La Fed a payé le bail-out de la Société Générale avec 124 milliards et de BNP-Parisbas avec 175 milliards, et pourtant elles sont toujours "sous-capitalisées"
Par Thomas, le Cimbre le 1 octobre 2011, - Economie de bulles, crises systémiques, subprime - Lien permanent

Selon la FAO, il "ne" faut que 30 milliards par an pour éradiquer la faim dans le monde.
L'euro se porte bien en valant 1,38 $, depuis quelques années. Il n'y a pas de crise de l'euro.
Il y a depuis juillet 2006 la crise des banques.
OHADA - Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires et la CEDEAO - Communauté Économique Des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont mis depuis longtemps en ligne mon billet du 18 avril 2010 intitulé "2ème vague des grandes faillites des banques - 2ème et 3ème Krach immobilier commercial et industriel". Aujourd'hui il ne reste plus que quelques semaines avant le global meltdown du système monétaire international, avant Weimar 2.0 et l'hyperinflation qui suivra la Grande Dépression 2.0 . En l'attendant, la guerre monétaire oscille entre la politique de la terre brûlée, les petites phrases du poker menteur et dénonceur de Obama-Geithner-Bernanke et les semonces journalières ou répétées toutes les 6 heures par les agences de notation, par Warren Buffet, George Sorros, Roubini. Pour éprouver l'imminence de l'effondrement final, en Allemagne les banques vont abaisser vraisemblablement à partir du 17 octobre 2011 de 75% les garanties pour les comptes des épargnants. La Directive Européenne l'avait prévu pour 2025, mais elles veulent prendre de l'avance. Ça ne concerne que les gros comptes qui dépassent les 100.000 euros garantis par l’Allemagne. Les banques sentent le collapse total venir, et ce ne sera pas à cause de la Grèce mais des subprimes, des produits financiers titrisés CDS, CDO et autres OTC. Elles font du chantage sur les États "souverains" pour des bail-out à répétition, mais elles ne rembourseront pas les épargnants institutionnels. Les banques annoncent donc officiellement qu'elles vont voler leurs clients déposants avec l'Europe-Assistance de Bruxelles qui leur est essentiellement dédiée.

Il n'est pas prévu dans les statuts de la BCE qu'elle rachète les Bons du Trésor des Pays Membres de la Zone Euro. Elle le fait pourtant depuis août 2011. La BCE n'est pas démocratiquement légitimée quand elle envoie avec la signature de Mario Draghi, son prochain Directeur, aux chefs de gouvernements européens un courrier demandant de réduire les retraites, les salaires et le nombre de fonctionnaires et d'imposer des plans d'austérité. Le 9 octobre 2011, la Troïka composée de la BCE, de l'UE et du FMI, qui négocie avec le gouvernement grec, a commis une irréparable ingérence dans les affaires intérieures de la Grèce en demandant au gouvernement d'abolir l'autonomie tarifaire. Comme en Allemagne, l'autonomie tarifaire est garantie aux syndicats dans les négociations salariales. Cette très grave ingérence dans le droit du travail et syndical est un avant-goût de ce que sera la gouvernance économique européenne: le nivellement par le bas du bas pour satisfaire aux exigences des banques et des marchés financiers. La soumission à ces ingérences des financiers est un mode habituel de fonctionnement des États. Il est à présent officiellement connu que la réforme des retraites en France avait été imposée par une agence de notation qui avait soumis au chantage le gouvernement et les syndicats français qui avaient directement négocié avec cette agence de notation. La Commission de Bruxelles n'est qu'un clone des agences de notations. La volonté de la Troïka est de transformer les européens en travailleurs immigrés intérieurs dans leurs propres pays, pour en faire des travailleurs précaires sous-payés. La Troïka demande à ce que les salaires grecs et le salaire minimal grec baissent pour les rendre concurrentiels. Il va être difficile pour les européens d'avaler encore une fois la "Concurrence libre et non faussée qui garantit le plein emploi et apporte le bien-être" sur laquelle sont rédigés tous les Traités européens et le Traité de Lisbonne. Il faut rappeler que la Grèce est d'abord victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN mais aussi de Mario Draghi et de Goldman Sachs,
Le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière, le "parapluie européen" qui n'arrête pas de s'élargir, est entrain de supplanter la BCE dans ces activités illégitimes. Ce qui est d'autant plus méprisable, est que le FESF se voit attribuer le rôle de ce qui a pourtant été critiqué en 2008 par nos gouvernants tout effrayés par l'effondrement provoqué par le lâchage de la Lehman Brothers. Le FESF n'est rien d'autre qu'un SPV - Special Purpose Vehicle, un Fonds Commun de Créances (FCC), qui est mis en œuvre dans une opération ad hoc de déconsolidation via des techniques de titrisation de certains actifs des bilans des sociétés. Le FESF n'est rien d'autre qu'un véhicule de titrisation pour des États souverains en faillite de la Zone-Euro et bientôt pour leurs banques en faillite. Les SPV avaient conduit à au premier éclatement de la bulle des produits financiers dérivés de l'année-Lehman 2008, parce que les banques en faillite devaient rappeler qu'avec ces opérations managériales et comptables elles avaient transféré légalement (shadow banking) dans un périmètre extrabilanciel leurs activités de spéculation à haut risque afin de les cacher pour que les spéculateurs présents et potentiellement avides n'aient pas peur et poursuivent leur hystérique et criminelle spéculation dans le schéma pyramidal Ponzi-Madoff toujours renouvelé. Le FESF permet légalement de cacher européennement aux yeux de tous ces opérations extrabilancielles à haut risque qui sont aujourd'hui des actifs pourris, toxiques, irrécouvrables qui seront rachetés par le contribuable pour les déposer proprement et de manière organisée à la poubelle des peuples. On appelle ceci la faillite organisée, je l'appelle la politique de la terre brûlée. Normalement un SPV est conçu opérationnellement pour mettre en œuvre un effet de levier (leverage) pour que le retour sur investissement, ici la spéculation, soit maximum. Mais le SPV européen, le FESF, est un machin gouvernemental qui peut se permettre d'avoir l'arrogance de ne pas prévoir le levier d'enrichissement, parce que le seul objectif est de racheter, de cacher et de laisser pourrir en paix les actifs toxiques comme des Bons du Trésor d’États Membres de la zone euro qui ont subitement besoin de liquidités et qui n'en trouvent plus sur les marchés financiers internationaux à un taux d'% acceptable. Le FESF est donc une officine de blanchiment de la dette, et bientôt des dettes des banques privées tout autant en faillite que certains États "du sud". Le FESF commence comme un SPV qui a les moyens financiers de se payer des actifs grâce à la ritournelle de la pyramide Ponzi-Madoff, mais devient une bad bank parce que ces actifs rachetés ne valent rien et sont des junk bonds. La pyramide Madoff-Ponzi européenne n'est qu'une pyramide à 1 tour, tout le monde le sait, tout le monde va payer, tout le monde va tout perdre et tout le monde s'en fout. Tout ceci pour garantir le renouvellement de la libre circulation des capitaux garantie par les Traités européens et le Traité de Lisbonne. Goethe: "Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être". Si vous cherchez sur Google fonds européen de stabilité financière et spéculation mon site est en page A ligne 10 sur 67900 résultats. Ceci signifie que ce machin qui est entrain de violer jour après jour un peu plus les Traités Européens n'intéresse personne. Si vous cherchez sur Google chute système monétaire mon site est en A4 de Google sur 549000 résultats. Suis-je un con ranké? Par contre je connais encore des demeurés hystériques qui ne jurent que par cette Europe et qui m'écrivent que des partis de gauche veulent démolir le capitalisme. Ils ne voient pas que ce communisme sectoriel de riches démolit les Travailleurs, les peuples et même leur "capitalisme".


Ces actifs pourris irrécouvrables portent le nom de "actifs cantonnés", de "porte-feuille cantonné" ou "activités arrêtées" ou "les actifs gérés en extinction". En clair, la Société Générale va défalquer en France les pertes liées aux actifs toxiques de son bénéfice imposable. Les banques découvrent subitement le patriotisme et elle déversent leur ypérite sur les petits citoyens qu'elles relèguent dans les tranchées. Les 10 dernières années précédant la "Crise", les 5 milliards de bénéfice annuel de la Société Générale étaient délocalisés dans les filiales off-shore pour échapper à l'impôt français. Dans les rapports d'activité de la banque on évoque les actifs pourris de la manière suivante: "les actifs encore portés". Bientôt ces actifs pourris seront mis dans un fonds de défaisance public et seront portés par l’État français, c'est à dire nationalisés, et gonfleront ladite dette publique et renforceront le plan d'austérité budgétaire. En juillet 2011 Dexia et les autres banques avaient réussi avec brio le "Stress-test" européen qui leur attestait une bonne santé financière avec un excellent fonds propre réglementaire. Dans notre monde, seuls les puissants sont autorisés à mentir. Avec la seconde chute de Dexia et avec sa fin, les médias redécouvrent depuis le 3 octobre 2011 "les produits toxiques pourris qui sont toujours cachés dans les banques depuis la crise des subprimes à hauteur de plusieurs centaines de milliards".
Il est drôle de voir qu'en deux jours, ce n'est plus la faute à la Grèce, mais aux actifs pourris.

Les

L'activité principale des banques consiste actuellement à brûler la terre qu'elles foulent et à faire détourner l'attention du feu en faisant bavarder la planète sur un épouvantable palimpseste qu'elles recouvrent à chaque fois: y apparaissent et disparaissent des mots comme Espagne, Portugal, Grèce, Société Générale, Dexia, BNP Paribas, AXA, parfois, mais c'est plus rare en raison d'un choix esthétique, Bank of Amerika, puis de nouveau Grèce, ou Belgique, Espagne. Les faces variables du palimpseste imposées par les marchés financiers, les agences de notation, IIF - International Institute of Finance, le syndicat des banques dont le Président est Josef Ackermann de la Deutsche Bank, permettent de faire du chantage sur les gouvernements qui reculent à chaque fois leur décision d'imposer, ne serait ce que les nouvelles normes comptables prudentielles Bâle III. Selon ces normes prudentielles comptables Bâle III, 1) les banques devraient détenir d'ici 2015 suffisamment d'actifs fongibles qu'elles peuvent mettre rapidement sur les marchés financiers pour résister pendant 30 jours à une crise de liquidité. Puis, 2) les banques devraient constituer des fonds propres à hauteur de 7,5% de leurs actifs à risque avant 2019 au lieu des 2% imposés actuellement par Bâle II. Les banques devraient ainsi pouvoir couvrir totalement leurs pertes. Dans Bâle III comme déjà dans Bâle II qui a provoqué ladite crise au lieu de permettre de l'éviter, ce sont les banques qui évaluent elles-mêmes leur exposition au risque, et comme les produits dérivés titrisés et financiers sont négociés de gré à gré dans le shadow banking, elles pourront toujours publier ce qu'elles ont envie et cacher la réalité. Finalement 3) les banques ne devraient s'endetter qu'avec un levier (leverage) de 33 fois par rapport à leur capital au lieu des 60 fois qui sont aujourd'hui très courant. IIF prétend que les normes du Comité de Bâle coûteraient 7,5 millions d'emplois et 3,2% de points de croissance en moins, donc une récession de nos jours. En Europe et aux USA rien n'avance, Cameron de la Grande-Bretagne a repoussé l'application de toutes les recommandations Bâle III à 2019. Aux USA les recommandations Bâle III passent pour être antiaméricaines, et les recommandations Bâle II n'y étaient de toute façon pas appliquées. En gros c'est comme pour la taxe Tobin, "elle pourrait être bien mais il faut attendre que tout le monde l'applique, car nous ne vivons plus seuls dans notre beau pays". En octobre 2011, aucune leçon n'a été tirée de la chute de la Lehman Brothers en 2008. En fait si. Une énorme leçon a été tirée de la faillite de Lehman Brothers: dans les mémoires populaires des médias, Lehman Brothers, est imposé comme le premier mot inscrit sur le palimpseste bancaire d'épouvante. Le palimpseste épouvantable dit que c'est la faute à Lehman Brothers, et qu'on se dirige en octobre 2011 sur un Lehman Brothers 2.0, mais restent dans le périmètre impensé le shadow banking, la bulle des produits titrisés financiers dérivés, et pour être encore plus grossier la libre circulation des capitaux. Les banques s'occupent à diriger leur feu sur leur terre qu'elles brûlent. Pour perdre le moins, les banques ne spéculent plus à la hausse, elles font des opérations twist qui leur permettent de déplacer et de sauvegarder en un portefeuille de catastrophe leur bulle de richesses qui se dévalorise et pourrit depuis 2006. Pendant que les gouvernements jettent les peuples dans l'austérité et la précarisation, les banques ont le temps de consolider leur porte-feuille de catastrophe grâce aux indemnités maladie provenant des trillions de liquidités offertes par la Fed', la BCE, FESF / ESMA, les gouvernements européens et Bruxelles.
Le grand tableau du GAO en début d'article est en "billion" et mon texte est en "milliard". Pour que vous soyez sûrs que je traduis bien, voici le lien sur anglaispratique.fr. Aux 16.000 milliards de $ de bail out, il ne faut pas oublier d'ajouter les 2300 milliards de Helikopter money, la planche à billet de Paper Mill on the Potomak, et le plan PPIP par lequel la Fed a racheté aux entreprises industrielles et commerciales américaines 4700 milliards de $ de positions toxiques comme des MBS, des RMBS, des CDS/CDO, etc. Il ne faut pas non plus oublier les 3100 milliards de $-Swap-Lines par lesquels la Fed' a offert à 14 banques centrales de la planète des liquidités en dollar pour entretenir les échanges commerciaux en dollar. Il ne faut pas oublier les nationalisations totales des instituts hypothécaires américains comme Fanny Mae, Freddie Mac, Ginnie Mae qui ont aussi englouti 5000 milliards de $. Avec ces 5000 milliards de $ Obama avec ses "Obama Mortgage" et la FAH - Federal Housing Administration et la Ginnie Mae ont créé la troisième bulle des crédits hypothécaires que j'appelle la bulle des sub-subprimes. Personne n'en parle, vous pouvez vous reporter sur mon article du 29 août 2009.

Rien n'a été appris depuis l'année-Lehman, les banques et assurances systémiques ont fusionné entre elles avec l'appui et les recapitalisations des gouvernements. Les 28 banques systémiques devraient constituer des fonds propres réglementaires à hauteur de 9,5% par rapport à la masse de leurs actifs à risque, soit 2,5% de plus que les autres banques. Les banques universelles devraient séparer leurs activités d'investissement de l'activité traditionnelle de banques et de dépôt. Mais d'après les recommandations du FSB, Financial Stability Board - Conseil de Stabilité Financière, la séparation peut se faire dans une simple délocalisation dans une filiale, donc dans la porte à côté au même étage que les banques. L'universel n'est séparé que par une porte ouverte. Rien n'a été appris depuis l'année-Lehman et la bulle extra-bilancielle de 600.000 milliards des transactions financières des produits dérivés et titrisés a été indirectement entretenue et nourrie avec les aides publiques que les banques ont utilisées pour leur jeux de trésorerie au lieu d’innerver l'économie réelle. La Deutsche Bank est le plus grand négociant de la planète en bons du trésor et produits financiers dérivés. La bulle de 600.000 milliards de ces produits financiers négociés en dehors des bourses et de manière totalement opaque représente 6,5 fois le PIB de tous les pays de la planète. Rien n'a été appris depuis l'année-Lehman 2008, 4 ans après ladite crise, et le short selling, le "pari baissier à règlement différé" ou la "vente à découvert spéculative" n'est pas réglementé ni contrôlé. Si Josef Ackermann, président de la Deutsche Bank et de l'IIF - International Institute of Finance, le syndicat des banques et de la Lutte finale de la Classe, refuse d'abandonner les créances sur la dette publique grecque, c'est qu'elle ne veut pas que le dernier rempart tombe devant ses trillions d'actifs pourris privés qui seront alors quasiment révélés. Josef Ackermann, dont la Deutsche Bank reste la most leveraged bank of the world, poursuit sa politique de la terre brûlée en déviant publiquement le vrai débat aussi longtemps que possible tout en réalisant ses opérations twist pour remélanger son portefeuille et se préparer à perdre le moins possible tandis que les peuples, les 99%, les États perdront tout avec les 2 générations futures qui payeront aussi.

Nous allons bientôt nous rendre compte que ce Régime Systémique Autoritaire qui s'est sanctuarisé derrière tous les pare-feu inimaginables a détruit autant l'économie que le régime de Hitler ou de Staline. Deux générations futures vont payer ce que les pappy-boomers, les anciens hippies de 68, ont commis. Nous sommes bien en face du plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique comme je vous l'écris depuis 2008. Pendant ce temps-ci, le PS français fait semblant de faire des primaires pour la Chasse-au-furet-2012 parce qu'il n'ose pas s'assumer et s'imposer comme un parti de gauche qui éclaire et informe les citoyens en leur proposant un programme pour les gens et pour les deux générations suivantes qui vont éponger cette dette privée nationalisée. Il faut arrêter de dire "c'est compliqué". Ces 16.000 milliards de $, ces 4600 milliards d'euro sont le Lutte finale de la Classe.
Dans cette économie de marché financière, il n'existe plus qu'une seule classe qui a réussi à organiser légalement pour elle même le défi d'initié en rendant asymétrique "l'information pure et parfaite" qui est la main vibrante qui régule le marché. En soustrayant le marché financier global du marché de l'économie avec le shadow banking et la délocalisation des opérations financières dans le périmètre extrabilanciel non régulé du gré-à-gré des produits OTC - Over-The-Counter, l'information sur la santé financière des banques reste sur le seul côté des banques. Le régime financier systémique asymétrique autoritaire a réalisé ces 20 dernières années son plus grand rêve, celui de se soustraire d'une croyance vieille de 235 années à laquelle Adam Smith, qui n'était pas africain, avait donné naissance dans son "La Richesse des Nations": l'information pure et parfaite qui régit les grands équilibres du marché en postulant que l'équilibre efficace est la règle et que la faillite est l'exception. La puissance du marché et la défaillance du marché constituent intimement la réalité du marché et pour rendre asymétrique la réalité du marché, les banques se concentrent pour atteindre le seuil systémique où elle sont too big to fail et jouissent de l'assurance-vie gratuite des États dans lesquelles elles siègent comme le FESF. Les systémiciens se sont aussi rendus, avec le cadre légal des États et de leurs normes comptables "prudentielles", auto-immunes contre la volatilité dont le risque sera toujours couvert en dernier ressort par les gouvernements initiés à la voltige financière et désinhibés des peuples qui les portent par votation. La discussion n'a plus à s'aligner sur les joujoux de la pensée, capitalisme vs. communisme, mais elle doit en venir à la reconnaissance que la terre n'est pas plate à l'image de la planche à billets des systémiciens. Les systémiciens se sont créé depuis 1989 une bulle de vie dans laquelle n'est pas entré le conflit entre efficacité lucrative individuelle et enrichissement de la nation. Les systémiciens ont activé à outrance la volatilité parce qu'ils disposent de l'information asymétrique qui leur permet à tout moment de remélanger leur portefeuille individuel en dirigeant à chaque fois la marge opérationnelle vers eux-mêmes. La volatilité de la main vibrante des marchés n'est pas "l'expression de la rationalité des marchés", mais de l'initiation monolithique de la Classe heureuse toujours en lutte et qui est jusqu’au-boutiste en s'offrant, en avant-dernier recours et juste avant le bail-out de l’État Providence bancaire, le short selling et le pari mutuel des initiés gagnant sur les actifs en pourrissement: spéculation à la baisse. Le management asymétrique de l'information par les agences de notations, dont les avis coordonnés sont financés par leurs donneurs d'ordre initiés de la finance, permet de conduire la volatilité des marchés vers l'entonnoir qui déverse les richesses du même côté. Les procès contre les minus personnages épisodiques Kerviel, Madoff, Kweku Adoboli sont les jeux-du-roi pour divertir l'éventuelle prise de conscience des peuples. Kerviel, Madoff, Adoboli permettent d'entretenir le registre épique ou picaresque de la légende de celui qui a fait perdre 2 milliards à la SocGen ou à UBS. L'asymétrie informative de ces 2 milliards passe mieux dans les esprits que les 16.000 milliards dépensés par la FEd ou les 4600 milliards mis à la disposition de la BCE pour sauver les banques en faillite. On croit encore croire que l'agissement égoïste individuel laisse surgir le bien-être macroéconomique de tous. Les systémiciens surfent sur la réinitialisation de La Richesse des Nations d'Adam Smith avec l'humanisme automatique du trickle-down-effect, l'effet de percolation, du Consensus de Washington de l’École de Chicago (voir mon article du 6 octobre 2008). L’émergence de dissidents - qui ne sont pas des Indignés - comme les pays émergents et le BRICS, ne se démarque pas du comportement asymétrique des systémiciens initiés, elle va seulement aiguiller la volatilité enrichissante vers eux, les nouveaux, en laissant toujours de côté l'Afrique bonne à piller. De Adam Smith en passant par Augustus von Hayek (Road to Serfdom) et Ludwig von Mises pour aller jusqu'à Milton Friedmann, Ronald Raegan, Margaret Thatcher et le Traité de Lisbonne, l’État a été présenté comme l'ennemi du marché et la souveraineté nationale comme quelque chose de nuisible. C'est pourtant en composant avec leur partie intime et refoulée de leur psychologie que les libre-échangistes et les libertariens ont joui sans entrave: l’État dans ce monde païen de la religion du capitalisme libre a toujours été gardé dans l'infra-conscient comme le bon-sauveur des grandes faillites systémiques. Sur le long terme la croissance est appauvrissante pour tous. Les "modernes" instruments financiers n'apportent pas de la valeur ajoutée mais de la destruction, c'est que j'ai enseigné depuis 1991 à mon retour de Jéna en Thüringe quand j'y avais été envoyé par le Ministère et le Goethe Institut dans un voyage d'étude pour observer la "Aufschwung Ost " (Croissance à l'Est). 1% de la population US rafle 99% de la croissance de revenus depuis 30 ans, et en France 2% de la population est propriétaire de 58% des richesses.
Ces mêmes libertariens promeuvent la libre-circulation des biens, des services, des travailleurs et des capitaux dans leurs modèles conjugués du Consensus de Washington/Bruxelles et de l'OMC - l'Organisation Mondiale du Commerce mais s’accommodent très bien du fait que le plus grand partenaire des échanges commerciaux réels est la Chine. Après avoir massivement investi dans la technologie et la formation, l'essor économique chinois s'est fait grâce à la violation totale de tous les principes de base du libre échange: la Chine a subventionné massivement comme les USA (avec les FSC, Foreign Sales Corporations) l'exportation; le gouvernement chinois est massivement intervenu pour planifier l'évolution de l'économie, pour contrôler les changes, pour compresser les prix sur le marché intérieur, pour subventionner directement et indirectement les entreprises pour les protéger de la concurrence internationale. Les holoéchangistes financiers supranationaux adorent l'Etat quand il est leur État Providence, leur organisme privé de transfert de richesses, de pouvoirs et de droits. Dans la globalisation, le monde n'est plus qu'une Maison Commune pour les holoéchangistes et une niche pour les 99% restants. La concurrence libre non-faussée et l'information pure et parfaite ne sont qu'une illusion suprématiste. Il n'y a pas de crise de liquidité, il n'y a pas de crise de la dette souveraine, il n'y a pas de crise bancaire, il y a crise de l'idée que l'homme se fait de lui-même. L'homme ne s'habite pas, il surfe sur son illusion. L'homme n'est que l'architectone de lui-même qu'il se construit avec toute la complaisance qu'il aime à s'administrer.
Entre le 1% et les 99% existe un démarche collaborative qui est très légèrement assombrie par le mouvement planétaire Occupy Wall Street que les médias tentent d'ignorer, de discréditer et d'associer avec le mouvement d'extrême droite américain Tea Party de Ron Paul. Dans cette démarche collaborative, l'homme pauvre et riche se répartissent les rôles d'agents et distribuent leurs activités autour du transfert des savoirs et des pouvoirs en le réduisant à une simple transfiltration des richesses d'en bas vers le groupe des dégourdis au sommet. Cette transfiltration a été rendue possible à partir du socle épistémique du Régime Systémique Autoritaire. Le Régime Systémique Autoritaire est une proposition d'organisation de la société qui a transformé le paradigme simple de la main vibrante et régulante d'Adam Smith et du "croissez & multipliez-vous" en un état des connaissances qui se stabilise depuis septembre 2008 dans l'État Providence Bancaire et actuellement dans le Fonds Européen de Stabilité Financière qui est une hiérarchie supérieure au Traité de Lisbonne qu'il supplante de fait. L'Europe Unie est sur la planète la proposition la plus élaborée de régime qui met en place le trickle-up effect, l'effet de percolation inversé vers le sommet, en distribuant à ses agents, les États Membres, les missions et fonctions qui permettent de réaliser transfiltration et privation. Cette Europe Unie, londonienne et irlandaise dans les faits directeurs, représente le système le plus abouti de cette transfiltration des richesses et de cette privation des droits. Mais de Berlin au Caire nous voyons que des socles épistémiques ont eux-mêmes une durée de vie relative, alors que la proposition de la réalité augmentée de l'individualité bourgeoise demeure depuis 1789. L'homme n'est pas fait pour l'homme, mais pour accaparer. Le PS redemandera "plus de justice" pour la Chasse-au-Furet 2012 et son comparatif, qui a pour image une vue en-dehors de lui-même et des petites-gens, est appuyé sur le socle épistémique communément admis de l'enrichissement adam-smithien agréable.

A chaque fois j'écris mes billets comme si je me sentais encore juste vite obligé de livrer un dernier testament avant l'explosion. Mon père m'avait tellement impressionné quand il parlait de adolf et de tous ces gens qui disaient "wir haben es nicht gewusst" ("nous ne l'avions pas su"). Avec un début de recul je me rends compte aussi que par mes écritures je lutte contre cette énergie qui pourrait s'installer chez tout un chacun et qui les poussera (tous) à dire par après qu'ils ont connu des gens, plein de gens, qui disent "wir haben es nicht gewusst". Et avec cette aura de celui qui dit qu'il a connu des gens qui disaient, il se fera voir sous sa singularité et se fera reluire une durable notoriété et prouvera qu'il est profondément démocrate, lui.
------------------------------------- Communiqué >>>
Alter-Forum face au G20 en novembre
La
Coalition française G8G20 2011 prépare l’Alter-Forum « Les peuples
d’abord, pas la finance », du 1er au 4 novembre, en parallèle avec la
Réunion du G20, qui est prévu les 3 et 4 novembre à Cannes, en France.
Plusieurs activités sont prévues : le 1er novembre, manifestation
internationale, suivi par une réunion publique, un concert (si la
collecte de financements le permet !) une conférence de presse le 4
novembre à la fin de l’Alter-Forum et du Sommet du G20 et une
manifestation symbolique, qui reste à définir, au cours de la
protestation ou de la réunion publique. >>> Plus d'information << Fin du communiqué
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Commentaires
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My name is not Assange. I am nothing and nobody.
Ces mots n'auront une existence que quand Rénovez Maintenant 67, journal d'un Cimbre sera en dernière position.