Pimco, le plus grand fonds spéculatif du monde a revendu tous les Bons du Trésor américain - Banqueroute des USA

Bill Gross a dit des USA: "We're out-Greeking the Greeks", ce qui signifie "nous sommes plus grecs que les grecs".
Pour Bill Gross, la dette des USA est de 500% du PIB (# 60% du PIB pour les critères de Maastricht dans la Zone-Euro)

Le marché n’existe pas aux USA, mais grouillent et s'affairent des corporations surpuissantes de lobbies dont les membres changent régulièrement de camps entre l’industrie et les autorités administratives qui sont censées les surveiller et les réglementer. La concurrence libre et non faussée est remplacée par une oligopolisation entre des groupes de l’économie et l’Etat. L'un des meilleurs exemples est le plus grand fonds spéculatif du monde, le moloch américain PIMCO, le "bond king" dirigé par Bill Gross qui gère un portefeuille planétaire de placements de plus de 1242 milliards. PIMCO est la Global Investment Authority qui est crainte sur les marchés financiers comme par tous les gouvernements de la planète. PIMCO a la capacité d'entrainer les marchés financiers là où il le veut. Pimco détient encore 4 autres fonds d'investissement qui sont classés dans les 10 premiers fonds du monde.

Si PIMCO investit une position, il est imité par les "concurrents" et les cours montent, si PIMCO délaisse cette position, PIMCO est imité et les cours tombent encore plus vite. Un mot suffit, PIMCO a à Newport Beach dans son siège le studio de télévision pour le diffuser. PIMCO est un générateur de mots, quand un concept nait dans la salle Thompson à Newport Beach, il entre dans le vocabulaire de tout investisseur de la planète. On ne peut parler de "la main vibrante du marché", mais de PIMCO qui fait "winke-wunke", comme on dit en alsacien pour faire un au-revoir de la main quand le train part avec des voyageurs qui ne savent pas s'ils doivent être médusés par les raies du regret ou du désir. L'un des experts de PIMCO, Neel Kashkari, était Secrétaire d'État américain et responsable du 1er Plan de Sauvetage TARP de 700 milliards de $ lancé par Bush/Paulson au début de ladite Crise. Henry Paulson était Président de la banque Goldman Sachs, puis nommé le 30 mai 2006 par le président des États-Unis George W. Bush au poste de Secrétaire au Trésor des États-Unis. Un autre expert de PIMCO avait lancé le programme Obama/Geithner de rachat des actifs pourris appelé PPIP par le gouvernement US. PIMCO avait organisé la nationalisation des faillitaires Fannie Mae et Freddie Mac en 2008 sur la demande de Obama. PIMCO a bien gagné avec l'État américain. La recette de la réussite planétaire de PIMCO est simple. PIMCO construit, selon ses fondateurs, sur "une paranoïa saine et constructive qui permet de rester constamment en éveil".

Pimco ne développe pourtant pas l'argumentaire que le système de bulle spéculative par des ventes de crédits et d'assurances sur ces crédit (CDS - Credit Default Swap) est la cause de la perte de crédibilité des USA face aux marchés financiers et la banqueroute d’État imminente que vont connaître les USA. Pimco met l'accent sur la dette causée par le système de santé et de soin (healthcare et medicare). Pimco ne rejette donc pas le système spéculatif qui est sa seule manière d'exister et ne réclame pas une régulation et un contrôle des mouvements financiers, bien au contraire.

Levi_083.jpgPIMCO a créé dans la salle Thompson à Newport Beach en 2009 le nouveau concept de "Nouvelle Normalité - The New Normal". Une "attitude conséquente" est toujours payante pour PIMCO. La Nouvelle Normalité se définit ainsi: "Une croissance faible dans les pays industrialisés liée à une haut niveau de chômage et à des interventions d’État, la fin irrévocable d'une politique laxiste de l'octroi de crédits et le transfert de la dynamique de croissance des nations industrielles vers les grands pays émergents". PIMCO a donc fait savoir aujourd'hui qu'il y a tout à perdre à collaborer avec l'État américain. Depuis hier, le 9 mars 2010, PIMCO, a trahi son nourricier. Le plus gros investisseur de la planète ne détient plus aucun Bon du Trésor américain ou aucune obligation derrière laquelle se cache l'État américain ou un État fédéral américain (US T-Bonds, US T-Bills, Munis et State and Local Government Series securities, SLGS, prononcer "slugs"). Pour PIMCO, les cours des obligations d'État américaines vont s'effondrer au début de l'été 2011. La Fed', la banque centrale américaine, avait annoncé depuis 6 mois vouloir arrêter le rachat des bons du Trésor à la fin du mois de juin 2011. Les cours vont donc s'effondrer. Pour PIMCO les USA sont insolvables comme la Californie l'est depuis deux ans, ou comme le sont l'Islande, l'Irlande, le Royaume-Uni.

La bulle des Bons du Trésor est la plus grande bulle de ces 100 dernières années. Les Bons du Trésor sont considérés par les spéculateurs comme une assurance-vie gratuite et qui rapporte tout de suite et très gros. La Fed' avait racheté auprès des banques d'affaire depuis novembre 2010 plus de 70% des Bons du Trésor américain dans son programme appelé QE2 - Quantitative Easing 2. La Fed' rachète mensuellement 100 milliards de $ de Bons du Trésor US; à la fin du mois de juin 2011 et du programme QE2 elle en aura racheté pour 800 milliards de $. Avec QE1, la Fed' a racheté en tout pour 1600 milliards de $ de ces T-Bonds. Cette création monétaire s'est faite au profit des banques.

Levi_063.jpgPour acheter ces Bons du Trésor, les banques d'affaires américaines elles-mêmes ont profité comme en Europe de l'argent prêté par la Fed' à un taux voisin de 0%, voire négatif et en réalité elles ont profité d'un taux d'intérêt relatif annuel négatif de 25%. En Grande-Bretagne le taux d'% directeur réel est de moins 4%.

Ce QE est une facilitation monétaire soutenue par l'impression de fausse monnaie sur la planche à billets de Paper Mill on the Potomac. Le rachat auprès des banques d'affaire de la dette publique est un moyen simple et fluide d'organiser le transfert de la dette privée vers la dette publique. La pyramide Ponzi-Madoff est alors réduite à sa plus simple expression. La Fed' émet elle-même le chèque et il n'est plus nécessaire de trouver un intermédiaire naïf pour racheter des Bons sans valeur, ces junk bonds. Ce centralisme keynésien autoritaire du Régime Systémique Bancaire dévoie la "Relance par l'investissement et par les injections keynésiennes" voulue par Maynard Keynes et prive l'économie réelle des moyens pour investir et pour produire.

Investir dans les Bons du Trésor a été jusqu'à maintenant depuis 2008 plus attractif pour les banques et elles se sont refait (momentanément) une trésorerie sur le dos de l'État consentant et des populations et des contribuables, en attendant de révéler l'ampleur réelle de leurs positions toxiques, pourries, illiquides qui sont dans leurs caisses. L'effet des QE a encore été plusieurs fois pervers, parce que les banques ont encore plus gonflé la bulle spéculative échoïque de Wall Street au lieu d'assainir leur comptes. On parle pourtant d'un QE3 pour juillet/août 2010 sans pour autant réformer et réguler le système financier.
Nous sommes en plein Weimar II.

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La monétisation de la dette publique s'est faite en deux temps: 1) Les Bons du Trésor sont émis par le ministère des finances US et 2) sont rachetés immédiatement par la Fed'. Cette monétisation de la dette publique avait fait suite à la monétisation de la dette privée avec les plans TARP, TALF, PPIP, etc qui consistait à faire racheter par la Fed' les positions toxiques des systèmes financiers.

Avec la monétisation de la dette et en essayant de sauver les banques et leur actionnariat, les États ont sacrifié les pays et leurs peuples. Le régime de Paper Mill on the Potomac de la multiplication de la masse monétaire par création de monnaie de contrefaçon sur la planche à billets est un dévoiement simple de la théorie du multiplicateur keynésien. Parce que cette monnaie de faux monnayeur n'est injectée que dans les systèmes financiers à leur propre fin et usage, le multiplicateur keynésien est devenu un diviseur keynésien. Il faut en réalité injecter en ce moment 100 $ pour obtenir 35 $ de "croissance". La productivité marginale de la dette est de moins 66%. Ce détournement de l'esprit de Keynes par l'Etat Providence Bancaire est arbitrairement utilisé par les libertariens pour asseoir dans les couches de la société l'opinion que l'intervention de l'État doit être bannie dans tous les cas, et que l'État est nuisible a la société qui a besoin d'un marché libre. La qualité de la dette d'État se dégrade et entraine une contraction de l'économie qui peut mener le pays à la banqueroute d'État, l'éclatement monétaire par l'hyperinflation, la récession et au chômage de masse. Obama, Tim Geithner son Secrétaire d'État aux Finances et ancien Directeur de la Fed' de New York, et Bernanke le Directeur de la Fed' ont engraissé les banques et leur ont permis de fusionner et de s'agrandir pour devenir encore plus too big to fail - Trop grande pour faire faillite.

  1. Maintenant la Bulle échoïque est une chose,
  2. la bulle QE1, la bulle QE2 sont une autre chose,
  3. mais il faut se souvenir de la bulle des Subprime,
  4. à laquelle suit la bulle des Alt-A qui connaît son second pic et qui touche les classes moyennes
  5. Et il y a une 3ème bulle immobilière que je suis "seul" à identifier qui est la bulle Obama/FHA, que j'appelle la bulle des sub-subprimes car Federal Housing Administration a non seulement recapitalisé (nationalisé/épongé) les instituts de crédit hypothécaire Fannie Mae, Freddie Mac et Ginnie Mae, mais en plus elle a garanti à 100% tous les prêts immobiliers des particuliers et commerciaux et industriels, les Realestate Backed Mortgage Securities (RMBS) et a incité à en contracter de nouveaux
  6. Il y a dans les 600 trillions, 600.000 Milliards de $ de la bulle des CDS/CDO une gigantesque quantité de cadavres illiquides et toxiques dans les placards des banques.
Fukushima_2.jpgComme les CDS/CDO sont des assurances sur des crédits, sur des Bons du Trésor, etc, qui sont irrécouvrables, les CDS/CDO, MBS, RMBS, etc vont s'effondrer en même temps que les insolvabilités et les banqueroutes seront révélées. J'ai toujours été vigilant face à la Faillite de la "Croissance" financée par la bulle des dettes, des titrisations, des CDS / CDO, des LBO, etc. En ce moment nous assistons au plus grand transfert de toute l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique.

Après le déserteur PIMCO il y aura la Chine.
Après la Fed', la Chine est le second plus gros détenteur de Bons du Trésor américain avec 896 milliards de $.

Commentaires

1. Le 12. avril 2011, par Thomas, le cimbre

Depuis le 12 avril 2010 PIMCO fait du short selling sur les US-Treasuries et autre T-Bonds américains, les Bons du Trésor américain.
PIMCO fait donc de la vente à découvert à nu, c'est à dire il spécule sur la baisse des ces valeurs.
En langage clair, nous assistons à une guerre civile entre américains.

Pour PIMCO, les USA qui ont voté hier, le 11 avril 2010 une rallonge budgétaire ultime qui retarde la banqueroute d’État des USA.

Le 30 juin, la question se posera pour les USA de lancer ou pas un QE3, un troisième tsunami de billets de contrefaçon imprimés sur la planche à billets, et de continuer ou non de faire racheter par le gouvernement les positions toxiques des banques en les finançant fictivement par de nouveaux Bons du Trésor, eux-mêmes rachetés par la Fed. Donc à partir de ce moment là, la "valeur" de ces Bons du Trésor va s'effondrer et commencera l'implosion dans le grand trou noir. C'est là que les spéculateurs vont spéculer à la baisse et accélérer par là l'effondrement.
Et la trappe à liquidité conduira tout droit à l'hyperinflation. Et en tous cas, avec une bonne inflation les dettes seront réduites à zéro, mais l'épargne aussi, et un Etat n'a pas d'épargne.

Pour comprendre la vente à découvert à nu >>> http://www.renovezmaintenant67.eu/i...

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