Levée d'écrou pour la Grèce le 20 août 2022 après 12 années d'oppression, de destruction et d'extermination imposées par la Commission Européenne, la France et l'Allemagne
Par Thomas, le Cimbre le 21. août 2022, - Catégorie : Economie de bulles, crises systémiques, subprime - Lien permanent
Finalisation du 23 août 2022 - Ce post contient 13 liens documentaires internes et externes - Post optimisé pour écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.
Pour comprendre le sens du titre de mon billet n°701, je vous invite d'abord à lire ci-dessous quelques uns de mes billets et à en consulter les centaines de liens documentaires qui s'y trouvent >>>
- billet du 7 février 2010 >>> La Grèce, victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives EU, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN
- billet du 10 février 2010 >>> Libre circulation des capitaux: Wall Street, Goldman Sachs, JP Morgan ont aidé 10 ans la Grèce à tricher
- billet du 25 juin 2011 >>> Libre circulation des capitaux: Wall Street, Goldman Sachs, JP Morgan et Mario Draghi, nouveau Directeur de la BCE, ont aidé 10 ans la Grèce à tricher - II
- billet du 4 novembre 2011 >>> Les pires des 29 banques systémiques sont Deutsche Bank, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole - G20 de Cannes
- billet du 25 janvier 2015 >>> Grèce: Alexis Tsipras de Syriza va nous enseigner l'Europe des Peuples / Brexit-Irexit contre Grexit
- billet du 3 juillet 2015 >>> I want my Europe back - Rendez-moi mon Europe / La Grèce dit NON à la Troïka et OUI à l'Europe
- billet du 21 juillet 2020 >>> "Plan de Relance", la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne
- billet du 12 août 2020 >>> I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras
L'Europe, la Commission Européenne, le Conseil Européen, les chefs de 26 gouvernements, Macron, Merkel ont préféré jusqu'à aujourd'hui accorder massivement les aides et subventions européennes aux deux pays fascistes de la Hongrie de Viktor Orbán et de la Pologne du PiS, au lieu de soutenir un pays totalement démocratique, la Grèce, qui avait été jeté dans la banqueroute d’État sous les auspices de Mario Draghi et Goldman Sachs, de JP Morgan, BNP Paribas, Deutsche Bank, mais aussi avec les pandémies néo-libérales du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe, d'Ecofin, etc. Cet amalgame délétère avait déclenché à partir de l'année-Lehman 2008 la Crise financière et bancaire des Subprimes et la Crise de l'Euro et des liquidités. Bruxelles et les États-Membres plus au nord de l'EU, avec en tête l'intransigeance morbide de la France et de l'Allemagne, avaient préféré 1) cajoler et financer ces deux pays fascistes de Hongrie et de Pologne en s'asseyant sur la Conditionnalité du Respect de l’État de Droit, 2) et en même temps condamner à mort la Grèce avec sa panoplie d'armes européennes réglementaires, parce qu'elle était passée à gauche avec Syriza et Alexis Tsipras qui avait dégagé le gouvernement précédent corrompu et hypra-néo-libéral. L'Italie et l'Espagne avec un Podemos minoritaire ont été épargnés par la vindicte européenne.
Je vous colle ci-contre l'Éditorial des DNA - Dernières Nouvelles d'Alsace, notre quotidien régional, totalement médiocre et encore plus dans la ligne Bolloré-Lagardère, et qui avait censuré beaucoup de mes commentaires sous leurs articles à prétention d'analyse économique et politique. Je suis d'autant plus surpris de son Éditorial d'aujourd'hui le 21 août 2022, et encore plus qu'ils n'aient pas effacé mes deux commentaires quelques minutes après que leur boy de service à l'écran les avait mis en ligne. Je les ai vite scannés parce qu'il arrive que les DNA se censurent elles-mêmes en effaçant leurs propres articles ou éditoriaux. Je vous donne le lien de cet Éditorial... "révolutionnaire". Je ne suis pas dupe: si les DNA se mettent subitement à contester la Commission Européenne, la politique de l'Allemagne (en omettant de citer celle de la France tout de même), c'est qu'elles réajustent leur focus en prévision des graves mouvements sociaux qui agiteront la France à partir de cet automne 2022. Pour faire oublier sa médiocre Loi pour la réduction de l'inflation, le duo létal Macron-Darmanin flatte les 89 députés fascistes et les 69% des électeurs inscrits abstentionnistes qui ont permis l'extrême resserrement à droite du pays. Le duo létal Macron-Darmanin fourbit son argumentaire agresseur pour consolider le volubile bavardage franco-français contre les étrangers, les étrangers clandestins, les étrangers fâchés avec la loi, contre les rodéos urbains à mobylette, contre les trottinettes et contre les chômeurs, mais ce duo létal a mis en place un encadrement militaire pour les mineurs délinquants dans les territoires d’outre-mer. Macron nous expliquera à la rentrée que sa réforme des retraites BlackRock-Macron sera la meilleure façon de "payer le prix face aux conséquences de la guerre en Ukraine" en épargnant "les profiteurs de guerre et les profiteurs de crise" qui lui sont chers mais qu'il sait si élégamment fustiger à l'étranger sur un tarmac avant de monter dans son avion. Dans le gouvernement Borne-Macron 2, la Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse est rattachée au Ministère des armées. Avec Macron, la Citoyenneté passe par les armes.
Pour mes billets et mon site d'analyse en ligne depuis le 06 VI 06, je me fais traiter de sales noms et plus récemment d'islamo-gauchiste bolchéwokiste à éviter de fréquenter de toute urgence et pour l'éternité, etc. Et tous ces bien-pensants commencent déjà, comme avec cet Éditorial des DNA, à dire en boucle "mais je l'avais toujours dit", et il continueront à rafler la mise sociale et matérielle, car ils jouissent, eux, de l'autorité et de la bienséance de leur entre-soi. Ils passeront pour des intellectuels engagés et humanistes ayant un sens poussé de la cohésion et de l'avenir du pays.
Libellé de cet Éditorial "révolutionnaire" des DNA >>> "La date est évidemment symbolique, il ne peut s’agir de rien d’autre. Douze ans après avoir été mis sous tutelle, les Grecs n’en ont fini ni avec la crise ni avec l’austérité. Maintenant qu’ils ont été punis comme l’Allemagne et Angela Merkel l’avaient exigé, ils ont gagné le droit de revenir s’asseoir à la table des adultes, pas plus.
Pourtant, rien ne va vraiment beaucoup mieux en Grèce, au contraire. Cet interminable plan d’austérité, d’une violence inouïe, a certes permis de « recadrer » des pratiques budgétaires coupables, mais à quel prix ! En une décennie, des millions de personnes ont été sciemment jetées dans la pauvreté et des millions d’autres précarisées. Les biens de l’État ont été vendus à l’encan et les services publics, dont l’hôpital, démantelés. Les salaires ont été amputés quand taxes et impôts ont explosé. La retraite, elle, est passée à 67 ans et 450 000 jeunes n’ont eu d’autre choix que d’émigrer. Quant à la dette, cette fameuse dette d’un pays de 11 millions d’habitants qui menaçait prétendument à elle seule tout l’équilibre de la zone euro, cette dette qui à l’époque était de 177 % et en conséquence jugée « insoutenable » par le FMI, cette même dette culmine désormais à plus de 180 % du PIB.
À bien des égards, le remède a donc été pire que le mal, mais qui s’en soucie puisqu’il s’agissait encore une fois de faire un exemple, au nom d’une orthodoxie budgétaire qui a volé en éclats avec la crise du Covid. Il est alors comme par magie devenu possible de mutualiser un emprunt, ce qu’on a justement tout au long de ces années obstinément refusé aux Grecs.
Victime de l’incurie de ses dirigeants et de l’égoïsme des États membres de l’Union européenne, la Grèce ressort exsangue et humiliée de cette épreuve. Elle ne survit plus que grâce au tourisme et à l’infinie capacité de résilience d’une population qui n’a pas sacrifié la démocratie. Et il y a, il faut bien le dire, dans ce refus absolu de renoncer à ce socle fondateur, malgré les épreuves et les tentations, quelque chose de l’ordre de l’héroïsme." <<<
Et voici mes deux commentaires mis en ligne par les DNA et pas encore censurés par Crédit Mutuel, son propriétaire >>>
Cette analyse est excellente. Il faut rajouter plusieurs choses.
- C'est Mario Draghi, à l'époque Directeur de Goldman Sachs Europe, qui a poussé la Grèce à tricher en lui proposant un montage de produits financiers dérivés et des swaps, qui étaient déjà à leur création réputés toxiques et irrécouvrables.
- C'est Ecofin
Eurostat, l'Insee pour l'Europe, qui a couvert cette falsification. - Ce sont Société Générale, BNP Paribas et Deutsche Bank qui ont acquis ces toxiques.
- Pour renflouer les caisses pourries de ces 3 banques, c'est une organe inventé pour l'occasion et sans légitimité démocratique, la Troïka, qui a imposé l'exécution factuelle de la Grèce.
- Cette Troïka était composée du FMI et Christine Lagarde, de la BCE, et de la Commission Européenne avec nos ministres des finances français et allemand.
- Pour les remercier, Mario Draghi à été promu Directeur de la BCE, et 10 ans plus tard, Christine Lagarde a été promue à sa place.
- Bilan: Deutsche Bank, BNP Paribas, Société Générale ont été renflouées grâce au remboursement de la Grèce adossés sur des prêts garantis par l'Europe à des conditions totalement non viables pour ce pays. Quand on commente un article de presse, on se fonde sur les faits, car c'est un acte public.
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La Grèce, sous l'emprise de la Troïka, a été tellement appauvrie qu'elle a dû vendre à la Chine ses aéroports et ses grands ports maritimes. L'Europe, avec son cheval de Troie de la "concurrence-libre-et-non-faussée" n'avait rien à redire à cette mise sous tutelle économique de la Grèce au profit de la Chine, car elle permettait à la Grèce de satisfaire aux conditions de la mise sous tutelle de la Grèce au profit de la Commission Européenne, de la Société Générale, de BNP Paribas, de la Deutsche Bank, qui sont de toute façon depuis 2008 en situation de faillite technique alors que la BCE leur avait racheté par milliers d'€ leurs dettes toxiques, pourries et irrécouvrables, et ceci sans la moindre des conditions.