24. août 2009
Vous avez sur le graphique de droite, mesurées en
mois sur une base d'indice 100, les variations de la consommation aux
USA lors des récessions depuis 1969. En pointillé vous avez la
récession actuelle. Les USA continuent à perdre depuis l'été 2008
entre 600.000 et 1.000.000 d'emplois par mois. La courbe rouge est
celle de la crise DotCom Enron Worldcom qui avait donné lieu au krach
boursier et à la récession les plus graves depuis 1929.
J'ai télécharge du Wall Street Journal ce second graphique à gauche qui montre que la réelle récession a commencé aux USA dès 2007. Nous avons la chute du nombre de créations d'entreprises la plus importante et la plus longue depuis 1990. Les années 2009 et 2010 seront encore pires malgré un léger rebond au dernier trimestre 2008. En réalité on voit que les problèmes d'instabilité commencent en 2006 pour mener à la chute. En 2006 commence à être révélée au public l'imminence de l'explosion de la bulle des subprimes.
Le Baltic Dry Index à droite est l'indice du coût du fret maritime. Les échanges maritimes transcontinentaux sont morts depuis un an ce qui veut dire que l'activité industrielle de la planète a vécu au ralenti, produit du stock, créé du chômage partiel, licencié en masse et généré des faillites en chaine d'entreprises. Dans le même temps les banques, elles-mêmes en faillite, se sont occupées d'elles-mêmes, de leurs actionnaires et à utiliser les aides publiques destinées à éponger leurs dettes et à les sortir du gouffre où elles se sont projetées avec leur management financier irresponsable, cupide et calqué sur le schéma généralisé Ponzi Madoff. L'effondrement du système ordolibéral a commencé en 2006. Le Baltic Dry Index avait connu une petite reprise au printemps 09, mais ceci était dû aux achats massifs par les chinois de matières premières, de minerais, etc.. mais pas de machines-outils... destinés au stockage pour les années futures. Les chinois ont aussi reconverti en zinc, en cuivre, en fer... une partie de leurs avoirs en dollar. On dit même que s'il y avait une nouvelle monnaie internationale, comme le Yuan Renminbi, elle pourrait être indexée sur un panier de matières premières. Ce stockage de la part des chinois est terminé et depuis juin 09 le BDI a de nouveau perdu 40%.
Le Baltic Dry Index continue à s'écrouler en Octobre 2009 (courbe en bleu) et le cours du pétrole augmente (courbe en rouge) ce qui force encore plus les cargos à rester au mouillage.
Le Baltic Dry Index (BDI, les 2 graphiques ci-dessus), qui avait perdu presque toute sa valeur, soit plus de 90%, rechute et a la forme inversée de dromadaire des bulles des dettes et leur explosion aux USA (graphique à gauche). Des centaines de milliers de navires restent à quai. Le coût du fret maritime ne couvre plus les coûts fixes. Quand les insolvabilités américaines (et britanniques) augmentent, le BDI chute. Les USA, mais aussi les pays industrialisés ne consomment plus et ne produisent plus, et les banques n'offrent plus de crédits aux particuliers et aux entreprises.
A l'est de Singapour le nombre de cargos ancrés dépasse toute la
flotte des USA et du Royaume Uni réunis. Il s'agit de la plus grande concentration maritime de tous les temps. La
photo satellite cliquable de cette
région est stupéfiante. On parle de la
ghost fleet of the recession, de la flotte fantôme. Ces cargos n'ont plus d'équipage ni de destination. Vous pouvez cliquer ensuite sur la carte marine de positionnement de tous les vaisseaux. A n'importe quel moment la position de chaque navire est connue. Ces deux photos de positionnement ne montrent qu'une toute petite partie de cette flotte fantôme. Vous pouvez comparer ces photos avec
une image ancienne de la cote de Singapour de Google Maps. Vous y distinguez aisément la petite poignée de navires au mouillage en temps normal.
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Voici un autre tableau à droite publié par l'Institut allemand de Brème du Fret maritime et de logistique (ISL - Institut für Seeverkehrswirtschaft und Logistik). Il vous montre que l'indice du coût du fret maritime est toujours de 80% inférieur à sa valeur de janvier 2008 et continue à descendre. Ici il ne s'agit plus du Baltic Dry Index qui mesure le fret en général et plus particulièrement des matières premières, mais le fret des produits manufacturés. Ceci veut dire que non seulement le commerce international est mort depuis un an, mais que la production industrielle suit le même chemin. Les économistes qui ont le plus le sens de l'humour parlent de "reprise sans consommation". En réalité cette année a été mise à profit par les banques pour effectuer leur reprise en main de leurs propres affaires et des trillions d'aides gouvernementales issues de l'argent du contribuable passé, présent et futur. C'est aussi "une reprise sans emplois" (jobless recovery).
Sur ce graphique à gauche vous voyez que la chute du commerce international est pire qu'en 1929. Base 100, évolution en mois.
Sur ce graphique à droite publié par la Fed' (banque centrale US) vous voyez l'indice du
taux d'utilisation de l'appareil de production aux USA. Les
commentaires sont inutiles. Obama a "sauvé" temporairement les banques; content de lui, il a renouvelé hier le mandat de Ben Bernanke de la Fed',
mais l'économie américaine ne produit plus. Une telle reconduction est pathologique et témoigne de l'organisation suicidaire systémique compulsive des USA. Les américains préfèrent entrainer dans leur propre suicide la planète entière avec la Helikopter-Money. L'économie américaine est insolvable et ne peut assurer les commandes qui restent ou réorganiser la production et obtenir des crédits qui ne sont de toute façon plus offerts par les banques. Les clients, les fournisseurs, les banques sont insolvables. L'État américain est insolvable et crée la plus grande bulle Ponzi Madoff de tous les temps en fabriquant de la contrefaçon de monnaie sur la planche à billets de Paper Mill on the Potomak (Helikopter-Money, monnaie jetée du ciel par hélicoptère, créée par Helikopter-Ben dans la pure lignée d'Alan Greenspan). Pourtant Bernanke, comme Tim Geithner le Secrétaire d'État aux finances ancien Gouverneur de la Fed' de New York, a contribué à privatiser la création de la monnaie dans le seul intérêt de Wall Street et des Banques. Y a-til un Eliot Ness pour arrêter Obama? Obama ne s'est entouré que de ces grands acteurs prédateurs: lisez les faits et l'historique complet. Sachez aussi que la Fed', la banque centrale américaine est composée de 18 Fed' régionales dans lesquelles les banques sont actionnaires. Donc ce qui est vendu comme le paradigme de l'Indépendance de la Banque Centrale est une indépendance face aux représentants politiques élus. Cette réflexion est à poursuivre quand on analyse l'Indépendance de la BCE. Indépendance au nom de quoi? Au nom du G20 de Londres où les banques sont sorties victorieuses. Et au nom de Wall Street.
J'ai téléchargé ce matin, 21 Septembre 2009, deux tableaux de la Fed', la Banque Centrale américaine.
La Fed a beau jeter par hélicoptère des trillions de liquidités subites en $ dans le système bancaire (tableau de gauche, et de droite appréciez la pente verticale)...
...les banques ne prêtent plus et n'ont jamais constitué de toute leur histoire de telles réserves pour soigner leurs actionnaires avec la tax payer money (
tableau à droite).
Obama, Geithner, Bernanke, le club de Wall Street avec sous leurs ordres
le Trésor US et la Federal Reserve sont dénommés sur des sites
américains plus virulents des "
partners in crime with the “TOO BIG TO FAIL” institutions". Les réserves des banques sont passées d'un montant voisin de "zéro" à presque 900 milliards de $. De 1960 à 2009 ces réserves étaient "voisines de zéro" ou de quelques %. Les banques sont, elles, le mieux placées pour être au courant du Global Meltdown à venir et font par avance les provisions avec l'argent du contribuable qu'elles ne rembourseront jamais.
N'attendez rien de "l'embellie boursière" des ces derniers mois que l'on appelle aussi couramment les "green shoots". Vous avez sur le graphique à gauche la courbe du Dow Jones, son point culminant supérieur, le krach boursier de 1929, l'augmentation de 61% qui a suivi en 1930 à cause du remixage des cartes des entreprises, et finalement le gouffre de 1933. Le Dow Jones n'avait retrouvé son niveau qu'en 1953.
La-dite reprise des activités des banques est due à un remixage des
cartes des entreprises qui font faillite, dont certains actifs pas trop pourris ou sains sont
absorbés par d'autres entreprises. Le casino mondial est encore plus féroce et juteux qu'avant le 15 IX 2008 dans ces activités de réorganisation du capitalisme planétaire et les banques font des bénéfices sur ces transactions
d'investmentbanking, dont la Deutsche Bank.
Depuis septembre 2008, 18000 milliards de $ d'argent public ont été injectés dans le
système bancaire, soit 30% du PIB mondial, pour rembourser ses dettes et éponger ses "positions toxiques". Grâce au plus énorme réservoir de liquidités, celui des contribuables et de deux générations futures, destiné à "recapitaliser" le système bancaire, les banques ont décuplé leurs bénéfices, bien qu'elles soient
globalement en faillite si l'on avait conservé les normes comptables "prudentielles" d'avant
septembre 2008 (IAS, IFRS, Bâle II) alors que les dettes, les positions
toxiques, les CDS et les CDO n'étaient pas "retirés" des bilans comme
l'autorisent les législateurs américains et européens depuis 11 mois. Le Législateur autorise donc la criminalité financière, la falsification des bilans... avant la découverte de la réalité par les médias et les peuples.
Vous avez à gauche le graphique de l'historique de la dette américaine qui atteint son record absolu en 2009 avec 370% du PIB. Cette ne sera jamais remboursable, même une croissance annuelle du PIB à deux chiffres n'y parviendrait pas. Vous pouvez consulter en temps réel l'Horloge de la dette américaine.
Pour délester le système bancaire de ses dettes, les gouvernements ont fait exploser leur déficit budgétaire et doivent émettre des Titres, des Bons du Trésors, des T Bonds, des Gilts ou... le "Grand Emprunt" de NS qui sont mis sur le marché financier et négociés par... les banques qui s'enrichissent par cette activité qui est devenue leur activité centrale. Le serpent mortel se suce la queue et s'enrichit grâce à ses dettes. En Europe, on abandonne, sans vision à long terme et sans contrepartie, les critères de Maastricht dont la stricte observance a coûté depuis 10 ans des millions d'emplois en ne mettant en œuvre qu'une politique de "Stabilité" et en oubliant la "Croissance" (voir Nairu sur mon site), bien que le Pacte de Stabilité et de Croissance (Maastricht) comporte ces deux objectifs. Comme la Sovereign debt, la dette publique augmente, les agences de notation dégradent la bonne-foi de ces États de la Providence bancaire en rétrogradant ou en menaçant de rétrograder leur ratio de solvabilité. Du AAA ils passent à AA, etc... Les gouvernements de ces États salvateurs de l'élite financière doivent alors augmenter les taux d'intérêts qu'ils promettent sur les Bons du Trésor (voir "spreads" sur mon site) et qu'ils devront payer aux banques quand ces Bons seront à maturité (à leur échéance: 3 mois, 1 ans, 3 ans, 5 ans, 10 ans, 30 ans, etc...). C'est une situation de win-win-win offerte aux banques par le peuple... oppressé. Boums. La politique, c'est l'art du réel à savoir, celui de faire passer d'une classe à une autre savoirs, pouvoirs et richesses. Les ouvriers et employés ne sont pas représentés en politique. Et les partis de gauche ne s'en intéressent pas, car alors il faudrait se battre pour des campagnes électorales. La mièvrerie leur suffit, rappelons-nous de la campagne absente des européennes de juin 09, regardons la campagne actuelle des législatives en Allemagne, souvenons-nous de la campagne de Jospin sur la sécurité. En politique, une croquette bien choisie suffit.
Comme l'émission des Bons du Trésor destiné à financer la dette publique, l'émission des obligations a explosé pour financer les emprunts des entreprises qui ne trouvent plus de fonds dans cette situation de "credit crunch", la raréfaction du crédit. Pour les seules entreprises non financières la vente de nouvelles obligations a dépassé en Europe 318 milliards de $ pour les six premiers mois de l'année 2009, ce qui est une augmentation de 50% par rapport à la moyenne de ces
trois dernières années. En effet "dans le contexte actuel", les banques refusent les crédits aux entreprises, qui doivent alors émettre des obligations (titres de créance représentatif d'un emprunt) à des taux plus élevés, qu'ils devront aussi payer le jour de la maturité de ces obligations. Ces obligations sont mises sur le marché financier et négociés par... les banques qui s'enrichissent par cette activité. La crise apporte une situation de win-win-win-win aux banques qui sont grondées par le prince-président français qui se prépare déjà à s'agenouiller devant le britannique Gordon Brown qui est contre toute forme de régulation bancaire. Ce win-win-win-win est tellement juteux que les banques promettent de nouveau des taux de rendements très élevés ou à deux chiffres. Les banques islandaises promettent de nouveau des rendements de 25% comme la Deutsche Bank dirigée par Joseph Ackermann qui vient même de fêter son 60ème anniversaire... dans la chancellerie d'Angela Merckel, alors que cette banque est la most leveraged d'Europe, soit celle qui a le moins de fonds propres et qui représente un risque systémique majeur le plus élevé. L'État islandais a contracté un emprunt... auprès du Royaume-Uni et des Pays-Bas... pour rembourser les pertes des déposants britanniques et néerlandais. Ces deux États remboursent directement à leurs ressortissants leur argent perdu dans les banques islandaises, déposé pourtant par pure cupidité en sans la moindre observation des réalités du management d'entreprise et de l'économie de marché.
L'État de la Providence bancaire, l'État sous sa forme actuelle, est devenu un danger systémique pour les peuples.
La Raison d'État appartient à qui?
Quand les agences de notation auront le courage de retirer le triple AAA aux USA et au Royaume Uni, nous seront très proches de la vérité. Il faudra prendre des calmants ou lancer une peur planétaire comme celle de la pandémie de la fièvre du cochon H1N1 pour occuper le cerveau reptilien, qui sera afféré à assurer la survie de l'individu et de l'espèce. Un zeste de taxe carbone là-dessus et hop, la France se bavardera d'elle-même. Les banques ne se laisseront pas vacciner et "iront voir ailleurs"... c'est à dire se délocaliser dans des paradis irlandais ou londonien. Telle est leur menace publique. Le trader a besoin de son bonus, comme le citoyen a besoin de sa piqure. Le premier ne peut pas vivre sans, le second ne peut pas mourir sans. Telle est la raison d'État.
C'est une belle conclusion, mais elle est inutile. Depuis janvier 09 les grandes banques ont directement augmenté les salaires des élites de la finance. En 2009 les salaires de tout le système bancaire ont augmenté de... 20 à 30%, en sachant que la madone des cabinets reste en situation précaire et que le guichetier ne voit pas verser son 14ème mois. Le bavardage sur les bonus est un acte de mauvaise foi qui va occuper le cerveau reptilien du prince-président et de ses sujets. Parce que l'État est réellement plombé pour soutenir le système financier, le désengagement de l'État des services publics et la privatisation des systèmes de sécurité sociale et de retraite, conformément à l'AGCS, sont fortement appuyés, poursuivis, réactivés par les gouvernements et soutenus par les partis politique, voire les syndicats qui grommellent.
Le G20 de Londres de 2008 n'a jamais été suivi dans les faits des mesures annoncées, autrement que par du bavardage et quelques coup de patte cosmétique. Au lieu de réduire la taille des banques devenues des risques systémiques devant être recapitalisés par l'État, les gouvernement poussent et aident les banques à se concentrer (Graphique animé à gauche). Au USA les mêmes erreurs qui ont généré la bulle immobilière sont reconduites avec les plans gouvernementaux et la moindre des velléités de régulation est déniée. Ainsi c'est de nouveau par centaines de milliards de $ que les instituts de crédits hypothécaires, la Federal Housing Administration (FHA) et la Ginnie Mae, accordent aux débiteurs NINJA (no income no job no asset, sans revenus sans emploi et sans garanties bancaires) des crédits... pour construire des maisons individuelles. Souvenez-vous de la Freddie Mac et de la Fannie Mae, qui ont fait faillite en octobre 2008, et qui sont régulièrement recapitalisées par les différents plans gouvernementaux américains du nom de TARP, TALF, PPIP, etc... Ginnie Mae et FHA émettent des titrisations adossées sur des paquets de crédits hypothécaires (CDS et CDO). C'est ce greed, cette cupidité, cette pratique qui a pourtant amené la-dite Crise qui est payée par les peuples. Obama n'a aucun pouvoir pour réguler et imposer au système bancaire une augmentation conséquente des fonds propres qui les rendent plus sûre en cas de défaillance de leurs emprunteurs. D'un côté des millions d'américains sont jetés à la rue et des millions de maisons individuelles sont saisies par les huissiers, voire immédiatement détruites - car ceci revient moins cher aux banques que d'entretenir un parc immobilier dont personne ne veut - et d'un autre côté on recrée la même bulle immobilière à crédit et au-dessus des moyens des emprunteurs. Obama n'est qu'une marionnette qui a été élue pour faire éponger les dettes et les positions toxiques par le Trésor Public et la monnaie de contrefaçon de la planche à billet (quantitative easing ou helikopter-money). C'est un faible. Saura-t-il, au moment d'un soulèvement social généralisé, résister à la tentation totalitaire, ou sera-t-il le 1er dictateur noir américain? Cette question je la pose depuis plus d'un an sur mon site. Saura-t-il résister aux militaires ou va-til s'éliminer lui-même proprement pour ne pas avoir à assumer un régime totalisé? Avez-vous remarqué, en haut de ce billet, sur le 2ème graphique intitulé "Crise du Système des risques - Crise des insolvabilités" que le dromadaire a 3 bosses? Cette petite bosse à droite est entrain de gonfler abruptement et aura la même taille que les autres.
Le gouvernement américain soutient et garantit directement ou indirectement les 19 grandes banques américaines avec des trillions de $ (1000 = 1 trillion) ou avec la falsification de bilan accordée par le-dit Stress-Test. La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) est l'administration fédérale américaine qui garantit les autres banques faillitaires et qui administre leur liquidation. La FDIC est aussi une administration qui collecte des données sur la situation économique des USA et qui établit des statistiques et des prospectives. Pour l'année 2009, 98 banques ont déjà fait faillite. Entre 900 et 2000 vont encore faire faillite avant la fin de l'année 2010. Vous avez ci-dessus à droite un tableau cliquable édité par la FDIC et qui montre la situation de ces autres banques. Les banques cotées F dans la colonne rouge à droite vont disparaitre. Les banques dans la colonnes B à D sont en difficulté. Le nombre des banques cotées A+ diminue. Vous pouvez trouver la liste des banques américaines qui ont fait faillite depuis 2000, mais comparez les années 2009/08 avec les années précédentes. Tout le tableau est quasiment occupé par les années 2009-08. Vous avez un tout petit pic pour la crise DotCom Enron Worldcom des années 2000-01. La crise DotCom était déjà passée dans l'histoire comme le crash le plus important depuis 1929. Les superlatifs s'accumulent: le déficit budgétaire américain est maintenant le plus important de toute l'Histoire des USA, et tout ceci pour renflouer les banques, les fiducies, les assurances, les filiales financières des 3 constructeurs d'automobiles Chrysler, Ford, GM, etc.
Les pertes à venir des banques faillitaires ou qui seront fusionnées avec d'autres en apportant avec elles des positions toxiques, sont estimées à plus de 1000 milliards de $. Pour couvrir ces pertes supplémentaires le club de Wall Street, avec à sa tête Obama Geithner Bernanke, devra encore inventer de la monnaie de contrefaçon imprimée à Paper Mill on the Potomak. La FDIC est déjà elle-même en situation de faillite technique. Pour assurer les pertes des déposants des banques en faillite, elle fait payer à tout le système bancaire une taxe. Elle peut emprunter en cas d'urgence 100 milliards de $ et sera autorisée à emprunter sur les marchés financiers 500 milliards en 2010. Mais les banques ne prêtent plus entre elles-mêmes, ce que l'on peut vérifier avec le taux LIBOR très élevé (voir dans mon site LIBOR et EURIBOR). La Loi américaine et tout simplement la loi du marché imposent à la FDIC de rembourser les fonds empruntés. Rappelons-nous que la FDIC avait à emprunter 15 milliards de $ il y a 20 ans lors de la Crise de l'épargne et des crédits (saving and loan crisis). La FDIC est toujours entrain de rembourser sur 30 ans ces fonds empruntés. Ne trouvant plus assez de fonds sur les marchés financiers, la FDIC touche des Bons du Trésor américain (T-Bonds) qu'elle revend. Ces Bons du Trésor US sont de la monnaie de contrefaçon imprimée par le Secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, et Bernanke, Gouverneur de la Fed', Banque Centrale américaine. Geithner, Obama, Bernanke sont synonymes de Madoff Ponzi. Les dernières crises économiques américaines sont toutes des Crises de l'Épargne et des Crédits d'un peuple qui vit au-dessus de ses moyens et qui fait financer sa pauvreté avec des outils préhistoriques comme les Bons du Trésor américains, ou des outils modernes comme les produits financiers dérivés comme les CDS, les CDO, les BMS, les OTC, qui ne sont que des véhicules destinés à reporter à plus tard le paiement des emprunts contractés dans le réseau bancaire ou le réseau du shadow banking.
Obama, Geithner, Bernanke, le club de Wall Street avec sous leurs ordres le Trésor US et la Federal Reserve sont dénommés sur des sites américains plus virulents des "partners in crime with the “TOO BIG TO FAIL” institutions". Mais pour ces sites, l'objectif est de critiquer l'administration Obama qui est en collusion avec des "RADICAL socialist and communist party affiliations and backgrounds". Ces sites en profitent pour discréditer toute régulation, tout contrôle de l'État, pour torpiller la Réforme d'Obama sur une Sécurité Sociale, et pour promouvoir la libre entreprise. Leur critique sur ce club de Wall Street ne rejoignent donc pas les miennes. Il sera intéressant de voir si leur idéologie exacerbée de la libre entreprise, malgré la Crise économique la plus grave de toute l'humanité, traversera l'Atlantique. Depuis avril 2008 j'écris sur mon site que nous avons déjà dépassé en gravité la crise de 1929.
D'ici quelques mois on parlera des 200 ans des USA comme d'une expérience ratée du libéralisme inspiré de la "Conquête de l'Ouest" du "Nouveau Monde" et qui a suivi avec un billet aller-retour la route du rêve américain: du plongeur au millionnaire avec en fin de processus incarcération en prison, protectionnisme et guerre. Y a-t-il un Eliot Ness pour arrêter Obama, Geithner, Bernanke, conspirateurs du Stress test des 19 plus grandes banques américaines? Vous avez un site américain qui s'appelle Bank-Implode-o-Meter où vous pouvez suivre au jour le jour les faillites des banques. Le banner de ce site montre par le dessus un champignon atomique à la place de la lettre O.
Pour vous démontrer d'une autre manière qu'il n'y a pas de reprise économique, voici le graphique de la contraction des crédits bancaires aux USA. En Europe la situation est la même. L'administration Obama a catapulté 3 trillions de $ (3000 milliards $) dans le système bancaire, mais les banques ne prêtent plus. Ces 3000 milliards de $ sont allés à Wall Street, mais pas à Main Street c'est à dire dans l'économie réelle. Obama a été élu pour préserver la libre entreprise et non pas pour réformer la société américaine. Il est donc un Président totalement à la hauteur des espérances de ses électeurs, il injecte de l'argent dans le capital même pourri. Obama est un bon américain, un excellent cow-boy, nothing else. Il n'y a rien à attendre du G20 de Pittsburgh.
Je viens de télécharger de la Fed de Philadelphie la situation de "recovery" présumée à la fin du mois d'août 2009. Il s'agit des State Coincident Indexes publiés chaque mois et qui montrent à chaque fois l'évolution sur 3 mois. Plus la couleur des États américains vire au rouge foncé, plus ils sont en récession. 40 États fédéraux américains sur 50 sont en récession. Vous ne mettrez pas en doute les statistiques officielles de la Fed?
Obama a dit sur CNN: "We can't go
back to an era where the Chinese or the Germans or other countries just
are selling everything to us, we're taking out a bunch of credit card
debt or home equity loans, but we're not selling them anything." Obama et Gordon Brown veulent faire du déséquilibre de la balance
commerciale de leurs pays le point central du G20 de Pittsburgh. Selon
Obama: "Nous ne pouvons retourner dans l'ère où les chinois et les
allemands nous vendent tout alors que de notre côté nous accumulons des
montagnes de dettes au travers des cartes de crédit et des crédits
hypothécaires et nous ne vendons rien." Vous voyez la duplicité d'Obama: d'un côté il a créé la plus grosse bulle de dettes de toute
l'histoire des USA avec la helikopter-money de Paper Mill on the
Potomak, avec les émissions massives de T-Bonds (Bons du Trésor) et
avec les successions de Plans TARP, TALF, PPIP et d'un autre côté il
aspire de tous ses vœux au protectionnisme en montrant du doigt deux
pays. Si la Chine créé du PIB avec du dumping social et écologique face
aux critères internationaux, les ouvriers allemands gagnent le double des ouvriers français et ont des conventions collectives très intéressantes
face aux critères internationaux. Selon les anglais le FMI doit
prescrire des règles aux pays trop fortement exportateurs afin qu'ils
éliminent le déséquilibre. Obama voudrait créer l'Axe du Bien contre
les pays qui travaillent, produisent du réel et exportent (voilà le
nouvel ennemi qui remplace Ben Laden), les américains se cherchent une
nouvelle guerre pour renforcer le $. Obama a été élu pour maintenir le
fantasme américain et non pas pour faire des réformes. Tant que les
américains ont pu tirer profit de l'Organisation Mondiale du (libre) Commerce
(OMC), tout en le contournant eux-mêmes, ils ont imposé leur vision du
monde. L'OMC, à la méthode américaine, ne fonctionne plus, ils
trouveront en face d'eux cette fois-ci les pays du BRIC (Brésil,
Russie, Inde, Chine) et l'Europe si cacahuète Barroso le décide. Mais
il ne le décidera pas, car les APE (Accords
de Partenariat Économique) sont encore plus violents contre les Pays
ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les PED (Pays en Développement).
En septembre 2009, après les élections législatives allemandes, il y
aura la fin du moratoire patronal, un pacte avec le gouvernement de la
Chancelière Merkel, et les chômages partiels se transformeront en
licenciements. Ce pacte est soutenu par un programme gouvernemental qui
finance le travail partiel. La récession allemande du PIB est de 6%.
Les chiffres français ne sont pas connus à cause de la censure
impériale.