La solitude et la détresse existentielle de la jeunesse et de 2,7 millions d'étudiants sont la chose la plus grave dont je suis témoin en 67 ans. Sous le régime du Covid les apprentissages ne sont plus que gravement lacunaires ou ne sont pas faits du tout depuis une année, et ne seront pas non plus faits cette année 2021. Rappel: les études se font tout autant dans le groupe, dans l'échange et la comparaison que le soir, la nuit, devant sa table. L'autre en 3D est tout autant un référentiel que le polycopié. La jeunesse ne dispose même plus du luxe d'avoir un public pour commettre ses erreurs de jeunesse. Elle est aphone, aveugle, amorphe, atone, avie. Au revoir? Mais où? La plus belle période de la vie qui est fondamentalement et essentiellement structurante a disparu pour toujours du CV des jeunes. Il n'y aura pas de rattrapage, ce trou ne sera jamais comblé, ce n'est pas comme avec une guerre mondiale qui offrait à chaque fois le lendemain meilleur qui chante. Une construction de soi se fera cette fois dans la modestie, le silence, en cachette. Mais, je l'espère avec un passage aux urnes. J'espère en cette jeunesse qui ira voter pour la planète, la leur, que 4 générations précédentes leur ont détruite. Il faut être lucide, ce qui n'est pas appris par eux maintenant aura des répercussions pour leurs 80 prochaines années et les nôtres restantes. Les promotions précédentes sont poussées vers la sortie avec un diplôme vide de sens, et les nouvelles promotions sont intégrées sur un dossier vide de contenu. Les jeunes des milieux pauvres sont en décrochage, et il n'y a plus de petits boulots pour les 73% d'étudiants qui sont obligés de se financer les études parce que papa et maman ne rapportent pas assez de sous à la maison. Et dans l'immédiat, le court et le moyen terme, cette génération va connaître une dégringolade sociale immense, comme il n'y en a plus eue avec cette intensité depuis 1939. Cette chute sociale, des conditions sociales et du travail, est une aubaine pour la fintech et l'Europe qui, sur injonctions des lobbys, conduisent toute la population depuis 1989 dans le cône de déjection du dumping humain.
Et le CAC40 vient de dépasser cette semaine son record historique.
Plus de 57% des français ont boudé 7 fois les urnes aux P&L-2017, le 26 mai 2019, et en 2020. 100% évaluent leur plasticité devant la mort depuis 2020.
Nous verrons comment les électeurs inscrits réagiront aux prochaines élections. Misanthropes, dysanthropes ou humanistes?
"Oui l'entreprise française doit se culpabiliser en premier. Mais l'entreprise n'a pas à se substituer à l'église !
Elle doit créer des richesses durables et non létales dans un projet économique, social et vert, et elle doit surtout respecter les Travailleurs (terminologie officielle des Communautés Européennes) en partageant le fruit du Travail avec de vrais salaires et en ne contribuant pas à l'extermination du Code du Travail et en respectant la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux. A chacun sa dignité.
Au lieu de faire de la financiarisation à 360°, le monde de l'entreprise français doit de nouveau apprendre son métier, l’entreprenariat, qu'elle a oublié depuis 30 ans. Pour l'instant la France est la lanterne rouge de l'Europe avec selon l'OFCE le niveau moyen de bénéfice des entreprises françaises en 2020 toujours inférieur à celui de 2007 qui se trouve derrière celui de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Espagne. Malgré les cadeaux fiscaux depuis l'année-Lehman 2008 entre autre et malgré le CICE.
Le dumping humain: le modèle social à la française du Président Macron."