Standard & Poor's a dégradé la Californie qui passe de AAA à A- / Il y a pire que la Grèce

L'Agence de notation Standard & Poor's vient ENFIN de dégrader le 14 janvier 2009 la Californie du triple-AAA à A- . Pour Moody's la Californie ne vaut plus que Baa1 et pour Fitch elle passe à BBB. Il était temps que les médias dirigés par les agences de notations restituent les équilibres. La Grèce a triché pour être qualifiée comme membre de la Zone Euro. Nous le savions tous, cette information n'avait jamais été cachée. La Grèce continue a falsifier sa comptabilité nationale depuis son accession à l'Euro. Mais si la Grèce connaît la Banqueroute d'État comme l'Islande, le choc pour l'Europe sera surtout politique. Le PIB de la Grèce équivaut à 2% du PIB de la Zone Euro, tandis que la Californie est le 8ème pays du monde... et elle compte pour presque 15% du PIB des USA, parce que les 3 États limitrophes, Nevada, Arizona, Oregon ne peuvent en être vraiment détachés. En 2002 la Californie était le 6ème État le + riche du monde.

L'Euro est fondé sur la clause de non-bail out. La Grèce doit l'organiser toute seule. La Californie peut compter sur le bail out fédéral adossé sur la planche à billet de la Fed', jusqu'à l'effondrement total des USA et du $. Aujourd'hui, ce que j'appelle depuis l'automne 2008 le poker menteur et dénonceur, vacille. Une part de vérité est restituée. J'observe depuis un an le comportement de l'Euro suite à chaque agression de ce poker dénonceur contre la Grèce en évitant de parler de la Californie par exemple. Même Krugman ou Roubini ont régulièrement plaisir à jouer à ce jeu en ne parlant jamais de la Californie. Après ces coups de bluff par omission, l'Euro baisse à chaque fois de quelques centimes, mais se ressaisit après 7 à 8 jours. Nous éprouverons bien la force de l'euro, quand la Grèce va s'écrouler comme l'Islande en 2009 ou la Jamaïque en janvier 2010.

Les agences de notation sont juges et parties. Je vous invite à relire un article où vous comprendrez les mécanismes de la collusion entre les agences et les émetteurs de titres.

En route pour la banqueroute d'État des USA >>>

Bientôt nous aurons en plus l'éclatement de la bulle obligataire. Le gouvernement Obama, qui n'en a pas les moyens, a racheté avec les Plans TARP, TALF, PPIP et par l'intermédiaire de la Fed' 80% des titrisations américaines pourries. Obama s'est engagé le 24 XII 2009 à garantir à 100% la totalité des obligations, CDS, Subprimes, Alt-A, etc de Fannie Mae et de Freddie Mac jusqu'à la fin 2013. N'oublions pas le bulle de la Ginnie Mae, la création personnelle d'Obama, qui éclatera en 2014.

En parlant de lui-même, le Chairman et CEO de la Goldman Sachs a dit, "qu'il n'est qu'un banquier qui accomplit l'œuvre de Dieu".
(I'm doing God's work)

Hasta la Vista, Obi!



Commentaires

1. Le 15. janvier 2010, par Didier

D'après Reuters : http://fr.reuters.com/article/frEur...

[...] nous pourrions abaisser la note de l'État au cours des six à 12 prochains mois", prévient l'agence de notation, qui vient déjà d'abaisser de "A" à "A-" la note de la dette de l'État.
-------------------------
Et non "du triple-AAA à A-" comme vous le dites.
Mais enfin ça change pas grand chose à vrai dire. Ils sont bien à A-.

Lire cet intéressant article sur Marianne :
http://www.marianne2.fr/Schwarzy-im...

On dégraisse sec côté services publics, il ne restera plus bientôt que ... les sévices publics.

2. Le 15. janvier 2010, par Thomas, le Cimbre,

Vous avez raison quant au triple-AAA qui a été effacé en mai 2009 pour les USA,
le Royaume-Uni et l'Irlande (voir mon article du 22 mai 2009).

Ce triple-AAA a un sens parce qu'il a été un genre de phare d'Alexandrie, une référence planétaire. Une semaine avant les faillites de la Bear Stearns, de la Lehman Brothers, de Fannie Mae ou de Freddie Mac, AIG, WaMut, Wachovia, GM, Chrysler, etc, toutes les agences de notations avaient attribué la note maximale, dont la plus parlante est le triple-AAA. Il existe cinq grades avant que cette agence S&P's n'invite à se défaire des obligations ou autres valeurs mobilières d'un émetteur privé ou public. 




Donc, comme vous dites, l'essentiel est la dégradation de la notation. Quelque part ceci équivaut à tuer le père. A ce jeu, les agences de notation ont de la chance, parce qu'elles disposent d'un abonnement pour accorder de manière échelonnée la mort. L'essentiel est bien de se rendre compte que leur dieu n'est plus, même s'il jouit encore d'une qualité pas tout à faite négative, ou encore plus ou moins positive. Un Dieu ne peut plus se vendre deux fois sous la même forme. Il faudra puiser dans ses racines pour s'en fabriquer un nouveau. De la fabrique mondiale de la globalisation nous sommes passé au porte-feuille mondial multimédial, en éliminant l'homme, le Travailleur et l'électeur, car dieu n'a pas besoin de fidèles, seuls les prêtres vivent de fidèles. Je suis sûr qu'une cellule va créer le signe pantocrator de l'ère post-réelle. Et les petits seront heureux de se soumettre au nouveau rituel.



3. Le 16. janvier 2010, par Clément

Thomas,

tu nous as souvent dit en cours de management que "le libéralisme a causé autant de dégâts que hitler ou staline."

Tu penses ceci au niveau économique?

4. Le 16. janvier 2010, par Thomas, le Cimbre,


Non seulement, Clément,

la Road to serfdom de Hayek et von Mises, est parvenue premièrement à la même destruction économique que H & S, que nous verrons de mieux en mieux venir cette année et que nous pourrons de mieux en mieux comparer d'ici un an, mais elle donne aussi à l'homme, comme sous chaque système totalitaire, la possibilité et le devoir d'éliminer massivement en groupe l'autre en groupe.

La subtilité de notre système libéral est meilleure que sous H et sous S, car nous accordons la mort sans plus même éprouver l'intention de la donner (ceci est le contenu entier de mon "roman"), sans même nous rendre compte que nous tuons, sans nous rendre compte que cette mort est issue de notre main. C'est pourquoi dans mon "roman" j'avais interdit au verbe d'exister, parce que je ne pouvais pas m'arroger le droit de reconnaître en moi la qualité de sujet qui en plus dispose de cette effronterie de s'adjoindre des objets directs et indirects. C'est pourquoi tu trouveras dans mon "roman" le verbe "morter" qui déconnecte l'acte criminel de l'effet recherché. J'avais donc fait parler des personnes dans mon "roman" avec des "je morter", en "inventant" des "pronoms-sujants", car l'exsitence même du pronom, d'un pour-le-nom, m'était insupportable car il signifiait un rapport de hiérarchie à sens unique pour le service du nom. Le pronom possessif était à mes yeux encore plus bannissable avec son insolence inouïe.

Sous H & S on faisait semblent de vivre de l'intérieur ce "wir haben es nicht gewusst" (nous ne l'avions pas su), mais - d'après mon père - tout strasbourg connaissait le "centre hospitalier" de Kapelrodeck pour handicapés, en face de strasbourg en allemagne nazie. Donc notre système libéral, ôte aux citoyens et habitants d'un pays la possibilité même de parvenir naturellement à ce mensonge non ébruité du "wir haben es nicht gewusst" et nous laissons courir à leur mort des couches entières de la population et des peuples moins aptes de la planète en forçant un darwinisme économique qui a reconnu la nécessité linnéenne des espèces les plus aptes. Le libéralisme plonge l'humanité dans un double-hit: morter et ne pas avoir à penser que "nous ne l'avions pas su". C'est un stade pré-Edenique de l'humain, où le meurtre a libre court et où la conscience de la "pomme" de la discorde est un non existant puisqu'elle ne réside même pas dans les moindres des limbes de la moindre des destinées.

Voilà, même si c'est con ce que je t'écris, c'est une belle page.

et lis ceci  http://mises.org/books/TRTS/

@+

tho

ps: je pense que ma réponse n'est pas déplacée ici, car je pense que mon "activité littéraire" a une légitimité d'existence. J'ai monté 5 pièces de Friedrich Dürrenmatt, et je me souviens du classique "was einmal gedacht wurde, kann nicht mehr zurück genommen werden" (ce qui a été pensé, ne peut plus jamais être repris). Je sais depuis au moins 40 ans que nous avons un devoir de penser, car l'homme doit avoir le soucis de tout le temps dire consciemment les choses autrement, pour sentir - comme Sartre et Camus - que la définition qu'il donne aux choses n'est qu'une petite cuisine qui l'arrange sur le champ et momentanément. Ensuite j'ai été éduqué par mon espagnole avec laquelle j'étais sorti un an et qui écrivait sa thèse sur Borges. Tous les soirs elle rentrait de la BNU et nous nous engueulions sur l'idée conne de Borges du Palimpseste, car Borges disait que "tout a été déjà écrit, et que l'on ne pourra jamais plus rien écrire de nouveau", ce qui pour un Hitzkopf comme moi ne pouvait que me fâcher, ne serait-ce justement que pour voir dans sa plume que dénommer n'est qu'un dénominateur commun, donc une falsification, un faux en écriture, une prévarication,... le stade d'avant l'expression.


5. Le 16. janvier 2010, par Pascale

Ce n'est pas "con" ce que tu "cris", pardon ce que tu "écris" et tu le sais, c'est une belle page.

Tu as trouvé dans ton roman, un langage pour exprimer ta vision globale de la déshumanité... et de l'espoir. Sinon à quoi servirait un travail quasi sur-humain ?

Mais, il n'est plus temps de se poser la question de la légitimité, de la valeur symbolique d'un possessif à l'écrit. L'urgence est là : préserver en nous ce qui reste d'humanité, permettre à une majorité d'aliénés de retrouver leur propre humanité; car à quoi cela me sert-il encore de penser si près de moi, il n'y a plus d'humain; il faut écrire aujourd'hui dans un langage universel pour retrouver l'Humanité.
Il faut aller plus loin que penser, il faut avoir la conscience de dire...et d'être entendu. "Je l'ai su"... et je l'ai dit. Bien sûr, le mot sera détourné, transformé, mais l'idée passera.
Ton roman ne s'arrête pas en 2003, il est écrit jusqu'au 9 janvier 2010. Un éditeur va éditer parce que le langage trouvé ne servira plus seulement à s'exprimer, mais il a évolué pour être compris et assimilé, parce qu'il contiendra encore les limites de l'humain humaniste et donc ne sera pas parfait. Il n'est plus temps de se poser des questions, il n'est plus temps ni pour la peur, ni pour la pudeur.

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