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24. février 2024

24 février 2024 - Macron contraint d'accepter la Proposition de Loi de LFI sur les Prix planchers des Matières premières agricoles du 17 octobre 2023

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màj du 29 février 2024:  cinq jours après que Macron a promis au Salon de l'Agriculture un Prix Plancher, les euro-députés ont voté pour les Accords de libre-échange de 'nouvelle génération' EU-Chili et EU-Kenya,
et bien sûr avec les voix de tous les euro-députés français macronistes, d'extrême-droite et fascistes en pleine crise agricole et malgré la colère des agriculteurs qui se sont manifestés dans toute l'Europe.

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Proposition de Loi de LFI sur les Prix planchers des Matières premières agricoles, 17 octobre 2023

Macron avait désapprouvé cette Proposition de loi de LFI du 17 octobre 2023 mais il en fait le 24 février 2024 subitement une promesse aux Agriculteurs pour se dépêtrer de sa débâcle personelle au Salon de l'Agriculture.
Liens officiels Assemblée Nationale >>> https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b1776_proposition-loi  et  https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/dossiers/industrie_agroalimentaire_inflation

MAIS... pour faire passer au niveau de l'EU la loi sur les Prix planchers en France, ce sera facile avec les opting out qui permettent au cas pas cas de déroger aux Traités Européens. Pour ceci il n'y a pas besoin de se lancer dans une Renégociation des Traités Européens, chaque État Membre a, sauf la France, sa palette plus ou moins large d'opting out et parfois très large comme en IRL, NL, L ou totale comme la Hongrie du fasciste Viktor Orbán. En dehors de la Hongrie et de la Pologne qui vient de revenir avec son nouveau 1er Ministre Tusk dans le groupe des démocraties, il existe... plus de 2100 opting out, dont une grosse partie en IRL, NL, L qui sont ouvertement des paradis fiscaux et qui hébergent pour optimisation fiscale les sièges des entreprises européennes. En NL on a en plus une grande quantité d'opting out... agricoles. L'Europe organise donc institutionnellement la concurrence faussée à grande échelle au nom de la "libre circulation". Mais au Salon de l'Agriculture, le nouveau 1er Ministre Attal vient de parler de "soviétisation" face à la demande de prix planchers. Les opting out et la "désobéissance" aux Traités Européens constituent le sport de notre Europe; par exemple la BCE - Banque Centrale Européenne fait ce qu'elle veut depuis l'année Lehman 2008 en totale violation de ses statuts définis par le Traité de Maastricht, le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin.

PAR CONTRE... à beaucoup de niveaux, de domaines et de secteurs, les Accords de Libre échange de 'nouvelle génération'
sont des cul-de-sac trophiques dans lesquels corps, cerveau et groupes humains ne sont plus alimentés.

PAR CONTRE... il n'existe pas d'opting out pour les Accords de Libre Echange de 'nouvelle génération'. Tout opting out est illégal, avant même qu'il n'aurait pu être seulement pensé. Il est impossible de déroger au cas par cas aux Accords de Libre Échange sans que des entreprises étrangères, internationales, agroalimentaires ne traduisent en justice la France dans son entité devant la cour arbitrale d'exception et privée domiciliée à Washington dans un bureau de la Banque Mondiale. Officiellement l'investisseur est placé au-dessus de tout État selon le principe très officiel du "Privilège de l'Investisseur", ce qui est la terminologie officielle. Un État ne peut pas faire un procès contre un Investisseur, mais l'inverse est toujours vrai. Au niveau de l'EU, ce ne sont pas les États Membres de l'EU qui signent les Accords de Libre échange de 'nouvelle génération', mais la Commission de Bruxelles au "nom" des États Membres qui ont seulement l'obligation de les appliquer sur leur territoire respectif, et sans les amender. Ce n'est pas tout-ou-rien, c'est tout-et-seulement-tout sans possibilité de s'y soustraire. La liberté, dans l'impérialisme de la concurrence "libre et non faussée", n'existe pas; la signature de l'Accord est obligatoire pour les États Membres de l'UE et elle est non dérogeable, ainsi le monde catallactique est fait: Climat, Droit de l'Homme, État de Droit, Code du Travail, Loi sur la Santé, norme sociale et environnementale, etc... n'ont pas d’existence dans les Accords de Libre Échange de 'nouvelle génération'. Le climat politique en France est si pollué par le régime autocratique Macron et par sa bolomancie Lagardère-Bolloré, que l'on passe pour extrême-gauche quand on se prévaut d'autre chose que de Macron, c'est à dire quand on se prévaut du Climat, du Droit de l'Homme, de l'État de Droit, du Code du Travail, de Lois sur la Santé, de Lois phytosanitaires, de normes sociales et environnementales, de la Charte Européenne des Droits sociaux et fondamentaux, etc.

Tout pays signataire des Accords de Libre Échange de 'nouvelle génération' comme CETA, JEFTA, TiSA, ALEUES, EU-Nouvelle Zélande, EU-Mercosur... , et toute l'EU dans son ensemble, sont soumis au "libre" du Privilège de l'Investisseur. Mais chaque pays ou chaque État Membre de l'EU a l'obligation absolue d'être "loyal" aux Accords de Libre Échange quoi-qu'il-en coûte / what ever it takes, sinon l'Investisseur, avec sa majuscule officielle dans les textes des accords, utilise, au nom de l'accord de libre échange, en toute quiétude, sans sommation, ni annexion, ni déclaration de guerre, etc... l’appareil arbitral dédié que nos États libres et commerçants lui ont construit et qu'ils ont placé au-dessus de toute juridiction nationale: il s'agit de ISDS - Investor-State Dispute Settlement  /  CIRDI - Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements.

Je vous avais écrit le 17 mai 2020 dans mon analyse >>> Dumping Humain et Fracas Humain de 2008 au Covid-19 de 2020 - L'argent magique au profit des spéculateurs financiers extermine les gens, les services publics et l’État au § 9)  Du Privilège de l'Investisseur au Privilège de l'État totalement autoritaire, que Greta Thunberg et George Floyd ont fait chuter deux hiérarchies sémiologiques >>> [...] Ce qui habite les viscères est pour moi plus situé dans le Behaviour, le comportement, même si une idée peut tordre les boyaux. Les gens, selon l'objectif de l'Investisseur, doivent griller en eux l'étape de la réflexion pour passer à l'acceptation de l'accord de libre-échange de nouvelle génération. Pour obtenir cette acceptation, l'Investisseur, au travers de son bras armé le décideur politique et son parti dévolu, doit faire utiliser le débat biaisé et le pseudo-débat uniquement au niveau de la très haute sphère politique et surtout pas au niveau parlementaire et sociétal. L'Investisseur doit donc organiser de manière générale et globale l'absence médiatique et sociétale de ce concept de "Accord de Libre Échange 'de nouvelle génération' ". C'est pourquoi il était/est interdit aux parlementaires de consulter les documents de travail dans TOUTES les négociations de ces accords de libre-échange de nouvelle génération. Et si dans de rares cas, une consultation était tout de même autorisée, c'était à Bruxelles dans une salle spécialement aménagée à cet effet, sans photocopieuse, sans connections téléphoniques ou internet, pour quelques parlementaires, Un par Un et triés sur le volet, auxquels sont pris à l'entrée téléphone et appareil photo. Du papier et un stylo sont fournis, le temps de consultation est limité. On se croirait dans un mauvais film, mais c'est la réalité. Jamais un membre d'une ONG ou de la société civile n'est sélectionné pour ce un-Voice. Ceci n'est pas un fake, c'est un film d'horreur en vrai, ou ce que j'appelle en ligne depuis le 06 VI 06 le fascisme élégant, roundup de la démocratie.

La mise en confinement total de l'élaboration de cet accord jusqu'à son application doit donc s'être faite de manière absolue pour en réalité être de la non-existence. Et ce qui n'est pas passé dans le public n'existe pas dans sa tête et ne peut pas être soupçonné ou au moins être ressenti par intuition. Le concept du Privilège de l'Investisseur qui a coulé d'en haut a été à ce point capillaire et magique qu'il a été installé dans les moindres des recoins et des consentements des gens sans même avoir eu à structurer leur imaginaire tout en unissant tous leurs pores. Vous l'avez compris, dans ce ruissellement vers le bas il n'y a pas d'écoute comme il n'y a pas d'entendement. Le système de l'accord de "libre-échange" de nouvelle génération et du Privilège de l'Investisseur est dans sa substance et son essence quelque chose de secret: 1) en aval avec les procès entre l'Investisseur et l’État qui se font dans une cour privée arbitrale parajudiciaire à huis-clos, 2) en amont avec les rendez-vous de sommation entre l'Investisseur et des parlementaires et les décideurs politiques, quand ils se trouvent dans une phase de légifération ou d'application des lois, des normes et des codes sociaux et du travail. Comme vous avez pu le lire plus haut, la règle unique est d'interdire en amont de la légifération et de frapper un État immédiatement et très fort si une loi, une norme ou un code plus anciens ou nouveaux pourrait ternir les espoirs de profit de l'Investisseur. L'éventualité suffit pour un procès que seul l'Investisseur peut engager. L’État n'a pas le droit de faire un procès contre l'Investisseur. Vu d'en bas, vu des gens, ce qui n'a pas été pensé par eux est la simple normalité d'un cadre de vie ne demandant pas d'avoir un comportement inhabituel, et n'a jamais pris la forme de concept, la forme de la Gestalt. C'est pourquoi je vois qu'il est maintenant nécessaire pour la philosophie de faire chuter la barrière entre Gestalt et Behaviour, et pour mon analyse autour du mot pouvoir comme verbe et comme substantif. Les gens sont réduits, conservés, confinés par en haut dans leur comportement du quotidien, dans leur petit behaviour au jour le jour. Et ils s'y soumettent avec empressement, avec délices et sans heurts en tant qu'électeur inscrit jusqu'à s'abstenir de 54 à 71% aux élections et à donner les sièges à ceux qui marchent sans le moindre des sentiments vers l'extrême resserrement à droite. Gestalt et Behaviour sont adéquatement face à un seul et même phénomène, celui de s'en foutre dans les poches. [...]

71% des 18-35 ans ne vont pas voter, et dans cette classe d'âge les voix exprimées vont en majorité à... l'extrême droite. La bolomancie Lagardère-Bolloré se charge pour nous, avec Macron et ses plumeaux, du démembrement de notre cerveau. Alors, bientôt - déjà le 9 juin 2024 et ensuite aux P&L-2027 - pour une majorité des électeurs inscrits, devenir raciste et xénophobe c'est facile, c'est drôle, ça ne coûte rien, c'est pratique, c'est instantané; mais réfléchir au devenir de notre monde, ça emmerde, et c'est juste bon pour les Ukrainiens, et si top d'être "apolitique" et de ne surtout pas se syndiquer. Et si la mutation anthropofasciste ne va pas assez vite, le 1er ministre Attal annonce 24 heures après la débâcle de Macron au Salon de l'agriculture "qu'il va remettre la pression sur le chômeurs", haine oblige. La haine contre les chômeurs s'ajoute à la haine contre les Travailleurs. Près d’une personne sur cinq (17,3 %) dans le secteur privé non agricole est aujourd’hui payée au salaire minimum SMIC, contre 12 % seulement début 2021. En deux ans, entre le 1er janvier 2021 et le 1er janvier 2023 (selon les derniers chiffres de la DARES - Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques), leur nombre s’est accru d’un million de personnes. Sur les près de 17,6 millions de salariés, 3,1 millions gagnent ainsi 1 398,69 euros net par mois. Depuis le Covid le nombre de personnes vivant sous le seuil de la très grande pauvreté est passé de 10 à 11 millions. Le nombre des Ubérisés sans contrat de travail, sans couverture santé-retraite-chômage-accident du travail est passé de 2 à 5 millions depuis 4 ans. Le nombre des SDF a doublé depuis le Covid. Depuis 2 ans le prix des produits alimentaires a augmenté de 20%, de l'énergie a augmenté de 40%. Complicité collective de ce qui est élégamment appelé "invisibilisation", quitte à guider le débat sur LBD et Brav-M.

Revenons à cette Cour d'arbitrage internationale parajudiciaire qui n'est qu'une cour privée ne répondant pas aux Règles du Droit mais à la sauvagerie du marché libre, à la libre concurrence, à la libre circulation des biens, des services et des capitaux. Ce n'est pas une Cour de Droit privé, c'est une cour privée. ISDS et les accords de libre échange vident l’État de Droit, mais avec la douceur et l'élégance d'une société civilisée et non belligérante, parce que nous le valons bien. A cause du Privilège de l'Investisseur, plus personne ne peut s'opposer aux groupes internationaux qui n'ont même plus besoin d'oligarques corrompus pour croitre et se pérenniser. Une simple menace (par exemple de Prix planchers) contre les exportateurs des pays signataires de ces accords ou contre les importateurs européens dans l'EU sera suffisante, sera pour l'Investisseur légalement un casus belli, et sera automatiquement contrée par une plainte de ces entreprises privées devant cette cour arbitrale d'exception et privée. L'Investisseur est légalement omnipotent selon les accords puisque le Mécanisme de Règlement des Différends interdit aux États signataires de porter plainte contre les groupes internationaux devant cette cour arbitrale internationale domiciliée à Washington dans les locaux... de la Banque Mondiale. En conclusion, il est en l'état IMPOSSIBLE d'appliquer sur notre territoire des Prix Planchers, une taxe, un contingentement, une norme écologique, de santé ou relative au Droit du Travail ou aux Droits de l'Homme, etc. Heureusement que LFI avait déposé le 17 octobre 2023 cette Proposition de Loi sur les Prix Planchers des Matières Premières agricoles. Le débat passe enfin dans la scène publique puisque Macron contourne depuis 2017 la démocratie représentative du Parlement et du Sénat avec ses 49-3 - juste 23 fois depuis juin 2022 en 1 an et 1/2 c'est un record - et avec tous ses Décrets, ses Ordonnances, ses LBD, ses Brav-M, son mépris et sa haine de la citoyenneté.

Ceci constitue encore une très bonne raison d'aller voter aux Elections Européennes du 9 juin 2024.

Je vous invite aussi à lire toutes mes nombreuses analyses sur les Accords de Libre échange de 'nouvelle génération' comme CETA, JEFTA, TiSA, ALEUES, EU-Mercosur... que je vous écris depuis bientôt 18 ans >>>

  1. dans ma Catégorie:
    Accords bilatéraux OMC TTIP CETA EU-Mercosur avec l'Europe
  2. et dans ma Catégorie:
    Zone Hors AGCS, hors ADPIC

Avant de lire la Proposition de loi n°1776 de LFI du 17 octobre 2023 sur les Prix planchers des Matières premières agricoles je vous propose de lire >>>

 

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Proposition de Loi de LFI sur les Prix planchers des Matières premières agricoles, 17 octobre 2023

 

présentée par Mesdames et Messieurs

Manuel BOMPARD, Aurélie TROUVÉ, Mathilde PANOT, Nadège ABOMANGOLI, Laurent ALEXANDRE, Gabriel AMARD, Ségolène AMIOT, Farida AMRANI, Rodrigo ARENAS, Clémentine AUTAIN, Ugo BERNALICIS, Christophe BEX, Carlos Martens BILONGO, Idir BOUMERTIT, Louis BOYARD, Aymeric CARON, Sylvain CARRIÈRE, Florian CHAUCHE, Sophia CHIKIROU, Hadrien CLOUET, Éric COQUEREL, Alexis CORBIÈRE, Jean‑François COULOMME, Catherine COUTURIER, Hendrik DAVI, Sébastien DELOGU, Alma DUFOUR, Karen ERODI, Martine ETIENNE, Emmanuel FERNANDES, Sylvie FERRER, Caroline FIAT, Perceval GAILLARD, Raquel GARRIDO, Clémence GUETTÉ, David GUIRAUD, Mathilde HIGNET, Rachel KEKE, Andy KERBRAT, Bastien LACHAUD, Maxime LAISNEY, Antoine LÉAUMENT, Arnaud LE GALL, Élise LEBOUCHER, Charlotte LEDUC, Jérôme LEGAVRE, Sarah LEGRAIN, Murielle LEPVRAUD, Élisa MARTIN, Pascale MARTIN, William MARTINET, Frédéric MATHIEU, Damien MAUDET, Marianne MAXIMI, Manon MEUNIER, Jean Philippe NILOR, Danièle OBONO, Nathalie OZIOL, René PILATO, François PIQUEMAL, Thomas PORTES, Loïc PRUD’HOMME, Adrien QUATENNENS, Jean‑Hugues RATENON, Sébastien ROME, François RUFFIN, Aurélien SAINTOUL, Michel SALA, Danielle SIMONNET, Ersilia SOUDAIS, Anne STAMBACH‑TERRENOIR, Andrée TAURINYA, Matthias TAVEL, Paul VANNIER, Léo WALTER,

députés.

 

 

1

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

L’inflation alimentaire galope dans notre pays. Elle s’élevait à +9,6 % en septembre 2023 sur un an. Et sur deux ans, entre août 2021 et août 2023, les prix alimentaires ont augmenté de 20 %. Cette inflation alimentaire est aujourd’hui l’un des principaux moteurs de l’inflation globale.

Les salaires n’ont pas suivi. Pour 2023, des hausses de salaire inférieures à l’inflation sont attendues – c’est‑à‑dire des baisses de pouvoir d’achat. D’après une enquête du cabinet de recrutement PageGroup, les hausses de salaire sont attendues à 4,5 % en moyenne en 2023 en France, pour une inflation à 5 %. Cette baisse du pouvoir d’achat cache en outre de fortes disparités, qui accentuent les inégalités et la précarité : par exemple, selon une enquête réalisée par le cabinet Robert Half, 45 % des femmes déclarent n’avoir perçu aucune augmentation au cours des douze derniers mois (contre 35 % des hommes en général).

Les conséquences sont dramatiques. La précarité alimentaire explose. Les Français se serrent la ceinture, réduisent leurs achats alimentaires, sautent des repas. Entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2023, les achats alimentaires des Français se sont effondrés : ils ont diminué de 11,4 % en volume. Selon le Credoc : 1 Français sur 6 déclarait ne pas pouvoir manger à sa faim en novembre 2022 (contre 12 % en juillet 2022 et 9 % en 2016). Selon le 17e baromètre de la pauvreté et de la précarité du Secours populaire publié en septembre 2023 : 52 % des sondés déclarent ne parfois plus faire trois repas par jour ces deux dernières années, dont 15 % régulièrement. À 53 % d’entre eux, il est arrivé dans la même période de ne pas manger à leur faim pour pouvoir nourrir leurs enfants. Ces proportions explosent chez les plus précaires.

Le recours à l’aide alimentaire est au plus haut, comme en témoignent les chiffres des banques alimentaires, des Restos du cœur, ou du Secours catholique. L’étude bisannuelle des banques alimentaires du 27 février 2023 montre que 2,4 millions de personnes ont été accueillies par des banques alimentaires en 2022 : ce nombre a triplé en 10 ans, avec une hausse de 10 % en 2022. A l’hiver 2022‑2023, les Restos du Cœur ont accueilli 22 % de personnes supplémentaires par rapport à l’hiver 2021‑2022. C’est la hausse la plus massive et la plus rapide à laquelle l’association doit faire face depuis sa création, il y a près de quarante ans! Et cette année, l’association s’attend à servir 170 millions de repas, contre 140 millions l’année dernière. Le Secours catholique indiquait pour sa part qu’en 2021, entre 5 et 7 millions de personnes ont eu recours à l’aide alimentaire en 2020, contre 2,6 millions en 2009 et 5,5 millions en 2017.

Mme Bénédicte Bonzi, anthropologue, auteure de La France qui a faim. Le don à l’épreuve des violences alimentaires (2023) met en évidence de véritables violences alimentaires. « Dans notre pays, 8 millions de personnes recourent à l’aide alimentaire et, avec quelque 11 millions de concitoyens vivant dans la pauvreté, selon Oxfam, on peut estimer qu’environ 3 millions restent potentiellement sans recours. […] Pour les bénéficiaires de l’aide, cette violence se traduit par des conséquences physiques solidement documentées – obésité, hypertension, anémie, problèmes dentaires – et psychologiques (…) Cela crée un sentiment de dévalorisation profond, qui génère des pertes de droits en cascade, car la personne s’habitue à ne plus les faire valoir. ».

Pendant que les Français se serrent la ceinture, les marges s’accumulent dans le secteur de l’agroalimentaire.

Entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2023, le taux de marge des industries agroalimentaires est passé de 28 % à 48,5 %, soit une augmentation de 71 % du taux de marge en un an et demi.

Ainsi, les profits du secteur de l’industrie agroalimentaire ont augmenté de 132 % en un an, passant de 3,1 milliards d’euros à 7 milliards.

Ces profits ne sont pas seulement indécents pendant que de trop nombreux Français se serrent la ceinture. Ce sont eux qui, majoritairement, nourrissent l’inflation alimentaire.

Entre le premier trimestre 2022 et le deuxième trimestre 2023, l’excédent brut d’exploitation (EBE) des industries agro‑alimentaires a ainsi contribué pour 49 % à la hausse des prix de production. Les prix de production additionnent les prix des intrants, les salaires, les impôts nets des subventions de production et l’excédent brut d’exploitation. Cela signifie que si les industries agroalimentaires n’avaient pas augmenté leurs marges, alors les prix de production agroalimentaires auraient augmenté deux fois moins vite depuis début 2022. Au lieu d’une hausse de 20 % du prix de production agroalimentaire entre le premier trimestre 2022 et le second trimestre 2023, nous aurions eu une hausse de 10 % si les industries agro‑alimentaires n’avaient pas augmenté leurs marges.

L’industrie agroalimentaire n’est pas seule en cause. Contrairement à ses affirmations, la grande distribution n’a pas « tout fait pour lutter contre l’inflation » : si les marges de la grande distribution n’ont pas explosé sur la période, elles n’ont pas pour autant diminué pour limiter la hausse des prix, comme certains acteurs de la grande distribution le clament parfois. Ainsi, sur la moitié des produits étudiés par l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, les marges de la grande distribution sont en hausse de plus de 1,6 %. Plus encore : si la grande distribution a limité ses hausses de marge sur les produits alimentaires où les marges des industriels étaient en forte hausse, elle a en revanche augmenté fortement ses marges sur les produits où les industriels n’avaient pas, ou peu, augmenté les leurs!

Le consommateur est donc perdant dans la plupart des cas : il doit payer une hausse des prix due soit, sur la plupart des produits, à la hausse des marges des industriels, soit, sur les autres, à la hausse des marges de la grande distribution.

C’est le cas par exemple des pâtes, pour lesquelles la hausse de marge pour l’industrie a été « limitée » (+6,6 %)… tandis que la marge de la grande distribution a flambé : +57 %! Idem pour le beurre, où la grande distribution a « compensé » la baisse de marge des industriels en augmentant la sienne de plus de 13 %.

Il est inacceptable de laisser les profits des entreprises de l’agroalimentaire s’accumuler pendant que de plus en plus de Français rencontrent d’immenses difficultés pour se nourrir, au point de subir de véritables violences alimentaires. Et il est aussi vain que trompeur de prétendre résorber l’inflation alimentaire sans s’attaquer aux profits du secteur.

C’est pourquoi cette proposition de loi se fixe pour objectif d’encadrer les marges des entreprises de l’agroalimentaire, afin de redonner du pouvoir d’achat aux Français, de lutter contre l’inflation alimentaire et de rétablir de la justice, de l’équilibre et de la stabilité dans la chaîne de production agroalimentaire, pour les producteurs et pour les consommateurs.

L’encadrement des marges s’est déjà pratiqué dans notre pays. Et il se pratique encore.

En 1983 par exemple, à la suite de récoltes moins abondantes, le gouvernement décida, par arrêté, de bloquer en valeur absolue la marge bénéficiaire des pommes et des pommes de terre. L’article L. 611‑4‑2 prévoit notamment qu’un « coefficient multiplicateur entre le prix d’achat et le prix de vente des fruits et légumes périssables peut être instauré en période de crises conjoncturelles définies à l’article L. 6114 ou en prévision de cellesci ».

Plus près de nous, le gouvernement lui‑même a proposé et fait adopter, dans le projet de loi financement de la sécurité sociale pour 2023, l’encadrement des marges des produits inscrits sur la « Liste des produits et prestation » (LPP), c’estàdire la liste des produits et prestations remboursables par l’Assurance maladie. Il s’agit notamment des dispositifs médicaux pour traitements et matériels d’aide à la vie, aliments diététiques et articles pour pansements, des orthèses et prothèses externes, des dispositifs médicaux implantables et des véhicules pour handicapés physiques. L’article 58 de la loi n° 2022‑1616 du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité sociale pour 2023 prévoit ainsi que « Les ministres chargés de l’économie, de la santé et de la sécurité sociale fixent les marges de distribution des produits inscrits sur la liste mentionnée à l’article L. 1651, en tenant compte de l’évolution des charges, des revenus et du volume d’activité des praticiens ou des entreprises concernés. ».

Aujourd’hui, d’ailleurs, pour la distribution agroalimentaire, les marges sont régulées. Mais en dépit du bon sens! La loi Egalim, adoptée lors du premier quinquennat de M. Emmanuel Macron, impose ainsi, non pas des marges maximales, mais une marge minimale de 10 % à la grande distribution, à travers le dispositif dit du « SRP +10 » (seuil de revente à perte +10). Concrètement, si un distributeur achète à son fournisseur une pâte à tartiner 10 euros, il ne peut pas la revendre aux consommateurs à un prix inférieur à 11 euros. Cette disposition devait pourtant expirer en 2023 mais elle a été finalement prolongée, cette année même - en pleine explosion de l’inflation alimentaire - et jusqu’au 15 avril 2025 par la loi Descrozailles (2023)!

Le SRP+10 est pourtant très controversé. Alors que l’objectif était que la grande distribution utilise les profits supplémentaires réalisés pour mieux rémunérer les agriculteurs, l’UFC – Que Choisir « a démontré que cette mesure constitue un chèque en blanc pour la grande distribution… et un chèque en bois pour les agriculteurs. ». En 2019, l’association chiffrait ce chèque en blanc à la grande distribution à 1,6 milliard d’euros. Et à l’occasion des débats sur la loi Descrozailles en mars 2023, l’UFC – Que‑Choisir, l’Association familles rurales et la CLCV s’associaient pour demander fermement à la Première ministre de cesser de garantir une marge minimale de 10 % à la grande distribution. Ils n’ont pas été entendus du Gouvernement et de la majorité.

D’autres formes de régulation des prix et des marges actuellement en vigueur dans les Outremer peuvent en revanche nous inspirer. C’est le cas, par exemple, du bouclier qualité prix (BQP) : un panier de produits de première nécessité au prix total contrôlé par l’État. Institué par la loi du 20 novembre 2012 relative à la régulation économique Outre‑mer, le bouclier qualité prix (BQP) est négocié chaque année entre l’État et les acteurs économiques locaux, sur le fondement d’un avis préalable publié par l’Observatoire des prix des marges et des revenus (OPMR). Cette liste de produits fait l’objet d’un prix global maximum fixé par arrêté préfectoral. À la Réunion par exemple, le BQP + correspond à une liste de 153 produits, dont le prix maximum est maintenu depuis trois ans à 348 euros, en dépit de l’inflation. Les produits alimentaires sont de loin les plus représentés puisqu’ils constituent plus des deux tiers de la liste. Sont également inclus des produits infantiles, d’hygiène corporelle, d’entretien ménager, ou encore du petit équipement ménager et de bricolage. Les produits locaux y représentent aujourd’hui 40 % du BQP en nombre et 50 % en valeur.

L’Assemblée nationale avait d’ailleurs, au mois d’avril 2023, voté en faveur de la généralisation du BQP à l’ensemble du territoire national, à la suite de l’adoption d’un amendement du groupe LFI‑NUPES porté par M. Emmanuel Fernandes. C’était avant que la majorité ne fasse tomber l’ensemble du texte et empêche la mise en œuvre de cette mesure d’urgence.

La Nouvelle‑Calédonie a également, à plusieurs reprises, mis en œuvre le bouclier qualité‑prix. Elle a aussi fait le choix de l’encadrement des marges. Ainsi, à la suite de l’adoption d’une loi de pays de 2018, une liste de quatorze familles de produits alimentaires et non alimentaires y est aujourd’hui soumise à un régime d’encadrement des marges pour l’importateur grossiste et pour le commerçant. Ainsi les prix des produits de première nécessité tels que la viande de poulet, le lait de vache, le café soluble, la margarine, les préparations en poudre instantanée pour boisson cacaotée, le riz jasmin import, l’huile de tournesol, les saucisses de poulet, le sucre blanc, les pates locales, le beurre, la farine de blé, les anti‑moustiques en tortillon ou encore le répulsif corporel sont limités par un coefficient de marge maximale.

C’est l’idée, qu’aujourd’hui, nous proposons d’étendre pour maîtriser l’inflation, en encadrant les marges des industries agroalimentaires de la distribution et du raffinage.

En effet, avec ceux de l’alimentation, les prix de l’énergie constituent l’autre facteur majeur de l’inflation actuelle. En‑dehors du cas particulier des activités d’extraction, une activité a vu ses marges exploser dernièrement : le raffinage. Quatre raffineurs sont présents en France : TotalEnergies, Esso, Ineos et SARA. En moyenne, entre 2021 et 2022, leur marge est passée de 14 euros à 101 euros par tonne : une multiplication par plus de 7! Après être brièvement redescendues début 2023, elles ont de nouveau augmenté massivement, passant de 25 euros par tonne en avril à 106 euros par tonne en septembre 2023 : une multiplication par 4,24! Il est temps d’encadrer ces marges excessives pour redonner du pouvoir d’achat aux Français.

Enfin, nous considérons que l’encadrement des marges des industries agroalimentaires et de la grande distribution, la protection du pouvoir d’achat, doivent aller de pair avec une amélioration de la rémunération des agriculteurs et des agricultrices. C’est pourquoi nous proposons également de fixer un prix d’achat plancher des matières premières agricoles, élaboré collectivement, de façon à garantir leurs revenus et la pérennité de leur activité.

L’article 1er prévoit ainsi la fixation annuelle d’un niveau plancher de prix d’achat des matières premières agricoles aux producteurs. L’article 2 prévoit l’encadrement des marges des industries agroalimentaires. L’article 3 prévoit l’encadrement des marges de l’activité de raffinage. Enfin, l’article 4 prévoit l’encadrement des marges de la grande distribution et la suppression du seuil de revente à perte majoré (SRP+10).

 

proposition de loi

Article 1er

Après le troisième alinéa de l’article L. 631-27-1 du code rural et de la pêche maritime, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« La conférence publique de filière donne lieu à une négociation interprofessionnelle sur les prix qui fixe annuellement un niveau plancher de prix d’achat des matières premières agricoles aux producteurs. La négociation est présidée par le médiateur des relations commerciales agricoles mentionné à l’article L. 631-27. L’ensemble des syndicats agricoles, les organisations de consommateurs et les organisations environnementales y sont associés. »

Article 2

Après l’article L. 410-2 du code de commerce, il est inséré un article L. 410-2-1 ainsi rédigé :

« À titre exceptionnel, à partir du 1er janvier 2024 et pour une durée d’un an, le pouvoir réglementaire fixe, pour les produits vendus par les fournisseurs de produits alimentaires visés à l’article L. 443-8 du code de commerce, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,74 entre le prix d’achat des matières premières agricoles et alimentaires et des produits agricoles et alimentaires, de l'énergie, du transport et des matériaux entrant dans la composition des emballages des produits concernés et leur prix de vente au distributeur.

« Sans préjudice des dispositions du premier alinéa du présent article, lorsque le bénéfice des fournisseurs de produits alimentaires visés à l’article L. 443-8 du code de commerce est supérieur ou égal à 1,20 fois la moyenne des trois exercices précédents, le pouvoir réglementaire fixe, dans un délai d’un mois et pour une durée déterminée, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,74 entre le prix d’achat des matières premières agricoles et alimentaires et des produits agricoles et alimentaires, de l'énergie, du transport et des matériaux entrant dans la composition des emballages des produits concernés et leur prix de vente au distributeur. »

Article 3

Après l’article L. 410-2 du code de commerce, il est inséré un article L. 410-2-2 ainsi rédigé :

« À titre exceptionnel, à partir du 1er janvier 2024 et pour une durée d’un an, le pouvoir réglementaire fixe, pour les activités de raffinage, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,63 entre le prix d’achat de la tonne de matière première brute et le prix de vente au distributeur de la tonne de matière transformée.

« Sans préjudice des dispositions du premier alinéa du présent article, lorsque le bénéfice de l’activité de raffinage est supérieur ou égal à 1,20 fois la moyenne des trois exercices précédents, le pouvoir réglementaire fixe, dans un délai d’un mois et pour une durée déterminée, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,63 entre le prix d’achat de la tonne de matière première brute et le prix de vente au distributeur de la tonne de matière transformée. »

Article 4

I. – Après l’article L. 410-2 du code de commerce, il est inséré un article L. 410‑2‑3 ainsi rédigé :

« À titre exceptionnel, à partir du 1er janvier 2024 et pour une durée d’un an, le pouvoir réglementaire fixe, pour les denrées alimentaires vendues par les distributeurs visés à l’article L. 443-8 du code de commerce, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,26 entre le prix d’achat effectif défini au deuxième alinéa du I de l’article L. 442-5 du code de commerce et le prix de revente en l’état au consommateur.

« Sans préjudice des dispositions du premier alinéa du présent article, lorsque le bénéfice des distributeurs de produits alimentaires visés à l’article L. 443-8 du code de commerce est supérieur ou égal à 1,20 fois la moyenne des trois exercices précédents, le pouvoir réglementaire fixe, dans un délai d’un mois et pour une durée déterminée, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,26 entre le prix d’achat effectif défini au deuxième alinéa du I de l’article L. 442-5 du code de commerce et le prix de revente en l’état au consommateur. »

II. – Le I de l’article 125 de la loi n° 2020-1525 du 7 décembre 2020 d'accélération et de simplification de l'action publique est abrogé.

 

10. avril 2023

Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain >>> 2008-2023 crise financière permanente - CDS-CDO, CoCos-AT1, CumEx-CumCum, marchés de dérivés de crédits - Criminalité financière, shadow banking

Cette analyse linguistique est sous Word l'équivalent d'un mémoire de 88 pages avec une police de caractères de 12
Je vous ai évidemment écrit ce mémoire de 34.938 mots comme un linguiste atterré et non pas comme un conseiller en placements financiers

Finalisation du 5 mai 2023  -  Ce post contient 171 liens documentaires internes, externes, et officiels + 8 annexes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

L'Alsace a transmis le 20 avril 2023 au département de l'Hérault la Casserole Olympique, mais par Arrêté Préfectoral du 19 avril 2023 N°2023.04DS.0187, Article 3, alinéa 1 >>> 
  "Aux usagers de la voie publique est interdit l'usage de dispositifs sonores portatifs".    En clair... l'usage de casseroles. Si Macron était Dada ce serait drôle.

Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.     
Dans ce mémoire je vous propose de nouveau mon travail herméneutique que je glisse cette fois
sur les narrations à lire et à entendre au sujet de " l'événement de crédit " qui secoue en même temps les USA, la Suisse et l'Europe.

Hans-Werner Sinn vom ifo-Institut scherzt über "Potentate" in "Zombie-Staaten" und verschweigt Shadow Banking und den massiven EZB bailout der too-big-to-fail Pleite-Banken seit 2008.
<<< Le 26 janvier 2021, j'avais écrit en allemand cette analyse dans l'esprit de mes cours en Master Grande École à l'EM-S / École de Management de Strasbourg.

Key Takeaway = 100% write-down of the AT1 hybrid instruments, the Swiss pattern   |   Les grandes banques, les plus petites banques, les BFI - Banques de Financement et d'Investissement, les assurances émettent des titres et obligations de dettes subordonnées, structurées, convertibles, conditionnelles, hybrides CoCos-AT1 pour donner une image renforcée de la structure de leur bilan, pour améliorer leur profil de crédit notamment vis-à-vis des agences de notation et des cotations boursières. Ces émissions laissent supposer une certaine grandeur de leurs Fonds propres réglementaires. Cette ingénierie financière, comptable et fiscale fait aussi partie du management des fonds d'investissements, spéculatifs et de pension, des entreprise de private equity, de capital-risque, des hedge fonds, des multinationales, des entreprises, des ETI - Entreprises de Taille Intermédiaire et des PME.

Crédit Suisse, la 2ème banque de la Suisse après UBS, avait émis 23 fois depuis 2016 des titres de dettes subordonnées Additional Tier 1 (AT1) encore appelés CoCos - Capital Convertible Contingent, pour rembourser à chaque fois par anticipation ses autres dettes hybrides. Ce genre de "Risk Management", qui n'a malheureusement rien d'entrepreneurial ni de soutien à l'économie ou de "stimulation des synergies" n'a qu'un seul objectif. Il faut forcer les États et les autorités publiques à convertir en dette publique les toxiques à risque des banques juste avant leur agonie ou après leur faillite. Et les marchés et autres observateurs, les régulateurs des marchés financiers, les superviseurs, le fisc ne cessaient de répéter depuis 2008 que "les subordonnées bancaires AT1-CoCos conservent un bon rapport rendement-risque". Pour propager le mensonge collectif, notre société n'a pas besoin de ChatGPT, son intelligence élémentaire est suffisante. Vous savez ce que signifie, pour un consommateur surendetté, le rachat et le regroupement de ses anciens crédits avec un nouveau rééchelonnement de remboursements: chute dans l'extrême pauvreté, faillite privée, violence sur ses proches, alcool. Les titres de dette AT1-CoCos, qui ont été créés dans le sillage de la crise financière de 2008 après l'effondrement des CDS/CDO, entrent dans le calcul des fonds propres d’une banque en visant à renforcer l'illusion d'un niveau de solvabilité préconisé par les nouvelles normes prudentielles Bâle III. Les CDS/CDO, les CoCos-AT1 sont des titres financiers négociables, interchangeables, fongibles et cotés en bourse. La faillite des AT1-CoCos de mars 2023 montre que les systèmes bancaires sont inventeurs-créateurs-émetteurs de ces titres structurés subordonnés et toxiques, puis ils en deviennent les dealers, et les fonds d'investissement et les particuliers achètent du AT1-CoCos comme le toxico va derrière la gare pour son fix. Cette illusion de la résilience sur la solvabilité n'a rien à voir avec l'illusion suprématiste du carré blanc sur fond blanc de Malévitch.    |    Assurantiel, prudentiel, to justify my greed !

Je pense que nous avons d'abord besoin d'une personne comme Manès Nadel, 15 ans, pour nous parler
   et pour nous rappeler qui nous sommes, et avant de commencer mon analyse je vous invite à vivre ces magnétos >>>
      
"C'est vous qui organisez le chaos": le coup de gueule au gouvernement de Manès Nadel et "La mobilisation chez les jeunes"

mises à jour du 6 et du 16 avril 2023: De nouvelles plaintes collectives sont déposées contre la Suisse et contre Crédit Suisse aux USA ou en Europe par des détenteurs d'obligations à risques et par des investisseurs qui accusent la banque de faux dans les titres, ses responsables ayant présenté de manière mensongère des données sur l’activité, l’exploitation et les perspectives du groupe. Mi-mars, plusieurs médias avaient déjà rapporté que Crédit Suisse est visé par une plainte d’un groupe d’actionnaires aux États-Unis pour les mêmes griefs. Le contrat de reprise de Crédit Suisse par UBS n'a pas encore été conclu et la fusion n'a pas encore été approuvée partout. La date de reprise officielle serait fixée au 30 juin 2023.

Le 06 VI 06, il y a bientôt 17 ans, j'ai mis mon site online avec ma ligne éditoriale de dénoncer la prédation sur nos économies nationales, régionales et globales opérée par la financiarisation passant uniquement et impérativement au haut de la pyramide par la titrisation et l'algorithme unique et universel du bricolage sur le marché des crédits qui se prétend "assurantiel prudentiel" dans la méga-bassine du risque, mais qui n'est que spéculation. Elle n'a qu'un objectif, l'enrichissement avec effet de levier de ceux qui ont la capacité d'investir à l'aveugle en misant sur des rendements à deux chiffres - voire jusqu'à 25% comme en 2008 avec la Deutsche Bank du plus grand criminel financier de tous les temps, Joe Ackermann - au détriment complet des circuits économiques de création de valeurs par le travail, la cohésion sociale, l'investissement productif et durable. Dans ma catégorie Économie de bulles, crises systémiques, subprime j'ai écrit 209 analyses. Vous en avez la liste au bas de chaque billet. Ceci est mon billet n° 701.

De 2008 à 2022, les sauvetages/bail-out/buyout sont toujours réalisés en affectant le plus possible le contribuable et l'économie réelle. Les gouvernants imposent sans en référer au Parlement, ni avec des salves de 49-3, le transfert sur la dette publique de milliers de milliards d'€ des pertes et dettes spéculatives des banques, des fonds spéculatifs, des gestionnaires d'actifs et des gestionnaires de fortune. La réforme des retraites Macron-BlackRock de 2019-2023, représentant soi-disant € 10 Milliards d'économies dans un système de cotisations excédentaire, est la continuité de cette politique de la haine de nos gouvernants face aux Petites Gens et aux "moins que rien, sans dents" pour citer Macron-Hollande. Depuis 2008, je n'ai jamais cessé de montrer que toutes les banques systémiques, universelles, les too-big-to-fail, sont restées sans discontinuité en faillite technique malgré plus de € 17.000 milliards de liquidités offerts gratuitement par la BCE aux banques, assurances et investisseurs institutionnels (les zin-zin) pour leurs racheter leurs toxiques pourris et irrécouvrables sans contrepartie, sans imposer contrôle et régulation des marchés financiers, sans imposer leur démantèlement et en prorogeant les normes prudentielles Bâle III depuis 2008 et les règles de résolution internationales des systèmes bancaires, financiers spéculatifs et d'investissement en faillite, tout en faisant raconter le contraire. Ce que les médias adorent répéter pour satisfaire à leurs donneurs d'ordre et à leurs actionnaires. Les règles internationales adoptées depuis 2008 ne sont que des parodies, et n'ont jamais donné aux États les moyens d'être en capacité d'assurer la stabilité du système. Depuis 2008, le moral hazard - l’aléa moral reste le principe dominant dans le secteur bancaire. Pour les médias français, le savoir est la chose à le moins partager, il leur faut le brouiller, et monter les groupes de gens les uns contre les autres, pour continuer à spéculer tranquille en les regardant depuis tout là haut tous se quereller, et bientôt se battre entre eux, accompagnés de l'orchestre des tirs de LBD et bientôt, après la dissolution du Parlement, avec une majorité élue de députés fascistes, canal historique + nouvelle tendance + imitateurs autorisés.

C'est le fascisme élégant just-in-time à la française. Au-dessus de la bagarre, il y a l'homme. Avec Macron, tout le monde est devenu conscient que le mensonge est sa matraque courante. Nous ne nous devons pas seulement de faire l'herméneutique des parlers de notre société mais nous nous devons aussi de faire une anthropologie de notre modèle d'existence. La méthode herméneutique consiste à mettre au jour le sens latent présent dans le récit en avançant par paliers successifs dans l'interprétation. Il s'agit de s'interroger sur la cohérence interne du texte, sur l'articulation entre les diverses expressions de manière à éclairer la logique interne du texte. L'anthropologie est une discipline, située à l'articulation entre les différentes sciences humaines et naturelles, qui étudie l'être humain et les groupes humains sous tous leurs aspects, à la fois physiques, anatomiques, biologiques, morphologiques, physiologiques, évolutifs, économiques, etc. L'anthropologue invite le lecteur à comprendre comment une recherche est imaginée, mise en place, suivie événement de crédit après événement de crédit, cela en se penchant sur les discussions et négociations engagées avec ses différents acteurs: financiers, bancaires, politiques, sociétaux, économiques, médiatiques, décideurs, dépositaires de l'autorité publique, détenteurs du "monopole légitime de la violence" financiariste et de l'Etat. Partant de là, sont alors progressivement interrogées des préoccupations qui sont finalement au cœur de la pratique de toute anthropologie: 1) la collaboration avec d'autres disciplines, 2) la négociation de sa place dans le " monde de l'intervention " - ici la Banque Centrale, le gouvernement, la Commission Européenne, la Finma, la BCE -, 3) la dimension scientifique de sa démarche, soucieuse de comprendre l'existant mais aussi d'agir sur lui. La spéculation, la cupidité, la disqualification du Travail, la destruction des Etats par les marchés, l'autocratie électorale, l'illibéralisme, l'étouffement de la démocratie, la tuberculose, le paludisme, tout comme les rapports à la maladie et les pratiques des soignants qui sont au cœur des recherches décryptées, permettent alors de dessiner une anthropologie critique des projets de recherche qui rend indissociable le regard sur l'autre (qu'il soit médecin, malade, décideur ou chercheur) et une attention à ses propres choix de chercheur (en matière de méthode, de cadrage, de fonds, d'objet et de terrain). C'est à cette tentation-là - difficile à atteindre, jamais définitivement acquise - que l'anthropologie d'un linguiste atterré est invitée à céder. Ici, j'ai parodié sans éroder Wikipedia.

Dès 2009, les législateurs avaient déjà préparé, l'afterwork, le beforework et l'après-crise et organisé encore mieux avec Solvency 2 la manière de cacher les risques pour que le cyclone spéculatif reprenne encore plus fort avec la garantie de la libre circulation des capitaux. Le short selling, la spéculation à la baisse de la vente à découvert, avait aussi été de nouveau autorisé après un court moment de suspension. Ces législateurs étaient poussés par le think-tank qui reprend les affaires du monde en main: ce think-tank inspiré par l'école autrichienne de Ludwig von Mises, professeur de Augustus von Hayek, qui explique que "nous ne pouvons plus garder nos acquis sociaux" et nos services publics, et qu'il faut encore plus réduire l'État. En 2023, Macron retarde d'un monde en étant le sous-produit zélé libertarien national-souverainiste de Ludwig von Mises et de Augustus von Hayek, et de l’École de Fribourg, de l’École de Chicago et du Consensus de Washington. Pourtant, de toute l'Histoire de l'Humanité, c'est l'État qui réalise depuis 2008 le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique avec l'argent magique de tous ses bail-out, ses plans de "sauvetage" des banques, des assurances et des autres départements financiers des groupes industriels comme par exemple PSA, Renault, GM, Chrysler, et Cerberus. Le think-tank néo-libertarien est alimenté par l'Internationale Goldman Sachs.

Avec plus de € 17.000 milliards de QE - Quantitative Easing, de Helicopter Money, catapultés de 2008 à 2021 avec plus d'une vingtaines de plans "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assistance... par la BCE en cadeaux pour sales et déloyaux services à tous ces zin-zin, se sont ajoutés au niveau de chaque État de l'UE les milliers de milliards d'€ offerts tout aussi criminellement à ces zin-zin par les banques nationales, et les gouvernements eux-mêmes, en contrepartie d'un désengagement universel des États dans leurs devoirs régaliens, donc en vidant, asséchant, détruisant tous les services publics et en les privatisant, une fois bien démolis, à un prix de vente voisin de zéro. Mais aussi en offrant aux entreprises des milliers de milliards de cadeaux fiscaux ( par exemple 1,3 milliard de crédit d'impôt pour Amazon), d'aides fiscales comme par exemple le stérile CICE - Crédit Impôt Compétitivité Emploi, et des abaissements ou des annulations des cotisations sociales pour les entreprises, des destructions des systèmes sociaux, des systèmes de retraite, des normes sociales, du Code du Travail comme avec Sarkozy-Hollande et les pires d'entre eux, Macron1 et Macron2, élus deux fois avec seulement 17% des voix des électeurs inscrits et par l'armée d'abstentionnistes. Comme pour Amazon qui a bénéficié d'un crédit d'impôts de 1,3 Milliards avec un Chiffre d'Affaire de + de 53 Milliards en Europe, il y a 1) l'optimisation financière dans laquelle le CFO - Chief Financial Officer crée artificiellement des pertes et des dépenses exceptionnelles, puis arrive 2) l'optimisation comptable dans laquelle on "maquille le bilan", et le tout est placé sous 3) l'optimisation fiscale/l'évasion fiscale institutionnelle. Des centaines de milliards échappent au fisc, des centaines de milliards de crédits d'impôts sortent du budget des Etats.

Mais bien sûr nous assistons à la nouvelle séquence de Macron-2 qui lance le 17 avril 2023 avec ses "100 jours" son x-ième "changement de méthode" accompagné cette fois de sa nouvelle devise ternaire "Travail, Ordre, Progrès"... pour flatter l'alma mater fasciste de Vichy "Travail, Famille, Patrie" cher à Maurras, Pétain en conformité avec l'appel au putsch du 21 avril 2021 des 21 généraux et des 1500 militaires. Le site officiel Public Sénat vient de publier une très impressionnante photo !!! Mais Bruno Le Maire, minsitre de l'économie et des finances de Macron, vient de faire une allocution pour canaliser sa haine contre les habitants de notre pays qui viennent de l'autre côté de la Méditerranée. Bruno Le Maire a parlé "des aides sociales qui partent au Maghreb" et son Darmanin, ministre de l'intérieur, toujours à l'affut de mettre en convergence les racismes franco-français, martèle que "la délinquance et la criminalité sont issues de l'immigration". Bien sûr tous les fascistes racistes (+de 42% d'électeurs votants dans notre pays au 2ème tour des P-2022) applaudissent. L'étude du CEPII - Centre d’Études Prospectives et d’Informations Internationales (CEPII) du 19 avril 2023 vient de prouver que les étrangers ne sont pas plus délinquants que nos indigènes de nationalité française. Le CEPII, dépendant directement de Matignon et de la 1ère ministre Borne, assure que « les immigrés ne sont pas à l’origine d’une augmentation des taux d’infraction dans les pays d’accueil ». Pour étayer ses propos, le CEPII dresse un état des lieux des travaux de la recherche sur le sujet, dans plusieurs pays. Le CEPII constate qu’« aucune étude ne trouve d’effet de l’immigration sur la délinquance » et que « le nombre de délits commis dans un pays n’augmente pas à la suite d’une vague migratoire ». Macron et ses boys ouvrent tout grand la fenêtre d'Overton pour le plus grand bonheur des fascistes français, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés >>> La fenêtre d'Overton - Secteurs linguistiques en tension - Présentielles 2022 - Confirmation de l'Extrême resserrement à droite après 11 scrutins depuis 2017.

Revenons aux milliers de milliards de crédits d'impôts, d'aides fiscales perçus depuis 2008 par les multinationales, les entreprises et les banques. Prenons 2 exemples de zin-zin, mais du secteur industriel. En 2008, Peugeot ou Renault étaient des Hedge Fonds adossés sur de la construction automobile qui n'était plus qu'un alibis économique, comme pour DWS adossé sur Deutsche Bank. Les banques captives de PSA (Peugeot-Citroën, PSA) et de Renault avaient titrisé les actifs de leurs groupes dans leurs filiales PSA Financial Service et Banque PSA Finance et Renault RCI Banque. Renault ou Peugeot-Citroën (PSA) avaient exercé un autre métier au travers de leurs départements Financial Products. Peugeot Société Anonyme (PSA) s'était aussi  bien amusée avec les mortgages (crédits hypothécaires et subprimes) et avait détourné dans la spéculation de CDS/CDO, de produits titrisés dérivés de crédits, les actifs gagnés avec la vente des automobiles, tout en délocalisant et en payant au rabais son personnel ouvrier et employé. Il en était de même pour Renault. PSA et Renault, qui avaient perdu des centaines de millions d'euros avec les opérations de titrisation spéculative financières avaient reçu 9 milliards d'euros comme "aide" financière de l'État français. C'est monstrueux, on a de la peine à le croire. Ces groupes automobiles avaient déjà obtenu 5 milliards d'euros de la SFEF, la Société de Financement de l'Économie en France, qui avait été inventée par l'état français suite à la grande crise de la finance mondiale de 2008. Cette mégalomanie spéculative financière du côté du secteur privé et cette mégalomanie des gouvernements de la soutenir quoi qu'il en coûte, et de transférer par la suite les pertes et les dettes privées vers la dette publique, est abominable. Le président français en poste avait annoncé qu'il donnait 9 milliards d'euros à Peugeot-Citroën et à Renault "à condition qu'ils ne délocalisent pas à l'Est". Deux jours après ces constructeurs automobiles annonçaient 7000 réductions de postes et la production de la Clio était délocalisée hors de notre pays.        |        Pix: cheminée inox, Presqu'île Malraux, Strasbourg.

Vous comprenez que je décris le monde comme un linguiste atterré qui s'attelle à faire de la phénoménologie active. Cet hystérique "ruissellement vers le bas" de "l'argent magique", ce déluge de ces dizaines de milliers d'€ de liquidités de la BCE, des banques centrales, des budgets de l’État, se fait évidemment sous la contrainte des critères de Maastricht, à savoir de la conditionnalité de la démonétisation salariale globale, de la désindexation globale des salaires du privé comme du public, de la Casse du Code du Travail, de la disqualification du Travailleur, de la structuration par ubérisation systémique du marché du travail, de la morcélisation du travail en petites tâches pour microworkers hébétés et tâcherons déconnectés et dépossédés du cognitif social; sans appartenance à un corps de Travailleurs (terminologie officielle des Communautés Européennes), pas de revendication syndicale. Mais, de l'autre côté, le corps constitué des actionnaires enregistre bien sûr les records historiques battus d'années en années du versement des dividendes. La France est championne d'Europe du versement des dividendes aux actionnaires, et de la défiscalisation des grandes entreprises et de celles du CAC-40. De 2019 à 2023 chaque record historique est plus élevé que le précédent, malgré le ralentissement et le lock-down du Covid et le retour de l'inflation galopante. Selon l'INSEE, 37% de l'inflation galopante actuelle depuis 2 ans sont dus à l'augmentation de la marge bénéficiaire et non pas à l'augmentation des coûts. Les PME et TPE sont taxées à 24%, les grandes entreprises et les multinationales sont taxées à 4%... ou à 0%, tout en touchant aides et subventions de l’État comme par exemple le CICE. Les grandes banques, fonds, zin-zin ne payent de toute façon plus d'impôt depuis 2008 et ont perçu plus de 17.000 milliards de l'UE, de la BCE, sans compter l'équivalent des QE - Quantitative Easings mais à chaque niveau des États nationaux. D'après la DARES - Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques, dépendant directement du Ministère du Travail, après 40 ans d'automatisation, de robotisation, de numérisation de l'économie, de l'industrie et des services, la pénibilité et les contraintes physiques au travail est passée de 12% à 34% des salariés et les contraintes psychiques sont passées de 6% à 35%. En France, 9 millions de personnes vivent en 2023 sous le seuil de grande pauvreté, dont  +1 million depuis le Covid-19. Et les salaires et leur indexation sont bloqués depuis 20 ans (moins 25% pour les profs / un prof commence à 125 € de plus que le Smic après 5 ans d'études).

Je vous invite à relire mon analyse du 3 mars 2012 >>> TSCG - Pacte Fiscal européen: la Règle d'Or pour tuer le Travailleur, casser le Code du Travail et organiser le dumping social. Ce déluge de liquidités orientés sur ces rachats des pertes et de dettes privées par les pouvoirs publics, la BCE, les Banques Centrales Nationales, s'est déversé sans contrepartie au niveau des banques, des assurances, des grands comptes, des investisseurs institutionnels publics et privés et sans contrôle et réglementation des marchés financiers, même si la Commission Européenne, le Conseil Européen, les gouvernements des États-Membres de l'UE et tous les médias ont raconté de manière sempiternelle exactement le contraire depuis 2008. Même la Commission Européenne s'est dispensée très officiellement le 24 octobre 2017 de réformer le système bancaire et financier >>> La Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail" avec l'argument selon lequel "il n'est plus nécessaire de séparer les activités bancaires parce que les autres mesures ont régulé les marchés". Par contre, juste un mois plus tard, en novembre 2017, nos chefs de gouvernement, dont Macron bien sûr, ont poursuivi à leur manière avec une série de 49-3 la "réforme" du marché du travail et de l'emploi >>> Le dumping humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans. En août 2019, Macron avait tenté d'imposer Sylvie Goulard comme Commissaire Européen au Marché Intérieur, chargée de l'industrie et de la défense >>> Sylvie Goulard, Commissaire Européen de Macron, néo-libérale membre du lobby Bruegel, de EPFSF, du TPN, du G30, de EUROFI, du "fédéralisme assurantiel".

Ce déluge de liquidités orienté à sens unique par les pouvoirs publics, la BCE, les Banques Centrales Nationales, n'a donc engendré depuis 2008 qu'une nouvelle surmultiplication des investissements financiers strictement spéculatifs, une surchauffe continue sur les marchés boursiers, sur les marchés obligataires et financiers, et en plus grande partie sur les marchés OTC - Over The Counter, qui sont des marchés opaques de l'ombre du shadow banking, du dark pool, qui fonctionnent de gré à gré, de main à la main, entre inventeurs-émetteurs de ces produits financiers titrisés subordonnés qui finissent toujours par (re)devenir toxiques, pourris et irrécouvrables.

Pour ces marchés financiers, ce n'est pas grave depuis 2008, puisqu'en parallèle à ce déluge de rachats des pertes privées par les pouvoirs publics, les banques ne cessent pas de délocaliser régulièrement une partie de leurs cadavres dans leurs "entités de défaisance", leur bad bank, leurs "actifs cantonnés" dans les Paradis fiscaux, les Îles Caïmans, ou tout simplement dans la Tour de la Défense à Paris pour la Société Générale. Strictement chaque grande banque a une ou plusieurs bad banks depuis 2008.

Ce système de criminalité financière en bandes organisées et à ciel ouvert, et à découvert, plonge régulièrement les économies nationales dans un krach, une crise monétaire, une crise de crédits, une crise de l'Euro, en plus d'avoir organisé en amont une déprédation massive et collective des États, des Travailleurs, des populations, des services publics avec l'appui des gouvernants, et en France massivement avec Sarkozy-Hollande-Macron1-Macron2. Les électeurs inscrits de notre pays sont fan de continuité. Le taux directeur de la BCE ayant été pendant 10 ans à 0% ou inférieur à 0%, la spéculation avec emprunts à 0% a été surmultipliée pour tous les acteurs, même surendettés et/ou de mauvaise foi et sans fonds propres réglementaires. La hausse rapide du taux directeur depuis 2 ans, pour contrer l'inflation galopante, les poussent maintenant encore plus vite à la faillite dure ou simplement à la faillite technique.

Pour s'en dédouaner, les gouvernants, les médias, le mainstream, les influenceurs, les streamers font leur entourloupe en lançant contre les générations plus âgées le slogan "mais vous, vous les papy-boomers vous avez tout eu". Mes étudiants en Master Grande École de EM-Strasbourg, il y a déjà plus de 10 ans, me renvoyaient en cours ce slogan, et j'observe aujourd'hui dans mon entourage que les jeunes et les tous jeunes avalisent ce slogan dans le charme de leurs visibilités. Mais bien sûr ces générations vous lancent tout aussi vindicativement des "ah, moi, je suis apolitique", et d'autres sont même fiers de chaque fois dire "tous pourris, je ne vais pas voter", et bien-sûr aucun de ceux-ci n'est syndiqué du lycée à l'université et jusqu'au monde du travail.

J'ai même un voisin qui fait un M2 dans une école d'assurances et le sujet de son mémoire qu'il va présenter est... "Le risque assurantiel depuis les bolcheviks". Avec une telle fanfare il sera reconnu par ses pairs qui lui décerneront la plus haute des distinctions universitaires, le Summa Cum Laude. Son urgence à lui, c'est la critique des bolchéviks, il est jeune, poli, respectueux des gens qui l'entourent, mais son pacte existentiel est indemne d'autocritique; il veut bien sûr aller résider en Suisse faire sa carrière. Cette 2ème, mais définitive défaillance de Crédit Suisse du 15 mars 2023, après celle de la crise financière des crédits de 2008 ne passe pas dans sa contemplation conquérante et la contemporanéité du monde dans lequel il se projette et il veut s'investir à donfe. Le pauvre ne sait pas que même ToblerOne se délocalise en Slovaquie. Son hyperloop hell-vétique se passe de Cervin et de lumière. Que ce too-big-to-fail qu'est le Crédit Suisse, l'une des 30 plus grandes banques de la planète, les G-SIBs - Global Systemically Important Banks, ait été jeté dans les bras d'un autre encore plus too-big-to-fail suisse, la UBS, avec en mars 2023 le soutien de la BNS - Banque Nationale Suisse et les garanties financières publiques de CHF 200 milliards de l’État helvétique ne l'effleure pas. Ce n'est pas une onde de choc, il faut casser du bolchévik, c'est juteux pour un mémoire d'études d'Investment Banking assurantiel. Ça crache son cash. UBS était tout autant en faillite après l'année 2008. En mars 2023, UBS est moins en faillite technique que Crédit Suisse qui a disparu en moins d'une semaine. Pour rappel, toutes les banques systémiques de la planète - qui sont toujours en faillite technique depuis 2008 - sont des banques "universelles" qui mixent activité bancaire, investissement, gestion de l'épargne, assurance, banque commerciale et de détail et avec un levier d'endettement à 4 ou 5 chiffres! Vive le high yield! Ce n'est pas un hasard si Macron tente depuis 2017 d'imposer, en trichant avec les Articles de la Constitution à l'image de Viktor Orbán, sa réforme des retraites en voulant en plus transformer le système par répartition en un système par capitalisation afin d'offrir les 330 milliards de liquidités financières des caisses publiques des cotisations de retraites à des fonds de pensions et des gestionnaires d'actifs comme BlackRock. BlackRock est le plus grand gestionnaire d'actifs, de fortune et de patrimoine du monde. Macron veut privatiser les Caisses de retraite, la Sécurité Sociale, les Caisses d'Allocation chômage, l’État pour dégager le max de cash, de ressources financières, au profit des marchés financiers. En Allemagne les fonds de pension allemands sont actuellement dans un grave état, l'Allemagne ayant choisi il y a quelques années la retraite par capitalisation. En France, Macron court après ses donneurs d'ordre, les aspirateurs et foudroyeurs des biens sociaux privés et publics comme BlackRock, Uber, McKinsey etc, qui sont tous des gates que traine Macron, avec les Egypt Papers, etc.

Selon le FMI, 90% des flux financiers de la planète sont dus à la stricte spéculation financière. Make-the-money-move est la tarentelle des grands, de ceux qui savent. Par exemple, la masse capitalisée de Crédit Suisse représentait il y a une semaine en mars 2023 plus de 30% du PIB de la Suisse. En 2017 ce n'était que 11,9 %. Depuis 2008 je vous explique ce qu'est une bulle échoïque. Aujourd'hui nous en avons les chiffres. Ceci rappelle les faillites du Tigre Celtique, l'Irlande, et du Tigre de l'Atlantique, l'Islande, après l'année-Lehman 2008. Crédit Suisse court après sa faillite de 2008 à 2023 en triplant quasiment sa masse capitalisée pourrie. Toutes les banques systémiques ont fait pareil ou pire: Deutsche Bank, Société Générale, BNP Paribas, BPCE - Banque Populaire Caisse d’Épargne, JP Morgan Chanse, Citi - Citigroup, Wells Fargo, Bank of America, etc. Le 2ème krach du millénaire se rapproche, je le surveille depuis le 06 VI 06. La bulle spéculative échoïque a simplement été retravaillée en bulle structurelle grâce aux suffrages et à l'armée des abstentionnistes qui mettent en place les gouvernements qui réinventent les cadres législatifs et réglementaires pour encore plus cajoler la téléologie de la finance, qui prétend investir dans l'économie réelle.

Les too-big-to-fail, ce sont les Netflix de la spécule et les dealers de la propagande impitoyable des néolibéralisés. Abonne, consomme ou crève. Liberté, Égalité, Mortalité.

90% des flux financiers de la planète sont dus à la stricte spéculation financière. Mais le FMI - Fonds Monétaire International rappelle aussi que 50%, tendance gravement ascendante, de tous ces produits financiers sont en circulation dans le shadow banking des non-banques, des assurances, des fonds de pension, d'investissement, des hedge fonds, etc. Une concurrence déloyale, muselée et faussée est consubstantielle à nos économies globalisées et interconnectées. En effet, les banques sont soumises - en principe, sur le papier - aux normes prudentielles Bâle III et aux impératifs des autres règlementations et supervisions, et doivent détenir des fonds propres réglementaires pour déterminer leur solvabilité et leur résilience. Les non-banques ne sont pas soumises à Bâle III et à l'obligation de détenir des fonds propres réglementaires, tout en faisant commerce de la même pourriture que les banques et des mêmes régiments de cadavres exposés à différents degrés de putréfaction. Dans le shadow banking et les dark pools, la sauvagerie est x-fois plus violente que dans les systèmes bancaires déjà eux-mêmes fourvoyés dans leur casus belli permanent sur les marchés financiers mais sous le protectorat public et indéfectible des États. La Governance des non-banques est encore plus furieuse que celle des banques, mais comme pour les banques, leurs Senior Managers ne sont jamais poursuivis par la justice - sauf en Islande après 2008 - en cas de défaillance de leurs systèmes et pour les "événements de stress systémique" dont ils sont seuls responsables et en-dehors desquels ils ont incapables de ressortir. Ils reçoivent en plus une retraite "chapeau". Une retraite-chapeau est une retraite financée intégralement par l'entreprise qui est exonérée, actuellement en France, de cotisations sociales et de la CSG - Contribution Sociale Généralisée. Regardez ci-dessous le banner actuel du FMI et situez les bonhommes. Ce ne sont pas des chatbots. Il faut rendre au Travail ce qui est à l'humain.
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Revenons à la faillite de la banque systémique Crédit Suisse du 15 mars 2023. Il semble que la Finma - l'Autorité helvétique fédérale de surveillance des marchés financiers veuille tout de même de nouveau engager des poursuites contre Crédit Suisse comme en 2012. Elle promet de rendre ses conclusions... dans 1 an. La Finma supervise les activités des institutions financières et assure la protection des investisseurs, la stabilité du système financier suisse et la prévention de la criminalité financière.

Dans les trois § suivants je vous donne deux extraits d'une de mes analyses du 5 février 2012 qui mettent en lumière le fait que les pratiques criminelles financières et de fraudes fiscales qui constituent la majorité de l'activité des banques too-big-to-fail, n'ont jamais cessé depuis 2008 et se sont même gravement amplifiées, bulle échoïque oblige.      >>>     Le 5 février 2012 je vous avais exposé dans >>> Balkanisation de la Zone Euro - 2ème Carry Trade de la Bad Bank BCE, Ex-voto européen du Quantitative Easing, Cartel de l'Euribor comment la Finma allait poursuivre Crédit Suisse pour son activité criminelle de manipulation des cours du Libor au sein de ce qui avait été appelé "l'entente cartellaire entre les banques" >>> Le Libor, l’Euribor et le Tibor déterminent à quelle condition sont couplés des crédits à taux variable, des produits de taux, comme les swaps de taux d’intérêt, les opérations à terme sur taux d’intérêt, les comptes d’épargne et les emprunts hypothécaires, des contrats à terme, des options, des produits financiers dérivés. Le Libor - London Interbank Offered Rate détermine à lui seul $ 272.000 milliards de produits financiers, le PIB de l'EU étant de ~~ 14.5000 milliards. Le Libor sert aussi de référence pour le marché interbancaire japonais. L’Euribor est son équivalent dans la Zone Euro et la BCE l’utilise comme taux de référence. Le Libor, le Tibor et l’Euribor sont définis chaque jour pour des crédits à maturité d’un jour, d’une semaine à 12 mois. Le Libor est la référence pour des crédits libellés en $, en Yen, en £, en Franc Suisse, Couronne Suédoise, Couronne Danoise, en Dollar Canadien, en Dollar Australien, en Dollar Néozélandais. Ce sont les associations bancaires comme la Fédération Européenne des Banques - FEB/EBF, la British Banker's Association qui fixent les taux Tibor, Libor et Euribor. Pour l’Euribor la FEB fait quotidiennement un sondage auprès de 44 banques qui donnent leur sentiment au sujet du taux d’intérêt qu’une Primebank offre à une autre banque qu’elle place au niveau maximal de confiance. Le Libor est une moyenne réelle des taux d’intérêt pour lesquels 19 banques ont réussi à prêter des sommes à des banques jouissant des meilleures bonités et qui ne sont pas obligées de donner en garantie des actifs sous forme d’actions ou d’obligations. Ce sont donc des instituts privés, des traders, qui organisent le fixing d'un taux qui devient une référence officielle sur laquelle s'appuient les marchés et les Banques Centrales comme la BCE, la Fed' et les banques centrales nationales. Ce fixing intéresse tous types de professions, c'est pourquoi l'Union Européenne leur a créé dans toutes les langues de l'Union un site, euribor-rates.eu qui est une mine d'informations utiles. D'après ce fixing sont traités des maturités pouvant aller jusqu'à 50 ans.

Ceci démontre ici aussi que la monnaie n'est pas un service public même si par exemple les consommateurs croient que l'Euro appartient aux européens parce qu'ils voient en lui une charge pondérale et affective à caractère national. En Suisse, la Finma - l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, mène aussi de son côté son investigation.

Comme Macron avec sa seule casquette, le Conseil fédéral de la Suisse sait tout autant manipuler la Constitution Suisse selon le souhait des marchés financiers. Le rachat par UBS de Crédit Suisse n’a été possible que grâce à certaines innovations législatives, lesquelles ont été décidées et formalisées très rapidement en une petite semaine par voie d’Ordonnance du Conseil fédéral. Crédit Suisse fait partie des banques actives sur le plan international considérées comme étant d’importance systémique au sens de la Loi suisse sur les banques. Leur défaillance porterait gravement atteinte à l’économie et au système financier suisses. Pour cette raison, on dit que de telles banques sont « too big to fail ». Le Conseil fédéral suisse a donc agi en se fondant sur les articles 184 et 185 de la Constitution Suisse concernant la sauvegarde des intérêts du pays ainsi que la sécurité intérieure et extérieure du pays, dispositions qui l’autorisent à adopter des Ordonnances et à prendre les « décisions nécessaires » incontestables. En se basant sur la norme fondamentale du pays – la Constitution étant hiérarchiquement au-dessus des lois – ainsi que sur les législations sur les banques et les fusions, le gouvernement suisse a adopté avec le Droit d'Urgence une Ordonnance du 16 mars 2023 sur les prêts et garanties qui peuvent être accordés par la Confédération et la BNS - Banque Nationale Suisse à des banques d’importance systémique. Le 19 mars 2023, cette Ordonnance a été modifiée par le Conseil fédéral et un Article 10a a été introduit qui permet, pour les banques d’importance systémique, l’exécution de transactions relevant de la loi sur les fusions sans consultation ni décision de la part des Assemblées Générales des actionnaires des sociétés concernées, à condition que ces transactions s’effectuent avec l’accord de la Finma. Le Parlement suisse n'a pas non plus été consulté. Les Suisses qui adorent donc faire des votations pour tout et n'importe quoi, comme par exemple pour construire des tunnels matelassés à escargots sous les routes cantonales avant le prés de Madame Karl. Face à cette guillotine suisse de nature à inquiéter les investisseurs obligataires, les régulateurs de la Zone euro, de Grande-Bretagne, du Canada et de Singapour ont réaffirmé le maintien du mécanisme de cascade de pertes selon la hiérarchie de subordination en cas de Résolution, sans omettre de rappeler "le caractère essentiel des AT1 pour la structure de financement et des fonds propres réglementaires."

Crédit Suisse + UBS est maintenant un géant corrompu encore plus grand du too-big-to-fail avec une somme bilanaire de CHF 1500 milliards, ou bien € 1500 milliards. Soit 224 % supérieure au PIB de la Suisse qui est de 675 milliards. On se rapproche du ratio de l'Irlande et de l'Islande, en situation de banqueroute d'Etat en 2008. En Islande les Seniors Managers de ces banques sont en prison, c'est inédit et unique sur la planète. Pour le reste de la planète, les grandes banques, les moyennes et les petites sont toutes too-big-to-jail, trop grandes pour être jetées en prison. Collusion et prévarication, abus d'autorité, détournements de fonds publics, concussion sont les graves manquements des fonctionnaires, des hommes d'État aux devoirs de leur charge d'astreindre les autorités publiques et leurs administrations au contrôle et à la réglementation des marchés financiers et des systèmes bancaires. Le sauvetage public, lui-même criminel, vient donc de nouveau de se produire en Suisse la semaine dernière en mars 2023 avec Crédit Suisse ou aux USA avec la SVB - Silicon Valley Bank. Au lieu de laisser Crédit Suisse faire banqueroute ou de l'étatiser, les autorités gouvernementales helvétiques et la BNS - Banque Nationale Suisse la maintiennent au stade d'une faillite technique dissimulée et ont poussé Crédit Suisse dans les bras de UBS - Union des Banques Suisses avec les garanties financières publiques de CHF 109 milliards et en dépit de la très grande incertitude sur la future restructuration du groupe UBS avec dedans des vrais morceaux pourris de Crédit Suisse. Les énormes coûts de restructuration viendront, eux aussi, minorer la rentabilité du nouveau groupe UBS.      |     Pix ci-contre et plus bas: Grégory Orekhov, Парк Малевича - Parc Malévitch, Moscou    |    

Je ne cesse de scruter - depuis le jour de l'annonciation de cette nouvelle mort bancaire - la presse française, allemande, anglaise et suédoise. Tout le monde y pousse ses cris d'indignation et manifeste son étonnement circonspect, mais jamais au sujet de ces CHF 109 milliards de fonds de garantie mis à la disposition de UBS par la BNS - Banque Nationale Suisse (100 Mia) et par l'Etat Suisse (9 Mia), et dont une partie a déjà été utilisée par UBS pour couvrir ses frais engagés par le rachat de Crédit Suisse, tout simplement parce que UBS est elle-même un grand corps malade avec pronostic vital engagé en urgence absolue depuis 2008. Àwer, pschüttt, nix sàwe !

Si les plaintes collectives (Sammelklage - class action - actions de groupe) annoncées le 6 et le 16 avril 2023 parviennent à une condamnation, la Confédération suisse pourrait se voir forcée de sortir, en plus de ses CHF 9 Milliards déjà puisés dans son budget, environ CHF 8 milliards (valeur au 17 mars 2023) pour les verser en dédommagement aux détenteurs de ces CHF 16 Milliards en obligations CoCos-AT1 (valeur nominale) qu'elle a ordonné avec l'accord de la Finma à ramener à zéro (valeur de résolution). En ordonnant l'annulation des CoCos-AT1 de Crédit Suisse, la Confédération a surtout voulu 1) éviter l'effondrement de la Suisse comme place financière mondiale, et 2) forcer la main de UBS, elle même en faillite technique depuis 2008. La Confédération a voulu offrir à UBS le cadeau empoisonné à encore moins cher, ce qui s'était ajouté à la dépréciation vertigineuse du cours des actions de Crédit Suisse. Pour UBS c'était un deal quasiment gratuit... du moins tant que la comptabilité réelle, celle du jour, alourdie de la comptabilité-bis des bad-banks, des mauvais encours et du management frauduleux des seniors investment bankers ne sont pas connues. Par contre tout ce monde des commentateurs autorisés crie au scandale de voir tués ces 16 milliards d'obligations CoCos-AT1. Les CoCos-AT1 sont des dettes perpétuelles sans échéance jusqu'à l'échéance de la mort organisée avec le rituel totémique du grand sacrifié. La Finma a favorisé les actionnaires de Crédit Suisse au détriment des créanciers détenteurs de ses obligations CoCos-AT1. Une obligation est une dette de la banque, elle est pour la banque une obligation à la rembourser à celui qui lui a prêté des sous en échange d'un pourcentage annuel ou lors du remboursement. Une action est un titre de propriété de l'actionnaire qui la détient sur la banque. Un CoCo-AT1 est un hybride, une obligation que la banque va une fois, sans savoir quand ni à quelle hauteur, avec ou sans %, rembourser ou transformer en action.

Le coupon des obligations CoCos-AT1qui devait être plus cher a été réduit à zéro et la "carence de capital" de Crédit Suisse a été encore plus violemment remise au grand jour. C'est élégant de parler de "carence en capital" pour une société dont le passif dur ajouté au passif de ses bad banks dépasse l'actif depuis 2008. Cela fait croire qu'une carence alimentaire se compense avec une gélule. Uniquement dans des publications anglophones de JP Morgan Chase ou de Rothschild  Co j'ai trouvé des secteurs linguistiques en tension comme "shotgun wedding" et "insane UBS takeover" qui sont de violentes accusations tout autant contre UBS mais aussi contre la Finma - l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, contre le Conseil fédéral - le gouvernement suisse, et contre le Conseil National - la chambre basse suisse. Ces trois autorités étatiques ont forcé à modifier pour la circonstance avec des Ordonnances la Constitution fédérale de la Confédération suisse, mais aussi à modifier, sur injonction, le statut juridique des CoCos-AT1 en ne respectant pas la hiérarchie de la subordination "Obligation > Action", ce qui correspond sur le papier à une énorme destruction de valeurs. Dans ce § j'ai tenté de capter tour à tour les champs émotionnels qui parcourent le langage des commentateurs au sujet de la destruction par voie d'autorité étatique des produits hybrides CoCos-AT1 qui étaient sensés témoigner de la garantie du niveau de résilience et de solvabilité de Crédit Suisse. Il a fallu que je me rende directement sur le site de la BRI - BIS / Banques des Règlements Internationaux et que je lise "Bâle III – définition des fonds propres : questions fréquemment posées" mis en ligne par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire: "la possibilité d'imposer des pertes aux investisseurs AT1 sur la base de la continuité de l'exploitation est un élément clé de l'approche réglementaire de Bâle mise en œuvre après la crise financière mondiale de 2008". Mettre en circulation des CoCos-AT1 est pour les banques comme se lancer en automobile sans utiliser le volant. A vélo on peut rouler sans tenir le guidon, mais nous actualisons toujours l'équilibre en temps réel et en toutes circonstances lors de la progression au milieu du décor.

Mon site RzM67 ne dépendant d'aucun donneur d'ordre, ni de donate, ni de suppléments au niveau social, convivial, ni de mimétisme comportemental, j'ai amplifié selon mon tempérament des panneaux d'analyse que j'ai trouvés sur le site S & P - Global Ratings, le site de Sandard & Poor's qui est l'une des quatre principales sociétés de notation financière de la planète. Les spéculateurs étaient de toute façon avertis du write down possible à 100% des CoCos-AT1 puisque les émetteurs de ces produits hybrides sont soumis à l'obligation de publication de leurs statuts juridiques (voir annexe n°5 ci-dessous). Il n'y a donc pas lieu de s'apitoyer sur le sort ni des investisseurs spéculateurs ni de la banque Crédit Suisse. Leur monde de la criminalité financière déprédatrice se célèbre maintenant avec leur lancement d'un nouveau paradigme mutualisé en guise de couverture synergièle: "Hybrides AT1 des banques européennes dans un monde post-Crédit Suisse". C'est imbécile, pour les AT1-CoCos, il n'y a pas une simagrée "post-Crédit Suisse", il suffisait de se conformer aux Recommandations Bâle III et aux processus législatifs et réglementaires nationaux et européens. Mais tous les systèmes étatiques nationaux, européens et américains développaient parallèlement leur énergie à les contourner, les ramollir, les édulcorer, les maquiller, les falsifier. Il faut rendre au langage ce qui est à l'humanité: sa pérennité durable non-conflictuelle. Cette illusion suprématiste [1] des marchés intouchables, dans le cadre du credo de la concurrence libre et non faussée dans une information pure et parfaite, était contreplaquée, pour la forme, par de nombreuses autorités de régulation et de résolution qui ont mis en place depuis 2018 des processus réglementaires et législatifs qui leur donnent une latitude considérable lorsqu'il s'agit d'imposer des pertes aux investisseurs CoCos-AT1 et qui permettent aux autorités d'agir rapidement lors d'une "crise émergente". Il n'y a donc pas lieu de s'émouvoir de la subite modification du 15 mars 2023 de la Constitution Suisse et de la décision de la Finma de casser les CoCos-AT1 de Crédit Suisse 24 heures avant sa faillite et sa cessation d'activités. Bon nombre de ces pouvoirs exigent qu'une autorité désigne une banque comme non viable ou comme approchant le Point de Non-Viabilité (PONV), ce qui déclenche un processus formel de résolution. Bien que la solution du Crédit Suisse, imposée 24 heures avant sa faillite, ne fasse pas partie d'une "résolution formelle", le Crédit Suisse est l'une des très nombreuses banques qui ont émis des AT1-CoCos dans le cadre de contrats qui permettent la conversion du capital ou qui ont des déclencheurs de dépréciation qui pourraient être déclenchés pendant que la banque est en activité. Les instruments AT1-CoCos de Crédit Suisse contenaient avec tous les éléments de langage appropriés un libellé légal qui indiquait clairement qu'un tel événement signifierait une dépréciation complète et permanente à zéro, et qu'aucune dépréciation partielle ou temporaire n'était possible. Avec les faillites simultanées en mars 2023 de SVB - Silicon Valley Bank, de First Republic Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank, de Crédit Suisse, les investisseurs drogués avec des AT1-CoCos se sont vus rappeler leur extrême vulnérabilité en cas de difficultés d'une banque et leur dépendance à l'égard des décisions prises par les régulateurs et les gouvernements. Greed, greed, greed.

Les deux agences de notation Moodys et S&P's - Standard & Poors qui ont leur siège aux USA se partagent 80% du chiffre d'affaire des services de notation autour de la planète et appartiennent en réalité au même groupe d'investisseurs: The Capital Group, et BlackRock, et Vanguard Group et une douzaine de hedge fonds et de groupes financiers dont Warren Buffet est aussi actionnaire. La notation des États souverains et des entreprises de la planète dépend donc d'un oligopole américain, pays dit de la libre-entreprise dont l'activité principale est de la museler au maximum et de la livrer à quelques spéculateurs initiés.

Les CoCos-AT1 sont des obligations mises sur le marché par les banques avec la conditionnalité de les convertir en actions dans un avenir sans en définir de date de maturité. Ceci est normal, puisque les CoCos-AT1 font partie des Fonds propres réglementaires des banques qui identifient et matérialisent, jusqu'à nouveau désordre, jusqu'à un nouveau viability-event, leur solvabilité et leur résilience. En cas de défaillance d'une banque, les CoCos-AT1 ne sont déclarées comme des pertes qu'après la dépréciation des actions, l'érosion du capital social. C'est toujours lors d'évènements fatals que l'on s'aperçoit que le capital social d'une banque n'a rien a voir avec sa capitalisation boursière. L'érosion de la capitalisation boursière des banques est un indicateur naturel anticipant le comportement des AT1-CoCos. Le capital social d'une banque n'est qu'un bout de papier avec une grosse signature dessus. Rien à voir avec l'emballage du fromage Munster qui a une signature AOC - Appellation d'Origine Contrôlée! L'émission de CoCos-AT1, pour satisfaire aux impératifs de Fonds propres réglementaires de Bâle III, n'est que de la diégétique, un processus de narratologie qui désigne quelque chose et/ou quelqu'un qui fait partie intégrante de l'action du récit: le senior manager et le mensonge qu'il émet pour assoir, assouvir et entretenir sa gloutonnerie face au yield, au rendement.      |       Assurantiel, prudentiel, synergiel, to justify my greed !     |      Sur le papier contractuel, les encours de dettes subordonnées AT1-CoCos auraient dus être essentiels pour protéger les dettes “seniors” de Crédit Suisse en cas de carence de capital. Les CoCos-AT1 ne sont que l'insigne du problème endémique récurrent du système bancaire basé sur la déprédation. Le buyout de Crédit Suisse par UBS a résolu - pour la 1ère fois sur la planète -  l'inverse du libellé contractuel accompagnant l'émission des CoCos-AT1. Le buyout a transformé la narratologie de l'illusion suprématiste des CoCos-AT1 en carré noir sur fond noir, ce qui a semé la panique au niveau mondial et entrainé une dépréciation maximale de ces produits financiers. Les 16 milliards des CoCos-AT1 de Crédit Suisse ont été transformés en 0 CHF. Les obligations CoCos-AT1 ont subitement rappelé à la face du monde qu'elles ne sont que des dettes à vocation de se muter en perte sèche tout en arborant l'illusion suprématiste du carré blanc sur fond blanc, de la virginité à ciel ouvert et à toute épreuve. L'invention-création et la mise sur les marchés financiers de myriades de nouveaux produits financiers dérivés titrisés structurés conditionnels convertibles avec des interminables hiérarchies de risques, de fraudes, de dissimulations sous d'infinies formes et désignations comme les CDS, CDO, CoCos-AT1, ou CumEx, CumCum, etc, constituent l'abus monopolistique des activités des banques too-big-to-fail, vivant sous le régime du proxénétisme aggravé des autorités publiques, étatiques, européennes et de la BCE. Pour consolider l'entêtement spéculatif des systèmes bancaires, le discours spontané qui a surgi depuis ce 15 mars 2023 est "qu'il est actuellement impossible de trouver un substitut aux AT1-CoCos qui permette d’améliorer la solvabilité des banques sans hypothéquer leur faculté à distribuer du crédit à l’économie réelle." C'est idiot, il suffit 1) de commencer à être conforme aux recommandations Bâle III qui exigent au minimum 9% de Fonds propres réglementaires pour les banques systémiques et pour les plus petites, et 2) de stopper la déprédation de l'économie réelle par la spéculation financière hors sol. C'est aussi simple que cela. Ceci ne nous dirigera pas du tout vers la "décroissance", mais nous mènera vers la croissance raisonnée et ordonnée. Vous l'avez compris, les néolibéralisés font selon leurs affinités électives du mot "décroissance" une boîte de Pandore et vous plaque votre nez dedans pour vous étouffer. Le long terme n'existe pas dans leur atmosphère. Sur un site d'investissement conseil j'ai lu >>> "Si les régulateurs ou les investisseurs devaient exiger des banques qu'elles renoncent à cette partie de leur structure de capital, elles devraient alors la remplacer par des fonds propres ordinaires (actions ordinaires qualifiées de Common Equity Tier 1), dont le coût du capital est actuellement estimé à environ 15 à 16%. Cela ne serait ni efficace ni rentable." C'est vrai, le vol à l'échelle humaine par le Greed, greed, greed perdrait en rentabilité et nous pourrions investir dans le durable, l'éco- et le socio-compatible.

Sur le site BCE - Banque Centrale Européenne / Supervision Bancaire, j'ai trouvé le Communiqué de Presse du 8 février 2023 intitulé "La BCE maintient les exigences de fonds propres à un niveau stable en 2023, alors que les banques restent résilientes". Le titre du long Communiqué de la BCE affiche une réjouissance quasi-pascale qui expose des pourcentages pondérés du taux des fonds propres réglementaires des banques, mais il tente, avec deux petits paragraphes, de reléguer à l'épiphénomène la gouvernance dévoyée des banques: "Les constats relatifs à la gouvernance interne font apparaître des préoccupations concernant l’efficacité et la composition des organes de gestion, leur aptitude collective et leur rôle de surveillance. Les principales inquiétudes dans le domaine de la gestion des risques ont trait au manque de clarté des banques au sujet de leur appétence pour le risque et à l’inadéquation de leurs pratiques d’évaluation et de gestion des risques liés au climat et à l’environnement. La BCE a aussi observé que de nombreuses banques allouent des ressources insuffisantes à leurs fonctions de contrôle (gestion des risques, conformité et audit interne). Dans le même temps, de nombreuses banques ne sont pas parvenues à améliorer suffisamment leurs capacités d’agrégation des données sur les risques et de déclaration. Cela a eu un effet négatif sur la qualité des données et la capacité des banques à produire des rapports non standardisés. De nombreux paysages informatiques demeurent fragmentés et non harmonisés, ce qui entrave l’agrégation des données et la déclaration." En un mot, les banques ne font toujours pas en 2023 leur job de gestion et de contrôle de leur solvabilité 15 ans après le krach de 2008, ne savent pas ce qui bouillonne dans leur inferno comptable, mais elles "restent" résilientes en 2023, et, à l'appui de ces amalgames non standardisés de données tronquées et faussées, de maquillages de bilans et de falsifications comptables elles "rassurent" les marchés. La crise généralisé des CoCos-AT1, le 1er des 3 piliers des fonds propres réglementraitres, surtout en Europe avec Deutsche Bank, Société Générale, Natixis, etc vient juste de prouver début mars 2023 le contraire de ladite "résilience" même pas 1 mois après ce Communiqué psychotrope de BCE - Supervision Bancaire. L'illusion informatiste, managériste, fiscaliste et comptable de l'évaluation des fonds propres ne dépasse pas le degré zéro de la réglementation bancaire. Les banques ne font pas leur job de gestion et de contrôle, d'analyse prévisionnelle et communiquent depuis le 15 mars 2023 sur le fait qu'il "est actuellement impossible de trouver un substitut aux AT1 qui permette d’améliorer la solvabilité des banques sans hypothéquer leur faculté à distribuer du crédit à l’économie réelle." En plus simple, les banques ne veulent toujours pas augmenter leurs fonds propres réglementaires conformément aux recommandations Bâle III et travailler pour l'économie réelle. Elles gâchent 90% de leurs moyens dans les flux financiers spéculatifs hors-sol. Si ces 90% étaient investis pour notre planète et l'humain qui l'habite, Greta Thunberg ne serait jamais arrivée sur terre, ni Manès Nadel. Assurantiel, prudentiel, synergiel, to justify my greed, greed, greed. Regarder pas plus loin que le bout de son nez tue la vision d'ensemble. La moitié des Terriens sera myope en 2050. Les occulistes s'accordent sur le fait que la myopie est favorisée par l'augmentation du temps passé en intérieur, le manque d'exposition à la lumière naturelle ou encore une sollicitation excessive de la vision de près.

Les fonds réglementaires propres des banques sont composés de CoCos-AT1. Avec la mise en bière de Crédit Suisse et une liturgie mortuaire passe-partout nous comprenons qu'ils ont vocation à être "incontournables". Mais, pour rappel, chaque banque doit disposer d’un stock de dettes AT1 égal à 1,5 % de ses actifs pondérés par les risques. Les Risk-Weighted Assets - RWAs, ou actifs à risques pondérés, correspondent au montant minimum de capital requis au sein d'une banque ou d'autres institutions financières en fonction de leur niveau de risque. Ce montant se calcule sur la base d'un pourcentage des actifs, pondérés par le risque. La force de la pondération semble être incommensurable chez les Seniors Managers des banques. Il faut pondérer, pondérer, pondérer et s'en fichtre des 9% recommandés par Bâle III. Plus bas je vous dresse l'inventaire complet des prises de risque frauduleuses et criminelles de Crédit Suisse et l'historique de ses scandales depuis 2008. Il semblerait que seule HSBC la dépasse sur la planète (HSBC, groupe britannique: Hong Kong & Shanghai Banking Corporation; chinois traditionnel: 香港上海滙豐銀行 ; chinois simplifié: 香港上海汇丰银行 ). HSBC venait chercher mes étudiants à l'EM-Strasbourg jusque dans les WC avec le PQ sur un plateau d'argent. Dans l'oeil du typhon bancaire, il est superfétatoire d'évoquer la hiérarchie du risque, parce qu'un système assurantiel prudentiel de toute couverture de risque coûte de l'argent et réduit le rendement financier des banques. Dans une rationalité moralisatrice, durable, de développement humain - on voit plus haut que j'ai participé à vélo en novembre 2019 à Stockholm à une manifestation de FFF - Fridays For Future devant le Sveriges Riksdag / Parlement suédois - tout le monde est capable de comprendre que les coûts des couvertures du risque ne sont pas une charge, pas une une cotisation, pas un prélèvement, mais un investissement pour l'équilibre, la santé, la pérennité des systèmes qui mettent à disposition des liquidités et des forces pour le développement humain et sa conservation. Vous l'avez compris, les banques détestent leur job initial de financer au mieux l'économie réelle pour le bien, le bien durable de tous. La scansion spéculative des banques correspond à la jubilescence du make-the-money-move... and let the people die. A ceci j'opposerai toujours - till mitt sista andetag - jusqu'à mon dernier souffle comme le dit la Nobel française de littérature, Annie Ernaux - que de 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022. La responsabilité originelle du fracas humain revient aux électeurs inscrits. Les élécteurs inscrits sont les 1ers responsables. C'est facile de rester en capacité de se débriefer soi-même, les alternatives démocratiques et parlementaires et pour une VIème République existent. C'est drôle, j'ai cherché RWAS sur Wiki et j'ai trouvé: "RWAS, Reducing Wild-Animal Suffering. La souffrance des animaux sauvages est la souffrance vécue par les animaux non humains dans la nature par des causes telles que les maladies, les parasites, les blessures, la famine, les catastrophes naturelles, et la prédation. Certains penseurs se sont demandés si nous devrions accepter les torts subis par les animaux sauvages ou tenter d'agir pour les prévenir. Le fondement moral pour les interventions visant à réduire la souffrance des animaux sauvages peut être basé sur le concept de droits ou sur celui de bien-être. Du point de vue de la théorie des droits, si les animaux ont un droit à la vie ou à l'intégrité physique, l'intervention pourrait être nécessaire pour empêcher que ces droits soient violés par d'autres animaux. Du point de vue de la théorie du bien-être, un devoir d'intervenir peut être établi s'il est possible de prévenir une portion de la souffrance sans en causer davantage. Les défenseurs de l'intervention dans la nature soutiennent que la non-intervention est incohérente avec chacune de ces approches."

L'intervention de la Finma, de la Banque Nationale Suisse et de l'Etat suisse pour organiser un sauvetage factice de Crédit Suisse, de l'animal sauvage non humain, ne convainc pas les marchés financiers. Le cours de l'action de UBS a aussi gravement chuté depuis une semaine... comme pour la Deutsche Bank avec moins 35%, bien sûr. L'exemple d'UBS reste instructif. Si les cours des CoCos-AT1 baissent, la résilience des banques baisse. Avant la crise financière des années 2007 à 2009, l'UBS était considérée dans le secteur comme l'une des meilleures banques du monde, sa réputation étant juste surpassée par celle de JP Morgan Chase ou de Goldman Sachs. Peu de temps après, l'UBS était au bord de l'effondrement et son sauvetage avait nécessité une aide gigantesque de l'État suisse. UBS s'est depuis effectivement mieux relevée que Crédit Suisse, sans connaitre le bilan des deux banques.

Après ce naufrage définitif en un éclair de Crédit Suisse en mars 2023, les langues se délient: "pour toute personne un tant soit peu avertie, les faiblesses flagrantes d'un Crédit Suisse tout simplement mal géré étaient visibles depuis longtemps, même si les chiffres clés pertinents et du bilan comptable pour l'évaluation par les autorités de surveillance, Finma et Comco, semblaient acceptables sur le papier." Je vous l'ai exprimé plus haut, il ne faut pas confondre capital social, les actions émises et détenues, et capitalisation boursière, la valeur à un temps-x de ces actions. La volatilité peut devenir effrayante et mettre à jour des comorbidités structurelles à caractère létal, mais mises sous le boisseau par les seniors managers des deux banques UBS et CR. La réalité est pire. Crédit Suisse passait il y a encore 2 semaines pour être une banque surcapitalisée alors qu'elle s'enfonçait depuis 2008 de plus en plus dans sa faillite technique, même en sortant de sa comptabilité la génération spontanée de ses cadavres pour les cantonner, les défaire dans sa bad bank. Crédit Suisse et Deutsche Bank laissaient même entendre une possible fusion entre elles, ce qui n'avait jamais empêché l'évolution des cours des actions à long terme vers un déclin simultané. J'ai aussi lu aujourd'hui dans La Tribune de Genève des propos plus énervés: "En se déclarant prêt à mettre sur la table plus de 200 milliards pour sauver la fusion Crédit Suisse-UBS, que davantage de vigilance de la part de la FINMA, depuis des mois et même des années, aurait sans doute permis d'éviter, mais il aurait fallu pour cela qu'elle joue son rôle régulateur, au lieu de céder devant des lobbies prédateurs, repus d'incompétence et d'arrogance. On constate que de telles instances, plutôt que d'œuvrer en vue du bien public, cherchent prioritairement à satisfaire la cupidité de quelques-uns, à se mettre au service d'une minorité privilégiée trop influente grâce à ses puissants lobbies." La Tribune de Genève n'est pas non plus bolchévik.

Le 31 décembre 2009 je vous avais traduit le rapport de Ralph Nader: "Sold Out: How Wall Street and Washington Betrayed AmericaLiquidation totale: Comment Wall Street et Washington ont trahi l'Amérique". Observons le comportement de la Finma suisse, l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, au regard des 12 décisions majeures qui avaient conduit aux USA au cataclysme financier de l'année-Lehman 2008 et rappelons-nous que la "monnaie politique" du secteur financier et les 3000 lobbyistes avaient dicté la politique financière de Washington >>>

>>>  La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque de dépôt, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  3. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  4. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'auto-régulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques d'investissement de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque [ ndtr: conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS ]
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de milliards de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises. <<<

La "monnaie politique" du secteur financier, les 3000 lobbyistes, Goldman Sachs avaient dicté la politique de Washington en matière d'industrie financière: le 25 février 2010, Christopher Dodd a réussi à pousser le Sénat US à bloquer la Volcker Rule, la réforme d'Obama, qui devait interdire les banques de dépôts d'avoir des activités de spéculation sur les fonds propres. Obama avait en vain tenté de ramener la Loi Glass Steagall, abrogée par Clinton pour interdire à nouveau, avec la Volcker Rule, les banques universelles en leur imposant à nouveau le démantèlement des activités bancaires, à savoir dépôt, investissement, assurance. Dodd fanfaronnait dans tous les médias en déclarant que  "le travail de lobby pour garantir la concurrence libre et non faussée auprès des 'Nouveaux Démocrates' a été couronné de succès". Clinton est à l'origine de la totale libéralisation des marchés financiers.

La faillite spontanée en mars 2023 de la banque régionale SVB - Silicon Valley Bank n'étonne pas au regard de l’allègement des mesures de régulation pour les banques moyennes américaines mises en place par Trump, imité sur toute la planète.

Les petites banques ne sont plus non plus soumises aux stress tests qui auraient pourtant révélé leurs problèmes structurels. Plus bas nous verrons pour la banque systémique Crédit Suisse que le régulateur suisse ne soumet plus ses banques des plus petites aux plus grandes au stress test et qu'il publie des papiers de plaisance très arrangeants qui sont des falsifications publiques de connivence. Juste avant sa faillite ultime Crédit Suisse ou Silicon Valley Bank satisfaisait à tous les critères les plus actuels des ratios prudentiels et assurantiels de résilience, mais... Mais les États-Unis et l’UE avaient adopté sous Trump des exemptions substantielles au dispositif Bâle III convenu au niveau international en 2019. 1) Aux États-Unis, Bâle III ne s’applique pas aux banques de petite et moyenne taille, la loi votée en 2018 par le Congrès relève le seuil prudentiel des banques de $ 50 à $ 250 milliards. 2) L’UE a adopté en 2021 le "Paquet Bancaire" qui s’applique à la fois aux grandes et petites banques, mais les exigences de fonds propres sont même significativement inférieures à celles envisagées par le dispositif de Bâle III !

La Commission Européenne de Ursula von der Leyen affirme: "Le Paquet bancaire vise à finaliser la mise en œuvre du dispositif de Bâle III, et à renforcer la supervision du système bancaire" mais les retards dans la mise en œuvre de certaines mesures fondamentales "to bolster big banks taken after the 2008 crisis", en particulier le “Plancher de capital” (Output floor), risquent de nuire à la concurrence entre petites et grandes banques et à la stabilité financière au sein de l’UE. Mais la Commission Européenne a décidé de ne pas adopter d’exigences de fonds propres au titre du “Premier pilier - Pilier 1 - Tier 1  - T1” pour s’attaquer aux risques systémiques. La Commission Européenne a insisté pour que les autorités de surveillance et les banques effectuent régulièrement des tests de résistance/résilience et elle a en même temps affirmé que "les limites méthodologiques pouvaient nuire à l’utilité de comprendre la nécessité d’adopter des politiques prudentielles ciblées et, par conséquent, de calibrer les éventuels instruments prudentiels". La Commission Européenne se fixe ainsi l’objectif contradictoire de "renforcer la résilience", sans augmenter de manière significative les exigences de Fonds Propres.

Nous sommes tous témoins, au moins depuis la révocation du NON-NO-NEJ en 2005 contre le TCE -Traité Constitutionnel Européen, de la mise en scène démocratique hallucinogène de la "concurrence libre et non-faussée dans un système d'information pure et parfaite". Voir mon analyse du 29 juin 2006: Putsch UMP/UDF à Strasbourg: les eurodéputés français annulent le NON du Référendum du 29 mai 2005. Les produits financiers titrisés, structurés, subordonnés CoCos-AT1, encore appelés Obligations Convertibles Conditionnelles assorties d’un seuil de déclenchement Contractuel lié au ratio d’adéquation des fonds propres de l’émetteur, sont des injections d'héroïne pure dans la comptabilité des banques et des systèmes financiers destinés à établir le Pilier 1 - Tier 1, c'est à dire le 1er étage des Fonds propres réglementaires qui devraient donner une illusoire idée de la capacité de résilience des banques. Les CoCos-AT1 sont sur les marchés financiers les obligations les plus risquées qui existent et dont la volatilité dépend tout autant de facteurs exogènes de l'économie. Et c'est à ces produits financiers que l'on affecte la fonction d'épaissir le coussin des Fonds propres réglementaires d'une banque pour lui donner une image de sa haute résilience. CoCos-AT1 est le nouvel insigne apophantique des organisateurs de notre société moderne, enfin jusqu'à la faillite le 15 mars 2023 de Crédit Suisse adossée au nouveau game changer de l'afterwork post-Crédit Suisse. Des CDS/CDO aux CoCos-AT1, le seul art à même de rendre manifeste la société moderne et de faire que pour nous, hommes, il y a un monde auquel la pratique artistique de l'ingénierie financière est l'origine même de l'humanité.

En cas de défaillance, les banques doivent d'abord puiser dans ce Pilier 1. Autrement dit les CoCos-AT1 sont des produits financiers à vocation d'être non-remboursables. Ceci prouve qu'au lieu de garder un fonds d'actifs réels pour renforcer le bilan, les banques ont, comme pour les CDS/CDO, externalisé leur propre risque sur les marchés financiers en inventant-créant-émettant de nouveaux produits financiers. Et en fin de vie, les banques re-externalisent encore une fois ces CoCos-AT1 en en faisant des mix de CDS, si elles en ont encore le temps. Crédit Suisse n'a plus eu le temps de se refinancer avec des CDS - Crédit Default Swap, ces instruments financiers censés "vraiment" protéger en cas de faillite. Leur coût était poches du stade de détresse; à plus de 870 points le risque de défaut était à plus de 60 %. À 1 000 points, le monde financier considère que c’est fini. Klappe zu, Affe tot. Shut the lid, monkey dead. Cette subite contagion baissière s’est étendue à toutes les grandes banques européennes. Toutes ont dévissé en quelques heures, l'événement a fait couler les actions et plus de 60 milliards d’euros se sont volatilisés. L’action BNP Paribas, a dû être suspendue à un moment tant les ventes étaient fortes et a perdu 9,7 %. Le cours de la Société Générale a plongé de 11,8 %, celui du Crédit Agricole de 5,8 %. La Deutsche Bank a chuté de 9,3 %, UniCredit de 9 %, Santander de 6,2 %. L’indice des valeurs bancaires européennes était en chute de plus de 16 % par rapport à la semaine précédent la faillite de la SVB. La crise traversée depuis mars 2023 par le secteur bancaire avec les CoCos-AT1, qui sont des dettes super-subordonnées dans la structure du passif d'une banque, a fortement ébranlé la confiance des investisseurs vis-à-vis de cette classe de produits financiers pourtant créée pour aider les banques à faire face à des problématiques de solvabilité ou de liquidité avec la prestidigitation du gonflement des Fonds propres réglementaires. Il y a 2 ans le gestionnaire de portefeuille senior de Crédit Suisse publiait sur la page du Support Marketing du site de sa banque: "Les CoCo se sont depuis imposées comme une composante à  part entière des réformes réglementaires successives qui ont permis d’améliorer significativement le profil de risque des banques en renforçant considérablement leurs ratios d’adéquation des fonds propres et en réduisant la volatilité inhérente de leur capital. Le marché des CoCo pèse actuellement 200 mia EUR". Sois apophantique ou casse-toi, ce n'était qu'une "hémorragie boursière". Un petite perfusion? A emporter ou à consommer sur place?

L’accord international de 2019 sur la finalisation du dispositif de Bâle III prévoyait une mise en œuvre complète pour 2028, donc... 20 ans après 2008, après le début de la crise financière mondiale. La Commission Européenne propose depuis 2021 d’accorder aux banques européennes un délai supplémentaire de 2 à 4 ans pour mettre en œuvre la mesure du Plancher de fonds propres réglementaires, indispensable pour garantir la stabilité financière et les conditions de concurrence équitable entre les petites et les grandes banques.

Avec les lock-down du Covid 19, la guerre en Ukraine, et bientôt à Taïwan [2] , l'inflation galopante, les incertitudes macroéconomiques croissantes, la planète qui éclate, ces retards sont un marathon collectif vers la mort, un dead run, en reportant les risques bancaires, spéculatifs sur les citoyens et en encourageant les instances de contrôle et de régulation des marchés financiers à également abaisser leurs exigences.

Il y a encore pire à vous annoncer. La Commission Européenne propose effectivement d’introduire le Plancher de capital à partir de 2025... mais en accordant une période de transition jusqu'en 2030. Cela est totalement contraire au dispositif de Bâle III, qui prévoit l’adoption complète du plancher de capital d’ici à 2028. Pour certaines catégories de risques, la proposition de la Commission Européenne prévoit des périodes de mise en œuvre progressive encore plus longues, allant jusqu'en 2032.

Dans un monde en pleine mutation climatique et géopolitique, où les risques macroéconomiques exogènes ne cessent de se multiplier et de s'amplifier, cela est criminel. La "monnaie politique" des dispositions du texte du Paquet Bancaire de la Commission Européenne veut, quoi qu'il nous en coûte, à nous, rassurer les banques en fermant l'oeil sur leur risque endogène de leur management boostant à outrance leur course au rendement immédiat à très court terme plutôt que d’améliorer leur surveillance en limitant le pouvoir discrétionnaire des autorités de surveillance d’imposer des Exigences de fonds propres, de Plancher de capital et des amortisseurs de choc pour les risques systémiques exogènes.

Le Paquet Bancaire européen impose à toutes les banques européennes, de la plus petite à la banque systémique, des normes et des exigences prudentielles face aux réserves réglementaires sur fonds propres. Les Recommandations Bâle III ne visent que les banques systémiques en les suppliant d'avoir des fonds propres réglementaires à hauteur. de 9%... qui ne sont de toute façon pas, et de très loin, atteints. En 2023, On tourne autour de 4 à 5%, ce qui est un progrès considérables puisque Bâle II recommandait 1 à 2%. Mais malheureusement pour la résilience et la solvabilité des banques européennes, le Paquet Bancaire européen n'attend qu'un niveau global de capitalisation, ou bien le output floor, ou encore le plancher de fonds propres réglementaires, le ratio de solvabilité sur fonds propres de base, qui est largement en dessous des 9% des Recommandations Bâle III. En effet, la Commission de Bruxelles argumente qu'il est nécessaire de répondre "aux spécificités de l'économie de l'UE". Il existe depuis l'année-Lehman 2008 d'énormes débats, dictés et pilotés par les lobbys bien sûr, au sujet de ce qui est à entendre par "fonds propres de base", par la méthode de pondération des actifs, par l'empilement des piliers des types d'actifs de réserves, et par ces "spécificités européennes". Toute cette glossolalie pour noyer le poisson et toujours et encore pour sponsoriser depuis les autorités publiques la spéculation financière, et donc le banking, le shadow banking et le dark pool.

Chaque système bancaire a son secret de fabrique, son ingénierie financière avec laquelle il échafaude ses pondérations pour évaluer-cacher son risque et répandre son information occultée et imparfaite dans le régime de la concurrence canalisée et dévoyée. Si vous vous souvenez, dans les années qui suivirent 2008, n'importe qui dans la rue et dans les chaumières connaissait la signification du terme "stress test" qui était dans toutes les bouches et sous toutes les plumes des médias. La bolomancie Bolloré-Lagardère-Niels-Kretinsky n'y faisait pas des tirs de barrage, bien au contraire. Il leur fallait canaliser les inspirations des gens, isolés ou en foule. Même en amitié ou dans les familles, tout le monde soumettait ses proches, ses conjoints, sa meuf, son mec, au stress test. Les rituels sociétaux et médiatiques de l'engagement de la réalisation du stress-test à venir, de la réalisation du stress-test en cours, de l'annonciation d'un constat amiable à présomption d'innocence, du soulagement de la déclaration lumineuse de la bonne santé dénuée de toute comorbidité, permettaient de manière cyclique d'assourdir vigilance et conscience. Les fanfares du stress test étaient comme un téléthon à répétition. Pour UBS + Crédit Suisse, il y a une absence totale de résilience, et il ne vous étonnera pas qu'un stress-test récent n'existe pas pour UBS ou Crédit Suisse, et qu'il n'y aura pas à attendre de stress test de UBS + Crédit Suisse fusionnés, comme par exemple pour Société Générale, BNP Paribas, Deutsche Bank etc.

Les derniers stress-test remontent à... plus ou moins 10 ans. Autant que je me souvienne, les derniers stress-tests, bien sûr publiés sans signalements particuliers, sont de 2014. Par contre les médias ont agité la planète encore longtemps après avec les noms de Madoff et de sa "pyramide Ponzi", mais aussi d'employés de banques choisis au doigt mouillé comme Abodoli ou Kerviel qui avaient joué en fin de compte un rôle mineur par rapport à la criminalité financière planétaire de toutes ces banques universelles too-big-to-fail et même plus petites. La Société Générale avait préféré faire des procès contre son employé Kerviel, UBS avait préféré faire des procès contre son employé Abodoli, en faisant croire que la direction de la banque, les Senior Managers, n'étaient pas au courant. Oups! Aujourd'hui, le 2 avril 2023, la Tribune de Genève publie de nouveau un article racoleur titré >>> "La saga de l’arnaque Madoff ressurgit en Suisse." Mon analyse très documentée du 3 novembre 2014 >>> La BCE maquille le nouveau stress-test 2014 des banques en Europe / Blanchiment des faillites en vue du TTIP / TAFTA.

Il y a 10 ans, le 25 janvier 2013, je vous avais écrit >>> Deutsche Bank crée des milliards de nouveaux produits financiers titrisés / Concours Internet des actifs les plus toxiques - Finance Watch - Weed - Share. L'action de la Deutsche Bank avait perdu en 2008 presque 100%, de 150 € à moins de 8 €, et avait parfois pu remonter ces 15 dernières années à ~~ 14 € et est retombée ce WE à 8 €. Du point de vue de la somme bilanaire, la Deutsche Bank était jusqu'à 2008 la plus grande banque du monde avec € 2000 Mia. N'oublions bien sûr par Société Générale, BNP Paribas, etc. Ces banques ne présentent plus tout à fait en 1er les produits financiers titrisés en vogue avant la crise de l'année-Lehman 2008 comme les macédoines de bundles de CDS/CDO, CDS^2, CDS^3, CDS Square/CDO Square, CDS Cube/CDO Cube etc, donc des produits titrisés sur des produits titrisés sur des produits titrisés dont on ne peut plus suivre la chaine du froid cadavérique, pas même les banques elles-mêmes. Des aliens créés et génétiquement manipulés par la concupiscence des financiaristes bancaires. Dans la narratologie de l'ingénierie financière un CDS est encore appelé "dérivé de crédit assurantiel" parce qu'il est sensé être une "assurance contre le risque de crédit", un "instrument de couverture contre un défaut de crédit". Et comme un crédit est vendu comme étant moins risqué, d'après les modèles internes du calcul et de pondération du risque des banques, les banques s'autorisent à avoir moins de fonds propres réglementaires, d'économiser des fonds propres réglementaires, et de mettre encore plus d'instruments financiers spéculatifs en circulation centrifuge et multipliée avec un énorme effet de levier.  Pix: stress-test, Paris, 14 avril 2023 |  

Les CDS/CDO sont des produits financiers titrisés adossés sur des crédits et de la dette: des couvertures de défaillance, des dérivés sur un événement de crédit - credit crunch, des permutations de l'impayé, inventés par JP Morgan qui avait fait faillite en 2008. L'intérêt pour le vendeur de CDS est que la maison soit le plus proche du brasier avec une forte probabilité de prendre feu pour vendre une protection dont le spread, la prime, est élevé. L'intérêt pour l'acheteur de CDS est que la maison parte en fumée, qu'il y ait l'événement de crédit, le défaut de paiement, la faillite. L'acheteur touche après la réduction en cendres une forte compensation. Plus le risque de défaut, de mise à feu, augmente, plus la prime augmente. Acheteurs et vendeurs ont tout intérêt à miser sur les incendiaires et à jouer avec le feu. Le jeu est d'inciter le pyromane. Les CDS qui profèrent l'idée d'une protection de risque et même de risque systémique et qui pondèrent à la hausse la valeur que l'on s'imagine des fonds propres réglementaires des banques, ne sont donc que des instruments de haute et violente spéculation; le dérivé est la dérive vers l'écueil. Le CDS est la liturgie avec le diable dans la communion qui vous enfonce l’hostie en bouche en léchant les babines. A côté des CDS, les ABS, les MBS, les RMBS sont tout autant des titres négociables dérivés de la titrisation adossés sur un pool de crédits. Personne ne sait où est le swimming pool, ne connait ses bords, ne sait localiser, définir et évaluer le risque visé par les CDS devenus des produits indépendants du risque. Mais tout le monde spécule furieusement sur du risque. Greed, greed, greed. Tous les acteurs, acheteurs et vendeurs, sont bonimenteurs, il n'y a plus place pour un autre dictionnaire. Le langage est mort. Les CDS étaient la cause de la chute, le 15 septembre 2008, de AIG - American International Group, l'un des leaders mondiaux de l’assurance et des services financiers. AIG avait été l'une des sources de la diffusion incontrôlée des risques de crédit, les CDS. Le marché des CDS était passé de $ 903 milliards en 2000, à  6 396 milliards de dollars à fin 2004 à 57 894 milliards à fin 2007, prenant le caractère d'une bulle financière. La banque Lehman Brothers était le premier acteur sur ce marché jusqu'à sa faillite qui est à l'origine du krach financier de 2008 appelé aussi "année-Lehman 2008". AIG étant too-big-to-fail avait été sauvée avec la helicopter money, le QE - Quantitative Easing de la Fed', mais la banque Lehman avait été lâchée. AIG est l'un des plus grands assureurs en assurance commerciale et industrielle et propose des assurances dommages, assurances-vie, assurances retraites, assurance prêt hypothécaire et d’autres services financiers et Black-Rock est l'un de ses actionnaires. L'illusion suprématiste du ciel ouvert à toutes les potentialités jusqu'au trou noir. Seule la mort n'est pas une volatilité.

En résumé, le vendeur de protection vend une protection pour un produit qu'il ne possède pas, et l'acheteur de protection achète une protection pour un produit qu'il ne possède pas. Leur job dating est leur moment privilégié adossé sur le mensonge à l'appui duquel vendeur et acheteur échangent autour d'un risque proposé et des compétences recherchées pour le déclencher. Greed, greed, greed.

"CDS" est un épitre dédicatoire voué au rendement maximal capturé avec la cupidité adossée sur la déprédation de l'économie réelle. Les CDS ne font pas partie intégrante des fonds propres réglementaires, ils n'en transforment que le visage en embellissant leur contours comme par télékinésie de magnétiseur. La crise financière de 2008 a été la célébration infernale du krach des CDS au niveau mondial. Mais à la suite de 2008, vendeurs et acheteurs de produits financiers mettent en avant leur game changer, une nouvelle classe de produits structurés comme par exemple les CoCos-AT1 qui sont voués au rendement et, plutôt en fin de vie quand cela commence à sniffer la mort, ils sont rattrapés par des CDS. Rendez-vous compte, les AT1, appelés produits "structurés", sont des produits financiers... sans échéance que les banques peuvent "suicider" quand cela les arrange, surtout dans une trappe climatique allant de la faillite technique, comme depuis 2008, jusqu'à la banqueroute ultime comme de nouveau à partir de 2023. Les AT1, des produits hybrides entre obligations et actions, en tant que "Pilier 1 - Tier 1", des produits "subordonnés", comme le sont les CDS/CDO. Mais subordonnés à quoi? Certes, ici actions et obligations sont hybridés génétiquement, mais ces produits sont subordonnés au calcul hypothétique des banques de prévoir de se délester le plus rapidement possible de leurs activités à risque pour minimiser au maximum leurs pertes et dettes à imputer dans leur comptabilité en cas d'impact direct ou collatéral, par drone ou par missile transcontinental à combustible solide, et même par arbalète. Ce qui ne fonctionne jamais depuis 2006, depuis 2008, depuis mars 2023, mais on appelle ceci une gestion assurantielle prudentielle.

Au lieu de s'équiper d'outils pour se préparer à être capable d'absorber ses pertes financières, le système financier et bancaire entasse ses modélisations d'ingénierie financière pour phagocyter les marchés financiers. Cette collectivisation privée bancaire est boostée par les Etats Providence Bancaires et l'Europe Providence Bancaire. Comme en France avec la Loi Sapin 2 du 10 décembre 2016, les législations européennes ou américaines autorisent l’émission par les banques de nouveaux titres représentatifs de dette, Tier 3, AT1, CoCos, etc pouvant absorber des pertes éventuelles. Les banqueroutes simultanées de 2023 de Crédit Suisse, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank viennent de prouver que même avec des instruments d'ingénierie financière de dernier cri - ce qu'étaient les CDS/CDO en 2008 -  les banques sont incapables d'absorber leurs pertes. Les CDS/CDO étaient partis en fumée en 2008, les AT1-CoCos partent en fumée à partir de 2023.

Les AT1-CoCos, subordonnés, structurés etc, dont les cours sont définis par l'Euribor et le Libor, sont toujours des instruments de crédits, vendus sous forme OTC - Over The Counter de gré à gré sous la table entre privés et loin du regard du régulateur des marchés et dans le shadow banking et le dark pool.

Le modèle économique de la Deutsche Bank était et est juste fondé sur les produits financiers titrisés, CDS/CDO/LBO/OTC/RMBS et les CoCos-AT1, etc... Mais... la filiale DWS - Deutsche Asset Management, un gestionnaire d'actifs à la BlackRock et détenue à 100% par Deutsche Bank, n'est qu'un hedge-fond réalisant, dans le cadre du shadow banking, 94% des opérations de la Deutsche Bank. Bien sûr la Deutsche Bank était dans cette comorbidité contaminée en tête du cartel qui avait triché en manipulant le Libor et l'Euribor et de la fraude fiscale aux dividendes des CumEx/CumCum. La DWS est la façade pour la Deutsche Bank, une société-écran au même titre que les sociétés-boîte aux lettres des Îles Caïmans. La Deutsche Bank octroie des crédits et en externalise les risques dans sa filiale DWS pour en imprimer en 3D des produits structurés, titrisés, adossés sur ces crédits à la dérive.

Dans les revues financières, qui tentent un simulacre de transparence intime, le "shadow banking est un système opaque où l’information n’est pas transparente et où s’affirme la non-traçabilité des risques". Les néolibéraux qui nous remplissent le cerveau avec "l'information 1) pure et 2) parfaite de la concurrence 3) libre et 4) non faussée" ont tout faux. Comme je vous l'ai expliqué plus haut, même les banques et les acteurs financiers ne sont plus capables de retracer et de remonter à la source de leurs produits dérivés des crédits, qui sont des macédoines de produits titrisés et structurés les uns sur les autres une fois, deux fois (Square), trois fois (Cube) etc.

Selon la revue Capital, "le shadow banking (banque de l’ombre) désigne les activités d’entités participant au financement de l’économie, sans appartenir au circuit bancaire traditionnel régulé." Les secteurs linguistiques en tension, "participant au financement de l'économie" et "circuit bancaire traditionnel régulé" sont des enfumages apophantiques. Comme nous l'avons vu ci-dessus, selon le FMI, 90% des flux financiers ne correspondent qu'à de la spéculation financière hors-sol, et comme nous le reverrons ci-dessous, tous les systèmes de régulation, de contrôle et de réglementation des marchés financiers ne sont que des instruments de papiers édulcorés dans les faits et les pratiques pour satisfaire aux lobbies et à la monnaie politique. Le shadow banking est constitué par la myriade d’intermédiaires financiers (hedge funds, fonds de titrisation, fonds monétaires, capital-investissement, trusts, gestionnaires d'actifs comme BlackRock - le modèle existentiel cher à Macron - collectant et gérant des fonds sans appartenir aux établissements de crédit contrôlés par les superviseurs. Une fois des capitaux levés sur les marchés financiers ou par emprunt, ces entités fournissent des capitaux à des demandeurs de fonds. Proche de l’intermédiation d’une banque classique, cette activité de financement palliatif s’en distingue dans la mesure où, n’étant pas régulée, aucun filet de sécurité n’est tendu en cas de problème, de faillite, de liquidité, etc. Le shadow banking est apparu dans les années 1980 avec la titrisation et la structuration de dérivés de crédits. Il s’agit d’une technique consistant à sortir les actifs les plus risqués (crédits, etc.) du bilan d’une banque, puis à les revendre à d’autres investisseurs via un fonds de créances spécialisé.

Depuis, le shadow banking n’a pas cessé de s’étoffer. En réalité, personne sur la planète, n'est capable d'évaluer le montant des encours des actifs qui sont en orbite autour de la planète. On parle de 100.000 à 150.000 milliards de $. Cette suramplification des encours est aussi principalement due à l'inflation de la (dés)Intelligence Artificielle qui met en interaction automatisée et robotisée tout et n'importe quoi et... les... forces de ce mal. Le PIB de l'EU est de € 14.500 milliards. En 2013, l'estimation des encours du shadow banking s’élevait à $ 75.000 milliards, soit un montant légèrement supérieur au PIB mondial de $ 72.000 milliards, en 2002 il était estimé à 21.000 milliards de dollars.

En se basant sur l'affirmation du FMI, selon laquelle 90% des flux financiers de la planète ne relèvent que de la spéculation financière hors sol sans lien avec l'économie réelle, nous pouvons facilement penser que ces 100.000 à 150.000 milliards véhiculés dans le shadow banking sont une base tangible de réflexion. Pschuuut, surtout ne dites pas que c'est une Pyramide Ponzi. Depuis la crise de 2008, il y a d'abord eu une récession mondiale, mais le rattrapage économique n'a pas été une croissance économique, puis il y a eu le lock-down et le freinage du Covid 19 et maintenant la guerre en Ukraine. Il n'y a pas eu de croissance économique, il n'y a eu qu'un PIB fictif et furtif dédié aux initiés. Avez-vous connu, vous-mêmes, de 2002 à 2023 une croissance du niveau de vie de 500 à 700% parallèle à la croissance du niveau des encours du shadow banking? Non. Nous n'avons connu qu'une démonétisation de notre travail et de nos salaires, de nos services publics, de nos infrastructures, des hôpitaux, du rail, de EDF, de notre indépendance énergétique, et l'accroissement monstrueux du nombre des personnes vivants en dessous du seuil de pauvreté: 9 millions en France, dont + 1 million depuis le Covid-19.

En France, c’est le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) créé en 2013, qui s'intéresse au shadow banking. L'unique cause des faillites de Crédit Suisse, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank se trouve dans l'absence de régulation du shadow banking. Crédit Suisse, UBS, Santander, Deutsche Bank/DWS, Société Générale, BNP Paribas, HSBC, Natixis, BlackRock etc, ont le même modèle managérial. Les compagnies d’assurance détiennent une partie importante d’actifs non régulés avec leurs produits d’assurance vie, leurs crédits assurantiels, etc relevant du shadow banking. Les assurances et fonds n'étant pas des banques, ils ne sont pas soumis aux normes prudentielles Bâle III, au Paquet Bancaire européen, etc. Ne me parlez plus du risque du système assurantiel depuis les bolchéviks. C'est oufe, comme des djeun's en cycle universitaire sont encore capables de se faire croire à eux-mêmes en 2023 comme ils sont dans le bon côté du bien.

Il n'existe pas de tribunaux ou un genre de "Parquet de Paris" qui souligne que les gouvernements et les autorités publiques politiques - en prorogeant de manière chronique depuis 2008 l'élaboration et l'application de règles et de normes prudentielles - imposent un préjudice moral subi par l’État sous la forme d’une atteinte à la crédibilité et à l’efficacité de l’action de l’État. Mains dans la main avec les financiaristes, ils imposent à l’État un préjudice, ils portent atteinte à l'État, tout en se comportant en coach de développement personnel pour conserver la martingale et la matraque. La régulation des activités du shadow banking, n'a pas non plus été mise en place depuis la Crise des Subprimes de 2008, et même les Banques Centrales n'ont pas instauré une régulation directe qui consiste à élargir leur champ d’intervention de banque centrale en tant que prêteur en dernier ressort auprès du shadow banking. Le déluge des € 17.000 milliards de la BCE - Banque Centrale Européenne et le déluge du QE - Quantitative Easing offerts conjointement par les Banques Centrales nationales ont surmultiplié leur imposture de prêteur en dernier ressort et subjugué les financiaristes et leurs télégraphistes du dark pool. La BCE, en totale violation de ses statuts définis par le Traité de Maastricht, le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin, a offert gratuitement en une 20aine de plans cumulés (opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance...) jusqu'à 2022 plus de 17.000 milliards d'€ aux banques privées, même aux banques du Royaume-Uni qui ne fait pas partie de la zone-Euro. Le PIB de l'EU est de € 14.500 milliards.

Toutes ces banques centrales n'ont pas élargi leur périmètre d’intervention vers le shadow banking alors que la gestion du risque systémique les y obligerait de manière incontournable. Pourtant le secteur linguistique "réforme incontournable" est le socle cérébral et téléologique de Macron. Le duo explosif Macron-Darmanin se donne le moyen d'introduire et de légaliser les systèmes de vidéosurveillance algorithmique à reconnaissance faciale et de données biométriques et comportementales même avec badges socio-métriques pour les JO de Paris de 2024, mais ne se donne pas les moyens d'élargir sur le shadow banking le périmètre de contrôle des autorités de surveillance et de la Banque Centrale. Leur techno-solutionnisme de leur (dés)intelligence artificielle n'est pas dirigé vers le shadow banking qui est une prédation contre l'économie nationale, régionale et globale, le travail, et contre nous tous. Macron-Darmanin sont donc si efficaces pour faire passer dans le extrême droit commun leur système de traquage des "factieux et des factions" qu'ils assimilent aux "assaillants du Capitole et brésiliens de Bolsonaro" (je cite Macron qui parlait des 10 premières méga-manifestations contre sa réforme BlackRock-Macron des retraites depuis le 16 janvier 2023). Darmanin, ministre de l'Intérieur de Macron, veut supprimer les subventions à la LDH - Ligue des Droits de l'Homme qui existe depuis... 160 ans. En France on se passe de putsch, on a un président.
      "autocratie électorale"      "dumping humain"      "extrême resserrement à droite"    composent son hymne ternaire.         
                       Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.

Les outils du shadow banking, de la finance non bancaire, spéculative et dérégulée: la finance de l’ombre utilise plusieurs instruments financiers pour employer les capitaux qu’elle manage. Les principaux sont:

  1. Les hedge funds: ces fonds recourent à des techniques de gestion non traditionnelles afin de générer une performance absolue grâce à des stratégies agressives.
       Ils ont une vocation spéculative et recourent à l'effet de levier pour doper la rentabilité des capitaux investis.
  2. Les fonds de titrisation: cette technique de transfert des créances ou actifs détenus par une banque ou un établissement financier à un fonds commun de titrisation
        qui la revendra ensuite à des investisseurs fait toujours florès.
  3. Les fonds monétaires: sont investis en créances à court terme, en titres d’états et d’entreprises (bons du Trésor, certificats de dépôt bancaire, billets de trésorerie).
  4. Les fonds obligataires principalement investis sur des obligations privées ou publiques.
  5. Le capital-investissement: les fonds de shadow banking injectent des capitaux propres ou sous gestion dans le capital d’une entreprise
       ayant des besoins de croissance, de transmission ou de redressement.

La revue Capital écrit elle-même élégamment dans son aubade au rendement: "...la raison pour laquelle les régulateurs, sans interdire la banque de l’ombre qui offre parfois un financement alternatif favorable à l’innovation et à la croissance, surveillent étroitement les coulisses de cette activité financière."

Revenons à la réalité en la contextualisant avec les 5 faillites de ce mois de mars 2023, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, des banques Silvergate et Signature, de la banque systémique Crédit Suisse. Comme toujours, les banques n'ont qu'un seul but, celui d'externaliser le risque du crédit tout en faisant une énorme marge opérationnelle, donc en externalisant en dehors d'elles-mêmes et de leur comptabilité tous les risques des activités de crédit et d'investissement. Externaliser le risque de crédit - en langage bancaire "hiérarchiser le risque" - évite aux banques de faire leur job naturel et légal de contrôle des bonités bancaires des emprunteurs, évite des études et des prospectives de marchés, et leur permet en même temps de vendre du produit spéculatif financier dérivé adossé sur la masse de leurs crédits accordés et de leurs investissements. Mais pour 1 crédit accordé il existe 9 produits financiers, autrement dit 90% des flux financiers correspondent à de la stricte spéculation financière qui n'a qu'un seul but, celui d'avoir la best short term solution, le rendement financier maximal dépassant les deux chiffres. Avec Deutsche Bank c'était... du 25% jusqu'au krach de 2008. Attention! Pour 1 crédit accordé il existe 9 produits financiers, mais il ne sont pas mutualisés en 9 parts égales parallèles, ils dansent séparémeennt et sans liens entre eux sur la crête de l'écueil de la conurrence guerrière où il n'y a que des agresseurs sur la ligne de front et des charniers humains de part et d'autre. Il n'y aura même plus de Tupperware en promo pour les mettre en morceaux au frigo. Dans le monde productif de biens et de services, une entreprise qui a atteint une marge opérationnelle dépassant les 5% est considérée comme étant excellente, voire exceptionnelle. C'est donc plus facile et tellement moins fatigant de créer des produits financiers dérivés en dérive sur les marchés des crédits et des titres d'investissements. Là-dessus, tous ces acteurs criminels organisent avec le soutien des autorités publiques, de nos gouvernements, de Sarkozy-Hollande-Macron1-Macron2, de la Commission Européenne >>>"La (très) grande évasion" fiscale - Film de Kergoat et Rue 89-Strasbourg / Qatar Gate & corruption-captation de la Commission Européenne et des institutions EU comme je vous l'ai de nouveau une x-ième fois ré-écrit le 16 décembre 2022.

– Vem är du?

– Jag är döden.

– Kommer du för att hämta mig?

– Jag har redan länge gått vid din sida.

Le 15 avril 2021, en tant que linguiste atterré, j'avais écrit un énorme mémoire opposant le Rapport Arthuis et l'auteur François Boulo. J'avais lu en entier le Rapport Arthuis intitulé "Nos finances publiques post-Covid-19 : pour de nouvelles règles du jeu" et je l'avais confronté au livre que j'avais aussi lu en entier du Gilet Jaune, François Boulo, intitulé "Reprendre le Pouvoir" >>> Plans d'austérité 2022-2030 - Rapport Arthuis, "Avenir des Finances Publiques, nouvelles règles du jeu post-Covid" ➳ François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir" (voir aussi Annexe n°6). Mon mémoire du 15 avril 2021 commence ainsi... >>> D'une façon ou d'une autre nous ressortirons de la pandémie du Covid qui a permis à Macron de performer ses synergies autoritaristes de sa Vème République et ses chroniques violations de l’État de Droit...   Non, ce n'était pas de la prémonition ce que j'annonçais, ce n'était que de l'observation, et mon site RzM67 ne dépend d'aucun donneur d'ordre, ni de donate, ni de suppléments au niveau social, convivial, ni de mimétisme comportemental. Et de votre côté, vous me traitez d'abord de gauchiste islamo-bolchéwokiste, et quand les événements annoncés bien à l'avance se passent effectivement comme annoncés, vous me traitez de plagiateur de ceux qui, subitement se mettent aussi et bien après, à les commenter dans les médias mainstream. Votre contenance apophantique est sauve, il faut rester dans le beau monde. Dans mon mémoire de ce 15 avril 2021, j'avais auissi rédigé une réflexion philosophique et sociologique de mon cru sur le langage, le parler, le parl'être, le confort de la connivence, la paresse du comportementalisme de la dilution de soi dans le décorum. Au jeune universitaire cité plus haut, je dis qu'avec sa soif de dynamisme il est dans sa tête un vieux. Il est moderne, occidental, cannibale et pérénnise la destruction. Il a soif de l'être, il ne se rend pas compte, sa manière de respirer est dogmatique. Dans le Rapport Arthuis, il s'agit de la gestion des flux financiers mais avec le focus sur la dette publique. Vous n'y trouverez rien sur le contrôle et la réglementation des systèmes bancaires et financiers qui dérivent à 90% les moyens et les flux financiers vers l'acharnement spéculatif et qui sont chroniquement renfloués par les autorités publiques. L'exigence des Fonds propres réglementaires des banques n'y figura pas et elle est remplacée par l'exigence des plans d'austérité de 2022 à 2030 imposés au pays, à ses services publics, à ses habitants en les culpabilisant un maximum. Macron gave de sa matraque dogmatique les voiceless du pays. Ce cycle des échauffourées dogmatiques de Macron prend fin depuis le 16 janvier 2023 et la 1ère manifestation contre lui. Au 14 avril nous en sommes à 12. Le 1er mai 2023 sera la n°13.

Revenons maintenant à mars 2023 et à la faillite et la disparition simultanée de Crédit Suisse, fondée en 1856. Après 167 ans d'existence, cette expertise du système bancaire suisse passe sous terre à jamais. Le "modèle de réussite suisse" n'étonne personne. La Suisse est le 2ème paradis fiscal de la planète juste derrière les Pays Bas et suivie par les Bermudes. 85% du pétrole russe sont négociés à Genève dans le "milieu pétrolier genevois" opaque, douteux et mafieux. La Suisse "lave plus blanc" mais est le black swan de l'Europe. Plus d'1/3 des recettes de l'impôt sur les bénéfices de la Suisse ont été générés à l'étranger. La Suisse est la plateforme mondiale de l'évasion fiscale. Plus d'1/4 de la fortune qui est investie au-delà des frontières dans le monde entier est déposé en Suisse. Même les cantons suisses se font la guerre entre eux pour rabaisser au maximum le taux minimum d'imposition. Pour faire encore mieux, depuis plusieurs années, Crédit Suisse enchaînait les scandales, les fautes et les errements, les manipulations sur certains marchés, les investissements dans des fonds douteux, les relations avec des clients peu recommandables, les bonus délirants pour ses dirigeants. Crédit Suisse était souvent mise en accusation pour ses pratiques sulfureuses et condamnée par la justice et les autorités de régulation. La confiance avait fini par disparaître, chez les actionnaires et chez les clients de la banque. Au dernier trimestre de 2022, alors que des doutes montent sur sa solidité financière, ces derniers ont retiré plus de 100 milliards de dollars de fonds, placés notamment dans Wealth Management l'une de ses divisions phares, la gestion de fortune avec CHF 793 milliards  ( # 2400 Milliards pour UBS). En février 2023, Crédit Suisse présente les pires résultats de son histoire avec des pertes de CHF 7,3 milliards.

La faillite de Crédit Suisse doit interpeler. La Suisse, berceau de l'or des nazis, des narco-dollars, des capitaux des oligarques russes, des évasions fiscales de toute l'Europe, est capable de montrer à la planète, à Augustus von Hayek, à l’École de Fribourg, que l’État, dans sa souveraineté, est toujours bon à prendre pour mettre en œuvre - avec son soutien, ses liquidités à hauteur de CHF 109 Milliards, ses fonds de garantie, la richesse économique produite par ses habitants - une faillite organisée par les marchés, sans imposer une nationalisation de cette banque. "Nationalisation" étant un terme corrélatif à "bolchévik" et contre lequel seul un pacte existentiel d'envergure néo-libérale se doit d'être légitime. (Sur les comptes de nazis de CRédit Suisse et sur la spoliation, lire le rapport du SWC - Simon Wiesenthal Center)

Il n'y a donc pas de "risque assurantiel" pour les banques too-big-to-fail, leur perpétuation morbide est stabilisée par les gouvernants, "quoi qu'il en coûte - what ever it takes" et merde pour "les moins que rien" comme dit Macron dans une allocution publique. Pour rappel, le premier actionnaire du Crédit Suisse était la société de gestion américaine Harris Associates, qui détenait plus de 10 % du capital-action, soit l’équivalent de CHF 1,2 milliard de francs au cours du jour. Mais Harris Associates... est elle-même contrôlée par le groupe bancaire français Natixis. En aviez-vous entendu parler?

Pour faire diversion le gouvernement de notre pays agite une haine raciale bien française contre les immigrants ou les chômeurs, ou fait passer uniquement avec le 49-3 comme d'habitude des Lois Laïcité et des Lois Sécurité Globale de Macron qui ne cesse de dire "Il faut repenser l'Etat". Là aussi, à cause de sa Loi Sécurité Globale, la France avait été rappelée à l'ordre le 12 novembre 2020 par l'ONU. Mais avec Macron notre pays est abonné aux blâmes et condamnations adressés et prononcés par les grands organismes internationaux publics à cause de son "usage disproportionné de la force par la police et la justice". La LDH - Ligue des Droits de l’Homme ne dénonce strictement que la même chose.

Après la crise financière de 2008, les règles bancaires et des marchés financiers ont été renforcées sur le papier, mais ni Bâle III, ni Solvency II, ni MiFID 2 ont vraiment été mises en application et ils ont été immédiatement détournés en amont. Le caractère opaque et complexe du bilan des banques n'a jamais été écarté depuis 2008 mais a été renforcé. Le législateur européen n’a pas pris le soin de préciser s’il fallait tenir compte de la valeur comptable des banques ou de la valeur de marché pour le calcul des fonds propres durs. La crise des systèmes bancaires et financiers est simplement de retour en 2023. L'exemple du Crédit Suisse montre que les leçons tirées de la faillite de la banque d'investissement américaine Lehman en 2008 n'ont pratiquement pas été appliquées. Ainsi, il n'y a pas de loi qui réduise la taille des banques universelles (dépôt, investissement, assurance) et les désintègre par appartements, alors qu'il a été rappelé au niveau planétaire en 2008 que les grandes banques sont avant tout le grand danger avec le réchauffement climatique.

Au lieu des 9% de Fonds Propres Réglementaires préconisés par Bâle III : dispositif réglementaire international pour les banques du Comité de Bâle de la BRI - Banque des Règlements Internationaux, toutes les banques utilisent certes depuis l'année-Lehman 2008 davantage de Fonds propres réglementaires pour se couvrir elles-mêmes en cas de déchéance d'un créancier, de défaillance, d'un risque de défaut ou d'illiquidité. Mais ce ne sont en réalité en 2023, 15 ans après cette crise dite des subprimes, que 3% de l'activité pour les banques, et que 4 à 5% pour les grandes banques universelles et systémiques. Ceci constitue, avec l'aval des gouvernements, de la Commission Européenne, du Conseil Européen, une permanente mise en danger collective de la vie d'autrui. 95% des activités économiques sont toujours financées par la dette. Bâle III a effectivement multiplié par 3 ou 4 le total des Fonds propres réglementaires, les institutions bancaires ont donc effectivement amélioré de manière minimale leurs Ratios de liquidité, mais ils étaient sous Bâle II si criminellement bas et souvent inférieurs à 1 %. Depuis l'année 2008, le pronostic vital des banques reste toujours gravement engagé et même en plus renforcé par le fait que Bâle III ne considère les banques que comme des entités distinctes, mais jamais en relation les unes avec les autres. C'est absurde de ne pas tenir compte de la totale interconnexion du système bancaire. Il faut aussi se souvenir que les interconnections avec le sysème bancaire américain sont une guillotine en stand by parce que pour l'instant la Fed' ne s'est pas encore décidée à imposer aux banques le retour des exigences de réserves propres obligatoires dont elle s’était défaite en 2020 dans le contexte de craintes liées au Covid. Les faillites simultanées de SVB - Silicon Valley Bank, Silvergate Bank, Signature Bank du fonds spéculatif américain LTCM - Long Term Capital Management vont bien pousser la Fed' à revenir aux exigences de fonds propres réglementaires, mais l'inflation galopante, les tensions économiques dues au contexte géopolitique et la forte hause du taux directeur et du taux des crédits vont pousser un grand nombre d'acteurs économiques, bancaires et financiers vers la faillite.

Le montant des Fonds propres réglementaires, pour constituer un réel système assurantiel/prudentiel du risque, devrait au moins être de 9% selon Bâle III. Ceci reste toujours massivement inférieur aux exigences de l'économie réelle, où environ 30% en moyenne sont financés par des capitaux propres. Le secteur bancaire n'est de 2008 à 2023 toujours pas en position sûre. C'est tout juste le contraire, parce que les déluges des liquidités et des garanties et des bail-out organisés en cavalcades de 2008 jusqu'à 2022 en plus d'une 20aine de plans de QE - Quantitative Easing, de facilitation quantitative, et de nouveau depuis 2023 par les pouvoirs publics et nos gouvernements ont encore plus euphorisé les marchés financiers et boosté l'invention-création de produits financiers titrisés et structurés adossés sur des crédits. Et tout cela ne perdure et ne se multiplie que parce les grandes banques comptent, en cas de crise, sur l'imbécilité de l'Etat pour les sauver en raison de leur taille et de leur importance, comme c'est de nouveau le cas actuellement en Suisse avec Crédit Suisse et UBS. Ce problème avait été largement abordé lors de la crise financière de 2008 il y a 15 ans, et nos présidents criaient devant tous les micros des médias leur "je ne tolèrerais pas que la finance..."

A cause de la Crise du turbo-capitalisme et des roués de la spéculation financière globale sur des produits financiers dérivés comme les CDS/CDO nous sommes depuis 15 ans dans la grande dépression et il aurait été pensable que les gouvernants, comme ils l'avaient tous juré la main sur le coeur à l'image de Sarkozy ou de Hollande (" je ne tolèrerais pas que..."), apportent les outils de Contrôle et de Réglementation de cette industrie financière. Depuis 2008 sont en effet passées les Recommandations Bâle III du Comité de Bâle de la BRI - Banque des Règlements Internationaux, les Directives Solvency et Solvency II, MiFID et MiFID II, Anfa, les Directives sur le Secret des Affaires, toutes destinées à instaurer une séparation des Banques Universelles, une Règlementation, un Contrôle et une moralisation de l'industrie de la finance.

Mais elles avaient été au préalable toutes vidées du périmètre et de la portée des réformes qu'elles prétendaient instaurer. Bien sûr Sarkozy, Hollande, son ministre Valls - devenu fasciste par la suite avec Vox à Barcelone -, Macron-1 et Macron-2 ont tout autant été efficaces et persuasifs que les lobbies financiers de Bruxelles ou de Washington pour pousser à vider de leur contenu ces Directives et ces Recommandations qu'ils ne veulent pas, afin de rester au service de la "libre concurrence pure et parfaite" des marchés, et qu'ils jugent menacés par elles. Pour trouver de l'information et les faits à ce sujet, je vous invite à vous rendre à mon billet antérieur sur les néo-libéraux conservateurs Sylvie Goulard, Pisani, Macron, etc et à cliquer sur les liens internes. Sylvie Goulard a bien sûr voté pour le CETA au Parlement Européen. Sylvie Goulard était pressentie par Macron comme Ministre des Affaires Européennes, c'est tout dire.

Suite à l'effondrement en queue de dominos initié le 15 septembre 2008 par le lâchage de la Lehman Brothers, la peur et l'effroi avaient fait vivre - comme une ou deux fois dans un siècle - une communauté de pensée du sommet à la base et vis-transversa. Plus un langage commun d'aversion était diffusé en boucle, plus cette communauté de pensée éloignait en réalité les dirigeants politiques des citoyens. Mais l'illusion suprématiste du lien inter-classe sociales était le véhicule politique du moment, sans pour autant que les partis de gauche ne fouillent dans les sens des mots utilisés et ne construisent un programme de conversion de la société et de ses habitudes. Plus ou moins inconsciemment les phrases et philippiques contre les banques universelles et agences de notation étaient basées sur une interrogation donnée à la globalisation, la souveraineté nationale et accessoirement à la démocratie. Il n'y avait pas de place pour un Green New Deal >>> G20 de Londres - Green Bail out et croissance prudentielle durable ou holding de défaisance et révolte sociale?...

La crise était décrite avec les mots de scène et des tirades sans contours et les hommes politiques déshabillaient leurs tuniques de paillasse pour endosser celle de grand commandeur et guide des peuples: "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", comme jouissait à se le dire si élégamment Karcher-chairman-prince-président, Sarkozy. Souvenez-vous de notre pinocchio qui parlait des "marchés financiers fous", et qui vociférait à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin, si...". Depuis que les peuples ont repris conscience que la crise de la dette des banques passe à la crise de la dette publique par le procédé classique de la nationalisation des pertes, les dirigeants de ce monde de droite et de gauche vous assurent "qu’ils ne tolèreront plus que…". Cette intolérance subite face à la liberté de l’hégémonie des banques avait été mise à jour à l’occasion de la dette souveraine grecque. Vous pouvez lire >>> I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras... Mais les décideurs nationaux et les euros-décideurs s'étaient laissés attendrir par le monde de la finance et le Week-End du 8-9 mai 2010 ils avaient conclu avec lui le pacte qui est aussi dénommé par les financiers comme la "nuclear option". A partir de là, il y a eu une course entre les spéculateurs pour rafler la mise de la pyramide Ponzi qui venait d'obtenir sa coiffe européenne. Cette course à la bulle de la spéculation allait s'accélérer jusqu'à ce que l'on tombe dans l'hyperinflation - que je pressentais dès 2010 et qui est réelle depuis 2 ans -  qui annoncera la Grande Dépression 2. Le chairman prince-président Sarkozy avait dit le 25 avril 2008 que les "agences de notations n'avaient pas fait leur travail", pourtant ce Sommet européen qu'il affirmait avoir inspiré, convoqué, dirigé et influencé, ne proposait que des réponses évasives aux agences de notations qui dégradent du triple AAA un à un les pays européens et de la Zone Euro. Le Président français consolidait tout autant la victoire de la Lutte de la classe financière. La politique est l'art du transfert des richesses, des savoirs et des pouvoirs, vers le haut.

La reprise en urgence de Crédit Suisse en mars 2023 par sa concurrente UBS est donc une erreur, parce que séparément pour Crédit Suisse et pour UBS il y avait déjà avant la fusion une absence totale de résilience, et que cette absence totale de résilience n'a été que surmultipliée avec leur fusion forcée et sous la tutelle des autorités suisses. Cette reprise crée à partir de deux banques comorbides too-big-to-fail une banque too-big-to-fail encore plus grande, un colosse bancaire en péril, qui sera encore plus dangereuse pour le système, alors que les recommandations de Bâle III, de Solvency, de Solvency II, de MiFID, de MiFID 2 allaient dans le sens d'un démantèlement des banques universelles. Une liquidation aurait été la bonne solution. Une plateforme étatique aurait pu reprendre le Crédit Suisse à la place d'UBS et en organiser la vente des secteurs d'activités par appartements. Officiellement cette fusion est destinée "à éviter une faillite désordonnée" de la deuxième plus grande banque de la Suisse. Ce secteur linguistique "éviter une faillite désordonnée" fait, à mon avis écho à la "destruction par les marchés" qui avait été décidée en 2009 à Athènes par le groupe hybride investisseurs-décideurs institutionnels politique à la Conférence Bilderberg. Je rappelle que cette "destruction par les marchés" est réalisée avec... le rachat par dizaines de milliards d'€ des dettes pourries toxiques irrécouvrables des banques par la BCE, les banques cerntrales et les Etats qui héberegent ces banques et leurs filliales à ciel ouvert et du dark pool du shadow banking. Cette "destruction par les marchés" évite le tsunami et dilue dans le temps la destruction au détriment des économies nationales, réelles et des gens qui s'y affairent et qui subissent. C'est comme la destruction climatique mais en plus court. La lutte finale se trouve toujours au cimetière, les plus pauvres en 1er. Les décideurs hybridés en sont responsables à 100%. Vous avez au bas de mon analyse sur Bilderberg 2009, au sujet de la destruction par les marchés, la liste des décideurs politiques français... Bilderberg, c'est du Davos x 1000.

Depuis la crise financière de 2008, il existe effectivement un mécanisme permettant de liquider-liquéfier les banques en cas de crise, mais ce MRU - Mécanisme de Résolution Unique n'a pas été utilisé pour Crédit Suisse, en réalité par crainte qu'il ne fonctionne pas. Car les grandes banques ont des centaines de filiales à l'étranger dans différentes juridictions, de vastes livres remplis de placements complexes, structurés, titrisés, dérivés, déviés dans lesquels elles-mêmes ne s'y retrouvent plus.

Et il existe une grande proximité entre la politique et les autorités de surveillance d'une part, et les établissements de crédit d'autre part. Ce sentiment collectif du "nous", de "nos banques", de "nos caisses d'épargne", cette approche infantile prédomine et est destinée à se prémunir contre une fuite massive de ses dépôts, le "bank run", et les banques centrales et les établissements de crédit sont également très proches et agissent dans un cadre de confusion d'intérêts. Tous les bank runs montrent à chaque fois que les banques ne sont pas en mesure de rembourser les dépôts de leurs clients, et une aide massive et démesurée des banques centrales est à chaque fois déclenchée en urgence, bien que les antiennes rythmées soient à chaque fois récitées par voie d'autorité et rediffusées en boucles comme sur le site du Conseil Européen où nous lisons en effet: "Le mécanisme de résolution unique (MRU) a pour objectif de permettre une résolution ordonnée des défaillances des banques en affectant le moins possible le contribuable et l'économie réelle."

Les antiennes sont des refrains liturgiques repris par le chœur entre chaque verset d'un psaume. Le 29 décembre 2020, en plein lockdown n°2 du Covid 19, j'avais écrit une analyse avec un ton bien plus acariâtre au sujet de ces grandes banques universelles, toutes too-big-to-fail et toutes toujours en faillite technique >>> Brexit: mutisme de Bruxelles sur la fintech et les zombie-banques too big-to-fail de la City et de l'Europe - Comment a été vidé l'accord de libre-échange EUUK sur le Brexit ? Vous ne me croyez pas? Je radote? Toutes ces grandes banques sont des zombie-banques >>>  Il y a autant de Dark Vaders que de grandes banques too-big-to-fail et de lobbies réunis. Par exemple, la Deutsche Bank est toujours en faillite technique depuis 2008 et a toujours délocalisés dans sa bad-bank 532 milliards d'€ de produits financiers et titrisés toxiques, pourris et irrécouvrables, malgré le millier de milliards qu'elle a reçus sans contrepartie de la BCE, de la banque centrale allemande et de l’État allemand mais aussi de la... Fed' américaine comme la Société Générale, BNP-Paribas, Dexia, etc. Pour maintenir retentissante la fiction de liquidité et de stabilité des marchés salvateurs qui viennent à notre secours, la Deutsche Bank a encore créé le 9 décembre 2020 une bad bank supplémentaire qu'elle appelle "Capital Release Unit" qui continue à faire de la défaisance en avalant ses excréments anciens, actuels et futurs. Ceci est un hyperloop qui part du shadow banking et arrive aux chiottes opaques. Pour la Société Générale, sa bad-bank se trouve à Paris à la Tour de la Défense et s'appelle "Structure de cantonnement", pour BPCE - Banque Populaire Caisse d’Épargne ou Natixis elle s'appelle GAPC - Gestion Active de Portefeuilles Cantonnés... C'est fabuleux d'avoir le droit conféré par les autorités publiques et l'ABE - l'Autorité Bancaire Européenne d'avoir une existence dystopique dédoublée.

Avec le Covid-19 on a le droit de mourir qu'une seule fois, avec le shadow banking on a le droit de mourir sur le dos des citoyens autant de fois que le lobby financier le décide et toi, si toi, tu ne payes pas ton loyer, tu es à la rue. Mais les dirigeants et les investment-bankers, les Senior Managers touchent des bonis gallactiques et des dividendes tous les ans depuis 2008 alors qu'ils ne créent pas de valeur ajoutée depuis 2008. Ils détruisent de la valeur, le capital social est à l'opposé de leur "valeur" boursière. Tous ces groupes transnationaux détruisent en masse de la valeur et de l'emploi, directement et en collatéral, et organisent le trickle-up effect, l'effet de percolation ou de ruissellement vers le haut, la transfiltration des richesses vers les "1ers de cordée". (En langage marxiste on appelle ceci la spoliation, mais pschutt, la cancel culture va s'abattre sur moi). Et grâce à l'aubaine du Covid-19 les massifs programmes de défaisance de la BCE sont poursuivis depuis 2008 et amplifiés, et les banques sont "aidées" par les 27 États Membres, par le nouveau Budget Européen pluriannuel 2021-2027, et par le Plan européen Post-Covid financé avec des emprunts européens et des Euro-Bonds et... les bonis et dividendes sont toujours versés aux banksters fiers de leur mission de salut public.

Instances européennes, euro-députés et hauts-fonctionnaires européens adorent être guidés par voice picking dans leur itinéraire mental et leur process décisionnel pour les préparations des commandes des lobbys des banques et des marchés financiers. Et, l'aubaine, en télétravail la rentabilité et le cash additionnel sont nettement améliorés. J'espère qu'il n'y aura pas bientôt un Pfizer-Leaks, mais sachez que comme pour les négociations des accords de libre échange de nouvelle générations TTIP-TAFTA-JEFTA-CETA, etc... les documents de négociations de la Commission Européenne avec les géants pharmaceutiques sur le vaccin contre le Covid-19 ont été gardés totalement secrets. <<<

La Deutsche Bank est considérée en mars 2023 comme " la banque la plus dangereuse du monde " et avec ses bad banks, elle doit avoir plus de 1000 milliards de toxiques pourris irrécouvrables, de la valeur détruite, dans le bilan de la comptabilité-bis de ses bad banks, malgré le déluge de QE - Quantitative Easing, de facilitations quantitatives européennes et nationales et américaines qui lui ont été offerts sans la moindre des exigences en contrepartie (PIB de l'Allemagne € 4260 Mia, de la France 2700). En fait, le gouvernement, l'autorité de surveillance des banques, la BCE, la Banque Centrale ne cessent d'invisibiliser la déprédation du système de la collectivisation financière privée vers le haut et de la privation des liquidités par la spéculation financière hors sol au détriment de l'économie réelle, de nous tous, en répétant à quel point le secteur bancaire est sûr. Ils doivent rassurer, créer de la confiance pré- et post-euphorique. Mais, en principe, ce qui tourmente les établissements bancaires et financiers aux Etats-Unis, en Suisse, en Allemagne, touche aussi la France.

Les banques centrales ont rapidement augmenté depuis 2 ans, depuis 2021, les taux directeurs en raison de l'inflation. Le taux directeur des banques centrales voisin de 0% ou négatif avait prévalu depuis plus de 10 ans suite à la crise financière de 2008. Depuis 2 ans les instituts de crédit ne répercutent pas entièrement la hausse des taux sur les épargnants tout en imposant des taux de crédit plus élevés et des taux d'usure allant jusqu'à 5% et qui leurs sont favorables en leur permettant d'augmenter leurs marges bénéficiaires. Mais les obligations à long terme et à faible taux d'intérêt ont vu leur valeur baisser. Cela devient un problème pour les établissements qui en ont beaucoup.

De plus, la politique de la BCE - Banque Centrale Européenne, de la Ferd', de la BNS - Banque Nationale Suisse de maintenir le taux directeur à 0% pendant 10 ans n'a fait que de pourrir le marché des crédits accordés aux entreprises. A côté du shadow banking totalement hystérique, les banques ont accordé des crédits à l'aveugle en se bouchant le nez, et aujourd'hui on évalue pour l'Europe à plus de € 3000 milliards les crédits pourris accordés aux entreprises qui seront toxiques et irrécouvrables avec le ralentissement économique: Covid + guerre en Ukraine + inflation galopante + augmentation par la BCE-Fed'-BNS du taux directeur nous rapprochent du day of reckoning dont je parle régulièrement sur mon site et qui va recommencer comme en 2008 avec un effondremen des cours, avec des défaillances, des faillites en queue de dominos et avec un credit crunch. Le credit crunch est un resserrement du crédit, une limitation ou une raréfaction du crédit offert aux entreprises et aux particuliers, ou une forte hausse des coûts liés à l’endettement.

A tout ce blow up s'ajoute une baisse massive de la consommation due à l'inflation galopante. Selon l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques - INSEE, en France, 37% de cette inflation galopante ne correspondent pas à une augmentation des coûts mais à une augmentation de la marge bénéficiaire des entrepirses. Paul Donovan, le Chief Economist de UBS GWM - Global Wealth Management, a une analyse lucide sur son compte LinkedIn au sujet de la subite inflation galopante: "une grande partie de l'inflation actuelle est due au « profit-led inflation ». En règle générale, on s'attend à environ 15% d'inflation due à l'expansion des marges, alors qu’aujourd'hui, ce chiffre avoisine les 50%. L'un des signaux les plus révélateurs est celui de la baisse des coûts réels de la main-d'œuvre grâce à l'automatisation qui a augmenté la productivité et qui permet aux entreprises de maintenir une croissance des salaires nominaux relativement modérée. Et c’est bien là où le bât blesse. Le consommateur – pilier de l’économie des pays développés – a subi plusieurs trimestres consécutifs de baisse du salaire réel alors que les entreprises continuent d’augmenter leurs prix. Cette dichotomie devrait avoir des répercussions sur la demande et donc la profitabilité à venir des entreprises. L’inégalité des revenus et des richesses est une méga-tendance que nous avions identifiée il y a déjà quelque temps. Les événements de ces dernières années semblent avoir amplifié ce phénomène, au risque de provoquer des crises sociales." Vous voyez, mon alpage herméneutique mène à tout, mais observez bien que dans un même exposé le Chief Economist de UBS GWM alterne en anglais sur quelques lignes entre des secteurs linguistisues opposés 1) "plusieurs trimestres consécutifs", 2) "il y a quelques temps", 3) "ces dernières années" pour souligner 4) "une croissance des salaires nominaux relativement modérée" et 5) "une baisse de salaire réel" et 6) "l'inégalité des revenus et des richesses est une méga-tendance".

Ce chef économiste de UBS Wealth Management se présente ainsi en ligne: " I am the Chief Economist of UBS Global Wealth Management. I believe passionately that economics is something everyone can and should understand. We all make economic decisions all of the time. The problem is that economists tend to wrap economics in jargon and equations. We do not need to do that. It is my job to help people realise what they probably already know – by developing and explaining the UBS economic view in a clear way. To do this, I publish research (most of which you can find here), make short videos, and appear in various print and broadcast media. I tend to think of myself as a political economist, not a mathematical economist. I get very excited about lots of things in economics. Diversity, inflation, education, trade, inequality, sustainability and social change are some of the topics I am very enthusiastic about (to the point of writing books about them). As Chief Economist I sit on the Global Investment Committee. I am a UBS Opinion Leader, a member of UBS Pride, [...] and a small scale farmer with apples, pears, and sheep. " Je ne savais pas que UBS entretenait un sacristain pour astiquer les burettes et faire luster les objets du culte. Mais depuis le 19 mars 2023 la fusion UBS-CS a créé une méga banque too-big-to-fail sur la voie de la défaisance.

Quand je fais sur Google une recherche sur "CoCos AT1 Deutsche Bank" apparaissent des inquiétudes sur le devenir de la Deutsche Bank. Bien que la Deutsche Bank ne fasse pas de bénéfices, au regard de sa somme bilanaire et surtout de sa comptabilité officielle mais déconnectée de ses bad banks, tout en licenciant plus de 20.000 employés, elle a tout de même versé ces dernières années plus de € 19 milliards de boni à ses investment bankers. Ne vous faites pas d'illusion, pour toutes les autres banques too-big-to-fail le pronostic vital est engagé. En jonglant joyeusement avec le secteur linguistique en tension "too-big-to-fail", on se fait une ligne, on se fait un rail, on se prend un shoot, en se disant que les plus petites banques, elles, sont indemnes de spéculose. En Belgique "somme bilanaire" se dit "total bilantaire".

La réalité est que maintenant, toute les banques, même les petites, seront à repêcher, à renflouer en affectant le contribuable, la dette publique et l'économie réelle. De la réforme "incontournable" du système bancaire et des marchés financiers, des gens comme Macron n'en parlent pas. Le Conseil fédéral suisse vient maintenant de charger un professeur économiste de l'université de Saint-Gall d'évaluer après coup, avec le Carbone 14, les dernières traces de résilience de Crédit Suisse, mais... le Crédit Suisse... sponsorise son institut universitaire. La "monnaie politique" où que l'on soit et quoi qu'il en coûte.

Nous affichons notre effroi, quand nous entendons Trump, le truand financier, fraudeur fiscal et sécessionniste fasciste du Capitole, attaquer de ses paroles incendiaires la justice, mais nous gobons tout sans mot dire, quand la "monnaie politique" et les organes de contrôle des marchés financiers, la BCE, etc soutiennent les systèmes monopolistiques de truands bancaires depuis 2008. Tel est le monde dans lequel nous vivons, nous nous laissons nous éteindre par voie isolée ou en groupe; je n'ose même plus dire par classe sociale. Et entre 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022 alors que des alternatives démocratiques et parlementaires respectant l'État de Droit et la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux et exigeant une VIème République existent.

Dans la zone euro, la surveillance des banques est maintenant effectivement désormais centralisée, mais il manque une garantie des dépôts et une liquidation bancaire européennes centralisées avec les pouvoirs correspondants, comme la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) aux Etats-Unis. En cas de crise, ce ne sont que les autorités et les politiques nationaux qui sont compétents dans l'UE, alors que tous les systèmes financiers sont interconnectés. L'EU a imposé à l'aveuglette avec le Traité de Lisbonne la libre circulations des capitaux, mais elle vit dans sont monde théorique dans lequel l'interconnection des systèmes financiers et bancaires ne rentre pas dans sa modélisation et dans ses Directives.

Nous devons donc maintenant achever l'Union Bancaire Européenne en léthargie depuis 2008. Les ministres des finances européens et la Commission Européenne et le Conseil Européens doivent aller jusqu'au bout. Mais les associations et lobbies bancaires s'y opposent. Rien ne montre à ce jour que la nouvelle crise bancaire de 2023 aux Etats-Unis avec la Silicon Valley Bank ou que les problèmes en Suisse avec Crédit Suisse et UBS permettront de résoudre leur opposition. L'expérience montre que les changements dans le secteur bancaire ne sont possibles qu'en temps de crise et sous la pression de l'opinion publique.

Le risque de contamination d’une crise du shadow banking au secteur bancaire traditionnel, le "systemic credit event" des années 2006-2009, qui avait fait en 2008 son taking-off avec la faillite de la banque Lehman Brothers, est revenu en 2023 au sommet de la pyramide de la hiérarchie des risques extrêmes possibles. La SVB - Silicon Valley Bank, une banque régionale américaine des start-up de la Tech vient de faire faillite. Mais aussi par ailleurs le fonds spéculatif américain LTCM - Long Term Capital Management. Tous deux ont été balayés hors du marché en un éclair avec les rachats des pertes aidés par les pouvoirs publics par exemple en direction de la... HSBC qui a repris pour 1 $ ou 1 € symbolique les filiales interconnectées autour de la planète ou en Europe.

La faillite de SVB a entrainé avec l'effet papillon, l'effet domino, quelques jours plus tard par contagion, contamination, les faillites des banques américaines Signature et Silvergate. Ces 3 petites banques étaient actives dans le "chaos créatif de pépinières d’innovation" du tissus des start-ups californien cher à Macron. Joe Biden et le Conseil fédéral helvétique n'ont pas tergiversé comme c'était le cas en 2008, ils ont agi subitement en moins d'une semaine pour éviter un "accident systémique" où tous les acteurs sortent du marché en même temps par la force du destin, par des faillites techniques dissimulées pendant des années et qui se transforment en faillite extrême, par des fusions dilatoires entre systèmes malades et destinées à maquiller le management spéculatif outrancier qui est toujours en capacité de s'imposer dans les pratiques et dans les consciences comme l'ultima ratio, le seul modèle économique incontournable, légitimé par le discours sociétal, gouvernemental et parlementaire du "ruissellement depuis le bas vers le haut". Mon néologisme de 2008 avait été le trickle-up effect.

Il en va de même pour Crédit Suisse repris subitement pour une somme dérisoire par UBS avec les garanties et soutiens financiers immédiats et spontanés de l'Etat Suisse. Le Crédit Suisse n'est pas et ne sera pas un cas isolé. La crise financière de 2008 d'il y a 15 ans s'est déroulée par à-coups. Les premiers hedge funds ont eu des problèmes en 2006, les premières banques en 2007, le public n'a vraiment pris conscience de la crise qu'avec la faillite de Lehman en 2008. On ne sait pas, on n'est pas capable, on ne veut pas estimer, on ne veut pas se donner les moyens techniques d'évaluer quand et où cela déclenchera la chaine des faillites bancaires, des fonds de gestions d'actifs, des fonds de pension (de retraites chers à Macron) et comment cela va continuer cette fois-ci après mars 2023. Les officiels nationaux et européens, les gouvernements, les influenceurs, les médias, les streamers, les analystes, les érudits, les intellectuels autorisés racontent en continu que "le risque n'existe pas". Mais le système n'est pas plus stable qu'en 2008, il est tout autant, non, il est beaucoup plus corrompu qu'en 2008. Voilà, ça part en fumée. Et vous? Avez-vous manifesté? Avez-vous participé depuis le 16 janvier 2009 ne serait-ce qu'à 1 seule manifestation contre la réforme Macron-BlackRock des retraites? Voilà, vous partez avec en fumée.

Tout boulanger gère sa boulangerie d'une manière comptable saine, assurantielle, prudentielle, en pensant au lendemain, et aux années qui suivent et en se rappelant que telle ou telle sorte de brioche avait été boudée par les consommateurs et avait entrainé des pertes financières. Les banques font l'inverse du boulanger. Elles pétrissent la perte qu'elles génèrent en continu et l'externalisent en fin de cuisson sur le syndic public de faillite, et entre temps elles dévorent en entier le levain de chaque jour. Le dispositif final de Bâle III de 2019 exigeait des banques qu’elles se conforment à la “Nouvelle Approche Normalisée” pour la notation des Risques Opérationnels. La Nouvelle approche normalisée est un indicateur qui tient compte du profil de risque inhérent à un secteur d’activité donné et qui combine une composante "Indicateur de Conjoncture " et une composante "Pertes", qui tient compte des pertes passées subies par la banque dans ce secteur d’activité. Quelle révolution sémantique! Nous passons, en un slap de sacristain, du Vendredi Saint à Pâques. Passe-moi les burettes, on va pondérer.

L’usage de la Nouvelle Approche Normalisée est recommandé par le Comité de Bâle pour toutes les grandes unités bancaires (dont la valeur nette comptable dépasse 1 milliard d’euros) mais ne figure pourtant pas dans la proposition de la Commission Européenne. Mais... selon le Paquet Bancaire de la Commission Européenne, les grandes banques de l’UE devraient être contraintes uniquement de recenser et de déclarer les pertes opérationnelles, mais n’auront pas à satisfaire à des exigences de fonds propres supplémentaires pour tenir compte des lacunes dans leur gestion des risques opérationnels qui ont contribué à ces pertes. Le curé défripe sa chasuble et présente les instruments du culte canonique. La Commission Européenne soutient, garantit et renforce la criminalité bancaire et financière. Amen. C'est comme "l'indice Senior" de la réforme Macron-BlackRock des retraites. Liberté, Égalité, Mortalité. On se prend une mousse? Mais seulement dans un verre en verre, à cause de l'environnement. Joh, moi je suis écon-responsable.

Pourtant, dans les publications financières nous pouvions et pouvons toujours lire que "les obligations structurées subordonnées AT1-CoCos permettant souvent d’optimiser le ratio risque / rendement". Pourtant, les autorités publiques officielles mettaient en garde dès 2015, mais toutes ces mises en gardes ont été contournées comme toujours pour mépriser la croissance durable et pour satisfaire au make-the-money-moove, au back-to-business, au investing-together, à un autre millenium-track-record, etc. En Europe c'est Crédit Suisse qui a fait définitivement défaillance début mars 2023 à cause de ses CHF 16 milliards de CoCos-AT1 perdus. A présent c'est UBS qui est "première de cordée" vers l'enfer. Société Générale, Deutsche Bank suivent dans ce prochain krach. UBS, Deutsche Bank, Société Générale, etc sont tout autant sous respiration artificielle depuis 2008.

J'avais lu dans le Rapport Annuel de juin 2015 du HCSF - Haut Conseil de Stabilité Financière publié par le Ministre de Finances Michel Sapin et par le Gouverneur de la Banque de France, le Président de l'Autorité des Marchés Financiers, le Président de l'Autorité des Normes Comptables >>> "L’engouement pour les CoCos-AT1 est un autre exemple de développement rapide d’un produit complexe répondant aux exigences de rendement des investisseurs. Les montants émis ont été multipliés par 3 entre 2011 et 2013. Le lancement en janvier 2014 d’un indice Merrill Lynch, premier indice dédié à la performance des CoCos, participe à la transformation de ce marché de niche en une classe d’actifs à part entière, alors que la complexité du profil de risque de ces produits fait largement consensus au sein des experts. La plupart du temps, les CoCos semblent se comporter comme des obligations high yield [haut rendement] tandis qu’ils présentent un risque de pertes substantielles en cas d’atteinte du seuil de conversion. À cet égard, la compréhension des CoCos par les investisseurs reste incertaine. La complexité du produit combiné à l’intérêt marqué des investisseurs a incité plusieurs autorités (la Banque d’Angleterre et l’AMF) à mettre en garde contre le risque de sous-estimation par les souscripteurs des risques associés à ces titres (par exemple, la probabilité d’absorption des pertes bancaires par ces instruments). L’AMF a mis en avant également la diversité du type de clauses utilisées (clause automatique ou discrétionnaire; déclenchement à l’initiative de la banque ou du superviseur) et du mécanisme d’absorption des pertes (conversion en actions ou application d’une décote et/ou report ou annulation du versement du coupon). Le 31 juillet 2014, les trois régulateurs européens du secteur financier (ESMA, EBA, EIOPA) ont alerté dans un communiqué commun sur la nécessité d’une évaluation adéquate des risques que présentent les CoCos et ont souligné la difficulté qu’une telle analyse pouvait représenter pour des retail investors [investisseurs individuels, particuliers]. Le régulateur anglais est allé plus loin encore en interdisant pour un an à compter du 1er octobre 2014 la vente de CoCos aux investisseurs particuliers."

Avril 2023 >>> Le Tigre Alpin, la Suisse, après le Tigre Celtique, l'Irlande, et le Tigre de l'Atlantique, l'Islande.
UBS:   du too-bog-to-fail     au     too-big-to-survive

UBS s'est mutée en trou noir bancaire à la tête de 5.000 milliards d’actifs investis une fois la fusion scellée avec Crédit Suisse, soit 740% du PIB de la Suisse. En 2008, UBS avait déjà été ramenée à la vie, extraite du coma de la faillite ultime, avec les facilitations quantitatives, les criminalisations quantitatives de l'Etat Suisse, de la Banque Centrale Suisse et de la BCE. UBS est tellement grande avec le "rachat" de Crédit Suisse qu’elle « ne pourra plus être sauvée » en cas de choc, « elle va être trop grosse pour survivre », a-t-on déclaré à l’Assemblée Générale des actionnaires le 5 avril 2023: « On achète une banque sans faire de diligence raisonnable », sans savoir « ce qu’il y a dans les placards ». Comme Deutsche Bank, Société Générale, etc, UBS n'est pas à la tête de "5000 milliards d'actifs", mais est une cellule vide commerciale avec ses milliers de milliards de toxiques qu'elle a dans ses placards et qu'elle a mis dans une fosse commune avec les milliards de toxiques pourris et irrécouvrables de Crédit Suisse. Vous voyez que l'Assemblée Générale des actionnaires de UBS a communiqué le 5 avril 2023 sur son montant de 5000 milliards qui sont à comparer à la somme bilanaire de 1500 milliards communiquée couramment dans la Tribune de Genève et que je vous ai rappelée plus haut dans mon analyse. UBS, ne sera pas non plus en capacité d'absorber ses pertes toxiques avec les CoCos-AT1 et, comme toutes les autres banques too-big-to-fail, UBS est une bombe à retardement doublée d'une bombe à fragmentation qui va entrainer les banques plus petites et les fonds d'investissement, de pension, de placement, en obligeant de nouveau les banques centrales, la BCE, les pouvoirs publics et les Etats de faire, après 2008, le deuxième transfert le plus massif de toute l'histoire de l'humanité des dettes et pertes privées vers la dette publique. Privatisation des bénéfices, nationalisation des pertes. Assurantiel, prudentiel, to justify the greed.

Les CoCos-AT1 n'étaient que des quasi-fonds propres, « going concern capital », qui donnaient - avec les soutiens des autorités publiques de surveillance, de contrôle et de réglementation - l'illusion suprématiste d'être des parts du capital des banques constituées en société par actions ( # à la différence des banques mutualistes). Maquiller le bilan comptable en le renforçant avec du vent, ces CoCos-AT1, permet d'améliorer le profil de la banque vis-à-vis des agences de notations et des cotations boursières.

Comme je vous l'ai exposé plus haut, le législateur européen n’a pas voulu préciser s’il fallait tenir compte de la valeur comptable des banques ou de la valeur de marché pour le calcul des fonds propres durs. Les réglementations indulgentes sur l'obligation pour les banques d'avoir un Coussin, un matelas, un Pilier, un Plancher de fonds propres réglementaires ont poussé les banques à cultiver leur illusion suprématiste en inventant les AT1-CoCos qui ne sont conçus que comme des bouées de sauvetage pour les périodes de crise, c'est à dire quand c'est déjà trop tard comme nous l'a prouvé la faillite éclair de Crédit Suisse. Depuis 2008, depuis les vociférations de nos gouvernants politiques du "je ne tolèrerai pas que... que de la dictature des marchés qui sont devenus fous...", le calcul des fonds propres réglementaires ne se fait toujours pas, 16 ans après, en suivant la règle de la juste valeur - Fair Value - qui permet d’avoir une image réelle de la situation de l’établissement bancaire sur le marché.

Je me demande comment on peut s'investir toute une carrière dans un risk-management sans ne jamais intégrer la Fair Value dans sa modélisation. C'est pactiser avec le diable. J'ai pas mal d'anciens étudiants de Master Grande Ecole, option banque-finances, hyper-talentueux et que j'appréciais, qui font le job. J'en ai même un qui est mort du Covid à 32 ans. Certains rentrent de leur campagne de Chine pour aller en Suisse ou au Luxembourg, à ce que j'ai vu sur LinkedIn. Ils me supportaient en cours parce que j'étais drôle, sérieux, je connaissais en allemand mes sujets, mais surtout parce j'étais pour eux un bon sparring partner avec lequel ils intellectualisaient leur métalangage contre le gauchisme, parce qu'il faut être synergiel et occidental. En tant que tel, je ne fais pas partie de la taxonomie catallactique.

J'avais lu sur le site Actu-Juridique.fr une analyse du 23 mai 2017: "Au-delà du caractère perfectible de la conception européenne des CoCos-AT1, au cours d’une crise financière, le déclenchement des opérations de conversion de ces obligations en capital [ en actions ], peut projeter une image négative de la banque en difficulté sur le marché et saper la confiance dans le système bancaire. Cette destruction de confiance peut se traduire non seulement par des « fire sales », entraînant une baisse du prix des CoCos, et de la capitalisation boursière des établissements bancaires, mais aussi des scènes de « bankruns » de la part des investisseurs institutionnels et non institutionnels. Une telle situation peut simplement conduire au collapsus du système bancaire et financier en l’absence d’intervention des autorités publiques. Les CoCos-AT1 se révèlent ainsi être des instruments potentiellement dangereux pour le système financier et pour les investisseurs. Par conséquent la détention de CoCos devrait être interdite aux établissements bancaires en vue de limiter les interconnexions et éviter ainsi l’effet boule de neige en cas de crise. Quant au sort des investisseurs non institutionnels, il conviendrait d’écarter entièrement le principe caveat emptor [ l'acheteur de ces obligations convertibles, subordonnées structurées conditionnelles, est seul responsable de sa propre vigilance au sujet de la bonne foi ou de la mauvaise foi du vendeur ] et de renforcer l’obligation de mise en garde à la charge des intermédiaires financiers" Et encore "les CoCos ont été positivement accueillis par l’industrie bancaire et par les investisseurs. Largement appréciés par les banques, les CoCos permettent à celles-ci de se financer et de satisfaire les exigences de fonds propres réglementaires à moindre coût par rapport à l’émission d’actions sur le marché". Les faillites simultanées de mars 2023 de Crédit Suisse et de SVB - Silicon Valley Bank, de Signature Bank, de Silvergate Bank, de First Republic Bank ont prouvé que cette analyse de Actu-Juridique.fr, n'était pas une prémonition mais une honnête mise en garde et un appel aux autorités de contrôle, de réglementation et de surveillance des marchés financiers et de crédits. Depuis la faillite éclair de Crédit Suisse, toutes les banques systémiques communiquent en affirmant ne pas avoir de CoCos-AT1, mais le tableau ci-dessus de Bloomberg "Funding Exposure of European Banks to the AT1 market" ne trompe pas.

L'interconnexion entre les G-SIBs - Global Systemically Important Banks, et les O-SIIs, Other Systemically Important Institutions - Entités systémiques du secteur bancaire est visibilisée avec ce graphique publié par Journal of financial stability en février 2022. Vous y reconnaissez en vert les 31 G-SIBs de la planète. Rappel du Communiqué de Presse du 8 février 2023 de BCE - Banque Centrale Européenne / Supervision Bancaire >>> "Les constats relatifs à la gouvernance interne font apparaître des préoccupations concernant l’efficacité et la composition des organes de gestion, leur aptitude collective et leur rôle de surveillance. Les principales inquiétudes dans le domaine de la gestion des risques ont trait au manque de clarté des banques au sujet de leur appétence pour le risque et à l’inadéquation de leurs pratiques d’évaluation et de gestion des risques liés au climat et à l’environnement. La BCE a aussi observé que de nombreuses banques allouent des ressources insuffisantes à leurs fonctions de contrôle (gestion des risques, conformité et audit interne). Dans le même temps, de nombreuses banques ne sont pas parvenues à améliorer suffisamment leurs capacités d’agrégation des données sur les risques et de déclaration. Cela a eu un effet négatif sur la qualité des données et la capacité des banques à produire des rapports non standardisés. De nombreux paysages informatiques demeurent fragmentés et non harmonisés, ce qui entrave l’agrégation des données et la déclaration." La standardisation et la clarification des normes sont attendues depuis le G20 de Pittsburgh de septembre 2009. Sur le site français ACPR / Banque de France - Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, 9 décembre 2022, nous lisons: "La question des institutions systémiques a été mise à l'agenda des autorités de supervision financière par le G20 lors du sommet de Pittsburgh, en septembre 2009, préconisant la mise en place de normes spécifiques et proportionnées au coût d'un éventuel défaut, afin d'encadrer l'activité des plus grandes institutions financières internationales. L'objectif affiché est de mettre un terme à la situation d'aléa moral lié à l'existence d'institutions trop grandes (" too big to fail ") ou trop interconnectées pour faire faillite compte tenu des risques qu'elles font courir au secteur financier et à l'économie réelle. En effet, de telles institutions pouvaient espérer un soutien public en cas de difficulté et, de ce fait, être tentées de prendre davantage de risque. Dès 2009, ces institutions qualifiées d'institutions financières d'importance systémique (SIFIs - Systemically Important Financial Institutions) ont été définies comme celles dont la faillite désordonnée, en raison de leur taille, complexité et de leur interconnexion systémique, causerait des troubles importants au système financier dans son ensemble et à l'activité économique ".

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Pour compléter votre réflexion, voici mon analyse du 16 mai 2010: La théâtralité Globalisation-Démocratie-Souveraineté nationale est un kit universel pour tuer de l'OMC à l'Europe. Je vous donne aussi in extenso la Chronique Economique de La Tribune de Genève du 27 mars 2023 qui prouve, si besoin en était, la justesse de ma ligne éditoriale depuis le 06 VI 06, et plus précisément la justesse du ton et du contenu de mon billet que je viens de vous écrire ci-dessus.    Il ne fallait pas être grand économiste pour savoir que depuis la fusion de Crédit Suisse avec UBS du 15 mars 2023, la Suisse se trouve sur le même chemin que l'Irlande, le Tigre Celtique, et que l'Islande, le Tigre de l'Atlantique qui ont explosé en mer après 2008. Je ne suis qu'un linguiste germaniste atterré ayant enseigné ceci en allemand appliqué entre autre en Master Grande Ecole à l'EM-S, Ecole de Management de Strasbourg, et ayant été pendant plus de 20 ans jury des Concours HEC des candidats aux Grandes Ecoles à la sortie des CPGE. Je m'étonne de n'avoir pas été une Fiche S, un Gefährder, pendant toute ma carrière dans ces milieux proactifs pasteurisés dès la naissance dans les meilleures couveuses. Le 26 janvier 2021, j'avais écrit en allemand cette analyse: Hans-Werner Sinn vom ifo-Institut scherzt über "Potentate" in "Zombie-Staaten" und verschweigt Shadow Banking und den massiven EZB bailout der too-big-to-fail Pleite-Banken seit 2008.

Chronique Economique,

 La Tribune de Genève, 27 III 2023 >>>

La Suisse face à un monstre

UBS fait peser un nouveau risque énorme sur le pays

C’est le jour d’après qui est le plus difficile. La Suisse se retrouve « avec le plus grand risque bancaire au monde », pour citer l’économiste Charles Wyplosz, l’un des plus brillants observateurs de la place financière suisse. La taille du bilan d’UBS équivaut à près de deux fois le produit intérieur brut du pays (PIB). Par comparaison, la plus grande banque des États-Unis atteint 14% du PIB du pays! C’est dire qu’une défaillance de la nouvelle UBS, si rien n’est fait, mettrait notre pays à genoux, comme ce fut le cas de l’Islande en 2008 ou de la Grèce lors de la crise des dettes souveraines. John Micklethwait et Adrian Wooldridge, respectivement rédacteur en chef et chroniqueur à l’agence de presse financière Bloomberg, le résument ainsi: « L’histoire de la régulation financière est fondamentalement une histoire de la gestion des crises. » La Réserve fédérale américaine, l’équivalent de la Banque nationale suisse (BNS), a été fondée après que le banquier John Pierpont Morgan a enfermé ses collègues dans une pièce pour trouver une solution à la crise financière de 1907. Les lois dites Glass-Steagall, séparant en des unités distinctes les banques d’investissement et les banques commerciales, sont le fait de Franklin Roosevelt au lendemain de la crise de 1929. Allégées par l’administration Clinton, elles furent en partie réintroduites en 2010 dans le Dodd-Frank Act, après l’effondrement de Lehman Brothers.

En Suisse, comme partout dans le monde, on a renforcé les exigences de fonds propres et ajusté les ratios financiers (les réserves de capital à détenir). Les graves crises de plusieurs banques cantonales des années 80, 90 et… 2000 ont amené les instituts financiers à modifier leurs pratiques dans l’octroi des prêts hypothécaires, etc. Et on a même prévu une loi spéciale pour les banques dites systémiques, « trop grandes pour faire faillite », prévoyant l’isolement, le rachat ou le démantèlement des établissements devenus insolvables. Une semaine plus tard, on est face à un monstre bancaire qui est toujours « trop grand pour faire faillite » et probablement « trop grand pour pouvoir être sauvé » par la… petite Confédération. Alors que faire?

« L’autorité de régulation doit être redoutée par les acteurs et bénéficier d’une vraie indépendance, comparable au statut de la Banque Nationale Suisse ou de l’autorité chargée de la sécurité nucléaire. » Des idées sont sur la table. Les dépôts à vue, l’épargne pour l’essentiel, doivent être protégés des activités spéculatives à hauts risques. La banque universelle, si elle subsiste, ne doit pas être exposée à des engagements commerciaux qui puissent la rendre vulnérable à des fluctuations brutales des marchés financiers. Enfin, il faut veiller à ce que l’économie bancaire soit soumise à une forte concurrence. La colère passée, la Suisse sera contrainte d’innover sur le plan régulatoire et dans les techniques financières permettant d’instaurer des coupe-feu en cas de surchauffe ou de dysfonctionnement des marchés financiers. Et surtout, l’autorité de régulation doit être redoutée par les acteurs et bénéficier d’une vraie indépendance, comparable au statut de la Banque Nationale Suisse ou de l’autorité chargée de la sécurité nucléaire.

Il est beaucoup trop tôt pour juger de la solidité de la nouvelle UBS, mais préparons-nous à une nouvelle crise financière. L’explosion de la bulle immobilière que redoute la BNS depuis plusieurs années ou l’effondrement du secteur financier non régulé [ le shadowbanking] pourraient être les prochains tremblements de terre. Seule, la Suisse ne pourra pas tout régler. Elle doit déterminer le niveau de risque auquel elle s’expose et non imaginer qu’il pourrait être nul. Elle pourrait, rêvons un peu, être à l’avant-garde afin d’éviter un nouveau dimanche noir, indigne d’un pays réputé pour son savoir-faire bancaire. <<<     

Vous voyez, cette Chronique Économique de la Tribune de Genève du 27 mars 2023 n'a rien apporté de plus que ce que je vous ai écrit ici, ou sur ce que j'avais exposé de nombreuses fois sur mon site en détail sur les lois américaines Glass Steagall obligeant la séparation des banques d'investissement, des banques commerciales et des assurances et sur le Dodd-Franck Act imposé par Bill Clinton qui avait abrogé les lois Glass Steagall et de nouveau introduit la fusion morbide de toutes les activités bancaires pour en faire des banques universelles et pour néolibéraliser à 360° à la ronde et en 3D, tout, n'importe quoi et plus encore. Dans le cadre de l'amnésie dissociative de notre société moderne évoluée, tous les textes européens se sont inspirés après le 21 juillet 2010 de l’adoption aux États-Unis du Dodd-Frank Act pour opérer l'impératif greed reset de la spéculation financière en affichant avoir le better mindset pour "déprioriser l'option de la faillite accompagnée de l'étatisation provisoire des banques concernées qui ne serait que le droit d’outrepasser les aspects concurrentiels"... des marchés "libres et non faussés fonctionnant sur l'axiome de l'information pure et parfaite". Une étatisation provisoire ferait bolchévique et violerait le modèle assurantiel prudentiel synergiel.

De toute son histoire, la Suisse n'a utilisé que CINQ fois le "Droit d'Urgence", l'équivalent du 49-3 en France. J'ai commencé la rédaction de ce nouveau mémoire lingustique sur Crédit Suisse il y a 4 semaines, après le 18 mars 2023. Seulement autour du 12 avril 2023, la Suisse se réveille, et nous trouvons dans la presse helvétique de fortes colères - il était temps - mais des colères pas pour les mêmes raisons que celles de JP Morgan Chase que je vous ai exposées plus haut. Ces éditoriaux n'expriment pas autre chose que ce que je vous ai exposé. Vous voyez, avant vous me preniez pour un sale gauchiste, maintenant vous pouvez vous raconter que je suis un plagiateur.   Greed, greed, greed.

màj du 12 avril 2023 à 16h57 -

Débâcle de Crédit Suisse >>>

La Tribune de Genève: "Le Parlement gifle le Gouvernement. La session spéciale laissera des traces sur le recours au droit d'urgence. Il y aura un avant et un après cette session sur Crédit Suisse. Désaveu cinglant, le National refuse les garanties de la Confédération. Le Conseil National [ Parlement ] a de nouveau rejeté mercredi les garanties de la Confédération pour sauver Crédit Suisse. Ce deuxième refus est définitif. Il sonne comme un désaveu cinglant de la gestion de la crise par le Conseil fédéral [ le gouvernement ]. Le vote est tombé par 103 voix contre 71 et 8 abstentions. L’alliance de la gauche avec l’UDC - Union Démocratique du Centre a coulé le projet. L’UDC a persisté jusqu’au bout dans son rejet. Le PS a dit n’avoir pas confiance dans les promesses faites en matière de fonds propre et de bonus." En Suisse, l'avis du Législatif est contraignant, ce n'est pas comme en France, surtout sous Macron-1 et Macron-2. Mais le gouvernement suisse, le Conseil fédéral, a confirmé le 19 avril 2023 "la valeur symbolique du vote du Parlement", le Conseil national. Que va-t-il arriver maintenant de Crédit Suisse en faillite placé sous respirateur artificiel? Bankrun? Bankrun = moins 63 Milliards pour 1er trimstre 2023, après... moins 111 Milliards au 4ème trimestre 2022. Crise financière helvétique? Décrochage des banques interconnectées? Reload de l'année-Lehman 2008 qui va devenir l'année-Crédit Suisse 2023 ?  Je ne me fais pas d'illusion. Maintenant encore plus qu'avant le 15 mars 2023, le risque d'une crise systémique est encore plus grand, et le gouvernement suisse agira par Ordonnance et garantira pour un montant encore plus élevé, qui servira à la méga banque UBS + la momie de Crédit Suisse.

màj du 12 avril 2023 à 18h >>> Une enquête s’impose sur Crédit Suisse >>>

"Après avoir désavoué le Conseil fédéral, le parlement doit faire toute la lumière sur cette débâcle. Il en va de son devoir de haute surveillance. «Le Droit d’Urgence, c’est devenu le 49.3 du Conseil fédéral.» La déclaration est signée du Conseiller national Yves Nidegger (UDC/GE) et en dit long sur le ressenti des élus à Berne après la gestion du fiasco de Credit Suisse. En forçant le rachat de la banque par UBS, le gouvernement a mis sur la touche le parlement. Mercredi ce dernier s’est vengé en refusant de lui donner son blanc-seing. À lui désormais de reprendre la main.
C’est pour cela qu’une commission d’enquête parlementaire (CEP) est nécessaire. La CEP, c’est l’arme la plus puissante du Législatif. Elle n’a été utilisée qu’à cinq reprises dans l’histoire. Et le tollé provoqué par la chute du numéro deux bancaire helvétique mérite qu’elle soit dégainée une nouvelle fois. Et que les partis tiennent parole.
Car après les annonces fracassantes du début, on sent poindre ici ou là des doutes sur la nécessité de sa mise sur pied. Alors que la décision aurait pu être prise durant cette session extraordinaire, voilà que le Conseil des États a préféré la reporter au début de l’été. Comme pour mieux calmer les ardeurs des plus frondeurs du parlement.
Soyons clairs: si le gouvernement a le droit d’utiliser le Droit d’Urgence, le parlement a le devoir de s’assurer que tout a été fait dans les règles. L’Assemblée fédérale exerce en effet la haute surveillance sur les finances de la Confédération, mais aussi sur la gestion du Conseil fédéral. Face à un scandale au retentissement international où des centaines de milliards de francs ont été engagés, refuser une CEP signifierait que le parlement se défausse de ses responsabilités. Pire, cela augmenterait la colère de la population en l’alimentant d’un sentiment malsain: plutôt que de faire toute la lumière sur l’affaire, on préfère cacher la poussière sous le tapis.
"

màj du 28 avril 2023 >>>  Faillite de SVB - Silicon Valley Bank  /  La Fed' admet des ratés dans la supervision

Je pensais avoir terminé la rédaction de mon mémoire de 82 pages commencé vers le 15 mars 2023, mais La Tribune de Genève vient de publier un article que je vous donne in extenso. L'autocritique, le coming out de la Fed', la Banque Centrale des USA, mais surtout le coming out en calque des médias, enfin, de La Tribune de Genève, ne m'étonne pas dans le fond, mais il m'étonne dans la forme. L'une des épines dorsales de mon site depuis le 06 VI 06 est d'observer le (non)-contrôle, la (non)-réglementation, la (non)-supervision bancaire, des marchés et des flux financiers, qui détruisent le Travail et l'énergie des humains qui vivent sur notre planète. Plus haut je vous ai plusieurs fois répété que depuis l'année-Lehman 2008 tout est fait pour ne pas appliquer les nouvelles normes prudentielles comptables recommandées par le Comité de Bâle de la BRI-Banque des Règlements Internationaux dans le cadre de Bâle III. Ttout est fait pour progroger jusqu'à 2035 ou encore plus tard les normes du Paquet Bancaire européen de la Commission Européenne et du Conseil Européen. Il est presque drôle de lire comment la Fed' esssaye de se disculper en faisant amende honorable. Non. C'est à hurler. Non, ce n'est pas de l'amateurisme de la part de la Fed', c'est greed, greed, greed. C'est criminel. Alors que la faillite de Crédit Suisse est tellement plus énorme que celle de la SVB - Silicon Valley Bank, il n'y a pas d'autocritique de la BNS - Banque Nationale Suisse, ni de la Finma et de la ComCo suisses, ni de la BCE - Banque Centrale Européenne, ni des autorités de supervision bancaire européennes.  Voici l'article de la Tribune de Genève, je vous ai juste mis quelques passages en caractères gras: >>>

La Réserve fédérale a souligné l’incapacité de la direction de SVB,
             mais reconnaît aussi des lacunes dans sa supervision de la banque.

La Réserve fédérale (Fed) a reconnu vendredi, dans un rapport concernant la faillite de la banque américaine SVB, une série de ratés de la part de son organisme de supervision qui ne lui ont pas permis d’agir à temps pour éviter la chute de l’établissement. Certes, la Fed souligne en premier lieu l’incapacité de la direction de Silicon Valley Bank (SVB) à « gérer leurs risques » mais elle reconnaît également ne pas avoir pris les décisions appropriées une fois les risques connus. Mais elle admet aussi avoir sa part de responsabilité dans cette faillite qui a fait trembler pendant plusieurs semaines le système bancaire américain et continue d’avoir des répercussions. En premier lieu, les « superviseurs n’ont pas pleinement apprécié l’étendue des vulnérabilités » de la banque, estime le rapport, à mesure que cette dernière gagnait « en taille et en complexité ».

Décisions nécessaires  -  Mais plus encore, quand bien même « les vulnérabilités ont été identifiées », son organisme de supervision n’a pas « réagi suffisamment pour s’assurer que SVB avait réglé suffisamment rapidement les problèmes » soulevés. « La Réserve fédérale n’a pas su prendre les décisions suffisamment fortes qui étaient nécessaires », a reconnu le vice-président de la Fed, en charge de la supervision, Michael Barr, dans un courrier accompagnant le rapport. « Je salue ce rapport approfondi et autocritique, et je suis d’accord et soutiens les recommandations visant à renforcer nos règles et nos pratiques de supervision », a de son côté déclaré le président de la Fed, Jerome Powell, cité dans un communiqué. Le rapport propose en effet une série d’actions à mettre en place par la Banque centrale américaine, notamment en imposant un renforcement des réserves concernant les banques de taille moyenne. Jusqu’ici les États-Unis imposaient l’application des règles dites de « Bâle III » uniquement à ses plus gros établissements, une quinzaine au total.
« Bâle III »  -  « Bâle III », vaste éventail de réformes internationales du secteur bancaire, a été engagé après la crise financière de 2008-2009 afin de renforcer la solidité des banques. De nombreuses mesures ont été prises mais certaines réformes doivent encore être finalisées, tout particulièrement aux États-Unis. Mais la faillite de plusieurs banques régionales, dans la foulée de la chute de SVB, et les difficultés que traversent une autre, First Republic Bank, l’incitent désormais à « renforcer la résilience du système financier et ne pas se concentrer uniquement sur des risques spécifiques ». « Après la faillite de Silicon Valley Bank, nous devons renforcer la supervision et la régulation de la Réserve fédérale en nous basant sur ce que nous avons appris », a souligné Michael Barr, ajoutant que ce rapport était « la première étape de ce processus ».  
[ mon commentaire: ..."la 1ère étape du processus" 15 ans après la krach planétaire financier de 2008 !  Pour moi, la direction de la Fed' doit passer devant les tribunaux. ]

Les propositions en ce sens sont prévues dans un second temps  -  Plus largement, le rapport rappelle néanmoins que le système financier américain reste « solide et résilient, avec un niveau de capital et de liquidité élevé », ajoutant que SVB était « une exception du fait de son modèle commercial très concentré ».    <<<

màj du 5 mai 2023: La préservation des Îles Galápagos et Crédit Suisse

Suisse, le Tigre Alpin en mort cérébrale - UBS: too-big-to-fail, too-big-to-survive, too-big-to-jail

Et la Taxe Tobin?

Ne vous inquiétez pas, vous pouvez vous dispenser de me traiter de bolchéwokiste d'extrême-gauche ultra, ce secteur linguistique "Taxe Tobin" n'est même pas un indice factoriel chez ChatGPT, il ne reste que mon analyse que j'avais rédigée le 15 novembre 2008 pour l'évoquer >>> Le G20 oublie la Taxe Tobin Spahn contre les spéculations systémiques et la Taxe Tobin . ChatGPT non plus, n'est pas capable de s'imaginer les sons et les signes du langage de l'Homme de Neanderthal. Pourtant à chaque nanoseconde les banques et le dark pool opèrent des transactions systémiques financières intercontinentales qui elles aussi ne disposent pas de sons ni de signes humains les identifiant à une activité économique réelle. Le Neanderthalien et l'hybride Etat-Spéculateur ont un problème commun, ils ne foulent pas le sol disposé exactement entre sous-sol et hors-sol.

Du moment Minsky 2008 au moment Minsky 2023 - 15 ans de Sponsoring d'Etat de la criminalité spéculative financière

Tous les gouvernements de la planète n'imposent toujours pas au moins les 9% de Fonds propres réglementaires Bâle III. Ce n'est pas du snacking linguistique si je vous expose donc depuis 2008 que tous les gouvernements de la planète sponsorisent les marchés financiers spéculatifs des banques, du shadow banking et du dark pool. En plus du laxisme institutionnel... je vous invite à lire la suite dans mon nouveau billet.

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Ci-dessous je vous ouvre quelques fenêtres sur quelques uns des... 1000 procès actuels et de ceux à venir contre Crédit Suisse et contre UBS. Mais je pense qu'il faudrait créer pour le système bancaire et financier mondial un genre de Cour Internationale de Justice de La Haye. On ne peut pas se contenter de chercher des noises à un minus de Kerviel ou d'Abodoli ou comme en France avec Macron de casser la gueule aux chômeurs, aux migrants, aux retraités. Mais bon, Jean Monnet, le "père de l'Europe" qui a monétisé l'Europe, avait lui-même entrainé trois fois, en tant que directeur de banque, des banques dans la faillite, avant qu'il ne devienne un bandit politique à un niveau supérieur plus élégant.

màj du 18 avril 2023 >>> A&M décroche un mandat de la Confédération pour la fusion UBS-CS

Voici le direct de La Tribune de Genève d'aujourd'hui >>> "Le cabinet de conseil Alvarez & Marsal (A&M) a décroché un mandat de la Confédération dans le cadre de l’absorption annoncée le 19 mars dernier de Credit Suisse (CS) par son rival UBS. Dans ses considérants, le mandataire a souligné la nécessité de « conseils et de soutien économique à court terme » pour la mise en oeuvre contractuelle de l’octroi des garanties financières de plus de 200 milliards de francs dans le cadre de l’opération. La Confédération s’était par ailleurs engagée à couvrir des pertes à hauteur de 9 milliards, après les 5 premiers milliards déboursés par UBS." Nous voilà au point de départ de mon analyse que j'ai commencée vers le 18 mars 2023. Entre le 15 et le 19 mars, les médias communiquaient effectivement sur un montant de CHF 200 Milliards de garanties publiques et de la BNS - Banque Nationale Suisse, mais rapidement le chiffre de 109 Milliard tournait partout dans toutes les langues.   209   Milliards   de   garanties   publiques   pour   UBS-CS   représentent...   43%   du   PIB   de   la   Suisse.    Nous verrons le pourcentage de garanties publiques accordées pour les banques en faillite-fusion en France ou en Allemagne quand ce sera le tour de Société Générale, BNP Paribas, BP-CE - Banque Populaire Craisse d'Epargne ou Deutsche Bank, évidemment, et Commerzbank, etc.

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màj du 28 mars 2023  >>>

Vous voyez les "à coups" précurseurs d'une nouvelle crise financière majeure s'accumulent. C'est de nouveau autour de Société Générale, BNP Paribas, en fait autour de plus de 85 instituts bancaires. La passivité de connivence des régulateurs financiers publics est à nouveau mise en avant et à dénoncer. Notre modèle de société détruit la planète. J'ai honte pour les jeunes qui nous suivent.

Article des DNA de ce mardi 28 mars 2023   >>>  "C'est « la plus grosse opération de l'histoire du PNF » : le parquet national financier a mené mardi matin, à Paris et à La Défense, des perquisitions massives visant cinq banques majeures en France, soupçonnées de fraude fiscale aggravée. Les établissements en question sont la BNP Paribas, Exane (gestionnaire de fonds, filiale de la BNP), Société Générale, Natixis et HSBC."   <<<     

Ce gigantesque hold-up fiscal des CumEx/CumCum est estimé pour la France à € 100 milliards. Pour compléter ce tableau des soutiens politiques à la criminalité financière des banques et à la fraude fiscale des systèmes bancaires, je vous mets un extrait de ce que j'avais écrit le 13 août 2020 dans I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras au sujet du plus grand scandale financier de toute l'Allemagne depuis 1945 et dans lequel le chancelier actuel Olaf Scholz et la chancelière Angela Merkel avaient trempé.

Je me cite:     >>> Après Schulz vient Scholz. Aujourd'hui, c'est au tour de Olaf Scholz, SPD, Ministre des Finances de la Große Koalition Merkel en Allemagne. Il était au courant dans l'affaire Wirecard déjà depuis quelques années des "fraudes, des falsifications des bilans comptables, des manipulations de marché et des fraudes commerciales en bande organisée" de cette entreprise [ <<< libellé officiel des griefs sans erreurs de traduction depuis l'allemand, j'ai été traducteur juridique dans ma carrière pour l'OEB - Office Européen des Brevets ]. Olaf Scholz n'avait pas retransmis plus de 1000 signalements qui lui avaient été officiellement confiés. Wirecard AG est une fintech, une entreprise de technologies et services financiers dont le siège est en Allemagne. Elle propose des services de risk management, de production de cartes de crédit et de traitement des transactions. Wirecard a falsifié ses bilans au moins ces 6 dernières années mais a toujours publié une croissance parfaitement linéaire grâce au cabinet d'audit EY.  Ernst & Young - EY est l'un des plus importants cabinets d'audit financier et de conseil au monde. Membre du Big Four, il est le troisième plus important réseau mondial en termes de chiffre d'affaires en 2017, et est sur terre l'incarnation la plus absolue de T.I.N.A. - There Is No Alternative. [note du 30 mars 2023: l'équivalent du "réforme incontournable" de Macron ]. La faillite de Wirecard est pour l'instant le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945". J'ai mis entre guillemets le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945" parce que les influenceurs et la bande du pishing organisé font passer dans tous les médias cette qualification de la réalité sans l'ombre d'un atermoiement convulsif. Mais les pouvoirs publics allemands ont racheté pour 700 milliards d'€ la Hypo Real Estate après sa faillite en 2008 pour ensuite juste la liquider et pour tout perdre sur le dos des contribuables. La Hypo Real Estate était la 8ème banque allemande, la Deutsche Bank est la première. L'Allemagne présentée mondialement comme Le Pays Vertueux de la planète n'est qu'un mythe, dont nous n'aurons même pas à nous débarrasser sous cette forme de son réel, car elle s'effondrera d'elle-même, ce qu'elle a commencé à faire 6 mois avant le 4 septembre 2019. Son plan de relance suite à la Crise du Covid-19 est de 1000 milliards et tellement "disproportionné" face au plan français, ce n'est pas juste de la prévoyance, c'est de la panique à tombeau ouvert. [ En mars 2023 le Parlement allemand vient de rouvrir une enquête à charge contre Olaf Scholz dans l'affaire de Wirecard ]

Il vient tout récemment d'être révélé en septembre 2020 que Olaf Scholz a aussi été directement impliqué avec la banque hambourgeoise Warburg Bank en sa qualité de maire de Hambourg dans le scandale des CumEx en 2016 qui a coûté des milliards au fisc. Après ses interventions auprès de l'autorité financière de la ville-état de Hambourg, cette autorité avait subitement cessé ses poursuites contre la Warburg Bank. L'ex-co-dirigeant de Wirecard en fuite est recherché par Interpol depuis 2 mois. Depuis une semaine, Olaf Scholz est désigné par son parti le SPD comme le prochain candidat à la chancellerie allemande dont l'élection aura lieu dans un an. Le pantouflage public-privé et privé-public est le toc naturel et génétique de tous nos gouvernements. Alors que l'étau se refermait sur Wirecard, son co-dirigeant Markus Braun avait obtenu en septembre 2019 une audience auprès du... Secrétaire d'État aux Finances Jörg Kukies... et ancien vice-président de Goldman Sachs Deutschland und Österreich de 2000 à 2018 où il était responsable des... produits financiers dérivés CDS/CDO, etc. L'ancien ministre allemand de l'économie Karl-Theodor zu Guttenberg, qui travaille pour différents lobbies financiers et pour Wirecard comme consultant, après avoir dû quitter le gouvernement à cause d'un scandale au faux CV, avait plusieurs fois téléphoné personnellement à la chancelière allemande Angela Merkel pour lui demander son soutien en faveur de l'introduction en Chine de Wirecard. Lors de son voyage en Chine fin septembre 2019, Angela Merkel avait alors fait officiellement auprès du dirigeant chinois 习近平, Xi Jinping, du lobbying en faveur de Wirecard alors que le Financial Times avait largement révélé les faits dès janvier 2019. Suite aux révélations du Financial Times, la réaction de l'autorité allemande de supervision financière, la BaFin, avait été d'appuyer une plainte de Wirecard contre... les deux lanceurs d'alertes. L'ancien Chef des services secrets allemands et responsable à la chancellerie pour les questions de sécurité, Klaus-Dieter Fritsche, avait obtenu en août 2019 une audience au département des finances du ministère de l'économie. A cette époque il était déjà retraité mais travaillait pour un lobby financier dont il a perçu des honoraires pour cet entretien.

La faillite de Wirecard coûte aussi plusieurs milliards d'€ et 5000 employés ont perdu leur travail. Il est aujourd'hui démontré que Wirecard était déjà insolvable en 2008, ce qui ne l'avait pas empêchée d'entrer en 2018 dans le DAX - Deutscher AktienindeX qui est le principal indice boursier allemand. La valeur du DAX est fondée sur le cours des actions des 30 plus importantes entreprises cotées à la Bourse de Francfort. Wirecard est insolvable depuis 2008... et il en est de même pour la Deutsche Bank. L'action de Wirecard est passée de 200 € à 2 €... il en est de même pour la Deutsche Bank. Le prochain scandale historique de l'Allemagne sera la déclaration officielle de la faillite de la Deutsche Bank - anciennement dirigée par Joe Ackermann - qui est en faillite technique depuis 2008 et dont l'action a aussi perdu ~~ 100% de sa valeur de 2008. [ En mars 2023 le Parlement allemand vient de réouvrir une enquête à charge contre Olaf Scholz dans l'affaire des Cum-Ex ]   <<<  

màj du 14 juin 2023: Le procureur général de Cologne vient de lancer une grande razzia avec plus de 60 enquêteurs contre le siège allemand de la filiale de Natixis, la banque d'investissement française en rapport avec le blanchiment d'argent et les scandales CumEx et Cumcum, la fraude fiscale à très grande échelle mise en œuvre par les banques.

màj du 10 juillet 2023: Credit Suisse dissimulait les bonus. Un document de la Finma - l'Autorité helvétique fédérale de surveillance des marchés financiers montre comment Credit Suisse distribuait des bonus sans les déclarer... mais... les plus élevés ne devront pas être remboursés. Payés en cash, le conseil d’administration de Crédit Suisse s’en tire bien, sa fraude fiscale gigantesque n'encourt aucune mesure de "rétorsion", le gouvernement suisse, les deux chambres helvétiques ferment les yeux, business as usual. Je n'ai qu'un commentaire à faire: Cosi fan tutte, dans la plus pure tradition opératique bancaire.

màj du 8 août 2023: La Réserve fédérale a notamment constaté que Crédit Suisse n'avait pas un modèles de gestion des risques adéquat et manquait de collaborateurs expérimentés. L'autorité de surveillance britannique a critiqué le fait que le Crédit Suisse n'avait pas suffisamment appris des cas précédents et n'avait pas remédié aux lacunes déjà évoquées.

Aux États-Unis, la Fed' a infligé à UBS une amendé de $ 268,5 millions / € 242,3 millions d'euros. En GB, la Prudential Regulation Authority a infligé une amende record de 87 millions de livres / € 101 millions

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Je vous invite à lire quelques une de mes analyses passées qui n'ont pas vieilli

  1. du 17. janvier 2010: Road to serfdom: Shadow Finances, nostalgies de l'Association de Libre Echange et de l'épiphane Dictature du Prolétariat
  2. du 31 décembre 2009:   Obama confisque la Fed', la création monétaire au profit des banques - McCain veut rétablir le Glass-Steagall Act
  3. du 29 mars 2009: G20 - L'effondrement du système ordolibéral a commencé en 2006 - Ce n'est pas la Crise des subprimes, des banques...
  4. du 24 mai 2010:   Destruction par les Marchés - Les Réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA
  5. du 22. juin 2010:   Parlement Européen: Révolte des Euro-Députés contre le lobby financier qui siège à la Commission de Bruxelles
  6. du 5 juillet 2010:   Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires
  7. du 28. décembre 2010De l'illusion suprématiste de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite à l'Europe des lobbies
  8. du 30. août 2011:   Christine Lagarde, FMI, et l'Autorité Bancaire Européenne, ABE, préparent la nationalisation des dettes des banques européennes en faillite
  9. du 23 mai 2009:   Nouvelle Monnaie de référence: G20 illégitime, G192 de l'ONU inutile, BRI parasecrète, Conférence Bilderberg secrète
  10. du 24 octobre 2009:   IASB, IFRS, Solvency II, Bâle II: Victoire de la Lutte des classes financières - Droit de cacher les risques
  11. du 15. novembre 2008:   Le G20 oublie la Taxe Tobin Spahn contre les spéculations systémiques et la Taxe Tobin
  12. du 29. octobre 2008Développement prudentiel durable - Mythologie de Bretton Woods 2 - Banqeroute d'État des USA
  13. du 11 septembre 2012:   Deutsche Bank, la plus grande banque du monde et le modèle ultralibéral, crée sa bad bank / First Day of reckoning
  14. du19 septembre 2020: De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière

ntNote(s)

  1. ^ KASIMIR MALÉVITCH    (1878-1935, artiste peintre)   Le suprématisme, telle est l'affirmation magistrale de la quasi totalité des œuvres exposées à   0,10   (dix exposants à l'origine, dont Tatline avec ses « Contre-reliefs », chacun s'attachant à découvrir le degré zéro de leur art), et surtout du Carré noir sur fond blanc, disposé, comme une icône, à un coin de la pièce. Ce tableau clé de l'art moderne articule en quelque sorte toutes les questions qui ont intéressé Malévitch depuis sa découverte du cubisme, déclarant à la fois toutes les conditions essentielles de la peinture. La tableau est un déictique, ou, pour parler comme les linguistes, un index (à savoir un signe dont la signification dépend de sa co-présence avec son référent ou le contexte physique de son énonciation – tel « ici » ou « toi ») : la figure du carré est un index du cadre (carré et cadre ont la même source étymologique), mais c'est aussi un index du support lui-même (le tableau est lui-même carré), à savoir de la surface physique du tableau. Plus encore que dans le décor d'opéra, parce que cette fois-ci de manière délibérée, il y a adéquation totale entre « image » et champ, et donc suppression de l'opposition figure/fond sur laquelle se fonde l'esthétique occidentale depuis la Grèce antique. Du même coup, toute idée de composition traditionnelle est abolie : la figure est donnée en même temps que sa surface d'inscription, elle en est comme le produit logique, et, par voie de conséquence, toute illusion est abolie, la surface du tableau ne se creuse pas optiquement parce que l'œil du spectateur est constamment rappelé à la surface par la simple déclaration de cette surface que constitue le carré noir inscrit dans le carré blanc. Malévitch devance avec son Carré noir ce qu'on nommera la logique « déductiviste » dans la peinture américaine des années 1960.
  2. ^ Quelqu'un se souvient que la France de Napoléon III et de Jules Ferry avait fait la guerre à la Chine, alors qu'elle n'était même pas capable de récupérer l'Alsace et la Lorraine perdues en 1870? La guerre franco-chinoise oppose la France de la IIIème République à la Chine de la dynastie Qing entre septembre 1881 et juin 1885. Elle résulte des efforts français en vue de prendre le contrôle du fleuve Rouge qui relie Hanoï à la province du Yunnan en Chine. Cette guerre avait créé l'Indochine française.

29. août 2022

Macron, autocratie électorale: la téléologie du président de la finance pour casser État de Droit, Code du Travail, normes sociales, services publics et tous ceux qui lui en coûtent

Finalisé le 18 septembre 2022   -   Ce post contient 132 liens documentaires internes et externes + 2 annexes     -   Post optimisé pour écran PC 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

L'Alsace a transmis le 20 avril 2023 au département de l'Hérault la Casserole Olympique, mais par Arrêté Préfectoral N°2023.04DS.0187, Article 3, alinéa 1 >>> 
  "Aux usagers de la voie publique est interdit l'usage de dispositifs sonores portatifs".    En clair... l'usage de casseroles. Si Macron était Dada ce serait drôle.

Le renversement du régime n'est pas venu de la base, mais du sommet comme en Hongrie avec Viktor Orbán du Fidesz et en Pologne du PiS du duo Kaczynski/ Duda.
En France ce sommet a été élu avec 17% des électeurs inscrits.

màj du 19 octobre 2022: voir au bas de ce billet
       màj du 20 octobre 2022: voir au bas de ce billet
              màj du 27 octobre 2022: voir au bas de ce billet
                     màj du 02 novembre 2022: voir au bas de ce billet
                            màj du 21 novembre 2022: voir au bas de ce billet
                                   màj du 26 novembre 2022: voir au bas de ce billet
                                  màj du 30 novembre 2022: voir au bas de ce billet
                                         màj du 08 décembre 2022: voir au bas de ce billet
                                                            màj du 12 décembre 2022: voir au bas de ce billet
                                                                  màj du 15 décembre 2022: voir au bas de ce billet

       10 fois le 49-3 en 9 semaines, ça va très mal finir tout ça
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"La France est le pays des lumières, la France est le pays des inventions. Nous allons expliquer, débattre, aller à la rencontre des Français".
Ce billet compile et étend mes précédentes analyses sur Macron, qui fait tout pour ressembler à un avatar de Instagram,
mais que j'observe depuis plus de 7 ans, depuis qu'il sévit sur la scène intérieure ou à l'international.
A chacun de ses sauts, Macron affirme vouloir gagner un match d'anthologie.

nom féminin

  1. Didactique:   Étude de la finalité.
  2. Doctrine qui considère le monde comme un système de rapports entre moyens et fins.

La Fort de Brégançon est la résidence privilégiée qui inspire toujours autant Macron après avoir tiré une bourre en jet-ski devant 22 millions d'habitants de notre pays qui ne peuvent pas se payer de vacances. Après 3 semaines de villégiature estivale, Macron a réuni le 24 août 2022 à l'Élysée le Conseil des ministres de son gouvernement. Avec le préambule de son discours, Macron inaugure sa rentrée politique de son exécutif avec le ton qu'il affectionne: en découdre avec les habitants de notre pays, les blâmer, les verser dans la peur et l'envie de désigner un coupable, diviser, le tout sous couvert de clairvoyance affichée et de vision de l'avenir dont lui seul détient le secret managérial. Dans son préambule, Macron a parlé en large et en travers de lui-même comme régnant intangible. Les médias, les streamers, les influenceurs ne l'ont pas remarqué.

Après avoir visité dans mon précédant billet la redondance, avec de multiples doses de mystères en suspension et de respirations soufflantes, de Macron sur la fin de l'abondance, je vous donne ci-dessous le libellé de son rituel liturgique qui m'effraye et qui fonctionne comme la réplique du mauvais garçon, insuffisamment intelligent et surpris dans sa déviance, qui s'évertue à dire "c'est pas moi, c'est lui" en trépignant sur le parquet jusqu'à s'essouffler avant la correction qui lui est administrée par voie orale, physique ou de fait.

En psychiatrie et dans la science forensique on connait très bien le fautif dans ce qui est son mode opératoire du détournement de l'attention de son entourage et d'évacuation hors de lui-même de sa culpabilité et de sa responsabilité de son acte commis en pleine possession de ses moyens et sans altération du discernement.

forensique

adjectif  (de l'anglais forensic, du latin forum, tribunal)

  1.  Science forensique, science interdisciplinaire (chimie, informatique, biologie, anthropologie, etc.) regroupant les méthodes d’analyse de la police scientifique,
          de la criminologie et de la médecine légale, utilisée dans un cadre judiciaire.
  2.  Entomologie forensique, étude des insectes trouvés sur des cadavres, notamment afin de déterminer, dans le cadre d’une enquête judiciaire, la date du décès.

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Voici maintenant, tel quel, l'extrait du préambule du discours du 24 août 2022 de Macron devant le conseil des ministres de son gouvernement >>>  [...] Ce que nous sommes entrain de vivre est... (respiration soufflante)... plutôt de l'ordre d'une grande bascule ou d'un grand bouleversement. La fin des évidences quand on regarde à la fois la France et l'Europe, et le cours du monde... (respiration soufflante)... la démocratie, les droits de l'homme... (respiration soufflante). Si d'aucuns pensaient que c'était la téléologie de l'ordre international, les dernières années auront battu en brèche quelques évidences... (respiration soufflante)... c'est la fin de celles-ci... (respiration soufflante)... la montée des régimes illibéraux, l... (respiration soufflante)... le renforcement des régimes autoritaires... (respiration soufflante)... nous l'avons encore vu... (respiration soufflante)... dans les discours désinhibés des derniers mois... (respiration soufflante)... sont clairs. (respiration soufflante)"  [...] <<<

Ce final "... sont clairs." dans sa très longue phrase semble être une lourde erreur de syntaxe, mais il veut avoir une forte valeur de sous-entendu,
alors que Macron est dans le pointage devant son horodateur, devant lequel il commande à tout auditeur de passer,
auditeur qui l'écoute ou qui ne l'écoute pas car il ne doute pas de l'universalité de sa parole.

J'ai retranscrit le préambule du discours de Macron en marquant ses respirations sonores, comme dans le livre de prières de mémé.
où après des mots ou sous des phrases était imprimé "Hier soll man einen tiefen Seufzer fahren lassen" (exprimons à cet endroit un profond soupir).
Cette expression allemande m'avait toujours amusé parce que "einen fahren lassen" sans substantif signifie simplement péter, ou littéralement "en laisser conduire un".
Cela fâchait mémé qui me disait "Du ! Antékrischt ! ".  Elle avait les lèvres bleues et moites quand elle priait. Sa transfiguration me semblait être quelque chose de crucial et d'annonciateur dans sa vie. Macron fait tout depuis 7 ans pour ressembler à un avatar de Instagram, mais ne peut cacher qu'il est guidé par son malaise vagal
et qu'il veut en découdre avec tous ceux qui lui en coûtent pour faire oublier ses urnes, même si "ça lui en touche une sans faire bouger l'autre".

Maintenant je vais vous prouver point par point que dans son préambule Macron parle d'une situation qu'il connait parfaitement, puisqu'il parle de lui-même,
mais par félonie il fait semblant de critiquer, de dénoncer, d'avertir et de mettre en garde pour se faire passer pour le chantre de l'Etat de Droit et des Droits de l'Homme.

  1. Même pas 3 ans après l'annexion de la Crimée par Poutine, Macron accueille Poutine le 22 mai 2017 avec agapes et hommages de la République au Château de Versailles. Macron a vendu à son ami Poutine, en violation de l'embargo international décrété contre la Russie suite à son annexion de la Crimée, du matériel militaire électronique de dernière génération. En plus des Uber Files, consultez les Egypt Papers et les Ukrain Papers publiés par Disclose. En métropole, Macron fait la chasse aux chômeurs en leur donnant une déculottée décennale.
  2. "ça m'en touche une sans faire bouger l'autreMacron s'est référé à Chirac pour sa phrase sur ses burnes, mais Chirac ne l'avait dite qu'en privé et elle avait été rapportée. Avec ses saloperies Macron veut prouver qu'il est un homme et pas la lavette de la République "je les emmerde" "les gens qui ne sont rien" "certains, au lieu de foutre le bordel" "une majorité de femmes, pour beaucoup illettrées". Interrogé sur son scandale Uber, Macron répond face-caméra en public le 12 juillet 2022 devant le drapeau français >>> "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre". Quand des manifestants avaient décroché ses effigies dans des mairies, il s'était prévalu de "l'offense au président de la République inscrite dans la loi de 1881". Le mâle-alpha de la "Renaissance d'Ensemble" fait du yoga disruptif avec ces choses mais doit inscrire dans la Loi que outrages, offenses et injures publiques du président de la République au nez et à la barbe des citoyens constituent un délit mis sans allégeances à l'amende avec de sévères remontrances du Parquet saisi sans recul par les magistrats du siège. Son affaire est pendante depuis 2+5 ans, il doit être jugé et condamné par les tribunaux. En sus de sa cochonnerie, Macron exprime-t-il un genre de "death wish". Contre nous ou lui-même? Il le ressent au plus profond de lui-même, il n'est plus intouchable devant les Chambres, il va être démantelé par les partis dès qu'il va prendre langue avec ses écarts de posture. Uber, le canal référent de la concussion à l'explosion sociale de l'automne 2022, va le prendre à revers. Il ne s'épanchera plus en philippiques pour "son job en traversant la rue", il n'endossera plus depuis sa digue opposée les stigmates bienséants avec son intrication sémantique. Il n'est plus le "président vertical" malgré les cordons de la bourse tirés à grandes suées par LR et les 91 fascistes ébranlés du Parlement. La Fenêtre d'Overton est grande ouverte par sa main vibrante du marché et l'entremise de ses réseaux accumulés. Pour "extrême resserrement à droite" Google repositionne en Ligne 1 Page 1 mon site depuis des années.
  3. Disclose rappelle dans Ukrain Papers que Macron est un récidiviste qui viole la Conditionnalité Européenne du Respect de l'État de Droit. Macron, Chef des armées, a livré de 2017 à décembre 2020 des armes de très haute technicité à Poutine pour ses tanks, hélicoptères et avions de chasse, alors que l'EU avait imposé l'embargo sur l'exportation d'armes en Russie après son annexion de la Crimée en 2014. Les deux bénéficiaires de ces marchés sont les sociétés Thales et Safran, dont l’État français est le 1er actionnaire. Les accointances entre Macron et Thales/Safran correspondent aux accointances entre Viktor Orbán et la MKB Bank. Macron a violé l'embargo européen contre Poutine pour commercer avec lui.
  4. Tout juste 4 ans après l'annexion de la Crimée par Poutine, Macron récidive et il avait reçu Poutine le 19 août 2019 au Fort de Brégançon en grandes pompes et il lui avait proposé "l’architecture de sécurité et de confiance entre l’UE et la Russie". Macron avait déclaré devant les caméras >>> "La Russie est européenne, très profondément" et avait annoncé qu'il entendait "réarrimer la Russie à l’Europe", qu'il croyait "à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France [Macron] avait défendu la réintégration de la Russie [4 ans après son annexion de la Crimée de juin 2014] au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons". Pour Macron, les débats sur l’illibéralisme revendiqué par Poutine ne relevaient que de l’incompréhension mutuelle: "Derrière le mot libéral, on met parfois des choses qui ne sont pas les mêmes" déclarait Macron.
  5. Macron avait méprisé publiquement le Corps des diplomates français qui le mettaient régulièrement en garde quand il interprétait les exigences des critères de convergence démocratique de manière trop positive et laxiste envers Poutine. Macron a supprimé par décret le Corps Diplomatique avec effet au 1er janvier 2023. Lui seul dirige l'action de l'État. Macron n'est pas fan de l’État de Droit chez lui, et pour Macron la Diplomatie lui en coûte, le commerce, le commerce des armes lui rapportent.
  6. C'est pourquoi du 25 au 28 juillet 2022, Macron va faire dans sa virée en Afrique ses multiples baise-mains aux dictateurs de la Françafrique, du Mali, du Niger, de la Guinée, du Tchad, du Cameroun, etc pour pérenniser sur ce continent l'emprise de la France, "terre des lumières".
  7. Le 22 juillet 2022, Macron n'oublie pas bien sûr de recevoir avec les pompes de la République le dictateur égyptien Sissi.
  8. Le 28 juillet 2022 Macron accueille avec faste le dictateur criminel MBS d'Arabie Saoudite, qui avait fait assassiner son opposant Jamal Khashoggi.
  9. A tout ce peloton de dictateurs, Macron leur a confirmé qu'ils lui sont chers et que personne d'entre eux ne lui en coûtent. Le gouvernement Macron-1 doublé de Macron-2, par récidive et tout autant par la faute des électeurs inscrits abstentionnistes, casse tous azimuts le pays depuis 7 ans, et pour diriger avec artifices les médias il plaque dans le pays toutes sortes de charges accusatoires divertissantes dans le style de sa chimère "islamo-gauchiste". Le Schwarz Peter favori de Macron n'est pas le parti fasciste + ses 89 députés subitement élus, mais les députés de la Nupes-LFI qu'il traite "d'antisémites".
  10. Disclose révèle avec ses Egypt Papers que le mensonge d’État est un marqueur du gouvernement Macron, Chef des armées, qui décide de la vente des armes Made in France (wiki), dont la plupart des entreprises qui les construisent sont à 100% détenues par l’État. Avec sa Françafrique et ses interventions militaires sur place, avec ses soutiens politiques à ses amis putschistes successifs du Mali, du Niger, du Burkina Faso... la France s'implique depuis 7 ans dans la plus grande Catastrophe humanitaire de l'histoire de l'Humanité avec radars Cobra, pod laser Damoclès, 70 chars Leclerc, 154 canons Caesar, blindés Aravis, 2 corvettes Gowind 2500, hélicoptères Cougar et Dauphin, 9 avions ravitailleurs Airbus A330MRTT, ses Mirage 2000-9 et ses 80 Rafale qui bombardent le Yémen dans l'armée de... MBS - Mohammed Ben Salmane de l'Arabie Saoudite et avec 54 Rafale vendus au dictateur égyptien Sissi et... payés à plus de 50% par l'Arabie Saoudite. Selon le Rapport du 3 mars 2021 du UNOCHA - Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU, la famine atteint 17 millions de Yéménites. Les Rafale vendus par la France à l'Arabie Saoudite, aux Émirats et à l'Égypte bombardent les aéroports et les ports maritimes du Yémen qui sont les uniques voies d'accès aux denrées alimentaires et à l'aide humanitaire. Selon le Rapport de l'ONG Save the Children 2/3 de la population du Yémen, 21 millions de Yéménites, 11,3 millions d'enfants dépendent de l'aide alimentaire et de l'assistance humanitaire. La guerre au Yémen a entrainé avec elle la plus grande catastrophe humanitaire de toute l'Histoire de l'Humanité. En le remerciement pour son bon goût, Macron avait décoré le dictateur Sissi sur le pavillon de l’Élysée de la Grand-Croix de l'Ordre de la Légion d'Honneur le 7 décembre 2020, bien sûr en conformité avec la loi en portant tous deux le masque FFP2 pour honorer la grandeur de la France (voir images). La France n'a rien à envier à la Russie. Macron, adore se raconter en montrant du doigt quelques crapules. Ça embellit son visage Instagram à ses yeux.
  11. Avant de lire ce point n°11, je vous invite à relire mon texte aux points n°1, n°3 et n°10 pour comprendre comment Macron ne parvient pas à organiser son narratif pour cacher son fond, mais ce n'est pas grave la bolomancie Bolloré-Lagardère-Niel adore et recuit à volonté la soupe à Macron. Après le D-Day de Poutine du 21 février 2022, est subitement apparu dans le narratif de Macron un nouveau secteur linguistique en tension, le "belligérant". Macron, ses influenceurs, commentateurs et ministres expliquent que pour l'Ukraine "vendre des armes, ce n'est pas être belligérant, mais seulement être un partenaire commercial libre et loyal qui honore son bon voisinage. Vendre ou céder des armes à un autre État, c'est comme vendre du soja, ça ne montre pas non plus que vous n'êtes pas végétarien mais seulement carnassier".  SIPRI - Stockholm International Peace Research Institute: "The five biggest arms exporters are the United States, Russia, France, Germany and China. France increased its arms exports by 59% between 2012 and 2021, making it the third largest arms exporter". Pour passer à l'or fin la grandeur de la France, plus de 51% de la production industrielle française ont servi à la production d'armement et aux guerres extraterritoriales en Afrique noire ou subsaharienne, en Syrie, au Yémen et à de multiples dictateurs amis de la France. Les français adorent cultiver les délices de leur culpabilité universelle. Pour Macron, peu après l'invasion de l'Ukraine par Poutine le 24 février 2022, « les sanctions contre la Russie seront à la hauteur de l'agression ». Les sanctions contre la France seront-elles à la hauteur de nos agressions que nous commettons en Afrique ? Biberonner son aréopage de dictateurs avec uniformes et médailles, critiquer un Poutine en smoking depuis l’Élysée, la schizophrénie musicale française réglée comme un logiciel. Le bug Macron avait volé en France le débat démocratique en n'annonçant sa candidature aux Présentielles de 2022 que 2 jours avant la date limite du 4 mars. C'était chouette, Macron entrait en guerre, sans être belligérant et sans entrer en campagne. Sans sortir de l’Élysée, Jupiter pouvait jouer la colère de Zeus pour son drag and collect de centaines de milliers de voix pour ses Présentielles Distancielles 2022. Personne ne connaissait son programme pour les P&L-2022. En mars 2022 j'écrivais >>> à 5 semaines du scrutin, le programme de Macron n'est ni publié ni débattu, pourtant le rally around the flag de l'extrême resserrement français à droite depuis les 11 derniers scrutins sera amplifié avec Macron qui refuse avant le 1er tour tous débats publics de confrontation en tant que candidat avec les autres candidats. <<<
  12. Macron se veut être l'intrépide amateur de l'État de Droit, des Libertés démocratiques, du Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes. Il l'a répété sur tout son quinquennat. Le 7 mai 2017 au soir de son élection à la présidence de notre lumineuse république il proclame sur l’esplanade du Louvre que « L’Europe et le monde attendent que nous défendions partout l’esprit des Lumières menacé dans tant d’endroits. Ils attendent que partout nous défendions les Libertés, que nous protégions les opprimés. » Mais trois semaines après, Macron confirme la poursuite de la coopération, plus exactement de la complicité de l’État français avec les crimes et la répression sanglante et continue de la dictature du maréchal Sissi en Égypte, qui bombarde aussi le Yémen avec ses avions de chasse Rafale. Lire l'enquête Egypt Papers du site d'investigation Disclose sur le partenariat militaire entre Macron et Sissi: "Les Mémos de la Terreur" et encore "Chronologie d'une compromission". Amnesty a aussi publié un rapport: "Les armes et les blindés français sont au cœur de la répression sanglante et continue en Égypte". Le site d'investigation Disclose a des partenariats avec Arte, Radio France, Rue89 Bordeaux, Rue89 Strasbourg, Rue89 Lyon, The Intercept, etc... qui reçoivent ses enquêtes et s'engagent à les diffuser gratuitement. La vente des armes française à l'étranger dépend directement du Président Macron. Pour vérifier l'efficacité de Macron, dans son rôle de Président de la France et de Chef des armées, vous pouvez lire le Rapport accablant de l'Agence Reuters du 4 juin 2019 "French weapons sales to Saudi jumped 50 percent last year".
  13. Cette année 2022, la France a... doublé ses ventes d'armes. Ce qui n'a pas empêché Macron de tonner contre ceux qu’il appelle "les profiteurs de guerre" le 28 juin 2022 lors d’une conférence de presse en clôture du sommet du G7 en Allemagne.
  14. Je vous reconduis depuis 16 ans en ligne à la réalité française avec OWS - Occupy the WordS. Elle n'est pas un impensé. Merci de ne pas agonir d'injures contre moi avec un "espèce de sale cancel bolchéwokiste!" Votre choix est-il de ne pas être ou d'acquérir l'insu qui nous nasse tous dans le stratégique et l'opérationnel de Macron? Depuis le 18 novembre 2018, début des Gilets Jaunes, je vous fais le décompte de ses charges. Avec Macron la France a été rétrogradée au 33ème rang des pays démocratiques dans le classement RSF - Reporters Sans Frontières. En septembre 2022 elle est descendue au 34ème rang, mais ce qui compte est le narratif à Macron ➳ "La France, terre des lumières". Aux rangs 1 à 5 se trouvent: Norvège, Danemark, Suède, Estonie, Finlande.
  15. Les 3 premières années du quinquennat de Macron, la France avait été condamnée par l'ONU, par le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, par Amnesty International, par LDH - Ligue des Droits de l'Homme et elle a même été interpellée par la Commission Européenne, etc... pour sa gestion violente armée de LBD et pour sa répression judiciaire contre les manifestations des Gilets Jaunes et contre les opposants à la réforme Macron-BlackRock des retraites et à la casse du Code du Travail (voir ci-dessous les 2 annexes du Conseil de l'Europe et du Parlement Européen). Aviez-vous entendu parler de ce sinistre abonnement français de Macron aux blâmes décernés contre la France par tous les grands organes internationaux de la planète? Ni Macron ni ses ministres ni les médias n'ont communiqué sur notre indignité nationale, notre parce que le début est en France, comme en Hongrie, encore le choix des électeurs inscrits. La violation des Droits de l'Homme est entrée dans le droit commun de l’État de Macron, elle est sa "matrice intellectuelle". Quand les Gilets Jaunes avaient manifesté, c'était plus drôle pour le gouvernement Macron et son album d'images d'utiliser les LBD et de comptabiliser 10+1 morts, 7 mains arrachées, 300 crânes fendus et 32 yeux explosés que de prendre "des décisions historiques" pour rendre la Dignité aux 8 millions de Travailleurs pauvres, aux 11 millions qui vivent sous le seuil de pauvreté, aux 9 millions qui dépendent de la banque alimentaire, aux 12 millions qui n'ont pas un appartement chauffé. Pour renforcer votre choix politique à avoir le 12 et 19 juin 2022 aux Législatives avez-vous pris connaissance du Mémorandum du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, de la Résolution du Parlement Européen ou du Rapport de l'OHCHR - Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU >>> "France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants « gilets jaunes »" ?
  16. Avant de lire ce point n°16, je vous invite à relire les points 6, 7, 8 et 9 pour comprendre à quel niveau national et international de mensonge et de manipulation Macron place sa rhétorique narcissique. Macron avait scandé devant le Parlement Européen le 19 janvier 2022, pour inaugurer sa Présidence de 6 mois de l'EU, les "valeurs de l’État de Droit et du respect des Libertés démocratiques". Il voulait oublier que lui et d'autres candidats aux Présentielles de 2022 comme l'ancien Commissaire Européen aux Marchés, Michel Barnier, et les 2 fascistes français en vogue, MLP et EZ, projetaient de "sortir partiellement notre pays de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme". Bien que tous crient à tue-tête qu'il est "est impossible de renégocier les Traités Européens". Pour Macron, Barnier et leurs collègues du même bord "pour les questions sécuritaires la France doit déroger à la primauté du droit européen". Cet opt out est le prémisse du fascisme, mais il est pour Macron et ses sosies la meilleure façon d'emmerder la condamnation du 14 février 2019 votée et adressée à la France sous forme de Résolution par le Parlement Européen. Macron en fait sa douleur narcissique, lui "seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres", comme il a déclaré en visant le 1er ministre qui s'imposera après les Législatives de juin 2022. Tout glisse dans la modernité et l'élégance du fascisme just-in-time à la française qui dépasse l'accoutumance au non-droit et au non-État de Droit et qui rejoint la Désobéissance aux Traités Européens pour satisfaire à de viles opportunités de clan et de portes monnaie.
  17. Avant de lire ce point n°17, je vous invite à relire mon texte depuis le début. Dans son discours de "résilience" du 2 mars 2022 suite aux bombardements en Ukraine sur des cibles civiles et militaires par Poutine, Macron adore revenir sur son mensonge qui lui tient à coeur: "La démocratie n'est plus considérée comme un régime incontestable, elle est remise en cause sous nos yeux. Pour notre liberté et celle de nos enfants, nous répondrons par des décisions historiques." Macron, qui avait été élu aux P&L-2017 et aux P&L-2022 avec 17% des électeurs inscrits, tente de compenser sa légitimité électorale de fait extrêmement faible par sa redondance au sujet du rôle historique qu'il prétend vouloir mener, si possible en dehors du cadre constitutionnel. Il met en place des happenings nationaux de bavardage qu'il anime en brin de chemise et sans cravate: la Convention Citoyenne pour le Climat, réunie pendant 1 an et dont il n'a retenu que 3% des propositions, et maintenant, en pure mégalomanie et usurpation et révisionnisme de l'Histoire, Macron lance en mai 2022 le Conseil National de la Refondation, en écho au CNR - le Conseil National de la Résistance créé avec Jean Moulin et les Résistants contre les nazis. Le vrai CNR était l'organisme qui dirigeait et coordonnait les différents mouvements de la Résistance intérieure française pendant la Seconde Guerre mondiale, toutes tendances politiques et syndicales comprises, à partir de 29 mai 1943. Jean Moulin avait été assassiné quelques semaines plus tard par la Gestapo. Le Programme du Conseil National de la Résistance avait mis en place en France la Sécurité Sociale et toutes les Réformes Economiques et Sociales après la Libération contre les nazis. Macron adore faire la nique à l'Histoire, Macron adore la réécrire et la réviser selon ses convenances personnelles pour imposer partout son régime commercial, financiariste, néolibéral. Macron, l'imbu, croyait depuis août 2022 attirer autour de lui et de sa contrefaçon du "CNR" tous les partis, tous les syndicats, comme en 1943 le vrai CNR autour de Jean Moulin, mais très rapidement tous les syndicats (sauf la CFDT comme d'habitude) et tous les partis ont rejeté son invitation à cette collaboration. Si vous cherchez CNR sur Google, il n'y en a plus que pour ce truc à Macron. Même le splitting du mikado syndical français - dont chacun des syndicats adore accourir à l'Elysée un jour différent dans l'année pour arroser les pivoines du parc présidentiel - ont refusé en bloc cette x-ième parodie de Macron de la démocratie directe, qui n'est rien d'autre que du centralisme démocratique, mais à la française, avec des manières élégantes et le dirigisme Bolloré-Lagardère-Niel. Macron croyait que le pays à la tête duquel il se pense, est encore plus raffiné et activiste que par exemple la RDA avec sa SED - Parti socialiste unifié d’Allemagne (en allemand : Sozialistische Einheitspartei Deutschlands) qui était le parti politique unique de l'Allemagne de l'Est, la RDA (République Démocratique Allemande). La SED tenait le rôle dirigeant du Front national de la République démocratique allemande, coalition des partis autorisés par le régime communiste est-allemand. En tant que seul grand parti autorisé, il joua en Allemagne de l'Est le rôle d'un parti unique, possédant le monopole de l'action politique au sein de ce pays. Macron, qui déteste le multipartisme, se pense être à la tête d'un pays - sa " Start Up Nation" - et aimerait être à la tête d'un apanage de parti unique. C'est la réalité, il est à la tête des abstentionnistes majoritaires qui lui ont accordé son extrême resserrement à droite pour et par lequel il se fait élire depuis juin 2017. La Convention citoyenne pour le climat et maintenant ce Conseil National de la Refondation ne sont que des instances créées de toute pièce par Macron, dont l'objectif unique est de contourner la France légale et constitutionnelle avec son expertise du Sénat, du Parlement, de leurs Commissions et surtout avec ses débats démocratiques. Le climax de la réfutation et du déni de démocratie de Macron est que les débats de ce CNR ne seront pas filmés comme ils le sont tous au Parlement, au Sénat et dans toutes les Commissions sénatoriales et parlementaires. Du huis clos mais sans les scellés. Du Macron.
  18. L'addiction de Macron au mépris et au contournement de la démocratie et de notre Constitution est surmultipliée avec ses Conseils de Défense. Deux instances créées de toutes pièces par Macron avec ses bonshommes qu'il choisit seul d'une manière totalement autoritaire/autocratique et sans la moindre des consultations du Parlement et du Sénat. Il y a le Conseil de Défense sanitaire contre le Covid et le Conseil de Défense sur la crise énergétique. En France le Conseil de Défense n'a été avant Macron qu'un organe prévu par la Constitution pouvant être réunit par le Président de la République, Chef des armées, en cas de menace militaire. Le Conseil de Défense est soumis au secret, au secret des délibérations et ses membres désignés selon les circonstances par le Président seul sont couverts par l'immunité et ne peuvent pas être poursuivis par la Justice. Où que l'on écoute, où que l'on regarde, l'objectif unique de Macron est de se soustraire au débat, au contrôle et à la décision démocratique d'un Etat de Droit. A ceci Macron ajoute des "missions-flash" qui sont comme issues de la génération spontanée et des lubies de Macron. Le système de Macron est un Agitprop à la Macron. L'Agitprop de Macron est la diffusion d'un petit nombre de ses idées à tous les habitants du pays et elle recouvre en revanche la notion de communication monopolistique et est conçue pour diffuser sa fixation du libéralisme-financiarisme et de ses autres narrations de sa politique menée par lui et ses portes-monnaie. Pour encore plus instagramiser son portrait, Macron va en plus lancer des consultations en ligne, ainsi il sera sûr que n'auront pas de voix les 11 millions vivant sous le seuil de pauvreté et dépendant de la banque alimentaire ou ne pouvant pas se chauffer l'hiver (chiffres de 2021). La Présidence de Macron est un dark store.
  19. Le 11 février 2020 Macron, avait appelé ses députés LREM à l'Elysée - en qualité de président de pas tous les Français - pour leur proposer son "Plan de Reconquête républicaine" en leur expliquant que dans la France il y a le "pays légal" et le "pays réel" pour les "convaincre de l'urgence, de regarder en face l'immigration, la sécurité du quotidien, le séparatisme et l'insécurité." Pour Macron, le légal, la Loi française, est dévoyé par le réel qu'il voit, celui qui est importé selon lui par l'immigration venue d'Afrique et de pays arabes. La Françafrique, elle, c'est autre chose. Elle relève d'une "mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles" et de sauvegarde des intérêts de la France sur le territoire africain avec les réseaux français extra-diplomatiques des services de renseignement, d'entreprises, de barbouzes comme Benalla, de militaires... Et avec l'implication personnelle du président français, Chef des armées, et avec l'ingérence directe des autorités françaises dans les affaires intérieures des anciennes colonies françaises. Pour la France avec son véhicule de la Françafrique, le pays illégal est le pays réel pleinement voulu, désiré et assumé, comme dans les dictatures amies du Mali, du Tchad, du Niger, du Cameroun, etc... Avec son sketch de la distinction "pays légal - pays réel", Macron avait cité volontairement Charles Maurras. Maurras, antidreyfusard et antisémite forcené, était le directeur politique du mouvement fasciste Action Française qui s'était fixé comme objectif de lutter contre "la trahison de Dreyfus et des dreyfusards". Maurras, au nom de l'Action Française, avait encore en 1912 qualifié Dreyfus de "traître juif qui entrevoit en frissonnant les douze balles qui lui apprendront enfin l'art de ne plus trahir et de ne plus troubler l'ordre de ce pays qui l'hospitalise". C'est l'Action Française qui avait commis le 13 février 1936 l'attentat contre Léon Blum. Le 9 avril 1935, Maurras avait lancé publiquement un appel au meurtre de Léon Blum avec ces mots: "C'est un monstre de la République démocratique. C’est un hircocerf de la dialectique heimatlos. Détritus humain à traiter comme tel… L'heure est assez tragique pour comporter la réunion d'une cour martiale qui ne pourrait fléchir. [...] demande la peine de mort contre les espions. Est-elle imméritée pour les traîtres? Vous me direz qu'un traître doit être de notre pays: M. Blum en est-il? Il suffit qu'il ait usurpé notre nationalité pour la décomposer et la démembrer. Cet acte de volonté, pire qu'un acte de naissance aggrave son cas. C’est un homme à fusiller, mais dans le dos"..."Comme la guillotine n'est pas à la disposition de bons citoyens, ni de citoyens logiques, il reste à ces derniers un revolver, un couteau de cuisine". Je rappelle que Léon Blum était bien français de père et mère, donc il n'était pas heimatlos. Le 15 mai 1936, Maurras avait réitéré ses menaces de mort contre Léon Blum: "C'est en tant que Juif qu'il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre le Blum. Ce dernier verbe paraîtra un peu fort de café: je me hâte d'ajouter qu'il ne faudra abattre physiquement Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu'il rêve contre nos compagnons d'armes italiens [de Mussolini]. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer. Si, par chance, un État régulier a pu être substitué au démocratique Couteau de cuisine, il conviendra que M. Blum soit guillotiné dans le rite des parricides: un voile noir tendu sur ses traits de chameau". Maurras avait été élu à l’Académie française le 9 juin 1938 par 20 voix contre 12. Macron a repris de Maurras telle quelle l'opposition "pays légal" - pays réel" qui est l'un des fondamentaux de l'actuel parti fasciste français RN qui a participé sans programme aux P&L-2022 et subitement récolté 89 députés fascistes élus. Macron voulait montrer avec ses références à Maurras qu'il "est à l’écoute des catégories populaires" séduites par le parti national-fasciste français et qui le prouvent à chaque fois encore plus d'un scrutin à l'autre. C'est leur lutte des convergences.
  20. Macron participe aussi à la réhabilitation de Maurras en affirmant qu'il dissocie chez Charles Maurras l’écrivain et théoricien monarchiste de l’antisémite. Les psychiatres de la forensique n'auraient pas à fouiller pour cerner le cas. C'est Maurras qui a inventé, conçu et promu “l'antisémitisme d’État” longtemps avant Goebbels. Pour Maurras "la disparition de la République en 1940 était une divine surprise”. Maurras avait dénoncé pendant des années les “quatre États confédérés dont il fallait détruire l’influence néfaste sur la France: les juifs, les métèques, les protestants et les francs-maçons". La vie de Pétain et la vie de Maurras sont un manuel de haine de la République française et de ses valeurs. Pour Pétain comme pour Maurras, le national-fascisme était central dans leur matrice intellectuelle construite sur le "corps national français des vrais français" et contre ceux de "l’antifrance". Macron fonde son entêtement sur l'idée de "l'identité nationale". Macron avait organisé personnellement un ripage sémantique avec sa Loi sur le Séparatisme qu'il a fait passer de "Loi sur les séparatismes" à "Loi sur le séparatisme islamiste" puis à "Loi sur les valeurs de la République". Macron utilise le concept “insécurité culturelle”. Ce concept cultivé par le parti fasciste français RN, par les sarkozystes, Philippe de Villiers, Dupont Aignan, Asselineau, etc s'adresse directement aux “vrais Français"... en entendant "qu'ils sont insécurisés dans leurs modes de vie du fait de l’arrivée massive de Noirs et d’Arabes qui refusent les codes culturels du pays d’accueil et dont le refus est prolongé et aggravé dans les banlieues par leurs enfants nés sur le territoire national", etc. Maurras >>> "La divine surprise est l'accession au pouvoir du Maréchal Pétain et le sabordage de la République par le vote majoritaire des Parlementaires républicains eux-mêmes. La défaite de 1940 a eu le bon résultat de nous débarrasser de nos démocrates".
  21. Dans son interview-fleuve donnée à L'Express le 22 décembre 2020, Macron a poursuivi sa réhabilitation de Pétain et de Maurras, ces deux convergences intellectuelles du fascisme de la France, du racisme, du nationalisme et de l'antisémitisme. Macron, qui est épris depuis toujours de la dualité forensique Dr Jekkyl & Mister Hyde, a affirmé ici aussi, dissocier le Pétain de 1917, qu'il présente en héros de guerre, de celui de 1940. Pourtant c’est Pétain qui avait réprimé les mutins de 1917, qui avait été bourreau en chef du peuple marocain révolté pendant la guerre du Riff, qui avait appelé à cesser le combat contre Hitler et l'Allemagne nazie, qui avait mis en place les lois antisémites et livré les juifs et les roms de France aux nazis. Pétain avait instauré la collaboration avec Hitler et l'Allemagne nazie, avait créé le STO, avait appelé à soutenir la milice fasciste et des supplétifs de la Gestapo, à lutter contre la Résistance et les Résistants et avait appelé à se battre contre le débarquement allié de juin 1944. Le jour du Centenaire de l'Armistice, le 7 novembre 2018, Macron avait rendu un hommage à Pétain en soulignant qu'il avait été "un grand soldat", puis il avait tweeté en fin de journée une explication de texte suite à la vive polémique qu'il avait créée. Macron participe à la réhabilitation nationaliste de Pétain qui fait corps jusqu'à nos jours avec le parti fasciste d'extrême droite français FN/RN. Pour ce Centenaire de l'Armistice, Macron avait d'abord accepté des généraux et de son Chef d'état-major, le général Lecointre - resté en poste jusqu'en juillet 2021-  que les 8 maréchaux de la guerre de 14-18 soient honorés, dont le maréchal Pétain. Le Général Lecointre, Chef d'état-major des armées, voulait que Macron s'incline devant les bâtons des 8 maréchaux. C'est seulement après une vive protestation des universitaires réunis à Blois pour préparer le Centenaire du 7 novembre 2018 que ce sketch fascistoïde just-in-time de Macron avait été annulé. Ce même général Lecointre, Chef d'état-major particulier du président Macron, avait aussi mis 5 jours à réagir après l'appel au putsch du 21 avril 2021 de 21 généraux et de 1500 militaires français. Nous voyons par où passe la "convergence" de la France selon Macron. Les rituels liturgiques et autres antiennes de Macron contiennent toujours ses idiomatismes "lumières', "convergence".
  22. Discours de "résilience" de Macron du 2 mars 2022 suite aux bombardements en Ukraine sur des cibles civiles et militaires par Poutine: "La démocratie n'est plus considérée comme un régime incontestable, elle est remise en cause sous nos yeux. Pour notre liberté et celle de nos enfants, nous répondrons par des décisions historiques." Macron avait encore une fois prouvé le 16 octobre 2018 qu'il était à sa hauteur et capable de "prendre des décisions historiques". Le 29 octobre 2018 je vous avais écrit une longue analyse documentée sur la France qui doit être trainée à cause de Macron et de son accaparement de la Justice devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme de Strasbourg pour ses violations de l’État de Droit et des Garanties Fondamentales des Droits de l'Homme >>> Les 17 perquisitions politiques, violation de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et du Traité Européen, saisine de la CEDH. J'ai été le 1er pendant de très longs mois et il semble le seul à avoir rédigé une analyse aussi approfondie sur le sujet de cette France malsaine. Pour rappel, ces 17 perquisitions avec plus d'une centaine de policiers n'avaient reposé que sur des fakes propagés au sujet des comptes de la campagne présidentielle de 2017 de JLM et des conditions d’emploi d’assistants d’eurodéputés de La France Insoumise. Au moment où Macron annonçait son nouveau gouvernement après sa Bérézina des Gilets Jaunes, le Procureur de la République de Paris et membre du Parquet qui relève directement de la Garde des Sceaux - Ministre de la Justice, lançait la plus grande opération de perquisition de ces dernières décennies sur des faits infondés et des dénonciations calomnieuses. Ni les terroristes, les dealers, le grand banditisme n'ont eu droit à un tel acharnement et une telle violation multiple du Code de la Procédure Pénale, ni même les euro-députés français d'autres partis en infraction avec un système d'emplois fictifs et de travail dissimulé avérés. L'Eurodéputé JLM de LFI "mis en cause" dans cette affaire du 16 octobre 2018 avait prouvé 2 ans et demi auparavant qu'il n'avait détourné aucun moyen européen pour "financer des emplois fictifs", ce qui avait été validé par le Parlement Européen. Ses comptes de campagne avaient aussi été validés sans la moindre des irrégularités plus d'un an avant ces 17 perquisitions, après avoir répondu à plus de 2000 questions. Un acharnement politique comme à l'est de l'Europe dans les deux pays fascistes de la Hongrie et de la Pologne. Le Parquet de Paris a par la suite classé l'affaire pour absence d'infraction, sans excuses de Macron, du Procureur de Paris, de la Ministre de la Justice.
  23. Le 21 juillet 2020 je soulignais dans >>> Plan de Relance, la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne que Macron et ses homologues du Conseil Européen avaient officiellement adoubé les régimes fascistes du PiS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie pour garantir le "Deal" à l’Europe catallactique. Ces deux fascistes avaient menacé violemment pendant les 4 jours de négociation de "partir en claquant la porte si le plan de relance européen devait être lié à la Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit et si la Procédure selon l'Article 7 en cours contre la Hongrie et contre la Pologne était maintenue". Plusieurs procédures contre ces deux pays fascistes sont pendantes devant la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne et devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme depuis plus de 10 ans, et ni Macron ni personne ne s’était attaché à les faire aboutir.
  24. Macron adore donner des gifles historiques quand ça ne va pas dans le sens de ses marchés financiers. Macron n'est pas amateur de Démocratie, de Liberté démocratique et d’État de Droit. Macron est "le Messie botté européen de l'Extrême Centre anti-démocratique néolibéral". Il n'est pas amateur de Travailleurs pauvres, de banque alimentaire, de "ceux qui ne sont rien", de vie sous le seuil de la très grande pauvreté. Macron est amateur de BlackRock, de création de "synergies" sur les marchés, de start-up, de convergences, de Casse du Code du Travail, de "ruissellement vers le bas". Macron est l'homme autocrate de notre pays qui l'a mis sur son poste par voie électorale. Macron est l'homme des décisions historiques parce qu'il se sent justifié et bonifié par ses 17% d'électeurs inscrits. Pour Macron, le Rally around the flag ne sera à sa hauteur qu'un Rally around the drag avec un zeste d'affaire Benalla ou un appel à la bougeotte du 21 avril 2021 non suivi de sanctions. Macron a vanté le jour du Centenaire de l'Armistice, le 7 novembre 2018, les fascistes Maurras et Pétain ("un grand soldat"), ces deux convergences intellectuelles du fascisme de la France, du racisme, du nationalisme et de l'antisémitisme. Avec sa Loi Séparatisme contre les musulmans de notre pays et avec sa Loi Sécurité Globale, toutes deux aussi passées avec le 49-3 en contournant Parlement et Sénat, Macron avait pris ses "décisions historiques" just-in-time pour "repenser l’État" ce qui a de nouveau valu contre la France un rappel à l'ordre par l'ONU. Le programme de Macron est la manipulation du ruissellement magique vers le bas de la démocratie souriante, amicale et joliment républicaine depuis la hauteur grandiose de ses libres marchés. L'essentiel pour Macron c'est d'agiter sa cuiller dans son lorem ipsum pour faire fructifier le Privilège de l'Investisseur. Mais à l'Appel ➳ Pour les Libertés, l’État de Droit ➳ Contre les idées d’extrême-droite et du fascisme just-in-time du gouvernement Macron il n'y avait personne dans les rues le 12 juin 2021. Pendant son quinquennat Macron a fait passer TOUTES ses lois capitales sans le Parlement ni le Sénat mais en faisant usage du 49-3 et des Ordonnances. Toutes, contre la Liberté et contre celle de nos enfants. Click & Collect. Drag and drop in the bin, that's all. Klappe zu, Affe tot.
  25. Macron n'aime pas la Constitution française, c'est à dire la forme constitutionnelle d'un Etat démocratique. Le cauchemar illibéral avec du Macron dedans se poursuit. Le 16 mars 2022, Macron avait fait savoir, que dès qu'il sera élu le 24 avril, il dissoudra l'Assemblée et fera immédiatement procéder à des élections anticipées, même si officiellement les Législatives doivent avoir lieu le 12-19 juin. Macron n'est pas amateur de démocratie, il voulait empêcher le débat démocratique préélectoral des futurs députés. C'est à vomir. Vous pouvez relire plus haut les blâmes de l'ONU et des autres organismes internationaux. Des journalistes ont demandé le 18 mars 2022 à Macron si son "programme est plus à droite qu'en 2017". Macron a balayé d'un revers de la main ces critiques en disant: « Je m'en fiche, royalement, totalement, présidentielle ou non. Ce qui compte, c'est ce qui fonctionne pour le pays, le rend plus fort, ce qui permet aux Françaises et aux Français de vivre mieux. Si à ce point, ils ne savent pas se différencier du projet que je porte, qu'ont-ils été faire dans cette galère ? ». Le Voyage au Trou du Langage de Macron n'est pas prêt d'en finir.
  26. Si. Macron est amateur d’État de Droit, mais au Liban. Deux jours après l'explosion gigantesque de silos d'engrais à Beyrouth, Macron s'était rendu le 6 août 2020 au Liban, qui était un protectorat français jusqu'en 1943. Macron se sentait investi d'une charge morale d'éducateur envers le Liban en menaçant les Libanais avec son lapidaire « pas de réforme, pas d'argent ». Macron avait subitement lié l'aide financière de la France à sa Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit par le Liban et en exigeant des « réformes drastiques avant six mois », au moment où il reviendra à Beyrouth contrôler si le Liban aura aussi tout autant mis fin aux accointances entre les représentations politiques, le pouvoir et les milieux financiers. Macron est l'idéal du modèle français, il manage la schizophrénie française, il vend au dictateur égyptien maréchal Sissi des navires de guerre Mistral et 54 avions de combat Rafale payés à 50% par les dictateurs d'Arabie Saoudite, il le décore à l’Élysée de la Légion d'Honneur, il vend à l'Arabie Saoudite des Rafale pour bombarder le peuple du Yémen et il tacle en même temps le Liban. Êtes-vous fiers d'être français? Macron: « Il y a aujourd'hui au Liban une crise politique, morale, économique et financière qui dure depuis plusieurs mois, plusieurs années et celle-ci implique des initiatives politiques fortes ».  (Lire le Rapport du PNUD - Programme des Nations unies pour le développement). Macron est très amateur d’État de Droit, mais au Liban. Il a été très impatient, quand, le 27 septembre 2020 de retour à Beyrouth, il a exprimé toute sa colère en disant « J’ai honte » à propos des dirigeants politiques libanais. Il avait alors déclaré qu'il « a pris acte de la trahison collective des partis libanais qui portent l’entière responsabilité de cet échec ». Macron sait se montrer très autoritaire quand cet État de Droit n'est pas instauré immédiatement: « A l’horizon environ d’un mois, un mois et demi, nous serons obligés de faire le bilan. S’il n’y a aucune avancée sur le plan interne, alors nous serons obligés d’envisager une nouvelle phase de manière très claire et de poser la question de confiance: est-ce qu’un gouvernement de mission sur la base de la feuille de route est encore possible, ou est-ce qu’il faut à ce moment-là changer la donne et aller peut-être dans une voie plus systémique de recomposition politique au Liban ? ». Indirectement, il appelait les Libanais à dégager leur président. Vous pouvez repenser à la science forensique, en observant cette colère enjouée de Macron au Liban. Macron est très amateur du peuple Libanais qu'il considère comme tel, comme un peuple. A son inspection au Liban, Macron était « déçu par la classe politique libanaise, qui n’a pas placé le peuple avant la politique politicienne. Tout continue comme avant à Beyrouth. La crise que vit le Liban n'est pas un coup du sort, ni une fatalité. Elle est le fruit de faillites individuelles et collectives et de dysfonctionnements injustifiables. L'ensemble de la classe politique libanaise n'a eu de cesse de l'aggraver en faisant passer avant tout ses intérêts individuels et partisans avant les intérêts du peuple libanais ». Forensique en veux-tu en voilà. Pour Macron, habillé de la grandeur de la france, les Libanais ne sont pas des "moins que rien" à "emmerder".
  27. Macron se veut être l'intrépide amateur de l'État de Droit, des Libertés démocratiques, du Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes. Il l'a répété sur tout son quinquennat. Le 7 mai 2017 au soir de son élection à la présidence de notre lumineuse république il proclame sur l’esplanade du Louvre que « L’Europe et le monde attendent que nous défendions partout l’esprit des Lumières menacé dans tant d’endroits. Ils attendent que partout nous défendions les Libertés, que nous protégions les opprimés. » Mais trois semaines après, Macron confirme la poursuite de la coopération, plus exactement de la complicité de l’État français avec les crimes et la répression sanglante et continue de la dictature du maréchal Sissi en Égypte, qui bombarde aussi le Yémen avec ses avions de chasse Rafale et Eurofighter. Lire l'enquête "Egypt Papers" du site d'investigation Disclose sur le partenariat militaire entre Macron et Sissi: "Les Mémos de la Terreur" et encore "Chronologie d'une compromission". Amnesty a aussi publié un rapport: "Les armes et les blindés français sont au cœur de la répression sanglante et continue en Egypte". Le site d'investigation Disclose a des partenariats avec Arte, Radio France, Rue89 Bordeaux, Rue89 Strasbourg, Rue89 Lyon, The Intercept, etc... qui reçoivent ses enquêtes et s'engagent à les diffuser gratuitement. La vente des armes française à l'étranger dépend directement du Président. Pour vous assurer de l'efficacité de Macron, dans son rôle de Président de la France et de Chef des armées, vous pouvez lire le Rapport accablant de l'Agence Reuters du 4 juin 2019 "French weapons sales to Saudi jumped 50 percent last year".
  28. Selon HUNGARY today du 9 mars 2022, "MKB Bank, majority owned by PM Viktor Orbán’s fast-emerging, childhood friend Lőrinc Mészáros and pro-government construction mogul László Szíjj, has financed by loan the campaign of French radical right presidential candidate, Marine le Pen" - "MKB Bank, détenue majoritairement par Lőrinc Mészáros, ami d'enfance en plein essor du Premier Ministre Viktor Orbán, et par le magnat de la construction pro-gouvernemental László Szíj". La banque hongroise Magyar Külkereskedelmi Bank - MKB appartenant à l'oligarque hongrois Lőrinc Mészáros et ami d'enfance de Viktor Orbán, a donné sous forme de "prêt" 10,7 millions d'euros à MLP, la fasciste canal-historique de la France, pour financer sa campagne électorale pour les Présidentielles de 2022. Le Conseil Constitutionnel français l'a publié le 4 mars 2022 avec les déclarations de patrimoine des candidats à l'élection présidentielle française. Viktor Orbán, premier-ministre fasciste de Hongrie soutient MLP, la fasciste française, pour les Présidentielles 2022 de France. Le 10mars 2022 le site Euractiv rappelle que Viktor Orbán est aussi actionnaire de la MKB Bank: "Le Pen, who said she is an admirer of President Vladimir Putin, promised a softer line on Russia over Ukraine, urging the West to drop economic sanctions on Moscow - Le Pen, qui a déclaré être une admiratrice du président Vladimir Poutine, a promis une ligne plus douce sur la Russie au sujet de l'Ukraine, exhortant l'Occident à abandonner les sanctions économiques contre Moscou". Le fasciste du parti PiS, Jarosław Aleksander Kaczyński, Vice-président du Conseil des Ministres de Pologne, le Premier Ministre fasciste du parti Fidesz de Hongrie, Viktor Orbán, la fasciste canal-historique de la France, MLP, et tous leurs homologues des États-Membres de l'UE s'étaient réunis sans masque FFP2 le 5 décembre 2021 à Barcelone pour créer le parti fasciste européen, dénommé "parti souverainiste européen" ou "parti européen des extrêmes droites", ou "...de droite ultra-conservatrice", ou "...souverainiste" par les médias français sur un ton bien policé. La polysémie médiatique française facho-compatible rend habituel et courant un fascisme just-in-time, encore plus depuis le 21 février 2022 pour aguerrir notre État face à Poutine. Nous sommes justes, grands et beaux, alors que ces chefs de gouvernements fascistes PiS de Hongrie et du Fidesz de Pologne ont rencontré le 5 décembre 2022 en Espagne à l'appel de Vox, le parti fasciste néo-franquiste espagnol et tous leurs homologues et présidents de partis fascistes des États-Membre de l'EU, dont MLP, la candidate fasciste française aux Présentielles 2022. Après avoir adapté à son goût la Constitution hongroise, la loi électorale, le découpage des circonscriptions, les médias, la censure, la justice, la police, les universités, l'enseignement, le fasciste Viktor Orbán a été remis pour la 4ème fois sur son siège de 1er ministre de la Hongrie après des élections à 1 tour le dimanche 3 avril 2022. Macron n'a pas pipé mot. Macron n'a pas déploré la reconduction du président fasciste Viktor Orbán en Hongrie. Macron compte sur ce rally around the flag, qui s'est rappelé à nous ce dimanche 3 avril 2022 en Hongrie, et qui pourra lui rapporter gros à sa propre réélection.
  29. Avant de lire ce point n°29, je vous invite à relire les points n°16, 17 et 24. Venons en aux affaires courantes de la vie démocratique dans notre pays et dont Macron n'est pas fan. Pour le prouver, Macron ne cesse de répéter en boucle depuis plus de 5 ans "qu'il va changer de méthode". Voici sa litote habituelle qu'il a réchauffée le 8 septembre 2022 pour l'ouverture de sa refondation potemkine: "Ce cadrage sera issu de cette discussion très approfondie. Il est véritablement novateur dans sa volonté d'avoir un travail de longue haleine qui ne soit pas simplement le lieu où chacun vient délivrer son discours. Ce sera très interactif et donc pas du tout dans une méthode descendante. Ce sera une discussion sans filtre. Nous devons aujourd'hui inventer quelque chose de nouveau, une manière nouvelle de débattre. Pas une nouvelle institution. On aura une dynamique d'échanges. Ce sera la renaissance démocratique. Il y aura une première séquence de plusieurs jours puis des rendez-vous réguliers. Les Français sont fatigués des réformes qui viennent d’en haut." Ce qui est excellent avec Macron, est que l'on peut toujours sans exception compter sur lui; quand il positive en direction de ceux qui débattent de la chose publique, on sait qu'il va encore mieux les nasser. Forensique.
  30. Macron cultive chez l'esthéticienne de l'Elysée et de Instagram sa douleur narcissique, selon laquelle lui "seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres" et Macron propose "une nouvelle méthode de gouvernance". Parlement, Sénat, Commissions sont pour Macron la noyade de la synergie avec lui-même de ses énergies. Macron n'admet pas, comme dans n'importe quelle démocratie de la planète, que le Parlement vote la Loi, contrôle l'action du gouvernement et évalue les politiques publiques. Macron fait tourner autour de sa boule aromatique son CNR, ses Conseils de Défense, ses missions-flash, ses Grenelles de..., ses Ségur de..., ses Etats Généraux sur..., etc, et le quinquennat passe avec sa casse. Macron s'est présenté aux élections présidentielles de 2017 et de 2022 uniquement pour mettre le pays échec-et-mat. Macron ne se reconnait qu'une existence possible sans se sentir pollué par ce qu'il prend pour une pandémie, c'est à dire le Parlement, le Sénat, les Commissions, le débat démocratique de nos institutions législatives, les votes et les amendements mis en place et garantis par notre Constitution. Pour ceux qui n'auraient pas encore compris, Macron a donc fait dire le 3 septembre 2022 à son ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, que "pour éviter le recours au 49-3, [il] propose aux parlementaires d’échanger autour du budget 2023". Le terme "échanger" ne relève pas des débats parlementaires publics, mais d'un club de parole, tel est le mépris exprimé et affiché par Macron face aux instances législatives. Gabriel Attal "souhaite présenter « nos pistes et les arbitrages en cours » concernant le prochain projet de loi de finances « à tous les parlementaires des commissions des finances de l’Assemblée et du Sénat, majorité comme opposition (…) avant même que le projet du budget 2023 n’arrive en conseil des ministres », et ce dans le but « d’échanger » sur leurs propositions en anticipation du débat parlementaire. Dans un contexte inédit, [ces “dialogues de Bercy” constituent] une initiative inédite " a-t-il ajouté. "Faute de majorité absolue, le gouvernement devra en effet compter sur des voix de l’opposition pour parvenir à faire passer son budget 2023 – sauf à activer l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer sans vote son projet de loi à l’Assemblée nationale en engageant la responsabilité du gouvernement." [...] « Je m’étonne de certaines déclarations, notamment côté des Républicains, qui souhaitent davantage d’économies, indiquant leur intention de voter contre, avant même que le projet de loi ne soit connu. De facto, cela laisserait peu d’autres choix que l’utilisation du 49.3. Je ne me résous pas à cette perspective. »
  31. Macron qui veut provoquer, avec ses multiples instances et cabinets qu'il bricole dans son Legoland de la finance, "un accouchement collectif dans le consensus", va aussi lancer... une Convention citoyenne... sur la fin de vie. Ce n'est pas une blague. C'est super, ça occupe même les âmes perdues. Nous sommes exhaussés.
  32. Comme Macron sait que son accouchement collectif consensuel dans le rythme et dans la joie n'aura pas lieu sous son 2ème quinquennat, il a rebaptisé son partie LREM en Renaissance, et comme il sait que son gouvernement est un mort-né qui n'a pas à manager de fin de vie, Macron a fait dire par Gabriel Attal qu'en plus du 49-3 il aura recours aux référendums (pluriel !). Ces référendums à la carte du menu Macron sont à l'opposé du RIC - Référendum d'Initiative Citoyenne et de sa "nouvelle méthode de gouvernance" qu'il nous annonce en boucle depuis plus de 5 ans. Au sujet des pouvoirs qui sont conférés au président par la Constitution de la Vème République, je vous invite à relire mon analyse du 1 mai 2017 >>> Elections Législatives du 11 et 18 juin 2017 et cantonnement du Président sans majorité au Parlement. ​L’Article 11 de la Constitution autorise le chef de l’État à faire voter certaines lois par référendum, sans passer par le Parlement. L’utiliser pour réformer la Constitution est possible, mais n'a été pratiqué qu'une seule fois sous la Vème République: seul le général De Gaulle s’en est servi dans cet esprit, quitte à avoir suscité les critiques pour avoir « tordu l’esprit du texte », et à devoir démissionner après le NON à son référendum de 1969. Macron a aussi annoncé vouloir mettre en œuvre des réformes constitutionnelles par ce hyperloop contre-démocratique. Macron prévoyait dès les P&L-2017 d'élargir la possibilité de convoquer des référendums à toutes les lois, et donc sans le dire de "tordre l'esprit du texte de l'Article 11 de la Constitution". Macron annonce vouloir y recourir pour faire voter certaines mesures de son programme. Cela n’a jamais été fait depuis le début de la Ve République (hors réformes des institutions). La situation serait d’autant plus inédite, et son issue d’autant plus incertaine, que le Parlement a depuis les P&L-2022 - avec la majorité en nombre de voix d'opposition (avec les 89 faschos, beurk !) - la capacité de s'y opposer. Pour magnétiser les 89 députés fascistes, Macron a de toute façon son père-fouettard, l'activiste sécuritariste Darmanin, qui fera des Lois de nassage des restes de notre démocratie à l'image de la Hongrie fasciste de Viktor Orbán et de la Pologne fasciste du PiS du duo Kaczyński/ Duda. Dans son registre des nouvelles palinodies, Macron avait annoncé une dizaine d'heures après le 2ème tour des Législative le 8 mai 2017 >>> "Pas de violence verbale, il faut s'écouter, il faut s'aimer". Macron prouve depuis plus de 7 ans, d'abord comme ministre sous Hollande puis comme président qu'il déteste les Petites Gens de notre pays.
  33. Macron, le 26 septembre 2017 dans son discours pour l'Europe: "Le désir de fraternité a été plus fort que la vengeance et la haine." Pour donner à son roundup la garantie immuable de casse à la hauteur de ses désirs, Macron jongle de manière rythmée avec le 49-3 et les Ordonnances qui éliminent en les contournant le Parlement, le Sénat, les Commissions parlementaires et sénatoriales, les députés, les débats, le Législatif, le contrôle de l'action du gouvernement et l'évaluation des politiques publiques, et, summa summarum, l'Etat de Droit. Hourra, Hourra, nous ne sommes plus une démocratie et nous faisons partie du club des républiques fascistes où se trouvent depuis plus de 10 ans la Hongrie fasciste de Viktor Orbán et la Pologne fasciste du PiS de Kaczyński et Duda. La démocratie française est un appendice vestigiel et n'est plus qu'un joujou pour le président financiariste et elle lui est confiée dans la stricte observance de la Constitution de la Vème République par l'écrasante majorité des abstentionnistes et de sa minorité écrasante de ses électeurs. Depuis les P&L-2017 et aux P&L-2022 le mouvement LFI, puis la Nupes avaient dans leur programme en 1ère ligne la VIème République. Nous ne sommes plus au stade de la Fenêtre d'Overton, mais à celui du fascisme just-in-time à la française, du fascisme élégant, comme je vous l'écris en ligne depuis le 06 VI 06. La France, "terre des lumières", "pays des droits de l'homme", s'en accommode très bien et le duo létal Macron-Darmanin fourbissent leurs ultimes arguments métalliques. Le génotype destructeur d’État de Droit de Macron amuse et n'effraye plus personne, le fascisme just-in-time à la française est piloté par lui comme un jet-ski et trouve son confort dans les mœurs françaises. Son ministre de l'intérieur Darmanin vitupère contre les étrangers, Macron a promu des députés fascistes à la Vice-Présidence du Parlement, et à la Cour de Justice de la République qui est censée juger les crimes et délits des ministres en fonction, et à la Délégation Parlementaire du Renseignement qui est habilitée à récolter, connaitre et exploiter les secrets d'Etat et les renseignements couverts par le Secret Défense !!! Depuis des années je vous signale que Macron devient la muppet de Viktor Orbán, le fasciste dictateur de Hongrie. Macron déteste l’État de Droit et l'urgence sociale n'est pas son monde, il préfère la violence et son abonnement aux blâmes décernés par tous les organismes internationaux à cause de son "usage disproportionné de la force et de sa répression policière et judiciaire". Les électeurs adorent aussi cette musculation à la française, s'ils s'y opposaient ça se saurait (300 crânes fendus, 32 yeux éclatés, 7 mains arrachées, 10+1 morts). Voir la vidéo sur Macron au Parlement Européen de Strasbourg. Macron ne se comprend que dans son régime financial de démocratie illibérale. Je vous l'annonce depuis 5 ans, il devient de plus en plus comme le fasciste Viktor Orbán. En prévision des chaudes journées d'automne 2022, le duo létal Macron-Darmanin a augmenté déjà entre les Présidentielles et les Législatives d'avril-juin 2022 de € 900 millions le budget du ministère de l'Intérieur et commandé une série de blindés urbains climatisés dernier-cri pour étouffer les millions d'électeurs inscrits abstentionnistes, Jeunes et Ouvriers, les 69-71 %, qui leur ont pourtant servi grassement la soupe en oubliant de respirer, mais qui réclameront entre les pavés une bouffée de gaz lacrymogène. Les 89 députés fascistes ont voté contre l'augmentation du Smic, alors que la majorité des classes pauvres et moyennes inférieures a voté pour les fascistes (statistique officielles). Avec sa chaine de charges accusatoires, sa lutte acharnée contre les rodéos urbains, son mépris des étrangers musulmans, des chômeurs et des pauvres, avec ses LBD, ses Lois Séparatisme et Lois Laïcité et Lois Sécurité, le duo létal Macron-Darmanin s'imagine tenir entre ses doigts des bijoux prophylactiques pour dorer son régime néolibéral illibéral et lancer à l'automne sa Réforme sur le Chômage et sa Réforme des Retraites BlackRock-Macron.
  34. Il manque à la rentrée scolaire de septembre 2022 plus de 4000 professeurs, mais Macron annonce le 6 septembre 2022 par la voix de sa 1ère ministre Borne, qu'il avait nommée après les présidentielles et sans attendre son échec aux Législatives, le recrutement de 8 500 policiers et gendarmes supplémentaires en cinq ans, dont 3 000 en 2023, dans le cadre de la Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur. Il va aussi allouer 15 milliards d’euros supplémentaires au ministère de l’intérieur. « La sécurité est une priorité du président de la République et de mon gouvernement », a déclaré Borne le 6 septembre 2022. Macron fait tout pour ressembler à un avatar de Instagram, mais il ne faut pas être Docteur ès forensique pour voir comment Macron déjoue sa peur avec les LBD, ses Lois Séparatisme, ses Lois sur la Sécurité, ses Lois Travail, ses Lois Laïcité qu'il a fait passer comme toutes ses lois majeures de son 1er quinquennat avec le 49-3 et avec les Ordonnances. Macron se sent investi de la mission de formater notre identité qu'il veut incarnassier dans son régime financiariste destructeur illibéral de l'Etat, du Code du Travail, des services publics, de la cohésion entre les habitants de notre pays. Nous verrons dès le mois d'octobre à l'automne 2022 où Macron en est dans son focus mental quand il n'aura plus les moyens constitutionnels de rouler sa bosse.
  35. Sur mon site je souligne depuis sa mise online le 06 VI 06 la joyeuse montée du fascisme, accélérée par Macron jusque dans les organes et instance de l'Etat. En voici encore 3 exemples >>> 
    - "Plan de Relance", la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne.
    - "illibéral", "démocratie illibérale"... de Hayek à Zakaria en passant par Jean-Claude Juncker, Ursula von der Leyen, Christine Lagarde, Sylvie Goulard, Sarkozy, Hollande, Macron, Viktor Orbán
    - Budget de l'Union Européenne: l'Europe déconfine dans la joie le fascisme just-in-time de Viktor Orbán de Hongrie et de la Pologne du PiS - Échec et mat pour la démocratie.
    Hier le Parlement a trouvé un joli sobriquet pour le régime fasciste de Viktor Orban de Hongrie: c'est une "autocratie électorale".
  36. Pour subvertir encore plus la démocratie, pour le compte de ses donneurs d'ordre financiaristes et de sa filière Bolloré-Lagardère, il suffit en France de se réveiller à l'Elysée tous les matins sans ouvrir les volets sur la Constitution. En sirotant l’éventualité d’un report de l’âge de départ à la retraite à 65 ans par un amendement glissé dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), Macron a de nouveau fait la preuve qu’il n’hésitera pas "à s’affranchir de la conjoncture sociale et parlementaire défavorable pour mener ses réformes". Ne pas avoir sa majorité absolue au Parlement passe pour Le Monde pour une "conjoncture parlementaire défavorable". « Si on pense qu’il faut l’unanimité pour bouger, on ne fait jamais rien », a déclaré Macron lundi 12 septembre 2022 devant son parterre de journalistes, alors que les oppositions et les partenaires sociaux ont annoncé qu’elles contesteront cette méthode si elle venait à être mise en œuvre cet automne. Le gouvernement d’Elisabeth Borne a aussi encore une fois répété la possibilité de faire adopter le budget par l’article 49-3 pour pallier la perte de sa majorité absolue à l’Assemblée nationale. Macron va faire de nouveau passer une loi capitale par un "cavalier législatif", un amendement à une loi déposé en "méconnaissance" de l'Article 45 alinéa 1 de la Constitution et qui n'a pas de rapport avec la réforme des retraites. Ah, j'oubliais de préciser. Toutes ces magouilles de Macron pour sceller sur les pays ses réformes, s'appellent le "passage en force". Il est étonnant, que seulement juste pour cet amendement à la PLFSS, il y ait subitement des voix dissidentes dont celle du godillot Bayrou.
  37. Quand un Président, ment, c'est un mensonge d'Etat. Voici ce Macron de 2017-23 sur sa réforme des retraites BlackRock-Macron:
    1.    "...est-ce qu'il faut faire reculer l'âge légal qui est aujourd'hui à 62 ans, je ne crois pas tant qu'on n'a pas réglé le problème du chômage dans notre pays, franchement ça serait hypocrite"
    2.    "...la réforme des retraites est indispensable elle est vitale"
    3.    "...nombre de nos compatriotes ont voté pour moi, nombreux pour soutenir les idées que je porte, mais aussi pour faire barrage à l'extrême droite, j'ai conscience que ce vote m'oblige à l'avenir"
    4.    "...on ne peut pas faire comme s'il n'y avait pas eu d'élection il y a quelques mois, c'est une réforme qui a été démocratique"
    5.    "...c'est ma marque de fabrique j'ai toujours dit la vérité aux gens"
  38. Ne rallongez pas la liste, allez voter, mais pas pour les fascistes. L'Assemblée sera dissoute et il y aura des Législatives et des Présidentielles avant 2027.

    "Macron! On est là! On est là, même si tu ne le veux pas, nous on est là,
    pour l'honneur des Travailleurs et pour un monde meilleur,
    même si tu ne le veux pas, nous on est là.
    "

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L'autocratie électorale de Macron réalise le nassage des restes de notre démocratie
 à l'image de la Hongrie fasciste de Viktor Orbán et de la Pologne fasciste du PiS du duo Kaczyński/ Duda.

màj du 19 octobre 2022 >>>

màj du 20 octobre 2022 >>>

màj du 27 octobre 2022 >>>

màj du 02 novembre 2022 >>>

màj du 21 novembre 2022 >>>

màj du 21 novembre 2022 >>>

màj du 30 novembre 2022 >>>

màj du 08 décembre 2022 >>>

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

màj du 11 décembre 2022 >>>

 

 

 

 

 

 

 

 

màj du 15 décembre 2022 >>>

 

 

 

 

 

 

 

 

yyy

Mon commentaire dans les DNA du 02 / 11 / 2022:
Autocratie électorale par abonnement.

Strictement tout passe par le 49-3, et bientôt par les Ordonnances qui contournent Sénat, Parlement, Commissions parlementaires, et tout simplement la démocratie dans notre pays.

Et ceci avec un pouvoir qui n'a, comme en 2017, été soutenu que par 17% des électeurs inscrits.

Notre pays rejoint le club

  1. de la Hongrie dirigée par le Fidesz
  2. et de la Pologne dirigée par le PiS

Parlement Européen, Commission Européenne, Conseil de l'Europe, CEDH, CEJ, ONU
avaient abonné la France il y deux ans à des blâmes

  1. pour "non respect de l’État de Droit",
  2. et pour "usage non approprié de la force et de la violence"

Pour le point n°2, ça reviendra bientôt. Le rodage est fait.

Tout ceci est non-conforme à la charte de la Constitution et est une insulte à tous les habitants de notre pays.

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Pour connaitre le pourcentage des électeurs inscrits,
qui se sont reportés sur les candidats à la députation
rendez-vous sur le site du Ministère de l'Intérieur
en ayant fait la recherche >>>  Résultats des élections législatives 2022

Je me suis effectivement trompé, il n'a obtenu que 16,47% des électeurs inscrits.

En effet, le nombre de sièges au Parlement connait une inflation discriminante.

17. avril 2022

Du saccage du Dumping Humain de la Globalisation par les marchés à la bombe atomique "tactique" nationaliste - la théorie des jeux / Ukraine

-    Ce post contient 74 liens documentaires internes ou externes sûrs, officiels et publics   -   Post optimisé pour écran PC 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.

Le dernier § a été ajouté après rédaction de cette analyse.          Bilan de la Globalisation: Dans mon post du 21 février 2022, 3 jours avant l'invasion de l'Ukraine par le dictateur Poutine, j'avais encore la tête froide avant le début de la "guerre chaude" et je vous avais développé dans >>> "§ n°5 Concurrence déloyale et faussée: Partenariat EU-Ukraine - la PAC et la Silk Road de la Chine - Monstre agricole ukrainien et Farm commodities" que l'Ukraine n'intéresse l'Europe que commercialement dans une PEV - Politique Européenne de Voisinage à bon marché et que comme Mur. L'Europe ne peut intervenir militairement pour ne pas devenir un "belligérant" et déclencher WW3 ou recevoir une bombe atomique "tactique". Pour Poutine, le Donbass séparatiste à majorité russophone avec les oblasts de Louhansk et de Donetzk est une riche zone minière et industrielle depuis les années 30 et permet la jonction terrestre avec la Crimée et la Mer Noire.

Le 12 mars 2022 un missile russe est tombé en Croatie à Zagreb sans que la presse, les influenceurs, les streamers, la société civile et politique n'en fassent un cas. Ce missile porteur d'une bombe à fragmentation a survolé sur plus de 2300 km depuis la Russie la Roumanie, la Hongrie, la Croatie pour tomber juste à côté d'une cité universitaire à Zagreb à même pas 300 kilomètres de Venise. Un missile russe a touché un État-Membre de l'UE. Il n'y a pas eu de réaction des autres États-Membres de l'UE ni de la France, ni de la Commission Européenne, du Conseil Européen, du Conseil de l'Europe de Strasbourg, du Parlement Européen de Strasbourg. En 200 secondes, Strasbourg peut aussi être cible d'un missile fantôme "tactique" ou "préventif".

La Croatie fait partie de l'UE depuis le 1er juillet 2013. Le wiki expose le calendrier normal de sa procédure d'adhésion à l'UE. Il faut satisfaire à tous les Critères de Convergence allant jusqu'à la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux qui est contraignante et intégrée au Traité de Lisbonne de 2009. La Charte Européenne contient 6 chapitres: Dignité, Liberté, Égalité, Solidarité, Citoyenneté, Justice. Dans mon post du 21 février 2022, 3 jours avant l'invasion de l'Ukraine par le dictateur Poutine, j'avais encore la tête froide avant le début de la "guerre chaude" et je vous avais développé dans plusieurs de mes 13 § que depuis 30 ans et jusqu'à Zelensky et la guerre de Poutine, l'Ukraine était très éloignée des Critères de Convergence démocratique selon l'Audit du 7 décembre 2016 et selon le Rapport spécial du 23 septembre 2021 publiés par la CCE - Cour des Comptes Européenne, "La gardienne des finances de l'UE". Selon la CCE "la Commission Européenne interprète souvent ces exigences de façon trop laxiste et ses évaluations sont trop positives et le soutien de l´UE en faveur des réformes en Ukraine a été inefficace".

L'EU, la Commission Européenne, les 27, Macron, collaborent sans retenue depuis plus de 10 ans avec les régimes fascistes de Viktor Orbán de Hongrie et du PiS de Pologne en n'exigeant jamais l'application de la Conditionnalité du Respect de l’État de Droit, il étonne encore moins que le libre-échange global interprète les exigences de façon encore plus "laxiste et positive" avec un pays qui n'est pas membre de l'EU. La procédure d'adhésion à l'UE nécessite de 10 à 15 ans, mais pas 7 semaines, sinon elle n'est qu'une construction d'un bloc et d'un Mur militaire. Ursula von der Leyen, ancienne ministre de la défense allemande et Présidente de la Commission Européenne, pousse à l'adhésion spontanée de l'Ukraine à l'EU et a remis à Zelensky à Kiev son 1er document officiel de candidature, sans consulter le Parlement Européen. La tactique catallactique qui valorise dans la foulée notre rénovation des vœux de culture européenne sans payer l'hostie ni penser à son circuit de la gorge à l'égout.

Aujourd'hui, avec l'extermination par Poutine des Ukrainiens ukraïnophones et russophones, l'urgence est de sauver leurs vies et l'Ukraine. Il faut donner espoir aux Ukrainiens. Il ne faut pas importer physiquement la guerre dans l'UE. La guerre du Kosovo est momentanément arrêtée, mais l'Europe a été incapable de régler le problème serbo-croate dans lequel les nationalistes Serbes sont téléguidés par Poutine, alors que situés au cœur de l'Europe leur centre d'activité se trouve en Europe. Mais leur nationalisme, inspiré par les néo-nazis comme en Hongrie et en Pologne ou comme pour la dynastie Le Pen en France, leur est primordial. Le président fasciste de Hongrie, Viktor Orbán, soutient les deux fascistes français pour les Distancielles 2022, comme le président fasciste de Pologne, Piotr Duda sous son étiquette de président de la Pologne et de président du mythique syndicat Solidarność qui avait pourtant libéré avec Lech Wałęsa la Pologne de la dictature soviétique.

Revenons à ce secteur linguistique nouveau, celui de "tactique" en association à bombe atomique. En apportant un plus à "bombe atomique", le parler occidental lui confère un moins et une double identité. Une bombe atomique tactique est une diminution à un impact restreint, localisé et qui fait moins bo-bo sur les contours. Il n'y a aucun débat linguistique, philosophique, sociétal, politique ou parlementaire sur ce "tactique" là. "Tactique" relève même du jeu que je rapproche tout autant du cache-cache avec un "houplà" satisfait pour le lanceur de cette alerte tactique, et à un "merde" pour le réceptionniste en charge d'en distiller la douleur en soi. Je rapproche aussi ce "tactique" à la Théorie de Jeux de Selten, le Nobel d'économie, ou au Chat de Schrödinger.

A côté de cette mutation linguistique européenne, s'est installée en un clic insonore et invisuel un autre secteur linguistique, lui déjà totalement en tension. C'est "occident". L'Europe, l'EU qui ne savait plus ce qu'elle était et qui elle était, s'est vue élevée à un niveau bien supérieur de son histoire et tellement éloigné de la fatuité du marché commun qui n'est que son socle, son corps et son cœur de métier, quitte à installer le Dumping Humain et à écraser l’État de Droit, les Droits de l'Homme, le Droit du Travail, les normes sociales, environnementales et de santé publique comme le dénonce la CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme qui est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947.

Avec "occident", ça y est, nous sommes, comme dans les vieux livres enluminures et de riches heures, de nouveau quelqu'un, et même plus, nous sommes une civilisation. Sans doute que "occident" doit être le pendant de "orient" qui fait rêver tout le monde avec son mystère, ses temples, ses caravanes et son ciel bleu. Avec "occident" nous pouvons enfin nous montrer avec notre buste, comme si nous étions repassés depuis la case départ de la quasi-reptation du singe à l'homo-sapiens tout érigé, mais cette fois-ci cet Homo-Sapiens 2.0 n'a même plus besoin de se représenter avec une massue à la main droite nationaliste. Depuis la Renaissance, depuis les Colonisations, nous sommes de nouveau enfin une Civilisation. Regardez-nous. Nous sommes grands et beaux et musclés et galvanisés et rayonnants et détonants par main interposée en apportant ce qui va sans dire, la parole.
C'est un Bienvenue, Wälkommen, Tervetuloa consenti et convenu d'avance.

Le secteur linguistique "bombe atomique" est en dormance depuis la Chute du Mur de Berlin en 1989 et l'inauguration du supermarché de la Grande Maison Commune. Il nous suffisait depuis l'échelon décisionnel de l'État jusqu'à nous au plus bas pour que nous ne nous mêlions jamais d'une réflexion géo-stratégique et encore moins d'une réflexion géo-stratégique économique, d'une réflexion géo-stratégique des chaines de production, et absolument pas d'une réflexion géo-stratégique climatique. Le réchauffement de la planète est source d'exodes, 30 millions pour l'année 2021, est source de conflits et de guerres. C'est loin de nous et de nos gouvernants. Sous ce "parapluie" fashion et vintage nous vivons dans la normalité atomique en n'ayant même pas en notre cerveau les ramifications de synapses qui nous permettraient d'innerver à côté de notre cerveau reptilien, de notre lobe musical et artistique, de notre lobe rationnel et mathématique, une zone d'humanisme et de convivialité planétaire climatique et temporelle qui saurait même aller jusqu'à l'extension du temps tant que notre terre est capable de nous y laisser vivre.

Le secteur linguistique "bombe atomique" est en dormance. Jusqu'au 24 février 2022 la quiétude de notre imaginaire s'arrêtait au secteur linguistique en tension de la "bombe atomique". Notre imaginaire n'avait pas besoin du prédicat complémentaire "tactique" et se dissuadait de réfléchir plus loin et en nuances. Dans la partie "occidentale" de notre haut-phalanstère de l'hémisphère nord et riche notre suffisance et notre autosuffisance nous apportaient depuis la guerre froide et la Chute du Mur de Berlin un état latent vivable qui nous allait. La richesse ruisselait vers le haut, mais "ça m'va". Les politiciens et les syndicalistes engagés pour un avenir en commun passaient pour des cons, mais "ça m'va". Le Travailleur était passé du statut de bien fongible à une valeur d'ajustement, un coût compressible, une déséconomie interne, un poste comptable rayé, mais "ça m'va". Maintenant, je suis du rien, mais j'appartiens à l'Occident. Et je n'ai même pas fait la révolution pour être des siens. Passe le Schnapps.

Bien que nous allons manquer de moutarde, sans révolution Poutine nous a fait avancer. Avant d'ouvrir le "parapluie", la dernière "arme"    "d'autodéfense"    de l'Europe serait l'embargo sur le gaz russe pour mettre Poutine à terre. La plus grande partie des énergies fossiles russes importées en Europe provient des gisements dans la zone arctique à l'ouest de la Sibérie et arrive à l'ouest depuis les terminaux par les gazoducs comme Nord Stream 1 et Nord Stream 2 par la Baltique ou Transgas par l'Ukraine par exemple. La Russie n'a pas développé vers le sud et vers l'est une infrastructure pour le transport et l'exportation de ses énergies fossiles. La Russie n'a pas construit des gazoducs d'importance stratégique vers l'est et la Chine pour diversifier sa clientèle et contrôler sa balance des paiements. Ni la Russie ni l'Ukraine ne bombardent les zones des tracés des gazoducs. La Russie continue à payer journellement à l'Ukraine le transit de son gaz à travers l'Ukraine. Sur toute sa cote nord de l'Alaska à la Norvège en Mer Arctique, la Russie ne s'est pas non plus équipée pour liquéfier le gaz en LPG et pour l'exporter avec des méthaniers. Le PIB de la Russie dépend quasi exclusivement de son exportation à l'ouest qui lui finance en retour son armement d'attaque en lui payant son gaz et son pétrole. La Russie ne dispose d'aucune alternative à court et moyen terme et 80% de sa technologie de prospection et d'extraction offshore proviennent de l'ouest. Mais cette technologie est mise sous embargo. L'échec de la globalisation a atteint son paroxysme. Nous finançons notre meurtrier et son arme létale qui nous tuent par Ukrainiens interposés.

Déjà sans embargo du gaz russe, juste au regard du duel Europe-Russie, le fracas économique et humain aura saccagé l'ouest d'ici peu; le fracas de la guerre et de l'embargo saccage la Russie qui n'a rien d'autre que les énergies fossiles et le blé pour rempiler son PIB. Les menaces européennes d'un embargo contre le gaz russe ont accéléré à l'ouest l'inflation à deux chiffres du prix du gaz, notre appauvrissement général et le ralentissement de la production industrielle, et à l'est une augmentation très importante de la rente énergétique. La déséconomie externe de la guerre intermédiaire d'Ukraine est un fracas humain qui se partage dans les deux sens entre l'ouest et l'est de Lisbonne à Vladivostok. L'Europe n'a que le choix d'annoncer à la Russie qu'elle maintient ses contrats d'importation de ses énergies fossiles. Au niveau politique, la Russie a sa dictature pour maintenir son ordre; à l'ouest comme en France, à l'image de ses précurseurs choyés et fascistes de la Hongrie et de la Pologne, nous aurons un système politique "illibéral", un fascisme élégant renforcé mis en place dès 2017 par Macron et consolidé sur son quinquennat. Pour la fasciste aux Distancielles 2022 l'équation est plus facile et tout autant non négociable. Elle veut effacer l'EU pour en faire une "Alliance européenne des nations" pour remplacer l'EU et sortir en bloc des Traités Européens. Pour le cadenas Macron-Le Pen la stratégie finale est la même, mais la vitesse des mots et le langage qui la transporte diffèrent. Pour éviter le débat, le cadenas est finaliste aux Distancielles 2022.

Le barbotage universel dans le non débat du cadenas Le Pen-Macron avec le million de bombes à fragmentation des sondages, ce n'est pas le Suffrage Universel mais la tactique lissée du rebrousse-poil. Le Sénat avait proposé l'Interdiction des sondages pendant 1 mois avant les élections; c'est trop tard, la peine prononcée est de nouveau de 5 ans. Devant le Parlement Européen en décembre 2022, Macron avait scandé pour sa Présidence de 6 mois de l'EU les valeurs de l’État de Droit et du respect des Libertés démocratiques, en voulant faire oublier que lui et d'autres candidats aux Présentielles de 2022 comme l'ancien Commissaire Européen aux Marchés, Michel Barnier, et les 2 fascistes français en vogue, avaient dans leur projet de sortir partiellement notre pays de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Selon Barnier et ces autres, "pour les questions sécuritaires la France doit déroger à la primauté du droit européen". Tout glisse dans la modernité et l'élégance du fascisme just-in-time à la française qui dépasse l'accoutumance au non-droit et au non-État de Droit. Poutine a placé la barre de violence tellement haut, l'écrasement des Ukrainiens étant tellement énorme, alors l'abonnement de la France aux blâmes à cause de sa violation mécanique de l’État de Droit par Macron passe pour une peccadille ou une défaillance de la capacité de discernement de la part de tous ces organismes internationaux dont la France est aussi membre. C'est vrai, l'ONU qui ne vend pas d'armes ne peut pas comprendre.

Les USA et l'Europe/EU envoient à l'Ukraine, à son armée gouvernementale et à ses corps de mercenaires nationalistes Azov / Misanthropic Division, des lance-roquettes, des tanks et des avions de combat sous forme de Lego à assembler sur place. Ce matériel lourd sera Made in Ukraine et nous ne serons toujours pas un belligérant coopté bien propre sur soi. Le courage et la résistance jusqu'à la mort du nationalisme ukrainien est stupéfiant, d'autant plus que Poutine n'hésitera devant rien. Il est acculé à n'encaisser qu'une victoire, sinon il perdrait la face, et son peuple soumis depuis plus de 800 ans à son supérieur, l'attend de lui, все, что нужно. Être "humilié" et le/se transposer dans le crime. "On n'humilie pas le peuple russe". Il veut devoir "dénazifier".

Le séculier, le régulier, le temporel concordent en Russie. L'église orthodoxe de Toutes les Russie soutient avec foi le carnage, les Crimes contre l'Humanité et les Crimes de guerre de Poutine. Nous sommes l'Occident sans fin et au regard clair, et de l'autre côté, des humains de la tourbe au campanile à bulbes dorés nous satanisent. Que Kiev ait été la première capitale de Toutes les Russies pousse Poutine au carnage nationaliste russe.

Entre deux nationalismes notre choix occidenté, instantané et sans partage va à l'Ukraine que Poutine annexe violemment par briques depuis mars 2014 avec la Crimée. Lego contre Lego. Après la Tchétchénie et la Géorgie, avant la Moldavie et la Transnistrie. Poutine accomplira son amokrun et son No lives matter, à moins que le concierge du Kremlin ne l'élimine avant.

Le nationalisme ukrainien est considérable, force notre respect, nous demande d'avoir de l'humilité mais aussi d'apporter secours aux Ukrainiens. Pour nous à l'occident, le nationalisme ukrainien est pur. Il est saint. Le secteur linguistique en tension "nationalisme" trouve, chez nous en occident, ses lettres de noblesse grâce au livestream sur Youtube, trouve sa légitimation, son accentuation, son incarnation, son exacerbation, sa confirmation de son implantation en Europe occidentale, de nouveau avec puissance métaphorique et pathos comme dans les années 30. Le design est plus chic.

Appuyons maintenant notre analyse sur "nationaliste", ce secteur linguistique qui est en tension en Europe et toujours aussi gravement en France depuis les 4 dernières Présidentielles et les fascistes qui y postulent avec leur corps d'électeurs passionnés. "Nationaliste" s'implantait avec grand peine chez nous à l'ouest dans notre parler et notre écrire. On le subtilisait avec "souverainiste", "ultra-conservateur", "droite de la droite", "populiste", et pour l'anoblir on le floutait derrière "illibéral". Illibéral permettait de définir le fiel sans utiliser de gel hydroalcoolique sur les lèvres. On peut même lire "démocratie illibérale" dans les médias au sujet de la Hongrie et de la Pologne. Toute cette comédie sémantique et phénoménologique pour se dissuader de traiter simplement les nationalistes de fascistes. Le nationalisme n'est pas un projet d’usages éphémères de l’espace public.

Dans sa résidence d'été au Fort de Brégançon, Macron avait proposé à son invité Poutine le 19 août 2019 "l’architecture de sécurité et de confiance entre l’UE et la Russie". Macron lui déclarait devant les médias "La Russie est européenne, très profondément" et annonçait qu'il entendait "réarrimer la Russie à l’Europe", qu'il croyait "à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait défendu [4 ans après l'annexion de la Crimée] la réintégration de la Russie au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons". Pour Macron, les débats sur l’illibéralisme revendiqué par Poutine ne relevaient que de l’incompréhension mutuelle: "Derrière le mot libéral, on met parfois des choses qui ne sont pas les mêmes" déclarait Macron. Macron avait méprisé publiquement le Corps des diplomates français qui le mettaient régulièrement en garde quand il interprétait les exigences des critères de convergence démocratique de manière trop positive et laxiste envers Poutine. Le superviseur et sa tactique globaliste du catallactique. Le dictateur, son drapeau tactique et son marbre. Je vous invite à relire le § n°4 de mon analyse sur la guerre de Poutine en Ukraine.

La magie ukrainienne, dans nos cerveau non-atteint par les missiles, est d'élever tout individu au grade de l'universalité en fusionnant le global au local sur une unique échelle de valeurs: l'Occident est le berceau des nations et chacun d'entre nous est maintenant un nationaliste de plein droit et de plein gré, en son libre choix et libre-arbitre. Le Droit de nos peuples à l'autodétermination et à disposer d'eux-mêmes n'a plus besoin d'une Déclaration, en occident. Il est acquis depuis le 24 février 2022. Le nationaliste avait dû un temps, encore jusqu'à la veille du 24 février 2022, combler son trou. Mais depuis le 24 février 2022 l'insecte a vécu son essor et s'est offert son envol. Immédiatement hors du cocon, il n'a pas eu à faire un petit stretching préliminaire, il a volé tout droit à sa lumière sans faire d'euphémisme. Les nationalistes de tous les pays de l'Occident se ressemblent et se sont assemblés. Où est le Yémen? L'Europe, avant même que Le Pen ne le fasse, s'est envolée vers son "alliance européenne des nations", son Europa der Vaterländer, Nemzetek Európája Szövetség, Sojusz Europa Narodów, Альянс Європа націй.

Revenons à mon analyse du 27 avril 2021 où Macron réhabilite tout autant le nationalisme séparatiste >>> Appel au putsch du 21 avril 2021  ➳  l'habituel fascisme just-in-time à la française de Maurras à Pétain jusqu'en 2022. Je vous renvoie aussi à mon >>> § n°7, EU, Kiev, Zelensky, les 27, l'OSCE sont coresponsables de mon analyse du 21 février 2022 sur l'Ukraine, rédigée 3 jours avant le début du massacre de Poutine. Vous y voyez le "nationalisme" en Ukraine lié depuis les années 30 au nazisme, en la personne du nazi Stepan Bandera que l'Ukraine avait définitivement réhabilité comme héros national. Bandera, officier SS de la Division Galicie, avait envoyé des milliers de juifs polonais dans les camps d'extermination avant de se raviser comme un amant déçu.

Je reprends maintenant quelques § que j'avais écrits le 21 février 2022 >>>  Je vous invite à lire le rapport "L’extrême droite ukrainienne - Origines et trajectoires" publié le 3 juin 2016 par l'OFPRA - Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, ofpra.gouv.fr. Le Monde Diplomatique a publié en août 2007 une analyse "Comment les nationalistes ukrainiens réécrivent l’histoire". Lire aussi l'analyse "Controversy as Ukraine mulls giving hero status to alleged war criminals" publiée le 4 août 2021 par euronews. 78 députés ukrainiens avaient proposé que l'Ukraine reconnaisse officiellement Stepan Bandera comme héros national et lui construisent un mémorial à l'image de Babi Yar, le mémorial de l'Holocauste. 80% des Ukrainiens à l'ouest du pays soutiennent ce projet et 20% à l'est. Dans l'Ukraine occidentale il y a dans toutes les grandes villes un monument à sa gloire. A Ivanovo-Frankivsk il est debout devant un énorme truc qui est dérivé de la croix de guerre de Hitler.

Dans l'article "Lawmakers ask Zelensky to return ‘Hero of Ukraine’ title to Bandera" publié par le grand quotidien Kyiv Post le 5 juillet 2021 Zelensky avait donné son avis sur le fasciste nazi Stepan Bandera: "He is a hero for a certain percentage of Ukrainians, and it’s normal, and it’s cool." Si vous utilisez le moteur de recherche interne du Kyiv post... vous trouvez 18 x 33 = 594 articles sur le héros national séparatiste nazi Stepan Bandera. Celui du 24 mai 2000 est un témoignage du génotype nazi de Le Pen. N'importe quel journaliste, même s'il est décapité, est capable de faire ce travail d'investigation. Pourquoi dois-je le faire. L'infocratie française, européenne, occidentale est à gerber. Dans le même genre du révisionnisme, Macron a aussi scandé en 2021 les louanges des fascistes Maurras et Pétain. Sur le wiki, Kyiv Post >>> "Le Kyiv Post est le principal journal de langue anglaise de l'Ukraine. Sa ligne éditoriale est libérale et pro-occidentale. La politique éditoriale soutient la démocratie, l'intégration avec l'Occident et la libéralisation des marchés. The editorial policy supports democracy, Western integration and free markets for Ukraine." Son actuel CEO >>> "Luc Chénier is to work on the next stage of Kyiv Post's development, including "ambitious plans to extend the edition" and "further strengthen Kyiv Post's position as Ukraine's global voice." Après une courte interruption de parution de deux mois, son nouveau CEO n'a jamais effacé ces 594 articles nazis. Voir mon commentaire n°1 ci-dessous.

Vous voyez, toutes ces informations ne passaient et ne passent toujours pas dans les médias français ou de l'ouest, c'était tellement plus agréable que ces souverainistes néo-nazis érigent pour notre compte et notre confort de consommateur exercé notre Mur occidental face à la Russie. Je reprends l'introduction du Monde Diplomatique de son article d'août 2007: "Dans les pays postcommunistes, l’histoire – et notamment celle de la seconde guerre mondiale – représente un enjeu majeur de la bataille d’idées. Car les forces nationalistes, qui y constituent un des piliers des nouveaux régimes, s’efforcent de justifier, au nom de l’hostilité à l’Union soviétique, leur collaboration avec l’occupant nazi et son entreprise génocidaire. Ainsi en Ukraine." Face à mon extrême vigilance envers le fascisme revenant que je vous étale aussi sur mon site depuis le 06 VI 06, vous êtes tentés de reprendre un peu de vaccin Pfizer BionTech mais sur votre épaule gauche, et vous voulez me voir dans la peau d'un salop de "Putin-Versteher / qq'un qui comprend Poutine". C'est pourquoi je vous livre en dernier recours la Résolution du Parlement Européen sur la Situation en Ukraine votée et adoptée le 25 février 2010: "Le Parlement Européen regrette vivement la décision du président ukrainien sortant, Victor Iouchtchenko, d'accorder à titre posthume à Stepan Bandera, chef de l'organisation nationaliste ukrainienne OUN qui collabora avec l'Allemagne national-socialiste, le titre de «héros national de l'Ukraine» et espère, à cet égard, que la nouvelle équipe dirigeante en Ukraine reconsidérera ce genre de décision et confirmera son engagement en faveur des valeurs européennes."

Du 20 mai 2019 jusqu'au 24 février 2022, Zelensky n'a jamais abrogé la décision révisionniste et fasciste de Iouchtchenko en faveur de Stepan Bandera, bien au contraire. Il n'a pas fait démolir toutes les statues de ce nazi partout en Ukraine occidentale. D'ailleurs j'ai analysé le 20 août 2016 la situation de la Finlande qui a sanctifié et béatifié son maréchal Mannerheim que l'on trouve en statue monumentale dans tout le pays jusqu'au nord de la Laponie. Tout le monde réhabilite Mannerheim de la "Guerre d'hiver" (en finnois talvisota) de 1941, mais plus personne ne parle du Mannerheim collabo de Hitler/Goebbels pendant la "Guerre de Continuation" de 41-45 (en finnois jatkosota).  Dans beaucoup de foyers finlandais, il y a dans leurs salons bien en vue un tableau mural... avec les médailles nazies récoltés par leurs ancêtres pendant WW2. Lors de mes 13.000 kilomètres à vélo dans mes expéditions arctiques ces 10 dernières années, j'avais été régulièrement accueilli par des familles finlandaises fières de me montrer leurs trophées nazis de la résistance finlandaise contre les sovjets. Quand je leur parlais des millions de juifs, de tziganes exterminés dans les KZ, ils continuaient à parler en boucle du nationalisme finlandais, mais il ne m'en voulaient pas, "perkele", tout en me faisant comprendre que je ne peux comprendre. En Norvège et Suède, c'est juste le contraire, et j'évitais le moindre mot en allemand. La Norvège a aussi 200 km de frontière terrestre avec la Russie. La force sans faille des pays-nations à se mentir eux-mêmes m'exaspère. Si vous suivez mon site, vous savez que je n'arrête pas non plus de revenir sur le parl'être franco-français qui n'a jamais fait son Devoir de Mémoire et qui se croit régulièrement drôle en violant en France ou en Afrique, au Yémen les Droits Fondamentaux avec des LBD ou des Rafale.

Le Parlement Européen avait dénoncé officiellement la réhabilitation de Stepan Bandera, mais ne montrons pas du doigt les Ukrainiens, ils n'ont eu juste que quelques années d'avance sur nous en ce qui concerne l'hyper-souverainisme révisionniste nationaliste. Notre arrimage à l'Ukraine s'est fait en douceur le 24 février 2022 avec l'Occident et pour la France le 10 avril 2022 à 20h01 au soir du 1er tour des Distancielles 2022. Il faudra mener en Europe un débat sur l'ultranationalisme souverainiste d'extrême-droite fasciste et néo-nazi, et pour commencer, le cadenas Macron-Le Pen reste totalement verrouillé, motus et bouches cousues. Pas de débats, ça roule.

§ posthume: Comme alsacien Strasbourgeois, fils de Malgré-Nous, de Réfractaire, d'Incorporé de Force par les nazis, de Déserteur de l'armée allemande à Marseille, être circonspect face à tout pouvoir politique et étatique est mon ADN, encore bien plus face à des fascistes et des nazis. Vous aviez vite éteint votre PC devant ma très longue analyse sur l'Ukraine qui est l'une des plus longues et des plus documentées depuis la mise online de mon site le 06 VI 06 et qui contient 197 renvois sur des liens documentaires. Vous aviez été outrés parce que je vous rappelais que je me souvenais parfaitement qu'en 2014 à l'Euro-Maïdan, la Révolution de la Dignité, la Révolution ukrainienne pro-EU et pro-Otan, des forêts de drapeaux de l'EU étaient mêlées, mixées et surimprimées avec des drapeaux nazis contenant toute la charte graphique, les couleurs, la police de caractères du IIIème Reich. Pour vous il était plus agréable d'appuyer la touche esc de votre clavier. Par chance, en cliquant aujourd'hui sur google "nationalisme néo-nazi Serbie" je trouve en page 1 le Monde Diplomatique du 30 mars 2022 "Ne pas voir, ne rien dire" qui traite des nazis qui font partie intégrante de la société et de la culture ukrainienne, de la politique, du gouvernement, de l'armée ukrainienne et de tous les corps de mercenaires nationalistes indépendants ou qui constituent 40% de l'armée officielle. Poutine paye Wagner. Qui paye Azov-Misanthropic Division? Cet article fait le même travail linguistique que je fais depuis le 14 juillet 1990 à partir de 14h30, et analyse les occurrences sur des centaines d'articles de la presse internationale traitant de l'Ukraine. Il pose le regard croisé entre réalité nazie en Ukraine et utilisation hyper-raréfiée du mot nazi. Je vous donne l'introduction et la conclusion de cet article. Introduction: "Un oubli entache le soutien qu’apportent depuis 2014 les grands médias occidentaux aux dirigeants ukrainiens dans leur face-à-face avec Moscou : la promotion par Kiev de politiques mémorielles révisionnistes et l’indulgence des autorités vis-à-vis des néonazis qui s’affichent dans l’espace public."  Conclusion: "Aucun n’informe sur des faits d’ordinaire jugés intolérables par la presse. Mais qui, parce qu’ils se déroulent dans un pays allié des Occidentaux contre la Russie, passent cette fois sans encombre le tamis moral des journaliste". L'auteur de cet article a aussi intégré le secteur linguistique en tension "occidentaux", même avec une majuscule. Nous sommes devenus des "occidentaux" depuis le 24 février 2022. Nous avons l'identité qui nous est conférée d'une manière tactique, et ceux qui ne la laissent pas ruisseler vers le bas en eux attirent les foudres mais pas les amitiés. Dans un régime totalitaire ou dans un régime commercial, la réalité n'est pas agréable si elle n'est pas conforme au dogme. Même un samedi soir autour de Flammekueche, le dogme est le dogme. En Russie, le dogme vient d'en haut. En occident il vient de partout du libre-échange; ubiquité dans son impact à fragmentation, flou dans notre contre-attaque. C'est en tous cas pratique d'être nationaliste au lieu de relever la tête. Un de mes étudiants, autiste, m'avait dit "réfléchir, c'est mourir, parler c'est agir". Je vous invite à relire mon analyse du Dumping Humain de la Globalisation des lois du marché ➳ au Fracas Humain des Crimes de guerre et contre l'Humanité pour évaluer l'historique de Nord Stream 2 et le laxisme positiviste de l'Europe, de l'Allemagne avec à sa tête Angela Merkel et ses législatures 16 à 19. Ce laxisme positiviste était conforté et alimenté par une compromission universelle de toute l'Europe, de l'Allemagne, mais aussi de Macron, qui organisaient le joint-venture entre le régime totalitaire de Poutine et le régime commercial de l'occident. Pour oublier notre crime, nous sommes maintenant des membres de l'occident. Nationaliste dispense d'introspection. L'aubaine: l'autocritique passe aux poubelles de l'histoire.    target="_blank" .

21. février 2022

Ukraine - Слава Україні | Voyage au Trou du langage - La Réunification des Andrènes | Le Mur perdu des "farm commodities", de l'EU, des Ukrainiens

-    Ce post contient 205 liens documentaires internes ou externes sûrs, officiels et publics + 1 QR Code  -   Post optimisé pour écran PC 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

màj du 7 octobre 2022: Le Nobel de la paix pour des défenseurs des droits humains russes, ukrainiens et biélorusse. La récompense a été décernée vendredi au militant bélarusse emprisonné Ales Beliatski, à l'ONG russe Memorial et au Centre ukrainien pour les  libertés civiles, un prix hautement symbolique en pleine guerre en Ukraine.

màj du 18 juillet 2022: Zelensky a limogé 650 traitres pro-Poutine, dont des dirigeants du SBU que j'avais nommés ici dans mon analyse du 21 février 2022 qui est de moins en moins "décalée-hors sol" avec le temps.
Lire aussi mon analyse du 18 juin 2022 >>> Ukraine ➳ guerre pour 30 ans + statut de candidat immédiat à l'adhésion à l'Union Européenne: la Commission Européenne pose des conditions .

màj du 17 juin 2022: Depuis le 21 février 2022, 3 jours avant la guerre d'annexion par Poutine de l'Ukraine, date à laquelle j'ai rédigé cette très longue analyse, j'étais totalement désorienté en relisant souvent par la suite ma compilation de critiques sévères que je développais face à l'Ukraine, et je ne trouvais nulle part le moindre des échos. Je m'étonnais que du côté ouest un légitime état de sidération avait éliminé depuis le 24 février 2022 la capacité à prendre/garder du recul, même face au carnage et aux crimes de guerre commis par Poutine en Ukraine. Je me rendais compte que mon inflexible et très longue description de l'Ukraine depuis la Révolution Maïdan de 2014 pouvait me faire passer pour un "pro-Poutine", un "Putin-Versteher" comme on dit en allemand, qq'un qui comprend Poutine. En utilisant sur mon site le moteur de recherche interne son nom, vous pouvez vérifier que depuis le 06 VI 06, je n'avais écrit son nom qu'une seule fois le 17 mai 2017 pour évidement critiquer son annexion de la Crimée, mais aussi pour faire une autocritique de notre monde de l'ouest. Suite à la promesse du 17 juin 2022 de Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, d'accorder à l'Ukraine le statut de candidat immédiat à l'adhésion à l'Union Européenne, la presse internationale exprime (enfin) unanimement son enthousiasme et son soutien, mais elle exprime aussi de sérieuses mises en garde comme le quotidien Le Monde sous le titre "Adhésion de l'Ukraine: la Commission pose des conditions" >>> " Mme von der Leyen a précisé que beaucoup reste à faire dans des domaines comme « l’État de droit, les oligarques, la lutte contre la corruption et les droits fondamentaux ». La suite, a-t-elle martelé, « dépendra entièrement de l’Ukraine » et de la manière dont elle « mettra en œuvre des réformes importantes » – sachant, comme l’a affirmé l’ex-ministre d’Angela Merkel, que ce statut de candidat est réversible si tant est qu’il l’accorde à Kiev, le Conseil européen peut ensuite décider de le lui retirer." Comme d'habitude je garde mon sens critique face à cette subite symbiose de l'expression exigeante des médias et des institutions politiques européennes et nationales d'Europe face à l'Ukraine, en me disant qu'elle ne font pas du tout état d'un accès à une conscientisation tout à fait rationnelle et légitime sur la réalité interne ukrainienne qui existait avant le 24 février 2022, mais qu'elle exprime le fait que l'Europe a compris qu'elle doit de dédouaner d'une identité de cobelligérant dans une guerre qui ne cessera pas avant quelques années et qui reviendra plusieurs fois comme par exemple 3 fois pour l'Alsace annexée. Évidemment en Alsace la conscience des frontières violées est générique et génétique, ce qui n'est jamais le cas même déjà pour Paris qui ne se comprend que comme vainqueur de tout et de n'importe quoi. Vous pouvez maintenant lire ci-dessous mon analyse du 21 février 2022.

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Hет войне - Non à la guerre

Human Rights Watch: Crimes de guerre et contre l'humanité commis par la Russie
                   Strasbourg, le 16 mars 2022: exclusion de la Russie du Conseil de l'Europe
                          Exclusion de la Russie du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU - 7 avril 2022 (voir le débat)
                               Poutine devra rendre des comptes devant la CPI - Cour Pénale Internationale de La Haye, à moins qu'il ne disparaisse. 
                                                        Le 5 janvier 2020 j'avais écrit 2020: après les "roaring twenties" nous entrons dans les soaring twenties,
                                                     en sachant que nous entamions les années vingt où tout explose. Il n'y avait pas encore le Covid pour nous priver de visage.

             OVD-Info, en russe ОВД-Инфо, est l'ONG médiatique indépendante russe des Droits de l'Homme
         qui lutte contre la persécution politique et les violences policières contre les manifestants.
      L'ONG Memorial a hébergé OVD-Info du 1er janvier 2013 au 28 XII 2021
  où elle a été dissoute par décret après 30 ans d'existence.

L'armée russe ne recule devant aucun crime contre la population civile et jette les Ukrainiens dans sa boucherie.

Mon roman non-figuratif a 2 titres insécables dés l'origine: Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrènes.

Les andrènes sont des abeilles solitaires qui vivent dans un Trou à même le sol. Elles ne se rencontrent pas. Même forme, même comportement, même destin, mais dans des mondes parfois parallèles, parfois séparés par un hublot, mais toujours par des langages mutuellement incompréhensibles et incognoscibles.

Après la Chute du Mur de Berlin, je m'étais écrié que le mur vertical était tombé (vertical sur une carte), que le mur horizontal était levé (contre le déferlement migratoire du Sud), et que Vauban est vivant, Vauban est vivant, car tout autour de nous, individuellement et collectivement, nous érigerons un mur, qu'aucun artifice de langage ne voudra et ne saura percer. Les échanges matériels, philosophiques, linguistiques n'auront pas trouvé un langage d'entente, sauf sur une démocratie prise dans une nasse. Le tout avec de la glu qui, comme avec ces 2 années de lockdown du Covid, mêlera pour tous misère personnelle et détresse collective. Poutine pique des terres à pollen à l'Ukraine, y enterre des civils, mon roman non-figuratif commencé le 14 juillet 1990 à 16h30 a reçu par la voie des airs son point final le 21 février 2022. Les murs ne sont que des phantasmes mouvants tout comme aucun langage n'est consolidé. Nous ne faisons que de grouiller et de bêcher. Depuis la Chute du Mur de Berlin j'ai fait un Voyage au Trou du Langage. Et vous? Ah, vous n'étiez pas né.

Quand j'avais ébauché mon post 3 jours avant l'invasion, je me fiais aux informations du Service des Renseignements français que le général Burkhard, Chef d’État Major des Armées, a encore confirmées le 5 mars 2022: « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options pour faire chuter le régime de Volodymyr Zelensky. Une forme de prudence vis-à-vis du renseignement américain héritée notamment de la guerre en Irak de 2003 ».

J'explique ci-dessous avec des faits documentés que, sur cette planète - comme des andrènes funèbres, sous une même forme, un même comportement, un même destin - nous vivons unis dans des mondes parallèles par des langages mutuellement incognoscibles en fonction de notre angle de collimation. Ceci dépasse le monologue de sourd, il s'agit d'une nécessité existentielle sur laquelle l'individu solitairement et dans sa forme collective s'accroche comme un madrépore pour respirer. L'ouverture mentale humaniste n'est pas de ce monde, ou tout au moins elle devient émissaire après une très longue catastrophe non détergente et non transgressée quand pour l'ensemble des belligérants épuisés les bras leur en tombent juste au moment d'une guerre par exemple. Dans mon roman non-figuratif prémonitoire écrit en 1990, je savais que Donner la mort, sans intention de la donner, sans même avoir besoin de dire "je" et sans outil létal sera le ciment de notre société avec lequel chacun d'entre nous bunkérise et éternise son visage. Dès juillet 1990 je savais que nous entrerions dans ce luxe de donner la mort sans outil létal communément admis comme tel. Le journal Le monde a publié le 15 mars 2022 cet article >>> « Comment gagner la guerre en Ukraine sans la faire ». Pour le registre littéraire vous pouvez aller à mon § n°11, sinon continuez avec le § n°1 pour du concret.

1]     MOAB, "la mère de toutes les bombes"    -    Trump 2017 vs. Poutine 2022
2]     Extrême resserrement à droite:    Ukraine, Russie, Hongrie, Pologne, France, Biélorussie, Union Européenne
3]     20 ans de régime ukrainien...    -    Ukraine ordolibérale euro-compatible    -    les chantages du FMI
4]     Opéra des revolving doors:    Schröder, Fillon, Pécresse et Sarkozy, Viktor Orbán, Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński, Erdoğan, Macron
5]     Concurrence déloyale et faussée:    Partenariat EU-Ukraine    -    la PAC et la Silk Road de la Chine    -    Monstre agricole ukrainien et Farm commodities
6]     De la Place Maïdan à Zelensky:    violations de l’État de Droit et OHCHR    -    CCE, corruption et oligarques ukrainiens    -    Pandora Papers
7]     EU, Kiev, Zelensky, l'OSCE, les 27    sont    coresponsables
8]     Union des braves:    Macron, Olaf Scholz, Ursula von der Leyen, Charles Michel
9]     Epithèse
10]   3ème guerre mondiale ?    |    EU = Bloc de l'Ouest + Marché Commun élargi
11]   Prémonitions du 14 VII 1990 et point final du 21 II 2022    -    Voyage au Trou du Langage / La Réunification des Andrènes
12]   Dissolution de Memorial International, décembre 2021    -    Amokrun - Путін амокрун, février 2022    -    Issue fatale

13]   Le Mur de Berlin 2.0
14]    "Libre"    et    "Loyal"    -    le Bloc de l'Ouest  vs.  le Bloc de l'Est
15]    Ukraine occupée  /  Palestine occupée    -    en 3 jours  /  depuis 73 ans
16]    Du grand marché unique de l'EU    à    la terre matricielle européenne

màj du 15 mars 2022:  Nous apprenons par Disclose que Macron, Chef des armées, a livré de 2017 à 2020 des armes de très haute technicité à la Russie pour équiper ses tanks et ses hélicoptères et avions de combat, alors que l'EU avait imposé un embargo sur l'exportation d'armes contre la Russie suite à son annexion de la Crimée en 2015. Les principaux bénéficiaires de ces marchés sont les sociétés Thales et Safran,
dont l’État français est le premier actionnaire. Est-ce que les sanctions contre la France seront à la hauteur de l'agression que nous commettons contre l"humanité?

1]    MOAB, "la mère de toutes les bombes"    -    Trump 2017 vs. Poutine 2022

Un exemple pour commencer. La Russie a jeté sur l'Ukraine le 1 mars 2022 la MOAB - Mother Of All the Bombs, appelée en Europe Père de toutes les bombes, ou bombe thermobarique, ou bombe à vide. L'usage de cette bombe, conçue sous l'Allemagne nazie et qui est la plus puissante bombe non nucléaire, est interdit par la Convention de Genève et constitue un Crime de guerre et un Crime contre l'Humanité. Aujourd'hui, le Porte-Parole de la Maison Blanche de Biden a déclaré "c'est potentiellement un crime de guerre". Que signifie la charge potentielle de cet adverbe "potentiellement". Je me souviens que le 13 avril 2017 les USA avaient jeté sur l'Afghanistan de manière inutile la MOAB pour venger la mort d'un soldat américain (un = 1). En a-t-on entendu parler et jusqu'à aujourd'hui? Le président fasciste Trump, grand admirateur et ami de son homologue fasciste Poutine, a-t-il dû en rendre des comptes devant la CPI - Cour Pénale Internationale et la CIJ - Cour Internationale de Justice de La Haye? Aucune plainte, aucune procédure. Ce consensus planétaire du côté des directeurs du langage est projeté à nos oreilles. Suite au largage de MOAB, Trump s'était dit « très, très fier de cette nouvelle mission très, très réussie des militaires américains ». Vous pouvez cliquer ci-contre sur la MOAB des USA. J'avais détourné sur mon site ce secteur linguistique de "MOAB" à partir du 1er novembre 2018. Ou, quand nous avions vu dans les quotidiens depuis 30 ans tous les jours, à travers le hublot de la photo, des paysages naturels ou urbains en Afghanistan, en Syrie, au Yémen avec des bombes en explosion, nous regardions juste, une tartine à la main, et tournions la page en prenant la tasse. Maintenant que nous voyons ces massacres chez nous entre des gens de chez nous habillés comme nous et... blancs de peau... on est subitement capable de se demander sur quoi repose le langage et la justification de jeter les bombes sur les populations militaires ou civiles. Il est absolument justifié que le monde condamne les attaques russes par drone sur des écoles, des hôpitaux, des HLM, des civils en Ukraine. Mais quand les drones américains commettaient régulièrement pendant des décennies les mêmes crimes de guerre en Afghanistan, en Irak, en Syrie, personne ne s'y intéressait chez nous à l'ouest. Deux poids deux mesures, ou comme je l'ai écrit plus haut, chacun et chaque pays perçoivent le monde en fonction de son angle de collimation. Vous pensez à un soldat américain, il vous parait comme un beau et grand GI avec des lunettes de soleil avant d'aller faire trempette; vous pensez à un soldat russe... il. L'altérité universelle n'existe pas, elle s'arrête à la maison d'en face. En ayant dénoncé et extrêmement bien documenté les crimes de guerre contemporains commis par les USA, le journaliste Julian Assange, fondateur de Wiki Leaks, a risqué sa vie et est tué à petit feu dans une torture morale par les américains et leurs supporters depuis 20 ans. Les bourreaux sont partout, à l'est, à l'ouest. La France, "pays des lumières", n'offre pas non plus l'asile politique à Julian Assange. Dans les faits, il y avait aussi, ces dernières années, du côté ukrainien de graves facteurs déclencheurs, tout autant sous Zelensky, mais justifiaient-ils cette folie sanguinaire et guerrière qui se répartit aujourd'hui d'est en ouest, d'ouest en est, en enjambant, loin à l'intérieur et au centre de nos terres, la frontière de l'Union Européenne, et celle des Traité de Maastricht et de Lisbonne. Il est intéressant de voir que dans Wiki pour "Père de toutes les bombes" il y a juste à côté dans toutes les langues choisies, sauf en norvégien, la traduction en russe Авиационная вакуумная бомба повышенной мощности – АВБПМ, pour oublier MOAB, l'acronyme américain.

2]    Extrême resserrement à droite:    Ukraine, Russie, Hongrie, Pologne, France, Biélorussie, Union Européenne

Depuis la mise online de mon site le 06 VI 06 j'observe partout avec une vigilance grave notre EU catallactique et ce qu'elle véhicule en sous-texte. Lors de la Révolution de l'Euro-Maïdan de 2014 en Ukraine, les fascistes et les néo-nazis avaient mixé séparément ou sur un seul support le drapeau européen avec leur signalétique, leur prosodie et leur charte graphique dérivées de l'Allemagne nazie. La symbolique de l'EU avait aussi été détournée en mal, et personne ne se demandait jusqu'à quel point elle avait été entachée, ou si elle contenait en elle-même aussi une destinée implicite que nous ne voyons pas (encore) de notre côté riche et développé de l'EU qui surfe d'une décade perdue à une autre. Par exemple, selon la CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme qui est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947, les accords comme EU-Mercosur, CETA etc sont une violation des Droits de l'Homme et de l’État de Droit. Quand Poutine, schizophrène, dysanthrope, fou et fasciste, veut "dénazifier" l'Ukraine, il ne pense pas depuis 20 ans à instaurer les Droits de l'Homme ni l’État de Droit, ni une croissance économique ou un partage des richesses, mais il rejette avec son armée et sa folie le mind mapping et l'ingérence à prétention civilisationnelle de notre forme de société que l'EU et l'occident installent toujours plus loin, en ce qui le concerne à l'est, à son ouest. Poutine veut résumer à son propre par-terre "La Grande Maison Commune" de Mikhaïl Gorbatchev ( <<< lire l'analyse du Sénat du 07 octobre 2015). La réunification des andrènes est impossible, voilà ce que j'entends avec mon "Voyage au Trou du Langage". Dès le 14 juillet 1990 à 16h30, j'avais tout compris de ce qui nous arrive en février 2022. Le 22 juin 2006 j'avais écrit Démocratie autonettoyante. Pour la Maison Commune... voir mon commentaire n°2 ci-dessous !

Le 21 juillet 2020 je soulignais dans >>> Plan de Relance, la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne que Macron et ses homologues du Conseil Européen avaient officiellement adoubé les régimes fascistes du PIS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie pour garantir le "Deal" à l’Europe catallactique. Ces deux fascistes avaient menacé violemment pendant les 4 jours de négociation de partir "en claquant la porte si le plan de relance européen devait être lié à la Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit et si la Procédure selon l'Article 7 en cours contre la Hongrie et contre la Pologne était maintenue". Une double procédure contre ces deux pays fascistes est pendante devant la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne et devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme depuis plus de 10 ans, et personne ni Macron, qui était venu scander l’État de Droit en décembre 2021 devant le Parlement Européen de Strasbourg, ne s’était attaché à la faire aboutir.

Faire aboutir la procédure pour imposer le respect de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux est, aux yeux de nos gouvernants européens, le déni du core business de l’EU, de la libre circulation des biens, des capitaux, des personnes, de tout et de plus encore, et le déni de ladite concurrence-libre-et-non-faussée. Ce n'est que maintenant en janvier 2022 que la CJUE et la CEDH ont donné suite, après plus de 10 ans, aux procédures mises en place contre les régimes fascistes de Pologne et de Hongrie. En réaction à ceci, il y a juste deux semaines en février 2022, le fasciste Viktor Orbán avait officiellement exprimé qu'il pensait à engager la sortie de la Hongrie de l'EU et à se rapprocher de la Russie. Des sanctions financières doivent maintenant être prises contre la Hongrie et la Pologne, encore faut-il que... Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, accepte d'appliquer les jugements de la CJUE et de la CEDH. Quelle aubaine pour la Pologne et la Hongrie, l'EU est un labyrinthe décisionnel auquel on peut faire dire en même temps tout et son contraire. Ces chefs de gouvernements fascistes de Hongrie et de Pologne se sont rendus en décembre 2022 en Espagne à l'appel de Vox, le parti fasciste néo-franquiste espagnol pour rencontrer tous leurs homologues fascistes de l'EU, dont la candidate fasciste française aux Présentielles 2022.

L'EU applique son blocus avec ses sanctions économiques et financières contre la Russie de Poutine, si bien mal que l'EU va instantanément suspendre les sanctions prononcées par la CJUE et la CEDH contre la Hongrie et la Pologne pour donner le visage d'un bloc uni, et pour garder un Mur face à la guerre révisionniste crypto-stalinienne de Poutine et à ses annexions supplémentaires à venir. Moins la Biélorussie déjà annexée par Poutine en silence et sans armes grâce à son dictateur servile Lukaschenka. Lukaschenka et Poutine s'étaient fait modifier la Constitution de leurs pays, le premier reste en poste jusqu'en 2035, le second jusqu'en 2036. Grâce à la suspension par l'EU des sanctions contre les pays fascistes de la Hongrie et de la Pologne, tous les partis fascistes des 27 et en France le parti fasciste canal historique et le parti fasciste relooké vont se frotter les mains. Pour eux, c'est une confirmation de la légitimation que les 27 et le Conseil Européen avec Charles Michel leur ont accordée le 21 juillet 2020 avec le Plan de Relance européen. Viktor Orbán ne se distanciera pas de ce qu'il a construit méthodiquement en Hongrie depuis plus de 12 ans, son État fasciste avec sous son autorité la Justice, la révocation du Conseil constitutionnel hongrois, les médias, les universités, la police, les fonctionnaires, l'église.

Viktor Orbán est aujourd'hui le chef de fille de l'illibéralisme. Les nuances de la langue française sont exquises, quand Viktor Orbán met sous cloche l'État de Droit en Hongrie, c'est un "illibéral", quand Poutine met sous cloche l'État de Droit en Russie, c'est un dictateur. Quand Viktor Orbán avait accédé au pouvoir en Hongrie en 2010, il passait, comme Zelensky en Ukraine, pour être réformiste moderniste libéral, le summum de l'aspiration politique et le vaccin ARN absolu pour la quiétude unanime des consciences des peuples. Les parcours politiques de Viktor Orbán, de Zelensky, voire de Macron ont à des degrés divers des similitudes. En avril 2022 Macron sera supplanté par... quelqu'un qui passera pour être encore plus intensément réformiste moderniste libéral ou par pire. Il se peut que ce quelqu'un soit lui-même, mais relooké en chef des armées qui "travaille plus" et qui ne bat pas en retraite.
Alors?  Schizophrène,  misanthrope,  dysanthrope,  humaniste  ou simplement fasciste? Je sais qui vous êtes.
Pour vous départager, allez voter aux P&L-2022 pour un autre avenir possible.

3]    20 ans de régime ukrainien...    -    Ukraine ordolibérale euro-compatible    -    les chantages du FMI

En utilisant le moteur interne de recherche de mon site au-dessus de la 2ème colonne de gauche, j'ai cherché "ukrain" et j'ai vu que j'avais utilisé 28 fois ce morphème depuis le 24 janvier 2007.

3 jours avant le discours hétéroclite et cinglé de Poutine du 24 février 2022 où il "justifie" en un mot sa guerre d'annexion de l'Ukraine, je m'étais souvenu qu'il y avait à Kiev en 2014 des forêts de drapeaux effectivement nazis lors des manifestations monstres et je pensais avoir écrit au moins un § péjoratif avec une photo dans l'un de mes 679 articles. Les partis fascistes ukrainiens Pravy-Sektor - Secteur Droit et néo-nazi social-nationaliste Svoboda avaient, en mélangeant leurs drapeaux à ceux de l'Europe, occupé les rues de Kiev et la place Maïdan. Cet Euro-Maïdan, en ukrainien et en russe Євромайдан - Yevromaïdan, encore appelé Euro-Révolution Єврореволюція - Yevrorevolioutsia, avait été déclenché le 21 novembre 2013 par le renoncement du président autoritaire ukrainien pro-russe Ianoukovitch à entamer les négociations pour faire de l'Ukraine un État-Membre de l'UE. Il avait annoncé le rapprochement urgent avec la Russie, car l'Ukraine était sous sa gouvernance corrompue proche de la banqueroute d’État. L'aspect paneuropéen de cette Révolution de février flattait le cadrage médiatique de l'EU qui n'était pas prolixe sur ces drapeaux avec un nouveau design de croix gammée, avec l'inversion colorimétrique des étoiles noires sur fond jaune et avec toute la charte graphique du IIIème Reich mixée avec le drapeau Européen ( <<< cf. article de franceinfo avec de nombreuses photos). A l'issue de l'Euro-Maïdan, 3 ministres néo-nazis de Svoboda faisaient partie du nouveau gouvernement... dont le ministre de la défense.

Au début de la vie de mon blog, qui a commencé le 06 VI 06, je traitais de la question du "plombier polonais", de ce Travailleur détaché dans l'EU, du maçon ukrainien, puis je soulignais que les médias faisaient du nom "Ukraine" un secteur linguistique en tension afin de rendre comestible pour tous les habitants de l'EU l'idée qu'il fallait élargir l'EU à l'Ukraine encore plus vite qu'à la Turquie. Ce n'était pas une intention pacifique, elle voulait... introduire encore plus dans l'EU une concurrence déloyale, une "guerre civile" entre les Travailleurs, d'une part avec le flux des Travailleurs détachés venant de l'Ukraine, et d'autre part en offrant à l'EU une Chine de proximité, c'est à dire un territoire magnétique et immédiat pour délocaliser la production industrielle des pays de l'EU. L'Ukraine a envoyé en EU des centaines de milliers de camionneurs
et d'ouvriers du bâtiment. Qui ne connait pas un chantier de BTP où ne travaillent pas des Ukrainiens? Attention, je ne tiens pas de propos xénophobes.

L'Ukraine avait commencé à devenir pour l'EU une Chine de proximité, à partir de laquelle les coûts des transports des marchandises étaient exponentiellement réduits. Mais elle devait aussi permettre aux industriels de l'EU de délocaliser à moindre coûts leurs sites de production, et ensuite de compresser sur les produits finis fabriqués en Ukraine au maximum la part qui représente les coûts salariaux et en profitant d'une part quasi inexistante des cotisations sociales qui sont aussi la composante du prix final des produits. La prospérité de l'économie allemande depuis la Chute du Mur de Berlin et du Rideau de fer repose aussi sur les pays européens de l'Est: Pologne, République Tchèque, Hongrie, Roumanie, Bulgarie. Comme la France, l'Allemagne a 9 millions de Travailleurs pauvres (sous le salaire minimum), 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et dépendant de la banque alimentaire. L'Ukraine, déjà industrialisée, était très prometteuse avec des coûts salariaux encore plus bas et une population instruite, formée, diplômée et cultivée. Avec les Finlandais en tête, puis les Russes, les Ukrainiens forment le peuple qui lit le plus de livres au monde. A côté, les Français sont des crétins.

Entre 2012 et 2016 le PIB de l'Ukraine avait chuté de 25%, et le FMI, pour octroyer des crédits à l'Ukraine en quasi banqueroute d’État sous les régimes corrompus de Ianoukovitch et de Porochenko, avait tout fait depuis 2008 pour organiser ses chantages contre l'Ukraine comme il l'avait fait en coopération avec la sinistre Troïka européenne après 2008 contre la Grèce démocratique et pacifique. Pour le FMI, renommé avec son "adults in the room" de Christine Lagarde (actuellement à la tête de la BCE), il fallait faire rentrer dans les mœurs de l'Ukraine selon le modèle de l'UE la Règle d'Or avec l'austérité budgétaire en multi-couches, what ever it takes - quoi qu'il en coûte. Pour élargir contre la Russie en décadence depuis 30 ans la zone territoriale européenne de la financiarisation, pour accaparer tous les moyens financiers de l’État ukrainien et pour les mettre à la disposition des métiers de non-nécessités des spéculateurs financiers, il fallait pour le FMI rendre l'Ukraine clean et solvable comme le FMI l'entend. Nous avons vu avec la Grèce comment cette politique financiariste et austéritariste n'a pas réduit sa dette publique et a aggloméré le pays sur son propre cadavre financier et humain dont elle ne parvient plus depuis 2008 à ressortir. Il fallait en Ukraine, pour le FMI et pour l'EU, "libérer les synergies", supprimer l’État et ses services publics et effacer ses habitants de la carte bancaire.

4]    Opéra des revolving door - pantouflages:    Schröder, Fillon, Pécresse et Sarkozy, Viktor Orbán, Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński, Erdoğan, Macron

Deux VRP pro-russes sont amis de longue date de Poutine. L'ancien chancelier allemand, Gerhard Schröder, SPD, a été nominé en janvier 2022 pour entrer au Conseil d'administration de Gazprom, le géant gazier public russe. Schröder est déjà président du Conseil d'administration de Rosneft, 1er groupe pétrolier russe, et il préside également le comité d'actionnaires du gazoduc russo-allemand Nord Stream 2 également bâti par Gazprom. François Fillon, ancien 1er ministre, candidat aux Présidentielles 2017 et condamné par la justice française, est depuis septembre 2017 senior associate chez Tikehau Capital, une entreprise française de Private Equity, de gestion d'actifs et d'investissement fondée par des anciens de Merrill Lynch et de Goldman Sachs, co-inventeur des produits financiers dérivés CDS/CDO, ces armes de destruction massive. Ces produits financiers dérivés sont à l'origine de l'effondrement planétaire financier et économique de l'année-Lehman 2008 et dont nous ne sommes toujours pas sortis 14 ans après en 2022. En juillet 2021, Fillon est nommé au Conseil d'administration du groupe pétrolier public russe Zaroubejneft. Fillon a annoncé en 2021 qu’on lui a "proposé de siéger au conseil d’administration de plusieurs sociétés russes" et en décembre 2021 il est nommé administrateur indépendant au Conseil d'administration de la société Sibur, géant de la pétrochimie russe contrôlé par des oligarques proches de Poutine et d'anciens du FSB, l'héritier du KGB. Où ira bosser Macron après sa chute aux Présentielles d'avril 2022 ?   MLP, la candidate du parti fasciste, canal historique, obtient des prêts d'une banque russe proche de Poutine pour sa campagne de 2017 et du fasciste Viktor Orbán pour 2022. Son tract électoral de 8 page tiré à 17 millions d'exemplaires contient une photo d'elle avec le dictateur Poutine au Kremlin. Fillon a subitement annoncé le 25 févier 2022 "rompre ses liens avec deux entreprises russes" Sibur et Zaroubejneft et va "démissionner de ses fonctions". Fillon va réintégrer la France, comme l'a fait Manuel Valls après son émigration de plaisance et qui s'était associé à Barcelone au parti fasciste néo-franquiste Vox. Fillon a appelé la candidate Valérie Pécresse pour lui faire part de son revolving doors.

Un autre pantouflage est en route avec un autre condamné par la justice française. L'ancien président Nicolas Sarkozy a été condamné le 30 septembre 2021 à 1 an de prison ferme convertie en détention à domicile sous résidence électronique avec port du bracelet électronique à la cheville droite. Ceci n'empêche pas la candidate aux Présentielles 2022, Valérie Pécresse, LR, d'annoncer qu'elle « propose que la France et l'Union Européenne le désignent comme médiateur européen pour l'Ukraine ». Je me demande ce qu'un "petit malfrat de quartier" ou ce qu'un Poutine peuvent penser de ce visage de la France. C'est depuis le sommet de l'État français une incitation à la débauche et au crime. Le jour même, le 24 février 2022, où Poutine a commencé avec une folie extrême sa guerre d'annexion contre l'Ukraine, le 1er ministre fasciste de la Hongrie, Viktor Orbán, avait esquissé dans un double-langage une distanciation envers Poutine et la Russie lors de ses discours pour optimiser ses chances de réélection le 3 avril 2022. Orbán commence aussi son pantouflage d'une manière tout aussi grossière que l'acteur français Depardieu, ami de longue date de Poutine et qui a pris la nationalité russe pour optimiser son évasion fiscale. Depardieu n'avait eu de cesse de vanter sa nouvelle patrie, la Russie, une « grande démocratie », et de faire en boucle les éloges de Poutine, qu'il avait notamment comparé « au pape Jean Paul II ». Comment peut-on être aussi con? Poutine avait remis personnellement en mains sales à Depardieu son passeport russe en 2013. L'EU ne verra aussi que du feu au revirement du fasciste de Hongrie Viktor Orbán et le comptera parmi les siens comme depuis 10 ans. Vont suivre dans les prochains jours Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński de la Pologne fasciste du PiS. Comme la Pologne est le pays d'Europe qui accueille avec plus de 3 millions la plus grande partie des Ukrainiens en exode, les 27 et l'Europe vont la sanctifier tout comme la Hongrie, et vont de nouveau oublier la Conditionnalité du Respect de l'État de Droit à leur égard, et vont en profiter pour ouvrir encore plus grand la fenêtre d'Overton et faire même de la surenchère pour mettre en nasse sur nos terres avec une nouvelle série de "lois d'exception" la démocratie au nom de la reconquête de la démocratie contre le dictateur Poutine. Je suis l'inventeur de la formule >>> I want my Europe back.

Un autre revolving doors devient propice: la Turquie, qui opprime et assassine les Kurdes depuis plus de 30 ans, vomit sur l'Europe depuis plus de 10 ans après avoir en vain tenté d'adhérer à l'EU. Aujourd'hui le 1er mars 2022 et pour la première fois depuis 1945, la Turquie interdit aux vaisseaux de guerre russes de franchir le Détroit du Bosphore et des Dardanelles conformément à la Convention de Montreux de 1936. Ça tombe bien pour la Turquie, elle est au bord de la banqueroute d’État et ne parvient plus à endiguer une inflation galopante à deux chiffres. L'EU saura continuer à ignorer la politique turque d'extermination des Kurdes et à apporter son soutien à la Turquie.

màj du 1 mars 2022 à 21:16:  comme prévu - mais là je ne me prévaux pas de ma capacité à avoir des prémonitions - le Président turque Erdoğan vient de déclarer: "On applaudit Zelensky au parlement européen: c'est très bien. Il fallait donc une catastrophe pour cela... Mais la Turquie n'attendra pas une catastrophe. Nous apprécions les efforts pour faire entrer l'Ukraine dans l'UE. Mais je le dis aux membres de l'UE, je me demande ce qui vous inquiète encore avant d'intégrer la Turquie dans l'UE. Pourquoi vous ne donnez pas l'équipement militaire nécessaire à la Turquie? Vous mettrez la Turquie à votre ordre du jour quand il y aura une guerre contre elle?"

La France n'a rien à envier à la Russie. La France adore se raconter en montrant du doigt quelques crapules. Ça embellit son visage à ses yeux. Avec sa Françafrique et ses interventions militaires sur place, avec ses soutiens politiques à ses amis putschistes successifs du Mali, du Niger, du Burkina Faso... la France s'implique depuis 7 ans dans la plus grande Catastrophe humanitaire de l'histoire de l'Humanité avec ses Rafale qui bombardent le Yémen dans l'armée de... MBS - Mohammed Ben Salmane de l'Arabie Saoudite et avec 54 Rafale vendus au dictateur égyptien Sissi et... payés à plus de 50% par l'Arabie Saoudite. Selon le Rapport du 3 mars 2021 du UNOCHA - Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU, la famine atteint 17 millions de Yéménites. Les Rafale vendus par la France à l'Arabie Saoudite et à l'Égypte bombardent les aéroports et les ports maritimes du Yémen qui sont les uniques voies d'accès aux denrées alimentaires et à l'aide humanitaire. Selon le Rapport de l'ONG Save the Children 2/3 de la population du Yémen, 21 millions de Yéménites, 11,3 millions d'enfants dépendent de l'aide alimentaire et de l'assistance humanitaire. En le remerciement pour son bon goût, Macron avait décoré le dictateur Sissi à l’Élysée de la Grand-Croix de l'Ordre de la Légion d'Honneur il y a deux ans (Voir les images). En conformité avec la loi, ils portaient tous deux sur le pavillon de l’Élysée le masque FFP2 pour honorer la grandeur de la France.

Discours de "résilience" de Macron du 2 mars 2022 suite aux bombardements en Ukraine sur des cibles militaires et civiles par Poutine: "La démocratie n'est plus considérée comme un régime incontestable, elle est remise en cause sous nos yeux. Pour notre liberté et celle de nos enfants, nous répondrons par des décisions historiques." Macron se veut être l'intrépide amateur de l'État de Droit, des Libertés démocratiques, du Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes, et il ne manque pas une occasion de le répéter. Le 7 mai 2017 au soir de son élection à la présidence de notre lumineuse république il proclame sur l’esplanade du Louvre que « L’Europe et le monde attendent que nous défendions partout l’esprit des Lumières menacé dans tant d’endroits. Ils attendent que partout nous défendions les libertés, que nous protégions les opprimés. » Mais trois semaines après, Macron confirme la poursuite de la coopération, plus exactement de la complicité, de l’État français avec les crimes et la répression sanglante et continue de la dictature du maréchal Sissi en Égypte, qui bombarde aussi le Yémen avec ses avions de chasse Rafale. Lire l'enquête "Egypt Papers" du site d'investigation Disclose sur le partenariat militaire entre Macron et Sissi: "Les Mémos de la Terreur" et encore "Chronologie d'une compromission". Amnesty a aussi publié un rapport: "Les armes et les blindés français sont au cœur de la répression sanglante et continue en Egypte". Le site d'investigation Disclose a des partenariats avec Arte, Radio France, Rue89 Bordeaux, Rue89 Strasbourg, Rue89 Lyon, The Intercept, etc... qui reçoivent ses enquêtes et s'engagent à les diffuser gratuitement. La vente des armes françaises à l'étranger dépend directement du Président. Pour vous assurer du rôle de Macron, Président de la France et Chef des armées, vous pouvez lire le Rapport accablant de l'Agence Reuters du 4 juin 2019 "French weapons sales to Saudi jumped 50 percent last year". Plus de 51% de la production industrielle française servent à l'armement et aux guerres extraterritoriales ou aux guerres de dictateurs amis de la France.

Les français ne se donnent surtout jamais les moyens de se sortir de leur culpabilité universelle. Est-ce que les sanctions contre nous seront « à la hauteur de l'agression » que nous commettons en Afrique depuis plus de 60 ans? Bichonner son aréopage de dictateurs avec de beaux uniformes, critiquer un Poutine en smoking depuis l’Élysée, recevoir Poutine à Versailles et au Fort de Brégançon, une comédie française réglée comme du papier à musique. J'entends Macron se frotter les mains, après avoir volé le débat démocratique en n'annonçant sa candidature aux Présentielles que 2 jours avant la date limite du 4 mars, il entre en guerre sans entrer en campagne. Sans sortir de l’Élysée, Jupiter veut jouer la colère de Zeus pour son drag and collect de centaines de milliers de voix pour ses Présentielles Distancielles 2022. Quelqu'un connait son programme? A 5 semaines du scrutin, il n'est pas publié, encore moins débattu, pourtant le rally around the drag de l'extrême resserrement français à droite depuis les 11 derniers scrutins sera amplifié. (Pour "Françafrique" voir tous mes articles écrits depuis le 15 mai 2009).

5]    Concurrence déloyale et faussée:    Partenariat EU-Ukraine    -    la PAC et la Silk Road de la Chine    -    Monstre agricole ukrainien et Farm commodities

Pour l'Europe, l'enjeu de la crise ukrainienne est bien plus vaste que le soutien humanitaire aux Ukrainiens et que la dénonciation des Crimes de guerre et des  Crimes contre l'Humanité commis en flux tendus par Poutine, qui devra une fois rendre des comptes devant la CPI - Cour Pénale Internationale et la CIJ - Cour Internationale de Justice de La Haye, la ville de justice internationale, a moins qu'il ne soit assassiné avant ou saupoudré de Polonium-210 ou de Novitchok, ses fragrances préférées. L'EU, mais aussi la Chine, ont tout intérêt à soutenir l'Ukraine agressée et annexée violemment et illégalement par Poutine: l'Europe soutient l'Ukraine par sa politique de sanctions contre la Russie et par ses aides militaires pour l'Ukraine, et la Chine, pour se garantir son annexion planétaire par la Silk Road, tente de tempérer cette 3ème guerre mondiale avec son soutien de la Russie par un silence total envers l'annexion militaire de Poutine.

L'Ukraine, qui est une terre de tchernoziom, des riches terres noires très fertiles, est aussi devenue massivement le terrain agricole européen pour le maïs, le blé, les pommes de terres, les fruits, le miel. L'Ukraine a aussi été, comme toute l'Afrique, Madagascar et l'est de l'Allemagne libérée, victime de l'annexion par l'accaparement et le pillage des terres agricoles commis par les grands fonds d'investissement, les fonds spéculatifs, les fonds vautours et même les fonds souverains comme ceux de l'Arabie Saoudite, du Qatar, du Koweït et que l'on appelle Land Grab (7 fonds se partagent l'ancienne RDA). Après la crise financière de l'année-Lehman 2008, il fallait, pour les métiers de non-nécessité comme les spéculateurs financiers, trouver un produit de financiarisation spéculatif moins volatile que les produits financiers dérivés, il leur fallait remettre les pieds sur terre en touchant le sol. J'avais écrit chez farmlandgrab.org un article au sujet de l'accaparement des terres. La Société Générale conseillait même à ses clients dans son Rapport de 68 pages signé par un cadre de la division Cross Asset du pôle Credit and Investment de reporter leurs investissements spéculatifs sur les farm commodities, sur les poulaillers et les denrées alimentaires.

Par exemple, observons ceci avec le prisme du marché agricole. Le core business de l'EU est la libre circulation des biens et des capitaux aussi en organisant au maximum la concurrence déloyale et faussée entre les États Membres ou entre les 27 et des pays liés à un accord de partenariat avec l'EU ou au niveau planétaire au travers des accords de libre-échange de 2ème génération comme CETA, EU-Mercosur, etc. La politique communautaire européenne de l'EU consiste à imposer le Dumping Humain avec l'écrasement des prix, des coûts salariaux et sociaux, mais aussi avec l'écrasement des coûts et des investissements liés aux infrastructures et aux services des États pour permettre un environnement juteux et un fonctionnement débridé des économies nationales des pays européens. Ceci afin de "libérer les synergies". Nous l'avons vu avec la politique européenne des Travailleurs Détachés. Le programme hypocrite de l'EU était le ruissellement vers le bas... de la démocratie républicaine depuis la hauteur grandiose des libres marchés.

Dans l'agriculture, la concurrence déloyale et faussée bénéficie dans l'EU des soutiens européens avec les facilités financières issues de la PAC - Politique Agricole Commune de l'EU qui sont accordées aux acteurs européens de l'agriculture, y compris à ceux du Farmland Grab. La France est la 1ère bénéficiaire de la PAC, et les gros agriculteurs et éleveurs intensifs français en bénéficient le plus. Avec le blé meunier et le miel, l'Ukraine est devenue en 20 ans pour l'EU le producteur de blé, de maïs et de tournesol alimentaires pour les animaux d'élevage. La PAC qui soutient l'agriculture productive dans l'EU, soutient la concurrence déloyale et faussée en soutenant indirectement l'importation des produits agricoles ukrainiens issus de la production intensive qui est aussi une calamité climatique. L'EU agit avec la PAC déloyalement contre la production agricole européenne des plus petits agriculteurs qui n'ont pas accès aux facilités financières issues de la PAC. L'Europe est le 1er importateur au monde des produits agricoles ukrainiens et va d'année en année d'un record à l'autre.

Le maïs, le blé, l'orge importés d'Ukraine sont aussi, avant même de rentrer en Europe, des produits issus de la concurrence déloyale mise en œuvre en Ukraine par l'intervention de la Chine. Dans sa politique des Routes de la soie, Silk Road, se sont construits des accords de partenariats économiques entre la Chine et l'Ukraine. Pour l'agriculture nous avons depuis 2012 l'accord chinois "loan for grain" qui subventionne l'agriculture intensive ukrainienne à hauteur de $ 1,5 milliard en échange de livraisons de céréales à la Chine (chiffre publiés par Agriculture Stratégies). Dans les faits, c'est l'Europe qui absorbe la majeure partie de la production agricole ukrainienne. L'Ukraine, le plus grand pays agricole en Europe continentale, est aussi un gouffre à glyphosate.


Avec la PAC et les fonds chinois du Silk Road, les produits agricoles ukrainiens jouissent sur le sol de l'EU d'une double concurrence déloyale face aux produits agricoles européens. L'EU soutient indirectement mais aussi directement les produits agricoles ukrainiens. Depuis 2015, grâce à l'accord d'association EU-Ukraine, l'ensemble des importations des produits agricoles venant de l'Ukraine a accès au marché européen sans droits de douane grâce au double calcul des quotas et du prix à la tonne. Les produits agricoles importés de l'Ukraine constituent sur trois étages une concurrence déloyale et faussée contre les produits européens. A cette triple concurrence déloyale s'ajoute une quatrième depuis le salon de l'agriculture de février 2022 à Paris. Macron vient d'y promettre aux agriculteurs français une aide financière "de résilience" pour compenser l'inflation des produits agricoles ukrainiens due à la Crise ukrainienne. L'EU préfère aussi booster la concurrence déloyale et la circulation folle des biens et des capitaux au détriment des producteurs européens plutôt que d'avoir une politique de biodiversité, de sécurité et de souveraineté alimentaire optimisée sur les atouts humains, pédoclimatiques et économiques et au lieu de garantir le bon degré d’ouverture de ses marchés. Au Burkina Faso on appelle ceci le "protectionnisme raisonné" ou "protectionnisme intelligent". Cette crise ukrainienne est donc à analyser au niveau de la globalisation et pas seulement au niveau du Mur entre l'Otan et le bloc de Russie.
 

6]    De la Place Maïdan à Zelensky:    violations de l’État de Droit et OHCHR    -    CCE, corruption et oligarques ukrainiens    -    Pandora Papers

Selon l'Audit du 7 décembre 2016 publié par la CCE - Cour des Comptes Européenne, "La gardienne des finances de l'UE", les € 11,2 milliards accordés par l'EU à l'Ukraine après la crise de l'Euro-Maïdan de 2014 s'étaient volatilisés: "La coopération UE-Ukraine a progressé à la suite des événements de la place Maïdan, mais les difficultés rencontrées par le pays continuent de peser lourdement sur le processus de réforme, et les risques posés par les anciens et les nouveaux oligarques demeurent élevés. Les changements intervenus au niveau des dirigeants ont compromis les réformes et ouvert la voie à la corruption. Malgré les efforts de réforme, l'Ukraine reste perçue comme le pays d'Europe où le niveau de corruption est le plus élevé. Les intérêts particuliers influent sur l'élaboration des politiques publiques. Les clans oligarchiques continuent d'exercer une influence dominante sur l'économie, la politique et les médias ukrainiens." (En France nous avons un oligarque bicéphale et tellement plus élégant, le producteur de pensées Bolloré-Lagardère)

Le Président Zelensky, élu le 21 avril 2019 avec une majorité écrasante de 73%, pouvait engager immédiatement les réformes drastiques qui auraient été soutenues par les Ukrainiens. Mais, selon le Rapport spécial du 23 septembre 2021 publié par la CCE - Cour des Compte Européenne, le soutien de l´UE en faveur des réformes en Ukraine a été inefficace: « La grande corruption et la captation de l'État restent monnaie courante en Ukraine, malgré l'action de l'UE. Celle-ci a fait de la lutte contre la corruption dans ce pays une priorité transversale, acheminant les fonds et orientant les efforts vers divers secteurs tels que la concurrence, la justice et la société civile. La grande corruption et la captation de l'État, les accointances entre oligarques, hauts fonctionnaires, responsables politiques, système judiciaire et entreprises publiques sont endémiques en Ukraine. Malgré le soutien diversifié apporté par l'UE, les oligarques et les intérêts particuliers continuent d'affaiblir l’État de Droit en Ukraine et de menacer le développement du pays. Des dizaines de milliards d'euros sont perdus. Les flux financiers illicites, y compris le blanchiment de capitaux, ne sont traités qu'à la marge. L'aide de l'UE en faveur de la réforme de la justice n'a pas non plus donné suffisamment de résultats. Les réalisations sont constamment menacées par les nombreuses tentatives de contourner les lois et d'édulcorer les réformes. Cela a abouti à des revers majeurs, que les mesures de l'UE ont été incapables d'atténuer ».    Comme je l'ai exposé dans mon §2, ou je l'expose sur mon site depuis le 06 VI 06, l'EU est un labyrinthe décisionnel auquel on peut faire dire en même temps tout et son contraire. Ce rapport de la CCE conclue ainsi: « Cependant, la Commission Européenne interprète souvent ces exigences de façon trop laxiste et ses évaluations sont trop positives. Étant donné que de nombreuses sociétés en Ukraine sont des monopoles ou des oligopoles corrompus, les auditeurs estiment que l'UE aurait dû s'employer à lever plus directement les obstacles ». Quand je critique l'EU, mes contradicteurs me traitent de gauchiste. Non-fréquentable, ce qui est bon pour leur boussole stratégique.

L'Ukraine fait partie du Partenariat Est de l'UE et bénéficie de financements au titre de l'Instrument Européen de Voisinage - IEV, soumis à la Conditionnalité du Respect de l’État de Droit. La Commission Européenne a engagé 11,2 milliards d'euros en faveur de programmes d'Assistance Macro-Financière (AMF) et pour des programmes d'assistance depuis 2014. La Commission Européenne garantit aussi des prêts octroyés par la Banque Européenne d'Investissement qui représentent 4,4 milliards d'euros. L'UE est le principal donateur de fonds à l'Ukraine. L'Ukraine est donc extrêmement éloignée des Critères de Convergence pour adhérer comme État-Membre à l'Union Européenne, tout comme la Turquie. Dans mon § n°2 je souligne que les deux pays fascistes de l'EU, la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PiS, violent depuis plus de 10 ans tout autant, et à certains égards même plus, la Conditionnalité du Respect de l'État de Droit. Il est très intéressant, et pour moi ce n'est absolument pas surprenant, que dans ses Rapports la CEE n'exprime nulle part une charge émotionnelle et humaine, et qu'elle répète régulièrement le fondement des exigences qu'elle développe: « les auditeurs estiment que l'UE aurait dû s'employer à lever plus directement les obstacles à une concurrence libre et loyale ». L'EU catallactique n'est rien d'autre qu'un Marché Commun, et les bras lui en tombent quand elle constate qu'elle n'a rien fait pour éviter les catastrophes humaines et sociales qu'elle génère elle-même. "Humain" et "Social" sont des termes incognoscibles pour l'EU. Sa globalisation/mondialisation est un échec et un dol.

La manne de l'argent magique et de la réelle croissance économique n'ont pas empêché l'Ukraine de mal évoluer démocratiquement depuis 30 ans avec un extrême resserrement à droite analogue à celui de Viktor Orbán en Hongrie et de la Pologne du PiS, avec en ligne de mire celui de Lukaschenka de Biélorussie. La répression sanglante des manifestations pro-EU de l'Euro-Maïdan et pro-Otan à partir de décembre 2013 qui a fait une centaine de morts en a été un marqueur pour l'histoire contemporaine de l'Ukraine. Le mouvement mixé proEU-proOtan était guidé par l'association de 3 partis de droite conservatrice et d'extrême droite: l'Union panukrainienne "Patrie - Всеукраїнське об'єднання "Батьківщина" de Tymochenko avec Margaret Thatcher comme référence, le parti libéral "Udar - УДАР" du boxeur Klitschko soutenu par Angela Merkel, et le parti néo-nazi social-national "Svoboda- Свобода" de Tyahnybok. Cette révolution de Maïdan de 2014 contre le pouvoir autoritaire pro-russe de Ianoukovitch n'était pas pour autant une révolution démocratique inspirée par l’État de Droit ou par la Charte Européenne des Droits Fondamentaux.

Depuis la chute de l'URSS il y a 30 ans, l'Ukraine n'a pas su se conformer à l’État de Droit et à la Charte Européenne des Droits Fondamentaux. Quand Zelensky avait été élu président avec une majorité de 73% le 21 avril 2019, il passait pour être réformiste moderniste libéral. Mais très rapidement il y a eu dans la police, dans le système judiciaire, mais aussi dans l'entourage même du président le retour au cœur de l'État de hauts-fonctionnaires qui étaient des hommes clefs du régime autoritaire et corrompu pro-russe de Viktor Ianoukovitch. En janvier 2021 Zelensky avait nommé à son cabinet, en charge des questions de police, Oleg Tatarov, qui était au ministère de l’Intérieur en 2014 dans le gouvernement Ianoukovitch. Cette nomination n'était pas un hasard ou un cas isolé. En janvier 2021, Zelensky avait aussi nommé à la tête du département de la Protection de l'Ukraine Oleksandr Kuksa comme chef de la Sécurité d’État, une des principales directions des services secrets ukrainiens, le SBU. Kuksa était un haut-fonctionnaire qui avait planifié directement avec Ianoukovitch et le Kremlin les répressions sanglantes et meurtrières des manifestations lors de la révolution de Maïdan de février 2014. La promotion de Kuksa avait été dénoncée par Vitaly Tytych, l'avocat qui défend depuis des années les familles des victimes de la révolution pro-EU pro-Otan: "C'est vraiment une provocation. En fait, c'est une trahison de l'État envers les proches des victimes, pour qui il y avait déjà une blessure et qui, là, se font cracher au visage alors que leurs proches ont été tués."  Zelensky avait été élu triomphalement en 2019 pour changer le pays radicalement, mais il ne parvenait pas non plus à se distancier des oligarques ukrainiens. La campagne politique de Zelensky pour être élu à la présidence avait été financée par les deux oligarques les plus influents d'Ukraine. Sa cote de popularité avait rapidement et énormément baissé. Et à Kiev, beaucoup se demandaient, moins d'un an après son accession au pouvoir, si Zelensky n'était pas devenu un allié de circonstance des forces politiques proches du Kremlin (<<< cf. article de franceinfo du 25 janvier 2021). Définition du secteur linguistique en tension "oligarque" selon le dictionnaire Le Robert >>> "membre du système qui s'est mis en place dans les années 1990 en ex-Union soviétique, par lequel quelques personnes se sont emparées du pouvoir économique". Curieusement, sur Wiki, cette occurrence "Oligarque" du grec ancien ὀλιγάρχης ne renvoie qu'à des pays loin à l'est derrière l'ancienne ligne de démarcation du Bloc de Varsovie. D'ailleurs en ce moment Wiki affiche un énorme bandeau rouge d'avertissements qui mentionne "Désaccord de neutralité soulevé, à justifier". Zelensky n'avait pas non plus protesté ni réagi en 2020 pour soutenir les mouvements démocratiques en Biélorussie qui s'opposaient aux répressions massives du dictateur Lukaschenka servile de Poutine. Par contre Zelensky avait renforcé avec Lukaschenka les relations et les échanges économiques entre l'Ukraine et la Biélorussie.

Au début de l’année 2021, Daria Kaleniuk, codirectrice du Centre d’action contre la corruption domicilié à Kiev (AntAC et ACREC), a indiqué que "Zelensky ne contrôle plus son propre parti. Au moins quatre-vingts députés sont désormais affiliés à Kolomoïsky et d’autres oligarques. Depuis, ils développent une rhétorique prorusse. Ils ont été achetés. En Ukraine, il est très facile d’acheter un député". Une campagne de salissements par des fakes avait alors été lancée contre Kaleniuk par des oligarques russes. En octobre 2021, les Pandora Papers ont dévoilé un réseau de sociétés offshore fondées et entretenues par Zelensky. Dans les Pandora Papers... Zelensky était avec l'Ukraine au sommet des personnes et des pays les plus corrompus de la planète. Parmi les montages financiers de Zelensky se trouve au moins une dizaine d’entreprises, dont certaines lui ont versé des dividendes après son arrivée à la tête du pays. Zelensky avait blanchi pour Kolomoïsky plus de 40 millions d'€ après son élection à la présidence de l'Ukraine. Vous pouvez lire le Kyiv Post du 4 octobre 2021. Ces révélations des Pandora Papers avaient aussi détruit l’image de transparence affichée par le président ukrainien. De la Révolution de l'Euro-Maidan de 2014 à 2022 en passant par Zelensky, l'indice de corruption de l'Ukraine avait augmenté de 32%. Zelensky avait aussi nommé à de hautes fonctions gouvernementales des personnes fréquentées dans ses compagnies offshore, comme Ivan Bakanov, le chef du SBU, les services secrets ukrainiens. ( <<< cf. article du 5 octobre 2021 de Agoravox, et par exemple le rapport du 12 octobre 2021 ou les Search Results for Zelensky du site officiel Pandora Papers). Pour l'Europe, l'enjeu de la crise ukrainienne est bien plus vaste, mais maintenant il faut soutenir l'Ukraine pour construire le Bloc de l'Ouest 2.0. "We won the cold war" répétaient en boucle Reagan et les Bush depuis 1989.

Le 09 décembre 2021, le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits Humains a dénoncé les atteintes aux Droits Humains dans l'ensemble de l'Ukraine dans son rapport portant sur la période du 1er novembre 2019 au 31 octobre 2021. Elles ont été commises dans les régions séparatistes auto-proclamées et pro-russes et en Crimée annexée par Poutine. Mais l'OHCHR a été tout autant très clair pour la partie contrôlée par le gouvernement ukrainien de Zelensky à Kiev: « nous nous inquiétons des restrictions imposées à la liberté d’expression d’opinions critiques ou impopulaires et à la participation à des rassemblements pacifiques sur des sujets sensibles, tout comme de la sécurité des défenseurs des droits humains ». Avant cette guerre d'annexion de l'Ukraine par Poutine de février 2022, personne n'a parlé de la tentation de l'oppression du président ukrainien Zelensky, personne ne parle de l'Ukraine de Kiev qui n'était pas un exemple démocratique. Le discours européen, américain et de l'Otan s'est complu à extrêmement se resserrer sur les Oblasts séparatistes pro-russes de Donetsk, de Louhansk et du Donbass. Le "restituer la paix" de Poutine ne consiste pas à installer l’État de Droit en Ukraine que les gouvernements ukrainiens successifs ont aussi démoli tout seuls depuis 20 ans sans l'aide des séparatistes pro-russes. L'enjeu de l'Ukraine dépasse la folie guerrière et territoriale de Poutine ou l'appétit démocratique en dentelles de l'EU qui joue aujourd'hui sa diva effarouchée. La Russie, au bord d'une guerre civile?
On ne pourra pas rejouer "Le cuirassé Potiomkine", Odessa est sous les missiles à longue portée de Poutine qui se passe de cuirassé.

7]    EU, Kiev, Zelensky, les 27, l'OSCE     sont     coresponsables

Avant d'étudier nos tors partagés et nos coresponsabilités contemporaines communes, dans cette guerre d'Ukraine, il faut revenir à... 1989 et à la Chute du Mur de Berlin, qui ne m'avait pas laissé dupe ni pantois comme je ne le cesse de vous le démontrer ici en ligne sur mon site depuis le 06 VI 06. Je n'en étais à ce point pas adulé que j'avais prémonitoirement représenté dès 1986 et 1987 dans mes huiles cette Chute du Mur de Berlin. Vous en avez quelques unes ci-dessous. D'ailleurs, en continuité de ce que je vous expose, ne commencez surtout pas à vous administrer à vous-mêmes, avec vos prestes doigts de consommateur averti, la prochaine hostie impie, sans vous imaginer que d'une manière ou d'une autre vous allez être en charge de la déféquer un jour par tous vos pores. Pour que cette Chute du Mur de Berlin ait pu se faire en 1989, il y avait eu un "Deal" entre Gorbatchev, les USA, l'Allemagne et la France. La Réunification avait été accordée à l'ouest par l'URSS avec la conditionnalité de la non avancée de l'Otan sur les anciens pays du Bloc de Varsovie. Gorbatchev n'avait pas exigé d'Accord ni de Garanties écrites, il avait fait confiance. Et avec le moteur à propulsion du "We won the cold war" des Reagan, Bush I et Bush II, puis avec le trio Obama-Trump-Biden, l'ouest a joyeusement implanté ses bases militaires, ses implantations armées jusqu'à l'est de tous ces anciens pays de l'est et même jusqu'en Ukraine.

La CSCE - Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe avait pris forme avec l'Acte final de Helsinki de 1975. Elle avait convoqué jusqu’en 1990 une série de réunions et de conférences afin de compléter les engagements pris par les États participants et d'examiner leur mise en œuvre. Puis en 1989, avec la fin de la guerre froide, le sommet de Paris de novembre 1990 avait engagé la CSCE sur une nouvelle voie avec la Charte de Paris pour une Nouvelle Europe. La CSCE était devenue un acteur majeur dans la gestion du changement historique en Europe et se dotait d’institutions permanentes. Au terme de ce processus d’institutionnalisation, la CSCE était devenue OSCE - Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe au Sommet de Budapest fin 1994. L'OSCE ne s'est malheureusement pas stabilisée sur les résultats de la CSCE concernant les questions de sécurité à travers la reconnaissance du statu quo en Europe issu de la Seconde Guerre mondiale. L'OSCE n'a jamais trouvé la volonté de faire garantir les Accords sur les Mesures de Confiance et de Sécurité (MDCS). L'OSCE n'a jamais tenté de faire respecter le Traité sur les Forces Armées Conventionnelles en Europe (FCE). L'OSCE n'a pas protesté contre cette avancée militaire de l'ouest et de l'Otan jusqu'aux frontières ultimes des anciens pays de l'Europe de l'Est. La soumission occidentale, consciente, inconsciente et subliminale à la mantra du We-won-the-cold-war était irrésistible et si charmante pour se sentir dans la peau de quelqu'un de bien, qui n'a jamais tort et qui est sûr de son bon droit.

J'ai démontré dans mon § 6 comment l'EU, la Commission Européenne, le Conseil européen, les gouvernants des 27 ont été "laxistes" et aveuglément "positivistes" depuis 20 ans en voulant à tout prix croire en leur Partenariat de Voisinage avec l'Ukraine. Mais, à côté de l'EU et de sa politique laxiste et positiviste depuis son angle de collimation de la concurrence-libre-et-loyale, Zelensky est tout autant directement coresponsable du déclenchement de la guerre d'Ukraine.

L'Ukraine bénéficie très largement depuis 20 ans sous tous ses régimes politiques des milliards de soutiens, de coopération et d'assistances de la part de l'EU. Ceci n'a pas empêché Zelensky, arrivé au Pouvoir le 21 avril 2019, d'annoncer immédiatement à son investiture qu'il n'appliquera pas le Protocole de Minsk I signé en 2014 sous les auspices de l'OSCE - Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, et pas non plus les Accords de Minsk II signés en Normandie par Hollande, Merkel, le président ukrainien Porochenko, et Poutine. Comble de l'histoire, Minsk II s'était tenue, pendant la guerre du Donbass, en Normandie le 6 juin 2014 en marge de la célébration du 70ième anniversaire du débarquement de Normandie contre les nazis. Une nouvelle tentative de mise en œuvre de l’accord Minsk II, en sommeil durant la présidence ukrainienne de Porochenko, a été relancée en vain en décembre 2019, lors d’une rencontre à 4, au format "Normandie", entre Zelensky élu président de l’Ukraine le 21 avril 2019, les chefs d’États et de gouvernement allemand et français, et Poutine.

Vous connaissez le Groupe Wagner, cette redoutable et barbare armée privée russe néo-nazie de mercenaires paramilitaires, en missions spéciales pour Poutine en Afrique, en Syrie, en Libye, en Moldavie, en Ukraine. Ils n'ont pas d'insigne national sur les uniformes mais une tête mort comme les SS. Ces milices se livrent à la guérilla, aux harcèlements, aux embuscades et aux combats de rue sans ligne de front et elles s'attaquent tout autant aux civils. Entre 2018 et 2020, la France, sous le commandement de Macron, Chef des armées, a coopéré avec le Groupe Wagner en Libye contre le maréchal Haftar, lui-même soutenu par... le maréchal Sissi que Macron avait décoré de la Grand-Croix de la Légion d'Honneur le 5 décembre 2020. Macron avait proposé à Poutine, son invité dans sa résidence d'été, le Fort de Brégançon, le 19 août 2019 « l’architecture de sécurité et de confiance entre l’Union européenne et la Russie ». Macron lui déclarait devant les médias « La Russie est européenne, très profondément ». Macron lui annonçait qu'il entendait  « réarrimer la Russie à l’Europe », qu'il croyait « à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait défendu la réintégration de la Russie au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons ». Pour Macron, les débats sur l’illibéralisme revendiqué par Poutine ne relevaient au fond que de l’incompréhension mutuelle: « Derrière le mot libéral, on met parfois des choses qui ne sont pas les mêmes. » déclarait Macron. Macron avait fait taire avec mépris les diplomates français qui mettaient Macron en garde contre son positivisme laxiste.

Mais du côté ukrainien, depuis son arrivée au pouvoir le 21 avril 2019, Zelensky n'a pas de son côté nettoyé l'armée ukrainienne, dont 40% ou 102.000 hommes forment aussi des milices paramilitaires ultra-nationalistes ayant le narratif, la violence, les codes et les signes nazis et qui sont extrêmement racistes, antisémites et antirusses. Ces milices de guérilla font officiellement partie de l'armée gouvernementale d'Ukraine, on ne peut utiliser l'adjectif "officielle" pour cette armée. Ces milices commandent une partie de l'armée ukrainienne et des bataillons de représailles et forment aujourd'hui la force en Ukraine. Je vous ramène à mes § 2 et § 3 et sur la Révolution Euro-Maïdan de 2014 avec son mix entre chartes graphiques du IIIème Reich et drapeau européen >>> Agoravox du 8 mars 2014: "Coup d’état en Ukraine : cachons donc ces néo-nazis qu’USA, UE… ne sauraient voir". Le parti fasciste néonazi allemand "Der III. Weg" (la IIIème voie) a envoyé le 22 mars 2022 sur Kiev un convoi avec des équipements de combat pour Azov, l'une de ces milices ukrainiennes paramilitaires. Azov n'est pas infiltrée ni clandestine, elle est officiellement intégrée à la garde nationale ukrainienne depuis la révolution Euro-Maïdan de 2014. Azov et le parti néo-nazi national-socialiste Svoboda sont les deux faces d'une même pièce. Ces néo-nazis, acceptés par les occidentaux pour faire réussir l'Euro-Maïdan et son coup d'État corollaire de 2014, ne siègent plus au Parlement ukrainien depuis les élections de 2019. Mais, le leader ultranationaliste néo-nazi Dmytro Iaroch du groupe paramilitaire Pravy Sektor - Secteur Droit, a été nommé le 2 novembre 2021 par Zelensky au Ministère de la Défense comme Conseiller du Chef d'état-major de l'armée ukrainienne. Iaroch avait aussi collaboré avec la CIA et l'Otan pendant la guerre de Tchétchénie. Iaroch qui commandait le Pravy Sektor était l'un des hommes-clefs de l'Euro-Révolution de la Place Maïdan en 2014. Azov et Pravy Sektor continuent encore aujourd'hui à agir et à défiler dans les rues avec des drapeaux qui comme à l'Euro-Maïdan mixent une svastika repensée, la police de caractères gothiques Fraktur et toute la charte graphique et le design du IIIème Reich. Le plus hystérique est que le symbole, la charge héraldique "S" de Azov similaire au "SS" ressemble au "Z" de l'armée d'occupation russe en Ukraine, ressemble à la svastika de Hitler. Les insignes de Azov sont le Wolfsangel nazi et la Schwarze Sonne, en français soleil noir et sont deux références assumées. Zelensky s'est adressé le 8 avril 2022 en visioconférence au Parlement grec et a laissé parler à ses côtés un mercenaire néo-nazi Azov qui lui-même a traité les russes de nazis. Des députés grecs de tous bords ont quitté le Parlement sans attendre la fin du discours de Zelensky. Il faudra mener d'urgence en Europe très sérieusement un débat sociétal sur l'ultranationalisme souverainiste d'extrême-droite fasciste et néo-nazi.

Ces symboles nazis de Azov, de Pravy Sektor, Patriot Ukrayiny, Trizouba, UNA-Unso, Svoboda sont dérivés du "Wolfs-Angel" de Hitler ou des drapeaux rouges et noirs du nazi Stepan Bandera (voir Wiki > Bandera). L'ONU a confirmé en 1947 que Bandera était dans la Wehrmacht, était un agent de la Gestapo, organisateur et acteur de l'Holocauste, mais en Ukraine il passe pour être "le père de l'Ukraine" et est réhabilité dans les faits comme "héros de la nation" avec un jour de fête nationale, des rues portant son nom, des timbres poste à son effigie, des marches au flambeau. Je vous invite à lire le rapport "L’extrême droite ukrainienne - Origines et trajectoires" publié le 3 juin 2016 par l'OFPRA - Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, ofpra.gouv.fr. Le Monde Diplomatique a publié en août 2007 une analyse "Comment les nationalistes ukrainiens réécrivent l’histoire". Lire aussi l'analyse "Controversy as Ukraine mulls giving hero status to alleged war criminals" publiée le 4 août 2021 par euronews. Dans cette analyse nous apprenons que 78 députés ukrainiens ont proposé que l'Ukraine reconnaisse officiellement Bandera comme héros national et lui construisent un mémorial à l'image de Babi Yar, le mémorial de l'Holocauste. 80% des Ukrainiens à l'ouest du pays soutiennent ce projet et 20% à l'est. Dans l'Ukraine occidentale il y a dans toutes les grandes villes un monument à sa gloire. A Ivanovo-Frankivsk il est debout devant un énorme truc qui est dérivé de la croix de guerre de Hitler. Dans l'article "Lawmakers ask Zelensky to return ‘Hero of Ukraine’ title to Bandera" publié par le grand quotidien Kyiv Post le 5 juillet 2021 Zelensky avait donné son avis sur le fasciste nazi Stepan Bandera: "He is a hero for a certain percentage of Ukrainians, and it’s normal, and it’s cool." Si vous utilisez le moteur de recherche interne du Kyiv post... vous trouvez 18 x 33 = 594 articles à la gloire du héros national nazi Stepan Bandera. Celui du 24 mai 2000 est un témoignage du génotype nazi de Le Pen. N'importe quel journaliste, même s'il est décapité, est capable de faire ce travail d'investigation. Pourquoi dois-je le faire. L'infocratie française, européenne, occidentale est à gerber. En 1941 Bandera avait compris que Hitler n'allait pas reconnaitre l'indépendance de l'Ukraine, c'est pourquoi il passe pour un héros dans ce pays. Dans le même genre du révisionnisme, Macron a aussi scandé en 2021 les louanges des fascistes Maurras et Pétain. Après 1945 Bandera s'était exilé en Allemagne pour éviter d'être jugé et envoyé au goulag. Si la Russie avait perdu WW2, Bandera se serait exilé à Moscou. Sur le wiki, Kyiv Post >>> "Le Kyiv Post est le principal journal de langue anglaise de l'Ukraine. Sa ligne éditoriale est libérale et pro-occidentale. La politique éditoriale soutient la démocratie, l'intégration avec l'Occident et la libéralisation des marchés. The editorial policy supports democracy, Western integration and free markets for Ukraine." Son actuel CEO >>> "Luc Chénier is to work on the next stage of Kyiv Post's development, including "ambitious plans to extend the edition" and "further strengthen Kyiv Post's position as Ukraine's global voice." Après une courte interruption de parution de deux mois, son CEO actuel n'a jamais effacé ces 594 articles nazis.

Vous voyez, toutes ces informations ne passaient et ne passent toujours pas dans les médias français ou de l'ouest, c'était tellement plus agréable que ces souverainistes néo-nazis érigent pour notre compte et notre confort de consommateur averti notre Mur occidental face à la Russie. Vauban est vivant. Vauban est vivant. Je reprends l'introduction du Monde Diplomatique à son article d'août 2007, et en sous-texte vous pouvez relire ma propre introduction ci-dessus à mon analyse qui est la simple remastérisation de mes prémonitions de mon roman non figuratif "Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrène": "Dans les pays postcommunistes, l’histoire – et notamment celle de la seconde guerre mondiale – représente un enjeu majeur de la bataille d’idées. Car les forces nationalistes, qui y constituent un des piliers des nouveaux régimes, s’efforcent de justifier, au nom de l’hostilité à l’Union soviétique, leur collaboration avec l’occupant nazi et son entreprise génocidaire. Ainsi en Ukraine." Face à mon extrême vigilance envers le fascisme revenant que je vous étale aussi sur mon site, vous êtes tentés d'accélérer votre soulagement bien mérité, et vous voulez me voir dans la peau d'un salop de "Putin-Versteher". C'est pourquoi je vous livre en dernier recours la Résolution du Parlement Européen sur la Situation en Ukraine votée et adoptée le 25 février 2010: "Le Parlement Européen regrette vivement la décision du président ukrainien sortant, Victor Iouchtchenko, d'accorder à titre posthume à Stepan Bandera, chef de l'organisation nationaliste ukrainienne OUN qui collabora avec l'Allemagne national-socialiste, le titre de «héros national de l'Ukraine» et espère, à cet égard, que la nouvelle équipe dirigeante en Ukraine reconsidérera ce genre de décision et confirmera son engagement en faveur des valeurs européennes." D'ailleurs j'ai analysé le 20 août 2016 la situation de la Finlande qui a sanctifié et béatifié son maréchal Mannerheim que l'on trouve en statue monumentale dans tout le pays. Tout le monde réhabilite Mannerheim de la "Guerre d'hiver" (en finnois talvisota) de 1941, mais plus personne ne parle du Mannerheim collabo de Hitler/Goebbels pendant la "Guerre de Continuation" de 41-45 (en finnois jatkosota). Le Parlement Européen avait dénoncé officiellement la réhabilitation de Bandera, mais ne montrons pas du doigt les Ukrainiens, ils ont juste quelques années d'avance sur nous en ce qui concerne l'hyper-souverainisme. Il faudra mener en Europe un débat sur l'ultranationalisme souverainiste d'extrême-droite fasciste et néo-nazi.
Attendons les résultats de notre élection présidentielle du 10 avril 2022 à 20 heures.

Kolomoïsky est un oligarque ukrainien de l'énergie et le financier de Azov depuis sa création en 2014. Kolomoïsky est aussi le financier de... la candidature présidentielle de Zelensky en 2019. En octobre 2019 Zelensky avait officiellement invité devant les médias tous les chefs de ces milices et groupes fascistes et néo-nazis pour travailler ensemble et leur confier à Marioupol, à Odessa, dans les zones séparatistes du Donbass, de Louhansk et du Donetzk, mais aussi à l'ouest comme à Kiev, des tâches de surveillance policière et d'information "nationale-patriotique" musclées ou violentes que l'on peut assimiler à des pogroms. En octobre 2019 le 1er ministre de Zelensky a fait un discours de soutien lors d'un concert néo-nazi organisé par le groupe fasciste C14. Celui-ci avait aussi soutenu C14 sur son compte Facebook. Bon, j'arrête ici ces sinistres descriptions, vous allez encore me traiter de "Putin-Versteher", de "quelqu'un qui comprend Poutine", comme on dit en Allemagne pour dénoncer les partis allemands fascistes néo-nazis comme AfD ou Der III. Weg et pour dénoncer des dirigeants et élus de Die Linke - La Gauche qui admirent Poutine. Le 26 octobre 2018 j'avais très fortement dénoncé l'attitude fasciste de Sahra Wagenknecht, l'une des députés phares du Die Linke qui n'a d'ailleurs rien à voir avec Le Parti de Gauche français ni Podemos espagnol. 

Il faut être très prudent quand vous cherchez sur le net des informations au sujet de ces mercenaires ukrainiens avec lesquels l'Ukraine collabore depuis 2 à 3 décennies, ou auxquels l'Etat ukrainien attribue officiellement des missions d'agitation, de "maintien de l'ordre" ou "d'informations de la population", de renseignements, voire de meurtre ou d'extermination. Il faut choisir ses sources, ainsi je vous donne une question qu'un euro-député a posée le 16 avril 2015 au Parlement Européen de Strasbourg à la Commission Européenne au sujet de Dmytro Iaroch:  "Subject:  Appointment of Dmitry Yarosh as military advisor. Abuses of democracy and human rights continue to be a daily occurrence in Ukraine. The appointment of Dmitry Yarosh, the leader of Right Sector, a nazi-fascist paramilitary force, as an advisor to the armed forces that have spread terror across the country, constitutes yet another sign of the authoritarian and anti-democratic nature of the present government in Ukraine. Dmitry Yarosh, wanted by Interpol, has been tasked with integrating volunteer battalions into the army with the support of US instructors present in the country since the middle of last March. I would like to ask the High Representative whether she is aware of this appointment and how these facts will affect cooperation agreements between Ukraine and the EU, through which the EU has been dishing out billions of euros to supposedly help the country out of the crisis." Bien-sûr ces chefs mercenaires ont été assistés par des "instructeurs" envoyés en Ukraine par la CIA, l'armée américaines, l'Otan sous toutes les présidences américaines depuis les Bush, en passant par Obama et Biden dont le fils juriste et financier travaillait même en Ukraine directement pour l'oligarque Kolomoïsky. S'il vous plait, ne me traitez pas de "trumpiste" et faites votre recherche documentaire. Je vous invite juste à lire deux analyses de Transparancy international: "Corruption high on agenda as Ukraine goes to polls" et "The reckless rhetoric against the Ukrainegate Whistleblower". L'ONG Transparancy International a publié beaucoup d'autres analyses sur l'Ukraine.

Depuis 2014 ces néo-nazis n'étaient pas pris par l'occident et ses médias pour tels ou pour des fascistes mais que pour des "ultra-nationalistes" parce qu'ils étaient si agréablement anti-russes (lire Le Monde du 6 avril 2015). Nous sommes totalement noyés dans une chorégraphie sanguinaire d'andrènes funèbres entre Poutine et l'occident, mais avec un occident qui fait la guerre sans dire "je" et sans prendre lui-même en mains sa part avec les armes létales. Nous ne sommes pas "belligérant". Une guerre directe venue de l'est et une guerre par délégation envoyée depuis l'ouest. C'est exactement ceci que je prévoyais dès le 14 juillet 1990 à 16h30, quelques mois après la Chute du Mur de Berlin. Les Cahiers de Textes de l'est et de l'ouest décrivent une même forme, un même comportement, un même destin, mais dans des mondes parallèles, dans des mondes séparés par un hublot, et cette description se fait toujours avec des langages mutuellement incompréhensibles et incognoscibles en fonction de l'angle de collimation, des ressources de matières premières à accaparer, des richesses à monopoliser ou à voler, des groupes de personnes à assujettir ou à éliminer. Si vous pensez que c'est faux, relisez aussi la guerre du Kosovo qui va bientôt nous apporter Kosovo 2.0  .

Les Accords de Minsk I et de Minsk II prévoyaient une réforme constitutionnelle de l’Ukraine, la mise en place d'un statut linguistique pour le respect des langues régionales comme en Europe, l’organisation d’élections libres dans les territoires tenus par les séparatistes. Mais aucun président ukrainien ni Zelensky ne l'a fait.

Zelensky n'avait pas été élu pour violer le processus de paix des Accords de Minsk. Pourtant il a imposé par décret l'ukrainien partout et interdit à l'est russophone le russe dans les services publics et l'administration. Zelensky a aussi fermé 4 chaines de télévision russophone, nous n'avions pas protesté, mais quand Moscou ferme des chaines de télévision indépendantes, nous disions "c'est de la dictature". Russophone... Indépendante... ou l'angle de collimation.

Les Accords de Minsk posaient également comme principe le maintien de l'intégrité territoriale de l'Ukraine avec les territoires autonomes du Donbass, de Louhansk et de Donetsk, mais avec la conditionnalité du maintien des relations sociales, économiques, et financières. En 2017 Kiev a imposé par décret un blocus contre les régions autonomes, et Zelensky ne l'a pas révoqué depuis son accession au pouvoir en avril 2019. Les gouvernements français et allemands, cosignataires des Accords de Minsk I et II n'ont pas protesté et "pris des mesures historiques" contre ce décret instituant ce blocus et sont coresponsables comme l'EU et comme Zelensky.

Zelensky n'avait non seulement jamais voulu reconnaitre les Accords de Minsk I et de Minsk II, et, dans sa logique, il avait émis le décret du 24 mars 2021 prononçant la reconquête de la Crimée. Et depuis cette date Zelensky avait renforcé et déplacé la majorité de l'armée ukrainienne vers l'est de l'Ukraine en bordure du Donbass séparatiste. Là aussi les cosignataires des Accords de Minsk I et II n'avaient pas protesté alors que leur statut de garants de ces deux Accords de Minsk leur imposait d'agir. Le 16 février 2022... Zelensky avait alors ordonné une augmentation de tirs sur les séparatistes russophones du Donbass, et les garants des Accords de Minsk n'avaient toujours rien fait de concret. L'Otan et la Mission spéciale d'observation de l'OSCE en Ukraine avaient toujours relayé publiquement toutes ces informations sur les violations des Accords de Minsk par la Russie, par l'Ukraine et par Zelensky depuis son élection à la présidence le 21 avril 2019, mais pour l'Europe, l'enjeu de la crise ukrainienne est bien plus vaste. Elle voulait s'assurer derrière les frontières de l'EU un marché "libre" et "loyal", et naïvement elle croyait que Poutine n'avancerait pas plus loin que la Crimée. Avant d'y envoyer son armée en Ukraine, le 21 février 2022 Poutine a reconnu l'indépendance et la souveraineté des territoires séparatistes du Donbass, qui sont un vaste et riche bassin minier et industriel.

Nous sommes des andrènes funèbres, des abeilles solitaires qui vivent dans un Trou à même le sol, loin du soleil et des étoiles. Nous ne nous rencontrons pas. Même forme, même comportement, même destin, mais dans des mondes parfois parallèles, parfois séparés par un hublot, mais toujours par des langages mutuellement incompréhensibles et incognoscibles. Tout autour de nous, individuellement et collectivement, nous érigeons perpétuellement le mur d'enceinte, qu'aucun artifice de langage ne voudra et ne saura percer. Les échanges financiers, matériels, philosophiques, linguistiques ne trouvent pas de langage d'entente, sauf sur une démocratie prise dans notre nasse communément désirée (comme le 10 avril 2022 à 20h suite au 1er tour Présidentielles françaises). Le tout avec de la glu qui mêle pour tous misère personnelle et détresse collective. Les murs ne sont que des phantasmes mouvants tout comme aucun langage n'est consolidé. Nous ne faisons que de grouiller en rond. L'ouverture mentale humaniste n'est pas de ce monde, ou tout au moins elle devient émissaire après une très longue catastrophe non détergente et non transgressée quand pour l'ensemble des belligérants épuisés les bras leur en tombent juste au moment d'une guerre par exemple. La catastrophe a lieu avant la guerre. La guerre n'en est que l'exutoire dans une salle de sport où l'on attrape de l'autre les gouttes de sa sueur qui pue, de son sang qui tache. Dans mon roman non-figuratif prémonitoire écrit en 1990, je savais que Donner la mort, sans intention de la donner, sans même avoir besoin de dire "je" et sans outil létal est le ciment de notre société avec lequel chacun d'entre nous bunkérise et éternise son visage d'antan.

8]    Union des braves:    Macron, Olaf Scholz, Ursula von der Leyen, Charles Michel

Les industriels et les groupes agro-alimentaires de l'EU ont cru avoir à l’œil une ZI, une zone d'aménagement industriel, et l'EU a cru avoir à bon marché une zone de connivence et d'accointance en détournant comme toujours son visage de ce qui diffère de sa Charte fondamentale, au profit du profit à faire. La Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne est devenue contraignante (sur le papier) avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009, ce Traité "simplifié", qui a bombardé le NON, le Nej et le NO au TCE du référendum de 2005.

Poutine préfère imposer au monde à travers l'Ukraine son visage de dictateur avec tanks, mortiers, drones, obus, missiles, cyberattaques et des milliers de morts et de gueules cassées, et avec plusieurs millions de personnes en fuite. Je ne traite pas de la question militaire. Le PIB de la Russie est équivalent... à celui du Benelux. Le PIB de l'Ukraine a évolué bien plus vite que celui de la Russie, et Poutine ne pouvait pas non plus l'accepter. Dans "Ukraine", ce secteur linguistique en tension, personne ne parle malheureusement de tout ce que j'expose dans mon analyse d'aujourd'hui, ni Macron, ni Olaf Scholz, ni Ursula von der Leyen, ni Charles Michel.

9]    Epithèse

 

J'invite maintenant à relire à côté de la première photo le début de mon texte qui n'a pas été compris. Ça grouille, ça parle, ça s'envoie des signes et des obus, ça mate les gens de parts et d'autres. Et les Infos à la radio et la TV sont super, quelle aubaine, le Covid est remplacé par un vrai film, pas du Netflix, un vrai film avec des bombes et des sales gueules. Et ces tanks russes scotchés dans la boue! De la Bérézina toute crachée! De la gadoue. Du sang. Des cris. Des gens qui ne respirent plus. Nous avons de nouveau tous un ennemi partagé, identifiable, identifié et bien-aimé pour notre équilibre mental personnel et collectif, et, ce qui est encore mieux, nous pouvons tous individuellement et collectivement nous réidentifier depuis notre corps perdu par le Covid, depuis notre visage caché par le masque bleu chirurgical, nous pouvons tous sans efforts comme avec une hostie que l'on engloutit sans penser à devoir un jour ou l'autre à de nouveau la déféquer, nous pouvons tous avoir enfin après 2 ans de vide mental et de lock-down impulsé, nous pouvons tous avoir une opinion toute faite et gratuite qui ne nous engage surtout pas. Même pas besoin du masque FFP2 et d'un passepoil. Et la campagne pour les Présentielles 2022 était donc si emmerdante. Joh, c'est joli. Le monde est donc si joli. Et maintenant m'emmerde pas, le prix de l'essence est cher, j'en peux plus, je dois lever le pied. Et le gaz ne viendra pas de Nord Stream 2, mon appart' sera pas chauffé l'hiver prochain. Et la baguette va coûter 3 fois 0,29 €, ça c'est le comble.

 

 

Avec Poutine, je suis retombé en enfance, quand mémé rappelait tous les dimanches, vers 16h30 à l'heure du vacherin glacé, que les Russes ne sont qu'à 250 kilomètres de Strasbourg: "géb acht, d'Russe sén nétt vit, d'hucke bàl in de Gàrte, wenn du nét bràv bésch" (fais attention, les Russes ne sont pas loin, ils sont bientôt dans le jardin si tu n'es pas gentil). Grâce aux Russes, c'était facile de bien éduquer en Alsace les enfants. A partir du 21 février 2022 ils pourront de nouveau vivre et oublier leur phobie existentielle au passage de l'adolescence. Le masque n'était qu'une figure de l'esprit. Avec ce mois de février 2022, on ne pouvait rêver meilleure épithèse réparatrice de nos visages. Nous sommes des gens biens. Nous, on peut se regarder.

(Photos: Webcam le 1er jour de la fin de la nuit polaire le 9 janvier à Pelkoyenniemi, Laponie en Finlande qui est le pays européen qui a la plus longue frontière avec la Russie, 1340 kilomètres.
Depuis un an la Suède a même redéployé son armée sur l'île de Gotland dans la Baltique où elle n'était plus présente depuis des décennies.)

10]    3ème guerre mondiale ?    |    EU = Bloc de l'Ouest + Marché Commun élargi

  1.    pour la 1ère fois de son histoire et en contradiction avec les Traités européens, l'EU accorde une aide financière à un pays pour soutenir ses efforts de guerre
             et met tout en œuvre pour autoriser à ses États-Membres l'envoi de matériels de combat à l'Ukraine et pour l'organiser.
                    Jusqu'à preuve du contraire, l'EU n'est pas en guerre contre la Russie.
  2.    Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, a déclaré le 28 février 2022 que "l'EU soutient l'adhésion de l'Ukraine à l'Union Européenne".
  3.    la Pologne, fasciste qui viole depuis plus de 10 ans l’État de Droit, les Droits de l'Homme et la Charte Européenne des Droits Fondamentaux,
             est désignée par l'EU comme hub logistique pour l'acheminement du matériel de guerre en direction de l'Ukraine.
            Autrement dit, la guerre d'annexion de Poutine a avancé jusqu'à la frontière de l'Allemagne
                et ceci accorde le Point final à mon roman non-figuratif "Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrène".
  4.    après l'Ukraine et la Turquie, la Géorgie demande l'adhésion immédiate à l'EU.
  5.    la Moldavie, neutre et non-alignée depuis 20 ans, a officiellement déposé sa candidature à l'EU
  6.    la BBC est revenue aux ondes courtes pour garantir la disponibilité de ses informations en Ukraine et en Russie comme pendant WW2.
  7.    la Pologne a offert aux USA d'envoyer tous ses avions de combat MIG-29, immédiatement et gratuitement, sur la base militaire allemande de Ramstein.
                   En contrepartie la Pologne rachète aux USA des avions de combat d'occasion sous les conditions des USA.
  8.    la Pologne a déjà accueilli plus de 3 millions de réfugiés. Contrairement à la vague migratoire de 2015, ces réfugiés restent en Pologne et ne sont pas que de passage.
  9.    la Russie annonce (par voie de presse... et non officiellement) son retrait du Conseil de l’Europe, de tous les organes du Conseil de l’Europe, de la Cour européenne des Droits de l’Homme.
             Selon le vice-président de la Douma et chef de la délégation russe à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, « l'imposition des valeurs LGBT,
             les tentatives de destruction de l'institution de la famille ne répondent pas aux intérêts russes
    La Russie ne correspond en rien à leur image du monde,
             nous n'accepterons jamais les valeurs occidentales. Laissons-les mijoter dans leur jus. Sans nous
    ».   Ces dernières années, le Conseil de l'Europe
             a notamment reproché à la Russie d'avoir dépénalisé les violences domestiques, conjugales et contre les enfants. La Russie était membre depuis 1996.
  10.    Strasbourg, le 16 mars 2022: la Russie est exclue du Conseil de l'Europe
  11.    Aujourd'hui on lit dans La Libre Belgique ce titre: "Il n'y a rien d'illégal que des jeunes Belges partent à la guerre comme volontaire."
  12.    Genève, le 7 avril 2022: La Russie est exclue du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU (voir le débat)
  13.    La Russie a fermé les bureaux locaux des ONG de défense des droits humains Amnesty International et Human Rights Watch, selon un communiqué du ministère russe de la Justice.
  14.    Le 29 avril 2022, Poutine a emvoyé deux missiles sur le centre-ville de Kiev pendant la visite du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
  15.    Le 7 juin 2022: la Russie annonce ne plus appliquer à l'avenir les décisions de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH), après son exclusion du Conseil de l'Europe en mars 2022.

Il y a en Europe 14 cas de conflits de frontière similaires comme en Ukraine. Le Kosovo 2.0 est pour bientôt, la Serbie soutient Poutine. La Guerre du Kosovo de 1998 à 1999 est l'un des socles de mes frayeurs prémonitoires qui m'avaient conduit 8 ans plus tôt à écrire mon roman prémonitoire non-figuratif Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrènes. Je me souviens quand, dans la nuit, les gigantesque et noirs B-52 américains survolaient Strasbourg tous feux éteints à très basse altitude et en longeant le Rhin comme les oiseaux migrateurs pour aller jeter pendant 78 jours en Serbie les tonnes de bombes, sans mandat du Conseil de Sécurité de l'ONU et sous le seul commandement de l'Otan. Les B-52 volent très lentement et vous laissent le temps de bien vous imprégner de la frayeur. Tous feux éteints. Ils n'avaient pas l'autorisation de survoler l'espace aérien français, mais ils débordaient largement sur Strasbourg et la Plaine d'Alsace. De mon balcon je distinguais parfaitement ces milans noirs, mais au vol infiniment rectiligne, avec 8 réacteurs, 4 paires de chaque côté, et qui tournent à un faible régime qui laisse entendre un grondement sourd de tonnerre permanent. Ils décollaient de la base allemande de Landau juste derrière la frontière nord de l'Alsace et rentraient allégés au petit matin. Le grondement faisait vibrer nos fenêtres. La presse avait interdiction d'en parler. Je ressentais les morts, celles que nous avions données, couchés dans notre lit. Depuis 5 jours mon orchidée s'est mise à fleurir.

Il ne faut surtout pas s'imaginer que l'EU est devenue le  modèle universel de société subitement perçu comme tel. Ces demandes d'adhésion de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie (en face d'Odessa) sont poussées par la supplication de constituer un Bloc de l'ouest, un Mur militaire. La Turquie est, quant à elle, au bord de la banqueroute d'État avec une inflation de 48,69% en un an et refait son chantage, plus avec les réfugiés Syriens, mais cette fois-ci pour obtenir des fonds et une assistance financière de l'EU que le FMI ne lui accorde plus. J'entends déjà les ordo-libéraux se frotter les mains, investir dans des farm commodities, etc. Le Marché Commun va subitement presque doubler. Place à la survie des Ukrainiens, des Moldaves, des Géorgiens, et des autres pour encore mieux implémenter le Dumping Humain jusqu'à la prochaine remastérisation de la Crise financière de l'année Lehman 2008. On n'appelle plus ceci krach boursier, ça fait ringard. (A droite: "zerrissene Familie", huile de 1980)

11]    Prémonitions du 14 VII 1990 à 16:30 et point final du 21 II 2022
       -    Voyage au Trou du Langage / La Réunification des Andrènes

Après la Chute du Mur de Berlin, j'avais effectivement prévu dès 14 juillet 1990 à 16h30 dans mon roman non-figuratif l'union en Europe par la mort, par le Donner la mort sans avoir l'intention de la donner.
En voici quelques extraits que j'avais écrits en août 1990. L'acteur principal du roman non-figuratif s'appelle Télésphore, sa femme s'appelle Télémite >>>

Ce tableau est mon dernier de ma série sur la Chute du Mur de Berlin.

[...] "De ce 14 juillet oublié, à 16h30. Seul, est l'intention. Donner la mort sans dire je. Sans identité. Béatitude du processus de mort omniprésent. L'éréthisme de Télésphore caresse son entourage sans se conjuguer. Donner est conjugal. L'intention est autonome. Je suis digne avant même d'être homicide. Télésphore passe la main dans ses cheveux. Il éteint son ellipse. Le peuple est rayonnant. Plus besoin d'évangélistes et de prédicateurs. Peuple s'est fait verbe. Ce verbe de l'intention qui a été transcendantale en premier lieu, qui est devenu constituante depuis, est par essence apodictique sans qu'il soit nécessaire d'être éplapourdi pour celui qui en arrive et qui arrive à le penser ou à l'insuffler au niveau de sa connaissance. La connaissance de Télésphore, créateur, en devient doxologique, elle glorifie à chaque lettre incluse dans ce verbe la capacité de l'homme à intimer en chacun l'altérité de l'éternité filiale, finale et vécue entre tous sans en prononcer le mot. Au nom du père, et du frère et de la mort, ainsi soit-elle. Filiation fraternelle dans l'intention créatrice et consensuelle." [...]

[...] "Les seules énigmes qui subsistaient, étaient les moyens de l'exécution et l'aspect final de la césure, de la nouvelle partition du cadastre universel de la pensée et de l'âme, qui ne sera plus jamais clôturé en bocages. Télésphore s'en voulait même de nourrir de telles intrigues temporelles et divinatoires. Donner la mort connaît la force de ce verbe, qui sans se situer jusqu'à un certain début biblique, (qui lui ne concernait en fait aucun des mortels), ne marginalisera plus personne." [...]

[...] "Donner la mort avec l'intention de la donner, sans porter la main sur la bière encéphalique. Télésphore croit ressentir en lui, qu'il ne dispose pas du droit d'ingérence sur lui-même, et que la plus petite tentative la concernant serait une violation des eaux territoriales. L'individu-nation, la cellule, le plus petit commun subdiviseur de l'état souverain, ne pourra se justifier d'aucune légitimité. Le simple fait de décrire avec son bras dans les trois axes une zone de possession autour de soi dans un jardin clôturé, prouve que l'insuffisance intérieure veut se rattraper sur la matière de l'en dehors, en feignant d'oublier les limites trompeusement innocentes du mur de l'imaginaire. Les éléments mitoyens errants et nus, qui allaient de naïades en naïades en les consommant sur place, étaient libres de leurs mouvements, car, s'il existait quelque part une logique ignorée d'étourneaux voyageurs, personne n'en avait imaginé la chorégraphie. La syntaxe s'était réduite à un panneau vert campé sur le champ de bataille." [...]

[...] "Comment avoir confiance dans le philosophe moderne, s'il a confiance dans la république qui l'entoure et dans les républicains allophyles qu'il cautionne, qui manipulent l'information et qui font d'une chose un silence, et d'un silence un signifiant extraordinaire? Le maître fasciste habite l'être qui est le garant d'une mythologie silencieuse et surpuissante. Le faste chthonien du NUREMBERG du troisième Reich n'est pas une beauté oubliée de l'être. Télésphore pense que le Blut und Erde, Terre et Sang, s'est transformé en quelque chose comme un Blut und Stille, Silence et Sang. Seuls les gonfalons ont disparu de nos rêves. Le maître fasciste habite l'être, l'expression d'un meurtre consensuellement commis, dont l'intention de donner la mort a su prendre des contours d'homicide au moins involontaire, et dont la portée et le lieu du meurtre sont inconnus. " [...]

J'avais écrit 6 fois "Gorbatchev", 44 fois "Grande Maison Commune", 38 fois "paix", 112 fois "guerre", 38 fois cette séquence linguistique "Donner la mort", 37 fois "Mur", 119 fois "Constitution" au sens de la Constitution d'un État puisque notre État restait à construire après la Chute du Mur de Berlin. Il a donc fallu attendre 33 ans depuis 1989 pour subitement en construire un en une nuit, un autre État, un État de remplacement. Mais lui aussi ne sera qu'une chimère issue d'un whishful thinking issu uniquement d'un état en opposition et qui ne prend pas sa source dans la conscience que nous sommes unis sur notre planète en décomposition. Dans mon roman non-figuratif j'avais entre autre associé Anaxagore à Leibnitz, à Selten, le Nobel de l'économie (Théorie des jeux), au philosophe allemand Jürgen Habermas, dans ma réflexion centrale sur intercommunicavitité et interaction entre gens, choses et mouvements, sur le plan du réseau d'un langage donné ou à venir, à convenir ou à concevoir de part et d'autre de l'ancienne ligne de démarcation du Rideau de Fer et du Mur de Berlin. J'étais mentalement prêt depuis 1990 à ce qui nous arrive, ce qui revient depuis le 21 février 2022. Etre mentalement prêt est un état qui ne se partage pas. Il n'y que le choc qui converse.

12]    Dissolution de Memorial International, décembre 2021    -    Amokrun - Путін амокру, février 2022    -    Issue fatale

Poutine s'est condamné lui-même à la fuite en avant, qui n'aura qu'une fin dramatique globale. La Russie est pauvre, avec les coûts économiques de son invasion elle tombe en dessous du minimum vital. Son PIB de 1473 milliards de $ est égal à celui du Benelux qui a 11 millions d'habitants. Le PIB de l'EU est de 14.000 milliards d'€. Depuis la chute de l'URSS la Russie a végété. La Russie a 146 millions d'habitants. Le pouvoir d'achat d'un Russe est inférieur à celui d'un Roumain. Toute guerre conduit à une inflation à 2 chiffres. Celle-ci se rajoute à l'inflation qui va résulter de toutes les sanctions économiques que la Russie et les Russes vont devoir regarder droit dans les yeux. Ceci ne peut que conduire à deux choses: d'un côté à un effondrement et une implosion de la Russie sur elle-même, et de l'autre côté, pour faire diversion Poutine va faire sa fuite en avant, son amokrun, d'une manière incontrôlable, imprévisible et irrationnelle en visant aussi les autres pays entre elle, l'Ukraine et l'EU.

Memorial InternationalLa Blitzkrieg voulue par Poutine ne semble pas avoir lieu. L'enlisement va coûter humainement, financièrement et économiquement très cher à la Russie. A titre de comparaison: Bush est entré en Irak en 2003 pour éliminer Saddam Hussein. Saddam a été éliminé très rapidement, mais les USA ont occupé l'Irak jusqu'en 2011. Selon le Nobel de l'économie Jospeh Stiglitz cette guerre et cette occupation des USA ont couté plus de $ 3000 milliards aux USA.

Les USA ont pu financièrement s'offrir le luxe de leurs échecs militaires et stratégiques à répétition comme encore en Afghanistan, ils sont la plus grande économie du monde et le $ est la monnaie d'échange internationale, même pour la Chine. Le $ est incontournable sur la planète pour toutes les économies nationales et tous les régimes politiques pour réaliser les échanges internationaux, si bien que les USA utilisent la planche à billets de Paper Mill on the Potomak, l'imprimerie de la Fed' . Aux USA, ces billets jetés à la volée s'appellent Helikopter Money. Les USA impriment les billets, compensent ainsi le coût de leurs importations depuis l'étranger, et volent en flux-tendu depuis plus de 50 ans une partie de la richesse produite par les pays de toute la planète, donc aussi du pétrole et du gaz russes payés en $. Tous les pays de la planète alimentent la Caisse de guerre des USA, qu'ils soient membres de l'Otan ou pas, alignés ou neutres non alignés, chinois ou russes ou talibans. Personne ne s'intéresse au rouble. Au nom de l'activité économique nous, l'EU, l'Europe, payons Poutine pour sa guerre gratuite et sa barbarie génocidaire qu'il mène avec les mots de Hitler. L'Europe continue à importer sans limites pétrole et gaz russes, la seule richesse que la Russie ait à exporter. Payer pour donner la mort, par une main interposée, sans l'intention de la donner, sans avoir à dire "je", sans outil létal, juste pour rouler en bagnole... et en Allemagne sans limitation de vitesse sur autoroute. Le pétrole brut ne s'est pas raréfié depuis octobre  ➳ ➳ ➳   2021, il est juste énormément plus cher par spéculation qui a commencé le 9 avril 2021. Le prix à la pompe dépasse toujours de très loin les 2€, les pétroliers se gavent en Europe sur la mort, la boucherie, la violence et la terreur subies par les Ukrainiens. Les exportations du gaz et du pétrole rapportent à la Russie avec la collaboration du français Total 600 millions de roubles par jour, ou par habitant l'équivalent de 3,30 € par jour ou 1335 € par an. La société française Total privatisée en 1993 a fait son bénéfice historique cette année de 15 milliards €. Le blocus contre le pétrole et le gaz russes n'est pas décrété par l'EU et les 27 - et surtout par l'Allemagne avec NordStream2, son joint-venture avec Poutine - qui en dépendent largement ou majoritairement. Le gazoduc TransGas passe par l'Ukraine pour atteindre Francfort et Milan n'est pas fermé. Le $ et l'€ financent la guerre et les armes de Poutine. Avec le blocus, les Russes vont vivre de la banque alimentaire ou de racines grattées au sol et de nouilles chinoises en échange de nouvelles servitudes... au lieu de penser à renverser Poutine, à... disloquer la Fédération de Russie et à enfin prendre leur destin en main. Le paradis bancaire suisse manage 40% du négoce du pétrole mondial et 80% du négoce du pétrole russe. La Suisse "lave-plus-blanc" est hermétique depuis 1939 à toutes sanctions financières contre l'or de Hitler, les narco-$, les évasions fiscales, les oligarques et Poutine. Lire les analyses documentées "Les amitiés brut du Kremlin" et "Pétrole russe: la Suisse ne peut pas compter sur les sanctions volontaires de ses négociants" et "Pour l’amour du rouble: le Conseil fédéral et les négociants suisses font fi de leurs responsabilités" publiées en mars 2022 par Public Eye.

Une répression de la contestation en Russie ne pourra jamais atteindre le 100millième de l'ampleur de celle de Staline qui a massacré de 1930 à 1953 entre 65 et 85 millions de personnes. Poutine nie en bloc cette histoire russe et ne voit que la victoire de Staline contre les nazis. C'est pourquoi, dans sa programmation mentale, à deux jours d'intervalle en décembre 2021, Poutine a ordonné à la Cour Suprême de Russie de dissoudre les associations Memorial et Memorial International qui sont deux piliers de la société civile russe. L'ONG Memorial - Мемориал recense les violations de l’État de Droit et des Droits humains dans la Russie contemporaine, notamment les poursuites politiques contre les opposants de Poutine. L'ONG Memorial International recense et enquête sur les purges soviétiques. Memorial International est un élément essentiel de la conscience de la nation russe, parce qu'elle était l’une des toutes premières organisations non gouvernementales qui ont été créées en Russie pendant la Perestroïka de Gorbatchev avant l’effondrement du régime soviétique et de l’URSS. Comment peut-on être quelqu'un, comme un Russe, quelqu'un qui intériorise un narratif de guerre, d'extermination généralisée, de grandeur nationale ethnique? Parce qu'il n'y a pas que les oligarques apparatchik qui poussent ou secondent Poutine, il y a un peuple qui reste dans son Trou du Langage, le creuset de sa vie. En occident, nous avons le consommateur, et sa bouche ne lui sert plus qu'à manger.

Pour Poutine, il ne reste pas autant de temps à vivre pour pouvoir jubiler de sa guerre mémorielle
et pour n'avoir en face de lui que des visages vidés de pensées et de souvenirs, de conscience et d'avenir.
Il lui faudra frapper un très grand coup et vite. Que lui reste-t-il comme outil pour la réalisation de son plaisir?

13]    Le Mur de Berlin 2.0

J'avais aussi peint de manière prémonitoire une série d'huiles sur la Chute du Mur de Berlin dès 1986-87.    A droite, daté de 1987, je l'avais intitulé "Du communisme au fascisme", en sachant que le fascisme allait inéluctablement annexer nos pays à l'Est comme à l'Ouest, un jour ou l'autre après la Chute du Mur de Berlin. Les régimes fascistes du PIS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie adoubés par Macron et les 27 et le Conseil Européen le 21 juillet 2021 en sont les fers de lance (encore confirmé par la 4ème réélection d'Orbán le 3 avril 2022). Plus haut, ce jeune qui hurle de douleur, le dernier tableau de ma série est daté de 1992 repris en 95 et intitulé "Es ist vollbracht - C'est accompli - C'est foutu". J'espère que vous avez remarqué que depuis 1 ou 2 ans, les médias tentent de pousser à leur surface une lame de fond selon laquelle il faut se demander "si la démocratie représentative pouvait encore être un système politique efficace et légitime devant les grands défis du futur qui nous attendent" et en laissant entendre que la Chine, tout de même, elle pousse, elle bosse, elle s'enrichit. (Et elle extermine les Ouïghours).

Le 3 mars 2022 le Président ukrainien Zelensky a déclaré: "Si l'Ukraine tombe, la Russie s'attaquera à l'Europe de l'Est. Si le pays était défait par la Russie, elle s'attaquera au reste de l'Europe de l'Est pour arriver jusqu'au mur de Berlin. Si nous disparaissons, ensuite ce sera la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie etc... Jusqu'au mur de Berlin."

Dans mon analyse je vous ai exposé deux de mes registres linguistiques, l'un littéraire, l'autre documentaire, et je vous laisse le soin de voir lequel sent le plus mauvais. Ah, vous n'avez pas de nez. Rassurez-vous, je ne suis pas édité, et ce qui me rassure, est que mes textes ne peuvent se traduire, ni dans une langue étrangère, ni en français. Il est plus agréable de s'en laisser rebuter. Michaux et Blanchot sont aussi passés par là, mais je le jure, sans mescaline.

J'ai écrit mon roman prémonitoire non-figuratif "Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrènes" juste après la frayeur que m'a procuré la Chute du Mur de Berlin, non pas face à l'accession à la démocratie d'une moitié du monde mais face à ce que nous allions en faire. Nous y sommes! Il y a aussi dans mon roman au cours d'une très longue réflexion sur la littérature - le créateur de langage ou le gestionnaire de palimpsestes - une inspiration d'une personne que j'avais aimée à Strasbourg en 1990. Carmen originaire d'Oviedo puis de l'UCL me reprochait "qu'il faut toujours réfléchir" quand je parle. Elle me relira peut-être un jour, au détour de ses palimpsestes de Borges.

Quand l'Allemagne avait fêté sa réunification, j'avais amené Carmen la nuit avec ma Berliet de 1936 au bord du Rhin pour entendre et voir l'Allemagne, tels étaient les mots de mon invitation. Dans les grandes circonstances comme celle-ci, je voulais mettre devant mon visage de Strasbourgeois cette frayeur face à l'Allemagne de l'autre côté du Rhin. J'avais peur avant même d'arriver au bord du Rhin. Je savais ce que j'allais y vivre. C'était le 3 octobre 1990, 4 mois après avoir écrit mon roman non-figuratif prémonitoire "Voyage au Trou du Langage -La Réunification des Andrènes". Je savais que cette Réunification serait affichée de manière arrogante et non pas humaniste. A perte d'horizon, du nord au sud, il y avait pendant des heures sans arrêt des explosions, des flash, des trainées de feu verticales et horizontales qui se croisaient et se chassaient. De notre côté du Rhin tout était calme dans la Forêt de la Robertsau. Pas un chevreuil. Pas une étoile. De l'autre côté du Rhin, les allemands criaient et chantaient. Ils avaient fêté toute la nuit avec pétards, mortiers, fusées lumineuses et traçantes, des feux et des feux d'artifice. J'étais seul sur la rive gauche du Rhin, seul avec Carmen, devant cette Allemagne, "terre blafarde". Je n'étais pas dupe et je voulais partager cette nuit de 1990 avec Carmen au bord du Rhin. Le 17 mars 2022, Zelensky a confirmé devant le Parlement allemand de Berlin en visioconférence mes intuitions du 14 juillet 1990 à 16h30: "Vous vouliez l'activité économique, l'activité économique, l'activité économique. Monsieur le Chancelier Scholz, détruisez ce Mur. Je me permets de vous rappeler, que bien longtemps avant sa construction nous vous disions que ce gazoduc Nord Stream 2 en Mer Baltique, qui aurait dû transporter du gaz vers l'Allemagne en évitant l'Ukraine, est une arme. Et vous aviez toujours répondu 'c'est l'activité économique, l'activité économique, l'activité économique'. Ce gazoduc est maintenant le ciment du Mur derrière lequel l'Allemagne se trouve de nouveau. Les dirigeants politiques ne perçoivent pas le sens de cette époque. Ils sont toujours coincés dans leur ancien mode de pensée de l'innocence [ Unschuld en allemand - "de la non-culpabilité"]. Cela n'augure rien de bon." Voilà. Zelensky a résumé tout mon roman prémonitoire de 256 pages, 162.943 mots avec 119 fois le mot Constitution, car je savais qu'après la Chute du Mur de Berlin il nous fallait écrire une nouvelle Constitution pour chaque pays d'Europe. Je vous rappelle - et ceci n'avait exaspéré "que moi" et moi seul - que la réunification allemande s'était simplement faite avec le balayage de l'Allemagne de l'Est sous le couvercle de la Constitution de l'Allemagne de l'Ouest. Klappe zu, Affe tot. Le Bloc de l'Ouest, l'Europe et en dernier ressort l'Allemagne occidentale avaient voulu réécrire une histoire, mais n'avaient rien voulu comprendre de l'Histoire du passé et de ses enseignements pour notre avenir en commun. Nous étions les vainqueurs. Il n'y avait "que moi" pour sentir au bord au Rhin comme ça puait. Nous voilà au pied du Mur, de celui que nous, nous de l'ouest, avions érigé immédiatement en même temps que la Chute du Mur de Berlin, avec en prime pour commencer déjà deux guerres, le Kosovo et l'Ukraine, deux guerres, nos guerres à nous consommateurs prolixes.

Mon roman prémonitoire non-figuratif contient aussi 6 fois « Gorbatchev », 44 fois « Grande Maison Commune », 68 fois « Constitution », 136 fois « consti… », 54 fois « républi… », 100 fois « huma... », 71 fois « maître », 68 fois « soum… », 72 fois « démocrat… », 24 fois « comprom… », 31 fois « parti », 2 fois « urne », 4 fois « élection », 60 fois « parlement », 80 fois « politique », 100 fois « individu », 95 fois « public », 147 fois « pays », 57 fois « marché », 33 fois « financ… », 68 fois « libre », 56 fois « liberté », 33 fois « fascis… », 50 fois « crime », 261 fois « mort », 35 fois « tuer », 19 fois « dictature », 158 fois « forc… », 19 fois « bomb… », 37 fois « arm… », 38 fois « paix », 112 fois « guerre ».

A la fin du discours de Zelensky depuis Kiev, l'écran vidéo du Parlement allemand a été éteint. Ni le chancelier Scholz ni l'un de ses ministres n'ont pris la parole, et les députés ont poursuivi selon leur ordre du jour et débattu... de l'obligation vaccinale contre le Covid. C'est du Dadaïsme irradié, le contraste entre la mort et les morts. La mort de Wuhan et les morts de Moscou. Les trombes de Chine, les bombes russes, nos tombes. Ni la division de l'Allemagne par les Russes après 1945 ni la Réunification de l'Allemagne de 1990 n'ont permis à l'Allemagne de faire son voyage dans son trou du langage pour parler aux Ukrainiens ce 17 mars 2022 après la supplique de Zelensky.
Donner la mort sans l'intention de la donner, sans avoir à dire "je", sans outil létal ni en main ni dans la bouche.

En mars 1995, ayant été en mission dans un voyage d'étude à Iéna pour observer la croissance économique à l'est de l'Allemagne - le "Aufbau-Ost", j'avais rencontré Lothar Späth, ancien ministre-président du Land du Baden-Württemberg et CEO de Jenoptik GmbH. Enseignant en allemand le Droit allemand et européen de la propriété artistique, intellectuelle et littéraire en M2 / Bac+ 5, je savais que le conglomérat est-allemand VEB Carl Zeiss Jena de Iéna, un fleuron de l'ancienne RDA, avait été accaparé et dépecé par la société ouest-allemande Carl Zeiss AG qui lui avait aussi volé tout son portfolio de brevets d'invention. Une grande entreprise sans brevet d'invention est une entreprise morte. Ce conglomérat est-allemand était passé de plus de 40.000 employés à 5000, les chaines de production avaient été délocalisées à l'ouest de l'Allemagne. J'avais demandé à Lothar Späth si la Réunification allemande n'avait pas été une guerre civile dans un baiser fraternel - ob die Wiedervereinigung ein Bürgerkrieg mit dem Bruderkuß gewesen ist. Il y avait un trou dans la discussion et d'un revers de langage Lothar Späth nous avait demandé de couper les magnétophones. Alma mater avait statué.

14]    "Libre"    et    "Loyal"    -    le Bloc de l'Ouest   vs.  le Bloc de l'Est

(Pix: deux huiles du norvégien Odd Nerdrum)   Étudions les convergences évolutives temporelles et de motifs avec les avantages différenciés de survie et d'interférences parmi les groupes qui se fréquentent. Le monologue de sourd entre Bloc de l'Ouest et Bloc de l'Est ne relève pas d'une aporie, d'une difficulté logique insoluble, qui rend de part et d'autre aphone et inaccessible aux sons. Le monologue de sourd est une assumation individuelle et collective de part et d'autre envers un choix. Lequel? Du côté de l'EU ce choix repose, comme vu dans le § n°6, sur les deux pilotis du "libre" et du "loyal", la seule manière de construire notre cité. Notre cité, ses frontières et son Mur sont formellement localisés sous le haut-gardiennage de la CCE - Cour des Comptes Européenne. Qui pourrait s'opposer chez nous à "libre" et à "loyal" ?  Quant au narratif guerrier de Poutine, c'est être libre d'être russe, d'être russophone, d'être "libéré des nazis", et d'être loyal à Moscou et de ne pas être "victime de la cancel cuture comme J.K. Rowling" (sic).

Pour le Bloc de l'Ouest, de l'EU, de l'Europe, que veulent dire "libre" et "loyal" ?  Libre de quoi, loyal envers quoi et qui? Le "libre" et le "loyal", comme l'avance tout autant la CCE - Cour des Comptes Européenne, qui s'est donnée la gangue d'un conseil constitutionnel sous son banner officiel de "La Gardienne des finances de l'EU", emploie dans son cadrage sémantique la noble terminologie qui nous invite tous au combat allégorique contre: "accaparement et captation de l’État", "compromission des réformes", "intérêts particuliers défiant et paralysant l'élaboration de politiques publiques", "clans oligarchiques exerçant l'influence dominante sur l'économie, la justice, les médias, l’État", "accointances entre oligarques, hauts fonctionnaires, responsables politiques, système judiciaire et entreprises publiques", "affaiblissement de l’État de Droit", "contournement de la loi". Mais la CCE - Cour des Comptes Européenne, qui martèle "libre" et "loyal" comme le bruit ultime à entendre, consolider, préserver et maintenir, ne martèle que ce "libre" avec les secteurs linguistiques "concurrence", "concurrence sur les marchés" et ne martèle que ce "loyal" avec un "marché unique" épanoui pour les "avantages des investisseurs" dans la libre expression de la concurrence. Les "avantages pour les investisseurs", mais pour quoi faire? La planification écologique, la bifurcation climatique, l'élimination du dumping humain? La concurrence devant être garantie par une information "pure" et "parfaite", mais sur les marchés, pas sur l'Humain. Les secteurs linguistiques en tension "libre" et "loyal" ne figurent que dans un credo non alternatif, le credo ordolibéral. Ne pas apprécier ce credo est-il une apostasie iconoclaste? Je ne risque pas le goulag.

Pour la CNCDH - Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme, l’Institution française de promotion et de protection des Droits de l’Homme créée en 1947, nos sociétés ont délocalisé la concurrence libre, non faussée au-dessus de l’État de Droit, de toute Constitution d'un pays, de toutes Normes sociales, environnementales et de santé publique, de toutes normes à venir qui n'existent pas encore, au profit du "Privilège de l'Investisseur - Investor privilege" selon le libellé des textes. Macron est aussi "loyal" en ayant inversé la Hiérarchie des Normes dans les Conventions Collectives et dans sa triple casse du Code du Travail passée par ses oukases des 49-3 et des Ordonnances en contournant avec mépris Parlement et Sénat. La CCE, l'EU, l'Europe, leurs partenaires commerciaux de voisinage et de zones d'influence communes, d'eaux territoriales et d'espaces aériens partagés ont placé au-dessus d'eux-mêmes les "Accords de Libre-Échange de nouvelle génération" comme EU-Mercosur, CETA. Ils reposent tous sur la violation de la Liberté du Citoyen, ils sont tous adoptés et ratifiés en bloc par les présidents et chefs de gouvernement SANS débat parlementaire. Après ratification, les Parlements doivent les accepter en bloc sans avoir le droit de les amender. La Russie fait-elle mieux? Pendant les 4 à 5 années de l'élaboration les Parlementaires ne sont pas non plus informés et uniquement certains d'entre eux, choisis par les gouvernements en fonction du "loyal" de leur personne, n'ont accès que de manière très lacunaire et limitée (sans appareil de photo selon le règlement) à la consultation de quelques documents choisis pour eux dans une salle aménagée spécialement à cet effet pour que rien de plus que quelques acariens en mal d'existence n'en sortent. Le "loyal" envers les Citoyens et les Parlements est écrasé, assiégé, consigné sans "Décret d'une Cour Suprême" ni Polonium-210. La Société Civile n'a pas "libre" accès aux documents de travail des accords de libre échange, seuls les lobbies, les influenceurs financiers, industriels et économiques, les hauts-fonctionnaires et les gouvernements y ont accès. Le jugement citoyen est annexé sans guerre et sans arme grâce aux accointances oligarchiques et à la loyauté mutuelle entre lobbies, hauts fonctionnaires, responsables politiques, entreprises privées et publiques. C'est juste ordo-libéral.

Au-dessus du Bloc de l'Est il y a en ce moment Poutine qui donne sans discussion la mort avec l'intention de la donner et avec son instrument létal. Poutine a un visage. Au-dessus du Bloc de l'Ouest il n'y a ni visage, ni maître, ni dictateur, il y a le Privilège de l'Investisseur qui donne - sans qu'il n'y ait le "je" en la forme d'une première personne à conjuguer - la mort citoyenne à chacun d'entre nous avec le Fracas Humain, la détérioration de la planète, avec l'accaparement des États par les flux financiers de toute la planète à hauteur de 90% au profit de la seule spéculation financière selon les rapports du FMI, avec l'écrasement des groupes sociaux et conviviaux en subtilisant l'humanisme du coeur, de la conscience et de la raison. Il faut relire les Recommandations du CNCDH si l'on pense que je fais des amalgames saugrenus.

La pyramide CCE > EU établit à son sommet le "libre" et le "loyal" comme justifications de son haut-gardiennage, mais elle laisse dans le domaine de l'aphonie et de l'insonore tous ceux qui ne relèvent pas des individus oligarchiques ni des influenceurs en quête d'accointance partagée. En échange pour ce big deal, cette pyramide létale fait sonner haut-bois et résonner musettes pour tout ce qui relève du modèle cadratique, le Privilège de l'Investisseur, en dessous duquel rien n'a le droit de respirer. Le CNCDH nous enseigne qu'avec ces accords de libre-échange de nouvelle génération la violation des Droits de l'Homme fait partie de la vie normale, habituelle et culturelle de nos sociétés commerçantes grouillant dans nos États occidentaux de l'Ouest. Nous devons être soumis au "libre" du Privilège de l'Investisseur. Nous devons lui être "loyal" quoi-qu'il-en coûte / what ever it takes, sinon l'Investisseur, avec sa majuscule, utilise au nom de l'accord de libre échange en toute quiétude sans sommation, ni annexion, ni déclaration de guerre, ni MOAB l’appareil arbitral dédié que nos États libres et commerçants lui ont construit et qu'ils ont placé au-dessus de toute juridiction: il s'agit de ISDS - Investor-State Dispute Settlement  /  CIRDI - Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements. Cette Cour d'arbitrage internationale est une cour privée ne répondant pas aux Règles du Droit mais au marché libre, à la libre concurrence, à la libre circulation des biens, des services et des capitaux. ISDS et les accords de libre échange vident l’État de Droit, mais avec la douceur et l'élégance d'une société civilisée et non belligérante, parce que nous le valons bien. Grâce au Privilège de l'Investisseur, plus personne ne peut s'opposer aux groupes internationaux qui n'ont même plus besoin d'oligarques accointants pour croitre et se pérenniser. Une simple menace contre les exportateurs des pays partenaires des accords ou contre les importateurs de l'EU sera suffisante, sera pour l'Investisseur légalement un casus belli, et sera automatiquement contrée par une plainte de ces entreprises privées devant cette cour arbitrale d'exception privée. L'Investisseur est légalement omnipotent selon les accords puisque le Mécanisme de Règlement des Différends interdit aux États de porter plainte contre les groupes internationaux devant cette cour arbitrale internationale domiciliée à Washington dans les locaux... de la Banque Mondiale. Tous nos chefs d'État sans exception, qui ont montré comment être loyal face aux marchés et à leurs accointances, et qui montrent depuis le 21 février 2022 comment ils éprouvent un sens profond pour le Respect des peuples agressés, pour la Justice éliminée, pour les Droits fondamentaux écrasés, pour la Souveraineté territoriale, pour les Droits Humains bombardés, pour l'État de Droit vidé, ont signé ces accords. Non, je ne fais pas d'amalgame. La guerre de Poutine a brassé toutes les valeurs et les non-valeurs, chacun aura derrière son masque la tâche de se repositionner, dans un cercueil, dans un lit, à table, sur le chemin, au supermarché. Chacun fera son exode, peut-être pour un autre monde possible. Where the catallactic world ends, there starts our life.

C'est sûr, c'est toujours plus agréable d'être Travailleur pauvre ou de vivre de la banque alimentaire,
de vivre sous le seuil de pauvreté que d'être tué par une armée d'occupants ou d'être Réfugié, car là on sait où l'on est.

(A droite: "Coma", huile de 1989, après ma série sur la Chute du Mur de Berlin, le jeune évacue
son souffle avec sa dernière force. Je savais que nous entrions dans un coma. Il a duré 33 ans.)

15]    Ukraine occupée  /  Palestine occupée    -    en 3 jours  /  depuis 73 ans

En 3 jours l'Europe et l'Ouest se sont unis et mobilisés massivement avec une ampleur inégalée depuis 1945. La Palestine est occupée depuis 73 ans.
Deux résolutions de l'ONU du 20 juillet 1949 avaient reconnu la Palestine comme État indépendant à côté d'Israël. Il y a eu depuis 1949
une centaine de résolutions de l'ONU sur le Droit à l'autodétermination des Palestiniens, aucune n'est appliquée
ni la résolution sur le Droit au retour des Réfugiés palestiniens après les exodes depuis 1947.

Je vous invite à consulter le site de l'ONU sur la Palestine.
Je vous invite à lire le Compte rendu analytique officiel du Sénat du 9 décembre 2021.
Je vous invite à lire l'analyse du Monde Diplomatique du 18 février 2008, "La Palestine des Archives aux Cartes".
Je vous invite à lire le Rapport des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien du 31 août 2021.
Je vous invite à voir 16 cartes évolutives de l'occupation et de la disparition de la Palestine depuis 1949 reproduites sur Médiapart.
Je vous invite à lire le Communiqué du 28 juin 2021 de LDH - la Ligue des Droits de l'Homme sur la reconnaissance de l’État de Palestine.

J'ai expliqué dans mon analyse avec des faits que, sur cette planète - comme des andrènes funèbres, sous une même forme, un même comportement, un même destin - nous vivons unis dans des mondes parallèles par des langages mutuellement incognoscibles en fonction de notre angle de collimation. Ceci dépasse le monologue de sourd, il s'agit d'une nécessité existentielle sur laquelle l'individu solitairement et dans sa forme collective s'accroche comme un madrépore pour respirer. Le monologue de sourd entre des blocs ne relève pas d'une aporie, d'une difficulté logique insoluble, qui rend de part et d'autre aphone et inaccessible aux sons. Le monologue de sourd est une assumation individuelle et collective de part et d'autre envers un choix.

Vous avez pris la mouche?
Nous grouillons dans notre flaque.
Nous avons tous les visages entachés de sang.
Le 1er ministre d'Israël est allé le 5 mars 2022 à Moscou au Kremlin
pour défendre auprès de Poutine... le Droit du peuple ukrainien à son autodétermination.

16]    Du grand marché unique de l'EU    à    la terre matricielle européenne

Influenceurs, gouvernants, commentateurs de l'Europe Unie jubilent depuis le 21 février 2022 en soulignant que "nos pays européens épars et opposés se sont enfin unis" autour d'une valeur noble à partager sans modération. Le rally around the flag est le new deal du XXIème siècle. Depuis le 21 février 2022, le nouveau disruptif tendance qui va prévaloir pour les 30 années à venir, c'est "Vive la Puissance, Vive la Défense de l'Europe sous le Drapeau bleu". Vive la puissance et la défense de notre terre matricielle européenne. Depuis le 21 février 2022, ce qui faisait foi depuis le Traité de Rome, ce qui est consolidé depuis le Traité de Lisbonne, ce qui est bunkérisé depuis les Accords de libre-échange de nouvelles génération hébergeant le libre échange dans le marché unique avec la concurrence libre et loyale et l'information pure et parfaite emballée par la libre circulation des personnes, des capitaux, des biens et services, c'était pas mal. Mais maintenant, notre aisance du marché commun va être supplémentée et boostée par la piqure de rappel de Puissance et Défense de notre terre matricielle européenne. Réjouissez-vous, l'EU et l'Europe vont maintenant devenir grandes et fortes. Notre marché unique et notre système cognitif et organique de notre société de consommation vont être enfin entourés du Mur d'entre tous les Murs, de l'avènement du Mur pour lequel vous avez tant prié et qui vous protégera sur terre encore mieux qu'au ciel contre toute forme de pandémie, d'ignominie et d'endémie. Vauban est vivant, Vauban est vivant, la superbe Ligne Maginot est délocalisée loin, très loin à l'est, derrière l'Ukraine, derrière la Moldavie.

Notre Être-loyal envers le Marché unique, notre Être-loyal envers la concurrence libre, notre Être-loyal envers le Privilège de l'Investisseur, absolument justifié, digne et légitime, ont connu le 21 février 2022 la cérémonie du couronnement qui déroule devant nous tous notre ère nouvelle de prospérité qui était de nous-mêmes insoupçonnée jusqu'à hier. Mes frères! Il ne faut pas s'amalgamer avec la CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme, cette Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947, pour qui les accords de libre échange de nouvelle génération auraient été une violation des Droits de l'Homme et de l’État de Droit, de toute Constitution de chacun de nos pays occidentaux, de toutes nos Normes sociales, environnementales et de santé publique, de toutes nos normes à venir qui n'existent pas encore, au profit de l'Investor Privilege. Nous n'allons pas réfléchir et nous embarrasser! Nous allons dépenser de bonne grâce. Maintenant! Puissance et Défense, Défense et Puissance! Maintenant, nous allons assurer les approvisionnements de gaz et de pétrole, de nickel, de terres rares (et de lithium d'Afghanistan et d'Afrique), maintenant nous allons assurer l'indépendance énergétique de l'Europe Unie. Tous sauvés, le Marché Unique, l'Europe, l'EU, les 27.
   Tous des héros. Merci Zelensky de nous expliquer qui nous somme en vérité, en beauté, en fraternité!

         Lors de la mise online de mon site, le 06 VI 06, j'avais mis sous le banner de ma page d'accueil >>>  
                VIème République. 1ère République d'Europe. Convergence des Solidarités sociales, locales, régionales et globales.
                     Non à l'ethnocide biotechnologique, aux nécrotechnologies, au Pillage global des terres cultivables en Afrique.

                                                                       Dès le 14 juillet 1990 à 16h30, dès le 06 VI 06, je le savais et l'écrivais.
                                                                                 Je suis sûr que maintenant tout le monde va dire "mais on l'a toujours dit".
                                                                                            Pour continuer à glapir dans leur zone de confort, c'est toujours bon à prendre
                                                                                                      et pour rester cramponné à la boussole stratégique de leur lutte contre la vie chère.

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12. mai 2022

25 IX 2001 - Discours de Poutine au Bundestag allemand - après la Chute du Mur de Berlin ➳ la Demande de Réunification des confiances

15. avril 2021

Plans d'austérité 2022-2030 - Rapport Arthuis, "avenir des Finances Publiques, nouvelles règles du jeu post-Covid" ➳ François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir"

- Ce post contient 104 liens documentaires  - Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox  - Finalisation du 26 avril 2021 à 11:33

D'une façon ou d'une autre nous ressortirons de la pandémie du Covid qui a permis à Macron de performer ses synergies autoritaristes de sa Vème République et ses chroniques violations de l’État de Droit. Le mouvement fascismo-macronien, existant depuis les P&L-2017 en la qualité de l'hybris franco-française incarnée pars ses électeurs inscrits, a conféré à Macron la prédétermination vide de toute empathie anthropologique. Le mot du maître est de 2014 à 2016, puis depuis 2017: je défonce l’État, les gens, les services quoi-qu'il-en-coûte. Et ça marche. Depuis le 06 VI 06 je reste sur mon analyse de la compromission universelle en soulignant que nous avons le système politique, social et économique que nous méritons; nous l'avons au minimum laissé-faire et laissé-aller depuis 1989, qui est pour moi la date sautoir. Bien sûr, Macron, le Messie botté européen de l'Extrême Centre anti-démocratique néolibéral, celui qui a commis son hyper-loop directement de la Banque Rothschild au management de l'État, est, en France, ce qui a pu être produit de maximal sous la Vème République dans la gouvernance arrogante et déprédatrice des Droits Fondamentaux et Sociaux, de l’État de Droit, du Code du Travail, des services publics, des infrastructures, de la vie des Petites Gens. Le plus effrayant, est que cette personne, seulement élue aux P&L-2017 à 17% des électeurs inscrits, est celle qui a le plus procédé point par point à la destruction et la destructuration de notre pays. Pour mettre à genoux mentalement un pays, nous savons depuis les libertariens Friedrich von Hayek ou Ludwig von Mieses, ou depuis la Société du Mont-Pèlerin de l’École de Fribourg, ou depuis le "père de l'Europe" Jean Monnet, qu'il faut assommer les gens avec les 2 mots "dette publique"... pour "libérer les synergies" de la circulation virale des capitaux spéculatifs. Et ça marche. J'espère qu'il ne vous échappe pas que depuis un an aussi Bruno Le Maire remet en marche son antienne qui conduit irrémédiablement et toujours à la réforme toujours annoncée comme "inévitable", à la réforme Macron-BlackRock des retraites du Macron, émule et pantouflard servile des revolving doors de Rothschild. Pour plans austérité rapport arthuis finances publiques post-covid mon site est en page 1 sur Google.

L'après Covid s'installe dans les débats depuis mars 2021, Macron s'inquiète pour son 2ème coming-out de 2022, des influenceurs parlent de "l'effet Churchill" qui dégage hors des fonctions d’État celui qui a été aux commandes lors d'un malheur global. Pour moi, je pose ici la question depuis plus d'un an aux électeurs inscrits: "Alors? Misanthrope, dysanthrope, humaniste ou simplement fasciste?". Alors que des alternatives politiques réelles et en capacité, et dont le Programme constamment réactualisé est issu depuis 2016 de multiples Conventions et Votations publiques et ouvertes à tous existaient pour les 7 derniers scrutins des P&L-2017, des Européennes du 26 mai 2019, des municipales de 2020, les électeurs inscrits ont préféré snober 7 fois la démocratie avec 57% d'abstentions et la casser en offrant à Macron leur extrême resserrement à droite.

Dans 11 mois, pour 2022, aura-t-on enfin la bifurcation consciente, réfléchie et décidée des électeurs inscrits? Pour ma part j'invite ici en ligne depuis le 06 VI 06 à comprendre et à endosser cette bifurcation fondamentale, humaine et humaniste. Par contre, notre gouvernement Macron agit clairement dans sa courte marche du resserrement à droite et a lancé le 18 mars 2021 comme tremplin à prétention salvatrice son Rapport Arthuis "Nos finances publiques post-Covid-19: pour de nouvelles règles du jeu" rendu par la Commission pour l’avenir des finances publiques.

Ce Rapport Arthuis est une sublimation de la LOLF, qui elle-même est une amplification des fondamentaux de l’École de Chicago et de Milton Friedman, du Consensus de Washington, des Traités et Directives de Bruxelles et de Lisbonne et de la Règle d'Or du TSCG - Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance, qui était le Pacte Fiscal Européen lui-même issu du Pacte de Stabilité et de Croissance. Tout cet attirail de guerre a tué le Travailleur (terminologie de l'UE), cassé le Code du Travail et organisé le dumping social. Cette antienne de la dette publique, aujourd'hui de Macron et du Ministre de l'économie et des finances Bruno Le Maire, est pilotée comme un drone sur nos têtes en toute circonstance, de la veille au sommeil, de confinement en confinement, pour ne surtout jamais dire que l'aubaine du Covid-19 masquait l'imminent 2ème krach de la bulle spéculative des dérivés titrisés et masque les 17.000 milliards offerts aux banques par la BCE depuis l'année-Lehman 2008. A ceux-ci, les Banques Centrales nationales des 27 et leurs budgets publics, déjà déficitaires, ont offert aux banques tout autant de milliers de milliards d'€ sans exigence de contre-partie pour faire à jamais le rachat de leurs dettes privées, pourries et irrécouvrables issues de leurs spéculations criminelles sur les produits financiers dérivés. Les gouvernements, l'Europe et la BCE ont nationalisé/collectivisé à perpétuité les dettes spéculatives des banques sur le dos des contribuables, de l'économie réelle. Mais ces gouvernements vous font la guerre avec la dette publique dont "le rachat est impensable et illégal" (Christine Lagarde) et qui est le péché mortel de notre civilisation. L'annulation permanente de la dette privée des banques s'est faite sans bruit en toute apparence de normalité pour garantir à l'Europe et à la France le Dumping Humain et le pishing global de l'Europe Providence Bancaire. L’État français, structurellement penaud devant le Covid, sait avec son Rapport Arthuis être subitement planificateur quand il s'agit de faire la guerre contre ses habitants avec la dette publique "de l'après-Covid". Le freluquet de l’Élysée aime être "en guerre" contre les gens à la maison, à la rue, sous des toits et contre le Travailleur distancié, présentié, détaché et licencié, le tout pour le compte du financiarisme. Si vous cherchez sur Google dettes publiques post-covid lolf mon site est de nouveau en page 1 une journée après publication, de même pour plans austérité rapport arthuis avenir finances publiques post-covid.

Je vais opposer ce Rapport Arthuis au livre du Gilet Jaune, François Boulo, intitulé "Reprendre le Pouvoir". J'ai toujours exprimé sans ambiguïté ma circonspection envers les Gilets Jaunes dès le début de la génération spontanée de ce mouvement il y a plus de deux ans. Au début, à l'automne 2018, j'avais tenté par deux samedis de suite de me rallier aux manifestants, mais avec ma casquette et mon drapeau FO rouges. J'avais été par deux fois écarté des manifestants, tirés par le bras par des GJ qui m'avaient dit que "les syndicats n'ont rien à faire ici, cette manife est à nous". Je ne suis qu'un militant de base et c'est la seule carte d'appartenance que j'ai. Ensuite les GJ avaient totalement boudé les élections européennes du 26 mai 2019, alors qu'un Programme politique clair de bifurcation issu de la base avait été proposé. Ensuite ledit RIC - Référendum d'Initiative Citoyenne des GJ avait été de toute façon "inventé" bien avant eux et figure depuis 2016 dans le Programme d'un mouvement politique citoyen qui veut un avenir en commun et, en plus des GJ, instaurer la VIème République. François Boulo a tout à fait la même ligne que ce mouvement citoyen politique dans ses analyses de son livre de 267 pages, mais il se bloque en conclusion à un "coma politique" et n'entrevoit pas une porte de sortie par les forces civiques organisées. Là, je ne suis pas d'accord avec François Boulo. Même si je me méfie extrêmement de chaque mot,
il me reste un espoir que nos électeurs inscrits se ressaisissent en 2022.

Vous voyez que je n'avais pas attendu les GJ ou LFI pour penser et faire mes choix pour les autres dans nos solidarités locales, régionales et globales. J'ai quelques décennies d'avance. Je n'aborderai donc ni le Rapport Arthuis ni le livre Reprendre le Pouvoir de manière neutre et sobre, et comme mon site n'a pas de "donate", que je ne dois rien à personne, que je n'attends rien de personne, je peux écrire ce que je veux sans m'ajourer à des codes. Je ne suis rien que moi, que quelque part et sans domiciliation sociale. Je ne lis qu'une trentaine de quotidiens français, belges francophones, suisses romans et germanophones, allemands, suédois, anglais britanniques et américains et le Helsinki Times. Je ne lis jamais de livre par ce que je préfère aller à la source de l'information dans les organes nationaux ou internationaux ou les ONG. Les seuls livres que je lis, sont des romans en suédois de Suède ou de Finlande suédophone qui me placent ailleurs dans un autre monde près du Cercle Polaire. Ainsi, ma pensée est "libre". C'est donc exceptionnel que je vais lire un livre d'information et d'analyse et je vais me risquer à écrire ce qu'un autre a pensé, ça doit être la piqure AstraGuernica qui m'a déboulonné le cerveau. Hoplà, rdvz dans 15 jours à 3 semaines. Ma 1ère victoire contre la mort a coûté 7,90 € le 12 avril 2021.
Ma 2ème victoire contre la mort me coûtera mon bulletin de vote en avril 2022.

I] Le Rapport Arthuis "sur l'avenir des finances publiques" et "les nouvelles règles du jeu post-Covid"

La 1ère imposture de ce rapport est qu'il commence en page 3 de manière racoleuse avec une citation isolée de Pierre Mendès France: "Un pays qui n'est pas capable d'équilibrer ses finances publiques est un pays qui s'abandonne". Ce gouvernement fascismo-macronien se réfère à Mendès France. Mendès France était à l'opposé de Macron, tant dans son engagement politique et humain que dans son sens de la non-compromission. Mendès France était dès 1924 dans les mouvements étudiants d'opposition contre l'extrême-droite. Il avait participé comme radical-socialiste à la coalition du Front Populaire et était membre du Gouvernement Léon Blum. Il avait été incarcéré par le régime de Vichy, puis rejoint la Résistance et s'était engagé dans les Forces aériennes françaises libres. Comme Président du Conseil (anc. 1er Ministre) et Ministre des Affaires Étrangères il était parvenu à conclure la paix en Indochine, à préparer l'Indépendance de la Tunisie et du Maroc, mais son gouvernement avait été renversé par l'Assemblée Nationale qui voulait garder l'Algérie française. Il avait été le seul député à voter contre la participation de la France aux Jeux Olympiques organisés à Berlin par le régime nazi en 1936.

C'est comme linguiste que j'aborde toujours toutes mes analyses; le parler, le parl'être, la phénoménologie historique, la phénoménologie active du langage en création me semblent plus importants que le contenu même de tout récit. J'ai commencé par faire des recensements sémantiques de ce Rapport Arthuis. Tout sous-texte est toujours plus référentiel que le texte lui-même. C'est comme une église, un musée, le Bauhaus, c'est d'abord le moine sous la tunique d'infamie qui endosse le chèque. Le mensonge collectif, la Staats-Raison ne sont pas constitutifs de vérité mais seulement d'une réalité de commerce avec les autres dans la spiralité de l'exclusion et du Dumping Humainl'altérité est planquée avec des comorbidités pleinement assumées.

Je lance donc déjà ici un message à François Boulo, avant de Reprendre le Pouvoir, il faudra que tous, Gilets Jaunes encore plus que les autres, se posent la question de savoir si l'on est avant tout dysanthrope, misanthrope, humaniste ou simplement fasciste dans un dernier élan de survie allant du discount à la bourse.

  1. 25 X "Covid" mais 25 x pour "endettement, dette du Covid", et jamais pour dénoncer la destruction de la santé publique depuis 1989
         et de TOUS les services publics par l’État lui-même à cause de son désengagement financier, ses multiples plans d'austérité budgétaire
          qui auraient dû être le summum idéal de ce que revendique ce Rapport Arthuis.
  2. 1 x "équilibre"
  3. 42 x "déficit"
  4. 173 x "dépens" mais seulement 5 x pour "dépense d'avenir"
  5. 276 x "dette"
  6. 61 x "endette"
  7. 12 x "cantonnement de la dette", mais utilisé strictement négativement (lire >>> "Société Générale, structure de cantonnement")
  8. 15 X "annulation de la dette", mais dans le sens "l’annulation de la dette publique détenue par la BCE hypothèquerait notre avenir"
         (lire par exemple >>> "BCE annule pour 17.000 milliards la dette privée des banques depuis 2008")
  9. 20 x "impôt"
  10. 66 x "Europe"
     
  11. 84 x "avenir" mais pour "avenir des finances publiques", seulement 5 x pour "dépense d'avenir" et 1 x "avenir en commun"
  12. 30 x "investi" mais 10 x "investisseur" dans la cadre des marchés et des produits financiers
  13. 7 x "service"
  14. 0 x "hospitalier"
  15. 1 x "hôpit"
  16. 5 x "santé"
  17. 5 x "éducation"
  18. 5 x "recherche" (mais 2 fois en duo pour Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques européennes,
       et pour Pisani, l'un des pires néo-libéraux en la personne de Jean Pisani-Ferry !!!  et seulement 3 fois pour éducation, recherche et développement !!! )
  19. 4 x "solidarité" mais 2 fois pour ISF, 2 x pour le Plan Européen (lire >>> insuffisant, incapable et puant et qui est une nouvelle destruction de la Démocratie européenne et française.)

Ce Rapport Arthuis du 18 mars 2021, publié pendant le confinement 2.0 et avec le dépassement des 100.000 morts, ignore la pandémie même s'il vise le "post-Covid". Macron, Attal, Sévran, qui avaient personnellement contribué il y a encore 1 an à parfaire la destruction du système hospitalier et de santé et à supprimer par milliers des lits d'hôpitaux, vont s'agiter dans un hommage national à leurs 100.000 morts, morts par la France. Ce chiffre est dépassé depuis des mois par le recensement officiel des actes de décès.

D'emblée ce Rapport Arthuis est à vomir. Par langage tamisé de nos gouvernants, saute aux yeux la passoire par laquelle nos financiaristes au gouvernement veulent nous faire passer à l'avenir post-Covid. En cette période où notre système français de santé, hospitalier, de recherche pharmaceutique et d'éducation et de formation est en totale faillite, ce rapport ignore totalement les mots service, santé, recherche et développement, éducation, formation. Ce Rapport méprise ce pourquoi un État doit exister et qui est la seule base de son avenir. Nos gouvernants sont comme des orpailleurs, ils tamisent pour enrichir leur compte personnel et ceux de leurs donneurs d'ordre du financiarisme, et mettent les terres au rebus avec tout ce qu'il y a dessus et dedans. Ce Rapport Arthuis fait du bruitage comme un credo et ligote des finances publiques auto-centrées et qui ne sont pas l'outil d'un pays en développement et en consolidation du développement humain commun de ses habitants, des solidarités locales, régionales et globales. Le pays dans lequel nous vivons est abandonné par l’État et ses finances publiques depuis trois décades perdues. C'est ce que le contre-plaqué de la citation de Mendès France veut cacher. A partir de ce prologue référencé Mendès France, les 69 pages suivantes sont du remplissage. A partir de ce prologue, le Macron-message est placé, la voie est bornée, les Plans d'austérités seront succédés de 2022 à 2030 au minimum, la réforme des retraites BlackRock-Macron de 2022 est prête pour les hedge-fonds, les fonds de pension, les fonds d'investissement. Le recensement des mots clés du Rapport Arthuis ne révèle aucune "nouvelles règles du jeu" pour les dépenses publiques. Ce credo rappelle le slogan de la RDA, "der realexistierende Sozialismus - le socialisme réellement existant" ou le nom d'un pays, "République démocratique du Congo" qui sont  des dictatures embaumées d'un parl'être. Des phrases, des adjectifs et des prédicats tirés du même plan d'austérité imposé depuis 30 ans avec en sous-texte son hypnose du ruissellement vers le bas managé par Chirac, Jospin, Sarkozy, Hollande, Valls, Macron-ministre et Macron-président: pantoufler, servir la criminalité financière et fiscale, détruire les gens, le pays. Mais rappelez-vous, l'électeur inscrit a mis ces configurateurs en place. Macron l'imposté, élu avec 17 % des électeurs aux P&L-2017, squatte sa républiquette de poche en créant, attisant puis amplifiant haines et rejets avec chronologiquement ses Lois Travail 1 et 2, ses Ordonnances Travail, sa réforme des retraites, sa Loi Sécurité Globale pour les LBD et contre les manifestations, sa Loi Séparatisme contre les musulmans, sa Loi Laïcité contre les musulmans, et depuis hier avec le "grand débat national sur la consommation de drogue" alors que habitants plus en moins en vie, Travailleurs présentiés, distanciés, détachés et licenciés, jeunesse et étudiants limogés de leurs études sont en détresse. La lettre de mission de ce grand débat national fascismo-macronien sur la consommation de drogue est officiellement "pour une vie paisible et un renforcement des forces de l'ordre". Le grenouille Macron se veut être plus grosse que le bœuf de l'extrême-droite.

Le contenu du Rapport Arthuis: ce Rapport est extrêmement simple à lire, dans ses 69 pages il est simpliste et est composé de quatre parties, une lettre de mission du 1er Ministre Castex, une synthèse, le corps du texte, une conclusion. La synthèse, curieusement en début du Rapport, est le marqueur qui indique qu'il n'est pas nécessaire de lire la suite. Il n'y a que quatre longues fois la même chose. Je vous mets en bleu son contenu et en noir mon commentaire, les links hypertextes pour une explication approfondie suivront à la finalisation de ce post.

Face à la crise du Covid-19, l’État a mobilisé des moyens exceptionnels d'une ampleur inédite en temps de paix pour protéger les Français et prévenir un effondrement économique et social. Si le bien-fondé de l'action massive et résolue des pouvoirs publics est reconnu, son financement soulève trois questions: 1) celle de l'origine de l'argent public, 2) celle de notre capacité à nous endetter, 3) celle de la soutenabilité dans la durée de cette situation. Tiens? Depuis 30 ans nous n'avions plus entendu que l'action des pouvoirs publics est bien-fondée et reconnue, mais qu'au contraire il fallait que l'Etat se retire de partout où ça bouge en appliquant ses plans d'austérité pour alléger la dette.

Si l'endettement n'est pas aujourd'hui perçu comme un problème c'est que les taux d'intérêt sont très bas voire négatifs en raison d'un investissement insuffisant. Depuis l'année-Lehman 2008 et exactement jusqu'au déclenchement de la crise du Covid en mars 2020, mon site a été pendant 12 ans en page 1 ligne 1 ou 2 avec les mots "pas de reprise économique". J'avais dénoncé en continu sur 12 ans que l'argent magique des 17.000 milliards d'€ de QE - Quantitative Easing - Facilitations Quantitatives offerts gratuitement et strictement sans la moindre des contreparties aux banques européennes par la BCE pour leur racheter, leur cantonner et leur faire disparaitre à jamais leurs dettes pourries et irrécouvrable de leur spéculation financière et criminelle sur les produits financiers dérivés, ne revenait / ruisselait jamais en retour dans l'économie réelle et dans les projets économiques industriels, sociaux et verts. Je passais pour un sale gauchiste. A ces 17.000 milliards d'€ de la BCE s'ajoutent les milliers de milliards d'€ offerts également aux banques par les banques centrales des 27, les cadeaux fiscaux aux entreprises coûteux et sans résultats comme le CICE en France et par les budgets des 27 États Membres de l'Union Européenne. Personne ne s'est demandé quelle conséquence aurait ce versement de l'argent magique en Europe de ~~ 20.000 milliards d'€ de toutes ces "mesures non conventionnelles" sur un retour de l'inflation, sur la stabilité monétaire et sur la stabilité de l'€. Sur mon site j'ai dénoncé sans arrêt depuis 2008 la violation par la BCE de ses statuts avec Jean-Claude Trichet, Mario Draghi et Christine Lagarde, et personne dans notre infocratie officielle ne l'avait fait. Le PIB de l'EU est de 14.000 milliards et de 12.000 depuis le Brexit. Maintenant que la France, les 27 Etats Membres de l'UE, l'Europe ont hypothéqué l'avenir de nos économies par leur action non conventionnelle pour simplement nationaliser les dettes privées des banques, le Rapport Arthuis est pris d'émotion et s'interroge sur la stabilité de la zone euro après les endettements très légitimes des pouvoirs publics dus au Covid.

Si la crise a mis en évidence le rôle décisif de l'intervention publique, elle devrait être aussi une opportunité pour imaginer et mettre en œuvre une nouvelle stratégie pour nos finances publiques [...] et pour éviter de reproduire les erreurs passées. Tiens? Un aveu. Oui, depuis 2008 je dénonce sur mon site que ni la BCE, ni les 27 gouvernements des États Membres de l'UE n'ont réclamé le contrôle et la réglementation des marchés financiers en échange de l'argent magique déversé aux banques, aux assurances, aux investisseurs institutionnels, aux entreprises qui ont spéculé sur la financiarisation de produits titrisés dérivés au lieu d'investir dans l'économie réelle.

Le cantonnement, ou la dette perpétuelle ou l'annulation de la dette détenue par la BCE serait une grave erreur et hypothéquerait notre avenir et serait la remise en cause de l'indépendance et de la crédibilité de la BCE, véritable pilier de la zone euro et ouvrirait une crise politique. Je vous prouve depuis l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes que la BCE viole d'une manière extraordinaire ses statuts qui lui sont conférés par le Pacte de Dublin et le Traité de Maastricht+, en ayant racheté les dettes pourries, irrécouvrables des banques dues à leur spéculation financière. La BCE, mais aussi nos banques centrales et nos gouvernements ont dilapidé les moyens financiers à leur disposition, mais aussi l'argent de l'impôt et les rentrées des contributions sociales liées aux salaires; ils ont dilapidé leur indépendance et leur crédibilité au profit exclusif du séparatisme financiariste des investisseurs et spéculateurs.

Selon la plupart de nos scénarios macro-économiques, faire baisser la dette à compter de 2025 supposerait de faire dès 2022, des efforts sans commune mesure à ceux consentis depuis 10 ans. La baisse de l'endettement à l'horizon 2030 est un objectif crédible à condition d'intensifier dans la durée les efforts sur les dépenses. Le "sans commune mesure à ceux consentis depuis 10 ans" est une grave manipulation de l'opinion et des savoirs. Depuis 30 ans, l’État se désengage massivement de ses devoirs régaliens, des services publiques et les privatise au profit d'investisseurs privés. Demain nos gouvernants vont continuer et intensifier leur abandon systémique de l’État et privatiser à 100% la distribution de l'eau; ils vont privatiser la gestion des 330 milliards des Caisses de Retraites avec la réforme BlackRock-Macron des retraites; ils vont privatiser tous les barrages hydroélectriques qui ont une importance stratégique pour l'électricité; ils vont privatiser l'ONF - Office National des Forêts qui a une importance vitale pour le climat, l'environnement géographique, géologique et pour l'habitat du pays; ...ils vont privatiser les crématoriums de Paris. Ils privatisent les contrôles radars routiers.

L'abandon des services publics au secteur privé, la suppression des postes et des moyens se font toujours de la même manière en faisant croire à un bond qualitatif incontournable et incontestable: par exemple le ministère de l’Intérieur explique que "le recours à des voitures radar externalisées permet de libérer et mieux utiliser les compétences et les qualifications des forces de l’ordre pour notamment effectuer d’autres types de contrôles: alcoolémie, stupéfiants, comportements dangereux".

Depuis 20 ans l’État a supprimé 200.000 lits d'hôpitaux... pour que les gens meurent confortablement à la maison entourés de leur famille. Depuis 20 ans l’État a supprimé le nombre des juges qui est maintenant retombé à celui de... 1900 pour une population qui a augmenté de 26 millions. Le budget de justice est de 50% celui de l'Allemagne, et sur les 27 Etats Membre de l'UE la France est 23ème. Depuis 15 ans l’État a gelé les points d'indice des salaires de toute la fonction publique, hormis de la police, et le niveau salarial a chuté de 20%, etc. Cette punition de 20% sera encore subie pendant 20 à 30 ans d'espérance de vie des vieux avant de rejoindre la dernière mort, alors que les dividendes et les marchés financiers sont hyperflorissants et encore plus depuis les QE - Facilitations Quantitatives depuis 2008 et depuis le début de la Crise du Covid. Nous voyons que même dans les projections macron-économiques le Rapport Arthuis a pris comme référence 2022, pour qualifier le coming-out 2.0 de Macron pour tenter de nouveau de commettre, selon ses propres dires, "un holdup" aux présidentielles.

Les règles européennes existantes sont devenues caduques (60% de PIB de dette). D'autres règles seront élaborées car elles sont indispensables dès lors que les pays de la zone euro partagent la même monnaie. Depuis la mis en ligne le 06 VI 06 de mon site, j'ai mis sous la top-banner "I want my Europe back", sur le net nous voyons que je suis l'inventeur de cette formule, et j'explique pourquoi il faut sortir des Traités Européens. Voilà que le Rapport Arthuis dit la même chose. La BCE est sortie d'elle-même depuis 2008 et sans la moindre des contestations des Traités Européens, l'Europe a encore unanimement prouvé en décembre 2020 lors des 4 jours de négociations du plan pluri-annuel de 7 ans du budget européen qu'elle écrase des pieds les Traités Européens fondateurs, la démocratie, l’État de Droit, la Garantie des Droits sociaux et fondamentaux. L'Union Européenne avait mis en place un ensemble de règles de coordination budgétaires et économiques afin d'éviter des déséquilibres trop forts entre les États Membres. La crise de 2008 avait mis au jour ses fragilités, la crise du Covid-19 constitue un nouveau défi pour la zone euro. Tiens? Mais à part les vociférations de Sarkozy et de Hollande "je ne tolérerai pas que la finance prenne en otage le pays" strictement aucun défi en France et en Europe n'a été relevé, hormis de transférer massivement la dette privée des banques vers la dette publique. Le défi sur les vaccins en Europe est un fiasco monumental qui révèle enfin ce qu'est cette Europe se faisant aussi passer pour Unie.

Notre gouvernance des finances publiques n'est clairement pas adaptée pour affronter ce défi. Elle est court-termiste, elle est éclatée, elle est peu transparente. La transformation radicale de notre gouvernance est une condition de la réussite de notre stratégie de finances publiques. Elle reposerait sur trois piliers: 1) faire une nouvelle boussole de nos finances publiques pluriannuelle, 2) installer une vigie budgétaire en une institution transparente, 3) approfondir le débat parlementaire pour une large appropriation démocratique des enjeux de finances publiques. Tiens? Des aveux. Moi, j'aurais honte. Pas eux. Déjà depuis 2014, puis 2017 jusqu'au début du Covid en février 2020, Macron a poussé à l'extrême les défauts de notre Vème République de 1958 en grillant Parlement et Sénat, en faisant passer toutes ses Lois d'importance capitale avec l'usage de l'Article 49-3 et avec l'usage des Ordonnances: Lois Travail 1 Macron-ministre, Loi Travail 2 Macron-ministre, Ordonnances Travail Macron-président, Loi Séparatisme, Loi Sécurité Globale et maintenant le Conseil de Défense pour la gestion de la pandémie. Quant à l'usage du mot "transparence", elle simule un genre de prise-de-conscience rétroactif pour faire imaginer que le gouvernement d'aujourd'hui fait amende honorable, reconnait ses erreurs passées et engage son avenir dans une refonte. Mais non! L'abandon par les gouvernements de l’État depuis 30 ans a comme socle sa planification pluriannuelle de privatisations globales pour être en accord avec les fondamentaux de l’École de Chicago, du Consensus de Washington et du Consensus de Bruxelles. Par là, l’État catallactique s'était fixé comme programme de casser l’État des gens en cassant frontalement depuis les accords de l'OMC, des AGCS et AGCS+, des ADPIC et ADPIC+ les services publiques, les infrastructures, ou en s'en désengageant suffisamment pour les laisser pourrir de l'intérieur et les céder aux investisseurs pour le franc symbolique. Macron en personne, lui-même, a signé depuis 2017 tous les Accords de libre échange de nouvelle génération comme le TAFTA, CETA, JEFTA, EU-Mercosur qui ont définitivement placé au sommet de l’État, au dessus des 9 magnats de la presse, l'Investisseur, écrit avec un "I" majuscule dans les textes officiels. L'Investisseur  a acquis par ce biais totalement et extrêmement transparent de ces Accords l'ultime Privilège de l'Investisseur qui est placé au-dessus de l’État de Droit, au-dessus de toutes lois environnementales, sociales, de santé, du Code du Travail. C'est Macron lui-même qui par ce Rapport Arthuis fait semblant de subitement avoir un faible pour la transparence démocratique. Même si les accords de l'OMC, des ADPIC et AGCS, et des CETA, EU-Mercosur ont été totalement négociés à huis-clos avec interdictions à la société civile et aux médias de consulter les documents de travail, par la suite tous les parlements des Etats membres signataires de ces accords de libre-échange étaient consultés pour leur approbation! Mais ils n'avaient pas le droit d'amender les textes, il ne pouvaient que les accepter ou les rejeter en bloc. Seul le Ministre-président wallon en Belgique, Paul Magnette, avait refusé sa signature. Il a été contourné par les 27, par l'Union Européenne, comme pour le NON, le NO, le Nej ou par le Congrès de Versailles de 2006. Depuis 30 ans il y avait toujours la possibilité d'exiger la transparence, le retour à la souveraineté démocratique, mais ni tous les gouvernements, ni tous les partis, ni les électeurs inscrits n'avaient démontré leur volonté effective d'y parvenir. C'est ce en quoi je ne suis pas du tout d'accord avec Juan Branco. Nous avons à la tête de nos gouvernements, de nos partis, de nos syndicats des gens capables, compétents, responsables, mais juste pour aménager au paysage l'accaparement financiariste et l'évacuation de l'humain. Il n'y a pas de complotisme étatique, il n'y a pas eu de détournement de la transparence pour les bons comptes entre bons amis dans la folle ambiance partagée de la Compromission Universelle scandée par le Keeping up with the Joneses. Il n'y a donc pas une x-ième révolution à faire avec des fourches, il n'y a donc pas "L'ennemi à abattre" mais il y a get up, stand up for your mind.

Je n'ai donc aucune peine à comprendre les codes de bavardage de remplissage du Rapport Arthuis destinés une fois de plus à faire endormir les électeurs inscrits, à préparer la jeunesse encore mineure à leur soumission future, douce et sans pétards, et à faire passer le message que le zoom sera mis sur des logorrhées échangées entre copains de bon aloi >>>  Les travaux de la commission ont été réalisés en toute indépendance, en réunissant des personnalités d’horizons divers (anciens ministres, économistes français et étrangers, experts, dirigeants du secteur public et du secteur privé). Les échanges et le croisement des regards ont permis de trouver des compromis pour identifier ensemble le chemin souhaitable pour l’avenir de nos finances publiques. Une centaine de personnes ont été auditionnées (parlementaires, partenaires sociaux, économistes, gestionnaires d’actifs, responsables du secteur public et du secteur privé, représentants des collectivités locales, responsables d’institutions de l’Union européenne, magistrats, etc.). Un travail de comparaison internationale a été réalisé et des travaux techniques ont été conduits avec l’appui des administrations (notamment la direction générale du trésor, la direction du budget, la direction de la sécurité sociale et la direction générale des collectivités locales). La commission remercie vivement l’ensemble des personnes auditionnées et des administrations sollicitées pour leur concours. Nous formons le vœux que ces propositions puissent être reprises très largement, au-delà des clivages partisans, dans la mesure où elles invitent surtout à agir sans attendre, dans une perspective de long terme et à organiser un débat public et institutionnel plus transparent autour des questions de soutenabilité de la dette. Elles ne sont pas prescriptives sur le contenu des politiques publiques. La commission pour l’avenir des finances publiques souhaite que ce travail puisse alimenter le débat et les futures décisions publiques, à l’orée d’une année électorale. C’est notre avenir commun qui est en jeu. Tous ce beau monde pour un Rapport Arthuis sans contenu! Vous appréciez aussi le clin d’œil subliminal à l'Avenir en Commun qui est le slogan des campagnes électorales d'un mouvement politique depuis les P&L-2017 et qui restera tel quel au moins jusqu'aux présidentielles de 2022 et au référendum pour la VIème République qui suivra.

A la veille de la crise du Covid-19, la France n'était pas parvenue à gommer les effets de la crise de 2008. La position de la France diverge désormais fortement de celle de l'Allemagne. Au même niveau de dettes que la France jusqu'en 2006 (plus de 60% du PIB), l'Allemagne est parvenue à baisser son endettement depuis 2010 grâce à ses excédents budgétaires. En sortie de crise, la dette atteindra 70% du PIB en Allemagne et 120% en France. Tiens? Depuis 2008 je n'arrête pas de vous entretenir au sujet du PIB furtif, fictif et d'initiés qui n'a pas permis de "gommer" les effets de la crise des subprimes et de l'euro. C'est seulement 13 ans après que nos gouvernants l'avouent. D'autre part plus de 50% de la production industrielle de la France sont destinés à l'armement et à alimenter des guerres autour de la planète, mais surtout en Afrique. Pendant ce temps, l'Allemagne, avec son réseau très dense de PME alimente son économie nationale et investit dans la R&D. La dégradation de nos finances publiques s'inscrit dans un contexte de ralentissement structurel de la croissance économique. Cette chute de la croissance économique reflète une chute de la compétitivité de l'économie française, qui se manifeste par des déficits commerciaux au cours des dernières décennies. Tiens? Quel AVEU. "Au cours des dernières décennies" la France s'effondre! Mais ce coming-out du gouvernement cache qu'au niveau international, au niveau du classement mondial des universités et des Grandes Ecoles, la France était donnée comme l'exemple pour son management financier, et non pas pour sa politique managériale d'entreprise, sa politique de Recherche & Développement, sa politique industrielle. Qu'est ce que je m'étais bagarré avec mes étudiants en Master Grande Ecole et en M2! Hormis Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse la France est un désert industriel. Vous n'avez qu'à faire des balades à vélo en Allemagne pour voir toutes ces PME dans les petits villages, dans des vallées encaissées de la Forêt-Noire par exemple. Le plus grand tunnelier mondial Herrenknecht se trouve dans un tout petit village de la vallée du Rhin. Ce Rapport Arthuis, qui parvient tout de même à un très bon état des lieux et à un bilan sans fadettes, se rattrape immédiatement et toujours en martelant sans orientation nouvelle, l'endettement public va continuer d'augmenter dans les prochaines années. Dans ce scénario "au fil de l'eau" la dette atteindrait 133% du PIB en 2030, 150% en 2045 et poursuivrait ensuite sa progression. Strictement rien au sujet du management français de l'économie, au sujet d'une politique planificative du gouvernement pour réapprendre à nos industriels à redistribuer les bénéfices, à réduire les dividendes, à contribuer à l'imposition sur les sociétés, à respecter l'outil de production, à avoir une politique R&D d'avenir, normale et conséquente, et bien sûr à respecter et à payer dignement ses Travailleurs.

Sur longue période, on constate qu'il n'y a pas eu de budget à l'équilibre depuis 50 ans. Ce n'est pas vrai, sous Jospin le budget était à l'équilibre. Ensuite, malgré tous ces désengagements massifs de l'Etat, malgré l'abandon des services publics, malgré leur privatisation, malgré la vente par appartement des biens de l'Etat, des autoroutes, des hôpitaux, etc nous avons accru notre dette publique. Mais pour quoi faire, pour rémunérer qui? Si Joe Biden arrive si facilement en même pas 3 mois à réintroduire l'imposition sur les sociétés, le Rapport Arthuis reste comme toute l'Europe sourd, aveugle et forcené.

L'idée de nouvelles taxes est avancée dans le débat public, toutefois leur rendement ne serait pas à la hauteur des enjeux financiers de la crise. Nous lisons plus loin pour préserver la croissance, un enjeu central de la stratégie des finances publiques est donc d'identifier et de protéger les dépenses qui préparent l'avenir et soutiennent la croissance. ... avec une croissance zéro depuis 2008. Une note du Conseil d'analyse économique a montré que ces impôts de production expliquaient une partie de la relative atrophie du secteur productif français. ... mais cette note ne parle pas des milliers de milliards de cadeaux fiscaux faits à l'industrie, ou par exemple à Sanofi, fleuron de l'industrie pharmaceutique française délaissé aux investisseurs américains qui ont délocalisé hors de France la production et volé son portfolio des brevets d'invention et fermé tous ses centres de Recherche et de Développement. Et quid du CICE, de la Flat-Tax. Compte tenu du niveau déjà élevé de nos impôts, nous ne pouvons raisonnablement envisager de faire reposer la maîtrise de nos finances publiques sur la perspective d’augmentation des prélèvements obligatoires. Et parallèlement, tout allègement d’un impôt devrait être strictement compensé par l’augmentation d’un autre ou par des économies. La priorité devrait donc aller à la maîtrise des dépenses. Depuis le début du Covid en mars 2020, alors que nous sommes en récession de 12%, milliardaires et entreprises du CAC 40 se sont enrichis de... 40%, mais ils licencient à la chaine et reversent massivement des dividendes. Avec une croissance économique nulle en France de 2008 à 2020, à la différence de l'Allemagne, les entreprises du CAC 40 se sont enrichies de plus de 50%, l'ISF a été supprimé par Macron, l'impôt sur les sociétés a baissé, les aides fiscales dont le CICE - Crédit Impôt Emploi Croissance, qui n'a pas servi à augmenter l'emploi, ont augmenté. Les dépenses publiques ont apporté directement aux entreprises de l'argent magique qui n'a eu strictement aucun effet dans l'économie réelle malgré le culte voué par Macron et ses boys à l'effet de ruissellement. Nos gouvernants ont racketté les finances publiques, managé le recel de bien sociaux en augmentant l'endettement public. Bien que la France n'ait plus eu de croissance de toute façon depuis 2008,
le Rapport Arthuis ne dit pas que la France est le pays qui verse le plus de dividendes au monde, 57 Milliards d'€ en 2019.

Ensuite vient dans le Rapport Arthuis un paragraphe que j'adore et qui souligne - je l'écris sans arrière-pensée - l'honnêteté de ses auteurs: Ecarter l'austérité, opter pour la responsabilité, freiner la dépense publique tout en oeuvrant pour la croissance de demain. En une phrase, le Rapport Arthuis nous offre un constat accablant sur la France, sur ses Plans successifs d'austérité depuis 30 ans qui ont ont été irresponsables. Evidemment suit de nouveau immédiatement l'annulation de la dette serait une grave erreur, serait désastreux, risquerait de ruiner notre crédit, et l'institution de la BCE et son indépendance seraient fortement remises en cause et in fine la crédibilité de l'euro. La dette perpétuelle n'est pas une solution, le cantonnement ne changerait pas la donne.  

Malgré ces rapports et vingt ans après le vote de la Loi Organique relative aux Lois de Finance - LOLF, nous souffrons toujours des mêmes maux: éparpillement et complexité des finances publiques, trop grand nombre de gestionnaires publics, gestionnaires publics insuffisamment responsabilisés a posteriori sur leurs résultats. Ceci est du sale baratin, le lettre de mission et le mot d'ordre étaient compression des coûts, austérité généralisée, suppression, privatisation. Gouvernants, hautes administrations, décideurs et gestionnaires publics ont agit, pour satisfaire à leur carrière personnelle, en pleine responsabilité et connaissance de cause. Nos finances publiques à tous niveaux à quelques exceptions près, comme le prévision du conseil d'orientation des retraites par exemple, ne prennent pas assez en compte le temps long. Vous voyez, tout a été mal fait en France, sauf la préparation de la réforme des retraites BlackRock-Macron. La France se caractérise par "un manque de projections de long terme en matière de dépenses publiques et de dette". Mais bien sûr que si, le long terme a été le guide suprême de l'abandon de l'Etat par les gouvernants mis en place... par les électeurs inscrits. Les objectifs pluriannuels de finance publiques présentés chaque année devant la Commission européenne n'ont jamais été atteints. Ceci est très juste, la Commission Européenne et le Conseil Européen, donc les 27 Etats Membres de l'Union Européenne réclament un sabordage complet des services publics, des devoirs régaliens pour être encore meilleur que ce que réclame le Consensus de Washington que même Joe Biden abandonne totalement depuis 3 mois. Mais le Rapport Arthuis de mars 2021 n'a toujours rien compris.

Les lois de programmation ne font pas l'objet d'un échange approfondi au Parlement et avec les représentants des élus locaux et des organismes de protection sociale. Je réponds >>> Vive la VIème République, on corrigera. Accroitre les prérogatives du Parlement, améliorer nettement la visibilité du Parlement sur les trajectoires de finances publiques, consacrer un temps plus long à la programmation pluriannuelle en début de mandature, débat annuel sur la soutenabilité de la dette publique, prévoir une conférence nationale des finances publiques associant les collectivités locales, les partenaires sociaux, des citoyens. J'adore le "des" dans "des citoyens". A part ceci, ce mec, Macron, qui a managé sa petite républiquette de poche comme une start-up, qui a méprisé et contourné Parlement et Sénat depuis 2017, qui éborgne et fait sauter avec les LBD des bras, des mâchoires et des mains des manifestants Gilets Jaunes ou qui défendent les allocations chômage et la retraite, ce mec qui a fait exploser une cohésion du pays avec sa Casse du Code du Travail, avec ses Lois Sécurité Globale, Loi Séparatisme etc, prépare son coming-out 2.0 des présidentielles de 2022 tout en faisant du gringue au parti fasciste d'extrême droite. Ce dispositif aurait pour vertu de rendre l'ensemble du gouvernement plus solidaire de la trajectoire des finances publiques. J'adore la moquerie contre les Petites des Gens. Rappelons que Macron n'est rien avec ses 17% d'électeurs inscrits qui lui ont donné le pouvoir aux P&L-2017. Il aimerait donc rendre son distanciel plus solidaire et palpable. En conséquence, pour la maîtrise de nos dépenses, nous nous concentrons souvent, sur des politiques dites de "rabot budgétaire". Oui, avec un rabot on dégage aussi les miettes et on ébarbe les épines qui blessent et qui tuent.

Voilà. Un Rapport Arthuis qui a eu besoin de plus d'une demi-année pour sortir de la gibecière de Macron. Pas un seul mot sur les niches fiscales, sur l'évasion fiscale, sur les fraudes fiscales, sur les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises depuis 2008 et depuis le début du Covid-19 alors quelles continuent à verser d'énormes dividendes et de licencier massivement. Pas un mot sur l'imposition des GAFA, sur l'imposition des multinationales dont les sièges sont délocalisés au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Irlande pour échapper à l'impôt. Strictement pas en mot, mais pour Macron encore plus que pour ses prédécesseurs, il faut assommer le citoyen dans un sentiment de culpabilisation holistique, car le coupable ne revendique rien, ne prétend à rien, ne prétend plus rien, n'a même pas conscience de ses droits. Et s'il moufte, une salve de LBD en face, et c'est bon.

Avez-vous lu quelque chose sur la manière d'organiser, de stimuler, d'orienter la transition écologique? Sur la manière de ramener la justice sociale et la Dignité des Travailleurs? Sur la manière de ramener et de stimuler les investissements dans le secteur économique? De remettre à niveau le secteur hospitalier, de santé? De faire rattraper à la Jeunesse et aux Etudiants l'hypothèque que notre pays a jetée sur leurs épaules et qui ont  des conséquences immédiates de paupérisation et de minimalisation et de blocage de l'ascenseur social avec répercussion pour les 80 années à venir? Non. Macron, nous voilà, même si tu ne le veux pas, nous on est là.

II] Le livre de François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir"

Le livre de François Boulo est excellemment pédagogique, ne se prend pas la tête, ne prend jamais le lecteur pour un idiot, est très bien organisé et progressif pour que chacun puisse très facilement se construire une pensée et une ligne de pensée pour lire le monde dans lequel nous étouffons, et pour, dans un temps plus lointain, aller voter. Dans un temps plus lointain.

Mais, là où je dis sans détours que les électeurs inscrits sont totalement responsables du monde dans lequel nous vivons, parce que les offres politiques alternatives démocratiques existaient et existent, là où je n'excuse pas depuis 7 scrutins les électeurs inscrits abstentionnistes à 57% et les autres qui ont permis l'extrême resserrement à droite, François Boulo parle du "coma politique" et "des personnes que notre société, les médias, les entreprises du CAC 40, le 1%, ont volontairement endormis", inhibés face à la conscience politique en leur inculquant un récit duquel ils ne se distancient pas. Là où François Boulo parle du parler et de la novlangue venus d'en haut et qui les entourent, je parle toujours tout autant du parler mais aussi toujours immédiatement du parl'être. Pour moi ce parler est intégré en nous car nous ne lui opposons pas de geste barrière et nous le reprenons à bon compte dans notre imaginaire, notre conception et notre comportement. Pour moi-même, c'est aisé de ne pas être contaminé par cette pandémie du parler et du parl'être, et sans avoir été à des écoles politiques je suis insoumis depuis plus de 67 ans. Sans mérite, je ne sais pas faire autrement. Ensuite, de culture plutôt rhénane et germanique, mais aussi nordique, je suis plus enclin à d'abord me demander, avant même d'avoir une réflexion politique, où et quand et à quelle occasion mon existant et mon exprimant, mon pensant et mon actant sont en travers de l'autre, le gênent, l'excluent, l'indéterminent, le disséminent, et me servent à me consolider. C'est une notion plutôt germanique et nordique que celle de la responsabilité universelle, de la compromission universelle, du questionnement immanent et préalable de sa propre responsabilité, déjà même avant de concevoir et de prendre la parole et le mot pour ce qu'il est et pour ce qu'il n'est pas mais que l'on véhicule à foison. Je me suis éduqué avec Ingmar Bergman, August Strindberg, Volker Schlöndorff, Rudolf Thome, Thomas Bernhard, Günter Grass, Henri Michaux, Antonin Artaud, Béla Tarr, Andreï Tarkovski, Friedrich Dürrenmatt, Tadeusz Kantor, mais aussi Sartre, Camus, de Beauvoir (même en suédois). Et François Boulo a 32 ans, il est avant tout victime des vieux chnocks de ma génération.

Si vous me suivez depuis le 06 VI 06, j'écris naturellement, et toujours poussé par une larme de fond sans équivoque, que je me méfie énormément de chacun des mots et sous chacun de mes posts figure toujours OWS - Occupy the WordS. Je ne suis donc pas opposé à François Boulo, là non plus. François Boulo tente, lui aussi, par ses écrits à réveiller le citoyen, mais pour ma part, j'espère que le citoyen le fasse déjà dans 11 mois en 2022 et, pour ma part, je vois qu'une offre politique démocratique et parlementaire existe déjà depuis 2016, justement parce qu'elle vient de la base et qu'elle a été écrite et qu'elle est écrite, réactualisée et constamment enrichie par la base en Conventions régulièrement organisées et ouvertes à tout le monde. Tout ceci aurait dû être exposé par François Boulo et devrait donc aussi déjà être perçu comme la très saine opportunité pour les Gilets Jaunes de reprendre le pouvoir qui en plus apporte l'occasion de créer la VIème République, donc le changement de tous les changements, RIC compris. François Boulo, comme Juan Branco, ou même le PC, n'y voient pas ici "cette porte qui s'ouvre" à eux et qu'ils peuvent maintenir complètement ouverte, sans mendier ni pourlécher, cette porte qui s'ouvre pour que les Petites Gens y passent, debouts, debouts aussi le jour, vent debout, droits dans les yeux. J'ai parfois l'impression qu'en sous-texte est attendu par Boulo, Branco et le PC une explosion à la française, une déflagration historique, une révolution à l'ancienne, une Commune de Paris de 72 jours. Pour moi, ce ne serait, en France, qu'une révolution de plus avec une temporalité écourtée et à la française, où les Petites Gens se relèguent vite d'eux-mêmes à un second rôle pour laisser le pouvoir à des grands chefs.

En lisant la postface de son livre "Reprendre le pouvoir", écrite par François Boulo, nous avons l'impression que tout le travail de réflexion citoyenne de la base, de recherche par la base, réalisé depuis 2016, et avant même que n'existent les Gilets Jaunes, en des centaines de Conventions ouvertes à tous n'a pas été fait et que son livre se place à l'an zéro de ce qui va se faire. Je cite en vert les propos de François Boulo. Arrêtons de nous mentir. Pendant que le cirque des élections consacre notre impuissance à changer le cours des choses, le mur des réalités ne cesse de nous rattraper. C'est dommage, et pour moi François Boulo hypothèque par avance nos chances de la reprise du pouvoir par les citoyens, alors qu'un programme dense, complet, détaillé est mis en place depuis 2016 pour un Avenir en Commun par un mouvement politique citoyen et non pas par un parti. François Boulo ne cite strictement jamais la Révolution Citoyenne. Ce mouvement politique s'est justement totalement détaché de ce cirque des élections, des alliances et combines de partis et offre un programme et ne cherche pas des chefs à montrer et à étaler avec du beurre. Ce mouvement politique a ses chaines de diffusion sur YouTube. L'une de ces chaines YouTube a tout de même 519.000 abonnés et avec un nombre immuablement croissant. Pour moi, avec cette position de ne surtout jamais en parler et de ne pas en donner les liens, François Boulo est lui-même un acteur du prochain extrême resserrement à droite fascismo-macronien qui aura lieu aux Présidentielles de 2022 tout en voulant offrir aux lecteurs les outils intellectuels pour observer et comprendre notre monde et notre société. François Boulo préfère se référer à Nuits Debout, oubliées depuis longtemps et restées sans le moindre des effets, ni même sans un reste d'overview effect dans les mémoires. Ni les Nuits Debout, ni les Gilets Jaunes ne sont parvenus à apprendre que nous sommes tous les membres d'un même équipage. Il ne nous reste plus que 11 mois devant nous, on ne peut occulter le travail citoyen, pour préparer la Révolution Citoyenne, qui se réalise depuis 2016 et espérer un tirage suffisant de son livre "Reprendre le Pouvoir" pour affirmer que Elever notre niveau de conscience politique est une étape nécessaire pour réussir, ensemble, à reprendre le pouvoir. Tout ce qui n'est pas identifié comme un programme politique aujourd'hui, en mai 2021, fera partie du cirque des élections que dénonce pourtant François Boulo et est de la magouille politique qui mettra en place la brochette fascimo-macronienne qui amusera les médias, les irresponsables, les 57% d'abstentionnistes, les misanthropes et les dysanthropes. Vous savez tous que toujours aujourd'hui, 11 mois avant l'échéance électorale la plus cruciale de la France depuis la guerre d'Algérie, hormis un seul mouvement politique citoyen, il n'y a aucun parti politique en France qui a un programme pour 2022.

Premièrement: nous ne pouvons être heureux dans une société gangrénée par la pauvreté, l'insécurité et la peur du déclassement (par insécurité, l'auteur ne fait pas échos aux fascises, à Macron, aux macroniens, mais vise l'insécurité existentielle, sociale et économique des gens). Deuxièmement: nous ne construisons pas un monde plus juste uniquement avec de stériles indignations. Crier sa colère dans la rue, aussi légitime soit-elle, ne suffit plus. Il faut s'armer intellectuellement pour identifier l'adversaire et les moyens de le combattre. Troisièmement: la bataille des idées politiques se joue prioritairement sur le terrain économique. Tant que nous ne maitrisons pas les bases en la matière, nous serons toujours en proie aux manipulations et aux mensonges.

Au moins pour Boulo et Branco, il n'y a pas d'égocentrisme cultivateur. Le livre de François Boulo est très utile, pratique et nécessaire, car il est d'un seul tenant, avec une progression et contient 19 Chapitres avec des titres clairs et chaque fois au moins 4 à 5 sous-chapitres avec chaque fois tout autant des titres simples et clairs. C'est bien plus pratique qu'un site web (même si mon site a plus d'1 million de visites par an), où une progression n'est pas visible car nous ne sommes que devant un écran où il faut cliquer sur des liens hypertextes qui vous mènent dans un nouvel écran avec une nouvelle mise en page. L'élan d'écriture de François Boulo, de Juan Branco ou le mien sont les mêmes. Donner les clés indispensables à la compréhension du système politique pour nous permettre de reprendre le contrôle de nos vies. Mais pour moi, quand nous avons repris possession des mots, nous n'avons plus besoin de faire la révolution, la bifurcation viendra d'elle-même à nous, debouts, vent debout, droits dans les yeux. Get up, stand up for your mind. Henri Michaux parlait du "panorama autour de la tête" et du "panorama dans la tête". Pour Michaux "l'Homme n'est qu'une âme à qui il est arrivé un accident, celui d'avoir un corps". C'est donc pour moi une raison suffisante de rester debout et de se regarder en face et de cerner mon corps social et d'Humain. Pour ma part, je le dis avec exigence. Pour moi, il y a du parl'être et du parler, qui sont tout autant dedans que autour et en dehors de tout un chacun. Face aux électeurs inscrits je n'ai aucune indulgence. Liberté, liberté, liberté, mais nous devons rechercher notre liberté de travailler à notre esprit critique. Chacun le peut. L'esprit critique est pour moi en symbiose avec la raison d'être. L'esprit critique n'est pas la haine du musulman, du migrant, du pollueur, du capitaliste et du financiariste. La force vient de l'entendement, pas du saccage. Ceux qui me suivent voient que toutes mes lignes depuis le 06 VI 06 ne sont pas conduites par la haine, mais que j'ai souvent le sens caustique du frontalier qui relève du cabaret rhénan.

En lisant la table des matières, les titres et les sous-titres, je n'ai déjà rien trouvé qui est contraire à ce que je pense, que je développe et que j'ai analysé sur mon site en 672 analyses depuis le 06 VI 06. Je ne reprendrais que quelques points du livre de François Boulo qui renforcent mon analyse, je ne suis pas expert en lutte et confrontation sociales directes syndicales et politiques.

L'endettement de la France face à son PIB: La réalité est que les niveaux d'endettement public sont dus en grande partie à la crise financière de 2008 où les Etats ont décidé de porter secours aux banques, car le système mondial menaçait de s'écrouler. Mais plutôt que de nationaliser celles-ci dont la valeur était réduite alors à néant, ce sont les citoyens qui ont épongé les dettes contractées par les banques. En régime néo-libéral, les ultra-riches ont trouvé la formule magique: privatiser les profits mais socialiser les pertes. Enfin! Depuis 2008 je ne cesse d'écrire ceci et à chaque fois de l'illustrer par des données issues de la Fed', de la BCE ou des Etats Membres de l'UE. Plus haut dans ce post je vous ai rappelé que la BCE a claqué 17.000 milliards d'€ pour racheter sans condition ni contre-partie les dettes pourries et irrécouvrables des banques issues de la spéculation financière criminelle sur leurs produits financiers dérivés. A ces 17.000 milliards se sont ajoutés dans chaque Etat les rachats directs effectués par les banques centrales nationales et financés par les dépenses publiques, ce qui ramène le bail-out public en Europe à ~~~20.000 milliards d'€ . Le PIB de l'EU étant de 12.000 milliards. Je critique ici fermement François Boulo de ne pas avoir approfondi sa recherche, de ne pas avoir donné de chiffres alors que pour la rédaction de son livre il était entouré d'experts et d'économistes de renom! Il a pourtant écrit lui-même dans sa postface >>> Troisièmement: la bataille des idées politiques se joue prioritairement sur le terrain économique. Tant que nous ne maitrisons pas les bases en la matière, nous serons toujours en proie aux manipulations et aux mensonges. Mais en occultant les chiffres officiels, François Boulo ne fait rien d'autre que ce que même des politiciens vraiment à Gauche font: ils minimisent à outrance déjà le déversement de la BCE sur les banques. Ils le ramènent à 2300-2800 milliards d'€, alors qu'elle a enchainé depuis 2008 plus d'une vingtaine de plans Quantitative-Easing / Facilitations Quantitatives de rachats de pertes privées des banques intitulés  "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance..." et que même Michel Barnier, UMP et Commissaire Européen au Marché Intérieur avait déjà déploré en 2012: "entre octobre 2008 et octobre 2011, la Commission européenne a approuvé environ 4500 milliards d'euros d'aides d’État en faveur des établissements financiers, ce qui équivaut à 37% du PIB de l'UE". En 2021 la BCE rachète toujours mensuellement, en dehors de la Crise du Covid, pour 80 milliards de dettes pourries aux banques qui remontent à leurs spéculations financières qu'elles ont même amplifiées depuis 2008. François Boulo ne dit pas non plus que toutes les banques systémiques too-big-to-fail sont depuis 2008 toujours en faillite technique en 2021 à cause de leurs spéculations financières passées et actuelles. Là, François Boulo a esquivé manifestement son objectif. L'a-t-il fait sciemment? A mon avis, il l'a fait sciemment, car avec une telle bombe il aurait été, comme Juan Branco aujourd'hui, écarté des plateaux et des interviews. Donc, pour moi, François Boulo, est lui-même acteur de ce que j'appelle la compromission universelle, tout en nous expliquant faire le contraire. Son comportement est une stratégie, il attend la diffusion de son livre "Reprendre le Pouvoir", seulement sorti en mars 2021, mais comme je l'ai expliqué plus haut, nous n'avons plus le temps avant les Présidentielles de 2022, il ne reste que 11 mois!!! François Boulo ne dispose pas d'une notoriété suffisante pour sensibiliser et mobiliser, et à mon avis, il est contreproductif que de ne pas s'associer à un mouvement politique de citoyens de la base qui s'unissent dans une Révolution Citoyenne. Sont-ils tellement moins valables que les Gilets Jaunes? Ou que Nuits Debout? C'est attristant.


L'Euro: je suis actuellement à la page 113 et je passe aux chapitres sur l'Euro, et j'en attends beaucoup, surtout au regard de mon § précédent. François Boulo consacre 23 pages à l'€ et à la BCE depuis Maastricht de 1992, à l'introduction de l'€ en 2002, jusqu'à 2021. C'est bien écrit, c'est simple et compréhensible par tout le monde, même si on n'a aucune notion de l'économie. Par contre il n'a malheureusement ni approfondi ni apporté des informations chiffrées sur la socialisation des pertes colossales des banques issues de leur spéculation financière sur les produits financiers. Michel Barnier avait au moins eu un élan d'honnêteté début 2012 en en parlant dans un communiqué officiel et en la chiffrant. François Boulo décrit parfaitement bien, ce que tout le monde sait: une union monétaire sans union fiscale, sociale, budgétaire et des politiques économiques n'est qu'une bombe à retardement qui explosera de toute façon. Il parle très bien des attributions et compétences de la BCE qui ne peuvent être que économocides, mais malheureusement il n'écrit pas une seule ligne sur le fait que depuis 2008 la BCE est d'elle-même et sans demander l'avis à personne sortie des Traités Européens en les violant avec sa politique dite officiellement "non conventionnelle" de rachat gigantesque depuis plus de 12 ans des pertes pourries et irrécouvrables des banques. Il aurait au moins pu violemment s'en insurger quand il rappelait "qu'il est interdit à la BCE de racheter des dettes des Etats". Sur 267 pages, il n'a jamais confronté le lecteur à cette violente contradiction de l'Europe et de la BCE.

La désindustrialisation de la France qui résulte du marché commun de l'Europe, du néo-libéralisme, des accords de libre-échange: François Boulo l'a très bien décrit: "l'Union Européenne: la religion des fidèles", ou bien "cela fait au moins 40 ans que les dirigeants politiques français promettent l'Europe sociale. Mais elle ne vient jamais". Mais quand il s'exprime au sujet de la part des produits manufacturés et des services dans le PIB, il n'écrit strictement rien au sujet de l'industrie française de l'armement qui représente 51% de la production industrielle de la France. Il n'écrit pas non plus que la France dilapide son budget avec des dépenses publiques colossales pour jouer à la guerre autour de la planète (Rafale Papers >>> Hollande - Macron au coeur d'un scandale d'Etat). Il n 'écrit pas non plus que la France vend ses avions de combat Rafale aux dictateurs égyptien ou d'Arabie Saoudite. Là aussi, je trouve que François Boulo est acteur de la compromission universelle en occultant ces informations. Son livre "Reprendre le Pouvoir" était justement le lieu pour dénoncer la politique belliciste de la France sous couvert d'amitiés avec des dictateurs allant aussi jusqu'au Mali ou au Tchad. Pourtant François Boulo dénonce scientifiquement les méthodes socio-psychollogiques de censure appliquées par les médias, les influenceurs officiels et du gouvernement qui sont "proches de la spirale infernale de la dérive autoritaire et du totalitarisme". Avec sa question "Les citoyens complices de la dérive autoritaire?" il dénonce cette inhibition, ce genre de "chilling effect", que les citoyens s'appliquent aussi à eux-mêmes pour ne plus voir, ne plus penser, pour surtout ne plus réfléchir et ne plus critiquer, pour ne pas se mettre en marge de la masse, et pour croire le parler et le parl'être diffusés par toutes sources proches des affaires allant jusqu'au Parlement et au Sénat. Pourquoi François Boulo se donne-t-il alors des limites? En quelques phrases de plus c'était fait. Il sait donc aussi parfaitement parler de "l'Etat: institution mise au service du capital" et des "médias: propagande au service du pouvoir". Il écrit bien lui-même qu'il existe en France "une demande d'autorité provenant de la société elle-même".

Les institutions et la conscience politique: Parmi les aspirants au changement, le débat institutionnel fait rage. Certains militent pour une refonte intégrale de la Constitution par la convocation d'une Assemblée constituante composée de citoyens tirés au sort, d'autres aspirent uniquement à modifier certaines dispositions de l'actuelle Constitution. Il y a les partisans d'un passage à la VIème République et ceux qui restent attachés à la Vème République. Certains ne jurent que par le référendum d'initiative citoyenne, d'autres estiment que l'essentiel est que les représentés (les citoyens) écrivent les règles de la représentation en lieu et place des représentants (les élus). Malgré toutes les bonnes volontés et les meilleures intentions du monde, les excès, approximations ou facilités de raisonnement sont malheureusement fréquents. Parce que le sujet est éminemment sérieux et essentiel, la rigueur doit être de mise. Une certaine forme de prudence aussi tant la matière constitutionnelle est complexe. Voilà. C'est tout sur la VIème République. En 10 lignes il bazarde la VIème République et les 7 millions d'électeurs qui avaient voté aux Présidentielles de 2017 pour un candidat, le seul, qui avec son mouvement politique et des milliers de citoyens de la base avait corédigé en commun le programme intitulé Avenir en Commun. Nulle part, dans son livre, François Boulo ne donne jamais le nom d'un politicien de gauche, hormis celui de Mitterrand mais pour des besoins de replacer ses propos dans le cours de l'histoire. Je viens de faire avant ce billet une recherche interne sur mon site: sur 672 analyses souvent très détaillées et très longues je n'ai écrit que 7 fois "Mélenchon", que 5 fois "Les Insoumis", que 13 fois "LFI", car mon site n'est pas pour de la propagande. Mais il était du devoir de François Boulo de recenser des politiciens et des mouvements politiques qui s'attèlent effectivement à la Reprise du Pouvoir par les Citoyens. Je trouve donc que François Boulo est l'égal des ces 8 patrons des médias qui censurent ce qui ne leur plaisent pas. François Boulo est vraiment acteur de la compromission universelle, mais en plus il l'est en son nom propre. Immédiatement après ces minuscules 10 lignes qui sont seules dans tout son livre de 267 pages à traiter de l'idée de la VIème République, il traite du RIC - Référendum d'Initiative Citoyenne des Gilets Jaunes, qui existe dans les propositions de LFI depuis 2016 et donc depuis plus de deux ans avant cette revendication cardinale des Gilets Jaunes qui se sont levés à partir de l'automne 2018. Sur mon site j'ai écrit une série d'analyses ou plutôt de billets d'humeur sur les Gilets Jaunes, et par exemple "Un RIC pour quoi faire?" après avoir été fortement éjecté en dehors des manifestations et tiré par le bras par eux deux samedis de suite en automne 2018.

Je conseille ce livre à tous, mais pour ma part il m'a déçu, et j'y vois tout de même une malhonnêteté intellectuelle. François Boulo n'écrit rien sur la Convergence des Luttes entre Gilets Jaunes, syndicats et le reste de la société civile en burn-out et en souffrance. François Boulo aurait-pu faire un recensement de ceux qui proposent effectivement un changement pour que les citoyens prennent et reprennent le pouvoir. Il critique certes nos institutions, mais n'exprime pas un seul mot sur l'Article 49-3 et sur les Ordonnances qui permettent sous la Vème République, et avec Macron en tête, de contourner en entier Parlement et Sénat pour faire passer ses sales politiques qui a chaque fois amplifient gravement le Dumping Humain: Lois Travail 1 et Loi Travail 2 de Macron-ministre, Ordonnances Travail de Macron-président, Loi Sécurité Globale, Loi Séparatisme, Loi Laïcité, Loi sur la violente diminution de l'assurance-chômage, Loi sur les retraites, Loi sur la consommation de drogue et la sécurité.
Ces Lois sont le corpus du gouvernorat de Macron de 2017 à 2022. Il n'y a rien d'autre.

Je vous donne ci-dessous quelques unes de mes analyses prises dans mes 672 postings pour vous expliquer comment les électeurs inscrits ont abandonné leur Etat et leur République pour organiser le Dumping Humain global. Certes, le NON au TCE - Traité Constitutionnel Européen avait été contourné par la Commission Européenne, le Parlement Européen, le Parlement et le Sénat français réunis à Versailles en Congrès, mais il y avait toujours dans TOUS les scrutins qui avaient suivi depuis 1992 la possibilité d'exprimer son refus et les campagnes politiques de partis politiques ou simplement citoyenne de grande envergure avaient toujours existé: comme pour la campagne du NON ou le refus du dumping des Travailleurs Détachés, "Plombier polonais", qui plonge dans la pauvreté sur toute l'Europe de l'est à l'ouest tous les Travailleurs. Mais le monde des Travailleurs avait préféré augmenter à chacun des scrutins son approbation de l'extrême resserrement à droite et des fascistes. C'est tellement plus drôle, la haine, que de reprendre le pouvoir politique par sa propre réflexion et par son engagement pour la société et les autres. C'est l'expression de la compromission universelle, dans laquelle je n'ai jamais versé. >>>

23-12-2010 >>> Quo Vadis Ökonomik? / 1993-2011, "Crise financière", tous savaient mais voulaient profiter des "dividendes de la paix"

07-06-2009 >>> Congrès de Versailles, Résolutions Leinen = la Guillotine de la Démocratie en Europe

26-11-2008 >>> Europe de Maastricht: Organisme de privation et de transfert de richesses, de savoirs, de pouvoirs et de droits

04-02-2008 >>> Europe du Dumping social: Directive Service, Libre Circulation des Travailleurs, Travailleurs détachés - Laval Partneri

24-05-2010 >>> Destruction par les Marchés - Les Réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA

10-01-2009 >>> Etat Providence bancaire: privatisation de la création de monnaie, du Trésor Public - Eclatement de la bulle des CDS

28-12-2010 >>> De l'illusion suprématiste de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite à l'Europe des lobbies

12-11-2011 >>> BCE - Souveraineté de la Création monétaire / Monétisation de la dette publique des actifs bancaires légués

29-05-2017 >>> Selon le CNCDH les accords de libre échange 'de nouvelle génération' CETA TTIP JEFTA sont une violation des Droits de l’Homme et du Droit du Travail

27-05-2017 >>> Renégociations des Traités Européens / Dialogue avec la Société Civile... des lobbies / Accords de libre-échange JEFTA, CETA, TiSA, TTIP, EU-Mercosur

11-05-2017 >>> Renégociation des Traités Européens contre Excit, l'Exclusion des Citoyens Européens? Programme de L'Avenir en Commun des Insoumis

24-10-2017 >>> Travailleurs détachés: le Dumping humain continue et le nouvel échec européen de Macron

29-12-2017 >>> Le dumping humain: le modèle social à la française du Président Macron contrôle les chômeurs.

18-11-2017 >>> Le dumping humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans

28-08-2019 >>> Sylvie Goulard, Commissaire Européen de Macron, néo-libérale membre du lobby Bruegel, de EPFSF, du TPN, du G30, de EUROFI, du "fédéralisme assurantiel"

19-12-2020 >>> De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière

12-12-2020 >>> Budget de l'Union Européenne: l'Europe déconfine dans la joie le fascisme just-in-time de Viktor Orbán de Hongrie et de la Pologne du PiS - Échec et mat pour la démocratie

25-12-2020 >>> Brexit, le penalty de Bruxelles tiré contre l'Europe: le top des opting-out, le CETA au coeur de l'Europe - l'Europe sous la tutelle de la City de Londres et du Delaware

29-12-2020 >>> Brexit: mutisme de Bruxelles sur la fintech et les zombie-banques too big-to-fail de la City et de l'Europe - Comment a été vidé l'accord de libre-échange EUUK sur le Brexit?

05-02-2021 >>> 2008: "Je ne tolérerai plus les criminels de la finance" / 2021: "Il faut faire racheter les dettes publiques par la BCE"... puis on repasse au Dumping Humain

01-03-2021 >>> die Tageszeitung du 01/03/2021 >>> "De Sarkozy à Macron: le président français a des pouvoirs comme un dictateur" / ( De 2017 à 2022 les électeurs inscrits le lui accordent bien )
..

17. mai 2020

Dumping Humain et Fracas Humain de 2008 au Covid-19 de 2020 - L'argent magique au profit des spéculateurs financiers extermine les gens, les services publics et l’État

Post optimisé pour écran 16/9

Avec mes 647 articles écrits depuis le 06 VI 06 et tous leurs liens internes il y a suffisamment de matériau factuel et de sources pour qu'un étudiant commence sa thèse de doctorat.
Mais quel sera le Directeur de Thèse qui saura abandonner sa propre capitalisation sociale de réseau, affaiblir sa notoriété et plus simplement abandonner sa compromission intellectuelle et universelle.
Quel Directeur de Thèse voudra revenir à l'épistémologie et torpiller les bonus princiers toujours perçus par les banksters faillitaires depuis 2008 et leurs proches parents, les politiciens d'ici et de Bruxelles?
Au fait, es-tu né? Lui non plus

Avec la mise online de mon site le 06 VI 06 et l'année-Lehman 2008 j'ai dépassé le paradigme de l'humanisme automatique du profit ruisselant vers la bas.
Avec mon voyage au trou de son langage je vis depuis ces dates dans le monde d'après en décrivant minutieusement la faillite et la mort du monde d'avant.
L'hypnose du ruissellement vers le bas a configuré le langage à son compte et l'espace public lui a abandonné son pouvoir d'appréciation.
L'auto-hypnose de l'espace public et des électeurs inscrits s'est abouchée avec banksters et receleurs des biens.
La conscience n'est pas un emporte-pièce mais un tout, l'électeur inscrit préfère n'être rien.
Je ne suis pas un préparateur mental dans la conduite du changement.

1) La banque universelle, mère de tous les crimes
2) Le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée vers la dette publique
      Bruxelles est sous la tutelle de la City de Londres et du paradis fiscal du Delaware
        De 2008 à 2020 la BCE rachète aux banques pour plus de 17.000 milliards de toxiques    
3) Le Privilège de l'Investisseur est au-dessus de l’État de Droit, de la Constitution, du Droit du Travail et des normes sociales et environnementales
        L'électeur inscrit s'abstient à 57% aux élections P et L 2017 et aux européennes du 26 mai 2019 !
4) Les euro-députés du Parlement Européen et la Commission Européenne vendent par appartements la démocratie à l'Investisseur
5) Mario Draghi, Juan Manuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron: pantoufler, servir la criminalité financière et fiscale, détruire les gens, le pays et l'Europe
6) The Market Oracle: "Bailing out Wall Street, Screwing Main Street by tyrannical government overlords"
7) Les rendez-vous de Bruxelles
8) Le Privilège du Pollueur
      L'Investisseur attaque les Mesures climatiques, au nom de la "relance" de l'après Covid-19
9) Du Privilège de l'Investisseur au Privilège de l'État totalement autoritaire
        Greta Thunberg et George Floyd ont fait chuter deux hiérarchies sémiologiques

Post optimisé pour écran 16/9. Avec les liens internes vous disposez de plus de 100 heures de lecture documentaire.
N'hésitez pas à cliquer sur mes liens en rouge ou encore simplement pour dumping humain mon site est souvent en page 1 de Google.

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Comme je suis un homme libre et interdépendant de rien, ma parole n'a aucune valeur. C'est pourquoi je travaille sur l'écoute. Dans cette analyse je vous expose l'historique de l'humanisme automatique de l'argent magique et de l'Europe Providence Bancaire. Depuis 12 ans la pensée économique s'est réduite à "l'argent magique", infini et gratuit offert aux banques pour cacher sans contrepartie leurs cadavres. Depuis l'année-Lehman 2008 nous vivons - mais qui le sait ? - le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée issue des toxiques dérivés spéculatifs irrécouvrables et pourris des banques vers la dette publique avec les innombrables plans hydrauliques de QE - Quantitative Easing, Helikopter Money, planche à billets. Depuis 2008 l'information économique, qui prétendait "vouloir libérer les synergies", est devenue totalement asymétrique, mais les électeurs inscrits s'en sont satisfaits tout en cosignant leur propre appauvrissement historique et généralisé conduit en contrepartie des plans d'austérité salariaux et sociaux et des privatisations des services publics et de l’État. La France récolte son Corona-détritus qu'elle a semé avec la collaboration active des électeurs inscrits.

1) La banque universelle, mère de tous les crimes

Les proches parents des banques, les politiciens d'ici, de Washington et de Bruxelles, ont créé à partir de 1999 leur cadre légal idéal pour commettre une suite de 3 crimes contre l'humanité. Le Congrès américain avait révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande Dépression pour interdire aux banques de fusionner les activités de banque commerciale, de banque d’investissement et de compagnie d'assurance. Cette fusion est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009. Le G20 de Londres du 2 avril 2009 a confirmé cette décision du Congrès américain.

Le tout premier acte présidentiel d'Obama avait été d'augmenter le jour de son investiture en janvier 2009 le nombre de GIs en Afghanistan. A partir du graphique à droite, vous comprendrez que Obama avait ensuite immédiatement nommé comme Secrétaire américain au Trésor l'un des maîtres d'œuvre de la crise dite des Subprimes de 2008, à savoir Timothy Geithner, ancien Gouverneur de la Fed' de New York et qui avait été l'acteur majeur de la révocation en 1999 de la loi Glass-Steagall, c'est à dire en réalité de la confiscation de la Fed' et de la création monétaire du $ par Wall Street. Le Congrès américain avait révoqué avec la Loi Gramm-Leach-Bliley en 1999 la loi Glass-Steagall. Le Gramm-Leach-Bliley Financial Services Modernization Act a été voté par le Congrès, dominé par une majorité républicaine, et promulgué par l'administration Clinton le 12 novembre 1999. La loi a mis en place des services de banques universelles. Cette loi a initié au tour de la planète un mouvement généralisé de fusion de systèmes bancaires destiné à leur offrir la position dominante sur toute l'économie de la planète avec le levier infernal du marché international des capitaux.

L'effet de cette loi est la suite de 3 crimes contre l'humanité commis en son nom sans sniper, sans guerre, sans armes, sans belligérants, sans opposition, sans cadavres physiques. L'argent magique distribué depuis l'attaque du Covid de mars 2020 permet l'emprisonnement à perpétuité de la pensée économique, des habitants des pays, des Travailleurs et des États. La mise sous écrous date de 1999, 2008, 2009, 2020 et sera prononcée tous les ans grâce à l'attaque du Covid aux multiples dates anniversaires sans obligation du port du bracelet électronique. Un nouvel abonnement de 10 ans au moins à la mise sous écrous non cryptée dont le tarif est létal dès la première injection.

Au premier crime contre l'humanité qu'est la spéculation galactique sur les produits financiers titrisés dérivés (de 700.000 à 900.000 milliards de $ de 2008 à 2020) s'ajoute le crime d’État des banques centrales, dites indépendantes, et des gouvernements qui ont tout autant racheté qu'elles aux banques les dettes toxiques, pourries et irrécouvrables en ruinant les pays, en ruinant et exterminant les services publiques, en induisant le gel généralisé des salaires depuis 2008 malgré l'inflation, en introduisant par voie légale à la ronde le dumping humain et le fracas humain, et la famine jusque dans les pays développés. A ces deux crimes contre l'humanité, s'ajoute le troisième crime universel commis depuis le haut de l’État partout dans le monde, et pour l'UE depuis la Commission de Bruxelles, qui n'ont imposé aux banques ni contrôle ni règlementation des flux financiers, ni démantèlement des banques universelles.

Je connais quelques crétins agenouillés devant leurs actifs acquis par le vol spéculatif qui ne voient comme seul moyen pour sortir de ladite Crise du Coro-bla-bla l'augmentation de la TVA des produits de base parce que "ça répartirait mieux l'effort et ce serait plus efficace qu'un impôt comme l'ISF, etc".

 

2) Le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée vers la dette publique
      Bruxelles est sous la tutelle de la City de Londres et du paradis fiscal du Delaware
        De 2008 à 2020 la BCE rachète aux banques pour plus de 17.000 milliards de toxiques    

Depuis 2008, strictement sans interruption que ce soit de la Fed', de la BCE, des banques centrales, et sans doutes jusqu'à 2025 ou plus nous avons un QE4EVER. Ces QE - Quantitave Easings hydrauliques sont du dévoiement du keynésianisme au profit de la grande criminalité financière globale. 90% des flux financiers de la planète ne "servent" qu'à la spéculation financière selon le FMI. Nous avons bien une crise des sur-liquidités au dessus de nos têtes. Mais cette avalanche de bail-out des banques n'a pas sauvé les banques et à cause de leur poursuite et amplification de leur business-plan qui les avait poussés en 2008 au gouffre, elles sont 12 ans après toujours en faillite technique comme la Deutsche Bank, la Commerzbank, USB, HSBC, Nordea, Unicrédit, Société Générale, BNP Paribas, etc. La hauteur de leur fonds propres, dits "réglementaires", est toujours en 2020, 12 ans après l'année-Lehman 2008, très gravement inférieure à leurs dettes et leur gouffre de cadavres toxiques et irrécouvrables. Un dealer aurait été incarcéré comme les banksters en Islande, les banques ont dealé de plus en plus de produits financiers titrisés toxiques dès leur mise sur le marché de gré à gré en 1990 et jusqu'à aujourd'hui. Car tous ces produits financiers titrisés sont des produits OTC - Over-The-Counter négociés hors bilan, extra-bilanciels. Au moindre des petits commerces est interdit d'avoir une caisse noire, mais les banques font ce qu'elles veulent avec leur shadow-banking. Ils sont opaques, et les banques elles-mêmes ne savent plus vraiment ce qu'ils sont et ne connaissent plus vraiment la quantité de cadavres qu'elles trainent dans leurs caves depuis 2008. (dévoiement du keynésianisme... voir Google page 1, lignes 11)

C'est du blanchiment noir d'argent, des liquidités offertes massivement gratuitement par les banques centrales et les gouvernements pour engraisser la Bourse. Selon le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin instaurant l'€ qui permet la monétisation des dettes privées des banques, il est interdit aux États de se financer directement auprès de la BCE et des banques centrales nationales, mais il ne leur est pas interdit d'ouvrir en grand les vannes du cash sur les marchés financiers au travers des banques qu'ils prétendent recapitaliser et sauver. La nationalisation des dettes toxiques des banques a détruit l'économie.
màj du 06 VII 2020 >>> Pour les deux mois du confinement la BCE a continué à offrir sans conditions à 750 banques de la Zone Euro 1310 milliards d'€. Comme toujours la BCE fait confiance en la main invisible des marchés et espère que cet argent ruisselle dans l'économie réelle, les entreprises et les ménages. Mais comme depuis l'année-Lehman 2008 les banques recèlent cet argent, abusent de nos biens publics, couvrent leurs toxiques pourris et irrécouvrables depuis 2008 et renforcent leur spéculation financière sur leurs produits financiers dérivés titrisés.

Au shadow banking, et à l'impossibilité des banques de connaître elles-mêmes le nombre de cadavres qu'elles ont dans leur caves depuis 2008 et qu'elles créent de nouveau et qu'elles continuent à cacher dans leurs caves, s'ajoute le fait que la Commission de Bruxelles se trouve tout simplement dans l'impossibilité, comme pour EuroStat, de se donner une vue claire et réelle de la situation comptable des banques. Pour obtenir cet audit comptable, Bruxelles est placé sous la tutelle de la transparence d'un bureau domicilié dans le Delaware: après avoir eu l'autorisation de manipuler les bilans, et d'assouplir les normes comptables, le lobby financier IASB continue son chemin victorieux suite aux 12 décisions majeures qui ont conduit à la confiscation de la Fed' et de Wall Street appuyée ensuite par des trillions d'aides publique des plans "Bazooka", "Grosse Bertha", TARP, TALF, PPIP, et autres plans de Sauvetage et "de Relance" et ceux des multiples Quantitative Easings. Quant à la Stabilité du Droit, nous estimons qu'elle est garantie par le Législateur. Quant à l'élasticité des Normes Comptables, elles est garantie par IASB, Bâle II et Bâle III, le Comité de Bâle, et d'autres clubs qui défendent l'Indépendance de la Banque Centrale, pour mieux la dominer de l'intérieur et de l'extérieur. Ce que j'ai appelé plus haut la confiscation de la Banque Centrale est un oxymore pour la Fed' qui est une fédération de 18 banques fédérales américaines régionales dans lesquelles les banques privées sont actionnaires. Ceci signifie que le Dollar est émis par une société privée à peu près anonyme à côté de Paper Mill on the Potomak où il est imprimé sur la planche des billets, quand il est imprimé (fiat currency). La BCE, qui est illégitime et qui ne cesse de prendre des décisions depuis 2008 qui violent ses statuts, n'est comme bxl pas en capacité d'obtenir un benchmarking des banques et donc d'élaborer un stress-test fiable.

Qui est habilité à faire rentrer dans un cadre légal ce blanchiment de liquidités des Quantitative Easings? Le doublon G7-20? Le G7-20 est un appareil de parade qui n'a aucune valeur juridique au niveau du droit international mais qui prend des décisions normatives qui engagent ou affectent les peuples de toute la planète. Pour faire payer aux peuples le grand vol spéculatif à hauts risques multimutualisés et non couverts des années 90' et 2000' et 2010', il faut donc s'appuyer sur le Bureau des standards comptables internationaux, plus connu sous son nom anglais de International Accounting Standards Board (IASB - Site officiel), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et de leur déclinaison européenne IFRS. L'homologue normalisateur américain est le FASB (Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board, Site officiel). L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres, et le Brexit avec ou sans négociations avec Bruxelles ne changera strictement rien.

Mais l'IASB est sous la tutelle de l’IASCF (International Accounting Standards Committee Foundation) créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans le pire des paradis fiscaux qu'est l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons donc affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005") sont mises sous la tutelle d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérées comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS.

Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. IFRS obéissait au double objectif d'harmoniser les différentes législations nationales et de les rapprocher du modèle américain: US GAAP. L'Europe, quoiqu'elle prétende d'elle-même, a toujours voulu être conforme aux États-Unis et s'en est toujours donnée les moyens et les cadres juridiques communautaires, quitte à faire du zèle. Le Delaware est aux USA ce que le Luxembourg est à l'Europe: un paradis fiscal. Jean-Claude Juncker était pendant 20 ans à la tête de ce paradis fiscal du Luxembourg qui parasite toute l'EU et toute l'Euro-Zone. Les opting-outs de la Grande-Bretagne étaient de la rigolade à côté. Qui est habilité à faire rentrer dans un cadre légal ce blanchiment de dizaines et dizaines de milliers de $€ de liquidités de ces Quantitative Easings? Qui est habilité à donner simplement un nombre, la somme de tous ces QE hydrauliques déversés depuis 2008 pour réaliser le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique? Personne ne l'a jamais été depuis l'année-Lehman 2008, mais en 2020 plus personne ne s'en émeut, ne s'en préoccupe et n'y pense. Ce à quoi on ne pense pas, n'existe pas. Ces QE4EVER n'ont que créé une nouvelle bulle échoïque des produits financiers dérivés titrisés qui nous explosera dessus. Heureusement que le lock-down du Covid 2020 est passé par là, il permet de relancer les QE pour continuer à réaliser le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée pourrie, celle issue de la spéculation sur les dérivés titrisés, vers la dette publique. Tous ces QE ne sont pas injectés dans l'économie réelle.

 

3) Le Privilège de l'Investisseur est au-dessus de l’État de Droit, de la Constitution, du Droit du Travail et des normes sociales et environnementales
        L'électeur inscrit s'abstient à 57% aux élections P et L 2017 et aux européennes du 26 mai 2019 !

Hormis par exemple les ئۇيغۇرچە, les Ouïghours exterminés et chassés de leurs terres du Xinjiang par la dictature fasciste chinoise, tous les autres gens de la terre ne sont pas victimes mais acteurs. Avant le laissé-faire / laissé-aller il y a le laissé-dire / laissé-bavarder. C'est bien l'inversion de la hiérarchie des espaces sémiologiques qui a transformé l'habitude manœuvrière de notre monde. C'est bien la représentation mentale de la prescience des financiers qui a produit le lexique biblique de la spéculation qui lui-même est devenu l'ordonnance divine collective. A chaque doctrine sa prêtrise. Les prêtres sont encore plus supérieurs, audacieux et odieux pour rassembler autour d'eux les fidèles qui se plaisent de manière extraordinaire depuis 30 ans dans leur lâcheté toute soumise par pensée, action et abstention. Ainsi, la Commission européenne et les gouvernements nationaux sont des bureaux et des représentations locales du secteur bancaire et privé tous et toutes soumis à la loi et au Privilège de l'investisseur qui s'est offert avec les Accords de libre-échange de nouvelle génération comme TTIP/TAFTA, CETA, JEFTA,... le tabernacle en béton armé contre lequel même un missile perforant est sans effet. La densité de ce béton réside dans la sémiologie contemporaine qui a été imposée et s'est tout autant laissée imposer comme le lexique universel qui prévaut et ne laisse aucune place au moindre des dialectes: le Privilège de l'Investisseur est officiellement le lexique avec lequel tout un chacun se doit de penser avant même qu'il ne se mette à prier mordicus et à parler. Que la CNCDH ait argumenté contre la stylistique de la mort du Privilège de l'Investisseur ne touche pas les gouvernements et ne confère pas de conscience aux influenceurs et par ruissellement aux électeurs inscrits, que j'excuse dans ce cas précis pour une fois, vous verrez un peu plus loin pourquoi.

  • La CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947. Assimilée à une Autorité Administrative Indépendante (AAI), elle est une structure de l’État qui assure en toute indépendance, auprès du gouvernement et du parlement un rôle de conseil et de proposition dans le domaine des droits de l’homme, du droit et de l’action humanitaire et du respect des garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques. La CNCDH, conformément aux Principes de Paris, fonde son action sur trois grands principes:
  • L’indépendance: L’indépendance de la CNCDH est inscrite dans la loi n°2007-292 du 5 mars 2007. La CNCDH  est saisie ou se saisit de projets de loi ou de  propositions relatifs aux droits de l’homme et au droit international humanitaire.
  • Le pluralisme: La CNCDH est composée de 64 personnalités et représentants d’organisations issues de la société civile. Elle est le reflet de la diversité des opinions s’exprimant en France sur les questions liées aux droits de l’homme et du droit international humanitaire.
  • La vigilance: La CNCDH se consacre au respect et à la mise en œuvre des droits de l’homme et du droit international humanitaire en France. Elle combat les atteintes aux libertés publiques et aux droits fondamentaux. La CNCDH occupe ainsi une position unique dans le paysage institutionnel français.

Avec tous les Accords de libre-échange de nouvelle génération qui remplacent l'OMC morte avec le cycle de Doha en 2007 et qui prolifèrent de par le monde au cas par cas entre pays ou pour des groupes de pays comme le TTIP/TAFTA, CETA, JEFTA, EU-Mercosur... il ne sera plus jamais possible de limiter les actions des investisseurs. Seul l'Investisseur a le droit de faire un procès même déjà préventivement contre un État, s'il estime que son intention est de tenter de lui limiter son action et ses "espoirs de profit" <<< Ceci est la terminologie officielle des textes de ces "accords". Il n'y a pas de Cour Juridique Internationale pour régler les différends mais une simple cour privée arbitrale parajuridique à Washington dans laquelle siègent... les proches parents des banquiers et des affairistes. Personne ne peut prétendre que nous sommes victimes d'une manipulation inconsciente conduite par une minorité ayant une représentation faussée et asymétrique de la réalité. Ce sont nos politiciens en poste dans nos gouvernements et nos Parlements nationaux et européen qui ont aménagé pour l'Investisseur l'extermination de l’État. Le terme même de "Privilège" est de la litote qui pourrait laisser croire qu'il demeure des droits résiduels ou connexes pour les autres. Il n'en est rien. Au fait, est tu déjà né? Non, tu es déjà mort et pour toujours. Je ne t'ôte pas tes illusions. Illusion est soustrait du vocabulaire.

Dans "Accord de libre-échange" les mots "Accord" et "libre-échange" sont un sophisme, un abus de langage, un mensonge commis en bandes organisées. Les accords de libre-échange ALEUES, CETA, JEFTA, EU-MERCOSUR, TAFTA/TTIP, etc... sont principalement dans le fond et dans la forme un long inventaire de ce que les gouvernements et les parlements n'ont plus jamais le droit de faire. Le CETA/TTIP transatlantique fixe dans les textes la Regulatory Cooperation - la Politique de Coopération qui permettra aux multinationales du duo EU-USA/Canada des deux parties de l’Atlantique de se réunir en groupes d’experts avec des bureaucrates et des technocrates, afin d’influencer les projets de lois avant même qu’ils ne soient débattus dans les parlements. C'est pourquoi les fossoyeurs, les parlementaires et des gouvernements, consultent déjà avant de légiférer en amont de l'initiative des lois pour être sûrs que les lois rédigées, votées et promulguées ne pourraient pas causer une gêne pour l'Investisseur. Dans l'échelle humaine, il y a donc dieu, puis l'Investisseur et nous autres les morts à plat et debouts qui soutiennent mordicus cet humanisme automatique des flux financiers par pensée, action et abstentions aux urnes. La Lutte des Classes se fait sans nous et par-dessus nos têtes, mais seule la Classe du dessous est fautive de son sort et porte à 100% la responsabilité de son écrasement durable. Seul le Ministre-Président wallon Paul Magnette s'était opposé au CETA et n'avait pas apposé sa signature à l'Accord. Mais Juncker et le Parlement européen avaient réussi à contourner le NON de l'Etat régional de la Wallonie, comme c'était le cas pour le NON au Référendum sur le TCE-Traité Constitutionnel Européen de 2005, renversé en France avec le putsch du Congrès de Versailles du 7 juin 2007.

L'EU est un abonnement aux putschs diversifiés. I want my Europe back. Les médias ont ridiculisé à l'unisson Paul Magnette en le traitant de "Astérix wallon", ce qui pourrait signifier à peu près ceci >>> "le lumpenprolétariat clownesque de la conscience politique de la Gaule aux portes de l'asile". Macron, lui-même avait commis une usurpation de ses pouvoirs en critiquant vertement Paul Magnette pour son opposition au CETA. Macron a été le seul candidat aux élections P&L2017 qui s'était prononcé ouvertement pour le CETA. Macron avait fait du CETA un thème central de sa campagne. Personne ne peut prétendre que nous sommes victimes d'une manipulation inconsciente conduite par une minorité ayant une représentation faussée et asymétrique de la réalité. Une opposition déterminée, documentée, calme et démocratique avait argumenté son refus du CETA aux P&L2017, mais les électeurs inscrits se sont abstenus à 57%, et ont laissé passer à 15 puis 18% une "majorité" constitutionnelle pour Macron et tous ses proches-parents des banquiers et des Investisseurs. Si vous cherchez JEFTA sur Google, mon site est en Page 1 Ligne 3. Aux élections européennes du 26 mai 2019, les électeurs inscrits ont confirmé leur connerie abyssale en s'abstenant à 57% et ont consolidé leur extrême resserrement en ordre à droite. Une offre politique différente existait et était clairement identifiable et compréhensible. Personne ne peut prétendre que nous sommes victimes d'une manipulation inconsciente conduite par une minorité ayant une représentation faussée et asymétrique de la réalité. Connaissant bien la mentalité du français qui préfère se comprendre et se vendre comme victime et ne surtout jamais poser les gestes barrières contre sa propre connerie, j'avais écrit le 19 mai 2019 une Moritat pour annoncer ce 26 mai des crétins. (Tableaux: Odd Nerdrum, peintre norvégien)

Le JEFTA, comme le CETA, comme le TTIP/TAFTA ou EU-Mercosur, et comme 35 autres accords de libre-échange de nouvelle génération en préparation à huis-clos absolu, met le Privilège de l'Investisseur
– au-dessus de l’État de Droit,
– au-dessus de la Constitution,
– au-dessus du Code de Travail,
– au-dessus des normes sociales, environnementales, de santé, etc.
- au-dessus de tout,
et donne à l'Investisseur une juridiction arbitrale privée domiciliée à Washington devant laquelle il peut porter plainte contre un État. Par contre aucun État n’a le droit de porter plainte contre l’Investisseur intouchable, sauf en Islande.

L'ONU UNCTAD publie Investments Dispute Settlements Navigator, un tableau interactif cliquable pays par pays sur les différends connus entre investisseurs et États et traités dans les tribunaux d'arbitrage qui ne sont que des systèmes parajudiciaires privés destinés aux investisseurs. Avec les onglets vous pouvez choisir les investisseurs, les États, les secteurs, les montants des "indemnisations",... on ne peut pas mieux être informé! Nos médias n'en parlent pas. L'ONU n'est pas non plus, sauf pour Trump, gauchiste ou conspirationniste. Vous pouvez consulter les 41 différends entre investisseurs français et des États.

Par exemple, pour 31 euros le groupe français Veolia Propreté a attaqué en 2011 l'Égypte: ces 31 € représentaient l’augmentation du salaire minimum de 400 à 700 livres par mois (de 41 à 72 euros). Cette somme avait été jugée inacceptable par la multinationale française, qui a porté plainte contre l’Égypte, le 25 juin 2012, devant le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (ISDI / Cirdi), une officine de la Banque mondiale. Pour Veolia Propreté la "nouvelle loi sur le travail contrevenait aux engagements pris dans le cadre du partenariat public-privé signé avec la ville d’Alexandrie pour le traitement des déchets" (voir l'arbitrage). En France, la ville de Montbéliard, qui avait décidé de remunicipaliser son eau, est revenue sur sa décision, le maire arguant que cela impliquerait de verser une compensation de 95 millions d’euros à Veolia. Un tribunal arbitral international a condamné l’Argentine à verser 400 millions d’€ au groupe français Suez Environnement, pour avoir renationalisé le service de l’eau de Buenos Aires en 2006, après des années de conflits. La firme française a eu recours aux mêmes mécanismes de résolution des disputes entre États et investisseurs, ou ISDS.

L'inversion de la hiérarchie des normes a vaincu. L'inversion de la hiérarchie des normes a tué l'Homme et mise tout sur l'Investisseur. C'est le transhumanisme catallactique qui réduit au final l'homme au dumping humain et promeut l'Investisseur en dictateur, en l'homme du Diktat unique et apostolique. En France les manifestations contre le TTIP/TAFTA étaient assez ridicules par rapport aux autres pays de l'Europe de l'ouest.

 

4) Les euro-députés du Parlement Européen et la Commission Européenne vendent par appartements la démocratie à l'Investisseur

Il n’est alors pas surprenant que les lobbies forcent massivement, avec du lobbying directement auprès des organes politiques et de leurs représentants et avec du deep lobbying comme dans les écoles, avec les 18 représentants du lobbying du gouvernement Macron, avec les lignes éditoriales de presse, à l’intégration dans tous les nouveaux accords de libre-échange TTIP, CETA, JEFTA, ALEUES, TiSA, EU-Mercosur... de ces cours d’arbitrage privées ISDS et à leur mise en œuvre. Prenons pas exemple le lobby ESF - European Services Forum qui avait jouit d'une extraordinaire audience auprès de l'allemand Günther Oettinger, Commissaire Européen au Budget et précédemment Commissaire à l'économie et aux affaires numériques (cherchez "Oettinger" ici). Ce groupe influent est parfaitement organisé en réseau de plus de 160 membres comme Deutsche Bank, Deutsche Post, Microsoft Europa, British Telecommunications. Ce forum ESF avait écrit en 2014 au précédent Commissaire Européen au commerce, Karel de Gucht, en exigeant de lui une « forte protection des investisseurs avec de modernes cours arbitrales leur étant spécialement dédiées ». Plus tard, ESF avait réussi à imposer le principe « qu’une éventuelle absence de l’ISDS constituait un refus de faire respecter le droit ». Cette position de l’ESF n’est rien d’autre qu’une conception privilégiée, asymétrique et unilatérale du droit comme dans les États totalitaires ou dans les régimes politiques corrompus. Dans un tel système de tribunaux d’exception, seules les multinationales disposent des ressources suffisantes qui leurs permettent de jongler avec des différends entre États et investisseurs afin de soustraire aux États des millions et des milliards de dommages & intérêts. Les ISDS sont construites comme des agences de recouvrement ou des Fonds Vautours-Vulture Funds lançant des avocats d'affaire et des armées d’huissiers à l'assaut contre les États de Droit.

La plus grande Association Patronale Business Europe siège dans le même immeuble que l’ESF. Tout ceci ne m’inquiète pas, ils ont le droit de s’arranger entre eux. Ce qui est extrêmement grave est que c’est la Commission Européenne qui est l’inventeur de l’ESF et elle est essentiellement à l’origine en 1999 de sa fondation. Ce porte-parole du secteur privé des services soutient techniquement l’Union Européenne avec ses propres experts. En déployant leurs compétences tous azimuts ces experts se permettent de justifier leur propre agenda de libéralisation et de privatisations dans le secteur des services. Lors des forums préparatoires à la constitution de l’ESF, le Commissaire Européen au commerce de l’époque, Leon Brittain, leur avait transmis officiellement le message suivant : « je suis entre vos mains et je compte sur votre soutien et votre contribution ». D’autres membres de la Commission avaient qualifié pendant toutes ces années les rapports de l’ESF comme « absolument décisifs » et avaient confirmé « qu’ils avaient besoin du contact permanent avec l’ESF sans quoi ils ne pouvaient tout simplement pas négocier ». (Tableau: Odd Nerdrum, peintre norvégien)

BusinessEurope est lui aussi directement dans le charter gouvernemental des participants du German G20 Summit, le forum préparatoire au Sommet du G20 de Hambourg de 7 et 8 juillet 2017. Sur le site de BussinessEurope nous pouvons voir que sa présidente Emma Marcegaglia est aux anges, comme Gattaz le patron du Medef français l'est avec Macron, le président français. Emma Marcegaglia a dit: "The Germany B20 Summit that took place in Berlin on 2 and 3 May was the culmination of almost a year’s efforts of the business community to prepare recommendations on a broad global agenda, including on Digitalisation, Energy, Climate & Resource Efficiency, Employment & Education and SMEs. Emma Marcegaglia, BusinessEurope’s President, was the Chair of the Trade and Investment Taskforce and delivered the policy paper “Creating Benefits for All Driving Inclusive Growth through Trade and Investment” to the German Chancellor Angela Merkel in a dedicated leaders session. Emma Marcegaglia stated: “Today we passed a strong message against protectionism, in favour of more sustainable and inclusive trade policies.
We believe that our recommendations will contribute to this goal."

Et ma traduction >>> "Le German G20 Summit qui a eu lieu en Allemagne le 2 et 3 mai a été l'apogée d'une année d'efforts de la communauté économique afin de préparer les recommandations sur un agenda global et vaste incluant la Digitalisation, l’Énergie, le Climat & l'Utilisation Efficace des Ressources, l'Emploi & l’Éducation, et les PME. La Présidente de BusinessEurope, Emma Marcegaglia, était la Présidente du Groupe de Travail sur les Échanges et les Investissements et a transmis à la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une session dédiée aux dirigeants le document d'orientation 'Créer les conditions favorables pour toutes les actions axées sur une croissance inclusive grâce au commerce et à l'investissement'.  Elle a déclaré: "Nous avons passé aujourd'hui un message fort contre le protectionnisme, en faveur de politiques commerciales plus durables et inclusives. Nous croyons que nos recommandations contribueront à atteindre cet objectif". Cette jolie sémiologie assure avec son vocabulaire dédié sa hiérarchie des normes. Mais regardez sur la page d'accueil de b20germany.org les "strategic partners, premium partners, supporting partners, knowledge partners" de ce German G20 Summit, et vous ne voyez aucune trace de la Société Civile pour laquelle il serait pourtant officiellement fait une place à côté de cet outreach ci-dessus de BusinessEurope. Les G20 sont donc comme les Civil Society Dialogues de Cecilia Malmström ou les Cabinets des Commissions Européennes des salons du lobbying. I want my Europe back! Pour comprendre en sous-texte la fatuité de l'outreach de Emma Marcegaglia de EuropeBusiness je vous recommande de lire mes 5 papers au sujet des accords de libre-échange 'de nouvelle génération' que j'ai écrits depuis le 8 mai 2017 et surtout les Recommandations du CNCDH qui expliquent pourquoi de tel outreaches ne sont que des enfumoirs. Selon la terminologie officielle de la Commission Européenne une croissance inclusive est réalisée avec "une économie à fort taux d'emploi, favorisant la cohésion économique, sociale et territoriale". L'Europe avait 20 millions de chômeurs en mars 2017. Selon l'Observatoire des Inégalités l'Europe a compté 84 millions de personnes vivant en 2011 sous le seuil de pauvreté, soit 1 habitant sur 5! On sait que la situation a empiré depuis ladite Crise de l'année-Lehman 2008 et la grande récession qui sévit depuis, mais Eurostat n'est pas capable de fournir des chiffres actualisés... Pour les Primaires, les Présidentielles et les Législatives françaises de 2016 à 2017, pour les européennes du 26 mai 2019, le Débat sur les Inégalités n'a pas eu lieu et les Insoumis sont mis au placard par les médias et la France se complait dans son hypocrisie.

Le mercredi 26 novembre 2016 le Parlement Européen avait décidé de rejeter par 419 voix contre 258 (et 22 abstentions) une Résolution demandant la saisine de la CJUE - Cour de Justice de l’Union Européenne concernant l’Accord de libre-échange entre l’UE et le Canada, le CETA. La Résolution demandait l’avis de la Cour quant à la compatibilité du mécanisme d’arbitrage entre États et investisseurs prévu dans cet accord, appelé ICS - Système juridictionnel d’investissement. Pour Amélie Canonne, présidente de l’AITEC - Association Internationale des Techniciens, des Experts et des Chercheurs, « les eurodéputés ont choisi de ne pas vérifier la légalité d’un traité international qui inclut des mécanismes - arbitrage, coopération réglementaire - totalement inédits, que la Cour de Justice n’a jamais examinés. Ils ont même rejeté le principe d’un débat sur le sujet, de crainte que l’opinion ne s’en saisisse et que la justification même du CETA ne soit remise en cause. Aucun débat n’est programmé avant la ratification du CETA. Jusqu’où la Grande coalition PPE-S&D va-t-elle maintenir un tel black-out autour de ce traité ? » Pour Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, « les présidents des groupes majoritaires au Parlement ont manœuvré pour accélérer encore davantage le processus de ratification. Après la signature par le Conseil européen, obtenue au forcing fin 30 octobre, c’est un nouveau déni de démocratie pour imposer un accord qui aura de très graves conséquences sur la santé, l’agriculture, les droits sociaux, l’environnement, le climat... ». Pour Nicolas Roux, porte-parole des Amis de la Terre - Friends of the Earth, « les eurodéputés ne prennent même pas la peine d’analyser cet accord autant que l’a fait le Parlement de la "petite Wallonie" [de Paul Magnette], qui y avait consacré 70 heures de débats en séance. Ils renient eux-mêmes le pouvoir de co-décision que leur confèrent les Traités, et envoient donc un signal catastrophique sur le fonctionnement démocratique de l’Union européenne, pavant la voie au FN et aux europhobes. C’est irresponsable ! » Vous pouvez aussi lire la "Chronique d'un Accord (très) contesté et (très) contestable" de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme. A l'époque de sa "Chronique", Nicolas Hulot était... ministre de l'écologie du Président français Macron qui est officiellement pour le CETA.

<<< clic. Ce forum européen du secteur des services ESF est à ce point en harmonie avec ISDS / RDIE, le mécanisme de règlement des différends Investisseur-Etat, qu’il s’est affiché publiquement avec énormément de vexation contre la proposition de réforme lancée par la Commission Européenne au sujet de l’introduction d’un ICS - Investment Court System / Système juridictionnel d'investissement, d’un système de tribunal sur les différends avec les investisseurs. La Commission Européenne tentait de répondre aux diverses ICE - Initiatives Citoyennes Européennes comme « Stop TTIP/CETA ». Bien que ce ICS avec ces rares modifications procédurales ne soit pas une réforme mais plutôt un nouvel emballage du système ancien, le ESF était hors de soi parce selon lui "une demande démocratique ne pouvait pas aller contre son objectif d’agir avec efficacité et sans le moindre des filtres". Bien que ce ICS permettrait tout autant aux multinationales de contourner les tribunaux nationaux et la souveraineté nationale, le forum ESF masque ainsi avec sa colère le fait que le ICS reste tout autant problématique et que les entreprises bénéficieraient comme auparavant le droit exclusif d’attaquer les gouvernements qui légifèreraient en respectant l’intérêt public. Un mécanisme de règlement arbitral des différends qui siègerait en Europe, pour faire plus couleur locale, resterait de toute façon un tribunal d'exception parajudiciaire tout autant soumis aux lobbying que le ISDS de Washington siégeant dans l'immeuble de la très décriée Banque Mondiale. Le forum ESF était absolument outré que la proposition de réforme ICS contienne dans son texte un renvoi au « right to regulate / droit de légiférer » des Etats souverains. Bien avant le début des négociations pour les accords de libre-échange ‘de nouvelle génération’ TTIP et CETA, le directeur du forum ESF Pascal Kerneis déclarait textuellement que "l’industrie s’opposera à tout accord dans lequel la protection de l’investisseur sera évalué à l’aulne des objectifs généraux de la société, y compris à l’aulne des Droits de l’Homme et du Droit du Travail."

Vous voyez, dans ce monde moderne du sacre de la globalisation, les grands malins n'ont même plus besoin de transcender ou de masquer leur sémiologie de plaisance. Même les régimes fascistes font toujours semblant d'être en accord avec du droit. Ici, les Investisseurs sont tellement plus morbidement efficaces que les fascistes ou que les nazis, parce que leur système de l'Investisseur se passe de sniper, de guerre, d'armes, de belligérants, d'opposition, de cadavres physiques. Nous avons atteint avec ce fascisme élégant le sommet de l'involution régressive  de l'humanité grâce à un langage adapté. Au fait! Es-tu déjà né? Non, tu es un homme mort, et apparemment cela te fait du bien. As-tu fait le test de sérologie de ton âme? Non, tu l'as vendue dans les urnes. Le contraire se saurait. Certains, beaucoup, la majorité ont vendu leur âme avant la naissance pour soigner leur curriculum vitæ. Il faut bien se vendre pour avoir sa place en société. Dire "qu'il n'y a pas d'opposition", c'est faire votre surenchère. Même un crâne a les yeux ouverts.

 

5) Mario Draghi, Juan Mannuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron: pantoufler, servir la criminalité financière et fiscale, détruire les gens, le pays et l'Europe

Il est sidérant qu'aucune force démocratique n'ait pu avoir de résonance dans la société civile pour permettre aux électeurs inscrits d'avoir le choix de voter pour la mise en demeure des banquiers, leur incarcération et la correction radicale des structures bancaires et des flux financiers comme en Islande. Il est sidérant que Mario Draghi, ancien vice-président de Goldman Sachs Europe qui avait aidé en échange d'honoraires exorbitants la Grèce, l'Italie et le Portugal avec la complaisance de EuroStat à tricher avec leur comptabilité nationale, ait pu pantoufler par la suite comme Président de la BCE. Dans des opérations d'échanges de swaps, le Portugal, l'Italie, la Grèce, mais aussi les Républiques baltes ont pu tricher avec leur comptabilité nationale puisque EuroStat n'est qu'une boîte aux lettres et ne travaille comme les agences de notations (Fitch, Moody's, etc)  que sur les chiffres produits par les État-Membres de la Zone-Euro ou de l'UE. C'est Goldman-Sachs qui avait eu besoin de faire sauter le Glass-Steagall Act en 1999. Lloyd Blankfein, le CEO américain de Goldman-Sachs répétait toujours de lui "We are doing God's Work - Nous faisons le job de dieu".

Il est sidérant que les lobbies financiers dirigent le monde depuis 40 ans au travers de toute instance politique gouvernementale. Il ne s'agit plus de capillarité ni de collusion ni de pantouflage ni de conflits d'intérêts, le crime fait salon. Tout est parti de JP Morgan qui est l'inventeur en 1990 des produits financiers dérivés titrisés, les CDS-Credit Default Swaps et les CDO-Collateralized Debt Obligation. C'est par les produits financiers dérivés titrisés CDS/CDO qu'est venue ladite Crise des Subprimes

Le Président de la Commission Européenne, Juan Manuel Barroso, avait tout autant "pantouflé" que Mario Draghi et avait quitté en octobre 2014 après 10 ans sa fonction européenne pour immédiatement devenir consultant auprès de la banque Goldman Sachs. Manuel Barroso avait personnellement et en cachette préparé la Coopération étroite entre les banques américaines et la Commission de Bruxelles depuis 2013 avec le CEO de la Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, directement à son siège à New York. Puis à la fin de son mandat, Barroso a été recruté par la Goldman Sachs. Ceci est un scandale qui revêt le conflit d'intérêt et Barroso comme Jean-Claude Juncker (Lux Leaks) son successeur sont à la tête de cette criminalité financière planétaire.

Pour voir quels sont les élus européens pantouflants voués à cet humanisme automatique et catallactique qui font des navettes depuis et vers l'industrie et la finance pour n'être que au service de l'industrie et de la finance avant, pendant et après, cliquez sur >>> "Revolving Door Watch". La Directive Européenne sur le Secret des Affaires permet de sortir des Traités Européens sans jamais y être entré, ou en d'autres termes protège Barroso, Juncker, les proches parents des grands criminels financiers, contre les lanceurs d'alerte. Cette Directive a été votée par le Parlement Européen le 8 juin 2016. L'Europe Providence Bancaire est la transsubstantiation de la pensée économique unique. Le président Macron, lui aussi a pantouflé, a fait deux fois la navette du public au privé puis au public pour monnayer son carnet d'adresses personnel. Macron n'est pas issu de la politique, c'est un oligarque de la technocratie de la grande finance sans le moindre des idéaux. Il était Inspecteur des Finances à partir de 2004, est devenu en 2010 associé-gérant à la banque Rothshild pour finir président de la France en étant élu à 15 puis 18% des électeurs inscrits aux P&L2017. Son tremplin a été le président Hollande et le PS qui sont une boîte aux lettres des parents proches des banquiers. Macron a dit de lui-même "qu'en devenant président, il a fait un hold-up", mais c'est la connerie implacable des électeurs inscrits qui l'a élu. Ça ne sert à rien de se muter après en Gilet Jaune et de réclamer le RIC. La démocratie française est fonctionnelle, mais il faut aller aux urnes et ne pas régulièrement s'abstenir à 57%. L'alternative politique, démocratique et parlementaire a existé et existe. Macron met en œuvre tout au long de son mandat son holdup avec les multiples privatisations que ce soit des funérariums de Paris ou de toutes les centrales hydroélectriques qui ont pour le pays une importance de niveau stratégique. Et Macron annonce 3 semaines après le déconfinement qu'il veut relancer sa réforme sur les retraites, et donc privatiser la gestion des 330 milliards du fonds des retraites en le vendant à BlackRock qui est le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, qui est un hedge fonds et un fonds de pension. BlackRock a dépensé 1,5 million d'€ en 2018 en lobbying auprès du Parlement Européen et organise des dizaines de rendez-vous avec les responsables de la Commission Européenne. BlackRock veut comme la Goldman Sachs orienter à son profit les questions de taxation et de régulation financières. En avril 2020, BlackRock remporte un appel d'offre organisé par la Commission Européenne pour rédiger un rapport sur la manière dont la supervision bancaire de l'UE... La Commission Européenne à laquelle les Traités Européens n'ont pas mis à disposition suffisamment de moyens pour assoir ses décisions, dispose de 90% de moins d'experts que le Congrès US. On ne peut créer une Europe des peuples en délocalisant l'expertise au secteur privé des affaires. Donc le gouvernement, EuroStat, le Parlement Européen, la Commission Européenne sont des sociétés-écran pour les banques, les spéculateurs financiers, les assurances.   I want my Europe back!

Depuis 1990, 2008 nous sommes tous, chacun d'entre nous, impliqués dans une guerre civile et comme cette faillite de la démocratie provoquée par les gouvernements et laissée-faire par les électeurs inscrits est notre unique cadre de vie nous ne nous en rendons pas compte; et il n'y a eu qu'un PIB furtif, fictif et d'initié. Pour simplifier, on peut dire que... les électeurs inscrits sont des... collabos. En tous cas des crétins.

 

6) The Market Oracle: "Bailing out Wall Street, Screwing Main Street by tyrannical government overlords"

Comme je le souligne depuis le 06 VI 06, mes sources d'informations sont très vastes et étendues mais ne vont ni à l'extrême-droite ni à l'extrême-gauche. Ce serait trop facile de casser la pensée avec des slogans adorés d'exclusion, d’égoïsme, de racisme, de souverainisme nationaliste, n'est-ce-pas.

Après mon exposé historique sur notre cadre de vie moisi, je vous livre maintenant pour une fois directement un texte que je n'ai pas rédigé. De plus je vous le laisse en anglais et je ne prends pas la peine de le traduire pour vous en conserver toute l'authenticité. Il n'est pas écrit par une personne à gauche, ni de près ni de très loin. Je vous livre donc un extrait de The Market Orcale du 12 mai 2020. Vous l'avez compris, plus business que The Market Oracle tu meurs.

Pour être sûr, j'ai téléchargé directement ce matin le 17 mai 2020 depuis la Fed', le graphique de la situation comptable de ses assets auquel The Market Oracle fait référence dans cet article. Vous y voyez de 2008 à mai 2020, l'argent magique, la Helikopter Money / planche à billets / QE - Quantitative Easing hydraulique de la Fed'. Depuis avril 2020 avec l'attaque du Covid la Fed' a tout simplement racheté toutes les dettes publiques et privées des 51 États des USA dans le cadre de la lutte contre le chaos économique préexistant mais juste accéléré par ce Covid-19.

Mais, lisez-bien ci-dessous l'extrait de The Market Oracle qui n'est que factuel. Une fois de plus ces milliers de milliards de $ - comme pour les € 17.000 milliards déversés sur les banques par la BCE depuis 2008 - restent dans les banques et ne servent qu'à la spéculation mais surtout pas aux vrais projets économiques, industriels, sociaux et verts. Aux surliquidités hydrauliques des Quantitative Easings, s'ajoute la crise des liquidités des banques qui ne prêtent pas aux entrepreneurs pour de réels projets économiques, sociaux et verts. Le trickle-down effect, l'effet de percolation ou en français "le ruissellement vers le bas" cher à Sarkozy/Hollande-Valls/Macron-Macron n'existe pas.
Depuis la mise online de mon site le 06 VI 06 j'appelle cette combine létale le trickle-up effect.

J'adore lire The Market Oracle, même si politiquement il est orienté École de Chicago / École de Fribourg / École de Washington avec l'esprit du "The Road to serfdom" de Friedrich von Hayek ou de Otmar Issing en Allemagne, ou par exemple de Jean Pisani-Ferry en France actuellement, même si ce dernier fait toujours tout pour cacher son jeu dans une sémiologie pseudo-consensuelle, élégante et mondaine. Il suffit de voir, pour s'en convaincre dans quels thinktanks comme Bruegel ou le Larosière Group il est actif et ce qu'il y écrit qui est à l'opposé de ses publications dans le journal Le Monde comme ce matin. Ce sont ces gens qui inversent la hiérarchie sémiologique et comme ils sont interdépendants entre eux dans leurs salons jusqu'aux médias, leur parole est le sceau mirifique de la valeur ajoutée. Leur unique tremplin leur est offert par les électeurs inscrits qui préfèrent une fois l'an au 14 juillet la carmagnole sur le tarmac et de suite après courir au Simply pour comparer les prix du speck aux hormones.

Passons maintenant à l'extrait de The Market Oracle, et j'espère que vous aurez l’honnêteté intellectuelle d'au moins réfléchir quelques minutes à son contenu.
Je vous souhaite dès à présent un Bon Rétablissement >>>



"The Fed pretends to care about wealth inequality even though they are solely responsible for the grand-canyon like divergence between the super-rich and the rest of us. Their vow to pump $6 trillion into the financial system will only benefit the Hamptons crowd. Lance Roberts describes what is happening:

“To no one’s real surprise, the driver of the market is simply “The Fed.” As the Fed engages in “QE,” it increases the “excess reserves” of banks. Since banks are NOT lending to consumers or businesses, that excess liquidity flows into the stock market.”    

And there you have it. Bailing out Wall Street and screwing Main Street, again. Everything the Fed has done, or will do, does not benefit the 33 million who have lost their jobs and the millions of small businesses which are purposely being snuffed out by tyrannical government overlords, so the mega-corporations, with their patriotic “we’re in this together” bullshit Madison Avenue identical ad campaigns, will be left with 90% of the economic pie instead of the 75% they had before the plandemic.

Even the worst employment figures since the Great Depression (last Fourth Turning) were spun by the government drones at the BLS to appear far better than they really are. The reported 14.7% unemployment rate is complete and utter bullshit fake news. But the mouthpieces for the oligarchs, the propaganda media outlets, had their spokesmodels and talking head “experts” report the gibberish as if it were true."

 

 

7) Les rendez-vous de Bruxelles

Pendant ses banquets à Bruxelles, la bande des "premiers de cordée" pilotée par Mario Draghi, Juan Mannuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron bétonne, contre les "gens qui ne sont rien", son langage consolidé par la hiérarchie sémiologique de l'Investisseur. Après mon analyse exhaustive je pense qu'il n'est plus non plus sidérant pour vous que l'outil que s'est offert l'Europe lors de rendez-vous de Bruxelles pour faire une mise en scène d'un Contrôle et d'une Règlementation des banques et des flux financiers ne soit issu que de la pensée économique unique de l'argent magique déversé hydrauliquement sur les banques en faillite comptable depuis 2008 sans la moindre des réflexions sur les effets, causes, conséquences et les tenants et aboutissants. Le tout au détriment de la planète et des gens.

Le Mécanisme Unique de Supervision Bancaire est basé sur les recommandations du Rapport du "Larosière Group" présidé par le français Jacques de Larosière avec la collaboration de l'allemand Otmar Issing, conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 (Cliquez à droite sur l'image, Source: The Independent). Ce Rapport de Jacques de Larosière a été élaboré à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009. Jacques de Larosière, ancien directeur du FMI, conseiller auprès du Président de BNP Paribas, est Membre du lobby financier G30 et Co-Président d'EUROFI qui est l'un des plus puissants lobbies financiers actifs à Bruxelles. Dans le G 30 il y a toujours actuellement (!!!) comme membre Mario Draghi et il y a surtout Lawrence Summers (Larry) qui est l'architecte aux USA de toute la déréglementation du système financier de Clinton à Obama. Y est aussi membre Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques. EUROFI est un think tank dont l'objectif de ses membres est "d'aider à construire un marché financier fluide, efficace et sûr". EUROFI et le G30 ont aussi inspiré les Directives européennes MiFID et MiFID2. Est étroitement mêlée à ce consulting pour la stabilisation des finances une autre ONG appelée EPFSF, le Forum Parlementaire Européen pour les Services Financiers dont l'objectif est de "faciliter et de renforcer l'échange d'informations sur les services financiers et les marchés financiers européens entre l'industrie financière et les Membres du Parlement Européen". Dans les Dialogues Monétaires de la BCE auprès de la Commission économique et monétaire intervient l'euro-députée Sylvie Goulard qui est aussi membre du EPFSF. Sylvie Goulard (Modem / ALDE) avait été chargée pour le compte du CERS - Comité Européen du Risque Systémique de chapeauter et de faire adhérer le Parlement Européen à la nouvelle organisation de surveillance et de stabilité financière. Le Projet de Rapport de Sylvie Goulard appelé "six-pack" reposait encore sur les recommandations du TPN - Transatlantic Policy Network, une autre ONG qui est un réseau de réseaux présidé pour l'Europe par le Président-Europe de la Commission Trilatérale en la personne de l'irlandais Peter Sutherland. L'objectif du TPN est "d'instaurer un marché unique transatlantique". Le Goulard Report est soutenu par Bruegel, le think tank transatlantique où intervient régulièrement Sylvie Goulard. Bruegel se donne comme l'un de ses objectifs d'installer un "fédéralisme assurantiel". Le fondateur du lobby Bruegel, membre de la Trilatérale et de la Conférence Bilderberg et conseiller pour Goldman Sachs, était Mario Monti, le remplaçant de Berlusconi.

Bon Rétablissement,

Thåmas, le Cimbre

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Vous croyiez que l'histoire de l'humanisme automatique réalisé par le renversement de toutes formes de l'Etat vers l'enclos privé de l'Investisseur est accompli et achevé?
Comme d'habitude, vous n'êtes pas dans le coup. Je rédige la suite demain le 3 juin 2020. Bonne nuit les petits.

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8) Le Privilège du Pollueur
      L'Investisseur attaque les Mesures climatiques, au nom de la "relance" de l'après Covid-19

 

Le Privilège de l'Investisseur est un paralogisme pour l'Investisseur et un sophisme pour les gouvernements qui le festonnent par la Loi dans les Accords de libre-échange de nouvelle génération. Et ce duo infernal se sent vivre dans la quintessence du "ce qu'il faut - ce qui est bien pour vous - pro bono publico". L'Investisseur fait son job, et en porte la responsabilité de ce holdup le gouvernement qui lui aménage le laisser-faire et qui en contrepartie planifie pour ses propres honoraires exorbitants son prochain pantouflage, son prochain revolving-doors. L'Investisseur, qui n'est pas l'entrepreneur, se voit touché par la prédestination, se sent gracié par anticipation et titulaire du droit à la vie éternelle. Puisque nous autres, les électeurs inscrits, nous ne sommes que morts civilement, civiquement et humainement, nous ne sommes plus conscients que cette chirurgie sémiologique pyramidale, qui a été opérée depuis la Chute du mur de Berlin à l'Est et la Chute paradigmatique du Mur de Berlin à l'ouest en 1989 sur notre cerveau, nos yeux, nos oreilles et nos doigts, peut être annulée en un premier temps par une rétrochirurgie que nous nous ferons mutuellement à nous mêmes et seulement par la voie des urnes pour qu'elle atteigne la racine de nos cheveux et de nos neurones durables. En France plus qu'ailleurs, depuis 1789, une révolution ne fait que place à la suivante avec des temps de latences variables dans lesquels la fiducie autoritaire, compulsive et schizophrénique reprend toujours le dessus pour plaquer en bas les 99%. Tant que nous ne nous serons pas emparés de la thématique politique du "vivre autrement pour un avenir en commun" nous concernant, les crimes financiers commis en série contre l'humanité continueront à gagner la Lutte des Classes sans nous et par-dessus nos têtes. Pour l'instant ce n'est que Greta Thunberg qui a été capable, seule, toute seule, d'inverser la hiérarchie sémiologique et de refaire penser la planète.

 

J'ai reçu hier le 2 juin 2020 ce mail provenant du contact@collectifstoptafta.org .  Vous voyez, l'Investisseur met en oeuvre conformément à son métier toute son intelligence toute réelle et non-artificielle à faire autour de soi cracher du cash à tout ce qui bouge et tout ce qui est inerte et à exterminer tout ce qui a été - qui est - qui sera une ombre ou un geste barrière à sa jouissance financière. Ceci n'est plus de la cupidité, c'est une maladie mentale qui est juste psychogène pour les autres que lui. C'est ma manière de lettré de reprendre mon leitmotiv de mon billet, à savoir le Crime commis contre l'humanité avec l'aide totale et universelle des décideurs politiques de gouvernements et de parlements mis en place par les électeurs inscrits.
Voici à gauche ce mail du Collectif Stop TAFTA, vous pouvez cliquer dessus.

 

 

9) Du Privilège de l'Investisseur au Privilège de l'État totalement autoritaire
        Greta Thunberg et George Floyd ont fait chuter deux hiérarchies sémiologiques

Depuis la mise online de mon site RzM67 le 06 VI 06 mon analyse n'est que anthropologique et ne se concentre que sur l'observation du pouvoir: la souveraineté que les gens abandonnent à l'Etat qui la dissout entre les mains des spéculateurs et de l'Investisseur. L'Etat s'utilise pour servir d'intermédiaire à la dé-mission des Gens au profit de l'Investisseur. L'Etat investit pour les gens et à leur place l'Investisseur de la plus haute mission terrestre universelle, celle de réguler le monde à son langage atone sans image et sans mirage mais où brille la pièce de sa cryptomonnaie. En 2006 et les années suivantes j'analysais surtout le TCE - Traité Constitutionnel Européen, son référendum volé aux gens en 2005, même à ceux qui ont dit OUI, et son succédané le Traité de Lisbonne. J'analysais ensuite tous les Droits de la Propriété Intellectuelle nommés ADPIC et leur marchandisation qui consacraient l'ethnocide biotechnologique et les nécrotechnologies et qui accompagnaient les APE - Accords de Partenariat Economique avec l'Europe qui mettaient les Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique - en situation insurmontable d'infériorité et de pauvreté. Le déni du droit des peuples indigènes et la privatisation de la nature font partie du business-plan de l'Europe Unie. Puis j'avais continué à analyser la nécrose concertée et consentie de l'Etat souverain et de l'Europe avec l'AGCS - Accord Général sur la Commercialisation des Services qui avec toutes les Directives Européennes sur les Services ont dépecé strictement tous les services publics en Europe et dans chacun de ses Etats-Membres. L'AGCS avait été bien avant les Accords de libre-échange de nouvelle génération comme le TTIP/TAFTA, le JEFTA, le CETA... une violation des Garanties Fonfamentales de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Ce dépecage ne suffisant toujours pas à l'Investisseur, je me suis attaché à analyser le "plombier polonais" de la Directive Bolkenstein sur les Travailleurs Détachés qui continue à vendre l'homme par organes et par fonctions à son exploitant en management des ressources humaines. En 2020 on ne parle plus de "Travailleurs Détachés" mais de "Solidarité Industrielle" quand on évoque ces millions de travailleurs nomades de cet esclavagisme du temps global. Toutes ces Directives sur le Travail permettaient aussi de réintroduire l'esclavagisme par voie juridique, et cette réintroduction s'est faite de manière heureuse grâce aux électeurs inscrits qui s'abstiennent à des taux records aux élections régionales et aux élections européennes. Les procès Viking, Laval, Rüffert, Partneri, Vaxholm pour faire chuter cet esclavagisme des Travailleurs (<<< terminologie officielle des Communautés Européennes) ont eu, même s'ils étaient tous gagnés, très peu d'écho dans les médias et avec le regard d'aujourd'hui ont été une manière de péter dans un violon, car cet esclavagisme décrié à l'époque est aujourd'hui le business plan normal en Europe Unie dans la désolation. Et ceux qui le critiquent se font passer pour des "gauches de la gauche" ou des "ultragauche" ou des "gauchistes" et maintenant pour des "populistes" en référence aux régimes fascistes, maoïstes, communistes et staliniens, et... conspirationnistes. Avec le mot "populiste" nous avons atteint le peak-time sémiologique le plus élevé qui tape comme un tue-mouche tout ce qui bouge. Je ne vois pas ce qui est de "gauchiste" dans le refus de l'esclavagisme en 2020. L'Europe - donc ses Etats-Membres et donc leurs électeurs inscrits -  tient un Sommet Social tous les 20 ans... et démontre où elle place la hiérarchie sémiologique.

Ce qui est intéressant en philosophie puis en sociologie et en anthroplogie, c'est le processus de création d'un concept auquel les hommes se réfèrent d'emblée sans geste barrière et sans masque. Un concept qui conduit les hommes, vers lequel les hommes se conduisent, jusqu'à avoir un comportement égal de l'un à l'autre, constant dans le temps, et équipotent face aux choses, aux éléments, aux devenirs et aux évènements et, ce qui est la magie de la globalisation, un concept universel dans n'importe quel endroit de la planète malgré les différences culturelles... et climatiques. La distribution de ce concept doit ici se faire sans moyen logistique ni idéologique. Ce concept a la valeur monothéiste d'un dieu unique et omniprésent, et de sa forme nous passons aussi à la foi qui fait emmagasiner tout, n'importe quoi et plus encore. Donc, une idée simple chez l'investisseur a été de s'ériger, avant même toute activité entrepreneuriale, en incarnation du Privilège de l'Investisseur qui le porte 1) au sommet de l'humanité 2) et qui lui permet de faire basculer dans le vide toute la cordée qui tente tout de même son ascension, du "1er de cordée" jusqu'au dernier qui n'est "rien". Ce concept simple a ensuite pris forme, est devenu une Gestalt en étant monté en savoir technique sur les échanges commerciaux et en savoir juridique, vous l'avez compris ici pour un système parajudiciaire. Ce savoir technico-parajudiciaire a été élaboré dans des rendez-vous, appelés négociations, entre les lobbies de la finance, du commerce et de l'industrie et les milieux de "sachants" (terme à la mode) qui sont les décideurs politiques et leur parti dévolu. A ce stade, les premiers distributeurs de paroles rencontrent leurs inférieurs hiérarchiques, les distributeurs secondaires de paroles, qui eux, sont d'après la Constitution d'un Etat dit souverain, les intermédiaires entre l'Investisseur d'une part et d'autre part les gens et les électeurs inscrits. Ce dernier groupe, homogène, ne peut pas être considéré comme un troisième distributeur de paroles même s'il dispose de la faculté constitutionnelle de distribuer des voix. Dans ce ruissellement du concept vers le bas, la forme/la Gestalt portée par le concept prend un aspect protéïforme: comment faire de cette Gestalt quelque chose qui dans la vie commune des gens devienne un élément qui habite les viscères au lieu de l'entendement? Les viscères qui deviennent habitude, comportement, mode de vie plein comme l'air.

Ce qui habite les viscères est pour moi plus situé dans le Behaviour, le comportement, même si une idée peut tordre les boyaux. Les gens, selon l'objectif de l'Investisseur, doivent griller en eux l'étape de la réflexion pour passer à l'acceptation de l'accord de libre-échange de nouvelle génération. Pour obtenir cette acceptation, l'Investisseur, au travers de son bras armé le décideur politique et son parti dévolu, doit faire utiliser le débat biaisé et le pseudo-débat uniquement au niveau de la très haute sphère politique et surtout pas au niveau parlementaire et sociétal. L'Investisseur doit donc organiser de manière générale et globale l'absence médiatique et sociétale de ce concept. C'est pourquoi il était/est interdit aux parlementaires de consulter les documents de travail dans TOUTES les négociations de ces accords de libre-échange de nouvelle génération. Et si dans de rares cas, une consultation était tout de même autorisée, c'était dans une salle spécialement aménagée à cet effet, sans photocopieuse, sans connections téléphoniques ou internet, pour quelques parlementaires un par un et triés sur le volet, auxquels sont pris à l'entrée téléphone et appareil photo. Du papier et un stylo sont fournis, le temps de consultation est limité. Jamais un membre d'une ONG ou de la société civile n'est sélectionné pour ce Un-Voice. Ceci n'est pas un fake, c'est un film d'horreur en vrai, ou ce que j'appelle depuis le 06 VI 06 le fascisme élégant, roundup de la démocratie. La mise en confinement total de l'élaboration de cet accord jusqu'à son application doit donc s'être faite de manière absolue pour en réalité être de la non-existence. Et ce qui n'est pas passé dans le public n'existe pas dans sa tête et ne peut pas être soupçonné ou au moins ressenti par intuition. Le concept du Privilège de l'Investisseur qui a coulé d'en haut a été à ce point capillaire et magique qu'il a été installé dans les moindres des recoins et des consentements des gens sans même avoir eu à structurer leur imaginaire tout en unissant tous leurs pores. Vous l'avez compris, dans ce ruissellement vers le bas il n'y a pas d'écoute comme il n'y a pas d'entendement. Le système de l'accord de "libre-échange" de nouvelle génération et du Privilège de l'Investisseur est dans sa substance et son essence quelque chose de secret: 1) les procès entre l'Investisseur et l'Etat se font dans une cour privée arbitrale parajudiciaire à huis-clos, 2) les rendez-vous entre l'Investisseur et les parlementaires et les décideurs politiques, quand ils se trouvent dans une phase de légifération ou d'application des lois, des normes et des codes sociaux et du travail. Comme vous avez pu le lire plus haut, la règle unique est d'interdire en amont de la légifération et de frapper un Etat immédiatement et très fort si une loi, une norme ou un code plus anciens ou nouveaux pourrait ternir les espoirs de profit de l'Investisseur. L'éventualité suffit pour un procès que seul l'Investisseur peut engager. L'Etat n'a pas le droit de faire un procès contre l'Investisseur. Vu d'en bas, vu des gens, ce qui n'a pas été pensé par eux est la simple normalité d'un cadre de vie ne demandant pas d'avoir un comportement inhabituel, et n'a jamais pris la forme de concept, la forme de la Gestalt. C'est pourquoi je vois qu'il est maintenant nécessaire pour la philosophie de faire chuter la barrière entre Gestalt et Behaviour, et pour mon analyse autour du mot pouvoir comme verbe et comme substantif. Les gens sont réduits, conservés, confinés par en haut dans leur comportement du quotidien, dans leur petit behaviour au jour le jour. Et ils s'y soumettent avec empressement, avec délices et sans heurts en tant qu'électeur inscrit jusqu'à s'abstenir à 57% aux élections et à donner les sièges à ceux qui marchent sans le moindre des sentiments vers l'extrême resserrement à droite. Gestalt et Behaviour sont adéquatement face à un seul et même phénomène, celui de s'en foutre dans les poches.


Pratiquement et toujours, l'implémentation chez les gens du bon comportement se fait sans inbound marketing. Mais ce glissement vers la concorde consensuelle absolue de nouvelle génération peut ne pas toujours se réaliser comme l'implantation du doigt magique d'un suppositoire à l'huile de lin. Un petit pilon peut aider en cas de coup dur ou de resserrement imprévu.

Heureusement, pour l'Investisseur, sont venues juste à temps la Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008 et celle du Covid-19 de 2020 qui, elles, ont enfin permis l'ablation sans douleur et sans odeur du cerveau à chacun des esclaves qui grouille dans le paysage ou qui est encore seulement en voie de mourir. Les esclaves se promènent tous étêtés, mais restent entêtés à courir après leur tâche du jour qui est accomplie entre le Simply et le Aldi pour comparer les prix du Speck. Sur ce parcours de maladie démentelée ne se trouve plus jamais l'urne pour voter et faire chuter toutes ces sémiologies suppléantes et involutantes qui ont implanté l'esclavagisme dans le paysage. Mais pschutt, il ne faut pas le dire, sinon l'Etat policier et toutes les dérives du Parquet de Paris vont incarcérer ce qu'il reste de toi, une ombre d'un mort dont l'ultime phrase n'a plus ni Je ni Nous. Parce que l'on pourrait te prendre pour un revenant révolté. Ca trouble encore le regard limpide et sans horizon de l'Investisseur. Ca trouble toujours le regard idiot des distributeurs à paroles de toute l'ancienne gauche, la gauche socialiste parce que trop impliquée dans la démarche managériale marchande et la gauche révolutionnaire parce qu'elle en reste à son inféodation sublimatoire au mot de révolution. A côté de ce mot elle ne sait pas parler et ne comprend pas ce qui pour elle est déjà dialecte. Pour elle le mot "humain" reste décliné au "genre" mais n'est pas un mode de vie et de vie durable. La dépendance politique du Parquet de Paris par rapport aux manoeuvriers de l'Etat constitue aussi une violation de la Constitution française et une violation de la Convention Européenne des Droits de l'homme.

Mon analyse ne permet pas d'avoir de copains de causeries, qui préfèrent y lire ce qu'écrit de nouveau le saltimbanque de la sémiologie et qui s'amusent d'avoir de nouveau au détour d'un calembour appris un mot nouveau comme "hyperdulie" par exemple, ou qui se mettent à leur tour à faire des jeux de mots imbéciles sans contenu, juste pour faire semblant de tenir la conversation avec un zeste de politesse et pour te tenir la dragée haute. Ils ont peur de se prendre et de se perdre à penser. Chacun, au lieu de remettre comme Greta Thunberg toutes ces hiérarchies sémiologiques à plat, préfère au détour d'une de mes syntaxes y lire ce qu'il sait lire: un cliché, une farce, une référence, un point d'achoppement culturel qu'il chérit, une démarque à vil prix qui le dédouane, un échappatoire nationaliste qui le coconne dans sa sottise sans bravoure. C'est comme le Chinois quand il était encore au stade de son bol de riz: sa Weltanschaung - 世界觀 - sa vision normée du monde ne dépassait pas le bord du bol et la cuiller était la seule visière pour ne pas en perdre un grain. Et pas de bol il n'éprouvait pas encore de ras le bol et ne possédait pas de vocabulaire de la Dignité révoltée. Mais ça a changé et Bruxelles fait le - 叩頭 - Kowtow devant le Père Noël de Péking qui se charge du bail-out de l'Euro et qui colonise l'Afrique à notre place.

Pour l'instant ce n'est que Greta Thunberg qui a été capable, seule, toute seule, puis suivie de la jeunesse des 5 continents, d'inverser la hiérarchie sémiologique et de refaire penser la planète contre le Privilège de l'Investisseur. Il y a une autre personne de notre univers, qui en 8 minutes et 46 secondes a été capable de défaire une infectieuse hiérarchie paradigmatique vieille de 400 ans et de se lever avec sa Dignité révoltée. C'est George Floyd assassiné pendant 8 minutes et 46 secondes sous le genou d'un policier blanc devant les caméras. Sa mort a eu pour effet de révéler en France un réseau de 8000 policiers (HUIT MILLES) et un deuxième réseau de 9000 policiers qui échangent en clair en version non cryptée sur Facebook des conversations fascistes, racistes, xénophobes, antisémites, antimusulmans, sexistes, avec des photomontages crapuleux. Ceci n'étonne que tous ceux qui ne se sont pas étonnés des actions policières violentes en France et qui n'ont jamais relayé dans les médias qu'en 2019 la République Démocratique de la France a été sévèrement rappelée à l'ordre pour ses violations systémiques des Garanties fondamentales des Droits de l'Homme par l'ONU, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la Commission de Bruxelles au même titre que les régimes fascistes du PIS de Pologne ou de Viktor Orbán de Hongrie. Il m'avait fallu lire la presse étrangère allemande, belge, suisse romande et allemande, et suédoise (voir le haut de cette image publiée aujourd'hui par SverigesRadio) pour prendre connaissance de leurs gros titres sur les blâmes répétés et infligés à la République Démocratique de la France qui est le seul pays européen qui utilise le LBD qui a tué, qui a fait exploser 33 yeux en 1 an, qui a arraché tellement de mains. Vous pouvez vous imaginer le nombre de followers de ces réseaux fascistes sur Facebook? Il y a un an Alexandre Langlois, un Gardien de la Paix de Paris a été exclu de la Police nationale "pour faute grave" parce qu'il avait dénoncé les pratiques fascistes et racistes dans la police française (voir aussi une autre interview sur Thinkerview). Si nous avons en France, soi-disant Pays des Droits de l'Homme, depuis le haut de l'État des manoeuvriers fascistes zélés et officiels, c'est parce que les électeurs inscrits les ont mis en place aux élections P&L2017 et aux européennes du 26 mai 2019. Le Privilège de l'Investisseur a besoin d'un extrême resserrement à droite pour épousseter la moindre des ombres qui pourrait faire pâlir ses profits durables. Ce Privilège de l'Investisseur est pourtant global et a pourtant soigneusement exterminé l'État et a pourtant démantelé l'humain de ses fonctions cérébrales et de son dernier reste de dignité musculaire et phototropique en se donnant le cadre parajudiciaire imparable des Accords de libre-échange de nouvelle génération comme le TAFTA/TTIP, le CETA, etc... Mais le Privilège de l'Investisseur a encore besoin de concentrer les gens dans le camp du folklore fasciste du dévoiement d'une souveraineté nationale pour étouffer dans chaque pays les distributeurs d'une sémiologie de la dignité naturelle, d'une sémiologie de la souveraineté citoyenne et d'une sémiologie de l'affranchissement politique des gens. Vous pouvez cliquer ci-dessus sur le portrait de Toussaint Louverture. La France demeure à ce jour le seul pays au monde qui avait juridiquement rétabli l'esclavage. Le Conseil municipal de Minneapolis a décidé le 8 juin 2020 de démanteler sa police et l'acharnement du policier a été requalifié en meurtre passible de 40 ans d'emprisonnement. Aujourd'hui, dans la cadre des manifestations à Paris du "Black Lives Matter", le ministre de l'Intérieur français s'est empressé d'annoncer avec des photos à l'appui qu'il va interdire aux policiers d'utiliser la méthode d'étranglement et il leur offre à la place un pistolet électrique tout jaune comme les gilets. Nous n'en ratons pas une pour montrer à la face du monde la grandeur de la france.

Il ne faut pas occuper la rue, il faut Occupy the WordS.
Pour changer, c'est simple, il suffit d'aller voter pour son avenir et de voter pour un monde autrement. La démocratie c'est simple, il suffit de s'en servir.
I want you to panic doit être ressenti d'abord pas les gens. Pas d'arrachage ni de recollement, il faut décider d'exister pour installer son évolution durable.
L'évolution mentale doit se faire sans révolution ni rupture. L'évolution se dispense de la réaction qui est une prorogation de sa propre démission dans la continuité.

(ci-dessus vous avez le portrait de Toussaint Louverture, "la Dignité révoltée". François-Dominique Toussaint Louverture, né vers 1743 près du Cap-Français (actuel Cap-Haïtien) et mort en captivité en France le 7 avril 1803, est un homme politique français des Antilles d'origine afro-caribéenne. Descendant d'esclaves noirs, lui-même affranchi, il joue un rôle historique de premier plan en tant que chef de la Révolution haïtienne (1791-1802) et devient l'une des grandes figures des mouvements anticolonialiste, abolitionniste et d'émancipation des Noirs. C’est la Révolution française qui porte cet ancien esclave noir affranchi dans les plus hautes strates du pouvoir militaire puis politique de la colonie française de Saint-Domingue jusqu'à sa chute face à l'armée du général Leclerc envoyée par le Premier Consul Napoléon Bonaparte qui rétablit l'esclavage (1802). Arrêté et emmené en France, Toussaint Louverture finit ses jours incarcéré à 110 mètres sous terre en isolement au Fort de Joux dans le rude climat du Doubs)

 

Je pense que vous avez tous compris que je mène dans mes expéditions arctiques à vélo à traction animale et sur mon site RzM67 online depuis le 06 VI 06 une réflexion anthropologique intense que j'ai encore renforcée en octobre 2019 pendant mon voyage à vélo, cette fois-ci électrifié, de Helsinki à Stockholm, du Kulturhistoriskt Museet de Visby et de Fårö en Gotland jusqu'à Trelleborg et à Dessau au Centenaire du Bauhaus.

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màj du 04 juin 2020: aujourd'hui la BCE annonce comme je vous l'annonçais d'avance, qu'elle augmente de 600 milliards d'€ son plan de rachat des dettes, de Quantitative Easing commencé en 2008 et jamais stoppé. Ce programme n'a rien à voir avec le programme de relance après le lock-down du Covid.

màj du 07 juin 2020: Macron se relance et annonce 3 semaines après le déconfinement qu'il va poursuivre sa réforme sur les retraites, et donc privatiser la gestion des 330 milliards du fonds des retraites en le vendant à Blackrock.
This pity overlord is screwing mainstreet all the time everywhere he goes.

3. novembre 2014

La BCE maquille le nouveau stress-test 2014 des banques en Europe / Blanchiment des faillites en vue du TTIP / TAFTA

MS_Lofoten.jpgSTOP_TTIP.jpgLa BCE, le Régulateur Européen, est depuis l'année Lehman 2008 l'organe européen le plus puissant qui fonctionne sans nous et par-dessus nos têtes dans ce capitalisme fossile. La BCE s'est arrogé une extension de ses compétences sur la gouvernance économique et sociale des pays européens. Dans les statuts, la BCE n'est toujours pas en droit de contraindre les politiques budgétaires et réglementaires, la flexibilisation du travail, les réformes socio-économiques des États européens sur aucune desquelles elle n’a un mandat. La BCE s'est émancipée de ses compétences monétaires initiales restreintes de la stabilité des prix (et du NAIRU, et du carry-trade européen) et impose des politiques strictes d'austérité en altérant de manière très profonde le fonctionnement démocratique des pays européens. A cause du principe de l'Indépendance des banques centrales, la BCE n'est invitée qu'à rendre compte de ses activités que lors d'un "Dialogue monétaire" trimestriel devant la Commission économique et monétaire, dans lequel sont exposées les "mesures d'orientation non-traditionnelles". Le Parlement Européen ni aucun autre organe européen ou national n'est investi d'aucun pouvoir de contrôle a posteriori et ne peut donner d'instruction à la BCE. La légalité de ses actes n'est pas une question existentielle pour Mario Draghi. Dans son discours clôturant l'année 2014 Mario Draghi a dit: "Croyez-vous que nous irions perdre notre temps à discuter de choses qui sont illégales?".

Le 28 août 2009 je vous ai annoncé pour 2014/15 l'éclatement de la 3ème bulle des Subprimes, la bulle des Alt-A ou bulle Obama.

Demain le 4 novembre 2014, la BCE sera dotée d'un nouvel organe de contrôle de 120 établissements systémiques et d'assurbanquiers. Dans ce Mécanisme Unique de Supervision Bancaire il y a confusion d'intérêt. La BCE sera tentée d'infléchir dans cette "Union Bancaire" encore plus immédiatement sa politique monétaire en fonction des gros investisseurs institutionnels dont elle ne pourra de toute façon pas surveiller leur shadow banking qui est hors-bilan. La BCE sera organiquement connectée à la libre circulation des capitaux de cette Europe qui ne se connaît pas d'autres objectifs fondateurs plus centraux. Le principe de la réelle "Indépendance des banques centrales" est encore plus violé. En fait cette Indépendance ne doit être, dans un esprit totalement ordolibéral, qu'une Indépendance par rapport aux pouvoirs publics. De toute manière ce système unique de Règlementation, de Supervision et de liquidation de faillite appelé Résolution, ne sera opérationnel qu'en 2024. D'ici là, la 3ème crise hypothécaire des subprimes, la crise de la bulle spéculative échoïque et la crise des LBO auront tout laminé, vous pouvez préparer le baume après-rasage. Le fonds européen de garantie des dépôts couverts jusqu'à une hauteur de 100.000 € et alimenté par les banques pour parer à une faillite systémique ne sera complètement abondé qu'à partir de 2024. Le stress-test de 2014 n'a rien de sérieux lui non plus.

Le dimanche 26 octobre 2014, la BCE a publié les résultats du dernier stress-test, le test de résistance des 120 banques systémiques, ces TBTF - Too-Big-To-Fail. Tout va bien, il n'y a que 1/5ème des banques, soit 25 banques, qui sont sous-capitalisées en cas de crise. Il ne leur manque que 9,47 milliards d'euros. Ces banques ne disposent pas d'un volume suffisant de réserves de fonds propres réglementaires et sont donc en faillite technique jusqu'au moment où la BCE et les États souverains les sauvent publiquement en réactivant le bail-out permanent, le renflouement externe immanent que nous payons tous. Et par chance... ce ne sont quasiment que des banques des pays européens du sud qui sont en faillite technique. La principale Europe des fondateurs est donc sauvée. Après le stress-test de 2009 qui déclarait que tout allait bien, les banques irlandaises gratifiées du triple AAA ont fait faillite. Après le stress-test de 2011 d'autres banques comme Dexia et Bankia avaient fait faillite contre toute attente. Il ne manquait alors que 2,5 milliards aux banques systémiques. Ces 9,47 milliards qui leur manquent aujourd'hui font penser qu'une réforme structurelle du secteur banquier européen est inutile. Le Président de la BCE, Mario Draghi, ancien vice-président de Goldman Sachs International a été directement responsable de la banqueroute d’État de la Grèce. Et pourquoi leur manque-t-il 380% de plus de fonds propres règlementaire au stress-test de 2014 qu'à celui de 2011 alors que la "discipline des marchés" aurait été instaurée sous la haute surveillance des gouvernements et de Bruxelles depuis l'éclatement de ladite crise en 2008 ?

Si vous cherchez sur Google "stress test 2014 BCE" mon site est déjà en A7 sur 475000 résultats après 1 mois pour cet article. Si vous cherchez sur Google "bulle des cds cdo produits financiers dérivés" mon site est en A1 sur 29800 résultats, ça n'intéresse personne et c'est pourtant ce qui a déclenché la crise de 2008 qui n'est que la première d'une série à venir. Pour "bulle des produits financiers dérivés" mon site est en A2 sur Google sur 161000 résultats. Cette bulle de la dérégulation financière atteint actuellement un taux de croissance de 20% annuel suite aux interventions directes de la BCE. Au niveau de la planète elle est passée de 600.000 milliards à 700.000 milliards de 2008 à 2012 et à presque 2 millions de milliards de $ en valeur notionnelle en 2014 selon le rapport de la Banque des règlements internationaux - BRI/BIS et 90% de cette nouvelle bulle financière sont des produits financiers dérivés. Officiellement on parle toujours de "risque exotique" et de "risque vanille" pour le risque encouru avec les produits dérivés financiers conventionnels (CDS/CDO) ou cube ou square, etc. Aucune leçon n'a été retenue depuis l'année Lehman 2008 et à cause des réticences de la France, le Conseil pour les affaires économiques et financières - ECOFIN a décidé à Bruxelles le 8 décembre 2014 de ne pas mettre en œuvre la Taxe sur les Transactions Financières -TTF. Dans cette bulle OTC - Over The Counter, hors-bilan, se cachent les cadavres des actifs pourris et irrécouvrables du shadow banking qui ne sont pas référencés dans les stress-tests car ignorés des systèmes de collecte de l'information et des données. Les prises de position sur les marchés financiers échappent à tout contrôle. Ces données, ces valeurs, ces non-perfomances étant impossibles à référencer dans un système homogène de statistiques, le simple calcul du PIB d'un pays ne veut strictement rien dire puisqu'une énorme partie de l'activité économisante (économique) reste non renseignable. Pour disserter, la science économique actuelle n'éprouve aucun malaise intellectuel d'omettre la seule réalité qui nous gouverne, le PIB d'initié, furtif et fictif. A l'heure où même les activités de "l'économie souterraine", de la criminalité, du commerce de la drogue et de la prostitution doivent être prises en compte dans le calcul du PIB, ces activités de spéculation sur des produits financiers dérivés exotiques constitutives de richesses momentanées pour l'élite globale des initiés ou profondément destructrices de valeurs et du tissus social ne sont pas prises en compte. Elles font souvent 90% des activités des banques, 96% pour la Deutsche Bank. D'après le PIB sont définies une politique économique, fiscale, sociale, de revenus de transferts, d'investissements structuraux, etc. Nos États souverains ne sont même plus capables de s'élever au niveau de "maisons de tolérances". Ces Etats souverains n'ont pas non plus à faire semblant d'être désemparés et sans réponse devant cette "innovation" financière, comme ils le font depuis 2008. Tous ces produits financiers existent depuis le Moyen-Âge avec les commerçants hanséatiques et les crises qu'ils ont provoquées. Il ne s'agit que d'innovations de tradition. La crise a déjà duré plus longtemps que la seconde guerre mondiale, mais nous n'en percevons pas encore le malheur.

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Ce stress-test de 2014 n'a rien de sérieux lui aussi et pour dix raisons

  1. La première raison est que les banques n'ont été examinées que pour voir si à la date du 31 décembre 2013, à l'arrêté des comptes... la qualité de leurs actifs détenus en portefeuille (Asset Quality Review - AQR)  et si l'évaluation prudentielle des risques leur permettaient de résister en cas de crise économique "normale". Nous ne sommes pas dans une crise normale depuis 2008, aujourd'hui, et nous ne le serons encore moins demain et depuis le 31 décembre 2013 la situation s'est encore aggravée. La qualité des emprunteurs n'est donc évaluée qu'à l'aune de la situation "normale" d'il y a un an dans cette démarche de revue qualitative qui prévoit une reprise économique d'au moins 1% faisant suite à une crise. Nous n'atteignons pas le 1% car il n'y a pas de reprise économique depuis 2008 (ou ici >>> pas de reprise économique) et le BDI - Baltic Dry Index est au plus bas et la Grande Dépression 2.0 a commencé en juin 2011. Des commentateurs élégants se demandent même pourquoi "la reprise économique n'aide pas encore l'économie". Le test de résilience de 2014 n'intègre même pas un scénario macroéconomique noir identique à celui de 2008, alors que la masse des produits dérivés financiers a presque quadruplé depuis cette année Lehman 2008, sans qu'il n'y ait eu une croissance économique. Le scénario noir de la déflation n'est pas envisagé: les "anticipations du ralentissent de l'inflation", "l'inflation inférieure à zéro", "l'inflation négative", "les anticipations supplémentaires du recul de l'inflation", "l'inflation faible" que Mario Draghi évoque par une voie indirecte à la BCE, et qui lui vaut actuellement la fronde des gouverneurs des banques centrales des pays de la Zone Euro. Comme la famine ou Ebola, la déflation est ressentie comme l'Apocalypse, mais n'a pas été retenue pour le stress-tests 2014 de la BCE.
  2. La deuxième raison est que la BCE a racheté aux banques encore une semaine avant son stress-test pour 1,704 milliards d'actifs bancaires non performants, d'obligations et de créances pourries, et qu'elle va poursuivre cette opération au moins jusqu'à la fin de l'année. Mario Draghi a annoncé vouloir racheter pour € 3000 milliards de titres pourris. La BCE s'enfonce encore plus dans sa fonction illégale de holding de défaisance. Avec ces QE - Quantitative Easing, ces facilitations quantitatives, la BCE continue, sans exiger des banques la moindre des contreparties ou de gestion réellement prudentielle, à délivrer ces banques de leurs propres risques encourus d'une manière voisine de la criminalité financière de bureau dans des opérations Ponzi en cascades. La BCE pratique une politique de planche à billets ultra-expansive qui tôt ou tard mènera à l'hyperinflation. Pour l'instant cette Helikopter Money ne parvient même pas à cacher les dépréciations de ces "valeurs". Dès 2015 la BCE n'achètera plus les dettes souveraines, les obligations d’États ou Bons du Trésor, en cachette sur le second marché, mais directement auprès des ministres des finances Sapin et Schäuble. Et le feu de la bulle échoïque se renforce toujours, mais personne n'a chaud. Et Draghi passe la pommade à marchés. Déjà sur le second marché, la BCE outrepasse ses compétences définies dans ses statuts. Au lieu de trouver une voie européenne, la BCE joue à la guerre des facilitations quantitatives avec la Fed', la banque centrale américaine, dans un running on empty et un race to the bottom dont tous sortiront perdants. Si vous cherchez sur Scholar Google "Quantitative easing" mon site est encore en première page.
  3. La troisième raison qui explique la supercherie du stress-test de 2014 est que la BCE ne cesse de racheter plusieurs fois aux banques la masse critique de leurs assets pourris et irrécouvrables, de ces "Expositions Non Performantes - NPE". Mais à chaque semaine sont révélés et expulsés les nouveaux cadavres qui reviennent des opérations hors-bilan OTC du shadow banking pour être relocalisés dans la comptabilité et cantonnés dans un département visuel destiné à exercer juste la dose suffisante de chantage pour que les États-Souverains les renflouent et que la BCE les rachètent en dernier ressort. La BCE viole ses statuts depuis 2008, mais ceci n'a pas fait l'objet des débats lors des dernières élections européennes. Avec ce stress-test 2014 maquillé, la BCE s'autorise à ne pas avouer qu'elle soutient depuis 2008 les zombie-banques qui ne sont plus sorties de la faillite depuis 2008, soit tout le système financier. Les peuples et les économies nationales ont-elles pour devoir de soutenir le système financier qui les parasite et hypothèque l'avenir immédiat et plus lointain de nos enfants?
  4. La quatrième raison pour laquelle le "stress-test" de 2014 n'a absolument rien de sérieux, est qu'en 2014 la plus grande banque du monde, la Deutsche Bank a toujours moins de fonds propres que la Lehman Brothers lors de sa faillite. C'est même pire, la Deutsche Bank n'a que 2,4% de fonds propres, ce qui est inférieur aux 7% du seuil prudentiel décidé pour les banques systémiques avec les nouvelles normes Bâle III du 16 décembre 2010, la Réforme sur la Régularisation des banques en réponse à la crise des Subprimes de 2007 [4,5 % au titre du capital de base, Core Tier One / Common Equity Tier 1 / CET1, auxquels s'ajoute un coussin dit "de conservation" de 2,5 %, soit 7 % au total]. Selon Bâle III, qui définit le ratio de solvabilité, presque toutes les banques n'auraient jamais réussi le stress-test européen. Pour Bâle III, le CET1 des actifs détenus en portefeuille doit être de 7% minimum selon le scénario de base, baseline scénario, et de 5,5% selon le scénario défavorable, adverse scénario. Avec 2,4% et une somme bilanaire de plus de € 2000 milliards, la Deutsche Bank, qui est la plus grande banque du monde, reste the most leveraged bank of the world. Quand cette banque implosera, l'Allemagne va voler en éclats. De toute façon, pour permettre au système financier de jouer le premier rôle dans la "faillite organisée" décidée à Athènes en 2009 à la Conférence Bilderberg, les nouvelles normes prudentielles Bâle III n'entreront en vigueur qu'en 2019. En attendant, dans un système de vase communicant à sens unique, dans cette planification de la rupture des symétries, les systèmes financiers amplifient et lèguent par toutes les vannes possibles leurs dettes aux banques centrales et en dernier ressort aux États, et in fine aux contribuables et aux peuples décatis par les Plans d'austérité. La faillite organisée accompagnée docilement par la BCE est destinée à ne pas responsabiliser les actionnaires et à mutualiser par les peuples les faillites et dettes galactiques de la finance. C'est plus facile d'appauvrir un pays, il n'y aura pas de guerre civile pour rétablir la justice, car "l'élite globale" n'a pas de corps discernable, palpable et défini. Elle n'est constituée que d'énergies égoïstes d'une part et appauvrissantes et destructrices d'autre part. La "Lutte des Classes" s'est administré d'autres périmètres que les périmètres classiques. On ne peut même pas juger l'absence de volonté des médias et de la politique de ne pas répondre à leur devoir d'information, il n'y a pas de désir d'information et il y a une lâcheté globale d'une génération de citoyens qui vit sans avoir honte de laisser à ses enfants et petits-enfants une planète et une économie cassées. Je connais même des demeurés de tous milieux qui me répondent "que je suis dans la lune, que le problème des banques ne nous concerne pas, qu'il faut les soutenir sinon on a une guerre civile".
  5. La cinquième raison pour laquelle le stress-test de 2014 est une supercherie, est qu'à cause d'une méthodologie accommodatrice la BCE n'a même pas examiné le ratio de liquidité ou ratio d'effet de levier, le leverage, le rapport entre le total des actifs et les fonds propres. La BCE certifie l'Europe Providence Bancaire et les actionnaires des systèmes financiers sont comblés. Les actionnaires sautent d'une victoire à l'autre dans la Lutte des Classes, et comme ils ont tout intérêt à ce que les banques accroissent leur endettement pour financer des actifs rentables plutôt que d'augmenter leur capital, leurs dividendes sont plus élevés (+30% en France pour les 7 premiers mois de 2014) car il n'y a pas d'effet de dilution des bénéfices par action. Les banques tout comme les investisseurs accroissent leur endettement pour faire massivement de la spéculation sur les produits financiers dérivés qui rapportent plus en ce moment au niveau du bilan comptable que l'activité économique réelle mais qui ne vaudront plus rien tôt ou tard. Les risques de l'aléa moral, moral hazard, se trouvant sur-amplifiés, ces objets de spéculation se déprécieront de nouveau massivement avec l'éclatement de la bulle échoïque, ce qui empêchera les investisseurs spéculateurs de rembourser leurs emprunts qui deviendront des Expositions Non Performantes - NPE ou des actifs pourris. Une augmentation du capital des banques entrainerait une répartition des bénéfices sur une plus grande part de détenteurs d'action. La Société Générale a en 2014 un ratio de levier de 3,4% avec € 42 milliards de fonds propres contre € 1235 milliards d'actifs, mais on ne compte pas ses € 19800 milliards de produits financiers dérivés hors bilan. La BNP Paribas a un effet de levier de 4% avec 72 milliards de fonds propres contre € 1800 milliards d'actifs, mais on ne compte pas ses € 41400 milliards de produits financiers dérivés hors bilan. La somme bilanaire de BNP Paribas est supérieure à celles de Goldman Sachs et Morgan Stanley réunies. Toutes les banques "systémiques" sont toxiques, sont des bombes à retardement, renforcées dans leur nature de bombe par le Régulateur, la BCE. Le PIB de la France est de € 2097 milliards. Les banques systémiques sont en situation de quasi-faillite. Historiquement l'effet de levier des banques était de 12, celui de la BNP est passé à 25 depuis 2008.
  6. La sixième raison pour laquelle le stress-test de 2014 n'est que du bavardage communicationnel, est que si des banques systémiques font faillite, elles entraineront les autres banques. Mais comme les stress-tests de 2014, de 2011, de 2009 ne sont pas réalisés sérieusement par les 6000 experts employés à cet effet, un effondrement total du système financier, le global meltdown, n'est pas évitable. Et de toute façon la modélisation du risque est hasardeuse car il n'y a pas de comptabilité bancaire homogène en Europe ni de système homogène de collecte des informations et des données, si bien que ces tests ressemblent aussi à de la lecture dans le marc de café. D'autre part la pondération et même la définition du "risque" est différemment accommodante d'un pays à l'autre et même d'une banque à l'autre. Dans le système financier et bancaire actuel, les banques évaluent elles-mêmes le niveau de risque et de performance de leurs positions, mais en réalité les banques ne savent pas elles-mêmes à quel degré de risque elles s'exposent avec leurs propres produits financiers dérivés qu'elles ont acquis ou qu'elles ont inventés et mis sur le marché. 765 modèles d'évaluation du risque ont été acceptés pour le stress-test 2014. Les banques universelles sont juges et parties et c'est pourquoi il faut séparer les professions bancaires. L'Europe catallactique qui continue à faire croire comme Adam Smith que les marchés remplissent leur rôle dans un univers d'information pure et parfaite et de concurrence loyale et non-non faussée, a aussi oublié en plus d'établir un référentiel commun pour mesurer le taux de chômage, le prix de l'immobilier, etc, tellement elle était pressée de faire librement circuler sur les marchés tout ce qui n'a pas racine.
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  7. La septième raison pour laquelle le stress test de 2014 n'est organisé que pour gagner du temps (pour qui ?), est que le "Régulateur", la BCE, ne demande pas de réglementation et de contrôle des banques: à savoir la séparation des banques universelles et la compartimentation de leurs activités et des métiers bancaires: 1) dépôt, commerce/investissement, spéculation, assurance, et 2) l'interdiction du shadow banking qui a été instauré pour s'éloigner de la clarté de l'information des places boursières et pour réussir légalement une évasion fiscale métropolitaine, et 3) diminuer la taille des banques. Depuis 2008, c'est le contraire qui s'est produit, les banques sont devenues plus grosses. Le nouvel accord transatlantique TTIP / TAFTA, le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement / Trans-Atlantic Free Trade Agreement / Traité de libre-échange transatlantique, va justement rédiger dans le marbre de manière constitutionnelle et sans Clause Crépusculaire, donc pour au moins les 20 années à venir, le droit à l'investisseur de poursuivre un État qui freinerait par des mesures règlementaires son aptitude à réaliser des bénéfices. Donc toute norme écologique, sociale, financière, etc... sera une violation du droit d'entreprise et de propriété. C'est comme si on limitait le pouvoir régalien au respect du Code de la Route. Nous n'avons pas besoin de parier une Flamkuchen que les lobbies bancaires se débrouilleront pour éduquer et rééduquer les politiciens réfractaire au TTIP. Le TTIP prévoie l’instauration d’une justice privée au service des multinationales, via le mécanisme de Règlement des Différents Investisseurs-États (RDIE / ISDS). "TTIP" est un abus de langage, ce n'est qu'un accord sur le droit des investisseurs opposable aux normes sociales et de santé, aux normes environnementales, fiscales, de choix de politique économique des Etats souverains. Ce n'est donc pas un accord de liberté, mais un accord d'enfreinte aux choix démocratiques des pays souverains dans la droite ligne de l'Ecole de Chicago et de Fribourg, et des libertariens Luwig von Mises et Friedrich von Hayek. Il ne s'agira plus du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, mais du droit des multinationales à disposer des peuples. D'ailleurs le suédois Vattenfall a annoncé réclamer € 3,5 Milliards à l'Etat allemand à cause de sa sortie du nucléaire, quand l'accord TTIP sera signé. Le TTIP prévoie un chapitre consacré à la "coopération réglementaire" qui organise le contournement des circuits démocratiques indispensables à la protection de l’intérêt général. Pour le CETA, l'accord similaire avec le Canada, c'est plié, il est déjà signé, sans consultation parlementaire et sans soumission au débat sociétal. Les investisseurs pourront trainer devant la justice privée les États qui imposeront n'importe quelle norme qui ne leur conviendront pas et demanderont "le traitement juste et équitable de l'investisseur" en réclamant aux États au nom d'un "droit à un cadre régulateur stable" des millions en dommages et intérêt, que ce soit pour des questions bancaires, financières, prudentielles, sociales, écologiques, du droit du travail ou d'interdiction de l'exploitation du gaz de schiste. CETA/TTIP/TAFTA vont autoriser les hedge fonds et autres vautours à déclarer comme investissements les produits financiers dérivés, donc 90% de ce qui circule autour de la planète dans le seul but de la spéculation financière du shadow banking. Il existait entre le Président Français, François Hollande, PS, et le Gouvernement allemand de la Grande Coalition avec son Ministre de l'Economie, Sigmar Gabriel, SPD, une coalition franco-allemande contre le chapitre ISDS - Investor-State Dispute Settlement du TTIP/TAFTA. Mais le Président français a laissé tomber le Ministre allemand qui ne pouvait que s'incliner le 21 octobre 2014 et laisser avaliser l'Union Européenne ces tribunaux privés internationaux de l'ISDS. Parmi les 28 Etats Européens, 14 étaient pour. Ce sont les anciens pays de l'AELE avec l'Espagne et la Grande Bretagne en tête. Pour ceux qui n'ont pas compris que la base de l'Etat de Droit, le principe de Montesqieu du partage des 3 pouvoirs, le Législatif, le Judiciaire et l'Exécutif ne fait plus partie du IIIème millénaire, il faut affirmer qu'un 4ème pouvoir est invité constitutionnellement à chapeauter les 3 autres: il s'agit du pouvoir financier, et pour l'affirmer point n'est besoin de faire partie de "la Gauche de la Gauche", des sectes d'extrêmes droites qui font semblant d'être à gauche ou des "conspirationnistes". François Hollande restera dans l'Histoire comme la personne qui par sa lâcheté a fait passer l'asservissement des peuples en Europe au pouvoir financier, le veto franco-allemand aurait été suffisant pour que l'Europe prenne enfin sa dimension européenne réclamée par les citoyens européens eux-mêmes.

    L'initiative européenne Stopp TTIP a rassemblé en seulement 2 mois plus d'un million de signatures de citoyens demandant à la Commission Européenne de mettre fin aux négociations du TTIP/TAFTA et de ne pas faire entrer en vigueur l'accord similaire CETA avec le Canada. Les Communautés Européennes prévoient pour une Initiative Citoyenne Européenne - ICE la collecte d'un million de signatures en un an. Il y a donc urgence de donner à l'Europe ce visage qu'elle n'a pas. Mais Jean-Claude Juncker n'a aucun mal à révéler le sien et la Commission Européenne avait refusé de mettre en place cette Initiative Citoyenne Européenne et a donc aussi refusé de reconnaitre la légalité de cette initiative citoyenne européenne auto-organisée par le collectif Stopp TTIP suite à ce refus. Il est toujours temps pour vous de la signer ici >>> Stopp TTIP. Dans la liste des ONG contre le TTIP/TAFTA/CETA qui soutiennent cette ICE vous en retrouverez sur mon site dans la colonne de gauche et sous la bannière. De toute manière la Commission Européenne s'est arrangée pour qu'une ICE n'ait pas d'effet. La Commission est uniquement tenue de donner son avis, mais n'est pas obligée de la suivre, car de toute façon elle ne risque rien en dehors d'une disgrâce supplémentaire des Euro-Députés, ce qui l'arrange au demeurant. Stopp_TTIP.pngLe Parlement Européen ne peut dissoudre la Commission Européenne et il n'y aura jamais de grève générale en Europe par exemple. Tous les euro-députés n'ont pas accès aux documents de négotiations du TTIP/TAFTA/CETA. Mais évidemment nous avons l'Europe que nous méritons, il suffisait d'aller voter aux Elections Européennes pour donner un autre visage à notre Europe. Les alternatives parlementaires de bonne foi existaient pour avoir plus d'Europe.
  8. La huitième raison pour laquelle le stress-test de 2014 n'est qu'une manipulation est qu'il est conçu et supervisé conjointement par les watchdogs américains du cabinet privé newyorkais Oliver Wyman et par ceux de l’EBA, l’Autorité Bancaire Européenne, basée à Londres et créée en 2010. Vous pouvez consulter le rapport de l'EBA. Le Régulateur européen, la BCE, a confié à Oliver Wyman et à l'EBA la mission d'organiser et de réaliser ce stress-test et se soumet à la volonté de New York et de la City dont le seul objectif est de détruire l'Europe et de préserver la zone $. L'ABE et Oliver Wyman n'ont jamais disposé d'une base légale et du mandat nécessaire pour garantir la fiabilité de cette opération selon le Rapport de la Cour des Comptes européenne de Bruxelles de juillet 2014. L'entrée en fonction le 4 novembre 2014 de l'Union Bancaire et du Mécanisme Unique de Supervision Bancaire ne change rien à l'ABE londonienne. L'ABE "continuera d'être chargée de la mise en place de normes et de pratiques communes dans le domaine de la réglementation et de la surveillance ainsi que de l’application cohérente des mesures européennes sur le marché unique européen". C'est incroyable, pour les naïfs, que l'Europe ait confié et confie toujours à Londres et New York de telles compétences. Nous savons pourtant que parallèlement à l'audit du stress-test, Oliver Wyman est à la tête du lobby londonien qui a exhorté le gouvernement britannique d'adopter de toute urgence une "défense plus musclée du secteur financier de la Grande-Bretagne contre l'architecture de régulation de l'Euro Zone". (Lire >>> The Financial Times du 18 mars 2014 et Offshore Corporate News Source ). Le cabinet privé Oliver Wyman est une filiale de Marsh&McLennan Companies - MMC sise à New York. La BCE a délégué une partie de sa responsabilité sur les banques au moment même où cette compétence lui revenait, elle a privatisé une compétence d'intérêt public. La collusion ambigüe entre le secteur financier et Oliver Wyman est pourtant connue. C'était Oliver Wyman qui avait désigné l'Anglo Irish Bank comme la meilleure banque du monde en 2006, trois mois avant qu'elle ne fasse faillite. C'est Oliver Wyman, mandaté par l'Espagne en 2012, qui avait évalué le besoin de recapitalisation du secteur bancaire national à 60 milliards d'euros, alors que ce chiffre avait été sous-évalué de 40 milliards d'euros. Oliver Wyman est soutenu par Nicolas Véron du lobby Bruegel dont je vous entretiens ci-dessous dans ma conclusion. Jean-Claude Juncker n'avait rien à redire à cette privatisation de la compétence publique de la BCE. Jean-Claude Juncker, qui pendant 20 ans a organisé pour le profit de son pays et en faveur des multinationales à grande échelle la concurrence fiscale déloyale, était le Président de l’Eurogroupe qui est la réunion mensuelle informelle des ministres des Finances des États membres de la Zone Euro, en vue d’y coordonner leur politique économique. Créé par le Conseil européen en 1997, l’Eurogroupe avait immédiatement de facto vidé de sa substance le Conseil des ministres des Finances européens qui se tient le lendemain de la réunion de l’Eurogroupe, dont il n'entérine que les décisions. L'Eurogroupe ne peut pas être saisi par le Parlement Européen.
  9. La neuvième raison pour laquelle le stress-test n'est qu'un exercice virtuel de valorisation des bilans bancaires, est que, trois jours après avoir publié le test de résilience 2014 des 120 banques qui constituent un danger majeur de destruction sociale, la BCE a révélé la hauteur (connue) des Expositions Non Performantes - NPE qui attendent dans les placards des banques. Ce sont € 880 milliards, soit 4% de leur masse bilanaire qu'il faut mettre en parallèle avec les 4% des Fonds Propres Règlementaires détenus actuellement par les banques. La BCE a donc révélé que le système bancaire européen est en l'état en faillite technique. Souvenons-nous que Mario Draghi, président de la BCE, a récemment annoncé qu'il va racheter pour € 3000 milliards d'actifs pourris, ce qui révèle que le système européen des banques est gravement en faillite. Au regard de cette moyenne prudentielle de 4% qui de toute façon ne respecte pas les nouvelles normes prudentielles des banques de Bâle III, le système bancaire européen est alors à 10% dans le rouge au stade actuel des cadavres bancaires révélés de manière implicite par Mario Draghi. De toute façon, Bâle III, décliné dans le droit européen, n'entrera en vigueur en Europe qu'en 2019. Les banques n'ont plus aucune utilité sociale et le stress-test 2014 de la BCE fait croire que la régulation des banques n'exige qu'une petite corbeille supplémentaire de fonds propres règlementaires, soit 9,47 milliards d'euros, au lieu d'interdire de continuer à autoriser les banques de concentrer 90% de leurs activités dans la spéculation financière sur les produits financiers dérivés réalisée dans le shadow banking et hors-bilan. 96% des activités de la Deutsche Bank passent dans son hedge fond DWS pour alimenter les marchés des produits financiers dérivés. Dans les faits la Deutsche Bank est une filliale du hedge fond DWS. 4% des activités de la Deutsche Bank concernent les opérations bancaires traditionnelles. Deutsche Bank est la banque la plus nuisible du monde, suivie de près par la Société Générale. Les banques systémiques à fort pouvoir de destruction sociale bénéficient aussi de la garantie implicite, des soutiens indirects des États souverains qui se portent garants pour elles quand elles contractent sur le marché interbancaire des emprunts à des taux plus accommodants. Les banques de deuxième catégorie, les banques non-systémiques, ne bénéficient pas de ces subsides indirects, si bien que les pouvoirs publics des États induisent avec leur garantie publique une concurrence déloyale entre les deux niveaux bancaires, mais ici la Commission de Bruxelles si vigilante n'a rien à redire à cette entrave à la libre circulation des capitaux. La garantie publique à ces banques systémiques laisse exploser sans limite la mise sur le marché et la spéculation des produits financiers dérivés qui n'ont strictement aucun lien avec un projet économique à caractère industriel, commercial, social et écologique. Avant même que les banques ne fassent faillite ( avant qu'elles ne déclarent au jour le jour des milliers de milliards de pertes comme depuis 2008), les contribuables cotisent donc pour qu'elles poursuivent et amplifient leur détournement de la force des pouvoirs publics vers leurs activités strictement privées de spéculation, à moyen terme toujours appauvrissantes et destructrices. Sur la planète entière 93% des flux financiers sont strictement des prises de positions spéculatives de gré à gré, OTC - hors-bilan, sur les produits dérivés toxiques, les 7% restants sont pour l'économie réelle où interviennent des Travailleurs. Avec un grand T comme dans la terminologie officielle des Communautés Européennes.
  10. La dixième raison pour laquelle le stress-test de la BCE n'est pas crédible, est que la Banque d'Angleterre avait obtenu que les banques britanniques soient supervisées uniquement par l'EBA londonienne et selon ses propres normes et critères. Quand nous savons que plus de 70% du marché financier européen se font à la City, nous comprenons mieux pourquoi une fois de plus la Grande-Bretagne a demandé et obtenu un opting-out de la lâche et servile Europe. Bruxelles est trop contente de nourrir et d'engraisser son loup dans la bergerie en vertu de son principe non dérogatoire de la libre-circulation des biens matériels et immatériels en souvenir de Jean Monnet, banquerouteur multi-récidiviste et négociant raté en Cognac.

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Umbukta_3b.jpgRevenons maintenant aux circonstances qui induisent l'illégitimité de la BCE, de l'Union Bancaire,
de son Mécanisme Unique de Supervision Bancaire et du G20 de Brisbane.

  • Premièrement, les normes comptables en usage en Europe s’appuient sur le Bureau des standards comptables internationaux, plus connu sous son nom anglais de International Accounting Standards Board (IASB - Site officiel), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et de leur déclinaison européenne IFRS. L'homologue normalisateur américain est le FASB (Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board, Site officiel). L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres. Mais l'IASB est sous la tutelle de l’IASCF (International Accounting Standards Committee Foundation) créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons donc affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005") sont mises sous la tutelle d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérés comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS. Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. Le Delaware est aux USA ce que le Luxembourg est à l'Europe: un paradis fiscal.
  • Deuxièmement, la confusion d'intérêt et des périmètres de compétences font partie du business-plan habituel de l'Europe, de la banque centrale, de ses différents organes dont elle a la tutelle, et des institutions financières privées. Le Parlement Européen n'a pas le pouvoir de s'opposer à cet amalgame qui ne s'intéresse pas au bien du peuple européen, mais lors des élections européennes tout ceci n'est pas évoqué parce que l'on se contente de faire dire que "c'est compliqué" et tellement de concitoyens européens sont contents de ne pas avoir à prendre leurs responsabilités d'électeur. Ils sont co-responsables impardonnables de cet amalgame. Que de vociférer seulement maintenant dans l'affaire du Lux-Leak contre Jean-Claude Juncker qui a ravi à Genève la paradisation fiscale et qui l'a consolidée depuis plus de 20 ans, est un combat ridicule. Le système démocratique n'a pas fait son travail depuis l’Électeur jusqu'au Parlement. Des alternatives démocratiques et parlementaires se sont toujours manifestées, mais c'était plus confortable pour tous de se voiler la face en les marginalisant au lieu de se soumettre au minimum au débat sociétal. Juncker-Draghi à la tête de l'Europe, nous n'avons que la Démocratie que l'on mérite! Les européens boudent les élections des euro-députés, ils laissent l'Europe aux médiocres. On oublie Madoff, Abodoli, Kerviel, Joe Ackermann, on fait joujou avec la réputation de Juncker, mais on n'a toujours pas soif de Démocratie.
  • Troisièmement, porosité et lobbying supplantent le travail de l'appareil démocratique et dictent par chapitres et paragraphes entiers les Directives et Règlements européens. L'ONG Lobbyplag vous révèle les copiés-collés des lobbies jusqu'aux Commissions ou au Parlement Européen. La sous-démocratie que nous méritons de par notre lâcheté, a laissé travailler les lobbies financiers à la porosité entre le système bancaire et les différents organes de la BCE. Par exemple l'ONG Corporate Europe Observatory a dénoncé le fait que Edgar Meister qui a été membre du Conseil d'Administration du hedge fonds DWS / Deutsche Bank est membre du tout nouveau Mécanisme Unique de Supervision Bancaire de l'Union Bancaire entré en fonction le 4 novembre 2014. La confusion d'intérêt est pérenne pour toutes les formes du système bancaire et financier. Edgar Meister, 74 ans, a encore été il y a 6 mois membre du Conseil d'Administration de la méga-banque Kommerzbank. L'allemand Siegbert Alber, le président du lobby Alber&Geiger, le lobby le plus important qui intervient au sujet de la législation sur les entreprises et des affaires financières et bancaires, a été euro-député et avocat général près la Cour de justice des Communautés européennes. Alber&Geiger est extrêmement sûr de son pouvoir capillaire de son lobbying juridique et son portail projette dans le banner "We get it done". L'Europe commerciale de la libre-circulation des biens ne s'est jamais doté d'un collège d'experts conséquent et à la hauteur de ses ambitions et préfère privatiser ses devoirs et ses compétences publiques. Siegbert Alber, comme beaucoup d'autre eurodéputés ou des Commissaires européens, ont donc joué du "revolving door", c'est à dire ils sont passés dans le lobbying avec leurs compétences, leur entre-gens et leur carnet d'adresses. Vos représentants politiques nationaux et européens vous diront que la loi sur la séparation des activités bancaire est passée, mais ils oublient de vous dire que grâce aux lobbies les activités visées ne représentent pas plus de 1% - un pour-cent - du chiffre d’affaire des banques. De plus, les fonds de garantie des dépôts des épargnants a fusionné avec le fonds de résolution bancaire (résolution = faillite). Dans ce cadre aussi, la cotisation directe des citoyens et contribuables au sauvetage des banques en faillite est organiquement mise en œuvre pour le day of reckoning.
  • Quatrièmement, les lobbies organisent l'Europe directement à Bxl avec le Traité de Lisbonne et y sont officiellement invités par la Commission. Pour sortir de la "Crise", la Commission de Bruxelles avait créé et convoqué un groupe d'experts qui est consulté par elle dans le cadre de la régulation des marchés financiers. La Commission a nommé à 93% des représentants du secteur financier, et cette pratique est courante et fait partie de son business-plan depuis plus de 60 ans. Le lobby des banques pouvait fêter un nouveau succès contre l'Europe de la société civile. Le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux services, Michel Barnier, UMP, avait créé ce Groupe d'Experts en Affaires Bancaires, le GEBI (Group of Experts in Banking Issues). Parmi ses 40 experts qui le composent il n'y a qu'un syndicaliste et deux représentants d'associations de consommateurs. Le reste est composé de banques privées américaines, dont la Goldman Sachs, de consultants financiers américains, et de banques européennes. Il y avait comme candidat à siéger dans le GEBI, Jörg Reinbrecht, qui n'est pas employé par les banques mais qui est représentant du syndicat allemand des services Ver.di dans le Conseil de surveillance du groupe Allianz. Ver.di est le deuxième plus grand syndicat du monde après IG-Metall avec 2,6 millions d'adhérents. Jörg Reinbrecht n'avait pas postulé en son nom propre mais comme candidat commun de la Confédération Européenne des Syndicats et de l'UNI Global Union, l'organisation syndicale internationale. Malgré le soutien unanime qu'avait obtenu Jörg Reinbrecht pour cette candidature, il avait été écarté par Michel Barnier avec l'argument "qu'avec 120 candidatures il lui fallait réduire le groupe d'experts à une taille opérationnelle". Face aux 6000 experts chargés de pipeauter le stress-test 2014 des banques, on ne peut que pleurer au sujet de la duplicité de Michel Barnier. Comme pour tout poste aux Communautés européennes, au départ, l'appel à candidatures est public et ouvert à tous. L'appel à candidatures destiné aux lobbies est appelé "appel à manifestation d'intérêt à participer au groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI)". Vous devez voir la liste des membres du GEBI. Officiellement la mission du GEBI est la suivante: "Afin de faciliter la communication directe entre le secteur bancaire, les consommateurs et la Commission européenne, la Direction générale du Marché intérieur a créé un groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI). Le groupe aura deux tâches principales. Premièrement, il conseillera la Commission sur les politiques et les propositions législatives concernant la réglementation bancaire. Deuxièmement, il fournira des analyses quant à l'impact de ces politiques bancaires et propositions législatives éventuelles sur les acteurs du secteur." Goldman_Sachs_et_BCE.jpgDans les faits cette Europe de la lobbycratie qui alimente directement ses propres groupes d'experts est faite pour ignorer le Parlement Européen de Strasbourg et pour contourner sans putsch l'expression des urnes, qui elles-mêmes offrent toujours une confortable majorité de droite étayée de petits lutins d'une gauche européenne nivelée dans le "Manifesto" qui est adossé sur le Traité de Lisbonne. Dans le cas présent le Groupe d'experts en affaires bancaires GEBI a été mis en place pour faire oublier le vote du Parlement Européen qui avait offert une majorité de 536 voix Pour et de 80 voix Contre qui appelait la Commission à mettre en œuvre une étude sur la faisabilité de la Taxe Tobin-Spahn et son impact pour préparer le G20 de Toronto de 2010.
  • Cinquièmement, le Mécanisme Unique de Supervision Bancaire est basé sur les recommandations du Rapport du "Larosière Group" présidé le français Jacques de Larosière avec la collaboration de l'allemand Otmar Issing, conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 (Cliquez à droite sur l'image, Source: The Independent). Ce Rapport de Jacques de Larosière a été élaboré à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009. Jacques de Larosière, ancien directeur du FMI, conseiller auprès du Président de BNP Paribas, est Membre du lobby financier G30 et Co-Président d'EUROFI qui est l'un des plus puissants lobbies financiers actifs à Bruxelles. Dans le G 30 il y a toujours actuellement (!!!) comme membre Mario Draghi et il y a surtout Lawrence Summers (Larry) qui est l'architecte aux USA de toute la déréglementation du système financier de Clinton à Obama. Y est aussi membre Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques. EUROFI est un think tank dont l'objectif de ses membres est "d'aider à construire un marché financier fluide, efficace et sûr". EUROFI et le G30 ont aussi inspiré les Directives européennes MiFID et MiFID2. Est étroitement mêlée à ce consulting pour la stabilisation des finances une autre ONG appelée EPFSF, le Forum Parlementaire Européen pour les Services Financiers dont l'objectif est de "faciliter et de renforcer l'échange d'informations sur les services financiers et les marchés financiers européens entre l'industrie financière et les Membres du Parlement Européen". Dans les Dialogues Monétaires de la BCE auprès de la Commission économique et monétaire intervient l'euro-députée Sylvie Goulard qui est aussi membre du EPFSF. Sylvie Goulard (Modem / ALDE) avait été chargée pour le compte du CERS - Comité Européen du Risque Systémique de chapeauter et de faire adhérer le Parlement Européen à la nouvelle organisation de surveillance et de stabilité financière. Le Projet de Rapport de Sylvie Goulard appelé "six-pack" reposait encore sur les recommandations du TPN - Transatlantic Policy Network, une autre ONG qui est un réseau de réseaux présidé pour l'Europe par le Président-Europe de la Commission Trilatérale en la personne de l'irlandais Peter Sutherland. L'objectif du TPN est "d'instaurer un marché unique transatlantique". Le Goulard Report est soutenu par Bruegel, le think tank transatlantique où intervient régulièrement Sylvie Goulard. Bruegel se donne comme l'un de ses objectifs d'installer un "fédéralisme assurantiel". Le fondateur du lobby Bruegel, membre de la Trilatérale et de la Conférence Bilderberg et conseiller pour Goldman Sachs, était Mario Monti, le remplaçant de Berlusconi.
  • Sixièmement, le G20 de Brisbane du 16 novembre 2014 est déjà une nouvelle victoire du lobbying bancaire car il n'a même pas évoqué les 95% des activités du système bancaire mondial composés du shadow banking, des fonds monétaires, des hedge fonds, des transactions intraday, des 5000 milliards quotidiens mis en jeu dans les opérations de mise en pension (Repo) tout en faisant semblant de parler de régulation bancaire et des nouvelles normes prudentielles comptables Bâle III que les américains ont déclaré ne pas vouloir appliquer comme ils l'ont fait avec Bâle II. Le non-respect de Bâle II avait été la raison essentielle de la crise appelée avec le terme générique "Crise des Subprimes".


L'Irlande nous est toujours montrée comme le parangon azimutal de la réussite avant, pendant, après la Crise, mais on ne rappelle pas que la BCE a autorisé le gouvernement irlandais de ne rembourser sa dette issue du sauvetage public de la Anglo-Irish Bank qu'à partir de 2038 jusqu'à 2053. D'ici là, nous serons presque tous morts, sauf nos enfants qui trinqueront pour nos crimes et délabrements. La faillite de la Anglo-Irish-Bank a été la plus grosse faillite de toute l'histoire de l'Irlande. Il faut prendre en exemple l'Islande qui a laissé aller à la faillite les banques insolvables, qui a garanti les dépôts, qui a poursuivi les responsables en justice, les a mis en prison et qui a fait supporter les pertes par les créanciers et les actionnaires. Peter Sutherland est irlandais. Ici aussi, la BCE et Bruxelles imposent une concurrence déloyale et faussée. Au nom de l'europe, au nom des marchés, je ne sais pas. Dans le reste de l'Europe ce sont les États qui nationalisent les dettes que les banques leur ont léguées. Les États augmentent leur bulle obligataire pour pouvoir racheter ces dettes privées issues de la criminalité bancaire. Les États augmentent massivement depuis 2008 leur déficit budgétaire et hypothèquent encore plus l'avenir en s'endettant avec des Bons du Trésor émis pour cela. Les États tentent au péril du bon fonctionnement de leur démocratie de se rembourser sur les peuples en leur imposant des plans d'austérité et des "réformes" tellement prisées par le FMI et le MEDEF. On tente de résorber la dette financière des banques en surmultipliant la dette sociale et en culpabilisant parallèlement le citoyen auquel on raconte que l'on ne peut plus vivre au-dessus de ses moyens. Les banques transfèrent aux États leur faillite et les poussent à la banqueroute d’État collective que l'on appellera Crise Obligataire, à défaut de ne pas avoir réussi à transformer la crise financière en Crise de l'Euro.

Pour fournir une norme apaisante, l'Irlande avait été privilégiée pendant 10 ans par Bruxelles, les Commissaires européens et les Fonds structurels européens pour mettre en œuvre la politique libérale de la privatisation de tout et de plus encore. L'Irlande avait été adorée dans les années 2000 comme le "Tigre Celtique". Proportionnellement au nombre d'habitants et grâce à ses lobbies surdoués, et grâce aux lobbies financiers l'Irlande a été le pays qui a touché le plus de Fonds structurels européens, ce qui s'était encore renforcé pour lui faire adopter le "Yes" au référendum repetita pour adopter le Traité de Lisbonne, le Traité Simplifié modificatif (TSE / TCE). Depuis l'automne 2008, l'Irlande avait été encensée par Bxl, les marchés financiers et les agences de notation pour avoir été le premier pays à mettre en œuvre les plans d'austérité, les réductions de salaires, etc. Tous les modèles irlandais ont échoué, ceux de la croissance, de la concurrence déloyale face au continent européen et avec ses multiples opting-out et autres exemptions, et avec sa très lourde politique d'austérité et du pacte de compétitivité qui plonge encore plus toute la population dans la récession et la misère. L'Irlande est en banqueroute d'État et redevient depuis 2010 un pays d'émigration comme lors de la Potatoe Famine au XIXème siècle.

i_tunnelen.jpgLa BCE contribue au maquillage des bilans avant et après ses stress-tests répétitifs. La BCE crée un évènement, communique et fait communiquer sur cet évènement, et la réalité est oubliée. Les États et les ménages sont obligés de tenir une comptabilité saine et de respecter des critères. Les banques sont libres de transfiltrer hors-bilan les valeurs vers le shadow banking et les pertes dans la comptabilité. Bâle III ignore le hors bilan du shadow banking... En 2012, Michel Barnier, Commissaire européen avait annoncé dans un communiqué que le sauvetage des banques avait déjà coûté 37% du PIB européen au contribuable ou 4500 milliards. Cette franchise de Michel Barnier reste dans les annales, même si la réalité est un peu plus grave. En fait ce sont bien € 5500 milliards avec les opérations "Bazooka" et "Grosse Bertha" qui ont servi à financer le sauvetage transitoire des banques de 2008 à 2012. Les États souverains s'endettent pour sauver publiquement les banques de manière permanente depuis 7 ans et on s'étonne que l'Europe soit en récession en 2014. Le bail-out permanent est en œuvre depuis 2008, mais le mot bail-out est repassé dans les impensés collectifs, et quand il n'y a pas de mot, il n'y a pas de phénomène. Pour préserver la foi libérale en la libre circulation des capitaux, la BCE a renforcé le principe de l'Indépendance des banques centrales en se mettant au service exclusif des flux financiers privés et en demandant aux européens d'accepter la punition d'avoir espéré une extension de l’État Providence à l'échelle européenne. La BCE de l'Europe Providence Bancaire n'abolit pas les privilèges des banques, mais les consolide en demandant par l'intermédiaire de la Commission de Bruxelles aux États dits souverains de respecter les critères de Maastricht et de faire payer plusieurs fois l'austérité par les citoyens dans le cadre de "plans de responsabilité, de stabilité et de croissance", et de "réformes structurelles", du tarissement des subventions pour les milieux associatifs, de l'éducation et de la culture, du délabrement des infrastructures. Au menu il n'y a que la réduction du pouvoir d’achat pour les salariés, les protections sociale et anti-chômage limitées, la refonte du contrat de travail qui autorise la précarité universelle, le basculement des retraités dans la pauvreté, le dépècement et la privatisation des services publics. Par rapport aux 5500 milliards donnés aux banques gratuitement et sans contre-partie entre 2008 et 2012, les € 21 milliards débloqués le 26 novembre 2014 par Jean-Claude Juncker pour relancer l'économie avec un effet de levier espéré mais non gagné de 350 milliards, ne sont qu'un truc de demeuré. Il parait que ces € 21 mini-milliards permettraient de créer 1 million d'emplois selon Juncker. Qu'auraient alors créé 5500 milliards? Réponse: 261 millions d'emplois... Les conséquences sociales de ladite Crise mettront une vingtaine d'années à être digérées.

Jean Pisani-Ferry a été nommé par le président Hollande en 2013 Commissaire général à la stratégie et à la prospective, un salon de conseillers directement rattaché au 1er ministre, et président du Comité de suivi du Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi - CICE. Ceci n'empêche pas le 24 décembre 2014 la France d'annoncer de nouveau un record historique du taux du chômage. De trimestre en trimestre la France surfe de record en record, malgré les cadeaux qu'elle fait aux entreprises qui les prennent en crachant sur les contreparties souhaitées par le gouvernement actuel libéral-socialiste français Valls-Macron. Pisani a été chargé avec son collègue allemand Henrik Enderlein par les gouvernements français et allemand de proposer des réformes économiques. En réalité ces "réformes" sont comme les autres citées ci-dessus destinées à ce que le monde du travail abandonne ses acquis pour que le coût moindre du travail permette de dégager plus de marge pour financer des dettes issues de la spéculation et éviter l'éclatement de la bulle des LBO. Pisani a été chargé par Hollande, président français, de préparer l'abandon des 35 heures et un gel des salaires pour trois ans. Le principe d'une négociation salariale tous les trois ans a aussi été retenu. Pisani a été directeur de 2005 à 2013 du lobby transatlantique Bruegel de Bruxelles. Bruegel est financé par les multinationales Areva, Deutsche Bank, Deutsche Telekom, EDF, Ernst & Young, Erste Bank Group, GDF Suez, Goldman Sachs, Google, Microsoft, Novartis, Pfizer, Qualcomm, UBS, Renault, Samsung Electronics, Syngenta et UniCredit. Vous sentez le bouchon? L'élite globale œuvre pour nous. Le premier conseiller économique du président et du 1er ministre français est de Bruegel. Selon UNICEF la crise financière a fait basculer 2,6 millions d'enfants dans la très grande pauvreté. Notre devoir est de s'approprier ce langage de crise, pour que les mots deviennent des faits de conscience et que la démocratie se remette à parler. En attendant, soyez convaincus, le lobbying bruxellois fera passer le TTIP/TAFTA avec la bienveillance des gouvernements.

Si vous cherchez su Google OGM technique Terminator mon site est en B1 sur 213000 résultats depuis 2008 et OGM terminator en B8 sur 80500 résultats. Dans le domaine des nécrotechnologies il existe depuis 2008 un domaine de la torture et de l'empowerment global de l'individu que même Snowden n'a pas révélé. Il s'agit de la torture du langage et de l'extinction du dictionnaire qui rendent les mots inaudibles. L'élite globale s'imagine avoir tué le langage avec le psittacisme de la croissance toujours revenante et croit avoir certifié sa place en prononçant une damnatio memoriæ contre le petit peuple qui accepte pour l'instant d'être endolori, mais en Grèce pointe Alexis Tsipras de la coalition de gauche Syriza qui épouvante Bruxelles, Junckers, Merkel, Moscovici avec sa menace d'annulation de la dette et avec le "Grexit", la sortie de l'€ et le rejet de la Troïka. Rappelons que de 2010 à 2012, les crédits octroyés par la Troïka à la Grèce ont servi à rembourser ses principaux créanciers, les banques privées européennes et surtout les banques françaises et allemandes. Avec l'intervention de la Troïka, la dette grecque est passée de 109% à 175%. Les débats en Grèce sur l'annulation de la dette seront très intéressants, mais comme pour faire passer en Irlande le référendum repetita pour faire exprimer le "Yes", Bruxelles va envoyer à Athènes une série de cadeaux jusqu'aux législatives anticipées du 25 janvier 2015. Plus les cadeaux seront gros, plus la volonté d'étouffer le débat démocratique dans toute l'Europe sera patent. Les banques du nord ont été téléguidées pendant 10 ans directement par Mario Draghi de la Goldman Sachs pour spéculer sur la dette grecque tout en la sachant pourrie et irrécouvrable. Par un jeu comptable de Mario Draghi la dette grecque avait été maquillée. Cette information était toujours connue de tous, mais il fallait forcer la libre circulation des capitaux. Avez-vous remarqué que depuis deux mois un nouveau débat s'installe à l'image du débat de "La fin de l'histoire" de Hegel, remise en vibrations par Francis Fukuyama en 1989 en s'imaginant que toute dictature étant tombée, la démocratie ne serait plus jugulée. 53544965Le nouveau débat rotatif actuel semble ne pas porter de signature de quelconques extincteurs à langage, mais il est tout autant vide. Il s'agit de "L'ère post-démocratique". On voudrait faire croire que la démocratie a tout donné, ou qu'elle est impuissante et qu'il faut passer à autre chose. Il faut reformuler ce débat ainsi: "La fin du citoyen". Si la BCE est depuis 2008 l'organe européen le plus puissant qui agit sans nous et par-dessus nos têtes, c'est que les citoyens ne se sont pas emparés du débat sociétal et ne sont pas allés voter aux élections européennes. Le citoyen, premier responsable, se laisse endolorir par paresse, lâcheté et complaisance par les médias agissant comme médiateurs de la finance. Il faut maintenant nourrir le feu de la parole et, disposant de signifiants communément partagés, les citoyens sauront laisser entendre la démocratie et redemander du sens. La brisure des symétries n'existe pas, en face du citoyen il y a la démocratie, en face de la démocratie il y a le citoyen. Celui qui admet une brisure des symétries accueille la dictature. J'espère que les 4,5 millions de Manifestants sont des Indignés comme nous a rappelé Stéphane Hessel. 4,5 millions de personnes ont manifesté le 11 janvier 2015 pour la Liberté de le Presse. 7 millions de Charlie vendus. 7 millions, ça fait un parti. Un parti pour quoi faire? Manifesteront-ils aussi pour l'Indépendance de la presse? J'ai toujours souffert de ce que la société n'occupe pas les mots. Les mots sont à nous, il faut en parler. Chaque citoyen doit réaliser son voyage au trou du langage pour s'approprier les mots qui lui sont volés, la démocratie fera le reste. Au IIIème millénaire on devient adulte >>>  Occupy the WordS !

7. novembre 2013

Mario Draghi rabaisse le taux directeur de la BCE à 0,25%, augmente l'argent facile, surgonfle le carry trade européen et la bulle échoïque boursière

fordson.jpgIl y a 6 ans, j'ai déjà disserté le 28 décembre 2008 sur ce point, et je m'étonne toujours de cet aspect pionnier (prédicateur?) de mon analyse. Les banques font de la rétention de crédit au détriment de l'économie réelle et, sur le modèle Ponzi, augmentent toujours massivement la création de produits financiers titrisés dérivés. La BCE, la Fed' ou toute autre banque centrale, les banques commerciales et d'investissement, contribuent toutes à gonfler et amplifier la bulle échoïque dont la masse de produits financiers titrisés est passée de 60.000 milliards à 70.000 milliards de 2008 à 2012. Ces produits sont totalement inutiles pour l'économie réelle. Pire, ils la tuent. La masse monétaire est devenue une arme de destruction massive.

Par exemple, la Fed' injecte 1020 milliards par an de Helikopter-Money issue de la planche à billets, ce qui équivaut à ce qui a été injecté de 1933 à 1940 pendant le New-Deal, mais avec toute forme de reprise et de croissance en moins au profit unique du gonflement de la bulle spéculative des produits financiers titrisés. Le 28 août 2009, j'ai apparemment été le seul - et je le suis toujours - à synthétiser l'idée que la 3ème crise des subprimes éclatera à partir de janvier 2014. J'avais appelé cette 3ème crise, la Crise des Sub-sub-Primes. Il s'agit de la bulle Obama construite avec la FHA - Federal Housing Administration et Ginnie Mae - Government National Mortgage Association, un autre institut hypothécaire comme Freddie Mac et Fannie Mae. Obama a fait un copié-collé avec son "Obama Mortgage Refinancing Program" (Crédit hypothécaire Obama) de l'outil financier qui a mené à la bulle des Subprimes lancée par Alan Greenspan, gouverneur de la Fed'. Les Obama Mortgage ne sont que des produits financiers titrisés sur des titrisations antérieures, des titrisations-square ou des titrisations-cube. Les produits financiers titrisés sont encore plus d'actualité, mais tout le monde a oublié ces mots. Produits financiers titrisés est une amnésie phénoménologique. Si vous cherchez sur Google produits financiers titrisés mon site est toujours Page N°1 sur 33.000 résultats. Nous sommes si habitués à surfer sous la crise depuis 2006/08 que nous ne sommes plus capables d'identifier les mots et les formes, les causes et les conséquences des crises que l'on ajoute sur la 1ère crise issue de la Déclaration de la Crise des Subprimes de 2008. Avec le Obama Mortgage, les instituts de crédits hypothécaires, la FHA et Ginnie Mae accordent aux débiteurs NINJA (no income no job no asset, sans revenus sans emploi et sans garanties bancaires) des crédits... pour construire des maisons individuelles ou pour refinancer leur dette immobilière antérieure, tout ceci pour éviter un climat insurrectionnel et une seconde guerre civile sur le sol américain. Les banques sont aussi des "débiteurs NINJA" en faillite.

L'Europe, incapable de déclarer son Indépendance face aux USA, préfère manifester sa présence dans cette guerre monétaire américaine. Les USA n'ont pas d'amis, et nous le savions avant Snowden et depuis l'abandon unilatéral par les américains à Bretton-Woods de l'étalon-or et par l'exportation américaine de sa pauvreté payée à crédit avec le $ comme unité de compte dans les échanges internationaux. L'Europe n'a pas la volonté de s'affranchir des USA et croit exister en étant en guerre monétaire contre les USA et en accélérant leur Race to the Bottom. L'Europe a aussi plus que doublé le volume des liquidités depuis 2008, l'année de la Déclaration de la Crise des Subprimes. Ce n'est pas un hasard si le Commissaire Européen Barroso ressort du chapeau les "négociations" de la Zone de Libre-Échange avec les USA. Il veut freiner par tous les moyens les vélléités européennes de régulation des flux financiers qui pourraient être revendiquées lors de la campagne pour les Élections Européennes du 25 mai 2014. En attendant, en Europe aussi, les banques commerciales exploitent toujours et encore plus pour leur compte propre les liquidités offertes par la Banque Centrale Européenne pour masquer sa lutte contre la dépréciation massive de leurs positions toxiques, pourries et irrécouvrables qui font d'elles des banques en faillite technique depuis juillet 2006. La BCE, indépendante mais gouvernée par les lobbies financiers, pratique le communisme sélectif monétaire dans cette Europe Providence Bancaire et la Lutte des Classes se fait sans nous et par-dessus nos têtes. Je pense que depuis le temps que vous me suivez sur mon site, vous n'êtes plus effarouché par mes formule! On peut le dire plus simplement: la masse monétaire a plus que doublé depuis 2008 alors que nous sommes en récession depuis cette année et que des plans d'austérité successifs sont appliqués et que des millions de travailleurs sont jetés dans le chômage dans ce Chemin vers la servitude appelé croissance. Ssi vous cliquez dans l'un de mes hyper-textes en rouge vous aurez mon explication de The Road of Serfdom.

Si vous cherchez sur Google bulle échoïque mon site est en A1, A2, A3, A4, A5, A6... A10, enfin toute la page N°1 sur 596 résultats. Bulle échoïque relève donc du tabou informatique et d'une absence phénoménologique, alors que la Crise de 29 nous avait pourtant apporté les bonnes explications. Mario Draghi, ancien de la Goldman Sachs, poursuit son lobbyisme financier et son œuvre de la "Destruction par les marchés" en abaissant à la surprise générale le 7 novembre 2013 le taux directeur de la BCE au record historique de 0,25%. La BCE a aussi annoncé que les banques peuvent venir chercher à volonté et sans limite les liquidités qu'elles désirent jusqu'en juillet 2015. Les banques ne sont donc même plus obligées d'échanger - comme pour les deux opérations de refinancement à plus long terme (LTRO : long term refinancing operation) appelées Bazooka et Grosse Bertha - ces liquidités contre des titres pourris déposés en garantie, ou même contre des titres tout autant pourris créés ad hoc pour cette occasion et qui n'ont jamais été mis sur les marchés. Ceci correspond à la financiarisation de la dette, dette des banques qui est relocalisée (cantonnée) dans les déficits budgétaires des États. Il y a totale confusion entre la comptabilité des États et celle des banques. La BCE conforte son rôle de Bad Bank, de Fonds de défaisance, et il n'y a même plus besoin de débattre sur les Euro-Bons puisqu'ils sont contournés par la BCE en violation de ses statuts.

Quand je relis mes articles d'il y a deux ans ou plus je m'étonne de ma clairvoyance et de la force de mon expression. A l'époque tout le monde parlait de reprise, de recovery. Je me demande d'où je tire mon esprit indépendant. Il n'était pourtant pas difficile de prévoir les deux décisions d'aujourd'hui de Mario Draghi de la BCE. Ces deux décisions de Mario Draghi de la BCE ne constituent pas une opération Bazooka ou une Grosse Bertha en réduction. Elles permettent d'amplifier le carry trade européen et rendent pour les banques en réalité le taux d'intérêt de l'argent négatif à -25% (moins 25%) sur un bilan annuel. Les banques empruntent gratuitement des fonds à la BCE et prêtent aux États ces mêmes fonds à de forts taux d'intérêt ou leur achètent leurs Bons du Trésor que les États doivent rembourser avec un fort taux d'intérêt, etc. Cette politique de l'argent facile avait été massivement mise en route et exploitée par Alan Greenspan et avait conduit à la Crise des Subprimes, à l'année-Lehman 2008 et à tout l'effondrement que nous vivons en accéléré et de manière intense depuis cette année 2008. Toutes ces manœuvres de la BCE sont des contre-feux destinés à masquer la réalité de l'effondrement financier et à reporter cet effondrement sur l'économie et les peuples selon le programme de la "Destruction par les marchés" décidé à la Conférence Bilderberg d'Athènes en 2009. Mario Draghi avait participé à la Conférence Bilderberg.

En attendant, cette bulle échoïque, qui est la plus longue depuis 1928, a par exemple restitué aux USA 11.000 milliards d'actifs aux 10% d'américains les plus riches. Une troisième opération Bazooka/Grosse Bertha aura de toute façon encore lieu. La BCE va de nouveau jeter par hélicoptère des centaines et des centaines de milliards d'euro en échange de positions pourries données par des banques... et bientôt par des entreprises. Cette année 2013 a connu un record historique de faillites d'entreprises depuis 2008, depuis 20 ans.

La "fronde fiscale" en France est soutenue par le FMI, l'OCDE, le Président de la Commission Européenne et les Agences de Notations qui attendent de la France la privatisation des services publics pour satisfaire aux marchés financiers. Cette privatisation libèrerait le budget de l’État qui pourrait encore plus soutenir directement ou indirectement le bail-out permanent des banques en faillite. skotter.jpgIl est intéressant de voir que l'hétéroclisme de la "fronde fiscale" supplante les "Indignés" de OWS - Occupy Wall Street qui se faisait entendre devant les banques. Cette "fronde fiscale" est noyautée par l'UMP, les patrons, l'extrême droite pour faire de l'agitation. A force de faire croire que ladite Crise, c'est coooooompliqué, on en arrive à un peuple sous-informé dans une infocratie qui le prend pour débile, et le peuple ne se lancera pas dans un débat politique et sociétal, mais dans une action. Notre gouvernement "laisse tout passer face à la haine" jour après jour. Face à la bulle des CDS, des CDO, des LBO et du shadow banking, le gouvernement laisse sombrer le peuple dans une culpabilisation puante, dans laquelle il ne se réalisera que dans une auto-destruction. Moi aussi j'ai très peur sur "le climat actuel" dans notre pays, mais je ne l'ai pas découvert hier le 11 novembre 2013. La seule solution est le débat politique et Occupy the WordS <<< Il faut s'emparer de toute cette terminologie et notre démocratie se verra grandie. Il n'y a rien de plus sain que de croire en les forces de la démocratie et le débat politique parlementaire. Dans cette "fronde fiscale" nous sentons bien que les décideurs économiques veulent contraindre les petites gens à s'éliminer mutuellement dans l'agitation sur le tarmac, ceci détournera les regards de la Destruction par les marchés pour délayer la faillite des banques et du système financier. Cette manière de jeter le peuple contre l’État amuserait Clausewitz, et avec un bonnet phrygien sur la tête, c'est encore plus drôle. Les victimes deviennent leurs marionnettes, et pendant ce temps elles ne pensent pas et son matables. Occupy the WordS. Au 3ème millénaire doit se passer de révolution. Elles ont donc toute raté? Non? Il faut cesser de reprendre la route avec des neurones rouillés. C'est quand qu'on se parle?

Pour éviter de donner naissance à de nouveaux monstres et de traverser des enfers,
le devoir de mémoire commence avec la mise en conscience de tous les jours.

Je reprends dans les trois § suivants ce que j'avais écrit le 17 avril 2011 >>> Ce qui est décrit comme la "reprise aux États-Unis", la "baisse du chômage aux États-Unis", la "croissance encore fragile" ne correspond d’une part qu'à la bulle échoïque et d’autre part qu'à un travail mental de sortie de crise imposé aux peuples. Les libertariens de ce Poker Menteur et Dénonceur ont d’énormes longueurs d’avance sur les peuples maintenus dans la léthargie de la non-information par les médias et les politiciens. Ces free-markets anti-government-intervention guys, Obama et Hollande et Moscovici et Valls en tête, appliquent méthodiquement la stratégie inspirée "Des principes de la guerre" de l’officier théoricien militaire prussien Carl von Clausewitz en élaborant depuis octobre 2008 la construction de la voie de sortie de guerre pour la faire pencher du côté de leur Gestalt, de leur conception du monde hollocinétique et catallactique de leur just-in-my-time. Il faudra pourtant rallonger les cycles de vie économique en général et des produits en particulier et ramener tout à l’échelle de la Solidarité Locale, Régionale et Globale, ce qui demandera de dégager une part beaucoup plus importante de la marge opérationnelle pour couvrir les coûts de la convivialité.

L’appauvrissement des peuples, l’extinction de l’État-Providence, de l’État social pour combler les banques ne sont qu’une guerre civile librement consentie et subie par les peuples. L’Europe de Bruxelles/Francfort est tout autant active que Capitol Hill/la Fed’ dans ce Quantitative Easing en ayant encore créé en plus des sauvetages des banques le FESF – Fonds Européen de Solidarité Financière et le MES qui soutiennent directement les pays de la Zone-Euro qui sont en banqueroute d’État, mais sur lesquels les banques du nord de l'Europe détiennent les créances. Le Royaume-Uni ne fait pas partie de la Zone-Euro, ne cotise pas à ce "parapluie européen" mais Bruxelles saura organiser d’ici peu de temps une parade pour réaliser le sauvetage du Royaume-Uni quand il sera en banqueroute d’État pour la seconde fois depuis 1973. Les banques centrales qui rachètent les positions toxiques des banques et des États se sont donc mutées en système pyramidal Ponzi et dès lors on ne parle plus que de Quantitative Easing sans ne plus faire de nuance avec la Qualitative Easing – QE. A partir de ce moment là, la Quantitative Easing décrit depuis 2008 le cycle complet de recyclage et de blanchiment comptable et fiscal des actifs pourris des banques et des États par création monétaire des banques centrales qui permet l’achat des Bons du Trésor émis par les gouvernements qui avaient besoin de liquidités pour sauver les banques en banqueroute. La Fed’ rachètent par mois 100 milliards $ de Bons du Trésor. Ces Bons du Trésor étaient achetés par les banques avec du crédit à taux zéro obtenu auprès de la banque centrale. En anglais on parle du "central-bank-run free lunch program for Wall Street and speculators". Avec ces trappes à liquidités, les pays vont organiser une hyperinflation pour détruire massivement par les marchés les dettes publiques avec une inflation qui va devenir galopante. Les épargnes des ménages seront tout autant détruites, si bien que ce sont les peuples et les contribuables qui vont payer dettes et pertes des banques, de leurs actionnaires et des spéculateurs. S’il n’y avait pas la bulle échoïque boursière, les banques seraient déjà en banqueroute. J'ai appelé ce flux 'la transfiltration de richesses' il y a très longtemps déjà. Les décideurs font semblant d’agir contre une crise de liquidités et savent pertinemment qu’ils agissent avec leurs assouplissements quantitatifs contre une crise d’insolvabilité et pour faire pencher la providence d’État du côté des banques, des actionnaires et des spéculateurs. C'est la transfiltration publique. Dans la presse américaine on peut lire QEternity ou QE Cocaine à la place de QE. Les opérations de refinancement à plus long terme (LTRO : long term refinancing operation)  comme ces QE, Bazooka, Grosse Bertha, etc ne sont rien d’autre que de la monétisation de la dette que la Fed’ et la BCE ont lancée à partir de novembre 2008. Il y a eu QE1 et QE2 et il semble que sans un QE3 l’effondrement global des USA avec une dévaluation massive du $ soit imminente. La double décision de Mario Draghi de la BCE, d'abaisser à son plus bas historique le taux directeur à 0,25% et d'offrir aux banques des liquidités sans limites et sans dépôt de garantie, est tout autant destinée à proroger le day-of-reckoning. Ces dernières années, le rachat avec de la Helikopter Money par la Fed’ des Bons du Trésor américain a totalement financé la dette américaine. C’est comme si votre conjoint avait créé vos billets de banque "out of the thin air" pour payer votre crédit immobilier.

Comme ces banques tentent de se refaire une trésorerie sur les biens publics et par-dessus nos têtes, que nous rembourserons tous de toute manière et que nous remboursons déjà avec tous ces plans d'austérité et fiscaux, les entreprises ne disposent plus de moyens pour soutenir ou lancer des projets économiques à caractères écologiques ou sociaux. La BCE et les décideurs européens pensent lancer maintenant un troisième LTRO - long term refinancing opération du type Bazooka/Grosse Bertha en direction des banques, si elles s'engagent elles-mêmes à ouvrir des lignes de crédit privilégiées en direction des PME, de l'artisanat. Les entreprises pourront alors elles-aussi donner en garantie leurs créances douteuses et leurs positions toxiques pourries et irrécouvrables issues de leur management financier avec des LBO, CDS, RMBS, CDO, etc. En Islande le gouvernement rachète pour chaque islandais les dettes personnelles à hauteur maximum de 25.000 euros. Les banques financeront en partie ce rachat.

skotter_2.jpgLes USA organisent avec le reste de la planète une guerre monétaire en injectant des trillions de $ de fausse monnaie dans son économie et dans le monde et en émettant des trillions de Bons du Trésor pour essayer de faire payer leur dette par le reste de la planète (transfiltration des richesses). Il existe aussi de la part des marchés financiers, ce que j’ai constamment qualifié dès 2008 comme le Poker Menteur et Dénonceur contre l’Europe. L’objectif de ce poker menteur et dénonceur est de détourner l’attention des médias mondiaux de la réalité de la banqueroute d’État des USA et du fait que le $ est surévalué de plus de 30 fois. Le second objectif de ce poker menteur et dénonceur contre l’Europe et d’exciter les agences de notations et les marchés financiers, le FMI et l'OCDE contre les pays européens. Les agences de notations espèrent les faire couler avant les USA en leur interdisant l’accès aux marchés financiers internationaux en provoquant une surenchères des CDS émis sur leurs emprunts et en faisant augmenter la méfiance contre eux et donc le taux d’intérêt des Bons du Trésor à des niveaux impossibles à tenir (25% pour les Bons du Trésor grecs à 2 ans). La banqueroute d’État de l’Islande, de l’Irlande, de la Grèce et du Portugal en sont aussi le résultat. Si les USA s’effondreront après l’Europe, les USA et les amateurs du système capitaliste pourront affirmer que la faute de l’effondrement revient à l’Europe et non pas au modèle de ladite concurrence libre et non faussée des marchés financiers et de la circulation des capitaux libre, non contrôlée et non réglementée. Si les USA font banqueroute avant l’Europe, la guerre monétaire américaine va directement se déchainer contre les USA eux-mêmes.

13. février 2013

Comble de la défaisance: la BCE autorise l'Irlande à rembourser sa dette de l'Anglo Irish Bank de 2038 jusqu'à 2053

cantillon_musee_bruxellois_biere_028.JPGSi vous cherchez sur Google histoire ou historique de la privatisation mon site est en A1 sur 1.760.000 résultats depuis 2009. Si vous cherchez sur Google pas de reprise économique mon site est en A1 sur 17.9000 résultats depuis 2009.

Dans ce nouvel article je refais de la paléontologie financière et je montre comme toujours que même un spectateur dolent est un citoyen responsable de son environnement. Seul Robinson n'est responsable que de son assiette. Dans ladite Crise, il n'y a ni victimes, ni tyran, mais il y a un tissu sans trous de co-responsables, tous citoyens. Ma paléontologie financière n'est pas issue d'une fascination de la chute, mais du langage par lequel nous nous sommes conduits à cette chute et avec lequel nous bavardons maintenant sur sa remédiation sans pour autant observer que ce langage relève du passé et qu'en ayant Occupied the WordS nous pourrions inventer maintenant. Le bavardage sur la crise est destiné à amplifier le glissement de signes et la décomposition des signifiants. Bavarder permet de ne pas savoir mais en ce moment de cultiver son animal spirit. Le langage n'est pas une barrière à l'humanité mais dans la narration de la Globalisation nous nous sommes crus être devenus des hommes augmentés et finalement des finorgs, des couplages entre organisme et finance qui ne peuvent que s'enrichir dans des packages all inclusive, d'où la chute en désuétude des syndicats puisqu'on a voulu croire que sans eux on s'enrichit mieux et que l'on surpasse les "acquis" sans lutte, ce qui est classe. Dans la narration de la Crise nous ne nous rendons pas compte que nous devenons en plus des hommes simplifiés et appauvris. Pendant que nous sommes massivement appauvris et que la dette publique a explosé depuis 2008 au milieu de ce bavardage sur ladite Crise, nous ne savons pas que la bulle échoïque à la bourse, alimentée par la guerre des facilitations quantitatives comme la Grosse Bertha ou le Bazooka en Europe et TARP, TALF, PPIP, QE1, QE2 et QE3 aux USA, a par exemple restitué aux USA 11.000 milliards d'actifs aux 10% d'américains les plus riches. Cette bulle échoïque boursière est la plus longue depuis 1928. L'addiction aux facilitations quantitatives prendra fin et le meltdown sera d'autant plus douloureux que les économies sont en récession depuis 2008 pendant que dans le même temps les banques se sont encore plus enfoncées dans la faillite technique tout en multipliant les produits financiers dérivés. Depuis 2008 j'écris sur mon site que toute l'économie mondiale est une économie pyramidale Ponzi. Suis-je de gauche en affirmant ceci? Les crétins le pensent, surtout s'ils sont diplômés.

Le dérapage des signes et la décomposition des signifiants est un art humain de la prise ou du maintien du pouvoir. Il y a quelques semaines on nous avait fait croire que le FMI "s'était trompé dans ses calculs". Aujourd'hui on nous apprend que l’économiste américain Kenneth Rogoff avait fait une erreur dans son tableau Excel et avait maquillé son analyse sur le seuil des 90% de l'endettement d'un État comme barrière à la croissance. Le principe de Rogoff est la moelle du FMI et de sa politique d'austérité et de privatisation. Aujourd'hui ce sont de nouveau des économistes américains qui dénoncent l'analyse de Rogoff. On les traite déjà "d'économistes de gauche" aux USA. Le calendrier de cette annonce n'est pas un hasard pour la simple raison que la Constitution américaine interdit aux USA de dépasser ce seuil d'endettement et que le Congrès, le Sénat et Obama sont paralysés dans le débat du "Fiscal Cliff" de la rallonge budgétaire. Le consensus politique faisant défaut on fait craquer le signifiant des 90%. Et comme des pays de la Région Europe comme la France sont entrain de dépasser le seuil des 90% d'endettement par rapport au PIB, la bande passante des médias va un peu quitter le thème divertissant du Mariage pour tous, et la gauche croyant que ses principes sont reconnus va amplifier le son, car il est plus facile de s'engager dans une certaine idée de croissance que de combattre les éléments de décroissance. La gauche adore positiver et croit que dénoncer n'est pas un acte d'engagement positif. Dénoncer n'est pas flatteur, mais comme pour moi dénoncer est une manifestation énorme de foi en l'avenir. L'entourage me traite de "rouge" ou de "communiste" quand je dénonce. Cet entourage est l'homme du passé qui s'accroche à des signifiants qu'il croit avoir compris. On nous raconte aussi depuis la Déclaration de la Crise des Subprime qui remonte à 2007 mais dont on voit le démarrage dès juillet 2006, que "The Time is Different" pour vous expliquer que "cette fois-ci ladite crise ne ressemble à aucune autre", ce qui permet aux gouvernants et aux G4, G8, G20 et à la Commission de Bxl de faire semblant d'imaginer une autre stratégie de remédiation en rachetant par milliers de milliards les actifs pourris des banques et en vous racontant que le keynésianisme du New Deal qui a versé des milliers de milliards dans la relève des USA avec le New Deal avait été une fausse politique. Comme je l'écris depuis 5 ans nous subissons le dévoiement du keynésianisme avec la recapitalisation directe de la faillite collective d'un modèle de société issu de la criminalité en banques organisées, de la libre circulation des capitaux, du shadow banking et des produits financiers dérivés. Depuis Bartholomäus Welser ou depuis la Crise des Tulipes une crise spéculative reste une crise spéculative. Les financiers et les petits rats qui croient à l'humanisme automatique de l'enrichissement sans cause et sans labeur n'ont qu'une bille en tête, celle de se donner le Droit de cacher leur risque, leur moral hazard, leurs toxiques et leur toxicité qu'ils font même passer pour de "l'esprit d'entreprise". On a même fait passer depuis 2008 le moral hazard comme une séquence normale de notre ADN sans quoi la vie même est impensable et impossible Ce dévoiement du keynésianisme a permis le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique. Les révisionnistes de Bruxelles font passer les "injections keynésiennes" à l'image des "Grands Travaux" de la Tennessee Valley pour des objets de la risée et du mépris médiatique. Les "Grands Travaux" annoncés en 2009 par le président français alors en poste pour relancer l'économie sont oubliés au profit de ce qui est appelé le sauvetage des banques. Ce néo-keynésianisme est du communisme sélectif monétaire de l’État Providence Bancaire. A cause de la création d'une bulle sur la bulle, j'ai été le seul et dès août 2009 à avoir identifié la 3ème crise des subprime celle que j'ai appelée la Bulle Obama-FHA. et la 2ème vague de faillite des banques. Ce qui est chic, comme nous sommes dans un état permanent de crise depuis 2006 et demi, la crise des banques peut toujours se permettre de se faire oublier son nom, il reste en nous un malaise collectif que nous associons avec notre cancer éventuel que nous redoutons tous ou avec notre péché originel que nous contournons tous de manière active ou passive. Nous vivons tous depuis l'année-Lehman 2008 avec notre i-ration de sommeil et nous nous dirigeons tous vers une fatigue jusqu'à l'effondrement sociétal.

cantillon_musee_bruxellois_biere_029.JPGNous devons devenir conscients que nous faisons l'Histoire et que nous pouvons savoir quelle Histoire nous faisons. Avec le regard sur les mots il faut passer par cette prise de conscience et par la description au cathéter de ce qui nous arrive pour construire autre chose, sinon nous ne refaisons qu'une anastylose de notre ruine commune. Les économies nationales occidentales sont devenues des portefeuilles de dettes à effet de levier (LBO / Ponzi) et ce ne seront que le budget national et les contribuables nationaux et européens, comme pour Chypre le Tigre olympique, qui vont financer la défaisance de ces dettes "en souffrance" des banques en les capitalisant toutes sans avoir le moindre retour sur investissement et en léguant ces dettes à deux générations futures. Si vous cherchez sur Google europe providence bancaire mon site est en A1, A2, A3, A4 et A5 sur 13.000.000 de résultats. J'ai inventé ce signifiant. "Europe providence Bancaire" reste un impensé collectif qui n'a pas d'existence topographique mais qui est une lacune dans le contenu de conscience des peuples, un grave vécu collectif situé quelque part sous la semelle. Un ami qui a peur du rouge, m'a encore traité de rouge récemment. Suis-je rouge, parce que je pense "europe providence bancaire"? Pour "état providence bancaire" c'est la même chose. Un de mes anciens étudiants de Bruxelles, diplômé d'une Grande École de Management, m'a dit que je suis "idéaliste et qu'il ne faut pas vouloir espérer faire avancer à grands pas les choses, sinon c'est du communisme. Il faut s'inscrire dans les partis et faire petit à petit bouger les choses de l'intérieur". Cet ami ne se rend pas compte qu'à très grands pas les choses ont évolué depuis l'année-Lehman 2008 très gravement au détriment des populations, des contribuables et des vraies économies productives avec tous ces milliers de milliards qui ont été déversés sur les banques pour leur racheter leurs toxic assets issus de leur spéculation et de la circulation toute libre des capitaux. Avec l'aide des banques centrales la bulle des dérivés financiers est passée de 60.000 milliards à 70.000 milliards de 2008 à 2012. A grand pas cette extrême violence est déversée sur les pays par nos gouvernants, le G4, le G8, le G20, le FMI/ESM qui ne réforment pas les banques universelles, le shadow banking, les oasis fiscaux de blanchiment et d'évitement des lois et règlements. Par nos gouvernements?

Vous pouvez passer ce §-ci, le Cimbre va partir en vrille dans les 3 prochaines phrases avec son idée des frères-bessons. Il n'y a plus besoin de sniper ni de soulèvement des peuples parce que chaque personne incarne sans clivage maître et esclave. Cette socialisation sédative de l'individu est passée par l'assimilation de la norme du contenu de conscience et du comportement. Un énervement contre cette norme est l'extinction de cette noire gémellité qui nous habite et personne ne veut administrer sa propre disparition. Dominique Roth parle de la tyrannie de la norme de l'ordre marchand. Cette vision est naïve, un tyran appelle toujours le soulèvement. Le blocage par le tyran n'est que provisoire, mais la gémellité ne s'efface pas. La norme du progrès apporté par la science, l'industrie et la "libre circulation des marchés" de l'ordolibéralisme n'est pas une information tyrannique. J'en veux pour preuve l'absence de soulèvement qui a accompagné la mise en place du Traité de Lisbonne et depuis 2008 du sauvetage des banques avec les violations permanentes des statuts de la BCE et des Directives Européennes. Comme si l’État Providence et l'homme n'étaient pas à sauver. Mais nous laissons aussi passer "la Règle d'or du Pacte de compétitivité du TSCG" et les plans d'austérité. Une autre offre politique, inventive, parlementaire et démocratique existe clairement depuis les débats sur le TCE - Traité Constitutionnel Européen mais les frères-bessons ne l'intègrent pas et n'en font pas un nouveau contenu de conscience et un retour à la solidarité. Il n'y a pas de tyrannie de la norme mais une énorme lâcheté qui nous habite. L'homme est responsable de son destin sous Hitler, sous Staline comme avec la Déclaration de la Crise des Subprimes qui marque l'enracinement de la sédation létale avec laquelle nous avons perdu plus de deux décades. Quand nous avons cassé notre jouet nous sommes plus faible qu'un enfant et pour ne pas expurger notre noire gémellité qui nous habite, nous nous exprimons avec le kicking the can down the road et donnons le coup de pieds dans la dose de soda pour la faire rouler le long de notre route qui plonge. Reconnaître d'avoir été dans l'erreur est perçu comme passer du paraître au disparaître.

Rien ne peut abroger la responsabilité, il suffit d'utiliser la démocratie qui est à libre disposition du citoyen. Être au faîte de notre conscience et de notre civisme ne nuit pas à la santé et nous détournerait du keeping up with the joneses. Reconnaître d'avoir été dans l'erreur, c'est comme le joueur de loto qui avoue avoir dépensé son énergie à se déproduire depuis des décennies. Au Sommet de l'Euro à Chypre, Wolfgang Schäuble, Ministre des finances allemand et CDU, n'a pas non plus reconnu avec son homologue irlandais avoir été dans l'erreur. Il a donné le kick décisif au comble de la défaisance qui est l'appoggiature de "la destruction par les marchés" et de la faillite en banques organisées léguée à la dette publique conformément aux décisions d'Athènes de 2009. La Crise n'est pas un spectacle de Sprechgesang, elle est un envasement social dans l'oubli collectif de la démocratie. L'assimilation de la norme, ce pacte de sédativité, prend corps depuis la globalisation des années 80.

Pour fournir une norme apaisante, l'Irlande avait été privilégiée pendant 10 ans par Bruxelles, les Commissions et les Fonds structurels européens pour mettre en œuvre la politique libérale de la privatisation de tout et de plus encore. L'Irlande avait été adorée dans les années 2000 comme le "Tigre Celtique". Proportionnellement au nombre d'habitants et grâce à ses lobbies surdoués, et grâce aux lobbies financiers l'Irlande a été le pays qui a touché le plus de Fonds structurels européens, ce qui s'était encore renforcé pour lui faire adopter le "Yes" au référendum repetita pour adopter le Traité de Lisbonne, le Traité Simplifié modificatif (TSE / TCE). Depuis l'automne 2008, l'Irlande avait été encensée par Bxl, les marchés financiers et les agences de notation pour avoir été le premier pays à mettre en œuvre les plans d'austérité, les réductions de salaires, etc. Tous les modèles irlandais ont échoué, ceux de la croissance, de la concurrence déloyale face au continent européen et avec ses multiples opting-out et autres exemptions, et maintenant avec sa très lourde politique d'austérité et du pacte de compétitivité qui plonge encore plus toute la population dans la récession et la misère. L'Irlande est en banqueroute d'État et redevient depuis 2010 un pays d'émigration comme lors de la Potatoe Famine au XIXème siècle. Pour l'Irlande, il existe l'assurance-vie du Fonds Européen de Stabilité Financière - FESF pour sauver les banques, et une fois de plus c'est l'Europe, les européens et les budgets nationaux qui paieront les dettes, que l'on n'appelle pas "dette publique" mais avec lesquelles on puni le citoyen et le Travailleur.

Anglo Irish Bank, la troisième banque de l'Irlande déjà entièrement nationalisée en janvier 2009, avait annoncé en mars 2010 la plus grande perte d'une entreprise de toute l'histoire du pays. Nous passions d'un superlatif à l'autre depuis le 15 IX 2009 avec la faillite de la Lehman Brothers. AIG a été la plus grosse faillite des USA et de l'histoire de l'humanité. La faillite de la Bank of Scotland a été la plus grande faillite de l'histoire du Royaume-Uni. Il était passé totalement inaperçu, le 30 mars 2010, que l'Irlande ne parvenait toujours pas à sortir de sa banqueroute d'État dans laquelle elle se trouve depuis 2008. Le Ministre des Finances irlandais, Brian Lenihan, avait créé pour l'Irlande la Bad Bank, un fonds de défaisance pour nettoyer les bilans, et avait racheté 81 milliards d'euros d'actifs en souffrance aux banques Allied Irish Banks Plc, puis Bank of Ireland Plc et à Anglo Irish Bank Corp. Ces actifs pourris étaient déposés dans la bad bank irlandaise Nama - National Asset Management Agency (en irlandais: Gníomhaireacht Náisiúnta um Bainistíocht Sócmhainní).

cantillon_musee_bruxellois_biere_030.JPGLe bail-out irlandais de 2010 avait doublé le déficit budgétaire de l'Irlande. En 2010 j'écrivais que ces rachats des créances pourries en Irlande, appelé swapping asset for cash sont à présent une pratique grossière, courante et répétée... aussi longtemps que la population est d'accord que l'État Providence bancaire éponge les dettes issues de la criminalité financière du système Ponzi généralisé (voir mon article du 6 mars 2009). Nous avons tellement l'habitude de ces signes intérieurs et extérieurs de faillite des banques et des États que la décision du gouvernement irlandais passe inaperçue. Elle est cachée des grands médias parce que nous en sommes toujours au schéma habituel de la socialisation des dettes et de la privatisation des bénéfices. Les obligations souveraines irlandaises et les CDS (swaps sur la défaillance des crédits) émis sur ces obligations ne sont pourtant pas la proie des spéculateurs internationaux qui épargnent pour l'instant les têtes de files du modèle anglo-saxon comme l'Irlande, le Royaume-Uni et les USA. A leur chute, le modèle capitaliste et Ponzi aura vécu. Le parti gouvernemental irlandais, Fianna Fáil ("Soldats du destin") avait travaillé en étroite collaboration avec la branche immobilière et est l'un des grands responsables de l'éclatement de la bulle des crédits hypothécaires pourris en Irlande. De nombreux politiciens du Fianna Fáil ont touché pendant la période du miracle économique du "Tigre Celtique" des pots-de-vin pour qu'ils transforment les terrains agricoles, les vases, les marécages et les zones inondables en terrains à bâtir. Le contrôle démocratique n'a pas fait son travail et a fermé l’œil. Nous disposerons toujours de noms, de noms de personnes actives dans la compromission locale ou universelle, de noms comme Bernie Madoff, mais il faudrait révéler la banque de données comportant le nom de tous ces électeurs actifs et passifs qui se sont tout autant baignés et abreuvés de compromission universelle en cautionnant ou en ne s'opposant pas à un modèle de société défini dans le Grand Livre du Traité Modificatif Européen, du Traité de Lisbonne, ou du Consensus de Bruxelles et du Consensus de Washington. Pour ma part je suis nonniste pro-européen, et tout ce qui nous arrive je l'avais prévu, dit, publié sur internet depuis 2006 et enseigné depuis 1989, 1993 avec l'arrivée de Windows 92 en DUT, DESS, Master 2 et Master Grande École. Le franc-parler exige alors de soi d'être professionnellement quasi excellent et nuit toujours gravement à ce que l'on appelle "carrière". Être soi nuit gravement à la santé et je ne le souhaite à personne pour rien au monde car c'est un état qui ne se partage pas. Le franc-parlé argumenté exige une énorme dépense d'énergie quand on "prêche dans le vide", mais au moins je ne serais pas un de ces chypriotes ou irlandais ulcérés qui avaient adhéré à un modèle d'économie et de société en s'imaginant que l'humanisme automatique allait arroser tout le monde de richesses gratuitement, sans cause et sans efforts. L'activité bancaire du Tigre olympique, Chypre, représentait 720% de son activité industrielle, commerciale et de service avec la pratique totale de la concurrence déloyale du dumping fiscal. Tous les chypriotes ont profité de ce modèle de société de la finance et de l'immobilier macrocéphales, comme les Irlandais, les Islandais, etc. L'activité bancaire de l'Allemagne dépasse de 310% son activité industrielle, commerciale et de service, donc son PIB. Dans la Deutsche Bank, il n'y a que 4% des flux qui ne sont pas à but spéculatif. La Deutsche Bank n'est en réalité qu'une banque de façade qui est la filiale de son propre hedge-fonds DWS qu'elle a propulsé et qui vit essentiellement du shadow banking, donc des opérations extra-bilancielles OTC - Over-The-Counter, des CDO, des CDS que le législateur, les régulateurs et les Directives Européennes MiFID et MiFID2 ont aménagées spécialement. Seulement 4% des opérations de la Deutsche Bank sont des opérations bancaires "traditionnelles", 96% passent par son hedge fonds pour alimenter la spéculation financière sans objet économique et industriel. Il faudrait expulser de la Zone-Euro les oasis fiscaux qui ont blanchi l'argent sale et triché comme Chypre, bien sûr comme le Luxembourg, la Deutsche Bank, le Crédit Agrcicole, BNP CE, la Société Générale, etc. La Grèce avait triché et falsifié ses comptes avant l'adhésion à l'Euro, et c'était connu de tous. Le modèle économique du blanchiment de l'argent sale de Chypre était connu de tous avant son adhésion à l'Euro, mais la liberté de circulation des capitaux était tellement fascinante. Pour le Luxembourg la proportion des activités financières est de ... 2100% par rapport au PIB du pays, pour le Royaume-Uni c'est 600%. Tous ces pays se sont imaginés s'enrichir en passant le peigne à brimbelles sur les pays voisins.

Lors de la période dorée de la croyance aux forces miraculeuses du capitalisme financier, la Commission de Bruxelles mandatée par les pays membres de l'Union Européenne et par les pays adhérents de la Zone-Euro avait totalement dérégulé et libéralisé à partir du 1er novembre 2007 le commerce des produits financiers avec la Directive MiFID de 2004 sur les Marchés d'instruments financiers et services d'investissement (Markets in Financial Instruments Directive). C'était sous l'impulsion du Commissaire Européen à la Concurrence, au Marché Intérieur et aux Services dans la Commission Barosso 1 qu'a été rédigée et imposée la Directive MiFID ou MIF - Marché d'Intermédiaires Financiers. Le Commissaire à la Concurrence est le seul Commissaire qui ne doit pas rendre des comptes, c'est un Super-Commissaire, un archevêque du marché intérieur européen. McCreevy a été Commissaire à la Concurrence de 2004 à 2010, et n'avait pas une interprétation toute personnelle de la circulation des biens et des services et des capitaux et des Travailleurs dans la Région Europe, ni de la Concurrence-libre-et-non-faussée, il appliquait avec le zèle atlantiste les commandements néo-libéraux de l'École de Chicago et du Consensus de Washington. McCreevy a été choisi par Barosso pour son savoir faire dans le Tout-par-le-marché, le market drive. Depuis 1992, il avait occupé différents postes en Irlande dans les gouvernements comme ceux de ministre des Affaires sociales, ministre du Tourisme et du Commerce et ministre des Finances. McCreevy avait déjà comme ministre irlandais organisé la concurrence déloyale avec sa politique de dumping social, de déréglementation et de dumping fiscal en abaissant le taux d'imposition des bénéfices des sociétés de 50% à 12% pour forcer les délocalisations vers son pays. L'Irlande s'était érigée comme le "Tigre celtique" avec sa politique de concurrence déloyale dirigée contre les autres pays européens alors que c'était son pays qui avait le plus bénéficié des largesses de la Commission Européenne par rapport au nombre d'habitants. La Commission de Bruxelles avait voulu mettre en avant le modèle irlandais pour qu'il soit une source intarissable d'inspiration pour les autres pays de l'Europe. L'Irlande a été le premier Pays membres de l'Union Européenne qui a été en banqueroute d'État et qui a été sauvé par l'Europe avec des centaines de milliards d'euro. L'Irlande a touché bien plus d'aides de sauvetage que la Grèce mais tous les non-repentis de la Concurrence-libre-et-non-faussée continuent à mettre en avant l'Irlande qui était subitement devenue le néo-modèle européen qui avait si rapidement appris à réduire la dette publique. La réalité est que l'Irlande a sombré dans une très grave récession et qu'elle a déjà fait passer 8 (HUIT) plans d'austérité en février 2012 en projetant dans la précarité et la pauvreté financière et structurelle toute sa population. Mais répétons-le, il n'y a pas de tyrannie de la norme ordolibérale, tout le peuple irlandais était fier de se lancer dans des projets immobiliers. Ayant beaucoup voyagé en Irlande en 2006, 2007 et 2008 je me souviens que les continentaux étaient pris pour des bureaucrates européens et demeurés like french socialists. Dans le plus petit des villages j'étais étonné à quel point des bâtisses traditionnelles étaient rasées pour y mettre des parkings en silo, des supérettes en béton, des immeubles à étages. Il existe aujourd'hui 2800 villes fantômes en Irlande qui ne sont que des quartiers entiers faits de ruines immobilières, de maisons inachevées ou inhabitées.

Le Président américain Obama 1, Nobel sans cause de la Paix, est le mariole de Wall Street qui avait dans son Conseil économique à la Maison Blanche des personnes comme Larry Summers qui est celui qui a entrainé tout le Congrès américain à déréglementer tout le système économique et financier américain avec l'abolition de la Loi Glass-Steagall pour laisser librement commercer Wall Street, les banques, les fonds spéculatifs comme ils l'entendent au préjudice de l'équilibre global et des intérêts des populations. En Europe nous avions un homologue à Larry Summers, tout autant envoyé des lobbies, en la personne de McCreevy. Grâce à l'ancien Commissaire Européen au Marché Intérieur, l'irlandais McCreevy, l'Irlande et la Grande-Bretagne jouissent totalement de la liberté de fausser la concurrence et de la rendre déloyale avec les opting out au détriment de tout le continent européen. Deux mois après la tenue du G20 de Washington de novembre 2008, ledit Bretton Woods 2, le Commissaire européen irlandais McCreevy chargé du marché et des services, n'avait pas tenu compte des appels du Parlement européen pour la mise en place d'une régulation couvrant tous les acteurs financiers. L'attitude de McCreevy était contraire aux conclusions du G20 de Washington où l'Europe s'était "engagée à renforcer le régime de réglementation, le régime du contrôle prudentiel, le management du risque et avait assuré de contrôler et de réglementer de la manière la plus appropriée les marchés financiers, les produits financiers, les acteurs du marché financier". McCreevy s'était même accordé l'appui du secteur industriel pour éviter toute réglementation. McCreevy s'était aussi permis, devant l'Association Britannique de Capital Risque, de critiquer violemment, sans la nommer, l'Union Européenne avec ses "régulateurs zélés" et ses "règles aveugles"  ("trigger happy regulators" et "indiscriminate regulations"). Les propos tenus en novembre 2010 par le Commissaire irlandais McCreevy n'avaient rien d'étonnant quand nous connaissons l'attitude naturellement arrogante de l'Irlande et de la Grande-Bretagne qui se sont octroyés en échange de l'adhésion à l'Union Européenne cette panoplie d'opt outs au niveau fiscal et social, avec la complaisance servile des autres États membres adulés de libre circulation de tout et de plus encore. L'Europe a accordé en décembre 2008 un marchandage avec McCreevy en lui demandant de refaire passer en Irlande le référendum en échange d'un octroi d'une série supplémentaire d'opt-outs, comme toujours dans le domaine de la souveraineté fiscale, sociale et du droit du travail. Ces opt-out consacrent la concurrence déloyale et faussée en permettant à l'Irlande, comme à l'Angleterre des avantages concurrentiels déloyaux attirant d'une manière artificielle l'établissement des entreprises du continent européen ou de pays tiers.

cantillon_musee_bruxellois_biere_031.JPGL'Europe n'a pas besoin de craindre le putsch permanent de la finance, elle pressent avec finesse les besoins des banques et du commerce, puisqu'elle n'est qu'une construction catallactique qui se fixe comme objectif la Liberté de circulation des personnes, des biens, des services et la Libre circulation des capitaux. On ne peut parler comme Dominique Roth de la "tyrannie de la norme" et on ne peut reprocher à l'Europe, à McCreevy, à Michel Barnier son successeur, ce qu'ils sont, puisqu'ils sont adossés aux élections européennes, à un Parlement européen élu. Et s'il devait y avoir des NON, NEJ et NO, l'Europe est adossée à des référendums constitutionnels, l'Europe est adossée à la volonté des gouvernements élus dont l'objectif clair et affiché avait été de faire passer par tous les moyens le Traité Européen Simplifié modificatif (TSE / Traité de Lisbonne) à la place du TCE. Les Gouvernements, dont le gouvernement Sarkozy, qui ont fait passer le TSE se sont fondés sur les résolutions du Parlement Européen. Le Parlement Européen est édifié lui-même sur l'activité principale d'organiser des putschs et des dénis de démocratie au profit de ses frères de sang du secteur commercial et financier. Les eurodéputés, UMP et UDF français avaient rejeté avec la Résolution Leinen le résultat du référendum sur la Constitution Européenne (TCE) lors d'un vote le 14 juin 2006 au Parlement de Strasbourg. Les eurodéputés avaient annulé le NON français et le NEJ hollandais par deux votes au Parlement européen avec l'injonction donnée "de faire revoter d'une manière ou d'une autre" le TCE. Le 14 juin 2006, ces euro-députés avaient voté pour une résolution exigeant que la France remette la Constitution européenne "telle quelle sur les rails de la ratification"  dès 2007. De plus, est c'est bien plus arrogant et incroyable encore, ils ont voté "contre" un amendement rappelant la règle de l'unanimité pour la ratification et du respect pour les votes français et néerlandais: Texte officiel du Parlement Européen. Il est d'autant plus grave, qu'au milieu de ladite Crise déclenchée avec la crise des Subprimes de 2008, les euro-électeurs avaient boudé les élections européennes le 7 juin 2009 et avaient offert une majorité écrasante aux partis de droite. C'était le choix seul des électeurs européens d'avoir donné le Parlement Européen à des médiocres, il n'y a toujours pas de "tyrannie de la norme marchande" comme il n'y a pas de victimes du système. L'occasion était de nouveau délibérément perdue par les électeurs que l'Europe fasse autre chose que d'organiser sa normalité d'usage, un marché qui n'est ni libre, ni non faussé et qui détruit l'emploi et les acquis sociaux.

L'Irlande de la rue radicalise régulièrement ses wildcat strikes pour démontrer qu'elle n'accepte pas d'être sauvée par l'Europe et Begg, le Secrétaire général irlandais de la confédération syndicale, compare les conditions liées à l'aide de sauvetage aux conditions du Traité de Versailles imposées à l'Allemagne. Des dizaines de manifestants irlandais se massent devant les bâtiments de la poste à Dublin où "l'Insurrection du lundi de Pâques" avait démarré en 1916 pour parvenir à l'indépendance de la République d'Irlande. La différence avec la guerre civile anglo-irlandaise et qu'à l'époque l'Irlande était rendue exsangue par la Grande Bretagne, alors que ces dernières 20 années, l'Irlande a pompé l'Europe avec ses opting out fiscaux et sociaux. L'Irlande avait importé 1 million de travailleurs pauvres issus des Pays Baltes et de Pologne pour parvenir comme Tigre Celtique à sa prospérité passagère des années 90 et 2000. Pourtant c'est officiel, Bruxelles continue toujours à renoncer à demander à l'Irlande d'aligner son taux d'imposition aux bénéfices des sociétés sur la moyenne européenne et laisse ce pays poursuivre sa concurrence déloyale et faussée avec ses opting-out. En aménageant les opting out pour l'Irlande, le Traité de Lisbonne organise donc toujours la concurrence déloyale et faussée à partir de la violence du dumping social et fiscal britannique et irlandais. Pour les irlandais ces opting-out sont une manière de préserver leur indépendance. Grâce à l'ancien Commissaire Européen au Marché Intérieur, l'irlandais McCreevy, l'Irlande et la Grande-Bretagne jouissent totalement de la liberté de fausser la concurrence et de la rendre déloyale au détriment de tout le continent européen. Ces pays ne sont pas responsables en soi, c'est l'Europe toute entière qui autorise ces opting-out à ses propres Traités et Directives qui est seule responsable. L'Europe n'est pas lâche face à la Grande-Bretagne et à l'Irlande, elle veut adopter délibérément le modèle britannique appelé "Consensus de Bruxelles" sur le continent. 

Le gouvernement irlandais est coupable de la banqueroute frauduleuse. Le numéro de mars 2008 du magazine Vanity Fair avait annoncé l’effondrement des banques irlandaises parce qu’elles ne cessaient d’approvisionner massivement en liquidités les entrepreneurs immobiliers. Ce numéro de Vanity Fair avait été sorti des kiosques à journaux le même jour de sa parution parce que les banques irlandaises avaient menacé de rompre leurs relations d’affaire avec Merill Lynch, la banque d’investissement américaine dont le siège est à Manhattan. Dans la foulée Merill Lynch avait publié un rapport selon lequel „toutes les banques irlandaises enregistraient des profits confortables et étaient bien capitalisées“. Pour ce rapport de 7 pages Merill Lynch avait touché 7 millions d’euros. La banque d’investissement Merill Lynch avait tout intérêt à dresser un bilan élogieux des banques irlandaises puisqu’elle était la banque qui détenait le plus d’obligations irlandaises. Le ministre irlandais des finances, Brian Lenihan, qui connaissait la publication de Vanity Fair, avait offert la garantie de son gouvernement à toutes les banques irlandaises. Le parti du ministre irlandais des finances, Fianna Fáil, était entre cul et chemise avec les banques et l’immobilier. cantillon_musee_bruxellois_biere_034.JPGTout juste avant la garantie offerte aux banques par le gouvernement, Brian Cowen avait joué une partie de golf avec son ami Seán FitzPatrick et avait diné le soir même avec les grands banquiers irlandais au Clubhouse. Seán FitzPatrick, qui était le Ditrecteur de la Anglo Irish Bank, est convaincu de fraude, a été arrêté déjà trois fois et encourt jusqu'à 5 ans de prison ferme. Les investisseurs privés qui avaient acquis des obligations et des titres des banques irlandaises ne s’attendaient pas que le gouvernement irlandais allait sauver totalement leur argent. Ce sauvetage avait été totalement financé par le contribuable irlandais. Mais très vite la garantie du gouvernement irlandais en faveur des banques s’est révélée être un tonneau sans fond. Les banques distillaient jour par jour les annonces typiques du day of reckoning et la garantie gouvernementale augmentait de jour en jour au gré des révélations des chiffres par les banques. Le chiffre de 106 milliards de déficit avait fini par être avoué et il était clair que mathématiquement l’Irlande ne pouvait jamais les rembourser. L’Irlande était bien en banqueroute d’Etat, mais les médias mondiaux préféraient ne pas en parler et faire de la bande passante avec la crise de la Grèce et la Crise de l'Euro qui étaient des victimes aisées et convenables à leurs yeux. L'Irlande qui faisait partie des pays les plus riches du monde était reléguée au rang des pays du tiers monde et sa crédibilité sur les marchés financiers se trouvait même derrière celle de l'Irak. Il était impossible d'annoncer que la réussite de ce Tigre Celtique n'était qu'une chimère et que son PIB n'était qu'un PIB fictif, furtif, un PIB d'initié. Le fleuron de la libre circulation des marchés et des capitaux est bien en banqueroute d’État. Le gouvernement irlandais avait fini par nationaliser la Anglo Irish Bank et l'avait transformée en un pool de défaisance, une bad bank appellée IBRC - Irish Bank Resolution Corporation.

Quel est le destin d'un bad bank sinon de se faire oublier du public au moyen de diverses procédures de techniques comptables toutes frauduleuses. Pour Peugeot - PSA il suffit d'annoncer des "dépréciations d'actifs" de 5 milliards pour cacher que son département finance, PSA Finance a coulé le fabricant d'automobiles. Pour la Société Générale, qui a relocalisé en France à partir de ses 49 filiales off-shore (paradis fiscaux) 100 milliards de produits toxiques, il suffit de concentrer ses pertes dans une filiale domiciliée à Paris - Inter Conseil Europe - IEC - à La Défense qui agrège les "actifs cantonnés". IEC n'a pas de site web... Pour la Deutsche Bank il suffit de resservir les plats en packageant les pertes de sa bad bank en nouveaux produits financiers titrisés CDS/CDO. Pour Dexia qui fait faillite tous les six mois il suffit de se faire recapitaliser par le gouvernement français et les contribuables. En juillet 2011 les banques et Dexia avaient réussi le "Stress-test" européen qui leur attestait une bonne santé financière avec un excellent fonds propre réglementaire. Avec la seconde chute de Dexia, les médias redécouvraient le 3 octobre 2011 "les produits toxiques pourris qui sont toujours cachés dans les banques depuis la crise des subprimes à hauteur de plusieurs centaines de milliards". Et pourtant la banque centrale américaine, la Fed', avait déjà sauvé les banques européennes et françaises à hauteur de plus d'un millier de milliards de $, dont 124 milliards pour la Société Générale, 175 milliards pour BNP Paribas, 105 milliards pour Dexia. Ce n'était pas à cause de l'Euro ni de la Grèce mais à cause de leur trillions d'actifs pourris que les banques cachent dans leurs comptes. Il n'y a pas de crise de l'Euro, il y a la crise des banques. Les banques françaises sont avec la Deutsche Bank les leaders en produits financiers dérivés et donc en produits poubelles (actifs pourris dérivés / CDS/CDO, etc). Pour la Suisse, le fonds de défaisance de UBS a été officiellement et légalement délocalisé en 2008 dans le paradis fiscal des Iles Caïmans. Mais que faire de IBRC, la bad bank, le fonds de défaisance de l'Anglo Irish Bank? L'Irlande veut donc tricher comme la Grèce l'a fait il y a dix ans, et maquiller son déficit budgétaire sous le regard bienveillant de l'Euro-Groupe et de Eurostat. Avec l'affaire Cahuzac, la France des médias et des gaulois se fait plaisir à s'insurger contre les petites frappes et les banques qui transfèrent leurs bénéfices dans les paradis offshore, mais on a oublié que ce sont nos gouvernements au G4 de Berlin de 2009 qui ont organisé la relocalisation dans nos pays des milliers de milliards de produits toxiques et des dettes des banques et des entreprises. Nos gouvernements ont transformé à pas de géant nos propres pays en paradis fiscaux pour les dettes des spéculateurs.

Même narrative, la démocratie européenne n'est pas une dictature; c'est pourtant dans un processus démocratique de la représentation parlementaire et de l'expression du vote des européens que l’Europe accorde aux banques des droits d'exception et un pouvoir absolu. Depuis 2008 les banques criminelles, toutes selon le schéma de spéculations financières Ponzi Madoff Kerviel Abodoli, ont été subventionnées par l'État Providence Bancaire et aussi par l'Europe Providence Bancaire pour les sauver momentanément de leur faillite réelle et pour les aider à fusionner entre elles pour "qu'elles puissent immédiatement rebondir quand la crise sera passée". Le successeur de Mc Creevy, Michel Barnier, UMP, Commissaire Européen à la Concurrence et au Marché Intérieur a rappelé dans son Communiqué du 6 juin 2012 que les contribuables des États de la Zone Euro ont déjà donné 4500 milliards d'euros d'octobre 2008 à octobre 2011. C'est un hold-up. A ces 4500 milliards s'ajoutent plus de 1000 milliards donnés en deux opérations de facilitations quantitatives et de carry-trade lancées par la BCE en échange de plus d'un millier de milliards d'actifs pourris déposés chez elle "en garantie", ce qui est une violation de ses statuts. La BCE s'est donc transformée en fonds de défaisance pour toute banque européenne qui en fait la simple demande sur papier libre. La France adore s'insurger "avec la plus grande sévérité" contre une petite frappe de ministre du budget qui s'est blanchi tout seul sa fraude fiscale dans un mensonge esthétique, mais elle ne veut pas voir que médias et gouvernement lui cachent qu'en Europe 4500 + 1000 milliards d'euros ont été déjà payés par les contribuables depuis 2008 pour racheter les toxiques aux banques en faillite et qu'à cause de ceci les budgets sociaux sont vidés. La France se sent forte quand elle peut lyncher son petit martyre domestique identifiable comme un rouleau de PQ portant un nom ressemblant à Kerviel, Abodoli, Cahuzac alors qu'il faut réclamer de réglementer et contrôler les flux financiers, le shadow banking et les chimères financières.

Mais que faire de IBRC, la bad bank, le fonds de défaisance de l'Anglo Irish Bank? C'est alors qu'en février 2013, le Ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble entre en action pour réapprovisionner d'arguments le principe ordolibéral de la circulation libre et non faussée des capitaux. Il n'y a toujours pas lieu de hurler à "la tyrannie de la norme marchande" puisque depuis 2008 il y a eu des élections européennes, des législatives, des présidentielles partout en Europe et le même personnel de bureau a été reconduit avec parfois comme seule alternance celle de l'étiquette. Les politiciens ne veulent pas changer le monde qui leur finance leurs campagnes électorales, et les électeurs, qui courent au Aldi pour comparer les prix, n'ont pas le temps de réinventer le monde. Tout électeur laisse cohabiter en son for intérieur le politicien qui le démolit et l'esclave qui en redemande. Si c'était le contraire ça se saurait. Après chaque tournée électorale on ne change pas l'équipe qui perd et on conforte l'Europe comme holding de défaisance. Dans ce genre de coming-out c'est Wolfgang Schäuble qui s'est réaffirmé comme le plus fervent admirateur du modèle offert par le Tigre Celtique qui est selon lui le modèle du pays qui a été l'un des plus riches de la planète et qui a réussi à se sortir de la crise en appliquant avec âpreté et conviction les recommandations du FMI, à savoir la discipline budgétaire, les plans de redressement de l'économie, la compression et la privatisation des services publics, l'adéquation avec le pacte de compétitivité. Au Sommet de Chypre, le Tigre Olympique, les chantres de l'Euro se sont autoproclamés "Sauveurs de l'Euro" en affirmant que les réformes portent leurs fruits, que les efforts n'ont pas été vains. Pourtant dans la foulée du Sommet de Chypre, la banqueroute d’État dans laquelle se trouve toujours l'Irlande a été délocalisée dans le temps jusqu'à 2038 et de nouveau soustraite de la conscience publique. La banqueroute d'Etat de l'Irlande ne doit pas devenir un contenu de conscience. Ce qui n'existe pas n'engendre pas de dynamique comportementale et d'énervement.

cantillon_musee_bruxellois_biere_035.JPGLe gouvernement irlandais avait fini par financer les pertes de la Anglo Irish Bank avec 64 milliards d'euros offerts gratuitement par la BCE en échange du dépôt chez elle des actifs pourris, toxiques et irrécouvrables dans les deux opérations "Bazooka" et "Grosse Bertha". Ces deux opérations de facilitation quantitative représentent les 1000 milliards d'euros offerts aux banques systémiques européennes et même anglaises (!!!) par la BCE en décembre 2011 et février 2012. Mais l'Irlande devait commencer à rembourser cette semaine de ce mois de février 2013 une première tranche de cette facilitation quantitative. L'Irlande, en banqueroute d’État et malgré la dizaine de plans d'austérité et de réforme, n'en est pas capable et l'annonciation de la fin définitive du modèle de Tigre Celtique aurait été le renversement définitif du paradigme ordolibéral. Le paradigme n'est pas un fait issu de l'idéologie, d'une dictature, d'un régime nazi ou stalinien. C'est le paradigme de la réussite personnelle et collective par la libre circulation du consommateur, c'est le paradigme du Keeping up with the Joneses ou du "Kaufen" de Helmut Kohl, réunificateur des Allemagnes. Ce paradigme serait tombé. C'est ce qui arrivera avec l'effondrement de la Grande-Bretagne et des USA qui ne saurait tarder.

Wolfgang Schäuble, gourou de l'Europe Providence Bancaire, CDU et ministre des finances allemand, a donc présenté au Sommet de Chypre à son homologue irlandais, Michael Noonan, son ancien secrétaire de cabinet ministériel, Jörg Asmussen, SPD. Jörg Asmussen siège au Comité directeur de la SoFFin (fonds de sauvegarde et de défaisance des bad bank allemandes), au Conseil de la Bafin (autorité de surveillance financière) et du „Wirtschaftsfonds Deutschland“ (Fonds économique allemand), qui attribue des garanties aux entreprises, sans contrôle parlementaire. Le 9 septembre 2011, la BCE annonce que Jörg Asmussen remplace Jurgen Stark au conseil de la BCE. Suite à l’entrevue avec Asmussen, Noonan a affirmé que "le Directeur de la BCE, Mario Draghi, s’est montré très coopératif". Une  année et demi de négociations avec la BCE ont pu s’achever et en une nuit le Parlement Irlandais avait déclaré l’insolvabilité du fonds de défaisance de la Anglo Irish Bank. Nous avons dépassé, avec cette décision politique de déclarer l’insolvabilité des banques, le plan Bilderberg de la Destruction et la restructuration par les marchés décidé à Athènes en 2009. Ce ne sont pas les marchés qui ont désigné l’insolvabilité de la banque, sa sédation terminale, mais les politiciens irlandais élus et sur la demande du gouvernement irlandais. La BCE a donc autorisé la banque Centrale Irlandaise a échanger toutes ses reconnaissances de dettes envers la BCE contre des Bons du Trésor à maturité longue. Le Day of reckoning irlandais, la déclaration publique de la banqueroute d’Etat de l’Irlande a donc été reportée à 25 ans plus tard en 2038. Le 2 avril 2010 j'écrivais "Du Traité de Lisbonne à la Bad Bank - L'Européen libre et non faussé va payer pendant 80 ans". Personne sur le Net n'avançait une telle date et je n'étais pas loin de la vérité puisque l'Irlande n'aura remboursé sa dette publique des banques qu'en 2053. Il ne s’agit bien sûr de rien d’autre que de la monétisation de la dette bancaire ce qui est interdit par le Traité de Maastricht et le Pacte de Dublin (clause du no-bail-out). Mais ce n'est pas tout. Le Ministre des Finances irlandais, Michael Noonan, du Fine Gael (le Clan des Celtes), s'est senti pousser des ailes depuis le Sommet de Chypre et a annoncé le 4 mars 2013 aux ministres des finances de l'Euro-Groupe que l'Irlande ne commencera à rembourser que dans 15 ans les 65 milliards d'euros avancés par le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière pour le sauvetage des banques irlandaises et les 85 milliards d'euros avancés par le FMI. Ces fonds avancés proviennent des cotisations des États membres et ont été levés grâce à la dette publique et aux contribuables. Le 26 octobre 2011 je vous écrivais que le FESF n'est qu'un SPV - Special Purpose Vehicle, un portefeuille de dettes à effet de levier (LBO), un fonds comme ceux qui ont fait tomber la Lehman Brothers ou les autres banques. L'Irlande se voit donc autorisée par les gouvernements européens et Bxl à poursuivre ses manœuvres de criminalité financière pour pérenniser l'illusion du Tigre Celtique auquel les marchés doivent sourire. Noonan est de l'avis que la défaisance des banques irlandaises ne doit rien coûter à l'Irlande. Le Tigre de l'Atlantique Nord, l'Islande, avait montré la voie en refusant de payer la totalité de ses dettes. Autrefois, des comportements gouvernementaux comme ceux de l'Irlande ou de l'Islande auraient été un casus-belli et un motif de déclaration de guerre. La guerre est déclarée depuis la Déclaration de la Crise des Subprimes, mais les peuples préfèrent qu'elle soit déclarée contre eux-mêmes dans une internationale des endettés publics. Il ne s'agit plus d'une guerre nationale mais d'une guerre que des peuples lèguent à deux générations futures qui vont payer pour l'égoïsme des papy-boomers et des quadras encore plus dangereux qu'eux. L’Irlande et l'Islande ont fait un putsch financier adoubé par les gouvernements européens émanant des Parlements élus et par Bxl. Aucun Parlement en Europe ne lance une Motion de Défiance contre leurs gouvernements. Il n'y a ni tyran ni victime mais le choix partagé de société de l'humanisme automatique du Consensus de Washington, même 6 ans après la Déclaration de la Crise des Subprimes et après l'année Lehman 2008. Il n'y a ni tyran ni victime mais un choix partagé de société, le contraire se saurait. Si vous cherchez sur Google engraisser les banquiers mon site est en A6 sur 424.000 résultats, ou engraisser les banques.

L'Irlande est toujours perçu comme le modèle de l'esprit d'entreprise. Al Capone a-t-il été le modèle de l'esprit d'entreprise? La défaisance irlandaise va donc être bientôt imitée par la Grèce qui n'a pas l'intention de sombrer dans le Chaos et la guerre civile. Le 21 mai 2009 je vous écrivais que les USA sont prêts pour une guerre civile sur leur sol: "si les USA font banqueroute avant l'Europe, la guerre monétaire américaine va directement se retourner contre les USA eux-mêmes et la guerre civile américaine se mettra en place comme elle est prévue dans USA, guerre civile - HR 645, Loi du 22 janvier 2009 sur Camps d'internement dans les bases militaires." Mais une défaisance actuellement gratuite et qui sera remboursée par nos enfants est tellement plus agréable à intégrer par le citoyen comme contenu de conscience et comme norme de comportement. Mais la sédation létale réelle, n'est pas celle de la Anglo Irish Bank, mais bien du "citoyen", on se demande encore citoyen de quoi donc au juste. Le citoyen administre non seulement la fin de sa propre existence mais commet en plus l'infanticide sur ses enfants. Il n'y a rien de plus drôle que de mourir ensemble et sans descendance pour arrêter la farce. Les frères bessons qui nous habitent ont à ce point réalisé leur fusion moléculaire qu'ils ont étouffé entre eux-deux leurs enfants. Il n'y a pas de tyrannie de la norme marchande comme l'affirme Dominique Roth, mais bel et bien dans le comble de la défaisance de l'humanité une extermination que l'on voudrait déléguer sur de la répression financière afin de délocaliser hors de soi la faute. Mais comme le remboursement à partir de 2038 ne sera toujours pas possible, il faudra organiser de l'hyperinflation qui détruira tout tout de suite et avant les premières échéances. Pour l'homme, il n'y a rien de plus réconfortant qu'une bonne ruine pour qu'il s'octroie l'idée de sa grandeur de bâtisseur. Dans n'importe quel plan, nos enfants restent toujours packagés dans cette sédation létale. Le devoir de mémoire, de conscience, ne doit pas commencer 60 ans après les Rafles du Vel d'Hiv, mais avant et au moment de celles-ci. La co-responsabilité est le bien le plus à partager et doit s'installer au quotidien comme contenu de conscience. Rien ne peut abroger la co-responsabilité, il suffit d'utiliser la démocratie qui est à libre disposition du citoyen. Il n'y a ni Conspiration, ni Tyrannie de la norme marchande, il y a l'Homme.

cantillon_musee_bruxellois_biere_036.JPGLe Cimbre est-il pessimiste?

Le site du Cimbre, nonniste pro-européen, s'appelle "Rénovez Maintenant". Le Cimbre propose comme Michel Serres dans Petites poucettes d'inventer maintenant. Le Cimbre écrit souvent que le politique est l'art du réel, celui de privatiser savoirs, pouvoirs, droits et richesses. Le minimanifeste de Stépahne Hessel, Indignez-vous, est vide. Avec le brouillard du Net et des gouvernements et médias google-affiliés, la transmission des savoirs n'est pas faite comme le dit benoîtement Serres, mais le contenu des consciences a été bourré avec une phénoménologie envahissante qui s'approprie toute vision d'autodétermination de soi et des peuples. Je suis pessimisto-optimiste mais je sais que le haut phalanstère de l'hémisphère riche ne prendra sa décision de modifier ses contenus de conscience et de comportement qu'après être tombé dans le trou et après avoir compris cet évènement comme tel.


Oui, nous sommes des millions de lucioles cavernicoles qui émettent dans le noir. Et comme pour le Salon des Indépendants qui a pris son élan dans l'Ecole de Barbizon, il va s'avérer que les artistes de la vie vont s'agréger naturellement dans un mouvement impressionniste où les vibrations de la lumière vont nous unir. En fait, je suis beaucoup plus optimiste que toi, et mon voyage au bout du langage m'a préparé au monde meilleur depuis beaucoup plus longtemps, depuis 1989, 1957... Mais j’exècre les révolutions et les indignations qui ne font que de relocaliser d'un côté la violence et de l'autre la réaction. Par le travail de Télésphore et du Cimbre, j'en appelle à la maîtrise du mot. Il faut s'occuper du mot, il n'y a pas besoin de sortir du lot, le savoir est à nous et dans nos tête. Le pensé existe et bouge. Quand le mot devient un contenu de conscience choisi, le comportement inventif et novateur suivra en toute dignité, sans heurts, sans violence, sans mort. La planète ne se donnera à nos enfants que comme cela. Rénovez maintenant.

5. février 2012

Balkanisation de la Zone Euro - 2ème Carry Trade de la Bad Bank BCE, Ex-voto européen du Quantitative Easing, Cartel de l'Euribor

Robert-Dandarov_5.jpg
màj du 23 avril 2015: la Deutsche Bank a été condamnée à verser $ 2,5 milliards d'amende au Régulateur américain.
C'est la plus grande amende que doit verser une banque. Ceci ne réparera jamais ce que le système financier avec en tête la Deutsche Bank ont détruit.

Ladite Crise est fondamentale pour la destruction des valeurs et des vraies richesses sociales des pays et pour la propulsion vers la pauvreté partagée et elle est fondatrice au niveau culturel. Elle nous a fait passer de l'illusion suprématiste de la Concurrence-libre-et-non-faussée à l'architectone des green shoots et de la recovery et enfin à la dislocation du langage avec le sampler de la "dette publique"

Le ligament de ces trois phases est la confiscation de la Lutte des Classes qui se fait au-dessus de nos têtes et sans nous avec l'aide des rédacteurs des Accords de l'OMC et de leur déclinaison dans les Traités européens et le Traité de Lisbonne. La Région Europe ou toute autre zone de libre échange ne met en œuvre que la privation des savoirs, des pouvoirs, des richesses et des droits dans un réseau pyramidal de transfiltration de plus en plus vers le canal étroit du haut. L'analyse critique du texte constitué depuis 30 ans par les dirigeants de la pseudo gauche à la droite fière d'elle-même est possible. Mais en France aussi on carmagnole sur le tarmac un jour par an et on court vite tous les soirs au Aldi parce que l'on a conscience des prix.

Vous pouvez sauter ce §, mais ce sera moins drôle pour moi. A la vue de la richesse des trouvailles littéraires, des formules, de la prolixité du verbiage qui détonne depuis 1989, je peux affirmer que ces trois phases 1) illusion suprématiste, 2) architectone, 3) dislocation du langage ont créé trois écoles littéraires successives avec dans chacune d'elles des protagonistes et des détracteurs de droite à gauche qui se correspondent et qui s'entendent à ne pas prononcer ce qui à leurs oreilles serait une dégradation de leur ordre ochlocratique qu'ils défendent: la Lutte des Classes qui se fait sans nous et par dessus nos têtes. Les complices qui se bavardent d'eux-mêmes sans ne jamais être en service au public qui les élit, vivent de leur seul exercice de vendre de la bande passante, du tract, du bruit, de l'occupation d'esprit pour dématérialiser la réalité qui prend disposition des êtres, de leur dignité, de leurs droits et savoirs, de leur travail et du progrès qu'ils ont permis d'accomplir. L'attitude critique face au texte est possible, est facile et ne nécessite pas d'être atteint d'hypercalculie ou au moins d'être disposé à une écoute synesthésique. Dans l'exacerbation d'une dyslexie collective acquise dans la scolarité et l'environnement médiatique, la place s'est faite à un ordonnancement par la dislocation du langage où la dualité essentielle entre signifiant et signifié a été éliminée. Cette dualité a pourtant été le fondement de la communication. marx_engels.jpgAu 3ème millénaire le signifiant et le signifié ne sont plus les complémentaires nécessaires pour faire évoluer l'esprit et l'entendement entre appréhension, compréhension, choix, décision et action. Jusqu'à présent la générescence du langage s'est faite en chacun de nous sur une dialectique active pour chacun des mots que nous utilisons. Aujourd'hui, avec un enseignement qui a détourné impérativement l'apprentissage dans "l'Actionnel" au lieu de le soigner dans l'affirmation de soi et de l'entourage dans le concevoir, le langage est surdimensionné mais plane au-dessus de nos têtes avec l'intention de nous déconcerner et de faire de nous des crétins processionnaires. Le langage est disloqué et ces kilomètres de prières imprimées dans les journaux, dans les microphones et dans les objectifs n'ont pas de lien avec la chose en marche qui se meut d'elle-même. Cette chose est l'exposition téléologique de l'holoéchange et de la catallaxie. Pourtant, il suffit de se dire que la vie n'est pas du commerce mais un voyage au trou du langage, que des mots sont des flocules qui ne nous appartiennent pas et que nous n'avons jamais le droit de les agglomérer en manifeste mais que nous avons un devoir constant et modeste de les interroger à chaque fois qu'on les respire. Oui, il y a des civilisations qui valent plus que d'autres, je pense faire partie de celle qui interroge au lieu d'affirmer. L'interrogation n'est pourtant pas une immobilisation de l'acte qui le rendrait indécis. Interroger plus pour savoir plus n'est pas le fort du président français encore en poste dont le métier est de poser la division, ni de son challenger dans la chasse-au-furet-2012 dont le métier est de rendre cette division plus juste. Rassurez-vous, je vais reprendre ces notions et vous expliquer les agissements de notre Eurogouvernance, car nous sommes gouvernés de manière dégoutante.

Vous n'avez rien compris à ce que je radote? Ce n'est pas grave. Ce que je vais vous écrire maintenant est tout autant fantasmagorique et devrait être mis dans vos indésirables si ce n'était vrai. Du côté des petites gens que nous sommes, les droits sociaux fondamentaux sont cassés avec la permission du peuple dépolitisé qui croit maintenant que la "France doit se réformer et qu'elle ne l'a pas fait depuis 30 ans" et que "l'on ne peut plus vivre à crédit" et "qu'il faut réduire la dette publique". Mais la dette publique qui respectait les critères de Maastricht jusqu'en 2008 a grimpé verticalement depuis cette année-Lehman pour racheter aux banques des centaines de milliards d'actifs pourris et pour leur éviter de mois en mois de les laisser passer de la faillite technique à la banqueroute avouée. L'illusion suprématiste a bercé les ouvriers qui se sont tués au travail sans contrepartie en croyant que la globalisation et la concurrence-libre-et-non-faussée crée de la richesse et garantit le plein-emploi. Comme les banques vont bien tout en allant très mal, ou plutôt tout en étant en faillite technique, et comme l'Europe Providence Bancaire et la BCE ne parviennent pas à trop bien cacher cet architectone qui veut enseigner que les banques sont le socle et le nerf de l'économie ouverte et joyeuse, la Fed', la banque centrale américaine a aussi mis sous perfusion les banques, dont les banques européennes du 1er décembre 2007 au 21 juillet 2010 à hauteur de plusieurs centaines de milliards offerts sans obligation de remboursement. Sinon elles auraient été un peu plus proches de la banqueroute qu'avant.

Depuis 2008 il y a beaucoup d'avants mais pas un seul après. Les avants sont profilés avec un chapelet pédagogique de mots simples à comprendre comme "Crise des Subprimes" jusqu'à "la dette publique", mais l'avant de tous les avants est mis sous la couverture de l'holo-Bible en lui donnant la dimension du mystère indiscernable qui crée le monde et qu'il faut vénérer coûte que coûte et dont Tu ne prononceras pas son Nom à faux, car Il ne laisse pas impuni celui qui prononce son nom à faux (Exode 20, 2-17; Deutéronome 5, 6-21; Formule catéchétique). Le président français encore en poste fait tout pour commettre toutes les bourdes pour rater sa campagne électorale et pour laisser la présumée victoire à Hollande. C'est comme quand Bilderberg avait organisé la victoire de Obama, parce qu'il fallait bien quelqu'un pour sortir les poubelles. C'était en juin 2008 à l'hôtel Westfields Marriott à Chantilly en Virginie du Nord que Obama avait été convoqué par la Conférence Bilderberg qui était organisé dans cette ville, pour abandonner son combat contre Clinton Hilary. L'année 2012 sera l'année de troubles graves suite à l'effondrement des banques que plus personne ne sera capable de cacher. Hollande sera le victorieux des élections présidentielles, mais n'aura pas pensé l'après. Hollande pense à maintenant, c'est à dire à hier avec un monde de retard. 

La promesse du Green New Deal? Foutue. Du bannissement des paradis fiscaux des "civilisations qui valent plus que d'autres". Foutue. Foutue, sinon Luxembourg serait aussi foutue et l'Europe a besoin du Luxembourg pour se donner un pôle de libre circulation des capitaux et concurrencer Genève et la City de Londres. De la régulation et de la règlementation des banques. Foutue. Vous voyez, c'est ceci la dislocation du langage. "La crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas.... Je ne tolèrerai pas que le capitalisme fou... Je claquerai la porte du G20 si... Le marché tout puissant qui a toujours raison, c'est fini..." En repensant à ses phrases mémorables, le Kapellmeister de la dislocation du langage c'est Nicolas Sarkozy. Comme cette espèce déprédatrice des banques est entrain de faire avec un impitoyable succès du chantage sur les gouvernements pour qu'ils leur rachètent leurs positions toxiques et pourries en faisant transiter les richesses publiques des citoyens dans le labyrinthe rectiligne qui mène directement de la Commission de Bruxelles à la BCE, il faut encore mieux aménager la chambre d'écho pour que résonne les matines de la dislocation du langage dans laquelle il est parlé du renforcement des normes prudentielles comptables Bâle 2 pour qu'elles deviennent Bâle 3 tout en aménageant aux banques la liberté de violer au niveau planétaire la loi anti-cartel. Après tout, si le Code du Travail est cassé en France pour priver les Travailleurs de 130 années de succès et d'acquis sociaux fondamentaux, pourquoi ne pas casser la loi anti-cartel pour accélérer la transfiltration vers le haut des just-do-it, les banques qui vous veulent votre bien?

Marx_se_casse_1.jpgL’Office suisse anti-cartel, la Comco, mène depuis le 3 février 2012 une enquête contre douze instituts bancaires à la suite d’une auto-dénonciation du suisse UBS qui alléguait que les taux IBOR - Interbank Offered Rate / cours de référence interbancaire - comme le Libor, le Tibor sont manipulés par une entente cartellaire des banques. Le Commissaire à la concurrence européen mène de son côté depuis des mois la même enquête au sujet de manipulations de l’Euribor. Les équivalents de l'autorité de régulation des marchés et de la concurrence en Grande-Bretagne, au Japon et aux USA travaillent dans le même sens. Le taux interbancaire Libor, Tibor ou Euribor est le taux interbancaire dont le niveau influence directement les coûts de crédits aux entreprises et aux particuliers. L’Office suisse anti-cartel a ordonné à Londres des perquisitions dans les bureaux de l’UBS, du Crédit Suisse, de la Deutsche Bank. Sont aussi impliqués les instituts bancaires britanniques Barclays-Bank, la HSBC, la Royal Bank of Scotland qui avait été en 2008 la plus grande faillite de toute l’histoire de la Grande-Bretagne, les américains Citigroup, qui a été la plus grande faillite de toute son histoire des USA, JP Morgan Chase, une énorme autre faillite américaine, bien sûr la Société Générale, le hollandais Rabobank, les japonais Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, Mizuho Financial Group et Sumitomo Mitsui Banking Corporation. Selon les Commissaires à la concurrence d’autres banques d’autres pays et des intermédiaires financiers sont tout autant impliqués. L'un de ces intermédiaires est ICAP le plus grand négociant au monde de produits dérivés, CDS, OTC, etc. Les gardiens suisse et américain à la concurrence ont garanti à UBS de ne pas être poursuivi s'il continuait à coopérer avec eux.

Le Libor, l’Euribor et le Tibor déterminent à quelle condition sont couplés des crédits à taux variable, des produits de taux, comme les swaps de taux d’intérêt, les opérations à terme sur taux d’intérêt, les comptes d’épargne et les emprunts hypothécaires, des contrats à terme, des options, des produits financiers dérivés. Le Libor - London Interbank Offered Rate détermine à lui seul 272.000 milliards de produits financiers (Le PIB de l'Europe est de ~~ 16.000 milliards). Le Libor sert aussi de référence pour le marché interbancaire japonais. L’Euribor est son équivalent de la Zone Euro et la BCE l’utilise comme taux de référence. Le Libor, le Tibor et l’Euribor sont définis chaque jour pour des crédits à maturité d’un jour, d’une semaine à 12 mois. Le Libor est la référence pour des crédits libellés en $, en Yen, en £, en Franc Suisse, Couronne Suédoise, Couronne Danoise, en Dollar Canadien, en Dollar Australien, en Dollar Néozélandais. Ce sont les associations bancaires comme la Fédération Européenne des Banques - FEB/EBF, la British Banker's Association qui fixent les taux Tibor, Libor et Euribor. Pour l’Euribor la FEB fait quotidiennement un sondage auprès de 44 banques qui donnent leur sentiment au sujet du taux d’intérêt qu’une Primebank offre à une autre banque qu’elle place au niveau maximal de confiance. Le Libor est une moyenne réelle des taux d’intérêt pour lesquels 19 banques ont réussi à prêter des sommes à des banques jouissant des meilleures bonités et qui ne sont pas obligées de donner en garantie des actifs sous forme d’actions ou d’obligations. Le Tibor - Tokyo Interbank Offered Rate est fixé de la même manière à partir de 18 banques. Ce sont donc des instituts privés, des traders, qui organisent le fixing d'un taux qui devient une référence officielle sur laquelle s'appuient les marchés et Banques Centrales comme la BCE, la Fed' et les banques centrales nationales. Ce fixing intéresse tous types de professions, c'est pourquoi l'Union Européenne leur a créé dans toutes les langues de l'Union un site, euribor-rates.eu qui est une mine d'informations utiles. D'après ce fixing sont traités des maturités pouvant aller jusqu'à 50 ans. Ceci démontre ici aussi que la monnaie n'est pas un service public même si par exemple les consommateurs croient que l'Euro appartient aux européens parce qu'ils voient en lui une charge pondérale et affective à caractère national. En Suisse, la Finma - l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, mène aussi de son côté son investigation, mais l'enquête durera de toute manière au moins deux ans.

Marx_se_casse_2.jpgQuand les Prime Banks manipulent vers le haut ce taux d’intérêt, leurs clients doivent payer des crédits ou des produits financiers avec des taux d’intérêt plus élevés, et la différence devient un bénéfice net pour les grandes banques. Quand ces grandes banques manipulent vers le bas le Libor, l’Euribor ou le Tibor elles donnent l’impression qu’elles peuvent facilement se refinancer sur les marchés financiers, et donc qu’elles sont de bonne foi et qu’elles ne sont pas comme depuis 2008 en faillite technique. C'est la situation actuelle en 2011 et 2012. Le Libor, le Tibor et l’Euribor ne sont fixés que sur de simples déclarations des grandes banques et ces déclarations ne sont pas encadrées par un appareil règlementaire et ne sont jamais contrôlées. Donc la politique monétaire de la BCE est elle-même fixée sur des manipulations des grandes banques systémiques et des autres qui font croire qu'elles disposent du fonds propre réglementaire de sécurité et qu'elles sont solides, qu'elles n'ont pas besoin de se recapitaliser spontanément sur les marchés financiers ou qu'elles n'ont pas à redouter que les pouvoirs publics et les gouvernements les obligeraient à accepter des liquidités de sauvetage. Hier, jeudi 9 février 2012 Mario Draghi, le nouveau directeur de la BCE a violemment critiqué Joe Ackermann de la Deutsche Bank, la banque qui a le plus haut niveau de levier - the most leveraged bank of the world, en disant que c'est un gros macho qui a besoin de se prouver la capacité de ses attributs en refusant l'aide de la BCE, parce qu'il craint que la Deutsche Bank ne soit stigmatisée. Ce sont une fois de plus les banques qui détiennent l'encyclopédie sur l'échelle descendante de laquelle les moins en moins érudits extraient les définitions qui donnent du sens au réel qu'ils ne sont capables de percevoir qu'avec cette moyenne bancaire. Les politiciens et les gouvernants ne veulent pas se documenter par eux-mêmes et savoir, ils veulent bavarder, occuper de la bande passante et posséder les esprits. C'est ceci la dislocation du langage et nous sommes, dans cette crise, au milieu d'un phénomène culturel qui est un combat asymétrique face au langage dans une école de non-pensée. Pourtant la critique du texte est accessible à tous. Dans ce combat asymétrique face à la dislocation du langage nous connaissons le traumatisme social de l'accession des peuples à la pauvreté. Quel sera le traumatisme intellectuel de notre "civilisation supérieure à d'autres" en phase d'effondrement? Un retour au protectionnisme et à une nouvelle déclinaison du fascisme de Vichy? En France ministres et président encore en poste révisent à haute voix ce catalogue en en épousant ses contours et son fond.

Il existe une quinzaine d'applications de l'Euribor en fonction des maturités à 1 semaine, 15 jours, 12 mois. Pour une maturité à 1 jour, le overnight rate, ce taux s'appelle Eonia. Mais bien que les banques n'aient plus confiance entre elles-mêmes puisqu'elles savent toutes que toutes sont en faillite technique ou en voie d'extinction, le taux Libor, Tibor ou Euribor sont anormalement très bas. Il est dans l'intérêt des banques qu'un taux IBOR soit en ce moment très bas, ce qui voudrait laisser transmettre comme message qu'elles sont toutes solides. Dans ce plus beau des mondes où les banques sont en faillite, mais où le message subliminal est celui de leurs bénéfices réellement réalisées, la BCE vient aussi jouer sa partie dans cette fête foraine. Pour la simple année 2011 la BCE  a racheté sur le marché secondaire en totale illégalité (Article 123) et en violation des Traités européens 211,5 milliards de Bons du Trésor aux Pays GIIPS. A la différence de la Fed', la banque centrale américaine, les Traités interdisent à la BCE de racheter directement aux États adhérents de la Zone Euro leurs Bons du Trésor. Ceci reviendrait à faire financer par la BCE la dette des États. Ceci n'est pas grave puisque, malgré la clause du no-bail-out, la BCE s'est arrogée le droit de monnayer la dette de ces États sur le marché secondaire.

rallarros__1266_.jpgPour être juste il faudrait que Finma, Comco et toute autre forme d'autorité de contrôle des marchés s'intéressent au cadre législatif, juridique et règlementaire qui aménage aux banques la capacité de frauder, tricher, manipuler, de dissimuler les faillites et de falsifier les livres comptables. Qu'elles aient manipulé l'Euribor, le Tibor ou le Libor n'est que minime délit face au reste. 70 banques européennes ont réalisé un gain contre intuitif de 107 milliards en 2011 en interprétant avantageusement leurs positions toxiques en toute conformité avec les normes "prudentielles" comptables Bâle 2. Les banques européennes auraient dû être obligées de se recapitaliser au début de l'automne 2011 et trouver dans les mois qui suivirent sur les marchés financiers 300 milliards d'euros. Les normes "prudentielles" comptables Bâle II, mais aussi Bâle III, IASB et FASB autorisent les banques à "interpréter les signaux du marché" (<<< Sources: Mazars, page N°8, Bank News Octobre 2010), à donner à leurs dettes l'aspect de bénéfices, c'est à dire à tricher réellement ou à tricher virtuellement pour réduire leurs dettes. Dans la première voie les banques émettent des obligations, appelées "obligation corporate". Par exemple elles émettent sur les marchés financiers 1000 obligations et reçoivent 1000 en cash. Puis les investisseurs doutent de la solvabilité de ces banques et les obligations chutent à une valeur de 400. La banque rachète ses propres obligations décotées à 400 et son bénéfice net est de 600. Les normes prudentielles comptables ont pensé à la pénibilité du travail des banquiers, et leurs recommandent de simplement déclarer une augmentation de bénéfice de 600, un "gain contre intuitif", sans réaliser la moindre des opérations quand elles doivent se recapitaliser. Les banques procèdent massivement à ce jeu depuis 2008, mais les trillions d'actifs pourris et en pourrissement sont toujours cachés dans les banques. En réalité, la banque n'a même plus les moyens de sortir 400 pour se recapitaliser et couvrir sa dette. Ici aussi l'effet de levier entre en jeu, et plus une banque perd, plus elle annonce des bénéfices. 70 banques européennes ont réalisé ainsi un gain contre intuitif de 107 milliards en 2011 en interprétant les normes "prudentielles" comptables Bâle 2. Avec les bénéfices contre-intuitifs les banques savent organiser avec intelligence et duplicité les tableaux d'une exposition de leur bonne santé présumée et de leur flexibilité conquérante face à l'aléa moral.

Les législateurs aménagent aux banques la capacité de jouir pleinement de leur nature mafieuse pour dissimuler leur situation de faillite technique. Mais comme le niveau des positions toxiques, pourries et irrécouvrables est encore de très loin supérieur, les gouvernements accompagnés des législateurs et des parlementaires qui avalisent leurs décisions les gavent à l'entonnoir de Mon Chéri financiers. L'euphorie bancaire du Père Noël a été très communicative mercredi 21 décembre 2011, et 523 banques européennes ont cherché à la BCE une première tranche de cadeaux (une adjudication / tender en anglais) de 489 milliards d'euros. Ce Quantitative Easing, cette facilitation quantitative, a été la plus grande somme déversée par la BCE en une seule fois et comme le commerce international est mort et que l'Europe est en récession (voir le Baltic Dry Index), nous avons par ce Quantitative Easing un gros plan serré sur la situation faillitaire des banques. Elles ne rentrent pas de l'argent avec l'activité économique morte. Avec la sortie des normes prudentielles comptables Bâle II que je décris immédiatement dans le § ci-dessous, la puissance de feu des banques s'est accrue de 489 milliards d'euros en une seule nuit le 21 décembre et de 489 + 107 + 221,5 milliards pour l'année 2011 sans faire de bénéfices. Pour cette première tranche de Quantitative Easing, de facilitation quantitative, du 21 décembre 2011 l'Europe Providence Bancaire demande aux banques par l'intermédiaire de la BCE indépendante politiquement dans les Traités un taux directeur de 1%. Ce taux de 1% demandé par la BCE est en réalité un taux négatif, parce que l'inflation est officiellement d'au moins 3%, sinon de 6 à 10% quand les données ne sont pas "corrigées". Les banques gagnent entre 2 à 10% en faisant une visite à la BCE. Le Sommet de Bruxelles du 7-8 décembre 2011 a encore une fois consacré la violation des critères de Maastricht qui se fait officiellement depuis 2008 et a culpabilisé l'Européen-payeur avec la dette publique des actifs bancaires pourris légués et il lui a fait encaisser de plein fouet l'inflation et l'assèchement de l'économie par le perpetuum mobilae de la privatisation de la création monétaire.

Comme cette violation durable des normes et traités ne suffit pas pour maintenir chez les banques en faillite un climat forain festif d'euphorie, le sommet européen du 7 et du 8 décembre 20011 a pris comme mesure d'inciter la BCE a catapulté 489 milliards d'euros sur 523 banques européennes à des conditions qui sont d'un point de vue culturel une cristallisation visible de la dislocation du langage. Cette mesure de la BCE est appellée LTRO - Long-Term Refinancing Operation. Selon Ferrero les plus fins gourmets vous le diront: "Mon Chéri détient une recette unique et voluptueuse, qui procure des sensations gustatives multiples et intenses. En effet, grâce à l’alliance de son chocolat noir craquant, de sa liqueur chaude et puissante et de sa cerise tendre et fondante, Mon Chéri provoque des sensations et des émotions intenses… comme l’Amour!" Bien que le président français encore en poste Nicolas Sarkozy parle d'introduire la régulation financière et d'être prêt à appliquer les Normes Prudentielles comptables Bâle 3, le sommet de Bruxelles du 7-8 décembre 2011 a décidé que la BCE demande aux banques européennes de faire en bande organisée pendant ces trois prochaines années un viol préventif des nouvelles normes prudentielles comptables Bâle III qui auraient dû entrer en vigueur au plus tard en 2013 et selon lesquelles les banques doivent remonter leur Fonds Propre Réglementaire jusqu'à 7%, voire 9% pour les banques systémiques. La BCE n'exige plus des banques que 1% de Fonds Propre Réglementaire. Le Sommet de Bruxelles du 7 et du 8 décembre a révisé l'Encyclopédie Universelle et rayé le terminus "bonne foi" et "mauvaise foi". Les banques qui étaient officiellement sous-capitalisées il y a deux mois, et donc en faillite technique, voient magiquement leur force de feu augmenter de 100 milliards d'euros en rabaissant leur fonds propres réglementaire. Au total, depuis janvier 2011 la puissance de feu des banques européennes a augmenté de 221,5 + 107 + 489 + 100 milliards sans prendre la moindre des mesures de régulation financière. La BCE demande aux banques de falsifier leur comptabilité en violant même les laxistes normes prudentielles comptables Bâle II et la Directive Européenne CRD par lesquelles le système financier a commencé en 2007 son global meltdown irréversible. Mario Draghi, nouveau Directeur de la BCE et ancien Directeur de Goldman Sachs Europe, fait pire que le "Maestro gourou" Alan Greenspan. Si vous cherchez sur Google transfert dette privée vers dette publique ou carry trade européen ou carry trade mon site est en A1 sur 554.000 résultats, c'est pourtant ça le noyau atomique de la crise. Occupy the WordS. L'ouragan monétaire de cet assouplissement quantitatif provoque un carry-trade qui a pris le nom de Sarko-Trade. Il est tout autant un Merko-Trade, une Dicke-Bertha, et il est le signifié du signifiant qui s'appelle bulle-Draghi. Ni Sarko-Trade, ni Dicke-Bertha, mais le Bazooka de Cameron.

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Le Sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 a aussi fait comprendre à la BCE indépendante qu'elle doit offrir pendant les 3 prochaines années aux banques des crédits illimités à un taux directeur de 1%. Mais le Sommet de Bruxelles impose en même temps aux États adhérents de la Zone-Euro d'emprunter sur les marchés financiers internationaux à un taux voisin ou supérieur à 6% selon les cours ou les disgrâces des agences de notation. La BCE doit offrir aux banques de manière illimitée pendant 3 ans des liquidités sans demander aux banques de garanties sérieuses. Je peux vous l'expliquer autrement: officiellement la BCE a annoncé qu'elle est disposée à devenir la Bad Bank Européenne et à violer en grande pompe le traité en monétisant directement à tout-va et à sauve-qui-peut tous les actifs pourris, toxiques et irrécouvrables des banques qui lui sont présentés. Et comme les banques ont aussi dans leurs coffres des Bons du Trésor des États, la BCE leur rachète aussi sur les marchés secondaires la dette publique des États adhérents de la Zone Euro. Les prêts de la BCE sont limités à 3 mois en temps normal et au maximum à 1 an en cas de crise.

Pour les centaines de milliards qu'elles reçoivent, les banques doivent déposer à la BCE une contre-valeur en actifs dont le degré de pourrissement n'est plus expertisé. J'espère que vous avez compris que c'est une technique supplémentaire directe de socialiser les pertes des banques criminelles financièrement. Les banques peuvent même émettre des obligations ad hoc qui sont garanties par l’État complaisant dans lequel elles ont leur siège social. Par exemple 14 banques de l'Italie, qui est un des états GIIPS au bord de la banqueroute, ont créé sur la photocopieuse le mercredi 21 décembre 2011 pour 40 milliards d'euros d'obligations garanties par le gouvernement italien, elles les ont déposées à la BCE et ont obtenu de celle-ci 40 milliards d'euros en liquidités. L’Italie a donc réinventé la planche à billets italienne et recréé de facto l'euro-lire. Comme en novembre 2008, le dernier Sommet de Bruxelles a créé l'euro-lire, l'euro-franc, l'euro-mark... Un euro n'est qu'une mise en abyme des devises nationales et qu'une anastylose systématique de tout nationalisme étatique. Un jour plus tard l'Italie a pu créer/recevoir 116 milliards en euros de liquidités primeures. En mars 2012 la Grande-Bretagne sera intéressée par une fraude légale similaire qui équivaudrait à créer l'euro-livre. Les banques britanniques qui vont créer de l'euro-livre sont la Lloyds, la Royal Bank of Scotland qui a été la plus grande faillite du Royaume-Uni depuis sa création, la Barclays, la HSBC. Mais il y aura aussi de peugeot-euro, du daimler-euro, du volkswagen-euro, du bmw-euro, du siemens-euro et autant d'espèces variétales d'euro qu'il y a d'entreprises privées qui ont une licence bancaire. Des liquidités à 1% leur permettront à toutes de racheter les pertes spéculatives qu'elles avaient faites massivement avant 2008 et qu'elles cachent dans leurs bilans. Le mercredi 29 février 2012 ce sont 800 banques qui ont emprunté à la BCE 529,5 milliards d'euros à ces conditions optimales pour entretenir et relancer la spéculation financière.

Peugeot ou Renault sont des Hedge Fonds adossés sur de la construction automobile qui n'est plus qu'un alibis économique. Les banques captives de PSA (Peugeot-Citroën, PSA) et de Renault ont titrisé les actifs de leurs groupes dans leurs filiales PSA Financial Service et Banque PSA Finance et Renault RCI Banque. Renault ou Peugeot-Citroën (PSA) ont exercé un autre métier au travers de leurs départements Financial Products. Peugeot Société Anonyme (PSA) s'est aussi  bien amusée avec les mortgages (crédits hypothécaires et subprimes) et a détourné dans la spéculation de CDS les actifs gagnés avec les ventes des automobiles, tout en délocalisant et en payant au rabais son personnel ouvrier et employé. Il en va de même pour Renault. PSA et Renault, qui ont perdu des centaines de millions d'euros avec les opérations de titrisation ont reçu 9 milliards d'euros comme "aide" financière de l'État français. C'est tellement monstrueux que l'on a de la peine à le croire. Ces groupes automobiles avaient déjà obtenu 5 milliards d'euros de la SFEF qui est la Société de Financement de l'Économie en France qui a été inventée par l'état français suite à la grande crise de la finance mondiale. Il n'y a rien d'étonnant que Peugeot s'associe avec la filiale en faillite de GM qui est Opel.

Plus personne ne s'inquiète de la solvabilité des États et de la situation comptable et de la capitalisation des banques, et les agences de notation pourront répéter les notes de solvabilité qu'elles veulent ou retirer le triple-A comme elles le veulent, notre président français en poste n'aura même pas peur. La BCE n'a légalement pas le droit d'accepter des garanties émises par les banques elles-mêmes qui empruntent auprès d'elle. La Commission de Bruxelles va élargir à tous les États cette pratique de faussaire. Nous ne sommes plus à une violation de routine près, la BCE est devenue une officine mafieuse de blanchiment d'argent inexistant ou d'actifs perdus et détruits depuis 2007/2008 dans la spéculation financière. Le pari reste le même: quel est l'investisseur-sponsor de la région europe ou du reste de la planète qui investira dans des Euro-Bons / Euro-Obligations et dans des produits provenant de banques européennes en sachant que ces banques sont des bad banks, des banques de mauvaise foi? Les banques peuvent donc à présent déposer à la BCE de manière illimitée tous leurs CDS et autres actifs morts. C'est ce que l'on appelle le Qualitative Easing, la monétisation de la dette, la souveraineté de la création monétaire à l'image des plans américains QE1, QE2, TARP, TALF, PPIP. Le day of reckoning approche avec le 1er Quantitative Easing européen de la planche à billets en euros pour monétiser la dette. La BCE est officiellement devenue la Bad Bank de l'Europe. D'un côté le sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 autorise aux banques des actions qui vont du laxisme fiscal jusqu'à la falsification comptable généralisée des bilans et d'un autre côté il y aura une union fiscale, une eurogouvernance financière, qui va imposer aux États d'inscrire dans leur Constitution ladite Règle d'Or de la discipline et de l'austérité budgétaire. Le Sommet de Bruxelles et la BCE ont pérennisé le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique. La Lutte de la Classe est gagnée, sans nous et par-dessus nos têtes. Depuis 2008, la BCE a mis à la disposition des banques, instituts hypothécaires et hedges fonds européens 4600 milliards d'euros. Mais la Fed', la banque centrale américaine, a mis, sans en informer le Congrès américain, à la disposition des instituts financiers dans la même période 16.000 milliards de $.

Comme les banques vont tellement bien en Europe, la Bad Bank BCE va encore leur offrir avant la fin du mois de février 2012 environ 1000 milliards en liquidités réellement transmissibles en pratiquant son 2ème Quantitative Easing. Le premier tender de 489 milliards que la BCE a jeté le 21 décembre 2011 à la figure des banques européennes qui respirent la bonne santé a déjà représenté la plus grande somme jamais offerte en une seule fois par la BCE. Ces 489 milliards sont une surmultiplication à la Ponzi-Madoff orchestrée légalement par Mario Draghi, ancien de Goldmann Sachs, membre de Bilderberg et de la Trinationale et accessoirement Directeur de la BCE, avec ses déclinaisons vassales sous la forme de Nicolas Sarkozy, d'Angela Merkel et d'un aréopage non identifié à 24 têtes. Nous serons en février 2012 à plus du double du premier tender. Pourquoi changer une équipe qui perd? Si l'on en changeait on avouerait que les Traités européens et la BCE ne sont que du bricolage insensé, contreproductif et nuisible mais dont l'objectif est d'être au service de l'illusion suprématiste de la libre circulation des capitaux. Et quand les capitaux ne circulent plus dans le monde réel pour servir des projets économiques à caractère industriel, social et écologique, parce que les banques sont en faillite technique, la BCE va lâcher d'ici 10 jours la charge de son bazooka la plus grande de toute son histoire: 1000 milliards d'euros imprimés sur la planche à billets. Dans le milieu on se tape sur le dos mutuellement et on se dit de manière convenue "All central banks are printing". Tu veux un oinj?

Si les banques ne se font plus confiance entre elles, elles seules peuvent réellement évaluer la hauteur de leur suspicion. Comme elles sont en bonne santé, elles se sont concertées pour déclencher le réflexe pavlovien de la BCE qui va combler leur soif de liquidités qu’elles vont continuer à détourner du désiré "deficit spending" des injections keynésiennes de relance. Elles génèrent en ce moment tous azimuts le buzz qu’elles en prendraient trois fois plus que le 21 décembre, soit entre 1000 et 1500 milliards d’euros, voire plus si la "situation sur les marchés devait se dégrader". La BCE et les gouvernants européens qui ont peur d'exister leur ont confectionné en série des Ex-voto pour exprimer leur vœux: "Tu ne souilleras point la semence qui t'es confiée".

Les banques italiennes, grecques, portugaises, irlandaises et espagnoles se font passer pour suspectes par les banques du nord, de la France, de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Belgique, de la Suède qui ont pourtant investi dès le début, il y a 10 ans en toute connaissance de cause dans des obligations pourries. Les banques préfèrent se refinancer avec des maturités à trois ans, au lieu de renouveler des maturités à 7 jours ou trois mois, parce qu’elles disposent ainsi « d’une sécurité de planification ». Dans ce jeu les banques seraient assises sur un surplus de liquidités, et elles les bunkerisent de nouveau à la BCE pour un taux d’intérêt de 0,25%. Officiellement on parle d’un surplus de liquidités des banques, pour ne pas dire que les banques n’investissent pas dans des projets d’intérêt économique, mais s’assurent d’un crédit revolving auprès de la BCE en lui demandant de garder soigneusement une partie de ce qu’elle leur a donné le 21 décembre 2011. (màj du 2 mars 2012 >>> Suite au 2ème Quantitative easing de la BCE du 29 février de 529,5 milliards d'euros, les banques ont vite bunkerisé à la BCE 776,9 milliards d'euros. Cette "caisse de la peur" a atteint un record historique.)

trelleborgen.jpgLe prochain déversement de 1000 milliards de liquidités sur les banques se fera avec un nouveau rabaissement de la qualité et du niveau de leurs dépôts de garantie qu’elles doivent faire en contre-partie. Le Conseil de la BCE a fixé (manipulé dans une entente cartellaire...) de nouveaux standards minimums. Les banques emprunteuses seront autorisées à plonger les mains encore plus profondément que le 21 décembre 2011 dans leurs poubelles des actifs pourris illiquides. Le traité instituant la BCE est à présent gravement violé toutes les 4 semaines. La BCE annonce même qu’elle ne respectera pas ses nouveaux standards minimums et qu’elle décidera au cas par cas de ce qu’elle acceptera comme dépôts de garantie et de la proportion de liquidités qu’elle donnera en échange. Cette incitation à la débauche continue à créer des euros parallèles, des euros-drachme, euros-francs, euros-mark, etc… puisqu’il n’y a plus de règle commune. L'Euro sans politique économique, sociale et fiscale commune a créé des aggravations substancielles des écarts de croissance entre le nord et le sud au lieu de les gommer, et le bricolage de la dislocation de l'euro européen en euros italien, français, allemand, belge... est un abject bricolage de rattrapage. La monétisation de la dette par la BCE devient une affaire de clans, chaque banque centrale nationale peut accepter comme elle l'entend les dépôts de garantie, elle doit juste en informer la BCE. Ce retour à un euro-franc, un euro-mark, un euro-bidule, que je dénonce depuis le 28 novembre 2008 avec la "boîte à outils", est une balkanisation de la zone euro. La Région Euro devient un truc encore plus différencié qu’il ne l’a été avec l’acceptation du non-respect des critères de convergence pour y rentrer, et avec l’aggravation des différentiels sociaux, économiques et de croissance qu’elle induit de par nature. Ce différentiel de croissance Nord-Sud qui semble subitement être compris en Europe comme un déséquilibre déprédateur et dont le nord riche est fautif parce qu'il rapine au sud, est pourtant 100 fois plus important entre l'Europe riche, qui en a copieusement profité en imposant des régimes corrompus et dictatoriaux dans les pays pauvres ACP - Afrique Caraïbes Pacifiques et les PED - Pays en Développement. Ce retour luxueux à la conscience de soi et d'un entourage identifié n'a rien de généreux en Europe et au nord en Europe, il provient d'un repli protectionniste du petit garçon qui a abusé d'un jeu mielleux et qui est tombé parterre et qui a en plus reçu une grasse gifle de maman et un coup de poing de papa au visage  pour le punir de sa vilaine audace asociale. Les politiciens qui entonnent ce repli protectionniste ou qui le pense à voix haute ne sont rien d'autre que de sales garnements sans conscience ni gratitude face au sud pillé par eux et qui veulent entrainer dans leur médiocrité et leur effondrement leurs concitoyens qui étaient d'accord parce. Tous ont été d'accord parce qu'ils se sont sentis membres d'une civilisation meilleure qui a le droit de piller les pays ACP et PED.Tant que nous acceptons en dessous de nous un sous-prolétaire nous ne valons pas mieux que nos spéculateurs qui nous tuent. Nous sommes comme les africains un maillon faible du trickle up effect, de l'effet de percolation vers le haut, de la transfiltration des richesses vers le haut, qui se résument en la croissance appauvrissante pour tous. Le replis protectionnisme et nationaliste c'est comme se mettre un suppositoire dans les yeux et les oreilles et se croire fort à propos dans sa remédiation au mal. 1% de la population US rafle 99% de la croissance de revenus depuis 30 ans, et en France 2% de la population est propriétaire de 58% des richesses. On prend l'épée quand?

Comme j’en avais la forte intuition il y a un mois, l’euro n’est qu’une anastylose systématique de tout nationalisme étatique. Que reste-t-il de notre euro? La BCE qui n'avait de toute façon jamais voulu fédérer les peuples a tout de même réussi à asseoir une constitution fédérale très forte et idéalement reconnue à une très forte unanimité: elle s'est érigée en bad bank des dettes léguées des banques européennes en faillite. Les banques en faillite technique ne disposent de toute façon plus d'assez d’actifs de première qualité pour couvrir les mises en gage requises par la BCE en échange de nouvelles liquidités. Avec le 2ème Quantitative Easing, la BCE acceptera une probabilité de défaillance de 0,4% ce qui équivaut à la notation BBB dans les agences de notation, et même de 1,5% ce qui n'est plus qu'un BB. Pour affronter les prochaines semaines, la BCE apprête son plus beau sourire, qu'elle met en avant comme un cloaque de poulet. Avec BB on est un junk-bond. Sarkozy, Merkel et Mario Draghi ont donc décidé au Sommet européen de Bruxelles de coiffer chaque européen du bonnet d'âne en lui faisant avaler les dettes des banques issues de leur spéculations criminelles. L'Européen se voit décerner une identité nationale d'une civilisation qui se dévalorise sans intrusion étrangère et sans à avoir à se comparer à une autre. Combien de temps pouvez-vous rester assis sur le cabinet? Quel est votre point de rupture? Vous faut-il des cisailles pour vous séparer du Traité de Lisbonne? C'est donc ceci que vous vouliez mettre dans le panier commun européen? Et pour à nouveau illustrer ce que j'entends pas dislocation du langage, avec cet énorme mais pas encore ultime effondrement du plafond des exigences face aux garanties bancaires devant être déposées à la BCE contre des liquidités joyeuses et immaculées, nos gouvernants scandent des couplets sur les "énormes progrès" réalisés par l'introduction à venir des normes prudentielles comptables à 7 ou 9% au lieu des 2% plus ou moins exigées par Bâle 2. Avec le nouveau standard minimal de friandises à la réglisse de pourriture, la BCE évalue à 14.000 milliards d'euros ce qui pourrait lui être déposé en alibi de garantie contre des fraiches liquidités. La BCE aime la pourriture à en perdre la raison mais affiche sous forme d'ex voto son plan de relancer l'économie avec des liquidités fraiches. Nous assistons, comme je vous l'écris depuis 2008 au plus grand transfert de toute l'humanité de la dette privée vers cette dette publique que Sarkozy et Merkel, Draghi et le FMI font passer pour La dette publique. Il n'y a pas crise de l'euro, il y a la crise des banques. La BCE s'est mutée en bergerie des banques européennes qui n'ont pas de fonds propres puisqu'elles sont en faillite, et la BCE ne dispose elle-même que d'un fonds propre de 2%, ce qui est vaguement requis par les normes prudentielles comptables Bâle 2, et de 5 à 7% en dessous des futurs prérequis de Bâle 3 qui auraient dû entrer en vigueur en 2013.

Avec ce 2ème Quantitative Easing, une dislocation du langage existe aussi dans l'expression "lender of last resort" / prêteur en dernier recours. Ce que pratique en ce moment la BCE n'a plus rien à voir avec ceci, son action dévotionnelle n'a rien à voir avec l'objectif annoncé d'inciter les banques à prêter pour permettre des projets industriels d'utilité sociale, économique et écologique. Le dernier ne devient pas pour autant premier. Ni le dernier ni le premier entrent en ligne de compte. Le premier payeur seront le contribuable européen et tous les disgraciés de la république qui vivront une dégradation et une déqualification pro-intuitives de leur niveau social, de leur niveau salarial réel, de leur épargne. Pour illustrer une autre dislocation du langage, les banques n'utilisent pas toutes ces nouvelles augmentations artificielles de liquidités virtuelles ou transmissibles pour consolider leur "puissance de feu", mais pour retarder l'aveu de leur banqueroute réelle et qui est avérée depuis 2008. Autrefois on disait que les banques se refont une trésorerie. Quand on est prêteur en dernier recours, c'est qu'un après est prévu. Mais on a fait tout dire aux Traités Européens, et même si le Sommet Européen crée en violation des anciens traités et sans discussion ni vote parlementaire un traité-plugin avec le "Pacte" qui pourrait s'appeler pacte fiscal, le langage est dans un stade de non-retour, et il faudra trouver un nouveau vocabulaire. La chasse-au-furet-2012 des présidentielles ne servira pas de laboratoire de langue. La BCE, Sarkozy et Merkel agissent conformément à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009 qui avait décidé la "destruction par les marchés" organisée et accompagnée par les appareils politiques comme les G20, G8 et les Sommets Européens. Cette destruction par les marchés n'a qu'un seul objectif: la socialisation des pertes des banques, des hedge fonds et des spéculateurs. Pour les Bilderberg, une alternance à des élections législatives est un "incident parlementaire" qu'il faut contrer. C'est d'ailleurs pourquoi ils ont placé derrière Hollande dans les plans serrés de la caméra Valls qui était en 2008 à Chantilly en Virginie à la Conférence Bilderberg.

Vous voyez? Certains crétins se réclament de civilisations qui valent plus que d'autres, certains montrent du doigt la Grèce qui ne fait pourtant que 2% du PIB européen, certains vous racontent que la dette publique c'est à cause de la dette publique qui est à cause de la dette publique et que la France ne s'est pas réformée depuis 30 ans, quand nos gouvernants se violent entre eux en entrainant dans la chute chacun des européens au nom des banques qu'il faut sauver. En France on parle de ladite Vague du Froid. C'est l'alerte orange.

bluetooth.jpgAvec ce plus grand transfert de toute l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique, et avec la démonstration catastrophique et enveloppante que la croissance est appauvrissante globalement, je suis extrêmement fasciné par la mise en langage de ladite crise, qui suit la partition Bilderberg jouée sur la destruction par les marchés. Bilderberg et Sarkozy, Merkel, Jean-Claude Juncker, Mario Draghi, la Banque des Règlements Internationaux et le FMI, Tim Geithner n'ont qu'un objectif en tête: que la dépréciation des valeurs créées par la spéculation des produits financiers dérivés soit totalement absorbée par les pouvoirs publics qui viennent au secours des banques par la BCE dite indépendante. Bilderberg appelle ceci la "faillite organisée". Ce qui pour Bilderberg et leurs collaborateurs informels (informeller Mitarbeiter = terminologie de la Stasi de la RDA) serait une "faillite non organisée", est que les banques soient lâchées dans leur propre banqueroute et qu'elles payent totalement les pertes et méfaits de leur criminelle cupidité. Nous constatons ici aussi la dislocation du langage. Bien sûr nos politiciens et ministres connaissent le problème, mais font bavarder comme Bilderberg le demande, et le peuple bavarde en croyant avoir compris. Les politiciens sont dans ce phénomène culturel et religieux acteurs d'un élancement de dogme jusqu'à en faire une croyance dévote. Ils sont des pervers qui sentent qu'ils peuvent surfer eux-mêmes en réécoutant de manière existentiellement populiste la pelure première de l'oignon du langage. Et le peuple croit qu'il a cultivé lui-même et de lui-même cet oignon qu'il prononce. Le peuple est cultivateur et prend part.
Le politicien est satisfait de lui.

13. décembre 2011

Europe Providence Bancaire - Carry Trade européen de la BCE - Transfert massif de la dette privée vers la dette publique depuis 2008

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Pour donner un nom à son incapacité morale, le Sommet européen de Bruxelles délibère tous les 10 jours depuis 2008 sur un nouveau Traité fantôme, qu'il va appeler cette fois-ci Traité sur la Stabilité, l'Union Fiscale par la Règle d'Or, mais qui ne sera qu'une euro-gouvernance financière qui doit financer le sauvetage des banques en faillite technique avec le désengagement de l'état de ses devoirs de services publics et avec les graves plans d'austérité et l'appauvrissement systémique des peuples dans la région europe. Le nouveau traité ne sera qu'un Pacte de Dublin, le PSC - Pacte de Stabilité et de Croissance, avec ses mesures dissuasives de discipline budgétaire institutionnalisée mais sans la croissance, même sur le papier. L'Europe n'est capable que d'organiser le keynésianisme inversé pour faire remonter l'argent aux banques avec la Libre Circulation unilatérale des Capitaux. 1% de la population US rafle 99% de la croissance de revenus depuis 30 ans, et en France 2% de la population est propriétaire de 58% des richesses.

Je pense que d'ici un 1/2 siècle, les doctorants en histoire auront plus à faire avec l'expertise du faux-texte dans l'exposition du monde économique ritualisée par les organes gouvernementaux entre les années 2007 à 2014, qu'avec la Grande Dépression 2.0 et l'hyperinflation qui auront dévasté les populations.

(Photo: devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme, Strasbourg, 13 XII 2011)

Depuis 2008 je vous parle du poker menteur et dénonceur par lequel les USA en déliquescence s'opposent à l'Europe veule et servile. Ce poker s'exprime par une guerre chaude monétaire du $ contre l'euro, de la Fed contre la BCE, des agences de notation américaines contre l'Europe moins la Grande-Bretagne. Les USA n'ont pas d'amis et le font savoir, Obama en tête. L'objectif pour la Fed' est de faire tomber l'euro avant que ne tombe le $. Dans cette chronologie de la Dépression 2.0 annoncée par les agences de notation, il est important pour les néo-libéraux que le $ s'effondre en second derrière l'euro. L’application de ce modèle politique permettra de ne pas avouer que le Régime Systémique Autoritaire de la Libre Circulation des Capitaux et le Système J. Pierpont Morgan ont créé la Crise et inventé la crise de l'euro. La république populaire démocratique bancaire de l'Europe qui n'a pas décidé de prendre la main dans ce que les médias appellent depuis 6 mois le "race to the bottom" n'est que capable d'avoir un comportement et des communiqués réactionnaires face au $ et aux agences de notation. Mais en tous points de vue l'Europe ne fait que ce qu'elle sait faire de mieux par nature, par essence et par décision: appliquer de manière zélée tous les mauvais exemples d'outre-atlantique. L'Europe s’avilit en plus et fait le 叩頭 Kowtow devant la Chine pour mendier sa sponsorisation dans son FESF / MES. Il n'y a pas de crise de l'euro, il y a la crise des banques. Je ne demande pas à être fier de l'europe, je n'éprouve pas de sentiment refuge nationaliste-protectionniste, mais je n'accepte pas d'avoir honte de l'Europe. "République populaire démocratique bancaire de l'Europe" vous a coupé le souffle, mais vous le retrouvez si j'écris que le capitalisme qui exempte les spéculateurs bancaires de faire faillite n'est plus de l'économie de marché mais un collectivisme d'initiés. Ces faillites bancaires suivies de leurs sauvetages obligatoirement automatiques ne les empêchent pas de verser des boni à leurs collaborateurs, comme vient de le faire encore en décembre 2011 la Dexia qui se dirige en janvier 2012 vers sa 3ème faillite en 2 ans. Même narrative, la démocratie européenne n'est pas une dictature; c'est pourtant dans un processus démocratique de la représentation parlementaire et de l'expression du vote des européens que l'europe accorde aux banques des droits d'exception et un pouvoir absolu. Qui fait un amalgame? Magritte, Bruxelles, vous, les banques ou moi-même? Il est temps que l'électeur devienne majeur. Responsable, il subit ses propres décisions des urnes s'il est allé voter, pourtant des alternatives démocratiques et parlementaires existent, mais l'électeur grégaire préfère le prêt-à-penser de l'ochlocratie.

Ladite "Crise de l'Euro", qui n'existe pas, mais qui fait bavarder les financiers et le porte-parole de la Campagne aux Présidentielles de François Hollande, Manuel Valls du PS français, un invité des Conférences Bilderberg, permet de laisser passer des replis nationalistes qui sont des violations du droit européen. La Hongrie vient d'adopter au 1er janvier 2012 une nouvelle Constitution dans laquelle n'apparaît plus le mot République comme depuis 1989. La Hongrie ne se comprend plus comme une entité qui est déterminée activement par ses citoyens égaux en droit, mais comme une "Communauté" qui s'appuie sur une histoire présumée vielle de 1000 ans. Le citoyen n'est plus au centre mais la Communauté Nationale dans laquelle ne sont pas spécifiés les droits de l'individu et le droit des minorités. Dans sa nouvelle Constitution la Hongrie se distance des principes fondateurs de l'Europe: Démocratie, État de Droit, Partage des Pouvoirs, Droit du Citoyen. La Commission Européenne ne réagit pas, comme elle l'a fait quand la Hongrie a fait passer sa loi sur la censure des médias.

Le sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 a demandé à la BCE de demander aux banques européennes de faire pendant ces trois prochaines années un viol préventif des nouvelles normes prudentielles comptables Bâle III qui auraient dû entrer en vigueur au plus tard en 2013 et selon lesquelles les banques doivent remonter leur Fonds Propre Réglementaire jusqu'à 7%, voire 9% pour les banques systémiques. La BCE n'exige plus des banques que 1% de Fonds Propre Réglementaire. Le Sommet de Bruxelles du 7 et du 8 décembre a révisé l'Encyclopédie Universelle et rayé le terminus "bonne foi" et "mauvaise foi". Les banques qui étaient officiellement sous-capitalisées il y a un mois, et donc en faillite technique, voient magiquement leur force de feu augmenter de 100 milliards d'euros en rabaissant leur fonds propres réglementaire. La BCE demande aux banques de falsifier leur comptabilité en violant même les laxistes normes prudentielles comptables Bâle II et la Directive Européenne CRD par lesquelles le système financier a commencé en 2007 son global meltdown irréversible. Mario Draghi, nouveau Directeur de la BCE et ancien Directeur de Goldman Sachs Europe, fait pire que le "Maestro gourou" Alan Greenspan. Si vous cherchez sur Google transfert dette privée vers dette publique ou carry trade européen ou carry trade mon site est en A1, c'est pourtant ça le noyau atomique de la crise. Occupy the WordS.


Le Sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 a aussi fait comprendre à la BCE indépendante qu'elle doit offrir pendant les 3 prochaines années aux banques des crédits illimités à un taux directeur de 1% appelés LTRO - Long-Term Refinancing Operation. Mais le Sommet de Bruxelles impose en même temps aux États adhérents de la Zone-Euro d'emprunter sur les marchés financiers internationaux à un taux voisin ou supérieur à 6% selon les cours ou les disgrâces des agences de notation. La BCE doit offrir aux banques de manière illimitée pendant 3 ans des liquidités sans demander aux banques de garanties sérieuses. Les banques doivent déposer à la BCE une contre-valeur en actifs dont le degré de pourrissement n'est plus expertisé. Les banques peuvent même émettre des obligations ad hoc qui sont garanties par l’État dans lequel elles ont leur siège social. Par exemple 14 banques de l'Italie, qui est un des états GIIPS au bord de la banqueroute, ont créé sur la photocopieuse le mercredi 21 décembre 2011 pour 40 milliards d'euros d'obligations garanties par le gouvernement italien, elles les ont déposées à la BCE et ont obtenu de celle-ci 40 milliards d'euros en liquidités. L’Italie a donc réinventé la planche à billets italienne et recréé de facto l'euro-lire. Comme en novembre 2008, le Sommet de Bruxelles a créé l'euro-lire, l'euro-franc, l'euro-mark... Un euro n'est qu'une mise en abyme des devises nationales et qu'une anastylose systématique de tout nationalisme étatique. Un jour plus tard l'Italie a pu créer/recevoir 116 milliards en euros de liquidités primeures. Il parait qu'en mars 2012 la Grande-Bretagne pourrait être intéressée par une fraude légale similaire qui équivaudrait à créer l'euro-livre. Plus personne ne s'inquiète de la solvabilité des États et de la situation comptable et de la capitalisation des banques, et les agences de notation pourront répéter les notes de solvabilité qu'elles veulent ou retirer le triple-A comme elles le veulent, notre président français en poste n'aura même pas peur. La BCE n'a légalement pas le droit d'accepter des garanties émises par les banques elles-mêmes qui empruntent auprès d'elle. La Commission de Bruxelles va élargir à tous les États cette pratique de faussaire. Nous ne sommes plus à une violation de routine près, la BCE est devenue une officine mafieuse de blanchiment d'argent inexistant ou d'actifs perdus et détruits depuis 2007/2008 dans la spéculation financière. Le pari reste le même: quel est l'investisseur-sponsor de la région europe ou du reste de la planète qui investira dans des Euro-Bons / Euro-Obligations et dans des produits provenant de banques européennes en sachant que ces banques sont des bad banks, des banques de mauvaise foi? Les banques peuvent donc à présent déposer à la BCE de manière illimitée tous leurs CDS et autres actifs morts. C'est ce que l'on appelle le Qualitative Easing, la monétisation de la dette, la souveraineté de la création monétaire à l'image des plans américains PPIP, TARP, TALF. Peugeot_Q3A.jpgD'un côté le sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 autorise aux banques des actions qui vont du laxisme fiscal jusqu'à la falsification comptable généralisée des bilans et d'un autre côté il y aura une union fiscale, une eurogouvernance financière, qui va imposer aux États d'inscrire dans leur Constitution ladite Règle d'Or de la discipline et de l'austérité budgétaire. Le Sommet de Bruxelles et la BCE ont pérennisé le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique. La Lute de la Classe est gagnée, sans nous et par-dessus nos têtes.

70 banques européennes ont réalisé un gain contre intuitif de 107 milliards en 2011 en interprétant avantageusement leurs positions toxiques en toute conformité avec les normes "prudentielles" comptables Bâle 2. L'euphorie bancaire du Père Noël est communicative et mercredi 21 décembre 2011, 523 banques européennes ont cherché à la BCE une première tranche (une adjudication / tender en anglais) de 489 milliards d'euros. C'est la plus grande somme déversée par la BCE en une seule fois et comme le commerce international est mort et que l'Europe est en récession (voir le Baltic Dry Index), nous avons une diapositive de la situation faillitaire des banques. Avec la sortie des normes prudentielles comptables Bâle II que j'ai décrite deux § plus haut, la puissance de feu des banques s'est accrue de 589 milliards d'euros en une seule nuit. A côté de cette Europe Providence Bancaire, le taux directeur de 1% demandé par la BCE est en réalité un taux négatif, parce que l'inflation est officiellement d'au moins 3%, sinon de 6 à 10% quand les données ne sont pas "corrigées". Les banques gagnent entre 2 à 10% en faisant une visite à la BCE. Le Sommet de Bruxelles consacre la violation des critères de Maastricht depuis 2008 et culpabilise l'Européen-payeur avec la dette publique des actifs bancaires pourris légués et il lui fait encaisser de plein fouet l'inflation et l'assèchement de l'économie par la privatisation de la création monétaire. Ces 589 milliards s'ajoutent à 500 milliards prêtés aux banques le trimestre précédent. A ces 1089 milliards d'euros s'ajoutent les 170 milliards d'euros que la BCE et les banques centrales européennes ont envoyés au FMI 3 jours après le Sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 et qui reviendront sous forme de sauvetage en Europe en cas de banqueroute. Nous sommes à 1259 milliards d'euros auxquels s'ajoutent des garanties de 440 milliards d'euros du FESF - Fonds Européen de Solidarité Européenne en cas de faillite. Ce qui fait 1699 milliards d'euros sur lesquels les banques peuvent compter. Viendront en mars plus de 500 milliards d'euros du MES - Mécanisme Européen de Stabilité. Les banques peuvent compter sur 1259 + 440 + 500 = ??? pour éviter le day of recknonig où la faillite des banques aurait dû être révélée. Selon la FAO il faut 30 milliards de $ pour éradiquer la faim dans le monde. Au Congrès et au Sénat américains, 50% des élus sont millionnaires, et les élus de ces deux Chambres bénéficient de l'immunité face aux délits d'initiés. Il manque cet hiver 5 millions d'euros à Resto du Cœur. Il y a en Europe 60 millions de pauvres vivant sous le minimum vital. 100 % des gains de productivité de l'économie réelle de ces 10 dernières années ont enrichi en Europe 20% de la population, les 80% restants ont vu leurs revenus stagner et baisser à cause de l'inflation. Et, les plans d'austérité pour sauver les banques vont laminer les peuples européens, 738 millions de personnes. Si vous cherchez sur Google jagdish bhagwati croissance appauvrissante mon site est en A3 et en A4 sur... 896 résultats. 896 résultats seulement, alors qu'en général une entrée sur le moteur de recherche livre au moins 500.000 résultats. Ceci est la preuve que le monde informé et informatisé n'a pas compris que la croissance est toujours appauvrissante pour les 80% de la population au moins. Ce sont ces banquiers, comme Luis de Guindos, l'ancien Président de Lehman Brothers pour l'Espagne et le Portugal qui est devenu ministre de l'économie dans le nouveau gouvernement espagnol de droite, qui disent: "il n'est pas possible qu'une entreprise dont les revenus baissent de 50% se voit imposer, par la convention collective du secteur, des hausses de salaires équivalentes à l'inflation plus deux points".

Rien de ces 589, 1259... milliards d'euros n'ira dans l'économie réelle et pour l'instant les banques ont (re)parqué à la BCE ces 489 milliards d'euros contre un taux d'intérêt de 0,25%. Pour (re)commencer, les banques devront dans les six premiers mois de l'année 2012 refinancer leurs anciens crédits à hauteur de 740 milliards d'euros. Les banques cacheront leur faillite avec ces 1259 milliards d'euros. Les 489 milliards d'euros pompés mercredi 21 décembre 2012 par la BCE dans les banques ne seront jamais remboursés dans trois ans. Ces 489 milliards d'euros ne sont qu'une première tranche, la BCE déversera des liquidités à ces conditions pendant trois ans. Le Sommet Européen du 7 et 8 décembre 2011 a entériné le Carry Trade européen de la BCE en croyant à l'humanisme automatique de la mise à disposition aux banques de liquidités à 1% qui seraient dévotionnellement réorientées dans l'achat de Bons du Trésor destinés à soutenir les États qui sauvent les banques en faillite technique. En incitant les banques à recevoir des prêts à 1% pour qu'elles accordent elles-mêmes des prêts à un taux plus élevé et à plus long terme pour financer des produits spéculatifs et des société ad hoc (Special Purpose Vehicle), le Sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 a consacré le shadow banking comme boîte à outil de gestion de crise. Le shadow banking est une activité bancaire de spéculation que les banques extraient des bilans comptables. Cette activité devient non contrôlable et ne peut pas être réglementée. Pire, le taux d'intérêt dont jouissent les banques auprès de la BCE est négatif de 25% parce qu'elles investissent 96% de leurs liquidités dans des produits financiers dérivés, dont les CDS, en alimentant la bulle de ce qui n'est que de la non valeur économique, de la valuation financière jusqu'au prochain événement de crédit... qui poussera ces banques à obtenir des États un communisme monétaire sélectif de plus, ce qu'un Sommet de Bruxelles s'empressera de confirmer. Le Bureau of Economic Analysis - BEA vient de publier aux USA ses statistiques concernant l'effet des mesures prises depuis 2007 pour répondre à ladite Crise: les entreprises financières ont enregistré une croissance de 28,1 par rapport a quatrième trimestre 2007, et les entreprises non-financières une croissance de 5,2%. Le bénéfice après impôt des entreprises financières a connu une croissance de 41,5% dans la même période. Elles ont versé 90% de leurs bénéfices après impôt sous forme de dividendes. Ce différentiel de création de richesses prouve le transfert gigantesque de la richesse économique vers la richesse financière. Ceci prouve bien ce que j'écris sur mon site au sujet du PIB fictif, furtif et d'initié qui ne permet en réalité aucune statistique plausible sur les richesses produites par un pays, et une politique économique et fiscale n'est pas non plus possible. J'appelle la "richesse" produite par les systèmes financiers de la valuation contingente qu'il faut très énergiquement opposer au trickle-down-effect du Consensus de Washington. Ces richesses tournent en rond dans le monde de la finance et ne suivent pas la trajet de l'effet de percolation, du trickle-down-effect prévu par le Consensus de Washington que j'appelle l'humanisme automatique, qui n'existe que dans la tête de l’École de Chicago. Le crépuscule des États est dépassé, nous sommes dans le post-road-to-serfdom.

Avec le NAIRU, ce carry trade européen que j'ai dénoncé dès 2009 constitue la seule politique monétaire de la BCE pour gérer sa crise des banques. Ce carry trade européen de la BCE amplifie la Libre circulation des capitaux du Traité de Lisbonne en poussant les banques à réaliser une opération spéculative sur un écart de rendement entre les liquidités ou les crédits à court terme qu'elle met à disposition des banques à 1% et les produits financiers du marché prêtés par les banques à plus long terme et à un plus fort taux d'intérêt. Cette technique financière de la spéculation sur le différentiel des taux d'intérêt et du financement de crédits à long terme avec des successions de crédits à court terme a pourtant été le noyau de la crise financière des banques depuis 2008. Les hedge fonds et les banques profitent de la politique monétaire de la BCE pour spéculer sur leurs fonds propres. La BCE crée de la bulle sur une bulle explosée et les gouvernements font passer cette bulle pour de la croissance en faisant passer l'Europe dans sa troisième décade perdue. Pour cacher la dégradation de plusieurs trillions des actifs pourris des banques, la BCE jette sur les banques des centaines de milliards de liquidités qui ne servent qu'à créer une bulle spéculative du carry trade européen qui n'arrivera ni à compenser la dégradation des actifs pourris qui trainent dans les banques depuis ladite Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008, ni à initier une activité d'économie réelle et une croissance. Ce dévoiement du keynésianisme a permis le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique. Les révisionnistes de Bruxelles font passer les "injections keynésiennes" à l'image des "Grands Travaux" de la Tennessee Valley pour des objets de la risée et du mépris médiatique. Les "Grands Travaux" annoncés il y a deux ans par le président français en poste pour relancer l'économie sont oubliés au profit de ce qui est appelé le sauvetage des banques.

galion.jpgPour répondre aux exigences de la City de Londres, l'Europe a affirmé au Sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 la Libre circulation des capitaux qui est le socle du Traité de Lisbonne et confirmé son mépris des États, des économies nationales et des peuples comme l'a voulu Jean Monnet, le banquier-commerçant qui avait plusieurs fois fait faillite avant d'être un politicien. Dans sa force de convergence qu'elle abat sur une eurogouvernance financière et non économique, fiscale et sociale, l'Europe fait semblant de se doter d'une tunique de fédéralisme pour encore mieux laisser faire la circulation libre des capitaux. Le Sommet de Bruxelles vit tellement dans son évidence de sa libre circulation des capitaux qu'il n'a plus besoin de rappeler que l'essence de tout traité européen est de marteler sa Concurrence Libre et non faussée qui crée des richesses, le bien-être et le plein-emploi. Dans la transparence de son humanisme automatique du trickle down effect, de l'effet de percolation du Consensus de Washington, l'Europe donne légalement les moyens aux banques de s'enrichir sur les dettes publiques des États qui violent en flux-tendu depuis 2008 les critères de Maastricht pour renflouer les banques en faillite technique. C'est ce que j'appelle depuis 2008 le trickle-up-effect ou la transfiltration des richesses vers le haut. D'après l'OCDE, ces trois dernières décennies, les 10% de la population la plus riche aux USA et en Grande-Bretagne se sont partagé la quasi totalité de l'augmentation des revenus. Mais les actifs pourris de leur spéculation sont légués aux banques et suite au nouvel épisode du stress-test des banques réapparait la vérité sous une forme immuable depuis 4 ans: "les actifs toxiques de la crise des subprimes sont toujours dans les bilans". Ce qui est déjà légué aux États dits souverains depuis 2008 dépasse résolument notre entendement, mais ce n'est qu'une toute petite proportion de ce qui reste dans les bilans commerciaux et comptables des banques. Les plus riches prennent la population en-dessous d'eux pour leur cashcow domestique (cashcow = le veau d'or de l'ère numérique). Les plus riches européens disposent, eux, de deux cashcows privées: la population paissant sous elle et des États européens et les pays GIIPS dans lesquels ils ont étendu leur empire bancaire. Il faut donc agrandir le cercle GIIPS à l'empire bancaire autrichien qui poursuit ses prédations extravagantes aux limites de l'ancien empire austro-hongrois et à l'empire bancaire suédois qui est propriétaire à 99% des banques des trois Républiques Baltes et qui les a poussés dans le trou noir spéculatif financier. La protection de la race bovine n'est possible que grâce à la lobbocratie du système financier de Wall Street et de la City de Londres avec sa succursale dévouée de Bruxelles qu'il faut abolir et remplacer par la maturité politique des citoyens. Ceci ne sera possible que si un système d'éducation nationale ne se donne pas comme objectif systémique de fabriquer des crétins processionnaires qui n'ont même plus l'idée qu'ils sont des entités pensantes capables de diverger et d'avoir du courage, de l'autonomie de perception, de compréhension et de choix. Le citoyen floué n'a pas à attendre un soir, un mois d'octobre pour pratiquer de la révolution, il doit décider de se donner sa maturité politique.

Il n'y a pas de crise de l'euro et les critères de Maastricht étaient respectés jusqu'en 2008. L'euro est jeté à la fosse publique par la France et l'Allemagne suivies de 24 autres pays européens qui sont mis sous leur couvercle. Le Sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 n'a pas pris de décision pour contrôler et réglementer les marchés financiers mais il a fait semblant d'agiter le torchon rouge de la taxe sur les transactions financières que plus personne n'appelle Taxe Tobin. Cette anamnèse sémantique est très intéressante et montre que la téléologie libérale ne parvient pas à intégrer mentalement cette Taxe Tobin-Spahn qui est réclamée par ATTAC depuis le 3 juin 1998. Sarkozy et Merkel sont accrochés au Tout-Libéral comme les moules au rocher. Le lobby financier parvient à lutter contre la taxe sur les transactions financières parce que 70% de ces transactions se font à la City de Londres. L'Europe Unie, londonienne et irlandaise dans les faits directeurs, représente le système le plus abouti d'une organisation de privation et de transfert de richesses, de savoirs, de pouvoirs et de droits. L'Europe est une institutionnalisation de la violation des règles communautaires puisque là aussi le paquet fiscal de la "Règle d'Or" décidé à ce Sommet de Bruxelles n'aura pas de caractère contraignant mais ne nécessitera qu'une simple adhésion pour éviter une plainte de la Grande Bretagne déposée à la CEJ - Cour Européenne de Justice. Les 26 - l'Euro-Zone + le Danemark, la Pologne, la République Tchèque et la Suède - ne se couchent pas devant la City de Londres, les 26 n'ont d'existence que pour la City de Londres. La City de Londres n'est qu'une vue en miroir du Consensus de Bruxelles. Bruxelles n'est qu'une vue en trompe-l’œil des européens. L'Europe se devrait bien de bien comprendre comme Tocqueville l'écrivait dans "De la Démocratie en Amérique" que ce n'est pas parce que les citoyens sont silencieux que ne guète pas une révolution. Pourtant la Grande-Bretagne va bientôt se déliter et l’Écosse demandera en 2014 son Indépendance qu'elle a déjà ratée à une voix près il y a quelques années au Parlement régional d’Écosse. L’Écosse rejoindra alors la Zone-Euro qui restera un safe-haven duquel la Grande-Bretagne s'écarte de plus en plus pour jouir de son insulated opting-out. Les putschistes associés du Sommet de Bruxelles devront juste proposer aux européens un projet social et économique, mais aussi culturel commun.

Les Sommets de Bruxelles n'ont rien décidé en prenant depuis 2008 des mesures inapplicables ou sans effet. Le Sommet de Bruxelles de la semaine dernière a une fois de plus décidé que les banques centrales des États adhérents de la Zone-Euro, de l'Europe Unie - mais aussi du reste de la planète -  fassent un virement de liquidités au profit du FMI qui viendra magiquement de lui-même soutenir les États GIIPS européens en faillite pour monétiser leur dette léguée des banques, ce que les Traités européens interdisent à des organes européens. Les banques centrales nationales doivent emprunter sur les marchés financiers internationaux 170 milliards à transférer au FMI. La France a, sans demander l'avis du Parlement, gagé une partie de son or, patrimoine national qui appartient à tous les français (voir Question reposée au Parlement le 20 XII 2011). La BuBa, la Bundesbank - Banque centrale allemande, doit faire transiter vers le FMI une ligne de crédit de 45 milliards d'euros sur les 170 milliards "décidés" pour elle par les putschistes associés du Sommet de Bruxelles. Ceci constitue premièrement une violation du principe de l'Indépendance des banques centrales, mais ceci demande officiellement en plus aux banques centrales de participer à une opération qui leur est interdite: l'intervention de la banque centrale pour monétiser la dette publique. Mais la coalition de la chancelière allemande Angela Merkel invoque subitement le principe de l'Indépendance de la Banque Centrale et a signifié à Jens Weidmann, directeur de la BuBa, qu'elle ne l'autorise pas à s'exprimer au Bundestag devant les députés allemands. Le directeur de la BuBa voulait mettre les députés allemands devant leur responsabilité en leur exposant que ces 45 milliards seront à la charge du contribuable allemand en cas de banqueroute d’État des pays GIIPS et de leur sauvetage. En cas de banqueroute d’État, le FMI est le créancier prioritaire et les lignes de crédit "avancées" par les États sponsors seront définitivement perdues.

Ce débat n'existe pas en France où les influenceurs montrent du doigt l'Allemagne qu'ils prennent pour leur terre blafarde. Pendant que des français en vogue parlent du bleu de Prusse qu'ils craignent de voir dans leur proche horizon, le Sommet de Bruxelles a donc fait semblant de gérer la crise des banques, qu'il fait passer pour la crise de l'euro, en prenant comme mesure des dispositions sur lesquelles l'Europe n'a pas de pouvoir légal ou de fait. Et si le Bundestag, le Parlement allemand, n'a pas le droit de s'exprimer sur une augmentation de la dette publique allemande future, alors que ce droit est inscrit dans la Loi Fondamentale de l'Allemagne, il n'y a pas de raison que des autres banques centrales dans la Région Europe ou de la planète veuillent transférer des liquidités au FMI en prévision d'une banqueroute d'un pays GIIPS. Le FESF - MES (Fonds Européen de Solidarité Financière / Mécanisme Européen de Stabilité) n'a pas trouvé non plus sur les marchés financiers de sponsors actionnaires, c'est pourquoi le Sommet de Bruxelles a décidé que la BCE sera chargée de le piloter. Raahe_Oulu_Kemi__9_.jpgCe sera plus facile de mélanger le tir croisé du bavardage sur l'indépendance et la non-indépendance de la BCE en attendant une autre implosion des banques privées. Le FESF, qui est une société de droit privé luxembourgeois et qui est domicilié à la BEI - Banque Européenne d'Investissement "disposera de l'aide technique" de la BCE, en clair la BCE fera fonctionner la planche à billets pour alimenter le FESF qui ne trouve pas de sponsors sur les marchés financiers internationaux comme prévu par les sommets de Bruxelles. Comme le FESF ne suffira pas, sa dotation sera doublée d'ici mars 2012, et le MES qui aurait dû le remplacer prendra ses fonctions à ses côtés et avec une année d'avance sur le calendrier prévu. Une telle constance dans l'improductivité durable des sommets européens prouve bien que le Sommet de Bruxelles cherche à perdre du temps par tous moyens pour appliquer la décision de la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009 qui porte le nom officieux de Destruction par les marchés. Le Sommet de Bruxelles n'a pas le courage de contrôler et de réglementer les marchés financiers et de laisser à la faillite les banques ou leur département voués à la spéculation financière qui représente 96% de leurs activités. En 2009 la BCE avait manipulé son premier carry trade européen en jetant sur les banques sans exiger d'elles des mesures d'ajustement structurel 600 milliards d'euros à un taux de 1%. Les banques auraient retransféré ces fonds pour moitié dans des Bons du Trésor de pays GIIPS et pour l'autre moitié dans d'autres formes de spéculation financière sans objet économique avéré. En 2011 les banques ont réduit dans leurs comptes la classe d'actifs concernant les Bons du Trésor et il est douteux de baser une politique de transfert de la dette privée vers la dette publique avec le véhicule des Bons du Trésor. Ledit Bazooka, voulu par Cameron, le chancelier de l'échiquier, et prétendument mis en action par l'euro-janus NS-AM, n'est pas plus efficace que de péter dans un violon.

Les 26 n'ont d'existence que pour la succursale de la BCE, la City de Londres. La City de Londres n'est qu'une vue en miroir du Consensus de Bruxelles qui n'est qu'une déclinaison zélée du Consensus de Washington et de son bras armé le FMI. Bruxelles n'est qu'une vue en trompe-l’œil des européens. Depuis la création de la BCE ses directeurs répercutent de manière zélée la politique des conditionnalités d'ajustement structurel du FMI d'après lesquelles les gouvernements sont tenus de stimuler les réformes du marché du travail et d'abolir l'indexation automatique du salaire par rapport à l'inflation. Pour y parvenir la BCE  conseille sans ambages le démantèlement et la privatisation des services publics, la dérégulation du marché du travail pour obtenir des gains de productivité à l'image du secteur bancaire. L’Indépendance de la Banque Centrale Européenne comme elle figure dans l'Article 107 du Traité de Maastricht ne la dispense pas d'ordonner aux gouvernements la direction de leur économie politique. Depuis les banqueroutes d’État réelles ou déviées depuis 2008, la BCE, politiquement indépendante, siège avec les putschistes associés de Bruxelles à côté de Goldman Sachs, de Bilderberg et de la Trinationale directement dans les gouvernements de Lisbonne, de Dublin, d'Athènes, de Rome et de Madrid. (Dans le prochain gouvernement de droite en France en avril 2012, nous aurons qui ?  Jacques de Larosière, Michel Camdessus, Christine Lagarde ? ) Le taxi financier commun, la Troïka, permet au FMI et à la BCE d'emporter dans leur soute la Commission de Bruxelles et d’assujettir les peuples européens. La BCE n'a même plus jugé utile de cacher sa mise sous dépendance des États par rapport à elle, et Jean Claude Trichet et son successeur Mario Draghi avaient envoyé en août 2011 une lettre au chef de gouvernement italien lui demandant: d'instaurer massivement le temps de travail partiel, de réduire les retraites, de stopper les revalorisations du salaire minimum, de réduire les dépenses de l’État, d'assouplir les procédures de licenciement, d'écarter les conventions collectives au profit d'accords internes aux entreprises, de privatiser les entreprises de transport public, de distribution de l'énergie, de salubrité publique. Jean-Claude Trichet et Mario Draghi ont recommandé aux gouvernements de gouverner dans cet esprit par décret et de ne pas utiliser la procédure parlementaire qui prend trop de temps entre le projet de loi, les délibérations et le vote. La BCE a réussi avec les putschistes associés de Bruxelles à mettre sous tutelle les gouvernements des pays GIIPS au nom de la Libre circulation des capitaux. Le sommet européen du 7 et 8 décembre 2011 a mis le reste de l'Europe sans la Grande-Bretagne sous la tutelle de la BCE.

L'élite globale de la BCE agit avec les pays européens comme le FMI agit avec les PED - Pays en Développement et les Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique en imposant ses clauses ultra-libérales d'ajustement structurel. Depuis 2011, la BCE a court-circuité le Traité de Lisbonne qui avait court-circuité le Traité Constitutionnel Européen. Il est un référent idéologique que de savoir que les traités constituant l'euro et/ou les traités européens n'avaient prévu qu'une clause de no-bail-out pour les États souverains mais pas pour les banques et spéculateurs financiers en faillite. La Lutte de la Classe a été gagnée sans nous, les Travailleurs, et pardessus nos têtes. La BCE a racheté en 2011 en totale illégalité (Article 123) et en violation des Traités européens 211,5 milliards de Bons du Trésor aux Pays GIIPS en imposant ces clauses du FMI d'ajustement structurel. A partir du 7 décembre 2011 c'est la BCE qui remplace le principe de la Concurrence libre et non-faussée pour "créer la croissance, le bien-être et le plein-emploi". Cette politique des conditionnalités d'ajustement structurel n'a pas fonctionné dans les PED - Pays en Développement et dans les Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique. En Europe cette politique FMI-BCE passe pour être la nouveauté et la recette contre ladite Crise et ce que n'ont pas réussi en entier l'AGCS - l'Accord Général sur la Commercialisation des Services, et les Directives Européennes sur les Services Publics et la Santé, la BCE y parvient. A partir de lundi prochain, le 19 décembre 2011, et pendant les trois prochaines années, les banques européennes sont invitées dans la BCE qui s'ouvre à elles comme un self-service. Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais la BCE se comporte déjà en lender of last resort / prêteur de dernier recours, ce qui démontre que nous nous trouvons à quelques encablures de la fin de la partie. La BCE laisse les banques décider du montant dont elles ont besoin contre une rémunération ridicule de 1%, mais la BCE n'a aucune conditionnalité d'ajustement à présenter aux banques: la BCE ne leur demande pas de se retirer des paradis fiscaux, de ne pas spéculer avec les Bons du Trésor, ne leur interdit pas d'inventer et de commercialiser des CDS - Credit Default Swap dérivés de ces Bons du Trésor. La BCE ne leur interdit pas de réorienter 96% de leurs fonds propres dans de la spéculation financière n'ayant pas de lien avec l'économie. La BCE n'a pas envoyé ses experts pour examiner la comptabilité des banques et le Stress-Test des banques n'est élaboré que sur les déclarations des banques qui cachent les centaines de milliards d’actifs pourris issus de la bulle des CDS et des autres produits dérivés qui sont tous extra-bilanciels. Pour faire diversion la BCE vient juste de relancer le débat sur les bonus des directeurs de banques, mais avant six mois les banques européennes doivent se refinancer à hauteur de 740 milliards d'euros, et ceci n'a rien à voir avec la Grèce ou l'Italie, mais avec le financement de crédits à longs termes avec une succession de crédits à court terme. La BCE rachètera en grand style les actifs pourris des banques en faisant de la création monétaire au lieu de soutenir des projets économiques réels. Toutes ces déséconomies internes et externes seront payées par deux générations futures, nos enfants et petits-enfants.

panhard.jpgAvouer officiellement que la création monétaire ne sert à 96% qu'à alimenter les spéculations bancaires serait avouer que le Traité de Lisbonne, le Consensus de Bruxelles qui n'est qu'une déclinaison zélée du Consensus de Washington n'ont été qu'un socle qui a berné 738 millions d'européens. L'Europe ne fera pas l'économie d'une gestion directe de crise qui passera par une révision de la Souveraineté monétaire de la BCE, par le lâchage des banques en faillite, par la création d'une Bad Bank Européenne officielle et non cachée dans la BCE, par des Euro-Bons et des Obligations Européennes mais pour investir dans de grands travaux économiques, par une Monétisation de la dette publique des actifs bancaires légués aux banques centrales et à la BCE comme avec les 211 milliards de rachats directs d'actifs bancaires pourris effectués sur le marché secondaire en 2011 totalement en violation des Traités Européens. En comparaison, la banque centrale britannique a racheté dans la même période pour 1800 milliards de £ d'actifs pourris aux banques en accélérant la récession et la nouvelle paupérisation aggravée de la population. La Grande Bretagne est depuis longtemps en banqueroute d’État, et ceci bien avant que la Grèce ne l'a été. L'Europe Providence Bancaire se contentera de cette eurogouvernance financière pour laquelle elle va imposer les plans d'austérité et de désengagement des États dans ses devoirs régaliens: services publics, éducation, santé, soutien aux chômeurs, aux handicapés, aux mutilés, que des dépenses considérées comme des coûts étaticides au lieu d'être des contributions à l'amélioration de l'IDH - Indice du Développement Humain. Les européens sauront bientôt exprimer des besoins politiques qu'il serait bon d'anticiper. Le dernier recensement américain dont les résultats ont été publiés en décembre 2011 a révélé que plus de 50% de la population américaine sont tombés dans la pauvreté ou dans la classe des "travailleurs pauvres". D'ici quelques temps on aura compris que miser sur la valuation contingente des banques d'investissement et des flux issus de la création monétaire privatisée en passant pas les réserves fragmentaires et le shadow banking du Régime Systémique Autoritaire, ne constitue qu'une force d'extermination globale pérenne. On rit des oligarques russes qui s'accrochent au pouvoir, mais nos gouvernants ne sont pas différents dans la démocratie narrative qui est la notre.

Certaines des solutions se trouvent dans un passé dirigiste des laissez-faire que beaucoup se plaisent à confondre avec leur haine du communisme pour cultiver en eux leur jouissive peur du cow-boy et de l'indien, du sovjet et du consommateur qu'ils ont acquise lors de leur enfance.

La bêtise aliénante de la BCE est qu'elle pense qu'elle est soi, à la place de nous. Criminels sont ceux qui lui ont configuré la pensée égotiste. Les gouvernants, ayant en apparence une incapacité morale, se sentent psychopompes et accordent aux banques le label "systémique" (too big to fail) en prenant volontairement face à ces banques le statut de vassal, peut-être d'otage. Si l'otage est libéré contre rançon ou exécuté, le vassal se met délibérément au service de son seigneur qui l'adoube. La lâche opinion publique s'est à ce point pervertie qu'elle préfère prendre pour des révolutionnaires tous les critiques qui ne s'appellent pas Stiglitz. Elle n'a même plus l'insolence bête de se ressasser les termes "gauche de la gauche" quand elle les entend. D'autres, de plus en plus nombreux autour de moi, ferment les yeux comme en 1933 et les années qui suivirent. Le langage ne correspond pas à la vérité existante mais à une volonté normative de classifier et d'ordonner l'absence personnelle. J'ai plaisir à voir que les démoscopes classent maintenant le "Front de Gauche" dans l'opposition à gauche.

Je pense que d'ici un 1/2 siècle, les historiens auront plus à faire avec l'exposition téléologique de l'holoéchange et de la catallaxie, ritualisée par les organes gouvernementaux entre les années 2007 à 2014, qu'avec la Grande Dépression 2.0 et l'hyperinflation qui auront dévasté les populations. Les historiens seront étonnés qu'à l'ère des autoroutes de l'information, des wikileaks, des whistleblowers et de l'accès des personnes à leur lecture propre des évènements qui sort du prêt-à-penser, que les citoyens - si on les appellera ainsi - se regroupèrent dans cette démocratie narrative comme les hommes du Néanderthal derrière une poignée de gouvernants dont l'objectif n'est pas le service au public. Après l'effondrement du communisme en 1989 et l'effondrement du capitalisme qui a eu lieu au début des années 2000 avec la crise dotcom, le vacuum de pouvoir aura été comblé par le régime systémique autoritaire des banques.

au 21 janvier 2012, le BDI a atteint son niveau le plus bas qu'il a connu au plus fort de ladite Crise en 2008
en 1 mois le Baltic Dry Index a perdu: 52,7%
en 3 mois le BDI a perdu 58,19%

12. novembre 2011

BCE - Souveraineté de la Création monétaire / Monétisation de la dette publique des actifs bancaires légués

Bonsoir chers visiteurs, la BCE n'a pas le droit de créer de la monnaie et n'est donc pas une banque centrale comme les autres... Comme ça va bientôt faire pop de parler d'autoriser la BCE à faire de la planche à billets en masse pour racheter les Legacy Assets des banques en faillite, j'ai pris les devants et si vous cliquez sur Google souveraineté création monétaire mon site est en A1 sur 3.550.000 résultats 29 minutes après publication de ce post. Pareil pour BCE souveraineté création monétaire. Pour BCE monétisation dette publique mon site n'est que en A4 sur Google. Pour croissance appauvrissante mon site est en A8 sur 6500 résultats. Je vous donne RDVZ l'année prochaine, le résultat aura gonflé. 1% de la population US rafle 99% de la croissance de revenus depuis 30 ans, et en France 2% de la population est propriétaire de 58% des richesses.

parlamentarium_bxl_3.jpgUne politique européennement gouvernée réclame une politique sociale commune, économique et fiscale commune, et une réflexion sur la création monétaire. Je vais plus loin, après la chute du "communisme" et la chute du "capitalisme", il est temps de se représenter que la monnaie doit être un service public.

Aux USA la Fed' est une société privée dont les activités sont divisées en 12 districts regroupant les 52 états fédéraux et ayant comme actionnaires les banques privées. Tim Geithner, actuel Secrétaire d'Etat aux Finances, était Président de la Fed' de NY avant 2008, l'année-Lehman. Non seulement il n'y a pas d’indépendance de la Banque centrale américaine, même si en Europe on fait semblant de décalquer sur la Fed' une indépendance de banque centrale pour allouer à la BCE une fortitude, mais en plus la privatisation monétaire a atteint aux USA son extrême en soumettant à elle le Congrès, le Sénat et le levier du Salon Ovale. J'ai écrit en 2009 un historique de la privatisation de la création monétaire aux USA. Dans le nouveau débat actuel apparemment intuitif qui court sur les Thermopyles qui conduisent de Francfort à Bruxelles, on utilise "souveraineté de la création monétaire" pour masquer "monétiser la dette, la dette pourrie léguée des banques et des assurances" et plus trivialement pour "activer la planche à billets". Pour ceci le prochain insubmersible à la mode est de faire passer les allemands pour des demeurés parce qu'ils se souviennent encore de l'hyperinflation sous la République de Weimar.

parlamentarium_bxl_4.jpgEn Europe aussi sous le régime de la BCE, la création monétaire est souverainement privatisée et réalisée totalement sans contrôle et sans réglementation dans le shadow banking. La BCE souveraine offre aux banques toutes les liquidités qu'elles veulent pour qu'elles les soustraient immédiatement de l'économie réelle, canal historique, c'est à dire de l'économie de production de biens et de services. Ces liquidités déversées en toute souveraineté par la BCE sont délocalisées dans l'économie réelle, new age, celle de la spéculation financière dévolue aux produits financiers à haut risque. Le shadow banking sert aux banques réelles de délocaliser la quasi totalité de leurs activités dans des hedge fonds, des Special Purpose Vehicles, des monoliners (rehausseurs de crédits) et ainsi de contourner l'obligation de détenir des fonds propres. L'obligation qui a été relevée à 9% pour les 29 banques systémiques n'aura donc aucun effet. Les banques, comme Deutsche Bank, Société Générale, BNP Paribas utilisent 94% de leurs moyens pour de la spéculation financière. Ensuite les produits financiers sont principalement des produits qui n'apparaissent pas dans les bilans des banques ou des entreprises, comme les CDS, et tous les produits OTC - Over The Counter (extrabilanciels). Tous ces produits sont extrabilanciels et donc incontrôlables. Je ne vois pas pourquoi la BCE offre des liquidités pour les laisser se faire détourner dans les flux parallèles, qui n'ont rien d'occultes mais qui sont permis et prévus par le législateur et par les Traités Européens, le Traité de Lisbonne dont le support est la libre circulation, ici des capitaux.

Depuis 10 jours nous avons Mario Draghi comme nouveau Directeur de la BCE. Mario Draghi était le supérieur hiérarchique de Tim Geithner à la Goldman Sachs, et comme Directeur de Goldman Sachs Europe il avait aidé la Grèce pendant 10 ans à tricher avec les critères de convergence de Maastricht. A côté de l'internationale Goldman Sachs qui a placé un de ses anciens collaborateurs dans tous les gouvernements européens, des centaines de lobbies financiers sont enregistrés à Bruxelles auprès des Communautés Européennes, dont le "think-tank" Bruegel. Leur Lutte de Classe s'inquiète en ce moment de la "souveraineté" monétaire de la BCE. Ces lobbies ont toujours les mêmes donneurs d'ordre. Au sujet de Bruegel, je vois d'un très mauvais œil qu'il soit un lobby enregistré à Bruxelles et qui y impose son influence en faisant avancer son "fédéralisme assurantiel". On devrait interdire à ce genre de club l'accès à la Commission, mais ceci arrange tellement nos Commissaires qui sont fiers de décliner avec encore plus de fièvre le Consensus de Washington et de l'appliquer dans la région européenne dans leur Consensus de Bruxelles. Le fondateur du lobby Bruegel, membre de la Trilatérale et de la Conférence Bilderberg et conseiller pour Goldman Sachs, est Mario Monti, le remplaçant de Berlusconi. Papademos le nouveau Premier Ministre grec est aussi membre de la Trilatérale. Mario Draghi est membre de la Conférence Bilderberg et de la Trilatérale. (Mise an garde: Attention, quand on commence à écrire sur Bilderberg et la Trilatérale, sachons garder la distance absolue face à des sectes qui s'emparent du sujet de la conspiration. Souvent les chartes graphiques de tels sites sont déjà révélatrices. Méfiez-vous aussi de mouvements qui se présentent sous des aspects de solidarité, de progrès et qui sont des sectes >>> voir infosecte)

La Goldman Sachs a recruté depuis plus de 20 ans des collaborateurs et des informateurs informels qui agissent dans chaque gouvernement national en Europe tout autant que dans les Communautés Européennes, la Commission Européenne, à Bruxelles. Le réseau Goldman Sachs est une fourmilière plus ou moins opaque, mais efficace pour œuvrer dans les intérêts de la Goldman Sachs. C'est Peter Sutherland, président de Goldman Sachs International, la filiale européenne basée à Londres, qui organise le réseau Goldman Sachs dans l'Europe des Vingt-Sept. Il est président de l'European Policy Centre, de Goldman Sachs International, de BP (British Petroleum), et aussi de la section Europe de la Commission Trilatérale. Il est également membre du comité de direction du groupe Bilderberg. Il est aussi directeur non exécutif de la Royal Bank of Scotland. De 1985 à 1989, il a été en poste à Bruxelles comme Commissaire responsable de la politique de Concurrence. Entre 1989 et 1993, M. Sutherland a été président de Allied Irish Banks. Il fut directeur général du GATT et de l'OMC de 1993 à 1995. En France, Charles de Croisset est depuis mars 2004 conseiller international de la Goldman Sachs et vice-président de Goldman Sachs Europe. Charles de Croisset est ex-chef du Crédit commercial de France (CCF). Au Royaume-Uni, Goldman compte sur Lord Griffiths, qui conseilla l'ancien premier ministre Margaret Thatcher et en Allemagne, sur Otmar Issing, ancien membre du directoire de la Bundesbank et ex-économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE). Ainsi, dans le Financial Times du 15 février 2010 et dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 20 février 2010, Otmar Issing a signé un texte hostile à l'opération de sauvetage de la Grèce par l'Union européenne. Comme conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 il ne peut travailler contre le Département négoce de sa banque, qui a spéculé contre la monnaie unique et qui a tout à perdre d'une intervention européenne qui permettrait aussi à la Grèce d'émettre des Bons du Trésor avec un bien plus faible rendement pour l'investisseur, ce qui coûte moins cher au contribuable grec. Je le rappelle, l'investisseur a tout intérêt à entacher gravement la bonne foi de l'État grec pour qu'il ne parviennent à écouler ses Bons du Trésor que s'il promet un très fort taux d'intérêt.

Je travaille les capillarités de Goldman Sachs depuis 2008, et je m'amuse que tous les médias font depuis deux jours tapants maintenant, jusqu'à ARTE qui reste sainement critique, le démenti que toute association mentale entre GS et les néo-gouvernants des pays GIIPS adhérents de la Zone-Euro ne peut être que purement fortuite, et que non, il n'y a pas de conspiration. Ceci me rappelle le film Viktor und Viktoria ou Georges et Georgette de Reinhold Schünzel de 1933 où une femme se fait passer pour un homme travesti en femme qui finit par éconduire un homme qui croit in fine qu'elle est un homme et qui est soulagé qu'elle est quand même une femme. Mais en 2011, le mariage qui en résulte est un carnage et il n'y aura pas d'enfants. Les Goldman Sachs qui sont à l'origine de la crise vont accélérer directement le renflouage des Goldman Sachs et de leurs clones en mettant aux pouvoirs des états leurs anciens collaborateurs. Le journal Le Monde titre même ce soir, 17 novembre 2011, un billet "L'Union Européenne contre la démocratie". Mais depuis la résolution Leinen du 14 juin 2006, le putsch en flux tendu se réalise contre la démocratie et le Congrès de Versailles du 4 février 2008 est un des sommets de la non-démocratie française qui a offert le Traité de Lisbonne, le Traité Constitutionnel Européen de remplacement, au pdt français en poste en s'assoyant sur le NON de 2005.

Les gouvernements n'ont même plus besoin de s'exercer à la pédagogie de masse pour expliquer la nécessité de plans d'austérité pour être capables de rembourser. Pour y parvenir, la Conférence Bilderberg et la Trilatérale utilisent aujourd'hui officiellement les communiqués du gouvernement irlandais et du Parti irlandais Fianna Fail. En France il n'existe pas d'information sur la Conférence Bilderberg (mon article du 23 mai 2009), mais le site officiel de Trilataral.org précisait en novembre 2008 que le gouvernement et le Parlement français étaient présents et actifs: Éric Besson, Jean François Copé, Président de l'UMP; Michel Camdessus, Chairman, Société de Financement de l'Économie Française (SFEF); Nicolas Beytout, Chairman and Chief Executive Officer, D.I. Group; Former Editor of Le Figaro and Les Échos, Paris; Olivier Pastré, Professor of Economics at the University of Paris VIII-Vincennes St. Denis; Edmond Alphandéry, Chairman, CNP Assurances, Paris; former Chairman, Électricité de France (EDF); former Minister of the Economy and Finance; Jean-Pierre Jouyet, Minister for Foreign Affairs, France; Elisabeth Guigou, Member of the French National Assembly; former Minister for European Affairs, Paris,.... Manuel Valls du PS était à la Conférence Bilderberg de Chantilly en Virginie en 2008. AmericanFreePress.net relate encore l'aspect secret des Conférences de la Trilatérale.

J'alerte régulièrement au sujet de Bruegel sur mon site depuis que je l'ai mis en ligne. J'ai mis dans la colonne de gauche de mon site le lien sur le Corporate Europe Obesvatory qui surveille le lobbying à Bruxelles auprès des instances européennes et de la Commission. Corporate Europe Observatory dénonce les activités de lobbying de Goldman Sachs à Bruxelles. Comme bel exemple du "conflit d'intérêt" vous avez ce lobby financier Bruegel, qui se fait passer pour être un think-tank. Mais quand vous consultez la liste de ses membres vous êtes édifiés. Vous y trouvez la Goldman Sachs américaine, membre du Groupe GEBI, Syngenta le groupe inventeur des OGM, Qualcomm des solutions informatiques, Pfizer pour le secteur pharmaceutique, Ernst & Young pour le consulting financier à Bruxelles et membre du Groupe GEBI... En général ces lobbies financiers ne cachent pas qu'ils travaillent en étroite collaboration avec des lobbies américains. Ainsi le lobby Bruegel est lié par un partenariat avec GMF (the German Marshall Fund) dans l'objectif d'unir les points de vue de Washington et de l'Europe: "This strategic partnership will leverage Bruegel's intellectual expertise, GMF's convening capabilities and networks in Washington and across Europe". Il ne faut pas avoir peur d'utiliser les mots qui ont disparu depuis la fin de la guerre froide. Avec le maillage planétaire de la Goldman Sachs, ces lobbies financiers, qui siègent à Bruxelles, poursuivent l'impérialisme américain auquel se soumet de nouveau le Commissaire français Michel Barnier, UMP, en intégrant les banques américaines dans son Groupe européen d'Experts, le GEBI. Michel Barnier est un commissaire à l'écoute des intérêts financiers, et il a déjà retiré le 15 XI 2011 son interdiction aux agences de notation de publier la note de solvabilité des pays impactés GIPS qu'il venait d'annoncer il y a un mois. France 3 appelle pourtant Barnier le "chevalier blanc de la remise au pas". Il est temps d'avoir un service public paritaire et indépendant d'information. Tout le monde ne peut pas passer son temps d'aller chercher son information directement là où elle se trouve. Si vous cherchez sur Google commissaire européen marché intérieur mon site est en A8 sur 2.990.000 résultats.

parlamentarium_bxl_5.jpgLa Commission est habituée de pratiquer unilatéralement le choix des experts. Ceci est démontré par l'étude "The role of the financial industry in shaping the European Policy" qui a été publiée en Novembre 2009 par le réseau Alter-EU. Il existe 19 groupes d'experts qui sont consultés par l'Europe dans les affaires financières. Pour chacun de ces groupes, la distribution des membres n'est pas équilibrée, alors que le Communiqué Européen du 11 décembre 2002 intitulé "Améliorer la base de connaissances pour de meilleures politiques" (52002DC0713) stipule que la Commission doit fonder une expertise et une évaluation scientifique à partir de diverses sources et qu'elle doit en tenir compte. Comme le recense Alter-EU, la proportion entre les experts financiers et les scientifiques, les associations de consommateurs, les représentants de la société civile ou des syndicats est de 1 pour 4. Il y a 229 représentants de l'industrie financière dans les 19 groupes d'experts. Les lobbies des banques disposent d'une suprématie absolue face aux 150 fonctionnaires européens qui sont employés par Bruxelles dans le cadre de la régulation des marchés financiers et des questions monétaires. Les syndicats peuvent encore moins y prendre part. Le bureau bruxellois de UNI Global Union n'emploie à temps plein qu'une seule personne qui ne s'occupe que partiellement des marchés financiers. Bruegel est bien sûr présent aux Conférences Bilderberg. On voit aussi régulièrement à la TV l'économiste Pisani-Ferry, directeur de Bruegel, qui parle élégamment de la monétisation de la dette par la BCE qu'il souhaite voir venir en nous faisant comprendre que nous sommes des attardés parce que l'on ne la pratique pas, mais il ne parle jamais des centaines de milliards d'actifs toxiques rachetés aux banques par la BCE et qui croupissent dans leurs coffres. Pour dégommer la conscience publique, le "on ne peut pas accueillir toute la pauvreté du monde" a été transformé en la certitude applicative du "on ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens". Il n'existe pas pour Bruegel d'actifs toxiques pourris illiquides issus de la spéculation compulsive, mais il existe pour Bruegel la dette publique à compresser. Si vous regardez en entier la liste du GEBI vous comprenez d'où vient l'idée de la monétisation de la dette par la BCE, ou de sa "souveraineté monétaire". Toutes les banques américaines y sont représentées, au GEBI et dans les lobbies! Elles disposent d'un siège permanent à la Commission de Bruxelles. Vous comprenez que Bruxelles aimerait élargir "l'Indépendance de la BCE" pour lui permettre le mariage avec les banques en faillite. Le parapluie européen, FESF - ESM/MES n'est qu'une société anonyme de droit privé luxembourgeois, dont la mission est de monétiser la dette, bien sûr léguée par les banques. Depuis un an la BCE monétise déjà à grande échelle directement plus de 200 milliards de dettes souveraines, de Bons du Trésor des pays GIPS, en totale violation de ses statuts.

Le Consensus de Bruxelles, qui ne porte pas officiellement son nom, est une imitation du Consensus de Washington. Bruegel voudrait faire de la BCE une imitation de la Fed' qui a créé de la Helikopter Money imprimée à Paper Mill on the Potomak, à hauteur de plusieurs trillions de $ pour monétiser les dettes de banques dans des plans de facilitation monétaire comme QE1, QE2, TARP, TALF, PPIP, etc. L'harmonisation atlantique de Bruegel est une manière de pousser l'Europe dans ce que j'appelle le poker menteur et dénonceur joué par les USA, qui sont en réalité depuis 2008 en banqueroute d’État et qui parviennent avec les agences de notation, et les intellectuels européens, et le président français en poste, à faire croire qu'il y a une crise de l'euro et que la BCE doit monétiser la dette des euro-états, qui a été réalisée depuis 2008 en renflouant les banques. Ce poker menteur et dénonceur est parfois évoqué dans les médias comme le "race to bottom", la course vers le fond. Quand les T-Bonds américains, Bons du Trésor US, seront réputés être autant dégradés que les Bons du Trésor grec, personne n'aura la capacité de se demander si l'on autorise les banques à faire perdre le contribuable plutôt que leurs actionnaires et clients. En attendant Bruegel aimerait tellement que l'Europe monétise de manière aussi gigantesque que les USA, pour que l'hyperinflation naturelle s'installe en même temps de part et d'autre de l'Atlantique, de préférence pour Bruegel en Europe. Une hyperinflation entraine la dépréciation vertigineuse de la monnaie, et pour Bruegel et les amis d'Amérique l'euro monétisé devrait s'écrouler avant le $. Quand il s'écroulera avant le $ les financiers seront soulagés et les USA seront autorisés à s'écrouler à cause de l'Europe. Christine Lagarde, du FMI, toujours en adulation devant l'amérique, joue à culpabiliser l'Europe en racontant aujourd'hui à l'APEC que la Crise de l'Euro se propage en Asie. Elle oublie de dire qu'il y a la crise du commerce international qui est mort depuis 2008. Il suffit de consulter le Baltic Dry Index. Depuis deux ans le fret international sur les 27 grandes routes maritimes mondiales a chuté de 62%, et ce n'est pas à cause de l'euro. L'influence politique néo-libérale de Christine Lagarde avait été renforcée au contact de Brzezinski. Dans son livre, The Great Chessboard - Le Grand Echiquier, Brzezinski, membre du Groupe Bilderberg et co-fondateur avec David Rockefeller de la Commission Trilatérale centrée sur l'empire global américain, salue "une Europe Occidentale qui reste dans une large mesure un protectorat américain". Pour Brzezinski "l'Europe doit résoudre le problème causé par son système de redistribution sociale qui freine l'initiative européenne". Ces néo-libéraux sont pour la libre circulation des capitaux mais ne renoncent pas au bail-out des États quand les banques sont en faillite, même parce qu'elles ont détourné leurs activités dans la spéculation aveugle. La situation réelle des banques reste connue, surtout de Christine Lagarde ou de l'Autorité Bancaire Européenne, bien que toutes les positions toxiques, illiquides, irrécouvrables soient encore cachées dans les banques qui ont obtenu le droit de falsifier leurs bilans avec l'assouplissement des normes comptables IASB/IFRS et de ne pas les révéler ou de les mettre petit à petit au grand jour. Mais bientôt approche le day of reckoning.

La crise des banques et des assurances provient des failles aménagées par les normes comptables prudentielles IAS/IFRS, Bâle2 qui laissent les entreprises libres d'apprécier leur quantification des risques réels supportés au niveau global et qui construisent une industrialisation des processus de comptabilisation de la valeur recouvrable. Les Tier ou Pilier sont des moments identifiants par lesquels les banques, assurances, entreprises se présentent au marché des investisseurs pour signifier au spéculateur leur solvabilité. Pour attirer et garder le spéculateur en mettant en avant des rendements opérationnels élevés non impactés par des hauts risques et des pertes, les banques et assurances articulent les normes IAS-IFRS, Bâle 2 et construisent un dispositif global de comptabilité de gestion des risques et d’industrialisation de reprise de la perte de valeur. Les atlanto-européens ont réussi à faire en sorte que Bruxelles ait mis les normes comptables validées en Europe par la Commission et le Parlement Européen sous la tutelle de la transparence d'un bureau domicilié aux USA dans le Delaware.

Qui se charge de la tâche de faire rentrer le vol et les détournements de fonds financiers et monétaires dans un cadre légal? Le Janus Obama-Madoff? Le doublon G8-20? Le G8-20, qui décide pourtant depuis 2008 de la monétisation de la dette des banques et assurances, est un appareil de parade qui n'a aucune valeur juridique au niveau du droit international mais qui prend des décisions normatives qui engagent ou affectent les peuples de toute la planète. Nous ne pouvons dire "moi je m'intéresse à l'Europe de la culture et des échanges et je ne m'intéresse pas aux finances" parce que la qualité de notre société est violemment impactée au quotidien et dans le long terme par les normes comptables qui n'ont en face d'elles aucune autorité régulatrice et de contrôle et qui laissent un paysage de désolation économique et de trillions de dettes léguées par les banques et que deux générations à venir vont payer. Il existe un plan allemand d'utiliser la BCE comme une supra-bad-bank, un fonds de défaisance européen, qui monétisera surtout la dette de la France, de l'Allemagne et de l'Italie en instaurant l'eurogouvernance financière. Si vous cherchez sur Google eurogouvernance mon site est en A6 sur 16.200 résultats. Monétiser la dette privée léguée des banques n'est pas une opération blanche, c'est faire de la BCE une bad bank et étaler sur 25 ans le remboursement. Pour faire payer aux peuples le grand vol spéculatif à hauts risques multimutualisés et non couverts des années 90' à 2010', il faut donc s'appuyer sur le Bureau des standards comptables internationaux, plus connu sous son nom anglais de International Accounting Standards Board (IASB - Site officiel), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et leur déclinaison européenne IFRS. parlamentarium_bxl_6.jpgL'homologue normalisateur américain est le FASB (Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board, Site officiel). L'IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres. Mais l'IASB est sous la tutelle de l'IASCF (International Accounting Standards Committee Foundation) créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons donc affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005") sont mises sous la tutelle d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA.

Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérés comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS. Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. IFRS obéissait au double objectif d'harmoniser les différentes législations nationales et de les rapprocher du modèle américain: US GAAP. L'Europe, quoiqu'elle prétende d'elle-même, a toujours voulu être conforme aux États-Unis et s'en est toujours donnée les moyens et les cadres juridiques communautaires, quitte à faire du zèle (conf. OMC vs APE/ALE). Le législateur européen a vu d'un bon œil que les banques utilisent un levier de 450 fois les fonds propres, donc d'être dans une situation de faillite permanente. Si vous cherchez sur Google IAS IFRS Bâle II mon site est en A3 sur 63500 résultats. Occupy Wall Street c'est bien, mais Occupy the WordS c'est mieux, et tout le monde peut le faire, il est facile de comprendre qu'il faut contrôler et réguler ladite Libre Circulation des Capitaux prévue par le Traité de Lisbonne et qu'il faut taxer les flux spéculatifs. Il n'y a pas de circulation libre mais une circulation kidnappée des capitaux. (Photos: Parlamentarium, Bruxelles, octobre 2011)

Donc il est débile de monétiser la dette des banques, de permettre à la BCE de lancer la création monétaire pour organiser le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée vers la dette publique, pour imiter les USA, sans doutes encore en exprimant face à eux que l'on ne peut pas accepter dans le cadre de l'OMC l'avantage concurrentiel américain déloyal que les USA ont en imprimant plus de monnaie que l'Europe de la Zone-Euro. Les financiers poussent leurs lanciers, les agences de notation, contre les Etats adhérents de la Zone-Euro, et menacent de retirer le AAA pour faire peur et pour que la BCE lance la planche à billets pour monétiser la dette dite publique et racheter 100% des positions toxiques aux 29 banques systémiques qui sont toutes en faillite technique.

Pour toutes ces raisons je n'accepte pas que l'on mette en avant la question de la création monétaire par la BCE et de la souveraineté monétaire avant d'avoir posé la question pour quoi faire?. Et tous ceux qui entonnent en ce moment ce débat sont des instruments qui viennent au sauvetage des banques et des assurances, car il n'y a pas de crise de l'euro mais il y a crise des banques. Monétiser les dettes des banques c'est priver les peuples de leur souveraineté en les engluant dans le jus de cadavre de l’État Providence en déliquescence et en putréfaction organisées par le "plan de rigueur le plus important depuis 1945", les plans de précarisation, de désengagement de l'état dans la lignée des libertariens Friedrich Augustus von Hayek et Ludwig von Mises. Les Bruegel et autres lobbies assoiffés de ce genre de souveraineté et du droit des peuples à disposer de leur monnaie, mettent en avant ce pilier évident de toute économie politique et de politique économique, mais leur objectif n'est que de se servir d'abord soi-même dans la tire-lire pour payer leurs dettes spéculatives des banques et des assurances. Ils sont des révisionnistes qui veulent réécrire l'histoire du road of serfdom, c'est à dire éliminer l’État, mais juste s'en servir une dernière fois sous forme d'Etat Providence bancaire et monétisant. J'avais compris ceci dès janvier 2009 et dès le 28 novembre 2008 quand l'Europe avait inventé la "Boîte à Outils" au lieu de lancer une politique commune de contrôle et de réglementation des banques. Donc je ne suis pas non plus d'accord avec audit-citoyen.org, car il n'y a pas de crise de l'euro, ni de crise de la dette publique, mais une crise des banques et des actifs pourris bancaires légués dans les budgets des États dits souverains. Il faudrait faire un audit des banques et des assurances, des banques avec leurs filiales dans lesquelles elles délocalisent leur shadow banking, et de leurs filiales au travers desquelles elles ne sont à 96% que des hedge fonds. Le débat sur la Souveraineté de la Création monétaire sera le nouveau burn-out collectif après lequel les européens vont implorer la Monétisation d'une dette publique afin de rester bien raisonnables. Depuis 2008 il y a eu beaucoup de barbecues. Je me demande quand ce sera assez le feu.

4. novembre 2011

Les pires des 29 banques systémiques sont Deutsche Bank, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole - G20 de Cannes

29_banques_systemiques_G20.jpgLe G20 de Cannes a encore été plus lamentable que le Sommet du Chaos compulsif européen dans lequel une poignée de gouvernants europicides avortent et revivifient simultanément un hybride entre un mort-né et une momie déchiquetée: le FESF - Fonds Européen de Stabilité financière qui n'est qu'une société anonyme de droit privé luxembourgeois. Voilà comme je l'écris depuis 2008 - parce que je suis bien informé - la Deutsche Bank est la most leveraged bank of the world, donc la banque la plus impactée par les positions toxiques. Sous la DB il y a la Dexia qui est la 1ère banque la plus mauvaise et déjà en faillite. Voici un instantané du graphique interactif publié par le Financial Times Deutschland et Bloomberg. Eigenkapital = Fonds Propre.

Les banques européennes aussi sont obligées de se recapitaliser et devraient dans les mois à venir trouver sur les marchés financiers 300 milliards d'euros. Les normes "prudentielles" comptables Bâle II, mais aussi Bâle III, IASB et FASB autorisent les banques à "interpréter les signaux du marché" (<<< Sources: Mazars, page N°8, Bank News Octobre 2010), à donner à leurs dettes l'aspect de bénéfices, c'est à dire à tricher réellement ou à tricher virtuellement pour réduire leurs dettes. Dans la première voie les banques émettent des obligations, appelées "obligation corporate". Par exemple elles émettent sur les marchés financiers 1000 obligations et reçoivent 1000 en cash. Puis les investisseurs doutent de la solvabilité de ces banques et les obligations chutent à une valeur de 400. La banque rachète ses propres obligations décotées à 400 et son bénéfice net est de 600. Les normes prudentielles comptables ont pensé à la pénibilité du travail des banquiers, et leurs recommandent de simplement déclarer une augmentation de bénéfice de 600, un "gain contre intuitif", sans réaliser la moindre des opérations quand elles doivent se recapitaliser. Les banques procèdent massivement à ce jeu depuis 2008, mais les trillions d'actifs pourris et en pourrissement sont toujours cachés dans les banques. En réalité, la banque n'a même plus les moyens de sortir 400 pour se recapitaliser et couvrir sa dette. Ici aussi l'effet de levier entre en jeu, et plus une banque perd, plus elle annonce des bénéfices. 70 banques européennes ont réalisé ainsi un gain contre intuitif de 107 milliards en 2011 en interprétant les normes "prudentielles" comptables Bâle 2.

Le day of reckoning arrivera avant même que de réels et très graves plans de rigueur ne prennent effet. Il n'y a pas de crise de l'euro, mais la crise des banques.
USA_4_bank_bigger_and_bigger.gifCeci est la liste des 29 banques systémiques too-big-to-fail qui doivent agrandir leur fonds propre réglementaire et qui a été publiée par le G20 de Cannes le 4 novembre 2011. Il n'y a rien de surprenant et la situation comptable de ces banques était connue dés l'année Lehman 2008. Ce qui est pire est que ces banques universelles, qui regroupent la banque de dépôt, la banque commerciale et la banque d'investissement et une assurance, ont principalement fusionné avec d'autres banques pour devenir encore plus too-big-to-fail. Elles ont fusionné avec d'autres, comme la Banque Populaire et la Caisse d’Épargne, avec les aides des gouvernements qui en 2009 et 2010 nous annonçaient que "ces banques devaient réajuster leur taille pour être compétitives au niveau international et être prêtes pour sortir de la crise", alors qu'il fallait justement les diviser en de plus petites unités non parentales et en des activités distinctes et totalement séparées. On parle en ce moment avec verve de l'exemple de la City de Londres qui "a déjà engagé les bonnes réformes". Mais cette réforme ne s'appliquera qu'en 2019 et les banques auront divisé leurs activités, mais celles-ci ne seront que des filiales qui resteront totalement dans le périmètre fiscal de la maison mère. Aux USA ont fusionné: Bear Stearns + JP Morgan, Lehman Brothers + Barclays, Merrill Lynch + Bank of America, Lehman Brothers Europe Asia + Nomura, JPMorgan + Chase, etc.

CDS_2009.jpgDepuis 2008 on dit que la Deutsche Bank est une bombe. Elle est la première banque du monde avec son bilan annuel de 2283 milliards d'euros qui dépasse le PIB de la Grèce qui est de 343 milliards d'euros. En réalité le pays le plus en danger de la Zone-Euro est l'Allemagne, tout de suite suivie de la France. Depuis 2008 la DB se maintient car c'est principalement à travers elle que sont négociés tous les Bons du Trésor de tous les pays de la planète et tous les CDS / CDO qui sont spontanément générés à leurs dépens. Mais depuis 2008 la Deutsche Bank n'a pas profité, pour consolider son bilan, du carry trade international et européen et des trillions qui lui sont prêtés par les banques centrales à un taux voisin de zéro et qu'elle reprête à un taux énormément plus élevé aux États souverains, à 96% de spéculateurs financiers et à 4% aux industriels, aux commerçants et aux particuliers. La Deutsche Bank, dont l'objectif annoncé est d'offrir un rendement à deux chiffres, est en fait un hedge fond car elle transfère toutes ses activités dans sa filiale qui est son First Broker pour son Prime Brokerage. A elle seule, la Deutsche Bank détient au moins la moitié des dettes des PIIGS - Portugal, Irlande, Italie, Espagne, Grèce détenues par les banques allemandes, ce qui veut dire que sa value to market est négative et qu'elle est déjà rien que pour ceci en faillite technique. Son capital propre de 52 milliards d'euros est inférieur aux Bons du Trésor des PIIGS qu'elle détient. Avec la bulle des CDS / CDO et autres actifs pourris et en pourrissement, les "Legacy Assets", elle est de toute façon en faillite. BNP - Paribas, qui a acquis depuis 2008 avec les sauvetages gouvernementaux français, européens et de la Fed' elle-même une taille internationale chère au président français en poste, a un bilan de 1926 milliards d'euros avec un fonds propre de 3,54%. BNP - Paribas est la seconde banque du monde pour sa somme bilanaire. Le Crédit Agricole a un bilan de 1596 milliards d'euros avec 2,78%, la Société Générale a une somme bilanaire de 1158 milliards d'euros et 3,57%. Depuis deux ans nous savons que la Société Générale rapatrie en France 100 milliards de positions toxiques pourris illiquides et irrécouvrables.


 

bulle_CDO_eurobanques_2011.jpgDeutsche Bank et BNP Paribas sont les deux banques les plus grandes du monde et qui ont sur les 29 banques systémiques du monde la plus petite couverture avec le Crédit Agricole. Le Crédit Agricole est la 4ème banque la plus mauvaise, la Société Générale la 10ème la plus mauvaise, la BNP - Paribas la 8ème. La Commerzbank allemande est la 6ème banque la plus impactée et qui n'a pas créé un fonds propre réglementaire suffisant pour l'extraire de la faillite technique. Il n'y a pas de crise de l'euro. Les banques sont en faillite technique, mais elles vous le jurent, c'est à cause de la Grèce. Elles avaient pourtant passé tous les stress-tests avec brio. Sur le graphique de gauche publié par EBA - Autorité Bancaire Européenne la barre en bleu clair montre en milliards (billion en anglais) les Bons du Trésor des pays PIIGS détenus par les banques européennes, et en bleu foncé des actifs pourris comme des CDO détenus depuis 2008. Les CDS n'apparaissent pas parce qu'ils sont négociés de gré à gré, qu'ils sont des produits OTC - Over The Counter qui n'apparaissent pas dans le bilan comptable des banques mais seulement dans le bilan commercial non publié.

Je m'étonne que le G20 n'ait pas établi la liste des assurances systémiques qui ont émis les produits toxiques et pourris comme les CDS / CDO et qui en détiennent. Ne nous leurrons pas, ce qui est "insuffisamment capitalisé" dans ce secteur est en faillite technique à cause des ces Legacy Assets. En raison de la faillite technique des banques françaises et allemandes, ce sont bien la France mais aussi l'Allemagne malgré son niveau d'exportation qui doivent perdre le triple-AAA des agences de notation. Le gouvernement français parle à juste titre de la faillite de la France, mais il s'agit de la faillite des banques que l'on expose comme une crise de l'euro, alors que l'euro reste fort et stable depuis 2008. Ce qui est aussi passé sous silence est la situation des banques suédoises gravement impactées par les quasi-faillites des banques des Pays Baltes dont elles détiennent 94% (Lituanie, Estonie, Lettonie) et la situation des banques autrichiennes, qui sont gravement impactée par les quasi-faillites banques de leur zone de chalandise habituelle qui remontent à l'empire austro-hongrois: Hongrie, République Tchèque, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie. Les autrichiens et les suédois ont fait ce qu'ont fait la France et l'Allemagne avec les pays PIIGS: spéculé sur les dettes publique et privée et titrisé ces dettes. Les premiers ministres Papandreou et Berlusconi ont été suicidés par Bruxelles et Francfort. La vague de suicides sur le lieu du travail pour cause de harcèlement peut aussi atteindre la France et l'Allemagne.

Les banques américaines dont la faillite avait immédiatement été reconnue par le gouvernement américain et la Fed' en 2009 ont aujourd'hui une couverture de risque de 2 à 4 fois supérieure à la Deutsche Bank ou aux banques françaises. Mais avec les trillions publics et de la planche à billets qui leur ont été versés, elles ont réussi à transférer leur faillite privée sur la faillite publique des USA qui est payée en entier par les contribuables et bientôt par le reste de la planète quand sera dévalué le $ et avec l'arrivée de l'hyperinflation qui réduiront à zéro tous les avoirs étrangers libellés en $ ou détenus aux USA. Comme toujours les USA vont exporter leur pauvreté qui s'accumulera cette fois-ci à la pauvreté technique imposée par le gouvernement Fillion-Sarkozy, les agences de notation et la Troïka FMI-BCE-Commission Européenne.

29_systemiques_BNP_Paribas.jpgAlors que Cameron, le chancelier de l'échiquier a reconnu publiquement que les plans d'austérité sont contra-productifs et ont accéléré la récession en Grande-Bretagne, le triple AAA est la priorité numéro 1 du président français en poste qui a brillé dans son discours final au G20 de Cannes en reconnaissant qu'il y a "un accroissement des inégalités". Voici les 3 graphiques de BNP Paribas, du Crédit Agricole et de la Société Générale, c'est la ligne inférieure des cercles qui est révélatrice de la très mauvaise santé des banques systémiques qui sont des bombes en explosion. Vous comprenez pourquoi le gouvernement français Fillion-Sarkozy va imposer à partir de lundi 7 novembre 2011 à la France son "plus grand plan d'austérité anti-déficit de rigueur depuis 1945". Depuis l'automne 2008, la dette publique est démultipliée pour recapitaliser les banques. Le président français avait menti en 2007 en disant que "l’État français était en faillite". La crise des banques est utilisée dans les démocraties modernes pour collectiviser les dettes des banques et des assurances sur le dos des peuples en les culpabilisant sur la dette publique qui resterait voisine des "bons" critères (libéraux) de Maastricht s'il n'y avait pas de sauvetage et de recapitalisation des banques. Le gouvernement du président français en poste préfère lancer en France la crise sociale, la haine et le chaos plutôt que d'accepter le day of reckoning et de révéler la réalité de la faillite technique des banques. En France, Occupy Wall Street écartera les habituelles carmagnoles sur le tarmac de manifestants ou de grévistes, et les forces de l'ordre vont éteindre notre démocratie narrative. C'est ce que nous savons faire de mieux parce que notre pays n'a jamais assumé son devoir de mémoire depuis 1945.

L'arrogance avec laquelle le président français en poste et la chancelière allemande, Angela Merkel, CDU, traitent le 1er ministre grec Papandreou comme un enfant, la menace du ministre des finances allemand Christian Rösler, FDP, d'éjecter la Grèce de la Zone-Euro ne font plaisir qu'à ceux qui n'ont pas compris que ECOFIN, l'Euro-Group, la BCE, Mario Draghi devenu il y a une semaine directeur de la BCE, ont aidé pendant 10 ans la Grèce à tricher avec les critères de Maastricht, et les banques du nord de l'Europe à spéculer sur la dette grecque publique et privée. Les médias de grande diffusion comme LE Monde ou Frankfurter Allgemeine Zeitung en avaient toujours fait un rapport sans ambages, il était facile pour tous d'être au courant. Le 18 novembre 2009, la Société Générale avait pourtant préparé les mentalités au "Worst-case debt scenario" dans the Telegraph (Société Générale tells clients how to prepare for potential 'global collapse'). Mais en France personne n'en a parlé. Le mépris que ces europicides de gouvernants affichent devant la Grèce en lui demandant des plans d'austérité financière qui la plongent encore plus dans la récession et dans la banqueroute d’État consterne mes lecteurs qui ont réfléchi plus loin. Mais cette exigence de privatiser en liquidant les services publics grecs, en dérégulant pour laisser la libre circulation de tout et de plus encore, et en exigeant le retrait de l’État, si elle horripile mes lecteurs, ne doit pas leur faire oublier que les pays du nord de la planète ont imposé la même austérité sans rapport avec la réalité économique et régionale au travers du FMI et de la Banque Mondiale aux Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique et aux PED - Pays En Développement. C'est à partir de 1990 que le FMI a appliqué rigoureusement le Consensus de Washington. Il ne faut pas oublier que l'Europe dite humaniste historiquement a imposé à ces mêmes pays des plans d'austérité et de dérégulation encore plus violents que ceux de l'OMC, du FMI et de la Banque Mondiale, pour garantir le juteux commerce libre au travers des APE - Accords de Partenariat Économique et ALE - Accords de Libre Échange qui ont simplement bâillonné ces pays et leurs peuples. Les partis dits de gauche et les syndicats dits des ouvriers et des employés, qui n'ont aucune vue d'avenir et du long terme, ont fermé yeux et oreilles parce que ça "créait des emplois". A présent les gouvernants du nord imposent aux peuples de leurs propres pays les mêmes plans d'austérité et de désengagement de l’État des tâches pourtant régaliennes. Et ceci pour dégager des liquidités pour payer la dette DES BANQUES. Le lobby financier a aussi su soumettre à lui les gouvernants qui entonnent ensemble que les injections keynésiennes dans des grands travaux d'infrastructure pour engager la relance font ringard. Mais engager des trillions de liquidités pour rassurer les banques et leurs actionnaires est une entreprise de démolition des peuples qui engage la récession, la pauvreté mécanique, la crise sociale, la haine et le chaos. Les gouvernants auront à répondre de leurs actes, mais les partis de gauche qui font de l'accompagnement sophrologique aussi.

Jo_Ackerman_et_OWS.jpg(Photo: Occupy Deutsche Bank, 23 XI 2011) Les "bons" critères (libéraux) de Maastricht prévoyaient que les dettes cumulées des États adhérents de l'Euro-Zone ne dépassent pas 60% du PIB ce qui était respecté jusqu'en 2008, avant que les budgets nationaux ne servent directement à renflouer les banques et les assurances en faillite. Le Conseil allemand des experts économiques vient de donner à la chancelière allemande Angela Merkel son rapport annuel intitulé "Prendre conscience des responsabilités pour l'Europe" dans lequel figure la proposition de la création au niveau européen d'un Fonds de défaisance dans lequel sont délocalisées toutes les dettes des pays adhérents de l'Euro-Zone qui se situent au-dessus du seuil des 60% des critères de Maastricht. Il s'agit de collectiviser partiellement les dettes publiques, dans lesquelles ont été transférées les dettes privées des banques depuis 2008. Angela Merkel rejette pour l'instant cette proposition "qui nécessiterait de modifier les Traités européens". Ce Fonds, qui n'est rien d'autre qu'une Europe Bad Bank, rachèterait toutes les dettes des États de l'Euro-Zone et les rembourserait dans une période allant de 20 à 25 ans. Ce serait, comme pour le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière, une manière de monétiser les dettes des États souverains. Pour permettre au Fonds de Défaisance Européen le rachat des dettes nationales, les États adhérents de la Zone-Euro devraient lui remettre leurs réserves d'or et de devises, qui sont la propriété des peuples qui repose dans leurs banques centrales nationales. Pour compléter sa force de feu, ce Fonds européen de défaisance serait aussi alimenté par un impôt spécial européen et une augmentation obligatoire de la TVA et de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. Le Fonds de Défaisance Européen émettrait, lui aussi comme le FESF, des Obligations Européennes. Mais comme pour le FESF, il faudrait encore être sûr que les marchés financiers internationaux veuillent bien acheter de la titrisation de dette européenne issue officiellement de la pourriture rachetée des banques. En échange du "rachat" des dettes européennes régionales, le Fonds de Défaisance Européen imposerait un code de bonne conduite aux pays de la zone-euro qui lèguent leurs actifs toxiques ou en pourrissement. Ce Fonds serait comme le FESF une entité ad hoc totalement indépendante de la Commission européenne, et n'aurait pas de compte à rendre au Parlement européen. Ce Fonds de Défaisance européenne de 2300 milliards d'euros remplacera très rapidement - dès que l'Italie sera torpillée - le FESF qui n'aura jamais pu exister, et sont successeur l'ESM / MES qui sera mort dès 2011/12 avant d'avoir pu naître officiellement en janvier 2013 comme il était prévu. L'Euro-Gouvernance serait de facto instaurée par une seule entité financière ad hoc, sans doute de droit privé luxembourgeois comme le FESF. Ce Fonds de Défaisance ne serait pas en conflit avec le doit constitutionnel allemand s'il est garanti qu'il ne soit pas une institution permanente destinée à refinancer en flux-tendus les dettes des États de l'Euro-Zone. Il semble qu'un horizon temporel de 20 à 25 ans ne confèrerait pas au Fonds de défaisance Européen cet aspect d'entité permanente. Le Fonds Européen de Défaisance imposerait une stricte discipline fiscale répondant à de seuls critères financiers. Il imposerait les plans d'austérité, de privatisation généralisée, de désengagement élargi de l’État régalien au lieu d'instaurer une politique économique, sociale et fiscale européenne. Pour donner au Fonds Européen de Défaisance une tunique démocratique il pourrait dépendre d'un Super-Commissaire, égal au Commissaire à la Concurrence et au Marché Intérieur qui est le seul Commissaire européen qui ne doit pas rendre de compte au Parlement Européen. Une telle créativité est nécessaire pour contourner et violer légalement le Traité de Lisbonne et les statuts de la BCE. Il est fascinant comme les gouvernants europicides et leurs conseillers sont ingénieux pour sauver les banques et assurances au lieu de contribuer au développement de l'IDH - Indice du Développement Humain.

29_systemiques_Societe_Generale.jpg 29_systemiques_Credit_Agricole.jpg
La Deutsche Bank est la banque la plus dangereuse du monde mais son PDG, Josef Ackermann, n'est pas un Intouchable,
c'est lui qui donne le ton au niveau des finances de la planète. Ackermann organise depuis 2009 la politique de la terre brûlée en tant que
  1. Président de l'Association des grandes banques et institutions financières mondiales Institute of International Finance (IIF).
  2. Président de l'Association des banques allemandes Bundesverbands deutscher Banken (BdB)
  3. Membre du Comité d'organisation de la Conférence Bilderberg et membre de la Commission der Commission Trilatérale
  4. etc



Après le krach boursier des dotcom et de Enron, les USA étaient à quelques jours d'un effondrement financier global... mais l'attentat contre les Twin-Towers de Manhattan, puis la Guerre d’Irak / Guerre du Golfe I avaient détourné l'attention. Il semble que nous soyons à quelques jours de la Guerre d'Iran.

Si vous cherchez sur Google 29 banques systémiques G20 de Cannes mon site est déjà en A1 et en D3 sur 170.000 résultats 31 minutes après la publication de ce billet, et pour 29 banques systémiques europe mon site est en A4 et B8 sur 1.990.000 résultats après 51 minutes. Pour banques systémiques europe mon site est en A9 sur 3.500.000 résultats 1 heure après publication.

22. octobre 2011

Il n'y a pas de crise de l'Euro, il y a la crise des banques et des assurances

2011_krach_et_critere_maastricht.gif L'euro se porte bien en valant 1,38 $ depuis quelques années. Les normes "prudentielles" comptables Bâle II, mais aussi Bâle III, IASB et FASB autorisent les banques à "interpréter les signaux du marché" (<<< Sources: Mazars, page N°8, Bank News Octobre 2010), à donner à leurs dettes l'aspect de bénéfice, c'est à dire à tricher réellement ou à tricher virtuellement pour réduire leurs dettes. Dans la première voie les banques émettent des obligations, appelées "obligation corporate". Par exemple elles émettent sur les marchés financiers 1000 obligations et reçoivent 1000 en cash. Puis les investisseurs doutent de la solvabilité de ces banques et les obligations chutent à une valeur de 400. La banque rachète ses propres obligations décotées à 400 et son bénéfice net est de 600. Les normes prudentielles comptables ont pensé à la pénibilité du travail des banquiers, et leurs recommandent de simplement déclarer une augmentation de bénéfice de 600, un "gain contre intuitif", sans réaliser la moindre des opérations quand elles doivent se recapitaliser. Les banques procèdent massivement à ce jeu depuis 2008, mais les trillions d'actifs pourris et en pourrissement sont toujours cachés dans les banques. En réalité, la banque n'a même plus les moyens de sortir 400 pour se recapitaliser et couvrir sa dette. Ici aussi l'effet de levier entre en jeu, et plus une banque perd, plus elle annonce des bénéfices. Mais le day of reckoning arrivera avant même que de réels et très graves plans de rigueur ne prennent effet. Il n'y a pas de crise de l'euro, mais la crise des banques.

2011_krach_et_critere_maastricht_UK.gifQuand les USA ne manipuleront plus à la baisse le prix de l'or et n’empêcheront plus la fin du $, l'euro ne tombera pas non plus face au Yen ou à la £. Il n'y a pas de crise de l'euro mais depuis juillet 2007 la crise des banques. Sur les graphiques du Financial Times Deutschland le bail-out des banques par les gouvernements de l'Euro-Zone a fait passer le déficit budgétaire en moyenne de 70% à 100% du PIB. Pourtant, dans le même temps les violents plans d'austérité budgétaire et de désengagements des États auraient dû le réduire. Si l'on vous dit que la dette augmente parce que les rentrées diminuent, vous leur répondrez que depuis 2009 jusqu'à l'été 2011 tout le monde parlait de reprise économique. A partir de novembre 2011 après le sommet européen et le G20 de Cannes il y aura le 2ème bail-out européen des banques européennes. Le premier avait eu lieu en 2008/09. Entre les deux sauvetages européens des banques européennes, la banque centrale américaine, la Fed', avait aussi financé sans contrepartie un bail-out des banques européennes. Ceci avait été étouffé par les médias. Entre le 1er décembre 2007 et le 21 juillet 2010, la Fed' avait voulu sauver les banques européennes toutes en faillite technique, le commerce international avec les USA, et par ricochet le dollar et les banques américaines tout autant en faillite technique. Après ces deux vagues de sauvetage raté des banques européennes, la "Troïka" composée de l'Europe, de la BCE et du FMI promettent d'offrir 252 milliards jusqu'en 2020 ou au pire en 2027 à la Grèce pour sauver en fait indirectement les banques européennes du nord. Ensuite, la BCE va en plus recapitaliser immédiatement ces 60 banques. La chronologie de ce nouveau plan européen est intéressante. L'histoire change de jour en jour avec un passé qui nous rejoint, mais Bruxelles se projette jusqu'en 2027. Le message envoyé aux européens est pédagogique. Après la sécession entre l'idée de profit et de perte du système pyramidal de la spéculation systémique, Angela Merkel et le président français en poste demandent aux européens de rompre la continuité entre cause et conséquence et, dans cette globalisation renversée, de penser que la Grèce est la mère antique de la Crise. Avec ce bavardage omnipotent on oublie que la recapitalisation n'est que la nationalisation des dettes des banques. Pour ne toujours pas réguler les banques, l'Europe a mis en joue le dimanche 23 octobre 2011 le bazooka de sa xénophobie dans son panthéon de francfort. La xénophobie consiste à viser la Grèce, et bientôt l'Italie, alors que les banques de la planète ont caché dans leurs comptes une bulle des CDS/CDO plus ou moins pourris de $ 600.000 milliards. Les Bons du Trésor des États souverains, la dette publique, sont une infime partie de l'iceberg.

En ce moment on a l'impression que la seule Europe est celle des adhérents de la Zone-Euro. Avec ce qu'elle a déjà touché comme aides, la Grèce aura reçu 363 milliards d'euros. Il n'y a pas de crise de l'euro, mais une crise des banques qui doivent être sauvées par les gouvernements. Le 1er plan de sauvetage européen de 2008/09 et le plan de la Fed' de sauvetage des banques européennes n'ont pas permis aux banques de dissimuler leurs centaines de milliards de positions toxiques issues de la bulle des CDS/CDO. En attendant, la chancelière allemande et le président français en poste ont demandé aux banques d'aller elles-mêmes sur les marchés financiers internationaux pour voir si j'y suis. Les banques du nord de l'Europe regimbent et ne veulent pas financer une partie du pourrissement de leurs obligations grecques pour retarder encore un peu la révélation sur leur propre faillite qui est sans commune mesure. Le day of reckoning approche avec le 1er Quantitative Easing européen de la planche à billets en euros pour monétiser la dette comme les américains l'ont fait avec QE1, QE2, TARP, TALF, PPIP, etc. C'est la première étape avant l'hyperinflation. Dans le poker menteur et dénonceur et le race to the bottom, l'avantage concurrentiel que l'Europe a envers les USA, est que les américains ont déjà vidé tous leurs bazookas, et que l'Europe ne commence que maintenant à s'en servir. La guerre monétaire devient une guerre armée. La France sait faire du PIB mais sa situation bancaire est bien pire que celle de la Grèce. Depuis 2008, la BCE a mis à la disposition des banques, instituts hypothécaires et hedges fonds européens 4600 milliards d'euros. Mais la Fed', la banque centrale américaine, a mis, sans en informer le Congrès américain, à la disposition des instituts financiers dans la même période 16.000 milliards de $.

Le transfert de la dette privée vers la dette publique entraine une croissance verticale de la courbe de la dette publique et ne décrit pas la crise de l'euro ou de la Grèce. Le contribuable européen paye avec la dette publique pour la spéculation ratée des banques. La débâcle bancaire a pu se faire à cause des activités de Mario Draghi, aujourd'hui nouveau Président de la BCE, qui avait aidé avec la Goldman Sachs la Grèce à tricher, et à cause du Traité de Lisbonne, des Directives EU, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN, du Pacte de Dublin de Stabilité et de Croissance instituant l'Euro et du Traité de Maastricht, qui sont tous des inachevés mécaniques parce que l'on voulait faire croire que la libre circulation de tout et ladite "concurrence libre et non faussée" allaient gommer toute crise et "apporter la croissance, le bien-être et le plein-emploi". Le Traité de Lisbonne a été passé en force par la gauche et la droite. L'Europe passe sans transition du Traité de Lisbonne aux Bad Bank régionales et à la Bad Bank européenne avec le FESF / ESM / MES auquel la France veut accorder une licence bancaire pour qu'il organise en flux continu sur le domaine public le blanchiment des dettes privées des banques. Avec les sauvetages européens accordés à la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Europe a instauré l'euro-drachme, l'euro-mark, l'euro-franc comme je l'avais prévu dès le 28 novembre 2008 quand l'Europe avait inventé la "Boîte à Outils" au lieu de lancer une politique commune de contrôle et de réglementation des banques. Les gouvernements européens passent derrière l'euro, activent une banqueroute de l’État grec et dématérialisent le citoyen européen pour renflouer les banques en faillite de l'Europe du nord. Quand le FESF / MES aura une licence bancaire, il ne sera qu'une (bad)bank qui rachètera les actifs toxiques aux autres banques et au États de l'Euro-Zone. Et la BCE, sera lender of last resort / prêteur de dernier recours qui rachètera à une badbank-x les actifs pourris et qui ne négociera plus directement avec les banques en faillite. La clause de no-bail-out d'un adhérent de la Zone-Euro est contournée, la BCE activera la planche à billets pour le FESF / MES.

2011_krach_et_critere_maastricht_IRL.gifLes gouvernements européens organisent en flux tendu depuis 2008 le sauvetage des banques européennes pour obtenir des agences de notation le triple-AAA, la meilleure note de solvabilité. Mais ces agences de notations n'avaient pas vu venir ladite Crise des subprimes en 2007 et avaient encore accordé le triple-AAA à la Lehman Brothers avant sa faillite ainsi qu'à toutes les autres banques. Les gouvernements laissent croire qu'ils sont les victimes des agences de notation, mais ce ne sont que des entreprises privées comme des autres qui veulent faire du profit en vendant du service, ou plutôt du délit d'initié. Les deux agences de notation Moodys et S&P's - Standard & Poors qui ont leur siège aux USA se partagent 80% du chiffre d'affaire des services de notation autour de la planète et appartiennent en réalité au même groupe d'investisseurs américains: The Capital Group, et BlackRock, et Vanguard Group et une douzaine de hedge fonds et de groupes financiers dont Warren Buffet est aussi actionnaire. La notation des États souverains et des entreprises de la planète dépend donc de l'oligopole américain, pays dit de la libre-entreprise dont l'activité principale est de la museler au maximum et de la livrer à quelques spéculateurs initiés. Ceci constitue la violation des clauses de l'OMC. Les euro-pays se soumettent volontairement aux agences de notations, par ce qu'ils veulent opérer comme État Providence bancaire et recapitaliser leurs banques en faillite avec l'argent des contribuables et des peuples. Depuis le début de ladite Crise, l'Irlande est passée pour l'exemple d'un pays qui a réussi sa colossale politique de restriction budgétaire, de compression des salaires, de suppression d'une grande partie du salaire des fonctionnaires, des allocations chômage, des services publics, mais sa dette est passée de 28% à 125% pour renflouer les banques après le chantage des agences de notation.

En juillet 2011 les banques et Dexia avaient réussi le "Stress-test" européen qui leur attestait une bonne santé financière avec un excellent fonds propre réglementaire. Avec la seconde chute de Dexia et avec sa fin, les médias redécouvrent depuis le 3 octobre 2011 "les produits toxiques pourris qui sont toujours cachés dans les banques depuis la crise des subprimes à hauteur de plusieurs centaines de milliards". Et pourtant la banque centrale américaine, la Fed', avait déjà sauvé les banques européennes et françaises à hauteur de plus d'un millier de milliards de $, dont 124 milliards pour la Société Générale, 175 milliards pour BNP Paribas, 105 milliards pour Dexia. Ce n'était pas à cause de l'Euro ni de la Grèce mais à cause de leur trillions d'actifs pourris que les banques cachent dans leurs comptes. Il n'y a pas de crise de l'Euro, il y a la crise des banques. Les banques françaises sont avec la Deutsche Bank les leaders en produits financiers dérivés et donc en produits poubelles (actifs pourris dérivés / CDS/CDO, etc). Les agences de notation dégradent en un 1er temps la note des pays, pour que les pays activent un plan d'austérité qui donnera confiance aux marchés financiers internationaux qui leur prêteront des liquidités à un taux d'intérêt élevé. Ces liquidités fraiches servent aux Etats à aider les banques ou à leur accorder une garantie en cas de coup dur. En un 2ème temps les agences de notation dégradent de nouveau la note de ces mêmes pays, pour que les États rachètent aux banques leurs créances pourries pour les mettre dans une bad bank nationale ou européenne, le FESF / MES. Les pays ont racheté ces créances pourries avec des liquidités prêtées à un taux encore plus élevé sur les marchés financiers internationaux. Les pays n'ont plus les moyens d'activer une relance économique ou d'éviter la récession. Donc, en un 3ème temps les agences de notation dégradent encore la note des mêmes pays, qui cette fois-ci vont laisser tomber la Grèce, pour l'exemple, mais qui vont encore plus sauver leur propres banques en faillite en empruntant encore plus sur les marchés financiers internationaux à un taux encore plus élevé. Il n'y a pas de crise de l'Euro, il y a la crise des banques.

2011_krach_et_critere_maastricht_Deutschland.gifComme les banques des pays européens, qui se sont exposées au risque des produits dérivés financiers à des amplitudes variées, sont sauvées à des régimes très variés, il n'y a plus de concurrence libre et non faussée dans et hors de la zone euro. C'est la dérégulation de la dérégulation des marchés. Le Travailleur et les services restent toujours soumis au marché "libre et non faussé". Pour les banques en crise l'euro est muté en euro-drachme, euro-mark, euro-franc, et même ...euro-pound par le FESF. Les dettes irrécouvrables et autres positions toxiques des banques allemandes sont connues, et le gouvernement allemand a déjà recapitalisé sur ses propres moyens les banques allemandes avec la SoFFin à hauteur de plusieurs centaines de milliards d'euros. Le président français en poste voudrait faire recapitaliser les banques françaises par le fonds de solidarité / de facilité / de stabilité / de soutien européen, le parapluie européen. Selon la Banque des Règlements Internationaux BRI / BIS, l'Allemagne détient 118 milliards de Bons du Trésor des PIIGS et de la Belgique (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne). La France en détient 214 milliards, avec Italie 105, Espagne  32,5 ,  Grèce  13, 9 ,  Portugal  8,6  ,  2,8 Irlande ,  51,5 Belgique. Le président français voudrait obtenir gratuitement comme la Grèce des centaines de milliards d'euros, mais ne veut pas que la réalité comptable des banques françaises en faillite technique soit révélée. C'est pourquoi la crise des banques est transformée en "crise de l'euro". Chaque pays membre de la Zone-Euro fait ce qu'il veut des critères de convergence et de Maastricht, chaque pays membre de la Zone-Euro comprend ce qu'il a envie du FESF / MES. Le Traité Simplifié Européen - Traité de Lisbonne a été imposé en déni du Référendum sur le NON au TCE. Aujourd'hui, les gouvernements européens et Bruxelles ne passent même plus par un semblant de consultation des européens, ou des deux chambres nationales de chaque pays européen, pour faire payer par les européens la faillite des banques due à leurs activités systémiques de la spéculation ratée. Il n'y a pas de crise de l'Euro. L'Europe n'a jamais été aussi utile pour les gouvernements européens. Ah si! L'avis de la Commission Finance du Bundestag ne suffit pas pour Angela Merkel. Le Bundestag de Berlin est de nouveau consulté mercredi sur le rallongement du levier de la queue du caméléon du FESF. Mardi soir, Bruxelles donne aux députés allemand les documents sur lesquels ils doivent se prononcer le lendemain, mercredi 26 octobre 2011. En juin 2011 le FESF était limité à 250 milliards, en septembre il est passé à 440 milliards (211 financés par l'Allemagne), en novembre il passera à 1000 milliards ou à 2 trillions d'euros. La panique s'installe et l'ordre décisionnel démocratique est de plus en plus contourné au fur et à mesure que le day of reckoning approche. Il faudra s'habiller chaudement cet hiver. Les dernières élections des euro-députés ont eu lieu le 7 juin 2009 alors que la première vague de ladite Crise faisait rage. Les européens et surtout les français ne sont pas allés voter. Il y avait pourtant des alternatives politiques crédibles. Nous aurions eu aujourd'hui un autre Parlement Européen pour gérer la crise.

2011_krach_et_critere_maastricht_Spanien.gifSelon le FMI de 70 à 90% des activités bancaires relèvent de la spéculation sur les produits financiers comme les CDS/CDO qui constituent la majorité des produits dérivés. Il ne reste plus grand-chose pour les activités de l'économie réelle des PME. Depuis 2008 les banques ne prêtent plus à l'industrie. On oublie que les CDS - Credit Default Swap sont des assurances contre la défaillance souscrites par n'importe qui, sur n'importe quoi, de préférences sur des actifs que l'on ne possède pas ou dont on n'est pas propriétaire. Les banques sont impactées par le risque systémique parce qu'elles ont des trillions de CDS dans leurs comptes. Les banques universelles qui ont des activités d'assurance sont impactées. Les assurances elles-mêmes sont impactées parce qu'elles sont émettrices de CDS ou parce qu'elles ont placé leurs actifs auprès des banques ou qu'elles sont actionnaires des banques. Les CDS sont tous des bundles, des fagots qui ont dedans des vrais morceaux de divers actifs allant jusqu'aux Bons du Trésor. L'acheteur d'une assurance CDS achète un bundle qui a un nom de code comme Zotoïd635, etc... et il ne peut porter à sa connaissance le contenu exact de son CDS. Seules les banques-assurances ou les assurances pourraient établir la traçabilité de leur bundles. Mais souvent elles feignent de ne plus savoir. Un bundle est composé avec des macédoines d'actifs variés ayant un risque plus ou moins élevé pour cacher dedans l'actif extrêmement toxique. Ce bundle est la titrisation. La titrisation n'a pas subitement disparu depuis l'année Lehman - 2008, elle git massivement et même de manière prépondérante dans tous les comptes des banques et des assurances. Comme AIG, la Wachovia ou la WaMut ont fait faillite aux USA, les assurances européennes, dont AXA, Allianz sont en situation précaire sur le chemin de la faillite et ladite Crise est tout autant une crise des assurances que des banques. Les assurances aussi doivent être recapitalisées, c'est à dire que pour elles aussi les gouvernements, et bientôt le FESF / MES qui sera une x-ième fois détourné de ses attributions d'origine, rachèteront des positions toxiques des assurances. Mais les décideurs européens leur ont réservé dès octobre 2009 tout autant un régime de faveur avec Solvency II - Solvabilité 2. L'Europe est devenu un organisme de privatisation de richesses, des droits et des pouvoirs et de nationalisation des pertes et des dettes. Angela Merkel et le président français en poste ont fait le mariole le WE du 22/23 octobre en disant qu'ils ne sont pas les élus de l'Italie ou de la Grèce et qu'ils ne sont responsables que de leur pays. De manière induite ils laissent à comprendre que l'Europe est devenue une Union de transfert des pays du Nord vers les pays du Sud (PIGS). Mais ce réalisme est un mensonge d’État parce que le transfert est réel vers la dette publique de la dette privée des banques, des assurances, des grands groupes industriels comme PSA ou Renault qui ont spéculé sur des CDS. Les assurances vont tomber avec les banques, et les assurances-vie et autres assurance capital-retraite vont s'évaporer, comme ceci a déjà été le cas aux USA en 2008 et 2009. Le capital parti en fumée ne se reconstitue plus et les seniors devront travailler jusqu'à 80 ans comme aux USA.

29_banques_systemiques_G20.jpgmàj du 4 novembre 2010 après le G20 de Cannes: voilà comme je l'écris depuis 2008 - parce que je suis bien informé - la Deutsche Bank est la most leveraged bank of the world donc la banque la plus impactée par les positions toxiques. Sous la DB il y a la Dexia. Voici un instantané du graphique interactif publié par le Financial Times Deutschland et Bloomberg. Eigenkapital = Fonds Propre. Ceci est la liste des 29 banques systémiques too-big-to-fail qui doivent agrandir leur fonds propres réglementaire et qui a été publiée par le G20 de Cannes. Depuis 2008 on dit que la Deutsche Bank est une bombe. Son bilan de 2283 milliards d'euros dépasse le PIB de la Grèce qui est de 343 milliards d'euros. En réalité le pays le plus en danger de la Zone-Euro est UNIQUEMENT l'Allemagne. Depuis 2008 la DB se maintient car c'est principalement à travers elle que sont négociés tous les Bons du Trésor de tous les pays de la planète. Mais depuis 2008 la Deutsche Bank n'a pas profité, pour consolider son bilan, du carry trade international et européen et des trillions qui lui sont prêtés par les banques centrales à un taux voisin de zéro et qu'elle reprête à un taux énormément plus élevé. A elle seule, la Deutsche Bank détient au moins la moitié des dettes des PIIGS détenues par les banques allemandes, ce qui veut dire que sa value to market est négative et qu'elle est déjà rien que pour ceci en faillite technique. Avec la bulle des CDS et autres actifs pourris et en pourrissement, elle est de toute façon en faillite. Il n'y a pas de crise de l'euro







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Communiqué >>>

Alter-Forum face au G20 en novembre

La Coalition française G8G20 2011 prépare l’Alter-Forum « Les peuples d’abord, pas la finance », du 1er au 4 novembre, en parallèle avec la Réunion du G20, qui est prévu les 3 et 4 novembre à Cannes, en France. Plusieurs activités sont prévues : le 1er novembre, manifestation internationale, suivi par une réunion publique, un concert (si la collecte de financements le permet !) une conférence de presse le 4 novembre à la fin de l’Alter-Forum et du Sommet du G20 et une manifestation symbolique, qui reste à définir, au cours de la protestation ou de la réunion publique. >>> Plus d'information << Fin du communiqué
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1. octobre 2011

La Fed a payé le bail-out de la Société Générale avec 124 milliards et de BNP-Parisbas avec 175 milliards, et pourtant elles sont toujours "sous-capitalisées"

audit_Fed_bailout_2011.jpg
Selon la FAO, il "ne" faut que 30 milliards par an pour éradiquer la faim dans le monde.

L'euro se porte bien en valant 1,38 $, depuis quelques années. Il n'y a pas de crise de l'euro.
Il y a depuis juillet 2006 la crise des banques.

OHADA - Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires et la CEDEAO - Communauté Économique Des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont mis depuis longtemps en ligne mon billet du 18 avril 2010 intitulé "2ème vague des grandes faillites des banques - 2ème et 3ème Krach immobilier commercial et industriel". Aujourd'hui il ne reste plus que quelques semaines avant le global meltdown du système monétaire international, avant Weimar 2.0 et l'hyperinflation qui suivra la Grande Dépression 2.0 . En l'attendant, la guerre monétaire oscille entre la politique de la terre brûlée, les petites phrases du poker menteur et dénonceur de Obama-Geithner-Bernanke et les semonces journalières ou répétées toutes les 6 heures par les agences de notation, par Warren Buffet, George Sorros, Roubini. Pour éprouver l'imminence de l'effondrement final, en Allemagne les banques vont abaisser vraisemblablement à partir du 17 octobre 2011 de 75% les garanties pour les comptes des épargnants. La Directive Européenne l'avait prévu pour 2025, mais elles veulent prendre de l'avance. Ça ne concerne que les gros comptes qui dépassent les 100.000 euros garantis par l’Allemagne. Les banques sentent le collapse total venir, et ce ne sera pas à cause de la Grèce mais des subprimes, des produits financiers titrisés CDS, CDO et autres OTC. Elles font du chantage sur les États "souverains" pour des bail-out à répétition, mais elles ne rembourseront pas les épargnants institutionnels. Les banques annoncent donc officiellement qu'elles vont voler leurs clients déposants avec l'Europe-Assistance de Bruxelles qui leur est essentiellement dédiée.

rallarros__224_.jpgLes nouveaux lecteurs de Rénovez Maintenant 67, journal d'un Cimbre peuvent avoir le sentiment que l'auteur radote sur des choses qu'ils entendent eux-mêmes partout. Depuis l'été 2011 les médias mettent effectivement en public ces thèmes avec une vision plus acerbe et moins prête-à-penser qui est similaire à la mienne. Le site RzM67 a encore quelques longueurs d'avance et pour beaucoup d'entrées il est en première page des moteurs de recherche.

Il n'est pas prévu dans les statuts de la BCE qu'elle rachète les Bons du Trésor des Pays Membres de la Zone Euro. Elle le fait pourtant depuis août 2011. La BCE n'est pas démocratiquement légitimée quand elle envoie avec la signature de Mario Draghi, son prochain Directeur, aux chefs de gouvernements européens un courrier demandant de réduire les retraites, les salaires et le nombre de fonctionnaires et d'imposer des plans d'austérité. Le 9 octobre 2011, la Troïka composée de la BCE, de l'UE et du FMI, qui négocie avec le gouvernement grec, a commis une irréparable ingérence dans les affaires intérieures de la Grèce en demandant au gouvernement d'abolir l'autonomie tarifaire. Comme en Allemagne, l'autonomie tarifaire est garantie aux syndicats dans les négociations salariales. Cette très grave ingérence dans le droit du travail et syndical est un avant-goût de ce que sera la gouvernance économique européenne: le nivellement par le bas du bas pour satisfaire aux exigences des banques et des marchés financiers. La soumission à ces ingérences des financiers est un mode habituel de fonctionnement des États. Il est à présent officiellement connu que la réforme des retraites en France avait été imposée par une agence de notation qui avait soumis au chantage le gouvernement et les syndicats français qui avaient directement négocié avec cette agence de notation. La Commission de Bruxelles n'est qu'un clone des agences de notations. La volonté de la Troïka est de transformer les européens en travailleurs immigrés intérieurs dans leurs propres pays, pour en faire des travailleurs précaires sous-payés. La Troïka demande à ce que les salaires grecs et le salaire minimal grec baissent pour les rendre concurrentiels. Il va être difficile pour les européens d'avaler encore une fois la "Concurrence libre et non faussée qui garantit le plein emploi et apporte le bien-être" sur laquelle sont rédigés tous les Traités européens et le Traité de Lisbonne. Il faut rappeler que la Grèce est d'abord victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN mais aussi de Mario Draghi et de Goldman Sachs,

Le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière, le "parapluie européen" qui n'arrête pas de s'élargir, est entrain de supplanter la BCE dans ces activités illégitimes. Ce qui est d'autant plus méprisable, est que le FESF se voit attribuer le rôle de ce qui a pourtant été critiqué en 2008 par nos gouvernants tout effrayés par l'effondrement provoqué par le lâchage de la Lehman Brothers. Le FESF n'est rien d'autre qu'un SPV - Special Purpose Vehicle, un Fonds Commun de Créances (FCC), qui est mis en œuvre dans une opération ad hoc de déconsolidation via des techniques de titrisation de certains actifs des bilans des sociétés. Le FESF n'est rien d'autre qu'un véhicule de titrisation pour des États souverains en faillite de la Zone-Euro et bientôt pour leurs banques en faillite. Les SPV avaient conduit à au premier éclatement de la bulle des produits financiers dérivés de l'année-Lehman 2008, parce que les banques en faillite devaient rappeler qu'avec ces opérations managériales et comptables elles avaient transféré légalement (shadow banking) dans un périmètre extrabilanciel leurs activités de spéculation à haut risque afin de les cacher pour que les spéculateurs présents et potentiellement avides n'aient pas peur et poursuivent leur hystérique et criminelle spéculation dans le schéma pyramidal Ponzi-Madoff toujours renouvelé. Le FESF permet légalement de cacher européennement aux yeux de tous ces opérations extrabilancielles à haut risque qui sont aujourd'hui des actifs pourris, toxiques, irrécouvrables qui seront rachetés par le contribuable pour les déposer proprement et de manière organisée à la poubelle des peuples. On appelle ceci la faillite organisée, je l'appelle la politique de la terre brûlée. Normalement un SPV est conçu opérationnellement pour mettre en œuvre un effet de levier (leverage) pour que le retour sur investissement, ici la spéculation, soit maximum. Mais le SPV européen, le FESF, est un machin gouvernemental qui peut se permettre d'avoir l'arrogance de ne pas prévoir le levier d'enrichissement, parce que le seul objectif est de racheter, de cacher et de laisser pourrir en paix les actifs toxiques comme des Bons du Trésor d’États Membres de la zone euro qui ont subitement besoin de liquidités et qui n'en trouvent plus sur les marchés financiers internationaux à un taux d'% acceptable. Le FESF est donc une officine de blanchiment de la dette, et bientôt des dettes des banques privées tout autant en faillite que certains États "du sud". Le FESF commence comme un SPV qui a les moyens financiers de se payer des actifs grâce à la ritournelle de la pyramide Ponzi-Madoff, mais devient une bad bank parce que ces actifs rachetés ne valent rien et sont des junk bonds. La pyramide Madoff-Ponzi européenne n'est qu'une pyramide à 1 tour, tout le monde le sait, tout le monde va payer, tout le monde va tout perdre et tout le monde s'en fout. Tout ceci pour garantir le renouvellement de la libre circulation des capitaux garantie par les Traités européens et le Traité de Lisbonne. Goethe: "Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être". Si vous cherchez sur Google fonds européen de stabilité financière et spéculation mon site est en page A ligne 10 sur 67900 résultats. Ceci signifie que ce machin qui est entrain de violer jour après jour un peu plus les Traités Européens n'intéresse personne. Si vous cherchez sur Google chute système monétaire mon site est en A4 de Google sur 549000 résultats. Suis-je un con ranké? Par contre je connais encore des demeurés hystériques qui ne jurent que par cette Europe et qui m'écrivent que des partis de gauche veulent démolir le capitalisme. Ils ne voient pas que ce communisme sectoriel de riches démolit les Travailleurs, les peuples et même leur "capitalisme".

rallarros__251_.jpgDepuis 2008, la BCE a mis à la disposition des banques, instituts hypothécaires et hedges fonds européens 4600 milliards d'euros. Mais la Fed', la banque centrale américaine, a mis, sans en informer le Congrès américain, à la disposition des instituts financiers dans la même période 16.000 milliards de $. Nous pouvons le voir ci-dessus dans le tableau 8, page 144 du Rapport d'audit officiel GAO- United States Government Accountability Office qui est soumis à la Commission Finances du Congrès américain. Vous pouvez télécharger vous-même le rapport GAO-11-696, Jul 21, 2011 complet directement sur le site fédéral américain de GAO, le Service Gouvernemental de la Comptabilité des USA. J'ai conservé cet audit sur mon site en format pdf. Vous pouvez voir que des banques européennes ont profité de ce bailout financé par la Fed', dont 124 milliards pour la Société Générale, 175 milliards pour BNP Paribas, 105 milliards pour Dexia. Les programmes américains de bailout similaires au parapluie européen, le FESF / ESMA, contiennent le mot "Facility". Pour comprendre le tableau voici la légende: TAF = Term Auction Facility; PDCF = Primary Dealer Credit Facility; TSLF = Term Securities Lending Facility; CPFF = Commercial Paper Funding Facility; AMLF =  Asset-Backed Commercial Paper Money Market Mutual Fund Liquidity Facility; TALF = Term Asset-Backed Securities Loan Facility. Les "banques partenaires" européennes ont échangé ces facilités offertes par la Fed' avec des actifs pourris, des junk bonds, ce qui signifie que la Fed' s'attendait à ne pas être remboursée et qu'elle n'a pas une grande opinion de ses dollars de contrefaçon qu'elle imprime sur la planche à billets. La Fed' a jeté 4000 milliards de $ de Helikopter Money sur les banques partenaires étrangères pour les sauver de la faillite, mais aussi pour organiser elle-même à son heure venue son day of reckoning qui révélera que les banques européennes ont choisi la solution de se laisser corrompre par la Fed'. Quand rien n'ira plus aux USA, la Fed' jettera sur les écrans les informations comptables de ces banques européennes en faillite et agira comme un Wikileaks de mauvaise augure, délinquant et prédateur. Pour cela elle passe un coup de fil aux agences de notation Standard & Poor's, Fitch, Moody's toutes les 6 heures pour faire son whistleblowing et rendre tout affairés nos gouvernants européens.

rallarros__267_.jpgVous voyez, la Société Générale, BNP Paribas ou Dexia par exemple ploient sous leurs propres positions toxiques depuis 2008 et ceci n'est pas dû à la dette grecque. Le tableau ci-dessus montre les bail-out qui ont principalement été réalisés du 1er décembre 2007 au 21 juillet 2010. 2007 ? Oui, dès 2008 je vous explique que ladite Crise a commencé exactement en juin/juillet 2006. Ceci n'empêche pas la Société Générale de relocaliser en France 100 milliards de positions pourries irrécouvrables ("38 milliards hors produits dérivés") dans sa "structure de défaisance", sa bad bank Inter Conseil Europe dans son propre immeuble à Paris La Défense. Depuis plus d'un an mon site est en Page A, ligne 2 de Google sur 302000 résultats pour l'entrée société générale bad bank. Pour crise financière et création monétaire mon site est en Page 1, Ligne 8 sur 2.100.000 résultats, ce qui prouve que personne ne comprend la crise, sinon je serai relégué en page 3.000.000. Pour l'entrée privatisation création monétaire mon site est en A3 de Google sur 791000 résultats. Si vous cherchez sur Google lobby financier mon site est en A3 sur 5.120.000 résultats.

Ces actifs pourris irrécouvrables portent le nom de "actifs cantonnés", de "porte-feuille cantonné" ou "activités arrêtées" ou "les actifs gérés en extinction". En clair, la Société Générale va défalquer en France les pertes liées aux actifs toxiques de son bénéfice imposable. Les banques découvrent subitement le patriotisme et elle déversent leur ypérite sur les petits citoyens qu'elles relèguent dans les tranchées. Les 10 dernières années précédant la "Crise", les 5 milliards de bénéfice annuel de la Société Générale étaient délocalisés dans les filiales off-shore pour échapper à l'impôt français. Dans les rapports d'activité de la banque on évoque les actifs pourris de la manière suivante: "les actifs encore portés". Bientôt ces actifs pourris seront mis dans un fonds de défaisance public et seront portés par l’État français, c'est à dire nationalisés, et gonfleront ladite dette publique et renforceront le plan d'austérité budgétaire. En juillet 2011 Dexia et les autres banques avaient réussi avec brio le "Stress-test" européen qui leur attestait une bonne santé financière avec un excellent fonds propre réglementaire. Dans notre monde, seuls les puissants sont autorisés à mentir. Avec la seconde chute de Dexia et avec sa fin, les médias redécouvrent depuis le 3 octobre 2011 "les produits toxiques pourris qui sont toujours cachés dans les banques depuis la crise des subprimes à hauteur de plusieurs centaines de milliards".

Il est drôle de voir qu'en deux jours, ce n'est plus la faute à la Grèce, mais aux actifs pourris. dettes_grecques_banques_EU_2011.jpgSur ce graphique à droite en millions apparaissent les deux prochaines banques françaises qui vont être recapitalisées gratuitement. Devinez qui. Vous voyez sur le graphique que les "actifs encore portés" par les banques représentant la dette grecque sont environ égaux à 2% des actifs en pourrissement des banques. Comme les banques vont bientôt être recapitalisées en plusieurs tranches par les gouvernements, deux fois 50 milliards d'actifs en pourrissement passeront inaperçus à côté de 100 milliards et les citoyens seront soulagés et payeront joyeusement pour elles et appelleront d'eux-mêmes de leurs vœux les plans d'austérité. C'est pourquoi l'ABE - l'Autorité Bancaire Européenne flaire l'opportunité de réaliser un nouveau Stress-Test, un Blitz-Stress-Test, en prétendant augmenter les seuils d'exposition au risque, qui de toute façon resteront bien avantageux pour les tricheurs systémiciens. Il est reconnu depuis une semaine que la Dexia porte 100 milliards d'actifs toxiques. Sur ce graphique n'apparaît même pas la Dexia qui est bien plus petite que BNP Paribas. Vous voyez. Je suis content de ne jamais succomber au politiquement correct, qui s'est réduit depuis 2008, à avaler l'ostie de travers sans la lécher. Depuis 2008, je travaille la bulle des CDS/CDO et des autres produits opaques négociés de gré à gré dans le système du shadow banking. Des milliers de cons m'ont pris pour un gauchiste. 80% des produits financiers titrisés dérivés sont négociés de gré à gré dans le système du shadow banking qui n'est soumis à aucun contrôle ni aucune règlementation. Aujourd'hui on avoue que Dexia a 100 milliards d'actifs pourris dans ses comptes bancaires. Si Dexia a 100 milliards d'actifs pourris, la Société Générale en a donc encore plus, car son modèle managérial était encore plus risqué que celui de Dexia qui était, comme pour toutes les banques, d'emprunter à court terme pour financer des "actifs" à long terme offrant des taux plus élevés et de vendre des produits financiers dérivés titrisés dans la pyramide Madoff-Ponzi. Vous pouvez voir sur le site www.eFinancial Careers.fr que de belles opportunités de carrières s'offrent dans les banques poubelles. Par exemple la Hypo Real Estate allemande est devenue la 8ième banque allemande.


Les rallarros__300_.jpggouvernements français et allemands ne reculent pas devant la pire des perversités qui est d'annoncer publiquement qu'ils forceront en novembre 2011 après le G20 de Cannes les banques à accepter les centaines de milliards d'euros de recapitalisation. Les banques en faillite technique ne peuvent pas faire autrement que d'accepter ces aides et ne disposent d'aucune liberté d'action. Le Président de la Commission Européenne et l'Autorité Bancaire Européenne annoncent le 12 octobre 2011 que la cagnotte du FESF, le parapluie européen ou fonds de sauvetage européen ou fonds de stabilité européen, sera versée directement aux banques qui sont touchées par la crise de la dette souveraine. Voilà, le FESF qui est déjà une violation du Pacte de Dublin (création de l'euro, clause du no-bail-out) et du Traité de Lisbonne est déjà violé quelques mois après avoir été créé. Le FESF ne devait servir qu'à éponger les dettes des États en faillite de la Zone-Euro. Cette violation bis indique la réalité du problème qui est dans les banques du nord à cause de leurs actifs toxiques en pourrissement. L'Union Européenne est devenue un simple organisme de transfert automatisé des richesses payées par les euro-citoyens contribuables. En réalité le tour est plus élégant que ceci. La Commission de Bruxelles demandent aux banques d'appliquer au plus vite ce que recommandent sans obligation les nouvelles normes comptables prudentielles Bâle III: augmenter le pourcentage des Fonds Propres Réglementaires jusqu'à 9% des actifs à risque et bien avant l'éventuelle date butoir de 2019. A défaut de ceci, la Commission se voit contrainte de faire un gros cadeau aux banques pour les recapitaliser. Les banques viennent d'écrire une violente lettre incendiaire de protestation au ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, CDU, parce qu'elles ont peur que l'une ou l'autre banque qui ne parvient pas à lever des fonds propres se dénonce d'elle même et révèle que les marchés financiers internationaux lui font moins confiance qu'à ses voisines. Tôt ou tard, d'une manière comme d'une autre, le day of reckoning arrive.

L'activité principale des banques consiste actuellement à brûler la terre qu'elles foulent et à faire détourner l'attention du feu en faisant bavarder la planète sur un épouvantable palimpseste qu'elles recouvrent à chaque fois: y apparaissent et disparaissent des mots comme Espagne, Portugal, Grèce, Société Générale, Dexia, BNP Paribas, AXA, parfois, mais c'est plus rare en raison d'un choix esthétique, Bank of Amerika, puis de nouveau Grèce, ou Belgique, Espagne. Les faces variables du palimpseste imposées par les marchés financiers, les agences de notation, IIF - International Institute of Finance, le syndicat des banques dont le Président est Josef Ackermann de la Deutsche Bank, permettent de faire du chantage sur les gouvernements qui reculent à chaque fois leur décision d'imposer, ne serait ce que les nouvelles normes comptables prudentielles Bâle III. Selon ces normes prudentielles comptables Bâle III, 1) les banques devraient détenir d'ici 2015 suffisamment d'actifs fongibles qu'elles peuvent mettre rapidement sur les marchés financiers pour résister pendant 30 jours à une crise de liquidité. Puis, 2) les banques devraient constituer des fonds propres à hauteur de 7,5% de leurs actifs à risque avant 2019 au lieu des 2% imposés actuellement par Bâle II. Les banques devraient ainsi pouvoir couvrir totalement leurs pertes. Dans Bâle III comme déjà dans Bâle II qui a provoqué ladite crise au lieu de permettre de l'éviter, ce sont les banques qui évaluent elles-mêmes leur exposition au risque, et comme les produits dérivés titrisés et financiers sont négociés de gré à gré dans le shadow banking, elles pourront toujours publier ce qu'elles ont envie et cacher la réalité. Finalement 3) les banques ne devraient s'endetter qu'avec un levier (leverage) de 33 fois par rapport à leur capital au lieu des 60 fois qui sont aujourd'hui très courant. IIF prétend que les normes du Comité de Bâle coûteraient 7,5 millions d'emplois et 3,2% de points de croissance en moins, donc une récession de nos jours. En Europe et aux USA rien n'avance, Cameron de la Grande-Bretagne a repoussé l'application de toutes les recommandations Bâle III à 2019. Aux USA les recommandations Bâle III passent pour être antiaméricaines, et les recommandations Bâle II n'y étaient de toute façon pas appliquées. En gros c'est comme pour la taxe Tobin, "elle pourrait être bien mais il faut attendre que tout le monde l'applique, car nous ne vivons plus seuls dans notre beau pays". En octobre 2011, aucune leçon n'a été tirée de la chute de la Lehman Brothers en 2008. En fait si. Une énorme leçon a été tirée de la faillite de Lehman Brothers: dans les mémoires populaires des médias, Lehman Brothers, est imposé comme le premier mot inscrit sur le palimpseste bancaire d'épouvante. Le palimpseste épouvantable dit que c'est la faute à Lehman Brothers, et qu'on se dirige en octobre 2011 sur un Lehman Brothers 2.0, mais restent dans le périmètre impensé le shadow banking, la bulle des produits titrisés financiers dérivés, et pour être encore plus grossier la libre circulation des capitaux. Les banques s'occupent à diriger leur feu sur leur terre qu'elles brûlent. Pour perdre le moins, les banques ne spéculent plus à la hausse, elles font des opérations twist qui leur permettent de déplacer et de sauvegarder en un portefeuille de catastrophe leur bulle de richesses qui se dévalorise et pourrit depuis 2006. Pendant que les gouvernements jettent les peuples dans l'austérité et la précarisation, les banques ont le temps de consolider leur porte-feuille de catastrophe grâce aux indemnités maladie provenant des trillions de liquidités offertes par la Fed', la BCE, FESF / ESMA, les gouvernements européens et Bruxelles.

Le grand tableau du GAO en début d'article est en "billion" et mon texte est en "milliard". Pour que vous soyez sûrs que je traduis bien, voici le lien sur anglaispratique.fr. Aux 16.000 milliards de $ de bail out, il ne faut pas oublier d'ajouter les 2300 milliards de Helikopter money, la planche à billet de Paper Mill on the Potomak, et le plan PPIP par lequel la Fed a racheté aux entreprises industrielles et commerciales américaines 4700 milliards de $ de positions toxiques comme des MBS, des RMBS, des CDS/CDO, etc. Il ne faut pas non plus oublier les 3100 milliards de $-Swap-Lines par lesquels la Fed' a offert à 14 banques centrales de la planète des liquidités en dollar pour entretenir les échanges commerciaux en dollar. Il ne faut pas oublier les nationalisations totales des instituts hypothécaires américains comme Fanny Mae, Freddie Mac, Ginnie Mae qui ont aussi englouti 5000 milliards de $. Avec ces 5000 milliards de $ Obama avec ses "Obama Mortgage" et la FAH - Federal Housing Administration et la Ginnie Mae ont créé la troisième bulle des crédits hypothécaires que j'appelle la bulle des sub-subprimes. Personne n'en parle, vous pouvez vous reporter sur mon article du 29 août 2009. alt_A_US_2009_to_2015.jpgVous voyez sur le graphique de gauche que avant la crise des Sub-Subprimes, la deuxième crise des Subprime et des Alt-A, la bulle Bush Paulson, va continuer à s'amplifier jusqu'en juillet 2013. Oui, les USA sont depuis longtemps en banqueroute d’État et bien plus gravement que l'Islande, l'Irlande, la Grèce. Cela fait 45 mois que la Fed injecte des liquidités et les USA ne sortent pas de la banqueroute d’État, pauvre Obama, le nobel sans cause qui donne des conseils à l'Europe. Malgré tous ces bail-out, les instituts financiers sont toujours "sous-capitalisés" à l'automne 2011, c'est à dire en faillite à cause de la bulle des CDS de 600.000 milliards qui implose en continu depuis l'automne 2008. Ceci n'a pas empêché par exemple la Morgan Stanley d'augmenter de 14.000 milliards sa bulle des CDS de décembre 2010 à juin 2011. Les USA sont le plus grand ennemi du monde de l'ouest, des peuples et... du capitalisme. Si nous faisons la somme des dépenses de la Fed pour administrer son communisme monétaire sélectif et son simili-keynésianisme, nous voyons que les USA sont endettés à 250% du PIB, ce qui dépasse de très loin le 80% de la Grèce, ou de l'Islande avant sa banqueroute d’État. (Photos: été 2011, mon expédition polaire arctique à vélo, 2355 km)

Rien n'a été appris depuis l'année-Lehman, les banques et assurances systémiques ont fusionné entre elles avec l'appui et les recapitalisations des gouvernements. Les 28 banques systémiques devraient constituer des fonds propres réglementaires à hauteur de 9,5% par rapport à la masse de leurs actifs à risque, soit 2,5% de plus que les autres banques. Les banques universelles devraient séparer leurs activités d'investissement de l'activité traditionnelle de banques et de dépôt. Mais d'après les recommandations du FSB, Financial Stability Board - Conseil de Stabilité Financière, la séparation peut se faire dans une simple délocalisation dans une filiale, donc dans la porte à côté au même étage que les banques. L'universel n'est séparé que par une porte ouverte. Rien n'a été appris depuis l'année-Lehman et la bulle extra-bilancielle de 600.000 milliards des transactions financières des produits dérivés et titrisés a été indirectement entretenue et nourrie avec les aides publiques que les banques ont utilisées pour leur jeux de trésorerie au lieu d’innerver l'économie réelle. La Deutsche Bank est le plus grand négociant de la planète en bons du trésor et produits financiers dérivés. La bulle de 600.000 milliards de ces produits financiers négociés en dehors des bourses et de manière totalement opaque représente 6,5 fois le PIB de tous les pays de la planète. Rien n'a été appris depuis l'année-Lehman 2008, 4 ans après ladite crise, et le short selling, le "pari baissier à règlement différé" ou la "vente à découvert spéculative" n'est pas réglementé ni contrôlé. Si Josef Ackermann, président de la Deutsche Bank et de l'IIF - International Institute of Finance, le syndicat des banques et de la Lutte finale de la Classe, refuse d'abandonner les créances sur la dette publique grecque, c'est qu'elle ne veut pas que le dernier rempart tombe devant ses trillions d'actifs pourris privés qui seront alors quasiment révélés. Josef Ackermann, dont la Deutsche Bank reste la most leveraged bank of the world, poursuit sa politique de la terre brûlée en déviant publiquement le vrai débat aussi longtemps que possible tout en réalisant ses opérations twist pour remélanger son portefeuille et se préparer à perdre le moins possible tandis que les peuples, les 99%, les États perdront tout avec les 2 générations futures qui payeront aussi.

rallarros__312_.jpgLe 18 octobre la Commission de Bruxelles, le Président du Conseil européen et le Parlement européen ont annoncé qu'ils autoriseront les Pays-Membres de l'UE d'interdire les CDS sur les Bons du Trésor. Les CDS sont des produits dérivés financiers titrisés qui sont des assurances sur tout et n'importe quoi, mais il n'est pas nécessaire d'être propriétaire ou de posséder ce tout et ce n'importe quoi pour investir dans des CDS. Seuls les CDS sur la mort d'une personne humaine sont interdits. Pour obtenir l'autorisation d'interdire les CDS sur les Bons du Trésor, les Pays-Membres devront demander à l'Autorité Européenne des Marchés Financiers/European Securities and Markets Authority - ESMA son avis qui n'est qu'un avis consultatif. Parfois une conscience publique supérieure des appareils d’État ose s'imposer contre le pouvoir absolu et prédateur des marchés. Cette conscience ne s'affirme pas pour interdire les CDS sur les denrées alimentaires qui entrainent une inflation galopante de leur prix et qui poussent des régions du globe dans la famine avec la bulle du maïs et de blé, comme les CDS sur les Bons du Trésor poussent la Grèce à la banqueroute d’État parce qu'elle ne peut plus acheter du crédit sur les marchés financiers internationaux. L'interdiction des CDS sur les Bons du Trésor n'aura de toute façon pas d'effet parce que les CDS sont surtout négociés à la City, à Londres. Michel Barnier, UMP et Commissaire à la Concurrence et au Marché Intérieur, amuse la galerie en proposant d'interdire aux agences de notation (américaines) de publier la note de solvabilité des États Membres de la Zone-Euro et l'UE. Avec l’accès aux informations sur internet, c'est comme interdire à un ivrogne de vomir.

Nous allons bientôt nous rendre compte que ce Régime Systémique Autoritaire qui s'est sanctuarisé derrière tous les pare-feu inimaginables a détruit autant l'économie que le régime de Hitler ou de Staline. Deux générations futures vont payer ce que les pappy-boomers, les anciens hippies de 68, ont commis. Nous sommes bien en face du plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique comme je vous l'écris depuis 2008. Pendant ce temps-ci, le PS français fait semblant de faire des primaires pour la Chasse-au-furet-2012 parce qu'il n'ose pas s'assumer et s'imposer comme un parti de gauche qui éclaire et informe les citoyens en leur proposant un programme pour les gens et pour les deux générations suivantes qui vont éponger cette dette privée nationalisée. Il faut arrêter de dire "c'est compliqué". Ces 16.000 milliards de $, ces 4600 milliards d'euro sont le Lutte finale de la Classe.

Dans cette économie de marché financière, il n'existe plus qu'une seule classe qui a réussi à organiser légalement pour elle même le défi d'initié en rendant asymétrique "l'information pure et parfaite" qui est la main vibrante qui régule le marché. En soustrayant le marché financier global du marché de l'économie avec le shadow banking et la délocalisation des opérations financières dans le périmètre extrabilanciel non régulé du gré-à-gré des produits OTC - Over-The-Counter, l'information sur la santé financière des banques reste sur le seul côté des banques. Le régime financier systémique asymétrique autoritaire a réalisé ces 20 dernières années son plus grand rêve, celui de se soustraire d'une croyance vieille de 235 années à laquelle Adam Smith, qui n'était pas africain, avait donné naissance dans son "La Richesse des Nations": l'information pure et parfaite qui régit les grands équilibres du marché en postulant que l'équilibre efficace est la règle et que la faillite est l'exception. La puissance du marché et la défaillance du marché constituent intimement la réalité du marché et pour rendre asymétrique la réalité du marché, les banques se concentrent pour atteindre le seuil systémique où elle sont too big to fail et jouissent de l'assurance-vie gratuite des États dans lesquelles elles siègent comme le FESF. Les systémiciens se sont aussi rendus, avec le cadre légal des États et de leurs normes comptables "prudentielles", auto-immunes contre la volatilité dont le risque sera toujours couvert en dernier ressort par les gouvernements initiés à la voltige financière et désinhibés des peuples qui les portent par votation. La discussion n'a plus à s'aligner sur les joujoux de la pensée, capitalisme vs. communisme, mais elle doit en venir à la reconnaissance que la terre n'est pas plate à l'image de la planche à billets des systémiciens. Les systémiciens se sont créé depuis 1989 une bulle de vie dans laquelle n'est pas entré le conflit entre efficacité lucrative individuelle et enrichissement de la nation. Les systémiciens ont activé à outrance la volatilité parce qu'ils disposent de l'information asymétrique qui leur permet à tout moment de remélanger leur portefeuille individuel en dirigeant à chaque fois la marge opérationnelle vers eux-mêmes. La volatilité de la main vibrante des marchés n'est pas "l'expression de la rationalité des marchés", mais de l'initiation monolithique de la Classe heureuse toujours en lutte et qui est jusqu’au-boutiste en s'offrant, en avant-dernier recours et juste avant le bail-out de l’État Providence bancaire, le short selling et le pari mutuel des initiés gagnant sur les actifs en pourrissement: spéculation à la baisse. Le management asymétrique de l'information par les agences de notations, dont les avis coordonnés sont financés par leurs donneurs d'ordre initiés de la finance, permet de conduire la volatilité des marchés vers l'entonnoir qui déverse les richesses du même côté. Les procès contre les minus personnages épisodiques Kerviel, Madoff, Kweku Adoboli sont les jeux-du-roi pour divertir l'éventuelle prise de conscience des peuples. Kerviel, Madoff, Adoboli permettent d'entretenir le registre épique ou picaresque de la légende de celui qui a fait perdre 2 milliards à la SocGen ou à UBS. L'asymétrie informative de ces 2 milliards passe mieux dans les esprits que les 16.000 milliards dépensés par la FEd ou les 4600 milliards mis à la disposition de la BCE pour sauver les banques en faillite. On croit encore croire que l'agissement égoïste individuel laisse surgir le bien-être macroéconomique de tous. Les systémiciens surfent sur la réinitialisation de La Richesse des Nations d'Adam Smith avec l'humanisme automatique du trickle-down-effect, l'effet de percolation, du Consensus de Washington de l’École de Chicago (voir mon article du 6 octobre 2008). L’émergence de dissidents - qui ne sont pas des Indignés - comme les pays émergents et le BRICS, ne se démarque pas du comportement asymétrique des systémiciens initiés, elle va seulement aiguiller la volatilité enrichissante vers eux, les nouveaux, en laissant toujours de côté l'Afrique bonne à piller. De Adam Smith en passant par Augustus von Hayek (Road to Serfdom) et Ludwig von Mises pour aller jusqu'à Milton Friedmann, Ronald Raegan, Margaret Thatcher et le Traité de Lisbonne, l’État a été présenté comme l'ennemi du marché et la souveraineté nationale comme quelque chose de nuisible. C'est pourtant en composant avec leur partie intime et refoulée de leur psychologie que les libre-échangistes et les libertariens ont joui sans entrave: l’État dans ce monde païen de la religion du capitalisme libre a toujours été gardé dans l'infra-conscient comme le bon-sauveur des grandes faillites systémiques. Sur le long terme la croissance est appauvrissante pour tous. Les "modernes" instruments financiers n'apportent pas de la valeur ajoutée mais de la destruction, c'est que j'ai enseigné depuis 1991 à mon retour de Jéna en Thüringe quand j'y avais été envoyé par le Ministère et le Goethe Institut dans un voyage d'étude pour observer la "Aufschwung Ost " (Croissance à l'Est). 1% de la population US rafle 99% de la croissance de revenus depuis 30 ans, et en France 2% de la population est propriétaire de 58% des richesses.

Ces mêmes libertariens promeuvent la libre-circulation des biens, des services, des travailleurs et des capitaux dans leurs modèles conjugués du Consensus de Washington/Bruxelles et de l'OMC - l'Organisation Mondiale du Commerce mais s’accommodent très bien du fait que le plus grand partenaire des échanges commerciaux réels est la Chine. Après avoir massivement investi dans la technologie et la formation, l'essor économique chinois s'est fait grâce à la violation totale de tous les principes de base du libre échange: la Chine a subventionné massivement comme les USA (avec les FSC, Foreign Sales Corporations) l'exportation; le gouvernement chinois est massivement intervenu pour planifier l'évolution de l'économie, pour contrôler les changes, pour compresser les prix sur le marché intérieur, pour subventionner directement et indirectement les entreprises pour les protéger de la concurrence internationale. Les holoéchangistes financiers supranationaux adorent l'Etat quand il est leur État Providence, leur organisme privé de transfert de richesses, de pouvoirs et de droits. Dans la globalisation, le monde n'est plus qu'une Maison Commune pour les holoéchangistes et une niche pour les 99% restants. La concurrence libre non-faussée et l'information pure et parfaite ne sont qu'une illusion suprématiste. Il n'y a pas de crise de liquidité, il n'y a pas de crise de la dette souveraine, il n'y a pas de crise bancaire, il y a crise de l'idée que l'homme se fait de lui-même. L'homme ne s'habite pas, il surfe sur son illusion. L'homme n'est que l'architectone de lui-même qu'il se construit avec toute la complaisance qu'il aime à s'administrer.

Entre le 1% et les 99% existe un démarche collaborative qui est très légèrement assombrie par le mouvement planétaire Occupy Wall Street que les médias tentent d'ignorer, de discréditer et d'associer avec le mouvement d'extrême droite américain Tea Party de Ron Paul. Dans cette démarche collaborative, l'homme pauvre et riche se répartissent les rôles d'agents et distribuent leurs activités autour du transfert des savoirs et des pouvoirs en le réduisant à une simple transfiltration des richesses d'en bas vers le groupe des dégourdis au sommet. Cette transfiltration a été rendue possible à partir du socle épistémique du Régime Systémique Autoritaire. Le Régime Systémique Autoritaire est une proposition d'organisation de la société qui a transformé le paradigme simple de la main vibrante et régulante d'Adam Smith et du "croissez & multipliez-vous" en un état des connaissances qui se stabilise depuis septembre 2008 dans l'État Providence Bancaire et actuellement dans le Fonds Européen de Stabilité Financière qui est une hiérarchie supérieure au Traité de Lisbonne qu'il supplante de fait. L'Europe Unie est sur la planète la proposition la plus élaborée de régime qui met en place le trickle-up effect, l'effet de percolation inversé vers le sommet, en distribuant à ses agents, les États Membres, les missions et fonctions qui permettent de réaliser transfiltration et privation. Cette Europe Unie, londonienne et irlandaise dans les faits directeurs, représente le système le plus abouti de cette transfiltration des richesses et de cette privation des droits. Mais de Berlin au Caire nous voyons que des socles épistémiques ont eux-mêmes une durée de vie relative, alors que la proposition de la réalité augmentée de l'individualité bourgeoise demeure depuis 1789. L'homme n'est pas fait pour l'homme, mais pour accaparer. Le PS redemandera "plus de justice" pour la Chasse-au-Furet 2012 et son comparatif, qui a pour image une vue en-dehors de lui-même et des petites-gens, est appuyé sur le socle épistémique communément admis de l'enrichissement adam-smithien agréable.

rallarros__318_.jpgComme après la fin du IIIème Reich, de l'Union Soviétique, de la RDA, les anciens nazis, les anciens Politbonzen, les Papon et Barbie, les anciens de la Stasi sont restés dans la haute administration ou sont devenus les oligarques des régimes nouveaux. Après l'effondrement de ce Régime Systémique Autoritaire, les anciens banquiers, traders et leurs gonfaloniers, les politiciens, resteront dans la haute administration et deviendront la nouvelle élite des oligarques. Ils auront transféré d'un ancien régime au nouveau régime leur aisance matérielle volée, et nous les petites gens devront recommencer à zéro, car nous aurons faim, nous voudrons de nouveau aller vers en haut pour ressortir de notre précarité procréée par ces systémiciens financiers qui nous regardent d'un œil compatissant.

A chaque fois j'écris mes billets comme si je me sentais encore juste vite obligé de livrer un dernier testament avant l'explosion. Mon père m'avait tellement impressionné quand il parlait de adolf et de tous ces gens qui disaient "wir haben es nicht gewusst" ("nous ne l'avions pas su"). Avec un début de recul je me rends compte aussi que par mes écritures je lutte contre cette énergie qui pourrait s'installer chez tout un chacun et qui les poussera (tous) à dire par après qu'ils ont connu des gens, plein de gens, qui disent "wir haben es nicht gewusst". Et avec cette aura de celui qui dit qu'il a connu des gens qui disaient, il se fera voir sous sa singularité et se fera reluire une durable notoriété et prouvera qu'il est profondément démocrate, lui.



------------------------------------- Communiqué >>>

Alter-Forum face au G20 en novembre 
La Coalition française G8G20 2011 prépare l’Alter-Forum « Les peuples d’abord, pas la finance », du 1er au 4 novembre, en parallèle avec la Réunion du G20, qui est prévu les 3 et 4 novembre à Cannes, en France. Plusieurs activités sont prévues : le 1er novembre, manifestation internationale, suivi par une réunion publique, un concert (si la collecte de financements le permet !) une conférence de presse le 4 novembre à la fin de l’Alter-Forum et du Sommet du G20 et une manifestation symbolique, qui reste à définir, au cours de la protestation ou de la réunion publique. << Fin du communiqué



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30. août 2011

Christine Lagarde, FMI, et l'Autorité Bancaire Européenne, ABE, préparent la nationalisation des dettes des banques européennes en faillite

rallarros___205_.jpgChristine Lagarde, Directrice du FMI, a sonné l'alarme le 29 août 2011 en disant que "les banques européennes sont sous-capitalisées". Selon Christine Lagarde, l'origine du mal provient des Bons du Trésor détenus par les banques, aujourd'hui dépréciés, émis par les pays européens du sud ou périphériques (PIGS). Ce sont des positions illiquides, toxiques, pourries, irrécouvrables comme d'autres. En réalité Christine Lagarde cache la réalité comptable des banques qui détiennent énormément plus de CDS et d'autres produits financiers dérivés titrisés Over the Counter - OTC négociés de gré à gré dans le système du shadow banking et en dehors de tout contrôle qui n'existe tout simplement pas pour le commerce de ces produits. En feignant de dire la vérité la Directrice du FMI ment puisqu'elle détourne l'attention de la réalité comptable des banques. La bulle des CDS/CDO, des Subprimes, des Alt-A, etc est dépréciée bien plus gravement et il faudra bien un jour que les banques le révèlent ou couvrent leurs pertes si une hyperinflation ne s'installe pas assez vite selon leur goût pour les cacher.

D'autre part le coming-out de Christine Lagarde n'est qu'une manière élégante de dire que les États vont recapitaliser avec l'argent du contribuable les banques, dont la Société Générale par exemple qui relocalise en France 100 milliards de positions illiquides et pourries. (màj du 20 IX 2011: le groupe Siemens a retiré 500 millions d'euros de la SG pour les placer directement à la BCE). Une nationalisation (recapitalisation) des banques permettra simplement de cacher le fait qu'avec toutes les positions toxiques irrécouvrables qu'elles ont dans leurs coffres elles sont proches de la faillite ou en faillite. En recapitalisant les banques, sans en devenir actionnaire majoritaire ou même "partiel" comme en 2008/09, Christine Lagarde et le reste du monde financier s'imaginent que le day of reckoning n'arrivera pas et que les populations vont payer, vont accepter que les États transfèrent la dette privée des banques vers la dette publique, et vont accepter tous les plans d'austérité et les coupes budgétaires dans le social, les services publics, la santé, l'éducation. En France, la taxe spéciale sur les hauts revenus créée en août 2011 va rapporter 200 millions de francs, mais la taxe sur les mutuelles va rapporter 1,5 milliards de francs. La taxe sur les hauts revenus est unique, mais la taxe sur les mutuelles est permanente. C'est ainsi que le gouvernement français conçoit la justice et les réformes. (Photo: juillet 2011, expédition polaire arctique, 2355 km à vélo)

Le discours de Christine Lagarde à Jackson Hole avait été favorablement accueilli par le parterre de gouverneurs des banques centrales qui en jouissant de leur indépendance par rapport aux gouvernements parviennent à faire dire aux politiciens que les programmes gouvernementaux de rachat des positions toxiques et irrécouvrables des banques est destiné à soutenir l'économie et à faire revenir la croissance. Toutes ces mesures détruisent en réalité l'économie nationale mais aussi d'entreprise, les emplois, les situations sociales, les acquis sociaux et projettent des millions de personnes dans la pauvreté et la précarité. L'Europe et ses États-Membres ont mis à la disposition des banques 4600 milliards d'euros depuis 2008, c'est autant qui ne sont pas investis dans l'économie productrice de biens et de services et dans les services publics, la santé, le social, la culture, l'éducation. Ne nous laissons pas leurrer, quand les médias disent que "les banques ont remboursé". Il ne s'agissait en réalité que de un ou de deux milliards par ci ou par là. Pour leurrer encore plus les populations européennes, la Commission de Bruxelles annonce subitement un projet d'introduire en 2014 la taxe Tobin. Cet annonce sert à fluidifier les 17 Parlements européens qui sont entrain de voter l'élargissement du "parapluie européen", le FESF / ESMA. Mais les recettes de cette taxe Tobin ne rapporteraient que 80 fois moins que les 4600 milliards mis à la disposition des banques européennes depuis 2008. Cette taxe Tobin elle-même est déjà dictée par les lobbies financiers parce que si elle est de 0,1% sur les transactions concernant les placements et les actions, elle ne sera que de 0,01% sur les produits dérivés. 70 à 80% des transactions financières concernent les produits dérivés négociés officiellement et légalement de manière opaque dans le système du shadow-banking. La compréhension de la crise est très simple, mais les médias et autres influenceurs vous martèlent que c'est compliqué que tout ceci.
Pour le Financial Times Deutschland le discours tenu par Christine Lagarde à Jackson Hole, à la réunion annuelle des directeurs des banques centrales de la planète, est un discours de "pyromane". Pourtant la politique de la terre brulée, de la destruction par les marchés de la bulle des dettes avait été décidée en mai 2009 à la Conférence Bilderberg et à la BRI - Banque des Règlements Internationaux, qui est une banque mondiale bis. La destruction par les marchés a été très efficace au mois d'août 2011 qui a été le mois le plus sévère depuis l'effondrement de la Lehman Brothers en ce qui concerne les pertes enregistrées par les hedge fonds et les banques. fed_Helikopter_2011.jpgDepuis septembre 2008 il y a eu une bulle échoïque et les hedge fonds gèrent un volume de 2000 milliards de $. Le précédent volume record était de 1900 milliards de $ en 2007 avant ladite Crise. Tous ces moyens financiers n'ont pas empêché la chute du Baltic Dry Index (voir graphique actif en bas de page), l'effondrement du fret maritime international et n'ont pas freiné la récession. La bulle échoïque des actions après le premier éclatement de la bulle des produits financiers dérivés de l'année-Lehman 2008 a été provoquée par lesdits plans de relance avec l'argent prêté à taux zéro ou négatif par les banques centrales et les facilitations quantitatives (planche à billets, QE1, QE2) et les plans de rachats par les banques centrales des positions pourries (TARP, TALF, PPIP, et FESF / ESMA en Europe entre autre) payés par des nouveaux emprunts sous la forme de Bons du Trésor, Treasuries et bientôt d'Euro-Bonds en Europe. Ces dernières années la Fed', banque centrale américaine, a imprimé directement 2300 milliards de faux dollars sur la planche à billets de Papermill on the Potomak. Tous ces plans ne constituent que du détournement des fonds publics que devront payer deux générations futures. Nous connaissons le plus grand transfert de dette privée vers la dette publique de toute l'histoire de l'humanité. Sur les graphiques à droite vous voyez que la planche à billets de la Fed' (graphique du haut) monte et que les crédits octroyés au particuliers et aux entreprises décroissent en même temps et proportionnellement, ce qui veut dire que les banques ont gardé les liquidités aisément facilitées pour elles par la banque centrale pour continuer à spéculer et se refaire une trésorerie. C'est du détournement criminel de fonds publics pour faire plaisir aux banques, à leurs actionnaires et aux spéculateurs.

Immédiatement après le discours de Christine Lagarde de Jackson Hole, le Dow Jones, le Nasdaq et les autres indices boursiers sont repartis à la hausse. Jours après jours, depuis le début de ladite Crise, les États, les gouvernements, les G20 consolident l'assurance-vie qu'ils offrent gratuitement aux spéculateurs criminels du monde bancaire et de la finance.

Les banques seront recapitalisées directement par les États-Providence bancaires, ou avec les Euro-Bonds - Bons du Trésor Européen, qui ne sont que des hypothèques sur les générations futures, ou avec le "parapluie européen" FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière / ESMA (European Securities and Markets Authority). Le tabou étant brisé, l'Autorité Bancaire Européenne - ABE/EBA a tenu le même discours que Christine Lagarde le 30 août 2011. Pourtant le Stress-Test des Banques Européennes publié le 15 juillet 2011 n'avait rien révélé de critique. Pourtant le FESF / ESMA censé sauver les pays européens de la périphérie est en réalité destiné à sauver les banques françaises qui ont 100 milliards de Bons du Trésor des États européens du sud par exemple et les banques allemandes qui en ont autant. En calculant la valeur du marché de ces Bons du Trésor ces banques sont donc déjà en faillite à cause de leur spéculation sur la dette de l’État grec qu'ils ont aidé à tricher pendant 10 ans au regard des critères de Maastricht. S'ajoute leur spéculation sur les autres pays PIGS et sur la bulle des CDS et autres produits financiers dérivés. Le FESF / ESMA est autorisé à racheter ces Bons du Trésor pourris et donne à fonds perdus aux États en banqueroute de l'argent frais. Le contribuable va payer. La BCE rachète depuis deux ans des Bons du Trésor de pays européens en difficulté financière, ce qui constitue une violation des accords de Maastricht et du Pacte de Dublin de "Croissance" et de Stabilité instaurant l'Euro. Nous avons avec le FESF encore une fois une violation du Traité de Lisbonne (Traité Simplifié modificatif Européen), une création d'une haute autorité européenne sans que les peuples ne soient consultés. Cette haute autorité se saisit de l'autonomie fiscale et budgétaire des États européens pour n'agir qu'en pompier pyromane et non pas pour harmoniser (vers le haut) une Europe économique, fiscale et sociale. Le parapluie FESF / ESMA constitue de facto une modification des Traités Européens (Critères de Maastricht, Pacte de Dublin et Traité de Lisbonne) d'une telle ampleur qu'il devrait être soumis à référendum, même si en France par exemple la gauche et la droite s'assoient dessus comme au Congrès de Versailles du 4 février 2008. Dans la situation actuelle un NON serait la réponse à un référendum sur la modification des traités antérieurs.

La création du FESF vous semble lente, mais nous voyons qu'elle est excessivement rapide quand il s'agit de venir au secours du monde de la finance, alors que nous attendons une politique fiscale, économique, sociale européenne depuis plusieurs décennies. Depuis le premier éclatement de la bulle des produits financiers dérivés de l'année-Lehman 2008, aucune mesure européenne de contrôle et de régulation n'a été prise contre la libre circulation des capitaux. En totale violation des traités fondateurs de l'Euro (clause du no-bailout) la BCE a été transformée par les gouvernements et la Commission en self-service pour tous les États membres de l'Euro-Zone et pour les banques en faillite de toutes l'UE. Ils sont sûrs que la BCE rachètera les Bons du Trésors des états en banqueroute d’État et les actifs pourris des banques an faillite. Il est étonnant que l'on fasse grand cas des démissions des allemands Axel Weber et Jürgen Stark du Conseil Économique de la BCE pour lesquels la BCE crée de la Helikopter Money en faisant tourner la planche à billets en rachetant au prix fort les Bons du Trésor pourris de la Grèce, de l'Italie, du Portugal et de l'Espagne, alors que depuis 2008 la BCE rachète au prix fort les actifs pourris des banques européennes. Nous voyons ici le double jeu ou l'hypocrisie de la BCE et des Traités qui ont conduit à la création de l'Europe. Nous avons d'un côté la clause de no-bail-out qui a été violée, la discipline budgétaire des États membres de la Zone-Euro conformément aux critères de Maastricht et de l'autre côté la libre circulation des capitaux qui non seulement n'est ni contrôlée ni réglementée, mais qui est encore, en période de situation de faillite bancaire, sauvée, soutenue et stimulée par la BCE. Toute la querelle actuelle au sujet de la BCE ne tourne que autour du sauvetage des Etats membres de la Zone-Euro, mais pas du sauvetage du milieu financier qui a dévoyé les économies nationales et qui les a conduites dans la faillite, la récession et la précarisation des peuples. Là aussi nous voyons l'idéologie violente, autoritaire et à sens unique du Traité de Lisbonne jusqu'au Traité de Rome. Cette querelle ouverte au sujet du rachat par la BCE des Bons du Trésor des États européens périphériques est étonnante quand on sait que les banques françaises détiennent 100 milliards de Bons du Trésor de ces pays ainsi que les banques allemandes. Le rachat de ces Bons du Trésor des pays PIGS est un bail-out des banques européennes du nord plus qu'un sauvetage de ces pays en banqueroute d’État. L'exposition des banques françaises ou allemandes à la dette grecque est sans commune mesure avec l'exposition de ces banques aux autres actifs pourris qu'elles détiennent dans leurs coffres. Mais on détourne les bavardages sur la Grèce qui sera, malgré ses 2% dans le PIB européen, le Schwarz' Peter de l'Europe qui saura engluer ses peuples dans une culpabilité d'un ouvrier ou d'une femme de ménage qui a plus dépensé qu'il ne gagne par mois.

Quand vous faites sur Google "traité de maastricht article 103 sauver la grèce" mon site est en Page 1, ligne 1 et 2, alors que le sauvetage de la Grèce constitue une violation des Traités européens et devrait être au moins ratifié par un nouveau Traité européen, voire par un référendum européen. Cette question capitale de la vie européenne n'est pas traitée par les politiciens, et les autres influenceurs. Le temps pris par les tergiversations depuis 3 ans que la Grèce sombre dans la banqueroute d’État aurait suffi pour élaborer un nouveau Traité européen discuté au niveau parlementaire et sociétal. Le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, CDU, prépare déjà le scénario de la banqueroute d'Etat de la Grèce... en élaborant un plan de sauvetage des banques allemandes. Du schmecksch d' bouchon? Tu sens le bouchon? Voilà. Une fois de plus tout est dit. Mais les faillites révélées des banques allemandes, à le suite de la banqueroute d'Etat de la Grèce, seront officiellement causées par la Grèce et non pas par les banques du nord qui ont spéculé sur la dette grecque publique et privée en achetant les produits titrisés. Rendez-vous compte, ce mot de "titrisation" dans toutes les bouches en 2008/09 est ressorti du vocabulaire dominant et est de nouveau un impensé. La banqueroute de la Grèce a été préparée méthodiquement par l'Europe, Ecofin, l'Euro-Groupe et par les banques européennes du nord avec Goldman Sachs (<<< relire mes deux articles de février 2010).

Il n'y a donc depuis le premier éclatement de la bulle des produits financiers dérivés de l'année-Lehman 2008, pas de "Crise" mais l'effondrement du Régime systémique autoritaire, une accumulation de Bulles Echoïques et une suite de Krachs majeurs avant la Grande Dépression 2. Tous les moyens budgétaires ont été utilisés colossalement pour relancer la spéculation, il ne reste plus de moyens financiers pour des plans conjoncturels de relance de l'économie. Les peuples vont souffrir et payer. 

L'endroit et le moment du discours de Christine Lagarde sur la situation des banques européennes a été le seul point d'étonnement de la part des directeurs des banques centrales. Il n'y a rien d'étonnant à ceci en soi, Christine Lagarde est non seulement la voix de Nicalos Sarkozy qui reste un grand admirateur des États-Unis, mais elle a surtout eu une brillante carrière dans un grand cabinet américain d'avocats et de 1995 à 2002, elle a été membre du think tank Center for Strategic and International Studies (CSIS), au sein duquel elle a coprésidé avec Zbigniew Brzezinski et Henry Kissinger la commission Action USA-UE-Pologne et suivi plus particulièrement le groupe de travail Industries de défense USA-Pologne (1995-2002) et les questions liées à la libéralisation des échanges polonais. Le CSIS est à l'origine de la déclaration commune pour une renouvellement du partenariat transatlantique. Christine Lagarde a agi à Jackson Hole, cette fois-ci comme directrice du FMI, dans ce poker menteur et dénonceur pratiqué par les USA depuis l'année-Lehman pour discréditer l'Europe et pour la faire tomber avant eux. Pour les USA il est primordial que l'Europe tombe avant les USA. Si les USA étaient officiellement en banqueroute d’État avant, ce serait l'échec du modèle de société de l'humanisme automatique du trickle-down-effect du Consensus de Washington et de l'Ecole de Chicago. Dès la chute de la Lehman Brothers en septembre 2008 je vous écris que les USA pratiquent le poker menteur et dénonceur contre l'Europe. Avant-hier je lis pour la première fois dans le Financial Times Deutschland une analyse similaire à la mienne et dans laquelle est employée l'expression "race to bottom".

C'est pourtant dans cet esprit de race to bottom, de poker atlantiste menteur et dénonceur que Christine Lagarde s'est exprimée. En effet rien n'obligeait Christine Lagarde à faire son discours de pyromane à Jackson Hole. L'influence politique néo-libérale de Christine Lagarde avait été renforcée au contact de Brzezinski. Dans son livre, The Great Chessboard - Le Grand Echiquier, Brzezinski, membre du Groupe Bilderberg et co-fondateur avec David Rockefeller de la Commission Trilatérale centrée sur l'empire global américain, salue "une Europe Occidentale qui reste dans une large mesure un protectorat américain". Pour Brzezinski "l'Europe doit résoudre le problème causé par son système de redistribution sociale qui freine l'initiative européenne". Ces néo-libéraux sont pour la libre circulation des capitaux mais ne renoncent pas au bail-out des États quand les banques sont en faillite, même parce qu'elles ont détourné leurs activités dans la spéculation aveugle. La situation réelle des banques reste connue, surtout de Christine Lagarde ou de l'Autorité Bancaire Européenne, bien que toutes les positions toxiques, illiquides, irrécouvrables soient encore cachées dans les banques qui ont obtenu le droit de falsifier leurs bilans avec l'assouplissement des normes comptables IASB/IFRS et de ne pas les révéler ou de les mettre petit à petit au grand jour. Mais bientôt approche le day of reckoning.

Avant le day of reckoning les banques accélèrent la création des passerelles destinées à réaliser sans heurts et sans émois médiatiques le transfert de leur dette privée vers la dette publique. La Grèce leur sert d'instrument. Pour satisfaire aux futures normes "prudentielles" comptables Bâle III élaborées par le Comité de Bâle qui ne seront obligatoires qu'en... 2019, les banques ont... intensifié leur management de spéculation sur les Bons du Trésor qui ne font pas l'objet de l'obligation faite aux banques de constituer un fonds propre qui leur permettrait de résister pendant 30 jours à une crise majeure. Bâle III est entrain d'être décliné dans le droit européen et dans les droits nationaux des États-Membres européen en remplacement de la Directive CRD - Fonds Propres Réglementaires. Goldman Sachs a annoncé que les normes prudentielles Bâle III sont "antiaméricaines" et qu'elles ne les reconnaitrait pas. Grâce à l'activité des lobbies financiers, ces normes Bâle III élaborées avec peine depuis l'année-Lehman 2008 passent donc à côté de leur objet tout comme Bâle II. Les banques ont donc acheté des Bons du Trésor à risque, dont la valeur au marché baissait dès le jour de leur émission, parce qu'elles détiennent l'assurance que la Fed' à 100%, la BCE et le FESF allaient les racheter pour les extraire de la comptabilité des banques. Ceci est une manière de transférer la dette privée sur la dette publique. Les banques reçoivent des liquidités fraiches contre du papier pourri. Le parapluie européen FESF ne suffira et le FESF qui va entrer en vigueur en 2012 ne couvrira pas que les États Membres de la Zone Euro en banqueroute d’État, mais aussi les banques en faillite. Tout est organisé pour accorder une assurance-vie aux banques et aux banques universelles systémiques. Ces banques seront indirectement sauvées par les États qui demanderont au FESF / ESMA des crédits au nom des banques. Tout est aménagé pour le confort des banques et l'obligation d'appliquer les normes "prudentielles" Bâle III ne sera effective qu'en 2019, mais les banques se sont déjà empressées d'appliquer ce qui est le meilleur pour elles: l'augmentation de l'achat de Bons du Trésor pour lesquels il n'est pas obligé de constituer un certain pourcentage de Fonds Propre Réglementaire destiné à tenir 30 jours en cas de crise systémique.

En de hors de Bâle III qui comme Bâle II profite à la spéculation financière au lieu de la "sécuriser", les réelles réformes promises depuis l'année-Lehman ne sont jamais arrivées parce que tous nos politiciens sont au services des lobbies financiers. Aux USA la 'Volcker-Rule" s'est liquéfiée en Dodd-Bill du nom de Christopher Dodd qui a été depuis 20 ans l'acteur principal de la dérégulation des marchés financiers. En Europe les lobbies financiers travaillent à Bruxelles et quand ils ne réalisent pas leurs propres avancées ce sont les Commissaires Européens, dont Michel Barnier, qui vont à eux pour leur offrir ce qu'ils attendent et même ce qu'ils n'ont pas encore demandé. Pour rassurer le secteur financier et des banques, le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux Services, Michel Barnier, UMP et successeur de McCreevy, a créé un Groupe d'experts, le GEBI - Group of Experts in Banking Issues dont il a offert la gouvernance aux banques et dont la fonction est de réguler les activités des banques. Vous avez la liste des membres du GEBI ici. La société européenne s'américanise encore plus avec cette décision du Commissaire français Michel Barnier et la Commission de Bruxelles se soumet avec méthode et détermination de plus en plus aux banques, comme le Congrès et le Sénat américains sont soumis réglementairement à Wall Street et à ses lobbies. La dernière preuve en date est la réforme Obama qui s'appelle Volcker Rule, mais qui est vite passée dans l'opinion publique américaine comme la Dodd Bill, du nom du Sénateur américain démocrate qui est le Président de la Commission Banque et qui est officiellement rémunéré et au service des lobbies financiers.

Tous les lobbies financiers et bancaires se sont regroupés sous la bannière de International Institute of Finance - IIF dont le président est Josef Ackermann le directeur de la Deutsche bank qui reste depuis 2008 la most leveraged bank, la banque qui a le moins de fonds propres et le plus d'actifs comme les CDS et autres produits financiers dérivés. Si les banques ne participent pas à leur propre bail-out, elles le doivent à ce réseau de lobbies. C'est le IIF et la City de Londres qui ont fait passer le FESF / ESMA et Solvency 2. La Commission de Bruxelles qui élabore les projets de Directive Européenne ne travaille que sur la base d'un groupe d'experts qui ne sont que des lobbyistes financiers délégués par les banques. La toute nouvelle ONG Finance Watch créée il y a quelques mois n'est pas encore opérationnelle. Ces lobbies n'ont pas seulement une influence totale sur la Commission mais aussi sur les euro-Députés. Même Sven Giegold, euro-député vert et fondateur de Finance Watch est bombardé par des projets de textes et des amendements qui émanent directement du IIF ou de Josef Ackermann qui négocie directement avec Angela Merkel, chancelière allemande. Il y a à Bruxelles 700 lobbyistes financiers qui construisent à leur manière l'Europe. Ce ne sont pas des élus, mais ils sont en contact permanent avec les politiciens qui perdent en même temps le contact avec leurs électeurs. C'est pourtant l'électeur qui va payer pendant 20 ans à venir les dégâts causés par l'industrie de la finance. La démocratie est contournée.

FESF.jpgSelon les dernières estimations émanant des banques elles-mêmes, les besoins en recapitalisation des banques européennes s’élèveraient au jour d'aujourd'hui à 100 ou 200 milliards d'euros dans une estimation basse et seraient couverts par le programme analogue aux plans américains TALF et TARP de rachat des actifs pourris des banques par la Fed'. Les banques exercent un chantage sur les gouvernements avec l'alibi grec. Après ce sera l'alibi portugais. Mais le rapport de proportion entre les positions toxiques représentées par les Bons du Trésor des pays européens du sud est de 1 à 100, voire de 1 à 1000 ou plus par rapport aux autres positions toxiques privées qui sont cachées dans les banques. Le 25 IX 2011, Wolfgang Schäuble, ministre allemand des finances CDU, a déclaré que l'Allemagne voudrait déjà augmenter la taille du parapluie européen FESF qui n'est prévue que pour 2013. Il semble qu'un quadruplement soit envisagé. Le président français actuellement en poste, Sarkozy, parle aussi déjà d'accorder au FESF une licence bancaire, ce qui lui permettrait d'acquérir de manière illimitée des Bons du Trésor pourris de pays en banqueroute avérée ou imminente, qu'il déposerait à la BCE en échange de manière tout autant illimitée de crédits. Le FESF permettrait à tous les États en difficulté financière de ne pas... économiser pour assainir les finances. Le FESF serait alors un véhicule de la planche à billets qui permettrait le financement monétaire de ladite "dette publique" cumulée du rachat des dettes privées des banques. Ce tour de magie est nécessaire dans la Zone-Euro dans laquelle la planche à billets est interdite par les Traités Européens. Le débat médiatique sur l'élargissement de la force de frappe du FESF / ESMA permet aussi de rendre l'hyperinflation inaperçue et europe-compatible en faisant passer dans l'impensé les dégâts de la République de Weimar qui imprimait Eine Billion Reichsmark sur les billets de banque. Ce n'est pas un hasard si Larry Summers, le grand dérégulateur, puis le Secrétaire d’État aux Finances, Tim Geithner, et le Nobel sans cause Obama recommandent très chaudement depuis un mois à l'Europe de suivre le modèle américain de sauvetage des banques (pourtant Bank of Amerika qui est le plus grand institut bancaire des USA avec un capital de 2260 Mia de $ est de nouveau en faillite et est la plus dangereuse banque du monde avec la Deutsche Bank). L'Europe, par la bouche de Jean Claude Juncker, avait répliqué à Tim Geithner que l'on "ne parle de l'Euro qu'entre membres de la Zone-Euro", mais elle reste hypnotisée par le modèle américain qui crache ses salves contre l’État Social qui est la "cause de l'endettement". Pour être sûr que l'Allemagne accepte cette semaine le FESF avec un plafond élargi, l'agence de notation américaine Standard & Poor's fait depuis le 26 IX 2011 un chantage sur l'Allemagne en annonçant qu'elle pourrait lui enlever le triple-A, le AAA. Pourtant la BCE transforme déjà elle-même des Bons du Trésor des Pays PIGS en crédits, mais elle reste encore relativement bridée dans ce modèle d'activités car elle doit elle-même se refinancer sur les marchés financiers internationaux au lieu d'imprimer de la monnaie de contrefaçon. Nos gouvernants organisent depuis 2008 un gang-bang permanent contre tous les Traités Européens, pourtant conformes à la religiosité néo-libérale, qui à leur goût ne permettent encore pas assez leur libre circulation des capitaux. La Lutte des Classes ne s'est jamais aussi bien portée qu'en ce moment. Même Marx aurait rêvé d'une telle synergie recréative. Jamais de toute l'histoire de la Création de l'Europe Unie, un appareil européen n'a été créé et transformé aussi vite. Mais il s'agit de sauver les banques en tuant les peuples. Un organe de contrôle et de règlementation des flux des capitaux et quant à lui en bavardage depuis 2008. Souvenez-vous de notre élu pivot qui déclamait: "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin".

Peut-être que le basculement du Sénat en France dans une majorité de gauche, pourrait être le jour du réveil des citoyens. C'est la Première fois sous la 5ème République que le Sénat est à gauche.
Le Sénat n'a jamais le dernier mot dans le processus législatif, mais peut-être elle à trouvé le 25 septembre 2011 le 1er mot des citoyens réveillés.

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màj du 3 IX 2011: le poker menteur et dénonceur des USA a pris aujourd'hui une tournure encore plus violente. Le directeur de l'agence de notation Standard & Poor's a déclaré au Forum Européen de Alpbach dans le Tyrol qu'il attribuera la note la plus basse, CC, aux euro-bonds, aux Bons du Trésor européens. Si les euro-bonds sont garantis à hauteur de 27% pour l'Allemagne, de 20% pour la France et de 2% pour la Grèce, S&P's attribuera le CC aux euro-bonds ce qui constitue la note attribuée à la Grèce. Vous verrez que plus grande sera la violence du poker menteur et dénonceur des USA, plus proches ils seront de la révélation de leurs banqueroute d’État. Ce n'est plus qu'une question de semaines à présent. Ce qui est sûr, c'est qu'en rachetant les positions toxiques des états européens de la périphérie, mais aussi directement des banques, la BCE est devenue une bad-bank comme les autres.

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màj du 22 septembre 2011: en Allemagne les banques vont abaisser vraisemblablement à partir du 17 octobre 2011 de 75% les garanties pour les comptes des épargnants.
C'était prévu officiellement pour 2025, mais elles veulent prendre de l'avance.
Bon, ça ne concerne que les gros comptes qui dépassent les 100.000 euros garantis par l’État.
Les banques sentent la fusion nucléaire imminente, le collapse total venir, et ce ne sera pas à cause de la Grèce.
Elles font du chantage sur les États "souverains" pour des bail-out à répétition, mais elles ne rembourseront pas les épargnants institutionnels.
Les banques annoncent donc officiellement qu'elles vont voler leurs clients déposants.
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màj du 30 septembre 2011: Lire ici

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Alter-Forum face au G20 en novembre

La Coalition française G8G20 2011 prépare l’Alter-Forum « Les peuples d’abord, pas la finance », du 1er au 4 novembre, en parallèle avec la Réunion du G20, qui est prévu les 3 et 4 novembre à Cannes, en France. Plusieurs activités sont prévues : le 1er novembre, manifestation internationale, suivi par une réunion publique, un concert (si la collecte de financements le permet !) une conférence de presse le 4 novembre à la fin de l’Alter-Forum et du Sommet du G20 et une manifestation symbolique, qui reste à définir, au cours de la protestation ou de la réunion publique. >>> Plus d'information




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6. juillet 2011

L'événement de crédit - Insolvabilité, défaut de paiement, banqueroute d'Etat de la Grèce, effondrement de la bulle des CDS

cardan.jpgDepuis 20 ans et depuis 1989 en particulier, les banques ont pu répudier avec élégance leur propre risque encouru par leurs comportements spéculatifs à haut risque et qui ont mené à ladite Crise, et actuellement à la crise grecque. Le "modèle français" d'aide à la Grèce a l’avantage d'être une manipulation comptable et de calmer les agences de notations qui ne devraient pas la qualifier "d’événement de crédit" (cessation de paiement / insolvabilité du débiteur / banqueroute d’État). Mais cette manipulation ne peut pas cacher l’impuissance affichée et ostentatoire des gouvernements. Ces gouvernements ne veulent pas trouver d’autre solution que celle d’offrir aux banques et créanciers privés un marché sûr et prometteur afin qu’ils veuillent bien se déclarer volontaires pour participer encore une fois au rachat de la dette grecque, et finalement à l'assouplissement indolore de leurs propres pertes. L’exigence que les créanciers privés financent en réalité et totalement leurs propres pertes ne pourra de toute manière jamais être imposée… dans un État de droit. Le gouvernement français fête déjà cette "solution" comme une victoire due à sa propre initiative. Cette "solution" n'a comme effet que d'encourager les spéculateurs à avoir des comportements à très haut risque puisque le too big to fail - trop grand pour faire faillite est maintenu en l'état sans inflexion.

En cas "d'événement de crédit" les CDS, les assurances sur le défaut de paiement, devront être remboursés et payés avec la juteuse prime d'assurance pour laquelle ils ont été souscrits, et comme personne ne sait qui détient ces assurances sur la dette grecque, personne ne peut évaluer les effets de domino dans l'effondrement financier résultant de la banqueroute d’État de la Grèce et de la bulle des CDS dédiés. Pour rappel, vous pouvez acheter des CDS sur le dette grecque sans détenir le moindre des Bons du Trésor grec. C'est comme si vous souscriviez à une assurance incendie sur la maison de votre voisin, alors vous avez tout intérêt à ce qu'elle soit détruite par le feu et à ce que l'oligopole américain des agences de notation joue au pyromane pro-américain alors que la situation des USA est bien pire. Aujourd'hui elles mettent de nouveau le feu au Portugal. Ces agences de notation n'avaient pas vu venir ladite Crise en 2008 et les faillites de toutes les banques systémiques américaines auxquelles elles donnaient le triple-A... Seuls les CDS sur la mort de votre voisin sont interdits. Les CDS ont officiellement été inventés par JP Morgan pour multimutualiser le risque, mais comme le risque et la chose couverte par ce risque ne sont pas dans le périmètre de la même personne, les CDS ne sont que des objets de très haute spéculation comme pour n'importe quel pari de bookmaker qui peut aussi parier sur l'apparition d'un trou dans vos chaussettes. Là où CDS et chose couverte par le risque entrent dans le même périmètre, c'est dans la zone garnie par l'activité conjointe des banques qui pratiquent des opérations d'assurance sur le défaut de remboursement des crédits qu'elles accordent. Ces banques se croient investies du pouvoir divin d'accorder aveuglément n'importe quel crédit à n'importe quel clochard, parce qu'elles se croient sauvées par avance en vendant des assurances qu'elles ont inventées sur le crédit accordé au clochard, en sachant que le clochard ne capitalise sur rien d'autre que sur une cirrhose de son foie. Ces banques titrisent ces différents crédits accordés à différents clochards, les morcellent et les associent en bundles (fagots) pour en faire des produits financiers dérivés qu'elles vendent sur les marchés financiers en espérant qu'il n'y ait qu'un seul "black swan", un seul clochard moribond, un seul risque imprévu appelé "moral hasard" contre lequel elle pourra faire face. Mais comme les banques ont inondé les marchés avec leurs crédits octroyés à des multiples clochards emprunteurs appelés NINJA (No Income, No Job, no Assets) qui n'ont pas de bonités bancaires, elles ont répudié elles-mêmes de leur pratique leur devoir de vigilance, le risque et leur devoir d'y faire face. Les banques se sont administrées à elles-mêmes une potion d'éternelle jouvence qu'elles ont elles-mêmes inventée pour se donner fière allure et pour attirer le spéculateur intéressé par la potion magique des CDS au lieu d'investir sainement dans un projet économique d'un entrepreneur.

Les deux agences de notation Moodys et S&P's - Standard & Poors qui ont leur siège aux USA se partagent 80% du chiffre d'affaire des services de notation autour de la planète et appartiennent en réalité au même groupe d'investisseurs: The Capital Group, et BlackRock, et Vanguard Group et une douzaine de hedge fonds et de groupes financiers dont Warren Buffet est aussi actionnaire. La notation des États souverains et des entreprises de la planète dépend donc d'un oligopole américain, pays dit de la libre-entreprise dont l'activité principale est de la museler au maximum et de la livrer à quelques spéculateurs initiés. Ceci est bien sûr une violation des clauses de l'OMC.

cardan_2.jpgA chaque accroc et embuche dans la salle du bal des échevelés crétins de spéculateurs et de leur pourvoyeurs, ceci explique les effets de domino pour tout événement de crédit et pour son corollaire pour tout effondrement de la bulle des CDS, en sachant que même les CDS ont été achetés... avec des crédits... eux-mêmes soi-disant couverts par des CDS qui sont des CDS square. Ce qui se veut donc une multimutualisation du risque n'est qu'un multidécuplement de la longueur du levier de l'activité de spéculation (leveraging). C'est comme si vous pariez sur le bookmaker qui a parié sur le risque d'apparition des trous dans les chaussettes de celui qui a parié sur la possibilité de la perte du mouchoir de son voisin quand ce dernier va sortir de sa poche les clefs de son automobile. Car les banques inventent des CDS sur tout et n'importe quoi qui bouge comme des subprimes par exemple. Et le commerce de ces CDS se fait dans le shadow banking avec des opérations OTC, Over The Counter, qui sont hors bilan, donc opaques. Si bien que 70 à 90% des liquidités financières sont déversées dans un endroit inconnu de la communauté économique vue dans son ensemble, donc des États, donc des instituts de statistiques, donc du ministère de l'économie et des finances. Donc il est impossible de calculer un PIB et d'avoir une politique économique, financière, fiscale.

Il n'y a eu qu'un PIB fictif et furtif dédié aux initiés. Les États sont assis sur une méduse dont ils ne peuvent apercevoir les contours, les limites, la forme, l'étendue, le sens de la progression et du déplacement mais les États font toujours semblant d'être des États de droit et font semblant d’appeler les électeurs aux urnes. La seule chose réelle qui subsiste sont les plans d'austérité que les États imposent à leurs peuples quand ils s'occupent du sauvetage des banques-assurances qui ne peuvent plus faire face à tous leurs événements de crédits. Et tous ces titres issus de la titrisation sont les positions toxiques, illiquides, irrécouvrables qui sont encore cachées dans les banques qui ont obtenu le droit de falsifier leurs bilans avec l'assouplissement des normes comptables IASB/IFRS et de ne pas les révéler ou de les mettre petit à petit au grand jour. Mais bientôt approche le day of reckoning.

L'expression "événement de crédit" est une invention sémantique de cette année 2011 qui est aussi passé en allemand sous "Kreditereignis" et qui est plus qu'un drift sémantique mais qui a été nécessité par le besoin de vivre dans un nouveau mensonge collectif et universel. Par ce mensonge l'humanité du haut-phalanstère, de l'hémisphère nord, riche et industrielle a imposé la lobotomie automatique et librement consentie qui fait place à l'humanisme automatique du Consensus de Washington et de l’École de Chicago qui stipule le trickle-down-effet, l'effet de percolation par lequel la concurrence libre et non faussée offre à tous la croissance du bien-être et apporte le plein emploi.

Par l'événement de crédit une faillite d'une banque systémique ou une banqueroute d’État n'est plus qu'un micro-événement que l'on peut gommer avec des jeux comptables, des assouplissements des normes comptables "prudentielles" internationales (Bâle II / Bâle III) et des Directives Européennes CRD, AIFM/ESMA, Solvency II et par des sauvetages et autres bail-out organisés par les gouvernements et les banques centrales qui rachètent les positions toxiques, pourries et illiquides des banques-assurances en échange de liquidités fraiches à taux zéro et issues de la monnaie de contrefaçon provenant de la planche à billet. Par événement de crédit prend place dans l'opinion publique mondiale des peuples un concept suffisamment étendu et vague qui occupe la partie du cerveau dans laquelle se trouvent les mots hyperinflation, Crise de 29, Weimar.

Par ce concept ne prend pas place dans les consciences des peuples qu'ils sont directement engagés pour les 30 prochaines années à venir à payer les remboursements des dégâts et des destructions causés par le système du shadow-banking et le système généralisé Ponzi-Madoff. Un tel concept remplace à lui seul toute une idéologie totalitaire et dispense les régimes politiques de s'installer par la force d'un putsch nanti de son décorum, de rituels militaires et de ses plans d'extermination des insoumis et de leurs déviances. Le langage ne correspond pas à la vérité existante mais à une volonté normative de classifier et d'ordonner son environnement. Le groupe de mots "événement de crédit" masque la réalité de l'échec inéluctable de notre modèle économique ordolibéral qui ne peut que conduire au Fukushima social.

25. juin 2011

La Grèce, victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives EU, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN - II

(Je remets ici sans modification mon article publié le 7 février 2010. Mon article n'avait rien de prémonitoire, mais à la vue de l'accélération de l'histoire il était en avance sur le main stream piloté par les médias. Tout a déjà été écrit nous assistons à la politique commune de la destruction par les marchés dans laquelle les banques sont sauvées par les États et les contribuables sans prendre au moins une partie à leur compte pour "restructurer" leurs dettes. Les plans d'austérité, les désinvestissements dans les services publics et les infrastructures des pays constituent la seconde manière pour les peuples de payer pour les banques.)
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L'Europe est à ce point inapte malgré son Traité de Lisbonne et ses autres Traités et Pactes passés dans le seul consensus de l'hémicycle, qu'elle va demander au FMI de sauver la Grèce de la banqueroute d'État, au même titre que le Zimbabwe. La Grèce est le premier État européen victime du Traité de Lisbonne et de la BCE. J'ai expliqué le 28 novembre 2008 que le G4 de Crise du 5 X 2008 avait réinventé l'euro-mark, l'euro-franc, et avait introduit l'euro-£. Personne n'a relevé ceci dans les médias.
Les banques allemandes détiennent 100 milliards de la dette grecque. Il aurait fallu mener le débat sur l'in-appropriation de la cause européenne monétaire, macro-économique, budgétaire et fiscale par l'Euro-Groupe, Ecofin, Euro-Stat, Juncker, les Directives sur la Libre Circulation des capitaux, et par la politique de la BCE qui permet le carry-trade intra communautaire. Si l'on commence à parler de ceci, on révélera que le Traité de Lisbonne a été un empaquetage des cerveaux pour faire de la catallaxie et de la compression de coûts.

màj du 29 octobre 2010:

ESMA, Écran de fumée avec la Directive Européenne AIFM sur la supervision des Fonds alternatifs.

le sommet européen des ministres des finances et de ECOFIN n'a rien apporté de nouveau. La libre circulation des capitaux et la spéculation financière ne sont ni règlementées ni jugulées. Les pays européens peuvent continuer à jouer, à perdre et à attendre les bail out communautaires. La clause de no-bail out est maintenue (Article 125 du Traité de Lisbonne), mais la clause 122 d'entre-aide entre les pays membres de l'Union en cas de catastrophe naturelle ou de manque en énergie a été élargie aux impasses financières, ce qui revient à contourner la clause de no-bail-out selon laquelle il est interdit aux États Membres du Pacte de Stabilité et de Croissance (Zone Euro) de porter secours à un membre en difficultés financières ou en banqueroute d'État. La Grèce avait triché avec ses critères de convergence pour entrer dans la zone euro, puis avec ses critères de Maastricht, et les banques françaises et allemandes principalement ont spéculé sur la dette grecque en parfaite connaissance de cause et on précipité l'effondrement financier de la Grèce, mais aussi de l'Espagne et du Portugal. Personne n'a rappelé que la Grèce est aussi victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe et d'ECOFIN.

Pour faire écran de fumée les ministres des finances européens et ECOFIN se sont mis d'accord sur un compromis qui va aboutir à une Directive Européenne AIFM qui sera signée le 11 Novembre 2010. Il s'agirait de créer un organisme européen de supervision des activités des hedge funds, des Private Equity, des Fonds Alternatifs, du Capital Investissement. Cet organisme s'appellera ESMA - EU Securities and Markets Autority / Autorité Européenne des Marchés Financiers.

La supercherie de la Directive AIFM est qu'il relève toujours comme avant aux États membres de l'UE d'accorder l'agrément à ces fonds, or 4/5 des transactions spéculatives, soit une masse 2000 milliards et certains jours plus de 50% de toutes les transactions financières en Europe, se font à la City de Londres. Et la Grande-Bretagne n'est pas membre de la Zone Euro et ne soutient pas le parapluie européen de 750 milliards pour venir en aide aux pays européens attaqués par la spéculation financière internationale. Selon la nouvelle Directive européenne, quand l'agrément est accordé à ces Fonds spéculatifs dans un pays (l'AMF - Autorité des Marchés Financiers pour la France par exemple), il est valable pour l'ensemble des pays européens. C'est ici que Bruxelles et toute l'Europe manifeste son incapacité à s'opposer à la City de Londres pour laquelle l'Europe n'est qu'une Association Européenne de Libre Échange. Il parait que cette nouvelle Directive européenne répondrait aux engagements pris au G20 de Washington. Le G20 de Crise de Washington s'était surtout distingué par l'annonce qu'il allait ouvrir les vannes des surliquidités avec l'impression de fausse monnaie sur les planches à billets et avec la qualitative easing, c'est à dire l'échange des positions toxiques pourries des banques contre du faux argent frais créé aussi avec l'émission des Bons du Trésor, c'est à dire en surgonflant la dette publique des États avec de la pourriture à faire avaler et payer par les peuples.

Uniquement en cas extrême, l'ESMA pourra donner son avis documentaire aux superviseurs nationaux, qui seront libres ou non de le suivre. C'est comme pour les critères de Maastricht qui ont été violés dès le début de l'introduction de l'Euro par tous les États Membres, ou comme pour les Critères de convergence destinés à évaluer la capacité d'un État européen à devenir membre de la Zone Euro.

Les standards fixés par l'ESMA n'entreront que progressivement en vigueur en 2015, 2017 et 2018. D'ici là le système monétaire et financier mondial se sera écroulé et la Région européenne ne se sera pas préparée à la période qui suivra l'hyperinflation et Weimar II. Donc l'Europe donne avec cette Directive le signal fort qu'elle ne s'oppose pas à la libre circulation des capitaux spéculatifs systémiques et qu'elle renforce sa bienveillance pour eux. Bruxelles ne s'est pas attaquées à toutes les opérations extra-bilancielle comme les LBO, les CDS, les CDO qui ont plongé la planète depuis juin 2006 dans une crise irréversible tant que les pratiques de création, de soutien et d'engraissement des bulles spéculatives comme moteur prépondérant de croissance ne sera pas arrêté. Par la Directive AIFM l'Europe démontre qu'elle ne pense pas à requalifier la croissance dans un Green New Deal.
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màj du 18 mai 2010 à 11:07:

le Parlement de Strasbourg, et la Commission de Bruxelles et Jean-Claude Juncker, président de l'Euro-Groupe semblent vouloir dégager un consensus pour instaurer un impôt sur les transactions financières des Hedge Fonds des pays tiers. Le Royaume Uni s'y oppose parce que 4/5ème des transactions financières en Europe passent par la City. A l'heure actuelle allemande centre-droit serait pour, mais les ministres des finances allemand et français, Wolfgang Schäuble et Christine Lagarde, font encore leurs caprices. Un impôt se prélève en fin d'exercice sur le bénéfices. Une taxe se prélève sur chacun des transactions et les obligent donc à abandonner le nomadisme des spéculateurs. Les transactions se font actuellement avec l'informatique au rythme de la nano-seconde et dans les marchés financiers 10 minutes passent pour être du long terme. Plus souvent les transactions se font et plus souvent les spéculateurs doivent verser une taxe sur chacune d'elles. Un chiffre infime de 0,05% comme le prévoit la Taxe Tobin finit par produire des sommes gigantesques pour les nomades compulsifs. Ceci redirige alors l'investissement dans la production et les services et les détourent de ces produits financiers dérivés et titrisés qui sont des "armes de destructions massives" comme le disent George Soros et Warren Buffet.

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màj du 6 mai 2010 suite au "Plan d'aide" européen à la Grèce pour lui éviter sa banqueroute d'État: La Hypo Real Estate allemande détient 80 milliards d'euros de crédits pourris venant des PIGS. La HRE avait fait faillite l'année dernière et a été sauvée avec une aide de 100 milliards de l'État allemand. Malgré ceci, la HRE fait toujours des pertes. Donc sachons observer la félonie des dirigeants du Nord de l'Europe qui feignent de faire un cadeau à la Grèce avec une aide de 100 milliards pour lui éviter la banqueroute d'État.

màj du 9 mai 2010: les européens ont décidé de créer un Fonds de Sauvetage pour les pays membres de l'Euro-Zone. En un Week-End les européens ont fait sauter tous les critères de Maastricht et le Pacte de Dublin de Convergence et de Stabilité. Les 4 critères de Maastricht sont devenus caducs, un pays peut donc se mouvoir sur tout l'éventail qui mène à la banqueroute d'État. D'autre part, il est à présent autorisé à la BCE de se fournir en liquidités sur les marchés financiers internationaux, ce qui lui était défendu. Ceci est donc la porte ouverte à n'importe quelle forme de spéculation. D'un autre côté rien n'a été entrepris pour contrôler et réglementer la "Libre circulation des capitaux" malgré le vote du 11 mars 2010 au Parlement de Strasbourg où il y a eu une majorité de 536 voix contre 86 pour étudier l'impact d'une Taxe Tobin. Le Brésil, Taïwan, l'Indonésie, l'Inde, la Russie sont bien plus avancés pour freiner la libre circulation des spéculations sauvages.

En introduisant la taxe Tobin, l'Europe ne ferait que de suivre le Brésil qui l'a introduite depuis le 20 janvier 2009. L'Europe tergiverse sur la faisabilité et sur l'impact d'une taxe sur les transactions financières, mais d'autres pays que le Brésil agissent. L'information reste sous le boisseau, parce que les médias de l'Hémisphère riche ont tout intérêt à suivre les consignes de leur propriétaires et donneurs d'ordre. Depuis novembre 2009, le Brésil prélève auprès des investisseurs étrangers en plus une taxe de 2% pour l'achat d'action et pour les placements. Depuis décembre 2009 Taïwan a interdit aux étrangers de placer des capitaux sur des marchés à termes. La Russie, l'Indonésie et l'Inde vont introduire des mesures similaires pour stopper la libre circulation des capitaux si elle ne sert pas à financer des investissements à long terme. Dans ce temps l'Europe tient encore le discours au sujet de la perte d'un avantage concurrentiel, si elle se mettait à faire de même. Le Brésil, Taïwan, l'Indonésie, la Russie, et l'Inde veulent éviter la création d'une bulle spéculative et une inflation.

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Vous avez remarqué que les marchés financiers attaquent la Grèce, le Portugal, l'Espagne parce qu'ils espèrent que ces pays européens vont continuer à refinancer leur dette publique en mettant sur le marché financier mondial des Bons du Trésor avec la garantie d'un fort taux d'intérêt et de rendement. Je vous ai déjà exposé le 11 janvier 2009 et le 6 mars 2009 qu'il était facile de trouver sur le net les spreads (éventail) entre les CDS, les assurances sur les Obligations d'État des différents pays européens, mais pas de ceux de l'Irlande, du Royaume-Uni, des USA. D'après la CMA, la Californie fait partie des 10 premiers États au monde à risquer prochainement la banqueroute d'État avec la Grèce. Le PIB de la Californie est le plus élevé de tous les États de la fédération américaine. Les agences de notations place la Californie au même niveau que le Kazakhstan quant à sa solvabilité.

<<< Le premier-ministre du paradis fiscal du Luxembourg, Jean-Claude Juncker a sévèrement critiqué en février 2010 les pays européens de la périphérie et les a sommés de se discipliner pour ne pas mettre en péril ce que les pays fondateurs de l'Europe ont mis en œuvre. Juncker oublie de dire que ces nouveaux entrants ne sont pas venus dans la même Europe que celle qui existait quand les fondateurs commerçaient librement seuls entre eux. Entre temps étaient entrés en vigueur les Directives sur la Libre circulation des capitaux et sur le Libre établissement des entreprises de services, ce qui inclue les services financiers. Il a toujours été de notoriété publique depuis 2001 que la Grèce avait délibérément triché avec sa comptabilité nationale pour faire croire qu'elle était compatible avec les critères de convergence du Pacte de Dublin de Stabilité et de Croissance afin d'introduire l'euro sur son territoire. Mais même si elle avait respecté les critères de Maastricht, la Grèce était incapable comme les pays baltes de résister aux attaques ou pénétrations abusives des grands groupes financiers des pays européens fondateurs. Une fois de plus, la foi en l'humanisme automatique des marchés qui fonde le Consensus de Bruxelles n'a pas fonctionné de manière harmonieuse, mais déprédatrice. Comme toujours. Il faut se demander ce qui est le plus à blâmer: les tricheries comptables de la Grèce, ou les opting-out (exemptions légales face aux obligations communautaires) de l'Irlande, mais aussi du Royaume-Uni, ou l'impréparation habituelle de Bruxelles, ou la volonté de toujours tout passer avec les légumes de la "concurrence libre et non-faussée".

Il est étonnant que seulement maintenant, en mars 2010, Juncker et Angela Merkel avancent l'idée de la création d'un Fonds Monétaire Européen (FME). Et une fois de plus, ils en oublient le rôle fondamental que peut jouer un tel fonds monétaire international. Celui du FMI, mais déshabillé de son ingérence néo-libérale et de ses clauses d'attribution de prêts qui imposent comme le FMI une libéralisation totale de tous les marchés et une compression de la dette publique, sans analyser leur impact sur une économie nationale et l'intégration régionale des pays. En Afrique se fait de plus en plus corps l'idée d'un "protectionnisme intelligent". En l'état actuel, un transfert de l'argent des contribuables vers un Fonds Monétaire Européen constitue une violation de la Clause de No Bail Out du Pacte de Stabilité et de Croissance qui fonde l'Euro et l'Euro-Zone. Ceci démontre que l'Europe repose avant tout sur une chimère parce qu'elle n'a pas jugé nécessaire de prévoir la défaillance d'un État Membre et les moyens d'y répondre, comme elle n'avait pas jugé nécessaire d'organiser son institut de statistique EuroStat autrement que comme une boîte aux lettres. L'Europe voulait croire au commerce des commerçants. La subite volonté de créer un FME ne provient que de la volonté de réaliser sur le dos des contribuables européens, un bail-out des banques européennes qui détiennent les Bons du Trésor grec. Et comme les banques européennes qui détiennent ces Bons du Trésor grec sont domiciliées dans les pays fondateurs de l'Europe, l'Euro ne repose donc que sur des critères de divergence entre les 16 "pays du nord" et "pays du sud" parce qu'il n'existe ni cadre économique ni force centrifuge qui les font converger. Un paquet d'aide à la Grèce de 30 milliards d'euros sera de toute manière nécessaire pour la sortir momentanément des griffes de la Goldman Sachs et de ses agents non-secrets comme Peter Sutherland, Charles de Croisset, Otmar Issing, Petros Christodoulou, Lord Griffiths, Mario Draghi, etc... (voir article n°2 au sujet de la Crise de l'Ouzo). Les pays européens non membres de l'Euro-Zone préfèrent une aide du FMI pour la Grèce.
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<<< bail out de la Grèce >>> graphique à gauche.

màj du 6 mai 2010 >>> L'aide a la Grèce a été décidée. Les États européens donateurs empruntent sur les marchés financiers à 3% et se feront rembourser leur "aide" à 5%. Ceci est la libre circulation des capitaux garantie par les Directives et le Traité de Lisbonne. Le paradis fiscal du Luxembourg aidera à hauteur de 0,08%. L’Allemagne va payer 22,34 milliards, la France 16,78 Mia, l’Italie 14,75 Mia. Cette "aide" à la Grèce n’est pas un cadeau, c’est un "investissement", car 70% des Bons du Trésor grec sont dans les banques de ces 3 pays donateurs. Quand en France on va révéler ce qui traine dans la bad bank Inter Conseil Europe de la Société Générale et la bad bank Gestion Active des Portefeuilles Cantonnés de Natixis / Banque Populaire Caisse d’Épargne, etc... on se rendra compte que la Grèce est un brigand parmi les autres.

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La crise financière de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal est la reproduction parfaite de la Crise des Subprimes des USA. Ce Housing Bust méridional a été rendu possible en Europe avec la libre circulation des capitaux. Le Housing Bust a été financé avec l'ouverture des vannes des liquidités faciles et avec la multimutualisation des risques hypothécaires avec des titrisations ayant la forme de CDS, de MBS et de RMBS, etc. Les banques allemandes, les banques régionales allemandes d'État (Landesbank), les assurances allemandes, Real Hypo Estate, sont très fortement impliquées dans la Bulle des crédits hypothécaires des pays du Sud de l'Europe. Ce qui est mis sous silence, est que... l'Allemagne a, elle aussi, pratiqué en grand style dans sa partie Est la relance par la bulle immobilière et des crédits hypothécaires. La faillite du plus grand institut financier hypothécaire européen, l'allemand Real Hypo Estate, n'a jamais été exposée dans les médias comme une faillite systémique de même portée que celles de Fannie Mae, de Freddie Mac ou de AIG. C'est pourtant le cas. Cette information est extrêmement difficile à trouver. Il n'est pas étonnant que le Big Fat Bail-Out de la Grèce doive passer par l'Allemagne. L'Autriche est impliquée de la même manière que l'Allemagne, mais plus dans les Pays Baltes, la Hongrie, la Roumanie, l'Ukraine. Souvenons-nous qu'une bulle immobilière est mise en œuvre sur le terrain à bâtir, ou à incendier avant de le bâtir. Les politiques d'occupation des sols sont déterminées par les autorités politiques locales.

Dans quelles banques se trouvent les 1000 milliards en Euros constitués des dettes des Pays appelés PIGS, Portugal, Italie, Grèce, Espagne? Dans les banques européennes. L'Allemagne en détient 331 Mia., la France 307 Mia., le Royaume-Uni 156 Mia., la Suisse détient 47 Mia. de la dette grecque ce qui équivaut à 12% de son PIB. Il n'est pas étonnant que le Big Fat Bail-Out de la Grèce doive passer par l'Allemagne, la France, l'Autriche, mais aussi la Suisse et le Royaume-Uni. L'Autriche est comme les autres assise sur une pyramide (Ponzi) de positions toxiques et de créances pourries encore plus grande en détenant en plus une très grande part de la dette des Pays Baltes, de la Hongrie, de la Roumanie, de l'Ukraine. Sur le graphique cliquable à gauche vous pouvez évaluer le pourcentage par rapport aux PIB de la dette des pays PIGS détenue dans les banques des autres États membres de l'Europe ou de la Suisse, du Royaume-Uni. Le Royaume-Uni détient 16% de la dette des PIGS par rapport à son propre PIB, la Suisse 30% de la dette des PIGS face à son propre PIB. L'Autriche détient 64% de la dette européenne et 54% de la dette des PIGS face à son propre PIB. La France détient 30% face à son PIB. La banqueroute de l'un des ces pays PIGS du sud met en péril l'équilibre des autres pays européens du Nord.

Non seulement les Critères de convergence n'ont conduit les pays du sud et les nouveaux entrants que dans la divergence, mais en plus cette divergence organique de l'Europe s'est mutée en risque systémique pour l'ensemble du continent.

Comment l'Europe a-t-elle généré son propre déséquilibre interne? La libre circulation des capitaux permet les opérations du carry trade. Les banques européennes du nord se sont enrichies sur les dettes des pays européens du sud. Le carry trade consiste à acheter bon marché et vendre avec un fort bénéfice, ou à emprunter à bon marché et à prêter avec un fort taux d'intérêt. Ce carry trade intra-communautaire a été rendu possible par la politique monétaire de la BCE pour "stimuler" l'économie avec des prêts à court terme et à faible taux d'intérêt. Ceci permet aux banques qui se fournissent en liquidités à bon marché et à court terme auprès de la BCE de prêter ces liquidités à long terme aux pays européens du sud, en l'occurrence d'acheter leurs Bons du Trésor à taux d'intérêt élevés. Les banques du nord se sont enrichies sur les pays du sud, comme ils le font naturellement avec les dettes des pays africains par exemple. Bruxelles, la BCE, Jean-Claude Junker et l'Euro-Groupe, ECOFIN n'avaient pas ressenti le besoin de réguler cette libre circulation des capitaux en Europe, puisqu'il n'y a pas de politique budgétaire, fiscale et macro-économique en Europe. Et avec la moindre des défaillances de l'un des pays du sud, le domino des réserves fractionnaires va faire passer le risque systémique (moral hazard / aléas moral) dans la globalisation de la faillite de l'ensemble de l'Europe ou... du système monétaire international, comme c'était le cas pour le plus grand assureur du monde, l'américain AIG qui avait croulé sous la défaillance en chaîne des CDS et vécu la plus grande faillite d'une société privée de toute l'humanité.

L'Autriche, comme les autres "anciens" pays de l'Europe a réalisé une concurrence déloyale avec ses opérations de carry trade intra-communautaire dans les nouveaux membres de l'UE. Et pourtant l'Autriche est le premier pays européen qui va interdire sur son sol à partir du 10 mars 2010 le carry trade. Il ne sera plus possible d'obtenir en Autriche un crédit libellé en une devise étrangère comme le Franc Suisse, le Yen, etc... En Autriche, 1/3 des prêts immobiliers sont libellés en CHF ou en Yen (équivalents à 35 Mia euros), parce que les taux d'% dans ces devises sont plus bas qu'en euros. Si la valeur de ces devises baisse, la charge des intérêts sur ces crédits baisse. Le contraire est aussi vrai. C'est ce que subissent en ce moment les pays baltes, et les pays de l'Europe centrale qui ont contracté massivement dans des banques autrichiennes des crédits hypothécaires libellés en euro qui s'est fortement réévalué face à leurs propres monnaies. Ces pays sont de plus en plus incapables de rembourser leurs crédits immobiliers auprès des banques autrichiennes et les banqeroutes et insolvabilités privées s'accumulent comme aux USA. La Libre circulation des capitaux   est donc subitement freinée unilatéralement et sans préavis par l'Autriche, ce qui lui offre un avantage concurrentiel déloyal.

La politique monétaire de la BCE est adossée comme celle de toutes les banques centrales sur les réserves fractionnaires; elle n'arrête pas de pomper dans l'économie de la masse monétaire. Par exemple, la production industrielle a augmenté de 1,6% depuis 1980, mais la masse monétaire a augmenté de 16 fois pendant cette même période. L'argent circule plus vite. Mais pour quoi faire? Pour créer de l'endettement, de la financiarisation, de la titrisation, du négoce de produits dérivés, de l'incitation à l'endettement. Beaucoup de régions de la terre sont endettées jusqu'aux oreilles ou la racine des cheveux.

Qui sera le premier prochain dans l'assommoir du day of reckoning: la Grèce ou la Californie? Qui saura le plus gagner du temps? Les USA ou l'Europe? Concurrence libre et non faussée entre hard discounters sur le dos des peuples. Qui ont aussi élu leurs représentants politiques qui se sont prononcés pour le Traité de Lisbonne. Tout au moins en Europe existaient des alternatives politiques, démocratiques, parlementaires et respectueuses de la Constitution. Les européens ont voulu une Europe des marchés et subissent ce qu'ils imposent eux-mêmes avec les APE et avec les ALE qui sont bien plus violents que les clauses de l'OMC.

Le Big Fat Bail-Out américain est poursuivi par Obama qui a ajouté dans l'économie américaine avec Tim Geithner, son Secrétaire d'État au Trésor, et Bernanke, le Président de la Fed', 30% du PIB en liquidités issus de la Helicopter Money, de la monnaie de contrefaçon. Obama attire comme il peut les investisseurs étrangers et crée la mère de toutes les bulles qui cette fois-ci va conduire à Weimar II, l'hyperinflation et la Grande Dépression II. Pourquoi? Cette fois-ci il les USA se dirigent droit vers l'effondrement obligataire de leurs Bons du Trésor. Il y a quelques jours le Trésor américain a essuyé un très grave échec dont personne ne parle: elle a tenté en vain de mettre aux enchères pour 25 milliards de Bons du Trésor à 10 ans et pour 16 milliards de Bons du Trésor à 30 ans. Il parait que de mémoire de trader on n'avait jamais connu un tel échec. Cette fois-ci les marchés financiers qui se réfugient toujours en dernier ressort dans les obligations d'État agissent conformément à ce qu'elle perçoivent des USA: leur insolvabilité qui présage de la banqueroute d'État. 60% de la dette américaine sont détenus par les investisseurs étrangers, comme la Chine, la Russie, les pays de l'OPEC. Depuis un an la Chine a réduit ses achats de Bons du Trésor américain, et en décembre 2009 elle en a revendu 34 milliards de $.

Le graphique à gauche montre la Grande Dépression 2 qu'entament les USA. Le crédit à la consommation et à l'investissement commercial et industriel a chuté de 1000 milliards pour une économie nationale qui génère 14.000 milliards de PIB. Le crédit baisse alors que les banques ont été arrosées avec des trillions de $ et de helicopter money sans la moindre des obligations!! Mais que veut vraiment dire PIB pour une comptabilité nationale américaine qui est tout autant manipulée que la comptabilité des banques lors du stress-test des 19 grandes banques de Tim Geithner de mars 2009? Depuis le début de la fin de l'hégémonie économique américaine en 2001 avec l'échec des négociations de Doha pour l'OMC et du modèle du Consensus de Washington, les USA ne peuvent plus empêcher leur effondrement pur et simple commencé en 2007 avec la crise hypothécaire des Subprimes. C'est pourquoi les agences de notation font diversion en dénonçant dans leur poker les "Club Med spreads" ou bien encore les PIGS (Portugal, Italie, Greece, Spain), ou les UR PIGS en ajoutant l'Ukraine et la Roumanie. La presse américaine traite indifféremment le sujet de la "Euro-Zone Debt Default Risk Crisis", la défaillance de la dette souveraine de ces pays à la périphérie de l'Europe en illustrant les articles de cochons. Cette image de cochon doit plaire à Ricardo Caballero, Chef du Département des Sciences Économiques du MIT, avec plein de "bailing out PIGS", "fringe PIGS", etc. Cherchez donc sur Google Images ou Google le mot PIGS... Graphique ci-dessus à droite: "Il y a pire" >>> croissance de la dette publique depuis 2007 en %. Donc sachons exactement analyser le Greece-Bashing.

Les sites libertariens épris de von Mises et de von Hayek jubilent et déclarent déjà la fin de l'Euro.

Pour 2010 RealtyTrac estime que plus de 4,5 millions de nouvelles maisons individuelles seront saisies aux USA par les huissiers. Elles s'ajouteront aux 4,7 millions saisis en 2009. Fannie Mae et Freddie Mac garantissent pour 5000 milliards de $ d'hypothèques. Ces deux instituts de crédit hypothécaires garantissent la quasi totalité des crédits hypothécaires américains et sont nationalisés de fait à 100% depuis qu'ils bénéficient de bail-out successifs et depuis que le Congrès US a exempté  Obama de son devoir d'informations pour chaque prochain bail-out. Leurs plus grands créanciers sont la Chine, le Japon, le Luxembourg, la Belgique, la Russie. L'État américain est trop content des capitaux des investisseurs étrangers et n'a pas repris à son compte leurs créances comme celles des 66 autres banques qui soutiennent Freddie Mac et Fannie Mae. Freddie Mac et Fannie Mae sont devenus des objets de chantage entre la Chine, la Russie et les USA. Mais les USA sont seuls responsables de cette situation en ayant cru qu'ils pouvaient vendre leur pauvreté au reste du monde. Le Congrès US a aussi autorisé le Secrétaire au Trésor, Tim Geithner, de sortir de la comptabilité nationale le trou de Fannie Mae, Ginnie Mae, Freddie Mac et de la FHA et le trillion de $ dépensé pour leurs sauvetages répétitifs. Donc le déficit public des USA est nettement supérieur au chiffre officiel de 12,7% du PIB. Le déficit public de la Grèce serait d'ailleurs aussi de 12,7% du PIB. Vous pouvez donc comprendre pourquoi les spreads sur les CDS émis sur la dette souveraine américaine et les T-Bonds américains ne pourront jamais être une référence et que les hedge fonds se ruent sur la Grèce en faillite et non pas sur les USA. Les CEO et traders de ces instituts de crédits hypothécaires touchent toujours leurs boni, mais en liquide car les actions ne valant plus rien, les stock-options correspondants sont tombés en désuétude.

Depuis novembre 2008 nous savons que la Californie est en banqueroute d'État comme l'Islande ou comme 44 autres États fédéraux américains (Graphique à gauche). A la différence de la Grèce, la Californie ne paye ses dépenses depuis 1 an qu'avec des reconnaissances de dette IOU (I owe you - je te dois) nantis du tampon officiel. La Californie s'est fait aussi racheter par la Fed', ces papiers en échange d'argent créé in subito par Paper Mill of the Potomac, la planche à billets. La Californie, l'Oregon et l'Arkansas sont en situation de faillite technique depuis novembre 2008 et attendent de l'annoncer. Ce n'était pas grave, ça pouvait toujours continuer ainsi parce que la Fed' avait annoncé le 20 mai 2009, qu'elle allait racheter pour 1000 (mille) milliards d'emprunts d'État. Pour cela la planche à billets américaine avait encore une fois été accélérée.

Ceci n'est pas du keynésianisme, c'est de la contrefaçon de billets de banque, mais les agences de notation préfèrent dégrader l'Espagne, la Grèce, l'Autriche dans leur poker dénonceur.

Depuis le premier plan officiel appelé TARP de Bush-Paulson, tout le monde sait qu'il est mathématiquement impossible que les USA remboursent leurs dettes de 14.000 milliards claqués dans les bail out. En général, quand un pays est dans l'impasse il se lance dans une guerre pour détourner l'attention sur ses problème civils intérieurs et réduit ses dettes avec l'hyperinflation. Ce sera le deleverage et le retour à l'âge de guerre. Les USA sont en faillite comme l'Islande ou le Zimbabwe et ne se maintiennent qu'avec la planche à billets et la vente de Bons du Trésor. L'implosion d'un pays en faillite est plus lente que l'effondrement d'une entreprise, parce qu'un pays ne peut retomber au fond de l'Atlantique en noyant tous ses animaux et ses habitants et parce qu'il y aura toujours des investisseurs pour lui acheter momentanément ses obligations (ses dettes), même si le nombre s'effondre actuellement et si les chinois revendent leurs bons du trésors américains depuis un an.

Selon l'Administration américaine Center on Budget and Policy Priorities 48 États américains sont au bord de la faillite en mars 2010. 10 États sont aux bords de la banqueroute d'État: Californie, Illinois, Arizona, Floride, Michigan, Nevada, New Jersey, Oregon, Rhode Island et le Wisconsin.

Cliquez sur l'horloge de la dette américaine    >>>

Je vous ai aussi mis en garde le 22 mai 2009 sur les mécanismes de collusion entre les agences de notations et leurs donneurs d'ordre. Les grandes agences mondiales, Moody's et Fitch, ou Standard & Poor's ont du mal à dégrader l'Irlande, le Royaume-Uni, les USA ou font passer le mini-buzz du bout des lèvres "que le triple-AAA n'est pas garanti indéfiniment" pour ces pays. Depuis plus de 10 ans, les agences de notations n'ont fait que de donner des notes de complaisance à toutes les banques et assurances, aux hedge fonds, aux monoliners, aux fonds de pensions,... sans faire elles-mêmes d'analyses comptables et financières mais en ne se basant que sur les rapports fournis par leurs donneurs d'ordre.

Les agences de notations sont juges et parties et jouent en ce moment le poker dénonceur contre la Grèce, le Portugal, l'Espagne. Dubaï est oublié.

Cette attaque sur la notoriété et la bonne foi des pays européens du sud et des pays baltes a déjà un an et relève de ce que j'avais dénoncé comme étant le poker dénonceur. Même Doctor Doom, Nouriel Roubini, ou le pentito du libéralisme, Paul Krugman, Nobel d'économie, nourrissent régulièrement le plaisir de voir choir ces pays sans jamais les comparer avec la situation des USA et du Royaume-Uni. Ceux-ci, comme les agences de notation et les autres fonds spéculateurs ne se sont jamais attaqués à l'Irlande, qui est en banqueroute d'État depuis un an, au Royaume-Uni qui est techniquement en banqueroute d'État, ou plus simplement à la Californie, au Névada, à l'Oregon, et tous les USA qui cachent leur banqueroute d'État en imprimant des trillions de fausse monnaie sur la planche à billets.

En ce moment les aficionados du Traité de Lisbonne et de toutes les Directives Européennes qui garantissent "le marché libre et non faussé qui crée de la richesse et qui tend au plein emploi", pleurent et pestent contre cette attaque contre l'Euro et la Grèce, mais oublient d’écrire qu’il était officiel et su de tout le monde depuis l’adhésion de la Grèce à la zone euro, que ce pays avait triché et continuait de tricher avec les critères de convergence dont il a toujours été très loin. L'Euro-Groupe est une faillite institutionnelle et avait laissé se poursuivre cette violation du Traité de Maastricht et du Pacte de Dublin par la Grèce. Je n'ai jamais été pour ces 4 critères libéraux qui fondent l'euro, mais comme ils sont la règle commune de la zone euro, ils doivent être respectés par tous les pays membres. Le non respect des critères de convergence est tout simplement de la concurrence déloyale institutionnalisée par un État européen contre les autres États européens et voulue par Bruxelles qui espère toujours que toute concurrence est bonne à prendre quand elle fait baisser les coûts, les salaires, les investissements dans les services publics sociaux, de santé, d'éducation.

Alors au lieu d’arroser ce nouveau pays entrant depuis toutes ces années avec les fonds structurels européens, il aurait fallu lui imposer de mettre à jour sa comptabilité nationale si l’on voulait consolider les principes fondamentaux de l’euro dans son seul volet qui est mis en œuvre, à savoir celui de la "stabilité" mais pas celui de la "croissance" (Pacte de Dublin). Sans politique budgétaire européenne l'euro est une chimère. Mais éperdu par cette idée du marché "libre et non faussé" qui n’est rien d’autre que l’AELE des anglais, il fallait pour Bxl offrir à la Grèce cette situation de fait d’opting-out que les Irlandais avaient obtenue de droit, tout ceci pour faire croire que cette Europe des marchés fonctionne.

Toutes ces voix qui critiquent les attaques contre l'Euro et la Grèce font semblant de morigéner contre cette libre circulation des marchés des capitaux, mais elles l'ont toutes soutenue de toutes leurs forces en appelant au OUI du Référendum du TCE (Traité Constitutionnel Européen) et en soutenant le Traité de Lisbonne ratifié en force en France par le Congrès de Versailles et avec les voix ou les abstentions du PS. Mais cette libre circulation des capitaux qui brutalise l'Euro et la Grèce était dans la partie III du TCE rejetée par le Non au Référendum du 29 mai et se retrouve en entier dans le Traité de Lisbonne.

Selon le Traité de Lisbonne : "Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des capitaux est assurée", stipule l’article 26 du traité sur le fonctionnement de l’UE (ex-article 14 du Traité Constitutionnel Européen). En conséquence, indique l’article 63 (ex-article 56 TCE), "toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites" et l’Union est invitée à légiférer pour réaliser cet objectif. Toute dérogation à cette règle, qualifiée de "recul", est soumise à la règle de l’unanimité, ce qui la rend quasiment impossible, dans une Europe des 27.

Cette liberté sans entraves de circulation des capitaux implique, selon l’article 58 (ex-article 51 TCE), "la libération des services des banques et des assurances".

Une libéralisation, ajoute l’article 60 (ex-article 53 TCE), à laquelle les États membres "s’efforcent de procéder au-delà de la mesure qui est obligatoire". Ces dispositions vont de pair avec celles relatives à la liberté d’établissement dont bénéficient, au même titre que les autres services, les établissements financiers. "Les restrictions à la Liberté d’établissement sont interdites", stipule l’article 49 (ex-article 43 TCE).

Ces dispositions très strictes consacrent la liberté totale des marchés financiers, réduisent à néant les promesses de "régulation", "d’encadrement" des mouvements spéculatifs, et empêchent toute atteinte aux flux de capitaux, par exemple sous forme d’une fiscalité ou d’une taxe Tobin ou Tobin-Spahn. Ces dispositions laissent les mains totalement libres aux hedge fonds, aux fonds de pensions, aux fonds vautours, aux fonds souverains, à tous fonds spéculatifs qui ont détruit l’économie travaillée. A cette volonté de sceller dans le marbre la liberté totale de circulation des capitaux s’ajoute la volonté de ne pas installer le moindre des embryons d’une harmonisation fiscale en Europe. Ce point est de toute manière soumis à la règle de l’unanimité. La-dite lutte contre les paradis fiscaux comme Jersey, Andorre, Monaco, le Luxembourg, le Liechtenstein, et pourquoi pas la Suisse, ne sont que des promesses en l’air qu’il est chic de scander, surtout en ce moment quand on est président de la République.

L'euro est une chimère et au G4 du 5 octobre 2008 et au G20 de Novembre 2008, l'Europe avait feint d'assumer une réponse commune face à l'effondrement financier et économique global, mais avait inventé "Les Boîtes à Outils", qui ont relégué la prise de décision au niveau de chaque État européen en particulier. En réalité en automne 2008, l'Europe avait instauré le Euro-Mark, l'Euro-Franc, l'Euro-Lire, l'euro-Drachme... Bruxelles n'avait donc rien fait pour trouver une réponse commune à ces attaques contre l'un de ses membres de la Zone Euro et avait disserté sur la clause de non bail-out d'un membre failli de l'Euro. La non-gouvernance du TCE avait été reprise dans le Traité de Lisbonne et mise en œuvre en automne 2008 au début de la Crise "des Subprimes". Le 15 novembre 2008, les pays européens ont lancé un Plan de Sauvetage de l'Europe, mais ont consacré en réalité, avec la Boîte à Outils, la concurrence déloyale et non faussée, le déni réglementaire d'Europe et le chacun pour soi. L'attaque contre l'un des membres de la Zone Euro a donc été préparée par Francfort et Bruxelles. Tout le monde feint de se plaindre subitement en Europe que les CDS (assurances) sur les Obligations d'État augmentent énormément en Europe, mais on ne rappelle pas que le G4 de Berlin du 5 octobre 2008 avait donné longue vie aux CDS en relocalisant les paradis fiscaux destinés à accueillir les CDS et CDO toxiques et pourris pour les éloigner des bilans comptables des banques, des assurances, des entreprises. Il ne faut pas s'étonner si ce G4 a été un encouragement à continuer à émettre ces fausses assurances sur des obligations en racontant qu'elles permettent de fluidifier les liquidités et de multimutualiser les risques. Les CDS sont responsables de la faillite de AIG, la plus grande faillite de toute l'histoire de l'humanité d'une entreprise privée, comme des autres banques, de GM, de Chrysler, etc...

Donc méfions-nous de ceux qui miment en ce moment colères et critiques d’un système financier, ils sont et resteront pour cette-dite "liberté non-faussée des marchés" qui n’est que truquage et musèlement des européens dans un nivellement vers le bas de la valeur travail et de la valeur État. Ils se sont toujours prononcés pour toute forme de privatisation et de catallaxie. Ce sont ces mêmes personnes qui donnaient en 2007 la Californie comme exemple à suivre pour l'Europe.

Jean Monnet avait monétisé l'Europe et mis en forme la dissolution de l'État. Certains offusqués d'aujourd'hui feignaient même de contrer les voix de gauche il y a quelques années et expliquaient à juste titre que cette "liberté non faussée" provenait de Jean Monnet, Père fondateur de l'Europe qui en était l'un des auteurs. Cette fois-ci avec l'attaque contre la Grèce et l'Euro, le libéralisme de Jean Monnet dont ils sont les défenseurs ne leur plait plus. Ils réclament par opportunité populiste une intervention de l’État alors que Traité et Directives Européennes éliminent l’État. Pour faire passer le TCE, puis le Traité de Lisbonne et pour soutenir leur "concurrence libre et non faussée" ils ont écrit et écrivent sans relâche que "l'absence de droit de la concurrence, c’est une concurrence sans droit, la loi de la jungle, le désarmement unilatéral des pouvoirs publics face aux puissances de l’argent." Il suffisait d’offrir l’analyse des articles du TCE, puis du Traité Modifié Européen - Traité de Lisbonne pour comprendre qu'ils restent des stars du double-langage et que leur colère contre la spéculation sur la faillite de la Grèce n'est qu'une colère contre leur idée qu'ils ont de l'Europe et qui est écrabouillée par des gredins qu'ils vénèrent par ailleurs.

En résumé: Bruxelles n'a pas l'intention de freiner la libre circulation des capitaux du Traité de Lisbonne:

  1. l'article 26 du Traité sur le fonctionnement de l’UE, "Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des capitaux est assurée",
  2. l’article 63 (ex-article 56 TCE), "toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites"
  3. l’article 66 (ex-article 59 TCE) précise que des "mesures de sauvegarde" peuvent être prises "dans des conditions exceptionnelles", mais uniquement "pour une période ne dépassant pas six mois pour autant que ces mesures soient strictement nécessaires".
  4. l’article 58 (ex-article 51 TCE), "la libération des services des banques et des assurances".
  5. l’article 60 (ex-article 53 TCE), la libéralisation à laquelle les États membres "s’efforcent de procéder au-delà de la mesure qui est obligatoire".
  6. l’article 49 (ex-article 43 TCE) stipule au même titre que les autres services, les établissements financiers. "Les restrictions à la Liberté d’établissement sont interdites".
Personne ne s'émeut que le Franc Suisse s'est écroulé, avait atteint à l'automne 2009 la parité avec le $ et est inférieur au $ en février 2010. Personne ne s'émeut que la £ a perdu 1/3 de sa valeur par rapport à l'Euro. Depuis les attaques, l'Euro n'a perdu que quelques centimes face au $. Et alors? Le PIB de la Grèce équivaut à 2% du PIB de la Zone Euro, tandis que la Californie est le 8ème pays du monde... et elle compte pour presque 15% du PIB des USA, parce que les 3 États limitrophes, Nevada, Arizona, Oregon ne peuvent en être vraiment détachés. En 2002 la Californie était le 6ème État le + riche du monde.

Et de plus, si la création monétaire doit redevenir un Service Public, la répudiation de la dette privée des spéculateurs systémiques ne doit pas faire partie des services publics comme aujourd'hui. Les banques, assurances et hedge funds doivent apurer leurs bilans et faire peser tout le risque de leurs malversations et fraudes sur leurs actionnaires et sur leurs propres acteurs. Il faudra aussi démanteler les banques universelles (<<< Glass-Steagall) pour séparer la banque de dépôt, de la banque d'investissement et des activités d'assurances et exiger des banques d'investissement qu'elles aient de vrais bien supérieurs à ceux préconisés par la Directive sur les Fonds Propres Réglementaires (CRD) pour couvrir leurs risques systémiques et les défaillances du "moral hazard", de l'aléa moral. Le "moral hazard" ne correspond pas à la "main-vibrante-du-marché" qui n'est qu'une construction idéologique, une vue de l'esprit, un architectone.

L'économie néo-libérale est un travestissement de religion dans laquelle le clergé régulier des économistes et influenceurs néo-libéraux se fond dans le clergé séculier de Wall Street en conférant à sa main les pleins pouvoirs et en la dégageant de sa responsabilité patrimoniale, morale, civile, pénale et sociale. Le gouvernement US a offert depuis octobre 2008 à Wall Street $13 trillions (13000 milliards) pour lui payer son bail-out qui n'apporte rien à l'économie réelle. Ces 13 trillions sont prélevés dans la paroisse US et du reste du monde avec les déficits budgétaires et l'émission des Bons du Trésor US arrivant à maturité à 30 ans dans deux générations. Ce bail-out public n'est pas mathématiquement remboursable par les sujets de la paroisse US. Il faudra recourir à la succussion hippocratique de la main vibrante de l'hyperinflation pour ramener la valeur de la dette à zéro. Au passage l'hyperinflation dépréciera toute épargne et tout placement. La croissance sera appauvrissante pour tous, le travail et les énergies investies par les peuples "riches" du haut-phalanstère auront aussi perdu toute leur valeur. L'État dépréciera ses services publics et les ramènera au niveau de ceux du Tiers-Monde. Les réseaux ferroviaires ne seront plus entretenus et les trains vont dérailler.

La main vibrante n'existe pas, elle est concentré de l'irresponsabilité globale des banksters qui ont été embauchés pour exercer une tâche comme des pokercracks qui vivent dans l'esprit du "après-moi-le-déluge". Le système des incitations par les boni est une légitimation du crime en bande organisée qui devra être poursuivi au civil et au pénal comme le dealer du coin. Les décideurs politiques, mais aussi les électeurs et les Travailleurs n'auront plus à soutenir ce modèle de société. Les alternatives politiques parlementaires existent, le peuple et l'Europe doivent devenir démocratiquement adultes. A l'avenir, il faudra qu'une Commission européenne paritaire et publique de contrôle et de surveillance intervienne dès l'apparition de bulles systémiques. Il faudra qu'il n'y ai plus d'activité fantôme Over the Counter faites hors bilan et que les activités d'accession à de la liquidité se réalisent sous contrôle et surveillance et il faudra instaurer la taxe Tobin-Spahn comme au Brésil depuis le 20 octobre 2009 pour mettre fin à cet infantilisme spéculatif de gros bébé qui attend sa purée. Il faudra que EuroStat aie accès directement aux données de la comptabilité nationale de chaque membre de l'Euro-Zone, bien que les membres européens viennent encore de s'y opposer la semaine dernière malgré la fraude manifeste et avérée depuis 2001 de la Grèce.

Les USA jouent leur poker en n'ayant plus aucune carte en mains. Les fondamentaux économiques européens n'ont rien à voir avec les fondamentaux exécrables des USA. Une intervention de l'Europe pour soutenir la Grèce empêchera simplement les USA à gagner du temps avant leur banqueroute d'État. Ce n'est qu'une question de semaines.

Le Pacte de Stabilité et de Croissance ne peut fonctionner parce qu'il n'a pas été pensé jusqu'au bout avec une politique commune macro-économique, budgétaire et fiscale. Pour les Constituants de Rome à Bruxelles il s'agissait de créer en Europe toutes les conditions de concurrence déloyale exerçant une pression ultime sur les coûts entre les pays européens et de ne pas les harmoniser entre eux. Le Pacte de Stabilité et de Croissance qui fonde l'Euro est encore moins applicable en période de crise, puisque 12 des 16 Pays européens membres de la Zone Euro violent gravement les critères de Maastricht avec un déficit qui est en moyenne de 7,5% du PIB au lieu des 3% prévus. La Commission Européenne a lancé une procédure d'avertissement pour déficit budgétaire contre 20 des 27 pays européens membre de l'UE. Dès le début de l'euro, c'était l'Allemagne qui a été la première à ne pas respecter le critère de 3% du PIB pour le déficit budgétaire et de 60% du PIB pour la dette cumulée. La France avait rapidement suivi l'Allemagne mais avait retardé en même temps avec arrogance l'entrée de nouveaux pays dans la zone Euro parce qu'ils ne respectaient pas encore tout à fait les critères. Comparativement les grands pays membres de la zone euro qui ne respectent pas les critères pèsent beaucoup plus gravement sur l'avenir de l'euro que la Grèce avec 2,2% du PIB européen et ses 11 millions d'habitants.

La Commission de Bruxelles soufre aussi d'inconséquence en lançant contre les États membres de l'Union une procédure pour déficit budgétaire alors qu'elle les avait enjoint à stimuler la "relance" avec les stimulus fiscaux du European Recovery Program. Pour contresigner son comportement absurde, la Commission avait demandé aux États Membres d'opérer un bail-out de toutes les banques qui ont une dimension systémique, mais la Grèce a elle-même une dimension systémique et ne bénéficie que critiques et atermoiements de la Commission. La Commission prouve par toutes ses absurdité que cohésion et solidarité ne font pas partie de son idée de l'Europe dépourvue volontairement de gouvernance économique pour préserver les intérêts particuliers de chaque État Membre jusqu'à leur octroyer des opting-out. J'ai souvent déploré sur mon site l'aspect libéral des critères de Maastricht qui ne sont qu'un jeu d'orge financier et dans lesquels manquent par exemple le taux de chômage et le niveau salarial médian (pas moyen). Car le problème européen n'est pas le déficit public, mais le chômage et l'appauvrissement de la population active, pas encore active, au chômage et à la retraite. Le TCE, le Traité de Lisbonne, les Directives sont tous adossés sur la "concurrence libre et non faussée qui crée des richesses en tend au plein emploi". C'est tout aussi illusoire que la "main vibrante" d'Adam Smith qui régule les marchés. La critique de l'Europe telle quelle est le constituant de mon site, le contenu de mes analyses, et est annoncée sous mon banner, car je suis un nonniste et européen convaincu. Mais pour aider les États Membres de l'Europe et de la Zone Euro, l'Europe doit devenir une autorité fiscale et budgétaire, doit pouvoir émettre des Bons du Trésor Européens et dépasser l'article 103a du Traité de Maastricht qui prévoit une assistance possible des États Membres en difficulté.

Article 103 A du Traité de Maastricht
  1. Sans préjudice des autres procédures prévues par le présent traité, le Conseil, statuant à l'unanimité sur proposition de la Commission, peut décider des mesures appropriées à la situation économique, notamment si de graves difficultés surviennent dans l'approvisionnement en certains produits.
  2. Lorsqu'un État membre connaît des difficultés ou une menace sérieuse de graves difficultés, en raison d'événements exceptionnels échappant à son contrôle, le Conseil, statuant à l'unanimité sur proposition de la Commission, peut accorder, sous certaines conditions, une assistance financière communautaire à l'État membre concerné. Lorsque les graves difficultés sont causées par des catastrophes naturelles, le Conseil statue à la majorité qualifiée. Le président du Conseil informe le Parlement européen de la décision prise.

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Maintenant regardons la situation de l'Euro face au Dollar au niveau de la planète. L'Euro s'impose comme une monnaie de réserve. Selon Bloomberg, les banques centrales du monde détiennent dans leurs réserves 39% en $ et 31 % en euros, ce qui est une belle valeur en sachant que l'Euro âgé de seulement 10 ans ne doit sa bonne foi qu'à la force industrielle et commerciale et à la stabilité sociale des États européens et non à une quelconque force militaire et politique géoplanétaire, domaines où l'Europe n'est rien. L'Europe ne dispose pas de l'arrogance criminelle financière américaine de la planche à billets et les pays européens ne peuvent vendre des bons du trésor comme les américains qui savent qu'ils ne seront jamais capables mathématiquement de les rembourser. Selon Bloomberg, la Chine détient actuellement 800 milliards en $ et 1 trillion en Euros. Sur le tableau à gauche vous voyez que l'Euro supplante le $ comme monnaie en circulation. Il faudra bien sûr éviter de tomber dans l'euro-glut, comme les américains ont pratiqué le Dollar-Glut en répartissant sur le monde leur pauvreté et en disant que le Dollar est leur devise, mais que c'est le problème du reste du monde. Au sujet de ma position sur les critères libéraux qui sont le fondement de l'Euro, j'ai écrit suffisamment d'articles sur mon site.

Change au 7 février 2010 du $, du CHF, de l'Euro>>>


1.00 EUR

   =   1.36500 USD



1.00 EUR   =  

1.46457 CHF


Tim Geithner, Secrétaire d'État au Trésor américain a déclaré le 7 février 2010 que les USA garderont éternellement la note maximale AAA. “Absolutely not, that will never happen to this country” a-t-il répondu à ABC au sujet d'un downgrade des USA. Ceci me rappelle Hitler qui parlait de l'empire de 1000 ans. En attendant Obama se lance dans un nouveau deal humanitaire avec la Chine: il ne dévalue pas tout de suite le $ et les 2000 milliards en Bons du Trésor US dans les Caisses chinoises, mais il se prend le droit de faire le baise-main au Dalaï Lama. Et ça fait chic un Lama orange dans le salon ovale. Ça fait oublier l’orange de Guantanamo. La crise des subprimes est terminée, elle a fait ses ravages. Les subprimes ne représentaient que 14% des crédits hypothécaires. Depuis janvier 2010 commence la crise des alt-A dans une économie américaine effondrée. Les alt-A représentent que 27% des crédits hypothécaires. En janvier 2014 commence en plus la crise FHA et Ginnie Mae que Obama à créée avec ses Obama Mortgages, c'est à dire la création exponentielle de la dette privée pour "rembourser" la dette. Sur le site de la FHA vous avez un onglet et une page qui s'appelle "Obama Mortgage" (Crédit hypothécaire Obama) avec l'invite suivante: "In early 2009, the Obama administration announced a program called Making Home Affordable. This program is expected to help nine million homeowners keep their homes and avoid foreclosure through refinancing and modified loans designed to lower monthly mortgage payments" (Au début de l'année 2009, l'administration Obama a annoncé un programme appelé 'Rendre la maison individuelle accessible'. Avec ce programme 9 millions de propriétaires seront aidés pour garder leur maison individuelle et pour éviter la faillite grâce au refinancement et à la redéfinition des termes de leur emprunt avec de plus petites mensualités de leurs crédits hypothécaires.) La FHA garantit à 100% les crédits pour l'acquisition ou la construction immobilière. Pour l'année 2010, le gouvernement américain et la Fed' assistent les propriétaires immobiliers avec un dégrèvement d'impôt de 8000$ et en rachetant les titrisations adossées sur les crédits hypothécaires à hauteur de 1425 milliards de $ pour contenir les taux d'intérêts sur ces derniers. L'aide fiscale prendra fin en avril 2010 et le programme de rachat par la Fed' se terminera à la fin mars 2010. (Graphique à droite: faillite des CMBS, les crédits hypothécaires commerciaux et industriels)

Dans sa réforme présumée et à venir sur les banques, Obama laisse de côté Fanie Mae, Freddie Mac, Ginnie Mae et la FHA qui sont tous en faillite malgré les Big-Fat-Bail Out cycliques auxquels ils ont droit. Ces quatre établissements nationalisés dans les faits depuis 2008  continuent et amplifient ce pourquoi tout le système financier américain a sombré: ils empaquètent des crédits immobiliers, multimutualisent leurs risques en inventant des produits financiers dérivés MBS (équivalent à des CDS) qu'ils se font directement garantir par le gouvernement. Le bail-out de Fannie Mae et de Freddie Mac a déjà coûté 712 milliards $ et Obama vient de garantir le 24 décembre 2009 qu'il n'y aura pas de limite supérieure; Obama a réussi à faire passer une loi qui lui permet de ne plus demander l'autorisation au Congrès pour continuer à renflouer Fannie Mae et Freddie Mac. Le gouvernement américain amplifie la bulle hypothécaire et immobilière et ne se fait pas dicter sa conduite par des étrangers mais par le Congrès et le Sénat US.

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Lire la suite >>  Libre circulation des capitaux: Wall Street, Goldman Sachs, JP Morgan ont aidé 10 ans la Grèce à tricher
Lire mon article du 6 mars 2009 >>>
Banqueroute de la Zone Euro: Irlande, Italie, Grèce, Autriche - Eclatement de la bulle des CDS et des Obligations d'État

17. avril 2011

Guerre monétaire / Guerre civile financière américaine / Banqueroute d'Etat des USA / Finance Watch européen

Ferry_Oslo_Copenhagen_151.jpg

Ayant préparé depuis 1993 mes étudiants des IUT, puis en DESS, Master 2 et Master Grande École au Fukushima social et des cultures que nous préparaient les nouveaux produits financiers dérivés, il ne faut donc pas être étonné si je poursuis mon travail comme je le pressentais en réalité dès 1989 depuis la Chute du Mur de Berlin. La question qui me visite depuis 1989, depuis 1993, depuis 2008 est de savoir si je ne me plais pas à conduire un psittacisme échevelé et s'il est bon de persister dans une voix qui n'est pas partagée, même si les faits confirment les aboutissements constants de mes analyses issues de mes recherches. Comme pour un Hamlet anglais de Elsenör, je me sens à la croisée de parcours mentaux empêtrés dans des échelles différentes de temps et de dimensions dans lesquels s'époumone une recherche/destruction. Dans mon travail et mon combat de "loner" a été montré ce spectacle du monde de nos contemporains et chacun de ces acteurs offre aux spectateurs son délire psychiatrique dans une diction parfaite et une intelligibilité de chacun des mots qui dans l'extrême gravité du moment peuvent se dire sans emphase, sans scénographie. Jedes Wort vom Gesagten sitzt. Tout mot de ce qui est dit sied. Ce que nous vivons est tellement énorme que la puissance des mots qui décrivent pourtant la destruction de notre monde habituel ne peut être ressentie. Un effondrement du système mental construit depuis 1918 n'est pas perçu et la marche de chaque phylum de pensée se poursuit sur sa propre erre en ne percevant pas que le socle épistémique qui le tire, inscrit en vrai ou inscrit en faux, n'a plus cours, ne sera plus jamais validé.

Ferry_Oslo_Copenhagen_152.jpgPhotos: Hamlet's Slot Elsenör, Danmark (ferry Oslo/København, été 2009).

Nous abordons une nouvelle normalité. PIMCO, le plus grand investisseurs du monde avec $ 1242 milliards, a déjà créé sa nouvelle Gestalt dans la salle Thompson à Newport Beach en 2009 avec son nouveau concept de "Nouvelle Normalité - The New Normal". Une "attitude conséquente", un behaviour conséquent, est toujours payant pour PIMCO qui ne s'appuie que sur la marge opérationnelle. La Nouvelle Normalité de PIMCO se définit ainsi: "Une croissance faible dans les pays industrialisés liée à un haut niveau de chômage et à des interventions d'État, la fin irrévocable d'une politique laxiste de l'octroi de crédits et le transfert de la dynamique de croissance des nations industrielles vers les grands pays émergents". PIMCO a donc fait savoir au début du mois d'avril 2011 qu'il y a tout à perdre à collaborer avec l'État américain. Depuis le 9 mars 2010, PIMCO, a trahi son nourricier et ne détient plus aucun Bon du Trésor américain ou aucune obligation derrière laquelle se cache l'État américain ou un État fédéral américain (US T-Bonds, US T-Bills, Munis). Pour PIMCO, leurs cours vont s'effondrer au début de l'été 2011. La Fed', la banque centrale américaine, avait annoncé depuis 6 mois vouloir arrêter le rachat des bons du Trésor à la fin du mois de juin 2011. Les cours vont donc s'effondrer. Pour PIMCO les USA sont insolvables comme la Californie l'est depuis deux ans, ou comme le sont l'Islande, l'Irlande, le Royaume-Uni, la Grèce. Par exemple la BCE détient 150 milliards de Bons du Trésor de la Grèce ou des positions toxiques des banques grecques qu'elle a échangés en garantie contre des liquidités à taux voisin de zéro alors que l'inflation est environ de 3%. La BCE a racheté aux banques grecques en plus 50 milliards de positions toxiques illiquides. Quand la Grèce sera en faillite et va rééchelonner (haircut en anglais) sa dette, la BCE aura perdu 200 milliards. Les banques françaises ont spéculé sur la dette grecque et en détiennent 100 milliards. Les banques allemandes se sont tout autant affairées dans ce banking vortex. Ceci sera aussi perdu en grande partie avec la banqueroute d’État de la Grèce. Les banques allemandes sont engagées à plus de 400 milliards sur la dette des PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne). Cette pyramide Ponzi de notre système économique a fonctionné avec la dette et la spéculation sur la dette léguée en héritage aux générations futures.

Comme Obama après la menace de l'agence de notation Standard & Poor's de dégrader la note sur les USA, les politiciens et décideurs sont à un stade où ils se sentent obligés de légitimer ce qu'ils ont pensé depuis plus de 20 ans au moins, ceci d'autant plus que nous assistons depuis le 15 IX 2008 à l'installation, à l'évolution et à l'enracinement d'un poker menteur et dénonceur qui claquemure encore plus la philosophie économique dans une simple continuité normative de tous ces influenceurs libertariens qui détestent l'État comme Ludwig von Mises, Augustus von Hayek, le banquier Jean Monnet, Père de l'Europe, qui s'était enrichi aux USA dans le commerce de l'alcool prohibé; officiellement il était négociant en Cognac. Jean Monnet avait fondé à Paris la banque Blair and Monnet Co et dirigé aux USA la banque d'investissement Bancamerica-Blair avec laquelle il avait fait faillite en 1931, ce qui ne l'avait pas empêché de fonder en Chine la China Finance Development Corporation en collaboration avec T. V. Soong, gouverneur de la Banque centrale chinoise (1928-1931) et ministre des Finances (1932-1933), et beau-frère de Tchang Kaï-chek. Dans le même temps, il avait créé à New York, la société financière Monnet-Murnane and Co, destinée à canaliser des capitaux au bénéfice de la Chine.

Jean Monnet, un free-markets anti-government-intervention guy, avait confondu le monde avec son envie qu'il se faisait de celui-ci. Monnet n'a pas été un précurseur, mais juste quelqu'un qui a procédé à l'itération du similaire. Monnet a toujours été ouvertement un atlantiste qui rêvait de l'Amérique et son objectif en Europe était de créer des "ententes fonctionnelles" sur les principes du libéralisme commercial et financier (Archives à lire sur le site de la Fondation Jean Monnet pour l'Europe). Churchill et Monnet avaient voulu fonder la "Fusion franco-britannique de deux nations" en 1940. Par la suite Jean Monnet a été poussé par Washington et par Churchill, et a été aidé et suivi par les autres Pères-Fondateurs de l'Europe jusqu'aux constituants du Traité de Lisbonne. Au nom de la "Concurrence libre et non faussée" et de la "Libre Circulation des capitaux" ce sont ces libertariens européens qui conduisent la politique économique depuis 1945 et qui imposent aujourd'hui la légitimation des politiques d'austérité des États qui se sont mis en faillite pour organiser le bail-out des banques et pour leur offrir sur leur territoire in-shore la domiciliation et le rachat de leurs bad banks. Ces banques rapatrient sur le territoire métropolitain leurs dettes et positions toxiques, parce que sans cela elles, ces enfants de la patrie, ne jouiraient pas d'un bail-out total et national et feraient effectivement faillite. Ce sont toujours eux, ces libertariens, qui vont imposer le nouveau duo déprédateur -      augmentation des impôts / hyperinflation      - qui va poursuivre le transfert des richesses de la masse des peuples vers le monde financier libre d'agir et qui s'en donne les moyens dans sa Lutte de Classe financière du Congrès US à la Commission de Bruxelles. Ladite Crise a tout de même permis le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée sur la dette publique, en sachant que la dette privée est celle des banques qui se délestent de leurs positions toxiques et pourries qui sont rachetées par les banques centrales avec les (non)-moyens budgétaires des États. Face à cette ancienne norme économique s'installe un nouveau parler.

Pour moi, le drift tectonique du langage est un des rares moments où l'on peut honnêtement constater que la Gestalt - le concevoir - impose encore un Behaviour - le comportement - et qu'un nouveau Behaviour pourrait s'installer si une Gestalt - Solidarités Globale, Régionale et Locale - était autorisée à se constituer. S'il ne lui sera pas encore laissé libre cours, une Gestalt transitoire prendra sa place dans des violences exprimées par des graves troubles sociaux, des fratricismes, des racismes systémiques. Dès 1989, en observant la Chute du Mur je me suis posé cette question après ce constat: "1) Je suis un acquis culturel. 2) Mais à qui profite donc le crime?" Je me savais être un mort-né, un mort-tuant dans mon simple appareil d'être vivant dans cette hémisphère riche, cette hémisphère nord, ce haut-phalanstère des biens matériels. Et j'ai raison: l’État-nation, l’État-global, l’État-financier, l’État-providence-bancaire ont tous prouvé leur capacité létale après des tergiversations qui localement avaient pu paraître porteuses de bien-être, mais la confrontation de cultures dans des guerres, une guerre froide, une globalisation commerciale de l'OMC, une dite "Crise des Subprimes" - la crise de 2008, un Fukushima financier et monétaire, le Fukushima atomique nippon ne sont que des preuves de la létalité essentielle et séquentielle de nos systèmes génériques culturels. Nous vivons ce moment angoissant tellement intense où l'homme ne sait pas si sa pensée va générer son action, ou si une action nouvelle va générer de la pensée, si la pensée va régénérer ce que l'action a cassé, ou si une action va effectivement construire un calmant. L'homme a besoin de calme et s'abîme, l'homme a besoin de perdre et se rend fou. D'une bulle à une autre. D'une exégèse à un manifeste. Depuis le 12 avril 2010 PIMCO fait du short selling sur les US-Treasuries et autre T-Bonds américains, les Bons du Trésor américain. PIMCO fait donc de la vente à découvert à nu, c'est à dire il spécule sur la baisse des ces valeurs. En langage clair, nous assistons à une guerre civile financière entre américains. Nous, citoyens dolents et pusillanimes, sommes tous une partie de l'entendement infini du monde de la finance, il avait fallu dire non au Traité de Lisbonne et réclamer une solidarité locale, régionale et globale, il aurait fallu dire non, il y a 15 ans quand Jospin en France avait signé l'AGCS et les accords sur les ADPIC.

Pour SkySails, la nouvelle normalité se trouve dans le cerf-volant qui peut avoir la puissance d'un avion à réaction. Pour d'autres le commerce international a repris alors que la normalité du Baltic Dry Index est effondrée. D'ici la fin de cette année 30.000 milliards d'actifs pourris, cachés dans les banques, les bad banks et les banques centrales sous formes de cadavres CDS/CDO, seront révélés au public et détruits. Entre Gestalt et Behaviour il faudra être vigilant pour laisser une normalité calmante s'installer entre les gens. Je vous avais écrit le 17 octobre 2008 dans mon article "Ce Pays, appelé USA, en banqueroute d'Etat - Effondrement USA-URSS - Commencement du 3ème millénaire" que ce cow-boy de papier avait fait sa révolution d'octobre en nationalisant partiellement avec son Plan Paulson B des grandes banques comme Citigroup, Bank of America, Wells Fargo, JP Morgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Bank State Street, Bank of New York, Wells Fargo, Bank of America, Wachovia, Merrill Lynch... En dehors des grandes émotions, personne n'avait compris que les USA tombaient définitivement dans le trou noir pour ne jamais s'en relever sous cette forme. Le 23 mai 2009 je vous avais écrit d'après un article du Times Online mon billet "Nouvelle Monnaie de référence: G20 illégitime, G192 de l'ONU inutile, BRI parasecrète, Conférence Bilderberg secrète" en vous informant que les membres de la Banque des Règlements Internationaux avaient décidé la "destruction par les marchés" à la place d'un effondrement radical et immédiat pénalisant les spéculateurs. Le 24 mai 2010, les non-initiés comme moi, voyions encore plus clair dans cette destruction par les marchés dans mon article "Destruction par les marchés - Les réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA". La destruction par les marchés avec le détournement des injections keynésiennes massives issues de la Quantitative Easing (QE - Création monétaire sur la planche à billets) et de la Qualitative Easing (rachat par la Banque Centrale des actifs pourris des banques) ont permis d'organiser le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée des banques, de leurs actionnaires et des spéculateurs vers la dette publique. skysail.jpgEn effet les États ont émis massivement des Bons du Trésor pour financer le bail out de ces banques systémiques too big to fail. Les Bons du Trésor sont de la dette pour les générations futures. Ces Bons du Trésor émis par les gouvernements pour financer depuis 2008 la destruction des actifs pourris par les marchés financiers sont le côté caché des plans d'austérité qui réduisent d'autant les activités régaliennes de l’État dans la santé, l'éducation, le social, la culture. Our standard of living is going right into the toilet. La fed' a injecté 6400 milliards de $ pour les bail-outs des banques et assurances et instituts de crédit hypothécaires.

Des cadavres cachés? Des meurtres sans cadavres? Des révélations imminentes? Mais bien sûr, les banques feront comme la Grèce ou le Portugal hier le 24 avril 2010, elles vont dirent subitement et sans préavis que tout compte fait les pertes étaient plus grandes que prévues. Le Portugal, comme la Grèce il y a un an, vient de prouver par ses révélations qu'il a aussi triché au regard des critères de Maastricht. Le Portugal a pu tricher puisque EuroStat ne travaille comme les agences de notations que sur les chiffres produits par les État-Membres de la Zone-Euro ou de l'UE.

L'appauvrissement des peuples, l'extinction de l’État-Providence, de l’État social pour combler les banques ne sont qu'une guerre civile librement consentie et subie par les peuples. L'Europe de Bruxelles/Francfort est tout autant active que Capitol Hill/la Fed' dans ce Quantitative Easing en ayant encore créé en plus des sauvetages des banques le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière qui soutient directement les pays de la Zone-Euro qui sont en banqueroute d’État. Le Royaume-Uni ne fait pas partie de la Zone-Euro, ne cotise pas à ce "parapluie européen" mais Bruxelles saura organiser d'ici peu de temps une parade pour réaliser le sauvetage du Royaume-Uni quand il sera en banqueroute d’État pour la seconde fois depuis 1973. Les banques centrales qui rachètent les positions toxiques des banques et des États se sont donc mutées en système pyramidal Ponzi et dès lors on ne parle plus que de Quantitative Easing sans ne plus faire de nuance avec la Qualitative Easing - QE. A partir de ce moment là la Quantitative Easing décrit depuis deux ans le cycle complet de recyclage des actifs pourris des banques et des États par création monétaire des banques centrales qui permet l'achat des Bons du Trésor émis par les gouvernements qui avaient besoin de liquidités pour sauver les banques en banqueroute. Si les normes comptables FASB, IASB, IFRS n'avaient pas été considérablement assouplies depuis 2008, les banques seraient effectivement en faillite au vu et au su de tout le monde. En effet le "mark to market accounting" (Normes prudentielles comptables Bâle 2), l'évaluation par rapport au marché a été suspendue si bien que les banques font légalement de la manipulation et de la fraude comptable et surévaluent dans des proportions gigantesques les crédits qu'elles ont octroyés et qui sont irrécouvrables. Ces crédits eux-mêmes étaient majoritairement octroyés aux spéculateurs et non pas aux entrepreneurs. Les banques sont assises sur des montagnes d'actifs pourris, toxiques et irrécouvrables. La Fed’ rachète par mois 100 milliards $ de Bons du Trésor. Ces Bons du Trésor étaient achetés par les banques avec du crédit à taux zéro obtenu auprès de la banque centrale. En anglais on parle du "central-bank-run free lunch program for Wall Street and speculators". Avec ces trappes à liquidités les pays vont organiser une hyperinflation pour détruire massivement par les marchés les dettes publiques avec une inflation qui va devenir galopante. Les épargnes des ménages seront tout autant détruites si bien que ce sont les peuples et les contribuables qui vont payer les dettes et pertes des banques, de leurs actionnaires et des spéculateurs ponzistes. S'il n'y avait pas la bulle échoïque boursière, les banques seraient déjà en banqueroute. Les décideurs font semblant d'agir contre une crise de liquidités et savent pertinemment qu'ils agissent avec leurs assouplissements quantitatifs contre une crise d'insolvabilité et pour faire pencher la providence d’État du côté des banques, des actionnaires et des spéculateurs. Dans ce système de saturation de la dette qui a conduit au blocage et à l'effondrement global, QE n'est rien d'autre que de la monétisation de la dette que la Fed' a lancée à partir du 25 novembre 2008. Il y a eu QE1, et QE2 se terminera fin juin 2011. QE2 représentera un rachat de  900 milliards de Bons du Trésor US par la Fed'. En observant au bas de mon billet dans mon 1er comment les graphiques de la dettes du pays des Stars'n Stripes et des Marines, nous voyons qu'un QE3 semble impossible et l'effondrement global des USA avec une dévaluation massive du $ en sera la conséquence. Cette dernière année, le rachat avec de la Helikopter Money par la Fed' des Bons du Trésor américain a totalement financé la dette américaine. C'est comme si votre conjoint avait créé vos billets de banque "out of the thin air" pour payer votre crédit immobilier. Depuis le début de la crise la Fed' a fait passer la base monétaire de 822 milliards de $ à 2500 milliards de $, tout ceci out of the thin air, appearing from nowhere. Les USA n'ont pas produits plus de richesses en ces dernières années, ils en ont détruites bien plus. Cette inflation monétaire en trois ans va conduire à une inflation des prix du même ordre, une hyperinflation. Le directeur actuel de la Fed', Ben Bernanke, est coiffé du surnom "apprenti sorcier", avant lui Alan Greenspan était le "Maestro". Face à leur monstruosité, le langage des pays industrialisés s'arrange pour intégrer leur violence destructrice dans sa traduction narrative de proximité. Tous les  Directeurs de la Fed' détruisent la planète au nom du marché américain. L'ONU devrait voter une résolution contre eux comme elle l'a fait contre Assad, Gaddafi, Mgbagbo ou Israël et son invasion de la Palestine et de la Cisjordanie. Ne parlons même pas de la Cour arbitrale de l'OMC de Genève qui n'aperçoit pas la distorsion des marchés et la concurrence librement faussée imposées par la Fed' depuis 1945 au reste de la planète. Tim Geithner, Secrétaire d’État américain aux finances, et Ben Bernanke font partie du Imperial War Staff des USA.

Les USA organisent avec le reste de la planète une guerre monétaire en injectant des trillions de $ de fausse monnaie dans son économie et dans le monde et en émettant des trillions de Bons du Trésor pour essayer de faire payer leur dette par le reste de la planète (transfiltration des richesses). Il existe aussi de la part des marchés financiers, ce que j'ai constamment qualifié dès 2008 comme le Poker Menteur et Dénonceur contre l'Europe. L'objectif de ce poker menteur et dénonceur et de détourner l'attention des médias mondiaux de la réalité de la banqueroute d’État des USA et du fait que le $ est surévalué de plus de 30 fois. Le second objectif de ce poker menteur et dénonceur contre l'Europe et d'exciter les agences de notations et les marchés financiers contre les pays européens. Les agences de notations espèrent les faire couler avant les USA en leur interdisant l'accès aux marchés financiers internationaux en provoquant une surenchères des CDS émis sur leurs emprunts et en faisant augmenter la méfiance contre eux et donc le taux d'intérêt des Bons du Trésor à des niveaux impossibles à tenir (25% pour les Bons du Trésor grecs à 2 ans). La banqueroute d’État de l'Islande, de l'Irlande, de la Grèce et du Portugal en sont aussi le résultat. Si les USA s'effondreront après l'Europe, les USA et les amateurs du système capitaliste pourront affirmer que la faute de l'effondrement revient à l'Europe et non pas au modèle de ladite concurrence libre et non faussée des marchés financiers et de la circulation des capitaux libre, non contrôlée et non réglementée. Si les USA font banqueroute avant l'Europe, la guerre monétaire américaine va directement se retourner contre les USA eux-mêmes et la guerre civile américaine se mettra en place comme elle est prévue dans USA, guerre civile - HR 645, Loi du 22 janvier 2009 sur Camps d'internement dans les bases militaires. Les libertariens de ce Poker Menteur et Dénonceur ont d'énormes longueurs d'avance sur les peuples maintenus dans la léthargie de la non-information par les médias et les politiciens. Ces free-markets anti-government-intervention guys appliquent méthodiquement la stratégie inspirée "Des principes de la guerre" de l'officier théoricien militaire prussien Carl von Clausewitz en élaborant depuis octobre 2008 la construction de la voie de sortie de guerre pour la faire pencher du côté de leur Gestalt, de leur conception du monde hollocinétique et catallactique de leur just in my time. Il faudra pourtant rallonger les cycles de vie économique en général et des produits en particulier et ramener tout à l'échelle de la Solidarité Locale, Régionale et Globale ce qui demandera de dégager une part beaucoup plus importante de la marge opérationnelle pour couvrir les coûts de la convivialité.

Le 1er décembre 2009 je vous ai expliqué dans mon article "CDS, CDO, OTC, RMBS - Deux décades perdues: le PIB furtif et fictif - Le PIB d'initié" comment la création monétaire des banques centrales, le shadow banking et les réserves fragmentaires des banques ont permis de constituer massivement un PIB fictif à la place d'un PIB réel issu de la production de biens et de services de l'économie réelle. En passant, avez-vous remarqué que ce débat transitoire suite à la Crise des subprimes sur l'opposition de l'économie réelle et de l'autre économie a totalement disparu? Avec ce retour en arrière sémantique, les médias veulent faire passer dans les conscience la crise comme la normalité de l'économie réelle, parce que réellement le peuple paye et payera sur deux générations pour les dégâts issus de l'autre économie. Les free-markets anti-government-intervention guys font disparaitre transitoirement la frontière entre l'économie réelle et l'autre économie pour que les peuples financent le bail out des banques en acceptant les plans d'austérité.

Le PIB fictif d'initié de l'autre économie a permis massivement de concentrer les richesses financières, mêmes fictives mais négociables, dans les mains de groupes de plus en plus réduits de bénéficiaires dans l'économie mondiale qui n'a été à 70% plus qu'un système Ponzi de financement de la spéculation par les dettes à court terme. Ce système de transfiltration des richesses a encore été plus concentré dans un groupe encore plus réduit de bénéficiaires depuis le déclenchement officiel de ladite Crise de 2008. Depuis 2008 les États se confondent encore plus avec leurs banques centrales, malgré le principe de "l'Indépendance des Banques Centrales". Depuis 2008, les États organisent le sauvetage des banques avec l'outil budgétaire relevant de la comptabilité nationale et avec l'outil monétaire relevant de la banque centrale. Les banques centrales jettent sur les marchés financiers des trillions de "helikopter money", de monnaie de contrefaçon issue de la planche à billets de Papermill on the Potomac, the gigantic white elephant on the Potomac. Les banques centrales offrent parallèlement à taux zéro des prêts aux banques qui ont encore plus spéculé avec cet argent "public" pour produire encore plus de ces produits dérivés financiers "innovants" appelés CDS/CDO. Ces produits financiers inventés sont tous des produits  OTC -  Over The Counter, donc des opérations financières négociées de gré à gré et extrabilancielles et qui n'ont aucune existence comptable. Ferry_Oslo_Copenhagen_153.jpgCes produits OTC sont négociés dans le système opaque du shadow banking et des systèmes des Réserves fragmentaires des banques. Ce système de shadow banking est un simple marché noir légalement organisé par les États et la création des richesses échappe fiscalement à toute imposition. C'est comme si vous employiez votre femme de ménage au noir sans cotisation sociale patronale et pour bénéficier à bon marché d'un appartement propre. Ou c'est comme si un riche possédant transforme avant sa mort ses actifs bancaires en assurance-vie qui sont hors succession. Ou c'est comme si un constructeur automobile vendait ses automobiles sans déclarer ses bénéfices et sans avoir payé les contributions sociales et patronales pour ses employés. Même avec des pertes gigantesques de 30.000 milliards de $ qui vont encore se révéler d'ici la fin de l'année 2010 avec la "découverte" des cadavres CDS/CDO, le solde comptable dans l'appareil financier sera positif parce que les détenteurs d'actifs auront su restructurer leurs placements dans des valeurs solides et durables, dans du dur, de la pierre, des sols qui seront transmissibles pour une autre génération ou dans les pays émergents. Le milieu financier s'applique à organiser la manière qu'il aura pour perdre intelligemment le moins et moins que les autres qui n'ont que leur force de travail à vendre pour gagner une certaine aisance ou au moins leur repas du jour. Le système financier, même s'il perdra des sommes astronomiques se sera massivement enrichi sur plusieurs décades. Les employés et les ménages auront tout perdu, en sachant que relativement le niveau salarial n'a plus augmenté depuis les années 60 dans les pays industrialisés. Historiquement nous voyons qu'une guerre civile froide existe dans les pays industrialisés depuis la fin des années soixante avec la non reconnaissance de la valeur-travail, et que les conflits armés sont déclenchés depuis le début des années 90' avec les produits financiers inventés dits "innovants" et "dérivés", et que depuis 2008 nous avons la guerre atomique financière. 

Aux USA, les free-markets anti-government-interventions guys ne cessent de hurler contre le Pentagon spending, les dépenses du gouvernement américain votées par le Congrès, ils hurlent contre leur embryon de sécurité sociale, Medicare pour les personnes de plus de 65 ans et Mediaid, mais dans leur traduction narrative de leurs principes libertariens ils oublient de hurler contre le bail-out des banques et des assurances et contre le budget militaire du Imperial War Staff de Obama, Nobel sans cause de la paix, qui est de 750 milliards par an, soit plus que pendant la guerre froide. Le PIB fictif d'initié américain repose aussi sur une organisation d'initiée bien particulière de ce pays entre les riches pour lesquels Bush et Obama ont réduit les impôts à zéro, le complexe militaro-industriel qui organise la relance permanente de l'économie américaine en créant des guerres permanentes à l'étranger avec des commandes gigantesques en matériel militaire américain et en matériel américain de reconstruction pour les pays bombardés, et entre les financiers qui jonglent entre les Bons du Trésor, les CDS - Assurances sur les Crédits ou Obligations et les autres actifs spéculatifs et qui s'enrichissent une fois de plus copieusement sur les déficits publics.

Le sommet européen des ministres des finances et de ECOFIN n'a rien apporté de nouveau le 29 octobre 2010. La libre circulation des capitaux et la spéculation financière ne sont ni règlementées ni jugulées. Les pays européens peuvent continuer à jouer, à perdre et à attendre les bail out communautaires. La clause de no-bail out est maintenue (Article 125 du Traité de Lisbonne), mais la clause 122 d'entre-aide entre les pays membres de l'Union en cas de catastrophe naturelle ou de manque en énergie a été élargie aux impasses financières, ce qui revient à contourner la clause de no-bail-out selon laquelle il est interdit aux États Membres du Pacte de Stabilité et de Croissance (Dublin, Zone Euro) de porter secours à un membre en difficultés financières ou en banqueroute d'État. La Grèce avait triché avec ses critères de convergence pour entrer dans la zone euro, puis avec ses critères de Maastricht pour y rester sans être grondée par un avertissement de Bruxelles et de ECOFIN, et les banques françaises et allemandes principalement ont spéculé main dans la main avec la Goldman Sachs sur la dette grecque en parfaite connaissance de cause et on précipité l'effondrement financier de la Grèce, mais aussi de l'Espagne et du Portugal. Personne n'a rappelé que la Grèce est aussi victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe et d'ECOFIN. Pour faire écran de fumée les ministres des finances européens et ECOFIN s'étaient mis d'accord sur un compromis qui a abouti à la Directive Européenne AIFM (Alternative Investment Fonds Managers) qui a été signée le 11 Novembre 2010. Avec cette Directive dite "Directive Hedge Funds" sera créé un organisme européen valorisateur et de supervision des activités des hedge funds, des Private Equity, des Fonds Alternatifs, du Capital Investissement, des Fonds de placement, des Fonds spéculatifs, des Fonds immobiliers. Cet organisme s'appelle ESMA - EU Securities and Markets Authority / Autorité Européenne des Marchés Financiers. La supercherie de la Directive AIFM et du valorisateur ESMA est qu'il relève toujours comme avant ladite "Crise" aux États membres de l'UE d'accorder l'agrément à ces fonds alternatifs d'investissement spéculatif, or 4/5 des transactions spéculatives, soit une masse de 2000 milliards d'euros et certains jours plus de 50% de toutes les transactions financières en Europe, se font à la City de Londres. La Grande-Bretagne n'est pas membre de la Zone Euro et ne soutient pas le parapluie européen de 750 milliards pour venir en aide aux pays européens attaqués par la spéculation financière internationale. Le Fonds de 750 milliards d'euros constitue pour les pays européens et leurs banques en difficulté financière une assurance-vie low-cost. Ce fonds permanent est appelé Fonds Européen de Stabilité Financière - FESF et permet aux États membres et aux banques systémiques de recommencer ou de poursuivre leurs activités spéculatives financières comme avant la crise. Selon la nouvelle Directive européenne, quand l'agrément est accordé aux gérants de ces Fonds spéculatifs dans un pays de l'Union Européenne (l'AMF - Autorité des Marchés Financiers pour la France par exemple), il est valable pour l'ensemble des pays européens. Les standards fixés par l'ESMA n'entreront que progressivement en vigueur en 2015, 2017 et 2018, mais sachant que le monopole de la fraude est laissé tel quel entre les mains de la City à Londres, il est inutile de perdre son temps à les énumérer. C'est ici que Bruxelles et toute l'Europe manifestent leur incapacité à s'opposer à la guerre financière de la City de Londres pour laquelle l'Europe n'est qu'une Association Européenne de Libre Échange.

Green Peace et les Verts ont préparé les consciences face au Fukushima atomique. Les résultats de leurs activités deviennent réels et le Land allemand du Baden-Württemberg vient de se doter d'une coalition vert-rouge dominée par les Verts. En Europe, le peuple islandais vient de refuser avec son second référendum le remboursement par l'Etat des dettes de banque, et un Green Peace de la finance vient de se créer, il s'appelle Finance Watch.

Comme pour les USA, l'Europe est soumise à l'illusion de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite des lobbies à l'image du marché de l'énergie qui est soumis au lobby nucléaire. La crise n'est pas une fatalité mais une construction humaine du Régime Systémique Autoritaire. Ensuite il n'existe pas de "concurrence libre et non faussée" comme dans les Traités de Rome à Lisbonne, mais une concurrence déloyale libre et non faussée. Le Président américain Obama, Nobel sans cause de la Paix, est le mariole de Wall Street qui a dans son Conseil économique à la Maison Blanche des personnes comme Larry Summers qui est celui qui a entrainé tout le Congrès américain à déréglementer tout le système économique et financier américain avec l'abolition de la Loi Glass-Steagall pour laisser librement commercer Wall Street, les banques, les fonds spéculatifs comme ils l'entendent au préjudice de l'équilibre global et des intérêts des populations. En Europe nous avions un homologue à Larry Summers, tout autant envoyé des lobbies, en la personne de McCreevy. Grâce à l'ancien Commissaire Européen au Marché Intérieur, l'irlandais McCreevy, l'Irlande et la Grande-Bretagne jouissent totalement de la liberté de fausser la concurrence et de la rendre déloyale avec les opting out au détriment de tout le continent européen. Deux mois après la tenue du G20 de Washington de novembre 2008, ledit Bretton Woods 2, le Commissaire européen irlandais McCreevy chargé du marché et des services, n'avait pas tenu compte des appels du Parlement européen pour la mise en place d'une régulation couvrant tous les acteurs financiers. L'attitude de McCreevy était contraire aux conclusions du G20 de Washington où l'Europe s'était "engagée à renforcer le régime de réglementation, le régime du contrôle prudentiel, le management du risque et avait assuré de contrôler et de réglementer de la manière la plus appropriée les marchés financiers, les produits financiers, les acteurs du marché financier". McCreevy s'était même accordé l'appui du secteur industriel pour éviter toute réglementation. McCreevy s'était aussi permis, devant l'Association Britannique de Capital Risque, de critiquer violemment, sans la nommer, l'Union Européenne avec ses "régulateurs zélés" et ses "règles aveugles"  ("trigger happy regulators" et "indiscriminate regulations"). Les propos tenus en novembre 2010 par le Commissaire irlandais McCreevy n'avaient rien d'étonnant quand nous connaissons l'attitude naturellement arrogante de l'Irlande et de la Grande-Bretagne qui se sont octroyés en échange de l'adhésion à l'Union Européenne cette panoplie d'opt outs au niveau fiscal et social, avec la complaisance servile des autres États membres adulés de libre circulation de tout et de plus encore. Ferry_Oslo_Copenhagen_155.jpgL'Europe a accordé en décembre 2008 un marchandage avec McCreevy en lui demandant de refaire passer en Irlande le référendum en échange d'un octroi d'une série supplémentaire d'opt-outs, comme toujours dans le domaine de la souveraineté fiscale, sociale et du droit du travail. Ces opt-out consacrent la concurrence déloyale et faussée en permettant à l'Irlande, comme à l'Angleterre des avantages concurrentiels déloyaux attirant d'une manière artificielle l'établissement des entreprises du continent européen ou de pays tiers. Obama a fini par remplacer dans son Conseil Économique, qui est logé à la Maison Blanche, Larry Summers par William Daley, qui était président de la banque JP Morgan.

WikiLeaks surfe comme PIMCO sur les 4 caractéristiques divines de l'hollocinétisme catallactique des marchés financiers globalisés: le manque de consistance matérielle, la permutabilité, l'immédiateté et l'ubiquité. Ces attributs d'un au-delà d'apparence divine de cette autre économie vont heureusement ramener irrévocablement l'Homme à sa juste dimension, à son éthique démocratique par l'intermédiaire de l'information. Au poker menteur et dénonceur opéré par les agences américaines de notation Ficht, Standard & Poors, Moody's, opéré par les hedge fonds, les fonds alternatifs, les fonds vautours, un réseau neuronal numérisé de whistleblowers à la WikiLeaks, à la AVAAZ.org, ou comme Transparency International, ou comme Robinhoodtax, ou comme Global Witness, ou comme Indymedia.org ((( i ))) Independent Media Center, ou Indymédia Paris, ou comme Corporate Europe Observatory, etc pourra répondre (lire Goldman Sachs Attacks). Les whistleblowers ne remplacent pas les travaux d'enquête et d'investigation réalisés par exemple par Ralph Nader: "Le G20 de Londres dénonce les paradis fiscaux mais couvre la confiscation de la banque centrale par Wall Street" au sujet de la livraison à Wall Street de la Fed' et de l'activité de la création monétaire par les hauts fonctionnaires de l'État américain, par le Sénat, par le Congrès. Ces fonctionnaires avaient organisé de manière planifiée la révocation de la Loi Glass-Steagall que le Républicain McCain, challenger d'Obama aux Présidentielles de 2008, veut remettre en vigueur. Vous comprenez sûrement que je ne suis pas non plus un admirateur de McCain. Obama est au service du lobby financier de Wall Street, il est leur électron captif et n'a strictement rien d'exotique. Un récent rapport a prouvé que les banques et assurances qui ont été le plus gravement en faillite avant leur bail-out fictif d'Obama-Geithner, sont aussi celles qui ont le plus investi dans le lobbyisme auprès du Congrès américain. Obama n'a pas la force de s'en extraire et n'a pas été élu pour ceci. Vous comprendrez mieux au service de qui doit être maintenu en l'état le dogme de "l'indépendance de la Banque Centrale" tout autant cher à la BCE et au Traité de Lisbonne.

Il y a eu aux USA 12 décisions majeures qui ont conduit au cataclysme financier et qui mettent en œuvre de manière procédurière la transfiltration des richesses depuis les années 70' avec l'aide des lobbies financiers représentés auprès du gouvernement. La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque de dépôt, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  3. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  4. La Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'autorégulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager
    dans un niveau d'endettement bien plus élevé (leverage, effet de levier. Rappel: avec un levier de 1 pour 40, une perte de 5% des actifs d'une banque la rend insolvable. Toutes les banques ont perdu plus que 5%)
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques d'investissement de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur
    qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives comme les crédits NINJA - No Income, no Job, no Asset et les crédits No Docs - sans documents justificatifs.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de milliards de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises.
La 'monnaie politique' du secteur financier et les 3000 lobbyistes ont dicté la politique de Washington

Entre 1998 et 2008:
  • les banques d'investissement ont dépensé plus de 154 millions de $ dans des campagnes de dons et elles ont investi $363 millions dans des lobbies officiellement enregistrés
  • les entreprises d'audit ont dépensé 68 millions de $ dans des campagnes de dons et 115 millions de $ dans le lobbyisme
  • les compagnies d'assurances ont fait des dons de plus de 218 millions de $ et dépensé 1,1 milliard de $ dans le lobbyisme
  • des gestionnaires de titres et de valeurs mobilières ont investi plus de 504 millions de $ dans des campagnes de dons et 576 millions de $ dans le lobbyisme.
  • Des sociétés d'investissement et de participation ont fait 56 millions de $ en dons à des candidats fédéraux et dépensé 33 millions de $ dans le lobbyisme.
  • les hedge funds ont dépensé 32 millions de $ en dons, dont la moitié aux dernières élections présidentielles de 2008
Ferry_Oslo_Copenhagen_157.jpgLa trahison a été commise par les partis Républicain et Démocrate: 55% des dons sont allés aux Républicains et 45% aux Démocrates, ce qui représentait l'équilibre politique entre les pouvoirs de la dernière décennie. Les Démocrates ont touché un peu plus de la moitié des dons faits par le secteur financier pour les élections de 2008.

Pour boucler la boucle, je vous remets ci-dessous un résumé de mon article du 5 juillet 2010 "Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires": la Commission de Bruxelles est un organisme de privatisation de droits et de transfert des richesses et des pouvoirs vers une élite financièrement consanguine. Le 22 juin 2010, un groupe transcourant d'Euro-Députés avait lancé un Appel "Call for a finance Watch" au Parlement Européen et avait de ce fait créé un "Greenpeace de la Finance". Pour rassurer le secteur financier et des banques, le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux Services, Michel Barnier, UMP et successeur de McCreevy, a créé un Groupe d'experts, le GEBI dont il a offert la gouvernance aux banques et dont la fonction est de réguler les activités des banques. La société européenne s'américanise encore plus avec cette décision du Commissaire français Michel Barnier et la Commission de Bruxelles se soumet avec méthode et détermination de plus en plus aux banques, comme le Congrès et le Sénat américains sont soumis réglementairement à Wall Street et à ses lobbies. La dernière preuve en date est la réforme Obama qui s'appelle Volcker Rule, mais qui est vite passée dans l'opinion publique américaine comme la Dodd Bill, du nom du Sénateur américain démocrate qui est le Président de la Commission Banque et qui est officiellement rémunéré et au service des lobbies financiers. Comme le centralisme démocratique soviétique ou le totalitarisme nazi, ce Régime systémique bancaire a une apparence constitutionnelle et s'exerce au travers d'Organes d'État souverain. La Fed’, la Banque Centrale américaine, fait ce que le Congrès US lui demande de faire. Et le Congrès US fait ce que Wall Street lui demande de faire. Et Obama a été placé à la Présidence par les lobbies financiers et par Christopher Dodd et il fait ce qu'ils lui demandent de faire. Le Congrès US avait révoqué sous Bush la Glass Steagall Act en janvier 1999. Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu la fondation des spéculations massives. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.

L'Europe n'a pas besoin de craindre le putsch permanent de la finance, elle pressent avec finesse les besoins des banques et du commerce, puisqu'elle n'est qu'une construction catallactique qui se fixe comme objectif la Liberté de circulation des personnes, des biens, des services et la Libre circulation des capitaux. On ne peut reprocher à l'Europe, à McCreevy, à Michel Barnier ce qu'ils sont, puisqu'ils sont adossés aux élections européennes, à un Parlement européen élu. Et s'il devait y avoir des NON, NEJ et NO, l'Europe est adossée à des référendums constitutionnels, l'Europe est adossée à la volonté des gouvernements élus dont l'objectif clair et affiché avait été de faire passer par tous les moyens le Traité Européen Simplifié modificatif (TSE / Traité de Lisbonne) à la place du TCE. Les Gouvernements, dont le gouvernement Sarkozy, qui ont fait passer le TSE se sont fondés sur les résolutions du Parlement Européen. Le Parlement Européen est édifié lui-même sur l'activité principale d'organiser des putschs et des dénis de démocratie au profit de ses frères de sang du secteur commercial et financier. Les eurodéputés, UMP et UDF français avaient rejeté avec la Résolution Leinen le résultat du référendum sur la Constitution Européenne (TCE) lors d'un vote le 14 juin 2006 au Parlement de Strasbourg. Les eurodéputés avaient annulé le NON français et le NEJ hollandais par deux votes au Parlement européen avec l'injonction donnée "de faire revoter d'une manière ou d'une autre" le TCE. Le 14 juin 2006, ces euro-députés avaient voté pour une résolution exigeant que la France remette la Constitution européenne "telle quelle sur les rails de la ratification"  dès 2007. De plus, est c'est bien plus arrogant et incroyable encore, ils ont voté "contre" un amendement rappelant la règle de l'unanimité pour la ratification et du respect pour les votes français et néerlandais: Texte officiel du Parlement Européen. Il est d'autant plus grave, qu'au milieu de ladite Crise déclenchée avec la crise des Subprimes de 2008, les euro-électeurs avaient boudé les élections européennes le 7 juin 2009 et avaient offert une majorité écrasante aux partis de droite. L'occasion était de nouveau perdue que l'Europe fasse autre chose que d'organiser sa normalité, un marché qui n'est ni libre, ni non faussé et qui détruit l'emploi et les acquis sociaux.

Les lobbies organisent l'Europe directement à Bxl avec le Traité de Lisbonne et y sont officiellement invités par la Commission. Pour sortir de la "Crise", la Commission de Bruxelles a créé et convoqué un groupe d’experts qui sera consulté par elle dans le cadre de la régulation des marchés financiers. La Commission a nommé à 93% des représentants du secteur financier, et cette pratique est courante et fait partie de son business-plan depuis plus de 60 ans. Le lobby des banques fête donc un nouveau succès contre l’Europe de la société civile. Le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux services, Michel Barnier, UMP, a créé ce Groupe d’Experts en Affaires Bancaires, le Gebi (Group of Experts in Banking Issues). Parmi ses 40 experts qui le composent il n’y a qu’un syndicaliste et deux représentants d’associations de consommateurs. Le reste est composé de banques privées… américaines, dont la Goldman Sachs, de consultants financiers américains, et de banques européennes. Il y avait comme candidat à siéger dans le Gebi, Jörg Reinbrecht, qui n’est pas employé par les banques mais qui est représentant du syndicat allemand des services Ver.di dans le Conseil de surveillance du groupe Allianz. Ver.di est le deuxième plus grand syndicat du monde après IG-Metall avec 2,6 millions d'adhérents. Jörg Reinbrecht n’avait pas postulé en son nom propre mais comme candidat commun de la Confédération Européenne des Syndicats et de l’UNI Global Union, l’organisation syndicale internationale. Malgré le soutien unanime qu’avait obtenu Jörg Reinbrecht pour cette candidature, il avait été écarté par Michel Barnier avec l'argument "qu’avec 120 candidatures il lui fallait réduire le groupe d’experts à une taille opérationnelle". Comme pour tout poste aux Communautés européennes, au départ, l'appel à candidatures est public et ouvert à tous. Ferry_Oslo_Copenhagen_159.jpgL'appel à candidatures destiné aux lobbies est appelé "appel à manifestation d'intérêt à participer au groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI)". Vous pouvez voir la liste des membres du GEBI. Officiellement la mission du Gebi est la suivante: "Afin de faciliter la communication directe entre le secteur bancaire, les consommateurs et la Commission européenne, la Direction générale du Marché intérieur a créé un groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI). Le groupe aura deux tâches principales. Premièrement, il conseillera la Commission sur les politiques et les propositions législatives concernant la réglementation bancaire. Deuxièmement, il fournira des analyses quant à l'impact de ces politiques bancaires et propositions législatives éventuelles sur les acteurs du secteur." Dans les faits cette Europe de la lobbocracie qui alimente directement ses propres groupes d'experts est faite pour ignorer le Parlement Européen de Strasbourg et pour contourner sans putsch l'expression des urnes, qui elles-mêmes offrent toujours une confortable majorité de droite étayée de petits lutins d'une gauche européenne nivelée dans le "Manifesto" qui est adossé sur le Traité de Lisbonne. Dans le cas présent le Groupe d'experts en affaires bancaires Gebi a été mis en place pour faire oublier le vote du Parlement Européen qui avait offert une majorité de 536 voix Pour et de 80 voix Contre qui appelait la Commission à mettre en œuvre une étude sur la faisabilité de la Taxe Tobin-Spahn et son impact pour préparer le G20 de Toronto.

Depuis que mon site existe, j'ai mis dans la colonne de gauche le lien sur le Corporate Europe Obesvatory qui surveille le lobbying à Bruxelles auprès des instances européennes et de la Commission. Corporate Europe Observatory dénonce les activités de lobbying de Goldman Sachs à Bruxelles. Comme bel exemple du "conflit d'intérêt" vous avez le lobby financier Bruegel, qui se fait passer pour être un think-tank. Mais quand vous consultez la liste de ses membres vous êtes édifiés. Vous y trouvez la Goldman Sachs américaine, membre du Groupe GEBI, Syngenta le groupe inventeur des OGM, Qualcomm des solutions informatiques, Pfizer pour le secteur pharmaceutique, Ernst & Young pour le consulting financier à Bruxelles et membre du Groupe GEBI... En général ces lobbies financiers ne cachent pas qu'ils travaillent en étroite collaboration avec des lobbies américains. Ainsi le lobby Bruegel est lié par un partenariat avec GMF (the German Marshall Fund) dans l'objectif d'unir les points de vue de Washington et de l'Europe: "This strategic partnership will leverage Bruegel‘s intellectual expertise, GMF‘s convening capabilities and networks in Washington and across Europe". Il ne faut pas avoir peur d'utiliser les mots qui ont disparu depuis la fin de la guerre froide. Avec le maillage planétaire de la Goldman Sachs, ces lobbies financiers, qui siègent à Bruxelles, poursuivent l'impérialisme américain auquel se soumet de nouveau le Commissaire français Michel Barnier, UMP, en intégrant les banques américaines dans son Groupe européen d'Experts, le GEBI. La Commission est habituée de pratiquer unilatéralement le choix des experts. Ceci est démontré par l'étude "The role of the financial industry in shaping the European Policy" qui a été publiée en Novembre 2009 par le réseau Alter-EU. Il existe 19 groupes d’experts qui sont consultés par l’Europe dans les affaires financières. Pour chacun de ces groupes, la distribution des membres n’est pas équilibrée, alors que le Communiqué Européen du 11 décembre 2002 intitulé "Améliorer la base de connaissances pour de meilleures politiques" (52002DC0713)  stipule que la Commission doit fonder une expertise et une évaluation scientifique à partir de diverses sources et qu’elle doit en tenir compte. Comme le recense Alter-EU, la proportion entre les experts financiers et les scientifiques, les associations de consommateurs, les représentants de la société civile ou des syndicats est de 1 pour 4. Il y a 229 représentants de l’industrie financière dans les 19 groupes d’experts. Les lobbies des banques disposent d’une suprématie absolue face aux 150 fonctionnaires européens qui sont employés par Bruxelles dans le cadre de la régulation des marchés financiers. Les syndicats peuvent encore moins y prendre part. Le bureau bruxellois de UNI Global Union n’emploie à temps plein qu’une seule personne qui ne s’occupe que partiellement des marchés financiers.

L'Internationale Goldman Sachs se dispense d'idéologie et gagne la Lutte de la Classe financière aidée par ses chevaux de Troie qu'elle a en Europe en Michel Barnier, Commisaire à la Concurrence et au marché intérieur, ou en Sarkozy qui veut mettre Mario Draghi à la tête de la BCE en remplacement de JC Trichet en octobre 2011. L'internationale financière américaine agit, tisse, achète, corrompt, musèle, fait pression, exerce son chantage sur les États souverains en les conseillant pour falsifier leur comptabilité nationale pour entrer dans la Zone Euro. C'est l'impérialisme américain. Peu de temps après l'intégration de la Grèce dans la zone euro, la banque américaine Goldman Sachs avait ouvert en 2001 à la Grèce une 10ème ligne de crédit de plusieurs milliards de $. La Goldman Sachs avait accordé 9 autres fois depuis 1998 un crédit à la Grèce dans des accords swap. L'objectif de la Goldman Sachs était de torpiller de l'intérieur la Zone-Euro et la montée de l'euro comme monnaie de substitution face au $. En parlant de lui-même, le Chairman et CEO de la Goldman Sachs avait dit récemment, "qu'il n'est qu'un banquier qui accomplit l'œuvre de Dieu" ("I'm doing God's work"). Les crédits offerts aux grecs par la Goldman Sachs n'avaient jamais figuré dans la comptabilité nationale grecque dans le poste des crédits et donc de dettes, mais comme un accord swap de devises. Le trader de la Goldman Sachs était à cette époque Mario Draghi, le vice-président pour Goldman Sachs International à la City de Londres pendant 4 ans. Mario Draghi était aussi le supérieur de l'actuel Secrétaire d'État américain au Trésor, Tim Geithner. Mario Draghi est actuellement président de la Banque Centrale d'Italie et candidat à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque Centrale Européenne. Il n'est pas certain que Mario Draghi serve les intérêts européens comme Président de la BCE. Mario Draghi est soutenu par... Jean-Claude Juncker. Donc Draghi se débrouilleroa pour transformer la BCE en safe haven pour domicilier les bad banks des systèmes financiers européens. Mais, ils vous le jurera: l'indépendance de la BCE soulignée dans le Traité de Lisbonne et les directives européennes est un principe sacré. L'impérialisme américain gagne. Il serait très grave que Draghi devienne le nouveau Directeur de la Banque Centrale Européenne. Le carnet d'adresse entre La Goldman Sachs et les décideurs publics en Europe est bien rempli. Petros Christodoulou a été nommé le 19 février 2010 à la tête de l'organisme de la gestion de la dette publique grecque. Petros Christodoulou est l'ancien responsable des marchés de la National Bank of Greece (NBG) et avait négocié les contrats relatifs à la dette grecque liant la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, et d'autres sociétés privées, semi-publiques et publiques au gouvernement d'Athènes. Petros Christodoulou avait supervisé au début de l'année 2009 la création, aux côtés de Goldman Sachs, de la société londonienne Titlos pour transférer la dette du bilan de la Grèce à celui de la NBG. Avant de rejoindre la NBG, il a été banquier à la Goldman Sachs. Le gouvernement grec a mis des sunkissed islands en vente: c'est ici. Je pressentais dès le 22 juin 2010 que ce Draghi-ci, Draghi-là est le résultat de ce Poker Menteur et Dénonceur clausewitzien qui prépare avec les  free-markets anti-government-intervention guys sa sortie de guerre et faisant pencher de son côté leur Gestalt, de leur conception du monde hollocinétique et catallactique de leur just in my time.

La prise de position de Standard & Poor's est en conformité avec ce Poker Menteur et Dénonceur clausewitzien, car une dépréciation de la note des USA revient à demander à Obama lancer un énorme plan d'austérité et à faire payer encore plus après QE1 et QE2 au peuple américain les dégâts des banques systémiques et du monde l'économie de la finance. Standard & Poor's avait attribué le triple AAA aux USA pendant 70 ans depuis 1941. Un pas décisif vers cette guerre civile financière et réelle a été franchi aujourd'hui lundi 18 avril 2011: l'agence de notation Standard & Poor's - S&P vient d'annoncer que le triple AAA des USA va passer de stable à négatif. C'est la première fois de toute l'histoire des USA. Depuis hier les USA ont perdu leur qualité d'exception dans un chaos parfait qu'ils ont organisé depuis le 22 juillet 1944 avec le système de Bretton Woods, puis depuis 1947 avec le Gatt et depuis avril 1994 avec l'OMC qui a organisé la transfiltration des richesses de l'après-colonisation. Repensez à la folie de Hamlet dans Slot Elsenör.

Ferry_Oslo_Copenhagen_165.jpgL’Euro-Député vert, Sven Giegold, déplore que la Commission de Bruxelles ne s’oblige même pas à respecter la transparence à laquelle elle s’était engagée dans son Communiqué de 2002 et qu’elle ne publie pas les rapports des groupes d’experts qu’elle a commandités. Depuis 20 ans, on nous a fait habiter mentalement ce système et on nous a fait bavarder sur lui. Le nouveau système de l'autre économie n'a pas été identifié par nous, car il a transposé le monde du réel dans un au-delà où il a pu se transformer librement en un Régime systémique autoritaire dans lequel les gouvernements ont adopté le rôle de concierge lobbyiste. Cet au-delà est l'holocinétisme des capitaux. La démocratie est remise en selle grâce à la vigilance numérique des whistleblowers et c'est tant mieux que ce ne soit ni une révolution, ni le terrorisme, ni un après-guerre qui le fasse. Il est temps que le citoyen devienne adulte. Le 22 juin 2010 il y a eu au Parlement Européen une Révolte des Euro-Députés contre le lobby financier qui siège à la Commission de Bruxelles

Le 22 juin 2010, 22 euro-députés révoltés trans-courants appartenant cette fois-ci aux Verts, à la Gauche, aux Chrétiens-Démocrates et aux Libéraux se sont levés. Cet évènement était exceptionnel et d'une intense gravité. "Nous, les Euro-Députés responsables des questions relatives à la régulation des marchés financiers et des banques, nous nous trouvons mis constamment sous la pression du secteur financier et bancaire, quand nous sommes mis à contribution pour influencer le renforcement du cadre juridique en vigueur". Selon ces 22 Euro-Députés, la proximité entre les politiciens et l'élite financière constitue un conflit d'intérêt manifeste et avéré et ne permet que la prise en compte unilatérale des intérêts et des besoins du secteur financier et limite la possibilité des responsables politiques élus de l'Assemblée et des décideurs politiques des Commissions de prendre des décisions indépendantes et raisonnées. Il n'existe pas à Bruxelles des mouvements organisés d'opposition contre cette hégémonie des lobbies financiers qui existe depuis plus de 50 ans, en réalité depuis la signature du Traité de Rome. Depuis le 12 avril 2011 cette révolte abouti et il existe un lobby alternatif: finance-watch.org.

Le lobby Finance Watch né le 13 avril 2011 est composé de 30 ONG et syndicats. Finance Watch va offrir une contre-expertise au GEBI fondé par le Commissaire français Michel Barnier, UMP, de manière arbitraire et sans respecter les directives européennes en la matière. Le premier test de Finance Watch sera les propositions de la Commission dans la manière de traiter les banques systémiques. Comme d’habitude ce sont Goldman Sachs, la Deutsche Bank et d’autres instituts bancaires qui vont exercer leur pression pour imposer ce qui leur conviennent. Pour la première fois les lobbies financiers auront une opposition en face d’eux avec Finance Watch qui est une organisation nouvelle, indépendante et qui offrira une alternative et qui défendra auprès des décideurs de Bruxelles les intérêts des consommateurs, des employés des petits épargnants. Finance Watch se fonde sur la conviction que la société civile doit surveiller les marchés financiers, selon Thierry Philiponnat qui dirige le projet. Le français connait les deux aspects: avant qu’il ne prenne ses fonctions comme project manager dans Finance Watch, Thierry Philiponnat était chargé des produits dérivés financiers pour diverses grandes banques et sur la plateforme boursière Euronext Liffe. Précédemment il était actif dans Amnesty International. L’initiative de fonder Finance Watch était partie d’euro-députés il y a moins d’un an. Le Groupe des Verts était excédé d’être toujours écrasé par les exigences, les expertises, les propositions toutes faites de directives européennes qui étaient délivrées à la chaîne par les lobbies bancaires qui sont stationnés à Bruxelles, alors qu’au même moment la communauté internationale débattait à tous les niveaux sur la régulation du secteur bancaire. Selon Sven Giegold il leur manquait les voix comme celles qui savent se faire entendre avec Greenpeace dans la politique de l’environnement.

200 euro-députés et d’autres élus (et moi-même) ont signé l’appel du 22 juin 2010 "Call for a finance watch" qui était lancé en direction des ONG, des syndicats, des universitaires, des think-tanks. Selon cet appel "la démocratie est en danger si la capacité des politiciens à prendre des décisions indépendantes est limitée". Vous pouvez signer vous-mêmes le Soutien à Finance Watch. L'asymétrie dangereuse des représentations des groupements d'intérêt et des lobbies à Bruxelles et à Strasbourg est particulièrement grande. 5000 lobbyistes sont directement accrédités au Parlement européen, 70% d’entre eux travaillent pour des entreprises, 20% pour des régions et des villes et seulement 10% pour des syndicats et des ONG. Et à la différence de tous les parlements des États-Membres, le Parlement Européen ne dispose pas d’un service scientifique propre. Ferry_Oslo_Copenhagen_128.jpgCeci s'explique par la volonté des fondateurs de l'Union Européenne d'avoir, conformément à l'esprit de Jean Monnet, un parlement incompétent qui ne soit pas capable de prendre de lui-même des décisions éclairées. C'est pourquoi le Parlement Européen ne dépend que des lobbyistes alors que le Congrès-US consulte 4000 experts financés par l’administration des USA. Parmi les 30 membres fondateurs de Finance Watch il y a le Bureau Européen des Unions de Consommateurs - BEUC, la Confédération européenne des syndicats CES /  ETUC, Oxfam, ou Transparency International. Pour commencer 10 employés permanents vont travailler dans un bureau à Bruxelles. La Commission de Bruxelles devra prendre à sa charge une partie du financement de Finance Watch, même si ceci ne fait pas plaisir aux euro-députés libéraux. Pour Sven Giegold il est normal que la Commission soutienne un groupement d’intérêt qui œuvre pour le bien public. Les banques soutenues par le lobby hégémonique de la City de Londres financent elles-mêmes leurs lobbies qui leur permettent de disposer d’une influence toujours victorieuse sur la politique de la Commission.

Les autres membres de Finance Watch sont: Anticor ; ATTAC France ; Bureau Européen des Unions de Consommateurs ; CCFD-Terre Solidaire ; CECODHAS ; European Federation of Investors ; European Trade Union Confederation ; Fédération CFDT des Banques et Assurances ; Fédération des Associations Indépendantes de Défense des Épargnants pour la Retraite ; Amis de la terre Europe ; Institut pour le Développement de l’information économique et sociale ; Institut Veblen pour les réformes économiques ; New economics foundation ; Nordic Financial Unions ; Observatoire de la Finance ; Ökosoziales Forum Europa ; Oxfam ; Réseau Financement Alternatif ; Rosa Luxemburg Stiftung ; Secours Catholique-réseau mondial Caritas Paris ; Sherpa ; Sofi ; Solidar ; Stichting Onderzoek Muntinationale Ondernemingen ; Tax Justice Network International ; UNI Europa ; Weltwirtschaft Ökologie & Entwicklung ; World Development Movement.

Je répète comme pour l'Islande, il y a responsabilité collective des électeurs qui ont mis en place des élus qui ont consolidé ce système financier,
Et nous sommes corresponsables avec le Traité de Lisbonne que nos élus ont laissé passer sans discussion au Congrès de Versailles: l'abstention des Députés et Sénateurs PS est encore plus critiquable et coupable. Et l'abstention aux élections EU alors que c'était en 2009 en pleine déclaration de crise, c'est de la corresponsabilité et de la compromission universelle. L'avenir de l'homme est dans la politique et non pas dans la lobbocratie et avec les whistleblowers, ce que a bien compris Sven Giegold: "J'ai initié le projet, maintenant c'est à Finance Watch d'agir". J'ajoute: et aux électeurs d'élire.

Ladite "Crise" a fait 9 millions de chômeurs aux USA.

10. mars 2011

Pimco, le plus grand fonds spéculatif du monde a revendu tous les Bons du Trésor américain - Banqueroute des USA

Bill Gross a dit des USA: "We're out-Greeking the Greeks", ce qui signifie "nous sommes plus grecs que les grecs".
Pour Bill Gross, la dette des USA est de 500% du PIB (# 60% du PIB pour les critères de Maastricht dans la Zone-Euro)

Le marché n’existe pas aux USA, mais grouillent et s'affairent des corporations surpuissantes de lobbies dont les membres changent régulièrement de camps entre l’industrie et les autorités administratives qui sont censées les surveiller et les réglementer. La concurrence libre et non faussée est remplacée par une oligopolisation entre des groupes de l’économie et l’Etat. L'un des meilleurs exemples est le plus grand fonds spéculatif du monde, le moloch américain PIMCO, le "bond king" dirigé par Bill Gross qui gère un portefeuille planétaire de placements de plus de 1242 milliards. PIMCO est la Global Investment Authority qui est crainte sur les marchés financiers comme par tous les gouvernements de la planète. PIMCO a la capacité d'entrainer les marchés financiers là où il le veut. Pimco détient encore 4 autres fonds d'investissement qui sont classés dans les 10 premiers fonds du monde.

Si PIMCO investit une position, il est imité par les "concurrents" et les cours montent, si PIMCO délaisse cette position, PIMCO est imité et les cours tombent encore plus vite. Un mot suffit, PIMCO a à Newport Beach dans son siège le studio de télévision pour le diffuser. PIMCO est un générateur de mots, quand un concept nait dans la salle Thompson à Newport Beach, il entre dans le vocabulaire de tout investisseur de la planète. On ne peut parler de "la main vibrante du marché", mais de PIMCO qui fait "winke-wunke", comme on dit en alsacien pour faire un au-revoir de la main quand le train part avec des voyageurs qui ne savent pas s'ils doivent être médusés par les raies du regret ou du désir. L'un des experts de PIMCO, Neel Kashkari, était Secrétaire d'État américain et responsable du 1er Plan de Sauvetage TARP de 700 milliards de $ lancé par Bush/Paulson au début de ladite Crise. Henry Paulson était Président de la banque Goldman Sachs, puis nommé le 30 mai 2006 par le président des États-Unis George W. Bush au poste de Secrétaire au Trésor des États-Unis. Un autre expert de PIMCO avait lancé le programme Obama/Geithner de rachat des actifs pourris appelé PPIP par le gouvernement US. PIMCO avait organisé la nationalisation des faillitaires Fannie Mae et Freddie Mac en 2008 sur la demande de Obama. PIMCO a bien gagné avec l'État américain. La recette de la réussite planétaire de PIMCO est simple. PIMCO construit, selon ses fondateurs, sur "une paranoïa saine et constructive qui permet de rester constamment en éveil".

Pimco ne développe pourtant pas l'argumentaire que le système de bulle spéculative par des ventes de crédits et d'assurances sur ces crédit (CDS - Credit Default Swap) est la cause de la perte de crédibilité des USA face aux marchés financiers et la banqueroute d’État imminente que vont connaître les USA. Pimco met l'accent sur la dette causée par le système de santé et de soin (healthcare et medicare). Pimco ne rejette donc pas le système spéculatif qui est sa seule manière d'exister et ne réclame pas une régulation et un contrôle des mouvements financiers, bien au contraire.

Levi_083.jpgPIMCO a créé dans la salle Thompson à Newport Beach en 2009 le nouveau concept de "Nouvelle Normalité - The New Normal". Une "attitude conséquente" est toujours payante pour PIMCO. La Nouvelle Normalité se définit ainsi: "Une croissance faible dans les pays industrialisés liée à une haut niveau de chômage et à des interventions d’État, la fin irrévocable d'une politique laxiste de l'octroi de crédits et le transfert de la dynamique de croissance des nations industrielles vers les grands pays émergents". PIMCO a donc fait savoir aujourd'hui qu'il y a tout à perdre à collaborer avec l'État américain. Depuis hier, le 9 mars 2010, PIMCO, a trahi son nourricier. Le plus gros investisseur de la planète ne détient plus aucun Bon du Trésor américain ou aucune obligation derrière laquelle se cache l'État américain ou un État fédéral américain (US T-Bonds, US T-Bills, Munis et State and Local Government Series securities, SLGS, prononcer "slugs"). Pour PIMCO, les cours des obligations d'État américaines vont s'effondrer au début de l'été 2011. La Fed', la banque centrale américaine, avait annoncé depuis 6 mois vouloir arrêter le rachat des bons du Trésor à la fin du mois de juin 2011. Les cours vont donc s'effondrer. Pour PIMCO les USA sont insolvables comme la Californie l'est depuis deux ans, ou comme le sont l'Islande, l'Irlande, le Royaume-Uni.

La bulle des Bons du Trésor est la plus grande bulle de ces 100 dernières années. Les Bons du Trésor sont considérés par les spéculateurs comme une assurance-vie gratuite et qui rapporte tout de suite et très gros. La Fed' avait racheté auprès des banques d'affaire depuis novembre 2010 plus de 70% des Bons du Trésor américain dans son programme appelé QE2 - Quantitative Easing 2. La Fed' rachète mensuellement 100 milliards de $ de Bons du Trésor US; à la fin du mois de juin 2011 et du programme QE2 elle en aura racheté pour 800 milliards de $. Avec QE1, la Fed' a racheté en tout pour 1600 milliards de $ de ces T-Bonds. Cette création monétaire s'est faite au profit des banques.

Levi_063.jpgPour acheter ces Bons du Trésor, les banques d'affaires américaines elles-mêmes ont profité comme en Europe de l'argent prêté par la Fed' à un taux voisin de 0%, voire négatif et en réalité elles ont profité d'un taux d'intérêt relatif annuel négatif de 25%. En Grande-Bretagne le taux d'% directeur réel est de moins 4%.

Ce QE est une facilitation monétaire soutenue par l'impression de fausse monnaie sur la planche à billets de Paper Mill on the Potomac. Le rachat auprès des banques d'affaire de la dette publique est un moyen simple et fluide d'organiser le transfert de la dette privée vers la dette publique. La pyramide Ponzi-Madoff est alors réduite à sa plus simple expression. La Fed' émet elle-même le chèque et il n'est plus nécessaire de trouver un intermédiaire naïf pour racheter des Bons sans valeur, ces junk bonds. Ce centralisme keynésien autoritaire du Régime Systémique Bancaire dévoie la "Relance par l'investissement et par les injections keynésiennes" voulue par Maynard Keynes et prive l'économie réelle des moyens pour investir et pour produire.

Investir dans les Bons du Trésor a été jusqu'à maintenant depuis 2008 plus attractif pour les banques et elles se sont refait (momentanément) une trésorerie sur le dos de l'État consentant et des populations et des contribuables, en attendant de révéler l'ampleur réelle de leurs positions toxiques, pourries, illiquides qui sont dans leurs caisses. L'effet des QE a encore été plusieurs fois pervers, parce que les banques ont encore plus gonflé la bulle spéculative échoïque de Wall Street au lieu d'assainir leur comptes. On parle pourtant d'un QE3 pour juillet/août 2010 sans pour autant réformer et réguler le système financier.
Nous sommes en plein Weimar II.

mortgage_crisis_4.jpg

La monétisation de la dette publique s'est faite en deux temps: 1) Les Bons du Trésor sont émis par le ministère des finances US et 2) sont rachetés immédiatement par la Fed'. Cette monétisation de la dette publique avait fait suite à la monétisation de la dette privée avec les plans TARP, TALF, PPIP, etc qui consistait à faire racheter par la Fed' les positions toxiques des systèmes financiers.

Avec la monétisation de la dette et en essayant de sauver les banques et leur actionnariat, les États ont sacrifié les pays et leurs peuples. Le régime de Paper Mill on the Potomac de la multiplication de la masse monétaire par création de monnaie de contrefaçon sur la planche à billets est un dévoiement simple de la théorie du multiplicateur keynésien. Parce que cette monnaie de faux monnayeur n'est injectée que dans les systèmes financiers à leur propre fin et usage, le multiplicateur keynésien est devenu un diviseur keynésien. Il faut en réalité injecter en ce moment 100 $ pour obtenir 35 $ de "croissance". La productivité marginale de la dette est de moins 66%. Ce détournement de l'esprit de Keynes par l'Etat Providence Bancaire est arbitrairement utilisé par les libertariens pour asseoir dans les couches de la société l'opinion que l'intervention de l'État doit être bannie dans tous les cas, et que l'État est nuisible a la société qui a besoin d'un marché libre. La qualité de la dette d'État se dégrade et entraine une contraction de l'économie qui peut mener le pays à la banqueroute d'État, l'éclatement monétaire par l'hyperinflation, la récession et au chômage de masse. Obama, Tim Geithner son Secrétaire d'État aux Finances et ancien Directeur de la Fed' de New York, et Bernanke le Directeur de la Fed' ont engraissé les banques et leur ont permis de fusionner et de s'agrandir pour devenir encore plus too big to fail - Trop grande pour faire faillite.

  1. Maintenant la Bulle échoïque est une chose,
  2. la bulle QE1, la bulle QE2 sont une autre chose,
  3. mais il faut se souvenir de la bulle des Subprime,
  4. à laquelle suit la bulle des Alt-A qui connaît son second pic et qui touche les classes moyennes
  5. Et il y a une 3ème bulle immobilière que je suis "seul" à identifier qui est la bulle Obama/FHA, que j'appelle la bulle des sub-subprimes car Federal Housing Administration a non seulement recapitalisé (nationalisé/épongé) les instituts de crédit hypothécaire Fannie Mae, Freddie Mac et Ginnie Mae, mais en plus elle a garanti à 100% tous les prêts immobiliers des particuliers et commerciaux et industriels, les Realestate Backed Mortgage Securities (RMBS) et a incité à en contracter de nouveaux
  6. Il y a dans les 600 trillions, 600.000 Milliards de $ de la bulle des CDS/CDO une gigantesque quantité de cadavres illiquides et toxiques dans les placards des banques.
Fukushima_2.jpgComme les CDS/CDO sont des assurances sur des crédits, sur des Bons du Trésor, etc, qui sont irrécouvrables, les CDS/CDO, MBS, RMBS, etc vont s'effondrer en même temps que les insolvabilités et les banqueroutes seront révélées. J'ai toujours été vigilant face à la Faillite de la "Croissance" financée par la bulle des dettes, des titrisations, des CDS / CDO, des LBO, etc. En ce moment nous assistons au plus grand transfert de toute l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique.

Après le déserteur PIMCO il y aura la Chine.
Après la Fed', la Chine est le second plus gros détenteur de Bons du Trésor américain avec 896 milliards de $.

28. novembre 2010

Les 27 créent le Mécanisme Permanent de Gestion de Crise et une Euro-Zone Parallèle soumise aux marchés financiers

Finlande_027.jpgLa Lutte de la Classe financière ajoute une victoire. Les 27 Ministres des finances européens et d'ECOFIN se sont mis d'accord le dimanche 28 XI 2010 sur la création d'un "Mécanisme Permanent de Gestion de Crise" qui succèdera en juin 2013 au FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière, l'actuel "parapluie européen" qui avait fait de l'Europe Unie une Europe Providence bancaire. La chancelière allemande Angela Merkel a dû accepter le principe du "cas par cas", voulu par le Président français Sarkozy, d'après lequel le secteur financier privé pourrait éventuellement participer au sauvetage d'un système financier d'un Pays affrontant une banqueroute d'État en supportant une partie de la perte. Cette responsabilité ne serait que limitée, la plus grande partie reviendrait de toute façon aux États.

Angela Merkel avait déclenché il y a 4 jours le "Merkel-Crash" sur les marchés financiers après avoir déclaré que le secteur financier privé doive supporter lui-même une partie des pertes aux côtés des contribuables. Depuis la création du FESF- Fonds Européen de Solidarité Financière et jusqu'à l'accord sur l'instauration du Mécanisme Permanent de Gestion de Crise nous assistons à une confusion grandissante entre la Zone-Euro et la Zone-non-Euro: participent en plus des Euros-Membres au FESF - European Financial Stability Facility - EFSF, la Pologne et la Suède et... les USA, et pour aider l'Irlande s'ajoutent au Mécanisme Permanent le Danemark, la Grande-Bretagne et la Suède, qui tous les quatres ne font pas partie de l'Euro-Groupe. Le plus grand contributeur au F Européen SF est les USA ! Le Fonds Européen est comme un yoghourt aux fruits, il y a de vrais morceaux d'américains dedans. La Grande-Bretagne qui va bientôt sombrer dans la Banqueroute d'État avait refusé de collaborer au FESF, mais réussit son oral de rattrapage en acceptant de collaborer avec le Mécanisme Européen de Gestion de Crise, avec un espoir de figurer parmi les prochains pays assistés par la solidarité européenne. (Photos: Rostock, juillet 2010)

Depuis plus de trois ans maintenant je vous parle du poker menteur et dénonceur organisé par les USA, la Grande-Bretagne et tous ceux qui ne sont pas encore des déçus du néolibéralisme. L'enjeu de ce poker est toujours de faire croire que l'Europe va plus mal que les USA, puis de la faire chuter avant les USA, pour pouvoir dire ensuite que les USA ont sombré dans le sillage de l'Europe au lieu d'avouer que le système néolibéral a fait sauter la planète. Les USA flairent le naufrage imminent de la Grande-Bretagne qui n'a pas voulu participer au FESF de 750 milliards dont 250 milliards proviennent du FMI. Washington et la Fed' propagent l'information que les USA vont augmenter leur participation au FESF par l'intermédiaire du FMI, et donc contribuer à "sauver" les banques systémiques européennes et les États européens en faillite... Mais les USA ne font plus que d'imprimer de la Helikopter Money, des billets de contrefaçon sur la planche à billets de Paper Mill of the Potomak.

Bien que les analystes économiques les plus engagés parlent de la méthode Obama/Berenanke/Geitner comme de la voodoo economics, et de la  witch’s brew, les spéculateurs sont euphoriques et les cours montent à Wall Street et ailleurs. Oui mais, la période des grandes révélations commence, et avec elle l'accélération de l'Histoire qui nous projettera dans Weimar 2. Le PIB des USA est équivalent à 14000 milliards de $ les "bonnes" années. Les USA ont déjà claqué 4000 milliards de $ pour rien, selon la version officielle, mais en réalité d'après les papiers internes comptables de la Fed' qui ne sont pas publiés par Wikileaks mais par le Financial Times ou le New York Times ou la Fed' elle-même, la Fed' a claqué 12,3 trillions de $, soit 12800 milliards de $: 3,3 trillions en helikopter money issue de la planche à billets et 9 trillions en rachat aux banques de Bons du Trésor et d'autres positions pourries et toxiques. Quand le vérité sortira... il y aura la guerre civile aux USA... qui sera transposée dans une guerre à l'extérieur. Je me souviens de l'un de mes rares commentateurs sur mon site qui m'affirmait que "j'écrivais du n'importe quoi" quand j'informais que temporairement les normes comptables IASB étaient "allégées"... pour maquiller les bilans et retarder la révélation des positions toxiques pourries. Ce commentateur n'est plus jamais revenu après mon argumentaire copieusement documenté.

L'Irlande de la rue radicalise ce week-end ses wildcat strikes pour démontrer qu'elle n'accepte pas d'être sauvée par l'Europe et Begg, le Secrétaire général irlandais de la confédération syndicale, a comparé les conditions liées à l'aide de sauvetage aux conditions du Traité de Versailles imposées à l'Allemagne. 50.000 manifestants irlandais se sont massés devant les bâtiments de la poste à Dublin où "l' Insurrection du lundi de Pâques" avait démarré en 1916 pour parvenir à l'indépendance de la République d'Irlande. La différence avec la guerre civile anglo-irlandaise et qu'à l'époque l'Irlande était rendue exsangue par la Grande Bretagne, alors que ces dernières 20 années, l'Irlande a pompé l'Europe avec ses opting out fiscaux et sociaux. L'Irlande avait importé 1 million de travailleurs pauvres issus des Pays Baltes et de Pologne pour parvenir comme Tigre Celtique à sa prospérité passagère des années 90 et 2000. Pourtant c'est officiel, Bruxelles renonce à demander à l'Irlande d'aligner son taux d'imposition aux bénéfices des sociétés sur la moyenne européenne et laisse ce pays poursuivre sa concurrence déloyale et faussée avec ses opting-out. En aménageant les opting out pour l'Irlande, le Traité de Lisbonne organise donc toujours la concurrence déloyale et faussée à partir de la violence du dumping social et fiscal britannique et irlandais. Pour les irlandais ces opting-out sont une manière de préserver leur indépendance. Grâce à l'ancien Commissaire Européen au Marché Intérieur, l'irlandais McCreevy, l'Irlande et la Grande-Bretagne jouissent totalement de la liberté de fausser la concurrence et de la rendre déloyale au détriment de tout le continent européen. Ces pays ne sont pas responsables en soi, c'est l'Europe toute entière qui autorise ces opting-out à ses propres Traités et Directives qui est seule responsable. L'Europe n'est pas lâche face à la Grande-Bretagne et à l'Irlande, elles veut adopter délibérément le modèle britannique appelé "Consensus de Bruxelles" sur le continent.

Finlande_023.jpgLes 27 se sont donc soumis ce dimanche 28 novembre 2010 au Diktat des marchés financiers et annoncent une éventuelle participation du secteur financier lors de pertes et dans "des cas extrêmes". Dans les cas qui ne sont pas extrêmes les investisseurs ne seront que "incités" à endosser une partie des pertes. La "participation" au "cas par cas" et dans des "cas extrêmes" ou avec "incitation" signifie que le secteur financier et/ou tout détenteur de Bons du Trésor d'un État défaillant pourrait éventuellement envisager d'accepter une partie des pertes encourues le cas échéant. Dri, dra, dradra. Un tel compromis des 27 est le signal fort envoyé en direction des marchés financiers qui signifie que les gouvernements européens, la Commission Européenne, la BCE n'auront jamais le courage d'aller contre la volonté des marchés financiers internationaux et qu'ils feront toujours passer le dette privée des banques dans la dette publique comme ils le font depuis le début de ladite Crise commencée officiellement dans les consciences publiques en Europe le 15 IX 2008 avec la faillite de la Lehman Brothers américaine. L'intégration de la dette privée des banques dans la dette publique est appelée en Europe "Plan de Sauvetage et de Relance". Le principe du "cas par cas" d'une éventuelle responsabilité des marchés financiers ne sera de toute manière applicable que pour les titres et valeurs et Bons du Trésor émis après juin 2013. Nous savons par exemple que le trou irlandais avoué n'est pas de 100 milliards d'euros, mais de 483 milliards d'euros. Le Portugal, l'Espagne, mais aussi l'Allemagne, la France, la Belgique, le Luxembourg ne sont pas encore passés aux premiers aveux quant au trou réel des positions toxiques et pourries de leurs systèmes bancaires et financiers. Pourtant la Société Générale rapatrie en France 100 milliards de pertes dites "actifs illiquides" sans s'en cacher.

Les 27 se sont mis d'accord sur une éventuelle "Collective Action Clauses" (CAC) qui serait instaurée et qui imposerait aux différents débiteurs de se mettre à une table lors d'une défaillance d'un État pour négocier collectivement un plan de restructuration de la dette assorti d'un éventuel renoncement partiel sur le montant en cours. Une décision collective CAC ne peut être adoptée qu'à une majorité de 75%, voire de 66%. Cet accord des 27 ne sert qu'à retarder l'effondrement total, imminent maintenant, en amadouant temporairement les marchés financiers et en augmentant de jour en jour ce que vont devoir payer les contribuables. Il n'y a donc plus d'épée de Damoclès qui pend sur la tête des investisseurs qui détiennent des Bons du Trésor des États en voie de défaillance, mais ceci n'empêche pas Axel Weber, Directeur de la BuBA - Banque Centrale allemande et les lobbies des analystes et experts financiers de faire pression sur Bruxelles, sur ECOFIN, sur l'Euro-Groupe et sur la BCE pour faire passer le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière de 750 milliards d'euros à 1500 milliards d'euros. Ceci permettra d'adoucir la frayeur des peuples quand les banques commenceront à dévoiler l'ampleur de leurs positions toxiques et les investisseurs seront remboursés de leur pertes futures. Si la vérité des banques ne sort pas par les voies naturelles, Wikileaks promet de la déverser dans l'opinion publique dans peu de temps. Personne ne peut critiquer l'action "anarchiste" de Wikileaks, la violence est du côté des institutionnels et des médias qui ne font pas leur travail pour entretenir une saine démocratie.

Les marchés financiers font aussi pression sur le BCE pour qu'elle rachète en plus en masse 100 milliards d'euros de Bons du Trésor des États émis par les membres de l'Euro-Zone afin de créer de la liquidité. Mais ceci ne relève que d'une fausse analyse, il n'y a pas de Crise de liquidités, mais une crise de confiance et un global meltdown économique très sévère. Le Baltic Dry Index est à 2000 depuis deux ans, alors qu'il était à 12000 avant ladite Crise. Au printemps 2010 la BCE avait déjà acheté pour 69 milliards en Bons du Trésor, mais toutes ces mesures de Qualitative Esasing ou de sauvetage n'ont aucun effet, il n'y a pas de reprise économique. L'argent "frais" déversé par la banque centrale pour racheter des Bons du Trésor ne va qu'aux banques qui se financent là-dessus pour cacher leurs trous de dettes irrécouvrables, d'actifs illiquides, de positions toxiques et pourries. Toutes ces mesures ne servent qu'à arroser les marchés de liquidités pour cacher que nous sommes pour l'instant dans une sévère période de déflation et qu'il y a destruction de valeurs organisée par les marchés. Mais il y aura un renversement violent de tendance qui nous projettera dans une hyperinflation d'ici peu de temps.

Il va de soi que le Mécanisme Permanent de Gestion de Crise constitue aussi une violation manifeste et avérée du Traité de Lisbonne, du Pacte de Dublin et qu'il rend totalement caduc les Critères, déjà néo-libéraux en eux-mêmes, de Convergence et de Maastricht du Pacte de "Stabilité et de Croissance" constituant l'Euro.

Ce Mécanisme Permanent de Gestion de Crise postule d'emblée que les États européens ne respecteront pas le critère du déficit budgétaire et des dettes cumulées mesurés par rapport au PIB. La magouille légale est inscrite désormais dans le texte de loi européen à côté des opting out britanniques et irlandais. Le Mécanisme Permanent de Gestion de Crise est un opting-out permanent offert à chacun des Membres de l'Euro-Groupe et à chacun des 27 pays de l'UE.

Finlande_030.jpgDe facto les pays européens non membres de l'Euro-Groupe sont intégrés dans une Shadow-Euro-Zone, une Zone-Euro parallèle puisque le Mécanisme Permanent de sauvetage de leurs finances et donc de leur monnaie leur serait appliqué comme aux Membres de l'Euro-Zone, canal historique. La Zone-Euro est elle-même une zone où ont été instaurés en novembre 2008 un euro-franc, un euro-Marc, une euro-lire, etc... et même un euro-£ après le sommet de Londres de novembre 2008 créant sur la proposition du Chancelier de l'échiquier britannique Gordon Brown et de son ministre des finances Alistair Darling la "Réponse européenne avec les Boîtes à Outils du Plan Européen de Sauvetage et de Relance". Cette réponse britannique métamorphosée en réponse européenne à ce Sommet de Londres avait consacré le principe du chacun pour-soi pour gérer sur son territoire ladite Crise financière. Ce chacun-pour-soi de novembre 2008 érigé en principe communautaire européen est consolidé ce dimanche soir du 28 novembre 2010 avec le Laisser Faire-Laisser Frauder du Mécanisme Européen Permanent de Gestion de Crise. Chaque pays européen est invité par le Mécanisme Permanent de Gestion de Crise à pousser à l'extrême sa libre circulation des capitaux sans la moindre des régulations par une Taxe Tobin-Spahn par exemple et sans contrôle, aux détriments des autres pays européens. Et ce ne sont pas les normes dites "prudencielles" Bâle II ou Bâle III ou Solvency II et la Directive européenne CRD - sur les Fonds propres réglementaires, la toute dernière Directive européenne AIFM sur les Hedge Fonds qui l'en empêcheraient. Il n'a pas été parlé d'une Gouvernance économique et fiscale qui est le constituant obligé d'une monnaie commune régionale. Le droit de cacher les risques reste la règle.

Le Traité de Lisbonne ayant dû être le symbole de la stabilité du droit est élastique quand il s'agit de sauver les banques systémiques "too big to fail". Les Travailleurs, retraités, chômeurs, assurés sociaux, étudiants, tous des "never too little to starve" n'ont qu'à payer et abandonner les acquis sociaux. Le principe de la concurrence déloyale, faussée et fraudée devient officiellement le pilier unique de l'Union Européenne et fait du Traité de Lisbonne et des Directives européennes et des Traités européens quelque chose comme les parchemins de Qumrân, des manuscrits de la Mer Morte mis sous séquestre par un vatican de nonces de la finance.

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Le Baltic Dry Index a chuté

de 43% en un an
de 39% en 6 mois
de 31% en 3 mois
de 19% en 1 mois
de 3,6% en 5 jours

Le commerce international est de nouveau complètement mort depuis un an,
les pics ne correspondaient qu'à l'achat massif par les chinois de matière première pour écouler des $.
Le Baltic Dry Index n'est pas un indice spéculatif mais un indice réel et avancé.
Le graphique en reality time est au bas de mon site, il suffit de choisir sa période mais le 5Y et le 10Y ont été squeezés par Wikinvest pour ne pas attraper la mort subite, car le BDI est autour de 2000 au lieu de 12.000 avant la crise.

Selon cet indicateur avancé BDI, les derniers six mois laissent augurer d'un exécrable printemps économique, car l'industrie rentre normalement les stocks de matière 6 mois avant de lancer un nouveau cycle de production. La récession économique grave va éclater au grand jour, elle s'appelle "double dip" (baisse de la production + baisse du pib et récessions en cascade). Obama et Bernanke parlent déjà d'un Q3, une troisième plan d'impression de fausse monnaie sur la planche à billets en croyant toujours que la crise est une crise de liquidités alors qu'elle est une crise de confiance. N'étant pas plus bêtes que d'autres, Bernanke et Obama sont au service des banques et leur financent en ligne directe leurs passifs toxiques et pourris sur le dos des peuples et de l'économie réelle au lieu d'initier la relance économique et d'investir dans du réel. Obama et Bernanke dévoient le keynésianisme au profit du club mafieux de Wall Street en faisant eux-mêmes du Ponzi Madoff. Mais eux, n'iront pas en prison. Pour financer sa campagne présidentielle Obama a touché entre autre 994795 $ de la Goldman Sachs (le deuxième contributeur), 701290 $ de la Citigroup, 695132 $ de JPMorgan Chase, 543219 de la UBS, 514881 de la Morgan Stanley, ceci juste pour les banques les plus importantes.

30. octobre 2010

Directive Européenne AIFM sur régulation des Hedge Fonds, autorité des marchés financiers ESMA imposées par Londres

Rostock_022.jpg

Hier, le sommet européen des ministres des finances et de ECOFIN n'a rien apporté de nouveau. La libre circulation des capitaux et la spéculation financière ne sont ni règlementées ni jugulées. Les pays européens peuvent continuer à jouer, à perdre et à attendre les bail out communautaires. La clause de no-bail out est maintenue (Article 125 du Traité de Lisbonne), mais la clause 122 d'entre-aide entre les pays membres de l'Union en cas de catastrophe naturelle ou de manque en énergie a été élargie aux impasses financières, ce qui revient à contourner la clause de no-bail-out selon laquelle il est interdit aux États Membres du Pacte de Stabilité et de Croissance (Dublin, Zone Euro) de porter secours à un membre en difficultés financières ou en banqueroute d'État. La Grèce avait triché avec ses critères de convergence pour entrer dans la zone euro, puis avec ses critères de Maastricht pour y rester sans être grondée par un avertissement de Bruxelles et de ECOFIN, et les banques françaises et allemandes principalement ont spéculé main dans la main avec la Goldman Sachs sur la dette grecque en parfaite connaissance de cause et on précipité l'effondrement financier de la Grèce, mais aussi de l'Espagne et du Portugal. Personne n'a rappelé que la Grèce est aussi victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe et d'ECOFIN.

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Mise à jour du 12 novembre 2010: Le G20 de Séoul n'a rien apporté comme tous les autres G20 depuis l'éclatement mondial de ladite Crise. Rappel: ce n'est pas une crise, mais l'effondrement du système financier de la spéculation dominante du Consensus de Washington.
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Pour faire écran de fumée les ministres des finances européens et ECOFIN se sont mis d'accord sur un compromis qui va aboutir à la Directive Européenne AIFM (Alternative Investment Fonds Managers) qui est signée le 11 Novembre 2010. Avec cette Directive dite "Directive Hedge Funds" sera créé un organisme européen valorisateur et de supervision des activités des hedge funds, des Private Equity, des Fonds Alternatifs, du Capital Investissement, des Fonds de placement, des Fonds spéculatifs, des Fonds immobiliers. Cet organisme s'appellera ESMA - EU Securities and Markets Authority / Autorité Européenne des Marchés Financiers. (Photos: Rostock, juillet 2010)

Rostock_028.jpgLa directive sur les fonds alternatifs AIFM a été adoptée par une majorité formée par le Parti Populaire Européen, les socialistes (PSE) et les Verts de la Commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen.

La supercherie de la Directive AIFM et du valorisateur ESMA est qu'il relève toujours comme avant ladite "Crise" aux États membres de l'UE d'accorder l'agrément à ces fonds alternatifs d'investissement spéculatif, or 4/5 des transactions spéculatives, soit une masse de 2000 milliards d'euros et certains jours plus de 50% de toutes les transactions financières en Europe, se font à la City de Londres. La Grande-Bretagne n'est pas membre de la Zone Euro et ne soutient pas le parapluie européen de 750 milliards pour venir en aide aux pays européens attaqués par la spéculation financière internationale. Le Fonds de 750 milliards d'euros constitue jusqu'en 2013 pour les pays européens et leurs banques en difficulté financière une assurance-vie. Ce Fonds temporaire, mais on parle déjà de le reconduire ou de le rendre pérenne, est appelé Fonds Européen de Stabilité Financière - FESF et permet aux États membres et aux banques systémiques de recommencer ou de poursuivre leurs activités spéculatives financières comme avant la crise.

Selon la nouvelle Directive européenne, quand l'agrément est accordé aux gérants de ces Fonds spéculatifs dans un pays de l'Union Européenne (l'AMF - Autorité des Marchés Financiers pour la France par exemple), il est valable pour l'ensemble des pays européens. C'est ici que Bruxelles et toute l'Europe manifestent leur incapacité à s'opposer à la City de Londres pour laquelle l'Europe n'est qu'un jardin élargi où ne règne que l'Association Européenne de Libre Échange.

Il parait que cette nouvelle Directive européenne répondrait aux engagements pris au G20 de Washington de novembre 2008. Le G20 de Crise de Washington s'était surtout distingué par l'annonce qu'il allait ouvrir les vannes des surliquidités avec l'impression de fausse monnaie sur les planches à billets (Helikopter Money) et avec la qualitative easing (QE), c'est à dire l'échange des positions toxiques pourries des banques contre du faux argent frais créé aussi avec l'émission des Bons du Trésor, c'est à dire en surgonflant la dette publique des États avec de la pourriture à faire avaler et payer par les peuples. Les standards fixés par l'ESMA n'entreront que progressivement en vigueur en 2015, 2017 et 2018, mais sachant que le monopole de la fraude est laissé tel quel entre les mains de la City à Londres, il est inutile de perdre son temps à les énumérer. Tous les plans américains de "relance" appelés TARP, TALF, PPIP et aussi QE comme Quantitative Easing avec création de fausse monnaie ou Qualitative Easing avec rachat par la banque centrale, la Fed', des positions toxiques ont échoué, comme les plans d'austérité dont l'Irlande aurait dû être l'exemple. Obama, le mariole de la maison Blanche va lancer TARP2 et QE2 dans une semaine après les midterm elections. On le savait depuis le début qu'il serait incapable de réussir.

Irland_Bankruptcy_Island_to_sale.jpg(<< Photo cliquable) L'Irlande est donc officiellement en Banqueroute d'Etat le 18 novembre 2010 et l'Europe va lui donner ~~ 100 milliards d'aide qu'elle sort de son Fonds Européen de Solidarité Financière - FESF de 750 milliards. L'Irlande pose en plus des conditions à l'Europe pour qu'elle donne ces 100 milliards sans imposer de conditions à l'Irlande. L'Europe acceptera le Diktat irlandais et ce ne sera qu'une x-ième aide officielle de l'Europe au système néo-libéral du "modèle" du "Tigre" celtique. L'Irlande a déjà reçu en deux tranches 90 et 40 milliards d'euros de la BCE pour faire du bail-out. L'Europe du Traité de Lisbonne ne peut se permettre, pour sa notoriété, de laisser s'effondrer le modèle de son consensus de Washington remixé en Consensus de Bruxelles. Il faut faire croire que les référendums pour l'adoption du Traité Simplifié - Traité de Lisbonne étaient une bonne chose pour les peuples "souverains".

En 2010 le gouvernement irlandais a déjà détourné en direction des bail out des banques faillitaires un montant équivalent à 32% du PIB de ce pays. Donc ce "modèle" de "réussite économique" et de "croissance" qui faisait son dumping fiscal avec un impôt sur les sociétés de seulement 12,5% et donc avec sa concurrence déloyale face aux pays européens du continent, va encore bénéficier des fonds européens pour contresigner le système néo-libéral qui l'a pourtant mis en banqueroute d'État. Les avantages concurrentiels de ces pays anglophones qui se permettent tous les opting outs sont subventionnés par les fonds européens, avant leur propre faillite pour organiser la faillite des concurrents continentaux, et après leur propre faillite pour consolider la libéralisation des marchés aux profits de la Lutte de la Classe financière. L'Europe est un organisme de privation et de transfert des richesses au profit des systèmes financiers qui se créent pour eux-mêmes une croissance qui est appauvrissante pour les peuples. Oui, je savais parfaitement pourquoi je suis un européen convaincu et nonniste et j'ai assez expliqué sur mon site ce qu'est le Traité de Lisbonne. On avait préféré me prendre pour un demeuré "néo-gauchiste social nationaliste".

C'est bientôt le tour de la Grande Bretagne à faire Banqueroute d'État, et là ce pays sera seul et n'aura pas la capacité effrontée comme les USA à imprimer de la monnaie de contrefaçon sur la planche à billets. La Grande Bretagne a aussi refusé de participer au Fonds Européen de Solidarité Financière - FESF à la différence de la Suède et de la Pologne qui ne sont pas dans la Zone Euro.

Aux USA on parle déjà de QE3 pour le printemps 2011. En sachant que les spéculateurs empruntent à taux zéro auprès de la Fed' ou de ses succursales, les banques, et qu'ils font des bénéfices de spéculation, nous en sommes en réalité toujours à un taux relatif de moins 25% l'an pour le prêt de l'argent. L'État Providence Bancaire est bien né, et les salariés, chômeurs, retraités et malades peuvent crever. L'arrosage par la monnaie de contrefaçon imprimée sur les planches à billet (Helikopter Monney) constitue le cadre de la politique de la gestion de la crise réalisée par la Destruction par les Marchés.

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Le mariole de White House, Obi le roi du bricolage, fait en pire ce que l'économie avait fait, à savoir financer de la croissance avec de la dette. Mariole Obi est encore plus éloigné d'une réalité tangible car il finance depuis deux ans l'espoir de la croissance avec de la dette, et à l'aide de Bernanke Directeur de la Fed' - Banque Centrale américaine, il va encore injecter 1 trillion, 1000 milliards de fausse monnaie dans l'économie, mais pas comme Keynes avec un New Deal, mais juste pour calmer les marchés financiers. La croissance appauvrissante atteint avec Obama son sommet qu'aucun autre pays ne saura jamais dépasser. Obi, l'élu du peuple... prisonnier de Wall Street, fait de la création monétaire au profit des banques.

Uniquement en cas extrême, l'ESMA pourra donner son avis documentaire aux superviseurs et valorisateurs nationaux des marchés financiers, qui seront libres ou non de le suivre. C'est comme pour les critères de Maastricht qui ont été violés dès le début de l'introduction de l'Euro par tous les États Membres, ou comme pour les Critères de convergence destinés à évaluer la capacité d'un État européen à devenir membre de la Zone Euro.

Pour comprendre comment Bruxelles est arrivée à introduire une Directive AIFM sans effet, je vous invite à relire mon billet du 29 avril 2009 intitulé La Mafia Européenne épargne les Hedge Fonds et rejette le contrôle des marchés financiers et mon billet du 5 juillet 2010 intitulé Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires.

La rédaction de la Directive AIFM qui devrait réglementer les activités des fonds d'investissement et des hedge fonds a de nouveau été le théâtre d'un combat de lobbies. Les euro-députés et autres experts de commissions ont été massivement assaillis et sur les 1600 amendements proposés sur l'initiative de la Commission, 900 ont été directement rédigés par l'industrie financière. Aucune autre force de proposition n'a été entendue ou n'a été en mesure d'émettre des avis.

Rostock_031.jpgAvant 2015, 17 ou 18, le système monétaire et financier mondial sera effondré et la Région européenne ne sera pas préparée à la période qui suivra celle de la "trappe à liquidités", de l'hyperinflation et de Weimar II. L'Europe donne avec la Directive AIFM le signal fort qu'elle ne s'oppose pas à la libre circulation des capitaux spéculatifs systémiques et qu'elle renforce sa bienveillance. Bruxelles ne s'est pas attaquée à toutes les opérations extra-bilancielle comme les LBO, les CDS, les CDO qui ont plongé la planète depuis juin 2006 dans une crise irréversible tant que les pratiques de création, de soutien et d'engraissement des bulles spéculatives comme moteur prépondérant de croissance ne seront pas arrêtées. Par la Directive AIFM l'Europe démontre qu'elle ne pense pas à requalifier la croissance dans un Green New Deal et avec la Taxe Tobin-Spahn.


Les gérants de "l'industrie alternative" n'ont rien à craindre de la Directive AIFM et les derniers qui ont leur siège sur le continent européen vont délocaliser à la City de Londres pour ne pas accepter les limites sur les niveaux de levier, les restrictions sur les ventes à découvert, les obligations antiblanchiment. A Londres ils ne se plieront pas non plus de l'obligation qui serait de consacrer 70% de leur portefeuille à des fonds domiciliés en Europe et 30% au maximum à des fonds non UE. Cette mesure appelée "passeport pays tiers" qui est présentée par les libre-commerçants comme une "mesure protectionniste" sera joyeusement contournée à la City qui accueille des milliers de gestionnaires de fonds dont la plupart dispose d'un siège légal dans les paradis fiscaux à partir desquels ils gèrent leurs véhicules de financement. Aucune mesure contraignante n'est prévue par la Directive AIFM.

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Pour libre circulation des capitaux traité de lisbonne mon site est en Google A2 et A3 alors que je ne suis que le Cimbre du Neudorf!

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Graphique en bas de la page d'accueil sur l'indice non spéculatif du fret maritime transcontinental. Le commerce international est toujours mort, le Baltic Dry Index est tombé de 24% en 6 mois, et de 13% ces 5 derniers jours... mais tout le monde parle encore et de nouveau de "reprise économique". Depuis 2008 les cargos à conteneurs sont passés à une vitesse de 25 nœuds à 12 nœuds et naviguent aussi vite qu'un bon clipper à voile de 1850. La compagnie maritime Maersk a adapté les diesels de sa flotte de 600 cargos au super slow steaming sans qu'il n'y ait de dommages pour les moteurs. Avec le finlandais Wärtsilä vous pouvez faire transformer vos moteurs diesel avec un upgrade kit.

29. juin 2010

Il n'y a pas de "Crise" mais l'effondrement du Régime systémique autoritaire - Bulles Echoïques, Suite de Krachs majeurs

Pour cet été, voyagez dans la Zone-Euro si vous avez encore les moyens de partir en vacance. Depuis 2008 je vous écris que l'action du trio mafieux de Wall-Street, Obama-Geithner-Bernanke adossé sur le G8 de cancres, n'avait permis que l'illusion de la "jobless recovery" des faux "green shoots", les illusoires reprises sans emploi, et que la constitution d'une nouvelle bulle spéculative avec l'argent public offert à taux zéro et qui n'est allé que tourner en rond dans le circuit fermé des marchés des capitaux. Au sujet de la reprise du Dow Jones au-dessus de 10.000 points, il faut rappeler sur le graphique à droite ce qui s'est produit entre le Black Tuesday de 1929 et 1932. Ce n'était qu'un "Short Jobless Recovery". Actuellement, la Politique du Fonds d'Intervention Européen et toutes les politiques de relance font bien pire, puisque ces injections du centralisme "keynésien" ne servent qu'aux zombie banques pour leur trésorerie. L'argent prêté à taux zéro aux banques, ce crédit gratuit, pour qu'elles fassent leurs œuvres pathologiques de spéculation financière est une licence d'exploitation de casino qui leur est offerte gratuitement par l'État dit souverain. Au nom de la Libre Circulation des capitaux et des services financiers, aucune contrepartie ne leur est demandée pour soutenir l'économie réelle. Pour le drogué, y a-t-il Libre Circulation quand à chaque coin de rue sont accrochés en service libre et gratuit des distributeurs? Pas de méthadone, mais de la bonne.

Mesurées aux marges bénéficiaires actuelles, les actions du S&P-500 n'ont par exemple jamais été aussi chères aujourd'hui que depuis ces 100 dernières années. Entre temps les entreprises "valent" 140 fois leur bénéfice annuel, une valeur normale est de 30. Quelle éclatante bulle! Mais les "liquidités" offertes à un taux de 0% et à un taux relatif négatif de 20% sont de nouveau détournées de l'économie "réelle" vers cette spéculation post-réelle et simplement financière. Ce modèle de "reprise" s'appelle Bulle Échoïque ou bulle-écho, comme les 7 "short recoveries" de la Grande Dépression (graphique ci-dessus). Les banques centrales engraissent les banques et les spéculateurs sur le compte des contribuables et de deux générations futures.
2010 sera comme 1930. L'année 11 comme 31. En pire.

Nous allons payer jusqu'en 2029 pour cette Crise qui aura fait plus de dégâts économiques que les dernières grandes guerres. Il est temps de ne plus parler de crise, mais de l'effondrement du Régime systémique autoritaire, comme il y a eu l'effondrement du régime stalinien, du régime nazi. Une partie aussi de la population sous chacun de ces régimes s'était enrichie au détriment des autres qu'elle a détruits. Sous le Régime systémique autoritaire, adossé sur le Consensus de Washington et sur l'idéologie du trickle down-effect, l'effet de percolation, cet humanisme automatique, les banques et les investisseurs ont pris l'habitude depuis 20 ans de financer des projets spéculatifs ou même de réels investissements avec des emprunts à court terme qu'il faut rembourser et refinancer aussi souvent que passe un nuage de chichon dans le ciel. Les banques systémiques "d'investissement" savaient qu'elles finançaient des chimères gigantesques avec de l'argent qu'elles n'avaient pas et qu'elles n'auront jamais.

Avec de l'argent prêté par la banque centrale à un taux voisin de zéro, ce business-plan est de toute manière un casino gagnant et permet depuis 2008 à faire en sorte que l'argent des banques centrales est prêté, calculé sur la base annuelle, à un taux relatif négatif de 20 à 25 %. Quand ce jeu est fait entre plusieurs devises, il est appelé carry-trade. Quand il est fait par exemple sur la seule base de l'euro, il est du carry-trade intra-communautaire. Et justement jeudi 1 juillet 2010 les banques européennes doivent rembourser 442 milliards d'euros pour aussitôt se refinancer avec de nouvelles liquidités. Mais en reprendre où? Les banques ne se prêtent plus entre elles-mêmes, les marchés financiers font la rétention des liquidités. C'est d'autant plus risqué que les positions toxiques cachées dans les banques vont bien devoir ressortir de leurs bilans comptables un jour ou l'autre et qu'il faudra alors reprendre beaucoup plus de liquidités que prévu pour les refinancer, ou pour recapitaliser les banques, c'est à dire pour les renflouer avec l'argent des contribuables sans les nationaliser. Pour l'instant, la source de liquidités n'est pas tarie d'autant plus que la BCE a aussi déjà lancé la planche à billet depuis le Week-End du 8/9 mai 2010 avec sa politique du Fonds européen d'intervention. C'est la première fois que les banques se refinancent si massivement auprès de banques centrales, qui peuvent s'en payer le luxe car en théorie elles ne sont jamais too big to fail. Miraculeusement, la banque centrale reposant sur le principe cardinal de l'Indépendance de la Banque Centrale se confond avec l'État en cas de défaillance parce que la banqueroute d'un État se veut impossible dans ce Régime systémique autoritaire. D'un autre coté, ceci ne devrait pas poser de problème à la BCE car les banques ne faisant plus confiance entre elles-mêmes n'ont jamais autant déposé leur "surplus" à la BCE. Il n'y a "surplus" que tant que les positions toxiques des banques, les actifs pourris, les actifs en défaisance, les actifs en arrêt, etc... ne sont pas révélés. Il n'y a pas de "Crise de liquidités", l'analyse de la crise est fausse depuis 2006, mais les États continuent à arroser les marchés avec des crédits gratuits de la helicopter money, la planche à billets ou le qualitative easing avec le rachat des positions toxiques c'est à dire en monétisant les dettes des banques. Le 18 novembre 2009, la Société Générale avait pourtant préparé les mentalités au "Worst-case debt scenario" dans the Telegraph. Mais en France personne n'en a parlé.

Dans ce système euphorisant et cette modernité incantatoire de ce Régime systémique autoritaire du "capital risque" et de l'absence de risque du capital, les banques avaient exercé le centralisme automatique dans la création de liquidités en s'adossant sur la banque centrale qui restait indépendante dans son choix de devenir dépendante des banques d'investissement et de ne pas soumettre leurs opérations à une surveillance et au contrôle d'autant plus que l'aléa moral, la défaillance n'était plus possible comme la chute d'un empire millénaire était impossible... Les algorithmes du calcul du risque étaient plus forts que tout et renversaient la moindre des idéologies politiques. Dans un système bancaire classique, les banques récoltent les dépôts et octroient les crédits. Le marché des crédits a été totalement bouleversé par les innovations financières de ce Régime systémique autoritaire. Les entreprises pouvaient maintenant accéder facilement au marché financier via les émissions directes de titres CDS, CDO, CSO, RBS, RMBS, LBO.... Les banquiers s'étaient permis d'inventer ces nouveaux instruments financiers, appelés Véhicules, qui leur permettaient de diminuer l'utilisation de leurs fonds propres et d'augmenter la rentabilité du capital en réduisant à presque zéro le Fonds Propre Réglementaire, car comme il n'y avait plus de risque pour les banques, il n'y avait plus besoin de se couvrir. C'est d'autant plus fou que les activités principales des banques étaient devenues le commerce de la couverture du risque avec des produits qu'elles avaient elles-mêmes structurés comme les Credit Default Swaps (CDS) et autres produits financiers dérivés. Dans ce Régime Systémique autoritaire, le dictateur s'était octroyé son immunité.

Dans le métier de crédit où la marge avait été considérablement réduite par le développement des marchés financiers, les banques avaient pu augmenter leur rentabilité en opérant avec leur doigt une mutation darwinienne: à partir de leurs créances elles avaient structuré des titres qu'elles revendaient à d'autres organismes financiers et investisseurs en brouillant à chaque étape la traçabilité de leurs produits. Cette titrisation avait éveillé, chez les émetteurs de titres et chez leurs revendeurs intermédiaires, des talents structuralistes de mosaïste qui se sont ingéniés à élaborer des macédoines composées de créances diverses. Ces titrisations de titrisations existent, elles sont les "Collateralised Debt Obligations" (CDO). Ceci sont les titrisations au carré: 'CDO-squared' [a credit derivative manufactured out of other derivatives]. Il en existe au cube: des titrisations de titrisations de titrisations. Donc nous sommes dans la parfaite similitude avec les schémas de Ponzi de Bernie Madoff. Je lis dans le Guardian: "...in the years running up to 2007, too much of the developed world's intellectual talent was devoted to ever more complex financial innovations, whose maximum possible benefit was at best marginal, and which in their complexity and opacity created large financial stability risks."

Grâce à ces titres, les banques avaient "refilé" à d'autres, des investisseurs croyant s'enrichir encore plus rapidement, le risque de leurs créances dans un système unique centralisateur avec apparence de grande mutuelle fédérative. La liturgie du Régime systémique totalitaire dispense de réciter en boucles slogans et maximes comme "Wir geloben dem Führer..." parce que le risque n'existe plus et que la Croissance ne se discute pas. Il n'y avait pas besoin de créer KZ ou Goulag pour deleverager la société de ses sceptiques; celui qui ne croyait pas à la Croissance n'avait que le choix d'être Exclu de la Croissance ou de s'appeler Jagdish Bhagwati. Les banques avaient aussi racheté elles-mêmes à d'autres banques ou systèmes financiers des prêts immobiliers par titrisation. Elles voulaient donc s'enrichir deux fois, une fois avec les intérêts que les emprunteurs payent sur les crédits qu'elles avaient accordés, et une seconde fois avec les titres adossés à ces crédits (CDS). Ces titres qui en soit, n'étaient rien qu'un papier et qu'une promesse de rendement financier.

Le plus élégant, pour ces émetteurs de titres comme les banques et assurances, est que l'externalisation de leurs paquets de créances leur permettait d'inscrire hors-bilan leurs engagements (hors bilan = OTC / Over-the-Counter). La valeur en bourse de ces organismes de crédit s'en trouvait réévaluée d'autant. Les banques d'investissement, puis toutes banques classiques commerciales se sont engouffrées dans ce marché financier de ce Régime systémique qui avait fait seul autorité. Par exemple la filiale financière de Chrysler appartenant au fonds de pension Cerberus ou de GM, ou la Mercedes-Benz-Bank, ou la Volkswagen-Bank se sont aussi bien amusées à détourner dans la spéculation de titres les actifs gagnés avec les ventes des automobiles. Il en va de même pour Peugeot-Citroën Société Anonyme (PSA) qui a titrisé les actifs de son groupe dans sa filiale PSA Financial Service ou Banque PSA Finance. Ils ont obtenu une "aide" financière de l'État, ou plus simplement un rachat-élimination (bail out) de leurs créances toxiques par l'État. C'est tellement monstrueux que l'on a de la peine à le croire. Le 27 juin 2010 Siemens vient encore d'obtenir l'accréditation pour fonder sa propre banque.

Comme dans une pyramide de Ponzi à la Bernie Madoff, ce n'est pas le fond de tarte qui détermine la tenue de la pâtisserie sur l'assiette, mais l'idée que l'on se fait de cette tarte. La titrisation améliore le fonctionnement des marchés financiers si les créances initiales sont saines. Les crédits hypothécaires ont été distribués en masse aux débiteurs Ninja (no income, no job, no asset), sans revenu, sans emploi et sans garantie. Aux USA, mais aussi au Royaume-Uni, en Irlande et en Allemagne dans sa partie Est s'étaient ouverts par milliers des Credit-Shops, à côté des Mac'do, des boutiques à crédit qui n'avaient pas d'activité bancaire et dont la seule activité était de dire "oui" comme une putain gratuite et toujours au top.

Nous sommes face au schéma pyramidal de Madoff, mais aussi à des pyramides entrecroisées avec des filiales par-ci et par-là qui se rachetaient entre elles, encore à crédit, en entier ou par appartements. Vous pouvez alors comprendre que le processus d'épandage sur les marchés de ces macédoines et salades composées de titres est exposé à l'aléa moral (moral hazard), le risque résiduel, qui n'a pas été pris au sérieux par les commissions de contrôle des marchés financiers (SEC aux USA, où siégeait le gendre de Madoff...) et des régulateurs nationaux. Dans ce Régime systémique autoritaire, la banque qui titrise les créances n'est pas non plus obligatoirement celle qui les a distribuées. Ceci est encore plus élégant et agréable pour les banques qui ont titrisé, parce qu'elles ne sont plus responsables des risques de défaut une fois les titres et les tartes vendus. Et les intermédiaires avaient aussi amélioré eux-mêmes leurs macédoines de titres en les découpant et en les mélangeant à d'autres avec la salive du bonimenteur comme compost à dividendes. Repensez aux allemands de l'Est qui se sont rués sur les bananes vendues sur le Kurfürstendamm à Berlin par des allemands de l'ouest goguenards qui se croyaient au zoo entrain de nourrir les singes. Qui a été le plus grotesque? Le spéculateur ou l'encapsulé?

Comme dans une tarte à la macédoine, les morceaux multicolores sont agglutinés entre eux et sont adossés à la coupelle, à la fourchette, au bord de l'assiette, à la miette de pain, à la commissure des lèvres comme dans un régime autoritaire, ou encore à la boîte de conserve qui a servi pour l'intermédiation entre le Aldi et votre salle à manger. Ah bon! Vous achetez plutôt chez Félix Potin? Les titres sont tout aussi complexes et les agences de notation, auxquelles les investisseurs avaient fait une confiance aveugle, ne pouvaient pas les évaluer correctement. Par exemple avant l'effondrement de Lehman Brothers elles les classaient encore en AAA au lieu de junk bond (obligation à haut risque, ou si vous préférez valeur poubelle). Je vous mets encore 100 grammes de carottes? Ou je les emballe à part?

En augmentant les intermédiaires - ou comme dans tout bon régime autoritaire, en déclinant à foison et en multipliant la compromission universelle des sympathisants jusqu'aux partis de "gauche" - dans le processus aléatoire, guidé ou semi-guidé d'intermédiation entre les emprunteurs finaux et les agents à capacité de financement, l'illusion est créée que le risque correctement dilué et mutualisé devient source de profits considérables. A côté, un alchimiste est un gagne-petit, le bouffeur de banane est un crétin, et Eric Woerth est un puceau. Encore plus, celui qui l'a vendue sur le Ku'damm.

La relation avec le réel est chez les agents de l'intermédiation au minimum apocryphe. Je dirais même mieux, "l'information pure et parfaite", qui régit chez les classiques le marché, est devenue le mensonge et la duperie dans une concurrence déloyale et faussée. L'idéologie devient quelque chose d'universellement et de totalement admis et qui n'est pas adossée sur un mot. L'idéologie réside dans son avers non dit: il n'existe qu'une concurrence librement et parfaitement faussée. Vous observez en ce moment comme les banques traînent pour exposer le bilan trimestriel et vous voyez à chaque fois comme les désastres annoncés sont encore plus énormes avec de subites "nouvelles découvertes de positions négatives". Les intermédiaires de cette soupe populaire composée à la macédoine, motivés uniquement par les bonus liés aux profits astronomiques générés par cette formidable machine à catapulter des crédits et non tenus responsables par leurs pertes éventuelles au cas où la conjoncture sectorielle ou macroéconomique se retourne, ne se sont pas souciés des aléas moraux des emprunteurs et des autres intermédiaires. Les investisseurs, qui étaient eux-mêmes des intermédiaires et à la recherche des surplus de gain par rapport aux actifs sans risques tels que les obligations d'État des pays industrialisés et leurs couvertures en CDS, se sont précipités sur l'occasion pour acquérir des titres réputés comme peu risqués et bien notés par les agences de notation. La pression a été maximale, dans ce Régime systémique autoritaire, de participer à un marché où le profit paraissait infini et qui leur rapportait un gain immédiat important sans que les investisseurs ne soient personnellement exposés aux risques de perte. On avait juste oublié que gagner de l'argent se fait avec du travail. Qui a été responsable des chambres à gaz, au fond? Tout le monde, un peuple, ou un ou deux dignitaires?

A présent, alors que la société américaine est entrain de se désintégrer, il est de plus en plus courant de traduire en justice les "simples" banksters à la Kerviel qui ne faisaient pas autre chose que de vaquer à leurs affaires ordinaires, puisque toute la société économique capitaliste américaine, mais aussi anglaise, irlandaise, islandaise, d'Abou Dabi, de Dubaï, était organisée sur la pyramide Ponzi avec laquelle les apports des nouveaux entrants étaient versés sous forme de dividendes aux investisseurs plus anciens. Le système d'accélération de la vélocité de l'argent pour financer à crédit des projets de spéculation sur des produits titrisés dérivés financiers suit tout autant le système Ponzi, comme le système adossé sur la réduction à la valeur quasi nulle des réserves fragmentaires et des Fonds Propres Réglementaires (CRD).

Les banques ne se prêtent plus entre elles de l'argent car elles savent mieux que tous que l'on ne peut pas leur faire confiance. La Grande Dépression 2 arrive. Le commerce international est mort, vous pouvez le suivre en observant ci-dessous et en bas de page de mon site la chute continue du Baltic Dry Index. Le BDI, qui est un indice réel et non spéculatif, a perdu 46% au mois de juin 2010 et 38% en un an depuis juin 2009. Il atteint le niveau le plus bas qui était celui de 2008 où il était passé de 12000 à 2000. Les navires porte conteneurs restent vides et à quai. Vous pouvez obtenir les Explications sur les ghost fleets, les flottes fantômes qui sont à vide au mouillage le long des côtes maritimes.



Sur ce graphique actif ci-dessus, cliquez sur 1D = 1 day pour avoir le taux du jour! La courbe semble "plate". Pour voir une échelle annuelle cliquez sur 1Y = 1 année. Ce graphique s'actualise régulièrement tous les 2 jours. Les pics correspondent à des importations massives de matières premières et de minerais pas les chinois, rien d'autre. Le site Wikinvest a éliminé la possibilité de voir la courbe 2Y, ou 5Y ou 10 Y car en juin 2008 le BDI était à 12000... Allez directement sur le graphique de Wikinvest et faites glisser en haut le curseur du temps à gauche...

On a fait croire que le bail-out des banques systémiques en faillite offert sans contrepartie et sans limiter les bonus, les retraites chapô et les golden parachute, était nécessaire. On a fait croire que régulation et contrôle des marchés financiers ne pouvaient se faire de manière unilatérale, on vous fait croire que les plans d'austérité obligatoires suite aux budgets des États mis en faillite à cause des bail-out pharaoniques des banques seront nécessaires. Pourtant le Brésil a instauré une taxe sur les transactions financières depuis le 20 janvier 2009 et non pas une simple taxe annuelle sur les banques. Ah! Oui, Lula est donc un "gauchiste"... A la fin de l'été la Société Générale va rapatrier en France ses 100 milliards de dettes et de positions toxiques et pourries, d'actifs en arrêt pour jouir de la niche fiscale de la "patrie" française.

Dans ce Régime systémique autoritaire, faut-il siffler la Marseillaise? Comme le centralisme démocratique soviétique ou le totalitarisme nazi, le Régime systémique autoritaire a une apparence constitutionnelle et s'exerce au travers d'Organes d'État souverain. La Fed’, la Banque Centrale américaine, fait ce que le Congrès US lui demande de faire. Et le Congrès US fait ce que Wall Street lui demande de faire. Et Obama a été placé à la Présidence par les lobbies financiers et par Christopher Dodd, président démocrate de la Commission du Sénat pour les banques.

Le Congrès US avait révoqué sous Bush la Glass Steagall Act en janvier 1999. Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.

Le problème vient des 687 trillions de $ de ces produits financiers dérivés tels que les CDO, RBS, RMBS, LBO, CDS / Credit Default Swap ou les CSO / Collateralized Synthetic Obligations, qui sont tous des opérations OTC, Over-the-Counter ou hors bilan qui sont soustraits au fisc (... alors la Bettencourt n’est qu’une louloute à côté). Et tous ces produits OTC sont financés avec des emprunts à court terme qu'il faut continuellement refinancer en flux tendu avec d'autres emprunts à court terme. La "croissance" a été financée en flux tendu par la bulles des dettes, les CDS, les CDO, les CSO.

Le problème de ladite Crise vient des 70 à 90% des transactions financières spéculatives effectuées sur l’ensemble des transactions financières selon les chiffres officiels du FMI. Le rehaussement du taux du crédit en 2006 par la Fed', la Banque Centrale américaine après 15 années de monnaie facile et de "crédit gratuit" sous la Présidence Alan Greenspan, n’a pas été la cause de ladite crise mais un événement qui permet de la fixer dans le déroulement du calendrier. Il n’y avait pas besoin d’attendre la semaine dernière pour connaitre le déroulement exact de l’implosion.

Personne ne parle d’ailleurs de la crise des sub-subprimes préparée par Obama, la FHA et Ginnie Mae qui n'est que l'une des ultimes manifestations de cette "croissance" sous-tendue par le "crédit gratuit". Après la première augmentation historique du taux d'intérêt directeur des banques centrales en 2006 destinée à freiner cette inondation économicide des marchés avec des liquidités, suivra bientôt la seconde augmentation historique de ce taux d'intérêt. C'est à ce moment que l'on comprendra que ce centralisme keynesien de la helicopter money, de la planche à billets, a été adossé sur une fausse analyse de ladite Crise et qu'il a plongé le monde dans la Trappe à liquidité qui conduit inéluctablement à l'hyperinflation. Et c'est là que l'on se rendra compte que la Crise qui a commencé en 2006 a laissé une économie mondiale qui ne vit que grâce au crédit gratuit depuis 2008. Le Régime systémique autoritaire va imploser et sera partiellement renversé par des mouvements sociaux graves. Il suffira de suivre le Baltic Dry Index pour apprécier la vitesse de refroidissement du mort. Dans ce Régime systémique autoritaire, l'État a abandonné ses peuples "au nom de l'État".
C'est ce que j'avais prévu le 14 juillet 1990.

22. juin 2010

Parlement Européen: Révolte des Euro-Députés contre le lobby financier qui siège à la Commission de Bruxelles

Jean Monnet, Père-fondateur de l'Europe, disait: "Nous ne coalisons pas les États, nous unissons les hommes". Est-ce une révision de l'histoire ou de ce que nous nous plaisons à penser d'elle, que de se demander si Jean Monnet avait le sens de l'État, ou s'il l'avait oublié pendant les guerres nationalistes du XXème siècle au profit de ce que ne savent pas non plus faire les hommes, soit la non-faussée libre concurrence? J'affirme que l'Europe est adossée depuis son origine soit sur un mensonge, soit sur une manipulation, soit sur la déserrance de son entendement.

Le 22 juin 2010 un groupe transcourant d'Euro-Députés a lancé  un Appel "Call for a finance Watch" au Parlement Européen et a créé un "Greenpeace de la Finance".

Dans la première partie de mon article et dans mon introduction, je vous enrichi quelques extraits de ce que j'avais écrit le 26 novembre 2008 dans "Europe de Maastricht: Organisme de privation et de transfert de richesses, de savoirs, de pouvoirs et de droits". La pensée publique évolue très vite en ce moment et les forces construites pour la contenancer sont aussi violentes que ne l'est ladite Crise. Dans mes écrits, on peut aussi ne plus voir la perspicacité, voire la prémonition, parce que tellement de gens se mettent à bavarder en redisant la même chose, maintenant que tout va mal. Les ~~ 70.000 lecteurs mensuels qui me suivent ici depuis 2006 savent que mon ton décalé n'est en avance que depuis 1989.

Nous sommes à un stade, où nous nous sentons presque obligés de légitimer ce que nous pensons et avons pensé depuis plus de 20 ans au moins, ceci d'autant plus que nous assistons depuis le 15 IX 2008 à l'installation, à l'évolution et à l'enracinement d'un poker menteur et dénonceur qui claquemure encore plus la philosophie économique dans une simple continuité de tous ces influenceurs libertariens qui détestent l'État comme Ludwig von Mises, Augustus von Hayek, le banquier Jean Monnet, qui s'était enrichi aux USA dans le commerce de l'alcool prohibé; officiellement il était négociant en Cognac. Jean Monnet avait fondé à Paris la banque Blair and Monnet Co et dirigé aux USA la banque d'investissement Bancamerica-Blair avec laquelle il avait fait faillite en 1931, ce qui ne l'avait pas empêché de fonder en Chine la China Finance Development Corporation en collaboration avec T. V. Soong, gouverneur de la Banque centrale chinoise (1928-1931) et ministre des Finances (1932-1933), et beau-frère de Tchang Kaï-chek. Dans le même temps, il avait créé à New York, la société financière Monnet-Murnane and Co, destinée à canaliser des capitaux au bénéfice de la Chine.

Monnet avait confondu le monde avec son envie qu'il se faisait de celui-ci. Monnet n'a pas été un précurseur, mais juste quelqu'un qui a procédé à l'itération du similaire. Monnet a toujours été ouvertement un atlantiste qui rêvait de l'Amérique et son objectif en Europe était de créer des "ententes fonctionnelles" sur les principes du libéralisme commercial et financier (Archives à lire sur le site de la Fondation Jean Monnet pour l'Europe). Churchill et Monnet avaient voulu fonder la "Fusion franco-britannique de deux nations" en 1940. Par la suite Jean Monnet a été poussé par Washington et par Churchill, et a été aidé et suivi par les autres Pères-Fondateurs de l'Europe jusqu'aux constituants du Traité de Lisbonne. Au nom de la "Concurrence libre et non faussée" et de la "Libre Circulation des capitaux" ce sont ces libertariens européens qui conduisent la politique économique depuis 1945 et qui imposent aujourd'hui la légitimation des politiques d'austérité des États qui se sont mis en faillite pour organiser le bail-out des banques et pour leur offrir sur leur territoire in-shore la domiciliation et le rachat de leurs bad banks. Ces banques rapatrient sur le territoire métropolitain leurs dettes et positions toxiques, parce que sans cela elles, ces enfants de la patrie, ne jouiraient pas d'un bail-out total et national et feraient effectivement faillite. Ce sont toujours eux, ces libertariens, qui vont imposer le nouveau duo déprédateur -      augmentation des impôts / hyperinflation      - qui va poursuivre le transfert des richesses de la masse des peuples vers le monde financier libre d'agir et qui s'en donne les moyens dans sa Lutte de Classe financière du Congrès US à la Commission de Bruxelles. Ladite Crise a tout de même permis le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée sur la dette publique, en sachant que la dette privée est celle des banques qui se délestent de leurs positions toxiques et pourries qui sont rachetées par les banques centrales avec les (non)-moyens budgétaires des États.

Henry Ford avait dit: "it is well enough that people of the nation do not understand our banking and monetary system, for if they did, I believe there would be a revolution before tomorrow morning." (il est bien que les gens ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce s'ils le comprenaient, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin).

Première partie >>>

L'art du politique est l'art du réel: il s'agit de détourner à son compte, par la révolution ou de manière raffinée, les richesses, les savoirs, les pouvoirs et les droits en pérennisant le système dans une ochlocratie et dans un vide conceptuel sous-tendu, pourquoi pas, par des Critères de Convergence et de Stabilité de Maastricht et par une Constitution européenne en matière synthétique, autant qu'une constitution n'ait jamais pu être le livre broché qui unisse des gens qui ne se savent pas vivre ensemble.


Pour automatiser le système de privation et de transfert, il est naturel, en Europe, de le confier à la circulation libre et non faussée du message et à l'autorégulation des frictions, accompagnant nécessairement toute mutation, par la Main Vibrante des marchés d'Adam Smith. Cette main vibrante est un hybride qui combine la main de votre maman, quand vous pleuriez étant encore bébé, et la main de dieu. Les européens sont alors unis dans la plénitude de la chaîne des plaisirs. Dans la plus grande crise de l'histoire, les fondamentaux nous sont rappelés par ceux qui les détiennent. Il n'y a pas de déterminisme, il n'y a que ses serviteurs et ses servants de messe.

Le dieu financier avait la chance de toujours être secondé depuis Adam Smith par la main vibrante du marché, de la Richesse des Nations qui s'occupait bienheureusement de manière "invisible" de la bobologie des marchés clonés.

La chance qui a été donnée à l'homme par Adam Smith, est qu'il dispose d'un genre de dieu qui bosse pour lui, et que, quoique l'homme fasse de ses appétits personnels, il est inclus par un humanisme automatique dans un système de grégarité qui ne peut que relier les êtres dans de la congruence bénéfique pour tous et renforcée ces dernières décennies par le trickle-down effect, l'effet de percolation de l'École de Chicago et du Consensus de Washington, la manne de l'économie post-réelle qui crée des richesses, tend au plein-emploi et fonde la démocratie chez ceux qui ne l'ont pas encore ou qui cracheraient dans la soupe.

Redonnons la parole à Adam Smith dans sa Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, Livre IV, ch. 2, 1776: "À la vérité, son intention, en général, n'est pas en cela de servir l'intérêt public, et il ne sait même pas jusqu'à quel point il peut être utile à la société. En préférant le succès de l'industrie nationale à celui de l'industrie étrangère, il ne pense qu'à se donner personnellement une plus grande sûreté ; et en dirigeant cette industrie de manière à ce que son produit ait le plus de valeur possible, il ne pense qu'à son propre gain ; en cela, comme dans beaucoup d'autres cas, il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions ; et ce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus mal pour la société, que cette fin n'entre pour rien dans ses intentions. Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société, que s'il avait réellement pour but d'y travailler. Je n'ai jamais vu que ceux qui aspiraient, dans leurs entreprises de commerce, à travailler pour le bien général, aient fait beaucoup de bonnes choses. Il est vrai que cette belle passion n'est pas très commune parmi les marchands, et qu'il ne faudrait pas de longs discours pour les en guérir." Nous ne pouvons en vouloir au dernier dieu en date, l'investisseur d'AIG ayant une participation croisée avec la Goldman Sachs et la JP Morgan adossée sur le partenariat des CDS d'avoir mené jusqu'à l'apothéose la pensée d'Adam Smith en établissant à l'aide de la globalisation de l'OMC la symbiose respirante de l'industrie nationale et de l'industrie étrangère commerçant librement dans la Grande Maison du Grand Village de la globalisation où plus personne n'était étranger.

Le système du profit s'était déjà effondré en 2002/03 avec la crise DotCom Enron, Worldcom. Officiellement cette crise est passée dans l'histoire comme "La Crise du système des Profits" et a été oubliée par l'histoire comme telle. En réalité il y a eu volonté de l'oublier comme telle. Rassurez-vous, je ne pense pas à "quelqu'un qui tire les ficelles", ou à la "Théorie du Complot". Non, il y a eu l'application simple, méthodique et systémique d'un Business-Plan qui s'est poursuivi depuis 2007 avec le système de titrisation de dettes, de produits financiers dérivés et des Subprimes qui a donné à une élite de plus en plus réduite tout ce qu'il a pu et qui a fini par conduire à l'effondrement général de l'économie des peuples, activé par le management financier déconnecté de l'économie travaillée et du management d'entrepreneur.

Si le mot "systémique" est passé il y a deux ans dans le vocabulaire du café du bazar - car l'Homme a besoin de donner un nom quand il veut transposer dans une autre dimension ses actes et leur résultat, que ce soit en bonne part comme en mauvaise part - le Systémisme s'est agrégé sous forme de business-plan bien avant la Crise Enron-Worldcom, mais après la Chute du Mur de Berlin qui a laissé penser aux commerçants et à leurs serviteurs, les hommes politiques, que l'heure était venue de "Récolter les Dividendes de la Paix". Cette expression m'avait révolté en 1990, et avait laissé dans l'euphorie mon entourage. Je sentais bien que la force qui était engagée dans le martèlement de cette expression avait comme dessein d'expliquer que toute "mise en commun" ou toute situation de "globalité de groupe ou d'État" était à faire oublier et même à marquer de son urine comme un chien marque son territoire, pour brûler définitivement les derniers germes ou greffons qui poussent chez les Partageux ayant un sens pour l'État. Ce Business-Plan systémique appliqué depuis 1990 s'est implanté à tous les niveaux de la société, de l'arc-en-ciel politique, de l'esprit.

Devant la Globalisation qui mettait à genoux, l'individu a fini par se mettre de soi-même à genoux librement servi à son maître sans visage, la Commission de Bruxelles garante des acquis de l'OMC. Car "si nous ne pouvons plus vivre sur ce train de vie" ou bien si "nous ne pouvons plus vivre avec un tel endettement" (décuplé avec les bail out de l'organisation systémique des banques et de la spéculation financière), l'esprit de l'OMC de l'ouverture tous azimuts des marchés commerciaux reste le référenciel logiciel.

Donc, au management activiste financier de share-holder, de détenteur de part, il ne pouvait plus s'opposer le management d'entrepreneur, de stake-holder, de détenteur de tâche qui se donne pour saine perspective le... durable, le responsable, le citoyen, l'environnement naturel et social, et la répartition comme dans le système paritaire rhénan ou scandinave. J'espère que mes lecteurs seront d'accord avec ceci au lieu de me mobber pour mettre de leur côté des Indulgences utiles à leur épanouissement personnel ou à leur carrière. Il est vrai que depuis que le Chairman-Prince-Président français a dénoncé la "Dictature des Marchés", le référentiel est brouillé et il ne reste que les allégeances directes de forces aux forces. De la déontologie animalière. Luttant activement avec mes moyens qui sont les miens et dans mon milieu professionnel qui est le mien, je peux affirmer que cette fois-ci, ils se permettent de gagner en vous disant simplement que vous n'avez pas votre place parmi eux et que c'est bien la Fin de l'Histoire... de l'idéologie... Ils sont entre eux, transfèrent entre eux et vous jettent sans même générer le conflit. Nous sommes à un stade, où ils avancent à découvert et vous jettent. L'Europe a réimplosé dans ses États Nations, et la cellule sociale a réimplosé dans son agglomérat barbare. Au même moment, il existe des connards qui parlent au Parlement français de "la faillite du foot-ball français" et qui mobilisent tout un Gouvernement "pour les États Généraux du foot-ball français". Le Chairman-Prince président français NS avait annulé une réunion de travail avec 40 ONG pour préparer le G20 et prévue de longue date, au profit d'une discussion avec le footballeur Thierry Henry, looser de l'équipe de France au Mondial 2010 en Afrique du Sud. Il est temps de procéder à la relégation de ce tartufe tricolore (Photo: pompe à huile et circuit de dérivation/transfert)

L'État s'est désengagé, le citoyen a été privé des services publics et de santé, le chômeur est poursuivi comme un malfaiteur, le salarié a été privé de salaire, la durée de temps hebdomadaire de travail a été allongée alors que le gain de productivité a été de plus de 350% en 20 ans, le Code du Travail a été dérèglementé et cassé par la France comme par l'Europe, l'âge de l'accession à la retraite a été retardé, la réglementation sur la durée du temps de travail a été "assouplie", les caisses de retraites par répartitions ont été dépouillées des cotisations au profit de Fonds de Pension qui ont perdu des billions sur les marchés financiers systémiques, les fonds de pension ont dépouillé les entreprises, qu'ils possédaient, de leur vitalité pour accéder au profit immédiat ou à court terme dans les opérations de rachat-rejet. Nous déambulons en partant de la privation, pilotée par et pour le Désengagement de l'État pour favoriser le "Système de Profit" en conformité avec les Directives de Bruxelles, pour arriver au transfert des richesses organisé à partir des caisses des États pour le compte de ces entreprises spéculantes agissant dans le "Système des profits" et qui sont dans  la Crise en situation de faillite.

L'exonération des responsabilités est en ces temps de crise historique l'une de valeurs les moins volatiles qui puisse exister. Il est aussi curieux de voir avec quelle force d'acharnement et de chantage le troupeau des banques discute avec leurs États Providences et l'Europe Providence Bancaire qui leur donnent les fonds nécessaires à racheter leurs créances toxiques ou à les "recapitaliser" pour les extraire de la faillite latente. La collusion entre banques, gouvernements et Commission de Bruxelles me laisse pantois. Avant la rencontre, mardi matin 2 décembre 2008, les ministres des finances allemand et suédois avaient ouvertement mis en cause la "bureaucratie" de la Commission de Bruxelles. Le petit peuple a perdu et va perdre son emploi, être contraint à un chômage partiel ou total, mais les actionnaires de ces banques sont autorisés à s'enrichir, avec les fonds d'aide des États Providence et de la BCE.

Les États se font les supporters des banques qui ont triché avec cette spéculation pyramidale et économicide à la Ponzi pratiqué par la Société Générale, la Goldman Sachs, AIG, etc. Le business-plan de la privatisation et du transfert des richesses ne connaît aucune lacune dans son organisation. Le système continue de nourrir son autogestion, il n'y a même plus de dilution des responsabilités, mais un acte magique qui les efface toutes. Et si l'État s'en mêle, l'État organise deux choses en une seule fois: le maintien de la cannibalité d'un système des profits et des risques, et son propre maintien en tant qu'État sous forme d'un régime politique, offert comme le seul qui soit valable et valide. Une Europe peut en cacher une autre. Une Europe peut en tuer une autre, au nom du rétablissement de la confiance. Voici encore une raison pour avoir dû aller voter aux Européennes de 2009. Mais ces élections ont été boudées par les européens. Heureusement que le Président français "supprime la Garden-Party du 14 juillet pour montrer l'exemple". Vive la France, merde à la Prusse.

<<< Fin de la 1ère Partie


Les euro-députés en charge de réglementer les marchés financiers et les banques et spécialistes de la finance de toutes les fractions politiques qui composent l'Assemblée du Parlement Européen de Strasbourg ont lancé un appel solennel le 22 Juin 2010 "Call for a finance Watch": la Crise a révélé que  la société civile ne dispose pas d'un lobby.  Les Euro-Députés ont voté pour un genre de régulation plus sévère du commerce des produits financiers dérivés. Ils se sentent pourtant totalement impuissants en face des lobbies du secteur financier qui ont leur siège à Bruxelles à coté de la Commission. C'est dans une démarche totalement inédite que les Euro-Députés de toutes les fractions politiques se sont adressés à l'opinion publique et à la Commission.

Les 22 mutins du Bounty du Parlement Européen dénoncent "un danger pour la démocratie" et expliquent que des groupes de la société civile doivent se former d'urgence pour offrir une force d'opposition destinée à mettre en avant une analyse et un programme alternatifs face au lobby des banques et du secteur financier qui sont actifs à Bruxelles.

Un tel appel, aussi solennel et sérieux qu'il soit, montre à quel point le Parlement de Bruxelles constitue un nivellement vers les forces dites conservatrices, mais qui surfent en réalité sur ce qui est toujours vendu comme l'idéal de la modernité d'une économie efficace garantie par un système politique. Si ces 22 mutins transcourants du Bounty bruxellois se sentent obligés de crier leur désarroi, c'est qu'il n'y a pas au Parlement Européen la possibilité d'offrir une démarche politique alternative qui aboutisse. Et ceci confirme que la politique règlementaire européenne n'est qu'une politique de lobbies. L'Europe n'est qu'une lobbocracie catallactique dans laquelle "des hommes sont unis, mais pas des États" pour former un genre de "monades", en tous cas des "ententes fonctionnelles" chères à Jean Monnet. Bien sûr le Parlement de Strasbourg vient récemment de se prononcer à une majorité absolue de 538 Euro-Députés pour une étude d'impact sur l'applicabilité de la Taxe Tobin, mais comme toutes les déclarations de bonne intention, cette étude d'impact va se diluer dans les étages décisionnels de la Commission, de l'Euro-Groupe, de la BCE, du G8 et du G20 de Toronto en une taxe sur les banques qui peuvent donc à leur guise intensifier leur commerce de produits dérivés financiers comme les CDO, CDS, etc. Vous voyez au passage que le G8 illégitime, dit "le Club de Paris" reste une entente fonctionnelle alors qu'il y a 6 mois il avait été fait croire à la planète au G20 de Pittsburgh qu'il n'y aurait plus que des tenues de G20.

Les 22 révoltés du Bounty appartiennent cette fois-ci aux Verts, à la Gauche, aux Chrétiens-Démocrates et aux Libéraux. Cet évènement est exceptionnel et d'une intense gravité. "Nous, les Euro-Députés responsables des questions relatives à la régulation des marchés financiers et des banques, nous nous trouvons mis constamment sous la pression du secteur financier et bancaire, quand nous sommes mis à contribution pour influencer le renforcement du cadre juridique en vigueur". Selon ces 22 Euro-Députés, la proximité entre les politiciens et l'élite financière constitue un conflit d'intérêt manifeste et avéré et ne permet que la prise en compte unilatérale des intérêts et des besoins du secteur financier et limite la possibilité des responsables politiques élus de l'Assemblée et des décideurs politiques des Commissions de prendre des décisions indépendantes et raisonnées. Il n'existe pas à Bruxelles des mouvements organisés d'opposition contre cette hégémonie des lobbies financiers qui existe depuis plus de 50 ans, en réalité depuis la signature du Traité de Rome.

Depuis que mon site existe, j'ai mis dans la colonne de gauche le lien sur le Corporate Europe Obesvatory qui surveille le lobbying à Bruxelles auprès des instances européennes et de la Commission. Comme bel exemple du "conflit d'intérêt" vous avez le lobby financier Bruegel, qui se fait passer pour être un think-tank. Mais quand vous consultez la liste de ses membres vous êtes édifiés. Vous y trouvez la Goldman Sachs américaine, Syngenta le groupe inventeur des OGM, Qualcomm des solutions informatiques, Pfizer pour le secteur pharmaceutique, Ernst & Young pour le consulting financier à Bruxelles... En général ces lobbies financiers ne cachent pas qu'ils travaillent en étroite collaboration avec des lobbies américains. Ainsi le lobby Bruegel est lié par un partenariat avec GMF (the German Marshall Fund) dans l'objectif d'unir les points de vue de Washington et de l'Europe: "This strategic partnership will leverage Bruegel‘s intellectual expertise, GMF‘s convening capabilities and networks in Washington and across Europe".


Il ne faut pas avoir peur d'utiliser les mots qui ont disparu depuis la fin de la guerre froide. Avec le maillage planétaire de la Goldman Sachs, ces lobbies financiers, qui siègent à Bruxelles, poursuivent l'impérialisme américain. Ceci fait bizarre de réemployer ces mots issus de 68. Non, Non, rien n'a changé. Tout, tout a r'commencé. Le site de Goldman Sachs est sans équivoque, cliquez sur la photo à gauche. Corporate Europe Observatory dénonce les activités de lobbying de Goldman Sachs à Bruxelles.

"L'Internationale Socialiste" n'avait été qu'une chimère incapable qui n'avait pas su pérenniser son logo et son banner sans le KGB, la Securitate, la Stasi, des PC dociles. L'Internationale Socialiste a perdu la Lutte des Classes. En France l'Internationale socialiste a échoué entre un combat de poules, la madone du Poitu et le waterzoï de Lille; le caviar gauche - que l'on va presque regretter face à la médiocrité des "primaires" de 2012 qui nous attend - est depuis longtemps filtré à la station d'épuration.

L'Internationale Goldman Sachs se dispense d'idéologie et gagne la Lutte de la Classe financière. Elle agit, tisse, achète, corrompt, musèle, fait pression, exerce son chantage sur les États souverains en les conseillant pour falsifier leur comptabilité nationale pour entrer dans la Zone Euro. C'est l'impérialisme américain. Peu de temps après l’intégration de la Grèce dans la zone euro, la banque américaine Goldman Sachs avait ouvert en 2001 à la Grèce une 10ème ligne de crédit de plusieurs milliards de $. La Goldman Sachs avait accordé 9 autres fois depuis 1998 un crédit à la Grèce dans des accords swap. Les crédits offerts aux grecs par la Goldman Sachs n’avaient jamais figuré dans la comptabilité nationale grecque dans le poste des crédits et donc de dettes, mais comme un accord swap de devises. Le trader de la Goldman Sachs était à cette époque Mario Draghi, le vice-président pour Goldman Sachs International. Mario Draghi était aussi le supérieur de l'actuel Secrétaire d'État américain au Trésor, Tim Geithner. Mario Draghi est actuellement président de la Banque Centrale d'Italie et candidat à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque Centrale Européenne. Il n'est pas certain que Mario Draghi serve les intérêts européens comme Président de la BCE. Mario Draghi est soutenu par... Jean-Claude Juncker contre le candidat allemand Axel Weber, Président de la banque centrale allemande, la BuBa (Bundesbank). Donc Draghi ou Axel Weber se débrouilleront pour transformer la BCE en safe haven pour domicilier les bad banks des systèmes financiers européens. Mais, ils vous le jureront: l'indépendance de la BCE soulignée dans le Traité de Lisbonne et les directives européennes est un principe sacré.

L'impérialisme américain gagne. Il serait très grave que Draghi devienne le nouveau Directeur de la Banque Centrale Européenne. Le carnet d'adresse entre La Goldman Sachs et les décideurs publics en Europe est bien rempli. Petros Christodoulou a été nommé le 19 février 2010 à la tête de l'organisme de la gestion de la dette publique grecque. Petros Christodoulou est l'ancien responsable des marchés de la National Bank of Greece (NBG) et avait négocié les contrats relatifs à la dette grecque liant la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, et d'autres sociétés privées, semi-publiques et publiques au gouvernement d'Athènes. Petros Christodoulou avait supervisé au début de l'année 2009 la création, aux côtés de Goldman Sachs, de la société londonienne Titlos pour transférer la dette du bilan de la Grèce à celui de la NBG. Avant de rejoindre la NBG, il a été banquier à la Goldman Sachs. Le gouvernement grec a mis des sunkissed islands en vente: c'est ici.

Maintenant, ne me repoussez pas d'un revers en pensant que je suis encore l'un de ces gauchistes qui continue à dénoncer "l'influence du grand capital dans le monde politique". Petros Christodoulou est bien entouré. La Goldman Sachs a recruté depuis plus de 20 ans des collaborateurs et des informateurs informels qui agissent dans chaque gouvernement national en Europe tout autant que dans les Communautés Européennes, la Commission Européenne, à Bruxelles. Le réseau Goldman Sachs est une fourmilière plus ou moins opaque, mais efficace pour œuvrer dans les intérêts de la Goldman Sachs. C'est Peter Sutherland, président de Goldman Sachs International, la filiale européenne basée à Londres, qui organise le réseau Goldman Sachs dans l'Europe des Vingt-Sept. Peter Sutherland est président de l'European Policy Centre, de Goldman Sachs International, de BP (British Petroleum), et aussi de la section Europe de la Commission Trilatérale. Il est également membre du comité de direction du groupe Bilderberg. Il est aussi directeur non exécutif de la Royal Bank of Scotland. De 1985 à 1989, il a été en poste à Bruxelles comme Commissaire responsable de la politique de Concurrence. Entre 1989 et 1993, M. Sutherland a été président de Allied Irish Banks. Il fut directeur général du GATT et de l'OMC de 1993 à 1995.

En France, Charles de Croisset est depuis mars 2004 conseiller international de la Goldman Sachs et vice-président de Goldman Sachs Europe. Charles de Croisset est ex-chef du Crédit commercial de France (CCF). Au Royaume-Uni, Goldman compte sur Lord Griffiths, qui conseilla l'ancien premier ministre Margaret Thatcher et en Allemagne, sur Otmar Issing, ancien membre du directoire de la Bundesbank et ex-économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE). Ainsi, dans le Financial Times du 15 février 2010 et dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 20 février 2010, Otmar Issing a signé un texte hostile à l'opération de sauvetage de la Grèce par l'Union européenne. Comme conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 il ne peut travailler contre le Département Négoce de sa banque, qui a spéculé contre la monnaie unique et qui a tout à perdre d'une intervention européenne qui permettrait aussi à la Grèce d'émettre des Bons du Trésor avec un bien plus faible rendement pour l'investisseur, ce qui coûte moins cher au contribuable grec. Je le rappelle, l'investisseur a tout intérêt à entacher gravement la bonne foi de l'État grec pour qu'il ne parviennent à écouler ses Bons du Trésor que s'il promet un très fort taux d'intérêt.

Le cosignataire de l'Appel des 22, l'Euro-Député allemand, Udo Bullmann, SPD, a dit: "Nous avons justement besoin de toute urgence dans le secteur financier du Parlement Européen de Strasbourg d'une commission d'étude indépendante et d'un lieu où l'expertise puisse s'exprimer sans être chapeautée par les intérêts de l'industrie." Les Euro-Députés ont exigé de la Commission de Bruxelles de dégager les moyens afin de garantir institutionnellement une expression parlementaire libre et indépendante de la procédure d'enquête, d'étude, d'expertise et de consultation. Avec l'exemple de la crise de l'Ouzo, de la Grèce en difficulté de paiement, et des pays connus sous le désignation atlantiste PIGS (Portugal, Italie, Grèce et Espagne), nous voyons bien l'inachevé et l'impréparation de ladite politique de "Convergence et de Stabilité" de la zone Euro. Vous comprenez aujourd'hui sans doute bien mieux que l'organe du Parlement Européen fonctionne dans un cadre et sous un mode tout autant inachevé et non-préparé. Ce qui semble passer avec ladite Crise pour un aspect inachevé n'est que l'expression délibérée des constituants européens qui ont rédigé les Directives, Pactes, Traités Européens et le Traité de Lisbonne qui est le Traité Modificatif Simplifié mis à la place du TCE rejeté par référendum avec le NON, le NEJ, et le NO irlandais. La volonté des constituants européens est de mettre en œuvre un ensemble complexe règlementaire et communautaire à partir du moment où ceci engage et établit le retrait du pouvoir souverain des États dans le commerce concurrentiel dit libre et non faussé dans lequel circulent librement les biens, les services, les Travailleurs et les capitaux. C'est pourquoi la Commission de Bruxelles, soutenue par la CEJ (Cour Européenne de Justice)  dépasse par exemple ses prérogatives et attributions et intervient dans la législation du Travail des États dans des affaires Viking, Paretneri, Rüffert, Vaxholm qui assujettissent les intérêts des Travailleurs aux seuls intérêts des entreprises et de l'industrie.

L'Euro-Député allemand de droite, Burkhard Balz, CDU, a aussi dit qu'une expertise indépendante et objective est nécessaire. Selon l'Euro-Député allemand vert, Sven Giegold, "ceci est un appel au secours. Nous avons besoin de toute urgence de consulter ceux qui ne gagnent pas directement de l'argent dans le secteur financier". Par cet appel des 22, les Euro-Députés responsables des questions financières demandent à la société civile européenne de former des Organisations Non Gouvernementales capables d'entretenir au niveau européen des activités de lobbying. En même temps ces Euro-Députés dénoncent le cadre limité de leur possibilité d'accéder à l'information. Alors qu'il existe par exemple au Parlement allemand de Berlin un service spécialisé et indépendant, le Parlement Européen de Strasbourg et de Bruxelles en est totalement dépourvu.

L'altermondialiste Detlef von Larcher de Attac-Deutschland a dit: "Il est grand temps qu’à Bruxelles puissent s’exprimer de manière équilibrée les opinions et les opinions opposées". Mais Detlef von Larcher "ne connaît pas d’ONG qui nage suffisamment dans l’argent pour s’offrir à Bruxelles des avocats, des économistes et des lobbyistes". Un porte-parole de l’Organisation Weed (Économie Mondiale, Écologie et Développement – Weltwirftschaft, Ökologie & Entwicklung) dont vous avez aussi le lien dans ma colonne de gauche de mon site, a plaidé pour une redevance versée par les lobbies bancaires dans un Fonds d’intérêt public qui pourrait financer des structures de la société civile responsables des questions financières et bancaires. Même chez les altermondialistes de Attac il n’existe que très peu de personnes capables de comprendre un bilan d’une banque. La société vivote dans son ignorance et le ministère de l’éducation nationale français vient par exemple d’éliminer des cours d’économie tous les chapitres qui ont traits à ces questions comme à celle du chômage. L’esprit du market-drive et de la globalisation joyeuse doit y être enseigné avec militantisme. On demande, en français dans le texte officiel, aux professeurs d'être militants! Les banques ont les cartes en main et font passer la nécessité de la spéculation et du commerce des produits dérivés financiers comme une fertilisation du bien public et une contribution au bien-être social.

Jean-Claude Trichet, Président de la BCE a dit au journal "Welt am Sonntag": "Il lui est totalement incompréhensible que les banques croient pouvoir agir comme avant la faillite de la Lehman Brothers. Les banques auraient toutes disparu si nous ne les avions pas sauvées".

Les banques elles-mêmes ne se donnent pas les moyens de contrôler leurs traders de leurs départements des banques d’investissement. La preuve est la toute puissance dont jouissent des centaines de milliers de Kerviel, ces prolétaires de la finance, et qui sont bien plus rémunérés avec les boni que les PDG de ces banques. Les milliards de boni sont versés pour rémunérer des compétences spécifiques qui ne sont pas maitrisées par leurs supérieurs hiérarchiques. Ce contrôle impossible fait de l’investmentbanking une technologie du risque impossible à domestiquer. Il faut interdire cet investmentbanking et ces produits financiers dérivés qui n’existent que pour eux-mêmes. Selon le FMI lui-même, entre 70 et 90% des transactions financières ne sont réalisées qu’à des fins spéculatives.

Il serait naïf de croire qu’il suffirait que le Parlement Européen crée un service technique d’expertise financière ou que des ONG créent une centaine de postes d’experts financiers. Dans ce domaine du lobbying de Bruxelles, personne ne peut s’opposer à la concurrence des banques librement faussée tout comme au Congrès US qui lui est totalement vendu avec en ce moment à sa tête Christopher Dodd qui est capable d’anéantir pièce par pièce le Volcker Rule, cette Réforme sur le contrôle et la surveillance des marchés financiers qui est voulue par Obama, le mariole entreposé par les lobbies financiers à la Présidence. Ce combat ne pourra être gagné que si l’on rend inutiles ces spécialistes. Les marchés financiers des CDS, CDO, LBO, etc, doivent devenir transparents et ceci ne sera possible qu’en interdisant ces produits OTC (Over The Counter) appelés aussi les "Just-bteween-us" (juste-entre-nous) qui sont des opérations extra-bilancielles, hors bilan, de gré à gré entre investisseurs spéculateurs.

Donc le G20 de Toronto s'adossera sur un paquet de "réformes" vides et va se mettre d’accord sur une taxe des banques, c'est-à-dire que toutes ces opérations extra bilancielles seront toujours légalement opaques, et que l’on ne peut prélever une taxe sur des opérations qui n’apparaissent pas dans les bilans et sur des bénéfices qui sont délocalisés dans les paradis fiscaux.

Signer l'Appel des Eurodéputés >>> "Call for a finance Watch".

Les Eurodéputés français signataires de l'Appel:
  1. Sophie Auconie (France, PPE, membre de la commission des affaires économiques & monétaires),
  2. Pervenche Berès (France, S&D, rapporteure de la commission spéciale  sur la crise financière économique et sociale, présidente de la commission de l'emploi & des affaires sociales)
  3. Pascal Canfin (France, Verts, vice-président de la commission spéciale  sur la crise financière économique et sociale)
  4. Jean-Paul Gauzès (France, PPE, responsable pour le groupe  du Parti Populaire Européen  dans la commission des affaires économiques & monétaires, en charge de la directive sur les fonds spéculatifs),
  5. Eva Joly (France, Verts, présidente de la commission du développement, membre de la commission des affaires économiques & monétaires),
En résumé, seulement un seul Euro-Député français du PS... deux de droite et deux verts. La "gauche" française est lamentable.

Pétition Taxe Tobin / Taxe Robin des Bois avant le G20 de Toronto


Les banques ne se prêtent plus entre elles de l'argent car elles savent mieux que tous que l'on ne peut pas leur faire confiance. La Grande Dépression 2 arrive. Le commerce international est mort, vous pouvez le suivre en observant ci-dessous et en bas de page de mon site la chute continue du Baltic Dry Index. Le BDI, qui est un indice réel et non spéculatif, a perdu 40,3% au mois de juin 2010 et 33,4% en un an depuis juin 2009. Il atteint le niveau le plus bas qui était celui de 2008 où il était passé de 12000 à 2000. Les navires porte conteneurs restent vides et à quai. Vous pouvez obtenir les Explications sur les ghost fleets, les flottes fantômes qui sont à vide au mouillage le long des côtes maritimes.




Sur ce graphique actif ci-dessus, cliquez sur 1D = 1 day pour avoir le taux du jour! La courbe semble "plate". Pour voir une échelle annuelle cliquez sur 1Y = 1 année. Ce graphique s'actualise régulièrement tous les 2 jours.

Les pics correspondent à des importations massives de matières premières et de minerais pas les chinois, rien d'autre.
Le site Wikinvest a éliminé la possibilité de voir la courbe 2Y, ou 5Y ou 10 Y car en juin 2008 le BDI était à 12000...
Allez directement sur le graphique de Wikinvest et faites glisser en haut le curseur du temps à gauche...

On a fait croire que le bail-out des banques systémiques en faillite offert sans contrepartie et sans limiter les bonus et les retraite chapô était nécessaire, on a fait croire que régulation et contrôle des marchés financiers ne pouvaient se faire de manière unilatérale, on vous fait croire que les plans d'austérité obligatoires suite aux budget des États mis en faillite à cause des bail-out pharaoniques des banques seront nécessaires. Pourtant le Brésil a instauré une taxe sur les transactions financières depuis le 20 janvier 2009 et non pas une simple taxe annuelle sur les banques. Ah! Oui, Lula est donc un "gauchiste"...

Pervenche Berès a présenté le 1er juillet 2010 les premières conclusions de la commission spéciale du Parlement européen sur "La crise financière économique et sociale". Cette commission invite les États membres à boycotter Goldman Sachs et invite les euro-députés de l'Union à réfléchir à la partie inégale qui se joue entre les régulateurs et les institutions financières, dont le jeu trouble est à nouveau apparu avec l'éclatement de la crise grecque. Pour Pervenche Berès, Goldman n'est pas seulement "too big to fail" mais avant tout "too big to exist". La situation de la Goldman Sachs lui permet d'avoir une vision des marchés unique, dont ne disposent même pas les régulateurs censés la surveiller. Le rapport dénonce les moyens engagés par le lobbying de l'industrie financière: 4 milliards de dollars dépensés pour développer sa stratégie d'influence auprès du Congrès des Etats-Unis au cours des 10 ans qui ont précédé la crise. Un rapport de force inégal qu'ont d'ailleurs dénoncé 22 députés européens dont Jean-Paul Gauzès (coordinateur du parti populaire européen pour les questions économiques et financières) et Pascal Canfin (Europe Ecologie, vice président de la commission spéciale sur la crise).

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Deuxième partie >>>

Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires

24. mai 2010

Destruction par les Marchés - Les Réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA

Pour sortir de la "Crise", la Conférence Bilderberg d'Athènes avait décidé du 14 au 17 mai 2009 d'organiser la "Destruction par les marchés".

Selon le fascicule envoyé préalablement aux participants, Bilderberg était à la recherche de deux options, selon Daniel Estulin, observateur du Club Bilderberg: "Le thème principal de discussion de la rencontre de cette année 2009 était de traiter de la crise économique, en la conduisant dans une dépression plus prolongée et agonisante qui jette le monde pour des décades dans le désastre de la stagnation, le déclin et la pauvreté… ou en la conduisant vers une dépression intense mais plus courte qui va paver la route d'un nouvel ordre économique durable avec moins de souveraineté de la part des États mais avec plus d'efficacité". (Crédit photos: Amandla Mandela)

Ceci correspond à la "mondialisation heureuse" du market-drive, du tout-par-le-marché de Friedrich von Hayek. Selon Daniel Estulin "d'autres points de l'agenda fixé à Athènes à la Conférence Bilderberg en mai 2009 incluaient un plan destiné à tromper des millions d'épargnants et d'investisseurs qui croient au matraquage de la relance présupposée de l'économie. Dans les mois à venir ils vont s'exposer à des pertes massives et à de très graves désastres financiers et il y aura vers septembre ou octobre une pression ultime envers la ratification de la procédure de ratification du Traité de Lisbonne en direction du OUI irlandais, ce qui va conférer à l'Union Européenne une puissance massive sur ses États Membres en en faisant un gouvernement régional supranational avec une relégation à un statut plus régional de chacun des pays."

Ceux qui croient voir un retour subit de l'amour de l'État pour la Chose Publique doivent tout aussi violemment se détromper. Le "State is bad" initié par "The road of serfdom" de von Hayek, puis de l'École de Chicago, le Consensus de Washington, Ronald Reagan, Margaret Thatcher, Tony Blair, Jean Monnet, Gerhard Schröder, Lionel Jospin qui a vendu les services publiques au secteur privatisé en respect personnel et de gauche à l'AGCS, l'accord parallèle à l'OMC,... tout ceci n'a pas empêché la consolidation du retour du Titre III du TCE, rejeté par le NON français au référendum européen, bétonné dans le transfert copié-collé du Traité de Lisbonne imposé par la gauche abstentionniste au Congrès de Versailles de février 2008. Car l'État, empressé de sauver les tricheurs systémiques, spéculateurs et escrocs conserve toujours une certaine idée de l'État, et va légitimer sa gauche-attitude passagère de nationalisation des banques, par les caisses vides d'un budget en faillite qui ne permettra plus de maintenir les services publics et qui forcera des coupes violentes et de très fortes augmentations d'impôt comme en Irlande. Pour contenancer préventivement les futurs millions de déçus du bail out de Sarkozy face à la gestion versatile de crise et au chômage de masse, l'État fait appel à sa conscience supérieure déléguée, celle de l'OCDE qui continue à dérouler son bréviaire sur ses masses incultes et vénales. Si la rétention de l'espoir pour un État Nouveau et la contention des renouveaux de la conscience civique et politique ne devaient pas fonctionner, l'État saura organiser ses minériades roumaines privées pour conserver son Régime, à l'image de son laboratoire doom-toom d'Outre-mer où il s'essaye, pour garder en haleine son liberal fighting spirit, à se faire peur pour voir où se trouverait le point de sécession et pour étouffer dans l'œuf une éventuelle résilience créative des peuples. Les petites-gens sont toutes des nano-bonsaï qui vont ouvrir grand la bouche affamée et le porte-monnaie pour payer les frasques des flambeurs du casino et les croupiers du gouvernement.

Dans un rapport du 3 mars 2009 intitulé "Going for Growth" et rédigé par l'OCDE, cette organisation lance tous azimuts un cycle de vives recommandations destinées à entrainer les pays dans l'intensification de la libéralisation du commerce alors que tellement de voix de la société civile, de gouvernementaux, du secteur bancaire, du réseau industriel conjurent en même temps l'État d'intervenir à leurs côtés pour leur offrir sans contre-partie une aide financière, fiscale et conjoncturelle. La libre concurrence mondiale se ferait encore mieux pour eux si la politique de subvention du secteur agricole s'étendait à tous les secteurs industriels et commerciaux pour renforcer leur position concurrentielle dans le grand commerce libre, international et non faussé. Le club de défaisance du G20 montre une fois de plus son vrai visage. Il n'a pas l'intention de se soumettre aux lois de la libre concurrence quand il se sent lui-même menacé par elles, et il s'affaire à prendre sur les concurrents des parts de marché par tous les moyens. Les plus faibles comme les PED (Pays en Développement) et les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), mais aussi les Pays de l'Europe de l'Est, n'ont qu'à bien se tenir et s'en retourner à sarcler la terre, la rizière ou le dvor, et à importer un maximum de produits manufacturés provenant des pays industrialisés.

Partout dans le monde, en comptabilité nationale, toutes ces aides aux banques ne figurent pas pour l'instant dans le déficit budgétaire annuel ni dans les dettes cumulées des États souverains. Les populations n'ont pas conscience de ce qu'elles auront à rembourser sur deux générations. Dès lors que Bilderberg n'existe pas officiellement, il n'émet jamais le moindre des démentis et ceci est un bonbon pour les tenants de la théorie du complot. Les eurosceptiques sont convaincus que le futur développement de l'Union Européenne a été forgé aux Conférences Bilderberg – les Commissaires européens y ont toujours été bien accueillis avec leur favori Peter Mandelson, selon lequel "on a toujours été à l'aise avec les gens devenus riches de manière sale". Le consensus Bilderberg est que les problèmes nationaux sont au mieux résolus par une élite ouverte sur l'international, qu'un réseau global de décideurs doive avoir un langage commun et que les limites entre les classes politiques et les classes des financiers doivent être fluides. Et c'est ainsi qu'il y a eu une tendance naturelle à inviter les conservateurs et les libéraux prônant le marché. Les seuls socialistes invités étaient ceux qui "comprennent l'argent" (comme Manuel Valls du PS par exemple).

Toujours selon Daniel Estulin, "le Secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, et Carl Bildt ont fait du racolage en faveur d'une récession plus courte contre une récession de 10 ans… en partie parce que cette dernière nuirait aux industriels de Bilderberg eux-mêmes; alors que ceux-ci désirent avoir un ministère global du travail et un ministère global des finances, ils préfèrent toujours faire de l'argent et une récession à long terme leur coûterait de graves revers industriels parce que personne n'achèterait leurs jouets…; la balance est du côté du maintien d'une dépression courte." Après la clôture de la Conférence Bilderberg d'Athènes de mai 2009, Daniel Estulin avait informé que l'une des toutes premières préoccupations des Bilderberger est le danger que leur zèle de reformater le monde en instrumentant le chaos en vue de mettre en œuvre leur agenda à long terme pourrait entrainer un déraillement de tout contrôle et conduire éventuellement à un scénario ou Bilderberg et l'élite globale en général seront dépassés par les évènements et se terminerait en une perte de leur contrôle sur la planète.

Selon l'agence de presse Macedonian International News Agency du 21 mai 2009, "un nouvel article du Kremlin sur le Bilderberg Group de l'ombre, qui avait tenu la semaine dernière sa réunion annuelle en Grèce avec l'élite de la finance, de la politique et des industries de l'ouest s'était mis d'accord que le $ devait être totalement 'détruit' pour permettre de se diriger vers un Nouvel Ordre Mondial dominé par les puissances de l'ouest. De plus, selon cet article du Kremlin, la plupart des élites les plus aisées de l'ouest avaient décidé à New York dans une réunion exceptionnelle et préalable à la réunion d'Athènes, qui avait été convoquée et conduite par David Rockefeller, de préparer la fin du $." Cette agence de presse a écrit plusieurs articles sur le Bilderberg Group sans langue de bois.

En premier lieu les banques et assurances ont été "sauvées" pour elles-mêmes parce qu’elle n’ont rien fait d’autre de ce sauvetage que d’amplifier la spéculation et de gratter des marges bénéficiaires là où elles le pouvaient: dans l'économie post-réelle des marchés financiers qui tournent en tire-lire close. Par exemple la Fed a injecté dans AIG, la plus grande assurance du monde, 1725 milliards de $ pour la "sauver" de la plus grande faillite d'une entreprise privée de toute l'histoire de l'humanité. Selon la FAO, il "ne" faut que 30 milliards par an pour éradiquer la faim dans le monde.

A présent les États qui ont sauvé les banques, s’approchent d’une situation de banqueroute d’État s’ils n’y sont pas déjà comme les USA, le Royaume-Uni, la Grèce, l'Irlande. Et les banques centrales comme la Banque d’Angleterre, la Fed’ américaine et, comme dernier venu dans ce monde véreux des bad banks, la BCE européenne, viennent "sauver" les États. La facture finale sera comme toujours la même: un marché détruit dans une hyperinflation.

Le Plan Bilderberg se déroule comme du papier à musique: la "relance économique" de la "recovery" des "green shots" n'a pas eu lieu mais des millions d'épargnants et d'investisseurs ont été trompés en voulant bien croire au matraquage de la relance présupposée de l'économie. Les États ont prorogé au G4, d'un G20 à un autre G20, d'un G20-Finance à un autre G20-Finance, les mesures de contrôle et de surveillance des marchés financiers, parce qu'ils ne veulent pas faire payer aux spéculateurs leur activité financière criminelle, dont les lobbies financiers sont tout aussi omnipotents que leur principe fraudulé de la concurrence libre et non faussée. Le monde de la finance ne met en œuvre qu'un monde sauvage financier, où l'illusion de la libre circulation non faussée des capitaux, tombe dès qu'une situation de crise systémique surgit et que le soutien des États souverains est obtenu par chantage. Les falsifications officielles et légales des comptabilités (IASB / IFRS), le Stress-Test des banques, le rachat par les banques centrales de positions toxiques et pourries des plans TARP, TALF, PPIP, la planche à billet n'ont servi qu'à acheter du temps mais dans les mois à venir nous allons être exposés à des pertes massives et à de très graves désastres financiers privés et publics.

Le Congrès US a autorisé Obama de ne plus le prévenir à chaque fois que la Fed' continue à renflouer les instituts de crédits hypothécaires Freddie Mac et Fannie Mae par exemple. La Fed' n'a jamais publié le nom des instituts financiers auxquels elle a accordé les aides, ni leur montant. Aucune comptabilité nationale n'est fiable depuis 2008 et les États pratiquent à dimension gigantesque ce que la Grèce pratique depuis son entrée dans l'Euro-Zone. Les États souverains viennent de procéder depuis 2008 au plus grand transfert de la dette privée sur la dette publique. En procédant à la résorption de la dette par l'hyperinflation, les États souverains vont en profiter pour balayer hors de leurs devoirs régaliens les derniers services publics qui sont encore à leur charge, pour répondre au Plan Bilderberg de paver la route d'un "nouvel ordre économique durable avec moins de souveraineté de la part des États mais avec plus d'efficacité". Vous voyez avec quelle intelligence le néo-libéralisme capitalise sur le développement durable, sur l'État efficace parce que devenu absent. Les marchés financiers procèdent au meurtre du père encore plus vite qu'un adolescent sur ChatRoulette. C'est papa qui paye la connexion.

Pour faire de la bande passante sur le web et pour meubler les esprits, en attendant de ne rien faire, l'Allemagne interdit quelque chose qui n'existe pas sur le sol allemand, l'Europe imite la Fed' avec son fonds d'intervention de 750 milliards et les USA ont voté une Réforme vide des marchés financiers (Reform Bill 59-39).

L'objectif de ces "réformes" en trompe l'œil est de gagner du temps en laissant se réaliser la destruction chirurgicale par les marchés auxquels se soumettent les États souverains. Les États souverains tolèrent, puis accompagnent la destruction par les marchés de la dette. Ce n'est en réalité pas le cas, les États souverains font passer toute dette de banques dans la dette publique et la remise à zéro des compteurs sera payée par les peuples, qui auront cette fois-ci perdu en plus la souveraineté de l'État, car State is bad comme le pense l'École de Chicago qui a inspiré le Consensus de Washington et le Consensus de Bruxelles qui sont eux-mêmes une émanation de Ludwig von Hayek et de Augustus von Mises. A la sortie de la crise, en 2029 environ, les peuples auront tout perdu et les banques tout gagné avec en prime un État docile et plus efficace à leur convenance. Si les électeurs ne se réveillent pas et ne deviennent toujours pas adultes en démocratie, nous aurons comme au Zimbabwe une révolte réprimée dans le sang. Et nous mettrons beaucoup de temps à prendre exemple sur le Amandla Mandela des zoulous pour conquérir la démocratie et écarter l'apartheid dans lequel vivent les pauvres qui y ont été jetés par la croissance appauvrissante de ces 20 dernières années.

La Conférence Bilderberg d'Athènes de mai 2009 a jeté les fondements du Consensus de Washington 2. Dès l'automne 2008 avec l'éclatement de ladite Crise j'étais arrivé à la Conclusion avant la tenue de cette Conférence Bilderberg que le système ordolibéral mondial en arriverait à refonder la Croissance appauvrissante en consolidant son trickle up effect, son effet de percolation à rebours. Avec les injections massives des moyens publics dans les systèmes financiers et avec les plans d'austérité destinés à les permettre, vous n'en avez que la démonstration. En Allemagne on sait déjà que les plans d'austérité vont toucher en premier lieu les chômeurs et les allocations familiales...

Les gouvernements ont pompé des multi-milliards dans le secteur financier, les banques centrales ont suivi avec leur mise à disposition de multi-milliards et de billets de contrefaçon issus de la planche à billet (helicopter monney). A présent les États s’effondrent un à un, c’est pourquoi les États encore vaillants se sont unis pour leur fournir les multi-milliards nécessaires à l’illusion du sauvetage (bail-out) en leur rachetant - avec de l'argent de contrefaçon et de l'argent emprunté sur les marchés financiers - leurs positions toxiques, leurs papiers titrisés pourris, leur Bons du Trésor qui ne sont plus remboursables par faute de moyens, quand ils arrivent à maturité. 200 milliards arrivent à maturité au Royaume-Uni en juillet 2010, et les marchés financiers ne voudront plus payer de nouveaux Bons du Trésor pour ce pays qui a été le seul de l'UE à ne pas s'associer le 8/9 mai 2010 au Fonds d'intervention européen de 750 milliards d'euros. Le Royaume-Uni avait déjà connu l'humiliation en 1976 avec un sauvetage par le FMI, et depuis 2008 il reste en négociations avec le FMI pour être de nouveau sauvé de la banqueroute d'État, comme l'a été l'Islande il y a deux ans.

Dans 25 États fédéraux des USA, il y a 20% de ménages propriétaires de maisons individuelles qui sont en faillite personnelle; dans le Nevada 70%, dans l'Arizona 53%, en Floride 48%, dans le Michigan 43%, en Californie 33%. Ces ménages seront en majorité dépossédés de leurs biens par les banques via leurs huissiers. C'est ceci la croissance appauvrissante des pays industrialisés. En mai 2010, une banque sur 10 est au bord de la faillite aux USA et pour l'année fiscale 2009 il y a eu une augmentation de 34% des faillites d'entreprises. Un jour ou l’autre, la dernière banque capable d’organiser le dernier des bail-out, la banque centrale Fed’ ou BCE, etc… va aussi sombrer dans la faillite parce qu’elle s’est transformée en bad bank qui aura été la dernière a avoir porté en vain l’étiquette du too big to fail (trop importante pour faire faillite). Et qui organisera le bail-out des banques centrales ? Les États ? Non. C’est impossible, parce qu’ils se sont surendettés pour sauver le système financier. Une instance supranationale, peut-être comme le FMI ? Elle a repris de l’importance, et j’y reviendrai, mais elle seconde les banques centrales sans les remplacer, alors que Bilderberg aimerait en faire la Banque centrale des banques centrales pour gagner du temps et créer une zone d’élasticité et de distorsion pour permettre l’extension de ladite libre circulation des capitaux dans une zone circonscrite et privée de concurrence libre et non faussée. Il ne reste donc aux banques centrales que la solution de s’aider elles-mêmes en imprimant massivement de la monnaie pour faire fondre la valeur nominale des dettes et les faire disparaître.

Pour les États, l’inflation est la meilleure variante. Et l’hyperinflation serait là, qui anéantira des années d’effort d’épargne parce qu’elle détruira de nouveau les mini-possessions de chaque ménage. Elle rendra comme au Zimbabwe le coût de la vie insupportablement élevé, parce que les prix augmenteront d’heure en heure. Mais à la différence des inflations des années 50, 60, 70 et du début des années 80, cette hyperinflation-ci ne sera pas suivie d’une augmentation des salaires qui la rendait presque aussi drôle qu’un jeu vidéo où tout le monde est gagnant. Dans les années '60 à '70, les salaires suivaient avec une augmentation de 30% l'an. Cette fois-ci, les salaires resteront en très net retrait et la croissance appauvrissante, le transfert des richesses d’une classe à une autre serait encore plus effectif dans ce Consensus de Washington 2. Les États et la classe financière reconcentrée seront les seuls à pouvoir de nouveau respirer. La classe financière aura rendu "plus efficaces" les États souverains, comme le programme la Conférence Bilderberg d’Athènes de mai 2009 le demande. Et à l'occasion la Conférence Bilderberg aura gagné un peu de temps et permis à la Fed' d'être un tout petit peu plus efficace que la BCE pour tenter grâce aux agences de notation de la faire s'effondrer un peu juste après cette dernière.

Pour essayer de rendre un peu moins scandaleuse l’inflation, les États vont essayer d’en réduire la fièvre en appliquant d’énormes plans d’austérité bénis eux-mêmes par le futur prétendant à la présidentielle française de 2012, Dominique Strauss Kahn, Président du FMI, toujours à l’affut pour faire ses préconisations néo-libérales pour accroitre "l’efficacité des États". Les États vont donc réduire leurs dépenses et les investissements structurels, les trains vont dérailler comme au Royaume-Uni. Les États vont réduire les salaires des fonctionnaires, les transferts sociaux, les prestations sociales, les investissements pour la santé, l’éducation et la formation et la recherche, à la différence de la Chine et de l’Inde pour ces trois derniers postes budgétaires. Le gouvernement français est même heureux que ces satanées agences de notation américaines qui évoquent leur intention de dégrader la France du triple-A à AA+; ceci imposera l"idée du plan d'austérité comme une décision divine à accepter par les citoyens mis au chômage et les autres à cause de la crise des marchés financiers.

Les États manageront un genre de dictature froide avec suffisamment d’hyperinflation et suffisamment de plans d’austérité pour contenancer les populations juste en deçà des soulèvements insurrectionnels. Et les électeurs déçus de la démocratie n’iront toujours pas voter. En le for intérieur de chaque électeur règnera un couple optimisé de frères bessons, celui du maître et de l’esclave d’un Syndrome de Stockholm des temps modernes. A ceci s'ajouteront les augmentations d'impôt. Toutes les sources de création du PIB réel, ouvré, manufacturé et servi, se réduiront au profit du PIB d'initié, furtif et fictif de la spéculation du secteur financier. En ce moment, selon le FMI même, entre 70 et 90% des transactions financières sont réalisés dans la spéculation pour elle-même. L'État providence bancaire sera encore plus efficace pour le secteur financier et les politiciens seront encore plus en symbiose avec son lobby pour renforcer la privatisation de la création monétaire et intensifier l'efficacité du transfert des richesses dans la zone de plus en plus privée de la concurrence libre et non faussée. Une vache sans entrave est considérée comme libre et non faussée, même quand elle est en stabulation dans un enclos. Le paysan est juste astreint à la traire sans s'en soustraire. L'idée de la vue des pis éclatés sera toujours insoutenable au paysan, amoureux des bêtes et dont la mission publique est d'entretenir le paysage. Titulaire du duo besson des frères maître-esclave, il aura intégré en lui que la coalition rouge-vert n'est pas assez efficace pour gérer son état.

La combinaison de l’hyperinflation, du plan d’austérité, de l’augmentation des impôts, du transfert du PIB réel vers le PIB d’initié sera perçue comme le mal nécessaire de la catastrophe naturelle par les peuples désorganisés en individus qui vivent chacun leur non-vie et leur nolonté de leur côté. Cette combinaison de confinement et de contenancement ne sera jamais comprise comme une mauvaise économie politique. Ceci permettra aussi d’arrimer les individus clairsemés dans leur ville à une situation de non-guerre, de non-soulèvement civil, de non-identification à un groupe. L’Etat-Nation aura accédé à son apothéose en ayant construit l’harmonie intégrée et raisonnée, un genre d'OGM de peuple.

Le Plan Bilderberg d’Athènes de mai 2009, ne prévoit pas de réforme des marchés financiers par introduction du contrôle et de la surveillance. Nouriel Roubini, Doctor Doom, l’une des cassandres qui avait comme Joseph Stiglitz ou Jean Ziegler annoncé ladite Crise au moins une décennie à l’avance, a dit dans une conférence au London School of Economics que la Réforme 59-39 adoptée par le Sénat US est "cosmétique" et n’est qu’un "fake bill" (une fausse loi). Il s’oppose à tous ces économistes qui parlent de la crise en la comparant à un événement inattendu, un genre d’avènement du "moral hazard", de cet "aléas moral", qui était classé dans les impossibles de l'univers en évolution. Les économistes anglophones parlent du "black swan", le cygne noir, qui surgit parmi les cygnes blancs. Pour Nouriel Roubini : "The way I think about this crisis is not in terms of black swans (a sudden, rare event), but white swan events" et "Crises are much more common than we think." (Je pense la crise non en termes de cygne noir (un événement soudain et rare), mais en termes d'événements apparentés au cygne blanc - Les crises sont bien plus communes que l'on ne veuille le considérer). Selon Nouriel Roubini des réformes radicales sont nécessaires comme la fermeture d’institutions bancaires comme la Goldman Sachs, une entreprise qui opère dans une centaine de pays est absurde. Des banques de cette taille sont 1) too big to fail, 2) too big to be bailed out et 3) too big to be risk managed (trop grande pour faillir, trop grande pour être sauvées, trop grandes pour avoir un management du risque).

Parce que les instituts financiers sont trop complexes, il est une mission impossible d’y introduire le management du risque, même aux plus férus des managers. Lors de la création des produits financiers titrisés CDS / CDO, leur inventeur, JP Morgan était parvenu à la même conclusion, ce qui ne lui avait pas empêché de se lancer aveuglément dans ce nouveau secteur de spéculation et d’être suivi par tous et surtout par AIG dont ça a provoqué la faillite. Dans les années 1990, une jeune équipe de la banque d'investissement JP Morgan avait été pionnière en lançant une nouvelle manière de faire de l'argent: il s'agissait des dérivés des crédits. En une décade le marché de ces titrisations exotiques a explosé et dépassé les 620.000 milliards (620 trillions) de $ et quelques personnes les ont blâmées plus tard parce qu'elles fournissent le combustible au fiasco global financier. Cette innovation de génie a dépassé les intentions de leurs créateurs et a englouti tout le système. C'était à la fin de 1998 que les premiers signes sont apparus que ces paquets de dérivés de crédits inventés par les banquiers de JP Morgan pouvaient être un problème structurel. Dans les mois précédents, Blythe Masters and Bill Demchak, membres clefs du team des dérivés de crédit de la JP Morgan, avaient sévèrement critiqué les autorités de régulation financières. Ils avaient cru qu'en utilisant les produits financiers dérivés innovants, la JP Morgan aurait pu mieux gérer le risque dans son portefeuille de crédits industriels et réduire le montant de capital nécessaire à mettre de côté pour couvrir des éventuelles défauts de remboursement. La question était de combien.

Ces paquets de dérivés de crédits ont porté par la suite d'autres noms comme CDO, Collateralised Debt Obligations - Obligations adossées sur la dette (voir CDO sur Wiki), et à cette époque ces montages financiers étaient appelés "Bistro deals", l'abréviation de Broad Index Secured Trust Offering ( = ~~ produit de confiance largement sécurisé). Blythe Masters et Bill Demchak avaient fait les premières opérations Bistro sur ordre de leur propre banque JP Morgan sans connaître la réponse à la question posée. Mais quand ils ont réalisé les mêmes affaires pour le compte d'autres banques, la question de la couverture en fonds propres devenait plus importante, puisqu'elles aspiraient à réduire le niveau de réserve de capital de couverture requis. La couverture en fonds propres devenait pour elles une masse dormante, même réduite de 6% à 4% ou à 2%. Les régulateurs n'étaient pas sûrs. Quand l'Office of the Comptroller of the Currency (OCC) et la Banque centrale américaine, la Fed', avaient entendu parler pour la première fois des dérivés de crédits et des CDO, ils ont été séduits par l'idée que les banques essayent de gérer leur propre risque. Mais ils étaient aussi mal à l'aise parce que les dérivés innovants ne rentraient dans aucun cadre de la régulation existante. Et ils étaient particulièrement indécis au sujet de ce qu'il fallait faire avec le niveau inhabituellement bas du capital disponible nécessaire à couvrir les pertes subies avec les produits dérivés.

Quand le team de la JP Morgan avait réalisé sa première opération Bistro, il avait réuni dans un bassin plus de 300 prêts contractés auprès de leur banque pour un équivalent de 9.7 milliards de $, et il a émit des titres adossés sur le flux de rendements de ces prêts (service de la dette, les intérêts). L'attractivité de cette idée était évidente: le team avait calculé qu'il ne fallait mettre de côté que 700 millions de $ - une somme extraordinairement minime – en prévision du risque de défaut à couvrir pour plus de 300 prêts bancaires. Les agences de notation (rating agencies) avaient accepté les affirmations du team au sujet du risque, et le deal s'est amplifié avec l'assurance que si cet Armageddon devait échouer et dépasser le matelas financier de 700 millions de $, la JP Morgan absorberait elle-même les pertes supplémentaires. Pour Masters et Demchak, le risque que des pertes dussent engloutir plus de 700 millions de $ était minuscule. Cet argument ne passait pas auprès des régulateurs européens, et quelques uns demeuraient aussi sceptiques aux USA. Christine Cumming de la Fed' avait demandé à Masters et Demchak que la JP Morgan doive trouver un moyen d'assurer le reste du risque – les 9 milliards "manquants" dans leur modèle Bistro – si la banque voulait obtenir l'accord pour réduire ses fonds propres de réserve. Le team a donc commencé à donner un nom au paquet de risque non "assuré". Masters aimait se référer à quelque chose de plus que le triple A (AAA) des agences de notation, depuis que ceci a été considéré comme étant plus sûr que des titrisations notées AAA. Mais il aurait été trop maladroit de les commercialiser, si bien que le team a trouvé le qualificatif "super-senior". La prochaine étape était de voir si quelqu'un était disposé à les acheter ou les couvrir avec une assurance. C'est AIG qui était disposé à le faire et a devenir par ce biais un acteur majeur de l'économie américaine et mondiale, jusqu'à sa faillite.

Demchak savait que modéliser le risque impliqué dans une transaction sur des dérivés de crédit, avait ses limites. L'un des problèmes les plus délicats gravitait autour du résultat de la possible "corrélation" ou du degré de l'interconnexion entre les prêts d'un même paquet. Tenter de prédire la corrélation est comme essayer de révéler comment les pommes d'un même panier vont pourrir. Si vous regardez pendant quelques semaines ce qui arrive à des centaines de pommes qui n'ont rien à voir entre elles les unes les autres, vous pouvez estimer la chance qu'une pomme peut être pourrie ou non. Mais qu'en est-il si elles se trouvent dans un même panier? Si une pomme devient blette, ceci va-t-il faire pourrir les autres? Si oui, combien et à quelle vitesse? Quand Moody's avait réalisé son propre modèle d'un paquet d'entreprises réunies dans la première opération  Bistro, elle avait prévu que 0,82% d'entreprises ferait faillite chaque année. Si ces défauts n'étaient pas corrélés, ou s'ils étaient simplement légèrement corrélés, la chance qu'un défaut apparaisse pour 10% du paquet était ténue. C'était pourquoi JP Morgan pouvait déclarer que le risque super-senior était sûr, et pourquoi Moody's avait noté avec AAA tellement de titrisations.

Et l'effondrement en domino des banques pourries comme des pommes, des assurances et des États, vous le connaissez. Pour permettre à cette nouvelle activité financière de fleurir, le Congrès US et les gouvernements Clinton et Bush ont cassé le Glass Steagall Act qui interdisait la banque universelle qui spécule sur ses fonds propres et qui s'assure en même temps contre les risques de sa propre spéculation en vendant des produits financiers, les assurances CDS, pour couvrir les anciens CDO ou CDS, etc. Pour faire rentrer dans les moeurs la criminalité financière le Congrès US avait interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act. La Securities and Exchange Commission (SEC) avait adopté un principe d'autorégulation pour les banques d'investissement, ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé. La Reform Bill 59-39 du Sénat du 23 mai 2010 ne rétablit pas dans aucun de ces points la situation antérieure pour contrôler, surveiller et stabiliser les marchés et pour apporter de la transparence dans les "derivatives" qui sont appelés aux USA le "favorite multisyllabic wonderment" (New York Times, 28 mai 2010).

Que ce soit par Joseph Stiglitz ou Nouriel Roubini ou Jean Ziegler, l'opinion publique avait été alarmée depuis une décennie au sujet des dérivés de crédit qui sont des armes de destruction massive. Mais si l'opinion publique préfère mépriser ces personnes comme des "suppositoires de gauchiste" ou "Dr Doom" ou le "Guillaume Tell de la finance", rien n'a servi d'avoir refusé de nager dans le mainstream. Il ne sert toujours à rien de le faire parce que le Plan Bilderberg est la Destruction par les marchés. Pour Nouriel Roubini, le risque de tomber dans une Grande Dépression comme en 1933 est très grand. Pourtant comme depuis deux ans, la clairvoyance de Roubini s'arrête là, il ne voit la faiblesse que dans la zone euro, mais pas dans le $ surévalué environ de 35 (trente cinq) fois, ni en Californie en faillite ou dans 48 autres États fédéraux américains, ni dans le Royaume-Uni. Quand les agences de notation déclassent l'Espagne avant le Royaume-Uni, la Californie, l'Oregon, le Nevada ou les USA, elles organisent toujours ce que demande la Conférence Bilderberg: la destruction par les marchés, mais juste avant la destruction de l'Europe, car les agences de notation sont américaines.

Nous lisons dans le Huffington Post que le Sénat US a passé le 23 mai 2010 la Reform Bill 59-39 qui est depuis la Grande Dépression la loi la plus importante qui touche les PDG de Wall Street, les acquéreurs de biens immobiliers, les traders de haute volée… Cette loi a été voulue et promue par Obama. Cette loi doit encore être mise en accord avec une version de la Maison Blanche et passera au vote en décembre 2010.  Cette loi a pour objectif d’empêcher les grandes banques de se mettre dans une situation de faillite qui doive être sauvées par un bail-out. Cette loi ouvre de nouvelles voies pour observer le risque des systèmes financiers et rend plus facile la liquidation d’institutions financières en faillite. Elle donne aussi de nouvelles directives pour les produits financiers titrisés par lesquels a été provoquée la crise actuelle mondiale. Une nouvelle agence de protection du consommateur est créée. L'interconnexion des banques doit être restreinte.

Cette loi est vide et selon le Sénateur Russ Feingold du Wisconsin elle "n'élimine pas le risque causé à l'économie par les instituts financiers too big to fail et elle ne rétablit pas les gardes-fous qui ont fait leur preuve et qui ont été mis en place après la Grande Dépression (Glass-Steagall Act) qui séparaient les banques du 'Main Street' des entreprises de Wall Street pour prévenir d'un nouvel effondrement. Il est regrettable que la Réforme 59-39 n'inclue pas de telles mesures". Cette loi est louable mais ne ferme pas les brèches par lesquelles le commerce des produits dérivés titrisés a conduit l'économie dans la plus grande implosion depuis la Grande Dépression. Cette loi est tout autant vide et inutile que l'interdit prononcé par le gouvernement allemand Merkel/Schäuble contre les ventes à découvert. Reform Bill 59-39 est un document de 3000 pages, alors que Glass Steagall est un document de... 34 pages. Le Congrès et le Sénat US sont enferré dans leur volonté de permettre la poursuite de la Destruction chirurgicale par les Marchés, parce que s'il se mettait à légiférer sur les produits financiers dérivés, il entrainerait directement la responsabilité des spéculateurs et leur demanderait de supporter leurs pertes encourues.

Reporter le risque à la domiciliation au niveau des banques permet de le rendre anonyme et déconnecté du spéculateur. Si le spéculateur est toujours tellement choyé, c'est que notre système ordolibéral lui accorde toujours des capacités d'initiative et d'innovation agissant sur le marché omnipotent, libre et non faussé. La souveraineté nationale des États organise toujours, conformément au Programme Bilderberg, le terrain de jeu de la vache dans son enclos centrifuge autour duquel gravite l'univers qui lui déverse avec encore plus d'efficacité les vitamines, les oligo-éléments et les pains de sel nécessaires à sa vitalité. En bon français ceci s'appelle toujours le victoire de la lutte de la classe financière. Reform 59-39 met en place des instruments pour purger la prochaine crise. Ceci est-il de la croissance appauvrissante ou de l'appauvrissement croissant? "Yes, we can". Obama. Obama, le mariole de la Maison Blanche, a été entreposé à la présidence par les lobbies financiers. What else? L'espérance de vie du spéculateur est automatiquement rallongée et est rallongé l'âge du départ à la retraite des Travailleurs qui sont mis prématurément au chômage vers 54 ans. Selon les chiffres officiels il y a moins de 40% des seniors entre 55 et 64 ans qui sont encore employés en France.

Le Sénat a voté 59-39 sans l’amendement Merkley-Levin qui aurait imposé le langage strict du Volcker-Rule. La proposition la plus illustre pour la "Reform" était celle de Paul Volcker, conseiller du Président Obama, qui voulait interdire aux banques la spéculation sur les fonds propres et les séparer des activités habituelles et normales d’une banque. La proposition de Paul Volcker du "separating commercial banking from casino derivatives gambling" est connue dans les médias sous ce nom de The Volcker-Rule. Mais ceci est aussi un "fake fight" et le 25 février 2010 le conservateur Christopher Dodd, président de la Commission du Sénat pour les banques, avait réussi à entraîner le Sénat US et bloquer la Réforme des banques. Selon Dodd, "le travail de lobby pour garantir la concurrence libre et non faussée auprès des Nouveaux Démocrates et de Sénateurs républicains a été couronné de succès". L’amendement Levin-Merkley n’avait même pas été débattu au Sénat US, mais avait été tué dans une classique manoeuvre de dernière minute, ce qui démontre la puissance de Wall Street. Un autre amendement avait été tué de la même manière. Il aurait dû renforcer les restrictions imposées aux banques dans le domaine des activités à risque. Sans le Volcker-Rule cette Reform 59-39 est inutile et n'apporte aucune transparence sur les marchés des dérivés. Obama s'était personnellement mis dans la bataille pour faire passer son Volcker-Rule, mais comme d'habitude on lui rappelle qu'il n'a été élu par les Grands Électeurs que pour faire passer les poubelles. Peut-être que la masse des américains l'a élu pour autre chose. Dodd a affirmé lui-même dans une interview que "cette Reform n'empêchera pas la prochaine crise qui est entrain d'arriver". Même l'agence de notation Moody's a précisé que "le cadre régulateur proposé ne semble pas être différent de ce qui existe aujourd'hui". Reform 59-39, qui est déjà appelé "The Dodd Bill", produit l'effet inverse de ce qui est annoncé: cette loi confère une autorité exécutive illimitée pour procéder au bail-out. "The bill is all holes no cheese" (La loi n'est que des trous sans fromage).

Selon Jeffrey M. Lacker, Président de la Fed' du District de Richmond, Virginie, la Fed' n'avait accordé sa garantie qu'à 18% du secteur financier en 1999, et en 2008 elle en garantit 59% pour lui éviter la banqueroute.Lacker pense que Reform Bill 59-39 ne serve qu'à perpétuer le cycle de crises financières suivies par des sauvetages payés par les contribuables. J'ajoute, ce cycle démontre bien que ladite croissance, est une croissance appauvrissante, quand nous savons que de cycle en cycle, les richesses s'accumulent de plus en plus dans une partie de plus en plus réduite de la population. 1% des américains détiennent 50% des richesses. Selon Lacker: "Arguably, we will not break the cycle of regulation, bypass, crisis and rescue until we are willing to clarify the limits to government support, and incur the short-term costs of confirming those limits, in the interest of building a stronger and durable foundation for our financial system. Measured against this gauge, my early assessment is that progress thus far has been negligible." (Vous pouvez lire en entier son speech directement sur le site de la Fed de Richmond).

Deux jours avant la tenue du sommet européen du 8/9 mai 2010, s'est tenue à Dublin la Conférence Bilderberg et de la Trilatérale comme le relatent la presse et le gouvernement irlandais. C'est la première fois qu'une Conférence Bilderberg agisse à ce point à découvert et confirme son attachement au marché financier omnipotent. Ian Cowen, 1er Ministre irlandais n'a pas mis la main devant la bouche quand il avait dit dans son discours à la Conférence Bilderberg: "Indebted states must take tough fiscal action to satisfy markets" (les États endettés doivent prendre des mesures fiscales pour satisfaire aux marchés). Les marchés financiers canalisent entre 70 et 90% des transactions financières et rendent exsangue le PIB des États. Les autorités de l'État elles-mêmes rendent exsangue le PIB. Car par exemple, les 750 Milliards du Fonds européen d'intervention créé le 8/9 mai 2010 n'existent pas dans les caisses européennes, il faudra les emprunter sur les marchés financiers pour les offrir aux États qui offrent leur aide aux banques, et il faudra les rembourser avec un fort taux d'intérêt en puisant dans les caisses de l'État.

Les gouvernements n'ont même plus besoin de s'exercer à la pédagogie de masse pour expliquer la nécessité de plans d'austérité pour être capables de rembourser. Pour y parvenir, la Conférence Bilderberg et la Trilatérale utilisent aujourd'hui officiellement les communiqués du gouvernement irlandais et du Parti irlandais Fianna Fail. En France il n'existe pas d'information sur la Conférence Bilderberg (mon article du 23 mai 2009), mais le le site officiel de Trilataral.org précisait en novembre 2008 que le gouvernement et le Parlement français étaient présents et actifs: Éric Besson, Jean François Copé, Président de l'UMP; Michel Camdessus, Chairman, Société de Financement de l'Économie Française (SFEF); Nicolas Beytout, Chairman and Chief Executive Officer, D.I. Group; Former Editor of Le Figaro and Les Échos, Paris; Olivier Pastré, Professor of Economics at the University of Paris VIII-Vincennes St. Denis; Edmond Alphandéry, Chairman, CNP Assurances, Paris; former Chairman, Électricité de France (EDF); former Minister of the Economy and Finance; Jean-Pierre Jouyet, Minister for Foreign Affairs, France; Elisabeth Guigou, Member of the French National Assembly; former Minister for European Affairs, Paris,....  étaient à la Conférence Bilderberg d'Athènes de mai 2009. Manuel Valls du PS était à la Conférence Bilderberg de Chantilly en Virginie en 2008. AmericanFreePress.net relate encore l'aspect secret des Conférences de la Trilatérale. Il n'est pas étonnant que par le portail de l'Irlande la Trinationale/Bilderberg fasse son entrée publique au grand jour. Le Tigre Celtique a été l'exemple de la réussite par les activités de services financiers et de spéculation comme l'Islande ou la City de Londres et par les opting out européens et les dumping fiscaux et sociaux. Maintenant le Tigre Celtique est le modèle du Plan d'austérité et est toujours décrit comme étant un pays qui s'assume et qui croque à pleines dents dans la modernité.

Donc sachons observer la félonie des dirigeants du Nord de l'Europe qui feignent de faire un cadeau à la Grèce avec une aide initiale de 130 milliards pour lui éviter la banqueroute d'État. Mais comprenons aussi la signification de ce fonds de sauvetage de 750 milliards d'euro créé le week-end du 8/9 mai 2010. Il est un réalité un fonds d'intervention et est le FME, le fonds monétaire européen. Les gouvernements européens feignent de découvrir depuis le sommet européen du 8/9 mai 2010 qu'il n'existe pas d'euro-gouvernance économique à côté de l'Euro, et quand il s'agit d'évoquer une obligation des États membres de la Zone-Euro de produire les prévisions budgétaires annuelles devant la Commission de Bruxelles, avant de faire voter le Budget par les Parlements, les gouvernements eux-mêmes crient à l'ingérence et au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Pourtant le parapluie européen du Fonds d'intervention de 750 milliards d'euros a été construit en collaboration et avec l'aide du FMI. Les pays qui font une demande d'aide ou obtiennent cette aide du FMI, sont obligés d'accepter des inspecteurs du FMI dans leur ministère des finances et auprès de leur gouvernement. Ces inspecteurs sont habilités à consulter les comptes de l'État et à dégager des potentialités d'économie, de privatisation des services publics, etc... pour élaborer des plans d'austérité. Il n'existe aucune autre institution internationale qui n'aie un accès aussi direct dans les affaires intérieures d'un État. C'est pourtant ce que les pays industrialisés ont exigé du FMI à l'occasion des aides qu'il a données dans les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les PED (Pays en Développement). Le FMI est une organisation internationale et les voix sont comptées par quote-part pour ses décisions. Les USA ont la plus grosse quote-part et dirigent toutes les décisions. L'Europe en tant que telle paye le plus, mais ses voix additionnées ne font pas le poids. Le "Consensus de Washington" influe directement sur la politique du FMI et son Directeur, Dominique Strauss-Kahn ne peut dire que ce que les USA lui laissent dire. Le FMI émet aussi des "recommandations" de rendre plus flexible le marché du travail et de réduire les aides au chômage pour y parvenir.

Souvenons-nous qu'au regard des européens le FMI n'est pas un FMI, mais un genre de FME dirigé par les américains alors qu'il n'y apportent qu'un $ sur 6. Les européens y apportent 1 $ sur 3. L'Asie est déjà sur la voix de l'indépendance après avoir créé le Fonds Asiatique de Crise en mai 2009. L'Amérique du Sud a créé sa Banque du Sud en mai 2008. Le Royaume-Uni, isolé, devra se demander s'il ne devra pas entrer dans la Zone-Euro. La garantie offerte à l'Europe est la plus haute garantie jamais offerte par le FMI, et elle a été obtenue très rapidement. Les Pays ACP et les PED se plaignent qu'ils n'ont jamais eu de telles facilités comme les pays riches et industrialisés les obtiennent en ce moment. Le FMI reste un Club de riches, encore plus quand ils sont en faillite. La "gouvernance mondiale" voulue par la Conférence Bilderberg expose ici sa vision de domination.

En Europe, la Destruction chirurgicale par les Marchés, est un plan imposé par Bruxelles qui n'est que la face cachée des gouvernements des Pays membres de l'UE. Revenons à l'obligation européenne des Fonds Propres Réglementaires qui sont censés permettre aux banques d'éviter un run sur elles et de ne pas tomber dans une situation d'insolvabilité en cas de défaillance d'un grand compte. Si les banques devaient enfin supporter elles-mêmes leurs risques, elles doivent faire augmenter considérablement leur Fonds Propre Réglementaire en le faisant de nouveau passer de 2 ou 3% à 8 ou 10%. Même le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire a fait de raisonnables propositions de réforme qui devraient entrer en vigueur en Europe en 2011. Mais les lobbies financiers se sont conduits comme des fous furieux à Bruxelles et le Parlement de Strasbourg et la Commission ont décidé de reporter la date en attendant de voir ce que décideront les USA. Les USA ne veulent rien entendre d’une réforme sur les Fonds Propres Réglementaires. Bâle III n’entrera donc pas en vigueur, mais Solvency II qui permet aux assurances de minimiser le risque selon leur propre appréciation entrera en vigueur. Les Souverainetés nationale et régionale des banques et des assurances sont préservées et confortées par l'Euro-Démocratie bruxelloise et du Parlement européen de Strasbourg.

La version perso de Barack Obama de Reform Bill 59-39 ne sera pas différente. Barack Obama est contre la Taxe Tobin, mais pour un Fonds d'intervention financé par les banques. Les criminels financiers omnipotents sont cautionnés légalement par les gouvernements et inventent une fiction d'assurance tout risque, comme BP avec ses îles de forage off-shore dans le golfe du Mexique.


Le G20 de Toronto ne sera pas différent des autres G20.

Je vous invite à signer la pétition pour imposer la taxe Tobin sur les transactions financières.

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Selon le Timesonline du 3 juin 2010, la Conférence Bilderberg 2010 se tient en Espagne à Sitges près de Madrid du 4 au 6 juin et s'y retrouvera la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega qui a confirmé officiellement la présence de José Luis Rodriguez Zapatero qui y a prononcé un discours portant sur la crise économique mondiale. Bill Gates a annoncé publiquement sa venue. Le président de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude Trichet, le Britannique Peter Mandelson ancien Commissaire européen, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, l'ancien commissaire européen Pedro Solbes, Paul Volcker conseiller d'Obama, les rédacteurs en chef de The Economist et du Financial Times y assistent. D'autres participants comme la reine d'Espagne, Sofia, la Reine de Hollande et une bonne centaine de personnalités européennes et américaines -multimilliardaires, leaders politiques, chefs d'entreprises, leaders d'opinions, etc... qui doivent jurer de ne pas raconter ce qu'ils ont vu et entendu (Conférence Bilderberg, juin 2010, à Sitges près de Barcelone: Dépêches AFP / Le Monde 4 VI 2010, AFP / Le Figaro 4 VI 2010,  EcoDiario du 3 VI 2010, The Times du 3 VI 2010, Marinanne2 du 3 VI 2010, et The Guardian, The Telegraph du 4 VI 2010, The Independent du 4 VI 2010).


Les participants français sont:


1- Baverez Nicolas, chroniqueur à l’hebdomadaire Le Point, éditorialiste aux quotidiens Le Monde et Les Echos, associé au cabinet Gibson, Dunn & Crutcher LLP
2- Bompard Alexandre, patron d’Europe 1
3- Henri de Castries, patron d’AXA
4- Lagarde Christine, ministre de l’Economie du Gouvernement Sarkozy (UMP)
5- Lamy Pascal, patron de l’OMC (Parti Socialiste)
6- Thierry de Montbrial, patron de l’Institut Français des Relations Internationales
7- Olivennes Denis, patron du Nouvel Observateur (Parti Socialiste)
8- Oudéa Frédéric, patron de la Société Générale
9- Pisani-Ferry, Jean, patron du cercle de réflexion Bruegel
10- Trichet Jean-Claude, patron de la Banque Centrale Européenne

Bilderberg participants 2010 (in alphabetic order) :

BEL Davignon, Etienne F., Honorary Chairman, Bilderberg Meetings ; Vice Chairman, Suez Tractebel
DEU Ackermann, Josef, Chairman of the Management Board and the Group Executive Committee, Deutsche Bank AG
USA Alexander, Keith B. Director, National Security Agency
GRC Alogoskoufis, George Member of Parliament
USA Altman, Roger C. Chairman and CEO, Evercore Partners, Inc.
GRC Arapoglou, Takis Chairman and CEO, National Bank of Greece
TUR Babacan, Ali Minister of State and Deputy Prime Minister
GRC Bakoyannis, Dora Minister of Foreign Affairs
NOR Baksaas, Jon Fredrik President and CEO, Telenor Group
PRT Balsemão, Francisco Pinto Chairman and CEO, IMPRESA, S.G.P.S. ; Former Prime Minister
FRA Baverez, Nicolas Partner, Gibson, Dunn & Crutcher LLP
ITA Bernabè, Franco CEO Telecom Italia SpA
SWE Bildt, Carl Minister of Foreign Affairs
SWE Björklund, Jan Minister for Education ; Leader of the Lìberal Party
CHE Blocher, Christoph Former Swiss Counselor ; Former Chairman and CEO, EMS Group
FRA Bompard, Alexandre CEO, Europe 1
USA Boot, Max Jeane J. Kirkpatrick Senior Fellow for National Security Studies, Council on Foreign Relations
AUT Bronner, Oscar Publisher and Editor, Der Standard
FRA Castries, Henri de, Chairman of the Management Board and CEO, AXA
ESP Cebrián, Juan Luis CEO, Grupo PRISA
BEL Coene, Luc Vice Governor, National Bank of Belgium
USA Collins, Timothy C. Senior Managing Director and CEO, Ripplewood Holdings, LLC
GRC David, George A. Chairman, Coca-Cola Hellenic Bottling Co. (H.B.C.) S.A.
GRC Diamantopoulou, Anna Member of Parliament
ITA Draghi, Mario Governor, Banca d’Italia (éventuel successeur à JC Trichet à la BCE)
USA Eberstadt, Nicholas N. Henry Wendt Scholar in Political Economy, American Enterprise Institute for Public Policy Research
DNK Eldrup, Anders President, DONG Energy A/S
ITA Elkann, John Chairman, EXOR S.p.A. ; Vice Chairman, Fiat S.p.A. DEU Enders, Thomas CEO, Airbus SAS
ESP Entrecanales, José Manuel Chairman, Acciona
AUT Faymann, Werner Federal Chancellor
USA Ferguson, Niall Laurence A. Tisch Professor of History, Harvard University
IRL Gleeson, Dermot Chairman, AIB Group
USA Graham, Donald E. Chairman and CEO, The Washington Post Company
NLD Halberstadt, Victor Professor of Economics, Leiden University ; Former Honorary Secretary General of Bilderberg Meetings
NLD Hirsch Ballin, Ernst M.H. Minister of Justice
USA Holbrooke, Richard C. US Special Representative for Afghanistan and Pakistan
NLD Hommen, Jan H.M. Chairman, ING N.V.
INT Hoop Scheffer, Jaap G. de Secretary General, NATO
USA Johnson, James A. Vice Chairman, Perseus, LLC
USA Jordan, Jr., Vernon E. Senior Managing Director, Lazard Frères & Co. LLC
FIN Katainen, Jyrki Minister of Finance
USA Keane, John M. Senior Partner, SCP Partners ; General, US Army, Retired
USA Kent, Muhtar President and CEO, The Coca-Cola Company
GBR Kerr, John Member, House of Lords ; Deputy Chairman, Royal Dutch Shell plc
DEU Klaeden, Eckart von Foreign Policy Spokesman, CDU/CSU
USA Kleinfeld, Klaus President and CEO, Alcoa Inc.
TUR Koç, Mustafa V. Chairman, Koç Holding A.S.
DEU Koch, Roland Prime Minister of Hessen (bras droit de la Chancelière Angela Merkel)
TUR Kohen, Sami Senior Foreign Affairs Columnist, Milliyet
USA Kravis, Henry R. Senior Fellow, Hudson Institute, Inc.
INT Kroes, Neelie Commissioner, European Commission
GRC Kyriacopoulos, Ulysses Chairman and Board member of subsidiary companies of the S&B Group
FRA Lagarde, Christine Minister for the Economy, Industry and Employment
INT Lamy, Pascal Director General, World Trade Organization
PRT Leite, Manuela Ferreira Leader, PSD
ESP León Gross, Bernardino General Director of the Presidency of the Spanish Government
DEU Löscher, Peter CEO, Siemens AG
GBR Mandelson, Peter Secretary of State for Business, Enterprise & Regulatory Reform
INT Maystadt, Philippe President, European Investment Bank
CAN McKenna, Frank Former Ambassador to the US
GBR Micklethwait, John Editor-in-Chief, The Economist
FRA Montbrial, Thierry de, President, French Institute for International Relations
ITA Monti, Mario President, Universita Commerciale Luigi Bocconi
ESP Moratinos Cuyaubé, Miguel A. Minister of Foreign Affairs
USA Mundie, Craig J. Chief Research and Strategy Officer, Microsoft Corporation
CAN Munroe-Blum, Heather Principal and Vice Chancellor, McGill University
NOR Myklebust, Egil Former Chairman of the Board of Directors SAS, Norsk Hydro ASA
DEU Nass, Matthias Deputy Editor, Die Zeit
NLD Beatrix, H.M. the Queen of the Netherlands
ESP Nin Génova, Juan Maria President and CEO, La Caixa
FRA Olivennes, Denis CEO and Editor in Chief, Le Nouvel Observateur
FIN Ollila, Jorma Chairman, Royal Dutch Shell plc
GBR Osborne, George Shadow Chancellor of the Exchequer (gouvernement actuel Conservateur-Libéraux Démocrates Cameron-Gregg)
FRA Oudéa, Frédéric CEO, Société Générale
ITA Padoa-Schioppa, Tommaso Former Minister of Finance ; President of Notre Europe
GRC Papahelas, Alexis Journalist, Kathimerini
GRC Papalexopoulos, Dimitris Managing Director, Titan Cement Co. S.A.
GRC Papathanasiou, Yannis Minister of Economy and Finance
USA Perle, Richard N. Resident Fellow, American Enterprise Institute for Public Policy Research
BEL Philippe, H.R.H. Prince
PRT Pinho, Manuel Minister of Economy and Innovation
INT Pisani-Ferry, Jean Director, Bruegel
CAN Prichard, J. Robert S. President and CEO, Metrolinx
ITA Prodi, Romano Chairman, Foundation for Worldwide Cooperation
FIN Rajalahti, Hanna Managing Editor, Talouselämä
CAN Reisman, Heather M. Chair and CEO, Indigo Books & Music Inc.
NOR Reiten, Eivind President and CEO, Norsk Hydro ASA
CHE Ringier, Michael Chairman, Ringier AG
USA Rockefeller, David Former Chairman, Chase Manhattan Bank
USA Rubin, Barnett R. Director of Studies and Senior Fellow, Center for International Cooperation, New York University
TUR Sabanci Dinçer, Suzan Chairman, Akbank
CAN Samarasekera, Indira V. President and Vice-Chancellor, University of Alberta
AUT Scholten, Rudolf Member of the Board of Executive Directors, Oesterreichische Kontrollbank AG
USA Sheeran, Josette Executive Director, UN World Food Programme
ITA Siniscalco, Domenico Vice Chairman, Morgan Stanley International
ESP Solbes, Pedro Vice-President of Spanish Government ; Minister of Economy and Finance
ESP Sophia, H.M. the Queen of Spain
USA Steinberg, James B. Deputy Secretary of State
INT Stigson, Bjorn President, World Business Council for Sustainable Development
GRC Stournaras, Yannis Research Director, Foundation for Economic and Industrial Research (IOBE)
IRL Sutherland, Peter D. Chairman, BP plc and Chairman, Goldman Sachs International
INT Tanaka, Nobuo Executive Director, IEA
GBR Taylor, J. Martin Chairman, Syngenta International AG
USA Thiel, Peter A. President, Clarium Capital Management, LLC
DNK Thorning-Schmidt, Helle Leader ofThe Social Democratic Party
DNK Thune Andersen, Thomas Partner and CEO, Maersk Oil
AUT Treichl, Andreas Chairman and CEO, Erste Group Bank AG
INT Trichet, Jean-Claude President, European Central Bank
GRC Tsoukalis, Loukas President of the Hellenic Foundation for European and Foreign Policy (ELlAMEP)
TUR Ugur, Agah CEO, Borusan Holding
FIN Vanhanen, Matti Prime Minister
CHE Vasella, Daniel L. Chairman and CEO, Novartis AG
NLD Veer, Jeroen van der Chief Executive, Royal Dutch Shell plc
USA Volcker, Paul A. Chairman, Economic Recovery Advisory Board
SWE Wallenberg, Jacob Chairman, Investor AB
SWE Wallenberg, Marcus Chairman, SEB
NLD Wellink, Nout President, De Nederlandsche Bank
NLD Wijers, Hans Chairman, AkzoNobel NV
GBR Wolf, Martin H. Associate Editor & Chief Economics Commentator, The Financial Times
USA Wolfensohn, James D. Chairman, Wolfensohn & Company, LLC
USA Wolfowitz, Paul Visiting Scholar, American Enterprise Institute for Public Policy Research
INT Zoellick, Robert B. President, The World Bank Group
GBR Bredow, Vendeline von Business Correspondent, The Economist (Rapporteur)
GBR McBride, Edward Business Editor, The Economist (Rapporteur)

16. mai 2010

La théâtralité Globalisation-Démocratie-Souveraineté nationale est un kit universel pour tuer de l'OMC à l'Europe

Sous le banner de mon site vous lisez ma devise que vous ne pouvez lire nulle part ailleurs, alors qu'elle est simple et s'impose d'elle-même: "Solidarités locales, régionales et globales". Avec ladite crise, la question va maintenant se poser de plus en plus souvent dans les médias si globalisation, démocratie et souveraineté nationale vont ensemble. Ce débat à venir sera-t-il sain ou biaisé dès son lancement? Il sera biaisé, car il expliquera une nécessité incontournable des plans de rigueur pour colmater les ponctions sur les caisses de l'État et des peuples, mais aussi pour expliquer un retour à une frilosité protectionniste là où elle ne gênera pas pour autant la libre circulation des capitaux. Le fonds européen de sauvetage de 750 milliards est un service public de dératisation des banques.

Je ne vous expose plus la situation de faillite technique qui existe dans tous les États fédéraux de la cote ouest des USA, dont la Californie, mais aussi dans 48 États fédéraux des USA. C'est à qui tombera le premier, à cause des rumeurs propagées par les agences de notation ou à cause de la faillite réelle. Les USA ont déjà balancé 14.000 milliards de $ de contrefaçon issus de la planche à billet pour faire semblant de "sauver" les banques. Les USA ont tiré toutes leurs cartouches et il n'existe pas d'épargne privée. Les USA et le Royaume-Uni sont bien plus proches de la trappe à liquidité (hyperinflation) que l'Europe qui n'a commencé que depuis le 10 mai 2010 à fabriquer des faux billets sur la planche à billets. L'Europe commence à tirer ses cartouches et l'épargne privée y est forte, même très forte en Allemagne et en France. (Photos: Ålesund, ville Art-Nouveau, Norvège, août 2009)

Il est élégant de noter qu'il y avait au moins de notre côté de l'Atlantique un consensus face à l'incapacité des agences de notation Moody's, Standard & Poor's, ... Gloomys & Flatbread qui avaient encore décerné le triple-A à la Bear Stearns, à Lehman Brothers, à AIG, à tous, etc... 24 heures avant leur faillite. Ces évaluations qui ne reposaient sans examen que sur les seuls chiffres produits par les banques, etc... étaient relayées en grand par Forbes.com. Il est étonnant de voir à quel point les euro-décideurs et les médias européens paniquent à ce point devant ces mêmes agences de notation quand elles déprécient la solvabilité souveraine de la Grèce, du Portugal, sans pour autant s'attaquer au Royaume-Uni ou aux USA dont la situation est des centaines de fois plus catastrophique. Les agences de notation avaient surévalué à l'infini les chances de progression des produits titrisés financiers, des subprimes, etc... en réduisant à zéro l'aléa moral, le moral hazard, le risque systémique, le risque résiduel. Les agences de notations ne sont pas plus crédibles en dépréciant la situation budgétaire des États souverains. Depuis l'automne 2008 je vous expose le poker dénonceur joué par les USA, Nouriel Roubini, Paul Krugman contre la réputation des États Membres de l'UE et de l'Euro-Zone.

  1. Depuis 1990 mais surtout depuis 2000, les États souverains avaient abandonné aux banques leur droit à la création monétaire, leur droit au contrôle et à la régulation aux spéculateurs pour leur permettre de s'endetter jusqu'au ciel pour acheter à crédit des produits titrisés et pour spéculer. Les lobbies financiers ont capté la Banque Centrale américaine, la Fed', ou siègent à Bruxelles.
  2. Depuis l'automne 2008, les États souverains abandonnent leurs capacités financières et budgétaires pour sauver et pour renflouer les banques, les spéculateurs et les actionnaires faillitaires et pour opérer le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée à la dette publique.
  3. Aujourd'hui les États souverains, pour payer cette dette adoptive, abandonnent aux spéculateurs leurs derniers moyens, les restes quasi oubliés et ringardisés de l'État Providence, le reste de bien-être social, le reste des acquis sociaux, le reste des services publics non encore privatisés, le reste des moyens pour offrir une éducation et une santé à leurs citoyens et habitants.

Avec l'invention il y a deux ans de l'euro-Mark, de l'euro-Franc du "Plan européen de la boîte à Outils", puis de l'euro-drachme avec le fonds européen de sauvetage du parapluie des 750 milliards du 8/9 mai 2010, nous avons les premières applications du chacun pour soi, dans la simple défensive au coup par coup, au cas par cas, sans pour autant voir se dessiner un nouveau système monétaire international et un modèle de requalification de la croissance et du développement durable, social et vert. La zone euro a éclaté en 2008 alors qu'elle n'a jamais vraiment existé et trois ans après sa naissance dès 2003 la France et l'Allemagne ont violé sans discontinuité le critère du déficit budgétaire des 3% du PIB sans encourir l'amende prévue par le Pacte de Stabilité de Dublin. Le parapluie de sauvetage du 8/9 mai 2010 n'est pas l'expression de la solidarité européenne, mais une assurance-vie contre les défaillances et les manquements budgétaires nationaux sans instaurer la moindre des politiques européennes communes économique, industrielle, de l'emploi, financière et fiscale. Je dénonce ceci depuis les années qui ont précédé les négociations ayant abouti au Pacte de Dublin de Stabilité et de Croissance. En 2006 je me suis encore fait attaquer sur mon site à cause de mes positions par les Jeunes Européens Fédéralistes qui m'ont traité de "social nationaliste rouge brun".

Un débat médiatique sur la trialité Globalisation/Démocratie/Souveraineté nationale pourrait aussi préparer l'opinion publique à réduire la Zone-Euro aux pays membres du Nord dont les économies nationales sont ressemblantes, aussi comme spéculateurs et comme détenteurs des créances et bons du Trésor des membres du sud et des nouveaux entrants. Les textes des accords de l'OMC nous révèlent que le libre-échange doit "apporter démocratie et croissance". Pour la Chine on ajoutait aussi dans les médias "...et une bombe couverte de sucre glacé".

L'aide à la Grèce pour lui éviter la banqueroute d'État ne relève pas d'une vision éclairée de la théâtralité Globalisation/Démocratie/Souveraineté nationale, ni de la mise en œuvre de la solidarité européenne envers l'un de ses États membres et bientôt envers le Portugal ou l'Espagne. Par exemple la Hypo Real Estate allemande, le deuxième institut de crédit hypothécaire d'Europe, détient 80 milliards d'euros de crédits pourris venant des PIGS (Portugal, Italie, Grèce, Spain). La HRE avait fait faillite l'année dernière et a été sauvée avec une aide de 100 milliards de l'État allemand. Malgré ceci, la HRE fait toujours des pertes. Donc sachons observer la félonie des dirigeants du Nord de l'Europe qui feignent de faire un cadeau à la Grèce avec une aide initiale de 130 milliards pour lui éviter la banqueroute d'État. Mais comprenons aussi la signification de ce fonds de sauvetage de 750 milliards d'euro créé le week-end du 8/9 mai 2010. Il est un réalité un fonds d'intervention et est le FME, le fonds monétaire européen. Souvenons-nous qu'au regard des européens le FMI n'est pas un FMI, mais un genre de FME dirigé par les américains alors qu'ils n'y apportent qu'1 $ sur 6. Les européens y apportent 1 $ sur 3. L'Asie est déjà sur la voix de l'indépendance après avoir créé le Fonds Asiatique de Crise en mai 2009. L'Amérique du Sud a créé sa Banque du Sud en mai 2008. Le Royaume-Uni, isolé, devra se demander s'il ne devra pas entrer dans la Zone-Euro.

Mais en posant la question sur la trialité G/D/S nous ne portons à notre conscience sur notre sol européen que ce que les pays riches de l'OMC et de l'Europe détruisent dans les PED (pays en développement) et dans les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) avec les APE, les ALE, l'AGCS et l'AGCS+, les accords sur les ADPIC et sur les ADPIC+ . Tous ces accords de l'OMC ne contribuent qu'à élaborer la croissance appauvrissante dont l'Europe de la Concurrence libre et non faussée et de la Libre Circulation devient elle-même la victime. La trialité G/D/S qui a prétendu apporter la démocratie avec le commerce est un simple kit pour tuer, l'Europe "humaniste" et des Droits de l'Homme universel se rend compte avec la Grèce qu'elle est tuée elle-même d'elle-même et sans agents extérieurs. Des alertes sérieuses avec les jugements de la CEJ dans les affaires Laval, Vaxholm, Viking, Rüffert, Partneri n'avaient été reléguées qu'à des épiphénomènes invisibles ne concernant que des Travailleurs libres, nomades et lésés appelés Plombiers polonais. Il était admis que le dumping social des Travailleurs faisait partie du progrès de la globalisation nécessaire. Le dumping social des banques connaît une débauche de plans de sauvetage de plusieurs trillions d'euros. La trialité G/D/S trouve rapidement une réponse pour défendre la condition sociale des banques.

Suite à l'effondrement en queue de dominos initié le 15 IX 2008 par la lâchage de la Lehman Brothers, la peur et l'effroi avaient fait vivre - comme une ou deux fois dans un siècle - une communauté de pensée du sommet à la base et vis-transversa. Plus un langage commun d'aversion était diffusé en boucle, plus cette communauté de pensée éloignait en réalité les dirigeants politiques des citoyens. Mais l'illusion suprématiste du lien inter-classe était le véhicule politique du moment, sans pour autant que les partis de gauche fouillent dans les sens des mots utilisés et construisent un programme de conversion de la société et de ses habitudes. Plus ou moins inconsciemment les phrases et philippiques contre les banques universelles et agences de notation étaient basées sur une interrogation donnée à la globalisation, la souveraineté nationale et accessoirement à la démocratie.

La crise était décrite avec les mots de scène et des tirades sans contours et les hommes politiques déshabillaient leurs tunique de paillasse pour endosser celle de grand commandeur et guide des peuples: "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", comme jouissait à se le dire si élégamment Karcher chairman prince-président. Souvenez-vous de notre pinocchio qui parlait des "marchés financiers fous", et qui vociférait à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin". Depuis que les peuples ont repris conscience que la crise de la dette des banques passe à la crise de la dette publique par le procédé classique de la nationalisation des pertes, les dirigeants de ce monde de droite et de gauche vous assurent "qu’ils ne tolèreront plus que…". Cette intolérance subite face à la liberté de l’hégémonie des banques est mise à jour en ce moment à l’occasion de la dette souveraine grecque. Mais les décideurs nationaux et les euros-décideurs se sont laissés attendrir par le monde de la finance et le Week-End du 8/9 mai 2010 ils ont conclu avec lui le pacte qui est aussi dénommé par les financiers comme la "nuclear option". A présent, il y aura une course entre les spéculateurs pour rafler la mise de la pyramide Ponzi qui vient d'obtenir sa coiffe européenne. Cette course à la bulle de la spéculation va s'accélérer jusqu'à ce que l'on tombe dans l'hyperinflation qui annoncera la Grande Dépression 2. Le chairman prince-président avait dit le 25 avril 2008 que les "agences de notations n'avaient pas fait leur travail", pourtant ce sommet européen qu'il affirme avoir inspiré, convoqué, dirigé et influencé ne propose que des réponses aux agences de notations qui dégradent du triple AAA un à un les pays européens et de la Zone Euro. Le Président français consolide tout autant la victoire de la Lutte de la classe financière. La politique est l'art du transfert des richesses, des savoirs et des pouvoirs.

Dans la crise financière, les États avaient juré de ne plus jamais se soumettre au chantage et au racket. Ils ont pourtant abandonné leur souveraineté nationale à l’Europe qui a abandonné sa souveraineté aux banques en créant en 24 heures le 9 mai 2010 le Fonds européen d’intervention de 750 milliards d’euros et en fondant la bad bank européenne qui rachète les créances toxiques souveraines des États membres de l’UE et de l’Euro-Zone. La Suède et la Pologne ont aussi soutenu la création du Nouveau Euro. Au sommet de Pittsburgh où il ne s’était rien passé, Angela Merkel avait aussi dit au G20 de Pittsburgh "die Staaten sind nicht mehr erpressbar" (on ne peut plus faire chanter les États ), et dans le communiqué final on entendait "que l’ère de l’irresponsabilité est terminée" et que "l’on allait rendre responsables les banques pour les risques qu’elles encourent" et que "plus jamais les États allaient prendre à leur charge les risques encourus par les banques". Avec de telles mises en scènes et de telles répliques d'acteurs et de rôles de composition, vous comprenez que ce qui est exposé comme le "Trilemme Globalisation, Démocratie, Souveraineté Nationale" de Dani Rodrik de Harvard est une théâtralité de divertissement pour créer de la bande passante dans les cerveaux des indécis, pendant que les banques et leurs actionnaires restent clairs et déterminés à poursuivre leur Lutte de Classe alors que dans les peuples la Lutte des Classes est morte. La politique continue à créer un paradis pour les banques et à tolérer que les banques délocalisent leurs bénéfices dans les paradis fiscaux comme Jersey ou les îles Caïmans, et à les inciter à rapatrier TOUTES leurs pertes dans le paradis fiscal de la métropole comme pour la Société Générale... au nom de la souveraineté nationale parce que cette opération permettra à l'Etat de mieux organiser et d'expliquer son sauvetage. Le peuple français ne comprendrait pas pourquoi la France se mettrait à sauver un naufragé des mers lointaines à peine localisable par GPS ou par balayage satellite. Et la dramatisation de la faillite de la Société Générale sur le sol français permettra de mieux utiliser la démocratie qui sera entièrement d'accord avec le gouvernement et qui appellera de ses vœux le plan  d'austérité, le départ à le retraite à 80 ans pour préserver à l'industrie française ses avantages concurrentiels face à la globalisation.

Depuis Pittsburgh, ou le G20 de Londres, ou le G20 de Washington, ou le G4 de Berlin on ne peut même pas dire que les philippiques contre les banques étaient des bonnes déclarations d’intention qui n’ont tenu que 8 mois. Elles ont souvent été dénoncées dans la soirée qui avait suivi la publication du communiqué final. Le fonds d’intervention européen de 750 milliards d’euros n’est qu’en apparence une aide aux États de l’Euro-Zone. Il n’est que le second et gigantesque bail-out des banques depuis deux ans. S’il ne s’était agi que de sauver la Grèce qui ne représente que 2% du PIB européen, une insolvabilité aurait été la meilleure des solutions. Les banques allemandes sont propriétaires de créances pourries grecques de plus de 100 milliards, les banques française sont aussi propriétaires de plus de 100 milliards de crédits pourris grecs qu’ils ont accordés en bonne connaissance de cause à des emprunteurs insolvables et sans bonités bancaires. C’est pourquoi les gouvernements européens ont dû intervenir massivement pour sauver leur globalisation de proximité. Mais en créant ce Fonds d’intervention européen de 750 Milliards, en faisant de la BCE la bad bank européenne et en faisant éclater TOUS les critères de Maastricht aussi contestables qu'ils furent sans le volet de la Croissance, les gouvernements ont prouvé qu’ils voulaient toujours rester soumis à leurs maîtres chanteurs bancaires. Le lobby financier dicte son agenda aux gouvernements et en a reçu l'ordre de la Conférence Bilderberg et de la Trinationale. Mais en France le gouvernement montre sa fermeté et interdit à 500 femmes (chiffre officiel des RG) le port intégral du voile en expliquant "qu'il n'y a plus de démocratie lorsque le peuple élit ses représentants pour une politique qu'ils ne peuvent pas assumer". Les 500 femmes voilées qui s'effeuilleront en plein jour garantiront à elles-seules la souveraineté nationale contre l'ennemi de l'intérieur et de l'extérieur. Vive la France, merde à la Prusse.

Conformément à la logique libérale de Robert Schuman et de Jean Monnet, du Traité de Rome et du Traité de Lisbonne, l‘Europe s’organise toujours avec détermination pour ne pas réguler les banques et leurs activités. Oui, vous avez raison depuis le 18 mai 2010 à minuit, l’Allemagne a de nouveau interdit sur les actions des banques, sur les emprunts d'État et sur les CDS, les ventes à découvert (short selling) qui sont des spéculations violentes à la baisse. Les pays européens avaient déjà pris momentanément après 2008 cette mesure qui a été abandonnée 4 à 6 mois plus tard. Cette mesure n’en est pas une parce que les marchés spéculatifs s’étaient organisés depuis longtemps pour ne pas passer par le short selling. Les grands problèmes monétaires et financiers ne sont toujours pas abordés depuis "l’option nucléaire" européenne décidée le week-end du 8/9 mai 2010. Les banques sont incitées à faire totalement usage de l’assurance vie et multirisques que leur offrent les États Membres de l’UE et de l’Euro-Zone, ou que leur offrent directement Bruxelles et la BCE. Après chaque bail-out le sauvetage par l’Etat devenait de plus en plus la certitude incontournable. Que ce soit des crédits hypothécaires ou des emprunts d’Etat, il n’existe pas un seul risque qui ne soit pas garanti ou sauvé par les États dits souverains. Il est toujours permis aux banques d’ignorer l'obligation de Fonds Propres Réglementaire et de se lancer dans des opérations à très haut risque pour lesquelles elles augmentent de manière systémique le leveraging qui les éloignent de 500 ou plusieurs milliers de fois de la possibilité de rembourser en cas de défaillance. La BCE continue à offrir aux banques des liquidités à un taux voisin de zéro, et ces banques réinvestissent dans des spéculations cet argent obtenu à crédit, si bien qu’en valeur annuelle, les banques obtiennent de la BCE des liquidités avec -25% (moins vingtcinq pour cents) d’intérêt. La BCE organise depuis 2008 toujours de manière encore plus massive le carry trade intra-européen, tout ceci au nom de la souveraineté régionale européenne. Bruxelles offre un paradis bancaire avec des rendements maximaux pour les banques et le cauchemar pour les contribuables, les citoyens et encore pour deux générations futures qui se révolteront bien un jour en ne voulant plus payer pour les erreurs des générations antérieures, ni pour leur retraite. Les générations futures vont ramener la souveraineté nationale à la simple expression de la souveraineté personnelle et au protectionnisme personnel en s’isolant dans le chacun pour soi des plus violents mais duquel on expose sur FaceBook la douceur hédoniste du regarde-moi-et-mon-cul avec un apéro cyclique solidaire dans un gang-banging sur la place publique qui leur donne le goût de la transgression. lol. Pour ces générations, la trialité Globalisation-Démocratie-Souveraineté nationale n'aura jamais été un trilemme, encore moins une théâtralité, mais est un discours de vieux.

Les politiciens se servent des bonus, des retraites chapô, des stock-options, des bénéfices honteux des banques et des spéculateurs pour s’offrir à la foule comme Karcher, guide et tribun, alors que les banques n’utilisent qu’une organisation de la société constitutionnalisée par le Traité de Lisbonne et les Directives européennes dictés par les lobbies financiers et de l’industrie. Vous pouvez même très honnêtement discuter avec des jeunes étudiants en Master Grande École de management, ils vous écouteront avec le calme olympien de ceux qui savent que la victoire leur est due. Ils ne vous traitent même plus de gauchiste, ils ont une pitié respectueuse de vous, certains prient même pour vous. Prient, parce que la religion fait de nouveau recette dans ces générations de jeunes décideurs. Et quand je leur dis que le repli protectionniste est leur manière de rester assis sur leurs acquis, ils me répondent que je suis un défenseur du libre-échange.

Revenons à l'obligation des Fonds Propres Réglementaires  qui sont censés permettre aux banques d'éviter un run sur elles et de ne pas tomber dans une situation d'insolvabilité en cas de défaillance d'un grand compte. Si les banques devaient enfin supporter elles-mêmes leurs risques, elles doivent faire augmenter considérablement leur Fonds Propre Réglementaire en le faisant de nouveau passer de 2 ou 3% à 8 ou 10%. Même le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire a fait de raisonnables propositions de réforme qui devraient entrer en vigueur en Europe en 2011. Mais les lobbies financiers se sont conduits comme des fous furieux à Bruxelles et le Parlement de Strasbourg et la Commission ont décidé de reporter la date en attendant de voir ce que décideront les USA. Les USA ne veulent rien entendre d’une réforme sur les Fonds Propres Réglementaires. Bâle III n’entrera donc pas en vigueur, mais Solvency II qui permet aux assurances de minimiser le risque selon leur propre appréciation entrera en vigueur. Les Souverainetés nationale et régionale des banques et des assurances sont préservées et confortées par l'Euro-Démocratie bruxelloise et du Parlement européen de Strasbourg.

Revenons à la taille des banques systémique tant décriée il y a quelques mois. Il se disait même dans les médias gratuits du trottoir qu’il était nécessaire de limiter la taille des banques et de les séparer du domaine des affaires à risque. Il n’existe toujours pas de décisions, tout juste des propositions. La proposition la plus illustre est celle de Paul Volcker, conseiller du Président Obama, qui veut interdire aux banques la spéculation sur les fonds propres et les séparer des activités habituelles et normales d’une banque. La proposition de Paul Volcker du "separating commercial banking from casino derivatives gambling" est connue sous le nom de The Volcker-Rule. Mais ceci est aussi un "fake fight" et le 25 février 2010 le conservateur Christopher Dodd avait réussi à entraîner le Sénat US et bloquer la Réforme des banques. Selon Dodd, "le travail de lobby pour garantir la concurrence libre et non faussée auprès des Nouveaux Démocrates et de Sénateurs républicains a été couronné de succès". Obama, l’adulé de la démocratie, n’a été que entreposé à la Présidence par les lobbies financiers de Wall Street, et l’Europe écoute la voix de l’Amérique depuis Christophe Colomb. Ont encore eu moins de chance les propositions de réforme destinées à séparer les activités sur les produits dérivés ou à imposer une limite supérieure à ceux-ci. Et l'Europe, au nom de sa souveraineté et des ses avantages concurrentiels, attend le signal de l'Amérique.

En Europe, à Bruxelles, à Ecofin, dans l’Euro-Group toutes ces réformes ne sont même pas discutées et si la Taxe Tobin devait être discutée, c’est juste pour demander à la Commission de réaliser une étude sur l’impact d’une telle taxe. Au lieu d’empêcher que les banques soient d’emblée reprise dans la holding de défaisance de l’Etat, il est publiquement débattu de la manière que l’Etat aura pour rassembler les fonds destinés à sauver les banques sans pour autant préciser que la prochaine animation de rue, appelée "sauvetage des banques" est déjà programmée.  Aussi sensées qu’apparaissent un dépôt des banques obligatoire dans un pot de recouvrance ou un impôt prélevé sur les marchés financiers, toutes ces mesures ne sont que vouées à l’échec car elles sont un purgatoire pour fraudeurs constitutionnels. A la fin juin il y aura un nouveau Kasino- G20 à Toronto. Il ne pourra y être établi qu’un constat magistral d’échec parce qu’aucune décision prise au G20 de Pittsburgh n’a été appliquée au nom de la souveraineté des marchés. Toronto sera la dernière chance parce qu’il n’y aura pas un troisième bail-out des banques, il n’y a plus de moyens financiers pour le permettre, et la planche à billet à tout donné. Les événements grilleront à nouveau la démocratie dans le moule-à-gaufres des souverains.

Mon article a de nouveau remué dans tous les sens mon chiffon du pessimisme, mais le week-end du 8 au 9 mai 2010 a permis de déposer les bases d'une entité européenne qui grignote l'association des États souverains pour tracer les fondements d'une fédération. Cette mutation dont personne ne parle s'est faite par chantage. En effet, le 9 mai 2010 les 27 ministres des finances de l'UE ont été sommés d'accepter les décisions des 16 États membres de l'Euro-Zone prises le 8 mai en dehors de tout Traité ou de Directive débattue au Parlement européen. Un refus des pays non membres de la Zone-Euro les aurait laissés en dehors du parapluie du Fonds d'intervention des 750 milliards d'euros. Seul le Royaume-Uni a refusé. Le Royaume-Uni se donnera en spectacle tout seul d'ici 2 à 3 mois quand il sombrera dans sa banqueroute d'État. D'ici l'été le Royaume-Uni devra trouver 200 milliards de £ parce que 200 milliards de £ sous forme de Gilts, les Bons du Trésor, arriveront à maturité et il faudra les rembourser avec de l'argent frais, qui sera introuvable.

10. mai 2010

L'Europe providence bancaire engraisse la spéculation et la libre circulation des capitaux sur le dos des contribuables

Les critères de Maastricht de "convergence" et de "stabilité" n'étaient que des critères financiers et contenaient la clause de no bail out de tout membre défaillant de l'Euro-Group. Dans la Boîte à Outil de la riposte européenne à la crise "européenne", j’avais déjà expliqué en novembre 2008 que les euro-décideurs avaient inventé l’euro-£, et remis en selle l’euro-franc, l’euro-mark car chacun des États membres a été autorisé de bidouiller dans son coin à ses mesures conservatoires nationales. Aujourd'hui le FESF - Fonds Européen de Stabilité Financière est créé pour accélérer la libre circulation des capitaux destructeurs des richesses économiques réelles sans pour autant imposer leur contrôle et leur régulation. Les États et Bruxelles sont officiellement maître d'oeuvre du chantier de démolition européen. En des termes moins amusants, Bruxelles fait passer la dette privée des banques dans la dette publique des gouvernements au détriment des caisses d'assurance maladie, de retraite, de chômage et des services publics dont la privatisation va encore être accélérée car "l'État ne peut plus se les permettre"...


Signez la pétition Robin Hood Tax / Taxe Tobin-Spahn avant le prochain Kasino-G20 de Toronto !!

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màj du 29 octobre 2010:

ESMA, Écran de fumée avec la Directive Européenne AIFM sur la régulation des Fonds alternatifs.

le sommet européen des ministres des finances et de ECOFIN n'a rien apporté de nouveau. La libre circulation des capitaux et la spéculation financière ne sont ni règlementées ni jugulées. Les pays européens peuvent continuer à jouer, à perdre et à attendre les bail out communautaires. La clause de no-bail out est maintenue (Article 125 du Traité de Lisbonne), mais la clause 122 d'entre-aide entre les pays membres de l'Union en cas de catastrophe naturelle ou de manque en énergie a été élargie aux impasses financières, ce qui revient à contourner la clause de no-bail-out selon laquelle il est interdit aux États Membres du Pacte de Stabilité et de Croissance (Zone Euro) de porter secours à un membre en difficultés financières ou en banqueroute d'État. La Grèce avait triché avec ses critères de convergence pour entrer dans la zone euro, puis avec ses critères de Maastricht, et les banques françaises et allemandes principalement ont spéculé sur la dette grecque en parfaite connaissance de cause et on précipité l'effondrement financier de la Grèce, mais aussi de l'Espagne et du Portugal. Personne n'a rappelé que la Grèce est aussi victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe et d'ECOFIN.

Pour faire écran de fumée les ministres des finances européens et ECOFIN se sont mis d'accord sur un compromis qui va aboutir à une Directive Européenne AIFM qui sera signée le 11 Novembre 2010. Il s'agirait de créer un organisme européen de supervision des activités des hedge funds, des Private Equity, des Fonds Alternatifs, du Capital Investissement. Cet organisme s'appellera ESMA - EU Securities and Markets Autority / Autorité Européenne des Marchés Financiers.

La supercherie de la Directive AIFM est qu'il relève toujours comme avant aux États membres de l'UE d'accorder l'agrément à ces fonds, or 4/5 des transactions spéculatives, soit une masse 2000 milliards et certains jours plus de 50% de toutes les transactions financières en Europe, se font à la City de Londres. Et la Grande-Bretagne n'est pas membre de la Zone Euro et ne soutient pas le parapluie européen de 750 milliards pour venir en aide aux pays européens attaqués par la spéculation financière internationale. Selon la nouvelle Directive européenne, quand l'agrément est accordé à ces Fonds spéculatifs dans un pays (l'AMF - Autorité des Marchés Financiers pour la France par exemple), il est valable pour l'ensemble des pays européens. C'est ici que Bruxelles et toute l'Europe manifeste son incapacité à s'opposer à la City de Londres pour laquelle l'Europe n'est qu'une Association Européenne de Libre Échange. Il parait que cette nouvelle Directive européenne répondrait aux engagements pris au G20 de Washington. Le G20 de Crise de Washington s'était surtout distingué par l'annonce qu'il allait ouvrir les vannes des surliquidités avec l'impression de fausse monnaie sur les planches à billets et avec la qualitative easing, c'est à dire l'échange des positions toxiques pourries des banques contre du faux argent frais créé aussi avec l'émission des Bons du Trésor, c'est à dire en surgonflant la dette publique des États avec de la pourriture à faire avaler et payer par les peuples.

Uniquement en cas extrême, l'ESMA pourra donner son avis documentaire aux superviseurs nationaux, qui seront libres ou non de le suivre. C'est comme pour les critères de Maastricht qui ont été violés dès le début de l'introduction de l'Euro par tous les États Membres, ou comme pour les Critères de convergence destinés à évaluer la capacité d'un État européen à devenir membre de la Zone Euro.

Les standards fixés par l'ESMA n'entreront que progressivement en vigueur en 2015, 2017 et 2018. D'ici là le système monétaire et financier mondial se sera écroulé et la Région européenne ne se sera pas préparée à la période qui suivra l'hyperinflation et Weimar II. Donc l'Europe donne avec cette Directive le signal fort qu'elle ne s'oppose pas à la libre circulation des capitaux spéculatifs systémiques et qu'elle renforce sa bienveillance pour eux. Bruxelles ne s'est pas attaquées à toutes les opérations extra-bilancielle comme les LBO, les CDS, les CDO qui ont plongé la planète depuis juin 2006 dans une crise irréversible tant que les pratiques de création, de soutien et d'engraissement des bulles spéculatives comme moteur prépondérant de croissance ne sera pas arrêté. Par la Directive AIFM l'Europe démontre qu'elle ne pense pas à requalifier la croissance dans un Green New Deal.


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màj du 18 mai 2010 à 11:07:

le Parlement de Strasbourg, et la Commission de Bruxelles et Jean-Claude Juncker, président de l'Euro-Groupe semblent vouloir dégager un consensus pour instaurer un impôt sur les transactions financières des Hedge Fonds des pays tiers. Le Royaume Uni s'y oppose parce que 4/5ème des transactions financières en Europe passent par la City. A l'heure actuelle allemande centre-droit serait pour, mais les ministres des finances allemand et français, Wolfgang Schäuble et Christine Lagarde, font encore leurs caprices. Un impôt se prélève en fin d'exercice sur le bénéfices. Une taxe se prélève sur chacun des transactions et les obligent donc à abandonner le nomadisme des spéculateurs. Les transactions se font actuellement avec l'informatique au rythme de la nano-seconde et dans les marchés financiers 10 minutes passent pour être du long terme. Plus souvent les transactions se font et plus souvent les spéculateurs doivent verser une taxe sur chacune d'elles. Un chiffre infime de 0,05% comme le prévoit la Taxe Tobin finit par produire des sommes gigantesques pour les nomades compulsifs. Ceci redirige alors l'investissement dans la production et les services et les détourent de ces produits financiers dérivés et titrisés qui sont des "armes de destructions massives" comme le disent George Soros et Warren Buffet.
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Le bail out de la Grèce d'avril 2010 a induit en réalité la création de l’euro-drachme, car soutenu par une 100aine d'euro-milliards tombés du ciel il n'avait plus rien de ressemblant en théorie à une monnaie commune soumise aux mêmes conditions économiques, financières, monétaires libres et non faussées. Il a de toute façon été de notoriété publique dès son adhésion à la Zone Euro que la Grèce avait falsifié sa comptabilité nationale. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung ou les radios et TV françaises avaient toujours exposé sans ambages la réalité des faits constituants de la fraude. Aujourd'hui, il n'y a pas lieu de feindre une surprise post-opératoire.

Le sommet européen du 8 et du 9 mai 2010 constitue une violation du droit communautaire européen et a fait éclater en un claquement de doigt tous les critères de Maastricht mais a aussi consacré la libre circulation des capitaux sans y apporter un soupçon de contrôle et de régulation. J'ai toujours critiqué sur mon site l'aspect simplement financier des critères de Maastricht qui fondent l'Euro. Ce sommet européen a autorisé à la BCE de pratiquer la planche à billet (Quantitative Easing / Helikopter Money) et la Qualitative Easing par le rachat direct des créances et de Bons du Trésor des États membres de l'UE ou de la Zone Euro. Ces deux activités lui étaient interdites. L'arrosage par la monnaie de contrefaçon imprimée sur les planches à billet (Helikopter Monney) constitue le cadre de la politique de la gestion de la crise réalisée par la Destruction par les Marchés.

En rachetant les créances pourries des États, la BCE devient de facto la bad bank européenne. Le sommet européen a aussi autorisé à la BCE de s'endetter et d'émettre et de placer elle-même des Bons du Trésor sur les marchés financiers. La spirale de l'endettement est engagée à présent pour la BCE qui ne peut plus jamais être considérée comme un safe haven. Toute cette générosité pour soutenir les banques européennes qui ont accumulé des 1000er de milliards de positions toxiques, qui créent de manière compulsive des bad bank ou qui confient à l'État leurs créances toxiques pour qu'il les blanchit dans une bad bank publique à l'image du plan TARP de la Fed'.

L’Europe des peuples, du travail et des économies sont ratées, mais l’Europe de la finance veille et caquète. Halali sur les services publics, de santé, d'éducation, de formation, il faut justifier les plans d'austérité, de rigueur et "d'ajustement structurel" pour satisfaire aux marchés financiers. Quid du Pacte de Croissance. Cette Europe qui n'existe que dans sa recherche de la stabilité des marchés prouve de nouveau que le principe de l'Indépendance de la BCE n'a jamais existé.

Deux jours avant la tenue de ce sommet européen s'est tenue à Dublin la Conférence Bilderberg et de la Trilatérale comme le relatent la presse et le gouvernement irlandais. Ian Cowen, 1er Ministre irlandais ne met pas la main devant la bouche quand il dit dans son discours à la Conférence Bilderberg: "Indebted states must take tough fiscal action to satisfy markets" (les États endettés doivent prendre des mesures fiscales pour satisfaire aux marchés). Les marchés financiers canalisent entre 70 et 90% des transactions financières et rendent exsangue le PIB des États. Les autorités de l'État elles-mêmes rendent exsangue le PIB. Car par exemple, ces 750 Milliards du plan d'aide européen n'existent pas dans les caisses européennes, il faudra les emprunter sur les marchés financiers pour les offrir aux États qui offrent leur aide aux banques, et il faudra les rembourser en puisant dans les caisses de l'État. Les gouvernements n'ont même plus besoin de s'exercer à la pédagogie de masse pour expliquer la nécessité de plans d'austérité pour être capables de rembourser. Pour y parvenir, la Conférence Bilderberg et la Trilatérale utilisent aujourd'hui officiellement les communiqués du gouvernement irlandais et du Parti irlandais Fianna Fail. En France il n'existe pas d'information sur la Conférence Bilderberg (mon article du 23 mai 2009), mais le le site officiel de Trilataral.org précisait en novembre 2008 que le gouvernement et le Parlement français étaient présents et actifs: Éric Besson, Jean François Copé, Président de l'UMP; Michel Camdessus, Chairman, Société de Financement de l'Économie Française (SFEF); Nicolas Beytout, Chairman and Chief Executive Officer, D.I. Group; Former Editor of Le Figaro and Les Échos, Paris; Olivier Pastré, Professor of Economics at the University of Paris VIII-Vincennes St. Denis; Edmond Alphandéry, Chairman, CNP Assurances, Paris; former Chairman, Électricité de France (EDF); former Minister of the Economy and Finance; Jean-Pierre Jouyet, Minister for Foreign Affairs, France; Elisabeth Guigou, Member of the French National Assembly; former Minister for European Affairs, Paris,.... Manuel Valls du PS était à la Conférence Bilderberg de Chantilly en Virginie en 2008. AmericanFreePress.net relate encore l'aspect secret des Conférences de la Trilatérale. Il n'est pas étonnant que par le portail de l'Irlande la Trinationale/Bilderberg fasse son entrée publique au grand jour. Le Tigre Celtique qui a été l'exemple de la réussite par les activités de services financiers et de spéculation comme l'Islande ou la City de Londres et par les opting out européens et les dumping fiscaux et sociaux, redevient l'exemple européen avec ses plans d'austérité qu'il s'applique à lui-même depuis sa faillite d'il y a deux ans.

Depuis la décision des euro-décideurs du week-end du 8/9 mai 2010, les bourses jubilent, la BCE a fait un copié-collé de la Fed', de la banque centrale américaine et du plan TARP de rachat des créances pourries. Helikoper Ben (Ben Bernanke, Président de la Fed') a trouvé son pendant en Mirage-Trichet: Dow Jones >> +3,86%, Nasdaq Composite >> +4,36%, Euro Stoxx 50 >> +10,35%. Les banques vivent leur orgasme public télédiffusé en boucle. Avec une garantie européenne de 750 Milliards (dont 130 Mia pour l'Allemagne, la plus grande part) d'euros d'aide promise, la casino- capitalisme peut se célébrer lui-même au regard des Travailleurs et des chômeurs. Le Travailleur et le chômeur ont froid et faim. En l'espace d'un week-end l'aide européenne est passée de 130 Milliards décidée la semaine dernière à 750 Milliards. Les États européens utilisent le prétexte de la pression sur la Grèce pour décider de faire payer par les peuples européens les positions toxiques des banques, issues de la spéculation du casino-capitalisme, qui sont et seront sauvées par les États. Les États européens sont comme aux USA une assurance-vie pour les banques too big to fail. Les banques sont à présent sûres que l'État providence bancaire européen sera toujours là avec ses pâtes de fruits pour leur racheter toute position toxique et pourrie: SOCIÉTÉ GÉNÉRALE >> + 22,28 %, AXA >> + 20,98 %, BNP PARIBAS >> + 19,90 %, CREDIT AGRICOLE >> + 17,22 %,  Deutsche Bank >> +12,86 %, Commerzbank >> +8,97 %.

Pour justifier la bond quantique qu'effectue la BCE depuis le week-end du 8/9 mais 2010, Mirage-Trichet a dit hier au magazine allemand Der Spiegel: "Man befindet sich zweifelsohne noch immer in der schwierigsten Situation seit dem Zweiten Weltkrieg, vielleicht sogar seit dem Ersten" (On se trouve sans aucun doute dans la pire des situations depuis la seconde guerre mondiale, peut-être même depuis la première guerre mondiale). Mais plus les euro-décideurs font sauter les critères de Maastricht moins l'euro réagit "positivement" aux "réformes" de l'Euro-Zone du 8/9 mai 2010 qui sont simplement iconoclastes en plus en mauvaise part, parce qu'aucune régulation ni aucun contrôle des marchés financiers ne les accompagnent.

Souvenez-vous les noms qu'avait successivement pris la crise depuis 2008: la pire depuis 30 ans >>> la pire depuis la Seconde guerre Mondiale >>> la pire depuis 29 >>> la pire depuis la Première guerre Mondiale. Je répète ce que j'ai écrit dès 2008 et depuis 20 ans: "Staline et Hitler n'auront pas plongé la planète dans un tel désastre et un tel saccage global comme ce système ordolibéral financier. En 1989, la chance n'a pas été saisie de réfléchir sur les opérations de destruction de Hitler, de Staline, du Sowjetisme et du Capitalisme. Deux générations futures vont payer au moins jusqu'en 2029." Dans le mensonge global distillé vous avez les créateurs de l'événementiel qui ressortent du chapeau-claque les fraudes et mensonges de Goldman Sachs, du Crédit Agricole, de la Deutsche Bank qui ont vendu des CDS en présentant des chiffres erronés, maquillés ou falsifiés. Il n'y a pas à s'en émouvoir. Les normes prudentielles comptables de Bâle 2 permettaient justement à toute entreprise de choisir son mode d'évaluation du risque et les agences de notation accordaient leur meilleur AAA sur simple présentation des chiffres par les entreprises, les banques, les États. Elles leur accordaient la meilleure note même encore deux semaines avant leur faillite globale comme pour AIG, Lehman Brothers, etc... La découverte des fraudes de Tourre, de Kerviel, de la Goldman Sachs, de la Société Générale est un non évènement. Mais quand un système est des fonds jusqu'aux combles organisé sur le mensonge de la pyramide Ponzi, il lui est nécessaire pour assurer sa survie de circonscrire le fraude sur une petite tête à abattre: Kerviel, Madoff, Tourre. La tête grossit pourtant aux yeux des Sénateurs américains de la Commission d'enquête sur la crise et cette tête devient du lourd: la Goldman Sachs, le Crédit Agricole, la Commerzbank. En 4 années de matraquage de l'horreur les objets de l'effroi et d'une potentielle vindicte populaire ont grossi, mais ce qui pourrait devenir une prise de conscience mondiale et populaire de la destructivité appauvrissante du système ordolibéral est à présent canalisé dans un désir particulier, personnel et secret du plan d'austérité, car "on ne peut donc plus vivre comme ça au dessus de nos moyens" se dit aussi mon voisin qui est ouvrier dans une ballastière, qui est à la CGT mais qui vote Le Pen puis Sarkozy et maintenant le "ils-sont-tous-pourris". Souvenez-vous aussi que depuis 10 à 15 ans il était devenu sociétalement admis aux USA qu'un emploi n'était plus sensé permettre subvenir aux besoins, et qu'il était promu comme un modèle social, d'ingéniosité et d'esprit d'initiative de cumuler des petits boulots en même temps. Cette idéologie avait aussi été devenue une chose acceptée en France, mais on parlait des Travailleurs pauvres qui cumulent des emplois partiels. Donc, il n'est pas nécessaire de me traiter de gauchiste. Vous êtes qui, vous, au juste?

J'en ajoute une couche >>> ce qui est admis comme une réalité concrète et irréversible avec le Traité de Lisbonne et avec la Directive européenne sur la Libre Circulation des capitaux doit être désigné avec les mots qui conviennent: le contrôle de la circulation des capitaux est interdit en Europe. Interdit. Le parapluie d'aide de 750 Milliards accompagné de tous ses dénis du WE du 8/9 mai 2010 des critères de Maastricht et ses dénis intégraux du Pacte de Stabilité et de Croissance fait partie des révisions européennes ou des "retour en arrière" toujours faisables en Europe tant qu'ils endiguent tout dans la circulation "libre et non faussée" (ce qui n'est qu'un slogan sans réalité... en réalité) des capitaux et du reste. Mais en Europe un déni ne se réalise jamais avec l'instauration d'un contrôle ou d'une régularisation en dehors de la climatisation des étables ou des concombres et courgettes courbes qui ont de nouveau le droit d'être écoulés sur le marché légumier libre et non faussé. La Législation européenne et communautaire n'est donc pas un droit positif au sens de "plus / positif" mais un positivisme légaliste à l'écoute de la politique pour imposer un droit d'opposition et d'interdit à ce qui ne constitue pas la liberté. La Liberté des marchés financiers et de Bilderberg de gouverner la politique des États souverains. Le week-end du 8/9 mai 2010 a été un putsch au nom de la liberté. L'Europe lointaine des petites gens a autorisé le 8/9 mai 2010 la déclinaison du putsch financier dans le droit national des États membres de l'UE et de l'Euro-Zone. Et au Congrès de Versailles du 4 février 2008 nous avons vu que c'est la politique des politiciens qui fait l'Europe avec la trahison des députés et sénateurs français qui ont laissé passer le Traité de Lisbonne par abstention en l'offrant à Sarkozy. Vous avez sur mon site sous le banner des titres en hyper-lien qui vous conduisent sur un abrégé article par article du Traité de Lisbonne. Vous ne l'avez pas compris: ce que vous prenez encore pour un Euro n'est plus un Euro depuis le 8/9 mai 2010, mais simplement une monnaie de singe d'une république bannanière à l'image des USA ou du Zimbabwe. L'euro est tombé dans la trappe à liquidité. Une trappe à liquidité mène immanquablement à une hyper-inflation.

Sous le banner de mon site vous lisez ma devise que vous ne pouvez lire nulle part ailleurs, alors qu'elle est simple et s'impose d'elle-même: "Solidarités locales, régionales et globales". Avec ladite crise, la question va maintenant se poser de plus en plus souvent dans les médias si globalisation, démocratie et souveraineté nationale vont ensemble. Ce débat à venir sera-t-il sain ou biaisé dès son lancement? Il sera biaisé, car il expliquera une nécessité incontournable des plans de rigueur pour colmater les ponctions sur les caisses de l'État et des peuples, mais aussi pour expliquer un retour à une frilosité protectionniste là où elle ne gênera pas pour autant le libre circulation des capitaux. Avec l'invention il y a deux ans de l'euro-Mark, de l'euro-Franc du "Plan européen de la boîte à Outils", puis de l'euro-drachme avec le parapluie du 8/9 mai 2010, nous avons les premières applications du chacun pour soi, dans la simple défensive au coup par coup, au cas par cas, sans pour autant voir se dessiner un nouveau système monétaire international et un modèle de requalification de la croissance et du développement durable, social et vert. Un tel débat sur la triatralité Globalisation/Démocratie/Souveraineté nationale pourrait aussi préparer l'opinion publique à réduire la Zone-Euro aux pays membres du Nord dont les économies nationales sont ressemblantes. Mais en posant la question sur la triatralité GDS nous ne portons à notre conscience que ce que les pays riches de l'OMC et de l'Europe détruisent dans les PED (pays en développement) et avec les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) avec les APE, les ALE, l'AGCS et l'AGCS+, les accords sur les ADPIC et sur les ADPIC+ . La triatralité GDS qui a prétendu apporter la démocratie avec le commerce est simple un kit pour tuer, l'Europe "humaniste" et des Droits de l'Homme universel se rend compte avec la Grèce qu'elle est tuée elle-même.

Depuis l'annonce de ce parapluie de sauvetage européen de 750 Milliards, l'euro a perdu 5% face au $, mais on s'en tape, il n'a jamais été l'enjeu des pressions actuelles des marchés financiers et des banques. Une fois de plus, les États organisent depuis 2008 le plus grand transfert des dettes privées de toute l'histoire vers la dette publique pour créer une nouvelle bulle spéculative et le jobless recovery. Ceci s'appelle Gouvernement Économique de l'Europe. L'Europe a signifié aux marchés financiers le week-end du 8/9 mai 2010 qu'elle est un paradis fiscal pour les spéculateurs dans lequel il est autorisé de faire des bénéfices et dans lequel les pertes seront toujours absorbées par les déficits budgétaires des États qui sauvent toujours les banques systémiques en faillite. Les actionnaires jubilent de bonheur pendant que les Travailleurs sont chômeurs.

L'aide à la Grèce pour lui éviter la banqueroute d'État ne relève pas de la solidarité européenne envers l'un de ses États membres et bientôt envers le Portugal ou l'Espagne. Par exemple la Hypo Real Estate allemande, le deuxième institut de crédit hypothécaire d'Europe, détient 80 milliards d'euros de crédits pourris venant des PIGS (Portugal, Italie, Grèce, Spain). La HRE avait fait faillite l'année dernière et a été sauvée avec une aide de 100 milliards de l'État allemand. Malgré ceci, la HRE fait toujours des pertes. La bad bank allemande, la SoFFin a déjà injecté 500 milliards d'euros dans les banques allemandes qui détiennent des positions toxiques. Les chiffres français ne sont pas connus. Donc sachons observer la félonie des dirigeants du Nord de l'Europe qui feignent de faire un cadeau à la Grèce avec une aide initiale de 130 milliards pour lui éviter la banqueroute d'État. Mais comprenons aussi la signification de ce fonds de sauvetage de 750 milliards d'euro créé le week-end du 8/9 mais 2010. Il est un réalité un fonds d'intervention et est le FME, le fonds monétaire européen.

Les gouvernements européens feignent de découvrir depuis le sommet européen du 8/9 mai 2010 qu'il n'existe pas d'euro-gouvernance économique à côté de l'Euro, et quand il s'agit d'évoquer une obligation des États membres de la Zone-Euro de produire les prévisions budgétaires annuelles devant la Commission de Bruxelles, avant de faire voter le Budget par les Parlements, les gouvernements eux-mêmes crient à l'ingérence et au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Pourtant le parapluie européen du Fonds d'intervention de 750 milliards d'euros a été construit en collaboration et avec l'aide du FMI. Les pays qui font une demande d'aide ou obtiennent cette aide du FMI, sont obligés d'accepter des inspecteurs du FMI dans leur ministère des finances et auprès de leur gouvernement. Ces inspecteurs sont habilités à consulter les comptes de l'État et à dégager des potentialités d'économie, de privatisation des services publics, etc... pour élaborer des plans d'austérité. Il n'existe aucune autre institution internationale qui n'aie un accès aussi direct dans les affaires intérieures d'un État. C'est pourtant ce que les pays industrialisés ont exigé du FMI à l'occasion des aides qu'il a données dans les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les PED (Pays en Développement). Le FMI est une organisation internationale et les voix sont comptées par quote-part pour ses décisions. Les USA ont la plus grosse quote-part et dirigent toutes les décisions. L'Europe en tant que telle paye le plus, mais ses voix additionnées ne font pas le poids. Le "Consensus de Washington" influe directement sur la politique du FMI et son Directeur, Dominique Strauss-Kahn ne peut dire que ce que les USA lui laissent dire.

Souvenons-nous qu'au regard des européens le FMI n'est pas un FMI, mais un genre de FME dirigé par les américains alors qu'il n'y apportent qu'un $ sur 6. Les européens y apportent 1 $ sur 3. L'Asie est déjà sur la voix de l'indépendance après avoir créé le Fonds Asiatique de Crise en mai 2009. L'Amérique du Sud a créé sa Banque du Sud en mai 2008. Le Royaume-Uni, isolé, devra se demander s'il ne devra pas entrer dans la Zone-Euro. La garantie offerte à l'Europe est la plus haute garantie jamais offerte par le FMI, et elle a été obtenue très rapidement. Les Pays ACP et les PED se plaignent qu'ils n'ont jamais eu de telles facilités comme les pays riches et industrialisés les obtiennent en ce moment. Le FMI reste un Club de riche.

Pour l'instant, l'Europe s'est alignée ce week-end du 8/9 mai 2010 sur le Royaume-Uni et sur les USA dont les économies ne sont plus que soutenues par la planche à billet depuis la fin de l'année 2008. Les européens ont décidé de créer un Fonds de Sauvetage pour les pays membres de l'Euro-Zone. En un Week-End les européens ont fait sauter tous les critères de Maastricht et le Pacte de Dublin de Convergence et de Stabilité. Les 4 critères de Maastricht sont devenus caducs, un pays peut donc se mouvoir sur tout l'éventail qui mène à la banqueroute d'État. D'autre part, il est à présent autorisé à la BCE de se fournir en liquidités sur les marchés financiers internationaux, ce qui lui était défendu. Ceci est donc la porte ouverte à n'importe quelle forme de spéculation. D'un autre côté rien n'a été entrepris pour contrôler et réglementer la "Libre circulation des capitaux" malgré le vote du 11 mars 2010 au Parlement de Strasbourg où il y a eu une majorité de 536 voix contre 86 pour étudier l'impact d'une Taxe Tobin. Le Brésil, Taïwan, l'Indonésie, l'Inde, la Russie sont bien plus avancés pour freiner la libre circulation des spéculations sauvages.

En introduisant la taxe Tobin, l'Europe ne ferait que de suivre le Brésil qui l'a introduite depuis le 20 janvier 2009. L'Europe tergiverse sur la faisabilité et sur l'impact d'une taxe sur les transactions financières, mais d'autres pays que le Brésil agissent. L'information reste sous le boisseau, parce que les médias de l'Hémisphère riche ont tout intérêt à suivre les consignes de leur propriétaires et donneurs d'ordre. Depuis novembre 2009, le Brésil prélève auprès des investisseurs étrangers en plus une taxe de 2% pour l'achat d'action et pour les placements issus de l'étranger ou intérieurs. Depuis décembre 2009 Taïwan a interdit aux étrangers de placer des capitaux sur des marchés à termes. La Russie, l'Indonésie et l'Inde vont introduire des mesures similaires pour stopper la libre circulation des capitaux si elle ne sert pas à financer des investissements à long terme. Dans ce temps l'Europe tient encore le discours au sujet de la "perte d'un avantage concurrentiel", si elle se mettait à contrôler et réguler les marchés financiers. Le Brésil, Taïwan, l'Indonésie, la Russie, et l'Inde veulent éviter la création d'une bulle spéculative et une inflation

Personne ne vous en parle, alors c'est moi qui le fais: il existe un accord swap de devises entre la Fed et la BCE. La Fed a mis à le disposition de la BCE 583,1 milliards de $ pour aider les banques européennes impliquées en Grèce et qui ont des intérêts croisés avec les banques américaines. Souvenons-nous que l'argent de la Fed n'est plus que de la Helikopter Money. Le seul Sénateur socialiste du Congrès US, Bernard Sanders du Vermont, vient d'obtenir du Sénat que la Fed' soit soumise à un audit et qu'elle publie le nom de tous les bénéficiaires des aides (YouTube).

Le gouvernement français actuel fait a présent semblant de vouloir faire sauter le "Bouclier fiscal" ce qui ramènerait 660 millions d'euros dans les caisses. Comparez vous-mêmes les chiffres. Le PS jubile déjà, mais il ne sait pas comparer ces chiffres avec ces cadeaux faits aux banques. L'orgasme public des actionnaires n'a duré qu'un seul jour à la bourse à l'issue du week-end du 8/9 mai 2010. L'euphorie compulsive ne trouve plus son écho dès le mardi qui suit, car la réalité du problème est bien plus profonde. Mais attention, la pensée unique poursuit son nivellement et vous entretient sur les dettes souveraines des États "qui ne peuvent plus vivre au-dessus de leurs moyens". Ce langage est idéologique et si l'on vous exposait sous forme de bilan les dettes souveraines et les dettes privées révélées dans ce qui est appelé les créances pourries, les positions toxiques, vous verriez qu'il n'y a aucune commune mesure. 70 à 90% des transactions financières sont réalisées pour la spéculation et la seule valeur mondiale nominale des CDS est estimée communément à 650.000 milliards de $. Les CDS sont des produits titrisés dérivés financiers qui sont extra-bilanciels, ne figurent pas dans les bilans des entreprises. Mais l'argent pour investir dans ces véhicules de spéculation a bien existé et est issu soit de l'économie réelle, soit de la création monétaire et des crédits faits par les banques centrales et les banques de financements et d'investissements. Le PIB des USA en période "normale" est de $ 14.000 milliards.

Suite à l'effondrement en queue de dominos initié le 15 IX 2008 par la lâchage de la Lehman Brothers, la peur et l'effroi avaient fait vivre - comme une ou deux fois dans un siècle - une communauté de pensée du sommet à la base et vis-transversa. La crise était décrite avec les mots sans contours: "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", comme jouissait à se le dire si élégamment Karcher chairman prince-président. Souvenez-vous de notre pinocchio qui parlait des "marchés financiers fous", et qui vociférait à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin". Depuis que les peuples ont repris conscience que la crise de la dette des banques passe à la crise de la dette publique par le procédé classique de la nationalisation des pertes, les dirigeants de ce monde de droite et de gauche vous assurent "qu’ils ne tolèreront plus que…". Cette intolérance subite face à la liberté de l’hégémonie des banques est mise à jour en ce moment à l’occasion de la dette souveraine grecque. Mais les décideurs nationaux et les euros-décideurs se sont laissés attendrir par le monde de la finance et le Week-End du 8/9 mai 2010 ils ont conclu avec lui le pacte qui est aussi dénommé par les financiers comme la "nuclear option". A présent, il y aura une course entre les spéculateurs pour rafler la mise de la pyramide Ponzi qui vient d'obtenir sa coiffe européenne. Cette course à la bulle de la spéculation va s'accélérer jusqu'à ce que l'on tombe dans l'hyperinflation qui annoncera la Grande Dépression 2. Le chairman prince-président avait dit le 25 avril 2008 que les "agences de notations n'avaient pas fait leur travail", pourtant ce sommet européen qu'il affirme avoir inspiré, convoqué, dirigé et influencé ne propose que des réponses aux agences de notations qui dégradent du triple AAA un à un les pays européens et de la Zone Euro. Le Président français consolide tout autant la victoire de la Lutte de la classe financière. La politique est l'art du transfert des richesses, des savoirs et des pouvoirs.

La chance d'instaurer un nouveau système monétaire international en dehors d'un crash et poussé par une volonté de réforme est passée. Au G4 de Berlin de février 2009 nous étions fiers du parl'être de notre pinnochio local qui ne posait plus simplement son regard compatissant sur le peuple mais qui reprenait pour lui sa destinée en main en disant "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...". Il n'existe pas non plus de projet de loi destiné à démanteler les banques et à scinder les activités de dépôt des activités d'affaires. Il n'existe pas de projet de loi en France car il n'existe pas d'opposition capable et qui a un projet de société autre que celui de gagner des prochaines élections. Les banques commerciales, les banques d'affaire, les assurances, les départements finance des entreprises de bien et de service (comme chez Chrysler, GM, mais aussi Renault, Peugeot-Citroën) ont détourné la majorité de leurs activités génératrices d'une croissance de valeurs (Croissance furtive, fictive appréciée par les agences de notation) dans du négoce sur les risques de crédit (CDS) et des achats de protection (CDS). Elles se sont même protégées contre leurs propres risques de crédit avec des CDS. La seule faillite de la Lehman Brothers a elle-même entrainé autour d'elle 700 milliards de pertes nettes dans des entreprises de biens et de services, comme VW, Siemens, EADS Airbus, EON, RWE... mais aussi des syndicats, des villes, des communes... qui avaient chez elles des encours sous la forme de hedging transactions, des transactions de couverture. De tout ceci on n'a pas parlé au sommet européen du 8/9 mai 2010. Pourtant au G192 présidée par Joseph Stiglitz tout a déjà été débattu et les pistes des réformes ont toutes été exposées. Mais Nicolas Sarkozy, Angela Merkel préfèrent suivre les recommandations de la Conférence Bilderberg et de la relance par les Green Shoots des G8 à répétitions qui n'a même pas daigné envoyer un représentant au G192.

De la Conférence Bilderberg à Bruxelles, de la Fed à la Banque des Règlements Internationaux (BRI / BIS) en passant par la BCE, de Warren Buffet à Angela Merkel en passant par Sarkozy, la Lutte de la Classe financière célèbre sa victoire chaque jour, a pu et pourra le faire aussi souvent qu’elle en aura l’envie. Elle est la congrégation d’une institution systémique à laquelle appartiennent les investisseurs qui misent sur leur droit à la croissance privée et sans risque et sur la toute puissance débridée de la planche à billets. Quand on partage avec les politiciens l’opinion que la chute des marchés financiers constitue un dysfonctionnement on est du bon côté dans le safe haven des initiés, de ceux qui produisent un PIB à mis part et qui est le PIB furtif et fictif pour la masse qui n'en profite pas mais qui en parle comme si c'était aussi le sien comme l'enseigne le trickle down effect, l'effet de percolation, du Consensus de Washington de l'École de Chicago et de Bruxelles. Quand on est de ce côté du safe haven on est toujours une partie constitutive et intégrante du marché dont les décideurs politiques voudront toujours gagner la confiance. En économie politique comme dans les codécisions macroéconomiques ou les commentaires sur la macroéconomie jusque dans les instituts de statistique, la ligne directrice est donnée par la réaction des marchés. L’Europe de Jean Monnet a une fois de plus prouvé ce week-end du 8/9 mai 2010 qu’elle est un appareil de croissance appauvrissante et un organisme de privatisation des richesses et de transferts des savoirs, des pouvoirs et des droits au profit des marchés financiers et de transfert des dettes privées vers la dette publique. (Photos: Klipfiskmuseet, Musée de la Morue séchée, Kristiansund, Norvège, août '09)

Dans tous les communiqués des politiciens élus, décideurs et de partis de gauche à droite, il s’agit toujours de reconquérir la confiance des marchés, mais jamais des habitants des pays, des Travailleurs et des chômeurs. C’est pourquoi le seul objectif des décideurs et de donner aux marchés ce qu’ils réclament. Ce week-end du 8/9 mai 2010 l’Europe a promis une première tranche de 750 milliards de liquidités sans contrepartie, sans régulation ni contrôle des marchés. L’insolence des politiciens est telle qu’elle n’a même plus besoin de nourrir en boucle le discours sur les bonus des traders et sur les paradis fiscaux qui avaient été re-consacrés avec une mini "liste grise" 4 jours après avoir été dénoncés l’année dernière d’un sommet à l’autre. Les décideurs ont sauvé la Bear Stearns, AIG, Fannie Mae et Freddie Mac, GM, HRE, Commerzbank, Bank of Scotland, Northern Rock, HSBC, le Crédit Mutuel, les banques régionales et nationales, la Banque Populaire, la Caisse d’Epargne, Peugeot-Renault-Citroën tous "impactés" violemment par leur activités spéculatives morbides du casino capitalisme et propriétaires de trillions de créances financières pourries et de positions toxiques. Les décideurs ont mobilisé des trillions de liquidités sorties de la planche à billet en créant des déficits budgétaires historiques non encore imputés dans la comptabilité nationale, en créant des bad-banks ou autres centre de blanchiment par les peuples des dettes privées bancaires. De jour en jour la Lutte de la Classe financière célèbre sa victoire, l’Etat Providence bancaire lui offre une assurance vie pour tous les sinistres précédents, pour tous les sinistres cachés, pour tous les sinistres pas encore révélés et pour tous les sinistres futurs provenant de la nouvelle bulle spéculative que les États et les banques centrales financent de nouveau en ligne directe depuis 2006 pour initier la reprise économique qui n’a lieu que dans le Dow Jones, le Nasdac, le Cac 40, le Dax, le Nikkei. Depuis le début de la crise en 2006, les politiciens offrent encore 1000 fois plus à la finance les moyens dont elle a besoin pour jouir sans entraves. Ce qui est un hédonisme financier cosmique est un putsch de la finance piloté par Bilderberg, Capitol Hill, Bruxelles, la City, Francfort et Paris-Village.

La société civile solidaire de l’Etat Providence Bancaire rejette hors d’elle-même dans les cellules et sowjets de l’ultra-gauche de la gauche de la gauche, où dans les pâturages herbacés des altermondialiste - si elle s’est donnée la Divesity comme nouvelle branche de son marketing politique – toute forme de début de critique contre le short selling (vente à découvert), les produits dérivés financiers, les titrisations et autres subprimes dont les noms sont sortis du petit dictionnaire Larousse aussi vite qu’ils y sont entrés, les CDS, les paradis fiscaux, Bernie Madoff, le schéma Ponzi, le garçon Kerviel et son compatriote Tourre de Goldman Sachs, mais aussi Bâle 2 et lesdites normes prudentielles comptables et le leveraging des banques sous-capitalisées. Il est tout autant politiquement incorrect de parler d’évaluation de la probabilité de faillite ou de parler d’une augmentation du seuil du risque ou de la garantie en Fonds propres Réglementaires (CRD). Le 8/9 mai 2010, l'Europe a de nouveau démontré qu'elle sait se dispenser des Directives et du Traité de Lisbonne et des critères de Maastricht et du Pacte de Croissance et de Stabilité de Dublin qui n'étaient pour elle de toute façon que des manières de permettre la libre circulation de tout et de plus encore. L'un de mes étudiants m'a écrit sans ponctuation et sans vouloir faire un bon-mot ceci: "putain ces salops de spéculateurs nous niquent le monde, et en plus il faut leur payer leur retraite et moi j'peux pas m'achter un appartement parce que l'immobilier est trop cher". Cet étudiant qui a obtenu son Master Grande École, option Banque/Finance, est employé par Clearstream et a un bureau directement dans une bourse d'un pays européen. Il a été très ouvert et dynamique dans les débats de mes cours. Je pense qu'il arrivera à maturité d'ici quelques années.

Tout le monde savait que la Grèce avait triché avec sa comptabilité nationale pour faire croire qu'elle respectait les critères de convergence pour adhérer à la Zone-Euro, et tout le monde sait aussi que la France ou l'Allemagne ne respectent plus tous les critères de Maastricht depuis 2003 et qu'ils ne payent pas l'amende qui est prévue à cet effet. Maintenant on comprend aussi pourquoi je clame sur mon site depuis toujours que je ne suis pas d'accord avec ces critères qui ne sont que des critères financiers. Le seuil des 3% du PIB pour le déficit budgétaire et de 60% du PIB pour la dette qui ne sont plus respectés par la France et l'Allemagne auraient pu être respectés avec les outils actuels de plans d'austérité. Aujourd'hui on vous vend du plan d'austérité comme des petits-pain chauds dans lesquels vous avez la pulsion de croquer dedans sans entrave vous aussi. Mais le volet de la Croissance du Pacte de Stabilité et de Croissance n'est toujours pas respecté dans le pacte et les critères fondateurs de l'euro. Il n'y a toujours pas de politique macro-économique en dehors de celle du respect du NAIRU et de la stabilité des marchés financiers.

La "Diversity", ce nouveau produit de marketing politique doit être quelque chose comme une société solidaire d'endettés dans laquelle les intérêts des marchés sont manipulés. Depuis que mon site existe vous n’aviez pris que pour une boutade de gauchiste, sympathique, mais gauchiste quand je vous parlais de concurrence non libre et faussée garantie par les Directives européennes, le Traité de Lisbonne, l’OMC et ses accords connexes comme l’AGCS et les Accords sur les ADPIC. Les plus hardis d’entre vous avaient compris quand il s’agissait de l’Afrique, puis du riz Basmati breveté par RiceTech. Aujourd’hui vous pouvez plus comprendre avec la débauche des marchés attaquant la Grèce alors que le Royaume-Uni et 48 États fédéraux des USA sont en faillite réelle mais cachés par la planche à billet de la Fed et par les IOU (reconnaissances publique de dettes écrites sur un papier tamponné). Voilà, le travail fait sur mon site s’approche d’une conclusion.

Les banques poursuivent avec l'appui des gouvernements leurs criminalités financières à ciel ouvert, elles se mettent en faillite, les États les sauvent avec l’argent et les moyens de leurs habitants passés, présents et futurs. Ceci est du doping, du dumping, du délit d’initié démontré avec insolence au grand jour et commenté par les politiciens avec des "nous n’avons plus la possibilité de vivre au-dessus de nos moyens" pour expliquer le tonneau vide des caisses de l’Etat. L’Etat émet des bons du Trésor à court, moyen et long terme pour refinancer ses aides aux banques et devra les rembourser quand ils arriveront à maturité. Les Bons du Trésor ne sont que des Grands Emprunts de l’Etat qui se font à un rythme quotidien. Ceci est une orchestration par l’Etat de la concurrence non libre et faussée des marchés financiers. Attention, cher lecteurs libertariens et autres amis de la secte d’extrême droite qui font semblant d’être à gauche en parlant de solidarité et de progrès qui polluent mon lectorat, mon site n’est pas affilié à Augustus von Hayek et à son mentor Ludwig von Mises. Il demande surveillance et contrôle des marchés financiers dans le cadre de la requalification de la croissance par des activités économiques réelles de production et de services et dans le développement durable, vert et social et dans les solidarités locales, régionales et globales. Ça fait beaucoup? Ça fait utopique? Réécoutez donc les paroles de l’hymne européen pour voir et savoir.

En réalité ce que demande le marché c’est d’être trompé par lui-même et de regagner en lui-même sa confiance aveugle pour poursuivre les activités de l'organisation mondiale de la croissance appauvrissante généralisée en canalisant dans sa pyramide Ponzi les richesses vers ceux qui disposent encore des moyens de s'offrir l’espoir de sortir toujours gagnant. Avec les mesures correctives offertes par les décideurs politiques pour sortir des crises, les États rendent à chaque fois plus véreux pour les marchés ce retour à cette confiance du marché en lui-même. Les États se conduisent comme des entraves à la jouissance perpétuelle des marchés financiers. Mais il ne s’agit pas d’entraves imposées aux spéculateurs naturellement compulsifs qui vivent le "We are doing God’s work" du CEO Blankfein de la Goldman Sachs, mais de l’entrave des politiciens et autres commentateurs économiques et sociétaux qui ne mettent pas les mots sur les choses et parlent aux marchés avec les mots les plus urgents qu’ils réclament d’entendre. L’Europe a parlé comme Obama aux marchés ce week-end du 8/9 mai 2010. Les marchés décuplent leur spéculations sur tout ce qui bouge, sur de l'économiquement sain, sur les denrées alimentaires, sur les défaillances, sur les risques réels ou inventés avec les CDS, sur les Travailleurs financièrement licenciables, etc… A chaque décision des politiciens le marché est resauvé, et les bulles qui suivent se succèdent de plus en plus rapidement et sont de plus en plus énormes et graves. Mais le marché est sauvé "pour maintenir l’emploi" disent les décideurs politiques qui nourrissent leur propre illusion suprématiste de ceux qui croient qu’ils sont capables d’organiser le monde en soutenant les forces qui sont capables de se financer le lobby le plus puissant et qui sont capables de les entretenir financièrement. Heureusement qu’il existe un Pays comme l’Islande qui est organisée dans sa Constitution pour faire reconnaître la responsabilité civile ou pénale des décideurs politiques. Rien que pour ceci l’Islande devrait devenir membre de droit de l’Union Européenne. Aujourd’hui nous comprenons que depuis 2006 nous sommes à la fin car la mère de toute les crises a vidé les États de leur atout économique qui était le Credo des croyants, des mécréants et des incroyants: la confiance en l’Etat. Aujourd’hui les États ne jouissent plus de leur qualité rationnelle et divine de la Bonne Foi. L’Etat est devenu un acteur de Mauvaise Foi comme toute banque faillitaire. La seule issue est la guerre, l’extermination de concitoyens, une Shoah interconfessionnelle intercalée de guerres civiles régionales, une hyperinflation et une grande dépression. L'État? Un consensus se dégage pour dire que Platon et Aristote étaient des gauchistes quand il parlaient de l'État.

Mon article a de nouveau remué dans tous les sens mon chiffon du pessimisme, mais le week-end du 8 au 9 mai 2010 a permis de déposer les bases d'une entité européenne qui grignote l'association des États souverains pour tracer les fondements d'une fédération. Cette mutation dont personne ne parle s'est faite par chantage. En effet, le 9 mai 2010 les 27 ministres des finances de l'UE ont été sommés d'accepter les décisions des 16 États membres de l'Euro-Zone prises le 8 mai en dehors de tout Traité ou de Directive débattue au Parlement européen. Un refus des pays non membres de la Zone-Euro les aurait laissés en dehors du parapluie du Fonds d'intervention des 750 milliards d'euros. Seul le Royaume-Uni a refusé. Le Royaume-Uni se donnera en spectacle tout seul d'ici 2 à 3 mois quand il sombrera dans sa banqueroute d'État. D'ici l'été le Royaume-Uni devra trouver 200 milliards de £ parce que 200 milliards de £ sous forme de Gilts, les Bons du Trésor, arriveront à maturité et il faudra les rembourser avec de l'argent frais, qui sera introuvable.

15. avril 2010

George II, roi de Grande-Bretagne et d'Irlande, avait déjà interdit les CDS en 1746

Il y 264 années le Statute of King George II. avait interdit les CDS.

Depuis 2006, l'Hémisphère Nord achève dans les ruines son règne adossé sur la pyramide de la spéculation sur la défaillance.

George II, King of Great Britain and Ireland, Duke of Brunswick-Lüneburg-Hanover, Archtreasurer et Prince-elector of the Holy Roman Empire n'avait pas interdit la spéculation sur la vie humaine ni la spéculation sur les peuples et leurs pays.

La gauche labellisée Attac, se sent pionnière dans le domaine de l'interdit des CDS, et elle se sent légitimée de manière durable par Joseph Stiglitz. Mais il n'y avait pas besoin d'attendre Joseph Stiglitz pour dire que les spéculateurs et toute forme d'entrepreneuriat doivent tirer les conséquences de leurs actes. Même en lisant Walter Eucken (1891-1950), le fondateur de l'ordolibéralisme, nous le savions déjà. Selon Walter Eucken, l'État doit laisser l'ordre spontané du marché plutôt que d'essayer de le diriger selon des intérêts particuliers. Il faut être très vigilant quand nous entendons des forcenés néo-libertariens, populistes, ou Angela Merkel, ou le chairman prince-président qui parlent "du capitalisme fou, qu'ils ne toléreront pas". Il ne sont pas différents des commentateurs et des euro-députés qui manigancent des "améliorations de transparence" comme avec le futur Solvency II, comme avec le système prudentiel comptable de Bâle 2 par qui la crise a été créée sous couvert d'une volonté de régulation qui aménage des interprétations et des auto-régulations par les acteurs eux-mêmes, et bientôt comme avec Bâle 3.

Il faudra refonder la société à responsabilités contiguës. Il faudra casser l'oligopole des banques et des agences de notations qui sont aussi leurs consultants. Nous savons aussi au moins depuis Adam Smith que l'État doit exercer son contrôle lors de la création de nouveaux véhicules et instruments de financement, et nous savons aussi depuis John Maynard Keynes avec son "Tract on Monetary Reform" que les ardeurs des financiers doivent être jugulées et que la banque centrale ne doit pas agir en collusion avec eux. Dans une nouvelle réflexion en économie politique, il faudra revisiter plusieurs nostalgies, et pas seulement celles d'une "Association de Libre Échange" ou d'une épiphane "Dictature du Prolétariat". Les réflexions sur les solidarités locales, régionales et globales pour un développement durable et social sont à concrétiser ailleurs qu'à des sommets climatiques. L'économie politique ne sera plus flashy et people. Il faudra mener une introspection scandinave et se donner les moyens concrets pour mettre en œuvre les révélations de son analyse critique. Par exemple les États des USA les moins touchés par les faillites et les banqueroutes sont ceux du centre-nord-ouest où les ancêtres immigrants étaient surtout issus de Scandinavie. Par exemple l'Islande va traduire devant les tribunaux le 1er Ministre, le Ministre des finances, le Gouverneur de la Banque centrale à côté des Présidents des trois banques islandaises qui ont pourri leurs actifs en organisant la distorsion des marchés par la manipulation des activités managériales et de leur politique d'entreprise.

Les CDS ne sont pas simplement des produits criminels parce qu'il n'existe pas de loi pénale qui interdise ces produits financiers dérivés qui sont tout autant une violation de l'esprit des lois pénales des sociétés modernes que l'est le système pyramidal boule-de-neige Madoff-Ponzi, la faillite frauduleuse, la corruption. La crise, "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", comme le dit si élégamment le chairman prince-président, est le symptôme de l'œdème des CDS. Les banques commerciales, les banques d'affaire, les assurances, les départements finance des entreprises de bien et de service (comme chez Chrysler, GM, mais aussi Renault, Peugeot-Citroën) ont détourné la majorité de leurs activités génératrices d'une croissance de valeurs (Croissance furtive, fictive appréciée par les agences de notation) dans du négoce sur les risques de défaillance de crédit et sur l'achats de protection (CDS). Elles se sont même protégées contre leurs propres risques de crédit avec des CDS. La seule faillite de la Lehman Brothers a elle-même entrainé autour d'elle 700 milliards de pertes nettes dans des entreprises de biens et de services, comme VW, Siemens, EADS Airbus, EON, RWE... mais aussi des syndicats, des villes, des communes... qui avaient chez elle des encours sous la forme de hedging transactions, des transactions de couverture.

Au final on se rend compte qu'aucune entité de référence est assurée en réalité parce que personne ne détient une masse de fonds propres suffisamment importante pour venir en aide à des entreprises défaillantes qui ont des difficultés de trésorerie et qui ne peuvent pas rembourser leurs crédits ou leurs titres obligataires. Avant ladite Crise, presque tous les CDS de la planète étaient détenus par le portefeuille de AIG ou réassurés par AIG. AIG a été il y a un an la plus grande faillite de toute l'histoire de l'humanité.

Le système économique ne générant plus que du PIB d'initié, furtif et fictif, mais plus du PIB réel, a donc pris congé de la durabilité dans son élan générateur, si bien qu'il s'est créé sa propre crise de la Non-Production de Richesses Réelles avant que ladite Crise ne devienne la crise des Titrisations, puis des Subprimes qui ne sont que la crise du marché des crédits immobiliers hypothécaires. Donc, avant de créer la Bulle des CDS le système économique a créé et nourri son inanition en inventant une système de normes comptables prudentiel (Bâle II) qui n'est qu'un système qui donnait une façade d'autorégulation mais qui aménageait toutes les failles nécessaires à favoriser la "concurrence libre et non faussée" et la libre circulation des capitaux et des marchés financiers. Les champignons vénéneux poussent et se multiplient sur le substrat nourricier naturel qui s'offre à eux. Le système des bonus et de l'intéressement à la croissance de ce PIB d'initié n'est qu'un résultat de cette idéologie déprédatrice et peuplicide.

Les peuplades de désidentifiés globaux des pays, où œuvre par hasard une économie nationale, écoutent les gouvernants qui s'inclinent devant les lobbies bancaires en structurant l'État Providence Bancaire et en faisant circuler la rumeur que des groupes financiers étrangers peuvent profiter de nous et qu'il faut renforcer ses capacités et sa force de frappe financière pour être en mesure de barrer la route à ces étrangers. Les lobbies financiers expliquent qu'il est antiproductif de créer des autorités de contrôle et de surveillance et qu'elles ne seraient assimilées par les marchés que comme des barrières protectionnistes qui rendraient instables les marchés financiers. Ces barrières, ne pourraient selon eux au mieux et dans le meilleur des cas que générer à court terme une certaine croissance sans avenir. Et nous, nous tournons la tête vers l'avenir tous les matins comme de bons citoyens sans se voiler la face parce que nous sommes amoureux de la transparence.

Quand l'ADSL aux œufs d'or de la globalisation est cassé, les lobbies bancaires demandent à la BIS / BRI de demander aux États de transformer l'inflation réelle normale de 8/12% en hyperinflation pour éliminer encore plus vite leurs positions toxiquement concrètes.

S'il n'est pas possible d'observer, de cerner, mais aussi de définir le PIB, c'est parce que le marché n'est non seulement pas libre et pas faussé, mais qu'il est manipulé, détourné et que l'information n'a jamais été pure et parfaite et que le mensonge jouit de sa suprématie devant lequel toute la sphère politique s'agenouille, car il est plus pratique de croire en des automatismes de marché que de se donner la peine de réguler et de se demander pour quel type de société et de convivialité (et de planète) on serait disposé à réguler. A l'illusion suprématiste du trickle-down effect (effet de percolation) qui enrichit les masses grâce à l'humanisme automatique de la liberté des marchés et à sa main vibrante qui régule, assainit, crée du bien-être et tend au plein emploi (OMC + Traité de Lisbonne) il faut dire que nous sommes des désidentifiés globaux unis par un mensonge auquel nous avons tous adhéré par action, pensée, parole, omission, compromission et élection. IASB, IFRS, le Stress-Test des banques, les APE, l'OMC, les ADPIC, le Traité de Lisbonne, on s'étonne que nous arrivions encore à exister dans ce cadre. Nous y parvenons parce que nous disposons du luxe de ne pas nous poser la question. Ce luxe nous identifie face à l'Afrique.

Les grands responsables politiques, chefs de gouvernements, etc... n'avaient pas daigné se rendre en juin 2009 au G192 convoqué par l'ONU et dirigé par la Commission Joseph Stiglitz, la vraie Commission Stiglitz, pas celle de l'Élysée qui pratique tous les matins son ouverture avant de tirer la chasse. Le Document final du Sommet du G192 est intitulé "Causes of the crisis". Il retrouve un peu de ce langage qui était un peu moins englué dans de la langue de bois et qui était utilisé de suite après l'effondrement de la Lehman Brothers après le 15 IX 2008. Souvenez-vous du pinocchio de France qui parlait des "marchés financiers fous", et qui vociférait à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin".

Point n°10 du Projet du Document final, révision n°1: "Les moteurs financiers et économiques de la crise sont complexes. Nous reconnaissons que les racines incluent des crises structurelles dans l'environnement, l'énergie, l'alimentation et l'eau. Elles comprennent aussi des facteurs systémiques comme la concentration de revenus et de bien-être tout comme un cycle excessif de la volatilité des marchés. L'effet de ces facteurs s'est considérablement amplifié avec des déséquilibres globaux et un dysfonctionnement grave de la régulation financière, du contrôle et de la surveillance du secteur financier. Ces défauts de régulation combinés avec une absence généralisée de transparence et de l'intégrité financière ont conduit à une prise de risque excessive, une instabilité des prix élevés des actifs, une irresponsabilité dans le décuplement des risques et un haut niveau de consommation nourri par le crédit facile et une inflation du prix des actifs. Les régulateurs financiers, les pouvoirs politiques et les institutions qui ont été chargés de traiter les questions formelles du secteur financier ont failli dans l'appréciation du risque du système financier parallèle ou l'expansion des vulnérabilités économiques et leurs interconnexions. D'autres faiblesses de nature systémique ont aussi contribué à la crise. La confiance aveugle dans l'autorégulation des marchés, la poursuite du profit non durable, l'insuffisante mise en évidence du développement humain équitable et éthique ont abouti dans de sévères déficiences du système financier global et de l'architecture économique et des inégalités significatives entre les pays et les peuples. Le déploiement de la crise a révélé la besoin d'une plus grande implication des gouvernements dans l'économie pour assurer un nouvel équilibre entre les marchés et l'intérêt public.".

Point n°12 du Projet du Document final: "La globalisation sans des institutions globales et régionales effectives conduit au chaos. Ceci empêche la prise de décisions globales et les actions nécessaire à faire face aux défis au regard de l'humanité et tout spécialement dans le domaine de l'environnement. Le contrôle des institutions globales qui sont réticentes à la démocratisation et plutôt empressées de la réduire a conduit à un malaise politique au niveau de la planète et une carence de solutions pour répondre aux problèmes urgents globaux. Certains pays ont découvert que la meilleure voie pour prendre en main le contrôle de leur destin se trouve dans des organisations régionales. Il faudra renforcer les Nations Unies et l'Assemblée Générale selon le principe de une nation une voix ce qui pourra conduire une institution globale légitime. Au même moment le niveau régional doit être renforcé."

Point n°11 du Projet du Document final: "Le marché sans régulation détruit l'environnement, concentre les revenues, le bien-être, la puissance, augmente les inégalités et favorise le capital financier qui conduit à la volatilité et aux effondrements financiers. La dérégulation systémique généralisée d'après 1980 a conduit aux crises et à l'imbrication malheureuse de la cupidité sans limite et de l'auto-régulation. Le principe est d'assurer un nouvel équilibre entre le marchés et le contrôle des forces des marchés par l'État en accord avec une économie centrée sur les gens pour donner priorité à l'accomplissement des besoins humains, des droits humains et de la sécurité humaine."

Point n°10 du Projet du Document final: "L'alimentation et l'énergie ont fait partie de la débauche spéculative des années2006-2007 qui a propulsé les prix à des sommets historiques avec 147$ le brent de pétrole et un crash à 30$ quelques semaines plus tard. L'échange de produits financiers dérivés, des marchés où s'appliquent de manière extrême les leviers de spéculation, les ventes à découvert (naked short sellings) et les Credit Default Swaps (assurance sur crédits) non couverts ont contribué à la volatilité. Les marchés de l'alimentation et de l'énergie doivent être spécialement protégés de la spéculation."

Point n°9 du Projet du Document final: "La volatilité devient particulièrement intense quand le capital financier devient hégémonique. Selon l'UNCTAD les profits générés par les services financiers sont passés de 6% dans les années 80' à 40% en 2007 dans les bénéfices des entreprises. La valeur du marché du secteur financière virtuel a augmenté de 6 fois (300.000 milliards de $US) avec le secteur financier parallèle, les hedge fonds, les produits financiers dérivés, par rapport à l'économie réelle (50.000 milliards de $US). Le principe est que le secteur financier doive fournir des services à l'économie réelle à un coût raisonnable et ne doit pas être mis au centre de l'accumulation de profits avec les conséquences désastreuses que nous connaissons aujourd'hui. Quand le secteur financier devient hégémonique une bulle et un crash s'ensuivent."

La crise 2006-2020 est donc la crise du capitalisme, et non pas comme le lit le Prince-Président "la crise de l'économie de marché", "la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et qu'il ne tolèrera pas..."

Depuis que les peuples prennent conscience que la crise de la dette des banques passe à la crise de la dette publique par le procédé classique de la nationalisation des pertes, les dirigeants de ce monde de droite et de gauche vous assurent "qu’ils ne tolèreront plus que…". Cette intolérance subite face à la liberté de l’hégémonie des banques est mise à jour en ce moment à l’occasion de la dette souveraine grecque. La France et l’Allemagne, la Fed’ Bernanke, le FMI, Obama réclament des recommandations plus fortes contre les produits financiers dérivés des crédits.

Le Roi George II est passé aux actes en 1746 pour protéger la flotte commerciale de son royaume. Merkel, Sarkozy recherchent avec alacrité et un rationalisme glacial et un ton populisant les victimes de leur colère qu’ils ne parviennent pas à orienter. Comme César avec le pouce, ils désignent la faille la plus visible de leur pouvoir et espèrent conserver l’attention des électeurs et non-électeurs sur les bonus et de manière plus abstraite sur les bénéfices des spéculateurs. Avec la Grèce qui succombe sous les spéculations des spéculateurs jetant leur dévolu sur les CDS, les assurances vendues sur la dette souveraine grecque, ses Bons du Trésor qu’elle émet, Merkel, Sarkozy, Jean-Claude Juncker espèrent même attiser la colère présumée populaire pour détourner son attention de l’incapacité de l’Europe de contrôler et de surveiller la circulation des capitaux dont la liberté totale est garantie par la Directive sur la Libre Circulation des capitaux et par le Traité de Lisbonne. Aux États-Unis même la presse non extrémiste désacralise Obama et publie sa feuille d'imposition et le montant de son salaire. C'est une assurance vie pour Obama, car le peuple aura encore besoin de lui pour le lyncher politiquement.

Comme expliqué sur mon site régulièrement, n’importe qui peut émettre sur n’importe quelle créance une assurance contre la défaillance appelée CDS – Crédit Default Swap. Ces CDS ne sont soumis à aucune régulation, aucun règlement et son extra-bilanciels. Pour les marchés financiers, l’objectif est de faire monter les cours en noircissant l’image du titulaire de l’obligation. Les obligations d’Etat sont traitées comme n’importe quelle obligation. C’est le cas depuis 2009 pour les Bons du Trésor de l’Espagne, de la Grèce et bientôt du Portugal. Curieusement le monde de la finance dominé par les anglo-saxons laisse tranquille les Gilts britanniques et irlandais et le T-Bonds des USA. Le grand jeu du poker dénonceur et menteur auquel s'adonnent aussi avec joie malsaine Nouriel Roubini et Paul Krugman, le pentito du libéralisme, met en tête du hit parade des pays potentiellement faillis, la Grèce, etc. Au final on va très vite se rendre compte qu'aucune entité de référence et aucun marché financier ne détiendra une masse de fonds suffisamment énorme pour venir en aide au Royaume-Uni et aux USA à l'issue des élections au Royaume-Uni le 6 mai 2010, et un peu plus tard à l'issue des élections partielles aux USA en octobre 2010.

Tous les crédits hypothécaires sont... "protégés" aux USA par des CDS. Sur le graphique à gauche, vous voyez que nous sommes à présent dans la crise hypothécaire des Primes, qui est encore plus violente que la crise des Subprimes. A droite vous aurez la crise que j'appelle des Sub-Subprimes, car elle ne porte pas encore de nom. Je vous en ai décrit au mois d'août 2009 les fondements. En attendant la crise des Primes est encore plus violente: selon l'administration d'État RealtyTrac, il y a eu, aux USA au 1er trimestre de l'année 2010, 16% de plus de ventes forcées de maisons individuelles ou d'appartements par rapport à la même période en 2009, et 35% de plus de saisies par les banques qui ne font aucun cadeau alors qu'elles sont sauvées par l'argent de l'État. Les Subprimes sont les crédits accordés aux emprunteurs sans garanties bancaires, les Primes sont accordés aux emprunteurs qui en ont. Pour 2010 RealtyTrac estime en ce moment que plus de 4,5 millions de nouvelles maisons individuelles seront saisies aux USA par les huissiers. Elles s'ajouteront aux 4,7 millions saisis en 2009. Fannie Mae et Freddie Mac garantissent pour 5000 milliards de $ d'hypothèques. Ces deux instituts de crédit hypothécaires garantissent la quasi totalité des crédits hypothécaires américains et sont nationalisés de fait à 100% depuis qu'ils bénéficient de bail-out successifs et depuis que le Congrès US a exempté  Obama de son devoir d'informations pour chaque prochain bail-out.

Les Hedge Fonds, les spéculateurs et investisseurs institutionnels font de juteux bénéfices à partir de la situation financière des pays de l’UE et de la Zone Euro. Vous avez remarqué que l’expression "investisseurs institutionnels" a totalement disparu du PAF. Cette expression a brillé sur BFM, France Info, ce qui est normal , mais aussi sur France-Culture et même sur ARTE. Toute la finance internationale fait son marché et ses bénéfices depuis le 15 IX 2008 quasi uniquement avec ces dérivés de crédit CDS qui sont négociés par les banques. Leur commerce devrait être à présent jugulé par les autorités. En ce moment les élus sentent qu’une colère populaire comme à Athènes, Reykjavik ou Dublin pourrait cette fois-ci les désigner eux-mêmes. Je m'étonne que le peuple allemand qui a été déjà mis 100 fois plus à contribution avec la bad bank SoFFin ne fasse qu'une animation dans le Tribunal des Banques organisée par Attac Berlin. Quant au peuple français, il ne joue pas dans la poole des pays démocrates, mais des pays qui s'exercent à la révolution nationale ou bourgeoise entrecoupée d'aliénations cinquantenaires nourries par les syndicats fluidifiés et les partis de gauche dont la lutte de classe va maintenant se jouer entre la madone 2012 et le waterzooï de Lille.

La chancelière allemande Angela Merkel veut faire passer un changement fondamental dans le milieu des CDS. Elle veut que les titulaires des assurances sur les défaillances de crédit CDS soient aussi détenues par les titulaires de ces crédits, comme le titulaire d’une assurance incendie est le propriétaire de sa maison. Il y a 264 ans, au XVIIIème siècle, les spéculateurs britanniques pouvaient acheter des assurances sur des navires de commerce même s’ils n’en étaient pas les propriétaires, les armateurs ou même s’ils ne possédaient pas les marchandises transportées. Des vaisseaux sortant de carénage ou des chantiers navals sombraient subitement… et les titulaires des assurances encaissaient. Ils n'avaient que tout à gagner, comme les titulaires des CDS qui misent sur la défaillance. Sur la planète sont émis pour 600.000 milliards de $ en valeur nominale pour des produits dérivés sur la dette. Le PIB des USA est en général de 14.000 Milliards de $. L'économie des vaisseaux fantômes a supplanté l'économie réelle, et ceci semble irréversible et un rétablissement ne passera jamais par un soft landing, d'autant plus que Obama-Geithner-Bernanke, mais aussi Jean Claude Juncker de l'Euro-Groupe, Jean Claude Trichet de la BCE, ou Brown/Darling, Sarkozy/Lagarde, Merkel/Schäuble, DSK du FMI entassent une bulle de surliquidités sur cette bulle de 600.000 milliards. Et cette sur-bulle ne nourrit que le marché des CDS.

C’était un allemand de Hanovre, King George II, qui avait mis fin au commerce de ces assurances sur le naufrage des vaisseaux. En 1746, le Parlement britannique avait voté le Statute of George II. Le commerce d’une espèce maligne du jeu et du pari a été interdit. Les assurances n’ont été vendues qu’aux personnes qui avaient un intérêt matériel concret dans le transport maritime hauturier et le cabotage. Tous les autres contrats avaient été déclarés nuls et non avenus sans remboursement ni dédommagement. La doctrine du Statute of George II s’était aussi établie sur les marchés financiers. Jusqu'en l'an 2000 tous produits financiers dérivés ont été examinés aux USA pour s’assurer qu’il y avait un intérêt économique légitime à les posséder. La CFTC était obligée par la Loi de donner son agrément à chaque nouveau produit dérivé. C’est le Président Nixon qui avait fait sauter avec Larry Summer – aujourd’hui conseiller économique à la Maison Blanche sous Obama - la Glass Steagall Act qui interdisait la banque universelle qui regroupe les activités de dépôt, de spéculation en nom propre et d’assurance. A partir de l’an 2000, la CFTC a été démise de son obligation de contrôle et de surveillance du marché des produits dérivés par le Président Bush et avec la "Commodity Futures Modernization Act" votée par le Congrès US. Le régulateur des marchés boursiers, la SEC a suivi ce laisser-faire laisser-passer.

Comme Secrétaire d’Etat au Trésor de Bill Clinton de 1999 à janvier 2001, c’était Larry Summers qui avait donné forme à la dérégulation financière qui a mené à la crise actuelle. C’est lui qui avait joué le rôle prépondérant de conseiller de Clinton qui avait révoqué le Glass-Steagall Act qui était en vigueur depuis 1933. En 2000 Larry Summers a aussi signé avec Bill Clinton le Commodity Futures Modernization Act qui a catapulté sur les marchés financiers des trillions de produits financiers dérivés qui peuvent être négociés entre les institutions financières complètement en dehors de toute surveillance du gouvernement et qui sont soustraits de l'impôt. Il s’agit des produits OTC (Over the Counter) et des CDS qui sont des contrats négociés de gré-à-gré appelés justement des "just-between-us", en dehors de tout marché régulé et qui ne figurent jamais dans le bilan comptable des partenaires de cet échange. AIG aussi a fait faillite à cause des CDS. La valeur nominale des CDS / CDO / OTC a été de plus de 602 trillions de $, mais personne n'est capable de vraiment évaluer le montant réel de ces produits dérivés en circulation ou cachés dans les institutions financières sous forme de positions toxiques, puisqu'ils sont négociés de gré-à-gré dans le Shadow Financial Banking System, le Système bancaire fantôme.

Larry Summers qui est l'un des ingénieurs financiers qui a échafaudé et installé avec Alan Greenspan, Directeur de la Fed', et avec Robert Rubin la colossale fraude et criminalité financière de ce système bancaire fantôme, se trouve aujourd'hui dans le Conseil Économique de la Maison Blanche où il fait diversion auprès d'Obama pour le faire disserter sur la justice et la transparence dans le versement des bonus au lieu d'interdire simplement ces négoces "just-between-us", ce qui serait une mesure simple et radicale pour rétablir la confiance des marchés. Larry Summers siège à la Maison Blanche où il garantit la continuité des liens entre l'oligarchie financière, les décideurs politiques et l'administration américaine. Larry Summers est l'instigateur des tous les plans de bail-out des banques qui n'a fait que d'engraisser les banques et d'aggraver considérablement la crise en précipitant l'arrivé de l'effondrement total. Le premier objectif de Larry Summers est de sauver les banques d'investissement et leurs partenaires financiers, les assurances.


Les 12 décisions majeures qui ont conduit au cataclysme

La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de  restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque commerciale, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  3. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  4. La Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'autorégulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques commerciales de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque (ndtr: conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS)
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de billions de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises.
La 'monnaie politique' du secteur financier et les 3000 lobbyistes ont dicté la politique de Washington

Entre 1998 et 2008:
  • les banques commerciales ont dépensé plus de 154 millions de $ dans des campagnes de dons et elles ont investi $363 millions dans des lobbies officiellement enregistrés
  • les entreprises d'audit ont dépensé 68 millions de $ dans des campagnes de dons et 115 millions de $ dans le lobbyisme
  • les compagnies d'assurances ont fait des dons de plus de 218 millions de $ et dépensé 1,1 billion de $ dans le lobbyisme
  • des gestionnaires de titres et de valeurs mobilières ont investi plus de 504 millions de $ dans des campagnes de dons et 576 millions de $ dans le lobbyisme.
  • Des sociétés d'investissement et de participation ont fait 56 millions de $ en dons à des candidats fédéraux et dépensé 33 millions de $ dans le lobbyisme.
  • les hedge funds ont dépensé 32 millions de $ en dons, dont la moitié aux dernières élections de 2008

Au Royaume-Uni la même trahison avait été commise par le parti travailliste, Tony Blair et son ministre Gordon Brown, actuellement chancelier de l'échiquier. Aux USA la trahison a été commise par les partis Républicain et Démocrate: 55% des dons sont allés aux Républicains et 45% aux Démocrates, ce qui représentait l'équilibre politique entre les pouvoirs de la dernière décennie. Les Démocrates ont touché un peu plus de la moitié des dons faits par le secteur financier pour les élections de 2008. Le secteur financier a consolidé sa force politique en débauchant des agents à Wall Street pour les placer à des postes clefs des régulateurs, ce qui inclue le Secrétaire au Trésor (ministre des finances) issus de la direction de la Goldman Sachs, Robert Rubin et Henry Paulson. Le 15 avril 2010 un troisième Président de l'un des 12 districts régionaux de la Fed' a demandé officiellement de démanteler les banques universelles. Il s'agit de James Bullard, président de Federal Reserve Bank of St. Louis. Avant lui le président Thomas M. Hoenig de la Kansas City Fed et Richard W. Fisher de la Dallas Fed s'étaient officiellement prononcé en ce sens. Mais aucun d'entre eux n'avoue que la Fed' elle-même est déjà techniquement en faillite depuis quelques mois, qu'il lui est déjà mathématiquement impossible de rembourser ses obligations et ses Bons du Trésor (T-Bonds) et que personne sur cette planète ne fera son bail out. La vraie crise va commencer réellement d'ici 5 à 6 mois, car il y a pour 5000 milliards de $ en Bons du Trésor américain qui arrivent à maturité et qui doivent être remboursés ou refinancés par la vente de nouveaux Bons du Trésor américain. Mais il n'y a plus de marché financier qui est totalement asséché malgré les trillions de $ de contrefaçon injectés par la planche à billet, et il n'y a plus ni d'entité suffisamment grande et volontaire pour les acheter. Ni de chinois américanophiles de la base au sommet du pays.

En parlant de lui-même, le Chairman et CEO de la Goldman Sachs avait dit récemment, "qu'il n'est qu'un banquier qui accomplit l'œuvre de Dieu" ("I'm doing God's work"). Pourtant, les voix du regret se font entendre aussi aux USA. Un vent de panique a soufflé à Wall Street, quand l'autorité de surveillance des opérations boursières, la SEC, a annoncé le 16 avril 2010 qu'elle allait traduire en justice les dirigeants de la Goldman Sachs à cause de leurs manœuvres dolosives et falsifications en rapport avec les produits financiers dérivés complexes, des CDO empaquetés avec des CDS. Goldman Sachs et l'un de ses responsables, le vice-président français Fabrice Tourre, sont accusés d'avoir fait "des déclarations trompeuses et passé sous silence des faits essentiels sur certains produits financiers liés aux prêts subprimes au moment où le marché de l'immobilier résidentiel américain commençait à chuter". Des terroristes financiers fantômes et corrompus ont fait couler des spéculateurs fantômes au profit d'autres spéculateurs fantômes. La SEC poursuit ses investigations et a annoncé vouloir porter plainte contre d'autres banques. Quand la SEC s'occupera de la Fed' ce sera la guerre civile ou sur un pays étranger. Parce que la Fed' est l'un... des principaux acheteurs des... Bons du Trésor américain pour inonder les USA de liquidités en billets de contrefaçon avec l'espoir infondé de créer la relance économique. C'est le dévoiement total du keynésianisme.

Même s’il peut se comprendre que ces produits dérivés financiers pourraient offrir une "multimutualisation du risque" et servir à protéger, il ne faut jamais oublier que sous la forme actuelle ils font partie des jeux de la chance avec un paramètre en plus. Au loto national on ne peut fausser le jeu libre de la roue. Sur les marchés financiers les agences de notations ont administré leur note triple-A, AAA,, non pas en s’appuyant sur une autorité indépendante d’audit et de commissaires aux compte, mais sur la base de la confiance sur les bilans et chiffres produits par les émetteurs de ces CDS. Suite à 9 XI, le Pentagone voulait même s’assurer avec des CDS contre les attentats terroristes. Les critiques craignaient que les informations d’initié pourraient filtrer, être vendues et devenir profitables aux spéculateurs. Les actions des entreprises d’armement profitent déjà régulièrement d’informations parallèles. Il n’y a pas de différence entre des paris financiers sur le terrorisme et les CDS sur d’autres produits commerciaux.


Même après avoir promulgué le Statute of George II, il était toujours légal au Royaume-Uni d’acheter des assurances sur le vie d’autres personnes. Particulièrement prisées étaient les personnes célèbres atteintes d’une grave maladie, ou les personnes qui avaient commis des crimes et pour lesquelles le peine de mort pouvait être prononcée. Pour les unes, on pouvait forcer le destin, pour les autres donner la pièce aux juges et au jurés. C’est le roi George III qui avait interdit en 1774 les paris sur la vie humaine. Les rois George avaient établi la doctrine que "nul ne peut profiter du dommage des autres". En 2007, dans un camping à Dunvegan of Macleod, Isle of Skye, un jeune anglais qui venait de terminer son master m'avait dit à moi dans une longue conversation: "U must pay for intelligence".

2. avril 2010

Du Traité de Lisbonne à la Bad Bank - L'Européen libre et non faussé va payer pendant 80 ans

Dans cet article vous avez les Chapitres suivants:

  1. La Bad Bank de l'Irlande, la Nama

  2. La Deutsche Bank

  3. La situation financière des banques allemandes

  4. La Band Bank de l'Allemagne, la SoFFin

  5. La Bad Bank des USA, la Fed'

  6. La BCE "monétise" les dettes des banques et des États

  7. Les bad banks de France

  8. Banqueroute de l'Hémisphère Nord, Grande Dépression 2

Définition de la bad bank: c'est assurance universelle contre la défaillance illimitée.

Dans ce poker dénonceur et menteur de la planète, nous assistons à une course à handicap et à relais. Le relais n’est détenu et donné que par les agences de notations et que du même côté de l’Atlantique. Le handicap ne concerne que les PIGS (Portugal, Italie, Grèce et Espagne). Mais 48 États des USA sont au bord de la faillite, la cote ouest est en banqueroute technique, mais tous ont toujours la meilleure notation. La Fed’ a sorti 14000 milliards de fausse monnaie et est en réalité déjà en faillite. C’est une question d’idéologie que de faire tomber la Grèce avant la Californie. Si la Californie tombait avant, le capitalisme révèlerait son incapacité vitale. Quand la Californie tombera après, ce sera à cause du système monétaire international que l'on va réparer. La BCE monétise sûrement aussi les dettes, mais pas à cette échelle. Ne crions pas trop fort, car ce genre de néo-keynésianisme au profit de l’État Providence bancaire fera plus mal, là où il a été pratiqué le plus rapidement et le plus violemment, soit aux USA et au Royaume-Uni, qui pourrait dévaluer après le 6 mai, le lendemain des élections, pour cacher sa banqueroute d’État dans laquelle il se trouve déjà depuis un an.

Notre système économique centré sur la shadow finance est une illusion suprématiste. L’objectif de mon site est le monde des solidarités locales, régionales et globales. Nous nous retrouvons, une ou deux fois par siècle, devant la question de la responsabilité et de son envie de la comprendre.

Le logiciel d'audience de mon site montre que l'arc de mes visiteurs va de sites néo-libertariens, antennes de l'Institut Turgot, à des sites comme Bellaciao. Sur ces sites comme sur d'autres, des lecteurs que je ne connais pas déposent des liens redirigeant sur des articles de mon site. Veulent-ils légitimer ainsi les amis de Turgot, de Ludwig von Mises, d'Augustus von Hayek ou les amis de ladite "ultra-gauche"?

(Photo: JC Trichet, BCE) Platée, selon l'Opéra National du Rhin, la grenouille ne perçoit pas qu'à force d'avoir remué de ses palmes, elle a fait déborder l'eau de sa marre pour ne rester que dans la vase cimentée par des électeurs abstentionnistes et aphasiques, et par les partis et les syndicats contents qu'il n'y a plus qu'une vague lutte de classe entre la madone et le waterzooï. Chacune de ces baronnies maintient spéculatif l'ordre du monde et poursuit la multiplication du PIB d'initié, furtif et fictif de l'État Providence bancaire de la Classe Financière. Les têtards pensent ne plus avoir la force de ramener l'eau dans leur élément naturel. Vous avez déjà observé un têtard dans la vase? Il bouge, il bouge jusqu'à ce se forme un trou d'eau.

Depuis la Résolution Leinen du 14 juin 2006 ou depuis les 60% d'abstentionnistes français aux élections européennes de juin 2009, le citoyen, consommateur et européen se voue à perdre tête et queue. Des pattes il n'en aura de toute façon pas et il ne susurrera même plus get up, stand up. Il aura forcé son darwinisme obligataire, car il ne se vit à présent que comme une dette envers l'État. Il se doit d'être dette et n'ayant plus d'aspérités et d'aspiration il remplace la Constitution Universelle par un fromage de vase coulant qui le lie à l'autre dont il n'a plus besoin d'appréhender la référence.

Dans cette ochlocratie, nous sommes tous des étrangers, des immigrants, entre un guichet bancaire et la chaise du chairman prince-président. Le prince-président, dont on fait l'apologie de toute la famille jusqu'au palefrenier à la TV française comme on le fit avec les Hohenzollern-Habsbourg, avait promis de faire renier le NON des français au TCE du 29 mai. Il le fit et le PS suite au Manifesto du PSE s'était aligné au Congrès de Versailles du 4 février 2008, n'ayant entendu dans le NON que des turqueries franco-françaises. Sinus Deo et le TSE en prime.

La Bad Bank de l'Irlande, la Nama:

Anglo Irish Bank, la troisième banque de l'Irlande déjà entièrement nationalisée en janvier 2009, vient d’annoncer en mars 2010 la plus grande perte d’une entreprise de toute l’histoire du pays. Nous passons d'un superlatif à l'autre depuis le 15 IX 2009 avec la faillite de la Lehman Brothers. AIG a été la plus grosse faillite des USA et de l'histoire de l'humanité. La faillite de la Bank of Scotland a été la plus grande faillite de l'histoire du Royaume-Uni. Il passe totalement inaperçu, le 30 mars 2010, que l'Irlande ne parvient toujours pas à sortir de sa banqueroute d'État dans laquelle elle se trouve depuis plus de deux années. Le Ministre des Finances irlandais, Brian Lenihan, vient de créer pour l'Irlande la Bad Bank et a racheté 81 milliards d'euros d'actifs pourris aux banques Allied Irish Banks Plc, puis Bank of Ireland Plc et à Anglo Irish Bank Corp. Ces actifs pourris seront déposés dans la bad bank irlandaise qui vient d'être créée et qui s'appelle Nama - National Asset Management Agency (en irlandais: Gníomhaireacht Náisiúnta um Bainistíocht Sócmhainní). Après ce X-ème bail out irlandais, ces trois banques devront encore lever 43 milliards sur les marchés financiers pour se recapitaliser et pour prêter de nouveau de l'argent aux emprunteurs... si dieu le veut.

Ce dernier bail-out irlandais a doublé le déficit budgétaire de l'Irlande. Ce nouveau rachat des créances pourries en Irlande, appelé swapping asset for cash est à présent une pratique grossière, courante et répétée... aussi longtemps que la population des Têtards est d'accord que l'État Providence bancaire éponge les dettes issues de la criminalité financière du système Ponzi généralisé (voir mon article du 6 mars 2009). Nous avons tellement l'habitude de ces signes intérieurs et extérieurs de faillite des banques et des États que la décision du gouvernement irlandais passe inaperçue. Elle est cachée des grands médias parce que nous en sommes toujours au schéma habituel de la socialisation des dettes. Les obligations souveraines irlandaises et les CDS (swaps sur la défaillance des crédits) émis sur ces obligations ne sont pourtant pas la proie des spéculateurs internationaux qui épargnent pour l'instant les têtes de files du modèle anglo-saxon comme l'Irlande, le Royaume-Uni et les USA. A leur chute, le modèle capitaliste et Ponzi aura vécu. Le parti gouvernemental irlandais, Fianna Fáil ("Soldats du destin") avait travaillé en étroite collaboration avec la branche immobilière et est l'un des grands responsables de l'éclatement de la bulle des crédits hypothécaires pourris en Irlande. De nombreux politiciens du Fianna Fáil ont touché pendant la période du miracle économique du "Tigre Celtique" des pots-de-vin pour qu'ils transforment les terrains agricoles, les vases, les marécages et les zones inondables en terrains à bâtir. Nous disposerons toujours de noms, de noms de personnes actives dans la compromission locale ou universelle, de nom comme Bernie Madoff, mais il faudrait révéler la banque de données comportant le nom de tous ces électeurs actifs et passifs qui se sont tout autant baignés et abreuvés de compromission universelle en cautionnant ou en ne s'opposant pas à un modèle de société défini dans le Grand Livre du Traité Modificatif Européen, du Traité de Lisbonne, ou du Consensus de Bruxelles et du Consensus de Washington.

Mettez-vous dans la peau de l'agriculteur burkinabé et demandez-vous ce que vous valez. En Afrique le lait en poudre réengraissé avec des matières grasses végétales est fait passer pour du lait; dans l'hémisphère riche les banques réengraissées avec les liquidités et les dettes de l'État se font toujours passer pour des banques, des banques instantanées. En parlant du lait en poudre européen réengraissé au Burkina Faso qui a obtenu "l'Oscar du 1er prix de la Qualité", je suis plutôt un argument pour les néo-libertariens ou pour les révolutionnaires?

Le ton de mon site doit être juste assez radical pour être apprécié des uns et des autres: les uns aimeraient que je crie Freedom, les autres Révolution. Non. Il suffit d'être à gauche. Ensemble. Malgré toutes ces campagnes électorales faites en période de crise historique, le peuple français ne se sent pas encore prêt, ce qui arrange les affaires de la madone et du waterzooï.

Les libertariens savent très bien que ceci prendra politiquement du temps, les poly-révolutionnaires se réjouissent que ça traîne pour que germent les ferments de la révolution. Entre les pokers menteurs et dénonceurs, la Classe victorieuse est toujours plus rapide et elle a ses lobbies en place auprès d'Obama et en Europe. Ensemble à gauche.

Mais je constate sur mon logiciel de recensement de mes visiteurs et de leur manière qu'ils ont de cliquer sur google pour arriver sur mon site, que je ne suis pas référencé sur des sites amis du Parti de Gauche, du Front de Gauche, et évidemment du PS. Pour ce dernier, cela va de soi, dans son combat entre la madone 2012 et le waterzooï de Lille, il n'est pas à gauche et flotte dans le vase UMP.

Les banques gagnent toujours, leur Lutte de Classe est victorieuse, mais les Travailleurs continuent à accepter que "la Lutte des Classes, c'est ringard, car il n'y a plus de clivage". La "création de richesses" (PIB fictif d'initié) du secteur financier augmente massivement et ses réserves de productivité semblent être illimitées. Cette crise financière a tout pour plaire au secteur financier too big to fail, trop grand pour être laissé tombé en faillite par les États.

Selon les chiffres américains, qui ne valent pas plus que d’autres, simplement parce qu’ils sont disponibles, la création brute de richesses des entreprises non financières a chuté de 4,3%, et celle des entreprises financières a augmenté de 5,8%, après une augmentation de 8% en 2008. La part de secteur financier à la création nominale de richesses a augmenté de 16,2%, ce qui constitue déjà en soi un record. Dix ans plus tôt elle était de 12% et à la fin des années ’60 elle était de 6,5%.

Qui peut encore prétendre que le secteur financier offre des produits inutiles? La productivité du secteur financier est plutôt à prendre comme exemple par les grincheux. Depuis le pic de 2006, le secteur financier a réduit de 8,6% ses emplois mais a augmenté sa productivité de 16,4%. Les salaires et intéressements du personnel du secteur financier ont augmenté de 35,7%. Le système bancaire est l'exemple même de la modernité de l'OMC.

Entre 70 et 90% des transactions financières sont faites pour des seules raisons spéculatives. Chaque banquier vous le confirmera, les clients désirent être dévalisés et pillés comme au poker. Les investisseurs épient les moindres des intentions régulatrices d’Obama, de Merkel, de Juncker, de Trichet et ils applaudissent les subventions de l’Etat et les garanties qu’il offre aux crédits hypothécaires pourris et aux autres positions toxiques qu’il éponge. Il reste juste une ombre à ce jeu toujours gagnant des banques, celui de la correction des valeurs des obligations d’État… qui ont été émises sur les marchés financiers pour faire rentrer des liquidités dans les caisses de l’État pour organiser ses abonnements de bail out et de recapitalisation et de swapping asset for cash. Je suis sûr que les acteurs du secteur financier s’en remettent à la force magique et miraculeuse de la main vibrante des marchés, de la main de dieu qui s’est déjà fait homme en Obama/Geithner/Bernanke aux USA, en Alistair Darling et Gordon Brown au Royaume Uni, en Trichet et Juncker en Europe, en Brian Lenihan pour l'Irlande, en Angela Merkel pour l'Allemagne. La Commission Européenne associée aux gouvernements nationaux forme une vase qui a deux aspects selon qu'on la regarde de dessus ou de dessous: cette vase est l'État Providence bancaire et la Bad Bank. Quelque part, entre deux vases, les têtards étêtés font encore quelques bulles d'air pour geindre et des bulles financières, puisque tel est leur destin choisi depuis 20 ans de globalisation appliquée sans débat sociétal ni parlementaire. Le Traité de Lisbonne garantit la concurrence libre et non faussée qui crée des richesses et tend au plein emploi. Le Consensus de Washington offre par effet de percolation des richesses qui dégoulinent jusqu'en bas grâce à l'humanisme automatique des capitaux et de l'OMC. Les peuples, qui sont depuis des millénaires toujours plus forts que les appareils, ne s'opposent pas puisqu'ils sont adhérents de la vase à fric.

La Deutsche Bank:

La Deutsche Bank reste mondialement en 2010 l'une des banques most leveraged, c'est à dire une banque dont l'effet de levier des positions toxiques et pourries est le plus élevé. La Deutsche Bank qui était déficitaire à la fin de l'année 2008, parce qu'elle est un des grands acteurs mondiaux sur les produits financiers dérivés devenus des créances pourries, gagne en 2009 son argent sur l'une de ses autres grandes spécialités, à savoir le commerce des Bons du Trésor émis par les États. Quand il y aura un effondrement des dettes obligataires des États et de leurs CDS correspondants, nous verrons bien quelle est la situation réelle de la Deutsche Bank. Depuis deux années le commerce de Bons du Trésor souverains est le seul marché financier qui est florissant pour les banques; les États émettent des Obligations d'État, font des déficits publics abyssaux pour purger les créances pourries des banques et pour tenter de les sauver de l'insolvabilité définitive. Les banques font encore leurs affaires sur les assurances émises sur les défaillances des emprunteurs, les CDS - Credit Default swap qui mettent en ce moment en péril le budget de la Grèce. Les bénéfices dans ce domaine ont augmenté de 200% pour la Deutsche Bank. Cette source de bénéfice est la seule en ce moment pour cette banque d'investissement. La Deutsche Bank, comme global player, a coopéré dans la création de cette crise des risques qui balaye la planète. Sur le site de la Deutsche Bank vous avez en libre accès la page dboffshore spécialisée dans les affaires avec ses filiales domiciliées dans les paradis fiscaux. La Deutsche Bank n'a jamais cessé de proclamer des bénéfices et de promettre un rendement sur placements de 25%. Vous vous souvenez, pour le G20 de Londres du 2 avril 2009, il n'y a pas de paradis fiscaux. La Deustsche Bank vante sur son site ses "solution adaptées aux besoins des clients fortunés" ("maßgeschneiderte Lösungen"). La Deutsche Bank réalise ses affaires avec 499 filiales qu'elles entretient dans les paradis fiscaux, dont 151 dans les Îles Caïmans et 79 à Jersey. Selon l'ancien Ministre des finances allemand, Peer Steinbrück de la SPD, la Deutsche Bank soustrait au fisc 100 milliards d'euros. Dans un billet, je vous avais expliqué dans quel genre de "Conférence" s'est rendu son Directeur, Joe Ackermann. Ce n'est pas au G192 de l'ONU, ou dans les illégitimes et non-démocratiques G4, G8, ou G8+12, au regard du droit international que se décident le nouveau Système Monétaire International, mais à ce genre de Conférence Mondiale, qui travaille dans le secret comme la Banque Internationale des Règlements (BRI), qui est la véritable banque mondiale.

Le mot d'ordre actuel pour les gouvernants est d'organiser avec élégance une phyto-épuration des assets pourris sans agents chimiques polluants et sans laisser trace sur le papier carbone. Quand l'État ne parvient pas à infiltrer les groupuscules qu'il perçoit comme une Menace à la République, il infiltre les banques de liquidités sans pour autant annoncer à l'opinion publique qu'il leur rachète les assets pourris et qu'il les incinère dans une banque de défaisance qui n'est rien d'autre qu'une bad bank. Il est facile d'obtenir en Allemagne les chiffres, parce qu'en Allemagne la liberté et le fonctionnement du système de l'information est garanti par la Loi Fondamentale (Constitution allemande). Je serais content qu'un commentateur me mette au bas de mon billet l'état des banques françaises. En Irlande bad bank s'appelle Nama, en Allemagne elle s'appelle  SoFFin - Sonderfonds Finanzmarktstabilisierung, pour la Suisse la banque de défaisance de UBS a été officiellement et légalement délocalisée dans les Iles Caïmans. Si vous ne comprenez pas encore: la bad bank recèle les actifs pourris des banques en les payant avec l'argent volé dans les caisses de l'État, aux contribuables et à deux générations futures qui vont rembourser cette perte privée couverte avec de la dette publique. Cette dette publique sera remboursée sur du PIB réel et réellement produit dans le futur et les États priveront d'autant de moyens les services publics en vous expliquant que l'État est en faillite et qu'il n'a pas les moyens de ne pas repousser l'âge du départ à la retraite. Les 8 millions de pauvres en France n'auront pas non plus de miette. On ne peut pas tout vouloir, une assurance-vie pour les banques et une assurance chômage et une assurance maladie et une retraite par répartition, et une éducation et une santé. Autrefois on faisait des guerres mondiales pour qu'une génération pique les biens à la génération précédente qu'elle aura exterminée à grande échelle. Aujourd'hui on rend pauvres et malingres les générations précédentes et actuelles pour opérer dans une seule classe le transfert des richesses, des savoirs et des pouvoirs. Guerre et économie génèrent de la croissance appauvrissante. C'est leur modus vivendi.
Depuis le 8 avril 2010, la Deutsche Bank est traduite devant un tribunal de New York.

La situation financière des banques allemandes:

Comme je vous l'ai écrit il y a deux ans, la partie Est de l'Allemagne, rattachée à la République Fédérale d'Allemagne en 1989 n'est jamais parvenue à subvenir a elle-même économiquement malgré les aides structurelles européennes et du Bund (Fédération) et malgré le Solidarpakt qui permettait un grand transfert de liquidités vers l'Est et qui était financé avec des emprunts d'État. Il y a cinq ans l'Allemagne fédérale avait refinancé sa dette issue du programme du Solidarpakt en nouveaux emprunts d'États... adossés sur des CDS pour être à la pointe de la modernité. L'Allemagne est en réalité endettée pour les 50 années à venir pour financer la réunification qui est un raté économique. Seulement les réseaux de commerces associés, franchisés et de partenariat ainsi que l'immobilier ont connu un boom gigantesque. La partie Est de l'Allemagne a donc consommé et construit. Les allemands de l'Est qui ont encore en eux intégré une dialectique qui ne parvient jamais à la synthèse, plaisantent très vite sur eux-même et disent que l'État et les banques sont à la tête du plus grand parc automobile et immobilier d'Europe dans les nouveaux Länder. Cette situation est analogue dans tous les pays, mais en Allemagne les crédits sont accordés à des emprunteurs sans bonités bancaires. Dans certains Länder de l'Est de l'Allemagne le chômage monte toujours à 25%, vingt ans après la Réunification.

Ce qui a aussi du mal à être révélé dans toute l'Allemagne, est que la bulle hypothécaire des subprimes et la bulle des crédits à l'Est de l'Allemagne est similaire à la bulle des Subprimes des USA, d'Irlande, d'Espagne, du Portugal ou des Pays Asiatiques il y a plus de 10 ans. Et comme un monde parallèle, mais totalement réel, à la bulle des crédits hypothécaires et de consommation s'est accrochée la bulle des CDS, ces assurances sur les défaillances de crédit. Les systèmes bancaires en Allemagne aussi ont accordé sans contrôle et sans régulation, comme aux USA, des crédits, puisqu'ils avaient multumitualisé leur risques avec des CDS, des MBS, des RMBS et tous autres produits financiers en collaboration avec des assurances ou avec leur département d'assurance, quand elles étaient des banques universelles (à l'image de l'abrogation du Glass-Steagall Act). Avec la spéculation sur les produits dérivés, avec l'octroi insensé de crédits, avec les normes comptables "prudentielles" Bâle 2 qui permettaient en réalité d'interpréter à sa façon le risque et de réduire au maximum les Fonds Propres Réglementaires de garantie, la folie spéculative avait secoué l'Est de l'Allemagne et avait donné l'illusion de croissance, de création de richesses et de consolidation et de croissance du PIB. Cette démesure était telle que des théâtres municipaux, des opéras, des centres de jeunes et de loisirs, des communes entières se sont endettés et avaient cru financer leur endettement sur des promesses de gain réalisés avec la spéculation sur tous ces produits financiers dérivés. Aujourd'hui, ces théâtres communaux, ces villes et communes sont endettés et certaines sont en faillite. Le Land Ouest allemand du Schleswig-Holstein est en quasi faillite, comme la Californie, l'Oregon, l'Irlande...  La croissance a été à l'Est de l'Allemagne surtout, un architectone, une illusion suprématiste. Les faillites du système bancaire allemand sont réparties sur l'ensemble du pays.

Passons maintenant aux exemples des banques allemandes en faillite et nationalisées.

1] La banque Régionale de Bavière, Bayern LB (LandesBank) vient de nouveau de publier en mars 2010 une perte d’1 milliard d’euros. Les LB sont en Allemagne des banques régionales nationalisées. Y siègent de toute façon le Ministre-Président du Land. A la faillite et au scandale financier, révélé la plupart du temps avec réticences et inerties mais toujours révélée à la différence de la France, s’associe toujours un scandale politique suivi d’une démission des responsables. La Bayern LB rêvait déjà d’une présence dans les Balkans et avait acquis la Kärntner Bank Hypo Group Alpe Adria pour 3,25 milliards d’euros. La Commission d'enquête parlementaire vient de révéler que le président de la Bayern LB était parfaitement conscient lors de l'acquisition que la Kärtner Bank avait une valeur réelle inférieure sur les marchés évaluée à 2.43 Mia, mais il voulait favoriser des investisseurs privés sans analyser les risques. Deux ans plus tard la BLB a revendu pour 1 euro symbolique cette banque. Ce drame a coûté au contribuable allemand 3,7 milliards d’euros. A ceci s’ajoute une perte de 2,6 Mia d'euros pour la BLB. L’Etat de Bavière vient d’injecter 10 Mia d’euros dans la BlB et de garantir ses titres et positions toxiques à hauteur de 6 Mia d'euros. Le fonds de sauvetage de la Bad Bank allemande, la SoFFin, a injecté lui-même 5 Mia d'euros supplémentaires.

2] La Commerzbank, le second institut bancaire allemand, a touché 18,2 milliards en argent du contribuable. L’Etat allemand en détient maintenant 25% + 1 action. En 2009 la Commerzbank avait de nouveau publié un déficit de 4,5 Mia d'euros. La Commerzbank annonce redevenir bénéficiaire en 2011 et ne pouvoir commencer à rembourser les intérêts qu’à partir de 2011, et ne commencer à rembourser les aides qu’à partir de 2012.

3] La HSH Nordbank – Hambourg und Schleswig Holstein, rêvait d‘être cotée en bourse, mais a dû être sauvée avec une garantie de l’Etat de 40 Mia d'euros. Les Länder de Hambourg et du Schleswig Holstein ont injecté en plus 3 Mia d'euros et ont accordé une garantie de 10 Mia d'euros. Le Ministre de l’Economie a démissionné et sévèrement accusé le Ministre-Président. En 2009, la HSH a encore fait une perte de 679 Mio d’euros et la SoFFin a injecté 17 Mia d’euros.

4] La Hypo Real Estate allemande détient 80 milliards d'euros de crédits pourris venant des PIGS. Donc sachons observer la félonie des dirigeants du Nord de l'Europe qui feignent de faire un cadeau à la Grèce avec une aide de 100 milliards pour lui éviter la banqueroute d'État.

Le second institut de financement hypothécaire d’Europe, la HRE - Hypo Real Estate domiciliée à Münich, a obtenu de la SoFFin un capital de 6,3 Mia d’euros. Mais pour cacher que la HRE était en faillite, elle a été nationalisée à 100% en octobre 2008. Cette nationalisation a coûté 95 Mia d’euros au contribuable allemand. La HRE s’appelle aujourd’hui Deutsche Pfandbriefbank. La HRE était très active à l'Est de l'Allemagne pour simuler une croissance par la bulle hypothécaire. Le régulateur allemand, d'habitude très à cheval sur les fondamentaux et les critères de Maastricht, avait laissé accorder des millions de crédits à des emprunteurs de mauvaise foi et insolvable dès le début. Une plainte a été déposée devant la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) contre l'État allemand pour avoir nationalisé HRE et lui avoir accordé 100 Milliards d'aide qui constitue une distorsion de libre concurrence. La Deutsche Pfandbriefbank, déjà nationalisée pour un coût de 100 milliards de $ sous son ancienne raison sociale Hypo Real Estate, est de nouveau en situation de faillite. Elle va créer d'ici quelques semaines sa propre bad bank dans laquelle elle va cantonner 210 Milliards de positions toxiques et pourries, soit encore 50% de ses actifs. En Allemagne ces informations graves sont disponibles.

5]   La crise de la IKB de Düsseldorf avait été rendue publique en juin 2007. Cette banque avait obtenu 11 Mia d’euros et 10 Mia de garantie de l’Etat. Cette crise de la banque IKB est due à sa société mère, la Banque publique KfW, qui avait enregistré d’énormes pertes. IKB avait été recapitalisée et revendue à perte à l’investisseur financier Lone Star qui ne parvient pas à assainir la situation et qui est entrain de la revendre.

6] La banque du Baden-Württemberg, la LBBW a reçu 5 Mia d’euros d’aide de l’Etat et une garantie de 12,7 Mia. La Commission Européenne a demandé que cette banque réduise sa taille. La LBBW va se défaire de 40% de ses actifs. Malgré les aides la LBBW a enregistré une perte de 1,48 Mia d’euros après une perte de 2,06 Mia en 2009.

7] Les Sparkassen (Caisses d’Epargne) et la WestLB du Land Nordrhein-Westfalen ont été aidées par le Land et le Bund (la fédération). Des papiers toxiques d’une valeur de 87 Mia d’euros ont été rachetés et déposés dans la Bad Bank, la SoFFin. La SoFFin a offert en plus 3 Mia d’euros d’aide directe à ces caisses d'épargne.

Ce paragraphe a relaté les actes de l'élite financière en Allemagne. Et en France? Pendant quinze ans, déjà nos étudiants des Grandes Écoles, parcours Finances/Banques, nous ont répété avec la bêtise de la jeunesse, en ce qui les concerne, que nous n'étions que des pauvres imbéciles. Maintenant, ils se sont pris d'amour pour le Durable et pour la Diversité. Ça rapporte du fric. Ils organisent des salons annuels de la diversité. Vous y trouverez des pauvres en poudre réengraissés avec des graisses végétales.

La faillite globale des systèmes bancaires et financiers est due à la libre circulation des capitaux. La mafia de l'Union Européenne épargne les Hedge Fonds et interdit le contrôle des marchés financiers. Les banques allemandes détiennent 100 Milliards d'euros de la dette grecque. Ainsi les obligations de l'État grec en faillite qui sont dans les banques allemandes en faillite vont indirectement être monétisées par la bad bank d'Allemagne. Les citoyens grecs ont d'ailleurs commencé le run sur les banques pour sortir leur argent des banques. Les banques françaises, suisses et italiennes détiennent avec les banques allemandes 70% des obligations d'État grecques. Si l'État allemand est autorisé à se porter garant pour les dettes des banques allemandes, il n'a pas le droit de le faire pour les dettes d'autres États. Donc la bad bank SoFFin va monétiser d'autres dettes des banques allemandes, pour que les positions toxiques grecques ne les fassent pas tomber encore plus bas.

Mais nous parlons des banques et de la criminalité financières de leurs activités spéculatives qui les ont conduits à la faillite. Ceci concerne cette économie post-réelle de la finance. En Allemagne les sociétés de leasing et de factoring vont maintenant aussi recevoir une aide de l'État. Ces entreprises financières et d'assurance des défaillances sur factures et traites travaillent dans l'économie réelle et sur les factures et impayés entre les entreprises. En période normale ces sociétés avancent et prennent à leur compte entre 80 et 90% des impayés. En ce moment elles couvrent moins de 60% du risque de la défaillance inter-entreprise. Les activités de leasing se sont effondrées de 30% parce que les entreprises n'investissent plus et que les banques ne prêtent plus pour des projets économiques réels. L'économie réelle va de plus en plus mal et tout aussi rapidement que la dette souveraine grecque ou portugaise. Ceci entrainera aussi et par voie directe du chômage.

La Band Bank de l'Allemagne, la SoFFin:

Depuis 1 an et ½ le Fonds de Sauvetage des banques, la SoFFin, lutte contre l’effondrement du système bancaire allemand. En toute discrétion la SoFFin a mis sur pieds la première Bad Bank en Allemagne. Il s'agit de la plus chère et de la plus mystérieuse des start-up allemande. Les allemands sont devenus des experts dans la défaisance, parce qu'ils avaient créé le plus grand syndic de faillite du monde, la Treuhand Anstalt, qui était chargée de liquider les entreprises et Kombinat de l'ancienne RDA.

La SoFFin est située dans une villa à Francfort. A la table ronde se retrouvent régulièrement la Chancelière Angela Merkel, des ministres, des Directeurs de banque, des capitaines d’industrie. On y parle de milliards autour d’une pizza livrée par un gamin exploité par un pizza-opérateur comme Pizza Hut. La SoFFin s’appelle officiellement „Bundesanstalt für Finanzmarktstabilisierung", ceci lui donne une aura de haute administration, mais l’ambiance y est celle d’une start-up, dont le budget gigantesque tourne autour de 480 Milliards d’euros, soit 200 Milliards de plus que le budget de l’Allemagne fédérale. La moyenne d’âge des 42 employés est de 36 ans. Dans le monde, il n’existe pas d’équivalent à la SoFFin. La SoFFin a été constituée en une nuit d’octobre 2008 après le sauvetage dramatique de la Hypo Real Estate.

Selon la SoFFin, "la crise pèse de tout son poids sur ses épaules alors que la population a refoulé en elle la crise, croit qu’elle s’est déjà atténuée et que la croissance est bientôt de retour. Mais les employés de la SoFFin connaissent la gravité de la crise, savent dans quelle situation inextricable se trouvent les instituts bancaires, connaissent les risques qui sont encore cachés dans leurs bilans. Il y a même des raisons très sérieuses qui nous permettent de d’annoncer que la crise va encore s’amplifier. Il n’y a pas une seule banque en Allemagne qui ait passé le cap".

Son rôle initial était d’accorder aux banques des garanties à hauteur de 400 Mia d’euros et d’injecter directement 80 Mia comme aide d’urgence. Les activités de Bad Bank ont été ajoutées discrètement à partir de l’été 2009. La SoFFin offre un genre de zone de stockage pour tous les titres et papiers, pour tous les CDS, MDS, ABS, et autres produits dérivés qui ne trouvent plus de preneur sur les marchés financiers et qui ont forcé les banques à dévaloriser des milliards d’actifs en étant poussées à la ruine. Les banques peuvent y déposer ces positions toxiques et tenter un nouveau départ. La SoFFin est pour les banques la seconde chance, voire la seule chance de s’en sortir. Vous voyez au travers de cette description presque autant banale que celle de la conduite du budget d’un ménage, comme la catastrophe est sous nos pieds. Je ne m’imagine pas que la situation française soit meilleure. Mais en France, nous avons heureusement une personne qui agit.



La moitié du personnel de la SoFFin provient de la BuBa (Bundebank), la banque centrale d’Allemagne. La SoFFin a été créée en une nuit, les embauches ont été réalisées avec la même précipitation. A l’inauguration de la SoFFin, personne ne connaissait sa mission et sa fonction. Le siège de la BuBa n'est qu’à quelques mètres de la SoFFin et cet espace hygiénique permet aux employés respectifs de ne pas se postillonner dessus quand ils s’échangent les poubelles contre de la fraiche.


Avec la crise budgétaire et obligataire grecque, les élites européennes rappellent l'existence de la clause du no bail out qui fonde le Pacte de Croissance et de Stabilité de Dublin et les critères de Maastricht pour l'euro. La clause de no bail out interdit aux pays membres de la Zone Euro de sauver un autre pays de l'Euro. Un sauvetage interne à l'Europe n'a pas été prévu et vous souvenez des récentes querelles entre Sarkozy/Merkel et Lagarde/Schäuble. Les bad bank dans les États Membres de la Zone Euro sont tout autant illégales en vertu du droit européen et communautaire, elles sont une entrave à la "concurrence libre et non-faussée qui crée des richesses et tend au plein emploi". Mais vous voyez avec quelle souplesse la libre concurrence est contournée et que ces aides directes gouvernementales et ces opting out de fait dépassent de très loin les désirs de liberté catallactique du Royaume-Uni et de l'Irlande et de l'AELE. Par contre la Commission de Bruxelles continue son forcing pour privatiser les services publics, les services de santé, les SIG (Services d'Intérêt Général) pour faire une compote de pauvres au service des banques. L'Europe est une holding de défaisance et reste une agence de transfert et de privation des richesses, des savoirs et des pouvoirs. La villa de la SoFFin appartient à la BuBa. Dans les combles habitent des étudiants stagiaires qui font leur volontariat non payé à la BuBa. Les chaises, les tables, les agrafeuses sont fournies par la BuBa, seuls les pizzas et les sushis viennent de l'extérieur. Clause de confidentialité absolue pour les employés, sinon à quelques mètres de là, les cotations de ces banques à scandales s'effondrent. On n'y parle pas de déchetterie de positions toxiques mais de portefeuilles délocalisés ("das ausgelagerte Portofolio"). Personne n'y joue de Moritat. (Photo: Chepstow, Pays de Galles, 2007)

La Bad Bank SoFFin est née d’après une loi votée le 23 juillet 2009 au Bundestag de Berlin. La Loi ne contenant aucun article ni paragraphe s’intitule "Loi pour la poursuite de la stabilisation des marchés financiers" - "Gesetz zur Fortentwicklung der Finanzmarktstabilisierung". Des Teams de spécialistes ont tout inventé et codifié. Le Groupe de Travail "Operationalisation" réfléchit à l’action concrète de ses employés. Il n’existe pas de modèle ni de référence, tout est à inventer. Le droit communautaire européen, le Pacte de Dublin, le Traité de Maastricht, la BCE, ECOFIN, l'Euro-Groupe n’ont jamais prévu une telle situation.

Angela Merkel et son cabinet de la Grande Coalition ainsi que son nouveau cabinet avaient supplié les banques d'accepter les liquidités du Bund, mais aucune banque ne voulait faire le 1er pas de peur de voir sa cotation s'effondrer. Les banques s'approchaient de la banqueroute et ne prêtaient plus. En Allemagne, les dissimulations dans les bilans semblaient ne pas passer dans les médias et le scandale avait été dénoncé par le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 26 avril 2009. Le FAZ a titré son article comme suit: "Verlust der Dresdner Bank verschwunden " (Disparition de la perte de la Dresdner Bank). En effet des trous dans les bilans d'un rapport trimestriel à l'autre étaient de 6,3 milliard d'euros pour la Dresdner Bank, de 6,4 milliards d'euros pour Allianz, pour la Commerzbank, etc... On parlait en 2009 en Allemagne du "Phantomquartal", du trimestre fantôme. Les comptabilités commencaient ou s'arrêtaient à des dates saugrenues, d'autant plus que pour aider au sauvetage il y avait eu des fusions, si bien que le bilan consolidé des nouveaux groupes avaient des trous. La partialité des commissaires aux compte et des audits KPMG et PricewaterhouseCoopers (PwC), qui ont supervisé les fusions et signé les rapports d'activité, avait été publiquement gravement mise en cause en Allemagne. Souvenez-vous aussi de la fusion ordonnée d'en haut de la Banque Populaire et de la Caisse d'Épargne. On avait annoncé en France "une perte pouvant exister", mais on nous avait dit dans tous les médias français "que cette perte n'est pas connue pour l'instant". Peut-on fusionner deux banques sans connaître les bilans comptables et avec des rapports d'activité maculés de trous? La crise a tout pour plaire aux banques, qui deviennent encore plus too big to fail grâce aux fusions aidées par les gouvernements et non contredites par les Régulateurs ni la Commission européenne à la Concurrence (Graphique animé). Le too big to fail est une assurance-vie pour les banques payées sur le budget des États, par les contribuables et par deux générations futures.

Angela Merkel avait même menacé de nationaliser totalement ou partiellement les banques si elles ne demandaient pas d'elles-mêmes le soutien de l'État. Rien n'y fit. Mais le lendemain même de la création de la SoFFin, la WestLB s'est présentée avec sa requête et les autres banques ont suivi. Aujourd'hui, la SoFFin est ouverte 24h sur 24, et ceci n'est pas un de mes "bonmots". Les Teams sautent d'une deadline à une autre deadline et les dossiers sont bouclés just-in-time lors du Photo-Finish. Autour de tables rondes improvisées se regroupent à chaque fois les banquiers et leurs actionnaires, les représentants du gouvernement, de la BuBa, de la Commission de Bruxelles et de l’autorité allemande de régulation, la BaFin. Chacun est secondé d’avocats et de conseillers, d’auditeurs internes, de commissaires aux comptes et de consultants. Depuis juillet 2009, c'est une Rave-Party de criminels financiers et de juristes, tous en cravate, un seizième de pizza entre les doigts, et assis sur des piles de cartons comme dans une vraie start-up ou un "apéro populaire". Un morceau de pizza tombe à terre, et oups, une banque fait faillite. Il n'y a pas de droit à l'erreur, et les souris et les acariens n'ont rien à espérer. Même T i n a est désœuvrée, il n’y a pas de place pour There is no alternative, tout roule, tout s’écroule de manière chirurgicale. L'objectif idéal pour la SoFFin est de pouvoir écouler dans un jour futur sur les marchés financiers ces milliards de positions toxiques en ne faisant pas de perte. La HRE a délocalisé 210 Milliards dans la SoFFin, soit presque le budget annuel de la République Fédérale d’Allemagne. En octobre 2008, la SoFFin a repris en entier la HRE et lui a encore injecté 100 Milliards d'euros. Aujourd'hui la HRE vaut encore moins qu'elle ne valait lors de sa nationalisation. Officiellement il n'y a que la WestLB et la HRE qui se trouvent sous les bons offices de la SoFFin. Les autres instituts bancaires communiquent en terme d'image.

Axel Weber, Président de la BuBa, la Banque Centrale d'Allemagne, est un des fondateurs de la Bad Bank SoFFin et pense officiellement pérenniser cette institution sous la forme d’un Fonds de Crise. De toute manière la Bad Bank a entassé dans ses poubelles des "valeurs" mobilières qui arriveront à maturité dans 80 ans. Ils ne pourront pas être revendus avant sur e-Bay (Photo à gauche et lien). Et aucun des employés ne vivra jamais l’apurement de tous les comptes, une vie professionnelle et de têtard n’y suffira pas.

La Bad Bank des USA:

Aux USA la distance entre la bad bank et la banque centrale, la Fed' n’est même pas respectée. C’est la Fed qui a pris en charge le rôle de Bad Bank avec les différents plans TARP, TALF et PPIP par lesquels elle a racheté 4600 Milliards de $ de positions toxiques et elle offre des liquidités aux systèmes bancaires et d’assurance: swapping asset for cash. Ces 4600 Mia représentent 32% du PIB des USA et 130% du budget fédéral. Ces chiffres ne comportent pas les aides de stimulation économique ou les bail out de groupes comme GM, Chrysler, ni les chiffres des instituts de crédit hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac qui ont délocalisé à la Fed 1400 Mia de $ de crédits pourris. 14.000 Milliards ont été dépensés aux USA pour ces bail out réalisés avec l'argent des contribuables et les T-Bonds, les Bons du Trésor US, et il est mathématiquement impossible de les rembourser quand ils arriveront à maturité. Eux aussi se retrouveront sur eBay d'ici quelques décennies. En réalité, toutes les positions toxiques rachetées par la Fed' représentent 50% des "asset" de la Fed'. La Fed, qui est une entreprise privée divisée en 12 districts et dont les banques de ces districts sont actionnaires, est donc en réalité en banqueroute puisque 50% de ses assets sont des dettes pourries de ces banques actionnaires, des CDS, MBS, RMBS... rachetés contre des liquidités, et qui ne valent rien. Donc les USA sont en banqueroute. La Fed et les USA ont en réalité perdu depuis longtemps le AAA.

Au dessus de la Fed' il y a le Congrès américain. Il n'y a jamais eu aux USA l'Indépendance de la Banque Centrale, pourtant les statuts de la BCE ont été imposés sur ce principe en ayant prétendu copier le modèle de la Fed'. Aux USA, c'est le Congrès qui a le pouvoir de création monétaire depuis le "Farewell Address" de 1837 du Président Andrew Jackson. Le principe de "l'Indépendance de la Banque Centrale" est un principe de la laisser être manipulée par les lobbies et les banques because "State is bad" comme le pense Hayek. Les 6 plus grandes banques américaines regroupent 80% des contrats effectués sur les produits financiers dérivés comme les CDS. Ces 80% représentent 63% du PIB des USA. Leur objectif est la création monétaire pour nourrir la bulle des CDS et non pas pour innerver l'économie travaillante et productive. Et quand les banques se trouvent dans l'impasse, le PPT - Plunge protection Team intervient pour manipuler et soutenir les cours à Wall Street. Le Dow Jones est donc remonté à 11000, autant qu'en septembre 2008, et tout ceci pour une économie dépressive et avec un index de l'échange maritime transcontinental qui est passé de 12000 à 2920 et qui stagne dans le bas depuis septembre 2008 (voir et utiliser au bas de la page le graphique du Baltic Dry Index).

Ainsi, l'action du trio mafieux de Wall-Street, Obama-Geithner-Bernanke, n'a permis que la "jobless recovery" des faux "green shoots", les illusoires reprises sans emploi, et la constitution d'une nouvelle bulle spéculative avec l'argent public offert à taux zéro et qui n'est allé que tourner en rond dans le circuit fermé des marchés des capitaux. Au sujet de la reprise du Dow Jones au-dessus de 10.000 points, il faut rappeler sur le graphique ci-dessous ce qui s'est produit entre le Black Tuesday de 1929 et 1932. Ce n'était qu'un "Short Jobless Recovery". Actuellement les politiques de relance font bien pire, puisque les injections "keynésiennes" ne servent qu'aux zombie banques pour leur trésorerie. L'argent prêté à taux zéro aux banques pour qu'elles fassent leurs œuvres pathologiques de spéculation financière est une licence d'exploitation de casino qui leur est offerte gratuitement par l'État. Au nom de la Libre circulation des capitaux et des services financiers, aucune contrepartie ne leur est demandée pour soutenir l'économie réelle. Mesurées aux marges bénéficiaires actuelles, les actions du S&P-500 n'ont par exemple jamais été aussi chères aujourd'hui que depuis ces 100 dernières années. Entre temps les entreprises "valent" 140 fois leur bénéfice annuel, une valeur normale est de 30. Quelle éclatante bulle! Mais les "liquidités" offertes à un taux de 0% et à un taux relatif négatif de 20% sont détournées de l'économie "réelle" vers cette spéculation post-réelle et simplement financière. Ce modèle de "reprise" s'appelle Bulle Échoïque ou bulle-écho, comme les 7 "short recoveries" de la Grande Dépression (graphique à droite). Les banques centrales engraissent les banques et les spéculateurs sur le compte des contribuables et de deux générations futures. 2010 sera comme 1930. L'année 11 comme 31. En pire.

Les green-shoots que l'on voudrait voir dans l'augmentation de la valeur des actions sont en plus le fruit de manipulations du marché par une autorité gouvernementale de faussaires créée avec l’Executive Order 12631 par Ronald Reagan en octobre 1987 pour éviter un effondrement de Wall Street: il s'agit d'un groupe informel, mais qui porte un nom, c'est le PPT (wiki), le Plunge Protection Team dans lequel siège le Secrétaire au Trésor, le Directeur de la Fed', le Directeur de la première autorité de surveillance des marchés SEC, et le Directeur de la seconde autorité de surveillance des marchés Commodity Futures Trading Commission et... des membres de l'Exécutif de la Goldman Sachs. L'activité de la PPT, appelée un peu moins officieusement la Working Group on Financial Markets, est simple. Elle achète en masse des actions avec de l'argent imprimé par la Fed'. Ainsi la raréfaction artificielle des actions sur les marchés financiers conduit à une augmentation conditionnée et totalement faussée de leur valeur, et à l'illusion de leur bonne santé. Hank Paulson, qui a précédé Timothy Geithner au Secrétariat au Trésor, a remis en veille la PPT à partir de 2007 face à la volatilité des marchés qui redevenait dangereuse. Ladite Crise des Subprimes a commencé en 2006, il y a déjà plus de 4 ans. La PPT est donc en réalité le maître d'œuvre autoritaire du rallye boursier depuis février 2009 qui a apporté une augmentation de la valeur (négociée) des actions de 6 trillions de $, soit 6000 milliards, tout ceci avec l'argent public existant ou qui sera de la dette pour deux générations à venir. Les naïfs qui croient ou font croire à la rationalité de la concurrence et à la main invisible ou vibrante du marché vous forcent par tous les moyens à vous faire renforcer en vous la foi dans l'économie de marché, où la concurrence libre et non faussée qui apporte la création de richesses et tend au plein emploi. La PPT est sous l'autorité d'Obama. Son gang s'est chargé de réaliser par les deux bouts la dépossession systémique du peuple américain: d'un côté il a réalisé la plus grand transfert de l'histoire des USA de la dette privée dans la dette publique, et d'un autre côté il réalise le plus grands transfert de la dette publique vers de la création de richesse sur les marchés financiers. Dans les deux cas, c'est le contribuable qui paye. Ces instruments officiels de criminalité financière n'ont pas réussi à réduire pour autant les positions toxiques des systèmes bancaires qui sont toujours de 16,5 trillions de $ (16500 milliards) selon le dernier rapport de la Fed'.

La source de tous le système de crédit de mauvaise foi est le Congrès américain et ses représentants élus par le peuple. Le Congrès a créé le système de la Fed' et le système des organismes semi-public privilégiés comme Fannie Mae, Freddie Mac, Ginnie Mae, Sallie Mae, la FHA - Federal Housing Administration, la FHLB - Federal Home Loan Banks. Même l'ancien Président de la Fed', Alan Greenspan parlait d'eux en disant "the big fat gap". Depuis août 2008, le Congrès US est responsable de 75% de la création de la dette américaine en continuant à encourager l'octroi de crédits hypothécaires immobiliers alors que dans le même temps 4,5 millions de maisons individuelles vont encore être saisies en 2010. En 2009 les USA ont accordé des crédits hypothécaires adossés sur des titres, les MBS - Mortgage Backed Securities, équivalents à 49,6% du PIB américain. Dans la même période l'Allemagne en a accordés pour 0,2% du PIB allemand. L'administration Obama commet des actes 1000 fois plus dramatiques que l'administration Bush/Paulson/Greenspan. La plus grosse bulle de tous les temps est créée par Obama/Geithner/Bernanke. L'effondrement sera à la même échelle. Il n'y aura pas de reprise aux USA avant une vingtaine d'années, soit vers 2030.

Pourtant, les voix du regret se font entendre aussi aux USA. Un vent de panique a soufflé à Wall Street, quand l'autorité de surveillance des opérations boursières, la SEC, a annoncé le 16 avril 2010 qu'elle allait traduire en justice les dirigeants de la Goldman Sachs à cause de leurs manœuvres dolosives et falsifications en rapport avec les produits financiers dérivés complexes comme des CDO empaquetés avec des CDS. Goldman Sachs et l'un de ses responsables, le vice-président français Fabrice Tourre, sont accusés d'avoir fait "des déclarations trompeuses et passé sous silence des faits essentiels sur certains produits financiers liés aux prêts subprimes au moment où le marché de l'immobilier résidentiel américain commençait à chuter". Des terroristes financiers fantômes et corrompus ont fait couler des spéculateurs fantômes au profit d'autres spéculateurs fantômes. La SEC poursuit ses investigations et a annoncé vouloir porter plainte contre d'autres banques. Quand la SEC s'occupera de la Fed' ce sera la guerre civile ou sur un pays étranger. Parce que la Fed' est l'un... des principaux acheteurs des... Bons du Trésor américain pour inonder les USA de liquidités en billets de contrefaçon avec l'espoir infondé de créer la relance économique. C'est le dévoiement total du keynésianisme.

La bad bank de la BCE ou "monétiser" les "dettes" des banques:

(ce § est en cours de rédaction)

Pour expliquer comment la Commission de Bruxelles va violer le Traité de Lisbonne, le Pacte de Stabilité et de Croissance établissant l'Euro, le Traité de Maastricht... et les directives précédentes, il est plus simple de citer Natixis qui gère sa bad bank depuis plus d'un an.

Dans son Flash du 6 mars 2009, Natixis dans la tourmente et sombrant dans la faillite avait déjà posé les "bonnes" questions:

début de la citation >>>

"Pourquoi la BCE hésite tant à acheter des actifs ?

Alors qu’ils sont techniquement possibles, que plusieurs banques centrales ont franchi ce pas, et que le conseil des gouverneurs dit mener la discussion depuis quatre mois, la BCE n’achète toujours pas d’actifs (dettes ou actions). Nous soulevons ici les questions de principe que pose cet instrument non conventionnel et prospectons sur les réponses que la BCE pourrait trouver:

  • Pourquoi réaliser des achats fermes, puisque seulement 15% des actifs éligibles sont pris en pension ? Réponse : pour aider le marché à (re)trouver un prix.
  • La BCE prendrait-elle un risque par des achats fermes ? Réponse: pas plus de risque de crédit qu’en prenant les actifs en pension, mais un risque d’illiquidité.
  • La BCE peut-elle contourner les banques sans créer d’asymétrie ? Réponse : non, mais la politique monétaire par les taux n’est pas symétrique non plus.
  • A quoi servirait-il à la BCE de financer directement l’économie, quand la dette marchande ne représente que 3% du passif des entreprises?

Réponse: rendre les entreprises moins dépendantes des banques (credit easing). On le voit, l’assouplissement du crédit par la BCE est peu évident. Il ne faudra en aucun cas délaisser la politique de taux.

La BCE est indécise sur les achats fermes En matière de politique monétaire non conventionnelle, les banques centrales sont créatives:

  • La Banque du Japon (BoJ) achète des actions, celles des banques et celles des entreprises détenues par les banques
  • La Réserve fédérale américaine (Fed) achète des billets de trésorerie et les dettes émises par les agences de refinancement hypothécaire
  • La Banque d’Angleterre (BoE) achète la dette à court terme des entreprises et bientôt des titres du Trésor
  • La Banque nationale Suisse (BNS) émet des certificats de dette pour financer le rachat des actifs toxiques.

La BCE n’est pas en reste en matière de politique monétaire non conventionnelle et elle s’est particulièrement engagée dans la voie de l’assouplissement quantitatif pour endiguer les tensions sur le marché interbancaire. Mais elle n’a toujours pas franchi le pas des achats fermes, donc de l’assouplissement du crédit, alors que pourtant le conseil des gouverneurs dit mener une telle discussion depuis maintenant quatre mois. Techniquement, rien ne s’oppose aux achats fermes par la BCE, à l’exception des dettes publiques sur le marché primaire et des actions. Nous énumérons ici les principales questions de principe que posent les achats fermes à la BCE, pour tenter de comprendre son indécision".

<<< Fin de la citation

Et les bad banks de France?

Le Chairman Prince-Président a dit le 1er mars 2009 à Bruxelles ceci: "Est-ce que la France va avoir recours à ce que l'on appelle la "bad bank"? Non, nous préférons agir en encourageant les banques à prêter aux entreprises et aux ménages plutôt qu'en transférant sur le budget de l'Etat les pertes liées à des investissements passés dans des actifs américains douteux. Au fond, il s'agit pour nous de protéger le contribuable et c'est ce que nous avons fait bien sûr avec Dexia comme récemment avec les Caisses d'Épargne et les Banques Populaires. Faire une "bad bank", cela consiste à dire : voilà, une banque a fait des mauvais choix d'investissements, s'est perdue dans des actifs douteux aux États-Unis, eh bien désormais c'est le contribuable qui va payer en lieu et place des actionnaires de la banque."

Juste avant que AIG ne fasse faillite, la Société Générale lui avait acheté des CDS pour un montant de 62 Milliards de $. Il y a donc déjà au moins 62 Mia de positions toxiques dans la Société Générale. Mais la Société Générale avait fanfaronné il y a quelques mois en annonçant avoir déjà remboursé l'aide gouvernementale dont le montant n'était par exemple qu'une fraction de ces 62 Mia.

La Société Générale rapatrie en France TOUTES ses pertes et les vend au fisc et au Trésor Public.


1] Inter Conseil Europe
de la Société Générale: Les banques n'auront aucun mal à quitter les paradis fiscaux et à respecter le délai du 31 mars 2010 pour quitter les pays qui figurent sur la liste grise de l'OCDE. Les banques vont bientôt organiser une opération séduction en ce sens avec des campagnes publicitaires bucoliques. La Société Générale prouve déjà son patriotisme français et a annoncé au début de l'année qu'elle va créer entre juillet et octobre 2010 sa bad bank dans laquelle elle va rapatrier en France toutes ses positions toxiques qu'elle évalue à 35 Mia d'euros. Ceci lui permettra de "regrouper en une entité unique ces actifs peu liquides et lui permettra d'en optimiser leur gestion et leur fiscalité". La Société Générale pourra donc déduire les pertes de son résultat imposable en France. La Société Générale dispose de deux paradis fiscaux: en off shore pour les bénéfices non imposés en France, et un paradis fiscal en France pour les pertes déduisibles de l'impôt. Nous comprenons mieux pourquoi la Société Générale avait appelé ses clients dans le Telegraph du 18 novembre 2009 à se préparer à l'Effondrement Global économique et financier en exposant le "Worst-case debt scenario". La "structure de cantonnement" de la bad bank de la Société Générale sera domiciliée à La Défense dans l'une des ses filiales nommée Inter Conseil Europe. On ne connait pas la taille réelle des actifs cantonnés de cette bad bank mais on estime qu'elle sera de taille comparable celle de la bad bank de la banque d'investissement Natixis.

Si vous cherchez sur google Société Générale bad bank mon site est en A3 et A4.
Face à la petitesse d'un bloggeur indépendant et libre vous mesurez l'immensité de la médiocrité de notre démocratie?

2] Gestion Active des Portefeuilles Cantonnés
- GAPC de Natixis / Banque Populaire Caisse d'Épargne a été créée en août 2009. Natixis est détenue à 72% par le groupe bancaire BPCE issu de la fusion de la Caisse d'Épargne et de la Banque Populaire. La bad bank Natixis héberge 55 Mia d'euros d'assets toxiques. La bad bank de Natixis est un "canton" baptisé "GAPC - Gestion Active des Portefeuilles Cantonnés". Vous comprenez que ces banques sont en réalité en situation de faillite comptable et ne peuvent pas dégager de bénéfices. François Pérol, nommé par le Chairman-Prince Président, est président du directoire de BPCE et président du conseil d'administration de Natixis et a jugé que la garantie sur le portefeuille GAPC avait les mêmes effets qu'une cession du portefeuille à BPCE. La taille réelle de cette bad bank n'a jamais été publiée.

Pourtant, dans cette période d'illusion de reprise économique où seuls les cours de la Bourse ont retrouvé les niveaux du début de l'année 2009, BNP-Paribas et la Société Générale ont "remboursé" au gouvernement français les aides publiques de sauvegarde des banques en rachetant comme convenu à un taux fixé à l'avance les actions préférentielles obtenues en échange de cette aide par l'État. L'État français avait fait 400 millions d'euros de bénéfice, mais la BNP et la Société Générale avaient fait 12 milliards de bénéfice avec cette "aide". En octobre 2009 le Parlement français avait voté "par erreur" une Loi pour taxer ces bénéfices, mais deux jours après le Parlement a voté une Loi annulant cette Loi.

La fusion en France de la Caisse d'Épargne et de la Banque Populaire est un bon cas d'école de ces bail outs magiques. Cette fusion (CEBP) est entrée officiellement en vigueur le lundi 23 février 2009, l'État avait recapitalisé à hauteur de 20% ce groupe, mais les positions négatives catastrophiques, les pertes de la filiale Natixis, n'ont jamais été vraiment révélées... La confusion privé / public et la continuité de l'État ont été assurées par Monsieur Pérol, ami personnel du chairman prince-président français. L'État français avait feint d'acheter le chat dans le sac. Ce n'est qu'une feinte, c'est une manière de rapatrier en métropole toutes les activités spéculatives de hedge fonds des filiales de ces deux banques, de racheter les titres toxiques dans une forme de bad bank, de redonner une "santé" financière apparente à ces deux groupes en éliminant du bilan consolidé ces positions toxiques impactées et de les faire payer par le budget de l'État et le contribuable et les générations suivantes. Le rachat de titres pourris est aussi une manière de monétiser la dette et porte le nom de Qualitative Easing. L'État "qui était en faillite" en juin 2008 selon le 1er Ministre F. Fillion et bien avant l'éclatement de la crise en Europe continentale, cet État qui n'était pas disposé à aider les services publics, dépense des sommes astronomiques pour racheter de la merde déposée par le système spéculatif irresponsable et cautionné par tous les partis politiques comme l'incontournable nécessaire. Une fois de plus je rappelle, que l'électeur est adulte et qu'il a laissé tous les partis de droite à gauche composer avec cette organisation systémique "qui tend au plein-emploi et apporte croissance et bien-être". Avant l'été 2009 il y a eu des wildcat strikes (grèves sauvages non cautionnées par les syndicats) et des émeutes en Irlande et au Royaume-Uni comme à la Sodimatex en France en avril 2010. Émeutes contre qui? Contre soi-même? L'électeur avait préféré écouter les sirènes, il va maintenant se frapper lui-même sur la tête par personne interposée? Sur certains portails agrégateurs de contestations, j'en énerve certains avec ma confiance en l'information, l'engagement et la responsabilité politique des citoyens. L'africain est victime des régimes politiques, l'Européen a choisi son régime politique et son modèle de "concurrence libre et non faussée". Le TSE ne serait jamais passé en France si les sénateurs et députés PS n'avaient pas laissé le gouvernement en place agir au Congrès de Versailles du 4 février 2008. L'Europe est même plus active que les USA dans le domaine de la globalisation appauvrissante.

Banqueroute de l'Hémisphère Nord, Grande Dépression 2

Le Club de défaisance français a créé des fusions miraculeuses entre des banques, la Caisse d'Épargne avec la Banque Populaire d'une part, la BNP Paribas avec la Fortis d'autre part, etc... et vous a fait croire qu'il a créé "la plus grande banque d'Europe" et vous a vendu ce prédicat comme un gage de félicité globale et indicible de toute puissance qui tend de manière libre et non faussée vers le Graal du plein emploi et du bien-être en vous racontant que leurs dettes vont être publiées ultérieurement bien que l'État en devient actionnaire. Le bilan de chacune des banques a été maquillé, la part de la bulle des CDS / CDO détenue par chacune de ces banques n'a pas été évaluée parce qu'il est autorisé actuellement "d'assouplir" légalement les normes comptables IFRS et des Recommandations de Bâle 2, afin d'enjoliver la valeur au jour le jour du bilan (Zeitwertbilanzierung en allemand, mark to market en anglais). Je vous entretiens régulièrement de la falsification comptable légalement autorisée depuis 2 ans par les organismes internationaux des normes comptables. Il est bon que le Wall Street Journal le rappelle de temps en temps: sur ces 5 derniers trimestres, les banques américaines ont sous-évalué de 42% leurs pertes. Pourquoi ne pas le faire quand le Secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner l'a fait publiquement avec son Stress Test des 19 banques. Le Club de défaisance du G20, qui dispose de sa flottille d'avisos-escorteurs comme les Lyons'Club, Rotary, Kiwanis, Merkel, Sarkozy..., est entrain d'organiser une pyramide de la falsification bilanaire à la Madoff-Ponzi, du détournement des actifs encore sains, de la redirection secrète des dettes vers le Trésor public qui les rachète pour refinancer ces banques déjà trop pleines et qui confisquent les liquidités pour se refaire une santé agréée par leurs actionnaires et les agences de notations. Les banques & assurances, purgées plusieurs fois depuis 2 ans brillent en faisant croire à des profits, quand elles publient et si elles publient leurs bilans. Les banques communiquent sur des remboursements de leur part à l'État, mais ces remboursements ne correspondent pas à la recapitalisation directe ou indirecte de ces banques par l'État.

Mais avec cette vague de fusions et restructurations du système financier, Timothy Geithner, Secrétaire américain au Trésor, a transformé les troubled assets, actifs toxiques, en legacy assets, actifs légués, dans son x-ième plan appellé PPIP. En sachant que la bulle des produits dérivés financiers comme les CDS/CDO est estimée à 620.000 milliards pour la planète entière, ont s'aperçoit qu'il est facile pour la complexion américano-brownienne de piper les dés. Il suffit de mentir aujourd'hui, de mater les soulèvements sociaux demain, puis de faire payer les générations futures. Le club de défaisance avec ses petits gonfaloniers néo-libéraux privés et nationalisés est entrain de relocaliser vers les dettes cumulées publiques l'aspic venimeux de la bulle planétaire des CDS / CDO et va faire peser le remboursement des dettes, dont la publication est maintenue dans le niveau glauque et sous-marin d'un avenir non daté, jusqu'en 2029 au moins sur les impôts et les déficits budgétaires de deux prochaines générations à venir à moins d'organiser une hyperinflation qui aura le même effet, c'est à dire faire payer par les habitants des pays le vol pyramidal des entreprises privées soutenues par l'État en quête de continuité. L'État préfère transférer la bulle planétaire des dettes et assets pourris du secteur privé, avant son éclatement, à une bulle publique pour organiser un deleveraging, une atténuation de l'effet de levier, en se prenant pour un apprenti sorcier et en ne se rendant pas compte qu'il organise un Weimar II au lieu de lancer au travers de la représentation démocratique de l'ONU un Bretton Woods II qui n'organise pas un trickle up effect (cherchez trickle down effect et effet de percolation) pour le compte d'une puissance dominante gérée par le club de défaisance d'un G20+. Vous connaissez le G24, le vrai, celui des pauvres et son "Groupe Intergouvernemental des 24 pour les questions monétaires internationales et le développement"? Et la Déclaration de la 7ème édition du Forum des Peuples de Koulikoro au Mali en juillet 2008?

Ceux qui croient voir un retour subit de l'amour de l'État pour la Chose Publique doivent tout aussi violemment se détromper. Le "State is bad" initié par "The road of serfdom" de von Hayek, puis de l'École de Chicago, le Consensus de Washington, Ronald Reagan, Margaret Thatcher, Tony Blair, Jean Monnet, Gerhard Schröder, Lionel Jospin qui a vendu les services publiques au secteur privatisé en respect personnel et de gauche à l'AGCS, l'accord parallèle à l'OMC,... tout ceci n'a pas empêché la consolidation du retour du Titre III du TCE, rejeté par le NON français au référendum européen, bétonné dans le transfert copié-collé du Traité de Lisbonne imposé par la gauche abstentionniste au Congrès de Versailles de février 2008. Car l'État, empressé de sauver les tricheurs systémiques, spéculateurs et escrocs conserve toujours une certaine idée de l'État, et va légitimer sa gauche-attitude passagère de nationalisation, par les caisses vides d'un budget en faillite qui ne permettra plus de maintenir les services publics et qui forcera des coupes violentes et de très fortes augmentations d'impôt comme en Irlande. Pour contenancer préventivement les futurs millions de déçus du bail out de Sarkozy face à la gestion versatile de crise et au chômage de masse, l'État fait appel à sa conscience supérieure déléguée, celle de l'OCDE qui continue à dérouler son bréviaire sur ses masses incultes et vénales. Si la rétention de l'espoir pour un État Nouveau et la contention des renouveaux de la conscience civique et politique ne devaient pas fonctionner, l'État saura organiser ses minériades roumaines privées pour conserver son Régime, à l'image de son laboratoire doom-toom d'Outre-mer où il s'essaye, pour garder en haleine son liberal fighting spirit, à se faire peur pour voir où se trouverait le point de sécession et pour étouffer dans l'œuf une éventuelle résilience créative des peuples. Les petites-gens sont toutes des nano-bonsaï qui vont ouvrir grand la bouche affamée et le porte-monnaie pour payer les frasques des flambeurs du casino et les croupiers du gouvernement.

Dans un rapport du 3 mars 2009 intitulé "Going for Growth" et rédigé par l'OCDE, cette organisation lance tous azimuts un cycle de vives recommandations destinées à entrainer les pays dans l'intensification de la libéralisation du commerce alors que tellement de voix de la société civile, de gouvernementaux, du secteur bancaire, du réseau industriel conjurent en même temps l'État d'intervenir à leurs côtés pour leur offrir sans contre-partie une aide financière, fiscale et conjoncturelle. La libre concurrence mondiale se ferait encore mieux pour eux si la politique de subvention du secteur agricole s'étendait à tous les secteurs industriels et commerciaux pour renforcer leur position concurrentielle dans le grand commerce libre, international et non faussé. Le club de défaisance du G20 montre une fois de plus son vrai visage. Il n'a pas l'intention de se soumettre aux lois de la libre concurrence quand il se sent lui-même menacé par elles, et il s'affaire à prendre sur les concurrents des parts de marché par tous les moyens. Les plus faibles comme les PED (Pays en Développement) et les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), mais aussi les Pays de l'Europe de l'Est, n'ont qu'à bien se tenir et s'en retourner à sarcler la terre, la rizière ou le dvor, et à importer un maximum de produits manufacturés provenant des pays industrialisés.

Partout dans le monde, en comptabilité nationale, toutes ces aides aux banques ne figurent pas pour l'instant dans le déficit budgétaire annuel ni dans les dettes cumulées des États souverains. Les populations n'ont pas conscience de ce qu'elles auront à rembourser sur deux générations.

Pour faire diversion, l'Allemagne veut arriver au G20 de Toronto en juin 2010 avec un projet bouclé. Elle va instaurer un Fonds de Risque bancaire alimenté avec un impôt prélevé sur les bénéfices des banques. Mais cette taxe ne rapporterait que 1,2 Milliards d'euros, une somme qui n'est pas comparable avec les aides directes, les garanties et le swapping assest for cash effectué par la bad bank SoFFin. Un tel fonds, s'il n'est pas accompagné de mesures de régulation et de contrôle des activités bancaires ne sert à rien. Le laissez-faire bancaire sera stimulé avec ce nouvel impôt comme avec un nouvel outil, les Coco-Bonds, dont je vous entretiendrai dans un autre article. A l'opposé, la Taxe Tobin-Spahn casserait à la source les comportements spéculatifs et ramènerait les moyens financiers dans l'économie réelle et le Travail pour faire du PIB requalifié. Nous pourrons nous passer d'une réflexion sur la "Décroissance" comme celle d'un groupe politique vert qui s'est présenté aux dernières élections régionales, mais nous n'avons même pas entamé une réflexion sur un Green Bail Out, sur un Green New Deal, sur une Croissance Requalifiée de l'économie post-réelle vers le PIB naturel, économique et commercial qui est l'expression du Travail, de la Valeur Travail, de la Valeur Ajoutée par le Travail, de la Reconnaissance de la Valeur Travail. Le G20 de Londres de mars 2009 avait aussi consacré le déni du paquet climatique.

Dans un tel climat ordinaire de faillite généralisée il est étonnant que les assurances sur les défaillances des crédits, les CDS, ont été multipliées sur les défaillances des dettes souveraines et donc des banqueroutes d'État, non seulement pour la Grèce, mais aussi pour l'Italie, l'Allemagne, la France, les USA, etc. L'investisseur spéculant s'assure avec des CDS-Credit Defrault Swap contre le défaut de paiement de ces États auprès de banques qui se sont adossées sur la garantie de fait offerte par ces États parce qu'elles sont too big to fail et la garantie du bail out une fois que l'insolvabilité de la banque est révélée. Quand intervient l'incident de paiement d'un État, le défaut de crédit, la cessation de paiement, l'assurance CDS sera aussi sans valeur. Parce que le CDS est adossé sur la garantie d'un État en faillite, donc elle est adossée sur rien, puisque l'État ne peut pas non plus soutenir la banque: ceci est toujours la pyramide Ponzi-Madoff (voir le schéma des CDS ici). Les banques qui ont acheté les Bons du Trésor émis par ces États ont tout autant acheté des assurances CDS sur ces Bons du Trésor. Les banques se sont donc mis deux fois en faillite en une seule opération de spéculation à facettes doubles.

Que se passera-t-il quand les Etats seront en cessation de paiement? Celle-ci résulte de l'incapacité ou de la volonté de ne pas rembourser partiellement ou en totalité les dettes de l'Etat. Tous les pays industrialisés se dirigent vers la banqueroute d'État plus ou moins rapidement et plus ou moins gravement. Des demi-faillites comme pour les Pays Baltes, l'Islande, la Grèce vont s'accumuler. Ce sera encore plus dramatique quand ce sera le tour du Royaume-Uni, des pays fondateurs de l'Europe, de la Californie, du Japon, des USA. Le problème est l'interconnexion et la simultanéité des faillites souveraines de ces régions clefs de l'économie mondiale. Aucune de ces régions ne pourra assainir sa situation avec une dévaluation de sa monnaie en en faisant payer les coûts sur les autres régions. On tombe ensemble dans le trou, et ce qui avait été vendu comme le "découplage des Pays émergents" (Chine/Inde) ne sera pas une aide car nous ne pourrons rien leur acheter et nous n'aurons plus les moyens de produire ce qu'ils attendent de nous. D'ailleurs ont-ils encore besoin de nous sous notre forme actuelle? La Chine a réussi à monopoliser les fréquences du GPS européen Galiléo... Galiléo est mort, vive Beidou. (Graphique à gauche: le plus grand déficit, USA)

Au début de la crise, l'inflation que l'on avait fait tomber en disgrâce avec la NAIRU et les critères de Maastricht, est redevenue subitement le médicament miracle pour les décideurs. Les USA en tête ont voulu régler leur problème d'endettement avec une inflation plus élevée. Cet argument avait pris deux formes: 1) la création massive de monnaie par les banques centrales devaient automatiquement engendrer de l'inflation. Ce qui n'est pas encore vraiment le cas, même si les prix de matières premières ont beaucoup augmenté. Pourtant nous apprenons régulièrement que l'inflation s'était tassée au Royaume-Uni pendant un temps assez court et qu'elle est de nouveau de 3% depuis quelques mois. Mon site à toujours parlé d'une récessflation. 2) Il avait été supposé de part le monde que le gouvernement US activera de manière dynamique l'inflation. Pour l'instant il n'y a pas de résultat à la hauteur des attentes des Dr. Faustus qui interviennent entre les gouvernements et les banques centrales. Selon Shadowstats l'inflation est officiellement de 2% aux USA ou de 6% en données réelle. Beaucoup de site vous expose une déflation en s'appuyant sur l'immobilier et en cachant le reste.

Pour l'instant l'endettement massif continue à s'amplifier pour renflouer les banques en faillite. Mais à la fin il ne restera qu'une seule possibilité de les régler: les dettes ne seront plus honorées ni reconnues. Il restera juste à trouver la manière de l'expliquer aux pays partenaires et aux peuples qui auront aussi perdu tous leurs avoirs. S'il n'y aura pas l'Hyperinflation il y aura de toute manière la Grande Dépression. On perdra des kilos et des hommes, "actifs à risque dans le bilan" d'État. Le montant de leur "exposition" est égal à la nécessité de les éliminer. En ce moment nous ne sommes que des "actifs cantonnés" et le Travailleur reste le "vecteur privilégié de l'exposition à la crise financière." Les États ne lui apportent pas leur garantie comme à des véhicules structurés émettant des titres obligataires afin de leur permettre de bénéficier de la meilleure notation de crédit possible. "L'ampleur de ces pertes directement liées à la crise contribue cependant, a contrario, à ne pas remettre en cause l'existence de la banque ni la pérennité de son cœur de métier (affacturage, financements d'entreprises, gestion d'actifs...)." "La réorientation stratégique de la 'Banque de Financement et d'Investissement (BFI) pérenne' '", selon les termes de Natixis, "comprend en particulier un recentrage de la clientèle d'entreprises, une offre simplifiée de produits structurés et d'investissement, le resserrement de la présence internationale, la réduction du profil de risque par le renforcement des contrôles et l'arrêt des activités de négociation pour compte propre ou à niveau élevé de volatilité, et des réduction d'effectifs."

De la brevetabilité du vivant, on est passé à la stérilité contractuelle, et à l’aphasie politique.
J’ai toujours un faible pour les paysans burkinabés et leurs coopératives agricoles.
Nous sommes trop modernes pour ne plus vraiment nous rendre compte que l’économie relie les hommes.
Entre devenir pauvre et mourir de faim, il y a l’élasticité du temps qui est confortablement exploitée par les régimes politiques et les partisans qui vivent de leur paradigmes. Mais l’Europe, et ses consommateurs citoyens restent en tête des bad guys.

Pétition Taxe Tobin / Taxe Robin des Bois avant le G20 de Toronto. (Huile de Robert Dandarov sur Malevitch).




Le monde, de la finance, commence le long terme à la dixième minute. Le destin y est décidé avant. La spéculation représente 90% des transactions financières. Le Travailleur et le Paysan burkinabé n'existent plus. Le travail n'est même plus la valeur d'ajustement, le critère clandestin de Maastricht. Le Travail n'existe plus. Aucune politique macro-économique, budgétaire, fiscale et de répartition n'est possible parce que le PIB de référence ne comprend pas le PIB fictif, d'initié et furtif produit en site propre dans l'économie post-réelle de la finance. L'ultime création finit comme perte et pauvreté à la bad bank. L'Homme se doit d'être dette envers l'État et rembourse à long terme les assets en déserrance de l'économie toxique qui arrivent à maturité au plus tard dans 80 ans





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