Le dumping humain - Réforme du code du travail : « Un mouvement d’ampleur en Europe depuis la crise de 2008 »

Le journal quotidien Le Monde, qui n'est plus qu'une liste de tweets entourés de phrases, est devenu un très mauvais journal depuis que le HuffPost - Huffington Post est rentré dans son capital, et Huffington Post c'est AOL - America OnLine, c'est Verizon. Souvenez-vous que Le Monde publiait pendant 1 an et 1/2 au moins 3 à 4 articles par jour sur les élections présidentielles américaines avant même qu'elles n'aient eu lieu et continue à nous bassiner chaque jour avec 1 à 2 articles sur ce sujet. Le Monde impose le "Think America" au moment même où les USA sombrent dans un pitoyable second rôle et avant qu'ils ne fassent d'ici très peu de temps naufrage avec l'achat par la Chine et d'autres pays du pétrole et du gaz libellés en Renmimbi/Yuan chinois qui sera entièrement convertible en or avant la fin de l'année 2017. Cet évènement économique mondial va très bientôt faire comprendre que le $ est une monnaie de singe et ne sera plus jamais la monnaie unique de référence internationale. La Chine est le premier importateur de pétrole de la planète. Le Qatar, l'Iran, l'Arabie Saoudite, l’Égypte, les Émirats Arabes Unis, la Russie, le Venezuela, la Turquie, le Niger, Angola, etc... négocient aussi déjà le gaz et le pétrole en Yuan.

Le baroud d'honneur suicidaire des USA est une chose. Mais qu'un journal européen de première diffusion veuille imposer la pérennisation aveugle et unilatérale des intérêts américains relève de la propagande qui n'a d'égal à trouver que dans la presse européenne de la période de la guerre froide. Bien que les 52 États fédéraux américains soient en faillite comme la Grèce, bien que les banques américaines (comme les européennes et surtout la Deutsche Bank, BNP-Paribas, la Société Générale, la Nordea suédoise) soient en faillite technique, Le Monde continue à alimenter la propagande pro-américaine pour tenter encore un peu d'amplifier la fascination, qu'il estime encore supposée et largement partagée, pour l’École de Chicago et sa ligne ultra- et néo-libérale qu'elle vend encore comme modèle et comme LA norme. Ce modèle est fondé sur la "main vibrante invisible" d'Adam Smith qui est sensée faire fonctionner harmonieusement et réguler automatiquement les marchés. Ce modèle normatif est encore fondé depuis 1947 sur l’École de Fribourg de la Société du Mont-Pélerin, de l'ordolibéralisme, avec des libertariens comme Friedrich Augustus von Hayek, Ludwig von Mises, Bertrand de Jouvenel, Karl Popper, Milton Friedman, Walter Eucken. Depuis 1947 l'objectif des ordo-libéraux appuyés sur l’École de Chicago, sur le Consensus de Washington, sur le Marché Commun européen, est de libérer les share-holders (détenteurs de capital) et les stake-holders (décideurs d'entreprises) de toute intervention, de tout contrôle et de toute réglementation étatiques pour faire multiplier leurs richesses. L'idée de la croissance appauvrissante leur est inexistante, c'est un no-word pour eux. La déferlante des accords de libre échange "de nouvelle génération" comme le TTIP, le CETA, le JEFTA, etc... est l'aboutissement de ce travail sur les consciences commencé en 1947 et qui élimine l’État de Droit et élimine les Codes du Travail, les Réglementations Sociales, Écologiques, Sanitaires et d'Hygiène à partir du moment où ils limitent la liberté et le droit absolu de l'Investisseur. Pour installer ce dumping humain, ne coule dans le pipeline mental des ordo-libéraux que "l'effet de percolation - le trickle down effect", ou "l'effet de ruissellement" des richesses du haut vers la bas quand tout le pays et l’État sont mis au service de l'enrichissement des plus hauts placés. La réforme fiscale de Macron profite 18 fois de plus aux riches, le capital en actions est sorti de l'Impôt Sur la Fortune - ISF, la déréglementation du paiement des heures supplémentaires du nouveau Code du Travail, etc. J'ai baptisé il y a très longtemps le trickle-down-effect "humanisme automatique" des affairistes globaux ou "État Providence Bancaire" ou "Europe Providence Bancaire". Il y a encore quelques années, Le Monde avait une ligne éditoriale différente et quand on disait dans son entourage, même modéré, qu'on lisait Le Monde, on passait pour quelqu'un de gauche. Bien sûr "gauche" a été vilipendé par le PS français, Hollande et ses ministres Valls et Macron qui ont mis la France au service des pouvoirs libéraux actifs dans notre société avec leurs influences qu'ils ont su rendre, à cause de la veulerie et la pusillanimité des électeurs, déterminantes et incontournables. Pourtant il n'a jamais manqué d'alternatives démocratiques et parlementaires pour les élections présidentielles et législatives en France et pour les élections européennes des euro-députés. J'ai inventé cette expression du dumping humain en 2007 quand j'écrivais sur Hayek et Jean Monnet.  (Photos: Karlskrona, Suède, Musée de la marine)

J'ai mis en ligne mon site d'analyses économiques, sociales et financières le 6 juin 2006, et il a pris son essor avec les thèmes des produits financiers dérivés CDS/CDO inventés par la Goldman Sachs, avec les Bank Runs, avec la chute de la Bear Stearns en 2007, avec ladite Crise des Subprimes de 2007 et l'année Lehman-2008, avec les "Boîtes à Outils" de l'Europe et les 17.000 milliards de rachats par la BCE, par les banques nationales européennes, par les États dits souverains européens, des toxiques des banques, des assurances, des investisseurs institutionnels et des entreprises sur le dos des contribuables, des travailleurs, des économies nationales et des pays. Avec mon site RzM67 je me sentais bien seul, car je ne trouvais jamais l'écho de ma colère, face au dévoiement du keynésianisme dans le rachat des dettes spéculatives, financières et criminelles des banques qui faisaient passer auparavant comme LA norme le levier 35, le levier 50 (1 euro investi pour 35 ou 50 euros gagnés) et comme le modèle en dehors duquel tous ceux qui n'y adhèrent pas sont des gauchistes, des radicaux, des extrêmes gauches, des gauches de la gauche, ou "des cyniques, des névrosés, des abrutis et des fainéants" comme l'a dit textuellement Macron en parlant du peuple français la semaine dernière. Ce nouveau Président français a été mis en place à l’Élysée avec une "majorité" volée sur 18% des électeurs inscrits aux Présidentielles et sur 15% des électeurs inscrits aux Législatives. Dès le mise en ligne de mon site RzM67 le 6 juin 2016 il y a 11 ans, j'avais mis sous la bannière "pour la VIème République, pour la 1ère République d'Europe".

Je me suis senti seul et je pleurais sur cette infocratie dans laquelle les politiciens, les syndicalistes, les influenceurs et intellectuels ne faisaient pas leur travail et laissaient mon site en 1ère ligne et 1ère page sur Google par exemple pour l'entrée "pas de reprise économique" depuis 2008, mais aussi pour beaucoup d'autres entrées que vous pouvez compter dans mon post "Occupy the WordS". La France surfe depuis plus de 200 années sur des révolutions mais garde depuis le système féodal et royal le modèle implacable de la pyramide élitaire en dessous de la pointe de laquelle il n'y a que des subordonnés, des soumis, des imbéciles, des idiots et des fainéants. De Louis XVI à Macron rien n'a changé, mais les français courent sur le tarmac devant la Bastille avec des pneus enflammés puis se rendent avec leurs sacs au Aldi pour comparer les prix.

 

Heureusement que hier la quotidien Le Monde a initié un virage phénoménologique de haute envergure et qui me semble capital et déterminant pour inverser la génuflexion des Travailleurs ( Travailleur = terminologie européenne officielle des Communautés Européennes) et des Citoyens. Il est intéressant que ce journal Le Monde, en tant qu'auxiliaire du HuffPost et de AOL/Verizon en vienne dans un choix inédit de mots à mettre le doigt sur la cause étatique et euro-communautaire de l'origine de l'accroissement des inégalités, de la dérégularisation du Code du Travail, de l'appauvrissement généralisé des populations, des Travailleurs et des citoyens, du dépouillement des économies nationales, des services publics de santé, d'éducation, de soutien social et allocataire, de la culture accompagnée, des infrastructures, de la recherche, etc.

Hier, le 22 Septembre 2017, Le Monde a publié un article en 1ère page intitulé "Réforme du code du travail : « Un mouvement d’ampleur en Europe depuis la crise de 2008 » ". Quand un média diffuse l'indiffusable il faut de suite fouiller dans son degré d'honnêteté. Sent-il que commercialement une nouvelle ligne va devenir porteuse et assurer une augmentation de son taux de vente en kiosque et en ligne? Ou se met-il comme Le Monde au service de son donateur d'ordre ordolibéral, le Huffington Post, sous la houlette de AOL? Je penche pour cette dernière piste. Les médias savent deux choses: 1) ne pas parler de quelque chose fait en sorte que la chose n'existe pas dans les consciences; 2) rabâcher une chose ne fait que de la banaliser et de la neutraliser, voire de la remettre dans la zone de nos cerveaux qui héberge la mauvaise pensée dont on doit avoir honte et que l'on festonne à la longue sans douleur dans le refoulement qui n 'est qu'un simple constitutif de notre personnalité, ne parlons pas de notre inconscient collectif ou du non-dit partagé et communément admis. Le HuffPost se veut ni de gauche ni de droite comme Macron prétend qu'il l'est.

 

Voici donc ci-dessous le début, dans la pensée française, de l'inflexion intellectuelle que le média de masse, Le Monde, va faire passer dans le cerveau des habitants de France jusqu'à leur bulbe du refoulement. Nous nous devons de pratiquer ce que j'appelle de la phénoménologie active, c'est à dire, nous nous devons de percevoir en reality-time, de cerner, de sous-peser toute nouvelle utilisation de langage qui s'occupe d'ameubler et d'ameublir notre esprit. Notre dignité et notre autonomie humaine est à ce prix. Ça ne coûte pas cher, et si nous apprenons à nous parler, mais surtout et primordialement à nous entendre, nous écartons ce besoin de révolution, maladif et compulsif et contre-productif pour la France, et nous abordons l'évolution de l'humain.

Malheureusement c'est pour moi le cristal révélateur, même si cet article du quotidien Le Monde semble appeler à une dose d'esprit critique. Cet article entérine l'année 2008 comme un simple peak time dans la chronologie du temps et non pas comme un événement déclencheur à partir duquel nos sociétés ont toutes basculé dans le seul et même sens normatif et formel, celui du rachat des dettes et des toxiques spéculatifs et criminels des banques sans exiger d'elles la moindre des contre-parties. Les Directives Européennes comme SOLVENCY 2 ou MiFID, mais aussi les Recommandations Bâle III, ne sont ici aussi que du bavardage non suivi de faits, alors qu'elles auraient dû mettre en vigueur le contrôle et la régulation des banques, au minimum le retour du Glass Steagall Act, voire à exiger des banques systémiques et des autres banques un Fonds Propre Réglementaire de 9% ou plus pour éviter une répétition de l'année Lehman-2008, de cette dite Crise des Subprimes, qui a entrainé une crise des liquidités malgré la massification abyssale des Facilitations Quantitatives - Quantitative Easing- QE avec une création de monnaie absolument historique dans son ampleur et que nous allons payer très cher. Je n'ai jamais cru en "la Crise de l'Euro" dont le prédicat nous avait été vendu par les USA, mais dont les États européens se sont emparés avec délice pour assoir leur politique d'austérité budgétaire en parallèle à leur soutien inconditionnel des banques et des marchés.

La Norme ce n'est pas l'entreprise et sa maximisation du profit comme dans le CETA, le TTIP, la politique du Président français Macron au service de 16,5% de français qui l'ont élu. La norme c'est l'humain, le droit et l’État. Voici donc ci-dessous, extraits de cet article du quotidien Le Monde, le début de cette inflexion sémantique et phénoménologique, qui, sous couvert d'une honnêteté intellectuelle, va tenter avec un psittacisme automnal et hivernal à encore mieux étouffer les hommes "libres et égaux en droits" et à les rendre soumis aux suprématistes ordolibéraux dont l'inversion de la hiérarchie des normes est la norme. Jamais, jamais cet article qui se veut critique, ne rappelle les bail-out massifs des banques que réalisent sans discontinuité depuis 10 ans les États européens, Bruxelles et la BCE sur le seul dos des contribuables et des populations. Cet article entérine les recommandations de ECOFIN pour l'austérité et cache celles demandant une régularisation des systèmes financiers. Ce que l'on retiendra de cet article du quotidien Le Monde est que c'est la faute aux Travailleurs si nos économies se sont écroulées et s'il n'y a plus de croissance depuis 10 ans. Donc ce quotidien n'informe pas. En une seule phrase la vérité aurait été rétablie, Le Monde ne l'a pas fait. Avec ces Réformes du Code du Travail, les États-Membres de l'UE et l'UE ont décidé de démolir les Familles et les Travailleurs au lieu de réguler et de démanteler les banques systémiques ou de plus petites tailles et qui se sont encore plus concentrées d'ailleurs. Le bail-out massif des banques en Europe s'élève à ce jour à 17.000 milliards d'€, le PIB européen est de 14.000 milliards d'€, il faut 10 milliards de $ par an pour éradiquer la faim dans le monde selon la FAO. >>>

  • "Oui, c’est un mouvement d’ampleur depuis la crise de 2008 qui est présentée comme une justification de la nécessité des réformes du marché et du droit du travail. Les pays européens ont massivement réformé leur droit du travail et leur marché du travail."
  • "L’influence européenne est immense. Depuis la crise de 2008, on a mis en place une “gouvernance économique” pilotée par le conseil des ministres de l’économie et des finances (Ecofin) qui tous les ans fait des recommandations aux États selon un calendrier très précis et “note” les plans d’action nationaux adoptés suite aux recommandations et qui poursuivent un seul objectif : la réduction des déficits publics à 3 % du PIB. Les recommandations pays par pays, si elles ne sont pas respectées, peuvent donner lieu à des sanctions financières par la Commission."
  • "La dérive ultralibérale qui peut entraîner une régression sociale date de la crise financière de 2008, qui a déstabilisé un projet européen déjà en panne, et justifié une domination de la gouvernance économique, des objectifs de réduction des dettes souveraines et des déficits publics, au détriment des politiques sociales."
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