Préparez-vous à manger de la morue séchée
Par Thomas, le Cimbre le 21. août 2009, - Catégorie : Economie de bulles, crises systémiques, subprime - Lien permanent
Stiglitz, Roubini, le produit de marketing Paul Krugman, etc... ont des chaires pour rester debout.
Je suis fatigué de vivre dans un monde où le mensonge planétaire a même remplacé les idéologies de tout bord.
En 89, mon monde binaire était perturbé et l'on sait ce que j'ai écrit et même ce que j'avais peint dès 1987 en prévision de la Chute du Mur de Berlin. J'étais heureux de voir en 89 que le langage aboutirait au mot dit, pensé, vécu. Aujourd'hui il est véhicule en 2009 du mensonge planétaire. L'Europe n'a toujours pas son parler propre et renforce la sottise américaine dans son Traité de Lisbonne.
Je n'ai plus rien à écrire. On attend la chute.
Je répète ce que j'ai écrit dès 2008: Staline et Hitler n'auront pas plongé la planète dans un tel saccage global comme ce système.
(Photo sans retouche: Mouette à Flensburg, août 2009; Nikon D70)
Commentaires
Bonjour, Mr. Thomas et merci à vous pour le travail que vous nous avez offert, qui ma permis de mieux comprendre le monde ou je vie.
Respect et bonne chance à vous.
Dom
Un des premiers gestes matinaux que j'effectue est de venir sur votre site; même le silence du dernier mois parle, car en effet vous avez déjà tout dit, tout compris grace à votre lucidité extraordinaire. Je suis aussi quelqu'un de lucide, mais vos compétences, vos connaissances, votre sensiblité artistique me permettaient de mettre des mots sur mes ressentis. Grâce à vous, je ne suis pas devenu folle, isolée devant le spectacle de ce monde de folie. Vous etes aujourd'hui épuisé, mais votre combat n'aura pas été vain. Grace à vous, j'ai pris le temps de réfléchir au sens de ma vie, à ce que je ferai lorsque les loups seront là plus féroces que jamais....Vos tableaux sont magnifiques, votre écriture est un océan, re-posez vous. A bientôt.
Bonjour, merci de vos commentaires.
Je sais que je ne suis pas seul, à en lire le nombre de visiteurs sur mon logiciel de statistiques du site.
Vous savez que mon site a une autre forme de vie, que celle des commentaires sensés ou en boucle,
et je vous assure que très peu de gens y laissent des commentaires. Mon temps n'a jamais été occupé par un travail de modération. J'ai peut-être simplement effacé 20 commentaires depuis juin 2006 où mon site s'est dévoilé sur le web. Rien de plus.
Je sais que mon site vit correctement à mon échelle, car je ne suis ni encarté, ni affilié et j'écris en mon nom. Cliquez par exemple sur google "pas de reprise économique", mon site est un 1ère page et 1ère ligne. Pour plein d'entrées qui nous concerne, mon site est en 1ère page de Google.
Je suis effaré comme des Jacques Attali et plein d'autres, qui se sont plongés dans la gamelle jusqu'au cou pour expliquer les bienfaits de cette globalisation-ci, prétendent nous avoir prévenus de ceci il y a quelques années déjà. Avant j'étais le clown de la Nef des Fous, c'était encore assez agréable, je bossais sur mon lieu de travail comme ici et j'en riais moi-même. Aujourd'hui je ne suis plus que l'emmerdeur. Quand il y avait des "idéologies", l'autre pouvait faire front et se conforter et nourrir en lui sa valeur ajoutée; aujourd'hui l'autre ne sait plus non plus qui il est, alors il dégrade le contradicteur à de la valeur à jeter.
Sur le graphique à droite vous avez les visites au 16 Octobre 2009 à 18:45.
Octobre sera un mois avec 60000 visiteurs, alors que je n'écris presque plus rien.
Vous avez raison. J'ai donné le grain à moudre. Qu'il germe. Nous sommes tous des lucioles cavernicoles, et - comme pour l'École de Barbizon ou le Salon des Fauvistes ou le Salon des Indépendants qui ont réuni les peintres impressionnistes épars et qui travaillaient dans leur coin dans le même sens sans s'être connus précédemment - nous nous rendrons compte que beaucoup de personnes pensent déjà comme dans le IIIème millénaire et s'agrégeront par la nécessité sensible et rationnelle et en dehors de la moindre des violence. Violence, il y aura. Je ne connais pas la chronologie.
Je reste en veille.
@+
Le découragement nous guette tous.
L'effondrement de ce système n'aura peut être pas lieu; une fois de plus, la très petite minorité qui mène le monde-peut être quelques milliers-réussira-t-elle à faire payer le prix de ses malversations par l'immense majorité des gens de ce monde et surtout par les plus démunis?
Fernand Braudel constatait déjà dans ses écrits à quel point le pouvoir économique et politique se concentrait en un très petit nombre d'individus.Mais le nombre de leurs valets ou domestiques est lui autrement plus grand! Au premier rang desquels tous les journalistes et pseudo experts de la pensée unique qui hantent nos médias puis-hélas-nos esprits.La bataille de l'information, de l'éducation reste la première arme dont nous disposons. L'immense campagne d'explications et de débats lors du référendum sur le traité européen en 2005 a montré que l'on pouvait agir.
Certes il y a eu depuis l'élection de Sarkozy et le déni de démocratie du traité de Lisbonne qui ont achevé de démontrer l'imposture démocratique que nous connaissons.
La "crise" reste cependant pour nous une formidable occasion de dénoncer le fonctionnement du système ainsi mis à jour. Frédéric Lordon a écrit deux livres qui permettent de mieux comprendre pour dénoncer et expliquer autour de nous. Votre blog, comme celui de Paul Jorion, les analyses du site europa 2020,et même certaines analyses du site Daily-Bourse.fr nous fournissent des arguments et des outils indispensables pour nourrir notre motivation.
Je pense cependant qu'une action collective reste indispensable. Il est vrai malheureusement que les différentes organisations de la gauche de gauche ont du mal à oublier les querelles intestines de leurs différents parti-boutiques et je reste très amer des différentes évolutions du Collectif du 29 mai puis collectif pour une alternative à gauche, jusqu'à son explosion en 2007.Même imparfaite, je pense qu'une action militante collective reste nécessaire et que de nouvelles formes d'action- type non violence active- restent à essayer.
Vous dites : Violence, il y aura. Mais elle est déjà omniprésente! Pakistan, Afghanistan, Palestine, Guinée, Soudan, pour ne citer que celles où nous sommes impliqués ; et je ne parle pas de l'Irak et de l'ex Yougoslavie que nous avons bombardés et détruits il n'y a pas si longtemps. Puis il y a la violence ordinaire, quotidienne, à laquelle on ne devrait pas pouvoir s'habituer: la faim qui a franchi le cap du milliard de victimes potentielles, l'exploitation, le chômage, l'exclusion , tous les régimes de terreur un peu partout et la dégradation continuée de notre environnement...
Il reste cependant de la place pour l'optimisme car le balancier de l'histoire est allé trop loin du mauvais côté; à nous de le renvoyer dans le bon sens. Continuez à bien nourrir votre blog et expliquez nous plus dans le détail comment les banques ont elles réussies à dégager encore des profits et sur le dos de qui?
L'engraissement des banques est expliqué ici: http://www.renovezmaintenant67.eu/i...
Mensonge unique global versus Solidarité globale, régionale et locale.
Ce qui nous reste de l'universalisme est le mensonge, pas la solidarité.
Nous sommes face à l'anti-idéologie absolue du mensonge global dans lequel l'individu est englouti.
"Promouvoir un travail sans temporalité propre, totalement inféodé à la commande sociale – qu'elle vienne du fouet ou de la faim pour le travail-corvée ou d'une psychologie mutilée de cyber-zombie pour la Surclasse –, incapable de s'articuler avec une intensification de l'individuation pour de grandes masses humaines, bref, se contenter de faire proliférer les cas particuliers d'une espèce : serait-ce tout ce qu'il reste à espérer de l'humanité ?"
— Vivre et penser comme des porcs, de Gilles Châtelet, Gallimard, p. 160
C'est violent et tellement vrai.
L'individuation n'est plus source de progrès mais de déclin.
Tant que les classes moyennes de gauche comme de droite pouvaient tirer leur jus du système, elles, le PS en tête, s'accommodaient fort bien de la Globalisation et, par ici, de son manifeste européen, le Traité de Lisbonne qui est la déclinaison régionale du Consensus de Washington et de l'École de Chicago inspirée de von Hayek et de l'École de Fribourg (tout est expliqué dans mon site).
A présent, les classes moyennes comprennent, pas encore le PS, qu'elles n'ont jamais été les alliées de ces élites du contrôle et de la redirection des richesses, des savoirs et des pouvoirs.
Que vont faire ces classes moyennes, impuissantes parce que non prolétarisées et non dotées des codes & langages de la rue, et incapables car tout autant soumises que leurs subalternes? Resserrer les tissus sociaux avec une pulsion d'encadrement et de musèlement d'extrême droite. Car, ces classes moyennes et les ouvriers qui voulaient les imiter seront les déçus du système NS, auquel ils ont tout offert. La France n'est pas encore allée assez à droite dans ce IIIème millénaire, et elle adore y aller et y rester: Vichy, l'Algérie toujours pas digérée, le Veldiv', Cachan, les Ratonnades... Et la médiocrité de la gauche PS, Ségolène-Bayrou-Aubry ne sera jamais une alternance. Le PS Hollande-Valls-Peillon-Hollande-Fabius peut même jouir du luxe de rester mauvais comme en 2005 après promulgation de la Loi Fillion sur les retraites, il sait qu'en ne changeant rien il aura plus de voix aux prochaines élections R et pourra cirer victoire.
Le prince-président français, par exemple, a tout intérêt à aggraver la situation en France pour démontrer qu'il est nécessaire de poursuivre sa réal-politique de l'accaparement pour sa famille des savoirs, des pouvoirs et des richesses et de pression fiscale et d'assèchement des services publics. En supprimant la Taxe Professionnelle payée par les entreprises, le prince-président et ses boys du Parlement Français suppriment la source essentielle de financement des régions, des villes et des communes de France au profit des entreprises et de leurs actionnaires. Si vous habitez vous payez une taxe d'habitation, si vous êtes propriétaire de votre logement, vous payez en plus une taxe foncière; ceux qui ont un emploi rémunéré payent l'impôt sur les revenus. Les entreprises jouissent avec ce système gouvernemental du prince-président de la libre exploitation des richesses et des infrastructures locales et régionales en plus du libre établissement.
Ce n'est ni à Ouagadougou ni à Copenhague que des nouvelles consciences planétaires communes peuvent s'agréger.