La démocratie ou l'austérité et engraisser les banques en faillite?
Par Thomas, le Cimbre le 9. décembre 2011, - Catégorie : Economie de bulles, crises systémiques, subprime - Lien permanent
Comme pour l'école impressionniste qui s'est agglomérée au hasard au Salon des Indépendants du Petit Palais,
ce que l'on est, est une émanation de l'air du temps,
nous sommes un papillon libre qui prend son envol dans de l'en-dedans plus qu'il ne s'échappe vers du dehors.
Vous pouvez signez la pétition
Tu vois, sur mon site je n'arrête pas d'interroger Ecofin, EuroStat, Euro-Group, les Traités, et maintenant cette "Europe" qui se médiatise comme étant réduite à l'euro-zone qui est réduite par les europicides au FESF / MES qui est réduit à un SPV qui est une société anonyme de droit privé du paradis fiscal du Luxembourg qui se prétend plus propre que la City de Londres. Quelle trou! Quelle putain d'Europe! Quelle ingérence! Aucune co-régie de peuples entre eux.
Le papillon européen doit être libre et trouver son espace de vol dans sa région. Le nouveau sommet européen du 9-10 décembre 2011 promet pourtant aux banques de ne pas les obliger à payer pour leur spéculation aveugle et criminelle, parce que l'eurogouvernance financière de la "Règle d'or", bientôt entérinée dans la Constitution nationale des pays européens, va emprisonner les peuples mis à culpabilisation dans l'austérité, la disparition des services publics, hospitaliers, sociaux, de santé pour réduire de "déficit budgétaire" . Le sommet de Bruxelles n'a pas abouti à plus qu'à rappeler le rôle contraignant des critères de Maastricht qui étaient jusqu'à maintenant violés à la volée.
Pour l'instant le peuple carmagnole sur le tarmac, et le grand-soir venu court au Aldi parce qu'il a conscience des prix.
Mais la force vient de la réflexion. Je me réjouis des percées et trouvailles intellectuelles qui vont se faire et se font déjà depuis 2008.
Dans la narration collective depuis l'année-Lehman 2008, une nouvelle terminologie est mise en place par nos influenceurs initiés qui la veulent pédagogique pour confiner et contenancer les européens dans le spectre du Traité de Lisbonne volé aux peuples: ce centralisme capillaire tente de nous faire passer par le travail dirigé du "ce capitalisme fou", à ce "je ne tolèrerai pas que", "je claquerai la porte du G20", "la croissance est de retour", "la recovery", "l'événement de crédit", "la Grèce, son église et sa mafia", "la dette publique", "vous avez gagné en 1997 les élections par effraction", "la croissance allemande ne doit pas se faire sur les ruines de la France". J'ai honte d'être français, je me casse? Heureusement il n'y a personne outre-Rhin pour crier "Alle, nach Paris". La France est restée bête depuis 1945. La France médiocre se bavarde d'elle-même et se croit drôle et grande-nation.
Culturellement il y a plein de papillons qui volent dans l'en-dedans et qui nous le montrent parce qu'ils savent en voir les leviers financiers qui le déterminent depuis 1989. Les dernières manifestations en date sont les films de Kassowitz et de Vincent Lindon, ou le télé-film Robin des Pauvres / Les frères Delmas. Le grand-public est approché maintenant, à sa hauteur, là où il existe, entre sa cuisine et le bureau fort de son retour d'expérience acquis au Aldi ou au Lidl parce qu'il a conscience des prix. Souviens-toi de l'amentalisme de Magritte, qui au sein du PC belge a déploré que le luxe de la lumière n'est pas offert aux ouvriers. (<< peux-tu me faire une photo de sa lettre?)
Nous sommes ces lucioles cavernicoles, ces fugacités des abysses, le devoir d'Homme est de le vivre et de le comprendre pour raconter qui on est dans cet en-dedans. Notre espace n'est pas un coffre. Un homme politique doit nous raconter qui l'on est et ne pas faire de travaux dirigés vers la publication de la dette léguée des banques en faillite en imposant sa culpabilité à ses électeurs.
Ma génération est née entourée de grands hommes politiques et mourra entourée de grands hommes politiques. Bien que le grand'homme politique soit de nos jours méprisé, il faut tisser le lien d'une pensée à l'autre dans ce vide de l'impensé, avant que l'on ne se laisse surprendre par une révolution qui va de nouveau vider le progrès des Hommes pendant plus d'un 1/2 siècle en les faisant errer sur des séries de décades perdues.
Il n'y a pas de crise de l'euro mais la crise des actifs pourris légués aux Etats-Providence Bancaires. L'Europe n'est pas en dépôt de bilan, nous sommes là et allons parler, les rois meurent et ne se cachent toujours pas pour mourir. Ceci n'est pas une crise.
L'éphémère n'est pas perdu là où on le croit. Les premiers ministres Papandreou et Berlusconi ont été suicidés par Bruxelles, Paris, Francfort, Goldman Sachs et Standard & Poors.
La vague de suicides sur le lieu du travail pour cause de harcèlement financier peut aussi atteindre la France et l'Allemagne.
D'un plan FESF / MES qui ne pouvait jamais marcher, le janus-européen AM-NS essaye de nous faire tourner la tête et de faire dire que ce sont la Grèce, Berlin, Cameron qui ont cassé l'Europe. C'est pourtant moins dangereux de contrôler et de réglementer la "Libre Circulation des Capitaux", au lieu de mépriser les peuples et surtout ceux qui ont dit NON, NEJ, NO au Référendum Européens du TCE.
(Photos: Musée Magritte et Parlamentarium, Bruxelles, Octobre 2011).