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10. avril 2023

Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain >>> 2008-2023 crise financière permanente - CDS-CDO, CoCos-AT1, CumEx-CumCum, marchés de dérivés de crédits - Criminalité financière, shadow banking

Cette analyse linguistique est sous Word l'équivalent d'un mémoire de 88 pages avec une police de caractères de 12
Je vous ai évidemment écrit ce mémoire de 34.938 mots comme un linguiste atterré et non pas comme un conseiller en placements financiers

Finalisation du 5 mai 2023  -  Ce post contient 171 liens documentaires internes, externes, et officiels + 8 annexes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

L'Alsace a transmis le 20 avril 2023 au département de l'Hérault la Casserole Olympique, mais par Arrêté Préfectoral du 19 avril 2023 N°2023.04DS.0187, Article 3, alinéa 1 >>> 
  "Aux usagers de la voie publique est interdit l'usage de dispositifs sonores portatifs".    En clair... l'usage de casseroles. Si Macron était Dada ce serait drôle.

Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.     
Dans ce mémoire je vous propose de nouveau mon travail herméneutique que je glisse cette fois
sur les narrations à lire et à entendre au sujet de " l'événement de crédit " qui secoue en même temps les USA, la Suisse et l'Europe.

Hans-Werner Sinn vom ifo-Institut scherzt über "Potentate" in "Zombie-Staaten" und verschweigt Shadow Banking und den massiven EZB bailout der too-big-to-fail Pleite-Banken seit 2008.
<<< Le 26 janvier 2021, j'avais écrit en allemand cette analyse dans l'esprit de mes cours en Master Grande École à l'EM-S / École de Management de Strasbourg.

Key Takeaway = 100% write-down of the AT1 hybrid instruments, the Swiss pattern   |   Les grandes banques, les plus petites banques, les BFI - Banques de Financement et d'Investissement, les assurances émettent des titres et obligations de dettes subordonnées, structurées, convertibles, conditionnelles, hybrides CoCos-AT1 pour donner une image renforcée de la structure de leur bilan, pour améliorer leur profil de crédit notamment vis-à-vis des agences de notation et des cotations boursières. Ces émissions laissent supposer une certaine grandeur de leurs Fonds propres réglementaires. Cette ingénierie financière, comptable et fiscale fait aussi partie du management des fonds d'investissements, spéculatifs et de pension, des entreprise de private equity, de capital-risque, des hedge fonds, des multinationales, des entreprises, des ETI - Entreprises de Taille Intermédiaire et des PME.

Crédit Suisse, la 2ème banque de la Suisse après UBS, avait émis 23 fois depuis 2016 des titres de dettes subordonnées Additional Tier 1 (AT1) encore appelés CoCos - Capital Convertible Contingent, pour rembourser à chaque fois par anticipation ses autres dettes hybrides. Ce genre de "Risk Management", qui n'a malheureusement rien d'entrepreneurial ni de soutien à l'économie ou de "stimulation des synergies" n'a qu'un seul objectif. Il faut forcer les États et les autorités publiques à convertir en dette publique les toxiques à risque des banques juste avant leur agonie ou après leur faillite. Et les marchés et autres observateurs, les régulateurs des marchés financiers, les superviseurs, le fisc ne cessaient de répéter depuis 2008 que "les subordonnées bancaires AT1-CoCos conservent un bon rapport rendement-risque". Pour propager le mensonge collectif, notre société n'a pas besoin de ChatGPT, son intelligence élémentaire est suffisante. Vous savez ce que signifie, pour un consommateur surendetté, le rachat et le regroupement de ses anciens crédits avec un nouveau rééchelonnement de remboursements: chute dans l'extrême pauvreté, faillite privée, violence sur ses proches, alcool. Les titres de dette AT1-CoCos, qui ont été créés dans le sillage de la crise financière de 2008 après l'effondrement des CDS/CDO, entrent dans le calcul des fonds propres d’une banque en visant à renforcer l'illusion d'un niveau de solvabilité préconisé par les nouvelles normes prudentielles Bâle III. Les CDS/CDO, les CoCos-AT1 sont des titres financiers négociables, interchangeables, fongibles et cotés en bourse. La faillite des AT1-CoCos de mars 2023 montre que les systèmes bancaires sont inventeurs-créateurs-émetteurs de ces titres structurés subordonnés et toxiques, puis ils en deviennent les dealers, et les fonds d'investissement et les particuliers achètent du AT1-CoCos comme le toxico va derrière la gare pour son fix. Cette illusion de la résilience sur la solvabilité n'a rien à voir avec l'illusion suprématiste du carré blanc sur fond blanc de Malévitch.    |    Assurantiel, prudentiel, to justify my greed !

Je pense que nous avons d'abord besoin d'une personne comme Manès Nadel, 15 ans, pour nous parler
   et pour nous rappeler qui nous sommes, et avant de commencer mon analyse je vous invite à vivre ces magnétos >>>
      
"C'est vous qui organisez le chaos": le coup de gueule au gouvernement de Manès Nadel et "La mobilisation chez les jeunes"

mises à jour du 6 et du 16 avril 2023: De nouvelles plaintes collectives sont déposées contre la Suisse et contre Crédit Suisse aux USA ou en Europe par des détenteurs d'obligations à risques et par des investisseurs qui accusent la banque de faux dans les titres, ses responsables ayant présenté de manière mensongère des données sur l’activité, l’exploitation et les perspectives du groupe. Mi-mars, plusieurs médias avaient déjà rapporté que Crédit Suisse est visé par une plainte d’un groupe d’actionnaires aux États-Unis pour les mêmes griefs. Le contrat de reprise de Crédit Suisse par UBS n'a pas encore été conclu et la fusion n'a pas encore été approuvée partout. La date de reprise officielle serait fixée au 30 juin 2023.

Le 06 VI 06, il y a bientôt 17 ans, j'ai mis mon site online avec ma ligne éditoriale de dénoncer la prédation sur nos économies nationales, régionales et globales opérée par la financiarisation passant uniquement et impérativement au haut de la pyramide par la titrisation et l'algorithme unique et universel du bricolage sur le marché des crédits qui se prétend "assurantiel prudentiel" dans la méga-bassine du risque, mais qui n'est que spéculation. Elle n'a qu'un objectif, l'enrichissement avec effet de levier de ceux qui ont la capacité d'investir à l'aveugle en misant sur des rendements à deux chiffres - voire jusqu'à 25% comme en 2008 avec la Deutsche Bank du plus grand criminel financier de tous les temps, Joe Ackermann - au détriment complet des circuits économiques de création de valeurs par le travail, la cohésion sociale, l'investissement productif et durable. Dans ma catégorie Économie de bulles, crises systémiques, subprime j'ai écrit 209 analyses. Vous en avez la liste au bas de chaque billet. Ceci est mon billet n° 701.

De 2008 à 2022, les sauvetages/bail-out/buyout sont toujours réalisés en affectant le plus possible le contribuable et l'économie réelle. Les gouvernants imposent sans en référer au Parlement, ni avec des salves de 49-3, le transfert sur la dette publique de milliers de milliards d'€ des pertes et dettes spéculatives des banques, des fonds spéculatifs, des gestionnaires d'actifs et des gestionnaires de fortune. La réforme des retraites Macron-BlackRock de 2019-2023, représentant soi-disant € 10 Milliards d'économies dans un système de cotisations excédentaire, est la continuité de cette politique de la haine de nos gouvernants face aux Petites Gens et aux "moins que rien, sans dents" pour citer Macron-Hollande. Depuis 2008, je n'ai jamais cessé de montrer que toutes les banques systémiques, universelles, les too-big-to-fail, sont restées sans discontinuité en faillite technique malgré plus de € 17.000 milliards de liquidités offerts gratuitement par la BCE aux banques, assurances et investisseurs institutionnels (les zin-zin) pour leurs racheter leurs toxiques pourris et irrécouvrables sans contrepartie, sans imposer contrôle et régulation des marchés financiers, sans imposer leur démantèlement et en prorogeant les normes prudentielles Bâle III depuis 2008 et les règles de résolution internationales des systèmes bancaires, financiers spéculatifs et d'investissement en faillite, tout en faisant raconter le contraire. Ce que les médias adorent répéter pour satisfaire à leurs donneurs d'ordre et à leurs actionnaires. Les règles internationales adoptées depuis 2008 ne sont que des parodies, et n'ont jamais donné aux États les moyens d'être en capacité d'assurer la stabilité du système. Depuis 2008, le moral hazard - l’aléa moral reste le principe dominant dans le secteur bancaire. Pour les médias français, le savoir est la chose à le moins partager, il leur faut le brouiller, et monter les groupes de gens les uns contre les autres, pour continuer à spéculer tranquille en les regardant depuis tout là haut tous se quereller, et bientôt se battre entre eux, accompagnés de l'orchestre des tirs de LBD et bientôt, après la dissolution du Parlement, avec une majorité élue de députés fascistes, canal historique + nouvelle tendance + imitateurs autorisés.

C'est le fascisme élégant just-in-time à la française. Au-dessus de la bagarre, il y a l'homme. Avec Macron, tout le monde est devenu conscient que le mensonge est sa matraque courante. Nous ne nous devons pas seulement de faire l'herméneutique des parlers de notre société mais nous nous devons aussi de faire une anthropologie de notre modèle d'existence. La méthode herméneutique consiste à mettre au jour le sens latent présent dans le récit en avançant par paliers successifs dans l'interprétation. Il s'agit de s'interroger sur la cohérence interne du texte, sur l'articulation entre les diverses expressions de manière à éclairer la logique interne du texte. L'anthropologie est une discipline, située à l'articulation entre les différentes sciences humaines et naturelles, qui étudie l'être humain et les groupes humains sous tous leurs aspects, à la fois physiques, anatomiques, biologiques, morphologiques, physiologiques, évolutifs, économiques, etc. L'anthropologue invite le lecteur à comprendre comment une recherche est imaginée, mise en place, suivie événement de crédit après événement de crédit, cela en se penchant sur les discussions et négociations engagées avec ses différents acteurs: financiers, bancaires, politiques, sociétaux, économiques, médiatiques, décideurs, dépositaires de l'autorité publique, détenteurs du "monopole légitime de la violence" financiariste et de l'Etat. Partant de là, sont alors progressivement interrogées des préoccupations qui sont finalement au cœur de la pratique de toute anthropologie: 1) la collaboration avec d'autres disciplines, 2) la négociation de sa place dans le " monde de l'intervention " - ici la Banque Centrale, le gouvernement, la Commission Européenne, la Finma, la BCE -, 3) la dimension scientifique de sa démarche, soucieuse de comprendre l'existant mais aussi d'agir sur lui. La spéculation, la cupidité, la disqualification du Travail, la destruction des Etats par les marchés, l'autocratie électorale, l'illibéralisme, l'étouffement de la démocratie, la tuberculose, le paludisme, tout comme les rapports à la maladie et les pratiques des soignants qui sont au cœur des recherches décryptées, permettent alors de dessiner une anthropologie critique des projets de recherche qui rend indissociable le regard sur l'autre (qu'il soit médecin, malade, décideur ou chercheur) et une attention à ses propres choix de chercheur (en matière de méthode, de cadrage, de fonds, d'objet et de terrain). C'est à cette tentation-là - difficile à atteindre, jamais définitivement acquise - que l'anthropologie d'un linguiste atterré est invitée à céder. Ici, j'ai parodié sans éroder Wikipedia.

Dès 2009, les législateurs avaient déjà préparé, l'afterwork, le beforework et l'après-crise et organisé encore mieux avec Solvency 2 la manière de cacher les risques pour que le cyclone spéculatif reprenne encore plus fort avec la garantie de la libre circulation des capitaux. Le short selling, la spéculation à la baisse de la vente à découvert, avait aussi été de nouveau autorisé après un court moment de suspension. Ces législateurs étaient poussés par le think-tank qui reprend les affaires du monde en main: ce think-tank inspiré par l'école autrichienne de Ludwig von Mises, professeur de Augustus von Hayek, qui explique que "nous ne pouvons plus garder nos acquis sociaux" et nos services publics, et qu'il faut encore plus réduire l'État. En 2023, Macron retarde d'un monde en étant le sous-produit zélé libertarien national-souverainiste de Ludwig von Mises et de Augustus von Hayek, et de l’École de Fribourg, de l’École de Chicago et du Consensus de Washington. Pourtant, de toute l'Histoire de l'Humanité, c'est l'État qui réalise depuis 2008 le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique avec l'argent magique de tous ses bail-out, ses plans de "sauvetage" des banques, des assurances et des autres départements financiers des groupes industriels comme par exemple PSA, Renault, GM, Chrysler, et Cerberus. Le think-tank néo-libertarien est alimenté par l'Internationale Goldman Sachs.

Avec plus de € 17.000 milliards de QE - Quantitative Easing, de Helicopter Money, catapultés de 2008 à 2021 avec plus d'une vingtaines de plans "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assistance... par la BCE en cadeaux pour sales et déloyaux services à tous ces zin-zin, se sont ajoutés au niveau de chaque État de l'UE les milliers de milliards d'€ offerts tout aussi criminellement à ces zin-zin par les banques nationales, et les gouvernements eux-mêmes, en contrepartie d'un désengagement universel des États dans leurs devoirs régaliens, donc en vidant, asséchant, détruisant tous les services publics et en les privatisant, une fois bien démolis, à un prix de vente voisin de zéro. Mais aussi en offrant aux entreprises des milliers de milliards de cadeaux fiscaux ( par exemple 1,3 milliard de crédit d'impôt pour Amazon), d'aides fiscales comme par exemple le stérile CICE - Crédit Impôt Compétitivité Emploi, et des abaissements ou des annulations des cotisations sociales pour les entreprises, des destructions des systèmes sociaux, des systèmes de retraite, des normes sociales, du Code du Travail comme avec Sarkozy-Hollande et les pires d'entre eux, Macron1 et Macron2, élus deux fois avec seulement 17% des voix des électeurs inscrits et par l'armée d'abstentionnistes. Comme pour Amazon qui a bénéficié d'un crédit d'impôts de 1,3 Milliards avec un Chiffre d'Affaire de + de 53 Milliards en Europe, il y a 1) l'optimisation financière dans laquelle le CFO - Chief Financial Officer crée artificiellement des pertes et des dépenses exceptionnelles, puis arrive 2) l'optimisation comptable dans laquelle on "maquille le bilan", et le tout est placé sous 3) l'optimisation fiscale/l'évasion fiscale institutionnelle. Des centaines de milliards échappent au fisc, des centaines de milliards de crédits d'impôts sortent du budget des Etats.

Mais bien sûr nous assistons à la nouvelle séquence de Macron-2 qui lance le 17 avril 2023 avec ses "100 jours" son x-ième "changement de méthode" accompagné cette fois de sa nouvelle devise ternaire "Travail, Ordre, Progrès"... pour flatter l'alma mater fasciste de Vichy "Travail, Famille, Patrie" cher à Maurras, Pétain en conformité avec l'appel au putsch du 21 avril 2021 des 21 généraux et des 1500 militaires. Le site officiel Public Sénat vient de publier une très impressionnante photo !!! Mais Bruno Le Maire, minsitre de l'économie et des finances de Macron, vient de faire une allocution pour canaliser sa haine contre les habitants de notre pays qui viennent de l'autre côté de la Méditerranée. Bruno Le Maire a parlé "des aides sociales qui partent au Maghreb" et son Darmanin, ministre de l'intérieur, toujours à l'affut de mettre en convergence les racismes franco-français, martèle que "la délinquance et la criminalité sont issues de l'immigration". Bien sûr tous les fascistes racistes (+de 42% d'électeurs votants dans notre pays au 2ème tour des P-2022) applaudissent. L'étude du CEPII - Centre d’Études Prospectives et d’Informations Internationales (CEPII) du 19 avril 2023 vient de prouver que les étrangers ne sont pas plus délinquants que nos indigènes de nationalité française. Le CEPII, dépendant directement de Matignon et de la 1ère ministre Borne, assure que « les immigrés ne sont pas à l’origine d’une augmentation des taux d’infraction dans les pays d’accueil ». Pour étayer ses propos, le CEPII dresse un état des lieux des travaux de la recherche sur le sujet, dans plusieurs pays. Le CEPII constate qu’« aucune étude ne trouve d’effet de l’immigration sur la délinquance » et que « le nombre de délits commis dans un pays n’augmente pas à la suite d’une vague migratoire ». Macron et ses boys ouvrent tout grand la fenêtre d'Overton pour le plus grand bonheur des fascistes français, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés >>> La fenêtre d'Overton - Secteurs linguistiques en tension - Présentielles 2022 - Confirmation de l'Extrême resserrement à droite après 11 scrutins depuis 2017.

Revenons aux milliers de milliards de crédits d'impôts, d'aides fiscales perçus depuis 2008 par les multinationales, les entreprises et les banques. Prenons 2 exemples de zin-zin, mais du secteur industriel. En 2008, Peugeot ou Renault étaient des Hedge Fonds adossés sur de la construction automobile qui n'était plus qu'un alibis économique, comme pour DWS adossé sur Deutsche Bank. Les banques captives de PSA (Peugeot-Citroën, PSA) et de Renault avaient titrisé les actifs de leurs groupes dans leurs filiales PSA Financial Service et Banque PSA Finance et Renault RCI Banque. Renault ou Peugeot-Citroën (PSA) avaient exercé un autre métier au travers de leurs départements Financial Products. Peugeot Société Anonyme (PSA) s'était aussi  bien amusée avec les mortgages (crédits hypothécaires et subprimes) et avait détourné dans la spéculation de CDS/CDO, de produits titrisés dérivés de crédits, les actifs gagnés avec la vente des automobiles, tout en délocalisant et en payant au rabais son personnel ouvrier et employé. Il en était de même pour Renault. PSA et Renault, qui avaient perdu des centaines de millions d'euros avec les opérations de titrisation spéculative financières avaient reçu 9 milliards d'euros comme "aide" financière de l'État français. C'est monstrueux, on a de la peine à le croire. Ces groupes automobiles avaient déjà obtenu 5 milliards d'euros de la SFEF, la Société de Financement de l'Économie en France, qui avait été inventée par l'état français suite à la grande crise de la finance mondiale de 2008. Cette mégalomanie spéculative financière du côté du secteur privé et cette mégalomanie des gouvernements de la soutenir quoi qu'il en coûte, et de transférer par la suite les pertes et les dettes privées vers la dette publique, est abominable. Le président français en poste avait annoncé qu'il donnait 9 milliards d'euros à Peugeot-Citroën et à Renault "à condition qu'ils ne délocalisent pas à l'Est". Deux jours après ces constructeurs automobiles annonçaient 7000 réductions de postes et la production de la Clio était délocalisée hors de notre pays.        |        Pix: cheminée inox, Presqu'île Malraux, Strasbourg.

Vous comprenez que je décris le monde comme un linguiste atterré qui s'attelle à faire de la phénoménologie active. Cet hystérique "ruissellement vers le bas" de "l'argent magique", ce déluge de ces dizaines de milliers d'€ de liquidités de la BCE, des banques centrales, des budgets de l’État, se fait évidemment sous la contrainte des critères de Maastricht, à savoir de la conditionnalité de la démonétisation salariale globale, de la désindexation globale des salaires du privé comme du public, de la Casse du Code du Travail, de la disqualification du Travailleur, de la structuration par ubérisation systémique du marché du travail, de la morcélisation du travail en petites tâches pour microworkers hébétés et tâcherons déconnectés et dépossédés du cognitif social; sans appartenance à un corps de Travailleurs (terminologie officielle des Communautés Européennes), pas de revendication syndicale. Mais, de l'autre côté, le corps constitué des actionnaires enregistre bien sûr les records historiques battus d'années en années du versement des dividendes. La France est championne d'Europe du versement des dividendes aux actionnaires, et de la défiscalisation des grandes entreprises et de celles du CAC-40. De 2019 à 2023 chaque record historique est plus élevé que le précédent, malgré le ralentissement et le lock-down du Covid et le retour de l'inflation galopante. Selon l'INSEE, 37% de l'inflation galopante actuelle depuis 2 ans sont dus à l'augmentation de la marge bénéficiaire et non pas à l'augmentation des coûts. Les PME et TPE sont taxées à 24%, les grandes entreprises et les multinationales sont taxées à 4%... ou à 0%, tout en touchant aides et subventions de l’État comme par exemple le CICE. Les grandes banques, fonds, zin-zin ne payent de toute façon plus d'impôt depuis 2008 et ont perçu plus de 17.000 milliards de l'UE, de la BCE, sans compter l'équivalent des QE - Quantitative Easings mais à chaque niveau des États nationaux. D'après la DARES - Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques, dépendant directement du Ministère du Travail, après 40 ans d'automatisation, de robotisation, de numérisation de l'économie, de l'industrie et des services, la pénibilité et les contraintes physiques au travail est passée de 12% à 34% des salariés et les contraintes psychiques sont passées de 6% à 35%. En France, 9 millions de personnes vivent en 2023 sous le seuil de grande pauvreté, dont  +1 million depuis le Covid-19. Et les salaires et leur indexation sont bloqués depuis 20 ans (moins 25% pour les profs / un prof commence à 125 € de plus que le Smic après 5 ans d'études).

Je vous invite à relire mon analyse du 3 mars 2012 >>> TSCG - Pacte Fiscal européen: la Règle d'Or pour tuer le Travailleur, casser le Code du Travail et organiser le dumping social. Ce déluge de liquidités orientés sur ces rachats des pertes et de dettes privées par les pouvoirs publics, la BCE, les Banques Centrales Nationales, s'est déversé sans contrepartie au niveau des banques, des assurances, des grands comptes, des investisseurs institutionnels publics et privés et sans contrôle et réglementation des marchés financiers, même si la Commission Européenne, le Conseil Européen, les gouvernements des États-Membres de l'UE et tous les médias ont raconté de manière sempiternelle exactement le contraire depuis 2008. Même la Commission Européenne s'est dispensée très officiellement le 24 octobre 2017 de réformer le système bancaire et financier >>> La Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail" avec l'argument selon lequel "il n'est plus nécessaire de séparer les activités bancaires parce que les autres mesures ont régulé les marchés". Par contre, juste un mois plus tard, en novembre 2017, nos chefs de gouvernement, dont Macron bien sûr, ont poursuivi à leur manière avec une série de 49-3 la "réforme" du marché du travail et de l'emploi >>> Le dumping humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans. En août 2019, Macron avait tenté d'imposer Sylvie Goulard comme Commissaire Européen au Marché Intérieur, chargée de l'industrie et de la défense >>> Sylvie Goulard, Commissaire Européen de Macron, néo-libérale membre du lobby Bruegel, de EPFSF, du TPN, du G30, de EUROFI, du "fédéralisme assurantiel".

Ce déluge de liquidités orienté à sens unique par les pouvoirs publics, la BCE, les Banques Centrales Nationales, n'a donc engendré depuis 2008 qu'une nouvelle surmultiplication des investissements financiers strictement spéculatifs, une surchauffe continue sur les marchés boursiers, sur les marchés obligataires et financiers, et en plus grande partie sur les marchés OTC - Over The Counter, qui sont des marchés opaques de l'ombre du shadow banking, du dark pool, qui fonctionnent de gré à gré, de main à la main, entre inventeurs-émetteurs de ces produits financiers titrisés subordonnés qui finissent toujours par (re)devenir toxiques, pourris et irrécouvrables.

Pour ces marchés financiers, ce n'est pas grave depuis 2008, puisqu'en parallèle à ce déluge de rachats des pertes privées par les pouvoirs publics, les banques ne cessent pas de délocaliser régulièrement une partie de leurs cadavres dans leurs "entités de défaisance", leur bad bank, leurs "actifs cantonnés" dans les Paradis fiscaux, les Îles Caïmans, ou tout simplement dans la Tour de la Défense à Paris pour la Société Générale. Strictement chaque grande banque a une ou plusieurs bad banks depuis 2008.

Ce système de criminalité financière en bandes organisées et à ciel ouvert, et à découvert, plonge régulièrement les économies nationales dans un krach, une crise monétaire, une crise de crédits, une crise de l'Euro, en plus d'avoir organisé en amont une déprédation massive et collective des États, des Travailleurs, des populations, des services publics avec l'appui des gouvernants, et en France massivement avec Sarkozy-Hollande-Macron1-Macron2. Les électeurs inscrits de notre pays sont fan de continuité. Le taux directeur de la BCE ayant été pendant 10 ans à 0% ou inférieur à 0%, la spéculation avec emprunts à 0% a été surmultipliée pour tous les acteurs, même surendettés et/ou de mauvaise foi et sans fonds propres réglementaires. La hausse rapide du taux directeur depuis 2 ans, pour contrer l'inflation galopante, les poussent maintenant encore plus vite à la faillite dure ou simplement à la faillite technique.

Pour s'en dédouaner, les gouvernants, les médias, le mainstream, les influenceurs, les streamers font leur entourloupe en lançant contre les générations plus âgées le slogan "mais vous, vous les papy-boomers vous avez tout eu". Mes étudiants en Master Grande École de EM-Strasbourg, il y a déjà plus de 10 ans, me renvoyaient en cours ce slogan, et j'observe aujourd'hui dans mon entourage que les jeunes et les tous jeunes avalisent ce slogan dans le charme de leurs visibilités. Mais bien sûr ces générations vous lancent tout aussi vindicativement des "ah, moi, je suis apolitique", et d'autres sont même fiers de chaque fois dire "tous pourris, je ne vais pas voter", et bien-sûr aucun de ceux-ci n'est syndiqué du lycée à l'université et jusqu'au monde du travail.

J'ai même un voisin qui fait un M2 dans une école d'assurances et le sujet de son mémoire qu'il va présenter est... "Le risque assurantiel depuis les bolcheviks". Avec une telle fanfare il sera reconnu par ses pairs qui lui décerneront la plus haute des distinctions universitaires, le Summa Cum Laude. Son urgence à lui, c'est la critique des bolchéviks, il est jeune, poli, respectueux des gens qui l'entourent, mais son pacte existentiel est indemne d'autocritique; il veut bien sûr aller résider en Suisse faire sa carrière. Cette 2ème, mais définitive défaillance de Crédit Suisse du 15 mars 2023, après celle de la crise financière des crédits de 2008 ne passe pas dans sa contemplation conquérante et la contemporanéité du monde dans lequel il se projette et il veut s'investir à donfe. Le pauvre ne sait pas que même ToblerOne se délocalise en Slovaquie. Son hyperloop hell-vétique se passe de Cervin et de lumière. Que ce too-big-to-fail qu'est le Crédit Suisse, l'une des 30 plus grandes banques de la planète, les G-SIBs - Global Systemically Important Banks, ait été jeté dans les bras d'un autre encore plus too-big-to-fail suisse, la UBS, avec en mars 2023 le soutien de la BNS - Banque Nationale Suisse et les garanties financières publiques de CHF 200 milliards de l’État helvétique ne l'effleure pas. Ce n'est pas une onde de choc, il faut casser du bolchévik, c'est juteux pour un mémoire d'études d'Investment Banking assurantiel. Ça crache son cash. UBS était tout autant en faillite après l'année 2008. En mars 2023, UBS est moins en faillite technique que Crédit Suisse qui a disparu en moins d'une semaine. Pour rappel, toutes les banques systémiques de la planète - qui sont toujours en faillite technique depuis 2008 - sont des banques "universelles" qui mixent activité bancaire, investissement, gestion de l'épargne, assurance, banque commerciale et de détail et avec un levier d'endettement à 4 ou 5 chiffres! Vive le high yield! Ce n'est pas un hasard si Macron tente depuis 2017 d'imposer, en trichant avec les Articles de la Constitution à l'image de Viktor Orbán, sa réforme des retraites en voulant en plus transformer le système par répartition en un système par capitalisation afin d'offrir les 330 milliards de liquidités financières des caisses publiques des cotisations de retraites à des fonds de pensions et des gestionnaires d'actifs comme BlackRock. BlackRock est le plus grand gestionnaire d'actifs, de fortune et de patrimoine du monde. Macron veut privatiser les Caisses de retraite, la Sécurité Sociale, les Caisses d'Allocation chômage, l’État pour dégager le max de cash, de ressources financières, au profit des marchés financiers. En Allemagne les fonds de pension allemands sont actuellement dans un grave état, l'Allemagne ayant choisi il y a quelques années la retraite par capitalisation. En France, Macron court après ses donneurs d'ordre, les aspirateurs et foudroyeurs des biens sociaux privés et publics comme BlackRock, Uber, McKinsey etc, qui sont tous des gates que traine Macron, avec les Egypt Papers, etc.

Selon le FMI, 90% des flux financiers de la planète sont dus à la stricte spéculation financière. Make-the-money-move est la tarentelle des grands, de ceux qui savent. Par exemple, la masse capitalisée de Crédit Suisse représentait il y a une semaine en mars 2023 plus de 30% du PIB de la Suisse. En 2017 ce n'était que 11,9 %. Depuis 2008 je vous explique ce qu'est une bulle échoïque. Aujourd'hui nous en avons les chiffres. Ceci rappelle les faillites du Tigre Celtique, l'Irlande, et du Tigre de l'Atlantique, l'Islande, après l'année-Lehman 2008. Crédit Suisse court après sa faillite de 2008 à 2023 en triplant quasiment sa masse capitalisée pourrie. Toutes les banques systémiques ont fait pareil ou pire: Deutsche Bank, Société Générale, BNP Paribas, BPCE - Banque Populaire Caisse d’Épargne, JP Morgan Chanse, Citi - Citigroup, Wells Fargo, Bank of America, etc. Le 2ème krach du millénaire se rapproche, je le surveille depuis le 06 VI 06. La bulle spéculative échoïque a simplement été retravaillée en bulle structurelle grâce aux suffrages et à l'armée des abstentionnistes qui mettent en place les gouvernements qui réinventent les cadres législatifs et réglementaires pour encore plus cajoler la téléologie de la finance, qui prétend investir dans l'économie réelle.

Les too-big-to-fail, ce sont les Netflix de la spécule et les dealers de la propagande impitoyable des néolibéralisés. Abonne, consomme ou crève. Liberté, Égalité, Mortalité.

90% des flux financiers de la planète sont dus à la stricte spéculation financière. Mais le FMI - Fonds Monétaire International rappelle aussi que 50%, tendance gravement ascendante, de tous ces produits financiers sont en circulation dans le shadow banking des non-banques, des assurances, des fonds de pension, d'investissement, des hedge fonds, etc. Une concurrence déloyale, muselée et faussée est consubstantielle à nos économies globalisées et interconnectées. En effet, les banques sont soumises - en principe, sur le papier - aux normes prudentielles Bâle III et aux impératifs des autres règlementations et supervisions, et doivent détenir des fonds propres réglementaires pour déterminer leur solvabilité et leur résilience. Les non-banques ne sont pas soumises à Bâle III et à l'obligation de détenir des fonds propres réglementaires, tout en faisant commerce de la même pourriture que les banques et des mêmes régiments de cadavres exposés à différents degrés de putréfaction. Dans le shadow banking et les dark pools, la sauvagerie est x-fois plus violente que dans les systèmes bancaires déjà eux-mêmes fourvoyés dans leur casus belli permanent sur les marchés financiers mais sous le protectorat public et indéfectible des États. La Governance des non-banques est encore plus furieuse que celle des banques, mais comme pour les banques, leurs Senior Managers ne sont jamais poursuivis par la justice - sauf en Islande après 2008 - en cas de défaillance de leurs systèmes et pour les "événements de stress systémique" dont ils sont seuls responsables et en-dehors desquels ils ont incapables de ressortir. Ils reçoivent en plus une retraite "chapeau". Une retraite-chapeau est une retraite financée intégralement par l'entreprise qui est exonérée, actuellement en France, de cotisations sociales et de la CSG - Contribution Sociale Généralisée. Regardez ci-dessous le banner actuel du FMI et situez les bonhommes. Ce ne sont pas des chatbots. Il faut rendre au Travail ce qui est à l'humain.
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Revenons à la faillite de la banque systémique Crédit Suisse du 15 mars 2023. Il semble que la Finma - l'Autorité helvétique fédérale de surveillance des marchés financiers veuille tout de même de nouveau engager des poursuites contre Crédit Suisse comme en 2012. Elle promet de rendre ses conclusions... dans 1 an. La Finma supervise les activités des institutions financières et assure la protection des investisseurs, la stabilité du système financier suisse et la prévention de la criminalité financière.

Dans les trois § suivants je vous donne deux extraits d'une de mes analyses du 5 février 2012 qui mettent en lumière le fait que les pratiques criminelles financières et de fraudes fiscales qui constituent la majorité de l'activité des banques too-big-to-fail, n'ont jamais cessé depuis 2008 et se sont même gravement amplifiées, bulle échoïque oblige.      >>>     Le 5 février 2012 je vous avais exposé dans >>> Balkanisation de la Zone Euro - 2ème Carry Trade de la Bad Bank BCE, Ex-voto européen du Quantitative Easing, Cartel de l'Euribor comment la Finma allait poursuivre Crédit Suisse pour son activité criminelle de manipulation des cours du Libor au sein de ce qui avait été appelé "l'entente cartellaire entre les banques" >>> Le Libor, l’Euribor et le Tibor déterminent à quelle condition sont couplés des crédits à taux variable, des produits de taux, comme les swaps de taux d’intérêt, les opérations à terme sur taux d’intérêt, les comptes d’épargne et les emprunts hypothécaires, des contrats à terme, des options, des produits financiers dérivés. Le Libor - London Interbank Offered Rate détermine à lui seul $ 272.000 milliards de produits financiers, le PIB de l'EU étant de ~~ 14.5000 milliards. Le Libor sert aussi de référence pour le marché interbancaire japonais. L’Euribor est son équivalent dans la Zone Euro et la BCE l’utilise comme taux de référence. Le Libor, le Tibor et l’Euribor sont définis chaque jour pour des crédits à maturité d’un jour, d’une semaine à 12 mois. Le Libor est la référence pour des crédits libellés en $, en Yen, en £, en Franc Suisse, Couronne Suédoise, Couronne Danoise, en Dollar Canadien, en Dollar Australien, en Dollar Néozélandais. Ce sont les associations bancaires comme la Fédération Européenne des Banques - FEB/EBF, la British Banker's Association qui fixent les taux Tibor, Libor et Euribor. Pour l’Euribor la FEB fait quotidiennement un sondage auprès de 44 banques qui donnent leur sentiment au sujet du taux d’intérêt qu’une Primebank offre à une autre banque qu’elle place au niveau maximal de confiance. Le Libor est une moyenne réelle des taux d’intérêt pour lesquels 19 banques ont réussi à prêter des sommes à des banques jouissant des meilleures bonités et qui ne sont pas obligées de donner en garantie des actifs sous forme d’actions ou d’obligations. Ce sont donc des instituts privés, des traders, qui organisent le fixing d'un taux qui devient une référence officielle sur laquelle s'appuient les marchés et les Banques Centrales comme la BCE, la Fed' et les banques centrales nationales. Ce fixing intéresse tous types de professions, c'est pourquoi l'Union Européenne leur a créé dans toutes les langues de l'Union un site, euribor-rates.eu qui est une mine d'informations utiles. D'après ce fixing sont traités des maturités pouvant aller jusqu'à 50 ans.

Ceci démontre ici aussi que la monnaie n'est pas un service public même si par exemple les consommateurs croient que l'Euro appartient aux européens parce qu'ils voient en lui une charge pondérale et affective à caractère national. En Suisse, la Finma - l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, mène aussi de son côté son investigation.

Comme Macron avec sa seule casquette, le Conseil fédéral de la Suisse sait tout autant manipuler la Constitution Suisse selon le souhait des marchés financiers. Le rachat par UBS de Crédit Suisse n’a été possible que grâce à certaines innovations législatives, lesquelles ont été décidées et formalisées très rapidement en une petite semaine par voie d’Ordonnance du Conseil fédéral. Crédit Suisse fait partie des banques actives sur le plan international considérées comme étant d’importance systémique au sens de la Loi suisse sur les banques. Leur défaillance porterait gravement atteinte à l’économie et au système financier suisses. Pour cette raison, on dit que de telles banques sont « too big to fail ». Le Conseil fédéral suisse a donc agi en se fondant sur les articles 184 et 185 de la Constitution Suisse concernant la sauvegarde des intérêts du pays ainsi que la sécurité intérieure et extérieure du pays, dispositions qui l’autorisent à adopter des Ordonnances et à prendre les « décisions nécessaires » incontestables. En se basant sur la norme fondamentale du pays – la Constitution étant hiérarchiquement au-dessus des lois – ainsi que sur les législations sur les banques et les fusions, le gouvernement suisse a adopté avec le Droit d'Urgence une Ordonnance du 16 mars 2023 sur les prêts et garanties qui peuvent être accordés par la Confédération et la BNS - Banque Nationale Suisse à des banques d’importance systémique. Le 19 mars 2023, cette Ordonnance a été modifiée par le Conseil fédéral et un Article 10a a été introduit qui permet, pour les banques d’importance systémique, l’exécution de transactions relevant de la loi sur les fusions sans consultation ni décision de la part des Assemblées Générales des actionnaires des sociétés concernées, à condition que ces transactions s’effectuent avec l’accord de la Finma. Le Parlement suisse n'a pas non plus été consulté. Les Suisses qui adorent donc faire des votations pour tout et n'importe quoi, comme par exemple pour construire des tunnels matelassés à escargots sous les routes cantonales avant le prés de Madame Karl. Face à cette guillotine suisse de nature à inquiéter les investisseurs obligataires, les régulateurs de la Zone euro, de Grande-Bretagne, du Canada et de Singapour ont réaffirmé le maintien du mécanisme de cascade de pertes selon la hiérarchie de subordination en cas de Résolution, sans omettre de rappeler "le caractère essentiel des AT1 pour la structure de financement et des fonds propres réglementaires."

Crédit Suisse + UBS est maintenant un géant corrompu encore plus grand du too-big-to-fail avec une somme bilanaire de CHF 1500 milliards, ou bien € 1500 milliards. Soit 224 % supérieure au PIB de la Suisse qui est de 675 milliards. On se rapproche du ratio de l'Irlande et de l'Islande, en situation de banqueroute d'Etat en 2008. En Islande les Seniors Managers de ces banques sont en prison, c'est inédit et unique sur la planète. Pour le reste de la planète, les grandes banques, les moyennes et les petites sont toutes too-big-to-jail, trop grandes pour être jetées en prison. Collusion et prévarication, abus d'autorité, détournements de fonds publics, concussion sont les graves manquements des fonctionnaires, des hommes d'État aux devoirs de leur charge d'astreindre les autorités publiques et leurs administrations au contrôle et à la réglementation des marchés financiers et des systèmes bancaires. Le sauvetage public, lui-même criminel, vient donc de nouveau de se produire en Suisse la semaine dernière en mars 2023 avec Crédit Suisse ou aux USA avec la SVB - Silicon Valley Bank. Au lieu de laisser Crédit Suisse faire banqueroute ou de l'étatiser, les autorités gouvernementales helvétiques et la BNS - Banque Nationale Suisse la maintiennent au stade d'une faillite technique dissimulée et ont poussé Crédit Suisse dans les bras de UBS - Union des Banques Suisses avec les garanties financières publiques de CHF 109 milliards et en dépit de la très grande incertitude sur la future restructuration du groupe UBS avec dedans des vrais morceaux pourris de Crédit Suisse. Les énormes coûts de restructuration viendront, eux aussi, minorer la rentabilité du nouveau groupe UBS.      |     Pix ci-contre et plus bas: Grégory Orekhov, Парк Малевича - Parc Malévitch, Moscou    |    

Je ne cesse de scruter - depuis le jour de l'annonciation de cette nouvelle mort bancaire - la presse française, allemande, anglaise et suédoise. Tout le monde y pousse ses cris d'indignation et manifeste son étonnement circonspect, mais jamais au sujet de ces CHF 109 milliards de fonds de garantie mis à la disposition de UBS par la BNS - Banque Nationale Suisse (100 Mia) et par l'Etat Suisse (9 Mia), et dont une partie a déjà été utilisée par UBS pour couvrir ses frais engagés par le rachat de Crédit Suisse, tout simplement parce que UBS est elle-même un grand corps malade avec pronostic vital engagé en urgence absolue depuis 2008. Àwer, pschüttt, nix sàwe !

Si les plaintes collectives (Sammelklage - class action - actions de groupe) annoncées le 6 et le 16 avril 2023 parviennent à une condamnation, la Confédération suisse pourrait se voir forcée de sortir, en plus de ses CHF 9 Milliards déjà puisés dans son budget, environ CHF 8 milliards (valeur au 17 mars 2023) pour les verser en dédommagement aux détenteurs de ces CHF 16 Milliards en obligations CoCos-AT1 (valeur nominale) qu'elle a ordonné avec l'accord de la Finma à ramener à zéro (valeur de résolution). En ordonnant l'annulation des CoCos-AT1 de Crédit Suisse, la Confédération a surtout voulu 1) éviter l'effondrement de la Suisse comme place financière mondiale, et 2) forcer la main de UBS, elle même en faillite technique depuis 2008. La Confédération a voulu offrir à UBS le cadeau empoisonné à encore moins cher, ce qui s'était ajouté à la dépréciation vertigineuse du cours des actions de Crédit Suisse. Pour UBS c'était un deal quasiment gratuit... du moins tant que la comptabilité réelle, celle du jour, alourdie de la comptabilité-bis des bad-banks, des mauvais encours et du management frauduleux des seniors investment bankers ne sont pas connues. Par contre tout ce monde des commentateurs autorisés crie au scandale de voir tués ces 16 milliards d'obligations CoCos-AT1. Les CoCos-AT1 sont des dettes perpétuelles sans échéance jusqu'à l'échéance de la mort organisée avec le rituel totémique du grand sacrifié. La Finma a favorisé les actionnaires de Crédit Suisse au détriment des créanciers détenteurs de ses obligations CoCos-AT1. Une obligation est une dette de la banque, elle est pour la banque une obligation à la rembourser à celui qui lui a prêté des sous en échange d'un pourcentage annuel ou lors du remboursement. Une action est un titre de propriété de l'actionnaire qui la détient sur la banque. Un CoCo-AT1 est un hybride, une obligation que la banque va une fois, sans savoir quand ni à quelle hauteur, avec ou sans %, rembourser ou transformer en action.

Le coupon des obligations CoCos-AT1qui devait être plus cher a été réduit à zéro et la "carence de capital" de Crédit Suisse a été encore plus violemment remise au grand jour. C'est élégant de parler de "carence en capital" pour une société dont le passif dur ajouté au passif de ses bad banks dépasse l'actif depuis 2008. Cela fait croire qu'une carence alimentaire se compense avec une gélule. Uniquement dans des publications anglophones de JP Morgan Chase ou de Rothschild  Co j'ai trouvé des secteurs linguistiques en tension comme "shotgun wedding" et "insane UBS takeover" qui sont de violentes accusations tout autant contre UBS mais aussi contre la Finma - l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, contre le Conseil fédéral - le gouvernement suisse, et contre le Conseil National - la chambre basse suisse. Ces trois autorités étatiques ont forcé à modifier pour la circonstance avec des Ordonnances la Constitution fédérale de la Confédération suisse, mais aussi à modifier, sur injonction, le statut juridique des CoCos-AT1 en ne respectant pas la hiérarchie de la subordination "Obligation > Action", ce qui correspond sur le papier à une énorme destruction de valeurs. Dans ce § j'ai tenté de capter tour à tour les champs émotionnels qui parcourent le langage des commentateurs au sujet de la destruction par voie d'autorité étatique des produits hybrides CoCos-AT1 qui étaient sensés témoigner de la garantie du niveau de résilience et de solvabilité de Crédit Suisse. Il a fallu que je me rende directement sur le site de la BRI - BIS / Banques des Règlements Internationaux et que je lise "Bâle III – définition des fonds propres : questions fréquemment posées" mis en ligne par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire: "la possibilité d'imposer des pertes aux investisseurs AT1 sur la base de la continuité de l'exploitation est un élément clé de l'approche réglementaire de Bâle mise en œuvre après la crise financière mondiale de 2008". Mettre en circulation des CoCos-AT1 est pour les banques comme se lancer en automobile sans utiliser le volant. A vélo on peut rouler sans tenir le guidon, mais nous actualisons toujours l'équilibre en temps réel et en toutes circonstances lors de la progression au milieu du décor.

Mon site RzM67 ne dépendant d'aucun donneur d'ordre, ni de donate, ni de suppléments au niveau social, convivial, ni de mimétisme comportemental, j'ai amplifié selon mon tempérament des panneaux d'analyse que j'ai trouvés sur le site S & P - Global Ratings, le site de Sandard & Poor's qui est l'une des quatre principales sociétés de notation financière de la planète. Les spéculateurs étaient de toute façon avertis du write down possible à 100% des CoCos-AT1 puisque les émetteurs de ces produits hybrides sont soumis à l'obligation de publication de leurs statuts juridiques (voir annexe n°5 ci-dessous). Il n'y a donc pas lieu de s'apitoyer sur le sort ni des investisseurs spéculateurs ni de la banque Crédit Suisse. Leur monde de la criminalité financière déprédatrice se célèbre maintenant avec leur lancement d'un nouveau paradigme mutualisé en guise de couverture synergièle: "Hybrides AT1 des banques européennes dans un monde post-Crédit Suisse". C'est imbécile, pour les AT1-CoCos, il n'y a pas une simagrée "post-Crédit Suisse", il suffisait de se conformer aux Recommandations Bâle III et aux processus législatifs et réglementaires nationaux et européens. Mais tous les systèmes étatiques nationaux, européens et américains développaient parallèlement leur énergie à les contourner, les ramollir, les édulcorer, les maquiller, les falsifier. Il faut rendre au langage ce qui est à l'humanité: sa pérennité durable non-conflictuelle. Cette illusion suprématiste [1] des marchés intouchables, dans le cadre du credo de la concurrence libre et non faussée dans une information pure et parfaite, était contreplaquée, pour la forme, par de nombreuses autorités de régulation et de résolution qui ont mis en place depuis 2018 des processus réglementaires et législatifs qui leur donnent une latitude considérable lorsqu'il s'agit d'imposer des pertes aux investisseurs CoCos-AT1 et qui permettent aux autorités d'agir rapidement lors d'une "crise émergente". Il n'y a donc pas lieu de s'émouvoir de la subite modification du 15 mars 2023 de la Constitution Suisse et de la décision de la Finma de casser les CoCos-AT1 de Crédit Suisse 24 heures avant sa faillite et sa cessation d'activités. Bon nombre de ces pouvoirs exigent qu'une autorité désigne une banque comme non viable ou comme approchant le Point de Non-Viabilité (PONV), ce qui déclenche un processus formel de résolution. Bien que la solution du Crédit Suisse, imposée 24 heures avant sa faillite, ne fasse pas partie d'une "résolution formelle", le Crédit Suisse est l'une des très nombreuses banques qui ont émis des AT1-CoCos dans le cadre de contrats qui permettent la conversion du capital ou qui ont des déclencheurs de dépréciation qui pourraient être déclenchés pendant que la banque est en activité. Les instruments AT1-CoCos de Crédit Suisse contenaient avec tous les éléments de langage appropriés un libellé légal qui indiquait clairement qu'un tel événement signifierait une dépréciation complète et permanente à zéro, et qu'aucune dépréciation partielle ou temporaire n'était possible. Avec les faillites simultanées en mars 2023 de SVB - Silicon Valley Bank, de First Republic Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank, de Crédit Suisse, les investisseurs drogués avec des AT1-CoCos se sont vus rappeler leur extrême vulnérabilité en cas de difficultés d'une banque et leur dépendance à l'égard des décisions prises par les régulateurs et les gouvernements. Greed, greed, greed.

Les deux agences de notation Moodys et S&P's - Standard & Poors qui ont leur siège aux USA se partagent 80% du chiffre d'affaire des services de notation autour de la planète et appartiennent en réalité au même groupe d'investisseurs: The Capital Group, et BlackRock, et Vanguard Group et une douzaine de hedge fonds et de groupes financiers dont Warren Buffet est aussi actionnaire. La notation des États souverains et des entreprises de la planète dépend donc d'un oligopole américain, pays dit de la libre-entreprise dont l'activité principale est de la museler au maximum et de la livrer à quelques spéculateurs initiés.

Les CoCos-AT1 sont des obligations mises sur le marché par les banques avec la conditionnalité de les convertir en actions dans un avenir sans en définir de date de maturité. Ceci est normal, puisque les CoCos-AT1 font partie des Fonds propres réglementaires des banques qui identifient et matérialisent, jusqu'à nouveau désordre, jusqu'à un nouveau viability-event, leur solvabilité et leur résilience. En cas de défaillance d'une banque, les CoCos-AT1 ne sont déclarées comme des pertes qu'après la dépréciation des actions, l'érosion du capital social. C'est toujours lors d'évènements fatals que l'on s'aperçoit que le capital social d'une banque n'a rien a voir avec sa capitalisation boursière. L'érosion de la capitalisation boursière des banques est un indicateur naturel anticipant le comportement des AT1-CoCos. Le capital social d'une banque n'est qu'un bout de papier avec une grosse signature dessus. Rien à voir avec l'emballage du fromage Munster qui a une signature AOC - Appellation d'Origine Contrôlée! L'émission de CoCos-AT1, pour satisfaire aux impératifs de Fonds propres réglementaires de Bâle III, n'est que de la diégétique, un processus de narratologie qui désigne quelque chose et/ou quelqu'un qui fait partie intégrante de l'action du récit: le senior manager et le mensonge qu'il émet pour assoir, assouvir et entretenir sa gloutonnerie face au yield, au rendement.      |       Assurantiel, prudentiel, synergiel, to justify my greed !     |      Sur le papier contractuel, les encours de dettes subordonnées AT1-CoCos auraient dus être essentiels pour protéger les dettes “seniors” de Crédit Suisse en cas de carence de capital. Les CoCos-AT1 ne sont que l'insigne du problème endémique récurrent du système bancaire basé sur la déprédation. Le buyout de Crédit Suisse par UBS a résolu - pour la 1ère fois sur la planète -  l'inverse du libellé contractuel accompagnant l'émission des CoCos-AT1. Le buyout a transformé la narratologie de l'illusion suprématiste des CoCos-AT1 en carré noir sur fond noir, ce qui a semé la panique au niveau mondial et entrainé une dépréciation maximale de ces produits financiers. Les 16 milliards des CoCos-AT1 de Crédit Suisse ont été transformés en 0 CHF. Les obligations CoCos-AT1 ont subitement rappelé à la face du monde qu'elles ne sont que des dettes à vocation de se muter en perte sèche tout en arborant l'illusion suprématiste du carré blanc sur fond blanc, de la virginité à ciel ouvert et à toute épreuve. L'invention-création et la mise sur les marchés financiers de myriades de nouveaux produits financiers dérivés titrisés structurés conditionnels convertibles avec des interminables hiérarchies de risques, de fraudes, de dissimulations sous d'infinies formes et désignations comme les CDS, CDO, CoCos-AT1, ou CumEx, CumCum, etc, constituent l'abus monopolistique des activités des banques too-big-to-fail, vivant sous le régime du proxénétisme aggravé des autorités publiques, étatiques, européennes et de la BCE. Pour consolider l'entêtement spéculatif des systèmes bancaires, le discours spontané qui a surgi depuis ce 15 mars 2023 est "qu'il est actuellement impossible de trouver un substitut aux AT1-CoCos qui permette d’améliorer la solvabilité des banques sans hypothéquer leur faculté à distribuer du crédit à l’économie réelle." C'est idiot, il suffit 1) de commencer à être conforme aux recommandations Bâle III qui exigent au minimum 9% de Fonds propres réglementaires pour les banques systémiques et pour les plus petites, et 2) de stopper la déprédation de l'économie réelle par la spéculation financière hors sol. C'est aussi simple que cela. Ceci ne nous dirigera pas du tout vers la "décroissance", mais nous mènera vers la croissance raisonnée et ordonnée. Vous l'avez compris, les néolibéralisés font selon leurs affinités électives du mot "décroissance" une boîte de Pandore et vous plaque votre nez dedans pour vous étouffer. Le long terme n'existe pas dans leur atmosphère. Sur un site d'investissement conseil j'ai lu >>> "Si les régulateurs ou les investisseurs devaient exiger des banques qu'elles renoncent à cette partie de leur structure de capital, elles devraient alors la remplacer par des fonds propres ordinaires (actions ordinaires qualifiées de Common Equity Tier 1), dont le coût du capital est actuellement estimé à environ 15 à 16%. Cela ne serait ni efficace ni rentable." C'est vrai, le vol à l'échelle humaine par le Greed, greed, greed perdrait en rentabilité et nous pourrions investir dans le durable, l'éco- et le socio-compatible.

Sur le site BCE - Banque Centrale Européenne / Supervision Bancaire, j'ai trouvé le Communiqué de Presse du 8 février 2023 intitulé "La BCE maintient les exigences de fonds propres à un niveau stable en 2023, alors que les banques restent résilientes". Le titre du long Communiqué de la BCE affiche une réjouissance quasi-pascale qui expose des pourcentages pondérés du taux des fonds propres réglementaires des banques, mais il tente, avec deux petits paragraphes, de reléguer à l'épiphénomène la gouvernance dévoyée des banques: "Les constats relatifs à la gouvernance interne font apparaître des préoccupations concernant l’efficacité et la composition des organes de gestion, leur aptitude collective et leur rôle de surveillance. Les principales inquiétudes dans le domaine de la gestion des risques ont trait au manque de clarté des banques au sujet de leur appétence pour le risque et à l’inadéquation de leurs pratiques d’évaluation et de gestion des risques liés au climat et à l’environnement. La BCE a aussi observé que de nombreuses banques allouent des ressources insuffisantes à leurs fonctions de contrôle (gestion des risques, conformité et audit interne). Dans le même temps, de nombreuses banques ne sont pas parvenues à améliorer suffisamment leurs capacités d’agrégation des données sur les risques et de déclaration. Cela a eu un effet négatif sur la qualité des données et la capacité des banques à produire des rapports non standardisés. De nombreux paysages informatiques demeurent fragmentés et non harmonisés, ce qui entrave l’agrégation des données et la déclaration." En un mot, les banques ne font toujours pas en 2023 leur job de gestion et de contrôle de leur solvabilité 15 ans après le krach de 2008, ne savent pas ce qui bouillonne dans leur inferno comptable, mais elles "restent" résilientes en 2023, et, à l'appui de ces amalgames non standardisés de données tronquées et faussées, de maquillages de bilans et de falsifications comptables elles "rassurent" les marchés. La crise généralisé des CoCos-AT1, le 1er des 3 piliers des fonds propres réglementraitres, surtout en Europe avec Deutsche Bank, Société Générale, Natixis, etc vient juste de prouver début mars 2023 le contraire de ladite "résilience" même pas 1 mois après ce Communiqué psychotrope de BCE - Supervision Bancaire. L'illusion informatiste, managériste, fiscaliste et comptable de l'évaluation des fonds propres ne dépasse pas le degré zéro de la réglementation bancaire. Les banques ne font pas leur job de gestion et de contrôle, d'analyse prévisionnelle et communiquent depuis le 15 mars 2023 sur le fait qu'il "est actuellement impossible de trouver un substitut aux AT1 qui permette d’améliorer la solvabilité des banques sans hypothéquer leur faculté à distribuer du crédit à l’économie réelle." En plus simple, les banques ne veulent toujours pas augmenter leurs fonds propres réglementaires conformément aux recommandations Bâle III et travailler pour l'économie réelle. Elles gâchent 90% de leurs moyens dans les flux financiers spéculatifs hors-sol. Si ces 90% étaient investis pour notre planète et l'humain qui l'habite, Greta Thunberg ne serait jamais arrivée sur terre, ni Manès Nadel. Assurantiel, prudentiel, synergiel, to justify my greed, greed, greed. Regarder pas plus loin que le bout de son nez tue la vision d'ensemble. La moitié des Terriens sera myope en 2050. Les occulistes s'accordent sur le fait que la myopie est favorisée par l'augmentation du temps passé en intérieur, le manque d'exposition à la lumière naturelle ou encore une sollicitation excessive de la vision de près.

Les fonds réglementaires propres des banques sont composés de CoCos-AT1. Avec la mise en bière de Crédit Suisse et une liturgie mortuaire passe-partout nous comprenons qu'ils ont vocation à être "incontournables". Mais, pour rappel, chaque banque doit disposer d’un stock de dettes AT1 égal à 1,5 % de ses actifs pondérés par les risques. Les Risk-Weighted Assets - RWAs, ou actifs à risques pondérés, correspondent au montant minimum de capital requis au sein d'une banque ou d'autres institutions financières en fonction de leur niveau de risque. Ce montant se calcule sur la base d'un pourcentage des actifs, pondérés par le risque. La force de la pondération semble être incommensurable chez les Seniors Managers des banques. Il faut pondérer, pondérer, pondérer et s'en fichtre des 9% recommandés par Bâle III. Plus bas je vous dresse l'inventaire complet des prises de risque frauduleuses et criminelles de Crédit Suisse et l'historique de ses scandales depuis 2008. Il semblerait que seule HSBC la dépasse sur la planète (HSBC, groupe britannique: Hong Kong & Shanghai Banking Corporation; chinois traditionnel: 香港上海滙豐銀行 ; chinois simplifié: 香港上海汇丰银行 ). HSBC venait chercher mes étudiants à l'EM-Strasbourg jusque dans les WC avec le PQ sur un plateau d'argent. Dans l'oeil du typhon bancaire, il est superfétatoire d'évoquer la hiérarchie du risque, parce qu'un système assurantiel prudentiel de toute couverture de risque coûte de l'argent et réduit le rendement financier des banques. Dans une rationalité moralisatrice, durable, de développement humain - on voit plus haut que j'ai participé à vélo en novembre 2019 à Stockholm à une manifestation de FFF - Fridays For Future devant le Sveriges Riksdag / Parlement suédois - tout le monde est capable de comprendre que les coûts des couvertures du risque ne sont pas une charge, pas une une cotisation, pas un prélèvement, mais un investissement pour l'équilibre, la santé, la pérennité des systèmes qui mettent à disposition des liquidités et des forces pour le développement humain et sa conservation. Vous l'avez compris, les banques détestent leur job initial de financer au mieux l'économie réelle pour le bien, le bien durable de tous. La scansion spéculative des banques correspond à la jubilescence du make-the-money-move... and let the people die. A ceci j'opposerai toujours - till mitt sista andetag - jusqu'à mon dernier souffle comme le dit la Nobel française de littérature, Annie Ernaux - que de 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022. La responsabilité originelle du fracas humain revient aux électeurs inscrits. Les élécteurs inscrits sont les 1ers responsables. C'est facile de rester en capacité de se débriefer soi-même, les alternatives démocratiques et parlementaires et pour une VIème République existent. C'est drôle, j'ai cherché RWAS sur Wiki et j'ai trouvé: "RWAS, Reducing Wild-Animal Suffering. La souffrance des animaux sauvages est la souffrance vécue par les animaux non humains dans la nature par des causes telles que les maladies, les parasites, les blessures, la famine, les catastrophes naturelles, et la prédation. Certains penseurs se sont demandés si nous devrions accepter les torts subis par les animaux sauvages ou tenter d'agir pour les prévenir. Le fondement moral pour les interventions visant à réduire la souffrance des animaux sauvages peut être basé sur le concept de droits ou sur celui de bien-être. Du point de vue de la théorie des droits, si les animaux ont un droit à la vie ou à l'intégrité physique, l'intervention pourrait être nécessaire pour empêcher que ces droits soient violés par d'autres animaux. Du point de vue de la théorie du bien-être, un devoir d'intervenir peut être établi s'il est possible de prévenir une portion de la souffrance sans en causer davantage. Les défenseurs de l'intervention dans la nature soutiennent que la non-intervention est incohérente avec chacune de ces approches."

L'intervention de la Finma, de la Banque Nationale Suisse et de l'Etat suisse pour organiser un sauvetage factice de Crédit Suisse, de l'animal sauvage non humain, ne convainc pas les marchés financiers. Le cours de l'action de UBS a aussi gravement chuté depuis une semaine... comme pour la Deutsche Bank avec moins 35%, bien sûr. L'exemple d'UBS reste instructif. Si les cours des CoCos-AT1 baissent, la résilience des banques baisse. Avant la crise financière des années 2007 à 2009, l'UBS était considérée dans le secteur comme l'une des meilleures banques du monde, sa réputation étant juste surpassée par celle de JP Morgan Chase ou de Goldman Sachs. Peu de temps après, l'UBS était au bord de l'effondrement et son sauvetage avait nécessité une aide gigantesque de l'État suisse. UBS s'est depuis effectivement mieux relevée que Crédit Suisse, sans connaitre le bilan des deux banques.

Après ce naufrage définitif en un éclair de Crédit Suisse en mars 2023, les langues se délient: "pour toute personne un tant soit peu avertie, les faiblesses flagrantes d'un Crédit Suisse tout simplement mal géré étaient visibles depuis longtemps, même si les chiffres clés pertinents et du bilan comptable pour l'évaluation par les autorités de surveillance, Finma et Comco, semblaient acceptables sur le papier." Je vous l'ai exprimé plus haut, il ne faut pas confondre capital social, les actions émises et détenues, et capitalisation boursière, la valeur à un temps-x de ces actions. La volatilité peut devenir effrayante et mettre à jour des comorbidités structurelles à caractère létal, mais mises sous le boisseau par les seniors managers des deux banques UBS et CR. La réalité est pire. Crédit Suisse passait il y a encore 2 semaines pour être une banque surcapitalisée alors qu'elle s'enfonçait depuis 2008 de plus en plus dans sa faillite technique, même en sortant de sa comptabilité la génération spontanée de ses cadavres pour les cantonner, les défaire dans sa bad bank. Crédit Suisse et Deutsche Bank laissaient même entendre une possible fusion entre elles, ce qui n'avait jamais empêché l'évolution des cours des actions à long terme vers un déclin simultané. J'ai aussi lu aujourd'hui dans La Tribune de Genève des propos plus énervés: "En se déclarant prêt à mettre sur la table plus de 200 milliards pour sauver la fusion Crédit Suisse-UBS, que davantage de vigilance de la part de la FINMA, depuis des mois et même des années, aurait sans doute permis d'éviter, mais il aurait fallu pour cela qu'elle joue son rôle régulateur, au lieu de céder devant des lobbies prédateurs, repus d'incompétence et d'arrogance. On constate que de telles instances, plutôt que d'œuvrer en vue du bien public, cherchent prioritairement à satisfaire la cupidité de quelques-uns, à se mettre au service d'une minorité privilégiée trop influente grâce à ses puissants lobbies." La Tribune de Genève n'est pas non plus bolchévik.

Le 31 décembre 2009 je vous avais traduit le rapport de Ralph Nader: "Sold Out: How Wall Street and Washington Betrayed AmericaLiquidation totale: Comment Wall Street et Washington ont trahi l'Amérique". Observons le comportement de la Finma suisse, l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, au regard des 12 décisions majeures qui avaient conduit aux USA au cataclysme financier de l'année-Lehman 2008 et rappelons-nous que la "monnaie politique" du secteur financier et les 3000 lobbyistes avaient dicté la politique financière de Washington >>>

>>>  La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque de dépôt, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  3. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  4. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'auto-régulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques d'investissement de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque [ ndtr: conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS ]
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de milliards de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises. <<<

La "monnaie politique" du secteur financier, les 3000 lobbyistes, Goldman Sachs avaient dicté la politique de Washington en matière d'industrie financière: le 25 février 2010, Christopher Dodd a réussi à pousser le Sénat US à bloquer la Volcker Rule, la réforme d'Obama, qui devait interdire les banques de dépôts d'avoir des activités de spéculation sur les fonds propres. Obama avait en vain tenté de ramener la Loi Glass Steagall, abrogée par Clinton pour interdire à nouveau, avec la Volcker Rule, les banques universelles en leur imposant à nouveau le démantèlement des activités bancaires, à savoir dépôt, investissement, assurance. Dodd fanfaronnait dans tous les médias en déclarant que  "le travail de lobby pour garantir la concurrence libre et non faussée auprès des 'Nouveaux Démocrates' a été couronné de succès". Clinton est à l'origine de la totale libéralisation des marchés financiers.

La faillite spontanée en mars 2023 de la banque régionale SVB - Silicon Valley Bank n'étonne pas au regard de l’allègement des mesures de régulation pour les banques moyennes américaines mises en place par Trump, imité sur toute la planète.

Les petites banques ne sont plus non plus soumises aux stress tests qui auraient pourtant révélé leurs problèmes structurels. Plus bas nous verrons pour la banque systémique Crédit Suisse que le régulateur suisse ne soumet plus ses banques des plus petites aux plus grandes au stress test et qu'il publie des papiers de plaisance très arrangeants qui sont des falsifications publiques de connivence. Juste avant sa faillite ultime Crédit Suisse ou Silicon Valley Bank satisfaisait à tous les critères les plus actuels des ratios prudentiels et assurantiels de résilience, mais... Mais les États-Unis et l’UE avaient adopté sous Trump des exemptions substantielles au dispositif Bâle III convenu au niveau international en 2019. 1) Aux États-Unis, Bâle III ne s’applique pas aux banques de petite et moyenne taille, la loi votée en 2018 par le Congrès relève le seuil prudentiel des banques de $ 50 à $ 250 milliards. 2) L’UE a adopté en 2021 le "Paquet Bancaire" qui s’applique à la fois aux grandes et petites banques, mais les exigences de fonds propres sont même significativement inférieures à celles envisagées par le dispositif de Bâle III !

La Commission Européenne de Ursula von der Leyen affirme: "Le Paquet bancaire vise à finaliser la mise en œuvre du dispositif de Bâle III, et à renforcer la supervision du système bancaire" mais les retards dans la mise en œuvre de certaines mesures fondamentales "to bolster big banks taken after the 2008 crisis", en particulier le “Plancher de capital” (Output floor), risquent de nuire à la concurrence entre petites et grandes banques et à la stabilité financière au sein de l’UE. Mais la Commission Européenne a décidé de ne pas adopter d’exigences de fonds propres au titre du “Premier pilier - Pilier 1 - Tier 1  - T1” pour s’attaquer aux risques systémiques. La Commission Européenne a insisté pour que les autorités de surveillance et les banques effectuent régulièrement des tests de résistance/résilience et elle a en même temps affirmé que "les limites méthodologiques pouvaient nuire à l’utilité de comprendre la nécessité d’adopter des politiques prudentielles ciblées et, par conséquent, de calibrer les éventuels instruments prudentiels". La Commission Européenne se fixe ainsi l’objectif contradictoire de "renforcer la résilience", sans augmenter de manière significative les exigences de Fonds Propres.

Nous sommes tous témoins, au moins depuis la révocation du NON-NO-NEJ en 2005 contre le TCE -Traité Constitutionnel Européen, de la mise en scène démocratique hallucinogène de la "concurrence libre et non-faussée dans un système d'information pure et parfaite". Voir mon analyse du 29 juin 2006: Putsch UMP/UDF à Strasbourg: les eurodéputés français annulent le NON du Référendum du 29 mai 2005. Les produits financiers titrisés, structurés, subordonnés CoCos-AT1, encore appelés Obligations Convertibles Conditionnelles assorties d’un seuil de déclenchement Contractuel lié au ratio d’adéquation des fonds propres de l’émetteur, sont des injections d'héroïne pure dans la comptabilité des banques et des systèmes financiers destinés à établir le Pilier 1 - Tier 1, c'est à dire le 1er étage des Fonds propres réglementaires qui devraient donner une illusoire idée de la capacité de résilience des banques. Les CoCos-AT1 sont sur les marchés financiers les obligations les plus risquées qui existent et dont la volatilité dépend tout autant de facteurs exogènes de l'économie. Et c'est à ces produits financiers que l'on affecte la fonction d'épaissir le coussin des Fonds propres réglementaires d'une banque pour lui donner une image de sa haute résilience. CoCos-AT1 est le nouvel insigne apophantique des organisateurs de notre société moderne, enfin jusqu'à la faillite le 15 mars 2023 de Crédit Suisse adossée au nouveau game changer de l'afterwork post-Crédit Suisse. Des CDS/CDO aux CoCos-AT1, le seul art à même de rendre manifeste la société moderne et de faire que pour nous, hommes, il y a un monde auquel la pratique artistique de l'ingénierie financière est l'origine même de l'humanité.

En cas de défaillance, les banques doivent d'abord puiser dans ce Pilier 1. Autrement dit les CoCos-AT1 sont des produits financiers à vocation d'être non-remboursables. Ceci prouve qu'au lieu de garder un fonds d'actifs réels pour renforcer le bilan, les banques ont, comme pour les CDS/CDO, externalisé leur propre risque sur les marchés financiers en inventant-créant-émettant de nouveaux produits financiers. Et en fin de vie, les banques re-externalisent encore une fois ces CoCos-AT1 en en faisant des mix de CDS, si elles en ont encore le temps. Crédit Suisse n'a plus eu le temps de se refinancer avec des CDS - Crédit Default Swap, ces instruments financiers censés "vraiment" protéger en cas de faillite. Leur coût était poches du stade de détresse; à plus de 870 points le risque de défaut était à plus de 60 %. À 1 000 points, le monde financier considère que c’est fini. Klappe zu, Affe tot. Shut the lid, monkey dead. Cette subite contagion baissière s’est étendue à toutes les grandes banques européennes. Toutes ont dévissé en quelques heures, l'événement a fait couler les actions et plus de 60 milliards d’euros se sont volatilisés. L’action BNP Paribas, a dû être suspendue à un moment tant les ventes étaient fortes et a perdu 9,7 %. Le cours de la Société Générale a plongé de 11,8 %, celui du Crédit Agricole de 5,8 %. La Deutsche Bank a chuté de 9,3 %, UniCredit de 9 %, Santander de 6,2 %. L’indice des valeurs bancaires européennes était en chute de plus de 16 % par rapport à la semaine précédent la faillite de la SVB. La crise traversée depuis mars 2023 par le secteur bancaire avec les CoCos-AT1, qui sont des dettes super-subordonnées dans la structure du passif d'une banque, a fortement ébranlé la confiance des investisseurs vis-à-vis de cette classe de produits financiers pourtant créée pour aider les banques à faire face à des problématiques de solvabilité ou de liquidité avec la prestidigitation du gonflement des Fonds propres réglementaires. Il y a 2 ans le gestionnaire de portefeuille senior de Crédit Suisse publiait sur la page du Support Marketing du site de sa banque: "Les CoCo se sont depuis imposées comme une composante à  part entière des réformes réglementaires successives qui ont permis d’améliorer significativement le profil de risque des banques en renforçant considérablement leurs ratios d’adéquation des fonds propres et en réduisant la volatilité inhérente de leur capital. Le marché des CoCo pèse actuellement 200 mia EUR". Sois apophantique ou casse-toi, ce n'était qu'une "hémorragie boursière". Un petite perfusion? A emporter ou à consommer sur place?

L’accord international de 2019 sur la finalisation du dispositif de Bâle III prévoyait une mise en œuvre complète pour 2028, donc... 20 ans après 2008, après le début de la crise financière mondiale. La Commission Européenne propose depuis 2021 d’accorder aux banques européennes un délai supplémentaire de 2 à 4 ans pour mettre en œuvre la mesure du Plancher de fonds propres réglementaires, indispensable pour garantir la stabilité financière et les conditions de concurrence équitable entre les petites et les grandes banques.

Avec les lock-down du Covid 19, la guerre en Ukraine, et bientôt à Taïwan [2] , l'inflation galopante, les incertitudes macroéconomiques croissantes, la planète qui éclate, ces retards sont un marathon collectif vers la mort, un dead run, en reportant les risques bancaires, spéculatifs sur les citoyens et en encourageant les instances de contrôle et de régulation des marchés financiers à également abaisser leurs exigences.

Il y a encore pire à vous annoncer. La Commission Européenne propose effectivement d’introduire le Plancher de capital à partir de 2025... mais en accordant une période de transition jusqu'en 2030. Cela est totalement contraire au dispositif de Bâle III, qui prévoit l’adoption complète du plancher de capital d’ici à 2028. Pour certaines catégories de risques, la proposition de la Commission Européenne prévoit des périodes de mise en œuvre progressive encore plus longues, allant jusqu'en 2032.

Dans un monde en pleine mutation climatique et géopolitique, où les risques macroéconomiques exogènes ne cessent de se multiplier et de s'amplifier, cela est criminel. La "monnaie politique" des dispositions du texte du Paquet Bancaire de la Commission Européenne veut, quoi qu'il nous en coûte, à nous, rassurer les banques en fermant l'oeil sur leur risque endogène de leur management boostant à outrance leur course au rendement immédiat à très court terme plutôt que d’améliorer leur surveillance en limitant le pouvoir discrétionnaire des autorités de surveillance d’imposer des Exigences de fonds propres, de Plancher de capital et des amortisseurs de choc pour les risques systémiques exogènes.

Le Paquet Bancaire européen impose à toutes les banques européennes, de la plus petite à la banque systémique, des normes et des exigences prudentielles face aux réserves réglementaires sur fonds propres. Les Recommandations Bâle III ne visent que les banques systémiques en les suppliant d'avoir des fonds propres réglementaires à hauteur. de 9%... qui ne sont de toute façon pas, et de très loin, atteints. En 2023, On tourne autour de 4 à 5%, ce qui est un progrès considérables puisque Bâle II recommandait 1 à 2%. Mais malheureusement pour la résilience et la solvabilité des banques européennes, le Paquet Bancaire européen n'attend qu'un niveau global de capitalisation, ou bien le output floor, ou encore le plancher de fonds propres réglementaires, le ratio de solvabilité sur fonds propres de base, qui est largement en dessous des 9% des Recommandations Bâle III. En effet, la Commission de Bruxelles argumente qu'il est nécessaire de répondre "aux spécificités de l'économie de l'UE". Il existe depuis l'année-Lehman 2008 d'énormes débats, dictés et pilotés par les lobbys bien sûr, au sujet de ce qui est à entendre par "fonds propres de base", par la méthode de pondération des actifs, par l'empilement des piliers des types d'actifs de réserves, et par ces "spécificités européennes". Toute cette glossolalie pour noyer le poisson et toujours et encore pour sponsoriser depuis les autorités publiques la spéculation financière, et donc le banking, le shadow banking et le dark pool.

Chaque système bancaire a son secret de fabrique, son ingénierie financière avec laquelle il échafaude ses pondérations pour évaluer-cacher son risque et répandre son information occultée et imparfaite dans le régime de la concurrence canalisée et dévoyée. Si vous vous souvenez, dans les années qui suivirent 2008, n'importe qui dans la rue et dans les chaumières connaissait la signification du terme "stress test" qui était dans toutes les bouches et sous toutes les plumes des médias. La bolomancie Bolloré-Lagardère-Niels-Kretinsky n'y faisait pas des tirs de barrage, bien au contraire. Il leur fallait canaliser les inspirations des gens, isolés ou en foule. Même en amitié ou dans les familles, tout le monde soumettait ses proches, ses conjoints, sa meuf, son mec, au stress test. Les rituels sociétaux et médiatiques de l'engagement de la réalisation du stress-test à venir, de la réalisation du stress-test en cours, de l'annonciation d'un constat amiable à présomption d'innocence, du soulagement de la déclaration lumineuse de la bonne santé dénuée de toute comorbidité, permettaient de manière cyclique d'assourdir vigilance et conscience. Les fanfares du stress test étaient comme un téléthon à répétition. Pour UBS + Crédit Suisse, il y a une absence totale de résilience, et il ne vous étonnera pas qu'un stress-test récent n'existe pas pour UBS ou Crédit Suisse, et qu'il n'y aura pas à attendre de stress test de UBS + Crédit Suisse fusionnés, comme par exemple pour Société Générale, BNP Paribas, Deutsche Bank etc.

Les derniers stress-test remontent à... plus ou moins 10 ans. Autant que je me souvienne, les derniers stress-tests, bien sûr publiés sans signalements particuliers, sont de 2014. Par contre les médias ont agité la planète encore longtemps après avec les noms de Madoff et de sa "pyramide Ponzi", mais aussi d'employés de banques choisis au doigt mouillé comme Abodoli ou Kerviel qui avaient joué en fin de compte un rôle mineur par rapport à la criminalité financière planétaire de toutes ces banques universelles too-big-to-fail et même plus petites. La Société Générale avait préféré faire des procès contre son employé Kerviel, UBS avait préféré faire des procès contre son employé Abodoli, en faisant croire que la direction de la banque, les Senior Managers, n'étaient pas au courant. Oups! Aujourd'hui, le 2 avril 2023, la Tribune de Genève publie de nouveau un article racoleur titré >>> "La saga de l’arnaque Madoff ressurgit en Suisse." Mon analyse très documentée du 3 novembre 2014 >>> La BCE maquille le nouveau stress-test 2014 des banques en Europe / Blanchiment des faillites en vue du TTIP / TAFTA.

Il y a 10 ans, le 25 janvier 2013, je vous avais écrit >>> Deutsche Bank crée des milliards de nouveaux produits financiers titrisés / Concours Internet des actifs les plus toxiques - Finance Watch - Weed - Share. L'action de la Deutsche Bank avait perdu en 2008 presque 100%, de 150 € à moins de 8 €, et avait parfois pu remonter ces 15 dernières années à ~~ 14 € et est retombée ce WE à 8 €. Du point de vue de la somme bilanaire, la Deutsche Bank était jusqu'à 2008 la plus grande banque du monde avec € 2000 Mia. N'oublions bien sûr par Société Générale, BNP Paribas, etc. Ces banques ne présentent plus tout à fait en 1er les produits financiers titrisés en vogue avant la crise de l'année-Lehman 2008 comme les macédoines de bundles de CDS/CDO, CDS^2, CDS^3, CDS Square/CDO Square, CDS Cube/CDO Cube etc, donc des produits titrisés sur des produits titrisés sur des produits titrisés dont on ne peut plus suivre la chaine du froid cadavérique, pas même les banques elles-mêmes. Des aliens créés et génétiquement manipulés par la concupiscence des financiaristes bancaires. Dans la narratologie de l'ingénierie financière un CDS est encore appelé "dérivé de crédit assurantiel" parce qu'il est sensé être une "assurance contre le risque de crédit", un "instrument de couverture contre un défaut de crédit". Et comme un crédit est vendu comme étant moins risqué, d'après les modèles internes du calcul et de pondération du risque des banques, les banques s'autorisent à avoir moins de fonds propres réglementaires, d'économiser des fonds propres réglementaires, et de mettre encore plus d'instruments financiers spéculatifs en circulation centrifuge et multipliée avec un énorme effet de levier.  Pix: stress-test, Paris, 14 avril 2023 |  

Les CDS/CDO sont des produits financiers titrisés adossés sur des crédits et de la dette: des couvertures de défaillance, des dérivés sur un événement de crédit - credit crunch, des permutations de l'impayé, inventés par JP Morgan qui avait fait faillite en 2008. L'intérêt pour le vendeur de CDS est que la maison soit le plus proche du brasier avec une forte probabilité de prendre feu pour vendre une protection dont le spread, la prime, est élevé. L'intérêt pour l'acheteur de CDS est que la maison parte en fumée, qu'il y ait l'événement de crédit, le défaut de paiement, la faillite. L'acheteur touche après la réduction en cendres une forte compensation. Plus le risque de défaut, de mise à feu, augmente, plus la prime augmente. Acheteurs et vendeurs ont tout intérêt à miser sur les incendiaires et à jouer avec le feu. Le jeu est d'inciter le pyromane. Les CDS qui profèrent l'idée d'une protection de risque et même de risque systémique et qui pondèrent à la hausse la valeur que l'on s'imagine des fonds propres réglementaires des banques, ne sont donc que des instruments de haute et violente spéculation; le dérivé est la dérive vers l'écueil. Le CDS est la liturgie avec le diable dans la communion qui vous enfonce l’hostie en bouche en léchant les babines. A côté des CDS, les ABS, les MBS, les RMBS sont tout autant des titres négociables dérivés de la titrisation adossés sur un pool de crédits. Personne ne sait où est le swimming pool, ne connait ses bords, ne sait localiser, définir et évaluer le risque visé par les CDS devenus des produits indépendants du risque. Mais tout le monde spécule furieusement sur du risque. Greed, greed, greed. Tous les acteurs, acheteurs et vendeurs, sont bonimenteurs, il n'y a plus place pour un autre dictionnaire. Le langage est mort. Les CDS étaient la cause de la chute, le 15 septembre 2008, de AIG - American International Group, l'un des leaders mondiaux de l’assurance et des services financiers. AIG avait été l'une des sources de la diffusion incontrôlée des risques de crédit, les CDS. Le marché des CDS était passé de $ 903 milliards en 2000, à  6 396 milliards de dollars à fin 2004 à 57 894 milliards à fin 2007, prenant le caractère d'une bulle financière. La banque Lehman Brothers était le premier acteur sur ce marché jusqu'à sa faillite qui est à l'origine du krach financier de 2008 appelé aussi "année-Lehman 2008". AIG étant too-big-to-fail avait été sauvée avec la helicopter money, le QE - Quantitative Easing de la Fed', mais la banque Lehman avait été lâchée. AIG est l'un des plus grands assureurs en assurance commerciale et industrielle et propose des assurances dommages, assurances-vie, assurances retraites, assurance prêt hypothécaire et d’autres services financiers et Black-Rock est l'un de ses actionnaires. L'illusion suprématiste du ciel ouvert à toutes les potentialités jusqu'au trou noir. Seule la mort n'est pas une volatilité.

En résumé, le vendeur de protection vend une protection pour un produit qu'il ne possède pas, et l'acheteur de protection achète une protection pour un produit qu'il ne possède pas. Leur job dating est leur moment privilégié adossé sur le mensonge à l'appui duquel vendeur et acheteur échangent autour d'un risque proposé et des compétences recherchées pour le déclencher. Greed, greed, greed.

"CDS" est un épitre dédicatoire voué au rendement maximal capturé avec la cupidité adossée sur la déprédation de l'économie réelle. Les CDS ne font pas partie intégrante des fonds propres réglementaires, ils n'en transforment que le visage en embellissant leur contours comme par télékinésie de magnétiseur. La crise financière de 2008 a été la célébration infernale du krach des CDS au niveau mondial. Mais à la suite de 2008, vendeurs et acheteurs de produits financiers mettent en avant leur game changer, une nouvelle classe de produits structurés comme par exemple les CoCos-AT1 qui sont voués au rendement et, plutôt en fin de vie quand cela commence à sniffer la mort, ils sont rattrapés par des CDS. Rendez-vous compte, les AT1, appelés produits "structurés", sont des produits financiers... sans échéance que les banques peuvent "suicider" quand cela les arrange, surtout dans une trappe climatique allant de la faillite technique, comme depuis 2008, jusqu'à la banqueroute ultime comme de nouveau à partir de 2023. Les AT1, des produits hybrides entre obligations et actions, en tant que "Pilier 1 - Tier 1", des produits "subordonnés", comme le sont les CDS/CDO. Mais subordonnés à quoi? Certes, ici actions et obligations sont hybridés génétiquement, mais ces produits sont subordonnés au calcul hypothétique des banques de prévoir de se délester le plus rapidement possible de leurs activités à risque pour minimiser au maximum leurs pertes et dettes à imputer dans leur comptabilité en cas d'impact direct ou collatéral, par drone ou par missile transcontinental à combustible solide, et même par arbalète. Ce qui ne fonctionne jamais depuis 2006, depuis 2008, depuis mars 2023, mais on appelle ceci une gestion assurantielle prudentielle.

Au lieu de s'équiper d'outils pour se préparer à être capable d'absorber ses pertes financières, le système financier et bancaire entasse ses modélisations d'ingénierie financière pour phagocyter les marchés financiers. Cette collectivisation privée bancaire est boostée par les Etats Providence Bancaires et l'Europe Providence Bancaire. Comme en France avec la Loi Sapin 2 du 10 décembre 2016, les législations européennes ou américaines autorisent l’émission par les banques de nouveaux titres représentatifs de dette, Tier 3, AT1, CoCos, etc pouvant absorber des pertes éventuelles. Les banqueroutes simultanées de 2023 de Crédit Suisse, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank viennent de prouver que même avec des instruments d'ingénierie financière de dernier cri - ce qu'étaient les CDS/CDO en 2008 -  les banques sont incapables d'absorber leurs pertes. Les CDS/CDO étaient partis en fumée en 2008, les AT1-CoCos partent en fumée à partir de 2023.

Les AT1-CoCos, subordonnés, structurés etc, dont les cours sont définis par l'Euribor et le Libor, sont toujours des instruments de crédits, vendus sous forme OTC - Over The Counter de gré à gré sous la table entre privés et loin du regard du régulateur des marchés et dans le shadow banking et le dark pool.

Le modèle économique de la Deutsche Bank était et est juste fondé sur les produits financiers titrisés, CDS/CDO/LBO/OTC/RMBS et les CoCos-AT1, etc... Mais... la filiale DWS - Deutsche Asset Management, un gestionnaire d'actifs à la BlackRock et détenue à 100% par Deutsche Bank, n'est qu'un hedge-fond réalisant, dans le cadre du shadow banking, 94% des opérations de la Deutsche Bank. Bien sûr la Deutsche Bank était dans cette comorbidité contaminée en tête du cartel qui avait triché en manipulant le Libor et l'Euribor et de la fraude fiscale aux dividendes des CumEx/CumCum. La DWS est la façade pour la Deutsche Bank, une société-écran au même titre que les sociétés-boîte aux lettres des Îles Caïmans. La Deutsche Bank octroie des crédits et en externalise les risques dans sa filiale DWS pour en imprimer en 3D des produits structurés, titrisés, adossés sur ces crédits à la dérive.

Dans les revues financières, qui tentent un simulacre de transparence intime, le "shadow banking est un système opaque où l’information n’est pas transparente et où s’affirme la non-traçabilité des risques". Les néolibéraux qui nous remplissent le cerveau avec "l'information 1) pure et 2) parfaite de la concurrence 3) libre et 4) non faussée" ont tout faux. Comme je vous l'ai expliqué plus haut, même les banques et les acteurs financiers ne sont plus capables de retracer et de remonter à la source de leurs produits dérivés des crédits, qui sont des macédoines de produits titrisés et structurés les uns sur les autres une fois, deux fois (Square), trois fois (Cube) etc.

Selon la revue Capital, "le shadow banking (banque de l’ombre) désigne les activités d’entités participant au financement de l’économie, sans appartenir au circuit bancaire traditionnel régulé." Les secteurs linguistiques en tension, "participant au financement de l'économie" et "circuit bancaire traditionnel régulé" sont des enfumages apophantiques. Comme nous l'avons vu ci-dessus, selon le FMI, 90% des flux financiers ne correspondent qu'à de la spéculation financière hors-sol, et comme nous le reverrons ci-dessous, tous les systèmes de régulation, de contrôle et de réglementation des marchés financiers ne sont que des instruments de papiers édulcorés dans les faits et les pratiques pour satisfaire aux lobbies et à la monnaie politique. Le shadow banking est constitué par la myriade d’intermédiaires financiers (hedge funds, fonds de titrisation, fonds monétaires, capital-investissement, trusts, gestionnaires d'actifs comme BlackRock - le modèle existentiel cher à Macron - collectant et gérant des fonds sans appartenir aux établissements de crédit contrôlés par les superviseurs. Une fois des capitaux levés sur les marchés financiers ou par emprunt, ces entités fournissent des capitaux à des demandeurs de fonds. Proche de l’intermédiation d’une banque classique, cette activité de financement palliatif s’en distingue dans la mesure où, n’étant pas régulée, aucun filet de sécurité n’est tendu en cas de problème, de faillite, de liquidité, etc. Le shadow banking est apparu dans les années 1980 avec la titrisation et la structuration de dérivés de crédits. Il s’agit d’une technique consistant à sortir les actifs les plus risqués (crédits, etc.) du bilan d’une banque, puis à les revendre à d’autres investisseurs via un fonds de créances spécialisé.

Depuis, le shadow banking n’a pas cessé de s’étoffer. En réalité, personne sur la planète, n'est capable d'évaluer le montant des encours des actifs qui sont en orbite autour de la planète. On parle de 100.000 à 150.000 milliards de $. Cette suramplification des encours est aussi principalement due à l'inflation de la (dés)Intelligence Artificielle qui met en interaction automatisée et robotisée tout et n'importe quoi et... les... forces de ce mal. Le PIB de l'EU est de € 14.500 milliards. En 2013, l'estimation des encours du shadow banking s’élevait à $ 75.000 milliards, soit un montant légèrement supérieur au PIB mondial de $ 72.000 milliards, en 2002 il était estimé à 21.000 milliards de dollars.

En se basant sur l'affirmation du FMI, selon laquelle 90% des flux financiers de la planète ne relèvent que de la spéculation financière hors sol sans lien avec l'économie réelle, nous pouvons facilement penser que ces 100.000 à 150.000 milliards véhiculés dans le shadow banking sont une base tangible de réflexion. Pschuuut, surtout ne dites pas que c'est une Pyramide Ponzi. Depuis la crise de 2008, il y a d'abord eu une récession mondiale, mais le rattrapage économique n'a pas été une croissance économique, puis il y a eu le lock-down et le freinage du Covid 19 et maintenant la guerre en Ukraine. Il n'y a pas eu de croissance économique, il n'y a eu qu'un PIB fictif et furtif dédié aux initiés. Avez-vous connu, vous-mêmes, de 2002 à 2023 une croissance du niveau de vie de 500 à 700% parallèle à la croissance du niveau des encours du shadow banking? Non. Nous n'avons connu qu'une démonétisation de notre travail et de nos salaires, de nos services publics, de nos infrastructures, des hôpitaux, du rail, de EDF, de notre indépendance énergétique, et l'accroissement monstrueux du nombre des personnes vivants en dessous du seuil de pauvreté: 9 millions en France, dont + 1 million depuis le Covid-19.

En France, c’est le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) créé en 2013, qui s'intéresse au shadow banking. L'unique cause des faillites de Crédit Suisse, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank se trouve dans l'absence de régulation du shadow banking. Crédit Suisse, UBS, Santander, Deutsche Bank/DWS, Société Générale, BNP Paribas, HSBC, Natixis, BlackRock etc, ont le même modèle managérial. Les compagnies d’assurance détiennent une partie importante d’actifs non régulés avec leurs produits d’assurance vie, leurs crédits assurantiels, etc relevant du shadow banking. Les assurances et fonds n'étant pas des banques, ils ne sont pas soumis aux normes prudentielles Bâle III, au Paquet Bancaire européen, etc. Ne me parlez plus du risque du système assurantiel depuis les bolchéviks. C'est oufe, comme des djeun's en cycle universitaire sont encore capables de se faire croire à eux-mêmes en 2023 comme ils sont dans le bon côté du bien.

Il n'existe pas de tribunaux ou un genre de "Parquet de Paris" qui souligne que les gouvernements et les autorités publiques politiques - en prorogeant de manière chronique depuis 2008 l'élaboration et l'application de règles et de normes prudentielles - imposent un préjudice moral subi par l’État sous la forme d’une atteinte à la crédibilité et à l’efficacité de l’action de l’État. Mains dans la main avec les financiaristes, ils imposent à l’État un préjudice, ils portent atteinte à l'État, tout en se comportant en coach de développement personnel pour conserver la martingale et la matraque. La régulation des activités du shadow banking, n'a pas non plus été mise en place depuis la Crise des Subprimes de 2008, et même les Banques Centrales n'ont pas instauré une régulation directe qui consiste à élargir leur champ d’intervention de banque centrale en tant que prêteur en dernier ressort auprès du shadow banking. Le déluge des € 17.000 milliards de la BCE - Banque Centrale Européenne et le déluge du QE - Quantitative Easing offerts conjointement par les Banques Centrales nationales ont surmultiplié leur imposture de prêteur en dernier ressort et subjugué les financiaristes et leurs télégraphistes du dark pool. La BCE, en totale violation de ses statuts définis par le Traité de Maastricht, le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin, a offert gratuitement en une 20aine de plans cumulés (opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance...) jusqu'à 2022 plus de 17.000 milliards d'€ aux banques privées, même aux banques du Royaume-Uni qui ne fait pas partie de la zone-Euro. Le PIB de l'EU est de € 14.500 milliards.

Toutes ces banques centrales n'ont pas élargi leur périmètre d’intervention vers le shadow banking alors que la gestion du risque systémique les y obligerait de manière incontournable. Pourtant le secteur linguistique "réforme incontournable" est le socle cérébral et téléologique de Macron. Le duo explosif Macron-Darmanin se donne le moyen d'introduire et de légaliser les systèmes de vidéosurveillance algorithmique à reconnaissance faciale et de données biométriques et comportementales même avec badges socio-métriques pour les JO de Paris de 2024, mais ne se donne pas les moyens d'élargir sur le shadow banking le périmètre de contrôle des autorités de surveillance et de la Banque Centrale. Leur techno-solutionnisme de leur (dés)intelligence artificielle n'est pas dirigé vers le shadow banking qui est une prédation contre l'économie nationale, régionale et globale, le travail, et contre nous tous. Macron-Darmanin sont donc si efficaces pour faire passer dans le extrême droit commun leur système de traquage des "factieux et des factions" qu'ils assimilent aux "assaillants du Capitole et brésiliens de Bolsonaro" (je cite Macron qui parlait des 10 premières méga-manifestations contre sa réforme BlackRock-Macron des retraites depuis le 16 janvier 2023). Darmanin, ministre de l'Intérieur de Macron, veut supprimer les subventions à la LDH - Ligue des Droits de l'Homme qui existe depuis... 160 ans. En France on se passe de putsch, on a un président.
      "autocratie électorale"      "dumping humain"      "extrême resserrement à droite"    composent son hymne ternaire.         
                       Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.

Les outils du shadow banking, de la finance non bancaire, spéculative et dérégulée: la finance de l’ombre utilise plusieurs instruments financiers pour employer les capitaux qu’elle manage. Les principaux sont:

  1. Les hedge funds: ces fonds recourent à des techniques de gestion non traditionnelles afin de générer une performance absolue grâce à des stratégies agressives.
       Ils ont une vocation spéculative et recourent à l'effet de levier pour doper la rentabilité des capitaux investis.
  2. Les fonds de titrisation: cette technique de transfert des créances ou actifs détenus par une banque ou un établissement financier à un fonds commun de titrisation
        qui la revendra ensuite à des investisseurs fait toujours florès.
  3. Les fonds monétaires: sont investis en créances à court terme, en titres d’états et d’entreprises (bons du Trésor, certificats de dépôt bancaire, billets de trésorerie).
  4. Les fonds obligataires principalement investis sur des obligations privées ou publiques.
  5. Le capital-investissement: les fonds de shadow banking injectent des capitaux propres ou sous gestion dans le capital d’une entreprise
       ayant des besoins de croissance, de transmission ou de redressement.

La revue Capital écrit elle-même élégamment dans son aubade au rendement: "...la raison pour laquelle les régulateurs, sans interdire la banque de l’ombre qui offre parfois un financement alternatif favorable à l’innovation et à la croissance, surveillent étroitement les coulisses de cette activité financière."

Revenons à la réalité en la contextualisant avec les 5 faillites de ce mois de mars 2023, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, des banques Silvergate et Signature, de la banque systémique Crédit Suisse. Comme toujours, les banques n'ont qu'un seul but, celui d'externaliser le risque du crédit tout en faisant une énorme marge opérationnelle, donc en externalisant en dehors d'elles-mêmes et de leur comptabilité tous les risques des activités de crédit et d'investissement. Externaliser le risque de crédit - en langage bancaire "hiérarchiser le risque" - évite aux banques de faire leur job naturel et légal de contrôle des bonités bancaires des emprunteurs, évite des études et des prospectives de marchés, et leur permet en même temps de vendre du produit spéculatif financier dérivé adossé sur la masse de leurs crédits accordés et de leurs investissements. Mais pour 1 crédit accordé il existe 9 produits financiers, autrement dit 90% des flux financiers correspondent à de la stricte spéculation financière qui n'a qu'un seul but, celui d'avoir la best short term solution, le rendement financier maximal dépassant les deux chiffres. Avec Deutsche Bank c'était... du 25% jusqu'au krach de 2008. Attention! Pour 1 crédit accordé il existe 9 produits financiers, mais il ne sont pas mutualisés en 9 parts égales parallèles, ils dansent séparémeennt et sans liens entre eux sur la crête de l'écueil de la conurrence guerrière où il n'y a que des agresseurs sur la ligne de front et des charniers humains de part et d'autre. Il n'y aura même plus de Tupperware en promo pour les mettre en morceaux au frigo. Dans le monde productif de biens et de services, une entreprise qui a atteint une marge opérationnelle dépassant les 5% est considérée comme étant excellente, voire exceptionnelle. C'est donc plus facile et tellement moins fatigant de créer des produits financiers dérivés en dérive sur les marchés des crédits et des titres d'investissements. Là-dessus, tous ces acteurs criminels organisent avec le soutien des autorités publiques, de nos gouvernements, de Sarkozy-Hollande-Macron1-Macron2, de la Commission Européenne >>>"La (très) grande évasion" fiscale - Film de Kergoat et Rue 89-Strasbourg / Qatar Gate & corruption-captation de la Commission Européenne et des institutions EU comme je vous l'ai de nouveau une x-ième fois ré-écrit le 16 décembre 2022.

– Vem är du?

– Jag är döden.

– Kommer du för att hämta mig?

– Jag har redan länge gått vid din sida.

Le 15 avril 2021, en tant que linguiste atterré, j'avais écrit un énorme mémoire opposant le Rapport Arthuis et l'auteur François Boulo. J'avais lu en entier le Rapport Arthuis intitulé "Nos finances publiques post-Covid-19 : pour de nouvelles règles du jeu" et je l'avais confronté au livre que j'avais aussi lu en entier du Gilet Jaune, François Boulo, intitulé "Reprendre le Pouvoir" >>> Plans d'austérité 2022-2030 - Rapport Arthuis, "Avenir des Finances Publiques, nouvelles règles du jeu post-Covid" ➳ François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir" (voir aussi Annexe n°6). Mon mémoire du 15 avril 2021 commence ainsi... >>> D'une façon ou d'une autre nous ressortirons de la pandémie du Covid qui a permis à Macron de performer ses synergies autoritaristes de sa Vème République et ses chroniques violations de l’État de Droit...   Non, ce n'était pas de la prémonition ce que j'annonçais, ce n'était que de l'observation, et mon site RzM67 ne dépend d'aucun donneur d'ordre, ni de donate, ni de suppléments au niveau social, convivial, ni de mimétisme comportemental. Et de votre côté, vous me traitez d'abord de gauchiste islamo-bolchéwokiste, et quand les événements annoncés bien à l'avance se passent effectivement comme annoncés, vous me traitez de plagiateur de ceux qui, subitement se mettent aussi et bien après, à les commenter dans les médias mainstream. Votre contenance apophantique est sauve, il faut rester dans le beau monde. Dans mon mémoire de ce 15 avril 2021, j'avais auissi rédigé une réflexion philosophique et sociologique de mon cru sur le langage, le parler, le parl'être, le confort de la connivence, la paresse du comportementalisme de la dilution de soi dans le décorum. Au jeune universitaire cité plus haut, je dis qu'avec sa soif de dynamisme il est dans sa tête un vieux. Il est moderne, occidental, cannibale et pérénnise la destruction. Il a soif de l'être, il ne se rend pas compte, sa manière de respirer est dogmatique. Dans le Rapport Arthuis, il s'agit de la gestion des flux financiers mais avec le focus sur la dette publique. Vous n'y trouverez rien sur le contrôle et la réglementation des systèmes bancaires et financiers qui dérivent à 90% les moyens et les flux financiers vers l'acharnement spéculatif et qui sont chroniquement renfloués par les autorités publiques. L'exigence des Fonds propres réglementaires des banques n'y figura pas et elle est remplacée par l'exigence des plans d'austérité de 2022 à 2030 imposés au pays, à ses services publics, à ses habitants en les culpabilisant un maximum. Macron gave de sa matraque dogmatique les voiceless du pays. Ce cycle des échauffourées dogmatiques de Macron prend fin depuis le 16 janvier 2023 et la 1ère manifestation contre lui. Au 14 avril nous en sommes à 12. Le 1er mai 2023 sera la n°13.

Revenons maintenant à mars 2023 et à la faillite et la disparition simultanée de Crédit Suisse, fondée en 1856. Après 167 ans d'existence, cette expertise du système bancaire suisse passe sous terre à jamais. Le "modèle de réussite suisse" n'étonne personne. La Suisse est le 2ème paradis fiscal de la planète juste derrière les Pays Bas et suivie par les Bermudes. 85% du pétrole russe sont négociés à Genève dans le "milieu pétrolier genevois" opaque, douteux et mafieux. La Suisse "lave plus blanc" mais est le black swan de l'Europe. Plus d'1/3 des recettes de l'impôt sur les bénéfices de la Suisse ont été générés à l'étranger. La Suisse est la plateforme mondiale de l'évasion fiscale. Plus d'1/4 de la fortune qui est investie au-delà des frontières dans le monde entier est déposé en Suisse. Même les cantons suisses se font la guerre entre eux pour rabaisser au maximum le taux minimum d'imposition. Pour faire encore mieux, depuis plusieurs années, Crédit Suisse enchaînait les scandales, les fautes et les errements, les manipulations sur certains marchés, les investissements dans des fonds douteux, les relations avec des clients peu recommandables, les bonus délirants pour ses dirigeants. Crédit Suisse était souvent mise en accusation pour ses pratiques sulfureuses et condamnée par la justice et les autorités de régulation. La confiance avait fini par disparaître, chez les actionnaires et chez les clients de la banque. Au dernier trimestre de 2022, alors que des doutes montent sur sa solidité financière, ces derniers ont retiré plus de 100 milliards de dollars de fonds, placés notamment dans Wealth Management l'une de ses divisions phares, la gestion de fortune avec CHF 793 milliards  ( # 2400 Milliards pour UBS). En février 2023, Crédit Suisse présente les pires résultats de son histoire avec des pertes de CHF 7,3 milliards.

La faillite de Crédit Suisse doit interpeler. La Suisse, berceau de l'or des nazis, des narco-dollars, des capitaux des oligarques russes, des évasions fiscales de toute l'Europe, est capable de montrer à la planète, à Augustus von Hayek, à l’École de Fribourg, que l’État, dans sa souveraineté, est toujours bon à prendre pour mettre en œuvre - avec son soutien, ses liquidités à hauteur de CHF 109 Milliards, ses fonds de garantie, la richesse économique produite par ses habitants - une faillite organisée par les marchés, sans imposer une nationalisation de cette banque. "Nationalisation" étant un terme corrélatif à "bolchévik" et contre lequel seul un pacte existentiel d'envergure néo-libérale se doit d'être légitime. (Sur les comptes de nazis de CRédit Suisse et sur la spoliation, lire le rapport du SWC - Simon Wiesenthal Center)

Il n'y a donc pas de "risque assurantiel" pour les banques too-big-to-fail, leur perpétuation morbide est stabilisée par les gouvernants, "quoi qu'il en coûte - what ever it takes" et merde pour "les moins que rien" comme dit Macron dans une allocution publique. Pour rappel, le premier actionnaire du Crédit Suisse était la société de gestion américaine Harris Associates, qui détenait plus de 10 % du capital-action, soit l’équivalent de CHF 1,2 milliard de francs au cours du jour. Mais Harris Associates... est elle-même contrôlée par le groupe bancaire français Natixis. En aviez-vous entendu parler?

Pour faire diversion le gouvernement de notre pays agite une haine raciale bien française contre les immigrants ou les chômeurs, ou fait passer uniquement avec le 49-3 comme d'habitude des Lois Laïcité et des Lois Sécurité Globale de Macron qui ne cesse de dire "Il faut repenser l'Etat". Là aussi, à cause de sa Loi Sécurité Globale, la France avait été rappelée à l'ordre le 12 novembre 2020 par l'ONU. Mais avec Macron notre pays est abonné aux blâmes et condamnations adressés et prononcés par les grands organismes internationaux publics à cause de son "usage disproportionné de la force par la police et la justice". La LDH - Ligue des Droits de l’Homme ne dénonce strictement que la même chose.

Après la crise financière de 2008, les règles bancaires et des marchés financiers ont été renforcées sur le papier, mais ni Bâle III, ni Solvency II, ni MiFID 2 ont vraiment été mises en application et ils ont été immédiatement détournés en amont. Le caractère opaque et complexe du bilan des banques n'a jamais été écarté depuis 2008 mais a été renforcé. Le législateur européen n’a pas pris le soin de préciser s’il fallait tenir compte de la valeur comptable des banques ou de la valeur de marché pour le calcul des fonds propres durs. La crise des systèmes bancaires et financiers est simplement de retour en 2023. L'exemple du Crédit Suisse montre que les leçons tirées de la faillite de la banque d'investissement américaine Lehman en 2008 n'ont pratiquement pas été appliquées. Ainsi, il n'y a pas de loi qui réduise la taille des banques universelles (dépôt, investissement, assurance) et les désintègre par appartements, alors qu'il a été rappelé au niveau planétaire en 2008 que les grandes banques sont avant tout le grand danger avec le réchauffement climatique.

Au lieu des 9% de Fonds Propres Réglementaires préconisés par Bâle III : dispositif réglementaire international pour les banques du Comité de Bâle de la BRI - Banque des Règlements Internationaux, toutes les banques utilisent certes depuis l'année-Lehman 2008 davantage de Fonds propres réglementaires pour se couvrir elles-mêmes en cas de déchéance d'un créancier, de défaillance, d'un risque de défaut ou d'illiquidité. Mais ce ne sont en réalité en 2023, 15 ans après cette crise dite des subprimes, que 3% de l'activité pour les banques, et que 4 à 5% pour les grandes banques universelles et systémiques. Ceci constitue, avec l'aval des gouvernements, de la Commission Européenne, du Conseil Européen, une permanente mise en danger collective de la vie d'autrui. 95% des activités économiques sont toujours financées par la dette. Bâle III a effectivement multiplié par 3 ou 4 le total des Fonds propres réglementaires, les institutions bancaires ont donc effectivement amélioré de manière minimale leurs Ratios de liquidité, mais ils étaient sous Bâle II si criminellement bas et souvent inférieurs à 1 %. Depuis l'année 2008, le pronostic vital des banques reste toujours gravement engagé et même en plus renforcé par le fait que Bâle III ne considère les banques que comme des entités distinctes, mais jamais en relation les unes avec les autres. C'est absurde de ne pas tenir compte de la totale interconnexion du système bancaire. Il faut aussi se souvenir que les interconnections avec le sysème bancaire américain sont une guillotine en stand by parce que pour l'instant la Fed' ne s'est pas encore décidée à imposer aux banques le retour des exigences de réserves propres obligatoires dont elle s’était défaite en 2020 dans le contexte de craintes liées au Covid. Les faillites simultanées de SVB - Silicon Valley Bank, Silvergate Bank, Signature Bank du fonds spéculatif américain LTCM - Long Term Capital Management vont bien pousser la Fed' à revenir aux exigences de fonds propres réglementaires, mais l'inflation galopante, les tensions économiques dues au contexte géopolitique et la forte hause du taux directeur et du taux des crédits vont pousser un grand nombre d'acteurs économiques, bancaires et financiers vers la faillite.

Le montant des Fonds propres réglementaires, pour constituer un réel système assurantiel/prudentiel du risque, devrait au moins être de 9% selon Bâle III. Ceci reste toujours massivement inférieur aux exigences de l'économie réelle, où environ 30% en moyenne sont financés par des capitaux propres. Le secteur bancaire n'est de 2008 à 2023 toujours pas en position sûre. C'est tout juste le contraire, parce que les déluges des liquidités et des garanties et des bail-out organisés en cavalcades de 2008 jusqu'à 2022 en plus d'une 20aine de plans de QE - Quantitative Easing, de facilitation quantitative, et de nouveau depuis 2023 par les pouvoirs publics et nos gouvernements ont encore plus euphorisé les marchés financiers et boosté l'invention-création de produits financiers titrisés et structurés adossés sur des crédits. Et tout cela ne perdure et ne se multiplie que parce les grandes banques comptent, en cas de crise, sur l'imbécilité de l'Etat pour les sauver en raison de leur taille et de leur importance, comme c'est de nouveau le cas actuellement en Suisse avec Crédit Suisse et UBS. Ce problème avait été largement abordé lors de la crise financière de 2008 il y a 15 ans, et nos présidents criaient devant tous les micros des médias leur "je ne tolèrerais pas que la finance..."

A cause de la Crise du turbo-capitalisme et des roués de la spéculation financière globale sur des produits financiers dérivés comme les CDS/CDO nous sommes depuis 15 ans dans la grande dépression et il aurait été pensable que les gouvernants, comme ils l'avaient tous juré la main sur le coeur à l'image de Sarkozy ou de Hollande (" je ne tolèrerais pas que..."), apportent les outils de Contrôle et de Réglementation de cette industrie financière. Depuis 2008 sont en effet passées les Recommandations Bâle III du Comité de Bâle de la BRI - Banque des Règlements Internationaux, les Directives Solvency et Solvency II, MiFID et MiFID II, Anfa, les Directives sur le Secret des Affaires, toutes destinées à instaurer une séparation des Banques Universelles, une Règlementation, un Contrôle et une moralisation de l'industrie de la finance.

Mais elles avaient été au préalable toutes vidées du périmètre et de la portée des réformes qu'elles prétendaient instaurer. Bien sûr Sarkozy, Hollande, son ministre Valls - devenu fasciste par la suite avec Vox à Barcelone -, Macron-1 et Macron-2 ont tout autant été efficaces et persuasifs que les lobbies financiers de Bruxelles ou de Washington pour pousser à vider de leur contenu ces Directives et ces Recommandations qu'ils ne veulent pas, afin de rester au service de la "libre concurrence pure et parfaite" des marchés, et qu'ils jugent menacés par elles. Pour trouver de l'information et les faits à ce sujet, je vous invite à vous rendre à mon billet antérieur sur les néo-libéraux conservateurs Sylvie Goulard, Pisani, Macron, etc et à cliquer sur les liens internes. Sylvie Goulard a bien sûr voté pour le CETA au Parlement Européen. Sylvie Goulard était pressentie par Macron comme Ministre des Affaires Européennes, c'est tout dire.

Suite à l'effondrement en queue de dominos initié le 15 septembre 2008 par le lâchage de la Lehman Brothers, la peur et l'effroi avaient fait vivre - comme une ou deux fois dans un siècle - une communauté de pensée du sommet à la base et vis-transversa. Plus un langage commun d'aversion était diffusé en boucle, plus cette communauté de pensée éloignait en réalité les dirigeants politiques des citoyens. Mais l'illusion suprématiste du lien inter-classe sociales était le véhicule politique du moment, sans pour autant que les partis de gauche ne fouillent dans les sens des mots utilisés et ne construisent un programme de conversion de la société et de ses habitudes. Plus ou moins inconsciemment les phrases et philippiques contre les banques universelles et agences de notation étaient basées sur une interrogation donnée à la globalisation, la souveraineté nationale et accessoirement à la démocratie. Il n'y avait pas de place pour un Green New Deal >>> G20 de Londres - Green Bail out et croissance prudentielle durable ou holding de défaisance et révolte sociale?...

La crise était décrite avec les mots de scène et des tirades sans contours et les hommes politiques déshabillaient leurs tuniques de paillasse pour endosser celle de grand commandeur et guide des peuples: "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", comme jouissait à se le dire si élégamment Karcher-chairman-prince-président, Sarkozy. Souvenez-vous de notre pinocchio qui parlait des "marchés financiers fous", et qui vociférait à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin, si...". Depuis que les peuples ont repris conscience que la crise de la dette des banques passe à la crise de la dette publique par le procédé classique de la nationalisation des pertes, les dirigeants de ce monde de droite et de gauche vous assurent "qu’ils ne tolèreront plus que…". Cette intolérance subite face à la liberté de l’hégémonie des banques avait été mise à jour à l’occasion de la dette souveraine grecque. Vous pouvez lire >>> I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras... Mais les décideurs nationaux et les euros-décideurs s'étaient laissés attendrir par le monde de la finance et le Week-End du 8-9 mai 2010 ils avaient conclu avec lui le pacte qui est aussi dénommé par les financiers comme la "nuclear option". A partir de là, il y a eu une course entre les spéculateurs pour rafler la mise de la pyramide Ponzi qui venait d'obtenir sa coiffe européenne. Cette course à la bulle de la spéculation allait s'accélérer jusqu'à ce que l'on tombe dans l'hyperinflation - que je pressentais dès 2010 et qui est réelle depuis 2 ans -  qui annoncera la Grande Dépression 2. Le chairman prince-président Sarkozy avait dit le 25 avril 2008 que les "agences de notations n'avaient pas fait leur travail", pourtant ce Sommet européen qu'il affirmait avoir inspiré, convoqué, dirigé et influencé, ne proposait que des réponses évasives aux agences de notations qui dégradent du triple AAA un à un les pays européens et de la Zone Euro. Le Président français consolidait tout autant la victoire de la Lutte de la classe financière. La politique est l'art du transfert des richesses, des savoirs et des pouvoirs, vers le haut.

La reprise en urgence de Crédit Suisse en mars 2023 par sa concurrente UBS est donc une erreur, parce que séparément pour Crédit Suisse et pour UBS il y avait déjà avant la fusion une absence totale de résilience, et que cette absence totale de résilience n'a été que surmultipliée avec leur fusion forcée et sous la tutelle des autorités suisses. Cette reprise crée à partir de deux banques comorbides too-big-to-fail une banque too-big-to-fail encore plus grande, un colosse bancaire en péril, qui sera encore plus dangereuse pour le système, alors que les recommandations de Bâle III, de Solvency, de Solvency II, de MiFID, de MiFID 2 allaient dans le sens d'un démantèlement des banques universelles. Une liquidation aurait été la bonne solution. Une plateforme étatique aurait pu reprendre le Crédit Suisse à la place d'UBS et en organiser la vente des secteurs d'activités par appartements. Officiellement cette fusion est destinée "à éviter une faillite désordonnée" de la deuxième plus grande banque de la Suisse. Ce secteur linguistique "éviter une faillite désordonnée" fait, à mon avis écho à la "destruction par les marchés" qui avait été décidée en 2009 à Athènes par le groupe hybride investisseurs-décideurs institutionnels politique à la Conférence Bilderberg. Je rappelle que cette "destruction par les marchés" est réalisée avec... le rachat par dizaines de milliards d'€ des dettes pourries toxiques irrécouvrables des banques par la BCE, les banques cerntrales et les Etats qui héberegent ces banques et leurs filliales à ciel ouvert et du dark pool du shadow banking. Cette "destruction par les marchés" évite le tsunami et dilue dans le temps la destruction au détriment des économies nationales, réelles et des gens qui s'y affairent et qui subissent. C'est comme la destruction climatique mais en plus court. La lutte finale se trouve toujours au cimetière, les plus pauvres en 1er. Les décideurs hybridés en sont responsables à 100%. Vous avez au bas de mon analyse sur Bilderberg 2009, au sujet de la destruction par les marchés, la liste des décideurs politiques français... Bilderberg, c'est du Davos x 1000.

Depuis la crise financière de 2008, il existe effectivement un mécanisme permettant de liquider-liquéfier les banques en cas de crise, mais ce MRU - Mécanisme de Résolution Unique n'a pas été utilisé pour Crédit Suisse, en réalité par crainte qu'il ne fonctionne pas. Car les grandes banques ont des centaines de filiales à l'étranger dans différentes juridictions, de vastes livres remplis de placements complexes, structurés, titrisés, dérivés, déviés dans lesquels elles-mêmes ne s'y retrouvent plus.

Et il existe une grande proximité entre la politique et les autorités de surveillance d'une part, et les établissements de crédit d'autre part. Ce sentiment collectif du "nous", de "nos banques", de "nos caisses d'épargne", cette approche infantile prédomine et est destinée à se prémunir contre une fuite massive de ses dépôts, le "bank run", et les banques centrales et les établissements de crédit sont également très proches et agissent dans un cadre de confusion d'intérêts. Tous les bank runs montrent à chaque fois que les banques ne sont pas en mesure de rembourser les dépôts de leurs clients, et une aide massive et démesurée des banques centrales est à chaque fois déclenchée en urgence, bien que les antiennes rythmées soient à chaque fois récitées par voie d'autorité et rediffusées en boucles comme sur le site du Conseil Européen où nous lisons en effet: "Le mécanisme de résolution unique (MRU) a pour objectif de permettre une résolution ordonnée des défaillances des banques en affectant le moins possible le contribuable et l'économie réelle."

Les antiennes sont des refrains liturgiques repris par le chœur entre chaque verset d'un psaume. Le 29 décembre 2020, en plein lockdown n°2 du Covid 19, j'avais écrit une analyse avec un ton bien plus acariâtre au sujet de ces grandes banques universelles, toutes too-big-to-fail et toutes toujours en faillite technique >>> Brexit: mutisme de Bruxelles sur la fintech et les zombie-banques too big-to-fail de la City et de l'Europe - Comment a été vidé l'accord de libre-échange EUUK sur le Brexit ? Vous ne me croyez pas? Je radote? Toutes ces grandes banques sont des zombie-banques >>>  Il y a autant de Dark Vaders que de grandes banques too-big-to-fail et de lobbies réunis. Par exemple, la Deutsche Bank est toujours en faillite technique depuis 2008 et a toujours délocalisés dans sa bad-bank 532 milliards d'€ de produits financiers et titrisés toxiques, pourris et irrécouvrables, malgré le millier de milliards qu'elle a reçus sans contrepartie de la BCE, de la banque centrale allemande et de l’État allemand mais aussi de la... Fed' américaine comme la Société Générale, BNP-Paribas, Dexia, etc. Pour maintenir retentissante la fiction de liquidité et de stabilité des marchés salvateurs qui viennent à notre secours, la Deutsche Bank a encore créé le 9 décembre 2020 une bad bank supplémentaire qu'elle appelle "Capital Release Unit" qui continue à faire de la défaisance en avalant ses excréments anciens, actuels et futurs. Ceci est un hyperloop qui part du shadow banking et arrive aux chiottes opaques. Pour la Société Générale, sa bad-bank se trouve à Paris à la Tour de la Défense et s'appelle "Structure de cantonnement", pour BPCE - Banque Populaire Caisse d’Épargne ou Natixis elle s'appelle GAPC - Gestion Active de Portefeuilles Cantonnés... C'est fabuleux d'avoir le droit conféré par les autorités publiques et l'ABE - l'Autorité Bancaire Européenne d'avoir une existence dystopique dédoublée.

Avec le Covid-19 on a le droit de mourir qu'une seule fois, avec le shadow banking on a le droit de mourir sur le dos des citoyens autant de fois que le lobby financier le décide et toi, si toi, tu ne payes pas ton loyer, tu es à la rue. Mais les dirigeants et les investment-bankers, les Senior Managers touchent des bonis gallactiques et des dividendes tous les ans depuis 2008 alors qu'ils ne créent pas de valeur ajoutée depuis 2008. Ils détruisent de la valeur, le capital social est à l'opposé de leur "valeur" boursière. Tous ces groupes transnationaux détruisent en masse de la valeur et de l'emploi, directement et en collatéral, et organisent le trickle-up effect, l'effet de percolation ou de ruissellement vers le haut, la transfiltration des richesses vers les "1ers de cordée". (En langage marxiste on appelle ceci la spoliation, mais pschutt, la cancel culture va s'abattre sur moi). Et grâce à l'aubaine du Covid-19 les massifs programmes de défaisance de la BCE sont poursuivis depuis 2008 et amplifiés, et les banques sont "aidées" par les 27 États Membres, par le nouveau Budget Européen pluriannuel 2021-2027, et par le Plan européen Post-Covid financé avec des emprunts européens et des Euro-Bonds et... les bonis et dividendes sont toujours versés aux banksters fiers de leur mission de salut public.

Instances européennes, euro-députés et hauts-fonctionnaires européens adorent être guidés par voice picking dans leur itinéraire mental et leur process décisionnel pour les préparations des commandes des lobbys des banques et des marchés financiers. Et, l'aubaine, en télétravail la rentabilité et le cash additionnel sont nettement améliorés. J'espère qu'il n'y aura pas bientôt un Pfizer-Leaks, mais sachez que comme pour les négociations des accords de libre échange de nouvelle générations TTIP-TAFTA-JEFTA-CETA, etc... les documents de négociations de la Commission Européenne avec les géants pharmaceutiques sur le vaccin contre le Covid-19 ont été gardés totalement secrets. <<<

La Deutsche Bank est considérée en mars 2023 comme " la banque la plus dangereuse du monde " et avec ses bad banks, elle doit avoir plus de 1000 milliards de toxiques pourris irrécouvrables, de la valeur détruite, dans le bilan de la comptabilité-bis de ses bad banks, malgré le déluge de QE - Quantitative Easing, de facilitations quantitatives européennes et nationales et américaines qui lui ont été offerts sans la moindre des exigences en contrepartie (PIB de l'Allemagne € 4260 Mia, de la France 2700). En fait, le gouvernement, l'autorité de surveillance des banques, la BCE, la Banque Centrale ne cessent d'invisibiliser la déprédation du système de la collectivisation financière privée vers le haut et de la privation des liquidités par la spéculation financière hors sol au détriment de l'économie réelle, de nous tous, en répétant à quel point le secteur bancaire est sûr. Ils doivent rassurer, créer de la confiance pré- et post-euphorique. Mais, en principe, ce qui tourmente les établissements bancaires et financiers aux Etats-Unis, en Suisse, en Allemagne, touche aussi la France.

Les banques centrales ont rapidement augmenté depuis 2 ans, depuis 2021, les taux directeurs en raison de l'inflation. Le taux directeur des banques centrales voisin de 0% ou négatif avait prévalu depuis plus de 10 ans suite à la crise financière de 2008. Depuis 2 ans les instituts de crédit ne répercutent pas entièrement la hausse des taux sur les épargnants tout en imposant des taux de crédit plus élevés et des taux d'usure allant jusqu'à 5% et qui leurs sont favorables en leur permettant d'augmenter leurs marges bénéficiaires. Mais les obligations à long terme et à faible taux d'intérêt ont vu leur valeur baisser. Cela devient un problème pour les établissements qui en ont beaucoup.

De plus, la politique de la BCE - Banque Centrale Européenne, de la Ferd', de la BNS - Banque Nationale Suisse de maintenir le taux directeur à 0% pendant 10 ans n'a fait que de pourrir le marché des crédits accordés aux entreprises. A côté du shadow banking totalement hystérique, les banques ont accordé des crédits à l'aveugle en se bouchant le nez, et aujourd'hui on évalue pour l'Europe à plus de € 3000 milliards les crédits pourris accordés aux entreprises qui seront toxiques et irrécouvrables avec le ralentissement économique: Covid + guerre en Ukraine + inflation galopante + augmentation par la BCE-Fed'-BNS du taux directeur nous rapprochent du day of reckoning dont je parle régulièrement sur mon site et qui va recommencer comme en 2008 avec un effondremen des cours, avec des défaillances, des faillites en queue de dominos et avec un credit crunch. Le credit crunch est un resserrement du crédit, une limitation ou une raréfaction du crédit offert aux entreprises et aux particuliers, ou une forte hausse des coûts liés à l’endettement.

A tout ce blow up s'ajoute une baisse massive de la consommation due à l'inflation galopante. Selon l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques - INSEE, en France, 37% de cette inflation galopante ne correspondent pas à une augmentation des coûts mais à une augmentation de la marge bénéficiaire des entrepirses. Paul Donovan, le Chief Economist de UBS GWM - Global Wealth Management, a une analyse lucide sur son compte LinkedIn au sujet de la subite inflation galopante: "une grande partie de l'inflation actuelle est due au « profit-led inflation ». En règle générale, on s'attend à environ 15% d'inflation due à l'expansion des marges, alors qu’aujourd'hui, ce chiffre avoisine les 50%. L'un des signaux les plus révélateurs est celui de la baisse des coûts réels de la main-d'œuvre grâce à l'automatisation qui a augmenté la productivité et qui permet aux entreprises de maintenir une croissance des salaires nominaux relativement modérée. Et c’est bien là où le bât blesse. Le consommateur – pilier de l’économie des pays développés – a subi plusieurs trimestres consécutifs de baisse du salaire réel alors que les entreprises continuent d’augmenter leurs prix. Cette dichotomie devrait avoir des répercussions sur la demande et donc la profitabilité à venir des entreprises. L’inégalité des revenus et des richesses est une méga-tendance que nous avions identifiée il y a déjà quelque temps. Les événements de ces dernières années semblent avoir amplifié ce phénomène, au risque de provoquer des crises sociales." Vous voyez, mon alpage herméneutique mène à tout, mais observez bien que dans un même exposé le Chief Economist de UBS GWM alterne en anglais sur quelques lignes entre des secteurs linguistisues opposés 1) "plusieurs trimestres consécutifs", 2) "il y a quelques temps", 3) "ces dernières années" pour souligner 4) "une croissance des salaires nominaux relativement modérée" et 5) "une baisse de salaire réel" et 6) "l'inégalité des revenus et des richesses est une méga-tendance".

Ce chef économiste de UBS Wealth Management se présente ainsi en ligne: " I am the Chief Economist of UBS Global Wealth Management. I believe passionately that economics is something everyone can and should understand. We all make economic decisions all of the time. The problem is that economists tend to wrap economics in jargon and equations. We do not need to do that. It is my job to help people realise what they probably already know – by developing and explaining the UBS economic view in a clear way. To do this, I publish research (most of which you can find here), make short videos, and appear in various print and broadcast media. I tend to think of myself as a political economist, not a mathematical economist. I get very excited about lots of things in economics. Diversity, inflation, education, trade, inequality, sustainability and social change are some of the topics I am very enthusiastic about (to the point of writing books about them). As Chief Economist I sit on the Global Investment Committee. I am a UBS Opinion Leader, a member of UBS Pride, [...] and a small scale farmer with apples, pears, and sheep. " Je ne savais pas que UBS entretenait un sacristain pour astiquer les burettes et faire luster les objets du culte. Mais depuis le 19 mars 2023 la fusion UBS-CS a créé une méga banque too-big-to-fail sur la voie de la défaisance.

Quand je fais sur Google une recherche sur "CoCos AT1 Deutsche Bank" apparaissent des inquiétudes sur le devenir de la Deutsche Bank. Bien que la Deutsche Bank ne fasse pas de bénéfices, au regard de sa somme bilanaire et surtout de sa comptabilité officielle mais déconnectée de ses bad banks, tout en licenciant plus de 20.000 employés, elle a tout de même versé ces dernières années plus de € 19 milliards de boni à ses investment bankers. Ne vous faites pas d'illusion, pour toutes les autres banques too-big-to-fail le pronostic vital est engagé. En jonglant joyeusement avec le secteur linguistique en tension "too-big-to-fail", on se fait une ligne, on se fait un rail, on se prend un shoot, en se disant que les plus petites banques, elles, sont indemnes de spéculose. En Belgique "somme bilanaire" se dit "total bilantaire".

La réalité est que maintenant, toute les banques, même les petites, seront à repêcher, à renflouer en affectant le contribuable, la dette publique et l'économie réelle. De la réforme "incontournable" du système bancaire et des marchés financiers, des gens comme Macron n'en parlent pas. Le Conseil fédéral suisse vient maintenant de charger un professeur économiste de l'université de Saint-Gall d'évaluer après coup, avec le Carbone 14, les dernières traces de résilience de Crédit Suisse, mais... le Crédit Suisse... sponsorise son institut universitaire. La "monnaie politique" où que l'on soit et quoi qu'il en coûte.

Nous affichons notre effroi, quand nous entendons Trump, le truand financier, fraudeur fiscal et sécessionniste fasciste du Capitole, attaquer de ses paroles incendiaires la justice, mais nous gobons tout sans mot dire, quand la "monnaie politique" et les organes de contrôle des marchés financiers, la BCE, etc soutiennent les systèmes monopolistiques de truands bancaires depuis 2008. Tel est le monde dans lequel nous vivons, nous nous laissons nous éteindre par voie isolée ou en groupe; je n'ose même plus dire par classe sociale. Et entre 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022 alors que des alternatives démocratiques et parlementaires respectant l'État de Droit et la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux et exigeant une VIème République existent.

Dans la zone euro, la surveillance des banques est maintenant effectivement désormais centralisée, mais il manque une garantie des dépôts et une liquidation bancaire européennes centralisées avec les pouvoirs correspondants, comme la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) aux Etats-Unis. En cas de crise, ce ne sont que les autorités et les politiques nationaux qui sont compétents dans l'UE, alors que tous les systèmes financiers sont interconnectés. L'EU a imposé à l'aveuglette avec le Traité de Lisbonne la libre circulations des capitaux, mais elle vit dans sont monde théorique dans lequel l'interconnection des systèmes financiers et bancaires ne rentre pas dans sa modélisation et dans ses Directives.

Nous devons donc maintenant achever l'Union Bancaire Européenne en léthargie depuis 2008. Les ministres des finances européens et la Commission Européenne et le Conseil Européens doivent aller jusqu'au bout. Mais les associations et lobbies bancaires s'y opposent. Rien ne montre à ce jour que la nouvelle crise bancaire de 2023 aux Etats-Unis avec la Silicon Valley Bank ou que les problèmes en Suisse avec Crédit Suisse et UBS permettront de résoudre leur opposition. L'expérience montre que les changements dans le secteur bancaire ne sont possibles qu'en temps de crise et sous la pression de l'opinion publique.

Le risque de contamination d’une crise du shadow banking au secteur bancaire traditionnel, le "systemic credit event" des années 2006-2009, qui avait fait en 2008 son taking-off avec la faillite de la banque Lehman Brothers, est revenu en 2023 au sommet de la pyramide de la hiérarchie des risques extrêmes possibles. La SVB - Silicon Valley Bank, une banque régionale américaine des start-up de la Tech vient de faire faillite. Mais aussi par ailleurs le fonds spéculatif américain LTCM - Long Term Capital Management. Tous deux ont été balayés hors du marché en un éclair avec les rachats des pertes aidés par les pouvoirs publics par exemple en direction de la... HSBC qui a repris pour 1 $ ou 1 € symbolique les filiales interconnectées autour de la planète ou en Europe.

La faillite de SVB a entrainé avec l'effet papillon, l'effet domino, quelques jours plus tard par contagion, contamination, les faillites des banques américaines Signature et Silvergate. Ces 3 petites banques étaient actives dans le "chaos créatif de pépinières d’innovation" du tissus des start-ups californien cher à Macron. Joe Biden et le Conseil fédéral helvétique n'ont pas tergiversé comme c'était le cas en 2008, ils ont agi subitement en moins d'une semaine pour éviter un "accident systémique" où tous les acteurs sortent du marché en même temps par la force du destin, par des faillites techniques dissimulées pendant des années et qui se transforment en faillite extrême, par des fusions dilatoires entre systèmes malades et destinées à maquiller le management spéculatif outrancier qui est toujours en capacité de s'imposer dans les pratiques et dans les consciences comme l'ultima ratio, le seul modèle économique incontournable, légitimé par le discours sociétal, gouvernemental et parlementaire du "ruissellement depuis le bas vers le haut". Mon néologisme de 2008 avait été le trickle-up effect.

Il en va de même pour Crédit Suisse repris subitement pour une somme dérisoire par UBS avec les garanties et soutiens financiers immédiats et spontanés de l'Etat Suisse. Le Crédit Suisse n'est pas et ne sera pas un cas isolé. La crise financière de 2008 d'il y a 15 ans s'est déroulée par à-coups. Les premiers hedge funds ont eu des problèmes en 2006, les premières banques en 2007, le public n'a vraiment pris conscience de la crise qu'avec la faillite de Lehman en 2008. On ne sait pas, on n'est pas capable, on ne veut pas estimer, on ne veut pas se donner les moyens techniques d'évaluer quand et où cela déclenchera la chaine des faillites bancaires, des fonds de gestions d'actifs, des fonds de pension (de retraites chers à Macron) et comment cela va continuer cette fois-ci après mars 2023. Les officiels nationaux et européens, les gouvernements, les influenceurs, les médias, les streamers, les analystes, les érudits, les intellectuels autorisés racontent en continu que "le risque n'existe pas". Mais le système n'est pas plus stable qu'en 2008, il est tout autant, non, il est beaucoup plus corrompu qu'en 2008. Voilà, ça part en fumée. Et vous? Avez-vous manifesté? Avez-vous participé depuis le 16 janvier 2009 ne serait-ce qu'à 1 seule manifestation contre la réforme Macron-BlackRock des retraites? Voilà, vous partez avec en fumée.

Tout boulanger gère sa boulangerie d'une manière comptable saine, assurantielle, prudentielle, en pensant au lendemain, et aux années qui suivent et en se rappelant que telle ou telle sorte de brioche avait été boudée par les consommateurs et avait entrainé des pertes financières. Les banques font l'inverse du boulanger. Elles pétrissent la perte qu'elles génèrent en continu et l'externalisent en fin de cuisson sur le syndic public de faillite, et entre temps elles dévorent en entier le levain de chaque jour. Le dispositif final de Bâle III de 2019 exigeait des banques qu’elles se conforment à la “Nouvelle Approche Normalisée” pour la notation des Risques Opérationnels. La Nouvelle approche normalisée est un indicateur qui tient compte du profil de risque inhérent à un secteur d’activité donné et qui combine une composante "Indicateur de Conjoncture " et une composante "Pertes", qui tient compte des pertes passées subies par la banque dans ce secteur d’activité. Quelle révolution sémantique! Nous passons, en un slap de sacristain, du Vendredi Saint à Pâques. Passe-moi les burettes, on va pondérer.

L’usage de la Nouvelle Approche Normalisée est recommandé par le Comité de Bâle pour toutes les grandes unités bancaires (dont la valeur nette comptable dépasse 1 milliard d’euros) mais ne figure pourtant pas dans la proposition de la Commission Européenne. Mais... selon le Paquet Bancaire de la Commission Européenne, les grandes banques de l’UE devraient être contraintes uniquement de recenser et de déclarer les pertes opérationnelles, mais n’auront pas à satisfaire à des exigences de fonds propres supplémentaires pour tenir compte des lacunes dans leur gestion des risques opérationnels qui ont contribué à ces pertes. Le curé défripe sa chasuble et présente les instruments du culte canonique. La Commission Européenne soutient, garantit et renforce la criminalité bancaire et financière. Amen. C'est comme "l'indice Senior" de la réforme Macron-BlackRock des retraites. Liberté, Égalité, Mortalité. On se prend une mousse? Mais seulement dans un verre en verre, à cause de l'environnement. Joh, moi je suis écon-responsable.

Pourtant, dans les publications financières nous pouvions et pouvons toujours lire que "les obligations structurées subordonnées AT1-CoCos permettant souvent d’optimiser le ratio risque / rendement". Pourtant, les autorités publiques officielles mettaient en garde dès 2015, mais toutes ces mises en gardes ont été contournées comme toujours pour mépriser la croissance durable et pour satisfaire au make-the-money-moove, au back-to-business, au investing-together, à un autre millenium-track-record, etc. En Europe c'est Crédit Suisse qui a fait définitivement défaillance début mars 2023 à cause de ses CHF 16 milliards de CoCos-AT1 perdus. A présent c'est UBS qui est "première de cordée" vers l'enfer. Société Générale, Deutsche Bank suivent dans ce prochain krach. UBS, Deutsche Bank, Société Générale, etc sont tout autant sous respiration artificielle depuis 2008.

J'avais lu dans le Rapport Annuel de juin 2015 du HCSF - Haut Conseil de Stabilité Financière publié par le Ministre de Finances Michel Sapin et par le Gouverneur de la Banque de France, le Président de l'Autorité des Marchés Financiers, le Président de l'Autorité des Normes Comptables >>> "L’engouement pour les CoCos-AT1 est un autre exemple de développement rapide d’un produit complexe répondant aux exigences de rendement des investisseurs. Les montants émis ont été multipliés par 3 entre 2011 et 2013. Le lancement en janvier 2014 d’un indice Merrill Lynch, premier indice dédié à la performance des CoCos, participe à la transformation de ce marché de niche en une classe d’actifs à part entière, alors que la complexité du profil de risque de ces produits fait largement consensus au sein des experts. La plupart du temps, les CoCos semblent se comporter comme des obligations high yield [haut rendement] tandis qu’ils présentent un risque de pertes substantielles en cas d’atteinte du seuil de conversion. À cet égard, la compréhension des CoCos par les investisseurs reste incertaine. La complexité du produit combiné à l’intérêt marqué des investisseurs a incité plusieurs autorités (la Banque d’Angleterre et l’AMF) à mettre en garde contre le risque de sous-estimation par les souscripteurs des risques associés à ces titres (par exemple, la probabilité d’absorption des pertes bancaires par ces instruments). L’AMF a mis en avant également la diversité du type de clauses utilisées (clause automatique ou discrétionnaire; déclenchement à l’initiative de la banque ou du superviseur) et du mécanisme d’absorption des pertes (conversion en actions ou application d’une décote et/ou report ou annulation du versement du coupon). Le 31 juillet 2014, les trois régulateurs européens du secteur financier (ESMA, EBA, EIOPA) ont alerté dans un communiqué commun sur la nécessité d’une évaluation adéquate des risques que présentent les CoCos et ont souligné la difficulté qu’une telle analyse pouvait représenter pour des retail investors [investisseurs individuels, particuliers]. Le régulateur anglais est allé plus loin encore en interdisant pour un an à compter du 1er octobre 2014 la vente de CoCos aux investisseurs particuliers."

Avril 2023 >>> Le Tigre Alpin, la Suisse, après le Tigre Celtique, l'Irlande, et le Tigre de l'Atlantique, l'Islande.
UBS:   du too-bog-to-fail     au     too-big-to-survive

UBS s'est mutée en trou noir bancaire à la tête de 5.000 milliards d’actifs investis une fois la fusion scellée avec Crédit Suisse, soit 740% du PIB de la Suisse. En 2008, UBS avait déjà été ramenée à la vie, extraite du coma de la faillite ultime, avec les facilitations quantitatives, les criminalisations quantitatives de l'Etat Suisse, de la Banque Centrale Suisse et de la BCE. UBS est tellement grande avec le "rachat" de Crédit Suisse qu’elle « ne pourra plus être sauvée » en cas de choc, « elle va être trop grosse pour survivre », a-t-on déclaré à l’Assemblée Générale des actionnaires le 5 avril 2023: « On achète une banque sans faire de diligence raisonnable », sans savoir « ce qu’il y a dans les placards ». Comme Deutsche Bank, Société Générale, etc, UBS n'est pas à la tête de "5000 milliards d'actifs", mais est une cellule vide commerciale avec ses milliers de milliards de toxiques qu'elle a dans ses placards et qu'elle a mis dans une fosse commune avec les milliards de toxiques pourris et irrécouvrables de Crédit Suisse. Vous voyez que l'Assemblée Générale des actionnaires de UBS a communiqué le 5 avril 2023 sur son montant de 5000 milliards qui sont à comparer à la somme bilanaire de 1500 milliards communiquée couramment dans la Tribune de Genève et que je vous ai rappelée plus haut dans mon analyse. UBS, ne sera pas non plus en capacité d'absorber ses pertes toxiques avec les CoCos-AT1 et, comme toutes les autres banques too-big-to-fail, UBS est une bombe à retardement doublée d'une bombe à fragmentation qui va entrainer les banques plus petites et les fonds d'investissement, de pension, de placement, en obligeant de nouveau les banques centrales, la BCE, les pouvoirs publics et les Etats de faire, après 2008, le deuxième transfert le plus massif de toute l'histoire de l'humanité des dettes et pertes privées vers la dette publique. Privatisation des bénéfices, nationalisation des pertes. Assurantiel, prudentiel, to justify the greed.

Les CoCos-AT1 n'étaient que des quasi-fonds propres, « going concern capital », qui donnaient - avec les soutiens des autorités publiques de surveillance, de contrôle et de réglementation - l'illusion suprématiste d'être des parts du capital des banques constituées en société par actions ( # à la différence des banques mutualistes). Maquiller le bilan comptable en le renforçant avec du vent, ces CoCos-AT1, permet d'améliorer le profil de la banque vis-à-vis des agences de notations et des cotations boursières.

Comme je vous l'ai exposé plus haut, le législateur européen n’a pas voulu préciser s’il fallait tenir compte de la valeur comptable des banques ou de la valeur de marché pour le calcul des fonds propres durs. Les réglementations indulgentes sur l'obligation pour les banques d'avoir un Coussin, un matelas, un Pilier, un Plancher de fonds propres réglementaires ont poussé les banques à cultiver leur illusion suprématiste en inventant les AT1-CoCos qui ne sont conçus que comme des bouées de sauvetage pour les périodes de crise, c'est à dire quand c'est déjà trop tard comme nous l'a prouvé la faillite éclair de Crédit Suisse. Depuis 2008, depuis les vociférations de nos gouvernants politiques du "je ne tolèrerai pas que... que de la dictature des marchés qui sont devenus fous...", le calcul des fonds propres réglementaires ne se fait toujours pas, 16 ans après, en suivant la règle de la juste valeur - Fair Value - qui permet d’avoir une image réelle de la situation de l’établissement bancaire sur le marché.

Je me demande comment on peut s'investir toute une carrière dans un risk-management sans ne jamais intégrer la Fair Value dans sa modélisation. C'est pactiser avec le diable. J'ai pas mal d'anciens étudiants de Master Grande Ecole, option banque-finances, hyper-talentueux et que j'appréciais, qui font le job. J'en ai même un qui est mort du Covid à 32 ans. Certains rentrent de leur campagne de Chine pour aller en Suisse ou au Luxembourg, à ce que j'ai vu sur LinkedIn. Ils me supportaient en cours parce que j'étais drôle, sérieux, je connaissais en allemand mes sujets, mais surtout parce j'étais pour eux un bon sparring partner avec lequel ils intellectualisaient leur métalangage contre le gauchisme, parce qu'il faut être synergiel et occidental. En tant que tel, je ne fais pas partie de la taxonomie catallactique.

J'avais lu sur le site Actu-Juridique.fr une analyse du 23 mai 2017: "Au-delà du caractère perfectible de la conception européenne des CoCos-AT1, au cours d’une crise financière, le déclenchement des opérations de conversion de ces obligations en capital [ en actions ], peut projeter une image négative de la banque en difficulté sur le marché et saper la confiance dans le système bancaire. Cette destruction de confiance peut se traduire non seulement par des « fire sales », entraînant une baisse du prix des CoCos, et de la capitalisation boursière des établissements bancaires, mais aussi des scènes de « bankruns » de la part des investisseurs institutionnels et non institutionnels. Une telle situation peut simplement conduire au collapsus du système bancaire et financier en l’absence d’intervention des autorités publiques. Les CoCos-AT1 se révèlent ainsi être des instruments potentiellement dangereux pour le système financier et pour les investisseurs. Par conséquent la détention de CoCos devrait être interdite aux établissements bancaires en vue de limiter les interconnexions et éviter ainsi l’effet boule de neige en cas de crise. Quant au sort des investisseurs non institutionnels, il conviendrait d’écarter entièrement le principe caveat emptor [ l'acheteur de ces obligations convertibles, subordonnées structurées conditionnelles, est seul responsable de sa propre vigilance au sujet de la bonne foi ou de la mauvaise foi du vendeur ] et de renforcer l’obligation de mise en garde à la charge des intermédiaires financiers" Et encore "les CoCos ont été positivement accueillis par l’industrie bancaire et par les investisseurs. Largement appréciés par les banques, les CoCos permettent à celles-ci de se financer et de satisfaire les exigences de fonds propres réglementaires à moindre coût par rapport à l’émission d’actions sur le marché". Les faillites simultanées de mars 2023 de Crédit Suisse et de SVB - Silicon Valley Bank, de Signature Bank, de Silvergate Bank, de First Republic Bank ont prouvé que cette analyse de Actu-Juridique.fr, n'était pas une prémonition mais une honnête mise en garde et un appel aux autorités de contrôle, de réglementation et de surveillance des marchés financiers et de crédits. Depuis la faillite éclair de Crédit Suisse, toutes les banques systémiques communiquent en affirmant ne pas avoir de CoCos-AT1, mais le tableau ci-dessus de Bloomberg "Funding Exposure of European Banks to the AT1 market" ne trompe pas.

L'interconnexion entre les G-SIBs - Global Systemically Important Banks, et les O-SIIs, Other Systemically Important Institutions - Entités systémiques du secteur bancaire est visibilisée avec ce graphique publié par Journal of financial stability en février 2022. Vous y reconnaissez en vert les 31 G-SIBs de la planète. Rappel du Communiqué de Presse du 8 février 2023 de BCE - Banque Centrale Européenne / Supervision Bancaire >>> "Les constats relatifs à la gouvernance interne font apparaître des préoccupations concernant l’efficacité et la composition des organes de gestion, leur aptitude collective et leur rôle de surveillance. Les principales inquiétudes dans le domaine de la gestion des risques ont trait au manque de clarté des banques au sujet de leur appétence pour le risque et à l’inadéquation de leurs pratiques d’évaluation et de gestion des risques liés au climat et à l’environnement. La BCE a aussi observé que de nombreuses banques allouent des ressources insuffisantes à leurs fonctions de contrôle (gestion des risques, conformité et audit interne). Dans le même temps, de nombreuses banques ne sont pas parvenues à améliorer suffisamment leurs capacités d’agrégation des données sur les risques et de déclaration. Cela a eu un effet négatif sur la qualité des données et la capacité des banques à produire des rapports non standardisés. De nombreux paysages informatiques demeurent fragmentés et non harmonisés, ce qui entrave l’agrégation des données et la déclaration." La standardisation et la clarification des normes sont attendues depuis le G20 de Pittsburgh de septembre 2009. Sur le site français ACPR / Banque de France - Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, 9 décembre 2022, nous lisons: "La question des institutions systémiques a été mise à l'agenda des autorités de supervision financière par le G20 lors du sommet de Pittsburgh, en septembre 2009, préconisant la mise en place de normes spécifiques et proportionnées au coût d'un éventuel défaut, afin d'encadrer l'activité des plus grandes institutions financières internationales. L'objectif affiché est de mettre un terme à la situation d'aléa moral lié à l'existence d'institutions trop grandes (" too big to fail ") ou trop interconnectées pour faire faillite compte tenu des risques qu'elles font courir au secteur financier et à l'économie réelle. En effet, de telles institutions pouvaient espérer un soutien public en cas de difficulté et, de ce fait, être tentées de prendre davantage de risque. Dès 2009, ces institutions qualifiées d'institutions financières d'importance systémique (SIFIs - Systemically Important Financial Institutions) ont été définies comme celles dont la faillite désordonnée, en raison de leur taille, complexité et de leur interconnexion systémique, causerait des troubles importants au système financier dans son ensemble et à l'activité économique ".

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Pour compléter votre réflexion, voici mon analyse du 16 mai 2010: La théâtralité Globalisation-Démocratie-Souveraineté nationale est un kit universel pour tuer de l'OMC à l'Europe. Je vous donne aussi in extenso la Chronique Economique de La Tribune de Genève du 27 mars 2023 qui prouve, si besoin en était, la justesse de ma ligne éditoriale depuis le 06 VI 06, et plus précisément la justesse du ton et du contenu de mon billet que je viens de vous écrire ci-dessus.    Il ne fallait pas être grand économiste pour savoir que depuis la fusion de Crédit Suisse avec UBS du 15 mars 2023, la Suisse se trouve sur le même chemin que l'Irlande, le Tigre Celtique, et que l'Islande, le Tigre de l'Atlantique qui ont explosé en mer après 2008. Je ne suis qu'un linguiste germaniste atterré ayant enseigné ceci en allemand appliqué entre autre en Master Grande Ecole à l'EM-S, Ecole de Management de Strasbourg, et ayant été pendant plus de 20 ans jury des Concours HEC des candidats aux Grandes Ecoles à la sortie des CPGE. Je m'étonne de n'avoir pas été une Fiche S, un Gefährder, pendant toute ma carrière dans ces milieux proactifs pasteurisés dès la naissance dans les meilleures couveuses. Le 26 janvier 2021, j'avais écrit en allemand cette analyse: Hans-Werner Sinn vom ifo-Institut scherzt über "Potentate" in "Zombie-Staaten" und verschweigt Shadow Banking und den massiven EZB bailout der too-big-to-fail Pleite-Banken seit 2008.

Chronique Economique,

 La Tribune de Genève, 27 III 2023 >>>

La Suisse face à un monstre

UBS fait peser un nouveau risque énorme sur le pays

C’est le jour d’après qui est le plus difficile. La Suisse se retrouve « avec le plus grand risque bancaire au monde », pour citer l’économiste Charles Wyplosz, l’un des plus brillants observateurs de la place financière suisse. La taille du bilan d’UBS équivaut à près de deux fois le produit intérieur brut du pays (PIB). Par comparaison, la plus grande banque des États-Unis atteint 14% du PIB du pays! C’est dire qu’une défaillance de la nouvelle UBS, si rien n’est fait, mettrait notre pays à genoux, comme ce fut le cas de l’Islande en 2008 ou de la Grèce lors de la crise des dettes souveraines. John Micklethwait et Adrian Wooldridge, respectivement rédacteur en chef et chroniqueur à l’agence de presse financière Bloomberg, le résument ainsi: « L’histoire de la régulation financière est fondamentalement une histoire de la gestion des crises. » La Réserve fédérale américaine, l’équivalent de la Banque nationale suisse (BNS), a été fondée après que le banquier John Pierpont Morgan a enfermé ses collègues dans une pièce pour trouver une solution à la crise financière de 1907. Les lois dites Glass-Steagall, séparant en des unités distinctes les banques d’investissement et les banques commerciales, sont le fait de Franklin Roosevelt au lendemain de la crise de 1929. Allégées par l’administration Clinton, elles furent en partie réintroduites en 2010 dans le Dodd-Frank Act, après l’effondrement de Lehman Brothers.

En Suisse, comme partout dans le monde, on a renforcé les exigences de fonds propres et ajusté les ratios financiers (les réserves de capital à détenir). Les graves crises de plusieurs banques cantonales des années 80, 90 et… 2000 ont amené les instituts financiers à modifier leurs pratiques dans l’octroi des prêts hypothécaires, etc. Et on a même prévu une loi spéciale pour les banques dites systémiques, « trop grandes pour faire faillite », prévoyant l’isolement, le rachat ou le démantèlement des établissements devenus insolvables. Une semaine plus tard, on est face à un monstre bancaire qui est toujours « trop grand pour faire faillite » et probablement « trop grand pour pouvoir être sauvé » par la… petite Confédération. Alors que faire?

« L’autorité de régulation doit être redoutée par les acteurs et bénéficier d’une vraie indépendance, comparable au statut de la Banque Nationale Suisse ou de l’autorité chargée de la sécurité nucléaire. » Des idées sont sur la table. Les dépôts à vue, l’épargne pour l’essentiel, doivent être protégés des activités spéculatives à hauts risques. La banque universelle, si elle subsiste, ne doit pas être exposée à des engagements commerciaux qui puissent la rendre vulnérable à des fluctuations brutales des marchés financiers. Enfin, il faut veiller à ce que l’économie bancaire soit soumise à une forte concurrence. La colère passée, la Suisse sera contrainte d’innover sur le plan régulatoire et dans les techniques financières permettant d’instaurer des coupe-feu en cas de surchauffe ou de dysfonctionnement des marchés financiers. Et surtout, l’autorité de régulation doit être redoutée par les acteurs et bénéficier d’une vraie indépendance, comparable au statut de la Banque Nationale Suisse ou de l’autorité chargée de la sécurité nucléaire.

Il est beaucoup trop tôt pour juger de la solidité de la nouvelle UBS, mais préparons-nous à une nouvelle crise financière. L’explosion de la bulle immobilière que redoute la BNS depuis plusieurs années ou l’effondrement du secteur financier non régulé [ le shadowbanking] pourraient être les prochains tremblements de terre. Seule, la Suisse ne pourra pas tout régler. Elle doit déterminer le niveau de risque auquel elle s’expose et non imaginer qu’il pourrait être nul. Elle pourrait, rêvons un peu, être à l’avant-garde afin d’éviter un nouveau dimanche noir, indigne d’un pays réputé pour son savoir-faire bancaire. <<<     

Vous voyez, cette Chronique Économique de la Tribune de Genève du 27 mars 2023 n'a rien apporté de plus que ce que je vous ai écrit ici, ou sur ce que j'avais exposé de nombreuses fois sur mon site en détail sur les lois américaines Glass Steagall obligeant la séparation des banques d'investissement, des banques commerciales et des assurances et sur le Dodd-Franck Act imposé par Bill Clinton qui avait abrogé les lois Glass Steagall et de nouveau introduit la fusion morbide de toutes les activités bancaires pour en faire des banques universelles et pour néolibéraliser à 360° à la ronde et en 3D, tout, n'importe quoi et plus encore. Dans le cadre de l'amnésie dissociative de notre société moderne évoluée, tous les textes européens se sont inspirés après le 21 juillet 2010 de l’adoption aux États-Unis du Dodd-Frank Act pour opérer l'impératif greed reset de la spéculation financière en affichant avoir le better mindset pour "déprioriser l'option de la faillite accompagnée de l'étatisation provisoire des banques concernées qui ne serait que le droit d’outrepasser les aspects concurrentiels"... des marchés "libres et non faussés fonctionnant sur l'axiome de l'information pure et parfaite". Une étatisation provisoire ferait bolchévique et violerait le modèle assurantiel prudentiel synergiel.

De toute son histoire, la Suisse n'a utilisé que CINQ fois le "Droit d'Urgence", l'équivalent du 49-3 en France. J'ai commencé la rédaction de ce nouveau mémoire lingustique sur Crédit Suisse il y a 4 semaines, après le 18 mars 2023. Seulement autour du 12 avril 2023, la Suisse se réveille, et nous trouvons dans la presse helvétique de fortes colères - il était temps - mais des colères pas pour les mêmes raisons que celles de JP Morgan Chase que je vous ai exposées plus haut. Ces éditoriaux n'expriment pas autre chose que ce que je vous ai exposé. Vous voyez, avant vous me preniez pour un sale gauchiste, maintenant vous pouvez vous raconter que je suis un plagiateur.   Greed, greed, greed.

màj du 12 avril 2023 à 16h57 -

Débâcle de Crédit Suisse >>>

La Tribune de Genève: "Le Parlement gifle le Gouvernement. La session spéciale laissera des traces sur le recours au droit d'urgence. Il y aura un avant et un après cette session sur Crédit Suisse. Désaveu cinglant, le National refuse les garanties de la Confédération. Le Conseil National [ Parlement ] a de nouveau rejeté mercredi les garanties de la Confédération pour sauver Crédit Suisse. Ce deuxième refus est définitif. Il sonne comme un désaveu cinglant de la gestion de la crise par le Conseil fédéral [ le gouvernement ]. Le vote est tombé par 103 voix contre 71 et 8 abstentions. L’alliance de la gauche avec l’UDC - Union Démocratique du Centre a coulé le projet. L’UDC a persisté jusqu’au bout dans son rejet. Le PS a dit n’avoir pas confiance dans les promesses faites en matière de fonds propre et de bonus." En Suisse, l'avis du Législatif est contraignant, ce n'est pas comme en France, surtout sous Macron-1 et Macron-2. Mais le gouvernement suisse, le Conseil fédéral, a confirmé le 19 avril 2023 "la valeur symbolique du vote du Parlement", le Conseil national. Que va-t-il arriver maintenant de Crédit Suisse en faillite placé sous respirateur artificiel? Bankrun? Bankrun = moins 63 Milliards pour 1er trimstre 2023, après... moins 111 Milliards au 4ème trimestre 2022. Crise financière helvétique? Décrochage des banques interconnectées? Reload de l'année-Lehman 2008 qui va devenir l'année-Crédit Suisse 2023 ?  Je ne me fais pas d'illusion. Maintenant encore plus qu'avant le 15 mars 2023, le risque d'une crise systémique est encore plus grand, et le gouvernement suisse agira par Ordonnance et garantira pour un montant encore plus élevé, qui servira à la méga banque UBS + la momie de Crédit Suisse.

màj du 12 avril 2023 à 18h >>> Une enquête s’impose sur Crédit Suisse >>>

"Après avoir désavoué le Conseil fédéral, le parlement doit faire toute la lumière sur cette débâcle. Il en va de son devoir de haute surveillance. «Le Droit d’Urgence, c’est devenu le 49.3 du Conseil fédéral.» La déclaration est signée du Conseiller national Yves Nidegger (UDC/GE) et en dit long sur le ressenti des élus à Berne après la gestion du fiasco de Credit Suisse. En forçant le rachat de la banque par UBS, le gouvernement a mis sur la touche le parlement. Mercredi ce dernier s’est vengé en refusant de lui donner son blanc-seing. À lui désormais de reprendre la main.
C’est pour cela qu’une commission d’enquête parlementaire (CEP) est nécessaire. La CEP, c’est l’arme la plus puissante du Législatif. Elle n’a été utilisée qu’à cinq reprises dans l’histoire. Et le tollé provoqué par la chute du numéro deux bancaire helvétique mérite qu’elle soit dégainée une nouvelle fois. Et que les partis tiennent parole.
Car après les annonces fracassantes du début, on sent poindre ici ou là des doutes sur la nécessité de sa mise sur pied. Alors que la décision aurait pu être prise durant cette session extraordinaire, voilà que le Conseil des États a préféré la reporter au début de l’été. Comme pour mieux calmer les ardeurs des plus frondeurs du parlement.
Soyons clairs: si le gouvernement a le droit d’utiliser le Droit d’Urgence, le parlement a le devoir de s’assurer que tout a été fait dans les règles. L’Assemblée fédérale exerce en effet la haute surveillance sur les finances de la Confédération, mais aussi sur la gestion du Conseil fédéral. Face à un scandale au retentissement international où des centaines de milliards de francs ont été engagés, refuser une CEP signifierait que le parlement se défausse de ses responsabilités. Pire, cela augmenterait la colère de la population en l’alimentant d’un sentiment malsain: plutôt que de faire toute la lumière sur l’affaire, on préfère cacher la poussière sous le tapis.
"

màj du 28 avril 2023 >>>  Faillite de SVB - Silicon Valley Bank  /  La Fed' admet des ratés dans la supervision

Je pensais avoir terminé la rédaction de mon mémoire de 82 pages commencé vers le 15 mars 2023, mais La Tribune de Genève vient de publier un article que je vous donne in extenso. L'autocritique, le coming out de la Fed', la Banque Centrale des USA, mais surtout le coming out en calque des médias, enfin, de La Tribune de Genève, ne m'étonne pas dans le fond, mais il m'étonne dans la forme. L'une des épines dorsales de mon site depuis le 06 VI 06 est d'observer le (non)-contrôle, la (non)-réglementation, la (non)-supervision bancaire, des marchés et des flux financiers, qui détruisent le Travail et l'énergie des humains qui vivent sur notre planète. Plus haut je vous ai plusieurs fois répété que depuis l'année-Lehman 2008 tout est fait pour ne pas appliquer les nouvelles normes prudentielles comptables recommandées par le Comité de Bâle de la BRI-Banque des Règlements Internationaux dans le cadre de Bâle III. Ttout est fait pour progroger jusqu'à 2035 ou encore plus tard les normes du Paquet Bancaire européen de la Commission Européenne et du Conseil Européen. Il est presque drôle de lire comment la Fed' esssaye de se disculper en faisant amende honorable. Non. C'est à hurler. Non, ce n'est pas de l'amateurisme de la part de la Fed', c'est greed, greed, greed. C'est criminel. Alors que la faillite de Crédit Suisse est tellement plus énorme que celle de la SVB - Silicon Valley Bank, il n'y a pas d'autocritique de la BNS - Banque Nationale Suisse, ni de la Finma et de la ComCo suisses, ni de la BCE - Banque Centrale Européenne, ni des autorités de supervision bancaire européennes.  Voici l'article de la Tribune de Genève, je vous ai juste mis quelques passages en caractères gras: >>>

La Réserve fédérale a souligné l’incapacité de la direction de SVB,
             mais reconnaît aussi des lacunes dans sa supervision de la banque.

La Réserve fédérale (Fed) a reconnu vendredi, dans un rapport concernant la faillite de la banque américaine SVB, une série de ratés de la part de son organisme de supervision qui ne lui ont pas permis d’agir à temps pour éviter la chute de l’établissement. Certes, la Fed souligne en premier lieu l’incapacité de la direction de Silicon Valley Bank (SVB) à « gérer leurs risques » mais elle reconnaît également ne pas avoir pris les décisions appropriées une fois les risques connus. Mais elle admet aussi avoir sa part de responsabilité dans cette faillite qui a fait trembler pendant plusieurs semaines le système bancaire américain et continue d’avoir des répercussions. En premier lieu, les « superviseurs n’ont pas pleinement apprécié l’étendue des vulnérabilités » de la banque, estime le rapport, à mesure que cette dernière gagnait « en taille et en complexité ».

Décisions nécessaires  -  Mais plus encore, quand bien même « les vulnérabilités ont été identifiées », son organisme de supervision n’a pas « réagi suffisamment pour s’assurer que SVB avait réglé suffisamment rapidement les problèmes » soulevés. « La Réserve fédérale n’a pas su prendre les décisions suffisamment fortes qui étaient nécessaires », a reconnu le vice-président de la Fed, en charge de la supervision, Michael Barr, dans un courrier accompagnant le rapport. « Je salue ce rapport approfondi et autocritique, et je suis d’accord et soutiens les recommandations visant à renforcer nos règles et nos pratiques de supervision », a de son côté déclaré le président de la Fed, Jerome Powell, cité dans un communiqué. Le rapport propose en effet une série d’actions à mettre en place par la Banque centrale américaine, notamment en imposant un renforcement des réserves concernant les banques de taille moyenne. Jusqu’ici les États-Unis imposaient l’application des règles dites de « Bâle III » uniquement à ses plus gros établissements, une quinzaine au total.
« Bâle III »  -  « Bâle III », vaste éventail de réformes internationales du secteur bancaire, a été engagé après la crise financière de 2008-2009 afin de renforcer la solidité des banques. De nombreuses mesures ont été prises mais certaines réformes doivent encore être finalisées, tout particulièrement aux États-Unis. Mais la faillite de plusieurs banques régionales, dans la foulée de la chute de SVB, et les difficultés que traversent une autre, First Republic Bank, l’incitent désormais à « renforcer la résilience du système financier et ne pas se concentrer uniquement sur des risques spécifiques ». « Après la faillite de Silicon Valley Bank, nous devons renforcer la supervision et la régulation de la Réserve fédérale en nous basant sur ce que nous avons appris », a souligné Michael Barr, ajoutant que ce rapport était « la première étape de ce processus ».  
[ mon commentaire: ..."la 1ère étape du processus" 15 ans après la krach planétaire financier de 2008 !  Pour moi, la direction de la Fed' doit passer devant les tribunaux. ]

Les propositions en ce sens sont prévues dans un second temps  -  Plus largement, le rapport rappelle néanmoins que le système financier américain reste « solide et résilient, avec un niveau de capital et de liquidité élevé », ajoutant que SVB était « une exception du fait de son modèle commercial très concentré ».    <<<

màj du 5 mai 2023: La préservation des Îles Galápagos et Crédit Suisse

Suisse, le Tigre Alpin en mort cérébrale - UBS: too-big-to-fail, too-big-to-survive, too-big-to-jail

Et la Taxe Tobin?

Ne vous inquiétez pas, vous pouvez vous dispenser de me traiter de bolchéwokiste d'extrême-gauche ultra, ce secteur linguistique "Taxe Tobin" n'est même pas un indice factoriel chez ChatGPT, il ne reste que mon analyse que j'avais rédigée le 15 novembre 2008 pour l'évoquer >>> Le G20 oublie la Taxe Tobin Spahn contre les spéculations systémiques et la Taxe Tobin . ChatGPT non plus, n'est pas capable de s'imaginer les sons et les signes du langage de l'Homme de Neanderthal. Pourtant à chaque nanoseconde les banques et le dark pool opèrent des transactions systémiques financières intercontinentales qui elles aussi ne disposent pas de sons ni de signes humains les identifiant à une activité économique réelle. Le Neanderthalien et l'hybride Etat-Spéculateur ont un problème commun, ils ne foulent pas le sol disposé exactement entre sous-sol et hors-sol.

Du moment Minsky 2008 au moment Minsky 2023 - 15 ans de Sponsoring d'Etat de la criminalité spéculative financière

Tous les gouvernements de la planète n'imposent toujours pas au moins les 9% de Fonds propres réglementaires Bâle III. Ce n'est pas du snacking linguistique si je vous expose donc depuis 2008 que tous les gouvernements de la planète sponsorisent les marchés financiers spéculatifs des banques, du shadow banking et du dark pool. En plus du laxisme institutionnel... je vous invite à lire la suite dans mon nouveau billet.

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Ci-dessous je vous ouvre quelques fenêtres sur quelques uns des... 1000 procès actuels et de ceux à venir contre Crédit Suisse et contre UBS. Mais je pense qu'il faudrait créer pour le système bancaire et financier mondial un genre de Cour Internationale de Justice de La Haye. On ne peut pas se contenter de chercher des noises à un minus de Kerviel ou d'Abodoli ou comme en France avec Macron de casser la gueule aux chômeurs, aux migrants, aux retraités. Mais bon, Jean Monnet, le "père de l'Europe" qui a monétisé l'Europe, avait lui-même entrainé trois fois, en tant que directeur de banque, des banques dans la faillite, avant qu'il ne devienne un bandit politique à un niveau supérieur plus élégant.

màj du 18 avril 2023 >>> A&M décroche un mandat de la Confédération pour la fusion UBS-CS

Voici le direct de La Tribune de Genève d'aujourd'hui >>> "Le cabinet de conseil Alvarez & Marsal (A&M) a décroché un mandat de la Confédération dans le cadre de l’absorption annoncée le 19 mars dernier de Credit Suisse (CS) par son rival UBS. Dans ses considérants, le mandataire a souligné la nécessité de « conseils et de soutien économique à court terme » pour la mise en oeuvre contractuelle de l’octroi des garanties financières de plus de 200 milliards de francs dans le cadre de l’opération. La Confédération s’était par ailleurs engagée à couvrir des pertes à hauteur de 9 milliards, après les 5 premiers milliards déboursés par UBS." Nous voilà au point de départ de mon analyse que j'ai commencée vers le 18 mars 2023. Entre le 15 et le 19 mars, les médias communiquaient effectivement sur un montant de CHF 200 Milliards de garanties publiques et de la BNS - Banque Nationale Suisse, mais rapidement le chiffre de 109 Milliard tournait partout dans toutes les langues.   209   Milliards   de   garanties   publiques   pour   UBS-CS   représentent...   43%   du   PIB   de   la   Suisse.    Nous verrons le pourcentage de garanties publiques accordées pour les banques en faillite-fusion en France ou en Allemagne quand ce sera le tour de Société Générale, BNP Paribas, BP-CE - Banque Populaire Craisse d'Epargne ou Deutsche Bank, évidemment, et Commerzbank, etc.

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màj du 28 mars 2023  >>>

Vous voyez les "à coups" précurseurs d'une nouvelle crise financière majeure s'accumulent. C'est de nouveau autour de Société Générale, BNP Paribas, en fait autour de plus de 85 instituts bancaires. La passivité de connivence des régulateurs financiers publics est à nouveau mise en avant et à dénoncer. Notre modèle de société détruit la planète. J'ai honte pour les jeunes qui nous suivent.

Article des DNA de ce mardi 28 mars 2023   >>>  "C'est « la plus grosse opération de l'histoire du PNF » : le parquet national financier a mené mardi matin, à Paris et à La Défense, des perquisitions massives visant cinq banques majeures en France, soupçonnées de fraude fiscale aggravée. Les établissements en question sont la BNP Paribas, Exane (gestionnaire de fonds, filiale de la BNP), Société Générale, Natixis et HSBC."   <<<     

Ce gigantesque hold-up fiscal des CumEx/CumCum est estimé pour la France à € 100 milliards. Pour compléter ce tableau des soutiens politiques à la criminalité financière des banques et à la fraude fiscale des systèmes bancaires, je vous mets un extrait de ce que j'avais écrit le 13 août 2020 dans I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras au sujet du plus grand scandale financier de toute l'Allemagne depuis 1945 et dans lequel le chancelier actuel Olaf Scholz et la chancelière Angela Merkel avaient trempé.

Je me cite:     >>> Après Schulz vient Scholz. Aujourd'hui, c'est au tour de Olaf Scholz, SPD, Ministre des Finances de la Große Koalition Merkel en Allemagne. Il était au courant dans l'affaire Wirecard déjà depuis quelques années des "fraudes, des falsifications des bilans comptables, des manipulations de marché et des fraudes commerciales en bande organisée" de cette entreprise [ <<< libellé officiel des griefs sans erreurs de traduction depuis l'allemand, j'ai été traducteur juridique dans ma carrière pour l'OEB - Office Européen des Brevets ]. Olaf Scholz n'avait pas retransmis plus de 1000 signalements qui lui avaient été officiellement confiés. Wirecard AG est une fintech, une entreprise de technologies et services financiers dont le siège est en Allemagne. Elle propose des services de risk management, de production de cartes de crédit et de traitement des transactions. Wirecard a falsifié ses bilans au moins ces 6 dernières années mais a toujours publié une croissance parfaitement linéaire grâce au cabinet d'audit EY.  Ernst & Young - EY est l'un des plus importants cabinets d'audit financier et de conseil au monde. Membre du Big Four, il est le troisième plus important réseau mondial en termes de chiffre d'affaires en 2017, et est sur terre l'incarnation la plus absolue de T.I.N.A. - There Is No Alternative. [note du 30 mars 2023: l'équivalent du "réforme incontournable" de Macron ]. La faillite de Wirecard est pour l'instant le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945". J'ai mis entre guillemets le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945" parce que les influenceurs et la bande du pishing organisé font passer dans tous les médias cette qualification de la réalité sans l'ombre d'un atermoiement convulsif. Mais les pouvoirs publics allemands ont racheté pour 700 milliards d'€ la Hypo Real Estate après sa faillite en 2008 pour ensuite juste la liquider et pour tout perdre sur le dos des contribuables. La Hypo Real Estate était la 8ème banque allemande, la Deutsche Bank est la première. L'Allemagne présentée mondialement comme Le Pays Vertueux de la planète n'est qu'un mythe, dont nous n'aurons même pas à nous débarrasser sous cette forme de son réel, car elle s'effondrera d'elle-même, ce qu'elle a commencé à faire 6 mois avant le 4 septembre 2019. Son plan de relance suite à la Crise du Covid-19 est de 1000 milliards et tellement "disproportionné" face au plan français, ce n'est pas juste de la prévoyance, c'est de la panique à tombeau ouvert. [ En mars 2023 le Parlement allemand vient de rouvrir une enquête à charge contre Olaf Scholz dans l'affaire de Wirecard ]

Il vient tout récemment d'être révélé en septembre 2020 que Olaf Scholz a aussi été directement impliqué avec la banque hambourgeoise Warburg Bank en sa qualité de maire de Hambourg dans le scandale des CumEx en 2016 qui a coûté des milliards au fisc. Après ses interventions auprès de l'autorité financière de la ville-état de Hambourg, cette autorité avait subitement cessé ses poursuites contre la Warburg Bank. L'ex-co-dirigeant de Wirecard en fuite est recherché par Interpol depuis 2 mois. Depuis une semaine, Olaf Scholz est désigné par son parti le SPD comme le prochain candidat à la chancellerie allemande dont l'élection aura lieu dans un an. Le pantouflage public-privé et privé-public est le toc naturel et génétique de tous nos gouvernements. Alors que l'étau se refermait sur Wirecard, son co-dirigeant Markus Braun avait obtenu en septembre 2019 une audience auprès du... Secrétaire d'État aux Finances Jörg Kukies... et ancien vice-président de Goldman Sachs Deutschland und Österreich de 2000 à 2018 où il était responsable des... produits financiers dérivés CDS/CDO, etc. L'ancien ministre allemand de l'économie Karl-Theodor zu Guttenberg, qui travaille pour différents lobbies financiers et pour Wirecard comme consultant, après avoir dû quitter le gouvernement à cause d'un scandale au faux CV, avait plusieurs fois téléphoné personnellement à la chancelière allemande Angela Merkel pour lui demander son soutien en faveur de l'introduction en Chine de Wirecard. Lors de son voyage en Chine fin septembre 2019, Angela Merkel avait alors fait officiellement auprès du dirigeant chinois 习近平, Xi Jinping, du lobbying en faveur de Wirecard alors que le Financial Times avait largement révélé les faits dès janvier 2019. Suite aux révélations du Financial Times, la réaction de l'autorité allemande de supervision financière, la BaFin, avait été d'appuyer une plainte de Wirecard contre... les deux lanceurs d'alertes. L'ancien Chef des services secrets allemands et responsable à la chancellerie pour les questions de sécurité, Klaus-Dieter Fritsche, avait obtenu en août 2019 une audience au département des finances du ministère de l'économie. A cette époque il était déjà retraité mais travaillait pour un lobby financier dont il a perçu des honoraires pour cet entretien.

La faillite de Wirecard coûte aussi plusieurs milliards d'€ et 5000 employés ont perdu leur travail. Il est aujourd'hui démontré que Wirecard était déjà insolvable en 2008, ce qui ne l'avait pas empêchée d'entrer en 2018 dans le DAX - Deutscher AktienindeX qui est le principal indice boursier allemand. La valeur du DAX est fondée sur le cours des actions des 30 plus importantes entreprises cotées à la Bourse de Francfort. Wirecard est insolvable depuis 2008... et il en est de même pour la Deutsche Bank. L'action de Wirecard est passée de 200 € à 2 €... il en est de même pour la Deutsche Bank. Le prochain scandale historique de l'Allemagne sera la déclaration officielle de la faillite de la Deutsche Bank - anciennement dirigée par Joe Ackermann - qui est en faillite technique depuis 2008 et dont l'action a aussi perdu ~~ 100% de sa valeur de 2008. [ En mars 2023 le Parlement allemand vient de réouvrir une enquête à charge contre Olaf Scholz dans l'affaire des Cum-Ex ]   <<<  

màj du 14 juin 2023: Le procureur général de Cologne vient de lancer une grande razzia avec plus de 60 enquêteurs contre le siège allemand de la filiale de Natixis, la banque d'investissement française en rapport avec le blanchiment d'argent et les scandales CumEx et Cumcum, la fraude fiscale à très grande échelle mise en œuvre par les banques.

màj du 10 juillet 2023: Credit Suisse dissimulait les bonus. Un document de la Finma - l'Autorité helvétique fédérale de surveillance des marchés financiers montre comment Credit Suisse distribuait des bonus sans les déclarer... mais... les plus élevés ne devront pas être remboursés. Payés en cash, le conseil d’administration de Crédit Suisse s’en tire bien, sa fraude fiscale gigantesque n'encourt aucune mesure de "rétorsion", le gouvernement suisse, les deux chambres helvétiques ferment les yeux, business as usual. Je n'ai qu'un commentaire à faire: Cosi fan tutte, dans la plus pure tradition opératique bancaire.

màj du 8 août 2023: La Réserve fédérale a notamment constaté que Crédit Suisse n'avait pas un modèles de gestion des risques adéquat et manquait de collaborateurs expérimentés. L'autorité de surveillance britannique a critiqué le fait que le Crédit Suisse n'avait pas suffisamment appris des cas précédents et n'avait pas remédié aux lacunes déjà évoquées.

Aux États-Unis, la Fed' a infligé à UBS une amendé de $ 268,5 millions / € 242,3 millions d'euros. En GB, la Prudential Regulation Authority a infligé une amende record de 87 millions de livres / € 101 millions

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Je vous invite à lire quelques une de mes analyses passées qui n'ont pas vieilli

  1. du 17. janvier 2010: Road to serfdom: Shadow Finances, nostalgies de l'Association de Libre Echange et de l'épiphane Dictature du Prolétariat
  2. du 31 décembre 2009:   Obama confisque la Fed', la création monétaire au profit des banques - McCain veut rétablir le Glass-Steagall Act
  3. du 29 mars 2009: G20 - L'effondrement du système ordolibéral a commencé en 2006 - Ce n'est pas la Crise des subprimes, des banques...
  4. du 24 mai 2010:   Destruction par les Marchés - Les Réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA
  5. du 22. juin 2010:   Parlement Européen: Révolte des Euro-Députés contre le lobby financier qui siège à la Commission de Bruxelles
  6. du 5 juillet 2010:   Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires
  7. du 28. décembre 2010De l'illusion suprématiste de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite à l'Europe des lobbies
  8. du 30. août 2011:   Christine Lagarde, FMI, et l'Autorité Bancaire Européenne, ABE, préparent la nationalisation des dettes des banques européennes en faillite
  9. du 23 mai 2009:   Nouvelle Monnaie de référence: G20 illégitime, G192 de l'ONU inutile, BRI parasecrète, Conférence Bilderberg secrète
  10. du 24 octobre 2009:   IASB, IFRS, Solvency II, Bâle II: Victoire de la Lutte des classes financières - Droit de cacher les risques
  11. du 15. novembre 2008:   Le G20 oublie la Taxe Tobin Spahn contre les spéculations systémiques et la Taxe Tobin
  12. du 29. octobre 2008Développement prudentiel durable - Mythologie de Bretton Woods 2 - Banqeroute d'État des USA
  13. du 11 septembre 2012:   Deutsche Bank, la plus grande banque du monde et le modèle ultralibéral, crée sa bad bank / First Day of reckoning
  14. du19 septembre 2020: De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière

ntNote(s)

  1. ^ KASIMIR MALÉVITCH    (1878-1935, artiste peintre)   Le suprématisme, telle est l'affirmation magistrale de la quasi totalité des œuvres exposées à   0,10   (dix exposants à l'origine, dont Tatline avec ses « Contre-reliefs », chacun s'attachant à découvrir le degré zéro de leur art), et surtout du Carré noir sur fond blanc, disposé, comme une icône, à un coin de la pièce. Ce tableau clé de l'art moderne articule en quelque sorte toutes les questions qui ont intéressé Malévitch depuis sa découverte du cubisme, déclarant à la fois toutes les conditions essentielles de la peinture. La tableau est un déictique, ou, pour parler comme les linguistes, un index (à savoir un signe dont la signification dépend de sa co-présence avec son référent ou le contexte physique de son énonciation – tel « ici » ou « toi ») : la figure du carré est un index du cadre (carré et cadre ont la même source étymologique), mais c'est aussi un index du support lui-même (le tableau est lui-même carré), à savoir de la surface physique du tableau. Plus encore que dans le décor d'opéra, parce que cette fois-ci de manière délibérée, il y a adéquation totale entre « image » et champ, et donc suppression de l'opposition figure/fond sur laquelle se fonde l'esthétique occidentale depuis la Grèce antique. Du même coup, toute idée de composition traditionnelle est abolie : la figure est donnée en même temps que sa surface d'inscription, elle en est comme le produit logique, et, par voie de conséquence, toute illusion est abolie, la surface du tableau ne se creuse pas optiquement parce que l'œil du spectateur est constamment rappelé à la surface par la simple déclaration de cette surface que constitue le carré noir inscrit dans le carré blanc. Malévitch devance avec son Carré noir ce qu'on nommera la logique « déductiviste » dans la peinture américaine des années 1960.
  2. ^ Quelqu'un se souvient que la France de Napoléon III et de Jules Ferry avait fait la guerre à la Chine, alors qu'elle n'était même pas capable de récupérer l'Alsace et la Lorraine perdues en 1870? La guerre franco-chinoise oppose la France de la IIIème République à la Chine de la dynastie Qing entre septembre 1881 et juin 1885. Elle résulte des efforts français en vue de prendre le contrôle du fleuve Rouge qui relie Hanoï à la province du Yunnan en Chine. Cette guerre avait créé l'Indochine française.

25. décembre 2020

Brexit, le penalty de Bruxelles tiré contre l'Europe: le top des opting-out, le CETA au coeur de l'Europe - l'Europe sous la tutelle de la City de Londres et du Delaware

- Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox     - Finalisation du 28-12-2020 à 21:05

Depuis le Traité de Rome de 1958, l'Europe est un exquis rubato joué en faveur d'un Comprehensive Economic and Trade Agreement. Comme d'habitude - mais là je ne peux plus parler de mes prémonitions habituelles - je vous avais écrit le 1 XI 2018 >>> Du Brexit à la MOAB, la Mother Of All the Bombs de la City jetée sur l'Europe qui s'est couchée devant Theresa May où je vous annonçais que l'Europe s'était couchée devant la Grande Bretagne qui est le grand vainqueur (la grande vainqurice?) du Brexit qui dicte avec autorité sa volonté à l'Europe. J'avais laissé ostensiblement en suspens cet article avec des mentions inertes "en cours de rédaction" en sachant que je n'aurai qu'à le ressortir. Il n'est pas à réécrire autrement. Comme toujours ne pointons jamais de manière xénophobe ou misanthrope un autre que soi et regardons en face le problème là où il est. Dans les urnes. L'Europe catallactique de Jean Monnet et consorts n'a jamais eu l'intention d'être autre chose que ce comprehensive economic and trade agreement. L'Europe est une union commerciale et monétaire et ne sera jamais une union sociale et fiscale en proximité et au service des gens qui l'habitent. Les préposés de l'Europe, les 27 avec la Commission Européenne et le Parlement Européen, montrent immédiatement du doigt celui qu'ils désignent comme populiste quand il réclame une Europe humaniste, humaine, sociale, mais ils n'ont fait que de renégocier à huis clos et en boucle les Traités Européens à l'avantage du marché pour être au plus prêt de leurs aspirations just-in-time et quick fix. Ce Brexit, n'est pas la ruade ultime de la Grande-Bretagne contre l'est, mais le penalty de Bruxelles voulu et tiré avec méthode contre l'Europe. Cette Europe de l'intrication mercatique est le résultat de l'abstention massive des électeurs inscrits et des votes exprimés qui n'ont préféré qu'un extrême resserrement à droite comme au 26 mai 2019. L'Européen n'est pas faussé par le marché, il s'est défoncé tout seul sans aide extérieure.

Comme pour les Quick Fix, le Covid-19 et son variant anglais ont été une aubaine pour la Grande Bretagne et l'Union Européenne de vacciner encore plus l'hymne à la joie de la libre circulation des biens, des services, des capitaux.
A Douvres c'est comme au Louvre, ont y expose sur les cimaises les joyaux de notre florissante civilisation.

Pour son Brexit, l'Europe a offert hier le 24 XII 2020 à la Grande Bretagne son plus magistral des opting-out.
L'opting-out est une option de retrait, une exemption, une dérogation à la Directive ou au Traité.
Depuis son adhésion à l'UE, la Grande-Bretagne est la championne des passe-droits.

Ces opting-out ne sont pas des exigences littéraires comme par exemple quand David Cameron
avait obtenu que l'ont retire des Traités Européens la formule "toujours plus d'union".
Sémantiquement Union entrait en collision avec le United de son Kingdom.

L'opting-out garantit la concurrence déloyale et faussée pour:

  1. n'en faire qu'à sa guise en opposition aux Traités et Directives de l'Union Européenne,
  2. ne pas répondre à des obligations que réclame l'appartenance à l'Union Européenne
  3. recevoir financièrement plus de l'Europe que l'on ne lui donne ("my money back")
  4. diminuer ou stopper certaines contributions financières au budget européen.

Comme je vous l'annonçais le 28 juin 2016 le Brexit a été contourné hier par l'Europe comme le NON, NEE et NO du référendum du TCE - Traité Constitutionnel Européen, et la Grande Bretagne n'est pas sortie hier de l'Europe mais l'a juste mieux envahie. Je vous annonçais il y a déjà 4 ans que >>> l'objectif du parti conservateur britannique est de "négocier" avec l'EU un accord de libre-échange de seconde génération comme te TTIP/TAFTA/CETA pour encore mieux mettre en scène sa déprédation commise sur l'Europe après 5 décennies d'opting-out pour tout ce qui est en 2D, en 3D, virtuel, réel ou en téléportation. Depuis son adhésion à l'Union Européenne, la Grande-Bretagne a toujours obtenu de Bruxelles tous les opting-out qu'elle désirait sans que sa Royal Air Force ne survole cette capitale. Bruxelles n'avait jamais été faible devant la Grande-Bretagne, la Grande-Bretagne montrait juste à temps et en reality-time à Bruxelles ce que les 27 à Bruxelles avaient envie de voir et d'entendre pour consolider leur vision catallactique du monde. Bruxelles avait délibérément organisé la concurrence déloyale et faussée intraeuropéenne pour contraindre l'Europe entière à adopter un management ordolibéral des pays et de leurs économies nationales.

Comme pour les 27 États Membres de l'UE, l'accord EUUK européen et britannique sur le Brexit garantit des échanges sans droits de douane ni quotas. Tout en quittant l'union douanière, la GB a en face d'elle pour ses biens et services un super-marché de 450 millions d'habitants, l'Europe a en face d'elle une supérette de 66 millions de consommateurs. 70% des importations et exportations passent par Douvres.
La Norvège, la Suisse doivent payer un droit d'entrée à l'Union Européenne pour pouvoir commercer avec elle. Ce ne sera pas le cas de la Grande Bretagne.

La Grande-Bretagne et l'UE s'engagent à respecter des conditions de concurrence équitables "en maintenant des niveaux de protection élevés dans des domaines tels que la protection de l'environnement, la lutte contre le changement climatique et la tarification du carbone, les droits sociaux et du travail, la transparence fiscale et les aides d'État". Ceci est vide de sens, vous savez comme moi  que la concurrence déloyale est organisée en Europe en bafouant les Garanties Fondamentales et les Droits sociaux, en organisant le Dumping Humain sur les Travailleurs, les Travailleurs Détachés, sur les Service Publics, etc. Vous savez comme moi que l'Europe s'est aménagée ses propres paradis fiscaux intra-muros au Luxembourg, en Hollande et en Irlande. L'accord sur le Brexit prévoit que si l'une des deux parties manque à ses obligations en la matière, il sera possible de prendre "des mesures correctives", comme des droits de douane. Cette phrase est vide de sens, vous savez comme moi que l'Europe n'a jamais pris des mesures coercitives, même pour les violations depuis plus de 10 ans des Garanties Fondamentales commises par la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PiS. L'Europe a même décidé le 10 décembre 2020 avec son accord sur le budget pluriannuel 2021-2027 et son Plan de Relance post-Covid de cajoler les régimes fascistes de Hongrie et de Pologne. Vous avez vu? Il y a de la place pour les coudes.
Au garde-à-vous ça économiserait du bois et augmenterait la marge.
C'est ceci l'esprit catallactique européen.
Ici appliqué à la cellulose.

Comme pour tous les accords de libre-échange de nouvelle génération TTIP/JEFTA/CETA il y aura une cour arbitrale privée qui tranchera les différends en faveur exclusive de l'Investisseur, il ne faut pas se leurrer. Nous comprenons pourquoi la City de Londres a été fermement opposée à ce que cette cour arbitrale soit la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne qui intervient jusqu'à présent en cas de différends entre une entreprise britannique et le reste de l'Europe. La CJUE est une institution européenne regroupant les organes juridictionnels. Elle est issue des Traités Européens de Paris, de Rome et de Lisbonne. La cour parallèle octroyée à la Grande Bretagne par Bruxelles dans l'accord EUUK sur le Brexit, que j'appelle cour flottante, portera le nom de "Conseil Conjoint". Le terme de "Conseil" est un message clair lancé à la communauté échangiste, il veut gommer l'idée de Droit, de Droit Communautaire Européen, au profit d'un bavardage mielleux et illuminé. Dans les accords de libre-échange de nouvelle génération comme le TTIP/JEFTA/EU-Mercosur/CETA cette cour arbitrale privée intervient pour protéger le droit exclusif de l'Investisseur contre un État. Je suis sûr que ce "Conseil Conjoint" tranchera des litiges dans le même mauvais esprit. Je suis aussi sûr que ce qui est officiellement appelé "le Privilège de l'Investisseur" dans les accords de libre-échange de nouvelle génération sera au sommet de la hiérarchie des normes du post-Brexit, donc au-dessus de tous droits sociaux et du travail, et comme en Hongrie et en Pologne, au dessus de l’État de Droit. Pour toutes les violations actuelles des garanties fondamentales et sociales, de part et d'autre du English Channel, on fera comme avant, on les bafouera joyeusement. Tout accord de libre-échange de nouvelle génération comme le Comprehensive Economic and Trade Agreement - CETA est déjà en lui-même une violation de L’État de Droit dans les textes et invite et incite l'Investisseur à violer l’État de Droit dans les faits. Ce Privilège de l'Investisseur sera le geste barrière définitif contre une Taxe Tobin sur les transactions financières, croyez-moi.

Pour les transports routiers et maritimes surtout, l'accord sur le Brexit contient des dispositions visant à assurer que la concurrence entre les opérateurs s'exerce dans des conditions équitables "afin que les droits des passagers, des travailleurs et la sécurité des transports ne soient pas compromis". Le mot "travailleur" n'est pas en 1ère position dans cette phrase officielle. Vous savez comme moi que ce texte est vide, que les Travailleurs et les Travailleurs Détachés sont victimes de l'ubérisation et du déni des droits sociaux et du travail. Il y a tous les jours de nouvelles affaires Laval, Vaxholm, Viking et Partneri et la Directive sur les Travailleurs Détachés leur enfonce encore plus le Dumping Humain dans le nez.

La Grande Bretagne est championne d'Europe de l'utilisation à vil tarif des Travailleurs Détachés polonais et des 3 Républiques Baltes sans compter de tous les migrants qui s'engouffrent dans cette île. Biens sûr pour eux un penny c'est mieux que rien du tout. La Grande Bretagne est donc championne du travail détaché, du travail non déclaré, du travail payé au rabais, du travail payé sans couverture sociale et pourtant elle a été pendant 47 ans Membre de la CEE et de l'Union Européenne qui n'a jamais rien entrepris contre sa concurrence déloyale depuis 1973. Pour la dilapidation et le démantèlement du Droit du Travail et des Droits Sociaux la Grande Bretagne est la championne juste devant Macron.

Maintenant que la Grande Bretagne a les coudées toutes franches dans le berceau commercial de l'Europe elle ne va rien changer du tout à sa manière de mépriser le travail, les droits sociaux, les services publics, etc. Le message adressé à la Grande Bretagne est business-as-usual, mais on change juste un peu le package sémantique. Par contre la Grande-Bretagne est grâce à l'Europe maintenant totalement libérée de ses derniers cas de conscience et pourra poursuivre la libre circulation de biens, de services, de capitaux. Bruxelles a donc offert à la Grande Bretagne son plus magique des opting-out. En réalité cet opting-out britannique est re-labellisé par Bruxelles pour Londres en >>> EUOiWC - Opting-in Without Constraints.

Même si j'ai adoré plusieurs années de suite sillonner dans tous les sens l'Écosse et l'Irlande, ne nous faisons aucune illusion quant aux velléités de l’Écosse de déclarer son indépendance et de devenir le 28ème État Membre, ni des deux Irlande de réaliser leur réunification et de devenir le 29ème État Membre de l'Union Européenne. Avec la Grande Bretagne ils sont les champions européens des opting-out mais n'ont pas plus d'appétit pour une Union Européenne Sociale et fiscale. Je n'ai jamais été dupe, le NO irlandais au TCE / TSE n'avait été qu'une rébellion égoïste, néo-libérale, pragmatique et atlantiste.

L’Europe avait pourtant inscrit dans ses textes qu’elle se voulait être une Europe des Citoyens, mais elle défend depuis l'origine en réalité les intérêts des États nationaux et ceux du libre-échange débridé qui doit par tous les moyens faire baisser les coûts du travail et maximiser les profits des investisseurs. L'Europe organise, entretient et renouvelle en permanence une guerre civile commerciale. L’Europe met elle-même en scène les affrontements des États nationaux en leur accordant par exemple tous les opting-out, toutes les exemptions, qu’ils souhaitent à condition que ceux-ci leur permettent de s’aménager une position concurrentielle déloyale nettement avantageuse par rapport aux autres États-Membres. C’est ainsi que le Royaume-Uni et l’Irlande ont pu depuis leur adhésion jouir de tous les opting-out qu’ils veulent. Cette situation a conduit ces deux pays à faire massivement du dumping fiscal et du dumping social. L'Europe a donc très officiellement accordé à ces États le droit de commettre une concurrence totalement déloyale et faussée envers les autres États-Membres pour faire baisser massivement le coût du travail... et de la citoyenneté, et pour accumuler le dumping humain et le capital fictif.

L’Europe n’inquiète pas non plus le paradis fiscal du Luxembourg et son ancien 1er Ministre et ancien Ministre des Finances, Jean-Claude Juncker qui a été Président de la Commission Européenne de 2014 à 2019, qui a été 20 ans au pouvoir au Luxembourg en organisant cette criminalité fiscale du dumping fiscal massif au profit des multinationales et contre l'Europe toute entière. Il suffit de suivre son Lux-Leaks pour voir comment cette Europe protège les puissants qui s'agitent pour le shadow banking et la spéculation financière des groupes transnationaux au détriment des petites et de leurs Pays. L'Europe sait avec son Nowitchok des Directives toujours étouffer ses rafales de leaks >>> Directive Européenne sur le Secret des Affaires / Illégalité des Panama Papers, de Lux Leaks, du journalisme d'investigation, des lanceurs d'alerte.

Après le référendum du Brexit, j'avais écrit en juin 2016 >>> Ladite activation de l'Article 50 réglant la sortie d'un membre de l'Union Européenne trainera pour pouvoir expliquer pédagogiquement aux continentaux, mais aussi aux insulaires, que l'Europe a besoin de la Petite Bretagne. L’Écosse nous est déjà acquise. Quant à la Grande Irlande, elle a tellement plus truandé l'Europe que la Grande Bretagne avec un éventail bien plus élargi d'opting-out financiers et du dumping fiscal (les 13 milliards de cadeau fiscal à Apple par exemple) et social, et avec son Commissaire Européen au Marché intérieur l'irlandais McCreevy, qu'elle va servir de cheval de Troie pour continuer à noyauter l'Europe et la réduire à ce que la Grande Bretagne a toujours gardé sous le coude, à savoir son AELE/EFTA élargie, l'Association Européenne de Libre Échange qui existe toujours. Tous ces opting-out, toutes ces exemptions, ont été accordés par l'Europe dont l'objectif était d'imposer sur le continent le modèle britannique et du "tigre celtique" avec cette libre circulation catallactique dans un prétendu "marché libre et non-faussé avec une concurrence pure et parfaite".

Vous voyez comme moi que tous les médias d'Europe font dans toutes les langues strictement le même copié-collé très succinct sur EUUK, l'accord du Brexit pour rassurer les marchés. Vous voyez comme moi que ce Communiqué officiel en 8 points ne dit pas, ne serait ce qu'en message subliminal, que l'ombre photovoltaïque solaire de l'accord sur le Brexit a donné matière à réflexion sur la marche de l'Europe depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui. Le Communiqué aurait pu lâcher une phrase sur le renforcement de l'observation des Garanties Fondamentales et Sociales des Communautés Européennes, maintenant qu'elle ouvre sans contraintes toutes grandes les vannes du déferlement britannique des biens et services sur l'Europe sans y adosser une élévation substantielle de ses normes. Le Brexit aurait pu être vu et entendu comme une chance de construire enfin une Union envers cet égoïsme affiché et proclamé de la Grande  Bretagne. Rien. Du business. Et comme Covid s'est marié avec Noël et tous les petits quick fix à s'échanger sans les petits toast habituels, c'est tout bénèfe. Pour divertir la galerie, les médias ont soulevé une grave question. Que faire de l'anglais? Il n'y a que trois Langues de Travail eu Europe, l'anglais, l'allemand et le français. Le Hongrois n'est pas non plus une Langue de travail de l'Union Européenne, alors tout traduire en anglais, juste pour les Irlandais et les Maltais?

Sur un autre domaine l'Europe s'est bien gardée de s'exprimer dans son Communiqué en 8 points sur le Brexit qu'elle veut rendre si glorieux. Dans mes analyses en ligne ici depuis le 06 VI 06 avec 655 articles j'ai remarqué autre chose dont strictement aucun média ne parle en Europe. Un domaine a pris possession de nos vies depuis trois décennies. Notre passé, notre présent, notre futur, notre destin, la forme de notre existence, l'amplitude et la vitesse de notre comportement, tout de nous a été pris en possession par-dessus nos têtes, jusqu'à notre cadence. Ce domaine n'est pas un ectoplasme et ne vivra à l'avenir toujours que par le variant anglais.

Depuis le référendum pour le Brexit de 2016, l'Europe aurait pu utiliser ces 4 années de querelles avec la Grande Bretagne pour réfléchir sur son propre modèle issu de l’École de Chicago et du Consensus de Washington avec la libre circulation de tout et de n'importe quoi, l'abandon par l’État de ses Devoirs régaliens, la privatisation de tous services publics, la maximisation de la spéculation contre l'économie durable, l'écrasement du seuil de solvabilité des banques, l'augmentation à outrance du levier de leur endettement, l'éradication du shadow banking, l'élimination du Dumping Humain et la réintroduction des Droits Sociaux et du Travail, et spécialement pour Macron le rétablissement de la Hiérarchie des Normes avec le retour du Code du Travail. Et pourquoi  abandonner ce modèle transatlantique puisque l'Union Européenne s'est totalement quadrillée avec les barbelés de tous les accords de libre-échange de nouvelle génération TTIP/JEFTA/EU-MERCOSUR/CETA etc qui mettent au sommet de la hiérarchie de toutes normes le Privilège de l'Investisseur: déjà tout ce qui peut ternir les promesses de profit qu'il s'est fixé est attaquable devant le tribunal arbitral international privé domicilié à Washington au siège de la Banque Mondiale. Selon tous ces nouveaux accords, auquel ressemble l'accord EUUK du Brexit, seule une entreprise peut attaquer un État, mais aucun État ne peut attaquer une entreprise. Ceci est défini officiellement dans les textes de tous ces nouveaux accords comme le >>> "Privilège de l'Investisseur" (sic). Ni la Commission Européenne ni le Parlement Européen, qui représentent l'Exécutif et le Législatif de la somme de 27 États, n'agira autrement contre la Grande Bretagne. Ils n'ont jamais voulu mettre en application contre les deux États fascistes de Hongrie de Viktor Orbán et de la Pologne du PiS l'Article 7 du Mécanisme de Conditionnalité de l'attribution des fonds européens liée au Respect des Garanties fondamentales, des Droits sociaux et de l’État de Droit. L'Europe ne va donc pas se soulever contre son brother in arms anglais qui profite encore mieux qu'elle de ses propres valeurs catallactiques. Conséquence >>> Exit la Taxe Tobin.

Ceci pour le séquençage génétique de l'Europe. Il en va de même pour la dépendance directe, viscérale et absolue de l'Europe face à la City de Londres et par effet de ruissellement face au Delaware aux USA. Je vous redonne ici un résumé de mon article du 19 décembre 2020 >>> De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière où j'ai redéveloppé mon analyse sur la complaisance des normes prudentielles comptables européennes des banques de 2006 à 2021. L'influence de la City a toujours été très forte dans le domaine de la réglementation financière européenne. Son lobbying consistait à faire adopter les règles susceptibles de créer un environnement favorable aux activités sur lesquelles la City avait l'avantage concurrentiel contre le reste de l'Europe. Par exemple, lors de l’élaboration de MiFID 2, de Bâle II ou de Solvency II, de Bâle III ou de IFRS9 où la City a poursuivi la rédaction de sa bible privée sur le droit de cacher les risques bancaires et des marchés financiers. Toutes ces normes européennes comptables "prudentielles" ou "assurantielles" n'avaient qu'un seul objectif, celui d'organiser en Europe la concurrence déloyale d'un marché non libre et faussé afin de maximiser les profits sur les marchés financiers et de minimiser les coûts en partant du postulat que ce qui est bon pour la spéculation, l'argent magique, stimulera la croissance économique et donnera à manger aux européens et même aux chômeurs. Pendant les confinements du Covid vous voyez sur la homepage des sites des lobbies de la finance des invitations à des webinaires sur le thème "La titrisation au secours de l'économie européenne". Un dîner surréaliste de Charles Kaisin est tellement plus honnête et ancré dans l'humain et le réel.

Pour maquiller les stress-tests des banques systémiques too-big-to-fail, la BCE, la Commission Européenne et l'ABE - Autorité Bancaire Européenne sont de facto sous la tutelle d'un bureau privé américain du Delaware pour adosser les normes comptables européennes au Bureau des standards comptables internationaux - International Accounting Standards Board (IASB / FRS), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et de leur déclinaison européenne IFRS. L'homologue normalisateur américain est le FASB, le Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board. L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres, et qui y sera maintenu Brexit ou pas Brexit. Mais l'IASB est sous la tutelle de l'organe de surveillance IASCF - International Accounting Standards Committee Foundation créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005" et suivants) sont mises sous la censure d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérés comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS. Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. Le Delaware est aux USA ce que le Luxembourg est à l'Europe: un paradis fiscal pourri. Vous comprenez pourquoi la BCE et la Commission Européenne devaient trouver plus facile pour cacher qu'elles poursuivent avec assiduité leur soutien inamovible pour le shadow banking de la fintech, pour la spéculation financière des banques et pour la City.

La City est le Mad Love de Bruxelles et de ses 27 charters de touristes gouvernementaux et parlementaires, et ce n'est pas avec ce mièvre Brexit dans des post-Covid de la 3ème et 4ème vague, que l'Europe va subitement endurcir son référentiel sur le seuil de solvabilité des banques et des fonds spéculatifs, leur levier d'endettement, leur capacité de résilience, leur compliance, etc. Nous l'avons vu, l'Europe a justement profité en juin 2020 de l'aubaine du Covid-19 pour assouplir avec son chapelet de Quick Fix et son Paquet Bancaire ses normes comptables et pour proroger comme depuis exactement 13 ans et l'année-Lehman 2008 les normes prudentielles Bâle III et IRFS9 qui elles-mêmes ne cessent de se diluer d'années en années et avant même qu'elle ne devraient à chaque fois et tout de même entrer en vigueur. Il n'y a donc strictement rien à attendre de cet accord du Brexit du côté européen car l'Europe ne le demande pas en dehors de ses bavardages, ses communiqués plats et de sa pensée magique.

De toute façon l'Europe est sous la double tutelle de la City, premièrement pour les normes prudentielles comptables des banques et deuxièmement pour sa force de frappe financière. La France a ses Rafales, mais la Grande Bretagne a la City en plus. A chacun sa politique selon son idéal. Nous les français, on respecte l’État de Droit, mais nos Rafales et nos conseillers militaires français sont aussi impliqués au Yémen avec l'Arabie Saoudite dans la plus grande catastrophe humanitaire de toute l'histoire de l'humanité.

Nous les français respectons l’État de Droit, mais plus de 50% de notre production industrielle sont destinés à l'armement et aux guerres autour de la planète. La France a ses Rafales pour détruire la planète, la Grande Bretagne a la City pour détruire la planète. Les européens du main-street maintenus dans le non-savoir se sont imaginés qu'ils allaient magiquement ramener sur le continent avec le Brexit la main-mise sur leurs finances. Les Européens du main-street ignorent que la City est la plus grande place financière de l'Europe, mais aussi de la Zone Euro sans en être membre. 86 % des transactions portant sur l’euro se réalisent à la City. Saviez-vous que pendant les années 2009 et 2010 la BCE a aussi racheté à hauteur de plusieurs centaines de milliards d'€ les toxiques pourris et irrécouvrables des grandes banques britanniques, alors que la Grande Bretagne ne fait pas partie de la Zone Euro. Comme toutes les banques du continent européen, les banques britanniques n'auront jamais à rembourser la BCE. Je me souviens, j'étais témoin en Écosse en 2007 des bank runs. Devant les guichets de la banque Northern Rock il y avait partout en Écosse des queues interminables sur des centaines de mètres dans la rue, 1000 fois plus longues que celles devant le boulanger en ce moment à cause du Covid 19.
A l'époque on en rigolait en Europe. 

4 jours après, tous les médias font semblant de pleurer les banques laissées sous silence dans l'accord sur le Brexit. Mais, saviez-vous que c'est depuis la City que même la Deutsche Bank, en faillite technique depuis 2008, dirige plus de 90% de son Investment Banking européen? Toutes les banques systémiques britanniques et du continent, qui sont des zombie-banks, font la même chose alors que la BCE leur a racheté pour plus de 17.000 € de CDS/CDO..., de toxiques pourris irrécouvrables depuis 2008 sans condition ni autre mécanisme de devoir rendre des comptes. L'Europe ne se permettra jamais d'enfoncer ses banques too-big-to-fail pour les faire passer du stade de la faillite technique trainée depuis 2008 à la banqueroute. L'Europe s'est donc de nouveau accordée, comme avec les Quick Fix, une prorogation "temporaire" de 18 mois pour bidouiller élégamment les flux financiers et spéculatifs avec la City. Aujourd'hui, et malgré la buzzification intense depuis 4 ans contre Boris Johnson et son "Deal / No Deal... avant le... après le...", les Européens ignorent que la place financière de la City a considérablement amplifié sa force de frappe depuis 2016. Le négoce de l'euro restera dans la City, malgré les efforts de la Commission Européenne et des places rivales de Paris et de Francfort de rapatrier cette activité très lucrative sur le continent. Le marché européen, ultradominé par la City, des transformations de créances ou d'actifs ou de taux en titres négociables, des produits financiers dérivés CDS, CDO, Backed Swaps sur des valeurs ou du capital fictif, etc, sans rapport avec l'économie réelle, échangés de gré à gré dans le shadow banking et hors bilan OTC - Over The Counter, est de 660.000 milliards d'€. Le PIB de l'Union Européenne est de 14.000 milliards. Vous êtes maintenant capables d'évaluer le holdup sur les énergies, sur les vraies synergies, sur les économies nationales, sur les gens qui habitent les 27 pays de l'Europe. Nous ne pouvons même pas imaginer que ce marché de la City de Londres sur les produits dérivés maintienne toute l'Europe sous la cloche de la réanimation ou de la respiration artificielle. Nous, les 99%, sommes comme de la morue séchée sous le blister que nous les européens nous nous plaquons, libres et responsables, sur notre bouche. Nous ne sommes pas les victimes depuis le 14 juin 2006, depuis le 4 février 2008, le 7 juin 2009 et le 26 mai 2019.

En octobre 2020 la City a encore enregistré un nouveau record de transactions quotidiennes sur le marché des changes. D'octobre 2018 à octobre 2020 la hausse a été de 14%. La City traite 3 fois plus de volume que New York. La City est la première place mondiale sur les monnaies avec une part de marché de 45% en octobre 2020 contre 32% en 2006 (New York = 16,5%). 86% de l'activité sur l'€ sont traités hors de l'Euro-Land. Les transactions quotidiennes avec les produits financiers dérivés s'élèvent à la City à 6500 milliards avec une hausse de 140% depuis 2016, l'année du référendum sur le Brexit. Toujours selon la BIS / BRI - Banque des Règlements Internationaux / Bank for International Settlements, la City contrôle la moitié du marché des produits spéculatifs de la planète. Ce record ne cesse de croître et de rester incontesté.

Les marchés de produits dérivés existent quasiment exclusivement pour les acteurs de la finance. Le marché entre banques représente un quart du total avec 25 %, et elles vendent 70% du reste des contrats à d’autres institutions financières (hedge funds, fonds d’investissement, etc). Il ne reste que 6 % qui servent aux acteurs économiques réels, les multinationales. Avec le Brexit, le contrôle de marchés spéculatifs très volatils et porteurs d'instabilité échappe à l'Europe. Ce contrôle était déjà quasi inexistant et a encore été récemment assoupli avec les Quick Fix du Paquet Bancaire. Sur ses 500.000 employés, la City qui travaille 24h/24, n'en a transféré depuis 2016 que 7500 en Europe pour poursuivre ses activités. Malgré la perte du Passeport bancaire la City est très confiante en son avenir post-Brexit sur le continent.

La BRI - Banque des Règlements Internationaux de Bâle a constaté que le grand exode annoncé en 2016, avec le référendum sur le Brexit, des acteurs financiers vers l'Union Européenne n’a pas eu lieu, son ampleur et sa valeur ajoutée y restent faibles, et aucune place financière et boursière européenne comme Paris ou Francfort n’en a profité pour se hisser au rang de rivale. La primauté de la City sur les marchés essentiels des actions, des changes, des produits financiers dérivés et titrisés, des compensations, du capital-investissement, etc…n’a pas été touchée par une Europe qui est aussi totalement désunie et divisée dans ce domaine. L'Europe reste totalement désunie en contradiction avec le fait qu'elle est une Union monétaire, ce qui la rend encore plus faible et ridicule devant la City avec ses 27 marchés financiers, ses 27 superviseurs et avec sa 28ème autorité européenne. L'Europe ne sait même pas faire ce pour quoi elle prétend être chantre et chorégraphe. L'Union Bancaire Européenne, les Accords ANFA sur les Actifs Financiers Nets, le Mécanisme Européen de Stabilité qui aurait dû devenir le lender of last resort - le soutien en cas de faillite bancaire, sont du bavardage avec peu de concrétisations. Avec la balkanisation de la Zone Euro, l'Europe est à jamais défragmentée et aucun logiciel n'existe pour la rendre solide, stable, résiliente et l'émanciper de la tutelle de la City. L'Europe a préféré depuis 2008 transférer massivement la dette privée des banques vers la dette publique au lieu de contrôler, réglementer et assainir les marchés financiers pour les mettre au service de l'économie et non de la spéculation. L'Europe n'a pas décidé avec le Brexit de reconnaître la faillite de la croissance adossée à la bulle des dettes bancaires, des titrisations, des CDS, des CDO, des LBO, des backed swaps... Depuis février 2012 nous savons que l'Europe hypothèque l'avenir des gens qui y habitent en annulant Bâle III, Solvency 2, MiFID et qu'elle s'est placée sous la tutelle déloyale du lobbying de la City de Londres.

Le 5 janvier 2020, où le Covid-19 n'existait pas, j'annonçais les soaring twenties, les années-20 où tout explose.                                        "Péchés mignons", dîner surréaliste du designer belge Charles Kaisin

Joyeux Noël, Bonne Année et Bonnes Vaccinations 2021.

19. décembre 2020

De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière

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Il n'est pas nécessaire d'être pénétré par la foi pour savoir depuis toujours comment se projette dans l'avenir l'Europe, quelle orientation elle se donne pour ses mesures opérationnelles dans l'avenir, comment elle va amener jusqu'à sa quintessence le séparatisme entre ses habitants et les spéculateurs dans le cadre de son unique feuille de route, le Privilège de l'Investisseur.

Être illibéral pour l'Europe, ce n'est pas seulement adouber les régimes fascistes de la Hongrie de Viktor Orbán et de la Pologne du PiS comme cette nouvelle fois avec l'Accord sur le budget pluriannuel 2021-2027, c'est aussi faire de la zone européenne une zone dysanthropique où la spéculation financière de la fintech infiltre par capillarité sans geste barrière ni masque jusqu'à la dernière de nos fibres son art de vivre sans nous et pardessus nos têtes en organisant son pishing global intégral. Je n'hésite pas à employer mon langage de cabaret pour vous faire ressentir tout autant et en même temps le caractère ridicule, infatué et exterminatoire de cette Europe.

Elle n'a de toute façon aucun effort à faire, aucun paradigme à évacuer pour le remplacer par un autre, il est écrit en miroir dans les Traités et Directives Européens que l'Europe Unie est principalement une zone monétaire.

Pour mieux intégrer la réalité comme je vous la décris ici depuis le 06 VI 06, je vous redonne le tout début
du tout premier des Considérants de la toute dernière Motion sur les Droits Fondamentaux de l'Union Européenne >>>
"A. whereas the EU is not merely a monetary union, but also a social one,
               as enshrined in
the European Convention on Human Rights, the European Social Charter and the European Pillar of Social Rights...
"

Ce "Considérant que l'Union Européenne n'est pas seulement une union monétaire, mais aussi une union sociale..." n'aurait pas à exister, n'aurait pas à figurer en entête d'une Motion sur les Droits Fondamentaux et Sociaux votée par le Parlement Européen le 26 novembre 2020, si c'était une réalité, s'il ne fallait pas faire depuis le Traité de Rome de 1958 après 62 ans des efforts linguistiques et des explications de texte pour le faire savoir et le faire comprendre. Et ni le Traité de Maastricht ni le Traité de Lisbonne modificatif du Traité Constitutionnel Européen ne sont jamais parvenus à donner corps à l'autre moitié du souhait européen, l'union sociale, qui de toute manière ne figure jamais dans toutes les phrases eurolexiques en première position. L'union sociale n'est même pas une réalité parallèle ou une réalité de second-ordre, dans toutes les formulations de tous les textes européens c'est l'union monétaire et économique qui est en tête de la hiérarchie des normes et qui fixe la direction incontournable devant être servie par les Européens qui en sont les préposés, les subalternes n'ayant au menu que le Dumping Humain à consommer sans modération dans le marché libre et non faussé.          Ce n'est pas grave, on passe depuis juin 2020 au vaccin des Quick Fix réglementaires.

Le 6 avril 2020 je vous avais écrit de manière prémonitoire (habituelle) un article "L'aubaine du Covid-19 masque l'imminent 2ème krach de la bulle spéculative des dérivés titrisés - #PlusJamaisCa - 17.000 milliards donnés aux banques, 540 milliards prêtés aux États", dans lequel j'annonçais que la pandémie du Corona offrait une situation rêvée pour les banques, les zinzins, les assureurs et les grands-comptes, pour tous ces spéculateurs financiers, qui s'acharnent à faire nationaliser/socialiser depuis 2008 leurs dizaines de milliers de milliard d'€ de pertes spéculatives, de toxiques irrécouvrables, de cadavres. Les banques systémiques, toujours en faillite technique depuis l'année-Lehman 2008, se savaient être les seuls et exclusifs titulaires de l'abonnement à l'argent magique déversé par plusieurs dizaines de milliers de milliards d'€ par la BCE, par les Banques Centrales Nationales de chaque État Membre de l'Union Européenne, par les mesures fiscales et budgétaires des États pour organiser leur bail-out.

Ce terme de bail-out était le leitmotiv de la novlangue dans toutes les bouches en 2008-2009, mais il a même totalement disparu de notre cognitif commun et collectif alors que non seulement il se poursuit mais en plus il s'est amplifié. Car les banques ont reçu ces dizaines de milliers de milliards d'€ gratuitement et sans aucune contrepartie afin de ressortir de leur situation de faillite technique, de réaliser un redressement financier, d'assainir leur comptabilité, de renforcer leur solvabilité. Mais au lieu d'y remédier elles ont dévoyé ce "keynésianisme" et ont détourné ces moyens publics abyssaux au profit de leur spéculation financière criminelle en inventant des centaines de milliers de nouveaux produits financiers titrisés comme des CDS/CDO, etc... reposant uniquement sur du vent. Non seulement les banques ont reçu gratuitement ces QE - Quantitative Easing, ces facilitations quantitatives, cette Helikopter Money, mais en plus elles reçoivent depuis 2008 de la BCE des liquidités à taux négatifs afin qu'elles puissent accorder sur les marchés industriels et commerciaux des prêts avec des intérêts positifs parfois très élevés. Avant même de prêter, les banques ont déjà réalisé un profit dans un générique de carry-trade. L'Europe nationalise les dettes et privatise les profits, enfin, l'Europe nationalise les dettes privées des banques et laisse à charge des États Membres leurs dettes publiques[1] et ce n'est pas le minable Plan de Relance post-Covid décidé le 10 Décembre 2020 de 750 milliards répartis sur 7 ans qui va changer quelque chose.

Pour l'Europe la seule question perpétuelle est de savoir comment offrir un parachute doré aux banques systémiques, toutes en faillite technique depuis 2008, avec à leur tête la plus grande banque du monde la Deutsche Bank, sans modifier les Traités Européens, sans modifier le Pacte de Dublin instituant l'Euro et ses mécanismes. Avec l'aubaine du Covid-19 l'Europe, qui a toujours su comment détourner les Traités Européens sans les faire renégocier, a inventé la méthode du Quick Fix réglementaire du Paquet bancaire. C'est la terminologie officielle et non pas une formule digne du Cabaret Rhénan. Redevenons sérieux, depuis 2008 la BCE viole ses statuts avec Jean Claude Trichet, Mario Draghi et maintenant Christine Lagarde. La BCE dont les statuts ont été instaurés avec le Pacte de Dublin agit de manière illégitime jusqu'à maquiller le stress-test des banques. La BCE est depuis l'année Lehman 2008 l'organe européen le plus puissant qui fonctionne sans nous et par-dessus nos têtes dans ce capitalisme fossile.

A côté de son rôle monétaire et fiscal de Banque Centrale Européenne, la BCE s'est de surcroît arrogée une extension de ses compétences sur la gouvernance économique et sociale des pays européens. Dans les statuts, la BCE n'est toujours pas en droit de contraindre les politiques budgétaires et réglementaires, la flexibilisation du travail, les privatisations, la "Règle d'Or", les réformes socio-économiques des États européens pour aucune desquelles elle n’a un mandat. La BCE s'est émancipée de ses compétences monétaires et fiscales initiales restreintes de la stabilité des prix (et du NAIRU, et du carry-trade européen) et impose des politiques strictes d'austérité en altérant de manière très profonde le fonctionnement démocratique des pays européens. A cause du principe de l'Indépendance des banques centrales, la BCE n'est invitée qu'à rendre compte de ses activités que lors d'un "Dialogue monétaire" trimestriel devant la Commission économique et monétaire, dans lequel sont exposées les "mesures d'orientation non-traditionnelles". Le Parlement Européen ni aucun autre organe européen ou national n'est investi d'aucun pouvoir de contrôle a posteriori et ne peut donner d'instruction à la BCE. La légalité de ses actes n'était pas une question existentielle pour Mario Draghi qui dans son discours clôturant l'année 2014 avait dit: "Croyez-vous que nous irions perdre notre temps à discuter de choses qui sont illégales?".

Cette illégitimité pouvait parfois être vaguement ressentie comme gênante, et c'est pourquoi l'Europe a inventé la méthode du Quick Fix réglementaire pour légitimer à ses yeux la protection bancaire qu'elle place dans sa couveuse très loin au-dessus de la protection sociale des européens. L'Union Européenne tient un Sommet Social tous les... 20 ans, par contre elle sait tous les ans rafraichir ses Directives sur les Travailleurs Détachés bien sûr à leur détriment en attisant en continu la guerre civile entre les Travailleurs européens.

Pour bien diriger le ruissellement vers le haut et rendre inutile la transsubstanciation du langage de la BCE, de Mario Draghi, de Christine Lagarde, et parce que c'était tellement fatiguant de devoir toujours créer de la novlangue pour chasser la précédente, l'Europe a inventé les Quick Fix qui détournent les Traités Européens sans donner l'idée qu'ils ont été renégociés à huis-clos et sans devoir être traité de populiste, d'illibéral, de conspirationniste, etc. Plus besoin de bavarder, à côté du fascisme just-in-time il y a Quick Fix et toasts à toute heure. De l'uberisation du fascisme on passe à l'uberisation du hold-up contre les pays, leurs habitants et les économies nationales. En un clic. De toutes façons, la Commission Européenne ne nous avait-elle pas dit que les banques allaient si bien et qu'elle a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail". Maintenant plus besoin de mentir, de maquiller la vérité avec des stress tests complaisants, grâce à l'aubaine du Covid-19 on applique avec assiduité la méthode du Quick Fix.

Pour maquiller les stress-tests des banques systémiques too-big-to-fail, la BCE, la Commission Européenne et l'ABE - Autorité Bancaire Européenne sont de facto sous la tutelle d'un bureau privé américain du Delaware pour adosser les normes comptables européennes au Bureau des standards comptables internationaux - International Accounting Standards Board (IASB / FRS), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et de leur déclinaison européenne IFRS (voir plus bas IFRS 9). L'homologue normalisateur américain est le FASB, le Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board. L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres, et qui y sera maintenu Brexit ou pas Brexit. Mais l'IASB est sous la tutelle de l'organe de surveillance IASCF - International Accounting Standards Committee Foundation créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005" et suivants) sont mises sous la censure d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérés comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS. Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. Le Delaware est aux USA ce que le Luxembourg est à l'Europe: un paradis fiscal pourri. Vous comprenez pourquoi la BCE et la Commission Européenne devaient trouver plus facile pour cacher qu'elles poursuivent avec assiduité leur soutien inamovible pour le shadow banking de la fintech, pour la spéculation financière des banques et pour la City. Le vaccin est trouvé et son autorisation de la mise sur le marché s'est faite en un claquement de doigts. Ce vaccin s'appelle Quick Fix.

Après la panique déclenchée par ladite Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008 il était aussi question de ramener un peu de contrôle et de réglementation des flux financiers avec les nouvelles normes prudentielles comptable Bâle III définies par la BRI - Banque des Règlements Internationaux. Mais il était question qu'elles entrent en vigueur au plus tard en 2019, ce qui n'est pas arrivé, et de toutes façons ces nouvelles normes prudentielles ont été tellement édulcorées. Aujourd'hui, grâce à ladite Crise du Covid 19, il n'est même plus besoin de faire semblant, il y a les Quick Fix, et les normes prudentielles passent de nouveau "temporairement" à la trappe. Le temporaire à répétition de l'évanouissement d'un cadre de régulation bancaire est consubstantiel à la Commission Européenne et ses 27 boys, mais le caractère éternel du cadre européen de la spéculation débridée est l'ADN de la fintech.

Et l'Europe des Commissaires et la BCE n'ont jamais exigé et n'exigent toujours pas des banques systémiques universelles (dépôts, assurances, investissements en nom propre) leur démantèlement. Ce n'est pas grave, on est passé au Quick Fix. Ça lisse bien les cadavres empilés et imbriqués dans les coffres des banques. Même Ötzi que vous voyez ci-dessus a été mis à mort par la libre-circulation des capitaux.

Le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée vers la dette publique.
      Bruxelles est sous la tutelle de la City de Londres et du paradis fiscal du Delaware.
         De 2008 à 2021 la BCE rachète aux banques pour plus de 17.000 milliards de toxiques.
             Pas grave, nous avons maintenant le Quick Fix pour que les banques ne soient pas éreintées.
                La Commission Européenne est parvenue à l'analphabétisation de l'information, c'est Quick Fix.

Mais le pillage des moyens publics organisé méthodiquement par la BCE, la Commission de Bruxelles et le Parlement Européen avec le Quick Fix est galactique face aux prix publics des vaccins contre le Covid 19 qui s'étendent de 1,78€ pour le AstraZeneca à 18 dollars (14,70€) pour celui de Moderna Biontech. Le pillage des économies nationales n'a pas de prix, on peut tout miser.

Après ladite Crise de l'année Lehman 2008, il était question de rehausser le niveau des Fonds propres réglementaires des banques conformément aux nouvelles normes prudentielles du Comité de Bâle de la BRI, appelées Bâle III. Un fond propre réglementaire plus élevé devrait permettre aux banques de couvrir elles-mêmes leurs pertes au lieu de les faire racheter avec un bail-out par des mesures publiques budgétaires et fiscales sur le dos des contribuables et par la BCE et les Banques Centrales nationales.

Les banques ont effectivement en grande partie augmenté leurs fonds propres réglementaires depuis 2008, mais la nouvelle manière de pondérer leurs risques s'est assouplie de telle sorte que leur levier d'endettement est resté le même que celui d'avant la Crise des Subprimes. Et ce levier d'endettement a été le responsable du cataclysme financier de 2008, dont nous ne sommes toujours pas ressortis 13 ans après en 2021. Dans un rapport du Parlement Européen "Have European banks actually changed since the start of the crisis ?" de juin 2015 j'ai pu lire ceci en conclusion au sujet de la tendance aux banques systémiques "too-big-to-fail" à devenir encore plus grandes en fusionnant entre elles et au sujet de la pondération de leurs risques face à leurs assets et leurs fonds propres réglementaires >>> "Les deux tendances impliquent potentiellement un risque bancaire accru. Les fortes augmentations du ratio fonds propres réglementaires / actifs pondérés en fonction des risques après la crise n'ont été accompagnées que de faibles augmentations du ratio fonds propres / actifs, ce qui suggère que la capitalisation effective n'a augmenté que légèrement. [.../...] Dans le cadre réglementaire en évolution, la BCE devrait utiliser ses outils de surveillance pour infléchir les tendances bancaires vers une stabilité bancaire accrue. Les outils de surveillance pourraient, par exemple, être appliqués dans une plus grande mesure pour réduire les expositions hors bilan risquées dans toutes les grandes banques, ainsi que pour améliorer les procédures utilisées par les banques pour réserver les futures pertes sur prêts."  En 2020 la situation bancaire a même empiré. Mais ce n'est pas grave, le Covid fait maintenant cadeau aux banques des Quick Fix.

Les banques seront donc de nouveau autorisées "temporairement" par la Commission Européenne et le Parlement Européen de... rabaisser leur niveau de fonds propres réglementaires, leur "couverture minimale des pertes sur les expositions non performantes" dans l'espoir qu'elles aident aussi l'économie réelle en accordant plus de crédits aux entreprises pour initialiser une relance post-Covid. Ce qu'elles ne font déjà pas de très loin depuis 2008, proportionnellement à ce qui était espéré d'elles avec les 17.000 milliards d'€ qu'elles ont reçus de la BCE sans compter ce qu'elles sont reçu des Banques Centrales nationales et directement des États.

Avec un levier d'endettement égal à celui d'avant la Crise issue de l'année Lehman 2008 ajouté à un ratio de fonds propres réglementaires de nouveau temporairement rabaissé, la situation comptable des banques systémiques, qui sont toujours en faillite technique depuis 2008, est donc de nouveau encore plus dégradée depuis juin 2020 à cause de ces Quick Fix qui leurs sont accordés gratuitement et sans contrepartie. En "échange", elles devraient juste arrêter de verser des dividendes aux actionnaires, mais elles ne le font pas. Avec sa réponse à la Crise du Covid, l'Europe aggrave la situation comptable des banques tout en prétextant qu'elle œuvre pour "renforcer la résilience bancaire".

La résilience bancaire, qui devrait provenir de la novlangue du bavardage sur les fonds propres réglementaires tout en autorisant un nouveau calcul assoupli de pondération des risques, et qui devrait provenir du bavardage sur un nouveau mécanisme européen devant endiguer un nouveau krach tout en ne séparant pas les 3 activités des banques universelles, est à mettre au même niveau que l'espoir d'une "immunité collective" face au Covid en organisant des bains de foule tous à poil. Une banque universelle (dépôt, assurance, activités de spéculation en son nom propre) préfère spéculer dans son réseau hors bilan du shadow banking sur des produits financiers titrisés, négociés de gré à gré et qui sont juteux sur le moment, au lieu de pérenniser son activité commerciale vitale à l'économie réelle avec le système de paiement, de dépôt et de crédit digne d'une banque qui comprend son caractère essentiel à l'économie réelle. Selon le FMI, 90% des transactions financières relèvent de la spéculation sur des produits financiers titrisés. Mais ce n'est pas grave, le système financier peut compter sur le soutien indéfectible et sans failles de la Commission Européenne et du Parlement Européen, et encore tout récemment grâce au Covid en bénéficiant des Quick Fix. Si vous ne l'aviez pas compris, le shadow banking est du marché noir, mais l'Europe s'affiche comme étant la zone du marché "libre et non faussé".

La Commission Européenne est entrain d'aggraver et de précipiter la deuxième vague à venir de la crise financière de l'année Lehman 2008. Il s'agira de la 2ème vague de la crise spéculative sur les produits financiers titrisés, mais aussi d'une x-ieme vague suite à la crise des "savings and loans" des années 80, puis de la crise spéculative "Enron" des valeurs technologiques. Ces vagues sont de plus en plus violentes et rapprochées tout simplement parce que le monde de la finance ne se laisse jamais confiner ni n'est jamais puni par le Législateur ni le Régulateur. Le petit connard du coin se confine avec un scaphandrier mais jamais le banquier auquel le Privilège de l'Investisseur est garanti par la Commission Européenne et les 27 États Membres et est placé au sommet de la hiérarchie de toutes les normes. Les banques universelles, systémiques et too-big-to-fail bénéficient de la garantie implicite et universelle du contribuable et l'Europe est elle-même maître d'ouvrage du marché non libre, prisonnier et totalement faussé. L'Europe s'interpose entre les banques too-big-to-fail et les banques plus petites qui ne sont "que" commerciales ou banques de détail. L'Europe fausse donc le marché et garantit un monopole aux grandes banques spéculatrices. L'Europe fait exactement le contraire de sa Directive sur la Résolution des institutions bancaire (BRRD 1 et BRRD 2 - Bank Recovery and Resolution Directive) en n'exigeant pas le décloisonnement des 3 activités bancaires, en n'exigeant pas une augmentation des Fonds propres réglementaires, en n'exigeant pas un durcissement du ratio des endettements des banques par rapport à leurs actifs et leurs assets. Les BRRD1 et 2 auraient dû permettre de passer du bail-out, le sauvetage public et les nationalisations des dettes et des pertes, au bail-in avec le sauvetage par les actionnaires qui sont les uniques responsables de toute crise endogène de la fintech.

Le premier Considérant de la Directive BRRD est le suivant >>> "L'objectif est  de faire en sorte que les  banques d'importance systémique mondiale, dénommées «établissements d'importance systémique  mondiale» (EISm) dans le cadre de l'Union, disposent de la capacité d'absorption des pertes et de recapitalisation nécessaire pour contribuer à garantir que, en cas de résolution et immédiatement après, ces établissements puissent continuer à exercer les fonctions critiques sans mettre en péril  l'argent des contribuables que sont les fonds publics, ou la stabilité financière." Mais l'Europe préfère consolider l'impunité des banques et leur offre des Quick Fix comme placebo contre la crise du Covid.

Depuis la mise en ligne de mon site le 06 VI 06, mais surtout depuis ladite Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008 on tourne en rond, mais l'Investisseur tient le cap de son vaisseau Europe vers la privatisation de ses bénéfices monopolisés, la maximisation de son profit exclusif, la nationalisation de ses pertes et la généralisation du Dumping Humain qu'il ne perçoit même pas comme le dégât collatéral ou le fruit de sa comorbidité. Dans cet écosystème catallactique, les Euro-Députés, les députés nationaux, la Commission Européenne, le Conseil Européen, le Parlement Européen sont coachés par le lobbying invulnérable de l'Investisseur à forte connotation illibérale, illibérale face à tous ceux qui ne sont pas de son espèce. Pour lui être agréable, les élus socialistes, libéraux, conservateurs et d'extrême-droite du Parlement Européen ont adopté le 18 juin 2020 un "Paquet bancaire" assorti de Quick Fix mais d'aucune obligation de la part des banques hormis quelques recommandations. Ce Paquet bancaire est un "paquet d'assouplissement d'urgence de la réglementation bancaire". Ce Paquet bancaire n'est même pas soumis ni à la condition de prêts à l'économie réelle ni à une étude d'impact, ni à des tests de nécessité. Il est un pari paradigmatique. En légiférant avec les Quick Fix, sur les recommandations de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement Européen, la Commission Européenne expriment juste qu'il est espéré que les banques puissent "maximiser leur capacité à prêter".

Le lobby européen des marchés financiers EIFR - European Institute of Financial Regulation accueille avec beaucoup d'enthousiasme les Quick Fix de ce Paquet bancaire et y voit "la volonté de la Commission Européenne de redynamiser le marché européen de la titrisation pour permettre aux marchés d'assumer pleinement leur rôle de financier de l'économie..."    et    "de libérer le bilan des banques pour accroître leur capacité à financer l’économie, notamment via le crédit aux PME et aux ETI - Entreprises de Taille Intermédiaire ". Au sujet de ces Quick Fix, ce lobby de la finance et des marchés financiers reste dans son rôle quand il écrit le 2 Septembre 2020 >>> "Notre première proposition est de relancer le marché européen de la titrisation. Nous nous sommes inspirés de l’expérience des États-Unis, où la création d’un marché profond de la titrisation a été un des leviers majeurs de la transition rapide entre la fin des années 1970 et le début des années 2000 d’un système financier concentré autour du financement bancaire à un système orienté vers les marchés financiers." Nulle part dans cet article, EIFR ne fait, ne serait-ce qu'une allusion à toute cette série de crises endogènes aux marchés financiers comme ces krachs-crises-scandales "loan and savings", "Enron", "Crise des Subprimes/année-Lehman 2008" qui ont mis à sac les économies nationales, jeté dans la grande pauvreté des millions de personnes, et nécessité le sauvetage massif par les pouvoirs publics sur le dos des contribuables et en paupérisant et asséchant les services publics et les investissements sociaux et d'infrastructure. L'aubaine de la crise du Covid, que j'avais de suite ressentie comme telle de manière entièrement prémonitoire dès mars 2020 en début de confinement, est que les marchés financiers de la fintech peuvent se ressortir en entier d'eux-mêmes du chapeau claque avec à la bouche leur mythe que ce n'est que d'eux que peut venir la modernisation, la reconversion, la croissance d'un pays. EIFR a même le culot d'écrire "qu'il est primordial d'agir de manière collective"    et    "pour cela, il faut un soutien politique fort de la part des États membres et du Parlement européen. C’est la condition à remplir pour que les marchés puissent contribuer à relever les quatre grands défis de financement auxquels doit faire face l’Union Européenne s’agissant de la relance de l’économie européenne, de la lutte contre le réchauffement climatique, du développement de champions européens et du vieillissement de la population."[2]

Ce lobby des marchés financiers EIFR a un rôle de premier plan auprès des Communautés Européennes et profite de l'aubaine de la crise du Covid-19 pour se permettre d'émettre sa  "condition", alors que depuis 2008 les banques reçoivent sans la moindre des conditions plus de 17.000 milliards d'€ de la BCE pour racheter leur dettes et leurs pertes, et à cela s'ajoutent les dizaines de milliards offerts tout autant sans conditions> par les Banques Centrales Nationales et les mesures fiscales et budgétaires des États "souverains". Je vous rappelle que les banques systémiques ont toutes externalisé leur risque lié aux crédits accordés aux entreprises, aux Partenariats Public Privé, aux régions, villes et communes, et aux ménages. Les banques ont adossé sur ces crédits des macédoines de produits financiers titrisés dérivés, des CDS ou des CDO, etc, qu'elles ont inventés et créés, qui sont censés atténuer leur risque bancaire ou les rendre nuls mais qui doivent surtout leur rapporter une marge opérationnelle à deux chiffres. Le plus grand criminel financier de tous les temps, Joe Ackermann, le CEO de la Deutsche Bank, promettait un rendement de 25% par an. Le montant de la titrisation synthétique ou fictive dépasse de 6 fois  le PIB mondial et n'a cessé d'augmenter depuis 2008, alors qu'il n'y a pas eu de croissance économique.

Quand on lit le terme "adossé" on s'imagine un bon fauteuil avec un fort dossier rembourré qui nous empêche de tomber à la renverse. Non, un produit financier titrisé est un ensemble de confettis d'origines diverses et qui tiennent ensemble par la volonté de la banque qui les a collés ensemble sur un carton avec un chiffre dessus, le prix du titre. Chaque confetti est censé représenter en pourcentage variable un niveau de risque différent d'un des multiples crédits accordés par une banque. Un produit financier titrisé est un paquet composé d'une centaine ou plus de confettis. Ces pourcentages ne sont qu'une vue de l'esprit du banquier et de l'alchimie de ses calculs et évaluations du risque. Ces titres sont du vent que le banquier met sur le marché en prétendant qu'ils ont de la valeur et qu'ils rapportent des profits mirobolants. Bien sûr, tous ces papiers sont négociés de gré à gré, hors bilan, dans le shadow banking. Il est ahurissant que le Législateur et le Régulateur admettent ce crime planétaire, ce pishing en bandes organisées. Et hoplà, les marchés financiers s'emparent de ces produits financiers titrisés, et avec le trading on fait à chaque fois des bénéfices dans ce système opaque non régulé du shadow banking.

Le 29 avril 2009 je vous avais écrit >>> La mafia de l'Union Européenne épargne les Hedge Fonds et rejette le contrôle des marchés financiers. A peine 1 an après l'éclatement de ladite Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008, il était clair que l'Europe n'allait jamais contrôler ni réglementer les marchés financiers et les banques. Pour décrire cette criminalité financière je n'utilise que le terme générique "banque", mais il faut savoir que des institutus financiers comme des fonds de pension, des hedge funds, des fonds spéculatifs, des fonds d'investissement, des fonds vautours, des fonds mutuels, des assurances, des société de capital-investissement, etc... qui n'ont aucune licence bancaire sont autorisés à créer et trader des produits financiers titrisés sur des actifs qu'ils ne possèdent même pas. Je peux donc créer un produit financier sur votre maison dont je ne suis pas propriétaire ni usufruitier, etc. Pour cette criminalité financière, les banques font savoir en ce moment avec la Crise du Covid qu'elles sont des héros et que par elles seules passe l'octroi des crédits aux entreprises et revient la croissance. Mais bien sûr, les banques gémissent tout aussi fort qu'elles ne clament leur efficacité essentielle et réclament par exemple des Quick Fix pour se sentir encore plus essentielles, stimulées et aimées. C'est un cauchemar? Oui. Pire, les banques ne savent plus elles-mêmes à quoi correspondent ces assemblages de produits financiers CDS/CDO, etc. Comme les banques sont auto-immunes face à la perception du crime qu'elles commettent en boucle, elles adossent même de nouveaux produits financiers titrisés sur d'anciens produits financiers titrisés qui tombent juste sous la main. Ces nouvelles obligations adossées à des titres de CDO (CDO-Squared ou CDO²) ou à des titres de CDS (CDS-Squared ou CDS²) sont des CDO ou des CDS dont le collatéral est constitué totalement ou partiellement d’autres tranches de CDO ou de CDS. Et comme c'est si drôle et qu'à chaque fois on spécule et on gagne gros à chaque étage, les banques adossent au cube des CDO et des CDS sur des CDO2 et des CDS2 et ça donne des CDO-Cubed ou CDO3 et des CDS-Cubed ou CDS3, parce que comme avec le vaccin contre le Covid-19, avec une piqure de rappel c'est plus sûr pour faire cracher le cash. Quel est le rapport avec les crédits d'origine accordés par les banques? Aucun. Il faut faire du fric. Et comme ces milliers de milliards de produits financiers titrisés adossés sur du rien s'achètent par l'Investisseur avec des emprunts, on augmente les étages de la pyramide Ponzi. Et ces nouveaux emprunts à but uniquement spéculatifs sont à l'origine de nouvelles générations spontanées de nouveaux CDS et CDO. Et les liquidités mises à la disposition des banques proviennent des Banques Centrales qui financent directement de la merde sur le dos des habitants des pays. 94% des activités de la Deutsche Bank passent par son hedge fonds DWS dans le shadow banking.
La finance, c'est simple, mais il faut la rendre compliquée pour qu'elle passe mieux.

Les banques mettent sur les marchés financiers ces titres pour déclencher une spéculation avec une énorme promesse de gains qui rapportent, en temps normal, 50, 100 ou 1000 fois plus que le service de la dette, les intérêts qu'elles perçoivent sur les crédits accordés. Ce n'est toujours rien d'autre que de la pyramide Ponzi, de la haute criminalité financière qui est l'activité capitale de cette fintech et de nos économies modernes. On ne peut pas plus illibéral que ça. Les banques systémiques, universelles, too-big-to-fail sont des usines à cadavres, où les cadavres sont produits à la chaine, en flux tendus, just-in-time et les pouvoirs publics et les Banques Centrales et la BCE rachètent depuis 2008 aux banques les cadavres, peu importe si les banques sont en faillite technique et si leurs actions ne valent plus rien. Par exemple l'action de la plus grande banque du monde, la Deutsche Bank, a perdu 99% en 10 ans. Société Générale, BNP Paribas, etc ne valent pas mieux. Ces € 17.000 milliards de bail-out européen peuvent être multipliés par 2 avec les dizaines de milliers de milliards de bail-out financés par les 27 directement tout autant pour racheter les toxiques pourris irrécouvrables des banques. Strictement pas une seule seconde depuis 2008 vous avez entendu parler du remboursement de la dette des banques toxiques, mais 365 jours par an on vous parle du remboursement de la dette publique et on moralise à profusion sur celle-ci. Les banques ne rembourseront jamais, c'est clair? Presque toute l'épargne est maintenant captée par le shadow banking. C'est encore pire qu'en 2008. Même pas peur?

Ce matin, j'ai entendu sur Radio Classique, un BFM-bis pour les bavardages, un commentateur dire au sujet de la dette publique ceci exactement dans cet ordre suivant >>> 1) "on ne peut laisser cette dette à nos enfants" et 2) "on ne peut demander à nos enfants de rembourser toute leur vie la dette des vieux" et encore 3) "on ne peut demander à nos enfants de payer la retraite des vieux" et finalement 4) "alors ils diront, les vieux n'ont qu'à payer leur retraite eux-mêmes". Vous entendez le drift langagier piloté par le coaching mental de BlackRock? Ah non, vous n'êtes donc pas des gauchistes, vous. Cette antienne macronale est aussi nasillée depuis plus de 10 ans par mes étudiants de Bac+2 jusqu'aux M2 et Masters Grande École. C'est sûr, maintenant que les confinements les privent de leurs études et de leur jeunesse pour éviter que les vieux ne meurent un peu avant qu'ils ne devraient, ils se sentent dans leur droit de penser cette crasse à quatre temps. Les électeurs inscrits de 18 à 35 ans sont ceux qui ont le plus grand taux d'abstention.
Savez-vous que nous allons rembourser pendant... 80 ans ces 17.000 € de bail-out des banques ?

Les médias et les influenceurs détournent contre une partie des habitants des pays la colère légitime que chacun doit avoir face aux spéculateurs. Ce séparatisme organisé depuis en haut n'est qu'une guerre civile mijotée par les dirigeants. Macron met le feu sous sa popote des religions en plus de ses autres séparatismes qu'il cultive en déclarant par exemple "que les chômeurs, s'ils sont chômeurs c'est de leur faute". Le PIB européen est de 14.000 milliards, le Plan européen de relance post-Covid, c'est 750 milliards répartis sur 7 ans, soit 108 milliards par an. Depuis 20 ans le niveau salarial est le même que celui des années 60', et l'évolution des salaires est gelée depuis 2008. Il est temps d'aller voter.

Grâce au Paquet bancaire-Covid 19, les règles bancaires européennes déjà très molles vont donc de nouveau être assouplies. Et comme pour les normes prudentielles Bâle III qui sont aussi à chaque fois édulcorées et pour lesquelles l'entrée en vigueur est aussi à chaque fois prorogée depuis 2009, la nouvelle norme comptable IRFS 9 (voir plus haut la tutelle américaine) qui entrait graduellement en vigueur depuis 2018, va être temporairement rétroactivement annulée et son entrée en vigueur définitive et dans toute son ampleur devrait être reportée au 1er janvier 2024. Les banques pourront donc de nouveau rabaisser leur seuil de solvabilité, leur niveau de fonds propres réglementaires et leur seuil d'endettement. Parallèlement à cette salve de Quick Fix, la BCE avait de nouveau lancé en avril 2020 un nouveau "programme élargi d'achat des actifs" de 870 milliards d'€, c'est à dire un x-ième programme depuis 2008 de rachat des toxiques pourris et irrécouvrables que les banques systémiques ont toujours dans leurs caves parmi leurs cadavres encore bien conservés. Mais grâce à l'aubaine du Covid-19 on parle de "programme d'achat d'actif pour soutenir la relance post-Covid et encourager les banques à accorder des prêts aux entreprises et aux ménages" ou encore de "recapitalisation de précaution des banques". En tant qu'ancien traducteur juridique pour l'Office Européen des Brevets de Munich et auteur et traducteur pour quelques maisons d'édition, entre autre, j'admire toujours l'absence de burden sharing chez nos décideurs européens et nationaux, c'est à dire l'absence du partage de la perte de consistance des signifiants et des signifiés dans le langage qu'ils emploient pour faire exactement l'inverse de ce qu'ils annoncent et qui est foncièrement mauvais pour les Européens.

Avec ces Quick Fix réglementaires, les banques sont invitées à avoir "une lecture large et un usage maximal des flexibilités offertes par le cadre réglementaire actuel, en termes d'évaluation du risque de défaut d'un emprunteur, de classification des prêts non performants et de traitement comptable des reports d'échéance de remboursements de prêts". Si les banques octroient à partir de ce Paquet bancaire effectivement de nouveaux crédits en ayant rabaissé leur seuil de solvabilité et leur évaluation du risque, elles vont tout simplement revenir à la situation antérieure à la Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008. Ce Paquet bancaire torpille tout simplement la fintech qui depuis 2008 ne vit que comme un junkie de piquouze en piquouze. Les marchés financiers n'ont pas été réglementés, contrôlés et assainis et les grandes banques universelles systémiques sont toutes en faillite technique depuis 13 ans. Et au lieu de provisionner pour des crises futures elles ont mis sur le marché encore plus de produits financiers titrisés pour amplifier leur spéculation criminelle et pour donner l'illusion de contribuer à un PIB qui en n'étant que factice, fictif et furtif est à l'opposé du durable et qui ajoute deux décennies de plus aux deux décades perdues. Il est évident que ni Bâle III édulcoré, ni IRFS 9 américanisé et édulcoré et temporairement encore assoupli avec les Quick Fix, ni un Bâle IV n'entreront pas en vigueur en 2023 ou 2024. La 2ème et la 3ème vague du Covid n'auront que remis au goût du jour et amplifié la Crise bancaire de 2008. Mais en 2023 ou 2024 on incriminera le Covid-19 et ses futurs variants au lieu d'incriminer la fintech. Et pour l'Investisseur et ses servants-de-messe de la Commission Européenne, du Parlement Européen et des 27 gouvernements préposés, qu'il est bon d'avoir une population qui se chamaille dans les rues avec des gilets, ça occupe la scène médiatique et ça permet d'endosser la tunique très prisée par Viktor Orbán en Hongrie et la Pologne du PiS, mais évidemment pour nous avec notre élégance du fascisme just-in-time.

La Crise du Covid-19 n'a pas permis aux Communautés Européennes et à ses 27 États Membres affidés de mener la réflexion, de se donner les moyens et les outils pour définir et édifier de vrais critères de résilience des entreprises et des banques qui financent les projets industriels, sociaux et verts. La spéculation financière de la fintech ne vit que par et pour elle-même est n'est pas à une industrie essentielle mais morbide. Les normes prudentielles Bâle III n'ont jamais été appliquées comme il était prévu il y a plus de 10 ans qu'elles le soient, et on parle en ce moment pour la période de l'après-Covid 19, en se projetant en 2023 ou 2024, de la "finalisation de Bâle III" ou même de "Bâle IV" qui sera transposée en Droit européen.

Le Quick Fix est comme un variant du Covid-19 encore plus morbide que son générique.
Le Quick Fix est propulsé par la Commission Européenne pour modifier sans chi-chi un Règlement antérieur.
La Commission Européenne a légiféré avec les Quick Fix réglementaires pour le bonheur des banques avec le paravent du Covid 19.
Les eurodéputés ont rejeté les amendements d'une partie de l'opposition et des Verts qui demandaient aux banques de ne pas verser de dividendes.

 

Note(s)

  1. ^ Quand on ajoute tous les plans de bail-out de la BCE pour racheter les toxiques irrécouvrables des banques, des zinzins, des grands-comptes et des assurances on dépasse les 17.000 milliards et non pas 2800 ou un peu plus ou un peu moins selon que l'intervenant au microphone veut faire plus ou moins peur (PIB de l'UE = 14.000 milliards). Même Michel Barnier, Commissaire Européen, avait avoué dans un Communiqué officiel en juin 2012 que l'on était déjà à 4500 milliards ou 37% du PIB EU. Vous trouverez le lien de son Communiqué dans mon article du 9 juin 2012. A ce dévoiement du keynésianisme au niveau européen, s'ajoutent tous les plans nationaux de rachat des toxiques, le tout toujours sur le dos des contribuables et des habitants de ces pays. C'est le pishing intégral en bandes organisées.En 2020 les bail-out bancaires se poursuivent et elles continuent à dévoiler leurs cadavres de 2008 ou les nouveaux créés depuis.Pour les banques le Covid-19 est une aubaine qui fait glisser sous le masque FFP leur spéculation criminelle.Après ladite Crise de l'année-Lehman 2008 c'est au tour de la réanimation pour tous.Soyez solidaires ou rendez vous au frigidaire.
  2. ^ J'espère que vous êtes sensibles à la poésie soufflée à l'oreille de EIFR par les fonds d'investissement comme BlackRock, le Corsaire de la Commission Européenne et le coach personnel de Macron. BlackRock va faire en France le pishing le plus gigantesque réalisé en un seul coup sur les 330 Milliards d'€ que représentent le budget  annuel des retraites sociales. Je vous invite à rechercher le mot BlackRock dans mes deux articles ici et ici pour tout comprendre sur le holdup en instance que préparent Macron, Bruno Le Maire et ce Bloc tellement Black de la politique française. Le Covid 19 est la meilleure des aubaines pour ces préposés des Investisseurs, et comme en ce moment il y a beaucoup de vieux qui meurent plus tôt que prévu, une affectueuse pensée pour les ainés piaffe d'impatience de se faire entendre et d'agir pour la nation.
    BlackRock, c'est le Stradivarius 19 de Macron contre lequel il n'y aura jamais de vaccin.

12. août 2020

I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras

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Finalisation du 22-09-2020 à 08:26

Il faudrait rédiger une thèse de doctorat sur l'anthropologie partagée du ballet triadique oubli-impensé-nouvelle normalité qui se dispense d'esprit et de paradigme pour constituer le réel dans l'espace public et privé.

En finalisant hier mon post précédent sur le Plan européen de Relance suite à la Crise de l'après-Covid-19 >>>
"Plan de Relance", la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne, j'ai découvert en lisant Le Monde qu'il existe un film de Costa-Gavras de 2019
sur le Plan européen de Relance de la Grèce de 2015 >>>

"Le cinéaste n’épargne pas les dirigeants européens et leurs travers dans ce film sur la crise grecque de 2015."

« Ενήλικοι στην Αίθουσα - Adults in the Room »,

Costa-Gavras filme le ballet des tractations européennes

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Le 3 juillet 2015 j'avais écrit pour le lendemain du référendum en Grèce >>>
I want my Europe back - Rendez-moi mon Europe / La Grèce dit NON à la Troïka et OUI à l'Europe

Celui qui ne sait pas qu'il faut Renégocier les Traités Européens est au minimum naïf.
Il ignore que les Communautés Européennes violent en continu les Directives et Traités Européens,
ou propulsent des nouvelles Directives pour infirmer les plus anciennes et complimenter les besoins supérieurs du marché.
Depuis l'année-Lehman 2008, la BCE outrepasse gravement ses statuts définis par les Traités Européens.
Vous pouvez de nouveau l'expérimenter avec mes arguments dans mon 649ème posting.

Face à ceux qui veulent renégocier les Traités Européens, médias et influenceurs ne savent plus quel attribut employer pour les dénoncer.
Le ton de ces influenceurs autorisés occupe l'espace public qui est délimité par leur mainmise à 90% sur les médias,
que ce soit en France postdémocratique ou dans la Hongrie du fasciste élégant Viktor Orbán.
Les nationalistes, passez votre chemin, il n'y a rien pour vous ici.

J'espère que le réalisateur franco-grec Costa-Gavras est plus violent que moi dans son film politique, mais je lui fais confiance, il ne s'est jamais mouché du pied.

Les électeurs inscrits grecs, eux, ne sont pas idiots et avaient voté en juillet 2015 par référendum à 61,33% pour l'Europe ET pour le rejet du Plan de Relance Européen imposé à la Grèce.   OXI >>> 61,3%   /   NAI >>> 38,6%

La Société Générale, BNP Paribas, la Deutsche Bank, la Commerzbank, etc avaient créé des produits financiers titrisés pour trader et spéculer sur la dette grecque. Elles avaient totalement pillé la Grèce au début des années 2000 sous la direction de Mario Draghi, à l'époque Vice-Président de Goldman Sachs Europe de 2002 à 2005. Pour cacher les opérations swap et les produits financiers titrisés qui étaient pourris et toxiques dès leur mise sur les marchés financiers au travers du shadow-banking, Mario Draghi avait poussé avec EuroStat la Grèce à falsifier sa comptabilité nationale, ce qui l'avait menée à J-1 de la banqueroute d’État. Mario Draghi a été rémunéré par l'État grec pour cette activité parallèlement à sa rémunération chez Goldman Sachs. Le conflit d'intérêt entre public et privé est l'âme pandémique des revolving-doors dans la bande organisée des influenceurs. Pas de masque, que des couvertures, jamais de vaccin.

L'envol d'un niveau à l'autre se fait en temps réel, sans temps de sidération, il est immédiat, efficace, performant, dissuasif pour des velléités de critiques extérieures à la bande des organisés. Le conflit d'intérêt sous bons auspices n'a pas non plus écorné Mario Draghi, nommé en 2011 à la tête de la BCE après avoir tué la Grèce puis après avoir été gouverneur de la Banque Centrale d'Italie. Depuis toujours les spéculateurs se sont débarrassés du langage figuratif du collectif d'un Etat, des liens et tissus sociaux, de l'économie réelle pour n'entendre rissoler que leurs profits même pendant les krachs qu'ils déclenchent de plus en plus souvent.

Mario Draghi (BCE) a codirigé la Troïka avec Jean-Claude Juncker (CE) et Christine Lagarde (FMI) et les ministres de l'économie de l'Euro-Zone. J'ai découvert dans les CV de Draghi et de Juncker sur Wikipédia que ne figure pas le mot "troïka" qu'ils ont codirigée. Idem pour Macron. La Troïka, dans laquelle les ministres de l'économie français et allemand, Wolfgang Schäuble et Macron, étaient impliqués directement, était une instance européenne de détournement et de contournement des Directives et Traités Européens. La Troïka avait deux objectifs: 1) Comme organe "public", elle s'était substituée d'office au groupe des grandes banques privées créancières de la Grèce. La Troïka a défendu les intérêts privés des grandes banques contre les intérêts publics et sociaux de la Grèce. La Troïka, mise en place pour évacuer le fracas grec, n'avait pas de légitimité démocratique, de cadre légal et de structure juridique. La Troïka avait fini d'achever la Grèce pour donner une leçon aux État-Membres de l'Union Européenne car "l'appartenance à la Zone-Euro est irrévocable" pour la Commission Européenne sous l'impulsion de l'Euro-Groupe. Pour asseoir son veto, la Troïka s'était fondée sur ce qui est appelé "le théorème de Juncker" formulé par Jean-Claude Juncker, Président de la Commission Européenne >>> "Il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les Traités Européens". La Troïka a donc méprisé le Référendum grec pour le rejet à 61,33% du Mémorandum et a agi comme si les votes ont été truqués comme en Biélorussie.

Le ministre des finances allemand était encore plus violent avec le ministre des finances grec en lui disant >>> "Avec vous on ne négocie pas". La Grèce avait été contrainte d'adopter, en contre-partie des garanties européennes et des prêts européens de la BCE à rembourser, le pire des modèles néolibéraux de privatisations, de déréglementations, de dérégulations et d'austérité, de saccage des relations sociales, imposé conjointement par la Commission Européenne, la BCE et le FMI. La population grecque avait sombré dans la pauvreté. Salaires et retraites ont été divisés par 2, 3 ou 4. Les services publics ont fermé. La Grèce avait dû vendre autoroutes, réseau ferroviaire et trains, hôpitaux, aéroports, et ses ports maritimes à la Chine. J'expose plus bas le deuxième objectif tout autant infantilisant et violent de la Troïka.

C'est l'une des innombrables preuves de la catallaxie de l'Union Européenne, de son credo dont l'avers est le mythe compensateur des mot-valises "création de nouvelles solidarités par les marchés". J'appelle ceci l'humanisme automatique. Joh, plus besoin de République ni de politique pour définir le cadre de vie des gens, tout ce bintz c'est ringard, t'occupe pas. Tout pour les marchés, rien pour les gens. Le Diktat violent et insultant contre la Grèce de ce Plan de relance de l'économie grecque de 2015 était exigé par la France et l'Allemagne pour qu'elle rembourse avec les prêts européens à leurs banques ses dettes pourries. Les prêts européens pour la Grèce sont allés directement dans les caisses des banques françaises, allemandes, hollandaises et belges. Elles savaient depuis le début qu'elles ne retrouveraient pas leurs fonds et se sont remboursées sur le dos de la Grèce en banqueroute d'État, même si "l'Union Européenne n'est pas un pool de mutualisation des dettes publiques" selon les Traités Européens.

Pour bien implanter dans les têtes l'impensé du TINA - There Is No Alternative, le narratif partagé entre la Commission Européenne, les 28 État-Membres de l'Union Européenne, l'Investisseur et les spéculateurs s'est uniquement fondé sur les mots valises "crise de la dette publique" pour lessiver la Grèce et donner une leçon chaque fois plus ultime à chaque personne en Europe. La Crise du Covid-19 n'a pas d'autre véhicule que le TINA pour laminer les Travailleurs européens, les gens en Europe et les services publics, les infrastructures des pays. Non, la Crise Grecque n'a été qu'une crise de la dette privée des banques, et n'a pas été une crise de la dette publique de la Grèce. L'entrée de la Grèce en 2001 dans la Zone-Euro avait généré en sa direction un intense trafic de flux financiers spéculatifs étrangers à des nécessités managériales d'entreprises ou à des investissements productifs. Le jeu spéculatif à outrance et criminel des banques consiste à trader, à adosser des produits financiers dérivés à très forte volatilité FX, SWAPS, CDS, CDO, RMBS, TRS, OTC etc... sur les créances qu'elles ont accordées et sur des prêts qu'elles ont octroyés pour ne surtout pas porter elles-mêmes le risque, alors que c'est leur métier. Ce jeu de bonneteau des banques ou de la pyramide Ponzi leur permet en plus d'octroyer des lignes de crédit à des emprunteurs à solvabilité douteuse ou "de mauvaise foi", les banques se rattrapant sur les produits dérivés titrisés qu'elles adossent sur ces crédits douteux. Ce jeu ne s'arrête pas là et n'a pas de fin tant que les banques peuvent y jouer. En effet, les banques recombinent à l'infini des anciens titres de dettes avec des nouveaux pour en faire des paniers de macédoines opaques de titrisations-square ou de titrisations-cube, etc... puis pour les revendre en espérant que la bulle qu'elles créent n'éclate jamais, ce qui n'arrive jamais. Chaque petit banquier se prend pour Lloyd Blankfein, le CEO américain de Goldman-Sachs qui répétait en boucle de lui "We are doing God's Work - Nous faisons le job de dieu".

Les spéculateurs se vivant comme étant de plus en plus investis d'une mission supérieure tout en étant animalement affamés se sont jetés, se jettent et se jetteront tout naturellement et sans geste barrière dans la course aux actifs de plus en plus risqués. L'échange des produits financiers dérivés et titrisés se fait dans le cadre du shadow banking à l'étage des filiales à 100% des banques qui sont des hedge fonds et au sein de fonds d'investissement indépendant comme BlackRock ou PIMCO. L'échange des produits financiers dérivés et titrisés se fait en même temps dans des opérations OTC - Over the Counter et hors bilan. L'objectif des banques et de leurs fonds d'investissement est triple: 1) toujours engranger le maximum de profits, 2) ne jamais porter le risque des opérations, 3) dissimuler le risque aux yeux des autorités de contrôle, qui de toute façon sont inadaptées, et qui, au nom de l'intérêt supérieur des marchés, ne font rien pour se débarrasser de leur incapacité technique et légale. Les OTC sont des opérations de gré à gré sur un marché bien noir dans lequel le législateur n'a physiquement et légalement aucun regard et ne peut imposer contrôle et réglementation. C'est comme vendre sous la table du whisky pendant la Prohibition, mais sans Prohibition et toujours sous la table. Ce jeu de bonneteau est légalement institutionnalisé dans les banques pour satisfaire à TINA et "parce qu'il faut qu'il n'y ait aucune conditionnalité qui pourrait restreindre la liberté des marchés" comme l'exigent l'École de Chicago / École de Fribourg / École de Washington avec l'esprit du "The Road to serfdom" de Friedrich von Hayek ou de Otmar Issing en Allemagne; ou par exemple avec Jean Pisani-Ferry en France actuellement, même si ce dernier fait toujours tout pour cacher son jeu dans une sémiologie pseudo-consensuelle, élégante, globale, transatlantique et mondaine. Il suffit de consulter pour s'en convaincre les thinktanks comme Bruegel ou le Larosière Group. Ils vendent à la société cette "mutualisation" du risque spéculatif comme la chance et l'espérance offertes par TINA. Ils huilent les gonds des revolving-doors de leur omnicompétence de façade mais à but lucratif. Ils sont dépourvus d'analyse contextuelle mais ils ont TINA, ils sont TINA. En face d'eux 87 millions d'Européens vivent sous le seuil de pauvreté.

Pendant ses banquets à Bruxelles, la bande organisée des "premiers de cordée" pilotée par Mario Draghi, Juan Manuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron, Ursula von der Leyen, Charles Michel, Christine Lagarde s'acharne à adapter le déploiement de l'espace public en le rendant conforme à sa pensée, ce qui est extrêmement facile avec des masses d'électeurs inscrits en abstention contrairement aux électeurs inscrits grecs. Ces mercaticiens bétonnent contre les "gens qui ne sont rien" leur langage consolidé par la hiérarchie sémiologique de l'Investisseur, des marchés et de TINA. Le concept est l'affaire des affaires. Avec les 649 postings depuis le 06 VI 06 de mon analyse exhaustive, je pense qu'il ne vous sidérera pas que l'outil que s'est offert l'Europe lors de rendez-vous de Bruxelles pour faire une mise en scène d'un Contrôle et d'une Règlementation des banques et des flux financiers ne soit issu que de la pensée économique unique de TINA, de l'argent magique déversé hydrauliquement sur les banques en faillite comptable depuis 2008 sans la moindre des réflexions sur les effets, causes, conséquences et les tenants et aboutissants. Le tout au détriment de la planète et des gens. La Crise économique "de l'après-Covid-19" a bon dos. La 2ème vague de la crise des banques de 2008 se prépare avec assiduité depuis 2008 et ça se sait.

Le Mécanisme Unique de Supervision Bancaire est basé sur les recommandations du Rapport du "Larosière Group" présidé par le français Jacques de Larosière avec la collaboration de l'allemand Otmar Issing, conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 (Cliquez à droite sur l'image, Source: The Independent). Ce Rapport de Jacques de Larosière a été élaboré à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009. Jacques de Larosière, ancien directeur du FMI, conseiller auprès du Président de BNP Paribas, est Membre du lobby financier G30 et Co-Président d'EUROFI qui est l'un des plus puissants lobbies financiers actifs à Bruxelles. Dans le G30 il y a toujours actuellement (!!!) comme membre Mario Draghi et il y a surtout Lawrence Summers (Larry) qui est l'architecte aux USA de toute la déréglementation du système financier de Clinton à Obama et Trump. Y est aussi membre Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques. EUROFI est un think tank dont l'objectif de ses membres est "d'aider à construire un marché financier fluide, efficace et sûr". EUROFI et le G30 ont aussi inspiré les Directives européennes MiFID et MiFID2. Est étroitement mêlée à ce consulting pour la stabilisation des finances une autre ONG appelée EPFSF, le Forum Parlementaire Européen pour les Services Financiers dont l'objectif est de "faciliter et de renforcer l'échange d'informations sur les services financiers et les marchés financiers européens entre l'industrie financière et les Membres du Parlement Européen". Dans les Dialogues Monétaires de la BCE auprès de la Commission économique et monétaire intervient l'euro-députée Sylvie Goulard qui est aussi membre du EPFSF. Sylvie Goulard (Modem / ALDE) avait été chargée pour le compte du CERS - Comité Européen du Risque Systémique de chapeauter et de faire adhérer le Parlement Européen à la nouvelle organisation de surveillance et de stabilité financière. Le Projet de Rapport de Sylvie Goulard appelé "six-pack" reposait encore sur les recommandations du TPN - Transatlantic Policy Network, une autre ONG qui est un réseau de réseaux présidé pour l'Europe par le Président-Europe de la Commission Trilatérale en la personne de l'irlandais Peter Sutherland. L'objectif du TPN est "d'instaurer un marché unique transatlantique". Le Goulard Report est soutenu par Bruegel, le think tank transatlantique où intervient régulièrement Sylvie Goulard. Bruegel se donne comme l'un de ses objectifs d'installer un "fédéralisme assurantiel". Le fondateur du lobby Bruegel, membre de la Trilatérale et de la Conférence Bilderberg et conseiller pour Goldman Sachs, était Mario Monti, le remplaçant de Berlusconi. Leur expertise ne vaut rien puisque ce sont eux qui conseillent les investisseurs. J'espère que NOUS allons bientôt instaurer la VIème République. Elle est sous le banner de mon site depuis sa mise online le 06 VI 06.

Le jeu spéculatif outrancier et criminel des banques consiste à inventer sur du vent, en chaines, en cascades, en spirales des nouveaux produits financiers titrisés ou à adosser des produits financiers dérivés CDS, CDO, TRS etc... sur les créances qu'elles ont déjà accordées et sur des prêts qu'elles ont déjà octroyés ("originate to distribute" et "repackage and sell") pour ne surtout pas assumer elles-mêmes le risque des marchés, alors que c'est leur métier ("originate and hold"). Ou elles créent des produits financiers initiaux auxquels elles flanquent (adossent) des prêts. Ceci est rendu possible parce que les banques sont devenues universelles (voir abandon de la Loi Glass Steagall) et reposent sur 3 corps de métier: le dépôt, l'assurance, l'investissement en nom propre, le tout en n'ayant que des fonds propres prudentiels réglementaires avec un ratio voisin de zéro en violation des normes prudentielles du Comité de Bâle. Les fonds propres réglementaires, ressentis comme de l'argent mort-né par les banques, sont censés permettre aux banques de se provisionner elles-mêmes contre leurs pertes, ce qu'elles ne sont plus jamais capables de faire depuis 30 ans et encore plus depuis l'année-Lehman 2008. Pour éviter l'effet domino inévitable en cas de crise économique, il y a bien eu depuis 2008 des tentatives d'agiter sous les nuages des garde-fous avec des réglementations et des créations de Chambres de compensation, mais aucune de ces nouvelles normes n'est obligatoire, n'est internationale, n'est complètement appliquée, ou elles sont abandonnées avant ou après leur publication, les marchés craignant une restriction de leurs positions concurrentielles; lâcheté et collusion des gouvernements et des législateurs faisant le reste. Comme chacune de ces banques universelles gère toujours des dépôts des ménages, que chaque compte d'épargne est garanti par l'État jusqu'à 100.000 €, que l'État sauvera toujours toutes les banques à cause des comptes des épargnants, les banques utilisent les épargnants comme des boucliers humains pour pathologiquement inventer à partir de rien de nouveaux produits financiers titrisés et dérivés et pour les mettre et remettre en boucle sur les marchés financiers avec chaque fois un nouveau design et un packaging convivial. Savez-vous que 96% des activités de la Deutsche Bank sont de la spéculation sur produits financiers qui est faite dans sa filiale à 100%, la DWS? En mettant des milliards de micro-particules de merde sur les marchés, les banques se sentent investies d'une mission supérieure au-dessus de laquelle plus rien n'existe, hormis la requête d'une investiture auprès du pape.



Les activités financières du shadow banking de filiales comme la DWS ou de toute autre société financière sont réalisées pour le compte des grandes banques qui sont leur maison-mère. La DWS ou toute cette filière financière, ces sociétés financières, ces  hedge fonds, money maker funds, fonds de pension, fonds d'investissement, entreprises de la fintech, de l'ingénierie financière, les OPCVM - Organismes de Placement Collectif de Valeurs Mobilières, les "zinzins" - investisseurs institutionnels... sont créés par les grandes banques ou en partenariat avec elles et sont domiciliés souvent dans le même bâtiment qu'elles, mais "à un autre étage", dans un autre service ou département, mais le papier-peint et la déco sont signés par un autre designer en aménagement des atmosphères et des lumières. Ces sociétés financières qui n'ont pas de licence bancaire sont des SPV - Special Purpose Vehicles et ne reçoivent pas de dépôts, ce qui leur permet de ne pas être soumises à la réglementation, au contrôle, à la supervision bancaire, à la régulation bancaire, aux normes prudentielles comme celle du Comité de Bâle. Elles sont donc utilisées par les grandes banques afin d’échapper aux réglementations nationales ou internationales et comme les opérations se font OTC et hors bilan, elles n'ont virtuellement pas d'existence et sont intouchables par les autorités publiques de surveillance et de contrôle. Des sociétés indépendantes des grandes banques qui sont des sociétés de gestion d’actifs comme BlackRock ou Pimco sont également actives dans le shadow banking et entretiennent des relations très étroites ou uniques avec les grandes banques. Elles ne sont pas vraiment soumises à l'impôt, parce que leur localisation est impossible car virtuelle ou dans les paradis fiscaux.
 

Les grandes banques utilisent toutes les ficelles pour se dissimuler aux yeux des pouvoirs publics et en 2009 on estimait que les deux-tiers des transactions de gré à gré, OTC, sur les produits financiers titrisés et dérivés de crédit impliquaient les paradis fiscaux. Selon le calcul effectué par le député européen écologiste Philippe Lamberts, qui a épluché les rapports annuels de nombreuses banques européennes, la Deutsche Bank, maison-mère de la DWS, dispose de 974 entités (filiales, SPV, etc.) dans les paradis fiscaux, dont 657 hors Europe.  Viennent ensuite BNP Paribas avec plus de 280 sociétés, la banque belge KBC avec près de 100, le Crédit Agricole avec 95, la Société Générale avec 82, BPCE - Banque-Populaire Caisse d'Eparge avec 81. Les grandes banques se sont mises en situation de ne plus jamais réincorporer leurs sociétés hors bilan, mais au jour du cataclysme elles savent se faire nationaliser et refinancer totalement et sans conditionnalités par les pouvoirs publics, les banques centrales nationales et la BCE. Je vous invite à regarder les vidéos sur le député belge vert Philippe Lamberts qui a engueulé très vertement au Parlement Européen de Strasbourg Emmanuel Macron, ce Président élu avec 16 % des électeurs inscrits. Par sécurité j'ai conservé ces vidéos en mp4 libres de droit du Parlement Européen sur mon site, vous cliquerez sur les deux images.

Le crime est un socle des activités financières des banques, que ce soit celui de l'invention permanente et du trading des produits financiers dérivés et titrisés sur du tout, du n'importe quoi et même sur de l'inexistant. Ou bien, le crime est un socle des activités financières des banques que ce soit le blanchiment de la dirty money, de l'argent sale du crime, du terrorisme et de la drogue. ICIJ - le Consortium International des Journalistes d'Investigation avec le site américain d'investigation BuzzFeed News et 108 médias internationaux viennent de divulguer les FinCen Files. Il s'agit de 2 100 rapports d’activité suspecte (SAR - Suspicious Activity Reports) transmis par des banques du monde entier à l’autorité de lutte antiblanchiment américaine, le FinCEN - Financial Crimes Enforcement Network. Ces SAR sont l’équivalent américain des déclarations de soupçon que doivent transmettre les banques françaises à la cellule antiblanchiment Tracfin, dès lors qu’elles soupçonnent un risque de Money Laundering - de blanchiment, de financement du terrorisme ou de contournement de sanctions et d’embargos. Pas moins de $ 2200 milliards de transactions criminelles ont été principalement réalisées par Deutsche Bank, Goldman Sachs, JP Morgan et HSBC. Ces révélations c'est bien, mais elles permettent de déplacer la jauge du crime dans un espace nébuleux et mystérieux au lieu de les constater et les punir exactement là où elle ont vraiment pandémiquement lieu avec des proportions totalement surdimensionnées par rapport à ces transactions dites suspectes. Le contrôle et la réglementation des marchés financiers et des activités bancaires doivent commencer dans le périmètre commun et général des affaires "courantes" et non romantiser une criminalité financière dans un espace situé au-dessus de nos têtes et présenté comme inateignable pour cacher la servilité bancaire des gouvernements et des législateurs, qui comme Macron sont des pantins du pantouflage, des revolving doors et qui feront toujours tout pour être agréables et au service de la finance comme avec ladite réforme des retraites en France qui n'est qu'une réforme Macron/BlackRock.

Avec l'aide servile des gouvernements et des législateurs, les banques exercent sans le moindre des efforts toujours leur chantage préventif et a posteriori contre les pouvoirs publics avec leurs dettes utilisées à des fins improductives, considérées comme mauvaises et avec une viabilité inexistante par avance. Le cataclysme de la Crise des Subprimes de 2008 a été déclenché le 15 septembre 2008 par la faillite de la banque Lehman Brothers qui n'avait pas été refinancée par les pouvoirs publics américains. Faute de contrôle et de réglementation des banques, plus aucun pouvoir public de la planète ne se risquera à ne pas sauver une banque en faillite, et toutes les banques et tous les spéculateurs financiers, les fonds d'investissement comme BlackRock ou PIMCO le savent. Un rapport de la justice américaine avait révélé que la banque Lehman Brothers masquait son endettement. Ce rapport de la justice accuse "les anciens dirigeants d'avoir utilisé de façon abusive des techniques comptables qui ont conduit à présenter un bilan erroné". Cela a été en Allemagne le cas de la Hypo Real Estate en 2008 et est le cas de Wirecard actuellement en 2020. L'Allemagne avait dû racheter, entre d'autres banques, en 2009 pour 700 milliards d'€ la holding de la Hypo Real Estate, le deuxième institut de crédit hypothécaire européen et pour la liquider ensuite et tout perdre. En 2020 les banques délocalisent toujours, avant et après leur toc spéculatif, leur propre mort à répétition sur les marchés et sur les pouvoirs publics qui, pour satisfaire à TINA, les rachèteront toujours au prix maximum lors de la Crise économique de l'après-Éclatement de chaque bulle spéculative, de chaque bulle financière, de chaque bulle des dettes des banques, le tout en creusant très gravement le déficit budgétaire public et en imposant des Plans d'austérité au pays et des "remboursements de la dette sociale" aux salariés. La crise des banques privées est inconditionnellement léguée en totalité aux pouvoirs publics qui vident les Caisses de l'Etat pour réaliser leur "faillite ordonnée" et leur bail-out. Ce cycle trivial est si évident qu'il est comme inscrit dans la Constitution. Il faut donc en changer.

Selon les banques et TINA, le financement des projets industriels, sociaux et verts ne rapporte plus, seuls les marchés financiers sont dignes d'intérêt. En Master Grande École de l'EM-S - Ecole de Management Strasbourg, et en DESS/M2 à l'IAE, au CEIPI, au CETIF, etc j'enseignais en allemand dès 1992 la distanciation sociale absolue à prendre face à la financiarisation de l'économie qui tue l'emploi, l'entrepreneuriat, l'ingénierie, l'inventivité et la recherche. Mes étudiants me regardaient comme un gentil hurluberlu en apprenant à se tailler une langue à la hauteur de leurs ambitions lors de nos débats houleux contre leur sparring partner gauchiste. On a bien rigolé. Le Diplôme a obtenu le Label Rouge sur l'étiquette. Le management français du tout à l'égout par la finance est toujours si prisé à l'international et par le Classement de Shanghai avec le désert industriel français comme résultat. Il suffit de traverser le Rhin à vélo pour voir dans chaque recoin les unités de production alors que l'Alsace est donc la banane fertile de Milan à Rotterdam. Vous entendez encore parler du "turbo-capitalisme"? Non. C'est la norme comme le sang qui coule dans nos rivières. Il faudrait une fois rédiger une thèse de doctorat sur l'anthropologie partagée de l'oubli garant de la pérennité impunie des influenceurs par exemple comme Mario Draghi, Jean-Claude Juncker. Avec cet oubli il y a ce que je qualifie de masochisme sociétal, sans doute dominé par l'espoir de tous de boucler la fin de mois, et pour les autres de transformer la vie en une rampe de lancement vers l'enrichissement personnel durable. Le modèle de société. A chacun sa béatification. La béatification gratuite pour tous.
Restons sur terre, il suffit de descendre de son cercueil et d'aller voter.

L'anthropologie partagée de l'oubli combiné au masochisme sociétal analysera ce que j'appelle la compromission universelle aménagée par l'ochlocratie mise en forme par les électeurs inscrits et abstentionnistes.
Pour garantir à cette ochlocratie la décision de sa compromission universelle, pour lui éviter des crampes, la rassurer, les influenceurs l'encadrent en harmonie d'un fascisme liminaire élégant.
Pour les influenceurs, le monde simple se dispense de mots: la main invisible des marchés, le ruissellement vers la bas, la création des nouvelles solidarités par le libre-échange. TINA.
La planification des influenceurs nous a privés du monde, des mots, de l'action, de notre Lutte des Classes qu'ils ont faite sans nous et par-dessus nos têtes.

La foule se confine elle-même dans son isoloir existentiel au lieu d'aller voter, forme d'emblée la bulle à un qui est la barrière idéale contre l'opposition aux influenceurs.
Le masochisme sociétal ressort de l'abstentionnisme de la foule et de la multiplication des micro-partis égotiques dénués de l'intérêt pour l'espace public.
L'information sur la réalité de la chose publique et l'offre démocratique et parlementaire existent et sont parfaitement identifiées. 
Les électeurs inscrits français se sont mis en désœuvre en toute lâcheté et au service des influenceurs >>>

Le site Observatoire des Inégalités:

  • la France n'a jamais eu autant de personnes vivant sous le seuil de pauvreté,
  • 600.000 emplois déjà détruits depuis mars 2020 avec la Crise du Covid-19,
  • les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 71% en 10 ans,
  • la Crise du Covid-19 va accélérer la paupérisation comme après 2008,
  • la famine s'est installée avec la crise 2020 dans tous les quartiers,
  • le niveau des dettes des ménages n'a jamais été aussi élevé,
  • le niveau réel des salaires est égal à celui des années 60,
  • le 1% le plus fortuné possède 19% du patrimoine,
  • les 10% les plus fortunés en détiennent 51%
  • c'est ça notre douche France.

Dans le monde des influenceurs, pour gagner gros à tous les coups, les banques universelles externalisent leur risque normal d'activité bancaire de prêts et leur risque hautement spéculatif sur les marchés et quand ceux-ci s'effondrent, les banques vomissent après les avoir très longtemps cachées leurs pertes abyssales sur les gens et les pays avec l'aide toujours assurée, gratuite, sans conditionnalité et complice des pouvoirs publics et des organes européens. Il est facile de cacher ce qui est OTC et hors-bilan et de le cantonner dans des placards intérieurs appelés "bad-bank". Pour la Société Générale ces "actifs" morts sont cantonnés à Paris à la Tour de la Défense après avoir été rapatriés en octobre 2010 des paradis fiscaux des Îles Caïmans pour les faire payer directement et immédiatement par le contribuable français. Avec ces centaines de milliards de mitraillages automatiques et aveugles des produits financiers titrisés, les banques elles-mêmes finissent par ne plus savoir ce qu'elles stockent dans leurs coffres avec leur système de "comptabilité-bis" OTC et hors-bilan du shadow-banking. Ces coffres sont aussi des caves bondées de cadavres qui ne se momifient jamais, qui reviennent toujours une fois à la surface. Mais les cadavres peuvent devenir des cadavre-providences et remonter plus vite comme actuellement pendant d'autres crises économiques et sociales comme celle du Covid-19. Les banques parlent alors subitement officiellement en toute innocence de leurs "pertes abyssales" pour obtenir au nom de TINA grâces et faveurs supplémentaires des gouvernements, de la Commission Européenne et de la BCE. Si vous cherchez sur Google société générale badbank mon site est en Page 1 ligne 4. Selon le moteur de recherche interne de mon site, je n'ai écrit au jour du 17 août 2020 que 277 fois le mot banque depuis le 06 VI 06 en 649 posts, soit 19,7 fois par an sur 14 ans, ou 0,4 fois par post. Je croyais mon obsession plus affligeante.

Le trading et la spéculation sur les titrisations met en scène un jardin botanique de "risques exotiques", de "risques vanille", de "risques bespoke" sur-mesure et des algorithmes de calibration et de pricing qui configurent la réalité avec la prophétie autoréalisatrice et les rendent tous plus attrayants et prometteurs avec des performativités et des rendements allant jusqu'à 20, 25% alors que les crédits accordés par les banques ne rapportent que 2, 3, 6% ou plus rien ou des taux négatifs en ce moment. Sur ces marchés spéculatifs, l'acquisition de ces produits financiers dérivés se fait... avec des prêts contractés par les spéculateurs financiers. Ces prêts induits que j'appelle prêts parasitaires de seconde génération sont de nouveau maquillés par les banques de manière extra-bilancielle et OTC en produits financiers dérivés. Ainsi un prêt initial peut entrainer une chaine de produits financiers, de prêts, de produits financiers, de prêts... et à chaque fois une marge est extraite de ces patates chaudes par les banques sur la bande des plaisirs de ces crapules à la gueule ouverte et à l'heuristique indéfectible allant d'un cataclysme à l'autre.

La bulle de ces produits financiers titrisés adossés en chaines sur les prêts et crédits de deuxième ou de troisième génération des spéculateurs compulsifs, qui a éclaté une 1ère fois en 2007-08 avec l'année-Lehman 2008 connue sous le nom de "Crise des Subprimes", est passée de $ 65.000 milliards à 100.000 milliards de 2008 à 2020. Malgré les vociférations cumulées de Sarkozy qui disait "La crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas.... Je ne tolèrerai pas que le capitalisme fou... Je claquerai la porte du G20 si... Le marché tout puissant qui a toujours raison, c'est fini..."  Son sosie mièvre et en manque d'inspiration, François Hollande, répétait après Sarkozy "Je maintiens que la finance est devenue folle, qu'elle est notre adversaire. Je ne tolérerai rien. Je réformerai le système bancaire. Je suis pour que la finance soit au service de l'économie. Elle devient l'adversaire quand la finance vit de l'économie, c'est contraire aux intérêts de la France et de l'Europe."
Cette charte d'approche combative contre la finance a été tout autant spontanée que volatile.
Comment peut-on à ce point mentir et tromper tout un pays sans être un dictateur?

Le cataclysme de l'éclatement de la bulle spéculative de 2008 était totalement prévu par les analystes financiers, ne serait-ce que par le VIX - l'Indice de Volatilité, et il était possible pour n'importe qui de lire leurs analyses, mais il a été un impensé total au niveau sociétal les 20 années qui l'ont précédé, jusqu'à ce que nos chefs d’État eux-mêmes prennent subitement des postures d'opéra-bouffe pour vociférer à foison contre cet acmé du capitalisme du pishing et de la prédation. Ensuite, cette veine furieuse du coming-out gouvernemental s'est tout aussi subitement disloquée et éteinte pour redevenir l'impensé névralgique obligatoire et Macron a pantouflé depuis ses revolving-doors avec ses accents de rédemption poétique de son poste d'Inspecteur des Finances pour devenir banquier d'affaire à la Banque Rothschild puis ministre de l'économie de Hollande. Les électeurs inscrits et dociles de France lui ont prouvé par 3 fois cumulées aux élections P&L2017 et aux Européennes du 26 mai 2019 qu'ils s'en accommodent avec obligation dans leur extrême resserrement à droite avec leurs voix exprimées et leurs 3 abstentions records consécutives de 57%. Les causes pandémiques de ce cataclysme de 2008 ont été connues jusque sous chaque feuille morte et derrière chaque miroir de courtoisie après 2008, leurs explications ont été diffusées universellement de manière omni-présente, rabâchées, reconnues et comprises par tous, mais la récidive encore plus violente de ce capitalisme prédateur de pishing a commencé dès 2009 avec la concentration encore plus grande des grandes banques et se poursuit jusqu'à aujourd'hui et est devenue la nouvelle normalité, un impensé nécessaire, voire un oubli. Les grandes banques systémiques too big to fail sont encore plus devenues des plus grandes banques too big to fail pour encore mieux garder en otage les gens, les pays, les pouvoirs publics et la planète. La cause du cataclysme s'est mutée immédiatement en nouvelle normalité sans mettre de masque.

Les modèles mathématiques, les algorithmes de calibration et de pricing, la théorie financière décrivent un monde d’institutions humaines, de croyances humaines, d’actions humaines, d'accords internationaux, de normes, de directives. Dans la mesure où ces modèles inspirent eux-mêmes croyances et actions, ils deviennent une partie du monde qu’ils décrivent, comme TINA. Ils deviennent du réel puissant et incontesté qui se glisse dans l'impensé collectif sur le courant de notre vie qui tintinnabule à leur rythme. De ce mutant découle une épistémologie et une phénoménologie qui adaptent le langage du courant, du quotidien sans voir que la réalité n'est qu'une réalité telle que l'on nous la donne. Nous devons dépasser l'idée de la "réalité telle qu'elle se donne". Derrière cette réalité il y a un acteur, l'investisseur. L'Eglise n'a pas fait moins. L'envie de croire les yeux fermés génère la deuxième moitié de cet impensé.

Cette capacité de notre société à se donner dans son espace public et sa sphère privée cette réalité anthropologique de l'oubli et de l'impensé me fascine, d'autant plus qu'avec l'ère du net n'importe qui a accès n'importe quand et depuis n'importe où très facilement à toute l'information éclairée et sans lacunes. Oui, cette intelligence du net est la bibliothèque universelle la plus immense que l'humanité n'ait jamais produite, mais elle est et reste une intelligence totalement artificielle, qui ne fait pas et ne prend pas corps avec les gens, qui préfèrent même se voir glisser dans l'ère post-démocratique dans laquelle ils n'ont plus besoin de leur esprit, de prendre prise, de prendre bec et de prendre des décisions individuelles et de groupe pour le monde dans lequel ils vivent. Ils font corps avec TINA. La capacité de ne pas se projeter dans le présent comme dans l'avenir est le pont qui relie le réel de l'oubli et le réel de la nouvelle normalité. On a l'impression que seule une guerre ou un évènement comme l'extinction des dinosaures remette la pensée à zéro au lieu de la laisser délocalisée en-dehors de son corps. Dans ce parcours pathologique, la normalité du libéralisme sans entraves du capitalisme du pishing a été flanquée et consolidée par la nouvelle normalité du libéralisme sans entrave mis cette fois en place sans plus aucun détour par le Privilège de l'Investisseur des accords de libre-échange de seconde génération comme le CETA, le JEFTA, le Mercosur-EU, qui constituent le nouvel impensé encore plus grand que le précédent. Dans leur impensé, les gens produisent activement et en reality-time l'oubli et ont jeté jauge et thermomètre. C'est beaucoup plus grave que de simplement détourner le regard, car dans ce cas le réel a toujours la chance d'être réel et d'exister, d'être admis, d'être percuté. La disparition de la pluralité de l'information par la main-mise à presque 100% des influenceurs sur les médias est une très mauvaise excuse destinée à dissimuler derrière elle la propension anthropologique à l'oubli et à l'impensé, à se laisser modeler sans entraves.

Il est ahurissant que la terminologie officielle des accords internationaux adoptés par Gouvernements et Parlements, cette terminologie du "Privilège de l'Investisseur", qui figure officiellement dans sa normalité sans guillemets dans les textes de Loi et qui place l'Investisseur devant l'Homme, soit depuis sa création tout autant un impensé des gens. A mon avis la subduction des gens sous la plaque de l'investisseur prend sa source dans l'Education Natinale qui forme des non-pensants dans un modèle de société dans lequel le savoir est la chose la moins partagée. Mais de là à se soumettre relève de la coresponsabilité des gens. Penser n'est pas un comportement exotique! Aller voter non plus!

Aujourd'hui, malgré ces vociférations décennales d'opéra-bouffe contre le "capitalisme fou", maintenant ressorties du champ sémantique ambiant et des 1ers de cordée de nos gouvernements et parlements, la bulle des produits financiers dérivés titrisés a augmenté de 35% par rapport à 2008 et s'élève à $ 100.000 milliards, ou 17 fois plus que la valeur du bilan de toutes les banques de la planète, ou 40 fois plus que le montant des crédits effectivement accordés pour l'activité économique par les banques à leur clientèle. Le PIB mondial est de 85.000 milliards. En l'état actuel des choses les banques ne servent à rien, sont des organismes de recel et de détournements de fonds en bande organisée et la bulle de la dette privée de ces spéculateurs est le problème politique mondial N°1 tout aussi majeur et gravissime que le réchauffement climatique, mais cette réalité est un impensé. Avec les occlusions de la finance et du ciel, l'humanité se détruit directement en commençant par la tête, la finance tue toujours en premier.

Au shadow banking, et à l'impossibilité des banques de connaître elles-mêmes le nombre de cadavres qu'elles ont générés et multipliés dans leur caves depuis 2008, qu'elles créent de nouveau et qu'elles continuent à cacher dans leurs caves, s'ajoute le fait que la Commission Européenne se trouve tout simplement dans l'impossibilité, comme EuroStat, de se donner une vue claire et réelle de la situation comptable des banques et des État-Membres de l'UE. Cette impossibilité est une volonté des "pères fondateurs de l'Europe" comme Jean Monnet. Pour obtenir cet audit comptable, la Commission Européenne de Bruxelles est placée sous la tutelle de la transparence d'un bureau domicilié dans le Delaware, qui est le paradis fiscal sur le sol des USA: après avoir eu l'autorisation de manipuler les bilans, et d'assouplir les normes comptables, le lobby financier IASB continue pour TINA son chemin victorieux suite aux 12 décisions majeures qui ont conduit à la confiscation de la Fed' et de Wall Street appuyée ensuite par des trillions d'aides publique des plans "Bazooka", "Grosse Bertha", TARP, TALF, PPIP, et autres plans de Sauvetage et "de Relance" et ceux des multiples Quantitative Easings, les Assouplissements Monétaires. Quant à la Stabilité du Droit, nous estimons qu'elle est garantie par le Législateur. Quant à l'élasticité des Normes Comptables, elle est garantie par IASB, Bâle II et Bâle III, le Comité de Bâle, le Delaware et d'autres clubs privés qui défendent l'Indépendance de la Banque Centrale, pour mieux la dominer de l'intérieur et de l'extérieur. La BCE, qui est illégitime et qui ne cesse de prendre des décisions depuis 2008 qui violent ses statuts, n'est comme bxl pas en capacité d'obtenir un benchmarking des banques et donc d'élaborer un stress-test fiable, pourtant publié à chaque fois à hue et à dia. Depuis le 17 IX 2020 la BCE a ajouté en direction des banques à son programme ininterrompu d'Assouplissement Quantitatif un nouvel outil de Helikopter Money, l'Assouplissement Réglementaire. L'objectif est toujours le même, celui d'inciter les banques à prêter, mais depuis 2008 les banques détournent ces liquidités pour amplifier la spéculation sur les produits financiers. En cette période de chute jamais vécue depuis 1945 du PIB, les banques, encore plus qu'avant ne s'intéressent plus à l'activité économique qui ne leur rapporte plus rien à la différence des leviers spéculatifs sur des titres. Le dévoiement du keynésianisme se poursuit. Si vous cherchez sur google BCE dévoiement keynésianisme mon site est en page 1 ligne 3. A tous ces plans de la BCE de maquillage de bilans bancaires s'ajoutent les Accords ANFA avec les Banques Centrales nationales...

Le stress-test des banques édité par la Commission Européenne et l'Euro-Groupe est un faux en écriture, mais le langage figuratif de ses phrases est massivement relayé par tous les médias pour consolider chaque nouvelle normalité qu'ils décident de plaquer sur les gens qui la gobent comme le plus beau des messages célestes. Félicité, normalité, absolution et grand pardon. La nouvelle normalité qui utilise chaque recoin de l'espace public et de la sphère privée n'est ni une évolution ni une terreur suspendue. Elle est un drift dessiné sans désir et sans amertume par les gens sur le temps et le devenir, en sachant que le devenir n'est plus qu'une succession de jours. Pour feindre de s'ébrouer, des rancoeurs de proximité, allant du racisme à des "joh, c'est compliqué, ils font de toute façon ce qu'ils veulent", se laissent s'admirer les unes et les autres. Ces rancoeurs ménagères peuvent être adoptées en groupe ou individuellement et partent du même élan et de la même dimension que les vociférations d'opéra-bouffe des 1ers de cordée contre le "capitalisme fou". Du bruit, quelques courants d'air et plus rien, même pas un attentisme, mais l'abstentionnisme et toujours l'extrême resserrement à droite des électeurs inscrits. Je pense même qu'il faudra en France encore une très longue cure thermale des voies respiratoires pour  l'asthme à La Bourboule et de très longues séances de déclive avant que ne revienne chez les gens de la voix et que ne vienne chez eux la révolution citoyenne. Ce serait plus simple d'aller voter, on ne s'étouffe pas dès le premier coup, ni au 2ème tour. Il est tellement facile de décomposer dans la société cette cartographie duale gens-investisseurs. Le vote sert à départager pour partager et aménager l'avenir des gens de la planète et de la planète des gens. Le terme de "révolution citoyenne" me convient depuis au moins le 06 VI 06, la date de mise en ligne de mon site. L'audit que tout électeur inscrit a le devoir de faire "tombe sous le sens", est à portée de la langue vivante.

Un produit financier titrisé peut-être composé d'une centaine de confettis d'autres produits titrisés découpés, dissimulés, maquillés, en réchauffement ou en décomposition, et ce n'est que la capacité de persuasion du banquier et l'avidité tout autant criminelle des spéculateurs qui le maintiennent en circulation sous respiration artificielle au tour de la planète. 90% des flux financiers ne servent qu'à la spéculation financière selon le FMI. Ils sont justifiés par la phénoménologie grandiose de leur capacité à "créer des nouvelles solidarités et être créateurs d'emploi".

Nous savons tous que le niveau de l'emploi baisse en continu depuis 20 ans, et ce n'est pas la multiplication de la paupérisation absolue, des CDD, des emplois partiels ou fractionnés, du lumpenprolétariat des travailleurs détachés et de l'ubérisation des contrats de travail, de l'esclavagisme des jeunes à l'emploi-bidon qui renversent la tendance. 73% des étudiants en France sont obligés d'avoir un "job" parce que l'argent des parents ne suffit pas. Ceci ne justifie toujours pas l'abstentionnisme massif et répété des électeurs inscrits qui se laissent enfermer dans la posture du "ceux qui ne croient plus en rien". Cette léthargie des électeurs inscrits est le pendant pathologique du Privilège pathologique de l'Investisseur et du spéculateur financier. Ce mariage de ces complémentarités morbides constitue une nouvelle normalité et est l'expression sans langage de l'impensé organique et partagé qui est le seul liant de notre société et le garant d'une de ses pérennisations qui ne donne source à aucun élan de renversement de valeur. Les mouvements des Gilets Jaunes, de la contestation contre le casse du Code du Travail des multiples Lois Macron-Travail, de la contestation de la réforme Macron-BlackRock des retraites n'ont pas empêché aux P&L2017 et aux élections européennes du 26 mai 2019 l'extrême resserrement à droite et trois fois l'abstention massive de 57% des électeurs inscrits français. In fine, les gens sont seuls responsables de leur temps et de leur devenir. Ils ne savent pas et ne veulent pas savoir que la République est à eux. Ceci est le plus grand des impensés, et l'anthropologie de l'oubli de soi est le mode de vie normal, asymptomatique et qui ne donne même pas de boutons à échanger. Il faudrait se rendre au bar "Covid-19" à Oulu en Finlande pour se démettre de l'impensé, se réapproprier le langage, ressortir de son cercueil, se mettre debout et aller voter au nom de la République des citoyens. Fascistes, staliniens, ésotéristes passez votre chemin. Le déficit démocratique coule dans chaque veine comme le sang dans chaque rivière. Get up, stand up for your mind. Les gens fonctionnent comme les algorithmes de la predicted correctness l'ont décidé et sont des impensés si utiles pour le spéculateur. J'espère qu'ils n'adhèreront pas comme en Hongrie avec Viktor Orbán et en Pologne avec le PIS au programme simple des fascistes qui décident pour eux une haine de l'autre si agréablement gérable individuellement. Mais, voyez-vous, personne n'a rien trouvé à redire au Plan de Relance européen de l'après-Covid 19 qui a si délibérément renforcé avec la Nuit des Petits Couteaux les gouvernements fascistes de Hongrie avec Viktor Orbán et de Pologne. Le fascisme élégant est une nouvelle normalité. Et c'est super, il n'y a ni sniper, ni armes, ni colonels, ni camps. Que du bon vivre. On est entre soi et bonnes gens. La Commission Européenne n'a toujours pas émis de sanctions contre les fascistes de Biélorussie, de Hongrie et de Pologne.

Les actifs financiers, dérivés et titrisés représentent depuis 30 ans une part de la "richesse" d'un pays de plus en plus grande allant jusqu'à 2, 3 ou 4 fois le PIB et la rentabilité des placements gonfle artificiellement la croissance. La folie furieuse de la filière financière envers la chasse à la glu des actifs financiers a piégé avec sa gesticulation névrotique le marché des stock-options, des actions, pour financiariser les entreprises et les déconnecter de la marche de l'économie réelle. Pour dissimuler cette fata morgana, grâce au songbook et aux phrases à la sauce financière de l'investisseur chevronné, l'effet de levier financier des spéculations sur les marchés s'est métamorphosé en effet de levier linguistique et l'on parle de "croissance du PIB", alors que nous ne sommes qu'en face d'un PIB fictif, furtif et d'initié depuis une trentaine d'années. Oui, le chemin a été tracé et nivelé sous l'impulsion de TINA avec le Traité de Lisbonne et la Libre circulation des capitaux et avec le Retour du Titre III du TCE - Traité Constitutionnel Européen qui avait été rejeté momentanément par référendum avec le NON, le NO irlandais et le NEEN hollandais. Les 3 NON avaient été élégamment contournés par le séparatisme du Parlement Européen avec la haute trahison de la Résolution Joe Leinen, SPD, et le 7 juin 2007 par le Congrès de Versailles pour la France grâce à l'abstention du PS.

Pour ceux qui ne déglutissent pas encore assez de cigüe, ces produits financiers titrisés dépourvus de traçabilité sont des pourritures complexes et onctueuses qui contiennent une tranche senior notée AAA, qui contiennent ensuite une bouillie, la  tranche mezzanine plus exposée notée BBB, et pour vous emballer de la tête aux pieds, le cataplasme de merde, la tranche equity très "exposée" notée C, ou D. Ces chaines de macédoines de produits dérivés titrisés square et cube, toxiques, vanille et bespoke... sont comme la pyramide Ponzi, on triche à tous les coups, on ne va jamais en prison pour cela mais quand ça pète on y envoie à sa place en pliant les gaules Jérôme Kerviel ou Kweku Adoboli et on crée vite de manière adhoc des Directives Européennes sur le Secret des Affaires qui rendent coupables les journalistes d'investigation, les lanceurs d'alerte et whistle-blowers. C'est ainsi que les Lux-Leaks de Jean-Claude Juncker, ancien Président de la Commission Européenne, ont fait pschitt, avec la connivence de Martin Schulz, SPD, à l'époque des faits Président du Parlement Européen. Martin Schulz s'était présenté par la suite comme candidat à la chancellerie contre Angela Merkel. Libérez Julian Assange!

Après Schulz vient Scholz. Aujourd'hui, c'est au tour de Olaf Scholz, SPD, Ministre des Finances de la Große Koalition Merkel en Allemagne. Il était au courant dans l'affaire Wirecard déjà depuis quelques années des "fraudes, des falsifications des bilans comptables, des manipulations de marché et des fraudes commerciales en bande organisée" de cette entreprise ( <<< libellé officiel des griefs sans erreurs de traduction depuis l'allemand, j'ai été traducteur juridique dans ma carrière). Olaf Scholz n'avait pas retransmis plus de 1000 signalements qui lui avaient été officiellement confiés. Wirecard AG est une fintech, une entreprise de technologies et services financiers dont le siège est en Allemagne. Elle propose des services de gestion des risques, de production de cartes de crédit et de traitement des transactions. Wirecard a falsifié ses bilans au moins ces 6 dernières années mais toujours publié une croissance parfaitement linéaire grâce au cabinet d'audit EY.  Ernst & Young - EY est l'un des plus importants cabinets d'audit financier et de conseil au monde. Membre du Big Four, il est le troisième plus important réseau mondial en termes de chiffre d'affaires en 2017, et est sur terre l'incarnation la plus absolue de TINA. La faillite de Wirecard est pour l'instant le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945". J'ai mis entre guillemets le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945" parce que les influenceurs et la bande du pishing organisé font passer dans tous les médias cette qualification de la réalité sans l'ombre d'un atermoiement convulsivant. Mais vous avez lu plus haut que les pouvoirs publics allemands ont racheté pour 700 milliards d'€ la Hypo Real Estate pour ensuite juste la liquider et pour tout perdre sur le dos des contribuables. La Hypo Real Estate était la 8ème banque allemande, la Deutsche Bank est la première. L'Allemagne présentée mondialement comme Le Pays Vertueux de la planète n'est qu'un mythe, dont nous n'aurons même pas à nous débarrasser sous cette forme de son réel, car elle s'effondrera d'elle-même, ce qu'elle a commencé à faire 6 mois avant le 4 septembre 2019. Son plan de relance suite à la Crise du Covid-19 est de 1000 milliards et tellement "disproportionné" face au plan français, ce n'est pas juste de la prévoyance, c'est de la panique à tombeau ouvert.

Il vient tout récemment d'être révélé en septembre 2020 que Olaf Scholz a aussi été directement impliqué avec la banque hambourgeoise Warburg Bank en sa qualité de maire de Hambourg dans le scandale des Cum-Ex en 2016 qui a coûté des milliards au fisc. Après ses interventions auprès de l'autorité financière de la ville-état de Hambourg, cette autorité avait subitement cessé ses poursuites contre la Warburg Bank. L'ex-co-dirigeant de Wirecard en fuite est recherché par Interpol depuis 2 mois. Depuis une semaine, Olaf Scholz est désigné par son parti le SPD comme le prochain candidat à la chancellerie allemande dont l'élection aura lieu dans un an. Le pantouflage public-privé et privé-public est le toc naturel et génétique de tous nos gouvernements. Alors que l'étau se refermait sur Wirecard, son co-dirigeant Markus Braun avait obtenu en septembre 2019 une audience auprès du... Secrétaire d'État aux Finances Jörg Kukies... et ancien vice-président de Goldman Sachs Deutschland und Österreich de 2000 à 2018 où il était responsable des... produits financiers dérivés. L'ancien ministre allemand de l'économie Karl-Theodor zu Guttenberg, qui travaille pour différents lobbies financiers et pour Wirecard comme consultant, après avoir dû quitter le gouvernement à cause d'un scandale au faux CV, avait plusieurs fois téléphoné personnellement à la chancelière allemande Angela Merkel pour lui demander son soutien en faveur de l'introduction en Chine de Wirecard. Lors de son voyage en Chine fin septembre 2019, Angela Merkel avait alors fait officiellement auprès du dirigeant chinois 习近平, Xi Jinping, du lobbying en faveur de Wirecard alors que le Financial Times avait largement révélé les faits dès janvier 2019. Suite aux révélations du Financial Times, la réaction de l'autorité allemande de supervision financière, la BaFin, avait été d'appuyer une plainte de Wirecard contre... les deux lanceurs d'alertes. L'ancien Chef des services secrets allemands et responsable à la chancellerie pour les questions de sécurité, Klaus-Dieter Fritsche, avait obtenu en août 2019 une audience au département des finances du ministère de l'économie. A cette époque il était déjà retraité mais travaillait pour un lobby financier dont il a perçu des honoraires pour cet entretien. Pour tous ces influenceurs, les "Adultes doivent être dans la salle", mais les crétins dehors.

La faillite de Wirecard coûte aussi plusieurs milliards d'€ et 5000 employés ont perdu leur travail. Il est aujourd'hui démontré que Wirecard était déjà insolvable en 2008, ce qui ne l'avait pas empêchée d'entrer en 2018 dans le DAX - Deutscher AktienindeX qui est le principal indice boursier allemand. La valeur du DAX est fondée sur le cours des actions des 30 plus importantes entreprises cotées à la Bourse de Francfort. Wirecard est insolvable depuis 2008... et il en est de même pour la Deutsche Bank. L'action de Wirecard est passée de 200 € à 2 €... il en est de même pour la Deutsche Bank. Le prochain scandale historique de l'Allemagne sera la déclaration officielle de la faillite de la Deutsche Bank - anciennement dirigée par Joe Ackermann - qui est en faillite technique depuis 2008 et dont l'action a aussi perdu ~~ 100% de sa valeur de 2008. Avant la Crise des Subprimes de 2008, la Deutsche Bank, qui était la plus grande banque du monde du point de vue de sa somme bilanaire, offrait grâce à son business criminel avec les produits financiers titrisés CDS principalement sur les dettes publiques des États de la planète un rendement ahurissant de 25%! La Deutsche Bank est le vautour des dettes publiques de la planète. Joe Ackermann est le plus grand criminel financier de tous les temps et de la planète. Une entreprise qui a un rendement de 3% est une très bonne entreprise. Une start-up peut avoir plus au début. Quand les pouvoirs publics allemands ne pourront plus cacher la faillite technique depuis 2008 de la Deutsche Bank, l'Allemagne renouera (aussi) avec les troubles et ses démons. Nous n'en sommes peut-être plus loin. A Berlin, une énorme foule de 38.000 manifestants dé-masqués, mélangés avec les fascistes allemands et l'extrême droite (AfD et Reichsbürger) a tenté le 30 août 2020 avec le Reichskriegsflagge - le drapeau de guerre du IIIème Reich le Sturm auf den Reichstag - l'assaut contre le Parlement allemand, le Bundestag, qui avait repris le nom officiel de Reichstag après la Réunification allemande en 1989... Cet assaut sur le Reichstag "ist ein Déja-vu", comme on dit en allemand, avec l'Incendie du Reichstag de 1933. Mais quelle est la différence entre un assaut de masse à Berlin contre le Parlement allemand et la normalité du soutien politique aux gouvernements fascistes de Viktor Orbán en Hongrie et du PIS de Pologne par la Commission Européenne et les 25 autres État-Membres de l'Union Européenne qui leur a été manifesté il y a une semaine avec les négociations sur le Plan de Relance suite à la Crise de l'après-Covid 19? On se sent bien à s'offusquer avec élégance face à cette masse de Berlin qui a commis le 1er assaut fasciste depuis la dénazification contre le Parlement allemand depuis 1933, mais on félicite avec allégresse dans tous les médias la Commission Européenne et les 27 Chefs d'État qui ont participé à Bruxelles à ces négociations des "nécessiteux contre les frugaux" et donné raison aux gouvernements fascistes de Hongrie et de Pologne. Oubli-impensé-nouvelle normalité. Que ce soit dans cet assaut du Reichstag ou l'accord sur le Plan de Relance européen de l'après-Covid 19, cette normalité fasciste revient toujours et les médias européens, les intellectuels européens ne manifestent pas le besoin de faire adopter les gestes barrières, se mettent le masque sur les yeux, ce qui est parfaitement convenable pour les spéculateurs, l'Investisseur et leurs serviteurs au gouvernement et au parlement.

Depuis l'éclatement en 2008 de la bulle des produits financiers, les 1ers de cordée privés et publics organisent avec le refinancement des banques la "Destruction par les marchés" en pillant comme en Grèce les gens, en liquidant  les services publics, les services hospitaliers et de santé, les infrastructures, les investissements pour le futur, les économies nationales et en vandalisant le Code du Travail et les droits sociaux pour rendre les Travailleurs encore plus gratuits et soumis avec comme idéal d'en faire dans le giron de TINA des N.I.N.J.A >>> No Income-No Job-No Assets. Tout ce qui ne va pas aux salaires, aux couvertures sociales, aux retraites, aux services publics va aux financiers qui rêvent "d'entreprises sans usines, avec un carnet de commande et une licence de commercialisation". ("Travailleur" >>> terminologie officielle des Communautés Européennes). Le refinancement des banques à hauteur de plus de € 17.000 milliards pour la seule BCE depuis 2008, auxquels s'ajoutent des milliers de milliards offerts tout autant sans conditionnalités par les banques centrales nationales et les pouvoirs publics, plombent les déficits publics sur lesquels les pouvoirs publics se fondent pour imposer le cataclysme de tous ces Plans d'austérité sus-cités. Cette dette publique est totalitaire et illégitime. Une attaque sans précédent contre le Travail est organisée au profit du spéculateur qui est devenu le seul opérateur sur les marchés car il a dévoyé tout autant la gouvernance d'entreprise. Le "il faut réorganiser les dépenses publiques" fonctionne comme une montre connectée implantée chez chacun dans le cerveau, mais il a une qualité supplémentaire par rapport à l'impensé. On fait avec, il ne traverse pas l'esprit mais ressort de suite comme un péché que l'on garde dans un coin sombre de son soi, dans le shadow banking du pauvre, soumis, agenouillé, qui tente tout pour se contrir until debt tear him apart - jusqu'à ce que la dette le déchire.

Venons en au deuxième objectif de la Troïka >>>
2) démanteler et humilier la Grèce et ses électeurs en 2015 avec son "Plan de Relance européen":

  • La Troïka avait été d'emblée hermétique aux propositions grecques pour un mémorandum, parce que son deuxième objectif était de torpiller les conquêtes sociales du gouvernement grec de gauche appuyé sur le parti ΣΥΡΙΖΑ - Syriza. Ce gouvernement de gauche avait été mis en place par les électeurs qui ont dégagé le gouvernement précédent de droite qui avait plongé avec l'intermédiation de Mario Draghi la Grèce dans la banqueroute et qui avait complimenté et soutenu cette pandémie de la financiarisation de tout et de n'importe quoi au travers de la spéculation. Le Programme de Thessalonique de Syriza sur la base duquel le gouvernement Syriza avait été élu le 25 janvier 2015, annonçait que le secteur public reprendra le contrôle du Fonds Hellénique de Stabilité Financière - FHSF, exercera tous ses droits sur les banques recapitalisées, et prendra les décisions concernant leur administration. L'État grec, via le FHSF, était en 2015 l’actionnaire principal des quatre principales banques privées du pays qui représentaient plus de 85 % de tout le secteur bancaire grec. Malgré les nombreuses recapitalisations des banques privées grecques depuis octobre 2008, l’État n’avait aucun poids dans la gouvernance des banques car les actions qu’il détenait ne donnaient pas droit au vote comme l'avaient décidé les gouvernements précédents. Il aurait fallu que le Parlement grec transforme les actions qui ne donnent pas de droit de vote en actions ordinaires donnant le droit au vote. Ceci aurait établi le cadre légal pour que l’État grec puisse organiser la faillite ordonnée des banques, le bail-in, le contrôle des mouvements de capitaux afin de mettre fin à leur fuite vers l’étranger et apporter une solution à la crise des banques privées. Mais le groupe de la Troïka voulait à tous prix mettre en application son séparatisme et empêcher l’application du programme de gauche de Syriza qui ne correspondait pas à la libre circulation des capitaux, à la liberté des marchés des Traité Européens. Le gouvernement grec avait capitulé devant le chantage de la Troïka.
  • La Troïka avait mené du sommet de la pyramide de l'Union Européenne la Lutte des Classes de la manière la plus vile contre les électeurs, les citoyens et les habitants grecs. Le but de la Troïka était de donner la leçon TINA aux État-Membres de l'Union Européenne afin qu'ils s'attaquent aux restes des conquêtes sociales et de l'État-Providence au nom de la compétitivité internationale et de la liberté des marchés. Ne rigolez pas, les multiples Plans de Relance européens et nationaux de l'après la Crise du Covid 19 vont nous entrainer très violemment dans cet ultime laminage social commandé par les 1ers de cordée, l'Investisseur et les spéculateurs.

La Crise de 2008 a été pour toute l'Europe du Nord au Sud de très loin plus grave que le Krach de 1929.
Le Krach de 2020-21 sera... C'est pourquoi il faudra sortir de son cercueil, aller voter et rester éveillé.

La Renégociation de tous les Traités Européen, l'abandon de l'Europe catallactique, l'annulation de la Directive Européenne sur le Secret des Affaires, l'abandon total de la collaboration entre les lobbies d'une part et la Commission Européenne et le Parlement Européen, la réintroduction de la Directive Européenne sur la Réforme de la Structure des banques too big to fail, la création d'un service public de l'épargne, du crédit et de l'investissement productif, la socialisation des banques qui doit remplacer la nationalisation de leurs dettes, l'interdiction des activités spéculatives, l'interdiction des instruments financiers spéculatifs, l'introduction de la Taxe Tobin sur les transactions financières, l'interdiction des activités avec les paradis fiscaux dont le Luxembourg, la Hollande et l'Irlande, la création d'un organe européen indépendant des USA et des influenceurs pour la normalisation, la règlementation, le contrôle, la supervision bancaires et des flux financiers, la réduction de la taille des banques, le démantèlement des banques universelles, la séparation des banques de dépôt et des banques d'affaire, le contrôle citoyen sur les banques. Il faudra interdire le bail-out des banques en faillite, c'est à dire le refinancement par les pouvoirs publics, par nous. Il faudra imposer le bail-in des banques en organisant une faillite ordonnée, en faisant payer les grands actionnaires privés et les grands créanciers privés. Il faudra exproprier le secteur bancaire privé et le transformer en un service public. Et en France il faudra en plus abandonner le séparatisme de la réforme Macron-BlackRock pour commencer. C'est gauchiste mon énumération des mesures à prendre contre les banques? Non, hormis la Taxe Tobin, c'est juste Roosevelt en 1933 après la krach boursier de 1929 dont la Banking Act appelée la Glass Steagall Act a été maintenue en vigueur jusqu'en 1999 où Clinton l'avait abolie, et que Obama, le santo subito du Prix Nobel de la Paix, n'avait pas rétablie. Tout ceci doit permettre de nous rendre notre Europe et notre vie républicaine. Pour ceci, il suffit d'aller voter.   
I want my Europe Back !    OWS - Occupy the WordS !

Le Programme de Thessalonique de Syriza, sur lequel le gouvernement grec de gauche avait été élu pour remettre à sa place la filière des banques n'était rien d'autre que du Roosevelt de 1933 mais la répression du groupe de la Troïka contre la Grèce voulait se séparer de la démocratie et des Droits du citoyen en Grèce et a, sans masque et avec énormément d'arrogance, violé les Garanties Européennes des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales et la Charte Européenne des Droits fondamentaux, comme le font actuellement les régimes fascistes de Viktor Orbán en Hongrie et de Pologne. Le Programme de Thessalonique réclamait aussi à l'Allemagne plus de € 300 milliards pour les réparations et compensations des crimes et dommages commis par l'invasion et l'occupation nazies de 1941 à 1944. Les nazis avaient aussi volé à la Grèce son or et son argent, et l'Allemagne ne les a jamais rendus. Les nazis avaient imposé à la Grèce un prêt au titre "des contributions à l'effort de guerre" et l'Allemagne ne l'avait jamais remboursé. La Grèce a été après la Russie et la Pologne le pays qui a été le plus systématiquement pillé par les nazis. Cette question avait été évacuée avec les Accords de Londres de 1953 qui ont fixé le montant des dettes extérieures pour l'Allemagne. Ce problème et cette injustice n'ont jamais été vraiment traités depuis 1945 pour la Grèce à la différences d'autres pays occupés et annexés. Même l'Alsace annexée avait obtenu compensations et réparations qui ont encore cours aujourd'hui en 2020. En 2020 tous les partis en Grèce sont d'accords sur cette revendication inaliénable et imprescriptible. La Conférence 2+4 marquant la Réunification des deux Allemagnes avait installé comme nouvelle normalité l'annulation de toutes revendications sur les indemnités de guerre de la part de tous les pays victimes des nazis. Il ne fallait pas créer du Droit, mais il fallait créer de manière musclée de l'impensé et non pas de l'oubli. Comme pour les référendums sur le Traité Constitutionnel Européen - TCE, le référendum du 5 juillet 2015 de la Grèce pour l'Europe mais contre la Troïka a été immédiatement mis à mort le 13 juillet 2015 avec le 3ème et ultime Mémorandum d'entente de la Troïka par des haut-dignitaires européens et par tous les gouvernements des États-Membres de l'Union Européenne, et principalement par la France, l'Allemagne et la Hollande. Le narratif exceptionnellement violent des membres de la Zone-Euro a été prépondérant. La saviez-vous? C'est un impensé.

Cette Haute Trahison d'État de l'Union Européenne contre les NO, NEEN et NON de 2005 et contre le OXI à 61,33% de 2015 des Grecs pour le rejet de ce 3ème et ultime Mémorandum de la Troïka est la normalité européenne qui est déclinée dans chaque État-Membre conformément aux Traités sur le Fonctionnement de l'Union Européenne et de la Zone-Euro. Il faut rappeler que les 2 premiers Memoranda de 2010 et de 2012 de la Troïka avaient déjà été un fiasco totalement contreproductif qui avait encore plus endetté et enfoncé la Grèce dans la banqueroute. La Troïka exige de la Grèce une croissance du PIB de 2,2% jusqu'en... 2060, mais depuis une vingtaine d'années par exemple la France oscille autour du 1% et cette année elle est de -14%. Au début de l'année 2020, le PIB de la Grèce était toujours inférieur de 20% à celui de 2008, et avec la Crise du Covid-19 et le tourisme qui a disparu il s'est effondré de 16%.

Le 3ème Plan de Relance de la Grèce n'est rien d'autre que de lui faire payer un montage Ponzi avec des mesures d'austérité qui ne pourront avoir comme résultat que l'augmentation du poids de la dette grecque léguée par le privé, son incapacité future à rembourser cette dette, et son retour dans le chaos et la banqueroute d'État. Du haut de leur haute vertu moralisatrice, la Troïka, l'Union Européenne et le FMI, imposent à la Grèce exactement les mêmes méthodes de criminalité financière que les grandes banques avec leur modèle Ponzi, afin d'obtenir dans l'immédiat le plus grand rendement possible pour renflouer les dettes de la Société Générale, de BNP Paribas, de la Deutsche Bank, de la Kommerzbank et des banques belges et hollandaises. Comment doit-on appeler ceci? Une occupation non-armée de la Grèce par la puissance étrangère des  banquiers interposés? L'intransigeance allemande de ne jamais rembourser les pillages et saccages nazis fait encore plus vomir. Savez-vous que l'autrichien Kurt Walheim, qui avait été Président de l'Autriche de 1986 à 1992, Secrétaire Général de l'ONU de 1972 à 1981 avait été un officier SS, avait fait partie des sections d'assaut nazies, avait  été affecté en 1942 à l'état-major des Balkans et avait supervisé la déportation des juifs de Salonique en Grèce? A sa mort en 2007 le gouvernement autrichien d'extrême droite ÖVP avait ordonné de mettre les drapeaux en berne. Waldheim était jusqu'à sa mort membre honoraire du parti d'extrême-droite ÖVP. Nous dansons tous ensemble dans ce ballet triadique oubli-impensé-normalité allant jusqu'à la Haute Trahison d'État. Tant que ce ballet triadique n'est pas renversé par les gens et les électeurs inscrits, ils sont coresponsables. Point, à la ligne, c'est du normal. C'est donc aussi joli que des mouettes alignées.

Le système de Haute Trahison est le modèle passé, actuel et futur de société, que ce soit au plus haut niveau des organes publics que de la filière bancaire et que j'appelle le Pishing Global en bande organisée contre les sociétés et les pays. Comme ce pishing global organisé n'est pas contré par les gouvernements et le législateur, les gouvernements mis en place par les électeurs inscrits en sont les 1ers responsables. Et que personne ne dise "nous ne savions pas - wir haben es nicht gewußt", les informations exhaustives, qui ne sont que la description de ces faits simples, sont disponibles, diffusées et expliquées mais il faut soi-même OWS - Occupy the WordS au lieu de danser une fois l'an la carmagnole sur le tarmac pour fêter la République et après de vite foncer les 364 jours restants au Aldi pour comparer les prix en bichonnant sa petite familiale dans 1) la délicieuse horreur du rouge, 2) la soif du nationalisme, 3) l'accusation du conspirationnisme afin de surtout s'épargner toute opinion personnelle et encore plus tout engagement pour la persévérance de l'humanité. Se bouffer sa saucisse en une fois et tout de suite par les deux bouts en même temps en faisant mine de ne pas s'étouffer et en ne s'en rendant pas compte et en disant que tout baigne et que ça cube. Si vous cherchez sur Google "bulle des cds" mon site est en Page 1 ligne 3 sur 389.000 résultats.

Le 13 juillet 2015 l’accord sur le Mémorandum d’entente de la Troïka reprenait les principales dispositions que le Référendum grec du 5 juillet 2015 avait rejetées à une forte majorité de 61,33%. La Troïka avait encore plus abusé de sa conception intergouvernementale du fonctionnement de l’Europe sans consultation du Parlement grec, du Parlement européen et des Parlements des État-Membres de l'UE. Le processus qui a abouti au Mémorandum et son contenu ont été guidés par trois dogmes que la Commission Européenne au nom de l’Eurogroupe et de la BCE ont appliqués. 1) Le premier dogme est « le théorème de Juncker », 2) Le second dogme est celui du TINA - There Is No Alternative qui est la continuité de la "révolution conservatrice" de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher des années 1980. TINA a conduit l’Eurogroupe à refuser d’envisager toutes les propositions du gouvernement grec, notamment celle d’un allégement de la dette publique qui était pourtant préconisé par le FMI et celle d’un desserrement de l’étau de l’austérité sur une économie grecque mise à terre et à sac par la crise économique et la purge des deux premiers Memoranda imposés par l’Europe depuis 2011. 3) Le troisième dogme est celui du ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, CDU  (que j'ai croisé sur une piste cyclable il y a quelques jours près d'Offenburg faisant du handy-bike avec ses body-gards) qui voulait imposer à la Zone-Euro "un fédéralisme light" avec - un plan d'austérité permanente, - la perte de la souveraineté de chaque pays sur son budget national, - l'absence de politique macro-économique. De 2015 à 2020 plus de 500.000 jeunes diplômés ont quitté la Grèce. En 2020 presque 50% des jeunes sous 25 ans sont au chômage.

En échange d’une aide européenne, les conditionnalités imposent à la Grèce des réformes dont les modalités de réalisation étaient minutieusement détaillées dans le troisième Mémorandum et accompagnées d’un calendrier précis: 1) assainir les finances publiques, 2) assurer la stabilité financière, 3) renforcer la compétitivité 4) moderniser l’administration publique. Je vous donne quelques détails sans les développer, mais vous reconnaitrez dans ces mot-valises toutes les revendications en France des Gilets Jaunes, des manifestants contre le Casse du Code du Travail des Lois Travail Macron 1 et Macron 2 (vite rebaptisée Loi El Khomri avant les Présidentielles) et des Lois Organiques Travail du Macron-Président qui sont passées avec le 49-3, cette méthode contre-démocratique à la française de sa domestique troïka intra-muros qui afflige les autres pays européens hormis la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PIS. Vous reconnaitrez aussi toutes les revendications du plus grand mouvement social de la Vème République en France contre la Réforme des retraites BlackRock-Macron. Macron dit qu'il veut "sauver le Liban de ses naufrageurs" mais casse méthodiquement la France depuis 5 ans. Quand un chef d'état cherche sa légitimité hors de ses frontières, c'est que l'on sait qu'il est foutu. Il n'a de toutes façons été élu qu'à 16% des électeurs inscrits aux P&L2017, et n'a qu'une légitimité de papier. C'est comme en Biélorussie mais idéalement sans oppression militaire ni falsification des décomptes des voix exprimées. Quelle chance pour le groupe des investisseurs d'avoir les électeurs inscrits de France qui font exactement ce qu'ils attendent d'eux. La France, pays du droit du petit homme. Qui organise le séparatisme entre son ventre et sa dignité.
Qui s'automutile. Maintenant une bonne haine de l'autre comme au discours de Macron au Panthéon, et ça roule.

Macron a été pour la Grèce l'un des acteurs de la défaisance sociale de la Grèce en conformité avec la révolution conservatrice. Macron a été comme Ministre sous Hollande et comme Président le 1er acteur de la défaisance sociale et du casse du Code du Travail de notre pays, mais il a tenu le 4 septembre 2020 au Panthéon un discours pour commémorer le 150ème anniversaire de la IIIème République en chauffant au rouge les haines religieuses et selon lui les "séparatismes" pour complimenter l'extrême-droite de France au lieu de prôner les valeurs citoyennes de la République >>> "Il n’y aura jamais de place en France pour ceux qui, souvent au nom d’un Dieu, parfois avec l’aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d’un groupe". Macron a imposé contre la Grèce la loi de l'Euro-Groupe et tout comme en France où il impose la loi du Privilège de l'Investisseur, la loi des spéculateurs, la loi des banques. Avec son discours du Panthéon, Macron a tenté de faire de l'impensé de ce dont il est le seul responsable avec sa politique: le lynchage social et des Travailleurs qui a déclenché les très graves mouvements sociaux, les plus violents, les plus longs sous le Vème République depuis sa création en 1958. Les électeurs inscrits seront-ils toujours dupes en toute complicité et lâcheté? Macron a aussi au Panthéon ce 4 septembre 2020 dit qu'il "veut promouvoir l'égalité des chances comme priorité de son quinquennat". Il a martelé que "les agresseurs contre les forces de l'ordre doivent être lourdement condamnés", mais en voulant masquer qu'il est, depuis 6 ans, depuis le 26 août 2014, depuis qu'il a été ministre sous Hollande et président sous les électeurs inscrits, le 1er agresseur de de la hiérarchie des normes de l'ordre républicain, de l'ordre social, de l'ordre public avec les LBD, de l'éducation nationale, de la santé publique, du système hospitalier, du système des retraites. "L'Égalité des chances" était la 1ère promesse de la campagne présidentielle de Macron de 2017, alors qu'il avait lui-même en personne cassé le Code du Travail avec sa Loi Travail Macron 1 et sa Loi Travail Macron 2 qu'il avait fini par rebaptiser Loi El Khomri avant d'être candidat à la présidentielle. "L'Égalité des chances" était la 1ère promesse de la campagne présidentielle de Macron de 2017, alors qu'il est entrain de casser le système des retraites et de le vendre au prix de 330 milliards d'€ au groupe étranger financier BlackRock.

Voici un résumé du Mémorandum du "Plan de Relance" de la Grèce imposé par la Troïka depuis juillet 2015 >>>

  1. Assainissement des finances publiques avec: - Réforme de la fiscalité et augmentation de la TVA et de l'impôt - Réforme du régime des retraites avec une baisse allant de 15 à 44% par mois - Suppression de la prime de solidarité pour les retraités très pauvres - Augmentation de 6% des cotisations retraites - Introduction d'une taxe de 6% sur les retraites complémentaires - Allongement à 67 ans de l'âge du départ à la retraite qui était déjà à 65 ans quand on sait que comme en France plus de 60% des seniors au-dessus de 55 ans sont déjà au chômage - Compresser les dépenses pour la santé et l'éducation - Réforme de la gestion des finances publiques avec mise en oeuvre des dispositions du Pacte Budgétaire européen qui sont spécifiées dans le Traité sur la stabilité, la coopération et la gouvernance en Europe adopté en 2012  ( la "Règle d’Or budgétaire" et le "six-pack" de Sylvie Goulard, voir plus haut). Si les autres État-Membres de l'UE ont un déficit public annuel dépassant les 3% des critères de Maastricht, une "Procédure de déficit excessif" est lancée contre eux par le Conseil européen des ministres de l'Economie et de Finances - Ecofin, ils reçoivent un avertissement qui s'éternise sur des années et pour l'instant les menaces d'amende n'ont jamais été mises à exécution. Depuis l'introduction de l'€ le 1er janvier 2002 le seuil des 3% n'a jamais été respecté par tous les pays sur une même année. Mais pour la Grèce un dépassement de ce Critère de Maastricht met immédiatement fin à l’aide financière européenne.
  2. Renforcement de la compétitivité avec: - Libéralisation des activités économiques - Réforme du marché du travail pour accroitre sa flexibilité - Baisse de 44% du salaire minimum - Extension des périodes d’essai - Réduction du délai de préavis en cas de démission - Baisse des indemnités de licenciement - Extension des possibilités de recours aux contrats à durée déterminée. Toutes ces baisses de salaires s'ajoutent comme pour les baisses des retraites aux baisses violentes et sauvages qui avaient déjà été imposées par les deux Memoranda précédent et par les licenciements massifs qui n'ont jamais été annulés.
  3. Réforme profonde de la législation sociale: pour la Commission Européenne, la Grèce lui a offert l’aubaine idéale la plus rêvée d’installer son laboratoire des défaisances sociales et du pishing sur les Travailleurs (<<< terminologie officielle des Communautés Européennes). Pour la Commission Européenne et il lui fallait aller en Grèce encore plus loin par une "réforme profonde de la législation sociale" avec: - Assouplissement (la casse) du droit de grève - Assouplissement (la casse) de la législation concernant les licenciements et la réglementation de l’action syndicale - Elimination (la casse) des Conventions Collectives au profit d’accords d’entreprises (confère Casse du Code du Travail de Macron qui a inversé la hiérarchie des normes), ce qui avait rendu les salariés très vulnérables ou impuissants face aux employeurs. En imposant à la Grèce de revenir sur les acquis sociaux qui, selon la Commission Européenne, "ne sont pas compatibles avec les objectifs de croissance durable", ces réformes ont mis en sédation profonde le dialogue social qui est pourtant un facteur de croissance.

L'étau catallactique de la révolution conservatrice européenne a tellement écrasé les corps et les esprits, que tout un chacun ne peut même plus remettre à son niveau de la conscience qu'il vit uniquement dans une réalité conceptuelle qui a ruisselé avec des gens comme Sarkozy, Hollande et Macron vers le bas, vers lui, en provenant depuis le haut de l'échelle de la bande organisée dévolue au pishing global contre la terre et contre ses gens. Cet effet de percolateur, ce trickle-down effect, ce ruissellement a fait de chaque individu un impensé qui mange et qui dort et qui ne vote pas dans son cercueil européen et local. Les électeurs inscrits sont une épave restée dans leur lopin. Où que l'on regarde et renifle, le pishing en bande organisée est ubuesquement installé dans l'espace public et privé par l'Investisseur, par les spéculateurs, par la Commission Européenne, par l'Euro-Groupe, par nos Gouvernements et par nos Parlements. Cet autoritarisme prédomine dans nos pays démocratiques, tout comme en Hongrie de Viktor Orbán et dans la Pologne du PIS. Ce post-démocratisme de notre côté ou ce fascisme  comme en Hongrie et en Pologne est installé uniquement par les électeurs inscrits qui en donnant leur voix et en ayant une abstention massive ont installé l'extrême resserrement à droite. Pour réinstaller la hiérarchie des normes pour les gens et pour les Travailleurs, pour réinstaller la hiérarchie des normes pour le climat de la planète, il n'y a qu'une solution, celle d'aller voter. Le programme politique démocratique et parlementaire existe et a été rédigé en Assemblées Constituantes et en Conventions depuis 5 ans et il est constamment réactualisé par ces mêmes assemblées dont le fonctionnement est totalement transparent.

Vous comprenez maintenant pourquoi j'écris ici depuis le 06 VI 06 ce qui n'est pas des mot-valises comme par exemple >>> Europe Providence Bancaire, ou bien Fascisme élégant, etc. Aucun de mes jeux avec les mots n'est vide, mais j'en connais qui à la lecture des mes postings, tentent aussi d'en faire, pour afficher une connivence, mais ils sont totalement idiots. J'ai trop peur des mots pour ne pas les prendre au sérieux, pour ne pas en être propriétaire ni dépositaire. Chacun doit chercher sa voix.

La Commission Européenne fait tout pour les marchés de l'Investisseur spéculateur qui fait tout pour laminer les pays, puis se comporte à chaque Crise comme un syndic de faillite, mais contre les pays pour complimenter, renflouer et consolider les marchés spéculatifs qui s'effondrent de plus en plus souvent dans leur bulle. D'ici quelques jours nous aurons QUATRE crises en même temps: à la 2ème vague de la bulle des produits financiers et titrisés de l'année-Lehman 2008, s'ajouteront l'éclatement tout autant imminent de la bulle des "technologiques", l'effondrement de la Crise de l'après Covid-19 et la 2ème vague du Covid-19. L'Indice de Volatilité VIX, appelé aussi "the fear index", obligatoirement annonciateur d'un krach, n'a jamais eu de toute son histoire un pic de volatilité aussi élevé qu'en ce mois de septembre 2020. Le VIX peut lui-même se trader et se calcule selon la formule ci-contre. Nous verrons si nos pays européens sont plus distingués que la Hongrie, la Pologne ou la Biélorussie à l'encontre de laquelle la Commission Européenne n'a toujours pas non plus émis des sanctions comme pour la Hongrie et la Pologne.

La Commission  Européenne communique le 11 septembre 2020 toute honte bue sur le fait "qu'elle a un voyou à ses portes" en dénonçant le gouvernement britannique qui vient d'annoncer que dans le cadre du Brexit il ne respectera pas l'accord passé avec l'UE et dérogera au Droit international. Cette Europe de la Troïka, qui a organisé le lynchage des Grecs pour sauver les banques françaises, allemandes, hollandaises et belges, interprète l'Hymne à la Joie à la manière de Jacques l'Éventreur.


Macron-Ministre et Macron-Président avait eu bien plus de chance que le Président grec, il a pu imposer à son pays le bashing avec toutes ces "réformes" TINA et les électeurs inscrits français lui ont offert en retour trois fois de suite un extrême resserrement à droite avec leurs voix exprimées et leur abstention massive aux P&L2017 et le 26 mai 2019 aux élections européennes. Ne rigolez pas, le Plan de Relance suite à la Crise économique du Covid-19 sera bien plus violent dans tous les pays d'Europe. Par exemple le groupe allemand ZF - Zahnrad-Fabrik va réduire de 20% le salaire à tous ses 50.000 employés en Allemagne. L'Allemagne va partout réduire la durée hebdomadaire du travail, repasser aux vraies 35 heures ou à moins, à la semaine de 4 jours ou à moins, mais sans compensation salariale cette fois-ci. Mais en réalité les grands groupes automobiles licencient et réduisent drastiquement leurs activités depuis le début septembre 2019, alors que personne ne connaissait l'existence des chauve-souris du Covid-19 de Wuhan, car elles n'existaient pas. La vraie crise économique a gravement recommencé bien avant le lock-down du Corona Virus. Mais, pschuttt, c'est un impensé. Je connais des industriels allemands qui me disaient dès la fin des grandes vacances de l'été 2019 "Ich weiß nicht, was los ist, aber die Aufträge fallen in den Keller - Je ne sais pas ce qui se passe, mes le carnet de commandes s'effondre totalement". Il suffisait aussi simplement de lire la presse (allemande) pour être informé de cette chute spectaculaire d'activité datant d'avant le Covid-19.

La morbidité des conditionnalités d'octroi en 2015 des prêts européens à la Grèce pour organiser sa défaisance, dont Mario Draghi, la BCE, la France et l'Allemagne sont les 1ers responsables, est toujours aujourd'hui extrême. Pour sa vaccination ultime, la Grèce n'a pas bénéficié du traitement de faveur des 17.000 milliards de "helicopter money" offerts gratuitement par la BCE aux banques sus-citées pour leur racheter sans aucune conditionnalité leurs cadavres toxiques pourris et irrécouvrables depuis 2008 jusqu'à 2020 et plus tard. L'Europe catallactique est un pool de défaisance des toxiques pourris des banques privées et ne manque jamais d'inspiration pour détériorer les gens et le domaine public. Les plans de relance de l'après-Covid 19 seront flanqués des mêmes conditionnalités pour complimenter les marchés. C'est TINA.

Dans la même période la Grèce est abandonnée par l'Europe et doit se démerder seule avec l'afflux de plusieurs centaines de milliers de migrants qui sont poussés dans la mer Egée. Mais heureusement pour la France la Grèce a commandé en septembre 2020 à la France 15 avions de chasse Rafale, de 4 frégates et des hélicoptères livrables dès la mi-2021 et 2022. La France, une fois de plus fera son beurre avec le malheur d'un pays qu'elle a spolié avec ses banques de 2000 à 2020, au lieu d'avoir une politique européenne face à la Turquie qui se conduit de plus en plus comme un belligérant depuis 5 ans. Ces achats grecs de matériel de guerre se feront avec des crédits contractés auprès des banques françaises qui vont les trader en les adossant à des produits financiers titrisés dérivés. La grandeur de la france, pays des Droits de l'Homme.

Mario Draghi en tant que Vice-Président de Goldman Sachs Europe avait d'abord poussé avec EuroStat la Grèce à tricher avec sa comptabilité nationale. Pour le remercier par la suite de son génie spéculatif financier et catallactique, Mario Draghi était devenu Gouverneur de la Banque Centrale d'Italie, puis de 2011 à 2019 Président de la BCE selon le schéma des revolving-doors, du pantouflage. Mario Draghi en tant que Président de la BCE avait alors encouragé la Troïka à mettre la Grèce en liquidation totale. De l'histoire de l'Europe c'est l'un des pantouflages les plus épouvantablement réussis. Joe Ackermann de la Deutsche Bank, Mario Draghi,
Jean-Claude Juncker forment le top du casting des plus grands criminels financiers, de la Haute Trahison chez ces tous premiers de cordée.
Attendra-t-on aussi 500 ans pour mettre à terre la statue de ces esclavagistes?
Bon, maintenant il faut aller voter.

Si l'on est tenté de vouloir couper leurs têtes, c'est que l'on va couper la sienne. Il ne s'agit que d'anthropologie partagée entre les électeurs inscrits et l'Investisseur par l'intermédiaire des décideurs politiques.
Il ne s'agit pas d'une subjectivation des gens face à l'Investisseur, mais d'une intersubjectivité à laquelle il faudra réfléchir comme pour le climat si nous voulons en changer pour ne pas mourir.
C'est facile d'en être conscient et d'agir, il suffira d'adopter un rituel commun d'assainissement et de pérennisation.

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Costa-Gavras décrit son film comme « une tragédie grecque antique dans les temps modernes.
C'est l’histoire d’un pays et de son peuple, prisonnier d’un réseau de pouvoir,
le cercle vicieux des réunions de l’Euro-Groupe qui ont imposé la dictature de l’austérité à la Grèce.

Le titre du film vient d'une phrase prononcée par Christine Lagarde lors d'une réunion de l'Eurogroupe: "We need adults in the room" »

Si vous cherchez sur Google costa-gavras plan de relance grèce mon site est en page 2 ligne 4 sur 13.600 résultats.

Christine Lagarde >>> Directrice Générale du FMI, 2011 à 2019, puis Présidente de la BCE depuis 2019 après Mario Draghi.
                                             A co-dirigé la Troïka qui a achevé la Grèce en 2015.

Mario Draghi >>> Le plus performant dans le passage en chapelet des revolving-doors s'est garanti la rotation récurrente des portes du paradis, a été nommé le 10 juillet 2020 consultant à la cellule financière du Vatican au service du pape Franziskus pour les affaires sociales et économiques. Il s'est financé ses Indulgences idoines et illustre à merveille le parcours sans faute du parfait bon chrétien, de la spoliation des prochains à la rédemption papale et de la Curie romaine. "Si la dette est utilisée à des fins improductives, elle sera considérée comme mauvaise et sa viabilité sera érodée", a déclaré l'ancien président de la BCE lors d'une convention catholique à Rimini, en Italie. Draghi pourra terminer ses jours avec une sylvothérapie en vidant les troncs de Saint Pierre. (Photo: Mario Draghi galope chez le pape).

Jean-Claude Juncker >>> Lux-Leaks

La catallaxie européenne >>> Un boomerang qui ne cesse de voler et qui passe par toutes les revolving-doors.

Nous >>> on a trempé la cuiller dans la terre.

A force de bavarder >>> j'oubliais l'essentiel, le rachat des dettes pourries des banques s'appelle nationalisation des pertes.
Je le dénomme communisme financier ségrégatif ou communisme monétaire sélectif. Ou racket climatique.
La planification existe, mais elle est du mauvais côté.

 

 

17. mai 2020

Dumping Humain et Fracas Humain de 2008 au Covid-19 de 2020 - L'argent magique au profit des spéculateurs financiers extermine les gens, les services publics et l’État

Post optimisé pour écran 16/9

Avec mes 647 articles écrits depuis le 06 VI 06 et tous leurs liens internes il y a suffisamment de matériau factuel et de sources pour qu'un étudiant commence sa thèse de doctorat.
Mais quel sera le Directeur de Thèse qui saura abandonner sa propre capitalisation sociale de réseau, affaiblir sa notoriété et plus simplement abandonner sa compromission intellectuelle et universelle.
Quel Directeur de Thèse voudra revenir à l'épistémologie et torpiller les bonus princiers toujours perçus par les banksters faillitaires depuis 2008 et leurs proches parents, les politiciens d'ici et de Bruxelles?
Au fait, es-tu né? Lui non plus

Avec la mise online de mon site le 06 VI 06 et l'année-Lehman 2008 j'ai dépassé le paradigme de l'humanisme automatique du profit ruisselant vers la bas.
Avec mon voyage au trou de son langage je vis depuis ces dates dans le monde d'après en décrivant minutieusement la faillite et la mort du monde d'avant.
L'hypnose du ruissellement vers le bas a configuré le langage à son compte et l'espace public lui a abandonné son pouvoir d'appréciation.
L'auto-hypnose de l'espace public et des électeurs inscrits s'est abouchée avec banksters et receleurs des biens.
La conscience n'est pas un emporte-pièce mais un tout, l'électeur inscrit préfère n'être rien.
Je ne suis pas un préparateur mental dans la conduite du changement.

1) La banque universelle, mère de tous les crimes
2) Le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée vers la dette publique
      Bruxelles est sous la tutelle de la City de Londres et du paradis fiscal du Delaware
        De 2008 à 2020 la BCE rachète aux banques pour plus de 17.000 milliards de toxiques    
3) Le Privilège de l'Investisseur est au-dessus de l’État de Droit, de la Constitution, du Droit du Travail et des normes sociales et environnementales
        L'électeur inscrit s'abstient à 57% aux élections P et L 2017 et aux européennes du 26 mai 2019 !
4) Les euro-députés du Parlement Européen et la Commission Européenne vendent par appartements la démocratie à l'Investisseur
5) Mario Draghi, Juan Manuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron: pantoufler, servir la criminalité financière et fiscale, détruire les gens, le pays et l'Europe
6) The Market Oracle: "Bailing out Wall Street, Screwing Main Street by tyrannical government overlords"
7) Les rendez-vous de Bruxelles
8) Le Privilège du Pollueur
      L'Investisseur attaque les Mesures climatiques, au nom de la "relance" de l'après Covid-19
9) Du Privilège de l'Investisseur au Privilège de l'État totalement autoritaire
        Greta Thunberg et George Floyd ont fait chuter deux hiérarchies sémiologiques

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Comme je suis un homme libre et interdépendant de rien, ma parole n'a aucune valeur. C'est pourquoi je travaille sur l'écoute. Dans cette analyse je vous expose l'historique de l'humanisme automatique de l'argent magique et de l'Europe Providence Bancaire. Depuis 12 ans la pensée économique s'est réduite à "l'argent magique", infini et gratuit offert aux banques pour cacher sans contrepartie leurs cadavres. Depuis l'année-Lehman 2008 nous vivons - mais qui le sait ? - le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée issue des toxiques dérivés spéculatifs irrécouvrables et pourris des banques vers la dette publique avec les innombrables plans hydrauliques de QE - Quantitative Easing, Helikopter Money, planche à billets. Depuis 2008 l'information économique, qui prétendait "vouloir libérer les synergies", est devenue totalement asymétrique, mais les électeurs inscrits s'en sont satisfaits tout en cosignant leur propre appauvrissement historique et généralisé conduit en contrepartie des plans d'austérité salariaux et sociaux et des privatisations des services publics et de l’État. La France récolte son Corona-détritus qu'elle a semé avec la collaboration active des électeurs inscrits.

1) La banque universelle, mère de tous les crimes

Les proches parents des banques, les politiciens d'ici, de Washington et de Bruxelles, ont créé à partir de 1999 leur cadre légal idéal pour commettre une suite de 3 crimes contre l'humanité. Le Congrès américain avait révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande Dépression pour interdire aux banques de fusionner les activités de banque commerciale, de banque d’investissement et de compagnie d'assurance. Cette fusion est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009. Le G20 de Londres du 2 avril 2009 a confirmé cette décision du Congrès américain.

Le tout premier acte présidentiel d'Obama avait été d'augmenter le jour de son investiture en janvier 2009 le nombre de GIs en Afghanistan. A partir du graphique à droite, vous comprendrez que Obama avait ensuite immédiatement nommé comme Secrétaire américain au Trésor l'un des maîtres d'œuvre de la crise dite des Subprimes de 2008, à savoir Timothy Geithner, ancien Gouverneur de la Fed' de New York et qui avait été l'acteur majeur de la révocation en 1999 de la loi Glass-Steagall, c'est à dire en réalité de la confiscation de la Fed' et de la création monétaire du $ par Wall Street. Le Congrès américain avait révoqué avec la Loi Gramm-Leach-Bliley en 1999 la loi Glass-Steagall. Le Gramm-Leach-Bliley Financial Services Modernization Act a été voté par le Congrès, dominé par une majorité républicaine, et promulgué par l'administration Clinton le 12 novembre 1999. La loi a mis en place des services de banques universelles. Cette loi a initié au tour de la planète un mouvement généralisé de fusion de systèmes bancaires destiné à leur offrir la position dominante sur toute l'économie de la planète avec le levier infernal du marché international des capitaux.

L'effet de cette loi est la suite de 3 crimes contre l'humanité commis en son nom sans sniper, sans guerre, sans armes, sans belligérants, sans opposition, sans cadavres physiques. L'argent magique distribué depuis l'attaque du Covid de mars 2020 permet l'emprisonnement à perpétuité de la pensée économique, des habitants des pays, des Travailleurs et des États. La mise sous écrous date de 1999, 2008, 2009, 2020 et sera prononcée tous les ans grâce à l'attaque du Covid aux multiples dates anniversaires sans obligation du port du bracelet électronique. Un nouvel abonnement de 10 ans au moins à la mise sous écrous non cryptée dont le tarif est létal dès la première injection.

Au premier crime contre l'humanité qu'est la spéculation galactique sur les produits financiers titrisés dérivés (de 700.000 à 900.000 milliards de $ de 2008 à 2020) s'ajoute le crime d’État des banques centrales, dites indépendantes, et des gouvernements qui ont tout autant racheté qu'elles aux banques les dettes toxiques, pourries et irrécouvrables en ruinant les pays, en ruinant et exterminant les services publiques, en induisant le gel généralisé des salaires depuis 2008 malgré l'inflation, en introduisant par voie légale à la ronde le dumping humain et le fracas humain, et la famine jusque dans les pays développés. A ces deux crimes contre l'humanité, s'ajoute le troisième crime universel commis depuis le haut de l’État partout dans le monde, et pour l'UE depuis la Commission de Bruxelles, qui n'ont imposé aux banques ni contrôle ni règlementation des flux financiers, ni démantèlement des banques universelles.

Je connais quelques crétins agenouillés devant leurs actifs acquis par le vol spéculatif qui ne voient comme seul moyen pour sortir de ladite Crise du Coro-bla-bla l'augmentation de la TVA des produits de base parce que "ça répartirait mieux l'effort et ce serait plus efficace qu'un impôt comme l'ISF, etc".

 

2) Le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée vers la dette publique
      Bruxelles est sous la tutelle de la City de Londres et du paradis fiscal du Delaware
        De 2008 à 2020 la BCE rachète aux banques pour plus de 17.000 milliards de toxiques    

Depuis 2008, strictement sans interruption que ce soit de la Fed', de la BCE, des banques centrales, et sans doutes jusqu'à 2025 ou plus nous avons un QE4EVER. Ces QE - Quantitave Easings hydrauliques sont du dévoiement du keynésianisme au profit de la grande criminalité financière globale. 90% des flux financiers de la planète ne "servent" qu'à la spéculation financière selon le FMI. Nous avons bien une crise des sur-liquidités au dessus de nos têtes. Mais cette avalanche de bail-out des banques n'a pas sauvé les banques et à cause de leur poursuite et amplification de leur business-plan qui les avait poussés en 2008 au gouffre, elles sont 12 ans après toujours en faillite technique comme la Deutsche Bank, la Commerzbank, USB, HSBC, Nordea, Unicrédit, Société Générale, BNP Paribas, etc. La hauteur de leur fonds propres, dits "réglementaires", est toujours en 2020, 12 ans après l'année-Lehman 2008, très gravement inférieure à leurs dettes et leur gouffre de cadavres toxiques et irrécouvrables. Un dealer aurait été incarcéré comme les banksters en Islande, les banques ont dealé de plus en plus de produits financiers titrisés toxiques dès leur mise sur le marché de gré à gré en 1990 et jusqu'à aujourd'hui. Car tous ces produits financiers titrisés sont des produits OTC - Over-The-Counter négociés hors bilan, extra-bilanciels. Au moindre des petits commerces est interdit d'avoir une caisse noire, mais les banques font ce qu'elles veulent avec leur shadow-banking. Ils sont opaques, et les banques elles-mêmes ne savent plus vraiment ce qu'ils sont et ne connaissent plus vraiment la quantité de cadavres qu'elles trainent dans leurs caves depuis 2008. (dévoiement du keynésianisme... voir Google page 1, lignes 11)

C'est du blanchiment noir d'argent, des liquidités offertes massivement gratuitement par les banques centrales et les gouvernements pour engraisser la Bourse. Selon le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin instaurant l'€ qui permet la monétisation des dettes privées des banques, il est interdit aux États de se financer directement auprès de la BCE et des banques centrales nationales, mais il ne leur est pas interdit d'ouvrir en grand les vannes du cash sur les marchés financiers au travers des banques qu'ils prétendent recapitaliser et sauver. La nationalisation des dettes toxiques des banques a détruit l'économie.
màj du 06 VII 2020 >>> Pour les deux mois du confinement la BCE a continué à offrir sans conditions à 750 banques de la Zone Euro 1310 milliards d'€. Comme toujours la BCE fait confiance en la main invisible des marchés et espère que cet argent ruisselle dans l'économie réelle, les entreprises et les ménages. Mais comme depuis l'année-Lehman 2008 les banques recèlent cet argent, abusent de nos biens publics, couvrent leurs toxiques pourris et irrécouvrables depuis 2008 et renforcent leur spéculation financière sur leurs produits financiers dérivés titrisés.

Au shadow banking, et à l'impossibilité des banques de connaître elles-mêmes le nombre de cadavres qu'elles ont dans leur caves depuis 2008 et qu'elles créent de nouveau et qu'elles continuent à cacher dans leurs caves, s'ajoute le fait que la Commission de Bruxelles se trouve tout simplement dans l'impossibilité, comme pour EuroStat, de se donner une vue claire et réelle de la situation comptable des banques. Pour obtenir cet audit comptable, Bruxelles est placé sous la tutelle de la transparence d'un bureau domicilié dans le Delaware: après avoir eu l'autorisation de manipuler les bilans, et d'assouplir les normes comptables, le lobby financier IASB continue son chemin victorieux suite aux 12 décisions majeures qui ont conduit à la confiscation de la Fed' et de Wall Street appuyée ensuite par des trillions d'aides publique des plans "Bazooka", "Grosse Bertha", TARP, TALF, PPIP, et autres plans de Sauvetage et "de Relance" et ceux des multiples Quantitative Easings. Quant à la Stabilité du Droit, nous estimons qu'elle est garantie par le Législateur. Quant à l'élasticité des Normes Comptables, elles est garantie par IASB, Bâle II et Bâle III, le Comité de Bâle, et d'autres clubs qui défendent l'Indépendance de la Banque Centrale, pour mieux la dominer de l'intérieur et de l'extérieur. Ce que j'ai appelé plus haut la confiscation de la Banque Centrale est un oxymore pour la Fed' qui est une fédération de 18 banques fédérales américaines régionales dans lesquelles les banques privées sont actionnaires. Ceci signifie que le Dollar est émis par une société privée à peu près anonyme à côté de Paper Mill on the Potomak où il est imprimé sur la planche des billets, quand il est imprimé (fiat currency). La BCE, qui est illégitime et qui ne cesse de prendre des décisions depuis 2008 qui violent ses statuts, n'est comme bxl pas en capacité d'obtenir un benchmarking des banques et donc d'élaborer un stress-test fiable.

Qui est habilité à faire rentrer dans un cadre légal ce blanchiment de liquidités des Quantitative Easings? Le doublon G7-20? Le G7-20 est un appareil de parade qui n'a aucune valeur juridique au niveau du droit international mais qui prend des décisions normatives qui engagent ou affectent les peuples de toute la planète. Pour faire payer aux peuples le grand vol spéculatif à hauts risques multimutualisés et non couverts des années 90' et 2000' et 2010', il faut donc s'appuyer sur le Bureau des standards comptables internationaux, plus connu sous son nom anglais de International Accounting Standards Board (IASB - Site officiel), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et de leur déclinaison européenne IFRS. L'homologue normalisateur américain est le FASB (Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board, Site officiel). L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres, et le Brexit avec ou sans négociations avec Bruxelles ne changera strictement rien.

Mais l'IASB est sous la tutelle de l’IASCF (International Accounting Standards Committee Foundation) créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans le pire des paradis fiscaux qu'est l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons donc affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005") sont mises sous la tutelle d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérées comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS.

Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. IFRS obéissait au double objectif d'harmoniser les différentes législations nationales et de les rapprocher du modèle américain: US GAAP. L'Europe, quoiqu'elle prétende d'elle-même, a toujours voulu être conforme aux États-Unis et s'en est toujours donnée les moyens et les cadres juridiques communautaires, quitte à faire du zèle. Le Delaware est aux USA ce que le Luxembourg est à l'Europe: un paradis fiscal. Jean-Claude Juncker était pendant 20 ans à la tête de ce paradis fiscal du Luxembourg qui parasite toute l'EU et toute l'Euro-Zone. Les opting-outs de la Grande-Bretagne étaient de la rigolade à côté. Qui est habilité à faire rentrer dans un cadre légal ce blanchiment de dizaines et dizaines de milliers de $€ de liquidités de ces Quantitative Easings? Qui est habilité à donner simplement un nombre, la somme de tous ces QE hydrauliques déversés depuis 2008 pour réaliser le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique? Personne ne l'a jamais été depuis l'année-Lehman 2008, mais en 2020 plus personne ne s'en émeut, ne s'en préoccupe et n'y pense. Ce à quoi on ne pense pas, n'existe pas. Ces QE4EVER n'ont que créé une nouvelle bulle échoïque des produits financiers dérivés titrisés qui nous explosera dessus. Heureusement que le lock-down du Covid 2020 est passé par là, il permet de relancer les QE pour continuer à réaliser le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée pourrie, celle issue de la spéculation sur les dérivés titrisés, vers la dette publique. Tous ces QE ne sont pas injectés dans l'économie réelle.

 

3) Le Privilège de l'Investisseur est au-dessus de l’État de Droit, de la Constitution, du Droit du Travail et des normes sociales et environnementales
        L'électeur inscrit s'abstient à 57% aux élections P et L 2017 et aux européennes du 26 mai 2019 !

Hormis par exemple les ئۇيغۇرچە, les Ouïghours exterminés et chassés de leurs terres du Xinjiang par la dictature fasciste chinoise, tous les autres gens de la terre ne sont pas victimes mais acteurs. Avant le laissé-faire / laissé-aller il y a le laissé-dire / laissé-bavarder. C'est bien l'inversion de la hiérarchie des espaces sémiologiques qui a transformé l'habitude manœuvrière de notre monde. C'est bien la représentation mentale de la prescience des financiers qui a produit le lexique biblique de la spéculation qui lui-même est devenu l'ordonnance divine collective. A chaque doctrine sa prêtrise. Les prêtres sont encore plus supérieurs, audacieux et odieux pour rassembler autour d'eux les fidèles qui se plaisent de manière extraordinaire depuis 30 ans dans leur lâcheté toute soumise par pensée, action et abstention. Ainsi, la Commission européenne et les gouvernements nationaux sont des bureaux et des représentations locales du secteur bancaire et privé tous et toutes soumis à la loi et au Privilège de l'investisseur qui s'est offert avec les Accords de libre-échange de nouvelle génération comme TTIP/TAFTA, CETA, JEFTA,... le tabernacle en béton armé contre lequel même un missile perforant est sans effet. La densité de ce béton réside dans la sémiologie contemporaine qui a été imposée et s'est tout autant laissée imposer comme le lexique universel qui prévaut et ne laisse aucune place au moindre des dialectes: le Privilège de l'Investisseur est officiellement le lexique avec lequel tout un chacun se doit de penser avant même qu'il ne se mette à prier mordicus et à parler. Que la CNCDH ait argumenté contre la stylistique de la mort du Privilège de l'Investisseur ne touche pas les gouvernements et ne confère pas de conscience aux influenceurs et par ruissellement aux électeurs inscrits, que j'excuse dans ce cas précis pour une fois, vous verrez un peu plus loin pourquoi.

  • La CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947. Assimilée à une Autorité Administrative Indépendante (AAI), elle est une structure de l’État qui assure en toute indépendance, auprès du gouvernement et du parlement un rôle de conseil et de proposition dans le domaine des droits de l’homme, du droit et de l’action humanitaire et du respect des garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques. La CNCDH, conformément aux Principes de Paris, fonde son action sur trois grands principes:
  • L’indépendance: L’indépendance de la CNCDH est inscrite dans la loi n°2007-292 du 5 mars 2007. La CNCDH  est saisie ou se saisit de projets de loi ou de  propositions relatifs aux droits de l’homme et au droit international humanitaire.
  • Le pluralisme: La CNCDH est composée de 64 personnalités et représentants d’organisations issues de la société civile. Elle est le reflet de la diversité des opinions s’exprimant en France sur les questions liées aux droits de l’homme et du droit international humanitaire.
  • La vigilance: La CNCDH se consacre au respect et à la mise en œuvre des droits de l’homme et du droit international humanitaire en France. Elle combat les atteintes aux libertés publiques et aux droits fondamentaux. La CNCDH occupe ainsi une position unique dans le paysage institutionnel français.

Avec tous les Accords de libre-échange de nouvelle génération qui remplacent l'OMC morte avec le cycle de Doha en 2007 et qui prolifèrent de par le monde au cas par cas entre pays ou pour des groupes de pays comme le TTIP/TAFTA, CETA, JEFTA, EU-Mercosur... il ne sera plus jamais possible de limiter les actions des investisseurs. Seul l'Investisseur a le droit de faire un procès même déjà préventivement contre un État, s'il estime que son intention est de tenter de lui limiter son action et ses "espoirs de profit" <<< Ceci est la terminologie officielle des textes de ces "accords". Il n'y a pas de Cour Juridique Internationale pour régler les différends mais une simple cour privée arbitrale parajuridique à Washington dans laquelle siègent... les proches parents des banquiers et des affairistes. Personne ne peut prétendre que nous sommes victimes d'une manipulation inconsciente conduite par une minorité ayant une représentation faussée et asymétrique de la réalité. Ce sont nos politiciens en poste dans nos gouvernements et nos Parlements nationaux et européen qui ont aménagé pour l'Investisseur l'extermination de l’État. Le terme même de "Privilège" est de la litote qui pourrait laisser croire qu'il demeure des droits résiduels ou connexes pour les autres. Il n'en est rien. Au fait, est tu déjà né? Non, tu es déjà mort et pour toujours. Je ne t'ôte pas tes illusions. Illusion est soustrait du vocabulaire.

Dans "Accord de libre-échange" les mots "Accord" et "libre-échange" sont un sophisme, un abus de langage, un mensonge commis en bandes organisées. Les accords de libre-échange ALEUES, CETA, JEFTA, EU-MERCOSUR, TAFTA/TTIP, etc... sont principalement dans le fond et dans la forme un long inventaire de ce que les gouvernements et les parlements n'ont plus jamais le droit de faire. Le CETA/TTIP transatlantique fixe dans les textes la Regulatory Cooperation - la Politique de Coopération qui permettra aux multinationales du duo EU-USA/Canada des deux parties de l’Atlantique de se réunir en groupes d’experts avec des bureaucrates et des technocrates, afin d’influencer les projets de lois avant même qu’ils ne soient débattus dans les parlements. C'est pourquoi les fossoyeurs, les parlementaires et des gouvernements, consultent déjà avant de légiférer en amont de l'initiative des lois pour être sûrs que les lois rédigées, votées et promulguées ne pourraient pas causer une gêne pour l'Investisseur. Dans l'échelle humaine, il y a donc dieu, puis l'Investisseur et nous autres les morts à plat et debouts qui soutiennent mordicus cet humanisme automatique des flux financiers par pensée, action et abstentions aux urnes. La Lutte des Classes se fait sans nous et par-dessus nos têtes, mais seule la Classe du dessous est fautive de son sort et porte à 100% la responsabilité de son écrasement durable. Seul le Ministre-Président wallon Paul Magnette s'était opposé au CETA et n'avait pas apposé sa signature à l'Accord. Mais Juncker et le Parlement européen avaient réussi à contourner le NON de l'Etat régional de la Wallonie, comme c'était le cas pour le NON au Référendum sur le TCE-Traité Constitutionnel Européen de 2005, renversé en France avec le putsch du Congrès de Versailles du 7 juin 2007.

L'EU est un abonnement aux putschs diversifiés. I want my Europe back. Les médias ont ridiculisé à l'unisson Paul Magnette en le traitant de "Astérix wallon", ce qui pourrait signifier à peu près ceci >>> "le lumpenprolétariat clownesque de la conscience politique de la Gaule aux portes de l'asile". Macron, lui-même avait commis une usurpation de ses pouvoirs en critiquant vertement Paul Magnette pour son opposition au CETA. Macron a été le seul candidat aux élections P&L2017 qui s'était prononcé ouvertement pour le CETA. Macron avait fait du CETA un thème central de sa campagne. Personne ne peut prétendre que nous sommes victimes d'une manipulation inconsciente conduite par une minorité ayant une représentation faussée et asymétrique de la réalité. Une opposition déterminée, documentée, calme et démocratique avait argumenté son refus du CETA aux P&L2017, mais les électeurs inscrits se sont abstenus à 57%, et ont laissé passer à 15 puis 18% une "majorité" constitutionnelle pour Macron et tous ses proches-parents des banquiers et des Investisseurs. Si vous cherchez JEFTA sur Google, mon site est en Page 1 Ligne 3. Aux élections européennes du 26 mai 2019, les électeurs inscrits ont confirmé leur connerie abyssale en s'abstenant à 57% et ont consolidé leur extrême resserrement en ordre à droite. Une offre politique différente existait et était clairement identifiable et compréhensible. Personne ne peut prétendre que nous sommes victimes d'une manipulation inconsciente conduite par une minorité ayant une représentation faussée et asymétrique de la réalité. Connaissant bien la mentalité du français qui préfère se comprendre et se vendre comme victime et ne surtout jamais poser les gestes barrières contre sa propre connerie, j'avais écrit le 19 mai 2019 une Moritat pour annoncer ce 26 mai des crétins. (Tableaux: Odd Nerdrum, peintre norvégien)

Le JEFTA, comme le CETA, comme le TTIP/TAFTA ou EU-Mercosur, et comme 35 autres accords de libre-échange de nouvelle génération en préparation à huis-clos absolu, met le Privilège de l'Investisseur
– au-dessus de l’État de Droit,
– au-dessus de la Constitution,
– au-dessus du Code de Travail,
– au-dessus des normes sociales, environnementales, de santé, etc.
- au-dessus de tout,
et donne à l'Investisseur une juridiction arbitrale privée domiciliée à Washington devant laquelle il peut porter plainte contre un État. Par contre aucun État n’a le droit de porter plainte contre l’Investisseur intouchable, sauf en Islande.

L'ONU UNCTAD publie Investments Dispute Settlements Navigator, un tableau interactif cliquable pays par pays sur les différends connus entre investisseurs et États et traités dans les tribunaux d'arbitrage qui ne sont que des systèmes parajudiciaires privés destinés aux investisseurs. Avec les onglets vous pouvez choisir les investisseurs, les États, les secteurs, les montants des "indemnisations",... on ne peut pas mieux être informé! Nos médias n'en parlent pas. L'ONU n'est pas non plus, sauf pour Trump, gauchiste ou conspirationniste. Vous pouvez consulter les 41 différends entre investisseurs français et des États.

Par exemple, pour 31 euros le groupe français Veolia Propreté a attaqué en 2011 l'Égypte: ces 31 € représentaient l’augmentation du salaire minimum de 400 à 700 livres par mois (de 41 à 72 euros). Cette somme avait été jugée inacceptable par la multinationale française, qui a porté plainte contre l’Égypte, le 25 juin 2012, devant le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (ISDI / Cirdi), une officine de la Banque mondiale. Pour Veolia Propreté la "nouvelle loi sur le travail contrevenait aux engagements pris dans le cadre du partenariat public-privé signé avec la ville d’Alexandrie pour le traitement des déchets" (voir l'arbitrage). En France, la ville de Montbéliard, qui avait décidé de remunicipaliser son eau, est revenue sur sa décision, le maire arguant que cela impliquerait de verser une compensation de 95 millions d’euros à Veolia. Un tribunal arbitral international a condamné l’Argentine à verser 400 millions d’€ au groupe français Suez Environnement, pour avoir renationalisé le service de l’eau de Buenos Aires en 2006, après des années de conflits. La firme française a eu recours aux mêmes mécanismes de résolution des disputes entre États et investisseurs, ou ISDS.

L'inversion de la hiérarchie des normes a vaincu. L'inversion de la hiérarchie des normes a tué l'Homme et mise tout sur l'Investisseur. C'est le transhumanisme catallactique qui réduit au final l'homme au dumping humain et promeut l'Investisseur en dictateur, en l'homme du Diktat unique et apostolique. En France les manifestations contre le TTIP/TAFTA étaient assez ridicules par rapport aux autres pays de l'Europe de l'ouest.

 

4) Les euro-députés du Parlement Européen et la Commission Européenne vendent par appartements la démocratie à l'Investisseur

Il n’est alors pas surprenant que les lobbies forcent massivement, avec du lobbying directement auprès des organes politiques et de leurs représentants et avec du deep lobbying comme dans les écoles, avec les 18 représentants du lobbying du gouvernement Macron, avec les lignes éditoriales de presse, à l’intégration dans tous les nouveaux accords de libre-échange TTIP, CETA, JEFTA, ALEUES, TiSA, EU-Mercosur... de ces cours d’arbitrage privées ISDS et à leur mise en œuvre. Prenons pas exemple le lobby ESF - European Services Forum qui avait jouit d'une extraordinaire audience auprès de l'allemand Günther Oettinger, Commissaire Européen au Budget et précédemment Commissaire à l'économie et aux affaires numériques (cherchez "Oettinger" ici). Ce groupe influent est parfaitement organisé en réseau de plus de 160 membres comme Deutsche Bank, Deutsche Post, Microsoft Europa, British Telecommunications. Ce forum ESF avait écrit en 2014 au précédent Commissaire Européen au commerce, Karel de Gucht, en exigeant de lui une « forte protection des investisseurs avec de modernes cours arbitrales leur étant spécialement dédiées ». Plus tard, ESF avait réussi à imposer le principe « qu’une éventuelle absence de l’ISDS constituait un refus de faire respecter le droit ». Cette position de l’ESF n’est rien d’autre qu’une conception privilégiée, asymétrique et unilatérale du droit comme dans les États totalitaires ou dans les régimes politiques corrompus. Dans un tel système de tribunaux d’exception, seules les multinationales disposent des ressources suffisantes qui leurs permettent de jongler avec des différends entre États et investisseurs afin de soustraire aux États des millions et des milliards de dommages & intérêts. Les ISDS sont construites comme des agences de recouvrement ou des Fonds Vautours-Vulture Funds lançant des avocats d'affaire et des armées d’huissiers à l'assaut contre les États de Droit.

La plus grande Association Patronale Business Europe siège dans le même immeuble que l’ESF. Tout ceci ne m’inquiète pas, ils ont le droit de s’arranger entre eux. Ce qui est extrêmement grave est que c’est la Commission Européenne qui est l’inventeur de l’ESF et elle est essentiellement à l’origine en 1999 de sa fondation. Ce porte-parole du secteur privé des services soutient techniquement l’Union Européenne avec ses propres experts. En déployant leurs compétences tous azimuts ces experts se permettent de justifier leur propre agenda de libéralisation et de privatisations dans le secteur des services. Lors des forums préparatoires à la constitution de l’ESF, le Commissaire Européen au commerce de l’époque, Leon Brittain, leur avait transmis officiellement le message suivant : « je suis entre vos mains et je compte sur votre soutien et votre contribution ». D’autres membres de la Commission avaient qualifié pendant toutes ces années les rapports de l’ESF comme « absolument décisifs » et avaient confirmé « qu’ils avaient besoin du contact permanent avec l’ESF sans quoi ils ne pouvaient tout simplement pas négocier ». (Tableau: Odd Nerdrum, peintre norvégien)

BusinessEurope est lui aussi directement dans le charter gouvernemental des participants du German G20 Summit, le forum préparatoire au Sommet du G20 de Hambourg de 7 et 8 juillet 2017. Sur le site de BussinessEurope nous pouvons voir que sa présidente Emma Marcegaglia est aux anges, comme Gattaz le patron du Medef français l'est avec Macron, le président français. Emma Marcegaglia a dit: "The Germany B20 Summit that took place in Berlin on 2 and 3 May was the culmination of almost a year’s efforts of the business community to prepare recommendations on a broad global agenda, including on Digitalisation, Energy, Climate & Resource Efficiency, Employment & Education and SMEs. Emma Marcegaglia, BusinessEurope’s President, was the Chair of the Trade and Investment Taskforce and delivered the policy paper “Creating Benefits for All Driving Inclusive Growth through Trade and Investment” to the German Chancellor Angela Merkel in a dedicated leaders session. Emma Marcegaglia stated: “Today we passed a strong message against protectionism, in favour of more sustainable and inclusive trade policies.
We believe that our recommendations will contribute to this goal."

Et ma traduction >>> "Le German G20 Summit qui a eu lieu en Allemagne le 2 et 3 mai a été l'apogée d'une année d'efforts de la communauté économique afin de préparer les recommandations sur un agenda global et vaste incluant la Digitalisation, l’Énergie, le Climat & l'Utilisation Efficace des Ressources, l'Emploi & l’Éducation, et les PME. La Présidente de BusinessEurope, Emma Marcegaglia, était la Présidente du Groupe de Travail sur les Échanges et les Investissements et a transmis à la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une session dédiée aux dirigeants le document d'orientation 'Créer les conditions favorables pour toutes les actions axées sur une croissance inclusive grâce au commerce et à l'investissement'.  Elle a déclaré: "Nous avons passé aujourd'hui un message fort contre le protectionnisme, en faveur de politiques commerciales plus durables et inclusives. Nous croyons que nos recommandations contribueront à atteindre cet objectif". Cette jolie sémiologie assure avec son vocabulaire dédié sa hiérarchie des normes. Mais regardez sur la page d'accueil de b20germany.org les "strategic partners, premium partners, supporting partners, knowledge partners" de ce German G20 Summit, et vous ne voyez aucune trace de la Société Civile pour laquelle il serait pourtant officiellement fait une place à côté de cet outreach ci-dessus de BusinessEurope. Les G20 sont donc comme les Civil Society Dialogues de Cecilia Malmström ou les Cabinets des Commissions Européennes des salons du lobbying. I want my Europe back! Pour comprendre en sous-texte la fatuité de l'outreach de Emma Marcegaglia de EuropeBusiness je vous recommande de lire mes 5 papers au sujet des accords de libre-échange 'de nouvelle génération' que j'ai écrits depuis le 8 mai 2017 et surtout les Recommandations du CNCDH qui expliquent pourquoi de tel outreaches ne sont que des enfumoirs. Selon la terminologie officielle de la Commission Européenne une croissance inclusive est réalisée avec "une économie à fort taux d'emploi, favorisant la cohésion économique, sociale et territoriale". L'Europe avait 20 millions de chômeurs en mars 2017. Selon l'Observatoire des Inégalités l'Europe a compté 84 millions de personnes vivant en 2011 sous le seuil de pauvreté, soit 1 habitant sur 5! On sait que la situation a empiré depuis ladite Crise de l'année-Lehman 2008 et la grande récession qui sévit depuis, mais Eurostat n'est pas capable de fournir des chiffres actualisés... Pour les Primaires, les Présidentielles et les Législatives françaises de 2016 à 2017, pour les européennes du 26 mai 2019, le Débat sur les Inégalités n'a pas eu lieu et les Insoumis sont mis au placard par les médias et la France se complait dans son hypocrisie.

Le mercredi 26 novembre 2016 le Parlement Européen avait décidé de rejeter par 419 voix contre 258 (et 22 abstentions) une Résolution demandant la saisine de la CJUE - Cour de Justice de l’Union Européenne concernant l’Accord de libre-échange entre l’UE et le Canada, le CETA. La Résolution demandait l’avis de la Cour quant à la compatibilité du mécanisme d’arbitrage entre États et investisseurs prévu dans cet accord, appelé ICS - Système juridictionnel d’investissement. Pour Amélie Canonne, présidente de l’AITEC - Association Internationale des Techniciens, des Experts et des Chercheurs, « les eurodéputés ont choisi de ne pas vérifier la légalité d’un traité international qui inclut des mécanismes - arbitrage, coopération réglementaire - totalement inédits, que la Cour de Justice n’a jamais examinés. Ils ont même rejeté le principe d’un débat sur le sujet, de crainte que l’opinion ne s’en saisisse et que la justification même du CETA ne soit remise en cause. Aucun débat n’est programmé avant la ratification du CETA. Jusqu’où la Grande coalition PPE-S&D va-t-elle maintenir un tel black-out autour de ce traité ? » Pour Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, « les présidents des groupes majoritaires au Parlement ont manœuvré pour accélérer encore davantage le processus de ratification. Après la signature par le Conseil européen, obtenue au forcing fin 30 octobre, c’est un nouveau déni de démocratie pour imposer un accord qui aura de très graves conséquences sur la santé, l’agriculture, les droits sociaux, l’environnement, le climat... ». Pour Nicolas Roux, porte-parole des Amis de la Terre - Friends of the Earth, « les eurodéputés ne prennent même pas la peine d’analyser cet accord autant que l’a fait le Parlement de la "petite Wallonie" [de Paul Magnette], qui y avait consacré 70 heures de débats en séance. Ils renient eux-mêmes le pouvoir de co-décision que leur confèrent les Traités, et envoient donc un signal catastrophique sur le fonctionnement démocratique de l’Union européenne, pavant la voie au FN et aux europhobes. C’est irresponsable ! » Vous pouvez aussi lire la "Chronique d'un Accord (très) contesté et (très) contestable" de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme. A l'époque de sa "Chronique", Nicolas Hulot était... ministre de l'écologie du Président français Macron qui est officiellement pour le CETA.

<<< clic. Ce forum européen du secteur des services ESF est à ce point en harmonie avec ISDS / RDIE, le mécanisme de règlement des différends Investisseur-Etat, qu’il s’est affiché publiquement avec énormément de vexation contre la proposition de réforme lancée par la Commission Européenne au sujet de l’introduction d’un ICS - Investment Court System / Système juridictionnel d'investissement, d’un système de tribunal sur les différends avec les investisseurs. La Commission Européenne tentait de répondre aux diverses ICE - Initiatives Citoyennes Européennes comme « Stop TTIP/CETA ». Bien que ce ICS avec ces rares modifications procédurales ne soit pas une réforme mais plutôt un nouvel emballage du système ancien, le ESF était hors de soi parce selon lui "une demande démocratique ne pouvait pas aller contre son objectif d’agir avec efficacité et sans le moindre des filtres". Bien que ce ICS permettrait tout autant aux multinationales de contourner les tribunaux nationaux et la souveraineté nationale, le forum ESF masque ainsi avec sa colère le fait que le ICS reste tout autant problématique et que les entreprises bénéficieraient comme auparavant le droit exclusif d’attaquer les gouvernements qui légifèreraient en respectant l’intérêt public. Un mécanisme de règlement arbitral des différends qui siègerait en Europe, pour faire plus couleur locale, resterait de toute façon un tribunal d'exception parajudiciaire tout autant soumis aux lobbying que le ISDS de Washington siégeant dans l'immeuble de la très décriée Banque Mondiale. Le forum ESF était absolument outré que la proposition de réforme ICS contienne dans son texte un renvoi au « right to regulate / droit de légiférer » des Etats souverains. Bien avant le début des négociations pour les accords de libre-échange ‘de nouvelle génération’ TTIP et CETA, le directeur du forum ESF Pascal Kerneis déclarait textuellement que "l’industrie s’opposera à tout accord dans lequel la protection de l’investisseur sera évalué à l’aulne des objectifs généraux de la société, y compris à l’aulne des Droits de l’Homme et du Droit du Travail."

Vous voyez, dans ce monde moderne du sacre de la globalisation, les grands malins n'ont même plus besoin de transcender ou de masquer leur sémiologie de plaisance. Même les régimes fascistes font toujours semblant d'être en accord avec du droit. Ici, les Investisseurs sont tellement plus morbidement efficaces que les fascistes ou que les nazis, parce que leur système de l'Investisseur se passe de sniper, de guerre, d'armes, de belligérants, d'opposition, de cadavres physiques. Nous avons atteint avec ce fascisme élégant le sommet de l'involution régressive  de l'humanité grâce à un langage adapté. Au fait! Es-tu déjà né? Non, tu es un homme mort, et apparemment cela te fait du bien. As-tu fait le test de sérologie de ton âme? Non, tu l'as vendue dans les urnes. Le contraire se saurait. Certains, beaucoup, la majorité ont vendu leur âme avant la naissance pour soigner leur curriculum vitæ. Il faut bien se vendre pour avoir sa place en société. Dire "qu'il n'y a pas d'opposition", c'est faire votre surenchère. Même un crâne a les yeux ouverts.

 

5) Mario Draghi, Juan Mannuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron: pantoufler, servir la criminalité financière et fiscale, détruire les gens, le pays et l'Europe

Il est sidérant qu'aucune force démocratique n'ait pu avoir de résonance dans la société civile pour permettre aux électeurs inscrits d'avoir le choix de voter pour la mise en demeure des banquiers, leur incarcération et la correction radicale des structures bancaires et des flux financiers comme en Islande. Il est sidérant que Mario Draghi, ancien vice-président de Goldman Sachs Europe qui avait aidé en échange d'honoraires exorbitants la Grèce, l'Italie et le Portugal avec la complaisance de EuroStat à tricher avec leur comptabilité nationale, ait pu pantoufler par la suite comme Président de la BCE. Dans des opérations d'échanges de swaps, le Portugal, l'Italie, la Grèce, mais aussi les Républiques baltes ont pu tricher avec leur comptabilité nationale puisque EuroStat n'est qu'une boîte aux lettres et ne travaille comme les agences de notations (Fitch, Moody's, etc)  que sur les chiffres produits par les État-Membres de la Zone-Euro ou de l'UE. C'est Goldman-Sachs qui avait eu besoin de faire sauter le Glass-Steagall Act en 1999. Lloyd Blankfein, le CEO américain de Goldman-Sachs répétait toujours de lui "We are doing God's Work - Nous faisons le job de dieu".

Il est sidérant que les lobbies financiers dirigent le monde depuis 40 ans au travers de toute instance politique gouvernementale. Il ne s'agit plus de capillarité ni de collusion ni de pantouflage ni de conflits d'intérêts, le crime fait salon. Tout est parti de JP Morgan qui est l'inventeur en 1990 des produits financiers dérivés titrisés, les CDS-Credit Default Swaps et les CDO-Collateralized Debt Obligation. C'est par les produits financiers dérivés titrisés CDS/CDO qu'est venue ladite Crise des Subprimes

Le Président de la Commission Européenne, Juan Manuel Barroso, avait tout autant "pantouflé" que Mario Draghi et avait quitté en octobre 2014 après 10 ans sa fonction européenne pour immédiatement devenir consultant auprès de la banque Goldman Sachs. Manuel Barroso avait personnellement et en cachette préparé la Coopération étroite entre les banques américaines et la Commission de Bruxelles depuis 2013 avec le CEO de la Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, directement à son siège à New York. Puis à la fin de son mandat, Barroso a été recruté par la Goldman Sachs. Ceci est un scandale qui revêt le conflit d'intérêt et Barroso comme Jean-Claude Juncker (Lux Leaks) son successeur sont à la tête de cette criminalité financière planétaire.

Pour voir quels sont les élus européens pantouflants voués à cet humanisme automatique et catallactique qui font des navettes depuis et vers l'industrie et la finance pour n'être que au service de l'industrie et de la finance avant, pendant et après, cliquez sur >>> "Revolving Door Watch". La Directive Européenne sur le Secret des Affaires permet de sortir des Traités Européens sans jamais y être entré, ou en d'autres termes protège Barroso, Juncker, les proches parents des grands criminels financiers, contre les lanceurs d'alerte. Cette Directive a été votée par le Parlement Européen le 8 juin 2016. L'Europe Providence Bancaire est la transsubstantiation de la pensée économique unique. Le président Macron, lui aussi a pantouflé, a fait deux fois la navette du public au privé puis au public pour monnayer son carnet d'adresses personnel. Macron n'est pas issu de la politique, c'est un oligarque de la technocratie de la grande finance sans le moindre des idéaux. Il était Inspecteur des Finances à partir de 2004, est devenu en 2010 associé-gérant à la banque Rothshild pour finir président de la France en étant élu à 15 puis 18% des électeurs inscrits aux P&L2017. Son tremplin a été le président Hollande et le PS qui sont une boîte aux lettres des parents proches des banquiers. Macron a dit de lui-même "qu'en devenant président, il a fait un hold-up", mais c'est la connerie implacable des électeurs inscrits qui l'a élu. Ça ne sert à rien de se muter après en Gilet Jaune et de réclamer le RIC. La démocratie française est fonctionnelle, mais il faut aller aux urnes et ne pas régulièrement s'abstenir à 57%. L'alternative politique, démocratique et parlementaire a existé et existe. Macron met en œuvre tout au long de son mandat son holdup avec les multiples privatisations que ce soit des funérariums de Paris ou de toutes les centrales hydroélectriques qui ont pour le pays une importance de niveau stratégique. Et Macron annonce 3 semaines après le déconfinement qu'il veut relancer sa réforme sur les retraites, et donc privatiser la gestion des 330 milliards du fonds des retraites en le vendant à BlackRock qui est le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, qui est un hedge fonds et un fonds de pension. BlackRock a dépensé 1,5 million d'€ en 2018 en lobbying auprès du Parlement Européen et organise des dizaines de rendez-vous avec les responsables de la Commission Européenne. BlackRock veut comme la Goldman Sachs orienter à son profit les questions de taxation et de régulation financières. En avril 2020, BlackRock remporte un appel d'offre organisé par la Commission Européenne pour rédiger un rapport sur la manière dont la supervision bancaire de l'UE... La Commission Européenne à laquelle les Traités Européens n'ont pas mis à disposition suffisamment de moyens pour assoir ses décisions, dispose de 90% de moins d'experts que le Congrès US. On ne peut créer une Europe des peuples en délocalisant l'expertise au secteur privé des affaires. Donc le gouvernement, EuroStat, le Parlement Européen, la Commission Européenne sont des sociétés-écran pour les banques, les spéculateurs financiers, les assurances.   I want my Europe back!

Depuis 1990, 2008 nous sommes tous, chacun d'entre nous, impliqués dans une guerre civile et comme cette faillite de la démocratie provoquée par les gouvernements et laissée-faire par les électeurs inscrits est notre unique cadre de vie nous ne nous en rendons pas compte; et il n'y a eu qu'un PIB furtif, fictif et d'initié. Pour simplifier, on peut dire que... les électeurs inscrits sont des... collabos. En tous cas des crétins.

 

6) The Market Oracle: "Bailing out Wall Street, Screwing Main Street by tyrannical government overlords"

Comme je le souligne depuis le 06 VI 06, mes sources d'informations sont très vastes et étendues mais ne vont ni à l'extrême-droite ni à l'extrême-gauche. Ce serait trop facile de casser la pensée avec des slogans adorés d'exclusion, d’égoïsme, de racisme, de souverainisme nationaliste, n'est-ce-pas.

Après mon exposé historique sur notre cadre de vie moisi, je vous livre maintenant pour une fois directement un texte que je n'ai pas rédigé. De plus je vous le laisse en anglais et je ne prends pas la peine de le traduire pour vous en conserver toute l'authenticité. Il n'est pas écrit par une personne à gauche, ni de près ni de très loin. Je vous livre donc un extrait de The Market Orcale du 12 mai 2020. Vous l'avez compris, plus business que The Market Oracle tu meurs.

Pour être sûr, j'ai téléchargé directement ce matin le 17 mai 2020 depuis la Fed', le graphique de la situation comptable de ses assets auquel The Market Oracle fait référence dans cet article. Vous y voyez de 2008 à mai 2020, l'argent magique, la Helikopter Money / planche à billets / QE - Quantitative Easing hydraulique de la Fed'. Depuis avril 2020 avec l'attaque du Covid la Fed' a tout simplement racheté toutes les dettes publiques et privées des 51 États des USA dans le cadre de la lutte contre le chaos économique préexistant mais juste accéléré par ce Covid-19.

Mais, lisez-bien ci-dessous l'extrait de The Market Oracle qui n'est que factuel. Une fois de plus ces milliers de milliards de $ - comme pour les € 17.000 milliards déversés sur les banques par la BCE depuis 2008 - restent dans les banques et ne servent qu'à la spéculation mais surtout pas aux vrais projets économiques, industriels, sociaux et verts. Aux surliquidités hydrauliques des Quantitative Easings, s'ajoute la crise des liquidités des banques qui ne prêtent pas aux entrepreneurs pour de réels projets économiques, sociaux et verts. Le trickle-down effect, l'effet de percolation ou en français "le ruissellement vers le bas" cher à Sarkozy/Hollande-Valls/Macron-Macron n'existe pas.
Depuis la mise online de mon site le 06 VI 06 j'appelle cette combine létale le trickle-up effect.

J'adore lire The Market Oracle, même si politiquement il est orienté École de Chicago / École de Fribourg / École de Washington avec l'esprit du "The Road to serfdom" de Friedrich von Hayek ou de Otmar Issing en Allemagne, ou par exemple de Jean Pisani-Ferry en France actuellement, même si ce dernier fait toujours tout pour cacher son jeu dans une sémiologie pseudo-consensuelle, élégante et mondaine. Il suffit de voir, pour s'en convaincre dans quels thinktanks comme Bruegel ou le Larosière Group il est actif et ce qu'il y écrit qui est à l'opposé de ses publications dans le journal Le Monde comme ce matin. Ce sont ces gens qui inversent la hiérarchie sémiologique et comme ils sont interdépendants entre eux dans leurs salons jusqu'aux médias, leur parole est le sceau mirifique de la valeur ajoutée. Leur unique tremplin leur est offert par les électeurs inscrits qui préfèrent une fois l'an au 14 juillet la carmagnole sur le tarmac et de suite après courir au Simply pour comparer les prix du speck aux hormones.

Passons maintenant à l'extrait de The Market Oracle, et j'espère que vous aurez l’honnêteté intellectuelle d'au moins réfléchir quelques minutes à son contenu.
Je vous souhaite dès à présent un Bon Rétablissement >>>



"The Fed pretends to care about wealth inequality even though they are solely responsible for the grand-canyon like divergence between the super-rich and the rest of us. Their vow to pump $6 trillion into the financial system will only benefit the Hamptons crowd. Lance Roberts describes what is happening:

“To no one’s real surprise, the driver of the market is simply “The Fed.” As the Fed engages in “QE,” it increases the “excess reserves” of banks. Since banks are NOT lending to consumers or businesses, that excess liquidity flows into the stock market.”    

And there you have it. Bailing out Wall Street and screwing Main Street, again. Everything the Fed has done, or will do, does not benefit the 33 million who have lost their jobs and the millions of small businesses which are purposely being snuffed out by tyrannical government overlords, so the mega-corporations, with their patriotic “we’re in this together” bullshit Madison Avenue identical ad campaigns, will be left with 90% of the economic pie instead of the 75% they had before the plandemic.

Even the worst employment figures since the Great Depression (last Fourth Turning) were spun by the government drones at the BLS to appear far better than they really are. The reported 14.7% unemployment rate is complete and utter bullshit fake news. But the mouthpieces for the oligarchs, the propaganda media outlets, had their spokesmodels and talking head “experts” report the gibberish as if it were true."

 

 

7) Les rendez-vous de Bruxelles

Pendant ses banquets à Bruxelles, la bande des "premiers de cordée" pilotée par Mario Draghi, Juan Mannuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron bétonne, contre les "gens qui ne sont rien", son langage consolidé par la hiérarchie sémiologique de l'Investisseur. Après mon analyse exhaustive je pense qu'il n'est plus non plus sidérant pour vous que l'outil que s'est offert l'Europe lors de rendez-vous de Bruxelles pour faire une mise en scène d'un Contrôle et d'une Règlementation des banques et des flux financiers ne soit issu que de la pensée économique unique de l'argent magique déversé hydrauliquement sur les banques en faillite comptable depuis 2008 sans la moindre des réflexions sur les effets, causes, conséquences et les tenants et aboutissants. Le tout au détriment de la planète et des gens.

Le Mécanisme Unique de Supervision Bancaire est basé sur les recommandations du Rapport du "Larosière Group" présidé par le français Jacques de Larosière avec la collaboration de l'allemand Otmar Issing, conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 (Cliquez à droite sur l'image, Source: The Independent). Ce Rapport de Jacques de Larosière a été élaboré à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009. Jacques de Larosière, ancien directeur du FMI, conseiller auprès du Président de BNP Paribas, est Membre du lobby financier G30 et Co-Président d'EUROFI qui est l'un des plus puissants lobbies financiers actifs à Bruxelles. Dans le G 30 il y a toujours actuellement (!!!) comme membre Mario Draghi et il y a surtout Lawrence Summers (Larry) qui est l'architecte aux USA de toute la déréglementation du système financier de Clinton à Obama. Y est aussi membre Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques. EUROFI est un think tank dont l'objectif de ses membres est "d'aider à construire un marché financier fluide, efficace et sûr". EUROFI et le G30 ont aussi inspiré les Directives européennes MiFID et MiFID2. Est étroitement mêlée à ce consulting pour la stabilisation des finances une autre ONG appelée EPFSF, le Forum Parlementaire Européen pour les Services Financiers dont l'objectif est de "faciliter et de renforcer l'échange d'informations sur les services financiers et les marchés financiers européens entre l'industrie financière et les Membres du Parlement Européen". Dans les Dialogues Monétaires de la BCE auprès de la Commission économique et monétaire intervient l'euro-députée Sylvie Goulard qui est aussi membre du EPFSF. Sylvie Goulard (Modem / ALDE) avait été chargée pour le compte du CERS - Comité Européen du Risque Systémique de chapeauter et de faire adhérer le Parlement Européen à la nouvelle organisation de surveillance et de stabilité financière. Le Projet de Rapport de Sylvie Goulard appelé "six-pack" reposait encore sur les recommandations du TPN - Transatlantic Policy Network, une autre ONG qui est un réseau de réseaux présidé pour l'Europe par le Président-Europe de la Commission Trilatérale en la personne de l'irlandais Peter Sutherland. L'objectif du TPN est "d'instaurer un marché unique transatlantique". Le Goulard Report est soutenu par Bruegel, le think tank transatlantique où intervient régulièrement Sylvie Goulard. Bruegel se donne comme l'un de ses objectifs d'installer un "fédéralisme assurantiel". Le fondateur du lobby Bruegel, membre de la Trilatérale et de la Conférence Bilderberg et conseiller pour Goldman Sachs, était Mario Monti, le remplaçant de Berlusconi.

Bon Rétablissement,

Thåmas, le Cimbre

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Vous croyiez que l'histoire de l'humanisme automatique réalisé par le renversement de toutes formes de l'Etat vers l'enclos privé de l'Investisseur est accompli et achevé?
Comme d'habitude, vous n'êtes pas dans le coup. Je rédige la suite demain le 3 juin 2020. Bonne nuit les petits.

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8) Le Privilège du Pollueur
      L'Investisseur attaque les Mesures climatiques, au nom de la "relance" de l'après Covid-19

 

Le Privilège de l'Investisseur est un paralogisme pour l'Investisseur et un sophisme pour les gouvernements qui le festonnent par la Loi dans les Accords de libre-échange de nouvelle génération. Et ce duo infernal se sent vivre dans la quintessence du "ce qu'il faut - ce qui est bien pour vous - pro bono publico". L'Investisseur fait son job, et en porte la responsabilité de ce holdup le gouvernement qui lui aménage le laisser-faire et qui en contrepartie planifie pour ses propres honoraires exorbitants son prochain pantouflage, son prochain revolving-doors. L'Investisseur, qui n'est pas l'entrepreneur, se voit touché par la prédestination, se sent gracié par anticipation et titulaire du droit à la vie éternelle. Puisque nous autres, les électeurs inscrits, nous ne sommes que morts civilement, civiquement et humainement, nous ne sommes plus conscients que cette chirurgie sémiologique pyramidale, qui a été opérée depuis la Chute du mur de Berlin à l'Est et la Chute paradigmatique du Mur de Berlin à l'ouest en 1989 sur notre cerveau, nos yeux, nos oreilles et nos doigts, peut être annulée en un premier temps par une rétrochirurgie que nous nous ferons mutuellement à nous mêmes et seulement par la voie des urnes pour qu'elle atteigne la racine de nos cheveux et de nos neurones durables. En France plus qu'ailleurs, depuis 1789, une révolution ne fait que place à la suivante avec des temps de latences variables dans lesquels la fiducie autoritaire, compulsive et schizophrénique reprend toujours le dessus pour plaquer en bas les 99%. Tant que nous ne nous serons pas emparés de la thématique politique du "vivre autrement pour un avenir en commun" nous concernant, les crimes financiers commis en série contre l'humanité continueront à gagner la Lutte des Classes sans nous et par-dessus nos têtes. Pour l'instant ce n'est que Greta Thunberg qui a été capable, seule, toute seule, d'inverser la hiérarchie sémiologique et de refaire penser la planète.

 

J'ai reçu hier le 2 juin 2020 ce mail provenant du contact@collectifstoptafta.org .  Vous voyez, l'Investisseur met en oeuvre conformément à son métier toute son intelligence toute réelle et non-artificielle à faire autour de soi cracher du cash à tout ce qui bouge et tout ce qui est inerte et à exterminer tout ce qui a été - qui est - qui sera une ombre ou un geste barrière à sa jouissance financière. Ceci n'est plus de la cupidité, c'est une maladie mentale qui est juste psychogène pour les autres que lui. C'est ma manière de lettré de reprendre mon leitmotiv de mon billet, à savoir le Crime commis contre l'humanité avec l'aide totale et universelle des décideurs politiques de gouvernements et de parlements mis en place par les électeurs inscrits.
Voici à gauche ce mail du Collectif Stop TAFTA, vous pouvez cliquer dessus.

 

 

9) Du Privilège de l'Investisseur au Privilège de l'État totalement autoritaire
        Greta Thunberg et George Floyd ont fait chuter deux hiérarchies sémiologiques

Depuis la mise online de mon site RzM67 le 06 VI 06 mon analyse n'est que anthropologique et ne se concentre que sur l'observation du pouvoir: la souveraineté que les gens abandonnent à l'Etat qui la dissout entre les mains des spéculateurs et de l'Investisseur. L'Etat s'utilise pour servir d'intermédiaire à la dé-mission des Gens au profit de l'Investisseur. L'Etat investit pour les gens et à leur place l'Investisseur de la plus haute mission terrestre universelle, celle de réguler le monde à son langage atone sans image et sans mirage mais où brille la pièce de sa cryptomonnaie. En 2006 et les années suivantes j'analysais surtout le TCE - Traité Constitutionnel Européen, son référendum volé aux gens en 2005, même à ceux qui ont dit OUI, et son succédané le Traité de Lisbonne. J'analysais ensuite tous les Droits de la Propriété Intellectuelle nommés ADPIC et leur marchandisation qui consacraient l'ethnocide biotechnologique et les nécrotechnologies et qui accompagnaient les APE - Accords de Partenariat Economique avec l'Europe qui mettaient les Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique - en situation insurmontable d'infériorité et de pauvreté. Le déni du droit des peuples indigènes et la privatisation de la nature font partie du business-plan de l'Europe Unie. Puis j'avais continué à analyser la nécrose concertée et consentie de l'Etat souverain et de l'Europe avec l'AGCS - Accord Général sur la Commercialisation des Services qui avec toutes les Directives Européennes sur les Services ont dépecé strictement tous les services publics en Europe et dans chacun de ses Etats-Membres. L'AGCS avait été bien avant les Accords de libre-échange de nouvelle génération comme le TTIP/TAFTA, le JEFTA, le CETA... une violation des Garanties Fonfamentales de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Ce dépecage ne suffisant toujours pas à l'Investisseur, je me suis attaché à analyser le "plombier polonais" de la Directive Bolkenstein sur les Travailleurs Détachés qui continue à vendre l'homme par organes et par fonctions à son exploitant en management des ressources humaines. En 2020 on ne parle plus de "Travailleurs Détachés" mais de "Solidarité Industrielle" quand on évoque ces millions de travailleurs nomades de cet esclavagisme du temps global. Toutes ces Directives sur le Travail permettaient aussi de réintroduire l'esclavagisme par voie juridique, et cette réintroduction s'est faite de manière heureuse grâce aux électeurs inscrits qui s'abstiennent à des taux records aux élections régionales et aux élections européennes. Les procès Viking, Laval, Rüffert, Partneri, Vaxholm pour faire chuter cet esclavagisme des Travailleurs (<<< terminologie officielle des Communautés Européennes) ont eu, même s'ils étaient tous gagnés, très peu d'écho dans les médias et avec le regard d'aujourd'hui ont été une manière de péter dans un violon, car cet esclavagisme décrié à l'époque est aujourd'hui le business plan normal en Europe Unie dans la désolation. Et ceux qui le critiquent se font passer pour des "gauches de la gauche" ou des "ultragauche" ou des "gauchistes" et maintenant pour des "populistes" en référence aux régimes fascistes, maoïstes, communistes et staliniens, et... conspirationnistes. Avec le mot "populiste" nous avons atteint le peak-time sémiologique le plus élevé qui tape comme un tue-mouche tout ce qui bouge. Je ne vois pas ce qui est de "gauchiste" dans le refus de l'esclavagisme en 2020. L'Europe - donc ses Etats-Membres et donc leurs électeurs inscrits -  tient un Sommet Social tous les 20 ans... et démontre où elle place la hiérarchie sémiologique.

Ce qui est intéressant en philosophie puis en sociologie et en anthroplogie, c'est le processus de création d'un concept auquel les hommes se réfèrent d'emblée sans geste barrière et sans masque. Un concept qui conduit les hommes, vers lequel les hommes se conduisent, jusqu'à avoir un comportement égal de l'un à l'autre, constant dans le temps, et équipotent face aux choses, aux éléments, aux devenirs et aux évènements et, ce qui est la magie de la globalisation, un concept universel dans n'importe quel endroit de la planète malgré les différences culturelles... et climatiques. La distribution de ce concept doit ici se faire sans moyen logistique ni idéologique. Ce concept a la valeur monothéiste d'un dieu unique et omniprésent, et de sa forme nous passons aussi à la foi qui fait emmagasiner tout, n'importe quoi et plus encore. Donc, une idée simple chez l'investisseur a été de s'ériger, avant même toute activité entrepreneuriale, en incarnation du Privilège de l'Investisseur qui le porte 1) au sommet de l'humanité 2) et qui lui permet de faire basculer dans le vide toute la cordée qui tente tout de même son ascension, du "1er de cordée" jusqu'au dernier qui n'est "rien". Ce concept simple a ensuite pris forme, est devenu une Gestalt en étant monté en savoir technique sur les échanges commerciaux et en savoir juridique, vous l'avez compris ici pour un système parajudiciaire. Ce savoir technico-parajudiciaire a été élaboré dans des rendez-vous, appelés négociations, entre les lobbies de la finance, du commerce et de l'industrie et les milieux de "sachants" (terme à la mode) qui sont les décideurs politiques et leur parti dévolu. A ce stade, les premiers distributeurs de paroles rencontrent leurs inférieurs hiérarchiques, les distributeurs secondaires de paroles, qui eux, sont d'après la Constitution d'un Etat dit souverain, les intermédiaires entre l'Investisseur d'une part et d'autre part les gens et les électeurs inscrits. Ce dernier groupe, homogène, ne peut pas être considéré comme un troisième distributeur de paroles même s'il dispose de la faculté constitutionnelle de distribuer des voix. Dans ce ruissellement du concept vers le bas, la forme/la Gestalt portée par le concept prend un aspect protéïforme: comment faire de cette Gestalt quelque chose qui dans la vie commune des gens devienne un élément qui habite les viscères au lieu de l'entendement? Les viscères qui deviennent habitude, comportement, mode de vie plein comme l'air.

Ce qui habite les viscères est pour moi plus situé dans le Behaviour, le comportement, même si une idée peut tordre les boyaux. Les gens, selon l'objectif de l'Investisseur, doivent griller en eux l'étape de la réflexion pour passer à l'acceptation de l'accord de libre-échange de nouvelle génération. Pour obtenir cette acceptation, l'Investisseur, au travers de son bras armé le décideur politique et son parti dévolu, doit faire utiliser le débat biaisé et le pseudo-débat uniquement au niveau de la très haute sphère politique et surtout pas au niveau parlementaire et sociétal. L'Investisseur doit donc organiser de manière générale et globale l'absence médiatique et sociétale de ce concept. C'est pourquoi il était/est interdit aux parlementaires de consulter les documents de travail dans TOUTES les négociations de ces accords de libre-échange de nouvelle génération. Et si dans de rares cas, une consultation était tout de même autorisée, c'était dans une salle spécialement aménagée à cet effet, sans photocopieuse, sans connections téléphoniques ou internet, pour quelques parlementaires un par un et triés sur le volet, auxquels sont pris à l'entrée téléphone et appareil photo. Du papier et un stylo sont fournis, le temps de consultation est limité. Jamais un membre d'une ONG ou de la société civile n'est sélectionné pour ce Un-Voice. Ceci n'est pas un fake, c'est un film d'horreur en vrai, ou ce que j'appelle depuis le 06 VI 06 le fascisme élégant, roundup de la démocratie. La mise en confinement total de l'élaboration de cet accord jusqu'à son application doit donc s'être faite de manière absolue pour en réalité être de la non-existence. Et ce qui n'est pas passé dans le public n'existe pas dans sa tête et ne peut pas être soupçonné ou au moins ressenti par intuition. Le concept du Privilège de l'Investisseur qui a coulé d'en haut a été à ce point capillaire et magique qu'il a été installé dans les moindres des recoins et des consentements des gens sans même avoir eu à structurer leur imaginaire tout en unissant tous leurs pores. Vous l'avez compris, dans ce ruissellement vers le bas il n'y a pas d'écoute comme il n'y a pas d'entendement. Le système de l'accord de "libre-échange" de nouvelle génération et du Privilège de l'Investisseur est dans sa substance et son essence quelque chose de secret: 1) les procès entre l'Investisseur et l'Etat se font dans une cour privée arbitrale parajudiciaire à huis-clos, 2) les rendez-vous entre l'Investisseur et les parlementaires et les décideurs politiques, quand ils se trouvent dans une phase de légifération ou d'application des lois, des normes et des codes sociaux et du travail. Comme vous avez pu le lire plus haut, la règle unique est d'interdire en amont de la légifération et de frapper un Etat immédiatement et très fort si une loi, une norme ou un code plus anciens ou nouveaux pourrait ternir les espoirs de profit de l'Investisseur. L'éventualité suffit pour un procès que seul l'Investisseur peut engager. L'Etat n'a pas le droit de faire un procès contre l'Investisseur. Vu d'en bas, vu des gens, ce qui n'a pas été pensé par eux est la simple normalité d'un cadre de vie ne demandant pas d'avoir un comportement inhabituel, et n'a jamais pris la forme de concept, la forme de la Gestalt. C'est pourquoi je vois qu'il est maintenant nécessaire pour la philosophie de faire chuter la barrière entre Gestalt et Behaviour, et pour mon analyse autour du mot pouvoir comme verbe et comme substantif. Les gens sont réduits, conservés, confinés par en haut dans leur comportement du quotidien, dans leur petit behaviour au jour le jour. Et ils s'y soumettent avec empressement, avec délices et sans heurts en tant qu'électeur inscrit jusqu'à s'abstenir à 57% aux élections et à donner les sièges à ceux qui marchent sans le moindre des sentiments vers l'extrême resserrement à droite. Gestalt et Behaviour sont adéquatement face à un seul et même phénomène, celui de s'en foutre dans les poches.


Pratiquement et toujours, l'implémentation chez les gens du bon comportement se fait sans inbound marketing. Mais ce glissement vers la concorde consensuelle absolue de nouvelle génération peut ne pas toujours se réaliser comme l'implantation du doigt magique d'un suppositoire à l'huile de lin. Un petit pilon peut aider en cas de coup dur ou de resserrement imprévu.

Heureusement, pour l'Investisseur, sont venues juste à temps la Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008 et celle du Covid-19 de 2020 qui, elles, ont enfin permis l'ablation sans douleur et sans odeur du cerveau à chacun des esclaves qui grouille dans le paysage ou qui est encore seulement en voie de mourir. Les esclaves se promènent tous étêtés, mais restent entêtés à courir après leur tâche du jour qui est accomplie entre le Simply et le Aldi pour comparer les prix du Speck. Sur ce parcours de maladie démentelée ne se trouve plus jamais l'urne pour voter et faire chuter toutes ces sémiologies suppléantes et involutantes qui ont implanté l'esclavagisme dans le paysage. Mais pschutt, il ne faut pas le dire, sinon l'Etat policier et toutes les dérives du Parquet de Paris vont incarcérer ce qu'il reste de toi, une ombre d'un mort dont l'ultime phrase n'a plus ni Je ni Nous. Parce que l'on pourrait te prendre pour un revenant révolté. Ca trouble encore le regard limpide et sans horizon de l'Investisseur. Ca trouble toujours le regard idiot des distributeurs à paroles de toute l'ancienne gauche, la gauche socialiste parce que trop impliquée dans la démarche managériale marchande et la gauche révolutionnaire parce qu'elle en reste à son inféodation sublimatoire au mot de révolution. A côté de ce mot elle ne sait pas parler et ne comprend pas ce qui pour elle est déjà dialecte. Pour elle le mot "humain" reste décliné au "genre" mais n'est pas un mode de vie et de vie durable. La dépendance politique du Parquet de Paris par rapport aux manoeuvriers de l'Etat constitue aussi une violation de la Constitution française et une violation de la Convention Européenne des Droits de l'homme.

Mon analyse ne permet pas d'avoir de copains de causeries, qui préfèrent y lire ce qu'écrit de nouveau le saltimbanque de la sémiologie et qui s'amusent d'avoir de nouveau au détour d'un calembour appris un mot nouveau comme "hyperdulie" par exemple, ou qui se mettent à leur tour à faire des jeux de mots imbéciles sans contenu, juste pour faire semblant de tenir la conversation avec un zeste de politesse et pour te tenir la dragée haute. Ils ont peur de se prendre et de se perdre à penser. Chacun, au lieu de remettre comme Greta Thunberg toutes ces hiérarchies sémiologiques à plat, préfère au détour d'une de mes syntaxes y lire ce qu'il sait lire: un cliché, une farce, une référence, un point d'achoppement culturel qu'il chérit, une démarque à vil prix qui le dédouane, un échappatoire nationaliste qui le coconne dans sa sottise sans bravoure. C'est comme le Chinois quand il était encore au stade de son bol de riz: sa Weltanschaung - 世界觀 - sa vision normée du monde ne dépassait pas le bord du bol et la cuiller était la seule visière pour ne pas en perdre un grain. Et pas de bol il n'éprouvait pas encore de ras le bol et ne possédait pas de vocabulaire de la Dignité révoltée. Mais ça a changé et Bruxelles fait le - 叩頭 - Kowtow devant le Père Noël de Péking qui se charge du bail-out de l'Euro et qui colonise l'Afrique à notre place.

Pour l'instant ce n'est que Greta Thunberg qui a été capable, seule, toute seule, puis suivie de la jeunesse des 5 continents, d'inverser la hiérarchie sémiologique et de refaire penser la planète contre le Privilège de l'Investisseur. Il y a une autre personne de notre univers, qui en 8 minutes et 46 secondes a été capable de défaire une infectieuse hiérarchie paradigmatique vieille de 400 ans et de se lever avec sa Dignité révoltée. C'est George Floyd assassiné pendant 8 minutes et 46 secondes sous le genou d'un policier blanc devant les caméras. Sa mort a eu pour effet de révéler en France un réseau de 8000 policiers (HUIT MILLES) et un deuxième réseau de 9000 policiers qui échangent en clair en version non cryptée sur Facebook des conversations fascistes, racistes, xénophobes, antisémites, antimusulmans, sexistes, avec des photomontages crapuleux. Ceci n'étonne que tous ceux qui ne se sont pas étonnés des actions policières violentes en France et qui n'ont jamais relayé dans les médias qu'en 2019 la République Démocratique de la France a été sévèrement rappelée à l'ordre pour ses violations systémiques des Garanties fondamentales des Droits de l'Homme par l'ONU, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la Commission de Bruxelles au même titre que les régimes fascistes du PIS de Pologne ou de Viktor Orbán de Hongrie. Il m'avait fallu lire la presse étrangère allemande, belge, suisse romande et allemande, et suédoise (voir le haut de cette image publiée aujourd'hui par SverigesRadio) pour prendre connaissance de leurs gros titres sur les blâmes répétés et infligés à la République Démocratique de la France qui est le seul pays européen qui utilise le LBD qui a tué, qui a fait exploser 33 yeux en 1 an, qui a arraché tellement de mains. Vous pouvez vous imaginer le nombre de followers de ces réseaux fascistes sur Facebook? Il y a un an Alexandre Langlois, un Gardien de la Paix de Paris a été exclu de la Police nationale "pour faute grave" parce qu'il avait dénoncé les pratiques fascistes et racistes dans la police française (voir aussi une autre interview sur Thinkerview). Si nous avons en France, soi-disant Pays des Droits de l'Homme, depuis le haut de l'État des manoeuvriers fascistes zélés et officiels, c'est parce que les électeurs inscrits les ont mis en place aux élections P&L2017 et aux européennes du 26 mai 2019. Le Privilège de l'Investisseur a besoin d'un extrême resserrement à droite pour épousseter la moindre des ombres qui pourrait faire pâlir ses profits durables. Ce Privilège de l'Investisseur est pourtant global et a pourtant soigneusement exterminé l'État et a pourtant démantelé l'humain de ses fonctions cérébrales et de son dernier reste de dignité musculaire et phototropique en se donnant le cadre parajudiciaire imparable des Accords de libre-échange de nouvelle génération comme le TAFTA/TTIP, le CETA, etc... Mais le Privilège de l'Investisseur a encore besoin de concentrer les gens dans le camp du folklore fasciste du dévoiement d'une souveraineté nationale pour étouffer dans chaque pays les distributeurs d'une sémiologie de la dignité naturelle, d'une sémiologie de la souveraineté citoyenne et d'une sémiologie de l'affranchissement politique des gens. Vous pouvez cliquer ci-dessus sur le portrait de Toussaint Louverture. La France demeure à ce jour le seul pays au monde qui avait juridiquement rétabli l'esclavage. Le Conseil municipal de Minneapolis a décidé le 8 juin 2020 de démanteler sa police et l'acharnement du policier a été requalifié en meurtre passible de 40 ans d'emprisonnement. Aujourd'hui, dans la cadre des manifestations à Paris du "Black Lives Matter", le ministre de l'Intérieur français s'est empressé d'annoncer avec des photos à l'appui qu'il va interdire aux policiers d'utiliser la méthode d'étranglement et il leur offre à la place un pistolet électrique tout jaune comme les gilets. Nous n'en ratons pas une pour montrer à la face du monde la grandeur de la france.

Il ne faut pas occuper la rue, il faut Occupy the WordS.
Pour changer, c'est simple, il suffit d'aller voter pour son avenir et de voter pour un monde autrement. La démocratie c'est simple, il suffit de s'en servir.
I want you to panic doit être ressenti d'abord pas les gens. Pas d'arrachage ni de recollement, il faut décider d'exister pour installer son évolution durable.
L'évolution mentale doit se faire sans révolution ni rupture. L'évolution se dispense de la réaction qui est une prorogation de sa propre démission dans la continuité.

(ci-dessus vous avez le portrait de Toussaint Louverture, "la Dignité révoltée". François-Dominique Toussaint Louverture, né vers 1743 près du Cap-Français (actuel Cap-Haïtien) et mort en captivité en France le 7 avril 1803, est un homme politique français des Antilles d'origine afro-caribéenne. Descendant d'esclaves noirs, lui-même affranchi, il joue un rôle historique de premier plan en tant que chef de la Révolution haïtienne (1791-1802) et devient l'une des grandes figures des mouvements anticolonialiste, abolitionniste et d'émancipation des Noirs. C’est la Révolution française qui porte cet ancien esclave noir affranchi dans les plus hautes strates du pouvoir militaire puis politique de la colonie française de Saint-Domingue jusqu'à sa chute face à l'armée du général Leclerc envoyée par le Premier Consul Napoléon Bonaparte qui rétablit l'esclavage (1802). Arrêté et emmené en France, Toussaint Louverture finit ses jours incarcéré à 110 mètres sous terre en isolement au Fort de Joux dans le rude climat du Doubs)

 

Je pense que vous avez tous compris que je mène dans mes expéditions arctiques à vélo à traction animale et sur mon site RzM67 online depuis le 06 VI 06 une réflexion anthropologique intense que j'ai encore renforcée en octobre 2019 pendant mon voyage à vélo, cette fois-ci électrifié, de Helsinki à Stockholm, du Kulturhistoriskt Museet de Visby et de Fårö en Gotland jusqu'à Trelleborg et à Dessau au Centenaire du Bauhaus.

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màj du 04 juin 2020: aujourd'hui la BCE annonce comme je vous l'annonçais d'avance, qu'elle augmente de 600 milliards d'€ son plan de rachat des dettes, de Quantitative Easing commencé en 2008 et jamais stoppé. Ce programme n'a rien à voir avec le programme de relance après le lock-down du Covid.

màj du 07 juin 2020: Macron se relance et annonce 3 semaines après le déconfinement qu'il va poursuivre sa réforme sur les retraites, et donc privatiser la gestion des 330 milliards du fonds des retraites en le vendant à Blackrock.
This pity overlord is screwing mainstreet all the time everywhere he goes.

3. novembre 2014

La BCE maquille le nouveau stress-test 2014 des banques en Europe / Blanchiment des faillites en vue du TTIP / TAFTA

MS_Lofoten.jpgSTOP_TTIP.jpgLa BCE, le Régulateur Européen, est depuis l'année Lehman 2008 l'organe européen le plus puissant qui fonctionne sans nous et par-dessus nos têtes dans ce capitalisme fossile. La BCE s'est arrogé une extension de ses compétences sur la gouvernance économique et sociale des pays européens. Dans les statuts, la BCE n'est toujours pas en droit de contraindre les politiques budgétaires et réglementaires, la flexibilisation du travail, les réformes socio-économiques des États européens sur aucune desquelles elle n’a un mandat. La BCE s'est émancipée de ses compétences monétaires initiales restreintes de la stabilité des prix (et du NAIRU, et du carry-trade européen) et impose des politiques strictes d'austérité en altérant de manière très profonde le fonctionnement démocratique des pays européens. A cause du principe de l'Indépendance des banques centrales, la BCE n'est invitée qu'à rendre compte de ses activités que lors d'un "Dialogue monétaire" trimestriel devant la Commission économique et monétaire, dans lequel sont exposées les "mesures d'orientation non-traditionnelles". Le Parlement Européen ni aucun autre organe européen ou national n'est investi d'aucun pouvoir de contrôle a posteriori et ne peut donner d'instruction à la BCE. La légalité de ses actes n'est pas une question existentielle pour Mario Draghi. Dans son discours clôturant l'année 2014 Mario Draghi a dit: "Croyez-vous que nous irions perdre notre temps à discuter de choses qui sont illégales?".

Le 28 août 2009 je vous ai annoncé pour 2014/15 l'éclatement de la 3ème bulle des Subprimes, la bulle des Alt-A ou bulle Obama.

Demain le 4 novembre 2014, la BCE sera dotée d'un nouvel organe de contrôle de 120 établissements systémiques et d'assurbanquiers. Dans ce Mécanisme Unique de Supervision Bancaire il y a confusion d'intérêt. La BCE sera tentée d'infléchir dans cette "Union Bancaire" encore plus immédiatement sa politique monétaire en fonction des gros investisseurs institutionnels dont elle ne pourra de toute façon pas surveiller leur shadow banking qui est hors-bilan. La BCE sera organiquement connectée à la libre circulation des capitaux de cette Europe qui ne se connaît pas d'autres objectifs fondateurs plus centraux. Le principe de la réelle "Indépendance des banques centrales" est encore plus violé. En fait cette Indépendance ne doit être, dans un esprit totalement ordolibéral, qu'une Indépendance par rapport aux pouvoirs publics. De toute manière ce système unique de Règlementation, de Supervision et de liquidation de faillite appelé Résolution, ne sera opérationnel qu'en 2024. D'ici là, la 3ème crise hypothécaire des subprimes, la crise de la bulle spéculative échoïque et la crise des LBO auront tout laminé, vous pouvez préparer le baume après-rasage. Le fonds européen de garantie des dépôts couverts jusqu'à une hauteur de 100.000 € et alimenté par les banques pour parer à une faillite systémique ne sera complètement abondé qu'à partir de 2024. Le stress-test de 2014 n'a rien de sérieux lui non plus.

Le dimanche 26 octobre 2014, la BCE a publié les résultats du dernier stress-test, le test de résistance des 120 banques systémiques, ces TBTF - Too-Big-To-Fail. Tout va bien, il n'y a que 1/5ème des banques, soit 25 banques, qui sont sous-capitalisées en cas de crise. Il ne leur manque que 9,47 milliards d'euros. Ces banques ne disposent pas d'un volume suffisant de réserves de fonds propres réglementaires et sont donc en faillite technique jusqu'au moment où la BCE et les États souverains les sauvent publiquement en réactivant le bail-out permanent, le renflouement externe immanent que nous payons tous. Et par chance... ce ne sont quasiment que des banques des pays européens du sud qui sont en faillite technique. La principale Europe des fondateurs est donc sauvée. Après le stress-test de 2009 qui déclarait que tout allait bien, les banques irlandaises gratifiées du triple AAA ont fait faillite. Après le stress-test de 2011 d'autres banques comme Dexia et Bankia avaient fait faillite contre toute attente. Il ne manquait alors que 2,5 milliards aux banques systémiques. Ces 9,47 milliards qui leur manquent aujourd'hui font penser qu'une réforme structurelle du secteur banquier européen est inutile. Le Président de la BCE, Mario Draghi, ancien vice-président de Goldman Sachs International a été directement responsable de la banqueroute d’État de la Grèce. Et pourquoi leur manque-t-il 380% de plus de fonds propres règlementaire au stress-test de 2014 qu'à celui de 2011 alors que la "discipline des marchés" aurait été instaurée sous la haute surveillance des gouvernements et de Bruxelles depuis l'éclatement de ladite crise en 2008 ?

Si vous cherchez sur Google "stress test 2014 BCE" mon site est déjà en A7 sur 475000 résultats après 1 mois pour cet article. Si vous cherchez sur Google "bulle des cds cdo produits financiers dérivés" mon site est en A1 sur 29800 résultats, ça n'intéresse personne et c'est pourtant ce qui a déclenché la crise de 2008 qui n'est que la première d'une série à venir. Pour "bulle des produits financiers dérivés" mon site est en A2 sur Google sur 161000 résultats. Cette bulle de la dérégulation financière atteint actuellement un taux de croissance de 20% annuel suite aux interventions directes de la BCE. Au niveau de la planète elle est passée de 600.000 milliards à 700.000 milliards de 2008 à 2012 et à presque 2 millions de milliards de $ en valeur notionnelle en 2014 selon le rapport de la Banque des règlements internationaux - BRI/BIS et 90% de cette nouvelle bulle financière sont des produits financiers dérivés. Officiellement on parle toujours de "risque exotique" et de "risque vanille" pour le risque encouru avec les produits dérivés financiers conventionnels (CDS/CDO) ou cube ou square, etc. Aucune leçon n'a été retenue depuis l'année Lehman 2008 et à cause des réticences de la France, le Conseil pour les affaires économiques et financières - ECOFIN a décidé à Bruxelles le 8 décembre 2014 de ne pas mettre en œuvre la Taxe sur les Transactions Financières -TTF. Dans cette bulle OTC - Over The Counter, hors-bilan, se cachent les cadavres des actifs pourris et irrécouvrables du shadow banking qui ne sont pas référencés dans les stress-tests car ignorés des systèmes de collecte de l'information et des données. Les prises de position sur les marchés financiers échappent à tout contrôle. Ces données, ces valeurs, ces non-perfomances étant impossibles à référencer dans un système homogène de statistiques, le simple calcul du PIB d'un pays ne veut strictement rien dire puisqu'une énorme partie de l'activité économisante (économique) reste non renseignable. Pour disserter, la science économique actuelle n'éprouve aucun malaise intellectuel d'omettre la seule réalité qui nous gouverne, le PIB d'initié, furtif et fictif. A l'heure où même les activités de "l'économie souterraine", de la criminalité, du commerce de la drogue et de la prostitution doivent être prises en compte dans le calcul du PIB, ces activités de spéculation sur des produits financiers dérivés exotiques constitutives de richesses momentanées pour l'élite globale des initiés ou profondément destructrices de valeurs et du tissus social ne sont pas prises en compte. Elles font souvent 90% des activités des banques, 96% pour la Deutsche Bank. D'après le PIB sont définies une politique économique, fiscale, sociale, de revenus de transferts, d'investissements structuraux, etc. Nos États souverains ne sont même plus capables de s'élever au niveau de "maisons de tolérances". Ces Etats souverains n'ont pas non plus à faire semblant d'être désemparés et sans réponse devant cette "innovation" financière, comme ils le font depuis 2008. Tous ces produits financiers existent depuis le Moyen-Âge avec les commerçants hanséatiques et les crises qu'ils ont provoquées. Il ne s'agit que d'innovations de tradition. La crise a déjà duré plus longtemps que la seconde guerre mondiale, mais nous n'en percevons pas encore le malheur.

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Ce stress-test de 2014 n'a rien de sérieux lui aussi et pour dix raisons

  1. La première raison est que les banques n'ont été examinées que pour voir si à la date du 31 décembre 2013, à l'arrêté des comptes... la qualité de leurs actifs détenus en portefeuille (Asset Quality Review - AQR)  et si l'évaluation prudentielle des risques leur permettaient de résister en cas de crise économique "normale". Nous ne sommes pas dans une crise normale depuis 2008, aujourd'hui, et nous ne le serons encore moins demain et depuis le 31 décembre 2013 la situation s'est encore aggravée. La qualité des emprunteurs n'est donc évaluée qu'à l'aune de la situation "normale" d'il y a un an dans cette démarche de revue qualitative qui prévoit une reprise économique d'au moins 1% faisant suite à une crise. Nous n'atteignons pas le 1% car il n'y a pas de reprise économique depuis 2008 (ou ici >>> pas de reprise économique) et le BDI - Baltic Dry Index est au plus bas et la Grande Dépression 2.0 a commencé en juin 2011. Des commentateurs élégants se demandent même pourquoi "la reprise économique n'aide pas encore l'économie". Le test de résilience de 2014 n'intègre même pas un scénario macroéconomique noir identique à celui de 2008, alors que la masse des produits dérivés financiers a presque quadruplé depuis cette année Lehman 2008, sans qu'il n'y ait eu une croissance économique. Le scénario noir de la déflation n'est pas envisagé: les "anticipations du ralentissent de l'inflation", "l'inflation inférieure à zéro", "l'inflation négative", "les anticipations supplémentaires du recul de l'inflation", "l'inflation faible" que Mario Draghi évoque par une voie indirecte à la BCE, et qui lui vaut actuellement la fronde des gouverneurs des banques centrales des pays de la Zone Euro. Comme la famine ou Ebola, la déflation est ressentie comme l'Apocalypse, mais n'a pas été retenue pour le stress-tests 2014 de la BCE.
  2. La deuxième raison est que la BCE a racheté aux banques encore une semaine avant son stress-test pour 1,704 milliards d'actifs bancaires non performants, d'obligations et de créances pourries, et qu'elle va poursuivre cette opération au moins jusqu'à la fin de l'année. Mario Draghi a annoncé vouloir racheter pour € 3000 milliards de titres pourris. La BCE s'enfonce encore plus dans sa fonction illégale de holding de défaisance. Avec ces QE - Quantitative Easing, ces facilitations quantitatives, la BCE continue, sans exiger des banques la moindre des contreparties ou de gestion réellement prudentielle, à délivrer ces banques de leurs propres risques encourus d'une manière voisine de la criminalité financière de bureau dans des opérations Ponzi en cascades. La BCE pratique une politique de planche à billets ultra-expansive qui tôt ou tard mènera à l'hyperinflation. Pour l'instant cette Helikopter Money ne parvient même pas à cacher les dépréciations de ces "valeurs". Dès 2015 la BCE n'achètera plus les dettes souveraines, les obligations d’États ou Bons du Trésor, en cachette sur le second marché, mais directement auprès des ministres des finances Sapin et Schäuble. Et le feu de la bulle échoïque se renforce toujours, mais personne n'a chaud. Et Draghi passe la pommade à marchés. Déjà sur le second marché, la BCE outrepasse ses compétences définies dans ses statuts. Au lieu de trouver une voie européenne, la BCE joue à la guerre des facilitations quantitatives avec la Fed', la banque centrale américaine, dans un running on empty et un race to the bottom dont tous sortiront perdants. Si vous cherchez sur Scholar Google "Quantitative easing" mon site est encore en première page.
  3. La troisième raison qui explique la supercherie du stress-test de 2014 est que la BCE ne cesse de racheter plusieurs fois aux banques la masse critique de leurs assets pourris et irrécouvrables, de ces "Expositions Non Performantes - NPE". Mais à chaque semaine sont révélés et expulsés les nouveaux cadavres qui reviennent des opérations hors-bilan OTC du shadow banking pour être relocalisés dans la comptabilité et cantonnés dans un département visuel destiné à exercer juste la dose suffisante de chantage pour que les États-Souverains les renflouent et que la BCE les rachètent en dernier ressort. La BCE viole ses statuts depuis 2008, mais ceci n'a pas fait l'objet des débats lors des dernières élections européennes. Avec ce stress-test 2014 maquillé, la BCE s'autorise à ne pas avouer qu'elle soutient depuis 2008 les zombie-banques qui ne sont plus sorties de la faillite depuis 2008, soit tout le système financier. Les peuples et les économies nationales ont-elles pour devoir de soutenir le système financier qui les parasite et hypothèque l'avenir immédiat et plus lointain de nos enfants?
  4. La quatrième raison pour laquelle le "stress-test" de 2014 n'a absolument rien de sérieux, est qu'en 2014 la plus grande banque du monde, la Deutsche Bank a toujours moins de fonds propres que la Lehman Brothers lors de sa faillite. C'est même pire, la Deutsche Bank n'a que 2,4% de fonds propres, ce qui est inférieur aux 7% du seuil prudentiel décidé pour les banques systémiques avec les nouvelles normes Bâle III du 16 décembre 2010, la Réforme sur la Régularisation des banques en réponse à la crise des Subprimes de 2007 [4,5 % au titre du capital de base, Core Tier One / Common Equity Tier 1 / CET1, auxquels s'ajoute un coussin dit "de conservation" de 2,5 %, soit 7 % au total]. Selon Bâle III, qui définit le ratio de solvabilité, presque toutes les banques n'auraient jamais réussi le stress-test européen. Pour Bâle III, le CET1 des actifs détenus en portefeuille doit être de 7% minimum selon le scénario de base, baseline scénario, et de 5,5% selon le scénario défavorable, adverse scénario. Avec 2,4% et une somme bilanaire de plus de € 2000 milliards, la Deutsche Bank, qui est la plus grande banque du monde, reste the most leveraged bank of the world. Quand cette banque implosera, l'Allemagne va voler en éclats. De toute façon, pour permettre au système financier de jouer le premier rôle dans la "faillite organisée" décidée à Athènes en 2009 à la Conférence Bilderberg, les nouvelles normes prudentielles Bâle III n'entreront en vigueur qu'en 2019. En attendant, dans un système de vase communicant à sens unique, dans cette planification de la rupture des symétries, les systèmes financiers amplifient et lèguent par toutes les vannes possibles leurs dettes aux banques centrales et en dernier ressort aux États, et in fine aux contribuables et aux peuples décatis par les Plans d'austérité. La faillite organisée accompagnée docilement par la BCE est destinée à ne pas responsabiliser les actionnaires et à mutualiser par les peuples les faillites et dettes galactiques de la finance. C'est plus facile d'appauvrir un pays, il n'y aura pas de guerre civile pour rétablir la justice, car "l'élite globale" n'a pas de corps discernable, palpable et défini. Elle n'est constituée que d'énergies égoïstes d'une part et appauvrissantes et destructrices d'autre part. La "Lutte des Classes" s'est administré d'autres périmètres que les périmètres classiques. On ne peut même pas juger l'absence de volonté des médias et de la politique de ne pas répondre à leur devoir d'information, il n'y a pas de désir d'information et il y a une lâcheté globale d'une génération de citoyens qui vit sans avoir honte de laisser à ses enfants et petits-enfants une planète et une économie cassées. Je connais même des demeurés de tous milieux qui me répondent "que je suis dans la lune, que le problème des banques ne nous concerne pas, qu'il faut les soutenir sinon on a une guerre civile".
  5. La cinquième raison pour laquelle le stress-test de 2014 est une supercherie, est qu'à cause d'une méthodologie accommodatrice la BCE n'a même pas examiné le ratio de liquidité ou ratio d'effet de levier, le leverage, le rapport entre le total des actifs et les fonds propres. La BCE certifie l'Europe Providence Bancaire et les actionnaires des systèmes financiers sont comblés. Les actionnaires sautent d'une victoire à l'autre dans la Lutte des Classes, et comme ils ont tout intérêt à ce que les banques accroissent leur endettement pour financer des actifs rentables plutôt que d'augmenter leur capital, leurs dividendes sont plus élevés (+30% en France pour les 7 premiers mois de 2014) car il n'y a pas d'effet de dilution des bénéfices par action. Les banques tout comme les investisseurs accroissent leur endettement pour faire massivement de la spéculation sur les produits financiers dérivés qui rapportent plus en ce moment au niveau du bilan comptable que l'activité économique réelle mais qui ne vaudront plus rien tôt ou tard. Les risques de l'aléa moral, moral hazard, se trouvant sur-amplifiés, ces objets de spéculation se déprécieront de nouveau massivement avec l'éclatement de la bulle échoïque, ce qui empêchera les investisseurs spéculateurs de rembourser leurs emprunts qui deviendront des Expositions Non Performantes - NPE ou des actifs pourris. Une augmentation du capital des banques entrainerait une répartition des bénéfices sur une plus grande part de détenteurs d'action. La Société Générale a en 2014 un ratio de levier de 3,4% avec € 42 milliards de fonds propres contre € 1235 milliards d'actifs, mais on ne compte pas ses € 19800 milliards de produits financiers dérivés hors bilan. La BNP Paribas a un effet de levier de 4% avec 72 milliards de fonds propres contre € 1800 milliards d'actifs, mais on ne compte pas ses € 41400 milliards de produits financiers dérivés hors bilan. La somme bilanaire de BNP Paribas est supérieure à celles de Goldman Sachs et Morgan Stanley réunies. Toutes les banques "systémiques" sont toxiques, sont des bombes à retardement, renforcées dans leur nature de bombe par le Régulateur, la BCE. Le PIB de la France est de € 2097 milliards. Les banques systémiques sont en situation de quasi-faillite. Historiquement l'effet de levier des banques était de 12, celui de la BNP est passé à 25 depuis 2008.
  6. La sixième raison pour laquelle le stress-test de 2014 n'est que du bavardage communicationnel, est que si des banques systémiques font faillite, elles entraineront les autres banques. Mais comme les stress-tests de 2014, de 2011, de 2009 ne sont pas réalisés sérieusement par les 6000 experts employés à cet effet, un effondrement total du système financier, le global meltdown, n'est pas évitable. Et de toute façon la modélisation du risque est hasardeuse car il n'y a pas de comptabilité bancaire homogène en Europe ni de système homogène de collecte des informations et des données, si bien que ces tests ressemblent aussi à de la lecture dans le marc de café. D'autre part la pondération et même la définition du "risque" est différemment accommodante d'un pays à l'autre et même d'une banque à l'autre. Dans le système financier et bancaire actuel, les banques évaluent elles-mêmes le niveau de risque et de performance de leurs positions, mais en réalité les banques ne savent pas elles-mêmes à quel degré de risque elles s'exposent avec leurs propres produits financiers dérivés qu'elles ont acquis ou qu'elles ont inventés et mis sur le marché. 765 modèles d'évaluation du risque ont été acceptés pour le stress-test 2014. Les banques universelles sont juges et parties et c'est pourquoi il faut séparer les professions bancaires. L'Europe catallactique qui continue à faire croire comme Adam Smith que les marchés remplissent leur rôle dans un univers d'information pure et parfaite et de concurrence loyale et non-non faussée, a aussi oublié en plus d'établir un référentiel commun pour mesurer le taux de chômage, le prix de l'immobilier, etc, tellement elle était pressée de faire librement circuler sur les marchés tout ce qui n'a pas racine.
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  7. La septième raison pour laquelle le stress test de 2014 n'est organisé que pour gagner du temps (pour qui ?), est que le "Régulateur", la BCE, ne demande pas de réglementation et de contrôle des banques: à savoir la séparation des banques universelles et la compartimentation de leurs activités et des métiers bancaires: 1) dépôt, commerce/investissement, spéculation, assurance, et 2) l'interdiction du shadow banking qui a été instauré pour s'éloigner de la clarté de l'information des places boursières et pour réussir légalement une évasion fiscale métropolitaine, et 3) diminuer la taille des banques. Depuis 2008, c'est le contraire qui s'est produit, les banques sont devenues plus grosses. Le nouvel accord transatlantique TTIP / TAFTA, le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement / Trans-Atlantic Free Trade Agreement / Traité de libre-échange transatlantique, va justement rédiger dans le marbre de manière constitutionnelle et sans Clause Crépusculaire, donc pour au moins les 20 années à venir, le droit à l'investisseur de poursuivre un État qui freinerait par des mesures règlementaires son aptitude à réaliser des bénéfices. Donc toute norme écologique, sociale, financière, etc... sera une violation du droit d'entreprise et de propriété. C'est comme si on limitait le pouvoir régalien au respect du Code de la Route. Nous n'avons pas besoin de parier une Flamkuchen que les lobbies bancaires se débrouilleront pour éduquer et rééduquer les politiciens réfractaire au TTIP. Le TTIP prévoie l’instauration d’une justice privée au service des multinationales, via le mécanisme de Règlement des Différents Investisseurs-États (RDIE / ISDS). "TTIP" est un abus de langage, ce n'est qu'un accord sur le droit des investisseurs opposable aux normes sociales et de santé, aux normes environnementales, fiscales, de choix de politique économique des Etats souverains. Ce n'est donc pas un accord de liberté, mais un accord d'enfreinte aux choix démocratiques des pays souverains dans la droite ligne de l'Ecole de Chicago et de Fribourg, et des libertariens Luwig von Mises et Friedrich von Hayek. Il ne s'agira plus du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, mais du droit des multinationales à disposer des peuples. D'ailleurs le suédois Vattenfall a annoncé réclamer € 3,5 Milliards à l'Etat allemand à cause de sa sortie du nucléaire, quand l'accord TTIP sera signé. Le TTIP prévoie un chapitre consacré à la "coopération réglementaire" qui organise le contournement des circuits démocratiques indispensables à la protection de l’intérêt général. Pour le CETA, l'accord similaire avec le Canada, c'est plié, il est déjà signé, sans consultation parlementaire et sans soumission au débat sociétal. Les investisseurs pourront trainer devant la justice privée les États qui imposeront n'importe quelle norme qui ne leur conviendront pas et demanderont "le traitement juste et équitable de l'investisseur" en réclamant aux États au nom d'un "droit à un cadre régulateur stable" des millions en dommages et intérêt, que ce soit pour des questions bancaires, financières, prudentielles, sociales, écologiques, du droit du travail ou d'interdiction de l'exploitation du gaz de schiste. CETA/TTIP/TAFTA vont autoriser les hedge fonds et autres vautours à déclarer comme investissements les produits financiers dérivés, donc 90% de ce qui circule autour de la planète dans le seul but de la spéculation financière du shadow banking. Il existait entre le Président Français, François Hollande, PS, et le Gouvernement allemand de la Grande Coalition avec son Ministre de l'Economie, Sigmar Gabriel, SPD, une coalition franco-allemande contre le chapitre ISDS - Investor-State Dispute Settlement du TTIP/TAFTA. Mais le Président français a laissé tomber le Ministre allemand qui ne pouvait que s'incliner le 21 octobre 2014 et laisser avaliser l'Union Européenne ces tribunaux privés internationaux de l'ISDS. Parmi les 28 Etats Européens, 14 étaient pour. Ce sont les anciens pays de l'AELE avec l'Espagne et la Grande Bretagne en tête. Pour ceux qui n'ont pas compris que la base de l'Etat de Droit, le principe de Montesqieu du partage des 3 pouvoirs, le Législatif, le Judiciaire et l'Exécutif ne fait plus partie du IIIème millénaire, il faut affirmer qu'un 4ème pouvoir est invité constitutionnellement à chapeauter les 3 autres: il s'agit du pouvoir financier, et pour l'affirmer point n'est besoin de faire partie de "la Gauche de la Gauche", des sectes d'extrêmes droites qui font semblant d'être à gauche ou des "conspirationnistes". François Hollande restera dans l'Histoire comme la personne qui par sa lâcheté a fait passer l'asservissement des peuples en Europe au pouvoir financier, le veto franco-allemand aurait été suffisant pour que l'Europe prenne enfin sa dimension européenne réclamée par les citoyens européens eux-mêmes.

    L'initiative européenne Stopp TTIP a rassemblé en seulement 2 mois plus d'un million de signatures de citoyens demandant à la Commission Européenne de mettre fin aux négociations du TTIP/TAFTA et de ne pas faire entrer en vigueur l'accord similaire CETA avec le Canada. Les Communautés Européennes prévoient pour une Initiative Citoyenne Européenne - ICE la collecte d'un million de signatures en un an. Il y a donc urgence de donner à l'Europe ce visage qu'elle n'a pas. Mais Jean-Claude Juncker n'a aucun mal à révéler le sien et la Commission Européenne avait refusé de mettre en place cette Initiative Citoyenne Européenne et a donc aussi refusé de reconnaitre la légalité de cette initiative citoyenne européenne auto-organisée par le collectif Stopp TTIP suite à ce refus. Il est toujours temps pour vous de la signer ici >>> Stopp TTIP. Dans la liste des ONG contre le TTIP/TAFTA/CETA qui soutiennent cette ICE vous en retrouverez sur mon site dans la colonne de gauche et sous la bannière. De toute manière la Commission Européenne s'est arrangée pour qu'une ICE n'ait pas d'effet. La Commission est uniquement tenue de donner son avis, mais n'est pas obligée de la suivre, car de toute façon elle ne risque rien en dehors d'une disgrâce supplémentaire des Euro-Députés, ce qui l'arrange au demeurant. Stopp_TTIP.pngLe Parlement Européen ne peut dissoudre la Commission Européenne et il n'y aura jamais de grève générale en Europe par exemple. Tous les euro-députés n'ont pas accès aux documents de négotiations du TTIP/TAFTA/CETA. Mais évidemment nous avons l'Europe que nous méritons, il suffisait d'aller voter aux Elections Européennes pour donner un autre visage à notre Europe. Les alternatives parlementaires de bonne foi existaient pour avoir plus d'Europe.
  8. La huitième raison pour laquelle le stress-test de 2014 n'est qu'une manipulation est qu'il est conçu et supervisé conjointement par les watchdogs américains du cabinet privé newyorkais Oliver Wyman et par ceux de l’EBA, l’Autorité Bancaire Européenne, basée à Londres et créée en 2010. Vous pouvez consulter le rapport de l'EBA. Le Régulateur européen, la BCE, a confié à Oliver Wyman et à l'EBA la mission d'organiser et de réaliser ce stress-test et se soumet à la volonté de New York et de la City dont le seul objectif est de détruire l'Europe et de préserver la zone $. L'ABE et Oliver Wyman n'ont jamais disposé d'une base légale et du mandat nécessaire pour garantir la fiabilité de cette opération selon le Rapport de la Cour des Comptes européenne de Bruxelles de juillet 2014. L'entrée en fonction le 4 novembre 2014 de l'Union Bancaire et du Mécanisme Unique de Supervision Bancaire ne change rien à l'ABE londonienne. L'ABE "continuera d'être chargée de la mise en place de normes et de pratiques communes dans le domaine de la réglementation et de la surveillance ainsi que de l’application cohérente des mesures européennes sur le marché unique européen". C'est incroyable, pour les naïfs, que l'Europe ait confié et confie toujours à Londres et New York de telles compétences. Nous savons pourtant que parallèlement à l'audit du stress-test, Oliver Wyman est à la tête du lobby londonien qui a exhorté le gouvernement britannique d'adopter de toute urgence une "défense plus musclée du secteur financier de la Grande-Bretagne contre l'architecture de régulation de l'Euro Zone". (Lire >>> The Financial Times du 18 mars 2014 et Offshore Corporate News Source ). Le cabinet privé Oliver Wyman est une filiale de Marsh&McLennan Companies - MMC sise à New York. La BCE a délégué une partie de sa responsabilité sur les banques au moment même où cette compétence lui revenait, elle a privatisé une compétence d'intérêt public. La collusion ambigüe entre le secteur financier et Oliver Wyman est pourtant connue. C'était Oliver Wyman qui avait désigné l'Anglo Irish Bank comme la meilleure banque du monde en 2006, trois mois avant qu'elle ne fasse faillite. C'est Oliver Wyman, mandaté par l'Espagne en 2012, qui avait évalué le besoin de recapitalisation du secteur bancaire national à 60 milliards d'euros, alors que ce chiffre avait été sous-évalué de 40 milliards d'euros. Oliver Wyman est soutenu par Nicolas Véron du lobby Bruegel dont je vous entretiens ci-dessous dans ma conclusion. Jean-Claude Juncker n'avait rien à redire à cette privatisation de la compétence publique de la BCE. Jean-Claude Juncker, qui pendant 20 ans a organisé pour le profit de son pays et en faveur des multinationales à grande échelle la concurrence fiscale déloyale, était le Président de l’Eurogroupe qui est la réunion mensuelle informelle des ministres des Finances des États membres de la Zone Euro, en vue d’y coordonner leur politique économique. Créé par le Conseil européen en 1997, l’Eurogroupe avait immédiatement de facto vidé de sa substance le Conseil des ministres des Finances européens qui se tient le lendemain de la réunion de l’Eurogroupe, dont il n'entérine que les décisions. L'Eurogroupe ne peut pas être saisi par le Parlement Européen.
  9. La neuvième raison pour laquelle le stress-test n'est qu'un exercice virtuel de valorisation des bilans bancaires, est que, trois jours après avoir publié le test de résilience 2014 des 120 banques qui constituent un danger majeur de destruction sociale, la BCE a révélé la hauteur (connue) des Expositions Non Performantes - NPE qui attendent dans les placards des banques. Ce sont € 880 milliards, soit 4% de leur masse bilanaire qu'il faut mettre en parallèle avec les 4% des Fonds Propres Règlementaires détenus actuellement par les banques. La BCE a donc révélé que le système bancaire européen est en l'état en faillite technique. Souvenons-nous que Mario Draghi, président de la BCE, a récemment annoncé qu'il va racheter pour € 3000 milliards d'actifs pourris, ce qui révèle que le système européen des banques est gravement en faillite. Au regard de cette moyenne prudentielle de 4% qui de toute façon ne respecte pas les nouvelles normes prudentielles des banques de Bâle III, le système bancaire européen est alors à 10% dans le rouge au stade actuel des cadavres bancaires révélés de manière implicite par Mario Draghi. De toute façon, Bâle III, décliné dans le droit européen, n'entrera en vigueur en Europe qu'en 2019. Les banques n'ont plus aucune utilité sociale et le stress-test 2014 de la BCE fait croire que la régulation des banques n'exige qu'une petite corbeille supplémentaire de fonds propres règlementaires, soit 9,47 milliards d'euros, au lieu d'interdire de continuer à autoriser les banques de concentrer 90% de leurs activités dans la spéculation financière sur les produits financiers dérivés réalisée dans le shadow banking et hors-bilan. 96% des activités de la Deutsche Bank passent dans son hedge fond DWS pour alimenter les marchés des produits financiers dérivés. Dans les faits la Deutsche Bank est une filliale du hedge fond DWS. 4% des activités de la Deutsche Bank concernent les opérations bancaires traditionnelles. Deutsche Bank est la banque la plus nuisible du monde, suivie de près par la Société Générale. Les banques systémiques à fort pouvoir de destruction sociale bénéficient aussi de la garantie implicite, des soutiens indirects des États souverains qui se portent garants pour elles quand elles contractent sur le marché interbancaire des emprunts à des taux plus accommodants. Les banques de deuxième catégorie, les banques non-systémiques, ne bénéficient pas de ces subsides indirects, si bien que les pouvoirs publics des États induisent avec leur garantie publique une concurrence déloyale entre les deux niveaux bancaires, mais ici la Commission de Bruxelles si vigilante n'a rien à redire à cette entrave à la libre circulation des capitaux. La garantie publique à ces banques systémiques laisse exploser sans limite la mise sur le marché et la spéculation des produits financiers dérivés qui n'ont strictement aucun lien avec un projet économique à caractère industriel, commercial, social et écologique. Avant même que les banques ne fassent faillite ( avant qu'elles ne déclarent au jour le jour des milliers de milliards de pertes comme depuis 2008), les contribuables cotisent donc pour qu'elles poursuivent et amplifient leur détournement de la force des pouvoirs publics vers leurs activités strictement privées de spéculation, à moyen terme toujours appauvrissantes et destructrices. Sur la planète entière 93% des flux financiers sont strictement des prises de positions spéculatives de gré à gré, OTC - hors-bilan, sur les produits dérivés toxiques, les 7% restants sont pour l'économie réelle où interviennent des Travailleurs. Avec un grand T comme dans la terminologie officielle des Communautés Européennes.
  10. La dixième raison pour laquelle le stress-test de la BCE n'est pas crédible, est que la Banque d'Angleterre avait obtenu que les banques britanniques soient supervisées uniquement par l'EBA londonienne et selon ses propres normes et critères. Quand nous savons que plus de 70% du marché financier européen se font à la City, nous comprenons mieux pourquoi une fois de plus la Grande-Bretagne a demandé et obtenu un opting-out de la lâche et servile Europe. Bruxelles est trop contente de nourrir et d'engraisser son loup dans la bergerie en vertu de son principe non dérogatoire de la libre-circulation des biens matériels et immatériels en souvenir de Jean Monnet, banquerouteur multi-récidiviste et négociant raté en Cognac.

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Umbukta_3b.jpgRevenons maintenant aux circonstances qui induisent l'illégitimité de la BCE, de l'Union Bancaire,
de son Mécanisme Unique de Supervision Bancaire et du G20 de Brisbane.

  • Premièrement, les normes comptables en usage en Europe s’appuient sur le Bureau des standards comptables internationaux, plus connu sous son nom anglais de International Accounting Standards Board (IASB - Site officiel), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et de leur déclinaison européenne IFRS. L'homologue normalisateur américain est le FASB (Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board, Site officiel). L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres. Mais l'IASB est sous la tutelle de l’IASCF (International Accounting Standards Committee Foundation) créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons donc affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005") sont mises sous la tutelle d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérés comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS. Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. Le Delaware est aux USA ce que le Luxembourg est à l'Europe: un paradis fiscal.
  • Deuxièmement, la confusion d'intérêt et des périmètres de compétences font partie du business-plan habituel de l'Europe, de la banque centrale, de ses différents organes dont elle a la tutelle, et des institutions financières privées. Le Parlement Européen n'a pas le pouvoir de s'opposer à cet amalgame qui ne s'intéresse pas au bien du peuple européen, mais lors des élections européennes tout ceci n'est pas évoqué parce que l'on se contente de faire dire que "c'est compliqué" et tellement de concitoyens européens sont contents de ne pas avoir à prendre leurs responsabilités d'électeur. Ils sont co-responsables impardonnables de cet amalgame. Que de vociférer seulement maintenant dans l'affaire du Lux-Leak contre Jean-Claude Juncker qui a ravi à Genève la paradisation fiscale et qui l'a consolidée depuis plus de 20 ans, est un combat ridicule. Le système démocratique n'a pas fait son travail depuis l’Électeur jusqu'au Parlement. Des alternatives démocratiques et parlementaires se sont toujours manifestées, mais c'était plus confortable pour tous de se voiler la face en les marginalisant au lieu de se soumettre au minimum au débat sociétal. Juncker-Draghi à la tête de l'Europe, nous n'avons que la Démocratie que l'on mérite! Les européens boudent les élections des euro-députés, ils laissent l'Europe aux médiocres. On oublie Madoff, Abodoli, Kerviel, Joe Ackermann, on fait joujou avec la réputation de Juncker, mais on n'a toujours pas soif de Démocratie.
  • Troisièmement, porosité et lobbying supplantent le travail de l'appareil démocratique et dictent par chapitres et paragraphes entiers les Directives et Règlements européens. L'ONG Lobbyplag vous révèle les copiés-collés des lobbies jusqu'aux Commissions ou au Parlement Européen. La sous-démocratie que nous méritons de par notre lâcheté, a laissé travailler les lobbies financiers à la porosité entre le système bancaire et les différents organes de la BCE. Par exemple l'ONG Corporate Europe Observatory a dénoncé le fait que Edgar Meister qui a été membre du Conseil d'Administration du hedge fonds DWS / Deutsche Bank est membre du tout nouveau Mécanisme Unique de Supervision Bancaire de l'Union Bancaire entré en fonction le 4 novembre 2014. La confusion d'intérêt est pérenne pour toutes les formes du système bancaire et financier. Edgar Meister, 74 ans, a encore été il y a 6 mois membre du Conseil d'Administration de la méga-banque Kommerzbank. L'allemand Siegbert Alber, le président du lobby Alber&Geiger, le lobby le plus important qui intervient au sujet de la législation sur les entreprises et des affaires financières et bancaires, a été euro-député et avocat général près la Cour de justice des Communautés européennes. Alber&Geiger est extrêmement sûr de son pouvoir capillaire de son lobbying juridique et son portail projette dans le banner "We get it done". L'Europe commerciale de la libre-circulation des biens ne s'est jamais doté d'un collège d'experts conséquent et à la hauteur de ses ambitions et préfère privatiser ses devoirs et ses compétences publiques. Siegbert Alber, comme beaucoup d'autre eurodéputés ou des Commissaires européens, ont donc joué du "revolving door", c'est à dire ils sont passés dans le lobbying avec leurs compétences, leur entre-gens et leur carnet d'adresses. Vos représentants politiques nationaux et européens vous diront que la loi sur la séparation des activités bancaire est passée, mais ils oublient de vous dire que grâce aux lobbies les activités visées ne représentent pas plus de 1% - un pour-cent - du chiffre d’affaire des banques. De plus, les fonds de garantie des dépôts des épargnants a fusionné avec le fonds de résolution bancaire (résolution = faillite). Dans ce cadre aussi, la cotisation directe des citoyens et contribuables au sauvetage des banques en faillite est organiquement mise en œuvre pour le day of reckoning.
  • Quatrièmement, les lobbies organisent l'Europe directement à Bxl avec le Traité de Lisbonne et y sont officiellement invités par la Commission. Pour sortir de la "Crise", la Commission de Bruxelles avait créé et convoqué un groupe d'experts qui est consulté par elle dans le cadre de la régulation des marchés financiers. La Commission a nommé à 93% des représentants du secteur financier, et cette pratique est courante et fait partie de son business-plan depuis plus de 60 ans. Le lobby des banques pouvait fêter un nouveau succès contre l'Europe de la société civile. Le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux services, Michel Barnier, UMP, avait créé ce Groupe d'Experts en Affaires Bancaires, le GEBI (Group of Experts in Banking Issues). Parmi ses 40 experts qui le composent il n'y a qu'un syndicaliste et deux représentants d'associations de consommateurs. Le reste est composé de banques privées américaines, dont la Goldman Sachs, de consultants financiers américains, et de banques européennes. Il y avait comme candidat à siéger dans le GEBI, Jörg Reinbrecht, qui n'est pas employé par les banques mais qui est représentant du syndicat allemand des services Ver.di dans le Conseil de surveillance du groupe Allianz. Ver.di est le deuxième plus grand syndicat du monde après IG-Metall avec 2,6 millions d'adhérents. Jörg Reinbrecht n'avait pas postulé en son nom propre mais comme candidat commun de la Confédération Européenne des Syndicats et de l'UNI Global Union, l'organisation syndicale internationale. Malgré le soutien unanime qu'avait obtenu Jörg Reinbrecht pour cette candidature, il avait été écarté par Michel Barnier avec l'argument "qu'avec 120 candidatures il lui fallait réduire le groupe d'experts à une taille opérationnelle". Face aux 6000 experts chargés de pipeauter le stress-test 2014 des banques, on ne peut que pleurer au sujet de la duplicité de Michel Barnier. Comme pour tout poste aux Communautés européennes, au départ, l'appel à candidatures est public et ouvert à tous. L'appel à candidatures destiné aux lobbies est appelé "appel à manifestation d'intérêt à participer au groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI)". Vous devez voir la liste des membres du GEBI. Officiellement la mission du GEBI est la suivante: "Afin de faciliter la communication directe entre le secteur bancaire, les consommateurs et la Commission européenne, la Direction générale du Marché intérieur a créé un groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI). Le groupe aura deux tâches principales. Premièrement, il conseillera la Commission sur les politiques et les propositions législatives concernant la réglementation bancaire. Deuxièmement, il fournira des analyses quant à l'impact de ces politiques bancaires et propositions législatives éventuelles sur les acteurs du secteur." Goldman_Sachs_et_BCE.jpgDans les faits cette Europe de la lobbycratie qui alimente directement ses propres groupes d'experts est faite pour ignorer le Parlement Européen de Strasbourg et pour contourner sans putsch l'expression des urnes, qui elles-mêmes offrent toujours une confortable majorité de droite étayée de petits lutins d'une gauche européenne nivelée dans le "Manifesto" qui est adossé sur le Traité de Lisbonne. Dans le cas présent le Groupe d'experts en affaires bancaires GEBI a été mis en place pour faire oublier le vote du Parlement Européen qui avait offert une majorité de 536 voix Pour et de 80 voix Contre qui appelait la Commission à mettre en œuvre une étude sur la faisabilité de la Taxe Tobin-Spahn et son impact pour préparer le G20 de Toronto de 2010.
  • Cinquièmement, le Mécanisme Unique de Supervision Bancaire est basé sur les recommandations du Rapport du "Larosière Group" présidé le français Jacques de Larosière avec la collaboration de l'allemand Otmar Issing, conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 (Cliquez à droite sur l'image, Source: The Independent). Ce Rapport de Jacques de Larosière a été élaboré à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009. Jacques de Larosière, ancien directeur du FMI, conseiller auprès du Président de BNP Paribas, est Membre du lobby financier G30 et Co-Président d'EUROFI qui est l'un des plus puissants lobbies financiers actifs à Bruxelles. Dans le G 30 il y a toujours actuellement (!!!) comme membre Mario Draghi et il y a surtout Lawrence Summers (Larry) qui est l'architecte aux USA de toute la déréglementation du système financier de Clinton à Obama. Y est aussi membre Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques. EUROFI est un think tank dont l'objectif de ses membres est "d'aider à construire un marché financier fluide, efficace et sûr". EUROFI et le G30 ont aussi inspiré les Directives européennes MiFID et MiFID2. Est étroitement mêlée à ce consulting pour la stabilisation des finances une autre ONG appelée EPFSF, le Forum Parlementaire Européen pour les Services Financiers dont l'objectif est de "faciliter et de renforcer l'échange d'informations sur les services financiers et les marchés financiers européens entre l'industrie financière et les Membres du Parlement Européen". Dans les Dialogues Monétaires de la BCE auprès de la Commission économique et monétaire intervient l'euro-députée Sylvie Goulard qui est aussi membre du EPFSF. Sylvie Goulard (Modem / ALDE) avait été chargée pour le compte du CERS - Comité Européen du Risque Systémique de chapeauter et de faire adhérer le Parlement Européen à la nouvelle organisation de surveillance et de stabilité financière. Le Projet de Rapport de Sylvie Goulard appelé "six-pack" reposait encore sur les recommandations du TPN - Transatlantic Policy Network, une autre ONG qui est un réseau de réseaux présidé pour l'Europe par le Président-Europe de la Commission Trilatérale en la personne de l'irlandais Peter Sutherland. L'objectif du TPN est "d'instaurer un marché unique transatlantique". Le Goulard Report est soutenu par Bruegel, le think tank transatlantique où intervient régulièrement Sylvie Goulard. Bruegel se donne comme l'un de ses objectifs d'installer un "fédéralisme assurantiel". Le fondateur du lobby Bruegel, membre de la Trilatérale et de la Conférence Bilderberg et conseiller pour Goldman Sachs, était Mario Monti, le remplaçant de Berlusconi.
  • Sixièmement, le G20 de Brisbane du 16 novembre 2014 est déjà une nouvelle victoire du lobbying bancaire car il n'a même pas évoqué les 95% des activités du système bancaire mondial composés du shadow banking, des fonds monétaires, des hedge fonds, des transactions intraday, des 5000 milliards quotidiens mis en jeu dans les opérations de mise en pension (Repo) tout en faisant semblant de parler de régulation bancaire et des nouvelles normes prudentielles comptables Bâle III que les américains ont déclaré ne pas vouloir appliquer comme ils l'ont fait avec Bâle II. Le non-respect de Bâle II avait été la raison essentielle de la crise appelée avec le terme générique "Crise des Subprimes".


L'Irlande nous est toujours montrée comme le parangon azimutal de la réussite avant, pendant, après la Crise, mais on ne rappelle pas que la BCE a autorisé le gouvernement irlandais de ne rembourser sa dette issue du sauvetage public de la Anglo-Irish Bank qu'à partir de 2038 jusqu'à 2053. D'ici là, nous serons presque tous morts, sauf nos enfants qui trinqueront pour nos crimes et délabrements. La faillite de la Anglo-Irish-Bank a été la plus grosse faillite de toute l'histoire de l'Irlande. Il faut prendre en exemple l'Islande qui a laissé aller à la faillite les banques insolvables, qui a garanti les dépôts, qui a poursuivi les responsables en justice, les a mis en prison et qui a fait supporter les pertes par les créanciers et les actionnaires. Peter Sutherland est irlandais. Ici aussi, la BCE et Bruxelles imposent une concurrence déloyale et faussée. Au nom de l'europe, au nom des marchés, je ne sais pas. Dans le reste de l'Europe ce sont les États qui nationalisent les dettes que les banques leur ont léguées. Les États augmentent leur bulle obligataire pour pouvoir racheter ces dettes privées issues de la criminalité bancaire. Les États augmentent massivement depuis 2008 leur déficit budgétaire et hypothèquent encore plus l'avenir en s'endettant avec des Bons du Trésor émis pour cela. Les États tentent au péril du bon fonctionnement de leur démocratie de se rembourser sur les peuples en leur imposant des plans d'austérité et des "réformes" tellement prisées par le FMI et le MEDEF. On tente de résorber la dette financière des banques en surmultipliant la dette sociale et en culpabilisant parallèlement le citoyen auquel on raconte que l'on ne peut plus vivre au-dessus de ses moyens. Les banques transfèrent aux États leur faillite et les poussent à la banqueroute d’État collective que l'on appellera Crise Obligataire, à défaut de ne pas avoir réussi à transformer la crise financière en Crise de l'Euro.

Pour fournir une norme apaisante, l'Irlande avait été privilégiée pendant 10 ans par Bruxelles, les Commissaires européens et les Fonds structurels européens pour mettre en œuvre la politique libérale de la privatisation de tout et de plus encore. L'Irlande avait été adorée dans les années 2000 comme le "Tigre Celtique". Proportionnellement au nombre d'habitants et grâce à ses lobbies surdoués, et grâce aux lobbies financiers l'Irlande a été le pays qui a touché le plus de Fonds structurels européens, ce qui s'était encore renforcé pour lui faire adopter le "Yes" au référendum repetita pour adopter le Traité de Lisbonne, le Traité Simplifié modificatif (TSE / TCE). Depuis l'automne 2008, l'Irlande avait été encensée par Bxl, les marchés financiers et les agences de notation pour avoir été le premier pays à mettre en œuvre les plans d'austérité, les réductions de salaires, etc. Tous les modèles irlandais ont échoué, ceux de la croissance, de la concurrence déloyale face au continent européen et avec ses multiples opting-out et autres exemptions, et avec sa très lourde politique d'austérité et du pacte de compétitivité qui plonge encore plus toute la population dans la récession et la misère. L'Irlande est en banqueroute d'État et redevient depuis 2010 un pays d'émigration comme lors de la Potatoe Famine au XIXème siècle.

i_tunnelen.jpgLa BCE contribue au maquillage des bilans avant et après ses stress-tests répétitifs. La BCE crée un évènement, communique et fait communiquer sur cet évènement, et la réalité est oubliée. Les États et les ménages sont obligés de tenir une comptabilité saine et de respecter des critères. Les banques sont libres de transfiltrer hors-bilan les valeurs vers le shadow banking et les pertes dans la comptabilité. Bâle III ignore le hors bilan du shadow banking... En 2012, Michel Barnier, Commissaire européen avait annoncé dans un communiqué que le sauvetage des banques avait déjà coûté 37% du PIB européen au contribuable ou 4500 milliards. Cette franchise de Michel Barnier reste dans les annales, même si la réalité est un peu plus grave. En fait ce sont bien € 5500 milliards avec les opérations "Bazooka" et "Grosse Bertha" qui ont servi à financer le sauvetage transitoire des banques de 2008 à 2012. Les États souverains s'endettent pour sauver publiquement les banques de manière permanente depuis 7 ans et on s'étonne que l'Europe soit en récession en 2014. Le bail-out permanent est en œuvre depuis 2008, mais le mot bail-out est repassé dans les impensés collectifs, et quand il n'y a pas de mot, il n'y a pas de phénomène. Pour préserver la foi libérale en la libre circulation des capitaux, la BCE a renforcé le principe de l'Indépendance des banques centrales en se mettant au service exclusif des flux financiers privés et en demandant aux européens d'accepter la punition d'avoir espéré une extension de l’État Providence à l'échelle européenne. La BCE de l'Europe Providence Bancaire n'abolit pas les privilèges des banques, mais les consolide en demandant par l'intermédiaire de la Commission de Bruxelles aux États dits souverains de respecter les critères de Maastricht et de faire payer plusieurs fois l'austérité par les citoyens dans le cadre de "plans de responsabilité, de stabilité et de croissance", et de "réformes structurelles", du tarissement des subventions pour les milieux associatifs, de l'éducation et de la culture, du délabrement des infrastructures. Au menu il n'y a que la réduction du pouvoir d’achat pour les salariés, les protections sociale et anti-chômage limitées, la refonte du contrat de travail qui autorise la précarité universelle, le basculement des retraités dans la pauvreté, le dépècement et la privatisation des services publics. Par rapport aux 5500 milliards donnés aux banques gratuitement et sans contre-partie entre 2008 et 2012, les € 21 milliards débloqués le 26 novembre 2014 par Jean-Claude Juncker pour relancer l'économie avec un effet de levier espéré mais non gagné de 350 milliards, ne sont qu'un truc de demeuré. Il parait que ces € 21 mini-milliards permettraient de créer 1 million d'emplois selon Juncker. Qu'auraient alors créé 5500 milliards? Réponse: 261 millions d'emplois... Les conséquences sociales de ladite Crise mettront une vingtaine d'années à être digérées.

Jean Pisani-Ferry a été nommé par le président Hollande en 2013 Commissaire général à la stratégie et à la prospective, un salon de conseillers directement rattaché au 1er ministre, et président du Comité de suivi du Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi - CICE. Ceci n'empêche pas le 24 décembre 2014 la France d'annoncer de nouveau un record historique du taux du chômage. De trimestre en trimestre la France surfe de record en record, malgré les cadeaux qu'elle fait aux entreprises qui les prennent en crachant sur les contreparties souhaitées par le gouvernement actuel libéral-socialiste français Valls-Macron. Pisani a été chargé avec son collègue allemand Henrik Enderlein par les gouvernements français et allemand de proposer des réformes économiques. En réalité ces "réformes" sont comme les autres citées ci-dessus destinées à ce que le monde du travail abandonne ses acquis pour que le coût moindre du travail permette de dégager plus de marge pour financer des dettes issues de la spéculation et éviter l'éclatement de la bulle des LBO. Pisani a été chargé par Hollande, président français, de préparer l'abandon des 35 heures et un gel des salaires pour trois ans. Le principe d'une négociation salariale tous les trois ans a aussi été retenu. Pisani a été directeur de 2005 à 2013 du lobby transatlantique Bruegel de Bruxelles. Bruegel est financé par les multinationales Areva, Deutsche Bank, Deutsche Telekom, EDF, Ernst & Young, Erste Bank Group, GDF Suez, Goldman Sachs, Google, Microsoft, Novartis, Pfizer, Qualcomm, UBS, Renault, Samsung Electronics, Syngenta et UniCredit. Vous sentez le bouchon? L'élite globale œuvre pour nous. Le premier conseiller économique du président et du 1er ministre français est de Bruegel. Selon UNICEF la crise financière a fait basculer 2,6 millions d'enfants dans la très grande pauvreté. Notre devoir est de s'approprier ce langage de crise, pour que les mots deviennent des faits de conscience et que la démocratie se remette à parler. En attendant, soyez convaincus, le lobbying bruxellois fera passer le TTIP/TAFTA avec la bienveillance des gouvernements.

Si vous cherchez su Google OGM technique Terminator mon site est en B1 sur 213000 résultats depuis 2008 et OGM terminator en B8 sur 80500 résultats. Dans le domaine des nécrotechnologies il existe depuis 2008 un domaine de la torture et de l'empowerment global de l'individu que même Snowden n'a pas révélé. Il s'agit de la torture du langage et de l'extinction du dictionnaire qui rendent les mots inaudibles. L'élite globale s'imagine avoir tué le langage avec le psittacisme de la croissance toujours revenante et croit avoir certifié sa place en prononçant une damnatio memoriæ contre le petit peuple qui accepte pour l'instant d'être endolori, mais en Grèce pointe Alexis Tsipras de la coalition de gauche Syriza qui épouvante Bruxelles, Junckers, Merkel, Moscovici avec sa menace d'annulation de la dette et avec le "Grexit", la sortie de l'€ et le rejet de la Troïka. Rappelons que de 2010 à 2012, les crédits octroyés par la Troïka à la Grèce ont servi à rembourser ses principaux créanciers, les banques privées européennes et surtout les banques françaises et allemandes. Avec l'intervention de la Troïka, la dette grecque est passée de 109% à 175%. Les débats en Grèce sur l'annulation de la dette seront très intéressants, mais comme pour faire passer en Irlande le référendum repetita pour faire exprimer le "Yes", Bruxelles va envoyer à Athènes une série de cadeaux jusqu'aux législatives anticipées du 25 janvier 2015. Plus les cadeaux seront gros, plus la volonté d'étouffer le débat démocratique dans toute l'Europe sera patent. Les banques du nord ont été téléguidées pendant 10 ans directement par Mario Draghi de la Goldman Sachs pour spéculer sur la dette grecque tout en la sachant pourrie et irrécouvrable. Par un jeu comptable de Mario Draghi la dette grecque avait été maquillée. Cette information était toujours connue de tous, mais il fallait forcer la libre circulation des capitaux. Avez-vous remarqué que depuis deux mois un nouveau débat s'installe à l'image du débat de "La fin de l'histoire" de Hegel, remise en vibrations par Francis Fukuyama en 1989 en s'imaginant que toute dictature étant tombée, la démocratie ne serait plus jugulée. 53544965Le nouveau débat rotatif actuel semble ne pas porter de signature de quelconques extincteurs à langage, mais il est tout autant vide. Il s'agit de "L'ère post-démocratique". On voudrait faire croire que la démocratie a tout donné, ou qu'elle est impuissante et qu'il faut passer à autre chose. Il faut reformuler ce débat ainsi: "La fin du citoyen". Si la BCE est depuis 2008 l'organe européen le plus puissant qui agit sans nous et par-dessus nos têtes, c'est que les citoyens ne se sont pas emparés du débat sociétal et ne sont pas allés voter aux élections européennes. Le citoyen, premier responsable, se laisse endolorir par paresse, lâcheté et complaisance par les médias agissant comme médiateurs de la finance. Il faut maintenant nourrir le feu de la parole et, disposant de signifiants communément partagés, les citoyens sauront laisser entendre la démocratie et redemander du sens. La brisure des symétries n'existe pas, en face du citoyen il y a la démocratie, en face de la démocratie il y a le citoyen. Celui qui admet une brisure des symétries accueille la dictature. J'espère que les 4,5 millions de Manifestants sont des Indignés comme nous a rappelé Stéphane Hessel. 4,5 millions de personnes ont manifesté le 11 janvier 2015 pour la Liberté de le Presse. 7 millions de Charlie vendus. 7 millions, ça fait un parti. Un parti pour quoi faire? Manifesteront-ils aussi pour l'Indépendance de la presse? J'ai toujours souffert de ce que la société n'occupe pas les mots. Les mots sont à nous, il faut en parler. Chaque citoyen doit réaliser son voyage au trou du langage pour s'approprier les mots qui lui sont volés, la démocratie fera le reste. Au IIIème millénaire on devient adulte >>>  Occupy the WordS !

21. juin 2012

Il n’y a pas la "Crise de l’euro" mais la Crise des banques en faillite depuis 2008 / Solvency 2, Bâle III et MiFID2 annulés

Washington_Dix_Otto_Marx.jpg Les financiers spéculateurs ont réussi cette semaine un coup, qui n’est qu'un coup de maître pour les observateurs étourdis. Ce coup n’est qu'une simple étape technique dans un programme et une politique éprouvés. Les banques et assurances se font en effet massivement adoucir depuis 2008 par les États dits souverains la charge de leurs positions toxiques illiquides et irrécouvrables. Elles transfèrent massivement une grosse part de leurs dettes pourries sur la dette publique des États. Ces États mettent à la disposition des banques par l’intermédiaire de leur enfant illégitime, la BCE "indépendante", des liquidités à un taux voisin de zéro ou en réalité à un taux très négatif (jusqu'à -25% en taux annuel), et ces banques prêtent aux mêmes États des liquidités à des taux excessifs voisins de 7% ou supérieurs. Ces États junkies et veules se sont mis en situation de dépendance face à ces banques et ils craignent de manquer de subventions provenant des marchés financiers arrosés par la BCE pour acheter leurs Bons du Trésor qu'ils émettent pour financer les dettes privées qui leurs sont léguées par les banques sans modération depuis 2008. Les États laissent imaginer que leur propre survie dépend de la survie des banques qui s'enfoncent dans leur faillite due à leur propre cupidité criminelle, si bien qu’ils assouplissent à satiété les nouvelles normes comptables MiFID 2, Solvency 2 et Bâle III, déjà tellement perméables avant et après leurs réformes. Pourquoi ce Kuddel-Muddel? Pour préserver une certaine idée du monde libéral dans lequel la Banque Centrale ne peut être mise sous pression politique pour monétiser la... dette.

màj du 10 octobre 2012
: Le Royaume-Uni a annoncé que non seulement il ne va pas appliquer Bâle III, mais qu'il va encore baisser le niveau de fonds propres règlementaires des systèmes financiers, des banques et des assurances. Ainsi ils auront un matelas de couverture encore plus bas que celui déjà criminellement bas de Bâle 2 et qui a conduit à ladite crise.

Otto_Dix.jpgDepuis 2008 je rappelle régulièrement avec ce titre de ce billet qu'il y a la Crise des banques, parce qu'il n'y a pas de crise de l'euro. Le récent coming-out de Michel Barnier du 9 juin 2012 sur le coût réel pour les contribuables européens de 4500 milliards d’euros et de 37% du PIB européen pour ledit "sauvetage" des banques n’a pas fait de vague en France. Il aurait pu pourtant être un argument décisif pour faire du Parlement français un Parlement de Gauche. Il faut donc réformer les marchés financiers, mais les financiers et spéculateurs ont réussi cette semaine un coup. Ils ont réussi à faire vider les trois projets européens de réforme Solvency 2, Bâle III et MiFID 2. Si vous cherchez sur Google "il n'y a pas de crise de l'euro", mon site est en B2 mais repassera bientôt en page N°1. Comme prévu!!! Au 17 août 2012, si vous cherchez sur Google "il n'y a pas de crise de l'euro" mon site est en A3 et en C10 pour 5.660.000 résultats. .  (Images: Otto Dix. 1ère image: ma création sous photoshop: GW, OD, KM)

Bâle III: Les régulateurs vont donc de nouveau assouplir pour les instituts financiers les nouvelles normes prudentielles comptables concernant l'obligation de respecter des ratios de liquidités. Il s’agit d’un point central de Bâle III selon lequel une banque doit détenir suffisamment d’actifs qu’elle peut écouler rapidement sur les marchés afin de résister à une crise de liquidité aigüe systémique ou spécifique à la banque sur une durée de 30 jours. Vous voyez la perversité ou la clairvoyance de Bâle III qui élève comme référence une crise financière de 30 jours, alors que les banques sont en faillite technique depuis 2008. Jusqu’à présent il était prévu dans le projet de réforme Bâle III que les banques conservent dans leurs réserves de liquidités du cash, des titres d'État liquides sur le marché et éligibles au refinancement en Banque Centrale... Suite aux recours de la branche, les régulateurs vont à présent permettre aux banques d’y associer jusqu’à une certaine hauteur de l’or et des actions. Les banques ont en effet des graves difficultés à constituer des réserves en cash et en obligations d’Etats. Selon une étude du Comité de Bâle il manquerait aux instituts financiers européens 1760 milliards d’Euro si la directive sur les liquidités devait être en vigueur aujourd’hui. Pour l’instant il est prévu que 60% en Bons du Trésor constituent ce coussin de solvabilité, mais la situation des Bons du Trésor en Europe ne permet plus de les considérer comme un safe haven pour les investisseurs, les spéculateurs et pour les épargnants, mais plutôt comme un prélude à des banqueroutes d’Etat. Et de toute façon la BCE rachète par centaines de milliards d'euros, en violation de ses statuts, des Bons du Trésor pourris (Grèce, Portugal, Espagne) ou les acceptent en dépôt de garantie (Italie), ce qui ne garantit pas non plus la solvabilité des banques. La BCE a démarré depuis aujourd'hui le 22 juin 2012, en totale violation de ses statuts, une nouvelle opération massive de facilitation quantitative en acceptant des banques comme corollaires (dépôts de garantie) des actifs totalement pourris et non éligibles en temps normaux. La BCE devient elle-même une bad-bank à la place de ses créanciers "de mauvaise foi" qui sont en faillite depuis 2008. Une crise des organes européens de décision s'ajoute à la crise des banques, mais ce n'est toujours pas une crise de l'euro. L'euro se porte bien.

Mervin King, chef de la banque centrale anglaise avait été l’un des plus forts protagonistes d’un renforcement des normes de réglementation bancaire Bâle III, mais il est aujourd’hui le plus fervent protagoniste de leur assouplissement, alors même qu’elles ne sont pas encore entrées en vigueur. Elles auraient dû l’être à partir du 31 décembre 2012. De toute façon ces nouvelles normes prudentielles ne concernent que les activités bancaires internes au bilan. Leurs activités hors bilan, le négoce des produits financiers dérivés, CDS/CDO, OTC et celles de leurs filiales dark pools ne sont pas prévues par Bâle III car il n'existe pas d'outils pour cerner le shadow banking.

Il en est de même pour la Fed‘ pour laquelle les nouvelles normes comptables de Bâle III aggraveraient la situation de stress dans laquelle se trouvent les banques. Je rappelle que la Fed’ comme la BCE publient régulièrement des stress-tests des banques qui pourtant attestent qu’elles ne se trouvent pas du tout dans une situation critique. Je me demande aussi pourquoi les banques manquent de liquidités puisque la Fed’ et la BCE les arrosent régulièrement de milliers de milliards de $ ou d’euros et qu’elles leur rachètent massivement leurs positions toxiques. Ceci s’explique par le simple fait que nous vivons en parallèle une gigantesque destruction de valeurs qui atteindra encore un montant de plus de 15.000 milliards de $ avant l’automne 2012. La directive sur les liquidités de Bâle III avait été fixée en 2010 suite à la faillite Lehman et après de très longues négociations qui n'avaient en réalité comme seul objectif que de gagner du temps et de laisser s'opérer la Destruction par les marchés décidée à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009. Ce LCR - Liquidity Coverage Ratio devrait permettre d'éviter aux instituts financiers une crise de fuites de liquidités en cas de turbulences des marchés comme pour les faillites de la Lehman Brothers, de la WaMut - Washington Mutual aux USA ou de la Northern Rock en GB.

Otto_Dix_05.jpgSolvency 2: Je vous ai alerté le 24 octobre 2009 dans mon billet "IASB, IFRS, Solvency II, Bâle II: Victoire de la Lutte des classes financières - Droit de cacher les risques" au sujet des nouvelles normes comptables qui auraient dû aider à réglementer les activités des banques et des assurances. Pour les assurances la nouvelle directive européenne porte le nom de Solvency 2 / Solvabilité 2. Je pense que si vous avez pu lire les newsletters de votre mutuelle d’assurance maladie et de votre mutuelle complémentaire, vous avez vu que les chargés de la communication évoquent "Solvency 2" en anglais pour décrire sans rentrer dans les détails la nouvelle situation comptable à laquelle elles devront se préparer. Il aurait dû s’agir d’imposer aux assurances de conserver une plus grande part de fonds propres réglementaires au cas où une couverture devienne nécessaire en cas de défaillance de l’un de leurs créanciers. Les mutuelles aussi ont communiqué dans ce sens pour annoncer une augmentation des cotisations et une diminution des prestations. Il en va de même pour Bâle 2, Bâle 2+ qui entre temps s’appelle Bâle III qui s’est donné, officiellement et comme pour Solvency 2, comme objectif de rendre les normes prudentielles comptables plus contraignantes pour les banques en les contraignant à avoir un seuil de solvabilité plus élevé. Suite aux recours du lobby des assurances, la Commission Européenne va considérablement assouplir la directive sur les provisions techniques imposées aux assurances. La Commission va exempter de Solvency 2 pour les sept années à venir tous les contrats existants, qui auraient dû être concernés à partir de 2014. Les assurances ne seront tenues de respecter Solvency 2 pour les anciens contrats uniquement pour le management risque et pour la publication des rapports d'activité. Ainsi la réforme pour les assurances-vie est diluée. Selon une étude de la branche cette directive aurait mis en difficulté 40% des assurances ou les auraient rapprochées de la faillite. Solvency 2 est l'équivalent de la Directive CRD sur les Fonds Propres Règlementaires qui est la déclinaison en Europe de Bâle II.

MiFID2: Depuis 2008 il n'existe pas de proposition de réforme concernant les activités hors-bilan des instituts financiers, du shadow banking, des dark pools. Les banques ne vivent pratiquement plus que de leurs activités hors bilan qui n'ont rien à voir avec l'économie réelle de production de biens et de prestation de services. Par exemple la Deutsche Bank n'est qu'un hedge fond, un prime broker, auquel est accolée une banque. Dans mon article du 2 février 2012 "Victoire des Lobbies financiers: Directive MiFID 2 - Marchés d’instruments financiers - Analphabétisation de l'information" je vous ai annoncé que le 3ème volet des réformes annoncées par le G8, le G20, le G4, Ecofin, l'Euro-Groupe, le Sommet européen des 27 serait tout autant édulcoré et caduc avant même son entrée en vigueur. Sur les deux décades perdues depuis 1989 du PIB furtif, fictif et d'initié s'ajoutent 5 années perdues depuis 2008 pour ne pas appliquer les réformes du contrôle et de la règlementation des marchés financiers, du shadow banking, des réserves fractionnaires et des paradis fiscaux. Nos responsables politiques en ont profité pour organiser sur le dos des européens la balkanisation de l'euro pour maintenir les banques sous perfusion et dans un pneumothorax et ils ont rebaptisé la crise des banques "Crise de l'Euro" au lieu d'avouer que c'est la crise du Traité de Lisbonne et du modèle européen qui n'est qu'une déclinaison de la croissance appauvrissante induite par le Consensus de Washington et de l’École de Chicago.

Je vous avais annoncé le 16 février 2012 que MiFID2 voulait réformer MiFID. Lors de la période dorée de la croyance aux forces miraculeuses de l’humanisme automatique du capitalisme financier et de l’effet de percolation du trickle-down-effect du Consensus de Washington, la Commission de Bruxelles mandatée par les pays membres de l’Union Européenne et par les pays adhérents de la Zone-Euro avait totalement dérégulé et libéralisé à partir du 1er novembre 2007 le commerce des produits financiers avec la Directive MiFID de 2004 sur les Marchés d'instruments financiers et services d'investissement (Markets in Financial Instruments Directive). Avant que n'entre en vigueur en 2007 la Directive MiFID, le commerce des produits financiers se faisait dans les Bourses de valeurs de manière ordonnée et sous le contrôle et la surveillance des pouvoirs publics. Historiquement les Bourses avaient été créées pour être un instrument de régulation permettant de mettre acheteurs et vendeurs sur un pied d'égalité, d'établir une concurrence règlementée et une information ouverte sur les transactions qui doivent se dérouler sous le contrôle d'un organe national ayant siège dans chacun des États respectifs.

Par la Directive européenne MiFID, l'économie a été totalement abandonnée sur les marchés au travers de dark pools en opposition aux bourses. Pour que ces dark pools puissent s'amuser en paix, MiFID a permis la création des crossing networks, c'est à dire la mise en réseau de ces dark pools. C’était ouvrir le portail à l'implantation virale d'un état de fait dans un État de droits. Depuis MiFID, il existe en Europe plus d'une centaine de systèmes multilatéraux de commerce de produits financiers. Ce sont les MTF - Multilateral Trading Facilities / SMN - Système Multilatéral de Négociations; il y en a 143 en Europe. Aux USA ces plateformes s'appellent ATS - Alternative Trading Systems. En 2010 moins de la moitié des produits financiers ont été échangés dans les bourses. Dans ce nuage opaque et informatique le CAC 40 et les autres cotations boursières ne veulent plus rien dire, puisque plus de 50% des valeurs sont négociés en dehors de la bourse. Vous pouvez vous imaginer que l'AMF - Autorité des Marchés Financiers devient impuissante. Parmi ces plates-formes il y a Chi-X, ou BATS Chi-X Europe, ou Instinet, une filiale de la holding japonaise Nomura, ou Goldman Sachs, UBS, Crédit Suisse, BNP Paribas, la Société Générale, ou Citadel et Optiver. Le réseau Turquoise, réunit BNP Paribas, Citigroup, Crédit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, Merrill Lynch, Morgan Stanley, Société générale et UBS, que des banques qui ont fait faillite en 2008/09 et qui ont été pour l'instant sauvées compulsivement en apparence, du moins on ne parle pas de leur faillite puisque l’on n’a pas envie de croire qu’elles sont en faillite. Ce n’est pas un hasard si l’agence de notation Moody’s a rabaissé aujourd’hui le 22 juin 2012 la note de 15 grandes banques dont toutes celles-ci-dessus.

Avec ce négoce à l'aveugle des produits financiers dans ces centaines de plates-formes alternatives, plus aucune information sérieuse n'est possible sur la qualité des actions cotées en bourse qui devraient refléter la confiance des actionnaires qui investissent dans des projets industriels, à caractère financier, social, écologique ou dans des entreprises. Nous sommes en face de la fragmentation totale de l'information, et ici il n'y a même plus de dislocation du langage mais une analphabétisation des marchés. Les ordres d'achat et de vente se font de manière fragmentée en petites parties sur des centaines de plates-formes et plus ou moins en même temps. Une analyse recombinatoire est réalisée par ces networks pour donner un sens à un ordre d’achat ou de vente et pour le diriger vers celui à qui il est adressé. L'entité et la plénitude de l’ordre d’achat ou de vente ne sont décodables que pour quelqu'un qui dispose de toute la logistique informatique et du transport de la décision, de l'analyse et du sens qu'il est capable de donner à une action et à une situation du marché au milieu d'un nuage de volatilités. L’information n’est plus pure, n’est plus parfaite et n’est accessible qu’à une élite qui dispose de l’accès au savoir. L'objectif de MiFID1 a été volontairement de soustraire l'information des marchés règlementés et contrôlés de la Bourse pour la laisser à des initiés qui ont les moyens et la puissance de la traiter sous sa nouvelle forme fragmentée. Dans le milieu on parle avec fierté de "la puissance de feu" de ces plates-formes alternatives quand elles traitent l'information. Mais cette "puissance de feu" est un gâchis total d'énergie parce que le traitement de l'information se faisait tout seul dans les places boursières avant l'introduction de MiFID.

SCA0120964Ce modèle de dissection et de recombinaison de l'information constitue ce que j'appelle sur mon site depuis 2006 le modèle de privation de richesses, de savoirs et de droits. La fragmentation d'un ordre n'éveille pas la vigilance du marché des investissements financiers. MiFID a donc volontairement analphabétisé les marchés et rompu une fois de plus avec l'économie des marchés. Le marché, comme dans une économie soviétique ou maoïste planifiée est totalement manipulé. Un grand compte qui dispose d'un paquet d'actions dont lui seul connait "vraiment" la raison de les revendre va manipuler sa vente. Il va demander à son SMN - Système Multilatéral de Négociations d'émettre au rythme à hautes fréquences de la nanoseconde des offres d'achat sur son titre, et quand il aura suffisamment fait grimper le cours de ses actions, il va retirer subitement son offre d'achat et va les laisser acheter par les petits suiveurs ne disposant pas de l'information. Ces suiveurs vont payer un prix fort et indu et la concurrence a été totalement déloyale et faussée. Aux USA l'algo-trading qui utilise la moindre des variations de cours représente 70% des ordres, en Allemagne 40%.

La Directive MiFID voulant libéraliser le marché des produits financiers a monopolisé l'information réelle en quelques acteurs initiés sans qu'ils n'aient eu à commettre le moindre des délits. La loi, la Directive MiFID leur offre le délit sur un plateau. Avec un marché fragmenté, avec les négociations anonymes des dark pools et des crossing networks une taxe sur les transactions financières ne sera pas possible. Il faut interdire les ventes à l'aveugle, les produits vendus de gré à gré, les OTC extrabilanciels et il faut imposer la publication des informations ante et post-trade, avant et après le négoce.

La Commission de Bruxelles qui élabore les projets de Directive Européenne ne travaille que sur la base d'un groupe d'experts qui ne sont que des lobbyistes financiers délégués par les banques. Il y a à Bruxelles 700 lobbyistes financiers qui construisent à leur manière l'Europe. Ce ne sont pas des élus, mais ils sont en contact permanent avec les politiciens qui perdent en même temps le contact avec leurs électeurs. C'est pourtant l'électeur qui va payer pendant 20 ans à venir les dégâts causés par l'industrie de la finance. La démocratie est contournée avec la collaboration des politiciens élus et des euro-députés.

Trois ans après l’entrée en vigueur de MiFID et sa déclinaison dans les États membres de l’UE, le Commissaire européen au Marché Intérieur, aux services et à la Concurrence, Michel Barnier, UMP, annonce faire marche arrière toute. Sans la moindre des ambiguïtés la Commission annonce dans MiFID 2 ceci : "Le principe précédent selon lequel une transparence minimale, un contrôle minimal et une protection minimale de l’investisseur garantissent l'efficacité des marchés n’est plus valable." Comme toujours la bonne intention affichée de la Commission de Bruxelles était que les banques informent leurs clients au sujet des risques des produits financiers, mais imparablement le contenu de la Révision de la Directive MiFID de 2004/07 qui résulte des bonnes intentions de la Commission est à l’extrême opposé grâce au lobby financier de Bruxelles. C'est le Commissaire à la Concurrence, Michel Barnier qui a consulté le GEBI et IIF qui ont proposé tous les amendements qui vident de sa substance la révision de MiFID 1.

Dans MiFID2 le niveau d’exigences opposables aux banques sera bien inférieur à ce que les associations de consommateurs et certains euro-députés réclament. Pour Sven Giegold, porte-parole vert de la commission finance du Parlement Européen et fondateur de Finance Watch, la première ONG Finance qui s’oppose aux lobbies financiers à Bruxelles, la Commission de Bruxelles a laissé passer sa chance d’ancrer dans la Directive MiFID2 une réelle protection des investisseurs. Pour moi, ce qui m’importe est que si une protection de l‘investisseur n’est toujours pas possible avec MiFID2, c’est que tout le reste est possible. La spéculation, la création et la mise sur le marché de produits financiers inventés, de produits dont la traçabilité n’est pas possible. Les banques et assurances ont créé des génomes financiers qu'elles ne sont plus capables elles-mêmes de décrypter par une méthode de séquençage. Le mise en orbite de produits comme les OTC, CDS, CDO, RMBS se fait toujours comme avant la crise de l’année-Lehman 2008, la création de bulles spéculatives à levier est toujours favorisée et même accélérée par un cadre laxiste dans lequel il n’y a pas de contrôle et de règlementation.

La Directive MiFID2 aurait dû garantir que les banques ne vendent à leurs clients que des produits qui sont adaptés à leurs besoins et qui ne doivent pas être conçus dans le seul objectif de garantir aux banques le bénéfice le plus important possible. Pour l’association européenne des consommateurs Beuc, le salaire des conseillers en investissements financiers des banques ne doit dépendre que du service rendu à la clientèle en tenant en compte de manière prépondérante ses intérêts. C’est ce qui était prévu dans l'avant-projet de modification de MiFID, mais sous la pression des lobbies financiers, seule disparaît la provision pour les conseillers indépendants. Toutes les autres plates-formes pourront toujours négocier comme elles le veulent et de manière opaque. Le lobby financier de Bruxelles a réussi à faire inscrire dans la Directive MiFID2 un dispositif d'exemptions pour tous les autres conseillers en investissements financiers. Les banques peuvent toujours rémunérer leurs employés comme elles l’entendent. Ces employés pourront toujours vendre des produits financiers à très haut risque sans en informer vraiment leurs clients. Pour les courtiers indépendants dont le rôle est l'intermédiation, la parade est simple. Il leur suffira de supprimer le mot "indépendant" de leur carte de visite et ils pourront toucher des commissions des gestionnaires de fonds ce qui continuera à nuire gravement à la qualité de leurs conseils qu'ils fournissent à leurs clients. Dans MiFID2, les ordres d'achat de vente à hautes fréquences seront toujours autorisés bien qu'ils permettent toutes les manipulations, qu'ils échappent aux Autorités de Contrôle des Marchés et bien qu'ils soient par exemple responsables du Flash Crash de mai 2010 où le Dow Jones avait perdu 6% en quelques minutes. Toutes les opérations resteront toujours opaques. Il aurait aussi dû être interdit aux banques de ne vendre que des produits financiers, qu’elles n’ont pas inventés elles-mêmes et mises elles-mêmes sur le marché. Ce ne sera pas le cas. La Directive MiFID2 sur les MIF - Marchés d’instruments financiers et services d’investissement autorise de fait toujours autant les banques à tricher.

Otto_Dix_04.jpg"Dette publique" fait partie de ce que j'appelle la phénoménologie de confort. La phénoménologie est la description philosophique des phénomènes par rapport à l'esprit qui les perçoit. Dans notre société il est confortable pour des esprits dominants de prétendre mieux percevoir et décrire les phénomènes pour jouir d'une adhésion générale de ceux qu'ils perçoivent comme des éléments dominables qu'ils estiment situer en dessous d'eux et qui se confortent à ne plus avoir de pensée indépendante pour analyser ce qu'ils n'ont pas envie de comprendre. Dans une manie de confort, ces derniers ont mis le rêve de vivre le bien-être de l'état providence au même niveau que le jeu au loto pour empocher du gain. Les descripteurs de l'évènement économique se permettent depuis 2008 de s'offrir la rédaction d'une Constitution comportementale qui va règlementer le rapport des gens dans la "Règle d'or" du "Pacte fiscal" de l’État, qui se rappelle subitement à nous avec ladite dette publique alors qu'il nous avait enseigné avec le Traité de Lisbonne que la concurrence-libre-et-non-faussée se substituait à cet État pour garantir le "bien-être" et l'équilibre du marché. Cette Constitution se passe de débat parlementaire, de référendum, de OUI comme de NON, grille toute procédure démocratique et viole en flux continu les accords et traités européens depuis 2008. Nous sommes tellement couverts de bavardages sur la crise, les sommets compulsifs de Bruxelles et les mesures que nous ne remarquons pas qu'une mutation se fait dans les fondements. Les déçus du processus performatif de la libre-circulation qui pensaient empocher-comme-tout-le-monde dans une croissance qu'ils croyaient enrichissante, ne parviennent pas encore à s'extraire des pores du pressoir individualiste par lequel ils avaient décidé de passer en abandonnant en toute connaissance de cause l’État à la privatisation des marchés. Chacun ou collectivement, ils n'ont pas de place pour être indignés de soi-même, puisque politiquement ils ont tout laissé passer. On ne peut avoir l'indignation et l'argent de l'indignation. Ils acceptent la dette publique comme la pénitence réconfortante, sinon ils se mettraient à se détester en personne. Ils carmagnolent sur le tarmac le 1er mai et le reste de l'année courent au Aldi parce qu'ils ont conscience des prix, et offrent au Parlement en France une majorité qu’ils pensent être de gauche.

En juin 2009 le commerce des produits financiers dérivés avait atteint 594.223 milliards et presque 707.569 milliards en juin 2011 (Source BIS/BRI - Banques des Règlements Internationaux), ce qui prouve qu'aucun enseignement n'est tiré de ladite crise des banques depuis l'année-Lehman 2008 et que tout pousse à aller encore plus profondément dans l'erreur criminelle et spéculative des produits dérivés titrisés. Arrivera le moment du day-of-reckoning où il faudra révéler que cet accroissement des richesses n’a jamais réussi et de très loin à cacher la destruction massive de richesses qui s’opère sur les marchés depuis 2008. Non seulement nous avons un PIB fictif, furtif et d’initié, mais en plus nous avons une décroissance appauvrissante massive aggravée par les plans d’austérité qui sont télécommandés par les lobbies financiers.

Ladite crise, devenue aussi pour Cameron, Obama, pour les PED - Pays en développement au Sommet de Rio et pour les Pays ACP – Afrique Caraïbes Pacifiques la "Crise de l’Euro", est tellement entrée dans le quotidien des mœurs endolories, que le drift sémantique du bavardage sur la crise est passé, même dans la bouche du nouveau Président français, François Hollande, aux "Eurobonds" qui vont permettre "une Dose de croissance" et de desserrer l’austérité. Voilà que les Eurobons vont passer pour être une mesure de gauche. Dans mon article "Occupy the Words" je vous permets d’être témoins des mouvances sémantiques de la langue et du conversationnel international sur ce qui est une mutation historique encore sans conflit armé du système de société et d’économie construits de manière systémique depuis Adam Smith. 

Les Eurobonds ne sont rien d’autre que de la monétisation de la dette, la monétisation de la dette privée des banques et des assurances léguées avec bienveillances et complaisances gouvernementales au "déficit public". Michel Barnier lui-même, Commissaire européen à la Concurrence et au Marché Intérieur, a déclaré dans un communiqué officiel que le "sauvetage » des banques en Europe a coûté au contribuable 4500 milliards d’euros, soit 37% du PIB" de l'Europe. Michel Barnier ne parle pas de l’assèchement des services publics organisé pour la même période "pour combler le déficit". Pour "sauver" les banques et les assurances, le déficit public, qui était jusqu'en 2008 dans les normes des critères de Maastricht, a augmenté verticalement. Otto_Dix_06.jpgEt ce n’est pas fini, ou plutôt la crise va vraiment commencer en Europe comme en Grande-Bretagne et aux USA. Non seulement les banques et assurances sont techniquement en faillite depuis 2008, en réalité depuis le déclenchement de la chute de la Bear Stearns aux USA et de la Northern Rock en Grande-Bretagne, mais en plus elles ont gâché et dilapidé toutes les dizaines de milliers de milliards de liquidités mises à leur disposition depuis 2008 sous formes de plans TARP, TALF, PPIP, QE1, QE2, sous forme de twists entre Bons du Trésor à long terme contre des Bons du Trésor à court terme, et encore avec les 1000 milliards d’euros jetés par la BCE aux banques et assurances en décembre 2011 et en février 2012 (le bazooka) à des conditions totalement en infraction avec les cours habituels des marchés financiers et contre des garanties pourries sous formes d’actifs toxiques déposés à la BCE ou encore contre des Bons du Trésor fantômes créés pour l’occasion par divers États européens. La Fed', la banque centrale américaine, a mis, sans en informer le Congrès américain, à la disposition des instituts financiers dans la même période 16.000 milliards de $. Les USA sont en faillite comme la Grèce.

Je vous ai aussi exposé la situation comptables des 29 banques systémiques de la planète, dont celle de la Deutsche Bank, qui est la plus grande banque du monde de par son chiffre d’affaire et qui est aussi la most leveraged bank of the world, avec un fonds propre règlementaire de 2,27%, soit en dessous des Normes Prudentielles Comptables Bâle II et encore plus en dessous de celles prévues pour Bâle III qui avaient annoncé un niveau de couverture pouvant en théorie aller jusqu’à 9%. De l’ancien président français en poste au nouveau président français parvenu, rien n’est imposé dans les sommets européens et les G20 pour casser les banques universelles qui ont confondu et fusionné leurs activités de l’épargne, leurs activités commerciales, leurs activités d’investissement, leurs activités de spéculation et leurs activités d’assurance (Loi Steagall Act). La promesse des campagnes présidentielle et législatives 2012 est "la dose de croissance", mais pas non plus de "renégocier" le Pacte Fiscal Budgétaire Européen qui impose l'austérité pour aider les banques et qui assujettit par exemple les négociations syndicales des conventions collectives aux critères de Maastricht sur la "santé" de l’euro, et qui impose de fait une casse sociale et un dumping salarial.

5. février 2012

Balkanisation de la Zone Euro - 2ème Carry Trade de la Bad Bank BCE, Ex-voto européen du Quantitative Easing, Cartel de l'Euribor

Robert-Dandarov_5.jpg
màj du 23 avril 2015: la Deutsche Bank a été condamnée à verser $ 2,5 milliards d'amende au Régulateur américain.
C'est la plus grande amende que doit verser une banque. Ceci ne réparera jamais ce que le système financier avec en tête la Deutsche Bank ont détruit.

Ladite Crise est fondamentale pour la destruction des valeurs et des vraies richesses sociales des pays et pour la propulsion vers la pauvreté partagée et elle est fondatrice au niveau culturel. Elle nous a fait passer de l'illusion suprématiste de la Concurrence-libre-et-non-faussée à l'architectone des green shoots et de la recovery et enfin à la dislocation du langage avec le sampler de la "dette publique"

Le ligament de ces trois phases est la confiscation de la Lutte des Classes qui se fait au-dessus de nos têtes et sans nous avec l'aide des rédacteurs des Accords de l'OMC et de leur déclinaison dans les Traités européens et le Traité de Lisbonne. La Région Europe ou toute autre zone de libre échange ne met en œuvre que la privation des savoirs, des pouvoirs, des richesses et des droits dans un réseau pyramidal de transfiltration de plus en plus vers le canal étroit du haut. L'analyse critique du texte constitué depuis 30 ans par les dirigeants de la pseudo gauche à la droite fière d'elle-même est possible. Mais en France aussi on carmagnole sur le tarmac un jour par an et on court vite tous les soirs au Aldi parce que l'on a conscience des prix.

Vous pouvez sauter ce §, mais ce sera moins drôle pour moi. A la vue de la richesse des trouvailles littéraires, des formules, de la prolixité du verbiage qui détonne depuis 1989, je peux affirmer que ces trois phases 1) illusion suprématiste, 2) architectone, 3) dislocation du langage ont créé trois écoles littéraires successives avec dans chacune d'elles des protagonistes et des détracteurs de droite à gauche qui se correspondent et qui s'entendent à ne pas prononcer ce qui à leurs oreilles serait une dégradation de leur ordre ochlocratique qu'ils défendent: la Lutte des Classes qui se fait sans nous et par dessus nos têtes. Les complices qui se bavardent d'eux-mêmes sans ne jamais être en service au public qui les élit, vivent de leur seul exercice de vendre de la bande passante, du tract, du bruit, de l'occupation d'esprit pour dématérialiser la réalité qui prend disposition des êtres, de leur dignité, de leurs droits et savoirs, de leur travail et du progrès qu'ils ont permis d'accomplir. L'attitude critique face au texte est possible, est facile et ne nécessite pas d'être atteint d'hypercalculie ou au moins d'être disposé à une écoute synesthésique. Dans l'exacerbation d'une dyslexie collective acquise dans la scolarité et l'environnement médiatique, la place s'est faite à un ordonnancement par la dislocation du langage où la dualité essentielle entre signifiant et signifié a été éliminée. Cette dualité a pourtant été le fondement de la communication. marx_engels.jpgAu 3ème millénaire le signifiant et le signifié ne sont plus les complémentaires nécessaires pour faire évoluer l'esprit et l'entendement entre appréhension, compréhension, choix, décision et action. Jusqu'à présent la générescence du langage s'est faite en chacun de nous sur une dialectique active pour chacun des mots que nous utilisons. Aujourd'hui, avec un enseignement qui a détourné impérativement l'apprentissage dans "l'Actionnel" au lieu de le soigner dans l'affirmation de soi et de l'entourage dans le concevoir, le langage est surdimensionné mais plane au-dessus de nos têtes avec l'intention de nous déconcerner et de faire de nous des crétins processionnaires. Le langage est disloqué et ces kilomètres de prières imprimées dans les journaux, dans les microphones et dans les objectifs n'ont pas de lien avec la chose en marche qui se meut d'elle-même. Cette chose est l'exposition téléologique de l'holoéchange et de la catallaxie. Pourtant, il suffit de se dire que la vie n'est pas du commerce mais un voyage au trou du langage, que des mots sont des flocules qui ne nous appartiennent pas et que nous n'avons jamais le droit de les agglomérer en manifeste mais que nous avons un devoir constant et modeste de les interroger à chaque fois qu'on les respire. Oui, il y a des civilisations qui valent plus que d'autres, je pense faire partie de celle qui interroge au lieu d'affirmer. L'interrogation n'est pourtant pas une immobilisation de l'acte qui le rendrait indécis. Interroger plus pour savoir plus n'est pas le fort du président français encore en poste dont le métier est de poser la division, ni de son challenger dans la chasse-au-furet-2012 dont le métier est de rendre cette division plus juste. Rassurez-vous, je vais reprendre ces notions et vous expliquer les agissements de notre Eurogouvernance, car nous sommes gouvernés de manière dégoutante.

Vous n'avez rien compris à ce que je radote? Ce n'est pas grave. Ce que je vais vous écrire maintenant est tout autant fantasmagorique et devrait être mis dans vos indésirables si ce n'était vrai. Du côté des petites gens que nous sommes, les droits sociaux fondamentaux sont cassés avec la permission du peuple dépolitisé qui croit maintenant que la "France doit se réformer et qu'elle ne l'a pas fait depuis 30 ans" et que "l'on ne peut plus vivre à crédit" et "qu'il faut réduire la dette publique". Mais la dette publique qui respectait les critères de Maastricht jusqu'en 2008 a grimpé verticalement depuis cette année-Lehman pour racheter aux banques des centaines de milliards d'actifs pourris et pour leur éviter de mois en mois de les laisser passer de la faillite technique à la banqueroute avouée. L'illusion suprématiste a bercé les ouvriers qui se sont tués au travail sans contrepartie en croyant que la globalisation et la concurrence-libre-et-non-faussée crée de la richesse et garantit le plein-emploi. Comme les banques vont bien tout en allant très mal, ou plutôt tout en étant en faillite technique, et comme l'Europe Providence Bancaire et la BCE ne parviennent pas à trop bien cacher cet architectone qui veut enseigner que les banques sont le socle et le nerf de l'économie ouverte et joyeuse, la Fed', la banque centrale américaine a aussi mis sous perfusion les banques, dont les banques européennes du 1er décembre 2007 au 21 juillet 2010 à hauteur de plusieurs centaines de milliards offerts sans obligation de remboursement. Sinon elles auraient été un peu plus proches de la banqueroute qu'avant.

Depuis 2008 il y a beaucoup d'avants mais pas un seul après. Les avants sont profilés avec un chapelet pédagogique de mots simples à comprendre comme "Crise des Subprimes" jusqu'à "la dette publique", mais l'avant de tous les avants est mis sous la couverture de l'holo-Bible en lui donnant la dimension du mystère indiscernable qui crée le monde et qu'il faut vénérer coûte que coûte et dont Tu ne prononceras pas son Nom à faux, car Il ne laisse pas impuni celui qui prononce son nom à faux (Exode 20, 2-17; Deutéronome 5, 6-21; Formule catéchétique). Le président français encore en poste fait tout pour commettre toutes les bourdes pour rater sa campagne électorale et pour laisser la présumée victoire à Hollande. C'est comme quand Bilderberg avait organisé la victoire de Obama, parce qu'il fallait bien quelqu'un pour sortir les poubelles. C'était en juin 2008 à l'hôtel Westfields Marriott à Chantilly en Virginie du Nord que Obama avait été convoqué par la Conférence Bilderberg qui était organisé dans cette ville, pour abandonner son combat contre Clinton Hilary. L'année 2012 sera l'année de troubles graves suite à l'effondrement des banques que plus personne ne sera capable de cacher. Hollande sera le victorieux des élections présidentielles, mais n'aura pas pensé l'après. Hollande pense à maintenant, c'est à dire à hier avec un monde de retard. 

La promesse du Green New Deal? Foutue. Du bannissement des paradis fiscaux des "civilisations qui valent plus que d'autres". Foutue. Foutue, sinon Luxembourg serait aussi foutue et l'Europe a besoin du Luxembourg pour se donner un pôle de libre circulation des capitaux et concurrencer Genève et la City de Londres. De la régulation et de la règlementation des banques. Foutue. Vous voyez, c'est ceci la dislocation du langage. "La crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas.... Je ne tolèrerai pas que le capitalisme fou... Je claquerai la porte du G20 si... Le marché tout puissant qui a toujours raison, c'est fini..." En repensant à ses phrases mémorables, le Kapellmeister de la dislocation du langage c'est Nicolas Sarkozy. Comme cette espèce déprédatrice des banques est entrain de faire avec un impitoyable succès du chantage sur les gouvernements pour qu'ils leur rachètent leurs positions toxiques et pourries en faisant transiter les richesses publiques des citoyens dans le labyrinthe rectiligne qui mène directement de la Commission de Bruxelles à la BCE, il faut encore mieux aménager la chambre d'écho pour que résonne les matines de la dislocation du langage dans laquelle il est parlé du renforcement des normes prudentielles comptables Bâle 2 pour qu'elles deviennent Bâle 3 tout en aménageant aux banques la liberté de violer au niveau planétaire la loi anti-cartel. Après tout, si le Code du Travail est cassé en France pour priver les Travailleurs de 130 années de succès et d'acquis sociaux fondamentaux, pourquoi ne pas casser la loi anti-cartel pour accélérer la transfiltration vers le haut des just-do-it, les banques qui vous veulent votre bien?

Marx_se_casse_1.jpgL’Office suisse anti-cartel, la Comco, mène depuis le 3 février 2012 une enquête contre douze instituts bancaires à la suite d’une auto-dénonciation du suisse UBS qui alléguait que les taux IBOR - Interbank Offered Rate / cours de référence interbancaire - comme le Libor, le Tibor sont manipulés par une entente cartellaire des banques. Le Commissaire à la concurrence européen mène de son côté depuis des mois la même enquête au sujet de manipulations de l’Euribor. Les équivalents de l'autorité de régulation des marchés et de la concurrence en Grande-Bretagne, au Japon et aux USA travaillent dans le même sens. Le taux interbancaire Libor, Tibor ou Euribor est le taux interbancaire dont le niveau influence directement les coûts de crédits aux entreprises et aux particuliers. L’Office suisse anti-cartel a ordonné à Londres des perquisitions dans les bureaux de l’UBS, du Crédit Suisse, de la Deutsche Bank. Sont aussi impliqués les instituts bancaires britanniques Barclays-Bank, la HSBC, la Royal Bank of Scotland qui avait été en 2008 la plus grande faillite de toute l’histoire de la Grande-Bretagne, les américains Citigroup, qui a été la plus grande faillite de toute son histoire des USA, JP Morgan Chase, une énorme autre faillite américaine, bien sûr la Société Générale, le hollandais Rabobank, les japonais Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, Mizuho Financial Group et Sumitomo Mitsui Banking Corporation. Selon les Commissaires à la concurrence d’autres banques d’autres pays et des intermédiaires financiers sont tout autant impliqués. L'un de ces intermédiaires est ICAP le plus grand négociant au monde de produits dérivés, CDS, OTC, etc. Les gardiens suisse et américain à la concurrence ont garanti à UBS de ne pas être poursuivi s'il continuait à coopérer avec eux.

Le Libor, l’Euribor et le Tibor déterminent à quelle condition sont couplés des crédits à taux variable, des produits de taux, comme les swaps de taux d’intérêt, les opérations à terme sur taux d’intérêt, les comptes d’épargne et les emprunts hypothécaires, des contrats à terme, des options, des produits financiers dérivés. Le Libor - London Interbank Offered Rate détermine à lui seul 272.000 milliards de produits financiers (Le PIB de l'Europe est de ~~ 16.000 milliards). Le Libor sert aussi de référence pour le marché interbancaire japonais. L’Euribor est son équivalent de la Zone Euro et la BCE l’utilise comme taux de référence. Le Libor, le Tibor et l’Euribor sont définis chaque jour pour des crédits à maturité d’un jour, d’une semaine à 12 mois. Le Libor est la référence pour des crédits libellés en $, en Yen, en £, en Franc Suisse, Couronne Suédoise, Couronne Danoise, en Dollar Canadien, en Dollar Australien, en Dollar Néozélandais. Ce sont les associations bancaires comme la Fédération Européenne des Banques - FEB/EBF, la British Banker's Association qui fixent les taux Tibor, Libor et Euribor. Pour l’Euribor la FEB fait quotidiennement un sondage auprès de 44 banques qui donnent leur sentiment au sujet du taux d’intérêt qu’une Primebank offre à une autre banque qu’elle place au niveau maximal de confiance. Le Libor est une moyenne réelle des taux d’intérêt pour lesquels 19 banques ont réussi à prêter des sommes à des banques jouissant des meilleures bonités et qui ne sont pas obligées de donner en garantie des actifs sous forme d’actions ou d’obligations. Le Tibor - Tokyo Interbank Offered Rate est fixé de la même manière à partir de 18 banques. Ce sont donc des instituts privés, des traders, qui organisent le fixing d'un taux qui devient une référence officielle sur laquelle s'appuient les marchés et Banques Centrales comme la BCE, la Fed' et les banques centrales nationales. Ce fixing intéresse tous types de professions, c'est pourquoi l'Union Européenne leur a créé dans toutes les langues de l'Union un site, euribor-rates.eu qui est une mine d'informations utiles. D'après ce fixing sont traités des maturités pouvant aller jusqu'à 50 ans. Ceci démontre ici aussi que la monnaie n'est pas un service public même si par exemple les consommateurs croient que l'Euro appartient aux européens parce qu'ils voient en lui une charge pondérale et affective à caractère national. En Suisse, la Finma - l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, mène aussi de son côté son investigation, mais l'enquête durera de toute manière au moins deux ans.

Marx_se_casse_2.jpgQuand les Prime Banks manipulent vers le haut ce taux d’intérêt, leurs clients doivent payer des crédits ou des produits financiers avec des taux d’intérêt plus élevés, et la différence devient un bénéfice net pour les grandes banques. Quand ces grandes banques manipulent vers le bas le Libor, l’Euribor ou le Tibor elles donnent l’impression qu’elles peuvent facilement se refinancer sur les marchés financiers, et donc qu’elles sont de bonne foi et qu’elles ne sont pas comme depuis 2008 en faillite technique. C'est la situation actuelle en 2011 et 2012. Le Libor, le Tibor et l’Euribor ne sont fixés que sur de simples déclarations des grandes banques et ces déclarations ne sont pas encadrées par un appareil règlementaire et ne sont jamais contrôlées. Donc la politique monétaire de la BCE est elle-même fixée sur des manipulations des grandes banques systémiques et des autres qui font croire qu'elles disposent du fonds propre réglementaire de sécurité et qu'elles sont solides, qu'elles n'ont pas besoin de se recapitaliser spontanément sur les marchés financiers ou qu'elles n'ont pas à redouter que les pouvoirs publics et les gouvernements les obligeraient à accepter des liquidités de sauvetage. Hier, jeudi 9 février 2012 Mario Draghi, le nouveau directeur de la BCE a violemment critiqué Joe Ackermann de la Deutsche Bank, la banque qui a le plus haut niveau de levier - the most leveraged bank of the world, en disant que c'est un gros macho qui a besoin de se prouver la capacité de ses attributs en refusant l'aide de la BCE, parce qu'il craint que la Deutsche Bank ne soit stigmatisée. Ce sont une fois de plus les banques qui détiennent l'encyclopédie sur l'échelle descendante de laquelle les moins en moins érudits extraient les définitions qui donnent du sens au réel qu'ils ne sont capables de percevoir qu'avec cette moyenne bancaire. Les politiciens et les gouvernants ne veulent pas se documenter par eux-mêmes et savoir, ils veulent bavarder, occuper de la bande passante et posséder les esprits. C'est ceci la dislocation du langage et nous sommes, dans cette crise, au milieu d'un phénomène culturel qui est un combat asymétrique face au langage dans une école de non-pensée. Pourtant la critique du texte est accessible à tous. Dans ce combat asymétrique face à la dislocation du langage nous connaissons le traumatisme social de l'accession des peuples à la pauvreté. Quel sera le traumatisme intellectuel de notre "civilisation supérieure à d'autres" en phase d'effondrement? Un retour au protectionnisme et à une nouvelle déclinaison du fascisme de Vichy? En France ministres et président encore en poste révisent à haute voix ce catalogue en en épousant ses contours et son fond.

Il existe une quinzaine d'applications de l'Euribor en fonction des maturités à 1 semaine, 15 jours, 12 mois. Pour une maturité à 1 jour, le overnight rate, ce taux s'appelle Eonia. Mais bien que les banques n'aient plus confiance entre elles-mêmes puisqu'elles savent toutes que toutes sont en faillite technique ou en voie d'extinction, le taux Libor, Tibor ou Euribor sont anormalement très bas. Il est dans l'intérêt des banques qu'un taux IBOR soit en ce moment très bas, ce qui voudrait laisser transmettre comme message qu'elles sont toutes solides. Dans ce plus beau des mondes où les banques sont en faillite, mais où le message subliminal est celui de leurs bénéfices réellement réalisées, la BCE vient aussi jouer sa partie dans cette fête foraine. Pour la simple année 2011 la BCE  a racheté sur le marché secondaire en totale illégalité (Article 123) et en violation des Traités européens 211,5 milliards de Bons du Trésor aux Pays GIIPS. A la différence de la Fed', la banque centrale américaine, les Traités interdisent à la BCE de racheter directement aux États adhérents de la Zone Euro leurs Bons du Trésor. Ceci reviendrait à faire financer par la BCE la dette des États. Ceci n'est pas grave puisque, malgré la clause du no-bail-out, la BCE s'est arrogée le droit de monnayer la dette de ces États sur le marché secondaire.

rallarros__1266_.jpgPour être juste il faudrait que Finma, Comco et toute autre forme d'autorité de contrôle des marchés s'intéressent au cadre législatif, juridique et règlementaire qui aménage aux banques la capacité de frauder, tricher, manipuler, de dissimuler les faillites et de falsifier les livres comptables. Qu'elles aient manipulé l'Euribor, le Tibor ou le Libor n'est que minime délit face au reste. 70 banques européennes ont réalisé un gain contre intuitif de 107 milliards en 2011 en interprétant avantageusement leurs positions toxiques en toute conformité avec les normes "prudentielles" comptables Bâle 2. Les banques européennes auraient dû être obligées de se recapitaliser au début de l'automne 2011 et trouver dans les mois qui suivirent sur les marchés financiers 300 milliards d'euros. Les normes "prudentielles" comptables Bâle II, mais aussi Bâle III, IASB et FASB autorisent les banques à "interpréter les signaux du marché" (<<< Sources: Mazars, page N°8, Bank News Octobre 2010), à donner à leurs dettes l'aspect de bénéfices, c'est à dire à tricher réellement ou à tricher virtuellement pour réduire leurs dettes. Dans la première voie les banques émettent des obligations, appelées "obligation corporate". Par exemple elles émettent sur les marchés financiers 1000 obligations et reçoivent 1000 en cash. Puis les investisseurs doutent de la solvabilité de ces banques et les obligations chutent à une valeur de 400. La banque rachète ses propres obligations décotées à 400 et son bénéfice net est de 600. Les normes prudentielles comptables ont pensé à la pénibilité du travail des banquiers, et leurs recommandent de simplement déclarer une augmentation de bénéfice de 600, un "gain contre intuitif", sans réaliser la moindre des opérations quand elles doivent se recapitaliser. Les banques procèdent massivement à ce jeu depuis 2008, mais les trillions d'actifs pourris et en pourrissement sont toujours cachés dans les banques. En réalité, la banque n'a même plus les moyens de sortir 400 pour se recapitaliser et couvrir sa dette. Ici aussi l'effet de levier entre en jeu, et plus une banque perd, plus elle annonce des bénéfices. 70 banques européennes ont réalisé ainsi un gain contre intuitif de 107 milliards en 2011 en interprétant les normes "prudentielles" comptables Bâle 2. Avec les bénéfices contre-intuitifs les banques savent organiser avec intelligence et duplicité les tableaux d'une exposition de leur bonne santé présumée et de leur flexibilité conquérante face à l'aléa moral.

Les législateurs aménagent aux banques la capacité de jouir pleinement de leur nature mafieuse pour dissimuler leur situation de faillite technique. Mais comme le niveau des positions toxiques, pourries et irrécouvrables est encore de très loin supérieur, les gouvernements accompagnés des législateurs et des parlementaires qui avalisent leurs décisions les gavent à l'entonnoir de Mon Chéri financiers. L'euphorie bancaire du Père Noël a été très communicative mercredi 21 décembre 2011, et 523 banques européennes ont cherché à la BCE une première tranche de cadeaux (une adjudication / tender en anglais) de 489 milliards d'euros. Ce Quantitative Easing, cette facilitation quantitative, a été la plus grande somme déversée par la BCE en une seule fois et comme le commerce international est mort et que l'Europe est en récession (voir le Baltic Dry Index), nous avons par ce Quantitative Easing un gros plan serré sur la situation faillitaire des banques. Elles ne rentrent pas de l'argent avec l'activité économique morte. Avec la sortie des normes prudentielles comptables Bâle II que je décris immédiatement dans le § ci-dessous, la puissance de feu des banques s'est accrue de 489 milliards d'euros en une seule nuit le 21 décembre et de 489 + 107 + 221,5 milliards pour l'année 2011 sans faire de bénéfices. Pour cette première tranche de Quantitative Easing, de facilitation quantitative, du 21 décembre 2011 l'Europe Providence Bancaire demande aux banques par l'intermédiaire de la BCE indépendante politiquement dans les Traités un taux directeur de 1%. Ce taux de 1% demandé par la BCE est en réalité un taux négatif, parce que l'inflation est officiellement d'au moins 3%, sinon de 6 à 10% quand les données ne sont pas "corrigées". Les banques gagnent entre 2 à 10% en faisant une visite à la BCE. Le Sommet de Bruxelles du 7-8 décembre 2011 a encore une fois consacré la violation des critères de Maastricht qui se fait officiellement depuis 2008 et a culpabilisé l'Européen-payeur avec la dette publique des actifs bancaires pourris légués et il lui a fait encaisser de plein fouet l'inflation et l'assèchement de l'économie par le perpetuum mobilae de la privatisation de la création monétaire.

Comme cette violation durable des normes et traités ne suffit pas pour maintenir chez les banques en faillite un climat forain festif d'euphorie, le sommet européen du 7 et du 8 décembre 20011 a pris comme mesure d'inciter la BCE a catapulté 489 milliards d'euros sur 523 banques européennes à des conditions qui sont d'un point de vue culturel une cristallisation visible de la dislocation du langage. Cette mesure de la BCE est appellée LTRO - Long-Term Refinancing Operation. Selon Ferrero les plus fins gourmets vous le diront: "Mon Chéri détient une recette unique et voluptueuse, qui procure des sensations gustatives multiples et intenses. En effet, grâce à l’alliance de son chocolat noir craquant, de sa liqueur chaude et puissante et de sa cerise tendre et fondante, Mon Chéri provoque des sensations et des émotions intenses… comme l’Amour!" Bien que le président français encore en poste Nicolas Sarkozy parle d'introduire la régulation financière et d'être prêt à appliquer les Normes Prudentielles comptables Bâle 3, le sommet de Bruxelles du 7-8 décembre 2011 a décidé que la BCE demande aux banques européennes de faire en bande organisée pendant ces trois prochaines années un viol préventif des nouvelles normes prudentielles comptables Bâle III qui auraient dû entrer en vigueur au plus tard en 2013 et selon lesquelles les banques doivent remonter leur Fonds Propre Réglementaire jusqu'à 7%, voire 9% pour les banques systémiques. La BCE n'exige plus des banques que 1% de Fonds Propre Réglementaire. Le Sommet de Bruxelles du 7 et du 8 décembre a révisé l'Encyclopédie Universelle et rayé le terminus "bonne foi" et "mauvaise foi". Les banques qui étaient officiellement sous-capitalisées il y a deux mois, et donc en faillite technique, voient magiquement leur force de feu augmenter de 100 milliards d'euros en rabaissant leur fonds propres réglementaire. Au total, depuis janvier 2011 la puissance de feu des banques européennes a augmenté de 221,5 + 107 + 489 + 100 milliards sans prendre la moindre des mesures de régulation financière. La BCE demande aux banques de falsifier leur comptabilité en violant même les laxistes normes prudentielles comptables Bâle II et la Directive Européenne CRD par lesquelles le système financier a commencé en 2007 son global meltdown irréversible. Mario Draghi, nouveau Directeur de la BCE et ancien Directeur de Goldman Sachs Europe, fait pire que le "Maestro gourou" Alan Greenspan. Si vous cherchez sur Google transfert dette privée vers dette publique ou carry trade européen ou carry trade mon site est en A1 sur 554.000 résultats, c'est pourtant ça le noyau atomique de la crise. Occupy the WordS. L'ouragan monétaire de cet assouplissement quantitatif provoque un carry-trade qui a pris le nom de Sarko-Trade. Il est tout autant un Merko-Trade, une Dicke-Bertha, et il est le signifié du signifiant qui s'appelle bulle-Draghi. Ni Sarko-Trade, ni Dicke-Bertha, mais le Bazooka de Cameron.

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Le Sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 a aussi fait comprendre à la BCE indépendante qu'elle doit offrir pendant les 3 prochaines années aux banques des crédits illimités à un taux directeur de 1%. Mais le Sommet de Bruxelles impose en même temps aux États adhérents de la Zone-Euro d'emprunter sur les marchés financiers internationaux à un taux voisin ou supérieur à 6% selon les cours ou les disgrâces des agences de notation. La BCE doit offrir aux banques de manière illimitée pendant 3 ans des liquidités sans demander aux banques de garanties sérieuses. Je peux vous l'expliquer autrement: officiellement la BCE a annoncé qu'elle est disposée à devenir la Bad Bank Européenne et à violer en grande pompe le traité en monétisant directement à tout-va et à sauve-qui-peut tous les actifs pourris, toxiques et irrécouvrables des banques qui lui sont présentés. Et comme les banques ont aussi dans leurs coffres des Bons du Trésor des États, la BCE leur rachète aussi sur les marchés secondaires la dette publique des États adhérents de la Zone Euro. Les prêts de la BCE sont limités à 3 mois en temps normal et au maximum à 1 an en cas de crise.

Pour les centaines de milliards qu'elles reçoivent, les banques doivent déposer à la BCE une contre-valeur en actifs dont le degré de pourrissement n'est plus expertisé. J'espère que vous avez compris que c'est une technique supplémentaire directe de socialiser les pertes des banques criminelles financièrement. Les banques peuvent même émettre des obligations ad hoc qui sont garanties par l’État complaisant dans lequel elles ont leur siège social. Par exemple 14 banques de l'Italie, qui est un des états GIIPS au bord de la banqueroute, ont créé sur la photocopieuse le mercredi 21 décembre 2011 pour 40 milliards d'euros d'obligations garanties par le gouvernement italien, elles les ont déposées à la BCE et ont obtenu de celle-ci 40 milliards d'euros en liquidités. L’Italie a donc réinventé la planche à billets italienne et recréé de facto l'euro-lire. Comme en novembre 2008, le dernier Sommet de Bruxelles a créé l'euro-lire, l'euro-franc, l'euro-mark... Un euro n'est qu'une mise en abyme des devises nationales et qu'une anastylose systématique de tout nationalisme étatique. Un jour plus tard l'Italie a pu créer/recevoir 116 milliards en euros de liquidités primeures. En mars 2012 la Grande-Bretagne sera intéressée par une fraude légale similaire qui équivaudrait à créer l'euro-livre. Les banques britanniques qui vont créer de l'euro-livre sont la Lloyds, la Royal Bank of Scotland qui a été la plus grande faillite du Royaume-Uni depuis sa création, la Barclays, la HSBC. Mais il y aura aussi de peugeot-euro, du daimler-euro, du volkswagen-euro, du bmw-euro, du siemens-euro et autant d'espèces variétales d'euro qu'il y a d'entreprises privées qui ont une licence bancaire. Des liquidités à 1% leur permettront à toutes de racheter les pertes spéculatives qu'elles avaient faites massivement avant 2008 et qu'elles cachent dans leurs bilans. Le mercredi 29 février 2012 ce sont 800 banques qui ont emprunté à la BCE 529,5 milliards d'euros à ces conditions optimales pour entretenir et relancer la spéculation financière.

Peugeot ou Renault sont des Hedge Fonds adossés sur de la construction automobile qui n'est plus qu'un alibis économique. Les banques captives de PSA (Peugeot-Citroën, PSA) et de Renault ont titrisé les actifs de leurs groupes dans leurs filiales PSA Financial Service et Banque PSA Finance et Renault RCI Banque. Renault ou Peugeot-Citroën (PSA) ont exercé un autre métier au travers de leurs départements Financial Products. Peugeot Société Anonyme (PSA) s'est aussi  bien amusée avec les mortgages (crédits hypothécaires et subprimes) et a détourné dans la spéculation de CDS les actifs gagnés avec les ventes des automobiles, tout en délocalisant et en payant au rabais son personnel ouvrier et employé. Il en va de même pour Renault. PSA et Renault, qui ont perdu des centaines de millions d'euros avec les opérations de titrisation ont reçu 9 milliards d'euros comme "aide" financière de l'État français. C'est tellement monstrueux que l'on a de la peine à le croire. Ces groupes automobiles avaient déjà obtenu 5 milliards d'euros de la SFEF qui est la Société de Financement de l'Économie en France qui a été inventée par l'état français suite à la grande crise de la finance mondiale. Il n'y a rien d'étonnant que Peugeot s'associe avec la filiale en faillite de GM qui est Opel.

Plus personne ne s'inquiète de la solvabilité des États et de la situation comptable et de la capitalisation des banques, et les agences de notation pourront répéter les notes de solvabilité qu'elles veulent ou retirer le triple-A comme elles le veulent, notre président français en poste n'aura même pas peur. La BCE n'a légalement pas le droit d'accepter des garanties émises par les banques elles-mêmes qui empruntent auprès d'elle. La Commission de Bruxelles va élargir à tous les États cette pratique de faussaire. Nous ne sommes plus à une violation de routine près, la BCE est devenue une officine mafieuse de blanchiment d'argent inexistant ou d'actifs perdus et détruits depuis 2007/2008 dans la spéculation financière. Le pari reste le même: quel est l'investisseur-sponsor de la région europe ou du reste de la planète qui investira dans des Euro-Bons / Euro-Obligations et dans des produits provenant de banques européennes en sachant que ces banques sont des bad banks, des banques de mauvaise foi? Les banques peuvent donc à présent déposer à la BCE de manière illimitée tous leurs CDS et autres actifs morts. C'est ce que l'on appelle le Qualitative Easing, la monétisation de la dette, la souveraineté de la création monétaire à l'image des plans américains QE1, QE2, TARP, TALF, PPIP. Le day of reckoning approche avec le 1er Quantitative Easing européen de la planche à billets en euros pour monétiser la dette. La BCE est officiellement devenue la Bad Bank de l'Europe. D'un côté le sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 autorise aux banques des actions qui vont du laxisme fiscal jusqu'à la falsification comptable généralisée des bilans et d'un autre côté il y aura une union fiscale, une eurogouvernance financière, qui va imposer aux États d'inscrire dans leur Constitution ladite Règle d'Or de la discipline et de l'austérité budgétaire. Le Sommet de Bruxelles et la BCE ont pérennisé le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique. La Lutte de la Classe est gagnée, sans nous et par-dessus nos têtes. Depuis 2008, la BCE a mis à la disposition des banques, instituts hypothécaires et hedges fonds européens 4600 milliards d'euros. Mais la Fed', la banque centrale américaine, a mis, sans en informer le Congrès américain, à la disposition des instituts financiers dans la même période 16.000 milliards de $.

Comme les banques vont tellement bien en Europe, la Bad Bank BCE va encore leur offrir avant la fin du mois de février 2012 environ 1000 milliards en liquidités réellement transmissibles en pratiquant son 2ème Quantitative Easing. Le premier tender de 489 milliards que la BCE a jeté le 21 décembre 2011 à la figure des banques européennes qui respirent la bonne santé a déjà représenté la plus grande somme jamais offerte en une seule fois par la BCE. Ces 489 milliards sont une surmultiplication à la Ponzi-Madoff orchestrée légalement par Mario Draghi, ancien de Goldmann Sachs, membre de Bilderberg et de la Trinationale et accessoirement Directeur de la BCE, avec ses déclinaisons vassales sous la forme de Nicolas Sarkozy, d'Angela Merkel et d'un aréopage non identifié à 24 têtes. Nous serons en février 2012 à plus du double du premier tender. Pourquoi changer une équipe qui perd? Si l'on en changeait on avouerait que les Traités européens et la BCE ne sont que du bricolage insensé, contreproductif et nuisible mais dont l'objectif est d'être au service de l'illusion suprématiste de la libre circulation des capitaux. Et quand les capitaux ne circulent plus dans le monde réel pour servir des projets économiques à caractère industriel, social et écologique, parce que les banques sont en faillite technique, la BCE va lâcher d'ici 10 jours la charge de son bazooka la plus grande de toute son histoire: 1000 milliards d'euros imprimés sur la planche à billets. Dans le milieu on se tape sur le dos mutuellement et on se dit de manière convenue "All central banks are printing". Tu veux un oinj?

Si les banques ne se font plus confiance entre elles, elles seules peuvent réellement évaluer la hauteur de leur suspicion. Comme elles sont en bonne santé, elles se sont concertées pour déclencher le réflexe pavlovien de la BCE qui va combler leur soif de liquidités qu’elles vont continuer à détourner du désiré "deficit spending" des injections keynésiennes de relance. Elles génèrent en ce moment tous azimuts le buzz qu’elles en prendraient trois fois plus que le 21 décembre, soit entre 1000 et 1500 milliards d’euros, voire plus si la "situation sur les marchés devait se dégrader". La BCE et les gouvernants européens qui ont peur d'exister leur ont confectionné en série des Ex-voto pour exprimer leur vœux: "Tu ne souilleras point la semence qui t'es confiée".

Les banques italiennes, grecques, portugaises, irlandaises et espagnoles se font passer pour suspectes par les banques du nord, de la France, de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Belgique, de la Suède qui ont pourtant investi dès le début, il y a 10 ans en toute connaissance de cause dans des obligations pourries. Les banques préfèrent se refinancer avec des maturités à trois ans, au lieu de renouveler des maturités à 7 jours ou trois mois, parce qu’elles disposent ainsi « d’une sécurité de planification ». Dans ce jeu les banques seraient assises sur un surplus de liquidités, et elles les bunkerisent de nouveau à la BCE pour un taux d’intérêt de 0,25%. Officiellement on parle d’un surplus de liquidités des banques, pour ne pas dire que les banques n’investissent pas dans des projets d’intérêt économique, mais s’assurent d’un crédit revolving auprès de la BCE en lui demandant de garder soigneusement une partie de ce qu’elle leur a donné le 21 décembre 2011. (màj du 2 mars 2012 >>> Suite au 2ème Quantitative easing de la BCE du 29 février de 529,5 milliards d'euros, les banques ont vite bunkerisé à la BCE 776,9 milliards d'euros. Cette "caisse de la peur" a atteint un record historique.)

trelleborgen.jpgLe prochain déversement de 1000 milliards de liquidités sur les banques se fera avec un nouveau rabaissement de la qualité et du niveau de leurs dépôts de garantie qu’elles doivent faire en contre-partie. Le Conseil de la BCE a fixé (manipulé dans une entente cartellaire...) de nouveaux standards minimums. Les banques emprunteuses seront autorisées à plonger les mains encore plus profondément que le 21 décembre 2011 dans leurs poubelles des actifs pourris illiquides. Le traité instituant la BCE est à présent gravement violé toutes les 4 semaines. La BCE annonce même qu’elle ne respectera pas ses nouveaux standards minimums et qu’elle décidera au cas par cas de ce qu’elle acceptera comme dépôts de garantie et de la proportion de liquidités qu’elle donnera en échange. Cette incitation à la débauche continue à créer des euros parallèles, des euros-drachme, euros-francs, euros-mark, etc… puisqu’il n’y a plus de règle commune. L'Euro sans politique économique, sociale et fiscale commune a créé des aggravations substancielles des écarts de croissance entre le nord et le sud au lieu de les gommer, et le bricolage de la dislocation de l'euro européen en euros italien, français, allemand, belge... est un abject bricolage de rattrapage. La monétisation de la dette par la BCE devient une affaire de clans, chaque banque centrale nationale peut accepter comme elle l'entend les dépôts de garantie, elle doit juste en informer la BCE. Ce retour à un euro-franc, un euro-mark, un euro-bidule, que je dénonce depuis le 28 novembre 2008 avec la "boîte à outils", est une balkanisation de la zone euro. La Région Euro devient un truc encore plus différencié qu’il ne l’a été avec l’acceptation du non-respect des critères de convergence pour y rentrer, et avec l’aggravation des différentiels sociaux, économiques et de croissance qu’elle induit de par nature. Ce différentiel de croissance Nord-Sud qui semble subitement être compris en Europe comme un déséquilibre déprédateur et dont le nord riche est fautif parce qu'il rapine au sud, est pourtant 100 fois plus important entre l'Europe riche, qui en a copieusement profité en imposant des régimes corrompus et dictatoriaux dans les pays pauvres ACP - Afrique Caraïbes Pacifiques et les PED - Pays en Développement. Ce retour luxueux à la conscience de soi et d'un entourage identifié n'a rien de généreux en Europe et au nord en Europe, il provient d'un repli protectionniste du petit garçon qui a abusé d'un jeu mielleux et qui est tombé parterre et qui a en plus reçu une grasse gifle de maman et un coup de poing de papa au visage  pour le punir de sa vilaine audace asociale. Les politiciens qui entonnent ce repli protectionniste ou qui le pense à voix haute ne sont rien d'autre que de sales garnements sans conscience ni gratitude face au sud pillé par eux et qui veulent entrainer dans leur médiocrité et leur effondrement leurs concitoyens qui étaient d'accord parce. Tous ont été d'accord parce qu'ils se sont sentis membres d'une civilisation meilleure qui a le droit de piller les pays ACP et PED.Tant que nous acceptons en dessous de nous un sous-prolétaire nous ne valons pas mieux que nos spéculateurs qui nous tuent. Nous sommes comme les africains un maillon faible du trickle up effect, de l'effet de percolation vers le haut, de la transfiltration des richesses vers le haut, qui se résument en la croissance appauvrissante pour tous. Le replis protectionnisme et nationaliste c'est comme se mettre un suppositoire dans les yeux et les oreilles et se croire fort à propos dans sa remédiation au mal. 1% de la population US rafle 99% de la croissance de revenus depuis 30 ans, et en France 2% de la population est propriétaire de 58% des richesses. On prend l'épée quand?

Comme j’en avais la forte intuition il y a un mois, l’euro n’est qu’une anastylose systématique de tout nationalisme étatique. Que reste-t-il de notre euro? La BCE qui n'avait de toute façon jamais voulu fédérer les peuples a tout de même réussi à asseoir une constitution fédérale très forte et idéalement reconnue à une très forte unanimité: elle s'est érigée en bad bank des dettes léguées des banques européennes en faillite. Les banques en faillite technique ne disposent de toute façon plus d'assez d’actifs de première qualité pour couvrir les mises en gage requises par la BCE en échange de nouvelles liquidités. Avec le 2ème Quantitative Easing, la BCE acceptera une probabilité de défaillance de 0,4% ce qui équivaut à la notation BBB dans les agences de notation, et même de 1,5% ce qui n'est plus qu'un BB. Pour affronter les prochaines semaines, la BCE apprête son plus beau sourire, qu'elle met en avant comme un cloaque de poulet. Avec BB on est un junk-bond. Sarkozy, Merkel et Mario Draghi ont donc décidé au Sommet européen de Bruxelles de coiffer chaque européen du bonnet d'âne en lui faisant avaler les dettes des banques issues de leur spéculations criminelles. L'Européen se voit décerner une identité nationale d'une civilisation qui se dévalorise sans intrusion étrangère et sans à avoir à se comparer à une autre. Combien de temps pouvez-vous rester assis sur le cabinet? Quel est votre point de rupture? Vous faut-il des cisailles pour vous séparer du Traité de Lisbonne? C'est donc ceci que vous vouliez mettre dans le panier commun européen? Et pour à nouveau illustrer ce que j'entends pas dislocation du langage, avec cet énorme mais pas encore ultime effondrement du plafond des exigences face aux garanties bancaires devant être déposées à la BCE contre des liquidités joyeuses et immaculées, nos gouvernants scandent des couplets sur les "énormes progrès" réalisés par l'introduction à venir des normes prudentielles comptables à 7 ou 9% au lieu des 2% plus ou moins exigées par Bâle 2. Avec le nouveau standard minimal de friandises à la réglisse de pourriture, la BCE évalue à 14.000 milliards d'euros ce qui pourrait lui être déposé en alibi de garantie contre des fraiches liquidités. La BCE aime la pourriture à en perdre la raison mais affiche sous forme d'ex voto son plan de relancer l'économie avec des liquidités fraiches. Nous assistons, comme je vous l'écris depuis 2008 au plus grand transfert de toute l'humanité de la dette privée vers cette dette publique que Sarkozy et Merkel, Draghi et le FMI font passer pour La dette publique. Il n'y a pas crise de l'euro, il y a la crise des banques. La BCE s'est mutée en bergerie des banques européennes qui n'ont pas de fonds propres puisqu'elles sont en faillite, et la BCE ne dispose elle-même que d'un fonds propre de 2%, ce qui est vaguement requis par les normes prudentielles comptables Bâle 2, et de 5 à 7% en dessous des futurs prérequis de Bâle 3 qui auraient dû entrer en vigueur en 2013.

Avec ce 2ème Quantitative Easing, une dislocation du langage existe aussi dans l'expression "lender of last resort" / prêteur en dernier recours. Ce que pratique en ce moment la BCE n'a plus rien à voir avec ceci, son action dévotionnelle n'a rien à voir avec l'objectif annoncé d'inciter les banques à prêter pour permettre des projets industriels d'utilité sociale, économique et écologique. Le dernier ne devient pas pour autant premier. Ni le dernier ni le premier entrent en ligne de compte. Le premier payeur seront le contribuable européen et tous les disgraciés de la république qui vivront une dégradation et une déqualification pro-intuitives de leur niveau social, de leur niveau salarial réel, de leur épargne. Pour illustrer une autre dislocation du langage, les banques n'utilisent pas toutes ces nouvelles augmentations artificielles de liquidités virtuelles ou transmissibles pour consolider leur "puissance de feu", mais pour retarder l'aveu de leur banqueroute réelle et qui est avérée depuis 2008. Autrefois on disait que les banques se refont une trésorerie. Quand on est prêteur en dernier recours, c'est qu'un après est prévu. Mais on a fait tout dire aux Traités Européens, et même si le Sommet Européen crée en violation des anciens traités et sans discussion ni vote parlementaire un traité-plugin avec le "Pacte" qui pourrait s'appeler pacte fiscal, le langage est dans un stade de non-retour, et il faudra trouver un nouveau vocabulaire. La chasse-au-furet-2012 des présidentielles ne servira pas de laboratoire de langue. La BCE, Sarkozy et Merkel agissent conformément à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009 qui avait décidé la "destruction par les marchés" organisée et accompagnée par les appareils politiques comme les G20, G8 et les Sommets Européens. Cette destruction par les marchés n'a qu'un seul objectif: la socialisation des pertes des banques, des hedge fonds et des spéculateurs. Pour les Bilderberg, une alternance à des élections législatives est un "incident parlementaire" qu'il faut contrer. C'est d'ailleurs pourquoi ils ont placé derrière Hollande dans les plans serrés de la caméra Valls qui était en 2008 à Chantilly en Virginie à la Conférence Bilderberg.

Vous voyez? Certains crétins se réclament de civilisations qui valent plus que d'autres, certains montrent du doigt la Grèce qui ne fait pourtant que 2% du PIB européen, certains vous racontent que la dette publique c'est à cause de la dette publique qui est à cause de la dette publique et que la France ne s'est pas réformée depuis 30 ans, quand nos gouvernants se violent entre eux en entrainant dans la chute chacun des européens au nom des banques qu'il faut sauver. En France on parle de ladite Vague du Froid. C'est l'alerte orange.

bluetooth.jpgAvec ce plus grand transfert de toute l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique, et avec la démonstration catastrophique et enveloppante que la croissance est appauvrissante globalement, je suis extrêmement fasciné par la mise en langage de ladite crise, qui suit la partition Bilderberg jouée sur la destruction par les marchés. Bilderberg et Sarkozy, Merkel, Jean-Claude Juncker, Mario Draghi, la Banque des Règlements Internationaux et le FMI, Tim Geithner n'ont qu'un objectif en tête: que la dépréciation des valeurs créées par la spéculation des produits financiers dérivés soit totalement absorbée par les pouvoirs publics qui viennent au secours des banques par la BCE dite indépendante. Bilderberg appelle ceci la "faillite organisée". Ce qui pour Bilderberg et leurs collaborateurs informels (informeller Mitarbeiter = terminologie de la Stasi de la RDA) serait une "faillite non organisée", est que les banques soient lâchées dans leur propre banqueroute et qu'elles payent totalement les pertes et méfaits de leur criminelle cupidité. Nous constatons ici aussi la dislocation du langage. Bien sûr nos politiciens et ministres connaissent le problème, mais font bavarder comme Bilderberg le demande, et le peuple bavarde en croyant avoir compris. Les politiciens sont dans ce phénomène culturel et religieux acteurs d'un élancement de dogme jusqu'à en faire une croyance dévote. Ils sont des pervers qui sentent qu'ils peuvent surfer eux-mêmes en réécoutant de manière existentiellement populiste la pelure première de l'oignon du langage. Et le peuple croit qu'il a cultivé lui-même et de lui-même cet oignon qu'il prononce. Le peuple est cultivateur et prend part.
Le politicien est satisfait de lui.

12. novembre 2011

BCE - Souveraineté de la Création monétaire / Monétisation de la dette publique des actifs bancaires légués

Bonsoir chers visiteurs, la BCE n'a pas le droit de créer de la monnaie et n'est donc pas une banque centrale comme les autres... Comme ça va bientôt faire pop de parler d'autoriser la BCE à faire de la planche à billets en masse pour racheter les Legacy Assets des banques en faillite, j'ai pris les devants et si vous cliquez sur Google souveraineté création monétaire mon site est en A1 sur 3.550.000 résultats 29 minutes après publication de ce post. Pareil pour BCE souveraineté création monétaire. Pour BCE monétisation dette publique mon site n'est que en A4 sur Google. Pour croissance appauvrissante mon site est en A8 sur 6500 résultats. Je vous donne RDVZ l'année prochaine, le résultat aura gonflé. 1% de la population US rafle 99% de la croissance de revenus depuis 30 ans, et en France 2% de la population est propriétaire de 58% des richesses.

parlamentarium_bxl_3.jpgUne politique européennement gouvernée réclame une politique sociale commune, économique et fiscale commune, et une réflexion sur la création monétaire. Je vais plus loin, après la chute du "communisme" et la chute du "capitalisme", il est temps de se représenter que la monnaie doit être un service public.

Aux USA la Fed' est une société privée dont les activités sont divisées en 12 districts regroupant les 52 états fédéraux et ayant comme actionnaires les banques privées. Tim Geithner, actuel Secrétaire d'Etat aux Finances, était Président de la Fed' de NY avant 2008, l'année-Lehman. Non seulement il n'y a pas d’indépendance de la Banque centrale américaine, même si en Europe on fait semblant de décalquer sur la Fed' une indépendance de banque centrale pour allouer à la BCE une fortitude, mais en plus la privatisation monétaire a atteint aux USA son extrême en soumettant à elle le Congrès, le Sénat et le levier du Salon Ovale. J'ai écrit en 2009 un historique de la privatisation de la création monétaire aux USA. Dans le nouveau débat actuel apparemment intuitif qui court sur les Thermopyles qui conduisent de Francfort à Bruxelles, on utilise "souveraineté de la création monétaire" pour masquer "monétiser la dette, la dette pourrie léguée des banques et des assurances" et plus trivialement pour "activer la planche à billets". Pour ceci le prochain insubmersible à la mode est de faire passer les allemands pour des demeurés parce qu'ils se souviennent encore de l'hyperinflation sous la République de Weimar.

parlamentarium_bxl_4.jpgEn Europe aussi sous le régime de la BCE, la création monétaire est souverainement privatisée et réalisée totalement sans contrôle et sans réglementation dans le shadow banking. La BCE souveraine offre aux banques toutes les liquidités qu'elles veulent pour qu'elles les soustraient immédiatement de l'économie réelle, canal historique, c'est à dire de l'économie de production de biens et de services. Ces liquidités déversées en toute souveraineté par la BCE sont délocalisées dans l'économie réelle, new age, celle de la spéculation financière dévolue aux produits financiers à haut risque. Le shadow banking sert aux banques réelles de délocaliser la quasi totalité de leurs activités dans des hedge fonds, des Special Purpose Vehicles, des monoliners (rehausseurs de crédits) et ainsi de contourner l'obligation de détenir des fonds propres. L'obligation qui a été relevée à 9% pour les 29 banques systémiques n'aura donc aucun effet. Les banques, comme Deutsche Bank, Société Générale, BNP Paribas utilisent 94% de leurs moyens pour de la spéculation financière. Ensuite les produits financiers sont principalement des produits qui n'apparaissent pas dans les bilans des banques ou des entreprises, comme les CDS, et tous les produits OTC - Over The Counter (extrabilanciels). Tous ces produits sont extrabilanciels et donc incontrôlables. Je ne vois pas pourquoi la BCE offre des liquidités pour les laisser se faire détourner dans les flux parallèles, qui n'ont rien d'occultes mais qui sont permis et prévus par le législateur et par les Traités Européens, le Traité de Lisbonne dont le support est la libre circulation, ici des capitaux.

Depuis 10 jours nous avons Mario Draghi comme nouveau Directeur de la BCE. Mario Draghi était le supérieur hiérarchique de Tim Geithner à la Goldman Sachs, et comme Directeur de Goldman Sachs Europe il avait aidé la Grèce pendant 10 ans à tricher avec les critères de convergence de Maastricht. A côté de l'internationale Goldman Sachs qui a placé un de ses anciens collaborateurs dans tous les gouvernements européens, des centaines de lobbies financiers sont enregistrés à Bruxelles auprès des Communautés Européennes, dont le "think-tank" Bruegel. Leur Lutte de Classe s'inquiète en ce moment de la "souveraineté" monétaire de la BCE. Ces lobbies ont toujours les mêmes donneurs d'ordre. Au sujet de Bruegel, je vois d'un très mauvais œil qu'il soit un lobby enregistré à Bruxelles et qui y impose son influence en faisant avancer son "fédéralisme assurantiel". On devrait interdire à ce genre de club l'accès à la Commission, mais ceci arrange tellement nos Commissaires qui sont fiers de décliner avec encore plus de fièvre le Consensus de Washington et de l'appliquer dans la région européenne dans leur Consensus de Bruxelles. Le fondateur du lobby Bruegel, membre de la Trilatérale et de la Conférence Bilderberg et conseiller pour Goldman Sachs, est Mario Monti, le remplaçant de Berlusconi. Papademos le nouveau Premier Ministre grec est aussi membre de la Trilatérale. Mario Draghi est membre de la Conférence Bilderberg et de la Trilatérale. (Mise an garde: Attention, quand on commence à écrire sur Bilderberg et la Trilatérale, sachons garder la distance absolue face à des sectes qui s'emparent du sujet de la conspiration. Souvent les chartes graphiques de tels sites sont déjà révélatrices. Méfiez-vous aussi de mouvements qui se présentent sous des aspects de solidarité, de progrès et qui sont des sectes >>> voir infosecte)

La Goldman Sachs a recruté depuis plus de 20 ans des collaborateurs et des informateurs informels qui agissent dans chaque gouvernement national en Europe tout autant que dans les Communautés Européennes, la Commission Européenne, à Bruxelles. Le réseau Goldman Sachs est une fourmilière plus ou moins opaque, mais efficace pour œuvrer dans les intérêts de la Goldman Sachs. C'est Peter Sutherland, président de Goldman Sachs International, la filiale européenne basée à Londres, qui organise le réseau Goldman Sachs dans l'Europe des Vingt-Sept. Il est président de l'European Policy Centre, de Goldman Sachs International, de BP (British Petroleum), et aussi de la section Europe de la Commission Trilatérale. Il est également membre du comité de direction du groupe Bilderberg. Il est aussi directeur non exécutif de la Royal Bank of Scotland. De 1985 à 1989, il a été en poste à Bruxelles comme Commissaire responsable de la politique de Concurrence. Entre 1989 et 1993, M. Sutherland a été président de Allied Irish Banks. Il fut directeur général du GATT et de l'OMC de 1993 à 1995. En France, Charles de Croisset est depuis mars 2004 conseiller international de la Goldman Sachs et vice-président de Goldman Sachs Europe. Charles de Croisset est ex-chef du Crédit commercial de France (CCF). Au Royaume-Uni, Goldman compte sur Lord Griffiths, qui conseilla l'ancien premier ministre Margaret Thatcher et en Allemagne, sur Otmar Issing, ancien membre du directoire de la Bundesbank et ex-économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE). Ainsi, dans le Financial Times du 15 février 2010 et dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 20 février 2010, Otmar Issing a signé un texte hostile à l'opération de sauvetage de la Grèce par l'Union européenne. Comme conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 il ne peut travailler contre le Département négoce de sa banque, qui a spéculé contre la monnaie unique et qui a tout à perdre d'une intervention européenne qui permettrait aussi à la Grèce d'émettre des Bons du Trésor avec un bien plus faible rendement pour l'investisseur, ce qui coûte moins cher au contribuable grec. Je le rappelle, l'investisseur a tout intérêt à entacher gravement la bonne foi de l'État grec pour qu'il ne parviennent à écouler ses Bons du Trésor que s'il promet un très fort taux d'intérêt.

Je travaille les capillarités de Goldman Sachs depuis 2008, et je m'amuse que tous les médias font depuis deux jours tapants maintenant, jusqu'à ARTE qui reste sainement critique, le démenti que toute association mentale entre GS et les néo-gouvernants des pays GIIPS adhérents de la Zone-Euro ne peut être que purement fortuite, et que non, il n'y a pas de conspiration. Ceci me rappelle le film Viktor und Viktoria ou Georges et Georgette de Reinhold Schünzel de 1933 où une femme se fait passer pour un homme travesti en femme qui finit par éconduire un homme qui croit in fine qu'elle est un homme et qui est soulagé qu'elle est quand même une femme. Mais en 2011, le mariage qui en résulte est un carnage et il n'y aura pas d'enfants. Les Goldman Sachs qui sont à l'origine de la crise vont accélérer directement le renflouage des Goldman Sachs et de leurs clones en mettant aux pouvoirs des états leurs anciens collaborateurs. Le journal Le Monde titre même ce soir, 17 novembre 2011, un billet "L'Union Européenne contre la démocratie". Mais depuis la résolution Leinen du 14 juin 2006, le putsch en flux tendu se réalise contre la démocratie et le Congrès de Versailles du 4 février 2008 est un des sommets de la non-démocratie française qui a offert le Traité de Lisbonne, le Traité Constitutionnel Européen de remplacement, au pdt français en poste en s'assoyant sur le NON de 2005.

Les gouvernements n'ont même plus besoin de s'exercer à la pédagogie de masse pour expliquer la nécessité de plans d'austérité pour être capables de rembourser. Pour y parvenir, la Conférence Bilderberg et la Trilatérale utilisent aujourd'hui officiellement les communiqués du gouvernement irlandais et du Parti irlandais Fianna Fail. En France il n'existe pas d'information sur la Conférence Bilderberg (mon article du 23 mai 2009), mais le site officiel de Trilataral.org précisait en novembre 2008 que le gouvernement et le Parlement français étaient présents et actifs: Éric Besson, Jean François Copé, Président de l'UMP; Michel Camdessus, Chairman, Société de Financement de l'Économie Française (SFEF); Nicolas Beytout, Chairman and Chief Executive Officer, D.I. Group; Former Editor of Le Figaro and Les Échos, Paris; Olivier Pastré, Professor of Economics at the University of Paris VIII-Vincennes St. Denis; Edmond Alphandéry, Chairman, CNP Assurances, Paris; former Chairman, Électricité de France (EDF); former Minister of the Economy and Finance; Jean-Pierre Jouyet, Minister for Foreign Affairs, France; Elisabeth Guigou, Member of the French National Assembly; former Minister for European Affairs, Paris,.... Manuel Valls du PS était à la Conférence Bilderberg de Chantilly en Virginie en 2008. AmericanFreePress.net relate encore l'aspect secret des Conférences de la Trilatérale.

J'alerte régulièrement au sujet de Bruegel sur mon site depuis que je l'ai mis en ligne. J'ai mis dans la colonne de gauche de mon site le lien sur le Corporate Europe Obesvatory qui surveille le lobbying à Bruxelles auprès des instances européennes et de la Commission. Corporate Europe Observatory dénonce les activités de lobbying de Goldman Sachs à Bruxelles. Comme bel exemple du "conflit d'intérêt" vous avez ce lobby financier Bruegel, qui se fait passer pour être un think-tank. Mais quand vous consultez la liste de ses membres vous êtes édifiés. Vous y trouvez la Goldman Sachs américaine, membre du Groupe GEBI, Syngenta le groupe inventeur des OGM, Qualcomm des solutions informatiques, Pfizer pour le secteur pharmaceutique, Ernst & Young pour le consulting financier à Bruxelles et membre du Groupe GEBI... En général ces lobbies financiers ne cachent pas qu'ils travaillent en étroite collaboration avec des lobbies américains. Ainsi le lobby Bruegel est lié par un partenariat avec GMF (the German Marshall Fund) dans l'objectif d'unir les points de vue de Washington et de l'Europe: "This strategic partnership will leverage Bruegel's intellectual expertise, GMF's convening capabilities and networks in Washington and across Europe". Il ne faut pas avoir peur d'utiliser les mots qui ont disparu depuis la fin de la guerre froide. Avec le maillage planétaire de la Goldman Sachs, ces lobbies financiers, qui siègent à Bruxelles, poursuivent l'impérialisme américain auquel se soumet de nouveau le Commissaire français Michel Barnier, UMP, en intégrant les banques américaines dans son Groupe européen d'Experts, le GEBI. Michel Barnier est un commissaire à l'écoute des intérêts financiers, et il a déjà retiré le 15 XI 2011 son interdiction aux agences de notation de publier la note de solvabilité des pays impactés GIPS qu'il venait d'annoncer il y a un mois. France 3 appelle pourtant Barnier le "chevalier blanc de la remise au pas". Il est temps d'avoir un service public paritaire et indépendant d'information. Tout le monde ne peut pas passer son temps d'aller chercher son information directement là où elle se trouve. Si vous cherchez sur Google commissaire européen marché intérieur mon site est en A8 sur 2.990.000 résultats.

parlamentarium_bxl_5.jpgLa Commission est habituée de pratiquer unilatéralement le choix des experts. Ceci est démontré par l'étude "The role of the financial industry in shaping the European Policy" qui a été publiée en Novembre 2009 par le réseau Alter-EU. Il existe 19 groupes d'experts qui sont consultés par l'Europe dans les affaires financières. Pour chacun de ces groupes, la distribution des membres n'est pas équilibrée, alors que le Communiqué Européen du 11 décembre 2002 intitulé "Améliorer la base de connaissances pour de meilleures politiques" (52002DC0713) stipule que la Commission doit fonder une expertise et une évaluation scientifique à partir de diverses sources et qu'elle doit en tenir compte. Comme le recense Alter-EU, la proportion entre les experts financiers et les scientifiques, les associations de consommateurs, les représentants de la société civile ou des syndicats est de 1 pour 4. Il y a 229 représentants de l'industrie financière dans les 19 groupes d'experts. Les lobbies des banques disposent d'une suprématie absolue face aux 150 fonctionnaires européens qui sont employés par Bruxelles dans le cadre de la régulation des marchés financiers et des questions monétaires. Les syndicats peuvent encore moins y prendre part. Le bureau bruxellois de UNI Global Union n'emploie à temps plein qu'une seule personne qui ne s'occupe que partiellement des marchés financiers. Bruegel est bien sûr présent aux Conférences Bilderberg. On voit aussi régulièrement à la TV l'économiste Pisani-Ferry, directeur de Bruegel, qui parle élégamment de la monétisation de la dette par la BCE qu'il souhaite voir venir en nous faisant comprendre que nous sommes des attardés parce que l'on ne la pratique pas, mais il ne parle jamais des centaines de milliards d'actifs toxiques rachetés aux banques par la BCE et qui croupissent dans leurs coffres. Pour dégommer la conscience publique, le "on ne peut pas accueillir toute la pauvreté du monde" a été transformé en la certitude applicative du "on ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens". Il n'existe pas pour Bruegel d'actifs toxiques pourris illiquides issus de la spéculation compulsive, mais il existe pour Bruegel la dette publique à compresser. Si vous regardez en entier la liste du GEBI vous comprenez d'où vient l'idée de la monétisation de la dette par la BCE, ou de sa "souveraineté monétaire". Toutes les banques américaines y sont représentées, au GEBI et dans les lobbies! Elles disposent d'un siège permanent à la Commission de Bruxelles. Vous comprenez que Bruxelles aimerait élargir "l'Indépendance de la BCE" pour lui permettre le mariage avec les banques en faillite. Le parapluie européen, FESF - ESM/MES n'est qu'une société anonyme de droit privé luxembourgeois, dont la mission est de monétiser la dette, bien sûr léguée par les banques. Depuis un an la BCE monétise déjà à grande échelle directement plus de 200 milliards de dettes souveraines, de Bons du Trésor des pays GIPS, en totale violation de ses statuts.

Le Consensus de Bruxelles, qui ne porte pas officiellement son nom, est une imitation du Consensus de Washington. Bruegel voudrait faire de la BCE une imitation de la Fed' qui a créé de la Helikopter Money imprimée à Paper Mill on the Potomak, à hauteur de plusieurs trillions de $ pour monétiser les dettes de banques dans des plans de facilitation monétaire comme QE1, QE2, TARP, TALF, PPIP, etc. L'harmonisation atlantique de Bruegel est une manière de pousser l'Europe dans ce que j'appelle le poker menteur et dénonceur joué par les USA, qui sont en réalité depuis 2008 en banqueroute d’État et qui parviennent avec les agences de notation, et les intellectuels européens, et le président français en poste, à faire croire qu'il y a une crise de l'euro et que la BCE doit monétiser la dette des euro-états, qui a été réalisée depuis 2008 en renflouant les banques. Ce poker menteur et dénonceur est parfois évoqué dans les médias comme le "race to bottom", la course vers le fond. Quand les T-Bonds américains, Bons du Trésor US, seront réputés être autant dégradés que les Bons du Trésor grec, personne n'aura la capacité de se demander si l'on autorise les banques à faire perdre le contribuable plutôt que leurs actionnaires et clients. En attendant Bruegel aimerait tellement que l'Europe monétise de manière aussi gigantesque que les USA, pour que l'hyperinflation naturelle s'installe en même temps de part et d'autre de l'Atlantique, de préférence pour Bruegel en Europe. Une hyperinflation entraine la dépréciation vertigineuse de la monnaie, et pour Bruegel et les amis d'Amérique l'euro monétisé devrait s'écrouler avant le $. Quand il s'écroulera avant le $ les financiers seront soulagés et les USA seront autorisés à s'écrouler à cause de l'Europe. Christine Lagarde, du FMI, toujours en adulation devant l'amérique, joue à culpabiliser l'Europe en racontant aujourd'hui à l'APEC que la Crise de l'Euro se propage en Asie. Elle oublie de dire qu'il y a la crise du commerce international qui est mort depuis 2008. Il suffit de consulter le Baltic Dry Index. Depuis deux ans le fret international sur les 27 grandes routes maritimes mondiales a chuté de 62%, et ce n'est pas à cause de l'euro. L'influence politique néo-libérale de Christine Lagarde avait été renforcée au contact de Brzezinski. Dans son livre, The Great Chessboard - Le Grand Echiquier, Brzezinski, membre du Groupe Bilderberg et co-fondateur avec David Rockefeller de la Commission Trilatérale centrée sur l'empire global américain, salue "une Europe Occidentale qui reste dans une large mesure un protectorat américain". Pour Brzezinski "l'Europe doit résoudre le problème causé par son système de redistribution sociale qui freine l'initiative européenne". Ces néo-libéraux sont pour la libre circulation des capitaux mais ne renoncent pas au bail-out des États quand les banques sont en faillite, même parce qu'elles ont détourné leurs activités dans la spéculation aveugle. La situation réelle des banques reste connue, surtout de Christine Lagarde ou de l'Autorité Bancaire Européenne, bien que toutes les positions toxiques, illiquides, irrécouvrables soient encore cachées dans les banques qui ont obtenu le droit de falsifier leurs bilans avec l'assouplissement des normes comptables IASB/IFRS et de ne pas les révéler ou de les mettre petit à petit au grand jour. Mais bientôt approche le day of reckoning.

La crise des banques et des assurances provient des failles aménagées par les normes comptables prudentielles IAS/IFRS, Bâle2 qui laissent les entreprises libres d'apprécier leur quantification des risques réels supportés au niveau global et qui construisent une industrialisation des processus de comptabilisation de la valeur recouvrable. Les Tier ou Pilier sont des moments identifiants par lesquels les banques, assurances, entreprises se présentent au marché des investisseurs pour signifier au spéculateur leur solvabilité. Pour attirer et garder le spéculateur en mettant en avant des rendements opérationnels élevés non impactés par des hauts risques et des pertes, les banques et assurances articulent les normes IAS-IFRS, Bâle 2 et construisent un dispositif global de comptabilité de gestion des risques et d’industrialisation de reprise de la perte de valeur. Les atlanto-européens ont réussi à faire en sorte que Bruxelles ait mis les normes comptables validées en Europe par la Commission et le Parlement Européen sous la tutelle de la transparence d'un bureau domicilié aux USA dans le Delaware.

Qui se charge de la tâche de faire rentrer le vol et les détournements de fonds financiers et monétaires dans un cadre légal? Le Janus Obama-Madoff? Le doublon G8-20? Le G8-20, qui décide pourtant depuis 2008 de la monétisation de la dette des banques et assurances, est un appareil de parade qui n'a aucune valeur juridique au niveau du droit international mais qui prend des décisions normatives qui engagent ou affectent les peuples de toute la planète. Nous ne pouvons dire "moi je m'intéresse à l'Europe de la culture et des échanges et je ne m'intéresse pas aux finances" parce que la qualité de notre société est violemment impactée au quotidien et dans le long terme par les normes comptables qui n'ont en face d'elles aucune autorité régulatrice et de contrôle et qui laissent un paysage de désolation économique et de trillions de dettes léguées par les banques et que deux générations à venir vont payer. Il existe un plan allemand d'utiliser la BCE comme une supra-bad-bank, un fonds de défaisance européen, qui monétisera surtout la dette de la France, de l'Allemagne et de l'Italie en instaurant l'eurogouvernance financière. Si vous cherchez sur Google eurogouvernance mon site est en A6 sur 16.200 résultats. Monétiser la dette privée léguée des banques n'est pas une opération blanche, c'est faire de la BCE une bad bank et étaler sur 25 ans le remboursement. Pour faire payer aux peuples le grand vol spéculatif à hauts risques multimutualisés et non couverts des années 90' à 2010', il faut donc s'appuyer sur le Bureau des standards comptables internationaux, plus connu sous son nom anglais de International Accounting Standards Board (IASB - Site officiel), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et leur déclinaison européenne IFRS. parlamentarium_bxl_6.jpgL'homologue normalisateur américain est le FASB (Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board, Site officiel). L'IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres. Mais l'IASB est sous la tutelle de l'IASCF (International Accounting Standards Committee Foundation) créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons donc affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005") sont mises sous la tutelle d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA.

Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérés comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS. Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. IFRS obéissait au double objectif d'harmoniser les différentes législations nationales et de les rapprocher du modèle américain: US GAAP. L'Europe, quoiqu'elle prétende d'elle-même, a toujours voulu être conforme aux États-Unis et s'en est toujours donnée les moyens et les cadres juridiques communautaires, quitte à faire du zèle (conf. OMC vs APE/ALE). Le législateur européen a vu d'un bon œil que les banques utilisent un levier de 450 fois les fonds propres, donc d'être dans une situation de faillite permanente. Si vous cherchez sur Google IAS IFRS Bâle II mon site est en A3 sur 63500 résultats. Occupy Wall Street c'est bien, mais Occupy the WordS c'est mieux, et tout le monde peut le faire, il est facile de comprendre qu'il faut contrôler et réguler ladite Libre Circulation des Capitaux prévue par le Traité de Lisbonne et qu'il faut taxer les flux spéculatifs. Il n'y a pas de circulation libre mais une circulation kidnappée des capitaux. (Photos: Parlamentarium, Bruxelles, octobre 2011)

Donc il est débile de monétiser la dette des banques, de permettre à la BCE de lancer la création monétaire pour organiser le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée vers la dette publique, pour imiter les USA, sans doutes encore en exprimant face à eux que l'on ne peut pas accepter dans le cadre de l'OMC l'avantage concurrentiel américain déloyal que les USA ont en imprimant plus de monnaie que l'Europe de la Zone-Euro. Les financiers poussent leurs lanciers, les agences de notation, contre les Etats adhérents de la Zone-Euro, et menacent de retirer le AAA pour faire peur et pour que la BCE lance la planche à billets pour monétiser la dette dite publique et racheter 100% des positions toxiques aux 29 banques systémiques qui sont toutes en faillite technique.

Pour toutes ces raisons je n'accepte pas que l'on mette en avant la question de la création monétaire par la BCE et de la souveraineté monétaire avant d'avoir posé la question pour quoi faire?. Et tous ceux qui entonnent en ce moment ce débat sont des instruments qui viennent au sauvetage des banques et des assurances, car il n'y a pas de crise de l'euro mais il y a crise des banques. Monétiser les dettes des banques c'est priver les peuples de leur souveraineté en les engluant dans le jus de cadavre de l’État Providence en déliquescence et en putréfaction organisées par le "plan de rigueur le plus important depuis 1945", les plans de précarisation, de désengagement de l'état dans la lignée des libertariens Friedrich Augustus von Hayek et Ludwig von Mises. Les Bruegel et autres lobbies assoiffés de ce genre de souveraineté et du droit des peuples à disposer de leur monnaie, mettent en avant ce pilier évident de toute économie politique et de politique économique, mais leur objectif n'est que de se servir d'abord soi-même dans la tire-lire pour payer leurs dettes spéculatives des banques et des assurances. Ils sont des révisionnistes qui veulent réécrire l'histoire du road of serfdom, c'est à dire éliminer l’État, mais juste s'en servir une dernière fois sous forme d'Etat Providence bancaire et monétisant. J'avais compris ceci dès janvier 2009 et dès le 28 novembre 2008 quand l'Europe avait inventé la "Boîte à Outils" au lieu de lancer une politique commune de contrôle et de réglementation des banques. Donc je ne suis pas non plus d'accord avec audit-citoyen.org, car il n'y a pas de crise de l'euro, ni de crise de la dette publique, mais une crise des banques et des actifs pourris bancaires légués dans les budgets des États dits souverains. Il faudrait faire un audit des banques et des assurances, des banques avec leurs filiales dans lesquelles elles délocalisent leur shadow banking, et de leurs filiales au travers desquelles elles ne sont à 96% que des hedge fonds. Le débat sur la Souveraineté de la Création monétaire sera le nouveau burn-out collectif après lequel les européens vont implorer la Monétisation d'une dette publique afin de rester bien raisonnables. Depuis 2008 il y a eu beaucoup de barbecues. Je me demande quand ce sera assez le feu.

4. novembre 2011

Les pires des 29 banques systémiques sont Deutsche Bank, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole - G20 de Cannes

29_banques_systemiques_G20.jpgLe G20 de Cannes a encore été plus lamentable que le Sommet du Chaos compulsif européen dans lequel une poignée de gouvernants europicides avortent et revivifient simultanément un hybride entre un mort-né et une momie déchiquetée: le FESF - Fonds Européen de Stabilité financière qui n'est qu'une société anonyme de droit privé luxembourgeois. Voilà comme je l'écris depuis 2008 - parce que je suis bien informé - la Deutsche Bank est la most leveraged bank of the world, donc la banque la plus impactée par les positions toxiques. Sous la DB il y a la Dexia qui est la 1ère banque la plus mauvaise et déjà en faillite. Voici un instantané du graphique interactif publié par le Financial Times Deutschland et Bloomberg. Eigenkapital = Fonds Propre.

Les banques européennes aussi sont obligées de se recapitaliser et devraient dans les mois à venir trouver sur les marchés financiers 300 milliards d'euros. Les normes "prudentielles" comptables Bâle II, mais aussi Bâle III, IASB et FASB autorisent les banques à "interpréter les signaux du marché" (<<< Sources: Mazars, page N°8, Bank News Octobre 2010), à donner à leurs dettes l'aspect de bénéfices, c'est à dire à tricher réellement ou à tricher virtuellement pour réduire leurs dettes. Dans la première voie les banques émettent des obligations, appelées "obligation corporate". Par exemple elles émettent sur les marchés financiers 1000 obligations et reçoivent 1000 en cash. Puis les investisseurs doutent de la solvabilité de ces banques et les obligations chutent à une valeur de 400. La banque rachète ses propres obligations décotées à 400 et son bénéfice net est de 600. Les normes prudentielles comptables ont pensé à la pénibilité du travail des banquiers, et leurs recommandent de simplement déclarer une augmentation de bénéfice de 600, un "gain contre intuitif", sans réaliser la moindre des opérations quand elles doivent se recapitaliser. Les banques procèdent massivement à ce jeu depuis 2008, mais les trillions d'actifs pourris et en pourrissement sont toujours cachés dans les banques. En réalité, la banque n'a même plus les moyens de sortir 400 pour se recapitaliser et couvrir sa dette. Ici aussi l'effet de levier entre en jeu, et plus une banque perd, plus elle annonce des bénéfices. 70 banques européennes ont réalisé ainsi un gain contre intuitif de 107 milliards en 2011 en interprétant les normes "prudentielles" comptables Bâle 2.

Le day of reckoning arrivera avant même que de réels et très graves plans de rigueur ne prennent effet. Il n'y a pas de crise de l'euro, mais la crise des banques.
USA_4_bank_bigger_and_bigger.gifCeci est la liste des 29 banques systémiques too-big-to-fail qui doivent agrandir leur fonds propre réglementaire et qui a été publiée par le G20 de Cannes le 4 novembre 2011. Il n'y a rien de surprenant et la situation comptable de ces banques était connue dés l'année Lehman 2008. Ce qui est pire est que ces banques universelles, qui regroupent la banque de dépôt, la banque commerciale et la banque d'investissement et une assurance, ont principalement fusionné avec d'autres banques pour devenir encore plus too-big-to-fail. Elles ont fusionné avec d'autres, comme la Banque Populaire et la Caisse d’Épargne, avec les aides des gouvernements qui en 2009 et 2010 nous annonçaient que "ces banques devaient réajuster leur taille pour être compétitives au niveau international et être prêtes pour sortir de la crise", alors qu'il fallait justement les diviser en de plus petites unités non parentales et en des activités distinctes et totalement séparées. On parle en ce moment avec verve de l'exemple de la City de Londres qui "a déjà engagé les bonnes réformes". Mais cette réforme ne s'appliquera qu'en 2019 et les banques auront divisé leurs activités, mais celles-ci ne seront que des filiales qui resteront totalement dans le périmètre fiscal de la maison mère. Aux USA ont fusionné: Bear Stearns + JP Morgan, Lehman Brothers + Barclays, Merrill Lynch + Bank of America, Lehman Brothers Europe Asia + Nomura, JPMorgan + Chase, etc.

CDS_2009.jpgDepuis 2008 on dit que la Deutsche Bank est une bombe. Elle est la première banque du monde avec son bilan annuel de 2283 milliards d'euros qui dépasse le PIB de la Grèce qui est de 343 milliards d'euros. En réalité le pays le plus en danger de la Zone-Euro est l'Allemagne, tout de suite suivie de la France. Depuis 2008 la DB se maintient car c'est principalement à travers elle que sont négociés tous les Bons du Trésor de tous les pays de la planète et tous les CDS / CDO qui sont spontanément générés à leurs dépens. Mais depuis 2008 la Deutsche Bank n'a pas profité, pour consolider son bilan, du carry trade international et européen et des trillions qui lui sont prêtés par les banques centrales à un taux voisin de zéro et qu'elle reprête à un taux énormément plus élevé aux États souverains, à 96% de spéculateurs financiers et à 4% aux industriels, aux commerçants et aux particuliers. La Deutsche Bank, dont l'objectif annoncé est d'offrir un rendement à deux chiffres, est en fait un hedge fond car elle transfère toutes ses activités dans sa filiale qui est son First Broker pour son Prime Brokerage. A elle seule, la Deutsche Bank détient au moins la moitié des dettes des PIIGS - Portugal, Irlande, Italie, Espagne, Grèce détenues par les banques allemandes, ce qui veut dire que sa value to market est négative et qu'elle est déjà rien que pour ceci en faillite technique. Son capital propre de 52 milliards d'euros est inférieur aux Bons du Trésor des PIIGS qu'elle détient. Avec la bulle des CDS / CDO et autres actifs pourris et en pourrissement, les "Legacy Assets", elle est de toute façon en faillite. BNP - Paribas, qui a acquis depuis 2008 avec les sauvetages gouvernementaux français, européens et de la Fed' elle-même une taille internationale chère au président français en poste, a un bilan de 1926 milliards d'euros avec un fonds propre de 3,54%. BNP - Paribas est la seconde banque du monde pour sa somme bilanaire. Le Crédit Agricole a un bilan de 1596 milliards d'euros avec 2,78%, la Société Générale a une somme bilanaire de 1158 milliards d'euros et 3,57%. Depuis deux ans nous savons que la Société Générale rapatrie en France 100 milliards de positions toxiques pourris illiquides et irrécouvrables.


 

bulle_CDO_eurobanques_2011.jpgDeutsche Bank et BNP Paribas sont les deux banques les plus grandes du monde et qui ont sur les 29 banques systémiques du monde la plus petite couverture avec le Crédit Agricole. Le Crédit Agricole est la 4ème banque la plus mauvaise, la Société Générale la 10ème la plus mauvaise, la BNP - Paribas la 8ème. La Commerzbank allemande est la 6ème banque la plus impactée et qui n'a pas créé un fonds propre réglementaire suffisant pour l'extraire de la faillite technique. Il n'y a pas de crise de l'euro. Les banques sont en faillite technique, mais elles vous le jurent, c'est à cause de la Grèce. Elles avaient pourtant passé tous les stress-tests avec brio. Sur le graphique de gauche publié par EBA - Autorité Bancaire Européenne la barre en bleu clair montre en milliards (billion en anglais) les Bons du Trésor des pays PIIGS détenus par les banques européennes, et en bleu foncé des actifs pourris comme des CDO détenus depuis 2008. Les CDS n'apparaissent pas parce qu'ils sont négociés de gré à gré, qu'ils sont des produits OTC - Over The Counter qui n'apparaissent pas dans le bilan comptable des banques mais seulement dans le bilan commercial non publié.

Je m'étonne que le G20 n'ait pas établi la liste des assurances systémiques qui ont émis les produits toxiques et pourris comme les CDS / CDO et qui en détiennent. Ne nous leurrons pas, ce qui est "insuffisamment capitalisé" dans ce secteur est en faillite technique à cause des ces Legacy Assets. En raison de la faillite technique des banques françaises et allemandes, ce sont bien la France mais aussi l'Allemagne malgré son niveau d'exportation qui doivent perdre le triple-AAA des agences de notation. Le gouvernement français parle à juste titre de la faillite de la France, mais il s'agit de la faillite des banques que l'on expose comme une crise de l'euro, alors que l'euro reste fort et stable depuis 2008. Ce qui est aussi passé sous silence est la situation des banques suédoises gravement impactées par les quasi-faillites des banques des Pays Baltes dont elles détiennent 94% (Lituanie, Estonie, Lettonie) et la situation des banques autrichiennes, qui sont gravement impactée par les quasi-faillites banques de leur zone de chalandise habituelle qui remontent à l'empire austro-hongrois: Hongrie, République Tchèque, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie. Les autrichiens et les suédois ont fait ce qu'ont fait la France et l'Allemagne avec les pays PIIGS: spéculé sur les dettes publique et privée et titrisé ces dettes. Les premiers ministres Papandreou et Berlusconi ont été suicidés par Bruxelles et Francfort. La vague de suicides sur le lieu du travail pour cause de harcèlement peut aussi atteindre la France et l'Allemagne.

Les banques américaines dont la faillite avait immédiatement été reconnue par le gouvernement américain et la Fed' en 2009 ont aujourd'hui une couverture de risque de 2 à 4 fois supérieure à la Deutsche Bank ou aux banques françaises. Mais avec les trillions publics et de la planche à billets qui leur ont été versés, elles ont réussi à transférer leur faillite privée sur la faillite publique des USA qui est payée en entier par les contribuables et bientôt par le reste de la planète quand sera dévalué le $ et avec l'arrivée de l'hyperinflation qui réduiront à zéro tous les avoirs étrangers libellés en $ ou détenus aux USA. Comme toujours les USA vont exporter leur pauvreté qui s'accumulera cette fois-ci à la pauvreté technique imposée par le gouvernement Fillion-Sarkozy, les agences de notation et la Troïka FMI-BCE-Commission Européenne.

29_systemiques_BNP_Paribas.jpgAlors que Cameron, le chancelier de l'échiquier a reconnu publiquement que les plans d'austérité sont contra-productifs et ont accéléré la récession en Grande-Bretagne, le triple AAA est la priorité numéro 1 du président français en poste qui a brillé dans son discours final au G20 de Cannes en reconnaissant qu'il y a "un accroissement des inégalités". Voici les 3 graphiques de BNP Paribas, du Crédit Agricole et de la Société Générale, c'est la ligne inférieure des cercles qui est révélatrice de la très mauvaise santé des banques systémiques qui sont des bombes en explosion. Vous comprenez pourquoi le gouvernement français Fillion-Sarkozy va imposer à partir de lundi 7 novembre 2011 à la France son "plus grand plan d'austérité anti-déficit de rigueur depuis 1945". Depuis l'automne 2008, la dette publique est démultipliée pour recapitaliser les banques. Le président français avait menti en 2007 en disant que "l’État français était en faillite". La crise des banques est utilisée dans les démocraties modernes pour collectiviser les dettes des banques et des assurances sur le dos des peuples en les culpabilisant sur la dette publique qui resterait voisine des "bons" critères (libéraux) de Maastricht s'il n'y avait pas de sauvetage et de recapitalisation des banques. Le gouvernement du président français en poste préfère lancer en France la crise sociale, la haine et le chaos plutôt que d'accepter le day of reckoning et de révéler la réalité de la faillite technique des banques. En France, Occupy Wall Street écartera les habituelles carmagnoles sur le tarmac de manifestants ou de grévistes, et les forces de l'ordre vont éteindre notre démocratie narrative. C'est ce que nous savons faire de mieux parce que notre pays n'a jamais assumé son devoir de mémoire depuis 1945.

L'arrogance avec laquelle le président français en poste et la chancelière allemande, Angela Merkel, CDU, traitent le 1er ministre grec Papandreou comme un enfant, la menace du ministre des finances allemand Christian Rösler, FDP, d'éjecter la Grèce de la Zone-Euro ne font plaisir qu'à ceux qui n'ont pas compris que ECOFIN, l'Euro-Group, la BCE, Mario Draghi devenu il y a une semaine directeur de la BCE, ont aidé pendant 10 ans la Grèce à tricher avec les critères de Maastricht, et les banques du nord de l'Europe à spéculer sur la dette grecque publique et privée. Les médias de grande diffusion comme LE Monde ou Frankfurter Allgemeine Zeitung en avaient toujours fait un rapport sans ambages, il était facile pour tous d'être au courant. Le 18 novembre 2009, la Société Générale avait pourtant préparé les mentalités au "Worst-case debt scenario" dans the Telegraph (Société Générale tells clients how to prepare for potential 'global collapse'). Mais en France personne n'en a parlé. Le mépris que ces europicides de gouvernants affichent devant la Grèce en lui demandant des plans d'austérité financière qui la plongent encore plus dans la récession et dans la banqueroute d’État consterne mes lecteurs qui ont réfléchi plus loin. Mais cette exigence de privatiser en liquidant les services publics grecs, en dérégulant pour laisser la libre circulation de tout et de plus encore, et en exigeant le retrait de l’État, si elle horripile mes lecteurs, ne doit pas leur faire oublier que les pays du nord de la planète ont imposé la même austérité sans rapport avec la réalité économique et régionale au travers du FMI et de la Banque Mondiale aux Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique et aux PED - Pays En Développement. C'est à partir de 1990 que le FMI a appliqué rigoureusement le Consensus de Washington. Il ne faut pas oublier que l'Europe dite humaniste historiquement a imposé à ces mêmes pays des plans d'austérité et de dérégulation encore plus violents que ceux de l'OMC, du FMI et de la Banque Mondiale, pour garantir le juteux commerce libre au travers des APE - Accords de Partenariat Économique et ALE - Accords de Libre Échange qui ont simplement bâillonné ces pays et leurs peuples. Les partis dits de gauche et les syndicats dits des ouvriers et des employés, qui n'ont aucune vue d'avenir et du long terme, ont fermé yeux et oreilles parce que ça "créait des emplois". A présent les gouvernants du nord imposent aux peuples de leurs propres pays les mêmes plans d'austérité et de désengagement de l’État des tâches pourtant régaliennes. Et ceci pour dégager des liquidités pour payer la dette DES BANQUES. Le lobby financier a aussi su soumettre à lui les gouvernants qui entonnent ensemble que les injections keynésiennes dans des grands travaux d'infrastructure pour engager la relance font ringard. Mais engager des trillions de liquidités pour rassurer les banques et leurs actionnaires est une entreprise de démolition des peuples qui engage la récession, la pauvreté mécanique, la crise sociale, la haine et le chaos. Les gouvernants auront à répondre de leurs actes, mais les partis de gauche qui font de l'accompagnement sophrologique aussi.

Jo_Ackerman_et_OWS.jpg(Photo: Occupy Deutsche Bank, 23 XI 2011) Les "bons" critères (libéraux) de Maastricht prévoyaient que les dettes cumulées des États adhérents de l'Euro-Zone ne dépassent pas 60% du PIB ce qui était respecté jusqu'en 2008, avant que les budgets nationaux ne servent directement à renflouer les banques et les assurances en faillite. Le Conseil allemand des experts économiques vient de donner à la chancelière allemande Angela Merkel son rapport annuel intitulé "Prendre conscience des responsabilités pour l'Europe" dans lequel figure la proposition de la création au niveau européen d'un Fonds de défaisance dans lequel sont délocalisées toutes les dettes des pays adhérents de l'Euro-Zone qui se situent au-dessus du seuil des 60% des critères de Maastricht. Il s'agit de collectiviser partiellement les dettes publiques, dans lesquelles ont été transférées les dettes privées des banques depuis 2008. Angela Merkel rejette pour l'instant cette proposition "qui nécessiterait de modifier les Traités européens". Ce Fonds, qui n'est rien d'autre qu'une Europe Bad Bank, rachèterait toutes les dettes des États de l'Euro-Zone et les rembourserait dans une période allant de 20 à 25 ans. Ce serait, comme pour le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière, une manière de monétiser les dettes des États souverains. Pour permettre au Fonds de Défaisance Européen le rachat des dettes nationales, les États adhérents de la Zone-Euro devraient lui remettre leurs réserves d'or et de devises, qui sont la propriété des peuples qui repose dans leurs banques centrales nationales. Pour compléter sa force de feu, ce Fonds européen de défaisance serait aussi alimenté par un impôt spécial européen et une augmentation obligatoire de la TVA et de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. Le Fonds de Défaisance Européen émettrait, lui aussi comme le FESF, des Obligations Européennes. Mais comme pour le FESF, il faudrait encore être sûr que les marchés financiers internationaux veuillent bien acheter de la titrisation de dette européenne issue officiellement de la pourriture rachetée des banques. En échange du "rachat" des dettes européennes régionales, le Fonds de Défaisance Européen imposerait un code de bonne conduite aux pays de la zone-euro qui lèguent leurs actifs toxiques ou en pourrissement. Ce Fonds serait comme le FESF une entité ad hoc totalement indépendante de la Commission européenne, et n'aurait pas de compte à rendre au Parlement européen. Ce Fonds de Défaisance européenne de 2300 milliards d'euros remplacera très rapidement - dès que l'Italie sera torpillée - le FESF qui n'aura jamais pu exister, et sont successeur l'ESM / MES qui sera mort dès 2011/12 avant d'avoir pu naître officiellement en janvier 2013 comme il était prévu. L'Euro-Gouvernance serait de facto instaurée par une seule entité financière ad hoc, sans doute de droit privé luxembourgeois comme le FESF. Ce Fonds de Défaisance ne serait pas en conflit avec le doit constitutionnel allemand s'il est garanti qu'il ne soit pas une institution permanente destinée à refinancer en flux-tendus les dettes des États de l'Euro-Zone. Il semble qu'un horizon temporel de 20 à 25 ans ne confèrerait pas au Fonds de défaisance Européen cet aspect d'entité permanente. Le Fonds Européen de Défaisance imposerait une stricte discipline fiscale répondant à de seuls critères financiers. Il imposerait les plans d'austérité, de privatisation généralisée, de désengagement élargi de l’État régalien au lieu d'instaurer une politique économique, sociale et fiscale européenne. Pour donner au Fonds Européen de Défaisance une tunique démocratique il pourrait dépendre d'un Super-Commissaire, égal au Commissaire à la Concurrence et au Marché Intérieur qui est le seul Commissaire européen qui ne doit pas rendre de compte au Parlement Européen. Une telle créativité est nécessaire pour contourner et violer légalement le Traité de Lisbonne et les statuts de la BCE. Il est fascinant comme les gouvernants europicides et leurs conseillers sont ingénieux pour sauver les banques et assurances au lieu de contribuer au développement de l'IDH - Indice du Développement Humain.

29_systemiques_Societe_Generale.jpg 29_systemiques_Credit_Agricole.jpg
La Deutsche Bank est la banque la plus dangereuse du monde mais son PDG, Josef Ackermann, n'est pas un Intouchable,
c'est lui qui donne le ton au niveau des finances de la planète. Ackermann organise depuis 2009 la politique de la terre brûlée en tant que
  1. Président de l'Association des grandes banques et institutions financières mondiales Institute of International Finance (IIF).
  2. Président de l'Association des banques allemandes Bundesverbands deutscher Banken (BdB)
  3. Membre du Comité d'organisation de la Conférence Bilderberg et membre de la Commission der Commission Trilatérale
  4. etc



Après le krach boursier des dotcom et de Enron, les USA étaient à quelques jours d'un effondrement financier global... mais l'attentat contre les Twin-Towers de Manhattan, puis la Guerre d’Irak / Guerre du Golfe I avaient détourné l'attention. Il semble que nous soyons à quelques jours de la Guerre d'Iran.

Si vous cherchez sur Google 29 banques systémiques G20 de Cannes mon site est déjà en A1 et en D3 sur 170.000 résultats 31 minutes après la publication de ce billet, et pour 29 banques systémiques europe mon site est en A4 et B8 sur 1.990.000 résultats après 51 minutes. Pour banques systémiques europe mon site est en A9 sur 3.500.000 résultats 1 heure après publication.

22. octobre 2011

Il n'y a pas de crise de l'Euro, il y a la crise des banques et des assurances

2011_krach_et_critere_maastricht.gif L'euro se porte bien en valant 1,38 $ depuis quelques années. Les normes "prudentielles" comptables Bâle II, mais aussi Bâle III, IASB et FASB autorisent les banques à "interpréter les signaux du marché" (<<< Sources: Mazars, page N°8, Bank News Octobre 2010), à donner à leurs dettes l'aspect de bénéfice, c'est à dire à tricher réellement ou à tricher virtuellement pour réduire leurs dettes. Dans la première voie les banques émettent des obligations, appelées "obligation corporate". Par exemple elles émettent sur les marchés financiers 1000 obligations et reçoivent 1000 en cash. Puis les investisseurs doutent de la solvabilité de ces banques et les obligations chutent à une valeur de 400. La banque rachète ses propres obligations décotées à 400 et son bénéfice net est de 600. Les normes prudentielles comptables ont pensé à la pénibilité du travail des banquiers, et leurs recommandent de simplement déclarer une augmentation de bénéfice de 600, un "gain contre intuitif", sans réaliser la moindre des opérations quand elles doivent se recapitaliser. Les banques procèdent massivement à ce jeu depuis 2008, mais les trillions d'actifs pourris et en pourrissement sont toujours cachés dans les banques. En réalité, la banque n'a même plus les moyens de sortir 400 pour se recapitaliser et couvrir sa dette. Ici aussi l'effet de levier entre en jeu, et plus une banque perd, plus elle annonce des bénéfices. Mais le day of reckoning arrivera avant même que de réels et très graves plans de rigueur ne prennent effet. Il n'y a pas de crise de l'euro, mais la crise des banques.

2011_krach_et_critere_maastricht_UK.gifQuand les USA ne manipuleront plus à la baisse le prix de l'or et n’empêcheront plus la fin du $, l'euro ne tombera pas non plus face au Yen ou à la £. Il n'y a pas de crise de l'euro mais depuis juillet 2007 la crise des banques. Sur les graphiques du Financial Times Deutschland le bail-out des banques par les gouvernements de l'Euro-Zone a fait passer le déficit budgétaire en moyenne de 70% à 100% du PIB. Pourtant, dans le même temps les violents plans d'austérité budgétaire et de désengagements des États auraient dû le réduire. Si l'on vous dit que la dette augmente parce que les rentrées diminuent, vous leur répondrez que depuis 2009 jusqu'à l'été 2011 tout le monde parlait de reprise économique. A partir de novembre 2011 après le sommet européen et le G20 de Cannes il y aura le 2ème bail-out européen des banques européennes. Le premier avait eu lieu en 2008/09. Entre les deux sauvetages européens des banques européennes, la banque centrale américaine, la Fed', avait aussi financé sans contrepartie un bail-out des banques européennes. Ceci avait été étouffé par les médias. Entre le 1er décembre 2007 et le 21 juillet 2010, la Fed' avait voulu sauver les banques européennes toutes en faillite technique, le commerce international avec les USA, et par ricochet le dollar et les banques américaines tout autant en faillite technique. Après ces deux vagues de sauvetage raté des banques européennes, la "Troïka" composée de l'Europe, de la BCE et du FMI promettent d'offrir 252 milliards jusqu'en 2020 ou au pire en 2027 à la Grèce pour sauver en fait indirectement les banques européennes du nord. Ensuite, la BCE va en plus recapitaliser immédiatement ces 60 banques. La chronologie de ce nouveau plan européen est intéressante. L'histoire change de jour en jour avec un passé qui nous rejoint, mais Bruxelles se projette jusqu'en 2027. Le message envoyé aux européens est pédagogique. Après la sécession entre l'idée de profit et de perte du système pyramidal de la spéculation systémique, Angela Merkel et le président français en poste demandent aux européens de rompre la continuité entre cause et conséquence et, dans cette globalisation renversée, de penser que la Grèce est la mère antique de la Crise. Avec ce bavardage omnipotent on oublie que la recapitalisation n'est que la nationalisation des dettes des banques. Pour ne toujours pas réguler les banques, l'Europe a mis en joue le dimanche 23 octobre 2011 le bazooka de sa xénophobie dans son panthéon de francfort. La xénophobie consiste à viser la Grèce, et bientôt l'Italie, alors que les banques de la planète ont caché dans leurs comptes une bulle des CDS/CDO plus ou moins pourris de $ 600.000 milliards. Les Bons du Trésor des États souverains, la dette publique, sont une infime partie de l'iceberg.

En ce moment on a l'impression que la seule Europe est celle des adhérents de la Zone-Euro. Avec ce qu'elle a déjà touché comme aides, la Grèce aura reçu 363 milliards d'euros. Il n'y a pas de crise de l'euro, mais une crise des banques qui doivent être sauvées par les gouvernements. Le 1er plan de sauvetage européen de 2008/09 et le plan de la Fed' de sauvetage des banques européennes n'ont pas permis aux banques de dissimuler leurs centaines de milliards de positions toxiques issues de la bulle des CDS/CDO. En attendant, la chancelière allemande et le président français en poste ont demandé aux banques d'aller elles-mêmes sur les marchés financiers internationaux pour voir si j'y suis. Les banques du nord de l'Europe regimbent et ne veulent pas financer une partie du pourrissement de leurs obligations grecques pour retarder encore un peu la révélation sur leur propre faillite qui est sans commune mesure. Le day of reckoning approche avec le 1er Quantitative Easing européen de la planche à billets en euros pour monétiser la dette comme les américains l'ont fait avec QE1, QE2, TARP, TALF, PPIP, etc. C'est la première étape avant l'hyperinflation. Dans le poker menteur et dénonceur et le race to the bottom, l'avantage concurrentiel que l'Europe a envers les USA, est que les américains ont déjà vidé tous leurs bazookas, et que l'Europe ne commence que maintenant à s'en servir. La guerre monétaire devient une guerre armée. La France sait faire du PIB mais sa situation bancaire est bien pire que celle de la Grèce. Depuis 2008, la BCE a mis à la disposition des banques, instituts hypothécaires et hedges fonds européens 4600 milliards d'euros. Mais la Fed', la banque centrale américaine, a mis, sans en informer le Congrès américain, à la disposition des instituts financiers dans la même période 16.000 milliards de $.

Le transfert de la dette privée vers la dette publique entraine une croissance verticale de la courbe de la dette publique et ne décrit pas la crise de l'euro ou de la Grèce. Le contribuable européen paye avec la dette publique pour la spéculation ratée des banques. La débâcle bancaire a pu se faire à cause des activités de Mario Draghi, aujourd'hui nouveau Président de la BCE, qui avait aidé avec la Goldman Sachs la Grèce à tricher, et à cause du Traité de Lisbonne, des Directives EU, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN, du Pacte de Dublin de Stabilité et de Croissance instituant l'Euro et du Traité de Maastricht, qui sont tous des inachevés mécaniques parce que l'on voulait faire croire que la libre circulation de tout et ladite "concurrence libre et non faussée" allaient gommer toute crise et "apporter la croissance, le bien-être et le plein-emploi". Le Traité de Lisbonne a été passé en force par la gauche et la droite. L'Europe passe sans transition du Traité de Lisbonne aux Bad Bank régionales et à la Bad Bank européenne avec le FESF / ESM / MES auquel la France veut accorder une licence bancaire pour qu'il organise en flux continu sur le domaine public le blanchiment des dettes privées des banques. Avec les sauvetages européens accordés à la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Europe a instauré l'euro-drachme, l'euro-mark, l'euro-franc comme je l'avais prévu dès le 28 novembre 2008 quand l'Europe avait inventé la "Boîte à Outils" au lieu de lancer une politique commune de contrôle et de réglementation des banques. Les gouvernements européens passent derrière l'euro, activent une banqueroute de l’État grec et dématérialisent le citoyen européen pour renflouer les banques en faillite de l'Europe du nord. Quand le FESF / MES aura une licence bancaire, il ne sera qu'une (bad)bank qui rachètera les actifs toxiques aux autres banques et au États de l'Euro-Zone. Et la BCE, sera lender of last resort / prêteur de dernier recours qui rachètera à une badbank-x les actifs pourris et qui ne négociera plus directement avec les banques en faillite. La clause de no-bail-out d'un adhérent de la Zone-Euro est contournée, la BCE activera la planche à billets pour le FESF / MES.

2011_krach_et_critere_maastricht_IRL.gifLes gouvernements européens organisent en flux tendu depuis 2008 le sauvetage des banques européennes pour obtenir des agences de notation le triple-AAA, la meilleure note de solvabilité. Mais ces agences de notations n'avaient pas vu venir ladite Crise des subprimes en 2007 et avaient encore accordé le triple-AAA à la Lehman Brothers avant sa faillite ainsi qu'à toutes les autres banques. Les gouvernements laissent croire qu'ils sont les victimes des agences de notation, mais ce ne sont que des entreprises privées comme des autres qui veulent faire du profit en vendant du service, ou plutôt du délit d'initié. Les deux agences de notation Moodys et S&P's - Standard & Poors qui ont leur siège aux USA se partagent 80% du chiffre d'affaire des services de notation autour de la planète et appartiennent en réalité au même groupe d'investisseurs américains: The Capital Group, et BlackRock, et Vanguard Group et une douzaine de hedge fonds et de groupes financiers dont Warren Buffet est aussi actionnaire. La notation des États souverains et des entreprises de la planète dépend donc de l'oligopole américain, pays dit de la libre-entreprise dont l'activité principale est de la museler au maximum et de la livrer à quelques spéculateurs initiés. Ceci constitue la violation des clauses de l'OMC. Les euro-pays se soumettent volontairement aux agences de notations, par ce qu'ils veulent opérer comme État Providence bancaire et recapitaliser leurs banques en faillite avec l'argent des contribuables et des peuples. Depuis le début de ladite Crise, l'Irlande est passée pour l'exemple d'un pays qui a réussi sa colossale politique de restriction budgétaire, de compression des salaires, de suppression d'une grande partie du salaire des fonctionnaires, des allocations chômage, des services publics, mais sa dette est passée de 28% à 125% pour renflouer les banques après le chantage des agences de notation.

En juillet 2011 les banques et Dexia avaient réussi le "Stress-test" européen qui leur attestait une bonne santé financière avec un excellent fonds propre réglementaire. Avec la seconde chute de Dexia et avec sa fin, les médias redécouvrent depuis le 3 octobre 2011 "les produits toxiques pourris qui sont toujours cachés dans les banques depuis la crise des subprimes à hauteur de plusieurs centaines de milliards". Et pourtant la banque centrale américaine, la Fed', avait déjà sauvé les banques européennes et françaises à hauteur de plus d'un millier de milliards de $, dont 124 milliards pour la Société Générale, 175 milliards pour BNP Paribas, 105 milliards pour Dexia. Ce n'était pas à cause de l'Euro ni de la Grèce mais à cause de leur trillions d'actifs pourris que les banques cachent dans leurs comptes. Il n'y a pas de crise de l'Euro, il y a la crise des banques. Les banques françaises sont avec la Deutsche Bank les leaders en produits financiers dérivés et donc en produits poubelles (actifs pourris dérivés / CDS/CDO, etc). Les agences de notation dégradent en un 1er temps la note des pays, pour que les pays activent un plan d'austérité qui donnera confiance aux marchés financiers internationaux qui leur prêteront des liquidités à un taux d'intérêt élevé. Ces liquidités fraiches servent aux Etats à aider les banques ou à leur accorder une garantie en cas de coup dur. En un 2ème temps les agences de notation dégradent de nouveau la note de ces mêmes pays, pour que les États rachètent aux banques leurs créances pourries pour les mettre dans une bad bank nationale ou européenne, le FESF / MES. Les pays ont racheté ces créances pourries avec des liquidités prêtées à un taux encore plus élevé sur les marchés financiers internationaux. Les pays n'ont plus les moyens d'activer une relance économique ou d'éviter la récession. Donc, en un 3ème temps les agences de notation dégradent encore la note des mêmes pays, qui cette fois-ci vont laisser tomber la Grèce, pour l'exemple, mais qui vont encore plus sauver leur propres banques en faillite en empruntant encore plus sur les marchés financiers internationaux à un taux encore plus élevé. Il n'y a pas de crise de l'Euro, il y a la crise des banques.

2011_krach_et_critere_maastricht_Deutschland.gifComme les banques des pays européens, qui se sont exposées au risque des produits dérivés financiers à des amplitudes variées, sont sauvées à des régimes très variés, il n'y a plus de concurrence libre et non faussée dans et hors de la zone euro. C'est la dérégulation de la dérégulation des marchés. Le Travailleur et les services restent toujours soumis au marché "libre et non faussé". Pour les banques en crise l'euro est muté en euro-drachme, euro-mark, euro-franc, et même ...euro-pound par le FESF. Les dettes irrécouvrables et autres positions toxiques des banques allemandes sont connues, et le gouvernement allemand a déjà recapitalisé sur ses propres moyens les banques allemandes avec la SoFFin à hauteur de plusieurs centaines de milliards d'euros. Le président français en poste voudrait faire recapitaliser les banques françaises par le fonds de solidarité / de facilité / de stabilité / de soutien européen, le parapluie européen. Selon la Banque des Règlements Internationaux BRI / BIS, l'Allemagne détient 118 milliards de Bons du Trésor des PIIGS et de la Belgique (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne). La France en détient 214 milliards, avec Italie 105, Espagne  32,5 ,  Grèce  13, 9 ,  Portugal  8,6  ,  2,8 Irlande ,  51,5 Belgique. Le président français voudrait obtenir gratuitement comme la Grèce des centaines de milliards d'euros, mais ne veut pas que la réalité comptable des banques françaises en faillite technique soit révélée. C'est pourquoi la crise des banques est transformée en "crise de l'euro". Chaque pays membre de la Zone-Euro fait ce qu'il veut des critères de convergence et de Maastricht, chaque pays membre de la Zone-Euro comprend ce qu'il a envie du FESF / MES. Le Traité Simplifié Européen - Traité de Lisbonne a été imposé en déni du Référendum sur le NON au TCE. Aujourd'hui, les gouvernements européens et Bruxelles ne passent même plus par un semblant de consultation des européens, ou des deux chambres nationales de chaque pays européen, pour faire payer par les européens la faillite des banques due à leurs activités systémiques de la spéculation ratée. Il n'y a pas de crise de l'Euro. L'Europe n'a jamais été aussi utile pour les gouvernements européens. Ah si! L'avis de la Commission Finance du Bundestag ne suffit pas pour Angela Merkel. Le Bundestag de Berlin est de nouveau consulté mercredi sur le rallongement du levier de la queue du caméléon du FESF. Mardi soir, Bruxelles donne aux députés allemand les documents sur lesquels ils doivent se prononcer le lendemain, mercredi 26 octobre 2011. En juin 2011 le FESF était limité à 250 milliards, en septembre il est passé à 440 milliards (211 financés par l'Allemagne), en novembre il passera à 1000 milliards ou à 2 trillions d'euros. La panique s'installe et l'ordre décisionnel démocratique est de plus en plus contourné au fur et à mesure que le day of reckoning approche. Il faudra s'habiller chaudement cet hiver. Les dernières élections des euro-députés ont eu lieu le 7 juin 2009 alors que la première vague de ladite Crise faisait rage. Les européens et surtout les français ne sont pas allés voter. Il y avait pourtant des alternatives politiques crédibles. Nous aurions eu aujourd'hui un autre Parlement Européen pour gérer la crise.

2011_krach_et_critere_maastricht_Spanien.gifSelon le FMI de 70 à 90% des activités bancaires relèvent de la spéculation sur les produits financiers comme les CDS/CDO qui constituent la majorité des produits dérivés. Il ne reste plus grand-chose pour les activités de l'économie réelle des PME. Depuis 2008 les banques ne prêtent plus à l'industrie. On oublie que les CDS - Credit Default Swap sont des assurances contre la défaillance souscrites par n'importe qui, sur n'importe quoi, de préférences sur des actifs que l'on ne possède pas ou dont on n'est pas propriétaire. Les banques sont impactées par le risque systémique parce qu'elles ont des trillions de CDS dans leurs comptes. Les banques universelles qui ont des activités d'assurance sont impactées. Les assurances elles-mêmes sont impactées parce qu'elles sont émettrices de CDS ou parce qu'elles ont placé leurs actifs auprès des banques ou qu'elles sont actionnaires des banques. Les CDS sont tous des bundles, des fagots qui ont dedans des vrais morceaux de divers actifs allant jusqu'aux Bons du Trésor. L'acheteur d'une assurance CDS achète un bundle qui a un nom de code comme Zotoïd635, etc... et il ne peut porter à sa connaissance le contenu exact de son CDS. Seules les banques-assurances ou les assurances pourraient établir la traçabilité de leur bundles. Mais souvent elles feignent de ne plus savoir. Un bundle est composé avec des macédoines d'actifs variés ayant un risque plus ou moins élevé pour cacher dedans l'actif extrêmement toxique. Ce bundle est la titrisation. La titrisation n'a pas subitement disparu depuis l'année Lehman - 2008, elle git massivement et même de manière prépondérante dans tous les comptes des banques et des assurances. Comme AIG, la Wachovia ou la WaMut ont fait faillite aux USA, les assurances européennes, dont AXA, Allianz sont en situation précaire sur le chemin de la faillite et ladite Crise est tout autant une crise des assurances que des banques. Les assurances aussi doivent être recapitalisées, c'est à dire que pour elles aussi les gouvernements, et bientôt le FESF / MES qui sera une x-ième fois détourné de ses attributions d'origine, rachèteront des positions toxiques des assurances. Mais les décideurs européens leur ont réservé dès octobre 2009 tout autant un régime de faveur avec Solvency II - Solvabilité 2. L'Europe est devenu un organisme de privatisation de richesses, des droits et des pouvoirs et de nationalisation des pertes et des dettes. Angela Merkel et le président français en poste ont fait le mariole le WE du 22/23 octobre en disant qu'ils ne sont pas les élus de l'Italie ou de la Grèce et qu'ils ne sont responsables que de leur pays. De manière induite ils laissent à comprendre que l'Europe est devenue une Union de transfert des pays du Nord vers les pays du Sud (PIGS). Mais ce réalisme est un mensonge d’État parce que le transfert est réel vers la dette publique de la dette privée des banques, des assurances, des grands groupes industriels comme PSA ou Renault qui ont spéculé sur des CDS. Les assurances vont tomber avec les banques, et les assurances-vie et autres assurance capital-retraite vont s'évaporer, comme ceci a déjà été le cas aux USA en 2008 et 2009. Le capital parti en fumée ne se reconstitue plus et les seniors devront travailler jusqu'à 80 ans comme aux USA.

29_banques_systemiques_G20.jpgmàj du 4 novembre 2010 après le G20 de Cannes: voilà comme je l'écris depuis 2008 - parce que je suis bien informé - la Deutsche Bank est la most leveraged bank of the world donc la banque la plus impactée par les positions toxiques. Sous la DB il y a la Dexia. Voici un instantané du graphique interactif publié par le Financial Times Deutschland et Bloomberg. Eigenkapital = Fonds Propre. Ceci est la liste des 29 banques systémiques too-big-to-fail qui doivent agrandir leur fonds propres réglementaire et qui a été publiée par le G20 de Cannes. Depuis 2008 on dit que la Deutsche Bank est une bombe. Son bilan de 2283 milliards d'euros dépasse le PIB de la Grèce qui est de 343 milliards d'euros. En réalité le pays le plus en danger de la Zone-Euro est UNIQUEMENT l'Allemagne. Depuis 2008 la DB se maintient car c'est principalement à travers elle que sont négociés tous les Bons du Trésor de tous les pays de la planète. Mais depuis 2008 la Deutsche Bank n'a pas profité, pour consolider son bilan, du carry trade international et européen et des trillions qui lui sont prêtés par les banques centrales à un taux voisin de zéro et qu'elle reprête à un taux énormément plus élevé. A elle seule, la Deutsche Bank détient au moins la moitié des dettes des PIIGS détenues par les banques allemandes, ce qui veut dire que sa value to market est négative et qu'elle est déjà rien que pour ceci en faillite technique. Avec la bulle des CDS et autres actifs pourris et en pourrissement, elle est de toute façon en faillite. Il n'y a pas de crise de l'euro







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Communiqué >>>

Alter-Forum face au G20 en novembre

La Coalition française G8G20 2011 prépare l’Alter-Forum « Les peuples d’abord, pas la finance », du 1er au 4 novembre, en parallèle avec la Réunion du G20, qui est prévu les 3 et 4 novembre à Cannes, en France. Plusieurs activités sont prévues : le 1er novembre, manifestation internationale, suivi par une réunion publique, un concert (si la collecte de financements le permet !) une conférence de presse le 4 novembre à la fin de l’Alter-Forum et du Sommet du G20 et une manifestation symbolique, qui reste à définir, au cours de la protestation ou de la réunion publique. >>> Plus d'information << Fin du communiqué
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30. août 2011

Christine Lagarde, FMI, et l'Autorité Bancaire Européenne, ABE, préparent la nationalisation des dettes des banques européennes en faillite

rallarros___205_.jpgChristine Lagarde, Directrice du FMI, a sonné l'alarme le 29 août 2011 en disant que "les banques européennes sont sous-capitalisées". Selon Christine Lagarde, l'origine du mal provient des Bons du Trésor détenus par les banques, aujourd'hui dépréciés, émis par les pays européens du sud ou périphériques (PIGS). Ce sont des positions illiquides, toxiques, pourries, irrécouvrables comme d'autres. En réalité Christine Lagarde cache la réalité comptable des banques qui détiennent énormément plus de CDS et d'autres produits financiers dérivés titrisés Over the Counter - OTC négociés de gré à gré dans le système du shadow banking et en dehors de tout contrôle qui n'existe tout simplement pas pour le commerce de ces produits. En feignant de dire la vérité la Directrice du FMI ment puisqu'elle détourne l'attention de la réalité comptable des banques. La bulle des CDS/CDO, des Subprimes, des Alt-A, etc est dépréciée bien plus gravement et il faudra bien un jour que les banques le révèlent ou couvrent leurs pertes si une hyperinflation ne s'installe pas assez vite selon leur goût pour les cacher.

D'autre part le coming-out de Christine Lagarde n'est qu'une manière élégante de dire que les États vont recapitaliser avec l'argent du contribuable les banques, dont la Société Générale par exemple qui relocalise en France 100 milliards de positions illiquides et pourries. (màj du 20 IX 2011: le groupe Siemens a retiré 500 millions d'euros de la SG pour les placer directement à la BCE). Une nationalisation (recapitalisation) des banques permettra simplement de cacher le fait qu'avec toutes les positions toxiques irrécouvrables qu'elles ont dans leurs coffres elles sont proches de la faillite ou en faillite. En recapitalisant les banques, sans en devenir actionnaire majoritaire ou même "partiel" comme en 2008/09, Christine Lagarde et le reste du monde financier s'imaginent que le day of reckoning n'arrivera pas et que les populations vont payer, vont accepter que les États transfèrent la dette privée des banques vers la dette publique, et vont accepter tous les plans d'austérité et les coupes budgétaires dans le social, les services publics, la santé, l'éducation. En France, la taxe spéciale sur les hauts revenus créée en août 2011 va rapporter 200 millions de francs, mais la taxe sur les mutuelles va rapporter 1,5 milliards de francs. La taxe sur les hauts revenus est unique, mais la taxe sur les mutuelles est permanente. C'est ainsi que le gouvernement français conçoit la justice et les réformes. (Photo: juillet 2011, expédition polaire arctique, 2355 km à vélo)

Le discours de Christine Lagarde à Jackson Hole avait été favorablement accueilli par le parterre de gouverneurs des banques centrales qui en jouissant de leur indépendance par rapport aux gouvernements parviennent à faire dire aux politiciens que les programmes gouvernementaux de rachat des positions toxiques et irrécouvrables des banques est destiné à soutenir l'économie et à faire revenir la croissance. Toutes ces mesures détruisent en réalité l'économie nationale mais aussi d'entreprise, les emplois, les situations sociales, les acquis sociaux et projettent des millions de personnes dans la pauvreté et la précarité. L'Europe et ses États-Membres ont mis à la disposition des banques 4600 milliards d'euros depuis 2008, c'est autant qui ne sont pas investis dans l'économie productrice de biens et de services et dans les services publics, la santé, le social, la culture, l'éducation. Ne nous laissons pas leurrer, quand les médias disent que "les banques ont remboursé". Il ne s'agissait en réalité que de un ou de deux milliards par ci ou par là. Pour leurrer encore plus les populations européennes, la Commission de Bruxelles annonce subitement un projet d'introduire en 2014 la taxe Tobin. Cet annonce sert à fluidifier les 17 Parlements européens qui sont entrain de voter l'élargissement du "parapluie européen", le FESF / ESMA. Mais les recettes de cette taxe Tobin ne rapporteraient que 80 fois moins que les 4600 milliards mis à la disposition des banques européennes depuis 2008. Cette taxe Tobin elle-même est déjà dictée par les lobbies financiers parce que si elle est de 0,1% sur les transactions concernant les placements et les actions, elle ne sera que de 0,01% sur les produits dérivés. 70 à 80% des transactions financières concernent les produits dérivés négociés officiellement et légalement de manière opaque dans le système du shadow-banking. La compréhension de la crise est très simple, mais les médias et autres influenceurs vous martèlent que c'est compliqué que tout ceci.
Pour le Financial Times Deutschland le discours tenu par Christine Lagarde à Jackson Hole, à la réunion annuelle des directeurs des banques centrales de la planète, est un discours de "pyromane". Pourtant la politique de la terre brulée, de la destruction par les marchés de la bulle des dettes avait été décidée en mai 2009 à la Conférence Bilderberg et à la BRI - Banque des Règlements Internationaux, qui est une banque mondiale bis. La destruction par les marchés a été très efficace au mois d'août 2011 qui a été le mois le plus sévère depuis l'effondrement de la Lehman Brothers en ce qui concerne les pertes enregistrées par les hedge fonds et les banques. fed_Helikopter_2011.jpgDepuis septembre 2008 il y a eu une bulle échoïque et les hedge fonds gèrent un volume de 2000 milliards de $. Le précédent volume record était de 1900 milliards de $ en 2007 avant ladite Crise. Tous ces moyens financiers n'ont pas empêché la chute du Baltic Dry Index (voir graphique actif en bas de page), l'effondrement du fret maritime international et n'ont pas freiné la récession. La bulle échoïque des actions après le premier éclatement de la bulle des produits financiers dérivés de l'année-Lehman 2008 a été provoquée par lesdits plans de relance avec l'argent prêté à taux zéro ou négatif par les banques centrales et les facilitations quantitatives (planche à billets, QE1, QE2) et les plans de rachats par les banques centrales des positions pourries (TARP, TALF, PPIP, et FESF / ESMA en Europe entre autre) payés par des nouveaux emprunts sous la forme de Bons du Trésor, Treasuries et bientôt d'Euro-Bonds en Europe. Ces dernières années la Fed', banque centrale américaine, a imprimé directement 2300 milliards de faux dollars sur la planche à billets de Papermill on the Potomak. Tous ces plans ne constituent que du détournement des fonds publics que devront payer deux générations futures. Nous connaissons le plus grand transfert de dette privée vers la dette publique de toute l'histoire de l'humanité. Sur les graphiques à droite vous voyez que la planche à billets de la Fed' (graphique du haut) monte et que les crédits octroyés au particuliers et aux entreprises décroissent en même temps et proportionnellement, ce qui veut dire que les banques ont gardé les liquidités aisément facilitées pour elles par la banque centrale pour continuer à spéculer et se refaire une trésorerie. C'est du détournement criminel de fonds publics pour faire plaisir aux banques, à leurs actionnaires et aux spéculateurs.

Immédiatement après le discours de Christine Lagarde de Jackson Hole, le Dow Jones, le Nasdaq et les autres indices boursiers sont repartis à la hausse. Jours après jours, depuis le début de ladite Crise, les États, les gouvernements, les G20 consolident l'assurance-vie qu'ils offrent gratuitement aux spéculateurs criminels du monde bancaire et de la finance.

Les banques seront recapitalisées directement par les États-Providence bancaires, ou avec les Euro-Bonds - Bons du Trésor Européen, qui ne sont que des hypothèques sur les générations futures, ou avec le "parapluie européen" FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière / ESMA (European Securities and Markets Authority). Le tabou étant brisé, l'Autorité Bancaire Européenne - ABE/EBA a tenu le même discours que Christine Lagarde le 30 août 2011. Pourtant le Stress-Test des Banques Européennes publié le 15 juillet 2011 n'avait rien révélé de critique. Pourtant le FESF / ESMA censé sauver les pays européens de la périphérie est en réalité destiné à sauver les banques françaises qui ont 100 milliards de Bons du Trésor des États européens du sud par exemple et les banques allemandes qui en ont autant. En calculant la valeur du marché de ces Bons du Trésor ces banques sont donc déjà en faillite à cause de leur spéculation sur la dette de l’État grec qu'ils ont aidé à tricher pendant 10 ans au regard des critères de Maastricht. S'ajoute leur spéculation sur les autres pays PIGS et sur la bulle des CDS et autres produits financiers dérivés. Le FESF / ESMA est autorisé à racheter ces Bons du Trésor pourris et donne à fonds perdus aux États en banqueroute de l'argent frais. Le contribuable va payer. La BCE rachète depuis deux ans des Bons du Trésor de pays européens en difficulté financière, ce qui constitue une violation des accords de Maastricht et du Pacte de Dublin de "Croissance" et de Stabilité instaurant l'Euro. Nous avons avec le FESF encore une fois une violation du Traité de Lisbonne (Traité Simplifié modificatif Européen), une création d'une haute autorité européenne sans que les peuples ne soient consultés. Cette haute autorité se saisit de l'autonomie fiscale et budgétaire des États européens pour n'agir qu'en pompier pyromane et non pas pour harmoniser (vers le haut) une Europe économique, fiscale et sociale. Le parapluie FESF / ESMA constitue de facto une modification des Traités Européens (Critères de Maastricht, Pacte de Dublin et Traité de Lisbonne) d'une telle ampleur qu'il devrait être soumis à référendum, même si en France par exemple la gauche et la droite s'assoient dessus comme au Congrès de Versailles du 4 février 2008. Dans la situation actuelle un NON serait la réponse à un référendum sur la modification des traités antérieurs.

La création du FESF vous semble lente, mais nous voyons qu'elle est excessivement rapide quand il s'agit de venir au secours du monde de la finance, alors que nous attendons une politique fiscale, économique, sociale européenne depuis plusieurs décennies. Depuis le premier éclatement de la bulle des produits financiers dérivés de l'année-Lehman 2008, aucune mesure européenne de contrôle et de régulation n'a été prise contre la libre circulation des capitaux. En totale violation des traités fondateurs de l'Euro (clause du no-bailout) la BCE a été transformée par les gouvernements et la Commission en self-service pour tous les États membres de l'Euro-Zone et pour les banques en faillite de toutes l'UE. Ils sont sûrs que la BCE rachètera les Bons du Trésors des états en banqueroute d’État et les actifs pourris des banques an faillite. Il est étonnant que l'on fasse grand cas des démissions des allemands Axel Weber et Jürgen Stark du Conseil Économique de la BCE pour lesquels la BCE crée de la Helikopter Money en faisant tourner la planche à billets en rachetant au prix fort les Bons du Trésor pourris de la Grèce, de l'Italie, du Portugal et de l'Espagne, alors que depuis 2008 la BCE rachète au prix fort les actifs pourris des banques européennes. Nous voyons ici le double jeu ou l'hypocrisie de la BCE et des Traités qui ont conduit à la création de l'Europe. Nous avons d'un côté la clause de no-bail-out qui a été violée, la discipline budgétaire des États membres de la Zone-Euro conformément aux critères de Maastricht et de l'autre côté la libre circulation des capitaux qui non seulement n'est ni contrôlée ni réglementée, mais qui est encore, en période de situation de faillite bancaire, sauvée, soutenue et stimulée par la BCE. Toute la querelle actuelle au sujet de la BCE ne tourne que autour du sauvetage des Etats membres de la Zone-Euro, mais pas du sauvetage du milieu financier qui a dévoyé les économies nationales et qui les a conduites dans la faillite, la récession et la précarisation des peuples. Là aussi nous voyons l'idéologie violente, autoritaire et à sens unique du Traité de Lisbonne jusqu'au Traité de Rome. Cette querelle ouverte au sujet du rachat par la BCE des Bons du Trésor des États européens périphériques est étonnante quand on sait que les banques françaises détiennent 100 milliards de Bons du Trésor de ces pays ainsi que les banques allemandes. Le rachat de ces Bons du Trésor des pays PIGS est un bail-out des banques européennes du nord plus qu'un sauvetage de ces pays en banqueroute d’État. L'exposition des banques françaises ou allemandes à la dette grecque est sans commune mesure avec l'exposition de ces banques aux autres actifs pourris qu'elles détiennent dans leurs coffres. Mais on détourne les bavardages sur la Grèce qui sera, malgré ses 2% dans le PIB européen, le Schwarz' Peter de l'Europe qui saura engluer ses peuples dans une culpabilité d'un ouvrier ou d'une femme de ménage qui a plus dépensé qu'il ne gagne par mois.

Quand vous faites sur Google "traité de maastricht article 103 sauver la grèce" mon site est en Page 1, ligne 1 et 2, alors que le sauvetage de la Grèce constitue une violation des Traités européens et devrait être au moins ratifié par un nouveau Traité européen, voire par un référendum européen. Cette question capitale de la vie européenne n'est pas traitée par les politiciens, et les autres influenceurs. Le temps pris par les tergiversations depuis 3 ans que la Grèce sombre dans la banqueroute d’État aurait suffi pour élaborer un nouveau Traité européen discuté au niveau parlementaire et sociétal. Le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, CDU, prépare déjà le scénario de la banqueroute d'Etat de la Grèce... en élaborant un plan de sauvetage des banques allemandes. Du schmecksch d' bouchon? Tu sens le bouchon? Voilà. Une fois de plus tout est dit. Mais les faillites révélées des banques allemandes, à le suite de la banqueroute d'Etat de la Grèce, seront officiellement causées par la Grèce et non pas par les banques du nord qui ont spéculé sur la dette grecque publique et privée en achetant les produits titrisés. Rendez-vous compte, ce mot de "titrisation" dans toutes les bouches en 2008/09 est ressorti du vocabulaire dominant et est de nouveau un impensé. La banqueroute de la Grèce a été préparée méthodiquement par l'Europe, Ecofin, l'Euro-Groupe et par les banques européennes du nord avec Goldman Sachs (<<< relire mes deux articles de février 2010).

Il n'y a donc depuis le premier éclatement de la bulle des produits financiers dérivés de l'année-Lehman 2008, pas de "Crise" mais l'effondrement du Régime systémique autoritaire, une accumulation de Bulles Echoïques et une suite de Krachs majeurs avant la Grande Dépression 2. Tous les moyens budgétaires ont été utilisés colossalement pour relancer la spéculation, il ne reste plus de moyens financiers pour des plans conjoncturels de relance de l'économie. Les peuples vont souffrir et payer. 

L'endroit et le moment du discours de Christine Lagarde sur la situation des banques européennes a été le seul point d'étonnement de la part des directeurs des banques centrales. Il n'y a rien d'étonnant à ceci en soi, Christine Lagarde est non seulement la voix de Nicalos Sarkozy qui reste un grand admirateur des États-Unis, mais elle a surtout eu une brillante carrière dans un grand cabinet américain d'avocats et de 1995 à 2002, elle a été membre du think tank Center for Strategic and International Studies (CSIS), au sein duquel elle a coprésidé avec Zbigniew Brzezinski et Henry Kissinger la commission Action USA-UE-Pologne et suivi plus particulièrement le groupe de travail Industries de défense USA-Pologne (1995-2002) et les questions liées à la libéralisation des échanges polonais. Le CSIS est à l'origine de la déclaration commune pour une renouvellement du partenariat transatlantique. Christine Lagarde a agi à Jackson Hole, cette fois-ci comme directrice du FMI, dans ce poker menteur et dénonceur pratiqué par les USA depuis l'année-Lehman pour discréditer l'Europe et pour la faire tomber avant eux. Pour les USA il est primordial que l'Europe tombe avant les USA. Si les USA étaient officiellement en banqueroute d’État avant, ce serait l'échec du modèle de société de l'humanisme automatique du trickle-down-effect du Consensus de Washington et de l'Ecole de Chicago. Dès la chute de la Lehman Brothers en septembre 2008 je vous écris que les USA pratiquent le poker menteur et dénonceur contre l'Europe. Avant-hier je lis pour la première fois dans le Financial Times Deutschland une analyse similaire à la mienne et dans laquelle est employée l'expression "race to bottom".

C'est pourtant dans cet esprit de race to bottom, de poker atlantiste menteur et dénonceur que Christine Lagarde s'est exprimée. En effet rien n'obligeait Christine Lagarde à faire son discours de pyromane à Jackson Hole. L'influence politique néo-libérale de Christine Lagarde avait été renforcée au contact de Brzezinski. Dans son livre, The Great Chessboard - Le Grand Echiquier, Brzezinski, membre du Groupe Bilderberg et co-fondateur avec David Rockefeller de la Commission Trilatérale centrée sur l'empire global américain, salue "une Europe Occidentale qui reste dans une large mesure un protectorat américain". Pour Brzezinski "l'Europe doit résoudre le problème causé par son système de redistribution sociale qui freine l'initiative européenne". Ces néo-libéraux sont pour la libre circulation des capitaux mais ne renoncent pas au bail-out des États quand les banques sont en faillite, même parce qu'elles ont détourné leurs activités dans la spéculation aveugle. La situation réelle des banques reste connue, surtout de Christine Lagarde ou de l'Autorité Bancaire Européenne, bien que toutes les positions toxiques, illiquides, irrécouvrables soient encore cachées dans les banques qui ont obtenu le droit de falsifier leurs bilans avec l'assouplissement des normes comptables IASB/IFRS et de ne pas les révéler ou de les mettre petit à petit au grand jour. Mais bientôt approche le day of reckoning.

Avant le day of reckoning les banques accélèrent la création des passerelles destinées à réaliser sans heurts et sans émois médiatiques le transfert de leur dette privée vers la dette publique. La Grèce leur sert d'instrument. Pour satisfaire aux futures normes "prudentielles" comptables Bâle III élaborées par le Comité de Bâle qui ne seront obligatoires qu'en... 2019, les banques ont... intensifié leur management de spéculation sur les Bons du Trésor qui ne font pas l'objet de l'obligation faite aux banques de constituer un fonds propre qui leur permettrait de résister pendant 30 jours à une crise majeure. Bâle III est entrain d'être décliné dans le droit européen et dans les droits nationaux des États-Membres européen en remplacement de la Directive CRD - Fonds Propres Réglementaires. Goldman Sachs a annoncé que les normes prudentielles Bâle III sont "antiaméricaines" et qu'elles ne les reconnaitrait pas. Grâce à l'activité des lobbies financiers, ces normes Bâle III élaborées avec peine depuis l'année-Lehman 2008 passent donc à côté de leur objet tout comme Bâle II. Les banques ont donc acheté des Bons du Trésor à risque, dont la valeur au marché baissait dès le jour de leur émission, parce qu'elles détiennent l'assurance que la Fed' à 100%, la BCE et le FESF allaient les racheter pour les extraire de la comptabilité des banques. Ceci est une manière de transférer la dette privée sur la dette publique. Les banques reçoivent des liquidités fraiches contre du papier pourri. Le parapluie européen FESF ne suffira et le FESF qui va entrer en vigueur en 2012 ne couvrira pas que les États Membres de la Zone Euro en banqueroute d’État, mais aussi les banques en faillite. Tout est organisé pour accorder une assurance-vie aux banques et aux banques universelles systémiques. Ces banques seront indirectement sauvées par les États qui demanderont au FESF / ESMA des crédits au nom des banques. Tout est aménagé pour le confort des banques et l'obligation d'appliquer les normes "prudentielles" Bâle III ne sera effective qu'en 2019, mais les banques se sont déjà empressées d'appliquer ce qui est le meilleur pour elles: l'augmentation de l'achat de Bons du Trésor pour lesquels il n'est pas obligé de constituer un certain pourcentage de Fonds Propre Réglementaire destiné à tenir 30 jours en cas de crise systémique.

En de hors de Bâle III qui comme Bâle II profite à la spéculation financière au lieu de la "sécuriser", les réelles réformes promises depuis l'année-Lehman ne sont jamais arrivées parce que tous nos politiciens sont au services des lobbies financiers. Aux USA la 'Volcker-Rule" s'est liquéfiée en Dodd-Bill du nom de Christopher Dodd qui a été depuis 20 ans l'acteur principal de la dérégulation des marchés financiers. En Europe les lobbies financiers travaillent à Bruxelles et quand ils ne réalisent pas leurs propres avancées ce sont les Commissaires Européens, dont Michel Barnier, qui vont à eux pour leur offrir ce qu'ils attendent et même ce qu'ils n'ont pas encore demandé. Pour rassurer le secteur financier et des banques, le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux Services, Michel Barnier, UMP et successeur de McCreevy, a créé un Groupe d'experts, le GEBI - Group of Experts in Banking Issues dont il a offert la gouvernance aux banques et dont la fonction est de réguler les activités des banques. Vous avez la liste des membres du GEBI ici. La société européenne s'américanise encore plus avec cette décision du Commissaire français Michel Barnier et la Commission de Bruxelles se soumet avec méthode et détermination de plus en plus aux banques, comme le Congrès et le Sénat américains sont soumis réglementairement à Wall Street et à ses lobbies. La dernière preuve en date est la réforme Obama qui s'appelle Volcker Rule, mais qui est vite passée dans l'opinion publique américaine comme la Dodd Bill, du nom du Sénateur américain démocrate qui est le Président de la Commission Banque et qui est officiellement rémunéré et au service des lobbies financiers.

Tous les lobbies financiers et bancaires se sont regroupés sous la bannière de International Institute of Finance - IIF dont le président est Josef Ackermann le directeur de la Deutsche bank qui reste depuis 2008 la most leveraged bank, la banque qui a le moins de fonds propres et le plus d'actifs comme les CDS et autres produits financiers dérivés. Si les banques ne participent pas à leur propre bail-out, elles le doivent à ce réseau de lobbies. C'est le IIF et la City de Londres qui ont fait passer le FESF / ESMA et Solvency 2. La Commission de Bruxelles qui élabore les projets de Directive Européenne ne travaille que sur la base d'un groupe d'experts qui ne sont que des lobbyistes financiers délégués par les banques. La toute nouvelle ONG Finance Watch créée il y a quelques mois n'est pas encore opérationnelle. Ces lobbies n'ont pas seulement une influence totale sur la Commission mais aussi sur les euro-Députés. Même Sven Giegold, euro-député vert et fondateur de Finance Watch est bombardé par des projets de textes et des amendements qui émanent directement du IIF ou de Josef Ackermann qui négocie directement avec Angela Merkel, chancelière allemande. Il y a à Bruxelles 700 lobbyistes financiers qui construisent à leur manière l'Europe. Ce ne sont pas des élus, mais ils sont en contact permanent avec les politiciens qui perdent en même temps le contact avec leurs électeurs. C'est pourtant l'électeur qui va payer pendant 20 ans à venir les dégâts causés par l'industrie de la finance. La démocratie est contournée.

FESF.jpgSelon les dernières estimations émanant des banques elles-mêmes, les besoins en recapitalisation des banques européennes s’élèveraient au jour d'aujourd'hui à 100 ou 200 milliards d'euros dans une estimation basse et seraient couverts par le programme analogue aux plans américains TALF et TARP de rachat des actifs pourris des banques par la Fed'. Les banques exercent un chantage sur les gouvernements avec l'alibi grec. Après ce sera l'alibi portugais. Mais le rapport de proportion entre les positions toxiques représentées par les Bons du Trésor des pays européens du sud est de 1 à 100, voire de 1 à 1000 ou plus par rapport aux autres positions toxiques privées qui sont cachées dans les banques. Le 25 IX 2011, Wolfgang Schäuble, ministre allemand des finances CDU, a déclaré que l'Allemagne voudrait déjà augmenter la taille du parapluie européen FESF qui n'est prévue que pour 2013. Il semble qu'un quadruplement soit envisagé. Le président français actuellement en poste, Sarkozy, parle aussi déjà d'accorder au FESF une licence bancaire, ce qui lui permettrait d'acquérir de manière illimitée des Bons du Trésor pourris de pays en banqueroute avérée ou imminente, qu'il déposerait à la BCE en échange de manière tout autant illimitée de crédits. Le FESF permettrait à tous les États en difficulté financière de ne pas... économiser pour assainir les finances. Le FESF serait alors un véhicule de la planche à billets qui permettrait le financement monétaire de ladite "dette publique" cumulée du rachat des dettes privées des banques. Ce tour de magie est nécessaire dans la Zone-Euro dans laquelle la planche à billets est interdite par les Traités Européens. Le débat médiatique sur l'élargissement de la force de frappe du FESF / ESMA permet aussi de rendre l'hyperinflation inaperçue et europe-compatible en faisant passer dans l'impensé les dégâts de la République de Weimar qui imprimait Eine Billion Reichsmark sur les billets de banque. Ce n'est pas un hasard si Larry Summers, le grand dérégulateur, puis le Secrétaire d’État aux Finances, Tim Geithner, et le Nobel sans cause Obama recommandent très chaudement depuis un mois à l'Europe de suivre le modèle américain de sauvetage des banques (pourtant Bank of Amerika qui est le plus grand institut bancaire des USA avec un capital de 2260 Mia de $ est de nouveau en faillite et est la plus dangereuse banque du monde avec la Deutsche Bank). L'Europe, par la bouche de Jean Claude Juncker, avait répliqué à Tim Geithner que l'on "ne parle de l'Euro qu'entre membres de la Zone-Euro", mais elle reste hypnotisée par le modèle américain qui crache ses salves contre l’État Social qui est la "cause de l'endettement". Pour être sûr que l'Allemagne accepte cette semaine le FESF avec un plafond élargi, l'agence de notation américaine Standard & Poor's fait depuis le 26 IX 2011 un chantage sur l'Allemagne en annonçant qu'elle pourrait lui enlever le triple-A, le AAA. Pourtant la BCE transforme déjà elle-même des Bons du Trésor des Pays PIGS en crédits, mais elle reste encore relativement bridée dans ce modèle d'activités car elle doit elle-même se refinancer sur les marchés financiers internationaux au lieu d'imprimer de la monnaie de contrefaçon. Nos gouvernants organisent depuis 2008 un gang-bang permanent contre tous les Traités Européens, pourtant conformes à la religiosité néo-libérale, qui à leur goût ne permettent encore pas assez leur libre circulation des capitaux. La Lutte des Classes ne s'est jamais aussi bien portée qu'en ce moment. Même Marx aurait rêvé d'une telle synergie recréative. Jamais de toute l'histoire de la Création de l'Europe Unie, un appareil européen n'a été créé et transformé aussi vite. Mais il s'agit de sauver les banques en tuant les peuples. Un organe de contrôle et de règlementation des flux des capitaux et quant à lui en bavardage depuis 2008. Souvenez-vous de notre élu pivot qui déclamait: "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin".

Peut-être que le basculement du Sénat en France dans une majorité de gauche, pourrait être le jour du réveil des citoyens. C'est la Première fois sous la 5ème République que le Sénat est à gauche.
Le Sénat n'a jamais le dernier mot dans le processus législatif, mais peut-être elle à trouvé le 25 septembre 2011 le 1er mot des citoyens réveillés.

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màj du 3 IX 2011: le poker menteur et dénonceur des USA a pris aujourd'hui une tournure encore plus violente. Le directeur de l'agence de notation Standard & Poor's a déclaré au Forum Européen de Alpbach dans le Tyrol qu'il attribuera la note la plus basse, CC, aux euro-bonds, aux Bons du Trésor européens. Si les euro-bonds sont garantis à hauteur de 27% pour l'Allemagne, de 20% pour la France et de 2% pour la Grèce, S&P's attribuera le CC aux euro-bonds ce qui constitue la note attribuée à la Grèce. Vous verrez que plus grande sera la violence du poker menteur et dénonceur des USA, plus proches ils seront de la révélation de leurs banqueroute d’État. Ce n'est plus qu'une question de semaines à présent. Ce qui est sûr, c'est qu'en rachetant les positions toxiques des états européens de la périphérie, mais aussi directement des banques, la BCE est devenue une bad-bank comme les autres.

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màj du 22 septembre 2011: en Allemagne les banques vont abaisser vraisemblablement à partir du 17 octobre 2011 de 75% les garanties pour les comptes des épargnants.
C'était prévu officiellement pour 2025, mais elles veulent prendre de l'avance.
Bon, ça ne concerne que les gros comptes qui dépassent les 100.000 euros garantis par l’État.
Les banques sentent la fusion nucléaire imminente, le collapse total venir, et ce ne sera pas à cause de la Grèce.
Elles font du chantage sur les États "souverains" pour des bail-out à répétition, mais elles ne rembourseront pas les épargnants institutionnels.
Les banques annoncent donc officiellement qu'elles vont voler leurs clients déposants.
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màj du 30 septembre 2011: Lire ici

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Alter-Forum face au G20 en novembre

La Coalition française G8G20 2011 prépare l’Alter-Forum « Les peuples d’abord, pas la finance », du 1er au 4 novembre, en parallèle avec la Réunion du G20, qui est prévu les 3 et 4 novembre à Cannes, en France. Plusieurs activités sont prévues : le 1er novembre, manifestation internationale, suivi par une réunion publique, un concert (si la collecte de financements le permet !) une conférence de presse le 4 novembre à la fin de l’Alter-Forum et du Sommet du G20 et une manifestation symbolique, qui reste à définir, au cours de la protestation ou de la réunion publique. >>> Plus d'information




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6. juillet 2011

L'événement de crédit - Insolvabilité, défaut de paiement, banqueroute d'Etat de la Grèce, effondrement de la bulle des CDS

cardan.jpgDepuis 20 ans et depuis 1989 en particulier, les banques ont pu répudier avec élégance leur propre risque encouru par leurs comportements spéculatifs à haut risque et qui ont mené à ladite Crise, et actuellement à la crise grecque. Le "modèle français" d'aide à la Grèce a l’avantage d'être une manipulation comptable et de calmer les agences de notations qui ne devraient pas la qualifier "d’événement de crédit" (cessation de paiement / insolvabilité du débiteur / banqueroute d’État). Mais cette manipulation ne peut pas cacher l’impuissance affichée et ostentatoire des gouvernements. Ces gouvernements ne veulent pas trouver d’autre solution que celle d’offrir aux banques et créanciers privés un marché sûr et prometteur afin qu’ils veuillent bien se déclarer volontaires pour participer encore une fois au rachat de la dette grecque, et finalement à l'assouplissement indolore de leurs propres pertes. L’exigence que les créanciers privés financent en réalité et totalement leurs propres pertes ne pourra de toute manière jamais être imposée… dans un État de droit. Le gouvernement français fête déjà cette "solution" comme une victoire due à sa propre initiative. Cette "solution" n'a comme effet que d'encourager les spéculateurs à avoir des comportements à très haut risque puisque le too big to fail - trop grand pour faire faillite est maintenu en l'état sans inflexion.

En cas "d'événement de crédit" les CDS, les assurances sur le défaut de paiement, devront être remboursés et payés avec la juteuse prime d'assurance pour laquelle ils ont été souscrits, et comme personne ne sait qui détient ces assurances sur la dette grecque, personne ne peut évaluer les effets de domino dans l'effondrement financier résultant de la banqueroute d’État de la Grèce et de la bulle des CDS dédiés. Pour rappel, vous pouvez acheter des CDS sur le dette grecque sans détenir le moindre des Bons du Trésor grec. C'est comme si vous souscriviez à une assurance incendie sur la maison de votre voisin, alors vous avez tout intérêt à ce qu'elle soit détruite par le feu et à ce que l'oligopole américain des agences de notation joue au pyromane pro-américain alors que la situation des USA est bien pire. Aujourd'hui elles mettent de nouveau le feu au Portugal. Ces agences de notation n'avaient pas vu venir ladite Crise en 2008 et les faillites de toutes les banques systémiques américaines auxquelles elles donnaient le triple-A... Seuls les CDS sur la mort de votre voisin sont interdits. Les CDS ont officiellement été inventés par JP Morgan pour multimutualiser le risque, mais comme le risque et la chose couverte par ce risque ne sont pas dans le périmètre de la même personne, les CDS ne sont que des objets de très haute spéculation comme pour n'importe quel pari de bookmaker qui peut aussi parier sur l'apparition d'un trou dans vos chaussettes. Là où CDS et chose couverte par le risque entrent dans le même périmètre, c'est dans la zone garnie par l'activité conjointe des banques qui pratiquent des opérations d'assurance sur le défaut de remboursement des crédits qu'elles accordent. Ces banques se croient investies du pouvoir divin d'accorder aveuglément n'importe quel crédit à n'importe quel clochard, parce qu'elles se croient sauvées par avance en vendant des assurances qu'elles ont inventées sur le crédit accordé au clochard, en sachant que le clochard ne capitalise sur rien d'autre que sur une cirrhose de son foie. Ces banques titrisent ces différents crédits accordés à différents clochards, les morcellent et les associent en bundles (fagots) pour en faire des produits financiers dérivés qu'elles vendent sur les marchés financiers en espérant qu'il n'y ait qu'un seul "black swan", un seul clochard moribond, un seul risque imprévu appelé "moral hasard" contre lequel elle pourra faire face. Mais comme les banques ont inondé les marchés avec leurs crédits octroyés à des multiples clochards emprunteurs appelés NINJA (No Income, No Job, no Assets) qui n'ont pas de bonités bancaires, elles ont répudié elles-mêmes de leur pratique leur devoir de vigilance, le risque et leur devoir d'y faire face. Les banques se sont administrées à elles-mêmes une potion d'éternelle jouvence qu'elles ont elles-mêmes inventée pour se donner fière allure et pour attirer le spéculateur intéressé par la potion magique des CDS au lieu d'investir sainement dans un projet économique d'un entrepreneur.

Les deux agences de notation Moodys et S&P's - Standard & Poors qui ont leur siège aux USA se partagent 80% du chiffre d'affaire des services de notation autour de la planète et appartiennent en réalité au même groupe d'investisseurs: The Capital Group, et BlackRock, et Vanguard Group et une douzaine de hedge fonds et de groupes financiers dont Warren Buffet est aussi actionnaire. La notation des États souverains et des entreprises de la planète dépend donc d'un oligopole américain, pays dit de la libre-entreprise dont l'activité principale est de la museler au maximum et de la livrer à quelques spéculateurs initiés. Ceci est bien sûr une violation des clauses de l'OMC.

cardan_2.jpgA chaque accroc et embuche dans la salle du bal des échevelés crétins de spéculateurs et de leur pourvoyeurs, ceci explique les effets de domino pour tout événement de crédit et pour son corollaire pour tout effondrement de la bulle des CDS, en sachant que même les CDS ont été achetés... avec des crédits... eux-mêmes soi-disant couverts par des CDS qui sont des CDS square. Ce qui se veut donc une multimutualisation du risque n'est qu'un multidécuplement de la longueur du levier de l'activité de spéculation (leveraging). C'est comme si vous pariez sur le bookmaker qui a parié sur le risque d'apparition des trous dans les chaussettes de celui qui a parié sur la possibilité de la perte du mouchoir de son voisin quand ce dernier va sortir de sa poche les clefs de son automobile. Car les banques inventent des CDS sur tout et n'importe quoi qui bouge comme des subprimes par exemple. Et le commerce de ces CDS se fait dans le shadow banking avec des opérations OTC, Over The Counter, qui sont hors bilan, donc opaques. Si bien que 70 à 90% des liquidités financières sont déversées dans un endroit inconnu de la communauté économique vue dans son ensemble, donc des États, donc des instituts de statistiques, donc du ministère de l'économie et des finances. Donc il est impossible de calculer un PIB et d'avoir une politique économique, financière, fiscale.

Il n'y a eu qu'un PIB fictif et furtif dédié aux initiés. Les États sont assis sur une méduse dont ils ne peuvent apercevoir les contours, les limites, la forme, l'étendue, le sens de la progression et du déplacement mais les États font toujours semblant d'être des États de droit et font semblant d’appeler les électeurs aux urnes. La seule chose réelle qui subsiste sont les plans d'austérité que les États imposent à leurs peuples quand ils s'occupent du sauvetage des banques-assurances qui ne peuvent plus faire face à tous leurs événements de crédits. Et tous ces titres issus de la titrisation sont les positions toxiques, illiquides, irrécouvrables qui sont encore cachées dans les banques qui ont obtenu le droit de falsifier leurs bilans avec l'assouplissement des normes comptables IASB/IFRS et de ne pas les révéler ou de les mettre petit à petit au grand jour. Mais bientôt approche le day of reckoning.

L'expression "événement de crédit" est une invention sémantique de cette année 2011 qui est aussi passé en allemand sous "Kreditereignis" et qui est plus qu'un drift sémantique mais qui a été nécessité par le besoin de vivre dans un nouveau mensonge collectif et universel. Par ce mensonge l'humanité du haut-phalanstère, de l'hémisphère nord, riche et industrielle a imposé la lobotomie automatique et librement consentie qui fait place à l'humanisme automatique du Consensus de Washington et de l’École de Chicago qui stipule le trickle-down-effet, l'effet de percolation par lequel la concurrence libre et non faussée offre à tous la croissance du bien-être et apporte le plein emploi.

Par l'événement de crédit une faillite d'une banque systémique ou une banqueroute d’État n'est plus qu'un micro-événement que l'on peut gommer avec des jeux comptables, des assouplissements des normes comptables "prudentielles" internationales (Bâle II / Bâle III) et des Directives Européennes CRD, AIFM/ESMA, Solvency II et par des sauvetages et autres bail-out organisés par les gouvernements et les banques centrales qui rachètent les positions toxiques, pourries et illiquides des banques-assurances en échange de liquidités fraiches à taux zéro et issues de la monnaie de contrefaçon provenant de la planche à billet. Par événement de crédit prend place dans l'opinion publique mondiale des peuples un concept suffisamment étendu et vague qui occupe la partie du cerveau dans laquelle se trouvent les mots hyperinflation, Crise de 29, Weimar.

Par ce concept ne prend pas place dans les consciences des peuples qu'ils sont directement engagés pour les 30 prochaines années à venir à payer les remboursements des dégâts et des destructions causés par le système du shadow-banking et le système généralisé Ponzi-Madoff. Un tel concept remplace à lui seul toute une idéologie totalitaire et dispense les régimes politiques de s'installer par la force d'un putsch nanti de son décorum, de rituels militaires et de ses plans d'extermination des insoumis et de leurs déviances. Le langage ne correspond pas à la vérité existante mais à une volonté normative de classifier et d'ordonner son environnement. Le groupe de mots "événement de crédit" masque la réalité de l'échec inéluctable de notre modèle économique ordolibéral qui ne peut que conduire au Fukushima social.

17. avril 2011

Guerre monétaire / Guerre civile financière américaine / Banqueroute d'Etat des USA / Finance Watch européen

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Ayant préparé depuis 1993 mes étudiants des IUT, puis en DESS, Master 2 et Master Grande École au Fukushima social et des cultures que nous préparaient les nouveaux produits financiers dérivés, il ne faut donc pas être étonné si je poursuis mon travail comme je le pressentais en réalité dès 1989 depuis la Chute du Mur de Berlin. La question qui me visite depuis 1989, depuis 1993, depuis 2008 est de savoir si je ne me plais pas à conduire un psittacisme échevelé et s'il est bon de persister dans une voix qui n'est pas partagée, même si les faits confirment les aboutissements constants de mes analyses issues de mes recherches. Comme pour un Hamlet anglais de Elsenör, je me sens à la croisée de parcours mentaux empêtrés dans des échelles différentes de temps et de dimensions dans lesquels s'époumone une recherche/destruction. Dans mon travail et mon combat de "loner" a été montré ce spectacle du monde de nos contemporains et chacun de ces acteurs offre aux spectateurs son délire psychiatrique dans une diction parfaite et une intelligibilité de chacun des mots qui dans l'extrême gravité du moment peuvent se dire sans emphase, sans scénographie. Jedes Wort vom Gesagten sitzt. Tout mot de ce qui est dit sied. Ce que nous vivons est tellement énorme que la puissance des mots qui décrivent pourtant la destruction de notre monde habituel ne peut être ressentie. Un effondrement du système mental construit depuis 1918 n'est pas perçu et la marche de chaque phylum de pensée se poursuit sur sa propre erre en ne percevant pas que le socle épistémique qui le tire, inscrit en vrai ou inscrit en faux, n'a plus cours, ne sera plus jamais validé.

Ferry_Oslo_Copenhagen_152.jpgPhotos: Hamlet's Slot Elsenör, Danmark (ferry Oslo/København, été 2009).

Nous abordons une nouvelle normalité. PIMCO, le plus grand investisseurs du monde avec $ 1242 milliards, a déjà créé sa nouvelle Gestalt dans la salle Thompson à Newport Beach en 2009 avec son nouveau concept de "Nouvelle Normalité - The New Normal". Une "attitude conséquente", un behaviour conséquent, est toujours payant pour PIMCO qui ne s'appuie que sur la marge opérationnelle. La Nouvelle Normalité de PIMCO se définit ainsi: "Une croissance faible dans les pays industrialisés liée à un haut niveau de chômage et à des interventions d'État, la fin irrévocable d'une politique laxiste de l'octroi de crédits et le transfert de la dynamique de croissance des nations industrielles vers les grands pays émergents". PIMCO a donc fait savoir au début du mois d'avril 2011 qu'il y a tout à perdre à collaborer avec l'État américain. Depuis le 9 mars 2010, PIMCO, a trahi son nourricier et ne détient plus aucun Bon du Trésor américain ou aucune obligation derrière laquelle se cache l'État américain ou un État fédéral américain (US T-Bonds, US T-Bills, Munis). Pour PIMCO, leurs cours vont s'effondrer au début de l'été 2011. La Fed', la banque centrale américaine, avait annoncé depuis 6 mois vouloir arrêter le rachat des bons du Trésor à la fin du mois de juin 2011. Les cours vont donc s'effondrer. Pour PIMCO les USA sont insolvables comme la Californie l'est depuis deux ans, ou comme le sont l'Islande, l'Irlande, le Royaume-Uni, la Grèce. Par exemple la BCE détient 150 milliards de Bons du Trésor de la Grèce ou des positions toxiques des banques grecques qu'elle a échangés en garantie contre des liquidités à taux voisin de zéro alors que l'inflation est environ de 3%. La BCE a racheté aux banques grecques en plus 50 milliards de positions toxiques illiquides. Quand la Grèce sera en faillite et va rééchelonner (haircut en anglais) sa dette, la BCE aura perdu 200 milliards. Les banques françaises ont spéculé sur la dette grecque et en détiennent 100 milliards. Les banques allemandes se sont tout autant affairées dans ce banking vortex. Ceci sera aussi perdu en grande partie avec la banqueroute d’État de la Grèce. Les banques allemandes sont engagées à plus de 400 milliards sur la dette des PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne). Cette pyramide Ponzi de notre système économique a fonctionné avec la dette et la spéculation sur la dette léguée en héritage aux générations futures.

Comme Obama après la menace de l'agence de notation Standard & Poor's de dégrader la note sur les USA, les politiciens et décideurs sont à un stade où ils se sentent obligés de légitimer ce qu'ils ont pensé depuis plus de 20 ans au moins, ceci d'autant plus que nous assistons depuis le 15 IX 2008 à l'installation, à l'évolution et à l'enracinement d'un poker menteur et dénonceur qui claquemure encore plus la philosophie économique dans une simple continuité normative de tous ces influenceurs libertariens qui détestent l'État comme Ludwig von Mises, Augustus von Hayek, le banquier Jean Monnet, Père de l'Europe, qui s'était enrichi aux USA dans le commerce de l'alcool prohibé; officiellement il était négociant en Cognac. Jean Monnet avait fondé à Paris la banque Blair and Monnet Co et dirigé aux USA la banque d'investissement Bancamerica-Blair avec laquelle il avait fait faillite en 1931, ce qui ne l'avait pas empêché de fonder en Chine la China Finance Development Corporation en collaboration avec T. V. Soong, gouverneur de la Banque centrale chinoise (1928-1931) et ministre des Finances (1932-1933), et beau-frère de Tchang Kaï-chek. Dans le même temps, il avait créé à New York, la société financière Monnet-Murnane and Co, destinée à canaliser des capitaux au bénéfice de la Chine.

Jean Monnet, un free-markets anti-government-intervention guy, avait confondu le monde avec son envie qu'il se faisait de celui-ci. Monnet n'a pas été un précurseur, mais juste quelqu'un qui a procédé à l'itération du similaire. Monnet a toujours été ouvertement un atlantiste qui rêvait de l'Amérique et son objectif en Europe était de créer des "ententes fonctionnelles" sur les principes du libéralisme commercial et financier (Archives à lire sur le site de la Fondation Jean Monnet pour l'Europe). Churchill et Monnet avaient voulu fonder la "Fusion franco-britannique de deux nations" en 1940. Par la suite Jean Monnet a été poussé par Washington et par Churchill, et a été aidé et suivi par les autres Pères-Fondateurs de l'Europe jusqu'aux constituants du Traité de Lisbonne. Au nom de la "Concurrence libre et non faussée" et de la "Libre Circulation des capitaux" ce sont ces libertariens européens qui conduisent la politique économique depuis 1945 et qui imposent aujourd'hui la légitimation des politiques d'austérité des États qui se sont mis en faillite pour organiser le bail-out des banques et pour leur offrir sur leur territoire in-shore la domiciliation et le rachat de leurs bad banks. Ces banques rapatrient sur le territoire métropolitain leurs dettes et positions toxiques, parce que sans cela elles, ces enfants de la patrie, ne jouiraient pas d'un bail-out total et national et feraient effectivement faillite. Ce sont toujours eux, ces libertariens, qui vont imposer le nouveau duo déprédateur -      augmentation des impôts / hyperinflation      - qui va poursuivre le transfert des richesses de la masse des peuples vers le monde financier libre d'agir et qui s'en donne les moyens dans sa Lutte de Classe financière du Congrès US à la Commission de Bruxelles. Ladite Crise a tout de même permis le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée sur la dette publique, en sachant que la dette privée est celle des banques qui se délestent de leurs positions toxiques et pourries qui sont rachetées par les banques centrales avec les (non)-moyens budgétaires des États. Face à cette ancienne norme économique s'installe un nouveau parler.

Pour moi, le drift tectonique du langage est un des rares moments où l'on peut honnêtement constater que la Gestalt - le concevoir - impose encore un Behaviour - le comportement - et qu'un nouveau Behaviour pourrait s'installer si une Gestalt - Solidarités Globale, Régionale et Locale - était autorisée à se constituer. S'il ne lui sera pas encore laissé libre cours, une Gestalt transitoire prendra sa place dans des violences exprimées par des graves troubles sociaux, des fratricismes, des racismes systémiques. Dès 1989, en observant la Chute du Mur je me suis posé cette question après ce constat: "1) Je suis un acquis culturel. 2) Mais à qui profite donc le crime?" Je me savais être un mort-né, un mort-tuant dans mon simple appareil d'être vivant dans cette hémisphère riche, cette hémisphère nord, ce haut-phalanstère des biens matériels. Et j'ai raison: l’État-nation, l’État-global, l’État-financier, l’État-providence-bancaire ont tous prouvé leur capacité létale après des tergiversations qui localement avaient pu paraître porteuses de bien-être, mais la confrontation de cultures dans des guerres, une guerre froide, une globalisation commerciale de l'OMC, une dite "Crise des Subprimes" - la crise de 2008, un Fukushima financier et monétaire, le Fukushima atomique nippon ne sont que des preuves de la létalité essentielle et séquentielle de nos systèmes génériques culturels. Nous vivons ce moment angoissant tellement intense où l'homme ne sait pas si sa pensée va générer son action, ou si une action nouvelle va générer de la pensée, si la pensée va régénérer ce que l'action a cassé, ou si une action va effectivement construire un calmant. L'homme a besoin de calme et s'abîme, l'homme a besoin de perdre et se rend fou. D'une bulle à une autre. D'une exégèse à un manifeste. Depuis le 12 avril 2010 PIMCO fait du short selling sur les US-Treasuries et autre T-Bonds américains, les Bons du Trésor américain. PIMCO fait donc de la vente à découvert à nu, c'est à dire il spécule sur la baisse des ces valeurs. En langage clair, nous assistons à une guerre civile financière entre américains. Nous, citoyens dolents et pusillanimes, sommes tous une partie de l'entendement infini du monde de la finance, il avait fallu dire non au Traité de Lisbonne et réclamer une solidarité locale, régionale et globale, il aurait fallu dire non, il y a 15 ans quand Jospin en France avait signé l'AGCS et les accords sur les ADPIC.

Pour SkySails, la nouvelle normalité se trouve dans le cerf-volant qui peut avoir la puissance d'un avion à réaction. Pour d'autres le commerce international a repris alors que la normalité du Baltic Dry Index est effondrée. D'ici la fin de cette année 30.000 milliards d'actifs pourris, cachés dans les banques, les bad banks et les banques centrales sous formes de cadavres CDS/CDO, seront révélés au public et détruits. Entre Gestalt et Behaviour il faudra être vigilant pour laisser une normalité calmante s'installer entre les gens. Je vous avais écrit le 17 octobre 2008 dans mon article "Ce Pays, appelé USA, en banqueroute d'Etat - Effondrement USA-URSS - Commencement du 3ème millénaire" que ce cow-boy de papier avait fait sa révolution d'octobre en nationalisant partiellement avec son Plan Paulson B des grandes banques comme Citigroup, Bank of America, Wells Fargo, JP Morgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Bank State Street, Bank of New York, Wells Fargo, Bank of America, Wachovia, Merrill Lynch... En dehors des grandes émotions, personne n'avait compris que les USA tombaient définitivement dans le trou noir pour ne jamais s'en relever sous cette forme. Le 23 mai 2009 je vous avais écrit d'après un article du Times Online mon billet "Nouvelle Monnaie de référence: G20 illégitime, G192 de l'ONU inutile, BRI parasecrète, Conférence Bilderberg secrète" en vous informant que les membres de la Banque des Règlements Internationaux avaient décidé la "destruction par les marchés" à la place d'un effondrement radical et immédiat pénalisant les spéculateurs. Le 24 mai 2010, les non-initiés comme moi, voyions encore plus clair dans cette destruction par les marchés dans mon article "Destruction par les marchés - Les réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA". La destruction par les marchés avec le détournement des injections keynésiennes massives issues de la Quantitative Easing (QE - Création monétaire sur la planche à billets) et de la Qualitative Easing (rachat par la Banque Centrale des actifs pourris des banques) ont permis d'organiser le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée des banques, de leurs actionnaires et des spéculateurs vers la dette publique. skysail.jpgEn effet les États ont émis massivement des Bons du Trésor pour financer le bail out de ces banques systémiques too big to fail. Les Bons du Trésor sont de la dette pour les générations futures. Ces Bons du Trésor émis par les gouvernements pour financer depuis 2008 la destruction des actifs pourris par les marchés financiers sont le côté caché des plans d'austérité qui réduisent d'autant les activités régaliennes de l’État dans la santé, l'éducation, le social, la culture. Our standard of living is going right into the toilet. La fed' a injecté 6400 milliards de $ pour les bail-outs des banques et assurances et instituts de crédit hypothécaires.

Des cadavres cachés? Des meurtres sans cadavres? Des révélations imminentes? Mais bien sûr, les banques feront comme la Grèce ou le Portugal hier le 24 avril 2010, elles vont dirent subitement et sans préavis que tout compte fait les pertes étaient plus grandes que prévues. Le Portugal, comme la Grèce il y a un an, vient de prouver par ses révélations qu'il a aussi triché au regard des critères de Maastricht. Le Portugal a pu tricher puisque EuroStat ne travaille comme les agences de notations que sur les chiffres produits par les État-Membres de la Zone-Euro ou de l'UE.

L'appauvrissement des peuples, l'extinction de l’État-Providence, de l’État social pour combler les banques ne sont qu'une guerre civile librement consentie et subie par les peuples. L'Europe de Bruxelles/Francfort est tout autant active que Capitol Hill/la Fed' dans ce Quantitative Easing en ayant encore créé en plus des sauvetages des banques le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière qui soutient directement les pays de la Zone-Euro qui sont en banqueroute d’État. Le Royaume-Uni ne fait pas partie de la Zone-Euro, ne cotise pas à ce "parapluie européen" mais Bruxelles saura organiser d'ici peu de temps une parade pour réaliser le sauvetage du Royaume-Uni quand il sera en banqueroute d’État pour la seconde fois depuis 1973. Les banques centrales qui rachètent les positions toxiques des banques et des États se sont donc mutées en système pyramidal Ponzi et dès lors on ne parle plus que de Quantitative Easing sans ne plus faire de nuance avec la Qualitative Easing - QE. A partir de ce moment là la Quantitative Easing décrit depuis deux ans le cycle complet de recyclage des actifs pourris des banques et des États par création monétaire des banques centrales qui permet l'achat des Bons du Trésor émis par les gouvernements qui avaient besoin de liquidités pour sauver les banques en banqueroute. Si les normes comptables FASB, IASB, IFRS n'avaient pas été considérablement assouplies depuis 2008, les banques seraient effectivement en faillite au vu et au su de tout le monde. En effet le "mark to market accounting" (Normes prudentielles comptables Bâle 2), l'évaluation par rapport au marché a été suspendue si bien que les banques font légalement de la manipulation et de la fraude comptable et surévaluent dans des proportions gigantesques les crédits qu'elles ont octroyés et qui sont irrécouvrables. Ces crédits eux-mêmes étaient majoritairement octroyés aux spéculateurs et non pas aux entrepreneurs. Les banques sont assises sur des montagnes d'actifs pourris, toxiques et irrécouvrables. La Fed’ rachète par mois 100 milliards $ de Bons du Trésor. Ces Bons du Trésor étaient achetés par les banques avec du crédit à taux zéro obtenu auprès de la banque centrale. En anglais on parle du "central-bank-run free lunch program for Wall Street and speculators". Avec ces trappes à liquidités les pays vont organiser une hyperinflation pour détruire massivement par les marchés les dettes publiques avec une inflation qui va devenir galopante. Les épargnes des ménages seront tout autant détruites si bien que ce sont les peuples et les contribuables qui vont payer les dettes et pertes des banques, de leurs actionnaires et des spéculateurs ponzistes. S'il n'y avait pas la bulle échoïque boursière, les banques seraient déjà en banqueroute. Les décideurs font semblant d'agir contre une crise de liquidités et savent pertinemment qu'ils agissent avec leurs assouplissements quantitatifs contre une crise d'insolvabilité et pour faire pencher la providence d’État du côté des banques, des actionnaires et des spéculateurs. Dans ce système de saturation de la dette qui a conduit au blocage et à l'effondrement global, QE n'est rien d'autre que de la monétisation de la dette que la Fed' a lancée à partir du 25 novembre 2008. Il y a eu QE1, et QE2 se terminera fin juin 2011. QE2 représentera un rachat de  900 milliards de Bons du Trésor US par la Fed'. En observant au bas de mon billet dans mon 1er comment les graphiques de la dettes du pays des Stars'n Stripes et des Marines, nous voyons qu'un QE3 semble impossible et l'effondrement global des USA avec une dévaluation massive du $ en sera la conséquence. Cette dernière année, le rachat avec de la Helikopter Money par la Fed' des Bons du Trésor américain a totalement financé la dette américaine. C'est comme si votre conjoint avait créé vos billets de banque "out of the thin air" pour payer votre crédit immobilier. Depuis le début de la crise la Fed' a fait passer la base monétaire de 822 milliards de $ à 2500 milliards de $, tout ceci out of the thin air, appearing from nowhere. Les USA n'ont pas produits plus de richesses en ces dernières années, ils en ont détruites bien plus. Cette inflation monétaire en trois ans va conduire à une inflation des prix du même ordre, une hyperinflation. Le directeur actuel de la Fed', Ben Bernanke, est coiffé du surnom "apprenti sorcier", avant lui Alan Greenspan était le "Maestro". Face à leur monstruosité, le langage des pays industrialisés s'arrange pour intégrer leur violence destructrice dans sa traduction narrative de proximité. Tous les  Directeurs de la Fed' détruisent la planète au nom du marché américain. L'ONU devrait voter une résolution contre eux comme elle l'a fait contre Assad, Gaddafi, Mgbagbo ou Israël et son invasion de la Palestine et de la Cisjordanie. Ne parlons même pas de la Cour arbitrale de l'OMC de Genève qui n'aperçoit pas la distorsion des marchés et la concurrence librement faussée imposées par la Fed' depuis 1945 au reste de la planète. Tim Geithner, Secrétaire d’État américain aux finances, et Ben Bernanke font partie du Imperial War Staff des USA.

Les USA organisent avec le reste de la planète une guerre monétaire en injectant des trillions de $ de fausse monnaie dans son économie et dans le monde et en émettant des trillions de Bons du Trésor pour essayer de faire payer leur dette par le reste de la planète (transfiltration des richesses). Il existe aussi de la part des marchés financiers, ce que j'ai constamment qualifié dès 2008 comme le Poker Menteur et Dénonceur contre l'Europe. L'objectif de ce poker menteur et dénonceur et de détourner l'attention des médias mondiaux de la réalité de la banqueroute d’État des USA et du fait que le $ est surévalué de plus de 30 fois. Le second objectif de ce poker menteur et dénonceur contre l'Europe et d'exciter les agences de notations et les marchés financiers contre les pays européens. Les agences de notations espèrent les faire couler avant les USA en leur interdisant l'accès aux marchés financiers internationaux en provoquant une surenchères des CDS émis sur leurs emprunts et en faisant augmenter la méfiance contre eux et donc le taux d'intérêt des Bons du Trésor à des niveaux impossibles à tenir (25% pour les Bons du Trésor grecs à 2 ans). La banqueroute d’État de l'Islande, de l'Irlande, de la Grèce et du Portugal en sont aussi le résultat. Si les USA s'effondreront après l'Europe, les USA et les amateurs du système capitaliste pourront affirmer que la faute de l'effondrement revient à l'Europe et non pas au modèle de ladite concurrence libre et non faussée des marchés financiers et de la circulation des capitaux libre, non contrôlée et non réglementée. Si les USA font banqueroute avant l'Europe, la guerre monétaire américaine va directement se retourner contre les USA eux-mêmes et la guerre civile américaine se mettra en place comme elle est prévue dans USA, guerre civile - HR 645, Loi du 22 janvier 2009 sur Camps d'internement dans les bases militaires. Les libertariens de ce Poker Menteur et Dénonceur ont d'énormes longueurs d'avance sur les peuples maintenus dans la léthargie de la non-information par les médias et les politiciens. Ces free-markets anti-government-intervention guys appliquent méthodiquement la stratégie inspirée "Des principes de la guerre" de l'officier théoricien militaire prussien Carl von Clausewitz en élaborant depuis octobre 2008 la construction de la voie de sortie de guerre pour la faire pencher du côté de leur Gestalt, de leur conception du monde hollocinétique et catallactique de leur just in my time. Il faudra pourtant rallonger les cycles de vie économique en général et des produits en particulier et ramener tout à l'échelle de la Solidarité Locale, Régionale et Globale ce qui demandera de dégager une part beaucoup plus importante de la marge opérationnelle pour couvrir les coûts de la convivialité.

Le 1er décembre 2009 je vous ai expliqué dans mon article "CDS, CDO, OTC, RMBS - Deux décades perdues: le PIB furtif et fictif - Le PIB d'initié" comment la création monétaire des banques centrales, le shadow banking et les réserves fragmentaires des banques ont permis de constituer massivement un PIB fictif à la place d'un PIB réel issu de la production de biens et de services de l'économie réelle. En passant, avez-vous remarqué que ce débat transitoire suite à la Crise des subprimes sur l'opposition de l'économie réelle et de l'autre économie a totalement disparu? Avec ce retour en arrière sémantique, les médias veulent faire passer dans les conscience la crise comme la normalité de l'économie réelle, parce que réellement le peuple paye et payera sur deux générations pour les dégâts issus de l'autre économie. Les free-markets anti-government-intervention guys font disparaitre transitoirement la frontière entre l'économie réelle et l'autre économie pour que les peuples financent le bail out des banques en acceptant les plans d'austérité.

Le PIB fictif d'initié de l'autre économie a permis massivement de concentrer les richesses financières, mêmes fictives mais négociables, dans les mains de groupes de plus en plus réduits de bénéficiaires dans l'économie mondiale qui n'a été à 70% plus qu'un système Ponzi de financement de la spéculation par les dettes à court terme. Ce système de transfiltration des richesses a encore été plus concentré dans un groupe encore plus réduit de bénéficiaires depuis le déclenchement officiel de ladite Crise de 2008. Depuis 2008 les États se confondent encore plus avec leurs banques centrales, malgré le principe de "l'Indépendance des Banques Centrales". Depuis 2008, les États organisent le sauvetage des banques avec l'outil budgétaire relevant de la comptabilité nationale et avec l'outil monétaire relevant de la banque centrale. Les banques centrales jettent sur les marchés financiers des trillions de "helikopter money", de monnaie de contrefaçon issue de la planche à billets de Papermill on the Potomac, the gigantic white elephant on the Potomac. Les banques centrales offrent parallèlement à taux zéro des prêts aux banques qui ont encore plus spéculé avec cet argent "public" pour produire encore plus de ces produits dérivés financiers "innovants" appelés CDS/CDO. Ces produits financiers inventés sont tous des produits  OTC -  Over The Counter, donc des opérations financières négociées de gré à gré et extrabilancielles et qui n'ont aucune existence comptable. Ferry_Oslo_Copenhagen_153.jpgCes produits OTC sont négociés dans le système opaque du shadow banking et des systèmes des Réserves fragmentaires des banques. Ce système de shadow banking est un simple marché noir légalement organisé par les États et la création des richesses échappe fiscalement à toute imposition. C'est comme si vous employiez votre femme de ménage au noir sans cotisation sociale patronale et pour bénéficier à bon marché d'un appartement propre. Ou c'est comme si un riche possédant transforme avant sa mort ses actifs bancaires en assurance-vie qui sont hors succession. Ou c'est comme si un constructeur automobile vendait ses automobiles sans déclarer ses bénéfices et sans avoir payé les contributions sociales et patronales pour ses employés. Même avec des pertes gigantesques de 30.000 milliards de $ qui vont encore se révéler d'ici la fin de l'année 2010 avec la "découverte" des cadavres CDS/CDO, le solde comptable dans l'appareil financier sera positif parce que les détenteurs d'actifs auront su restructurer leurs placements dans des valeurs solides et durables, dans du dur, de la pierre, des sols qui seront transmissibles pour une autre génération ou dans les pays émergents. Le milieu financier s'applique à organiser la manière qu'il aura pour perdre intelligemment le moins et moins que les autres qui n'ont que leur force de travail à vendre pour gagner une certaine aisance ou au moins leur repas du jour. Le système financier, même s'il perdra des sommes astronomiques se sera massivement enrichi sur plusieurs décades. Les employés et les ménages auront tout perdu, en sachant que relativement le niveau salarial n'a plus augmenté depuis les années 60 dans les pays industrialisés. Historiquement nous voyons qu'une guerre civile froide existe dans les pays industrialisés depuis la fin des années soixante avec la non reconnaissance de la valeur-travail, et que les conflits armés sont déclenchés depuis le début des années 90' avec les produits financiers inventés dits "innovants" et "dérivés", et que depuis 2008 nous avons la guerre atomique financière. 

Aux USA, les free-markets anti-government-interventions guys ne cessent de hurler contre le Pentagon spending, les dépenses du gouvernement américain votées par le Congrès, ils hurlent contre leur embryon de sécurité sociale, Medicare pour les personnes de plus de 65 ans et Mediaid, mais dans leur traduction narrative de leurs principes libertariens ils oublient de hurler contre le bail-out des banques et des assurances et contre le budget militaire du Imperial War Staff de Obama, Nobel sans cause de la paix, qui est de 750 milliards par an, soit plus que pendant la guerre froide. Le PIB fictif d'initié américain repose aussi sur une organisation d'initiée bien particulière de ce pays entre les riches pour lesquels Bush et Obama ont réduit les impôts à zéro, le complexe militaro-industriel qui organise la relance permanente de l'économie américaine en créant des guerres permanentes à l'étranger avec des commandes gigantesques en matériel militaire américain et en matériel américain de reconstruction pour les pays bombardés, et entre les financiers qui jonglent entre les Bons du Trésor, les CDS - Assurances sur les Crédits ou Obligations et les autres actifs spéculatifs et qui s'enrichissent une fois de plus copieusement sur les déficits publics.

Le sommet européen des ministres des finances et de ECOFIN n'a rien apporté de nouveau le 29 octobre 2010. La libre circulation des capitaux et la spéculation financière ne sont ni règlementées ni jugulées. Les pays européens peuvent continuer à jouer, à perdre et à attendre les bail out communautaires. La clause de no-bail out est maintenue (Article 125 du Traité de Lisbonne), mais la clause 122 d'entre-aide entre les pays membres de l'Union en cas de catastrophe naturelle ou de manque en énergie a été élargie aux impasses financières, ce qui revient à contourner la clause de no-bail-out selon laquelle il est interdit aux États Membres du Pacte de Stabilité et de Croissance (Dublin, Zone Euro) de porter secours à un membre en difficultés financières ou en banqueroute d'État. La Grèce avait triché avec ses critères de convergence pour entrer dans la zone euro, puis avec ses critères de Maastricht pour y rester sans être grondée par un avertissement de Bruxelles et de ECOFIN, et les banques françaises et allemandes principalement ont spéculé main dans la main avec la Goldman Sachs sur la dette grecque en parfaite connaissance de cause et on précipité l'effondrement financier de la Grèce, mais aussi de l'Espagne et du Portugal. Personne n'a rappelé que la Grèce est aussi victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe et d'ECOFIN. Pour faire écran de fumée les ministres des finances européens et ECOFIN s'étaient mis d'accord sur un compromis qui a abouti à la Directive Européenne AIFM (Alternative Investment Fonds Managers) qui a été signée le 11 Novembre 2010. Avec cette Directive dite "Directive Hedge Funds" sera créé un organisme européen valorisateur et de supervision des activités des hedge funds, des Private Equity, des Fonds Alternatifs, du Capital Investissement, des Fonds de placement, des Fonds spéculatifs, des Fonds immobiliers. Cet organisme s'appelle ESMA - EU Securities and Markets Authority / Autorité Européenne des Marchés Financiers. La supercherie de la Directive AIFM et du valorisateur ESMA est qu'il relève toujours comme avant ladite "Crise" aux États membres de l'UE d'accorder l'agrément à ces fonds alternatifs d'investissement spéculatif, or 4/5 des transactions spéculatives, soit une masse de 2000 milliards d'euros et certains jours plus de 50% de toutes les transactions financières en Europe, se font à la City de Londres. La Grande-Bretagne n'est pas membre de la Zone Euro et ne soutient pas le parapluie européen de 750 milliards pour venir en aide aux pays européens attaqués par la spéculation financière internationale. Le Fonds de 750 milliards d'euros constitue pour les pays européens et leurs banques en difficulté financière une assurance-vie low-cost. Ce fonds permanent est appelé Fonds Européen de Stabilité Financière - FESF et permet aux États membres et aux banques systémiques de recommencer ou de poursuivre leurs activités spéculatives financières comme avant la crise. Selon la nouvelle Directive européenne, quand l'agrément est accordé aux gérants de ces Fonds spéculatifs dans un pays de l'Union Européenne (l'AMF - Autorité des Marchés Financiers pour la France par exemple), il est valable pour l'ensemble des pays européens. Les standards fixés par l'ESMA n'entreront que progressivement en vigueur en 2015, 2017 et 2018, mais sachant que le monopole de la fraude est laissé tel quel entre les mains de la City à Londres, il est inutile de perdre son temps à les énumérer. C'est ici que Bruxelles et toute l'Europe manifestent leur incapacité à s'opposer à la guerre financière de la City de Londres pour laquelle l'Europe n'est qu'une Association Européenne de Libre Échange.

Green Peace et les Verts ont préparé les consciences face au Fukushima atomique. Les résultats de leurs activités deviennent réels et le Land allemand du Baden-Württemberg vient de se doter d'une coalition vert-rouge dominée par les Verts. En Europe, le peuple islandais vient de refuser avec son second référendum le remboursement par l'Etat des dettes de banque, et un Green Peace de la finance vient de se créer, il s'appelle Finance Watch.

Comme pour les USA, l'Europe est soumise à l'illusion de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite des lobbies à l'image du marché de l'énergie qui est soumis au lobby nucléaire. La crise n'est pas une fatalité mais une construction humaine du Régime Systémique Autoritaire. Ensuite il n'existe pas de "concurrence libre et non faussée" comme dans les Traités de Rome à Lisbonne, mais une concurrence déloyale libre et non faussée. Le Président américain Obama, Nobel sans cause de la Paix, est le mariole de Wall Street qui a dans son Conseil économique à la Maison Blanche des personnes comme Larry Summers qui est celui qui a entrainé tout le Congrès américain à déréglementer tout le système économique et financier américain avec l'abolition de la Loi Glass-Steagall pour laisser librement commercer Wall Street, les banques, les fonds spéculatifs comme ils l'entendent au préjudice de l'équilibre global et des intérêts des populations. En Europe nous avions un homologue à Larry Summers, tout autant envoyé des lobbies, en la personne de McCreevy. Grâce à l'ancien Commissaire Européen au Marché Intérieur, l'irlandais McCreevy, l'Irlande et la Grande-Bretagne jouissent totalement de la liberté de fausser la concurrence et de la rendre déloyale avec les opting out au détriment de tout le continent européen. Deux mois après la tenue du G20 de Washington de novembre 2008, ledit Bretton Woods 2, le Commissaire européen irlandais McCreevy chargé du marché et des services, n'avait pas tenu compte des appels du Parlement européen pour la mise en place d'une régulation couvrant tous les acteurs financiers. L'attitude de McCreevy était contraire aux conclusions du G20 de Washington où l'Europe s'était "engagée à renforcer le régime de réglementation, le régime du contrôle prudentiel, le management du risque et avait assuré de contrôler et de réglementer de la manière la plus appropriée les marchés financiers, les produits financiers, les acteurs du marché financier". McCreevy s'était même accordé l'appui du secteur industriel pour éviter toute réglementation. McCreevy s'était aussi permis, devant l'Association Britannique de Capital Risque, de critiquer violemment, sans la nommer, l'Union Européenne avec ses "régulateurs zélés" et ses "règles aveugles"  ("trigger happy regulators" et "indiscriminate regulations"). Les propos tenus en novembre 2010 par le Commissaire irlandais McCreevy n'avaient rien d'étonnant quand nous connaissons l'attitude naturellement arrogante de l'Irlande et de la Grande-Bretagne qui se sont octroyés en échange de l'adhésion à l'Union Européenne cette panoplie d'opt outs au niveau fiscal et social, avec la complaisance servile des autres États membres adulés de libre circulation de tout et de plus encore. Ferry_Oslo_Copenhagen_155.jpgL'Europe a accordé en décembre 2008 un marchandage avec McCreevy en lui demandant de refaire passer en Irlande le référendum en échange d'un octroi d'une série supplémentaire d'opt-outs, comme toujours dans le domaine de la souveraineté fiscale, sociale et du droit du travail. Ces opt-out consacrent la concurrence déloyale et faussée en permettant à l'Irlande, comme à l'Angleterre des avantages concurrentiels déloyaux attirant d'une manière artificielle l'établissement des entreprises du continent européen ou de pays tiers. Obama a fini par remplacer dans son Conseil Économique, qui est logé à la Maison Blanche, Larry Summers par William Daley, qui était président de la banque JP Morgan.

WikiLeaks surfe comme PIMCO sur les 4 caractéristiques divines de l'hollocinétisme catallactique des marchés financiers globalisés: le manque de consistance matérielle, la permutabilité, l'immédiateté et l'ubiquité. Ces attributs d'un au-delà d'apparence divine de cette autre économie vont heureusement ramener irrévocablement l'Homme à sa juste dimension, à son éthique démocratique par l'intermédiaire de l'information. Au poker menteur et dénonceur opéré par les agences américaines de notation Ficht, Standard & Poors, Moody's, opéré par les hedge fonds, les fonds alternatifs, les fonds vautours, un réseau neuronal numérisé de whistleblowers à la WikiLeaks, à la AVAAZ.org, ou comme Transparency International, ou comme Robinhoodtax, ou comme Global Witness, ou comme Indymedia.org ((( i ))) Independent Media Center, ou Indymédia Paris, ou comme Corporate Europe Observatory, etc pourra répondre (lire Goldman Sachs Attacks). Les whistleblowers ne remplacent pas les travaux d'enquête et d'investigation réalisés par exemple par Ralph Nader: "Le G20 de Londres dénonce les paradis fiscaux mais couvre la confiscation de la banque centrale par Wall Street" au sujet de la livraison à Wall Street de la Fed' et de l'activité de la création monétaire par les hauts fonctionnaires de l'État américain, par le Sénat, par le Congrès. Ces fonctionnaires avaient organisé de manière planifiée la révocation de la Loi Glass-Steagall que le Républicain McCain, challenger d'Obama aux Présidentielles de 2008, veut remettre en vigueur. Vous comprenez sûrement que je ne suis pas non plus un admirateur de McCain. Obama est au service du lobby financier de Wall Street, il est leur électron captif et n'a strictement rien d'exotique. Un récent rapport a prouvé que les banques et assurances qui ont été le plus gravement en faillite avant leur bail-out fictif d'Obama-Geithner, sont aussi celles qui ont le plus investi dans le lobbyisme auprès du Congrès américain. Obama n'a pas la force de s'en extraire et n'a pas été élu pour ceci. Vous comprendrez mieux au service de qui doit être maintenu en l'état le dogme de "l'indépendance de la Banque Centrale" tout autant cher à la BCE et au Traité de Lisbonne.

Il y a eu aux USA 12 décisions majeures qui ont conduit au cataclysme financier et qui mettent en œuvre de manière procédurière la transfiltration des richesses depuis les années 70' avec l'aide des lobbies financiers représentés auprès du gouvernement. La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque de dépôt, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  3. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  4. La Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'autorégulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager
    dans un niveau d'endettement bien plus élevé (leverage, effet de levier. Rappel: avec un levier de 1 pour 40, une perte de 5% des actifs d'une banque la rend insolvable. Toutes les banques ont perdu plus que 5%)
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques d'investissement de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur
    qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives comme les crédits NINJA - No Income, no Job, no Asset et les crédits No Docs - sans documents justificatifs.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de milliards de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises.
La 'monnaie politique' du secteur financier et les 3000 lobbyistes ont dicté la politique de Washington

Entre 1998 et 2008:
  • les banques d'investissement ont dépensé plus de 154 millions de $ dans des campagnes de dons et elles ont investi $363 millions dans des lobbies officiellement enregistrés
  • les entreprises d'audit ont dépensé 68 millions de $ dans des campagnes de dons et 115 millions de $ dans le lobbyisme
  • les compagnies d'assurances ont fait des dons de plus de 218 millions de $ et dépensé 1,1 milliard de $ dans le lobbyisme
  • des gestionnaires de titres et de valeurs mobilières ont investi plus de 504 millions de $ dans des campagnes de dons et 576 millions de $ dans le lobbyisme.
  • Des sociétés d'investissement et de participation ont fait 56 millions de $ en dons à des candidats fédéraux et dépensé 33 millions de $ dans le lobbyisme.
  • les hedge funds ont dépensé 32 millions de $ en dons, dont la moitié aux dernières élections présidentielles de 2008
Ferry_Oslo_Copenhagen_157.jpgLa trahison a été commise par les partis Républicain et Démocrate: 55% des dons sont allés aux Républicains et 45% aux Démocrates, ce qui représentait l'équilibre politique entre les pouvoirs de la dernière décennie. Les Démocrates ont touché un peu plus de la moitié des dons faits par le secteur financier pour les élections de 2008.

Pour boucler la boucle, je vous remets ci-dessous un résumé de mon article du 5 juillet 2010 "Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires": la Commission de Bruxelles est un organisme de privatisation de droits et de transfert des richesses et des pouvoirs vers une élite financièrement consanguine. Le 22 juin 2010, un groupe transcourant d'Euro-Députés avait lancé un Appel "Call for a finance Watch" au Parlement Européen et avait de ce fait créé un "Greenpeace de la Finance". Pour rassurer le secteur financier et des banques, le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux Services, Michel Barnier, UMP et successeur de McCreevy, a créé un Groupe d'experts, le GEBI dont il a offert la gouvernance aux banques et dont la fonction est de réguler les activités des banques. La société européenne s'américanise encore plus avec cette décision du Commissaire français Michel Barnier et la Commission de Bruxelles se soumet avec méthode et détermination de plus en plus aux banques, comme le Congrès et le Sénat américains sont soumis réglementairement à Wall Street et à ses lobbies. La dernière preuve en date est la réforme Obama qui s'appelle Volcker Rule, mais qui est vite passée dans l'opinion publique américaine comme la Dodd Bill, du nom du Sénateur américain démocrate qui est le Président de la Commission Banque et qui est officiellement rémunéré et au service des lobbies financiers. Comme le centralisme démocratique soviétique ou le totalitarisme nazi, ce Régime systémique bancaire a une apparence constitutionnelle et s'exerce au travers d'Organes d'État souverain. La Fed’, la Banque Centrale américaine, fait ce que le Congrès US lui demande de faire. Et le Congrès US fait ce que Wall Street lui demande de faire. Et Obama a été placé à la Présidence par les lobbies financiers et par Christopher Dodd et il fait ce qu'ils lui demandent de faire. Le Congrès US avait révoqué sous Bush la Glass Steagall Act en janvier 1999. Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu la fondation des spéculations massives. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.

L'Europe n'a pas besoin de craindre le putsch permanent de la finance, elle pressent avec finesse les besoins des banques et du commerce, puisqu'elle n'est qu'une construction catallactique qui se fixe comme objectif la Liberté de circulation des personnes, des biens, des services et la Libre circulation des capitaux. On ne peut reprocher à l'Europe, à McCreevy, à Michel Barnier ce qu'ils sont, puisqu'ils sont adossés aux élections européennes, à un Parlement européen élu. Et s'il devait y avoir des NON, NEJ et NO, l'Europe est adossée à des référendums constitutionnels, l'Europe est adossée à la volonté des gouvernements élus dont l'objectif clair et affiché avait été de faire passer par tous les moyens le Traité Européen Simplifié modificatif (TSE / Traité de Lisbonne) à la place du TCE. Les Gouvernements, dont le gouvernement Sarkozy, qui ont fait passer le TSE se sont fondés sur les résolutions du Parlement Européen. Le Parlement Européen est édifié lui-même sur l'activité principale d'organiser des putschs et des dénis de démocratie au profit de ses frères de sang du secteur commercial et financier. Les eurodéputés, UMP et UDF français avaient rejeté avec la Résolution Leinen le résultat du référendum sur la Constitution Européenne (TCE) lors d'un vote le 14 juin 2006 au Parlement de Strasbourg. Les eurodéputés avaient annulé le NON français et le NEJ hollandais par deux votes au Parlement européen avec l'injonction donnée "de faire revoter d'une manière ou d'une autre" le TCE. Le 14 juin 2006, ces euro-députés avaient voté pour une résolution exigeant que la France remette la Constitution européenne "telle quelle sur les rails de la ratification"  dès 2007. De plus, est c'est bien plus arrogant et incroyable encore, ils ont voté "contre" un amendement rappelant la règle de l'unanimité pour la ratification et du respect pour les votes français et néerlandais: Texte officiel du Parlement Européen. Il est d'autant plus grave, qu'au milieu de ladite Crise déclenchée avec la crise des Subprimes de 2008, les euro-électeurs avaient boudé les élections européennes le 7 juin 2009 et avaient offert une majorité écrasante aux partis de droite. L'occasion était de nouveau perdue que l'Europe fasse autre chose que d'organiser sa normalité, un marché qui n'est ni libre, ni non faussé et qui détruit l'emploi et les acquis sociaux.

Les lobbies organisent l'Europe directement à Bxl avec le Traité de Lisbonne et y sont officiellement invités par la Commission. Pour sortir de la "Crise", la Commission de Bruxelles a créé et convoqué un groupe d’experts qui sera consulté par elle dans le cadre de la régulation des marchés financiers. La Commission a nommé à 93% des représentants du secteur financier, et cette pratique est courante et fait partie de son business-plan depuis plus de 60 ans. Le lobby des banques fête donc un nouveau succès contre l’Europe de la société civile. Le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux services, Michel Barnier, UMP, a créé ce Groupe d’Experts en Affaires Bancaires, le Gebi (Group of Experts in Banking Issues). Parmi ses 40 experts qui le composent il n’y a qu’un syndicaliste et deux représentants d’associations de consommateurs. Le reste est composé de banques privées… américaines, dont la Goldman Sachs, de consultants financiers américains, et de banques européennes. Il y avait comme candidat à siéger dans le Gebi, Jörg Reinbrecht, qui n’est pas employé par les banques mais qui est représentant du syndicat allemand des services Ver.di dans le Conseil de surveillance du groupe Allianz. Ver.di est le deuxième plus grand syndicat du monde après IG-Metall avec 2,6 millions d'adhérents. Jörg Reinbrecht n’avait pas postulé en son nom propre mais comme candidat commun de la Confédération Européenne des Syndicats et de l’UNI Global Union, l’organisation syndicale internationale. Malgré le soutien unanime qu’avait obtenu Jörg Reinbrecht pour cette candidature, il avait été écarté par Michel Barnier avec l'argument "qu’avec 120 candidatures il lui fallait réduire le groupe d’experts à une taille opérationnelle". Comme pour tout poste aux Communautés européennes, au départ, l'appel à candidatures est public et ouvert à tous. Ferry_Oslo_Copenhagen_159.jpgL'appel à candidatures destiné aux lobbies est appelé "appel à manifestation d'intérêt à participer au groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI)". Vous pouvez voir la liste des membres du GEBI. Officiellement la mission du Gebi est la suivante: "Afin de faciliter la communication directe entre le secteur bancaire, les consommateurs et la Commission européenne, la Direction générale du Marché intérieur a créé un groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI). Le groupe aura deux tâches principales. Premièrement, il conseillera la Commission sur les politiques et les propositions législatives concernant la réglementation bancaire. Deuxièmement, il fournira des analyses quant à l'impact de ces politiques bancaires et propositions législatives éventuelles sur les acteurs du secteur." Dans les faits cette Europe de la lobbocracie qui alimente directement ses propres groupes d'experts est faite pour ignorer le Parlement Européen de Strasbourg et pour contourner sans putsch l'expression des urnes, qui elles-mêmes offrent toujours une confortable majorité de droite étayée de petits lutins d'une gauche européenne nivelée dans le "Manifesto" qui est adossé sur le Traité de Lisbonne. Dans le cas présent le Groupe d'experts en affaires bancaires Gebi a été mis en place pour faire oublier le vote du Parlement Européen qui avait offert une majorité de 536 voix Pour et de 80 voix Contre qui appelait la Commission à mettre en œuvre une étude sur la faisabilité de la Taxe Tobin-Spahn et son impact pour préparer le G20 de Toronto.

Depuis que mon site existe, j'ai mis dans la colonne de gauche le lien sur le Corporate Europe Obesvatory qui surveille le lobbying à Bruxelles auprès des instances européennes et de la Commission. Corporate Europe Observatory dénonce les activités de lobbying de Goldman Sachs à Bruxelles. Comme bel exemple du "conflit d'intérêt" vous avez le lobby financier Bruegel, qui se fait passer pour être un think-tank. Mais quand vous consultez la liste de ses membres vous êtes édifiés. Vous y trouvez la Goldman Sachs américaine, membre du Groupe GEBI, Syngenta le groupe inventeur des OGM, Qualcomm des solutions informatiques, Pfizer pour le secteur pharmaceutique, Ernst & Young pour le consulting financier à Bruxelles et membre du Groupe GEBI... En général ces lobbies financiers ne cachent pas qu'ils travaillent en étroite collaboration avec des lobbies américains. Ainsi le lobby Bruegel est lié par un partenariat avec GMF (the German Marshall Fund) dans l'objectif d'unir les points de vue de Washington et de l'Europe: "This strategic partnership will leverage Bruegel‘s intellectual expertise, GMF‘s convening capabilities and networks in Washington and across Europe". Il ne faut pas avoir peur d'utiliser les mots qui ont disparu depuis la fin de la guerre froide. Avec le maillage planétaire de la Goldman Sachs, ces lobbies financiers, qui siègent à Bruxelles, poursuivent l'impérialisme américain auquel se soumet de nouveau le Commissaire français Michel Barnier, UMP, en intégrant les banques américaines dans son Groupe européen d'Experts, le GEBI. La Commission est habituée de pratiquer unilatéralement le choix des experts. Ceci est démontré par l'étude "The role of the financial industry in shaping the European Policy" qui a été publiée en Novembre 2009 par le réseau Alter-EU. Il existe 19 groupes d’experts qui sont consultés par l’Europe dans les affaires financières. Pour chacun de ces groupes, la distribution des membres n’est pas équilibrée, alors que le Communiqué Européen du 11 décembre 2002 intitulé "Améliorer la base de connaissances pour de meilleures politiques" (52002DC0713)  stipule que la Commission doit fonder une expertise et une évaluation scientifique à partir de diverses sources et qu’elle doit en tenir compte. Comme le recense Alter-EU, la proportion entre les experts financiers et les scientifiques, les associations de consommateurs, les représentants de la société civile ou des syndicats est de 1 pour 4. Il y a 229 représentants de l’industrie financière dans les 19 groupes d’experts. Les lobbies des banques disposent d’une suprématie absolue face aux 150 fonctionnaires européens qui sont employés par Bruxelles dans le cadre de la régulation des marchés financiers. Les syndicats peuvent encore moins y prendre part. Le bureau bruxellois de UNI Global Union n’emploie à temps plein qu’une seule personne qui ne s’occupe que partiellement des marchés financiers.

L'Internationale Goldman Sachs se dispense d'idéologie et gagne la Lutte de la Classe financière aidée par ses chevaux de Troie qu'elle a en Europe en Michel Barnier, Commisaire à la Concurrence et au marché intérieur, ou en Sarkozy qui veut mettre Mario Draghi à la tête de la BCE en remplacement de JC Trichet en octobre 2011. L'internationale financière américaine agit, tisse, achète, corrompt, musèle, fait pression, exerce son chantage sur les États souverains en les conseillant pour falsifier leur comptabilité nationale pour entrer dans la Zone Euro. C'est l'impérialisme américain. Peu de temps après l'intégration de la Grèce dans la zone euro, la banque américaine Goldman Sachs avait ouvert en 2001 à la Grèce une 10ème ligne de crédit de plusieurs milliards de $. La Goldman Sachs avait accordé 9 autres fois depuis 1998 un crédit à la Grèce dans des accords swap. L'objectif de la Goldman Sachs était de torpiller de l'intérieur la Zone-Euro et la montée de l'euro comme monnaie de substitution face au $. En parlant de lui-même, le Chairman et CEO de la Goldman Sachs avait dit récemment, "qu'il n'est qu'un banquier qui accomplit l'œuvre de Dieu" ("I'm doing God's work"). Les crédits offerts aux grecs par la Goldman Sachs n'avaient jamais figuré dans la comptabilité nationale grecque dans le poste des crédits et donc de dettes, mais comme un accord swap de devises. Le trader de la Goldman Sachs était à cette époque Mario Draghi, le vice-président pour Goldman Sachs International à la City de Londres pendant 4 ans. Mario Draghi était aussi le supérieur de l'actuel Secrétaire d'État américain au Trésor, Tim Geithner. Mario Draghi est actuellement président de la Banque Centrale d'Italie et candidat à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque Centrale Européenne. Il n'est pas certain que Mario Draghi serve les intérêts européens comme Président de la BCE. Mario Draghi est soutenu par... Jean-Claude Juncker. Donc Draghi se débrouilleroa pour transformer la BCE en safe haven pour domicilier les bad banks des systèmes financiers européens. Mais, ils vous le jurera: l'indépendance de la BCE soulignée dans le Traité de Lisbonne et les directives européennes est un principe sacré. L'impérialisme américain gagne. Il serait très grave que Draghi devienne le nouveau Directeur de la Banque Centrale Européenne. Le carnet d'adresse entre La Goldman Sachs et les décideurs publics en Europe est bien rempli. Petros Christodoulou a été nommé le 19 février 2010 à la tête de l'organisme de la gestion de la dette publique grecque. Petros Christodoulou est l'ancien responsable des marchés de la National Bank of Greece (NBG) et avait négocié les contrats relatifs à la dette grecque liant la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, et d'autres sociétés privées, semi-publiques et publiques au gouvernement d'Athènes. Petros Christodoulou avait supervisé au début de l'année 2009 la création, aux côtés de Goldman Sachs, de la société londonienne Titlos pour transférer la dette du bilan de la Grèce à celui de la NBG. Avant de rejoindre la NBG, il a été banquier à la Goldman Sachs. Le gouvernement grec a mis des sunkissed islands en vente: c'est ici. Je pressentais dès le 22 juin 2010 que ce Draghi-ci, Draghi-là est le résultat de ce Poker Menteur et Dénonceur clausewitzien qui prépare avec les  free-markets anti-government-intervention guys sa sortie de guerre et faisant pencher de son côté leur Gestalt, de leur conception du monde hollocinétique et catallactique de leur just in my time.

La prise de position de Standard & Poor's est en conformité avec ce Poker Menteur et Dénonceur clausewitzien, car une dépréciation de la note des USA revient à demander à Obama lancer un énorme plan d'austérité et à faire payer encore plus après QE1 et QE2 au peuple américain les dégâts des banques systémiques et du monde l'économie de la finance. Standard & Poor's avait attribué le triple AAA aux USA pendant 70 ans depuis 1941. Un pas décisif vers cette guerre civile financière et réelle a été franchi aujourd'hui lundi 18 avril 2011: l'agence de notation Standard & Poor's - S&P vient d'annoncer que le triple AAA des USA va passer de stable à négatif. C'est la première fois de toute l'histoire des USA. Depuis hier les USA ont perdu leur qualité d'exception dans un chaos parfait qu'ils ont organisé depuis le 22 juillet 1944 avec le système de Bretton Woods, puis depuis 1947 avec le Gatt et depuis avril 1994 avec l'OMC qui a organisé la transfiltration des richesses de l'après-colonisation. Repensez à la folie de Hamlet dans Slot Elsenör.

Ferry_Oslo_Copenhagen_165.jpgL’Euro-Député vert, Sven Giegold, déplore que la Commission de Bruxelles ne s’oblige même pas à respecter la transparence à laquelle elle s’était engagée dans son Communiqué de 2002 et qu’elle ne publie pas les rapports des groupes d’experts qu’elle a commandités. Depuis 20 ans, on nous a fait habiter mentalement ce système et on nous a fait bavarder sur lui. Le nouveau système de l'autre économie n'a pas été identifié par nous, car il a transposé le monde du réel dans un au-delà où il a pu se transformer librement en un Régime systémique autoritaire dans lequel les gouvernements ont adopté le rôle de concierge lobbyiste. Cet au-delà est l'holocinétisme des capitaux. La démocratie est remise en selle grâce à la vigilance numérique des whistleblowers et c'est tant mieux que ce ne soit ni une révolution, ni le terrorisme, ni un après-guerre qui le fasse. Il est temps que le citoyen devienne adulte. Le 22 juin 2010 il y a eu au Parlement Européen une Révolte des Euro-Députés contre le lobby financier qui siège à la Commission de Bruxelles

Le 22 juin 2010, 22 euro-députés révoltés trans-courants appartenant cette fois-ci aux Verts, à la Gauche, aux Chrétiens-Démocrates et aux Libéraux se sont levés. Cet évènement était exceptionnel et d'une intense gravité. "Nous, les Euro-Députés responsables des questions relatives à la régulation des marchés financiers et des banques, nous nous trouvons mis constamment sous la pression du secteur financier et bancaire, quand nous sommes mis à contribution pour influencer le renforcement du cadre juridique en vigueur". Selon ces 22 Euro-Députés, la proximité entre les politiciens et l'élite financière constitue un conflit d'intérêt manifeste et avéré et ne permet que la prise en compte unilatérale des intérêts et des besoins du secteur financier et limite la possibilité des responsables politiques élus de l'Assemblée et des décideurs politiques des Commissions de prendre des décisions indépendantes et raisonnées. Il n'existe pas à Bruxelles des mouvements organisés d'opposition contre cette hégémonie des lobbies financiers qui existe depuis plus de 50 ans, en réalité depuis la signature du Traité de Rome. Depuis le 12 avril 2011 cette révolte abouti et il existe un lobby alternatif: finance-watch.org.

Le lobby Finance Watch né le 13 avril 2011 est composé de 30 ONG et syndicats. Finance Watch va offrir une contre-expertise au GEBI fondé par le Commissaire français Michel Barnier, UMP, de manière arbitraire et sans respecter les directives européennes en la matière. Le premier test de Finance Watch sera les propositions de la Commission dans la manière de traiter les banques systémiques. Comme d’habitude ce sont Goldman Sachs, la Deutsche Bank et d’autres instituts bancaires qui vont exercer leur pression pour imposer ce qui leur conviennent. Pour la première fois les lobbies financiers auront une opposition en face d’eux avec Finance Watch qui est une organisation nouvelle, indépendante et qui offrira une alternative et qui défendra auprès des décideurs de Bruxelles les intérêts des consommateurs, des employés des petits épargnants. Finance Watch se fonde sur la conviction que la société civile doit surveiller les marchés financiers, selon Thierry Philiponnat qui dirige le projet. Le français connait les deux aspects: avant qu’il ne prenne ses fonctions comme project manager dans Finance Watch, Thierry Philiponnat était chargé des produits dérivés financiers pour diverses grandes banques et sur la plateforme boursière Euronext Liffe. Précédemment il était actif dans Amnesty International. L’initiative de fonder Finance Watch était partie d’euro-députés il y a moins d’un an. Le Groupe des Verts était excédé d’être toujours écrasé par les exigences, les expertises, les propositions toutes faites de directives européennes qui étaient délivrées à la chaîne par les lobbies bancaires qui sont stationnés à Bruxelles, alors qu’au même moment la communauté internationale débattait à tous les niveaux sur la régulation du secteur bancaire. Selon Sven Giegold il leur manquait les voix comme celles qui savent se faire entendre avec Greenpeace dans la politique de l’environnement.

200 euro-députés et d’autres élus (et moi-même) ont signé l’appel du 22 juin 2010 "Call for a finance watch" qui était lancé en direction des ONG, des syndicats, des universitaires, des think-tanks. Selon cet appel "la démocratie est en danger si la capacité des politiciens à prendre des décisions indépendantes est limitée". Vous pouvez signer vous-mêmes le Soutien à Finance Watch. L'asymétrie dangereuse des représentations des groupements d'intérêt et des lobbies à Bruxelles et à Strasbourg est particulièrement grande. 5000 lobbyistes sont directement accrédités au Parlement européen, 70% d’entre eux travaillent pour des entreprises, 20% pour des régions et des villes et seulement 10% pour des syndicats et des ONG. Et à la différence de tous les parlements des États-Membres, le Parlement Européen ne dispose pas d’un service scientifique propre. Ferry_Oslo_Copenhagen_128.jpgCeci s'explique par la volonté des fondateurs de l'Union Européenne d'avoir, conformément à l'esprit de Jean Monnet, un parlement incompétent qui ne soit pas capable de prendre de lui-même des décisions éclairées. C'est pourquoi le Parlement Européen ne dépend que des lobbyistes alors que le Congrès-US consulte 4000 experts financés par l’administration des USA. Parmi les 30 membres fondateurs de Finance Watch il y a le Bureau Européen des Unions de Consommateurs - BEUC, la Confédération européenne des syndicats CES /  ETUC, Oxfam, ou Transparency International. Pour commencer 10 employés permanents vont travailler dans un bureau à Bruxelles. La Commission de Bruxelles devra prendre à sa charge une partie du financement de Finance Watch, même si ceci ne fait pas plaisir aux euro-députés libéraux. Pour Sven Giegold il est normal que la Commission soutienne un groupement d’intérêt qui œuvre pour le bien public. Les banques soutenues par le lobby hégémonique de la City de Londres financent elles-mêmes leurs lobbies qui leur permettent de disposer d’une influence toujours victorieuse sur la politique de la Commission.

Les autres membres de Finance Watch sont: Anticor ; ATTAC France ; Bureau Européen des Unions de Consommateurs ; CCFD-Terre Solidaire ; CECODHAS ; European Federation of Investors ; European Trade Union Confederation ; Fédération CFDT des Banques et Assurances ; Fédération des Associations Indépendantes de Défense des Épargnants pour la Retraite ; Amis de la terre Europe ; Institut pour le Développement de l’information économique et sociale ; Institut Veblen pour les réformes économiques ; New economics foundation ; Nordic Financial Unions ; Observatoire de la Finance ; Ökosoziales Forum Europa ; Oxfam ; Réseau Financement Alternatif ; Rosa Luxemburg Stiftung ; Secours Catholique-réseau mondial Caritas Paris ; Sherpa ; Sofi ; Solidar ; Stichting Onderzoek Muntinationale Ondernemingen ; Tax Justice Network International ; UNI Europa ; Weltwirtschaft Ökologie & Entwicklung ; World Development Movement.

Je répète comme pour l'Islande, il y a responsabilité collective des électeurs qui ont mis en place des élus qui ont consolidé ce système financier,
Et nous sommes corresponsables avec le Traité de Lisbonne que nos élus ont laissé passer sans discussion au Congrès de Versailles: l'abstention des Députés et Sénateurs PS est encore plus critiquable et coupable. Et l'abstention aux élections EU alors que c'était en 2009 en pleine déclaration de crise, c'est de la corresponsabilité et de la compromission universelle. L'avenir de l'homme est dans la politique et non pas dans la lobbocratie et avec les whistleblowers, ce que a bien compris Sven Giegold: "J'ai initié le projet, maintenant c'est à Finance Watch d'agir". J'ajoute: et aux électeurs d'élire.

Ladite "Crise" a fait 9 millions de chômeurs aux USA.

28. décembre 2010

De l'illusion suprématiste de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite à l'Europe des lobbies

Malevitch-Carre_blanc-1918.jpgL'Europe et sa fondation, la concurrence libre et non faussée, le libre échange sur les marchés et sa fondation, l'information pure et parfaite, sont des architectones, des constructions abstraites données à habiter pour ne pas discerner que nous vivons tous dans un monde parallèle et que les lobbies, dont la fondation est la réelle circulation libre des capitaux, ont pris la place de la société civile dans nos "démocraties". Ces architectones sont élaborés pour être appréhendés et habités par l'énergie restante du débat sociétal afin de laisser pendant ce temps à l'État Providence monétaire toute la liberté de nous cerner dans un dumping humain irrémédiable.

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Définition du Wiki: Le suprématisme. En 1913, le peintre, sculpteur et théoricien Kazimir Malevitch peignit les trois éléments fondateurs du suprématisme: le Carré noir, la Croix noire et le Cercle noir. Maniant des formes simples à caractère géométrique et unicolores disposées sur la toile ou érigées dans le réel (architectones), le suprématisme montre le caractère infini de l'espace, et la relation d'attraction et de rejet des formes. Pour Kazimir Malevitch, l'art est un processus amenant la sensation (c’est-à-dire le rapport de l'artiste au monde) à se concrétiser en œuvre grâce à un module formateur étranger au support, "l'élément additionnel", qui structure la masse picturale ou les matériaux. Suivant son appellation, le suprématisme se pose comme modèle supérieur de la finalité artistique d'art pur, dominant et formant dans son sillage l'art appliqué. En 1918 Kazimir Malevitch peignit "Carré blanc sur fond blanc", qui est considéré comme le premier monochrome de la peinture contemporaine. En 1927, Kazimir Malevitch partit en voyage en Allemagne, il y laissa 70 tableaux et un manuscrit Le Suprématisme ou le Monde sans objet, publié par le Bauhaus. (Photos: huiles de Казимир Малевич)

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Ce n'est donc pas parce qu'un monde est exposé et occupe notre perception et notre conscience, qu'il existe et que nous l'habitons. Ce n'est pas parce qu'un monde existe que l'on est en état de le percevoir ou d'en prendre conscience. Au-delà du visible, le suprématisme de l'État Providence bancaire a rendu l'Homme sans objet dans un monde départagé. Madoff était un architectone. Un architectone est une formule qui peut devenir architecture pourvu qu’un programme lui soit imparti, et qu’elle devienne habitée. Pendant un an au début de ladite "Crise", les médias ont fait habiter par la planète entière, sachant subitement pourquoi elle se devait d'être effarouchée, la formule "Bernie Madoff" alors qu'au-delà l'économie mondiale privée et publique n'est qu'une pyramide Ponzi qui n'effraye personne. Madoff et Ponzi sont pourtant des synonymes idéaux et dans les faits. Mon article pourrait s'arrêter ici et je pourrais fermer mon site, tout a été dit. Vous avez remarqué que j'écris sur mon site toujours ce -  ladite "Crise"   - parce que la crise que l'on vous vend pour mieux vous taxer n'est pas celle qui existe. (Mon site est à lire avec un écran de 17' )

Pour rétablir la parallélité avec l'existant, et dégager l'architectone du réellement existant,
ladite Crise n'a pas commencé le 15 IX 2008 avec la chute de la Lehman Brothers, mais en juin 2006.

Ensuite ce n'est pas une Crise des Subprimes, mais une crise globale financière du système dont la fondation est la pratique du double-gain des banques et de l'abandon par elles des réserves réglementaires de celles-ci. Les Fonds Réglementaires sont normalement destinés à maintenir dans les réserves des banques une couverture en cas de défaillance d'un emprunteur ou d'un spéculateur particulier ou systémique. Au-delà de ces "réserves" mises en circulation sur les marchés financiers, les banques gagnaient en vendant des crédits ou d'autres produits financiers, et gagnaient une seconde fois en vendant des assurances sur ces crédits ou ces autres produits financiers. Ce sont les titrisations. Et les banques sont devenues des banques "universelles" en confondant et en mixant au sein de leurs activités propres le rôle de banque d'affaires, de banque commerciale et d'assurance. En jouant avec les différentes interprétations aménagées volontairement dans lesdites "Normes Prudentielles comptables" Bâle 2, les banques et autres fonds d'investissement ont réduit à quasiment zéro les fonds réglementaires qui auraient dû servir à couvrir des défaillances que l'on appelle "moral hazard".

Ensuite ce n'est pas une Crise des liquidités, mais une crise de confiance. Une Crise des liquidités est appelée comme telle quand il y a une carence de liquidités. Ladite Crise a été provoquée par une surliquidité organisée volontairement à Bruxelles / Washington et  par les banques centrales qui ont offert sur les marchés financiers de l'argent facile à un taux très bas, et ces surliquidités se sont jetées sur les produits spéculatifs promettant de fortes marges à court terme. C'est une crise de confiance car les banques ne prêtent plus et ne se prêtent plus entre elles comme le montre le taux interbancaire élevé Libor et Euribor. A cette surliquidité passée, les banques centrales ajoutent une nouvelle surliquidité en rabaissant encore le taux d'intérêt directeur voisin de zéro, et en le maintenant de manière irresponsable et économicide à ce niveau, ce qui permet aux banques commerciales et universelles de spéculer avec les trillions de nouvelles liquidités offertes, et ce qui rabaisse en réalité le taux d'intérêt annuel de l'argent frais à moins 25%. Au lieu d'assainir leur trésorerie, les banques créent avec ces fraiches liquidités une nouvelle bulle des "assets" encore plus grosse que la précédente. L'État Providence Bancaire a tué l'État Providence, le Welfare State, mais les médias font débattre sur "la dette" pour faire habiter l'idée que l'État ne peut plus subvenir aux besoins de ses citoyens en assumant ce qui était jusqu'à lors ses devoirs régaliens: santé, chômage, éducation, infrastructures, etc. Il devient aujourd'hui chic pour un gouvernement de parler de rabaisser le niveau des prestations de services de la sécurité sociale, de lancer des plans d'austérité, etc. Ceci est destiné à créer une douleur insoutenable de l'être pour cacher l'énormité de la mère de toutes les bulles financières qui n'arrête pas de s'effondrer et d'engager la responsabilité illimitée de deux générations futures.

Ensuite ce n'est pas une Crise économique due à la fatalité, mais une crise financière due à la nouvelle norme de société qui a mis en avant le primat sur l'enrichissement réalisé sur la circulation des capitaux spéculatifs en les retirant de l'économie travailleuse productrice de biens et de services. La crise est l'Effondrement du Régime Systémique Autoritaire.

Ensuite il n'y a pas eu depuis 20 ans une croissance du PIB, donc des richesses réelles, mais une croissance du PIB fictif d'initié qui n'est qu'une bulle spéculative qui a commencé d'éclater depuis juin 2006. Les USA, juste un peu plus "en avance" sur le temps par rapport à l'Europe, avaient cru pouvoir devenir un pays consommateur qui ne compensait plus ses importations avec ses exportations, puis les USA ont délocalisé en Chine ou au Mexique leur outil de production. 71% du PIB américain provient de la consommation. Pour faire croire que les USA avaient encore les moyens de se payer toutes leurs importations, ils ont vendu des titrisations au reste de la planète à la place des dindons farcis, des costumes pour le Halloween ou de produits manufacturés, jusqu'au moment où la planète avait compris qu'il n'y a rien derrière cette pyramide Ponzi. Cette pyramide Ponzi globale était / est attisée par ces produits titrisés comme les CDO, CDS, MBS, RMBS, LBO, etc.

Il faudra aussi parler des plateformes alternatives d'échanges des fonds qui sont les darkpools du shadow marketing system. Déjà que tous les CDS, CDO, LBO, MBS, RMBS, ...   sont tous des OTC - Over the Counter, et donc extrabilanciels, des opérations financières réalisées de gré-à-gré et qui sont intransparentes car officiellement elles n'ont pas de vie comptable. Les dark pools sont aménagés officiellement par... la Directive Européenne sur les Marchés des Instruments Financiers - MIF / MiFID. Une autre preuve que l'EU autorise l'opaque, stimule l'opaque et que le socle épistémique de la concurrence libre et non faussée est ici aussi un architectone, en réalité la procédure normale de transfiltration des richesses.

Ensuite il n'y a pas eu de green-shoots, de relance, de recovery de l'été 2009 au printemps 2010, mais une poursuite de la récession. La recovery était un hoax et les USA sont en récession depuis 37 mois à ce jour, celle de 1929 a duré 43 mois. Le marché immobilier est complètement mort, la crise des Subprimes est terminée, la 2ème crise immobilières des Alt-A n'est pas à son pic, et en 2013 va commencer la 3ème crise immobilière Obama/Federal Housing Administration. De cette 3ème crise immobilière vous ne trouvez rien sur le web, elle n'est pas encore identifiée et un architectone n'a même pas encore été inventé pour détourner de sa réalité le bavardage sociétal.

Ensuite Obama et Tim Geithner, son Secrétaire d'État aux finances, ancien Directeur de la Fed' de New York, avaient organisé un "stress-test" des banques suivi du stress-test des banques en Europe qui n'avaient tous deux rien signalé de grave, mais tout le système bancaire est en situation de faillite et n'est maintenu en vie que grâce à la planche à billets des banques centrales et grâce au rachat par ces banques centrales des Bons du Trésor ou des positions toxiques pourries des banques en échange de liquidités fraiches et d'une autorisation à assouplir "momentanément" les normes comptables IASB / IFRS pour leur permettre de dissimuler leur faillite technique. La Fed' s'oppose elle-même à un audit de ses comptes, ou si vous voulez au stress-test. A son 100ème anniversaire, la Fed' est en réalité en faillite avec sa monnaie de contrefaçon issue de ses Quantitative Easing I, QE II, QE III de Helikopter Ben de Paper mill on the Potomak. Il y a eu un grand événement sémantique aux USA mardi dernier: Tim Geithner a évoqué une possible cessation de paiement des USA.

Ensuite les banques "too big to fail" ou "too interwoven to fail" ont été accusées d'être les responsables de la crise, mais avec l'aide des gouvernements, avec la recapitalisation des gouvernements, les grandes banques ont fusionné pour devenir encore plus too big to fail et officiellement pour "être prêtes" dès que la reprise est de retour. JP Morgan Chase, Bank of America, Citigroup, Wells Fargo, Goldman Sachs, et  Morgan Stanley sont encore plus en janvier 2011 les 6 grandes banques les plus dangereuses des USA. Comme elles sont "too big to fail", leurs créanciers savent qu'ils seront toujours protégés à 100% par le gouvernement américain. Ces banques peuvent abuser librement de leur position dominante, les marchés financiers le savent et leur prêtent volontiers des fonds à des conditions nettement plus avantageuses qu'à leurs concurrents plus petits. Au lieu de casser cet oligopole bancaire, le gouvernement américain les incite à s'agrandir: au 4ème trimestre 2010, les actifs de ces 6 banques représentaient 64% du PIB américain contre 55% à la fin de l'année 2006 où ladite crise était déjà âgée de 6 mois. En 1995 ces banques ne représentaient que 17% du PIB américain.

Ensuite il n'y a pas de crise budgétaire des États ("la dette"), mais le plus grand transfert de toute l'humanité de la dette privée des systèmes bancaires en faillite vers la providence de la dette publique. Depuis 2008 tous les gouvernements offrent des bail-out aux systèmes bancaires, qui s'étaient appelés au début "Plan de Sauvetage et de Relance" ou "Plan européen avec les boîtes à outils". Pour financer ces "sauvetages" impossibles de ces banques, les gouvernements montent des Plans d'austérité, émettent des Bons du Trésor qui ne sont que des dettes budgétaires futures pour deux prochaines générations, réduisent les services publics, de santé, d'éducation, et assèchent les caisses d'assurance-maladie et de chômage avec des nouveaux règlements défavorables aux bénéficiaires.

Ensuite il n'existe pas d'Organisation Mondiale du Commerce qui garantit le libre échange entre partenaires égaux, mais une OMC accompagnée de 14 accords connexes, dont l'AGCS - l'AGCS+ - les ADPIC - les ADPIC+, etc, négociés secrètement qui pulsent et filtrent le commerce au profit des pays industrialisés ou des entreprises transnationales. De plus l'OMC est morte au Cycle de Doha en 2001 - il y a 10 ans, mais le PS n'est pas encore au courant - et a été contournée par des milliers d'accords bilatéraux, les APE et les ALE, qui sont encore plus violents et déprédateurs pour les Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique et pour les PED - Pays en Développement. Je vous invite à aller sur mon billet au sujet de la Françafrique et ensuite de visionner le documentaire dont j'ai mis le lien dans le comment N°1.

Ensuite il n'existe pas de "concurrence libre et non faussée" comme dans les Traités de Rome à Lisbonne, mais une concurrence déloyale libre et non faussée.

Ensuite il n'existe pas "d'information pure et parfaite" qui régit l'échange économique, mais un système de pulsations et de filtrages des informations qui  favorise des corporations représentées par des agences de notation, par des lobbies ou par tout autre système de compagnons et de confréries prêts à la compromission universelle.

Vous voilà plus prêts à comprendre ce que sont des architectones. Ce sont des formes carrées, rondes ou en croix disposées sur la toile du monde ou érigées dans un réel et le suprématisme montre le caractère infini de l'espace, et la relation d'attraction et de rejet des formes. Malevitch-Croix_noire-1913.jpgMais les créateurs de ces formes ont calculé et concentré attractions et rejets dans un débat unique pour ou contre Madoff, pour ou contre l'OMC, pour ou contre la crise des liquidités, pour ou contre la dette budgétaire des États, pour ou contre la concurrence libre et non faussée, pour ou contre la Société Générale ou la Deutsche Bank, pour ou contre les paradis fiscaux, pour ou contre les tartines beurrées. (à droite: Kazimir Malevitch: Croix noire, 1913)

Madoff, l'OMC, la dette budgétaire, le PIB, les paradis fiscaux, la concurrence libre et non faussée sont les formes suprêmes structurantes de la société, de l'Homme et de l'État. Madoff, l'OMC, la dette budgétaire, le PIB, etc... sont des vides conceptuels tous créés pour masquer la seule réalité, celle du système de la circulation spéculative internationale des marchés financiers qui n'a que l'objectif de tourner en rond, en lui-même et sur lui-même pour créer une croissance fictive de valeur et pour filtrer en direction de lui-même toutes les richesses effectivement existantes. C'est la Lutte de la Classe financière victorieuse. Car quand il y aura dans 6 mois ou un an, l'effondrement effectif monétaire, financier et économique, le gâteau final sera départagé de la masse pour rester dans un groupe excessivement restreint d'initiés de l'hyperbourgeoisie globale qui a détourné vers elle depuis plus de vingt ans, et depuis 1989 en particulier, toutes les valeurs. Juste dans les tréfonds de ce débat calculé et orchestré on entend le PS français qui se prépare à la Chasse au furet - 2012.

Il n'y a donc pas besoin d'évoquer Bilderberg, la Trinationale, la Banque Internationale des Règlements, les Conspirationnistes, les complotistes, Manuel Valls ou DSK, et même reopen 9/XI, il suffit d'un petit coup de phénoménologie sur le parl'être des médias et des hommes politiques pour comprendre de quel côté se trouve la parallélité. Le "tout-ceci-est-bien-complexe" est lui-même un architectone qui détourne du réellement existant pour laisser occuper le terrain à un débat qui est d'office impossible mais qui aime se bavarder de lui-même. La taxe Tobin est possible, mais l'architectone correspondant est le "c'est trop complexe pour l'instaurer et il faut que tous les pays soient d'accord". Ça n'empêche pas le Brésil de l'avoir instaurée en janvier 2009, mais il ne faut pas en parler. Architectone oblige.

L’Europe, dont la complexion atlantiste est le mode naturel existant, regarde avec envie les USA qui se sont pourtant exemptés de la liberté des marchés. Si les corporations ont été abolies en France par la loi Le Chapelier du 14 juin 1791, elles ont été réinstaurées par Pétain et à l’étranger par ses amis contemporains italien, allemand, espagnol. Dans le droit fil des principes de la physiocratie, la Loi Le Chapelier avait visé à garantir la liberté d'entreprise et d'établissement, conçue sur les principes de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen comme le moyen d'assurer l’enrichissement de la nation et le progrès social. Rassurez-vous, je ne me laisse pas non plus aveugler par la déclaration des droits de l’homme qui est à ce point de vue antécédent de l’humanisme automatique du trickle-down-effect du Consensus de Washington qui voit en l'économie son effet de percolation et une capacité à enrichir en bas les plus pauvres quand les plus riches s'activent librement dans leur commerce.

Mais le Consensus de Washington est lui-même un architectone destiné à ouvrir un faux front dans la tranchée des derniers débats médiatiques d'érudits et donc à faire perdre du temps aux velléités de justice pendant que les riches d'en haut puissent continuer à faire librement leur commerce. Aux USA presque tous les secteurs de l’économie se sont exemptés du marché librement organisé. Ils ont installé avec l'aide du gouvernement leurs opting-outs comme le Royaume-Uni ou l'Irlande ont installé leurs exemptions avec l'aide réglementaire des Traités et des Directives européennes. Il semble que le dernier secteur aux USA où fonctionne la concurrence intensive libre sur le marché soit le secteur de la technologie.

L’autre architectone communément admis sur la planète entière est que les USA sont le père du capitalisme moderne, l’initiateur du système financier, et de l’économie du marché la plus flexible et la plus capable de s’adapter. Quand on observe en particulier chaque secteur de l’économie américaine on se rend compte que l’on ne peut parler d’un marché qui fonctionne, de concurrence, d’égalité des chances et d’un État qui protège les consommateurs comme instance neutre de régulation. Ensuite le marché n’existe pas aux USA, mais grouillent et s'affairent des corporations surpuissantes de lobbies dont les membres changent régulièrement de camps entre l’industrie et les autorités administratives qui sont censées les surveiller et les réglementer. La concurrence libre et non faussée est remplacée par une oligopolisation entre des groupes de l’économie et l’Etat. L'un des meilleurs exemples est le plus grand fonds spéculatif du monde, le moloch américain PIMCO, dirigé par Bill Gross qui gère un portefeuille planétaire de placements de plus de 1000 milliards. PIMCO est la Global Investment Authority qui est crainte sur les marchés financiers comme par tous les gouvernements de la planète. PIMCO a la capacité d'entrainer les marchés financiers là où il le veut. Si PIMCO investit une position, il est imité par les "concurrents" et les cours montent, si PIMCO délaisse cette position, PIMCO est imité et les cours tombent encore plus vite. Un mot suffit, PIMCO a dans son siège à Newport Beach le studio de télévision pour le diffuser. On ne peut parler de "la main vibrante du marché", mais de PIMCO qui fait "winke-wunke", comme on dit en alsacien pour faire un au-revoir de la main quand le train part avec des voyageurs qui ne savent pas s'ils doivent être médusés par les raies du regret ou du désir. L'un de ses experts, Neel Kashkari, était Secrétaire d'État américain et responsable du 1er Plan de Sauvetage TARP de 700 milliards de $ lancé par Bush/Paulson au début de ladite Crise. Henry Paulson était Président de la banque Goldman Sachs, puis nommé le 30 mai 2006 (deux mille six) par le président des États-Unis George W. Bush au poste de Secrétaire au Trésor des États-Unis. Un autre expert de PIMCO avait lancé le programme Obama/Geithner de rachat des actifs pourris appelé PPIP par le gouvernement US. PIMCO avait organisé la nationalisation des faillitaires Fannie Mae et Freddie Mac en 2008 sur la demande de Obama. 

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màj du 10 mars 2010: Depuis le 9 mars 2010, Pimco, le plus gros investisseur de la planète, ne détient plus aucun Bons du Trésor américain ou aucune obligation derrière laquelle se cache l'État américain ou un État fédéral américain. Pour Pimco, les cours des obligations d'État américaines vont s'effondrer au début de l'été 2011. La Fed', la banque centrale américaine, avait annoncé depuis 6 mois vouloir arrêter le rachat des bons du Trésor à la fin du mois de juin 2011. Les cours vont donc s'effondrer. Les Bons du Trésor sont considérés par les spéculateurs comme une assurance-vie gratuite et qui rapporte tout de suite et très gros. La Fed' avait racheté auprès des banques d'affaire depuis novembre 2010 plus de 70% des Bons du Trésor américain dans son programme appelé Q2 - Quantitative Easing 2. Les banques d'affaires américaines elles-mêmes ont profité comme en Europe d'un taux de l'argent voisin de zéro, voire négatif et en réalité à un taux d'intérêt relatif annuel négatif de 25%. Ce QE est une facilitation monétaire soutenue par l'impression de fausse monnaie sur la planche à billets de Paper Mill of the Potomak. Le rachat auprès des banques d'affaire de la dette publique est un moyen simple et fluide d'organiser le transfert de la dette privée vers la dette publique. La pyramide Ponzi-Madoff est alors réduite à sa plus simple expression. La Fed' émet elle-même le chèque et il n'est plus nécessaire de trouver un intermédiaire naïf pour racheter des Bons sans valeur, ces junk bonds. Ce centralisme keynésien autoritaire du Régime Systémique Bancaire dévoie la "Relance par l'investissement et par les injections keynésiennes" voulue par Maynard Keynes et prive l'économie réelle des moyens pour investir et pour produire. Investir dans les Bons du Trésor a été jusqu'à maintenant depuis 2008 plus attractif pour les banques et elles se sont refait (momentanément) une trésorerie sur le dos de l'État consentant et des populations et des contribuables, en attendant de révéler l'ampleur réelle de leurs positions toxiques, pourries, illiquides qui sont dans leurs caisses. L'effet des QE a encore été plusieurs fois pervers, parce que les banques ont encore plus gonflé la bulle spéculative au lieu d'assainir leur comptes. On parle pourtant d'un QE3 pour juillet 2010 sans pour autant réformer et réguler le système financier.

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Un autre architectone est le Président américain Obama, Nobel sans cause de la Paix. Obama est le mariole de Wall Street qui a dans son Conseil économique à la Maison Blanche des personnes comme Larry Summers qui est celui qui a entrainé tout le Congrès américain à déréglementer tout le système économique et financier américain avec l'abolition de la Loi Glass-Steagall pour laisser librement commercer Wall Street, les banques, les fonds spéculatifs comme ils l'entendent au préjudice de l'équilibre global et des intérêts des populations. En Europe nous avions un genre de Larry Summers, un envoyé des lobbies, en la personne de McCreevy. Grâce à l'ancien Commissaire Européen au Marché Intérieur, l'irlandais McCreevy, l'Irlande et la Grande-Bretagne jouissent totalement de la liberté de fausser la concurrence et de la rendre déloyale avec les opting out au détriment de tout le continent européen. Deux mois après la tenue du G20 de Washington de novembre 2008, ledit Bretton Woods 2, le Commissaire européen irlandais McCreevy chargé du marché et des services, n'avait pas tenu compte des appels du Parlement européen pour la mise en place d'une régulation couvrant tous les acteurs financiers. L'attitude de McCreevy était contraire aux conclusions du G20 de Washington où l'Europe s'était "engagée à renforcer le régime de réglementation, le régime du contrôle prudentiel, le management du risque et avait assuré de contrôler et de réglementer de la manière la plus appropriée les marchés financiers, les produits financiers, les acteurs du marché financier". McCreevy s'était même accordé l'appui du secteur industriel pour éviter toute réglementation. McCreevy s'était aussi permis, devant l'Association Britannique de Capital Risque, de critiquer violemment, sans la nommer, l'Union Européenne avec ses "régulateurs zélés" et ses "règles aveugles"  ("trigger happy regulators" et "indiscriminate regulations"). Les récents propos tenus en novembre par le Commissaire irlandais McCreevy n'avaient rien d'étonnant quand nous connaissons l'attitude naturellement arrogante de l'Irlande et de la Grande-Bretagne qui se sont octroyés en échange de l'adhésion à l'Union Européenne une panoplie d'opt outs au niveau fiscal et social, avec la complaisance servile des autres États membres adulés de libre circulation de tout et de plus encore. L'Europe a accordé en décembre 2008 un marchandage avec McCreevy en lui demandant de refaire passer en Irlande le référendum en échange d'un octroi d'une série d'opt-outs, comme toujours dans le domaine de la souveraineté fiscale, sociale et du droit du travail. Ces opt-out consacrent la concurrence déloyale et faussée en permettant à l'Irlande, comme à l'Angleterre des avantages concurrentiels déloyaux attirant d'une manière artificielle l'établissement des entreprises du continent européen ou de pays tiers.

Obama est justement entrain de remplacer dans son Conseil Économique, qui est logé à la Maison Blanche, Larry Summers par William Daley, qui était président de la banque JP Morgan.

Toutes ces distorsions du marché ne pèsent pas que sur les consommateurs du marché intérieur, mais concernent aussi dans la concurrence internationale les mesures par lesquelles les entreprises transnationales américaines parviennent à s’aménager des avantages concurrentiels. Non seulement ces entreprises transnationales sont protégées et subventionnées par le gouvernement et le budget gouvernemental, mais en plus elles sont devenues des experts en matière d'évasion fiscale. Selon l'agence gouvernementale américaine de statistiques (USGAO) 75% de ces entreprises ne payent pas d'impôts, ceci aussi à cause des prix de transferts manipulés. Il en est de même pour les groupes européens dont la Société Générale qui rapatrie en France 100 milliards de pertes à partir des paradis fiscaux pour réclamer de l'État Providence bancaire français un bail-out sur mesure. Les pays industrialisés organisent leur propre désintégration en favorisant le corporatisme et le lobbyisme du monde des affaires et en sabordant les droits fondamentaux et sociaux, le droit syndical comme par exemple en Europe avec les Directives sur le Libre Établissement, sur la Libre Circulation des Travailleurs, ou avec les jugements de la Cour Européenne de Justice - CEJ dans les affaires Laval, Vaxholm, Partneri, Viking.

L’autre architectone à faire sauter est que les USA sont le fer de lance du libéralisme économique et qu’ils sont donc formellement et pratiquement opposés à toute forme de protectionnismes. Malevitch-Carre_Noir.jpgNon seulement toutes les entreprises transnationales américaines (FSC – Foreign Sales Corporations) sont subventionnées par l’Etat américain, mais les USA ont des taxes à l’importation, interdisent certaines prises de participations étrangères dans le capital des entreprises américaines comme les entreprises minières par exemple ou les absorptions par des entreprises étrangères. Ou les USA protègent les entreprises nationales avec un système de normes sur-mesure qui sont taillées au cas par cas. Dans tous les cas, tout ce système est destiné à protéger l’industrie américaine et non pas le consommateur américain. Pourtant ces 20 dernières années les "libre-échangistes" nous avaient fait croire à l'exemplarité du taux de productivité américain par rapport à celui de l'Europe, ou de la France. (à gauche: Kazimir Malevitch, Carré noir, 1915)

Il n’existe plus de secteur où le marché agisse purement librement. La distorsion imposée par des lobbies et des corporations est partout. Le marché hypothécaire américain est contrôlé par deux moloch aujourd’hui complètement nationalisés, parce qu’ils étaient en faillite en 2008 et ils le sont toujours malgré les bails out gouvernementaux de quelques trillions de $ (plusieurs milliers de milliards). Ce sont Fannie Mae et Freddie Mac. Les banques américaines offraient des crédits hypothécaires aveuglément sans contrôler les bonités et garanties des emprunteurs en distribuant lesdits "Subprimes" à des emprunteurs NINJA (No Income, No Job, No Assets), mais aussi les "primes", les "Alt-A" à des emprunteurs un peu mieux situés mais qui s’effondrent en ce moment massivement avec l’ensemble de la classe moyenne. Les banques américaines purent propulser les investissements immobiliers des particuliers, des commerces et des entreprises parce qu’elles savaient que tous les crédits hypothécaires étaient garantis jusqu’à 100 % par les instituts de crédits hypothécaires semi-publics comme Fannie-Mae, Freddie Mac, ou Ginnie Mae. Auparavant, les systèmes bancaires américains avaient su demander au Congrès américain, avec l’aide de Larry Summers et d’Alan Greenspan, Directeur de la Banque Centrale Fed’, d’aménager le marché pour que chaque américain jusqu’au plus pauvre, puisse manager son projet immobilier personnel. Ceci devait être le rêve américain. Mais ce modèle a été largement le modèle de celui qui part du garage, qui s'enrichit fictivement en hypothéquant la maison pour contracter d'autres dettes, et qui retombe dans la cave. D'un point de vue économique c'est une erreur d'écolier d'avoir fait croire qu'une frénésie immobilière et des alignements de maisons dans le paysage pouvaient être la base d'une économie nationale et remplacer des usines et les investissements sur la recherche et le développement. Et PIMCO a été depuis 2008 le plus grand repreneur de ruines immobilières non terminées, de maisons saisies et de portefeuilles de crédits hypothécaires irrécouvrables, pour les revendre à la Fannie Mae. Plus bas dans mon texte vous comprendrez la stratégie de PIMCO...

Les pays en développement souffrent énormément des subventions gouvernementales américaines ou européennes directes faites aux agriculteurs américains ou européens. Les manipulateurs génétiques Monsanto, RiceTech, Syngenta ont obtenu aux USA que les aliments qui contiennent des OGM ne portent pas d’indication sur l’étiquette. Les grands groupes agro-alimentaires ont obtenu aux USA un système de réglementations sur mesure qui leur permet aussi de faire taire toute critique provenant de journalistes, d’associations de consommateurs. Les groupes militaro-industriels se félicitent du penchant nationaliste et protectionniste du gouvernement américain qui investit dans des matériels de guerre surpayés. Dans l’industrie automobile, GM et Chrysler qui ont été en faillite en 2008 à cause de détournements spéculatifs du groupe Cerberus, l’un de leurs principaux actionnaires, jouissent avec la recapitalisation gouvernementale d’une position de concurrence déloyale face au groupe Ford. Et enfin nous avons les agences de notation Ficht, Moody’s et Standard & Poors dont la position oligopolistique est légalement ancrée par le gouvernement américain.

De manière plus caricaturale, abandonner l'information aux agences de notations qui n'examinent pas leurs sources mais qui laissent les fonds spéculatifs seuls responsables des informations qu'ils avancent, constitue une violation du principe de l’information pure et parfaite qui devrait régir les marchés. Cette corporation établie par la loi américaine entre les spéculateurs et les agences de notation sensées apprécier la bonne foi des produits spéculatifs, que les banques et assurances mettent sur le marché et garantissent, a conduit à la bulle spéculative des "assets" qui a commencé à éclater en portant le nom de "Crise des Subprimes". La Loi américaine avait créée de toute pièce la distorsion des marchés financiers intérieurs et internationaux avec l’entente entre les agences de notations qui donnaient une note, le triple-A, le AAA, aux banques, aux assurances et aux fonds spéculatifs sur la base des bilans comptables et des rapports d'activité que voulaient bien leur produire leurs donneurs d'ordre comme les banques, les assurances, etc... elles-mêmes.

Sous la couverture de la chimère (architectone) d’un marché fonctionnant sur le principe de la concurrence libre et non faussée, nous avons en réalité une corporation financière qui filtre les richesses à son seul profit en organisant une croissance appauvrissante pour le reste des populations. Le système économique moderne est librement, purement et parfaitement déloyal. 1/4 des richesses nationales annuelles produites va sur les comptes de 1% de la population des USA, le 1% le plus riche.

Le lobby américain des groupes pharmaceutiques peut se réjouir que son plus grand client, l’Etat n’est pas autorisé à négocier les prix. Le lobby financier du secteur de l’immobilier conserve depuis 1998 le record des dépenses de lobbying aux USA avec 4,3 milliards de $, dans lesquels n'est pas compris le sponsoring pour les campagnes électorales. (voir plus bas les dépenses de lobbying de Wall Street). Le premier sponsor d'Obama est GS, la Goldman Sachs.

Il est étonnant que l'on n'entende plus du tout parler de la loi anti-cartel, anti-trust qui avait pourtant fait les beaux jours de Hollywood et du cinéma noir & blanc. Ledit "Protectionnisme", sur lequel les débats médiatiques sont sensés disserter pour forcer les pays à ne pas le réintroduire dans cet Armageddon économique, est l’architectone qui me sert ici à vous révéler qu’il existe une universalité du protectionnisme corporatiste dans chaque marché intérieur d’une économie nationale, ou de la région européenne, qui est organisé par les lobbies pour tirer tous les avantages d’une concurrence déloyale destinée à filtrer les richesses réelles restantes du pays ou de la région (voir la faillite grecque) vers un seul et même groupe, celui de l’hyperbourgeoisie transnationale dont l’éthique de la création de richesse avec la production par le travail a été remplacée par le détournement des liquidités vers l’enrichissement immédiat dans la circulation frénétique et le nomadisme des capitaux marodeurs. Pour cette hyperbourgeoisie production of goods is trash, what else.

La dysfonction du marché a été permise par la disparition de la démocratie. L'achitectone pour détourner le regard de la mort de la démocratie dans l'Hémisphère riche, et pour concentrer la Weltanschauung / vision du monde dans le beau que nous vivons et l'indicible critiquable que vivent les autres, se retrouve dans l'étalage de la situation en Côte d'Ivoire où le Président nouvellement élu ne peut pas siéger à la place du Président anciennement élu qui ne veut pas partir, ou par le dernier jugement de Moscou dans l'affaire Michail Chodorkowskij qui prouve simplement que l'ancien Président élu, Vladimir Putin, n'est pas parti pour laisser la place au dernier président en date élu, Medwedew, ou en France par le débat dérivatif lancé par Hortefeux/Sarkozy sur les Roms. Nous sommes toujours dans la lutte entre deux blocs, les indiens contre les cow-boys, le bloc de Varsovie contre l'Otan, mais l'antagonie se trouve au sein même du pays, sans être la Lutte des classes, mais en étant une lutte plus secrète, en le for intérieur de tout un chacun qui laisse habiter en lui les deux frères bessons, dont l'un est pour la jouissance personnelle et l'autre pour l'assassinat organisé de l'autre, dont l'un est maître et l'autre esclave. L'antagonie fonctionne parce que le tout un chacun est prêt à manager seul son marché intérieur qu'il a conclu avec lui-même, de toute façon aussi parce qu'il est conscient des prix et qu'il n'a pas le temps de faire une étude de pensée, il faut encore vite aller au Aldi. Puis on va vite au CitéCiné pour voir tous les dix ans le dernier Moore sur le Capitalism, a love story, qui "est un documentaire édifiant, as usual avec Moore" comme un journaliste critique avait bien compris. Nous sommes arrivés à un tel point du superlatif et la dénonciation de la plus grosse escroquerie de tous les temps est elle-même un architectone, mais cette fois-ci ce n'est plus une image simple plaquée sur une masse picturale identifiable simplement par tout un chacun. Cette fois-ci, l'espace infini que l'architectone est sensé ne pas révéler tout en montrant "la plus grosse escroquerie de tous les temps", est quelque chose qui n'a plus de nom, plus de représentation matérielle: il reste un mouvement qui pour certains peut être perçu comme une chute et pour d'autres, moins nombreux, comme un renforcement de leur existant. Cette force de mouvement dispose de la force de l'art, soit de celle de transformer Moore en architectone dans le perçu mondial, en truc à montrer pour divertir. Comme on l'a fait avec Bernie Madoff, un truc pour la diversion.

Malevitch-Cercle_noir.jpg(à droite: Kazimir Malevitch, Cercle noir, 1913) Ni le PS français, ni DSK, ni les instances internationales, ni l'ONU, la Banque Mondiale, le FMI ne dénoncent cette mouvance qui plaque à terre Moore et nous. Puis,  WikiLeaks est venu. D'emblée le nouvel architectone a été créé par le FBI qui a fait de Julian Assange le Bin Ladin blanc. Julian Assange est encore sur Wiki et sur Google. Son site WikiLeaks lanceur d'alerte / whistleblower se trouve toujours sur le Wiki et le lien officiel n'est pas encore brouillé. Si la démocratie n'était pas morte, nous aurions un système pluraliste et complet d'information, et nous n'aurions pas besoin de Julian Assange. Julian Assange a promis pour janvier les révélations sur les banques. Moore a été transformé en architectone parce qu'il n'a pas la capacité de passer dans l'au-delà avec sa caméra. Aujourd'hui, l'au-delà est le réel. Mais Julian Assange, même assassiné, est passé dans l'au-delà pour révéler que cet au-delà n'est pas de l'autre côté d'un rubicond, mais que nous avons tous, nous tous tout un chacun, été télétransportés dans un au-delà où nous n'avons plus la capacité de discerner la mouvance de la corporation des spéculateurs assistés de leurs concierges, les gouvernements, pour lesquels nous les citoyens sommes des collatéraux.
Robert-dandarov_6.jpg













(Huiles de Robert Dandarov sur Malevitch)






Moore n'a pas la capacité d'aller dans l'au-delà, car il n'est pas génétiquement prévu pour le faire et ce n'est pas son job. Quand il fera une film sur les salamandres tigrées on dira toujours avec raison que son film est "un documentaire édifiant, as usual avec Moore". Ne nous embarquons pas dans des pensées fielleuses sur des forces obscures à la Illuminati. Je n'ai parlé que de la mouvance de la corporation des spéculateurs. C'est pourtant très clair. Julian Assange a réussi à passer dans l'au-delà parce que la vocation de Julian Assange n'est pas d'être un Assange comme Moore veut être Moore. Julian Assange a créé la parallélité à cette mouvance et s'adresse à elle avec les mêmes moyens, la même amplitude et la même fréquence. Il n'est pas important de connaître le nom du président de PIMCO. PIMCO veut, PIMCO ordonne, PIMCO agit, PIMCO grossit. Face à PIMCO il y a WikiLeaks. Au nomadisme du capital spéculatif, WikiLeaks réussi à opposer la fluidité et la chirugicalité de la frappe de l'information. A l'information fluide, nomade, acérée qui coure dans les salles des traders, WikiLeaks oppose la vigilance magnétique et révélatrice de l'information avec toute la finesse de la posologie pour que le malade examiné crache son mal.

Ces 20 dernières années, des révolutions phénoménales économiques et techniques avaient entrainé avec elles un doping des thèses ultralibérales comme celles du "Laissez-faire, Laissez aller". La Chute du Mur de Berlin, la disparition de l'empire soviétique et l'effondrement du régime communiste ont encore renforcé cette Weltanschauung du "Laisser faire pour s'enrichir". La révolution numérique avait provoqué un big-bang au niveau de la bourse et des réseaux informatiques et avait mis l'ordre du monde par dessus tête. Le monde de la finance a été le secteur qui a le plus bénéficié de ce bing-bang parce que se réunissent dans celui-ci 4 caractéristiques pour former un modèle parfaitement adapté aux nouvelles technologies informatiques: le manque de consistance matérielle, la permutabilité, l'immédiateté et l'ubiquité. Ce sont des attributs divins qui conduisent irrévocablement à un nouveau culte, une nouvelle religion: la religion du marché. Toutes les bourses du monde sont interconnectées et fonctionnent comme une queue de comète. Non stop. Au même moment sont assis derrière leurs écrans des milliers de jeunes gens hautement diplômés et qui sont accrochés toute la journée au téléphone. Se sont les prélats ecclésiastiques du marché. Ils jettent les bases de la nouvelle raison économique qui a toujours raison et devant laquelle doivent se soumettre tous arguments d'ordre social ou humanitaire. La plupart du temps les marchés fonctionnent de manière aveugle en intégrant des paramètres qui pourraient provenir de la sorcellerie ou d'une psychologie vulgaire: l'économie qui fonctionne sur des bruits qui courent, sur l'analyse du comportement moutonnier et sur l'examen de la contagion par effet d'imitation. Sur ces nouvelles caractéristiques le marché spéculatif a aussi inventé des produits nouveaux, éphémères comme des complexes produits dérivés financiers. WikiLeaks surfe comme PIMCO sur ces 4 caractéristiques divines: le manque de consistance matérielle, la permutabilité, l'immédiateté et l'ubiquité. Ce sont des attributs d'un au-delà d'apparence divine qui vont ramener irrévocablement l'Homme à sa juste dimension, à son éthique démocratique par l'intermédiaire de l'information. Au poker menteur et dénonceur opéré par les agences américaines de notation Ficht, Standard & Poors, Moody's, opéré par les hedge fonds, les fonds alternatifs, les fonds vautours, seul un réseau neuronal numérisé de whistleblowers à la WikiLeaks, à la AVAAZ.org, ou comme Transparency International, ou comme Robinhoodtax, ou comme Global Witness, ou comme Indymedia.org ((( i ))) Independent Media Center, ou Indymédia Paris , ou comme Corporate Europe Observatory, etc pourra répondre (lire Goldman Sachs Attacks).

Les autoroutes de l'information sont devenues à double-sens grâce aux whistleblowers et l'information, si elle ne pourra toujours pas devenir "pure et parfaite", aura son répondant entre alter ego de même taille internationale et de même pénétrance. La Lutte peut reprendre et la démocratie peut reprendre sa vie parce qu'elle l'a décidé. Donc les jérémiades du "on-nous-cache-tout" sont parfaitement imbéciles, l'information existe. Pour ma part je trouve déjà ce qu'il me faut dans le... Financial Times Deutschland qui a la qualité du Monde Diplomatique dans ses beaux jours. Une grande partie de mes informations "de gauche" provient de ce journal qui n'est pas de gauche. Évidemment ce n'est pas avec la Chasse au furet - 2012 que nous allons relever le niveau. La Chasse au furet - 2012 témoigne aussi du niveau de mépris que les politiciens ont pour leurs électeurs, car si leurs électeurs se mettaient à s'informer, puis à leur poser des questions sur le régime de société aux politiciens, ceux-ci seraient très emmerdés, car ils devraient aussi s'intéresser à la question.

malevitch_autoportrait_1915.jpg(Graphique à droite: Kazimir Malevitch, Aéroplane, 1915) Comme les marchés financier harcèlent les pays souverains pour opérer sur eux un poker menteur et dénonceur et pour les forcer à émettre des Bons du Trésor avec des taux d'% qui ne font plaisir qu'aux flux nomades de capitaux, il faut que les whistleblowers harcèlent les détenteurs de ces fonds jusque dans les paradis fiscaux, dont fait partie le Vatican, et il faut qu'ils harcèlent tous les politiciens qui confondent leur mission avec le lobbying.

Les whistleblowers ne remplacent pas les travaux d'enquête et d'investigation réalisés par exemple par Ralph Nader: je vous redonne ci-dessous ma traduction de l'anglais du résumé dans mon article "Le G20 de Londres dénonce les paradis fiscaux mais couvre la confiscation de la banque centrale par Wall Street" du 18 mars 2009 d'un rapport de 253 pages publié par Essential Information de Ralph Nader au sujet de la livraison à Wall Street de la Fed' et de l'activité de la création monétaire par les hauts fonctionnaires de l'État américain, par le Sénat, par le Congrès. Ces fonctionnaires avaient organisé de manière planifiée la révocation de la Loi Glass-Steagall que le Républicain McCain, challenger d'Obama aux Présidentielles de 2008, veut remettre en vigueur. Vous comprenez sûrement que je ne suis pas non plus un admirateur de McCain. Obama est au service du lobby financier de Wall Street, il est leur électron captif et n'a strictement rien d'exotique. Un récent rapport a prouvé que les banques et assurances qui ont été le plus gravement en faillite avant leur bail-out fictif d'Obama-Geithner, sont aussi celles qui ont le plus investi dans le lobbyisme auprès du Congrès américain. Obama, raté global, n'a pas la force de s'en extraire et n'a pas été élu pour ceci mais pour faire nettoyer les poubelles. Vous comprendrez mieux au service de qui doit être maintenu en l'état le dogme de "l'indépendance de la Banque Centrale" tout autant cher à la BCE et au Traité de Lisbonne.

Rapport de Ralph Nader >>>
"Sod Out: How Wall Street and Washington Betrayed America 
Liquidation totale: Comment Wall Street et Washington ont trahi l'Amérique".

"5 milliards de dollars versés dans des "taxes politiques" pour acheter la liberté de Wall Street face à la régulation, pour acheter le contrôle et les rapports des commissions d'enquêtes.  Les marches qui mènent au cataclysme financier sont pavées des Dollars de l'industrie.

Le secteur de la finance a investi plus de 5 milliards dans l'influence politique pour acheter Washington depuis plus de 10 ans avec plus de 3000 lobbyistes qui ont gagné des décisions politiques concernant la dérégulation et d'autres orientations politiques qui ont conduit directement à l'effondrement financier actuel.

De 1998 à 2008, les sociétés d'investissements cotées à Wall Street, les banques d'investissement, les hedge fonds, les promoteurs immobiliers, les groupes d'assurance on versé 1,725 milliards de $ dans le milieu politique et dépensé 3,4 milliards de $ pour les lobbyistes, un mastodonte financier destiné à dépouiller la régulation fédérale. Pas loin de 3000 lobbyistes officiellement enregistrés au niveau fédéral ont travaillé pour l'industrie en 2007. Une douzaine de vagues de dérégulations a conduit au meltdown financier. Ceci inclut: l'interdiction de réguler financièrement les produits dérivés; la révocation des barrières de régulations entre les banques de dépôt et les banques d'investissement; un système d'auto-régulation pour les grandes banques d'investissement; une volonté fédérale d'agir pour mettre fin au système prédateur des prêts et des subprimes.

Selon Harvey Rosenfield, Président à la Consumer Education Foundation, une organisation à but non lucratif qui siège en Californie, Washington s'est systématiquement vidée au profit de Wall Street. Des programmes déflationnistes, qui auraient dû empêcher le meltdown financier qui a commencé l'année dernière, ont été démantelés et les avertissements de ceux qui ont prévu le désastre ont été noyés dans des océans de 'monnaie politique'.  Les américains ont été trahis et nous payons un prix en trillions de $ pour cette trahison.

Selon Robert Weissman de Essential Information, le Congrès et l'Exécutif ont répondu à des pot-de-vin légaux provenant du secteur financier et ont dénié les critères du bon sens, ont barré la route à d'honnêtes personnes responsables de la régulation afin qu'elles ne produisent pas des règlements pour résoudre les nouveaux problèmes. Elles ont simplement mis au rebut leurs efforts de prendre des décisions. L'érosion progressive du cadre règlementaire restrictif a conduit à une immersion par des crédits pourris et à un tsunami de mauvaises spéculations adossées à ces crédits pourris. Il y a à présent un naufrage globalisé à travers tout le monde de la finance.

Les 12 décisions majeures qui ont conduit au cataclysme financier

La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de  restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque de dépôt, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  3. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  4. La Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'autorégulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques d'investissement de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque (ndtr: conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS)
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de milliards de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises.

La 'monnaie politique' du secteur financier et les 3000 lobbyistes ont dicté la politique de Washington

Entre 1998 et 2008:

  • les banques d'investissement ont dépensé plus de 154 millions de $ dans des campagnes de dons et elles ont investi $363 millions dans des lobbies officiellement enregistrés
  • les entreprises d'audit ont dépensé 68 millions de $ dans des campagnes de dons et 115 millions de $ dans le lobbyisme
  • les compagnies d'assurances ont fait des dons de plus de 218 millions de $ et dépensé 1,1 milliard de $ dans le lobbyisme
  • des gestionnaires de titres et de valeurs mobilières ont investi plus de 504 millions de $ dans des campagnes de dons et 576 millions de $ dans le lobbyisme.
  • Des sociétés d'investissement et de participation ont fait 56 millions de $ en dons à des candidats fédéraux et dépensé 33 millions de $ dans le lobbyisme.
  • les hedge funds ont dépensé 32 millions de $ en dons, dont la moitié aux dernières élections présidentielles de 2008

La trahison a été commise par les partis Républicain et Démocrate: 55% des dons sont allés aux Républicains et 45% aux Démocrates, ce qui représentait l'équilibre politique entre les pouvoirs de la dernière décennie. Les Démocrates ont touché un peu plus de la moitié des dons faits par le secteur financier pour les élections de 2008.

Le secteur financier a consolidé sa force politique en débauchant des agents à Wall Street pour les placer à des postes clefs des régulateurs, ce qui inclue le Secrétaire au Trésor (ministre des finances) issus de la direction de la Goldman Sachs, Robert Rubin et Henry Paulson.

Les entreprises fiduciaires ont employé une légion de lobbyistes, jusqu'à 3000 en 2007. Ces entreprises ont puisé lourdement dans le gouvernement pour le choix de leurs lobbyistes. Essential Information qui a surveillé 20 entreprises leader de la finance a découvert que 142 lobbyistes, que celles-ci employaient de 1998 à 2008, avaient été précédemment employés par les plus grandes agences de notation ou par le Congrès ou l'Exécutif.      

<<< Fin du Rapport de Ralph Nader

Si vous allez sur la page du site de Ralph Nader "Campain Against the IMF, World Bank, the Structural Adjustment" vous avez l'impression que Essentail Action est un site altermondialiste.

Malevitch-Carre_rouge_1915.jpg(à gauche: Kazimir Malevitch, Carré rouge, 1915) Aux USA le sponsoring politique fait officiellement partie de la culture politique et du système dit démocratique, comme les élections avaient tout autant été garanties en Union Soviétique. Aux USA on vote pour des envoyés des lobbies, en URSS on votait pour des envoyés du parti unique. L’Europe est un système hypocrite où les euro-députés sont approchés et fluidifiés par la suite par les groupements d’intérêt et où les Commissaires non élus mais déposés temporairement à Bruxelles - Bxl par les gouvernements nationaux ont toute latitude de choisir leur donneurs d’ordre issus de l'industrie, de la confrérie des horloges francomtoises, de la terrine Cévennole aux châtainges ou du foie gras AOC alsacien.

WikiLeaks vient de révéler comment un secrétaire d’Etat espagnol et socialiste à l’agriculture a demandé à l’ambassade des USA d’apporter son appui et d’exercer une pression à Bruxelles en faveur du maïs transgénique inventé par Monsanto. Quand les protagonistes des implants génétiques se sentent acculés dans les coins par leurs opposants, ils sont prêts à tirer de leur sac un joker d’un genre très particulier. Ils demandent simplement au puissant gouvernement américain d’exercer une pression sur cette opposition qui s’exprime à Bruxelles. WikiLeaks met en ligne en ce moment le document qui le prouve.

Les amoureux de la manipulation génétique s’étaient par exemple sentis poussés dans leurs derniers retranchements quand la ministre allemande à l’agriculture, Ilse Aigner, CSU, avait interdit en Allemagne la plantation du maïs transgénique MON810 du designer Monsanto. Peu de temps avant les ministres européens de l’environnement avaient décidé de tolérer les interdits autrichiens et hongrois sur des plantes génétiques manipulées. En ce moment deux parlements régionaux espagnols discutent d’une loi qui devrait rendre la vie dure aux cultivateurs Monsanto. Ces deux parlements régionaux espagnols passent pour être des aficionados de l’anti-OGM. Vous comprenez qu'interdire dans un pays membre de l'UE un produit est pour la Commission au marché intérieur et à la concurrence une violation de la libre circulation des produits en Europe commerciale.

Le secrétaire d’Etat espagnol à l’agriculture, Josep Puxeu, s’était tourné vers l’ambassade américaine de Madrid en lui exprimant son inquiétude relative aux pressions de plus en plus grandes exercées sur le gouvernement espagnol pour le pousser à interdire MON810 comme le révèle la dépêche diplomatique envoyée le 19 mai 2009 à différentes adresses dont le ministère américain au commerce extérieur à Washington. MON810 est à côté de la pomme-de-terre Amflora de BASF Plant Science la seule plante génétiquement manipulée qui a obtenu l’agrément de l’Union Européenne. MON810 produit naturellement une toxine insecticide. L’Espagne est devant  le Portugal et la République Tchèque le plus grand producteur de maïs MON810. Josep Puxeu a textuellement demandé au diplomate US de Madrid que le gouvernement américain fasse pression sur la Commission de Bruxelles. Suite à cette demande de Josep Puxeu, un responsable de Monsanto a pris directement contact avec l’administration américaine. Monsanto est le plus grand groupe agro-industriel du monde et le plus grand lobby de ce secteur représenté à Washington et à Capitol Hill. L'Espagne n'a finalement pas interdit la culture de MON810 et Josep Puxeu a avoué au quotidien espagnol El País sa démarche suite à la révélation de WikiLeaks (Voir le site "Combat Monsanto").

Le mélange des intérêts, le conflit d'intérêts, fait partie de la culture d'entreprise des administrations européennes dont l'objectif premier officiel est de favoriser la "concurrence libre et non faussée". La plus haute autorité européenne responsable de la surveillance de la manipulation génétique des espèces variétales, la  European Food Safety Authority - EFSA est dirigée par Diána Bánáti qui est aussi salariée du lobby International Life Sciences Institut - ILSI qui défend auprès des instances européennes la manipulation génétique pour le compte de Monsanto, Syngenta, BASF, Bayer, etc. La EFSA et Bánáti ont fait savoir qu’il n’existe pas de conflit d‘intérêt parce que sa directrice n’intervient pas ni dans l’expertise scientifique sur les risques des plantes génétiquement manipulée et ni dans les avis.

Mais le plus grand des experts scientifique de la EFSA, Harry Kuiper, est en même temps employé et salarié par cet institut scientifique ILSI qui est principalement financé par l’industrie. Harry Kuiper est président de la commission de l’EFSA responsable de l’examen sur la sécurité des espèces variétales et des races animales génétiquement manipulées (voir le site Farm Wars). Selon ses propres informations, Harry Kuiper, rédige aussi des rapports pour le lobby International Life Sciences Institute – ILSI. Selon l’ONG Testbiotech, de tels rapports sont rédigés pour faciliter l’autorisation de cultiver des plantes génétiques en Europe (voir la page EFSA GMO Watch). Comme les agences américaines de notations qui s'appuient sur les rapports produits par les banques, les hedges fonds, les assurances pour donner leur évaluation, la EFSA s'appuie sur les rapports produits par l'ILSI, Monsanto, Syngenta, BASF, Bayer, etc.

Juste avant que Kuiper n’entre à l’EFSA en 2003, il travaillait à l’ILSI avec l’industrie biotechnologique à élaborer des critères d’évaluation des risques des plantes génétiques qui ont été publiés dans une étude cosignée par des scientifiques de Monsanto et de Bayer. Il est manifeste que les autorités européennes se sont laissé influencer en 2004 par cette étude pour définir une ligne conductrice calquée sur l’examen des risques des plantes génétiques réalisé par l’ILSI et sur son évaluation de l’apport alimentaire de ces plantes génétiques dans la santé. Aux côtés de Kuiper il y a aussi le contrôleur scientifique Gijs Kleter à l’EFSA qui est son ancien collaborateur de l’ILSI de 2002 à 2007. C’est seulement quand les médias se sont emparés de l’affaire après WikiLeaks que Banati a démissionné de ILSI Europe en octobre 2010. La directrice du département Technique génétique, Suzy Renckens, est passée, elle, directement de l’EFSA à l’ILSI

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(Infographie à gauche: Kazimir Malevitch, Autoportrait 1915)

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour boucler la boucle, je vous remets ci-dessous un résumé de mon article du 5 juillet 2010: Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires

Le Commission de Bruxelles est un organisme de privatisation de droits et de transfert des richesses et des pouvoirs vers une élite financièrement consanguine. Le 22 juin 2010, un groupe transcourant d'Euro-Députés avait lancé un Appel "Call for a finance Watch" au Parlement Européen et avait de ce fait créé un "Greenpeace de la Finance".

Pour rassurer le secteur financier et des banques, le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux Services, Michel Barnier, UMP, a créé un Groupe d'experts dont il a offert la gouvernance aux banques et dont la fonction est de réguler les activités des banques.

La société européenne s'américanise encore plus avec cette décision du Commissaire français Michel Barnier et la Commission de Bruxelles se soumet avec méthode et détermination de plus en plus aux banques, comme le Congrès et le Sénat américains sont soumis réglementairement à Wall Street et à ses lobbies. La dernière preuve en date est la réforme Obama qui s'appelle Volcker Rule, mais qui est vite passée dans l'opinion publique américaine comme la Dodd Bill, du nom du Sénateur américain démocrate qui est le Président de la Commission Banque et qui est officiellement rémunéré et au service des lobbies financiers. Comme le centralisme démocratique soviétique ou le totalitarisme nazi, ce Régime systémique bancaire a une apparence constitutionnelle et s'exerce au travers d'Organes d'État souverain. La Fed’, la Banque Centrale américaine, fait ce que le Congrès US lui demande de faire. Et le Congrès US fait ce que Wall Street lui demande de faire. Et Obama a été placé à la Présidence par les lobbies financiers et par Christopher Dodd.

Le Congrès US avait révoqué sous Bush la Glass Steagall Act en janvier 1999. Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu la fondation des spéculations massives. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act. L'Europe n'a pas besoin de craindre le putsch de la finance, elle pressent avec finesse les besoins des banques et du commerce, puisqu'elle n'est qu'une construction catallactique qui se fixe comme objectif la Liberté de circulation des personnes, des biens, des services et la Libre circulation des capitaux. On ne peut reprocher à l'Europe ce qu'elle est, puisqu'elle est adossée sur les élections européennes, sur un Parlement européen élu, et, s'il devait y avoir des NON, NEJ et NO à des référendums constitutionnels, l'Europe est adossée sur la volonté des gouvernements élus dont l'objectif clair et affiché avait été de faire passer par tous les moyens le Traité Européen Simplifié modificatif (TSE) à la place du TCE. Les Gouvernements, dont le gouvernement Sarkozy, qui ont fait passer le TSE se sont fondés sur les résolutions du Parlement Européen.

Le Parlement Européen est édifié lui-même sur l'activité principale d'organiser des putschs et des dénis de démocratie au profit de ses frères de sang du secteur commercial et financier. Les eurodéputés, UMP et UDF français avaient rejeté avec la Résolution Leinen le résultat du référendum sur la Constitution Européenne (TCE) lors d'un vote le 14 juin 2006 au Parlement de Strasbourg. Les eurodéputés avaient annulé le NON français et le NEJ hollandais par deux votes au Parlement européen avec l'injonction donnée "de faire revoter d'une manière ou d'une autre" le TCE. Strasbourg, symbole de l'unité trouvée entre l'Allemagne et la France, la capitale européenne, si désavouée au demeurant par Paris, était devenue la ville siège de la trahison et de l'annulation des résultats du Référendum sur le TCE du 29 mai 2005. Le 14 juin 2006, ces euro-députés avaient voté pour une résolution exigeant que la France remette la Constitution européenne "telle quelle sur les rails de la ratification"  dès 2007. De plus, est c'est bien plus arrogant et incroyable encore, ils ont voté "contre" un amendement rappelant la règle de l'unanimité pour la ratification et du respect pour les votes français et néerlandais: Texte officiel du Parlement Européen. Il est d'autant plus grave, qu'au milieu de ladite Crise déclenchée avec la crise des Subprimes, les euro-électeurs avaient boudé les élections européennes le 7 juin 2009 et avaient offert une majorité écrasante aux partis de droite. L'occasion était de nouveau perdue que l'Europe fasse autre chose que d'organiser un marché qui n'est ni libre, ni non faussé et qui détruit l'emploi.

malevitch_suprematism_1915.jpg(à doite: Kazimir Malevitch, Suprématisme, 1915) Les lobbies organisent l'Europe directement à Bxl avec le Traité de Lisbonne et y sont officiellement invités par la Commission. La Commission de Bruxelles crée et convoque un groupe d’experts qui sera consulté par elle dans le cadre de la régulation des marchés financiers. La Commission a nommé à 93% des représentants du secteur financier, et cette pratique est courante et fait partie de son business-plan depuis plus de 60 ans. Le lobby des banques fête donc un nouveau succès contre l’Europe de la société civile. Le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux services, Michel Barnier, UMP, a créé ce Groupe d’Experts en Affaires Bancaires, le Gebi (Group of Experts in Banking Issues). Parmi ses 40 experts qui le composent il n’y a qu’un syndicaliste et deux représentants d’associations de consommateurs. Le reste est composé de banques privées… américaines, dont la Goldman Sachs, de consultants financiers américains, et de banques européennes.

Il y avait comme candidat à siéger dans le Gebi, Jörg Reinbrecht, qui n’est pas employé par les banques mais qui est représentant du syndicat allemand des services Ver.di dans le Conseil de surveillance du groupe Allianz. Ver.di est le plus grand syndicat du monde avec 2,6 millions d'adhérents. Il n'est pas étonnant que ce soit un syndicat allemand qui détienne ce record du nombre d'adhérents après IG Metall qui est le second syndicat du monde. Jörg Reinbrecht n’avait pas postulé en son nom propre mais comme candidat commun de la Confédération Européenne des Syndicats et de l’UNI Global Union, l’organisation syndicale internationale. Malgré le soutien unanime qu’avait obtenu Jörg Reinbrecht pour cette candidature, il avait été écarté par Michel Barnier avec l'argument "qu’avec 120 candidatures il lui fallait réduire le groupe d’experts à une taille opérationnelle". Comme pour tout poste aux Communautés européennes, au départ, l'appel à candidatures est public et ouvert à tous. L'appel à candidatures destiné aux lobbies est appelé "appel à manifestation d'intérêt à participer au groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI)". Vous pouvez voir la liste des membres du GEBI ici.

Officiellement la mission du Gebi est la suivante: "Afin de faciliter la communication directe entre le secteur bancaire, les consommateurs et la Commission européenne, la Direction générale du Marché intérieur a créé un groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI). Le groupe aura deux tâches principales. Premièrement, il conseillera la Commission sur les politiques et les propositions législatives concernant la réglementation bancaire. Deuxièmement, il fournira des analyses quant à l'impact de ces politiques bancaires et propositions législatives éventuelles sur les acteurs du secteur."

Dans les faits cette Europe de la lobbocracie qui alimente directement ses propres groupes d'experts est faite pour ignorer le Parlement Européen de Strasbourg et pour contourner sans putsch l'expression des urnes, qui elles-mêmes offrent toujours une confortable majorité de droite étayée de petits lutins d'une gauche européenne nivelée dans le "Manifesto" qui est adossé sur le Traité de Lisbonne. Dans le cas présent le Groupe d'experts en affaires bancaires Gebi a été mis en place pour faire oublier le vote du Parlement Européen qui avait offert une majorité de 536 voix Pour et de 80 voix Contre qui appelait la Commission à mettre en œuvre une étude sur la faisabilité de la Taxe Tobin-Spahn et son impact pour préparer le G20 de Toronto.

Depuis que mon site existe, j'ai mis dans la colonne de gauche le lien sur le Corporate Europe Obesvatory qui surveille le lobbying à Bruxelles auprès des instances européennes et de la Commission. Corporate Europe Observatory dénonce les activités de lobbying de Goldman Sachs à Bruxelles. Comme bel exemple du "conflit d'intérêt" vous avez le lobby financier Bruegel, qui se fait passer pour être un think-tank. Mais quand vous consultez la liste de ses membres vous êtes édifiés. Vous y trouvez la Goldman Sachs américaine, membre du Groupe Gebi, Syngenta le groupe inventeur des OGM, Qualcomm des solutions informatiques, Pfizer pour le secteur pharmaceutique, Ernst & Young pour le consulting financier à Bruxelles et membre du Groupe Gebi... En général ces lobbies financiers ne cachent pas qu'ils travaillent en étroite collaboration avec des lobbies américains. Ainsi le lobby Bruegel est lié par un partenariat avec GMF (the German Marshall Fund) dans l'objectif d'unir les points de vue de Washington et de l'Europe: "This strategic partnership will leverage Bruegel‘s intellectual expertise, GMF‘s convening capabilities and networks in Washington and across Europe". Il ne faut pas avoir peur d'utiliser les mots qui ont disparu depuis la fin de la guerre froide. Avec le maillage planétaire de la Goldman Sachs, ces lobbies financiers, qui siègent à Bruxelles, poursuivent l'impérialisme américain auquel se soumet de nouveau le Commissaire français Michel Barnier, UMP, en intégrant les banques américaines dans son Groupe européen d'Experts, le Gebi.

malevitch_homme_chemise_jaune.jpgLa Commission est habituée de pratiquer unilatéralement le choix des experts. Ceci est démontré par l'étude "The role of the financial industry in shaping the European Policy" qui a été publiée en Novembre 2009 par le réseau Alter-EU. Il existe 19 groupes d’experts qui sont consultés par l’Europe dans les affaires financières. Pour chacun de ces groupes, la distribution des membres n’est pas équilibrée, alors que le Communiqué Européen du 11 décembre 2002 intitulé "Améliorer la base de connaissances pour de meilleures politiques" (52002DC0713)  stipule que la Commission doit fonder une expertise et une évaluation scientifique à partir de diverses sources et qu’elle doit en tenir compte.

Comme le recense Alter-EU, la proportion entre les experts financiers et les scientifiques, les associations de consommateurs, les représentants de la société civile ou des syndicats est de 1 pour 4. Il y a 229 représentants de l’industrie financière dans les 19 groupes d’experts. Les lobbies des banques disposent d’une suprématie absolue face aux 150 fonctionnaires européens qui sont employés par Bruxelles dans le cadre de la régulation des marchés financiers. Les syndicats peuvent encore moins y prendre part. Le bureau bruxellois de UNI Global Union n’emploie à temps plein qu’une seule personne qui ne s’occupe que partiellement des marchés financiers.

Tout est mis en scène et en oeuvre pour organiser le dumping humain à tous les étages et pourtant il reste un mystère: pourquoi nous préférons l'architectone au réel? A cause de l'énormité du détournement de ce réel par des organisateurs plus zélés que nous? Par peur de devenir responsable? Parce que nous n'avons pas vu la dérive de visionnaires qui matérialisent avant nous, avant que l'on ne se fasse l'idée? Grâce au talent de notre meilleur potentiel, la compromission universelle?

(à gauche: Kazimir Malevitch, L'homme à la chemise jaune, 1930) L’Euro-Député vert, Sven Giegold, déplore que la Commission de Bruxelles ne s’oblige même pas à respecter la transparence à laquelle elle s’était engagée dans son Communiqué de 2002 et qu’elle ne publie pas les rapports des groupes d’experts qu’elle a commandités.

Ledit système "néo-libéral" est un architectone. Depuis 20 ans, on nous a fait habiter mentalement ce système et on nous a fait bavarder sur lui. Le nouveau système n'a pas été identifié par nous, car il a transposé le monde du réel dans un au-delà où il a pu se transformer librement en un Régime systémique autoritaire dans lequel les gouvernements ont adopté le rôle de concierge lobbiste. Cet au-delà est l'holocinétisme des capitaux. La démocratie est remise en selle grâce à la vigilance numérique des whistleblowers et c'est tant mieux que ce ne soit ni une révolution, ni le terrorisme, ni un après-guerre qui le fasse. Il est temps que le citoyen devienne adulte.

L'information n'est pas pure et parfaite, la concurrence n'est pas libre et non faussée, et l'électeur va vite au Aldi parce qu'il a conscience des prix.

28. novembre 2010

Les 27 créent le Mécanisme Permanent de Gestion de Crise et une Euro-Zone Parallèle soumise aux marchés financiers

Finlande_027.jpgLa Lutte de la Classe financière ajoute une victoire. Les 27 Ministres des finances européens et d'ECOFIN se sont mis d'accord le dimanche 28 XI 2010 sur la création d'un "Mécanisme Permanent de Gestion de Crise" qui succèdera en juin 2013 au FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière, l'actuel "parapluie européen" qui avait fait de l'Europe Unie une Europe Providence bancaire. La chancelière allemande Angela Merkel a dû accepter le principe du "cas par cas", voulu par le Président français Sarkozy, d'après lequel le secteur financier privé pourrait éventuellement participer au sauvetage d'un système financier d'un Pays affrontant une banqueroute d'État en supportant une partie de la perte. Cette responsabilité ne serait que limitée, la plus grande partie reviendrait de toute façon aux États.

Angela Merkel avait déclenché il y a 4 jours le "Merkel-Crash" sur les marchés financiers après avoir déclaré que le secteur financier privé doive supporter lui-même une partie des pertes aux côtés des contribuables. Depuis la création du FESF- Fonds Européen de Solidarité Financière et jusqu'à l'accord sur l'instauration du Mécanisme Permanent de Gestion de Crise nous assistons à une confusion grandissante entre la Zone-Euro et la Zone-non-Euro: participent en plus des Euros-Membres au FESF - European Financial Stability Facility - EFSF, la Pologne et la Suède et... les USA, et pour aider l'Irlande s'ajoutent au Mécanisme Permanent le Danemark, la Grande-Bretagne et la Suède, qui tous les quatres ne font pas partie de l'Euro-Groupe. Le plus grand contributeur au F Européen SF est les USA ! Le Fonds Européen est comme un yoghourt aux fruits, il y a de vrais morceaux d'américains dedans. La Grande-Bretagne qui va bientôt sombrer dans la Banqueroute d'État avait refusé de collaborer au FESF, mais réussit son oral de rattrapage en acceptant de collaborer avec le Mécanisme Européen de Gestion de Crise, avec un espoir de figurer parmi les prochains pays assistés par la solidarité européenne. (Photos: Rostock, juillet 2010)

Depuis plus de trois ans maintenant je vous parle du poker menteur et dénonceur organisé par les USA, la Grande-Bretagne et tous ceux qui ne sont pas encore des déçus du néolibéralisme. L'enjeu de ce poker est toujours de faire croire que l'Europe va plus mal que les USA, puis de la faire chuter avant les USA, pour pouvoir dire ensuite que les USA ont sombré dans le sillage de l'Europe au lieu d'avouer que le système néolibéral a fait sauter la planète. Les USA flairent le naufrage imminent de la Grande-Bretagne qui n'a pas voulu participer au FESF de 750 milliards dont 250 milliards proviennent du FMI. Washington et la Fed' propagent l'information que les USA vont augmenter leur participation au FESF par l'intermédiaire du FMI, et donc contribuer à "sauver" les banques systémiques européennes et les États européens en faillite... Mais les USA ne font plus que d'imprimer de la Helikopter Money, des billets de contrefaçon sur la planche à billets de Paper Mill of the Potomak.

Bien que les analystes économiques les plus engagés parlent de la méthode Obama/Berenanke/Geitner comme de la voodoo economics, et de la  witch’s brew, les spéculateurs sont euphoriques et les cours montent à Wall Street et ailleurs. Oui mais, la période des grandes révélations commence, et avec elle l'accélération de l'Histoire qui nous projettera dans Weimar 2. Le PIB des USA est équivalent à 14000 milliards de $ les "bonnes" années. Les USA ont déjà claqué 4000 milliards de $ pour rien, selon la version officielle, mais en réalité d'après les papiers internes comptables de la Fed' qui ne sont pas publiés par Wikileaks mais par le Financial Times ou le New York Times ou la Fed' elle-même, la Fed' a claqué 12,3 trillions de $, soit 12800 milliards de $: 3,3 trillions en helikopter money issue de la planche à billets et 9 trillions en rachat aux banques de Bons du Trésor et d'autres positions pourries et toxiques. Quand le vérité sortira... il y aura la guerre civile aux USA... qui sera transposée dans une guerre à l'extérieur. Je me souviens de l'un de mes rares commentateurs sur mon site qui m'affirmait que "j'écrivais du n'importe quoi" quand j'informais que temporairement les normes comptables IASB étaient "allégées"... pour maquiller les bilans et retarder la révélation des positions toxiques pourries. Ce commentateur n'est plus jamais revenu après mon argumentaire copieusement documenté.

L'Irlande de la rue radicalise ce week-end ses wildcat strikes pour démontrer qu'elle n'accepte pas d'être sauvée par l'Europe et Begg, le Secrétaire général irlandais de la confédération syndicale, a comparé les conditions liées à l'aide de sauvetage aux conditions du Traité de Versailles imposées à l'Allemagne. 50.000 manifestants irlandais se sont massés devant les bâtiments de la poste à Dublin où "l' Insurrection du lundi de Pâques" avait démarré en 1916 pour parvenir à l'indépendance de la République d'Irlande. La différence avec la guerre civile anglo-irlandaise et qu'à l'époque l'Irlande était rendue exsangue par la Grande Bretagne, alors que ces dernières 20 années, l'Irlande a pompé l'Europe avec ses opting out fiscaux et sociaux. L'Irlande avait importé 1 million de travailleurs pauvres issus des Pays Baltes et de Pologne pour parvenir comme Tigre Celtique à sa prospérité passagère des années 90 et 2000. Pourtant c'est officiel, Bruxelles renonce à demander à l'Irlande d'aligner son taux d'imposition aux bénéfices des sociétés sur la moyenne européenne et laisse ce pays poursuivre sa concurrence déloyale et faussée avec ses opting-out. En aménageant les opting out pour l'Irlande, le Traité de Lisbonne organise donc toujours la concurrence déloyale et faussée à partir de la violence du dumping social et fiscal britannique et irlandais. Pour les irlandais ces opting-out sont une manière de préserver leur indépendance. Grâce à l'ancien Commissaire Européen au Marché Intérieur, l'irlandais McCreevy, l'Irlande et la Grande-Bretagne jouissent totalement de la liberté de fausser la concurrence et de la rendre déloyale au détriment de tout le continent européen. Ces pays ne sont pas responsables en soi, c'est l'Europe toute entière qui autorise ces opting-out à ses propres Traités et Directives qui est seule responsable. L'Europe n'est pas lâche face à la Grande-Bretagne et à l'Irlande, elles veut adopter délibérément le modèle britannique appelé "Consensus de Bruxelles" sur le continent.

Finlande_023.jpgLes 27 se sont donc soumis ce dimanche 28 novembre 2010 au Diktat des marchés financiers et annoncent une éventuelle participation du secteur financier lors de pertes et dans "des cas extrêmes". Dans les cas qui ne sont pas extrêmes les investisseurs ne seront que "incités" à endosser une partie des pertes. La "participation" au "cas par cas" et dans des "cas extrêmes" ou avec "incitation" signifie que le secteur financier et/ou tout détenteur de Bons du Trésor d'un État défaillant pourrait éventuellement envisager d'accepter une partie des pertes encourues le cas échéant. Dri, dra, dradra. Un tel compromis des 27 est le signal fort envoyé en direction des marchés financiers qui signifie que les gouvernements européens, la Commission Européenne, la BCE n'auront jamais le courage d'aller contre la volonté des marchés financiers internationaux et qu'ils feront toujours passer le dette privée des banques dans la dette publique comme ils le font depuis le début de ladite Crise commencée officiellement dans les consciences publiques en Europe le 15 IX 2008 avec la faillite de la Lehman Brothers américaine. L'intégration de la dette privée des banques dans la dette publique est appelée en Europe "Plan de Sauvetage et de Relance". Le principe du "cas par cas" d'une éventuelle responsabilité des marchés financiers ne sera de toute manière applicable que pour les titres et valeurs et Bons du Trésor émis après juin 2013. Nous savons par exemple que le trou irlandais avoué n'est pas de 100 milliards d'euros, mais de 483 milliards d'euros. Le Portugal, l'Espagne, mais aussi l'Allemagne, la France, la Belgique, le Luxembourg ne sont pas encore passés aux premiers aveux quant au trou réel des positions toxiques et pourries de leurs systèmes bancaires et financiers. Pourtant la Société Générale rapatrie en France 100 milliards de pertes dites "actifs illiquides" sans s'en cacher.

Les 27 se sont mis d'accord sur une éventuelle "Collective Action Clauses" (CAC) qui serait instaurée et qui imposerait aux différents débiteurs de se mettre à une table lors d'une défaillance d'un État pour négocier collectivement un plan de restructuration de la dette assorti d'un éventuel renoncement partiel sur le montant en cours. Une décision collective CAC ne peut être adoptée qu'à une majorité de 75%, voire de 66%. Cet accord des 27 ne sert qu'à retarder l'effondrement total, imminent maintenant, en amadouant temporairement les marchés financiers et en augmentant de jour en jour ce que vont devoir payer les contribuables. Il n'y a donc plus d'épée de Damoclès qui pend sur la tête des investisseurs qui détiennent des Bons du Trésor des États en voie de défaillance, mais ceci n'empêche pas Axel Weber, Directeur de la BuBA - Banque Centrale allemande et les lobbies des analystes et experts financiers de faire pression sur Bruxelles, sur ECOFIN, sur l'Euro-Groupe et sur la BCE pour faire passer le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière de 750 milliards d'euros à 1500 milliards d'euros. Ceci permettra d'adoucir la frayeur des peuples quand les banques commenceront à dévoiler l'ampleur de leurs positions toxiques et les investisseurs seront remboursés de leur pertes futures. Si la vérité des banques ne sort pas par les voies naturelles, Wikileaks promet de la déverser dans l'opinion publique dans peu de temps. Personne ne peut critiquer l'action "anarchiste" de Wikileaks, la violence est du côté des institutionnels et des médias qui ne font pas leur travail pour entretenir une saine démocratie.

Les marchés financiers font aussi pression sur le BCE pour qu'elle rachète en plus en masse 100 milliards d'euros de Bons du Trésor des États émis par les membres de l'Euro-Zone afin de créer de la liquidité. Mais ceci ne relève que d'une fausse analyse, il n'y a pas de Crise de liquidités, mais une crise de confiance et un global meltdown économique très sévère. Le Baltic Dry Index est à 2000 depuis deux ans, alors qu'il était à 12000 avant ladite Crise. Au printemps 2010 la BCE avait déjà acheté pour 69 milliards en Bons du Trésor, mais toutes ces mesures de Qualitative Esasing ou de sauvetage n'ont aucun effet, il n'y a pas de reprise économique. L'argent "frais" déversé par la banque centrale pour racheter des Bons du Trésor ne va qu'aux banques qui se financent là-dessus pour cacher leurs trous de dettes irrécouvrables, d'actifs illiquides, de positions toxiques et pourries. Toutes ces mesures ne servent qu'à arroser les marchés de liquidités pour cacher que nous sommes pour l'instant dans une sévère période de déflation et qu'il y a destruction de valeurs organisée par les marchés. Mais il y aura un renversement violent de tendance qui nous projettera dans une hyperinflation d'ici peu de temps.

Il va de soi que le Mécanisme Permanent de Gestion de Crise constitue aussi une violation manifeste et avérée du Traité de Lisbonne, du Pacte de Dublin et qu'il rend totalement caduc les Critères, déjà néo-libéraux en eux-mêmes, de Convergence et de Maastricht du Pacte de "Stabilité et de Croissance" constituant l'Euro.

Ce Mécanisme Permanent de Gestion de Crise postule d'emblée que les États européens ne respecteront pas le critère du déficit budgétaire et des dettes cumulées mesurés par rapport au PIB. La magouille légale est inscrite désormais dans le texte de loi européen à côté des opting out britanniques et irlandais. Le Mécanisme Permanent de Gestion de Crise est un opting-out permanent offert à chacun des Membres de l'Euro-Groupe et à chacun des 27 pays de l'UE.

Finlande_030.jpgDe facto les pays européens non membres de l'Euro-Groupe sont intégrés dans une Shadow-Euro-Zone, une Zone-Euro parallèle puisque le Mécanisme Permanent de sauvetage de leurs finances et donc de leur monnaie leur serait appliqué comme aux Membres de l'Euro-Zone, canal historique. La Zone-Euro est elle-même une zone où ont été instaurés en novembre 2008 un euro-franc, un euro-Marc, une euro-lire, etc... et même un euro-£ après le sommet de Londres de novembre 2008 créant sur la proposition du Chancelier de l'échiquier britannique Gordon Brown et de son ministre des finances Alistair Darling la "Réponse européenne avec les Boîtes à Outils du Plan Européen de Sauvetage et de Relance". Cette réponse britannique métamorphosée en réponse européenne à ce Sommet de Londres avait consacré le principe du chacun pour-soi pour gérer sur son territoire ladite Crise financière. Ce chacun-pour-soi de novembre 2008 érigé en principe communautaire européen est consolidé ce dimanche soir du 28 novembre 2010 avec le Laisser Faire-Laisser Frauder du Mécanisme Européen Permanent de Gestion de Crise. Chaque pays européen est invité par le Mécanisme Permanent de Gestion de Crise à pousser à l'extrême sa libre circulation des capitaux sans la moindre des régulations par une Taxe Tobin-Spahn par exemple et sans contrôle, aux détriments des autres pays européens. Et ce ne sont pas les normes dites "prudencielles" Bâle II ou Bâle III ou Solvency II et la Directive européenne CRD - sur les Fonds propres réglementaires, la toute dernière Directive européenne AIFM sur les Hedge Fonds qui l'en empêcheraient. Il n'a pas été parlé d'une Gouvernance économique et fiscale qui est le constituant obligé d'une monnaie commune régionale. Le droit de cacher les risques reste la règle.

Le Traité de Lisbonne ayant dû être le symbole de la stabilité du droit est élastique quand il s'agit de sauver les banques systémiques "too big to fail". Les Travailleurs, retraités, chômeurs, assurés sociaux, étudiants, tous des "never too little to starve" n'ont qu'à payer et abandonner les acquis sociaux. Le principe de la concurrence déloyale, faussée et fraudée devient officiellement le pilier unique de l'Union Européenne et fait du Traité de Lisbonne et des Directives européennes et des Traités européens quelque chose comme les parchemins de Qumrân, des manuscrits de la Mer Morte mis sous séquestre par un vatican de nonces de la finance.

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Le Baltic Dry Index a chuté

de 43% en un an
de 39% en 6 mois
de 31% en 3 mois
de 19% en 1 mois
de 3,6% en 5 jours

Le commerce international est de nouveau complètement mort depuis un an,
les pics ne correspondaient qu'à l'achat massif par les chinois de matière première pour écouler des $.
Le Baltic Dry Index n'est pas un indice spéculatif mais un indice réel et avancé.
Le graphique en reality time est au bas de mon site, il suffit de choisir sa période mais le 5Y et le 10Y ont été squeezés par Wikinvest pour ne pas attraper la mort subite, car le BDI est autour de 2000 au lieu de 12.000 avant la crise.

Selon cet indicateur avancé BDI, les derniers six mois laissent augurer d'un exécrable printemps économique, car l'industrie rentre normalement les stocks de matière 6 mois avant de lancer un nouveau cycle de production. La récession économique grave va éclater au grand jour, elle s'appelle "double dip" (baisse de la production + baisse du pib et récessions en cascade). Obama et Bernanke parlent déjà d'un Q3, une troisième plan d'impression de fausse monnaie sur la planche à billets en croyant toujours que la crise est une crise de liquidités alors qu'elle est une crise de confiance. N'étant pas plus bêtes que d'autres, Bernanke et Obama sont au service des banques et leur financent en ligne directe leurs passifs toxiques et pourris sur le dos des peuples et de l'économie réelle au lieu d'initier la relance économique et d'investir dans du réel. Obama et Bernanke dévoient le keynésianisme au profit du club mafieux de Wall Street en faisant eux-mêmes du Ponzi Madoff. Mais eux, n'iront pas en prison. Pour financer sa campagne présidentielle Obama a touché entre autre 994795 $ de la Goldman Sachs (le deuxième contributeur), 701290 $ de la Citigroup, 695132 $ de JPMorgan Chase, 543219 de la UBS, 514881 de la Morgan Stanley, ceci juste pour les banques les plus importantes.

24. novembre 2010

Quelle est la différence entre la Banqueroute d'Etat de l'Irlande et les Actifs Cantonnés de la Société Générale ?

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Depuis que mon site existe je ne me suis jamais laissé aveugler par les banques et surtout pas par le décorum tautologique que le Consensus de Washington/Bruxelles, le Traité de Lisbonne, les normes dites "prudencielles" Bâle II ou Bâle III ou Solvency II et la Directive européenne CRD - sur les Fonds propres réglementaires , la toute dernière Directive européenne AIFM sur les Hedge Fonds leur offrent.  Il n'est pas nécessaire d'être un "gauchiste" pour évaluer l'inébranlable nostalgie de l'effondrement total que le système économique mondial consolidé dans la Région Europe par le Traité de Lisbonne avait aussi nourrie.

1_Skibbereen_02.jpgAujourd'hui je ne vais me contenter de traduire in-extenso un article du Financial Times Deutschland.

Mais avant, je repose la question: Quelle est la différence entre la Banqueroute d'État de l'Irlande et les 100 milliards d'Actifs Cantonnés de la Société Générale ? Réponse: il n'y a pas de différence, même la taille annoncée des pertes est la même. L'Irlande a besoin de 100 milliards d'euros pour sortir de sa banqueroute d'État en réalisant le bail-out de ses banques, et la Société Générale est entrain de rapatrier en France une première tranche de 100 milliards de pertes de ses paradis off-shore. (Photos: août 2008, Ireland, Skibbereen)

Bruxelles, la BCE, le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière offrent 100 milliards aux banques irlandaises par l'intermédiaire du gouvernement irlandais, et la Société Générale est la première banque française qui se met sur les rangs pour mendier au gouvernement français un bail-out qui sera en partie réalisé avec un aménagement fiscal en sa faveur.

Depuis le 11 avril 2008 je vous informe que le temps n'est pas encore venu où les banques vont révéler l'ampleur réelle de leurs positions toxiques. Quand le grand dévoilement commencera nous aurons ce global meltdown dont je vous entretiens très régulièrement. Assommés, les peuples accepterons alors toute forme de plan d'austérité, de sabordage du Welfare State, des privatisations selon l'AGCS, du retardement de l'âge du départ à la retraite, des allocations familiales, sociale, de chômage et de santé, des droits d'inscription aux universités, etc. Si la vérité des banques ne sort pas par les voies naturelles, Wikileaks promet de la déverser dans l'opinion publique dans peu de temps. Personne ne peut critiquer l'action "anarchiste" de Wikileaks, la violence est du côté des institutionnels et des médias qui ne font pas leur travail pour entretenir une saine démocratie.

Je rappelle que ladite "Crise" avait commencé en juin 2006 aux USA avec lesdits "Subprimes" et avait entrainé dès la fin de l'année 2007 la Bear Stearns et la Lehman Brothers, AIG, Fannie Mae et Freddie Mac, Chrysler et General Motors... dans la faillite; et du côté européen c'était en premier la Northern Rock, la 5ème banque d'investissement, en Grande Bretagne en été 2007 où il y avait eu le "run" sur une banque, l'afflux des déposants qui retiraient en masse aux guichets toutes leurs économies.

L'Irlande - qui est le pays européen qui a touché le plus d'aides structurelles européennes par rapport à son nombre d'habitants - est passée du Tigre celtique au mendiant européen. On ne sait pas que la France a été le tigre gaulois de la finance et qu'elle va gérer une mendicité intérieure en la masquant, pour commencer, par un sévère plan d'austérité imploré auprès du gouvernement Fillion/Sarkozy. Le 18 avril 2010 je vous avais écrit un article "La 2ème vague des grandes faillites des banques - 2è et 3è krach immobilier commercial et industriel". Il fallait sauver la Grèce avec les fonds européens, parce que les banques allemandes et françaises avaient spéculé respectivement pour plus de 100 milliards sur la dette grecque et les positions pourries et toxiques grecques. Sauver la Grèce, sauver l'Irlande, sauver les banques ne sont que des manière de créer plus ou moins directement des bad banks pour lesquelles les européens libres et non faussés vont payer pendant les 80 prochaines années à venir.

Mais si la Grèce s'est fourvoyée dans l'effondrement, si l'Irlande s'est fourvoyée dans la Banqueroute d'État, c'est tout autant parce que les pays européens sont eux-mêmes victimes de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives européennes sur les libres circulations des capitaux, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN qui leur ont laissé faire n'importe quoi par indulgence ou légalement par les opting-out anglais ou irlandais qui aménageaient pour ces pays les exemptions qui leurs étaient nécessaires pour ne pas respecter légalement la "Concurrence libre et non faussée" de l'esprit du Traité de Rome. Soit les États trichaient naturellement avec leur comptabilité nationale publiée pour contourner les critères de convergence et de Maastricht pour l'entrée dans la Zone-Euro, soient ils jouissaient de leur exemptions de Bruxelles, les opting-out qui étaient très officiellement des dumping fiscaux ou sociaux.

L'Irlande, dans sa fonction de mère de toutes les mères néo-libérales, avait en Europe la fonction secrète et ouverte de syncrétisme nervalien pour les rédacteurs des Directives Européennes et pour les Constituants du Traité de Lisbonne qui se promettaient un humanisme automatique de la jouissance pour tous dans le trickle-down-effect, l'effet de percolation: la "réussite irlandaise" avait cette apparence d'un culte idolâtre, d'une figure de la Mère perdue, mais aussi de la Femme idéale où se mêlent, Marie, Isis, la reine de Saba, la panacée consumériste, le référendum oublié, l'adhésion réelle totale des peuples mais non demandée ni donnée. Dans ce grand décorum, la Lutte de la Classe financière a été la seule qui soit dans la seule vérité qui était et est encore plus aujourd'hui la vérité de la fraude, de la falsification des bilans comptables des sociétés, des banques, des pays. A cette fraude s'ajoute l'Europe Providence bancaire qui donne un blanc seing à la spéculation, qui l'engraisse, qui accélère la libre circulation des capitaux en suivant les ordres des agences de notation et des marchés financiers.

Voici donc ci-dessous ma traduction de l'article du Financial Times Deutschland du 22 novembre 2010   >>>


"Schluss mit den Nebelbomben der Banken"

"Stoppez les bombes à brouillard des banques".

1_Skibbereen_05.jpg"Les gouvernements européens auraient dû comprendre au plus tard lors de la dramatique action de sauvetage pendant la crise financière de 2008 que le destin de leurs pays était entre les mains de quelques milliers de banquiers qui les mènent par le bout du nez. Un système bancaire délabré peut entraîner dans la ruine des États entiers. C’est ce qui vient d’être révélé en Irlande où le secteur financier est proportionnellement bien trop sur-gonflé par rapport à l’économie nationale du pays.

Il est d’autant plus étonnant, au regard de cette étroite dépendance par rapport aux banques, que les pays européens se laissent toujours tout autant mener par elles par le bout du nez. Le cas de l’Irlande en est toujours la preuve éclatante.

Pas plus tard qu’au début de l’été 2010 les superviseurs européens avaient examiné dans le « Stresstest » 91 instituts financiers pour évaluer leur résistance face à la crise. Ces superviseurs ne se sont reposés que sur les données produites par les banques elles-mêmes. A l’issue de l’examen, 84 banques avaient réussi le stresstest et les superviseurs l’ont attesté avec la mention “tout est en ordre“. Le sauvetage pour l’Irlande démontre que rien n’est en ordre. Les banques irlandaises sont englouties si profondément dans ce marécage hypothécaire, que l’Etat irlandais n’est plus capable seul de les en extraire. Et partout en Europe, les grandes banques tremblent parce qu’elles ont investi beaucoup trop d’argent dans les banques irlandaises. La Deutsche Bank allemande a à elle seule 114 milliards d’euros dans la fournaise irlandaise. (note du webmestre: cette banque est un mystère mondial, car elle est la most-leveraged bank of the world, la banque qui a le plus grand levier du monde, c'est-à-dire le moins de fonds propres et le plus d’activités pourries et toxiques en cours). La Deutsche Bank annonce le 1 décembre 2010 qu'elle revend son siège de Frankfurt, deux énormes gratte-ciels prestigieux qui font partie du nouveau profil aérien de cette ville des banques et de la BCE.

1_Skibbereen_06.jpgC’est pourquoi il doit être mis un terme aux insinuations nébuleuses et aux informations fausses des banques. Celui qui revendique de manière explicite la protection du contribuable doit être dans l’obligation d’informer les autorités de surveillance des risques encourus. Ce ne sera que de cette manière que les réels dangers d’une crise de l’Irlande, du Portugal ou d’un autre pays pourront être justement évalués.

Les politiciens doivent contraindre les banques à produire les données nécessaires pour le prochain Stresstest du printemps 2011. Ce ne sera que de cette manière que les États disposeront de la crédibilité dont ils auront besoin".

<<< Fin de la traduction.

Le Stress Test des banques américaines n'a été aussi qu'un acte criminel de plus d'Obama qui cultive sa filiation avec le gang Bush & Ponzi, Madoff & Bernanke, Paulson & Wall Street.

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màj du Mercredi 24 XI, 22:08: aux dernière nouvelles, il semble que le trou irlandais serait de 483 milliards d'euros, soit 3 fois le PIB du Pays. Oui, la période des grandes révélations commence, et avec elle l'accélération de l'Histoire qui nous projettera dans Weimar 2. Le PIB des USA est équivalent à 14000 milliards de $. Les USA ont déjà claqué 4000 milliards de $ pour rien, selon la version officielle, mais en réalité d'après les papiers internes comptables de la Fed' qui ne sont pas publiés par Wikileaks mais par le Financial Times ou le New York Times ou la Fed' elle-même, la Fed' a claqué 12,3 trillions de $, soit 12800 milliards de $: 3,3 trillions en helikopter money issue de la planche à billets et 9 trillions en rachat aux banques de Bons du Trésor et d'autres obligations pourries et toxiques. Quand le vérité sortira... il y aura la guerre civile aux USA... qui sera transposée dans une guerre à l'extérieur. Je me souviens de l'un de mes rares commentateurs sur mon site qui m'affirmait que "j'écrivais du n'importe quoi" quand j'informais que temporairement les normes comptables IASB étaient "allégées"... pour maquiller les bilans et retarder la révélation des positions toxiques pourries.

màj du Jeudi 26 XI, 07:44:
1) Les lobbies des analystes et experts financiers font pression sur Bruxelles et la BCE pour faire passer le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière de 750 milliards d'euros à 1500 milliards d'euros. Ceci permettra d'adoucir la frayeur des peuples quand les banques commenceront à dévoiler l'ampleur de leurs positions toxiques.
2) Le Portugal passe sous la protection du FESF avant même qu'il ne le demande. Ceci permet au Portugal de n'avoir même pas besoin de montrer son mauvais bulletin, il est pardonné d'avance par l'État Providence Bancaire. Par ricochet ceci permet aussi au mauvais élève espagnol de ne pas avoir à craindre la punition des marchés pour cause de mauvais comportement. L'État Providence Bancaire vole au secours de l'Espagne avant même que ne soit émise l'idée qu'elle devrait passer devant le conseil de discipline des marchés financiers. La Lutte de la Classe financière est consacrée par sa victoire absolue sur tous les fronts depuis 20 ans. Il n'y a plus de clivage gauche/droite, il n'y a que la finance.

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Depuis toujours j'écris sur mon site que le grand deal international est de faire tomber l'Europe quelques minutes avant l'effondrement galactique des USA et de sa consœur britannique, ainsi entrera dans l'histoire que les USA se sont effondrés à cause de l'Europe et n'entrera pas dans l'histoire que le système néo-libéral de la libre circulation financière a entrainé la perte de toutes les économies nationales. Le modèle libéral sera donc pérenne après Weimar 2, les petits auront tout perdu, la finance nagera au-dessus.

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Le webmestre n'écrit plus grand chose, le cours de l'histoire en marche et à venir est exactement ce que je vous ai décrit depuis mai 2006. Bientôt nous aurons aussi comme en Irlande ou en Grande Bretagne des émeutes économiques et sociales qui n'auront plus rien à voir avec les wildcats strikes de février 2009. Les Renseignements Généraux savent où me trouver pour faire un remix de Largo Desolato ou de Minetti. Je leur ai facilité la tâche, tout ce que je pense est sur le Net. La police politique n'a plus besoin de monter un dossier. Il n'y aura pas de Cimbre-Gate.

16. septembre 2010

Bâle III ou comment retarder de 3 mois l'implosion du système financier et monétaire

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Les normes prudentielles comptables Bâle III éditées en privé sans le regard des gouvernements par la compagnie mafieuse du Comité de Bâle vous font d'une mesure un salut vertueux des banques et des fiducies, alors que cette mesure n'est qu'une manière d'extorquer massivement des liquidités aux marchés financiers. Les Fonds Propres Réglementaires des banques vont remonter à 7% et devraient officiellement leur permettre de couvrir leurs pertes en cas de défaillance systémique de l'un de leur clients ou de l'un de leurs secteurs d'activité ou de toute l'économie d'un pays...

Pour augmenter leurs fonds propres, les banques vont réaliser massivement une augmentation de capital en faisant appel dans l'année à venir à de l'argent frais sur les marchés financiers. Les marchés financiers sont trop contents d'offrir leurs liquidités aux banques qui deviennent depuis 2006 de plus en plus too big to fail et qui jouissent de la garantie illimitée des gouvernements, de Bruxelles, de la BCE, du FMI, de la Fed' et d'Obama, le roi du bricolage.

Cette augmentation de capital n'est qu'une manière de voler des fonds dans l'économie réelle, chez les épargnants et chez les investisseurs parce que les banques, pourtant recapitalisées, à perte, par les pouvoirs publics dans des bail-out fantasques, échevelés et dénués de politiques d'assainissement et de relance de l'économie réelle, se trouvent en situation de faillite réelle depuis juin 2006. Les positions toxiques, que les banques ne peuvent plus dissimuler malgré la bienveillance des pouvoirs publics et leur assouplissement des normes comptables IASB / IFRS, vont à présent être rapatriées en France pour la Société Générale (100 milliards d'euros), en Allemagne pour la HRE, le second institut de crédit hypothécaire européen qui a été sauvé il y a 8 mois avec 102 milliards d'euros et qui revient d'être sauvé de la faillite officielle dimanche dernier dans la nuit avec 40 milliards d'euros. Il en est de même pour la Anglo-Irish-Bank en Irlande, AIG aux USA, etc. La seconde vague de grandes faillites bancaires est déclenchée et l'assurance-vie factice de Bâle III ne pourra pas la retenir. Au même moment où la HRE a été sauvée temporairement de la faillite avec 142 milliards elle a versé 25 millions de boni à ses cadres supérieurs qui en sont responsables.

Bâle III n'est qu'un effet d'annonce d'autant plus que ladite mesure ne pourra pas entrer en vigueur avant l'effondrement total. Mais c'est bon pour le moral, une piqure d'héroïne. Bâle III n'apporte pas d'autre mesure, les appareils de regroupement de spéculateurs peuvent poursuivre leur job comme avant. Ces appareils portent le nom de banque. Les banques recommencent massivement à accorder des crédit subprimes, c'est à dire des crédits à des emprunteurs insolvables par avance qui sont des emprunteurs NINJA - No Job, No Income, no Asset.

2. juin 2010

L'Allemagne élargit l'interdit sur les ventes à découvert à nu et renforce la fraude légale bancaire



Le gouvernement allemand a rédigé le 2 juin 2010 un projet de Loi concernant les ventes à découvert à nu et les spéculations risquées sur les marchés financiers. Les paris sur l’insolvabilité des États doivent être empêchés. Le gouvernement allemand ne s’est donc pas laissé influencer par les critiques des États Membres de l’UE de vouloir faire cavalier seul dans l’instauration du contrôle et de la surveillance des marchés financiers. La Loi doit passer au vote au Parlement allemand en juillet 2010.

L'Allemagne avait déjà pris la décision d'interdire des ventes à découvert à nu au début du mois de mai 2010, mais elle avait interdit la vente à découvert à nu sur des produits qui n'étaient en réalité pas ou plus négociés sur les marchés allemands ou dans les bourses allemandes. En sachant que la City de Londres draine 4/5 des transactions financières en Europe nous pouvons toujours nous interroger sur l'efficacité d'un tel interdit prononcé de manière unilatérale par l'Allemagne.

Cette seconde loi devrait s’attaquer aux abus concernant toutes les transactions dans lesquelles sont impliqués des titres, des obligations, des actions allemandes, des Bons du Trésor de tout pays de l’Euro-Zone, mais aussi de tous CDS dérivés sur ces Bons du Trésor, à partir du moment où ils ne sont que spéculatifs et où ils n’ont pas pour objet de couvrir le risque encouru par un détenteur de ces Bons du Trésor (Credit Default Swap - Assurance sur la défaillance d'un crédit). Un spéculateur qui n'est pas propriétaire de ces Bons du Trésor ou de ces titres ne devrait donc plus être en mesure d'acheter des CDS sur ces titres. Jusqu'à présent c'était le principe même des CDS de vous permettre de vous assurer contre le risque d'un bien que vous ne possédez pas.

Ces titres doivent être échangés dans une bourse allemande. Les actions allemandes et de quelques émetteurs étrangers seront concernées ainsi que les Bons du Trésor allemand et autrichien. Les Bons du Trésor allemand auront un statut particulier qui les protègera contre la spéculation des ventes à découvert à nu. Les ventes à découvert à nu de dérivés financiers adossés sur l’Euro seront interdites, toujours si elles se font dans les bourses allemandes. L'Allemagne ne peut interdire les transactions dans d'autres bourses européennes et n'a pas le soutien de Bruxelles pour élargir cet interdit dans toute l'Union Européenne.

Il y aura des nouvelles règles de transparence pour toutes les autres ventes à découvert à nu autorisées. Pour une transaction de petite quantité, l’autorité de contrôle et de surveillance des services financiers, la Bafin, doit être informée. Les opérations sur des grandes quantités doivent être publiées. Une violation de ces interdits entraînera une amende de 500.000 euros, mais n’annulera pas la transaction. Selon le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, une décision unilatérale de l’Allemagne n’affaiblit pas l’Europe, mais accélérera l’harmonisation européenne du contrôle et de la surveillance des marchés financiers.

Malheureusement la Loi ne devra pas limiter les produits financiers dérivés. La projet de Loi précise que la Bafin sera simplement habilitée à les limiter "au besoin", mais ne donne pas plus de précisions. Toutes les opérations extrabilancielles comme les LBO, les CDO, et tous les CDS adossés sur toute autre forme de créances entre les partenaires financiers, les banques, les entreprises, les assurances, etc... ne sont pas concernées par la Loi. Autrement dit la Loi Schäuble n'aura pas une grande portée et le pouvoir d'appréciation est laissé à la Bafin au lieu de demander au Parlement allemand de légiférer.

L'Allemagne a pratiqué à grande échelle les spéculations sur les produits dérivés des crédits et sur l'émission de crédits à long terme qu'elle finançait avec des crédits à court terme, que ce soit pour le marché allemand, surtout dans l'Est du pays, ou sur les marchés des Nouveaux Pays entrants dans l'Europe comme les Pays Baltes ou que ce soit dans les Pays du Sud de l'Europe. Le second institut de crédit hypothécaire européen, qui est la HRE - Hypo Real Estate domiciliée à Munich, avait fait faillite il y a deux ans et avait été nationalisé par l'État allemand qui a déjà essayé d'organiser son bail out en injectant 100 milliards d'euros. Les pertes induites par la faillite de la HRE s'élèvent à 200 milliards pour les banques allemandes impactées. Nous comprenons pourquoi l'Allemagne essaye de faire cavalier seul, elle connait les pertes de ladite Crise, et elle les publie dans les médias accessibles à tous, à la différence de la France comme pour la Société Générale.

La démocratie en Allemagne semble bien fonctionner. Le Président allemand Horst Köhler vient de démissionner suite à ce qu'il a dit au sujet de l'intervention militaire de l'Allemagne en Afghanistan: "Un pays de la taille du notre qui est à ce point orienté sur le commerce extérieur et qui en est ainsi tellement dépendant, doit aussi savoir qu'en cas de doute et de force majeure une intervention militaire est nécessaire afin de préserver nos intérêts". Horst Köhler avait dit ceci dans l'avion lors de son retour d'une visite en Afghanistan. Les médias avaient tronqué les propos du Président qui n'avaient été diffusés qu'une fois sur les ondes radios, mais un bloggeur étudiant en Sciences Politiques les avaient remis en ligne. (Photos: Sporvejsmuseet Skojldenaesholm, Denmark, august 2009)

Revenons à ce projet de Loi allemande sur l'interdit des ventes à découvert à nu qui devrait servir de modèle pour toute l'Europe. A y regarder d'un peu plus près il ne concerne principalement que les ventes à découvert à nu sur les Obligations d'État et sur les CDS adossés sur ces obligations d'État. Ceci n'est pas une réforme des marchés financiers mais n'est qu'une perpétuation des marchés où la concurrence est librement faussée. De pester contre l’endettement, fait partie des admonestations contemporaines des gouvernants, peut-être même de leur devoir, mais il est d’autant plus étonnant que les banques centrales poussent à renforcer la gigantesque machine à création de dette. Justement ces banques centrales qui sont présupposées être indépendantes et dont l’indépendance est garantie par le Pacte de Dublin de stabilité et de croissance, par le Traité de convergence de Maastricht et par le Traité de Lisbonne. La place privilégiée des dettes d’Etat dans les bilans des banques commerciales entraine une énorme distorsion des marchés et produit l'effet contraire de celui qui est annoncé de manière "constitutionnelle" ou pré-constitutionnelle au niveau européen.

Depuis le sommet européen du 8/9 mai 2010 qui a permis la création du Fonds d’Intervention européen de 750 milliards d'euros, la BCE est autorisée à racheter elle-même des Obligations d’Etat afin de "stabiliser" les marchés, c'est-à-dire d’amoindrir la pression spéculative sur ces Obligations d’Etat. La BCE est donc autorisée à financer les dettes d’Etat, en totale violation du Traité qui lui a donné le jour et sans ratification d’un amendement ou d’un traité modificatif. La procédure d’adoption du Traité Modificatif au TCE rejeté par le NON, le NEJ et le NO avait mis presque 5 ans. La modification de fait des statuts de la BCE a mis 24 heures. Il est déplorable que les banques centrales qui sont obligées de veiller à la stabilité n’usent pas de leur influence dans la régulation des banques. Les banques centrales siègent de droit dans toutes les instances internationales comme IASB, IFRS, le Comité de Bâle (Bâle 2), mais elles n’interviennent pas quand il s’agit de réformer le droit du contrôle et de surveillance. Les banques centrales y déposent juste suffisamment leur marque pour que les dettes d’Etat soient financées plus facilement au détriment des risques que ces facilités privilégiées comportent.

Ainsi les banques commerciales peuvent détenir un volume illimité d’Obligations d'État (Bons du Trésor) sans pour autant constituer pour celles ci le moindre euro de Fonds Propres Réglementaires destiné à couvrir les risques. Par exemple une banque peut donc investir massivement dans des Bons du Trésor d’un pays sévèrement "impacté" et peut élaborer le bilan comptable de telle manière qu’aucun risque de défaillance n’apparaisse. Comme les banques détiennent une quantité importante d'Obligations d'État qui gonflent fictivement leur "santé" comptable et leur aptitude à couvrir le risque, nous pouvons affirmer que les banques ont un "Fonds Propre Règlementaire"... négatif. Le Fonds européen d’intervention de 750 milliards d’Euro créé le 8/9 mai 2010 est une incitation supplémentaire et une caution omnipotente qui permet aux banques d'acheter des Bons du Trésor émis par des États "de mauvaise foi", puisque l’assurance multi-risque existe pour ces banques en cas de défaillance. L’aménagement comptable de ne pas évaluer le risque et l’incitation induite par le Fonds européen de 750 milliards et l’interdit prononcé contre les ventes à découvert à nu réalisées sur les Obligations d’Etat et leurs CDS, sont trois facteurs prédominants qui violent les règles bancaires et la "concurrence libre et non faussée" qui n’a jamais existé ni en Europe depuis le Traité de Rome, ni dans l’OMC qui est morte en 2001 depuis l’échec des négociations de Doha au Qatar.


Ici aussi, et encore plus pour les investissements sur les dettes d'État, celui qui encoure les risques n’est pas tenu de couvrir les pertes qui seront totalement couvertes par le contribuable après que tous les bail-out intermédiaires soient réalisés. Et avec de l’argent mis à disposition par la banque centrale à un taux zéro, les banques commerciales achètent de la dette d'État qui leur sera rémunérée avec un pourcentage de 3, 4, 6, 8% quand elle arrivera à maturité. La banque centrale rémunère donc les banques et les investisseurs pour qu’ils spéculent de manière compulsive sur le dos des peuples et de leurs États. La création monétaire à taux zéro et les plans d’austérité sont deux manières de faire payer le contribuable et le citoyen.

A côté de ces aménagements comptables il y a pire: les Obligations d'État figurent dans les bilans des banques comme des actifs liquides à 100%, donc réalisables immédiatement, sans délais, sans préavis. Ceci n'est pas seulement une ineptie, c'est une manière de consolider le bilan des banques commerciales qui peuvent encore plus se lancer dans la spéculation sauvage, puisque leurs actionnaires croiront que la santé de leurs banques est tellement meilleure qu'elle ne l'est en réalité, même par période où il n'existe pas de stress sur les marchés financiers. Tous ces aménagements comptables constituent des incitations légales à la fraude et à la désinformation des actionnaires et des investisseurs et ceci prouve une fois de plus que la concurrence ne peut même pas être libre et non faussée puisque les États lui interdisent de l'être. Il suffit de dégrader pour des raisons réelles ou pour les lubies américaines des agence de notation Moody's la note de crédit de certains États, pour comprendre que les banques détiennent dans leurs coffres des positions toxiques au même titre que les subprimes ou d'autres produits titrisés. La Réforme Schäuble sur l'interdit des ventes à découvert à nu ne s'attaque pas au problème et ne réforme rien, mais elle intensifie la fraude légale d'État et des systèmes financiers en Allemagne et en Europe, pour que l'État allemand puisse lever de l'argent frais sur les marchés financiers en leur vendant des Bons du Trésor / Obligations d'État. Plus une banque a dans ses coffres des Obligations d'État réputées être à 100% liquide, plus elle peut se lancer dans le leverage (le levier) et donc investir en reculant d'autant le seuil des fonds règlementaires prévus par les normes prudentielles comptables de Bâle 2. Le levier actuel étant déjà insuffisant, il l'est encore plus avec ce fonds réglementaire fictif créé avec ces actifs représentant les Obligations d'État. Légalement et en dehors même des normes Bâle 2 prudentielles comptables, les banques peuvent naturellement se mettre encore plus en danger et se rapprocher de l'insolvabilité si l'aléa moral devait se révéler. Les banques allemandes et françaises ont chacune pour plus de 100 milliards d'Obligations d'État de la Grèce dans leur coffre. Mais ce liquide est devenu illiquide à 100%.

Les obligations de l’Etat sont réputées être à 100% liquides comme de la monnaie et passent pour des safe havens. Lors du pic de la Crise c'était le cas pour les Bons du Trésor français et allemand mais pas pour ceux de l’Irlande, de l’Espagne ou de la Grèce qui ont connu un effondrement total de leur marché obligataire souverain. Les traders avaient publié des chiffres fantaisistes et inappropriés pour les cours d’achat et de vente, et n’étaient pas joignables quand il s’agissait d’en négocier en cas d’extrême urgence. La Grèce s’est trouvée il y a quelque semaines dans la même situation avant que l’Europe et l’Euro-Zone ne créent le fonds d’intervention de 750 milliards et avant que la BCE ne rachète les Obligation de l’Etat grec pour "calmer" les marchés, c'est-à-dire pour les anesthésier avant l’opération chirurgicale des plans d’austérité qui va allègrement requinquer les spéculateurs fous. L'Allemagne a lancé le 7 juin 2010 son plus grand plan d'austérité depuis 1945. 80 milliards d'euros vont être économisés jusqu'à 2014,
principalement les chômeurs et les familles percevant des allocations familiales seront touchés.

24. mai 2010

Destruction par les Marchés - Les Réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA

Pour sortir de la "Crise", la Conférence Bilderberg d'Athènes avait décidé du 14 au 17 mai 2009 d'organiser la "Destruction par les marchés".

Selon le fascicule envoyé préalablement aux participants, Bilderberg était à la recherche de deux options, selon Daniel Estulin, observateur du Club Bilderberg: "Le thème principal de discussion de la rencontre de cette année 2009 était de traiter de la crise économique, en la conduisant dans une dépression plus prolongée et agonisante qui jette le monde pour des décades dans le désastre de la stagnation, le déclin et la pauvreté… ou en la conduisant vers une dépression intense mais plus courte qui va paver la route d'un nouvel ordre économique durable avec moins de souveraineté de la part des États mais avec plus d'efficacité". (Crédit photos: Amandla Mandela)

Ceci correspond à la "mondialisation heureuse" du market-drive, du tout-par-le-marché de Friedrich von Hayek. Selon Daniel Estulin "d'autres points de l'agenda fixé à Athènes à la Conférence Bilderberg en mai 2009 incluaient un plan destiné à tromper des millions d'épargnants et d'investisseurs qui croient au matraquage de la relance présupposée de l'économie. Dans les mois à venir ils vont s'exposer à des pertes massives et à de très graves désastres financiers et il y aura vers septembre ou octobre une pression ultime envers la ratification de la procédure de ratification du Traité de Lisbonne en direction du OUI irlandais, ce qui va conférer à l'Union Européenne une puissance massive sur ses États Membres en en faisant un gouvernement régional supranational avec une relégation à un statut plus régional de chacun des pays."

Ceux qui croient voir un retour subit de l'amour de l'État pour la Chose Publique doivent tout aussi violemment se détromper. Le "State is bad" initié par "The road of serfdom" de von Hayek, puis de l'École de Chicago, le Consensus de Washington, Ronald Reagan, Margaret Thatcher, Tony Blair, Jean Monnet, Gerhard Schröder, Lionel Jospin qui a vendu les services publiques au secteur privatisé en respect personnel et de gauche à l'AGCS, l'accord parallèle à l'OMC,... tout ceci n'a pas empêché la consolidation du retour du Titre III du TCE, rejeté par le NON français au référendum européen, bétonné dans le transfert copié-collé du Traité de Lisbonne imposé par la gauche abstentionniste au Congrès de Versailles de février 2008. Car l'État, empressé de sauver les tricheurs systémiques, spéculateurs et escrocs conserve toujours une certaine idée de l'État, et va légitimer sa gauche-attitude passagère de nationalisation des banques, par les caisses vides d'un budget en faillite qui ne permettra plus de maintenir les services publics et qui forcera des coupes violentes et de très fortes augmentations d'impôt comme en Irlande. Pour contenancer préventivement les futurs millions de déçus du bail out de Sarkozy face à la gestion versatile de crise et au chômage de masse, l'État fait appel à sa conscience supérieure déléguée, celle de l'OCDE qui continue à dérouler son bréviaire sur ses masses incultes et vénales. Si la rétention de l'espoir pour un État Nouveau et la contention des renouveaux de la conscience civique et politique ne devaient pas fonctionner, l'État saura organiser ses minériades roumaines privées pour conserver son Régime, à l'image de son laboratoire doom-toom d'Outre-mer où il s'essaye, pour garder en haleine son liberal fighting spirit, à se faire peur pour voir où se trouverait le point de sécession et pour étouffer dans l'œuf une éventuelle résilience créative des peuples. Les petites-gens sont toutes des nano-bonsaï qui vont ouvrir grand la bouche affamée et le porte-monnaie pour payer les frasques des flambeurs du casino et les croupiers du gouvernement.

Dans un rapport du 3 mars 2009 intitulé "Going for Growth" et rédigé par l'OCDE, cette organisation lance tous azimuts un cycle de vives recommandations destinées à entrainer les pays dans l'intensification de la libéralisation du commerce alors que tellement de voix de la société civile, de gouvernementaux, du secteur bancaire, du réseau industriel conjurent en même temps l'État d'intervenir à leurs côtés pour leur offrir sans contre-partie une aide financière, fiscale et conjoncturelle. La libre concurrence mondiale se ferait encore mieux pour eux si la politique de subvention du secteur agricole s'étendait à tous les secteurs industriels et commerciaux pour renforcer leur position concurrentielle dans le grand commerce libre, international et non faussé. Le club de défaisance du G20 montre une fois de plus son vrai visage. Il n'a pas l'intention de se soumettre aux lois de la libre concurrence quand il se sent lui-même menacé par elles, et il s'affaire à prendre sur les concurrents des parts de marché par tous les moyens. Les plus faibles comme les PED (Pays en Développement) et les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), mais aussi les Pays de l'Europe de l'Est, n'ont qu'à bien se tenir et s'en retourner à sarcler la terre, la rizière ou le dvor, et à importer un maximum de produits manufacturés provenant des pays industrialisés.

Partout dans le monde, en comptabilité nationale, toutes ces aides aux banques ne figurent pas pour l'instant dans le déficit budgétaire annuel ni dans les dettes cumulées des États souverains. Les populations n'ont pas conscience de ce qu'elles auront à rembourser sur deux générations. Dès lors que Bilderberg n'existe pas officiellement, il n'émet jamais le moindre des démentis et ceci est un bonbon pour les tenants de la théorie du complot. Les eurosceptiques sont convaincus que le futur développement de l'Union Européenne a été forgé aux Conférences Bilderberg – les Commissaires européens y ont toujours été bien accueillis avec leur favori Peter Mandelson, selon lequel "on a toujours été à l'aise avec les gens devenus riches de manière sale". Le consensus Bilderberg est que les problèmes nationaux sont au mieux résolus par une élite ouverte sur l'international, qu'un réseau global de décideurs doive avoir un langage commun et que les limites entre les classes politiques et les classes des financiers doivent être fluides. Et c'est ainsi qu'il y a eu une tendance naturelle à inviter les conservateurs et les libéraux prônant le marché. Les seuls socialistes invités étaient ceux qui "comprennent l'argent" (comme Manuel Valls du PS par exemple).

Toujours selon Daniel Estulin, "le Secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, et Carl Bildt ont fait du racolage en faveur d'une récession plus courte contre une récession de 10 ans… en partie parce que cette dernière nuirait aux industriels de Bilderberg eux-mêmes; alors que ceux-ci désirent avoir un ministère global du travail et un ministère global des finances, ils préfèrent toujours faire de l'argent et une récession à long terme leur coûterait de graves revers industriels parce que personne n'achèterait leurs jouets…; la balance est du côté du maintien d'une dépression courte." Après la clôture de la Conférence Bilderberg d'Athènes de mai 2009, Daniel Estulin avait informé que l'une des toutes premières préoccupations des Bilderberger est le danger que leur zèle de reformater le monde en instrumentant le chaos en vue de mettre en œuvre leur agenda à long terme pourrait entrainer un déraillement de tout contrôle et conduire éventuellement à un scénario ou Bilderberg et l'élite globale en général seront dépassés par les évènements et se terminerait en une perte de leur contrôle sur la planète.

Selon l'agence de presse Macedonian International News Agency du 21 mai 2009, "un nouvel article du Kremlin sur le Bilderberg Group de l'ombre, qui avait tenu la semaine dernière sa réunion annuelle en Grèce avec l'élite de la finance, de la politique et des industries de l'ouest s'était mis d'accord que le $ devait être totalement 'détruit' pour permettre de se diriger vers un Nouvel Ordre Mondial dominé par les puissances de l'ouest. De plus, selon cet article du Kremlin, la plupart des élites les plus aisées de l'ouest avaient décidé à New York dans une réunion exceptionnelle et préalable à la réunion d'Athènes, qui avait été convoquée et conduite par David Rockefeller, de préparer la fin du $." Cette agence de presse a écrit plusieurs articles sur le Bilderberg Group sans langue de bois.

En premier lieu les banques et assurances ont été "sauvées" pour elles-mêmes parce qu’elle n’ont rien fait d’autre de ce sauvetage que d’amplifier la spéculation et de gratter des marges bénéficiaires là où elles le pouvaient: dans l'économie post-réelle des marchés financiers qui tournent en tire-lire close. Par exemple la Fed a injecté dans AIG, la plus grande assurance du monde, 1725 milliards de $ pour la "sauver" de la plus grande faillite d'une entreprise privée de toute l'histoire de l'humanité. Selon la FAO, il "ne" faut que 30 milliards par an pour éradiquer la faim dans le monde.

A présent les États qui ont sauvé les banques, s’approchent d’une situation de banqueroute d’État s’ils n’y sont pas déjà comme les USA, le Royaume-Uni, la Grèce, l'Irlande. Et les banques centrales comme la Banque d’Angleterre, la Fed’ américaine et, comme dernier venu dans ce monde véreux des bad banks, la BCE européenne, viennent "sauver" les États. La facture finale sera comme toujours la même: un marché détruit dans une hyperinflation.

Le Plan Bilderberg se déroule comme du papier à musique: la "relance économique" de la "recovery" des "green shots" n'a pas eu lieu mais des millions d'épargnants et d'investisseurs ont été trompés en voulant bien croire au matraquage de la relance présupposée de l'économie. Les États ont prorogé au G4, d'un G20 à un autre G20, d'un G20-Finance à un autre G20-Finance, les mesures de contrôle et de surveillance des marchés financiers, parce qu'ils ne veulent pas faire payer aux spéculateurs leur activité financière criminelle, dont les lobbies financiers sont tout aussi omnipotents que leur principe fraudulé de la concurrence libre et non faussée. Le monde de la finance ne met en œuvre qu'un monde sauvage financier, où l'illusion de la libre circulation non faussée des capitaux, tombe dès qu'une situation de crise systémique surgit et que le soutien des États souverains est obtenu par chantage. Les falsifications officielles et légales des comptabilités (IASB / IFRS), le Stress-Test des banques, le rachat par les banques centrales de positions toxiques et pourries des plans TARP, TALF, PPIP, la planche à billet n'ont servi qu'à acheter du temps mais dans les mois à venir nous allons être exposés à des pertes massives et à de très graves désastres financiers privés et publics.

Le Congrès US a autorisé Obama de ne plus le prévenir à chaque fois que la Fed' continue à renflouer les instituts de crédits hypothécaires Freddie Mac et Fannie Mae par exemple. La Fed' n'a jamais publié le nom des instituts financiers auxquels elle a accordé les aides, ni leur montant. Aucune comptabilité nationale n'est fiable depuis 2008 et les États pratiquent à dimension gigantesque ce que la Grèce pratique depuis son entrée dans l'Euro-Zone. Les États souverains viennent de procéder depuis 2008 au plus grand transfert de la dette privée sur la dette publique. En procédant à la résorption de la dette par l'hyperinflation, les États souverains vont en profiter pour balayer hors de leurs devoirs régaliens les derniers services publics qui sont encore à leur charge, pour répondre au Plan Bilderberg de paver la route d'un "nouvel ordre économique durable avec moins de souveraineté de la part des États mais avec plus d'efficacité". Vous voyez avec quelle intelligence le néo-libéralisme capitalise sur le développement durable, sur l'État efficace parce que devenu absent. Les marchés financiers procèdent au meurtre du père encore plus vite qu'un adolescent sur ChatRoulette. C'est papa qui paye la connexion.

Pour faire de la bande passante sur le web et pour meubler les esprits, en attendant de ne rien faire, l'Allemagne interdit quelque chose qui n'existe pas sur le sol allemand, l'Europe imite la Fed' avec son fonds d'intervention de 750 milliards et les USA ont voté une Réforme vide des marchés financiers (Reform Bill 59-39).

L'objectif de ces "réformes" en trompe l'œil est de gagner du temps en laissant se réaliser la destruction chirurgicale par les marchés auxquels se soumettent les États souverains. Les États souverains tolèrent, puis accompagnent la destruction par les marchés de la dette. Ce n'est en réalité pas le cas, les États souverains font passer toute dette de banques dans la dette publique et la remise à zéro des compteurs sera payée par les peuples, qui auront cette fois-ci perdu en plus la souveraineté de l'État, car State is bad comme le pense l'École de Chicago qui a inspiré le Consensus de Washington et le Consensus de Bruxelles qui sont eux-mêmes une émanation de Ludwig von Hayek et de Augustus von Mises. A la sortie de la crise, en 2029 environ, les peuples auront tout perdu et les banques tout gagné avec en prime un État docile et plus efficace à leur convenance. Si les électeurs ne se réveillent pas et ne deviennent toujours pas adultes en démocratie, nous aurons comme au Zimbabwe une révolte réprimée dans le sang. Et nous mettrons beaucoup de temps à prendre exemple sur le Amandla Mandela des zoulous pour conquérir la démocratie et écarter l'apartheid dans lequel vivent les pauvres qui y ont été jetés par la croissance appauvrissante de ces 20 dernières années.

La Conférence Bilderberg d'Athènes de mai 2009 a jeté les fondements du Consensus de Washington 2. Dès l'automne 2008 avec l'éclatement de ladite Crise j'étais arrivé à la Conclusion avant la tenue de cette Conférence Bilderberg que le système ordolibéral mondial en arriverait à refonder la Croissance appauvrissante en consolidant son trickle up effect, son effet de percolation à rebours. Avec les injections massives des moyens publics dans les systèmes financiers et avec les plans d'austérité destinés à les permettre, vous n'en avez que la démonstration. En Allemagne on sait déjà que les plans d'austérité vont toucher en premier lieu les chômeurs et les allocations familiales...

Les gouvernements ont pompé des multi-milliards dans le secteur financier, les banques centrales ont suivi avec leur mise à disposition de multi-milliards et de billets de contrefaçon issus de la planche à billet (helicopter monney). A présent les États s’effondrent un à un, c’est pourquoi les États encore vaillants se sont unis pour leur fournir les multi-milliards nécessaires à l’illusion du sauvetage (bail-out) en leur rachetant - avec de l'argent de contrefaçon et de l'argent emprunté sur les marchés financiers - leurs positions toxiques, leurs papiers titrisés pourris, leur Bons du Trésor qui ne sont plus remboursables par faute de moyens, quand ils arrivent à maturité. 200 milliards arrivent à maturité au Royaume-Uni en juillet 2010, et les marchés financiers ne voudront plus payer de nouveaux Bons du Trésor pour ce pays qui a été le seul de l'UE à ne pas s'associer le 8/9 mai 2010 au Fonds d'intervention européen de 750 milliards d'euros. Le Royaume-Uni avait déjà connu l'humiliation en 1976 avec un sauvetage par le FMI, et depuis 2008 il reste en négociations avec le FMI pour être de nouveau sauvé de la banqueroute d'État, comme l'a été l'Islande il y a deux ans.

Dans 25 États fédéraux des USA, il y a 20% de ménages propriétaires de maisons individuelles qui sont en faillite personnelle; dans le Nevada 70%, dans l'Arizona 53%, en Floride 48%, dans le Michigan 43%, en Californie 33%. Ces ménages seront en majorité dépossédés de leurs biens par les banques via leurs huissiers. C'est ceci la croissance appauvrissante des pays industrialisés. En mai 2010, une banque sur 10 est au bord de la faillite aux USA et pour l'année fiscale 2009 il y a eu une augmentation de 34% des faillites d'entreprises. Un jour ou l’autre, la dernière banque capable d’organiser le dernier des bail-out, la banque centrale Fed’ ou BCE, etc… va aussi sombrer dans la faillite parce qu’elle s’est transformée en bad bank qui aura été la dernière a avoir porté en vain l’étiquette du too big to fail (trop importante pour faire faillite). Et qui organisera le bail-out des banques centrales ? Les États ? Non. C’est impossible, parce qu’ils se sont surendettés pour sauver le système financier. Une instance supranationale, peut-être comme le FMI ? Elle a repris de l’importance, et j’y reviendrai, mais elle seconde les banques centrales sans les remplacer, alors que Bilderberg aimerait en faire la Banque centrale des banques centrales pour gagner du temps et créer une zone d’élasticité et de distorsion pour permettre l’extension de ladite libre circulation des capitaux dans une zone circonscrite et privée de concurrence libre et non faussée. Il ne reste donc aux banques centrales que la solution de s’aider elles-mêmes en imprimant massivement de la monnaie pour faire fondre la valeur nominale des dettes et les faire disparaître.

Pour les États, l’inflation est la meilleure variante. Et l’hyperinflation serait là, qui anéantira des années d’effort d’épargne parce qu’elle détruira de nouveau les mini-possessions de chaque ménage. Elle rendra comme au Zimbabwe le coût de la vie insupportablement élevé, parce que les prix augmenteront d’heure en heure. Mais à la différence des inflations des années 50, 60, 70 et du début des années 80, cette hyperinflation-ci ne sera pas suivie d’une augmentation des salaires qui la rendait presque aussi drôle qu’un jeu vidéo où tout le monde est gagnant. Dans les années '60 à '70, les salaires suivaient avec une augmentation de 30% l'an. Cette fois-ci, les salaires resteront en très net retrait et la croissance appauvrissante, le transfert des richesses d’une classe à une autre serait encore plus effectif dans ce Consensus de Washington 2. Les États et la classe financière reconcentrée seront les seuls à pouvoir de nouveau respirer. La classe financière aura rendu "plus efficaces" les États souverains, comme le programme la Conférence Bilderberg d’Athènes de mai 2009 le demande. Et à l'occasion la Conférence Bilderberg aura gagné un peu de temps et permis à la Fed' d'être un tout petit peu plus efficace que la BCE pour tenter grâce aux agences de notation de la faire s'effondrer un peu juste après cette dernière.

Pour essayer de rendre un peu moins scandaleuse l’inflation, les États vont essayer d’en réduire la fièvre en appliquant d’énormes plans d’austérité bénis eux-mêmes par le futur prétendant à la présidentielle française de 2012, Dominique Strauss Kahn, Président du FMI, toujours à l’affut pour faire ses préconisations néo-libérales pour accroitre "l’efficacité des États". Les États vont donc réduire leurs dépenses et les investissements structurels, les trains vont dérailler comme au Royaume-Uni. Les États vont réduire les salaires des fonctionnaires, les transferts sociaux, les prestations sociales, les investissements pour la santé, l’éducation et la formation et la recherche, à la différence de la Chine et de l’Inde pour ces trois derniers postes budgétaires. Le gouvernement français est même heureux que ces satanées agences de notation américaines qui évoquent leur intention de dégrader la France du triple-A à AA+; ceci imposera l"idée du plan d'austérité comme une décision divine à accepter par les citoyens mis au chômage et les autres à cause de la crise des marchés financiers.

Les États manageront un genre de dictature froide avec suffisamment d’hyperinflation et suffisamment de plans d’austérité pour contenancer les populations juste en deçà des soulèvements insurrectionnels. Et les électeurs déçus de la démocratie n’iront toujours pas voter. En le for intérieur de chaque électeur règnera un couple optimisé de frères bessons, celui du maître et de l’esclave d’un Syndrome de Stockholm des temps modernes. A ceci s'ajouteront les augmentations d'impôt. Toutes les sources de création du PIB réel, ouvré, manufacturé et servi, se réduiront au profit du PIB d'initié, furtif et fictif de la spéculation du secteur financier. En ce moment, selon le FMI même, entre 70 et 90% des transactions financières sont réalisés dans la spéculation pour elle-même. L'État providence bancaire sera encore plus efficace pour le secteur financier et les politiciens seront encore plus en symbiose avec son lobby pour renforcer la privatisation de la création monétaire et intensifier l'efficacité du transfert des richesses dans la zone de plus en plus privée de la concurrence libre et non faussée. Une vache sans entrave est considérée comme libre et non faussée, même quand elle est en stabulation dans un enclos. Le paysan est juste astreint à la traire sans s'en soustraire. L'idée de la vue des pis éclatés sera toujours insoutenable au paysan, amoureux des bêtes et dont la mission publique est d'entretenir le paysage. Titulaire du duo besson des frères maître-esclave, il aura intégré en lui que la coalition rouge-vert n'est pas assez efficace pour gérer son état.

La combinaison de l’hyperinflation, du plan d’austérité, de l’augmentation des impôts, du transfert du PIB réel vers le PIB d’initié sera perçue comme le mal nécessaire de la catastrophe naturelle par les peuples désorganisés en individus qui vivent chacun leur non-vie et leur nolonté de leur côté. Cette combinaison de confinement et de contenancement ne sera jamais comprise comme une mauvaise économie politique. Ceci permettra aussi d’arrimer les individus clairsemés dans leur ville à une situation de non-guerre, de non-soulèvement civil, de non-identification à un groupe. L’Etat-Nation aura accédé à son apothéose en ayant construit l’harmonie intégrée et raisonnée, un genre d'OGM de peuple.

Le Plan Bilderberg d’Athènes de mai 2009, ne prévoit pas de réforme des marchés financiers par introduction du contrôle et de la surveillance. Nouriel Roubini, Doctor Doom, l’une des cassandres qui avait comme Joseph Stiglitz ou Jean Ziegler annoncé ladite Crise au moins une décennie à l’avance, a dit dans une conférence au London School of Economics que la Réforme 59-39 adoptée par le Sénat US est "cosmétique" et n’est qu’un "fake bill" (une fausse loi). Il s’oppose à tous ces économistes qui parlent de la crise en la comparant à un événement inattendu, un genre d’avènement du "moral hazard", de cet "aléas moral", qui était classé dans les impossibles de l'univers en évolution. Les économistes anglophones parlent du "black swan", le cygne noir, qui surgit parmi les cygnes blancs. Pour Nouriel Roubini : "The way I think about this crisis is not in terms of black swans (a sudden, rare event), but white swan events" et "Crises are much more common than we think." (Je pense la crise non en termes de cygne noir (un événement soudain et rare), mais en termes d'événements apparentés au cygne blanc - Les crises sont bien plus communes que l'on ne veuille le considérer). Selon Nouriel Roubini des réformes radicales sont nécessaires comme la fermeture d’institutions bancaires comme la Goldman Sachs, une entreprise qui opère dans une centaine de pays est absurde. Des banques de cette taille sont 1) too big to fail, 2) too big to be bailed out et 3) too big to be risk managed (trop grande pour faillir, trop grande pour être sauvées, trop grandes pour avoir un management du risque).

Parce que les instituts financiers sont trop complexes, il est une mission impossible d’y introduire le management du risque, même aux plus férus des managers. Lors de la création des produits financiers titrisés CDS / CDO, leur inventeur, JP Morgan était parvenu à la même conclusion, ce qui ne lui avait pas empêché de se lancer aveuglément dans ce nouveau secteur de spéculation et d’être suivi par tous et surtout par AIG dont ça a provoqué la faillite. Dans les années 1990, une jeune équipe de la banque d'investissement JP Morgan avait été pionnière en lançant une nouvelle manière de faire de l'argent: il s'agissait des dérivés des crédits. En une décade le marché de ces titrisations exotiques a explosé et dépassé les 620.000 milliards (620 trillions) de $ et quelques personnes les ont blâmées plus tard parce qu'elles fournissent le combustible au fiasco global financier. Cette innovation de génie a dépassé les intentions de leurs créateurs et a englouti tout le système. C'était à la fin de 1998 que les premiers signes sont apparus que ces paquets de dérivés de crédits inventés par les banquiers de JP Morgan pouvaient être un problème structurel. Dans les mois précédents, Blythe Masters and Bill Demchak, membres clefs du team des dérivés de crédit de la JP Morgan, avaient sévèrement critiqué les autorités de régulation financières. Ils avaient cru qu'en utilisant les produits financiers dérivés innovants, la JP Morgan aurait pu mieux gérer le risque dans son portefeuille de crédits industriels et réduire le montant de capital nécessaire à mettre de côté pour couvrir des éventuelles défauts de remboursement. La question était de combien.

Ces paquets de dérivés de crédits ont porté par la suite d'autres noms comme CDO, Collateralised Debt Obligations - Obligations adossées sur la dette (voir CDO sur Wiki), et à cette époque ces montages financiers étaient appelés "Bistro deals", l'abréviation de Broad Index Secured Trust Offering ( = ~~ produit de confiance largement sécurisé). Blythe Masters et Bill Demchak avaient fait les premières opérations Bistro sur ordre de leur propre banque JP Morgan sans connaître la réponse à la question posée. Mais quand ils ont réalisé les mêmes affaires pour le compte d'autres banques, la question de la couverture en fonds propres devenait plus importante, puisqu'elles aspiraient à réduire le niveau de réserve de capital de couverture requis. La couverture en fonds propres devenait pour elles une masse dormante, même réduite de 6% à 4% ou à 2%. Les régulateurs n'étaient pas sûrs. Quand l'Office of the Comptroller of the Currency (OCC) et la Banque centrale américaine, la Fed', avaient entendu parler pour la première fois des dérivés de crédits et des CDO, ils ont été séduits par l'idée que les banques essayent de gérer leur propre risque. Mais ils étaient aussi mal à l'aise parce que les dérivés innovants ne rentraient dans aucun cadre de la régulation existante. Et ils étaient particulièrement indécis au sujet de ce qu'il fallait faire avec le niveau inhabituellement bas du capital disponible nécessaire à couvrir les pertes subies avec les produits dérivés.

Quand le team de la JP Morgan avait réalisé sa première opération Bistro, il avait réuni dans un bassin plus de 300 prêts contractés auprès de leur banque pour un équivalent de 9.7 milliards de $, et il a émit des titres adossés sur le flux de rendements de ces prêts (service de la dette, les intérêts). L'attractivité de cette idée était évidente: le team avait calculé qu'il ne fallait mettre de côté que 700 millions de $ - une somme extraordinairement minime – en prévision du risque de défaut à couvrir pour plus de 300 prêts bancaires. Les agences de notation (rating agencies) avaient accepté les affirmations du team au sujet du risque, et le deal s'est amplifié avec l'assurance que si cet Armageddon devait échouer et dépasser le matelas financier de 700 millions de $, la JP Morgan absorberait elle-même les pertes supplémentaires. Pour Masters et Demchak, le risque que des pertes dussent engloutir plus de 700 millions de $ était minuscule. Cet argument ne passait pas auprès des régulateurs européens, et quelques uns demeuraient aussi sceptiques aux USA. Christine Cumming de la Fed' avait demandé à Masters et Demchak que la JP Morgan doive trouver un moyen d'assurer le reste du risque – les 9 milliards "manquants" dans leur modèle Bistro – si la banque voulait obtenir l'accord pour réduire ses fonds propres de réserve. Le team a donc commencé à donner un nom au paquet de risque non "assuré". Masters aimait se référer à quelque chose de plus que le triple A (AAA) des agences de notation, depuis que ceci a été considéré comme étant plus sûr que des titrisations notées AAA. Mais il aurait été trop maladroit de les commercialiser, si bien que le team a trouvé le qualificatif "super-senior". La prochaine étape était de voir si quelqu'un était disposé à les acheter ou les couvrir avec une assurance. C'est AIG qui était disposé à le faire et a devenir par ce biais un acteur majeur de l'économie américaine et mondiale, jusqu'à sa faillite.

Demchak savait que modéliser le risque impliqué dans une transaction sur des dérivés de crédit, avait ses limites. L'un des problèmes les plus délicats gravitait autour du résultat de la possible "corrélation" ou du degré de l'interconnexion entre les prêts d'un même paquet. Tenter de prédire la corrélation est comme essayer de révéler comment les pommes d'un même panier vont pourrir. Si vous regardez pendant quelques semaines ce qui arrive à des centaines de pommes qui n'ont rien à voir entre elles les unes les autres, vous pouvez estimer la chance qu'une pomme peut être pourrie ou non. Mais qu'en est-il si elles se trouvent dans un même panier? Si une pomme devient blette, ceci va-t-il faire pourrir les autres? Si oui, combien et à quelle vitesse? Quand Moody's avait réalisé son propre modèle d'un paquet d'entreprises réunies dans la première opération  Bistro, elle avait prévu que 0,82% d'entreprises ferait faillite chaque année. Si ces défauts n'étaient pas corrélés, ou s'ils étaient simplement légèrement corrélés, la chance qu'un défaut apparaisse pour 10% du paquet était ténue. C'était pourquoi JP Morgan pouvait déclarer que le risque super-senior était sûr, et pourquoi Moody's avait noté avec AAA tellement de titrisations.

Et l'effondrement en domino des banques pourries comme des pommes, des assurances et des États, vous le connaissez. Pour permettre à cette nouvelle activité financière de fleurir, le Congrès US et les gouvernements Clinton et Bush ont cassé le Glass Steagall Act qui interdisait la banque universelle qui spécule sur ses fonds propres et qui s'assure en même temps contre les risques de sa propre spéculation en vendant des produits financiers, les assurances CDS, pour couvrir les anciens CDO ou CDS, etc. Pour faire rentrer dans les moeurs la criminalité financière le Congrès US avait interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act. La Securities and Exchange Commission (SEC) avait adopté un principe d'autorégulation pour les banques d'investissement, ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé. La Reform Bill 59-39 du Sénat du 23 mai 2010 ne rétablit pas dans aucun de ces points la situation antérieure pour contrôler, surveiller et stabiliser les marchés et pour apporter de la transparence dans les "derivatives" qui sont appelés aux USA le "favorite multisyllabic wonderment" (New York Times, 28 mai 2010).

Que ce soit par Joseph Stiglitz ou Nouriel Roubini ou Jean Ziegler, l'opinion publique avait été alarmée depuis une décennie au sujet des dérivés de crédit qui sont des armes de destruction massive. Mais si l'opinion publique préfère mépriser ces personnes comme des "suppositoires de gauchiste" ou "Dr Doom" ou le "Guillaume Tell de la finance", rien n'a servi d'avoir refusé de nager dans le mainstream. Il ne sert toujours à rien de le faire parce que le Plan Bilderberg est la Destruction par les marchés. Pour Nouriel Roubini, le risque de tomber dans une Grande Dépression comme en 1933 est très grand. Pourtant comme depuis deux ans, la clairvoyance de Roubini s'arrête là, il ne voit la faiblesse que dans la zone euro, mais pas dans le $ surévalué environ de 35 (trente cinq) fois, ni en Californie en faillite ou dans 48 autres États fédéraux américains, ni dans le Royaume-Uni. Quand les agences de notation déclassent l'Espagne avant le Royaume-Uni, la Californie, l'Oregon, le Nevada ou les USA, elles organisent toujours ce que demande la Conférence Bilderberg: la destruction par les marchés, mais juste avant la destruction de l'Europe, car les agences de notation sont américaines.

Nous lisons dans le Huffington Post que le Sénat US a passé le 23 mai 2010 la Reform Bill 59-39 qui est depuis la Grande Dépression la loi la plus importante qui touche les PDG de Wall Street, les acquéreurs de biens immobiliers, les traders de haute volée… Cette loi a été voulue et promue par Obama. Cette loi doit encore être mise en accord avec une version de la Maison Blanche et passera au vote en décembre 2010.  Cette loi a pour objectif d’empêcher les grandes banques de se mettre dans une situation de faillite qui doive être sauvées par un bail-out. Cette loi ouvre de nouvelles voies pour observer le risque des systèmes financiers et rend plus facile la liquidation d’institutions financières en faillite. Elle donne aussi de nouvelles directives pour les produits financiers titrisés par lesquels a été provoquée la crise actuelle mondiale. Une nouvelle agence de protection du consommateur est créée. L'interconnexion des banques doit être restreinte.

Cette loi est vide et selon le Sénateur Russ Feingold du Wisconsin elle "n'élimine pas le risque causé à l'économie par les instituts financiers too big to fail et elle ne rétablit pas les gardes-fous qui ont fait leur preuve et qui ont été mis en place après la Grande Dépression (Glass-Steagall Act) qui séparaient les banques du 'Main Street' des entreprises de Wall Street pour prévenir d'un nouvel effondrement. Il est regrettable que la Réforme 59-39 n'inclue pas de telles mesures". Cette loi est louable mais ne ferme pas les brèches par lesquelles le commerce des produits dérivés titrisés a conduit l'économie dans la plus grande implosion depuis la Grande Dépression. Cette loi est tout autant vide et inutile que l'interdit prononcé par le gouvernement allemand Merkel/Schäuble contre les ventes à découvert. Reform Bill 59-39 est un document de 3000 pages, alors que Glass Steagall est un document de... 34 pages. Le Congrès et le Sénat US sont enferré dans leur volonté de permettre la poursuite de la Destruction chirurgicale par les Marchés, parce que s'il se mettait à légiférer sur les produits financiers dérivés, il entrainerait directement la responsabilité des spéculateurs et leur demanderait de supporter leurs pertes encourues.

Reporter le risque à la domiciliation au niveau des banques permet de le rendre anonyme et déconnecté du spéculateur. Si le spéculateur est toujours tellement choyé, c'est que notre système ordolibéral lui accorde toujours des capacités d'initiative et d'innovation agissant sur le marché omnipotent, libre et non faussé. La souveraineté nationale des États organise toujours, conformément au Programme Bilderberg, le terrain de jeu de la vache dans son enclos centrifuge autour duquel gravite l'univers qui lui déverse avec encore plus d'efficacité les vitamines, les oligo-éléments et les pains de sel nécessaires à sa vitalité. En bon français ceci s'appelle toujours le victoire de la lutte de la classe financière. Reform 59-39 met en place des instruments pour purger la prochaine crise. Ceci est-il de la croissance appauvrissante ou de l'appauvrissement croissant? "Yes, we can". Obama. Obama, le mariole de la Maison Blanche, a été entreposé à la présidence par les lobbies financiers. What else? L'espérance de vie du spéculateur est automatiquement rallongée et est rallongé l'âge du départ à la retraite des Travailleurs qui sont mis prématurément au chômage vers 54 ans. Selon les chiffres officiels il y a moins de 40% des seniors entre 55 et 64 ans qui sont encore employés en France.

Le Sénat a voté 59-39 sans l’amendement Merkley-Levin qui aurait imposé le langage strict du Volcker-Rule. La proposition la plus illustre pour la "Reform" était celle de Paul Volcker, conseiller du Président Obama, qui voulait interdire aux banques la spéculation sur les fonds propres et les séparer des activités habituelles et normales d’une banque. La proposition de Paul Volcker du "separating commercial banking from casino derivatives gambling" est connue dans les médias sous ce nom de The Volcker-Rule. Mais ceci est aussi un "fake fight" et le 25 février 2010 le conservateur Christopher Dodd, président de la Commission du Sénat pour les banques, avait réussi à entraîner le Sénat US et bloquer la Réforme des banques. Selon Dodd, "le travail de lobby pour garantir la concurrence libre et non faussée auprès des Nouveaux Démocrates et de Sénateurs républicains a été couronné de succès". L’amendement Levin-Merkley n’avait même pas été débattu au Sénat US, mais avait été tué dans une classique manoeuvre de dernière minute, ce qui démontre la puissance de Wall Street. Un autre amendement avait été tué de la même manière. Il aurait dû renforcer les restrictions imposées aux banques dans le domaine des activités à risque. Sans le Volcker-Rule cette Reform 59-39 est inutile et n'apporte aucune transparence sur les marchés des dérivés. Obama s'était personnellement mis dans la bataille pour faire passer son Volcker-Rule, mais comme d'habitude on lui rappelle qu'il n'a été élu par les Grands Électeurs que pour faire passer les poubelles. Peut-être que la masse des américains l'a élu pour autre chose. Dodd a affirmé lui-même dans une interview que "cette Reform n'empêchera pas la prochaine crise qui est entrain d'arriver". Même l'agence de notation Moody's a précisé que "le cadre régulateur proposé ne semble pas être différent de ce qui existe aujourd'hui". Reform 59-39, qui est déjà appelé "The Dodd Bill", produit l'effet inverse de ce qui est annoncé: cette loi confère une autorité exécutive illimitée pour procéder au bail-out. "The bill is all holes no cheese" (La loi n'est que des trous sans fromage).

Selon Jeffrey M. Lacker, Président de la Fed' du District de Richmond, Virginie, la Fed' n'avait accordé sa garantie qu'à 18% du secteur financier en 1999, et en 2008 elle en garantit 59% pour lui éviter la banqueroute.Lacker pense que Reform Bill 59-39 ne serve qu'à perpétuer le cycle de crises financières suivies par des sauvetages payés par les contribuables. J'ajoute, ce cycle démontre bien que ladite croissance, est une croissance appauvrissante, quand nous savons que de cycle en cycle, les richesses s'accumulent de plus en plus dans une partie de plus en plus réduite de la population. 1% des américains détiennent 50% des richesses. Selon Lacker: "Arguably, we will not break the cycle of regulation, bypass, crisis and rescue until we are willing to clarify the limits to government support, and incur the short-term costs of confirming those limits, in the interest of building a stronger and durable foundation for our financial system. Measured against this gauge, my early assessment is that progress thus far has been negligible." (Vous pouvez lire en entier son speech directement sur le site de la Fed de Richmond).

Deux jours avant la tenue du sommet européen du 8/9 mai 2010, s'est tenue à Dublin la Conférence Bilderberg et de la Trilatérale comme le relatent la presse et le gouvernement irlandais. C'est la première fois qu'une Conférence Bilderberg agisse à ce point à découvert et confirme son attachement au marché financier omnipotent. Ian Cowen, 1er Ministre irlandais n'a pas mis la main devant la bouche quand il avait dit dans son discours à la Conférence Bilderberg: "Indebted states must take tough fiscal action to satisfy markets" (les États endettés doivent prendre des mesures fiscales pour satisfaire aux marchés). Les marchés financiers canalisent entre 70 et 90% des transactions financières et rendent exsangue le PIB des États. Les autorités de l'État elles-mêmes rendent exsangue le PIB. Car par exemple, les 750 Milliards du Fonds européen d'intervention créé le 8/9 mai 2010 n'existent pas dans les caisses européennes, il faudra les emprunter sur les marchés financiers pour les offrir aux États qui offrent leur aide aux banques, et il faudra les rembourser avec un fort taux d'intérêt en puisant dans les caisses de l'État.

Les gouvernements n'ont même plus besoin de s'exercer à la pédagogie de masse pour expliquer la nécessité de plans d'austérité pour être capables de rembourser. Pour y parvenir, la Conférence Bilderberg et la Trilatérale utilisent aujourd'hui officiellement les communiqués du gouvernement irlandais et du Parti irlandais Fianna Fail. En France il n'existe pas d'information sur la Conférence Bilderberg (mon article du 23 mai 2009), mais le le site officiel de Trilataral.org précisait en novembre 2008 que le gouvernement et le Parlement français étaient présents et actifs: Éric Besson, Jean François Copé, Président de l'UMP; Michel Camdessus, Chairman, Société de Financement de l'Économie Française (SFEF); Nicolas Beytout, Chairman and Chief Executive Officer, D.I. Group; Former Editor of Le Figaro and Les Échos, Paris; Olivier Pastré, Professor of Economics at the University of Paris VIII-Vincennes St. Denis; Edmond Alphandéry, Chairman, CNP Assurances, Paris; former Chairman, Électricité de France (EDF); former Minister of the Economy and Finance; Jean-Pierre Jouyet, Minister for Foreign Affairs, France; Elisabeth Guigou, Member of the French National Assembly; former Minister for European Affairs, Paris,....  étaient à la Conférence Bilderberg d'Athènes de mai 2009. Manuel Valls du PS était à la Conférence Bilderberg de Chantilly en Virginie en 2008. AmericanFreePress.net relate encore l'aspect secret des Conférences de la Trilatérale. Il n'est pas étonnant que par le portail de l'Irlande la Trinationale/Bilderberg fasse son entrée publique au grand jour. Le Tigre Celtique a été l'exemple de la réussite par les activités de services financiers et de spéculation comme l'Islande ou la City de Londres et par les opting out européens et les dumping fiscaux et sociaux. Maintenant le Tigre Celtique est le modèle du Plan d'austérité et est toujours décrit comme étant un pays qui s'assume et qui croque à pleines dents dans la modernité.

Donc sachons observer la félonie des dirigeants du Nord de l'Europe qui feignent de faire un cadeau à la Grèce avec une aide initiale de 130 milliards pour lui éviter la banqueroute d'État. Mais comprenons aussi la signification de ce fonds de sauvetage de 750 milliards d'euro créé le week-end du 8/9 mai 2010. Il est un réalité un fonds d'intervention et est le FME, le fonds monétaire européen. Les gouvernements européens feignent de découvrir depuis le sommet européen du 8/9 mai 2010 qu'il n'existe pas d'euro-gouvernance économique à côté de l'Euro, et quand il s'agit d'évoquer une obligation des États membres de la Zone-Euro de produire les prévisions budgétaires annuelles devant la Commission de Bruxelles, avant de faire voter le Budget par les Parlements, les gouvernements eux-mêmes crient à l'ingérence et au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Pourtant le parapluie européen du Fonds d'intervention de 750 milliards d'euros a été construit en collaboration et avec l'aide du FMI. Les pays qui font une demande d'aide ou obtiennent cette aide du FMI, sont obligés d'accepter des inspecteurs du FMI dans leur ministère des finances et auprès de leur gouvernement. Ces inspecteurs sont habilités à consulter les comptes de l'État et à dégager des potentialités d'économie, de privatisation des services publics, etc... pour élaborer des plans d'austérité. Il n'existe aucune autre institution internationale qui n'aie un accès aussi direct dans les affaires intérieures d'un État. C'est pourtant ce que les pays industrialisés ont exigé du FMI à l'occasion des aides qu'il a données dans les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les PED (Pays en Développement). Le FMI est une organisation internationale et les voix sont comptées par quote-part pour ses décisions. Les USA ont la plus grosse quote-part et dirigent toutes les décisions. L'Europe en tant que telle paye le plus, mais ses voix additionnées ne font pas le poids. Le "Consensus de Washington" influe directement sur la politique du FMI et son Directeur, Dominique Strauss-Kahn ne peut dire que ce que les USA lui laissent dire. Le FMI émet aussi des "recommandations" de rendre plus flexible le marché du travail et de réduire les aides au chômage pour y parvenir.

Souvenons-nous qu'au regard des européens le FMI n'est pas un FMI, mais un genre de FME dirigé par les américains alors qu'il n'y apportent qu'un $ sur 6. Les européens y apportent 1 $ sur 3. L'Asie est déjà sur la voix de l'indépendance après avoir créé le Fonds Asiatique de Crise en mai 2009. L'Amérique du Sud a créé sa Banque du Sud en mai 2008. Le Royaume-Uni, isolé, devra se demander s'il ne devra pas entrer dans la Zone-Euro. La garantie offerte à l'Europe est la plus haute garantie jamais offerte par le FMI, et elle a été obtenue très rapidement. Les Pays ACP et les PED se plaignent qu'ils n'ont jamais eu de telles facilités comme les pays riches et industrialisés les obtiennent en ce moment. Le FMI reste un Club de riches, encore plus quand ils sont en faillite. La "gouvernance mondiale" voulue par la Conférence Bilderberg expose ici sa vision de domination.

En Europe, la Destruction chirurgicale par les Marchés, est un plan imposé par Bruxelles qui n'est que la face cachée des gouvernements des Pays membres de l'UE. Revenons à l'obligation européenne des Fonds Propres Réglementaires qui sont censés permettre aux banques d'éviter un run sur elles et de ne pas tomber dans une situation d'insolvabilité en cas de défaillance d'un grand compte. Si les banques devaient enfin supporter elles-mêmes leurs risques, elles doivent faire augmenter considérablement leur Fonds Propre Réglementaire en le faisant de nouveau passer de 2 ou 3% à 8 ou 10%. Même le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire a fait de raisonnables propositions de réforme qui devraient entrer en vigueur en Europe en 2011. Mais les lobbies financiers se sont conduits comme des fous furieux à Bruxelles et le Parlement de Strasbourg et la Commission ont décidé de reporter la date en attendant de voir ce que décideront les USA. Les USA ne veulent rien entendre d’une réforme sur les Fonds Propres Réglementaires. Bâle III n’entrera donc pas en vigueur, mais Solvency II qui permet aux assurances de minimiser le risque selon leur propre appréciation entrera en vigueur. Les Souverainetés nationale et régionale des banques et des assurances sont préservées et confortées par l'Euro-Démocratie bruxelloise et du Parlement européen de Strasbourg.

La version perso de Barack Obama de Reform Bill 59-39 ne sera pas différente. Barack Obama est contre la Taxe Tobin, mais pour un Fonds d'intervention financé par les banques. Les criminels financiers omnipotents sont cautionnés légalement par les gouvernements et inventent une fiction d'assurance tout risque, comme BP avec ses îles de forage off-shore dans le golfe du Mexique.


Le G20 de Toronto ne sera pas différent des autres G20.

Je vous invite à signer la pétition pour imposer la taxe Tobin sur les transactions financières.

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Selon le Timesonline du 3 juin 2010, la Conférence Bilderberg 2010 se tient en Espagne à Sitges près de Madrid du 4 au 6 juin et s'y retrouvera la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega qui a confirmé officiellement la présence de José Luis Rodriguez Zapatero qui y a prononcé un discours portant sur la crise économique mondiale. Bill Gates a annoncé publiquement sa venue. Le président de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude Trichet, le Britannique Peter Mandelson ancien Commissaire européen, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, l'ancien commissaire européen Pedro Solbes, Paul Volcker conseiller d'Obama, les rédacteurs en chef de The Economist et du Financial Times y assistent. D'autres participants comme la reine d'Espagne, Sofia, la Reine de Hollande et une bonne centaine de personnalités européennes et américaines -multimilliardaires, leaders politiques, chefs d'entreprises, leaders d'opinions, etc... qui doivent jurer de ne pas raconter ce qu'ils ont vu et entendu (Conférence Bilderberg, juin 2010, à Sitges près de Barcelone: Dépêches AFP / Le Monde 4 VI 2010, AFP / Le Figaro 4 VI 2010,  EcoDiario du 3 VI 2010, The Times du 3 VI 2010, Marinanne2 du 3 VI 2010, et The Guardian, The Telegraph du 4 VI 2010, The Independent du 4 VI 2010).


Les participants français sont:


1- Baverez Nicolas, chroniqueur à l’hebdomadaire Le Point, éditorialiste aux quotidiens Le Monde et Les Echos, associé au cabinet Gibson, Dunn & Crutcher LLP
2- Bompard Alexandre, patron d’Europe 1
3- Henri de Castries, patron d’AXA
4- Lagarde Christine, ministre de l’Economie du Gouvernement Sarkozy (UMP)
5- Lamy Pascal, patron de l’OMC (Parti Socialiste)
6- Thierry de Montbrial, patron de l’Institut Français des Relations Internationales
7- Olivennes Denis, patron du Nouvel Observateur (Parti Socialiste)
8- Oudéa Frédéric, patron de la Société Générale
9- Pisani-Ferry, Jean, patron du cercle de réflexion Bruegel
10- Trichet Jean-Claude, patron de la Banque Centrale Européenne

Bilderberg participants 2010 (in alphabetic order) :

BEL Davignon, Etienne F., Honorary Chairman, Bilderberg Meetings ; Vice Chairman, Suez Tractebel
DEU Ackermann, Josef, Chairman of the Management Board and the Group Executive Committee, Deutsche Bank AG
USA Alexander, Keith B. Director, National Security Agency
GRC Alogoskoufis, George Member of Parliament
USA Altman, Roger C. Chairman and CEO, Evercore Partners, Inc.
GRC Arapoglou, Takis Chairman and CEO, National Bank of Greece
TUR Babacan, Ali Minister of State and Deputy Prime Minister
GRC Bakoyannis, Dora Minister of Foreign Affairs
NOR Baksaas, Jon Fredrik President and CEO, Telenor Group
PRT Balsemão, Francisco Pinto Chairman and CEO, IMPRESA, S.G.P.S. ; Former Prime Minister
FRA Baverez, Nicolas Partner, Gibson, Dunn & Crutcher LLP
ITA Bernabè, Franco CEO Telecom Italia SpA
SWE Bildt, Carl Minister of Foreign Affairs
SWE Björklund, Jan Minister for Education ; Leader of the Lìberal Party
CHE Blocher, Christoph Former Swiss Counselor ; Former Chairman and CEO, EMS Group
FRA Bompard, Alexandre CEO, Europe 1
USA Boot, Max Jeane J. Kirkpatrick Senior Fellow for National Security Studies, Council on Foreign Relations
AUT Bronner, Oscar Publisher and Editor, Der Standard
FRA Castries, Henri de, Chairman of the Management Board and CEO, AXA
ESP Cebrián, Juan Luis CEO, Grupo PRISA
BEL Coene, Luc Vice Governor, National Bank of Belgium
USA Collins, Timothy C. Senior Managing Director and CEO, Ripplewood Holdings, LLC
GRC David, George A. Chairman, Coca-Cola Hellenic Bottling Co. (H.B.C.) S.A.
GRC Diamantopoulou, Anna Member of Parliament
ITA Draghi, Mario Governor, Banca d’Italia (éventuel successeur à JC Trichet à la BCE)
USA Eberstadt, Nicholas N. Henry Wendt Scholar in Political Economy, American Enterprise Institute for Public Policy Research
DNK Eldrup, Anders President, DONG Energy A/S
ITA Elkann, John Chairman, EXOR S.p.A. ; Vice Chairman, Fiat S.p.A. DEU Enders, Thomas CEO, Airbus SAS
ESP Entrecanales, José Manuel Chairman, Acciona
AUT Faymann, Werner Federal Chancellor
USA Ferguson, Niall Laurence A. Tisch Professor of History, Harvard University
IRL Gleeson, Dermot Chairman, AIB Group
USA Graham, Donald E. Chairman and CEO, The Washington Post Company
NLD Halberstadt, Victor Professor of Economics, Leiden University ; Former Honorary Secretary General of Bilderberg Meetings
NLD Hirsch Ballin, Ernst M.H. Minister of Justice
USA Holbrooke, Richard C. US Special Representative for Afghanistan and Pakistan
NLD Hommen, Jan H.M. Chairman, ING N.V.
INT Hoop Scheffer, Jaap G. de Secretary General, NATO
USA Johnson, James A. Vice Chairman, Perseus, LLC
USA Jordan, Jr., Vernon E. Senior Managing Director, Lazard Frères & Co. LLC
FIN Katainen, Jyrki Minister of Finance
USA Keane, John M. Senior Partner, SCP Partners ; General, US Army, Retired
USA Kent, Muhtar President and CEO, The Coca-Cola Company
GBR Kerr, John Member, House of Lords ; Deputy Chairman, Royal Dutch Shell plc
DEU Klaeden, Eckart von Foreign Policy Spokesman, CDU/CSU
USA Kleinfeld, Klaus President and CEO, Alcoa Inc.
TUR Koç, Mustafa V. Chairman, Koç Holding A.S.
DEU Koch, Roland Prime Minister of Hessen (bras droit de la Chancelière Angela Merkel)
TUR Kohen, Sami Senior Foreign Affairs Columnist, Milliyet
USA Kravis, Henry R. Senior Fellow, Hudson Institute, Inc.
INT Kroes, Neelie Commissioner, European Commission
GRC Kyriacopoulos, Ulysses Chairman and Board member of subsidiary companies of the S&B Group
FRA Lagarde, Christine Minister for the Economy, Industry and Employment
INT Lamy, Pascal Director General, World Trade Organization
PRT Leite, Manuela Ferreira Leader, PSD
ESP León Gross, Bernardino General Director of the Presidency of the Spanish Government
DEU Löscher, Peter CEO, Siemens AG
GBR Mandelson, Peter Secretary of State for Business, Enterprise & Regulatory Reform
INT Maystadt, Philippe President, European Investment Bank
CAN McKenna, Frank Former Ambassador to the US
GBR Micklethwait, John Editor-in-Chief, The Economist
FRA Montbrial, Thierry de, President, French Institute for International Relations
ITA Monti, Mario President, Universita Commerciale Luigi Bocconi
ESP Moratinos Cuyaubé, Miguel A. Minister of Foreign Affairs
USA Mundie, Craig J. Chief Research and Strategy Officer, Microsoft Corporation
CAN Munroe-Blum, Heather Principal and Vice Chancellor, McGill University
NOR Myklebust, Egil Former Chairman of the Board of Directors SAS, Norsk Hydro ASA
DEU Nass, Matthias Deputy Editor, Die Zeit
NLD Beatrix, H.M. the Queen of the Netherlands
ESP Nin Génova, Juan Maria President and CEO, La Caixa
FRA Olivennes, Denis CEO and Editor in Chief, Le Nouvel Observateur
FIN Ollila, Jorma Chairman, Royal Dutch Shell plc
GBR Osborne, George Shadow Chancellor of the Exchequer (gouvernement actuel Conservateur-Libéraux Démocrates Cameron-Gregg)
FRA Oudéa, Frédéric CEO, Société Générale
ITA Padoa-Schioppa, Tommaso Former Minister of Finance ; President of Notre Europe
GRC Papahelas, Alexis Journalist, Kathimerini
GRC Papalexopoulos, Dimitris Managing Director, Titan Cement Co. S.A.
GRC Papathanasiou, Yannis Minister of Economy and Finance
USA Perle, Richard N. Resident Fellow, American Enterprise Institute for Public Policy Research
BEL Philippe, H.R.H. Prince
PRT Pinho, Manuel Minister of Economy and Innovation
INT Pisani-Ferry, Jean Director, Bruegel
CAN Prichard, J. Robert S. President and CEO, Metrolinx
ITA Prodi, Romano Chairman, Foundation for Worldwide Cooperation
FIN Rajalahti, Hanna Managing Editor, Talouselämä
CAN Reisman, Heather M. Chair and CEO, Indigo Books & Music Inc.
NOR Reiten, Eivind President and CEO, Norsk Hydro ASA
CHE Ringier, Michael Chairman, Ringier AG
USA Rockefeller, David Former Chairman, Chase Manhattan Bank
USA Rubin, Barnett R. Director of Studies and Senior Fellow, Center for International Cooperation, New York University
TUR Sabanci Dinçer, Suzan Chairman, Akbank
CAN Samarasekera, Indira V. President and Vice-Chancellor, University of Alberta
AUT Scholten, Rudolf Member of the Board of Executive Directors, Oesterreichische Kontrollbank AG
USA Sheeran, Josette Executive Director, UN World Food Programme
ITA Siniscalco, Domenico Vice Chairman, Morgan Stanley International
ESP Solbes, Pedro Vice-President of Spanish Government ; Minister of Economy and Finance
ESP Sophia, H.M. the Queen of Spain
USA Steinberg, James B. Deputy Secretary of State
INT Stigson, Bjorn President, World Business Council for Sustainable Development
GRC Stournaras, Yannis Research Director, Foundation for Economic and Industrial Research (IOBE)
IRL Sutherland, Peter D. Chairman, BP plc and Chairman, Goldman Sachs International
INT Tanaka, Nobuo Executive Director, IEA
GBR Taylor, J. Martin Chairman, Syngenta International AG
USA Thiel, Peter A. President, Clarium Capital Management, LLC
DNK Thorning-Schmidt, Helle Leader ofThe Social Democratic Party
DNK Thune Andersen, Thomas Partner and CEO, Maersk Oil
AUT Treichl, Andreas Chairman and CEO, Erste Group Bank AG
INT Trichet, Jean-Claude President, European Central Bank
GRC Tsoukalis, Loukas President of the Hellenic Foundation for European and Foreign Policy (ELlAMEP)
TUR Ugur, Agah CEO, Borusan Holding
FIN Vanhanen, Matti Prime Minister
CHE Vasella, Daniel L. Chairman and CEO, Novartis AG
NLD Veer, Jeroen van der Chief Executive, Royal Dutch Shell plc
USA Volcker, Paul A. Chairman, Economic Recovery Advisory Board
SWE Wallenberg, Jacob Chairman, Investor AB
SWE Wallenberg, Marcus Chairman, SEB
NLD Wellink, Nout President, De Nederlandsche Bank
NLD Wijers, Hans Chairman, AkzoNobel NV
GBR Wolf, Martin H. Associate Editor & Chief Economics Commentator, The Financial Times
USA Wolfensohn, James D. Chairman, Wolfensohn & Company, LLC
USA Wolfowitz, Paul Visiting Scholar, American Enterprise Institute for Public Policy Research
INT Zoellick, Robert B. President, The World Bank Group
GBR Bredow, Vendeline von Business Correspondent, The Economist (Rapporteur)
GBR McBride, Edward Business Editor, The Economist (Rapporteur)

18. avril 2010

2ème vague des grandes faillites des banques - 2ème et 3ème Krach immobilier commercial et industriel

Depuis les différents plans appelés pour les banques "Plans de sauvetage" et appelés pour le public "Plans de relance" le règne spéculatif de l'Hémisphère Nord s'effondre. Nous sommes à ce régime depuis 2006 où la Bear Stearns avait fait faillite aux USA et où la Northern Rocks, la cinquième banque d'investissement du Royaume Uni, avait fait faillite. Ces deux faillites comme toutes celles qui suivirent ont été accueillies avec bienveillance et compassion par les Gouvernements qui les ont recapitalisées sans vraiment les nationaliser et sans demander la moindre des contre-parties. Les gouvernants ont gardé dans leur sémiologie pro-active le terme de "Relance" pour rester en phase avec Keynes qui reste dans les mémoires collectives le grand petit père des peuples qui a injecté des milliards dans l'économie pour la faire sortir de la Grande Dépression de 1929. (Photos: Flensburg, juillet 2009)

Les banques ne cessent en ce moment d'annoncer depuis presque 20 mois un bon résultat opérationnel, mais "résultat opérationnel" n'est pas une norme comptable internationale définie par les standards IASB / IFRS et chaque banque peut y faire figurer ce qu'elle veut, quand elle le veut, et changer ses propres critères selon ce qu'elle a envie de communiquer ou de cacher. Les médias et les politiciens ne restituent que ce mensonge planétaire qui doit servir de bain gingival à ceux qui prononcent ces mots. Le bouche est purifiée et peut donc parler de croissance. On peut nommer ceci le parl'être, le mensonge, le faux en écriture en fonction de sa foi ou de sa compromission personnelle. L'homme s'est adossé sur un marché cognitif unique. L'homme de l'hémisphère riche.

Tous les crédits hypothécaires sont... "protégés" aux USA par des CDS. Sur le graphique à gauche, vous voyez que nous sommes à présent dans la crise hypothécaire des Primes, qui est encore plus violente que la crise des Subprimes aussi parce qu'elle se déroule sur une économie dévastée et Grande Dépression avec une première vague de mises au chômage. A droite vous aurez la crise que j'appelle des Sub-Subprimes, car elle ne porte pas encore de nom. Je vous en ai décrit au mois d'août 2009 les fondements. En attendant la crise des Primes est encore plus violente: selon l'administration d'État RealtyTrac, il y a eu, aux USA au 1er trimestre de l'année 2010, 16% de plus de ventes forcées de maisons individuelles ou d'appartements par rapport à la même période en 2009, et 35% de plus de saisies par les banques qui ne font aucun cadeau alors qu'elles sont sauvées par le communisme monétaire sélectif de l'État Providence bancaire. Les Subprimes sont les crédits accordés aux emprunteurs sans garanties bancaires, les Primes sont accordés aux emprunteurs qui en ont (eues). Pour 2010 RealtyTrac estime en ce moment que plus de 4,5 millions de nouvelles maisons individuelles seront saisies aux USA par les huissiers. Elles s'ajouteront aux 4,7 millions saisis en 2009. Fannie Mae et Freddie Mac garantissent pour 5000 milliards de $ d'hypothèques. Ces deux instituts de crédit hypothécaires garantissent la quasi totalité des crédits hypothécaires américains et sont nationalisés de fait à 100% depuis qu'ils bénéficient de bail-out successifs et depuis que le Congrès US a exempté  Obama de son devoir d'informations pour chaque prochain bail-out.


A la seconde vague de défaillance des crédits hypothécaires des emprunteurs Alt-A et Prime disposant de meilleurs bonités bancaires que pour les "Subprimes", s'ajoutent à présent la grosse vague de défaillances des titrisations hypothécaires appelées RMBS (Real Estate Mortgage Backed Securities). Les fonds immobiliers américains tombent en ce moment comme des mouches. Les Fonds de Pension, massivement actionnaires de ces Fonds Immobiliers, tombent comme des mouches. S'en suivra un suicide collectif des retraités qui ont tout parié sur la Retraite par capitalisation. Les Grandes Banques qui ont des départements et des filiales impliqués dans l'immobilier les suivent dans l'effondrement collectif.

L'ampleur de l'irréversibilité de la crise avait été mesurée dès 2005 et de janvier à août 2006 dans la presse et les médias anglophones. The Economist, Faber’s Market Newsletter, Forbes, Harper’s Magazine, Wall Street Journal, Fortune, Shilling’s Newlestter écrivaient:

  1. "The worldwide rise in house prices is the biggest bubble in history."
  2. "...a stock market correction in the US getting underway very shortly.",
  3. "The current housing weakness will develop into a full-scale rout ... It’s clearly a bubble and is nationwide ... The house-price collapse will induce a painful recession that will send U.S. stocks into a tailspin ... China will suffer a hard landing ... and weakness in the U.S. and China will spread worldwide."
  4. "We have to prepare for the worst that can happen."
  5. "Can the Economy Survive the Housing Bust ?"
  6. "Just as the U.S. housing bubble is bursting, speculation elsewhere will come to a violent end if history is any guide. ... .".

Les gouvernements américain et européens ont "sauvé" les banques systémiques qui étaient too big to fail avec les aides financières pour qu'elles se concentrent et fusionnent encore plus, si bien qu'elles deviennent encore plus too big to fail et qu'elles doivent être encore plus "sauvées" à la prochaine banqueroute. En réalité les grandes banques ne sont jamais ressorties de la banqueroute puisque l'État a racheté leurs positions toxiques pour les faire disparaître ou a rabaissé les exigences des comptabilité IASB / FASB et Bâle 2. Au bout restent spoliés comme les clients de Bernie Madoff ceux qui ont payé pour ces positions devenues officiellement toxiques comme les CDO squared (adossés à des CDS pourris d'avance) pour lesquels la Goldman Sachs est traduite en justice en ce moment dans l'affaire Tourre.

Les grandes banques, sont parfaitement conscientes que l'on ne peut pas faire confiance dans le capitalisme. C'est pourquoi elles ne prêtent pas aux plus petites banques et elles ne font qu'un travail de trésorerie avec les liquidités catapultées par milliers de milliards (trillions) par hélicoptère à partir de la planche à billets. Selon Sheila Bair, présidente de la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation), les faillites bancaires vont atteindre un pic au troisième trimestre 2010. Il y a plus de banques en difficulté qu'à la fin de 2008 et qu'à la même période de l'année 2009. En plus des 11 millions supplémentaires de chômeurs et en plus des faillites personnelles qui atteignent de plein fouet aussi la classe moyenne, les USA se trouvent aujourd'hui dans un marasme régional et local dans le secteur bancaire. Le commerce et l'activité de production se sont effondrés. Le nombre de banques en difficulté a grimpé de 27% au quatrième trimestre 2009, en passant à 702, selon la liste dressée par la FDIC, soit 9% de l'ensemble des établissements bancaires américains. 1500 banques devraient se trouver en difficulté à la fin de l'année 2010 aux USA. Mais pour elles, il n'y a plus moyen de leur inventer un bail out monétisé avec des T-Bonds, des Bons du Trésor américain, que plus personne ne veut acheter.


Faillite du simili-keynésiannisme et mensonge aux peuples.

Le communisme monétaire sélectif de l'État Providence bancaire

Au dessus de la Fed' il y a le Congrès américain. Il n'y a jamais eu aux USA l'Indépendance de la Banque Centrale, pourtant les statuts de la BCE ont été imposés sur ce principe en ayant prétendu copier le modèle de la Fed'. Aux USA, c'est le Congrès qui a le pouvoir de création monétaire depuis le "Farewell Address" de 1837 du Président Andrew Jackson. Le principe de "l'Indépendance de la Banque Centrale" est un principe de la laisser être manipulée par les lobbies et les banques because "State is bad" comme le pense Hayek. Les 6 plus grandes banques américaines regroupent 80% des contrats effectués sur les produits financiers dérivés comme les CDS. Ces 80% représentent 63% du PIB des USA. Leur objectif est la création monétaire pour nourrir la bulle des CDS et non pas pour innerver l'économie travaillante et productive. Et quand les banques se trouvent dans l'impasse, le PPT - Plunge protection Team intervient pour manipuler et soutenir les cours à Wall Street. Le Dow Jones est donc remonté à 11000, autant qu'en septembre 2008, et tout ceci pour une économie dépressive et avec un index de l'échange maritime transcontinental qui est passé de 12000 à 2920 et qui stagne dans le bas depuis septembre 2008 (voir et utiliser au bas de la page le graphique du Baltic Dry Index).


Ainsi, l'action du trio mafieux de Wall-Street, Obama-Geithner-Bernanke, n'a permis que la "jobless recovery" des faux "green shoots", les illusoires reprises sans emploi, et la constitution d'une nouvelle bulle spéculative avec l'argent public offert à taux zéro et qui n'est allé que tourner en rond dans le circuit fermé des marchés des capitaux. Au sujet de la reprise du Dow Jones au-dessus de 10.000 points, il faut rappeler sur le graphique à droite ce qui s'est produit entre le Black Tuesday de 1929 et 1932. Ce n'était qu'un "Short Jobless Recovery". Actuellement les politiques de relance font bien pire, puisque les injections "keynésiennes" ne servent qu'aux zombie banques pour leur trésorerie. L'argent prêté à taux zéro aux banques pour qu'elles fassent leurs œuvres pathologiques de spéculation financière est une licence d'exploitation de casino qui leur est offerte gratuitement par l'État. Au nom de la Libre circulation des capitaux et des services financiers, aucune contrepartie ne leur est demandée pour soutenir l'économie réelle. Mesurées aux marges bénéficiaires actuelles, les actions du S&P-500 n'ont par exemple jamais été aussi chères aujourd'hui que depuis ces 100 dernières années. Entre temps les entreprises "valent" 140 fois leur bénéfice annuel, une valeur normale est de 30. Quelle éclatante bulle! Mais les "liquidités" offertes à un taux de 0% et à un taux relatif négatif de 20% sont détournées de l'économie "réelle" vers cette spéculation post-réelle et simplement financière. Ce modèle de "reprise" s'appelle Bulle Échoïque ou bulle-écho, comme les 7 "short recoveries" de la Grande Dépression (graphique à droite). Les banques centrales engraissent les banques et les spéculateurs sur le compte des contribuables et de deux générations futures. 2010 sera comme 1930. L'année 11 comme 31. En pire.

Les green-shoots que l'on voudrait voir dans l'augmentation de la valeur des actions résultent aussi de manipulations du marché par une autorité gouvernementale de faussaires créée avec l’Executive Order 12631 par Ronald Reagan en octobre 1987 pour éviter un effondrement de Wall Street: il s'agit d'un groupe informel, mais qui porte un nom, c'est le PPT (wiki), le Plunge Protection Team dans lequel siègent le Secrétaire au Trésor, le Directeur de la Fed', le Directeur de la première autorité de surveillance des marchés SEC, et le Directeur de la seconde autorité de surveillance des marchés Commodity Futures Trading Commission et... des membres de l'Exécutif de la Goldman Sachs. L'activité de la PPT, appelée un peu moins officieusement la Working Group on Financial Markets, est simple.
Elle achète en masse des actions avec de l'argent imprimé par la Fed'. Ainsi la raréfaction artificielle des actions sur les marchés financiers conduit à une augmentation conditionnée et totalement faussée de leur valeur, et à l'illusion de leur bonne santé. Sur le graphique de gauche, vous comprenez que les profits HISTORIQUES du secteur financier américain de l'année 2009 sont issus de toutes ces manipulations et de l'argent de contrefaçon provenant de la planche à billets du graphique de droite. A partir du graphique de gauche vous voyez que la "crise" date de 2006 et qu'elle a généré le communisme obligatoire de la Banque Centrale d'État qui est mis au profit des banques, à chacune selon ses crimes. L'État-nation à conduit aux crimes de sang. Le communisme bancaire a conduit à la croissance appauvrissante des peuples qui vont payer la redistribution des liquidités publiques, des dettes souveraines et des revenus de transferts versés dans les banques pour leur gestion de trésorerie. L'humanisme automatique du trickle down effect du consensus de Washington (effet de percolation) est passé de l'illusion suprématiste à la parole du prophète absent ou d'un psychagogue.
L'État de surface, le votre et le mien, est dépecé.

Pour consolider le communisme obligatoire de la banque centrale d'État, Hank Paulson, qui a précédé Timothy Geithner au Secrétariat au Trésor, a aussi remis en veille la PPT à partir de 2007 face à la volatilité des marchés qui redevenait dangereuse. Ladite Crise des Subprimes a commencé en 2006, il y a déjà plus de 4 ans. La PPT est donc en réalité le maître d'œuvre autoritaire du rallye boursier depuis février 2009 qui a apporté une augmentation de la valeur (négociée) des actions de 6 trillions de $, soit 6000 milliards, tout ceci avec l'argent public existant ou qui sera de la dette pour deux générations à venir. Les naïfs qui croient ou font croire à la rationalité de la concurrence et à la main invisible ou vibrante du marché vous forcent par tous les moyens à vous faire renforcer en vous la foi dans l'économie de marché, où la concurrence libre et non faussée qui apporte la création de richesses et tend au plein emploi. La PPT est sous l'autorité d'Obama. Son gang s'est chargé de réaliser par les deux bouts la dépossession systémique du peuple américain: d'un côté il a réalisé la plus grand transfert de l'histoire des USA de la dette privée dans la dette publique, et d'un autre côté il réalise le plus grands transfert de la dette publique vers de la création de richesse sur les marchés financiers. Dans les deux cas, c'est le contribuable qui paye. Ces instruments officiels de criminalité financière n'ont pas réussi à réduire pour autant les positions toxiques des systèmes bancaires qui sont toujours de 16,5 trillions de $ (16500 milliards) selon le dernier rapport de la Fed'.

La source de tous le système de crédit de mauvaise foi est le Congrès américain et ses représentants élus par le peuple. Le Congrès a créé le système de la Fed' et le système des organismes semi-public privilégiés comme Fannie Mae, Freddie Mac, Ginnie Mae, Sallie Mae, la FHA - Federal Housing Administration, la FHLB - Federal Home Loan Banks. Même l'ancien Président de la Fed', Alan Greenspan parlait d'eux en disant "the big fat gap". Depuis août 2008, le Congrès US est responsable de 75% de la création de la dette américaine en continuant à encourager l'octroi de crédits hypothécaires immobiliers alors que dans le même temps 4,5 millions de maisons individuelles vont encore être saisies en 2010. En 2009 les USA ont accordé des crédits hypothécaires adossés sur des titres, les MBS - Mortgage Backed Securities, équivalents à 49,6% du PIB américain. Dans la même période l'Allemagne en a accordés pour 0,2% du PIB allemand. L'administration Obama commet des actes 1000 fois plus dramatiques que l'administration Bush/Paulson/Greenspan. La plus grosse bulle de tous les temps est créée par Obama/Geithner/Bernanke. L'effondrement sera à la même échelle.

Il n'y aura pas de reprise aux USA avant une vingtaine d'années, soit vers 2030. Selon l'administration américaine la demande de biens de consommation actuelle est égale à celle de 1988, la demande de biens d'équipement et d'investissement est inférieure de 7% par rapport à 1988 et il y a 50% de moins de permis de construire qui sont délivrés.

Pourtant, les voix du regret se font entendre aussi aux USA. Un vent de panique a soufflé à Wall Street, quand l'autorité de surveillance des opérations boursières, la SEC, a annoncé le 16 avril 2010 qu'elle allait traduire en justice les dirigeants de la Goldman Sachs à cause de leurs manœuvres dolosives et falsifications en rapport avec les produits financiers dérivés complexes comme des CDO empaquetés avec des CDS (= CDO squared ou bien "CDO au carré"). Goldman Sachs et l'un de ses responsables, le vice-président français Fabrice Tourre, sont accusés d'avoir fait "des déclarations trompeuses et passé sous silence des faits essentiels sur certains produits financiers liés aux prêts subprimes au moment où le marché de l'immobilier résidentiel américain commençait à chuter". Des terroristes financiers fantômes et corrompus ont fait couler des spéculateurs fantômes au profit d'autres spéculateurs fantômes. La SEC poursuit ses investigations et a annoncé vouloir porter plainte contre d'autres banques. Quand la SEC s'occupera de la Fed' ce sera la guerre civile ou sur un pays étranger. Parce que la Fed' est l'un... des principaux acheteurs des... Bons du Trésor américain pour inonder les USA de liquidités en billets de contrefaçon avec l'espoir infondé de créer la relance économique. Les dettes des ménages ne seront jamais effacées.

Sur le graphique à gauche vous avez l'impact sur le PIB d'1$ emprunté. En 1966, 1$ emprunté créait 90cts de PIB. Au top de la bulle des crédits, en 2006, il fallait emprunter 7$ pour créer 1$ de PIB. Aujourd'hui 1$ emprunté crée une perte de 50cts.

C'est le dévoiement total du keynésiannisme. Le résultat de cet échec dû au détournement du keynésiannisme va être transformé en confirmation pour les thèses des néo-libertariens, à la Augustus von Hayek ou à la Ludwig von Mises, qui y auront vu la preuve que l'État ne doit jamais intervenir. Il y aura donc un durcissement politique à attendre en faveur du laisser faire que l'on cachera avec un ectoplasme de régulation.

Il n'y a jamais eu de relance. Je vais vous exposer avec l'exemple de la Deutsche Bank, la situation en avril 2010 des banques.

Deutsche Bank: le Kasperle-théâtre du banquerouteur

La Deutsche Bank reste mondialement en 2010 l'une des banques most leveraged, c'est à dire une banque dont l'effet de levier des positions toxiques et pourries est le plus élevé. La Deutsche Bank qui était déficitaire à la fin de l'année 2008, parce qu'elle est un des grands acteurs mondiaux sur les produits financiers dérivés devenus des créances pourries, gagne en 2009 son argent sur l'une de ses autres grandes spécialités, à savoir le commerce des Bons du Trésor émis par les États. Quand il y aura un effondrement des dettes obligataires des États et de leurs CDS correspondants, nous verrons bien quelle est la situation réelle de la Deutsche Bank. Depuis deux années le commerce de Bons du Trésor souverains est le seul marché financier qui est florissant pour les banques; les États émettent des Obligations d'État, font des déficits publics abyssaux pour purger les créances pourries des banques et pour tenter de les sauver de l'insolvabilité définitive. Les banques font encore leurs affaires sur les assurances émises sur les défaillances des emprunteurs, les CDS - Credit Default Swap qui mettent en ce moment en péril le budget de la Grèce. Les bénéfices dans ce domaine ont augmenté de 200% pour la Deutsche Bank. Cette source de bénéfice est la seule en ce moment pour cette banque d'investissement.

La Deutsche Bank, comme global player, a coopéré dans la création de cette crise des risques qui balaye la planète. Sur le site de la Deutsche Bank vous avez en libre accès la page dboffshore spécialisée dans les affaires avec ses filiales domiciliées dans les paradis fiscaux. La Deutsche Bank n'a jamais cessé de proclamer des bénéfices et de promettre un rendement sur placements de 25%. Vous vous souvenez, pour le G20 de Londres du 2 avril 2009, il n'y a pas de paradis fiscaux. La Deustsche Bank vante sur son site ses "solution adaptées aux besoins des clients fortunés" ("maßgeschneiderte Lösungen"). La Deutsche Bank réalise ses affaires avec 499 filiales qu'elles entretient dans les paradis fiscaux, dont 151 dans les Îles Caïmans et 79 à Jersey. Selon l'ancien Ministre des finances allemand, Peer Steinbrück de la SPD, la Deutsche Bank soustrait au fisc 100 milliards d'euros par an. Dans un billet, je vous avais expliqué dans quel genre de "Conférence" s'est rendu son Directeur, Joe Ackermann. Ce n'est pas au G192 de l'ONU, ou dans les illégitimes et non-démocratiques G4, G8, ou G8+12, au regard du droit international que se décident le nouveau Système Monétaire International, mais à ce genre de Conférence Mondiale, qui travaille dans le secret comme la Banque Internationale des Règlements (BRI), qui est la véritable banque mondiale.

Le mot d'ordre actuel pour les gouvernants est d'organiser avec élégance une phyto-épuration des assets pourris sans agents chimiques polluants et sans laisser trace sur le papier carbone. Quand l'État ne parvient pas à infiltrer les groupuscules qu'il perçoit comme une Menace à la République, il infiltre les banques de liquidités sans pour autant annoncer à l'opinion publique qu'il leur rachète les assets pourris et qu'il les incinère dans une banque de défaisance qui n'est rien d'autre qu'une bad bank, une banque poubelle. Il est facile d'obtenir en Allemagne les chiffres, parce qu'en Allemagne la liberté et le fonctionnement du système de l'information est garanti par la Loi Fondamentale (Constitution allemande). Vous pouvez aller vérifier l'état des banques française. En Irlande bad bank s'appelle Nama, en Allemagne elle s'appelle  SoFFin - Sonderfonds Finanzmarktstabilisierung, pour la Suisse la banque de défaisance de UBS a été officiellement et légalement délocalisée dans les Iles Caïmans. Si vous ne comprenez pas encore: la bad bank recèle les actifs pourris des banques en les payant avec l'argent volé dans les caisses de l'État, aux contribuables et à deux générations futures qui vont rembourser cette perte privée couverte avec de la dette publique. Cette dette publique sera remboursée sur du PIB réel et réellement produit dans le futur et les États priveront d'autant de moyens les services publics en vous expliquant que l'État est en faillite et qu'il n'a pas les moyens de ne pas repousser l'âge du départ à la retraite. Les 8 millions de pauvres en France n'auront pas non plus de miette.

On ne peut pas tout vouloir, une assurance-vie pour les banques et une assurance chômage et une assurance maladie et une retraite par répartition, et une éducation et une santé.
Autrefois on faisait des guerres mondiales pour qu'une génération pique les biens à la génération précédente qu'elle aura exterminée à grande échelle sur les champs de bataille ou dans des boîtes. Aujourd'hui on rend pauvres et malingres les générations précédentes et actuelles pour opérer dans une seule classe le transfert des richesses, des savoirs et des pouvoirs. Guerre et économie génèrent de la croissance appauvrissante. C'est leur modus vivendi. Depuis le 8 avril 2010, la Deutsche Bank est traduite devant un tribunal de New York.

Deutsche Bank: la seconde faillite

Une banque qui fait son "bénéfice" avec la négociation de Bons du Trésor des États et avec les assurances sur défaillances émises sur ces dettes souveraines (CDS comme pour la Grèce) n'est plus qu'un drogué de haut niveau prêt au crime pour sa dose. La Deutsche Bank comme toutes les banques universelles (Glass Steagall), appelées en français Banque de Financement et d'Investissement, est même tombée en désamour avec son activité de collecte de fonds épargnés et de dépôt. L'argent frais lui tombe dessus à partir des aides directes de l'État et des prêts à taux quasi-zéro et même négatif obtenus dans les banques centrales. Angela Merkel avait supplié la Deutsche Bank d'accepter les "aides" gouvernementales de relance pour les redistribuer aux commerçants et industriels qui avaient des projets économique d'entreprise. La DB a refusé cette aide directe avec panache, mais ne distribue pas non plus de crédits pour de l'activité réelle.

Hier j'ai envoyé un émile à un de mes anciens étudiants de Master Grande École qui est devenu entre temps analyste financier à la Société Générale pour son premier emploi. Je lui ai écrit mon indignation sur le fait que la Société Générale rapatrie en France TOUTES ses pertes pour les faire racheter par le fisc et le Trésor Public. Il m'a simplement répondu ceci: "Pour le reste, je partage ton avis : la gestion « sous la table » des banques est détestable mais je suis aujourd’hui convaincu que notre système économique est dans ses fondements biaisés et ne peut entrainer que l’injustice et les disparités tant sociales qu’économiques. Au fait, t’es-tu remis à peindre ?" C'est un gentil garçon.

L’immobilier de bureaux et commercial est entrain de provoquer la seconde chute réelle des banques. La Morgan Stanley vient d’annoncer la semaine dernière une perte de 5,4 Milliards de $ avec l’un de ses Fonds immobilier. Une filiale de la Goldman Sachs, à laquelle appartiennent le parc immobilier et la société immobilière allemande Karstadt (qui vient aussi de faire faillite) et la société de construction immobilière allemande GSW, a perdu tout son capital propre. Cette filiale est en faillite. Un Fonds Immobilier américain appartenant à la Deutsche Bank a été "sauvé" de justesse par cette banque. Plus personne ne peut ignorer l’éclatement de la prochaine bulle immobilière dont je vous entretiens aussi depuis plus d’un an. Il ne s’agit plus uniquement de maisons particulières mais de tout le secteur immobilier, et tout autour de la planète. Est particulièrement en difficulté le Fonds Morgan-Stanley qui est impliqué dans… la Tour de la BCE et des autres banques à Francfort et dans le Kanzler Eck (Quartier de la Chancellerie) et le Kudamm, l’équivalent des Champs-Élysée à Berlin. L’Allemagne est un pôle d’intérêt majeur pour les grands groupes immobiliers depuis la Réunification, car elle avait cru bon de créer une économie active dans les Nouveaux Länder de l’Est avec la construction. Un moment donné il y avait 7000 (sept mille) grues dans le ciel de Berlin. Les Hedge Fonds comme Fortress et Cerberus ont eux aussi sous-évalué les risques. Une bulle immobilière n’a pas explosé en Allemagne, mais les bénéfices à deux chiffres n’ont jamais été au rendez-vous. Plusieurs Fonds immobiliers ont fermé et les investisseurs n’ont jamais été remboursés.

L’effet domino est programmé dans ces faillites des Fonds immobiliers parce que les banques les ont acquis en les finançant avec des prêts gigantesques et à court terme. Depuis une quinzaine d'années toute fusion et acquisition industrielle et commerciale a aussi été financée avec avec des prêts gigantesques et à court terme, eux-mêmes tous couverts par des CDS. Comme pour toute pyramide Ponzi, les banques ne pouvaient les rembourser que tant qu’il y avait une demande en nouvelle surface de bureaux, en hôtels, en galeries commerciales. En ce moment la demande s’est non seulement écroulée, mais en plus les bureaux, hôtels et passages commerciaux se vident et font faillite, ce qui précipite la chute du prix de l’immobilier. Les spécialistes parlent du "Tsunami de l’immobilier" qui va entraîner un second tsunami de dettes de 3500 milliards de $ sur un parc américain évalué à 6000 milliards de $.

En janvier 2010 la Commission du Congrès US chargée du programme de sauvetage des banques a révélé que ces crédits immobiliers commerciaux et industriels sont à rembourser ces trois à cinq prochaines années et que cette somme dépasse depuis 2007 de 40% la valeur du parc. Cette situation réduit d’autant les bonités bancaires des emprunteurs commerciaux et industriels et les expose encore plus au risque de la faillite. Cette fois-ci il ne sera plus possible de prendre de nouveaux crédits hypothécaires pour financer les anciens (schéma de la pyramide Ponzi). A côté des grandes banques qui sont exposées au risque de faillite à cause de leurs fonds immobiliers, les banques moyennes et petites, locales et régionales le sont à cause des PME qui ne peuvent plus les rembourser. Et la production industrielle et le commerce poursuivent leur chute et leur licenciement massif de millions de personnes. Est passée assez inaperçue en Europe le 1 X 2009, la faillite du CIT Group, première banque américaine pour les PME. La faillite de cette banque âgée de 101 ans est la plus grande faillite bancaire depuis celle du 15 IX 2008 de la Lehman Brothers et la 5ème plus grande faillite de l'histoire des USA. La faillite du groupe de services financiers CIT, spécialisé dans les réseaux franchisés et commerces associés a un impact sur des dizaines de milliers de détaillants et sur les dépenses de consommation représentant les deux tiers du PIB des USA.

Les banques américaines ne sont pas les seules qui sont touchées. Le second institut de financement hypothécaire d’Europe, la HRE - Hypo Real Estate domiciliée à Münich, a obtenu de la SoFFin, la bad bank allemande, un capital de 6,3 Mia d’euros. Mais pour cacher que la HRE était en faillite, elle a été nationalisée à 100% en octobre 2008. Cette nationalisation a déjà coûté 95 Mia d’euros au contribuable allemand. La HRE s’appelle aujourd’hui Deutsche Pfandbriefbank. La HRE était très active à l'Est de l'Allemagne pour simuler une croissance par la bulle hypothécaire. Le régulateur allemand, d'habitude très à cheval sur les fondamentaux et les critères de Maastricht, avait laissé accorder des millions de crédits à des emprunteurs de mauvaise foi et insolvables dès le début. Une plainte a été déposée devant la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) contre l'État allemand pour avoir nationalisé HRE et lui avoir accordé 100 Milliards d'aide qui constitue une distorsion de libre concurrence. La Deutsche Pfandbriefbank, déjà nationalisée pour un coût de 100 milliards de $ sous son ancienne raison sociale Hypo Real Estate, est de nouveau en situation de faillite. Elle va créer d'ici quelques semaines sa propre bad bank dans laquelle elle va cantonner 210 Milliards de positions toxiques et pourries, soit encore 50% de ses actifs. En Allemagne ces informations graves sont disponibles.

Les banques allemandes, comme la Deutsche Bank, la Commerzbank, la Hypo Real Estate et diverses banques régionales des Länder sont gravement exposées aux risques à cause de leurs activités dans l’immobilier en Allemagne, aux USA, au Royaume-Uni, en Espagne, au Portugal. Et la banqueroute de la Grèce ne sera plus qu'un tempête dans une flaque.





La seconde crise financière vient à peine de commencer. La première avait "vraiment" commencé avec la faillite de la Lehman Brothers le 15 IX 2009.

Le 4ème Krach immobilier pointe à droite sur le premier graphique. C'est la bulle Obama-Ginnie Mae-FHA.





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15. avril 2010

George II, roi de Grande-Bretagne et d'Irlande, avait déjà interdit les CDS en 1746

Il y 264 années le Statute of King George II. avait interdit les CDS.

Depuis 2006, l'Hémisphère Nord achève dans les ruines son règne adossé sur la pyramide de la spéculation sur la défaillance.

George II, King of Great Britain and Ireland, Duke of Brunswick-Lüneburg-Hanover, Archtreasurer et Prince-elector of the Holy Roman Empire n'avait pas interdit la spéculation sur la vie humaine ni la spéculation sur les peuples et leurs pays.

La gauche labellisée Attac, se sent pionnière dans le domaine de l'interdit des CDS, et elle se sent légitimée de manière durable par Joseph Stiglitz. Mais il n'y avait pas besoin d'attendre Joseph Stiglitz pour dire que les spéculateurs et toute forme d'entrepreneuriat doivent tirer les conséquences de leurs actes. Même en lisant Walter Eucken (1891-1950), le fondateur de l'ordolibéralisme, nous le savions déjà. Selon Walter Eucken, l'État doit laisser l'ordre spontané du marché plutôt que d'essayer de le diriger selon des intérêts particuliers. Il faut être très vigilant quand nous entendons des forcenés néo-libertariens, populistes, ou Angela Merkel, ou le chairman prince-président qui parlent "du capitalisme fou, qu'ils ne toléreront pas". Il ne sont pas différents des commentateurs et des euro-députés qui manigancent des "améliorations de transparence" comme avec le futur Solvency II, comme avec le système prudentiel comptable de Bâle 2 par qui la crise a été créée sous couvert d'une volonté de régulation qui aménage des interprétations et des auto-régulations par les acteurs eux-mêmes, et bientôt comme avec Bâle 3.

Il faudra refonder la société à responsabilités contiguës. Il faudra casser l'oligopole des banques et des agences de notations qui sont aussi leurs consultants. Nous savons aussi au moins depuis Adam Smith que l'État doit exercer son contrôle lors de la création de nouveaux véhicules et instruments de financement, et nous savons aussi depuis John Maynard Keynes avec son "Tract on Monetary Reform" que les ardeurs des financiers doivent être jugulées et que la banque centrale ne doit pas agir en collusion avec eux. Dans une nouvelle réflexion en économie politique, il faudra revisiter plusieurs nostalgies, et pas seulement celles d'une "Association de Libre Échange" ou d'une épiphane "Dictature du Prolétariat". Les réflexions sur les solidarités locales, régionales et globales pour un développement durable et social sont à concrétiser ailleurs qu'à des sommets climatiques. L'économie politique ne sera plus flashy et people. Il faudra mener une introspection scandinave et se donner les moyens concrets pour mettre en œuvre les révélations de son analyse critique. Par exemple les États des USA les moins touchés par les faillites et les banqueroutes sont ceux du centre-nord-ouest où les ancêtres immigrants étaient surtout issus de Scandinavie. Par exemple l'Islande va traduire devant les tribunaux le 1er Ministre, le Ministre des finances, le Gouverneur de la Banque centrale à côté des Présidents des trois banques islandaises qui ont pourri leurs actifs en organisant la distorsion des marchés par la manipulation des activités managériales et de leur politique d'entreprise.

Les CDS ne sont pas simplement des produits criminels parce qu'il n'existe pas de loi pénale qui interdise ces produits financiers dérivés qui sont tout autant une violation de l'esprit des lois pénales des sociétés modernes que l'est le système pyramidal boule-de-neige Madoff-Ponzi, la faillite frauduleuse, la corruption. La crise, "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", comme le dit si élégamment le chairman prince-président, est le symptôme de l'œdème des CDS. Les banques commerciales, les banques d'affaire, les assurances, les départements finance des entreprises de bien et de service (comme chez Chrysler, GM, mais aussi Renault, Peugeot-Citroën) ont détourné la majorité de leurs activités génératrices d'une croissance de valeurs (Croissance furtive, fictive appréciée par les agences de notation) dans du négoce sur les risques de défaillance de crédit et sur l'achats de protection (CDS). Elles se sont même protégées contre leurs propres risques de crédit avec des CDS. La seule faillite de la Lehman Brothers a elle-même entrainé autour d'elle 700 milliards de pertes nettes dans des entreprises de biens et de services, comme VW, Siemens, EADS Airbus, EON, RWE... mais aussi des syndicats, des villes, des communes... qui avaient chez elle des encours sous la forme de hedging transactions, des transactions de couverture.

Au final on se rend compte qu'aucune entité de référence est assurée en réalité parce que personne ne détient une masse de fonds propres suffisamment importante pour venir en aide à des entreprises défaillantes qui ont des difficultés de trésorerie et qui ne peuvent pas rembourser leurs crédits ou leurs titres obligataires. Avant ladite Crise, presque tous les CDS de la planète étaient détenus par le portefeuille de AIG ou réassurés par AIG. AIG a été il y a un an la plus grande faillite de toute l'histoire de l'humanité.

Le système économique ne générant plus que du PIB d'initié, furtif et fictif, mais plus du PIB réel, a donc pris congé de la durabilité dans son élan générateur, si bien qu'il s'est créé sa propre crise de la Non-Production de Richesses Réelles avant que ladite Crise ne devienne la crise des Titrisations, puis des Subprimes qui ne sont que la crise du marché des crédits immobiliers hypothécaires. Donc, avant de créer la Bulle des CDS le système économique a créé et nourri son inanition en inventant une système de normes comptables prudentiel (Bâle II) qui n'est qu'un système qui donnait une façade d'autorégulation mais qui aménageait toutes les failles nécessaires à favoriser la "concurrence libre et non faussée" et la libre circulation des capitaux et des marchés financiers. Les champignons vénéneux poussent et se multiplient sur le substrat nourricier naturel qui s'offre à eux. Le système des bonus et de l'intéressement à la croissance de ce PIB d'initié n'est qu'un résultat de cette idéologie déprédatrice et peuplicide.

Les peuplades de désidentifiés globaux des pays, où œuvre par hasard une économie nationale, écoutent les gouvernants qui s'inclinent devant les lobbies bancaires en structurant l'État Providence Bancaire et en faisant circuler la rumeur que des groupes financiers étrangers peuvent profiter de nous et qu'il faut renforcer ses capacités et sa force de frappe financière pour être en mesure de barrer la route à ces étrangers. Les lobbies financiers expliquent qu'il est antiproductif de créer des autorités de contrôle et de surveillance et qu'elles ne seraient assimilées par les marchés que comme des barrières protectionnistes qui rendraient instables les marchés financiers. Ces barrières, ne pourraient selon eux au mieux et dans le meilleur des cas que générer à court terme une certaine croissance sans avenir. Et nous, nous tournons la tête vers l'avenir tous les matins comme de bons citoyens sans se voiler la face parce que nous sommes amoureux de la transparence.

Quand l'ADSL aux œufs d'or de la globalisation est cassé, les lobbies bancaires demandent à la BIS / BRI de demander aux États de transformer l'inflation réelle normale de 8/12% en hyperinflation pour éliminer encore plus vite leurs positions toxiquement concrètes.

S'il n'est pas possible d'observer, de cerner, mais aussi de définir le PIB, c'est parce que le marché n'est non seulement pas libre et pas faussé, mais qu'il est manipulé, détourné et que l'information n'a jamais été pure et parfaite et que le mensonge jouit de sa suprématie devant lequel toute la sphère politique s'agenouille, car il est plus pratique de croire en des automatismes de marché que de se donner la peine de réguler et de se demander pour quel type de société et de convivialité (et de planète) on serait disposé à réguler. A l'illusion suprématiste du trickle-down effect (effet de percolation) qui enrichit les masses grâce à l'humanisme automatique de la liberté des marchés et à sa main vibrante qui régule, assainit, crée du bien-être et tend au plein emploi (OMC + Traité de Lisbonne) il faut dire que nous sommes des désidentifiés globaux unis par un mensonge auquel nous avons tous adhéré par action, pensée, parole, omission, compromission et élection. IASB, IFRS, le Stress-Test des banques, les APE, l'OMC, les ADPIC, le Traité de Lisbonne, on s'étonne que nous arrivions encore à exister dans ce cadre. Nous y parvenons parce que nous disposons du luxe de ne pas nous poser la question. Ce luxe nous identifie face à l'Afrique.

Les grands responsables politiques, chefs de gouvernements, etc... n'avaient pas daigné se rendre en juin 2009 au G192 convoqué par l'ONU et dirigé par la Commission Joseph Stiglitz, la vraie Commission Stiglitz, pas celle de l'Élysée qui pratique tous les matins son ouverture avant de tirer la chasse. Le Document final du Sommet du G192 est intitulé "Causes of the crisis". Il retrouve un peu de ce langage qui était un peu moins englué dans de la langue de bois et qui était utilisé de suite après l'effondrement de la Lehman Brothers après le 15 IX 2008. Souvenez-vous du pinocchio de France qui parlait des "marchés financiers fous", et qui vociférait à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin".

Point n°10 du Projet du Document final, révision n°1: "Les moteurs financiers et économiques de la crise sont complexes. Nous reconnaissons que les racines incluent des crises structurelles dans l'environnement, l'énergie, l'alimentation et l'eau. Elles comprennent aussi des facteurs systémiques comme la concentration de revenus et de bien-être tout comme un cycle excessif de la volatilité des marchés. L'effet de ces facteurs s'est considérablement amplifié avec des déséquilibres globaux et un dysfonctionnement grave de la régulation financière, du contrôle et de la surveillance du secteur financier. Ces défauts de régulation combinés avec une absence généralisée de transparence et de l'intégrité financière ont conduit à une prise de risque excessive, une instabilité des prix élevés des actifs, une irresponsabilité dans le décuplement des risques et un haut niveau de consommation nourri par le crédit facile et une inflation du prix des actifs. Les régulateurs financiers, les pouvoirs politiques et les institutions qui ont été chargés de traiter les questions formelles du secteur financier ont failli dans l'appréciation du risque du système financier parallèle ou l'expansion des vulnérabilités économiques et leurs interconnexions. D'autres faiblesses de nature systémique ont aussi contribué à la crise. La confiance aveugle dans l'autorégulation des marchés, la poursuite du profit non durable, l'insuffisante mise en évidence du développement humain équitable et éthique ont abouti dans de sévères déficiences du système financier global et de l'architecture économique et des inégalités significatives entre les pays et les peuples. Le déploiement de la crise a révélé la besoin d'une plus grande implication des gouvernements dans l'économie pour assurer un nouvel équilibre entre les marchés et l'intérêt public.".

Point n°12 du Projet du Document final: "La globalisation sans des institutions globales et régionales effectives conduit au chaos. Ceci empêche la prise de décisions globales et les actions nécessaire à faire face aux défis au regard de l'humanité et tout spécialement dans le domaine de l'environnement. Le contrôle des institutions globales qui sont réticentes à la démocratisation et plutôt empressées de la réduire a conduit à un malaise politique au niveau de la planète et une carence de solutions pour répondre aux problèmes urgents globaux. Certains pays ont découvert que la meilleure voie pour prendre en main le contrôle de leur destin se trouve dans des organisations régionales. Il faudra renforcer les Nations Unies et l'Assemblée Générale selon le principe de une nation une voix ce qui pourra conduire une institution globale légitime. Au même moment le niveau régional doit être renforcé."

Point n°11 du Projet du Document final: "Le marché sans régulation détruit l'environnement, concentre les revenues, le bien-être, la puissance, augmente les inégalités et favorise le capital financier qui conduit à la volatilité et aux effondrements financiers. La dérégulation systémique généralisée d'après 1980 a conduit aux crises et à l'imbrication malheureuse de la cupidité sans limite et de l'auto-régulation. Le principe est d'assurer un nouvel équilibre entre le marchés et le contrôle des forces des marchés par l'État en accord avec une économie centrée sur les gens pour donner priorité à l'accomplissement des besoins humains, des droits humains et de la sécurité humaine."

Point n°10 du Projet du Document final: "L'alimentation et l'énergie ont fait partie de la débauche spéculative des années2006-2007 qui a propulsé les prix à des sommets historiques avec 147$ le brent de pétrole et un crash à 30$ quelques semaines plus tard. L'échange de produits financiers dérivés, des marchés où s'appliquent de manière extrême les leviers de spéculation, les ventes à découvert (naked short sellings) et les Credit Default Swaps (assurance sur crédits) non couverts ont contribué à la volatilité. Les marchés de l'alimentation et de l'énergie doivent être spécialement protégés de la spéculation."

Point n°9 du Projet du Document final: "La volatilité devient particulièrement intense quand le capital financier devient hégémonique. Selon l'UNCTAD les profits générés par les services financiers sont passés de 6% dans les années 80' à 40% en 2007 dans les bénéfices des entreprises. La valeur du marché du secteur financière virtuel a augmenté de 6 fois (300.000 milliards de $US) avec le secteur financier parallèle, les hedge fonds, les produits financiers dérivés, par rapport à l'économie réelle (50.000 milliards de $US). Le principe est que le secteur financier doive fournir des services à l'économie réelle à un coût raisonnable et ne doit pas être mis au centre de l'accumulation de profits avec les conséquences désastreuses que nous connaissons aujourd'hui. Quand le secteur financier devient hégémonique une bulle et un crash s'ensuivent."

La crise 2006-2020 est donc la crise du capitalisme, et non pas comme le lit le Prince-Président "la crise de l'économie de marché", "la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et qu'il ne tolèrera pas..."

Depuis que les peuples prennent conscience que la crise de la dette des banques passe à la crise de la dette publique par le procédé classique de la nationalisation des pertes, les dirigeants de ce monde de droite et de gauche vous assurent "qu’ils ne tolèreront plus que…". Cette intolérance subite face à la liberté de l’hégémonie des banques est mise à jour en ce moment à l’occasion de la dette souveraine grecque. La France et l’Allemagne, la Fed’ Bernanke, le FMI, Obama réclament des recommandations plus fortes contre les produits financiers dérivés des crédits.

Le Roi George II est passé aux actes en 1746 pour protéger la flotte commerciale de son royaume. Merkel, Sarkozy recherchent avec alacrité et un rationalisme glacial et un ton populisant les victimes de leur colère qu’ils ne parviennent pas à orienter. Comme César avec le pouce, ils désignent la faille la plus visible de leur pouvoir et espèrent conserver l’attention des électeurs et non-électeurs sur les bonus et de manière plus abstraite sur les bénéfices des spéculateurs. Avec la Grèce qui succombe sous les spéculations des spéculateurs jetant leur dévolu sur les CDS, les assurances vendues sur la dette souveraine grecque, ses Bons du Trésor qu’elle émet, Merkel, Sarkozy, Jean-Claude Juncker espèrent même attiser la colère présumée populaire pour détourner son attention de l’incapacité de l’Europe de contrôler et de surveiller la circulation des capitaux dont la liberté totale est garantie par la Directive sur la Libre Circulation des capitaux et par le Traité de Lisbonne. Aux États-Unis même la presse non extrémiste désacralise Obama et publie sa feuille d'imposition et le montant de son salaire. C'est une assurance vie pour Obama, car le peuple aura encore besoin de lui pour le lyncher politiquement.

Comme expliqué sur mon site régulièrement, n’importe qui peut émettre sur n’importe quelle créance une assurance contre la défaillance appelée CDS – Crédit Default Swap. Ces CDS ne sont soumis à aucune régulation, aucun règlement et son extra-bilanciels. Pour les marchés financiers, l’objectif est de faire monter les cours en noircissant l’image du titulaire de l’obligation. Les obligations d’Etat sont traitées comme n’importe quelle obligation. C’est le cas depuis 2009 pour les Bons du Trésor de l’Espagne, de la Grèce et bientôt du Portugal. Curieusement le monde de la finance dominé par les anglo-saxons laisse tranquille les Gilts britanniques et irlandais et le T-Bonds des USA. Le grand jeu du poker dénonceur et menteur auquel s'adonnent aussi avec joie malsaine Nouriel Roubini et Paul Krugman, le pentito du libéralisme, met en tête du hit parade des pays potentiellement faillis, la Grèce, etc. Au final on va très vite se rendre compte qu'aucune entité de référence et aucun marché financier ne détiendra une masse de fonds suffisamment énorme pour venir en aide au Royaume-Uni et aux USA à l'issue des élections au Royaume-Uni le 6 mai 2010, et un peu plus tard à l'issue des élections partielles aux USA en octobre 2010.

Tous les crédits hypothécaires sont... "protégés" aux USA par des CDS. Sur le graphique à gauche, vous voyez que nous sommes à présent dans la crise hypothécaire des Primes, qui est encore plus violente que la crise des Subprimes. A droite vous aurez la crise que j'appelle des Sub-Subprimes, car elle ne porte pas encore de nom. Je vous en ai décrit au mois d'août 2009 les fondements. En attendant la crise des Primes est encore plus violente: selon l'administration d'État RealtyTrac, il y a eu, aux USA au 1er trimestre de l'année 2010, 16% de plus de ventes forcées de maisons individuelles ou d'appartements par rapport à la même période en 2009, et 35% de plus de saisies par les banques qui ne font aucun cadeau alors qu'elles sont sauvées par l'argent de l'État. Les Subprimes sont les crédits accordés aux emprunteurs sans garanties bancaires, les Primes sont accordés aux emprunteurs qui en ont. Pour 2010 RealtyTrac estime en ce moment que plus de 4,5 millions de nouvelles maisons individuelles seront saisies aux USA par les huissiers. Elles s'ajouteront aux 4,7 millions saisis en 2009. Fannie Mae et Freddie Mac garantissent pour 5000 milliards de $ d'hypothèques. Ces deux instituts de crédit hypothécaires garantissent la quasi totalité des crédits hypothécaires américains et sont nationalisés de fait à 100% depuis qu'ils bénéficient de bail-out successifs et depuis que le Congrès US a exempté  Obama de son devoir d'informations pour chaque prochain bail-out.

Les Hedge Fonds, les spéculateurs et investisseurs institutionnels font de juteux bénéfices à partir de la situation financière des pays de l’UE et de la Zone Euro. Vous avez remarqué que l’expression "investisseurs institutionnels" a totalement disparu du PAF. Cette expression a brillé sur BFM, France Info, ce qui est normal , mais aussi sur France-Culture et même sur ARTE. Toute la finance internationale fait son marché et ses bénéfices depuis le 15 IX 2008 quasi uniquement avec ces dérivés de crédit CDS qui sont négociés par les banques. Leur commerce devrait être à présent jugulé par les autorités. En ce moment les élus sentent qu’une colère populaire comme à Athènes, Reykjavik ou Dublin pourrait cette fois-ci les désigner eux-mêmes. Je m'étonne que le peuple allemand qui a été déjà mis 100 fois plus à contribution avec la bad bank SoFFin ne fasse qu'une animation dans le Tribunal des Banques organisée par Attac Berlin. Quant au peuple français, il ne joue pas dans la poole des pays démocrates, mais des pays qui s'exercent à la révolution nationale ou bourgeoise entrecoupée d'aliénations cinquantenaires nourries par les syndicats fluidifiés et les partis de gauche dont la lutte de classe va maintenant se jouer entre la madone 2012 et le waterzooï de Lille.

La chancelière allemande Angela Merkel veut faire passer un changement fondamental dans le milieu des CDS. Elle veut que les titulaires des assurances sur les défaillances de crédit CDS soient aussi détenues par les titulaires de ces crédits, comme le titulaire d’une assurance incendie est le propriétaire de sa maison. Il y a 264 ans, au XVIIIème siècle, les spéculateurs britanniques pouvaient acheter des assurances sur des navires de commerce même s’ils n’en étaient pas les propriétaires, les armateurs ou même s’ils ne possédaient pas les marchandises transportées. Des vaisseaux sortant de carénage ou des chantiers navals sombraient subitement… et les titulaires des assurances encaissaient. Ils n'avaient que tout à gagner, comme les titulaires des CDS qui misent sur la défaillance. Sur la planète sont émis pour 600.000 milliards de $ en valeur nominale pour des produits dérivés sur la dette. Le PIB des USA est en général de 14.000 Milliards de $. L'économie des vaisseaux fantômes a supplanté l'économie réelle, et ceci semble irréversible et un rétablissement ne passera jamais par un soft landing, d'autant plus que Obama-Geithner-Bernanke, mais aussi Jean Claude Juncker de l'Euro-Groupe, Jean Claude Trichet de la BCE, ou Brown/Darling, Sarkozy/Lagarde, Merkel/Schäuble, DSK du FMI entassent une bulle de surliquidités sur cette bulle de 600.000 milliards. Et cette sur-bulle ne nourrit que le marché des CDS.

C’était un allemand de Hanovre, King George II, qui avait mis fin au commerce de ces assurances sur le naufrage des vaisseaux. En 1746, le Parlement britannique avait voté le Statute of George II. Le commerce d’une espèce maligne du jeu et du pari a été interdit. Les assurances n’ont été vendues qu’aux personnes qui avaient un intérêt matériel concret dans le transport maritime hauturier et le cabotage. Tous les autres contrats avaient été déclarés nuls et non avenus sans remboursement ni dédommagement. La doctrine du Statute of George II s’était aussi établie sur les marchés financiers. Jusqu'en l'an 2000 tous produits financiers dérivés ont été examinés aux USA pour s’assurer qu’il y avait un intérêt économique légitime à les posséder. La CFTC était obligée par la Loi de donner son agrément à chaque nouveau produit dérivé. C’est le Président Nixon qui avait fait sauter avec Larry Summer – aujourd’hui conseiller économique à la Maison Blanche sous Obama - la Glass Steagall Act qui interdisait la banque universelle qui regroupe les activités de dépôt, de spéculation en nom propre et d’assurance. A partir de l’an 2000, la CFTC a été démise de son obligation de contrôle et de surveillance du marché des produits dérivés par le Président Bush et avec la "Commodity Futures Modernization Act" votée par le Congrès US. Le régulateur des marchés boursiers, la SEC a suivi ce laisser-faire laisser-passer.

Comme Secrétaire d’Etat au Trésor de Bill Clinton de 1999 à janvier 2001, c’était Larry Summers qui avait donné forme à la dérégulation financière qui a mené à la crise actuelle. C’est lui qui avait joué le rôle prépondérant de conseiller de Clinton qui avait révoqué le Glass-Steagall Act qui était en vigueur depuis 1933. En 2000 Larry Summers a aussi signé avec Bill Clinton le Commodity Futures Modernization Act qui a catapulté sur les marchés financiers des trillions de produits financiers dérivés qui peuvent être négociés entre les institutions financières complètement en dehors de toute surveillance du gouvernement et qui sont soustraits de l'impôt. Il s’agit des produits OTC (Over the Counter) et des CDS qui sont des contrats négociés de gré-à-gré appelés justement des "just-between-us", en dehors de tout marché régulé et qui ne figurent jamais dans le bilan comptable des partenaires de cet échange. AIG aussi a fait faillite à cause des CDS. La valeur nominale des CDS / CDO / OTC a été de plus de 602 trillions de $, mais personne n'est capable de vraiment évaluer le montant réel de ces produits dérivés en circulation ou cachés dans les institutions financières sous forme de positions toxiques, puisqu'ils sont négociés de gré-à-gré dans le Shadow Financial Banking System, le Système bancaire fantôme.

Larry Summers qui est l'un des ingénieurs financiers qui a échafaudé et installé avec Alan Greenspan, Directeur de la Fed', et avec Robert Rubin la colossale fraude et criminalité financière de ce système bancaire fantôme, se trouve aujourd'hui dans le Conseil Économique de la Maison Blanche où il fait diversion auprès d'Obama pour le faire disserter sur la justice et la transparence dans le versement des bonus au lieu d'interdire simplement ces négoces "just-between-us", ce qui serait une mesure simple et radicale pour rétablir la confiance des marchés. Larry Summers siège à la Maison Blanche où il garantit la continuité des liens entre l'oligarchie financière, les décideurs politiques et l'administration américaine. Larry Summers est l'instigateur des tous les plans de bail-out des banques qui n'a fait que d'engraisser les banques et d'aggraver considérablement la crise en précipitant l'arrivé de l'effondrement total. Le premier objectif de Larry Summers est de sauver les banques d'investissement et leurs partenaires financiers, les assurances.


Les 12 décisions majeures qui ont conduit au cataclysme

La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de  restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque commerciale, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  3. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  4. La Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'autorégulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques commerciales de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque (ndtr: conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS)
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de billions de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises.
La 'monnaie politique' du secteur financier et les 3000 lobbyistes ont dicté la politique de Washington

Entre 1998 et 2008:
  • les banques commerciales ont dépensé plus de 154 millions de $ dans des campagnes de dons et elles ont investi $363 millions dans des lobbies officiellement enregistrés
  • les entreprises d'audit ont dépensé 68 millions de $ dans des campagnes de dons et 115 millions de $ dans le lobbyisme
  • les compagnies d'assurances ont fait des dons de plus de 218 millions de $ et dépensé 1,1 billion de $ dans le lobbyisme
  • des gestionnaires de titres et de valeurs mobilières ont investi plus de 504 millions de $ dans des campagnes de dons et 576 millions de $ dans le lobbyisme.
  • Des sociétés d'investissement et de participation ont fait 56 millions de $ en dons à des candidats fédéraux et dépensé 33 millions de $ dans le lobbyisme.
  • les hedge funds ont dépensé 32 millions de $ en dons, dont la moitié aux dernières élections de 2008

Au Royaume-Uni la même trahison avait été commise par le parti travailliste, Tony Blair et son ministre Gordon Brown, actuellement chancelier de l'échiquier. Aux USA la trahison a été commise par les partis Républicain et Démocrate: 55% des dons sont allés aux Républicains et 45% aux Démocrates, ce qui représentait l'équilibre politique entre les pouvoirs de la dernière décennie. Les Démocrates ont touché un peu plus de la moitié des dons faits par le secteur financier pour les élections de 2008. Le secteur financier a consolidé sa force politique en débauchant des agents à Wall Street pour les placer à des postes clefs des régulateurs, ce qui inclue le Secrétaire au Trésor (ministre des finances) issus de la direction de la Goldman Sachs, Robert Rubin et Henry Paulson. Le 15 avril 2010 un troisième Président de l'un des 12 districts régionaux de la Fed' a demandé officiellement de démanteler les banques universelles. Il s'agit de James Bullard, président de Federal Reserve Bank of St. Louis. Avant lui le président Thomas M. Hoenig de la Kansas City Fed et Richard W. Fisher de la Dallas Fed s'étaient officiellement prononcé en ce sens. Mais aucun d'entre eux n'avoue que la Fed' elle-même est déjà techniquement en faillite depuis quelques mois, qu'il lui est déjà mathématiquement impossible de rembourser ses obligations et ses Bons du Trésor (T-Bonds) et que personne sur cette planète ne fera son bail out. La vraie crise va commencer réellement d'ici 5 à 6 mois, car il y a pour 5000 milliards de $ en Bons du Trésor américain qui arrivent à maturité et qui doivent être remboursés ou refinancés par la vente de nouveaux Bons du Trésor américain. Mais il n'y a plus de marché financier qui est totalement asséché malgré les trillions de $ de contrefaçon injectés par la planche à billet, et il n'y a plus ni d'entité suffisamment grande et volontaire pour les acheter. Ni de chinois américanophiles de la base au sommet du pays.

En parlant de lui-même, le Chairman et CEO de la Goldman Sachs avait dit récemment, "qu'il n'est qu'un banquier qui accomplit l'œuvre de Dieu" ("I'm doing God's work"). Pourtant, les voix du regret se font entendre aussi aux USA. Un vent de panique a soufflé à Wall Street, quand l'autorité de surveillance des opérations boursières, la SEC, a annoncé le 16 avril 2010 qu'elle allait traduire en justice les dirigeants de la Goldman Sachs à cause de leurs manœuvres dolosives et falsifications en rapport avec les produits financiers dérivés complexes, des CDO empaquetés avec des CDS. Goldman Sachs et l'un de ses responsables, le vice-président français Fabrice Tourre, sont accusés d'avoir fait "des déclarations trompeuses et passé sous silence des faits essentiels sur certains produits financiers liés aux prêts subprimes au moment où le marché de l'immobilier résidentiel américain commençait à chuter". Des terroristes financiers fantômes et corrompus ont fait couler des spéculateurs fantômes au profit d'autres spéculateurs fantômes. La SEC poursuit ses investigations et a annoncé vouloir porter plainte contre d'autres banques. Quand la SEC s'occupera de la Fed' ce sera la guerre civile ou sur un pays étranger. Parce que la Fed' est l'un... des principaux acheteurs des... Bons du Trésor américain pour inonder les USA de liquidités en billets de contrefaçon avec l'espoir infondé de créer la relance économique. C'est le dévoiement total du keynésianisme.

Même s’il peut se comprendre que ces produits dérivés financiers pourraient offrir une "multimutualisation du risque" et servir à protéger, il ne faut jamais oublier que sous la forme actuelle ils font partie des jeux de la chance avec un paramètre en plus. Au loto national on ne peut fausser le jeu libre de la roue. Sur les marchés financiers les agences de notations ont administré leur note triple-A, AAA,, non pas en s’appuyant sur une autorité indépendante d’audit et de commissaires aux compte, mais sur la base de la confiance sur les bilans et chiffres produits par les émetteurs de ces CDS. Suite à 9 XI, le Pentagone voulait même s’assurer avec des CDS contre les attentats terroristes. Les critiques craignaient que les informations d’initié pourraient filtrer, être vendues et devenir profitables aux spéculateurs. Les actions des entreprises d’armement profitent déjà régulièrement d’informations parallèles. Il n’y a pas de différence entre des paris financiers sur le terrorisme et les CDS sur d’autres produits commerciaux.


Même après avoir promulgué le Statute of George II, il était toujours légal au Royaume-Uni d’acheter des assurances sur le vie d’autres personnes. Particulièrement prisées étaient les personnes célèbres atteintes d’une grave maladie, ou les personnes qui avaient commis des crimes et pour lesquelles le peine de mort pouvait être prononcée. Pour les unes, on pouvait forcer le destin, pour les autres donner la pièce aux juges et au jurés. C’est le roi George III qui avait interdit en 1774 les paris sur la vie humaine. Les rois George avaient établi la doctrine que "nul ne peut profiter du dommage des autres". En 2007, dans un camping à Dunvegan of Macleod, Isle of Skye, un jeune anglais qui venait de terminer son master m'avait dit à moi dans une longue conversation: "U must pay for intelligence".

16. mars 2010

2] Ce Pays, appelé USA, en banqueroute d'Etat. Effondrement URSS-USA - Commencement du 3ème millénaire

Le 17 octobre 2008 j'avais écrit un article intitulé "Ce Pays, appelé USA, en banqueroute d'État. Effondrement URSS-USA - Commencement du 3ème millénaire" en annonçant de manière effrontée que "J'ai écrit cet article le 17 octobre 2008. A partir d'aujourd'hui il constitue, lui aussi, une antériorité sur le web." (G. Washington, Otto Dix, K. Marx )

Il ne m'a pas été difficile de garder mon indépendance de pensée et de ne pas m'être laissé berner par les sirènes fallacieuses et abusives de la croissance qui réapparait tous les jours à midi tapantes, de la recovery, des green shoots, du stress-test des 19 banques systémiques américaines, des G20, G4, G7, G8, G20, G21, des "Boîtes à Outils" européennes qui ont créé l'euro-Mark, l'euro-Franc et même l'euro-£. Le G192 a été organiquement méprisé.

Même si j'avais eu l'intention d'écrire spontanément le 17 octobre 2008 ce premier article portant ce même titre qu'aujourd'hui, le langage des chiffres m'avait très consciemment amusé et branché. Pour moi il était évident que la boucle de la concurrence libre est non faussée de deux systèmes hégémoniques de sociétés partait de la révolution d'octobre de 1917 pour se terminer, au travers de ma plume et dans ma conscience, le 17 octobre 2008. Le 17 octobre 2008, parce que le duo Bush-Paulson avait commencé à "nationaliser" les banques systémiques US en faillite en leur déversant des centaines de milliards de $ pour leur bail-out, sans pour autant leur demander la moindre des contre-parties. Un tel changement de paradigme me paraissait être une révolution de plus qui allait commencer et se terminer dans la misère et le sang.

A l'époque j'entraînais mes étudiants dans la réjouissance de pouvoir enfin penser de par soi-même en étant déshabillé de toute idéologie. Je leur racontais qu'ils étaient entrain de vivre quelque chose qui n'arrive qu'une ou deux fois dans un siècle, à savoir d'être capable de penser et qu'il est beaucoup d'hommes qui vivent exactement entre ces tipping points sans jamais les renifler. "QUELLE CHANCE" je leur disais.

En même temps je les mettais en garde, comme régulièrement sur mon site, contre le poker menteur et dénonceur qui allait s'installer entre les USA/UK et l'EU, et la Chine, et je leur expliquais ma clairvoyance par rapport à l'aliénation de l'idéologie qui allait simplement laisser libre cours à l'homme à prêter allégeances de circonstance, sans pensée politique, à celui qui aura la plus grosse influence dans chaque petite baronnie locale où grouillent des colonies de hamsters en mal d'être et avides d'embryon de pouvoir. Je l'ai bien sûr vécu dans les baronnies que je fréquente et ceci a beaucoup changé en mal. Ce qui n'a rien d'étonnant quand on est naturellement un décalé qui reste fidèle à ce qu'il éprouve en lui-même comme fidélité à son honnêteté intellectuelle et à sa volonté de refuser la moindre des nano-compromissions universelles qui visitent de partout la vie de tout un chacun. Quand on invite à réfléchir sur la société, des compliments, on en entend tous les jours, encore plus de ses amis: "Vous êtes un être exceptionnel, vous avez de la personnalité. Vous manquez juste de diplomatie". En regardant de plus près, les hamsters se font une belle carrière limpide et ceux qui ouvrent la bouche ont dû recommencer à zéro une 15aine de fois. C'est vrai, je ne suis ni "politique", ni militant, ni encarté, je n'ai ni bautta, ni moretta, ni carapace, je suis le vers sans mètre. Qui est le plus violent? Le hamster, l'abstentionniste aux élections... ?

Dans ce poker menteur et dénonceur nous avons la dernière réplique de la Ministre des finances française, Christine Lagarde qui réchauffe sa culture anti-boche en accusant violemment l'Allemagne. Selon Mme Lagarde "l'Europe est en crise parce l'Allemagne est un pays exportateur." Pour les "Français de l'Intérieur" qui me lisent, dites-vous bien que les machines-outils allemandes sont de la même qualité que les BMW ou les Mercedes. Seul le TGV est meilleur que le ICE. Le TGV est la seule avancée technologique face à l'Allemagne... Et ce n'est pas les ouvriers frontaliers alsaciens et mosellans qui travaillent en Allemagne et gagnent deux fois plus qu'en France, qui diront le contraire.

Pour moi il ne fait toujours pas l'ombre d'un doute que nous nous dirigeons vers une hyperinflation d'un Weimar 2, vers une Grande Dépression 2 qui appauvrira non seulement tous les Travailleurs (Terminologie officielle des Communautés Européennes), tous les épargnants, tous les retraités, mais aussi deux générations futures. Nous pourrons nous passer d'une réflexion sur la "Décroissance" comme celle d'un groupe politique vert qui s'est présenté aux dernières élections régionales, mais nous n'avons même pas entamé une réflexion sur un Green Bail Out, sur un Green New Deal, sur une Croissance Requalifiée, sur le rapatriement du PIB furtif et fictif d'initiés de l'économie post-réelle vers le PIB naturel, économique et commercial qui est l'expression du Travail, de la Valeur Travail, de la Valeur Ajoutée par le Travail, de la Reconnaissance de la Valeur Travail. En 2006, avant le déclenchement de ladite "Crise" qui a déjà duré plus longtemps que la Seconde Guerre Mondiale, l'économie spéculative produisait 90% desdites "richesses" des économies nationales des pays industrialisés. Depuis que le trio mafieux américain Obama-Geithner-Bernanke, chef du gang de Wall Street, et le trio britannique Gordon Brown-Alistair Darling-Mervyn King catapultent de la Helicopter Money provenant de Paper Mill of the Potomac ou de la Bank of England il n'a jamais été créé autant de monnaie de contrefaçon en un si court moment et en une si grande ampleur depuis l'existence de l'humanité. La "reprise économique" est issue du neuroleptique monétaire et la création de richesse depuis plus de deux ans est maintenant adossée à presque 100% sur la planche à billets et sur la reprise de la bulle spéculative des titrisations, des CDS sur la dette publique, etc. La bulle de la création monétaire cache que nous sommes dans un stade déjà très avancé du Global Meltdown 2009 du système monétaire international qui ne reste encore debout que grâce à la manipulation des comptabilités nationales et des normes comptables IASB / IFRS. (Graphique à droite: Planche à billets US)

Chaque crise spéculative a mis en œuvre et de manière de plus en plus rapprochée la prochaine crise. Nous sommes passés de la Loan & Saving Crisis des années 90, à la Crise Asiatique du 2YK, la Crise DotCom Enron des technologiques de 2001, à la Crise des Subprimes de 2006, la Crise des Surliquidités et maintenant à l'effondrement de la Crise Souveraine, où les États et les Économies vont imploser et leurs sociétés se désintégrer. Et pour éponger les crises, à chaque fois les pays hégémoniques comme les USA et la Grande Bretagne ont accéléré la création de monnaie sur la planche à billets et on confisqué et privatisé la création monétaire en la confiant aveuglément, sans contre-partie, sans régulation et sans contrôle aux systèmes bancaires systémiques et d'assurance qui ont accéléré la vélocité de la monnaie en la faisant tourbillonner de plus en plus vite dans les opérations financières spéculatives OTC (les just-between-us) de gré-à-gré et hors bilan, dans les titrisations, dans les CDS, les MBS, les CDO, les RMBS, etc et dans tous ces produits dérivés financiers. On a fait croire en passant que la vélocité de la monnaie était de la monnaie.

Les législateurs préparent déjà l'après-crise en organisant encore mieux avec Solvency 2 la manière de cacher les risques pour que le cyclone spéculatif reprenne encore plus fort avec la garantie de la libre circulation des capitaux. Le short selling, la spéculation à la baisse de la vente à découvert a de nouveau été aussi autorisée après un court moment de suspension. Ces législateurs sont poussés par le think-tank qui reprend les affaires en main: ce think-tank est inspiré par l'école autrichienne de Ludwig von Mises, professeur de Augustus von Hayek, qui explique que "nous ne pouvons plus garder nos acquis sociaux" et nos services publics, et qu'il faut encore plus réduire l'État. Pourtant c'est l'État qui réalise le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique avec tous les plans de "sauvetage" des banques et assurances et autres départements financiers des groupes industriels comme PSA, Renault, GM, Chrysler, Cerberus. Le think-tank néo-libertarien est alimenté par l'Internationale Goldman Sachs.

De démesure en démesure nous passons, de démesure en démesure caracolent les politiciens et influenceurs qui sauvent les banques et ces autres bandes organisées de malfaiteurs et de criminels financiers, et qui voient à midi tapantes revenir la croissance et qui dilapident les ressources de l'État pour sauver la dernière Classe qui vive dans la Lutte gagnée, la classe financière avec en tête le mariole Obama qui a été entreposé à la Maison Blanche par les lobbies de Wall Street.

Alors que les agences de notations Moody's, S&P's détournent l'attention sur la Grèce qui triche avec les statistiques, les normes comptables et la comptabilité nationale, tout autant que l'Irlande, la Grande-Bretagne, les USA etc... il s'est passé en février 2010 deux choses d'une extrême gravité et dont personne n'a parlé. 1] En un seul mois de 28 jours le trio mafieux Obama-Geithner-Bernanke a augmenté le déficit des USA de 221 milliards de $, ce qui ne s'est jamais produit en un seul mois dans toute l'histoire des USA, et qui n'a aucun équivalent dans toute l'histoire de l'humanité. En simplement 28 jours de ce mois de février de l'année 2010, les USA ont créé autant de déficit budgétaire cumulé qu'en 160 années avec 7 guerres majeures de la Déclaration d'Indépendance de 1776 à 1945. 2] Durant la dernière semaine de ce mois de février 2010, le Gouvernement Obama a emprunté 236 milliards de $, ce qui est aussi le record absolu de toute l'histoire des USA, et donc de l'humanité. La Fed a annoncé hier qu'elle va encore poursuivre longtemps le déversement de liquidités au plus bas taux. Avec le carry trade, les investisseurs internationaux disposent alors en réalité d'un $ à un taux annuel négatif de 25%.

Les dépassements subits des records du déficit mensuel et de l'émission de Bons du Trésor sont totalement surprenant alors qu'il ne semble pas y avoir d'évènement économique particulier autre que l'effondrement chirurgical des USA dans la Grande Dépression. Le Gouvernement Obama a émis la dernière semaine de février 2010 pour 236 milliards de T-Bonds, des Bons du Trésor. Depuis le premier plan officiel appelé TARP de Bush-Paulson, tout le monde sait qu'il est mathématiquement impossible que les USA remboursent leurs dettes de 14.000 milliards claqués dans les bail out. En général, quand un pays est dans l'impasse il se lance dans une guerre pour détourner l'attention sur ses problème civils intérieurs et réduit ses dettes avec l'hyperinflation. Ce sera le deleverage et le retour à l'âge de guerre. Les USA sont en faillite comme l'Islande ou le Zimbabwe et ne se maintiennent qu'avec la planche à billets et la vente de Bons du Trésor. L'implosion d'un pays en faillite est plus lente que l'effondrement d'une entreprise, parce qu'un pays ne peut retomber au fond de l'Atlantique en noyant tous ses animaux et ses habitants et parce qu'il y aura toujours des investisseurs pour lui acheter momentanément ses obligations (ses dettes), même si le nombre s'effondre actuellement et si les chinois revendent leurs bons du trésors américains depuis un an.

Selon l'Administration américaine Center on Budget and Policy Priorities 48 États américains sont au bord de la faillite en mars 2010. 10 États sont aux bords de la banqueroute d'État: Californie, Illinois, Arizona, Floride, Michigan, Nevada, New Jersey, Oregon, Rhode Island et le Wisconsin.

1. décembre 2009

CDS, CDO, OTC, RMBS - Deux décades perdues: le PIB furtif et fictif - Le PIB d'initié

Hier le prince-président français a encore pris avec des mimiques ostentatoires pour des demeurés ceux qui veulent "ralentir" la croissance et il a justifié l'aide aux banques donnée par des fonds publics et des garanties directes de l'État et par l'argent prêté à taux Zéro par la banque centrale BCE. Le prince-président et ses boys parlent de croissance du PIB.

Mais ce PIB n'est que leur avatar de leur préparation mentale en éprouvette de laboratoire structuratrice d'État, d'économie nationale et des relations économiques entre les habitants d'un pays et avec leurs voisins. Dans cette éprouvette, le prince-président, ses boys et ses apparentés comme le PS français, cultivent les habitants de leur pays comme l'on cultive des virus sur un substrat nourricier. Leur seul objectif est d'obtenir dans leur bouillon de la multiplication, qu'ils nomment croissance. Et ils en sont fiers de cette multiplication et la gauche godillote française jubile avec ses poupons en tête dont les joues sont gonflées par la cravate trop serrée. Ils veulent de la croissance du PIB coûte que coûte et regardent le peuple au labeur d'un œil compatissant. (Huiles de Robert Dandarov sur Malevitch)

Vous êtes invités à lire la 1ère partie de cet article et vous pouvez aller directement au paragraphe 4 si cet "essai littéraire" vous pèse. La non-objectivité de la "Reprise" économique n'est qu'une illusion suprématiste et ne concerne que les banques systémiques qui bénéficient des aides gouvernementales de sauvetage. Comme il existe la non-objectivité de la Reprise ou des "green shoots", il existe depuis presque 20 ans la non matérialité du PIB en croissance. Croissance sur dettes.

Les banques ne cessent en ce moment d'annoncer un bon résultat opérationnel, mais "résultat opérationnel" n'est pas une norme comptable internationale définie par les standards IASB / IFRS et chaque banque peut y faire figurer ce qu'elle veut, quand elle le veut, et changer ses propres critères selon ce qu'elle a envie de communiquer ou de cacher. Les médias et les politiciens ne restituent que ce mensonge planétaire qui doit servir de bain gingival à ceux qui prononcent ces mots. Le bouche est purifiée et peut donc parler de croissance. On peut nommer ceci le parl'être, le mensonge, le faux en écriture en fonction de sa foi ou de sa compromission personnelle. L'homme s'est adossé sur un marché cognitif unique. L'homme de l'hémisphère riche.

Face à cette immatérialité du PIB en croissance, il existe la réalité du NAIRU et de l'appauvrissement d'un prolétariat élargi aux classes moyennes qui se déprécient comme acteurs économiques titulaires d'une sécurité alimentaire et matérielle.

Face à cette croissance, l'Afrique est encore plus vite dépolluée de son désir de sécurité alimentaire, économique et politique dans le miroir suprématiste de l'organisation mondiale du commerce libre et non faussé (OMC) qui crée du bien-être et qui tend au plein emploi en apportant par-dessus le marché la démocratie (Traité de Lisbonne).

Les miroirs suprématistes se cumulent pour se concrétiser en un thaumatrope qui montre à chaque inclinaison différente la même image du cochon repu qui dit merci et qui n'éprouve même plus le besoin de nourrir une conscience politique et d'aller voter. La médiocrité de la nouvelle gouvernance européenne conformément au Traité de Lisbonne en est par exemple un résultat. Pour faire miroiter ce thaumatrope dans tous ses sens on n'a même plus besoin d'une urne électorale ou d'un doigt d'un Bilderberg, de la Trilatérale, de la Banque des Règlements Internationaux ou d'autres princes et imbéciles aux grands chœurs, le cochon bat la queue et ça lui suffit même s'il ne mange plus que du son. Il a en lui haut et fort une certaine image de croissance, du PIB à la tête dans la gamelle. Car il faut moins de temps pour ne plus le dire, la titrisation est oubliée. Aux excès de langage courant depuis 1989, mais que vous ne percevez subitement et intensément que depuis le début médiatique de la crise "des Subprimes" à partir du 15 IX 2008, je dois opposer des coups de butoir avec des mots qui vous semblent être des néologismes, pour que vous preniez conscience et admettiez de mettre des mots sur tous vos états. Mais ne vous inquiétez pas, je vais me remettre à mon langage économique plus bas, comme il se doit... et vous verrez que le monde de la finance fait encore pire depuis le 15 IX 2008 et avec la garantie, le soutien et l'aval des gouvernements. A une folie, j'ajoute la mienne. A vous de voir qui est le plus atteint. Le Stress-Test des banques ou moi? La Grèce qui falsifie ouvertement les critères comptables de Maastricht dès son adhésion à la Zone Euro, ou les USA qui font la guerre en plus? Thaumatrope ou Obama?




La tentative d'utiliser "Nobel" Obama comme miroir suprématiste destiné à endiguer les foules pâlit très vite (Photo: Signature de BO). Obama est un raté global. "Nobel" Obama réduit ses objectifs environnementaux et triple ses GIs expédiés dans le ‏هندوکش. "Je vous suis redevable d'une mission", son discours d'hier devant l'École des Cadets de Westpoint était le même que celui du Sommet de l'Otan à Strasbourg le 4 avril 2009 lors de son townhall meeting tenu devant les jeunes UMP et des Grandes Écoles, et au Sommet de Prague du 6 avril 2009a été consacré le déconstructivisme de l'État hormis de sa fonction ressentie comme régalienne d'État Providence Bancaire. Le suprématisme du primat de la croissance sur l'Homme est l'image inversée du déconstructivisme de l'État des habitants des pays et de l'état de l'homme en tant que dépositaire d'une enveloppe dans laquelle il génère et gère des aspirations paisibles et lentes dans lesquelles il n'est pas obligé de s'inventer ennemis & dangers avant chaque lendemain pour transformer une illusion de vivre en se bavardant de lui-même.




Paragraphe 4
) Rassurez-vous, je vais bientôt vous entretenir des réserves fractionnaires, des CDS / CDO, des RMBS et des bulles des produits titrisés adossés sur ce reste de vie. La mode du parl'être de la titrisation qui avait été collectivement nommée Titrisation et seulement en apparence identifiée comme étant la mère de toutes les bombes de l'éclatement de la nommée Bulle des Subprimes après le 1er lâchage de la Lehman Brothers le 15 IX 2008, avait très vite pâlit malgré la suite collectivisée des pertes issues des faillites de Goldman Sachs, de la Washington Mut, de AIG, de Chrysler, de General Motors, de l'Islande, de HSBC... et bientôt de Boeing. La bulle létale des titrisations a été pourtant amplifiée depuis septembre 2008 par le club de Wall Street, Obama-Bernanke-Geithner, avec les programmes de recapitalisation des banques et grâce à la non-indépendance des banques centrales aux ordres des porteurs du pouvoir politique légal des États et du pouvoir illégal du G8-20 qui n'est qu'un club informel de rencontres sans réalité juridique internationale et démocratique.

Je peux vous exprimer ceci plus simplement, mais vous auriez déconnecté parce que vous auriez cru lire marx dans mes propos: le pouvoir appartient aux banques. Il est tellement inscrit dans les gènes que le CAC 40, le Dow, le Nikkei soient notre credo et que l'État doive disparaître dans l'efficacité commerçante des marchés qu'il m'est nécessaire de faire repasser cette idée à double-face dans le double-face du suprématisme de la valeur et du PIB adossé au déconstructivisme de l'État pour faire reprendre conscience. Et bien que les banques fussent décriées puis nommées par le "too big to fail" à la fin de l'année 2008, leur recapitalisation leur a permis de fusionner entre elles et de devenir encore plus too big to fail en opérant leur croissance de leur nature systémique de risque. Mais ceux qui savent vous vendent cette croissance comme une "nécessité pour être encore plus prêt devant la concurrence internationale, pour être en mesure de rebondir après la crise et pour permettre de gagner des indices de croissance". On feint d'ouvrir et de nourrir le débat démocratique en faisant bavarder les foules sur une taxation temporaire des bonus bancaires de 2 à 3000 traders valable jusqu'en avril 2010, mais la perversité démultipliée du système financier global auto-centré est un billion de fois plus grave, peuplicide et économicide. La Lutte des Classes est parfaitement moderne, visible, lisible et présente devant la corbeille de la Bourse, mais ne l'est plus devant la gamelle de l'affamé, auquel on a dit que le clivage gauche-droite est ringard, et il l'a cru et intégré dans son comportement syndicalement, politiquement et sociétalement non revendicatif et soumis. L'affamé n'a plus que sa langue, mais elle lui sert à lécher sa gamelle. Dès 1989 j'ai basculé dans la Gauche du IIIème millénaire en donnant un nom aux choses. Depuis 1989, la Chute du Mur, la gauche a orchestré les Deux décades perdues parce qu'elle n'a perçu que le primat de la globalisation comme liant de l'humanité. La Gauche a transposé dans l'esprit global la nécessité nécessaire de la réalité des banques en lui donnant le packaging du progrès de la globalisation. Quand hitler était arrivé au pouvoir il avait aussi promis un reich de 1000 ans et il avait su convaincre en plaçant les individus au centre du miroir suprématiste et en en écartant juste ce qu'il fallait pour parvenir à son accomplissement. La droite fait son travail et elle le fait bien conformément aux aspirations de ses donneurs d'ordre électeurs. Le coupable est seule, la gauche. Là où elle renie la lutte des classes elle collabore, soutient, renforce et s'ajoute à la compromission universelle. La lutte des classes du IIIème millénaire ne se fera pas avec une x-ième révolution, mais avec le contrôle démocratique des pouvoirs conformément à la Constitution. L'électeur doit vouloir, il n'a qu'à écouter les alternatives qui existent. Il est tellement masochiste qu'il préfère attendre d'être un squelette sur lequel le monde s'écroule comme à l'écroulement de la République de Weimar.

paragraphe 5) Souvenez-vous du printemps 2009, une oreille distraite aurait eu pu croire que le prince-président français en exercice était de gauche quand il mettait son accent tonique sur les "marchés financiers fous" en vociférant à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." et qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin, si". Ou au G4 de Berlin de février 2009 nous étions fiers du parl'être de notre pinnochio local qui ne posait plus simplement son regard compatissant sur le peuple mais qui reprenait pour lui sa destinée en main en disant "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...".

Tous les G20 depuis l'automne 2008, Londres, Washington, Pittsburgh, etc.. le G4 de Lecce, ont consacré la victoire des banques, le maintien des paradis-fiscaux ou leur renforcement off-shore, le placement du quantitative-easing (planche à billet) au centre de l'économie politique en instrumentalisant à cet effet le Fonds Monétaire International (FMI), la non-régulation et le non contrôle des flux financiers. Même la nouvelle autorité de contrôle européenne créée la semaine dernière et présentée comme une victoire est une coquille vide selon les journaux financiers eux-mêmes. J'y reviendrai dans un prochain article.

Les G20, G8 ne sont que des clubs sans autorité et sans légitimité juridique internationale à la différence de l'ONU ou de la FAO, mais des décisions monétaires y sont prises et les états membres s'y tiennent. Le Sommet climatique de Copenhagen de décembre 2009 n'a été qu'un club et sa décision à minima n'a aucun caractère juridique contraignant et ne sera pas respectée.

Dans mon "essai littéraire" ci-dessus, qui est un libelle à la Montaigne, je vous ai demandé si nommer les choses intensément, si déposer son accent tonique sur des mots comme PIB ou croissance étaient des activités structuratrices d'État, d'état, d'une forme d'économie, des relations domestiques et internationales entre les habitants d'un pays et avec leur voisins. L'objectivité d'un mot ou la non-objectivité de ce mot est structurante dans son environnement où il a cours, tout comme les triple-A des évaluations infondées des agences de notations Moody's ou Standard and Poor's. Utiliser le contraire d'un mot pour cacher son revers est tout autant structurant. Ne plus utiliser un mot quand on a mis dessus pendant des mois l'accent tonique est tout aussi structurateur. La titrisation avait été dénommée toniquement au printemps, pour faire croire aux peuples que l'on détenait le grand coupable, même si l'on n'allait mettre au cachot que le nano-Madoff qui avait fait du joujou dans un coin de la scène Ponzi globale, destructrice et ordonnancée. Les peuples ont besoin de grands procès mais de petits coupables, sinon ils se mettraient à douter d'eux-mêmes et attaqueraient de front le dictionnaire, et leur colère serait encore plus violente s'ils se mettaient à comprendre qu'ils sont autant coupables en ayant accepté de se glisser dans la compromission universelle qui leur octroyait à eux aussi un lopin de confort furtif avec sa fiction de culture agricole et de l'ensemencement générique offert au plus petit d'entre nous. Il est confortant de se sentir être un organisme génétiquement manipulateur. Il est réconfortant d'être structuré. Chacun est agent d'un reich. Je reste profondément conscient de la responsabilité de chacun dans cette compromission universelle. Le chacun comme électeur par-ci, mais cultivateur de son lopin furtif par là. Le PIB n'est que l'expression de son propre besoin d'identification. Les rapports entre mon voisin et le PIB sont fluidifiés si l'identification se fait dans une société sans culture et sans éducation, dans un double-face du suprématisme de la croissance et du déconstructivisme de l'État. L'essentiel est de cravacher. La marche suivra son cours.

paragraphe suivant)  Le cours ne suivra pas la marche.  Je vous ai écrit au printemps qu'en réalité les décisions au sujet des parités des monnaies avec le Dollar comme pivot se prennent dans le système para-secret de la Banque Internationale des Règlements, qui a toujours été nommée "Banque Mondiale bis" depuis 1945. La Bank for International Settlements - Banque des Règlements Internationaux, BRI, est la banque centrale des Banques Centrales. C'est le cœur idéologique de la politique économique globale comme l'entendent les pays du G7. La BIS est un club de Banques Centrales qui siège à Bâle et dont l'objectif est de gouverner les gouvernements. Ce club n'a pas de statut officiel relevant du droit international comme le G8, le G20 à la différence de l'Otan et de l'ONU.

Pourtant c'est à la BRI que sont prises les décisions de dévaluer ou de défendre les monnaies, de fixer le prix de l'or, de réguler le système bancaire off-shore, d'augmenter ou de diminuer les taux d'intérêts à court terme. La BRI est aussi appelée le réacteur nucléaire qui surplombe avec sa tour de 17 étages le ville médiévale de Bâle. La BRI n'apparait quasiment jamais en public et ne fait pas de communiqué. Elle est faite de 55 membres mais en réalité ce ne sont que l'Allemagne, la France, les USA, la Suisse, l'Italie, le Japon et la Grande-Bretagne qui se rencontrent régulièrement à Bâle. La BRI est le club supranational le plus secret, le plus exclusif, le plus puissant de la planète. Elle avait été officiellement pro-nazi dès 1930. Elle a été le centre du système bancaire de Hitler cogéré avec les américains... Elle n'avait jamais été liquidée comme l'avaient demandé en 1944 les américains à la Conférence de Bretton-Woods. C'est du Comité de Bâle de la BRI que sont sorties en 2004 les Recommandations de Bâle, appelées Bâle II, qui sont à l'origine des interprétations libres qui ont mené à la crise des subprimes, des CDS / CDO, de ce Système du Risque des produits dérivés titrisés adossés au mark to market (à la valeur du marché) qui a plongé la planète dans la spéculation systémique et dans cette crise économique la plus grave de l'histoire économique de l'humanité. Les Recommandations de Bâle II étaient vendues comme des Normes Prudentielles Comptables, ont été déclinées avec les Directives CRD en Europe toujours friande du dernier cri du crétinisme néolibéral. Mais les normes prudentielles comptables n'ont organisé que la contagion planétaire du mark-to-market et détourné le capitalisme dans un Casino-capitalisme. Il pourrait paraître très drôle de voir en ce moment Abu Dabi réclamer à la Citigroup 7,5 milliards de $ pour qu'elle le dédommage d'avoir commis des "erreurs d'interprétations frauduleuses". En d'autre temps ceci serait un scénario de déclaration de guerre. Peut-être que nous sommes en guerre et que nous ne le savons pas. Nous ne le savons pas.

Je fais un amalgame entre la BRI et le FMI? Le FMI peut et veut devenir ce club bis de la BRI, puisqu'il s'agit d'organiser un système mondial centralisé de planche à billet, ce que la BIS ne pouvait pas faire sans sortir de l'anonymité. C'est à partir de l'analyse de la BRI depuis sa création que s'est développée la "Théorie de la Conspiration" qui buzz très bien sur le net et dont je ne vous conseille ni la lecture ni le visionnage, et dont je n'ai regardé que quelques secondes de vidéo. Pour moi, il n'y a pas de Conspiration s'il y a une démocratie forte, active, informée et éduquée à l'exercice de la dialectique dès la maternelle. L'altérité doit être politique; l'altruisme peut-être conservé par les églises, peut m'en chaut. Il n'y a pas de victimes d'un système mafieux féodal, il n'y a qu'une tolérance générale à cet occultisme parce que l'individu est plus enclin à s'arranger avec la quotidienneté de la compromission universelle.

Je vous sens attristé, à chaque fois que je vous promets que je vais revenir au langage économique plus bas, je me relance dans des phrases. Voilà: la BIS / BRI va publier le 7 décembre 2009 son rapport trimestriel sur la situation globale de la Titrisation des produits financiers dérivés que l'on nomme CDS, CDO, OTC. Vous l'avez compris, la crise n'est pas la crise de l'économie de marché, mais la crise du capitalisme dont le seul objectif est de réaliser et de canaliser la croissance des richesses financières. La Titrisation inventée par la JP Morgan (fusionnée depuis 2009 avec la Goldman Sachs) et qui a été copiée en 15 ans par tous les systèmes bancaires, d'assurance et par les banques centrales, est à l'origine de l'effondrement des pays industrialisés du Global Meltdown que certain appellent encore timidement Grande Dépression II.

Au printemps 2009, les économistes comme Krugman, Nouriel Roubini, parlaient de l'éclatement imminent de la bulle des CDS qui était évaluée à 68.000 milliards de $ (68 trillions). Dans le dernier document téléchargeable de la BIS / BRI nous voyons que cette bulle est non seulement considérablement sous-évaluée, mais qu'en plus elle a recommencé à gonfler.

Selon le rapport des statistiques de la BIS / BRI, le montant total notionnel de tous types de contrats OTC a été en juin 2009 de 605 trillions de $ (605.000 milliards) et a augmenté de 10% par rapport à décembre 2008.  Les OTC, Over The Counter, sont des contrats de gré-à-gré et des opérations extra-bilancielles réalisées sur le marché mondial financier qui ne sont pas encadrées par le moindre des contrôles (over the counter) selon la volonté des législateurs. La bulle plus spécifique des CDS a augmenté pendant la même période de 60%. Les CDS, Credit Default Swaps, qui sont des assurances contre la défaillance des emprunteurs et des produits financiers dérivés sur les emprunts pour permettre aux banques la multimutualisation des risques des emprunteurs, sont tout autant des contrats réalisés de gré-à-gré et des opérations extrabilancielles over the counter qui échappent à tout contrôle des autorités financières selon la volonté du législateur. Vous pouvez visualiser le Graphique de la BRI / BIS. Les liquidités mises sur le marché par les banques centrales dans des opérations de Sauvetage et de Relance dites "Bail-Out", ou TARP, TALF, PPIP, etc... sont tout autant soustraites des circuits monétaires et financiers réels et transparents de l'économie réelle pour se transformer directement en produits spéculatifs qui tournent en rond sans plus jamais rejoindre l'Économie Réelle. L'augmentation de ce nouveau gonflement de la bulle des CDS est d'autant plus grande qu'il existe dans la même période un ralentissement de la croissance de richesses (du PIB) lié au déclin de 30% de l'activité productive réelle de biens et de services. Ceci est un hold-up nourri et soutenu par les gouvernements et les autorités financières de contrôle dans un système pyramidal Ponzi-Madoff qui fonctionne en circuit fermé en vidant l'économie réelle de ses actifs et des liquidités financées par les dettes publiques et la planche à billet pour créer le retour de la Croissance. Si je vous dis "les krits, les martiens, les langoliers sont parmi nous" vous ne me croirez pas. Si je vous dis que les paradis fiscaux sont domiciliés sur le territoire métropolitain, vous penserez à Rudolph the Red-Nosed Reindeer et votre nez brillera d'incrédulité. Tous ces contrats de gré-à-gré sont extra-bilanciels et non contrôlés par les gouvernements et les autorités de contrôle.

Au nom de la liberté des marchés financiers et de service de capitaux les gouvernements et l'Europe dans son Traité de Lisbonne ont voulu ne pas aménager un système de contrôle et de surveillance qui instaurerait une "distorsion des marchés qui ne seraient plus libres et non faussés".  Autrement dit, la majorité des actifs des économies nationales de la planète est extraite du circuit concret et industrieux de l'économie réelle pour nourrir la Lutte des classes spéculatives. S'il n'existe pas d'autorité gouvernementale et intergouvernementale de contrôle et de surveillance des flux financiers intérieurs et internationaux, il est impossible d'observer le PIB et de définir le moindre des indices de Croissance. Les chiffres de PIB que l'on vous publie ne sont pas des notions non-objectives ou immatérielles, ou suprématistes, ou déconstructivistes, ce ne sont que des chiffres qui ne sont pas porteurs de sens. Donc toute comptabilité nationale, toute politique budgétaire d'un État, toute décision prise par les clubs privés illégitimes et sans fondements juridiques comme le G4, le G8, le G20, le G20-Finance, ne sont que des amoncèlements de mots dépourvus de sens tant que l'on n'aura pas installé la transparence des marchés. Du PIB, il y en a, il suffit de ramener les actifs non pourris dans le circuit économique réel industrieux et l'on pourra financer les services publics, la santé, le chômage, la sécurité sociale, la culture et l'éducation, et... la faim dans le monde... et le Green New Deal. Les intrications ne sont pas là où l'on veut vous simplifier et vous réduire.
Congrès du riz en Afrique 2010
à Bamako.

Dans cette situation fictive puis artificielle de carence économique due au casino-capitalisme, il est donc plus agréable de faire parler les peuples sur les paradis fiscaux off-shore et de laisser faire la multiplication des Langoliers sur le territoire domestique. Avec la dernière édition de Solvency II et la soi-disant nouvelle Autorité européenne de surveillance des marchés financiers dont la naissance a été proclamée le 1er décembre 2009, les gouvernements continuent à se donner les moyens légaux de cacher les risques réels de l'économie systématisée par les produits financiers dérivés et de faire exister un monde parallèle. Mais ce monde parallèle, c'est vous, c'est nous. Ce qui est structurateur d'État, d'état, des relations économiques et de la vie domestique ce sont Bâle II, l'OMC, l'AGCS, les APE / ALE, les Accords sur les ADPIC et les ADPIC+, Solvency II. Sous hitler, staline, mao, pol pot, honecker nous avions une prosopopée indentifiable en face de laquelle l'individu avait le loisir de se structurer. Dans ce creuset du monde parallèle des désidentifiés globaux, il faudra travailler à l'identité humaine des affamés, des spoliés, des chômeurs, des Travailleurs (terminologie des Directives européennes) et ne pas demander à des peuples à s'identifier contre 400 femmes qui portent la رقع, comme en France (chiffre officiel des RG).

La part salariale a diminué en 20 ans en France de 12% dans la répartition des richesses restantes et comptabilisées dans le PIB.

encore un paragraphe) En compensation ou pour donner le change, les législateurs pilotés par les recommandations Bâle II et Solvabilité II éditées par la BIS / BRI ont délibérément préféré laisser le grand voile sur le substrat nourricier de leur climat total d'opacité œuvrer en faveur de leur concurrence libre et non faussée de leurs marchés financiers. Imaginez-vous en plus de cet imbroglio que les banques d'investissements ne sont pas tenues d'avoir des fonds propres réglementaires, et imaginez-vous qu'en plus il y a le système de shadow-banking par lequel ont été diffusés en dehors de la Bourse pour une valeur de 600.000 milliards en produits financiers dérivés, titrisés ou adossés comme des CDS / CDO, qui sont des systèmes d'emprunts et d'assurances sur défaillances de l'emprunteur, en sachant que toutes ces opérations sont des OTC (Over the Counter), des opérations de gré-à-gré qui sont hors-bilan, et pour lesquelles personne n'est capable d'avoir une vision statistique et une vision que l'ont pourrait faire passer par un système de comptabilité analytique et de comptabilité nationale. Les autres banques d'affaire et commerciales pratiquant le négoce de ces "Services" financiers, ne sont pas tenue d'avoir des fonds propres pour ces activités-ci. C'est comme si un assureur n'est pas tenu d'avoir des fonds propres pour couvrir les sinistres ou les zones sinistrées qu'il assure. Ceci est criminel et voulu par les législateurs qui n'ont jamais voulu intervenir. Ces 600.000 milliards (600 trillions) sont des transactions financières qui se font en dehors du circuit des marchés financiers, qui offraient en temps de croissance des bénéfices spéculatifs non soumis au contrôle des autorités administratives et non soumis à l'impôt. C'est un système de blanchiment de l'argent, tant que nous nous trouvons en période de croissance ou de positions toxiques et pourries dès le moindre des retournements de tendance économique. L'éclatement de la bulle des CDS a commencé même si de nouveaux trillions de $ de nouveaux CDS sont mis sur le marché. On gonfle une bulle qui se vide encore plus vite pour garder présente... l'illusion de croissance, ou de reprise, de green shoots.

Ces bulles constituent un PIB d'initié, mais seront collectivisées en positions toxiques par les peuples comme aujourd'hui qui sont obligés de les racheter contre de l'argent frais de la planche à billet, des déficits publics, contre le "Grand Emprunt", contre des émissions de Bons du Trésor que l'État devra racheter dans quelques années avec l'argent des contribuables et des habitants du Pays. Tout ces rachats sont de la Dette pour un Trou, mais l'on vous dit que c'est pour remettre sur pieds la croissance.





Sur le graphique cliquable à gauche vous pouvez voir que les 29 premières banques US systémiques, dites "too big to fail", sont en faillite à cause de leur mégalo-spéculation opaque. Elles sont toutes des risques systémiques. Légendes: Billions = Milliards. Derivatives = la Bulle des produits dérivés, des OTC, CDO, CDS, les assurances sur défaut de paiement des crédits. Assets = les Fonds Propres. Attention: 4.807% = Quatre mille huit cent sept pour cent. Pour les seuls USA on estime la Bulle des CDS à 200 trillions = 200.000 milliards de $, contre 14,5 trillions pour le PIB des USA en 2008. Et pourtant, toutes ces banques annoncent des "bénéfices"... Goldman Sachs a un levier d'endettement de... 34262%. Ce tableau ne montre que la bulle des CDS dans le bilan de ces banques et non pas toutes les autres positions toxiques comme les subprimes, les Alt-A, les MBS... Vous comprenez que cette Élite de la Classe financière lutte pour cacher les risques, qu'ils soient les positions toxiques comme les assurances sur défaut de remboursement des crédits (CDS), etc. Obama, le veule, a permis aujourd'hui le 8 XII 2009 à AIG, qui a pourtant été la plus grande faillite de l'humanité et de l'histoire des USA, d'augmenter massivement les salaires et boni de ses traders. Graphique à droite: too-big-to-fail devient de + en + big. 2009 est l'année Obama.







Criminalité financière légale de la libre circulation des capitaux et des services financiers)


Quand vous voyez un Madoff quelque part vous croyez avoir tout vu, compris le monde et ça vous suffit pour vous structurer, pour renforcer votre identité nationale et éventuellement élaborer un argumentaire revendicatif entre l'action de grâce du thanksgiving et les fêtes de fin d'année. Avec madoff vous savez où est le ponzi. Vous savez où tourner la tête. Un petit voile par là, et ça repart.

J'avais écrit après la chute du Mur, en 1990 ceci: "Il n'y a pas de palimpsestes, il n'y a que des empalés. Ceci fait plaisir aux gouvernants de voir le peuple croire et vivre à tout jamais qu'il ne sait pas générer de la pensée. La recette a d'autant mieux pris que depuis 1989, la Chute, le fascisme est devenu un plaisir intérieur nourri en le for intérieur de l'individu qui s'est anesthésié et anéanti en laissant, dans le cadre d'une cuisson à l'étouffé de la globalisation et de l'OMC, bavarder en lui-même les deux derniers frères bessons qui l'habitent: le maître et l'esclave. Ainsi le gouvernant n'a plus besoin d'agir pour contenancer le peuple, il empoche. Le sniper est mort, mais le hedger guette et caquette, comme papon tapie guettent et caquettent."

Les dérivés de crédit, CDS sont des assurances contre les défaillances d'un emprunteur. Avec les CDS on peut aussi assurer les titres obligataires ou les créances commerciales que l'on ne possède pas. Ceci est un outil légal de criminalité financière qui permet d'organiser à l'échelle de la planète une spéculation déprédatrice et destructrice. La Banque Centrale Européenne, vous savez cette banque pour laquelle tous les partis et tous les politiciens garantissent et défendent l'indépendance, regarde d'un œil bienveillant la liberté des "investisseurs" d'intervenir le plus facilement possible sur les dérivés de crédit, pour permettre l'efficacité des marchés d'engendrer des synergies et pour nettoyer du marché ce qui n'est pas rentable à leurs yeux. Avec les dérivés de crédit n'existent pas les contraintes liées a la cotation et aux conditions des marchés boursiers qui sont soumis à une autorité de contrôle et de surveillance: la COB (Commission des Opérations de Bourse) et l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) en France, la SEC (Securities and Exchange Commision) aux USA, dont la Directrice Mary Shapiro a des démêlés de plus en plus violents avec Wall Street à cause des ses divergences de points de vue de plus en plus prégnantes.

Le CDS est une assurance contre une défaillance d'emprunteur. A la différence d'une assurance conventionnelle, vous pouvez assurer des titres obligataires ou des créances commerciales même si vous n'en êtes pas propriétaire. C'est comme les jeux et paris occultes sur les matchs de foot de la FIFA ou de la UEFA, il suffit de fluidifier l'arbitre et de fausser le jeu pour empocher les encours (enjeux). C'est comme si assuriez contre les risques d'incendie la maison de votre voisine, et que vous aviez le charisme organisé nécessaire pour lancer sur les marchés financiers votre produit financier en activant dessus les hystéries spéculatives. Vous pouvez mettre le soir le feu à la maison de la voisine en lançant dessus une fusée du Nouvel An. Il existe sur n'importe quelle créance titrisée, son équivalent en CDS qui mime de l'assurer. La défaillance des entreprises, des villes, des communes, des États est assurée par les CDS. Pour soigner l'opacité, les émetteurs de CDS créent à l'infini des macédoines de CDS d'un petit bout de cette entreprise, avec un petit bout de cette autre. Ils y mettent le tout dans un baratte, moulinent et réémettent des CDS sur des CDS qui sont des CDS-Square (au carré) ou Cube, etc... Le produit financier est mystérieux et attire de manière compulsive des acheteurs de protection que je peux appeler des tueurs à gage qui viennent avec leur mise de fonds mais qui obtiennent une concession et une licence d'extermination et dont l'activité et d'attendre qu'une répétition de meurtrissures mette fin à la vie de l'entité de référence sur laquelle ils ont acheté une protection. C'est l'acte fondateur de la mafia.

Les acheteurs de protection ont tout intérêt à agir à l'inverse du développement durable et de la croissance réelle pour que les entités de référence fassent faillite sur un parcours où la fin de vie est une issue normale et non fatale. C'est l'acte fondateur de l'empire du sens unique sans traçabilité. Entre l'achat des protections (CDS) et cette faillite de l'entité de référence, il faut que la valeur des CDS enfle rapidement, que les CDS s'échangent souvent sur les marchés financiers, qu'ils innervent les synergies spéculatives. Ceci est un acte fondateur du système pyramidal Ponzi. Il faut donc faire courir des bruits et rumeurs contre l'entité de référence pour créer et lui infliger un événement de crédit, pour venir encaisser et pour le laisser s'éliminer de lui-même. C'est tuer sans donner l'acte de la mort légale en conformité avec le Master-Agreement, la Convention cadre de l’ISDA (International Swap and Derivatives Association). Ce qui est le plus beau, dans un génocide, c'est de lui donner une structure et un aspect d'état. La modernité de ce génocide, est qu'il peut se pratiquer sans uniforme et de son bureau ou de sa table de cuisine avec l'ADSL.

Tous les partis, les gouvernements, les influenceurs, les G20, les G8, etc... s'inclinent devant les lobbies des banques. Les CDS sont économicides et peuplicides et ont comme objectif de vider les entreprises, les épargnes, les peuples, les économies nationales de leurs actifs. 90% des activités des entreprises résident depuis 15 ans dans les activités financières et dans la délocalisation de leurs bénéfices et de leurs actifs dans des produits externes financiers dérivés qui promettent des rendements à deux chiffres, et en tous cas toujours plus élevés que les bio- et nouvelles technologies.

Les économies nationales et d'entreprises se sont transformées en des réseaux logistiques de drainage et de canalisation des actifs, ceux qui devraient constituer le PIB réel, apporter emploi, bien-être et croissance. Le système économique a donc intérêt à sous-payer le personnel des Travailleurs, à mettre au chômage, à désinvestir dans la Recherche et le Développement, à déclarer leurs bénéfices d'entreprise ou de spéculation dans les paradis off-shore ultramarins ou domestiques, et à offrir à la collectivisation leurs pertes au pays dans lequel ils ont établi le siège de leurs entreprises, etc... Vous voyez, on vous impose un débat sur l'identité nationale, et on feint de s'offusquer dans les sphères du pouvoir que la notion d'État, de Nation, de République soit quelque chose d'informe chez les habitants d'un pays. Pays vautourisé.

Les CDS ne sont pas simplement des produits criminels parce qu'il n'existe pas de loi pénale qui interdise ces produits financiers dérivés qui sont tout autant une violation de l'esprit des lois pénales des sociétés modernes que l'est le système pyramidal boule-de-neige Madoff-Ponzi, la faillite frauduleuse, la corruption. La crise, "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", comme le dit si élégamment le prince-président français actuellement en poste, est le symptôme de l'œdème des CDS. Les banques commerciales, les banques d'affaire, les assurances, les départements finance des entreprises de bien et de service (comme chez Chrysler, GM, mais aussi Renault, Peugeot-Citroën) ont détourné la majorité de leurs activités génératrices d'une croissance de valeurs (Croissance furtive, fictive appréciée par les agences de notation) dans du négoce sur les risques de crédit (CDS) et des achats de protection (CDS). Elles se sont même protégées contre leurs propres risques de crédit avec des CDS. La seule faillite de la Lehman Brothers a elle-même entrainé autour d'elle 700 milliards de pertes nettes dans des entreprises de biens et de services, comme VW, Siemens, EADS Airbus, EON, RWE... mais aussi des syndicats, des villes, des communes... qui avaient chez elle des encours sous la forme de hedging transactions, des transactions de couverture.

Au final on se rend compte qu'aucune entité de référence est assurée en réalité parce que personne ne détient une masse de fonds propres suffisamment importante pour venir en aide à des entreprises défaillantes qui ont des difficultés de trésorerie et qui ne peuvent pas rembourser leurs crédits ou leurs titres obligataires. Avant ladite Crise, presque tous les CDS de la planète étaient détenus par le portefeuille de AIG ou réassurés par AIG. AIG a été il y a un an la plus grande faillite de toute l'histoire de l'humanité.

Le système économique ne générant plus que du PIB d'initié, mais plus du PIB réel, a donc pris congé dans son élan générateur de la durabilité, si bien qu'il s'est créé sa propre crise de la Non-Production de Richesses Réelles avant que ladite Crise ne devienne la crise des Titrisations, puis des Subprimes qui ne sont que la crise du marché des crédits immobiliers hypothécaires. Donc, avant de créer la Bulle des CDS le système économique a créé et nourri son inanition en inventant une système de normes comptables prudentiel (Bâle II) qui n'est qu'un système qui donnait une façade d'autorégulation mais qui aménageait toutes les failles nécessaires à favoriser la "concurrence libre et non faussée" et la libre circulation des capitaux et des marchés financiers. Les champignons vénéneux poussent et se multiplient sur le substrat nourricier naturel qui s'offre à eux. Le système des bonus et de l'intéressement à la croissance de ce PIB d'initié n'est qu'un résultat de cette idéologie déprédatrice et peuplicide.

La Grèce représente 2,5% du PIB de la zone Euro et 1,9% de celui de l'UE, si la Grèce fait une banqueroute d'État, c'est émouvant pour les européens, mais ceci restera à peine perceptible car. J'admire la souplesse des investisseurs et des agences de notations qui accordent un ordre de passage à la danse macabre: la Grèce, l'Espagne passent avant le Royaume-Uni et les USA pour la déclaration universelle de droits de la faillite. Les agences de notation qui manipulent l'information n'avaient jamais communiqué sur les risques simples ou systémiques des subprimes et n'avaient pas vu venir l'effondrement de Lehman Brothers et AIG. Elles ne communiquent pas sur la bulle des Alt-A, des RMBS, des CDS, des OTC, des Dettes souveraines (Bons et Obligations du Trésor), mais elles communiquent et fondent leur notation sur les bilans produits par les donneurs d'ordre, les entreprises elles-mêmes. Comme il n'existe pas une agence de notation grecque ou lituanienne, on n'entend que Ficht, Moody's, Standard & Poor's qui jouent ce que j'ai appelé dès l'automne 2008 le poker dénonceur. La Californie, qui est maintenue en forme comme les USA et le Royaume-Uni, est le 6ème pays du monde. Les traders ne sont pas mes ennemis, ils font leur job, comme l'élu Obama fait le leur à la tête des G20 et de ses clubs affiliés. Le Trésor américain émet lui-même des CDS sans doute aussi pour compenser l'éclatement de la bulle des CDS en donnant l'illusion que les investisseurs s'adonnent à de la croissance en investissant. Il parait que diriger des fonds sur les fonds qui font le négoce de ces fonds s'appelle investir. Ce n'est qu'une pandémie de plus, mais celle-ci est réelle.

Les peuplades de désidentifiés globaux des pays, où œuvre par hasard une économie nationale, écoutent les gouvernants qui s'inclinent devant les lobbies bancaires en structurant l'État Providence Bancaire et en faisant circuler la rumeur que des groupes financiers étrangers peuvent profiter de nous et qu'il faut renforcer ses capacités et sa force de frappe financière pour être en mesure de barrer la route à ces étrangers. Les lobbies financiers expliquent qu'il est antiproductif de créer des autorités de contrôle et de surveillance et qu'elles ne seraient assimilées par les marchés que comme des barrières protectionnistes qui rendraient instables les marchés financiers. Ces barrières, ne pourraient selon eux au mieux et dans le meilleur des cas que générer à court terme une certaine croissance sans avenir. Et nous, nous tournons la tête vers l'avenir tous les matins comme de bons citoyens sans se voiler la face parce que nous sommes amoureux de la transparence.

Quand l'ADSL aux œufs d'or de la globalisation est cassé, les lobbies bancaires demandent à la BIS / BRI de demander aux États de transformer l'inflation réelle normale de 8/12% en hyperinflation pour éliminer encore plus vite leurs positions toxiquement concrètes.

Ce texte était encore écrit pour démontrer que s'il n'est pas possible d'observer, de cerner, mais aussi de définir le PIB, c'est parce que le marché n'est non seulement pas libre et pas faussé, mais qu'il est manipulé, détourné et que l'information n'a jamais été pure et parfaite et que le mensonge jouit de sa suprématie devant lequel toute la sphère politique s'agenouille, car il est plus pratique de croire en des automatismes de marché que de se donner la peine de réguler et de se demander pour quel type de société et de convivialité (et de planète) on serait disposé à réguler. A l'illusion suprématiste du trickle-down effect (effet de percolation) qui enrichit les masses automatiquement avec la liberté des marchés et sa main vibrante qui régule, assainit, crée du bien-être et tend au plein emploi (OMC + Traité de Lisbonne) il faut dire que nous sommes des désidentifiés globaux unis par un mensonge auquel nous avons tous adhéré par action, pensée, parole, omission, compromission et élection. IASB, IFRS, le Stress-Test, les APE, l'OMC, les ADPIC, le Traité de Lisbonne, on s'étonne que nous arrivions encore à exister dans ce cadre. Nous y parvenons parce que nous disposons du luxe de ne pas nous poser la question. Ce luxe nous identifie face à l'Afrique.

La Grande Dépression II a été mise en œuvre à partir d'avril 2008) Je posais la question le 11 avril 2008 dans un article au sujet de la volonté et de la capacité de la Fed' à reprendre la situation des crédits délinquants et de la bulle des Subprime et des CDS. Henry Paulson, qui avait succédé au "gourou" Greenspan sur le poste de Secrétaire Général de la Fed' avait lui-même posé cette question. Et le global meltdown qui se transforme aujourd'hui en Grande Dépression II a été téléguidé par les banques à partir de cette contre-réplique répulsive de l'IIF - l'Institut International de la Finance.

Voici ci-dessous ce que j'écrivais en avril 2008 >>>

Quand la croissance durable du club des riches, composé de l'OMC, du FMI, de la Banque Mondiale, de l'OCDE, mais aussi à sa tête composé de la néolibérale Union Européenne, est elle-même menacée, le grand garant, l'IIF, sort de l'ombre pour porter le flambeau olympique de la finance et qui n'hésitera pas à commanditer sa milice privée.

L'IFF n'est pas une association secrète mais il n'était connu que des milieux spécialisés et il n'organisait ses réunions qu'à New York, Londres ou Washington. C'est la première fois dans ses 25 ans d'existence qu'il a siégé à l'étranger, soit à Francfort et qu'il a émis un catalogue de propositions d'une telle ampleur. L'IIF est une association bancaire qui regroupe 375 membres. Il s'agissait pour l'IIF de se demander si les politiciens des pays industrialisés de l'ouest allaient imposer des limites à la branche débridée du secteur bancaire. Dans ce cas, l'IIF reconnaît "la légitimité des politiciens face à la crise financière la plus virulente et la plus grave depuis la seconde guerre mondiale et qui est due à un octroi excessif de prêts en Amérique, à des spéculations inappropriées et à une politique lacunaire du risque de beaucoup de banques européennes et américaines".

Selon Charles Dallara, Président de l'IIF, l'organisation fera tout son possible pour "assainir d'elle-même la maison et pour ne pas abandonner cette tâche au législateur". L'IFF prévient les politiciens de ne pas "légiférer dans l'urgence et de manière inappropriée". La crise "qui n'avait commencé qu'en rien d'autre qu'une crise immobilière aux USA avait pris une telle ampleur parce que les banques avaient enveloppé les crédits immobiliers dans des constructions de plus en plus complexes et qu'elles les avaient revendues au niveau mondial". Ceci avait provoqué "une crise de confiance entre les banques parce que personne ne connaît en réalité ses pertes réelles et la forme et la hauteur des risques encourus".

Nous ne pouvons croire qu'au niveau de la direction générale de tous ces instituts financiers et bancaires l'on ne connaisse au jour le jour les positions comptables et l'orientation des affaires. C'est comme l'affaire montée du trader de la Société Générale qui aurait à lui seul provoqué la plus grande des pertes d'une banque. Non. Nous sommes bien au niveau du tout-laisser-faire où le seul objectif est de tromper le partenaire économique pour profiter de lui au maximum et le plus vite possible dans ce système des réseaux emboîtés du monde de la finance. Pourtant, il y a moins d'un an l'IIF répandait en 2007 sa mantra selon laquelle "ce système des réseaux financiers emboîtés concourrait justement à la stabilisation du système financier et que les instituts financiers se préoccupaient de répartir les risques de manière efficiente". Il y a un an aussi, Dallara chantait les louanges pour le "management du risque très amélioré des banques". Et c'est le contraire qui est réalité: l'opacité des produits structurés et imbriqués entre eux a échoué et a mis en péril la stabilité mondiale du système financier.

Les banquiers ont promis de faire pénitence et de "grandes lacunes ont été reconnues dans la pratique des affaires de la part des instituts de crédit". Un code de bonne conduite, qui sera publié cet été (2008), promet un meilleur management du risque contrôlé de manière plus accrue par le Président du directoire et du Conseil de surveillance de chaque institut financier. Dans un catalogue en 98 points l'IFF plaide pour améliorer la transparence de ces produits financiers complexes et pour rémunérer les banquiers qui prennent plus en compte les critères du long terme dans leurs calculs du risque. Vous voyez ce que la taxe Tobin n'a pas encore eu le droit d'appliquer, à savoir de freiner le tourisme spéculatif, l'IIF prétend vouloir le freiner. Ne nous faisons aucune illusion, ceci n'est qu'une pseudomnésie, rien d'autre. Il faut aux banques gagner du temps pour se régénérer dans la bubble economy et pour inventer une nouvelle bulle pour opérer en leur faveur les transferts de richesses auxquels elles aspirent. Les banques ne se sont jamais soumises elle-mêmes à leurs obligations volontaires de bonne conduite et leur dernier déni en date remonte à mars 2007 où l'IIF avait recommandé sans suite les banques à améliorer le management de la trésorerie (liquidités).

La crise a des racines bien plus profondes que l'éclatement de la bulle financière, le management défaillant du risque, etc... Les banques ont inventé depuis ces deux dernières décennies des produits de plus en plus innovants et sophistiqués avec lesquels elles se sont laissées dépasser. Les entreprises financières ont contribué de manière considérablement disproportionnée à la croissance économique des nations industrialisées (économie "réelle" / économie non-"réelle"). Les banques ont aussi gonflé leurs bilans avec des montagnes de dettes et se sont catapultées dans des proportions non tenables sur le long terme. Au début des années 80' la dette de la branche américaine de la finance correspondait à 1/10 du volume du crédit, elle est aujourd'hui de 50%.

Que la main ferme de l'État "bidouille" (selon Dallara) dans les affaires des banques, ou que ce soit la main tranquille des marchés qui s'en occupe, les banques devront rétrécir de manière incontournable le volume de leur dette et devoir restreindre le volume de leurs affaires. Pourtant l'IIF rejette de façon véhémente et à tout prix des lois plus astreignantes pour les banques mais les souhaite pour les sociétés de notation (rating). L'IFF attend aussi, en situation de crise, un plus grand soutien financier de l'État... cqfd. Oh, non, non pas pour sauver des banques, saperlotte, pécaïre, mais pour éviter une plus grande crise et la récession. Eh voilà, les gars, l'État doit de nouveau agir, avec l'aide du contribuable, comme une entreprise de réparation des marchés financiers internationaux pilotés par des opérateurs au comportement irresponsable et méprisant de la chose publique.

Vous n'avez toujours pas envie de vous demander, pourquoi il y a des européens nonnistes comme moi? Ah oui, c'est vrai le PS et ses boys de Solférino se sont "abstenus" le 4 février au Congrès de Versailles pour l'adoption du TSE, du Traité de Lisbonne.

C’est pourquoi nous, citoyens européens nonnistes, demandons l’abrogation du Chapitre 2 "Interdiction des restrictions quantitatives entre les États" du Traité de Lisbonne (TSE, Traité Simplifié Européen) de l’art. 56 qui, interdisant toute restriction à ses mouvements, offre au capital financier les conditions de son emprise écrasante sur la société. Et nous demandons également que soit restreinte la "liberté d’établissement" (chap. 2, art. 48), qui laisse opportunément au capital la possibilité de se rendre là où les conditions lui sont le plus favorables, et qui permettrait ici aux institutions financières de trouver asile à la City de Londres ou ailleurs. Vous voyez, même si le FMI devait émettre des recommandations de bonnes conduite, l'Europe s'est elle-même verrouillée de partout avec une adoption de la Constitution européenne "simplifiée" qui demeure la Loi fondamentale au-dessus de toutes les autres lois nationales et qui a force quasi immuable. J'ai voté NON le 29 mai, je vote toujours NON parce que je suis un européen convaincu. L'histoire punira d'elle-même tous ces partis qui ont abandonné les peuples au profit des affaires commerciales d'une UE qui n'est qu'une AELE, Association Européenne de Libre Échange conforme au modèle anglais, que notre nouveau Président, NS, est venu embaumer à la City avec ses chaussures à talons hauts.  <<< Fin de mon article d'avril 2008

Selon le rapport de la BCE du 18 XII 2009 les banques européennes vont encore révéler 189 milliards d'euros de pertes en 2010.

Tous les plans de "sauvetage" appelés bail-out totalisent en ce moment 12,7 trillions de $ (12.700 milliards) ou 20% du PIB mondial. Ces fonds ne seront jamais restitués et ont gonflé les poches des banques, de Wall Street, des traders, de Chrysler, de GM, AIG, des compagnies d'assurances, Peugeot, Renault, etc... qui sont à l'origine de la crise financière mondiale. L'État a payé une prime à la criminalité financière et sera jugé d'une manière ou d'une autre comme un criminel. Obama a reconduit les plans de sauvetage jusqu'à la fin de l'année 2010 et a renommé Bernanke de nouveau pour 4 prochaines années comme gouverneur de la Fed'.


Au trickle-up effect, ce détournement du PIB réel au profit des initiés financiers, l'État Providence bancaire ajoute le trickle-up effect légal avec le plus grand transfert régalien de l'histoire de l'Humanité de la dette privée (pas celle des ménages) vers la dette publique, en rachetant les positions toxiques et délinquantes des systèmes d'activité bancaire.


Le 28 XII 2008, j'ai commencé ma série appelée Global Meltdown 2009. En 2010 ce titre conservera son sens sans variante. Puis j'avais écrit le 6 juillet 09 l'Été sanglant.


Vous avez remarqué, plus personne ne parle d'Économie Réelle en simulant de dénoncer l'autre Économie. Les banques rédigent le Diderot et les bavards l'apprennent par cœur. Quand le mensonge et la manipulation auront perdu leur souffle, il y aura toujours le Traité de Lisbonne pour régler son compte sans faux-pas. La sclérose de la forme évite à l'homme de s'habiter. Il banque décapité.

24. octobre 2009

IASB, IFRS, Solvency II, Bâle II: Victoire de la Lutte des classes financières - Droit de cacher les risques

Le CIT Group, première banque américaine pour les PME, a fait faillite le dimanche 1 X 2009.

La faillite de la banque âgée de 101 ans est la plus grande faillite bancaire depuis celle du 15 IX 2008 de la Lehman Brothers et la 5ème plus grande faillite de l'histoire des USA.

La faillite du groupe de services financiers CIT, spécialisé dans les réseaux franchisés et commerces associés aura un impact sur des dizaines de milliers de détaillants et sur les dépenses de consommation représentant les deux tiers du PIB des USA.

Chaque G20 depuis l'automne 2008 s'était donné comme objectif de réformer les marchés financiers et leurs pratiques, d'éradiquer les paradis fiscaux, et d'instaurer la transparence sur les marchés financiers et de redirection de l'épargne.

1) Les junk bond, LBO, CDS/CDO sont aux entreprises les équivalents du Subprime, du Alt-A des prêts hypothécaires.

Le CIT Group se finançait avec ses activités financières selon la méthode Ponzi-Madoff en empruntant cycliquement sur les marchés financiers et en spéculant sur le marché des hypothèques (subprimes, Alt-A...). Ces deux activités étaient devenues l'activité principale du CIT Group au lieu de s'occuper de son vrai métier, le financement des PME, comme pour les départements financiers de Chrysler et de GM. Cette faillite est très grave et montre que les aides des plans gouvernementaux américains de sauvetage TARP, TALF, PPIP ne servent à rien et que l'économie américaine poursuit une très grave récession. Il n'y a pas de reprise. Le CIT Group avait reçu 2,3 milliards de $ à la fin de l'année 2008 et croyait pouvoir continuer à compter sur le club de Wall Street avec Obama Geithner Bernanke à sa tête. Mais ce trio ne pensait pas que CIT Group représente un risque systémique et ne lui a pas offert un second refinancement de ses dettes.

La faillite du CIT Group est-elle en contradiction avec le titre de mon article, la Victoire de la Lutte des Classes financières? Non. Les lobbies de l'Élite financière de la Lutte des classes exercent une énorme pression sur les G20 pour faire passer par IASB au plus vite les changements des normes comptables, et ils y sont parvenus. Il est juste trop tard pour le CIT Group, mais grâce au Chapitre 11 (protection légale US contre les créanciers en cas de faillite), il va organiser une "liquidation ordonnée" comme pour Chrysler, GM, etc et pour cacher encore plus vite ses positions toxiques en se restructurant comme l'ont fait en France la Caisse d'Épargne et la Banque Populaire. Le CIT Group prétendra aussi en même temps comme pour la CE et la BP "qu'à l'heure actuelle l'ampleur des dettes n'est pas encore connu". Le CIT Group va se diviser, comme Alistair Darling veut le faire avec les banques britanniques, et l'on ne saura plus vraiment faire la différence entre la good bank, la bad bank, la zombie bank. On saura juste que l'État est intervenu pour recapitaliser et que les contribuables, qui ont tout perdu dans le bail out gouvernemental, vont payer au moins pendant 20 années les dettes budgétaires créées pour sauver ces truands systémiques qui n'auront perdu qu'une partie de leur mise, car les banques et les créanciers passent avant l'État quand il y a liquidation d'une entreprise et remboursement sur la masse concordataire. Comme Chrysler et GM qui étaient détenus par le Hedge Funds Cerberus, le CIT Group était détenu par Carl Icahn qui avait acquis sa réputation de "pirate des entreprises". Il n'y a rien d'étonnant que le CIT Group ait dévoyé ses synergie dans le management financiers compulsif et spéculatif économicide. Son actionnaire majoritaire est le golden boy Carl Celian Icahn qui fit fortune en rachetant les junk bonds de Michael Milken en dans les branches industrielles à haut rendement du multimédia et de l'énergie: Icahn est le directeur de Blockbuster et le propriétaire d'American Real Estate Partners, XO Communications et American Railcar et possède des actions dans bon nombre d'autres sociétés comme National Energy Group, Hollywood Entertainment ou Yahoo!

Icahn est un digne successeur de Michael Milken sans en tirer les leçons, mais en faisant encore pire et dans une ampleur décuplée. Miachael Milken avait marqué son époque dans le domaine financier en travaillant durant les années 70 et 80 dans une banque d'affaires américaine, la Drexel Burnham Lambert qui n'existe plus aujourd'hui suite à son dépôt de bilan. On peut déjà affirmer que Cit Group a opéra comme la Drexel Burnham Lambert en étant spécialisé - comme Bernard Tapie à l'époque en France - dans le domaine des fusion-acquisitions. Milken avait inventé l'instrument financier particulier appelé junk bonds ou obligation pourrie (voir sous Wiki le classement des rating agencies, agences de notation). Le junk bond est dans le marché des crédits aux PME ce que le subprime est sur le marché des crédits hypothécaire. Cette innovation financière du junk bond reposait sur une analyse à propos des capacités d'endettement des moyennes entreprises à la fin de 1970. Il était admis qu'une PME était plus souvent dans l'incapacité de payer, de rembourser ses dettes – principalement sous forme d'obligations – que les grandes firmes qui, elles étaient jugées comme étant en bonne santé. Le pari de Milken, et de Icahn dans les années 2000 était de donner accès aux crédits à ces petites firmes pour qu'elles puissent se développer, mais que celles-ci fussent prêtes à honorer leurs dettes avec des intérêts bien plus élevés que la moyenne en ce temps. Communément, une obligation d'une grande firme offre 5 % à 8 % de rendement pour les créanciers; les firmes qui avaient eu recours au crédit de Milken par l'intermédiaire de Drexel, la banque, offraient jusqu'à 20 % ! Le marché des junk bonds connut rapidement un vif succès et les entreprises voulaient toutes de ce crédit miracle, même si les taux qu'elles devaient payer étaient trop élevés. Mais bien vite, ces obligations à haut rendement furent utilisées pour lancer des OPA hostiles (Offre Publiques d'Achat) sur des firmes aux résultats stagnants. Le raideur empruntait de l'argent grâce aux junk bonds, rachetait l'entreprise-cible qui était donc payée très, très cher puis pour rembourser son crédit, démantelait la firme rachetée et ne gardait que les actifs les plus intéressants. Cette période a fait et fait la fortune de Drexel et de ses banquiers, c'était l'ère de ces fameux golden boys comme R. Perelman, Carl Icahn, T. Boone Pickens... ou Madoff qui rachetaient tous ce qu'ils voulaient, les délits d'initiés sont évidemment fréquents. Les LBO (voir plus bas) financés par des banquiers comme Icahn avec son CIT Group, comme Milken avec sa banque Drexel restent dans les mémoires du monde financier comme les plus agressifs, les plus rapides et surtout les plus rentables, mais aussi les plus frauduleux et les plus responsables de système de faillites déchainés.

2) La planche à billet + 0% taux directeur de la Fed = taux d'intérêt négatif de 20%, carry trade et mégalo-bulle du risque

Le contenu de ce paragraphe s'est transformé en article de fond >>>  Berlin: deux décades perdues, et la Chute continue

3) Il y a plus grave que les bonus: le casino-capitalisme, le Traité de Lisbonne dont il faudra bien finir par parler

Je ne me suis jamais occupé des bonus réservés aux traders, raiders et associés qui forment l'élite la plus performante et la plus moderne de la Lutte des classes. Il gagnent toujours et sont servis par les politiciens, députés, sénateurs, ministres et partis politiques. Les boni ne m'impressionnent pas et le prince-président français comme les autres gouvernants se sont félicités au G20 de Pittsburgh d'avoir aboli quelque chose... qui n'existe plus sous sa forme ancienne parce que les salaires de toute la branche financière ont été augmentés de 30% en moyenne depuis un an pour contourner les éventuels interdits et pour laisser les masses discuter de quelque chose qu'elles comprennent à la différence de la régulation des produits financiers dérivés, c'est à dire du casino-capitalisme.

La discussion sur les bonus est le dernier rempart avant la discussion sur le fond du pourquoi de notre système économique.
Le ministre gauche-droite Besson a encore inventé un sous-forum final: celui du pourquoi de la برقع en France (burka).

Vous avez pu constater que je n'attendais rien du G20 de Pittsburgh, comme je n'avais rien attendu du G20 de Washington de novembre 2008 et du G20 de Londres d'avril 2009 que les médias vendaient en souscription comme le Bretton-Woods II. Le hold-up des USA sur le monde et sur le FMI continue pour soutenir, avec de la création monétaire artificielle ou synthétique, le $ comme monnaie de référence. La grande décision du G20 de Pittsburgh a été de poursuivre la relance des Green Shoots et de préparer la 3ème bulle des subprimes avec la planche à billets. Chaque G20 est en général dénoncé quelques jours après par ses organisateurs.

Souvenez-vous aussi du comportement de la Ministre Française, Christine Lagarde, qui vient de s'opposer à la dernière loi du Parlement français qui a été votée pour instaurer une surtaxe spéciale et temporaire sur les bénéfices des banques, justement de ces banques qui empruntent à taux zéro auprès de la banque centrale (BCE pour l'Europe) pour faire des affaires financières juteuses sans pour autant distribuer des crédits aux particuliers et aux entreprises qui en demandent pour réaliser leurs projets industriels et commerciaux. L'État a été trop lâche, a offert un 1/2 trillion aux banques pour réaliser leur bail-out (sauvetage) sans pour autant rentrer dans leur capital ou émettre des exigences de gouvernance. Cette loi a été votée au Parlement français le vendredi 23 Octobre 2009, mais a de suite été annoncée comme relevant d'une "erreur technique" et sera à nouveau soumise au vote. L'État continue à engraisser les banques avec l'argent public ou les dettes publiques avec l'appui des ministres et de la majorité des Députés du Parlement (ou du Congrès américain). L'État orchestre la Lutte des Classes au grand bonheur du monde financier et a organisé le plus grand transfert de toute l'histoire des richesses à partir du budget de l'État et de l'endettement, de la défiscalisation des entreprises (abolition de la Taxe Professionnelle): l'unique groupe bénéficiaire du transfert est celui des traders, des banques, des assurances, des instituts financiers.

Donc je ne vais toujours pas vous entretenir des bonus, mais de ce qui a constitué le cadre de la crise financière et qui entraine à présent la crise du crédit, de la production et qui apporte le chômage de masse des peuples, la misère économique, la désolation sociale et familiale et d'ici peu la Grande Dépression et l'hyperinflation. Dès avril 2007 je vous parle d'une crise en U-shape, en forme de U, dans laquelle le fond du U sera très long. Deux générations futures seront sacrifiées et vont payer pour les dettes des papy-boomers et de leurs challengers victorieux, les quinquas et les quadras, voir les vingtas qui vont porter le nom générique de Jean. Car la dette des papy-boomers n'est pas celle de la Sécurité Sociale, mais celle du système financier de leur Casino-Capitalisme mariné dans leur Globalisation qui doit apporter démocratie et développement, ou apporter le bien-être et tendre au plein-emploi comme le promet le Traité de Lisbonne.

4) Éliminer le Risque et le prix du Risque avec IASB, IFRS, Bâle II,
les Fonds Propres Réglementaires, LBO, CDS/CDO, la Directive Européenne.

Dès le début grandiose de la crise, le 15 IX 2008, avec l'abandon du soutien à la Lehman Brothers par la Fed' et le gouvernement américain, je vous ai offert de longues analyses sur les Normes Prudentielles Comptables de Bâle II et de IFRS. Pendant des mois, j'étais seul, même en Grande École de Management, a traiter en continu de ce sujet que j'avais identifié comme étant la Pierre de Rosette qui permettait de lire la crise qui n'était pas ladite crise des subprimes, mais celle du système financier. Derrière Bâle II se situe la philosophie économique du Comité de Bâle et de la réelle Banque Mondiale, la BRI - Banque des Règlements Internationaux. Cette philosophie est la création de richesses avec annulation de la prise en compte du facteur risque, autrement dit avec la multiplication de l'effet de levier pour chaque euro, ou chaque $ prêté. Pour faire plus simple, il s'agissait de faire du business en réduisant au maximum la Couverture par les Fonds Propres et en multi-mutualisant le risque. Il est admis qu'une couverture de 7 à 8 % est suffisante pour les banques pour pouvoir répondre sainement et sereinement aux défaillances des emprunteurs qui ne peuvent plus rembourser leurs emprunts. (Photos: Ålesund, été 2009)

A la fin des années 90 et suite à la Crise du Millenium (crise de l'épargne et des profits, savings and loan crisis), la crise DotCom Enron, il fallait "démocratiser", compresser ou éradiquer les coûts du risque et rendre honorable et légal les activités d'enrichissement du turbo-capitalisme de ces R. Perelman, Carl Icahn, T. Boone Pickens, Madoff, Soros, Warren Buffet, ces Pères de cette élite financière.

Avec le système de Bâle II et des normes prudentielles comptables IFRS et de la Directive Européenne Fonds Propres Réglementaires (CRD), il était admis qu'une couverture de 2 à 3 ou 4%  était bonne et suffisante à partir du moment où les instituts financiers publiaient tous les trimestres le bilan des actifs pour informer les investisseurs financiers. Dans ce système pyramidal à la Madoff-Ponzi, la publication trimestrielle en phase ascendante de bulle spéculative nourrissait le caractère euphorisant du rendement à deux chiffres et donnait à ces publications trimestrielle une qualité compulsive. La bulle entretenait cette Élite de la Lutte des classes qui nourrissait la bulle et l'accroissement de la valeur des actifs n'était que sui generis et n'avait rien à voir avec du développement ou de la croissance. Il y a moins de 20 ans, les entreprises réalisaient le chiffre d'affaire avec 90% d'activité productive et 10% de management financier; en 2008 les entreprises réalisaient leur CA avec 90% en management financier. Le travail productif et commercial n'était qu'un alibi pour jouer au financier (Voir les filiales financières en faillite de Chrysler, de GMAC, de Ford, de Peugeot, de Renault qui sont renflouées par l'État sous-couvert de plan de relance). GMAC a extorqué 1,5 milliards de $ en 2009 au gouvernement allemand pour recapitaliser sa filiale européenne Opel et va licencier 10.000 ouvriers en Allemagne, pour finalement garder Opel dans son groupe.

Obama, à cheval sur son fréquentiel, vient de demander à Tim Geithner, Secrétaire américain au Trésor, de recommencer à mettre en œuvre ses bail outs à répétition pour les mêmes abonnés qui ont dévoyé toute activité économique dans du management spéculatif et financier: la GMAC va être aidé pour la 3ème fois et recevoir dans les prochains jours 5,4 milliards de $. Puis, AIG, GM, Citi, Bank of America, Chrysler vont aussi ouvrir le goulot. C'est du Ponzi gouvernemental légal. Yes. Recovery? Reprise économique? Pour être au courant heure par heure des banques US en faillite il y a le site The Bank-Implode-O-Meter. 17,8 maisons individuelles ont été abandonnées par leurs emprunteurs détenteurs du "titre de proriétés"i, et restent vides. Plus d'un million de maisons individuelles appartiennent à des "propriétaires" pour lesquels la faillite individuelle a été déclarée.

La Lutte des classes financières n'avait rien de démodé alors que tous nos politiciens de droite et de gauche nous ont fait croire pendant 20 ans que la scission droite gauche était ringarde, finie, dépassée et qu'ils parvenaient à faire passer les revendications sociales des masses laborieuses pour de l'extrême-gauche, de la Gauche de la Gauche, voire de l'ultra-gauche

Pour vous, faire passer les exigences de fonds propres réglementaires de 7/8 % à 3 ou 4% ne semble pas être dramatique ou tragique, mais ceci permet de faire passer l'Effet de levier de 20/30 à 50, 60 ou plus encore. Autrement dit: une banque prête 50 à 80 fois plus qu'elle ne dispose en réalité, en pariant sur la santé financière des emprunteurs de bonne foi et en pariant sur la croissance infinie. Ces instituts financiers, banques et assurances sont aujourd'hui techniquement en faillite au Royaume-Uni, aux USA comme ils l'ont été en Islande et comme ils le sont en Irlande. Pour l'Irlande, il faut laisser fonctionner l'Omertà, car l'Irlande est dans la Zone euro, il fallait lui faire cracher la ratification du Traité de Lisbonne avec une prime de 54 milliards d'euros versées aux cinq banques irlandaises. Pour le Royaume-Uni, savez-vous que la BCE soutient le £ et achète en masse des Gilts, les Bons du Trésor britanniques? Bruxelles a tellement besoin du modèle néo-libéral de la City pour bétonner son modèle de la Concurrence libre et non-faussée du Traité de Lisbonne.

Imaginez-vous en plus de cet imbroglio d'affaires des banques commerciales que les banques d'investissements ne sont pas tenues d'avoir des fonds propres réglementaires, et imaginez-vous qu'en plus il y a le système de shadow-banking par lequel ont été diffusés en dehors de la Bourse plus de 600.000 milliards en produits financés dérivés adossés comme des CDS / CDO, qui sont des systèmes d'emprunts et d'assurances sur défaillances de l'emprunteur, en sachant que toutes ces opérations sont des OTC (Over the Counter), des opérations de gré-à-gré qui sont hors-bilan, et pour lesquelles personne n'est vraiment capable d'avoir une vision statistique et une vision que l'ont pourrait faire passer par un système de comptabilité analytique et de comptabilité nationale. Ces 600.000 milliards (600 trillions) sont des transactions financières qui se font en dehors du circuit des marchés financiers, qui offraient en temps de croissance des bénéfices spéculatifs non soumis au contrôle des autorités administratives et non soumis à l'impôt. C'est un système de blanchiment de l'argent, tant que nous nous trouvons en période de croissance ou de positions toxiques et pourries dès le moindre des retournements de tendance économique. En 2009 le nombre de faillite de banques petites et moyennes non repêchées par les bail out est de 106, elles représentaient 106 milliards en actifs.

Sur le graphique cliquable à gauche vous pouvez voir que les 29 premières banques US sont en faillite à cause de leur mégalo-spéculation. Elles sont toutes des risques systémiques. Légendes: Billions = Milliards. Derivatives = la Bulle des CDS, les assurances sur défaut de paiement des crédits. Assets = les Fonds Propres. Attention: 4.807% = Quatre mille huit cent sept pour cent. Pour les seuls USA on estime la Bulle des CDS à 200 trillions = 200.000 milliards de $. Et pourtant, toutes ces banques annoncent des "bénéfices"... Goldman Sachs a un levier d'endettement de... 34262%. Ce tableau ne montre que la bulle des CDS dans le bilan de ces banques et non pas toutes les autres positions toxiques comme les subprimes, les Alt-A, les MBS... Vous comprenez que cette Élite de la Classe financière lutte pour cacher les risques, qu'ils soient les positions toxiques comme les assurances sur défaut de remboursement des crédits (CDS).

Ce système mégalo-spéculatif a été mis en forme avec les Normes Prudentielles Comptables intitulées Bâle II et Normes IFRS rédigées par le Comité de Bâle et par IASB. Cette mégalo-bulle des CDS/CDO qui fonctionne hors bilan et de gré à gré (Over The Counter) révèle dans l'économie nationale son existence et sa réelle ampleur lors d'un inversement de croissance, et sa chute se déchaine de manière surdimensionnée lors d'une Dépression et de l'éclatement de cette bulle. A partir du moment où le croissance disparait, ou où apparaît la Dépression les détenteurs de ces certificats, de ces titrisations (CDS / CDO) se trouvent en manque de liquidités, voient leurs actifs s'effondrer et perdent toute garantie bancaire et ne peuvent plus obtenir de nouveaux emprunts auprès des banques ou de l'argent frais sur les marchés financiers ou sur les marchés financiers actifs en bourse. La crise financière de ce shadow-bankig Ponzi-Madoff-Bush-Obama se transforme en crise économique, etc... L'aspect euphorisant et compulsif de ce cadre de normes comptables prudentielles de ce système mégalo-spéculatif était nourri et soutenu depuis 1990 par cette Élite de la Lutte de sa classe, mais devient subitement démodé et à réformer. Cette Élite bien classée travaille à sa Réforme depuis l'automne 2008 à l'aide de ces Lobbies dont les meilleurs des portes-paroles sont les membres du G8 qui siègent aux G20 et le Club de Wall Street avec à sa tête Obama et Bernanke-Geithner qui étaient déjà membres actifs dans le système mégalo-spéculatif précédent des Bush-Paulson-Greenspan.

Le risque des investisseurs privés "qui n'existait plus" depuis les années 90' - parce que multi-mutualisé - devient subitement gênant. L'État Providence bancaire est déjà venu depuis l'automne 2008 pour éponger la première partie devenant visible des effets négatifs de ce risque et arrose les banques et systèmes financiers de trillions en aides et plans de sauvetage ou avec le prochain "Grand Emprunt" en France. Mais la partie cachée n'en fini pas de se révéler. Que faire? Au fur et à mesure que les banques et assurances entremêlées prétendent refaire des bénéfices - grâce aux assouplissements légaux des normes Comptables IFRS et IASB, le risque continue d'apparaître en révélant à n'en plus finir des actifs toxiques et des positions négatives que l'on faisait passer pour être dormants. Dites-vous bien que nous ne sommes pas encore arrivés en octobre 2009 dans la crise économique mondiale et que la troisième "Crise des Subprimes" est déjà préparée par Obama en personne, par la Federal Housing Administration et le Ginnie Mae, et par la Fed' qui crée du $ de contrefaçon sur la planche à billet de Paper Mill on the Potomak. Mais avant cette troisième Crise des Subprimes nous allons entrer dans la Crise de la bulle des Alt-A qui sera aussi grande que la crise des subprimes.

Cette philosophie débridée du Casino-Capitalisme qui est née après la Chute du Mur de Berlin avait été perçue et mondialement vendue par les Bush comme la "Victoire de la Guerre froide" par l'Ouest sur l'Est. Le shadow-banking est une hypothèque sur deux générations. qui vont payer pour la cupidité des papy-boomers supplantés par les quinqua, quadra et les Jean-vingtas dits "fils-de". Le spéculateur aime gagner, et faire payer les autres ses propres risques en les multi-mutualisant jusqu'à la prise en charge publique par les contribuables. Mais comment faire pour organiser ce vol? La ministre française Christine Lagarde vient aussi aider cette Classe dans sa lutte financière et va faire revoter lundi la Loi votée "par erreur technique" du Parlement sur la surtaxe temporaire des bénéfices bancaires réalisés avec les aides publiques payées par les contribuables pour que les banques puissent faire comme d'habitude des jeux de trésorerie et "assainir leurs positions".

Obama, chef du gang Ponzi et du Club de Wall Street, est aidé par le lobby IASB et par Bruxelles. Il n'a plus besoin de s'agiter seul avec Tim Geithner, son Secrétaire fédéral au Trésor, et Bernanke, Secrétaire de la Fed' (Banque Centrale américaine), pour venir en aide avec brio dans cette Lutte des Classes financières. Plus besoin de falsifier un Stress-Test des 19 grandes banques, le système légal vient en aide pour falsifier les bilans et cacher les risques.

En droit, la certitude nait de la Stabilité du Droit. Dans le système des affaires, la Certitude nait de la Stabilité des Normes Comptables. Si le Droit ou les Normes sont élastiques nous retomberons dans l'arbitraire, le népotisme, le système des gangsters. Je sais exactement pourquoi j'ai titré un de mes billets "Y a-t-il un Eliot Ness pour arrêter Obama". Obama, comme les autres gouvernants, n'a ni la force ni l'envie de s'opposer à la privatisation de la Création de Monnaie. La planète est tellement perdue moralement qu'elle se constitue un héros comme elle se prépare un rôti à consommer et cuit aux micro-ondes pour que ça aille plus vite: elle a décerné le Prix Nobel de la Paix à Obama qui bavarde en poursuivant la politique économique spéculative Greenspan-Bush-Madoff et son œuvre de guerre mondiale. Le Financial Times Deutschland avait publié un article intitulé le "Ich-bin-nicht-Bush-Preis" ( le Prix-je-ne-suis-pas-Bush). Tim Geithner, actuel Secrétaire américain au Trésor de l'administration Obama, avait été auparavant Secrétaire de la Fed' de New York sous la direction d'Alan Greenspan de la Fed'. Tim Geithner avait aussi été chargé par Clinton d'organiser dans le cadre de l'OMC la mise en place de l'Accord sur les Services Financiers (Financial Services Agreement), qui avait promu l'ouverture et la libéralisation totale de ces services dans tous les États membres. La libéralisation totale est la dérégulation totale. Obama est un Janus, mais sa face cachée a le dessus. Geithner a été l'acteur majeur de la révocation en 1999 de la loi Glass-Steagall, c'est à dire de la confiscation de la Fed' et de la création monétaire du $ par Wall Street. Le Congrès avait révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque commerciale, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.

Après avoir eu l'autorisation de manipuler les bilans, et d'assouplir les normes comptables, le lobby financier IASB continue son chemin victorieux suite aux 12 décisions majeures qui ont conduit à la confiscation de la Banque Centrale et de Wall Street appuyée ensuite par des trillions d'aides publique des plans TARP, TALF, PPIP, et autres plans de Sauvetage et "de Relance". Quant à la Stabilité du Droit, nous estimons qu'elle est garantie par le Législateur. Quant à l'élasticité des Normes Comptables, elles est garantie par IASB, Bâle II, le Comité de Bâle, et d'autres clubs qui défendent l'Indépendance de la Banque Centrale, pour mieux la dominer de l'intérieur et de l'extérieur. Ce que j'ai appelé plus haut la confiscation de la Banque Centrale est un oxymore pour la Fed' qui est une fédération de 18 banques fédérales américaines régionales dans lesquelles les banques privées sont actionnaires. Ceci signifie que le Dollar est émis par une société privée à peu près anonyme à côté de Paper Mill on the Potomak où il est imprimé sur la planche des billets, quand il est imprimé (fiat currency).

Cette semaine le Trésor américain va procéder à ses assaisonnements habituels pour soigner les amis de Wall Street et pour encore essayer d'empêcher que le $ ne s'effondre. Lundi matin 26 octobre 2009 la Fed' va émettre pour 116 milliards de papier monnaie et de Bons du Trésor avec échéance à 2, 5 et 7 ans. Lundi après-midi 26 octobre le Trésor va émettre en plus 30 milliards en obligations et 7 milliards en TIFs (Tax increment financing) qui sont des Bons pour des dépenses en anticipation des rentrées fiscales futures. Mardi 27 octobre le Trésor va émettre pour 44 milliards de contrats à terme sur 2 ans. Mercredi 28 le Trésor va émettre pour 41 milliards de contrats à terme sur 5 ans. Le zombie devient junkie. Jeudi 29 le Trésor va émettre pour 31 milliards de contrats à terme sur 7 ans. Cette simple semaine le Trésor américain aura donc fait marcher la planche à billets à hauter de 182 milliards de $.

5) Bruxelles sous la tutelle de la transparence d'un bureau domicilié dans le Delaware.

Qui va se charger de la tâche de faire rentrer le vol et les détournements de fonds dans un cadre légal? Le Janus Obama-Madoff? Le doublon G8-20? Le G8-20 est un appareil de parade qui n'a aucune valeur juridique au niveau du droit international mais qui prend des décisions normatives qui engagent ou affectent les peuples de toute la planète. Pour faire payer aux peuples le grand vol spéculatif à hauts risques multimutualisés et non couverts des années 90' et 2000', il faut donc s'appuyer sur le Bureau des standards comptables internationaux, plus connu sous son nom anglais de International Accounting Standards Board (IASB - Site officiel), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et leur déclinaison européenne IFRS. L'homologue normalisateur américain est le FASB (Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board, Site officiel). L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres. Mais l'IASB est sous la tutelle de l’IASCF (International Accounting Standards Committee Foundation) créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans l'État du Delaware aux États-Unis.

Nous pouvons donc affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005") sont mises sous la tutelle d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérées comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS. Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre.

IFRS obéissait au double objectif d'harmoniser les différentes législations nationales et de les rapprocher du modèle américain: US GAAP. L'Europe, quoiqu'elle prétende d'elle-même, a toujours voulu être conforme aux États-Unis et s'en est toujours donnée les moyens et les cadres juridiques communautaires, quitte à faire du zèle (conf. OMC vs APE). Il ne manque plus que Tony Blair à la présidence de l'Union Européenne. Tony Blair est l'étalon des optings out, ces dérogations accordées au Royaume-Uni et à l'Irlande pour leur permettre de rendre la concurrence encore plus "libre" et encore plus "non faussée" et pour forcer au dumping social l'Europe continentale selon le modèle anglo-saxon.

La société française qui ne sait pas régler ses problèmes essaye de s'identifier avec sa fiction habituelle d'ennemi et fait pour cela rentrer dans les consciences de ses habitants de France la notion de l'ultra-gauche jusqu'au Mistral dans le prime de la série-B "Plus belle la vie" avec des rebondissements tout aussi fictifs d'une cellule terroriste. Cette Élite de la Lutte des classes financières est tout autant ultra-criminelle. Je conseille aux réalisateurs de cette série-B, NS, le Ministre Besson et MAM, de rédiger d'autres épisodes.

6) IASB, FASB, IFRS promettent transparence et clarté

  1. L'IASB a pour principaux buts "d'élaborer et de publier des normes comptables internationales pour la présentation des états financiers et de promouvoir leur utilisation au niveau mondial".
  2. Le FASB a pour mission "d'établir et d'améliorer les normes de comptabilité et d'information financière pour l'orientation et l'éducation du public, y compris les émetteurs, auditeurs et utilisateurs d'informations financières."
  3. Les normes IFRS - International Financial Reporting Standards ou normes internationales d'information financière, plus connues au sein de la profession comptable et financière sous leur nom anglais, sont des normes comptables, élaborées par le Bureau des standards comptables internationaux "destinées aux entreprises cotées ou faisant appel à des investisseurs afin d’harmoniser la présentation et la clarté de leurs états financiers."
L'enjeu des normes IFRS: après les scandales financiers du début des années 2000 en Europe et aux États-Unis (crise "DotCom", Enron, WorldCom…), les pouvoirs publics se sont attachés à renforcer la qualité de la communication financière afin de rétablir la confiance du public, des épargnants et des investisseurs. Ce vaste mouvement s’était traduit par l’adoption d’un ensemble de textes dont l’objectif commun était  l’amélioration de la sécurité financière. L’année 2005 a ainsi vu l’application des normes IFRS (International Financial Reporting Standards, dénommées jusqu’en 2001 normes IAS pour International Accounting Standards) existant depuis 1973, destinées à toutes les entreprises faisant appel public à l’épargne. Les grands fonds d’épargne collective comme les fonds mutuels, les fonds de pension, les compagnies d’assurance détiennent depuis l'année 2000 plus de 50 % des actions des entreprises cotées. L'adoption et l'application des normes comptables internationales au sein de l'Union européenne sont régies par le règlement (CE)1606/2002 du 19 juillet 2002. Ce règlement européen du 19 juillet 2002, en imposant aux entreprises faisant appel public à l’épargne de présenter leurs comptes consolidés selon les normes IFRS, vise principalement à "garantir une meilleure transparence comptable". En effet, la présentation des comptes de ces entreprises selon des normes harmonisées doit en faciliter la compréhension et surtout la comparaison à l’échelon de la région européenne et à l'échelon international.

7) La Norme Comptable de la Juste Valeur des actifs d'une entreprise (Fair Value + Mark to Market)





La logique comptable de ces normes comptables IFRS repose sur quelques points en particulier: l'option de Valorisation à la juste valeur des actifs et passifs (Fair-Value + Mark to Market), la primauté de la substance sur la forme, l’approche prioritairement bilancielle (et non économique, durable), la prise en compte prioritaire de la vision de l’investisseur, le principe de prudence subordonné à celui de neutralité et de pertinence, l’absence de textes spécifiques à un secteur d’activité, la moindre reconnaissance de la comptabilité d’intention (de management entrepreneurial), la place plus importante qu’occupe l’interprétation dans l’application des normes.




Cette information comptable élaborée grâce aux normes IFRS doit être

  1. "intelligible": son lecteur doit pouvoir se forger une opinion sur l’activité de l’entreprise à la simple lecture des informations comptables,
  2. "pertinente": les informations doivent permettre au lecteur de prendre des décisions économiques appropriées sur le futur de l’entreprise,
  3. "d’une importance relative" : une information comptable ne doit être divulguée que si et seulement si elle apporte des éléments utiles à la prise de décision. Ce seuil de signification, comme le disent les auditeurs financiers, dépend du jugement du professionnel. Par exemple, une baisse de l’activité économique de l’entreprise peut-être importante en volume mais non significative par rapport au chiffre d’affaire généré par le groupe.
  4. "fiable", utilisée sans risque d’erreur. La fiabilité repose sur quatre principes fondamentaux : la neutralité, l’apparence juridique, la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique et le respect de l’image fidèle...

Je vous écrivais plus haut dans cet article qu'en droit, la certitude nait de la Stabilité du Droit et que dans le système des affaires, la Certitude nait de la Stabilité des Normes Comptables. L'investisseur financier ou entrepreneur doit connaître la juste valeur de son acquisition ou de ses actifs et être en mesure d'apprécier le provisionnement (couverture en fonds propres) des banques & assurances en cas de défaillances ou de revers des marchés.

La juste valeur (I.A.S. 32) est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé, ou un passif éteint, entre parties bien informées, consentantes, et agissant dans des conditions de concurrence normale (juste et non faussée...). Le principe de l’évaluation des actifs à leur juste valeur représente un impact majeur pour les établissements de crédit mais aussi pour toutes les entreprises qui ont des participations financières importantes. Plus que toutes les autres normes, ce principe de Juste Valeur rompt avec l'esprit de la comptabilité française notamment et remet en question les principes comptables "de base" dans la mesure où elle modifie certains concepts du formalisme comptable. La comptabilité "traditionnelle" enregistre l'acquisition d'un bien, un titre, etc... et ne revient sur cette valeur dite "historique" qu'au moment de la cession de ce titre, moment où l'on enregistre, au compte de résultat, une perte ou un gain. Le principe de la juste valeur oblige, si l'on sait que ce titre ne vaut plus que la moitié par exemple, à reconnaitre une perte "potentielle" et de montrer aux investisseurs potentiels et aux actionnaires la réalité économique du patrimoine de l’entreprise plutôt qu’une réalité comptable.

Les normes comptables mondiales IASB/FASB sont basées sur une même culture des affaires anglo-saxonnes d'investisseur s'appuyant sur le postulat de la sécurité offerte par la "Fin de l'Histoire" (Francis Fukuyama) et du consensus universel de la croissance sans fin qui trouve son résumé dans l'euphorie de la valorisation à la juste valeur des actifs d'une entreprise. L'euphorie de la valorisation à la juste valeur partait de l'intention politique Bush-Greenspan-Tony Blair du Casino-Capitalisme et avait un impact politique parce qu'elle se voulait être en même temps la preuve du bien-fondé de cette vision toujours gagnante de la concurrence libre et non faussée qui apporte le bien-être et qui tend au plein-emploi.

La valorisation à la juste valeur est en réalité uniquement la légitimation du concept de valorisation issu de cabinets privés d'audit financiers et des agences de notation. Cette valorisation à la juste valeur a entrainé la modification du comportement des managers qui se sont acharnés à créer du rendement financier comme EADS-Airbus ou Chrysler ou Merckle Ratiopharm par exemple. Avant l'application des normes IFRS et des normes comptables prudentielles Bâle II, en cas de perte de la valeur des titres et actifs possédés, il était judicieux au niveau comptable d'attendre un hypothétique rebond de ces actifs avant de les revendre, pour ne pas faire état de pertes sur titres. Ces normes comptables IFRS ne permettent pas de faire la différence entre avoirs propres et dettes, parce que l'on n'a pas envie d'installer dans la vision économique du monde qu'il y a des dettes et des risques dans toute activité.

Les grands spéculateurs, les Fonds de Pensions, les Hedge Funds, les Vulture Funds, les Banques & Assurances, les Banques d'investissement, les Monoliners, etc... ne veulent pas voir l'Origine de la Crise dans le Greed, le Comportement spéculatif  cupide, déraisonné et à haut risque, mais dans les normes comptables IFRS et les Normes Prudentielles Comptables Bâle II. Pour cette Élite de la Lutte des classes financières "l’évaluation des actifs financiers à la juste valeur (Fair-Value + Mark to Market) est à l’origine des importantes dépréciations constatées par les sociétés menacées de faillite". Pour cette Élite, "la combinaison des IFRS et des règles Bâle II pour les organismes financiers conduit à des anomalies. Les règles prudentielles des banques sont basées sur des instruments de mesure, sans aucun filtre qui ont un effet procyclique dévastateur en temps de crise qui nécessite une réflexion pour restaurer la cohérence des deux références". Les membres de l’IASB, estiment au contraire que "l’application des normes IFRS a permis d’afficher en toute transparence l’état et la nature de la crise. La méthodologie de la juste valeur est certes le pire des systèmes si on exclut toutes les autres méthodologies. La crise de confiance qui affecte largement les marchés financiers pourra être dépassée dès lors qu’on aura renforcé la transparence et multiplié les révélations." Un réel débat a lieu entre les investisseurs et les experts anglo-saxons de la comptabilité mais en réalité IFRS et Bâle II ont été conçus dans l'esprit de la Fin de l'Histoire en oubliant qu'il peut exister des crises économique.

8) Réviser les Normes comptables IFRS/Bâle II/Solvabilité II ou falsifier les bilans? Ou les deux?

Bâle II et Solvency II sont des normes comptables dont le seul objectif est de valoriser les instruments financiers. Par ces deux systèmes se réalise la comptabilité des entreprises qui font appel à l'épargne publique comme les banques, les banques d'investissements, les assurances, les fonds spéculatifs, les société cotées ou non en bourse, etc... Ces normes comptables ne s'intéressent pas à l'impact sur la volatilité des comptes qui peut se transmettre à l'économie toute entière. Il s'agit pour la nouvelle Norme en projet d'établir des critères appropriés pour la comptabilisation des actifs et passifs réglementaires de ces entreprises.

Nous pouvons normalement admettre que l'application de la méthode de la Juste Valeur et de Mark to Market a entraîné des critiques envers les normes comptables IAS / IFRS  depuis la "Crise des Subprimes" puisque ces normes exposent les sociétés à une très forte volatilité aussi bien de leur compte de bilan que de leur compte de résultat. Un retour à la situation antérieure qui ne prenait pas comme Norme Pivot la Juste Valeur me parait normal pour mettre fin à ce management financier des entreprises qui conduit à la plus grande crise économique que toute l'humanité n'ait connue. Le problème est que ce retour à la situation antérieure va se faire aujourd'hui au moment où les actifs détenus ne valent plus rien ou se sont très fortement dépréciés.

Ne plus mettre à la disposition du public la juste valeur réelle des actifs équivaut aujourd'hui à du maquillage de bilan et de la falsification des documents comptables. Les banques & assurances anticipent depuis un an la modification des Normes bilanaires et se remettent à déclarer des bénéfices en gardant dans les caves cadavres et informations sur pertes et dépréciations d'actif. Mais là aussi, on fait comme si ces actifs allaient de nouveau s'apprécier au moins à leur valeur antérieure, alors que la valeur antérieure était déconnectée de l'activité réelle des entreprises et seulement synchronisées sur l'activité spéculative d'une bulle des CDS / CDO, des LBO et d'autres produits financiers dérivés, sophistiqués et adossés sur d'autres produits dérivés financiers adossés, etc... Multi-mutualisation des risques = système pyramidal Ponzi-Madoff. Même si l'intention n'est pas dolosive et criminelle de modifier en cours abrupte de route les normes comptables dites prudentielles, le vol sera durable et les pertes comptables se révèleront tôt ou tard comme étant des pertes de résultat d'entreprise. Même si certaines banques feignent de rendre en partie les aides de l'État, elles profitent des taux d'intérêts voisins de zéro des Banques centrales et achètent et vendent en masse des produits qui rapportent, ne serait-ce que 1 ou 3% pour assainir et consolider leurs situation comptable. L'aide de l'État destinée à recapitaliser les entreprises faillitaires à cause de leurs activités de management financier spéculatif consacre la victoire définitive de l'Élite de la Lutte des classes financières en lui offrant la sur-multi-mutualisation de ses risques inconsidérés et encourus.

La personne humaine est moins chanceuse car l'État lui réduit régulièrement la mutualisation du risque dans le domaine de la santé, du chômage en lui expliquant que les caisses de l'État sont vides.

L'Élite financière du monde de la Lutte veut que "les normes comptables soient constituées de la sorte qu'elles ne mettent pas en danger la stabilité des marchés financiers" et les grands investisseurs "menacent l'IASB de se retirer totalement du marché des actions". Cette menace fait sourire quand on sait que plus de 70% des transactions financières se fait Over The Counter (OTC), hors bilan et de gré à gré avec le négoce des CDS/CDO et des LBO. L'Élite financière recherche en réalité un sanctuaire pour ramener leurs opérations d'affaires financières dans le secteur "officiel" et visible par tous et craint en même temps que ces opérations financières soient évaluables dans une comptabilité nationale et donc aussi par les autorités fiscales qui pourraient un jour se remettre à parler de la taxe Tobin-Spahn sur toute forme de transaction financière.

Comment faire pour bénéficier en même temps d'un "parapluie fiscal" les mettant à l'abri d'une éventuelle taxation, et d'un cadre de prospérité spéculative sans frein au plaisir?

Les assurances argumentent par le fait qu'elles détiennent sur un terme assez long des obligations d'emprunteurs et que cela n'a pas de sens à ce que les titres avec lesquels ces obligations sont assurés (CDS/CDO) soient "trop intégrés" dans les bilans. Cet argument est fallacieux pour les assureurs, parce que justement les assurances ont réorienté le centre de gravité de leurs activités dans le négoce de ces produits dérivés. Les faillites de AIG (qui reste la plus grande faillite de toute l'histoire américaine) ou de la WaMu, mais aussi de la Bear Stearns, de Lehman Brothers, de Fannie Mae et de Freddie Mac, etc en sont la preuve. Cet argument est fallacieux donc aussi fallacieux pour les banques et les banques d'investissement parce que les assurances sur défaillance du créditeur (Credit Default Swaps - CDS) ont poussé les entreprises à se surendetter pour des projets de nature financière, pour des fusions et des acquisitions avec plus de 90% des financements de ceux-ci à crédit (LBO), pour réaliser des achats à crédit d'actifs ou de titres, d'actions et d'obligations... alors même que leurs activités industrielles normales ne leur permettent jamais de leur donner les moyens de les réaliser, etc...

Il y a eu confusion d'activité entre le métier des banques, de banques et fonds d'investissement et des assurances. Il y a eu confusion entre les capitaux propres et les dettes, entre les actifs et les positions qui devinrent vites toxiques et pourries à cause de la philosophie économique anglo-saxonne du casino-capitalisme. Le Leveraged Buy-Out (LBO) qui est le financement d'acquisition par emprunt, consiste à racheter une société en ayant recours à l'endettement bancaire en générant un effet de levier facilitant l'acquisition et la défiscalisation du projet. Les banques ont elles-mêmes confondu leur rôle avec celui des private equity, ces fonds d'investissements qui ont principalement opéré à l'aide de ces LBO dont le seul objectif c'est de transformer les entreprises rachetées et momentanément détenues en machines à cracher du rendement opérationnel à deux chiffres en tendant à dépasser 15 à 20% ce qui peut être possible sur un court terme de 3 à 5 ans maximum (voir EADS - Airbus).

Le rendement habituel d'une "bonne" entreprise est de 3 à 5% au grand maximum si elle est dirigée avec un bon management entrepreneurial et non un management financier. 15 à 20% sont possibles techniquement mais non soutenables socialement et ne sont pas durables. Après quelques années ces entreprises sont revendues avec une "juste" valeur qui n'est qu'une photo instantanée et qui est donc totalement surcotée, parce qu'un rendement à deux chiffres n'est jamais soutenable sauf pour une start-up ou dans les nouvelles technologies. Pour en ajouter à ce greed, cette cupidité, les banques se sont empruntées entre elles, puis ont financé et couvert ces opérations LBO avec des CDS, ces crédits sur défaillance de l'emprunteur pour multimutualiser leurs risques et la volatilité financière qu'elles ont organisée aux dépens des entreprises et dans leur mégalo-bulle de l'acquisitionnite spéculative dont elles ont fait l'unique moteur de l'économie toute entière. De l'euphorie compulsive de l'acquisitionnite et de la spéculation compulsive nous passons après 15 ans de jeux à la révélation "déceptive" de ce qu'est une Économie: un jeu lent de mises en présences de synergies, et pour ceux qui l'ont oublié de synergies humaines. Il faudra donc que la nouvelle version de Solvency II, et que le futur Bâle III cessent de concevoir l'analyse comptable comme une opération de financiarisation de l'économie, mais qu'elle se mette à la concevoir comme de la durabilité développementielle (néologisme du Cimbre) qui n'est pas un oxymore.

Cette reconsidération des conceptions, normes et pratiques comptables ne se fera pas parce qu'au sommet de cette pyramide Obama-Ponzi-Madoff-G20 l'État se montre comme étant toujours, avec son idée dévoyée de Croissance, comme le grand insuflateur d'aides publiques issues des contribuables et d'argent de contrefaçon (planche à billet dans les Banques Centrales + Droits de Tirage Spéciaux - DTS dans la Banque Mondiale, transformée en Ministère Globale des Finances) et comme celui qui éponge les dettes criminelles et économicides de cette Élite de la Lutte des classes financières. Les banques et assurances ne veulent pas non plus comprendre, aujourd'hui, en phase d'éclatements de bulles, que leur porte-feuille de positions doit être évalué chaque trimestre pour des valeurs et des titres adossés sur des produits financiers dérivés soumis à de fortes variations de cotation ou de notation car cette volatilité et cette surcotation des entreprises qu'elles ont générées ne doivent pas être cachées du public. Cette obligation imposée par IFRS et par Bâle II devrait les obliger à garder une portion plus importante de leur capital en fonds propres pour couvrir leurs risques et éviter un run, c'est à dire une panique sur les marchés financiers nécessitant une course à des liquidités, une revente à perte de ces titres adossés, une dépréciation massive et en chaine de ces titres, etc... un krach. Dans ce système on ne sait plus qui est l'impresario de qui. Les banques sont-elles l'impresario des assurances? Les assurances jouent-elles le rôle d'impresario des banques? Les banques commerciales comme Crédit Mutuel, Société Générale, Caisse d'Épargne... jouent le rôle d'investment banker et les banques revendent des assurances contre la défaillance des emprunteurs (CDS). Dans ce système on ne sait plus qui veut, peut, doit porter la responsabilité des actes. Ceci est appelé la multi-mutualisation du risque. La multi-mutualisation du risque n'est rien d'autre que le système pyramidal Ponzi et Madoff. Une affaire de dépossession de biens à très grande échelle pour créer de la croissance au profit d'une classe financière toujours en Lutte gagnante.

Les banques et assurances qui connaissaient depuis toujours le risque encouru par des pratiques généralisées à la Kerviel-Madoff ne veulent toujours pas prendre les mesures nécessaires pour se couvrir de leur propre comportement à haut risque qu'elles encourent et qu'elles déversent sur l'État et le refinancement par les contribuables et la dette publique. Pourtant deux générations futures vont payer pour elles. Cette Élite financière réclame une assurance contre le défaut d'assurance des produits financiers dérivés adossés sur des assurances. Cette Élite financière réclame une assurance contre le moral hazard, l'aléa moral. Pourtant JP Morgan, inventeur des CDO/CDS, avait prouvé que cette assurance de la multi-mutualisation du risque ne peut exister. Nous connaissons cette vérité depuis Bartholomäus Welser (1484-1561) ou depuis la crise des Tulipes (1636).

(Photos: Bergen, été 2009) Les assurances, spécialistes du risque à couvrir et de l'enrichissement sur le risque à couvrir, se rappellent régulièrement à l'Ordre du monde pour expliquer comment il faut faire pour gagner de l'argent et faire gagner sans risque de l'argent.

En 2005 Henri de Castries, président du directoire du groupe Axa ou Thierry Derez, président-directeur général d’Azur GMF–Maaf avaient dit à la Séance plénière de la Fédération Française des Sociétés d’Assurances (FFSA): "La prise de risque conditionne la croissance: le monde est dominé par un modèle d’économie marchande issu de la révolution de 1989 permettant d’apporter la démocratie, par la circulation du capital, de la technologie et de l’éducation. Mais, alors que le monde s’enrichit vite, l’Europe paraît un peu en retard. Cet univers est favorable à la prise de risque, et il n’est pas de progrès ni de croissance sans prise de risque. .../...

Depuis la chute du mur de Berlin, il n’y a plus de risque sur le système lui-même: le triomphe de l’économie de marché est irréversible. Mais les défis de l’intérieur (affaire Enron…) sont parfois plus difficiles à relever. Les mesures réglementaires peuvent définir les nouvelles règles (note du webmestre: les recommandations de Bâle2), mais en partie seulement: une part d’autorégulation est nécessaire afin de renouer avec la confiance. Par exemple, la subjectivité introduite dans les normes comptables crée un espace de risque à gérer.  .../...

L’Europe, en particulier la France, est à la traîne, notamment par manque d’entrepreneurs « schumpeteriens », liant le capitalisme au risque et au profit. Cela est-il dû à un problème de valeurs? .../...

Au cours de la récente crise financière (note du webmestre: affaire Enron/Worldcom de 2002/03), contrairement aux prévisions concernant les dérivés de crédit, la transformation des marchés financiers a éclaté le risque, créant une multimutualisation et améliorant la sécurité du système. Cette capacité de transfert des risques constitue une opportunité pour l’assurance, c’est plus une source de progrès que d’opacité. Les régulateurs n’ont cependant pas les moyens de suivre ces évolutions. Christian de Boissieu, président délégué du Conseil d’analyse économique, estime à ce propos qu’il faut affiner la réglementation prudentielle et se demande si une accumulation de risques entre les mains d’agents non régulés est source de risque et affecte la transparence. .../..."

Vous pouvez lire ces appels à l'autorégulation par les assurances et les investisseurs eux-mêmes qui ont été rédigées par Christian de Boissieu dans ces "Entretiens de l’assurance – 2005". Il en a été de même pour Bartholomäus Welser, de profiter de la mondialisation du Nouveau Monde, du commerce des épices, de l'or, des esclaves. Welser avait été autorisé à transporter 4000 esclaves noirs vers le Vénézuela. Le titre de la séance plénière de la FFSA était "Quelles protections pour quel dynamisme économique?" Il relève des écrits de Bartholomäus Welser (autour de 1510) ou de Christian de Boissieu (en 2005) qu'ils étaient parfaitement conscient des risques de leur modèle d'entreprise. Vous voyez dans ces Entretiens de la FFSA qu'il n'était pas ridicule d'affirmer que "le monde est dominé par un modèle d’économie marchande issu de la révolution de 1989 permettant d’apporter la démocratie, par la circulation du capital, de la technologie et de l’éducation". Nous fêtons le 20ième anniversaire de la Chute du Mur de Berlin. Je suis le seul à parler des Deux Décennies Perdues depuis cet accès à la "liberté globale". Non, je mens, j'ai vu la semaine dernière sur un site de placements financiers bloomberg.com le même titre: The two lost Decades. Mais il s'agissait de la chute du Dow Jones qui avait atteint des records à plus de 38900 de points d'indice et qui chute depuis 20 années. Il y a 8 jours on a fêté son retour au-dessus de la barre des 10.000.

Pour les assurances, une exigence généralisée de publication trimestrielle de la juste valeur des actifs jette les bases de Solvabilité II (Solvency II) qui est la réforme réglementaire européenne du monde de l'assurance. Dans la lignée de Bâle II, l'objectif de Solvabilité II est de mieux adapter les fonds propres exigés des compagnies d'assurances et de réassurance avec les risques financiers que celles-ci encourent dans leur activité. La marge de solvabilité en fonction des risques financiers avait été réglementée pour les banques avec la Directive CRD - Directive Européenne Fonds Propres Réglementaires et n'avait pas empêché la spéculation compulsive sans couverture du risque justement à cause de la faille de la trop grande marge d'interprétation voulue par les textes rédigés par le Comité de Bâle dans les Recommandations de Bâle II et déclinés tels quels dans cette Directive Européenne. C'est au tour de l'Assurance de voir sa réglementation s'adapter pour intégrer le risque. Après Solvabilité I qui prévoyait une marge de solvabilité déterminée en fonction de pourcentages sur les primes et les sinistres, la réglementation des assurances passe à des règles plus complexes intégrant le risque, soit par l'application de formules standards, soit par la prise en compte de trois piliers d'analyse et des modèles internes comme pour la Directive CRD. C'est justement ces "modèles internes", ces démarches internes de qualité, cette auto-régulation par le système lui-même qui a prévalu dans Bâle II, IAS/IRFS, la Directive européenne CRD et qui sera reprise dans Solvabilité II.

Solvabilité II encourage les compagnies d'assurance à adopter la démarche ERM (Enterprise Risk Management, un référentiel de contrôle interne) afin qu'elles soient en mesure par elles-mêmes (principe d'autorégulation de Henri de Castries de la FFSA) d'apprécier et de mesurer leurs risques. Au-delà de la simple validation d'une check-list, l'autorité de contrôle aura les pouvoirs de contrôler la qualité des données et des procédures d'estimation, des systèmes mis en place pour mesurer et maîtriser les risques au cas où ils se matérialiseraient. L'autorité de contrôle aura aussi le pouvoir d'imposer une marge de solvabilité complémentaire (capital add-on), sous certaines conditions, dans le cas où il aura été jugé que les risques ont été mal appréciés par la compagnie. Solvabilié II est une copie conforme de la Directive Européenne Fonds Propres Réglementaires pour les banques ou les entreprises opérant sur les marchés financiers et faisant appel à l'épargne publique. CRD et Solvency II sont des parades qui simulent une transparence, une régulation, une réglementation, un contrôle par une Autorité de Contrôle. En réalité les banques avaient pu opérer à leur guise pour attirer les investisseurs et les faire passer dans le presse-purée pour qu'ils crachent leur cash et celui de leurs actionnaires. Tous ces modèles d'appréciation et de mesure des risques par les entreprises agissant dans le secteur des marchés financiers étaient trop différents les uns par rapport aux autres et ne permettaient dans la réalité de la pratique l'établissement d'une norme lisible par n'importe quel investisseur, si bien que ce sont les agences de notations qui étaient la référence. En n'oubliant pas que les donneurs d'ordre et financeurs des agences de notation sont les entreprises notées. Il en sera de même avec Solvency II si des mesures claires sur la réglementation des agences de notation et sur la diffusion de l'information fiable et transparente ne sont pas prises.

Mais pour l'élite de la finance, cette réglementation Solvabilité II est déjà une réglementation de trop, malgré les failles qu'elle génère elle-même comme dans Bâle II et CRD, où toute interprétation est possible pour permettre la "libre entreprise" ou la liberté de l'investisseur à investir toujours plus dans la "course à la performance". Les assureurs dénoncent les "Ayatollahs des bilans comptables qui siègent dans IASB" et qui rédigent les normes comptables IFRS. Pour le Directeur général de Axa, Henri de Castries, la vision à court terme qui exige l'évaluation et la publication trimestrielle des titres agit de manière négative sur le résultat.

9) Victoire de la Lutte des classes financières
- Les risques pourront rester cachés

J'ai volontairement semé la confusion depuis le haut de mon article entre le Bureau des standards comptables internationaux, plus connu sous son nom anglais de International Accounting Standards Board (IASB), et le lobby de l'Élite de la Lutte des classes financières qui travaille auprès, devant ou contre IASB, parce qu'au final de chaque procédure de préparation de réforme de normes comptables, la comptabilité des entreprises doit être orientée vers les marchés financiers et non pas sur la pérennité des activités industrielles et commerciales, le durable dans la croissance. (Photo: Trondheim, été 2009)

Le lobby des assurances a réussi à arracher (demander) au si anglo-saxon et londonien IASB que les entreprises d'assurance pourront soustraire de leur compte résultat une partie des actions. Les assurances seront aussi autorisées à augmenter de manière significative leur porte-feuille en actions. Ceci permet d'un trait de plume d'augmenter de manière conséquente la valeur boursière de ces sociétés. Les assurances n'ont plus besoin de craindre de déclarer trimestriellement la dépréciation de leurs actifs comme des pertes. Par contre les assurances sont toujours autorisées à déclarer les dividendes de leurs actifs (actions) comme des bénéfices. Vous pouvez vous imaginer l'effet euphorisant pour les investisseurs qui ont besoin de la Certitude basée sur la stabilité des normes comptables. Le Tout-bénéfice est légalisé par IASB grâce au lobby des assurances. Le Législateur, alias le Parlement, n'a qu'à se plier et Bruxelles avec, car cet accord flanque à terre Solvabilité II qui de toute manière n'aurait été qu'une parade de régulation comme la Directive CRD. Au prochain ECOFIN et au prochain G20-Finances en Écosse la question des IFRS et de Solvency II sera évoquée au côté de question sur la candidature de Tony Blair à la Présidence de l'UE.

La décision de IASB aura des conséquences pour les marchés financiers comme pour des millions de titulaires d'assurance-vie. A la Bourse, un nouveau marché à la hausse est à prévoir. Par exemple le seul marché allemand des assurances-vie couvre 1100 milliards d'euros. Si les groupes d'assurances n'augmentaient en Allemagne que de 5% leur portefeuille d'actifs ceci offrirait des embouchées à 55 milliards d'euros supplémentaires et ferait augmenter le cours des actions et permettrait d'offrir aux clients des assurances-vies un plus fort rendement de leur placements, mais aussi de leurs risques qu'ils encourent, mais ces risques encourus resteront cachés et l'euphorie de bulle spéculative pourra continuer à faire son œuvre. Les assurances resteront libre d'élaborer leur modèle d'évaluation et de contrôle et pourront faire riper dans la partie autorisée à rester cachée les actifs connaissant "temporairement" une dépréciation. Cette nouvelle norme IASB fait comme si dans les 20 ans à venir l'économie des pays industrialisée connaîtra une croissance forte ou simple et n'aura pas à éponger les dettes dues aux plans massifs de bail-out et de "relance" des années 2008 à 2010 et n'auront pas à lutter contre la crise systémique de solvabilité (subprimes, Alt-A, Primes, et tout les emprunteurs) qui va éclater d'ici peu de temps, puis à lutter contre  l'hyperinflation qui sera autorisée à envahir la planète pour faire artificiellement disparaitre ces dettes publiques tout en appauvrissant à long terme les pays, les ménages, les Travailleurs.








Vous avez dit G20?













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14. juin 2009

G192: effondrement du $ ou consécration de la nouvelle idéologie du G8 de Lecce: Relance des Green Shoots ?

Entre des mascarades organisées aux G20 de Washington et de Londres, au G8 de Lecce et au G192 de New York à l'ONU, qui ne sert à rien, il faut continuer à former son esprit politique. Avant que vous ne partiez en vacance, les médias et les politiques vous disent que la relance est arrivée, le fond est atteint, que vous pouvez aller sur la plage une sucette rafraichissante à la main. On vous a administré le suppositoire permanent. On à eu chaud depuis le 15 IX 08. L'été 09 sera radieux. Sans le sou, mais radieux.

Nous nous attendons en réalité à l'effondrement du système monétaire international, que toutes les manipulations légales des normes comptables ne pourront plus cacher.

Avant de commencer cet article je porte votre attention sur la propagande de plus en plus appuyée sur le "il faut continuer le rythme des réformes" du Président français en poste. Par ces discours répétés, pinocchio essaye de vous faire penser que la crise financières actuelle du système ordolibéral provient des dépenses des services publics, du "Public Sector black hole" (Trou noir du secteur public). Dans la même phrase pinocchio annonce par exemple la suppression de 16.000 postes dans l'enseignement, dont les Assistants de Vie, qui sont des aides aux élèves handicapés scolarisés. Souvenez-vous l'année dernière, le PM Fillion avait dit "l'État français est en faillite", avait refusé des dépenses supplémentaires sociales, mais un plan de sauvetage des banques faillitaires de 500 milliards a été accordé à l'automne 2008. Avec Jospin qui a privatisé les services publics dans le cadre de l'AGCS, le Président NS, va entrer dans l'histoire comme celui qui a cassé l'État au profit de l'État Providence bancaire.





Graphique à droite
:
De la Grande Dépression des années 30'
à la Seconde Dépression des années 10'









Officiellement la crise de 2008 à 2019...  a commencé avec les subprime, les crédits hypothécaires risqués accordés au ménages NINJA, No Income No Job No Assets (sans revenus, sans emplois et sans bonités bancaires). La crise va à présent connaître son effet de levier avec la catégorie de prêts intitulée Alt-A. Cette catégorie est située entre le subprime risqué et le prime sûr, accordé au demandeur qui n'a pas connu des incidents de paiement par le passé. Aux USA l’emprunteur n’a pas à donner d'informations sur ses revenus. Avec la récession économique et la chute du marché immobilier, ces emprunteurs ont aussi des problèmes pour rembourser leurs prêts. Selon l'agence de notation S&P, le taux de défaut sur les prêts Alt-A titrisés, c’est-à-dire les crédits Alt-A revendus sous forme de titres financiers Residential Mortgage Backed-Securities (RMBS) à d’autres investisseurs, a atteint 10% en février 2009, en hausse de 14% par rapport à janvier. Selon Ben Bernanke, Gouverneur de la Fed' "le niveau élevé des défauts de remboursement et des saisies immobilières n'est pas limité au subprime". Les prêts Alt-A vont engendrer le même désastre que les subprimes. Le scénario est rodé: dégradation de la notation de ces prêts et de leurs titrisations RMBS, dévalorisation de ces titres, dépréciation des portefeuilles détenus par les banques, et nouvelles pertes gigantesques des établissements financiers, faillites des banques et des assurances, bail out à répétitions et TARP-2, TALF-2, PPIP-2, etc... Sur les 2 graphiques cliquables vous voyez 1) la fin de l'éclatement de la bulle des subprimes, 2) le début de l'éclatement de la bulle des Alt-A. La crise a bien mérité son nom: Crise du système du risque. L'objectif de la politique économique a donc bien été de compresser les salaires vers le bas pour réduire les coûts de production et d'augmenter les crédits pour continuer à vendre et à vendre encore plus. Il parait que l'on appelle ceci le capitalisme.


Nous ne sommes pas dans une "crise de liquidités" mais dans une crise d'insolvabilité. Les USA, le Royaume-Uni, l'Irlande sont insolvables en tant qu'État, mais à l'intérieur de ces États le système bancaire et d'assurance est insolvable, les entreprises automobiles et leurs fournisseurs sont insolvables (pour les USA), les ménages endettés par des investissements immobiliers sont insolvables, etc... A la banqueroute d'État s'ajoutent toutes autres formes de banqueroute. Graphique à gauche: toutes les bulles de crédits irrécouvrables qui sont entrain d'éclater, éhelles en trillion = 1000 milliards.

Entourés en rouge
, ce sont les subprimes. Au-dessus vous avez les autres défauts sur les prêts: commerce et industrie, les Alt-A, l'immobilier industriel, les prêts hypothécaires Prime qui étaient réputés encore plus solvables que les Alt-A qui étaient réputés être encore plus solvables que les subprimes.







La plus grosse bulle de ce graphique ci-dessus est celle des prêts hypothécaires classés "Prime" parce que les emprunteurs étaient réputés être solvables avant le début de la crise. Cette bulle des futurs défaut de remboursement s'élève à 4500 milliards de §. Le déficit budgétaire des USA s'élève en réalité avec les différents plans de sauvetage (TARP, TALF, PPIP, etc...)  à 15000 milliards et sera de 30000 milliards à la fin de 2009. Cette déficit est irrécouvrable (Graphique à droite). L'automne 2009 sera chaotique. Les prévisions pour les années 2010 et suivantes sont fantaisistes.

Les faillites de la Bank of Scotland, de AIG et de GM sont en 6 mois les plus grandes faillites de toute l'histoire de l'économie mondiale.

Ce système du risque a cassé l'économie réelle. Il parait que l'on veuille réparer. Mais réparer quoi? Réparer ou cacher?


Les autorités comme la FASB (Financial Accounting Standards Board, autorité américaine) et IASB (Bureau des standards comptables internationaux et qui contrôle les normes IFRS) autorisent depuis septembre 2008 "d'assouplir", pour les USA et le reste du monde, les normes bilanaires pour que les créances illiquides et les positions toxiques et pourries n'agissent plus tellement comme un effet de levier sur les pertes. L'objectif est encore plus qu'avant de faire croire que la Valeur a encore de la valeur, que les actions et les assets des institutions bancaires systémiques de spéculation et de placement ont encore de la valeur, et qu'elle va en reprendre.

Le débat ne se pose même pas en terme voilés, et l'on se pose la question "si le mark to market, la valeur au jour le jour des actions par rapport au marché, n'a pas induit un effet multiplicateur qui a précipité la chute" qui a commencé avec sa partie vue par les médias, par la chute des subprimes en 2007. Avec une telle affirmation sur la norme comptable prudentielle définie par le Comité de Bâle dans Bâle 2, on occulte en même temps que l'activité économique décline fortement à partir de 2006 (tableaux ci-dessus et à droite), et que de 2007 à 2008 nous sommes déjà dans une situation de stagflation avec chute de l'activité économique et une très forte inflation des matières premières. Pour une fois les médias étaient aussi très clairs à l'époque, lors de la crise du pain et de la faim: ils disaient "que les spéculateurs n'avaient plus confiance en leurs subprimes ou autres d'objets de spéculation", ils se sont alors jetés sur les immédiatetés très sensibles à la spéculation: les futures, qui sont des contrats à terme touchant le produit dérivé financier comme le soja ou la tonne de blé, etc...


Les G20, G8 qui ne sont pas des organes internationaux et qui ne relèvent pas du droit international, ne sont pas des lieux où l'on réfléchit sur le système économique et monétaire, encore moins sur les systèmes socio-économiques tant qu'ils ne sont pas des freins à la maximisation de la Valeur des banques, le G20 de Londres du 2 avril est l'exemple type de la Victoire des banques au milieu d'un club de décideurs centré sur le Club de Paris (G7).

Personne ne vous dit que la crise a commencé en 2006. Je vous l'écris depuis septembre 2008, mais aussi depuis avril 2008, qu'avec tous ces Plans, un faux médicament est administré au faux malade suite à un faux diagnostique. Pire, vous verrez dans un § suivant de cet article, la crise est amplifiée avec les mêmes mesures perverses et économicides qui l'ont déclenchée.

Il n'y a pas de green shoot, de bull market (marché haussier à la bourse), pas de relance. Après le krach de 29, les actions avaient aussi augmenté de 150% avant la Grande Dépression des années 30' (Graphique à droite). Les premiers indices d'une relance, dont a parlé le G8 de Lecce ne se basent que sur la hausse à la bourse de ces 13 dernières semaines qui fait suite au krach de l'automne et de l'hiver 2008. Dans l'économie réelle, celle où il y a un travail humain réalisé, il n'y a rien à signaler d'autre que du chômage en très forte hausse ( de 500000 à 600000 emplois par mois sur les 10 derniers mois aux USA) et de la baisse des commandes, des activités et des prêts octroyés aux entreprises comme aux consommateurs.

Il n'y a pas de green shoot aux USA. La capacité industrielle a retrouvé le niveau de 2002, le taux d'utilisation de ces capacités a retrouvé le niveau de 1967, le taux d'endettement des entreprises américaines non-financières a atteint un record depuis 1952, date à laquelle cette dernière donnée statistique a été collectée pour la 1ère fois. Les investissements privés ont retrouvé le niveau de 1947. Depuis septembre 08 nous savons que les deux prochaines générations sont sacrifiées et vont payer et que les papy boomers devront travailler... jusqu'à 75 ans.

Si vous avez toujours envie de croire que les USA sont sur la voie de la relance, vous pouvez consulter online le rapport de la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation, définition sur Wiki) qui est une agence indépendante dont la mission est de préserver et de favoriser la confiance populaire dans le système financier des États-Unis en assurant les dépôts des particuliers dans les banques et les institutions d'épargne et en limitant l'effet de la faillite d'une institution financière sur l'économie et le système financier. Suite à la crise financière de 2008, son rôle s'est substantiellement modifié: elle a décidé d'assurer en partie les dettes des institutions financières américaines. Le rapport "Summer 2009" (Été 2009) révèle que 13900 milliards de $ en argent ou en dettes publics servent à soutenir les instituts bancaires pour qu'ils absorbent leurs propres pertes plus facilement.

Je vous entretiens régulièrement sur mon site depuis septembre 08 au sujet de l'assouplissement des Normes prudentielles comptables IFRS et Bâle 2. On vous raconte que les 19 grandes banques américaines malades et testées par le Stress Test du duo mafieux Obama/Geithner remboursent déjà les aides de sauvetage dites Bail Out accordées par le Trésor US dans les Plans TARP. C'est vrai, 10 des 19 plus grandes banques américaines ont rendu 68 milliards de $ sur les 199 milliards versés dans le cadre du Plan TARP d'octobre 08 à 600 banques des USA. Les comptabilités sont manipulées, les pertes n'apparaissent plus trop... en ce moment. Et la partie du TARP qui est remboursée d'un côté est redonnée aux banques avec le plan PPIP qui permet à la Fed' de racheter les créances pourries des banques.

On fait croire que la Valeur a de nouveau de la valeur. Les banques n'accordent pourtant toujours pas de prêts et se refont une santé de leur "balance sheet" avec la taxpayer money et le rachat par la Fed des créances pourries. Pour cette année 2009, 52 banques américaines ont déjà fait faillite (voir en temps réel les nouvelles banques qui font faillite). Le Los Angeles Times ne s'y trompe pas: "Just because 10 banks are repaying TARP and appear to be off government oversight doesn't mean the financial system is cured. [...] Simon Johnson, a professor at MIT Sloan School of Management, said the move by the 10 banks seeking to repay federal bailout money does signal 'a restoration of their ability to raise capital,' which is a crucially important development in the financial recovery." Ces banques estiment surtout qu'il leur coûterait moins cher de rendre au Trésor US cet argent du TARP plutôt que de se soumettre à des exigences de régulation et de réduction du salaire de leurs top managers. Pour ces banques le bail out, même en contrepartie d'exigences non obligatoires de la part des autorités publiques est "une ingérence de l'État dans la concurrence libre et non faussée des marchés".

Pour ces banques, il est aussi plus avantageux d'emprunter à taux zéro des liquidités auprès de la Fed' et d'appliquer entre elles le taux d'% Libor interbancaire élevé. Ces 10 banques ont obtenu l'autorisation de rembourser les aides TARP de la Fed'. Pour donner cette autorisation la Fed' a étudié si ces banques pourraient accorder des crédits après leurs remboursements... ce qui pour l'instant n'est pas le cas. Ces banques font leur chiffre d'affaire en ce moment en négociant les Bons du Trésor américain (T-Bonds) qui sont le dernier refuge des spéculateurs. Ces banques ne font pas de bénéfice, et encore moins dans le cadre de l'économie dite réelle. Elles contribuent à assécher les marchés des liquidités.

Le Plan d'Obama de reprise en main du contrôle des marchés financiers consiste en... un renforcement des pouvoirs de la Fed' qui est responsable de la crise avec son lobbying conduit auprès du Congrès. La Fed' et la création monétaire ont été privatisées en portant à son paroxysme le principe de "l'Indépendance de la Banque Centrale" américaine... mais qui est asservie à Wall Street. La Réforme de la Supervision et du Contrôle des marchés financiers annoncée hier par Obama ne revient pas sur cette confiscation de la banque centrale américaine par Wall Street. Obama-ci, Obama-là, Obama n'a pas de pouvoir face aux banques et à Wall Street. Obama ne sert qu'à réaliser le transfert de richesses (argent public, impression de monnaie, monétisation de la dette des banques compensée par l'émission de Bons du Trésor) en direction des banques et au détriment des contribuables, des générations futures et de l'État.

Ces 68 milliards remboursés par des grandes banques américaines ne sont qu'une goutte d'eau. Les plans de sauvetage ou de rachat des assets pourris ont déjà coûté aux USA 13900 milliards de $ et coûteront 30000 milliards de $ à la fin de 2009. Jusqu'à présent aucun effet de relance économique n'a été enregistré en dehors d'un regain de spéculation sur 13 semaines consécutives à la bourse de Wall Street. On parle du jobless recovery, de la relance sans l'emploi, même de la recoveryless recovery. Le seul green-shoot a été enregistré aux USA à Wall Street, mais il est un prétexte pour une euphorie mondiale orchestrée. Une telle irresponsabilité fiscale des USA va entraîner l'hyperinflation, un Weimar 2.


Le Baltic Dry Index s'était un peu envolé ces dernières semaines à cause des importations massives par les chinois qui convertissent leurs $ en minerai de tout genre. Le Baltic Dry Index, qui représente le fret maritime, avait chuté de 90% de juin à décembre 2008 (graphiques cliquables ci-dessus à gauche et à droite). Il est l'indice précurseur qui indique quelques mois à l'avance la reprise ou la récession. Il l'indique à l'avance à cause de l'élasticité ou de l'inertie des stocks. Il est plus sûr que le Dow Jones ou le Nasdaq. Le 3 juin 09 le Baltic Dry Index s'est totalement effondré et a perdu en plus 20% par rapport à son niveau existant avant le run chinois sur les minerais de la planète.

Hier la Britsh Airways a demandé à tous son personnel naviguant et à terre de renoncer à être payé une semaine chaque mois, ou d'abandonner immédiatement un mois de salaire cet été 2009. Par exemple, la moitié nord du Royaume-Uni était reliée à l'Islande, les Iles Féroé, la Norvège, la Suède et le Danemark par 15 lignes régulières de ferry en 2008. Depuis janvier 09, il n'y avait plus qu'une seule ligne entre Newcastle et Stavanger en Norvège. Depuis la semaine dernière (11 juin 09) cette ligne n'est plus desservie. Le Royaume-Uni n'a jamais été aussi isolé des voies maritimes que cette année. Même les cargos de fret ne partent de Scrabster-Thurso ou de Bergen que s'ils sont pleins après avoir attendu à quai quelques semaines. D'après Bloomberg le Baltic Dry Index run aground (s'est échoué). Il est voisin de Zéro. Pour les plus vigilants, les origines de la récession remontent à... 2006.

Contre cette lutte idéologique de la relance (green-shoot), même le G192 n'y pourra rien. Il faudra continuer à observer le BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui lance d'autres opérations destinées à contourner la Dollar Addiction et le FMI, et à fonder le Nouveau Système Monétaire International. Il n'y a donc pas lieu de parler du G8 de Lecce qui veut "un retour rapide au Status quo ante", la situation d'avant. Je ne comprends pas le sens d'un tel Communiqué, puisque les membres du G8 ont déclenché la plus grosse des bulles de l'histoire avec leurs dizaines de milliers de milliards injectés en monnaie de contrefaçon (planche à billet, quantitative easing) ou en creative easing (rachat de dettes pourries et dissimulation ultérieure de celles-ci). Le déclencheur de la bulle des subprimes, CDS, CDO a été le duo Bush/Greenspan en tête. Si leur bulle avait officiellement comme objectif de permettre à tous l'achat d'une maison, la bulle Obama/Geithner/Bernanke n'a comme but que le sauvetage des banques par la collectivisation de leurs pertes. Rarement il n'a été procédé dans l'histoire à un tel transfert de richesses (l'argent public) en direction d'intérêts privés (les banques et leurs actionnaires). Il reste toujours les 68000 milliards de la bulle des CDS/CDO dont l'éclatement est retardé par les manipulations comptables légales qui cachent les pertes. Les CDS/CDO sont des produits dérivés financiers négociés en de hors de la bourse par des entreprises avec l'intermédiaire des banques. Mais les banques ne sont pas tenues de les faire figurer dans leurs bilans, puisque ces CDS/CDO sont des contrats de gré à gré. Nous avons donc un shadow banking qui a contourné le système bancaire légal, transparent et pouvant être surveillé et contrôlé par les administrations régulatrices.

Depuis septembre 08 je vous ai offert 103 articles de fond souvent très longs qui font partie de mon travail de recherche et d'investigation. Je consacre au moins deux heures par jour à consulter une trentaine de sites en allemand, anglais britannique et américain et en français métropolitain et suisse ou international. La rédaction et la traduction dans les trois langues font partie de mon travail qui ressort en enseignement sous forme de polycopiés en Master 2 et Master Grande École. Autant dire que je suis assis sur une chaise musicale et on se charge bien de me le prouver. Je m'évertue à dire que "si Stiglitz le dit, je peux aussi le dire". Ceci ne suffit pas comme argument, et l'idéologie est beaucoup plus puissante maintenant qu'avant le 15 IX et que lors de ces deux décades perdues qui ont suivi la chute du Mur. Depuis 1990 je suis passé au IIIème millénaire, dans la Gauche décomplexée qui n'a pas besoin de Marx ou de "Révolutions" pour être. C'est simple d'être à Gauche et ça ne donne pas des boutons. Mais ceci demande énormément d'énergie, surtout depuis le 15 IX où l'idéologie est devenue tribale et fait des bonds entre des allégeances utiles et adhoc à des dominants détenteurs de pouvoirs. Depuis Largo Desolato de Václav Havel et Minetti de Thomas Bernhard, sont apparus à l'ouest à partir du 15 IX 08 des bassidjis de la bonne morale politique économique; ces voltigeurs sont là, veillent et nuisent. Pas qu'à Téhéran. En prévision de ce qui allait nous arriver, j'avais mis en scène et combiné ces deux pièces de théâtre en un spectacle unique en 1990 à Pôle-Sud à Strasbourg. Je voulais prouver que devant ou derrière le Mur il y avait la censure des autres et des intellectuels. Je ne pensais pas être à ce point en avance. La banqueroute d'État du 6ème pays du monde nécessite une idéologie bestiale, brachiale et chthonienne pour être cachée par les médias de la planète de l'Ouest... Dans le grand poker menteur et dénonceur, les yeux sont rivés sur la Lituanie avec à leurs têtes les ayatollahs de l'économie Paul Krugman et Nouriel Roubini.

Dans le proche immédiat Terminator 2 fera faillite et a expliqué que "les services publics de la Californie risquaient de fermer si les législateurs ne réussissaient pas à se mettre d'accord sur la façon de combler un déficit budgétaire estimé à 24 milliards de dollars." Aujourd'hui, 16 juin 09, la phrase fatidique est tombée dans le Washington Post: "Federal officials are worried that a bailout of California would set off a cascade of demands from other states" (De hauts fonctionnaires fédéraux sont consternés par le fait que le sauvetage (bail out) de la Californie déclencherait une cascade de requêtes émanant d'autres États). Ce tableau ci-dessous date d'octobre 08.


L'aide demandée par la Californie a été rejetée par Washington. Je rappelle que depuis octobre 08 nous savons que 44 autres États des USA sont dans la même situation que la Californie. Le Minnesota est à deux doigts de la banqueroute d’État. Cet État vient de réduire de 2,7 milliards de $ les financements des services de santé et liés à la personne, de l'éducation et des écoles. Selon le Gouverneur du Minnesota "The alternative would be to dramatically raise taxes on residents and businesses, which would limit possibilities for the state's future growth" (L'alternative serait d'augmenter considérablement les impôts sur les revenus des personnes et sur les bénéfices des entreprises ce qui limiterait énormément les possibilités en vue d'une croissance future de l'État). Le Gouverneur a donc émis pour 1 milliards en Bons du Trésor du Minnesota. Aux dettes et obligations de l'Union américaine s'ajoutent dettes et obligations de chaque État fédéral. En réalité ces 44 États sont déjà en situation d’insolvabilité.

Aujourd'hui le Président russe Dmitri Medwedew, la Chine et la BCE ont officiellement émis chacun de leur côté des doutes face au Dollar et à la capacité des USA à conserver le triple AAA accordé par l'agence de notation Standard & Poor's.

Le $ est peu à peu remis en question dans les discours et les actes:

  1. Le 1er janvier 2010 les Pays du Golfe lancent la monnaie internationale Khaleedji et le pétrole sera vendu dans cette devise.
  2. La Banque du Sud créée il y a 6 semaines relie tous les pays andins et contourne le $ et le FMI
  3. Le Fonds asiatique de Crise relie ASEAN + 3 et contourne le $ et le FMI
  4. Le G192 va siéger le 24-26 juin 09 contourne le $
  5. Le BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) siège le 15-16 juin à Jekateringburg (Swerdlowsk) en Russie et veut contourner le $.
  6. Les Swap de Devises nationales entre la Chine d’un côté et de l’autre côté l’Argentine, le Brésil, le Biélorussie, l’Ukraine, ASEAN-plus-3, et bientôt avec la Banque du Sud.
  7. La surévaluation du $ qui était de 15 fois en septembre 08, sera de 27 fois à la fin 2009 avec tous les Plans TARP, TALF, PPIP, de monétisation par la Fed’ des RMBS/CDS/CDO, etc... et avec la création de la monnaie de contrefaçon. (TARP, sera effectivement peut-être remboursé par quelques grandes banques du Stress Test, mais il sera redéployé autrement dans l’économie américaine)
  8. La Chine ralentit considérablement et en continu depuis le second trimestre 08 l’achat des T-Bonds (Bonds du Trésor US)
  9. La Chine achète en masse de l'or et envisage de garantir le Yuan Renminbi avec.
  10. La Chine a acheté en masse en $ des minerais de tout genre pour être prête quand il y aura la reprise. Ceci avait augmenté artificiellement le Baltic Dry Index, mais la Chine vient d’arrêter ses importations de minerais et le BDI s’est échoué (run aground) le 3 juin, a encore perdu 20% par rapport à sa valeur la plus basse de décembre qui était déjà de 90% inférieure à sa valeur de juin 2008 qui était le pic historique.
  11. Vous avez sûrement constaté que le $ fait des violents yo-yo depuis 10 jours. Il descend face à l’Euro, et la Fed’ imprime alors des milliards de monnaie de contrefaçon ou fait du creative easing pour euphoriser les marchés, et il remonte

Je m’étonne que parmi tous les commentateurs du $ personne ne fonde son raisonnement sur le Dollar surévalué de 15 fois en septembre 2008, et de 27 fois en décembre 2009. Ils articulent leurs propos sur ce qui est pour eux une Valeur, mais qui est en réalité une Valeur qui n’a plus de valeur.

Si Geithner-Obama peuvent légalement manipuler les normes "prudentielles" comptables privées (IAS, IFRS) ainsi que celles de la comptabilité publique, les marchés financiers du reste du monde sont plus libres que les gouvernements, face aux T-Bonds. Les Bons du Trésor US sont une nouvelle bulle de dette publique qui s’ajoute sur le double déficit américain (balance commerciale + budget) et sur la bulle de dette Greenspan-Bush qui a conduit à la croissance non-croissante par l'endettement généralisé pour de la sur-consommation à crédit, de la spéculation à crédit en direction des actions, mais surtout des produits financiers dérivés dérivés comme les CDS, CDO, RMBS, etc... et d'autres produits. Le meltdown 2008 va s’avérer n’avoir été qu’un petit creux avant la Global Meltdwon 2009 et la Grande Dépression qui s’en suivra jusque vers les années... 2019, à moins que l'hyperinflation ne vienne encore plus rapidement.

Je pense que la question n’est plus de savoir si "la fin du $ est pour demain" mais de savoir quand on reconnaîtra que la dollar n’est plus une finalité depuis longtemps et qu’il n’est plus une Valeur depuis encore plus longtemps.

Toujours selon les analystes indépendants, le green shoot est déjà oublié et le bear rally (marché haussier à Wall Street inscrit dans une tendance à la baisse à long terme) s’est terminé il y a deux jours, le 14 juin 09 selon les analystes financiers qui ne nagent pas dans le mainstream. A présent nous allons, selon eux, nous enfoncer encore plus lourdement dans la récession. Les régions du monde n’auront plus le choix du $ ou non, elles devront s’organiser régionalement entre elles. Les commentateurs du mainstream font, eux, comme si le Système Monétaire International n’allait pas s’effondrer quelque part cet été ou juste après à l'automne 2009.

Je vous souligne régulièrement depuis septembre 08 qu'un énorme poker menteur est dénonceur s’est organisé depuis le 15 IX entre les différentes régions du monde pour montrer du doigt celui qui est plus pieds et tête dans la fosse. Paul Krugman, ce bon produit de marketing et pentito du libéralisme, mais aussi Nouriel Roubini, adorent dire "que la situation européenne est tellement plus grave que celle des USA à cause de ses pays en périphérie, surtout à l’Est". D’accord, mais leur PIB n’a rien à voir avec celui du Royaume-Uni ou des USA. Aujourd’hui le site anglais MoneyWeek titre un article comme suit : "The next big shock for markets could come from Europe" (Le prochain grand choc pour les marchés pourrait venir de l’Europe).

Tout l’hiver 08 et tout le printemps 09 existait une telle propagande atlantique qui annonçait l’effondrement des pays de l’Est. Et on ne trouvait sur le net que les spreads des Bons du Trésor de ces pays, ou de la Grèce, ou de l’Autriche, ainsi que l’écart de leurs CDS, ces produits dérivés qui sont des formes d'assurance qui couvrent ces titres. Pendant des mois on ne trouvait rien pour l'Irlande, la Grande-Bretagne, les USA. Tout simplement parce que les agences de notation ne publiaient pas les chiffres pour ces pays. Maintenant, Standard & Poor's, ou Fitch, ou Moody's les publient et annoncent leur dégradation probable face à leur AAA dont ces pays jouissent sans raison. Car ces 3 pays atlantiques sont des non-Valeurs.

Saviez-vous aussi que la BCE soutient... la £ en achetant des Gilts (Obligations d’État du Royaume-Uni) libellés en £.

Je vous donne ici une liste de bonnes adresses au sujet de G192:


Sur le Web :


   http://www.un.org/fr/ga/econcrisissummit/
Portail de la Conférence - " L’Organisation des Nations Unies réunit à son Siège du 24 au 26 juin 2009 les responsables politiques du monde entier afin qu’ils puissent prendre la mesure de la plus grave récession économique qu’ait connue le monde depuis la grande crise des années 30. Ils auront à définir leur réaction immédiate, à trouver les mesures à long terme qui atténueront les effets qu’exerce la crise, notamment sur les populations vulnérables, et à procéder à l’échange de vues que cela suppose, en vue de transformer l’architecture financière internationale au regard des besoins et des préoccupations de tous les États Membres. "


   http://www.france.attac.org/spip.php?article9909
Les gouvernements des pays les plus puissants du monde sont-ils prêts à prendre en compte réellement la gravité de la crise, l’urgence des problèmes sociaux et écologiques à résoudre, c’est-à-dire l’intérêt général de toute l’humanité ?


   http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/63/838&referer=http://www.un.org/ga/president/63/interactive/uneconference.shtml&Lang=F
Les recommandations de la Commission Stiglitz.


Conf ONU 24-26 juin : Déclaration commune des ONG sur les négociations pour le document final de la Conférence:
   http://www.choike.org/nuevo_eng/informes/7515.html#fr

La société civile demande de la substance, et non des arguments procéduraux à la Conférence des Nations Unies sur la crise

Signez la déclaration du 15 mai 2009 à propos des négociations sur les aboutissements de la Conférence des Nations Unies sur la crise économique et financière mondiale et son impact sur le développement



   http://www.cetri.be/spip.php?article1154&lang=fr
Le 16 avril dernier l’Assemblée générale des Nations unies adoptait les modalités de réalisation de l’initiative de son président, Miguel d’Escoto, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Nicaragua, convoquant pour les 1,2 et 3 juin prochains, une Conférence des Chefs d’Etat des 192 pays de l’ONU sur la crise mondiale. Cette dernière, dont l’origine se situe au Nord, affecte gravement la périphérie. La Banque mondiale estime que les 129 pays les plus pauvres affronteront en 2009, un déficit de 700 mille millions de dollars. Le dysfonctionnement financier atteint aujourd’hui l’économie réelle. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), plus de 50 millions de travailleurs perdront leur emploi en moins d’un an.


   http://www.france.attac.org/spip.php?article9819
Dans sa rubrique Altermondialisme La Lettre 22 signalait la création, par l’Assemblée Générale des Nations Unies, de « La Commission sur la Réforme du Système monétaire et financier de l’Assemblée générale des Nations Unies » placée sous la présidence de Joseph Stiglitz. Ladite commission vient de publier, en anglais, l’inventaire des 79 recommandations qu’elle fait à Miguel d’Escoto, président de l’Assemblée Générale des Nations Unies qu’elle a pris soin de regrouper sous 10 rubriques :


   http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=18789&Cr=crise&Cr1=d%E9veloppement
Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz a recommandé jeudi à l’Assemblée générale de l’ONU un ensemble de mesures de réforme du système économique mondial, dont l’allocation de 1% des mesures de relance mondiales aux pays en développement, à la lutte contre la pauvreté et au renforcement de la demande mondiale.


   http://www.un-ngls.org/spip.php?article596
The impact of the financial crisis is affecting the whole world and is threatening long term objectives like the achievement of the Millennium Development Goals (MDGs). Not only the developed countries, but increasingly emerging economies and least developed countries are suffering the effects of this global financial crisis. Financial markets have collapsed, lending and investments opportunities are declining and exports are falling as demand decreases. In addition, developing countries, facing already higher food and energy prices, lack the means and resources to protect their financial institutions or banks from bankruptcy. The results are falling stock markets, rising interest rates, and less government resources for socio-economic investments that benefit the poor.


   http://www.socialwatch.org/en/noticias/noticia_352.htm
The event to take place on 30 May in New York will bring together people from the South and the North, from the US and abroad, women and men, workers and unemployed on the eve of the UN Summit Conference on the Economic and Financial Crisis.


   http://www.eurodad.org/whatsnew/articles.aspx?id=3622
But there is a problem. While many developing country governments are proposing to send their heads of state, many other developing and developed countries (in particular G-20 countries) aren’t. We need you to help try and change so that this meeting has the political weight it needs to challenge the status quo - send a letter to your head of state (below the English and Spanish versions of a template letter for Heads of State and Government).


   http://www.whiteband.org/Action/take-action/gcap-mobilisation-2009/unhlc-june-2009/un-high-level-conference-on-the-global-financial-and-economic-crisis-and-its-impacts-on-development
The initiative to hold a UN High Level Conference can be seen as an attempt by member states, especially developing countries, to provide the UN with a more prominent role in discussing and contributing to solutions to the global financial and economic crisis, and especially in giving focus to development concerns and the interests of developing countries
   http://www.franceonu.org/spip.php?article3953

En quatre points : * 1. Présentation * 2. Position de la France à l’ONU * 3. Textes de référence * 4. Liens utiles

Extrait " Il y a pour la France complémentarité des approches du G20 et des Nations Unies dans les actions à entreprendre pour améliorer de façon pragmatique la gouvernance économique et financière mondiale, accroître la cohérence des objectifs et la coordination des programmes."

Les liens vers notamment le texte des interventions de Sarkozy les 29 novembre 2008 - Doha - et 22 Septembre 2008 - 63e Assemblée générale des Nations Unies -




Sites de référence :


   http://aitec.reseau-ipam.org/spip.php?rubrique203
Un réseau de professionnels, de chercheurs et de citoyens engagés dans le mouvement social. Une expertise citoyenne et des propositions alternatives sur l’urbain, les services publics et le financement du développement.


   http://www.reseau-ipam.org/spip.php?article1566
Retrouvez dans ce dossier :
- le dossier d’articles et de textes ;
- une liste de sites de référence.


   http://www.ritimo.org/dossiers_thematiques/actualite/crise_2008.html
L’histoire datera sans doute le début de la crise financière internationale au printemps 2007, à partir du moment où la crise des subprimes du marché immobilier aux Etats-Unis a commencé à produire des défauts de paiement en cascade dans la plupart des marchés financiers.
L’étude des causes de la crise est un premier débat qui mérite qu’on s’y attarde...


   http://www.reseau-ipam.org/spip.php?rubrique406
Ils prétendent gouverner le monde et même l’avoir sauvé !
Des éléments pour se faire un avis.


   http://alternatives-international.net/
Alternatives International est un réseau d’organisations établies au Niger, en Afrique du Sud, en Inde, au Brésil, au Maroc, en Israël, en Palestine, en France et au Canada.


   http://crisesmagazine.org/
Crises is a quarterly magazine published by Alternatives International Federation to inform about and analyze the Rainbow of Crisis and popular alternatives to the global military crisis and the creation of new solidarities. The magazine explores the military and political realities created worldwide by the Bush administration in the post-Bush era.


   http://www.france.attac.org/spip.php?rubrique1061
La crise financière est le résultat de logique de trente années de politiques néolibérales.
Nous ne pourrons en sortir sans mettre fin à l’emprise de la finance sur l’ensemble de la société.


   http://speculand.com
Pourquoi cette pétition ? Une crise de plus, une crise de trop ! (Jean-Marie Harribey, Politis, n° 995, 27 mars 2008) La crise financière confirme les analyses et les pronostics les plus pessimistes. C’est la plus grave crise depuis la seconde guerre mondiale, dixit Alan Greenspan, ancien président de la FED ! Est-ce étonnant ? Elle est l’aboutissement de l’évolution du capitalisme vers sa logique la plus pure et en même temps la plus sauvage : rendre de la valeur aux actionnaires, finalité suprême de la libéralisation du mouvement des capitaux, de la déréglementation, de la prolifération des produits financiers, de la titrisation et de la dépolitisation des banques centrales pour qu’elles servent mieux les marchés financiers.


   http://www.bastamag.net/spip.php?mot46
Basta ! est un projet de nouveau média axé sur les enjeux sociaux et environnementaux. Il est porté par l’association Alter-médias et un réseau d’associations de solidarités locales et internationales (voir nos partenaires). Alter-médias a été fondée en 2004 par une équipe de journalistes, travaillant dans la presse engagée ou eux-mêmes investis au sein de mouvements sociaux, convaincus de la nécessité de renouveler la presse d’opinion. L’association a pour objet le développement et la promotion de nouveaux outils d’information indépendants sur les questions sociales, économiques, environnementales et de politique internationale.


   http://www.mouvements.info/
Chercheurs, journalistes et militants peuvent-ils s’essayer, ensemble, à décrire le monde social et contribuer au débat d’idées ? C’est le pari lancé par la revue Mouvements : se constituer en espace d’information critique, d’enquêtes sociales, de travaux théoriques et d’interpellation politique afin d’intensifier les échanges entre travaux de recherche, espaces de résistance et de proposition politique.


   http://www.argentsale.org/
Dans le prolongement de la coalition « 2005, plus d’excuses ! », les représentants de plusieurs ONG réunis à Paris le 2 février 2006 ont lancé une plate-forme Paradis fiscaux et judiciaires.


   http://www.whiteband.org
L’Appel Mondial contre la Pauvreté (AMCP) est une alliance qui ne cesse de prendre de l’ampleur de syndicats, de groupes communautaires, de groupes religieux, de mouvements de femmes, d’organisations de jeunesse, d’ONG et de militants qui travaillent ensemble dans plus de 100 plate-formes nationales. L’AMCP appelle les leaders mondiaux à passer à l’acte et à honorer leurs promesses de mettre fin à la pauvreté et aux inégalités.


   http://www.globenet.org/ifi/
Le réseau pour la réforme des institutions financières internationales regroupe une trentaine d’associations françaises. Il est coordonné par Agir ici, l’AITEC et le CRID et travaille en partenariat avec de nombreuses associations du Sud et du Nord.


   http://www.s2bnetwork.org
The S2B network aims at challenging the corporate-driven agenda of the European Union and other European governments for continued global trade and investment liberalisation. The S2B network is the European part of the global ’Our World Is Not For Sale’ network (OWINFS). It includes more than 60 organizations : development, environment, human rights, women and farmers organisations, trade unions, social movements as well as research institutes.


   http://www.europe-solidaire.org/spip.php?rubrique589


   http://www.alternatives-economiques.fr
Alternatives économiques, mensuel sur l’actualité économique, l’emploi, la mondialisation, la société, revenus, les inégalités, l’économie française, protection sociale, croissance, développement durable


   http://web.mac.com/fmorintlse/La_finance_globale/Bienvenue.html
Ce site est dédié à la finance globale, et à sa crise actuelle. On y trouvera des analyses relatives à :
- l’émergence récente de la finance globale,
- ses logiques d’expansion, ses bulles, et son hypertrophie.
Il s’interroge également sur les questions
- du “que faire ?”, des formes de régulation à promouvoir
- et des scénarios de sortie de crise.


   http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2008/regards-crise/report_fiche.php?report_id=270010078&pg=3


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28. avril 2009

La mafia Ponzi du G20, des banques, des auditeurs des comptes, des autorités de contrôle manipule les bilans

Avant la publication du Stress Test, toutes les banques insolvables martèlent depuis deux semaines des "bons chiffres". Les autorités comme la FASB (Financial Accounting Standards Board, autorité américaine) et IASB (Bureau des standards comptables internationaux et qui contrôle les normes IFRS) autorisent depuis septembre 2008 "d'assouplir", pour les USA et le reste du monde, les normes bilanaires pour que les créances illiquides et les positions toxiques et pourries n'agissent plus tellement comme un effet de levier sur les pertes. Je vous entretiens régulièrement sur mon site depuis septembre 08 au sujet de l'assouplissement des Normes prudentielles comptables IFRS et Bâle 2

Ne ne pouvons pas évoquer des craintes au sujet d'un "protectionnisme rampant", parce que chaque État se transforme violemment en un sanctuaire d'arrangements comptables, si bien que toute comparaison internationale ne peut plus être juste entre les économies nationales et d'entreprise. Le poker menteur, dont je vous entretiens depuis septembre 2008, ne permet plus d'établir une plate-forme d'actions concertées pour combattre la crise au niveau international.

Le dernier assouplissement des normes comptables qui a eu lieu pendant le G20 a permis avec les amnésies bilanaires d'améliorer positivement les bilans des banques US de 20% (many US-based financial institutions are taking full advantage of relaxed accounting rules).

En Allemagne, les dissimulations dans les bilans semblent ne pas passer dans les médias et le scandale est entrain de pointer selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 26 avril 2009. Le FAZ a titré son article comme suit: "Verlust der Dresdner Bank verschwunden " (Disparition de la perte de la Dresdner Bank). En effet des trous dans les bilans d'un rapport trimestriel à l'autre sont de 6,3 milliard d'euros pour la Dresdner Bank, de 6,4 milliards d'euros pour Allianz, pour la Commerzbank, etc... On parle en Allemagne du "Phantomquartal", du trimestre fantôme. Les comptabilités commencent ou s'arrêtent à des dates saugrenues, d'autant plus que pour aider au sauvetage il y a eu des fusions, si bien que le bilan consolidé des nouveaux groupes ont des trous. La partialité des commissaires aux compte et des audits KPMG et PricewaterhouseCoopers (PwC), qui ont supervisé les fusions et signés les rapports d'activité, est publiquement gravement mise en cause en Allemagne. Souvenez-vous aussi de la fusion ordonnée d'en haut de la Banque Populaire et de la Caisse d'Epargne. On avait annoncé une perte pouvant exister, mais on nous avait dit dans tous les médias français "que cette perte n'est pas connue pour l'instant". Peut-on fusionner deux banques sans connaître les bilans comptables et avec des rapports d'activité maculés de trous?

Aujourd'hui c'est au tour de la Deutsche Bank de proclamer des bénéfices et de promettre de nouveau un rendement sur placements de 25%. C'est justement cette folie des placements à très haut risque et des rendements à deux chiffres qui est à l'origine de la crise financière mondiale. Le Financial Times Deutschland annonce ces "bénéfices" mais invite ses lecteurs à rester circonspect. Ce bénéfice est d'autant plus étonnant que la Deutsche Bank avait enregistré en 2008 la plus grande perte de son histoire. La Deutsche Bank a rejeté pour l'instant toute aide de l'État fédéral allemand.

Les billions de paquets conjoncturels et les besoins en financement des entreprises n'ont pas seulement augmenté la dette de l'État mais ont aussi conduit à un boom sur les marchés obligataires. Les gouvernements se sont endettés sur les marchés financiers à hauteur de 2000 à 3000 $ en faisant des emprunts d'État. Les États essayent de sauver avec cet argent le secteur bancaire et l'économie impactée par la crise. La Deutsche Bank est l'un des plus grands acteurs de la planète dans le secteur des emprunts d'État et des Bons du Trésor et gagne son argent particulièrement avec ses activités de conseiller et de mandataire financier. De gras bénéfices proviennent aussi des opérations de change dans lesquelles les entreprises se protègent contre des crises monétaires. Ce trimestre sera le meilleur de l'année 2009 et la crise économique et l'énorme vague de faillite d'entreprise va menacer gravement tout le secteur bancaire. La couverture de fonds propres de la Deutsche Bank n'est que de 1,7%, ce qui est catastrophique et correspond à 35 milliards pour 2200. Dans la presse internationale, les chiffres 2200 et 35 ne sont pas publiés, et... 1,7% est transformé en... 7,1%. Avec 1,7% la Deutsche Bank est toujours la plus leveraged (boosté par l'effet de levier) du système bancaire allemand et est extrêmement vulnérable. Avant la crise un taux de 7% en fonds propres était considéré comme raisonnable.

Dans ce court billet je vais simplement traduire l'article du FTD du 28 avril 2009. Vous trouverez sous la traduction la version en VO. J'espère que cet article va faire taire ceux qui ne veulent rien savoir et crient si vite à la désinformation subversive. Je vous ai exposé plus amplement dans un article précédent tous les artifices de l'assouplissement des normes comptables (aufgeweichte Bilanzierungsstandards) et du hold-up sur les liquidités présentes ou futures de l'État.

Début de l'article >>>

Deutsche Bank - Pas l'ombre d'un espoir

Aussi brillant que soit le rapport trimestriel d'activité, il n'est pas possible de tirer des conclusions édifiantes sur la réelle santé de la banque. Les investisseurs évoluent toujours dans l'obscurité. Ce qui pourrait les aider avant tout, ce serait des règles comptables homogènes.

L'Allemagne semble en ce moment être assoiffée de nouvelles qui proclament l'imminence de la fin de la crise économique. Joseph Ackermann aimait voir une lumière à la fin du tunnel, et ceci même lors des évènements qui ont entouré la chute de la Lehman Brothers. Mais cette fois-ci le Chef de la Deutsche Bank lui-même s'est refusé de répandre un optimisme débridé - même s'il a pu présenter à son institut un bénéfice d'un milliard pour le dernier trimestre.

C'est pourquoi la retenue du banquier, qui n'a jamais été un tant soit peu modeste, doit être un avertissement non seulement pour les actionnaires mais aussi pour l'opinion publique. Les chiffres positifs du plus grand institut de crédit allemand ne peuvent pas être le moindre signe d'un espoir, même si cela est tant souhaité pour l'économie et pour la politique.

Le problème avec le résultat trimestriel de la Deutsche Bank, est qu'il n'autorise pas la moindre des conclusions sérieuses fondamentales. Ils montrent qu'il est possible même en période de crise de réaliser des bénéfices dans le secteur tant décrié de la banque d'investissement, que ce soit dans les opérations de prêts que dans la couverture du risque monétaire. Il est aussi évident que le bénéfice de la Deutsche Bank aurait été significativement plus petit si la banque n'avait pas interverti dans le bilan certaines positions particulières. Il est toujours largement impossible de savoir vraiment combien de positions à risques se trouvent encore dans les livres de compte.

Cette incertitude est voulue politiquement. Les gouvernements européens ont significativement assoupli les normes comptables pour briser le cercle vicieux entre des besoins de réaliser des amortissements pour dépréciation des actifs et entre des parapluies de sauvetage toujours plus grands pour les banques. Cette politique a été un succès pour la Deutsche Bank, puisqu'elle a permis d'éviter un amortissement de 1,2 milliard d'euros.

Le prix à payer est que les résultats présentés ne sont à présent pratiquement plus comparables avec ceux de la concurrence étrangère. On ne peut aussi que spéculer sur la durabilité des bénéfices et sur la viabilité future du modèle managérial.

Une plus grande flexibilité a été aménagée pour les banques pour qu'elles puissent de nouveau gagner la confiance des investisseurs. Mais il est aussi important pour la confiance que les marchés puissent évaluer les chiffres qui leurs sont présentés. Et ceci n'est possible que si les banques se coordonnent au niveau international et si elles se soumettent à des standards harmonisés.

Il est temps que la politique reconnaisse cet ordre d'idée et qu'elle agisse en conséquence. L'Allemagne ne pourra espérer voir aussi une lumière à la fin du tunnel seulement si les investisseurs ne sont plus obligés d'avancer à l'aveuglette.

<<< Fin de l'article du FTD

Cet article est conforme à la ligne éditorial de ce journal financier.
Je donne ma conclusion personnelle: les Allemands pourront espérer voir aussi une lumière à la fin du tunnel s'ils sont de nouveau embauchés, si le chômage partiel est de nouveau aboli, si les milliards versés aux banques pourries sont remboursés par leurs actionnaires, si les carnets de commande des entreprises se remplissent de nouveau, si la misère et la pauvreté sont éradiquées.

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Article en VO:   "Deutsche Bank - Kein Hoffnungsschimmer


So strahlend das Quartalsergebnis des Instituts auch ist - Rückschlüsse auf den grundsätzlichen Gesundheitszustand der Bank lässt es kaum zu. Anleger tasten sich damit weiter durch die Dunkelheit. Helfen würden vor allem weltweit einheitliche Bilanzregeln.

Deutschland scheint derzeit geradezu nach Botschaftern zu lechzen, die das nahende Ende der Wirtschaftskrise ausrufen. Josef Ackermann hat in der Vergangenheit stets gerne ein Licht am Ende des Tunnels gesehen, auch noch in den Turbulenzen um dem Fall der Investmentbank Lehman Brothers. Doch diesmal weigerte sich selbst der Chef der Deutschen Bank, uneingeschränkten Optimismus zu verbreiten - obwohl er für sein Institut im vergangenen Quartal wieder einen Milliardengewinn präsentierte.

Nicht nur für die Aktionäre der Deutschen Bank, auch für die Öffentlichkeit sollte die Zurückhaltung des nicht eben bescheidenen Bankers deshalb ein Warnsignal sein. So wünschenswert es für Wirtschaft und Politik auch ist, dass sich der Bankensektor stabilisiert: Die auf den ersten Blick positiven Zahlen des größten deutschen Kreditinstituts taugen nicht als Hoffnungsschimmer.

Das Problem mit dem Quartalsergebnis der Deutschen Bank ist, dass es kaum seriöse Rückschlüsse auf den grundsätzlichen Gesundheitszustand des Instituts zulässt. Sie zeigen zwar, dass im viel geschmähten Investmentbanking auch in der Krise Gewinne möglich sind, ob über das Anleihengeschäft oder die Absicherung von Währungsrisiken. Klar ist aber auch, dass die Gewinne der Deutschen Bank deutlich geringer ausgefallen wären, wenn das Institut nicht einzelne Positionen innerhalb der Bilanz verschoben hätte. Wie viele Risiken noch in den Büchern stehen, bleibt in weiten Teilen im Dunkeln.

Diese Unsicherheit ist politisch gewollt. Um den teuflischen Kreislauf von ständigem Abschreibungsbedarf und immer breiteren Rettungsschirmen für die Banken zu durchbrechen, haben die europäischen Regierungen die Bilanzregeln deutlich aufgeweicht. Im Fall der Deutschen Bank war diese Politik insofern erfolgreich, als Abschreibungen in Höhe von 1,2 Mrd. Euro vermieden wurden.

Der Preis dafür ist jedoch, dass sich die präsentierten Ergebnisse mittlerweile praktisch nicht mehr mit denen ausländischer Konkurrenten vergleichen lassen. Auch darüber, wie nachhaltig die Gewinne und wie zukunftsfähig das Geschäftsmodell sind, lässt sich nur spekulieren.

Den Banken wurde mehr Flexibilität eingeräumt, damit sie das Vertrauen der Anleger zurückgewinnen können. Für Vertrauen ist aber ebenfalls notwendig, dass die Märkte die vorgelegten Zahlen auch einordnen können. Und das ist nur möglich, wenn Banken sich international koordinierten und harmonisierten Standards unterwerfen müssen.

Es ist Zeit, dass die Politik diesen Zusammenhang erkennt und entsprechend handelt. Erst wenn Anleger nicht mehr gezwungen sind, im Nebel zu stochern, darf Deutschland auf ein Licht am Ende des Tunnels hoffen."

24. avril 2009

Stress Test - Obama, chef du gang Ponzi & Bush, manipule les normes comptables de son organisation

Obama aggrave la crise

"Since apparently everything in America is going into the toilet except the public's faith in Barack Obama, it seems that the way to fix everything in America is to entrust it to Barack Obama" - Derek Thompson, in The Atlantic, April 25, 2009.     (Depuis que tout passe en apparence en Amérique par les WC hormis la confiance publique en Barack Obama,  il semble que la seule manière de tout résoudre en Amérique est de tout confier à Barack Obama)     Dessin: caricature du cubain Angel Boligán Corbo.

Parmi les articles historiquement importants publiés dans The Atlantic, on peut citer: « Letter from Birmingham Jail », de Martin Luther King en août 1963.   (Photo BLM ajoutée le 01/04/2021)

Au "Sommet des Amériques" Obama continue en avril 2009 de charmer son petit monde pour continuer à lui vendre la dictature du dollar. L'Europe de la BCE, avec à sa tête le Royaume-Uni et Jean-Claude Trichet, nourrit toujours, quand à elle, son adulation servile pour le $.

Le tout premier acte présidentiel d'Obama a aussi été de gonfler les troupes de GIs en Afghanistan au lieu de les retirer, et aussi de ne pas fermer Guantanamo dans son enclave à Cuba, que les USA loue à Cuba pour une somme annuelle de... 4085 $ payés par chèque qui n'est jamais encaissé par ce pays. L'embargo économique, commercial et financier des USA contre Cuba dure depuis le 3 février 1962... mais les USA gardent Guantanamo pour y stocker sur le sol cubain dans un camp de détention militaire ses criminels et terroristes tous capturés en Afghanistan, en Irak, au Pakistan, etc! Tous les présidents des USA tiennent à Guantanamo et fondent juridiquement leur décision de refuser de soumettre les détenus au système judiciaire fédéral américain en prenant appui sur l'extraterritorialité du camp de détention. C'est de la lâcheté totale.

Dans mon site j'avais écrit en automne 2008, pour souligner le racisme américain contre sa population noire, les américains ont seulement élu Obama pour qu'il sorte leurs poubelles. Avec l'élection d'Obama, je n'avais pas cru que subitement les américains avaient oublié leur racisme contre les noirs ( <<< màj du 22 mars 2021: je suis revenu sur ma formulation de cette phrase écrite le 24 avril 2009, mais pour la garder, vous voyez tout ce qui a conduit au Black Lives Matter en 2020 et qui a été gravement amplifié et institutionnalisé avec Trump). Pour vous rassurer, visitez tous mes liens sur l'Afrique sous la bannière de mon site dont Survie - Ensemble contre la FranceAfrique. Obama a le même rôle que Gorbatschow en son temps: liquider le pays dans le plus grand syndic de faillite de toute l'histoire. Dans 30 ans, l'Histoire nous dira qui des deux a été le plus mafieux.

La plus grande opération de sauvetage (bail out) de toute l'Humanité a lieu. Sans résultats.

L’action politique n’est pas faite d’éruptions et de vétilles mais d’un long travail de fond. On ne peut faire sauter les paradigmes, mais que leur donner un autre nom. Il existe des sites qui travaillent le fond. Ce ne sont jamais les sites des partis et des syndicats. Jamais. Pour les vrais chiffres du chômage c’est ici. Pour les vrais chiffres de la pauvreté c’est ici. Que chacun mette sur son site ces références. Les Plans de Sauvetage, financés par les contribuables et les peuples, demeurent le plus grand transfert de richesses de toute l'Histoire de l'Humanité, et parallèlement la plus grande nationalisation des pertes privées. Ce trickle-down effect / ruissellement vers le bas / effet de percolation prend sa source d'en-haut, descend et s'arrête immédiatement aux banques et aux spéculateurs financiers, sans être dirigé vers l'économie réelle.

Pour que vous puissiez imaginer, les Plans de Sauvetage sont comme le pillage de l'Or des Incas par les Espagnols. J'ai pris cet exemple, par ce que l'on a oublié ce qu'à été le pillage de l'Afrique, de l'Algérie ou de l'Indochine par les colonisations françaises, le pillage des Pays en Développement par l'OMC et les APE, le pillage dans les pays industrialisés des classes sociales défavorisées et moyennes par... Par les électeurs qui ont laissé s'installer un système ordolibéral du Consensus de Washington et de von Hayek. Il m'est totalement égal, qu'il y a une classe "possédante", il est lamentable que les électeurs des 1ères marches soient à leur service dans leur médiocrité démocratique et leur immaturité politique. Ils ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Je me sens comme un "anabaptiste" politique, mais à l'image de ce mouvement du canton de Berne au XVIème siècle. Il ne faut voir la responsabilité qu'en soi-même et le dépôt dans l'urne de sa voix ne doit se faire qu'en pleine connaissance de cause. La cause, il faut aller la chercher, la comprendre, y réfléchir.

Ma comparaison avec Berne s'arrête là. La dignité de l'homme doit se chercher en lui, pas en ses "chefs". Encore plus quand l'Homme est électeur, s'il lui arrive d'oublier d'être consommateur. Get up, stand up, for your mind. Se lever lors de la crise est trop tard. Se lever en meute c'est déplacer hors de soi sa responsabilité individuelle et collective. On dirait que rien n'a été appris de 68. Il y en a qui n'ont pas accepté l'oppression mentale depuis 68. Il étaient seuls. Ils sont toujours seuls, car les éruptions sociales sur le tarmac sont des vétilles et non pas une conversion du système. Un révolution sur le tarmac ou de salon s'inscrit en faux par rapport à l'antécédent et n'est pas une accession.

C'est aussi pourquoi mon site essaye de donner du grain à moudre politique. Le lecteur fera son tri. En Alsace on n'a pas peur d'essayer de réfléchir au moins avec tout ce qui compose le substrat européen de la pensée. Ce constat étant fait, voyons les dernières évolutions de ce dogme intégriste de l'ordolibéralisme. Pour l'intégrisme certains sont prêts à sacrifier. (Photo: Tombe des Incas)

Le néolibéralisme a plongé le monde dans le plus grand désastre depuis Hitler et Staline.
Deux générations futures vont payer au moins jusqu'en 2029 pour ce qui devait être "croissance" et "globalisation".

Au "Sommet des Amériques" Obama continue en avril 09 de charmer son petit monde pour continuer à lui vendre la dictature du dollar. L'Europe de la BCE, avec à sa tête le Royaume-Uni et Jean-Claude Trichet, nourrit toujours, quand à elle, son adulation servile pour le $. Le tout premier acte présidentiel d'Obama a aussi été de gonfler les troupes de GIs en Afghanistan au lieu de les retirer et de ne pas fermer Guantanamo dans son enclave à Cuba.

 Au 15 avril 2009 il y a aux USA déjà autant de banques en faillite que pour toute l'année 2008, mais on fait croire que la Citigroup, la Wells Fargo, la Goldman Sachs, la Bank of America ou même la AIG, la Fannie Mae, la Freddie Mac, etc... renflouées et libérées de leurs centaines de milliards de dettes, sont subitement bénéficiaires. A la vue du rallye boursier à Wall Street, il semble y avoir de millions de crétins qui croient toujours à cette neuroscience computationnelle où le bondieu n'est qu'une volatilité sur laquelle il faut spéculer. Cesser d'y croire serait égal à abandonner 20 années de militantisme chez le buraliste pour le billet hebdomadaire du Lotto.


Par exemple la Citigroup annonce pour le 1er trimestre 2009 un bénéfice magique de 1,6 milliards de $, mais la réalité est de 2,5 milliards de pertes une fois enlevé les effets de purge des plans de sauvetage. Ces "bons chiffres" sont publiés pour éviter la nationalisation globale après faillite. Je tiens aussi mes informations du site d'analyse Mish's Global Economic Trend Analysis qui fait référence dans les universités de Strasbourg par exemple. Selon l'article online du 20 avril 2009 de Bloomberg.com, les banques US vont encore perdre 400 milliards de $ à cause des créances toxiques. Graphique à gauche: surexposition des 5 plus grandes banques US aux dérivés toxiques; 1056% pour la Goldman Sachs. Ces banques sont sous-capitalisées, en réalité en faillite.
Selon le Wall Street Journal (WSJ) les banques qui seront invitées par le rapport du Stress Test à augmenter leurs fonds propres ne seront pas déclarées insolvables. Ce Stress Test se base sur les estimations établies par les banques elles-mêmes. Obama Geithner prouve ainsi sa faiblesse et sa peur face aux banques américaines. Ce sont déjà ces banques qui fournissaient elles-mêmes leurs propre analyse du risque aux agences de notations qui leur attribuaient quasiment toujours le triple A (AAA) pour inciter les investisseurs à se jeter sur leurs produits financiers adossés sur les crédits (CDS / CDO). Obama Geithner révèle aussi par ce Stress Test l'incapacité des autorités de contrôle et de surveillance à évaluer et comprendre les agissements des acteurs financiers. Cette abandon de la supervision remonte à 1995 et Bernanke, Gouverneur de la Fed', qui estimait que les banques étaient capables d'évaluer leur risque et d'agir en conséquence.

Selon le FMI, durant les six derniers mois, les banques américaines ont perdu 2700 milliards de $ (2,7 trillions) et selon RGEde Nouriel Roubini elle ont perdu 3600 milliards de $.
Le système bancaire américain est en faillite.

Il semble que le Stress Test dira d'ici quelques jours que la "situation est bonne mais que pour affronter de nouvelles difficultés éventuelles dans le futur", 10 banques, parmi les 19 les plus grandes des USA, devront aller sur la lune pour déterrer les 150 milliards d'argent frais qui leur manquent. On sait déjà que ce sera le cas pour la Citigroup, la Bank of America, Wells Fargo, et Fifth Third Bancorp, etc... (Government officials stated today "that banks directed to raise more capital shouldn't be viewed as insolvent."). Obama a déjà versé aux banques 12900 milliards de $. La Citigroup a déjà bénéficié de trois bail out, 3 plans de sauvetage payés par le contribuable et le peuple. Il reste 6 mois à ces deux banques pour trouver les fonds nécessaires à l'augmentation de capital préconisée par le Stress Test de Geithner-Obama. C'est le même scénario que pour GM, Chrysler et Ford, qui sont en faillite tous les 15 jours et qui reçoivent de la taxpayer money à hauteur de millions de $. Le management d'évènement d'Obama poursuit sa Série-B de Soap Opéra et offre un abonnement gratuit à tous les spectateurs. Il essaye de trouver la dose entre d'un côté la panique et la confiance, et de l'autre le mensonge. Des banques régionales comme Regions Financial, Fifth Third Bancorp ou Wells Fargo seront aussi invitées à augmenter leur capital. Ceci n'a pas empêché le CEO Vikram Pandit de la Citigroup de demander à Timothy Geithner, Secrétaire d'État au Trésor, l'autorisation de verser des boni spéciaux et de lui signifier l'augmentation des salaires des traders dans le cas d'une réponse négative. Toutes les autres banques et assurances ont fait la même chose ou ont déjà versé les boni pour "respecter les contrats de travail des traders et pour les empêcher d'aller à la concurrence". La banqueroute privée et d'État des USA ne freine pas le culte d'une excellence.

En Europe, la Finlande vient de lancer l'idée d'un Stress Test pour les banques européennes basé sur le même canevas...

Les pontes de Wall Street utilisent l'argent du contribuable et les garanties du gouvernement pour gonfler leur bilan comptable, pour générer du "profit", et pour spéculer dans un marché financier turbulent. Depuis le 6 mars 2009 il y a une hausse des actions US et une inflation des profits des banques, qui devraient normalement recommencer à prêter de l'argent destinés à de nouveaux investissements. Beaucoup d'investisseurs sont très sceptiques face à ce "Green Shoots rally" (le rallye des bourgeons du printemps) qu'ils appellent le Bear-Rally des usurpateurs qui est destiné à tourner court et à se dépatouiller avec les mauvaises positions. Aujourd'hui, les prédateurs de proies faciles y voient une de ces occasions unique de la vie d'acheter. Mais le schéma de ce genre de Bear-Rally (rallye de l'ours d'un marché dépressif) est qu'il nait dans le pessimisme, qu'il croit dans le scepticisme, qu'il aboutit dans un optimisme et qu'il crève dans de l'euphorie. Sous la Grande Dépression des années 30', le Dow Industrial avait aussi atteint un sommet de 30% en 1932 alors que les conditions économiques continuaient à se détériorer.

Le chiffre officiel de la récession des USA vient d'être publié le 29 avril 2009: la récession américaine est de -6,1% (moins 6,1%).
Ce chiffre est sans ambiguïté, c'est la valeur annuelle. Mais comme l'évènement du jour, ce sont les 100 Jours d'Obama, on s'en fout et à Wall Street le Dow Jones et le Nasdaq sont à plus de +2%, il faut honorer l'excellence. Depuis septembre 2008 nous savons que la récession sera à deux chiffres et qu'elle dépassera celle de la Crise de 1929.

Comment la Citi, la BofA vont-elles lever des fonds quand la confiance des investisseurs n'est plus là et dans une telle récession? Trouver des investisseurs auprès des marchés privés? Qui est en mesure d'y parvenir? Les banques elles-mêmes sont impatientes de se défaire au plus rapidement des aides du Trésor américain et veulent éviter la nationalisation rampante. Goldman Sachs, dont la situation est catastrophique (voir graphique ci-dessus), est impatient de rembourser les aides de l'État fédéral et vient de lever 5 milliards de dollars. Cette situation est exceptionnelle. La Citi ou la BofA pourraient aussi convertir en actions ordinaires, exemptes de dividendes, une partie des actions préférentielles auxquelles le Trésor a déjà souscrit à l'automne 2008.

La conversion des actions de préférences, qui donnent plus de droits à son détenteur, en actions ordinaires est un autre aspect du transfert de richesses organisé par l'État Providence Bancaire sur le dos des citoyens et des habitants d'un pays. En effet les actions préférentielles sont la propriété nominative du Trésor, les actions ordinaires sont des parts anonymes. Les actions ordinaires sont en réalité plus liquides et ont plus de valeur que les actions de préférence, l'augmentation de capital de la Citigroup et de la BofA se fait en un simple jeu d'écriture. Citigroup s'est engagée dans cette voie en janvier 2009 et poursuivra le hold-up sur l'argent public avec le braquage de l'État sur les créances toxiques illiquides et pourries. Avec des actions ordinaires la part de l'État fédéral dans le capital de la banque augmente, ainsi que le risque pris par le contribuable. Cette nationalisation rampante (creeping nationalization) des banques ne nécessite pas de vote du Congrès et éteint la colère des élus à l'égard des banques. La FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) dispose de la compétence d'organiser l'insolvabilité des entreprises et exprime sa colère contre la doctrine du "too big to fail" (trop grand pour aller à la faillite) et pense qu'une liquidation de la Citigroup ou de la BofA, etc... coûterait moins cher à la collectivité que de maintenir artificiellement si longtemps en vie des malades en phase terminale ou atteints de la fièvre porcine ou qui voient voler au dessus de Manhattan des avions bizarres de l'armée qui veille et vole quand elle en a envie.

Mais où que l'on tourne la tête, il y a de la pourriture bancaires à évacuer avec l'assiduité laborieuse du contribuable et du peuple. Nous avons encore devant nous l'éclatement de la Bulle des CDS / CDO de 62 trillions de $ et de la Bulle des LBO. Le LBO est une acquisition à crédit d'entreprise. Ces crédits sont aujourd'hui irrécouvrables. Le LBO, Leveraged By Out, est le rachat d’une entreprise-cible par un fonds d’investissement via une société holding, qui s’endette et rembourse par les excédents de trésorerie de la cible sous forme de dividendes. La rentabilité de l’opération intervient au moment de la revente de l’entreprise par le fonds, en général en moins de 5 ans.

A la date de maturité de ces LBO tellement d'entreprises rachetées ne valent plus rien ou une partie de ce qu'elles valaient quelques mois avant. Cette perte de valeur n'est pas due à la chute générale des actions à Wall Street, mais au fait que ces entreprises étaient surévaluées dans l'euphorie compulsive de la spéculation pyramidale à la Madoff Ponzi.

A tous les niveaux de l'économie, les banques et les assurances, ne faisaient souvent qu'un groupe confondant patrimoine et intérêt managérial. Ces banque-assurances avaient cru gagner deux fois: une fois en vendant du crédit, une autre fois en vendant une assurance sur ce crédit, les CDS / CDO, LBO, Subprime titrisées et autres produits financiers dérivés qui portent tous le terme générique de créance pourries, toxiques, illiquides, irrécouvrables, impactées ou de positions négatives. Exemple: le groupe Schaeffler avait essayé de racheter à crédit avec des LBO le groupe Continental qui valait 10 fois plus; du coup Schaeffler est en situation d'insolvabilité et essaye de purger sa dette en liquidant des sites de production, dont Clairoix en France. Continental n'est pas la victime de Schaeffler, car Continental avait "acquis" à crédit avec des LBO le groupe Siemens VDO, crédits qu'il ne peut plus rembourser. Depuis 1990 les acquisitions se sont faites avec des LBO. La décennie des années '90 est la décennie des acquisitions. L'accueil par les ouvriers allemands de Continental Deutschland des ouvriers français de Continental France arrivant en train à la gare de Hanovre en Allemagne m'a rappelé des autres scènes filmées de trains bondés sur lesquels était écrit "Alle nach Paris - Tous à Berlin". Les petites-gens de Continental étaient unies pour la même cause, les photos étaient belles. Nous avons aussi pu comparer le syndicalisme de branche allemand et le syndicalisme politique à la française...

A la même date de la publication de Bloomberg.com du 20 avril 2009 que j'ai citée ci-dessus, Peer Steinbrück, ministre allemand des finances, avance officiellement le chiffre de 853 milliards d'euros de créances toxiques qui doivent être dissimulés dans la bad bank, la banque de défaisance. Le chiffre de Bloomberg.com est donc faux. Tous les chiffres avoués doivent être faux, car la bulle des CDS est évaluée à 68 trillions pour la planète entière... Dans le Financial Times du 21 avril 2009 le FMI annonce encore 4100 billions de créances toxiques, pourries, illiquides, dont 2700 billions pour les USA. (Voir note de bas de page pour les chiffres internationaux).

Avec la pauvreté vécue par les populations dans un avenir proche et lointain nous aurons une idée des pertes que les peuples - peuples mais électeurs, électeurs et coupables -, devront payer pour la ponzi-économie. Le modèle suédois du fonds de défaisance n'avait laissé qu'un minuscule déficit, mais le même modèle appliqué au Japon est un échec total qui passe dans l'histoire sous le nom de "la Décade perdue". La bad bank suisse de la UBS, officiellement appelée "fonds de défaisance" a officiellement délocalisé en 2008 au paradis fiscal des Iles Caïman 60 milliards de CHF "d'actifs illiquides", c'est plus propre pour laver plus blanc.

Le pire est que l'on sait ce que "valaient" ces créances avant qu'elles ne soient toxiques, illiquides, pourries, mais qu'aujourd'hui il n'y a plus de prix du marché pour elles. L'État va donc acheter et mettre dans des bad bank ce qui ne vaut rien contre des milliers de $ en échange. De plus l'argent public est injecté dans les banques qui "améliorent" leurs positions, mais il n'arrive pas dans l'économie.

Au lieu d'acheter les poubelles au contenu toxique qui n'est pas recyclable pour créer la Bad Bank, l'État doit acheter les bonnes créances liquides et de bonne foi et les actifs de valeur aux banques pour créer la Good Bank. Les banques doivent assumer avec leurs actionnaires les pertes. L'État n'a pas à être un État Providence bancaire qui déverse des centaines de milliards aux criminels systémiques et qui dépouille les services publics, sociaux, culturels, d'éducation, hospitaliers et de retraite et qui cautionne l'appauvrissement des peuples provoqué par le système économique en période de croissance comme en période de crise et de récession. La croissance avait été appauvrissante, la récession jette dans la misère


Regardez ces 2 Graphiques en haut et à gauche:
1) Profit des entreprises après impôts;
2) Profit des entreprises hors secteur financier après impôts.

Les commentateurs, les analystes financiers et les politiciens qui commentent les "bons chiffres" tombés du ciel de la Citigroup, etc..., ou "la fin de la crise", ou le "début de la reprise" sont encore plus criminels.

Savez-vous que la crise n'a pas encore commencé?
Vérifiez la source de ces 2 graphiques. Le FMI dit vrai...
Ne me jetez pas un regard à la Maccarthy.


Il faudra considérablement intensifier le fonctionnement de nos systèmes démocratiques parlementaires et de contrôle citoyen pour déblayer ces forteresses de mensonges et voir clair dans ce poker-dénonceur et ce poker-menteur auquel se livrent le FMI et l'OCDE et Bloomberg.com contre le Chef du gang Ponzi & Bush. Obama-Geithner lance dans son management d'évènement habituel une campagne de propagande contre le FMI quelques heures avant de publier le rapport du "Stress Test" qui doit faire croire que tout va bien pour les 19 plus grandes banques américaines et les 1800 autres instituts de crédit américains. (Photo: „Errors and Omissions Accepted, 2002/2007”, Bas de Witt, Kunstmesse Art Cologne). Le mode de vote censitaire du FMI accorde automatiquement la majorité aux USA pour ses décisions et pour sa communication.

Autrefois, avant le 15 IX 2009, il était amusant pour tous de faire jou-jou avec des idéologies et de nous faire passer pour des "gauches de la gauche" et presque des "ultra-gauches". Maintenant le mensonge est servi sans emballage. On affirme et martèle des "bons chiffres". D'autant plus que la FASB (Financial Accounting Standards Board, autorité américaine) et IASB (Bureau des standards comptables internationaux et qui contrôle les normes IFRS) autorisent "d'assouplir" (en allemand: aufgeweichte Bilanzierungsstandards), pour les USA et le reste du monde, les normes bilanaires pour que le mark to market n'agisse plus tellement comme un effet de levier sur les pertes. Je vous entretiens régulièrement sur mon site depuis septembre 08 au sujet de l'assouplissement des Normes prudentielles comptables IFRS et Bâle 2. Le dernier assouplissement qui a eu lieu pendant le G20 a permis avec les amnésies bilanaires d'améliorer positivement les bilans des banques US de 20% (many US-based financial institutions are taking full advantage of relaxed accounting rules).

Les manipulations du bilan étaient légalement aménagées avec les CDS, qui sont  des positions hors bilan et hors bourse et qui permettaient de contourner toutes les règles "prudentielles". C'est le système ordolibéral de l'économie et des Recommandations de Bâle 2 qui ont créé cette économie de l'ombre. Les créateurs et émetteurs de ces dérivés sur évènements de crédit n'avaient pas prévu qu'un crédit est sujet à un risque, et le risque enchainé en domino dit risque systémique, était inconcevable sauf pour des insoumis critiques et subversifs. A maturité du contrat de le titulaire des CDS est obligé de fournir des fonds.  quand il y a un évènement comme l'insolvabilité. Ce sont les CDS qui ont entrainé par exemple la plus grande faillite des USA de toute son histoire: la faillite AIG. Selon le Financial Times Deutschland du 27 avril 2009, les premiers détails du White Paper du Stress Test sont sortis: les analystes devraient demander à partir du 4 mai 2009 aux banques et aux assurances de réintégrer dans leurs bilans au moins 900 milliards d'actifs toxiques (CDS / CDO) qui étaient légalement pour l'instant hors bilan. La date de publication du Stress Test est déjà reportée de 2 jours pour permettre aux banques préalablement prévenues comme la Citigroup ou la BofA de tirer du chapeau-claque les milliards manquants, car ce qui ne s'est pas produit depuis ces 4 derniers mois d'audit des comptes pourrait arriver avec Spider-Man.

En Allemagne, les dissimulations dans les bilans semblent ne pas passer dans les médias et le scandale est entrain de pointer selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 26 avril 2009. Le FAZ a titré son article comme suit: "Verlust der Dresdner Bank verschwunden " (Disparition de la perte de la Dresdner Bank). En effet des trous dans les bilans d'un rapport trimestriel à l'autre sont de 6,3 milliard d'euros pour la Dresdner Bank, de 6,4 milliards d'euros pour Allianz, pour la Commerzbank, etc... On parle en Allemagne du "Phantomquartal", du trimestre fantôme. Les comptabilités commencent ou s'arrêtent à des dates saugrenues, d'autant plus que pour aider au sauvetage il y a eu des fusions, si bien que le bilan consolidé des nouveaux groupes ont des trous. La partialité des commissaires aux compte et des audits KPMG et PricewaterhouseCoopers (PwC), qui ont supervisé les fusions et signés les rapports d'activité, est publiquement gravement mise en cause en Allemagne. Souvenez-vous aussi de la fusion ordonnée d'en haut de la Banque Populaire et de la Caisse d'Epargne. On avait annoncé une perte pouvant exister, mais on nous avait dit dans tous les médias français "que cette perte n'est pas connue pour l'instant". Peut-on fusionner deux banques sans connaître les bilans comptables et avec des rapports d'activité maculés de trous?

La bulle des CDS / CDO de 62000 milliards (62 trillions) est répartie sur tout le globe. J'ai lu le 24 avril 2009 sur Blomberg.com que pour dissimuler élégamment ces trillions de CDS les traders et les investisseurs vont créer l'homologue des bad bank, mais pour les CDS. Ce sera une clearinghouse dans laquelle sont versés tous les contrats CDS. 2000 banques et hedge funds prétendent éviter ainsi le big bang, l'éclatement de la bulle des CDS, en organisant un "small bang" dans une clearinghouse (chambre de compensation) domiciliée à la Deutsche Bank..., JPMorgan Chase & Co. and Barclays Plc,... Le commissaire européen McCreevy fait pression pour créer en Europe une même chambre de compensation sur le modèle américain. En employant une méthode complexe d'enchères, ces chambres de blanchiment doivent redonner confiance aux spéculateurs qui misent sur l'insolvabilité des emprunteurs.

Dans le catalogue des manipulations et blanchiments de bilan, le gouvernement américain a aussi forcé les banques d'investissement à se transformer en banque commerciales conventionnelles, ce qui leur a permis d'adopter d'autres normes comptables,de ne pas reporter les pertes précédentes et de profiter des purges des Plans TARP, TALF, PPIP...

Chaque entreprise bancaire et de fiducie manipule son "ratio fonds propres sur actifs" qui est l'un des outils des Recommandations de Bâle 2 et les Directives Européennes CRD. Chaque entreprise maquille en réalité son bilan comme elle en a envie. On se demande sur quoi se fondent les analystes économiques, les décideurs politiques, les actionnaires et les créanciers, l'administration fiscale. Toute décision macroéconomique de paquet de stimulation-relance est d'emblée erronée. Tout le monde navigue à vue et chacun pour soi. D'où la fenêtre climatique ouverte pour le poker-dénonceur et menteur qui est pire que la propagande pendant la guerre froide. Je m'imagine les Scorcese et les nouveaux cinéastes qui vont faire des films sur la Prohibition de la Vérité des années 2008-2009. Pendant la guerre froide on ne risquait que de perdre des hommes, maintenant on risque de perde de l'argent. L'Europe ne tente même pas de contrer la propagande anglo-saxonne, Bruxelles est muette. Tant que l'euphorie des actionnaires est plus forte que la méfiance face aux "bons chiffres", le système capitaliste à la papa et des quadras est sauf. Il y a juste des millions de Travailleurs qui perdent l'emploi. Et comme Obama a promis l'immunité aux tortionnaires de Guantanamo, le waterboarding comptable est une caresse prudentielle pour éviter soulèvement et guerre civile.

Le jour où le FMI va accorder au Royaume-Uni une aide financière, comme pour le Zimbabwe ou l'Islande, se rapproche. Le Roayume-Uni avait déjà été aidé par le FMI en 1976. C'était le seul pays européen dans ce cas depuis 1945 et avant septembre 2008. Les agences de notation n'ont pas encore le courage d'enlever au Royaume-Uni son excellente notation AAA qui est insensée pour un pays dont le système bancaire en totale insolvabilité a été purgé avec le Quantitative Easing, la planche à billets. A partir du 24 avril 2009, les agences de notation sont entrain de déclasser (downgrade) gravement le Royaume-Uni. qui est aussi le pays du G20 qui a le plus grand déficit budgétaire. J'aimerai bien voir la tronche de Nouriel Roubini qui a viré sa cuti il y a deux mois et qui voit aussi un train de bons chiffres, même s'il propose une nationalisation des banques.

Qui va organiser le bail out de la Fed'? Si la Fed' devait recevoir une notation elle perdrait aussi son AAA. La Fed' détient en ce moment $45.7 billion de fonds propres contre $2.19 trillion "d'assets" dont tous les assets pourris rachetés dans TARP, TALF, PPIP, etc..., ce qui signifie que son leverage est de 48 pour 1 contre 27 pour 1 il y a un an. Le leverage de la Lehman Brothers, qui a fait faillite le 15 IX 2008, avait été de 30 pour 1, et celui des autres banques américaines qui ont fait faillite était au-dessus de 25 pour 1. La Fed' est en situation de faillite technique et échoue elle-même au Stress Test de Obama-Geithner. La Fed' monétise la dette et titrise les assets pourris en couchant sur la bulle une bulle, celle des Bons du Trésor US. Tant qu'il y a des crétins qui en achètent. D'ailleurs cette semaine, Geithner va encore émettre 101 milliards de $ de Bons du Trésor US. "The Fed is throwing money around like a drunken sailor and taking on any and all kinds of crummy assets?"

Le spread des CDS (assurances) et des taux d'intérêts garantis sur les Bons du Trésor (gilts) du Royaume-Uni et des USA (treasury bonds, sovereign bonds) n'ont jamais pu être consultables sur le web sans payer l'accès à des sites d'analyse financières. A présent le chiffre est accessible. Il est... catastrophique avec 352 et dépasse l'Irlande, et la Grèce... et est le plus élevé des pays européens. Il est l'indicateur de la méfiance des marchés financiers internationaux. La banqueroute d'État du Royaume-Uni se précise. Pour les USA, la bonne note tombera toute seule, et pendant quelques semaines, cet été 2009, toutes les normes et évaluations quantitatives vont s'écrouler et perdre leur sens. Je me répète, l'OCDE, le FMI, Bloomberg.com, le Frankfurter Allgemeine Zeitung, le Guardian, the Independent, le Telegraph... sont mes sources d'information.

La banqueroute d'État et de l'économie des USA est une donnée connue et on simule l'étonnement en avril 2009 de découvrir que Master Card, American Express et Visa sont au bord de la faillite. Nous savions tout ceci dès Octobre 2008. Ces grands groupes américains de cartes de crédit n'étaient statutairement pas tenus d'avoir des fonds propres. Statutairement, ces instituts de carte de crédit ne supportent pas le risque de l'insolvabilité des détenteurs de cartes. Les détenteurs de carte de crédit, les consommateurs américains compulsifs et revolving, sont un risque systémique de plus. Ce sont les partenaires et les banques qui sont membres de ce système de crédit qui supportent le risque. Mastercard avait été forcé par Paulson et Bernanke de se transformer, sur le papier, en banque commerciale pour bénéficier des purges TARP. Il ne faut donc pas parler d'une "baisse de 63% des bénéfices" pour Mastercard mais d'une faillite avérée et irréversible. Encore des bombes à retardement qui vont éclater. Obama, veille au grain, son management évènementiel saura gagner encore un peu de temps avant le D-Day de l'été 2009. Comme d'habitude on fait croire que les chiffres "réels" sont moins pires que ce qui était attendu, et l'euphorie à la bourse de Wall Street est entretenue en même temps que l'économie réelle continue sa chute. Les dernières "richesses" se dirigent sur Wall Street, dans cette pyramide Madoff Obama Ponzi, qui est devenue le lieu de dépossession de l'économie appauvrissante.

Des chiffres? Il y en a d'autres, mais personne n'en parle. Il suffit de mentir et vous avez des micros sous la langue prêts à enregistrer la venue du Messie qui ressort de votre estomac même en bouillie. Les autres chiffres: le Plan Geithner (Secrétaire US au Trésor) américain d'analyse appelé "Stress-Test", qui n'avait pas d'autres objectifs que de gagner du temps, ne révèlent rien d'autre de ce l'on sait depuis l'automne 2008: 16 des 19 plus grandes banques sont techniquement insolvables (en faillite) et 1800 plus petits instituts de crédit sont sur la même voie. Pour ces plus petites banques, les emprunts de particuliers ont perdu plus de 20% de leur valeur. On fait semblant que le Mark to Market de Bâle 2, l'évaluation des actifs d'une entreprise au jour le jour en fonction des cours de ses actions sur le marché, c'est du pipeau. Pourtant regardez ce graphique cliquable à droite.

Des chiffres? Voici les Projections de l'OCDE de mars 2009 pour les années à venir. L'Allemagne annonce aujourd'hui, 22 avril 2009, une récession de 6%, aussi grave qu'il y a 80 ans. La croissance ne reviendra pas avant 2013, selon les Instituts d'études économiques allemands. Depuis septembre 2008 nous savons que nous aurons des récessions à 2 chiffres. Aujourd'hui nous savons que l'Allemagne doit purger 813 milliards de créances toxiques de ses banques.

A l'automne 2008 il était de bon ton de répéter autour de soi, "que se sont les propos alarmistes qui déclenchent la crise". Depuis septembre 2008 je vous explique qu'avec le faux médicament on soigne le faux malade suite à un faux diagnostique. Mais pour contrer ceci il aurait fallu faire péter paradigmes et idéologie qui ont détruit l'économie mondiale adossée au Consensus de Washington.

"Frogs are boiling in order", les grenouilles sont entrain de bouillir dans l'ordre. J'avais lu cette phrase il y a deux mois dans la presse anglaise. Cette phrase était dans le contexte des multiples bail outs de plusieurs billions de $ qui n'ont aucun effet sur l'économie.La réalité en avril 2009 est de plus en plus plus grave. Tous les Plans de sauvetage des Banksters, TARP, TALF, PPIP, CMBC, Emergency Economic Stabilization Act,... n'ont aucun effet sur l'économie réelle et ont aggravé la crise, ou plutôt ils l'ont créée. Les gouvernants politiques se mettent même à genoux et supplient les banques de se faire purger par le contribuable. Les banques manipulent leurs bilans pour garder leurs actionnaires et éviter la nationalisation, mais acceptent les aides publiques purgatoires. Selon Bloomberg.com l'euphorie du rallye à Wall Street porte un nom: "Bernanke's Bear Market Rally" et une explication: "$12.8 trillion of monetary stimulus has triggered a six week-long surge in the stock market. Bernanke's liquidity-injections may have sparked a flurry of speculation, but they won't end the recession or slow the downward spiral" (Le Rallye du marché à la Hausse de Bernanke dans une tendance globale à la baisse de baisse   -   La stimulation monétaire de 12,8 trillions (12800 milliards) a déclenché une flambée de six semaines sur le marché des actions. Les injections de liquidités de Bernanke ont mis l'étincelle à une bouffée de spéculations, mais elles ne mettront pas une fin à la récession ou ne ralentiront pas la spirale descendante.) Avez-vous compris que Obama est le dernier maillon d'acheteurs crétins de la pyramide à la Madoff Ponzi? Avec l'argent du contribuable et du peuple. C'est idéologique? Relisez les Projections de l'OCDE, et du FMI. Obama est conseillé par ceux qui ont créé la crise financière systémique. Mais, il est si beau quand il parle après avoir déposé sa bouteille d'eau minérale en plastique.

Avez-vous déjà comparé les chiffres de la récession des USA et des pays de la zone Euro? Curieusement la récession américaine est de moitié inférieure à la récession de l'Euro-Zone. General Growth Properties Inc, le second plus grand propriétaire américain de centres commerciaux vient de faire faillite mardi 21 avril 2009 parce que les américains ne consomment plus du tout, la demande intérieure est morte. En dehors du secteur bancaire, la faillite du groupe General Growth (croissance générale) est la plus grande faillite d'une entreprise de toute l'histoire des USA. La faillite de AIG de l'automne 2008 était la plus grande faillite du secteur financier de toute l'histoire des USA. Comme toutes les entreprises, General Growth finançait ses acquisitions avec les LBO, des crédits pourris illiquides insolvables et toxiques. La Fed va gonfler de 1 trillion de $ le Plan d'aide et de sauvetage appelé TALF (Term Asset-Backed Securities Lending Facility) pour soutenir un nouveau secteur de l'économie US: le marché des crédits hypothécaires des entreprises commerciales adossés sur des titrisations (CMBC, commercial mortgage-backed securities). Autrement dit, la Fed continue à entretenir la bulle des subprimes pour des débiteurs insolvables. Elle vient de rallonger d'office le Plan TALF de 5 ans. Le marché immobilier commercial est la nouvelle bombe à retardement qui va bientôt exploser au USA. Le commerce international s'effondre depuis 2006. Les effets sont réels sur le commerce du détail aux USA, mais aussi au Royaume-Uni ou en Allemagne où des grandes chaines de grandes surfaces comme Woolworth Deutschland ou Arcandor ont fait faillite. Le tsunami des banqueroutes de l'immobilier commercial vient de s'enclencher. Les USA sont un Cow Boy de papier depuis des décennies. Il s'écroule.

Il existe aussi en ce moment Le paradoxe de l'or dont la demande est exceptionnellement élevée comme à chaque grave crise économique alors que le prix se maintient. Les analystes pensent que le prix de l'or est manipulé par les américains pour le garder artificiellement bas afin qu'il ne devienne pas une valeur refuge et que le $ reste la monnaie de référence internationale refuge.

Il faudra aussi poursuivre les hommes politiques qui prennent les mauvaises décisions suite à des analyses fallacieuses. Timothy Geithner, Secrétaire américain au Trésor, va publier son Stress Test le 4 mai 2009. Même aux USA on dit que ce stress test ne produira que "smoke and mirrors" (de la fumée et des miroirs). Obama avait au début de son mandat affiché une certaine idée de la Transparence (Глáсность).

Je termine mon exposé avec la conclusion d'un article du Financial Times Deutschland de ce 24 avril 2009 que je vous traduis ci-dessous la suite. Je pense que ceux qui épient de très près ma gauchitude, et ils se reconnaîtront, ne vont pas raconter, pour se profiler personnelement sur leurs lieux de travail et d'étude, que "je suis beaucoup trop à gauche". Le développement durable passe par le social, l'éthique et l'écologie.

Article du FTD: "Geithner, Meister de Illusion.

Die große Bewährungsprobe in eine Farce verwandelt. Details werden schon mal gar nicht veröffentlicht. Und wie er diese Woche erklärte, deute alles darauf hin, dass seine Probanden bestens kapitalisiert seien. "Wenn der Finanzminister vorher schon weiß, was hinten rauskommt, dann hätten wir uns die ganze Aufregung auch sparen können", sagte ein anderer Wall-Street-Veteran verärgert. Das seien doch alles Lügen. Mit Tricks und Kniffen solle dem Markt vorgegaukelt werden, dass Washington alles im Griff habe.

Geithner treibt ein gefährliches Spiel. Ein regelrechtes Monster habe der Finanzminister geschaffen, warnt ein Bankenexperte. [...] Sie hoffen, dass niemand seine große Illusion entlarvt."

Traduction: Geithner, Maître de l'illusion.

"La grande épreuve de vérité se transforme en une farce. Les détails ne sont même pas publiés. Et, comme il l'a expliqué cette semaine, tout conduit à ce que les candidats à l'examen sont capitalisés pour le mieux. "Quand le ministre des finances sait déjà à l'avance ce qui va sortir, alors nous aurions pu nous éviter touts ces énervements", avait dit en colère un autre vétéran de Wall Street. Tout ceci n'est que mensonges. Avec des tours de passe-passe on fera croire aux marchés que Washington maîtrise la situation.

Geithner pratique un jeu dangereux. Le ministre des finances a créé un véritable monstre, prévient un expert bancaire. [...] Ils espèrent que personne ne va dévoiler sa grande illusion".

Les graphiques à gauche et ci-dessous montrent le réel taux d'inflation des USA qui est toujours de 3% et qui n'est pas une déflation. La peur cultivée et nourrie dans les médias internationaux et locaux de la "déflation" sert à maintenir un taux d'inflation au moins supérieur à 3%, et est en réalité la manière d'administrer le faux médicament au faux malade suite au faux diagnostique. Graphique n°1: en rouge la courbe manipulée de l'inflation selon le mode de calcul "néo-libéral" (dit "pre-Clinton") qui a été conservé par le Président US Bill Clinto, depuis le début de son mandat en 1993 jusqu'à nos jours, pour cacher l'inflation. Le pic de 13% est en 2008. Graphique n°2: en bleu courbe selon le mode de calcul "pre-Clinton". En 2009 l'inflation est toujours de 3%. Source: Shadowstats.com, source faisant référence dans les universités.

Pour le mainstream, le problème ne peut être résolu que d'une seule manière, et qui s'y oppose est plus dangeureux qu'un sowjet: emprunter, imprimer de la monnaie, prêter et dépenser. Pour réduire la dette il faudrait créer du PIB en produisant plus que l'on ne consomme. C'est exactement ce que n'a pas fait le G7 depuis 3 décennies. Il l'a remplacé par de la monnaie émise par décret et du crédit (voir réserves fractionnaires: cliquez et rechercher le mot "fractionnaire"). Cette croissance s'est pervertie dans l'inflation et la finance à la Ponzi des économies nationales et d'entreprise. Ceci est une mise au... servage des générations actuelles et futures  (attention, faites bien la différence avec "The road of serfdom" de von Hayek) avec de la dette impayable. Les dépenses permises par du déficit budgétaire ne peuvent être que remboursées par des impôts futurs, et de l'inflation en mettant en route la planche à billets. Quand ces dettes montent en flèche et arrivent à maturité (elles sont à rembourser) dans les prochaines années, les revenus dégringolent de la falaise, nous sommes dans une République bananière comme au Zimbabwe, à Weimar, en Islande, aux USA, en Irlande, au Royaume-Uni, dans les Pays baltes, etc...

Graphique à gauche: Chiffre réel du chômage = courbe de 20% aux USA en 2009. Ajouté à un niveau "utile" d'inflation, un niveau "utile" de chômage est le second levier qui permet le transfert habituel des richesses: c'est le NAIRU qui permet en plus une politique restrictive de désinflation sur les salaires pour augmenter la rapidité de ce transfert des richesses. L'une des mesures de correction est de payer du salaire et de l'emploi avec le PIB au lieu de le pervertir dans la la spéculation qui s'accélère dans les effets de levier à la Madoff-Ponzi-Obama. Les vrais chiffres du chômage en France sur actuchomage.org.

Le système ordolibéral conforme à Hayek ou au Consensus de Washington ou au Traité de Lisbonne, dans lequel l'ordre ne provient pas d'une régulation et d'un contrôle de l'État mais d'un ordonnancement du fonctionnement de la maximisation du profit de l'individu, la libération de l’initiative individuelle n'a pas  entraîné développement des idées, de la science et de l’économie ni apporté la "concurrence libre et non faussée qui apporte le bien-être et tend au plein emploi" comme cela était prévu. Elle n'en avait donné que l'illusion ces trois dernières décennies et surtout depuis les années '80 et le Président US Clinton avec un mépris total des générations futures qui doivent rembourser les dettes cumulées de l'état et les dettes cumulées des ménages qui arrivent de manière cyclique toutes les trois décennies à un surendettement dont le seul soin est la purge par de l'hyperinflation. A ce transfert des richesses imposé d'une génération aux autres s'ajoute le plus grand transfert de richesses de tous les temps des schémas Bush-Obama & Ponzi, Brown & Darling, Sarkozy & Merkel. Le pire de la crise est devant nous. Pour le Financial Times du 19 avril 2009 l'article "Inflation is looming on America's horizon" de Martin Feldstein nous annonce un hyperinflation quand les "aides" budgétaires de stimulation ou de sauvetage sont accompagnées de la Quantitative Easing, la monnaie par décret (planche à billet). Martin Feldstein est consultant dans le cabinet Obama.

J'ai lu sur un site d'analyse anglais MoneyWeek: "Rats are usually the first to abandon a sinking ship. But in Britain, it seems the rats are only too happy to stick around" (Les rats sont généralement les premiers à abandonner un navire qui coule. Mais en Grande-Bretagne il semble que les rats ne sont jamais assez heureux d'étouffer de partout).



La croissance "américaine" n'avait été qu'une croissance iconique intégriste. Quand les élites comparaient le PIB américain avec le PIB européen ou français relativement à la productivité horaire ou annuelle, ils ne faisaient que de tabler sur une croissance fantasmagorique. Sur le graphique à droite vous voyez la part des profits financiers dans le PIB américain. De 1973 à 1985 le secteur financier n'avait jamais gagné plus que 16% dans le PIB. En 1986, la part des bénéfices financiers était passée à 19%. Dans les années '90 la part avait oscillé entre 21 et 30%, ce qui a été le pic depuis 1945. Dans la décade des années 2000 la part dans le PIB a atteint le sommet de 41%.

Les banquiers avaient alors acquis un énorme pouvoir politique et avec Wall Street ne s'étaient pas privé d'imposer la confiscation et la privatisation de la création monétaire et de toutes les lois financières et monétaires qui les arrangeaient. La liste des lois économicides votées par le Congrès US est éloquente. Il n'y a pas eu de "complot" de forces occultes ou d'une synarchie, il y a juste eu une vacuité de l'esprit politique des peuples et de la démocratie parlementaire.

Sur ce tableau aussi, vous voyez que 2006 est l'année où la tendance est de nouveau à la baisse. 2006 est aussi le début de la baisse de l'économie réelle, j'ai mis beaucoup de graphiques dans l'article ici. Depuis 2006 nous savons que la crise majeure est en route (graphique à gauche: taux d'utilisation des installations industrielles), en janvier 2007 ce sont les subprimes aux USA, en juillet 2007 c'est la faillite de la 5ème banque du Royaume Uni la Northern Rock, et en mars 2008 c'est la faillite de la banque d'investissement Bear Stearns aux USA. Entre 2005-2007, Bear Stearns fut reconnue comme la "plus admirable" (most admired) société de valeurs mobilières, par l'étude du magazine Fortune "America's Most Admired Companies", et seconde parmi les sociétés de titres. L'étude annuelle constituait un classement prestigieux révélateur du talent des employés, de la qualité de la gestion et de l'innovation.

Le PIB devra servir à financer les emplois, les salaires, les services publics et l'avenir. Il faudra requalifier le mot "Croissance" et le fonder sur le Développement Humain qui se basera aussi sur l'IDH, l'Indice du Développement Humain. Les solidarités locales, régionales et globales, les diversités et sécurités biologiques et alimentaires sont le corpus de mon site.


Obama-Geithner est à ce point déconfit devant l'inutilité et le non-effet de ses Plans TARP, TALF, PPIP... et devant l'argent qui ne circule plus parce que les banques n'accordent plus de crédits, qu'il souhaite que la Fed' va rabaisser son taux directeur à -5% (moins cinq). Ainsi celui qui emprunte 100$ ne devra rembourser que 95$. En même temps la Fed' réfléchit au moyen de "punir" la thésaurisation de la monnaie. Mais on ne peut pas faire boire un âne qui n'en a pas envie, surtout un âne qui vit à crédit depuis les années '80:




Deux Graphiques à gauche et ci-dessous:
1) Niveau historique de la dette US
2) Niveau historique de la non-épargne US.










A cette dette, Obama-Geithner-Bernanke ajoute la dette la plus grande de toute l'histoire des USA, ... et de l'Humanité, avec les Plans TARP, TALF, PPIP, etc... Ceci ne prendra fin que dans une implosion des USA avec des graves dégâts collatéraux. En attendant la Fed' continue par avalanches de centaines de billions à monétiser les dettes intérieures et extérieures en les titrisant par le biais des Bons du Trésor vendus aux imbéciles qui les achètent ou aux chinois qui les échangent contre leurs surplus américains, leurs dollars, pour rendre les USA encore plus dépendant d'eux. La Fed' et le Trésor américain renflouent 70% du système bancaire américain qui est donc insolvable dans sa globalité. Pour le Royaume Uni, la dette du gouvernement Brown et du chancelier de l'échiquier Alistair Darling est la dette cumulée la plus élevée de ces 300 dernières années depuis la fondation de la Bank of England, banque centrale. (Cartoon courtesy: Times.online, Peter Brookes)

 

Publication du Stress Test, 7 mai 2009:

Le 7 mai 2009 le Secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, a publié le Stress Test qui devrait révéler l'état de "résistance" des banques américaines. Selon le Wall Street Journal (WSJ) les banques qui seront invitées par le rapport du Stress Test à augmenter leurs fonds propres ne seront pas déclarées insolvables. Timothy Geithner est comme Obama, un manager de l'évènementiel: son mensonge est accompagné de: "dramatic action", "exceptional assessment", "hundreds of supervisors", "rigorously reviewing", "strict", "lifting the fog of uncertainty". Ah, oui. L'incertitude. Wall Street ne s'y trompe pas, le jour de cette publication du Stress Test le Dow et le Nasdaq sont bien rouges.

Les paramètres de l'hypothèse de la "résistance à une détérioration économique qui peut survenir" sont dans les journaux d'Information anglophones un "cakewalk". Selon l'ainsi dénommé "adverse scenario" la Fed' n'envisage qu'un pic de chômage à 10.3% à la fin de 2010, ce qui est impossible avec une augmentation mensuelle de plus de 500.000 chômeurs. Une récession de seulement 3.3% du PIB pour l'année 2009 est envisagée par la Fed'. Le baseline scenario de Geithner Obama n'est que pure supercherie.

Ce Stress Test se base aussi uniquement sur les estimations établies par les banques elles-mêmes. Obama Geithner prouve ainsi sa faiblesse et sa peur face aux banques américaines. Ce sont déjà ces banques qui fournissaient elles-mêmes leurs propres analyses du risque aux agences de notations qui leur attribuaient quasiment toujours le triple A (AAA) pour inciter les investisseurs à se jeter sur leurs produits financiers adossés sur les crédits (CDS / CDO). Obama Geithner révèle aussi par ce Stress Test l'incapacité des autorités de contrôle et de surveillance à évaluer et comprendre les agissements des acteurs financiers. Cette abandon de la supervision remonte à 1995 et Bernanke, Gouverneur de la Fed', qui estimait que les banques étaient capables d'évaluer leur risque et d'agir en conséquence. Ce Stress Test n'a aucune valeur parce que, officiellement, les banques, les assurances et les fiducies sont autorisées à assouplir les normes comptables, à maquiller les bilans. Last but not least, n'ont été intégrés dans les calculs de "résistance" des 150 (cent cinquante) experts uniquement les portefeuilles des prêts conventionnels et non pas la part du lion représentée par les... dérivés de crédit qui sont la masse des créances toxiques pourries illiquides. Celui qui a ordonné de telles expertises fallacieuses, celui qui les évalue, celui qui les commente positivement doit être traîné devant les tribunaux. Madoff n'est qu'un enfant de coeur à côté.

Selon le FMI, durant les six derniers mois, les banques américaines ont perdu 2700 milliards de $ (2,7 trillions) et selon RGE de Nouriel Roubini elle ont perdu 3600 milliards de $. Le système bancaire américain est en faillite. Le Financial Times Deutschland ironise avec "Sexy Banks in transparenten Pants". Le Stress test a été lancé en février, ce sont trois mois de perdus pour prendre des réformes sur le système bancaire et... nationaliser ce qui encore sain. Le Stress Test a dit que la "situation est bonne mais que pour affronter de nouvelles difficultés éventuelles dans le futur", 10 banques, parmi les 19 les plus grandes des USA, devront aller sur la lune pour déterrer les 150 milliards d'argent frais qui leur manquent. Le Financial Times Deutschland compare les frasque et les mensonges de Timothy Geithner à ceux de Berlusconi. L'article soporifique du journal français Le Monde à ce sujet est particulièrement médiocre, comme toujours.

A la Conférence de Presse du 7 mai 2009, où Geithner à parlé de la bonne résistance des banques américaines, ne s'était pas présenté Sheila Bair, la Directrice du FDIC, l'organisme qui prend le relais des banques en faillite pour indemniser les épargnants. Sheila Bair ne cautionne pas le Stress Test de Geigner Obama et exige une intervention décidée de pour que la FDIC traite aussi à côté des banques commerciales, les holdings bancaires, les assurances, les fiducies, les banques d'investissement. Sheila Bair ordonne d'abandonner l'idéologie du "too big to fail" (trop grand pour être insolvable) et de mettre toutes ses banques sous la tutelle de l'administration américaine (nationalisation) parce que les banques ne sont plus capables et en mesure de se réguler elles-mêmes, de se réparer, de créer un modèle d'entreprise et de management viable. Obama, roi déjà déchu du bricolage, devrait aussi licencier Geithner qui était Gouverneur de la Fed' de New York et qui avait contribué lui-même à la création de la crise financière 2008-09. L'Administration Obama, issue en majeure partie des banques faillitaires, est un agent de destruction du système américain. Depuis septembre 2008, je vous explique que rien n'a changé avec Obama, hormis son management de l'évènementiel. Je ne crois pas que l'on puisse cataloguer Sheila Bair dans le communisme, la gauche de la gauche ou l'ultragauche. Que nos journalistes français sont crétins.
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Responsabilité des dirigeants d'entreprise: Les députés allemands se sont mis d'accord sur un projet de loi qui va être voté avant l'été 2009. Les dirigeants d'entreprise seront à présent poursuivis personnellement pour des fausses décisions ayant causé des dommages à l'entreprise. Ils pourront payer des compensations de plusieurs millions ou d'un an de salaire.

 

 

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    Les CHIFFRES !!!

    Il y a toujours des problèmes avec les chiffres, en voici la preuve ci dessous.
Et un site spécialisé est lui-même en contradiction sur les chiffres: anglaispratique

    Le FMI émet son avis le 21 avril 2009 sur les actifs dépréciés détenus par les banques.
    Et voici ce que cela donne dans le presse internationale:

    UK: Guardian = $4.1 trillion
    US: Financial Times = $4,100 billion
    US: The New York Times = $4.1 trillion
    US + D: Financial Times Deutschland = 4100 Mrd. $
    D: Frankfurter Allgemeine Zeitung = 4 Billionen $
    CH: La Tribune de Genève = 4100 milliards de $
    F: Le Monde = 4100 milliards de dollars