Grèce: Alexis Tsipras de Syriza va nous enseigner l'Europe des Peuples / Brexit-Irexit contre Grexit
Par Thomas, le Cimbre le 25. janvier 2015, - Catégorie : Economie de bulles, crises systémiques, subprime - Lien permanent
Sauvons le Grèce ensemble.
Crowdfunding for Greece
Greek Bailout Fund
Avec l'intervention de la Troïka, qui n'a aucune base légale, la dette grecque est passée de 109% à 175% et le peuple grec a été renversé. Vous pouvez lire sur EurActiv ou sur europarl.europa.eu et sur europarltv.europa.eu que le Parlement Européen a dénoncé l'illégitimité démocratique, l'inefficacité et la cécité de la Troïka, mais quand la Troïka avait été assemblée, il fallait pour l'Euro-Groupe sauver à n'importe quel prix les banques, comme décidé à la Conférence Bilderbeg d'Athènes en 2009, et non la Grèce. La Troïka n'est que le pompier en dernier ressort de la libre circulation des capitaux mise en oeuvre par le Traité de Lisbonne et les Directives européennes qui ont dévoyé l'économie réelle. Le puzzle idéologique de la Troïka est composé de la BCE, de la Commission Européenne et du FMI. A cette Troïka s'ajoute l'Euro-Groupe. Dans toute l'Europe nous observons l'intransigeance du miniostre allemand des finances Wolfgang Schäuble et de ces technocrates comme Christine Lagarde (FMI, non élue), Mario Draghi (BCE, non élu), Klaus Regling (FESF, non élu), Jeroen Dijsselbloem (Euro-Groupe, non élu), Juncker (Pdt de la Commission, non-élu). (Photos: Parlement grec, le 18 et le 29 VI 2015)
Après l'année-Lehman 2008, la Grèce a collectivisé les dettes des banques et des spéculateurs. De 2010 à 2012, plus de 77% des crédits octroyés par la Troïka à la Grèce ont servi à rembourser ses principaux créanciers, les hedge fonds, les banques privées européennes et surtout les banques françaises et allemandes qui avaient massivement spéculé sur les produits financiers titrisés adossés sur la dette grecque. Des 23% qui restaient des "enveloppes de sauvetages" de la Grèce et qui auraient dû être affectés au budget de l'Etat, 65% ont servi au paiement des intérêts sur des Bons du Trésor grec, et 35% au budget de la défense grecque pour ne pas annuler les commandes d'armements auprès des fournisseurs français et allemands. La Grèce consacre 4% des dépenses militaires par rapport au PIB, et la France 2,4%. Comme 77% des crédits octroyés par la Troïka ont été versés directement aux assurances et aux banques allemandes et françaises principalement, les Grecs payent pour des prêts qui ne leur ont jamais été versés. Comble du cynisme, 2/3 de ces aides ne sont même jamais arrivées en Grèce mais directement en France et en Allemagne qui ont spéculé sur la dette grecque. L'intransigeance de Schäuble est donc à vomir.
De ces 100% des enveloppes de sauvetage pour le Grèce, il ne restait rien pour le peuple grec, son économie, ses services publics. Dès 2012, l'UE et les banques avaient torpillé la Grèce. Pour le sauvetage des banques, leur bail-out, il ne leur a été demandé aucune contrepartie sous forme de règlementation et de contrôle de leurs activités. Par contre tout est demandé au peuple grec et la Troïka exige à présent que la Grèce privatise tous ses biens publics, ses aéroports, ses ports maritimes, ses transports publics, ses hôpitaux, ses écoles, ses îles dans le Dodécanèse, les Cyclades et la Mer Egée. Les caisses des allocations chômage, de retraite, de la Sécurité Sociale, des universités sont vidées pour rembourser la dette. On dirait que la Bruxelles irresponsable pilotée par le Nein de Schäuble veut pousser la Grèce à un putsch ou à une révolution sociale. Que l'Islande vient d'annoncer qu'elle abandonnait sa demande de devenir membre de l'Union Européenne et de l'€, ne sera qu'une petite inversion de bise pour les Communautés, mais que la Grèce s'enfonce, provoquera une implosion du paradigme catallactique de la Libre Circulation et de la Concurrence Libre et Non-faussée qui s'était voulu être l'échine de l'Europe. Ce ne sera qu'un essouflement pour les choéphores de l'Europe qui poursuivront leur scansion européenne jusqu'à l'Ukraine sans n'avoir jamais l'impression de s'époumonner, mais ce sera un effondrement dans les âmes des Européens qui va profondément changer le cours de la Politique et amener une révision de la Démocratie.
Avec ces multiples plans d'austérité imposés par la Troïka, la Grèce a pourtant réduit de 30% ses dépenses publiques, a réduit de 40% les retraites et elle a sombré dans le chômage de masse avec 60% pour les jeunes et la récession avec moins 25% du PIB à cause de l'intransigeance de la Troïka dont les "propositions" et autres Memorandums n'ont pas varié depuis 5 ans. La Grèce a toujours profondément réformé encore avec le non-remplacement de 9 fonctionnaires sur 10, l'allongement de la retraite à 67 ans, la baisse de 22 % du salaire minimum. 46% des Grecs vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le budget de la santé en Grèce a été réduit de 40% si bien que plus d'1/4 de la population ne bénéficie plus de couverture sociale. En moins de 5 ans, 30% des entreprises ont fermé. Ces "propositions" de la Troïka n'ont jamais contenu un programme de croissance. La Troïka s'est comportée comme un Hedge Fonds qui a extrait au plus vite les actifs de la Grèce avant de l'externaliser de son business-plan. D'ailleurs Schäuble avait demandé le Grexit dès 2012, une fois que les banques allemandes avaient été renflouées par les "aides" de la Troïka. Depuis 5 ans les gouvernements grecs précédents n'ont rien fait d'autre que d'avaler ces plans d'austérité imposés par la Troïka. Mais ce que tous nos partis, tous nos médias, tous nos influenceurs, tous nos politiciens n'ont pas réussi à faire, Tsipras, Varoufakis, Tsakalatos ont réussi à le faire. Faire parler de l'Europe, mais pas de celle du TCE, de la chrématistique et de la catallactique, du Traité de Lisbonne, du Traité modificatif, ou de toute autre Directive. Le débat sociétal et parlementaire ne sont pas pour autant lancés en Europe, l'Euro-Groupe s'applique à l'étouffer en faisant ping-pong contre Tsipras. L'Europe ne dispose pas de bonnes institutions, mais aux élections européennes les citoyens avaient boudé les urnes alors que des alternatives parlementaires existent. Ni är ansvariga som individer!
Pour rappel, l'Eurogroupe est la réunion mensuelle informelle des ministres des Finances des États membres de la Zone Euro, en vue d’y coordonner leur politique économique. Pour se substituer au contrôle du Parlement Européen, l'Eurogroupe avait été créé par le Conseil européen en 1997, et avait donc immédiatement de facto vidé de sa substance le Conseil des ministres des Finances européens qui se tient le lendemain de la réunion de l’Eurogroupe, dont il n'entérine que les décisions. L'Eurogroupe ne peut pas être saisi par le Parlement Européen. L'Eurogroupe se permet d'ordonner ce que bon lui semble au simple regard de ce qu'il veut bien entendre de la finance et des finances publiques. Depuis quelques semaines l'Eurogroupe ne se réunit plus une fois par mois, mais est en réunion permanente, comme si c'était à lui de "gouverner" l'Europe avec le FMI et la BCE à la place des institutions démocratiques européennes. Quelle démission politique de l'Europe. Nous avons une Europe de lâches, ou plutôt une Europe euro-centrée, comme si l'Euro était le ciment européen, alors qu'une harmonisation sociale, fiscale, politique et économique n'est toujours pas discutée. Nous n'avons qu'un Marché Commun 2.0, sans plus.
-----------------------------------------------------------------------------------------------
màj du 21 et du 29 juin 2015: Si vous ne l'aviez toujours pas compris, la démocratie est encore une fois volée en Europe, et la Troïka demande aux Grecs de sacrifier leur démocratie pour sauver l'euro. J'ai suivi en life-stream pendant 72 heures sur la Frankfurter Allgemeine Zeitung du vendredi 26 juin au dimanche soir 29 juin tous les communiqués officiels, les débats au Parlement grec, etc et j'ai été témoin, comme tout le monde pouvait l'être, du fait que la Troïka a posé le samedi 28 juin un ultimatum à la Grèce, appelé "Memorandum" ou "Comprehensive Proposal", et in fine a refusé de poursuivre les négociations avec Tsipras et Varoufakis. A la suite de ce refus de la Troïka, Tsipras annonce un référendum pour le 5 Juillet. Suite à cette annonce de référendum Schäuble, Dijsselbloem et les 18 membres restants de l'Euro-Groupe (Varoufakis en est exclu de fait) dénoncent la Grèce, qui selon eux "a mis fin aux négociations". L'Europe des "forts" s'est unie dans le mensonge collectif et la manipulation et parle déjà de l'avenir très incertain qu'aurait à ses yeux le Gouvernement grec. Dijsselbloem, ce technocrate non élu faut-il le rappeler, a traité le gouvernement grec de "totalement incapable". C'est une insulte contre la démocratie. Dans la nuit du samedi 28 juin à dimanche le Parlement grec a adopté massivement dans un vote nominatif avec 178 "oui" contre 120 "non" l'organisation du référendum du 5 juillet. Tsipras a demandé de voter massivement pour "Oxi", soit Non a cet ultimatum de l’Eurogroupe. Dijsselbloem et le haut-phalenstère européen avaient pourtant lancé dès samedi après midi une acerbe propagande contre Tsipras et Varoufakis en prétendant que le vote de confiance serait organisé au Parlement grec à Athènes contre leur gouvernement dont les heures étaient comptées, selon lui. Toujours portés par leur arrogance effrénée qui se sent être consolidée d'heure en heure, Disjsselbloem et l'Eurogroupe ont annoncé que "même avec un Oui à ce référendum ils ne négocieront pas avec le gouvernement grec actuel". Ce déni de démocratie est en plus une ingérence politique, et pourquoi pas un coup-d'état. A ce moment-ci on sentait bien que c'est l'Euro-Groupe le maître d'oeuvre. Si L'Eurogroupe pouvait organiser un putsch en Grèce, il le ferait. En réalité les tentatives européennes de renversement du régime en Grèce sont déjà engagées et Moscovici, Commissaire européen, et Merkel ont rencontré samedi les représentants de l'opposition conservatrice grecque. Heureusement que Tsipras et ce petit peuple grec courageux tiennent tête à ces genres d'européens et de technocrates chrématistiques et catallactiques. La Troïka est une association de suicidaires. Pour les lecteurs, il faut toujours garder en tête la question: on aide quoi, au juste? Ces grand technocrates et Schäuble ne veulent rien comprendre et annoncent le 29 juin avec une mine de même-pas-peur que "le Non de la Grèce équivaut un Non à l'Europe". (Photo: Ministère des finances, Athènes, 01 juillet 2015)
---------------------------------------------------
màj du 16 Juin 2015: La Cour Européenne de Justice - CEJ a décidé le 16 juin 2015 que la BCE peut racheter aux Etats leurs Bons du Trésor et leurs Obligations d'Etat dans le cadre des opérations OMT - Opérations Monétaires sur Titres. Il se peut que ce ne soit pas juste un hasard que cette décision soit prise juste à moins d'une semaine où la Grèce serait cette fois-ci effectivement en cessation de paiements, en banqueroute d'Etat. La financiarisation et la monétisation de le dette publique n'est pas prévue dans les statuts de la BCE, et une modification de ses statuts devrait normalement être ratifiée par un nouvel accord entre les pays membres de la zone euro. Mais voici que, comme depuis l'année-Lehman 2008, les états de faits précèdent le droit et que la justice entérine ces états de faits. Pour la Troïka la Grèce ne semble pas être too-big-to-fail et elle s'entête à ne pas rééchelonner la dette grecque et pour l'instant à ne pas redonner 1,7 milliard d'€ à la Grèce alors que...
----------------------------------------------------------
... que de l'année Lehman 2008 à la fin de l'année 2016, la BCE aura donné aux banques € 6700 milliards avec lesquels elles ont surmultiplié leurs spéculations sur des produits financiers pourris et sans réaliser la moindre des réformes de leur business plan et en maintenant leur taux de fonds propres à moins de 4%. Ce taux minimum de capitaux propres n'assure toujours pas la solidité financière des banques européennes qui sont toujours en faillite technique car leurs actifs pourris qu'elles détiennent dans leurs comptes ou leur bad-bank dépasssent de très loin et avec un effet de levier ce seuil de 4% qui prévalait pour Bâle II. Le seuil de 7 à 9% de la réforme des Règles Prudentielles Bâle III du 16 décembre 2010 n'est de loin pas respecté par les banques européennes. Toutes ces banques, qui sont de toute façon depuis 2008 en faillite technique tout en étant abreuvées à hauteur de € 6700 milliards par la BCE, font de la trésorie et aussi de la rétention de ces liquidités qui devraient servir à "l'économie réelle" dans des projets économiques, sociaux et écologiques. Ce comportement criminel soutenu par la BCE et Bruxelles n'empêche pas l'Europe par son bras armé financier à laisser la Grèce courrir vers la banqueroute d'Etat, parce qu'elle n'accepte pas d'appliquer les réformes du marché du travail imposée par le FMI, etc.. en échange de quelques milliards d'€ d'aide. La BCE donne aux banques ces € 6700 milliards soit à un taux à 0%, soit en leur reprenant leurs titres pourris et irrécouvrables, alors que les Etats souverains doivent obtenir leurs liquidités auprès des banques et au taux des marchés financiers. Les banques gagnent donc 3 fois: une fois avec le taux à 0%, une fois en donnant aux Etats souverains leurs titres pourris contre des Obligations d'Etat, et une fois en refilant leurs Titres pourris et les Obligations d'Etat à la BCE. Ceci est le carry-trade intra-communautaire par lequel les banques peuvent gagner jusqu'à 25%. Mais malgré leur intensification de leurs activités de spéculation sur les produits financiers titrisés dont la bulle est passée au niveau de la planète entre 2008 à 2015 de $ 600.000 milliards à $ 800.000 milliards en valeur notionnelle, les banques ne parviennent pas à compenser la dépréciation de leurs actifs pourrissants. Vous voyez, la restauration de la croissance n'est pas non plus l'objectif de la BCE qui croit encore en cet humanisme automatique (effet de percolation) de l'enrichissement sans cause et sans labeur du Consensus de Washington et de Bruxelles et du Droit de cacher et blanchir leur risque.
Le Président de la BCE, Mario Draghi, ancien vice-président de Goldman Sachs Europe International qui avait amplifié le soutien à la Grèce à falsifier depuis 1999 sa comptabilité nationale pour entrer dans l'Euro, est tout autant responsable de la banqueroute d’État de la Grèce. De 2002 à 2005, la mission de Mario Draghi était de vendre, de gérer et de renouveler les produits financiers "swap" qui permettent de dissimuler une partie de la dette souveraine des pays, dont celle de la Grèce, en la délocalisant dans une zone hors-bilan. La mission de Mario Draghi était d'organiser la fraude fiscale, le blanchiment des dettes budgétaires et de dissimuler au contrôle démocratique des Pays européens et de Bruxelles la réalité de la comptabilité publique des Etats en Europe. Aujourd'hui, Mario Draghi exige des Etats européens comme Directeur de la BCE et comme membre de la Troïka de ne rien cacher de leur comptabilité publique. Mario Draghi, qui se montre aujourd'hui comme le parangon de la stricte observance des principes de la Banque Centrale, avait pourtant justifié sa mission auprès de Europe-Goldman Sachs International en signant un article avec le Nobel d'économie Robert C. Merton, dans lequel il affirmait que le recours à ces pratiques légales de dissimulation des créances, d'habillage des comptes, était nécessaire "pour stabiliser les revenus de l'impôt et éviter la soudaine accumulation de dette". Merton avait surtout inventé des produits financiers dérivés complexes, des produits swap et cette maneuvre de dissumulation de dettes, pour retarder le plus longtemps possible la faillite de son propre hedge fonds LTCM qu'il avait fondé et qui avait en portefeuille $ 1 milliard de produits toxiques. La liquidation de LTCM avait été organisée par un groupe de banques, dont Goldman Sachs. Quelle est la différence entre le blanchiement fiscal "Swissleaks" organisé par HSBC Swiss et le blanchiement des dettes budgétaires organisé par Mario Daghi de Goldman Sachs Europe? A côté de Mario Draghi, nous avons Jean-Claude Juncker, ancien Président de l'Euro-Groupe, qui a organisé pendant 20 ans au Luxembourg comme Premier Ministre et Ministre des Finances l'évasion fiscale des grandes entreprises vers son pays. Il a été assez habile, et le Parlement Européen a été assez lâche, pour que l'affaire "Lux-Leaks" soit étouffée. Pourtant Juncker est avec Jijsselbloem de l'Euro-Groupe l'acteur majeur de l'expression des intransigeances face à la Grèce.
I want my Europe back!
Mario Draghi avait cru acheter en janvier 2015 le silence des Grecs et empêcher le débat en Europe en lançant début janvier 2015 la plus grande manipulation de la planche à billet de l'histoire de la BCE en annonçant le rachat de la Dette Publique des Etats Européens avec 1200 Milliards d'€ jusqu'en septembre 2016 dans une opération OMT. Cette opération est directement destinée à lutter contre la déflation. Et pourtant, Mario Draghi avait falsifié le Stress-Test des Banques publié le 26 octobre 2014 et qui ne prévoyait justement pas le worst case scénario de la déflation. A la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009, Mario Draghi et les autres influenceurs avaient décidé d'imposer "la destruction par les marchés" et de faire payer aux peuples les dettes et les pertes des banques et de lancer les plans d'austérités appelés "réformes", MES, Règle d'Or, le TSCG, le Pacte Fiscal de Compétitivité. Mario Draghi avait accordé avec le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, au Sommet de l'Euro à Chypre en février 2013 à l'Irlande le remboursement de sa dette entre 2038 et 2053. Mais la Grèce n'a pas le lobbyiste irlandais Peter Sutherland pour s'offrir tous les opting-outs qu'elle désire et elle ne profitera pas de ce rachat massif par la BCE des Bons du Trésor. Nous observons ici l'intention délibérée de nuire à la Grèce ou à son représentant de la gauche dite "radicale". A gauche de quoi est donc Tsipras?
A partir d'aujourd'hui, le 25 janvier 2015, le Peuple Grec va nous raconter ce qu'est l'Europe. Occupy the WordS! La Gauche a gagné en Grèce. (Photos: Varoufakis, ministre des finances). Au Forum économique de Davos, personne n'a parlé pour les pauvres.
------------------------------------
màj du 20 février 2015: la position de l'Allemagne a été entièrement adoptée par l'Euro-Group. Il n'y a pas de changement sauf dans la sémantique: la Troïka s'appelle "les Institutions" et le Programme d'aide s'appelle "MFAFA - Master Financial Assistance Facility Agreement", le Memorandum s'appelle "Accord", les Créanciers s'appellent "Partenaires" et les illégalités démocratiques de l'Euro-Groupe, et de la BCE et du FMI dans leur ingérence dans la politique économique d'un Etat membre de l'UE et de l'Euro-Zone n'ont pas été relevées. Tsipras et Varoufakis ont proposé un vocabulaire européen plus proche de la réalité et non pas un changement de paradigme. Il n'y a pas eu de Grexit, mais sur le dos de la Grèce, l'Europe s'est offert 4 mois de réflexion. C'est la seule avancée. Aura-t-elle appris à se parler? Je lui dis: I want my Europe back. Depuis le Traité de Lisbonne l'Europe impose l'Euxit atlantiste qui passe par la City. La prochaine étape de ce déni d'Europe est le TTIP/TAFTA...
-----------------------------------------------------------------
màj du 11 mai 2014: ... même pire! Suite à la Majorité absolue obtenue par le conservateur Cameron en Grande-Bretagne, qui a fait campagne sur le Référendum du Brexit, la Commission de Bruxelles se mettra à genou devant ce pays pour lui offrir tout ce qu'il demande, c'est a dire un décuplement de tous ses opting-out fiscaux et sociaux principalement, dont il jouit pour tirer au mieux partie de l'Europe, mais pour se démettre de toutes les obligations communautaires normalement dues par un membre de l'UE. Car la Grande-Bretagne est le parangon du modèle néo-libéral et de la dérégulation maximale. 3 jours après la victoire, Cameron a déjà envoyé à Bruxelles son ministre des finances George Osborne pour "réformer l'Europe" en renégociant une dérégulation encore plus élargie pour l'ensemble de l'Europe. Photo ci-dessous: Euclide Tsakalotos, le nouveau négociateur d'Athènes, est conduit par Gianis Varoufakis sur sa moto.
------------------------------------------------------------
màj du 18 mars 2015: Le Chef de l'Euro-Groupe Jeroen Dijsselbloem, qui comme Schäuble a dit NON à tout, a émis l'idée du contrôle de la circulation des capitaux. C'est la première fois qu'une personne de ce rang émette aussi clairement cette idée dans les Communautés Européennes.
màj du 31 mars 2015: Bruxelles et les autres marionettes européennes s'offusquent que la Grèce aille demander à la Russie des faveurs pour la livraison de gaz, mais trouvent tout à fait normal d'imposer à la Grèce de vendre aux chinois le Port maritime du Pirée, les autres ports, les aéroports, les oliveraies.
màj du 21 avril 2015: la Troïka 2.0 semble commencer à comprendre qu'un problème européen ne doit pas se régler à Moscou et à Pékin ou chez Gasprom, et pense qu'au lieu de se fâcher avec les négociations bloquées d'un Plan N°2, il est plus sage de négocier sur un Plan N°3, de ne plus envisager un chantage au Grexit mais de s'imaginer qu'une renégociation de la dette est possible. L'Europe n'a donc perdu que 4 ans et les classes pauvres et moyennes en Grèce ont juste tout perdu avec ces plans d'austérité qui ont permis de renflouer les banques privées du nord de l'Europe, de la France et de l'Allemagne. L'Europe adore se regarder dans les naufrages.
------------------------------------------------------
Syriza, Podemos, venceremos! La Démocratie en Europe.
Si la Troïka espère étouffer Podemos en Espagne, Juntos Podemos (Together we can) au Portugal
en acculant la Grèce gouvernée par Syriza à la faillite, elle produira l'effet inverse.
En septembre 2015 ce sera Podemos en Espagne, et en France en 2017 on refera le coup du "Front Républicain" et les 7 millions de Charlies auront montré leur vrai visage identitaire. Quelle est la différence entre la Troïka qui impose des "réformes" en Grèce et le gouvernement français qui fait passer la Loi "Macron" en force avec l'Article 49-3 et tout autant sans vote parlementaire? La Loi Macron veut imposer par exemple le Travail du Dimanche et la facilitation des licenciements mais ne s'attaque pas à la criminalité bancaire. Le ministre Macron n'est même pas un élu.
màj du 29 juin 2015: la Grèce a décrété pour 8 jours la fermeture des banques et a instauré le contrôle des changes. Merkel a téléphoné à Obama pour qu'ils grondent ensemble Tsipras. Ce serait drôle (lamentable) qu'après l'aide américaine par le FMI, l'Europe accepte l'aide que la Chine a proposé aujourd'hui pour la deuxième fois à l'Europe. Mais la Chine voudrait acheter des Euro-Bons. Les Euros-Bons n'existent pas encore et seraient un pas de plus à la monétisation de la dette, et une "violation du Principe de l'Indépendance de la Banque Centrale". Les Euros-Bons priveraient les banques du commerce juteux du monopôle des prêts aux Etats et les banques sont donc le Cerberus de la liquidité des marchés.
------------------------------
Aujourd'hui j'ai découvert par mon logiciel d'audience que mon site est référencé dans les Liens sur le site de l'ONG CADTM - Comité pour l'Annulation de la Dette pour le Tiers-Monde.
Le service de la dette rapporte plus aux pays riches et au 1% de cette population mondiale qui possède 50% des richesses que cette dette ne leur coûte.