ISDA a décidé le 9 mars 2012 de déclencher les Règlement des CDS sur la dette de la Grèce
Par Thomas, le Cimbre le 9. mars 2012, - Catégorie : Economie de bulles, crises systémiques, subprime - Lien permanent
Un CDS - Credit Default Swap, un contrat d’échange sur risque de crédit, est un instrument financier dérivé qui fournit une assurance contre le risque de défaillance d’une obligation émise par une société ou par un État. En échange d’une prime annuelle, l'acheteur du contrat d’échange sur risque de crédit est protégé par le vendeur de ce contrat contre le risque de défaillance de l’entité de référence indiquée dans le contrat. En cas de défaillance de l’entité de référence, le vendeur de la protection indemnise l’acheteur du coût encouru. N'importe qui peut acheter des CDS, même
s'il n'est pas propriétaire ou en possession d'obligations sur
lesquelles les CDS ont été inventés, émis et vendus sur les marchés
financiers. Le CDS sort du chapeau-claque du magicien et ne sert qu'à entretenir un mirage de croissance économique et à épurer l'économie des richesses produites par d'autres. C'est comme si vous possédiez une assurance-incendie sur la
maison de votre voisin. Vous avez intérêt à ce qu'un avion lui tombe dessus et la détruit. Tant mieux si mémé est encore au lit, ce sera une retraite de moins à payer.
Le budget de la Grèce manipulé pendant 10 ans avec l'aide de Mario Draghi, directeur de Goldman Sachs et actuellement directeur de la BCE, était entré officiellement en agonie il y a deux ans, puis a été poussé à la défaillance et a été maintenu artificiellement en vie avec 7 graves plans d'austérité et des bricolages européens désordonnés, sans efficacité et contre-productifs.
L'ISDA
a encore exercé il y a quelques jours un chantage sur les gouvernements en propageant la crainte que la banqueroute d’État avérée de la Grèce entrainerait une obligation de débouclage des CDS pouvant atteindre 1000 milliards d'euros. L'ISDA est seule à détenir les informations sur les CDS, les contrats d'échange sur risques de crédit. Il n'existe donc pas d'information pure et parfaite ni de concurrence libre et non faussée, si une association de droit privé connait seule la situation des marchés financiers. Les autorités financières, la BCE, les instituts officiels de statistique, Ecofin, Eurostat, Euro-Group ne disposent d'aucune information raisonnable leur permettant d'exercer un rôle de consultant et de conseil pour établir au niveau européen et gouvernemental une politique macro-économique, budgétaire, fiscale. Le Pacte Fiscal Européen n'est qu'une politique au service des lubies déprédatrices de l'ISDA et du shadow banking qu'elle chapeaute.
L'ISDA choisit quant et comment elle veut épurer les richesses du marché. L'ISDA a fini par décider le 9 mars 2012 à Londres que la banqueroute d’État latente de la
Grèce est un évènement de crédit.
Un évènement de crédit est selon les standards de l'ISDA un défaut de
paiement, une restructuration de la dette ou le déclenchement d'un
moratoire (Télécharger le Communiqué
de l'ISDA du 3 mars 2012). Dans le cas de la Grèce nous avons une
restructuration de la dette avec une diminution du montant de la dette à
hauteur de 103 milliards d'euros, une diminution du taux d'intérêt et
un rallongement de la maturité. Ce rééchelonnement représente la
diminution de 103 milliards permise par un abandon de créances privées
des détenteurs des obligations souveraines grecques. Cet abandon de
créances ne représente pas obligatoirement une perte pour les créanciers,
s'ils se sont couverts avec des CDS. Ils ont en tous cas pu voir
l'évènement venir et s'y préparer. Et ils sont soignés par l'Europe Providence Bancaire et son bras armé, la BCE.
Comme le marché des CDS
repose sur des opérations extrabilancielles
Over The Counter - OTC totalement opaques faites dans les banques et les
assurances, c'est
une élite globale, l'International Swaps and Derivatives Association (ISDA - Association
Internationale des Swaps et Dérivés) qui est la seule à pouvoir
concrètement décider qu'un pays est à considérer comme étant en défaut
de paiement. ISDA est une association d'opérateurs
de marchés, une organisation professionnelle qui regroupe des
intervenants majeurs sur les marchés financiers dérivés. Les 15 membres
de son Determination Committee sont essentiellement des acteurs dans le
négoce des produits titrisés sur des crédits: Deutsche Bank, les suisses
UBS et Credit Suisse, BNP Paribas et la Société Générale, le
britannique Barclays et les américains Bank of America, Goldman Sachs,
JP Morgan Chase et Morgan Stanley. S'ajoute aussi PIMCO le plus grand
négociant de produits financiers du monde. La Deutsche Bank est la
banque par laquelle passe la plus
grande partie du négoce des CDS. Les définitions des mots "swap" et "default" ne sont pas vraiment connues, mais quand ISDA décide qu'il y a un
évènement de crédit, les banques et les assurances vont devoir procéder
au Règlement des CDS, les Credit Default Swaps. C'est pourtant ce que
voulait éviter l'Euro-Groupe. Selon la voix de l'Atlantique, Bloomberg, "the European Central Bank took great pains to avoid triggering credit-default swaps written on Greek bonds." Le hair-cut, der Schuldenschnitt, l'effacement partiel de la dette hellène s'élève à 103 milliards d'euros. Ceci représente un record mondial et
historique dont n'ont jamais bénéficié, et de loin, les pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique ou les PED - Pays En Développement depuis la Conférence de Lomé et les Accords de Cotonou. A présent les créanciers, mais aussi les détenteurs de CDS
sur la dette grecque vont sortir de l'ombre et exiger le règlement de
leurs investissements spéculatifs. On dit que les banques et assurances
ont tout autant acheté de CDS qu'elles en ont vendus, si bien que les
exigences de règlement pourraient s'annuler en partie à leur niveau.
Mais il y a aussi tous les autres détenteurs de CDS comme les hedge
fonds et les fonds de pension qui vont sortir du bois, et comme la tragicomédie grecque est
nourrie par l'Euro-Groupe et L'Europe dite Unie depuis deux ans, il est pensable que les
Hedge Fonds aient massivement acheté des CDS sur la dette grecque. Qui ne dit pas que les banques et assurances n'ont pas créé, inventé,
composé, négocié massivement de nouveaux CDS sur la dette grecque
depuis deux ans, ... jusqu'à dépasser le montant de la dette grecque elle-même? Mais oui, il y a la garantie à vie du bail-out automatique de
n'importe quel montant pour les banques, les assurances, les entreprises d'investissement et toute autre
entreprise qui a une licence bancaire. Le bail-out se fait a posteriori ou de manière prévisionnelle comme quand la BCE a offert aux
instituts financiers dans deux carry-trades le 21 décembre 2011 et le 29 février 2012
une avance sur bail-out de plus de 1000 milliards d'euros qui auraient
dû permettre aux émetteurs de ces assurances CDS de se créer les fonds
de réserve. Ces deux avances sont des LTRO - Long-Term Refinancing Operation. Et le parapluie européen FESF va donc donner 130 milliards d'aide à la Grèce et promet un troisième paquet d'aide pour bientôt. Je me demande même si la Grèce ne sert pas d'alibi stratégique pour que la BCE avale un maximum d'actifs morts des banques et surtout ceux qui n'ont rien à voir avec la dette grecque, car la dette grecque ne fait pas de très loin 1000 milliards d'euros
Le président français actuellement encore en poste dit que "les Traités européens ne se révisent pas" ou que "la France ne peut pas suspendre sa participation à l'Europe pour protéger les français"? Le 29 décembre 2011, avec son premier carry trade de 500 milliards qu'il a offerts pour 3 ans aux banques à un taux d'intérêt magique de 1% et contre des garanties pourries comme des Bons du Trésor et des... CDS, Mario Draghi a autorisé les banques à... diminuer de moitié leurs fonds propres règlementaires, ce qui les a recapitalisées de 100 milliards d'euro en restant assis à côté du téléphone.
Non seulement Mario Draghi a violé et révisé à lui tout seul la Directive Européenne CRD sur les Fonds Propres Règlementaires, mais il en a éloigné le seuil de réserves de sécurité prévu par les futures normes comptables prudentielles des Accords Bâle 3, et en plus il a permis aux banques de les ramener au niveau des normes Bâle 2 ou même de les faire passer en dessous de Bâle 2. L'Europe est un élastique, mais il n'y a que les lobbies et leurs compagnons pacsés, les gouvernants, qui ont le doigt dessus. Remarquez, si les euro-citoyens étaient allés voter en juin 2009, il y avait pourtant une offre de Gauche démocratique et parlementaire et on se trouvait dans le brûlant ressenti de la crise à ce moment là. Ce qui veut dire que Mario Draghi a permis aux banques européennes de rester profondément dans leur situation de faillite technique, parce qu'avec toutes leurs positions pourries, toxiques, illiquides et irrécouvrables elles sont en faillite. Mario Draghi, ancien directeur de Goldman Sachs Europe continue à pousser l'Europe à tricher règlementairement, comme il l'avait fait pour la Grèce qui a violé pendant 10 ans les critères de Maastricht pour entrer et pour rester dans la Zone-Euro. Mario Draghi n'a pas l'intention de faire de la Banque Centrale Européenne une bad bank juste un peu moins mauvaise que ne l'est la Fed', la banque centrale américaine. Si vous cherchez sur Google règlement cds grèce mon site est en A1 sur 580.000 résultats. Si vous cherchez sur Google isda règlement cds mon site est en A2 sur 51.500 résultats.
Suite à l'avis de ISDA, que se passera-t-il à partir de lundi 12 mars 2012? Une réaction en chaine comme après la faillite de la banque d'investissement Lehman Brothers, de Fannie Mae, de Freddie Mac? Personne n'est capable d'avoir une idée sur les conséquences possibles. Après la faillite de Lehman Brothers, AIG le leader mondial des assurances et des services financiers avait dû procéder à un règlement si gigantesque de CDS qu'il a fait lui-même faillite. C'était la plus grande faillite d'une entreprise privée de toute l'histoire des USA. Selon ISDA il y aurait une "liste préliminaire" de 4323 contrats CDS sur la dette grecque. Warren Buffet qualifiait il y a deux ans les CDS "d'arme de destruction massive", mais aujourd'hui on parle du règlement des CDS comme d'une petite écriture comptable et on prétend que les CDS sur la dette grecque ne s'élèveraient qu'à 3,2 milliards d'euros, ce qui est mathématiquement impossible par rapport au montant des obligations grecques. Le montant nominal des CDS grecs serait entre 70 et 198,3 milliards d'euros. Avant que Mario Draghi ne devienne directeur de la BCE, il parlait d'une grave crise systémique au cas où les CDS sur la dette grecque seraient dus.
Il va se passer quelque chose, mais quoi? Qui va payer à qui? Un groupe de banques qui est moins mort qu'un autre groupe de banques? Le parapluie européen FESF/MES? Dans le poker menteur et dénonceur, le race to the bottom, il faut juste pour une question idéologique du point de vue des néo-libéralisateurs que ce soit l'Europe qui soit 1/4 d'heure avant les USA en faillite, les USA étant la patrie du Consensus de Washington enseigné par l’École de Chicago. Dans le poker menteur et dénonceur et le race to the bottom,
l'avantage concurrentiel que l'Europe a envers les USA, est que les
américains ont déjà vidé tous leurs bazookas, et que l'Europe ne
commence que maintenant à se servir de la Dicke Bertha. La guerre monétaire
devient une guerre armée. La France sait faire du PIB de survie mais sa situation
bancaire est bien pire que celle de la Grèce. Depuis 2008, la BCE a mis
à la disposition des banques, instituts hypothécaires et hedges fonds
européens 5600 milliards
d'euros. Mais la Fed', la banque centrale américaine, a mis, sans en
informer le Congrès américain, à la disposition des instituts financiers
dans la même période 16.000 milliards de $. L'Europe aura-t-elle les reins assez solides pour se financer ce 1/4 d'heure de retard? Qui connaîtra en premier les troubles sociaux, les guérillas urbaines et des préludes de guerre civile, ou un musèlement par une police politique? Tout le système bancaire est en faillite, aucune banque ne pourra payer à d'autres et nous nous approchons d'un day of reckoning en ce sens que non seulement les obligations grecques ont été échangées par de nouvelles obligations dévaluées de 80%, mais les CDS eux aussi ne valent plus rien puisque personne ne peut les régler. De temps en temps le programme de la Destruction par les marchés apparaît plus clairement au jour. Ce n'est pas un hasard si le Determination Committee de ISDA a donné son avis vendredi 9 mars 2012. Nous verrons à l'ouverture des bourses lundi le 12 mars 2012 et les jours suivants si les créanciers des autres pays PIGS comme ceux du Portugal, de l'Espagne, l'Italie vont prendre une peu panique et vendre leurs positions. La panique n'avait pas non plus tout de suite saisi les créanciers après la chute de Lehman-Brothers en 2008. Les embellies boursières depuis 2008 et surtout depuis les 1000 milliards offerts en décembre 2011 et février 2012 par la BCE ne sont de toute façon que des bulles échoïques , un "sucker rally", comme après 1929 provoquées uniquement par des manipulations de la masse monétaire pour soi-disant relancer la croissance. Par exemple, suite aux deux carry-trade LTRO, le chiffre d'affaire des banques espagnoles est alimenté à 47% par la helikopter money de la BCE. La BCE provoque une gigantesque bulle spéculative au lieu d'avoir une politique macro-économique. Nous assistons en life à un gigantesque transfert de la dette privée vers la dette publique en une seule et même opération, certes au travers d'un séquençage opacifié, mais qui ne se cache pas, ce que Bilderbeg et la BRI - Banque des Règlements Internationaux avaient décidé en 2009: la destruction par les marchés avec la faillite organisée. Dimanche 11 mars 2012, la BRI a envoyé une lettre de félicitation à Mario Draghi. C'est plus facile de gonfler la néo-dette publique et d'appliquer aux peuples les restrictions des austérités. Il va se passer quelque chose. Mais quoi? S'il ne se passe rien, c'est que le transfert de la dette privée sur la dette publique se passe bien, qu'il n'y aura pas de day of reckoning et que nous allons payer pendant 20 ans pour éponger la criminalité spéculative des banques, des assurances et des entreprises d'investissement.
La vente à découvert d’une valeur mobilière consiste, pour une personne physique ou morale, à vendre une valeur qu’elle ne possède pas, avec l'intention de racheter ultérieurement une valeur identique. On peut donc vendre à découvert des CDS que l'on n'a pas sur des défaillances de titres de crédit que l'on n'a pas non plus. Vendre à découvert l'assurance sinistre (CDS) que vous n'avez pas, sur la maison du voisin. Il s'agit d'une pratique établie et courante sur la plupart des marchés financiers. La vente à découvert concerne habituellement des actions, mais peut aussi être réalisée avec d'autres types d'instruments financiers comme des CDS. Il existe deux types de vente à découvert: la vente à découvert couverte, lors de laquelle le vendeur a déjà emprunté la valeur mobilière qu’il vend ou a pris des dispositions pour pouvoir l’emprunter, et la vente à découvert non couverte dite "à nu", au moment de laquelle le vendeur n'a pas emprunté la valeur mobilière ni pris de dispositions pour pouvoir l’emprunter. Entre 2012 et 2013 il y aura plus de 1200 milliards en obligations souveraines des pays GIPS qui arriveront à maturité. Personne ne connait le nombre de contrats CDS sur ces Bons du Trésors, et personne ne peut anticiper les gigantesques mouvements de ventes à découvert qui se feront de plus en plus rapidement et intensément à partir du moment où l'on s'approchera de leur maturité. A partir du mois de septembre de l'année-Lehman 2008, plusieurs États membres de l'UE et des États-Unis avaient interdit momentanément la vente à découvert de certaines valeurs mobilières pour ne pas aggraver la spirale à la baisse du prix des actions, notamment celles des établissements financiers, au point de pouvoir menacer leur viabilité et d’engendrer des risques systémiques. Sans cadre législatif les mesures adoptées par les États divergeaient. Les interdictions temporaires avaient été vites levées et les transactions sur instruments dérivés et sur les CDS ont gravement entrainé dans une spirale à la baisse le prix des obligations souveraines grecques et des autres pays GIPS en les projetant dans une banqueroute d’État de moins en moins dissimulable. (Photos: Ferry Rostock-Helsinki, juillet 2011)
Comme la transparence au sujet des positions est inexistante, les autorités de régulation ne peuvent pas surveiller les implications de ces positions sur le bon fonctionnement des marchés, ni contrôler que les positions ne sont pas utilisées aux fins de stratégies abusives. L'opacité entraîne des asymétries d’information, une analphabétisation de l'information, si les autres participants au marché ne sont pas suffisamment informés de la mesure dans laquelle la vente à découvert affecte les prix. Les ventes à découvert non couvertes peuvent aussi accroître le risque de défaut de règlement et la volatilité.
Il existe une proposition du Parlement Européen pour le Règlement sur la vente à découvert des contrats d’échange sur risque de crédit et tous les instruments financiers (COM(2010)0482). Ce Règlement prévoit des mesures proportionnées au risque que peut comporter la vente à découvert de chacun des instruments. Des obligations de transparence et des obligations relatives à la vente à découvert non couverte seront imposées pour les instruments tels que les actions et les dérivés sur actions, les obligations souveraines et les dérivés sur obligations souveraines, ainsi que les contrats d'échange sur risque de crédit (CDS) relatifs à des émetteurs souverains, pour lesquels la prise de positions courtes est commune et les risques et les problèmes éventuels sont clairement identifiés. Dans des situations exceptionnelles qui représentent une menace grave pour la stabilité financière ou pour la confiance des marchés, la proposition prévoit la possibilité d’imposer temporairement leur interdiction. La proposition de ce Règlement prévoit des obligations de transparence applicables aux personnes physiques ou morales qui détiennent des positions courtes sur des actions ou sur des obligations souveraines admises à la négociation dans l'UE, ainsi qu’aux personnes physiques ou morales qui détiennent, en raison d’un contrat d’échange sur risque de crédit (CDS), des positions importantes à l’égard d’émetteurs de dette souveraine de l’UE.
La vente à découvert non couverte, ou vente à nu, d'actions et d’obligations souveraines exacerbe depuis l'année-Lehman 2008 les risques de défaut de règlement et la volatilité du marché. La proposition du Règlement COM(2010)0482 inclue des obligations détaillées visant à remédier à ces risques. Les personnes physiques ou morales qui vendent de tels instruments financiers à découvert doivent, au moment de la vente, les avoir empruntés, avoir conclu un accord leur permettant d’emprunter les actions ou avoir pris d’autres dispositions pour s’assurer que l’instrument puisse être emprunté, de sorte que le règlement puisse avoir lieu dans les délais prévus. Il faut aussi garantir que les titres seront disponibles pour le règlement.
Selon le futur Règlement sur la vente à découvert des contrats d’échange sur risque de crédit (COM(2010)0482) adopté par le Parlement Européen le 15 novembre 2011, il conviendrait d'instaurer une obligation de "marquage" des ordres de vente à découvert exécutés sur des plateformes de négociation, afin d'obtenir des informations supplémentaires sur le volume des ventes à découvert d'actions sur ces places. Ces informations sur les ordres de vente à découvert devraient être collationnées par la plateforme de négociation et publiées sous forme de synthèse au moins quotidiennement, afin d'aider les autorités compétentes et les participants au marché à suivre l'évolution du niveau de ces ventes. En mars 2012, le Conseil Européen n’a pas encore approuvé l’accord qui permettrait l’entrée en vigueur du Règlement. Le Conseil Européen fait le jeu de ces hedge-funds et de leurs lobbies financiers en ralentissant l’entrée en vigueur de cette législation pour ne pas violer ladite concurrence-libre-et-non-faussée-des-marchés.
Ceci n'est pas grave, le système bancaire européen a besoin de fonctionner dans un milieu faussé et déconnecté de la réalité comptable des pertes et des profits, parce qu'après ce rééchelonnement de la dette grecque, il y aura un second rééchelonnement de la dette grecque et après, puisque la Grèce ne dispose pas d'un réseau industriel et commercial pour réaliser par ses propres moyens de la croissance, il y aura la sortie de la Grèce de la Zone-Euro pour adopter peut-être comme l'Islande l'envisage le dollar canadien. Le PIB de la Grèce est maintenant dépassé par celui du Pérou, du Viet Nâm et même... du Bengla Desh. La décroissance de la Grèce va atteindre 8% en 2012, a été de 6,5% en 2011 et a lieu pour la 5ème année consécutive. C'est la plus grosse récession dans un "pays de l'ouest" depuis 1945. De 2010 à 2011 la Grèce a réduit son déficit budgétaire de 11,5% ce qui est un record historique inégalé pour les pays de l'OCDE. Il parait que la libre circulation des biens, des personnes, des capitaux et des Travailleurs allait apporter le bien-être, créer des emplois et des richesses.
Nous sommes en face d'une "élite globale", d'une "puissance étrangère financière", de lobbies financiers, de membres de Bilderberg, de la Trinationale, de Goldman Sachs, de la Deutsche Bank et de la Société Générale, et je connais tellement de minus qui préfèrent parler de conspirationnisme obscur contre lesquels "Moooooâ je ne peux rien". Je déteste cette frange qui se complet dans de l'indignité en faisant semblant de savoir ou d'être conscient et de se donner un air docte devant ses bolognaises. Ces grands organisateurs en face de nous qui réussissent la lutte des classes sans nous et par-dessus nos têtes ne sont que des humains, comme nous et nous avons à les traiter en humain et les amenant à la raison. Ce que peuvent faire les urnes est beaucoup plus efficace que ce que peuvent faire des dessins animés de révolutions. Get up, stand up, for your mind. L'imbécile qui, pour se faire élire comme président bis, fait bavarder la France sur la révision des Accords de Schengen, les piscines mixtes et la viande halal sans parler de mettre au pas la finance internationale est un non-homme qui pousse à la guerre. Les imbéciles qui l'écoutent se croient grandis car "ils connaissent quelqu'un qui" et car ils se sentent gonfler des poings qu'ils seraient capables d'utiliser, au lieu de vouloir écarter ceux qui ont un abonnement pour la lutte des classes qu'ils réussissent depuis 30 ans sans nous et par dessus nos têtes. Et ceux qui "veulent aider" m'énervent tout autant. Que chacun s'assume.
Et entre 2012 et 2013 il y aura 1200 milliards d'euros d'obligations des États PIGS qui arriveront à maturité. En janvier 2015, les banques européennes devraient rendre à la BCE les 1000 milliards d'euros des deux LTRO Long-Term Refinancing Operation du 21 décembre 2011 et du 29 février 2012. Mais pour cela il faudrait une relance économique naturelle et il faudrait que les banques aient fait disparaitre leur montagne d'actifs pourris et autres CDS qui croupissent dans leurs bilans comptables, que personne ne peut régler et pour lesquels ISDA ne déclare pas d'évènement de crédit pour tout un système bancaire en faillite. L'Europe Providence Bancaire a soigné ses banques, ses assurances et ses entreprises d'investissement depuis 2008 et saura encore les soigner jusqu'à 2015. Pourtant ces banques et autres entreprises d'investissement organisent depuis 2008 un credit crunch règlementaire pour se refaire une trésorerie avec les liquidités qui leur tombent dessus comme de la Helikopter Money. Ledit credit crunch est appelé par les lobbies financiers "credit crunch règlementaire", parce que les banques ont fait semblant d'anticiper la date du 1er janvier 2013 où elles doivent mettre en œuvre les normes prudentielles comptables Bâle 3 qui imposent une augmentation des fonds propres règlementaires de réserves pour les coups durs jusqu'à 9% pour les banques systémiques. Les banques qui sont de toute façon en faillite technique doivent se recapitaliser pour y parvenir et donc ne peuvent pas redistribuer sous forme de crédit les liquidités qu'elles reçoivent ou qu'elles dégagent par les manipulations comptables des bénéfices non intuitifs en vertu des normes IAS/IFRS. Les normes prudentielles comptables Bâle 3 ne seront de toute façon pas exigibles pour 2013 et leur déclinaison dans le droit communautaire européen est prorogée pour faire plaisir aux lobbies. A la raréfaction de crédit manipulée par les banques avec l'aval et l'incitation des gouvernements, de Bxl et de la BCE s'ajoutent les gigantesques plans d'austérité qui projettent les pays dans la récession et la disparition du bien-être, la destruction des emplois et des richesses. On fait quoi maintenant? On va voter. Une offre de gauche démocratique et parlementaire existe. Il faut reconquérir la dignité du Travailleur et du Citoyen et créer le réseau de solidarités locales, régionales et globale.