AGCS, Directive Service - Violation de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
Par Thomas, le Cimbre le 18. mai 2007, - Catégorie : Zone Hors AGCS, hors ADPIC - Lien permanent
bronze d'Igor Mitoraj, Kraków, élève de Tadeusz Kantor
Depuis quelques temps j'écris sur différents neuro-districts de la blogosphère que nous sommes comme avant 1914, avec la suprématie de la technique, de la science et des dominations coloniales, mais que nous sommes aussi dans l'après guerre froide, dans la guerre congelée, où nous n'avons plus besoin d'être ypérités ou dissuadés, car en le for intérieur de chaque individu habitent les frères bessons du fascisme élégant, soit le maitre et l'esclave.
L'OMC, l'AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services) sont la manière de rendre domestique cette domination de la globalisation financière et cette dormition de l'individu et des peuples.
L'AGCS privatise la vie des peuples, de l'individu, et viole les droits sociaux fondamentaux inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme:
L'AGCS constitue une attaque frontale contre des droits sociaux fondamentaux inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme des Nations Unies. Les multinationales auront accès aux fonds publics pour conquérir et privatiser les hôpitaux et les écoles. Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes n'est plus annulé par des faits de guerre ou l'établissement d'un régime totalitaire mais tout simplement et graduellement par l'AGCS. L'offensive de l'AGCS sera encore plus impossible à être stoppée par les pays du Tiers-Monde dont l'organisation de l'État ou l'organisation de l'économie sont bien plus fragiles que dans les pays de l'hémisphère riche.
Toute la vie future jusqu'à la sphère quasi-privée sera déterminée par l'AGCS dans un avenir très proche, dont l'échéance a été extraordinairement rapprochée de nous par le nouveau Président de la République française atlantiste, comme l'est la chancelière Angela Merkel.
Droit aux services publics - Droits sociaux - Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et les conventions et chartes correspondantes comportent les droits dits "de première génération" et ceux dits "de deuxième génération". Les premiers sont les "droits résistance" (ou "droits liberté") opposables à l'État et les seconds sont les "droits créances" exigibles de l'État. Se sont ajoutés les droits "de troisième génération" ou "droits solidarité".
Les droits résistance sont les droits civils et politiques que l'individu peut opposer à l'État. Les droits sociaux inscrits dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et dans les conventions et chartes correspondantes sont des droits qui nécessitent l'intervention de l'État pour être effectifs;
l'individu, contrairement à l'hypothèse des droits résistance, est en mesure d'exiger de l'État une certaine action. On les nomme ainsi les droits créances, que l'État doit, en retour d'un abandon d'une part de la liberté de ses citoyens. Cette liberté abandonnée à l'État est par exemple la liberté d'accaparer les services, les aides sociales au titre d'une logique financière et commerciale et la liberté à les redistribuer selon le principe de la capacité à les payer et non pas selon le principe de pourvoir de manière non discriminatoire la population qui en a besoin.
1] Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
Article 25: Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
Article 30: Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant, pour un État, un groupement ou un individu, un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.
2] Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels
Article 3: Les États parties au présent Pacte s'engagent à assurer le droit égal qu'ont l'homme et la femme au bénéfice de tous les droits économiques, sociaux et culturels qui sont énumérés dans ledit Pacte.
Article 5: 1. Aucune disposition du présent Pacte ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits ou libertés reconnus dans le présent Pacte ou à des limitations plus amples que celles prévues dans ledit Pacte.
Article 6: 2. Les mesures que chacun des Etats parties au présent Pacte prendra en vue d'assurer le plein exercice de ce droit doivent inclure l'orientation et la formation techniques et professionnelles, l'élaboration de programmes, de politiques et de techniques propres à assurer un développement économique, social et culturel constant et un plein emploi productif dans des conditions qui sauvegardent aux individus la jouissance des libertés politiques et économiques fondamentales.
Article 9: Les Etats parties au présent Pacte reconnaissent le droit de toute personne à la sécurité sociale, y compris les assurances sociales.
Article 25: Aucune disposition du présent Pacte ne sera interprétée comme portant atteinte au droit inhérent de tous les peuples à profiter et à user pleinement et librement de leurs richesses et ressources naturelles.
Les droits de troisième génération sont les droits solidarité. Ils tiennent à une solidarité nationale et ont émergé dans les doctrines dans les années 1980. Les droits de l'Homme de la troisième génération s'articulent tous autour du principe fondamental de l'égalité ou de non discrimination: ils concernent le droit de l'environnement, les considérations de bioéthique, le droit au développement, le droit à la paix...