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10. avril 2023

Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain >>> 2008-2023 crise financière permanente - CDS-CDO, CoCos-AT1, CumEx-CumCum, marchés de dérivés de crédits - Criminalité financière, shadow banking

Cette analyse linguistique est sous Word l'équivalent d'un mémoire de 88 pages avec une police de caractères de 12
Je vous ai évidemment écrit ce mémoire de 34.938 mots comme un linguiste atterré et non pas comme un conseiller en placements financiers

Finalisation du 5 mai 2023  -  Ce post contient 171 liens documentaires internes, externes, et officiels + 8 annexes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

L'Alsace a transmis le 20 avril 2023 au département de l'Hérault la Casserole Olympique, mais par Arrêté Préfectoral du 19 avril 2023 N°2023.04DS.0187, Article 3, alinéa 1 >>> 
  "Aux usagers de la voie publique est interdit l'usage de dispositifs sonores portatifs".    En clair... l'usage de casseroles. Si Macron était Dada ce serait drôle.

Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.     
Dans ce mémoire je vous propose de nouveau mon travail herméneutique que je glisse cette fois
sur les narrations à lire et à entendre au sujet de " l'événement de crédit " qui secoue en même temps les USA, la Suisse et l'Europe.

Hans-Werner Sinn vom ifo-Institut scherzt über "Potentate" in "Zombie-Staaten" und verschweigt Shadow Banking und den massiven EZB bailout der too-big-to-fail Pleite-Banken seit 2008.
<<< Le 26 janvier 2021, j'avais écrit en allemand cette analyse dans l'esprit de mes cours en Master Grande École à l'EM-S / École de Management de Strasbourg.

Key Takeaway = 100% write-down of the AT1 hybrid instruments, the Swiss pattern   |   Les grandes banques, les plus petites banques, les BFI - Banques de Financement et d'Investissement, les assurances émettent des titres et obligations de dettes subordonnées, structurées, convertibles, conditionnelles, hybrides CoCos-AT1 pour donner une image renforcée de la structure de leur bilan, pour améliorer leur profil de crédit notamment vis-à-vis des agences de notation et des cotations boursières. Ces émissions laissent supposer une certaine grandeur de leurs Fonds propres réglementaires. Cette ingénierie financière, comptable et fiscale fait aussi partie du management des fonds d'investissements, spéculatifs et de pension, des entreprise de private equity, de capital-risque, des hedge fonds, des multinationales, des entreprises, des ETI - Entreprises de Taille Intermédiaire et des PME.

Crédit Suisse, la 2ème banque de la Suisse après UBS, avait émis 23 fois depuis 2016 des titres de dettes subordonnées Additional Tier 1 (AT1) encore appelés CoCos - Capital Convertible Contingent, pour rembourser à chaque fois par anticipation ses autres dettes hybrides. Ce genre de "Risk Management", qui n'a malheureusement rien d'entrepreneurial ni de soutien à l'économie ou de "stimulation des synergies" n'a qu'un seul objectif. Il faut forcer les États et les autorités publiques à convertir en dette publique les toxiques à risque des banques juste avant leur agonie ou après leur faillite. Et les marchés et autres observateurs, les régulateurs des marchés financiers, les superviseurs, le fisc ne cessaient de répéter depuis 2008 que "les subordonnées bancaires AT1-CoCos conservent un bon rapport rendement-risque". Pour propager le mensonge collectif, notre société n'a pas besoin de ChatGPT, son intelligence élémentaire est suffisante. Vous savez ce que signifie, pour un consommateur surendetté, le rachat et le regroupement de ses anciens crédits avec un nouveau rééchelonnement de remboursements: chute dans l'extrême pauvreté, faillite privée, violence sur ses proches, alcool. Les titres de dette AT1-CoCos, qui ont été créés dans le sillage de la crise financière de 2008 après l'effondrement des CDS/CDO, entrent dans le calcul des fonds propres d’une banque en visant à renforcer l'illusion d'un niveau de solvabilité préconisé par les nouvelles normes prudentielles Bâle III. Les CDS/CDO, les CoCos-AT1 sont des titres financiers négociables, interchangeables, fongibles et cotés en bourse. La faillite des AT1-CoCos de mars 2023 montre que les systèmes bancaires sont inventeurs-créateurs-émetteurs de ces titres structurés subordonnés et toxiques, puis ils en deviennent les dealers, et les fonds d'investissement et les particuliers achètent du AT1-CoCos comme le toxico va derrière la gare pour son fix. Cette illusion de la résilience sur la solvabilité n'a rien à voir avec l'illusion suprématiste du carré blanc sur fond blanc de Malévitch.    |    Assurantiel, prudentiel, to justify my greed !

Je pense que nous avons d'abord besoin d'une personne comme Manès Nadel, 15 ans, pour nous parler
   et pour nous rappeler qui nous sommes, et avant de commencer mon analyse je vous invite à vivre ces magnétos >>>
      
"C'est vous qui organisez le chaos": le coup de gueule au gouvernement de Manès Nadel et "La mobilisation chez les jeunes"

mises à jour du 6 et du 16 avril 2023: De nouvelles plaintes collectives sont déposées contre la Suisse et contre Crédit Suisse aux USA ou en Europe par des détenteurs d'obligations à risques et par des investisseurs qui accusent la banque de faux dans les titres, ses responsables ayant présenté de manière mensongère des données sur l’activité, l’exploitation et les perspectives du groupe. Mi-mars, plusieurs médias avaient déjà rapporté que Crédit Suisse est visé par une plainte d’un groupe d’actionnaires aux États-Unis pour les mêmes griefs. Le contrat de reprise de Crédit Suisse par UBS n'a pas encore été conclu et la fusion n'a pas encore été approuvée partout. La date de reprise officielle serait fixée au 30 juin 2023.

Le 06 VI 06, il y a bientôt 17 ans, j'ai mis mon site online avec ma ligne éditoriale de dénoncer la prédation sur nos économies nationales, régionales et globales opérée par la financiarisation passant uniquement et impérativement au haut de la pyramide par la titrisation et l'algorithme unique et universel du bricolage sur le marché des crédits qui se prétend "assurantiel prudentiel" dans la méga-bassine du risque, mais qui n'est que spéculation. Elle n'a qu'un objectif, l'enrichissement avec effet de levier de ceux qui ont la capacité d'investir à l'aveugle en misant sur des rendements à deux chiffres - voire jusqu'à 25% comme en 2008 avec la Deutsche Bank du plus grand criminel financier de tous les temps, Joe Ackermann - au détriment complet des circuits économiques de création de valeurs par le travail, la cohésion sociale, l'investissement productif et durable. Dans ma catégorie Économie de bulles, crises systémiques, subprime j'ai écrit 209 analyses. Vous en avez la liste au bas de chaque billet. Ceci est mon billet n° 701.

De 2008 à 2022, les sauvetages/bail-out/buyout sont toujours réalisés en affectant le plus possible le contribuable et l'économie réelle. Les gouvernants imposent sans en référer au Parlement, ni avec des salves de 49-3, le transfert sur la dette publique de milliers de milliards d'€ des pertes et dettes spéculatives des banques, des fonds spéculatifs, des gestionnaires d'actifs et des gestionnaires de fortune. La réforme des retraites Macron-BlackRock de 2019-2023, représentant soi-disant € 10 Milliards d'économies dans un système de cotisations excédentaire, est la continuité de cette politique de la haine de nos gouvernants face aux Petites Gens et aux "moins que rien, sans dents" pour citer Macron-Hollande. Depuis 2008, je n'ai jamais cessé de montrer que toutes les banques systémiques, universelles, les too-big-to-fail, sont restées sans discontinuité en faillite technique malgré plus de € 17.000 milliards de liquidités offerts gratuitement par la BCE aux banques, assurances et investisseurs institutionnels (les zin-zin) pour leurs racheter leurs toxiques pourris et irrécouvrables sans contrepartie, sans imposer contrôle et régulation des marchés financiers, sans imposer leur démantèlement et en prorogeant les normes prudentielles Bâle III depuis 2008 et les règles de résolution internationales des systèmes bancaires, financiers spéculatifs et d'investissement en faillite, tout en faisant raconter le contraire. Ce que les médias adorent répéter pour satisfaire à leurs donneurs d'ordre et à leurs actionnaires. Les règles internationales adoptées depuis 2008 ne sont que des parodies, et n'ont jamais donné aux États les moyens d'être en capacité d'assurer la stabilité du système. Depuis 2008, le moral hazard - l’aléa moral reste le principe dominant dans le secteur bancaire. Pour les médias français, le savoir est la chose à le moins partager, il leur faut le brouiller, et monter les groupes de gens les uns contre les autres, pour continuer à spéculer tranquille en les regardant depuis tout là haut tous se quereller, et bientôt se battre entre eux, accompagnés de l'orchestre des tirs de LBD et bientôt, après la dissolution du Parlement, avec une majorité élue de députés fascistes, canal historique + nouvelle tendance + imitateurs autorisés.

C'est le fascisme élégant just-in-time à la française. Au-dessus de la bagarre, il y a l'homme. Avec Macron, tout le monde est devenu conscient que le mensonge est sa matraque courante. Nous ne nous devons pas seulement de faire l'herméneutique des parlers de notre société mais nous nous devons aussi de faire une anthropologie de notre modèle d'existence. La méthode herméneutique consiste à mettre au jour le sens latent présent dans le récit en avançant par paliers successifs dans l'interprétation. Il s'agit de s'interroger sur la cohérence interne du texte, sur l'articulation entre les diverses expressions de manière à éclairer la logique interne du texte. L'anthropologie est une discipline, située à l'articulation entre les différentes sciences humaines et naturelles, qui étudie l'être humain et les groupes humains sous tous leurs aspects, à la fois physiques, anatomiques, biologiques, morphologiques, physiologiques, évolutifs, économiques, etc. L'anthropologue invite le lecteur à comprendre comment une recherche est imaginée, mise en place, suivie événement de crédit après événement de crédit, cela en se penchant sur les discussions et négociations engagées avec ses différents acteurs: financiers, bancaires, politiques, sociétaux, économiques, médiatiques, décideurs, dépositaires de l'autorité publique, détenteurs du "monopole légitime de la violence" financiariste et de l'Etat. Partant de là, sont alors progressivement interrogées des préoccupations qui sont finalement au cœur de la pratique de toute anthropologie: 1) la collaboration avec d'autres disciplines, 2) la négociation de sa place dans le " monde de l'intervention " - ici la Banque Centrale, le gouvernement, la Commission Européenne, la Finma, la BCE -, 3) la dimension scientifique de sa démarche, soucieuse de comprendre l'existant mais aussi d'agir sur lui. La spéculation, la cupidité, la disqualification du Travail, la destruction des Etats par les marchés, l'autocratie électorale, l'illibéralisme, l'étouffement de la démocratie, la tuberculose, le paludisme, tout comme les rapports à la maladie et les pratiques des soignants qui sont au cœur des recherches décryptées, permettent alors de dessiner une anthropologie critique des projets de recherche qui rend indissociable le regard sur l'autre (qu'il soit médecin, malade, décideur ou chercheur) et une attention à ses propres choix de chercheur (en matière de méthode, de cadrage, de fonds, d'objet et de terrain). C'est à cette tentation-là - difficile à atteindre, jamais définitivement acquise - que l'anthropologie d'un linguiste atterré est invitée à céder. Ici, j'ai parodié sans éroder Wikipedia.

Dès 2009, les législateurs avaient déjà préparé, l'afterwork, le beforework et l'après-crise et organisé encore mieux avec Solvency 2 la manière de cacher les risques pour que le cyclone spéculatif reprenne encore plus fort avec la garantie de la libre circulation des capitaux. Le short selling, la spéculation à la baisse de la vente à découvert, avait aussi été de nouveau autorisé après un court moment de suspension. Ces législateurs étaient poussés par le think-tank qui reprend les affaires du monde en main: ce think-tank inspiré par l'école autrichienne de Ludwig von Mises, professeur de Augustus von Hayek, qui explique que "nous ne pouvons plus garder nos acquis sociaux" et nos services publics, et qu'il faut encore plus réduire l'État. En 2023, Macron retarde d'un monde en étant le sous-produit zélé libertarien national-souverainiste de Ludwig von Mises et de Augustus von Hayek, et de l’École de Fribourg, de l’École de Chicago et du Consensus de Washington. Pourtant, de toute l'Histoire de l'Humanité, c'est l'État qui réalise depuis 2008 le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique avec l'argent magique de tous ses bail-out, ses plans de "sauvetage" des banques, des assurances et des autres départements financiers des groupes industriels comme par exemple PSA, Renault, GM, Chrysler, et Cerberus. Le think-tank néo-libertarien est alimenté par l'Internationale Goldman Sachs.

Avec plus de € 17.000 milliards de QE - Quantitative Easing, de Helicopter Money, catapultés de 2008 à 2021 avec plus d'une vingtaines de plans "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assistance... par la BCE en cadeaux pour sales et déloyaux services à tous ces zin-zin, se sont ajoutés au niveau de chaque État de l'UE les milliers de milliards d'€ offerts tout aussi criminellement à ces zin-zin par les banques nationales, et les gouvernements eux-mêmes, en contrepartie d'un désengagement universel des États dans leurs devoirs régaliens, donc en vidant, asséchant, détruisant tous les services publics et en les privatisant, une fois bien démolis, à un prix de vente voisin de zéro. Mais aussi en offrant aux entreprises des milliers de milliards de cadeaux fiscaux ( par exemple 1,3 milliard de crédit d'impôt pour Amazon), d'aides fiscales comme par exemple le stérile CICE - Crédit Impôt Compétitivité Emploi, et des abaissements ou des annulations des cotisations sociales pour les entreprises, des destructions des systèmes sociaux, des systèmes de retraite, des normes sociales, du Code du Travail comme avec Sarkozy-Hollande et les pires d'entre eux, Macron1 et Macron2, élus deux fois avec seulement 17% des voix des électeurs inscrits et par l'armée d'abstentionnistes. Comme pour Amazon qui a bénéficié d'un crédit d'impôts de 1,3 Milliards avec un Chiffre d'Affaire de + de 53 Milliards en Europe, il y a 1) l'optimisation financière dans laquelle le CFO - Chief Financial Officer crée artificiellement des pertes et des dépenses exceptionnelles, puis arrive 2) l'optimisation comptable dans laquelle on "maquille le bilan", et le tout est placé sous 3) l'optimisation fiscale/l'évasion fiscale institutionnelle. Des centaines de milliards échappent au fisc, des centaines de milliards de crédits d'impôts sortent du budget des Etats.

Mais bien sûr nous assistons à la nouvelle séquence de Macron-2 qui lance le 17 avril 2023 avec ses "100 jours" son x-ième "changement de méthode" accompagné cette fois de sa nouvelle devise ternaire "Travail, Ordre, Progrès"... pour flatter l'alma mater fasciste de Vichy "Travail, Famille, Patrie" cher à Maurras, Pétain en conformité avec l'appel au putsch du 21 avril 2021 des 21 généraux et des 1500 militaires. Le site officiel Public Sénat vient de publier une très impressionnante photo !!! Mais Bruno Le Maire, minsitre de l'économie et des finances de Macron, vient de faire une allocution pour canaliser sa haine contre les habitants de notre pays qui viennent de l'autre côté de la Méditerranée. Bruno Le Maire a parlé "des aides sociales qui partent au Maghreb" et son Darmanin, ministre de l'intérieur, toujours à l'affut de mettre en convergence les racismes franco-français, martèle que "la délinquance et la criminalité sont issues de l'immigration". Bien sûr tous les fascistes racistes (+de 42% d'électeurs votants dans notre pays au 2ème tour des P-2022) applaudissent. L'étude du CEPII - Centre d’Études Prospectives et d’Informations Internationales (CEPII) du 19 avril 2023 vient de prouver que les étrangers ne sont pas plus délinquants que nos indigènes de nationalité française. Le CEPII, dépendant directement de Matignon et de la 1ère ministre Borne, assure que « les immigrés ne sont pas à l’origine d’une augmentation des taux d’infraction dans les pays d’accueil ». Pour étayer ses propos, le CEPII dresse un état des lieux des travaux de la recherche sur le sujet, dans plusieurs pays. Le CEPII constate qu’« aucune étude ne trouve d’effet de l’immigration sur la délinquance » et que « le nombre de délits commis dans un pays n’augmente pas à la suite d’une vague migratoire ». Macron et ses boys ouvrent tout grand la fenêtre d'Overton pour le plus grand bonheur des fascistes français, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés >>> La fenêtre d'Overton - Secteurs linguistiques en tension - Présentielles 2022 - Confirmation de l'Extrême resserrement à droite après 11 scrutins depuis 2017.

Revenons aux milliers de milliards de crédits d'impôts, d'aides fiscales perçus depuis 2008 par les multinationales, les entreprises et les banques. Prenons 2 exemples de zin-zin, mais du secteur industriel. En 2008, Peugeot ou Renault étaient des Hedge Fonds adossés sur de la construction automobile qui n'était plus qu'un alibis économique, comme pour DWS adossé sur Deutsche Bank. Les banques captives de PSA (Peugeot-Citroën, PSA) et de Renault avaient titrisé les actifs de leurs groupes dans leurs filiales PSA Financial Service et Banque PSA Finance et Renault RCI Banque. Renault ou Peugeot-Citroën (PSA) avaient exercé un autre métier au travers de leurs départements Financial Products. Peugeot Société Anonyme (PSA) s'était aussi  bien amusée avec les mortgages (crédits hypothécaires et subprimes) et avait détourné dans la spéculation de CDS/CDO, de produits titrisés dérivés de crédits, les actifs gagnés avec la vente des automobiles, tout en délocalisant et en payant au rabais son personnel ouvrier et employé. Il en était de même pour Renault. PSA et Renault, qui avaient perdu des centaines de millions d'euros avec les opérations de titrisation spéculative financières avaient reçu 9 milliards d'euros comme "aide" financière de l'État français. C'est monstrueux, on a de la peine à le croire. Ces groupes automobiles avaient déjà obtenu 5 milliards d'euros de la SFEF, la Société de Financement de l'Économie en France, qui avait été inventée par l'état français suite à la grande crise de la finance mondiale de 2008. Cette mégalomanie spéculative financière du côté du secteur privé et cette mégalomanie des gouvernements de la soutenir quoi qu'il en coûte, et de transférer par la suite les pertes et les dettes privées vers la dette publique, est abominable. Le président français en poste avait annoncé qu'il donnait 9 milliards d'euros à Peugeot-Citroën et à Renault "à condition qu'ils ne délocalisent pas à l'Est". Deux jours après ces constructeurs automobiles annonçaient 7000 réductions de postes et la production de la Clio était délocalisée hors de notre pays.        |        Pix: cheminée inox, Presqu'île Malraux, Strasbourg.

Vous comprenez que je décris le monde comme un linguiste atterré qui s'attelle à faire de la phénoménologie active. Cet hystérique "ruissellement vers le bas" de "l'argent magique", ce déluge de ces dizaines de milliers d'€ de liquidités de la BCE, des banques centrales, des budgets de l’État, se fait évidemment sous la contrainte des critères de Maastricht, à savoir de la conditionnalité de la démonétisation salariale globale, de la désindexation globale des salaires du privé comme du public, de la Casse du Code du Travail, de la disqualification du Travailleur, de la structuration par ubérisation systémique du marché du travail, de la morcélisation du travail en petites tâches pour microworkers hébétés et tâcherons déconnectés et dépossédés du cognitif social; sans appartenance à un corps de Travailleurs (terminologie officielle des Communautés Européennes), pas de revendication syndicale. Mais, de l'autre côté, le corps constitué des actionnaires enregistre bien sûr les records historiques battus d'années en années du versement des dividendes. La France est championne d'Europe du versement des dividendes aux actionnaires, et de la défiscalisation des grandes entreprises et de celles du CAC-40. De 2019 à 2023 chaque record historique est plus élevé que le précédent, malgré le ralentissement et le lock-down du Covid et le retour de l'inflation galopante. Selon l'INSEE, 37% de l'inflation galopante actuelle depuis 2 ans sont dus à l'augmentation de la marge bénéficiaire et non pas à l'augmentation des coûts. Les PME et TPE sont taxées à 24%, les grandes entreprises et les multinationales sont taxées à 4%... ou à 0%, tout en touchant aides et subventions de l’État comme par exemple le CICE. Les grandes banques, fonds, zin-zin ne payent de toute façon plus d'impôt depuis 2008 et ont perçu plus de 17.000 milliards de l'UE, de la BCE, sans compter l'équivalent des QE - Quantitative Easings mais à chaque niveau des États nationaux. D'après la DARES - Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques, dépendant directement du Ministère du Travail, après 40 ans d'automatisation, de robotisation, de numérisation de l'économie, de l'industrie et des services, la pénibilité et les contraintes physiques au travail est passée de 12% à 34% des salariés et les contraintes psychiques sont passées de 6% à 35%. En France, 9 millions de personnes vivent en 2023 sous le seuil de grande pauvreté, dont  +1 million depuis le Covid-19. Et les salaires et leur indexation sont bloqués depuis 20 ans (moins 25% pour les profs / un prof commence à 125 € de plus que le Smic après 5 ans d'études).

Je vous invite à relire mon analyse du 3 mars 2012 >>> TSCG - Pacte Fiscal européen: la Règle d'Or pour tuer le Travailleur, casser le Code du Travail et organiser le dumping social. Ce déluge de liquidités orientés sur ces rachats des pertes et de dettes privées par les pouvoirs publics, la BCE, les Banques Centrales Nationales, s'est déversé sans contrepartie au niveau des banques, des assurances, des grands comptes, des investisseurs institutionnels publics et privés et sans contrôle et réglementation des marchés financiers, même si la Commission Européenne, le Conseil Européen, les gouvernements des États-Membres de l'UE et tous les médias ont raconté de manière sempiternelle exactement le contraire depuis 2008. Même la Commission Européenne s'est dispensée très officiellement le 24 octobre 2017 de réformer le système bancaire et financier >>> La Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail" avec l'argument selon lequel "il n'est plus nécessaire de séparer les activités bancaires parce que les autres mesures ont régulé les marchés". Par contre, juste un mois plus tard, en novembre 2017, nos chefs de gouvernement, dont Macron bien sûr, ont poursuivi à leur manière avec une série de 49-3 la "réforme" du marché du travail et de l'emploi >>> Le dumping humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans. En août 2019, Macron avait tenté d'imposer Sylvie Goulard comme Commissaire Européen au Marché Intérieur, chargée de l'industrie et de la défense >>> Sylvie Goulard, Commissaire Européen de Macron, néo-libérale membre du lobby Bruegel, de EPFSF, du TPN, du G30, de EUROFI, du "fédéralisme assurantiel".

Ce déluge de liquidités orienté à sens unique par les pouvoirs publics, la BCE, les Banques Centrales Nationales, n'a donc engendré depuis 2008 qu'une nouvelle surmultiplication des investissements financiers strictement spéculatifs, une surchauffe continue sur les marchés boursiers, sur les marchés obligataires et financiers, et en plus grande partie sur les marchés OTC - Over The Counter, qui sont des marchés opaques de l'ombre du shadow banking, du dark pool, qui fonctionnent de gré à gré, de main à la main, entre inventeurs-émetteurs de ces produits financiers titrisés subordonnés qui finissent toujours par (re)devenir toxiques, pourris et irrécouvrables.

Pour ces marchés financiers, ce n'est pas grave depuis 2008, puisqu'en parallèle à ce déluge de rachats des pertes privées par les pouvoirs publics, les banques ne cessent pas de délocaliser régulièrement une partie de leurs cadavres dans leurs "entités de défaisance", leur bad bank, leurs "actifs cantonnés" dans les Paradis fiscaux, les Îles Caïmans, ou tout simplement dans la Tour de la Défense à Paris pour la Société Générale. Strictement chaque grande banque a une ou plusieurs bad banks depuis 2008.

Ce système de criminalité financière en bandes organisées et à ciel ouvert, et à découvert, plonge régulièrement les économies nationales dans un krach, une crise monétaire, une crise de crédits, une crise de l'Euro, en plus d'avoir organisé en amont une déprédation massive et collective des États, des Travailleurs, des populations, des services publics avec l'appui des gouvernants, et en France massivement avec Sarkozy-Hollande-Macron1-Macron2. Les électeurs inscrits de notre pays sont fan de continuité. Le taux directeur de la BCE ayant été pendant 10 ans à 0% ou inférieur à 0%, la spéculation avec emprunts à 0% a été surmultipliée pour tous les acteurs, même surendettés et/ou de mauvaise foi et sans fonds propres réglementaires. La hausse rapide du taux directeur depuis 2 ans, pour contrer l'inflation galopante, les poussent maintenant encore plus vite à la faillite dure ou simplement à la faillite technique.

Pour s'en dédouaner, les gouvernants, les médias, le mainstream, les influenceurs, les streamers font leur entourloupe en lançant contre les générations plus âgées le slogan "mais vous, vous les papy-boomers vous avez tout eu". Mes étudiants en Master Grande École de EM-Strasbourg, il y a déjà plus de 10 ans, me renvoyaient en cours ce slogan, et j'observe aujourd'hui dans mon entourage que les jeunes et les tous jeunes avalisent ce slogan dans le charme de leurs visibilités. Mais bien sûr ces générations vous lancent tout aussi vindicativement des "ah, moi, je suis apolitique", et d'autres sont même fiers de chaque fois dire "tous pourris, je ne vais pas voter", et bien-sûr aucun de ceux-ci n'est syndiqué du lycée à l'université et jusqu'au monde du travail.

J'ai même un voisin qui fait un M2 dans une école d'assurances et le sujet de son mémoire qu'il va présenter est... "Le risque assurantiel depuis les bolcheviks". Avec une telle fanfare il sera reconnu par ses pairs qui lui décerneront la plus haute des distinctions universitaires, le Summa Cum Laude. Son urgence à lui, c'est la critique des bolchéviks, il est jeune, poli, respectueux des gens qui l'entourent, mais son pacte existentiel est indemne d'autocritique; il veut bien sûr aller résider en Suisse faire sa carrière. Cette 2ème, mais définitive défaillance de Crédit Suisse du 15 mars 2023, après celle de la crise financière des crédits de 2008 ne passe pas dans sa contemplation conquérante et la contemporanéité du monde dans lequel il se projette et il veut s'investir à donfe. Le pauvre ne sait pas que même ToblerOne se délocalise en Slovaquie. Son hyperloop hell-vétique se passe de Cervin et de lumière. Que ce too-big-to-fail qu'est le Crédit Suisse, l'une des 30 plus grandes banques de la planète, les G-SIBs - Global Systemically Important Banks, ait été jeté dans les bras d'un autre encore plus too-big-to-fail suisse, la UBS, avec en mars 2023 le soutien de la BNS - Banque Nationale Suisse et les garanties financières publiques de CHF 200 milliards de l’État helvétique ne l'effleure pas. Ce n'est pas une onde de choc, il faut casser du bolchévik, c'est juteux pour un mémoire d'études d'Investment Banking assurantiel. Ça crache son cash. UBS était tout autant en faillite après l'année 2008. En mars 2023, UBS est moins en faillite technique que Crédit Suisse qui a disparu en moins d'une semaine. Pour rappel, toutes les banques systémiques de la planète - qui sont toujours en faillite technique depuis 2008 - sont des banques "universelles" qui mixent activité bancaire, investissement, gestion de l'épargne, assurance, banque commerciale et de détail et avec un levier d'endettement à 4 ou 5 chiffres! Vive le high yield! Ce n'est pas un hasard si Macron tente depuis 2017 d'imposer, en trichant avec les Articles de la Constitution à l'image de Viktor Orbán, sa réforme des retraites en voulant en plus transformer le système par répartition en un système par capitalisation afin d'offrir les 330 milliards de liquidités financières des caisses publiques des cotisations de retraites à des fonds de pensions et des gestionnaires d'actifs comme BlackRock. BlackRock est le plus grand gestionnaire d'actifs, de fortune et de patrimoine du monde. Macron veut privatiser les Caisses de retraite, la Sécurité Sociale, les Caisses d'Allocation chômage, l’État pour dégager le max de cash, de ressources financières, au profit des marchés financiers. En Allemagne les fonds de pension allemands sont actuellement dans un grave état, l'Allemagne ayant choisi il y a quelques années la retraite par capitalisation. En France, Macron court après ses donneurs d'ordre, les aspirateurs et foudroyeurs des biens sociaux privés et publics comme BlackRock, Uber, McKinsey etc, qui sont tous des gates que traine Macron, avec les Egypt Papers, etc.

Selon le FMI, 90% des flux financiers de la planète sont dus à la stricte spéculation financière. Make-the-money-move est la tarentelle des grands, de ceux qui savent. Par exemple, la masse capitalisée de Crédit Suisse représentait il y a une semaine en mars 2023 plus de 30% du PIB de la Suisse. En 2017 ce n'était que 11,9 %. Depuis 2008 je vous explique ce qu'est une bulle échoïque. Aujourd'hui nous en avons les chiffres. Ceci rappelle les faillites du Tigre Celtique, l'Irlande, et du Tigre de l'Atlantique, l'Islande, après l'année-Lehman 2008. Crédit Suisse court après sa faillite de 2008 à 2023 en triplant quasiment sa masse capitalisée pourrie. Toutes les banques systémiques ont fait pareil ou pire: Deutsche Bank, Société Générale, BNP Paribas, BPCE - Banque Populaire Caisse d’Épargne, JP Morgan Chanse, Citi - Citigroup, Wells Fargo, Bank of America, etc. Le 2ème krach du millénaire se rapproche, je le surveille depuis le 06 VI 06. La bulle spéculative échoïque a simplement été retravaillée en bulle structurelle grâce aux suffrages et à l'armée des abstentionnistes qui mettent en place les gouvernements qui réinventent les cadres législatifs et réglementaires pour encore plus cajoler la téléologie de la finance, qui prétend investir dans l'économie réelle.

Les too-big-to-fail, ce sont les Netflix de la spécule et les dealers de la propagande impitoyable des néolibéralisés. Abonne, consomme ou crève. Liberté, Égalité, Mortalité.

90% des flux financiers de la planète sont dus à la stricte spéculation financière. Mais le FMI - Fonds Monétaire International rappelle aussi que 50%, tendance gravement ascendante, de tous ces produits financiers sont en circulation dans le shadow banking des non-banques, des assurances, des fonds de pension, d'investissement, des hedge fonds, etc. Une concurrence déloyale, muselée et faussée est consubstantielle à nos économies globalisées et interconnectées. En effet, les banques sont soumises - en principe, sur le papier - aux normes prudentielles Bâle III et aux impératifs des autres règlementations et supervisions, et doivent détenir des fonds propres réglementaires pour déterminer leur solvabilité et leur résilience. Les non-banques ne sont pas soumises à Bâle III et à l'obligation de détenir des fonds propres réglementaires, tout en faisant commerce de la même pourriture que les banques et des mêmes régiments de cadavres exposés à différents degrés de putréfaction. Dans le shadow banking et les dark pools, la sauvagerie est x-fois plus violente que dans les systèmes bancaires déjà eux-mêmes fourvoyés dans leur casus belli permanent sur les marchés financiers mais sous le protectorat public et indéfectible des États. La Governance des non-banques est encore plus furieuse que celle des banques, mais comme pour les banques, leurs Senior Managers ne sont jamais poursuivis par la justice - sauf en Islande après 2008 - en cas de défaillance de leurs systèmes et pour les "événements de stress systémique" dont ils sont seuls responsables et en-dehors desquels ils ont incapables de ressortir. Ils reçoivent en plus une retraite "chapeau". Une retraite-chapeau est une retraite financée intégralement par l'entreprise qui est exonérée, actuellement en France, de cotisations sociales et de la CSG - Contribution Sociale Généralisée. Regardez ci-dessous le banner actuel du FMI et situez les bonhommes. Ce ne sont pas des chatbots. Il faut rendre au Travail ce qui est à l'humain.
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Revenons à la faillite de la banque systémique Crédit Suisse du 15 mars 2023. Il semble que la Finma - l'Autorité helvétique fédérale de surveillance des marchés financiers veuille tout de même de nouveau engager des poursuites contre Crédit Suisse comme en 2012. Elle promet de rendre ses conclusions... dans 1 an. La Finma supervise les activités des institutions financières et assure la protection des investisseurs, la stabilité du système financier suisse et la prévention de la criminalité financière.

Dans les trois § suivants je vous donne deux extraits d'une de mes analyses du 5 février 2012 qui mettent en lumière le fait que les pratiques criminelles financières et de fraudes fiscales qui constituent la majorité de l'activité des banques too-big-to-fail, n'ont jamais cessé depuis 2008 et se sont même gravement amplifiées, bulle échoïque oblige.      >>>     Le 5 février 2012 je vous avais exposé dans >>> Balkanisation de la Zone Euro - 2ème Carry Trade de la Bad Bank BCE, Ex-voto européen du Quantitative Easing, Cartel de l'Euribor comment la Finma allait poursuivre Crédit Suisse pour son activité criminelle de manipulation des cours du Libor au sein de ce qui avait été appelé "l'entente cartellaire entre les banques" >>> Le Libor, l’Euribor et le Tibor déterminent à quelle condition sont couplés des crédits à taux variable, des produits de taux, comme les swaps de taux d’intérêt, les opérations à terme sur taux d’intérêt, les comptes d’épargne et les emprunts hypothécaires, des contrats à terme, des options, des produits financiers dérivés. Le Libor - London Interbank Offered Rate détermine à lui seul $ 272.000 milliards de produits financiers, le PIB de l'EU étant de ~~ 14.5000 milliards. Le Libor sert aussi de référence pour le marché interbancaire japonais. L’Euribor est son équivalent dans la Zone Euro et la BCE l’utilise comme taux de référence. Le Libor, le Tibor et l’Euribor sont définis chaque jour pour des crédits à maturité d’un jour, d’une semaine à 12 mois. Le Libor est la référence pour des crédits libellés en $, en Yen, en £, en Franc Suisse, Couronne Suédoise, Couronne Danoise, en Dollar Canadien, en Dollar Australien, en Dollar Néozélandais. Ce sont les associations bancaires comme la Fédération Européenne des Banques - FEB/EBF, la British Banker's Association qui fixent les taux Tibor, Libor et Euribor. Pour l’Euribor la FEB fait quotidiennement un sondage auprès de 44 banques qui donnent leur sentiment au sujet du taux d’intérêt qu’une Primebank offre à une autre banque qu’elle place au niveau maximal de confiance. Le Libor est une moyenne réelle des taux d’intérêt pour lesquels 19 banques ont réussi à prêter des sommes à des banques jouissant des meilleures bonités et qui ne sont pas obligées de donner en garantie des actifs sous forme d’actions ou d’obligations. Ce sont donc des instituts privés, des traders, qui organisent le fixing d'un taux qui devient une référence officielle sur laquelle s'appuient les marchés et les Banques Centrales comme la BCE, la Fed' et les banques centrales nationales. Ce fixing intéresse tous types de professions, c'est pourquoi l'Union Européenne leur a créé dans toutes les langues de l'Union un site, euribor-rates.eu qui est une mine d'informations utiles. D'après ce fixing sont traités des maturités pouvant aller jusqu'à 50 ans.

Ceci démontre ici aussi que la monnaie n'est pas un service public même si par exemple les consommateurs croient que l'Euro appartient aux européens parce qu'ils voient en lui une charge pondérale et affective à caractère national. En Suisse, la Finma - l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, mène aussi de son côté son investigation.

Comme Macron avec sa seule casquette, le Conseil fédéral de la Suisse sait tout autant manipuler la Constitution Suisse selon le souhait des marchés financiers. Le rachat par UBS de Crédit Suisse n’a été possible que grâce à certaines innovations législatives, lesquelles ont été décidées et formalisées très rapidement en une petite semaine par voie d’Ordonnance du Conseil fédéral. Crédit Suisse fait partie des banques actives sur le plan international considérées comme étant d’importance systémique au sens de la Loi suisse sur les banques. Leur défaillance porterait gravement atteinte à l’économie et au système financier suisses. Pour cette raison, on dit que de telles banques sont « too big to fail ». Le Conseil fédéral suisse a donc agi en se fondant sur les articles 184 et 185 de la Constitution Suisse concernant la sauvegarde des intérêts du pays ainsi que la sécurité intérieure et extérieure du pays, dispositions qui l’autorisent à adopter des Ordonnances et à prendre les « décisions nécessaires » incontestables. En se basant sur la norme fondamentale du pays – la Constitution étant hiérarchiquement au-dessus des lois – ainsi que sur les législations sur les banques et les fusions, le gouvernement suisse a adopté avec le Droit d'Urgence une Ordonnance du 16 mars 2023 sur les prêts et garanties qui peuvent être accordés par la Confédération et la BNS - Banque Nationale Suisse à des banques d’importance systémique. Le 19 mars 2023, cette Ordonnance a été modifiée par le Conseil fédéral et un Article 10a a été introduit qui permet, pour les banques d’importance systémique, l’exécution de transactions relevant de la loi sur les fusions sans consultation ni décision de la part des Assemblées Générales des actionnaires des sociétés concernées, à condition que ces transactions s’effectuent avec l’accord de la Finma. Le Parlement suisse n'a pas non plus été consulté. Les Suisses qui adorent donc faire des votations pour tout et n'importe quoi, comme par exemple pour construire des tunnels matelassés à escargots sous les routes cantonales avant le prés de Madame Karl. Face à cette guillotine suisse de nature à inquiéter les investisseurs obligataires, les régulateurs de la Zone euro, de Grande-Bretagne, du Canada et de Singapour ont réaffirmé le maintien du mécanisme de cascade de pertes selon la hiérarchie de subordination en cas de Résolution, sans omettre de rappeler "le caractère essentiel des AT1 pour la structure de financement et des fonds propres réglementaires."

Crédit Suisse + UBS est maintenant un géant corrompu encore plus grand du too-big-to-fail avec une somme bilanaire de CHF 1500 milliards, ou bien € 1500 milliards. Soit 224 % supérieure au PIB de la Suisse qui est de 675 milliards. On se rapproche du ratio de l'Irlande et de l'Islande, en situation de banqueroute d'Etat en 2008. En Islande les Seniors Managers de ces banques sont en prison, c'est inédit et unique sur la planète. Pour le reste de la planète, les grandes banques, les moyennes et les petites sont toutes too-big-to-jail, trop grandes pour être jetées en prison. Collusion et prévarication, abus d'autorité, détournements de fonds publics, concussion sont les graves manquements des fonctionnaires, des hommes d'État aux devoirs de leur charge d'astreindre les autorités publiques et leurs administrations au contrôle et à la réglementation des marchés financiers et des systèmes bancaires. Le sauvetage public, lui-même criminel, vient donc de nouveau de se produire en Suisse la semaine dernière en mars 2023 avec Crédit Suisse ou aux USA avec la SVB - Silicon Valley Bank. Au lieu de laisser Crédit Suisse faire banqueroute ou de l'étatiser, les autorités gouvernementales helvétiques et la BNS - Banque Nationale Suisse la maintiennent au stade d'une faillite technique dissimulée et ont poussé Crédit Suisse dans les bras de UBS - Union des Banques Suisses avec les garanties financières publiques de CHF 109 milliards et en dépit de la très grande incertitude sur la future restructuration du groupe UBS avec dedans des vrais morceaux pourris de Crédit Suisse. Les énormes coûts de restructuration viendront, eux aussi, minorer la rentabilité du nouveau groupe UBS.      |     Pix ci-contre et plus bas: Grégory Orekhov, Парк Малевича - Parc Malévitch, Moscou    |    

Je ne cesse de scruter - depuis le jour de l'annonciation de cette nouvelle mort bancaire - la presse française, allemande, anglaise et suédoise. Tout le monde y pousse ses cris d'indignation et manifeste son étonnement circonspect, mais jamais au sujet de ces CHF 109 milliards de fonds de garantie mis à la disposition de UBS par la BNS - Banque Nationale Suisse (100 Mia) et par l'Etat Suisse (9 Mia), et dont une partie a déjà été utilisée par UBS pour couvrir ses frais engagés par le rachat de Crédit Suisse, tout simplement parce que UBS est elle-même un grand corps malade avec pronostic vital engagé en urgence absolue depuis 2008. Àwer, pschüttt, nix sàwe !

Si les plaintes collectives (Sammelklage - class action - actions de groupe) annoncées le 6 et le 16 avril 2023 parviennent à une condamnation, la Confédération suisse pourrait se voir forcée de sortir, en plus de ses CHF 9 Milliards déjà puisés dans son budget, environ CHF 8 milliards (valeur au 17 mars 2023) pour les verser en dédommagement aux détenteurs de ces CHF 16 Milliards en obligations CoCos-AT1 (valeur nominale) qu'elle a ordonné avec l'accord de la Finma à ramener à zéro (valeur de résolution). En ordonnant l'annulation des CoCos-AT1 de Crédit Suisse, la Confédération a surtout voulu 1) éviter l'effondrement de la Suisse comme place financière mondiale, et 2) forcer la main de UBS, elle même en faillite technique depuis 2008. La Confédération a voulu offrir à UBS le cadeau empoisonné à encore moins cher, ce qui s'était ajouté à la dépréciation vertigineuse du cours des actions de Crédit Suisse. Pour UBS c'était un deal quasiment gratuit... du moins tant que la comptabilité réelle, celle du jour, alourdie de la comptabilité-bis des bad-banks, des mauvais encours et du management frauduleux des seniors investment bankers ne sont pas connues. Par contre tout ce monde des commentateurs autorisés crie au scandale de voir tués ces 16 milliards d'obligations CoCos-AT1. Les CoCos-AT1 sont des dettes perpétuelles sans échéance jusqu'à l'échéance de la mort organisée avec le rituel totémique du grand sacrifié. La Finma a favorisé les actionnaires de Crédit Suisse au détriment des créanciers détenteurs de ses obligations CoCos-AT1. Une obligation est une dette de la banque, elle est pour la banque une obligation à la rembourser à celui qui lui a prêté des sous en échange d'un pourcentage annuel ou lors du remboursement. Une action est un titre de propriété de l'actionnaire qui la détient sur la banque. Un CoCo-AT1 est un hybride, une obligation que la banque va une fois, sans savoir quand ni à quelle hauteur, avec ou sans %, rembourser ou transformer en action.

Le coupon des obligations CoCos-AT1qui devait être plus cher a été réduit à zéro et la "carence de capital" de Crédit Suisse a été encore plus violemment remise au grand jour. C'est élégant de parler de "carence en capital" pour une société dont le passif dur ajouté au passif de ses bad banks dépasse l'actif depuis 2008. Cela fait croire qu'une carence alimentaire se compense avec une gélule. Uniquement dans des publications anglophones de JP Morgan Chase ou de Rothschild  Co j'ai trouvé des secteurs linguistiques en tension comme "shotgun wedding" et "insane UBS takeover" qui sont de violentes accusations tout autant contre UBS mais aussi contre la Finma - l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, contre le Conseil fédéral - le gouvernement suisse, et contre le Conseil National - la chambre basse suisse. Ces trois autorités étatiques ont forcé à modifier pour la circonstance avec des Ordonnances la Constitution fédérale de la Confédération suisse, mais aussi à modifier, sur injonction, le statut juridique des CoCos-AT1 en ne respectant pas la hiérarchie de la subordination "Obligation > Action", ce qui correspond sur le papier à une énorme destruction de valeurs. Dans ce § j'ai tenté de capter tour à tour les champs émotionnels qui parcourent le langage des commentateurs au sujet de la destruction par voie d'autorité étatique des produits hybrides CoCos-AT1 qui étaient sensés témoigner de la garantie du niveau de résilience et de solvabilité de Crédit Suisse. Il a fallu que je me rende directement sur le site de la BRI - BIS / Banques des Règlements Internationaux et que je lise "Bâle III – définition des fonds propres : questions fréquemment posées" mis en ligne par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire: "la possibilité d'imposer des pertes aux investisseurs AT1 sur la base de la continuité de l'exploitation est un élément clé de l'approche réglementaire de Bâle mise en œuvre après la crise financière mondiale de 2008". Mettre en circulation des CoCos-AT1 est pour les banques comme se lancer en automobile sans utiliser le volant. A vélo on peut rouler sans tenir le guidon, mais nous actualisons toujours l'équilibre en temps réel et en toutes circonstances lors de la progression au milieu du décor.

Mon site RzM67 ne dépendant d'aucun donneur d'ordre, ni de donate, ni de suppléments au niveau social, convivial, ni de mimétisme comportemental, j'ai amplifié selon mon tempérament des panneaux d'analyse que j'ai trouvés sur le site S & P - Global Ratings, le site de Sandard & Poor's qui est l'une des quatre principales sociétés de notation financière de la planète. Les spéculateurs étaient de toute façon avertis du write down possible à 100% des CoCos-AT1 puisque les émetteurs de ces produits hybrides sont soumis à l'obligation de publication de leurs statuts juridiques (voir annexe n°5 ci-dessous). Il n'y a donc pas lieu de s'apitoyer sur le sort ni des investisseurs spéculateurs ni de la banque Crédit Suisse. Leur monde de la criminalité financière déprédatrice se célèbre maintenant avec leur lancement d'un nouveau paradigme mutualisé en guise de couverture synergièle: "Hybrides AT1 des banques européennes dans un monde post-Crédit Suisse". C'est imbécile, pour les AT1-CoCos, il n'y a pas une simagrée "post-Crédit Suisse", il suffisait de se conformer aux Recommandations Bâle III et aux processus législatifs et réglementaires nationaux et européens. Mais tous les systèmes étatiques nationaux, européens et américains développaient parallèlement leur énergie à les contourner, les ramollir, les édulcorer, les maquiller, les falsifier. Il faut rendre au langage ce qui est à l'humanité: sa pérennité durable non-conflictuelle. Cette illusion suprématiste [1] des marchés intouchables, dans le cadre du credo de la concurrence libre et non faussée dans une information pure et parfaite, était contreplaquée, pour la forme, par de nombreuses autorités de régulation et de résolution qui ont mis en place depuis 2018 des processus réglementaires et législatifs qui leur donnent une latitude considérable lorsqu'il s'agit d'imposer des pertes aux investisseurs CoCos-AT1 et qui permettent aux autorités d'agir rapidement lors d'une "crise émergente". Il n'y a donc pas lieu de s'émouvoir de la subite modification du 15 mars 2023 de la Constitution Suisse et de la décision de la Finma de casser les CoCos-AT1 de Crédit Suisse 24 heures avant sa faillite et sa cessation d'activités. Bon nombre de ces pouvoirs exigent qu'une autorité désigne une banque comme non viable ou comme approchant le Point de Non-Viabilité (PONV), ce qui déclenche un processus formel de résolution. Bien que la solution du Crédit Suisse, imposée 24 heures avant sa faillite, ne fasse pas partie d'une "résolution formelle", le Crédit Suisse est l'une des très nombreuses banques qui ont émis des AT1-CoCos dans le cadre de contrats qui permettent la conversion du capital ou qui ont des déclencheurs de dépréciation qui pourraient être déclenchés pendant que la banque est en activité. Les instruments AT1-CoCos de Crédit Suisse contenaient avec tous les éléments de langage appropriés un libellé légal qui indiquait clairement qu'un tel événement signifierait une dépréciation complète et permanente à zéro, et qu'aucune dépréciation partielle ou temporaire n'était possible. Avec les faillites simultanées en mars 2023 de SVB - Silicon Valley Bank, de First Republic Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank, de Crédit Suisse, les investisseurs drogués avec des AT1-CoCos se sont vus rappeler leur extrême vulnérabilité en cas de difficultés d'une banque et leur dépendance à l'égard des décisions prises par les régulateurs et les gouvernements. Greed, greed, greed.

Les deux agences de notation Moodys et S&P's - Standard & Poors qui ont leur siège aux USA se partagent 80% du chiffre d'affaire des services de notation autour de la planète et appartiennent en réalité au même groupe d'investisseurs: The Capital Group, et BlackRock, et Vanguard Group et une douzaine de hedge fonds et de groupes financiers dont Warren Buffet est aussi actionnaire. La notation des États souverains et des entreprises de la planète dépend donc d'un oligopole américain, pays dit de la libre-entreprise dont l'activité principale est de la museler au maximum et de la livrer à quelques spéculateurs initiés.

Les CoCos-AT1 sont des obligations mises sur le marché par les banques avec la conditionnalité de les convertir en actions dans un avenir sans en définir de date de maturité. Ceci est normal, puisque les CoCos-AT1 font partie des Fonds propres réglementaires des banques qui identifient et matérialisent, jusqu'à nouveau désordre, jusqu'à un nouveau viability-event, leur solvabilité et leur résilience. En cas de défaillance d'une banque, les CoCos-AT1 ne sont déclarées comme des pertes qu'après la dépréciation des actions, l'érosion du capital social. C'est toujours lors d'évènements fatals que l'on s'aperçoit que le capital social d'une banque n'a rien a voir avec sa capitalisation boursière. L'érosion de la capitalisation boursière des banques est un indicateur naturel anticipant le comportement des AT1-CoCos. Le capital social d'une banque n'est qu'un bout de papier avec une grosse signature dessus. Rien à voir avec l'emballage du fromage Munster qui a une signature AOC - Appellation d'Origine Contrôlée! L'émission de CoCos-AT1, pour satisfaire aux impératifs de Fonds propres réglementaires de Bâle III, n'est que de la diégétique, un processus de narratologie qui désigne quelque chose et/ou quelqu'un qui fait partie intégrante de l'action du récit: le senior manager et le mensonge qu'il émet pour assoir, assouvir et entretenir sa gloutonnerie face au yield, au rendement.      |       Assurantiel, prudentiel, synergiel, to justify my greed !     |      Sur le papier contractuel, les encours de dettes subordonnées AT1-CoCos auraient dus être essentiels pour protéger les dettes “seniors” de Crédit Suisse en cas de carence de capital. Les CoCos-AT1 ne sont que l'insigne du problème endémique récurrent du système bancaire basé sur la déprédation. Le buyout de Crédit Suisse par UBS a résolu - pour la 1ère fois sur la planète -  l'inverse du libellé contractuel accompagnant l'émission des CoCos-AT1. Le buyout a transformé la narratologie de l'illusion suprématiste des CoCos-AT1 en carré noir sur fond noir, ce qui a semé la panique au niveau mondial et entrainé une dépréciation maximale de ces produits financiers. Les 16 milliards des CoCos-AT1 de Crédit Suisse ont été transformés en 0 CHF. Les obligations CoCos-AT1 ont subitement rappelé à la face du monde qu'elles ne sont que des dettes à vocation de se muter en perte sèche tout en arborant l'illusion suprématiste du carré blanc sur fond blanc, de la virginité à ciel ouvert et à toute épreuve. L'invention-création et la mise sur les marchés financiers de myriades de nouveaux produits financiers dérivés titrisés structurés conditionnels convertibles avec des interminables hiérarchies de risques, de fraudes, de dissimulations sous d'infinies formes et désignations comme les CDS, CDO, CoCos-AT1, ou CumEx, CumCum, etc, constituent l'abus monopolistique des activités des banques too-big-to-fail, vivant sous le régime du proxénétisme aggravé des autorités publiques, étatiques, européennes et de la BCE. Pour consolider l'entêtement spéculatif des systèmes bancaires, le discours spontané qui a surgi depuis ce 15 mars 2023 est "qu'il est actuellement impossible de trouver un substitut aux AT1-CoCos qui permette d’améliorer la solvabilité des banques sans hypothéquer leur faculté à distribuer du crédit à l’économie réelle." C'est idiot, il suffit 1) de commencer à être conforme aux recommandations Bâle III qui exigent au minimum 9% de Fonds propres réglementaires pour les banques systémiques et pour les plus petites, et 2) de stopper la déprédation de l'économie réelle par la spéculation financière hors sol. C'est aussi simple que cela. Ceci ne nous dirigera pas du tout vers la "décroissance", mais nous mènera vers la croissance raisonnée et ordonnée. Vous l'avez compris, les néolibéralisés font selon leurs affinités électives du mot "décroissance" une boîte de Pandore et vous plaque votre nez dedans pour vous étouffer. Le long terme n'existe pas dans leur atmosphère. Sur un site d'investissement conseil j'ai lu >>> "Si les régulateurs ou les investisseurs devaient exiger des banques qu'elles renoncent à cette partie de leur structure de capital, elles devraient alors la remplacer par des fonds propres ordinaires (actions ordinaires qualifiées de Common Equity Tier 1), dont le coût du capital est actuellement estimé à environ 15 à 16%. Cela ne serait ni efficace ni rentable." C'est vrai, le vol à l'échelle humaine par le Greed, greed, greed perdrait en rentabilité et nous pourrions investir dans le durable, l'éco- et le socio-compatible.

Sur le site BCE - Banque Centrale Européenne / Supervision Bancaire, j'ai trouvé le Communiqué de Presse du 8 février 2023 intitulé "La BCE maintient les exigences de fonds propres à un niveau stable en 2023, alors que les banques restent résilientes". Le titre du long Communiqué de la BCE affiche une réjouissance quasi-pascale qui expose des pourcentages pondérés du taux des fonds propres réglementaires des banques, mais il tente, avec deux petits paragraphes, de reléguer à l'épiphénomène la gouvernance dévoyée des banques: "Les constats relatifs à la gouvernance interne font apparaître des préoccupations concernant l’efficacité et la composition des organes de gestion, leur aptitude collective et leur rôle de surveillance. Les principales inquiétudes dans le domaine de la gestion des risques ont trait au manque de clarté des banques au sujet de leur appétence pour le risque et à l’inadéquation de leurs pratiques d’évaluation et de gestion des risques liés au climat et à l’environnement. La BCE a aussi observé que de nombreuses banques allouent des ressources insuffisantes à leurs fonctions de contrôle (gestion des risques, conformité et audit interne). Dans le même temps, de nombreuses banques ne sont pas parvenues à améliorer suffisamment leurs capacités d’agrégation des données sur les risques et de déclaration. Cela a eu un effet négatif sur la qualité des données et la capacité des banques à produire des rapports non standardisés. De nombreux paysages informatiques demeurent fragmentés et non harmonisés, ce qui entrave l’agrégation des données et la déclaration." En un mot, les banques ne font toujours pas en 2023 leur job de gestion et de contrôle de leur solvabilité 15 ans après le krach de 2008, ne savent pas ce qui bouillonne dans leur inferno comptable, mais elles "restent" résilientes en 2023, et, à l'appui de ces amalgames non standardisés de données tronquées et faussées, de maquillages de bilans et de falsifications comptables elles "rassurent" les marchés. La crise généralisé des CoCos-AT1, le 1er des 3 piliers des fonds propres réglementraitres, surtout en Europe avec Deutsche Bank, Société Générale, Natixis, etc vient juste de prouver début mars 2023 le contraire de ladite "résilience" même pas 1 mois après ce Communiqué psychotrope de BCE - Supervision Bancaire. L'illusion informatiste, managériste, fiscaliste et comptable de l'évaluation des fonds propres ne dépasse pas le degré zéro de la réglementation bancaire. Les banques ne font pas leur job de gestion et de contrôle, d'analyse prévisionnelle et communiquent depuis le 15 mars 2023 sur le fait qu'il "est actuellement impossible de trouver un substitut aux AT1 qui permette d’améliorer la solvabilité des banques sans hypothéquer leur faculté à distribuer du crédit à l’économie réelle." En plus simple, les banques ne veulent toujours pas augmenter leurs fonds propres réglementaires conformément aux recommandations Bâle III et travailler pour l'économie réelle. Elles gâchent 90% de leurs moyens dans les flux financiers spéculatifs hors-sol. Si ces 90% étaient investis pour notre planète et l'humain qui l'habite, Greta Thunberg ne serait jamais arrivée sur terre, ni Manès Nadel. Assurantiel, prudentiel, synergiel, to justify my greed, greed, greed. Regarder pas plus loin que le bout de son nez tue la vision d'ensemble. La moitié des Terriens sera myope en 2050. Les occulistes s'accordent sur le fait que la myopie est favorisée par l'augmentation du temps passé en intérieur, le manque d'exposition à la lumière naturelle ou encore une sollicitation excessive de la vision de près.

Les fonds réglementaires propres des banques sont composés de CoCos-AT1. Avec la mise en bière de Crédit Suisse et une liturgie mortuaire passe-partout nous comprenons qu'ils ont vocation à être "incontournables". Mais, pour rappel, chaque banque doit disposer d’un stock de dettes AT1 égal à 1,5 % de ses actifs pondérés par les risques. Les Risk-Weighted Assets - RWAs, ou actifs à risques pondérés, correspondent au montant minimum de capital requis au sein d'une banque ou d'autres institutions financières en fonction de leur niveau de risque. Ce montant se calcule sur la base d'un pourcentage des actifs, pondérés par le risque. La force de la pondération semble être incommensurable chez les Seniors Managers des banques. Il faut pondérer, pondérer, pondérer et s'en fichtre des 9% recommandés par Bâle III. Plus bas je vous dresse l'inventaire complet des prises de risque frauduleuses et criminelles de Crédit Suisse et l'historique de ses scandales depuis 2008. Il semblerait que seule HSBC la dépasse sur la planète (HSBC, groupe britannique: Hong Kong & Shanghai Banking Corporation; chinois traditionnel: 香港上海滙豐銀行 ; chinois simplifié: 香港上海汇丰银行 ). HSBC venait chercher mes étudiants à l'EM-Strasbourg jusque dans les WC avec le PQ sur un plateau d'argent. Dans l'oeil du typhon bancaire, il est superfétatoire d'évoquer la hiérarchie du risque, parce qu'un système assurantiel prudentiel de toute couverture de risque coûte de l'argent et réduit le rendement financier des banques. Dans une rationalité moralisatrice, durable, de développement humain - on voit plus haut que j'ai participé à vélo en novembre 2019 à Stockholm à une manifestation de FFF - Fridays For Future devant le Sveriges Riksdag / Parlement suédois - tout le monde est capable de comprendre que les coûts des couvertures du risque ne sont pas une charge, pas une une cotisation, pas un prélèvement, mais un investissement pour l'équilibre, la santé, la pérennité des systèmes qui mettent à disposition des liquidités et des forces pour le développement humain et sa conservation. Vous l'avez compris, les banques détestent leur job initial de financer au mieux l'économie réelle pour le bien, le bien durable de tous. La scansion spéculative des banques correspond à la jubilescence du make-the-money-move... and let the people die. A ceci j'opposerai toujours - till mitt sista andetag - jusqu'à mon dernier souffle comme le dit la Nobel française de littérature, Annie Ernaux - que de 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022. La responsabilité originelle du fracas humain revient aux électeurs inscrits. Les élécteurs inscrits sont les 1ers responsables. C'est facile de rester en capacité de se débriefer soi-même, les alternatives démocratiques et parlementaires et pour une VIème République existent. C'est drôle, j'ai cherché RWAS sur Wiki et j'ai trouvé: "RWAS, Reducing Wild-Animal Suffering. La souffrance des animaux sauvages est la souffrance vécue par les animaux non humains dans la nature par des causes telles que les maladies, les parasites, les blessures, la famine, les catastrophes naturelles, et la prédation. Certains penseurs se sont demandés si nous devrions accepter les torts subis par les animaux sauvages ou tenter d'agir pour les prévenir. Le fondement moral pour les interventions visant à réduire la souffrance des animaux sauvages peut être basé sur le concept de droits ou sur celui de bien-être. Du point de vue de la théorie des droits, si les animaux ont un droit à la vie ou à l'intégrité physique, l'intervention pourrait être nécessaire pour empêcher que ces droits soient violés par d'autres animaux. Du point de vue de la théorie du bien-être, un devoir d'intervenir peut être établi s'il est possible de prévenir une portion de la souffrance sans en causer davantage. Les défenseurs de l'intervention dans la nature soutiennent que la non-intervention est incohérente avec chacune de ces approches."

L'intervention de la Finma, de la Banque Nationale Suisse et de l'Etat suisse pour organiser un sauvetage factice de Crédit Suisse, de l'animal sauvage non humain, ne convainc pas les marchés financiers. Le cours de l'action de UBS a aussi gravement chuté depuis une semaine... comme pour la Deutsche Bank avec moins 35%, bien sûr. L'exemple d'UBS reste instructif. Si les cours des CoCos-AT1 baissent, la résilience des banques baisse. Avant la crise financière des années 2007 à 2009, l'UBS était considérée dans le secteur comme l'une des meilleures banques du monde, sa réputation étant juste surpassée par celle de JP Morgan Chase ou de Goldman Sachs. Peu de temps après, l'UBS était au bord de l'effondrement et son sauvetage avait nécessité une aide gigantesque de l'État suisse. UBS s'est depuis effectivement mieux relevée que Crédit Suisse, sans connaitre le bilan des deux banques.

Après ce naufrage définitif en un éclair de Crédit Suisse en mars 2023, les langues se délient: "pour toute personne un tant soit peu avertie, les faiblesses flagrantes d'un Crédit Suisse tout simplement mal géré étaient visibles depuis longtemps, même si les chiffres clés pertinents et du bilan comptable pour l'évaluation par les autorités de surveillance, Finma et Comco, semblaient acceptables sur le papier." Je vous l'ai exprimé plus haut, il ne faut pas confondre capital social, les actions émises et détenues, et capitalisation boursière, la valeur à un temps-x de ces actions. La volatilité peut devenir effrayante et mettre à jour des comorbidités structurelles à caractère létal, mais mises sous le boisseau par les seniors managers des deux banques UBS et CR. La réalité est pire. Crédit Suisse passait il y a encore 2 semaines pour être une banque surcapitalisée alors qu'elle s'enfonçait depuis 2008 de plus en plus dans sa faillite technique, même en sortant de sa comptabilité la génération spontanée de ses cadavres pour les cantonner, les défaire dans sa bad bank. Crédit Suisse et Deutsche Bank laissaient même entendre une possible fusion entre elles, ce qui n'avait jamais empêché l'évolution des cours des actions à long terme vers un déclin simultané. J'ai aussi lu aujourd'hui dans La Tribune de Genève des propos plus énervés: "En se déclarant prêt à mettre sur la table plus de 200 milliards pour sauver la fusion Crédit Suisse-UBS, que davantage de vigilance de la part de la FINMA, depuis des mois et même des années, aurait sans doute permis d'éviter, mais il aurait fallu pour cela qu'elle joue son rôle régulateur, au lieu de céder devant des lobbies prédateurs, repus d'incompétence et d'arrogance. On constate que de telles instances, plutôt que d'œuvrer en vue du bien public, cherchent prioritairement à satisfaire la cupidité de quelques-uns, à se mettre au service d'une minorité privilégiée trop influente grâce à ses puissants lobbies." La Tribune de Genève n'est pas non plus bolchévik.

Le 31 décembre 2009 je vous avais traduit le rapport de Ralph Nader: "Sold Out: How Wall Street and Washington Betrayed AmericaLiquidation totale: Comment Wall Street et Washington ont trahi l'Amérique". Observons le comportement de la Finma suisse, l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, au regard des 12 décisions majeures qui avaient conduit aux USA au cataclysme financier de l'année-Lehman 2008 et rappelons-nous que la "monnaie politique" du secteur financier et les 3000 lobbyistes avaient dicté la politique financière de Washington >>>

>>>  La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque de dépôt, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  3. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  4. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'auto-régulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques d'investissement de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque [ ndtr: conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS ]
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de milliards de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises. <<<

La "monnaie politique" du secteur financier, les 3000 lobbyistes, Goldman Sachs avaient dicté la politique de Washington en matière d'industrie financière: le 25 février 2010, Christopher Dodd a réussi à pousser le Sénat US à bloquer la Volcker Rule, la réforme d'Obama, qui devait interdire les banques de dépôts d'avoir des activités de spéculation sur les fonds propres. Obama avait en vain tenté de ramener la Loi Glass Steagall, abrogée par Clinton pour interdire à nouveau, avec la Volcker Rule, les banques universelles en leur imposant à nouveau le démantèlement des activités bancaires, à savoir dépôt, investissement, assurance. Dodd fanfaronnait dans tous les médias en déclarant que  "le travail de lobby pour garantir la concurrence libre et non faussée auprès des 'Nouveaux Démocrates' a été couronné de succès". Clinton est à l'origine de la totale libéralisation des marchés financiers.

La faillite spontanée en mars 2023 de la banque régionale SVB - Silicon Valley Bank n'étonne pas au regard de l’allègement des mesures de régulation pour les banques moyennes américaines mises en place par Trump, imité sur toute la planète.

Les petites banques ne sont plus non plus soumises aux stress tests qui auraient pourtant révélé leurs problèmes structurels. Plus bas nous verrons pour la banque systémique Crédit Suisse que le régulateur suisse ne soumet plus ses banques des plus petites aux plus grandes au stress test et qu'il publie des papiers de plaisance très arrangeants qui sont des falsifications publiques de connivence. Juste avant sa faillite ultime Crédit Suisse ou Silicon Valley Bank satisfaisait à tous les critères les plus actuels des ratios prudentiels et assurantiels de résilience, mais... Mais les États-Unis et l’UE avaient adopté sous Trump des exemptions substantielles au dispositif Bâle III convenu au niveau international en 2019. 1) Aux États-Unis, Bâle III ne s’applique pas aux banques de petite et moyenne taille, la loi votée en 2018 par le Congrès relève le seuil prudentiel des banques de $ 50 à $ 250 milliards. 2) L’UE a adopté en 2021 le "Paquet Bancaire" qui s’applique à la fois aux grandes et petites banques, mais les exigences de fonds propres sont même significativement inférieures à celles envisagées par le dispositif de Bâle III !

La Commission Européenne de Ursula von der Leyen affirme: "Le Paquet bancaire vise à finaliser la mise en œuvre du dispositif de Bâle III, et à renforcer la supervision du système bancaire" mais les retards dans la mise en œuvre de certaines mesures fondamentales "to bolster big banks taken after the 2008 crisis", en particulier le “Plancher de capital” (Output floor), risquent de nuire à la concurrence entre petites et grandes banques et à la stabilité financière au sein de l’UE. Mais la Commission Européenne a décidé de ne pas adopter d’exigences de fonds propres au titre du “Premier pilier - Pilier 1 - Tier 1  - T1” pour s’attaquer aux risques systémiques. La Commission Européenne a insisté pour que les autorités de surveillance et les banques effectuent régulièrement des tests de résistance/résilience et elle a en même temps affirmé que "les limites méthodologiques pouvaient nuire à l’utilité de comprendre la nécessité d’adopter des politiques prudentielles ciblées et, par conséquent, de calibrer les éventuels instruments prudentiels". La Commission Européenne se fixe ainsi l’objectif contradictoire de "renforcer la résilience", sans augmenter de manière significative les exigences de Fonds Propres.

Nous sommes tous témoins, au moins depuis la révocation du NON-NO-NEJ en 2005 contre le TCE -Traité Constitutionnel Européen, de la mise en scène démocratique hallucinogène de la "concurrence libre et non-faussée dans un système d'information pure et parfaite". Voir mon analyse du 29 juin 2006: Putsch UMP/UDF à Strasbourg: les eurodéputés français annulent le NON du Référendum du 29 mai 2005. Les produits financiers titrisés, structurés, subordonnés CoCos-AT1, encore appelés Obligations Convertibles Conditionnelles assorties d’un seuil de déclenchement Contractuel lié au ratio d’adéquation des fonds propres de l’émetteur, sont des injections d'héroïne pure dans la comptabilité des banques et des systèmes financiers destinés à établir le Pilier 1 - Tier 1, c'est à dire le 1er étage des Fonds propres réglementaires qui devraient donner une illusoire idée de la capacité de résilience des banques. Les CoCos-AT1 sont sur les marchés financiers les obligations les plus risquées qui existent et dont la volatilité dépend tout autant de facteurs exogènes de l'économie. Et c'est à ces produits financiers que l'on affecte la fonction d'épaissir le coussin des Fonds propres réglementaires d'une banque pour lui donner une image de sa haute résilience. CoCos-AT1 est le nouvel insigne apophantique des organisateurs de notre société moderne, enfin jusqu'à la faillite le 15 mars 2023 de Crédit Suisse adossée au nouveau game changer de l'afterwork post-Crédit Suisse. Des CDS/CDO aux CoCos-AT1, le seul art à même de rendre manifeste la société moderne et de faire que pour nous, hommes, il y a un monde auquel la pratique artistique de l'ingénierie financière est l'origine même de l'humanité.

En cas de défaillance, les banques doivent d'abord puiser dans ce Pilier 1. Autrement dit les CoCos-AT1 sont des produits financiers à vocation d'être non-remboursables. Ceci prouve qu'au lieu de garder un fonds d'actifs réels pour renforcer le bilan, les banques ont, comme pour les CDS/CDO, externalisé leur propre risque sur les marchés financiers en inventant-créant-émettant de nouveaux produits financiers. Et en fin de vie, les banques re-externalisent encore une fois ces CoCos-AT1 en en faisant des mix de CDS, si elles en ont encore le temps. Crédit Suisse n'a plus eu le temps de se refinancer avec des CDS - Crédit Default Swap, ces instruments financiers censés "vraiment" protéger en cas de faillite. Leur coût était poches du stade de détresse; à plus de 870 points le risque de défaut était à plus de 60 %. À 1 000 points, le monde financier considère que c’est fini. Klappe zu, Affe tot. Shut the lid, monkey dead. Cette subite contagion baissière s’est étendue à toutes les grandes banques européennes. Toutes ont dévissé en quelques heures, l'événement a fait couler les actions et plus de 60 milliards d’euros se sont volatilisés. L’action BNP Paribas, a dû être suspendue à un moment tant les ventes étaient fortes et a perdu 9,7 %. Le cours de la Société Générale a plongé de 11,8 %, celui du Crédit Agricole de 5,8 %. La Deutsche Bank a chuté de 9,3 %, UniCredit de 9 %, Santander de 6,2 %. L’indice des valeurs bancaires européennes était en chute de plus de 16 % par rapport à la semaine précédent la faillite de la SVB. La crise traversée depuis mars 2023 par le secteur bancaire avec les CoCos-AT1, qui sont des dettes super-subordonnées dans la structure du passif d'une banque, a fortement ébranlé la confiance des investisseurs vis-à-vis de cette classe de produits financiers pourtant créée pour aider les banques à faire face à des problématiques de solvabilité ou de liquidité avec la prestidigitation du gonflement des Fonds propres réglementaires. Il y a 2 ans le gestionnaire de portefeuille senior de Crédit Suisse publiait sur la page du Support Marketing du site de sa banque: "Les CoCo se sont depuis imposées comme une composante à  part entière des réformes réglementaires successives qui ont permis d’améliorer significativement le profil de risque des banques en renforçant considérablement leurs ratios d’adéquation des fonds propres et en réduisant la volatilité inhérente de leur capital. Le marché des CoCo pèse actuellement 200 mia EUR". Sois apophantique ou casse-toi, ce n'était qu'une "hémorragie boursière". Un petite perfusion? A emporter ou à consommer sur place?

L’accord international de 2019 sur la finalisation du dispositif de Bâle III prévoyait une mise en œuvre complète pour 2028, donc... 20 ans après 2008, après le début de la crise financière mondiale. La Commission Européenne propose depuis 2021 d’accorder aux banques européennes un délai supplémentaire de 2 à 4 ans pour mettre en œuvre la mesure du Plancher de fonds propres réglementaires, indispensable pour garantir la stabilité financière et les conditions de concurrence équitable entre les petites et les grandes banques.

Avec les lock-down du Covid 19, la guerre en Ukraine, et bientôt à Taïwan [2] , l'inflation galopante, les incertitudes macroéconomiques croissantes, la planète qui éclate, ces retards sont un marathon collectif vers la mort, un dead run, en reportant les risques bancaires, spéculatifs sur les citoyens et en encourageant les instances de contrôle et de régulation des marchés financiers à également abaisser leurs exigences.

Il y a encore pire à vous annoncer. La Commission Européenne propose effectivement d’introduire le Plancher de capital à partir de 2025... mais en accordant une période de transition jusqu'en 2030. Cela est totalement contraire au dispositif de Bâle III, qui prévoit l’adoption complète du plancher de capital d’ici à 2028. Pour certaines catégories de risques, la proposition de la Commission Européenne prévoit des périodes de mise en œuvre progressive encore plus longues, allant jusqu'en 2032.

Dans un monde en pleine mutation climatique et géopolitique, où les risques macroéconomiques exogènes ne cessent de se multiplier et de s'amplifier, cela est criminel. La "monnaie politique" des dispositions du texte du Paquet Bancaire de la Commission Européenne veut, quoi qu'il nous en coûte, à nous, rassurer les banques en fermant l'oeil sur leur risque endogène de leur management boostant à outrance leur course au rendement immédiat à très court terme plutôt que d’améliorer leur surveillance en limitant le pouvoir discrétionnaire des autorités de surveillance d’imposer des Exigences de fonds propres, de Plancher de capital et des amortisseurs de choc pour les risques systémiques exogènes.

Le Paquet Bancaire européen impose à toutes les banques européennes, de la plus petite à la banque systémique, des normes et des exigences prudentielles face aux réserves réglementaires sur fonds propres. Les Recommandations Bâle III ne visent que les banques systémiques en les suppliant d'avoir des fonds propres réglementaires à hauteur. de 9%... qui ne sont de toute façon pas, et de très loin, atteints. En 2023, On tourne autour de 4 à 5%, ce qui est un progrès considérables puisque Bâle II recommandait 1 à 2%. Mais malheureusement pour la résilience et la solvabilité des banques européennes, le Paquet Bancaire européen n'attend qu'un niveau global de capitalisation, ou bien le output floor, ou encore le plancher de fonds propres réglementaires, le ratio de solvabilité sur fonds propres de base, qui est largement en dessous des 9% des Recommandations Bâle III. En effet, la Commission de Bruxelles argumente qu'il est nécessaire de répondre "aux spécificités de l'économie de l'UE". Il existe depuis l'année-Lehman 2008 d'énormes débats, dictés et pilotés par les lobbys bien sûr, au sujet de ce qui est à entendre par "fonds propres de base", par la méthode de pondération des actifs, par l'empilement des piliers des types d'actifs de réserves, et par ces "spécificités européennes". Toute cette glossolalie pour noyer le poisson et toujours et encore pour sponsoriser depuis les autorités publiques la spéculation financière, et donc le banking, le shadow banking et le dark pool.

Chaque système bancaire a son secret de fabrique, son ingénierie financière avec laquelle il échafaude ses pondérations pour évaluer-cacher son risque et répandre son information occultée et imparfaite dans le régime de la concurrence canalisée et dévoyée. Si vous vous souvenez, dans les années qui suivirent 2008, n'importe qui dans la rue et dans les chaumières connaissait la signification du terme "stress test" qui était dans toutes les bouches et sous toutes les plumes des médias. La bolomancie Bolloré-Lagardère-Niels-Kretinsky n'y faisait pas des tirs de barrage, bien au contraire. Il leur fallait canaliser les inspirations des gens, isolés ou en foule. Même en amitié ou dans les familles, tout le monde soumettait ses proches, ses conjoints, sa meuf, son mec, au stress test. Les rituels sociétaux et médiatiques de l'engagement de la réalisation du stress-test à venir, de la réalisation du stress-test en cours, de l'annonciation d'un constat amiable à présomption d'innocence, du soulagement de la déclaration lumineuse de la bonne santé dénuée de toute comorbidité, permettaient de manière cyclique d'assourdir vigilance et conscience. Les fanfares du stress test étaient comme un téléthon à répétition. Pour UBS + Crédit Suisse, il y a une absence totale de résilience, et il ne vous étonnera pas qu'un stress-test récent n'existe pas pour UBS ou Crédit Suisse, et qu'il n'y aura pas à attendre de stress test de UBS + Crédit Suisse fusionnés, comme par exemple pour Société Générale, BNP Paribas, Deutsche Bank etc.

Les derniers stress-test remontent à... plus ou moins 10 ans. Autant que je me souvienne, les derniers stress-tests, bien sûr publiés sans signalements particuliers, sont de 2014. Par contre les médias ont agité la planète encore longtemps après avec les noms de Madoff et de sa "pyramide Ponzi", mais aussi d'employés de banques choisis au doigt mouillé comme Abodoli ou Kerviel qui avaient joué en fin de compte un rôle mineur par rapport à la criminalité financière planétaire de toutes ces banques universelles too-big-to-fail et même plus petites. La Société Générale avait préféré faire des procès contre son employé Kerviel, UBS avait préféré faire des procès contre son employé Abodoli, en faisant croire que la direction de la banque, les Senior Managers, n'étaient pas au courant. Oups! Aujourd'hui, le 2 avril 2023, la Tribune de Genève publie de nouveau un article racoleur titré >>> "La saga de l’arnaque Madoff ressurgit en Suisse." Mon analyse très documentée du 3 novembre 2014 >>> La BCE maquille le nouveau stress-test 2014 des banques en Europe / Blanchiment des faillites en vue du TTIP / TAFTA.

Il y a 10 ans, le 25 janvier 2013, je vous avais écrit >>> Deutsche Bank crée des milliards de nouveaux produits financiers titrisés / Concours Internet des actifs les plus toxiques - Finance Watch - Weed - Share. L'action de la Deutsche Bank avait perdu en 2008 presque 100%, de 150 € à moins de 8 €, et avait parfois pu remonter ces 15 dernières années à ~~ 14 € et est retombée ce WE à 8 €. Du point de vue de la somme bilanaire, la Deutsche Bank était jusqu'à 2008 la plus grande banque du monde avec € 2000 Mia. N'oublions bien sûr par Société Générale, BNP Paribas, etc. Ces banques ne présentent plus tout à fait en 1er les produits financiers titrisés en vogue avant la crise de l'année-Lehman 2008 comme les macédoines de bundles de CDS/CDO, CDS^2, CDS^3, CDS Square/CDO Square, CDS Cube/CDO Cube etc, donc des produits titrisés sur des produits titrisés sur des produits titrisés dont on ne peut plus suivre la chaine du froid cadavérique, pas même les banques elles-mêmes. Des aliens créés et génétiquement manipulés par la concupiscence des financiaristes bancaires. Dans la narratologie de l'ingénierie financière un CDS est encore appelé "dérivé de crédit assurantiel" parce qu'il est sensé être une "assurance contre le risque de crédit", un "instrument de couverture contre un défaut de crédit". Et comme un crédit est vendu comme étant moins risqué, d'après les modèles internes du calcul et de pondération du risque des banques, les banques s'autorisent à avoir moins de fonds propres réglementaires, d'économiser des fonds propres réglementaires, et de mettre encore plus d'instruments financiers spéculatifs en circulation centrifuge et multipliée avec un énorme effet de levier.  Pix: stress-test, Paris, 14 avril 2023 |  

Les CDS/CDO sont des produits financiers titrisés adossés sur des crédits et de la dette: des couvertures de défaillance, des dérivés sur un événement de crédit - credit crunch, des permutations de l'impayé, inventés par JP Morgan qui avait fait faillite en 2008. L'intérêt pour le vendeur de CDS est que la maison soit le plus proche du brasier avec une forte probabilité de prendre feu pour vendre une protection dont le spread, la prime, est élevé. L'intérêt pour l'acheteur de CDS est que la maison parte en fumée, qu'il y ait l'événement de crédit, le défaut de paiement, la faillite. L'acheteur touche après la réduction en cendres une forte compensation. Plus le risque de défaut, de mise à feu, augmente, plus la prime augmente. Acheteurs et vendeurs ont tout intérêt à miser sur les incendiaires et à jouer avec le feu. Le jeu est d'inciter le pyromane. Les CDS qui profèrent l'idée d'une protection de risque et même de risque systémique et qui pondèrent à la hausse la valeur que l'on s'imagine des fonds propres réglementaires des banques, ne sont donc que des instruments de haute et violente spéculation; le dérivé est la dérive vers l'écueil. Le CDS est la liturgie avec le diable dans la communion qui vous enfonce l’hostie en bouche en léchant les babines. A côté des CDS, les ABS, les MBS, les RMBS sont tout autant des titres négociables dérivés de la titrisation adossés sur un pool de crédits. Personne ne sait où est le swimming pool, ne connait ses bords, ne sait localiser, définir et évaluer le risque visé par les CDS devenus des produits indépendants du risque. Mais tout le monde spécule furieusement sur du risque. Greed, greed, greed. Tous les acteurs, acheteurs et vendeurs, sont bonimenteurs, il n'y a plus place pour un autre dictionnaire. Le langage est mort. Les CDS étaient la cause de la chute, le 15 septembre 2008, de AIG - American International Group, l'un des leaders mondiaux de l’assurance et des services financiers. AIG avait été l'une des sources de la diffusion incontrôlée des risques de crédit, les CDS. Le marché des CDS était passé de $ 903 milliards en 2000, à  6 396 milliards de dollars à fin 2004 à 57 894 milliards à fin 2007, prenant le caractère d'une bulle financière. La banque Lehman Brothers était le premier acteur sur ce marché jusqu'à sa faillite qui est à l'origine du krach financier de 2008 appelé aussi "année-Lehman 2008". AIG étant too-big-to-fail avait été sauvée avec la helicopter money, le QE - Quantitative Easing de la Fed', mais la banque Lehman avait été lâchée. AIG est l'un des plus grands assureurs en assurance commerciale et industrielle et propose des assurances dommages, assurances-vie, assurances retraites, assurance prêt hypothécaire et d’autres services financiers et Black-Rock est l'un de ses actionnaires. L'illusion suprématiste du ciel ouvert à toutes les potentialités jusqu'au trou noir. Seule la mort n'est pas une volatilité.

En résumé, le vendeur de protection vend une protection pour un produit qu'il ne possède pas, et l'acheteur de protection achète une protection pour un produit qu'il ne possède pas. Leur job dating est leur moment privilégié adossé sur le mensonge à l'appui duquel vendeur et acheteur échangent autour d'un risque proposé et des compétences recherchées pour le déclencher. Greed, greed, greed.

"CDS" est un épitre dédicatoire voué au rendement maximal capturé avec la cupidité adossée sur la déprédation de l'économie réelle. Les CDS ne font pas partie intégrante des fonds propres réglementaires, ils n'en transforment que le visage en embellissant leur contours comme par télékinésie de magnétiseur. La crise financière de 2008 a été la célébration infernale du krach des CDS au niveau mondial. Mais à la suite de 2008, vendeurs et acheteurs de produits financiers mettent en avant leur game changer, une nouvelle classe de produits structurés comme par exemple les CoCos-AT1 qui sont voués au rendement et, plutôt en fin de vie quand cela commence à sniffer la mort, ils sont rattrapés par des CDS. Rendez-vous compte, les AT1, appelés produits "structurés", sont des produits financiers... sans échéance que les banques peuvent "suicider" quand cela les arrange, surtout dans une trappe climatique allant de la faillite technique, comme depuis 2008, jusqu'à la banqueroute ultime comme de nouveau à partir de 2023. Les AT1, des produits hybrides entre obligations et actions, en tant que "Pilier 1 - Tier 1", des produits "subordonnés", comme le sont les CDS/CDO. Mais subordonnés à quoi? Certes, ici actions et obligations sont hybridés génétiquement, mais ces produits sont subordonnés au calcul hypothétique des banques de prévoir de se délester le plus rapidement possible de leurs activités à risque pour minimiser au maximum leurs pertes et dettes à imputer dans leur comptabilité en cas d'impact direct ou collatéral, par drone ou par missile transcontinental à combustible solide, et même par arbalète. Ce qui ne fonctionne jamais depuis 2006, depuis 2008, depuis mars 2023, mais on appelle ceci une gestion assurantielle prudentielle.

Au lieu de s'équiper d'outils pour se préparer à être capable d'absorber ses pertes financières, le système financier et bancaire entasse ses modélisations d'ingénierie financière pour phagocyter les marchés financiers. Cette collectivisation privée bancaire est boostée par les Etats Providence Bancaires et l'Europe Providence Bancaire. Comme en France avec la Loi Sapin 2 du 10 décembre 2016, les législations européennes ou américaines autorisent l’émission par les banques de nouveaux titres représentatifs de dette, Tier 3, AT1, CoCos, etc pouvant absorber des pertes éventuelles. Les banqueroutes simultanées de 2023 de Crédit Suisse, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank viennent de prouver que même avec des instruments d'ingénierie financière de dernier cri - ce qu'étaient les CDS/CDO en 2008 -  les banques sont incapables d'absorber leurs pertes. Les CDS/CDO étaient partis en fumée en 2008, les AT1-CoCos partent en fumée à partir de 2023.

Les AT1-CoCos, subordonnés, structurés etc, dont les cours sont définis par l'Euribor et le Libor, sont toujours des instruments de crédits, vendus sous forme OTC - Over The Counter de gré à gré sous la table entre privés et loin du regard du régulateur des marchés et dans le shadow banking et le dark pool.

Le modèle économique de la Deutsche Bank était et est juste fondé sur les produits financiers titrisés, CDS/CDO/LBO/OTC/RMBS et les CoCos-AT1, etc... Mais... la filiale DWS - Deutsche Asset Management, un gestionnaire d'actifs à la BlackRock et détenue à 100% par Deutsche Bank, n'est qu'un hedge-fond réalisant, dans le cadre du shadow banking, 94% des opérations de la Deutsche Bank. Bien sûr la Deutsche Bank était dans cette comorbidité contaminée en tête du cartel qui avait triché en manipulant le Libor et l'Euribor et de la fraude fiscale aux dividendes des CumEx/CumCum. La DWS est la façade pour la Deutsche Bank, une société-écran au même titre que les sociétés-boîte aux lettres des Îles Caïmans. La Deutsche Bank octroie des crédits et en externalise les risques dans sa filiale DWS pour en imprimer en 3D des produits structurés, titrisés, adossés sur ces crédits à la dérive.

Dans les revues financières, qui tentent un simulacre de transparence intime, le "shadow banking est un système opaque où l’information n’est pas transparente et où s’affirme la non-traçabilité des risques". Les néolibéraux qui nous remplissent le cerveau avec "l'information 1) pure et 2) parfaite de la concurrence 3) libre et 4) non faussée" ont tout faux. Comme je vous l'ai expliqué plus haut, même les banques et les acteurs financiers ne sont plus capables de retracer et de remonter à la source de leurs produits dérivés des crédits, qui sont des macédoines de produits titrisés et structurés les uns sur les autres une fois, deux fois (Square), trois fois (Cube) etc.

Selon la revue Capital, "le shadow banking (banque de l’ombre) désigne les activités d’entités participant au financement de l’économie, sans appartenir au circuit bancaire traditionnel régulé." Les secteurs linguistiques en tension, "participant au financement de l'économie" et "circuit bancaire traditionnel régulé" sont des enfumages apophantiques. Comme nous l'avons vu ci-dessus, selon le FMI, 90% des flux financiers ne correspondent qu'à de la spéculation financière hors-sol, et comme nous le reverrons ci-dessous, tous les systèmes de régulation, de contrôle et de réglementation des marchés financiers ne sont que des instruments de papiers édulcorés dans les faits et les pratiques pour satisfaire aux lobbies et à la monnaie politique. Le shadow banking est constitué par la myriade d’intermédiaires financiers (hedge funds, fonds de titrisation, fonds monétaires, capital-investissement, trusts, gestionnaires d'actifs comme BlackRock - le modèle existentiel cher à Macron - collectant et gérant des fonds sans appartenir aux établissements de crédit contrôlés par les superviseurs. Une fois des capitaux levés sur les marchés financiers ou par emprunt, ces entités fournissent des capitaux à des demandeurs de fonds. Proche de l’intermédiation d’une banque classique, cette activité de financement palliatif s’en distingue dans la mesure où, n’étant pas régulée, aucun filet de sécurité n’est tendu en cas de problème, de faillite, de liquidité, etc. Le shadow banking est apparu dans les années 1980 avec la titrisation et la structuration de dérivés de crédits. Il s’agit d’une technique consistant à sortir les actifs les plus risqués (crédits, etc.) du bilan d’une banque, puis à les revendre à d’autres investisseurs via un fonds de créances spécialisé.

Depuis, le shadow banking n’a pas cessé de s’étoffer. En réalité, personne sur la planète, n'est capable d'évaluer le montant des encours des actifs qui sont en orbite autour de la planète. On parle de 100.000 à 150.000 milliards de $. Cette suramplification des encours est aussi principalement due à l'inflation de la (dés)Intelligence Artificielle qui met en interaction automatisée et robotisée tout et n'importe quoi et... les... forces de ce mal. Le PIB de l'EU est de € 14.500 milliards. En 2013, l'estimation des encours du shadow banking s’élevait à $ 75.000 milliards, soit un montant légèrement supérieur au PIB mondial de $ 72.000 milliards, en 2002 il était estimé à 21.000 milliards de dollars.

En se basant sur l'affirmation du FMI, selon laquelle 90% des flux financiers de la planète ne relèvent que de la spéculation financière hors sol sans lien avec l'économie réelle, nous pouvons facilement penser que ces 100.000 à 150.000 milliards véhiculés dans le shadow banking sont une base tangible de réflexion. Pschuuut, surtout ne dites pas que c'est une Pyramide Ponzi. Depuis la crise de 2008, il y a d'abord eu une récession mondiale, mais le rattrapage économique n'a pas été une croissance économique, puis il y a eu le lock-down et le freinage du Covid 19 et maintenant la guerre en Ukraine. Il n'y a pas eu de croissance économique, il n'y a eu qu'un PIB fictif et furtif dédié aux initiés. Avez-vous connu, vous-mêmes, de 2002 à 2023 une croissance du niveau de vie de 500 à 700% parallèle à la croissance du niveau des encours du shadow banking? Non. Nous n'avons connu qu'une démonétisation de notre travail et de nos salaires, de nos services publics, de nos infrastructures, des hôpitaux, du rail, de EDF, de notre indépendance énergétique, et l'accroissement monstrueux du nombre des personnes vivants en dessous du seuil de pauvreté: 9 millions en France, dont + 1 million depuis le Covid-19.

En France, c’est le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) créé en 2013, qui s'intéresse au shadow banking. L'unique cause des faillites de Crédit Suisse, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank se trouve dans l'absence de régulation du shadow banking. Crédit Suisse, UBS, Santander, Deutsche Bank/DWS, Société Générale, BNP Paribas, HSBC, Natixis, BlackRock etc, ont le même modèle managérial. Les compagnies d’assurance détiennent une partie importante d’actifs non régulés avec leurs produits d’assurance vie, leurs crédits assurantiels, etc relevant du shadow banking. Les assurances et fonds n'étant pas des banques, ils ne sont pas soumis aux normes prudentielles Bâle III, au Paquet Bancaire européen, etc. Ne me parlez plus du risque du système assurantiel depuis les bolchéviks. C'est oufe, comme des djeun's en cycle universitaire sont encore capables de se faire croire à eux-mêmes en 2023 comme ils sont dans le bon côté du bien.

Il n'existe pas de tribunaux ou un genre de "Parquet de Paris" qui souligne que les gouvernements et les autorités publiques politiques - en prorogeant de manière chronique depuis 2008 l'élaboration et l'application de règles et de normes prudentielles - imposent un préjudice moral subi par l’État sous la forme d’une atteinte à la crédibilité et à l’efficacité de l’action de l’État. Mains dans la main avec les financiaristes, ils imposent à l’État un préjudice, ils portent atteinte à l'État, tout en se comportant en coach de développement personnel pour conserver la martingale et la matraque. La régulation des activités du shadow banking, n'a pas non plus été mise en place depuis la Crise des Subprimes de 2008, et même les Banques Centrales n'ont pas instauré une régulation directe qui consiste à élargir leur champ d’intervention de banque centrale en tant que prêteur en dernier ressort auprès du shadow banking. Le déluge des € 17.000 milliards de la BCE - Banque Centrale Européenne et le déluge du QE - Quantitative Easing offerts conjointement par les Banques Centrales nationales ont surmultiplié leur imposture de prêteur en dernier ressort et subjugué les financiaristes et leurs télégraphistes du dark pool. La BCE, en totale violation de ses statuts définis par le Traité de Maastricht, le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin, a offert gratuitement en une 20aine de plans cumulés (opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance...) jusqu'à 2022 plus de 17.000 milliards d'€ aux banques privées, même aux banques du Royaume-Uni qui ne fait pas partie de la zone-Euro. Le PIB de l'EU est de € 14.500 milliards.

Toutes ces banques centrales n'ont pas élargi leur périmètre d’intervention vers le shadow banking alors que la gestion du risque systémique les y obligerait de manière incontournable. Pourtant le secteur linguistique "réforme incontournable" est le socle cérébral et téléologique de Macron. Le duo explosif Macron-Darmanin se donne le moyen d'introduire et de légaliser les systèmes de vidéosurveillance algorithmique à reconnaissance faciale et de données biométriques et comportementales même avec badges socio-métriques pour les JO de Paris de 2024, mais ne se donne pas les moyens d'élargir sur le shadow banking le périmètre de contrôle des autorités de surveillance et de la Banque Centrale. Leur techno-solutionnisme de leur (dés)intelligence artificielle n'est pas dirigé vers le shadow banking qui est une prédation contre l'économie nationale, régionale et globale, le travail, et contre nous tous. Macron-Darmanin sont donc si efficaces pour faire passer dans le extrême droit commun leur système de traquage des "factieux et des factions" qu'ils assimilent aux "assaillants du Capitole et brésiliens de Bolsonaro" (je cite Macron qui parlait des 10 premières méga-manifestations contre sa réforme BlackRock-Macron des retraites depuis le 16 janvier 2023). Darmanin, ministre de l'Intérieur de Macron, veut supprimer les subventions à la LDH - Ligue des Droits de l'Homme qui existe depuis... 160 ans. En France on se passe de putsch, on a un président.
      "autocratie électorale"      "dumping humain"      "extrême resserrement à droite"    composent son hymne ternaire.         
                       Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.

Les outils du shadow banking, de la finance non bancaire, spéculative et dérégulée: la finance de l’ombre utilise plusieurs instruments financiers pour employer les capitaux qu’elle manage. Les principaux sont:

  1. Les hedge funds: ces fonds recourent à des techniques de gestion non traditionnelles afin de générer une performance absolue grâce à des stratégies agressives.
       Ils ont une vocation spéculative et recourent à l'effet de levier pour doper la rentabilité des capitaux investis.
  2. Les fonds de titrisation: cette technique de transfert des créances ou actifs détenus par une banque ou un établissement financier à un fonds commun de titrisation
        qui la revendra ensuite à des investisseurs fait toujours florès.
  3. Les fonds monétaires: sont investis en créances à court terme, en titres d’états et d’entreprises (bons du Trésor, certificats de dépôt bancaire, billets de trésorerie).
  4. Les fonds obligataires principalement investis sur des obligations privées ou publiques.
  5. Le capital-investissement: les fonds de shadow banking injectent des capitaux propres ou sous gestion dans le capital d’une entreprise
       ayant des besoins de croissance, de transmission ou de redressement.

La revue Capital écrit elle-même élégamment dans son aubade au rendement: "...la raison pour laquelle les régulateurs, sans interdire la banque de l’ombre qui offre parfois un financement alternatif favorable à l’innovation et à la croissance, surveillent étroitement les coulisses de cette activité financière."

Revenons à la réalité en la contextualisant avec les 5 faillites de ce mois de mars 2023, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, des banques Silvergate et Signature, de la banque systémique Crédit Suisse. Comme toujours, les banques n'ont qu'un seul but, celui d'externaliser le risque du crédit tout en faisant une énorme marge opérationnelle, donc en externalisant en dehors d'elles-mêmes et de leur comptabilité tous les risques des activités de crédit et d'investissement. Externaliser le risque de crédit - en langage bancaire "hiérarchiser le risque" - évite aux banques de faire leur job naturel et légal de contrôle des bonités bancaires des emprunteurs, évite des études et des prospectives de marchés, et leur permet en même temps de vendre du produit spéculatif financier dérivé adossé sur la masse de leurs crédits accordés et de leurs investissements. Mais pour 1 crédit accordé il existe 9 produits financiers, autrement dit 90% des flux financiers correspondent à de la stricte spéculation financière qui n'a qu'un seul but, celui d'avoir la best short term solution, le rendement financier maximal dépassant les deux chiffres. Avec Deutsche Bank c'était... du 25% jusqu'au krach de 2008. Attention! Pour 1 crédit accordé il existe 9 produits financiers, mais il ne sont pas mutualisés en 9 parts égales parallèles, ils dansent séparémeennt et sans liens entre eux sur la crête de l'écueil de la conurrence guerrière où il n'y a que des agresseurs sur la ligne de front et des charniers humains de part et d'autre. Il n'y aura même plus de Tupperware en promo pour les mettre en morceaux au frigo. Dans le monde productif de biens et de services, une entreprise qui a atteint une marge opérationnelle dépassant les 5% est considérée comme étant excellente, voire exceptionnelle. C'est donc plus facile et tellement moins fatigant de créer des produits financiers dérivés en dérive sur les marchés des crédits et des titres d'investissements. Là-dessus, tous ces acteurs criminels organisent avec le soutien des autorités publiques, de nos gouvernements, de Sarkozy-Hollande-Macron1-Macron2, de la Commission Européenne >>>"La (très) grande évasion" fiscale - Film de Kergoat et Rue 89-Strasbourg / Qatar Gate & corruption-captation de la Commission Européenne et des institutions EU comme je vous l'ai de nouveau une x-ième fois ré-écrit le 16 décembre 2022.

– Vem är du?

– Jag är döden.

– Kommer du för att hämta mig?

– Jag har redan länge gått vid din sida.

Le 15 avril 2021, en tant que linguiste atterré, j'avais écrit un énorme mémoire opposant le Rapport Arthuis et l'auteur François Boulo. J'avais lu en entier le Rapport Arthuis intitulé "Nos finances publiques post-Covid-19 : pour de nouvelles règles du jeu" et je l'avais confronté au livre que j'avais aussi lu en entier du Gilet Jaune, François Boulo, intitulé "Reprendre le Pouvoir" >>> Plans d'austérité 2022-2030 - Rapport Arthuis, "Avenir des Finances Publiques, nouvelles règles du jeu post-Covid" ➳ François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir" (voir aussi Annexe n°6). Mon mémoire du 15 avril 2021 commence ainsi... >>> D'une façon ou d'une autre nous ressortirons de la pandémie du Covid qui a permis à Macron de performer ses synergies autoritaristes de sa Vème République et ses chroniques violations de l’État de Droit...   Non, ce n'était pas de la prémonition ce que j'annonçais, ce n'était que de l'observation, et mon site RzM67 ne dépend d'aucun donneur d'ordre, ni de donate, ni de suppléments au niveau social, convivial, ni de mimétisme comportemental. Et de votre côté, vous me traitez d'abord de gauchiste islamo-bolchéwokiste, et quand les événements annoncés bien à l'avance se passent effectivement comme annoncés, vous me traitez de plagiateur de ceux qui, subitement se mettent aussi et bien après, à les commenter dans les médias mainstream. Votre contenance apophantique est sauve, il faut rester dans le beau monde. Dans mon mémoire de ce 15 avril 2021, j'avais auissi rédigé une réflexion philosophique et sociologique de mon cru sur le langage, le parler, le parl'être, le confort de la connivence, la paresse du comportementalisme de la dilution de soi dans le décorum. Au jeune universitaire cité plus haut, je dis qu'avec sa soif de dynamisme il est dans sa tête un vieux. Il est moderne, occidental, cannibale et pérénnise la destruction. Il a soif de l'être, il ne se rend pas compte, sa manière de respirer est dogmatique. Dans le Rapport Arthuis, il s'agit de la gestion des flux financiers mais avec le focus sur la dette publique. Vous n'y trouverez rien sur le contrôle et la réglementation des systèmes bancaires et financiers qui dérivent à 90% les moyens et les flux financiers vers l'acharnement spéculatif et qui sont chroniquement renfloués par les autorités publiques. L'exigence des Fonds propres réglementaires des banques n'y figura pas et elle est remplacée par l'exigence des plans d'austérité de 2022 à 2030 imposés au pays, à ses services publics, à ses habitants en les culpabilisant un maximum. Macron gave de sa matraque dogmatique les voiceless du pays. Ce cycle des échauffourées dogmatiques de Macron prend fin depuis le 16 janvier 2023 et la 1ère manifestation contre lui. Au 14 avril nous en sommes à 12. Le 1er mai 2023 sera la n°13.

Revenons maintenant à mars 2023 et à la faillite et la disparition simultanée de Crédit Suisse, fondée en 1856. Après 167 ans d'existence, cette expertise du système bancaire suisse passe sous terre à jamais. Le "modèle de réussite suisse" n'étonne personne. La Suisse est le 2ème paradis fiscal de la planète juste derrière les Pays Bas et suivie par les Bermudes. 85% du pétrole russe sont négociés à Genève dans le "milieu pétrolier genevois" opaque, douteux et mafieux. La Suisse "lave plus blanc" mais est le black swan de l'Europe. Plus d'1/3 des recettes de l'impôt sur les bénéfices de la Suisse ont été générés à l'étranger. La Suisse est la plateforme mondiale de l'évasion fiscale. Plus d'1/4 de la fortune qui est investie au-delà des frontières dans le monde entier est déposé en Suisse. Même les cantons suisses se font la guerre entre eux pour rabaisser au maximum le taux minimum d'imposition. Pour faire encore mieux, depuis plusieurs années, Crédit Suisse enchaînait les scandales, les fautes et les errements, les manipulations sur certains marchés, les investissements dans des fonds douteux, les relations avec des clients peu recommandables, les bonus délirants pour ses dirigeants. Crédit Suisse était souvent mise en accusation pour ses pratiques sulfureuses et condamnée par la justice et les autorités de régulation. La confiance avait fini par disparaître, chez les actionnaires et chez les clients de la banque. Au dernier trimestre de 2022, alors que des doutes montent sur sa solidité financière, ces derniers ont retiré plus de 100 milliards de dollars de fonds, placés notamment dans Wealth Management l'une de ses divisions phares, la gestion de fortune avec CHF 793 milliards  ( # 2400 Milliards pour UBS). En février 2023, Crédit Suisse présente les pires résultats de son histoire avec des pertes de CHF 7,3 milliards.

La faillite de Crédit Suisse doit interpeler. La Suisse, berceau de l'or des nazis, des narco-dollars, des capitaux des oligarques russes, des évasions fiscales de toute l'Europe, est capable de montrer à la planète, à Augustus von Hayek, à l’École de Fribourg, que l’État, dans sa souveraineté, est toujours bon à prendre pour mettre en œuvre - avec son soutien, ses liquidités à hauteur de CHF 109 Milliards, ses fonds de garantie, la richesse économique produite par ses habitants - une faillite organisée par les marchés, sans imposer une nationalisation de cette banque. "Nationalisation" étant un terme corrélatif à "bolchévik" et contre lequel seul un pacte existentiel d'envergure néo-libérale se doit d'être légitime. (Sur les comptes de nazis de CRédit Suisse et sur la spoliation, lire le rapport du SWC - Simon Wiesenthal Center)

Il n'y a donc pas de "risque assurantiel" pour les banques too-big-to-fail, leur perpétuation morbide est stabilisée par les gouvernants, "quoi qu'il en coûte - what ever it takes" et merde pour "les moins que rien" comme dit Macron dans une allocution publique. Pour rappel, le premier actionnaire du Crédit Suisse était la société de gestion américaine Harris Associates, qui détenait plus de 10 % du capital-action, soit l’équivalent de CHF 1,2 milliard de francs au cours du jour. Mais Harris Associates... est elle-même contrôlée par le groupe bancaire français Natixis. En aviez-vous entendu parler?

Pour faire diversion le gouvernement de notre pays agite une haine raciale bien française contre les immigrants ou les chômeurs, ou fait passer uniquement avec le 49-3 comme d'habitude des Lois Laïcité et des Lois Sécurité Globale de Macron qui ne cesse de dire "Il faut repenser l'Etat". Là aussi, à cause de sa Loi Sécurité Globale, la France avait été rappelée à l'ordre le 12 novembre 2020 par l'ONU. Mais avec Macron notre pays est abonné aux blâmes et condamnations adressés et prononcés par les grands organismes internationaux publics à cause de son "usage disproportionné de la force par la police et la justice". La LDH - Ligue des Droits de l’Homme ne dénonce strictement que la même chose.

Après la crise financière de 2008, les règles bancaires et des marchés financiers ont été renforcées sur le papier, mais ni Bâle III, ni Solvency II, ni MiFID 2 ont vraiment été mises en application et ils ont été immédiatement détournés en amont. Le caractère opaque et complexe du bilan des banques n'a jamais été écarté depuis 2008 mais a été renforcé. Le législateur européen n’a pas pris le soin de préciser s’il fallait tenir compte de la valeur comptable des banques ou de la valeur de marché pour le calcul des fonds propres durs. La crise des systèmes bancaires et financiers est simplement de retour en 2023. L'exemple du Crédit Suisse montre que les leçons tirées de la faillite de la banque d'investissement américaine Lehman en 2008 n'ont pratiquement pas été appliquées. Ainsi, il n'y a pas de loi qui réduise la taille des banques universelles (dépôt, investissement, assurance) et les désintègre par appartements, alors qu'il a été rappelé au niveau planétaire en 2008 que les grandes banques sont avant tout le grand danger avec le réchauffement climatique.

Au lieu des 9% de Fonds Propres Réglementaires préconisés par Bâle III : dispositif réglementaire international pour les banques du Comité de Bâle de la BRI - Banque des Règlements Internationaux, toutes les banques utilisent certes depuis l'année-Lehman 2008 davantage de Fonds propres réglementaires pour se couvrir elles-mêmes en cas de déchéance d'un créancier, de défaillance, d'un risque de défaut ou d'illiquidité. Mais ce ne sont en réalité en 2023, 15 ans après cette crise dite des subprimes, que 3% de l'activité pour les banques, et que 4 à 5% pour les grandes banques universelles et systémiques. Ceci constitue, avec l'aval des gouvernements, de la Commission Européenne, du Conseil Européen, une permanente mise en danger collective de la vie d'autrui. 95% des activités économiques sont toujours financées par la dette. Bâle III a effectivement multiplié par 3 ou 4 le total des Fonds propres réglementaires, les institutions bancaires ont donc effectivement amélioré de manière minimale leurs Ratios de liquidité, mais ils étaient sous Bâle II si criminellement bas et souvent inférieurs à 1 %. Depuis l'année 2008, le pronostic vital des banques reste toujours gravement engagé et même en plus renforcé par le fait que Bâle III ne considère les banques que comme des entités distinctes, mais jamais en relation les unes avec les autres. C'est absurde de ne pas tenir compte de la totale interconnexion du système bancaire. Il faut aussi se souvenir que les interconnections avec le sysème bancaire américain sont une guillotine en stand by parce que pour l'instant la Fed' ne s'est pas encore décidée à imposer aux banques le retour des exigences de réserves propres obligatoires dont elle s’était défaite en 2020 dans le contexte de craintes liées au Covid. Les faillites simultanées de SVB - Silicon Valley Bank, Silvergate Bank, Signature Bank du fonds spéculatif américain LTCM - Long Term Capital Management vont bien pousser la Fed' à revenir aux exigences de fonds propres réglementaires, mais l'inflation galopante, les tensions économiques dues au contexte géopolitique et la forte hause du taux directeur et du taux des crédits vont pousser un grand nombre d'acteurs économiques, bancaires et financiers vers la faillite.

Le montant des Fonds propres réglementaires, pour constituer un réel système assurantiel/prudentiel du risque, devrait au moins être de 9% selon Bâle III. Ceci reste toujours massivement inférieur aux exigences de l'économie réelle, où environ 30% en moyenne sont financés par des capitaux propres. Le secteur bancaire n'est de 2008 à 2023 toujours pas en position sûre. C'est tout juste le contraire, parce que les déluges des liquidités et des garanties et des bail-out organisés en cavalcades de 2008 jusqu'à 2022 en plus d'une 20aine de plans de QE - Quantitative Easing, de facilitation quantitative, et de nouveau depuis 2023 par les pouvoirs publics et nos gouvernements ont encore plus euphorisé les marchés financiers et boosté l'invention-création de produits financiers titrisés et structurés adossés sur des crédits. Et tout cela ne perdure et ne se multiplie que parce les grandes banques comptent, en cas de crise, sur l'imbécilité de l'Etat pour les sauver en raison de leur taille et de leur importance, comme c'est de nouveau le cas actuellement en Suisse avec Crédit Suisse et UBS. Ce problème avait été largement abordé lors de la crise financière de 2008 il y a 15 ans, et nos présidents criaient devant tous les micros des médias leur "je ne tolèrerais pas que la finance..."

A cause de la Crise du turbo-capitalisme et des roués de la spéculation financière globale sur des produits financiers dérivés comme les CDS/CDO nous sommes depuis 15 ans dans la grande dépression et il aurait été pensable que les gouvernants, comme ils l'avaient tous juré la main sur le coeur à l'image de Sarkozy ou de Hollande (" je ne tolèrerais pas que..."), apportent les outils de Contrôle et de Réglementation de cette industrie financière. Depuis 2008 sont en effet passées les Recommandations Bâle III du Comité de Bâle de la BRI - Banque des Règlements Internationaux, les Directives Solvency et Solvency II, MiFID et MiFID II, Anfa, les Directives sur le Secret des Affaires, toutes destinées à instaurer une séparation des Banques Universelles, une Règlementation, un Contrôle et une moralisation de l'industrie de la finance.

Mais elles avaient été au préalable toutes vidées du périmètre et de la portée des réformes qu'elles prétendaient instaurer. Bien sûr Sarkozy, Hollande, son ministre Valls - devenu fasciste par la suite avec Vox à Barcelone -, Macron-1 et Macron-2 ont tout autant été efficaces et persuasifs que les lobbies financiers de Bruxelles ou de Washington pour pousser à vider de leur contenu ces Directives et ces Recommandations qu'ils ne veulent pas, afin de rester au service de la "libre concurrence pure et parfaite" des marchés, et qu'ils jugent menacés par elles. Pour trouver de l'information et les faits à ce sujet, je vous invite à vous rendre à mon billet antérieur sur les néo-libéraux conservateurs Sylvie Goulard, Pisani, Macron, etc et à cliquer sur les liens internes. Sylvie Goulard a bien sûr voté pour le CETA au Parlement Européen. Sylvie Goulard était pressentie par Macron comme Ministre des Affaires Européennes, c'est tout dire.

Suite à l'effondrement en queue de dominos initié le 15 septembre 2008 par le lâchage de la Lehman Brothers, la peur et l'effroi avaient fait vivre - comme une ou deux fois dans un siècle - une communauté de pensée du sommet à la base et vis-transversa. Plus un langage commun d'aversion était diffusé en boucle, plus cette communauté de pensée éloignait en réalité les dirigeants politiques des citoyens. Mais l'illusion suprématiste du lien inter-classe sociales était le véhicule politique du moment, sans pour autant que les partis de gauche ne fouillent dans les sens des mots utilisés et ne construisent un programme de conversion de la société et de ses habitudes. Plus ou moins inconsciemment les phrases et philippiques contre les banques universelles et agences de notation étaient basées sur une interrogation donnée à la globalisation, la souveraineté nationale et accessoirement à la démocratie. Il n'y avait pas de place pour un Green New Deal >>> G20 de Londres - Green Bail out et croissance prudentielle durable ou holding de défaisance et révolte sociale?...

La crise était décrite avec les mots de scène et des tirades sans contours et les hommes politiques déshabillaient leurs tuniques de paillasse pour endosser celle de grand commandeur et guide des peuples: "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", comme jouissait à se le dire si élégamment Karcher-chairman-prince-président, Sarkozy. Souvenez-vous de notre pinocchio qui parlait des "marchés financiers fous", et qui vociférait à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin, si...". Depuis que les peuples ont repris conscience que la crise de la dette des banques passe à la crise de la dette publique par le procédé classique de la nationalisation des pertes, les dirigeants de ce monde de droite et de gauche vous assurent "qu’ils ne tolèreront plus que…". Cette intolérance subite face à la liberté de l’hégémonie des banques avait été mise à jour à l’occasion de la dette souveraine grecque. Vous pouvez lire >>> I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras... Mais les décideurs nationaux et les euros-décideurs s'étaient laissés attendrir par le monde de la finance et le Week-End du 8-9 mai 2010 ils avaient conclu avec lui le pacte qui est aussi dénommé par les financiers comme la "nuclear option". A partir de là, il y a eu une course entre les spéculateurs pour rafler la mise de la pyramide Ponzi qui venait d'obtenir sa coiffe européenne. Cette course à la bulle de la spéculation allait s'accélérer jusqu'à ce que l'on tombe dans l'hyperinflation - que je pressentais dès 2010 et qui est réelle depuis 2 ans -  qui annoncera la Grande Dépression 2. Le chairman prince-président Sarkozy avait dit le 25 avril 2008 que les "agences de notations n'avaient pas fait leur travail", pourtant ce Sommet européen qu'il affirmait avoir inspiré, convoqué, dirigé et influencé, ne proposait que des réponses évasives aux agences de notations qui dégradent du triple AAA un à un les pays européens et de la Zone Euro. Le Président français consolidait tout autant la victoire de la Lutte de la classe financière. La politique est l'art du transfert des richesses, des savoirs et des pouvoirs, vers le haut.

La reprise en urgence de Crédit Suisse en mars 2023 par sa concurrente UBS est donc une erreur, parce que séparément pour Crédit Suisse et pour UBS il y avait déjà avant la fusion une absence totale de résilience, et que cette absence totale de résilience n'a été que surmultipliée avec leur fusion forcée et sous la tutelle des autorités suisses. Cette reprise crée à partir de deux banques comorbides too-big-to-fail une banque too-big-to-fail encore plus grande, un colosse bancaire en péril, qui sera encore plus dangereuse pour le système, alors que les recommandations de Bâle III, de Solvency, de Solvency II, de MiFID, de MiFID 2 allaient dans le sens d'un démantèlement des banques universelles. Une liquidation aurait été la bonne solution. Une plateforme étatique aurait pu reprendre le Crédit Suisse à la place d'UBS et en organiser la vente des secteurs d'activités par appartements. Officiellement cette fusion est destinée "à éviter une faillite désordonnée" de la deuxième plus grande banque de la Suisse. Ce secteur linguistique "éviter une faillite désordonnée" fait, à mon avis écho à la "destruction par les marchés" qui avait été décidée en 2009 à Athènes par le groupe hybride investisseurs-décideurs institutionnels politique à la Conférence Bilderberg. Je rappelle que cette "destruction par les marchés" est réalisée avec... le rachat par dizaines de milliards d'€ des dettes pourries toxiques irrécouvrables des banques par la BCE, les banques cerntrales et les Etats qui héberegent ces banques et leurs filliales à ciel ouvert et du dark pool du shadow banking. Cette "destruction par les marchés" évite le tsunami et dilue dans le temps la destruction au détriment des économies nationales, réelles et des gens qui s'y affairent et qui subissent. C'est comme la destruction climatique mais en plus court. La lutte finale se trouve toujours au cimetière, les plus pauvres en 1er. Les décideurs hybridés en sont responsables à 100%. Vous avez au bas de mon analyse sur Bilderberg 2009, au sujet de la destruction par les marchés, la liste des décideurs politiques français... Bilderberg, c'est du Davos x 1000.

Depuis la crise financière de 2008, il existe effectivement un mécanisme permettant de liquider-liquéfier les banques en cas de crise, mais ce MRU - Mécanisme de Résolution Unique n'a pas été utilisé pour Crédit Suisse, en réalité par crainte qu'il ne fonctionne pas. Car les grandes banques ont des centaines de filiales à l'étranger dans différentes juridictions, de vastes livres remplis de placements complexes, structurés, titrisés, dérivés, déviés dans lesquels elles-mêmes ne s'y retrouvent plus.

Et il existe une grande proximité entre la politique et les autorités de surveillance d'une part, et les établissements de crédit d'autre part. Ce sentiment collectif du "nous", de "nos banques", de "nos caisses d'épargne", cette approche infantile prédomine et est destinée à se prémunir contre une fuite massive de ses dépôts, le "bank run", et les banques centrales et les établissements de crédit sont également très proches et agissent dans un cadre de confusion d'intérêts. Tous les bank runs montrent à chaque fois que les banques ne sont pas en mesure de rembourser les dépôts de leurs clients, et une aide massive et démesurée des banques centrales est à chaque fois déclenchée en urgence, bien que les antiennes rythmées soient à chaque fois récitées par voie d'autorité et rediffusées en boucles comme sur le site du Conseil Européen où nous lisons en effet: "Le mécanisme de résolution unique (MRU) a pour objectif de permettre une résolution ordonnée des défaillances des banques en affectant le moins possible le contribuable et l'économie réelle."

Les antiennes sont des refrains liturgiques repris par le chœur entre chaque verset d'un psaume. Le 29 décembre 2020, en plein lockdown n°2 du Covid 19, j'avais écrit une analyse avec un ton bien plus acariâtre au sujet de ces grandes banques universelles, toutes too-big-to-fail et toutes toujours en faillite technique >>> Brexit: mutisme de Bruxelles sur la fintech et les zombie-banques too big-to-fail de la City et de l'Europe - Comment a été vidé l'accord de libre-échange EUUK sur le Brexit ? Vous ne me croyez pas? Je radote? Toutes ces grandes banques sont des zombie-banques >>>  Il y a autant de Dark Vaders que de grandes banques too-big-to-fail et de lobbies réunis. Par exemple, la Deutsche Bank est toujours en faillite technique depuis 2008 et a toujours délocalisés dans sa bad-bank 532 milliards d'€ de produits financiers et titrisés toxiques, pourris et irrécouvrables, malgré le millier de milliards qu'elle a reçus sans contrepartie de la BCE, de la banque centrale allemande et de l’État allemand mais aussi de la... Fed' américaine comme la Société Générale, BNP-Paribas, Dexia, etc. Pour maintenir retentissante la fiction de liquidité et de stabilité des marchés salvateurs qui viennent à notre secours, la Deutsche Bank a encore créé le 9 décembre 2020 une bad bank supplémentaire qu'elle appelle "Capital Release Unit" qui continue à faire de la défaisance en avalant ses excréments anciens, actuels et futurs. Ceci est un hyperloop qui part du shadow banking et arrive aux chiottes opaques. Pour la Société Générale, sa bad-bank se trouve à Paris à la Tour de la Défense et s'appelle "Structure de cantonnement", pour BPCE - Banque Populaire Caisse d’Épargne ou Natixis elle s'appelle GAPC - Gestion Active de Portefeuilles Cantonnés... C'est fabuleux d'avoir le droit conféré par les autorités publiques et l'ABE - l'Autorité Bancaire Européenne d'avoir une existence dystopique dédoublée.

Avec le Covid-19 on a le droit de mourir qu'une seule fois, avec le shadow banking on a le droit de mourir sur le dos des citoyens autant de fois que le lobby financier le décide et toi, si toi, tu ne payes pas ton loyer, tu es à la rue. Mais les dirigeants et les investment-bankers, les Senior Managers touchent des bonis gallactiques et des dividendes tous les ans depuis 2008 alors qu'ils ne créent pas de valeur ajoutée depuis 2008. Ils détruisent de la valeur, le capital social est à l'opposé de leur "valeur" boursière. Tous ces groupes transnationaux détruisent en masse de la valeur et de l'emploi, directement et en collatéral, et organisent le trickle-up effect, l'effet de percolation ou de ruissellement vers le haut, la transfiltration des richesses vers les "1ers de cordée". (En langage marxiste on appelle ceci la spoliation, mais pschutt, la cancel culture va s'abattre sur moi). Et grâce à l'aubaine du Covid-19 les massifs programmes de défaisance de la BCE sont poursuivis depuis 2008 et amplifiés, et les banques sont "aidées" par les 27 États Membres, par le nouveau Budget Européen pluriannuel 2021-2027, et par le Plan européen Post-Covid financé avec des emprunts européens et des Euro-Bonds et... les bonis et dividendes sont toujours versés aux banksters fiers de leur mission de salut public.

Instances européennes, euro-députés et hauts-fonctionnaires européens adorent être guidés par voice picking dans leur itinéraire mental et leur process décisionnel pour les préparations des commandes des lobbys des banques et des marchés financiers. Et, l'aubaine, en télétravail la rentabilité et le cash additionnel sont nettement améliorés. J'espère qu'il n'y aura pas bientôt un Pfizer-Leaks, mais sachez que comme pour les négociations des accords de libre échange de nouvelle générations TTIP-TAFTA-JEFTA-CETA, etc... les documents de négociations de la Commission Européenne avec les géants pharmaceutiques sur le vaccin contre le Covid-19 ont été gardés totalement secrets. <<<

La Deutsche Bank est considérée en mars 2023 comme " la banque la plus dangereuse du monde " et avec ses bad banks, elle doit avoir plus de 1000 milliards de toxiques pourris irrécouvrables, de la valeur détruite, dans le bilan de la comptabilité-bis de ses bad banks, malgré le déluge de QE - Quantitative Easing, de facilitations quantitatives européennes et nationales et américaines qui lui ont été offerts sans la moindre des exigences en contrepartie (PIB de l'Allemagne € 4260 Mia, de la France 2700). En fait, le gouvernement, l'autorité de surveillance des banques, la BCE, la Banque Centrale ne cessent d'invisibiliser la déprédation du système de la collectivisation financière privée vers le haut et de la privation des liquidités par la spéculation financière hors sol au détriment de l'économie réelle, de nous tous, en répétant à quel point le secteur bancaire est sûr. Ils doivent rassurer, créer de la confiance pré- et post-euphorique. Mais, en principe, ce qui tourmente les établissements bancaires et financiers aux Etats-Unis, en Suisse, en Allemagne, touche aussi la France.

Les banques centrales ont rapidement augmenté depuis 2 ans, depuis 2021, les taux directeurs en raison de l'inflation. Le taux directeur des banques centrales voisin de 0% ou négatif avait prévalu depuis plus de 10 ans suite à la crise financière de 2008. Depuis 2 ans les instituts de crédit ne répercutent pas entièrement la hausse des taux sur les épargnants tout en imposant des taux de crédit plus élevés et des taux d'usure allant jusqu'à 5% et qui leurs sont favorables en leur permettant d'augmenter leurs marges bénéficiaires. Mais les obligations à long terme et à faible taux d'intérêt ont vu leur valeur baisser. Cela devient un problème pour les établissements qui en ont beaucoup.

De plus, la politique de la BCE - Banque Centrale Européenne, de la Ferd', de la BNS - Banque Nationale Suisse de maintenir le taux directeur à 0% pendant 10 ans n'a fait que de pourrir le marché des crédits accordés aux entreprises. A côté du shadow banking totalement hystérique, les banques ont accordé des crédits à l'aveugle en se bouchant le nez, et aujourd'hui on évalue pour l'Europe à plus de € 3000 milliards les crédits pourris accordés aux entreprises qui seront toxiques et irrécouvrables avec le ralentissement économique: Covid + guerre en Ukraine + inflation galopante + augmentation par la BCE-Fed'-BNS du taux directeur nous rapprochent du day of reckoning dont je parle régulièrement sur mon site et qui va recommencer comme en 2008 avec un effondremen des cours, avec des défaillances, des faillites en queue de dominos et avec un credit crunch. Le credit crunch est un resserrement du crédit, une limitation ou une raréfaction du crédit offert aux entreprises et aux particuliers, ou une forte hausse des coûts liés à l’endettement.

A tout ce blow up s'ajoute une baisse massive de la consommation due à l'inflation galopante. Selon l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques - INSEE, en France, 37% de cette inflation galopante ne correspondent pas à une augmentation des coûts mais à une augmentation de la marge bénéficiaire des entrepirses. Paul Donovan, le Chief Economist de UBS GWM - Global Wealth Management, a une analyse lucide sur son compte LinkedIn au sujet de la subite inflation galopante: "une grande partie de l'inflation actuelle est due au « profit-led inflation ». En règle générale, on s'attend à environ 15% d'inflation due à l'expansion des marges, alors qu’aujourd'hui, ce chiffre avoisine les 50%. L'un des signaux les plus révélateurs est celui de la baisse des coûts réels de la main-d'œuvre grâce à l'automatisation qui a augmenté la productivité et qui permet aux entreprises de maintenir une croissance des salaires nominaux relativement modérée. Et c’est bien là où le bât blesse. Le consommateur – pilier de l’économie des pays développés – a subi plusieurs trimestres consécutifs de baisse du salaire réel alors que les entreprises continuent d’augmenter leurs prix. Cette dichotomie devrait avoir des répercussions sur la demande et donc la profitabilité à venir des entreprises. L’inégalité des revenus et des richesses est une méga-tendance que nous avions identifiée il y a déjà quelque temps. Les événements de ces dernières années semblent avoir amplifié ce phénomène, au risque de provoquer des crises sociales." Vous voyez, mon alpage herméneutique mène à tout, mais observez bien que dans un même exposé le Chief Economist de UBS GWM alterne en anglais sur quelques lignes entre des secteurs linguistisues opposés 1) "plusieurs trimestres consécutifs", 2) "il y a quelques temps", 3) "ces dernières années" pour souligner 4) "une croissance des salaires nominaux relativement modérée" et 5) "une baisse de salaire réel" et 6) "l'inégalité des revenus et des richesses est une méga-tendance".

Ce chef économiste de UBS Wealth Management se présente ainsi en ligne: " I am the Chief Economist of UBS Global Wealth Management. I believe passionately that economics is something everyone can and should understand. We all make economic decisions all of the time. The problem is that economists tend to wrap economics in jargon and equations. We do not need to do that. It is my job to help people realise what they probably already know – by developing and explaining the UBS economic view in a clear way. To do this, I publish research (most of which you can find here), make short videos, and appear in various print and broadcast media. I tend to think of myself as a political economist, not a mathematical economist. I get very excited about lots of things in economics. Diversity, inflation, education, trade, inequality, sustainability and social change are some of the topics I am very enthusiastic about (to the point of writing books about them). As Chief Economist I sit on the Global Investment Committee. I am a UBS Opinion Leader, a member of UBS Pride, [...] and a small scale farmer with apples, pears, and sheep. " Je ne savais pas que UBS entretenait un sacristain pour astiquer les burettes et faire luster les objets du culte. Mais depuis le 19 mars 2023 la fusion UBS-CS a créé une méga banque too-big-to-fail sur la voie de la défaisance.

Quand je fais sur Google une recherche sur "CoCos AT1 Deutsche Bank" apparaissent des inquiétudes sur le devenir de la Deutsche Bank. Bien que la Deutsche Bank ne fasse pas de bénéfices, au regard de sa somme bilanaire et surtout de sa comptabilité officielle mais déconnectée de ses bad banks, tout en licenciant plus de 20.000 employés, elle a tout de même versé ces dernières années plus de € 19 milliards de boni à ses investment bankers. Ne vous faites pas d'illusion, pour toutes les autres banques too-big-to-fail le pronostic vital est engagé. En jonglant joyeusement avec le secteur linguistique en tension "too-big-to-fail", on se fait une ligne, on se fait un rail, on se prend un shoot, en se disant que les plus petites banques, elles, sont indemnes de spéculose. En Belgique "somme bilanaire" se dit "total bilantaire".

La réalité est que maintenant, toute les banques, même les petites, seront à repêcher, à renflouer en affectant le contribuable, la dette publique et l'économie réelle. De la réforme "incontournable" du système bancaire et des marchés financiers, des gens comme Macron n'en parlent pas. Le Conseil fédéral suisse vient maintenant de charger un professeur économiste de l'université de Saint-Gall d'évaluer après coup, avec le Carbone 14, les dernières traces de résilience de Crédit Suisse, mais... le Crédit Suisse... sponsorise son institut universitaire. La "monnaie politique" où que l'on soit et quoi qu'il en coûte.

Nous affichons notre effroi, quand nous entendons Trump, le truand financier, fraudeur fiscal et sécessionniste fasciste du Capitole, attaquer de ses paroles incendiaires la justice, mais nous gobons tout sans mot dire, quand la "monnaie politique" et les organes de contrôle des marchés financiers, la BCE, etc soutiennent les systèmes monopolistiques de truands bancaires depuis 2008. Tel est le monde dans lequel nous vivons, nous nous laissons nous éteindre par voie isolée ou en groupe; je n'ose même plus dire par classe sociale. Et entre 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022 alors que des alternatives démocratiques et parlementaires respectant l'État de Droit et la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux et exigeant une VIème République existent.

Dans la zone euro, la surveillance des banques est maintenant effectivement désormais centralisée, mais il manque une garantie des dépôts et une liquidation bancaire européennes centralisées avec les pouvoirs correspondants, comme la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) aux Etats-Unis. En cas de crise, ce ne sont que les autorités et les politiques nationaux qui sont compétents dans l'UE, alors que tous les systèmes financiers sont interconnectés. L'EU a imposé à l'aveuglette avec le Traité de Lisbonne la libre circulations des capitaux, mais elle vit dans sont monde théorique dans lequel l'interconnection des systèmes financiers et bancaires ne rentre pas dans sa modélisation et dans ses Directives.

Nous devons donc maintenant achever l'Union Bancaire Européenne en léthargie depuis 2008. Les ministres des finances européens et la Commission Européenne et le Conseil Européens doivent aller jusqu'au bout. Mais les associations et lobbies bancaires s'y opposent. Rien ne montre à ce jour que la nouvelle crise bancaire de 2023 aux Etats-Unis avec la Silicon Valley Bank ou que les problèmes en Suisse avec Crédit Suisse et UBS permettront de résoudre leur opposition. L'expérience montre que les changements dans le secteur bancaire ne sont possibles qu'en temps de crise et sous la pression de l'opinion publique.

Le risque de contamination d’une crise du shadow banking au secteur bancaire traditionnel, le "systemic credit event" des années 2006-2009, qui avait fait en 2008 son taking-off avec la faillite de la banque Lehman Brothers, est revenu en 2023 au sommet de la pyramide de la hiérarchie des risques extrêmes possibles. La SVB - Silicon Valley Bank, une banque régionale américaine des start-up de la Tech vient de faire faillite. Mais aussi par ailleurs le fonds spéculatif américain LTCM - Long Term Capital Management. Tous deux ont été balayés hors du marché en un éclair avec les rachats des pertes aidés par les pouvoirs publics par exemple en direction de la... HSBC qui a repris pour 1 $ ou 1 € symbolique les filiales interconnectées autour de la planète ou en Europe.

La faillite de SVB a entrainé avec l'effet papillon, l'effet domino, quelques jours plus tard par contagion, contamination, les faillites des banques américaines Signature et Silvergate. Ces 3 petites banques étaient actives dans le "chaos créatif de pépinières d’innovation" du tissus des start-ups californien cher à Macron. Joe Biden et le Conseil fédéral helvétique n'ont pas tergiversé comme c'était le cas en 2008, ils ont agi subitement en moins d'une semaine pour éviter un "accident systémique" où tous les acteurs sortent du marché en même temps par la force du destin, par des faillites techniques dissimulées pendant des années et qui se transforment en faillite extrême, par des fusions dilatoires entre systèmes malades et destinées à maquiller le management spéculatif outrancier qui est toujours en capacité de s'imposer dans les pratiques et dans les consciences comme l'ultima ratio, le seul modèle économique incontournable, légitimé par le discours sociétal, gouvernemental et parlementaire du "ruissellement depuis le bas vers le haut". Mon néologisme de 2008 avait été le trickle-up effect.

Il en va de même pour Crédit Suisse repris subitement pour une somme dérisoire par UBS avec les garanties et soutiens financiers immédiats et spontanés de l'Etat Suisse. Le Crédit Suisse n'est pas et ne sera pas un cas isolé. La crise financière de 2008 d'il y a 15 ans s'est déroulée par à-coups. Les premiers hedge funds ont eu des problèmes en 2006, les premières banques en 2007, le public n'a vraiment pris conscience de la crise qu'avec la faillite de Lehman en 2008. On ne sait pas, on n'est pas capable, on ne veut pas estimer, on ne veut pas se donner les moyens techniques d'évaluer quand et où cela déclenchera la chaine des faillites bancaires, des fonds de gestions d'actifs, des fonds de pension (de retraites chers à Macron) et comment cela va continuer cette fois-ci après mars 2023. Les officiels nationaux et européens, les gouvernements, les influenceurs, les médias, les streamers, les analystes, les érudits, les intellectuels autorisés racontent en continu que "le risque n'existe pas". Mais le système n'est pas plus stable qu'en 2008, il est tout autant, non, il est beaucoup plus corrompu qu'en 2008. Voilà, ça part en fumée. Et vous? Avez-vous manifesté? Avez-vous participé depuis le 16 janvier 2009 ne serait-ce qu'à 1 seule manifestation contre la réforme Macron-BlackRock des retraites? Voilà, vous partez avec en fumée.

Tout boulanger gère sa boulangerie d'une manière comptable saine, assurantielle, prudentielle, en pensant au lendemain, et aux années qui suivent et en se rappelant que telle ou telle sorte de brioche avait été boudée par les consommateurs et avait entrainé des pertes financières. Les banques font l'inverse du boulanger. Elles pétrissent la perte qu'elles génèrent en continu et l'externalisent en fin de cuisson sur le syndic public de faillite, et entre temps elles dévorent en entier le levain de chaque jour. Le dispositif final de Bâle III de 2019 exigeait des banques qu’elles se conforment à la “Nouvelle Approche Normalisée” pour la notation des Risques Opérationnels. La Nouvelle approche normalisée est un indicateur qui tient compte du profil de risque inhérent à un secteur d’activité donné et qui combine une composante "Indicateur de Conjoncture " et une composante "Pertes", qui tient compte des pertes passées subies par la banque dans ce secteur d’activité. Quelle révolution sémantique! Nous passons, en un slap de sacristain, du Vendredi Saint à Pâques. Passe-moi les burettes, on va pondérer.

L’usage de la Nouvelle Approche Normalisée est recommandé par le Comité de Bâle pour toutes les grandes unités bancaires (dont la valeur nette comptable dépasse 1 milliard d’euros) mais ne figure pourtant pas dans la proposition de la Commission Européenne. Mais... selon le Paquet Bancaire de la Commission Européenne, les grandes banques de l’UE devraient être contraintes uniquement de recenser et de déclarer les pertes opérationnelles, mais n’auront pas à satisfaire à des exigences de fonds propres supplémentaires pour tenir compte des lacunes dans leur gestion des risques opérationnels qui ont contribué à ces pertes. Le curé défripe sa chasuble et présente les instruments du culte canonique. La Commission Européenne soutient, garantit et renforce la criminalité bancaire et financière. Amen. C'est comme "l'indice Senior" de la réforme Macron-BlackRock des retraites. Liberté, Égalité, Mortalité. On se prend une mousse? Mais seulement dans un verre en verre, à cause de l'environnement. Joh, moi je suis écon-responsable.

Pourtant, dans les publications financières nous pouvions et pouvons toujours lire que "les obligations structurées subordonnées AT1-CoCos permettant souvent d’optimiser le ratio risque / rendement". Pourtant, les autorités publiques officielles mettaient en garde dès 2015, mais toutes ces mises en gardes ont été contournées comme toujours pour mépriser la croissance durable et pour satisfaire au make-the-money-moove, au back-to-business, au investing-together, à un autre millenium-track-record, etc. En Europe c'est Crédit Suisse qui a fait définitivement défaillance début mars 2023 à cause de ses CHF 16 milliards de CoCos-AT1 perdus. A présent c'est UBS qui est "première de cordée" vers l'enfer. Société Générale, Deutsche Bank suivent dans ce prochain krach. UBS, Deutsche Bank, Société Générale, etc sont tout autant sous respiration artificielle depuis 2008.

J'avais lu dans le Rapport Annuel de juin 2015 du HCSF - Haut Conseil de Stabilité Financière publié par le Ministre de Finances Michel Sapin et par le Gouverneur de la Banque de France, le Président de l'Autorité des Marchés Financiers, le Président de l'Autorité des Normes Comptables >>> "L’engouement pour les CoCos-AT1 est un autre exemple de développement rapide d’un produit complexe répondant aux exigences de rendement des investisseurs. Les montants émis ont été multipliés par 3 entre 2011 et 2013. Le lancement en janvier 2014 d’un indice Merrill Lynch, premier indice dédié à la performance des CoCos, participe à la transformation de ce marché de niche en une classe d’actifs à part entière, alors que la complexité du profil de risque de ces produits fait largement consensus au sein des experts. La plupart du temps, les CoCos semblent se comporter comme des obligations high yield [haut rendement] tandis qu’ils présentent un risque de pertes substantielles en cas d’atteinte du seuil de conversion. À cet égard, la compréhension des CoCos par les investisseurs reste incertaine. La complexité du produit combiné à l’intérêt marqué des investisseurs a incité plusieurs autorités (la Banque d’Angleterre et l’AMF) à mettre en garde contre le risque de sous-estimation par les souscripteurs des risques associés à ces titres (par exemple, la probabilité d’absorption des pertes bancaires par ces instruments). L’AMF a mis en avant également la diversité du type de clauses utilisées (clause automatique ou discrétionnaire; déclenchement à l’initiative de la banque ou du superviseur) et du mécanisme d’absorption des pertes (conversion en actions ou application d’une décote et/ou report ou annulation du versement du coupon). Le 31 juillet 2014, les trois régulateurs européens du secteur financier (ESMA, EBA, EIOPA) ont alerté dans un communiqué commun sur la nécessité d’une évaluation adéquate des risques que présentent les CoCos et ont souligné la difficulté qu’une telle analyse pouvait représenter pour des retail investors [investisseurs individuels, particuliers]. Le régulateur anglais est allé plus loin encore en interdisant pour un an à compter du 1er octobre 2014 la vente de CoCos aux investisseurs particuliers."

Avril 2023 >>> Le Tigre Alpin, la Suisse, après le Tigre Celtique, l'Irlande, et le Tigre de l'Atlantique, l'Islande.
UBS:   du too-bog-to-fail     au     too-big-to-survive

UBS s'est mutée en trou noir bancaire à la tête de 5.000 milliards d’actifs investis une fois la fusion scellée avec Crédit Suisse, soit 740% du PIB de la Suisse. En 2008, UBS avait déjà été ramenée à la vie, extraite du coma de la faillite ultime, avec les facilitations quantitatives, les criminalisations quantitatives de l'Etat Suisse, de la Banque Centrale Suisse et de la BCE. UBS est tellement grande avec le "rachat" de Crédit Suisse qu’elle « ne pourra plus être sauvée » en cas de choc, « elle va être trop grosse pour survivre », a-t-on déclaré à l’Assemblée Générale des actionnaires le 5 avril 2023: « On achète une banque sans faire de diligence raisonnable », sans savoir « ce qu’il y a dans les placards ». Comme Deutsche Bank, Société Générale, etc, UBS n'est pas à la tête de "5000 milliards d'actifs", mais est une cellule vide commerciale avec ses milliers de milliards de toxiques qu'elle a dans ses placards et qu'elle a mis dans une fosse commune avec les milliards de toxiques pourris et irrécouvrables de Crédit Suisse. Vous voyez que l'Assemblée Générale des actionnaires de UBS a communiqué le 5 avril 2023 sur son montant de 5000 milliards qui sont à comparer à la somme bilanaire de 1500 milliards communiquée couramment dans la Tribune de Genève et que je vous ai rappelée plus haut dans mon analyse. UBS, ne sera pas non plus en capacité d'absorber ses pertes toxiques avec les CoCos-AT1 et, comme toutes les autres banques too-big-to-fail, UBS est une bombe à retardement doublée d'une bombe à fragmentation qui va entrainer les banques plus petites et les fonds d'investissement, de pension, de placement, en obligeant de nouveau les banques centrales, la BCE, les pouvoirs publics et les Etats de faire, après 2008, le deuxième transfert le plus massif de toute l'histoire de l'humanité des dettes et pertes privées vers la dette publique. Privatisation des bénéfices, nationalisation des pertes. Assurantiel, prudentiel, to justify the greed.

Les CoCos-AT1 n'étaient que des quasi-fonds propres, « going concern capital », qui donnaient - avec les soutiens des autorités publiques de surveillance, de contrôle et de réglementation - l'illusion suprématiste d'être des parts du capital des banques constituées en société par actions ( # à la différence des banques mutualistes). Maquiller le bilan comptable en le renforçant avec du vent, ces CoCos-AT1, permet d'améliorer le profil de la banque vis-à-vis des agences de notations et des cotations boursières.

Comme je vous l'ai exposé plus haut, le législateur européen n’a pas voulu préciser s’il fallait tenir compte de la valeur comptable des banques ou de la valeur de marché pour le calcul des fonds propres durs. Les réglementations indulgentes sur l'obligation pour les banques d'avoir un Coussin, un matelas, un Pilier, un Plancher de fonds propres réglementaires ont poussé les banques à cultiver leur illusion suprématiste en inventant les AT1-CoCos qui ne sont conçus que comme des bouées de sauvetage pour les périodes de crise, c'est à dire quand c'est déjà trop tard comme nous l'a prouvé la faillite éclair de Crédit Suisse. Depuis 2008, depuis les vociférations de nos gouvernants politiques du "je ne tolèrerai pas que... que de la dictature des marchés qui sont devenus fous...", le calcul des fonds propres réglementaires ne se fait toujours pas, 16 ans après, en suivant la règle de la juste valeur - Fair Value - qui permet d’avoir une image réelle de la situation de l’établissement bancaire sur le marché.

Je me demande comment on peut s'investir toute une carrière dans un risk-management sans ne jamais intégrer la Fair Value dans sa modélisation. C'est pactiser avec le diable. J'ai pas mal d'anciens étudiants de Master Grande Ecole, option banque-finances, hyper-talentueux et que j'appréciais, qui font le job. J'en ai même un qui est mort du Covid à 32 ans. Certains rentrent de leur campagne de Chine pour aller en Suisse ou au Luxembourg, à ce que j'ai vu sur LinkedIn. Ils me supportaient en cours parce que j'étais drôle, sérieux, je connaissais en allemand mes sujets, mais surtout parce j'étais pour eux un bon sparring partner avec lequel ils intellectualisaient leur métalangage contre le gauchisme, parce qu'il faut être synergiel et occidental. En tant que tel, je ne fais pas partie de la taxonomie catallactique.

J'avais lu sur le site Actu-Juridique.fr une analyse du 23 mai 2017: "Au-delà du caractère perfectible de la conception européenne des CoCos-AT1, au cours d’une crise financière, le déclenchement des opérations de conversion de ces obligations en capital [ en actions ], peut projeter une image négative de la banque en difficulté sur le marché et saper la confiance dans le système bancaire. Cette destruction de confiance peut se traduire non seulement par des « fire sales », entraînant une baisse du prix des CoCos, et de la capitalisation boursière des établissements bancaires, mais aussi des scènes de « bankruns » de la part des investisseurs institutionnels et non institutionnels. Une telle situation peut simplement conduire au collapsus du système bancaire et financier en l’absence d’intervention des autorités publiques. Les CoCos-AT1 se révèlent ainsi être des instruments potentiellement dangereux pour le système financier et pour les investisseurs. Par conséquent la détention de CoCos devrait être interdite aux établissements bancaires en vue de limiter les interconnexions et éviter ainsi l’effet boule de neige en cas de crise. Quant au sort des investisseurs non institutionnels, il conviendrait d’écarter entièrement le principe caveat emptor [ l'acheteur de ces obligations convertibles, subordonnées structurées conditionnelles, est seul responsable de sa propre vigilance au sujet de la bonne foi ou de la mauvaise foi du vendeur ] et de renforcer l’obligation de mise en garde à la charge des intermédiaires financiers" Et encore "les CoCos ont été positivement accueillis par l’industrie bancaire et par les investisseurs. Largement appréciés par les banques, les CoCos permettent à celles-ci de se financer et de satisfaire les exigences de fonds propres réglementaires à moindre coût par rapport à l’émission d’actions sur le marché". Les faillites simultanées de mars 2023 de Crédit Suisse et de SVB - Silicon Valley Bank, de Signature Bank, de Silvergate Bank, de First Republic Bank ont prouvé que cette analyse de Actu-Juridique.fr, n'était pas une prémonition mais une honnête mise en garde et un appel aux autorités de contrôle, de réglementation et de surveillance des marchés financiers et de crédits. Depuis la faillite éclair de Crédit Suisse, toutes les banques systémiques communiquent en affirmant ne pas avoir de CoCos-AT1, mais le tableau ci-dessus de Bloomberg "Funding Exposure of European Banks to the AT1 market" ne trompe pas.

L'interconnexion entre les G-SIBs - Global Systemically Important Banks, et les O-SIIs, Other Systemically Important Institutions - Entités systémiques du secteur bancaire est visibilisée avec ce graphique publié par Journal of financial stability en février 2022. Vous y reconnaissez en vert les 31 G-SIBs de la planète. Rappel du Communiqué de Presse du 8 février 2023 de BCE - Banque Centrale Européenne / Supervision Bancaire >>> "Les constats relatifs à la gouvernance interne font apparaître des préoccupations concernant l’efficacité et la composition des organes de gestion, leur aptitude collective et leur rôle de surveillance. Les principales inquiétudes dans le domaine de la gestion des risques ont trait au manque de clarté des banques au sujet de leur appétence pour le risque et à l’inadéquation de leurs pratiques d’évaluation et de gestion des risques liés au climat et à l’environnement. La BCE a aussi observé que de nombreuses banques allouent des ressources insuffisantes à leurs fonctions de contrôle (gestion des risques, conformité et audit interne). Dans le même temps, de nombreuses banques ne sont pas parvenues à améliorer suffisamment leurs capacités d’agrégation des données sur les risques et de déclaration. Cela a eu un effet négatif sur la qualité des données et la capacité des banques à produire des rapports non standardisés. De nombreux paysages informatiques demeurent fragmentés et non harmonisés, ce qui entrave l’agrégation des données et la déclaration." La standardisation et la clarification des normes sont attendues depuis le G20 de Pittsburgh de septembre 2009. Sur le site français ACPR / Banque de France - Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, 9 décembre 2022, nous lisons: "La question des institutions systémiques a été mise à l'agenda des autorités de supervision financière par le G20 lors du sommet de Pittsburgh, en septembre 2009, préconisant la mise en place de normes spécifiques et proportionnées au coût d'un éventuel défaut, afin d'encadrer l'activité des plus grandes institutions financières internationales. L'objectif affiché est de mettre un terme à la situation d'aléa moral lié à l'existence d'institutions trop grandes (" too big to fail ") ou trop interconnectées pour faire faillite compte tenu des risques qu'elles font courir au secteur financier et à l'économie réelle. En effet, de telles institutions pouvaient espérer un soutien public en cas de difficulté et, de ce fait, être tentées de prendre davantage de risque. Dès 2009, ces institutions qualifiées d'institutions financières d'importance systémique (SIFIs - Systemically Important Financial Institutions) ont été définies comme celles dont la faillite désordonnée, en raison de leur taille, complexité et de leur interconnexion systémique, causerait des troubles importants au système financier dans son ensemble et à l'activité économique ".

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Pour compléter votre réflexion, voici mon analyse du 16 mai 2010: La théâtralité Globalisation-Démocratie-Souveraineté nationale est un kit universel pour tuer de l'OMC à l'Europe. Je vous donne aussi in extenso la Chronique Economique de La Tribune de Genève du 27 mars 2023 qui prouve, si besoin en était, la justesse de ma ligne éditoriale depuis le 06 VI 06, et plus précisément la justesse du ton et du contenu de mon billet que je viens de vous écrire ci-dessus.    Il ne fallait pas être grand économiste pour savoir que depuis la fusion de Crédit Suisse avec UBS du 15 mars 2023, la Suisse se trouve sur le même chemin que l'Irlande, le Tigre Celtique, et que l'Islande, le Tigre de l'Atlantique qui ont explosé en mer après 2008. Je ne suis qu'un linguiste germaniste atterré ayant enseigné ceci en allemand appliqué entre autre en Master Grande Ecole à l'EM-S, Ecole de Management de Strasbourg, et ayant été pendant plus de 20 ans jury des Concours HEC des candidats aux Grandes Ecoles à la sortie des CPGE. Je m'étonne de n'avoir pas été une Fiche S, un Gefährder, pendant toute ma carrière dans ces milieux proactifs pasteurisés dès la naissance dans les meilleures couveuses. Le 26 janvier 2021, j'avais écrit en allemand cette analyse: Hans-Werner Sinn vom ifo-Institut scherzt über "Potentate" in "Zombie-Staaten" und verschweigt Shadow Banking und den massiven EZB bailout der too-big-to-fail Pleite-Banken seit 2008.

Chronique Economique,

 La Tribune de Genève, 27 III 2023 >>>

La Suisse face à un monstre

UBS fait peser un nouveau risque énorme sur le pays

C’est le jour d’après qui est le plus difficile. La Suisse se retrouve « avec le plus grand risque bancaire au monde », pour citer l’économiste Charles Wyplosz, l’un des plus brillants observateurs de la place financière suisse. La taille du bilan d’UBS équivaut à près de deux fois le produit intérieur brut du pays (PIB). Par comparaison, la plus grande banque des États-Unis atteint 14% du PIB du pays! C’est dire qu’une défaillance de la nouvelle UBS, si rien n’est fait, mettrait notre pays à genoux, comme ce fut le cas de l’Islande en 2008 ou de la Grèce lors de la crise des dettes souveraines. John Micklethwait et Adrian Wooldridge, respectivement rédacteur en chef et chroniqueur à l’agence de presse financière Bloomberg, le résument ainsi: « L’histoire de la régulation financière est fondamentalement une histoire de la gestion des crises. » La Réserve fédérale américaine, l’équivalent de la Banque nationale suisse (BNS), a été fondée après que le banquier John Pierpont Morgan a enfermé ses collègues dans une pièce pour trouver une solution à la crise financière de 1907. Les lois dites Glass-Steagall, séparant en des unités distinctes les banques d’investissement et les banques commerciales, sont le fait de Franklin Roosevelt au lendemain de la crise de 1929. Allégées par l’administration Clinton, elles furent en partie réintroduites en 2010 dans le Dodd-Frank Act, après l’effondrement de Lehman Brothers.

En Suisse, comme partout dans le monde, on a renforcé les exigences de fonds propres et ajusté les ratios financiers (les réserves de capital à détenir). Les graves crises de plusieurs banques cantonales des années 80, 90 et… 2000 ont amené les instituts financiers à modifier leurs pratiques dans l’octroi des prêts hypothécaires, etc. Et on a même prévu une loi spéciale pour les banques dites systémiques, « trop grandes pour faire faillite », prévoyant l’isolement, le rachat ou le démantèlement des établissements devenus insolvables. Une semaine plus tard, on est face à un monstre bancaire qui est toujours « trop grand pour faire faillite » et probablement « trop grand pour pouvoir être sauvé » par la… petite Confédération. Alors que faire?

« L’autorité de régulation doit être redoutée par les acteurs et bénéficier d’une vraie indépendance, comparable au statut de la Banque Nationale Suisse ou de l’autorité chargée de la sécurité nucléaire. » Des idées sont sur la table. Les dépôts à vue, l’épargne pour l’essentiel, doivent être protégés des activités spéculatives à hauts risques. La banque universelle, si elle subsiste, ne doit pas être exposée à des engagements commerciaux qui puissent la rendre vulnérable à des fluctuations brutales des marchés financiers. Enfin, il faut veiller à ce que l’économie bancaire soit soumise à une forte concurrence. La colère passée, la Suisse sera contrainte d’innover sur le plan régulatoire et dans les techniques financières permettant d’instaurer des coupe-feu en cas de surchauffe ou de dysfonctionnement des marchés financiers. Et surtout, l’autorité de régulation doit être redoutée par les acteurs et bénéficier d’une vraie indépendance, comparable au statut de la Banque Nationale Suisse ou de l’autorité chargée de la sécurité nucléaire.

Il est beaucoup trop tôt pour juger de la solidité de la nouvelle UBS, mais préparons-nous à une nouvelle crise financière. L’explosion de la bulle immobilière que redoute la BNS depuis plusieurs années ou l’effondrement du secteur financier non régulé [ le shadowbanking] pourraient être les prochains tremblements de terre. Seule, la Suisse ne pourra pas tout régler. Elle doit déterminer le niveau de risque auquel elle s’expose et non imaginer qu’il pourrait être nul. Elle pourrait, rêvons un peu, être à l’avant-garde afin d’éviter un nouveau dimanche noir, indigne d’un pays réputé pour son savoir-faire bancaire. <<<     

Vous voyez, cette Chronique Économique de la Tribune de Genève du 27 mars 2023 n'a rien apporté de plus que ce que je vous ai écrit ici, ou sur ce que j'avais exposé de nombreuses fois sur mon site en détail sur les lois américaines Glass Steagall obligeant la séparation des banques d'investissement, des banques commerciales et des assurances et sur le Dodd-Franck Act imposé par Bill Clinton qui avait abrogé les lois Glass Steagall et de nouveau introduit la fusion morbide de toutes les activités bancaires pour en faire des banques universelles et pour néolibéraliser à 360° à la ronde et en 3D, tout, n'importe quoi et plus encore. Dans le cadre de l'amnésie dissociative de notre société moderne évoluée, tous les textes européens se sont inspirés après le 21 juillet 2010 de l’adoption aux États-Unis du Dodd-Frank Act pour opérer l'impératif greed reset de la spéculation financière en affichant avoir le better mindset pour "déprioriser l'option de la faillite accompagnée de l'étatisation provisoire des banques concernées qui ne serait que le droit d’outrepasser les aspects concurrentiels"... des marchés "libres et non faussés fonctionnant sur l'axiome de l'information pure et parfaite". Une étatisation provisoire ferait bolchévique et violerait le modèle assurantiel prudentiel synergiel.

De toute son histoire, la Suisse n'a utilisé que CINQ fois le "Droit d'Urgence", l'équivalent du 49-3 en France. J'ai commencé la rédaction de ce nouveau mémoire lingustique sur Crédit Suisse il y a 4 semaines, après le 18 mars 2023. Seulement autour du 12 avril 2023, la Suisse se réveille, et nous trouvons dans la presse helvétique de fortes colères - il était temps - mais des colères pas pour les mêmes raisons que celles de JP Morgan Chase que je vous ai exposées plus haut. Ces éditoriaux n'expriment pas autre chose que ce que je vous ai exposé. Vous voyez, avant vous me preniez pour un sale gauchiste, maintenant vous pouvez vous raconter que je suis un plagiateur.   Greed, greed, greed.

màj du 12 avril 2023 à 16h57 -

Débâcle de Crédit Suisse >>>

La Tribune de Genève: "Le Parlement gifle le Gouvernement. La session spéciale laissera des traces sur le recours au droit d'urgence. Il y aura un avant et un après cette session sur Crédit Suisse. Désaveu cinglant, le National refuse les garanties de la Confédération. Le Conseil National [ Parlement ] a de nouveau rejeté mercredi les garanties de la Confédération pour sauver Crédit Suisse. Ce deuxième refus est définitif. Il sonne comme un désaveu cinglant de la gestion de la crise par le Conseil fédéral [ le gouvernement ]. Le vote est tombé par 103 voix contre 71 et 8 abstentions. L’alliance de la gauche avec l’UDC - Union Démocratique du Centre a coulé le projet. L’UDC a persisté jusqu’au bout dans son rejet. Le PS a dit n’avoir pas confiance dans les promesses faites en matière de fonds propre et de bonus." En Suisse, l'avis du Législatif est contraignant, ce n'est pas comme en France, surtout sous Macron-1 et Macron-2. Mais le gouvernement suisse, le Conseil fédéral, a confirmé le 19 avril 2023 "la valeur symbolique du vote du Parlement", le Conseil national. Que va-t-il arriver maintenant de Crédit Suisse en faillite placé sous respirateur artificiel? Bankrun? Bankrun = moins 63 Milliards pour 1er trimstre 2023, après... moins 111 Milliards au 4ème trimestre 2022. Crise financière helvétique? Décrochage des banques interconnectées? Reload de l'année-Lehman 2008 qui va devenir l'année-Crédit Suisse 2023 ?  Je ne me fais pas d'illusion. Maintenant encore plus qu'avant le 15 mars 2023, le risque d'une crise systémique est encore plus grand, et le gouvernement suisse agira par Ordonnance et garantira pour un montant encore plus élevé, qui servira à la méga banque UBS + la momie de Crédit Suisse.

màj du 12 avril 2023 à 18h >>> Une enquête s’impose sur Crédit Suisse >>>

"Après avoir désavoué le Conseil fédéral, le parlement doit faire toute la lumière sur cette débâcle. Il en va de son devoir de haute surveillance. «Le Droit d’Urgence, c’est devenu le 49.3 du Conseil fédéral.» La déclaration est signée du Conseiller national Yves Nidegger (UDC/GE) et en dit long sur le ressenti des élus à Berne après la gestion du fiasco de Credit Suisse. En forçant le rachat de la banque par UBS, le gouvernement a mis sur la touche le parlement. Mercredi ce dernier s’est vengé en refusant de lui donner son blanc-seing. À lui désormais de reprendre la main.
C’est pour cela qu’une commission d’enquête parlementaire (CEP) est nécessaire. La CEP, c’est l’arme la plus puissante du Législatif. Elle n’a été utilisée qu’à cinq reprises dans l’histoire. Et le tollé provoqué par la chute du numéro deux bancaire helvétique mérite qu’elle soit dégainée une nouvelle fois. Et que les partis tiennent parole.
Car après les annonces fracassantes du début, on sent poindre ici ou là des doutes sur la nécessité de sa mise sur pied. Alors que la décision aurait pu être prise durant cette session extraordinaire, voilà que le Conseil des États a préféré la reporter au début de l’été. Comme pour mieux calmer les ardeurs des plus frondeurs du parlement.
Soyons clairs: si le gouvernement a le droit d’utiliser le Droit d’Urgence, le parlement a le devoir de s’assurer que tout a été fait dans les règles. L’Assemblée fédérale exerce en effet la haute surveillance sur les finances de la Confédération, mais aussi sur la gestion du Conseil fédéral. Face à un scandale au retentissement international où des centaines de milliards de francs ont été engagés, refuser une CEP signifierait que le parlement se défausse de ses responsabilités. Pire, cela augmenterait la colère de la population en l’alimentant d’un sentiment malsain: plutôt que de faire toute la lumière sur l’affaire, on préfère cacher la poussière sous le tapis.
"

màj du 28 avril 2023 >>>  Faillite de SVB - Silicon Valley Bank  /  La Fed' admet des ratés dans la supervision

Je pensais avoir terminé la rédaction de mon mémoire de 82 pages commencé vers le 15 mars 2023, mais La Tribune de Genève vient de publier un article que je vous donne in extenso. L'autocritique, le coming out de la Fed', la Banque Centrale des USA, mais surtout le coming out en calque des médias, enfin, de La Tribune de Genève, ne m'étonne pas dans le fond, mais il m'étonne dans la forme. L'une des épines dorsales de mon site depuis le 06 VI 06 est d'observer le (non)-contrôle, la (non)-réglementation, la (non)-supervision bancaire, des marchés et des flux financiers, qui détruisent le Travail et l'énergie des humains qui vivent sur notre planète. Plus haut je vous ai plusieurs fois répété que depuis l'année-Lehman 2008 tout est fait pour ne pas appliquer les nouvelles normes prudentielles comptables recommandées par le Comité de Bâle de la BRI-Banque des Règlements Internationaux dans le cadre de Bâle III. Ttout est fait pour progroger jusqu'à 2035 ou encore plus tard les normes du Paquet Bancaire européen de la Commission Européenne et du Conseil Européen. Il est presque drôle de lire comment la Fed' esssaye de se disculper en faisant amende honorable. Non. C'est à hurler. Non, ce n'est pas de l'amateurisme de la part de la Fed', c'est greed, greed, greed. C'est criminel. Alors que la faillite de Crédit Suisse est tellement plus énorme que celle de la SVB - Silicon Valley Bank, il n'y a pas d'autocritique de la BNS - Banque Nationale Suisse, ni de la Finma et de la ComCo suisses, ni de la BCE - Banque Centrale Européenne, ni des autorités de supervision bancaire européennes.  Voici l'article de la Tribune de Genève, je vous ai juste mis quelques passages en caractères gras: >>>

La Réserve fédérale a souligné l’incapacité de la direction de SVB,
             mais reconnaît aussi des lacunes dans sa supervision de la banque.

La Réserve fédérale (Fed) a reconnu vendredi, dans un rapport concernant la faillite de la banque américaine SVB, une série de ratés de la part de son organisme de supervision qui ne lui ont pas permis d’agir à temps pour éviter la chute de l’établissement. Certes, la Fed souligne en premier lieu l’incapacité de la direction de Silicon Valley Bank (SVB) à « gérer leurs risques » mais elle reconnaît également ne pas avoir pris les décisions appropriées une fois les risques connus. Mais elle admet aussi avoir sa part de responsabilité dans cette faillite qui a fait trembler pendant plusieurs semaines le système bancaire américain et continue d’avoir des répercussions. En premier lieu, les « superviseurs n’ont pas pleinement apprécié l’étendue des vulnérabilités » de la banque, estime le rapport, à mesure que cette dernière gagnait « en taille et en complexité ».

Décisions nécessaires  -  Mais plus encore, quand bien même « les vulnérabilités ont été identifiées », son organisme de supervision n’a pas « réagi suffisamment pour s’assurer que SVB avait réglé suffisamment rapidement les problèmes » soulevés. « La Réserve fédérale n’a pas su prendre les décisions suffisamment fortes qui étaient nécessaires », a reconnu le vice-président de la Fed, en charge de la supervision, Michael Barr, dans un courrier accompagnant le rapport. « Je salue ce rapport approfondi et autocritique, et je suis d’accord et soutiens les recommandations visant à renforcer nos règles et nos pratiques de supervision », a de son côté déclaré le président de la Fed, Jerome Powell, cité dans un communiqué. Le rapport propose en effet une série d’actions à mettre en place par la Banque centrale américaine, notamment en imposant un renforcement des réserves concernant les banques de taille moyenne. Jusqu’ici les États-Unis imposaient l’application des règles dites de « Bâle III » uniquement à ses plus gros établissements, une quinzaine au total.
« Bâle III »  -  « Bâle III », vaste éventail de réformes internationales du secteur bancaire, a été engagé après la crise financière de 2008-2009 afin de renforcer la solidité des banques. De nombreuses mesures ont été prises mais certaines réformes doivent encore être finalisées, tout particulièrement aux États-Unis. Mais la faillite de plusieurs banques régionales, dans la foulée de la chute de SVB, et les difficultés que traversent une autre, First Republic Bank, l’incitent désormais à « renforcer la résilience du système financier et ne pas se concentrer uniquement sur des risques spécifiques ». « Après la faillite de Silicon Valley Bank, nous devons renforcer la supervision et la régulation de la Réserve fédérale en nous basant sur ce que nous avons appris », a souligné Michael Barr, ajoutant que ce rapport était « la première étape de ce processus ».  
[ mon commentaire: ..."la 1ère étape du processus" 15 ans après la krach planétaire financier de 2008 !  Pour moi, la direction de la Fed' doit passer devant les tribunaux. ]

Les propositions en ce sens sont prévues dans un second temps  -  Plus largement, le rapport rappelle néanmoins que le système financier américain reste « solide et résilient, avec un niveau de capital et de liquidité élevé », ajoutant que SVB était « une exception du fait de son modèle commercial très concentré ».    <<<

màj du 5 mai 2023: La préservation des Îles Galápagos et Crédit Suisse

Suisse, le Tigre Alpin en mort cérébrale - UBS: too-big-to-fail, too-big-to-survive, too-big-to-jail

Et la Taxe Tobin?

Ne vous inquiétez pas, vous pouvez vous dispenser de me traiter de bolchéwokiste d'extrême-gauche ultra, ce secteur linguistique "Taxe Tobin" n'est même pas un indice factoriel chez ChatGPT, il ne reste que mon analyse que j'avais rédigée le 15 novembre 2008 pour l'évoquer >>> Le G20 oublie la Taxe Tobin Spahn contre les spéculations systémiques et la Taxe Tobin . ChatGPT non plus, n'est pas capable de s'imaginer les sons et les signes du langage de l'Homme de Neanderthal. Pourtant à chaque nanoseconde les banques et le dark pool opèrent des transactions systémiques financières intercontinentales qui elles aussi ne disposent pas de sons ni de signes humains les identifiant à une activité économique réelle. Le Neanderthalien et l'hybride Etat-Spéculateur ont un problème commun, ils ne foulent pas le sol disposé exactement entre sous-sol et hors-sol.

Du moment Minsky 2008 au moment Minsky 2023 - 15 ans de Sponsoring d'Etat de la criminalité spéculative financière

Tous les gouvernements de la planète n'imposent toujours pas au moins les 9% de Fonds propres réglementaires Bâle III. Ce n'est pas du snacking linguistique si je vous expose donc depuis 2008 que tous les gouvernements de la planète sponsorisent les marchés financiers spéculatifs des banques, du shadow banking et du dark pool. En plus du laxisme institutionnel... je vous invite à lire la suite dans mon nouveau billet.

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Ci-dessous je vous ouvre quelques fenêtres sur quelques uns des... 1000 procès actuels et de ceux à venir contre Crédit Suisse et contre UBS. Mais je pense qu'il faudrait créer pour le système bancaire et financier mondial un genre de Cour Internationale de Justice de La Haye. On ne peut pas se contenter de chercher des noises à un minus de Kerviel ou d'Abodoli ou comme en France avec Macron de casser la gueule aux chômeurs, aux migrants, aux retraités. Mais bon, Jean Monnet, le "père de l'Europe" qui a monétisé l'Europe, avait lui-même entrainé trois fois, en tant que directeur de banque, des banques dans la faillite, avant qu'il ne devienne un bandit politique à un niveau supérieur plus élégant.

màj du 18 avril 2023 >>> A&M décroche un mandat de la Confédération pour la fusion UBS-CS

Voici le direct de La Tribune de Genève d'aujourd'hui >>> "Le cabinet de conseil Alvarez & Marsal (A&M) a décroché un mandat de la Confédération dans le cadre de l’absorption annoncée le 19 mars dernier de Credit Suisse (CS) par son rival UBS. Dans ses considérants, le mandataire a souligné la nécessité de « conseils et de soutien économique à court terme » pour la mise en oeuvre contractuelle de l’octroi des garanties financières de plus de 200 milliards de francs dans le cadre de l’opération. La Confédération s’était par ailleurs engagée à couvrir des pertes à hauteur de 9 milliards, après les 5 premiers milliards déboursés par UBS." Nous voilà au point de départ de mon analyse que j'ai commencée vers le 18 mars 2023. Entre le 15 et le 19 mars, les médias communiquaient effectivement sur un montant de CHF 200 Milliards de garanties publiques et de la BNS - Banque Nationale Suisse, mais rapidement le chiffre de 109 Milliard tournait partout dans toutes les langues.   209   Milliards   de   garanties   publiques   pour   UBS-CS   représentent...   43%   du   PIB   de   la   Suisse.    Nous verrons le pourcentage de garanties publiques accordées pour les banques en faillite-fusion en France ou en Allemagne quand ce sera le tour de Société Générale, BNP Paribas, BP-CE - Banque Populaire Craisse d'Epargne ou Deutsche Bank, évidemment, et Commerzbank, etc.

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màj du 28 mars 2023  >>>

Vous voyez les "à coups" précurseurs d'une nouvelle crise financière majeure s'accumulent. C'est de nouveau autour de Société Générale, BNP Paribas, en fait autour de plus de 85 instituts bancaires. La passivité de connivence des régulateurs financiers publics est à nouveau mise en avant et à dénoncer. Notre modèle de société détruit la planète. J'ai honte pour les jeunes qui nous suivent.

Article des DNA de ce mardi 28 mars 2023   >>>  "C'est « la plus grosse opération de l'histoire du PNF » : le parquet national financier a mené mardi matin, à Paris et à La Défense, des perquisitions massives visant cinq banques majeures en France, soupçonnées de fraude fiscale aggravée. Les établissements en question sont la BNP Paribas, Exane (gestionnaire de fonds, filiale de la BNP), Société Générale, Natixis et HSBC."   <<<     

Ce gigantesque hold-up fiscal des CumEx/CumCum est estimé pour la France à € 100 milliards. Pour compléter ce tableau des soutiens politiques à la criminalité financière des banques et à la fraude fiscale des systèmes bancaires, je vous mets un extrait de ce que j'avais écrit le 13 août 2020 dans I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras au sujet du plus grand scandale financier de toute l'Allemagne depuis 1945 et dans lequel le chancelier actuel Olaf Scholz et la chancelière Angela Merkel avaient trempé.

Je me cite:     >>> Après Schulz vient Scholz. Aujourd'hui, c'est au tour de Olaf Scholz, SPD, Ministre des Finances de la Große Koalition Merkel en Allemagne. Il était au courant dans l'affaire Wirecard déjà depuis quelques années des "fraudes, des falsifications des bilans comptables, des manipulations de marché et des fraudes commerciales en bande organisée" de cette entreprise [ <<< libellé officiel des griefs sans erreurs de traduction depuis l'allemand, j'ai été traducteur juridique dans ma carrière pour l'OEB - Office Européen des Brevets ]. Olaf Scholz n'avait pas retransmis plus de 1000 signalements qui lui avaient été officiellement confiés. Wirecard AG est une fintech, une entreprise de technologies et services financiers dont le siège est en Allemagne. Elle propose des services de risk management, de production de cartes de crédit et de traitement des transactions. Wirecard a falsifié ses bilans au moins ces 6 dernières années mais a toujours publié une croissance parfaitement linéaire grâce au cabinet d'audit EY.  Ernst & Young - EY est l'un des plus importants cabinets d'audit financier et de conseil au monde. Membre du Big Four, il est le troisième plus important réseau mondial en termes de chiffre d'affaires en 2017, et est sur terre l'incarnation la plus absolue de T.I.N.A. - There Is No Alternative. [note du 30 mars 2023: l'équivalent du "réforme incontournable" de Macron ]. La faillite de Wirecard est pour l'instant le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945". J'ai mis entre guillemets le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945" parce que les influenceurs et la bande du pishing organisé font passer dans tous les médias cette qualification de la réalité sans l'ombre d'un atermoiement convulsif. Mais les pouvoirs publics allemands ont racheté pour 700 milliards d'€ la Hypo Real Estate après sa faillite en 2008 pour ensuite juste la liquider et pour tout perdre sur le dos des contribuables. La Hypo Real Estate était la 8ème banque allemande, la Deutsche Bank est la première. L'Allemagne présentée mondialement comme Le Pays Vertueux de la planète n'est qu'un mythe, dont nous n'aurons même pas à nous débarrasser sous cette forme de son réel, car elle s'effondrera d'elle-même, ce qu'elle a commencé à faire 6 mois avant le 4 septembre 2019. Son plan de relance suite à la Crise du Covid-19 est de 1000 milliards et tellement "disproportionné" face au plan français, ce n'est pas juste de la prévoyance, c'est de la panique à tombeau ouvert. [ En mars 2023 le Parlement allemand vient de rouvrir une enquête à charge contre Olaf Scholz dans l'affaire de Wirecard ]

Il vient tout récemment d'être révélé en septembre 2020 que Olaf Scholz a aussi été directement impliqué avec la banque hambourgeoise Warburg Bank en sa qualité de maire de Hambourg dans le scandale des CumEx en 2016 qui a coûté des milliards au fisc. Après ses interventions auprès de l'autorité financière de la ville-état de Hambourg, cette autorité avait subitement cessé ses poursuites contre la Warburg Bank. L'ex-co-dirigeant de Wirecard en fuite est recherché par Interpol depuis 2 mois. Depuis une semaine, Olaf Scholz est désigné par son parti le SPD comme le prochain candidat à la chancellerie allemande dont l'élection aura lieu dans un an. Le pantouflage public-privé et privé-public est le toc naturel et génétique de tous nos gouvernements. Alors que l'étau se refermait sur Wirecard, son co-dirigeant Markus Braun avait obtenu en septembre 2019 une audience auprès du... Secrétaire d'État aux Finances Jörg Kukies... et ancien vice-président de Goldman Sachs Deutschland und Österreich de 2000 à 2018 où il était responsable des... produits financiers dérivés CDS/CDO, etc. L'ancien ministre allemand de l'économie Karl-Theodor zu Guttenberg, qui travaille pour différents lobbies financiers et pour Wirecard comme consultant, après avoir dû quitter le gouvernement à cause d'un scandale au faux CV, avait plusieurs fois téléphoné personnellement à la chancelière allemande Angela Merkel pour lui demander son soutien en faveur de l'introduction en Chine de Wirecard. Lors de son voyage en Chine fin septembre 2019, Angela Merkel avait alors fait officiellement auprès du dirigeant chinois 习近平, Xi Jinping, du lobbying en faveur de Wirecard alors que le Financial Times avait largement révélé les faits dès janvier 2019. Suite aux révélations du Financial Times, la réaction de l'autorité allemande de supervision financière, la BaFin, avait été d'appuyer une plainte de Wirecard contre... les deux lanceurs d'alertes. L'ancien Chef des services secrets allemands et responsable à la chancellerie pour les questions de sécurité, Klaus-Dieter Fritsche, avait obtenu en août 2019 une audience au département des finances du ministère de l'économie. A cette époque il était déjà retraité mais travaillait pour un lobby financier dont il a perçu des honoraires pour cet entretien.

La faillite de Wirecard coûte aussi plusieurs milliards d'€ et 5000 employés ont perdu leur travail. Il est aujourd'hui démontré que Wirecard était déjà insolvable en 2008, ce qui ne l'avait pas empêchée d'entrer en 2018 dans le DAX - Deutscher AktienindeX qui est le principal indice boursier allemand. La valeur du DAX est fondée sur le cours des actions des 30 plus importantes entreprises cotées à la Bourse de Francfort. Wirecard est insolvable depuis 2008... et il en est de même pour la Deutsche Bank. L'action de Wirecard est passée de 200 € à 2 €... il en est de même pour la Deutsche Bank. Le prochain scandale historique de l'Allemagne sera la déclaration officielle de la faillite de la Deutsche Bank - anciennement dirigée par Joe Ackermann - qui est en faillite technique depuis 2008 et dont l'action a aussi perdu ~~ 100% de sa valeur de 2008. [ En mars 2023 le Parlement allemand vient de réouvrir une enquête à charge contre Olaf Scholz dans l'affaire des Cum-Ex ]   <<<  

màj du 14 juin 2023: Le procureur général de Cologne vient de lancer une grande razzia avec plus de 60 enquêteurs contre le siège allemand de la filiale de Natixis, la banque d'investissement française en rapport avec le blanchiment d'argent et les scandales CumEx et Cumcum, la fraude fiscale à très grande échelle mise en œuvre par les banques.

màj du 10 juillet 2023: Credit Suisse dissimulait les bonus. Un document de la Finma - l'Autorité helvétique fédérale de surveillance des marchés financiers montre comment Credit Suisse distribuait des bonus sans les déclarer... mais... les plus élevés ne devront pas être remboursés. Payés en cash, le conseil d’administration de Crédit Suisse s’en tire bien, sa fraude fiscale gigantesque n'encourt aucune mesure de "rétorsion", le gouvernement suisse, les deux chambres helvétiques ferment les yeux, business as usual. Je n'ai qu'un commentaire à faire: Cosi fan tutte, dans la plus pure tradition opératique bancaire.

màj du 8 août 2023: La Réserve fédérale a notamment constaté que Crédit Suisse n'avait pas un modèles de gestion des risques adéquat et manquait de collaborateurs expérimentés. L'autorité de surveillance britannique a critiqué le fait que le Crédit Suisse n'avait pas suffisamment appris des cas précédents et n'avait pas remédié aux lacunes déjà évoquées.

Aux États-Unis, la Fed' a infligé à UBS une amendé de $ 268,5 millions / € 242,3 millions d'euros. En GB, la Prudential Regulation Authority a infligé une amende record de 87 millions de livres / € 101 millions

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Je vous invite à lire quelques une de mes analyses passées qui n'ont pas vieilli

  1. du 17. janvier 2010: Road to serfdom: Shadow Finances, nostalgies de l'Association de Libre Echange et de l'épiphane Dictature du Prolétariat
  2. du 31 décembre 2009:   Obama confisque la Fed', la création monétaire au profit des banques - McCain veut rétablir le Glass-Steagall Act
  3. du 29 mars 2009: G20 - L'effondrement du système ordolibéral a commencé en 2006 - Ce n'est pas la Crise des subprimes, des banques...
  4. du 24 mai 2010:   Destruction par les Marchés - Les Réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA
  5. du 22. juin 2010:   Parlement Européen: Révolte des Euro-Députés contre le lobby financier qui siège à la Commission de Bruxelles
  6. du 5 juillet 2010:   Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires
  7. du 28. décembre 2010De l'illusion suprématiste de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite à l'Europe des lobbies
  8. du 30. août 2011:   Christine Lagarde, FMI, et l'Autorité Bancaire Européenne, ABE, préparent la nationalisation des dettes des banques européennes en faillite
  9. du 23 mai 2009:   Nouvelle Monnaie de référence: G20 illégitime, G192 de l'ONU inutile, BRI parasecrète, Conférence Bilderberg secrète
  10. du 24 octobre 2009:   IASB, IFRS, Solvency II, Bâle II: Victoire de la Lutte des classes financières - Droit de cacher les risques
  11. du 15. novembre 2008:   Le G20 oublie la Taxe Tobin Spahn contre les spéculations systémiques et la Taxe Tobin
  12. du 29. octobre 2008Développement prudentiel durable - Mythologie de Bretton Woods 2 - Banqeroute d'État des USA
  13. du 11 septembre 2012:   Deutsche Bank, la plus grande banque du monde et le modèle ultralibéral, crée sa bad bank / First Day of reckoning
  14. du19 septembre 2020: De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière

ntNote(s)

  1. ^ KASIMIR MALÉVITCH    (1878-1935, artiste peintre)   Le suprématisme, telle est l'affirmation magistrale de la quasi totalité des œuvres exposées à   0,10   (dix exposants à l'origine, dont Tatline avec ses « Contre-reliefs », chacun s'attachant à découvrir le degré zéro de leur art), et surtout du Carré noir sur fond blanc, disposé, comme une icône, à un coin de la pièce. Ce tableau clé de l'art moderne articule en quelque sorte toutes les questions qui ont intéressé Malévitch depuis sa découverte du cubisme, déclarant à la fois toutes les conditions essentielles de la peinture. La tableau est un déictique, ou, pour parler comme les linguistes, un index (à savoir un signe dont la signification dépend de sa co-présence avec son référent ou le contexte physique de son énonciation – tel « ici » ou « toi ») : la figure du carré est un index du cadre (carré et cadre ont la même source étymologique), mais c'est aussi un index du support lui-même (le tableau est lui-même carré), à savoir de la surface physique du tableau. Plus encore que dans le décor d'opéra, parce que cette fois-ci de manière délibérée, il y a adéquation totale entre « image » et champ, et donc suppression de l'opposition figure/fond sur laquelle se fonde l'esthétique occidentale depuis la Grèce antique. Du même coup, toute idée de composition traditionnelle est abolie : la figure est donnée en même temps que sa surface d'inscription, elle en est comme le produit logique, et, par voie de conséquence, toute illusion est abolie, la surface du tableau ne se creuse pas optiquement parce que l'œil du spectateur est constamment rappelé à la surface par la simple déclaration de cette surface que constitue le carré noir inscrit dans le carré blanc. Malévitch devance avec son Carré noir ce qu'on nommera la logique « déductiviste » dans la peinture américaine des années 1960.
  2. ^ Quelqu'un se souvient que la France de Napoléon III et de Jules Ferry avait fait la guerre à la Chine, alors qu'elle n'était même pas capable de récupérer l'Alsace et la Lorraine perdues en 1870? La guerre franco-chinoise oppose la France de la IIIème République à la Chine de la dynastie Qing entre septembre 1881 et juin 1885. Elle résulte des efforts français en vue de prendre le contrôle du fleuve Rouge qui relie Hanoï à la province du Yunnan en Chine. Cette guerre avait créé l'Indochine française.

9. mai 2022

Désobéissance aux Traités Européens, Révision, Modification - surenchère et chasse gardée de la Présidente de la Commission Européenne, et de Macron-Saison 2

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- Depuis la pandémie Covid-19 le capitalisme est repris d'un tremblement essentiel
- "Réalignement" s'installe depuis une ou deux années dans l'ontologie de la foule occidentale
- "Découplage" devient un secteur linguistique en tension, mais pour "découpler" il aurait fallu être couplé
- Depuis le 24 février 2022 nous découvrons que nous ne sommes plus nous-mêmes, même si nous ne l'avions jamais été
- De la division internationale du travail des années 80 nous sommes passés à la liquidation du travail et à la dépendance économique
- Nos managers nous ont vendus, sur leur route de la foi, sous forme d'esclaves dotés de l'illusion de l'autodétermination par la grâce du consommateur
- Après notre colonisation impérialiste des siècles passés nous sommes réduits à la soumission comme l'Afrique bradée à la Chine avec la route de la soie et à la Russie avec Wagner
- Un débat de plus en plus ahurissant sur la "reprise en main" dérive son focus sur la transition climatique, mais par l'industrie de la gestion de l'Asset Management, du Moral Money et de l'investissement responsable

Le 5 janvier 2020 où personne ne parlait du Covid, ni de guerre en Ukraine ni de sécheresse déjà au mois d'avril, ni de nos 50% de centrales nucléaires fermées dont 15 pour cause de corrosion, j'annonçais les soaring twenties, les années-20 où tout explose.

Je décris online depuis 16 ans que l'EU obéissante à 100% à la globalisation heureuse de la concurrence-pure-et-parfaite du ruissellement-vers-le-bas de la main-invisible-du-marché-libre-et-non-faussé ne marche pas pour nous, pour les microchips des objets connectés, le blé, l'eau, la santé, le rail, les capots d'aspirateur, les tubes sans soudures, le lait maternisé, les FFP2.

Les générations heureuses ont extradé nuts & bolts en Chine, en Inde, comme des agents toxiques les chaines de production, de fournisseurs et de sous-traitants, le travail, le savoir-faire, l'ingénierie, la R&D en plombant l'empreinte carbone de la mise en orbite x-fois autour de la planète de toute cette heureuse boulonnerie stratégique. Mes étudiants en Master Grande École à l'EM-Strasbourg, la seule Grande École de management publique de France, étaient heureux et se prenaient, comme les "pères de l'Europe" avant eux, pour les nouveaux repères des ostéopathes de la société qu'ils jugeaient obsolète. Ils s'amusaient quand je leur expliquais déjà bien avant 1992 que ce sont eux les anciens en étant les gonfaloniers du drive for profit au taux de rendement opérationnel à 2 chiffres, et qu'ils fracassaient la planète socialement, climatiquement, industriellement, naturellement et financièrement. Ils adoraient répéter que leur "professeur est de gauche, mais avec lui on peut parler". Vent, vitesse, espace-temps et respiration sont financiarisés et vendus avec des pièces rapportées de très loin. 65.000 km pour un jeans ou bien en 10 ans la production de médicaments est passée de 80 à 10% et même à... 2% pour les médicaments d'hôpitaux dans notre pays [1]. Le "trou" de la Sécurité Sociale sert à faire fructifier dividendes et profits d'entreprises indiennes ou chinoises et de spéculateurs financiers.

Note(s)

  1. ^ Voir ci-dessous en annexe le Rapport d'Information du Sénat du 27 septembre 2018  ( 1 an et 1/2 avant la pandémie du Covid ) >>>
    "La vulnérabilité française et européenne aux pénuries des médicaments et des vaccins est aggravée par les profondes mutations de l'industrie du médicament.
                                                                      Dépendance jusqu'à 98% de l'Inde et de la Chine"

A quoi servent les investissements R&D si nous faisons tout fabriquer à 25.000 km d'ici. Avec leur Liberation Management boosté avec la production just-in-time des flux tendus sans stock et rythmé à la nanoseconde, cohérence des cycles et long terme n'entrent pas dans leur cycle d'études. Le long terme est toujours plus long que leur heureuse carrière professionnelle de déprédateur avec la foi de décideur pour faire du beurre. J'étais leur hurluberlu qui leur parlait de PIB fictif, furtif et d'initié, de leur oblation de l'humanité au nom du profit vénéré et de leur médaille miraculeuse, origine de toute bénédiction. J'étais linguiste, un bas-parleur avec du non-langage pour ces maîtres de la nov-langue. A les lire sur LinkedIn, certains parlent en ce moment subitement de reshore, maintenant que Pékin et Shanghai, Shenzhou sont claquemurés par la milice depuis 3 mois et qu'ils sont enchainés à leur tour sans pouvoir faire du business. A côté du marronnier "reshore" apparait "réindustrialisation" pour faire joli. "Reshore" et "réindustrialisation" n'ont pas ou jamais eu l'impulsion de devenir des secteurs linguistiques en tension, parce qu'ils n'ont jamais de support dans notre paysage audio-visuel, sociétal, parlementaire et industriel. Leur drive for profit conserve la primauté absolue. Il ne vous a pas non plus échappé que depuis 6 mois se répand le bruit jusque dans les quotidiens les plus intégristes que "le calcul du PIB est erroné et est à réformer". Il a été erroné depuis toujours parce qu'il délocalise les coûts de l'activité économique sur l'humanité planétaire à partir du moment où elle n'est qu'un seuil d'emmerdement pour les managers. Pour moi c'est une conscience qui m'anime depuis plus 50 ou 60 ans. Bientôt ils répéteront "on l'a toujours dit" et ils vous prendront toujours pour un demeuré globalosceptique qui n'y comprend rien au management.

Par exemple, Louis Renault avait dès 1935 volontairement collaboré avec Hitler et lui avait offert en 1940 les chaines de montage de son empire industriel. A la Libération, Louis Renault a été emprisonné, condamné par les Tribunaux pour crime d'indignité nationale, et ses entreprises ont été saisies et nationalisées. Par contre toutes nos industries collaborent avec la dictature fasciste de Chine qui organise de manière systémique l'internement en camps de concentration, l'extermination et le génocide des ئۇيغۇرچە Ouïghours et qui les chassent hors de leurs terres du Xinjiang. Tous nos managers collabos devraient être jugé pour crime d'indignité nationale comme Maurras et Pétain, même si régulièrement Macron veut les réhabiliter dans ses allocutions publiques pour s'attirer les faveurs des deux partis fascistes français et de leurs électeurs. Tout ceci devrait faire corps avec notre géo-conscience humaine, civique et politique. Le 29 XII 2020, l'Europe et la Chine avaient signé l'Accord Global sur les Investissements, alors que la Chine massacre le peuple musulman des Ouïghours 維吾爾 et en détient 1 million dans des camps de concentration. Juste 12 jours avant la signature de cet Accord sur les Investissements EU-Chine le Parlement Européen a condamné la Chine - ce qui ne lui coûte rien - dans sa Motion du 17 XII 2020 contre le travail forcé et le massacre des Ouïghours. Mais ce n'est pas grave, l'Europe catallactique nivèle avec élégance et bonbecs. Une fois vous comprendrez mon expression que j'ai inventée il y a 30 ans, celle du fascisme élégant. Un accord global sur les investissements est toujours ce qui précède la Grosse Bertha cannibale des Accords de libre échange de nouvelle génération comme le TTIP - TAFTA - EU-Mercosur - JEFTA - CETA tous adossés au Privilège de l'Investisseur et à la nécromancie du Travailleur.
[ voir en annexe Résolution du Parlement Européen du 16 XII 2020 sur le travail forcé et la situation des Ouïgours dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang (2020/2913(RSP)) ]

Entre ses Distancielles d'avril 2002 et les Législatives de juin, Macron-Saison 2, qui n'avait pas fait campagne jusqu'à présent, qui n'a toujours pas de programme connu, relie en azimut brutal le débat politique pour le plier et le monopoliser avec un mix de Bolloré-Lagardère/Ursula von der Leyen, la Présidente de la Commission Européenne. Plus il est dépourvu de plasticité comportementale, plus il fourbit ses menaces et fracasse: "élu" sans programme et par la Constitution "Président de tous les Français", il a violé la Constitution en convoquant pour les Législatives sous son chapiteau d'Aubervilliers les 577 candidats de sa garde présidentielle nuancée Renaissance-Ensemble pour la formater. En 2017 ➳ il parlait de son "hold-up sur la Présidence", en 2022 ➳ récidives multiples de désobéissance à la Constitution et discrimination de la nuance politique de son adversaire NUPES (ci-dessous Annexe n°2 et Rapport du Sénat sur la Circulaire Darmanin du 13 mai 2022). Macron n'est pas fan de l’État de Droit. Il en fait sa douleur narcissique, répète "moi seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres" en visant le 1er ministre qui sortira des Législatives de juin. Le 1er Ministre n'est pas le fournisseur breveté des stock-options de Macron. En conformité avec la Constitution de 1958 de la Vème République le "Premier Ministre, issu de la majorité au Parlement, détermine et conduit la politique de la Nation". Je vote pour les gens qui n'ont rien, pour les jeunes, leur futur, je vote pour les Travailleurs, je ne vote pas pour moi.

Je signalais dans mon analyse du 27 mai 2017 que le binôme Macron / Commission de Bruxelles venait de s'inventer un nouveau jouet: le "Dialogue avec la société civile" pour faire bavarder à vide comme avec les barbotages de la "Convention citoyenne pour le climat" de Macron convoquée, réunie, flouée et méprisée pour 97% de ses propositions. Exactement comme avec le bidule qu'ils viennent de réinventer au Parlement Européen à Strasbourg le 09 et 10 mai 2022. Pour s'illustrer, Macron se sert mot à mot des points du programme LFI/UP/Nupes pour dire le contraire et casser, comme avec "planification écologique" qu'il répète et dont JLM est l'inventeur il y a plus de 10 ans (c'est prouvé historiquement). Ces secteurs linguistiques en tension "Planification" sans prédicat et "Planification" avec le prédicat "écologique", qui ont été insultées avec du Bolloré-Lagardère comme l'ultime insoutenabilité de l'être, ont même été épousées par le cerveau reptilien de Macron. Pour Macron et ses alumni, l'humanisme est une externalité économique à cantonner en dehors de tout process managérial étant donné que les habitants sur la planète ne doivent leur existence que dans leur fonctionnalité de consommateur. Chaque individu est leur rouage expansionniste. "Planification écologique" est pour ces alumni leur zoonose de plaisance distribuée de gré à gré entre gens qui se comprennent comme les maîtres des flux et les seuls détenteurs du superflu de l'activité économique. Ces alumni se sont trouvé et mutuellement offert cette nouvelle virevolte de vocabulaire, "Planification écologique", pour priver l'humanité du bien-être et de sa persévérance. Avec ce nouveau holdup de Macron nous nous trouvons de nouveau devant un événement phénoménologique qui maintient sur place la fondamentation, au sens dérivé de Heidegger, du mensonge du PIB fictif, furtif et d'initié avec l'irrationalité de système économique libéral du drive for profit. Je pourrais apporter une terminologie marxiste mais depuis ma naissance je suis rebuté par une mise en carcan des énergies et de la pensée. Le contreplaqué du carcan ne permet pas la conscientisation pour l'action consentie, commune et durable, mais ne projette qu'en avant la mise en abime du cadenas contre lequel nous ne savons même pas que nous butons sans nous rebuter. La conscientisation mènera aux urnes pour affirmer le choix de longue haleine dans une respiration apaisée. Ce n'est jamais le cas de Macron qui, sorti de sa bulle, s'est subitement découvert des urnes et des adversaires politiques dans son paradis financier et son marché idéologique. Les électeurs inscrits vont-ils reprendre l'abonnement Macron claque & collect pour 5 ans, comme aux P&L-2017 et aux Distancielles d'avril 2022. Je leur repose la même question depuis des années: Alors, misanthrope, dysanthrope, humaniste ou simplement fasciste? En Allemagne les fascistes font 10,3% des voix exprimées, en France 41,4% (44% chez les GJ). Notre pays aime puer et conspuer, ça ça a de la gueule, mais n'aime pas délibérer et assumer, c'est chronophage et le burkini à la piscine ou le slip dégueulasse d'un promu ministre par Macron sont plus préoccupants. La guillotine de la pensée est le palan du débat français.

Je vous renvoie à 3 de mes posts précédents >>>

Le devoir de mémoire, le devoir d'inventaire sur le système de désobéissance à tous Traités Européens commis par toutes les instances des Communautés Européennes allant jusqu'au Parlement Européen qui les cautionne, les couvre, les incite ou qui formule pour elles les parades à d'éventuels restes de contestation, s'imposent comme un sujet de thèse de doctorat et devrait être éclairé par une chaire d'université dans une faculté de droit. Ce n'est pas à un mariol de clavier d'un écrire les premières lignes. Mais rien ne sert d'être bien en chaire si l'esprit ne revient pas à nous. Avec le championnat d'Europe de paintball, Macron, les dirigeants européens et des Communautés Européennes veulent tous subitement "changer l'Europe". Ils se leurrent. Le 24 février 2022, Poutine l'a changée avant eux, tout seul et pour tous. Personne ne connait les traumatismes profonds que nous subissons tous, et comment et avec quelle ampleur ils vont ressortir et contre qui et contre quoi.

L'un des premiers plus violents actes de désobéissance aux Traités Européens était de désobéir aux NON, NEJ et NO de 2005. Quand JLM, le Parti de Gauche, LFI - La France Insoumise, Union Populaire et maintenant NUPES - Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale ont dans leur programme pour les élections Présidentielles et Législatives la Désobéissance aux Traités Européens au cas par cas, ils passent pour des "islamo-gauchistes de l'extrême gauche radicale bolchevique". Tous leurs contradicteurs ne les traitent plus de "trotskyste", plus personne n'en comprend le sens même si autrefois tout le monde n'en avait qu'une vague idée. L'essentiel pour eux est d'agonir d'injures contre ceux qui revendiquent une Désobéissance aux Traités Européens. Le roundup produit en ces cohortes de contradicteurs une bave qui est en même temps leur biostimulant qui leur évite de réfléchir à ce qu'ils disent, et un néonicotinoïde qui agit sur leur système nerveux central. Leur biodégradabilité quasi nulle, leur effet toxique persistant, leur diffusion généralisée dans le paysage sociétal, médiatique et parlementaire confèrent à la parole de ces contradicteurs la force du dogme en-dehors duquel toute vie est impossible, comme la démocratie est impossible en dehors des Traités Européens. Le précédent Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, avait dit le 28 janvier 2015 dans un entretien au Figaro "Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les Traités Européens déjà ratifiés". Juncker l'avait déclaré après l'arrivée au pouvoir du 1er ministre grec Aléxis Tsípras du parti ΣΥΡΙΖΑ - SYRIZA.     Tsípras avait été élu sur son programme de sa coalition de gauche: 1) ne plus accepter l'austérité et la chute dans la très grande pauvreté imposées par l'Europe, 2) annuler la dette, 3) annuler le racket de la Troïka sur la Grèce après la crise de l'Euro de 2010 et la crise des subprimes de l'année Lehman 2008 et qui ont imposé une mise sous tutelle violente de ce pays par les cobelligérants déprédateurs de Société Générale / Deutsche Bank. En analysant le film de Costa Gavras "Adults in the room" j'avais exposé toujours de manière très documentée le triple-assassinat commis sur la Grèce avant et après la Crise des Subprimes de l'Année Lehman 2008. Le meurtre préliminaire était perpétré par Mario Draghi. Il était vice-président de la branche européenne de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs et avait incité la Grèce à réaliser des opérations swap hors-bilan pour financer sa dette publique. La planète faisait pareil avec ce genre de "toxiques pourris irrécouvrables". Ces opérations sur produits financiers dérivés CDS/CDO, CDS Square, CDO Cube... ne sont nulle part sur la planète reportées en écriture comptable dans la comptabilité, elles sont OTC - Over The Counter, donc pas non plus reportées dans la comptabilité nationale de la Grèce. Eurostat est l'auteur du second meurtre commis sur la Grèce. L'information sur ces opérations OTC était, comme l'exige les Traités Européens, transmise à Eurostat qui les avaient couvertes et gardées pour elle. Eurostat est l'organisme européen qui surveille la comptabilité des États Membres de l'EU. Eurostat désobéit aux Traités Européens en cachant à la Commission Européenne, au Conseil Européen, au Parlement Européen et aux marchés financiers la situation comptable du budget réel de la Grèce, comme de tout autre pays, comme des banques, des investisseurs institutionnels, etc. Le 3ème assassinat de la Grèce était commis par la Troïka en 2015.

Ce triple assassinat sur la Grèce, et sur nous par ricochet sans que nous n'en percevions nos blessures létales et sans que nous n'en soyons guéris par une quelconque "résilience", est commis en outrepassant tous les Traités Européens. Outrepasser était le chic affairisme européen communautaire, mais ce n'était pas de la désobéissance aux Traités. Pour le vérifier vous avez mon analyse du 12 août 2020 >>> I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras. L'EU est un catalogue des désobéissances systémiques aux Traités. La Désobéissance aux Traités Européens, celle qui est maintenant un point nodal du programme politique pour la gauche verte, écologique et sociale qui se reconnait en la NUPES, n'est assimilée mondainement qu'à une arme de destruction massive contre l'Europe sans que la question ne soit posée, si tout Traité Européen ou la manière de s'en servir avec plus ou moins de zèle allant jusqu'à l'effacement, n'a pas été une destruction de la zone européenne totale ou à des degrés variables. Et voilà, vous me retraitez de tous les sales noms. Pour vous chauffer les oreilles, puisque vous ne voyez pas du constructif dans la Désobéissance, je vous donne l'exemple de Macron Saison 1.

Le Parlement Européen avait condamné Macron le 14 février 2019 pour ses actes de désobéissance 1) aux Traités de l’Union Européenne, 2) et notamment aux Articles 2, 3, 4, 6 et 7 du Traité sur l’Union Européenne, 3) à la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne, 4) à la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), 5) et à la Jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Macron, alter-financialiste, n'est pas poussé par un élan humaniste, il ne sait pas ce qu'est l'altérité. La France, par la faute de Macron, a été condamnée par la Résolution 2019/2569 (RSP) du Parlement Européen qui est appuyée sur le Droit à manifester pacifiquement et sur l'usage proportionné de la force et sur les répressions policières et judiciaires contre les manifestants et les journalistes lors des manifestations de Gilets Jaunes contre la précarité, la casse du Code du Travail et la réforme des retraites BlackRock-Macron.

En ayant les yeux tournés sur l'Ukraine depuis le Parlement Européen de Strasbourg, Macron, qui ne sait pas gérer la politique intérieure de notre pays autrement que par les bombes du 49-3 et des Ordonnances et par les LBD et autres ustensiles de dissuasion massive policière et judiciaire, vient de s'inventer le 9 mai 2022 un nouveau jouet pour briller dans son universalité: "la création d'une communauté politique pour intégrer l'Ukraine et d'autres démocraties, pour ouvrir une réflexion historique sur l'organisation de continent et parce que l'Union Européenne ne peut pas être à court terme le seul moyen de structurer le continent européen".

Dans mon post précédent 2017-27 - Macron ➳ LBD ➳ Gilets Jaunes ➳ Condamnations par le Parlement Européen, l'ONU, le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe je vous ai rappelé que toutes les Organisations internationales de la planète ont condamné nominativement la France pour sa gestion violente des manifestations du samedi d'octobre 2018 jusqu'à la mise sous cloche du pays début 2020 avec le 1er lock-down total en réponse au Covid. Le Covid a été une aubaine pour Macron, il n'y avait plus personne dans les rues et il y avait interdiction de tout rassemblement. Je connais même des dirigeants syndicalistes qui disent "nous avons stoppé la réforme des retraites". Avec Macron la France avait été rétrogradée au 33ème rang des pays démocratiques dans le classement RSF - Reporters Sans Frontières. Les 3 premières années du quinquennat de Macron, la France avait été condamnée par l'ONU, par le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, par Amnesty International, par LDH - Ligue des Droits de l'Homme et elle a même été interpellée par la Commission Européenne, etc... pour sa gestion violente armée de LBD et pour sa répression judiciaire contre les manifestations des Gilets Jaunes et contre les opposants à la réforme Macron-BlackRock des retraites et à la casse du Code du Travail, pour ne citer que quelques zones de pullulation de Macron.

Ne nous voilons pas la face, la désobéissance aux Traités Européens est un tournoi communautaire de paintball depuis que l'Europe a commencé à recoller ensemble ses morceaux cassés sans n'avoir jamais réparé et construit autre chose qu'une association européenne de libre échange active dans un marché commun quoiqu'il en coûte pour ses Travailleurs et ses habitants. Joh, j'exagère de nouveaux avec mes formules, mon sabir et mon art de la fugue et du contre-poing. Macron veut "structurer le continent", mais de préférence en dehors de l’État de Droit dont il n'est pas fan. Nous l'avons vu avec les affaires intérieures de notre pays quand il n'a pas envie d'écouter ses habitants qu'il "emmerde" (sic). Idem avec les affaires intérieures d'autre États Membres de l'EU.

Le 10 mai 2022 à Berlin avec le chancelier Olaf Scholz, Macron compare l'Europe à un "syndic de copropriété" et les petits États Membres à la "rue" en dénonçant le système d'adoption à l'unanimité des décisions européennes: "Nous sommes le seul syndic de copropriété qui s’interdit de se réunir en syndic de copropriété, il faut toujours inviter toute la rue". C'est une autre manière de redire, mais cette fois-ci à tous les habitants de l'Europe, qu'il les "emmerde". Cette phrase de Macron, admirée consensuellement dans les médias français (mais pas en Europe), n'est qu'une violente philippique qu'il adresse à nous tous, habitants de l'Europe. Un syndic de copropriété ne regroupe que les possédants propriétaires qui s'occupent des gouttières de l'immeuble, des portes et serrures, de la salubrité du local des poubelles, de l'isolation thermique et sociale selon les normes agréées. Il ne regroupe que les copropriétaires et évidemment pas les passants. Cette philippique est un oxymore. Macron dit que les petits États Membres doivent se taire et que leur parole est inférieure à celle de la France, "pays des lumières", ou de l'Allemagne. Macron dit que les décisions européennes dans le cadre des Traités Européens ratifiés ou dans ceux à venir, sont des poulpes modulables en fonction des courants, des petites affaires privées d'un club, d'une amicale et surtout des lobbies qui ne perdent pas de temps à bavarder. Macron prône la Désobéissance aux Traités, l’insoumission, la non reconnaissance des parties signataires. Mais ceux qui ont depuis des années dans leur programme la Désobéissance aux Traités Européens au cas par cas sont des islamo-gauchistes d'extrême gauche radicale bolchevique. La vraie et affichée Désobéissance aux Traités est de mettre sur la table clairement et publiquement ce qui existe de toute façon dans l'EU: l'opt out, l'opting-out, l'option de retrait, l'exemption, la non-participation, la mise à l'écart ou l'affranchissement par rapport au Droit Européen. La terminologie est riche, en français, mais l'esprit de la chose ne nous vient pas, même avec un traducteur assermenté. Il y a en Europe plus de... 2100 opt out. Et une grande dyscalculie pour en faire l'inventaire.

Macron avait scandé devant le Parlement Européen en décembre 2022 pour inaugurer sa Présidence de 6 mois de l'EU les "valeurs de l’État de Droit et du respect des Libertés démocratiques". Il voulait oublier que lui et d'autres candidats aux Présentielles de 2022 comme l'ancien Commissaire Européen aux Marchés, Michel Barnier, et les 2 fascistes français en vogue, projetaient de sortir partiellement notre pays de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Pour Macron, Barnier et leurs collègues du même bord "pour les questions sécuritaires la France doit déroger à la primauté du droit européen". Cet opt out est le prémisse du fascisme, mais il est pour Macron et ses sosies la meilleure façon d'emmerder la condamnation du 14 février 2019 votée et adressée à la France sous forme de Résolution par le Parlement Européen. Macron en fait sa douleur narcissique, lui "seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres", comme il a déclaré hier en visant le 1er ministre qui s'imposera après les Législatives de juin. Tout glisse dans la modernité et l'élégance du fascisme just-in-time à la française qui dépasse l'accoutumance au non-droit et au non-État de Droit et qui rejoint la Désobéissance aux Traités Européens pour satisfaire à de viles opportunités de clan et de portes monnaie.

La désobéissance aux Traités se pratique en Europe "Unie" avec fureur strictement à tous les niveaux: - le refus d'obéir à l'interdiction de raccourcir la queue des boxers à leur naissance, - le refus de supprimer le dumping fiscal de l'impôt sur les sociétés comme en L, NL, IRL, Écosse qui orchestrent l'évasion fiscale et la concurrence déloyale, déprédatrice et faussée entre les États Membres, - le refus d'interdire le Glyphosate en F, - le pilonnage de l’État de Droit comme avec Macron en F et les fascistes Viktor Orbán en Hongrie et Duda/Kaczyński en Pologne.

Quand on est dépourvu de sens civique on soutient officiellement ceux qui désobéissent aux Traités Européens:  je vous explique depuis plus de 10 ans et encore le 21 juillet 2020 dans mon analyse >>> Plan de Relance, la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne que Macron et ses homologues du Conseil Européen avaient officiellement adoubé les régimes fascistes du PiS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie pour garantir le "Deal" à l’Europe catallactique. Ces deux fascistes avaient violemment fait du chantage pendant les 4 jours de négociation en menaçant de partir "en claquant la porte si le plan de relance européen devait être lié à la Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit et si la Procédure selon l'Article 7 en cours contre la Hongrie et contre la Pologne était maintenue". Plusieurs procédures contre ces deux pays fascistes sont pendantes devant la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne et devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme depuis plus de 10 ans, et ni Macron ni personne ne s’était attaché à les faire aboutir.

Les  États Membres, leurs Chefs de gouvernements et Présidents se font entre eux la concurrence libre et non faussée de la désobéissance aux Traités Européens. Mais les organes de l'EU, la Commission Européenne (un genre de Conseil des ministres avec des Commissaires) et le Conseil Européen (un enclos pour chefs de gouvernements et présidents) pratiquent s'il leur chante la désobéissance aux Traités Européens. Le 24 février 2022 à 0 heure la qualité de toute personne d'Europe s'est considérablement bonifiée: nous sommes subitement Occidental. Mais pas que, nous avons été requalifiés en co-belligérants dans la lutte de classes sociale. Non. Pas de l'ancienne Lutte des Classes, nous sommes tous heureux profiteurs incontestables du libre-échange et de la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. Flûte, nous sommes des cohortes d'insectes passants dans un fouillis européen qui ne trouve pas de fonctionnement homogène. La présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, s'est prononcée dans un discours à Strasbourg devant Macron et le Parlement Européen le 9 mai 2022 pour "une Modification des Traités de l'UE si nécessaire et l'abandon du vote à l'unanimité des 27 Pays Membres dans des domaines clés. J'ai toujours soutenu que le vote à l'unanimité dans certains domaines clés n'a tout simplement plus de sens." Elle s'est dit "prête à réformer l'UE, y compris en changeant les Traités si nécessaire". Miss et Mister opting out, un bel dì, vedremo, levarsi un fil di fumo. Juncker a dû attraper l'urticaire du palais entre deux cuites. La libido constitutionnelle subite de Macron est sa linguistique électorale, il veut prendre à son compte à bon compte cette "Désobéissance aux Traités Européens". En une courte enjambée il veut faire la nique à LFI, UP, NUPES - Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. Macron cherche à ne pas devenir lui-même la "rue" du Parlement français. Il ne voudrait pas endosser le costume du dédain que lui renverraient le Parlement et tout le pays, il est homme de décision. Il ne veut pas avoir à "juste traverser la rue pour chercher un emploi". Il est propriétaire majoritaire du syndic de copropriété France. Avec du recul sa "start-up nation" était presque plus drôle.

Dans l'histoire de l'EU le 14 juin 2006 est le signe le plus fort adressé à 3 pays de l'Europe, que, quoi qu'il en coûte, la Désobéissance aux Traités Européens détermine le plan. J'avais écrit le 29 juin 2006 >>> Putsch UMP/UDF à Strasbourg: les eurodéputés français annulent le NON du Référendum du 29 mai 2005. Dès le 06 VI 06 j'avais défini la ligne éditoriale de mon site. Je me cite >>> Les eurodéputés, UMP et UDF français rejettent le résultat du référendum sur la Constitution EU lors d'un vote le 14 juin 06 au Parlement de Strasbourg. Les eurodéputés ont annulé les NON français et hollandais par deux votes au Parlement Européen avec l'injonction donnée à la France "de faire revoter d'une manière ou d'une autre" le TCE. Ces députés ont voté "pour" une résolution exigeant que la France remette la Constitution européenne "telle quelle" sur les rails de la ratification dès 2007, dès que le calendrier politique le permettra. De plus, est c'est bien plus arrogant et incroyable encore, ils ont voté "contre" un amendement rappelant la règle de l'unanimité pour la ratification et du respect pour les votes français et néerlandais. Texte officiel de la Résolution du Parlement européen sur les étapes futures de la période de réflexion et d'analyse sur l'avenir de l'Europe du Parlement Européen. Il s'agit cette fois-ci de la proposition de la Résolution "Jo Leinen" (PSE, nom du Président de la Commission des Affaires Constitutionnelles - AFCO) relative à la seconde phase de "réflexion" sur l'avenir institutionnel de l'Union. Nous sommes face dans ces manœuvres de détournement à l'ignorance du droits des Traités au travers de laquelle les dirigeants européens se permettent de s'abstenir de tirer les conséquences juridiques des référendums. <<<

Avec le référendum sur le TCE - Traité Constitutionnel Européen la France, la Hollande et l'Irlande avaient voté NON, NEJ, NO (pour des raisons très différentes). Le 14 juin 2006, il s'agissait comme hier au Parlement Européen de Strasbourg avec Macron et Ursula von der Leyen de "l'Avenir de l'Europe". Par la suite, le Traité de Lisbonne, aussi appelé Traité modificatif ou Traité Simplifié Européen - TSE, n'était dans son Titre III que le TCE, selon la déclaration même du président français Giscard d'Estaing. L'Europe se donne à chaque étape de sa conglomération tous les moyens pour désobéir à ses électeurs inscrits et à ses habitants. Le 14 juin 2006, les euro-députés avaient à se prononcer deux fois sur la Résolution Leinen (Source: Parlement européen). Le Parlement Européen 1) "rappelle que le Traité établissant une Constitution pour l'Europe signé à Rome le 29 octobre 2004 ne peut être appliqué sans ratification à l'unanimité" 432 "CONTRE" et 145 "POUR" et 2) "exprime solennellement son respect pour le choix démocratique de la France et des Pays-Bas d'avoir voté NON"  >>> 453 "CONTRE" et 127 "POUR". Par voie démocratique dans la procédure de vote, le Parlement Européen avait décidé avec une majorité de 72% de ne pas reconnaître les référendums sur les Traités Européens. En France le Congrès de Versailles du 4 février 2008 avait validé cette Résolution Jo Leinen du Parlement Européen en faisant passer en force le Traité Simplifié Européen qui n'était « qu'un copié-collé du TCE », selon les propos même de Valéry Giscard d'Estaing, surtout le Titre III. J'avais voté NON parce que je veux une EU fiscale et sociale.

Le 5 décembre 2008 je rappelais dans Elections Européennes 2009 - Traité de Lisbonne et Libre circulation des capitaux - Retour du Titre III du TCE que selon Valéry Giscard d'Estaing, qui dirigeait les Conventionnels pour rédiger le Projet pour le Traité Constitutionnel Européen, "le Traité de Lisbonne reprend 97% du TCE". Le Traité de Lisbonne a été rédigé 1) en deux mois 2) à huis-clos 3) sans consultations 4) et sans débats. Désobéissance au Traité? Le Conseil Européen des 21 et 22 juin 2007 avait décidé du principe de la rédaction d’un nouveau traité européen. Deux mois plus tard, la présidence portugaise remettait le projet de texte qui avait été adopté les 18 et 19 octobre 2007 par les gouvernements européens et signé le 13 décembre 2007 à Lisbonne. Ces rédacteurs du Traité de Lisbonne, dit Traité Simplifié Européen, n'avaient même plus la "toge" des conventionnels du TCE. La Concurrence libre et non faussée du Titre III du TCE était reprise plusieurs fois telle quelle dans le Traité de Lisbonne. Tous ceux qui disent que ce principe a été enlevé dans la forme et dans le fond sont des menteurs, des manipulateurs, des populistes financiaristes. Quand ceux-ci sont au pouvoir il y a de l'abus de position dominante. <<< Je vous recommande la lecture de mes six analyses sur le Traité de Lisbonne et ce Titre III. C'est à partir de là que l'Europe, ses dirigeants nationaux du Conseil Européen, la Commission Européenne, le Parlement Européen ont décidé que l'Europe ne restera qu'un marché commun avec plus de § qui laissent ses gens dans la "rue". Une zone de pullulation du libre-échange sans une Europe fiscale et sociale, n'est pas une Europe, c'est un circuit processionnaire dans une foire-expo.

Vouloir comme dans la grandiose déclaration d'hier de Macron au Parlement Européen un "syndic de copropriété" qui n'adopte plus ses Traités à l'unanimité mais à la majorité qualifiée, ou outrepasser et contourner les référendums ou les Traités revient au même. Il leur faut booster le business de l'Europe catallactique, même en adoubant les fascistes Viktor Orbán en Hongrie et Duda/Kaczyński en Pologne. Je reprends: la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est prononcée dans un discours à Strasbourg devant Macron et le Parlement Européen le 9 mai 2022 pour "une Modification des Traités de l'UE si nécessaire et l'abandon du vote à l'unanimité des 27 Pays Membres dans des domaines clés. J'ai toujours soutenu que le vote à l'unanimité dans certains domaines clés n'a tout simplement plus de sens." Elle s'est dit "prête à réformer l'UE, y compris en changeant les Traités si nécessaire". Le 21 février 2022, 3 jours avant la guerre d'annexion de Poutine, j'avais écrit dans mon analyse >>> Ukraine - Слава Україні | Voyage au Trou du langage - La Réunification des Andrènes | Le Mur perdu des "farm commodities", de l'EU, des Ukrainiens que >>> faire aboutir la procédure pour imposer le respect de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux est, aux yeux de nos gouvernants européens, le déni du core business de l’EU, de la libre circulation des biens, des capitaux, des personnes, de tout et de plus encore, et le déni de ladite concurrence-libre-et-non-faussée. Ce n'est que maintenant en janvier 2022 que la CJUE et la CEDH ont donné suite, après plus de 10 ans, à la procédure mise en place contre les régimes fascistes de Pologne et de Hongrie par l'Article 7 de la Clause de Conditionnalité du Respect de l'Etat de Droit pour l'obtention des financements de l'EU. En réaction à ceci, il y a juste deux semaines en février 2022, le fasciste Viktor Orbán avait officiellement exprimé qu'il engagera la sortie de la Hongrie de l'EU et se rapprochera de la Russie. Avec la Clause de la Conditionnalité du Respect de l'Etat de Droit et de sa grave violation depuis plus de 10 ans, des sanctions financières doivent maintenant être prises contre la Hongrie et la Pologne, encore faut-il que... Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, accepte de prendre les mesures qui s'imposent conformément aux Traités Européens. Quelle aubaine pour la Pologne et la Hongrie, l'EU est un labyrinthe décisionnel auquel on peut faire dire en même temps tout et son contraire, il y a assez de pantins à leur service. <<<

D'une manière ou d'une autre l'EU préfère avoir à bon marché une zone de connivence et d'accointance en détournant comme toujours son visage de ce qui diffère de sa Charte Fondamentale, au profit du profit à faire. La Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne est pourtant devenue contraignante (sur le papier) avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009, ce Traité "simplifié", qui a torpillé le NON, le NEJ et le NO au TCE du référendum de 2005. J'avais écrit ce 21 février 2022 que grâce à la suspension par l'EU des sanctions contre les pays fascistes de la Hongrie et de la Pologne, tous les partis fascistes des 27 et en France le parti fasciste canal historique et le parti fasciste relooké se frottent les mains. Pour eux, c'est une confirmation de la légitimation que les 27 et le Conseil Européen avec Charles Michel leur ont accordée le 21 juillet 2020 avec le Plan de Relance européen. Viktor Orbán ne se distanciera pas de ce qu'il a construit méthodiquement en Hongrie depuis plus de 12 ans, son État fasciste avec sous son autorité la Justice, la révocation du Conseil constitutionnel hongrois, les médias, les universités, la police, les fonctionnaires, l'église. J'avais aussi écrit que l'EU, après la déclaration ambigüe de Viktor Orbán après le début de la guerre d'Ukraine le 24 février 2022, ne verra aussi que du feu au revirement simulé du fasciste de Hongrie Viktor Orbán et le comptera parmi les siens comme depuis 10 ans. Vont suivre dans les prochains jours Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński de la Pologne fasciste du PiS. Comme la Pologne est le pays d'Europe qui accueille avec plus de 5 millions la plus grande partie des Ukrainiens en exode, les 27 et l'Europe vont la sanctifier tout comme la Hongrie, et vont de nouveau oublier la Conditionnalité du Respect de l'État de Droit à leur égard, et vont en profiter pour ouvrir encore plus grand la fenêtre d'Overton. Ursula von der Leyen s'est donc sauvée elle-même, les budgets européens, les plans de relance, etc pourraient donc ne plus être votés à l'unanimité, ce qui évitera les vociférations et chantages publics de "claquer" la porte, et du coup on ne parlera pas non plus de la Conditionnalité du Respect de l'Etat de Droit liée aux dotations et financements européens accordés depuis la Commission Européenne aux États Membres de l'UE. Cette désobéissance modificative du Traité Européen sur le Fonctionnement de l'Union permettra d'éviter les débats chronophages et cacophoniques sur l’État de Droit et qui se la ramènent à tout bout de champ. Je suis l'inventeur de la formule >>> I want my Europe back. Mais Viktor Orbán veut soutirer encore plus de l'Europe et il fait un nouveau chantage en s'opposant à l'embargo contre le pétrole russe décidé par la Commission et le Conseil Européens.

Le 12 décembre 2020 je vous ai illustré la cacophonie des Communautés Européennes quand il s'agit de voter le budget européen, à l'unanimité >>> Budget de l'Union Européenne: l'Europe déconfine dans la joie le fascisme just-in-time de Viktor Orbán de Hongrie et de la Pologne du PiS - Échec et mat pour la démocratie. L'Accord sur le budget européen 2021-2027 est un fake échafaudé autour d'une Déclaration Interprétative sans valeur juridique que les 27 n'avaient pas l'obligation de signer. L'Exécutif et le Législatif européens se sont inclinés devant la Hongrie et la Pologne. Ceci n'est pas un fake. Avec 78,9%, le Parlement Européen a formellement approuvé l’Accord sur le budget européen 2021-2027 par 548 voix pour, 81 contre et 66 abstentions. C'est pourtant le Parlement Européen qui avait remis sur le tapis en novembre 2020 la Conditionnalité du Respect des Droits de l'Homme et de l’État de Droit liée à l'attribution des fonds européens aux États-Membres. Avec 78,9% de votes positifs pour cet accord illibéral les euro-députés ont approuvé dans la joie leur propre absence de conscience civique. Vous pouvez contrôler et incriminer leurs votes sur VoteWatch.eu. Bien que le Parlement Européen ait voté le 26 novembre 2020, à 43% contre et 48% pour la Motion "Situation of Fundamental Rights in the European Union - Annual Report for the years 2018-2019" avec une certaine circonspection indiquant qu'il faut mieux faire, ce même Parlement Européen a adopté la position juste inverse en votant juste 2 semaines plus tard à 78,9% pour le budget européen pluriannuel 2021-2027 qui sape les Droits de l'Homme et l’État de Droit dans la totalité de la zone de chalandise des 27 États-Membres de l'Union Européenne.

Si quelqu'un annonce dans son programme pour les Législatives de juin 2022 qu'il allait bloquer certains prix ou imposer une baisse, il sera immédiatement traité en France d'islamo-bolchewokiste, ou de "communautariste" par Macron, le pdt répété, en contradiction avec sa subite envie de modifier les Traités qu'il a signifiée à la face du monde le 9 et 10 mai 2022. Prendre la main sur des prix est une violation des Traités européen qui garantit la libre circulation dans l’EU et la liberté aux marchés de déterminer les prix. Par contre l’EU soutient une énorme absurdité pour le marché de l’électricité. Le prix de l'électricité est calculé... sur l'unité de production la plus chère qui est généralement la centrale à gaz. Et quand le cours du gaz augmente, le prix du kw/h augmente, même celui produit par des sources durables. Ce calcul résulte du mécanisme européen d'ajustement des prix. C'est pourquoi l'Espagne et le Portugal viennent de bloquer depuis une semaine le prix de l'électricité. D'ailleurs Macron s'est aussi subitement senti de nouvelles poussées de désobéissance envers les Traités européens et a annoncé que ce « mécanisme européen d'ajustement des cours de l’électricité sur le marché de gros européen est obsolète et doit être renégocié. »

Un autre exemple ordinaire est celui de la BCE - Banque Centrale Européenne. Je vous expose depuis l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes que la BCE viole ses Statuts qui lui sont conférés par le Pacte de Dublin et le Traité de Maastricht+. Depuis 14 ans, la BCE est en désobéissance aggravée et constante des Traités Européens en ayant racheté les dettes pourries, toxiques et irrécouvrables des banques dues à leur spéculation financière sur des dérivés financiers. De manière totalement discriminatoire, la BCE n'a pas racheté les toxiques à la Grèce, mais lui a accordé des prêts pour le rachat des dettes bancaires que la Grèce rembourse à la Société Générale, BNP Paribas, la Deutsche Bank, la Kommerzbank. Cette discrimination européenne est une autre désobéissance des Traités Européens. Depuis 14 ans, la BCE, mais aussi nos banques centrales et nos gouvernements ont dilapidé les moyens financiers à leur disposition, mais aussi l'argent de l'impôt et les rentrées des contributions sociales liées aux salaires; ils ont dilapidé leur indépendance et leur crédibilité au profit exclusif du séparatisme financiariste des investisseurs et spéculateurs. Ce choix délibéré de la BCE de favoriser le système financier et bancaire au détriment des économies nationales et des habitants de l'Europe est une désobéissance aux Traités Européens. En plus de la BCE qui viole de son côté sans pause depuis 2008 Pacte de Dublin et Traité de Maastricht, tous les Etats-Membres de l'EU ont désobéi au Traité de Maastricht en le violant 173 fois depuis qu'il est entré en vigueur en ce qui concerne la politique et la rigueur budgétaires.

Pour l'Europe, la seule question perpétuelle est de savoir comment offrir un parachute doré aux banques systémiques, toutes en faillite technique encore en 2022 et depuis 2008, avec à leur tête la plus grande banque du monde la Deutsche Bank du point de vue de sa somme bilanaire, sans modifier les Traités Européens, sans modifier le Pacte de Dublin instituant l'Euro et ses mécanismes. Avec l'aubaine du Covid-19, l'Europe, qui a toujours su comment désobéir aux Traités Européens sans les faire renégocier, a inventé la méthode du Quick Fix Réglementaire du Paquet Bancaire. Le Quick Fix est une autre disposition dans le fonctionnement de l'EU, qui n'est pas prévue dans les Traités Européens, et par laquelle le Parlement Européen valide des plans successifs de "coup de pouce aux banques". Les eurodéputés adoptent en commission depuis 2008 des "plans allégeant temporairement les contraintes réglementaires sur les banques pour les aider à soutenir la relance de l'économie". Le Parlement Européen s'octroie régulièrement depuis 2008 le droit d'autoriser le système financier et bancaire à désobéir aux règles prudentielles comptables et à rester dans leur zone de confort spéculatif financier, dans leur stress comme avant la crise de 2008 et comme depuis la crise de 2008. Quick Fix est la terminologie officielle et non pas une formule digne du Cabaret Rhénan. Redevenons sérieux, depuis 2008 la BCE viole ses statuts avec Jean Claude Trichet, Mario Draghi et maintenant Christine Lagarde. Depuis 2008 la BCE manipule strictement TOUS les Stress Tests des banques en cachant que toutes les banques systémiques ne sont jamais ressorties depuis 2008 de leur faillite technique. Depuis 2008, toutes les Communautés Européenne et le Parlement sont non seulement complices de cette désobéissance en bandes organisées face aux Traités Européens, mais ils la favorisent, ils l'incitent, ils l'amplifient. Aucune révision, aucune modification, aucune renégociation à l'échelle européenne n'a eu lieu. Oh, pardon! On en bavarde à Davos, aux Conférences Bilderberg, à bxl, à l’Élysée entre gens qui comprennent qqch aux banques. Le Quick Fix est toujours accompagné de l'adjectif "réglementaire" pour se dispenser de passer sous les fourches caudines des derniers citoyens européens encore dotés d'un humanisme d'aujourd'hui et d'avenir.

La BCE, dont les statuts ont été instaurés avec le Pacte de Dublin agit de manière illégitime jusqu'à maquiller le stress-test des banques. La BCE est depuis l'année Lehman 2008 l'organe européen le plus puissant qui fonctionne sans nous et par-dessus nos têtes dans ce capitalisme fossile. A côté de son rôle monétaire et fiscal de Banque Centrale Européenne, la BCE s'est de surcroît arrogée une extension de ses compétences sur la gouvernance économique et sociale des pays européens. Dans les statuts, la BCE ne dispose pas du droit de contraindre les politiques budgétaires et réglementaires, la flexibilisation du travail, les privatisations, la "Règle d'Or", les réformes socio-économiques des États européens pour aucune desquelles elle n’a un mandat. La BCE désobéit aux Traités Européens, s'est émancipée de ses compétences monétaires et fiscales initiales restreintes de la stabilité des prix (et du NAIRU, et du carry-trade européen) et impose des politiques strictes d'austérité en altérant de manière très profonde le fonctionnement démocratique des pays européens. A cause du principe de l'Indépendance des banques centrales, la BCE ne doit que rendre compte de ses activités lors du "Dialogue monétaire" trimestriel devant la Commission économique et monétaire où elle expose ses "mesures d'orientation non-traditionnelles". Si c'était LFI, UP ou NUPES ou un 1er ministre de l'après juin 2022 qui prenait des "mesures d'orientation non-traditionnelles" en désobéissance aux Traités Européens, le mondain parisien le traiterait de "islamo-bolchévo-gauchiste". Comme je vous l'ai écrit plus haut, les Traités Européens et ce que l'on en fait détruisent l'Europe et les Petites Gens. Le Parlement Européen ni aucun autre organe européen ou national n'est investi d'aucun pouvoir de contrôle a posteriori de la BCE et ne peut donner d'instruction à la BCE. La légalité de ses actes n'était pas une question existentielle pour Mario Draghi qui dans son discours clôturant l'année 2014 avait dit: "Croyez-vous que nous irions perdre notre temps à discuter de choses qui sont illégales?".

Cette illégitimité pouvait parfois être vaguement ressentie comme gênante, et c'est pourquoi l'Europe a inventé la méthode du Quick Fix Réglementaire pour légitimer à ses yeux la primauté de la protection bancaire qu'elle place dans sa couveuse. C'est pourquoi j'ai inventé dès 2008 la notion d'Europe Providence Bancaire. Mais n'oubliez jamais que depuis l'année-Lehman 2008 la BCE, en totale violation de ses statuts définis par le Traité de Maastricht, le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin, a offert gratuitement en une 20aine de plans cumulés (opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance...) plus de 17.000 milliards d'€ aux banques privées, même aux banques du Royaume-Uni qui ne fait pas partie de la zone-Euro. Ces liquidités du Plan de relance des banques de l'après-Crise des Subprimes de 2008 encore versées aujourd'hui en 2022 et depuis 14 ans n'ont rien à voir avec le Plan de relance de l'après-Covid-19 destiné à soutenir l'économie réelle. Ces € 17.000 milliards sont un gouffre qui ont détruit l'Europe. Ils sont le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique de toute l'histoire de l'Europe continentale, dette privée criminelle due à la spéculation hors-sol sur les dérivés financiers. Avec cette somme galactique de € 17.000 milliards qui représentent le PIB annuel de l'Europe y compris la GB, la BCE a racheté et rachète depuis 2008 aux banques, assurances et investisseurs institutionnels leurs toxiques, leurs cadavres pourris et irrécouvrables générés spontanément par leur spéculation criminelle sur les produits financiers titrisés CDS/CDO, etc. Le Plan de Relance de l'après Covid de seulement € 750 milliards est financé à moitié... en prêts aux Etats Membres et en compressions budgétaires européennes. L'Europe organise un double racket en couvrant la totalité des pertes bancaires dues à leur spéculation criminelle sur les toxiques, et en se conduisant comme un usurier envers ses Etats Membres et en leur infligeant une croissance de... leur dette publique. Les banques ont reçu de la BCE plus de € 17.000 milliards sans contrepartie ni obligation de remboursement, mais les Etats doivent se financer sur les marchés financiers aux conditions du marché et en fonction du ranking de EY, S&P, Deloitte & Touche, Bloomberg et d'autres portes monnaie.

La BCE rachète toujours aujourd'hui en 2022 pour 60 milliards d'€ par mois aux banques européennes et britanniques leurs cadavres qui ne cessent d'être toujours mis à jour depuis leurs caves, leurs badbanks, leurs "actifs cantonnés" ou qui ne cessent tout simplement d'être créés à nouveau avec la poursuite des programmes bancaires de mises sur les marchés de ces produits financiers titrisés spéculatifs moisis. Mais en plus l'Europe des Commissaires et la BCE n'ont jamais exigé et n'exigent toujours pas des banques systémiques universelles (dépôts, assurances, investissements en nom propre) leur démantèlement et le Contrôle et la Réglementation de leurs marchés financiers criminels. Le programme prudentiel Bâle III de la BIS - Banque Internationale des Règlements qui aurait été destiné à assainir et prendre en main l'enfer financier et de ces banques a non seulement été complètement dilué mais a été prorogé d'année en année ou encore plus simplement enterré directement par la Commission Européenne qui ne prend pas soin de la pérennité et de la persévérance humaine, mais qui est affairée à amplifier et à consolider le Dumping Humain.

La Commission Européenne a argumenté sa volonté de ne pas appliquer les nouvelles normes prudentielles Bâle III en affirmant que les banques systémiques vont bien. En réalité les banques systémiques sont toutes en faillite technique depuis 2008 et jusqu'avant l'éclatement de la pandémie du Covid-19 en mars 2020 il n'y avait aucune perspective d'amélioration. Par exemple l'action de la plus grande banque du monde de par sa somme bilanaire, la Deutsche Bank, a perdu presque 100% et ne vaut plus que entre 4 et 7 € au lieu de 105 € en 2007 (graphique à droite pour cette période / 9,31 € au 11 mai 2022, elle ne se redresse plus depuis 14 ans, cette banque est morte). En une seule image vous voyez que ces Plans européens de "ruissellement vers le bas", de résilience des banques de la BCE n'ont servi qu'à dilapider les moyens financiers de la Banque Centrale Européenne, de la banque centrale allemande et des banques centrales nationales des pays européens. Le Covid-19 est une aubaine pour masquer la faillite du système financier et bancaire, ce n'est pas une gaudriole de ma part. Depuis le 24 février 2022 et le début de la guerre d'Ukraine, l'inflation galopante et l'imbroglio des déséconomies externes et internes issues du nouveau partage du monde imposé par Poutine et sa guerre d'annexion en direction de l'Europe, vont permettre à la BCE, à la Commission Européenne, à l'EU, à l'Europe de protéger le système financier et bancaire et de continuer à proroger les mesures qui s'imposent avec réglementation et contrôle des flux et des marchés financiers. Mais personne ne dit ce qui se passe aujourd'hui, parce que personne veut voir ce qui se passe. Le Covid-19 a été une aubaine, la guerre de Poutine est une aubaine au carré, pour donner à cette Europe catallactique l'apogée de son apanage Occidental. "We won the cold war" chantait en coeur l'ouest après la Chute du Mur de Berlin. Et j'interprète la voix d'Europe d'aujourd'hui >>> we shall win this next battle against Poutine. C'est le plus gros masque de l'histoire, mais influenceurs, politiciens, streamers et gouvernements sont tout autant dans la faute que les spéculateurs, le Conseil Européen, la Commission Européenne, le Parlement Européen. Nous n'avons pas seulement besoin d'une Renégociation des Traités Européens, nous avons besoin de réviser en entier par les débats et ensuite par les urnes notre vision du monde à l'image du FFF - Fridays For Future et de ce que fait Greta Thunberg pour le climat et les gens. Pour moi, depuis des décennies c'est >>> AFF - Alldays For Future.

Avec le Championnat d'Europe de paintball, Macron, les dirigeants européens et des Communautés Européennes veulent tous subitement "changer l'Europe". Ils se leurrent. Le 24 février 2022, Poutine l'a changée à notre place, et personne ne connait les traumatismes profonds que nous subissons tous, et comment et avec quelle ampleur ils vont ressortir et contre qui et contre quoi. Avec le Championnat d'Europe de paintball, Macron, les dirigeants européens et des Communautés Européennes veulent tous subitement "changer l'Europe", mais personne ne parle d'harmonisation fiscale, d'Europe sociale et encore moins de Sommet Social Européen alors que ces deux domaines font partie des Traités Européens à commencer par la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux. Toutes ces manigances de désobéissance aux Traités Européens de la part des dirigeants des Etats Membres et des dirigeants toutes Communautés Européennes confondues se font très loin au-dessus de la protection sociale des européens. L'Union Européenne tient un Sommet Social tous les... 20 ans, par contre elle rafraichit tous les ans ses Directives sur les Travailleurs Détachés, à leur détriment en attisant en flux-tendus la guerre civile entre les Travailleurs européens. Le moindre coût est décoché sur les Travailleurs, mais le coût maximal est accordé aux banques.

Je vous redonne ci-dessous mon analyse du 30 octobre 2017 >>> La Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail"   >>>

Quand Macron chantait "ses premières victoires européennes" contre le dumping social, la déprédation sur le Travailleur était consolidée par la "réforme" de la Directive sur les Travailleurs détachés et la Commission de Bruxelles enterrait le 24 octobre 2017 par un court communiqué la réforme du secteur bancaire en retirant sa propre proposition de Directive sur la Réforme de la Structure des Banques qui aurait dû résoudre le problème du too-big-to-fail, trop grand pour faire faillite. Cette proposition de Directive avait était soumise en 2011, 3 ans après l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes, par un groupe d'experts auquel le Commissaire Michel Barnier avait interdit de consulter les lobbyistes de la branche.  [ C'était une révolution unique et extraordinaire que de vouloir mettre en oeuvre publiquement la désobéissance aux lobbies! Mais c'était aussi l'époque où Sarkozy et Hollande racontaient en boucle "qu'ils ne tolèreraient plus que le monde de la finance... bla-bla". ]  La Commission  [ en repentance temporaire ] demandait un retour à l'esprit du Glass-Steagall Act, c'est à dire que les activités des banques ou des banques systémiques soient de nouveau séparées après un démantèlement ordonné: dépôts, prêts aux consommateurs et aux entreprises, assurances, trading financier en nom propre.

Ainsi une faillite des activités de spéculation en leur nom propre comme celle de l'année-Lehman 2008 ne mettrait plus en péril les autres activités des banques. Pour éviter un krach économique majeur, une telle faillite entraine obligatoirement pour une banque universelle qu'elle soit sauvée par les épargnants (bail-in) et avec une opération de bail-out par les contribuables, les États souverains, les Banques Centrales et la BCE. Que la BCE ait claqué depuis 2008 plus de 17.000 milliards d'€ pour tenter  [ en vain ]  de sauver les banques a donc déjà été oublié, même en fait avant que personne ne fasse un audit et un bilan public des banques. Que nos États-Membres de l'UE aient accepté le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée vers la dette publique, personne n'en parle, c'est un non-évènement. Que les États-Membres de l'Union Européenne ont, en compensation pour "se rembourser", appliqué et appliquent massivement des plans d'austérité, des plans de désengagement de l'État de tous ses devoirs régaliens et des services publics, une Règle d'Or pour voler aux Travailleurs leur dû dans leur part des richesses produites passe sous silence, ça ne fait rien.

Qui porte cette tunique de l'infamie? Tous. Les gouvernements, la Commission de Bruxelles et tous les abstentionnistes aux élections mettent en place minutieusement cette Europe Providence Bancaire. Pour la Commission Européenne "il n'est plus nécessaire de séparer les activités bancaires parce que les autres mesures ont régulé les marchés". Pourtant depuis 2008 les États-Membres mais aussi la BCE à hauteur de 17.000 milliards d'€ à ce jour rachètent toujours aux banques leurs produits toxiques, illiquides et irrécouvrables, et encore en ce moment à hauteur de 60 milliards d'€ par mois avec une fin possible provisoirement annoncée pour 2019. La Commission se met aussi en cachette en accord avec les accords de libre échange de nouvelle génération CETA / TAFTA / TTIP qui imposent le droit et la liberté absolus de l'Investisseur. Démanteler les banques universelles sera selon les investisseurs une attaque contre leur plan d'optimisation de leurs bénéfices laissés espérés par leurs investissements et leurs spéculations sur des produits financiers dérivés et titrisés. La Commission Européenne, qui préfère écouter les lobbies au détriment des peuples, refait de l'Europe un sanctuaire pour la circulation sauvage et faussée des capitaux et pour l'extinction des Travailleurs et des Citoyens Européens. La Commission Européenne, qui s'aligne aussi sur Trump, prépare la prochaine Crise financière, mais comme l'Europe et la BCE ont maintenant brûlé toutes leurs cartouches avec la Helikopter Money
pour le rachat des toxiques, nous plongerons dans les racines du mal... en s'entretuant par élégance du geste.      I want my Europe back!   <<<

Je vous redonne ci-dessous mon analyse du 18 novembre 2017 >>> Le Dumping Humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans.
Je n'ai pas à changer de syllabes pour le copié-collé de mon texte.  Nous pouvons faire confiance à l'Europe, elle momiphie les Travailleurs dans son hymne à la joie.   >>>

I want my Europe back!    Il y a 15 jours la Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail" tout en feignant de remédier à la destruction globale de l'économie par les banques depuis 2008 et même en se félicitant elle-même pour le chemin parcouru en ce sens. Et 15 jours après, l'Europe feint de réanimer la Charte Européenne des Droits sociaux et fondamentaux des Citoyens et des Travailleurs Européens, mais l'enterre encore plus profondément, tout en annonçant un catalogue de 20 mesures qui auraient à être appliquées d'ici 10 ans. Depuis 20 ans il n’y a pas eu de Sommet Social Européen, l'Europe n'a jamais dépassé le stade du Marché Commun ou de la CEE - Communauté Économique Européenne. Pourtant l'Europe Unie avait voulu se former en s'identifiant à l'opposé de ce qu'est l'EFTA / AELE - l'Association Européenne de Libre Échange fondée par les anglais, qui existe toujours et qui regroupe juste encore la Suisse, la Norvège, le Liechtenstein et l'Islande. Les anglais espéraient concurrencer l'union européenne avec leur AELE pour ne voir prospérer que leur idée de libre-échange. En réalité notre Union Européenne n'est surtout depuis le Traité de Lisbonne de 2008 et tous les Traités et toutes les Directives qui ont suivi, qu'une association européenne de libre échange, ce qu'elle prouve encore le 17 novembre 2017 avec un Sommet Européen qu'elle voulait faire passer pour un Sommet Social Européen. L'Europe a, elle aussi, été actrice et responsable de ses deux décades perdues alors qu'elle jouissait de toutes les occasions rêvées pour inverser le mouvement. En effet il y a eu les affolements pour le TCE - Traité Constitutionnel Européen, les Référendums Non/Nej/No pour faire passer ce TCE, les Référendums-bis ou les contournements du Référendum en 2006 ou avec le Congrès de Versailles de 2008, le TSE - Traité Simplifié Européen ou Traité de Lisbonne pour faire passer surtout en cachette le Chapitre III du TCE rejeté par la France, la Hollande, l’Irlande, etc… Les occasions n’ont jamais manqué pour intégrer le Citoyen Européen, le Travailleur Européen dans le projet d'avenir européen. L'Europe est responsable de ces deux décades perdues et en rajoute encore une autre en supplément. Pendant 30 années, l'Europe aura délibérément bloqué la Charte Européenne des Droits Sociaux et Fondamentaux. 30 ans sont 3/4 d'une carrière professionnelle d'un Travailleur. En 3 jours l'EU a lancé son plan RepowerEU, des générations de Travailleurs peuvent crever les unes après les autres, mais les gazoducs doivent rester pleins

La Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux a toujours été écartée ou piétinée, et depuis 20 ans ni les Gouvernements des États-Membres et ni la Commission de Bruxelles n’ont jugé opportun de convoquer un Sommet Social Européen tout en arrangeant au maximum la circulation sauvage et non-protégée des Travailleurs détachés, et en bétonnant la circulation des biens et des capitaux agrémentée de tous les dumpings sociaux et fiscaux possibles entre les Etats-Membres de l'Union Européenne. Les médias ne s’en intéressent pas en ce sens qu’ils propagent tous le jour même de ce-dit Sommet Social Européen un semblant de regret et de déception car selon eux « L’Europe n’est pas compétente dans le domaine social », ce qui est totalement et gravement faux. Ceci est faux et je vous en ai assez parlé il y a 15 jours dans mon billet >>> Travailleurs détachés: le Dumping Humain continue et le nouvel échec européen de Macron du 24 octobre 2017 mais aussi par exemple dans mon billet du 6 mars 2012 >>> TSCG - Pacte Fiscal européen: la Règle d'Or pour tuer le Travailleur, casser le Code du Travail et organiser le dumping social.

Le TSCG -  Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance - ce Pacte de Stabilité et de Croissance - ou plus simplement "le Pacte Fiscal européen" ou "la Règle d’Or" a rendu l’Europe officiellement compétente pour s’immiscer dans la politique salariale, sociale et de l’emploi des États-Membres Européens. Le Casse du Code du Travail des Loi Travail-Macron 1 et Loi Travail-Macron 2 (faussement renommée "Loi travail El-Khomri") du Gouvernement PS Hollande/Macron-ministre ou les Ordonnances sur le Code du Travail du Président Macron et les pressions pour rabaisser les coûts du Travail sont le résultats de la stricte observance par les États-Membres de la Règle d’Or.

Il est donc intéressant de voir que les gouvernements et la Commission de Bruxelles se consultent régulièrement et produisent des Traités, des Directives, des Règlements sur les questions sociales qui sont déclinés au niveau national sous forme de Lois dans les États-Membres: ils ont tous comme résultat le Dumping Humain et le dumping social qui sont à chaque fois consolidés ou même intensifiés. Quand il aurait par exemple fallu protéger les droits sociaux, salariaux et d’emplois dans les Affaires Viking, Rüffert, Laval, Waxholm, Partneri ou du plombier polonais et dans la Directives "Bolkenstein" sur les Services, ou bien dans la Directive sur les Travailleurs Détachés, l’Europe est absente et agit même contre les Citoyens Européens et les Travailleurs Européens pour assurer avant tout la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux. L'Europe a aussi mis sous séquestre les Droits Sociaux et Fondamentaux avec la ratification de tous les accords de libre échange de nouvelle génération comme le TTIP / CETA / TAFTA qu'elle présente comme "le progrès créateur d'emplois" mais qui confèrent à l'investisseur avec le "Privilège de l'Investisseur" la primauté de son droit absolu pardessus les Citoyens, les Travailleurs, et par-dessus les États souverains, leurs Constitutions ou Lois Fondamentales et leurs Codes du Travail. L'Europe de Bruxelles est donc omniprésente dans les affaires sociales, salariales et d'emploi. Il est donc encore plus grave que les médias martèlent que "l'Europe n'est pas compétente dans les affaires sociales". Dans les faits, l'Europe ne se reconnait une compétence dans les questions sociales que si elle peut contribuer à faire dégrader la situation sociale des européens au profit du libre échange ou bien de la "concurrence libre et non faussée", ce qui est partout le cas. La concurrence est partout faussée et sauvage avec Lux Leaks, Paradise Papers, Solvency 2, MiFID 2, la Directive sur les Travailleurs Détachés, le dumping fiscal et social, etc... Une dégradation sociale ne peut pas être dénommée "mesure sociale", mais ce sont bien les Règlements et Directives Européens qui en sont l'origine directe ou indirecte. Rien n'empêche l'Europe à prendre des mesures sociales qui amélioreraient la sécurisation sociale des Travailleurs européens dans l'espace géographique de l'Europe Unie. Rien que d'utiliser cette terminologie officielle d'un "Socle social" qui devrait valoir partout dans l'Union Européenne démontre que l'objectif du projet européen est de plaquer un nivellement vers le bas, de ne rien construire dessus, et de se demander benoitement dans un talk-show d'où pourrait bien provenir le désamour des Européens pour l'Europe. J'ai inventé cette expression du Dumping Humain en 2007 quand j'écrivais sur Hayek et Jean Monnet.

Comme on refait croire qu’il y a une relance économique, pour mieux cacher que ce n’est toujours qu’une bulle échoïque financière et que l’on n’est toujours pas sorti de la crise des liquidités absentes de l’économie réelle, un Sommet Social Européen a été tenu en cachette tout de même. Nous sommes toujours informés suffisamment à l’avance quand sera tenu un prochain sommet. Pour ce Sommet Social Européen, nous en avons été informés après. Ceci permet de l’enterrer aussi vite en cachette et surtout de ne pas laisser s’installer en amont un débat sociétal et parlementaire à ce sujet. Et le simple mot « social » crée donc le malaise: le trou de la Sécurité Sociale, l’aide sociale pour les démunis, et, caca-boudin, la politique sociale d’un pays, la dette publique, le gouffre des retraites, les "islamo-bolcheviques wokistes". Le Welfare State c’est donc ringard, ou l’engagement social du parti socialiste qui s’est mis un sac en plastique sur la tête pour vociférer en paix à l’étouffée. Les syndicats eux, ne sont pas satisfaits de ce sommet social européen. Les crises sociales en Europe du Sud pilonnée et pillée par la Troïka sont toujours plus qu’aigües. Après les dépôts de rustine sur le système bancaire et financier qui nous est vendu comme des "mesures de réparation de la Zone-Euro", l’Union Européenne fait mine de s’intéresser à la question sociale en Europe en tenant ce Sommet Social Européen à Göteborg en Suède. Il n'y a toujours pas de "Crise de l'Euro", il y a l'accaparement des liquidités par les banques pour entretenir leur spéculation financière sur produits dérivés financiers sans rapport avec l'économie réelle.

En réalité ce n’était qu’un mini-sommet ou plutôt un meeting des chefs des gouvernements dont il n’était selon les Traités Européens pas à attendre de décisions contraignantes. La chancelière allemande a envoyé son mot du médecin, elle est en arrêt de travail, parce qu’elle n’a toujours pas réussi à former un gouvernement 2 mois après les élections. Et la politique sociale ne joue pas un grand rôle, puisqu’il était appelé à discuter sur le droit du travail et la formation professionnelle... mais en toute dernière minute le président du Conseil Européen, Donald Tusk, et son hôte suédois le ministre-président Stefan Löfven, ont changé le programme pour le ramener à « Formation et culture ». Le curseur a été ramené à quelque chose de plus consensuel, puisque le social d’une politique fait puruler les lèvres de ceux qui y pensent. Ainsi, il pourra être offert aux Travailleurs et aux chômeurs de meilleures chances pour trouver du travail un reader's digest à la main droite.

Le social se réfère avant tout au nouveau Socle des droits sociaux qui a été constitué en fanfare à Göteborg. L’Union Européenne promet à présent la garantie d’un minima qui sera garanti aux 500 millions de Travailleurs de Kilpisjärvi aux portes de Gibraltar. Des jobs « fair-play » (en anglais dans le texte), une bonne formation, des salaires équitables et bio. Mais tout ceci n’est que de la choucroute puisque ces principes sont non-contraignants et ne peuvent être défendus ou revendiqués devant les tribunaux. On peut tout autant promettre que l’on ne vendra plus du plastique de Corée dans chacun des milliers de petits chalets au Marché de Noël de Strasbourg. La Charte des Droits Fondamentaux de l'UE pourtant contraignante depuis le Traité de Lisbonne de 2009,

Pour les syndicats, il est urgent de rétablir et de renforcer la confiance des Travailleurs dans le processus européen d’union et de paix. Et pour ceci il faut imposer des standards sociaux contraignants et stopper le dumping salarial et le travail détaché. Pour les employeurs ce sommet social européen a offert encore plus de flexibilité et de mobilité sur le marché de l'emploi. Selon eux, il ne faut plus y avoir des « horaires rigides » de temps de travail et les Travailleurs doivent être incités à bouger dans toute l’Europe pour avoir une formation ou un emploi. C’est pourquoi ce sommet social européen va en direction des employeurs avec l’idée de formation, de culture et de compétences linguistiques minimales à acquérir. Les syndicats européens parlent d’un social qui est gracieusement offert
après l’équarrissage du Travailleur suspendu au crochet.

Comme pour la Directive sur les Travailleurs détachés, le Dumping Humain est renforcé avec ce Sommet Social Européen.
Ce n'est qu'un nouvel échec européen de plus de Macron même s'il se vante exactement du contraire.    I want my Europe back!   <<< Fin du copié-collé de mon analyse du 18 novembre 2017.

Observons maintenant par l'exemple du "barème Macron" comment Macron étend dans tous les interstices du pays sa zone de pullulation parce que lui "seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres" de la rue.

màj du 12 mai 2022: si vous cherchez sur Google >>> barème macron cour de cassation 11 mai 2022 aucune centrale syndicale n'a publié quelque chose. Aujourd'hui, au lendemain de l'Arrêt de la Cour de Cassation les centrales syndicales sont totalement invisibles sur Google. On n'y trouve que des cabinets de conseil juridique, des avocats, Deloitte, des corporations de PME, etc et des journaux locaux. Tout ce monde zélé comprend quelque chose à l'employabilité et à son coût, à la budgétisation du licenciement, et se réjouit de ce qui y est partout présenté comme le "barème Macron" et comme "la mesure phare du quinquennat Macron". Quel mépris! Quelle arrogance! ...au jour où vous lisez, nous cherchons toujours désespérément sur Google une réaction d'une centrale syndicale. Quel mépris! Quelle arrogance!

Par obéissance aux Traités Européens, ici au TSCG -  Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance, ou Pacte de Stabilité et de Croissance, ou plus simplement Pacte Fiscal européen ou encore La Règle d’Or, notre Macron-ministre (PS) sous Hollande (PS) avait fait passer deux fois avec le 49-3, en contournant Parlement et Sénat, ses Loi Travail Macron 1 et Loi Travail-Macron 2. Sitôt devenu président, alors que son programme de saccage social était parfaitement rodé dans les faits antérieurs et parfaitement publié avant les élections des P&L 2017, Macron s'était empressé, juste 3 mois après son élection, de matraquer encore plus violemment le Code du Travail, toujours en contournant Parlement et Sénat, avec ses Ordonnances Travail n°2017-1387 "relative à la prévisibilité et la sécurisation des relations de travail". Prévisible/sécurisable, mais pas pour le Travailleur. Macron n'est mu que par la logique du "syndic de copropriété qui agit comme un syndic de copropriété" en n'invitant surtout jamais "toute la rue", les partenaires sociaux, les syndicats, les représentants des Travailleurs, sauf pour arroser les pivoines à l'Elysée.

La Cour de Cassation a tranché le 11 mai 2022 en faveur des Ordonnances Macron et du patronat. C’est un drame supplémentaire pour les salariés. Dans deux arrêts n° 21-14.490 et n° 21-15.247, la Chambre Sociale statuant en formation plénière de la Cour de Cassation a validé le barème d’indemnisation du licenciement sans cause réelle et sérieuse, dit « barème Macron ». L’indemnisation est définitivement encadrée par des planchers et des plafonds. Auparavant, le salarié pouvait exiger un montant minimum de 6 mois, l’indemnité n’était pas plafonnée, et le litige passait aux Prud'hommes. (Pour 2017-22 le chômage selon les critères officiels de l'OIT n'a pas baissé)

Le plafond des indemnisations instauré par les Ordonnances Macron en octobre 2017, c’est-à-dire la somme maximale que peut toucher un salarié en cas de licenciement abusif, ne pourra plus être écarté par les juges prud’homaux parce qu’ils "seraient alors en contradiction avec les Traités internationaux ratifiés par la France". L’arrêt de la Cour de Cassation stipule que « le barème d’indemnisation du salarié licencié sans cause réelle et sérieuse n’est pas contraire à l’article 10 de la Convention n° 158 de l’Organisation Internationale du Travail » et que « la loi française ne peut faire l’objet d’un contrôle de conformité à l’article 24 de la Charte Sociale Européenne, qui n’est pas d’effet direct ». Plus simplement, selon l'Article 24 de la Charte Sociale européenne du 3 mai 1996 du Conseil de l'Europe, le Travailleur licencié sans motif valable a droit "à une indemnité adéquate ou à une autre réparation appropriée". L'Article 24 est vague et ne peut avoir d’effet direct en droit français dans un litige, compte tenu de la marge d’appréciation importante laissée aux États. L'Arrêt de la Cour de Cassation ne se réfère même pas à la Charte des Droits Fondamentaux et Sociaux de l'EU, qui est contraignante depuis qu’elle a été intégrée au Traité de Lisbonne en 2009, mais elle est encore plus insignifiante. A mon avis, cette partie sociale avait été volontairement floutée au bénéfice des libres-marchés. Aujourd'hui, à cause de ces négligences asociales, les dommages et intérêts pour les salariés victimes d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse ne peuvent dépasser 3,5 mois de salaire pour un employé ayant moins de 2 ans d’ancienneté, et 20 mois pour une ancienneté égale ou supérieure à 29 ans. Les Ordonnances Travail Macron condamnent les Travailleurs abusivement licenciés à une baisse de 20 à 40% des indemnités de licenciement et 1 million de chômeurs sans indemnités. Je souligne dans tous mes posts que Travailleur est la terminologie officielle de l'UE.

Au sujet de la déliquescence des corps intermédiaires, des centrales syndicales j'ai écrit le 26 avril 2022 >>> "Déliquescence des corps intermédiaires",
barbotage universel, "conventions citoyennes permanentes", accords de libre-échange de "nouvelle génération"
parce que pour moi
le splitting du mikado syndical français a sciemment joué contre les Travailleurs pour satisfaire à de viles opportunités de clan.
Dans beaucoup d'autres pays démocratiques, comme l'Allemagne ou la Suède, il n'y a que des syndicats de branche.
Avec NUPES nous aurons à partir de juin 2022 une Conférence salariale annuelle obligatoire par branche.
N'oubliez pas d'aller voter aux deux Tours des Législatives en juin. On est là.

21. février 2022

Ukraine - Слава Україні | Voyage au Trou du langage - La Réunification des Andrènes | Le Mur perdu des "farm commodities", de l'EU, des Ukrainiens

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màj du 7 octobre 2022: Le Nobel de la paix pour des défenseurs des droits humains russes, ukrainiens et biélorusse. La récompense a été décernée vendredi au militant bélarusse emprisonné Ales Beliatski, à l'ONG russe Memorial et au Centre ukrainien pour les  libertés civiles, un prix hautement symbolique en pleine guerre en Ukraine.

màj du 18 juillet 2022: Zelensky a limogé 650 traitres pro-Poutine, dont des dirigeants du SBU que j'avais nommés ici dans mon analyse du 21 février 2022 qui est de moins en moins "décalée-hors sol" avec le temps.
Lire aussi mon analyse du 18 juin 2022 >>> Ukraine ➳ guerre pour 30 ans + statut de candidat immédiat à l'adhésion à l'Union Européenne: la Commission Européenne pose des conditions .

màj du 17 juin 2022: Depuis le 21 février 2022, 3 jours avant la guerre d'annexion par Poutine de l'Ukraine, date à laquelle j'ai rédigé cette très longue analyse, j'étais totalement désorienté en relisant souvent par la suite ma compilation de critiques sévères que je développais face à l'Ukraine, et je ne trouvais nulle part le moindre des échos. Je m'étonnais que du côté ouest un légitime état de sidération avait éliminé depuis le 24 février 2022 la capacité à prendre/garder du recul, même face au carnage et aux crimes de guerre commis par Poutine en Ukraine. Je me rendais compte que mon inflexible et très longue description de l'Ukraine depuis la Révolution Maïdan de 2014 pouvait me faire passer pour un "pro-Poutine", un "Putin-Versteher" comme on dit en allemand, qq'un qui comprend Poutine. En utilisant sur mon site le moteur de recherche interne son nom, vous pouvez vérifier que depuis le 06 VI 06, je n'avais écrit son nom qu'une seule fois le 17 mai 2017 pour évidement critiquer son annexion de la Crimée, mais aussi pour faire une autocritique de notre monde de l'ouest. Suite à la promesse du 17 juin 2022 de Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, d'accorder à l'Ukraine le statut de candidat immédiat à l'adhésion à l'Union Européenne, la presse internationale exprime (enfin) unanimement son enthousiasme et son soutien, mais elle exprime aussi de sérieuses mises en garde comme le quotidien Le Monde sous le titre "Adhésion de l'Ukraine: la Commission pose des conditions" >>> " Mme von der Leyen a précisé que beaucoup reste à faire dans des domaines comme « l’État de droit, les oligarques, la lutte contre la corruption et les droits fondamentaux ». La suite, a-t-elle martelé, « dépendra entièrement de l’Ukraine » et de la manière dont elle « mettra en œuvre des réformes importantes » – sachant, comme l’a affirmé l’ex-ministre d’Angela Merkel, que ce statut de candidat est réversible si tant est qu’il l’accorde à Kiev, le Conseil européen peut ensuite décider de le lui retirer." Comme d'habitude je garde mon sens critique face à cette subite symbiose de l'expression exigeante des médias et des institutions politiques européennes et nationales d'Europe face à l'Ukraine, en me disant qu'elle ne font pas du tout état d'un accès à une conscientisation tout à fait rationnelle et légitime sur la réalité interne ukrainienne qui existait avant le 24 février 2022, mais qu'elle exprime le fait que l'Europe a compris qu'elle doit de dédouaner d'une identité de cobelligérant dans une guerre qui ne cessera pas avant quelques années et qui reviendra plusieurs fois comme par exemple 3 fois pour l'Alsace annexée. Évidemment en Alsace la conscience des frontières violées est générique et génétique, ce qui n'est jamais le cas même déjà pour Paris qui ne se comprend que comme vainqueur de tout et de n'importe quoi. Vous pouvez maintenant lire ci-dessous mon analyse du 21 février 2022.

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Hет войне - Non à la guerre

Human Rights Watch: Crimes de guerre et contre l'humanité commis par la Russie
                   Strasbourg, le 16 mars 2022: exclusion de la Russie du Conseil de l'Europe
                          Exclusion de la Russie du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU - 7 avril 2022 (voir le débat)
                               Poutine devra rendre des comptes devant la CPI - Cour Pénale Internationale de La Haye, à moins qu'il ne disparaisse. 
                                                        Le 5 janvier 2020 j'avais écrit 2020: après les "roaring twenties" nous entrons dans les soaring twenties,
                                                     en sachant que nous entamions les années vingt où tout explose. Il n'y avait pas encore le Covid pour nous priver de visage.

             OVD-Info, en russe ОВД-Инфо, est l'ONG médiatique indépendante russe des Droits de l'Homme
         qui lutte contre la persécution politique et les violences policières contre les manifestants.
      L'ONG Memorial a hébergé OVD-Info du 1er janvier 2013 au 28 XII 2021
  où elle a été dissoute par décret après 30 ans d'existence.

L'armée russe ne recule devant aucun crime contre la population civile et jette les Ukrainiens dans sa boucherie.

Mon roman non-figuratif a 2 titres insécables dés l'origine: Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrènes.

Les andrènes sont des abeilles solitaires qui vivent dans un Trou à même le sol. Elles ne se rencontrent pas. Même forme, même comportement, même destin, mais dans des mondes parfois parallèles, parfois séparés par un hublot, mais toujours par des langages mutuellement incompréhensibles et incognoscibles.

Après la Chute du Mur de Berlin, je m'étais écrié que le mur vertical était tombé (vertical sur une carte), que le mur horizontal était levé (contre le déferlement migratoire du Sud), et que Vauban est vivant, Vauban est vivant, car tout autour de nous, individuellement et collectivement, nous érigerons un mur, qu'aucun artifice de langage ne voudra et ne saura percer. Les échanges matériels, philosophiques, linguistiques n'auront pas trouvé un langage d'entente, sauf sur une démocratie prise dans une nasse. Le tout avec de la glu qui, comme avec ces 2 années de lockdown du Covid, mêlera pour tous misère personnelle et détresse collective. Poutine pique des terres à pollen à l'Ukraine, y enterre des civils, mon roman non-figuratif commencé le 14 juillet 1990 à 16h30 a reçu par la voie des airs son point final le 21 février 2022. Les murs ne sont que des phantasmes mouvants tout comme aucun langage n'est consolidé. Nous ne faisons que de grouiller et de bêcher. Depuis la Chute du Mur de Berlin j'ai fait un Voyage au Trou du Langage. Et vous? Ah, vous n'étiez pas né.

Quand j'avais ébauché mon post 3 jours avant l'invasion, je me fiais aux informations du Service des Renseignements français que le général Burkhard, Chef d’État Major des Armées, a encore confirmées le 5 mars 2022: « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options pour faire chuter le régime de Volodymyr Zelensky. Une forme de prudence vis-à-vis du renseignement américain héritée notamment de la guerre en Irak de 2003 ».

J'explique ci-dessous avec des faits documentés que, sur cette planète - comme des andrènes funèbres, sous une même forme, un même comportement, un même destin - nous vivons unis dans des mondes parallèles par des langages mutuellement incognoscibles en fonction de notre angle de collimation. Ceci dépasse le monologue de sourd, il s'agit d'une nécessité existentielle sur laquelle l'individu solitairement et dans sa forme collective s'accroche comme un madrépore pour respirer. L'ouverture mentale humaniste n'est pas de ce monde, ou tout au moins elle devient émissaire après une très longue catastrophe non détergente et non transgressée quand pour l'ensemble des belligérants épuisés les bras leur en tombent juste au moment d'une guerre par exemple. Dans mon roman non-figuratif prémonitoire écrit en 1990, je savais que Donner la mort, sans intention de la donner, sans même avoir besoin de dire "je" et sans outil létal sera le ciment de notre société avec lequel chacun d'entre nous bunkérise et éternise son visage. Dès juillet 1990 je savais que nous entrerions dans ce luxe de donner la mort sans outil létal communément admis comme tel. Le journal Le monde a publié le 15 mars 2022 cet article >>> « Comment gagner la guerre en Ukraine sans la faire ». Pour le registre littéraire vous pouvez aller à mon § n°11, sinon continuez avec le § n°1 pour du concret.

1]     MOAB, "la mère de toutes les bombes"    -    Trump 2017 vs. Poutine 2022
2]     Extrême resserrement à droite:    Ukraine, Russie, Hongrie, Pologne, France, Biélorussie, Union Européenne
3]     20 ans de régime ukrainien...    -    Ukraine ordolibérale euro-compatible    -    les chantages du FMI
4]     Opéra des revolving doors:    Schröder, Fillon, Pécresse et Sarkozy, Viktor Orbán, Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński, Erdoğan, Macron
5]     Concurrence déloyale et faussée:    Partenariat EU-Ukraine    -    la PAC et la Silk Road de la Chine    -    Monstre agricole ukrainien et Farm commodities
6]     De la Place Maïdan à Zelensky:    violations de l’État de Droit et OHCHR    -    CCE, corruption et oligarques ukrainiens    -    Pandora Papers
7]     EU, Kiev, Zelensky, l'OSCE, les 27    sont    coresponsables
8]     Union des braves:    Macron, Olaf Scholz, Ursula von der Leyen, Charles Michel
9]     Epithèse
10]   3ème guerre mondiale ?    |    EU = Bloc de l'Ouest + Marché Commun élargi
11]   Prémonitions du 14 VII 1990 et point final du 21 II 2022    -    Voyage au Trou du Langage / La Réunification des Andrènes
12]   Dissolution de Memorial International, décembre 2021    -    Amokrun - Путін амокрун, février 2022    -    Issue fatale

13]   Le Mur de Berlin 2.0
14]    "Libre"    et    "Loyal"    -    le Bloc de l'Ouest  vs.  le Bloc de l'Est
15]    Ukraine occupée  /  Palestine occupée    -    en 3 jours  /  depuis 73 ans
16]    Du grand marché unique de l'EU    à    la terre matricielle européenne

màj du 15 mars 2022:  Nous apprenons par Disclose que Macron, Chef des armées, a livré de 2017 à 2020 des armes de très haute technicité à la Russie pour équiper ses tanks et ses hélicoptères et avions de combat, alors que l'EU avait imposé un embargo sur l'exportation d'armes contre la Russie suite à son annexion de la Crimée en 2015. Les principaux bénéficiaires de ces marchés sont les sociétés Thales et Safran,
dont l’État français est le premier actionnaire. Est-ce que les sanctions contre la France seront à la hauteur de l'agression que nous commettons contre l"humanité?

1]    MOAB, "la mère de toutes les bombes"    -    Trump 2017 vs. Poutine 2022

Un exemple pour commencer. La Russie a jeté sur l'Ukraine le 1 mars 2022 la MOAB - Mother Of All the Bombs, appelée en Europe Père de toutes les bombes, ou bombe thermobarique, ou bombe à vide. L'usage de cette bombe, conçue sous l'Allemagne nazie et qui est la plus puissante bombe non nucléaire, est interdit par la Convention de Genève et constitue un Crime de guerre et un Crime contre l'Humanité. Aujourd'hui, le Porte-Parole de la Maison Blanche de Biden a déclaré "c'est potentiellement un crime de guerre". Que signifie la charge potentielle de cet adverbe "potentiellement". Je me souviens que le 13 avril 2017 les USA avaient jeté sur l'Afghanistan de manière inutile la MOAB pour venger la mort d'un soldat américain (un = 1). En a-t-on entendu parler et jusqu'à aujourd'hui? Le président fasciste Trump, grand admirateur et ami de son homologue fasciste Poutine, a-t-il dû en rendre des comptes devant la CPI - Cour Pénale Internationale et la CIJ - Cour Internationale de Justice de La Haye? Aucune plainte, aucune procédure. Ce consensus planétaire du côté des directeurs du langage est projeté à nos oreilles. Suite au largage de MOAB, Trump s'était dit « très, très fier de cette nouvelle mission très, très réussie des militaires américains ». Vous pouvez cliquer ci-contre sur la MOAB des USA. J'avais détourné sur mon site ce secteur linguistique de "MOAB" à partir du 1er novembre 2018. Ou, quand nous avions vu dans les quotidiens depuis 30 ans tous les jours, à travers le hublot de la photo, des paysages naturels ou urbains en Afghanistan, en Syrie, au Yémen avec des bombes en explosion, nous regardions juste, une tartine à la main, et tournions la page en prenant la tasse. Maintenant que nous voyons ces massacres chez nous entre des gens de chez nous habillés comme nous et... blancs de peau... on est subitement capable de se demander sur quoi repose le langage et la justification de jeter les bombes sur les populations militaires ou civiles. Il est absolument justifié que le monde condamne les attaques russes par drone sur des écoles, des hôpitaux, des HLM, des civils en Ukraine. Mais quand les drones américains commettaient régulièrement pendant des décennies les mêmes crimes de guerre en Afghanistan, en Irak, en Syrie, personne ne s'y intéressait chez nous à l'ouest. Deux poids deux mesures, ou comme je l'ai écrit plus haut, chacun et chaque pays perçoivent le monde en fonction de son angle de collimation. Vous pensez à un soldat américain, il vous parait comme un beau et grand GI avec des lunettes de soleil avant d'aller faire trempette; vous pensez à un soldat russe... il. L'altérité universelle n'existe pas, elle s'arrête à la maison d'en face. En ayant dénoncé et extrêmement bien documenté les crimes de guerre contemporains commis par les USA, le journaliste Julian Assange, fondateur de Wiki Leaks, a risqué sa vie et est tué à petit feu dans une torture morale par les américains et leurs supporters depuis 20 ans. Les bourreaux sont partout, à l'est, à l'ouest. La France, "pays des lumières", n'offre pas non plus l'asile politique à Julian Assange. Dans les faits, il y avait aussi, ces dernières années, du côté ukrainien de graves facteurs déclencheurs, tout autant sous Zelensky, mais justifiaient-ils cette folie sanguinaire et guerrière qui se répartit aujourd'hui d'est en ouest, d'ouest en est, en enjambant, loin à l'intérieur et au centre de nos terres, la frontière de l'Union Européenne, et celle des Traité de Maastricht et de Lisbonne. Il est intéressant de voir que dans Wiki pour "Père de toutes les bombes" il y a juste à côté dans toutes les langues choisies, sauf en norvégien, la traduction en russe Авиационная вакуумная бомба повышенной мощности – АВБПМ, pour oublier MOAB, l'acronyme américain.

2]    Extrême resserrement à droite:    Ukraine, Russie, Hongrie, Pologne, France, Biélorussie, Union Européenne

Depuis la mise online de mon site le 06 VI 06 j'observe partout avec une vigilance grave notre EU catallactique et ce qu'elle véhicule en sous-texte. Lors de la Révolution de l'Euro-Maïdan de 2014 en Ukraine, les fascistes et les néo-nazis avaient mixé séparément ou sur un seul support le drapeau européen avec leur signalétique, leur prosodie et leur charte graphique dérivées de l'Allemagne nazie. La symbolique de l'EU avait aussi été détournée en mal, et personne ne se demandait jusqu'à quel point elle avait été entachée, ou si elle contenait en elle-même aussi une destinée implicite que nous ne voyons pas (encore) de notre côté riche et développé de l'EU qui surfe d'une décade perdue à une autre. Par exemple, selon la CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme qui est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947, les accords comme EU-Mercosur, CETA etc sont une violation des Droits de l'Homme et de l’État de Droit. Quand Poutine, schizophrène, dysanthrope, fou et fasciste, veut "dénazifier" l'Ukraine, il ne pense pas depuis 20 ans à instaurer les Droits de l'Homme ni l’État de Droit, ni une croissance économique ou un partage des richesses, mais il rejette avec son armée et sa folie le mind mapping et l'ingérence à prétention civilisationnelle de notre forme de société que l'EU et l'occident installent toujours plus loin, en ce qui le concerne à l'est, à son ouest. Poutine veut résumer à son propre par-terre "La Grande Maison Commune" de Mikhaïl Gorbatchev ( <<< lire l'analyse du Sénat du 07 octobre 2015). La réunification des andrènes est impossible, voilà ce que j'entends avec mon "Voyage au Trou du Langage". Dès le 14 juillet 1990 à 16h30, j'avais tout compris de ce qui nous arrive en février 2022. Le 22 juin 2006 j'avais écrit Démocratie autonettoyante. Pour la Maison Commune... voir mon commentaire n°2 ci-dessous !

Le 21 juillet 2020 je soulignais dans >>> Plan de Relance, la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne que Macron et ses homologues du Conseil Européen avaient officiellement adoubé les régimes fascistes du PIS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie pour garantir le "Deal" à l’Europe catallactique. Ces deux fascistes avaient menacé violemment pendant les 4 jours de négociation de partir "en claquant la porte si le plan de relance européen devait être lié à la Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit et si la Procédure selon l'Article 7 en cours contre la Hongrie et contre la Pologne était maintenue". Une double procédure contre ces deux pays fascistes est pendante devant la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne et devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme depuis plus de 10 ans, et personne ni Macron, qui était venu scander l’État de Droit en décembre 2021 devant le Parlement Européen de Strasbourg, ne s’était attaché à la faire aboutir.

Faire aboutir la procédure pour imposer le respect de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux est, aux yeux de nos gouvernants européens, le déni du core business de l’EU, de la libre circulation des biens, des capitaux, des personnes, de tout et de plus encore, et le déni de ladite concurrence-libre-et-non-faussée. Ce n'est que maintenant en janvier 2022 que la CJUE et la CEDH ont donné suite, après plus de 10 ans, aux procédures mises en place contre les régimes fascistes de Pologne et de Hongrie. En réaction à ceci, il y a juste deux semaines en février 2022, le fasciste Viktor Orbán avait officiellement exprimé qu'il pensait à engager la sortie de la Hongrie de l'EU et à se rapprocher de la Russie. Des sanctions financières doivent maintenant être prises contre la Hongrie et la Pologne, encore faut-il que... Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, accepte d'appliquer les jugements de la CJUE et de la CEDH. Quelle aubaine pour la Pologne et la Hongrie, l'EU est un labyrinthe décisionnel auquel on peut faire dire en même temps tout et son contraire. Ces chefs de gouvernements fascistes de Hongrie et de Pologne se sont rendus en décembre 2022 en Espagne à l'appel de Vox, le parti fasciste néo-franquiste espagnol pour rencontrer tous leurs homologues fascistes de l'EU, dont la candidate fasciste française aux Présentielles 2022.

L'EU applique son blocus avec ses sanctions économiques et financières contre la Russie de Poutine, si bien mal que l'EU va instantanément suspendre les sanctions prononcées par la CJUE et la CEDH contre la Hongrie et la Pologne pour donner le visage d'un bloc uni, et pour garder un Mur face à la guerre révisionniste crypto-stalinienne de Poutine et à ses annexions supplémentaires à venir. Moins la Biélorussie déjà annexée par Poutine en silence et sans armes grâce à son dictateur servile Lukaschenka. Lukaschenka et Poutine s'étaient fait modifier la Constitution de leurs pays, le premier reste en poste jusqu'en 2035, le second jusqu'en 2036. Grâce à la suspension par l'EU des sanctions contre les pays fascistes de la Hongrie et de la Pologne, tous les partis fascistes des 27 et en France le parti fasciste canal historique et le parti fasciste relooké vont se frotter les mains. Pour eux, c'est une confirmation de la légitimation que les 27 et le Conseil Européen avec Charles Michel leur ont accordée le 21 juillet 2020 avec le Plan de Relance européen. Viktor Orbán ne se distanciera pas de ce qu'il a construit méthodiquement en Hongrie depuis plus de 12 ans, son État fasciste avec sous son autorité la Justice, la révocation du Conseil constitutionnel hongrois, les médias, les universités, la police, les fonctionnaires, l'église.

Viktor Orbán est aujourd'hui le chef de fille de l'illibéralisme. Les nuances de la langue française sont exquises, quand Viktor Orbán met sous cloche l'État de Droit en Hongrie, c'est un "illibéral", quand Poutine met sous cloche l'État de Droit en Russie, c'est un dictateur. Quand Viktor Orbán avait accédé au pouvoir en Hongrie en 2010, il passait, comme Zelensky en Ukraine, pour être réformiste moderniste libéral, le summum de l'aspiration politique et le vaccin ARN absolu pour la quiétude unanime des consciences des peuples. Les parcours politiques de Viktor Orbán, de Zelensky, voire de Macron ont à des degrés divers des similitudes. En avril 2022 Macron sera supplanté par... quelqu'un qui passera pour être encore plus intensément réformiste moderniste libéral ou par pire. Il se peut que ce quelqu'un soit lui-même, mais relooké en chef des armées qui "travaille plus" et qui ne bat pas en retraite.
Alors?  Schizophrène,  misanthrope,  dysanthrope,  humaniste  ou simplement fasciste? Je sais qui vous êtes.
Pour vous départager, allez voter aux P&L-2022 pour un autre avenir possible.

3]    20 ans de régime ukrainien...    -    Ukraine ordolibérale euro-compatible    -    les chantages du FMI

En utilisant le moteur interne de recherche de mon site au-dessus de la 2ème colonne de gauche, j'ai cherché "ukrain" et j'ai vu que j'avais utilisé 28 fois ce morphème depuis le 24 janvier 2007.

3 jours avant le discours hétéroclite et cinglé de Poutine du 24 février 2022 où il "justifie" en un mot sa guerre d'annexion de l'Ukraine, je m'étais souvenu qu'il y avait à Kiev en 2014 des forêts de drapeaux effectivement nazis lors des manifestations monstres et je pensais avoir écrit au moins un § péjoratif avec une photo dans l'un de mes 679 articles. Les partis fascistes ukrainiens Pravy-Sektor - Secteur Droit et néo-nazi social-nationaliste Svoboda avaient, en mélangeant leurs drapeaux à ceux de l'Europe, occupé les rues de Kiev et la place Maïdan. Cet Euro-Maïdan, en ukrainien et en russe Євромайдан - Yevromaïdan, encore appelé Euro-Révolution Єврореволюція - Yevrorevolioutsia, avait été déclenché le 21 novembre 2013 par le renoncement du président autoritaire ukrainien pro-russe Ianoukovitch à entamer les négociations pour faire de l'Ukraine un État-Membre de l'UE. Il avait annoncé le rapprochement urgent avec la Russie, car l'Ukraine était sous sa gouvernance corrompue proche de la banqueroute d’État. L'aspect paneuropéen de cette Révolution de février flattait le cadrage médiatique de l'EU qui n'était pas prolixe sur ces drapeaux avec un nouveau design de croix gammée, avec l'inversion colorimétrique des étoiles noires sur fond jaune et avec toute la charte graphique du IIIème Reich mixée avec le drapeau Européen ( <<< cf. article de franceinfo avec de nombreuses photos). A l'issue de l'Euro-Maïdan, 3 ministres néo-nazis de Svoboda faisaient partie du nouveau gouvernement... dont le ministre de la défense.

Au début de la vie de mon blog, qui a commencé le 06 VI 06, je traitais de la question du "plombier polonais", de ce Travailleur détaché dans l'EU, du maçon ukrainien, puis je soulignais que les médias faisaient du nom "Ukraine" un secteur linguistique en tension afin de rendre comestible pour tous les habitants de l'EU l'idée qu'il fallait élargir l'EU à l'Ukraine encore plus vite qu'à la Turquie. Ce n'était pas une intention pacifique, elle voulait... introduire encore plus dans l'EU une concurrence déloyale, une "guerre civile" entre les Travailleurs, d'une part avec le flux des Travailleurs détachés venant de l'Ukraine, et d'autre part en offrant à l'EU une Chine de proximité, c'est à dire un territoire magnétique et immédiat pour délocaliser la production industrielle des pays de l'EU. L'Ukraine a envoyé en EU des centaines de milliers de camionneurs
et d'ouvriers du bâtiment. Qui ne connait pas un chantier de BTP où ne travaillent pas des Ukrainiens? Attention, je ne tiens pas de propos xénophobes.

L'Ukraine avait commencé à devenir pour l'EU une Chine de proximité, à partir de laquelle les coûts des transports des marchandises étaient exponentiellement réduits. Mais elle devait aussi permettre aux industriels de l'EU de délocaliser à moindre coûts leurs sites de production, et ensuite de compresser sur les produits finis fabriqués en Ukraine au maximum la part qui représente les coûts salariaux et en profitant d'une part quasi inexistante des cotisations sociales qui sont aussi la composante du prix final des produits. La prospérité de l'économie allemande depuis la Chute du Mur de Berlin et du Rideau de fer repose aussi sur les pays européens de l'Est: Pologne, République Tchèque, Hongrie, Roumanie, Bulgarie. Comme la France, l'Allemagne a 9 millions de Travailleurs pauvres (sous le salaire minimum), 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et dépendant de la banque alimentaire. L'Ukraine, déjà industrialisée, était très prometteuse avec des coûts salariaux encore plus bas et une population instruite, formée, diplômée et cultivée. Avec les Finlandais en tête, puis les Russes, les Ukrainiens forment le peuple qui lit le plus de livres au monde. A côté, les Français sont des crétins.

Entre 2012 et 2016 le PIB de l'Ukraine avait chuté de 25%, et le FMI, pour octroyer des crédits à l'Ukraine en quasi banqueroute d’État sous les régimes corrompus de Ianoukovitch et de Porochenko, avait tout fait depuis 2008 pour organiser ses chantages contre l'Ukraine comme il l'avait fait en coopération avec la sinistre Troïka européenne après 2008 contre la Grèce démocratique et pacifique. Pour le FMI, renommé avec son "adults in the room" de Christine Lagarde (actuellement à la tête de la BCE), il fallait faire rentrer dans les mœurs de l'Ukraine selon le modèle de l'UE la Règle d'Or avec l'austérité budgétaire en multi-couches, what ever it takes - quoi qu'il en coûte. Pour élargir contre la Russie en décadence depuis 30 ans la zone territoriale européenne de la financiarisation, pour accaparer tous les moyens financiers de l’État ukrainien et pour les mettre à la disposition des métiers de non-nécessités des spéculateurs financiers, il fallait pour le FMI rendre l'Ukraine clean et solvable comme le FMI l'entend. Nous avons vu avec la Grèce comment cette politique financiariste et austéritariste n'a pas réduit sa dette publique et a aggloméré le pays sur son propre cadavre financier et humain dont elle ne parvient plus depuis 2008 à ressortir. Il fallait en Ukraine, pour le FMI et pour l'EU, "libérer les synergies", supprimer l’État et ses services publics et effacer ses habitants de la carte bancaire.

4]    Opéra des revolving door - pantouflages:    Schröder, Fillon, Pécresse et Sarkozy, Viktor Orbán, Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński, Erdoğan, Macron

Deux VRP pro-russes sont amis de longue date de Poutine. L'ancien chancelier allemand, Gerhard Schröder, SPD, a été nominé en janvier 2022 pour entrer au Conseil d'administration de Gazprom, le géant gazier public russe. Schröder est déjà président du Conseil d'administration de Rosneft, 1er groupe pétrolier russe, et il préside également le comité d'actionnaires du gazoduc russo-allemand Nord Stream 2 également bâti par Gazprom. François Fillon, ancien 1er ministre, candidat aux Présidentielles 2017 et condamné par la justice française, est depuis septembre 2017 senior associate chez Tikehau Capital, une entreprise française de Private Equity, de gestion d'actifs et d'investissement fondée par des anciens de Merrill Lynch et de Goldman Sachs, co-inventeur des produits financiers dérivés CDS/CDO, ces armes de destruction massive. Ces produits financiers dérivés sont à l'origine de l'effondrement planétaire financier et économique de l'année-Lehman 2008 et dont nous ne sommes toujours pas sortis 14 ans après en 2022. En juillet 2021, Fillon est nommé au Conseil d'administration du groupe pétrolier public russe Zaroubejneft. Fillon a annoncé en 2021 qu’on lui a "proposé de siéger au conseil d’administration de plusieurs sociétés russes" et en décembre 2021 il est nommé administrateur indépendant au Conseil d'administration de la société Sibur, géant de la pétrochimie russe contrôlé par des oligarques proches de Poutine et d'anciens du FSB, l'héritier du KGB. Où ira bosser Macron après sa chute aux Présentielles d'avril 2022 ?   MLP, la candidate du parti fasciste, canal historique, obtient des prêts d'une banque russe proche de Poutine pour sa campagne de 2017 et du fasciste Viktor Orbán pour 2022. Son tract électoral de 8 page tiré à 17 millions d'exemplaires contient une photo d'elle avec le dictateur Poutine au Kremlin. Fillon a subitement annoncé le 25 févier 2022 "rompre ses liens avec deux entreprises russes" Sibur et Zaroubejneft et va "démissionner de ses fonctions". Fillon va réintégrer la France, comme l'a fait Manuel Valls après son émigration de plaisance et qui s'était associé à Barcelone au parti fasciste néo-franquiste Vox. Fillon a appelé la candidate Valérie Pécresse pour lui faire part de son revolving doors.

Un autre pantouflage est en route avec un autre condamné par la justice française. L'ancien président Nicolas Sarkozy a été condamné le 30 septembre 2021 à 1 an de prison ferme convertie en détention à domicile sous résidence électronique avec port du bracelet électronique à la cheville droite. Ceci n'empêche pas la candidate aux Présentielles 2022, Valérie Pécresse, LR, d'annoncer qu'elle « propose que la France et l'Union Européenne le désignent comme médiateur européen pour l'Ukraine ». Je me demande ce qu'un "petit malfrat de quartier" ou ce qu'un Poutine peuvent penser de ce visage de la France. C'est depuis le sommet de l'État français une incitation à la débauche et au crime. Le jour même, le 24 février 2022, où Poutine a commencé avec une folie extrême sa guerre d'annexion contre l'Ukraine, le 1er ministre fasciste de la Hongrie, Viktor Orbán, avait esquissé dans un double-langage une distanciation envers Poutine et la Russie lors de ses discours pour optimiser ses chances de réélection le 3 avril 2022. Orbán commence aussi son pantouflage d'une manière tout aussi grossière que l'acteur français Depardieu, ami de longue date de Poutine et qui a pris la nationalité russe pour optimiser son évasion fiscale. Depardieu n'avait eu de cesse de vanter sa nouvelle patrie, la Russie, une « grande démocratie », et de faire en boucle les éloges de Poutine, qu'il avait notamment comparé « au pape Jean Paul II ». Comment peut-on être aussi con? Poutine avait remis personnellement en mains sales à Depardieu son passeport russe en 2013. L'EU ne verra aussi que du feu au revirement du fasciste de Hongrie Viktor Orbán et le comptera parmi les siens comme depuis 10 ans. Vont suivre dans les prochains jours Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński de la Pologne fasciste du PiS. Comme la Pologne est le pays d'Europe qui accueille avec plus de 3 millions la plus grande partie des Ukrainiens en exode, les 27 et l'Europe vont la sanctifier tout comme la Hongrie, et vont de nouveau oublier la Conditionnalité du Respect de l'État de Droit à leur égard, et vont en profiter pour ouvrir encore plus grand la fenêtre d'Overton et faire même de la surenchère pour mettre en nasse sur nos terres avec une nouvelle série de "lois d'exception" la démocratie au nom de la reconquête de la démocratie contre le dictateur Poutine. Je suis l'inventeur de la formule >>> I want my Europe back.

Un autre revolving doors devient propice: la Turquie, qui opprime et assassine les Kurdes depuis plus de 30 ans, vomit sur l'Europe depuis plus de 10 ans après avoir en vain tenté d'adhérer à l'EU. Aujourd'hui le 1er mars 2022 et pour la première fois depuis 1945, la Turquie interdit aux vaisseaux de guerre russes de franchir le Détroit du Bosphore et des Dardanelles conformément à la Convention de Montreux de 1936. Ça tombe bien pour la Turquie, elle est au bord de la banqueroute d’État et ne parvient plus à endiguer une inflation galopante à deux chiffres. L'EU saura continuer à ignorer la politique turque d'extermination des Kurdes et à apporter son soutien à la Turquie.

màj du 1 mars 2022 à 21:16:  comme prévu - mais là je ne me prévaux pas de ma capacité à avoir des prémonitions - le Président turque Erdoğan vient de déclarer: "On applaudit Zelensky au parlement européen: c'est très bien. Il fallait donc une catastrophe pour cela... Mais la Turquie n'attendra pas une catastrophe. Nous apprécions les efforts pour faire entrer l'Ukraine dans l'UE. Mais je le dis aux membres de l'UE, je me demande ce qui vous inquiète encore avant d'intégrer la Turquie dans l'UE. Pourquoi vous ne donnez pas l'équipement militaire nécessaire à la Turquie? Vous mettrez la Turquie à votre ordre du jour quand il y aura une guerre contre elle?"

La France n'a rien à envier à la Russie. La France adore se raconter en montrant du doigt quelques crapules. Ça embellit son visage à ses yeux. Avec sa Françafrique et ses interventions militaires sur place, avec ses soutiens politiques à ses amis putschistes successifs du Mali, du Niger, du Burkina Faso... la France s'implique depuis 7 ans dans la plus grande Catastrophe humanitaire de l'histoire de l'Humanité avec ses Rafale qui bombardent le Yémen dans l'armée de... MBS - Mohammed Ben Salmane de l'Arabie Saoudite et avec 54 Rafale vendus au dictateur égyptien Sissi et... payés à plus de 50% par l'Arabie Saoudite. Selon le Rapport du 3 mars 2021 du UNOCHA - Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU, la famine atteint 17 millions de Yéménites. Les Rafale vendus par la France à l'Arabie Saoudite et à l'Égypte bombardent les aéroports et les ports maritimes du Yémen qui sont les uniques voies d'accès aux denrées alimentaires et à l'aide humanitaire. Selon le Rapport de l'ONG Save the Children 2/3 de la population du Yémen, 21 millions de Yéménites, 11,3 millions d'enfants dépendent de l'aide alimentaire et de l'assistance humanitaire. En le remerciement pour son bon goût, Macron avait décoré le dictateur Sissi à l’Élysée de la Grand-Croix de l'Ordre de la Légion d'Honneur il y a deux ans (Voir les images). En conformité avec la loi, ils portaient tous deux sur le pavillon de l’Élysée le masque FFP2 pour honorer la grandeur de la France.

Discours de "résilience" de Macron du 2 mars 2022 suite aux bombardements en Ukraine sur des cibles militaires et civiles par Poutine: "La démocratie n'est plus considérée comme un régime incontestable, elle est remise en cause sous nos yeux. Pour notre liberté et celle de nos enfants, nous répondrons par des décisions historiques." Macron se veut être l'intrépide amateur de l'État de Droit, des Libertés démocratiques, du Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes, et il ne manque pas une occasion de le répéter. Le 7 mai 2017 au soir de son élection à la présidence de notre lumineuse république il proclame sur l’esplanade du Louvre que « L’Europe et le monde attendent que nous défendions partout l’esprit des Lumières menacé dans tant d’endroits. Ils attendent que partout nous défendions les libertés, que nous protégions les opprimés. » Mais trois semaines après, Macron confirme la poursuite de la coopération, plus exactement de la complicité, de l’État français avec les crimes et la répression sanglante et continue de la dictature du maréchal Sissi en Égypte, qui bombarde aussi le Yémen avec ses avions de chasse Rafale. Lire l'enquête "Egypt Papers" du site d'investigation Disclose sur le partenariat militaire entre Macron et Sissi: "Les Mémos de la Terreur" et encore "Chronologie d'une compromission". Amnesty a aussi publié un rapport: "Les armes et les blindés français sont au cœur de la répression sanglante et continue en Egypte". Le site d'investigation Disclose a des partenariats avec Arte, Radio France, Rue89 Bordeaux, Rue89 Strasbourg, Rue89 Lyon, The Intercept, etc... qui reçoivent ses enquêtes et s'engagent à les diffuser gratuitement. La vente des armes françaises à l'étranger dépend directement du Président. Pour vous assurer du rôle de Macron, Président de la France et Chef des armées, vous pouvez lire le Rapport accablant de l'Agence Reuters du 4 juin 2019 "French weapons sales to Saudi jumped 50 percent last year". Plus de 51% de la production industrielle française servent à l'armement et aux guerres extraterritoriales ou aux guerres de dictateurs amis de la France.

Les français ne se donnent surtout jamais les moyens de se sortir de leur culpabilité universelle. Est-ce que les sanctions contre nous seront « à la hauteur de l'agression » que nous commettons en Afrique depuis plus de 60 ans? Bichonner son aréopage de dictateurs avec de beaux uniformes, critiquer un Poutine en smoking depuis l’Élysée, recevoir Poutine à Versailles et au Fort de Brégançon, une comédie française réglée comme du papier à musique. J'entends Macron se frotter les mains, après avoir volé le débat démocratique en n'annonçant sa candidature aux Présentielles que 2 jours avant la date limite du 4 mars, il entre en guerre sans entrer en campagne. Sans sortir de l’Élysée, Jupiter veut jouer la colère de Zeus pour son drag and collect de centaines de milliers de voix pour ses Présentielles Distancielles 2022. Quelqu'un connait son programme? A 5 semaines du scrutin, il n'est pas publié, encore moins débattu, pourtant le rally around the drag de l'extrême resserrement français à droite depuis les 11 derniers scrutins sera amplifié. (Pour "Françafrique" voir tous mes articles écrits depuis le 15 mai 2009).

5]    Concurrence déloyale et faussée:    Partenariat EU-Ukraine    -    la PAC et la Silk Road de la Chine    -    Monstre agricole ukrainien et Farm commodities

Pour l'Europe, l'enjeu de la crise ukrainienne est bien plus vaste que le soutien humanitaire aux Ukrainiens et que la dénonciation des Crimes de guerre et des  Crimes contre l'Humanité commis en flux tendus par Poutine, qui devra une fois rendre des comptes devant la CPI - Cour Pénale Internationale et la CIJ - Cour Internationale de Justice de La Haye, la ville de justice internationale, a moins qu'il ne soit assassiné avant ou saupoudré de Polonium-210 ou de Novitchok, ses fragrances préférées. L'EU, mais aussi la Chine, ont tout intérêt à soutenir l'Ukraine agressée et annexée violemment et illégalement par Poutine: l'Europe soutient l'Ukraine par sa politique de sanctions contre la Russie et par ses aides militaires pour l'Ukraine, et la Chine, pour se garantir son annexion planétaire par la Silk Road, tente de tempérer cette 3ème guerre mondiale avec son soutien de la Russie par un silence total envers l'annexion militaire de Poutine.

L'Ukraine, qui est une terre de tchernoziom, des riches terres noires très fertiles, est aussi devenue massivement le terrain agricole européen pour le maïs, le blé, les pommes de terres, les fruits, le miel. L'Ukraine a aussi été, comme toute l'Afrique, Madagascar et l'est de l'Allemagne libérée, victime de l'annexion par l'accaparement et le pillage des terres agricoles commis par les grands fonds d'investissement, les fonds spéculatifs, les fonds vautours et même les fonds souverains comme ceux de l'Arabie Saoudite, du Qatar, du Koweït et que l'on appelle Land Grab (7 fonds se partagent l'ancienne RDA). Après la crise financière de l'année-Lehman 2008, il fallait, pour les métiers de non-nécessité comme les spéculateurs financiers, trouver un produit de financiarisation spéculatif moins volatile que les produits financiers dérivés, il leur fallait remettre les pieds sur terre en touchant le sol. J'avais écrit chez farmlandgrab.org un article au sujet de l'accaparement des terres. La Société Générale conseillait même à ses clients dans son Rapport de 68 pages signé par un cadre de la division Cross Asset du pôle Credit and Investment de reporter leurs investissements spéculatifs sur les farm commodities, sur les poulaillers et les denrées alimentaires.

Par exemple, observons ceci avec le prisme du marché agricole. Le core business de l'EU est la libre circulation des biens et des capitaux aussi en organisant au maximum la concurrence déloyale et faussée entre les États Membres ou entre les 27 et des pays liés à un accord de partenariat avec l'EU ou au niveau planétaire au travers des accords de libre-échange de 2ème génération comme CETA, EU-Mercosur, etc. La politique communautaire européenne de l'EU consiste à imposer le Dumping Humain avec l'écrasement des prix, des coûts salariaux et sociaux, mais aussi avec l'écrasement des coûts et des investissements liés aux infrastructures et aux services des États pour permettre un environnement juteux et un fonctionnement débridé des économies nationales des pays européens. Ceci afin de "libérer les synergies". Nous l'avons vu avec la politique européenne des Travailleurs Détachés. Le programme hypocrite de l'EU était le ruissellement vers le bas... de la démocratie républicaine depuis la hauteur grandiose des libres marchés.

Dans l'agriculture, la concurrence déloyale et faussée bénéficie dans l'EU des soutiens européens avec les facilités financières issues de la PAC - Politique Agricole Commune de l'EU qui sont accordées aux acteurs européens de l'agriculture, y compris à ceux du Farmland Grab. La France est la 1ère bénéficiaire de la PAC, et les gros agriculteurs et éleveurs intensifs français en bénéficient le plus. Avec le blé meunier et le miel, l'Ukraine est devenue en 20 ans pour l'EU le producteur de blé, de maïs et de tournesol alimentaires pour les animaux d'élevage. La PAC qui soutient l'agriculture productive dans l'EU, soutient la concurrence déloyale et faussée en soutenant indirectement l'importation des produits agricoles ukrainiens issus de la production intensive qui est aussi une calamité climatique. L'EU agit avec la PAC déloyalement contre la production agricole européenne des plus petits agriculteurs qui n'ont pas accès aux facilités financières issues de la PAC. L'Europe est le 1er importateur au monde des produits agricoles ukrainiens et va d'année en année d'un record à l'autre.

Le maïs, le blé, l'orge importés d'Ukraine sont aussi, avant même de rentrer en Europe, des produits issus de la concurrence déloyale mise en œuvre en Ukraine par l'intervention de la Chine. Dans sa politique des Routes de la soie, Silk Road, se sont construits des accords de partenariats économiques entre la Chine et l'Ukraine. Pour l'agriculture nous avons depuis 2012 l'accord chinois "loan for grain" qui subventionne l'agriculture intensive ukrainienne à hauteur de $ 1,5 milliard en échange de livraisons de céréales à la Chine (chiffre publiés par Agriculture Stratégies). Dans les faits, c'est l'Europe qui absorbe la majeure partie de la production agricole ukrainienne. L'Ukraine, le plus grand pays agricole en Europe continentale, est aussi un gouffre à glyphosate.


Avec la PAC et les fonds chinois du Silk Road, les produits agricoles ukrainiens jouissent sur le sol de l'EU d'une double concurrence déloyale face aux produits agricoles européens. L'EU soutient indirectement mais aussi directement les produits agricoles ukrainiens. Depuis 2015, grâce à l'accord d'association EU-Ukraine, l'ensemble des importations des produits agricoles venant de l'Ukraine a accès au marché européen sans droits de douane grâce au double calcul des quotas et du prix à la tonne. Les produits agricoles importés de l'Ukraine constituent sur trois étages une concurrence déloyale et faussée contre les produits européens. A cette triple concurrence déloyale s'ajoute une quatrième depuis le salon de l'agriculture de février 2022 à Paris. Macron vient d'y promettre aux agriculteurs français une aide financière "de résilience" pour compenser l'inflation des produits agricoles ukrainiens due à la Crise ukrainienne. L'EU préfère aussi booster la concurrence déloyale et la circulation folle des biens et des capitaux au détriment des producteurs européens plutôt que d'avoir une politique de biodiversité, de sécurité et de souveraineté alimentaire optimisée sur les atouts humains, pédoclimatiques et économiques et au lieu de garantir le bon degré d’ouverture de ses marchés. Au Burkina Faso on appelle ceci le "protectionnisme raisonné" ou "protectionnisme intelligent". Cette crise ukrainienne est donc à analyser au niveau de la globalisation et pas seulement au niveau du Mur entre l'Otan et le bloc de Russie.
 

6]    De la Place Maïdan à Zelensky:    violations de l’État de Droit et OHCHR    -    CCE, corruption et oligarques ukrainiens    -    Pandora Papers

Selon l'Audit du 7 décembre 2016 publié par la CCE - Cour des Comptes Européenne, "La gardienne des finances de l'UE", les € 11,2 milliards accordés par l'EU à l'Ukraine après la crise de l'Euro-Maïdan de 2014 s'étaient volatilisés: "La coopération UE-Ukraine a progressé à la suite des événements de la place Maïdan, mais les difficultés rencontrées par le pays continuent de peser lourdement sur le processus de réforme, et les risques posés par les anciens et les nouveaux oligarques demeurent élevés. Les changements intervenus au niveau des dirigeants ont compromis les réformes et ouvert la voie à la corruption. Malgré les efforts de réforme, l'Ukraine reste perçue comme le pays d'Europe où le niveau de corruption est le plus élevé. Les intérêts particuliers influent sur l'élaboration des politiques publiques. Les clans oligarchiques continuent d'exercer une influence dominante sur l'économie, la politique et les médias ukrainiens." (En France nous avons un oligarque bicéphale et tellement plus élégant, le producteur de pensées Bolloré-Lagardère)

Le Président Zelensky, élu le 21 avril 2019 avec une majorité écrasante de 73%, pouvait engager immédiatement les réformes drastiques qui auraient été soutenues par les Ukrainiens. Mais, selon le Rapport spécial du 23 septembre 2021 publié par la CCE - Cour des Compte Européenne, le soutien de l´UE en faveur des réformes en Ukraine a été inefficace: « La grande corruption et la captation de l'État restent monnaie courante en Ukraine, malgré l'action de l'UE. Celle-ci a fait de la lutte contre la corruption dans ce pays une priorité transversale, acheminant les fonds et orientant les efforts vers divers secteurs tels que la concurrence, la justice et la société civile. La grande corruption et la captation de l'État, les accointances entre oligarques, hauts fonctionnaires, responsables politiques, système judiciaire et entreprises publiques sont endémiques en Ukraine. Malgré le soutien diversifié apporté par l'UE, les oligarques et les intérêts particuliers continuent d'affaiblir l’État de Droit en Ukraine et de menacer le développement du pays. Des dizaines de milliards d'euros sont perdus. Les flux financiers illicites, y compris le blanchiment de capitaux, ne sont traités qu'à la marge. L'aide de l'UE en faveur de la réforme de la justice n'a pas non plus donné suffisamment de résultats. Les réalisations sont constamment menacées par les nombreuses tentatives de contourner les lois et d'édulcorer les réformes. Cela a abouti à des revers majeurs, que les mesures de l'UE ont été incapables d'atténuer ».    Comme je l'ai exposé dans mon §2, ou je l'expose sur mon site depuis le 06 VI 06, l'EU est un labyrinthe décisionnel auquel on peut faire dire en même temps tout et son contraire. Ce rapport de la CCE conclue ainsi: « Cependant, la Commission Européenne interprète souvent ces exigences de façon trop laxiste et ses évaluations sont trop positives. Étant donné que de nombreuses sociétés en Ukraine sont des monopoles ou des oligopoles corrompus, les auditeurs estiment que l'UE aurait dû s'employer à lever plus directement les obstacles ». Quand je critique l'EU, mes contradicteurs me traitent de gauchiste. Non-fréquentable, ce qui est bon pour leur boussole stratégique.

L'Ukraine fait partie du Partenariat Est de l'UE et bénéficie de financements au titre de l'Instrument Européen de Voisinage - IEV, soumis à la Conditionnalité du Respect de l’État de Droit. La Commission Européenne a engagé 11,2 milliards d'euros en faveur de programmes d'Assistance Macro-Financière (AMF) et pour des programmes d'assistance depuis 2014. La Commission Européenne garantit aussi des prêts octroyés par la Banque Européenne d'Investissement qui représentent 4,4 milliards d'euros. L'UE est le principal donateur de fonds à l'Ukraine. L'Ukraine est donc extrêmement éloignée des Critères de Convergence pour adhérer comme État-Membre à l'Union Européenne, tout comme la Turquie. Dans mon § n°2 je souligne que les deux pays fascistes de l'EU, la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PiS, violent depuis plus de 10 ans tout autant, et à certains égards même plus, la Conditionnalité du Respect de l'État de Droit. Il est très intéressant, et pour moi ce n'est absolument pas surprenant, que dans ses Rapports la CEE n'exprime nulle part une charge émotionnelle et humaine, et qu'elle répète régulièrement le fondement des exigences qu'elle développe: « les auditeurs estiment que l'UE aurait dû s'employer à lever plus directement les obstacles à une concurrence libre et loyale ». L'EU catallactique n'est rien d'autre qu'un Marché Commun, et les bras lui en tombent quand elle constate qu'elle n'a rien fait pour éviter les catastrophes humaines et sociales qu'elle génère elle-même. "Humain" et "Social" sont des termes incognoscibles pour l'EU. Sa globalisation/mondialisation est un échec et un dol.

La manne de l'argent magique et de la réelle croissance économique n'ont pas empêché l'Ukraine de mal évoluer démocratiquement depuis 30 ans avec un extrême resserrement à droite analogue à celui de Viktor Orbán en Hongrie et de la Pologne du PiS, avec en ligne de mire celui de Lukaschenka de Biélorussie. La répression sanglante des manifestations pro-EU de l'Euro-Maïdan et pro-Otan à partir de décembre 2013 qui a fait une centaine de morts en a été un marqueur pour l'histoire contemporaine de l'Ukraine. Le mouvement mixé proEU-proOtan était guidé par l'association de 3 partis de droite conservatrice et d'extrême droite: l'Union panukrainienne "Patrie - Всеукраїнське об'єднання "Батьківщина" de Tymochenko avec Margaret Thatcher comme référence, le parti libéral "Udar - УДАР" du boxeur Klitschko soutenu par Angela Merkel, et le parti néo-nazi social-national "Svoboda- Свобода" de Tyahnybok. Cette révolution de Maïdan de 2014 contre le pouvoir autoritaire pro-russe de Ianoukovitch n'était pas pour autant une révolution démocratique inspirée par l’État de Droit ou par la Charte Européenne des Droits Fondamentaux.

Depuis la chute de l'URSS il y a 30 ans, l'Ukraine n'a pas su se conformer à l’État de Droit et à la Charte Européenne des Droits Fondamentaux. Quand Zelensky avait été élu président avec une majorité de 73% le 21 avril 2019, il passait pour être réformiste moderniste libéral. Mais très rapidement il y a eu dans la police, dans le système judiciaire, mais aussi dans l'entourage même du président le retour au cœur de l'État de hauts-fonctionnaires qui étaient des hommes clefs du régime autoritaire et corrompu pro-russe de Viktor Ianoukovitch. En janvier 2021 Zelensky avait nommé à son cabinet, en charge des questions de police, Oleg Tatarov, qui était au ministère de l’Intérieur en 2014 dans le gouvernement Ianoukovitch. Cette nomination n'était pas un hasard ou un cas isolé. En janvier 2021, Zelensky avait aussi nommé à la tête du département de la Protection de l'Ukraine Oleksandr Kuksa comme chef de la Sécurité d’État, une des principales directions des services secrets ukrainiens, le SBU. Kuksa était un haut-fonctionnaire qui avait planifié directement avec Ianoukovitch et le Kremlin les répressions sanglantes et meurtrières des manifestations lors de la révolution de Maïdan de février 2014. La promotion de Kuksa avait été dénoncée par Vitaly Tytych, l'avocat qui défend depuis des années les familles des victimes de la révolution pro-EU pro-Otan: "C'est vraiment une provocation. En fait, c'est une trahison de l'État envers les proches des victimes, pour qui il y avait déjà une blessure et qui, là, se font cracher au visage alors que leurs proches ont été tués."  Zelensky avait été élu triomphalement en 2019 pour changer le pays radicalement, mais il ne parvenait pas non plus à se distancier des oligarques ukrainiens. La campagne politique de Zelensky pour être élu à la présidence avait été financée par les deux oligarques les plus influents d'Ukraine. Sa cote de popularité avait rapidement et énormément baissé. Et à Kiev, beaucoup se demandaient, moins d'un an après son accession au pouvoir, si Zelensky n'était pas devenu un allié de circonstance des forces politiques proches du Kremlin (<<< cf. article de franceinfo du 25 janvier 2021). Définition du secteur linguistique en tension "oligarque" selon le dictionnaire Le Robert >>> "membre du système qui s'est mis en place dans les années 1990 en ex-Union soviétique, par lequel quelques personnes se sont emparées du pouvoir économique". Curieusement, sur Wiki, cette occurrence "Oligarque" du grec ancien ὀλιγάρχης ne renvoie qu'à des pays loin à l'est derrière l'ancienne ligne de démarcation du Bloc de Varsovie. D'ailleurs en ce moment Wiki affiche un énorme bandeau rouge d'avertissements qui mentionne "Désaccord de neutralité soulevé, à justifier". Zelensky n'avait pas non plus protesté ni réagi en 2020 pour soutenir les mouvements démocratiques en Biélorussie qui s'opposaient aux répressions massives du dictateur Lukaschenka servile de Poutine. Par contre Zelensky avait renforcé avec Lukaschenka les relations et les échanges économiques entre l'Ukraine et la Biélorussie.

Au début de l’année 2021, Daria Kaleniuk, codirectrice du Centre d’action contre la corruption domicilié à Kiev (AntAC et ACREC), a indiqué que "Zelensky ne contrôle plus son propre parti. Au moins quatre-vingts députés sont désormais affiliés à Kolomoïsky et d’autres oligarques. Depuis, ils développent une rhétorique prorusse. Ils ont été achetés. En Ukraine, il est très facile d’acheter un député". Une campagne de salissements par des fakes avait alors été lancée contre Kaleniuk par des oligarques russes. En octobre 2021, les Pandora Papers ont dévoilé un réseau de sociétés offshore fondées et entretenues par Zelensky. Dans les Pandora Papers... Zelensky était avec l'Ukraine au sommet des personnes et des pays les plus corrompus de la planète. Parmi les montages financiers de Zelensky se trouve au moins une dizaine d’entreprises, dont certaines lui ont versé des dividendes après son arrivée à la tête du pays. Zelensky avait blanchi pour Kolomoïsky plus de 40 millions d'€ après son élection à la présidence de l'Ukraine. Vous pouvez lire le Kyiv Post du 4 octobre 2021. Ces révélations des Pandora Papers avaient aussi détruit l’image de transparence affichée par le président ukrainien. De la Révolution de l'Euro-Maidan de 2014 à 2022 en passant par Zelensky, l'indice de corruption de l'Ukraine avait augmenté de 32%. Zelensky avait aussi nommé à de hautes fonctions gouvernementales des personnes fréquentées dans ses compagnies offshore, comme Ivan Bakanov, le chef du SBU, les services secrets ukrainiens. ( <<< cf. article du 5 octobre 2021 de Agoravox, et par exemple le rapport du 12 octobre 2021 ou les Search Results for Zelensky du site officiel Pandora Papers). Pour l'Europe, l'enjeu de la crise ukrainienne est bien plus vaste, mais maintenant il faut soutenir l'Ukraine pour construire le Bloc de l'Ouest 2.0. "We won the cold war" répétaient en boucle Reagan et les Bush depuis 1989.

Le 09 décembre 2021, le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits Humains a dénoncé les atteintes aux Droits Humains dans l'ensemble de l'Ukraine dans son rapport portant sur la période du 1er novembre 2019 au 31 octobre 2021. Elles ont été commises dans les régions séparatistes auto-proclamées et pro-russes et en Crimée annexée par Poutine. Mais l'OHCHR a été tout autant très clair pour la partie contrôlée par le gouvernement ukrainien de Zelensky à Kiev: « nous nous inquiétons des restrictions imposées à la liberté d’expression d’opinions critiques ou impopulaires et à la participation à des rassemblements pacifiques sur des sujets sensibles, tout comme de la sécurité des défenseurs des droits humains ». Avant cette guerre d'annexion de l'Ukraine par Poutine de février 2022, personne n'a parlé de la tentation de l'oppression du président ukrainien Zelensky, personne ne parle de l'Ukraine de Kiev qui n'était pas un exemple démocratique. Le discours européen, américain et de l'Otan s'est complu à extrêmement se resserrer sur les Oblasts séparatistes pro-russes de Donetsk, de Louhansk et du Donbass. Le "restituer la paix" de Poutine ne consiste pas à installer l’État de Droit en Ukraine que les gouvernements ukrainiens successifs ont aussi démoli tout seuls depuis 20 ans sans l'aide des séparatistes pro-russes. L'enjeu de l'Ukraine dépasse la folie guerrière et territoriale de Poutine ou l'appétit démocratique en dentelles de l'EU qui joue aujourd'hui sa diva effarouchée. La Russie, au bord d'une guerre civile?
On ne pourra pas rejouer "Le cuirassé Potiomkine", Odessa est sous les missiles à longue portée de Poutine qui se passe de cuirassé.

7]    EU, Kiev, Zelensky, les 27, l'OSCE     sont     coresponsables

Avant d'étudier nos tors partagés et nos coresponsabilités contemporaines communes, dans cette guerre d'Ukraine, il faut revenir à... 1989 et à la Chute du Mur de Berlin, qui ne m'avait pas laissé dupe ni pantois comme je ne le cesse de vous le démontrer ici en ligne sur mon site depuis le 06 VI 06. Je n'en étais à ce point pas adulé que j'avais prémonitoirement représenté dès 1986 et 1987 dans mes huiles cette Chute du Mur de Berlin. Vous en avez quelques unes ci-dessous. D'ailleurs, en continuité de ce que je vous expose, ne commencez surtout pas à vous administrer à vous-mêmes, avec vos prestes doigts de consommateur averti, la prochaine hostie impie, sans vous imaginer que d'une manière ou d'une autre vous allez être en charge de la déféquer un jour par tous vos pores. Pour que cette Chute du Mur de Berlin ait pu se faire en 1989, il y avait eu un "Deal" entre Gorbatchev, les USA, l'Allemagne et la France. La Réunification avait été accordée à l'ouest par l'URSS avec la conditionnalité de la non avancée de l'Otan sur les anciens pays du Bloc de Varsovie. Gorbatchev n'avait pas exigé d'Accord ni de Garanties écrites, il avait fait confiance. Et avec le moteur à propulsion du "We won the cold war" des Reagan, Bush I et Bush II, puis avec le trio Obama-Trump-Biden, l'ouest a joyeusement implanté ses bases militaires, ses implantations armées jusqu'à l'est de tous ces anciens pays de l'est et même jusqu'en Ukraine.

La CSCE - Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe avait pris forme avec l'Acte final de Helsinki de 1975. Elle avait convoqué jusqu’en 1990 une série de réunions et de conférences afin de compléter les engagements pris par les États participants et d'examiner leur mise en œuvre. Puis en 1989, avec la fin de la guerre froide, le sommet de Paris de novembre 1990 avait engagé la CSCE sur une nouvelle voie avec la Charte de Paris pour une Nouvelle Europe. La CSCE était devenue un acteur majeur dans la gestion du changement historique en Europe et se dotait d’institutions permanentes. Au terme de ce processus d’institutionnalisation, la CSCE était devenue OSCE - Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe au Sommet de Budapest fin 1994. L'OSCE ne s'est malheureusement pas stabilisée sur les résultats de la CSCE concernant les questions de sécurité à travers la reconnaissance du statu quo en Europe issu de la Seconde Guerre mondiale. L'OSCE n'a jamais trouvé la volonté de faire garantir les Accords sur les Mesures de Confiance et de Sécurité (MDCS). L'OSCE n'a jamais tenté de faire respecter le Traité sur les Forces Armées Conventionnelles en Europe (FCE). L'OSCE n'a pas protesté contre cette avancée militaire de l'ouest et de l'Otan jusqu'aux frontières ultimes des anciens pays de l'Europe de l'Est. La soumission occidentale, consciente, inconsciente et subliminale à la mantra du We-won-the-cold-war était irrésistible et si charmante pour se sentir dans la peau de quelqu'un de bien, qui n'a jamais tort et qui est sûr de son bon droit.

J'ai démontré dans mon § 6 comment l'EU, la Commission Européenne, le Conseil européen, les gouvernants des 27 ont été "laxistes" et aveuglément "positivistes" depuis 20 ans en voulant à tout prix croire en leur Partenariat de Voisinage avec l'Ukraine. Mais, à côté de l'EU et de sa politique laxiste et positiviste depuis son angle de collimation de la concurrence-libre-et-loyale, Zelensky est tout autant directement coresponsable du déclenchement de la guerre d'Ukraine.

L'Ukraine bénéficie très largement depuis 20 ans sous tous ses régimes politiques des milliards de soutiens, de coopération et d'assistances de la part de l'EU. Ceci n'a pas empêché Zelensky, arrivé au Pouvoir le 21 avril 2019, d'annoncer immédiatement à son investiture qu'il n'appliquera pas le Protocole de Minsk I signé en 2014 sous les auspices de l'OSCE - Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, et pas non plus les Accords de Minsk II signés en Normandie par Hollande, Merkel, le président ukrainien Porochenko, et Poutine. Comble de l'histoire, Minsk II s'était tenue, pendant la guerre du Donbass, en Normandie le 6 juin 2014 en marge de la célébration du 70ième anniversaire du débarquement de Normandie contre les nazis. Une nouvelle tentative de mise en œuvre de l’accord Minsk II, en sommeil durant la présidence ukrainienne de Porochenko, a été relancée en vain en décembre 2019, lors d’une rencontre à 4, au format "Normandie", entre Zelensky élu président de l’Ukraine le 21 avril 2019, les chefs d’États et de gouvernement allemand et français, et Poutine.

Vous connaissez le Groupe Wagner, cette redoutable et barbare armée privée russe néo-nazie de mercenaires paramilitaires, en missions spéciales pour Poutine en Afrique, en Syrie, en Libye, en Moldavie, en Ukraine. Ils n'ont pas d'insigne national sur les uniformes mais une tête mort comme les SS. Ces milices se livrent à la guérilla, aux harcèlements, aux embuscades et aux combats de rue sans ligne de front et elles s'attaquent tout autant aux civils. Entre 2018 et 2020, la France, sous le commandement de Macron, Chef des armées, a coopéré avec le Groupe Wagner en Libye contre le maréchal Haftar, lui-même soutenu par... le maréchal Sissi que Macron avait décoré de la Grand-Croix de la Légion d'Honneur le 5 décembre 2020. Macron avait proposé à Poutine, son invité dans sa résidence d'été, le Fort de Brégançon, le 19 août 2019 « l’architecture de sécurité et de confiance entre l’Union européenne et la Russie ». Macron lui déclarait devant les médias « La Russie est européenne, très profondément ». Macron lui annonçait qu'il entendait  « réarrimer la Russie à l’Europe », qu'il croyait « à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait défendu la réintégration de la Russie au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons ». Pour Macron, les débats sur l’illibéralisme revendiqué par Poutine ne relevaient au fond que de l’incompréhension mutuelle: « Derrière le mot libéral, on met parfois des choses qui ne sont pas les mêmes. » déclarait Macron. Macron avait fait taire avec mépris les diplomates français qui mettaient Macron en garde contre son positivisme laxiste.

Mais du côté ukrainien, depuis son arrivée au pouvoir le 21 avril 2019, Zelensky n'a pas de son côté nettoyé l'armée ukrainienne, dont 40% ou 102.000 hommes forment aussi des milices paramilitaires ultra-nationalistes ayant le narratif, la violence, les codes et les signes nazis et qui sont extrêmement racistes, antisémites et antirusses. Ces milices de guérilla font officiellement partie de l'armée gouvernementale d'Ukraine, on ne peut utiliser l'adjectif "officielle" pour cette armée. Ces milices commandent une partie de l'armée ukrainienne et des bataillons de représailles et forment aujourd'hui la force en Ukraine. Je vous ramène à mes § 2 et § 3 et sur la Révolution Euro-Maïdan de 2014 avec son mix entre chartes graphiques du IIIème Reich et drapeau européen >>> Agoravox du 8 mars 2014: "Coup d’état en Ukraine : cachons donc ces néo-nazis qu’USA, UE… ne sauraient voir". Le parti fasciste néonazi allemand "Der III. Weg" (la IIIème voie) a envoyé le 22 mars 2022 sur Kiev un convoi avec des équipements de combat pour Azov, l'une de ces milices ukrainiennes paramilitaires. Azov n'est pas infiltrée ni clandestine, elle est officiellement intégrée à la garde nationale ukrainienne depuis la révolution Euro-Maïdan de 2014. Azov et le parti néo-nazi national-socialiste Svoboda sont les deux faces d'une même pièce. Ces néo-nazis, acceptés par les occidentaux pour faire réussir l'Euro-Maïdan et son coup d'État corollaire de 2014, ne siègent plus au Parlement ukrainien depuis les élections de 2019. Mais, le leader ultranationaliste néo-nazi Dmytro Iaroch du groupe paramilitaire Pravy Sektor - Secteur Droit, a été nommé le 2 novembre 2021 par Zelensky au Ministère de la Défense comme Conseiller du Chef d'état-major de l'armée ukrainienne. Iaroch avait aussi collaboré avec la CIA et l'Otan pendant la guerre de Tchétchénie. Iaroch qui commandait le Pravy Sektor était l'un des hommes-clefs de l'Euro-Révolution de la Place Maïdan en 2014. Azov et Pravy Sektor continuent encore aujourd'hui à agir et à défiler dans les rues avec des drapeaux qui comme à l'Euro-Maïdan mixent une svastika repensée, la police de caractères gothiques Fraktur et toute la charte graphique et le design du IIIème Reich. Le plus hystérique est que le symbole, la charge héraldique "S" de Azov similaire au "SS" ressemble au "Z" de l'armée d'occupation russe en Ukraine, ressemble à la svastika de Hitler. Les insignes de Azov sont le Wolfsangel nazi et la Schwarze Sonne, en français soleil noir et sont deux références assumées. Zelensky s'est adressé le 8 avril 2022 en visioconférence au Parlement grec et a laissé parler à ses côtés un mercenaire néo-nazi Azov qui lui-même a traité les russes de nazis. Des députés grecs de tous bords ont quitté le Parlement sans attendre la fin du discours de Zelensky. Il faudra mener d'urgence en Europe très sérieusement un débat sociétal sur l'ultranationalisme souverainiste d'extrême-droite fasciste et néo-nazi.

Ces symboles nazis de Azov, de Pravy Sektor, Patriot Ukrayiny, Trizouba, UNA-Unso, Svoboda sont dérivés du "Wolfs-Angel" de Hitler ou des drapeaux rouges et noirs du nazi Stepan Bandera (voir Wiki > Bandera). L'ONU a confirmé en 1947 que Bandera était dans la Wehrmacht, était un agent de la Gestapo, organisateur et acteur de l'Holocauste, mais en Ukraine il passe pour être "le père de l'Ukraine" et est réhabilité dans les faits comme "héros de la nation" avec un jour de fête nationale, des rues portant son nom, des timbres poste à son effigie, des marches au flambeau. Je vous invite à lire le rapport "L’extrême droite ukrainienne - Origines et trajectoires" publié le 3 juin 2016 par l'OFPRA - Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, ofpra.gouv.fr. Le Monde Diplomatique a publié en août 2007 une analyse "Comment les nationalistes ukrainiens réécrivent l’histoire". Lire aussi l'analyse "Controversy as Ukraine mulls giving hero status to alleged war criminals" publiée le 4 août 2021 par euronews. Dans cette analyse nous apprenons que 78 députés ukrainiens ont proposé que l'Ukraine reconnaisse officiellement Bandera comme héros national et lui construisent un mémorial à l'image de Babi Yar, le mémorial de l'Holocauste. 80% des Ukrainiens à l'ouest du pays soutiennent ce projet et 20% à l'est. Dans l'Ukraine occidentale il y a dans toutes les grandes villes un monument à sa gloire. A Ivanovo-Frankivsk il est debout devant un énorme truc qui est dérivé de la croix de guerre de Hitler. Dans l'article "Lawmakers ask Zelensky to return ‘Hero of Ukraine’ title to Bandera" publié par le grand quotidien Kyiv Post le 5 juillet 2021 Zelensky avait donné son avis sur le fasciste nazi Stepan Bandera: "He is a hero for a certain percentage of Ukrainians, and it’s normal, and it’s cool." Si vous utilisez le moteur de recherche interne du Kyiv post... vous trouvez 18 x 33 = 594 articles à la gloire du héros national nazi Stepan Bandera. Celui du 24 mai 2000 est un témoignage du génotype nazi de Le Pen. N'importe quel journaliste, même s'il est décapité, est capable de faire ce travail d'investigation. Pourquoi dois-je le faire. L'infocratie française, européenne, occidentale est à gerber. En 1941 Bandera avait compris que Hitler n'allait pas reconnaitre l'indépendance de l'Ukraine, c'est pourquoi il passe pour un héros dans ce pays. Dans le même genre du révisionnisme, Macron a aussi scandé en 2021 les louanges des fascistes Maurras et Pétain. Après 1945 Bandera s'était exilé en Allemagne pour éviter d'être jugé et envoyé au goulag. Si la Russie avait perdu WW2, Bandera se serait exilé à Moscou. Sur le wiki, Kyiv Post >>> "Le Kyiv Post est le principal journal de langue anglaise de l'Ukraine. Sa ligne éditoriale est libérale et pro-occidentale. La politique éditoriale soutient la démocratie, l'intégration avec l'Occident et la libéralisation des marchés. The editorial policy supports democracy, Western integration and free markets for Ukraine." Son actuel CEO >>> "Luc Chénier is to work on the next stage of Kyiv Post's development, including "ambitious plans to extend the edition" and "further strengthen Kyiv Post's position as Ukraine's global voice." Après une courte interruption de parution de deux mois, son CEO actuel n'a jamais effacé ces 594 articles nazis.

Vous voyez, toutes ces informations ne passaient et ne passent toujours pas dans les médias français ou de l'ouest, c'était tellement plus agréable que ces souverainistes néo-nazis érigent pour notre compte et notre confort de consommateur averti notre Mur occidental face à la Russie. Vauban est vivant. Vauban est vivant. Je reprends l'introduction du Monde Diplomatique à son article d'août 2007, et en sous-texte vous pouvez relire ma propre introduction ci-dessus à mon analyse qui est la simple remastérisation de mes prémonitions de mon roman non figuratif "Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrène": "Dans les pays postcommunistes, l’histoire – et notamment celle de la seconde guerre mondiale – représente un enjeu majeur de la bataille d’idées. Car les forces nationalistes, qui y constituent un des piliers des nouveaux régimes, s’efforcent de justifier, au nom de l’hostilité à l’Union soviétique, leur collaboration avec l’occupant nazi et son entreprise génocidaire. Ainsi en Ukraine." Face à mon extrême vigilance envers le fascisme revenant que je vous étale aussi sur mon site, vous êtes tentés d'accélérer votre soulagement bien mérité, et vous voulez me voir dans la peau d'un salop de "Putin-Versteher". C'est pourquoi je vous livre en dernier recours la Résolution du Parlement Européen sur la Situation en Ukraine votée et adoptée le 25 février 2010: "Le Parlement Européen regrette vivement la décision du président ukrainien sortant, Victor Iouchtchenko, d'accorder à titre posthume à Stepan Bandera, chef de l'organisation nationaliste ukrainienne OUN qui collabora avec l'Allemagne national-socialiste, le titre de «héros national de l'Ukraine» et espère, à cet égard, que la nouvelle équipe dirigeante en Ukraine reconsidérera ce genre de décision et confirmera son engagement en faveur des valeurs européennes." D'ailleurs j'ai analysé le 20 août 2016 la situation de la Finlande qui a sanctifié et béatifié son maréchal Mannerheim que l'on trouve en statue monumentale dans tout le pays. Tout le monde réhabilite Mannerheim de la "Guerre d'hiver" (en finnois talvisota) de 1941, mais plus personne ne parle du Mannerheim collabo de Hitler/Goebbels pendant la "Guerre de Continuation" de 41-45 (en finnois jatkosota). Le Parlement Européen avait dénoncé officiellement la réhabilitation de Bandera, mais ne montrons pas du doigt les Ukrainiens, ils ont juste quelques années d'avance sur nous en ce qui concerne l'hyper-souverainisme. Il faudra mener en Europe un débat sur l'ultranationalisme souverainiste d'extrême-droite fasciste et néo-nazi.
Attendons les résultats de notre élection présidentielle du 10 avril 2022 à 20 heures.

Kolomoïsky est un oligarque ukrainien de l'énergie et le financier de Azov depuis sa création en 2014. Kolomoïsky est aussi le financier de... la candidature présidentielle de Zelensky en 2019. En octobre 2019 Zelensky avait officiellement invité devant les médias tous les chefs de ces milices et groupes fascistes et néo-nazis pour travailler ensemble et leur confier à Marioupol, à Odessa, dans les zones séparatistes du Donbass, de Louhansk et du Donetzk, mais aussi à l'ouest comme à Kiev, des tâches de surveillance policière et d'information "nationale-patriotique" musclées ou violentes que l'on peut assimiler à des pogroms. En octobre 2019 le 1er ministre de Zelensky a fait un discours de soutien lors d'un concert néo-nazi organisé par le groupe fasciste C14. Celui-ci avait aussi soutenu C14 sur son compte Facebook. Bon, j'arrête ici ces sinistres descriptions, vous allez encore me traiter de "Putin-Versteher", de "quelqu'un qui comprend Poutine", comme on dit en Allemagne pour dénoncer les partis allemands fascistes néo-nazis comme AfD ou Der III. Weg et pour dénoncer des dirigeants et élus de Die Linke - La Gauche qui admirent Poutine. Le 26 octobre 2018 j'avais très fortement dénoncé l'attitude fasciste de Sahra Wagenknecht, l'une des députés phares du Die Linke qui n'a d'ailleurs rien à voir avec Le Parti de Gauche français ni Podemos espagnol. 

Il faut être très prudent quand vous cherchez sur le net des informations au sujet de ces mercenaires ukrainiens avec lesquels l'Ukraine collabore depuis 2 à 3 décennies, ou auxquels l'Etat ukrainien attribue officiellement des missions d'agitation, de "maintien de l'ordre" ou "d'informations de la population", de renseignements, voire de meurtre ou d'extermination. Il faut choisir ses sources, ainsi je vous donne une question qu'un euro-député a posée le 16 avril 2015 au Parlement Européen de Strasbourg à la Commission Européenne au sujet de Dmytro Iaroch:  "Subject:  Appointment of Dmitry Yarosh as military advisor. Abuses of democracy and human rights continue to be a daily occurrence in Ukraine. The appointment of Dmitry Yarosh, the leader of Right Sector, a nazi-fascist paramilitary force, as an advisor to the armed forces that have spread terror across the country, constitutes yet another sign of the authoritarian and anti-democratic nature of the present government in Ukraine. Dmitry Yarosh, wanted by Interpol, has been tasked with integrating volunteer battalions into the army with the support of US instructors present in the country since the middle of last March. I would like to ask the High Representative whether she is aware of this appointment and how these facts will affect cooperation agreements between Ukraine and the EU, through which the EU has been dishing out billions of euros to supposedly help the country out of the crisis." Bien-sûr ces chefs mercenaires ont été assistés par des "instructeurs" envoyés en Ukraine par la CIA, l'armée américaines, l'Otan sous toutes les présidences américaines depuis les Bush, en passant par Obama et Biden dont le fils juriste et financier travaillait même en Ukraine directement pour l'oligarque Kolomoïsky. S'il vous plait, ne me traitez pas de "trumpiste" et faites votre recherche documentaire. Je vous invite juste à lire deux analyses de Transparancy international: "Corruption high on agenda as Ukraine goes to polls" et "The reckless rhetoric against the Ukrainegate Whistleblower". L'ONG Transparancy International a publié beaucoup d'autres analyses sur l'Ukraine.

Depuis 2014 ces néo-nazis n'étaient pas pris par l'occident et ses médias pour tels ou pour des fascistes mais que pour des "ultra-nationalistes" parce qu'ils étaient si agréablement anti-russes (lire Le Monde du 6 avril 2015). Nous sommes totalement noyés dans une chorégraphie sanguinaire d'andrènes funèbres entre Poutine et l'occident, mais avec un occident qui fait la guerre sans dire "je" et sans prendre lui-même en mains sa part avec les armes létales. Nous ne sommes pas "belligérant". Une guerre directe venue de l'est et une guerre par délégation envoyée depuis l'ouest. C'est exactement ceci que je prévoyais dès le 14 juillet 1990 à 16h30, quelques mois après la Chute du Mur de Berlin. Les Cahiers de Textes de l'est et de l'ouest décrivent une même forme, un même comportement, un même destin, mais dans des mondes parallèles, dans des mondes séparés par un hublot, et cette description se fait toujours avec des langages mutuellement incompréhensibles et incognoscibles en fonction de l'angle de collimation, des ressources de matières premières à accaparer, des richesses à monopoliser ou à voler, des groupes de personnes à assujettir ou à éliminer. Si vous pensez que c'est faux, relisez aussi la guerre du Kosovo qui va bientôt nous apporter Kosovo 2.0  .

Les Accords de Minsk I et de Minsk II prévoyaient une réforme constitutionnelle de l’Ukraine, la mise en place d'un statut linguistique pour le respect des langues régionales comme en Europe, l’organisation d’élections libres dans les territoires tenus par les séparatistes. Mais aucun président ukrainien ni Zelensky ne l'a fait.

Zelensky n'avait pas été élu pour violer le processus de paix des Accords de Minsk. Pourtant il a imposé par décret l'ukrainien partout et interdit à l'est russophone le russe dans les services publics et l'administration. Zelensky a aussi fermé 4 chaines de télévision russophone, nous n'avions pas protesté, mais quand Moscou ferme des chaines de télévision indépendantes, nous disions "c'est de la dictature". Russophone... Indépendante... ou l'angle de collimation.

Les Accords de Minsk posaient également comme principe le maintien de l'intégrité territoriale de l'Ukraine avec les territoires autonomes du Donbass, de Louhansk et de Donetsk, mais avec la conditionnalité du maintien des relations sociales, économiques, et financières. En 2017 Kiev a imposé par décret un blocus contre les régions autonomes, et Zelensky ne l'a pas révoqué depuis son accession au pouvoir en avril 2019. Les gouvernements français et allemands, cosignataires des Accords de Minsk I et II n'ont pas protesté et "pris des mesures historiques" contre ce décret instituant ce blocus et sont coresponsables comme l'EU et comme Zelensky.

Zelensky n'avait non seulement jamais voulu reconnaitre les Accords de Minsk I et de Minsk II, et, dans sa logique, il avait émis le décret du 24 mars 2021 prononçant la reconquête de la Crimée. Et depuis cette date Zelensky avait renforcé et déplacé la majorité de l'armée ukrainienne vers l'est de l'Ukraine en bordure du Donbass séparatiste. Là aussi les cosignataires des Accords de Minsk I et II n'avaient pas protesté alors que leur statut de garants de ces deux Accords de Minsk leur imposait d'agir. Le 16 février 2022... Zelensky avait alors ordonné une augmentation de tirs sur les séparatistes russophones du Donbass, et les garants des Accords de Minsk n'avaient toujours rien fait de concret. L'Otan et la Mission spéciale d'observation de l'OSCE en Ukraine avaient toujours relayé publiquement toutes ces informations sur les violations des Accords de Minsk par la Russie, par l'Ukraine et par Zelensky depuis son élection à la présidence le 21 avril 2019, mais pour l'Europe, l'enjeu de la crise ukrainienne est bien plus vaste. Elle voulait s'assurer derrière les frontières de l'EU un marché "libre" et "loyal", et naïvement elle croyait que Poutine n'avancerait pas plus loin que la Crimée. Avant d'y envoyer son armée en Ukraine, le 21 février 2022 Poutine a reconnu l'indépendance et la souveraineté des territoires séparatistes du Donbass, qui sont un vaste et riche bassin minier et industriel.

Nous sommes des andrènes funèbres, des abeilles solitaires qui vivent dans un Trou à même le sol, loin du soleil et des étoiles. Nous ne nous rencontrons pas. Même forme, même comportement, même destin, mais dans des mondes parfois parallèles, parfois séparés par un hublot, mais toujours par des langages mutuellement incompréhensibles et incognoscibles. Tout autour de nous, individuellement et collectivement, nous érigeons perpétuellement le mur d'enceinte, qu'aucun artifice de langage ne voudra et ne saura percer. Les échanges financiers, matériels, philosophiques, linguistiques ne trouvent pas de langage d'entente, sauf sur une démocratie prise dans notre nasse communément désirée (comme le 10 avril 2022 à 20h suite au 1er tour Présidentielles françaises). Le tout avec de la glu qui mêle pour tous misère personnelle et détresse collective. Les murs ne sont que des phantasmes mouvants tout comme aucun langage n'est consolidé. Nous ne faisons que de grouiller en rond. L'ouverture mentale humaniste n'est pas de ce monde, ou tout au moins elle devient émissaire après une très longue catastrophe non détergente et non transgressée quand pour l'ensemble des belligérants épuisés les bras leur en tombent juste au moment d'une guerre par exemple. La catastrophe a lieu avant la guerre. La guerre n'en est que l'exutoire dans une salle de sport où l'on attrape de l'autre les gouttes de sa sueur qui pue, de son sang qui tache. Dans mon roman non-figuratif prémonitoire écrit en 1990, je savais que Donner la mort, sans intention de la donner, sans même avoir besoin de dire "je" et sans outil létal est le ciment de notre société avec lequel chacun d'entre nous bunkérise et éternise son visage d'antan.

8]    Union des braves:    Macron, Olaf Scholz, Ursula von der Leyen, Charles Michel

Les industriels et les groupes agro-alimentaires de l'EU ont cru avoir à l’œil une ZI, une zone d'aménagement industriel, et l'EU a cru avoir à bon marché une zone de connivence et d'accointance en détournant comme toujours son visage de ce qui diffère de sa Charte fondamentale, au profit du profit à faire. La Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne est devenue contraignante (sur le papier) avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009, ce Traité "simplifié", qui a bombardé le NON, le Nej et le NO au TCE du référendum de 2005.

Poutine préfère imposer au monde à travers l'Ukraine son visage de dictateur avec tanks, mortiers, drones, obus, missiles, cyberattaques et des milliers de morts et de gueules cassées, et avec plusieurs millions de personnes en fuite. Je ne traite pas de la question militaire. Le PIB de la Russie est équivalent... à celui du Benelux. Le PIB de l'Ukraine a évolué bien plus vite que celui de la Russie, et Poutine ne pouvait pas non plus l'accepter. Dans "Ukraine", ce secteur linguistique en tension, personne ne parle malheureusement de tout ce que j'expose dans mon analyse d'aujourd'hui, ni Macron, ni Olaf Scholz, ni Ursula von der Leyen, ni Charles Michel.

9]    Epithèse

 

J'invite maintenant à relire à côté de la première photo le début de mon texte qui n'a pas été compris. Ça grouille, ça parle, ça s'envoie des signes et des obus, ça mate les gens de parts et d'autres. Et les Infos à la radio et la TV sont super, quelle aubaine, le Covid est remplacé par un vrai film, pas du Netflix, un vrai film avec des bombes et des sales gueules. Et ces tanks russes scotchés dans la boue! De la Bérézina toute crachée! De la gadoue. Du sang. Des cris. Des gens qui ne respirent plus. Nous avons de nouveau tous un ennemi partagé, identifiable, identifié et bien-aimé pour notre équilibre mental personnel et collectif, et, ce qui est encore mieux, nous pouvons tous individuellement et collectivement nous réidentifier depuis notre corps perdu par le Covid, depuis notre visage caché par le masque bleu chirurgical, nous pouvons tous sans efforts comme avec une hostie que l'on engloutit sans penser à devoir un jour ou l'autre à de nouveau la déféquer, nous pouvons tous avoir enfin après 2 ans de vide mental et de lock-down impulsé, nous pouvons tous avoir une opinion toute faite et gratuite qui ne nous engage surtout pas. Même pas besoin du masque FFP2 et d'un passepoil. Et la campagne pour les Présentielles 2022 était donc si emmerdante. Joh, c'est joli. Le monde est donc si joli. Et maintenant m'emmerde pas, le prix de l'essence est cher, j'en peux plus, je dois lever le pied. Et le gaz ne viendra pas de Nord Stream 2, mon appart' sera pas chauffé l'hiver prochain. Et la baguette va coûter 3 fois 0,29 €, ça c'est le comble.

 

 

Avec Poutine, je suis retombé en enfance, quand mémé rappelait tous les dimanches, vers 16h30 à l'heure du vacherin glacé, que les Russes ne sont qu'à 250 kilomètres de Strasbourg: "géb acht, d'Russe sén nétt vit, d'hucke bàl in de Gàrte, wenn du nét bràv bésch" (fais attention, les Russes ne sont pas loin, ils sont bientôt dans le jardin si tu n'es pas gentil). Grâce aux Russes, c'était facile de bien éduquer en Alsace les enfants. A partir du 21 février 2022 ils pourront de nouveau vivre et oublier leur phobie existentielle au passage de l'adolescence. Le masque n'était qu'une figure de l'esprit. Avec ce mois de février 2022, on ne pouvait rêver meilleure épithèse réparatrice de nos visages. Nous sommes des gens biens. Nous, on peut se regarder.

(Photos: Webcam le 1er jour de la fin de la nuit polaire le 9 janvier à Pelkoyenniemi, Laponie en Finlande qui est le pays européen qui a la plus longue frontière avec la Russie, 1340 kilomètres.
Depuis un an la Suède a même redéployé son armée sur l'île de Gotland dans la Baltique où elle n'était plus présente depuis des décennies.)

10]    3ème guerre mondiale ?    |    EU = Bloc de l'Ouest + Marché Commun élargi

  1.    pour la 1ère fois de son histoire et en contradiction avec les Traités européens, l'EU accorde une aide financière à un pays pour soutenir ses efforts de guerre
             et met tout en œuvre pour autoriser à ses États-Membres l'envoi de matériels de combat à l'Ukraine et pour l'organiser.
                    Jusqu'à preuve du contraire, l'EU n'est pas en guerre contre la Russie.
  2.    Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, a déclaré le 28 février 2022 que "l'EU soutient l'adhésion de l'Ukraine à l'Union Européenne".
  3.    la Pologne, fasciste qui viole depuis plus de 10 ans l’État de Droit, les Droits de l'Homme et la Charte Européenne des Droits Fondamentaux,
             est désignée par l'EU comme hub logistique pour l'acheminement du matériel de guerre en direction de l'Ukraine.
            Autrement dit, la guerre d'annexion de Poutine a avancé jusqu'à la frontière de l'Allemagne
                et ceci accorde le Point final à mon roman non-figuratif "Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrène".
  4.    après l'Ukraine et la Turquie, la Géorgie demande l'adhésion immédiate à l'EU.
  5.    la Moldavie, neutre et non-alignée depuis 20 ans, a officiellement déposé sa candidature à l'EU
  6.    la BBC est revenue aux ondes courtes pour garantir la disponibilité de ses informations en Ukraine et en Russie comme pendant WW2.
  7.    la Pologne a offert aux USA d'envoyer tous ses avions de combat MIG-29, immédiatement et gratuitement, sur la base militaire allemande de Ramstein.
                   En contrepartie la Pologne rachète aux USA des avions de combat d'occasion sous les conditions des USA.
  8.    la Pologne a déjà accueilli plus de 3 millions de réfugiés. Contrairement à la vague migratoire de 2015, ces réfugiés restent en Pologne et ne sont pas que de passage.
  9.    la Russie annonce (par voie de presse... et non officiellement) son retrait du Conseil de l’Europe, de tous les organes du Conseil de l’Europe, de la Cour européenne des Droits de l’Homme.
             Selon le vice-président de la Douma et chef de la délégation russe à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, « l'imposition des valeurs LGBT,
             les tentatives de destruction de l'institution de la famille ne répondent pas aux intérêts russes
    La Russie ne correspond en rien à leur image du monde,
             nous n'accepterons jamais les valeurs occidentales. Laissons-les mijoter dans leur jus. Sans nous
    ».   Ces dernières années, le Conseil de l'Europe
             a notamment reproché à la Russie d'avoir dépénalisé les violences domestiques, conjugales et contre les enfants. La Russie était membre depuis 1996.
  10.    Strasbourg, le 16 mars 2022: la Russie est exclue du Conseil de l'Europe
  11.    Aujourd'hui on lit dans La Libre Belgique ce titre: "Il n'y a rien d'illégal que des jeunes Belges partent à la guerre comme volontaire."
  12.    Genève, le 7 avril 2022: La Russie est exclue du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU (voir le débat)
  13.    La Russie a fermé les bureaux locaux des ONG de défense des droits humains Amnesty International et Human Rights Watch, selon un communiqué du ministère russe de la Justice.
  14.    Le 29 avril 2022, Poutine a emvoyé deux missiles sur le centre-ville de Kiev pendant la visite du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
  15.    Le 7 juin 2022: la Russie annonce ne plus appliquer à l'avenir les décisions de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH), après son exclusion du Conseil de l'Europe en mars 2022.

Il y a en Europe 14 cas de conflits de frontière similaires comme en Ukraine. Le Kosovo 2.0 est pour bientôt, la Serbie soutient Poutine. La Guerre du Kosovo de 1998 à 1999 est l'un des socles de mes frayeurs prémonitoires qui m'avaient conduit 8 ans plus tôt à écrire mon roman prémonitoire non-figuratif Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrènes. Je me souviens quand, dans la nuit, les gigantesque et noirs B-52 américains survolaient Strasbourg tous feux éteints à très basse altitude et en longeant le Rhin comme les oiseaux migrateurs pour aller jeter pendant 78 jours en Serbie les tonnes de bombes, sans mandat du Conseil de Sécurité de l'ONU et sous le seul commandement de l'Otan. Les B-52 volent très lentement et vous laissent le temps de bien vous imprégner de la frayeur. Tous feux éteints. Ils n'avaient pas l'autorisation de survoler l'espace aérien français, mais ils débordaient largement sur Strasbourg et la Plaine d'Alsace. De mon balcon je distinguais parfaitement ces milans noirs, mais au vol infiniment rectiligne, avec 8 réacteurs, 4 paires de chaque côté, et qui tournent à un faible régime qui laisse entendre un grondement sourd de tonnerre permanent. Ils décollaient de la base allemande de Landau juste derrière la frontière nord de l'Alsace et rentraient allégés au petit matin. Le grondement faisait vibrer nos fenêtres. La presse avait interdiction d'en parler. Je ressentais les morts, celles que nous avions données, couchés dans notre lit. Depuis 5 jours mon orchidée s'est mise à fleurir.

Il ne faut surtout pas s'imaginer que l'EU est devenue le  modèle universel de société subitement perçu comme tel. Ces demandes d'adhésion de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie (en face d'Odessa) sont poussées par la supplication de constituer un Bloc de l'ouest, un Mur militaire. La Turquie est, quant à elle, au bord de la banqueroute d'État avec une inflation de 48,69% en un an et refait son chantage, plus avec les réfugiés Syriens, mais cette fois-ci pour obtenir des fonds et une assistance financière de l'EU que le FMI ne lui accorde plus. J'entends déjà les ordo-libéraux se frotter les mains, investir dans des farm commodities, etc. Le Marché Commun va subitement presque doubler. Place à la survie des Ukrainiens, des Moldaves, des Géorgiens, et des autres pour encore mieux implémenter le Dumping Humain jusqu'à la prochaine remastérisation de la Crise financière de l'année Lehman 2008. On n'appelle plus ceci krach boursier, ça fait ringard. (A droite: "zerrissene Familie", huile de 1980)

11]    Prémonitions du 14 VII 1990 à 16:30 et point final du 21 II 2022
       -    Voyage au Trou du Langage / La Réunification des Andrènes

Après la Chute du Mur de Berlin, j'avais effectivement prévu dès 14 juillet 1990 à 16h30 dans mon roman non-figuratif l'union en Europe par la mort, par le Donner la mort sans avoir l'intention de la donner.
En voici quelques extraits que j'avais écrits en août 1990. L'acteur principal du roman non-figuratif s'appelle Télésphore, sa femme s'appelle Télémite >>>

Ce tableau est mon dernier de ma série sur la Chute du Mur de Berlin.

[...] "De ce 14 juillet oublié, à 16h30. Seul, est l'intention. Donner la mort sans dire je. Sans identité. Béatitude du processus de mort omniprésent. L'éréthisme de Télésphore caresse son entourage sans se conjuguer. Donner est conjugal. L'intention est autonome. Je suis digne avant même d'être homicide. Télésphore passe la main dans ses cheveux. Il éteint son ellipse. Le peuple est rayonnant. Plus besoin d'évangélistes et de prédicateurs. Peuple s'est fait verbe. Ce verbe de l'intention qui a été transcendantale en premier lieu, qui est devenu constituante depuis, est par essence apodictique sans qu'il soit nécessaire d'être éplapourdi pour celui qui en arrive et qui arrive à le penser ou à l'insuffler au niveau de sa connaissance. La connaissance de Télésphore, créateur, en devient doxologique, elle glorifie à chaque lettre incluse dans ce verbe la capacité de l'homme à intimer en chacun l'altérité de l'éternité filiale, finale et vécue entre tous sans en prononcer le mot. Au nom du père, et du frère et de la mort, ainsi soit-elle. Filiation fraternelle dans l'intention créatrice et consensuelle." [...]

[...] "Les seules énigmes qui subsistaient, étaient les moyens de l'exécution et l'aspect final de la césure, de la nouvelle partition du cadastre universel de la pensée et de l'âme, qui ne sera plus jamais clôturé en bocages. Télésphore s'en voulait même de nourrir de telles intrigues temporelles et divinatoires. Donner la mort connaît la force de ce verbe, qui sans se situer jusqu'à un certain début biblique, (qui lui ne concernait en fait aucun des mortels), ne marginalisera plus personne." [...]

[...] "Donner la mort avec l'intention de la donner, sans porter la main sur la bière encéphalique. Télésphore croit ressentir en lui, qu'il ne dispose pas du droit d'ingérence sur lui-même, et que la plus petite tentative la concernant serait une violation des eaux territoriales. L'individu-nation, la cellule, le plus petit commun subdiviseur de l'état souverain, ne pourra se justifier d'aucune légitimité. Le simple fait de décrire avec son bras dans les trois axes une zone de possession autour de soi dans un jardin clôturé, prouve que l'insuffisance intérieure veut se rattraper sur la matière de l'en dehors, en feignant d'oublier les limites trompeusement innocentes du mur de l'imaginaire. Les éléments mitoyens errants et nus, qui allaient de naïades en naïades en les consommant sur place, étaient libres de leurs mouvements, car, s'il existait quelque part une logique ignorée d'étourneaux voyageurs, personne n'en avait imaginé la chorégraphie. La syntaxe s'était réduite à un panneau vert campé sur le champ de bataille." [...]

[...] "Comment avoir confiance dans le philosophe moderne, s'il a confiance dans la république qui l'entoure et dans les républicains allophyles qu'il cautionne, qui manipulent l'information et qui font d'une chose un silence, et d'un silence un signifiant extraordinaire? Le maître fasciste habite l'être qui est le garant d'une mythologie silencieuse et surpuissante. Le faste chthonien du NUREMBERG du troisième Reich n'est pas une beauté oubliée de l'être. Télésphore pense que le Blut und Erde, Terre et Sang, s'est transformé en quelque chose comme un Blut und Stille, Silence et Sang. Seuls les gonfalons ont disparu de nos rêves. Le maître fasciste habite l'être, l'expression d'un meurtre consensuellement commis, dont l'intention de donner la mort a su prendre des contours d'homicide au moins involontaire, et dont la portée et le lieu du meurtre sont inconnus. " [...]

J'avais écrit 6 fois "Gorbatchev", 44 fois "Grande Maison Commune", 38 fois "paix", 112 fois "guerre", 38 fois cette séquence linguistique "Donner la mort", 37 fois "Mur", 119 fois "Constitution" au sens de la Constitution d'un État puisque notre État restait à construire après la Chute du Mur de Berlin. Il a donc fallu attendre 33 ans depuis 1989 pour subitement en construire un en une nuit, un autre État, un État de remplacement. Mais lui aussi ne sera qu'une chimère issue d'un whishful thinking issu uniquement d'un état en opposition et qui ne prend pas sa source dans la conscience que nous sommes unis sur notre planète en décomposition. Dans mon roman non-figuratif j'avais entre autre associé Anaxagore à Leibnitz, à Selten, le Nobel de l'économie (Théorie des jeux), au philosophe allemand Jürgen Habermas, dans ma réflexion centrale sur intercommunicavitité et interaction entre gens, choses et mouvements, sur le plan du réseau d'un langage donné ou à venir, à convenir ou à concevoir de part et d'autre de l'ancienne ligne de démarcation du Rideau de Fer et du Mur de Berlin. J'étais mentalement prêt depuis 1990 à ce qui nous arrive, ce qui revient depuis le 21 février 2022. Etre mentalement prêt est un état qui ne se partage pas. Il n'y que le choc qui converse.

12]    Dissolution de Memorial International, décembre 2021    -    Amokrun - Путін амокру, février 2022    -    Issue fatale

Poutine s'est condamné lui-même à la fuite en avant, qui n'aura qu'une fin dramatique globale. La Russie est pauvre, avec les coûts économiques de son invasion elle tombe en dessous du minimum vital. Son PIB de 1473 milliards de $ est égal à celui du Benelux qui a 11 millions d'habitants. Le PIB de l'EU est de 14.000 milliards d'€. Depuis la chute de l'URSS la Russie a végété. La Russie a 146 millions d'habitants. Le pouvoir d'achat d'un Russe est inférieur à celui d'un Roumain. Toute guerre conduit à une inflation à 2 chiffres. Celle-ci se rajoute à l'inflation qui va résulter de toutes les sanctions économiques que la Russie et les Russes vont devoir regarder droit dans les yeux. Ceci ne peut que conduire à deux choses: d'un côté à un effondrement et une implosion de la Russie sur elle-même, et de l'autre côté, pour faire diversion Poutine va faire sa fuite en avant, son amokrun, d'une manière incontrôlable, imprévisible et irrationnelle en visant aussi les autres pays entre elle, l'Ukraine et l'EU.

Memorial InternationalLa Blitzkrieg voulue par Poutine ne semble pas avoir lieu. L'enlisement va coûter humainement, financièrement et économiquement très cher à la Russie. A titre de comparaison: Bush est entré en Irak en 2003 pour éliminer Saddam Hussein. Saddam a été éliminé très rapidement, mais les USA ont occupé l'Irak jusqu'en 2011. Selon le Nobel de l'économie Jospeh Stiglitz cette guerre et cette occupation des USA ont couté plus de $ 3000 milliards aux USA.

Les USA ont pu financièrement s'offrir le luxe de leurs échecs militaires et stratégiques à répétition comme encore en Afghanistan, ils sont la plus grande économie du monde et le $ est la monnaie d'échange internationale, même pour la Chine. Le $ est incontournable sur la planète pour toutes les économies nationales et tous les régimes politiques pour réaliser les échanges internationaux, si bien que les USA utilisent la planche à billets de Paper Mill on the Potomak, l'imprimerie de la Fed' . Aux USA, ces billets jetés à la volée s'appellent Helikopter Money. Les USA impriment les billets, compensent ainsi le coût de leurs importations depuis l'étranger, et volent en flux-tendu depuis plus de 50 ans une partie de la richesse produite par les pays de toute la planète, donc aussi du pétrole et du gaz russes payés en $. Tous les pays de la planète alimentent la Caisse de guerre des USA, qu'ils soient membres de l'Otan ou pas, alignés ou neutres non alignés, chinois ou russes ou talibans. Personne ne s'intéresse au rouble. Au nom de l'activité économique nous, l'EU, l'Europe, payons Poutine pour sa guerre gratuite et sa barbarie génocidaire qu'il mène avec les mots de Hitler. L'Europe continue à importer sans limites pétrole et gaz russes, la seule richesse que la Russie ait à exporter. Payer pour donner la mort, par une main interposée, sans l'intention de la donner, sans avoir à dire "je", sans outil létal, juste pour rouler en bagnole... et en Allemagne sans limitation de vitesse sur autoroute. Le pétrole brut ne s'est pas raréfié depuis octobre  ➳ ➳ ➳   2021, il est juste énormément plus cher par spéculation qui a commencé le 9 avril 2021. Le prix à la pompe dépasse toujours de très loin les 2€, les pétroliers se gavent en Europe sur la mort, la boucherie, la violence et la terreur subies par les Ukrainiens. Les exportations du gaz et du pétrole rapportent à la Russie avec la collaboration du français Total 600 millions de roubles par jour, ou par habitant l'équivalent de 3,30 € par jour ou 1335 € par an. La société française Total privatisée en 1993 a fait son bénéfice historique cette année de 15 milliards €. Le blocus contre le pétrole et le gaz russes n'est pas décrété par l'EU et les 27 - et surtout par l'Allemagne avec NordStream2, son joint-venture avec Poutine - qui en dépendent largement ou majoritairement. Le gazoduc TransGas passe par l'Ukraine pour atteindre Francfort et Milan n'est pas fermé. Le $ et l'€ financent la guerre et les armes de Poutine. Avec le blocus, les Russes vont vivre de la banque alimentaire ou de racines grattées au sol et de nouilles chinoises en échange de nouvelles servitudes... au lieu de penser à renverser Poutine, à... disloquer la Fédération de Russie et à enfin prendre leur destin en main. Le paradis bancaire suisse manage 40% du négoce du pétrole mondial et 80% du négoce du pétrole russe. La Suisse "lave-plus-blanc" est hermétique depuis 1939 à toutes sanctions financières contre l'or de Hitler, les narco-$, les évasions fiscales, les oligarques et Poutine. Lire les analyses documentées "Les amitiés brut du Kremlin" et "Pétrole russe: la Suisse ne peut pas compter sur les sanctions volontaires de ses négociants" et "Pour l’amour du rouble: le Conseil fédéral et les négociants suisses font fi de leurs responsabilités" publiées en mars 2022 par Public Eye.

Une répression de la contestation en Russie ne pourra jamais atteindre le 100millième de l'ampleur de celle de Staline qui a massacré de 1930 à 1953 entre 65 et 85 millions de personnes. Poutine nie en bloc cette histoire russe et ne voit que la victoire de Staline contre les nazis. C'est pourquoi, dans sa programmation mentale, à deux jours d'intervalle en décembre 2021, Poutine a ordonné à la Cour Suprême de Russie de dissoudre les associations Memorial et Memorial International qui sont deux piliers de la société civile russe. L'ONG Memorial - Мемориал recense les violations de l’État de Droit et des Droits humains dans la Russie contemporaine, notamment les poursuites politiques contre les opposants de Poutine. L'ONG Memorial International recense et enquête sur les purges soviétiques. Memorial International est un élément essentiel de la conscience de la nation russe, parce qu'elle était l’une des toutes premières organisations non gouvernementales qui ont été créées en Russie pendant la Perestroïka de Gorbatchev avant l’effondrement du régime soviétique et de l’URSS. Comment peut-on être quelqu'un, comme un Russe, quelqu'un qui intériorise un narratif de guerre, d'extermination généralisée, de grandeur nationale ethnique? Parce qu'il n'y a pas que les oligarques apparatchik qui poussent ou secondent Poutine, il y a un peuple qui reste dans son Trou du Langage, le creuset de sa vie. En occident, nous avons le consommateur, et sa bouche ne lui sert plus qu'à manger.

Pour Poutine, il ne reste pas autant de temps à vivre pour pouvoir jubiler de sa guerre mémorielle
et pour n'avoir en face de lui que des visages vidés de pensées et de souvenirs, de conscience et d'avenir.
Il lui faudra frapper un très grand coup et vite. Que lui reste-t-il comme outil pour la réalisation de son plaisir?

13]    Le Mur de Berlin 2.0

J'avais aussi peint de manière prémonitoire une série d'huiles sur la Chute du Mur de Berlin dès 1986-87.    A droite, daté de 1987, je l'avais intitulé "Du communisme au fascisme", en sachant que le fascisme allait inéluctablement annexer nos pays à l'Est comme à l'Ouest, un jour ou l'autre après la Chute du Mur de Berlin. Les régimes fascistes du PIS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie adoubés par Macron et les 27 et le Conseil Européen le 21 juillet 2021 en sont les fers de lance (encore confirmé par la 4ème réélection d'Orbán le 3 avril 2022). Plus haut, ce jeune qui hurle de douleur, le dernier tableau de ma série est daté de 1992 repris en 95 et intitulé "Es ist vollbracht - C'est accompli - C'est foutu". J'espère que vous avez remarqué que depuis 1 ou 2 ans, les médias tentent de pousser à leur surface une lame de fond selon laquelle il faut se demander "si la démocratie représentative pouvait encore être un système politique efficace et légitime devant les grands défis du futur qui nous attendent" et en laissant entendre que la Chine, tout de même, elle pousse, elle bosse, elle s'enrichit. (Et elle extermine les Ouïghours).

Le 3 mars 2022 le Président ukrainien Zelensky a déclaré: "Si l'Ukraine tombe, la Russie s'attaquera à l'Europe de l'Est. Si le pays était défait par la Russie, elle s'attaquera au reste de l'Europe de l'Est pour arriver jusqu'au mur de Berlin. Si nous disparaissons, ensuite ce sera la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie etc... Jusqu'au mur de Berlin."

Dans mon analyse je vous ai exposé deux de mes registres linguistiques, l'un littéraire, l'autre documentaire, et je vous laisse le soin de voir lequel sent le plus mauvais. Ah, vous n'avez pas de nez. Rassurez-vous, je ne suis pas édité, et ce qui me rassure, est que mes textes ne peuvent se traduire, ni dans une langue étrangère, ni en français. Il est plus agréable de s'en laisser rebuter. Michaux et Blanchot sont aussi passés par là, mais je le jure, sans mescaline.

J'ai écrit mon roman prémonitoire non-figuratif "Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrènes" juste après la frayeur que m'a procuré la Chute du Mur de Berlin, non pas face à l'accession à la démocratie d'une moitié du monde mais face à ce que nous allions en faire. Nous y sommes! Il y a aussi dans mon roman au cours d'une très longue réflexion sur la littérature - le créateur de langage ou le gestionnaire de palimpsestes - une inspiration d'une personne que j'avais aimée à Strasbourg en 1990. Carmen originaire d'Oviedo puis de l'UCL me reprochait "qu'il faut toujours réfléchir" quand je parle. Elle me relira peut-être un jour, au détour de ses palimpsestes de Borges.

Quand l'Allemagne avait fêté sa réunification, j'avais amené Carmen la nuit avec ma Berliet de 1936 au bord du Rhin pour entendre et voir l'Allemagne, tels étaient les mots de mon invitation. Dans les grandes circonstances comme celle-ci, je voulais mettre devant mon visage de Strasbourgeois cette frayeur face à l'Allemagne de l'autre côté du Rhin. J'avais peur avant même d'arriver au bord du Rhin. Je savais ce que j'allais y vivre. C'était le 3 octobre 1990, 4 mois après avoir écrit mon roman non-figuratif prémonitoire "Voyage au Trou du Langage -La Réunification des Andrènes". Je savais que cette Réunification serait affichée de manière arrogante et non pas humaniste. A perte d'horizon, du nord au sud, il y avait pendant des heures sans arrêt des explosions, des flash, des trainées de feu verticales et horizontales qui se croisaient et se chassaient. De notre côté du Rhin tout était calme dans la Forêt de la Robertsau. Pas un chevreuil. Pas une étoile. De l'autre côté du Rhin, les allemands criaient et chantaient. Ils avaient fêté toute la nuit avec pétards, mortiers, fusées lumineuses et traçantes, des feux et des feux d'artifice. J'étais seul sur la rive gauche du Rhin, seul avec Carmen, devant cette Allemagne, "terre blafarde". Je n'étais pas dupe et je voulais partager cette nuit de 1990 avec Carmen au bord du Rhin. Le 17 mars 2022, Zelensky a confirmé devant le Parlement allemand de Berlin en visioconférence mes intuitions du 14 juillet 1990 à 16h30: "Vous vouliez l'activité économique, l'activité économique, l'activité économique. Monsieur le Chancelier Scholz, détruisez ce Mur. Je me permets de vous rappeler, que bien longtemps avant sa construction nous vous disions que ce gazoduc Nord Stream 2 en Mer Baltique, qui aurait dû transporter du gaz vers l'Allemagne en évitant l'Ukraine, est une arme. Et vous aviez toujours répondu 'c'est l'activité économique, l'activité économique, l'activité économique'. Ce gazoduc est maintenant le ciment du Mur derrière lequel l'Allemagne se trouve de nouveau. Les dirigeants politiques ne perçoivent pas le sens de cette époque. Ils sont toujours coincés dans leur ancien mode de pensée de l'innocence [ Unschuld en allemand - "de la non-culpabilité"]. Cela n'augure rien de bon." Voilà. Zelensky a résumé tout mon roman prémonitoire de 256 pages, 162.943 mots avec 119 fois le mot Constitution, car je savais qu'après la Chute du Mur de Berlin il nous fallait écrire une nouvelle Constitution pour chaque pays d'Europe. Je vous rappelle - et ceci n'avait exaspéré "que moi" et moi seul - que la réunification allemande s'était simplement faite avec le balayage de l'Allemagne de l'Est sous le couvercle de la Constitution de l'Allemagne de l'Ouest. Klappe zu, Affe tot. Le Bloc de l'Ouest, l'Europe et en dernier ressort l'Allemagne occidentale avaient voulu réécrire une histoire, mais n'avaient rien voulu comprendre de l'Histoire du passé et de ses enseignements pour notre avenir en commun. Nous étions les vainqueurs. Il n'y avait "que moi" pour sentir au bord au Rhin comme ça puait. Nous voilà au pied du Mur, de celui que nous, nous de l'ouest, avions érigé immédiatement en même temps que la Chute du Mur de Berlin, avec en prime pour commencer déjà deux guerres, le Kosovo et l'Ukraine, deux guerres, nos guerres à nous consommateurs prolixes.

Mon roman prémonitoire non-figuratif contient aussi 6 fois « Gorbatchev », 44 fois « Grande Maison Commune », 68 fois « Constitution », 136 fois « consti… », 54 fois « républi… », 100 fois « huma... », 71 fois « maître », 68 fois « soum… », 72 fois « démocrat… », 24 fois « comprom… », 31 fois « parti », 2 fois « urne », 4 fois « élection », 60 fois « parlement », 80 fois « politique », 100 fois « individu », 95 fois « public », 147 fois « pays », 57 fois « marché », 33 fois « financ… », 68 fois « libre », 56 fois « liberté », 33 fois « fascis… », 50 fois « crime », 261 fois « mort », 35 fois « tuer », 19 fois « dictature », 158 fois « forc… », 19 fois « bomb… », 37 fois « arm… », 38 fois « paix », 112 fois « guerre ».

A la fin du discours de Zelensky depuis Kiev, l'écran vidéo du Parlement allemand a été éteint. Ni le chancelier Scholz ni l'un de ses ministres n'ont pris la parole, et les députés ont poursuivi selon leur ordre du jour et débattu... de l'obligation vaccinale contre le Covid. C'est du Dadaïsme irradié, le contraste entre la mort et les morts. La mort de Wuhan et les morts de Moscou. Les trombes de Chine, les bombes russes, nos tombes. Ni la division de l'Allemagne par les Russes après 1945 ni la Réunification de l'Allemagne de 1990 n'ont permis à l'Allemagne de faire son voyage dans son trou du langage pour parler aux Ukrainiens ce 17 mars 2022 après la supplique de Zelensky.
Donner la mort sans l'intention de la donner, sans avoir à dire "je", sans outil létal ni en main ni dans la bouche.

En mars 1995, ayant été en mission dans un voyage d'étude à Iéna pour observer la croissance économique à l'est de l'Allemagne - le "Aufbau-Ost", j'avais rencontré Lothar Späth, ancien ministre-président du Land du Baden-Württemberg et CEO de Jenoptik GmbH. Enseignant en allemand le Droit allemand et européen de la propriété artistique, intellectuelle et littéraire en M2 / Bac+ 5, je savais que le conglomérat est-allemand VEB Carl Zeiss Jena de Iéna, un fleuron de l'ancienne RDA, avait été accaparé et dépecé par la société ouest-allemande Carl Zeiss AG qui lui avait aussi volé tout son portfolio de brevets d'invention. Une grande entreprise sans brevet d'invention est une entreprise morte. Ce conglomérat est-allemand était passé de plus de 40.000 employés à 5000, les chaines de production avaient été délocalisées à l'ouest de l'Allemagne. J'avais demandé à Lothar Späth si la Réunification allemande n'avait pas été une guerre civile dans un baiser fraternel - ob die Wiedervereinigung ein Bürgerkrieg mit dem Bruderkuß gewesen ist. Il y avait un trou dans la discussion et d'un revers de langage Lothar Späth nous avait demandé de couper les magnétophones. Alma mater avait statué.

14]    "Libre"    et    "Loyal"    -    le Bloc de l'Ouest   vs.  le Bloc de l'Est

(Pix: deux huiles du norvégien Odd Nerdrum)   Étudions les convergences évolutives temporelles et de motifs avec les avantages différenciés de survie et d'interférences parmi les groupes qui se fréquentent. Le monologue de sourd entre Bloc de l'Ouest et Bloc de l'Est ne relève pas d'une aporie, d'une difficulté logique insoluble, qui rend de part et d'autre aphone et inaccessible aux sons. Le monologue de sourd est une assumation individuelle et collective de part et d'autre envers un choix. Lequel? Du côté de l'EU ce choix repose, comme vu dans le § n°6, sur les deux pilotis du "libre" et du "loyal", la seule manière de construire notre cité. Notre cité, ses frontières et son Mur sont formellement localisés sous le haut-gardiennage de la CCE - Cour des Comptes Européenne. Qui pourrait s'opposer chez nous à "libre" et à "loyal" ?  Quant au narratif guerrier de Poutine, c'est être libre d'être russe, d'être russophone, d'être "libéré des nazis", et d'être loyal à Moscou et de ne pas être "victime de la cancel cuture comme J.K. Rowling" (sic).

Pour le Bloc de l'Ouest, de l'EU, de l'Europe, que veulent dire "libre" et "loyal" ?  Libre de quoi, loyal envers quoi et qui? Le "libre" et le "loyal", comme l'avance tout autant la CCE - Cour des Comptes Européenne, qui s'est donnée la gangue d'un conseil constitutionnel sous son banner officiel de "La Gardienne des finances de l'EU", emploie dans son cadrage sémantique la noble terminologie qui nous invite tous au combat allégorique contre: "accaparement et captation de l’État", "compromission des réformes", "intérêts particuliers défiant et paralysant l'élaboration de politiques publiques", "clans oligarchiques exerçant l'influence dominante sur l'économie, la justice, les médias, l’État", "accointances entre oligarques, hauts fonctionnaires, responsables politiques, système judiciaire et entreprises publiques", "affaiblissement de l’État de Droit", "contournement de la loi". Mais la CCE - Cour des Comptes Européenne, qui martèle "libre" et "loyal" comme le bruit ultime à entendre, consolider, préserver et maintenir, ne martèle que ce "libre" avec les secteurs linguistiques "concurrence", "concurrence sur les marchés" et ne martèle que ce "loyal" avec un "marché unique" épanoui pour les "avantages des investisseurs" dans la libre expression de la concurrence. Les "avantages pour les investisseurs", mais pour quoi faire? La planification écologique, la bifurcation climatique, l'élimination du dumping humain? La concurrence devant être garantie par une information "pure" et "parfaite", mais sur les marchés, pas sur l'Humain. Les secteurs linguistiques en tension "libre" et "loyal" ne figurent que dans un credo non alternatif, le credo ordolibéral. Ne pas apprécier ce credo est-il une apostasie iconoclaste? Je ne risque pas le goulag.

Pour la CNCDH - Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme, l’Institution française de promotion et de protection des Droits de l’Homme créée en 1947, nos sociétés ont délocalisé la concurrence libre, non faussée au-dessus de l’État de Droit, de toute Constitution d'un pays, de toutes Normes sociales, environnementales et de santé publique, de toutes normes à venir qui n'existent pas encore, au profit du "Privilège de l'Investisseur - Investor privilege" selon le libellé des textes. Macron est aussi "loyal" en ayant inversé la Hiérarchie des Normes dans les Conventions Collectives et dans sa triple casse du Code du Travail passée par ses oukases des 49-3 et des Ordonnances en contournant avec mépris Parlement et Sénat. La CCE, l'EU, l'Europe, leurs partenaires commerciaux de voisinage et de zones d'influence communes, d'eaux territoriales et d'espaces aériens partagés ont placé au-dessus d'eux-mêmes les "Accords de Libre-Échange de nouvelle génération" comme EU-Mercosur, CETA. Ils reposent tous sur la violation de la Liberté du Citoyen, ils sont tous adoptés et ratifiés en bloc par les présidents et chefs de gouvernement SANS débat parlementaire. Après ratification, les Parlements doivent les accepter en bloc sans avoir le droit de les amender. La Russie fait-elle mieux? Pendant les 4 à 5 années de l'élaboration les Parlementaires ne sont pas non plus informés et uniquement certains d'entre eux, choisis par les gouvernements en fonction du "loyal" de leur personne, n'ont accès que de manière très lacunaire et limitée (sans appareil de photo selon le règlement) à la consultation de quelques documents choisis pour eux dans une salle aménagée spécialement à cet effet pour que rien de plus que quelques acariens en mal d'existence n'en sortent. Le "loyal" envers les Citoyens et les Parlements est écrasé, assiégé, consigné sans "Décret d'une Cour Suprême" ni Polonium-210. La Société Civile n'a pas "libre" accès aux documents de travail des accords de libre échange, seuls les lobbies, les influenceurs financiers, industriels et économiques, les hauts-fonctionnaires et les gouvernements y ont accès. Le jugement citoyen est annexé sans guerre et sans arme grâce aux accointances oligarchiques et à la loyauté mutuelle entre lobbies, hauts fonctionnaires, responsables politiques, entreprises privées et publiques. C'est juste ordo-libéral.

Au-dessus du Bloc de l'Est il y a en ce moment Poutine qui donne sans discussion la mort avec l'intention de la donner et avec son instrument létal. Poutine a un visage. Au-dessus du Bloc de l'Ouest il n'y a ni visage, ni maître, ni dictateur, il y a le Privilège de l'Investisseur qui donne - sans qu'il n'y ait le "je" en la forme d'une première personne à conjuguer - la mort citoyenne à chacun d'entre nous avec le Fracas Humain, la détérioration de la planète, avec l'accaparement des États par les flux financiers de toute la planète à hauteur de 90% au profit de la seule spéculation financière selon les rapports du FMI, avec l'écrasement des groupes sociaux et conviviaux en subtilisant l'humanisme du coeur, de la conscience et de la raison. Il faut relire les Recommandations du CNCDH si l'on pense que je fais des amalgames saugrenus.

La pyramide CCE > EU établit à son sommet le "libre" et le "loyal" comme justifications de son haut-gardiennage, mais elle laisse dans le domaine de l'aphonie et de l'insonore tous ceux qui ne relèvent pas des individus oligarchiques ni des influenceurs en quête d'accointance partagée. En échange pour ce big deal, cette pyramide létale fait sonner haut-bois et résonner musettes pour tout ce qui relève du modèle cadratique, le Privilège de l'Investisseur, en dessous duquel rien n'a le droit de respirer. Le CNCDH nous enseigne qu'avec ces accords de libre-échange de nouvelle génération la violation des Droits de l'Homme fait partie de la vie normale, habituelle et culturelle de nos sociétés commerçantes grouillant dans nos États occidentaux de l'Ouest. Nous devons être soumis au "libre" du Privilège de l'Investisseur. Nous devons lui être "loyal" quoi-qu'il-en coûte / what ever it takes, sinon l'Investisseur, avec sa majuscule, utilise au nom de l'accord de libre échange en toute quiétude sans sommation, ni annexion, ni déclaration de guerre, ni MOAB l’appareil arbitral dédié que nos États libres et commerçants lui ont construit et qu'ils ont placé au-dessus de toute juridiction: il s'agit de ISDS - Investor-State Dispute Settlement  /  CIRDI - Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements. Cette Cour d'arbitrage internationale est une cour privée ne répondant pas aux Règles du Droit mais au marché libre, à la libre concurrence, à la libre circulation des biens, des services et des capitaux. ISDS et les accords de libre échange vident l’État de Droit, mais avec la douceur et l'élégance d'une société civilisée et non belligérante, parce que nous le valons bien. Grâce au Privilège de l'Investisseur, plus personne ne peut s'opposer aux groupes internationaux qui n'ont même plus besoin d'oligarques accointants pour croitre et se pérenniser. Une simple menace contre les exportateurs des pays partenaires des accords ou contre les importateurs de l'EU sera suffisante, sera pour l'Investisseur légalement un casus belli, et sera automatiquement contrée par une plainte de ces entreprises privées devant cette cour arbitrale d'exception privée. L'Investisseur est légalement omnipotent selon les accords puisque le Mécanisme de Règlement des Différends interdit aux États de porter plainte contre les groupes internationaux devant cette cour arbitrale internationale domiciliée à Washington dans les locaux... de la Banque Mondiale. Tous nos chefs d'État sans exception, qui ont montré comment être loyal face aux marchés et à leurs accointances, et qui montrent depuis le 21 février 2022 comment ils éprouvent un sens profond pour le Respect des peuples agressés, pour la Justice éliminée, pour les Droits fondamentaux écrasés, pour la Souveraineté territoriale, pour les Droits Humains bombardés, pour l'État de Droit vidé, ont signé ces accords. Non, je ne fais pas d'amalgame. La guerre de Poutine a brassé toutes les valeurs et les non-valeurs, chacun aura derrière son masque la tâche de se repositionner, dans un cercueil, dans un lit, à table, sur le chemin, au supermarché. Chacun fera son exode, peut-être pour un autre monde possible. Where the catallactic world ends, there starts our life.

C'est sûr, c'est toujours plus agréable d'être Travailleur pauvre ou de vivre de la banque alimentaire,
de vivre sous le seuil de pauvreté que d'être tué par une armée d'occupants ou d'être Réfugié, car là on sait où l'on est.

(A droite: "Coma", huile de 1989, après ma série sur la Chute du Mur de Berlin, le jeune évacue
son souffle avec sa dernière force. Je savais que nous entrions dans un coma. Il a duré 33 ans.)

15]    Ukraine occupée  /  Palestine occupée    -    en 3 jours  /  depuis 73 ans

En 3 jours l'Europe et l'Ouest se sont unis et mobilisés massivement avec une ampleur inégalée depuis 1945. La Palestine est occupée depuis 73 ans.
Deux résolutions de l'ONU du 20 juillet 1949 avaient reconnu la Palestine comme État indépendant à côté d'Israël. Il y a eu depuis 1949
une centaine de résolutions de l'ONU sur le Droit à l'autodétermination des Palestiniens, aucune n'est appliquée
ni la résolution sur le Droit au retour des Réfugiés palestiniens après les exodes depuis 1947.

Je vous invite à consulter le site de l'ONU sur la Palestine.
Je vous invite à lire le Compte rendu analytique officiel du Sénat du 9 décembre 2021.
Je vous invite à lire l'analyse du Monde Diplomatique du 18 février 2008, "La Palestine des Archives aux Cartes".
Je vous invite à lire le Rapport des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien du 31 août 2021.
Je vous invite à voir 16 cartes évolutives de l'occupation et de la disparition de la Palestine depuis 1949 reproduites sur Médiapart.
Je vous invite à lire le Communiqué du 28 juin 2021 de LDH - la Ligue des Droits de l'Homme sur la reconnaissance de l’État de Palestine.

J'ai expliqué dans mon analyse avec des faits que, sur cette planète - comme des andrènes funèbres, sous une même forme, un même comportement, un même destin - nous vivons unis dans des mondes parallèles par des langages mutuellement incognoscibles en fonction de notre angle de collimation. Ceci dépasse le monologue de sourd, il s'agit d'une nécessité existentielle sur laquelle l'individu solitairement et dans sa forme collective s'accroche comme un madrépore pour respirer. Le monologue de sourd entre des blocs ne relève pas d'une aporie, d'une difficulté logique insoluble, qui rend de part et d'autre aphone et inaccessible aux sons. Le monologue de sourd est une assumation individuelle et collective de part et d'autre envers un choix.

Vous avez pris la mouche?
Nous grouillons dans notre flaque.
Nous avons tous les visages entachés de sang.
Le 1er ministre d'Israël est allé le 5 mars 2022 à Moscou au Kremlin
pour défendre auprès de Poutine... le Droit du peuple ukrainien à son autodétermination.

16]    Du grand marché unique de l'EU    à    la terre matricielle européenne

Influenceurs, gouvernants, commentateurs de l'Europe Unie jubilent depuis le 21 février 2022 en soulignant que "nos pays européens épars et opposés se sont enfin unis" autour d'une valeur noble à partager sans modération. Le rally around the flag est le new deal du XXIème siècle. Depuis le 21 février 2022, le nouveau disruptif tendance qui va prévaloir pour les 30 années à venir, c'est "Vive la Puissance, Vive la Défense de l'Europe sous le Drapeau bleu". Vive la puissance et la défense de notre terre matricielle européenne. Depuis le 21 février 2022, ce qui faisait foi depuis le Traité de Rome, ce qui est consolidé depuis le Traité de Lisbonne, ce qui est bunkérisé depuis les Accords de libre-échange de nouvelles génération hébergeant le libre échange dans le marché unique avec la concurrence libre et loyale et l'information pure et parfaite emballée par la libre circulation des personnes, des capitaux, des biens et services, c'était pas mal. Mais maintenant, notre aisance du marché commun va être supplémentée et boostée par la piqure de rappel de Puissance et Défense de notre terre matricielle européenne. Réjouissez-vous, l'EU et l'Europe vont maintenant devenir grandes et fortes. Notre marché unique et notre système cognitif et organique de notre société de consommation vont être enfin entourés du Mur d'entre tous les Murs, de l'avènement du Mur pour lequel vous avez tant prié et qui vous protégera sur terre encore mieux qu'au ciel contre toute forme de pandémie, d'ignominie et d'endémie. Vauban est vivant, Vauban est vivant, la superbe Ligne Maginot est délocalisée loin, très loin à l'est, derrière l'Ukraine, derrière la Moldavie.

Notre Être-loyal envers le Marché unique, notre Être-loyal envers la concurrence libre, notre Être-loyal envers le Privilège de l'Investisseur, absolument justifié, digne et légitime, ont connu le 21 février 2022 la cérémonie du couronnement qui déroule devant nous tous notre ère nouvelle de prospérité qui était de nous-mêmes insoupçonnée jusqu'à hier. Mes frères! Il ne faut pas s'amalgamer avec la CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme, cette Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947, pour qui les accords de libre échange de nouvelle génération auraient été une violation des Droits de l'Homme et de l’État de Droit, de toute Constitution de chacun de nos pays occidentaux, de toutes nos Normes sociales, environnementales et de santé publique, de toutes nos normes à venir qui n'existent pas encore, au profit de l'Investor Privilege. Nous n'allons pas réfléchir et nous embarrasser! Nous allons dépenser de bonne grâce. Maintenant! Puissance et Défense, Défense et Puissance! Maintenant, nous allons assurer les approvisionnements de gaz et de pétrole, de nickel, de terres rares (et de lithium d'Afghanistan et d'Afrique), maintenant nous allons assurer l'indépendance énergétique de l'Europe Unie. Tous sauvés, le Marché Unique, l'Europe, l'EU, les 27.
   Tous des héros. Merci Zelensky de nous expliquer qui nous somme en vérité, en beauté, en fraternité!

         Lors de la mise online de mon site, le 06 VI 06, j'avais mis sous le banner de ma page d'accueil >>>  
                VIème République. 1ère République d'Europe. Convergence des Solidarités sociales, locales, régionales et globales.
                     Non à l'ethnocide biotechnologique, aux nécrotechnologies, au Pillage global des terres cultivables en Afrique.

                                                                       Dès le 14 juillet 1990 à 16h30, dès le 06 VI 06, je le savais et l'écrivais.
                                                                                 Je suis sûr que maintenant tout le monde va dire "mais on l'a toujours dit".
                                                                                            Pour continuer à glapir dans leur zone de confort, c'est toujours bon à prendre
                                                                                                      et pour rester cramponné à la boussole stratégique de leur lutte contre la vie chère.

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12. mai 2022

25 IX 2001 - Discours de Poutine au Bundestag allemand - après la Chute du Mur de Berlin ➳ la Demande de Réunification des confiances

6. juin 2021

15ème ANNIVERSAIRE de mon site "Rénovez Maintenant 67, journal d'un Cimbre" mis online le 06 VI 06

- Ce post contient 14 liens documentaires  -   Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox     -    Finalisation du 17 juin 2021 à 20:46

Rappel: notre devoir d'expression   ➳   Réviser la taxonomie du fascisme.
Mon site lancé le 06 VI 06 a 675 analyses postées. Il a commencé avec des libelles de débutant
contaminées par la fièvre du poulet H1N1 de 2006-09 et il est arrivé au nouveau bornage politique exécuté en forme de réponse au Covid-19. 

 

Il n'a ni like ni donate, ne doit rien à personne, n'attend rien de personne, il écrit ce qu'il veut sans s'ajourer à des codes. Le rédacteur n'est rien que lui, que quelque part, sans domiciliation sociale ni encartement. Il ne se profile jamais selon un public à flatter, n'en tire aucun avantage. Il lit une trentaine de quotidiens français, belges francophones, suisses romans et germanophones, allemands, suédois, anglais britanniques et américains et le Helsinki Times. Il ne lit jamais de livre (sauf une fois). Il va à la source de l'information dans les organes nationaux ou internationaux ou les ONG. Les seuls livres qu'il lit sont des romans en suédois de Suède ou de Finlande suédophone qui le déplacent dans un autre monde près du Cercle Polaire. Ainsi, sa pensée est "libre".

Pour beaucoup d'items, le site est en page 1... ligne 1 de Google          <   OWS - Occupy the WordS   >
Cette année, avec le confinement, il est parti pour atteindre 1,6 million de lecteurs. Ce qu'ils cherchent et ce qu'ils y trouvent, le rédacteur l'ignore;
il ne cherche pas à le savoir, car son message en bas de chaque billet, selon lequel il n'alimente ni blog ni forum, est excellemment bien respecté.

Le site a été lancé par dépit face à la carence infocratique, mais depuis 2 ou 3 ans vous trouvez sur YouTube de la très bonne information politique de fond totalement indépendante de la finance et de la financiarisation du tout et du n'importe quoi. Et maintenant que Joe Biden donne à nos néolibéraux forcenés de l'Union Européenne le droit de repenser la globalisation du Consensus de Washington... le site commence à devenir un peu fade... et tout le monde commence à raconter, comme après le 8 mai 1945, qu'ils ont tous été des résistants de la 1ère heure et "qu'ils l'avaient toujours dit". De plus, tous ces subitement illuminés continuent à ramasser les dividendes de la renommée et du confort dans leur nouvelle immunité de groupe
en faisant le tapage avec les signes convictionnels de leur syndrome du vacciné.

Mon cadeau d'anniversaire      le G7 Finance s’est engagé le 5 juin 2021 sur un taux mondial pour l’impôt sur les sociétés "d’au moins 15%", ...et ce n'est pas la Gauche qui me l'a offert.
Le G7 envoie ainsi une impulsion importante pour la réunion du G20 qui se tiendra en juillet à Venise, où un accord plus concret et détaillé est à attendre.
Les prédateurs fiscaux comme l'Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Écosse devront se payer leur confort économique eux-mêmes.

Ce que le G7 Finance a initié ce samedi 5 juin 2021 est aussi le début de... la Renégociation des Traités Européens, de la libre circulation des capitaux avec la concurrence déloyale intra-européenne de l'EU et surtout, au démontage de l'optimisation fiscale devra suivre le démontage de l'optimisation sociale par l'élimination du Code du Travail et l'exploitation des Travailleurs Détachés.
Depuis
le 14 juillet 1990 à 14h30 j'attends que le Mur de Berlin tombe aussi à l'ouest. Depuis le 5 juin 2021 nous y sommes, et ce n'est pas la gauche qui l'a fait chuter.
"Nous voilà, même si tu ne le veux pas, nous on est là"... mais tu ne pourras pas lancer tes LBD contre tous les Joe Biden qui te remettront à ta place.
Alors, pour ce nouveau combat fiscaliste, êtes-vous misanthrope, dysanthrope, humaniste ou toujours tout simplement fasciste?
Ah oui, c'est vrai, en mai 2022, bonnet noir ou noir bonnet, le parl'être franco-français dans son ultime démence.
Pour vérifier que la démocratie est giflée de manière systémique, voir mon analyse précédente.
C'est drôle, depuis la gifle sur Macron, le monde s'indigne sur notre "démocratie menacée".
11 morts, 7 mains arrachées et 32 yeux éclatés n'ont pas dérangé le pays,
ni les fascistes Viktor Orbán de Hongrie et de la Pologne du PiS,
ni le Dumping Humain imposé par Macron et ses boys.
L'indignation, c'est tellement présentiel,
le sommet de l'élégance française,
la nasse sur la démocratie.

Dans notre démocratie giflée à mort par Macron,
la Lutte des Classes se fait sans nous et par-dessus nos têtes.
Le 1er Conseil des Ministres extraordinaire qui avait été dédié au Coronavirus,
est celui qui a décidé d'utiliser le 49-3 pour faire passer sans vote et contre le Parlement et le Sénat
la question de la réforme des retraites. Macron adore donner des gifles quand ça ne va pas dans le sens de BlackRock.

15. avril 2021

Plans d'austérité 2022-2030 - Rapport Arthuis, "avenir des Finances Publiques, nouvelles règles du jeu post-Covid" ➳ François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir"

- Ce post contient 104 liens documentaires  - Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox  - Finalisation du 26 avril 2021 à 11:33

D'une façon ou d'une autre nous ressortirons de la pandémie du Covid qui a permis à Macron de performer ses synergies autoritaristes de sa Vème République et ses chroniques violations de l’État de Droit. Le mouvement fascismo-macronien, existant depuis les P&L-2017 en la qualité de l'hybris franco-française incarnée pars ses électeurs inscrits, a conféré à Macron la prédétermination vide de toute empathie anthropologique. Le mot du maître est de 2014 à 2016, puis depuis 2017: je défonce l’État, les gens, les services quoi-qu'il-en-coûte. Et ça marche. Depuis le 06 VI 06 je reste sur mon analyse de la compromission universelle en soulignant que nous avons le système politique, social et économique que nous méritons; nous l'avons au minimum laissé-faire et laissé-aller depuis 1989, qui est pour moi la date sautoir. Bien sûr, Macron, le Messie botté européen de l'Extrême Centre anti-démocratique néolibéral, celui qui a commis son hyper-loop directement de la Banque Rothschild au management de l'État, est, en France, ce qui a pu être produit de maximal sous la Vème République dans la gouvernance arrogante et déprédatrice des Droits Fondamentaux et Sociaux, de l’État de Droit, du Code du Travail, des services publics, des infrastructures, de la vie des Petites Gens. Le plus effrayant, est que cette personne, seulement élue aux P&L-2017 à 17% des électeurs inscrits, est celle qui a le plus procédé point par point à la destruction et la destructuration de notre pays. Pour mettre à genoux mentalement un pays, nous savons depuis les libertariens Friedrich von Hayek ou Ludwig von Mieses, ou depuis la Société du Mont-Pèlerin de l’École de Fribourg, ou depuis le "père de l'Europe" Jean Monnet, qu'il faut assommer les gens avec les 2 mots "dette publique"... pour "libérer les synergies" de la circulation virale des capitaux spéculatifs. Et ça marche. J'espère qu'il ne vous échappe pas que depuis un an aussi Bruno Le Maire remet en marche son antienne qui conduit irrémédiablement et toujours à la réforme toujours annoncée comme "inévitable", à la réforme Macron-BlackRock des retraites du Macron, émule et pantouflard servile des revolving doors de Rothschild. Pour plans austérité rapport arthuis finances publiques post-covid mon site est en page 1 sur Google.

L'après Covid s'installe dans les débats depuis mars 2021, Macron s'inquiète pour son 2ème coming-out de 2022, des influenceurs parlent de "l'effet Churchill" qui dégage hors des fonctions d’État celui qui a été aux commandes lors d'un malheur global. Pour moi, je pose ici la question depuis plus d'un an aux électeurs inscrits: "Alors? Misanthrope, dysanthrope, humaniste ou simplement fasciste?". Alors que des alternatives politiques réelles et en capacité, et dont le Programme constamment réactualisé est issu depuis 2016 de multiples Conventions et Votations publiques et ouvertes à tous existaient pour les 7 derniers scrutins des P&L-2017, des Européennes du 26 mai 2019, des municipales de 2020, les électeurs inscrits ont préféré snober 7 fois la démocratie avec 57% d'abstentions et la casser en offrant à Macron leur extrême resserrement à droite.

Dans 11 mois, pour 2022, aura-t-on enfin la bifurcation consciente, réfléchie et décidée des électeurs inscrits? Pour ma part j'invite ici en ligne depuis le 06 VI 06 à comprendre et à endosser cette bifurcation fondamentale, humaine et humaniste. Par contre, notre gouvernement Macron agit clairement dans sa courte marche du resserrement à droite et a lancé le 18 mars 2021 comme tremplin à prétention salvatrice son Rapport Arthuis "Nos finances publiques post-Covid-19: pour de nouvelles règles du jeu" rendu par la Commission pour l’avenir des finances publiques.

Ce Rapport Arthuis est une sublimation de la LOLF, qui elle-même est une amplification des fondamentaux de l’École de Chicago et de Milton Friedman, du Consensus de Washington, des Traités et Directives de Bruxelles et de Lisbonne et de la Règle d'Or du TSCG - Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance, qui était le Pacte Fiscal Européen lui-même issu du Pacte de Stabilité et de Croissance. Tout cet attirail de guerre a tué le Travailleur (terminologie de l'UE), cassé le Code du Travail et organisé le dumping social. Cette antienne de la dette publique, aujourd'hui de Macron et du Ministre de l'économie et des finances Bruno Le Maire, est pilotée comme un drone sur nos têtes en toute circonstance, de la veille au sommeil, de confinement en confinement, pour ne surtout jamais dire que l'aubaine du Covid-19 masquait l'imminent 2ème krach de la bulle spéculative des dérivés titrisés et masque les 17.000 milliards offerts aux banques par la BCE depuis l'année-Lehman 2008. A ceux-ci, les Banques Centrales nationales des 27 et leurs budgets publics, déjà déficitaires, ont offert aux banques tout autant de milliers de milliards d'€ sans exigence de contre-partie pour faire à jamais le rachat de leurs dettes privées, pourries et irrécouvrables issues de leurs spéculations criminelles sur les produits financiers dérivés. Les gouvernements, l'Europe et la BCE ont nationalisé/collectivisé à perpétuité les dettes spéculatives des banques sur le dos des contribuables, de l'économie réelle. Mais ces gouvernements vous font la guerre avec la dette publique dont "le rachat est impensable et illégal" (Christine Lagarde) et qui est le péché mortel de notre civilisation. L'annulation permanente de la dette privée des banques s'est faite sans bruit en toute apparence de normalité pour garantir à l'Europe et à la France le Dumping Humain et le pishing global de l'Europe Providence Bancaire. L’État français, structurellement penaud devant le Covid, sait avec son Rapport Arthuis être subitement planificateur quand il s'agit de faire la guerre contre ses habitants avec la dette publique "de l'après-Covid". Le freluquet de l’Élysée aime être "en guerre" contre les gens à la maison, à la rue, sous des toits et contre le Travailleur distancié, présentié, détaché et licencié, le tout pour le compte du financiarisme. Si vous cherchez sur Google dettes publiques post-covid lolf mon site est de nouveau en page 1 une journée après publication, de même pour plans austérité rapport arthuis avenir finances publiques post-covid.

Je vais opposer ce Rapport Arthuis au livre du Gilet Jaune, François Boulo, intitulé "Reprendre le Pouvoir". J'ai toujours exprimé sans ambiguïté ma circonspection envers les Gilets Jaunes dès le début de la génération spontanée de ce mouvement il y a plus de deux ans. Au début, à l'automne 2018, j'avais tenté par deux samedis de suite de me rallier aux manifestants, mais avec ma casquette et mon drapeau FO rouges. J'avais été par deux fois écarté des manifestants, tirés par le bras par des GJ qui m'avaient dit que "les syndicats n'ont rien à faire ici, cette manife est à nous". Je ne suis qu'un militant de base et c'est la seule carte d'appartenance que j'ai. Ensuite les GJ avaient totalement boudé les élections européennes du 26 mai 2019, alors qu'un Programme politique clair de bifurcation issu de la base avait été proposé. Ensuite ledit RIC - Référendum d'Initiative Citoyenne des GJ avait été de toute façon "inventé" bien avant eux et figure depuis 2016 dans le Programme d'un mouvement politique citoyen qui veut un avenir en commun et, en plus des GJ, instaurer la VIème République. François Boulo a tout à fait la même ligne que ce mouvement citoyen politique dans ses analyses de son livre de 267 pages, mais il se bloque en conclusion à un "coma politique" et n'entrevoit pas une porte de sortie par les forces civiques organisées. Là, je ne suis pas d'accord avec François Boulo. Même si je me méfie extrêmement de chaque mot,
il me reste un espoir que nos électeurs inscrits se ressaisissent en 2022.

Vous voyez que je n'avais pas attendu les GJ ou LFI pour penser et faire mes choix pour les autres dans nos solidarités locales, régionales et globales. J'ai quelques décennies d'avance. Je n'aborderai donc ni le Rapport Arthuis ni le livre Reprendre le Pouvoir de manière neutre et sobre, et comme mon site n'a pas de "donate", que je ne dois rien à personne, que je n'attends rien de personne, je peux écrire ce que je veux sans m'ajourer à des codes. Je ne suis rien que moi, que quelque part et sans domiciliation sociale. Je ne lis qu'une trentaine de quotidiens français, belges francophones, suisses romans et germanophones, allemands, suédois, anglais britanniques et américains et le Helsinki Times. Je ne lis jamais de livre par ce que je préfère aller à la source de l'information dans les organes nationaux ou internationaux ou les ONG. Les seuls livres que je lis, sont des romans en suédois de Suède ou de Finlande suédophone qui me placent ailleurs dans un autre monde près du Cercle Polaire. Ainsi, ma pensée est "libre". C'est donc exceptionnel que je vais lire un livre d'information et d'analyse et je vais me risquer à écrire ce qu'un autre a pensé, ça doit être la piqure AstraGuernica qui m'a déboulonné le cerveau. Hoplà, rdvz dans 15 jours à 3 semaines. Ma 1ère victoire contre la mort a coûté 7,90 € le 12 avril 2021.
Ma 2ème victoire contre la mort me coûtera mon bulletin de vote en avril 2022.

I] Le Rapport Arthuis "sur l'avenir des finances publiques" et "les nouvelles règles du jeu post-Covid"

La 1ère imposture de ce rapport est qu'il commence en page 3 de manière racoleuse avec une citation isolée de Pierre Mendès France: "Un pays qui n'est pas capable d'équilibrer ses finances publiques est un pays qui s'abandonne". Ce gouvernement fascismo-macronien se réfère à Mendès France. Mendès France était à l'opposé de Macron, tant dans son engagement politique et humain que dans son sens de la non-compromission. Mendès France était dès 1924 dans les mouvements étudiants d'opposition contre l'extrême-droite. Il avait participé comme radical-socialiste à la coalition du Front Populaire et était membre du Gouvernement Léon Blum. Il avait été incarcéré par le régime de Vichy, puis rejoint la Résistance et s'était engagé dans les Forces aériennes françaises libres. Comme Président du Conseil (anc. 1er Ministre) et Ministre des Affaires Étrangères il était parvenu à conclure la paix en Indochine, à préparer l'Indépendance de la Tunisie et du Maroc, mais son gouvernement avait été renversé par l'Assemblée Nationale qui voulait garder l'Algérie française. Il avait été le seul député à voter contre la participation de la France aux Jeux Olympiques organisés à Berlin par le régime nazi en 1936.

C'est comme linguiste que j'aborde toujours toutes mes analyses; le parler, le parl'être, la phénoménologie historique, la phénoménologie active du langage en création me semblent plus importants que le contenu même de tout récit. J'ai commencé par faire des recensements sémantiques de ce Rapport Arthuis. Tout sous-texte est toujours plus référentiel que le texte lui-même. C'est comme une église, un musée, le Bauhaus, c'est d'abord le moine sous la tunique d'infamie qui endosse le chèque. Le mensonge collectif, la Staats-Raison ne sont pas constitutifs de vérité mais seulement d'une réalité de commerce avec les autres dans la spiralité de l'exclusion et du Dumping Humainl'altérité est planquée avec des comorbidités pleinement assumées.

Je lance donc déjà ici un message à François Boulo, avant de Reprendre le Pouvoir, il faudra que tous, Gilets Jaunes encore plus que les autres, se posent la question de savoir si l'on est avant tout dysanthrope, misanthrope, humaniste ou simplement fasciste dans un dernier élan de survie allant du discount à la bourse.

  1. 25 X "Covid" mais 25 x pour "endettement, dette du Covid", et jamais pour dénoncer la destruction de la santé publique depuis 1989
         et de TOUS les services publics par l’État lui-même à cause de son désengagement financier, ses multiples plans d'austérité budgétaire
          qui auraient dû être le summum idéal de ce que revendique ce Rapport Arthuis.
  2. 1 x "équilibre"
  3. 42 x "déficit"
  4. 173 x "dépens" mais seulement 5 x pour "dépense d'avenir"
  5. 276 x "dette"
  6. 61 x "endette"
  7. 12 x "cantonnement de la dette", mais utilisé strictement négativement (lire >>> "Société Générale, structure de cantonnement")
  8. 15 X "annulation de la dette", mais dans le sens "l’annulation de la dette publique détenue par la BCE hypothèquerait notre avenir"
         (lire par exemple >>> "BCE annule pour 17.000 milliards la dette privée des banques depuis 2008")
  9. 20 x "impôt"
  10. 66 x "Europe"
     
  11. 84 x "avenir" mais pour "avenir des finances publiques", seulement 5 x pour "dépense d'avenir" et 1 x "avenir en commun"
  12. 30 x "investi" mais 10 x "investisseur" dans la cadre des marchés et des produits financiers
  13. 7 x "service"
  14. 0 x "hospitalier"
  15. 1 x "hôpit"
  16. 5 x "santé"
  17. 5 x "éducation"
  18. 5 x "recherche" (mais 2 fois en duo pour Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques européennes,
       et pour Pisani, l'un des pires néo-libéraux en la personne de Jean Pisani-Ferry !!!  et seulement 3 fois pour éducation, recherche et développement !!! )
  19. 4 x "solidarité" mais 2 fois pour ISF, 2 x pour le Plan Européen (lire >>> insuffisant, incapable et puant et qui est une nouvelle destruction de la Démocratie européenne et française.)

Ce Rapport Arthuis du 18 mars 2021, publié pendant le confinement 2.0 et avec le dépassement des 100.000 morts, ignore la pandémie même s'il vise le "post-Covid". Macron, Attal, Sévran, qui avaient personnellement contribué il y a encore 1 an à parfaire la destruction du système hospitalier et de santé et à supprimer par milliers des lits d'hôpitaux, vont s'agiter dans un hommage national à leurs 100.000 morts, morts par la France. Ce chiffre est dépassé depuis des mois par le recensement officiel des actes de décès.

D'emblée ce Rapport Arthuis est à vomir. Par langage tamisé de nos gouvernants, saute aux yeux la passoire par laquelle nos financiaristes au gouvernement veulent nous faire passer à l'avenir post-Covid. En cette période où notre système français de santé, hospitalier, de recherche pharmaceutique et d'éducation et de formation est en totale faillite, ce rapport ignore totalement les mots service, santé, recherche et développement, éducation, formation. Ce Rapport méprise ce pourquoi un État doit exister et qui est la seule base de son avenir. Nos gouvernants sont comme des orpailleurs, ils tamisent pour enrichir leur compte personnel et ceux de leurs donneurs d'ordre du financiarisme, et mettent les terres au rebus avec tout ce qu'il y a dessus et dedans. Ce Rapport Arthuis fait du bruitage comme un credo et ligote des finances publiques auto-centrées et qui ne sont pas l'outil d'un pays en développement et en consolidation du développement humain commun de ses habitants, des solidarités locales, régionales et globales. Le pays dans lequel nous vivons est abandonné par l’État et ses finances publiques depuis trois décades perdues. C'est ce que le contre-plaqué de la citation de Mendès France veut cacher. A partir de ce prologue référencé Mendès France, les 69 pages suivantes sont du remplissage. A partir de ce prologue, le Macron-message est placé, la voie est bornée, les Plans d'austérités seront succédés de 2022 à 2030 au minimum, la réforme des retraites BlackRock-Macron de 2022 est prête pour les hedge-fonds, les fonds de pension, les fonds d'investissement. Le recensement des mots clés du Rapport Arthuis ne révèle aucune "nouvelles règles du jeu" pour les dépenses publiques. Ce credo rappelle le slogan de la RDA, "der realexistierende Sozialismus - le socialisme réellement existant" ou le nom d'un pays, "République démocratique du Congo" qui sont  des dictatures embaumées d'un parl'être. Des phrases, des adjectifs et des prédicats tirés du même plan d'austérité imposé depuis 30 ans avec en sous-texte son hypnose du ruissellement vers le bas managé par Chirac, Jospin, Sarkozy, Hollande, Valls, Macron-ministre et Macron-président: pantoufler, servir la criminalité financière et fiscale, détruire les gens, le pays. Mais rappelez-vous, l'électeur inscrit a mis ces configurateurs en place. Macron l'imposté, élu avec 17 % des électeurs aux P&L-2017, squatte sa républiquette de poche en créant, attisant puis amplifiant haines et rejets avec chronologiquement ses Lois Travail 1 et 2, ses Ordonnances Travail, sa réforme des retraites, sa Loi Sécurité Globale pour les LBD et contre les manifestations, sa Loi Séparatisme contre les musulmans, sa Loi Laïcité contre les musulmans, et depuis hier avec le "grand débat national sur la consommation de drogue" alors que habitants plus en moins en vie, Travailleurs présentiés, distanciés, détachés et licenciés, jeunesse et étudiants limogés de leurs études sont en détresse. La lettre de mission de ce grand débat national fascismo-macronien sur la consommation de drogue est officiellement "pour une vie paisible et un renforcement des forces de l'ordre". Le grenouille Macron se veut être plus grosse que le bœuf de l'extrême-droite.

Le contenu du Rapport Arthuis: ce Rapport est extrêmement simple à lire, dans ses 69 pages il est simpliste et est composé de quatre parties, une lettre de mission du 1er Ministre Castex, une synthèse, le corps du texte, une conclusion. La synthèse, curieusement en début du Rapport, est le marqueur qui indique qu'il n'est pas nécessaire de lire la suite. Il n'y a que quatre longues fois la même chose. Je vous mets en bleu son contenu et en noir mon commentaire, les links hypertextes pour une explication approfondie suivront à la finalisation de ce post.

Face à la crise du Covid-19, l’État a mobilisé des moyens exceptionnels d'une ampleur inédite en temps de paix pour protéger les Français et prévenir un effondrement économique et social. Si le bien-fondé de l'action massive et résolue des pouvoirs publics est reconnu, son financement soulève trois questions: 1) celle de l'origine de l'argent public, 2) celle de notre capacité à nous endetter, 3) celle de la soutenabilité dans la durée de cette situation. Tiens? Depuis 30 ans nous n'avions plus entendu que l'action des pouvoirs publics est bien-fondée et reconnue, mais qu'au contraire il fallait que l'Etat se retire de partout où ça bouge en appliquant ses plans d'austérité pour alléger la dette.

Si l'endettement n'est pas aujourd'hui perçu comme un problème c'est que les taux d'intérêt sont très bas voire négatifs en raison d'un investissement insuffisant. Depuis l'année-Lehman 2008 et exactement jusqu'au déclenchement de la crise du Covid en mars 2020, mon site a été pendant 12 ans en page 1 ligne 1 ou 2 avec les mots "pas de reprise économique". J'avais dénoncé en continu sur 12 ans que l'argent magique des 17.000 milliards d'€ de QE - Quantitative Easing - Facilitations Quantitatives offerts gratuitement et strictement sans la moindre des contreparties aux banques européennes par la BCE pour leur racheter, leur cantonner et leur faire disparaitre à jamais leurs dettes pourries et irrécouvrable de leur spéculation financière et criminelle sur les produits financiers dérivés, ne revenait / ruisselait jamais en retour dans l'économie réelle et dans les projets économiques industriels, sociaux et verts. Je passais pour un sale gauchiste. A ces 17.000 milliards d'€ de la BCE s'ajoutent les milliers de milliards d'€ offerts également aux banques par les banques centrales des 27, les cadeaux fiscaux aux entreprises coûteux et sans résultats comme le CICE en France et par les budgets des 27 États Membres de l'Union Européenne. Personne ne s'est demandé quelle conséquence aurait ce versement de l'argent magique en Europe de ~~ 20.000 milliards d'€ de toutes ces "mesures non conventionnelles" sur un retour de l'inflation, sur la stabilité monétaire et sur la stabilité de l'€. Sur mon site j'ai dénoncé sans arrêt depuis 2008 la violation par la BCE de ses statuts avec Jean-Claude Trichet, Mario Draghi et Christine Lagarde, et personne dans notre infocratie officielle ne l'avait fait. Le PIB de l'EU est de 14.000 milliards et de 12.000 depuis le Brexit. Maintenant que la France, les 27 Etats Membres de l'UE, l'Europe ont hypothéqué l'avenir de nos économies par leur action non conventionnelle pour simplement nationaliser les dettes privées des banques, le Rapport Arthuis est pris d'émotion et s'interroge sur la stabilité de la zone euro après les endettements très légitimes des pouvoirs publics dus au Covid.

Si la crise a mis en évidence le rôle décisif de l'intervention publique, elle devrait être aussi une opportunité pour imaginer et mettre en œuvre une nouvelle stratégie pour nos finances publiques [...] et pour éviter de reproduire les erreurs passées. Tiens? Un aveu. Oui, depuis 2008 je dénonce sur mon site que ni la BCE, ni les 27 gouvernements des États Membres de l'UE n'ont réclamé le contrôle et la réglementation des marchés financiers en échange de l'argent magique déversé aux banques, aux assurances, aux investisseurs institutionnels, aux entreprises qui ont spéculé sur la financiarisation de produits titrisés dérivés au lieu d'investir dans l'économie réelle.

Le cantonnement, ou la dette perpétuelle ou l'annulation de la dette détenue par la BCE serait une grave erreur et hypothéquerait notre avenir et serait la remise en cause de l'indépendance et de la crédibilité de la BCE, véritable pilier de la zone euro et ouvrirait une crise politique. Je vous prouve depuis l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes que la BCE viole d'une manière extraordinaire ses statuts qui lui sont conférés par le Pacte de Dublin et le Traité de Maastricht+, en ayant racheté les dettes pourries, irrécouvrables des banques dues à leur spéculation financière. La BCE, mais aussi nos banques centrales et nos gouvernements ont dilapidé les moyens financiers à leur disposition, mais aussi l'argent de l'impôt et les rentrées des contributions sociales liées aux salaires; ils ont dilapidé leur indépendance et leur crédibilité au profit exclusif du séparatisme financiariste des investisseurs et spéculateurs.

Selon la plupart de nos scénarios macro-économiques, faire baisser la dette à compter de 2025 supposerait de faire dès 2022, des efforts sans commune mesure à ceux consentis depuis 10 ans. La baisse de l'endettement à l'horizon 2030 est un objectif crédible à condition d'intensifier dans la durée les efforts sur les dépenses. Le "sans commune mesure à ceux consentis depuis 10 ans" est une grave manipulation de l'opinion et des savoirs. Depuis 30 ans, l’État se désengage massivement de ses devoirs régaliens, des services publiques et les privatise au profit d'investisseurs privés. Demain nos gouvernants vont continuer et intensifier leur abandon systémique de l’État et privatiser à 100% la distribution de l'eau; ils vont privatiser la gestion des 330 milliards des Caisses de Retraites avec la réforme BlackRock-Macron des retraites; ils vont privatiser tous les barrages hydroélectriques qui ont une importance stratégique pour l'électricité; ils vont privatiser l'ONF - Office National des Forêts qui a une importance vitale pour le climat, l'environnement géographique, géologique et pour l'habitat du pays; ...ils vont privatiser les crématoriums de Paris. Ils privatisent les contrôles radars routiers.

L'abandon des services publics au secteur privé, la suppression des postes et des moyens se font toujours de la même manière en faisant croire à un bond qualitatif incontournable et incontestable: par exemple le ministère de l’Intérieur explique que "le recours à des voitures radar externalisées permet de libérer et mieux utiliser les compétences et les qualifications des forces de l’ordre pour notamment effectuer d’autres types de contrôles: alcoolémie, stupéfiants, comportements dangereux".

Depuis 20 ans l’État a supprimé 200.000 lits d'hôpitaux... pour que les gens meurent confortablement à la maison entourés de leur famille. Depuis 20 ans l’État a supprimé le nombre des juges qui est maintenant retombé à celui de... 1900 pour une population qui a augmenté de 26 millions. Le budget de justice est de 50% celui de l'Allemagne, et sur les 27 Etats Membre de l'UE la France est 23ème. Depuis 15 ans l’État a gelé les points d'indice des salaires de toute la fonction publique, hormis de la police, et le niveau salarial a chuté de 20%, etc. Cette punition de 20% sera encore subie pendant 20 à 30 ans d'espérance de vie des vieux avant de rejoindre la dernière mort, alors que les dividendes et les marchés financiers sont hyperflorissants et encore plus depuis les QE - Facilitations Quantitatives depuis 2008 et depuis le début de la Crise du Covid. Nous voyons que même dans les projections macron-économiques le Rapport Arthuis a pris comme référence 2022, pour qualifier le coming-out 2.0 de Macron pour tenter de nouveau de commettre, selon ses propres dires, "un holdup" aux présidentielles.

Les règles européennes existantes sont devenues caduques (60% de PIB de dette). D'autres règles seront élaborées car elles sont indispensables dès lors que les pays de la zone euro partagent la même monnaie. Depuis la mis en ligne le 06 VI 06 de mon site, j'ai mis sous la top-banner "I want my Europe back", sur le net nous voyons que je suis l'inventeur de cette formule, et j'explique pourquoi il faut sortir des Traités Européens. Voilà que le Rapport Arthuis dit la même chose. La BCE est sortie d'elle-même depuis 2008 et sans la moindre des contestations des Traités Européens, l'Europe a encore unanimement prouvé en décembre 2020 lors des 4 jours de négociations du plan pluri-annuel de 7 ans du budget européen qu'elle écrase des pieds les Traités Européens fondateurs, la démocratie, l’État de Droit, la Garantie des Droits sociaux et fondamentaux. L'Union Européenne avait mis en place un ensemble de règles de coordination budgétaires et économiques afin d'éviter des déséquilibres trop forts entre les États Membres. La crise de 2008 avait mis au jour ses fragilités, la crise du Covid-19 constitue un nouveau défi pour la zone euro. Tiens? Mais à part les vociférations de Sarkozy et de Hollande "je ne tolérerai pas que la finance prenne en otage le pays" strictement aucun défi en France et en Europe n'a été relevé, hormis de transférer massivement la dette privée des banques vers la dette publique. Le défi sur les vaccins en Europe est un fiasco monumental qui révèle enfin ce qu'est cette Europe se faisant aussi passer pour Unie.

Notre gouvernance des finances publiques n'est clairement pas adaptée pour affronter ce défi. Elle est court-termiste, elle est éclatée, elle est peu transparente. La transformation radicale de notre gouvernance est une condition de la réussite de notre stratégie de finances publiques. Elle reposerait sur trois piliers: 1) faire une nouvelle boussole de nos finances publiques pluriannuelle, 2) installer une vigie budgétaire en une institution transparente, 3) approfondir le débat parlementaire pour une large appropriation démocratique des enjeux de finances publiques. Tiens? Des aveux. Moi, j'aurais honte. Pas eux. Déjà depuis 2014, puis 2017 jusqu'au début du Covid en février 2020, Macron a poussé à l'extrême les défauts de notre Vème République de 1958 en grillant Parlement et Sénat, en faisant passer toutes ses Lois d'importance capitale avec l'usage de l'Article 49-3 et avec l'usage des Ordonnances: Lois Travail 1 Macron-ministre, Loi Travail 2 Macron-ministre, Ordonnances Travail Macron-président, Loi Séparatisme, Loi Sécurité Globale et maintenant le Conseil de Défense pour la gestion de la pandémie. Quant à l'usage du mot "transparence", elle simule un genre de prise-de-conscience rétroactif pour faire imaginer que le gouvernement d'aujourd'hui fait amende honorable, reconnait ses erreurs passées et engage son avenir dans une refonte. Mais non! L'abandon par les gouvernements de l’État depuis 30 ans a comme socle sa planification pluriannuelle de privatisations globales pour être en accord avec les fondamentaux de l’École de Chicago, du Consensus de Washington et du Consensus de Bruxelles. Par là, l’État catallactique s'était fixé comme programme de casser l’État des gens en cassant frontalement depuis les accords de l'OMC, des AGCS et AGCS+, des ADPIC et ADPIC+ les services publiques, les infrastructures, ou en s'en désengageant suffisamment pour les laisser pourrir de l'intérieur et les céder aux investisseurs pour le franc symbolique. Macron en personne, lui-même, a signé depuis 2017 tous les Accords de libre échange de nouvelle génération comme le TAFTA, CETA, JEFTA, EU-Mercosur qui ont définitivement placé au sommet de l’État, au dessus des 9 magnats de la presse, l'Investisseur, écrit avec un "I" majuscule dans les textes officiels. L'Investisseur  a acquis par ce biais totalement et extrêmement transparent de ces Accords l'ultime Privilège de l'Investisseur qui est placé au-dessus de l’État de Droit, au-dessus de toutes lois environnementales, sociales, de santé, du Code du Travail. C'est Macron lui-même qui par ce Rapport Arthuis fait semblant de subitement avoir un faible pour la transparence démocratique. Même si les accords de l'OMC, des ADPIC et AGCS, et des CETA, EU-Mercosur ont été totalement négociés à huis-clos avec interdictions à la société civile et aux médias de consulter les documents de travail, par la suite tous les parlements des Etats membres signataires de ces accords de libre-échange étaient consultés pour leur approbation! Mais ils n'avaient pas le droit d'amender les textes, il ne pouvaient que les accepter ou les rejeter en bloc. Seul le Ministre-président wallon en Belgique, Paul Magnette, avait refusé sa signature. Il a été contourné par les 27, par l'Union Européenne, comme pour le NON, le NO, le Nej ou par le Congrès de Versailles de 2006. Depuis 30 ans il y avait toujours la possibilité d'exiger la transparence, le retour à la souveraineté démocratique, mais ni tous les gouvernements, ni tous les partis, ni les électeurs inscrits n'avaient démontré leur volonté effective d'y parvenir. C'est ce en quoi je ne suis pas du tout d'accord avec Juan Branco. Nous avons à la tête de nos gouvernements, de nos partis, de nos syndicats des gens capables, compétents, responsables, mais juste pour aménager au paysage l'accaparement financiariste et l'évacuation de l'humain. Il n'y a pas de complotisme étatique, il n'y a pas eu de détournement de la transparence pour les bons comptes entre bons amis dans la folle ambiance partagée de la Compromission Universelle scandée par le Keeping up with the Joneses. Il n'y a donc pas une x-ième révolution à faire avec des fourches, il n'y a donc pas "L'ennemi à abattre" mais il y a get up, stand up for your mind.

Je n'ai donc aucune peine à comprendre les codes de bavardage de remplissage du Rapport Arthuis destinés une fois de plus à faire endormir les électeurs inscrits, à préparer la jeunesse encore mineure à leur soumission future, douce et sans pétards, et à faire passer le message que le zoom sera mis sur des logorrhées échangées entre copains de bon aloi >>>  Les travaux de la commission ont été réalisés en toute indépendance, en réunissant des personnalités d’horizons divers (anciens ministres, économistes français et étrangers, experts, dirigeants du secteur public et du secteur privé). Les échanges et le croisement des regards ont permis de trouver des compromis pour identifier ensemble le chemin souhaitable pour l’avenir de nos finances publiques. Une centaine de personnes ont été auditionnées (parlementaires, partenaires sociaux, économistes, gestionnaires d’actifs, responsables du secteur public et du secteur privé, représentants des collectivités locales, responsables d’institutions de l’Union européenne, magistrats, etc.). Un travail de comparaison internationale a été réalisé et des travaux techniques ont été conduits avec l’appui des administrations (notamment la direction générale du trésor, la direction du budget, la direction de la sécurité sociale et la direction générale des collectivités locales). La commission remercie vivement l’ensemble des personnes auditionnées et des administrations sollicitées pour leur concours. Nous formons le vœux que ces propositions puissent être reprises très largement, au-delà des clivages partisans, dans la mesure où elles invitent surtout à agir sans attendre, dans une perspective de long terme et à organiser un débat public et institutionnel plus transparent autour des questions de soutenabilité de la dette. Elles ne sont pas prescriptives sur le contenu des politiques publiques. La commission pour l’avenir des finances publiques souhaite que ce travail puisse alimenter le débat et les futures décisions publiques, à l’orée d’une année électorale. C’est notre avenir commun qui est en jeu. Tous ce beau monde pour un Rapport Arthuis sans contenu! Vous appréciez aussi le clin d’œil subliminal à l'Avenir en Commun qui est le slogan des campagnes électorales d'un mouvement politique depuis les P&L-2017 et qui restera tel quel au moins jusqu'aux présidentielles de 2022 et au référendum pour la VIème République qui suivra.

A la veille de la crise du Covid-19, la France n'était pas parvenue à gommer les effets de la crise de 2008. La position de la France diverge désormais fortement de celle de l'Allemagne. Au même niveau de dettes que la France jusqu'en 2006 (plus de 60% du PIB), l'Allemagne est parvenue à baisser son endettement depuis 2010 grâce à ses excédents budgétaires. En sortie de crise, la dette atteindra 70% du PIB en Allemagne et 120% en France. Tiens? Depuis 2008 je n'arrête pas de vous entretenir au sujet du PIB furtif, fictif et d'initiés qui n'a pas permis de "gommer" les effets de la crise des subprimes et de l'euro. C'est seulement 13 ans après que nos gouvernants l'avouent. D'autre part plus de 50% de la production industrielle de la France sont destinés à l'armement et à alimenter des guerres autour de la planète, mais surtout en Afrique. Pendant ce temps, l'Allemagne, avec son réseau très dense de PME alimente son économie nationale et investit dans la R&D. La dégradation de nos finances publiques s'inscrit dans un contexte de ralentissement structurel de la croissance économique. Cette chute de la croissance économique reflète une chute de la compétitivité de l'économie française, qui se manifeste par des déficits commerciaux au cours des dernières décennies. Tiens? Quel AVEU. "Au cours des dernières décennies" la France s'effondre! Mais ce coming-out du gouvernement cache qu'au niveau international, au niveau du classement mondial des universités et des Grandes Ecoles, la France était donnée comme l'exemple pour son management financier, et non pas pour sa politique managériale d'entreprise, sa politique de Recherche & Développement, sa politique industrielle. Qu'est ce que je m'étais bagarré avec mes étudiants en Master Grande Ecole et en M2! Hormis Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse la France est un désert industriel. Vous n'avez qu'à faire des balades à vélo en Allemagne pour voir toutes ces PME dans les petits villages, dans des vallées encaissées de la Forêt-Noire par exemple. Le plus grand tunnelier mondial Herrenknecht se trouve dans un tout petit village de la vallée du Rhin. Ce Rapport Arthuis, qui parvient tout de même à un très bon état des lieux et à un bilan sans fadettes, se rattrape immédiatement et toujours en martelant sans orientation nouvelle, l'endettement public va continuer d'augmenter dans les prochaines années. Dans ce scénario "au fil de l'eau" la dette atteindrait 133% du PIB en 2030, 150% en 2045 et poursuivrait ensuite sa progression. Strictement rien au sujet du management français de l'économie, au sujet d'une politique planificative du gouvernement pour réapprendre à nos industriels à redistribuer les bénéfices, à réduire les dividendes, à contribuer à l'imposition sur les sociétés, à respecter l'outil de production, à avoir une politique R&D d'avenir, normale et conséquente, et bien sûr à respecter et à payer dignement ses Travailleurs.

Sur longue période, on constate qu'il n'y a pas eu de budget à l'équilibre depuis 50 ans. Ce n'est pas vrai, sous Jospin le budget était à l'équilibre. Ensuite, malgré tous ces désengagements massifs de l'Etat, malgré l'abandon des services publics, malgré leur privatisation, malgré la vente par appartement des biens de l'Etat, des autoroutes, des hôpitaux, etc nous avons accru notre dette publique. Mais pour quoi faire, pour rémunérer qui? Si Joe Biden arrive si facilement en même pas 3 mois à réintroduire l'imposition sur les sociétés, le Rapport Arthuis reste comme toute l'Europe sourd, aveugle et forcené.

L'idée de nouvelles taxes est avancée dans le débat public, toutefois leur rendement ne serait pas à la hauteur des enjeux financiers de la crise. Nous lisons plus loin pour préserver la croissance, un enjeu central de la stratégie des finances publiques est donc d'identifier et de protéger les dépenses qui préparent l'avenir et soutiennent la croissance. ... avec une croissance zéro depuis 2008. Une note du Conseil d'analyse économique a montré que ces impôts de production expliquaient une partie de la relative atrophie du secteur productif français. ... mais cette note ne parle pas des milliers de milliards de cadeaux fiscaux faits à l'industrie, ou par exemple à Sanofi, fleuron de l'industrie pharmaceutique française délaissé aux investisseurs américains qui ont délocalisé hors de France la production et volé son portfolio des brevets d'invention et fermé tous ses centres de Recherche et de Développement. Et quid du CICE, de la Flat-Tax. Compte tenu du niveau déjà élevé de nos impôts, nous ne pouvons raisonnablement envisager de faire reposer la maîtrise de nos finances publiques sur la perspective d’augmentation des prélèvements obligatoires. Et parallèlement, tout allègement d’un impôt devrait être strictement compensé par l’augmentation d’un autre ou par des économies. La priorité devrait donc aller à la maîtrise des dépenses. Depuis le début du Covid en mars 2020, alors que nous sommes en récession de 12%, milliardaires et entreprises du CAC 40 se sont enrichis de... 40%, mais ils licencient à la chaine et reversent massivement des dividendes. Avec une croissance économique nulle en France de 2008 à 2020, à la différence de l'Allemagne, les entreprises du CAC 40 se sont enrichies de plus de 50%, l'ISF a été supprimé par Macron, l'impôt sur les sociétés a baissé, les aides fiscales dont le CICE - Crédit Impôt Emploi Croissance, qui n'a pas servi à augmenter l'emploi, ont augmenté. Les dépenses publiques ont apporté directement aux entreprises de l'argent magique qui n'a eu strictement aucun effet dans l'économie réelle malgré le culte voué par Macron et ses boys à l'effet de ruissellement. Nos gouvernants ont racketté les finances publiques, managé le recel de bien sociaux en augmentant l'endettement public. Bien que la France n'ait plus eu de croissance de toute façon depuis 2008,
le Rapport Arthuis ne dit pas que la France est le pays qui verse le plus de dividendes au monde, 57 Milliards d'€ en 2019.

Ensuite vient dans le Rapport Arthuis un paragraphe que j'adore et qui souligne - je l'écris sans arrière-pensée - l'honnêteté de ses auteurs: Ecarter l'austérité, opter pour la responsabilité, freiner la dépense publique tout en oeuvrant pour la croissance de demain. En une phrase, le Rapport Arthuis nous offre un constat accablant sur la France, sur ses Plans successifs d'austérité depuis 30 ans qui ont ont été irresponsables. Evidemment suit de nouveau immédiatement l'annulation de la dette serait une grave erreur, serait désastreux, risquerait de ruiner notre crédit, et l'institution de la BCE et son indépendance seraient fortement remises en cause et in fine la crédibilité de l'euro. La dette perpétuelle n'est pas une solution, le cantonnement ne changerait pas la donne.  

Malgré ces rapports et vingt ans après le vote de la Loi Organique relative aux Lois de Finance - LOLF, nous souffrons toujours des mêmes maux: éparpillement et complexité des finances publiques, trop grand nombre de gestionnaires publics, gestionnaires publics insuffisamment responsabilisés a posteriori sur leurs résultats. Ceci est du sale baratin, le lettre de mission et le mot d'ordre étaient compression des coûts, austérité généralisée, suppression, privatisation. Gouvernants, hautes administrations, décideurs et gestionnaires publics ont agit, pour satisfaire à leur carrière personnelle, en pleine responsabilité et connaissance de cause. Nos finances publiques à tous niveaux à quelques exceptions près, comme le prévision du conseil d'orientation des retraites par exemple, ne prennent pas assez en compte le temps long. Vous voyez, tout a été mal fait en France, sauf la préparation de la réforme des retraites BlackRock-Macron. La France se caractérise par "un manque de projections de long terme en matière de dépenses publiques et de dette". Mais bien sûr que si, le long terme a été le guide suprême de l'abandon de l'Etat par les gouvernants mis en place... par les électeurs inscrits. Les objectifs pluriannuels de finance publiques présentés chaque année devant la Commission européenne n'ont jamais été atteints. Ceci est très juste, la Commission Européenne et le Conseil Européen, donc les 27 Etats Membres de l'Union Européenne réclament un sabordage complet des services publics, des devoirs régaliens pour être encore meilleur que ce que réclame le Consensus de Washington que même Joe Biden abandonne totalement depuis 3 mois. Mais le Rapport Arthuis de mars 2021 n'a toujours rien compris.

Les lois de programmation ne font pas l'objet d'un échange approfondi au Parlement et avec les représentants des élus locaux et des organismes de protection sociale. Je réponds >>> Vive la VIème République, on corrigera. Accroitre les prérogatives du Parlement, améliorer nettement la visibilité du Parlement sur les trajectoires de finances publiques, consacrer un temps plus long à la programmation pluriannuelle en début de mandature, débat annuel sur la soutenabilité de la dette publique, prévoir une conférence nationale des finances publiques associant les collectivités locales, les partenaires sociaux, des citoyens. J'adore le "des" dans "des citoyens". A part ceci, ce mec, Macron, qui a managé sa petite républiquette de poche comme une start-up, qui a méprisé et contourné Parlement et Sénat depuis 2017, qui éborgne et fait sauter avec les LBD des bras, des mâchoires et des mains des manifestants Gilets Jaunes ou qui défendent les allocations chômage et la retraite, ce mec qui a fait exploser une cohésion du pays avec sa Casse du Code du Travail, avec ses Lois Sécurité Globale, Loi Séparatisme etc, prépare son coming-out 2.0 des présidentielles de 2022 tout en faisant du gringue au parti fasciste d'extrême droite. Ce dispositif aurait pour vertu de rendre l'ensemble du gouvernement plus solidaire de la trajectoire des finances publiques. J'adore la moquerie contre les Petites des Gens. Rappelons que Macron n'est rien avec ses 17% d'électeurs inscrits qui lui ont donné le pouvoir aux P&L-2017. Il aimerait donc rendre son distanciel plus solidaire et palpable. En conséquence, pour la maîtrise de nos dépenses, nous nous concentrons souvent, sur des politiques dites de "rabot budgétaire". Oui, avec un rabot on dégage aussi les miettes et on ébarbe les épines qui blessent et qui tuent.

Voilà. Un Rapport Arthuis qui a eu besoin de plus d'une demi-année pour sortir de la gibecière de Macron. Pas un seul mot sur les niches fiscales, sur l'évasion fiscale, sur les fraudes fiscales, sur les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises depuis 2008 et depuis le début du Covid-19 alors quelles continuent à verser d'énormes dividendes et de licencier massivement. Pas un mot sur l'imposition des GAFA, sur l'imposition des multinationales dont les sièges sont délocalisés au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Irlande pour échapper à l'impôt. Strictement pas en mot, mais pour Macron encore plus que pour ses prédécesseurs, il faut assommer le citoyen dans un sentiment de culpabilisation holistique, car le coupable ne revendique rien, ne prétend à rien, ne prétend plus rien, n'a même pas conscience de ses droits. Et s'il moufte, une salve de LBD en face, et c'est bon.

Avez-vous lu quelque chose sur la manière d'organiser, de stimuler, d'orienter la transition écologique? Sur la manière de ramener la justice sociale et la Dignité des Travailleurs? Sur la manière de ramener et de stimuler les investissements dans le secteur économique? De remettre à niveau le secteur hospitalier, de santé? De faire rattraper à la Jeunesse et aux Etudiants l'hypothèque que notre pays a jetée sur leurs épaules et qui ont  des conséquences immédiates de paupérisation et de minimalisation et de blocage de l'ascenseur social avec répercussion pour les 80 années à venir? Non. Macron, nous voilà, même si tu ne le veux pas, nous on est là.

II] Le livre de François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir"

Le livre de François Boulo est excellemment pédagogique, ne se prend pas la tête, ne prend jamais le lecteur pour un idiot, est très bien organisé et progressif pour que chacun puisse très facilement se construire une pensée et une ligne de pensée pour lire le monde dans lequel nous étouffons, et pour, dans un temps plus lointain, aller voter. Dans un temps plus lointain.

Mais, là où je dis sans détours que les électeurs inscrits sont totalement responsables du monde dans lequel nous vivons, parce que les offres politiques alternatives démocratiques existaient et existent, là où je n'excuse pas depuis 7 scrutins les électeurs inscrits abstentionnistes à 57% et les autres qui ont permis l'extrême resserrement à droite, François Boulo parle du "coma politique" et "des personnes que notre société, les médias, les entreprises du CAC 40, le 1%, ont volontairement endormis", inhibés face à la conscience politique en leur inculquant un récit duquel ils ne se distancient pas. Là où François Boulo parle du parler et de la novlangue venus d'en haut et qui les entourent, je parle toujours tout autant du parler mais aussi toujours immédiatement du parl'être. Pour moi ce parler est intégré en nous car nous ne lui opposons pas de geste barrière et nous le reprenons à bon compte dans notre imaginaire, notre conception et notre comportement. Pour moi-même, c'est aisé de ne pas être contaminé par cette pandémie du parler et du parl'être, et sans avoir été à des écoles politiques je suis insoumis depuis plus de 67 ans. Sans mérite, je ne sais pas faire autrement. Ensuite, de culture plutôt rhénane et germanique, mais aussi nordique, je suis plus enclin à d'abord me demander, avant même d'avoir une réflexion politique, où et quand et à quelle occasion mon existant et mon exprimant, mon pensant et mon actant sont en travers de l'autre, le gênent, l'excluent, l'indéterminent, le disséminent, et me servent à me consolider. C'est une notion plutôt germanique et nordique que celle de la responsabilité universelle, de la compromission universelle, du questionnement immanent et préalable de sa propre responsabilité, déjà même avant de concevoir et de prendre la parole et le mot pour ce qu'il est et pour ce qu'il n'est pas mais que l'on véhicule à foison. Je me suis éduqué avec Ingmar Bergman, August Strindberg, Volker Schlöndorff, Rudolf Thome, Thomas Bernhard, Günter Grass, Henri Michaux, Antonin Artaud, Béla Tarr, Andreï Tarkovski, Friedrich Dürrenmatt, Tadeusz Kantor, mais aussi Sartre, Camus, de Beauvoir (même en suédois). Et François Boulo a 32 ans, il est avant tout victime des vieux chnocks de ma génération.

Si vous me suivez depuis le 06 VI 06, j'écris naturellement, et toujours poussé par une larme de fond sans équivoque, que je me méfie énormément de chacun des mots et sous chacun de mes posts figure toujours OWS - Occupy the WordS. Je ne suis donc pas opposé à François Boulo, là non plus. François Boulo tente, lui aussi, par ses écrits à réveiller le citoyen, mais pour ma part, j'espère que le citoyen le fasse déjà dans 11 mois en 2022 et, pour ma part, je vois qu'une offre politique démocratique et parlementaire existe déjà depuis 2016, justement parce qu'elle vient de la base et qu'elle a été écrite et qu'elle est écrite, réactualisée et constamment enrichie par la base en Conventions régulièrement organisées et ouvertes à tout le monde. Tout ceci aurait dû être exposé par François Boulo et devrait donc aussi déjà être perçu comme la très saine opportunité pour les Gilets Jaunes de reprendre le pouvoir qui en plus apporte l'occasion de créer la VIème République, donc le changement de tous les changements, RIC compris. François Boulo, comme Juan Branco, ou même le PC, n'y voient pas ici "cette porte qui s'ouvre" à eux et qu'ils peuvent maintenir complètement ouverte, sans mendier ni pourlécher, cette porte qui s'ouvre pour que les Petites Gens y passent, debouts, debouts aussi le jour, vent debout, droits dans les yeux. J'ai parfois l'impression qu'en sous-texte est attendu par Boulo, Branco et le PC une explosion à la française, une déflagration historique, une révolution à l'ancienne, une Commune de Paris de 72 jours. Pour moi, ce ne serait, en France, qu'une révolution de plus avec une temporalité écourtée et à la française, où les Petites Gens se relèguent vite d'eux-mêmes à un second rôle pour laisser le pouvoir à des grands chefs.

En lisant la postface de son livre "Reprendre le pouvoir", écrite par François Boulo, nous avons l'impression que tout le travail de réflexion citoyenne de la base, de recherche par la base, réalisé depuis 2016, et avant même que n'existent les Gilets Jaunes, en des centaines de Conventions ouvertes à tous n'a pas été fait et que son livre se place à l'an zéro de ce qui va se faire. Je cite en vert les propos de François Boulo. Arrêtons de nous mentir. Pendant que le cirque des élections consacre notre impuissance à changer le cours des choses, le mur des réalités ne cesse de nous rattraper. C'est dommage, et pour moi François Boulo hypothèque par avance nos chances de la reprise du pouvoir par les citoyens, alors qu'un programme dense, complet, détaillé est mis en place depuis 2016 pour un Avenir en Commun par un mouvement politique citoyen et non pas par un parti. François Boulo ne cite strictement jamais la Révolution Citoyenne. Ce mouvement politique s'est justement totalement détaché de ce cirque des élections, des alliances et combines de partis et offre un programme et ne cherche pas des chefs à montrer et à étaler avec du beurre. Ce mouvement politique a ses chaines de diffusion sur YouTube. L'une de ces chaines YouTube a tout de même 519.000 abonnés et avec un nombre immuablement croissant. Pour moi, avec cette position de ne surtout jamais en parler et de ne pas en donner les liens, François Boulo est lui-même un acteur du prochain extrême resserrement à droite fascismo-macronien qui aura lieu aux Présidentielles de 2022 tout en voulant offrir aux lecteurs les outils intellectuels pour observer et comprendre notre monde et notre société. François Boulo préfère se référer à Nuits Debout, oubliées depuis longtemps et restées sans le moindre des effets, ni même sans un reste d'overview effect dans les mémoires. Ni les Nuits Debout, ni les Gilets Jaunes ne sont parvenus à apprendre que nous sommes tous les membres d'un même équipage. Il ne nous reste plus que 11 mois devant nous, on ne peut occulter le travail citoyen, pour préparer la Révolution Citoyenne, qui se réalise depuis 2016 et espérer un tirage suffisant de son livre "Reprendre le Pouvoir" pour affirmer que Elever notre niveau de conscience politique est une étape nécessaire pour réussir, ensemble, à reprendre le pouvoir. Tout ce qui n'est pas identifié comme un programme politique aujourd'hui, en mai 2021, fera partie du cirque des élections que dénonce pourtant François Boulo et est de la magouille politique qui mettra en place la brochette fascimo-macronienne qui amusera les médias, les irresponsables, les 57% d'abstentionnistes, les misanthropes et les dysanthropes. Vous savez tous que toujours aujourd'hui, 11 mois avant l'échéance électorale la plus cruciale de la France depuis la guerre d'Algérie, hormis un seul mouvement politique citoyen, il n'y a aucun parti politique en France qui a un programme pour 2022.

Premièrement: nous ne pouvons être heureux dans une société gangrénée par la pauvreté, l'insécurité et la peur du déclassement (par insécurité, l'auteur ne fait pas échos aux fascises, à Macron, aux macroniens, mais vise l'insécurité existentielle, sociale et économique des gens). Deuxièmement: nous ne construisons pas un monde plus juste uniquement avec de stériles indignations. Crier sa colère dans la rue, aussi légitime soit-elle, ne suffit plus. Il faut s'armer intellectuellement pour identifier l'adversaire et les moyens de le combattre. Troisièmement: la bataille des idées politiques se joue prioritairement sur le terrain économique. Tant que nous ne maitrisons pas les bases en la matière, nous serons toujours en proie aux manipulations et aux mensonges.

Au moins pour Boulo et Branco, il n'y a pas d'égocentrisme cultivateur. Le livre de François Boulo est très utile, pratique et nécessaire, car il est d'un seul tenant, avec une progression et contient 19 Chapitres avec des titres clairs et chaque fois au moins 4 à 5 sous-chapitres avec chaque fois tout autant des titres simples et clairs. C'est bien plus pratique qu'un site web (même si mon site a plus d'1 million de visites par an), où une progression n'est pas visible car nous ne sommes que devant un écran où il faut cliquer sur des liens hypertextes qui vous mènent dans un nouvel écran avec une nouvelle mise en page. L'élan d'écriture de François Boulo, de Juan Branco ou le mien sont les mêmes. Donner les clés indispensables à la compréhension du système politique pour nous permettre de reprendre le contrôle de nos vies. Mais pour moi, quand nous avons repris possession des mots, nous n'avons plus besoin de faire la révolution, la bifurcation viendra d'elle-même à nous, debouts, vent debout, droits dans les yeux. Get up, stand up for your mind. Henri Michaux parlait du "panorama autour de la tête" et du "panorama dans la tête". Pour Michaux "l'Homme n'est qu'une âme à qui il est arrivé un accident, celui d'avoir un corps". C'est donc pour moi une raison suffisante de rester debout et de se regarder en face et de cerner mon corps social et d'Humain. Pour ma part, je le dis avec exigence. Pour moi, il y a du parl'être et du parler, qui sont tout autant dedans que autour et en dehors de tout un chacun. Face aux électeurs inscrits je n'ai aucune indulgence. Liberté, liberté, liberté, mais nous devons rechercher notre liberté de travailler à notre esprit critique. Chacun le peut. L'esprit critique est pour moi en symbiose avec la raison d'être. L'esprit critique n'est pas la haine du musulman, du migrant, du pollueur, du capitaliste et du financiariste. La force vient de l'entendement, pas du saccage. Ceux qui me suivent voient que toutes mes lignes depuis le 06 VI 06 ne sont pas conduites par la haine, mais que j'ai souvent le sens caustique du frontalier qui relève du cabaret rhénan.

En lisant la table des matières, les titres et les sous-titres, je n'ai déjà rien trouvé qui est contraire à ce que je pense, que je développe et que j'ai analysé sur mon site en 672 analyses depuis le 06 VI 06. Je ne reprendrais que quelques points du livre de François Boulo qui renforcent mon analyse, je ne suis pas expert en lutte et confrontation sociales directes syndicales et politiques.

L'endettement de la France face à son PIB: La réalité est que les niveaux d'endettement public sont dus en grande partie à la crise financière de 2008 où les Etats ont décidé de porter secours aux banques, car le système mondial menaçait de s'écrouler. Mais plutôt que de nationaliser celles-ci dont la valeur était réduite alors à néant, ce sont les citoyens qui ont épongé les dettes contractées par les banques. En régime néo-libéral, les ultra-riches ont trouvé la formule magique: privatiser les profits mais socialiser les pertes. Enfin! Depuis 2008 je ne cesse d'écrire ceci et à chaque fois de l'illustrer par des données issues de la Fed', de la BCE ou des Etats Membres de l'UE. Plus haut dans ce post je vous ai rappelé que la BCE a claqué 17.000 milliards d'€ pour racheter sans condition ni contre-partie les dettes pourries et irrécouvrables des banques issues de la spéculation financière criminelle sur leurs produits financiers dérivés. A ces 17.000 milliards se sont ajoutés dans chaque Etat les rachats directs effectués par les banques centrales nationales et financés par les dépenses publiques, ce qui ramène le bail-out public en Europe à ~~~20.000 milliards d'€ . Le PIB de l'EU étant de 12.000 milliards. Je critique ici fermement François Boulo de ne pas avoir approfondi sa recherche, de ne pas avoir donné de chiffres alors que pour la rédaction de son livre il était entouré d'experts et d'économistes de renom! Il a pourtant écrit lui-même dans sa postface >>> Troisièmement: la bataille des idées politiques se joue prioritairement sur le terrain économique. Tant que nous ne maitrisons pas les bases en la matière, nous serons toujours en proie aux manipulations et aux mensonges. Mais en occultant les chiffres officiels, François Boulo ne fait rien d'autre que ce que même des politiciens vraiment à Gauche font: ils minimisent à outrance déjà le déversement de la BCE sur les banques. Ils le ramènent à 2300-2800 milliards d'€, alors qu'elle a enchainé depuis 2008 plus d'une vingtaine de plans Quantitative-Easing / Facilitations Quantitatives de rachats de pertes privées des banques intitulés  "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance..." et que même Michel Barnier, UMP et Commissaire Européen au Marché Intérieur avait déjà déploré en 2012: "entre octobre 2008 et octobre 2011, la Commission européenne a approuvé environ 4500 milliards d'euros d'aides d’État en faveur des établissements financiers, ce qui équivaut à 37% du PIB de l'UE". En 2021 la BCE rachète toujours mensuellement, en dehors de la Crise du Covid, pour 80 milliards de dettes pourries aux banques qui remontent à leurs spéculations financières qu'elles ont même amplifiées depuis 2008. François Boulo ne dit pas non plus que toutes les banques systémiques too-big-to-fail sont depuis 2008 toujours en faillite technique en 2021 à cause de leurs spéculations financières passées et actuelles. Là, François Boulo a esquivé manifestement son objectif. L'a-t-il fait sciemment? A mon avis, il l'a fait sciemment, car avec une telle bombe il aurait été, comme Juan Branco aujourd'hui, écarté des plateaux et des interviews. Donc, pour moi, François Boulo, est lui-même acteur de ce que j'appelle la compromission universelle, tout en nous expliquant faire le contraire. Son comportement est une stratégie, il attend la diffusion de son livre "Reprendre le Pouvoir", seulement sorti en mars 2021, mais comme je l'ai expliqué plus haut, nous n'avons plus le temps avant les Présidentielles de 2022, il ne reste que 11 mois!!! François Boulo ne dispose pas d'une notoriété suffisante pour sensibiliser et mobiliser, et à mon avis, il est contreproductif que de ne pas s'associer à un mouvement politique de citoyens de la base qui s'unissent dans une Révolution Citoyenne. Sont-ils tellement moins valables que les Gilets Jaunes? Ou que Nuits Debout? C'est attristant.


L'Euro: je suis actuellement à la page 113 et je passe aux chapitres sur l'Euro, et j'en attends beaucoup, surtout au regard de mon § précédent. François Boulo consacre 23 pages à l'€ et à la BCE depuis Maastricht de 1992, à l'introduction de l'€ en 2002, jusqu'à 2021. C'est bien écrit, c'est simple et compréhensible par tout le monde, même si on n'a aucune notion de l'économie. Par contre il n'a malheureusement ni approfondi ni apporté des informations chiffrées sur la socialisation des pertes colossales des banques issues de leur spéculation financière sur les produits financiers. Michel Barnier avait au moins eu un élan d'honnêteté début 2012 en en parlant dans un communiqué officiel et en la chiffrant. François Boulo décrit parfaitement bien, ce que tout le monde sait: une union monétaire sans union fiscale, sociale, budgétaire et des politiques économiques n'est qu'une bombe à retardement qui explosera de toute façon. Il parle très bien des attributions et compétences de la BCE qui ne peuvent être que économocides, mais malheureusement il n'écrit pas une seule ligne sur le fait que depuis 2008 la BCE est d'elle-même et sans demander l'avis à personne sortie des Traités Européens en les violant avec sa politique dite officiellement "non conventionnelle" de rachat gigantesque depuis plus de 12 ans des pertes pourries et irrécouvrables des banques. Il aurait au moins pu violemment s'en insurger quand il rappelait "qu'il est interdit à la BCE de racheter des dettes des Etats". Sur 267 pages, il n'a jamais confronté le lecteur à cette violente contradiction de l'Europe et de la BCE.

La désindustrialisation de la France qui résulte du marché commun de l'Europe, du néo-libéralisme, des accords de libre-échange: François Boulo l'a très bien décrit: "l'Union Européenne: la religion des fidèles", ou bien "cela fait au moins 40 ans que les dirigeants politiques français promettent l'Europe sociale. Mais elle ne vient jamais". Mais quand il s'exprime au sujet de la part des produits manufacturés et des services dans le PIB, il n'écrit strictement rien au sujet de l'industrie française de l'armement qui représente 51% de la production industrielle de la France. Il n'écrit pas non plus que la France dilapide son budget avec des dépenses publiques colossales pour jouer à la guerre autour de la planète (Rafale Papers >>> Hollande - Macron au coeur d'un scandale d'Etat). Il n 'écrit pas non plus que la France vend ses avions de combat Rafale aux dictateurs égyptien ou d'Arabie Saoudite. Là aussi, je trouve que François Boulo est acteur de la compromission universelle en occultant ces informations. Son livre "Reprendre le Pouvoir" était justement le lieu pour dénoncer la politique belliciste de la France sous couvert d'amitiés avec des dictateurs allant aussi jusqu'au Mali ou au Tchad. Pourtant François Boulo dénonce scientifiquement les méthodes socio-psychollogiques de censure appliquées par les médias, les influenceurs officiels et du gouvernement qui sont "proches de la spirale infernale de la dérive autoritaire et du totalitarisme". Avec sa question "Les citoyens complices de la dérive autoritaire?" il dénonce cette inhibition, ce genre de "chilling effect", que les citoyens s'appliquent aussi à eux-mêmes pour ne plus voir, ne plus penser, pour surtout ne plus réfléchir et ne plus critiquer, pour ne pas se mettre en marge de la masse, et pour croire le parler et le parl'être diffusés par toutes sources proches des affaires allant jusqu'au Parlement et au Sénat. Pourquoi François Boulo se donne-t-il alors des limites? En quelques phrases de plus c'était fait. Il sait donc aussi parfaitement parler de "l'Etat: institution mise au service du capital" et des "médias: propagande au service du pouvoir". Il écrit bien lui-même qu'il existe en France "une demande d'autorité provenant de la société elle-même".

Les institutions et la conscience politique: Parmi les aspirants au changement, le débat institutionnel fait rage. Certains militent pour une refonte intégrale de la Constitution par la convocation d'une Assemblée constituante composée de citoyens tirés au sort, d'autres aspirent uniquement à modifier certaines dispositions de l'actuelle Constitution. Il y a les partisans d'un passage à la VIème République et ceux qui restent attachés à la Vème République. Certains ne jurent que par le référendum d'initiative citoyenne, d'autres estiment que l'essentiel est que les représentés (les citoyens) écrivent les règles de la représentation en lieu et place des représentants (les élus). Malgré toutes les bonnes volontés et les meilleures intentions du monde, les excès, approximations ou facilités de raisonnement sont malheureusement fréquents. Parce que le sujet est éminemment sérieux et essentiel, la rigueur doit être de mise. Une certaine forme de prudence aussi tant la matière constitutionnelle est complexe. Voilà. C'est tout sur la VIème République. En 10 lignes il bazarde la VIème République et les 7 millions d'électeurs qui avaient voté aux Présidentielles de 2017 pour un candidat, le seul, qui avec son mouvement politique et des milliers de citoyens de la base avait corédigé en commun le programme intitulé Avenir en Commun. Nulle part, dans son livre, François Boulo ne donne jamais le nom d'un politicien de gauche, hormis celui de Mitterrand mais pour des besoins de replacer ses propos dans le cours de l'histoire. Je viens de faire avant ce billet une recherche interne sur mon site: sur 672 analyses souvent très détaillées et très longues je n'ai écrit que 7 fois "Mélenchon", que 5 fois "Les Insoumis", que 13 fois "LFI", car mon site n'est pas pour de la propagande. Mais il était du devoir de François Boulo de recenser des politiciens et des mouvements politiques qui s'attèlent effectivement à la Reprise du Pouvoir par les Citoyens. Je trouve donc que François Boulo est l'égal des ces 8 patrons des médias qui censurent ce qui ne leur plaisent pas. François Boulo est vraiment acteur de la compromission universelle, mais en plus il l'est en son nom propre. Immédiatement après ces minuscules 10 lignes qui sont seules dans tout son livre de 267 pages à traiter de l'idée de la VIème République, il traite du RIC - Référendum d'Initiative Citoyenne des Gilets Jaunes, qui existe dans les propositions de LFI depuis 2016 et donc depuis plus de deux ans avant cette revendication cardinale des Gilets Jaunes qui se sont levés à partir de l'automne 2018. Sur mon site j'ai écrit une série d'analyses ou plutôt de billets d'humeur sur les Gilets Jaunes, et par exemple "Un RIC pour quoi faire?" après avoir été fortement éjecté en dehors des manifestations et tiré par le bras par eux deux samedis de suite en automne 2018.

Je conseille ce livre à tous, mais pour ma part il m'a déçu, et j'y vois tout de même une malhonnêteté intellectuelle. François Boulo n'écrit rien sur la Convergence des Luttes entre Gilets Jaunes, syndicats et le reste de la société civile en burn-out et en souffrance. François Boulo aurait-pu faire un recensement de ceux qui proposent effectivement un changement pour que les citoyens prennent et reprennent le pouvoir. Il critique certes nos institutions, mais n'exprime pas un seul mot sur l'Article 49-3 et sur les Ordonnances qui permettent sous la Vème République, et avec Macron en tête, de contourner en entier Parlement et Sénat pour faire passer ses sales politiques qui a chaque fois amplifient gravement le Dumping Humain: Lois Travail 1 et Loi Travail 2 de Macron-ministre, Ordonnances Travail de Macron-président, Loi Sécurité Globale, Loi Séparatisme, Loi Laïcité, Loi sur la violente diminution de l'assurance-chômage, Loi sur les retraites, Loi sur la consommation de drogue et la sécurité.
Ces Lois sont le corpus du gouvernorat de Macron de 2017 à 2022. Il n'y a rien d'autre.

Je vous donne ci-dessous quelques unes de mes analyses prises dans mes 672 postings pour vous expliquer comment les électeurs inscrits ont abandonné leur Etat et leur République pour organiser le Dumping Humain global. Certes, le NON au TCE - Traité Constitutionnel Européen avait été contourné par la Commission Européenne, le Parlement Européen, le Parlement et le Sénat français réunis à Versailles en Congrès, mais il y avait toujours dans TOUS les scrutins qui avaient suivi depuis 1992 la possibilité d'exprimer son refus et les campagnes politiques de partis politiques ou simplement citoyenne de grande envergure avaient toujours existé: comme pour la campagne du NON ou le refus du dumping des Travailleurs Détachés, "Plombier polonais", qui plonge dans la pauvreté sur toute l'Europe de l'est à l'ouest tous les Travailleurs. Mais le monde des Travailleurs avait préféré augmenter à chacun des scrutins son approbation de l'extrême resserrement à droite et des fascistes. C'est tellement plus drôle, la haine, que de reprendre le pouvoir politique par sa propre réflexion et par son engagement pour la société et les autres. C'est l'expression de la compromission universelle, dans laquelle je n'ai jamais versé. >>>

23-12-2010 >>> Quo Vadis Ökonomik? / 1993-2011, "Crise financière", tous savaient mais voulaient profiter des "dividendes de la paix"

07-06-2009 >>> Congrès de Versailles, Résolutions Leinen = la Guillotine de la Démocratie en Europe

26-11-2008 >>> Europe de Maastricht: Organisme de privation et de transfert de richesses, de savoirs, de pouvoirs et de droits

04-02-2008 >>> Europe du Dumping social: Directive Service, Libre Circulation des Travailleurs, Travailleurs détachés - Laval Partneri

24-05-2010 >>> Destruction par les Marchés - Les Réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA

10-01-2009 >>> Etat Providence bancaire: privatisation de la création de monnaie, du Trésor Public - Eclatement de la bulle des CDS

28-12-2010 >>> De l'illusion suprématiste de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite à l'Europe des lobbies

12-11-2011 >>> BCE - Souveraineté de la Création monétaire / Monétisation de la dette publique des actifs bancaires légués

29-05-2017 >>> Selon le CNCDH les accords de libre échange 'de nouvelle génération' CETA TTIP JEFTA sont une violation des Droits de l’Homme et du Droit du Travail

27-05-2017 >>> Renégociations des Traités Européens / Dialogue avec la Société Civile... des lobbies / Accords de libre-échange JEFTA, CETA, TiSA, TTIP, EU-Mercosur

11-05-2017 >>> Renégociation des Traités Européens contre Excit, l'Exclusion des Citoyens Européens? Programme de L'Avenir en Commun des Insoumis

24-10-2017 >>> Travailleurs détachés: le Dumping humain continue et le nouvel échec européen de Macron

29-12-2017 >>> Le dumping humain: le modèle social à la française du Président Macron contrôle les chômeurs.

18-11-2017 >>> Le dumping humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans

28-08-2019 >>> Sylvie Goulard, Commissaire Européen de Macron, néo-libérale membre du lobby Bruegel, de EPFSF, du TPN, du G30, de EUROFI, du "fédéralisme assurantiel"

19-12-2020 >>> De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière

12-12-2020 >>> Budget de l'Union Européenne: l'Europe déconfine dans la joie le fascisme just-in-time de Viktor Orbán de Hongrie et de la Pologne du PiS - Échec et mat pour la démocratie

25-12-2020 >>> Brexit, le penalty de Bruxelles tiré contre l'Europe: le top des opting-out, le CETA au coeur de l'Europe - l'Europe sous la tutelle de la City de Londres et du Delaware

29-12-2020 >>> Brexit: mutisme de Bruxelles sur la fintech et les zombie-banques too big-to-fail de la City et de l'Europe - Comment a été vidé l'accord de libre-échange EUUK sur le Brexit?

05-02-2021 >>> 2008: "Je ne tolérerai plus les criminels de la finance" / 2021: "Il faut faire racheter les dettes publiques par la BCE"... puis on repasse au Dumping Humain

01-03-2021 >>> die Tageszeitung du 01/03/2021 >>> "De Sarkozy à Macron: le président français a des pouvoirs comme un dictateur" / ( De 2017 à 2022 les électeurs inscrits le lui accordent bien )
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7. avril 2021

Lever le brevet sur les vaccins Covid-19: destruction de la santé publique depuis l'OMC, les Accords AGCS+ et ADPIC+ jusqu'au coup de grâce de l'Europe, du CETA, du TAFTA, de l'EU-Mercosur

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L'année 2020 mon site a eu 1 058 213 visiteurs et la courbe est ascendante en continu depuis septembre 2020. Avec 273 106 en janvier et février 2021 nous pourrions avoir 1 638 636 visiteurs en 2021

 

 

Ayant enseigné l'allemand appliqué au management international en Master Grande École à l'EM-Strasbourg et en M2 au droit de la propriété artistique, intellectuelle et littéraire au CEIPI, et ayant aussi été pendant 11 ans traducteur juridique pour l'Office Européen des Brevets de Münich et de maisons d'édition, je n'avais jamais renoncé ni renié ni caché mon engagement intellectuel pour les solidarités locales, régionales et globales en gardant toujours exactement devant mes yeux et en mettant exactement devant les yeux de mes étudiants l'orchestration du capital humain qui s'est élevé en management du Dumping Humain global. Mes cours, qui ne fonctionnaient que sous forme de débats, adossés sur mes énormes polycopiés, étaient toujours houleux, car le cœur de cible de ces formations universitaires et de Grande École était composé de jeunes issus de "bonne famille" qui avaient soif de s'accomplir dans des carrières opulentes et brillantes avec un hyper-loop linguistique qui leur permettait de considérer la planète comme leur supérette où la donne n'est que de fermer le porte-monnaie, cercueil de leur conscience, pour combler l'approvisionnement systémique de leur propre demande "même si dans leurs fondamentaux ils savent que...". Textuellement ils se justifient aussi en expliquant leur "dichotomie cognitive avec laquelle ils peuvent vivre, car pour l'instant ils veulent se faire plein de fric et avoir une famille". Textuellement, dans le plus pur des rituels des Concours HEC, où je donnais un 20 pour l'aptitude à l'entourloupe et un 0 pour le QH - Quotient Humain. A ma question s'ils peuvent toujours fonctionner ainsi après 5 ans de Greta Thunberg et de FFF- Fridays For Future, d'un geste évasif ils écartent en regardant au plafond. Plus que très majoritairement mes étudiants m'avaient apprécié et redemandé; j'étais leur sparring-partner, sur moi ils exerçaient leur argumentaire pour que, quand ils seront des décideurs, ils sauront comment faire baisser le ton à leurs opposants et surtout aux syndicats. Mes étudiants allaient en cours, moi j'allais au spectacle qui avait lieu dans la salle. Pendant 41 ans. Avec la crise issue de l'année-Lehman 2008, mais aussi avec la crise économique liée au Covid-19, certains reviennent à moi par les réseaux professionnels avec une pensée affectueuse, après leur 1er ou 2ème burn-out, ou simplement pour voir si j'étais déjà mort. Peut-être qu'une urne peut être entendue comme une borne kilométrique. L'un de mes anciens étudiants n'avait effectivement pas dépassé le stade du Covid. A 31 ans.

Si vous cherchez sur Google CETA droit des brevets d'invention mon site est depuis 2007 et comme si souvent pour beaucoup d'entrées en page 1. Pour cette analyse d'aujourd'hui je suis en page 1 et ligne 2 de Google si vous cherchez lever brevet vaccin covid 19 libre échange. De même pour lever brevet vaccin libre échange. De même pour OMC CETA lever brevets vaccins aussi dès le jour de sa publication.

J'avais donc lancé mon site web le 06 VI 06 en traitant d'abord de la biodiversité, des génocides bio-technologiques, des libéralisations tous azimuts du commerce au service de l'hémisphère riche et de la brevetabilité du vivant. En fin de semestre mes supérieurs hiérarchiques, doyens et directeurs, me donnaient dans une chemise les évaluations anonymes de mes étudiants sur mes cours et sur mon présentiel détonant mais jovial. J'avais quasiment toujours le top des rankings et souvent apparaissait la remarque: "Monsieur ThR est de gauche, mais avec lui on peut parler." Maintenant je vois sur LinkedIn qu'ils ont des postes scintillants autour de la planète, qu'ils sont des financiaristes chez UBS, HSBC, EY, Deloitte & Touche, Airbus, etc, qu'ils sont des Senior Directors of Business Performance at Parthenia & Charybdis, etc dans des entreprises dont la prosodie publicito-informative me fait baisser les yeux de honte, pas de honte pour eux, car ils ne sont pas capables d'éprouver de l'empathie anthropologique et parce qu'ils se mettent en avant dans du "social business" tout en appliquant avec bonheur et félicité la prédation sans disruption. Évidemment, la différence entre eux et moi, est que je ne suis qu'un bavard et que eux ils bossent. J'avais inventé le concept du Dumping Humain dès 2008 sur mon site RzM67 pour l'opposer à ce avec quoi mes étudiants se gargarisaient, à savoir le Capital Humain; c'était leur manière à eux de s'imaginer qu'ils pensaient, agissaient et vivaient avec la jauge de l'humain dans leur poche. Mais je n'étais bien sûr pas dupe et je leur répétais souvent >>> tu penses que tu es génial, soit, mais souviens-toi que sous tes ordres il y aura au moins 1000 personnes qui travaillent pour vivre. Aujourd'hui ils récitent en carrousel à tout subalterne présentié, distancié, détaché ou licencié >>> "You are more than just a number".

Avec l'incapacité de notre Europe et la chienlit de la France face à la pandémie du Covid-19, je vois que tous mes avertissements que je rédige sur mon site depuis le 06 VI 06 au sujet de l'OMC, de ses 14 accords connexes comme l'AGCS et l'ADPIC, l'AGCS+ et l'ADPIC+ et au sujet des accords de libre-échange officiellement dits "de nouvelle génération" comme CETA, JEFTA,TTIP/ TAFTA, EU-Mercosur, etc étaient clairs et justes. Je n'étais pas devin, il suffisait de s'informer et de ne pas gober ce "récolter les dividendes de la paix" que TOUT le monde et tout le monde ont entonné en boucle après la Chute du Mur de Berlin de 1989. Cette mantra voulait dire >>> "à moi l'oseille, et toi d'ici ou du tiers-monde dégage, c'est moi qui ordonne et fructifie". Dès juillet 2007 j'avais été personnellement témoin du bank run de la Northern Rock en Écosse qui annonçait ladite Crise des Subprimes et l'année-Lehman 2008. Avec le Covid-19, ce n'est plus le Travailleur Détaché, le Plombier Polonais, le Travailleur d'ici, l'agriculteur du Burkina Faso ou l'Indio d'Amazonie qui se font laminer par ce turbo-capitalisme et cette financiarisation ultime, c'est 100% d'entre nous qui évaluent ce qui leur reste comme plasticité devant la mort. Elles viennent de comprendre, ces élites, que la mort est pour tous, destinée à tous, et que proportionnellement elle est plus issue de la main de l'homme que de la fin d'une pérennité désirée. Dans 5 jours je vais tout de même avoir ma première piqure AstraGuernica, je suis doté depuis ma naissance d'une double-comorbidité sociale et politique, mais je ne sais même pas si ici je suis dans une démarche de death-wish ou de survie avec une thrombose intermédiaire. Vamos a la thrombose.

Si vous allez plus près au bas de la page d'accueil de mon site vous voyez que j'avais mis dès le 06 VI 06 un bottom banner "Hors AGCS". Je savais parfaitement que ladite libéralisation des services publics, qui n'allait de pair qu'avec une privatisation à outrance mais surtout qu'avec une énorme suppression d'emplois, allait nous mener à des catastrophes humaines comme celle de notre système hospitalier dépassé dans le Covid 19 par la demande en air frais et obligé de procéder depuis un an au triage entre des personnes à jeter tout de suite et des personnes à encore soigner. Évidemment la société toute entière préférait taxer des gens comme moi de "gauchiste", de "communiste", "d'ultra-gauche", de "gauche de la gauche", "d'extrême gauche" pour ne surtout jamais un peu réfléchir et pour se sentir si bien dans sa chair du moment en se tapant sur les cuisses. Plus de 100.000 lits d'hôpital ont été supprimés en 20 ans, avec une population qui augmente. Entendez-moi bien, j'applaudis les soignants restants. D'ailleurs ça fait déjà 1 an que plus personne n'applaudit aux fenêtres le soir à 20 heures. Cette destruction de la santé publique en France était encadrée par la "Logique de Performance" de la LOLF - Loi Organique relative aux Lois de Finance qui s'applique à toute l'Administration depuis 2006 et que Laurent Fabius, PS - encore un du PS, avait totalement appuyée en tant que Ministre des Finances. Tous nos supérieurs hiérarchiques supprimaient à tour de bras tout ce qui bouge et nous disaient "ce n'est pas moi, c'est la LOLF". Saviez-vous qu'à cause de la LOLF la France a en 2021 autant de juges qu'à l'année 1900 alors que nous sommes 27 millions de plus. Et qu'est ce que l'on se faisait passer pour arriéré ringard quand nous parlions encore un peu de l’État Providence! C'était un truc de vieux. Maintenant, vous l'avez sous les yeux notre État Déliquescence qui ne marche plus depuis au moins 10 ans. Nous tous comptons les jours, certains encore avec leurs doigts, d'autres plus vraiment. Et notre jeunesse est sacrifiée. Au nom de quoi au juste?

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Pour traiter de la question de lever le brevet sur les vaccins contre le Covid-19, je vous redonne maintenant in extenso ci-dessous ce que j'avais écrit sur mon site le 3 septembre 2008. Mon texte d'il y a plus de 12 ans se voulait être un constat sur l'état de notre monde qui s'engouffrait dans la libéralisation ultime et la privatisation de tout et de n'importe quoi, jusqu'à la dépossession du facteur vie dans la vie de tout un chacun. En le lisant vous pourrez apprécier sans utiliser de loupe ce qui pourrait passer à vos yeux comme un texte prémonitoire. Il n'en est rien, il suffisait d'être informé. Avec les yeux d'avril 2021 mon texte change tout de même de dimension. Ce texte prouve aussi que je suis un insoumis avant même que qui que ce soit n'ait pensé à fonder le mouvement LFI - La France Insoumise, ce qui me permet sans problème de placer sur chaque mot mon signe diacritique. Je suis étonné de voir que mes propos depuis ce 06 VI 06 auraient tous pu être ceux de LFI, mais j'avais une à deux décennies d'avance, voire encore tellement plus dans mes écrits personnels car ce contenu est aussi ce que j'enseignais en allemand à mes étudiants dès 1992. Pourquoi 1992? Parce que j'étais passé à "Windows 92" pour faire mes polycopiés que je leur donnais. Je vous ai donc fait aujourd'hui un copié-collé de mon texte de ce 3 septembre 2008 sans le modifier le moins du monde. J'ai juste mis des liens en hypertexte et au prétérit ou au passé les verbes qui étaient au présent, et j'ai parfois mis entre parenthèses un commentaire pour vous souligner l'était face à l'existant actuel à la vue de ce "révélateur" qu'est le Crise du Covid-19 qui remet ENFIN à plat le modèle de notre société dont l'aboutissement ultime est, après le Dumping Humain, de mettre chacun par anticipation devant sa mort non pas avec la Covid-19, mais avec l'incapacité de notre société, surtout dans l'Europe, à s'organiser efficacement, rapidement et de manière coordonnée et planifiée pour remettre les gens du bon côté de la vie.

Étant insoumis depuis ma naissance il y a plus de 67 ans, j'avais été il y a 16 ans dans le mouvement "Rénover Maintenant" d'Arnaud Montebourg un peu plus d'une 1/2 heure. A une réunion à Strasbourg j'avais immédiatement compris que nous aurions dû être des potiches pour le PS, mais des potiches à canaliser et à étouffer. Le cadre qui nous avait reçu était une ordure de parti. Chacun de ses mots puait à des kilomètres. C'est pourquoi j'avais alors lancé mon site "Rénovez Maintenant 67 - RzM67" mais en conjuguant le verbe à la deuxième personne du pluriel, car pour moi un Citoyen ça pense, ça se fait entendre et ça vote et on ne lui dicte rien. Ensuite j'avais effectivement tenu environ 1 mois dans un mouvement que nous avions créé à Dijon et qui s'appelait "Rénova(c)tion Socialiste", mais j'avais claqué la porte en ayant vu qu'un certain Moglia du PS du nord de la France était venu pour noyauter et se profiler avec toutes ses sales arrières-pensées qui ne relevaient que de son ambition égocentrique et de carrière. J'avais tout de même envoyé mon texte ci-dessous pour le Congrès du PS de Reims d'octobre 2008 et je l'avais aussi envoyé à Benoit Hamon, PS, qui faisait aussi semblant de secouer sa tunique de l'infamie. Mais il était passé à la poubelle et, à les lire, strictement personne à ce Congrès et ni Hamon n'avait évoqué dans leurs programmes ces sujets que j'explique dans mon texte et tout au long de mon site depuis le 06 VI 06.

Pourquoi est-il intéressant de lire ce texte du 3 septembre 2008? Bien sûr, il est totalement légitime de déclamer "Halte à la globalisation néo-libérale", mais il est instructif de comprendre dans les détails son historique et surtout son cadre que notre société s'est donnés pour réaliser le Dumping Humain total. Il permet de comprendre pourquoi lever le brevet sur les vaccins du Covid-19 est tellement maintenu emprisonné dans une impossibilité bétonnée et structurée dans tous les détails. A la deuxième partie de mon texte j'ai changé les verbes "il faut" par "il aurait fallu" pour simplement souligner qu'il n'y a jamais eu dans le moindre des détails un changement de paradigme, bien au contraire. La cinématique de l'évolution humaine a été totalement accaparée et dirigée par les investisseurs depuis 1989, depuis ces 3 décades perdues. Alors, vous savez tous que l'OMC est morte après Doha, Seattle, Cancùn. Ces sommets de l'OMC étaient au moins hypermédiatisés car ils étaient toujours accompagnés d'un festival off, d'un P8 - FSM - Forum Social Mondial totalement alternatif et mouvementé et encerclé par les barbelés des forces de polices extraordinaires. Les pays du "tiers-monde" et les insoumis encore prématurés n'en voulaient plus de cette OMC. Cette OMC morte avait donc été remplacée par force pour contourner les troubles de rue par des milliers d'accords bilatéraux qui pouvaient être établis dans des genres de "Palais Vivienne". Mais tous ces accords épars, multiples, avec des facettes toujours différentes, ne semaient qu'un trouble aux yeux des investisseurs au raisonnement binaire. Les Investisseurs ont donc réussi leur plus grand coup du millénium, celui de pousser les États à établir des "Accords de Libre-échange de Nouvelle Génération" comme le TTIP/TAFTA, le CETA, le JEFTA, le EU-Mercosur. "Accord de libre échange de nouvelle génération" est bien la terminologie officielle, mais strictement comme tous les accords précédents de libre-échange, ils ne sont que des accords de concurrence déloyale et faussée qui offrent très officiellement aux Investisseurs le très officiel "Privilège de l'Investisseur". Cette "génération" continuait à générer la destruction de l'Humain au profit du profit financier du 1%. J'ai écrit ces dernières années toute une série d'articles à ce ce sujet. Je les remets plus bas dans cette analyse dans une liste en liens hypertextes. Seul le Ministre-Président wallon, Paul Magnette, le "Astérix wallon", s'était opposé à ces accords et Macron l'avait lamentablement mis en boîte. Macron avait fait du CETA un thème central de sa campagne présidentielle de 2017, et c'est sur ce programme qu'il avait été élu. Avec Macron, 1er de cordée mais élu aux P&L-2017, la Lutte des Classes continuait à se faire sans nous et par-dessus nos têtes. Seul le Ministre-Président wallon Paul Magnette s'était opposé au CETA et n'avait pas apposé sa signature à l'Accord. Mais Juncker et le Parlement européen avaient réussi à contourner le NON de l’État régional de la Wallonie, comme c'était le cas pour le NON au Référendum sur le TCE - Traité Constitutionnel Européen de 2005, renversé en France avec le putsch du Congrès de Versailles du 7 juin 2007. Si vous cherchez sur Google civil society dialogue JEFTA mon site est en Page 1 Ligne 3 pour mon analyse du 27 mai 2017 >>>  Renégociations des Traités Européens / Dialogue avec la Société Civile... des lobbies / Accords de libre-échange JEFTA, CETA, TiSA, TTIP, EU-Mercosur.

(note du 14 avril 2021 : l'Europe est le 1er importateur des produits agricoles issus de la déforestation de l'Amazonie par le fasciste brésilien Bolsorano. Grâce au Privilège de l'Investisseur, plus personne ne pourra s'opposer à leur importation ou à imposer une taxe spéciale ou des mesures coercitives. Une simple menace contre les exportateurs du Mercosur et les importateurs de l'Europe sera automatiquement contrée par une plainte de ces entreprises privées devant une cour arbitrale privée d'exception contre les 27. Le Mécanisme de règlement des différends interdit aux États de porter plainte dans cette cour arbitrale internationale domiciliée à Washington dans les locaux... de la Banque Mondiale: cette cour privée s'appelle ISDS - Investor-State Dispute Settlement  /  CIRDI - Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements. Macron a signé TOUS ces accords de libre échange de nouvelle génération).

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Voici donc mon analyse du 3 septembre 2008 que vous pouvez vous-mêmes retrouver dans ma catégorie "Zone Hors AGCS, hors ADPIC" >>>

Octobre 2008     -     Contribution Congrès PS, Rénova(c)tion Socialiste     -     Europe, solidarités locales, régionales et globales

L'OMC étant morte avec le Cycle de Doha, quel avenir pour les échanges internationaux et pour le commerce?

Contribution de Thomas Rudolf, Rénova(c)tion Socialiste, pour le Congrès du PS de Reims, d'octobre 2008.
Mon travail avait été mis à la poubelle avant d'arriver à Reims... le PS, ni ses composantes à sa gauche, n'étaient capables d'avoir une vision globale.

I – L’OMC -  En 1994, les pays contractants décident de remplacer le GATT (accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) par l’OMC, (Organisation mondiale du commerce).

L’acte fondateur de l’OMC (1° janvier 1995) concerne 3 secteurs:
- Annexe 1A : les marchandises (reprise du GATT)
- Annexe 1B : les services (AGCS - Accord Général sur le Commerce des Services)
- Annexe 1C : les accords sur les Aspects de la Propriété Intellectuelle liés au Commerce (ADPIC)

Les services concernés par l'AGCS étaient "tous les services de tous les secteurs à l’exception des services fournis dans l’exercice du pouvoir gouvernemental" (les domaines régaliens de l'État: armée, police, justice). Ces seules exceptions nommément stipulées dans l'Article IV de l'AGCS étaient celles de la "politique publique" et de la "sécurité nationale". Ces termes ne voulaient rien dire, chaque État signataire pouvait y mettre ce qu'il avait envie selon sa confession, ses croyances, ses pratiques. Le monde du commerce agissait vite et avec efficacité, ses réalités d'optimisation de marges opérationnelles et de rendements financiers ne lui permettaient pas de s'arranger avec de telles formules vides. Chaque Pays contractant disposait de la liberté de proposer la mise dans le secteur marchand des services qu'il avait choisis. La situation différait d'un Pays à l'autre. Le problème consistait dans l’interprétation de l’article 1, alinéa 3, qui précisait que : « par service fourni dans l’exercice du pouvoir gouvernemental s’entendait tout service qui n’était fourni ni sur une base commerciale, ni en concurrence avec un ou plusieurs fournisseurs de services ». Or, les secteurs où aucune forme de coexistence n’existait pas entre services gouvernementaux et privés étaient rares, ni l'éducation, ni la santé n'étaient épargnés par la coexistence.

Les accords et les négociations préalables à ces accords étaient fondés sur des demandes et des offres. Chaque partie (pays ou unions de pays) proposait une liste d’engagements des secteurs qu’elle s’engageait à libéraliser, ainsi qu’une liste de demandes adressées aux autres partenaires dans laquelle elle indiquait les services qu’elle avait voulu voir libéraliser. Un pays pouvait considérer que certains secteurs devaient être protégés et ne pas les inclure dans sa liste.

Les questions suivantes restaient donc posées:  1) Un service public était-il un service qui devait être apporté à tous et devait être obligatoirement fourni par l’État?   2) Une « base commerciale » correspondait-elle : - à la simple vente d’un service ou au paiement d’un prix forfaitaire établi pour responsabiliser les usagers, - et, s’il y avait vente de produit, que se passait-il lorsque cette vente dégageait un bénéfice?   3) Étant donné que les accords AGCS prévoyaient, à terme, que l’ensemble des services devait être ouvert à la concurrence, les secteurs protégés par la volonté des États (encore partiellement pour la santé, l'éducation… en 1995) ne seraient-ils pas obligatoirement soumis à la concurrence?

Il est inadmissible que ces accords, qui avaient des conséquences fondamentales sur notre vie de tous les jours et sur notre modèle de société, aient pu être négociés en secret au niveau de chaque État et au niveau de l'Europe par des instances non élues ou non responsables devant le Parlement européen comme la Commission Européenne. Il est inadmissible que la Directive Service européenne ait mis dans le secteur marchand tous les services, y compris ceux de la santé, de l'éducation et de la gestion de l'environnement, des eaux, des nappes phréatiques, des biotopes, des forêts domaniales… Il est donc inadmissible que chaque État-membre ait été obligé de transposer dans la législation nationale ces Directives Européennes. (note du 09 avril 2021 : en 2008, pressentant ce qui allait arriver comme par exemple l’incapacité de la France et de l’Europe à répondre à une pandémie comme le Covid-19, j’écrivais déjà ceci !!! >>> ) A très court terme une disparition des services publics en sera le résultat, il n'y aura même plus de société à deux vitesses, car il n'y aura plus de pluralité de choix. Les Pays du Nord, qui avaient remplacé massivement l'OMC, défunte depuis le G4 de Potsdam de 2007, par les Accords sur les l’ADPIC (Aspects de la Propriété Intellectuelle liés au Commerce) pensaient que les transferts de technologie entre pays n’étaient possibles qu’à la condition de fixer des droits de propriété intellectuelle à l'aide du droit des brevets d'invention, du droit des marques et des modèles & dessins déposés et des droits d’auteur. Plus rien n'échappait aux Accords sur les ADPIC et surtout pas les ressources naturelles et biologiques des Pays, les espèces variétales, les races animales, le corps humain ou des parties du corps humain.

Les Accords sur les ADPIC avaient donc apporté avec eux le brevet sur le vivant, donc sur les OGM, qu'ils imposaient sans rémission aux Pays du Sud et qui les privaient irrémédiablement de leur souveraineté alimentaire. L’extension du champ des brevets aux domaines du vivant générait de graves problèmes d’éthique qui ne pouvaient pas être contournés sans débat parlementaire et sociétal. L'AGCS et les Accords sur les ADPIC avaient été ratifiés par les gouvernements des Pays contractants sans avoir jamais été soumis à un vote parlementaire. De tels choix de société étaient d'ailleurs si graves, que le Congrès (je m’adressais par ma contribution au Congrès du PS… qui avait été mise à la poubelle avant même son ouverture) devait être convoqué pour une ratification qui entrainait, tout comme pour le Traité de Lisbonne du Traité Européen Simplifié, une modification qui allait jusqu'aux racines les plus profondes de la société française et de son mode de communication, de coopération et des échanges avec tout autre pays partenaire.

Le Règlement d'exécution de la Convention relative au brevet européen (CBE) pour le marché commun avait repris telle quelle, dans ses Règles 23ter à 23sexies, la Directive européenne (98/44EG) sur les brevets biotechnologiques qui instaure la brevetabilité du vivant et qui imposait sa transposition dans le droit national de chaque État européen. Il avait fallu réclamer un débat sociétal et parlementaire sur ces Règles de la Convention Européenne des Brevets et sur cette Directive Européenne qui instauraient un changement si fondamental des normes qu'un référendum était souhaitable pour mettre le peuple français en connaissance de cause et pour lui en conférer le choix (note du 09 avril 2021 : rien de tout cela, les partis, les influenceurs, les députés, les gouvernants ont tous laissé faire et laissé aller).

Le domaine du brevet sur le vivant représentait une gravité exceptionnelle puisque les grands groupes agro-alimentaires, chimiques et semenciers jouissaient d'un accès quasi exclusif aux séquençages génétiques de la génomique alors que jusqu'en 1993 toute ressource biologique faisait partie du bien commun universel de l'humanité. La nature était devenue propriété privée et une simple technique d'isolement d'un gène, qui n'est rien d'autre qu'une découverte et qui n'est pas une invention, donnait droit au dépôt d'un brevet délivré par les Offices nationaux ou par l'Office Européen de Brevets de Munich. C'était ainsi que le sang d'une tribu Indio d'Amazonie était couvert par un brevet… Un bébé issu de cette tribu est donc devenu une contrefaçon répréhensible par la loi et par le droit de la propriété intellectuelle et ses parents étaient devenus des contre-facteurs qui violent la loi. Toute plante habituelle, toute plante aux propriétés médicinales et phytosanitaires était donc devenue l'objet de la biopiraterie et d'un brevet d'invention, et donc d'une monopolisation par le titulaire du brevet. Les Accords sur les ADPIC ne prévoyaient pas la rémunération des peuples autochtones sur les territoires desquels se trouvaient ces espèces variétales mises en œuvre lucrativement par les Pays du Nord.

Les Accords sur les ADPIC avaient aussi entrainé expropriation, déforestation massive et militarisation des terres de ces peuples indigènes (note du 09 avril 2021 : pensez au fasciste brésilien Bolsonaro, mais aussi au land grabbing chinois, à l’accaparement des terres par la Chine dans toute l’Afrique, à Madagascar, etc). En un mot, un ethnocide biotechnologique était le résultat des Accords sur les ADPIC. De toute façon, les OGM n’étaient pas à accepter car 99% d'entre eux ne pouvaient exister qu'en kit combiné avec les pesticides correspondants produits (Terminator, Traitor, Glyphosate roundup) par les mêmes grands groupes semenciers. Ce kit biotechnologique avait pour but de tuer l'agriculture autochtone et l'intégration économique agricole des Pays du Sud dans leur région et au niveau des échanges internationaux.

Ce kit de nécrobiologie avait pour but de faire disparaître les savoirs séculaires des agriculteurs indigènes et de rendre les Pays du Sud dépendants économiquement de techniques agricoles brevetées mises exclusivement sur le marché mondial par les Pays du Nord. La fabrication et l’importation de médicaments étaient aussi liées au droit de la propriété intellectuelle et au droit des brevets en particulier. Les pays en voie de développement (PED) avaient un mal exceptionnel à faire respecter la clause d'exception prévue par les Accords sur les ADPIC, qui consistait à permettre une licence obligatoire (droit de fabrication de médicaments génériques sans versement de royalties) sur les brevets de médicaments en cas de pandémie, de menace sanitaire massive et urgente de la santé publique d'un État (note du 09 avril 2021 : sida, paludisme, tuberculose…  et Covid-19 à partir de 2020. Greta Thunberg refuse d'aller à la COP 26 de Glasgow de novembre 2021 en réaction à l'accès inéquitable au vaccin dans le monde, voire impossible pour presque tous les Pays en Afrique. Les activistes et ONG des Pays du Sud, dépourvus des vaccins contre le Covid 19 ne pourront pas passer les frontières écossaises). Mais la procédure de reconnaissance de menace grave sanitaire était tellement compliquée qu'elle n'aboutissait quasiment jamais ... Ces pays du Sud étaient obligés de se tourner vers les producteurs étrangers et du Nord car ils n’avaient pas les moyens de fabriquer eux-mêmes ces médicaments (note du 09 avril 2021 : le boomerang est revenu à partir de 2020 dans les Pays du Nord de l’hémisphère riche, et nous voyons l’Europe et ses 27 États Membres dans l’inégalité de répondre à la pandémie du Covid-19. L'Europe dépend de la GB, des USA, de la Russie, de la China et... de Cuba).

Toutes les négociations commerciales de l'OMC, dans l'impasse, avaient mené à l'échec depuis Doha, Seattle, Cancùn, et depuis le G4 de Potsdam de juillet 2007. Les négociations sur le Paragraphe 6 et de l’Article 27.3b de l’accord sur les ADPIC, dans l'impasse, avaient mené à l'échec. La nouvelle stratégie lancée officiellement à l'occasion de la création du G21 (Groupe des pauvres) à Cancùn en guise de représailles provenant des USA, était de lier de manière opaque, voire secrète, les États dans des accords bilatéraux ou régionaux, en réalité dans un rapport de vassalité due à la faiblesse de l'un des partenaires contractants. (note du 09 avril 2021 : nous voyons maintenant que les pays riches de l’hémisphère nord s’étaient délibérément placés dans le même rapport de vassalité, mais face aux grands groupes pharmaceutiques et industriels qui reçoivent des centaines de milliards de subventions publiques, tout en échappant à l’impôt, en réduisant la Recherche & le Développement et en licenciant massivement les Travailleurs du bas au haut de l’échelle pour optimiser leurs marges opérationnelles). Le Paragraphe 6 de la Déclaration de Doha avait ouvert de 2001 à juillet 2007 des négociations en vue de régler la question "du recours de manière effective aux licences obligatoires" pour les médicaments en cas de menace majeure sur la santé publique d'un pays. Ce Paragraphe 6 de la déclaration de Doha tendait à rétablir l'égalité et à aménager la possibilité de faciliter pour les PED et les PMA (Pays les Moins Avancés) la production locale de produit pharmaceutiques qui auraient dû jouir du droit à déroger à l'obligation de respecter le droit de brevet. Il levait les obstacles juridiques dans l'Accord sur les ADPIC qui empêchaient ou limitaient la possibilité des États-Membres "aux capacités de production insuffisantes ou inexistantes de s'adresser à des producteurs dans des pays tiers pour réaliser effectivement une licence obligatoire". Ces négociations sur le Paragraphe 6 n'avaient jamais abouti.

Les négociations sur l'Article 27.3b de l'Accord sur les ADPIC au sujet du brevet sur le vivant ou de la souveraineté alimentaire des pays et des peuples n'avaient jamais abouti. Les négociations sur l'Article 27.3b de l'Accord sur les ADPIC au sujet de la brevetabilité du vivant ou de la souveraineté alimentaire des pays et des peuples n'avaient pas fini d'échouer depuis le début du Cycle de Doha (2001) jusqu'au terme du G4 de Potsdam de juillet 2007. L'accord sur les ADPIC tendait dans son Article 27.3b à déposséder et à priver définitivement les PED et les PMA de leurs diverses ressources biologiques leur permettant l'accès à l'alimentation produite localement ou à la fabrication de médicaments obtenus à base de plantes issues de leurs biotopes. Ces pays étaient devenus en un trait de plume des contrefacteurs pour ces deux activités.

L'Article 27 de l'accord sur les ADPIC concernait l'Objet brevetable et les exclusions à la brevetabilité et l'Article 27.3b semblaient aller dans le sens d'un traitement spécifique et favorable aux PED, aux PMA et aux Pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) en réglementant en apparence les exceptions à la brevetabilité concernant les espèces variétales et les races animales, mais en exigeant des Pays signataires "un système de protection créé spécifiquement à cet effet" ('sui generis'). Cette formulation avait offert la trappe grande ouverte à la protection par des brevets d'organismes génétiquement modifiés (OGM). La plupart des Pays du Sud n'avaient pas ou n'ont toujours pas de système 'sui generis' ou de système des brevets mis au goût du jour parce qu'ils ne connaissent/ssaient pas la Protection de Droits de Propriété Intellectuelle sur des organismes vivants, qui était contraire à leur pratique courante et à leur volonté politique. Le réexamen de l'Article 27 et 27.3b de l'Accord sur les ADPIC avait encore échoué en juillet 2007 au G4 de Potsdam et en mai 2008 à la Conférence sur la Diversité Biologique de Bonn. Cette culture de l'échec caractérisait le gouffre entre les intérêts des Pays Industrialisés et ceux des PED/PMA. Depuis 2001, les quatre échecs successifs (Seattle, Doha, Cancùn, le sommet du G4 de Potsdam de juillet 2007) avaient mis fin à l’OMC et avaient "reporté" officiellement à sine die les débats.

Les pays en développement, des pays émergents aux pays les moins avancés, avaient fait des dossiers agricole et textile leur priorité. Le Groupe des 21, (coalition de vingt-et-un pays en développement ou pauvres constituée pour la conférence de Cancùn, parmi lesquels la Chine, l'Inde et le Brésil) représentant plus de la moitié de la population mondiale, avaient déposé le 20 août 2003 une proposition demandant aux pays riches de réduire de façon substantielle les subventions agricoles qui constituaient une entrave au commerce, et d'éliminer toutes formes d'aide à l'exportation. Le réexamen des Articles 27 et 27.3 de l'Accord sur les ADPIC devait être réalisé en respectant l'objectif de la CDB (Convention sur la Diversité Biologique) et le Protocole de Carthagène sur la Prévention des risques biotechnologiques relatifs à la Convention sur la Diversité Biologique. Cet objectif était de protéger la diversité des ressources génétiques et d'en garantir une utilisation durable en toute sécurité. Dans ce contexte, la règlementation de l'accès aux ressources génétiques revêt une importance primordiale. Il convenait de protéger les savoirs traditionnels des communautés locales, indigènes et autochtones, qui avaient depuis la nuit des temps contribué au maintien de la biodiversité et qui avaient su l'utiliser avec intelligence (en Afrique, il n'était pas rare qu'un agriculteur utilise une dizaine de variétés d'un taxon sur des petites parcelles en fonction des micro-spécificités des terroirs. Au Pérou existaient 47 sortes de maïs cultivées). Pour éviter que ces ressources génétiques et que les connaissances qui s'y rapportent aient été brevetées par les Pays du Nord, les Pays Industrialisés, - à la suite de campagnes de biopiraterie - l'Accord sur les ADPIC devait donc être modifié, afin que les États-Membres aient l'obligation de protéger ces savoirs conformément aux principes de la CDB.

Pourtant, en échange d’une possibilité d’exporter de manière concurrentielle leurs propres produits agricoles - lorsqu’ils en ont suffisamment pour nourrir leur population, et lorsque leur agriculture n’a pas été détruite par les pesticides, la diffusion et la dissémination des OGM ou la culture intensive imposés par les pays du Nord - ces pays du Sud sont contraints par l’OMC, d’accepter d’ouvrir leur marché à nos services et à nos produits industriels et agricoles et alimentaires, ce qui détruit leur intégration régionale, leur commerce, leurs industries, leur agriculture et les empêchent de réduire la pauvreté et de développer leur économie et leurs infrastructures.

C’est la raison pour laquelle les Pays du Sud s’étaient associés afin d’avoir un poids suffisant pour tenir tête aux Pays du Nord. Ils avaient même créé la Banque du Sud, car la Banque Mondiale, tout comme le FMI, soutient surtout des projets de libéralisation du commerce au détriment des besoins de ces Pays du Sud.

Les efforts des Pays du Nord étant insignifiants sur les baisses des droits de douane et des subventions agricoles, le G-21 avait rejeté le projet de déclaration finale du Cycle de Doha et le G4 de Potsdam de juillet 2007 n'avait pu qu'enregistrer officiellement dans son communiqué final la fin de l'OMC. Le 21 juin 2007, sept ans après son lancement, le Cycle de Doha avait été "suspendu", et aucune négociations "de la dernière chance" n'était prévue ou n'était prévisible.

L'OMC était morte

II – LES ACCORDS BILATÉRAUX OU RÉGIONAUX

En effet, dès le premier échec du Cycle de Doha au Qatar en 2001 et avec les échecs successifs de ces négociations de l’OMC, et en dehors de ces instances du "libre échange", des milliers d'accords bilatéraux ou régionaux étaient alors négociés par les Pays du Nord, en particulier par les États-Unis et l’Europe, avec les PED - Pays En Développement ou avec les Pays ACP (Afrique Caraïbe Pacifique), ce qui leur permettait d’imposer de manière unilatérale leurs conditions commerciales les plus sévères. Une déréglementation générale de ce qui n'était de toute façon pas un commerce libre pour tous les membres de l'OMC laissait alors libre cours à la loi de la jungle. La volonté profonde et les pratiques brutales et déprédatrices avaient conduit au retour du simple jeu du marché non régulé et sans contrainte dans lequel les petits économiquement ne pouvaient que défaillir.

A l'initiative du Royaume Uni, la Convention de Stockholm, signée par les ministres britannique, norvégien, danois, suisse, portugais, suédois et autrichien, le 20 novembre 1959, avait donné naissance à l’Association Européenne de Libre Echange. A cette époque, elle avait pour objectif de créer une zone de libre-échange pour les pays d’Europe non Membres de la Communauté Economique Européenne (CEE) et de contrebalancer celle-ci en regroupant les États qui ne souhaitaient pas entrer dans la CEE (Norvège, Suisse, Islande, Liechtenstein).

C’est donc tout naturellement l'AELE (qui avait négocié les accords de libre-échange entre l’Union Européenne et des pays comme le Chili, la Corée du Sud, la Croatie, Israël, la Jordanie, le Liban, la Macédoine, le Maroc, le Mexique, l’Autorité Palestinienne, Singapour, la Tunisie, la Turquie…) qui conduisait maintenant les négociations avec les PED (Pays En Développement), tandis que l'Union Européenne allait forcer la signature des APE (Accord de Partenariat Économique) depuis décembre 2007 par les Pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) et les Pays En voie de Développement. Car il fallait en être conscient, l'Union Européenne était presque devenue une copie de l'AELE de conception britannique, et l'on constatait même que l'UE allait toujours beaucoup plus loin que l'AELE mais aussi que les USA quand il s'agissait de créer un cadre idyllique à la libéralisation et à la libre circulation de tout et de plus encore. La violence des APE contre les Pays du Sud n'avait donc rien d'étonnant. Tout comme pour les APE - Accords de Partenariat Économique, l'AELE s'attachait à rendre ces nouveaux Accords de Libre Échange (ALE) bien plus restrictifs que ceux de l'OMC en y adjoignant simplement et directement les conditions et clauses des deux accords connexes de l'OMC, soit celles de l'AGCS (Accord Général sur la Commercialisation des Services), et celles des Accords sur les ADPIC (accords sur les Aspects des Droits de la Propriété Intellectuelle liés au Commerce) et les ADPIC+. Les ONG de la société civile des Pays de l'AELE (Norvège, Suisse, Islande, Liechtenstein), soutenues par les ONG du monde entier exprimaient leur opposition devant la multiplication d'accords de libre-échange (ALE et APE) signés par l'AELE, par l'Union Européenne et les États-Unis. Ces accords allaient beaucoup plus loin que les dispositions de l'accord existant de l'OMC et entraînent un niveau plus accru de libéralisation économique.

Les nouveaux accords de libre-échange de l'AELE, tout comme les Accords de Partenariat Économique de l'Union Européenne (APE) étaient caractérisés par:

1 - Les AGCS +, les ADPIC+

Tout d’abord il convenait de rappeler, qu’au sein de l’OMC, les accords et les négociations préalables à l'AGCS et aux Accords sur les ADPIC étaient fondés sur des demandes et des offres formulées de manière volontaire par les États signataires et membres de l'OMC. Chaque partie (pays ou unions de pays) proposait une liste d’engagements des secteurs qu’elle s’engageait à libéraliser, ainsi qu’une liste de demandes adressée aux autres partenaires dans laquelle elle indiquait les services qu’elle avait voulu voir libéraliser. Un pays pouvait considérer que certains secteurs devaient être protégés et pouvait ne pas les inclure dans sa liste. (Pour mémoire, c'est le Premier Ministre Jospin, PS, qui avait proposé la liste de tous les services déjà privatisés à ce jour ou qui allaient l'être dans les 3 à 5 ans, dont l'Éducation Nationale, les services hospitaliers et de santé).

A contrario, dans les APE conclus par l’AELE et l’Union Européenne, tous les secteurs étaient concernés à priori par les accords, sauf ceux dont le pays concerné avait demandé l’exclusion de la liste. Devant la pression des pays riches, il était clair que les pays ACP et PED concernés n’avaient pas les moyens de faire valoir leurs exigences…(note du 09 avril 2021 : nous voyons depuis 2020 avec le « révélateur » du Covid-19 que les Pays du Nord de l’hémisphère riche ont subi tout autant la déprédation imposée et faite par les grands groupes et la financiarisation globale pour remplacer les États et l’Europe par une Europe Providence Bancaire ayant un PIB fictif, furtif et d’initié. Depuis le 06 VI 06 je traite fondamentalement cette question sur mon site avec plus de 671 articles à ce jour).

Ces types d’accord, par liste négative, étaient nommés sur la scène internationale AGCS+ et ADPIC+. Cette mutation violente qui s’était produite depuis le premier échec du Cycle de Doha en 2001 de l'OMC (et des attentats du 9 XI) et de l'AGCS vers l'approche par liste négative était  extrêmement dangereuse pour les Pays ACP et les PED. Elle soumettait automatiquement à la concurrence toute nouvelle activité de service qui avait été développée après l'entrée en vigueur de l'accord, comme un secteur financier ou technologique ou de protection de l'environnement. Cette approche garantissait une ouverture totale du marché des pays qui n’avaient plus la possibilité d'éditer une liste exhaustive de réserves et d'exception. Aucune période transitoire ne pouvait être aménagée, les pays étaient soumis en un éclair et de manière irréversible aux marchés et jusqu'à la fin des temps... (note du 09 avril 2021 : ce qui est aujourd'hui notre cas aussi, nous les Pays du Nord de cette hémisphère riche).

Cette ouverture totale avait aussi des graves conséquences sur le droit de régulation. Les législations sociales, environnementales et les droits fondamentaux de l'homme étaient devenus de simples obstacles au commerce. Dans tous les secteurs concernés, les pays devaient amender les lois nationales existantes et ne pouvaient plus adopter de nouvelles règlementations en faveur du développement durable.

Aucun pays ne pouvait alors prévoir les conséquences de l'ouverture totale d'un secteur de service et formuler des réserves nécessaires. Les pays perdaient leur souveraineté politique qui leur était nécessaire pour développer des activités de service qui profitent à leur population. Cette ouverture totale du secteur des services avait jeté les pays dans une grave crise budgétaire due aux problèmes de déséquilibre de la balance des paiements. Les services fournis par les prestataires étrangers dans l'assurance, l'éducation, la santé, la fourniture de l'eau, etc… étaient consommés sur place et ne généraient pas de devises d'exportation. Le cycle d'appauvrissement des Pays ACP et des PED était alors décuplé d'autant plus que l'exigence de libre circulation des capitaux permettait aux prestataires de services de détourner l'ensemble de leurs bénéfices hors de ces pays. Ces pays était plongés dans un déséquilibre macroéconomique durable.

2 - Pression et chantages pour obtenir la libéralisation des marchés financiers

Les Pays de l'AELE et de l'UE demandaient la libéralisation des secteurs financiers, un meilleur accès pour leurs banques et assurances, donc l'élimination de la régulation de ce secteur. Ils souhaitaient que les Pays en Développement signent un accord cadre sur le secteur financier qui corresponde au "Mémorandum d'accord sur les engagements relatifs aux services financiers" de l'AGCS. Seuls 30 pays, la plupart des pays industrialisés, avaient signé cet accord. Contrairement au reste de l'AGCS ("AGCS historique ou AGCS-moins"), ce dernier accord fonctionne selon l'approche de la liste négative qui force les pays signataires à libéraliser tous les services financiers dans tous les modes de fourniture, y compris les nouveaux services financiers et ceux qui seront inventés dans le futur. Les pays devaient donc éliminer toute réglementation qui pourrait avoir "un effet préjudiciable notable pour les fournisseurs de services financiers de tout autre Membre" et "empêcher les fournisseurs de services financiers d'offrir tous les services financiers autorisés par le Membre". La simple observation des années passées montrait que depuis les années 1990 la concurrence des banques étrangères dans les PED affaiblissait les institutions financières locales. En effet, les banques étrangères attiraient principalement des clients riches mais ne garantissaient pas que les petites et moyennes entreprises (PME), les femmes et les populations rurales aient accès à des crédits bon marchés ou à des micro-crédits. L'AELE et l'UE demandaient aussi l'élimination de tous les contrôles sur les flux des capitaux.

Un tel contrôle était pourtant primordial pour les PED. Depuis la "Crise asiatique" nous avions su que l'afflux rapide de capitaux créait des bulles spéculatives sur le marché boursier qui menaient à une explosion du prix des actifs sans connexion avec la réalité économique de ceux-ci. Cette accroissement rapide des actifs accroissait et nourrissait les inégalités, déséquilibrait encore plus le tissus social en défaveur d'une couche de plus en plus grande d'une population déshéritée (note du 09 avril 2021 : la paupérisation massive des habitants des Pays du Nord a été massivement révélée par les Gilets Jaunes écrasés par les LBD de Macron, puisque les influenceurs politiques, intellectuels et syndicaux n’avaient pas voulu le révéler eux-mêmes, encore moins les électeurs inscrits très majoritairement abstentionnistes et imbus d’un extrême resserrement à droite). L'ouverture des marchés des capitaux rendait ainsi les Pays vulnérables aux crises financières des autres pays. La BCE venait par exemple d'injecter des billions d'euros dans le marché pour pallier les manques de liquidités mondiales dû à la frénésie de l'endettement sur le marché de l'immobilier des USA et de la Grande Bretagne de la bubble-economy des subprimes.

Les PED et les Pays ACP ne disposaient pas d'une banque centrale, les pays asiatiques avaient été jetés dans la ruine lors de la Crise asiatique et ne s'en étaient pas encore remis. Les pays industrialisés avaient surmonté cette Crise asiatique en moins de trois ans. Par contre leur promesse de créer des mécanismes internationaux de prévention et de gestion des crises, formulées après cette crise asiatique, n'avaient jamais été concrétisée. Et ce n’était pas les tous récents vœux pieux du Secrétaire fédéral américain au Trésor, Paulson, suite à la crise des subprimes de réformer la Fed' et d'accroitre ses compétences de contrôle, qui allaient apporter une régularisation des marchés financiers. Même les institutions comme le FMI - Fonds Monétaire International et de nombreuses banques centrales, en principe favorables à l'ouverture des marchés, soulignaient que les pays avaient d'abord besoin de posséder des institutions et des standards de régulation pour superviser efficacement les banques et pour conduire une politique économique et budgétaire conforme à leurs propres enjeux macroéconomiques. Il était à ce stade cyniquement hilarant que ces enseignements ne fussent pas tirés par l'UE et que celle-ci confortât les agissements de la BCE conformes aux seuls 4 critères de Maastricht sans qu'il n'y ait eu pour autant une politique budgétaire et macroéconomique au niveau de l'Europe. L'Europe est le parangon incontesté du néo-libéralisme soutenu avec force par tous les députés abstentionnistes du Congrès de Versailles du 4 février 2008 destiné à faire passer en force le Traité Simplifié Européen qui n'était est « qu'un copié-collé du TCE », selon les propos même de Valéry Giscard d'Estaing.

3 - Dispositions étendant les droits des investisseurs

Bien que les PED aient refusé à l'OMC des clauses de libéralisation des investissements, l'AELE et l'UE faisaient pression pour les introduire dans les ALE ou les APE. Ces clauses visaient à accroître les profits des grandes entreprises, en réduisant la capacité des États, et visaient à garantir que « le commerce et les investissements bénéficient spécifiquement à la société toute entière de ces pays en générant plus d'égalité entre les hommes et les femmes, ce qui était une condition pour réduire la pauvreté ». Les pays qui acceptaient ces libéralisations se sont vus en plus dépossédés de leurs outils de développement économiques, comme l'obligation faite aux investisseurs d'assurer un certain niveau de transfert de technologie. Les investisseurs ont alors pu demander une compensation pour toute violation de leurs droits écrits dans ces accords par le biais d'un Processus de Règlement des Différends "investisseurs-États". Cette procédure permet aux investisseurs de contourner les tribunaux nationaux et de poursuivre les gouvernements directement dans les juridictions internationales privées. Une vingtaine de procédures avaient été par exemple ouvertes contre les USA, le Mexique, et le Canada à l'encontre de politiques gouvernementales légitimes, comme la protection de l'environnement, en demandant aux pays pauvres des milliards de dollars de compensation. Plus de cent affaires avaient été pendantes auprès du CIRDI - Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investisseurs et visaient environ 40 pays. A terme, les gouvernements des PED et des Pays ACP n’ont plus pu disposer ni de leur souveraineté ni de leur autorité légale pour contraindre les investisseurs à une attitude responsable face aux conséquences écologiques de leurs activités et du développement social des pays hôtes. Ni eux, ni leurs administrations régionales et locales n'auront les moyens de poser les exigences et d'éditer un cahier de charges aux investisseurs en fonction de leurs besoins et de leurs priorités économiques. (note du 09 avril 2021 : depuis très longtemps c’est aussi le cas des Pays du Nord de l’hémisphère riche et la venue de Greta Thunberg le démontre depuis quelques années).

La croissance et l’intégration de ces pays dans la communauté internationale n’ont plus pu plus être assurées. (note du 09 avril 2021 : et la déliquescence de nos pays dans leur forme étatique et de société en est quasiment l’ultime accomplissement. C’est pourquoi j’écris depuis début 2021 que le Covid-19 est une aubaine pour les banques criminellement spéculatives mais que le Covid-19 a aussi un pouvoir catharistique).

4 - Extensions des dispositions ADPIC+ sur les aspects de la Propriété intellectuelle liés aux médicaments

Les grands blocs commerciaux régionaux comme les USA, l'AELE et l'UE avaient fait pression sur les PED pour qu'ils introduisent dans leur législation une protection exclusive de 5 à 10 ans des données de test des médicaments originaux pour l'Approbation de la Mise sur le Marché (AMM). (note du 09 avril 2021 : nous voyons aujourd’hui la chienlit, l’impuissance et le fiasco qui révèlent sous leur réel aspect nos Pays du Nord et principalement l’Europe dans le cas des autorisations des vaccins contre le Covid-19 et des querelles nationalistes et régionales qui ne sont qu’au service exclusif de la financiarisation des grands groupes pharmaceutiques et de l’éviction du français Sanofi qui avait pourtant reçu des centaines de milliards d’aides publiques. Cette chienlit prouve aussi extraordinairement que l'objectif de la LOLF était le désengagement total de l'Etat et non pas sa "Logique de Performance". Il avait fallu désengager l'Etat pour permettre à la finance de ne s'occuper que des flux privés et pour imposer à l'Etat de déverser comme un volcan des centaines de milliards d'aides publiques dans le secteur privé. Saviez-vous que l'industrie pharmaceutique dépense plus à verser des dividendes aux actionnaires qu'elle n'investit dans la R&D?). Cette exigence de "protection exclusive des données" est une des pires dispositions des accords sur les ADPIC+ liés aux médicaments. Cette protection s'applique toujours même si le médicament n'est pas breveté ou s'il fait l'objet d'une licence obligatoire. Durant cette période de protection intellectuelle, les autorités de contrôle des médicaments comme l’AEM - Agence Européenne des Médicaments ne peuvent plus se baser automatiquement sur les données des essais cliniques des producteurs d’origine lorsqu'elles approuvent la mise sur le marché de médicaments génériques (donc tombés dans le domaine public). L'AMM est alors rendue plus difficile et plus longue et ceci est une manière détournée d'étendre le droit de protection des médicaments par brevet. (note du 09 avril 2021 : entendre par là la chienlit en Europe). Ce dispositif freine donc l'accès aux médicaments et aux médicaments génériques. Le brevet sur les médicaments jouit, dans tous les systèmes de protection, d'un Certificat d'extension de 5 à 7 ans, qui couvre justement cette longue phase dans laquelle les pharmacopées et les organismes certificateurs préparent l'Autorisation de la Mise sur le Marché des médicaments.

Le médicament était donc déjà protégé sur une période de 25 à 27 ans,soit 5 à 7 ans de plus que n'importe quel autre brevet d'invention. De surcroît les pays de l'AELE et de l'UE avaient demandé un allongement supplémentaire de la prolongation de 5 ans de la protection des brevets de médicaments pour compenser les retards "déraisonnables" dans cette procédure d'AMM. Tout ceci a donc très gravement retardé d'autant l'extinction du droit de brevet de médicament et la mise à disposition de médicaments génériques que toute industrie pharmaceutique peut produire et écouler librement pour répondre aux besoins comme par exemple résultant d’une pandémie (note du 09 avril 2021 : comme le Covid-19, ou Ebola ou le VIH). Nous sommes donc arrivés à une phase de 30 à 32 ans avant que les habitants des pays ne puissent disposer de médicaments génériques pour lesquels aucun droit de licence de production et d'utilisation ne sera plus à verser. (note du 09 avril 2021 : nous voyons aussi par ces nouvelles obligations la barrière renforcée contre la levée des brevets sur les vaccins).

Cette disposition de l'ADPIC+, qui est une violation, par les pays industrialisés, des droits fondamentaux de l'accès aux soins et à la santé, n'est pas conforme à la Charte de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de l'ONU (DUDH).  La liste des protections de brevets de médicaments ne semblait pourtant toujours pas assez longue aux groupes pharmaceutiques. Ils ont alors fait pression sur les gouvernements des pays industrialisés pour qu'ils la renforcent encore plus en autorisant, pour une Nouvelle Application Pharmaceutique et Thérapeutique du médicament ou Seconde Application Thérapeutique, un nouveau dépôt de brevet reposant sur le brevet initial. Les médicaments existants avaient alors été couverts par de nouveaux monopoles ce qui avait prolongé d'autant plus la protection des médicaments par brevet. Dans ce cas, nous avons pu envisager une protection de 40 à 45 ans d'un médicament en sachant que le brevet des médicaments (ajouté à son Certificat d'Extension de 5/7 ans, qui est légitime à cause de l'AMM) est celui qui jouit de la période la plus longue dans les brevets d'invention. Tous les autres brevets autres que ceux de la Classe des produits pharmaceutiques n’ont qu’une durée maximale de 20 ans sur la planète entière.

Pourtant, les accords de l’OMC sur les Accords sur les ADPIC ne demandaient, eux, même pas de prolongation sous une forme ou sous une autre du brevet de médicaments. Avec les ALE et les APE, l'accès aux médicaments était ainsi encore plus retardé, la concurrence des médicaments génériques était aussi quasiment stoppée. Pourtant le cas du VIH/sida avait démontré que la concurrence était l’instrument le plus efficace pour abaisser des prix élevés et injustifiés à un niveau raisonnable, pour améliorer l'accès aux médicaments. Or, les PED ont des ressources limitées… Les ALE et les APE violent, en plus de la DUDH (Déclaration Universelle des Droits de l'Homme), la Déclaration de Doha sur l'Accord sur les ADPIC et la santé publique adoptée au Qatar en 2001. Cette Déclaration, même si elle cachait par omission les moyens de sa mise en œuvre, stipulait que "chaque pays a le droit de protéger la santé publique, et en particulier de promouvoir l'accès à tous les médicaments" (note du 09 avril 2021 : nous, dans les Pays du Nord de l’hémisphère riche, et principalement l’Europe, sommes aussi les victimes des ADPIC+ et de l’AGCS+ car nos gouvernants appliquent directement et sans accord conclu avec quiconque dans nos pays même ce qu’ils ont imposé aux PED et au Pays ACP pour manager leur déprédation).

Ces exigences étendues des ALE/APE contredisent aussi les Recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 2006 selon lesquelles "les accords commerciaux bilatéraux ne devraient pas chercher à instituer une protection ADPIC+ d'une manière susceptible de réduire l'accès aux médicaments des Pays En Développement".

(note du 09 avril 2021 : jusqu'à ce point, vous avez pu lire comment le droit des brevets d'invention a été considérablement allongé de 25/27 ans jusqu'à 45 ans par la main-mise sur les Etats faite par les groupes industriels pharmaceutiques avec l'acclamation des gouvernements qui ont établi et signé des accords de libre échange de plus en plus exclusifs en ayant comme seule jauge le Privilège de l'Investisseur au détriment des humains. Je vous laisse tout de même en entier jusqu'à la fin ma Contribution dans ce billet d'aujourd'hui pour que vous puissiez voir comment "il faut réinterroger l'économie" comme on dit à droite depuis quelques jours dans ce confinement n°2. L'un des pires néo-libéraux en la personne de Jean Pisani-Ferry, élégamment hypocrite et fallacieux, commence déjà à avoir la trouille et vient de signer un papier intitulé >>> "Joe Biden en fait de trop avec son plan de relance". Et là il ne s'agit pourtant que d'un plan keynésien de relance industrielle et de la consommation avec à la marge le lancement d'une idée d'imposition minimale mondiale sur les entreprises).

5 - Extensions de dispositions ADPIC+ sur les aspects de la Propriété intellectuelle liés à l'agriculture et aux plantes médicinales

Les pays de l'AELE et de l'Union Européenne insistaient pour que les PED octroient une protection équivalente à celle de l'Accord UPOV - Union pour la Protection des Obtentions végétales de 1991. Or, ce système de protection intellectuelle des espèces variétales qui avait été développé par les pays industrialisés pour protéger leurs propres intérêts était critiqué parce qu’il bloque la recherche, parce qu’il accroît la dépendance des agriculteurs vis-à-vis des firmes semencières et surtout parce qu’il diminue la biodiversité agricole en éliminant des semences anciennes qui sont plus résistantes aux changements climatiques ou aux fluctuations régionales environnementales, donc plus favorable à la sécurité alimentaire. Ce système ne peut être bénéfique pour les agricultures des PED qui n'ont pas le pouvoir, les moyens financiers et l'appareil légal pour protéger leurs espèces relatives à leur biotope respectif et/ou qui sont le fruit de milliers d'années de travail de sélection des agriculteurs, des obtenteurs et des éleveurs. Les PED ne pouvaient pas octroyer des brevets sur les "inventions biotechnologiques" et cette exigence nouvelle de l'AELE ou de l'UE dépassait les dispositions des accords sur les ADPIC puisque les espèces variétales et les races animales étaient alors considérées comme des inventions biotechnologiques. De telles dispositions sont une violation des Droits Fondamentaux à l'accès aux aliments, à la souveraineté alimentaire et une violation du Privilège de l'Agriculteur à réensemencer ses propres récoltes. A la restriction de la souveraineté alimentaire due à ces nouvelles exigences s'ajoutait la restriction de l'utilisation des plantes comme médicaments ou comme moyen phytosanitaire. Les peuples ne peuvent plus disposer des plantes pour se soigner sans risquer d'être contrefacteur et de violer le droit des brevets ou les titres de propriété intellectuelle. Les ALE et les APE restreignaient donc aussi le droit à la santé des populations des PED et des Pays ACP. Ces dispositions dans les accords APE et ALE ne sont donc toujours pas acceptables. La seule exception tolérable peut être les indications de provenance géographique, les appellations d'origine, à la condition que toutes les parties soient d'accord.

6 - Inexistence de dispositions sur une réciprocité limitée et sur un traitement spécial et différencié

Par les accords bilatéraux, les pays industrialisés de l'AELE et de l'UE voulaient obtenir ce qu'ils n'avaient pu obtenir par le biais de l'OMC: un meilleur accès aux marchés des PED pour les biens industriels et de l'industrie alimentaire. Les pays de l'AELE exportaient selon le principe du "zero from day one", c'est-à-dire qu'ils offraient dès le départ la franchise de droits de douane pour tous les produits industriels, les produits manufacturés et transformés, les produits agroalimentaires. Ils réclamaient en contrepartie l'amélioration substantielle de l'accès aux marchés des PED qui, eux, avaient des droits de douane de 30% en moyenne (contre les 4% des pays industrialisés). Or les pays industrialisés n’étaient prêts à accepter une certaine asymétrie et un délai maximal de transition de 10 ans que pour quelques produits sensibles. De telles dispositions mettaient en péril la jeune industrie des PED, leurs stratégies de développement, leurs politiques nationales d'industrialisation, leur lutte contre la pauvreté et leur intégration économique régionale. Elles instauraient entre les PED eux-mêmes une concurrence qu'ils n’étaient pas capables de supporter, puisqu’ils n’étaient pas capables de promouvoir leur diversification économique.

Les baisses tarifaires ont provoqué des effondrements des recettes fiscales, un déficit chronique du budget de l'État qui n'a plus les moyens de subvenir aux besoins essentiels de leur peuples, comme l'éducation, la santé, la distribution de l'eau… (note du 09 avril 2021 : nous voyons aujourd’hui avec ce Covid-19 que nos Pays du Nord, surtout de l’Europe, sont devenus incapables d’affronter une crise de santé, une crise hospitalière due à la libéralisation et au désengagement massif de l’État de ces 20 dernières années, et qu’ils ne se donnent pas les moyens de régler une crise du secteur pharmaceutique. Ils en sont incapables). La balance des paiements des PED allait aussi irrémédiablement être en déséquilibre en faveur des Pays industrialisés. La libéralisation accélérée allait toucher de front les secteurs des ressources naturelles comme le bois, les produits forestiers et de la sylviculture, les poissons et les produits de la pêche, les ressources énergétiques et minières. Une telle surexploitation allait avoir des conséquences graves pour les populations qui dépendent de ces ressources pour leur survie, pour le climat, pour la diversité et la sécurité biologique. Les accords de libre-échange ne faisaient donc qu’organiser un transfert des richesses vers les pays industrialisés. Il fallait rétablir dans les APE/ALE ce qui avait prévalu dans les Conventions de Lomé et encore un peu dans les Accords de Cotonou, soit un principe du "moins que la pleine réciprocité" et le "traitement spécial et différencié".

7 - Agissements secrets, opacité des négociations de libre-échange
        et absence d'une gauche de revendication en Europe

Les négociations sur le libre-échange se sont faites à huis-clos, très peu d'informations étaient données dans l'espace public, les consultations n'avaient pas été organisées entre les parties, les organisations de la société civile, et ce, comme d'habitude… pour organiser la "liberté" (note du 09 avril 2021 : vous voyez, j’avais toujours soupçonné que le surmédiatisation sur les  « conspirationnismes » était et est en fait destinée à déporter l’attention du public et à cacher que le business-as-usual dans les négociations internationales ne se faisait légalement, organiquement et strictement qu’à l’écart de tout contrôle sociétal, démocratique et parlementaire). Ces accords qui sont responsables, dans nos pays industrialisés, des délocalisations, du chômage, de la précarisation d’une partie de la population de plus en plus grande nous entraînent vers la disparition des services publics. (note du 09 avril 2021 : et hospitaliers).

Par ailleurs, ce pillage autorisé des ressources des PAE et des PED, provoque l'extinction d'ethnies entières (note du 09 avril 2021 : les génocides du fasciste brésilien Bolsonaro sur les Indios d’Amazonie), les déplacements de populations qui fuient, la misère, le chômage, la famine, la maladie… et qui espèrent trouver une vie meilleure dans les Pays du Nord provoquant, d’autres misères, d’autres violences… que les gouvernements français croient nettoyer avec des reports massifs aux frontières des Sans-Papiers (note du 09 avril 2021 : je ne croyais pas si bien dire en 2008 et depuis 2015 nous avons un exode massif venant du Moyen-Orient en passant par la Turquie, la Slovénie et même par la Russie et la Norvège près du Cap Nord chez les Lapons, et un exode massif venant de l’Afrique). Ces gouvernements français préfèrent nourrir et cultiver chez les citoyens français un malaise, une mauvaise conscience face à une soi-disant invasion massive de hordes venant des Pays du Sud, alors que nous savons tous que ces mouvements de population sont entretenus par un patronat français ou européen qui embauche au noir des milliers de sans-papiers, à commencer par le BTP, la restauration et l'hôtellerie. Il est plus agréable pour les gouvernements français, de gauche comme de droite, de nourrir chez le citoyen une haine privée et secrète envers celui "qui nous vole notre travail" au lieu de créer un système volontaire, efficace et étendu d'Inspection du Travail avec un Code du Travail digne de ce nom. Le remoulage du Code du Travail de 2008 et la fermeture d'un tiers des Conseils des Prud'homme ne travaillent pas en la faveur de la Charte des Droits fondamentaux (note du 09 avril 2021 : et la Casse du Code du Travail par les Lois Travail 1 et Loi Travail 2 de Macron-ministre faite sous Hollande, PS, en utilisant le 49-3, et la Casse du Code du Travail de Macron-président faite par Ordonnances, toujours en grillant Parlement et Sénat. Macron avait pourtant parfaitement annoncé son programme avant son élection).


III – LES PROPOSITIONS pour l'OMC et pour l'Europe pour assumer les solidarités locales, régionales et globales

(note du 09 avril 2021 : à partir d'ici j’exprimais mes souhaits de refonte générale de notre modèle de société. J'ai juste transformé aujourd'hui pour la réédition de mon analyse du 3 septembre 2008 les verbes "il fallait" par "il aurait fallu" >>> ) Ces dérégulations ne sont aussi possibles que parce que les organisations internationales, comme l’OMC et l’ORD ne sont plus en mesure d’exercer leur mission. Il est impensable aujourd’hui de revenir au simple libre jeu du marché, ou aux seules négociations bilatérales ou régionales, car ceci implique des échanges déséquilibrés par le poids, la puissance des pays développés. La loi du plus fort ne saurait s’appliquer longtemps car il est inconcevable de sacrifier une grande partie de la population mondiale des Pays du Sud comme des Pays du Nord pour accroître les bénéfices des industriels, de l'actionnariat et des fonds d'investissements comme les fonds de pensions, les hedge-fonds, les fonds souverains.

En effet, ce qui fait la force des pays émergents et des pays les moins avancés au sein de l’OMC, c’est leur regroupement autour d’intérêts communs. Or, par des accords séparés, les pays développés appliquent le principe, toujours actuel de "diviser pour mieux régner". Par ailleurs, afin que les droits et devoirs de chacun soient respectés, il est nécessaire de donner à l’ORD - Organe de Règlement des Différends de Genève, qui est la Cour arbitrale de l'OMC ou à une juridiction indépendante, la mission, le pouvoir de dénoncer l’illégalité des accords bilatéraux qui violent ceux de l’OMC, qui ne sont déjà pas un avantage pour les PED, les PMA, les Pays ACP.

En conséquence, les principes fondateurs, la mission de l’OMC largement inspirée, actuellement, par les intérêts des multinationales qui prônent la libéralisation de tous les secteurs d’activité, y compris la libéralisation financière, doivent être entièrement repensés et corrigés. Si l’on songe aux échecs de l’OMC, au blocage des négociations qui ne permettaient plus de faire aboutir le Cycle de Doha, si l’on songe que le mandat de Pascal Lamy devait arriver à expiration le 1° septembre 2009, on pouvait penser qu’il était temps de participer activement au combat pour imposer une économie mondiale qui n’aurait pas reposé sur l’idéologie néolibérale, mais sur un commerce équitable, qui aurait privilégié les solidarités locales, régionales et globales entre les peuples et donc, de revoir l’Organisation sur le plan des objectifs à atteindre et sur celui d’un meilleur fonctionnement de ses institutions.


1 – l’OMC - Organisation Mondiale du Commerce

L’Organisation Mondiale du Commerce avait pour mission de mettre en œuvre une croissance économique dopée par la libéralisation du commerce des biens et des services à l’échelle mondiale ainsi que la mise en place d’une juridiction des conflits commerciaux. Selon les libéraux, cette croissance économique doit enrichir tous les pays et l'ensemble de la société de chaque pays.

Or, la privatisation des outils de production de biens et de services, la dérégulation organisée, l’ouverture des marchés de capitaux et la privatisation de tous les systèmes bancaires de chaque pays, outils du libre-échange, livrait les peuples sans défense, puisque ignorants des politiques décidées et appliquées au niveau mondial, au chômage, à la précarité, à la pauvreté. Les classes privilégiées continuaient à s’enrichir, les pauvres sont encore plus pauvres qu’auparavant. Il fallait donc tout d’abord informer les citoyens, (et, pour la France, cela aurait dû être le devoir urgent du Parti Socialiste durant les dernières campagne régionale en 2002, européenne lors du référendum du TCE, puis présidentielle et législatives de 2007 et municipales de 2008) afin que ce soit eux qui décident démocratiquement du choix de société qu’ils voulaient faire aboutir pour demain. Des associations civiles et humanitaires, des initiatives citoyennes essayaient d’atteindre ce but mais leur message était dénaturé par l’image que les médias renvoyaient de leurs actions. Les partis politiques, plus implantés au sein des populations des pays développés dont les dirigeants étaient tous adeptes du libre-échange, devaient porter cette information. En effet, même parmi les militants (!!!), les citoyens n’étaient pas conscients du rôle de l’OMC, des étaux bloqués de l'AGCS et des Accords sur les ADPIC, des politiques libérales européenne et mondiales, et ne dénonçaient encore trop souvent et avec une cécité de confort, comme responsables des problèmes qu’ils rencontraient au quotidien, que l’Europe, l'État, les nations étrangères, les contraintes environnementales qui n’étaient pas seuls responsables de la misère des populations… Il était impératif de rétablir un ordre mondial régulé en redonnant un réel pouvoir de négociation, de décision, de sanction à un organisme mondial indépendant tel qu'une OMC rénovée, qu'il était urgent de renommer afin qu’il n’ait rien eu à voir avec les déviances néolibérales actuelles. Il était urgent d'appliquer en Europe le principe de subsidiarité et de créer ce même principe au niveau mondial dans le cadre de tous ces accords commerciaux internationaux, multilatéraux ou bilatéraux qui avaient toujours le seul et le même objectif, celui de générer de la richesse et de la diriger de manière musclée uniquement vers quelques récipiendaires.

 

Les objectifs de l’OMC

Il aura donc fallu changer la politique néolibérale de cet Organisation, et lui donner comme objectif, comme mission, de mettre le commerce au service du bien-être et de l'aisance des peuples, des populations, des pauvres, afin d’évoluer vers une mondialisation harmonieuse où chacun pourrait trouver sa place, un niveau de vie correct et les moyens de s’épanouir, de s'instruire, de s'autodéterminer socialement et politiquement, où les travailleurs, les femmes et les enfants seraient respectés et traités humainement, où les problèmes environnementaux seraient pris en considération de manière raisonnée, intégrée et durable.

Au niveau du commerce des biens agricoles ou autres, l’équité aura dû prévaloir et non plus la recherche de l’intérêt de quelques grands groupes industriels ou d’États, les marchandises spécifiques, comme les médicaments, auraient dû avoir un statut spécifique garantissant l’accès de tous les peuples à la santé. La sécurité alimentaire, l’accès à l’eau devront également être garantis à tous ( <<< note du 09 avril 2021 : Comme je vous ai écrit en introduction, je n'ai pas changé mon texte de septembre 2008 à part des verbes conjugués dans un autre temps. Et, hormis sous la bannière de mon site pour écarter les groupes sectaristes rouges-bruns dont je tais les noms pour ne pas attirer le ranking de Google, c'est la 1ère fois que je vous mets un lien sur LFI - La France Insoumise, en l'occurrence sur cette 1ère mondiale du meeting en réalité augmentée pour contribuer à la votation citoyenne sur l'eau >>> https://eau.vote ).

En ce qui concerne la commercialisation des services (AGCS), le souhait des populations de conserver un service public sur les domaines principaux aurait dû être défini par elles en connaissance de cause et après une information vaste et nourrie et après un débat sociétal et parlementaire. Il aurait alors dû être obligatoire de les consulter sur les listes de demandes et de refus d’ouverture des services et de revenir en arrière puisque tout était déjà décidé avec l'OMC et programmé pour une mise dans le domaine marchand par le 1er Ministre socialiste Jospin, et seulement par lui et son cabinet restreint. Nous n’avions même pas dû ce florilège de privatisations à la droite, au RPR, à l'UMP. Le retour d’un service rendu privé vers le service public devait être aménagé sans contrepartie financière (note du 09 avril 2021 : ou sans indemnisation des investisseurs financiers. Aujourd'hui, Macron termine ce sale travail et va privatiser l'ONF et les barrages hydrauliques sous les ordres de la Commission Européenne. La destruction climatique va donc encore être accélérée et en plus note du 13 avril 2021 : en France la méga fusion entre Suez et Véolia a été actée, et l'ultime semblant de concurrence dans la gestion de l'eau sur le territoire de notre pays a été définitivement détruit.)

Au sujet des Accords sur les ADPIC - Aspects de la Propriété Intellectuelle liés au Commerce la définition du « bien commun » aurait dû être reconnue et précisée, la monopolisation et la privatisation du vivant, des espèces variétales, des races animales, de l’humain ou des parties constitutives de l’organisme humain ou animal par des Systèmes de Droit de la Propriété Intellectuelle, dont celui des brevets, auraient dû être interdites et la restitution dans la situation antérieure (restitutio in integrum) aurait dû être imposée aux États membres et aux groupes industriels privés, publics ou semi-publics (note du 09 avril 2021 : nous observons depuis une douzaine d'années que la Chine a totalement investi l'Afrique... et aussi... accaparé la majorité des terres cultivables en... Allemagne du côté Est... pour faire encore plus violemment ce que font les ALE / APE).

Les accords concernant l’AGCS+ et les Accords sur les ADPIC+, instruments cardinaux de dérégulation par excellence, qui visaient à détruire l’indépendance des pays, leur droit à se déterminer eux-mêmes, la volonté citoyenne, n’auraient pas dû aboutir.

Enfin le fonctionnement de l’ORD (Organe de Règlement des Différends de l'OMC, Genève) aurait dû être rénové en englobant les sanctions infligées et redéfinies pour permettre un fonctionnement démocratique, plus transparent et plus ouvert de cette institution dont les décisions font jurisprudence.

Le fonctionnement des institutions de l’OMC

Les principaux reproches adressés à l’OMC étaient  ceux de son opacité, voire de son action à huis-clos qui ne pouvaient même pas être contrôlées par les parlementaires des pays membres ou les autres organes internationaux, étaient ceux de la classification aléatoire des territoires, du manque de transparence des négociations et des décisions prises, du manque d’aide des pays développés aux pays en retard surtout en ce qui concerne les problèmes de droit, de la sécurité du travail, et des droits environnementaux, des Droits Fondamentaux… Des améliorations avaient déjà été étudiées et proposées par divers observateurs de la Société Civile et par les ONG. Elles auraient dû être reprises à ce stade et complétées. Les partis politiques, dont le PS, étaient sinistrement muets à ce sujet et préféraient user de leur cécité de confort pour ne traiter que de thèmes toujours à la mode comme celui du pouvoir d'achat, ou de la sécurité… participative.

Ouverture vis-à-vis de la société civile et des organes internationaux

Pour atteindre un but commun, il était essentiel d’obliger les pouvoirs publics, les Parlements des pays, les ONG et autres représentants de la société civile, les entreprises locales et les multinationales de travailler ensemble. C’était l’omniprésence des multinationales qui orientaient les décisions de l’OMC vers des choix qui les avantageaient et qui étaient donc tournés vers leur seul profit. Les parlements devaient avoir un pouvoir de proposition, d’accès à tous les dossiers, de contrôle, de suivi des différents dossiers gérés par l’institution.

Les ONG, associations à but non lucratif, qui œuvraient pour l'intérêt général et non pour un intérêt privé, dont la connaissance du dossier était attestée et démontrée lors des P8 et de chaque FSM - Forum Social Mondial et de Conférences alternatives à la Conférence sur la Diversité Biologique par exemple…, étaient les représentants légitimes de la société civile. Cette société civile était occupée à travailler pour la solidarité locale, régionale et globale des peuples et ne courrait pas derrière des investitures octroyées par des partis en vue de conquérir des sièges d'élus et des mandats. Chaque type de pays aurait dû choisir un tiers du nombre d’ONG appelées à participer aux travaux de l’OMC. Les conditions définitives d’admission des ONG auraient dû porter sur les sources de financement qui auraient dû être transparentes et indépendantes des intérêts publics et privés, et sur une durée d’existence et d’activité de l’ordre de 10 ans.

L'OMC aurait dû également consulter sur les dossiers qui les concernent toutes les institutions spécialisées des Nations Unies. En effet, la Banque Mondiale, la CNUCED - UNCTAD (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement), la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), le FMI (Fonds Monétaire International), l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques), l'ONU (Organisation des Nations Unies), n’avaient qu’un rôle d’observateur auprès de l’OMC, l'OIT (Organisation Internationale du Travail), l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et l'Unesco et n’avaient pas eu le droit de participer comme il se devait à ces travaux "d'encadrement" de la planète. La Conférence sur la Diversité Biologique ne devait pas avoir eu un rôle simplement consultatif et aurait dû traiter au plus vite de la Sécurité Biologique, de la Sécurité Alimentaire, de la Souveraineté Alimentaire des peuples.

Classification des pays, gouvernance de l’OMC: Cette classification aurait dû être considérée comme importante car elle aurait conféré aux États classés en pays émergents ou Pays En Développement ainsi qu’aux pays les moins avancés la possibilité d’avoir recours à des règles dérogatoires ou d'exemption. Aucun classement officiel n’avait été établi par l’OMC, aucun critère permettant ce classement n’avait jamais été étudié et proposé. Chaque pays déclarait son appartenance à l’un ou l’autre groupe et pouvait y rester quel que soit son développement ultérieur. Il aurait été indispensable en se référant aux travaux d’autres organisations internationales (ONU…) de déterminer les critères qui auraient permis ce classement et de le tenir à jour en prévoyant une révision périodique (4 ans afin de coïncider avec le changement de direction de l’OMC). Cela aurait permis également de mettre en place une direction tricéphale de l’Organisation. Chaque groupe de pays aurait délégué démocratiquement un Directeur Général, élu pour 4 ans. Le poids de chaque groupe aurait été pondéré en fonction de l’importance de la population, du PIB, du IDH (Indice de Développement Humain) des pays représentés afin de tendre vers une égalité de représentativité des pays. L’ensemble des pays aurait pu ainsi décider démocratiquement des propositions susceptibles d’être agréées lors des Conférences Ministérielles pour atteindre les objectifs définis plus haut.

Transparence des négociations et des décisions: l'ouverture des négociations à la société civile, aux instances internationales, et la gouvernance tricéphale de l’OMC auraient été garantes de la transparence des négociations qui, par ailleurs, auraient fait l’objet d’une diffusion complète et rapide. Les conférences, séances de travail, de l’OMC auraient dû être publiques, les dossiers auraient dû  être consultables par les parlements des pays contractants, par les entreprises et les ONG. La vulgarisation du rôle de l’institution auprès des citoyens, dans les pays développés déjà, puis, le plus rapidement possible dans les autres États aurait permis à chacun d’accéder à la compréhension des décisions prises (note du 09 avril 2021 : l'opacité a été portée à son comble par la suite avec les négociations des Accords de Libre Echange de Nouvelle Génération comme le CETA, TTIP/TAFTA TiSA, JEFTA, EU-Mercosur, etc qui ont couronné depuis 5 années tous ces accords que j'ai cités dans mon analyse du 3 septembre 2008. Je vous invite à lire toutes mes analyses de cette catégorie de mon site >>>  Accords bilatéraux OMC TTIP CETA avec l'Europe . Vous n'en croirez pas vos yeux, mais le pire est que ces accords passent quasiment inaperçus parce qu'ils n'ont pas été le sujet d'un débat parlementaire, d'un débat sociétal, d'un débat médiatique).

Problèmes sociaux, de droit et sécurité du travail, environnementaux: En ce qui concerne le commerce, les pays développés avaient tendance à exiger des pays moins avancés, l’application de normes sociales et environnementales, alors que ces derniers n’ont ni les moyens, ni les techniques de les mettre en place rapidement, quelle que soit leur volonté d’aboutir. Là, il s’agissait souvent d’un protectionnisme déguisé qui n’était pas compatible avec les objectifs de développement des pays pauvres proposés plus haut. Car ce n’était pas en les appauvrissant encore plus qu’ils auraient été en mesure de combler leur retard. Pour résoudre ces problèmes d’harmonisation, l’OMC aurait dû, avec l’aide des ONG et des institutions internationales spécialisées (OIT, future Organisation Mondiale de l’Environnement..), apporter une aide spécifique, monétaire et technique aux pays les moins avancés et aurait dû mesurer les progrès réalisés. Si les résultats n’avaient pas été satisfaisants et conformes à un calendrier élaboré en commun, dans un deuxième temps, des mesures coercitives auraient pu être décidées par l’ORD, sur demande de l’OMC rénovée. A terme, les mêmes normes auraient été appliquées partout sur la planète afin de tendre vers la mondialisation harmonieuse, nouvel objectif de l’OMC rénovée (note du 09 avril 2021 : depuis 2013 il existe une ONG française,  l'OMPE - Organisation Mondiale pour la Protection de l'Environnement).

 

2 - L’ORD - Organe de Règlement des Différends, Genève

Changer la mission de l’OMC rénovée devait avoir pour corollaire d’élargir celles de l’ORD (Organe de Règlement des Différends) qui est le seul organe qui permet d’imposer les décisions prises au niveau international en sanctionnant financièrement les États qui violent les accords et dispositions de l’OMC.

C’est également le seul Organe qui permet aux pays pauvres de se retourner contre les grandes puissances. Le droit du commerce international s’impose ainsi à tous, même aux plus puissants, et fait jurisprudence. Le musèlement des peuples, des citoyens, des Travailleurs (terminologie officielle de l'UE) est actionné dans les Pays du Sud comme dans les Pays du Nord. Forte de son impunité, la Cour Européenne de Justice (CJUE) rend par exemple des arrêts contraires au droit des Travailleurs qui lui apparaît comme un frein à la libre circulation des biens, des services, des capitaux et un frein au libre établissement des entreprises dans les Pays de l'UE.
Les arrêts Viking, Laval-Vaxholm, Partneri, Rüffert condamnaient l’action collective des Travailleurs pour empêcher une délocalisation dans le premier cas, un dumping salarial dans le second. L’arrêt Rüffert condamnait le Land de Basse-Saxe pour avoir voulu appliquer à une entreprise polonaise une loi obligeant les entreprises de travaux publics à appliquer la convention collective du secteur dans le cas de passage de marchés publics. Dans ces trois cas, l’argumentation de la Cour de Justice Européenne était la même. Elle considérait que l’égalité de traitement entre les salariés constituait une restriction de la "Libre Prestation de Service" et que les Directives "Détachement du Travailleur" et "Libre Établissement des Entreprises" favorisaient les échanges communautaires et l'enrichissement général des populations entières. Ces Directives l’emportent sur les droits des salariés et sur les normes sociales nationales issues de plus d'une centaine d'années de lutte et de culture sociale. La CEJ est donc intervenue directement avec ces arrêts Laval, Viking, Rüffert, Partneri dans le Droit du Travail des États Membres de l'UE, ce qui ne relève pas de sa compétence et tout simplement d'une violation du Droit du Travail des pays concernés plaignants et demandeurs dans ces procédures. Ces arrêts ont fait jurisprudence et se sont appliqués tels quels dans toute procédure à venir.

Il était donc plus que temps de permettre au Parlement Européen, mais aussi à l’ORD, via les missions déléguées à l’OMC, de se pencher sur des décisions de cette nature qui déstabilisaient le tissu social des pays européens, le droit international primant sur les droits locaux et réduit à zéro les principes de subsidiarités s'ils existent comme en Europe ou qui auraient dû être définis dans les autres cadres internationaux.

La procédure ORD se faisait en plusieurs étapes:
- consultation entre les parties
- consultation entre les parties au sein de l’OMC (60 jours)
- désignation du panel (3 membres de l’OMC) qui entend les parties et donne ses conclusions.
- adoption par les membres de l’OMC des conclusions du panel.
- mise en œuvre des conclusions.
- appel possible devant 7 membres permanents qui sont des personnalités indépendantes dont les conclusions sont automatiquement adoptées.
- Délai de mise en œuvre des conclusions de l’Organe d’Appel adoptées par arbitrage.
- Le plaignant peut exercer des mesures de rétorsion commerciales en attendant la mise en conformité de la partie adverse.

Les principales critiques adressées à cet Organe concernent le manque de transparence lors des périodes de consultation, la composition du panel et le choix des 7 membres permanents, les conditions d’appel, la difficulté d’application des mesures de rétorsions pour les pays pauvres et enfin la conformité du droit commercial avec le droit international défini par les accords sur l’environnement, le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966 ainsi que la hiérarchie de ces textes. Afin d’améliorer la transparence, l’ORD rénové aurait dû tenir des séances publiques, les soumissions des parties auraient dû être rendues publiques, les personnes privées (entreprise, ONG) auraient dû être autorisées à présenter des observations écrites, et même, avoir le droit de demander l’ouverture d’une procédure contentieuse. La création d’une liste fermée d’arbitres reconnus pour leurs compétences juridiques aurait permis de composer un panel sur des bases plus transparentes. Le président de l’Organe de première instance aurait choisi les membres du panel. Les parties concernées auraient pu être consultée sur ce choix. Les pays riches n’avaient aucun mal à appliquer aux pays pauvres des mesures de rétorsion commerciales, mais il n’en était pas de même dans le cas contraire. Lorsque le plaignant était dans l’impossibilité d’exercer ses droits, il aurait dû être prévu que le pays riche concerné ait eu l’obligation d’apporter au plaignant une aide à définir, pour une mise aux normes sociales ou environnementales, pour l’éducation de ses peuples ou pour l’accès à la santé. Enfin, le nouveau droit commercial international aurait dû impérativement être en conformité avec les règles du droit international en ce qui concerne l’environnement, les conventions du travail, les droits de l’homme. La hiérarchie des textes existants aurait dû être définie.


3 - L’Europe et la mondialisation - L'Europe aurait dû exiger de l'OMC un réexamen de l'Article 27.3b de l'Accord sur les ADPIC

• L'accord sur les ADPIC aurait dû être remanié de telle manière à exclure ses possibles conséquences négatives sur la sécurité alimentaire, la santé publique, l'environnement, les aspects écologiques et culturels, la biodiversité, les expressions et manifestations de la connaissance traditionnelle.
• Les brevets sur le vivant auraient dû être interdits. De la brevetabilité aurait dû être exclus les êtres humains, les animaux, les plantes et les micro-organismes ainsi que les parties de ceux-ci et tous les procédés naturels servant à produire des animaux, des plantes ou d'autres organismes vivants. Il aurait fallu aussi exclure de la brevetabilité les procédés non biologiques et microbiologiques, sinon tout pays aurait été obligé de protéger par des brevets les organismes génétiquement modifiés et l'exception concernant les plantes et les animaux n'auraient plus eu aucun effet.
• Il aurait fallu garantir que l'accord sur les ADPIC n'entre pas en collision avec les objectifs d'autres conventions et accords internationaux comme la Convention sur la Diversité Biologique, le Protocole de Carthagène et le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture de la FAO (Food and Agriculture Organization). Conformément aux revendications de l'Inde ou du Brésil, l'accord sur les ADPIC aurait dû exiger que l'origine des ressources génétiques des plantes et des savoirs traditionnels qui ont contribué à l'invention ait été déclarée par le déposant du brevet, et que la preuve du "consentement préalable informé" des autorités du pays d'origine et du "partage équitable des bénéfices" soit obligatoire.

Pour changer la société, introduire la solidarité locale, régionale et globale entre les peuples, pour tendre à l’égalité entre les peuples, les individus, les citoyens, les Travailleurs, pour réduire la pauvreté, la misère, le chômage, pour promouvoir l’éducation, la santé au niveau de tous les pays, riches et pauvres, il était indispensable de réguler la mondialisation. Il fallait traiter les causes avant de traiter les conséquences si l’on avait voulu que les avancées soient durables. C’est cette exigence que devait comprendre et admettre aujourd’hui chaque citoyen socialiste responsable et capable d'intégrer dans sa Solidarité la dimension locale à la dimension régionale et à la dimension globale.

(note du 09 avril 2021 : Voilà, c'est la fin de mon analyse recopiée telle quelle du 3 septembre 2008) .   <<<

Comme je vous l'ai plusieurs fois indiqué dans mes diverses notes du 09 avril 2021 et suivantes, la situation a considérablement empiré pour mettre dans le même sac les Pays du Sud et les Pays du Nord pour garantir le Privilège de l'Investisseur qui est libellé ainsi dans les nouveaux accords de libre échange. Les gouvernants ont offert à la domination, l'accaparement, la déprédation et à la destruction une procédure simplifiée par ce Privilège de l'Investisseur dans les Accords de Libre Echange de Nouvelle Génération comme le CETA, JEFTA, TiSA, TAFTA/TTIP, EU-Mercosur.

La "Rapport Arthuis" de mars 2021 de la Commission sur l'avenir des financiers publiques de l'après-Covid intitulé "Pour de nouvelles règles du jeu", prouve non seulement que nos gouvernants et ce genre d'élites ne veulent strictement rien comprendre et que le privilège de l"investisseur prendra aussi ses lettres de majuscule pour les agissements franco-français. Il y aura une 5ème vague, mais à vous de choisir si le dégagisme ira du côté fascisme&macronien ou du côté de l'humanisme. Alors? Misanthrope, dysanthrope, fasciste ou humaniste? Nous verrons en 2022 aux Présidentielles. Et nous observerons de près les votes par classe d'âge...

Ci-dessous la liste de mes analyses détaillées dans cette catégorie "Zone Hors AGCS, hors ADPIC".

Et ici toutes mes autres analyses directement sur cette catégorie "Accords bilatéraux OMC TTIP CETA avec l'Europe" et pour les thèmes des Droits Fondamentaux des peuples, des Droits des Travailleurs et des Agriculteurs dans le cadre des échanges commerciaux internationaux et des services, des brevets d'invention, de l'ethnocide biotechnologique, des nécrotechnologies, des destructurations environnementales et agricoles, de la gestion des eaux et des forêts.

Je vous invite aussi à lire mon analyse du 1 mars 2020  La France récolte son corona détritus qu'elle a semé: Ordonnances, 49-3, Lois Travail, Loi Retraite, CETA, Directive Travailleurs Détachés, etc .

Je vous invite à lire mon fil avec 205 analyses dans la catégorie  >>> " Economie de bulles, crises systémiques, subprime ", pour comprendre la seconde raison de la disparition de l'OMC, qui aurait dû être le troisième volet des accords de Bretton-Woods, inspirés par Keynes et dont les deux premiers volets sont la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) , les autres outils du club de riches. Depuis le 06 VI 06 j'ai écrits 671 analyses. Tout ceci, je l'avais enseigné en allemand appliqué à Strasbourg en DESS, M2, Master Grande Ecole et pour les Concours HEC en sortie des CPGE - Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles.

Et n'oubliez pas >>>   En 2022,   n'abandonnez plus notre démocratie et notre État de Droit !         Allez voter !     ( pour la VIème République )

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25. décembre 2020

Brexit, le penalty de Bruxelles tiré contre l'Europe: le top des opting-out, le CETA au coeur de l'Europe - l'Europe sous la tutelle de la City de Londres et du Delaware

- Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox     - Finalisation du 28-12-2020 à 21:05

Depuis le Traité de Rome de 1958, l'Europe est un exquis rubato joué en faveur d'un Comprehensive Economic and Trade Agreement. Comme d'habitude - mais là je ne peux plus parler de mes prémonitions habituelles - je vous avais écrit le 1 XI 2018 >>> Du Brexit à la MOAB, la Mother Of All the Bombs de la City jetée sur l'Europe qui s'est couchée devant Theresa May où je vous annonçais que l'Europe s'était couchée devant la Grande Bretagne qui est le grand vainqueur (la grande vainqurice?) du Brexit qui dicte avec autorité sa volonté à l'Europe. J'avais laissé ostensiblement en suspens cet article avec des mentions inertes "en cours de rédaction" en sachant que je n'aurai qu'à le ressortir. Il n'est pas à réécrire autrement. Comme toujours ne pointons jamais de manière xénophobe ou misanthrope un autre que soi et regardons en face le problème là où il est. Dans les urnes. L'Europe catallactique de Jean Monnet et consorts n'a jamais eu l'intention d'être autre chose que ce comprehensive economic and trade agreement. L'Europe est une union commerciale et monétaire et ne sera jamais une union sociale et fiscale en proximité et au service des gens qui l'habitent. Les préposés de l'Europe, les 27 avec la Commission Européenne et le Parlement Européen, montrent immédiatement du doigt celui qu'ils désignent comme populiste quand il réclame une Europe humaniste, humaine, sociale, mais ils n'ont fait que de renégocier à huis clos et en boucle les Traités Européens à l'avantage du marché pour être au plus prêt de leurs aspirations just-in-time et quick fix. Ce Brexit, n'est pas la ruade ultime de la Grande-Bretagne contre l'est, mais le penalty de Bruxelles voulu et tiré avec méthode contre l'Europe. Cette Europe de l'intrication mercatique est le résultat de l'abstention massive des électeurs inscrits et des votes exprimés qui n'ont préféré qu'un extrême resserrement à droite comme au 26 mai 2019. L'Européen n'est pas faussé par le marché, il s'est défoncé tout seul sans aide extérieure.

Comme pour les Quick Fix, le Covid-19 et son variant anglais ont été une aubaine pour la Grande Bretagne et l'Union Européenne de vacciner encore plus l'hymne à la joie de la libre circulation des biens, des services, des capitaux.
A Douvres c'est comme au Louvre, ont y expose sur les cimaises les joyaux de notre florissante civilisation.

Pour son Brexit, l'Europe a offert hier le 24 XII 2020 à la Grande Bretagne son plus magistral des opting-out.
L'opting-out est une option de retrait, une exemption, une dérogation à la Directive ou au Traité.
Depuis son adhésion à l'UE, la Grande-Bretagne est la championne des passe-droits.

Ces opting-out ne sont pas des exigences littéraires comme par exemple quand David Cameron
avait obtenu que l'ont retire des Traités Européens la formule "toujours plus d'union".
Sémantiquement Union entrait en collision avec le United de son Kingdom.

L'opting-out garantit la concurrence déloyale et faussée pour:

  1. n'en faire qu'à sa guise en opposition aux Traités et Directives de l'Union Européenne,
  2. ne pas répondre à des obligations que réclame l'appartenance à l'Union Européenne
  3. recevoir financièrement plus de l'Europe que l'on ne lui donne ("my money back")
  4. diminuer ou stopper certaines contributions financières au budget européen.

Comme je vous l'annonçais le 28 juin 2016 le Brexit a été contourné hier par l'Europe comme le NON, NEE et NO du référendum du TCE - Traité Constitutionnel Européen, et la Grande Bretagne n'est pas sortie hier de l'Europe mais l'a juste mieux envahie. Je vous annonçais il y a déjà 4 ans que >>> l'objectif du parti conservateur britannique est de "négocier" avec l'EU un accord de libre-échange de seconde génération comme te TTIP/TAFTA/CETA pour encore mieux mettre en scène sa déprédation commise sur l'Europe après 5 décennies d'opting-out pour tout ce qui est en 2D, en 3D, virtuel, réel ou en téléportation. Depuis son adhésion à l'Union Européenne, la Grande-Bretagne a toujours obtenu de Bruxelles tous les opting-out qu'elle désirait sans que sa Royal Air Force ne survole cette capitale. Bruxelles n'avait jamais été faible devant la Grande-Bretagne, la Grande-Bretagne montrait juste à temps et en reality-time à Bruxelles ce que les 27 à Bruxelles avaient envie de voir et d'entendre pour consolider leur vision catallactique du monde. Bruxelles avait délibérément organisé la concurrence déloyale et faussée intraeuropéenne pour contraindre l'Europe entière à adopter un management ordolibéral des pays et de leurs économies nationales.

Comme pour les 27 États Membres de l'UE, l'accord EUUK européen et britannique sur le Brexit garantit des échanges sans droits de douane ni quotas. Tout en quittant l'union douanière, la GB a en face d'elle pour ses biens et services un super-marché de 450 millions d'habitants, l'Europe a en face d'elle une supérette de 66 millions de consommateurs. 70% des importations et exportations passent par Douvres.
La Norvège, la Suisse doivent payer un droit d'entrée à l'Union Européenne pour pouvoir commercer avec elle. Ce ne sera pas le cas de la Grande Bretagne.

La Grande-Bretagne et l'UE s'engagent à respecter des conditions de concurrence équitables "en maintenant des niveaux de protection élevés dans des domaines tels que la protection de l'environnement, la lutte contre le changement climatique et la tarification du carbone, les droits sociaux et du travail, la transparence fiscale et les aides d'État". Ceci est vide de sens, vous savez comme moi  que la concurrence déloyale est organisée en Europe en bafouant les Garanties Fondamentales et les Droits sociaux, en organisant le Dumping Humain sur les Travailleurs, les Travailleurs Détachés, sur les Service Publics, etc. Vous savez comme moi que l'Europe s'est aménagée ses propres paradis fiscaux intra-muros au Luxembourg, en Hollande et en Irlande. L'accord sur le Brexit prévoit que si l'une des deux parties manque à ses obligations en la matière, il sera possible de prendre "des mesures correctives", comme des droits de douane. Cette phrase est vide de sens, vous savez comme moi que l'Europe n'a jamais pris des mesures coercitives, même pour les violations depuis plus de 10 ans des Garanties Fondamentales commises par la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PiS. L'Europe a même décidé le 10 décembre 2020 avec son accord sur le budget pluriannuel 2021-2027 et son Plan de Relance post-Covid de cajoler les régimes fascistes de Hongrie et de Pologne. Vous avez vu? Il y a de la place pour les coudes.
Au garde-à-vous ça économiserait du bois et augmenterait la marge.
C'est ceci l'esprit catallactique européen.
Ici appliqué à la cellulose.

Comme pour tous les accords de libre-échange de nouvelle génération TTIP/JEFTA/CETA il y aura une cour arbitrale privée qui tranchera les différends en faveur exclusive de l'Investisseur, il ne faut pas se leurrer. Nous comprenons pourquoi la City de Londres a été fermement opposée à ce que cette cour arbitrale soit la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne qui intervient jusqu'à présent en cas de différends entre une entreprise britannique et le reste de l'Europe. La CJUE est une institution européenne regroupant les organes juridictionnels. Elle est issue des Traités Européens de Paris, de Rome et de Lisbonne. La cour parallèle octroyée à la Grande Bretagne par Bruxelles dans l'accord EUUK sur le Brexit, que j'appelle cour flottante, portera le nom de "Conseil Conjoint". Le terme de "Conseil" est un message clair lancé à la communauté échangiste, il veut gommer l'idée de Droit, de Droit Communautaire Européen, au profit d'un bavardage mielleux et illuminé. Dans les accords de libre-échange de nouvelle génération comme le TTIP/JEFTA/EU-Mercosur/CETA cette cour arbitrale privée intervient pour protéger le droit exclusif de l'Investisseur contre un État. Je suis sûr que ce "Conseil Conjoint" tranchera des litiges dans le même mauvais esprit. Je suis aussi sûr que ce qui est officiellement appelé "le Privilège de l'Investisseur" dans les accords de libre-échange de nouvelle génération sera au sommet de la hiérarchie des normes du post-Brexit, donc au-dessus de tous droits sociaux et du travail, et comme en Hongrie et en Pologne, au dessus de l’État de Droit. Pour toutes les violations actuelles des garanties fondamentales et sociales, de part et d'autre du English Channel, on fera comme avant, on les bafouera joyeusement. Tout accord de libre-échange de nouvelle génération comme le Comprehensive Economic and Trade Agreement - CETA est déjà en lui-même une violation de L’État de Droit dans les textes et invite et incite l'Investisseur à violer l’État de Droit dans les faits. Ce Privilège de l'Investisseur sera le geste barrière définitif contre une Taxe Tobin sur les transactions financières, croyez-moi.

Pour les transports routiers et maritimes surtout, l'accord sur le Brexit contient des dispositions visant à assurer que la concurrence entre les opérateurs s'exerce dans des conditions équitables "afin que les droits des passagers, des travailleurs et la sécurité des transports ne soient pas compromis". Le mot "travailleur" n'est pas en 1ère position dans cette phrase officielle. Vous savez comme moi que ce texte est vide, que les Travailleurs et les Travailleurs Détachés sont victimes de l'ubérisation et du déni des droits sociaux et du travail. Il y a tous les jours de nouvelles affaires Laval, Vaxholm, Viking et Partneri et la Directive sur les Travailleurs Détachés leur enfonce encore plus le Dumping Humain dans le nez.

La Grande Bretagne est championne d'Europe de l'utilisation à vil tarif des Travailleurs Détachés polonais et des 3 Républiques Baltes sans compter de tous les migrants qui s'engouffrent dans cette île. Biens sûr pour eux un penny c'est mieux que rien du tout. La Grande Bretagne est donc championne du travail détaché, du travail non déclaré, du travail payé au rabais, du travail payé sans couverture sociale et pourtant elle a été pendant 47 ans Membre de la CEE et de l'Union Européenne qui n'a jamais rien entrepris contre sa concurrence déloyale depuis 1973. Pour la dilapidation et le démantèlement du Droit du Travail et des Droits Sociaux la Grande Bretagne est la championne juste devant Macron.

Maintenant que la Grande Bretagne a les coudées toutes franches dans le berceau commercial de l'Europe elle ne va rien changer du tout à sa manière de mépriser le travail, les droits sociaux, les services publics, etc. Le message adressé à la Grande Bretagne est business-as-usual, mais on change juste un peu le package sémantique. Par contre la Grande-Bretagne est grâce à l'Europe maintenant totalement libérée de ses derniers cas de conscience et pourra poursuivre la libre circulation de biens, de services, de capitaux. Bruxelles a donc offert à la Grande Bretagne son plus magique des opting-out. En réalité cet opting-out britannique est re-labellisé par Bruxelles pour Londres en >>> EUOiWC - Opting-in Without Constraints.

Même si j'ai adoré plusieurs années de suite sillonner dans tous les sens l'Écosse et l'Irlande, ne nous faisons aucune illusion quant aux velléités de l’Écosse de déclarer son indépendance et de devenir le 28ème État Membre, ni des deux Irlande de réaliser leur réunification et de devenir le 29ème État Membre de l'Union Européenne. Avec la Grande Bretagne ils sont les champions européens des opting-out mais n'ont pas plus d'appétit pour une Union Européenne Sociale et fiscale. Je n'ai jamais été dupe, le NO irlandais au TCE / TSE n'avait été qu'une rébellion égoïste, néo-libérale, pragmatique et atlantiste.

L’Europe avait pourtant inscrit dans ses textes qu’elle se voulait être une Europe des Citoyens, mais elle défend depuis l'origine en réalité les intérêts des États nationaux et ceux du libre-échange débridé qui doit par tous les moyens faire baisser les coûts du travail et maximiser les profits des investisseurs. L'Europe organise, entretient et renouvelle en permanence une guerre civile commerciale. L’Europe met elle-même en scène les affrontements des États nationaux en leur accordant par exemple tous les opting-out, toutes les exemptions, qu’ils souhaitent à condition que ceux-ci leur permettent de s’aménager une position concurrentielle déloyale nettement avantageuse par rapport aux autres États-Membres. C’est ainsi que le Royaume-Uni et l’Irlande ont pu depuis leur adhésion jouir de tous les opting-out qu’ils veulent. Cette situation a conduit ces deux pays à faire massivement du dumping fiscal et du dumping social. L'Europe a donc très officiellement accordé à ces États le droit de commettre une concurrence totalement déloyale et faussée envers les autres États-Membres pour faire baisser massivement le coût du travail... et de la citoyenneté, et pour accumuler le dumping humain et le capital fictif.

L’Europe n’inquiète pas non plus le paradis fiscal du Luxembourg et son ancien 1er Ministre et ancien Ministre des Finances, Jean-Claude Juncker qui a été Président de la Commission Européenne de 2014 à 2019, qui a été 20 ans au pouvoir au Luxembourg en organisant cette criminalité fiscale du dumping fiscal massif au profit des multinationales et contre l'Europe toute entière. Il suffit de suivre son Lux-Leaks pour voir comment cette Europe protège les puissants qui s'agitent pour le shadow banking et la spéculation financière des groupes transnationaux au détriment des petites et de leurs Pays. L'Europe sait avec son Nowitchok des Directives toujours étouffer ses rafales de leaks >>> Directive Européenne sur le Secret des Affaires / Illégalité des Panama Papers, de Lux Leaks, du journalisme d'investigation, des lanceurs d'alerte.

Après le référendum du Brexit, j'avais écrit en juin 2016 >>> Ladite activation de l'Article 50 réglant la sortie d'un membre de l'Union Européenne trainera pour pouvoir expliquer pédagogiquement aux continentaux, mais aussi aux insulaires, que l'Europe a besoin de la Petite Bretagne. L’Écosse nous est déjà acquise. Quant à la Grande Irlande, elle a tellement plus truandé l'Europe que la Grande Bretagne avec un éventail bien plus élargi d'opting-out financiers et du dumping fiscal (les 13 milliards de cadeau fiscal à Apple par exemple) et social, et avec son Commissaire Européen au Marché intérieur l'irlandais McCreevy, qu'elle va servir de cheval de Troie pour continuer à noyauter l'Europe et la réduire à ce que la Grande Bretagne a toujours gardé sous le coude, à savoir son AELE/EFTA élargie, l'Association Européenne de Libre Échange qui existe toujours. Tous ces opting-out, toutes ces exemptions, ont été accordés par l'Europe dont l'objectif était d'imposer sur le continent le modèle britannique et du "tigre celtique" avec cette libre circulation catallactique dans un prétendu "marché libre et non-faussé avec une concurrence pure et parfaite".

Vous voyez comme moi que tous les médias d'Europe font dans toutes les langues strictement le même copié-collé très succinct sur EUUK, l'accord du Brexit pour rassurer les marchés. Vous voyez comme moi que ce Communiqué officiel en 8 points ne dit pas, ne serait ce qu'en message subliminal, que l'ombre photovoltaïque solaire de l'accord sur le Brexit a donné matière à réflexion sur la marche de l'Europe depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui. Le Communiqué aurait pu lâcher une phrase sur le renforcement de l'observation des Garanties Fondamentales et Sociales des Communautés Européennes, maintenant qu'elle ouvre sans contraintes toutes grandes les vannes du déferlement britannique des biens et services sur l'Europe sans y adosser une élévation substantielle de ses normes. Le Brexit aurait pu être vu et entendu comme une chance de construire enfin une Union envers cet égoïsme affiché et proclamé de la Grande  Bretagne. Rien. Du business. Et comme Covid s'est marié avec Noël et tous les petits quick fix à s'échanger sans les petits toast habituels, c'est tout bénèfe. Pour divertir la galerie, les médias ont soulevé une grave question. Que faire de l'anglais? Il n'y a que trois Langues de Travail eu Europe, l'anglais, l'allemand et le français. Le Hongrois n'est pas non plus une Langue de travail de l'Union Européenne, alors tout traduire en anglais, juste pour les Irlandais et les Maltais?

Sur un autre domaine l'Europe s'est bien gardée de s'exprimer dans son Communiqué en 8 points sur le Brexit qu'elle veut rendre si glorieux. Dans mes analyses en ligne ici depuis le 06 VI 06 avec 655 articles j'ai remarqué autre chose dont strictement aucun média ne parle en Europe. Un domaine a pris possession de nos vies depuis trois décennies. Notre passé, notre présent, notre futur, notre destin, la forme de notre existence, l'amplitude et la vitesse de notre comportement, tout de nous a été pris en possession par-dessus nos têtes, jusqu'à notre cadence. Ce domaine n'est pas un ectoplasme et ne vivra à l'avenir toujours que par le variant anglais.

Depuis le référendum pour le Brexit de 2016, l'Europe aurait pu utiliser ces 4 années de querelles avec la Grande Bretagne pour réfléchir sur son propre modèle issu de l’École de Chicago et du Consensus de Washington avec la libre circulation de tout et de n'importe quoi, l'abandon par l’État de ses Devoirs régaliens, la privatisation de tous services publics, la maximisation de la spéculation contre l'économie durable, l'écrasement du seuil de solvabilité des banques, l'augmentation à outrance du levier de leur endettement, l'éradication du shadow banking, l'élimination du Dumping Humain et la réintroduction des Droits Sociaux et du Travail, et spécialement pour Macron le rétablissement de la Hiérarchie des Normes avec le retour du Code du Travail. Et pourquoi  abandonner ce modèle transatlantique puisque l'Union Européenne s'est totalement quadrillée avec les barbelés de tous les accords de libre-échange de nouvelle génération TTIP/JEFTA/EU-MERCOSUR/CETA etc qui mettent au sommet de la hiérarchie de toutes normes le Privilège de l'Investisseur: déjà tout ce qui peut ternir les promesses de profit qu'il s'est fixé est attaquable devant le tribunal arbitral international privé domicilié à Washington au siège de la Banque Mondiale. Selon tous ces nouveaux accords, auquel ressemble l'accord EUUK du Brexit, seule une entreprise peut attaquer un État, mais aucun État ne peut attaquer une entreprise. Ceci est défini officiellement dans les textes de tous ces nouveaux accords comme le >>> "Privilège de l'Investisseur" (sic). Ni la Commission Européenne ni le Parlement Européen, qui représentent l'Exécutif et le Législatif de la somme de 27 États, n'agira autrement contre la Grande Bretagne. Ils n'ont jamais voulu mettre en application contre les deux États fascistes de Hongrie de Viktor Orbán et de la Pologne du PiS l'Article 7 du Mécanisme de Conditionnalité de l'attribution des fonds européens liée au Respect des Garanties fondamentales, des Droits sociaux et de l’État de Droit. L'Europe ne va donc pas se soulever contre son brother in arms anglais qui profite encore mieux qu'elle de ses propres valeurs catallactiques. Conséquence >>> Exit la Taxe Tobin.

Ceci pour le séquençage génétique de l'Europe. Il en va de même pour la dépendance directe, viscérale et absolue de l'Europe face à la City de Londres et par effet de ruissellement face au Delaware aux USA. Je vous redonne ici un résumé de mon article du 19 décembre 2020 >>> De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière où j'ai redéveloppé mon analyse sur la complaisance des normes prudentielles comptables européennes des banques de 2006 à 2021. L'influence de la City a toujours été très forte dans le domaine de la réglementation financière européenne. Son lobbying consistait à faire adopter les règles susceptibles de créer un environnement favorable aux activités sur lesquelles la City avait l'avantage concurrentiel contre le reste de l'Europe. Par exemple, lors de l’élaboration de MiFID 2, de Bâle II ou de Solvency II, de Bâle III ou de IFRS9 où la City a poursuivi la rédaction de sa bible privée sur le droit de cacher les risques bancaires et des marchés financiers. Toutes ces normes européennes comptables "prudentielles" ou "assurantielles" n'avaient qu'un seul objectif, celui d'organiser en Europe la concurrence déloyale d'un marché non libre et faussé afin de maximiser les profits sur les marchés financiers et de minimiser les coûts en partant du postulat que ce qui est bon pour la spéculation, l'argent magique, stimulera la croissance économique et donnera à manger aux européens et même aux chômeurs. Pendant les confinements du Covid vous voyez sur la homepage des sites des lobbies de la finance des invitations à des webinaires sur le thème "La titrisation au secours de l'économie européenne". Un dîner surréaliste de Charles Kaisin est tellement plus honnête et ancré dans l'humain et le réel.

Pour maquiller les stress-tests des banques systémiques too-big-to-fail, la BCE, la Commission Européenne et l'ABE - Autorité Bancaire Européenne sont de facto sous la tutelle d'un bureau privé américain du Delaware pour adosser les normes comptables européennes au Bureau des standards comptables internationaux - International Accounting Standards Board (IASB / FRS), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et de leur déclinaison européenne IFRS. L'homologue normalisateur américain est le FASB, le Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board. L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres, et qui y sera maintenu Brexit ou pas Brexit. Mais l'IASB est sous la tutelle de l'organe de surveillance IASCF - International Accounting Standards Committee Foundation créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005" et suivants) sont mises sous la censure d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérés comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS. Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. Le Delaware est aux USA ce que le Luxembourg est à l'Europe: un paradis fiscal pourri. Vous comprenez pourquoi la BCE et la Commission Européenne devaient trouver plus facile pour cacher qu'elles poursuivent avec assiduité leur soutien inamovible pour le shadow banking de la fintech, pour la spéculation financière des banques et pour la City.

La City est le Mad Love de Bruxelles et de ses 27 charters de touristes gouvernementaux et parlementaires, et ce n'est pas avec ce mièvre Brexit dans des post-Covid de la 3ème et 4ème vague, que l'Europe va subitement endurcir son référentiel sur le seuil de solvabilité des banques et des fonds spéculatifs, leur levier d'endettement, leur capacité de résilience, leur compliance, etc. Nous l'avons vu, l'Europe a justement profité en juin 2020 de l'aubaine du Covid-19 pour assouplir avec son chapelet de Quick Fix et son Paquet Bancaire ses normes comptables et pour proroger comme depuis exactement 13 ans et l'année-Lehman 2008 les normes prudentielles Bâle III et IRFS9 qui elles-mêmes ne cessent de se diluer d'années en années et avant même qu'elle ne devraient à chaque fois et tout de même entrer en vigueur. Il n'y a donc strictement rien à attendre de cet accord du Brexit du côté européen car l'Europe ne le demande pas en dehors de ses bavardages, ses communiqués plats et de sa pensée magique.

De toute façon l'Europe est sous la double tutelle de la City, premièrement pour les normes prudentielles comptables des banques et deuxièmement pour sa force de frappe financière. La France a ses Rafales, mais la Grande Bretagne a la City en plus. A chacun sa politique selon son idéal. Nous les français, on respecte l’État de Droit, mais nos Rafales et nos conseillers militaires français sont aussi impliqués au Yémen avec l'Arabie Saoudite dans la plus grande catastrophe humanitaire de toute l'histoire de l'humanité.

Nous les français respectons l’État de Droit, mais plus de 50% de notre production industrielle sont destinés à l'armement et aux guerres autour de la planète. La France a ses Rafales pour détruire la planète, la Grande Bretagne a la City pour détruire la planète. Les européens du main-street maintenus dans le non-savoir se sont imaginés qu'ils allaient magiquement ramener sur le continent avec le Brexit la main-mise sur leurs finances. Les Européens du main-street ignorent que la City est la plus grande place financière de l'Europe, mais aussi de la Zone Euro sans en être membre. 86 % des transactions portant sur l’euro se réalisent à la City. Saviez-vous que pendant les années 2009 et 2010 la BCE a aussi racheté à hauteur de plusieurs centaines de milliards d'€ les toxiques pourris et irrécouvrables des grandes banques britanniques, alors que la Grande Bretagne ne fait pas partie de la Zone Euro. Comme toutes les banques du continent européen, les banques britanniques n'auront jamais à rembourser la BCE. Je me souviens, j'étais témoin en Écosse en 2007 des bank runs. Devant les guichets de la banque Northern Rock il y avait partout en Écosse des queues interminables sur des centaines de mètres dans la rue, 1000 fois plus longues que celles devant le boulanger en ce moment à cause du Covid 19.
A l'époque on en rigolait en Europe. 

4 jours après, tous les médias font semblant de pleurer les banques laissées sous silence dans l'accord sur le Brexit. Mais, saviez-vous que c'est depuis la City que même la Deutsche Bank, en faillite technique depuis 2008, dirige plus de 90% de son Investment Banking européen? Toutes les banques systémiques britanniques et du continent, qui sont des zombie-banks, font la même chose alors que la BCE leur a racheté pour plus de 17.000 € de CDS/CDO..., de toxiques pourris irrécouvrables depuis 2008 sans condition ni autre mécanisme de devoir rendre des comptes. L'Europe ne se permettra jamais d'enfoncer ses banques too-big-to-fail pour les faire passer du stade de la faillite technique trainée depuis 2008 à la banqueroute. L'Europe s'est donc de nouveau accordée, comme avec les Quick Fix, une prorogation "temporaire" de 18 mois pour bidouiller élégamment les flux financiers et spéculatifs avec la City. Aujourd'hui, et malgré la buzzification intense depuis 4 ans contre Boris Johnson et son "Deal / No Deal... avant le... après le...", les Européens ignorent que la place financière de la City a considérablement amplifié sa force de frappe depuis 2016. Le négoce de l'euro restera dans la City, malgré les efforts de la Commission Européenne et des places rivales de Paris et de Francfort de rapatrier cette activité très lucrative sur le continent. Le marché européen, ultradominé par la City, des transformations de créances ou d'actifs ou de taux en titres négociables, des produits financiers dérivés CDS, CDO, Backed Swaps sur des valeurs ou du capital fictif, etc, sans rapport avec l'économie réelle, échangés de gré à gré dans le shadow banking et hors bilan OTC - Over The Counter, est de 660.000 milliards d'€. Le PIB de l'Union Européenne est de 14.000 milliards. Vous êtes maintenant capables d'évaluer le holdup sur les énergies, sur les vraies synergies, sur les économies nationales, sur les gens qui habitent les 27 pays de l'Europe. Nous ne pouvons même pas imaginer que ce marché de la City de Londres sur les produits dérivés maintienne toute l'Europe sous la cloche de la réanimation ou de la respiration artificielle. Nous, les 99%, sommes comme de la morue séchée sous le blister que nous les européens nous nous plaquons, libres et responsables, sur notre bouche. Nous ne sommes pas les victimes depuis le 14 juin 2006, depuis le 4 février 2008, le 7 juin 2009 et le 26 mai 2019.

En octobre 2020 la City a encore enregistré un nouveau record de transactions quotidiennes sur le marché des changes. D'octobre 2018 à octobre 2020 la hausse a été de 14%. La City traite 3 fois plus de volume que New York. La City est la première place mondiale sur les monnaies avec une part de marché de 45% en octobre 2020 contre 32% en 2006 (New York = 16,5%). 86% de l'activité sur l'€ sont traités hors de l'Euro-Land. Les transactions quotidiennes avec les produits financiers dérivés s'élèvent à la City à 6500 milliards avec une hausse de 140% depuis 2016, l'année du référendum sur le Brexit. Toujours selon la BIS / BRI - Banque des Règlements Internationaux / Bank for International Settlements, la City contrôle la moitié du marché des produits spéculatifs de la planète. Ce record ne cesse de croître et de rester incontesté.

Les marchés de produits dérivés existent quasiment exclusivement pour les acteurs de la finance. Le marché entre banques représente un quart du total avec 25 %, et elles vendent 70% du reste des contrats à d’autres institutions financières (hedge funds, fonds d’investissement, etc). Il ne reste que 6 % qui servent aux acteurs économiques réels, les multinationales. Avec le Brexit, le contrôle de marchés spéculatifs très volatils et porteurs d'instabilité échappe à l'Europe. Ce contrôle était déjà quasi inexistant et a encore été récemment assoupli avec les Quick Fix du Paquet Bancaire. Sur ses 500.000 employés, la City qui travaille 24h/24, n'en a transféré depuis 2016 que 7500 en Europe pour poursuivre ses activités. Malgré la perte du Passeport bancaire la City est très confiante en son avenir post-Brexit sur le continent.

La BRI - Banque des Règlements Internationaux de Bâle a constaté que le grand exode annoncé en 2016, avec le référendum sur le Brexit, des acteurs financiers vers l'Union Européenne n’a pas eu lieu, son ampleur et sa valeur ajoutée y restent faibles, et aucune place financière et boursière européenne comme Paris ou Francfort n’en a profité pour se hisser au rang de rivale. La primauté de la City sur les marchés essentiels des actions, des changes, des produits financiers dérivés et titrisés, des compensations, du capital-investissement, etc…n’a pas été touchée par une Europe qui est aussi totalement désunie et divisée dans ce domaine. L'Europe reste totalement désunie en contradiction avec le fait qu'elle est une Union monétaire, ce qui la rend encore plus faible et ridicule devant la City avec ses 27 marchés financiers, ses 27 superviseurs et avec sa 28ème autorité européenne. L'Europe ne sait même pas faire ce pour quoi elle prétend être chantre et chorégraphe. L'Union Bancaire Européenne, les Accords ANFA sur les Actifs Financiers Nets, le Mécanisme Européen de Stabilité qui aurait dû devenir le lender of last resort - le soutien en cas de faillite bancaire, sont du bavardage avec peu de concrétisations. Avec la balkanisation de la Zone Euro, l'Europe est à jamais défragmentée et aucun logiciel n'existe pour la rendre solide, stable, résiliente et l'émanciper de la tutelle de la City. L'Europe a préféré depuis 2008 transférer massivement la dette privée des banques vers la dette publique au lieu de contrôler, réglementer et assainir les marchés financiers pour les mettre au service de l'économie et non de la spéculation. L'Europe n'a pas décidé avec le Brexit de reconnaître la faillite de la croissance adossée à la bulle des dettes bancaires, des titrisations, des CDS, des CDO, des LBO, des backed swaps... Depuis février 2012 nous savons que l'Europe hypothèque l'avenir des gens qui y habitent en annulant Bâle III, Solvency 2, MiFID et qu'elle s'est placée sous la tutelle déloyale du lobbying de la City de Londres.

Le 5 janvier 2020, où le Covid-19 n'existait pas, j'annonçais les soaring twenties, les années-20 où tout explose.                                        "Péchés mignons", dîner surréaliste du designer belge Charles Kaisin

Joyeux Noël, Bonne Année et Bonnes Vaccinations 2021.

5. décembre 2020

"illibéral", "démocratie illibérale"... de Hayek à Zakaria en passant par Jean-Claude Juncker, Ursula von der Leyen, Christine Lagarde, Sylvie Goulard, Sarkozy, Hollande, Macron, Viktor Orbán

- Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom - Finalisation du 10-XII-2020 à 09:09

Where the catallactic world ends... there starts our life.       Je développe mon précédent article sur la Loi Sécurité Globale de Macron, maître d’œuvre du séparatisme en France. Fareed Zakaria, l'inventeur du concept "démocratie illibérale", a placé sa jauge du côté libertarien, et non pas libéral, au lieu de mettre au premier plan le Rule of law, l'État de Droit, même s'il a disserté sur cette question pour organiser en tant qu'influenceur la confusion sémantique et des genres. Zakaria sépare le marché de la démocratie, de l'État et de l’État en proclamant la préséance d'un marché devant être à l'origine de tout. Sa transmutation naturelle du libre marché optimal à l’État de Droit est un leurre. Dès 2006 je nommais ceci l'humanisme automatique de la catallaxie de l'État Providence Bancaire. Le libertarien Hayek, lui, n'était pas hypocrite et faisait son fond de commerce de sa haine de l’État, de la chose publique et des corps organisés.

Fareed Zakaria a organisé la promotion sur CNN dans son Book of the week du livre de David Boaz intitulé "The libertarian mind - A manifesto for freedom", qui est un canon dans ce genre de la pensée politique ordo-libérale. Sa promotion pour ce livre de propagande a été reprise par le think tank libertarien CATO Institute dont David Boaz est le vice-président exécutif. Ce think tank annonce lui aussi qu'il œuvre pour le bien de l'humanité.

L'insulte moderne "tu es illibéral" ne doit pas être comprise comme le reproche d'avoir des tendances fascistes, mais comme le reproche de ne pas mettre tout en œuvre pour engager les synergies du libre-échange, de la libre circulation des biens, des services, des capitaux, des Travailleurs détachés, de tout et de n'importe quoi d'autre dans une ownership societey des stake-holders et des share-holders. Pour rappel, la ownership society a conduit directement à la Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008 dont ni les USA ni l'Europe sont sortis. Les banques systémiques sont depuis 2008 en faillite technique et le dévoiement du keynésianisme avec les dizaines de milliers de milliards de Helikopter Money, de QI, de bail-out, de Facilitation Quantitative, déversés sans contrepartie pour préserver leur liberté de spéculer, n'ont fait que d'enfoncer encore plus nos pays dans la ruine. Le cataclysme financier issu de la Crise de l'année-Lehman 2008, qui s'étend jusqu'à 2021 et encore plus loin, est dû à l'irrégulation et à l'incontrôle des flux financiers et des banques que l'on a laissées redevenir universelles au nom de la liberté avec l'abandon du Glass Steagall Act par Nixon, les Bush et Obama.

Mes bons vœux prémonitoires du 5 janvier pour l'année 2020 étaient rédigés ainsi >>> après les "roaring twenties" nous entrons dans les soaring twenties. Ni les normes prudentielles Bâle III décidées en 2009 et toujours prorogées à ce jour, ni le nouveau mécanisme européen de régulation financière défont l'irrégulation et l'incontrôle des banques universelles "too-big-to-fail" même si l'on martèle le contraire dans les caboches qui encaissent le dumping humain sans mot dire. Ce dumping humain, au nom de la chose libérale, est régulièrement renforcé par les Directives Européennes elles-mêmes déclinées dans chaque législation nationale des États-Membres des Communautés Européennes. Pire, le Privilège de l'Investisseur instaure une démocratie autonettoyante, et par exemple l'accord de libre-échange de nouvelle génération, EU-Mercosur cette fois-ci, est déjà appliqué alors qu'il n'a été adopté que par l'EU et mais pas encore par le parlement français. Le marché activiste de Macron organise le séparatisme entre l'investisseur et État de Droit en ne faisant même plus semblant de s'appuyer sur le Parlement. Vous avez dit "illibéral"? A qui? A moi?

Cette insulte "tu es illibéral", tout en faisant croire qu'il est de bon aloi de décrier l'autoritarisme global, détourne l'attention du fait que l'autorité intégrale technocratique et catallactique du pouvoir central n'est qu'au service de l'élite financière globale et du Privilège de l'Investisseur, qui lui seul, en tant que 1er de cordée des anti-illibéraux, sait et comprend où va le monde et ses pays qui sont dedans avec des gens situés tout en bas qui bouffent à la cave. La Loi Sécurité Globale de Macron a été votée à 70% de voix positives au parlement français pour garantir à l'élite globale financière sa liberté d'action.

Zakaria et Boaz sont l'exemple de la dignité sélective et agrafent ensemble "freedom" et "libertarian". Pour eux, seule la liberté du commerce avec une législation minimale amènent l'État de Droit démocratique pour tous. En avril 2010 j'ai appelé ceci le communisme financier sélectif. Par cette nouvelle insulte à la mode du "tu es illibéral" un groupe est devenu dans nos pays propriétaire du langage et professeur de langue au charisme incontesté qui est maintenant festonné par la Loi Sécurité Globale. C'est facile avec des électeurs inscrits sans voix, en situation de sidération et d'abstention permanente de suffrage en suffrage. Freedom et libertarian sont diamétralement opposés, mais en Europe le mot libertarien n'existe pas et se trouve en-dehors du champ de la conscience mais pas de celui du lobbying libertarien / néo-libéral de Paris et de Bruxelles. Vous pouvez voir l'activisme global des lobbies à Bruxelles dans mon article sur Sylvie Goulard que Macron voulait installer à la Commission Européenne. Sylvie Goulard avait rejoint Macron en mars 2017 et j'ai écrit à son sujet dès 2012.

Il n'existe chez nous que le mot "libéral" et, comme il est pensé chez nous, ce mot organise la confusion sémantique et cache cette chose extrêmement violente du Privilège de l'Investisseur. Le Privilège de l'Investisseur est la quintessence du libéral par laquelle nous nous immolons en commun, nous les 99%, avec nos propres moyens que nous utilisons à profusion et sans confusion, ceux de notre sidération et de notre abstention d'électeurs inscrits. Le Cato Institute a été le 11ème think tank le plus influent de de la planète selon le ranking de l'Université de Pennsylvanie.
Le mot illibéral est tout autant à l'envers que le mot défenestrer.
Ce n'est pas la fenêtre qui est jetée à terre.

Le cyber univers n'a pas que pris la domination de l'image, il a aussi pris la domination des mots et de leurs sens en déposant en chacun de nous les cookies qu'il lui faut pour être notre maître.
Il y a bien des myriades de sites cyber où l'on réinvente de la parole, mais après il faut parvenir aux centres de décisions d'un pays. Par les urnes. Sans déléguer aux Gilets Jaunes.

Dans l'ownership society, le top-model du libéral est le dépositaire de cette nouvelle anthropologie de l'individu-entreprise, et celui qui est illibéral veut lui donner la mort.
En ce moment on peut lire partout cette phrase horrible >>> "Les personnes décédées du coronavirus ne seraient pas mortes tout de suite en temps normal".
Je la détourne à mon compte >>> Les personnes décédées du système néo-libéral ne seraient pas mortes tout de suite en temps normal.
"Il n’y aura pas de licenciements, la direction misant sur les départs naturels recensés chaque année dans tous les réseaux."
Personne ne le sait, mais il y a actuellement plus de morts que de vivants. Le triage est fait depuis longtemps.
Le triage a gagné son efficacité globale avec l'application de la méthode de la dignité sélective:
pour un libéral il n'y a jamais de No Deal, pour les Travailleurs toujours depuis 2008.
La Lutte des Classes s'est faite sans nous et par-dessus nos têtes.
La Lutte des Classes a perdu jusqu'à son mot,
ça fait communiste et illibéral.
De libéral à létal.

 

 

 

Soyez insoumis.
Je le suis depuis ma naissance il y a 67 ans.
Pas facile, mais je peux me regarder dans une moquette sur laquelle je marche.

Where the catallactic world ends... there starts our life.
 

 

 

 

 

 

En conclusion, pour se situer entre illibéral, défenestrer, démocratie, catallaxie d'un côté et de l'autre côté entre Sylvie Goulard, l'égérie de Macron, et notre président voici son portrait >>> Parallèlement au scandale de ses assistants fictifs du Modem au Parlement européen, Sylvie Goulard s'est comportée comme digne activiste de la pensée politique libertarienne / néo-libérale / libérale. Chez Goulard il n'y a plus de nuance entre ces trois prédicats. Elle a "travaillé" comme consultante / conseillère spéciale dans le Conseil pour l’avenir de l’Europe du lobby américain Institut Berggruen, ce think tank créé par un milliardaire, Nicolas Berggruen dont le frère a cofinancé la campagne présidentielle de Macron. Alors qu’elle était euro-députée, bénéficiant d’une indemnité de 8 700 euros par mois, Sylvie Goulard a touché de ce lobby d’octobre 2013 à janvier 2016 pas moins de 13 000 euros mensuels et plus de 350.000 euros en vingt-huit mois. Dans son engagement incontesté pour l'Europe catallactique et sa chaleur marchande fatale, Goulard avait aussi été de 2001 à 2004 à la Commission Européenne la conseillère du Président Romano Prodi qui était aussi membre de la Conférence Bilderberg. Depuis début 2018 Goulard est, malgré tous ses scandales, toujours aujourd'hui second sous-gouverneur de la Banque de France.

Goulard s'active à merveille pour la fusion de freedom et libertarian rédéfinis par Zakaria et sait parfaitement vendre notre pays et l'Europe aux marchés commerciaux et financiers en agissant pour la minimalisation globale de la législation. C'est pourquoi Macron l'avait proposée comme Commissaire à la Commission Européenne alors qu'elle était impliquée dans des dossiers judiciaires en cours. Goulard n'a jamais produirt le moindre des documents ou des liens sur internet prouvant un travail réel dans ce lobby Berggruen en contrepartie de ces 350.000 €, l'argent de sa corruption philantropique. Berggruen réunit des politiques et économistes de renom, veut produire «des idées pour un monde qui change», veut «remodeler les institutions politiques et sociales face aux grandes transformations du capitalisme et de la démocratie", et veut "promouvoir une meilleure gouvernance mondiale et européenne". Dans ce Council for the future of Europe du lobby Berggruen il y a beaucoup de membres et d'invités réguliers de la Conférence Bilderberg comme Jacques Delors, Tony Blair, Mario Monti, Alain Minc, Jean Pisani-Ferry, Pascal Lamy, Bruno Le Maire, Edouard Philippe, Christine Lagarde, François Fillion, Valérie Pécresse, François Barroin, mais aussi Ursula von der Leyen... et bien sûr Sylvie Goulard et Emmanuel Macron!

Nicolas Berggruen est un investisseur financier et immobilier qui se présente comme philanthrope. Avec sa holding, Berggruen a comme Fareed Zakaria un sens profond de sa mission  globale d'éducation et est l’actionnaire majoritaire du premier groupe de médias espagnol Prisa qui possède notamment le quotidien El País. Le géant des médias Prisa est activiste dans 23 pays et détient 15 % du groupe Le Monde. Berggruen siège au conseil d’administration de ce quotidien. Comme Fareed Zakaria et David Boaz, Nicolas Berggruen a écrit avec le journaliste Nathan Gardels, co-fondateur et conseiller principal de l'Institut Berggruen, un livre qui agrafe très étroitement freedom et libertarian avec un gros joint d'illibéralisme totalement décomplexé. Son livre "Gouverner au XXIe siècle: La voie du milieu entre l’Est et l’Ouest" milite pour une "gouvernance intelligente" faisant la synthèse entre la "démocratie libérale occidentale" et le "modèle chinois". Ce nouveau canon de la pensée ordo-libérale, néo-libérale et libertarienne est bien sûr préfacé par Jacques Attali et Alain Minc.

Berggruen a écrit sur la démocratie >>> "Le paradoxe de la démocratie: afin de sauver la démocratie, nous devrons peut-être en avoir moins". Berggruen a écrit sur Macron >>> "Le “président start-up” de la France est exactement ce dont l’Europe a besoin pour redémarrer". Tout ceci pourrait nous paraître drôle, mais les élites atlantistes parlent et pensent ainsi, se croyant investis d'une haute mission humanitaire dans leur séparatisme démocrato-catallactique. La nouvelle Loi sur le Séparatisme de Macron sert à nous marteler dans la caboche que nous, nous sommes unis... derrière le libre marché, et avec Macron contre une religion spécifique, ça fait plus france. Mais bien sûr en étant festonnés par sa Loi Sécurité Globale.

A la 62ème Conférence Bilderberg de Copenhague le 29 mai 2014 le secrétaire général adjoint de l’Élysée, encore inconnu sur la scène atlantiste, avait dit dans le dos de son donneur d'ordre, le Président  Hollande, tout le mal qu'il pensait de sa politique. Les participants tenus au secret, ceci s'est su bien plus tard avec les aveux en public de Valérie Pécresse qui se profile pour la Mairie de Paris et... pour la prochaine présidence de son super-marché la france. A la Conférence Bilderberg, cet Emmanuel Macron s'était sécurisé ainsi le soutien global des grands influenceurs atlantistes économiques, politiques, médiatiques pour sa future candidature, tenue encore secrète, à la présidence du pays. Dans notre dos et par-dessus nos tête, de manière illibérale pour défenestrer les électeurs inscrits avant l'usage de ses LBD et de sa Loi Sécurité Globale.

1. novembre 2020

Loi "Sécurité Globale" - Incursion dans les ténèbres dans les Alpes de Provence - Le tournage du film "Le Septième Sceau" a pris fin - De är döden, ils sont la mort

- Post optimisé pour écran 16/9     - Finalisation du 4-12-2020 à 09:20

màj du 24 XI 2020: La Loi Sécurité Globale adoptée au parlement à 69,5% avec 388 pour, 104 contre, 66 abstentions. Macron et ses boys ont été élus à 16% des électeurs inscrits aux P&L 2017 et "confirmés" aux européennes du 26 mai 2019.
Si on avait voulu le remplacer ça se saurait. L'alternative démocratique existe.  --------------------------

En ces temps-ci où le fascisme élégant sans uniforme, ni camps, ni fusil s'installe de plus en plus concrètement dans nos pays, j'ai eu envie cette fois-ci d'écrire ici en ce 1er Novembre, à la veille de ce jour du recueillement du 2 Novembre, un billet d'humeur. Saviez-vous que, selon les dernières publications du Stockholm International Peace Research Institute - SIPRI,  50% de la production industrielle française servent à l'armement et à alimenter et soutenir les guerres autour de la planète? Nous sommes le 3ème exportateur mondial d'armement. Tout le monde s'en fout, mais on poétise aussi sur la grandeur de la france, "terre des droits de l'homme et du citoyen", et on se la pète jusqu'au Panthéon avec des discours au sommet quand un attentat sur notre territoire déséquilibre l'honorable certitude de notre pays qui se proclame être indemne de toute barbarie dans son narratif sur lui-même et dans ses affaires courantes. Ladite "liberté d'expression" devrait une fois pour toutes balayer devant notre porte et cesser de perpétuer le mensonge français de ce pays qui se fait passer pour ce qu'il n'est pas et n'a jamais été. Dès 1986 j'avais peint de manière prémonitoire cet implacable retour du fascisme, mais d'un fascisme élégant, celui d'un régime autoritaire permanent comme en France depuis 3 ans, et maintenant avec le Conseil de Défense remis sur pieds pour le Covid-19 et dont la dérive dans sa mise en œuvre constitue une violation de la Constitution française.

A ce Conseil de Défense militaire les participants plus ou moins connus, issus du gouvernement ou non, n'ont pas à répondre de leurs décisions devant le parlement ou la justice et leurs délibérations sont couvertes par le secret défense. Cette organisation tous azimuts de la déliaison entre autorité et son contrôle démocratique se retrouve majestueusement dans l'Article 24 de la loi "Sécurité Globale" qui n'a rien à envier aux lois des gouvernements fascistes de Viktor Orbán en Hongrie et du PIS en Pologne qui censurent totalement la presse et les médias et musèlent la Justice. L'article 24 prévoit de pénaliser d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende la diffusion de "l'image du visage ou tout autre élément d'identification" d'un policier ou d'un gendarme en intervention. Cette disposition de la Loi Sécurité Globale, illibérale ou fasciste selon votre préférence, est à sens unique car n'importe qui est filmé des centaines de fois par jour par des caméras publiques interconnectées avec la police et même par des drones. La France entre avec élégance dans le fascisme et ne rate jamais la moindre des occasions pour le faire. Même Sarkozy n'est jamais allé aussi loin. S'il n'y avait pas eu les vidéos, il n'y aurait jamais eu le Black Lives Matter et les centaines de révélations sur les centaines d'abus de la police lors des manifestations de Gilets Jaunes [1], sur l'affaire Benalla, etc.

Et comme dans les pays fascistes de Hongrie avec Viktor Orbán et en Pologne avec le PIS, les journalistes sont obligés d'après la Loi Sécurité Globale de chercher une accréditation pour couvrir les manifestations auprès des autorités de L’État, en France auprès de la Préfecture. Dès 1986, en parallèle à mes peintures prémonitoires sur la Chute du Mur de Berlin comme ci-dessous, j'écrivais "le Mur vertical est tombé, le Mur horizontal s'est levé", en pensant à notre hémisphère riche, celle du nord, qui va se barricader contre les phases migratoires venant du sud. A l'époque je ne pensais pas que l'Europe, et ici la France aux côtés de la Hongrie fasciste et de la Pologne fasciste, allait lever un mur intérieur qui organisera depuis le sommet de l’État et depuis sa présidence en personne le séparatisme entre les habitants du pays et ce qui s'est imposé comme autorité de l’État. Rappelons que notre président actuel n'a été mis en place aux élections P&L 2017 qu'avec une majorité de 16% des électeurs inscrits. Mais ça donne des leçons au fasciste Lukaschenka de Biélorussie. C'est vrai, en France le fascisme est tellement plus élégant. Cette obligation d'accréditation des médias auprès de la Préfecture devrait plaire aux 9 patrons qui possèdent 90% de la presse française. L'Article 24 de la Loi Sécurité Globale a été adopté au Parlement français le 20 XI 2020 avec une majorité de 146 contre 24. La Loi Sécurité Globale a été adoptée le 24 XI 2020 par 388 voix pour, 104 contre et 66 abstentions. Le parlement français est donc à 69,5% fasciste. Pour l'extrême resserrement à droite des élections P&L2017 et des européennes du 26 mai 2019 le jour de gloire est arrivé. Souvenez-vous, le Président Macron s'était auto-propulsé au Liban en dénonçant un État corrompu étranger à l’État de Droit. Il avait annoncé vouloir revenir au Liban en septembre pour voir si ce pays était redevenu conforme aux principes de L’État de Droit. C'est le Parlement français qui a initié cette Loi Sécurité Globale sur la demande des deux syndicats fascistes et d'extrême droite qui sont majoritaires dans la police française et qui polluent Facebook avec deux réseaux de haine et de haine raciale.

Note(s)

  1. ^ Cherchez le mot "blâme" dans ce billet

Le Conseil Européen avait adopté le 21 juillet 2020 après 4 jours et 5 nuits de débats très houleux le "Plan européen de Relance" dans une Nuit des Petits Couteaux et à l'unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne en paraphant et applaudissant la déliaison entre aides, subventions et attributions européennes d'un côté et le Principe de Conditionnalité au respect de l’État de Droit et des Garanties européennes des Droits fondamentaux et sociaux. La liaison n'a jamais été respectée depuis que l'Europe Unie existe. Cette semaine passée le Parlement Européen a réintroduit cette Conditionnalité, et tout en bavardant énormément là-dessus, il l'a édulcorée énormément et ce fait n'a été traité par aucun des médias. Je suis sûr que lors du Conseil Européen du 10 et 11 décembre 2020, le président français actuel va de nouveau s'égosiller contre le chantage du veto de la Hongrie et de la Pologne. Le président français va s'époumoner, à l'image de ce qu'il a fait au Liban cet été et en septembre 2020, pour exiger tout autant en son nom propre cette Conditionnalité qui peut être imposée par la Procédure de l’Article 7 du Traité de l’Union européenne afin de contraindre la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PIS à mettre au plus vite tout en œuvre pour recouvrer les valeurs fondatrices et fondamentales de l'Union Européenne et pour revenir à l'État de Droit. Pour rappel >>> voici le Titre 1 et l'Article 2 du Traité de l'Union Européenne: "L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de Droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre les femmes et les hommes." Ce président français, au service de deux syndicats français fascistes de policiers, aura installé au même moment l'autoritarisme de la Loi Sécurité Globale qui viole l’État de Droit comme en Hongrie et en Pologne.

Au Conseil Européen du 10-11 décembre 2020 les dirigeants de l'UE se réuniront à Bruxelles pour débattre de la poursuite des mesures de coordination liées au Covid-19. Le 12 novembre 2020 le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme de l'ONU a sévèrement rappelé à la Loi le président français Macron: "L’information du public et la publication d’images et d’enregistrements relatifs à des interventions de police sont non seulement essentiels pour le respect du droit à l’information, mais elles sont en outre légitimes dans le cadre du contrôle démocratique des institutions publiques ". En réponse à l'ONU, comme pour toutes les fois précédentes, le gouvernement français ne tombe pas dans le déni et les vociférations comme en Hongrie et en Pologne, le gouvernement français s'en fout et avec élégance ne fait même pas état de ce très grave rappel à la Loi du Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU. La France s'offre avec élégance la quotidienneté du fascisme, et les rares manifestations contre la Loi Sécurité Globale sont immédiatement réprimées pour dévier l'attention sur des violences dans la rue au lieu de la focaliser sur la violation de l’État de Droit commise par le gouvernement français. Et les habitants de France ne s'en aperçoivent pas ou minimisent à outrance comme à leur habitude.

Le fascisme est minimisé par le gouvernement, le parlement, les électeurs, les citoyens, les familles parce qu'il en a perdu son nom. Cette réalité augmentée est absente du nouveau vocabulaire et on est traité de gauchiste si on utilise ce nom commun des choses pour décrire comment nos pays se réorganisent. Ne nous faisons aucune illusion, ce qui est désigné par les plus conscients et responsables d'entre nous comme "une dérive autoritaire" des gouvernements, et tout autant du gouvernement de France, n'est qu'un tropisme naturel des sociétés comme de la société française. De ces sociétés modernes d'après "La fin de l'histoire" de Fukuyama, ou encore ces sociétés que l'on appellent sans gène "post-démocratiques".

"Postdémocratique" qui a été repris de manière nivelante et lissante dans la rhétorique moderne des influenceurs et des manipulateurs, c'est la manière élégante d'injecter le fascisme dans l'ADN de tout un chacun. Si en 2004 le sociologue britannique Colin Crouch a dénoncé la confiscation du pouvoir politique des peuples au profit de gestions gouvernementales technocratiques qui se sont graduellement autoproclamées d'un intérêt supérieur, cet adjectif "postdémocratique" est vécu par les habitants des pays comme un incontournable qui préfigure leurs propres visages. Les gestions gouvernementales technocratiques ont elles-mêmes laissé la place en toute sécurité à l'autorité globale de l'élite globale financière, gérante d'un PIB fictif, furtif et d'initié. Christine Lagarde du FMI puis de la BCE, Mario Draghi de la BCE, l'ancien président de la Commission Européenne Jean Claude Juncker, Macron et sa start-up nation sont les étendards de la post-démocratie et en réalité du pishing global en bandes organisées. Pour ma part, je vois depuis 1986 dans mes peintures et depuis 2006 online que cette post-démocratie ne domine les pays que par l'introduction continue, programmatique et sans geste barrière d'un fascisme élégant, car "nous vivons en société, entre gens de bonne famille, nous sommes donc bien élevés", n'est ce pas.

En 3 ans, Macron a gouverné par Ordonnance autant que pendant les deux quinquennats (10 ans) avant lui, en grillant Parlement et Sénat: Hollande 274, Sarkozy 170. S'il y avait en France une majorité pour une démocratie parlementaire, égalitaire et conforme aux principes de la Garantie des Droits Fondamentaux et Sociaux, ça se saurait. Et les élections P&L 2017 et les élections européennes du 26 mai 2019 prouvent le contraire, prouvent l'extrême resserrement à droite en France. Ce resserrement extrême à droite n'avait même pas été ralenti par la dérégulation sociale que les Lois Travail Macron 1 et Macron 2, quand Macron n'était encore que le ministre du précédent président, avaient mise en place. Ce resserrement extrême à droite n'avait même pas non plus été ralenti par l'accomplissement final de la dérégulation sociale que les Ordonnances Travail que Macron en tant que Président avait mis en place pour casser définitivement le Code du Travail et pour inverser la Hiérarchie des Normes au détriment absolu des Travailleurs (Travailleur = terminologie officielle des Communautés Européennes). Tout le monde s'en fout, quand le ministre de l'Intérieur actuel, Darmanin, utilise à tout va le slogan "la Sécurité est la Première des Libertés" qui n'est que le slogan de toutes les affiches de la campagne de l'extrême droite du candidat de l'époque à la Présidentielle de 1992. L'article 24 de la Loi "Sécurité Globale" qui a été adopté par l'Assemblé nationale est juste destiné à criminaliser les journalistes, les opposants manifestants, les syndicats et, comme dans les pays fascistes de Hongrie ou de Pologne, d'éradiquer la liberté de la presse, même si le gouvernement actuel vient juste de mimer, jusque dans le Panthéon, la lutte inconditionnelle pour tout droit à la caricature, à la liberté d'expression. La France adore cultiver son parl'être de petit faon perdu dans les bois en jouant sa carte de "la France meurtrie, la France bafouée", pour organiser d'elle-même et en son sein le séparatisme définitif entre la gestion de ses affaires courantes et l'Etat de Droit. Tout le monde s'en fout quand depuis 5 ans la France fait basculer toutes ses Lois d'Exception de l'état d'urgence dans le Droit commun. Ceci n'est que la bascule élégante vers le fascisme. Une déclive en pente douce vers l'autoritarisme, car la France a peur d'une chose, de l'Homme qui se déclare universel dans ses Droits. La nouvelle Loi Sécurité Globale n'a qu'un seul objectif, celui d'empêcher le Contrôle du Pouvoir, comme dans tout état fasciste. Mais de manière élégante, sans fusil, sans délateur, sans camps. L'empêchement du contrôle du pouvoir est injecté en chacun de nous par une simple mutation génétique de notre ADN, notre Analyse Du Non, dans l'élaboration du Droit Positif décrété par le gouvernement, c'est à dire par le gouvernement qui est issu du parlement, c'est à dire par le parlement qui est issu de l'expression et de l'abstention connivente des électeurs inscrits. Les "valeurs" ne sont que ce que nous en faisons dans un temps donné, elles sont tout autant épistémiques et nous devons, sans pour autant nous figer dans une paralysie, bien au contraire, rester très modestes et circonspects quand nous en parlons. C'est pourquoi cet activisme de la Loi "Sécurité Globale" comporte en lui-même tout autant sa dimension ridicule que sa dimension exterminatoire. Les pires d'entre nous n'en sont pas ses serviteurs, mais ceux qui la laissent passer, les électeurs inscrits qui se sont mis le masque sur les yeux depuis deux décennies au moins pour être en harmonie avec le récit national qui vient tout autant d'en haut que d'en bas. Nous ne sommes pas tous des Charlies mais nous sommes des cuisses de grenouilles connectées aux électrodes quantitatives.

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Coïncidence ou pas, pendant ce mois d'octobre 2020, ce qui aurait dû être pour moi une nouvelle aventure - loin de septentrion et de la limpidité arctique où j'ai fait ces dernières années 13.000 kilomètres à vélo - était très vite devenu un lieu d'étouffement où il y est cultivé avec délice et considération la réécriture d'une histoire familiale qui se veut indemne. Qui se déclare toujours aujourd'hui quotidiennement indemne tout en ayant été dès 1934 le porte-drapeau et le chef de la Hitlerjugend - Jeunesse hitlérienne défilant en tête martialement et fièrement dans les rues de Stuttgart puis à cheval en tête de multiples parades militaires de la Wehrmacht. D'une histoire familiale qui se déclare indemne tout en ayant pris des centaines de photos dès 1939 en Pologne en surveillant la construction des baraquements des Camps de Concentration par des Juifs avec le brassard à l'étoile de David. D'une histoire familiale qui se déclare indemne tout en ayant pris des milliers de photos toutes plus complaisantes les unes que les autres des officiers et hauts-gradés de la Wehrmacht en service ou dans la villa familiale autour d'une bonne table, d'amis de la bourgeoisie et des notables allemands de Stuttgart. Comme en Finlande - où la Wehrmacht est toujours aujourd'hui dans chaque salon de chaque famille mise au premier plan avec le culte indéfectible du Maréchal Mannerheim et avec les médailles SS dans un cadre accroché bien en vue au mur -  comme en Finlande, mais en m'étant cette fois mis au service d'un gigantesque travail de numérisation photographique et de retouche de pas moins de 3557 négatifs de plaques et de pellicules remontant jusqu'à 1920, j'ai été happé contre mon gré dans une manipulation et dans une analogue glorification poétisante et romancée d'ancêtres ayant servi sans entrave le IIIème Reich sur tous les fronts de guerre à l'ouest comme à l'est, en France, à Prague, en Pologne, dans le Caucase, en Ukraine, à Minsk. Après 3 semaines et deux jours de numérisation photo après photo sur mon scanner dans cet endroit des Alpes de Provence je suis reparti de ce lieu précipitamment sans me retourner et sans saluer mes hôtes qui m'avaient invité.

Dans cet endroit des Alpes de Provence j'ai été l'invité de descendants de personnes qui ont été pendant la IIème Guerre Mondiale officiers dans la Wehrmacht, de descendants qui embellissent la soi-disant "impossibilité de leurs ancêtres d'avoir pu s'opposer au régime nazi" alors qu'ils étaient toujours au premier plan dans les uniformes et les bottes de cuir. Avant d'avoir été invité dans cet endroit des Alpes de Provence pour numériser un lot de 5000 plaques photographiques remontant jusqu'à 1920 je ne pouvais m'imaginer l'ampleur de l'implication de leurs ancêtres allemands dans le régime du IIIème Reich.

Ce séjour s'est vite révélé être comme un cauchemar dans ce mensonge familial cultivé depuis presque 90 ans et la montée du nazisme. Ce mensonge familial fonctionne exactement comme un mensonge d'Etat de toute une nation, comme je l'ai décrit dans mon introduction; on s'invente une étoile et on en parle en boucle. Le parl'être et la cohérence s'offrent à tous comme un sceau devant lequel personne n'éprouve même pas le besoin de le briser. Ils sont . Sans secret. De är döden - Ils sont la mort.

Après trois semaines de numérisation de ces 3557 négatifs j'ai fui cet endroit sans terminer le reste. J'ai fui ce village reculé dans les Alpes de Provence, qui rappelle à la vue de ces milliers de photos le paysage du Caucase quand ces ancêtres y étaient avec la Waffen-SS dans les opérations Fall Blau, Braunschweig, Edelweiß qui consistaient à s'accaparer en Ukraine et à Baku, Maikop et Grosny des champs de pétrole et à y exterminer à la fin les habitants.

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Je viens de trouver sur Google qu'en Allemagne existe toujours aujourd'hui un Kameradenkreis Edelweiß - Cercle de Camarades Edelweiß dans lequel de nombreux soldats et gradés allemands d'aujourd'hui de la Bundeswehr sont membres. Ce Kameradenkreis Edelweiß n'est pas distant de l'idéologie nazie et avait été régulièrement soutenu par le gouvernement allemand de Berlin et par Edmund Stoiber, anciennement Ministre-Président de la Bavière et Président du parti de droite CSU. Il y a même sur Facebook une page à leur gloire... si vous cliquez >>> Waffen-SS Edelweiß ça sort en 1ère ligne de la page 1. En Autriche l'appartenance à cette amicale a été interdite aux membres de l'armée à cause de sa proximité avec la NS-Ideologie. / Nous voyons aujourd'hui qu'aux USA le fascisme armé des hommes blancs qui ont voté massivement pour le président sortant n'hésite plus à se pavaner avec des mitrailleuses dans les rues et devant les bureaux de votes et de décomptes des voix exprimées.

Nous laissons donc à notre jeunesse une catastrophe climatique, un monde économique et financier en faillite, une dérégulation sociale, des systèmes démocratiques qui virent au fascisme et chez nous avec Macron une révision au rabais des Droits de l'Homme et du Citoyen. J'ai honte sur toute la ligne.

Avec la Crise du Covid-19 les USA ont perdu 10 millions d'emplois de septembre 2019 à septembre 2020, mais le Dow Jones n'a jamais été aussi haut et le gigantesque plan de relance américain de $ 3000 milliards a servi à faire flamber les cours des fonds de pensions et des actifs des investisseurs financiers. Comme je vous ai écrit le 6 avril 2020, avec la 2ème vague du Covid-19 viendra la 2ème vague de la Crise financière dont la 1ère remonte à l'année Lehman-2008. J'étais encore plus précis le 5 mai 2020 en décrivant la Deutsche Bank, la plus grande banque du monde au point de vue de sa Somme bilanaire - Bilanzsumme, qui est en faillite technique depuis 2008. A partir de maintenant nous n'assistons plus qu'à une course contre la montre pour voir dans quel ordre nos pays abandonnent la démocratie au nom d'une nouvelle poésie de principes supérieurs d'un fascisme élégant et des nouveaux "anges qui vont venir aider à gagner au son d'une nouvelle victoire". Contre nous et par-dessus nos têtes.

La déliaison entre le mot fascisme et la réalité des choses actuelles sur le terrain de l'action gouvernementale et la mentalisation élégante de celle-ci effectuée par les médias sont une flagrance qui plus elle est épaisse mieux elle passe dans les mœurs. Le gouvernement effrayé lui-même par le courroux qu'il a pu occasionner promet de "réécrire" l'Article 24 de la Loi Sécurité Globale, mais le fond de cette loi reste, comme reste le fond de la "Réforme" des retraites qu'un autre ministre nous expose comme inéluctable car "elle permettra de rembourser la dette du Covid-19". Ou comme l'Etat d'urgence et toutes ses Lois d'exception qui sont déclinées en flux tendu dans le Droit Commun depuis 3 ans sous les auspices de Macron et ses boys élus à 16% des électeurs inscrits. L'élégance de ce fascisme élégant, qui est tout autant l'oeuvre du gouvernement que celle de ses électeurs inscrits, est de cultiver la silencieuse confusion des concepts et des genres pour le laisser s'avancer. Pour eux, ce qui est "illibéral" peut encore passer, même pas à la limite. Pour réparer et reconstruire cette démolition langagière, mentale et des valeurs, dont nous sommes tous acteurs, il n'y a qu'une seule solution: Occupy the WordS. Quand la sémantique se sera de nouveau fait sa place dans la bouche de chaque électeur inscrit, quand celui-ci se sera rendu à la conscience qu'il a adoré se laisser piéger par le langage épistémique de la "globalisation", quand il se sera rendu à la conscience qu'il a adoré se laisser piéger par sa propre paresse de le mettre en question et de simplement regarder ce qu'il y a autour de lui, la démocratie et l’État de Droit seront de retour.

Je ne suis pas allé samedi manifester contre la Loi Sécurité Globale, je manifeste en ligne depuis le 06 VI 06 et d'après les statistiques de mon hébergeur mon site d'analyse RzM67 est visité un tout petit peu moins de 1 million de fois par an. Et si vous cherchez sur Google >>> dumping humain mon site est depuis longtemps ici aussi et de nouveau en page 1 et tout en haut, comme pour beaucoup d'items.

Je pense que nous devons aller plus loin que le politologue américain Fareed Zakaria qui a inventé le concept de "démocratie illibérale" et je vous propose "illibéral prédateur" à accoler à mon concept de "fascisme élégant", car depuis le duo Vichy-IIIème Reich, depuis nos guerres françaises d'Algérie et d'Indochine, nous les français nous nous sommes considérablement affinés. Ce fascisme technocratique s'impose et se donne à nous, nous nous donnons à ce fascisme, mais de manière élégante, c'est à dire sans effusion, tout en douceur. Ça passe et ça ne casse jamais grâce aux électeurs inscrits en situation de sidération et d'abstention permanente de suffrage en suffrage. Et pourtant une alternative démocratique pleinement identifiée existe avec un programme décidé lors de Conventions publiques et ouvertes et qui se développe depuis 2016.

Le souci de Fareed Zakaria quant à la garantie des libertés fondamentales est tout de même, à mon sens, tout autant encadré par la jauge élargie de la garantie de la propriété en vertu de la liberté d'y accéder et sans respect pour l'intérêt général, public, commun, social et climatique. Ainsi son analyse "The Future of Freedom : Illiberal Democracy at Home and Abroad" rédigée comme une mise en garde pour renforcer la protection de l’autonomie et de la dignité des individus contre toute coercition extérieure peut tout autant être lue comme une allégorie de l'accès à la propriété par le libre-échange sans entraves et ceci est conforme au canon de la pensée libérale / libertarienne du The road to serfdom de Friedrich von Hayek avec l'Ecole de Chicago. Je ne pense pas que Greta Thunberg serait admirative devant la pensée de Fareed Zakaria. Je crois donc que la mode occidentale médiatique, politique et maintenant sociétale de traiter quelqu'un d'illibéral, n'est pas destinée à pointer du doigt son tropisme vers une programmatique autoritariste (fasciste), mais à le ramener dans le cadre qui permet et renforce toute liberté d'entreprendre, de prendre, de s'enrichir, de prospérer à son aise, de faire son marché et son pishing intégral individuel ou en bandes organisées. Ce mot illibéral est comme une pièce de monnaie avec son avers et son revers, et la confusion sémantique qu'elle glisse est un souper royal pour la globalisation matérielle et financière. Et traiter quelqu'un d'illibéral, ça fait sourire, puisque personne ne comprend ce mot sauf Viktor Orbán de Hongrie qui proclame en être l'étendard, pour faire entendre qu'il n'est pas un fasciste mais qu'il veut juste faire le bien pour les compatriotes de son petit enclos. Le pishing intégral libéral et la sécurité globale ne sont qu'une symbiose. Qui s'est approprié la Lutte des Classes contre nous et par-dessus nos têtes. Macron est juste plus élégant que Viktor Orbán, mais c'est normal nous sommes Le Pays des Belles Lettres, ici on sait parler aux gens et on devient président avec 16% des suffrages des électeurs inscrits. Autant que Lukaschenka, mais en France cette carence est officielle, nous sommes en démocratie. Je vous invite à relire le rapport de la CNCDH sur les accords de libre-échange de seconde génération. Vous y verrez que le combo Freedom/Serfdom de Zakaria et de Hayek est à dégager. Par les urnes.

12. août 2020

I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras

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Post optimisé pour écran 16/9
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Finalisation du 22-09-2020 à 08:26

Il faudrait rédiger une thèse de doctorat sur l'anthropologie partagée du ballet triadique oubli-impensé-nouvelle normalité qui se dispense d'esprit et de paradigme pour constituer le réel dans l'espace public et privé.

En finalisant hier mon post précédent sur le Plan européen de Relance suite à la Crise de l'après-Covid-19 >>>
"Plan de Relance", la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne, j'ai découvert en lisant Le Monde qu'il existe un film de Costa-Gavras de 2019
sur le Plan européen de Relance de la Grèce de 2015 >>>

"Le cinéaste n’épargne pas les dirigeants européens et leurs travers dans ce film sur la crise grecque de 2015."

« Ενήλικοι στην Αίθουσα - Adults in the Room »,

Costa-Gavras filme le ballet des tractations européennes

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Le 3 juillet 2015 j'avais écrit pour le lendemain du référendum en Grèce >>>
I want my Europe back - Rendez-moi mon Europe / La Grèce dit NON à la Troïka et OUI à l'Europe

Celui qui ne sait pas qu'il faut Renégocier les Traités Européens est au minimum naïf.
Il ignore que les Communautés Européennes violent en continu les Directives et Traités Européens,
ou propulsent des nouvelles Directives pour infirmer les plus anciennes et complimenter les besoins supérieurs du marché.
Depuis l'année-Lehman 2008, la BCE outrepasse gravement ses statuts définis par les Traités Européens.
Vous pouvez de nouveau l'expérimenter avec mes arguments dans mon 649ème posting.

Face à ceux qui veulent renégocier les Traités Européens, médias et influenceurs ne savent plus quel attribut employer pour les dénoncer.
Le ton de ces influenceurs autorisés occupe l'espace public qui est délimité par leur mainmise à 90% sur les médias,
que ce soit en France postdémocratique ou dans la Hongrie du fasciste élégant Viktor Orbán.
Les nationalistes, passez votre chemin, il n'y a rien pour vous ici.

J'espère que le réalisateur franco-grec Costa-Gavras est plus violent que moi dans son film politique, mais je lui fais confiance, il ne s'est jamais mouché du pied.

Les électeurs inscrits grecs, eux, ne sont pas idiots et avaient voté en juillet 2015 par référendum à 61,33% pour l'Europe ET pour le rejet du Plan de Relance Européen imposé à la Grèce.   OXI >>> 61,3%   /   NAI >>> 38,6%

La Société Générale, BNP Paribas, la Deutsche Bank, la Commerzbank, etc avaient créé des produits financiers titrisés pour trader et spéculer sur la dette grecque. Elles avaient totalement pillé la Grèce au début des années 2000 sous la direction de Mario Draghi, à l'époque Vice-Président de Goldman Sachs Europe de 2002 à 2005. Pour cacher les opérations swap et les produits financiers titrisés qui étaient pourris et toxiques dès leur mise sur les marchés financiers au travers du shadow-banking, Mario Draghi avait poussé avec EuroStat la Grèce à falsifier sa comptabilité nationale, ce qui l'avait menée à J-1 de la banqueroute d’État. Mario Draghi a été rémunéré par l'État grec pour cette activité parallèlement à sa rémunération chez Goldman Sachs. Le conflit d'intérêt entre public et privé est l'âme pandémique des revolving-doors dans la bande organisée des influenceurs. Pas de masque, que des couvertures, jamais de vaccin.

L'envol d'un niveau à l'autre se fait en temps réel, sans temps de sidération, il est immédiat, efficace, performant, dissuasif pour des velléités de critiques extérieures à la bande des organisés. Le conflit d'intérêt sous bons auspices n'a pas non plus écorné Mario Draghi, nommé en 2011 à la tête de la BCE après avoir tué la Grèce puis après avoir été gouverneur de la Banque Centrale d'Italie. Depuis toujours les spéculateurs se sont débarrassés du langage figuratif du collectif d'un Etat, des liens et tissus sociaux, de l'économie réelle pour n'entendre rissoler que leurs profits même pendant les krachs qu'ils déclenchent de plus en plus souvent.

Mario Draghi (BCE) a codirigé la Troïka avec Jean-Claude Juncker (CE) et Christine Lagarde (FMI) et les ministres de l'économie de l'Euro-Zone. J'ai découvert dans les CV de Draghi et de Juncker sur Wikipédia que ne figure pas le mot "troïka" qu'ils ont codirigée. Idem pour Macron. La Troïka, dans laquelle les ministres de l'économie français et allemand, Wolfgang Schäuble et Macron, étaient impliqués directement, était une instance européenne de détournement et de contournement des Directives et Traités Européens. La Troïka avait deux objectifs: 1) Comme organe "public", elle s'était substituée d'office au groupe des grandes banques privées créancières de la Grèce. La Troïka a défendu les intérêts privés des grandes banques contre les intérêts publics et sociaux de la Grèce. La Troïka, mise en place pour évacuer le fracas grec, n'avait pas de légitimité démocratique, de cadre légal et de structure juridique. La Troïka avait fini d'achever la Grèce pour donner une leçon aux État-Membres de l'Union Européenne car "l'appartenance à la Zone-Euro est irrévocable" pour la Commission Européenne sous l'impulsion de l'Euro-Groupe. Pour asseoir son veto, la Troïka s'était fondée sur ce qui est appelé "le théorème de Juncker" formulé par Jean-Claude Juncker, Président de la Commission Européenne >>> "Il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les Traités Européens". La Troïka a donc méprisé le Référendum grec pour le rejet à 61,33% du Mémorandum et a agi comme si les votes ont été truqués comme en Biélorussie.

Le ministre des finances allemand était encore plus violent avec le ministre des finances grec en lui disant >>> "Avec vous on ne négocie pas". La Grèce avait été contrainte d'adopter, en contre-partie des garanties européennes et des prêts européens de la BCE à rembourser, le pire des modèles néolibéraux de privatisations, de déréglementations, de dérégulations et d'austérité, de saccage des relations sociales, imposé conjointement par la Commission Européenne, la BCE et le FMI. La population grecque avait sombré dans la pauvreté. Salaires et retraites ont été divisés par 2, 3 ou 4. Les services publics ont fermé. La Grèce avait dû vendre autoroutes, réseau ferroviaire et trains, hôpitaux, aéroports, et ses ports maritimes à la Chine. J'expose plus bas le deuxième objectif tout autant infantilisant et violent de la Troïka.

C'est l'une des innombrables preuves de la catallaxie de l'Union Européenne, de son credo dont l'avers est le mythe compensateur des mot-valises "création de nouvelles solidarités par les marchés". J'appelle ceci l'humanisme automatique. Joh, plus besoin de République ni de politique pour définir le cadre de vie des gens, tout ce bintz c'est ringard, t'occupe pas. Tout pour les marchés, rien pour les gens. Le Diktat violent et insultant contre la Grèce de ce Plan de relance de l'économie grecque de 2015 était exigé par la France et l'Allemagne pour qu'elle rembourse avec les prêts européens à leurs banques ses dettes pourries. Les prêts européens pour la Grèce sont allés directement dans les caisses des banques françaises, allemandes, hollandaises et belges. Elles savaient depuis le début qu'elles ne retrouveraient pas leurs fonds et se sont remboursées sur le dos de la Grèce en banqueroute d'État, même si "l'Union Européenne n'est pas un pool de mutualisation des dettes publiques" selon les Traités Européens.

Pour bien implanter dans les têtes l'impensé du TINA - There Is No Alternative, le narratif partagé entre la Commission Européenne, les 28 État-Membres de l'Union Européenne, l'Investisseur et les spéculateurs s'est uniquement fondé sur les mots valises "crise de la dette publique" pour lessiver la Grèce et donner une leçon chaque fois plus ultime à chaque personne en Europe. La Crise du Covid-19 n'a pas d'autre véhicule que le TINA pour laminer les Travailleurs européens, les gens en Europe et les services publics, les infrastructures des pays. Non, la Crise Grecque n'a été qu'une crise de la dette privée des banques, et n'a pas été une crise de la dette publique de la Grèce. L'entrée de la Grèce en 2001 dans la Zone-Euro avait généré en sa direction un intense trafic de flux financiers spéculatifs étrangers à des nécessités managériales d'entreprises ou à des investissements productifs. Le jeu spéculatif à outrance et criminel des banques consiste à trader, à adosser des produits financiers dérivés à très forte volatilité FX, SWAPS, CDS, CDO, RMBS, TRS, OTC etc... sur les créances qu'elles ont accordées et sur des prêts qu'elles ont octroyés pour ne surtout pas porter elles-mêmes le risque, alors que c'est leur métier. Ce jeu de bonneteau des banques ou de la pyramide Ponzi leur permet en plus d'octroyer des lignes de crédit à des emprunteurs à solvabilité douteuse ou "de mauvaise foi", les banques se rattrapant sur les produits dérivés titrisés qu'elles adossent sur ces crédits douteux. Ce jeu ne s'arrête pas là et n'a pas de fin tant que les banques peuvent y jouer. En effet, les banques recombinent à l'infini des anciens titres de dettes avec des nouveaux pour en faire des paniers de macédoines opaques de titrisations-square ou de titrisations-cube, etc... puis pour les revendre en espérant que la bulle qu'elles créent n'éclate jamais, ce qui n'arrive jamais. Chaque petit banquier se prend pour Lloyd Blankfein, le CEO américain de Goldman-Sachs qui répétait en boucle de lui "We are doing God's Work - Nous faisons le job de dieu".

Les spéculateurs se vivant comme étant de plus en plus investis d'une mission supérieure tout en étant animalement affamés se sont jetés, se jettent et se jetteront tout naturellement et sans geste barrière dans la course aux actifs de plus en plus risqués. L'échange des produits financiers dérivés et titrisés se fait dans le cadre du shadow banking à l'étage des filiales à 100% des banques qui sont des hedge fonds et au sein de fonds d'investissement indépendant comme BlackRock ou PIMCO. L'échange des produits financiers dérivés et titrisés se fait en même temps dans des opérations OTC - Over the Counter et hors bilan. L'objectif des banques et de leurs fonds d'investissement est triple: 1) toujours engranger le maximum de profits, 2) ne jamais porter le risque des opérations, 3) dissimuler le risque aux yeux des autorités de contrôle, qui de toute façon sont inadaptées, et qui, au nom de l'intérêt supérieur des marchés, ne font rien pour se débarrasser de leur incapacité technique et légale. Les OTC sont des opérations de gré à gré sur un marché bien noir dans lequel le législateur n'a physiquement et légalement aucun regard et ne peut imposer contrôle et réglementation. C'est comme vendre sous la table du whisky pendant la Prohibition, mais sans Prohibition et toujours sous la table. Ce jeu de bonneteau est légalement institutionnalisé dans les banques pour satisfaire à TINA et "parce qu'il faut qu'il n'y ait aucune conditionnalité qui pourrait restreindre la liberté des marchés" comme l'exigent l'École de Chicago / École de Fribourg / École de Washington avec l'esprit du "The Road to serfdom" de Friedrich von Hayek ou de Otmar Issing en Allemagne; ou par exemple avec Jean Pisani-Ferry en France actuellement, même si ce dernier fait toujours tout pour cacher son jeu dans une sémiologie pseudo-consensuelle, élégante, globale, transatlantique et mondaine. Il suffit de consulter pour s'en convaincre les thinktanks comme Bruegel ou le Larosière Group. Ils vendent à la société cette "mutualisation" du risque spéculatif comme la chance et l'espérance offertes par TINA. Ils huilent les gonds des revolving-doors de leur omnicompétence de façade mais à but lucratif. Ils sont dépourvus d'analyse contextuelle mais ils ont TINA, ils sont TINA. En face d'eux 87 millions d'Européens vivent sous le seuil de pauvreté.

Pendant ses banquets à Bruxelles, la bande organisée des "premiers de cordée" pilotée par Mario Draghi, Juan Manuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron, Ursula von der Leyen, Charles Michel, Christine Lagarde s'acharne à adapter le déploiement de l'espace public en le rendant conforme à sa pensée, ce qui est extrêmement facile avec des masses d'électeurs inscrits en abstention contrairement aux électeurs inscrits grecs. Ces mercaticiens bétonnent contre les "gens qui ne sont rien" leur langage consolidé par la hiérarchie sémiologique de l'Investisseur, des marchés et de TINA. Le concept est l'affaire des affaires. Avec les 649 postings depuis le 06 VI 06 de mon analyse exhaustive, je pense qu'il ne vous sidérera pas que l'outil que s'est offert l'Europe lors de rendez-vous de Bruxelles pour faire une mise en scène d'un Contrôle et d'une Règlementation des banques et des flux financiers ne soit issu que de la pensée économique unique de TINA, de l'argent magique déversé hydrauliquement sur les banques en faillite comptable depuis 2008 sans la moindre des réflexions sur les effets, causes, conséquences et les tenants et aboutissants. Le tout au détriment de la planète et des gens. La Crise économique "de l'après-Covid-19" a bon dos. La 2ème vague de la crise des banques de 2008 se prépare avec assiduité depuis 2008 et ça se sait.

Le Mécanisme Unique de Supervision Bancaire est basé sur les recommandations du Rapport du "Larosière Group" présidé par le français Jacques de Larosière avec la collaboration de l'allemand Otmar Issing, conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 (Cliquez à droite sur l'image, Source: The Independent). Ce Rapport de Jacques de Larosière a été élaboré à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009. Jacques de Larosière, ancien directeur du FMI, conseiller auprès du Président de BNP Paribas, est Membre du lobby financier G30 et Co-Président d'EUROFI qui est l'un des plus puissants lobbies financiers actifs à Bruxelles. Dans le G30 il y a toujours actuellement (!!!) comme membre Mario Draghi et il y a surtout Lawrence Summers (Larry) qui est l'architecte aux USA de toute la déréglementation du système financier de Clinton à Obama et Trump. Y est aussi membre Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques. EUROFI est un think tank dont l'objectif de ses membres est "d'aider à construire un marché financier fluide, efficace et sûr". EUROFI et le G30 ont aussi inspiré les Directives européennes MiFID et MiFID2. Est étroitement mêlée à ce consulting pour la stabilisation des finances une autre ONG appelée EPFSF, le Forum Parlementaire Européen pour les Services Financiers dont l'objectif est de "faciliter et de renforcer l'échange d'informations sur les services financiers et les marchés financiers européens entre l'industrie financière et les Membres du Parlement Européen". Dans les Dialogues Monétaires de la BCE auprès de la Commission économique et monétaire intervient l'euro-députée Sylvie Goulard qui est aussi membre du EPFSF. Sylvie Goulard (Modem / ALDE) avait été chargée pour le compte du CERS - Comité Européen du Risque Systémique de chapeauter et de faire adhérer le Parlement Européen à la nouvelle organisation de surveillance et de stabilité financière. Le Projet de Rapport de Sylvie Goulard appelé "six-pack" reposait encore sur les recommandations du TPN - Transatlantic Policy Network, une autre ONG qui est un réseau de réseaux présidé pour l'Europe par le Président-Europe de la Commission Trilatérale en la personne de l'irlandais Peter Sutherland. L'objectif du TPN est "d'instaurer un marché unique transatlantique". Le Goulard Report est soutenu par Bruegel, le think tank transatlantique où intervient régulièrement Sylvie Goulard. Bruegel se donne comme l'un de ses objectifs d'installer un "fédéralisme assurantiel". Le fondateur du lobby Bruegel, membre de la Trilatérale et de la Conférence Bilderberg et conseiller pour Goldman Sachs, était Mario Monti, le remplaçant de Berlusconi. Leur expertise ne vaut rien puisque ce sont eux qui conseillent les investisseurs. J'espère que NOUS allons bientôt instaurer la VIème République. Elle est sous le banner de mon site depuis sa mise online le 06 VI 06.

Le jeu spéculatif outrancier et criminel des banques consiste à inventer sur du vent, en chaines, en cascades, en spirales des nouveaux produits financiers titrisés ou à adosser des produits financiers dérivés CDS, CDO, TRS etc... sur les créances qu'elles ont déjà accordées et sur des prêts qu'elles ont déjà octroyés ("originate to distribute" et "repackage and sell") pour ne surtout pas assumer elles-mêmes le risque des marchés, alors que c'est leur métier ("originate and hold"). Ou elles créent des produits financiers initiaux auxquels elles flanquent (adossent) des prêts. Ceci est rendu possible parce que les banques sont devenues universelles (voir abandon de la Loi Glass Steagall) et reposent sur 3 corps de métier: le dépôt, l'assurance, l'investissement en nom propre, le tout en n'ayant que des fonds propres prudentiels réglementaires avec un ratio voisin de zéro en violation des normes prudentielles du Comité de Bâle. Les fonds propres réglementaires, ressentis comme de l'argent mort-né par les banques, sont censés permettre aux banques de se provisionner elles-mêmes contre leurs pertes, ce qu'elles ne sont plus jamais capables de faire depuis 30 ans et encore plus depuis l'année-Lehman 2008. Pour éviter l'effet domino inévitable en cas de crise économique, il y a bien eu depuis 2008 des tentatives d'agiter sous les nuages des garde-fous avec des réglementations et des créations de Chambres de compensation, mais aucune de ces nouvelles normes n'est obligatoire, n'est internationale, n'est complètement appliquée, ou elles sont abandonnées avant ou après leur publication, les marchés craignant une restriction de leurs positions concurrentielles; lâcheté et collusion des gouvernements et des législateurs faisant le reste. Comme chacune de ces banques universelles gère toujours des dépôts des ménages, que chaque compte d'épargne est garanti par l'État jusqu'à 100.000 €, que l'État sauvera toujours toutes les banques à cause des comptes des épargnants, les banques utilisent les épargnants comme des boucliers humains pour pathologiquement inventer à partir de rien de nouveaux produits financiers titrisés et dérivés et pour les mettre et remettre en boucle sur les marchés financiers avec chaque fois un nouveau design et un packaging convivial. Savez-vous que 96% des activités de la Deutsche Bank sont de la spéculation sur produits financiers qui est faite dans sa filiale à 100%, la DWS? En mettant des milliards de micro-particules de merde sur les marchés, les banques se sentent investies d'une mission supérieure au-dessus de laquelle plus rien n'existe, hormis la requête d'une investiture auprès du pape.



Les activités financières du shadow banking de filiales comme la DWS ou de toute autre société financière sont réalisées pour le compte des grandes banques qui sont leur maison-mère. La DWS ou toute cette filière financière, ces sociétés financières, ces  hedge fonds, money maker funds, fonds de pension, fonds d'investissement, entreprises de la fintech, de l'ingénierie financière, les OPCVM - Organismes de Placement Collectif de Valeurs Mobilières, les "zinzins" - investisseurs institutionnels... sont créés par les grandes banques ou en partenariat avec elles et sont domiciliés souvent dans le même bâtiment qu'elles, mais "à un autre étage", dans un autre service ou département, mais le papier-peint et la déco sont signés par un autre designer en aménagement des atmosphères et des lumières. Ces sociétés financières qui n'ont pas de licence bancaire sont des SPV - Special Purpose Vehicles et ne reçoivent pas de dépôts, ce qui leur permet de ne pas être soumises à la réglementation, au contrôle, à la supervision bancaire, à la régulation bancaire, aux normes prudentielles comme celle du Comité de Bâle. Elles sont donc utilisées par les grandes banques afin d’échapper aux réglementations nationales ou internationales et comme les opérations se font OTC et hors bilan, elles n'ont virtuellement pas d'existence et sont intouchables par les autorités publiques de surveillance et de contrôle. Des sociétés indépendantes des grandes banques qui sont des sociétés de gestion d’actifs comme BlackRock ou Pimco sont également actives dans le shadow banking et entretiennent des relations très étroites ou uniques avec les grandes banques. Elles ne sont pas vraiment soumises à l'impôt, parce que leur localisation est impossible car virtuelle ou dans les paradis fiscaux.
 

Les grandes banques utilisent toutes les ficelles pour se dissimuler aux yeux des pouvoirs publics et en 2009 on estimait que les deux-tiers des transactions de gré à gré, OTC, sur les produits financiers titrisés et dérivés de crédit impliquaient les paradis fiscaux. Selon le calcul effectué par le député européen écologiste Philippe Lamberts, qui a épluché les rapports annuels de nombreuses banques européennes, la Deutsche Bank, maison-mère de la DWS, dispose de 974 entités (filiales, SPV, etc.) dans les paradis fiscaux, dont 657 hors Europe.  Viennent ensuite BNP Paribas avec plus de 280 sociétés, la banque belge KBC avec près de 100, le Crédit Agricole avec 95, la Société Générale avec 82, BPCE - Banque-Populaire Caisse d'Eparge avec 81. Les grandes banques se sont mises en situation de ne plus jamais réincorporer leurs sociétés hors bilan, mais au jour du cataclysme elles savent se faire nationaliser et refinancer totalement et sans conditionnalités par les pouvoirs publics, les banques centrales nationales et la BCE. Je vous invite à regarder les vidéos sur le député belge vert Philippe Lamberts qui a engueulé très vertement au Parlement Européen de Strasbourg Emmanuel Macron, ce Président élu avec 16 % des électeurs inscrits. Par sécurité j'ai conservé ces vidéos en mp4 libres de droit du Parlement Européen sur mon site, vous cliquerez sur les deux images.

Le crime est un socle des activités financières des banques, que ce soit celui de l'invention permanente et du trading des produits financiers dérivés et titrisés sur du tout, du n'importe quoi et même sur de l'inexistant. Ou bien, le crime est un socle des activités financières des banques que ce soit le blanchiment de la dirty money, de l'argent sale du crime, du terrorisme et de la drogue. ICIJ - le Consortium International des Journalistes d'Investigation avec le site américain d'investigation BuzzFeed News et 108 médias internationaux viennent de divulguer les FinCen Files. Il s'agit de 2 100 rapports d’activité suspecte (SAR - Suspicious Activity Reports) transmis par des banques du monde entier à l’autorité de lutte antiblanchiment américaine, le FinCEN - Financial Crimes Enforcement Network. Ces SAR sont l’équivalent américain des déclarations de soupçon que doivent transmettre les banques françaises à la cellule antiblanchiment Tracfin, dès lors qu’elles soupçonnent un risque de Money Laundering - de blanchiment, de financement du terrorisme ou de contournement de sanctions et d’embargos. Pas moins de $ 2200 milliards de transactions criminelles ont été principalement réalisées par Deutsche Bank, Goldman Sachs, JP Morgan et HSBC. Ces révélations c'est bien, mais elles permettent de déplacer la jauge du crime dans un espace nébuleux et mystérieux au lieu de les constater et les punir exactement là où elle ont vraiment pandémiquement lieu avec des proportions totalement surdimensionnées par rapport à ces transactions dites suspectes. Le contrôle et la réglementation des marchés financiers et des activités bancaires doivent commencer dans le périmètre commun et général des affaires "courantes" et non romantiser une criminalité financière dans un espace situé au-dessus de nos têtes et présenté comme inateignable pour cacher la servilité bancaire des gouvernements et des législateurs, qui comme Macron sont des pantins du pantouflage, des revolving doors et qui feront toujours tout pour être agréables et au service de la finance comme avec ladite réforme des retraites en France qui n'est qu'une réforme Macron/BlackRock.

Avec l'aide servile des gouvernements et des législateurs, les banques exercent sans le moindre des efforts toujours leur chantage préventif et a posteriori contre les pouvoirs publics avec leurs dettes utilisées à des fins improductives, considérées comme mauvaises et avec une viabilité inexistante par avance. Le cataclysme de la Crise des Subprimes de 2008 a été déclenché le 15 septembre 2008 par la faillite de la banque Lehman Brothers qui n'avait pas été refinancée par les pouvoirs publics américains. Faute de contrôle et de réglementation des banques, plus aucun pouvoir public de la planète ne se risquera à ne pas sauver une banque en faillite, et toutes les banques et tous les spéculateurs financiers, les fonds d'investissement comme BlackRock ou PIMCO le savent. Un rapport de la justice américaine avait révélé que la banque Lehman Brothers masquait son endettement. Ce rapport de la justice accuse "les anciens dirigeants d'avoir utilisé de façon abusive des techniques comptables qui ont conduit à présenter un bilan erroné". Cela a été en Allemagne le cas de la Hypo Real Estate en 2008 et est le cas de Wirecard actuellement en 2020. L'Allemagne avait dû racheter, entre d'autres banques, en 2009 pour 700 milliards d'€ la holding de la Hypo Real Estate, le deuxième institut de crédit hypothécaire européen et pour la liquider ensuite et tout perdre. En 2020 les banques délocalisent toujours, avant et après leur toc spéculatif, leur propre mort à répétition sur les marchés et sur les pouvoirs publics qui, pour satisfaire à TINA, les rachèteront toujours au prix maximum lors de la Crise économique de l'après-Éclatement de chaque bulle spéculative, de chaque bulle financière, de chaque bulle des dettes des banques, le tout en creusant très gravement le déficit budgétaire public et en imposant des Plans d'austérité au pays et des "remboursements de la dette sociale" aux salariés. La crise des banques privées est inconditionnellement léguée en totalité aux pouvoirs publics qui vident les Caisses de l'Etat pour réaliser leur "faillite ordonnée" et leur bail-out. Ce cycle trivial est si évident qu'il est comme inscrit dans la Constitution. Il faut donc en changer.

Selon les banques et TINA, le financement des projets industriels, sociaux et verts ne rapporte plus, seuls les marchés financiers sont dignes d'intérêt. En Master Grande École de l'EM-S - Ecole de Management Strasbourg, et en DESS/M2 à l'IAE, au CEIPI, au CETIF, etc j'enseignais en allemand dès 1992 la distanciation sociale absolue à prendre face à la financiarisation de l'économie qui tue l'emploi, l'entrepreneuriat, l'ingénierie, l'inventivité et la recherche. Mes étudiants me regardaient comme un gentil hurluberlu en apprenant à se tailler une langue à la hauteur de leurs ambitions lors de nos débats houleux contre leur sparring partner gauchiste. On a bien rigolé. Le Diplôme a obtenu le Label Rouge sur l'étiquette. Le management français du tout à l'égout par la finance est toujours si prisé à l'international et par le Classement de Shanghai avec le désert industriel français comme résultat. Il suffit de traverser le Rhin à vélo pour voir dans chaque recoin les unités de production alors que l'Alsace est donc la banane fertile de Milan à Rotterdam. Vous entendez encore parler du "turbo-capitalisme"? Non. C'est la norme comme le sang qui coule dans nos rivières. Il faudrait une fois rédiger une thèse de doctorat sur l'anthropologie partagée de l'oubli garant de la pérennité impunie des influenceurs par exemple comme Mario Draghi, Jean-Claude Juncker. Avec cet oubli il y a ce que je qualifie de masochisme sociétal, sans doute dominé par l'espoir de tous de boucler la fin de mois, et pour les autres de transformer la vie en une rampe de lancement vers l'enrichissement personnel durable. Le modèle de société. A chacun sa béatification. La béatification gratuite pour tous.
Restons sur terre, il suffit de descendre de son cercueil et d'aller voter.

L'anthropologie partagée de l'oubli combiné au masochisme sociétal analysera ce que j'appelle la compromission universelle aménagée par l'ochlocratie mise en forme par les électeurs inscrits et abstentionnistes.
Pour garantir à cette ochlocratie la décision de sa compromission universelle, pour lui éviter des crampes, la rassurer, les influenceurs l'encadrent en harmonie d'un fascisme liminaire élégant.
Pour les influenceurs, le monde simple se dispense de mots: la main invisible des marchés, le ruissellement vers la bas, la création des nouvelles solidarités par le libre-échange. TINA.
La planification des influenceurs nous a privés du monde, des mots, de l'action, de notre Lutte des Classes qu'ils ont faite sans nous et par-dessus nos têtes.

La foule se confine elle-même dans son isoloir existentiel au lieu d'aller voter, forme d'emblée la bulle à un qui est la barrière idéale contre l'opposition aux influenceurs.
Le masochisme sociétal ressort de l'abstentionnisme de la foule et de la multiplication des micro-partis égotiques dénués de l'intérêt pour l'espace public.
L'information sur la réalité de la chose publique et l'offre démocratique et parlementaire existent et sont parfaitement identifiées. 
Les électeurs inscrits français se sont mis en désœuvre en toute lâcheté et au service des influenceurs >>>

Le site Observatoire des Inégalités:

  • la France n'a jamais eu autant de personnes vivant sous le seuil de pauvreté,
  • 600.000 emplois déjà détruits depuis mars 2020 avec la Crise du Covid-19,
  • les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 71% en 10 ans,
  • la Crise du Covid-19 va accélérer la paupérisation comme après 2008,
  • la famine s'est installée avec la crise 2020 dans tous les quartiers,
  • le niveau des dettes des ménages n'a jamais été aussi élevé,
  • le niveau réel des salaires est égal à celui des années 60,
  • le 1% le plus fortuné possède 19% du patrimoine,
  • les 10% les plus fortunés en détiennent 51%
  • c'est ça notre douche France.

Dans le monde des influenceurs, pour gagner gros à tous les coups, les banques universelles externalisent leur risque normal d'activité bancaire de prêts et leur risque hautement spéculatif sur les marchés et quand ceux-ci s'effondrent, les banques vomissent après les avoir très longtemps cachées leurs pertes abyssales sur les gens et les pays avec l'aide toujours assurée, gratuite, sans conditionnalité et complice des pouvoirs publics et des organes européens. Il est facile de cacher ce qui est OTC et hors-bilan et de le cantonner dans des placards intérieurs appelés "bad-bank". Pour la Société Générale ces "actifs" morts sont cantonnés à Paris à la Tour de la Défense après avoir été rapatriés en octobre 2010 des paradis fiscaux des Îles Caïmans pour les faire payer directement et immédiatement par le contribuable français. Avec ces centaines de milliards de mitraillages automatiques et aveugles des produits financiers titrisés, les banques elles-mêmes finissent par ne plus savoir ce qu'elles stockent dans leurs coffres avec leur système de "comptabilité-bis" OTC et hors-bilan du shadow-banking. Ces coffres sont aussi des caves bondées de cadavres qui ne se momifient jamais, qui reviennent toujours une fois à la surface. Mais les cadavres peuvent devenir des cadavre-providences et remonter plus vite comme actuellement pendant d'autres crises économiques et sociales comme celle du Covid-19. Les banques parlent alors subitement officiellement en toute innocence de leurs "pertes abyssales" pour obtenir au nom de TINA grâces et faveurs supplémentaires des gouvernements, de la Commission Européenne et de la BCE. Si vous cherchez sur Google société générale badbank mon site est en Page 1 ligne 4. Selon le moteur de recherche interne de mon site, je n'ai écrit au jour du 17 août 2020 que 277 fois le mot banque depuis le 06 VI 06 en 649 posts, soit 19,7 fois par an sur 14 ans, ou 0,4 fois par post. Je croyais mon obsession plus affligeante.

Le trading et la spéculation sur les titrisations met en scène un jardin botanique de "risques exotiques", de "risques vanille", de "risques bespoke" sur-mesure et des algorithmes de calibration et de pricing qui configurent la réalité avec la prophétie autoréalisatrice et les rendent tous plus attrayants et prometteurs avec des performativités et des rendements allant jusqu'à 20, 25% alors que les crédits accordés par les banques ne rapportent que 2, 3, 6% ou plus rien ou des taux négatifs en ce moment. Sur ces marchés spéculatifs, l'acquisition de ces produits financiers dérivés se fait... avec des prêts contractés par les spéculateurs financiers. Ces prêts induits que j'appelle prêts parasitaires de seconde génération sont de nouveau maquillés par les banques de manière extra-bilancielle et OTC en produits financiers dérivés. Ainsi un prêt initial peut entrainer une chaine de produits financiers, de prêts, de produits financiers, de prêts... et à chaque fois une marge est extraite de ces patates chaudes par les banques sur la bande des plaisirs de ces crapules à la gueule ouverte et à l'heuristique indéfectible allant d'un cataclysme à l'autre.

La bulle de ces produits financiers titrisés adossés en chaines sur les prêts et crédits de deuxième ou de troisième génération des spéculateurs compulsifs, qui a éclaté une 1ère fois en 2007-08 avec l'année-Lehman 2008 connue sous le nom de "Crise des Subprimes", est passée de $ 65.000 milliards à 100.000 milliards de 2008 à 2020. Malgré les vociférations cumulées de Sarkozy qui disait "La crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas.... Je ne tolèrerai pas que le capitalisme fou... Je claquerai la porte du G20 si... Le marché tout puissant qui a toujours raison, c'est fini..."  Son sosie mièvre et en manque d'inspiration, François Hollande, répétait après Sarkozy "Je maintiens que la finance est devenue folle, qu'elle est notre adversaire. Je ne tolérerai rien. Je réformerai le système bancaire. Je suis pour que la finance soit au service de l'économie. Elle devient l'adversaire quand la finance vit de l'économie, c'est contraire aux intérêts de la France et de l'Europe."
Cette charte d'approche combative contre la finance a été tout autant spontanée que volatile.
Comment peut-on à ce point mentir et tromper tout un pays sans être un dictateur?

Le cataclysme de l'éclatement de la bulle spéculative de 2008 était totalement prévu par les analystes financiers, ne serait-ce que par le VIX - l'Indice de Volatilité, et il était possible pour n'importe qui de lire leurs analyses, mais il a été un impensé total au niveau sociétal les 20 années qui l'ont précédé, jusqu'à ce que nos chefs d’État eux-mêmes prennent subitement des postures d'opéra-bouffe pour vociférer à foison contre cet acmé du capitalisme du pishing et de la prédation. Ensuite, cette veine furieuse du coming-out gouvernemental s'est tout aussi subitement disloquée et éteinte pour redevenir l'impensé névralgique obligatoire et Macron a pantouflé depuis ses revolving-doors avec ses accents de rédemption poétique de son poste d'Inspecteur des Finances pour devenir banquier d'affaire à la Banque Rothschild puis ministre de l'économie de Hollande. Les électeurs inscrits et dociles de France lui ont prouvé par 3 fois cumulées aux élections P&L2017 et aux Européennes du 26 mai 2019 qu'ils s'en accommodent avec obligation dans leur extrême resserrement à droite avec leurs voix exprimées et leurs 3 abstentions records consécutives de 57%. Les causes pandémiques de ce cataclysme de 2008 ont été connues jusque sous chaque feuille morte et derrière chaque miroir de courtoisie après 2008, leurs explications ont été diffusées universellement de manière omni-présente, rabâchées, reconnues et comprises par tous, mais la récidive encore plus violente de ce capitalisme prédateur de pishing a commencé dès 2009 avec la concentration encore plus grande des grandes banques et se poursuit jusqu'à aujourd'hui et est devenue la nouvelle normalité, un impensé nécessaire, voire un oubli. Les grandes banques systémiques too big to fail sont encore plus devenues des plus grandes banques too big to fail pour encore mieux garder en otage les gens, les pays, les pouvoirs publics et la planète. La cause du cataclysme s'est mutée immédiatement en nouvelle normalité sans mettre de masque.

Les modèles mathématiques, les algorithmes de calibration et de pricing, la théorie financière décrivent un monde d’institutions humaines, de croyances humaines, d’actions humaines, d'accords internationaux, de normes, de directives. Dans la mesure où ces modèles inspirent eux-mêmes croyances et actions, ils deviennent une partie du monde qu’ils décrivent, comme TINA. Ils deviennent du réel puissant et incontesté qui se glisse dans l'impensé collectif sur le courant de notre vie qui tintinnabule à leur rythme. De ce mutant découle une épistémologie et une phénoménologie qui adaptent le langage du courant, du quotidien sans voir que la réalité n'est qu'une réalité telle que l'on nous la donne. Nous devons dépasser l'idée de la "réalité telle qu'elle se donne". Derrière cette réalité il y a un acteur, l'investisseur. L'Eglise n'a pas fait moins. L'envie de croire les yeux fermés génère la deuxième moitié de cet impensé.

Cette capacité de notre société à se donner dans son espace public et sa sphère privée cette réalité anthropologique de l'oubli et de l'impensé me fascine, d'autant plus qu'avec l'ère du net n'importe qui a accès n'importe quand et depuis n'importe où très facilement à toute l'information éclairée et sans lacunes. Oui, cette intelligence du net est la bibliothèque universelle la plus immense que l'humanité n'ait jamais produite, mais elle est et reste une intelligence totalement artificielle, qui ne fait pas et ne prend pas corps avec les gens, qui préfèrent même se voir glisser dans l'ère post-démocratique dans laquelle ils n'ont plus besoin de leur esprit, de prendre prise, de prendre bec et de prendre des décisions individuelles et de groupe pour le monde dans lequel ils vivent. Ils font corps avec TINA. La capacité de ne pas se projeter dans le présent comme dans l'avenir est le pont qui relie le réel de l'oubli et le réel de la nouvelle normalité. On a l'impression que seule une guerre ou un évènement comme l'extinction des dinosaures remette la pensée à zéro au lieu de la laisser délocalisée en-dehors de son corps. Dans ce parcours pathologique, la normalité du libéralisme sans entraves du capitalisme du pishing a été flanquée et consolidée par la nouvelle normalité du libéralisme sans entrave mis cette fois en place sans plus aucun détour par le Privilège de l'Investisseur des accords de libre-échange de seconde génération comme le CETA, le JEFTA, le Mercosur-EU, qui constituent le nouvel impensé encore plus grand que le précédent. Dans leur impensé, les gens produisent activement et en reality-time l'oubli et ont jeté jauge et thermomètre. C'est beaucoup plus grave que de simplement détourner le regard, car dans ce cas le réel a toujours la chance d'être réel et d'exister, d'être admis, d'être percuté. La disparition de la pluralité de l'information par la main-mise à presque 100% des influenceurs sur les médias est une très mauvaise excuse destinée à dissimuler derrière elle la propension anthropologique à l'oubli et à l'impensé, à se laisser modeler sans entraves.

Il est ahurissant que la terminologie officielle des accords internationaux adoptés par Gouvernements et Parlements, cette terminologie du "Privilège de l'Investisseur", qui figure officiellement dans sa normalité sans guillemets dans les textes de Loi et qui place l'Investisseur devant l'Homme, soit depuis sa création tout autant un impensé des gens. A mon avis la subduction des gens sous la plaque de l'investisseur prend sa source dans l'Education Natinale qui forme des non-pensants dans un modèle de société dans lequel le savoir est la chose la moins partagée. Mais de là à se soumettre relève de la coresponsabilité des gens. Penser n'est pas un comportement exotique! Aller voter non plus!

Aujourd'hui, malgré ces vociférations décennales d'opéra-bouffe contre le "capitalisme fou", maintenant ressorties du champ sémantique ambiant et des 1ers de cordée de nos gouvernements et parlements, la bulle des produits financiers dérivés titrisés a augmenté de 35% par rapport à 2008 et s'élève à $ 100.000 milliards, ou 17 fois plus que la valeur du bilan de toutes les banques de la planète, ou 40 fois plus que le montant des crédits effectivement accordés pour l'activité économique par les banques à leur clientèle. Le PIB mondial est de 85.000 milliards. En l'état actuel des choses les banques ne servent à rien, sont des organismes de recel et de détournements de fonds en bande organisée et la bulle de la dette privée de ces spéculateurs est le problème politique mondial N°1 tout aussi majeur et gravissime que le réchauffement climatique, mais cette réalité est un impensé. Avec les occlusions de la finance et du ciel, l'humanité se détruit directement en commençant par la tête, la finance tue toujours en premier.

Au shadow banking, et à l'impossibilité des banques de connaître elles-mêmes le nombre de cadavres qu'elles ont générés et multipliés dans leur caves depuis 2008, qu'elles créent de nouveau et qu'elles continuent à cacher dans leurs caves, s'ajoute le fait que la Commission Européenne se trouve tout simplement dans l'impossibilité, comme EuroStat, de se donner une vue claire et réelle de la situation comptable des banques et des État-Membres de l'UE. Cette impossibilité est une volonté des "pères fondateurs de l'Europe" comme Jean Monnet. Pour obtenir cet audit comptable, la Commission Européenne de Bruxelles est placée sous la tutelle de la transparence d'un bureau domicilié dans le Delaware, qui est le paradis fiscal sur le sol des USA: après avoir eu l'autorisation de manipuler les bilans, et d'assouplir les normes comptables, le lobby financier IASB continue pour TINA son chemin victorieux suite aux 12 décisions majeures qui ont conduit à la confiscation de la Fed' et de Wall Street appuyée ensuite par des trillions d'aides publique des plans "Bazooka", "Grosse Bertha", TARP, TALF, PPIP, et autres plans de Sauvetage et "de Relance" et ceux des multiples Quantitative Easings, les Assouplissements Monétaires. Quant à la Stabilité du Droit, nous estimons qu'elle est garantie par le Législateur. Quant à l'élasticité des Normes Comptables, elle est garantie par IASB, Bâle II et Bâle III, le Comité de Bâle, le Delaware et d'autres clubs privés qui défendent l'Indépendance de la Banque Centrale, pour mieux la dominer de l'intérieur et de l'extérieur. La BCE, qui est illégitime et qui ne cesse de prendre des décisions depuis 2008 qui violent ses statuts, n'est comme bxl pas en capacité d'obtenir un benchmarking des banques et donc d'élaborer un stress-test fiable, pourtant publié à chaque fois à hue et à dia. Depuis le 17 IX 2020 la BCE a ajouté en direction des banques à son programme ininterrompu d'Assouplissement Quantitatif un nouvel outil de Helikopter Money, l'Assouplissement Réglementaire. L'objectif est toujours le même, celui d'inciter les banques à prêter, mais depuis 2008 les banques détournent ces liquidités pour amplifier la spéculation sur les produits financiers. En cette période de chute jamais vécue depuis 1945 du PIB, les banques, encore plus qu'avant ne s'intéressent plus à l'activité économique qui ne leur rapporte plus rien à la différence des leviers spéculatifs sur des titres. Le dévoiement du keynésianisme se poursuit. Si vous cherchez sur google BCE dévoiement keynésianisme mon site est en page 1 ligne 3. A tous ces plans de la BCE de maquillage de bilans bancaires s'ajoutent les Accords ANFA avec les Banques Centrales nationales...

Le stress-test des banques édité par la Commission Européenne et l'Euro-Groupe est un faux en écriture, mais le langage figuratif de ses phrases est massivement relayé par tous les médias pour consolider chaque nouvelle normalité qu'ils décident de plaquer sur les gens qui la gobent comme le plus beau des messages célestes. Félicité, normalité, absolution et grand pardon. La nouvelle normalité qui utilise chaque recoin de l'espace public et de la sphère privée n'est ni une évolution ni une terreur suspendue. Elle est un drift dessiné sans désir et sans amertume par les gens sur le temps et le devenir, en sachant que le devenir n'est plus qu'une succession de jours. Pour feindre de s'ébrouer, des rancoeurs de proximité, allant du racisme à des "joh, c'est compliqué, ils font de toute façon ce qu'ils veulent", se laissent s'admirer les unes et les autres. Ces rancoeurs ménagères peuvent être adoptées en groupe ou individuellement et partent du même élan et de la même dimension que les vociférations d'opéra-bouffe des 1ers de cordée contre le "capitalisme fou". Du bruit, quelques courants d'air et plus rien, même pas un attentisme, mais l'abstentionnisme et toujours l'extrême resserrement à droite des électeurs inscrits. Je pense même qu'il faudra en France encore une très longue cure thermale des voies respiratoires pour  l'asthme à La Bourboule et de très longues séances de déclive avant que ne revienne chez les gens de la voix et que ne vienne chez eux la révolution citoyenne. Ce serait plus simple d'aller voter, on ne s'étouffe pas dès le premier coup, ni au 2ème tour. Il est tellement facile de décomposer dans la société cette cartographie duale gens-investisseurs. Le vote sert à départager pour partager et aménager l'avenir des gens de la planète et de la planète des gens. Le terme de "révolution citoyenne" me convient depuis au moins le 06 VI 06, la date de mise en ligne de mon site. L'audit que tout électeur inscrit a le devoir de faire "tombe sous le sens", est à portée de la langue vivante.

Un produit financier titrisé peut-être composé d'une centaine de confettis d'autres produits titrisés découpés, dissimulés, maquillés, en réchauffement ou en décomposition, et ce n'est que la capacité de persuasion du banquier et l'avidité tout autant criminelle des spéculateurs qui le maintiennent en circulation sous respiration artificielle au tour de la planète. 90% des flux financiers ne servent qu'à la spéculation financière selon le FMI. Ils sont justifiés par la phénoménologie grandiose de leur capacité à "créer des nouvelles solidarités et être créateurs d'emploi".

Nous savons tous que le niveau de l'emploi baisse en continu depuis 20 ans, et ce n'est pas la multiplication de la paupérisation absolue, des CDD, des emplois partiels ou fractionnés, du lumpenprolétariat des travailleurs détachés et de l'ubérisation des contrats de travail, de l'esclavagisme des jeunes à l'emploi-bidon qui renversent la tendance. 73% des étudiants en France sont obligés d'avoir un "job" parce que l'argent des parents ne suffit pas. Ceci ne justifie toujours pas l'abstentionnisme massif et répété des électeurs inscrits qui se laissent enfermer dans la posture du "ceux qui ne croient plus en rien". Cette léthargie des électeurs inscrits est le pendant pathologique du Privilège pathologique de l'Investisseur et du spéculateur financier. Ce mariage de ces complémentarités morbides constitue une nouvelle normalité et est l'expression sans langage de l'impensé organique et partagé qui est le seul liant de notre société et le garant d'une de ses pérennisations qui ne donne source à aucun élan de renversement de valeur. Les mouvements des Gilets Jaunes, de la contestation contre le casse du Code du Travail des multiples Lois Macron-Travail, de la contestation de la réforme Macron-BlackRock des retraites n'ont pas empêché aux P&L2017 et aux élections européennes du 26 mai 2019 l'extrême resserrement à droite et trois fois l'abstention massive de 57% des électeurs inscrits français. In fine, les gens sont seuls responsables de leur temps et de leur devenir. Ils ne savent pas et ne veulent pas savoir que la République est à eux. Ceci est le plus grand des impensés, et l'anthropologie de l'oubli de soi est le mode de vie normal, asymptomatique et qui ne donne même pas de boutons à échanger. Il faudrait se rendre au bar "Covid-19" à Oulu en Finlande pour se démettre de l'impensé, se réapproprier le langage, ressortir de son cercueil, se mettre debout et aller voter au nom de la République des citoyens. Fascistes, staliniens, ésotéristes passez votre chemin. Le déficit démocratique coule dans chaque veine comme le sang dans chaque rivière. Get up, stand up for your mind. Les gens fonctionnent comme les algorithmes de la predicted correctness l'ont décidé et sont des impensés si utiles pour le spéculateur. J'espère qu'ils n'adhèreront pas comme en Hongrie avec Viktor Orbán et en Pologne avec le PIS au programme simple des fascistes qui décident pour eux une haine de l'autre si agréablement gérable individuellement. Mais, voyez-vous, personne n'a rien trouvé à redire au Plan de Relance européen de l'après-Covid 19 qui a si délibérément renforcé avec la Nuit des Petits Couteaux les gouvernements fascistes de Hongrie avec Viktor Orbán et de Pologne. Le fascisme élégant est une nouvelle normalité. Et c'est super, il n'y a ni sniper, ni armes, ni colonels, ni camps. Que du bon vivre. On est entre soi et bonnes gens. La Commission Européenne n'a toujours pas émis de sanctions contre les fascistes de Biélorussie, de Hongrie et de Pologne.

Les actifs financiers, dérivés et titrisés représentent depuis 30 ans une part de la "richesse" d'un pays de plus en plus grande allant jusqu'à 2, 3 ou 4 fois le PIB et la rentabilité des placements gonfle artificiellement la croissance. La folie furieuse de la filière financière envers la chasse à la glu des actifs financiers a piégé avec sa gesticulation névrotique le marché des stock-options, des actions, pour financiariser les entreprises et les déconnecter de la marche de l'économie réelle. Pour dissimuler cette fata morgana, grâce au songbook et aux phrases à la sauce financière de l'investisseur chevronné, l'effet de levier financier des spéculations sur les marchés s'est métamorphosé en effet de levier linguistique et l'on parle de "croissance du PIB", alors que nous ne sommes qu'en face d'un PIB fictif, furtif et d'initié depuis une trentaine d'années. Oui, le chemin a été tracé et nivelé sous l'impulsion de TINA avec le Traité de Lisbonne et la Libre circulation des capitaux et avec le Retour du Titre III du TCE - Traité Constitutionnel Européen qui avait été rejeté momentanément par référendum avec le NON, le NO irlandais et le NEEN hollandais. Les 3 NON avaient été élégamment contournés par le séparatisme du Parlement Européen avec la haute trahison de la Résolution Joe Leinen, SPD, et le 7 juin 2007 par le Congrès de Versailles pour la France grâce à l'abstention du PS.

Pour ceux qui ne déglutissent pas encore assez de cigüe, ces produits financiers titrisés dépourvus de traçabilité sont des pourritures complexes et onctueuses qui contiennent une tranche senior notée AAA, qui contiennent ensuite une bouillie, la  tranche mezzanine plus exposée notée BBB, et pour vous emballer de la tête aux pieds, le cataplasme de merde, la tranche equity très "exposée" notée C, ou D. Ces chaines de macédoines de produits dérivés titrisés square et cube, toxiques, vanille et bespoke... sont comme la pyramide Ponzi, on triche à tous les coups, on ne va jamais en prison pour cela mais quand ça pète on y envoie à sa place en pliant les gaules Jérôme Kerviel ou Kweku Adoboli et on crée vite de manière adhoc des Directives Européennes sur le Secret des Affaires qui rendent coupables les journalistes d'investigation, les lanceurs d'alerte et whistle-blowers. C'est ainsi que les Lux-Leaks de Jean-Claude Juncker, ancien Président de la Commission Européenne, ont fait pschitt, avec la connivence de Martin Schulz, SPD, à l'époque des faits Président du Parlement Européen. Martin Schulz s'était présenté par la suite comme candidat à la chancellerie contre Angela Merkel. Libérez Julian Assange!

Après Schulz vient Scholz. Aujourd'hui, c'est au tour de Olaf Scholz, SPD, Ministre des Finances de la Große Koalition Merkel en Allemagne. Il était au courant dans l'affaire Wirecard déjà depuis quelques années des "fraudes, des falsifications des bilans comptables, des manipulations de marché et des fraudes commerciales en bande organisée" de cette entreprise ( <<< libellé officiel des griefs sans erreurs de traduction depuis l'allemand, j'ai été traducteur juridique dans ma carrière). Olaf Scholz n'avait pas retransmis plus de 1000 signalements qui lui avaient été officiellement confiés. Wirecard AG est une fintech, une entreprise de technologies et services financiers dont le siège est en Allemagne. Elle propose des services de gestion des risques, de production de cartes de crédit et de traitement des transactions. Wirecard a falsifié ses bilans au moins ces 6 dernières années mais toujours publié une croissance parfaitement linéaire grâce au cabinet d'audit EY.  Ernst & Young - EY est l'un des plus importants cabinets d'audit financier et de conseil au monde. Membre du Big Four, il est le troisième plus important réseau mondial en termes de chiffre d'affaires en 2017, et est sur terre l'incarnation la plus absolue de TINA. La faillite de Wirecard est pour l'instant le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945". J'ai mis entre guillemets le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945" parce que les influenceurs et la bande du pishing organisé font passer dans tous les médias cette qualification de la réalité sans l'ombre d'un atermoiement convulsivant. Mais vous avez lu plus haut que les pouvoirs publics allemands ont racheté pour 700 milliards d'€ la Hypo Real Estate pour ensuite juste la liquider et pour tout perdre sur le dos des contribuables. La Hypo Real Estate était la 8ème banque allemande, la Deutsche Bank est la première. L'Allemagne présentée mondialement comme Le Pays Vertueux de la planète n'est qu'un mythe, dont nous n'aurons même pas à nous débarrasser sous cette forme de son réel, car elle s'effondrera d'elle-même, ce qu'elle a commencé à faire 6 mois avant le 4 septembre 2019. Son plan de relance suite à la Crise du Covid-19 est de 1000 milliards et tellement "disproportionné" face au plan français, ce n'est pas juste de la prévoyance, c'est de la panique à tombeau ouvert.

Il vient tout récemment d'être révélé en septembre 2020 que Olaf Scholz a aussi été directement impliqué avec la banque hambourgeoise Warburg Bank en sa qualité de maire de Hambourg dans le scandale des Cum-Ex en 2016 qui a coûté des milliards au fisc. Après ses interventions auprès de l'autorité financière de la ville-état de Hambourg, cette autorité avait subitement cessé ses poursuites contre la Warburg Bank. L'ex-co-dirigeant de Wirecard en fuite est recherché par Interpol depuis 2 mois. Depuis une semaine, Olaf Scholz est désigné par son parti le SPD comme le prochain candidat à la chancellerie allemande dont l'élection aura lieu dans un an. Le pantouflage public-privé et privé-public est le toc naturel et génétique de tous nos gouvernements. Alors que l'étau se refermait sur Wirecard, son co-dirigeant Markus Braun avait obtenu en septembre 2019 une audience auprès du... Secrétaire d'État aux Finances Jörg Kukies... et ancien vice-président de Goldman Sachs Deutschland und Österreich de 2000 à 2018 où il était responsable des... produits financiers dérivés. L'ancien ministre allemand de l'économie Karl-Theodor zu Guttenberg, qui travaille pour différents lobbies financiers et pour Wirecard comme consultant, après avoir dû quitter le gouvernement à cause d'un scandale au faux CV, avait plusieurs fois téléphoné personnellement à la chancelière allemande Angela Merkel pour lui demander son soutien en faveur de l'introduction en Chine de Wirecard. Lors de son voyage en Chine fin septembre 2019, Angela Merkel avait alors fait officiellement auprès du dirigeant chinois 习近平, Xi Jinping, du lobbying en faveur de Wirecard alors que le Financial Times avait largement révélé les faits dès janvier 2019. Suite aux révélations du Financial Times, la réaction de l'autorité allemande de supervision financière, la BaFin, avait été d'appuyer une plainte de Wirecard contre... les deux lanceurs d'alertes. L'ancien Chef des services secrets allemands et responsable à la chancellerie pour les questions de sécurité, Klaus-Dieter Fritsche, avait obtenu en août 2019 une audience au département des finances du ministère de l'économie. A cette époque il était déjà retraité mais travaillait pour un lobby financier dont il a perçu des honoraires pour cet entretien. Pour tous ces influenceurs, les "Adultes doivent être dans la salle", mais les crétins dehors.

La faillite de Wirecard coûte aussi plusieurs milliards d'€ et 5000 employés ont perdu leur travail. Il est aujourd'hui démontré que Wirecard était déjà insolvable en 2008, ce qui ne l'avait pas empêchée d'entrer en 2018 dans le DAX - Deutscher AktienindeX qui est le principal indice boursier allemand. La valeur du DAX est fondée sur le cours des actions des 30 plus importantes entreprises cotées à la Bourse de Francfort. Wirecard est insolvable depuis 2008... et il en est de même pour la Deutsche Bank. L'action de Wirecard est passée de 200 € à 2 €... il en est de même pour la Deutsche Bank. Le prochain scandale historique de l'Allemagne sera la déclaration officielle de la faillite de la Deutsche Bank - anciennement dirigée par Joe Ackermann - qui est en faillite technique depuis 2008 et dont l'action a aussi perdu ~~ 100% de sa valeur de 2008. Avant la Crise des Subprimes de 2008, la Deutsche Bank, qui était la plus grande banque du monde du point de vue de sa somme bilanaire, offrait grâce à son business criminel avec les produits financiers titrisés CDS principalement sur les dettes publiques des États de la planète un rendement ahurissant de 25%! La Deutsche Bank est le vautour des dettes publiques de la planète. Joe Ackermann est le plus grand criminel financier de tous les temps et de la planète. Une entreprise qui a un rendement de 3% est une très bonne entreprise. Une start-up peut avoir plus au début. Quand les pouvoirs publics allemands ne pourront plus cacher la faillite technique depuis 2008 de la Deutsche Bank, l'Allemagne renouera (aussi) avec les troubles et ses démons. Nous n'en sommes peut-être plus loin. A Berlin, une énorme foule de 38.000 manifestants dé-masqués, mélangés avec les fascistes allemands et l'extrême droite (AfD et Reichsbürger) a tenté le 30 août 2020 avec le Reichskriegsflagge - le drapeau de guerre du IIIème Reich le Sturm auf den Reichstag - l'assaut contre le Parlement allemand, le Bundestag, qui avait repris le nom officiel de Reichstag après la Réunification allemande en 1989... Cet assaut sur le Reichstag "ist ein Déja-vu", comme on dit en allemand, avec l'Incendie du Reichstag de 1933. Mais quelle est la différence entre un assaut de masse à Berlin contre le Parlement allemand et la normalité du soutien politique aux gouvernements fascistes de Viktor Orbán en Hongrie et du PIS de Pologne par la Commission Européenne et les 25 autres État-Membres de l'Union Européenne qui leur a été manifesté il y a une semaine avec les négociations sur le Plan de Relance suite à la Crise de l'après-Covid 19? On se sent bien à s'offusquer avec élégance face à cette masse de Berlin qui a commis le 1er assaut fasciste depuis la dénazification contre le Parlement allemand depuis 1933, mais on félicite avec allégresse dans tous les médias la Commission Européenne et les 27 Chefs d'État qui ont participé à Bruxelles à ces négociations des "nécessiteux contre les frugaux" et donné raison aux gouvernements fascistes de Hongrie et de Pologne. Oubli-impensé-nouvelle normalité. Que ce soit dans cet assaut du Reichstag ou l'accord sur le Plan de Relance européen de l'après-Covid 19, cette normalité fasciste revient toujours et les médias européens, les intellectuels européens ne manifestent pas le besoin de faire adopter les gestes barrières, se mettent le masque sur les yeux, ce qui est parfaitement convenable pour les spéculateurs, l'Investisseur et leurs serviteurs au gouvernement et au parlement.

Depuis l'éclatement en 2008 de la bulle des produits financiers, les 1ers de cordée privés et publics organisent avec le refinancement des banques la "Destruction par les marchés" en pillant comme en Grèce les gens, en liquidant  les services publics, les services hospitaliers et de santé, les infrastructures, les investissements pour le futur, les économies nationales et en vandalisant le Code du Travail et les droits sociaux pour rendre les Travailleurs encore plus gratuits et soumis avec comme idéal d'en faire dans le giron de TINA des N.I.N.J.A >>> No Income-No Job-No Assets. Tout ce qui ne va pas aux salaires, aux couvertures sociales, aux retraites, aux services publics va aux financiers qui rêvent "d'entreprises sans usines, avec un carnet de commande et une licence de commercialisation". ("Travailleur" >>> terminologie officielle des Communautés Européennes). Le refinancement des banques à hauteur de plus de € 17.000 milliards pour la seule BCE depuis 2008, auxquels s'ajoutent des milliers de milliards offerts tout autant sans conditionnalités par les banques centrales nationales et les pouvoirs publics, plombent les déficits publics sur lesquels les pouvoirs publics se fondent pour imposer le cataclysme de tous ces Plans d'austérité sus-cités. Cette dette publique est totalitaire et illégitime. Une attaque sans précédent contre le Travail est organisée au profit du spéculateur qui est devenu le seul opérateur sur les marchés car il a dévoyé tout autant la gouvernance d'entreprise. Le "il faut réorganiser les dépenses publiques" fonctionne comme une montre connectée implantée chez chacun dans le cerveau, mais il a une qualité supplémentaire par rapport à l'impensé. On fait avec, il ne traverse pas l'esprit mais ressort de suite comme un péché que l'on garde dans un coin sombre de son soi, dans le shadow banking du pauvre, soumis, agenouillé, qui tente tout pour se contrir until debt tear him apart - jusqu'à ce que la dette le déchire.

Venons en au deuxième objectif de la Troïka >>>
2) démanteler et humilier la Grèce et ses électeurs en 2015 avec son "Plan de Relance européen":

  • La Troïka avait été d'emblée hermétique aux propositions grecques pour un mémorandum, parce que son deuxième objectif était de torpiller les conquêtes sociales du gouvernement grec de gauche appuyé sur le parti ΣΥΡΙΖΑ - Syriza. Ce gouvernement de gauche avait été mis en place par les électeurs qui ont dégagé le gouvernement précédent de droite qui avait plongé avec l'intermédiation de Mario Draghi la Grèce dans la banqueroute et qui avait complimenté et soutenu cette pandémie de la financiarisation de tout et de n'importe quoi au travers de la spéculation. Le Programme de Thessalonique de Syriza sur la base duquel le gouvernement Syriza avait été élu le 25 janvier 2015, annonçait que le secteur public reprendra le contrôle du Fonds Hellénique de Stabilité Financière - FHSF, exercera tous ses droits sur les banques recapitalisées, et prendra les décisions concernant leur administration. L'État grec, via le FHSF, était en 2015 l’actionnaire principal des quatre principales banques privées du pays qui représentaient plus de 85 % de tout le secteur bancaire grec. Malgré les nombreuses recapitalisations des banques privées grecques depuis octobre 2008, l’État n’avait aucun poids dans la gouvernance des banques car les actions qu’il détenait ne donnaient pas droit au vote comme l'avaient décidé les gouvernements précédents. Il aurait fallu que le Parlement grec transforme les actions qui ne donnent pas de droit de vote en actions ordinaires donnant le droit au vote. Ceci aurait établi le cadre légal pour que l’État grec puisse organiser la faillite ordonnée des banques, le bail-in, le contrôle des mouvements de capitaux afin de mettre fin à leur fuite vers l’étranger et apporter une solution à la crise des banques privées. Mais le groupe de la Troïka voulait à tous prix mettre en application son séparatisme et empêcher l’application du programme de gauche de Syriza qui ne correspondait pas à la libre circulation des capitaux, à la liberté des marchés des Traité Européens. Le gouvernement grec avait capitulé devant le chantage de la Troïka.
  • La Troïka avait mené du sommet de la pyramide de l'Union Européenne la Lutte des Classes de la manière la plus vile contre les électeurs, les citoyens et les habitants grecs. Le but de la Troïka était de donner la leçon TINA aux État-Membres de l'Union Européenne afin qu'ils s'attaquent aux restes des conquêtes sociales et de l'État-Providence au nom de la compétitivité internationale et de la liberté des marchés. Ne rigolez pas, les multiples Plans de Relance européens et nationaux de l'après la Crise du Covid 19 vont nous entrainer très violemment dans cet ultime laminage social commandé par les 1ers de cordée, l'Investisseur et les spéculateurs.

La Crise de 2008 a été pour toute l'Europe du Nord au Sud de très loin plus grave que le Krach de 1929.
Le Krach de 2020-21 sera... C'est pourquoi il faudra sortir de son cercueil, aller voter et rester éveillé.

La Renégociation de tous les Traités Européen, l'abandon de l'Europe catallactique, l'annulation de la Directive Européenne sur le Secret des Affaires, l'abandon total de la collaboration entre les lobbies d'une part et la Commission Européenne et le Parlement Européen, la réintroduction de la Directive Européenne sur la Réforme de la Structure des banques too big to fail, la création d'un service public de l'épargne, du crédit et de l'investissement productif, la socialisation des banques qui doit remplacer la nationalisation de leurs dettes, l'interdiction des activités spéculatives, l'interdiction des instruments financiers spéculatifs, l'introduction de la Taxe Tobin sur les transactions financières, l'interdiction des activités avec les paradis fiscaux dont le Luxembourg, la Hollande et l'Irlande, la création d'un organe européen indépendant des USA et des influenceurs pour la normalisation, la règlementation, le contrôle, la supervision bancaires et des flux financiers, la réduction de la taille des banques, le démantèlement des banques universelles, la séparation des banques de dépôt et des banques d'affaire, le contrôle citoyen sur les banques. Il faudra interdire le bail-out des banques en faillite, c'est à dire le refinancement par les pouvoirs publics, par nous. Il faudra imposer le bail-in des banques en organisant une faillite ordonnée, en faisant payer les grands actionnaires privés et les grands créanciers privés. Il faudra exproprier le secteur bancaire privé et le transformer en un service public. Et en France il faudra en plus abandonner le séparatisme de la réforme Macron-BlackRock pour commencer. C'est gauchiste mon énumération des mesures à prendre contre les banques? Non, hormis la Taxe Tobin, c'est juste Roosevelt en 1933 après la krach boursier de 1929 dont la Banking Act appelée la Glass Steagall Act a été maintenue en vigueur jusqu'en 1999 où Clinton l'avait abolie, et que Obama, le santo subito du Prix Nobel de la Paix, n'avait pas rétablie. Tout ceci doit permettre de nous rendre notre Europe et notre vie républicaine. Pour ceci, il suffit d'aller voter.   
I want my Europe Back !    OWS - Occupy the WordS !

Le Programme de Thessalonique de Syriza, sur lequel le gouvernement grec de gauche avait été élu pour remettre à sa place la filière des banques n'était rien d'autre que du Roosevelt de 1933 mais la répression du groupe de la Troïka contre la Grèce voulait se séparer de la démocratie et des Droits du citoyen en Grèce et a, sans masque et avec énormément d'arrogance, violé les Garanties Européennes des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales et la Charte Européenne des Droits fondamentaux, comme le font actuellement les régimes fascistes de Viktor Orbán en Hongrie et de Pologne. Le Programme de Thessalonique réclamait aussi à l'Allemagne plus de € 300 milliards pour les réparations et compensations des crimes et dommages commis par l'invasion et l'occupation nazies de 1941 à 1944. Les nazis avaient aussi volé à la Grèce son or et son argent, et l'Allemagne ne les a jamais rendus. Les nazis avaient imposé à la Grèce un prêt au titre "des contributions à l'effort de guerre" et l'Allemagne ne l'avait jamais remboursé. La Grèce a été après la Russie et la Pologne le pays qui a été le plus systématiquement pillé par les nazis. Cette question avait été évacuée avec les Accords de Londres de 1953 qui ont fixé le montant des dettes extérieures pour l'Allemagne. Ce problème et cette injustice n'ont jamais été vraiment traités depuis 1945 pour la Grèce à la différences d'autres pays occupés et annexés. Même l'Alsace annexée avait obtenu compensations et réparations qui ont encore cours aujourd'hui en 2020. En 2020 tous les partis en Grèce sont d'accords sur cette revendication inaliénable et imprescriptible. La Conférence 2+4 marquant la Réunification des deux Allemagnes avait installé comme nouvelle normalité l'annulation de toutes revendications sur les indemnités de guerre de la part de tous les pays victimes des nazis. Il ne fallait pas créer du Droit, mais il fallait créer de manière musclée de l'impensé et non pas de l'oubli. Comme pour les référendums sur le Traité Constitutionnel Européen - TCE, le référendum du 5 juillet 2015 de la Grèce pour l'Europe mais contre la Troïka a été immédiatement mis à mort le 13 juillet 2015 avec le 3ème et ultime Mémorandum d'entente de la Troïka par des haut-dignitaires européens et par tous les gouvernements des États-Membres de l'Union Européenne, et principalement par la France, l'Allemagne et la Hollande. Le narratif exceptionnellement violent des membres de la Zone-Euro a été prépondérant. La saviez-vous? C'est un impensé.

Cette Haute Trahison d'État de l'Union Européenne contre les NO, NEEN et NON de 2005 et contre le OXI à 61,33% de 2015 des Grecs pour le rejet de ce 3ème et ultime Mémorandum de la Troïka est la normalité européenne qui est déclinée dans chaque État-Membre conformément aux Traités sur le Fonctionnement de l'Union Européenne et de la Zone-Euro. Il faut rappeler que les 2 premiers Memoranda de 2010 et de 2012 de la Troïka avaient déjà été un fiasco totalement contreproductif qui avait encore plus endetté et enfoncé la Grèce dans la banqueroute. La Troïka exige de la Grèce une croissance du PIB de 2,2% jusqu'en... 2060, mais depuis une vingtaine d'années par exemple la France oscille autour du 1% et cette année elle est de -14%. Au début de l'année 2020, le PIB de la Grèce était toujours inférieur de 20% à celui de 2008, et avec la Crise du Covid-19 et le tourisme qui a disparu il s'est effondré de 16%.

Le 3ème Plan de Relance de la Grèce n'est rien d'autre que de lui faire payer un montage Ponzi avec des mesures d'austérité qui ne pourront avoir comme résultat que l'augmentation du poids de la dette grecque léguée par le privé, son incapacité future à rembourser cette dette, et son retour dans le chaos et la banqueroute d'État. Du haut de leur haute vertu moralisatrice, la Troïka, l'Union Européenne et le FMI, imposent à la Grèce exactement les mêmes méthodes de criminalité financière que les grandes banques avec leur modèle Ponzi, afin d'obtenir dans l'immédiat le plus grand rendement possible pour renflouer les dettes de la Société Générale, de BNP Paribas, de la Deutsche Bank, de la Kommerzbank et des banques belges et hollandaises. Comment doit-on appeler ceci? Une occupation non-armée de la Grèce par la puissance étrangère des  banquiers interposés? L'intransigeance allemande de ne jamais rembourser les pillages et saccages nazis fait encore plus vomir. Savez-vous que l'autrichien Kurt Walheim, qui avait été Président de l'Autriche de 1986 à 1992, Secrétaire Général de l'ONU de 1972 à 1981 avait été un officier SS, avait fait partie des sections d'assaut nazies, avait  été affecté en 1942 à l'état-major des Balkans et avait supervisé la déportation des juifs de Salonique en Grèce? A sa mort en 2007 le gouvernement autrichien d'extrême droite ÖVP avait ordonné de mettre les drapeaux en berne. Waldheim était jusqu'à sa mort membre honoraire du parti d'extrême-droite ÖVP. Nous dansons tous ensemble dans ce ballet triadique oubli-impensé-normalité allant jusqu'à la Haute Trahison d'État. Tant que ce ballet triadique n'est pas renversé par les gens et les électeurs inscrits, ils sont coresponsables. Point, à la ligne, c'est du normal. C'est donc aussi joli que des mouettes alignées.

Le système de Haute Trahison est le modèle passé, actuel et futur de société, que ce soit au plus haut niveau des organes publics que de la filière bancaire et que j'appelle le Pishing Global en bande organisée contre les sociétés et les pays. Comme ce pishing global organisé n'est pas contré par les gouvernements et le législateur, les gouvernements mis en place par les électeurs inscrits en sont les 1ers responsables. Et que personne ne dise "nous ne savions pas - wir haben es nicht gewußt", les informations exhaustives, qui ne sont que la description de ces faits simples, sont disponibles, diffusées et expliquées mais il faut soi-même OWS - Occupy the WordS au lieu de danser une fois l'an la carmagnole sur le tarmac pour fêter la République et après de vite foncer les 364 jours restants au Aldi pour comparer les prix en bichonnant sa petite familiale dans 1) la délicieuse horreur du rouge, 2) la soif du nationalisme, 3) l'accusation du conspirationnisme afin de surtout s'épargner toute opinion personnelle et encore plus tout engagement pour la persévérance de l'humanité. Se bouffer sa saucisse en une fois et tout de suite par les deux bouts en même temps en faisant mine de ne pas s'étouffer et en ne s'en rendant pas compte et en disant que tout baigne et que ça cube. Si vous cherchez sur Google "bulle des cds" mon site est en Page 1 ligne 3 sur 389.000 résultats.

Le 13 juillet 2015 l’accord sur le Mémorandum d’entente de la Troïka reprenait les principales dispositions que le Référendum grec du 5 juillet 2015 avait rejetées à une forte majorité de 61,33%. La Troïka avait encore plus abusé de sa conception intergouvernementale du fonctionnement de l’Europe sans consultation du Parlement grec, du Parlement européen et des Parlements des État-Membres de l'UE. Le processus qui a abouti au Mémorandum et son contenu ont été guidés par trois dogmes que la Commission Européenne au nom de l’Eurogroupe et de la BCE ont appliqués. 1) Le premier dogme est « le théorème de Juncker », 2) Le second dogme est celui du TINA - There Is No Alternative qui est la continuité de la "révolution conservatrice" de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher des années 1980. TINA a conduit l’Eurogroupe à refuser d’envisager toutes les propositions du gouvernement grec, notamment celle d’un allégement de la dette publique qui était pourtant préconisé par le FMI et celle d’un desserrement de l’étau de l’austérité sur une économie grecque mise à terre et à sac par la crise économique et la purge des deux premiers Memoranda imposés par l’Europe depuis 2011. 3) Le troisième dogme est celui du ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, CDU  (que j'ai croisé sur une piste cyclable il y a quelques jours près d'Offenburg faisant du handy-bike avec ses body-gards) qui voulait imposer à la Zone-Euro "un fédéralisme light" avec - un plan d'austérité permanente, - la perte de la souveraineté de chaque pays sur son budget national, - l'absence de politique macro-économique. De 2015 à 2020 plus de 500.000 jeunes diplômés ont quitté la Grèce. En 2020 presque 50% des jeunes sous 25 ans sont au chômage.

En échange d’une aide européenne, les conditionnalités imposent à la Grèce des réformes dont les modalités de réalisation étaient minutieusement détaillées dans le troisième Mémorandum et accompagnées d’un calendrier précis: 1) assainir les finances publiques, 2) assurer la stabilité financière, 3) renforcer la compétitivité 4) moderniser l’administration publique. Je vous donne quelques détails sans les développer, mais vous reconnaitrez dans ces mot-valises toutes les revendications en France des Gilets Jaunes, des manifestants contre le Casse du Code du Travail des Lois Travail Macron 1 et Macron 2 (vite rebaptisée Loi El Khomri avant les Présidentielles) et des Lois Organiques Travail du Macron-Président qui sont passées avec le 49-3, cette méthode contre-démocratique à la française de sa domestique troïka intra-muros qui afflige les autres pays européens hormis la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PIS. Vous reconnaitrez aussi toutes les revendications du plus grand mouvement social de la Vème République en France contre la Réforme des retraites BlackRock-Macron. Macron dit qu'il veut "sauver le Liban de ses naufrageurs" mais casse méthodiquement la France depuis 5 ans. Quand un chef d'état cherche sa légitimité hors de ses frontières, c'est que l'on sait qu'il est foutu. Il n'a de toutes façons été élu qu'à 16% des électeurs inscrits aux P&L2017, et n'a qu'une légitimité de papier. C'est comme en Biélorussie mais idéalement sans oppression militaire ni falsification des décomptes des voix exprimées. Quelle chance pour le groupe des investisseurs d'avoir les électeurs inscrits de France qui font exactement ce qu'ils attendent d'eux. La France, pays du droit du petit homme. Qui organise le séparatisme entre son ventre et sa dignité.
Qui s'automutile. Maintenant une bonne haine de l'autre comme au discours de Macron au Panthéon, et ça roule.

Macron a été pour la Grèce l'un des acteurs de la défaisance sociale de la Grèce en conformité avec la révolution conservatrice. Macron a été comme Ministre sous Hollande et comme Président le 1er acteur de la défaisance sociale et du casse du Code du Travail de notre pays, mais il a tenu le 4 septembre 2020 au Panthéon un discours pour commémorer le 150ème anniversaire de la IIIème République en chauffant au rouge les haines religieuses et selon lui les "séparatismes" pour complimenter l'extrême-droite de France au lieu de prôner les valeurs citoyennes de la République >>> "Il n’y aura jamais de place en France pour ceux qui, souvent au nom d’un Dieu, parfois avec l’aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d’un groupe". Macron a imposé contre la Grèce la loi de l'Euro-Groupe et tout comme en France où il impose la loi du Privilège de l'Investisseur, la loi des spéculateurs, la loi des banques. Avec son discours du Panthéon, Macron a tenté de faire de l'impensé de ce dont il est le seul responsable avec sa politique: le lynchage social et des Travailleurs qui a déclenché les très graves mouvements sociaux, les plus violents, les plus longs sous le Vème République depuis sa création en 1958. Les électeurs inscrits seront-ils toujours dupes en toute complicité et lâcheté? Macron a aussi au Panthéon ce 4 septembre 2020 dit qu'il "veut promouvoir l'égalité des chances comme priorité de son quinquennat". Il a martelé que "les agresseurs contre les forces de l'ordre doivent être lourdement condamnés", mais en voulant masquer qu'il est, depuis 6 ans, depuis le 26 août 2014, depuis qu'il a été ministre sous Hollande et président sous les électeurs inscrits, le 1er agresseur de de la hiérarchie des normes de l'ordre républicain, de l'ordre social, de l'ordre public avec les LBD, de l'éducation nationale, de la santé publique, du système hospitalier, du système des retraites. "L'Égalité des chances" était la 1ère promesse de la campagne présidentielle de Macron de 2017, alors qu'il avait lui-même en personne cassé le Code du Travail avec sa Loi Travail Macron 1 et sa Loi Travail Macron 2 qu'il avait fini par rebaptiser Loi El Khomri avant d'être candidat à la présidentielle. "L'Égalité des chances" était la 1ère promesse de la campagne présidentielle de Macron de 2017, alors qu'il est entrain de casser le système des retraites et de le vendre au prix de 330 milliards d'€ au groupe étranger financier BlackRock.

Voici un résumé du Mémorandum du "Plan de Relance" de la Grèce imposé par la Troïka depuis juillet 2015 >>>

  1. Assainissement des finances publiques avec: - Réforme de la fiscalité et augmentation de la TVA et de l'impôt - Réforme du régime des retraites avec une baisse allant de 15 à 44% par mois - Suppression de la prime de solidarité pour les retraités très pauvres - Augmentation de 6% des cotisations retraites - Introduction d'une taxe de 6% sur les retraites complémentaires - Allongement à 67 ans de l'âge du départ à la retraite qui était déjà à 65 ans quand on sait que comme en France plus de 60% des seniors au-dessus de 55 ans sont déjà au chômage - Compresser les dépenses pour la santé et l'éducation - Réforme de la gestion des finances publiques avec mise en oeuvre des dispositions du Pacte Budgétaire européen qui sont spécifiées dans le Traité sur la stabilité, la coopération et la gouvernance en Europe adopté en 2012  ( la "Règle d’Or budgétaire" et le "six-pack" de Sylvie Goulard, voir plus haut). Si les autres État-Membres de l'UE ont un déficit public annuel dépassant les 3% des critères de Maastricht, une "Procédure de déficit excessif" est lancée contre eux par le Conseil européen des ministres de l'Economie et de Finances - Ecofin, ils reçoivent un avertissement qui s'éternise sur des années et pour l'instant les menaces d'amende n'ont jamais été mises à exécution. Depuis l'introduction de l'€ le 1er janvier 2002 le seuil des 3% n'a jamais été respecté par tous les pays sur une même année. Mais pour la Grèce un dépassement de ce Critère de Maastricht met immédiatement fin à l’aide financière européenne.
  2. Renforcement de la compétitivité avec: - Libéralisation des activités économiques - Réforme du marché du travail pour accroitre sa flexibilité - Baisse de 44% du salaire minimum - Extension des périodes d’essai - Réduction du délai de préavis en cas de démission - Baisse des indemnités de licenciement - Extension des possibilités de recours aux contrats à durée déterminée. Toutes ces baisses de salaires s'ajoutent comme pour les baisses des retraites aux baisses violentes et sauvages qui avaient déjà été imposées par les deux Memoranda précédent et par les licenciements massifs qui n'ont jamais été annulés.
  3. Réforme profonde de la législation sociale: pour la Commission Européenne, la Grèce lui a offert l’aubaine idéale la plus rêvée d’installer son laboratoire des défaisances sociales et du pishing sur les Travailleurs (<<< terminologie officielle des Communautés Européennes). Pour la Commission Européenne et il lui fallait aller en Grèce encore plus loin par une "réforme profonde de la législation sociale" avec: - Assouplissement (la casse) du droit de grève - Assouplissement (la casse) de la législation concernant les licenciements et la réglementation de l’action syndicale - Elimination (la casse) des Conventions Collectives au profit d’accords d’entreprises (confère Casse du Code du Travail de Macron qui a inversé la hiérarchie des normes), ce qui avait rendu les salariés très vulnérables ou impuissants face aux employeurs. En imposant à la Grèce de revenir sur les acquis sociaux qui, selon la Commission Européenne, "ne sont pas compatibles avec les objectifs de croissance durable", ces réformes ont mis en sédation profonde le dialogue social qui est pourtant un facteur de croissance.

L'étau catallactique de la révolution conservatrice européenne a tellement écrasé les corps et les esprits, que tout un chacun ne peut même plus remettre à son niveau de la conscience qu'il vit uniquement dans une réalité conceptuelle qui a ruisselé avec des gens comme Sarkozy, Hollande et Macron vers le bas, vers lui, en provenant depuis le haut de l'échelle de la bande organisée dévolue au pishing global contre la terre et contre ses gens. Cet effet de percolateur, ce trickle-down effect, ce ruissellement a fait de chaque individu un impensé qui mange et qui dort et qui ne vote pas dans son cercueil européen et local. Les électeurs inscrits sont une épave restée dans leur lopin. Où que l'on regarde et renifle, le pishing en bande organisée est ubuesquement installé dans l'espace public et privé par l'Investisseur, par les spéculateurs, par la Commission Européenne, par l'Euro-Groupe, par nos Gouvernements et par nos Parlements. Cet autoritarisme prédomine dans nos pays démocratiques, tout comme en Hongrie de Viktor Orbán et dans la Pologne du PIS. Ce post-démocratisme de notre côté ou ce fascisme  comme en Hongrie et en Pologne est installé uniquement par les électeurs inscrits qui en donnant leur voix et en ayant une abstention massive ont installé l'extrême resserrement à droite. Pour réinstaller la hiérarchie des normes pour les gens et pour les Travailleurs, pour réinstaller la hiérarchie des normes pour le climat de la planète, il n'y a qu'une solution, celle d'aller voter. Le programme politique démocratique et parlementaire existe et a été rédigé en Assemblées Constituantes et en Conventions depuis 5 ans et il est constamment réactualisé par ces mêmes assemblées dont le fonctionnement est totalement transparent.

Vous comprenez maintenant pourquoi j'écris ici depuis le 06 VI 06 ce qui n'est pas des mot-valises comme par exemple >>> Europe Providence Bancaire, ou bien Fascisme élégant, etc. Aucun de mes jeux avec les mots n'est vide, mais j'en connais qui à la lecture des mes postings, tentent aussi d'en faire, pour afficher une connivence, mais ils sont totalement idiots. J'ai trop peur des mots pour ne pas les prendre au sérieux, pour ne pas en être propriétaire ni dépositaire. Chacun doit chercher sa voix.

La Commission Européenne fait tout pour les marchés de l'Investisseur spéculateur qui fait tout pour laminer les pays, puis se comporte à chaque Crise comme un syndic de faillite, mais contre les pays pour complimenter, renflouer et consolider les marchés spéculatifs qui s'effondrent de plus en plus souvent dans leur bulle. D'ici quelques jours nous aurons QUATRE crises en même temps: à la 2ème vague de la bulle des produits financiers et titrisés de l'année-Lehman 2008, s'ajouteront l'éclatement tout autant imminent de la bulle des "technologiques", l'effondrement de la Crise de l'après Covid-19 et la 2ème vague du Covid-19. L'Indice de Volatilité VIX, appelé aussi "the fear index", obligatoirement annonciateur d'un krach, n'a jamais eu de toute son histoire un pic de volatilité aussi élevé qu'en ce mois de septembre 2020. Le VIX peut lui-même se trader et se calcule selon la formule ci-contre. Nous verrons si nos pays européens sont plus distingués que la Hongrie, la Pologne ou la Biélorussie à l'encontre de laquelle la Commission Européenne n'a toujours pas non plus émis des sanctions comme pour la Hongrie et la Pologne.

La Commission  Européenne communique le 11 septembre 2020 toute honte bue sur le fait "qu'elle a un voyou à ses portes" en dénonçant le gouvernement britannique qui vient d'annoncer que dans le cadre du Brexit il ne respectera pas l'accord passé avec l'UE et dérogera au Droit international. Cette Europe de la Troïka, qui a organisé le lynchage des Grecs pour sauver les banques françaises, allemandes, hollandaises et belges, interprète l'Hymne à la Joie à la manière de Jacques l'Éventreur.


Macron-Ministre et Macron-Président avait eu bien plus de chance que le Président grec, il a pu imposer à son pays le bashing avec toutes ces "réformes" TINA et les électeurs inscrits français lui ont offert en retour trois fois de suite un extrême resserrement à droite avec leurs voix exprimées et leur abstention massive aux P&L2017 et le 26 mai 2019 aux élections européennes. Ne rigolez pas, le Plan de Relance suite à la Crise économique du Covid-19 sera bien plus violent dans tous les pays d'Europe. Par exemple le groupe allemand ZF - Zahnrad-Fabrik va réduire de 20% le salaire à tous ses 50.000 employés en Allemagne. L'Allemagne va partout réduire la durée hebdomadaire du travail, repasser aux vraies 35 heures ou à moins, à la semaine de 4 jours ou à moins, mais sans compensation salariale cette fois-ci. Mais en réalité les grands groupes automobiles licencient et réduisent drastiquement leurs activités depuis le début septembre 2019, alors que personne ne connaissait l'existence des chauve-souris du Covid-19 de Wuhan, car elles n'existaient pas. La vraie crise économique a gravement recommencé bien avant le lock-down du Corona Virus. Mais, pschuttt, c'est un impensé. Je connais des industriels allemands qui me disaient dès la fin des grandes vacances de l'été 2019 "Ich weiß nicht, was los ist, aber die Aufträge fallen in den Keller - Je ne sais pas ce qui se passe, mes le carnet de commandes s'effondre totalement". Il suffisait aussi simplement de lire la presse (allemande) pour être informé de cette chute spectaculaire d'activité datant d'avant le Covid-19.

La morbidité des conditionnalités d'octroi en 2015 des prêts européens à la Grèce pour organiser sa défaisance, dont Mario Draghi, la BCE, la France et l'Allemagne sont les 1ers responsables, est toujours aujourd'hui extrême. Pour sa vaccination ultime, la Grèce n'a pas bénéficié du traitement de faveur des 17.000 milliards de "helicopter money" offerts gratuitement par la BCE aux banques sus-citées pour leur racheter sans aucune conditionnalité leurs cadavres toxiques pourris et irrécouvrables depuis 2008 jusqu'à 2020 et plus tard. L'Europe catallactique est un pool de défaisance des toxiques pourris des banques privées et ne manque jamais d'inspiration pour détériorer les gens et le domaine public. Les plans de relance de l'après-Covid 19 seront flanqués des mêmes conditionnalités pour complimenter les marchés. C'est TINA.

Dans la même période la Grèce est abandonnée par l'Europe et doit se démerder seule avec l'afflux de plusieurs centaines de milliers de migrants qui sont poussés dans la mer Egée. Mais heureusement pour la France la Grèce a commandé en septembre 2020 à la France 15 avions de chasse Rafale, de 4 frégates et des hélicoptères livrables dès la mi-2021 et 2022. La France, une fois de plus fera son beurre avec le malheur d'un pays qu'elle a spolié avec ses banques de 2000 à 2020, au lieu d'avoir une politique européenne face à la Turquie qui se conduit de plus en plus comme un belligérant depuis 5 ans. Ces achats grecs de matériel de guerre se feront avec des crédits contractés auprès des banques françaises qui vont les trader en les adossant à des produits financiers titrisés dérivés. La grandeur de la france, pays des Droits de l'Homme.

Mario Draghi en tant que Vice-Président de Goldman Sachs Europe avait d'abord poussé avec EuroStat la Grèce à tricher avec sa comptabilité nationale. Pour le remercier par la suite de son génie spéculatif financier et catallactique, Mario Draghi était devenu Gouverneur de la Banque Centrale d'Italie, puis de 2011 à 2019 Président de la BCE selon le schéma des revolving-doors, du pantouflage. Mario Draghi en tant que Président de la BCE avait alors encouragé la Troïka à mettre la Grèce en liquidation totale. De l'histoire de l'Europe c'est l'un des pantouflages les plus épouvantablement réussis. Joe Ackermann de la Deutsche Bank, Mario Draghi,
Jean-Claude Juncker forment le top du casting des plus grands criminels financiers, de la Haute Trahison chez ces tous premiers de cordée.
Attendra-t-on aussi 500 ans pour mettre à terre la statue de ces esclavagistes?
Bon, maintenant il faut aller voter.

Si l'on est tenté de vouloir couper leurs têtes, c'est que l'on va couper la sienne. Il ne s'agit que d'anthropologie partagée entre les électeurs inscrits et l'Investisseur par l'intermédiaire des décideurs politiques.
Il ne s'agit pas d'une subjectivation des gens face à l'Investisseur, mais d'une intersubjectivité à laquelle il faudra réfléchir comme pour le climat si nous voulons en changer pour ne pas mourir.
C'est facile d'en être conscient et d'agir, il suffira d'adopter un rituel commun d'assainissement et de pérennisation.

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Costa-Gavras décrit son film comme « une tragédie grecque antique dans les temps modernes.
C'est l’histoire d’un pays et de son peuple, prisonnier d’un réseau de pouvoir,
le cercle vicieux des réunions de l’Euro-Groupe qui ont imposé la dictature de l’austérité à la Grèce.

Le titre du film vient d'une phrase prononcée par Christine Lagarde lors d'une réunion de l'Eurogroupe: "We need adults in the room" »

Si vous cherchez sur Google costa-gavras plan de relance grèce mon site est en page 2 ligne 4 sur 13.600 résultats.

Christine Lagarde >>> Directrice Générale du FMI, 2011 à 2019, puis Présidente de la BCE depuis 2019 après Mario Draghi.
                                             A co-dirigé la Troïka qui a achevé la Grèce en 2015.

Mario Draghi >>> Le plus performant dans le passage en chapelet des revolving-doors s'est garanti la rotation récurrente des portes du paradis, a été nommé le 10 juillet 2020 consultant à la cellule financière du Vatican au service du pape Franziskus pour les affaires sociales et économiques. Il s'est financé ses Indulgences idoines et illustre à merveille le parcours sans faute du parfait bon chrétien, de la spoliation des prochains à la rédemption papale et de la Curie romaine. "Si la dette est utilisée à des fins improductives, elle sera considérée comme mauvaise et sa viabilité sera érodée", a déclaré l'ancien président de la BCE lors d'une convention catholique à Rimini, en Italie. Draghi pourra terminer ses jours avec une sylvothérapie en vidant les troncs de Saint Pierre. (Photo: Mario Draghi galope chez le pape).

Jean-Claude Juncker >>> Lux-Leaks

La catallaxie européenne >>> Un boomerang qui ne cesse de voler et qui passe par toutes les revolving-doors.

Nous >>> on a trempé la cuiller dans la terre.

A force de bavarder >>> j'oubliais l'essentiel, le rachat des dettes pourries des banques s'appelle nationalisation des pertes.
Je le dénomme communisme financier ségrégatif ou communisme monétaire sélectif. Ou racket climatique.
La planification existe, mais elle est du mauvais côté.

 

 

17. mai 2020

Dumping Humain et Fracas Humain de 2008 au Covid-19 de 2020 - L'argent magique au profit des spéculateurs financiers extermine les gens, les services publics et l’État

Post optimisé pour écran 16/9

Avec mes 647 articles écrits depuis le 06 VI 06 et tous leurs liens internes il y a suffisamment de matériau factuel et de sources pour qu'un étudiant commence sa thèse de doctorat.
Mais quel sera le Directeur de Thèse qui saura abandonner sa propre capitalisation sociale de réseau, affaiblir sa notoriété et plus simplement abandonner sa compromission intellectuelle et universelle.
Quel Directeur de Thèse voudra revenir à l'épistémologie et torpiller les bonus princiers toujours perçus par les banksters faillitaires depuis 2008 et leurs proches parents, les politiciens d'ici et de Bruxelles?
Au fait, es-tu né? Lui non plus

Avec la mise online de mon site le 06 VI 06 et l'année-Lehman 2008 j'ai dépassé le paradigme de l'humanisme automatique du profit ruisselant vers la bas.
Avec mon voyage au trou de son langage je vis depuis ces dates dans le monde d'après en décrivant minutieusement la faillite et la mort du monde d'avant.
L'hypnose du ruissellement vers le bas a configuré le langage à son compte et l'espace public lui a abandonné son pouvoir d'appréciation.
L'auto-hypnose de l'espace public et des électeurs inscrits s'est abouchée avec banksters et receleurs des biens.
La conscience n'est pas un emporte-pièce mais un tout, l'électeur inscrit préfère n'être rien.
Je ne suis pas un préparateur mental dans la conduite du changement.

1) La banque universelle, mère de tous les crimes
2) Le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée vers la dette publique
      Bruxelles est sous la tutelle de la City de Londres et du paradis fiscal du Delaware
        De 2008 à 2020 la BCE rachète aux banques pour plus de 17.000 milliards de toxiques    
3) Le Privilège de l'Investisseur est au-dessus de l’État de Droit, de la Constitution, du Droit du Travail et des normes sociales et environnementales
        L'électeur inscrit s'abstient à 57% aux élections P et L 2017 et aux européennes du 26 mai 2019 !
4) Les euro-députés du Parlement Européen et la Commission Européenne vendent par appartements la démocratie à l'Investisseur
5) Mario Draghi, Juan Manuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron: pantoufler, servir la criminalité financière et fiscale, détruire les gens, le pays et l'Europe
6) The Market Oracle: "Bailing out Wall Street, Screwing Main Street by tyrannical government overlords"
7) Les rendez-vous de Bruxelles
8) Le Privilège du Pollueur
      L'Investisseur attaque les Mesures climatiques, au nom de la "relance" de l'après Covid-19
9) Du Privilège de l'Investisseur au Privilège de l'État totalement autoritaire
        Greta Thunberg et George Floyd ont fait chuter deux hiérarchies sémiologiques

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Comme je suis un homme libre et interdépendant de rien, ma parole n'a aucune valeur. C'est pourquoi je travaille sur l'écoute. Dans cette analyse je vous expose l'historique de l'humanisme automatique de l'argent magique et de l'Europe Providence Bancaire. Depuis 12 ans la pensée économique s'est réduite à "l'argent magique", infini et gratuit offert aux banques pour cacher sans contrepartie leurs cadavres. Depuis l'année-Lehman 2008 nous vivons - mais qui le sait ? - le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée issue des toxiques dérivés spéculatifs irrécouvrables et pourris des banques vers la dette publique avec les innombrables plans hydrauliques de QE - Quantitative Easing, Helikopter Money, planche à billets. Depuis 2008 l'information économique, qui prétendait "vouloir libérer les synergies", est devenue totalement asymétrique, mais les électeurs inscrits s'en sont satisfaits tout en cosignant leur propre appauvrissement historique et généralisé conduit en contrepartie des plans d'austérité salariaux et sociaux et des privatisations des services publics et de l’État. La France récolte son Corona-détritus qu'elle a semé avec la collaboration active des électeurs inscrits.

1) La banque universelle, mère de tous les crimes

Les proches parents des banques, les politiciens d'ici, de Washington et de Bruxelles, ont créé à partir de 1999 leur cadre légal idéal pour commettre une suite de 3 crimes contre l'humanité. Le Congrès américain avait révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande Dépression pour interdire aux banques de fusionner les activités de banque commerciale, de banque d’investissement et de compagnie d'assurance. Cette fusion est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009. Le G20 de Londres du 2 avril 2009 a confirmé cette décision du Congrès américain.

Le tout premier acte présidentiel d'Obama avait été d'augmenter le jour de son investiture en janvier 2009 le nombre de GIs en Afghanistan. A partir du graphique à droite, vous comprendrez que Obama avait ensuite immédiatement nommé comme Secrétaire américain au Trésor l'un des maîtres d'œuvre de la crise dite des Subprimes de 2008, à savoir Timothy Geithner, ancien Gouverneur de la Fed' de New York et qui avait été l'acteur majeur de la révocation en 1999 de la loi Glass-Steagall, c'est à dire en réalité de la confiscation de la Fed' et de la création monétaire du $ par Wall Street. Le Congrès américain avait révoqué avec la Loi Gramm-Leach-Bliley en 1999 la loi Glass-Steagall. Le Gramm-Leach-Bliley Financial Services Modernization Act a été voté par le Congrès, dominé par une majorité républicaine, et promulgué par l'administration Clinton le 12 novembre 1999. La loi a mis en place des services de banques universelles. Cette loi a initié au tour de la planète un mouvement généralisé de fusion de systèmes bancaires destiné à leur offrir la position dominante sur toute l'économie de la planète avec le levier infernal du marché international des capitaux.

L'effet de cette loi est la suite de 3 crimes contre l'humanité commis en son nom sans sniper, sans guerre, sans armes, sans belligérants, sans opposition, sans cadavres physiques. L'argent magique distribué depuis l'attaque du Covid de mars 2020 permet l'emprisonnement à perpétuité de la pensée économique, des habitants des pays, des Travailleurs et des États. La mise sous écrous date de 1999, 2008, 2009, 2020 et sera prononcée tous les ans grâce à l'attaque du Covid aux multiples dates anniversaires sans obligation du port du bracelet électronique. Un nouvel abonnement de 10 ans au moins à la mise sous écrous non cryptée dont le tarif est létal dès la première injection.

Au premier crime contre l'humanité qu'est la spéculation galactique sur les produits financiers titrisés dérivés (de 700.000 à 900.000 milliards de $ de 2008 à 2020) s'ajoute le crime d’État des banques centrales, dites indépendantes, et des gouvernements qui ont tout autant racheté qu'elles aux banques les dettes toxiques, pourries et irrécouvrables en ruinant les pays, en ruinant et exterminant les services publiques, en induisant le gel généralisé des salaires depuis 2008 malgré l'inflation, en introduisant par voie légale à la ronde le dumping humain et le fracas humain, et la famine jusque dans les pays développés. A ces deux crimes contre l'humanité, s'ajoute le troisième crime universel commis depuis le haut de l’État partout dans le monde, et pour l'UE depuis la Commission de Bruxelles, qui n'ont imposé aux banques ni contrôle ni règlementation des flux financiers, ni démantèlement des banques universelles.

Je connais quelques crétins agenouillés devant leurs actifs acquis par le vol spéculatif qui ne voient comme seul moyen pour sortir de ladite Crise du Coro-bla-bla l'augmentation de la TVA des produits de base parce que "ça répartirait mieux l'effort et ce serait plus efficace qu'un impôt comme l'ISF, etc".

 

2) Le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée vers la dette publique
      Bruxelles est sous la tutelle de la City de Londres et du paradis fiscal du Delaware
        De 2008 à 2020 la BCE rachète aux banques pour plus de 17.000 milliards de toxiques    

Depuis 2008, strictement sans interruption que ce soit de la Fed', de la BCE, des banques centrales, et sans doutes jusqu'à 2025 ou plus nous avons un QE4EVER. Ces QE - Quantitave Easings hydrauliques sont du dévoiement du keynésianisme au profit de la grande criminalité financière globale. 90% des flux financiers de la planète ne "servent" qu'à la spéculation financière selon le FMI. Nous avons bien une crise des sur-liquidités au dessus de nos têtes. Mais cette avalanche de bail-out des banques n'a pas sauvé les banques et à cause de leur poursuite et amplification de leur business-plan qui les avait poussés en 2008 au gouffre, elles sont 12 ans après toujours en faillite technique comme la Deutsche Bank, la Commerzbank, USB, HSBC, Nordea, Unicrédit, Société Générale, BNP Paribas, etc. La hauteur de leur fonds propres, dits "réglementaires", est toujours en 2020, 12 ans après l'année-Lehman 2008, très gravement inférieure à leurs dettes et leur gouffre de cadavres toxiques et irrécouvrables. Un dealer aurait été incarcéré comme les banksters en Islande, les banques ont dealé de plus en plus de produits financiers titrisés toxiques dès leur mise sur le marché de gré à gré en 1990 et jusqu'à aujourd'hui. Car tous ces produits financiers titrisés sont des produits OTC - Over-The-Counter négociés hors bilan, extra-bilanciels. Au moindre des petits commerces est interdit d'avoir une caisse noire, mais les banques font ce qu'elles veulent avec leur shadow-banking. Ils sont opaques, et les banques elles-mêmes ne savent plus vraiment ce qu'ils sont et ne connaissent plus vraiment la quantité de cadavres qu'elles trainent dans leurs caves depuis 2008. (dévoiement du keynésianisme... voir Google page 1, lignes 11)

C'est du blanchiment noir d'argent, des liquidités offertes massivement gratuitement par les banques centrales et les gouvernements pour engraisser la Bourse. Selon le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin instaurant l'€ qui permet la monétisation des dettes privées des banques, il est interdit aux États de se financer directement auprès de la BCE et des banques centrales nationales, mais il ne leur est pas interdit d'ouvrir en grand les vannes du cash sur les marchés financiers au travers des banques qu'ils prétendent recapitaliser et sauver. La nationalisation des dettes toxiques des banques a détruit l'économie.
màj du 06 VII 2020 >>> Pour les deux mois du confinement la BCE a continué à offrir sans conditions à 750 banques de la Zone Euro 1310 milliards d'€. Comme toujours la BCE fait confiance en la main invisible des marchés et espère que cet argent ruisselle dans l'économie réelle, les entreprises et les ménages. Mais comme depuis l'année-Lehman 2008 les banques recèlent cet argent, abusent de nos biens publics, couvrent leurs toxiques pourris et irrécouvrables depuis 2008 et renforcent leur spéculation financière sur leurs produits financiers dérivés titrisés.

Au shadow banking, et à l'impossibilité des banques de connaître elles-mêmes le nombre de cadavres qu'elles ont dans leur caves depuis 2008 et qu'elles créent de nouveau et qu'elles continuent à cacher dans leurs caves, s'ajoute le fait que la Commission de Bruxelles se trouve tout simplement dans l'impossibilité, comme pour EuroStat, de se donner une vue claire et réelle de la situation comptable des banques. Pour obtenir cet audit comptable, Bruxelles est placé sous la tutelle de la transparence d'un bureau domicilié dans le Delaware: après avoir eu l'autorisation de manipuler les bilans, et d'assouplir les normes comptables, le lobby financier IASB continue son chemin victorieux suite aux 12 décisions majeures qui ont conduit à la confiscation de la Fed' et de Wall Street appuyée ensuite par des trillions d'aides publique des plans "Bazooka", "Grosse Bertha", TARP, TALF, PPIP, et autres plans de Sauvetage et "de Relance" et ceux des multiples Quantitative Easings. Quant à la Stabilité du Droit, nous estimons qu'elle est garantie par le Législateur. Quant à l'élasticité des Normes Comptables, elles est garantie par IASB, Bâle II et Bâle III, le Comité de Bâle, et d'autres clubs qui défendent l'Indépendance de la Banque Centrale, pour mieux la dominer de l'intérieur et de l'extérieur. Ce que j'ai appelé plus haut la confiscation de la Banque Centrale est un oxymore pour la Fed' qui est une fédération de 18 banques fédérales américaines régionales dans lesquelles les banques privées sont actionnaires. Ceci signifie que le Dollar est émis par une société privée à peu près anonyme à côté de Paper Mill on the Potomak où il est imprimé sur la planche des billets, quand il est imprimé (fiat currency). La BCE, qui est illégitime et qui ne cesse de prendre des décisions depuis 2008 qui violent ses statuts, n'est comme bxl pas en capacité d'obtenir un benchmarking des banques et donc d'élaborer un stress-test fiable.

Qui est habilité à faire rentrer dans un cadre légal ce blanchiment de liquidités des Quantitative Easings? Le doublon G7-20? Le G7-20 est un appareil de parade qui n'a aucune valeur juridique au niveau du droit international mais qui prend des décisions normatives qui engagent ou affectent les peuples de toute la planète. Pour faire payer aux peuples le grand vol spéculatif à hauts risques multimutualisés et non couverts des années 90' et 2000' et 2010', il faut donc s'appuyer sur le Bureau des standards comptables internationaux, plus connu sous son nom anglais de International Accounting Standards Board (IASB - Site officiel), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et de leur déclinaison européenne IFRS. L'homologue normalisateur américain est le FASB (Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board, Site officiel). L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres, et le Brexit avec ou sans négociations avec Bruxelles ne changera strictement rien.

Mais l'IASB est sous la tutelle de l’IASCF (International Accounting Standards Committee Foundation) créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans le pire des paradis fiscaux qu'est l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons donc affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005") sont mises sous la tutelle d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérées comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS.

Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. IFRS obéissait au double objectif d'harmoniser les différentes législations nationales et de les rapprocher du modèle américain: US GAAP. L'Europe, quoiqu'elle prétende d'elle-même, a toujours voulu être conforme aux États-Unis et s'en est toujours donnée les moyens et les cadres juridiques communautaires, quitte à faire du zèle. Le Delaware est aux USA ce que le Luxembourg est à l'Europe: un paradis fiscal. Jean-Claude Juncker était pendant 20 ans à la tête de ce paradis fiscal du Luxembourg qui parasite toute l'EU et toute l'Euro-Zone. Les opting-outs de la Grande-Bretagne étaient de la rigolade à côté. Qui est habilité à faire rentrer dans un cadre légal ce blanchiment de dizaines et dizaines de milliers de $€ de liquidités de ces Quantitative Easings? Qui est habilité à donner simplement un nombre, la somme de tous ces QE hydrauliques déversés depuis 2008 pour réaliser le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique? Personne ne l'a jamais été depuis l'année-Lehman 2008, mais en 2020 plus personne ne s'en émeut, ne s'en préoccupe et n'y pense. Ce à quoi on ne pense pas, n'existe pas. Ces QE4EVER n'ont que créé une nouvelle bulle échoïque des produits financiers dérivés titrisés qui nous explosera dessus. Heureusement que le lock-down du Covid 2020 est passé par là, il permet de relancer les QE pour continuer à réaliser le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée pourrie, celle issue de la spéculation sur les dérivés titrisés, vers la dette publique. Tous ces QE ne sont pas injectés dans l'économie réelle.

 

3) Le Privilège de l'Investisseur est au-dessus de l’État de Droit, de la Constitution, du Droit du Travail et des normes sociales et environnementales
        L'électeur inscrit s'abstient à 57% aux élections P et L 2017 et aux européennes du 26 mai 2019 !

Hormis par exemple les ئۇيغۇرچە, les Ouïghours exterminés et chassés de leurs terres du Xinjiang par la dictature fasciste chinoise, tous les autres gens de la terre ne sont pas victimes mais acteurs. Avant le laissé-faire / laissé-aller il y a le laissé-dire / laissé-bavarder. C'est bien l'inversion de la hiérarchie des espaces sémiologiques qui a transformé l'habitude manœuvrière de notre monde. C'est bien la représentation mentale de la prescience des financiers qui a produit le lexique biblique de la spéculation qui lui-même est devenu l'ordonnance divine collective. A chaque doctrine sa prêtrise. Les prêtres sont encore plus supérieurs, audacieux et odieux pour rassembler autour d'eux les fidèles qui se plaisent de manière extraordinaire depuis 30 ans dans leur lâcheté toute soumise par pensée, action et abstention. Ainsi, la Commission européenne et les gouvernements nationaux sont des bureaux et des représentations locales du secteur bancaire et privé tous et toutes soumis à la loi et au Privilège de l'investisseur qui s'est offert avec les Accords de libre-échange de nouvelle génération comme TTIP/TAFTA, CETA, JEFTA,... le tabernacle en béton armé contre lequel même un missile perforant est sans effet. La densité de ce béton réside dans la sémiologie contemporaine qui a été imposée et s'est tout autant laissée imposer comme le lexique universel qui prévaut et ne laisse aucune place au moindre des dialectes: le Privilège de l'Investisseur est officiellement le lexique avec lequel tout un chacun se doit de penser avant même qu'il ne se mette à prier mordicus et à parler. Que la CNCDH ait argumenté contre la stylistique de la mort du Privilège de l'Investisseur ne touche pas les gouvernements et ne confère pas de conscience aux influenceurs et par ruissellement aux électeurs inscrits, que j'excuse dans ce cas précis pour une fois, vous verrez un peu plus loin pourquoi.

  • La CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947. Assimilée à une Autorité Administrative Indépendante (AAI), elle est une structure de l’État qui assure en toute indépendance, auprès du gouvernement et du parlement un rôle de conseil et de proposition dans le domaine des droits de l’homme, du droit et de l’action humanitaire et du respect des garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques. La CNCDH, conformément aux Principes de Paris, fonde son action sur trois grands principes:
  • L’indépendance: L’indépendance de la CNCDH est inscrite dans la loi n°2007-292 du 5 mars 2007. La CNCDH  est saisie ou se saisit de projets de loi ou de  propositions relatifs aux droits de l’homme et au droit international humanitaire.
  • Le pluralisme: La CNCDH est composée de 64 personnalités et représentants d’organisations issues de la société civile. Elle est le reflet de la diversité des opinions s’exprimant en France sur les questions liées aux droits de l’homme et du droit international humanitaire.
  • La vigilance: La CNCDH se consacre au respect et à la mise en œuvre des droits de l’homme et du droit international humanitaire en France. Elle combat les atteintes aux libertés publiques et aux droits fondamentaux. La CNCDH occupe ainsi une position unique dans le paysage institutionnel français.

Avec tous les Accords de libre-échange de nouvelle génération qui remplacent l'OMC morte avec le cycle de Doha en 2007 et qui prolifèrent de par le monde au cas par cas entre pays ou pour des groupes de pays comme le TTIP/TAFTA, CETA, JEFTA, EU-Mercosur... il ne sera plus jamais possible de limiter les actions des investisseurs. Seul l'Investisseur a le droit de faire un procès même déjà préventivement contre un État, s'il estime que son intention est de tenter de lui limiter son action et ses "espoirs de profit" <<< Ceci est la terminologie officielle des textes de ces "accords". Il n'y a pas de Cour Juridique Internationale pour régler les différends mais une simple cour privée arbitrale parajuridique à Washington dans laquelle siègent... les proches parents des banquiers et des affairistes. Personne ne peut prétendre que nous sommes victimes d'une manipulation inconsciente conduite par une minorité ayant une représentation faussée et asymétrique de la réalité. Ce sont nos politiciens en poste dans nos gouvernements et nos Parlements nationaux et européen qui ont aménagé pour l'Investisseur l'extermination de l’État. Le terme même de "Privilège" est de la litote qui pourrait laisser croire qu'il demeure des droits résiduels ou connexes pour les autres. Il n'en est rien. Au fait, est tu déjà né? Non, tu es déjà mort et pour toujours. Je ne t'ôte pas tes illusions. Illusion est soustrait du vocabulaire.

Dans "Accord de libre-échange" les mots "Accord" et "libre-échange" sont un sophisme, un abus de langage, un mensonge commis en bandes organisées. Les accords de libre-échange ALEUES, CETA, JEFTA, EU-MERCOSUR, TAFTA/TTIP, etc... sont principalement dans le fond et dans la forme un long inventaire de ce que les gouvernements et les parlements n'ont plus jamais le droit de faire. Le CETA/TTIP transatlantique fixe dans les textes la Regulatory Cooperation - la Politique de Coopération qui permettra aux multinationales du duo EU-USA/Canada des deux parties de l’Atlantique de se réunir en groupes d’experts avec des bureaucrates et des technocrates, afin d’influencer les projets de lois avant même qu’ils ne soient débattus dans les parlements. C'est pourquoi les fossoyeurs, les parlementaires et des gouvernements, consultent déjà avant de légiférer en amont de l'initiative des lois pour être sûrs que les lois rédigées, votées et promulguées ne pourraient pas causer une gêne pour l'Investisseur. Dans l'échelle humaine, il y a donc dieu, puis l'Investisseur et nous autres les morts à plat et debouts qui soutiennent mordicus cet humanisme automatique des flux financiers par pensée, action et abstentions aux urnes. La Lutte des Classes se fait sans nous et par-dessus nos têtes, mais seule la Classe du dessous est fautive de son sort et porte à 100% la responsabilité de son écrasement durable. Seul le Ministre-Président wallon Paul Magnette s'était opposé au CETA et n'avait pas apposé sa signature à l'Accord. Mais Juncker et le Parlement européen avaient réussi à contourner le NON de l'Etat régional de la Wallonie, comme c'était le cas pour le NON au Référendum sur le TCE-Traité Constitutionnel Européen de 2005, renversé en France avec le putsch du Congrès de Versailles du 7 juin 2007.

L'EU est un abonnement aux putschs diversifiés. I want my Europe back. Les médias ont ridiculisé à l'unisson Paul Magnette en le traitant de "Astérix wallon", ce qui pourrait signifier à peu près ceci >>> "le lumpenprolétariat clownesque de la conscience politique de la Gaule aux portes de l'asile". Macron, lui-même avait commis une usurpation de ses pouvoirs en critiquant vertement Paul Magnette pour son opposition au CETA. Macron a été le seul candidat aux élections P&L2017 qui s'était prononcé ouvertement pour le CETA. Macron avait fait du CETA un thème central de sa campagne. Personne ne peut prétendre que nous sommes victimes d'une manipulation inconsciente conduite par une minorité ayant une représentation faussée et asymétrique de la réalité. Une opposition déterminée, documentée, calme et démocratique avait argumenté son refus du CETA aux P&L2017, mais les électeurs inscrits se sont abstenus à 57%, et ont laissé passer à 15 puis 18% une "majorité" constitutionnelle pour Macron et tous ses proches-parents des banquiers et des Investisseurs. Si vous cherchez JEFTA sur Google, mon site est en Page 1 Ligne 3. Aux élections européennes du 26 mai 2019, les électeurs inscrits ont confirmé leur connerie abyssale en s'abstenant à 57% et ont consolidé leur extrême resserrement en ordre à droite. Une offre politique différente existait et était clairement identifiable et compréhensible. Personne ne peut prétendre que nous sommes victimes d'une manipulation inconsciente conduite par une minorité ayant une représentation faussée et asymétrique de la réalité. Connaissant bien la mentalité du français qui préfère se comprendre et se vendre comme victime et ne surtout jamais poser les gestes barrières contre sa propre connerie, j'avais écrit le 19 mai 2019 une Moritat pour annoncer ce 26 mai des crétins. (Tableaux: Odd Nerdrum, peintre norvégien)

Le JEFTA, comme le CETA, comme le TTIP/TAFTA ou EU-Mercosur, et comme 35 autres accords de libre-échange de nouvelle génération en préparation à huis-clos absolu, met le Privilège de l'Investisseur
– au-dessus de l’État de Droit,
– au-dessus de la Constitution,
– au-dessus du Code de Travail,
– au-dessus des normes sociales, environnementales, de santé, etc.
- au-dessus de tout,
et donne à l'Investisseur une juridiction arbitrale privée domiciliée à Washington devant laquelle il peut porter plainte contre un État. Par contre aucun État n’a le droit de porter plainte contre l’Investisseur intouchable, sauf en Islande.

L'ONU UNCTAD publie Investments Dispute Settlements Navigator, un tableau interactif cliquable pays par pays sur les différends connus entre investisseurs et États et traités dans les tribunaux d'arbitrage qui ne sont que des systèmes parajudiciaires privés destinés aux investisseurs. Avec les onglets vous pouvez choisir les investisseurs, les États, les secteurs, les montants des "indemnisations",... on ne peut pas mieux être informé! Nos médias n'en parlent pas. L'ONU n'est pas non plus, sauf pour Trump, gauchiste ou conspirationniste. Vous pouvez consulter les 41 différends entre investisseurs français et des États.

Par exemple, pour 31 euros le groupe français Veolia Propreté a attaqué en 2011 l'Égypte: ces 31 € représentaient l’augmentation du salaire minimum de 400 à 700 livres par mois (de 41 à 72 euros). Cette somme avait été jugée inacceptable par la multinationale française, qui a porté plainte contre l’Égypte, le 25 juin 2012, devant le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (ISDI / Cirdi), une officine de la Banque mondiale. Pour Veolia Propreté la "nouvelle loi sur le travail contrevenait aux engagements pris dans le cadre du partenariat public-privé signé avec la ville d’Alexandrie pour le traitement des déchets" (voir l'arbitrage). En France, la ville de Montbéliard, qui avait décidé de remunicipaliser son eau, est revenue sur sa décision, le maire arguant que cela impliquerait de verser une compensation de 95 millions d’euros à Veolia. Un tribunal arbitral international a condamné l’Argentine à verser 400 millions d’€ au groupe français Suez Environnement, pour avoir renationalisé le service de l’eau de Buenos Aires en 2006, après des années de conflits. La firme française a eu recours aux mêmes mécanismes de résolution des disputes entre États et investisseurs, ou ISDS.

L'inversion de la hiérarchie des normes a vaincu. L'inversion de la hiérarchie des normes a tué l'Homme et mise tout sur l'Investisseur. C'est le transhumanisme catallactique qui réduit au final l'homme au dumping humain et promeut l'Investisseur en dictateur, en l'homme du Diktat unique et apostolique. En France les manifestations contre le TTIP/TAFTA étaient assez ridicules par rapport aux autres pays de l'Europe de l'ouest.

 

4) Les euro-députés du Parlement Européen et la Commission Européenne vendent par appartements la démocratie à l'Investisseur

Il n’est alors pas surprenant que les lobbies forcent massivement, avec du lobbying directement auprès des organes politiques et de leurs représentants et avec du deep lobbying comme dans les écoles, avec les 18 représentants du lobbying du gouvernement Macron, avec les lignes éditoriales de presse, à l’intégration dans tous les nouveaux accords de libre-échange TTIP, CETA, JEFTA, ALEUES, TiSA, EU-Mercosur... de ces cours d’arbitrage privées ISDS et à leur mise en œuvre. Prenons pas exemple le lobby ESF - European Services Forum qui avait jouit d'une extraordinaire audience auprès de l'allemand Günther Oettinger, Commissaire Européen au Budget et précédemment Commissaire à l'économie et aux affaires numériques (cherchez "Oettinger" ici). Ce groupe influent est parfaitement organisé en réseau de plus de 160 membres comme Deutsche Bank, Deutsche Post, Microsoft Europa, British Telecommunications. Ce forum ESF avait écrit en 2014 au précédent Commissaire Européen au commerce, Karel de Gucht, en exigeant de lui une « forte protection des investisseurs avec de modernes cours arbitrales leur étant spécialement dédiées ». Plus tard, ESF avait réussi à imposer le principe « qu’une éventuelle absence de l’ISDS constituait un refus de faire respecter le droit ». Cette position de l’ESF n’est rien d’autre qu’une conception privilégiée, asymétrique et unilatérale du droit comme dans les États totalitaires ou dans les régimes politiques corrompus. Dans un tel système de tribunaux d’exception, seules les multinationales disposent des ressources suffisantes qui leurs permettent de jongler avec des différends entre États et investisseurs afin de soustraire aux États des millions et des milliards de dommages & intérêts. Les ISDS sont construites comme des agences de recouvrement ou des Fonds Vautours-Vulture Funds lançant des avocats d'affaire et des armées d’huissiers à l'assaut contre les États de Droit.

La plus grande Association Patronale Business Europe siège dans le même immeuble que l’ESF. Tout ceci ne m’inquiète pas, ils ont le droit de s’arranger entre eux. Ce qui est extrêmement grave est que c’est la Commission Européenne qui est l’inventeur de l’ESF et elle est essentiellement à l’origine en 1999 de sa fondation. Ce porte-parole du secteur privé des services soutient techniquement l’Union Européenne avec ses propres experts. En déployant leurs compétences tous azimuts ces experts se permettent de justifier leur propre agenda de libéralisation et de privatisations dans le secteur des services. Lors des forums préparatoires à la constitution de l’ESF, le Commissaire Européen au commerce de l’époque, Leon Brittain, leur avait transmis officiellement le message suivant : « je suis entre vos mains et je compte sur votre soutien et votre contribution ». D’autres membres de la Commission avaient qualifié pendant toutes ces années les rapports de l’ESF comme « absolument décisifs » et avaient confirmé « qu’ils avaient besoin du contact permanent avec l’ESF sans quoi ils ne pouvaient tout simplement pas négocier ». (Tableau: Odd Nerdrum, peintre norvégien)

BusinessEurope est lui aussi directement dans le charter gouvernemental des participants du German G20 Summit, le forum préparatoire au Sommet du G20 de Hambourg de 7 et 8 juillet 2017. Sur le site de BussinessEurope nous pouvons voir que sa présidente Emma Marcegaglia est aux anges, comme Gattaz le patron du Medef français l'est avec Macron, le président français. Emma Marcegaglia a dit: "The Germany B20 Summit that took place in Berlin on 2 and 3 May was the culmination of almost a year’s efforts of the business community to prepare recommendations on a broad global agenda, including on Digitalisation, Energy, Climate & Resource Efficiency, Employment & Education and SMEs. Emma Marcegaglia, BusinessEurope’s President, was the Chair of the Trade and Investment Taskforce and delivered the policy paper “Creating Benefits for All Driving Inclusive Growth through Trade and Investment” to the German Chancellor Angela Merkel in a dedicated leaders session. Emma Marcegaglia stated: “Today we passed a strong message against protectionism, in favour of more sustainable and inclusive trade policies.
We believe that our recommendations will contribute to this goal."

Et ma traduction >>> "Le German G20 Summit qui a eu lieu en Allemagne le 2 et 3 mai a été l'apogée d'une année d'efforts de la communauté économique afin de préparer les recommandations sur un agenda global et vaste incluant la Digitalisation, l’Énergie, le Climat & l'Utilisation Efficace des Ressources, l'Emploi & l’Éducation, et les PME. La Présidente de BusinessEurope, Emma Marcegaglia, était la Présidente du Groupe de Travail sur les Échanges et les Investissements et a transmis à la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une session dédiée aux dirigeants le document d'orientation 'Créer les conditions favorables pour toutes les actions axées sur une croissance inclusive grâce au commerce et à l'investissement'.  Elle a déclaré: "Nous avons passé aujourd'hui un message fort contre le protectionnisme, en faveur de politiques commerciales plus durables et inclusives. Nous croyons que nos recommandations contribueront à atteindre cet objectif". Cette jolie sémiologie assure avec son vocabulaire dédié sa hiérarchie des normes. Mais regardez sur la page d'accueil de b20germany.org les "strategic partners, premium partners, supporting partners, knowledge partners" de ce German G20 Summit, et vous ne voyez aucune trace de la Société Civile pour laquelle il serait pourtant officiellement fait une place à côté de cet outreach ci-dessus de BusinessEurope. Les G20 sont donc comme les Civil Society Dialogues de Cecilia Malmström ou les Cabinets des Commissions Européennes des salons du lobbying. I want my Europe back! Pour comprendre en sous-texte la fatuité de l'outreach de Emma Marcegaglia de EuropeBusiness je vous recommande de lire mes 5 papers au sujet des accords de libre-échange 'de nouvelle génération' que j'ai écrits depuis le 8 mai 2017 et surtout les Recommandations du CNCDH qui expliquent pourquoi de tel outreaches ne sont que des enfumoirs. Selon la terminologie officielle de la Commission Européenne une croissance inclusive est réalisée avec "une économie à fort taux d'emploi, favorisant la cohésion économique, sociale et territoriale". L'Europe avait 20 millions de chômeurs en mars 2017. Selon l'Observatoire des Inégalités l'Europe a compté 84 millions de personnes vivant en 2011 sous le seuil de pauvreté, soit 1 habitant sur 5! On sait que la situation a empiré depuis ladite Crise de l'année-Lehman 2008 et la grande récession qui sévit depuis, mais Eurostat n'est pas capable de fournir des chiffres actualisés... Pour les Primaires, les Présidentielles et les Législatives françaises de 2016 à 2017, pour les européennes du 26 mai 2019, le Débat sur les Inégalités n'a pas eu lieu et les Insoumis sont mis au placard par les médias et la France se complait dans son hypocrisie.

Le mercredi 26 novembre 2016 le Parlement Européen avait décidé de rejeter par 419 voix contre 258 (et 22 abstentions) une Résolution demandant la saisine de la CJUE - Cour de Justice de l’Union Européenne concernant l’Accord de libre-échange entre l’UE et le Canada, le CETA. La Résolution demandait l’avis de la Cour quant à la compatibilité du mécanisme d’arbitrage entre États et investisseurs prévu dans cet accord, appelé ICS - Système juridictionnel d’investissement. Pour Amélie Canonne, présidente de l’AITEC - Association Internationale des Techniciens, des Experts et des Chercheurs, « les eurodéputés ont choisi de ne pas vérifier la légalité d’un traité international qui inclut des mécanismes - arbitrage, coopération réglementaire - totalement inédits, que la Cour de Justice n’a jamais examinés. Ils ont même rejeté le principe d’un débat sur le sujet, de crainte que l’opinion ne s’en saisisse et que la justification même du CETA ne soit remise en cause. Aucun débat n’est programmé avant la ratification du CETA. Jusqu’où la Grande coalition PPE-S&D va-t-elle maintenir un tel black-out autour de ce traité ? » Pour Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, « les présidents des groupes majoritaires au Parlement ont manœuvré pour accélérer encore davantage le processus de ratification. Après la signature par le Conseil européen, obtenue au forcing fin 30 octobre, c’est un nouveau déni de démocratie pour imposer un accord qui aura de très graves conséquences sur la santé, l’agriculture, les droits sociaux, l’environnement, le climat... ». Pour Nicolas Roux, porte-parole des Amis de la Terre - Friends of the Earth, « les eurodéputés ne prennent même pas la peine d’analyser cet accord autant que l’a fait le Parlement de la "petite Wallonie" [de Paul Magnette], qui y avait consacré 70 heures de débats en séance. Ils renient eux-mêmes le pouvoir de co-décision que leur confèrent les Traités, et envoient donc un signal catastrophique sur le fonctionnement démocratique de l’Union européenne, pavant la voie au FN et aux europhobes. C’est irresponsable ! » Vous pouvez aussi lire la "Chronique d'un Accord (très) contesté et (très) contestable" de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme. A l'époque de sa "Chronique", Nicolas Hulot était... ministre de l'écologie du Président français Macron qui est officiellement pour le CETA.

<<< clic. Ce forum européen du secteur des services ESF est à ce point en harmonie avec ISDS / RDIE, le mécanisme de règlement des différends Investisseur-Etat, qu’il s’est affiché publiquement avec énormément de vexation contre la proposition de réforme lancée par la Commission Européenne au sujet de l’introduction d’un ICS - Investment Court System / Système juridictionnel d'investissement, d’un système de tribunal sur les différends avec les investisseurs. La Commission Européenne tentait de répondre aux diverses ICE - Initiatives Citoyennes Européennes comme « Stop TTIP/CETA ». Bien que ce ICS avec ces rares modifications procédurales ne soit pas une réforme mais plutôt un nouvel emballage du système ancien, le ESF était hors de soi parce selon lui "une demande démocratique ne pouvait pas aller contre son objectif d’agir avec efficacité et sans le moindre des filtres". Bien que ce ICS permettrait tout autant aux multinationales de contourner les tribunaux nationaux et la souveraineté nationale, le forum ESF masque ainsi avec sa colère le fait que le ICS reste tout autant problématique et que les entreprises bénéficieraient comme auparavant le droit exclusif d’attaquer les gouvernements qui légifèreraient en respectant l’intérêt public. Un mécanisme de règlement arbitral des différends qui siègerait en Europe, pour faire plus couleur locale, resterait de toute façon un tribunal d'exception parajudiciaire tout autant soumis aux lobbying que le ISDS de Washington siégeant dans l'immeuble de la très décriée Banque Mondiale. Le forum ESF était absolument outré que la proposition de réforme ICS contienne dans son texte un renvoi au « right to regulate / droit de légiférer » des Etats souverains. Bien avant le début des négociations pour les accords de libre-échange ‘de nouvelle génération’ TTIP et CETA, le directeur du forum ESF Pascal Kerneis déclarait textuellement que "l’industrie s’opposera à tout accord dans lequel la protection de l’investisseur sera évalué à l’aulne des objectifs généraux de la société, y compris à l’aulne des Droits de l’Homme et du Droit du Travail."

Vous voyez, dans ce monde moderne du sacre de la globalisation, les grands malins n'ont même plus besoin de transcender ou de masquer leur sémiologie de plaisance. Même les régimes fascistes font toujours semblant d'être en accord avec du droit. Ici, les Investisseurs sont tellement plus morbidement efficaces que les fascistes ou que les nazis, parce que leur système de l'Investisseur se passe de sniper, de guerre, d'armes, de belligérants, d'opposition, de cadavres physiques. Nous avons atteint avec ce fascisme élégant le sommet de l'involution régressive  de l'humanité grâce à un langage adapté. Au fait! Es-tu déjà né? Non, tu es un homme mort, et apparemment cela te fait du bien. As-tu fait le test de sérologie de ton âme? Non, tu l'as vendue dans les urnes. Le contraire se saurait. Certains, beaucoup, la majorité ont vendu leur âme avant la naissance pour soigner leur curriculum vitæ. Il faut bien se vendre pour avoir sa place en société. Dire "qu'il n'y a pas d'opposition", c'est faire votre surenchère. Même un crâne a les yeux ouverts.

 

5) Mario Draghi, Juan Mannuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron: pantoufler, servir la criminalité financière et fiscale, détruire les gens, le pays et l'Europe

Il est sidérant qu'aucune force démocratique n'ait pu avoir de résonance dans la société civile pour permettre aux électeurs inscrits d'avoir le choix de voter pour la mise en demeure des banquiers, leur incarcération et la correction radicale des structures bancaires et des flux financiers comme en Islande. Il est sidérant que Mario Draghi, ancien vice-président de Goldman Sachs Europe qui avait aidé en échange d'honoraires exorbitants la Grèce, l'Italie et le Portugal avec la complaisance de EuroStat à tricher avec leur comptabilité nationale, ait pu pantoufler par la suite comme Président de la BCE. Dans des opérations d'échanges de swaps, le Portugal, l'Italie, la Grèce, mais aussi les Républiques baltes ont pu tricher avec leur comptabilité nationale puisque EuroStat n'est qu'une boîte aux lettres et ne travaille comme les agences de notations (Fitch, Moody's, etc)  que sur les chiffres produits par les État-Membres de la Zone-Euro ou de l'UE. C'est Goldman-Sachs qui avait eu besoin de faire sauter le Glass-Steagall Act en 1999. Lloyd Blankfein, le CEO américain de Goldman-Sachs répétait toujours de lui "We are doing God's Work - Nous faisons le job de dieu".

Il est sidérant que les lobbies financiers dirigent le monde depuis 40 ans au travers de toute instance politique gouvernementale. Il ne s'agit plus de capillarité ni de collusion ni de pantouflage ni de conflits d'intérêts, le crime fait salon. Tout est parti de JP Morgan qui est l'inventeur en 1990 des produits financiers dérivés titrisés, les CDS-Credit Default Swaps et les CDO-Collateralized Debt Obligation. C'est par les produits financiers dérivés titrisés CDS/CDO qu'est venue ladite Crise des Subprimes

Le Président de la Commission Européenne, Juan Manuel Barroso, avait tout autant "pantouflé" que Mario Draghi et avait quitté en octobre 2014 après 10 ans sa fonction européenne pour immédiatement devenir consultant auprès de la banque Goldman Sachs. Manuel Barroso avait personnellement et en cachette préparé la Coopération étroite entre les banques américaines et la Commission de Bruxelles depuis 2013 avec le CEO de la Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, directement à son siège à New York. Puis à la fin de son mandat, Barroso a été recruté par la Goldman Sachs. Ceci est un scandale qui revêt le conflit d'intérêt et Barroso comme Jean-Claude Juncker (Lux Leaks) son successeur sont à la tête de cette criminalité financière planétaire.

Pour voir quels sont les élus européens pantouflants voués à cet humanisme automatique et catallactique qui font des navettes depuis et vers l'industrie et la finance pour n'être que au service de l'industrie et de la finance avant, pendant et après, cliquez sur >>> "Revolving Door Watch". La Directive Européenne sur le Secret des Affaires permet de sortir des Traités Européens sans jamais y être entré, ou en d'autres termes protège Barroso, Juncker, les proches parents des grands criminels financiers, contre les lanceurs d'alerte. Cette Directive a été votée par le Parlement Européen le 8 juin 2016. L'Europe Providence Bancaire est la transsubstantiation de la pensée économique unique. Le président Macron, lui aussi a pantouflé, a fait deux fois la navette du public au privé puis au public pour monnayer son carnet d'adresses personnel. Macron n'est pas issu de la politique, c'est un oligarque de la technocratie de la grande finance sans le moindre des idéaux. Il était Inspecteur des Finances à partir de 2004, est devenu en 2010 associé-gérant à la banque Rothshild pour finir président de la France en étant élu à 15 puis 18% des électeurs inscrits aux P&L2017. Son tremplin a été le président Hollande et le PS qui sont une boîte aux lettres des parents proches des banquiers. Macron a dit de lui-même "qu'en devenant président, il a fait un hold-up", mais c'est la connerie implacable des électeurs inscrits qui l'a élu. Ça ne sert à rien de se muter après en Gilet Jaune et de réclamer le RIC. La démocratie française est fonctionnelle, mais il faut aller aux urnes et ne pas régulièrement s'abstenir à 57%. L'alternative politique, démocratique et parlementaire a existé et existe. Macron met en œuvre tout au long de son mandat son holdup avec les multiples privatisations que ce soit des funérariums de Paris ou de toutes les centrales hydroélectriques qui ont pour le pays une importance de niveau stratégique. Et Macron annonce 3 semaines après le déconfinement qu'il veut relancer sa réforme sur les retraites, et donc privatiser la gestion des 330 milliards du fonds des retraites en le vendant à BlackRock qui est le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, qui est un hedge fonds et un fonds de pension. BlackRock a dépensé 1,5 million d'€ en 2018 en lobbying auprès du Parlement Européen et organise des dizaines de rendez-vous avec les responsables de la Commission Européenne. BlackRock veut comme la Goldman Sachs orienter à son profit les questions de taxation et de régulation financières. En avril 2020, BlackRock remporte un appel d'offre organisé par la Commission Européenne pour rédiger un rapport sur la manière dont la supervision bancaire de l'UE... La Commission Européenne à laquelle les Traités Européens n'ont pas mis à disposition suffisamment de moyens pour assoir ses décisions, dispose de 90% de moins d'experts que le Congrès US. On ne peut créer une Europe des peuples en délocalisant l'expertise au secteur privé des affaires. Donc le gouvernement, EuroStat, le Parlement Européen, la Commission Européenne sont des sociétés-écran pour les banques, les spéculateurs financiers, les assurances.   I want my Europe back!

Depuis 1990, 2008 nous sommes tous, chacun d'entre nous, impliqués dans une guerre civile et comme cette faillite de la démocratie provoquée par les gouvernements et laissée-faire par les électeurs inscrits est notre unique cadre de vie nous ne nous en rendons pas compte; et il n'y a eu qu'un PIB furtif, fictif et d'initié. Pour simplifier, on peut dire que... les électeurs inscrits sont des... collabos. En tous cas des crétins.

 

6) The Market Oracle: "Bailing out Wall Street, Screwing Main Street by tyrannical government overlords"

Comme je le souligne depuis le 06 VI 06, mes sources d'informations sont très vastes et étendues mais ne vont ni à l'extrême-droite ni à l'extrême-gauche. Ce serait trop facile de casser la pensée avec des slogans adorés d'exclusion, d’égoïsme, de racisme, de souverainisme nationaliste, n'est-ce-pas.

Après mon exposé historique sur notre cadre de vie moisi, je vous livre maintenant pour une fois directement un texte que je n'ai pas rédigé. De plus je vous le laisse en anglais et je ne prends pas la peine de le traduire pour vous en conserver toute l'authenticité. Il n'est pas écrit par une personne à gauche, ni de près ni de très loin. Je vous livre donc un extrait de The Market Orcale du 12 mai 2020. Vous l'avez compris, plus business que The Market Oracle tu meurs.

Pour être sûr, j'ai téléchargé directement ce matin le 17 mai 2020 depuis la Fed', le graphique de la situation comptable de ses assets auquel The Market Oracle fait référence dans cet article. Vous y voyez de 2008 à mai 2020, l'argent magique, la Helikopter Money / planche à billets / QE - Quantitative Easing hydraulique de la Fed'. Depuis avril 2020 avec l'attaque du Covid la Fed' a tout simplement racheté toutes les dettes publiques et privées des 51 États des USA dans le cadre de la lutte contre le chaos économique préexistant mais juste accéléré par ce Covid-19.

Mais, lisez-bien ci-dessous l'extrait de The Market Oracle qui n'est que factuel. Une fois de plus ces milliers de milliards de $ - comme pour les € 17.000 milliards déversés sur les banques par la BCE depuis 2008 - restent dans les banques et ne servent qu'à la spéculation mais surtout pas aux vrais projets économiques, industriels, sociaux et verts. Aux surliquidités hydrauliques des Quantitative Easings, s'ajoute la crise des liquidités des banques qui ne prêtent pas aux entrepreneurs pour de réels projets économiques, sociaux et verts. Le trickle-down effect, l'effet de percolation ou en français "le ruissellement vers le bas" cher à Sarkozy/Hollande-Valls/Macron-Macron n'existe pas.
Depuis la mise online de mon site le 06 VI 06 j'appelle cette combine létale le trickle-up effect.

J'adore lire The Market Oracle, même si politiquement il est orienté École de Chicago / École de Fribourg / École de Washington avec l'esprit du "The Road to serfdom" de Friedrich von Hayek ou de Otmar Issing en Allemagne, ou par exemple de Jean Pisani-Ferry en France actuellement, même si ce dernier fait toujours tout pour cacher son jeu dans une sémiologie pseudo-consensuelle, élégante et mondaine. Il suffit de voir, pour s'en convaincre dans quels thinktanks comme Bruegel ou le Larosière Group il est actif et ce qu'il y écrit qui est à l'opposé de ses publications dans le journal Le Monde comme ce matin. Ce sont ces gens qui inversent la hiérarchie sémiologique et comme ils sont interdépendants entre eux dans leurs salons jusqu'aux médias, leur parole est le sceau mirifique de la valeur ajoutée. Leur unique tremplin leur est offert par les électeurs inscrits qui préfèrent une fois l'an au 14 juillet la carmagnole sur le tarmac et de suite après courir au Simply pour comparer les prix du speck aux hormones.

Passons maintenant à l'extrait de The Market Oracle, et j'espère que vous aurez l’honnêteté intellectuelle d'au moins réfléchir quelques minutes à son contenu.
Je vous souhaite dès à présent un Bon Rétablissement >>>



"The Fed pretends to care about wealth inequality even though they are solely responsible for the grand-canyon like divergence between the super-rich and the rest of us. Their vow to pump $6 trillion into the financial system will only benefit the Hamptons crowd. Lance Roberts describes what is happening:

“To no one’s real surprise, the driver of the market is simply “The Fed.” As the Fed engages in “QE,” it increases the “excess reserves” of banks. Since banks are NOT lending to consumers or businesses, that excess liquidity flows into the stock market.”    

And there you have it. Bailing out Wall Street and screwing Main Street, again. Everything the Fed has done, or will do, does not benefit the 33 million who have lost their jobs and the millions of small businesses which are purposely being snuffed out by tyrannical government overlords, so the mega-corporations, with their patriotic “we’re in this together” bullshit Madison Avenue identical ad campaigns, will be left with 90% of the economic pie instead of the 75% they had before the plandemic.

Even the worst employment figures since the Great Depression (last Fourth Turning) were spun by the government drones at the BLS to appear far better than they really are. The reported 14.7% unemployment rate is complete and utter bullshit fake news. But the mouthpieces for the oligarchs, the propaganda media outlets, had their spokesmodels and talking head “experts” report the gibberish as if it were true."

 

 

7) Les rendez-vous de Bruxelles

Pendant ses banquets à Bruxelles, la bande des "premiers de cordée" pilotée par Mario Draghi, Juan Mannuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron bétonne, contre les "gens qui ne sont rien", son langage consolidé par la hiérarchie sémiologique de l'Investisseur. Après mon analyse exhaustive je pense qu'il n'est plus non plus sidérant pour vous que l'outil que s'est offert l'Europe lors de rendez-vous de Bruxelles pour faire une mise en scène d'un Contrôle et d'une Règlementation des banques et des flux financiers ne soit issu que de la pensée économique unique de l'argent magique déversé hydrauliquement sur les banques en faillite comptable depuis 2008 sans la moindre des réflexions sur les effets, causes, conséquences et les tenants et aboutissants. Le tout au détriment de la planète et des gens.

Le Mécanisme Unique de Supervision Bancaire est basé sur les recommandations du Rapport du "Larosière Group" présidé par le français Jacques de Larosière avec la collaboration de l'allemand Otmar Issing, conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 (Cliquez à droite sur l'image, Source: The Independent). Ce Rapport de Jacques de Larosière a été élaboré à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009. Jacques de Larosière, ancien directeur du FMI, conseiller auprès du Président de BNP Paribas, est Membre du lobby financier G30 et Co-Président d'EUROFI qui est l'un des plus puissants lobbies financiers actifs à Bruxelles. Dans le G 30 il y a toujours actuellement (!!!) comme membre Mario Draghi et il y a surtout Lawrence Summers (Larry) qui est l'architecte aux USA de toute la déréglementation du système financier de Clinton à Obama. Y est aussi membre Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques. EUROFI est un think tank dont l'objectif de ses membres est "d'aider à construire un marché financier fluide, efficace et sûr". EUROFI et le G30 ont aussi inspiré les Directives européennes MiFID et MiFID2. Est étroitement mêlée à ce consulting pour la stabilisation des finances une autre ONG appelée EPFSF, le Forum Parlementaire Européen pour les Services Financiers dont l'objectif est de "faciliter et de renforcer l'échange d'informations sur les services financiers et les marchés financiers européens entre l'industrie financière et les Membres du Parlement Européen". Dans les Dialogues Monétaires de la BCE auprès de la Commission économique et monétaire intervient l'euro-députée Sylvie Goulard qui est aussi membre du EPFSF. Sylvie Goulard (Modem / ALDE) avait été chargée pour le compte du CERS - Comité Européen du Risque Systémique de chapeauter et de faire adhérer le Parlement Européen à la nouvelle organisation de surveillance et de stabilité financière. Le Projet de Rapport de Sylvie Goulard appelé "six-pack" reposait encore sur les recommandations du TPN - Transatlantic Policy Network, une autre ONG qui est un réseau de réseaux présidé pour l'Europe par le Président-Europe de la Commission Trilatérale en la personne de l'irlandais Peter Sutherland. L'objectif du TPN est "d'instaurer un marché unique transatlantique". Le Goulard Report est soutenu par Bruegel, le think tank transatlantique où intervient régulièrement Sylvie Goulard. Bruegel se donne comme l'un de ses objectifs d'installer un "fédéralisme assurantiel". Le fondateur du lobby Bruegel, membre de la Trilatérale et de la Conférence Bilderberg et conseiller pour Goldman Sachs, était Mario Monti, le remplaçant de Berlusconi.

Bon Rétablissement,

Thåmas, le Cimbre

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Vous croyiez que l'histoire de l'humanisme automatique réalisé par le renversement de toutes formes de l'Etat vers l'enclos privé de l'Investisseur est accompli et achevé?
Comme d'habitude, vous n'êtes pas dans le coup. Je rédige la suite demain le 3 juin 2020. Bonne nuit les petits.

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8) Le Privilège du Pollueur
      L'Investisseur attaque les Mesures climatiques, au nom de la "relance" de l'après Covid-19

 

Le Privilège de l'Investisseur est un paralogisme pour l'Investisseur et un sophisme pour les gouvernements qui le festonnent par la Loi dans les Accords de libre-échange de nouvelle génération. Et ce duo infernal se sent vivre dans la quintessence du "ce qu'il faut - ce qui est bien pour vous - pro bono publico". L'Investisseur fait son job, et en porte la responsabilité de ce holdup le gouvernement qui lui aménage le laisser-faire et qui en contrepartie planifie pour ses propres honoraires exorbitants son prochain pantouflage, son prochain revolving-doors. L'Investisseur, qui n'est pas l'entrepreneur, se voit touché par la prédestination, se sent gracié par anticipation et titulaire du droit à la vie éternelle. Puisque nous autres, les électeurs inscrits, nous ne sommes que morts civilement, civiquement et humainement, nous ne sommes plus conscients que cette chirurgie sémiologique pyramidale, qui a été opérée depuis la Chute du mur de Berlin à l'Est et la Chute paradigmatique du Mur de Berlin à l'ouest en 1989 sur notre cerveau, nos yeux, nos oreilles et nos doigts, peut être annulée en un premier temps par une rétrochirurgie que nous nous ferons mutuellement à nous mêmes et seulement par la voie des urnes pour qu'elle atteigne la racine de nos cheveux et de nos neurones durables. En France plus qu'ailleurs, depuis 1789, une révolution ne fait que place à la suivante avec des temps de latences variables dans lesquels la fiducie autoritaire, compulsive et schizophrénique reprend toujours le dessus pour plaquer en bas les 99%. Tant que nous ne nous serons pas emparés de la thématique politique du "vivre autrement pour un avenir en commun" nous concernant, les crimes financiers commis en série contre l'humanité continueront à gagner la Lutte des Classes sans nous et par-dessus nos têtes. Pour l'instant ce n'est que Greta Thunberg qui a été capable, seule, toute seule, d'inverser la hiérarchie sémiologique et de refaire penser la planète.

 

J'ai reçu hier le 2 juin 2020 ce mail provenant du contact@collectifstoptafta.org .  Vous voyez, l'Investisseur met en oeuvre conformément à son métier toute son intelligence toute réelle et non-artificielle à faire autour de soi cracher du cash à tout ce qui bouge et tout ce qui est inerte et à exterminer tout ce qui a été - qui est - qui sera une ombre ou un geste barrière à sa jouissance financière. Ceci n'est plus de la cupidité, c'est une maladie mentale qui est juste psychogène pour les autres que lui. C'est ma manière de lettré de reprendre mon leitmotiv de mon billet, à savoir le Crime commis contre l'humanité avec l'aide totale et universelle des décideurs politiques de gouvernements et de parlements mis en place par les électeurs inscrits.
Voici à gauche ce mail du Collectif Stop TAFTA, vous pouvez cliquer dessus.

 

 

9) Du Privilège de l'Investisseur au Privilège de l'État totalement autoritaire
        Greta Thunberg et George Floyd ont fait chuter deux hiérarchies sémiologiques

Depuis la mise online de mon site RzM67 le 06 VI 06 mon analyse n'est que anthropologique et ne se concentre que sur l'observation du pouvoir: la souveraineté que les gens abandonnent à l'Etat qui la dissout entre les mains des spéculateurs et de l'Investisseur. L'Etat s'utilise pour servir d'intermédiaire à la dé-mission des Gens au profit de l'Investisseur. L'Etat investit pour les gens et à leur place l'Investisseur de la plus haute mission terrestre universelle, celle de réguler le monde à son langage atone sans image et sans mirage mais où brille la pièce de sa cryptomonnaie. En 2006 et les années suivantes j'analysais surtout le TCE - Traité Constitutionnel Européen, son référendum volé aux gens en 2005, même à ceux qui ont dit OUI, et son succédané le Traité de Lisbonne. J'analysais ensuite tous les Droits de la Propriété Intellectuelle nommés ADPIC et leur marchandisation qui consacraient l'ethnocide biotechnologique et les nécrotechnologies et qui accompagnaient les APE - Accords de Partenariat Economique avec l'Europe qui mettaient les Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique - en situation insurmontable d'infériorité et de pauvreté. Le déni du droit des peuples indigènes et la privatisation de la nature font partie du business-plan de l'Europe Unie. Puis j'avais continué à analyser la nécrose concertée et consentie de l'Etat souverain et de l'Europe avec l'AGCS - Accord Général sur la Commercialisation des Services qui avec toutes les Directives Européennes sur les Services ont dépecé strictement tous les services publics en Europe et dans chacun de ses Etats-Membres. L'AGCS avait été bien avant les Accords de libre-échange de nouvelle génération comme le TTIP/TAFTA, le JEFTA, le CETA... une violation des Garanties Fonfamentales de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Ce dépecage ne suffisant toujours pas à l'Investisseur, je me suis attaché à analyser le "plombier polonais" de la Directive Bolkenstein sur les Travailleurs Détachés qui continue à vendre l'homme par organes et par fonctions à son exploitant en management des ressources humaines. En 2020 on ne parle plus de "Travailleurs Détachés" mais de "Solidarité Industrielle" quand on évoque ces millions de travailleurs nomades de cet esclavagisme du temps global. Toutes ces Directives sur le Travail permettaient aussi de réintroduire l'esclavagisme par voie juridique, et cette réintroduction s'est faite de manière heureuse grâce aux électeurs inscrits qui s'abstiennent à des taux records aux élections régionales et aux élections européennes. Les procès Viking, Laval, Rüffert, Partneri, Vaxholm pour faire chuter cet esclavagisme des Travailleurs (<<< terminologie officielle des Communautés Européennes) ont eu, même s'ils étaient tous gagnés, très peu d'écho dans les médias et avec le regard d'aujourd'hui ont été une manière de péter dans un violon, car cet esclavagisme décrié à l'époque est aujourd'hui le business plan normal en Europe Unie dans la désolation. Et ceux qui le critiquent se font passer pour des "gauches de la gauche" ou des "ultragauche" ou des "gauchistes" et maintenant pour des "populistes" en référence aux régimes fascistes, maoïstes, communistes et staliniens, et... conspirationnistes. Avec le mot "populiste" nous avons atteint le peak-time sémiologique le plus élevé qui tape comme un tue-mouche tout ce qui bouge. Je ne vois pas ce qui est de "gauchiste" dans le refus de l'esclavagisme en 2020. L'Europe - donc ses Etats-Membres et donc leurs électeurs inscrits -  tient un Sommet Social tous les 20 ans... et démontre où elle place la hiérarchie sémiologique.

Ce qui est intéressant en philosophie puis en sociologie et en anthroplogie, c'est le processus de création d'un concept auquel les hommes se réfèrent d'emblée sans geste barrière et sans masque. Un concept qui conduit les hommes, vers lequel les hommes se conduisent, jusqu'à avoir un comportement égal de l'un à l'autre, constant dans le temps, et équipotent face aux choses, aux éléments, aux devenirs et aux évènements et, ce qui est la magie de la globalisation, un concept universel dans n'importe quel endroit de la planète malgré les différences culturelles... et climatiques. La distribution de ce concept doit ici se faire sans moyen logistique ni idéologique. Ce concept a la valeur monothéiste d'un dieu unique et omniprésent, et de sa forme nous passons aussi à la foi qui fait emmagasiner tout, n'importe quoi et plus encore. Donc, une idée simple chez l'investisseur a été de s'ériger, avant même toute activité entrepreneuriale, en incarnation du Privilège de l'Investisseur qui le porte 1) au sommet de l'humanité 2) et qui lui permet de faire basculer dans le vide toute la cordée qui tente tout de même son ascension, du "1er de cordée" jusqu'au dernier qui n'est "rien". Ce concept simple a ensuite pris forme, est devenu une Gestalt en étant monté en savoir technique sur les échanges commerciaux et en savoir juridique, vous l'avez compris ici pour un système parajudiciaire. Ce savoir technico-parajudiciaire a été élaboré dans des rendez-vous, appelés négociations, entre les lobbies de la finance, du commerce et de l'industrie et les milieux de "sachants" (terme à la mode) qui sont les décideurs politiques et leur parti dévolu. A ce stade, les premiers distributeurs de paroles rencontrent leurs inférieurs hiérarchiques, les distributeurs secondaires de paroles, qui eux, sont d'après la Constitution d'un Etat dit souverain, les intermédiaires entre l'Investisseur d'une part et d'autre part les gens et les électeurs inscrits. Ce dernier groupe, homogène, ne peut pas être considéré comme un troisième distributeur de paroles même s'il dispose de la faculté constitutionnelle de distribuer des voix. Dans ce ruissellement du concept vers le bas, la forme/la Gestalt portée par le concept prend un aspect protéïforme: comment faire de cette Gestalt quelque chose qui dans la vie commune des gens devienne un élément qui habite les viscères au lieu de l'entendement? Les viscères qui deviennent habitude, comportement, mode de vie plein comme l'air.

Ce qui habite les viscères est pour moi plus situé dans le Behaviour, le comportement, même si une idée peut tordre les boyaux. Les gens, selon l'objectif de l'Investisseur, doivent griller en eux l'étape de la réflexion pour passer à l'acceptation de l'accord de libre-échange de nouvelle génération. Pour obtenir cette acceptation, l'Investisseur, au travers de son bras armé le décideur politique et son parti dévolu, doit faire utiliser le débat biaisé et le pseudo-débat uniquement au niveau de la très haute sphère politique et surtout pas au niveau parlementaire et sociétal. L'Investisseur doit donc organiser de manière générale et globale l'absence médiatique et sociétale de ce concept. C'est pourquoi il était/est interdit aux parlementaires de consulter les documents de travail dans TOUTES les négociations de ces accords de libre-échange de nouvelle génération. Et si dans de rares cas, une consultation était tout de même autorisée, c'était dans une salle spécialement aménagée à cet effet, sans photocopieuse, sans connections téléphoniques ou internet, pour quelques parlementaires un par un et triés sur le volet, auxquels sont pris à l'entrée téléphone et appareil photo. Du papier et un stylo sont fournis, le temps de consultation est limité. Jamais un membre d'une ONG ou de la société civile n'est sélectionné pour ce Un-Voice. Ceci n'est pas un fake, c'est un film d'horreur en vrai, ou ce que j'appelle depuis le 06 VI 06 le fascisme élégant, roundup de la démocratie. La mise en confinement total de l'élaboration de cet accord jusqu'à son application doit donc s'être faite de manière absolue pour en réalité être de la non-existence. Et ce qui n'est pas passé dans le public n'existe pas dans sa tête et ne peut pas être soupçonné ou au moins ressenti par intuition. Le concept du Privilège de l'Investisseur qui a coulé d'en haut a été à ce point capillaire et magique qu'il a été installé dans les moindres des recoins et des consentements des gens sans même avoir eu à structurer leur imaginaire tout en unissant tous leurs pores. Vous l'avez compris, dans ce ruissellement vers le bas il n'y a pas d'écoute comme il n'y a pas d'entendement. Le système de l'accord de "libre-échange" de nouvelle génération et du Privilège de l'Investisseur est dans sa substance et son essence quelque chose de secret: 1) les procès entre l'Investisseur et l'Etat se font dans une cour privée arbitrale parajudiciaire à huis-clos, 2) les rendez-vous entre l'Investisseur et les parlementaires et les décideurs politiques, quand ils se trouvent dans une phase de légifération ou d'application des lois, des normes et des codes sociaux et du travail. Comme vous avez pu le lire plus haut, la règle unique est d'interdire en amont de la légifération et de frapper un Etat immédiatement et très fort si une loi, une norme ou un code plus anciens ou nouveaux pourrait ternir les espoirs de profit de l'Investisseur. L'éventualité suffit pour un procès que seul l'Investisseur peut engager. L'Etat n'a pas le droit de faire un procès contre l'Investisseur. Vu d'en bas, vu des gens, ce qui n'a pas été pensé par eux est la simple normalité d'un cadre de vie ne demandant pas d'avoir un comportement inhabituel, et n'a jamais pris la forme de concept, la forme de la Gestalt. C'est pourquoi je vois qu'il est maintenant nécessaire pour la philosophie de faire chuter la barrière entre Gestalt et Behaviour, et pour mon analyse autour du mot pouvoir comme verbe et comme substantif. Les gens sont réduits, conservés, confinés par en haut dans leur comportement du quotidien, dans leur petit behaviour au jour le jour. Et ils s'y soumettent avec empressement, avec délices et sans heurts en tant qu'électeur inscrit jusqu'à s'abstenir à 57% aux élections et à donner les sièges à ceux qui marchent sans le moindre des sentiments vers l'extrême resserrement à droite. Gestalt et Behaviour sont adéquatement face à un seul et même phénomène, celui de s'en foutre dans les poches.


Pratiquement et toujours, l'implémentation chez les gens du bon comportement se fait sans inbound marketing. Mais ce glissement vers la concorde consensuelle absolue de nouvelle génération peut ne pas toujours se réaliser comme l'implantation du doigt magique d'un suppositoire à l'huile de lin. Un petit pilon peut aider en cas de coup dur ou de resserrement imprévu.

Heureusement, pour l'Investisseur, sont venues juste à temps la Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008 et celle du Covid-19 de 2020 qui, elles, ont enfin permis l'ablation sans douleur et sans odeur du cerveau à chacun des esclaves qui grouille dans le paysage ou qui est encore seulement en voie de mourir. Les esclaves se promènent tous étêtés, mais restent entêtés à courir après leur tâche du jour qui est accomplie entre le Simply et le Aldi pour comparer les prix du Speck. Sur ce parcours de maladie démentelée ne se trouve plus jamais l'urne pour voter et faire chuter toutes ces sémiologies suppléantes et involutantes qui ont implanté l'esclavagisme dans le paysage. Mais pschutt, il ne faut pas le dire, sinon l'Etat policier et toutes les dérives du Parquet de Paris vont incarcérer ce qu'il reste de toi, une ombre d'un mort dont l'ultime phrase n'a plus ni Je ni Nous. Parce que l'on pourrait te prendre pour un revenant révolté. Ca trouble encore le regard limpide et sans horizon de l'Investisseur. Ca trouble toujours le regard idiot des distributeurs à paroles de toute l'ancienne gauche, la gauche socialiste parce que trop impliquée dans la démarche managériale marchande et la gauche révolutionnaire parce qu'elle en reste à son inféodation sublimatoire au mot de révolution. A côté de ce mot elle ne sait pas parler et ne comprend pas ce qui pour elle est déjà dialecte. Pour elle le mot "humain" reste décliné au "genre" mais n'est pas un mode de vie et de vie durable. La dépendance politique du Parquet de Paris par rapport aux manoeuvriers de l'Etat constitue aussi une violation de la Constitution française et une violation de la Convention Européenne des Droits de l'homme.

Mon analyse ne permet pas d'avoir de copains de causeries, qui préfèrent y lire ce qu'écrit de nouveau le saltimbanque de la sémiologie et qui s'amusent d'avoir de nouveau au détour d'un calembour appris un mot nouveau comme "hyperdulie" par exemple, ou qui se mettent à leur tour à faire des jeux de mots imbéciles sans contenu, juste pour faire semblant de tenir la conversation avec un zeste de politesse et pour te tenir la dragée haute. Ils ont peur de se prendre et de se perdre à penser. Chacun, au lieu de remettre comme Greta Thunberg toutes ces hiérarchies sémiologiques à plat, préfère au détour d'une de mes syntaxes y lire ce qu'il sait lire: un cliché, une farce, une référence, un point d'achoppement culturel qu'il chérit, une démarque à vil prix qui le dédouane, un échappatoire nationaliste qui le coconne dans sa sottise sans bravoure. C'est comme le Chinois quand il était encore au stade de son bol de riz: sa Weltanschaung - 世界觀 - sa vision normée du monde ne dépassait pas le bord du bol et la cuiller était la seule visière pour ne pas en perdre un grain. Et pas de bol il n'éprouvait pas encore de ras le bol et ne possédait pas de vocabulaire de la Dignité révoltée. Mais ça a changé et Bruxelles fait le - 叩頭 - Kowtow devant le Père Noël de Péking qui se charge du bail-out de l'Euro et qui colonise l'Afrique à notre place.

Pour l'instant ce n'est que Greta Thunberg qui a été capable, seule, toute seule, puis suivie de la jeunesse des 5 continents, d'inverser la hiérarchie sémiologique et de refaire penser la planète contre le Privilège de l'Investisseur. Il y a une autre personne de notre univers, qui en 8 minutes et 46 secondes a été capable de défaire une infectieuse hiérarchie paradigmatique vieille de 400 ans et de se lever avec sa Dignité révoltée. C'est George Floyd assassiné pendant 8 minutes et 46 secondes sous le genou d'un policier blanc devant les caméras. Sa mort a eu pour effet de révéler en France un réseau de 8000 policiers (HUIT MILLES) et un deuxième réseau de 9000 policiers qui échangent en clair en version non cryptée sur Facebook des conversations fascistes, racistes, xénophobes, antisémites, antimusulmans, sexistes, avec des photomontages crapuleux. Ceci n'étonne que tous ceux qui ne se sont pas étonnés des actions policières violentes en France et qui n'ont jamais relayé dans les médias qu'en 2019 la République Démocratique de la France a été sévèrement rappelée à l'ordre pour ses violations systémiques des Garanties fondamentales des Droits de l'Homme par l'ONU, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la Commission de Bruxelles au même titre que les régimes fascistes du PIS de Pologne ou de Viktor Orbán de Hongrie. Il m'avait fallu lire la presse étrangère allemande, belge, suisse romande et allemande, et suédoise (voir le haut de cette image publiée aujourd'hui par SverigesRadio) pour prendre connaissance de leurs gros titres sur les blâmes répétés et infligés à la République Démocratique de la France qui est le seul pays européen qui utilise le LBD qui a tué, qui a fait exploser 33 yeux en 1 an, qui a arraché tellement de mains. Vous pouvez vous imaginer le nombre de followers de ces réseaux fascistes sur Facebook? Il y a un an Alexandre Langlois, un Gardien de la Paix de Paris a été exclu de la Police nationale "pour faute grave" parce qu'il avait dénoncé les pratiques fascistes et racistes dans la police française (voir aussi une autre interview sur Thinkerview). Si nous avons en France, soi-disant Pays des Droits de l'Homme, depuis le haut de l'État des manoeuvriers fascistes zélés et officiels, c'est parce que les électeurs inscrits les ont mis en place aux élections P&L2017 et aux européennes du 26 mai 2019. Le Privilège de l'Investisseur a besoin d'un extrême resserrement à droite pour épousseter la moindre des ombres qui pourrait faire pâlir ses profits durables. Ce Privilège de l'Investisseur est pourtant global et a pourtant soigneusement exterminé l'État et a pourtant démantelé l'humain de ses fonctions cérébrales et de son dernier reste de dignité musculaire et phototropique en se donnant le cadre parajudiciaire imparable des Accords de libre-échange de nouvelle génération comme le TAFTA/TTIP, le CETA, etc... Mais le Privilège de l'Investisseur a encore besoin de concentrer les gens dans le camp du folklore fasciste du dévoiement d'une souveraineté nationale pour étouffer dans chaque pays les distributeurs d'une sémiologie de la dignité naturelle, d'une sémiologie de la souveraineté citoyenne et d'une sémiologie de l'affranchissement politique des gens. Vous pouvez cliquer ci-dessus sur le portrait de Toussaint Louverture. La France demeure à ce jour le seul pays au monde qui avait juridiquement rétabli l'esclavage. Le Conseil municipal de Minneapolis a décidé le 8 juin 2020 de démanteler sa police et l'acharnement du policier a été requalifié en meurtre passible de 40 ans d'emprisonnement. Aujourd'hui, dans la cadre des manifestations à Paris du "Black Lives Matter", le ministre de l'Intérieur français s'est empressé d'annoncer avec des photos à l'appui qu'il va interdire aux policiers d'utiliser la méthode d'étranglement et il leur offre à la place un pistolet électrique tout jaune comme les gilets. Nous n'en ratons pas une pour montrer à la face du monde la grandeur de la france.

Il ne faut pas occuper la rue, il faut Occupy the WordS.
Pour changer, c'est simple, il suffit d'aller voter pour son avenir et de voter pour un monde autrement. La démocratie c'est simple, il suffit de s'en servir.
I want you to panic doit être ressenti d'abord pas les gens. Pas d'arrachage ni de recollement, il faut décider d'exister pour installer son évolution durable.
L'évolution mentale doit se faire sans révolution ni rupture. L'évolution se dispense de la réaction qui est une prorogation de sa propre démission dans la continuité.

(ci-dessus vous avez le portrait de Toussaint Louverture, "la Dignité révoltée". François-Dominique Toussaint Louverture, né vers 1743 près du Cap-Français (actuel Cap-Haïtien) et mort en captivité en France le 7 avril 1803, est un homme politique français des Antilles d'origine afro-caribéenne. Descendant d'esclaves noirs, lui-même affranchi, il joue un rôle historique de premier plan en tant que chef de la Révolution haïtienne (1791-1802) et devient l'une des grandes figures des mouvements anticolonialiste, abolitionniste et d'émancipation des Noirs. C’est la Révolution française qui porte cet ancien esclave noir affranchi dans les plus hautes strates du pouvoir militaire puis politique de la colonie française de Saint-Domingue jusqu'à sa chute face à l'armée du général Leclerc envoyée par le Premier Consul Napoléon Bonaparte qui rétablit l'esclavage (1802). Arrêté et emmené en France, Toussaint Louverture finit ses jours incarcéré à 110 mètres sous terre en isolement au Fort de Joux dans le rude climat du Doubs)

 

Je pense que vous avez tous compris que je mène dans mes expéditions arctiques à vélo à traction animale et sur mon site RzM67 online depuis le 06 VI 06 une réflexion anthropologique intense que j'ai encore renforcée en octobre 2019 pendant mon voyage à vélo, cette fois-ci électrifié, de Helsinki à Stockholm, du Kulturhistoriskt Museet de Visby et de Fårö en Gotland jusqu'à Trelleborg et à Dessau au Centenaire du Bauhaus.

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màj du 04 juin 2020: aujourd'hui la BCE annonce comme je vous l'annonçais d'avance, qu'elle augmente de 600 milliards d'€ son plan de rachat des dettes, de Quantitative Easing commencé en 2008 et jamais stoppé. Ce programme n'a rien à voir avec le programme de relance après le lock-down du Covid.

màj du 07 juin 2020: Macron se relance et annonce 3 semaines après le déconfinement qu'il va poursuivre sa réforme sur les retraites, et donc privatiser la gestion des 330 milliards du fonds des retraites en le vendant à Blackrock.
This pity overlord is screwing mainstreet all the time everywhere he goes.

5. mai 2020

L'aubaine du Covid-19 masque l'imminent 2ème krach de la bulle spéculative des dérivés titrisés - #PlusJamaisCa - 17.000 milliards donnés aux banques, 540 milliards prêtés aux États

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Rédigé le 06 IV 2020 à 09:30 / Finalisation du 05-05-2020

J'ai écrit le 5 janvier 2020 >>> "2020: après les "roaring twenties" nous entrons dans les soaring twenties".
Personne ne parlait à cette date du Covid-19, même pas les chinois.

En utilisant mon moteur interne de recherche j'ai trouvé qu'en 14 saisons dans mes 638 billets j'avais fait en 2009 sur mon site 3 allusions à la fièvre du poulet H1N1. Je vous en donne deux extraits tout au bas de ce billet. L'hypermodernité de ma réflexion d'alors face au Covid-19 d'aujourd'hui ne m'étonne pas. J'ai fait drifter mon épistémè le 06 VI 06 en ligne et dans mes écrits papiers personnels à partir du 14 juillet 1990 à 16h30.

Pour rappel, l'éclatement plus qu'imminent de la seconde bulle des dérivés titrisés après celle de l'année-Lehman 2008 et qui aurait dû avoir lieu avant l'automne ou l'hiver 2020, est remplacé par l'aubaine du Covid-19 qui ramène l'humain à sa fonction première, celle de la survie et plus tard de sa régénération.

Et, super, les banques centrales des plus grands criminels spéculatifs financiers, USA / la City en GB, leur ont racheté la semaine dernière toutes les dettes publiques et privées en un schlouck, grâce à Covid-19.

Victoire, une pandémie en cache une autre.
L'une sera éliminée par l'immunité collective, l'autre sera pérennisée par la connerie collective.

Il faut bien se mettre dans la tête qu'il n'y a pas eu de croissance économique depuis l'année-Lehman 2008, mais qu'il n'y a eu que de la destruction d'actifs financiers, càd que les banques centrales ont racheté sans discontinuité avec de la Helikopter Money et depuis 2008 par plusieurs dizaines de milliers de $ et € de cadavres cachés des banques, toujours en faillite technique depuis cette année 2008 comme Deutsche Bank, Société Générale, BNP Paribas, Nordea, UBS, HSBC, Santander, UniCredit, Kommerzbank, Barclays, etc. Au nom de la rentabilité financière la France avait encore supprimé 4000 lits d’hôpitaux de janvier à mars 2020.

Il est absolument à vomir que la BCE ait donné depuis 2008 en de multiples plans de bail-out et de QE - Quantitative Easing (opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance...) et gratuitement plus de 17.000 milliards aux banques sans exigences en contrepartie, sans leur imposer un contrôle et une réglementation des flux financiers, sans imposer le démantèlement de leur structure "too-big-to-fail", sans reconnaissance de dettes de leur part, alors qu'en avril 2020 cette BCE concède aux États-Membres de l'UE juste 540 milliards d'€ en prêts à rembourser au taux des marchés financiers pour surmonter l'Armageddon du Covid-19. La crise de l'année-Lehman 2008 était déjà extrêmement plus grave que le krach de 1929, la crise du Covid-19 est extrêmement plus grave que celle de l'année-Lehman 2008. Le PIB européen est de € 14.000 milliards.

La monétarisation à hauteur de € 17.000 milliards des dettes financières spéculatives relevant de la criminalité financière des dérivés titrisés a été possible de 2008 à 2020 sans que l'on n'en connaisse à ce jour la fin et en pérennisant puis en renforçant ce système de flux financiers sur les dérivés titrisés qui en est l'origine. Cette monétarisation des pertes des banques est assimilée comme un phénomène normal de société et elle est aussi totalement accompagnée d'une agréable phénoménologie de plaisance qui est passée dans le langage vernaculaire sans avoir eu à briser de gestes barrières. Aujourd'hui, elle est devenue si banale que plus personne n'en parle. Et si l'on en parlait tout de même on ne cite toujours qu'un seul des ces plans de "sauvetage" des banques de 2800 milliards d'€ alors que dès le 6 juin 2012, le Commissaire européen au Marché intérieur Michel Barnier avait informé dans un communiqué de presse que "le sauvetage des banques a coûté 37% du PIB européen au contribuable ou 4500 milliards". Cette monétarisation de la tare spéculative des banques est devenue une vérité de base consubstantielle du temps et du devenir de tout un chacun qui n'a même plus à être renouvelée par un credo quotidien récité avant la prise de sa tartine sérologique. Cette monétarisation des pertes des banques systémiques est le plus grand confinement mental dans lequel se sont glissés comme dans un gant tous les européens main dans la main. La BCE est tout autant une bad-bank privée depuis 2008 en totale violation de ses statuts. Celui qui le dira sera un infecte infecté, corrodé par l'ingratitude par dessus le marché.

En avril 2020, la monétarisation des dettes publiques légitimes dues à cet Armageddon du Covid est refusée aux États par la Commission de Bruxelles et l'Euro-Groupe qui ne sont que des déclinaisons à l'échelon européen des politiques nationales. Cherchons le virus là où il est, dans les muqueuses nationales. Le Parlement Européen n'a aucun pouvoir, mais se plait, grâce aux abstentions aux élections européennes de 57% des électeurs inscrits, à se confiner dans la dualité de son impuissance et de sa bavardalité. La nationalisation des pertes abyssales des banques a été possible en réalisant depuis 2008 le plus grand hold-up de toute l'histoire sur les économies nationales des pays, mais les dettes légitimes contractées par les États-Membres de l'UE sur les marchés financiers pour relancer leurs économies bloquées à cause du Covid doivent profiter aux marchés financiers selon la BCE et la Commission de Bruxelles. Ce paradoxe qui ne démange personne remonte au Pacte de Dublin fondateur de la BCE et de l'€ qui interdit de financiariser les dettes publiques <<< Je vous conseille vivement de vous informer sur ce Pacte de Dublin dont j'avais fait l'analyse le 24 janvier 2007. Mais ce paradoxe des marges de manœuvres de la BCE n'est pas un mensonge, il est le socle de l'Europe Unie qui n'est dans l'esprit et dans les faits qu'une AELE élargie, à l'image de cette Association Européenne de Libre Échange créée par les anglais. Ce n'est pas pour rien que je suis l'inventeur de la formule >>> I want my Europe back qui n'a rien à voir avec tous les propos nationalistes, xénophobes et racistes de certains souverainistes français. Dans le cas de la compensation des pertes spéculatives irrécouvrables des banques ou de la compensation des dettes légitimes et imprévues des États dues au Covid, il s'agirait strictement du même instrument à activer: la planche à billets, la Helikopter Money. Mais les 540 milliards d'€ concédés en prêts à rembourser aux États Membres dans la cadre du Covid-19 ne correspondent qu'à 3,2% des € 17.000 milliards qui ont été offerts gratuitement, sans contre-partie, par la BCE aux banques privées pour compenser leurs dettes spéculatives in-finies dans cette logique de la théâtralité libérale de cette Europe Providence Bancaire. Ce Quantitative Easing a été dès le début en 2008 un Quantitative Cheating par dessus nos têtes.

Un débat sur l'interdiction et l'illégitimité de la financiarisation de la dette publique des États est toujours incroyablement et immédiatement ravivé en Europe comme dans ce cas du chaos et du shut-down économique dus au Covid-19, mais ce débat est absolument exterminé sans pleurs ni fracas quand il s'était agi de faire cadeau aux banques de 17.000 milliards d'€ pour renflouer leurs pertes dues à ladite crise des subprimes de 2008, qui ne cessent encore 12 ans après en 2020 de s'alourdir et de se révéler, et de se renouveler dans de nouvelles spirales spéculatives et spoliatrices. Depuis cette année-Lehman 2008, les banques systémiques ne sont jamais ressorties de la faillite technique dans laquelle elles se trouvent toutes. Faut-il rappeler que l'un des fondateurs de l'Europe est Jean Monnet, qui avait été actif dans la contrebande sous la Prohibition aux USA, qui avait été un négociant raté en cognac, et... qui avait lui-même conduit dans son passé en Indochine et en Chine pas moins de trois fois des banques à la faillite quand il en était le directeur? (Lire mon comment n°2 plus bas)

Dans ce programme commun contre la financiarisation des dettes des États, la mémoire sélective des nations révise toujours son histoire. L'Allemagne qui est contre cette financiarisation sort toujours sans vaciller l'argument nationaliste suivant: "il a fallu plusieurs décennies à la Prusse pour se sortir de la dette qui lui avait permis de faire la guerre contre les armées napoléoniennes. Il avait fallu plusieurs décennies pour que les créanciers aient eu daigné prêter à nouveau à la Prusse". Dans cette autoscopie, l'Allemagne occulte la partie de son histoire quand elle a été réanimée jusqu'à la fin des années 70' par les dizaines de milliers de $ qui lui ont été offerts par le Plan Marshall pour sortir de son chaos de 39-45. Chaque nation cultive ses mythologies amoureuses et guerrières en fonction de son parl'être qu'elle se donne dans des immédiatetés à gérer ou à contourner. Chaque nation ne se rend pas compte qu'elle se confine délibérément dans son propre mensonge culturel et/ou d’État. Raison d’État / Mensonge d’État. Ledit "Devoir de Mémoire", surtout celui d'après 1945, n'a servi en réalité à chaque nation qu'à se construire une nouvelle mythologie appropriée et agréable pour le temps immédiatement présent et qu'elle se projette dans un futur circonstanciel. Il avait fallu attendre les années 80 pour que la France commence à analyser et juger sa collaboration de Vichy avec les nazis, mais elle n'éprouve aujourd'hui pas de gêne à collaborer activement au Yémen à la plus grande catastrophe humanitaire des tous les temps et à avoir une industrie dont plus de 50% sert l'armement et les guerres. Chaque nation a sa dose de crimes perpétués sur son propre parcours des délices. La France annule jusqu'en août tous ses festivals, ses fêtes, ses commémorations. Quelle nouvelle autoscopie de compensation va surgir de ce programme d'amnésiation collective qu'elle se décrète? La vente du muguet le 1er mai sera interdite. La Lutte des Classes s'est faite sans nous et par-dessus nos têtes depuis les années 80'.

Dans cette Europe Providence Bancaire, tous les plans gouvernementaux d'austérité et la Règle d'Or européenne, destinés à assécher États et services publics et à rediriger vers les marchés financiers les moyens financiers restants des économies nationales et européennes, devaient faire croire à l'effet de ruissellement. Il fallait confiner chaque individu dans une douche herméneutique avec à la pomme les résonances de cet effet de percolation, de trickle-down, qui n'est jamais venu depuis 2008. Cette gigantesque compensation financière de la BCE de 17.000 milliards d'€, ajoutée à toutes celles données séparément et tout autant gratuitement par les banques centrales nationales face à la poursuite de la destruction des actifs pourris, toxiques et irrécouvrables des banques, n'a que été, en appauvrissant tous les pays, détournée par les marchés pour décupler la spéculation financière au lieu de réanimer et de redonner vie à l'économie réelle et de lancer le Green New Deal.
La croissance n'a été que viralement et pandémiquement appauvrissante.

En même temps, comme en France aux élections P&L 2017 et européennes du 26 mai 2019, les électeurs inscrits se sont payés le luxe tout concret d'une abstention record à 57% en restant sagement confinés à la maison ou sur la berge de leur petit étang conforme à leur petite jauge de poche. Les électeurs inscrits ne sont ni victimes de la pandémie spéculative ni de la pandémie infectieuse, mais sont coresponsables à part entière de la morbidité incontournable du temps et du devenir qu'ils se tracent.

Pour développer une réponse immunitaire collective contre ce virus de la théâtralité libérale et du fascisme élégant il faudra Occupy the WordS et aller massivement aux urnes pour réanimer l'essence humaine en respect de l'inédit de l'humanité. Le confinement de tous a montré que l'inédit de l'humain fait des diversités culturelles classifiées un simple leurre destiné à supplanter l'autre méprisé sur un territoire de la terre qui appartient aux cieux. L'aubaine du Covid-19 n'est pas vaine et dépassera Friday For Future. L'alternative politique, démocratique et parlementaire pour un avenir en commun existait en 2017 et en 2019. On n'a plus besoin de Marx pour être à gauche, planète oblige. Les électeurs inscrits ont transformé la mort naturelle en mort humaine dispendiée. Après avoir dévisagé les urnes en 2017 et 2019, 100% des éjecteurs inscrits évaluent avec leurs enfants en 2020 leur plasticité devant le mort qu'ils se sont léguée de bonne foi et tentent leur réanimation qui en l'état est volée puisqu'ils cherchent la faute en dehors d'eux pour préparer une guerre de compensation... contre eux-mêmes. Les électeurs inscrits se sont dispensés du moindre des gestes barrières contre le Dumping Humain organisé par notre système politique et européen et économique et bancaire et militaire. La démocratie à la française a été le Tous-des-Charlie, puis elle applaudit à 20h tous les soirs les soignants, mais ne sort toujours pas réanimée. Elle s'enfonce dans des bassesses et nous ne sommes qu'au début. Dans d'autres billets j'ai appelé ceci on-line depuis le 06 VI 06 le fascisme élégant, sans sniper ni prime au cadavre.

La mythologie amoureuse du ruissellement par les bas a conduit les électeurs inscrits directement en 2020
à la fosse commune en passant par le frigo à cadavres du marché de Rungis, le plus grand marché des produits frais au monde.
A l'occasion du confinement qui lui est imposé, l'homme ne saisit pas qu'il s'est de lui-même confiné depuis les années 80' dans le mépris de l'autre et l'immédiat.
La nouvelle démarche épistémique de notre nouvelle hypermodernité asceptique dirige la conscientisation de la population qu'il faut s'habituer à "la nouvelle normalité" en réduisant les contacts humains.
Mais les électeurs inscrits ne conscientiseront pas qu'ils se sont soumis de plein gré depuis les années 80' à la normalité du mépris humain et qu'ils ont eux-mêmes accueilli à bras ouverts
le dumping humain de le théâtralité libérale dans laquelle ils croyaient tous avoir un rôle et le droit d'en parler dans leur espace défini qu'ils voyaient généreux et sans limite.
Un corps sain dans un esprit malsain, telle sera la normalité de la nouvelle ségrégarité du prochain temps et devenir.
La politique va masser les corps avec les huiles essentielles pour mieux servir la consommation de masse.
Le spéculateur utilisera avec encore plus de bonheur son inhalateur à dividendes.
Et on ajoutera des morts debouts aux morts couchés.

Et depuis 2008 la bulle spéculative sur les titrisés, que j'appelle éoliens, est aussi passée de $ 700.000 milliards à $ 900.000, ce qui a induit un PIB fictif, furtif et d'initiés et qui a fait croire à une "croissance" économique aux gouvernementaux infectés et à leurs morbides influenceurs symptomatiques qui font ruisseler leur technologie ethnocide sur toute l'humanité. Pour leur plaire, le 24 octobre 2017 la Commission Européenne avait enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail". Selon le FMI 90% des flux financiers ne servent qu'à alimenter la spéculation financière des produits financiers titrisés strictement sans lien avec l'économie réelle, tant que cette spéculation ne se soit pas acculée à la faillite, ce qui arrive toujours.

Les nouvelles règles prudentielles Bâle III de contrôle et de réglementation des banques et des flux financiers fixées après l'année-Lehman 2008 et qui ont toujours été prorogées par d'interminables tergiversations jusqu'à aujourd'hui, préconisaient que chaque banque systémique aménage un fonds propre réglementaire de 9%. Les banques systémiques, toujours en faillite techniques depuis 2008, n'ont quasiment pas relevé le taux de ces fonds propres réglementaires destinés à les rendre plus solides et à leur permettre d'éliminer par elles-mêmes les crédits pourris, toxiques et irrécouvrables. Les scénarios de la doctrine allégorique des stress-tests des banques qui ont été cycliquement mis en œuvre en grandes pompes en faisant sonner le plénum avec surtout une gigantesque communication dans les médias n'ont été destinés qu'à masquer la comorbidité incurable des banques qui les infectent depuis 2008 et à organiser le blanchiement de leur faillite technique. Mais si la pusillanimité des superviseurs et des régulateurs a permis aux banques systémiques depuis 12 ans de ne pas assainir leur situation comptable, ils ont été extrêmement rapides avec ce Covid-19 et en seulement quelques petites semaines, ils les ont informées qu'ils desserraient l'exigence des fonds propres réglementaires "pour leur permettre d'accompagner et de stimuler la relance". Les banques systémiques, qui sont toutes universelles (banque de dépôt-investissement en nom propre-assurances) malgré les préconisations de démantèlement de Bâle III de la Banque Internationale des Règlements domiciliée à Bâle, pourront donc encore plus surgonfler la bulle spéculative sur les titrisés dérivés.

Les banquiers comme le président de BNP Paribas sont résolument contre la monétarisation des dettes publiques légitimes destinées  à relancer l'économie après le Covid-19, car selon elles "il faudrait changer les Traités européens". C'est juste, le Pacte de Dublin et le Traité de Lisbonne interdisent à la BCE le financement des dettes publiques des États-Membres. Mais ces directeurs des banques systémiques qui ont profité depus 2008 massivement des multiplies plans de Quantitative Easing de la BCE oublient juste de préciser que depuis 2008 la BCE viole ainsi ses statuts et qu'aucun pouvoir démocratique ne s'y oppose. De plus, les banques espèrent prêter aux États au taux d'intérêt du marché en s'appuyant sur la garantie de l'Union Européenne. Ces banques qui ont pratiqué la criminalité spéculative sont des vautours.

Revenons au H1N1 de 2009. On reconnaîtra ci-dessous dans mes deux extraits de 2009...

Mon allusion au H1N1 du 24 VIII 2009   >>>
Quand les agences de notation auront le courage de retirer le triple AAA aux USA et au Royaume Uni, nous seront très proches de la vérité.
Il faudra prendre des calmants ou lancer une peur planétaire comme celle de la pandémie de la fièvre du cochon H1N1 pour occuper le
cerveau reptilien, qui sera afféré à assurer la survie de l'individu et de l'espèce. Un zeste de taxe carbone là-dessus et hop, la France se bavardera d'elle-même.
Les banques ne se laisseront pas vacciner et "iront voir ailleurs"... c'est à dire se délocaliser dans des paradis irlandais ou londonien.
Telle est leur menace publique.
Le trader a besoin de ses dividendes, comme le citoyen a besoin de sa piqure.
Le premier ne peut pas vivre sans, le second ne peut pas mourir sans. Telle est la raison d'État.

Mon allusion au H1N1 du 20 XI 2009   >>>
Les banques engraissées par le bail-out de l'État Providence bancaire et par les trillions de monnaie à taux zéro prêtés par les banques centrales qui leur permettent le last carry trade of all the carry trades destiné à catafalquer l'épargne mondiale, deviennent le bras armé de l'État pour organiser la compensation belliciste sur le territoire. Un petit H1N1 là-dessus et le phylum humain sera régénéré sans adjuvants.

( note de bas de page: à l'époque on disait encore "prêtés" par la BCE, mais aucun remboursement n'a jamais eu lieu et n'aura pas lieu. En bon français on appelle ceci "la dette perpétuelle" ou "l'annulation de la dette" ou "l'argent magique". A cause de l'Europe catallactique du Traité de Lisbonne et du Pacte de Dublin la dette perpétuelle est aménagée massivement pour les banques en faillite technique depuis l'année-Lehman 2008 à cause de leur satanée morbidité pandémique des produits financiers dérivés titrisés. Mais elle est refusée aux États-Membres de l'UE et de la Zone-Euro qui doivent chercher leurs légitimes liquidités sur les marchés financiers au taux d'intérêt élevé pour engraisser de l'autre côté les banques et pour faire face à l'Armageddon social et économique qui suivra au lock-down du confinement du Corona-Virus. I want my Europe back! )

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Il est connu que les petites gens ne profitent pas des produits financiers. A un bas niveau de bénéfice des entreprises correspond un niveau de salaire encore plus bas.
A partir de 2003 la part des richesses dans le PIB français créées par les produits financiers spéculatifs dépassait la part de celles produites par l'activité industrielle et était de 55% contre 45%.
Selon l'OFCE, le niveau moyen de bénéfice des entreprises françaises est en 2020 toujours inférieur à celui de 2007 et se trouve derrière celui de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Espagne.
Les investisseurs privilégient en France dans le monde économique et dans les Grandes Écoles de Management la financiarisation à l'entreprenariat qui est regardé de haut.
Au niveau international le management français est partout pris en exemple et comme modèle pour sa capacité à organiser le lean-management et la financiarisation.
Combien de fois ai-je répété à mes étudiants à partir de 1992 que les entrepreneurs français ne savent même plus faire leur travail.
Depuis 2008 il n'y a pas eu de croissance économique. La France est la lanterne rouge de l'Europe.
Le taux de productivité en France est le 1er en Europe et dépasse celui de l'Allemagne.
Le pari du freluquet de l’Élysée de mener la France comme une start-up n'est qu'un fiasco ajouté au fiasco français.
Les bénéfices des entreprises sont extrêmement bas en France malgré les 8,1% de chômage et les 7,5 millions de Travailleurs précaires.
Il y a eu stagnation des bénéfices des entreprises malgré les baisses successives de l'impôt sur les sociétés, malgré la manne de plus de 140 milliards du CICE - Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi
et malgré les milliers de milliards de rachats par la banque centrale nationale et par la BCE depuis 2008 de leurs dettes pourries, toxiques et irrécouvrables dues à leur spéculation sur les produits financiers dérivés titrisés.

On peut manifester son #PlusJamaisCa en ligne. Je me suis exprès inscrit sur twitter pour le faire
alors que j'ai horreur des réseaux sociaux mis à part LinkedIn où je suis mes anciens étudiants de M5 et de Master Grande École.

(pix: - exposition sur "La Classe morte" de Tadeusz Kantor au Cricoteka, Cracovie, 2016
        - Chepstow Castle, Wales, 2006
        - autoscopie de confit d'oie, 21 IV 2020
        - étude pour Madame Finck, 1980)

26. mars 2020

Covid-19: Fin de l'humiliation de la Guerre des Boxers / La Chine apporte impérialement l'aide humanitaire à l'Europe incapable de se gérer elle-même

Les Chinois viennent cette semaine de gagner sur l'Europe leur revanche ultime par rapport à l'humiliation issue de la Guerre des Boxers, 義和團起義, dans laquelle les colonisateurs européens ont maté la Chine en 1901.
Après l'année-Lehman 2008 la Troïka européenne a pillé et dépecé l'Italie, la Grèce, l'Espagne et le Portugal qui ont dû vendre leurs ports, leurs aéroports et leurs entreprises à la Chine pour survivre.
Déjà en 2010 la Chine a contribué au bail-out en Europe. Aujourd'hui elle demande au G20 d'abaisser les barrières douanières envers la Chine pour stimuler la croissance.
C'est la Chine qui apporte impérialement à l'Europe en 2020 l'aide sanitaire, médicale et humanitaire, car l'Europe "Unie" n'est plus capable de se gérer elle-même.

En dehors de la délocalisation en Chine de toute chaine de production, c'est la plus grande preuve que l'Europe a délocalisé sa souveraineté en Chine,
uniquement pour répondre à la cupidité des investisseurs financiers et à la volonté des consommateurs de renouveler en boucle des produits à vil prix et au moindre coût,
sans avoir de problèmes de conscience face à l'usurpation de la force de travail des Travailleurs, des prisonniers et des enfants chinois et face à la pollution industrielle exportée en Chine.
Il était chic de dire depuis les années 80' "nos chaines de production sont en Chine, mais le bureau d'ingénierie reste chez nous bien sûr" (note du traducteur >>> "mais les chinois sont des crétins").
Les financiers ont finalisé la victoire de leur délocalisation globale, il demanderont demain une lourde rançon aux États pour forcer par l'impôt et les subventions à la relocalisation au prix fort.

Après l'humanisme automatique de "l'effet de ruissellement" de l’École de Chicago les financiers attendent encore plus du néohumanisme du régime chinois.
Ces nouvelles voix de plus en plus sonores ces quatre dernières années disaient en se référant en filigrane à "La fin de l'histoire" de Fukuyama,
que "le système démocratique n'est pas un système fini et que le système politique chinois a de bonnes choses à nous apprendre".

Ces gens qui martèlent ceci sont comme le freluquet de l’Élysée d'extrême-centre néolibéral et antidémocratique
à qui l'expression du parlementarisme est pour son action de manager de "start-up" une perte de temps,
un joug et une entrave extrêmement emmerdants pour son envie de jouissance décisionnelle.
Le déconfinement terminé, sa "post-démocratie" va aller lui parler, même s'il ne le veut pas, elle est là.

Depuis la mise on-line de mon site le 06 VI 06 j'ai affiché partout cette formule que j'ai inventée >>> I want my Europe back.
Je me suis inscrit en faux contre la sinistre formule de Margaret Thatcher qui était le paroxysme britannique de l'égoïsme et du nationalisme.
Depuis 2006 j'ai sous ma bannière >>>  VIème République. 1ère République d'Europe. Convergence des Solidarités sociales, locales, régionales et globales.

Mon grand-père alsacien qui était dans la Kaiserlische Kriegsmarine avait fait à 20 ans la Guerre des Boxers sous les drapeaux du Kaiser Wilhelm II.
L
'Alsace étant elle-même occupée par le colon allemand de 1870 à 1918, ainsi mon grand-père alsacien colonisé par les armes de l'Allemagne avait fait en Chine une guerre européenne de colonisateur.

L'Europe a donc mis 119 années pour mettre fin à l'Europe.


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L'insulte "tu es un incivique" a déjà supplanté l'insulte "tu es un illibéral".
Toi, comme moi, comme nous tous, serons des êtres nouveaux d'ici très peu de temps.
En tous cas les jeunes, comme par exemple les lycéens et étudiants français qui sont confinés depuis le 13 mars jusqu'au 4 mai au moins,
vont subitement développer en eux une conscience globale et solidaire et devenir enfin des électeurs inscrits qui modifieront de manière durable le cours de la vie politique.
Cette nouvelle conscience sera indélébile pour plusieurs décennies et je me réjouis déjà de voir tous ces petits lutins aller aux urnes. Plus besoin de rêver d'un autre monde, il est à nos portes.

20. septembre 2019

Des 17 perquisitions contre les députés LFI aux multiples violations de l’État de Droit et des Garanties Fondamentales de la CEDH jusqu'au jugement qui fait pschitt

Le 29 octobre 2018 je vous avais écrit une très longue analyse sur la France qui doit être trainée devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme de Strasbourg pour ses violations de l’État de Droit et des Garanties Fondamentales des Droits de l'Homme dans mon article >>> Les 17 perquisitions politiques, violation de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et du Traité Européen, saisine de la CEDH. J'ai été le 1er pendant de très longs mois et il semble le seul à avoir rédigé une analyse aussi approfondie sur le sujet de cette France malsaine. Pour rappel, et si vous n'avez pas envie de lire mon analyse du 29 octobre 2018, ces 17 perquisitions n'ont reposé sur rien de vrai au sujet des comptes de la campagne présidentielle de 2017 et des conditions d’emploi d’assistants d’eurodéputés de La France Insoumise et ont violé de bout en bout le Code de Procédure Pénale.

Tout au long de cette année 2018-2019 la France a été aussi plusieurs fois sèchement rappelée à l'ordre par le Parlement Européen à cause de l'usage du LBD par les forces de l'ordre qui ressemble à la violente répression politique des gouvernements fascistes de Pologne conduit par le PIS et de Hongrie de Viktor Orbán. La France qui est le seul pays européen à utiliser les LBD s'est adulée par ses violations compulsives de l’État de Droit jusqu'à l'été 2019 et depuis octobre 2018 elle a récolté les sévères rappels à l'ordre et avertissements émis sans exceptions par TOUTES les instances européennes et internationales dont l'ONU, le Conseil de l'Europe, au même titre que les dictatures de la planète. Tous ces rappels à l'ordre ont été occultés par tous les médias français, mais il y avait au moins les quotidiens La Libre Belgique ou La Tribune de Genève pour en laisser une petite trace. Les consciences en France, la conscience publique française vivent aujourd'hui encore dans la totale impunité et, bien pire, aux élections européennes les électeurs inscrits ont choisi le 26 mai 2019 l'extrême resserrement à droite et l'autoritarisme. Honte à la France.

Le jugement d’aujourd’hui, vendredi 20 IX 2019, prononcé par le tribunal correctionnel de Paris Bobigny contre les députés de LFI est une énorme gifle contre tous ces gens qui ont trainé les députés LFI devant les tribunaux et tous les médias qui depuis 1 an ont montré tous les jours en boucle une séquence de trois minutes de ces 17 perquisitions simultanées normalement réservées au grand banditisme et qui constituent une première en politique. Honte à la France. Mais ce jugement ne va toujours pas au fond, qui est la France arrogante et éberluée qui se vit au mépris de l’État de Droit sans gène et même en fanfaronnant. Au lieu des "150.000 € d'amende, des 10 ans de prison, et des 5 ans d'inéligibilité" réclamés par la partie "adverse", les députés de LFI ont récolté 3 mois de prison avec sursis. Les plaidoiries pour la partie "adverse", des policiers et magistrats jusqu'à la ministre de la justice, se sont toutes écroulées. Mais, bien pire, les députés LFI sont politiquement muselés, car à la moindre des paroles politiques vécue de travers par quiconque, ces députés iront en prison si la moindre des plaintes est déposée contre eux. Putin ou Erdoğan sont-ils les modèles? En juin 2019 les électeurs stambouliotes ont prouvé que la démocratie turque est en meilleure santé que la démocratie française.

En réalité, ce prononcé du juge du tribunal correctionnel constitue en lui-même une nouvelle violation des Garanties Fondamentales de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et du Traité Européen, à savoir celle de la liberté d'expression politique. Pas à un seul endroit il n'évoque le caractère anticonstitutionnel de ces 17 perquisitions d'octobre 2018. Les motifs du jugement n'ont en aucun point mis en avant que ces 17 perquisitions n'étaient fondées sur rien de vrai et qu'elles n'ont pas respecté le Code de Procédure Pénale ni les conditions et les règles légales ce qui entraine dans le droit français leur nullité et provoque un préjudice pour les personnes mises en cause. Tout le monde savait par les médias depuis plus de deux ans qu'il n'y avait rien de vrai pour étayer des accusations, mais le petit monde parisien franco-français a fait comme si ces vérités n'existaient pas. Dans ces 17 perquisitions simultanées il y a eu de multiples violations du Code de Procédure Pénale ce qui constitue une violations des règles d'un État de Droit. Ce n'est pas nécessaire maintenant de marteler votre clavier sur votre pupitre, revenez simplement aux faits si vous êtes intellectuellement une honnête personne. Mais ce n'est pas tout, aujourd'hui le juge fonde les motifs de son jugement sur une notion qui n'existe pas en droit, celle du "contrat social". Ce n'est pas la peine d'espérer, ce jugement ne fera pas jurisprudence et à mon avis il doit être cassé. Il n'est que l'une des matérialisations de l'extrême-centre et de son anti-démocratie néo-libérale. Je demande alors si le Dumping Humain organisé par notre système politique et européen et économique et bancaire et militaire n'est pas à condamner en priorité? La démocratie à la française ne sort toujours pas grandie par ce jugement, elle s'enfonce dans des bassesses et nous ne sommes qu'au début. Dans d'autres billets j'ai appelé ceci depuis le 06 VI 2006 le fascisme élégant.

12. septembre 2019

Transsubstantiation du langage par Mario Draghi et la BCE - Xième plan de Quantitative Easing / Facilitation Quantitative avant l'Armageddon et l'explosion des peuples d'Europe

Aujourd'hui le 12 IX 2019, il est très intéressant de voir, dans mon voyage au trou du langage que je fais en ligne depuis le 06 VI 06, comment un langage ordo-libéral se transformait d'abord en un martèlement psittacique de propagande et devient juste encore de simples phrases bénignes et anodines même s'il feint de mettre en avant une controverse dans un débat sensé être prégnant et profond. J'en veux pour illustration l'article paru dans le quotidien Le Monde aujourd'hui le 12 XI 2019.

Je vous en donne ici le titre et les passages dominants >>>

"La BCE prête à repousser ses limites pour enrayer le ralentissement de l’économie européenne: le président de l’institution de Francfort, Mario Draghi, qui va quitter ses fonctions fin octobre (pour son successeur Christine Lagarde), doit annoncer de nouvelles mesures jeudi.   /   Mario Draghi, devrait annoncer, jeudi 12 septembre, un nouveau plan de relance monétaire, pour tenter d’enrayer le ralentissement de l’économie de la zone euro.   /   Les habituels faucons, garants d’une orthodoxie monétaire stricte, sont bien sûr les premiers à monter au créneau.   /   Avec un deuxième programme d’achats d’actifs, la BCE va continuer à perturber les marchés, s’agace dans le Wall Street Journal Jürgen Stark, l’ancien chef économiste de la BCE.   /   Mais les doutes proviennent aussi de lieux d’habitude plutôt favorables à l’interventionnisme de la banque centrale.   /   François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, s’interrogeait dans une récente interview à L’Agefi sur les besoins de relancer dès maintenant le quantitative easing (QE, les achats de titres par la BCE) .   /   Progressivement, la BCE s’est ensuite lancée dans un plan de rachats de titres (essentiellement les bons du Trésor des États de l’eurozone) de 2 600 milliards d’euros, l’équivalent de presque le quart du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro, auquel elle n’a mis fin qu’en 2018."

Comme vous le voyez, ce texte du quotidien Le Monde se lit bien, a tout l'air d'être cohérent, ouvert, réfléchi et pas du tout manipulateur mais tout proche du lecteur lambda. Nous comprenons tous d'emblée sans effort le propos. Ça c'est du journalisme! Nous avons envie d'y adhérer et de continuer d'aller courir au Aldi pour comparer les prix du sucre.

Ce que ce texte ne dit pas c'est qu'il utilise le terme des "actifs" qui seraient rachetés par la BCE dans des multiples plans de QE - Quantitative Easing / facilitations quantitatives et ceci pour relancer l'économie. Ce ne sont pas des "actifs" qui sont rachetés sans arrêt depuis l'année-Lehman 2008 et à coups de milliers de milliards d'€, mais des toxiques pourris et irrécouvrables issus de la spéculation financière du turbo-capitalisme sur les produits financiers dérivés comme les CDS / CDO / LBO. Ce texte ne dit pas non plus que TOUTES les banques systémiques sont en faillite technique depuis l'année-Lehman 2008 avec en tête la plus grande banque du monde, la Deutsche Bank, dont l'action a perdu 100% et ne vaut même plus le poids du papier. Les passifs, donc les dettes, les toxiques, les cadavres qui traînent dans les caves de ces banques dépassent de manière abyssale leurs positions positives (les actifs) et elle sont artificiellement maintenues en vie par la BCE avec la "Helikopter Money" bien qu'elles aient délocalisé une partie de leurs toxiques dans leur badbank. Chaque banque a la sienne. Par exemple la Société Générale a ses "actifs cantonné" (terminologie officielle de cette banque) dans sa badbank domiciliée à la Tour de la Défense à Paris. D'autres ont leur badbank aux Îles Caïmans. Une badbank n'est qu'une poubelle avec un couvercle dessus et n'a aucune autre activité que d'ouvrir régulièrement ce couvercle pour laisser rentrer les toxiques qui n'en ressortent plus jamais.

Ce que ce texte du quotidien Le monde ne dit pas non plus est que ces banques systémiques ont énormément amplifié leurs créations de produits financiers dérivés CDS / CDO / LBO depuis l'année-Lehman 2008 et que lesdites règles prudentielles Bâle III de contrôle et de réglementation des marchés financiers ont été totalement diluées et au final prorogées d'années et années. Elles auraient dû entrer en vigueur en 2019 mais par exemple la BCE et la Commission de Bruxelles avaient jugé le 24 octobre 2017 qu'elles n'étaient plus d'actualité et que l'économie n'en avait plus besoin. Ce chiffre de 2600 milliards n'est pas faux en lui-même mais il ne représente que l'un des plans de rachats des toxiques, celui des "Bons du Trésor des États", eux-mêmes émis par les États afin de financer au niveau national les rachats des toxiques des collectivités territoriales, des banques, des assurances, des investisseurs institutionnels, de Peugeot-Citroën, de Renault. Cet article dit que ces 2600 milliards représentent essentiellement des Bons du Trésor des États Membres, ce qui est faux, ils sont des toxiques avec des vrais morceaux de Bons du Trésor dedans. Il s'agit bien de plus de 17.000 milliards d'€ de toxiques pourris et irrécouvrables qui ont été rachetés par la BCE. De plus la BCE ne rachète pas directement aux États les Bons du Trésor, mais les rachète sur le second marché, c'est à dire quand ils deviennent un produit de placement spéculatif. Ce que cet article du quotidien Le Monde ne dit pas non plus, est que depuis l'année-Lehman 2008 tous ces plans de rachats des toxiques étaient destinés à relancer l'économie, mais les banques n'ont juste que relancé la spéculation financière au lieu d'investir dans l'économie réelle.

Et en écoutant à l'instant le journal du matin de France Culture, c'est exactement le même langage qui présente le nouveau plan de la BCE de rachats par injection de facilitations quantitatives (création de monnaie - Helikopter Money) comme une petite mesure courante de gestion, alors que depuis l'année-Lehman 2008, la BCE, donc l'Europe, donc les États-Membres de l'Union Européenne et de l'Euro-Zone, donc les électeurs abstentionnistes aux élections européennes du 26 mai 2019 ne font que de masquer la catastrophe économique dans laquelle git l'Europe, qui est l'une des couches du mille-feuilles noir dans lequel nous nous trouvons emmaillotés. L'Europe, Macron et sa copine de choc Sylvie Goulard restent fidèles au commitment catallactique mis en œuvre il y a 80 ans par des marchands et autres membres de l’École de Chicago, l’École ordolibérale de Fribourg et du Mont-Pélerin inspirés par von Hayek et le banque-routeur récidiviste Jean Monnet, et Ludwig von Mieses, Milton Friedman, Schuman, Bertrand de Jouvenel, etc.

Non seulement il n'y a pas de reprise économique, comme il aurait dû se faire avec les 17.000 milliards de Quantitative Easing, mais maintenant, l'Europe, qui a brûlé toutes ses cartouches, entre dans la crise et la récession économiques qui feront couler plus que des diatribes et de la bave. Le PIB européen est de € 14.000 milliards. 17.000 milliards sont partis en fumée.

L'article du quotidien Le Monde n'est que le reflet de la transsubstantiation du langage opérée en continu pendant 11 ans d'heure en heure depuis l'année-Lehman 2008 par laquelle est appliquée la décision de la Conférence Bilderberg de 2009 d'Athènes selon laquelle il fallait laisser se faire "la destruction par les marchés", c'est à dire laisser faire endosser la faillite des banques par les peuples et le Dumping Humain. A travers mon analyse suivie en ligne à ce sujet depuis le 6 juin 2006 vous comprendrez avec mes recherches documentaires pourquoi notre Europe n'est qu'un supermarché discount à l'image de Amazon, Uber, Delivroo etc et que la Commissaire Européenne Sylvie Goulard ne sera qu'au service de cette farce tragique aux dépens des habitants de l'EU. Mais à chaque fois je rappelle que si nous en sommes arrivés à ce Dumping Humain, c'est que les électeurs inscrits ne l'on pas laissé faire, mais l'ont voulu ainsi comme au 26 mai 2019 qui est le climax de cette connerie française. Mais Macron n'a strictement rien compris non plus de l'année des Marches des Gilets Jaunes et ceci est un grave affront supplémentaire.

Je suis l'inventeur depuis le 24 janvier 2007 de l'expression "Dumping Humain" et je l'utilise depuis plus de 12 ans. Toute personne est à part égale le fruit de son entourage et du récit qu'elle se fait d'elle-même. Il en est de même pour une société, une entité nationale, un Pays, l'Europe. A la fin de cette circonférence il y aura comme dans le "7ème sceau" du réalisateur Ingmar Bergman la mort de ceux qui se croient être les élus de ces discours du parl'être contemporain non-illibéral, mais les baladins en seront épargnés.         

   (Photo à droite: Ingmar Bergman Centeret à Fårö / Gotland, août 2018)

28. août 2019

Sylvie Goulard, Commissaire Européen de Macron, néo-libérale membre du lobby Bruegel, de EPFSF, du TPN, du G30, de EUROFI, du "fédéralisme assurantiel"

màj du 10 X 2019:  La candidature de Sylvie Goulard au poste de commissaire européen chargé du marché intérieur à la Commission européenne
                                    a été rejetée ce jeudi par 82 voix contre, 29 pour et une abstention.

màj du 10 IX 2019: Sylvie Goulard a été proposée aujourd'hui Commissaire Européen au Marché Intérieur, chargée de l'industrie et de la défense.
Les médias français, toujours aussi idiots, ne se soucient que de l’affaire des emplois fictifs des assistants de Sylvie Goulard, quand elle était eurodéputée MoDem.
Le travail documentaire n'est pas à attendre des médias français.

En rédigeant ce post le 28 VIII il était clair pour moi que l'affaire était dans le sac à Macron. Ni Macron, ni bxl ne sont à l'écoute des habitants de l'Europe et encore moins depuis l'année Lehman-2008.
En rédigeant ce post le 28 VIII je n'avais même plus mis de "?" dans le titre, puisque c'était du tout cuit pour moi.
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Avec ces Gilets Jaunes mon site a dévié de ses objectifs  pendant plus de 6 mois. / Je vous remets ici mon article que j'ai publié le 8 mai 2017 sous le titre "Premier Ministre du nouveau Président Macron ? Sylvie Goulard, néo-libérale membre du lobby Bruegel, de EPFSF, du TPN, du G30, de EUROFI, du fédéralisme assurantiel". Il n'y a rien d'étonnant que Macron la ressorte de son chapeau-claque, cette femme qui sévit depuis si longtemps pour engendrer et festonner l'Europe catallactique. Macron voulait s'en faire sa 1ère Ministre au début de son mandat, et je me souviens parfaitement que strictement aucun des médias n'avaient produit une analyse de ce qu'est effectivement Sylvie Goulard ! C'est pourquoi je l'avais refaite une x-ième fois ce 8 mai 2017. Ce n'est évidemment pas de Macron qu'il fallait s'attendre à avoir tiré une leçon de ladite "Crise des Subprimes" de l'année-Lehman 2008 qui n'est, 11 ans après toujours pas expurgée, mais qui a encore plus amplifié et consolidé tous ses facteurs déclencheurs avec en tête la BCE et sa sinistre, perverse et criminelle politique de QI - Quantitative Easing. D'ailleurs justement en ce moment-ci, Christine Lagarde, qui vient de sortir du FMI et de remplacer Mario Draghi à la tête de la BCE, s'apprête à lancer un n-ième plan de Facilitation Quantitative (QI) et ceci toujours pour racheter aux banques leurs centaines de milliards de toxiques pourris et irrécouvrables qu'elles cachent dans leur comptabilité, en sachant que toutes les banques systémiques comme Deutsche Bank, Société Générale, etc  sont toujours très gravement en faillite technique depuis 2008. Et ces milliers de milliards d'€ offerts aux banques (plus de 17.000 Mia depuis 2008) ne sont pas réinvestis dans l'économie réelle puisqu'ils servent en réalité juste à détruire de la "valeur". A travers mon analyse suivie à ce sujet depuis le 6 juin 2006 vous comprendrez avec mes recherches documentaires pourquoi notre Europe n'est qu'un supermarché discount à l'image de Amazon, Uber, Delvroo etc et que Sylvie Goulard ne sera qu'au service de cette farce tragique aux dépens des habitants de l'EU. Mais à chaque fois je rappelle que si nous en sommes arrivés à ce Dumping Humain, c'est que les électeurs inscrits ne l'on pas laissé faire, mais l'ont voulu ainsi comme au 26 mai 2019 qui est le climax de cette connerie française. Mais Macron n'a strictement rien compris non plus de l'année des Marches des Gilets Jaunes et ceci est un grave affront supplémentaire. Je suis l'inventeur depuis le 24 janvier 2007 de l'expression "Dumping Humain" et je l'utilise depuis plus de 12 ans.

Voici donc in extenso mon post de ce 8 mai 2017 >>>

J'ai écrit de manière préventive ce post d'aujourd'hui sous forme de comment N°2 à mon post du 1er mai d'entre les 2 tours des Présidentielles. Mais revenez aussi à mon comment N°1 écrit hier soir à 20:01, car il est bien complété depuis ce matin. On en ressent dans mes 2 comments suite à l'issue du Deuxième Tour des Présidentielles 2017 la ligne directrice de l'un de mes posts futurs quand Macron va tenter de vouloir mépriser et contourner le Parlement qui commencera sa Législature fin juin 2017 en voulant "gouverner par ordonnance" avec sa Loi Travail-bis.

Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas de médias qui traitent au quotidien de ces questions pour aider à la formation de l'opinion et que ceci reste dévolu à Médiapart, Rue 89, des blogs modestes d'analyse comme le mien, et malheureusement aussi à plein de blogs conspirationnistes qui se trompent de ton en y incluant de l'exclusion, de l'isolationnisme "patriotique" ou simplement de la violence et du fake.

Mais, comme dit, pour qu'il n'y ait aucune confusion entre éventuellement votre support de critiques et le mien, toute l'énergie investie dans mon site RzM67 est dans ma formule ci-contre et dont j'ai la paternité sur le web >>> I want my Europe back / Give me my Europe back. Donc mon énergie est pour une ouverture concertée et surtout pas un repli. Nous aussi, nous voulons l'Europe.

La nouvelle palinodie qui n'a pas attendu de s'installer une dizaine d'heures après l'issue du 2ème tour est la suivante: "Pas de violence verbale, il faut s'écouter, il faut s'aimer". Ce qui veut dire >>> Il faut se taire derrière Macron aux Législatives du 11 et du 18 Juin et celui qui porte une autre voix ou qui pense autre chose est donc un ennemi de la République. Il y a bien dans ces 4 tours d'élections un intégrisme dominant et voué à anéantir et à punir, avec astuce. Celui qui n'est pas comme l'on raconte que tu es, doit simplement s'arrêter de respirer. Pour ma part, comme vous le voyez je poursuis mon Voyage au trou du langage commencé le 14 juillet 1990 à 14h30 et sur le Net le 6 juin 2006. (Images: tableaux du peintre Otto Dix)

Je vous livre pour l'instant en vrac ce que j'ai écrit sur mon site RzM67 au sujet de Pisani, Sylvie Goulard, Macron et des think-tanks néo-libéraux, qui au fond n'ont rien de progressistes, car il sont des conservateurs de ce qu'ils considèrent comme étant leurs biens exclusifs: la marge opérationnelle, l'enrichissement et leurs marchandises comme le Travail et les entreprises et l'environnement et le futur de nos enfants et la monnaie. >>>

Sylvie Goulard, qui a rejoint Macron en mars 2017, est pressentie comme 1er Ministre de Macron.

Voici ci-dessous ce que j'ai écrit au sujet de Sylvie Goulard le 3 novembre 2014 >>>

Cinquièmement, le Mécanisme Unique de Supervision Bancaire est basé sur les recommandations du Rapport du "Larosière Group" présidé par le français Jacques de Larosière avec la collaboration de l'allemand Otmar Issing, conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 (Cliquez à droite sur l'image, Source: The Independent). Ce Rapport de Jacques de Larosière a été élaboré à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009. Jacques de Larosière, ancien directeur du FMI, conseiller auprès du Président de BNP Paribas, est Membre du lobby financier G30 et Co-Président d'EUROFI qui est l'un des plus puissants lobbies financiers actifs à Bruxelles. Dans le G 30 il y a toujours actuellement (!!!) comme membre Mario Draghi et il y a surtout Lawrence Summers (Larry) qui est l'architecte aux USA de toute la déréglementation du système financier de Clinton à Obama. Y est aussi membre Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques. EUROFI est un think tank dont l'objectif de ses membres est "d'aider à construire un marché financier fluide, efficace et sûr". EUROFI et le G30 ont aussi inspiré les Directives européennes MiFID et MiFID2. Est étroitement mêlée à ce consulting pour la stabilisation des finances une autre ONG appelée EPFSF, le Forum Parlementaire Européen pour les Services Financiers dont l'objectif est de "faciliter et de renforcer l'échange d'informations sur les services financiers et les marchés financiers européens entre l'industrie financière et les Membres du Parlement Européen". Dans les Dialogues Monétaires de la BCE auprès de la Commission économique et monétaire intervient l'euro-députée Sylvie Goulard qui est aussi membre du EPFSF. Sylvie Goulard (Modem / ALDE) avait été chargée pour le compte du CERS - Comité Européen du Risque Systémique de chapeauter et de faire adhérer le Parlement Européen à la nouvelle organisation de surveillance et de stabilité financière. Le Projet de Rapport de Sylvie Goulard appelé "six-pack" reposait encore sur les recommandations du TPN - Transatlantic Policy Network, une autre ONG qui est un réseau de réseaux présidé pour l'Europe par le Président-Europe de la Commission Trilatérale en la personne de l'irlandais Peter Sutherland. L'objectif du TPN est "d'instaurer un marché unique transatlantique". Le Goulard Report est soutenu par Bruegel, le think tank transatlantique où intervient régulièrement Sylvie Goulard. Bruegel se donne comme l'un de ses objectifs d'installer un "fédéralisme assurantiel". Le fondateur du lobby Bruegel, membre de la Trilatérale et de la Conférence Bilderberg et conseiller pour Goldman Sachs, était Mario Monti, le remplaçant de Berlusconi.

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Voici ci-dessous ce que j'ai éccrit de Sylvie Goulard le 27 juin 2012

Euro-Bills? Project Bonds? Euro-Bonds? De toute façon il faudra inventer quelque chose parce qu'il est mathématiquement impossible que les banques remboursent leurs dettes. Et dans notre économie non libre de marchés financiers, l'esprit du Traité de Lisbonne ne pourra pas accepter une faillite déclarée de sa conception du monde. Deux générations futures les rembourseront. Ce compromis des 4 Présidents est un résumé du Projet de Rapport suivi du "Goulard Report - six pack" de l'euro-députée Sylvie Goulard sur la Faisabilité de l'introduction de Bonds de Stabilité, appelés de nos jours Eurobonds par le nouveau président français, François Hollande, et d'ici quelques semaines ils seront devenus des Euro-Bills ou des Bonds-Bills, des Bills-Bonds. Sylvie Goulard est membre du groupe parlementaire de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ALDE) au Parlement Européen et membre de la Commission des affaires économiques et monétaires, où elle assure les fonctions de coordinatrice pour le groupe ALDE.

Otto_Dix_4.jpgLa nouvelle organisation financière de l'Europe d'austérité et de recapitalisation des banques en faillite s'appuie sur les recommandations du Rapport Larosière de 2009 débattu à la Conférence Bilderberg d'Athènes. Jacques de Larosière, ancien directeur du FMI, est Membre du lobby financier G30 et Co-Président d'EUROFI qui est l'un des plus puissants lobbies financiers actifs à Bruxelles. Dans le G 30 il y a encore comme membres Mario Draghi et surtout Lawrence Summers (Larry) qui est l'architecte aux USA de toute la déréglementation du système financier de Clinton à Obama. EUROFI est in think tank, qui arbore sur son site les couleurs officielles de l'Union Européenne (!!!) et dont l'objectif de ses membres est "d'aider à construire un marché financier fluide, efficace et sûr". EUROFI et le G30 ont aussi inspiré les Directives européennes MiFID et MiFID2. Est étroitement mêlée à ce consulting pour la stabilisation des finances une autre ONG appelée EPFSF, le Forum Parlementaire Européen pour les Services Financiers dont l'objectif est de "faciliter et de renforcer l'échange d'informations sur les services financiers et les marchés financiers européens entre l'industrie financière et les Membres du Parlement Européen". Sylvie Goulard est membre du EPFSF. Sylvie Goulard (Modem / ALDE) est chargée pour le compte du CERS - Comité Européen du Risque Systémique de chapeauter et de faire adhérer le Parlement Européen à la nouvelle organisation de surveillance et de stabilité financière. Le Projet de Rapport de Sylvie Goulard repose encore sur les recommandations du TPN - Transatlantic Policy Network, une autre ONG qui est un réseau de réseaux présidé pour l'Europe par le Président-Europe de la Commission Trilatérale en la personne de Peter Sutherland. L'objectif du TPN est "d'instaurer un marché unique transatlantique". 59 Euro-Députés en sont membres à côté de grandes banques systémiques, des agences de notation et de grands groupes industriels, pharmaceutiques, agroalimentaires, biogénétiques. L'un de ces membres du TPN est Jo Leinen qui a fait voter en 2006 au Parlement Européen de Strasbourg les deux résolutions qui ont demandé de contourner le NON et le NEJ au Référendum du Traité Constitutionnel Européen du 29 mai. Le rapport de Sylvie Goulard s'appuie aussi bien évidemment sur les recommandations du Rapport Larosière (chercher "Larosière" ici et ici) qui s'appuie sur les recommandations de la Conférence  Bilderberg d’Athènes 2009. Le Goulard Report est soutenu par Bruegel, le think tank transatlantique où intervient régulièrement Sylvie Goulard. Bruegel se donne comme l'un de ses objectifs d'installer un "fédéralisme assurantiel". Sylvie Goulard a dirigé le mouvement France des Jeunes Européens Fédéralistes... C'est un mouvement "fédéraliste" que j'observe depuis 2006... qui vit sur l'anagramme de UE et bien sûr Jo Leinen est l'un des supporters officiels. Le fondateur du lobby Bruegel, membre de la Trilatérale et de la Conférence Bilderberg et conseiller pour Goldman Sachs, est Mario Monti, le remplaçant de Berlusconi.

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Voici ci-dessous ce que j'ai écrit de Jean Pisani le 3 novembre 2014 >>>

Jean Pisani-Ferry a été nommé par le président Hollande en 2013 Commissaire général à la stratégie et à la prospective, un salon de conseillers directement rattaché au 1er ministre, et président du Comité de suivi du Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi - CICE. Ceci n'empêche pas le 24 décembre 2014 la France d'annoncer de nouveau un record historique du taux du chômage. De trimestre en trimestre la France surfe de record en record, malgré les cadeaux qu'elle fait aux entreprises qui les prennent en crachant sur les contreparties souhaitées par le gouvernement actuel libéral-socialiste français Valls-Macron. Pisani a été chargé avec son collègue allemand Henrik Enderlein par les gouvernements français et allemand de proposer des réformes économiques. En réalité ces "réformes" sont comme les autres citées ci-dessus destinées à ce que le monde du travail abandonne ses acquis pour que le coût moindre du travail permette de dégager plus de marge pour financer des dettes issues de la spéculation et éviter l'éclatement de la bulle des LBO. Pisani a été chargé par Hollande, président français, de préparer l'abandon des 35 heures et un gel des salaires pour trois ans. Le principe d'une négociation salariale tous les trois ans a aussi été retenu. Pisani a été directeur de 2005 à 2013 du lobby transatlantique Bruegel de Bruxelles. Bruegel est financé par les multinationales Areva, Deutsche Bank, Deutsche Telekom, EDF, Ernst & Young, Erste Bank Group, GDF Suez, Goldman Sachs, Google, Microsoft, Novartis, Pfizer, Qualcomm, UBS, Renault, Samsung Electronics, Syngenta et UniCredit. Vous sentez le bouchon? L'élite globale œuvre pour nous. Le premier conseiller économique du président et du 1er ministre français est de Bruegel. Selon UNICEF la crise financière a fait basculer 2,6 millions d'enfants dans la très grande pauvreté. Notre devoir est de s'approprier ce langage de crise, pour que les mots deviennent des faits de conscience et que la démocratie se remette à parler. En attendant, soyez convaincus, le lobbying bruxellois fera passer le TTIP/TAFTA avec la bienveillance des gouvernements.

J'alerte régulièrement au sujet de Bruegel sur mon site depuis que je l'ai mis en ligne. J'ai mis dans la colonne de gauche de mon site le lien sur le Corporate Europe Obesvatory qui surveille le lobbying à Bruxelles auprès des instances européennes et de la Commission. Corporate Europe Observatory dénonce les activités de lobbying de Goldman Sachs à Bruxelles. Comme bel exemple du "conflit d'intérêt" vous avez ce lobby financier Bruegel, qui se fait passer pour être un think-tank. Mais quand vous consultez la liste de ses membres vous êtes édifiés. Vous y trouvez Ernst & Young pour le consulting financier à Bruxelles et membre du Groupe GEBI... En général ces lobbies financiers ne cachent pas qu'ils travaillent en étroite collaboration avec des lobbies américains. Ainsi le lobby Bruegel est lié par un partenariat avec GMF (the German Marshall Fund) dans l'objectif d'unir les points de vue de Washington et de l'Europe: "This strategic partnership will leverage Bruegel's intellectual expertise, GMF's convening capabilities and networks in Washington and across Europe". Il ne faut pas avoir peur d'utiliser les mots qui ont disparu depuis la fin de la guerre froide. Avec le maillage planétaire de la Goldman Sachs, ces lobbies financiers, qui siègent à Bruxelles, poursuivent l'impérialisme américain auquel s'est soumis le Commissaire français Michel Barnier, UMP, en intégrant les banques américaines dans son Groupe européen d'Experts, le GEBI.

[...] Le FESF/MES et la BCE sont devenus un Bail-out-Fonds financés par "Bon à payer", en fait des Merkel-Bonds, des Sarkozy-Bonds et des ... Hollande-Bonds qui sont des Euro-Bonds ou des Euro-Bills qui ne portent pas leur nom. En France les Chambres ne sont pas invitées à baisser le pantalon et le journal du Monde du 29 juin 2012 n'a comme grands titres à la une que des faits divers. C'est ahurissant. François Hollande, nouveau président parvenu a accepté le Pacte Fiscal alors "qu'il voulait renégocier les Traités européens" dans sa première promesse de campagne présidentielle, mais les instituts financiers sont satisfaits et les bourses ont enregistré dès la fin de ce sommet européen la plus forte hausse de l'année 2012. Le plan Larosiète-Lagarde-Goulardest simple: il faut contraindre les États à l'austérité pour qu'il leur reste des moyens financiers et budgétaires pour leur offrir leur sauvetage.

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Voilà ce que j'ai éccrit de Jean Pisani le 12 novembre 2011

La Commission est habituée de pratiquer unilatéralement le choix des experts. Ceci est démontré par l'étude "The role of the financial industry in shaping the European Policy" qui a été publiée en Novembre 2009 par le réseau Alter-EU. Il existe 19 groupes d'experts qui sont consultés par l'Europe dans les affaires financières. Pour chacun de ces groupes, la distribution des membres n'est pas équilibrée, alors que le Communiqué Européen du 11 décembre 2002 intitulé "Améliorer la base de connaissances pour de meilleures politiques" (52002DC0713) stipule que la Commission doit fonder une expertise et une évaluation scientifique à partir de diverses sources et qu'elle doit en tenir compte. Comme le recense Alter-EU, la proportion entre les experts financiers et les scientifiques, les associations de consommateurs, les représentants de la société civile ou des syndicats est de 1 pour 4. Il y a 229 représentants de l'industrie financière dans les 19 groupes d'experts. Les lobbies des banques disposent d'une suprématie absolue face aux 150 fonctionnaires européens qui sont employés par Bruxelles dans le cadre de la régulation des marchés financiers et des questions monétaires. Les syndicats peuvent encore moins y prendre part. Le bureau bruxellois de UNI Global Union n'emploie à temps plein qu'une seule personne qui ne s'occupe que partiellement des marchés financiers. Bruegel est bien sûr présent aux Conférences Bilderberg. On voit aussi régulièrement à la TV l'économiste Pisani-Ferry, directeur de Bruegel, qui parle élégamment de la monétisation de la dette par la BCE qu'il souhaite voir venir en nous faisant comprendre que nous sommes des attardés parce que l'on ne la pratique pas, mais il ne parle jamais des centaines de milliards d'actifs toxiques rachetés aux banques par la BCE et qui croupissent dans leurs coffres. Pour dégommer la conscience publique, le "on ne peut pas accueillir toute la pauvreté du monde" a été transformé en la certitude applicative du "on ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens". Il n'existe pas pour Bruegel d'actifs toxiques pourris illiquides issus de la spéculation compulsive, mais il existe pour Bruegel la dette publique à compresser. Si vous regardez en entier la liste du GEBI vous comprenez d'où vient l'idée de la monétisation de la dette par la BCE, ou de sa "souveraineté monétaire". Toutes les banques américaines y sont représentées, au GEBI et dans les lobbies! Elles disposent d'un siège permanent à la Commission de Bruxelles. Vous comprenez que Bruxelles aimerait élargir "l'Indépendance de la BCE" pour lui permettre le mariage avec les banques en faillite. Le parapluie européen, FESF - ESM/MES n'est qu'une société anonyme de droit privé luxembourgeois, dont la mission est de monétiser la dette, bien sûr léguée par les banques. Depuis un an la BCE monétise déjà à grande échelle directement plus de 200 milliards de dettes souveraines, de Bons du Trésor des pays GIPS, en totale violation de ses statuts.

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Voilà ce que j'ai écrit de Jean Pisani le 24 mai 2010 et le 23 mai 2009

Les participants français à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009 sont:

1- Baverez Nicolas, chroniqueur à l’hebdomadaire Le Point, éditorialiste aux quotidiens Le Monde et Les Echos, associé au cabinet Gibson, Dunn & Crutcher LLP
2- Bompard Alexandre, patron d’Europe 1
3- Henri de Castries, patron d’AXA
4- Lagarde Christine, ministre de l’Economie du Gouvernement Sarkozy (UMP)
5- Lamy Pascal, patron de l’OMC (Parti Socialiste)
6- Thierry de Montbrial, patron de l’Institut Français des Relations Internationales
7- Olivennes Denis, patron du Nouvel Observateur (Parti Socialiste)
8- Oudéa Frédéric, patron de la Société Générale
9- Pisani-Ferry, Jean, Co-fondateur et Directeur du cercle de réflexion Bruegel
10- Trichet Jean-Claude, Directeur de la Banque Centrale Européenne

8. juin 2019

Européennes du 26 mai 2019: extrême resserrement en ordre à droite, le choix par le vote et l'abstention des électeurs inscrits et des Gilets Jaunes

màj du 28 juin 2022: La XVIème Législature de la Vème République du Parlement a été ouverte le 28 VI 2022 comme il se doit par le doyen des députés. Celui-ci, un député extrême-droite RN, n'a pas hésité à exprimer dans son allocution sa nostalgie pour l'Algérie française et ensuite pour... l'OAS. La France glisse avec délice dans son passé colonialiste de ses crimes contre l'Humanité et dans son déni de sa Guerre en Algérie et de sa tentative de coup d’État des 4 généraux de 1961, etc. Dans notre pays, le fascisme just-in-time à la française a été élevé au rang des notabilités en ce mois de juin 2022, ce qui n'est pas étonnant, la France n'ayant jamais fait son devoir de mémoire, ses Devoirs de Mémoire. Au Parlement, des présidents, vice-présidents, questeurs RN sont élus avec des voix des partis de Macron et de droite qui méprisent maintenant en plus le Cordon Sanitaire du Front Républicain du Barrage contre les fascistes, racistes et xénophobes. En France, la Fenêtre d'Overton s'ouvre de plus en plus, avec la condescendance de Macron et de ses portes-monnaie. Si vous cherchez sur Google "extrême resserrement à droite" mon site est depuis des années en ligne 1 page 1 sur 1.040.000 résultats.

Cela fait presque CINQ ans, depuis le 26 août 2014,  que Macron - déjà deux fois renouvelé à son poste par la volonté des électeurs inscrits en mai 2017 et en mai 2019 - revend aux groupes financiers le pays avec ses habitants et ses Travailleurs dedans. Même les crématoriums de Paris sont privatisés. On prend un abonnement pour la mort ? Même un spectateur dolent est un citoyen responsable de son environnement.

Le 06 VI 06, jour de la mise en ligne de mon site, j'avais évidemment en première place mis sous mon banner >>> VIème République.
C'était tout juste après le putsch constitutionnel organisé contre le NON français, le NEJ hollandais et le NO irlandais le 29 mai 2006 avec la Résolution de l'Euro-Député Jo Leinen, SPD, au Parlement Européen.

Ce viol du NON avait été entériné et consacré au Congrès de Versailles du 4 février 2008 grâce au PS et à ses gauches d’accompagnement.  <<< Voir la liste des élus accompagnateurs de l'Europe libertarienne du Traité de Lisbonne qui va tellement au-delà du Consensus de Washington.
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Le Code du Travail a été systématiquement cassé en plusieurs étapes cruciales depuis 2008 par la mandature Sarkozy/Villepin, par la mandature Hollande/Valls/Macron et par l'actuelle mandature Macron/Philippe. Et que personne ne dise que c’est la faute à l’EU, les programmes de tous ces élus pour le périmètre national, et encore plus gravement le programme de Macron-président, étaient connus de tous et Macron-ministre l'avait déjà prouvé sous Hollande avec les Lois Travail Macron 1 et Macron 2 (vite rebaptisée Loi El Khomri au début de sa candidature aux P&L2017). Mais les électeurs inscrits les ont mis en place par vote et abstention. Tout le monde connaissait à fond et par coeur depuis le 26 août 2014 ce Macron, le Messie botté européen avec son Extrême Centre et son anti-démocratie néolibérale. Tout le monde. Cela fait presque CINQ ans, par la volonté des électeurs inscrits, que Macron revend aux groupes financiers le pays avec ses habitants et ses Travailleurs dedans.

Les habitants du pays et les électeurs inscrits de France savent depuis le viol du Référendum du NON de 2005 et depuis le 1er Casse sur le Code du Travail de 2008 que la majorité de la population, voire la quasi-totalité, est polytraumatisée, et qu'aucune guérison, ni remédiation n'a été mise en place, alors que de réelles offres de Gauche avaient TOUJOURS existé. C'est trop facile de répéter en boucle que nous sommes "les victimes de notre démocratie représentative et de l'Europe". Nous sommes les objets de la paresse dialectique des électeurs inscrits qui est le ciment de notre pays. Punkt och slut !



 

Tous les polytraumatisés de notre pays savent et ont conscience avec tout l'acharnement violent des LBD avec lequel on lui répond depuis le 17 novembre 2018, que notre démocratie est violée, bafouée depuis 30 semaines comme sous un régime autoritaire. Strictement personne dans notre pays ne s'est pas confronté seul, en famille, avec des potes à cette prise de conscience depuis novembre 2018 face au Dumping Humain et maintenant au Fracas Humain mis en œuvre par notre système politique et encadrés par notre système constitutionnel de la Vème République. Tout le monde le sait au plus profond de soi au moins depuis le viol du NON de 2005.

Face à la Vème République, perçue par tous comme vidée de légitimité au moins depuis la Marche I du 17 novembre 2018, il n'aurait, au pire pour certains, pas couté grand-chose de donner le 26 mai 2019 au monde le selfie électoral de la France qui dit NON à cette "élite globale financière" et à ce régime effondré qui est encore plus déprédateur aujourd'hui. Depuis plus de deux décades nous savons que la croissance est appauvrissante pour tous et nous savons, du Traité de Lisbonne jusqu'à la badbank de la BCE, que l’électeur européen libre va payer sur-deux-générations la Crise des Subprimes de l'année-Lehmann 2008 et qu'en qualité de parent indigne il a hypothéqué ses propres enfants !!!



                          Et bien non.



Suite au NON de 2005, aux NONs, forts mais sans consistance et polymorphes, des GJ pendant 28 semaines, les électeurs inscrits on dit par le vote et par l'abstention NON au renversement démocratique, et oui à l'extrême resserrement à droite en FR et à un retour à... l'ordre, l'ordre du libre-échange global et autogyre et l'ordre nationaliste. Les électeurs inscrits comme les Gilets Jaunes entérinent toujours, de nouveau et de manière renforcée et strictement sans ambiguïté le fait que les Travailleurs ne soient plus que des données fongibles pour cette élite globale financière et spéculante qui a à sa tête l'un de ses plus excités ordonnateurs et même si avait eu lieu à Kopenhagen / København au début novembre 2018 une comédie sous la forme du 1er sommet social européen tenu depuis 20 ans.

Ne prenez jamais les électeurs inscrits et les Gilets Jaunes pour des cons. Ils sont responsables de leurs actes par le vote et par l'abstention, comme l'ont été les électeurs qui avaient mis en place en Allemagne un tueur. Raconter les électeurs comme des victimes de notre démocratie représentative et de l'Europe, c'est les prendre pour des cons et cultiver sa propre incapacité franco-française à l'autocritique. Vous pourrez tourner en boucle autant de fois que vous en avez envie, personne ne fera avaler que le selfie que la FR s'est offert le 26 mai 2019 veut dire autre chose que NON au renversement démocratique, et oui au resserrement extrême en ordre et à droite.

Depuis 2005, depuis 2008, depuis 2010, depuis les 4 ultimes Casses sur le Code du Travail, la France n'a jamais exprimé l'envie de se rallier à ceux qui se sont donnés les moyens pour dire NON à ce système, et qui en avaient les moyens de le faire.

Et pour le 26 mai la FR ne s'est pas donnée les moyens de rallier tous les Gens de la Base qui ont rédigé depuis 2016 en de multiples Conventions pour dire OUI au renversement démocratique. Un NON de la FR au 26 mai aurait eu l'effet d'une bombe, et en aucun cas n'aurait revêtu l'aspect d'une tunique de l'infamie. Le 26 mai 2019, la France a organisé sa révolution: de sa paresse dialectique elle s'est donnée à l'extrême resserrement à droite.

La garçon élu à 17% aux P&L2017 et sa consœur fasciste se sentent à présent confortés. Avec le NON au 26 mai 2019, ils se seraient sentis renversés. Les Élections Européennes de 2019 ne sont rien d'autre qu'un remix des Élections Européennes de 2009 même si la constellation française s'est extrêmement resserrée en ordre à droite.

La FR a choisi l'implosion extrêmement à droite et rajoute une décade perdue aux deux précédentes décades perdues. Mais là, il y aura l'explosion, et c'est peut-être ce que l'inconscient collectif des Petites Gens cherche, croyant encore qu'en France toute révolution est destinée à servir la Base. On se trompe d'existence est tout autant inscrit dans la Constitution Française que ledit "Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes". Du bavardage canonique.

Les influenceurs de France ne montrent strictement jamais du doigt les électeurs français inscrits debouts dans leur désir totalitaire, tout simplement parce que les influenceurs ont besoin de vendre leur buzz et leurs papiers en flattant les électeurs inscrits et en leur endossant la tunique de la victime. Pour ce faire ils parviennent toujours à réinventer ou renouveler le genre littéraire de la France qui bavarde de soi avec complaisance et passion. Chaque influenceur se conduit comme un curé qui accorde aux électeurs la rémission de leur péché avant même qu'ils ne puissent en venir à se les confesser. La FR est dans un délire psychiatrique et je crains qu'elle ne se refasse une nouvelle peau par la violence. Ce ne sera pas une peau-neuve mais juste une nouvelle Tunique de l'infamie.

A ces influenceurs qui se servent eux-mêmes au lieu de servir au public, s'ajoutent ces myriades de gugus qui cultivent toute haine de l'autre en ne vivant que pour cela et qui se trouveront toujours un autre à haïr tout en feignant de demander "à ce que l'on se parle". Il est temps de se montrer soi-même du doigt. De passer à l'autocritique au lieu de cultiver des haines qui comblent quelque existence.

(Photos: de Vaasa, FIN, à Umeå, SE, été 2018).

24. décembre 2018

Juan Branco, "Crépuscule" de Macron et de l'élite globale financière

 

Bonsoir,

je vous recommande de voir et de lire "Crépuscule" de Juan Branco.

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Juan Branco qui est aussi l'avocat de Julian Assange,
conseiller juridique de WikiLeaks,
qui a fait toutes les plus hautes grandes écoles de France de Paris,
est resté une Petite Gens et il met son intelligence au service des Petites Gens.

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Là où moi j'en veux à la nonchalance du Peuple
de cette dernière décade perdue et de ses 57% d'abstentionnistes,
Juan Branco est beaucoup plus gentil, pas indulgent, gentil.

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J’aime la douceur de Juan Branco
de son regard qu’il pose sur ses contemporains.
Il est Espagnol en plus d’être intelligent.
En Alsace on est beaucoup plus sévère
et dans ce domaine face aux 57% je n’ai aucune tendresse,
surtout quand je vois les multiples trahisons du Peuple
face à leurs camarades opprimés: les cheminots, les infirmiers, et finalement eux-mêmes,
ou le JEFTA ou Marrakech tout récemment.
Ce manque d’universalisme en raconte beaucoup pour moi.

 

(Photos: funérailles du cinéaste Andrzej Wajda, Cracovie, octobre 2016)

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Là où moi j'en veux à la nonchalance du Peuple
de cette dernière décade perdue et de ses 57% d'abstentionnistes,
Juan Branco est beaucoup plus gentil, pas indulgent, gentil.

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Voilà ce qu'il dit à la fin de son Interview donné à "Là-bas si j'y suis"
>>> https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron
(Regardez la, elle est en libre accès jusqu'au 5 janvier 19)

 

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Je cite Juan Branco >>>

"La crise de 2008 a été tellement passée sous le boisseau médiatiquement dans le sens où il n'y avait aucune force politique qui a été capable de mettre des mots sur cette crise.

Il n'y a aucune force médiatique qui a été capable de la décrire au point où il y a eu des gens qui sont allés se brûler devant Pôle Emploi pour mettre cette parole dans le domaine public en actes, il y a eu tellement ça qu'il y a eu une individualisation de la souffrance, les gens ont commencé à se rendre responsables de leur situation personnelle.
Il y a eu un moment où cette violence s'est retournée contre soi.

Et là avec les GJ, d'un coup, il y a eu rupture de ça, eh bien non, on n'était pas responsable de notre malheur".

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J'étais témoin en Écosse à l'été 2007 du bankrun contre la banque Northern Rock
qui a marqué en Europe le début de la Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008,
et qui a été pour moi le vrai départ de mon site mis en ligne le 06 VI 06.
J'avais aussi vu à l'été 2006 des queues bizarres devant les banques au Pays de Galles.

http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2008/11/26/Europe-de-Maastricht%3A-Organisme-de-privation-et-de-transfert-de-richesses%2C-de-savoirs%2C-de-pouvoirs-et-de-droits

et

http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2008/11/28/L-Europe-et-ses-Bo%C3%AEtes-%C3%A0-Outils%2C-les-Etats-Membres%2C-relancent-l-erreur-du-Trait%C3%A9-de-Lisbonne

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En attendant depuis le 06 VI 06 voir venir le choc épistémique
j'ai lutté sur mon site avec des milliers d'heures de travail
dans 603 articles pour la Dignité des Petites Gens
auxquelles personne ne raconte la crise.

Ce qui me met tjs hors de moi,
est que ces choses sur la Crise 2008-18
et ces stratégies d’enfumage et de hold-up de Paris – BXL sont sues,
et que l’accès à ces connaissances ne demande pas d’être rusé.
Je ne suis pas journaliste mais j’ai fait un suivi très fidèle et méthodique depuis le 06 VI 06,
surtout justement, comme les GJ, sans passer par les penseurs professionnels, pour moi de Gauche,
dont je reconnais la nécessité mais dont je me méfie tout autant tout en gardant mon indépendance.
Je ne fais jamais des phrases des autres ni ponctuellement ni en répétition.

Je me suis décrit textuellement (aussi x-fois dans mes écrits depuis 1991)
comme une luciole cavernicole pendant ces décades perdues,
et voilà qu'elles sont sorties en même temps dans les rues, toutes jaunes.
L'amorce du choc épistémique est venue avec les Gilets Jaunes 13 ans après.

Je recommande le livre de Juan Branco >>> "Crépuscule" >>>
www.branco.blog.lemonde.fr/files/2018/12/Macron-et-son-Crepuscule.pdf   
qui doit sûrement être intéressant, mais pour ma part, je n'ai pas besoin de le lire,
les affaires de séditions répétitives contre l’État et la République commises
par Caligula, l'ultra-boy de l’Élysée doivent pourtant être connues.
Rendez-vous compte, Benalla, est allé avec un passeprot diplomatique
en mission juste avant Macron, pendant ces jours de Noël
à N'Djaména au Tchad pour "un voyage d'affaire",
lui qui n'est rien d'autre qu'un boy de l’Élysée sans formation
et sans profession et depuis l'été 2018 "démis de ses fonctions".
Cette nouvelle barbouzerie d’État devrait intéresser le Procureur de Paris.

Par contre Juan Branco balaye d'un revers de la main le travail durant 18 mois des 17 députés LFI.
Nos 17 font un bon boulot, qui doit faire pâlir les GJ,
car ils ont tout simplement ce qui leur manque aux GJ:
l’ouverture universelle et la solidarité sociale, locale, régionale et globale
https://www.nosdeputes.fr/groupe/LFI

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Le 16 mai 2010 j'avais écrit ceci >>> La théâtralité Globalisation-Démocratie-Souveraineté nationale
est un kit universel pour tuer de l'OMC à l'Europe
.

Sous le banner de mon site vous lisez ma devise que j'ai formulée dès 2006 et que vous ne pouvez lire nulle part ailleurs,
alors qu'elle est simple et s'impose d'elle-même: "Solidarités locales, régionales et globales".
Avec ladite crise, la question va maintenant se poser de plus en plus souvent dans les médias
si globalisation, démocratie et souveraineté nationale vont ensemble.
Ce débat à venir sera-t-il sain ou biaisé dès son lancement?
Il sera biaisé, car il expliquera une nécessité incontournable des plans de rigueur
pour colmater les ponctions sur les caisses de l'État et des peuples,
mais aussi pour expliquer un retour à une frilosité protectionniste
là où elle ne gênera pas pour autant la libre circulation des capitaux.
Le fonds européen de sauvetage est un service public de dératisation des banques.

(Photo à droite: 1er ministre Philippe, le 18 XII 2018 au Parlement)

 

29. octobre 2018

Les 17 perquisitions politiques, violation de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et du Traité Européen, saisine de la CEDH

Comme j'ai été apparemment strictement le seul a avoir immédiatement constaté pendant les 17 perquisitions du jour de la sainte Hedwige, que nous sommes en face de manquements caractérisés et avérés aux Obligations stipulées par la Convention Européenne des Droits de l'Homme et aux Article 2 et 7 Titre 1 du Traité sur l'Union Européenne, j'ai rédigé ce billet aujourd'hui. Pour moi une auto-limitation objective des pouvoirs de l’État comme le pensaient Carré de Malberg et "l’École de Strasbourg" me semble encore plus essentielle de nos jours où notre Président actuel élu à 18% des électeurs inscrits momifie notre pays dans un extrême-centre et une anti-démocratie néolibérale. Carré de Malberg, un grand constitutionnaliste français, avait réfléchi sur le "pouvoir et sa futilité, sur la souveraineté et sa fragilité". Ce n'est qu'une semaine plus tard que j'ai découvert par la suite dans un texte sur Médiapart d'un blogueur en nom propre, que l'on peut lire en bas de page une minuscule allusion de trois mots à la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme. Ça se comprend, à Paris on en est encore à considérer que c'est une ingérence dans les affaires intérieures de notre pays, si on se mettait à demander un avis à cet instance internationale qu'est la CEDH. Mais Paris adore s'en remettre au G20 quand il s'agit de vendre des saucisses ou de négocier des accords de libre-échange de nouvelle génération comme le CETA / TTIP / TAFTA / JEFTA , etc... qui vident l’État de Droit et cassent le Code du Travail. Au niveau du Droit International le G20 n'est rien et toutes ses décisions sont illégales.


Le mardi 16 octobre 2018, jour de la sainte Hedwige et au moment où le Président français élu à 18% des électeurs inscrits fait annoncer son nouveau gouvernement, le Procureur de la République de Paris et membre du Parquet qui relève directement de la Garde des Sceaux - Ministre de la Justice, lance la plus grande opération de perquisitions de ces dernières décennies sur des faits qui ne sont pas fondés. Même pas les terroristes, les dealers ou le grand banditisme n'ont eu droit à un tel acharnement, à un tel harcèlement et à une telle violation multiple du Code de la Procédure Pénale, ni même les euro-députés qui ont été réellement à la tête d'un système d'emplois fictifs et de travail dissimulé avérés. L'Eurodéputé JLM de LFI "mis en cause" dans cette affaire du 16 octobre 2018 a prouvé depuis 2 ans et demi qu'il n'a détourné aucun moyen européen pour "financer des emplois fictifs" et ceci a été validé par le Parlement Européen. Ses comptes de campagne avaient aussi été validés sans la moindre des irrégularités depuis un an, après avoir répondu à plus de 2000 questions.

Même les candidats à la Présidentielle dont les comptes de Campagne n'ont pas été validés, qui ont obtenu des ristournes substantielles avérées, qui ont commis des infractions avérées au Code électoral n'ont jamais été perquisitionnés. Il y a deux poids deux mesures. De plus, les comptes de campagne de JLM, de notre ancien candidat à la Présidence de la République avaient déjà été validés, ils sont les moins onéreux de tous les candidats et pour une plus longue période de campagne que ceux-ci, et sur les 8 millions d'€ éligibles au remboursement, JLM n'en avait accepté que 6. La campagne de JLM a duré 12 mois et obtenu un remboursement des frais à hauteur de 6 millions d'€. Celle de Hamon a duré 3 mois et a obtenu 15 millions d'€ alors que le nombre de voies qu'il avait obtenues était tellement inférieur à celui de JLM. La campagne de JLM a été la moins chère par rapport au nombre de voix obtenues. Il y a chicaneries politiques contre LFI et le PG.


(Photo: Exposition dédiée à Tadeusz Kantor, février 2016 au Cricoteka de Tadeusz Kantor à Cracovie)

17 perquisitions ont eu lieu chez des députés, chez des collaborateurs politiques, chez des anciens assistants parlementaires,
dans les locaux politiques du PG - Parti de Gauche, dans les locaux politiques du LFI - La France Insoumise et de l’Ère du Peuple.

Les perquisitionnés
- n'ont pas eu droit à assister aux perquisitions, ce qui constitue une première violation du Code de la Procédure Pénale
- n'ont pas eu droit à savoir ce qui a été raflé par la police, ce qui constitue la deuxième violation du Code de la Procédure Pénale,
- n'ont pas eu droit d'avoir un procès-verbal de la perquisition avec l'inventaire des pièces saisies, ce qui constitue la troisième violation du Code de la Procédure Pénale,
- n'ont pas eu droit à signer de procès-verbal de perquisition, ce qui constitue la quatrième violation du Code de la Procédure Pénale.

Aucun procès-verbal de perquisition n'a été dressé, donc des pièces vont se perdre.
JLM ne pouvait de toute manière pas être simultanément physiquement présent à son domicile et aux sièges du PG, de LFI et de l'association l'Ere du Peuple.

Les perquisitions ont eu lieu suite à deux dénonciations
- une simple dénonciation, vieille de 2 ans et demi, d'une Euro-députée qui l'a retirée elle-même en disant "qu'elle voulait faire un pied-de-nez au juge d'instruction"
- une simple dénonciation vielle d'un an sur les comptes de campagne du candidat à la Présidence qui ont été validés et très amplement et volontairement commentés et documentés en temps et en heure par l'intéressé.

Qu'en est-il de ladite dénonciation de la CNCCFP au sujet des comptes de campagne de JLM? En réalité et contrairement a ce que tous les médias de France ont affirmé, la Commission Nationale des Comptes de Campagne - CNCCFP a effectué un signalement au Parquet au titre de l’article 40 du Code de Procédure Pénale sur "de possibles irrégularités dans les dépenses pour l’élection présidentielle de 2017". Pour les médias ceci a donné: "escroquerie et tentative d’escroquerie, abus de confiance, infraction à la législation sur le financement des campagnes électorales". Cette version des médias correspond à des qualifications pénales retenues par le Procureur de la République de Paris et non pas par le Parquet financier. Le Procureur de Paris s'est autorisé une interprétation arbitraire et infondée de l'avis du Parquet financier

Cette vague de 17 perquisitions le même jour est, avec plus de 100 policiers habillés de kevlar et avec le holster gonflé, dans sa forme et dans son fond totalement disproportionnée par rapport à l'objet visé. C'est une vague de perquisitions politiques qui vise avant tout un parti et un mouvement politique d'opposition de Gauche.
 

Le président de la Commission Nationale des Comptes de Campagne - CNCCFP, 1) avait d'abord validé il y a un an les comptes de campagne du candidat, 2) mais l'un de ses administrés avait ensuite fait fuiter illégalement dans la presse des informations infondées à ce sujet, 3) s'était ensuite retiré, 4) mais avait subitement obtenu une augmentation de salaire de 4000,- € à 10.000,- € 5) et finalement il a lancé sa dénonciation infondée qui a déclenché ces 17 perquisitions simultanées. Le Procureur de Paris qui a lancé toute cette opération vient lui aussi subitement d'être promu au poste le plus élevé du Parquet à la Cour de Cassation, le poste le plus envié en France dans le milieu. Le Président de Radio-France avait été aussi nommé suite a une histoire rocambolesque il y a un an par le pdt de la République parce qu'il avait apporté son soutien à sa candidature présidentielle. J'appelle ceci l'anthrax du Paradoxe de la France.


Le pdt de la République avait proclamé "qu'il ne souhaite pas que les Procureurs de la République soient indépendants du Ministère de la Justice". C'est pourquoi, en violation de la procédure habituelle, le pdt avait tout récemment rayé les 3 noms qui lui étaient proposés par le CSM - Conseil Supérieur de la Magistrature et avait nommé par décret ceux qu'il voulait bien mettre en relation directe avec la Garde des Sceaux - Ministre de la Justice.
 

Tous les documents politiques de la vie et de la stratégie de parti, tous les fichiers ont été saisis. Moi-même je suis emmerdé car je suis donateur de LFI, du PG, de Attac, de Finance Watch, de la pétition Stop TTIP/CETA, et d'autres ONG de gauche. Je suis aussi signataire de diverses pétitions émises par des personnes et des mouvements de gauche. Même si on n'a rien à se reprocher, on ne sait pas comment ces fichiers vont être utilisés et retournés contre vous un jour. C'est comme toutes les données des GAFAs. C'est comme une personne qui a eu une fois un cancer, qui en est guérie, et qui se voit refuser par les banques tout prêt et par les assurances toute augmentation de couverture santé et hospitalisation.

Le "barbouze de la République", Benalla, chargé des "chasses présidentielles", avait été prévenu la veille par le même Procureur de la République de Paris qu'il allait être perquisitionné le lendemain. Auparavant la police était allée avec lui devant la porte de son appartement la veille au soir à 20h, n'a pas pu rentrer car Benalla "avait oublié ses clefs", et à 21h la police avait dû quitter les lieux car les perquisitions sont interdites la nuit. Benalla n'avait pas sur lui les clefs de son appartement mais il avait celles de l'appartement présidentiel à l'Elysée. Il est sûr que pendant la nuit les abords sont surveillés par une équipe "banalisée". Dans la nuit, Benalla avait fait disparaitre un coffre-fort de son appartement, qui contenait des armes et qui selon les dires "aurait fait sauter toute la République". Le Procureur de la République de Paris est le même qui a ordonné la perquisition de Benalla qui a fait pschitt et ces 17 perquisitions du jour de la sainte Hedwige.

On se serait cru, le 16 octobre 2018 jour de la sainte Hedwige, en RDA avec les perquisitions politiques ordonnées par Walter Ulbricht.
La judiciarisation de la vie politique par l'oppression et l'élimination a recommencé en France aussi comme en Hongrie ou en Pologne.

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Procédure de l'Enquête Préliminaire vs. Information Judiciaire

La procédure judiciaire qui a été employée pour les 17 perquisitions du jour de la sainte Hedwige est celle de l'Enquête Préliminaire et non pas celle de l'Ouverture d'une Information Judiciaire. L'Information Judiciaire est menée par un Juge d'Instruction qui est indépendant du Ministère de la Justice / Garde des Sceaux, qui garantit la stricte observation du Code de Procédure, qui permet de garantir les Droits de la Défense, qui permet de contester les Vices de Procédure, qui donne droit à l'accès au dossier. A l'inverse, le Procureur de la République a tous les pouvoirs. Dans une Enquête Préliminaire menée par le Procureur de la République les personnes "mises en cause" n'ont pas droit à un avocat. A l'inverse, dans une Information Judiciaire menée par un Juge elles ont droit à un avocat. Dans toute Enquête Préliminaire les personnes mises en cause n'ont pas le droit de connaître le dossier.

Dans le programme de LFI "L'Avenir en Commun" qui est connu depuis les dernières élections P & L 2017 figure la proposition suivante:
limiter les pouvoirs du Procureur de la République qui dépend du Ministère de la Justice et renforcer ceux du Juge d'Instruction qui, lui, est indépendant.
Il s'agit bien pour LFI de renforcer la séparations des 3 Pouvoirs, ici de séparer l'Exécutif du Judiciaire.

La Procureure Générale de la Cour d'Appel de Paris a curieusement et "spontanément" justifié le 20 octobre 2018 ce choix procédural de l'Enquête Préliminaire par "le caractère disproportionné d'une Ouverture d'une Information Judiciaire en l'absence d'indices graves et concordants", selon ses dires, mais elle ne dit rien du caractère d'exception et disproportionné de l’opération de police engagée. Cette Procureure Générale de la Cour d'Appel de Paris a justifié cette procédure d'Enquête Préliminaire pour ces 17 perquisitions simultanées devant les médias, ce qui est totalement inhabituel de la part d'un tel magistrat. Ceci démontre à ce stade aussi que l'Exécutif et le Judiciaire ne sont pas séparés en France. La Procureure Générale de la Cour d'Appel de Paris a tout simplement manifesté officiellement, forte du Pouvoir qui lui est conféré par la Justice de notre pays, sa solidarité avec cette Enquête Préliminaire qui a manqué gravement et de manière répétée aux Obligations de respect des Libertés Fondamentales garanties par la Convention Européenne des Droits de l'Homme. Par ses déclarations publiques, la Procureure Générale de la Cour d'Appel de Paris a aussi cautionné indirectement toutes les fuites systémiques provenant des dossiers de l'instruction et qui arrosent les médias qui en font du buzz. Toutes ces fuites constituent des violations du secret de l'instruction et sont des crimes aux yeux de la Loi, mais peu lui en chaut.

 

En de hors de la situation exceptionnelle de l’État d'Urgence qui a suivi les attentas du Bataclan, c’est la première fois qu'un tel déploiement de moyens et qu’un grand nombre de perquisitions simultanées soient conduits dans le cadre de cette procédure d'Enquête Préliminaire selon l’Article 76 du Code de Procédure Pénale, sans le consentement exprès et écrit des responsables ou propriétaires des lieux. 

L’absence de consentement peut être plutôt réservée aux enquêtes liées au terrorisme ou au grand banditisme et dans le cadre du flagrant délit. En réalité les terroristes et les criminels de haute volée sont plus respectés relativement aux obligations qui font partie du cadre fondamental des Droits de l’Homme que ne l’ont été les Perquisitionnés de la sainte Hedwige.

Il faut s’interroger sur les "nécessités de l’enquête" qui ont conduit à cette exception de procédure dans ces 17 perquisitions. Quelles ont été ces "nécessités de l’enquête" pour qu’exceptionnellement le Juge des Libertés et de la Détention - JLD se soit passé du consentement des propriétaires des lieux perquisitionnés et des personnes "mises en cause" ? Le consentement des perquisitionnés n’a simplement pas été sollicité par le JLD.

Ce n'est pas parce que les 17 perquisitions ont été autorisées par le Juge des Liberté et de la Détention - JLD, qu'elles sont légitimes au regard des principes fondamentaux de la  justice. Le JLD n’est pas un vrai juge car il n’y a jamais de débat contradictoire entre lui et les personnes "mises en cause".

Il n’y avait aucune urgence puisque les deux Enquêtes Préliminaires avaient démarré il y a deux ans et demi pour les assistants parlementaires de l’ancien Eurodéputé JLM, et de plusieurs mois pour la validation de ses comptes de campagne pour sa candidature à l’élection présidentielle de mai 2017.

Ces questions techniques relevant d'un grave contentieux constitutionnel
seront à traiter en un premier temps par la Cour de Cassation
avec une QPC - Question Prioritaire de Constitutionnalité,
puis en dernier ressort par la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'homme de Strasbourg.

Cette Enquête Préliminaire est caractérisée par l’absence totale de la participation consentante des parties et par le non respect de leur droit de regard sur la nature et le nombre des pièces saisies. Selon l’Article 76 du CPP il convient au Procureur de la République d'obtenir préalablement l'assentiment exprès et écrit du propriétaire ou de l'occupant des lieux. Par conséquent la perquisition est subordonnée à cet assentiment.

C’est pourquoi, toujours selon l’Article 76 du CPP, le Procureur de la République de Paris aurait dû demander cette autorisation aux "mis en cause" avant de solliciter le Juge des Libertés et de la Détention. Le Procureur n’aurait pas dû agir sans demander préalablement cette autorisation ni même après avoir constaté un éventuel refus du ou des mis en cause. Si le Législateur avait souhaité la possibilité de l’exception relative au consentement ou à la présence des "mise en cause", il l’aurait stipulé dans l’Article 76 du CPP. Il n’y a donc pas lieu d’interpréter cet Article 76 autrement.

Même si les personnes mises en cause ont toutes déclaré qu’elle ne veulent en aucun cas se soustraire à la justice, et même si elles ont toutes fournie spontanément depuis 2 ans et demi ou depuis des mois toutes les pièces et tous les documents nécessaires à l’enquête - et qui ont toutes été validées - elles auraient très bien pu ne pas déférer aux convocations de la Police puisqu’il ne s’agissait que d’une Enquête Préliminaire. Et ceci même si l'Article 78 du CPP leur en fait l’obligation, mais sans prévoir de sanction en cas de défaut. De plus les députés bénéficient de l’Immunité Parlementaire, et celle-ci doit être au préalable levée par un vote au Parlement. Toutes ces personnes "mises en cause" pouvaient légalement refuser de déférer aux convocations en arguant qu’elles se présenteraient spontanément à la Police dès l'ouverture d'une Information Judiciaire.

L'immunité parlementaire des Représentants du peuple: les règles restrictives posées par la Constitution à l’égard des parlementaires et qui s’appliquent aussi à l’Enquête Préliminaire, n’interdisent pas expressément les perquisitions, mais textuellement les arrestations et les mesures restrictives ou privatives de liberté. Cette garantie de protection montre que la Constitution a voulu protéger les Représentants de la Nation des risques d’une action judiciaire assujettie au Pouvoir politique ou répondant à des pressions économiques ou sociétales.

Il faut maintenant attendre qu'une Information Judiciaire soit ouverte pour ester ensuite devant la Chambre d'accusation de l'instruction pour faire annuler ces 17 perquisitions. Un recours en Cassation, puis en dernier ressort devant la CEDH - la Cour Européenne des Droits de l’Homme seront les prochaines étapes qui permettront d’annuler la validité de ces 17 perquisitions du jour de la Sainte Hedwige.

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Saisine de la Cour Européenne des Droits de l'Homme - CEDH

Les députés, les anciens euro-députés, les assistants parlementaires, les collaborateurs politiques, le PG - Parti de Gauche, le LFI - mouvement La France Insoumise, l’Ère du Peuple, l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2017 pourront saisir la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour manquements multiples aux obligations résultant des Dispositions Communes du Traité sur l'Union Européenne et de la Convention Européenne des Droits de l'Homme.

De tels manquements aux obligations sont constitués avec les 17 perquisitions du jour de la sainte Hedwige, le 16 octobre 2018,
qui représentent en outre une violation des Articles 2 et 7 du Titre 1 des Dispositions Communes du Traité sur l'Union Européenne.
 

Article 2

L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de Droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États Membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre les femmes et les hommes.

Article 7

1.   Sur proposition motivée d'un tiers des États membres, du Parlement Européen ou de la Commission Européenne, le Conseil, statuant à la majorité des quatre cinquièmes de ses membres après approbation du Parlement Européen, peut constater qu'il existe un risque clair de violation grave par un État membre des valeurs visées à l'article 2.

2.   Le Conseil Européen, statuant à l'unanimité peut constater l'existence d'une violation grave et persistante par un État membre des valeurs visées à l'article 2, après avoir invité cet État membre à présenter toute observation en la matière.

3. Lorsque la constatation visée au paragraphe 2 a été faite, le Conseil peut décider de suspendre certains des droits découlant de l'application des Traités à l'État membre en question, y compris les droits de vote du représentant du gouvernement de cet État membre au sein du Conseil.

Le Conseil Européen de Bruxelles devra donc aussi tout autant prononcer contre la France un avertissement et émettre une sanction au titre des Articles 2 et 7 du Traité sur l’Union Européenne comme il l’a fait tout récemment contre la Hongrie et contre la Pologne qui ont un régime politique de plus en plus fasciste, raciste, xénophobe et discriminatoire face à leurs minorités.

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Les libertés politiques fondamentales - Convention Européenne des Droits de l'Homme

Les libertés politiques fondamentales faisant partie de l’État de Droit sont garanties par le Traité sur l’Union Européenne ET par la CEDH – Convention Européenne des Droits de l’Homme, officiellement appelée Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950.

Toute personne physique ou morale peut saisir la CEDH – Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg.

La sauvegarde des valeurs démocratiques constitue l’Ultima Ratio de l’interprétation que la CEDH donne des Articles relatifs à la liberté d’expression dans un État de Droit.

Le CEDH est compétente déjà simplement au regard de la liberté d’expression "politique" au sens étroit, c’est-à-dire la liberté d’expression des membres du personnel politique, des candidats aux élections et du public dans un contexte de compétition politique.

Il convient de prendre conscience plus particulièrement du soin avec lequel la CEDH concentre sa protection sur ces moments privilégiés de la vie démocratique et sur ces acteurs fondamentaux que sont les partis politiques.


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La dépendance politique du Parquet constitue aussi une violation de la Constitution française
et une violation de la Convention Européenne des Droits de l'homme

En plus des violations de l'Article 76 du Code de Procédure Pénale, il faut dénoncer le fait que le Parquet est assujetti en France au pouvoir politique. Pour vous le démontrer je vous explique tout d'abord ce qu'est le Parquet. En droit français, le ministère public est constitué par le Parquet, les magistrats "debout", par opposition aux magistrats "assis" ou du siège ou magistrats "en robe". Le ministère public est l'autorité chargée de défendre l'intérêt de la collectivité et l'application de la loi. Le Parquet est principalement composé de magistrats ou est parfois représenté par des fonctionnaires de police. Le ministère public peut exercer l'action publique pour les infractions pénales causant un trouble à l'ordre public. Le ministère public peut être à l'initiative des poursuites contre ce trouble.

En France, le ministère public est composé de Procureurs Généraux, de Procureurs de la République et de substituts. Dans le jargon judiciaire le terme de Parquet remonte au Moyen Âge sous l'expression de "parquet des Gens du Roi". Le mot vient de l'ancien français, où il signifiait "petit parc - enclos" parce que ces magistrats debouts étaient séparés dans une sorte de "parc" des magistrats du siège en robe .

Le ministère public est placé en France sous la hiérarchie directe du pouvoir politique par le biais du Garde des Sceaux - Ministre de la Justice. Le ministère public a une organisation hiérarchique très poussée. Chaque membre d'un Parquet doit obéir à son supérieur au sein du même parquet. De plus, le Garde des Sceaux -  Ministre de la Justice détient un pouvoir disciplinaire à l'encontre des magistrats du Parquet. Le Parquet est indivisible: chaque membre représente l'ensemble et les membres du Parquet sont donc interchangeables. Si un membre fait un acte, tout le Parquet est engagé. Il va donc de soi qu'aucun membre du Parquet n'agit indépendamment, il doit s'en remettre à son autorité hiérarchique et s'y soumettre. Le Parquet est irresponsable: un magistrat du Parquet n'est responsable que de ses fautes personnelles, mais ne peut pas être condamné aux dépens comme un autre demandeur quand il perd un procès. Il ne peut non plus être poursuivi ni pour injure, ni pour diffamation pour des propos tenus durant les audiences ni pour violation d'un article du Code de Procédure. Si une violation du Code de Procédure Pénale est constatée et avérée, la responsabilité en revient au sommet de la hiérarchie, le Garde des Sceaux - Ministre de la Justice. Le Garde des Sceaux - Ministre de la Justice est nommé comme tout ministre par le Président de la République sur proposition du 1er Ministre qui est choisi par le Président de la République. En France n'existe pas la procédure d'impeachment pour destituer un Président. C'est uniquement par les urnes que se règlent de tels problèmes lors des prochaines élections.

Les magistrats du Parquet sont des fonctionnaires qui dépendent de l’État, pour leur carrière. En France, le Parquet est de plus en plus rapproché de l'exécutif. Ces dernières années le Parquet a été renforcé au détriment des juges du siège. Certains de ses pouvoirs sont transférés au ministère public au détriment des magistrats du siège. Les pouvoirs d’enquête du Parquet sont de plus en plus étendus, performants et efficaces. Le Parquet relève en partie de l’autorité judiciaire, mais il est aussi le représentant de L’État. L’État contrôle, nomme et révoque les Procureurs. A cette soumission hiérarchique verticale s'ajoute les soumissions horizontales à des autorités administratives comme celle des Préfets.

Le Parquet français s'est vu exceptionnellement renforcé après que la France ait informé la CEDH de Strasbourg qu'elle allait déroger conformément à l'Article 15 à la Convention Européenne suite aux attentats du Bataclan et qu'elle allait instaurer l’État d'Urgence qui a été prorogé 6 fois. Mais les Lois sur l’État d'Urgence ont été ensuite simplement transformées en lois permanentes du quotidien, et ont conduit en collatéral à une criminalisation syndicale, une criminalisation politique, une criminalisation des associations ou des ONG dans certains cas ou lors de manifestations politiques de rue qui ne plaisaient pas au gouvernement et qui a procédé à de très nombreuses arrestations ou imposé des obligations de résidence.

Le Parquet n’est pas considéré en France comme une autorité judiciaire indépendante au sens de l’Article 5 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme. La Cour Européenne des Droits de l'Homme avait condamné la France en novembre 2010 pour avoir conféré au Parquet des fonctions juridictionnelles. En 2013 la loi française avait été modifiée en supprimant les instructions orales transmises par la Chancellerie, le Garde des Sceaux - Ministre de la Justice, aux Procureurs. Le Conseil Constitutionnel français avait alors estimé que la dépendance du Parquet édictée à l’Article 30 du Code de Procédure Pénale n'était pas contraire à la Constitution française.

Le Ministre de la Justice - Garde des Sceaux peut donc toujours adresser au ministère public des instructions générales de politique pénale, mais ne peut adresser au Parquet aucune instruction dans des affaires individuelles. Le Secrétaire national de l’Union des Magistrats a déclaré sur BFM TV : "Les soupçons d’instrumentalisation de la justice n’auraient pas lieu d’être si le statut du parquet garantissait son indépendance dans une affaire qui a des aspects politiques évidents". Depuis la disparition des Renseignements Généraux, l’exécutif a tendance à utiliser les perquisitions à des fins de renseignement. Les principes républicains et démocratiques ne sont plus respectés.

Le Président actuel de la République, celui qui a été élu à 18% des électeurs inscrits, avait officiellement proclamé "qu'il ne souhaite pas que les Procureurs de la République soient indépendants du Ministère de la Justice". Le 15 janvier 2018 il avait encore déclaré: "Le Parquet doit continuer à mes yeux à appartenir à une chaîne hiérarchique dont le sommet est une autorité qui porte cette responsabilité politique, l’assume, car c’est l’exécutif qui est dépositaire du mandat du peuple". Nous sommes aujourd'hui à mille lieues de la conception de la souveraineté et du pouvoir dans un rôle d'auto-limitation comme le prévoyait Carré de Malberg dont la pensée avait conduit à la rédaction de la Constitution Française et au respect de la séparation des pouvoirs.

Avec ces 17 perquisitions du jour de la sainte Hedwige nous savons que les Procureurs de la République sont directement nommés par décret par le Président de la République qui les a choisis personnellement en dehors de la liste de noms qui lui était proposée par le CSM - Conseil Supérieur de la Magistrature et en évinçant la Garde des Sceaux qu'il avait pourtant nommée. Le Procureur de la République qui a mené les parodies de perquisition chez Benalla et puis les 17 perquisitions de la sainte Hedwige a justement été choisi directement par le Président de la République.

Nous sommes donc encore une fois en présence d'un autre manquement grave au Code de Procédure Pénale. Selon la circulaire de Mme Taubira, Garde des Sceaux sous Hollande, du 31 janvier 2014, "Le Garde des Sceaux doit obligatoirement être renseigné sur les procédures ayant un retentissement médiatique national". Le Procureur Général de la Cour d'Appel de Paris, qui est le supérieur hiérarchique du Procureur qui a fait les 17 perquisitions, n'aurait pas mis préalablement au courant la Garde des Sceaux qui "l'aurait appris par les médias", selon ses propres dires, ce que personne ne croit évidemment. A ces mensonges d'Etat s'ajoute un énorme cafouillage au sommet de l’État.

Comme ces perquisitions ont eu lieu au même simultanément sur tout le territoire français, la Garde des Sceaux - Ministre de la Justice et le 1er Ministre ont été obligatoirement et préalablement informés de cette vague de 17 perquisitions pour coordonner le déploiement des différents procureurs relevant de ressorts judiciaires distincts et le déploiement des 100 policiers. La France n'avait pas de Ministre de l'Intérieur pendant 15 jours, c'est pourquoi le 1er Ministre était aussi par intérim le Ministre de l'Intérieur. Le précédent avait démissionné pour retourner à Lyon chez maman. On peut aussi s'imaginer que, n'ayant plus confiance en son Ministre de l'Intérieur - Garde des Sceaux, le Président de la République tombé dans le désamour de la France a profité de cette vacation de pouvoir pour en placer une grosse affaire qui va engendrer une jubilation médiatique hors de toute proportion.

Le nouveau projet de loi sur la Justice prévoit, sous prétexte de renforcer l’efficacité des enquêtes préliminaires, d’étendre à l’ensemble des crimes certaines mesures jusqu’ici applicables à la seule criminalité organisée comme nous l'avons vu plus haut - et comme nous allons le voir au § suivant - avec ces multiples manquements au CCD - Code de Procédure Pénale. Nous ne sommes plus loin de criminaliser des opposants politiques sans fondements et sans preuves. Nous pouvons affirmer qu'à tous les niveaux de la hiérarchie et du Code de Procédure Pénale le fonctionnement actuel du Parquet en France est à l'origine de multiples violations de la Constitution Française, mais aussi de la Convention Européenne des Droits de l'Homme. En France le Siège, le Parquet et le pouvoir politique se sont écrasés l'un sur l'autre.

Depuis le 6 VI 2006 où j'ai mis mon site en ligne, je reviens régulièrement sur ce que j'appelle le fascisme élégant qui n'a plus besoin ni de sniper ni de bourreaux pour établir sa loi. Il avance, il s'installe, et les électeurs reculent avec 57% d'abstentions comme aux dernières élections P et L 2017. Je suis étonné que par exemple quinze jours après les 17 perquisitions, le 3 XI 2018 par exemple, il n'y ait toujours strictement aucun influenceur qui se lève et qui dénonce ces violations multiples de la Constitution Française et de la Convention Européenne des Droits de l'homme. Il manque un Zola qui dise "J'accuse". Nous sommes dans un pays de minables. J'attends énormément de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, donc d'une instance internationale qui remette notre pays sur le chemin du droit, car la france se contente de vomir son narratif au lieu d'arroser son Droit.

De l’autre côté du Rhin, jusqu’à la fin des années 70
ils disaient au quotidien "Wir haben es nicht gewußt – Nous ne l’avions pas su".

Au lieu d’appeler à manifester pour le prix l’essence,
il faudrait appeler à manifester pour l’Essence des Lois qui n’a pas de prix.

On doit appeler à
manifester contre les perquisitions politiques,
au respect du Code de Procédure Pénale,
au respect de la Séparation des Pouvoirs
au respect de la Constitution,
au respect de la Convention Européenne des Droits de l’Homme,

car, même si JLM avait tout faux,
les manquements graves à l’État de Droit son avérés, manifestes, concordants et répétés.

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Les concomitances en Barbouzie

  • 10 octobre 2018: cambriolage au domicile de l’ancienne directrice de campagne d’Alexis Corbière (député France insoumise) et vol de son ordinateur (mais d’aucun objet de valeur);
  • 11 octobre: cambriolage au domicile d’Alexis Corbière et vol de son ordinateur (mais d’aucun objet de valeur);
  • 12 octobre: la porte de la permanence du député Alexis Corbière est trouvée ouverte;
  • 16 octobre: 17 perquisitions pour "Enquête Préliminaire" menées aux domiciles privés et dans les locaux de la France insoumise, du PG - Parti de Gauche et de l'Association l’Ère du Peuple; saisi du contenu de tous les ordinateurs et de tous les téléphones portables;
  • 21 octobre: cambriolage au domicile de Matthieu Aron, journaliste, auteur d’un ouvrage à paraître sur l’affaire Alstom impliquant Emmanuel Macron, et vol de plusieurs ordinateurs personnels (mais d’aucun objet de valeur).
  • 30 octobre: « très fatigué », le président Macron avance exceptionnellement le dernier conseil des ministres hebdomadaire au mardi et soigne son burn-out de deux jours dans un lieu secret à 1500,- € la nuitée.

 

 

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Je trouve absolument intéressant que cette UE, qui n’a jamais rien voulu être d’autre qu’un réseau catallactique, se soit aussi donnée les outils efficaces pour la sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Il sera encore plus cocasse que la France se voit de nouveau condamnée comme en novembre 2010 par la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme pour violation des libertés politiques fondamentales, comme elle a par exemple condamné la Turquie pour l’interdiction des partis politiques et pour les harcèlements et emprisonnements des politiciens opposés à la dictature d'Erdoğan.

Les urnes ne se remplissent pas avec des cocktails Molotov,
et l'État de Droit ne se laisse pas privatiser par appartements
avec les manquements aux Obligations de la Convention Européenne des Droits de l'Homme.

La Cour Européenne a pour but de faire respecter la Convention Européenne des Droits de l’Homme, signée en 1950, entrée en vigueur en 1953, mais que la France n'a ratifiée qu'en... 1974 avec 24 ans de retard seulement. La France de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme toise de haut la Convention Européenne des Droits de l'Homme qu'elle perçoit encore aujourd'hui comme une ingérence dans ses affaires intérieures.

Depuis sa ratification la France a été condamnée 728 fois, sur un total de 997 arrêts rendus par la Cour de Strasbourg concernant la France. De janvier à juin  2018, la CEDH a déjà prononcé 11 arrêts concernant la France, dont 7 d’entre eux sont des arrêts de violation.
Vous reconnaissez-vous dans >>> La Classe morte de Tadeusz Kantor ?

Lycka till !

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(Photo: Exposition dédiée à Tadeusz Kantor, février 2016, Cricoteka de Tadeusz Kantor, Cracovie)

 

28. octobre 2018

Catastrophe humanitaire au Yémen, 50% de la production industrielle française consacrés à l'armement et à la guerre en 2018

 

 

 

 

La catastrophe humanitaire du Yémen due à la guerre civile depuis 2014 est la plus grande catastrophe humanitaire de l‘histoire.

Selon l’ONU 14 millions de personnes souffrent de famine en octobre 2018. C’est la moitié de la population du Yémen, qui est le pays le plus pauvre de la péninsule arabique. En juin de l’année 2018 la FAO dénombrait encore 12 millions d’affamés et proches de la mort de faim. En plus de la famine il y a une épidémie de choléra qui se répand dans tout le pays. Les ONG humanitaires n’ont jamais été confrontées à une telle situation. 30 enfants meurent pas jour de faim et de malnutrition, soit 50.000 par an.

Toutes les importations alimentaires et toutes les aides humanitaires ne transitent que par le port de Hodeidah autour duquel il y a depuis 4 ans les batailles les plus intenses. Par le port maritime de Hodeidah transitent en temps de paix 4/5 de toute l’alimentation du Yémen.

Toute l’économie nationale et toute l’administration du pays sont effondrées. ¾ de la population yéménite ne survivent que grâce aux aides humanitaires.

Depuis 2014 le Yémen est dans la guerre civile dans laquelle les milices Huthi soutenues par l’Iran combattent contre une alliance militaire menée par l’Arabie Saoudite. Selon l’ONU le crime contre l’humanité est le mode d’action de la coalition militaire menée par l’Arabie Saoudite dont les avions de combat bombardent en premier les zones habitées, les marchés, les enterrements, les mariages, les prisons, les bateaux maritimes civils et les hôpitaux. La coalition militaire menée par l’Arabie Saoudite viole le droit international en bloquant tous les ports maritimes, tous les aéroports, toutes les liaisons terrestres du Yémen. Des centaines de milliers de personnes sont en exode, des milliers d’enfants ont perdu leurs parents et les femmes sont violées systématiquement.

L’ONG Human Rights Watch réclame des sanctions contre toutes les personnes commettant des crimes contre l’humanité, mais pour l’instant aucune n’a été appliquée. L’impunité totale encourage cette criminalité de guerre à commettre encore plus ces ravages et ces exterminations systématiques.

(Photos: Exposition Oskar Schlemmer, le Ballet Triadique, octobre 2016 au Cricoteka de Tadeusz Kantor à Cracovie )

 

 

Suite au découpage en petits morceaux du corps du  journaliste Jamal Khashoggi au consulat d'Arabie Saoudite en Turquie,
la chancelière allemande Angela Merkel a immédiatement gelé les ventes d'armes de l'Allemagne à ce pays.
L'Allemagne se souvient régulièrement depuis 45 de ce qu'est le Rechtsstaat - l’État de Droit,
et se donne les moyens d'agir en conséquence et de nourrir le débat sociétal et parlementaire à ce sujet.

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A contrario, le Président Macron élu à 18% des électeurs inscrits
se réclame, lui, de la realpolitique,
se dissocie d'Angela Merkel,
et poursuit totalement les ventes d'armes françaises à l'Arabie Saoudite,
mais milite pour "une position européenne commune".

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Avec nos armes
- et c'est l'anthrax du Paradoxe français de ce pays dit "de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme"
et dont Le Média devrait parler avec le journaliste Jacques Cotta -
l'Arabie Saoudite mène au Yémen une guerre
qui provoque la plus grande catastrophe humanitaire de l'histoire.

 

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Personne en france n'en parle,
on préfère bavarder sur les migrants Syriens ou noirs (mais ça on ne le voit qu'à la TV, qu'ils sont noirs)
que de toute façon la france n'accueille jamais.
C'est tellement plus drôle
et ça caresse les ambitions identitaires populistes à gauche et à droite
pour les prochaines Elections Européennes du 26 mai 2019.

 

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Sachant que le secteur industriel en France ne représente plus que 11% du PIB,
et que les ventes d'armement françaises représentent 5% de notre PIB,
nous comprenons qu'une personne sans moralité à la tête de notre pays
s'engage bec et ongle pour l'industrie française
qui est à 46% une industrie de guerre.
Le saviez-vous?
Non.
 

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Selon le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI),
au cours de la période 2013-17,
les exportations françaises d’armements ont augmenté de 27% par rapport aux années 2008-12.
Et cela place la France au troisième rang des exportateurs d’armes >>> www.sipri.org/news/press-release/2018/asia-and-middle-east-lead-rising-trend-arms-imports-us-exports-grow-significantly-says-sipri

En Allemagne le secteur industriel représente 23% du PIB et en France il n'est plus que de 11%,
mais la vente d'armes représente 5% du PIB en France et 1,6% en Allemagne >>>
www.lepoint.fr/monde/ventes-d-armes-la-france-quatrieme-11-12-2017-2178715_24.php


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Selon le magazine Challenge's avec 5,2 milliards de dollars de livraisons, la France, troisième,
n'est devancée que par le leader mondial incontesté, les États-Unis (26,9 milliards de dollars), et par la Russie (7,2 milliards).
Elle termine en revanche devant l'Allemagne (4,3 milliards), le Royaume-Uni (4 milliards),
Israël (2,1 milliards) et le Canada (1,9 milliard).
Paris gagne ainsi une place par rapport à 2016,
année où l'Allemagne l'avait devancée de peu (4,36 contre 4,3 milliards de dollars).

 

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En plus de la vente de quelques queues d'Airbus par an
la France sait regarder l'avenir en face et se donne les moyens de sa prospérité >>>

Le Moyen-Orient, porté par l'Arabie Saoudite,
va continuer d'importer de l'ordre de 22 milliards de dollars d'équipements par an ces 4 prochaines années.

Sur les dix prochaines années, les opportunités de ventes d'armes
sont estimées à 27 milliards de dollars en Arabie Saoudite,
14 milliards aux Émirats Arabes Unis.
L'Indonésie et l'Algérie s'annoncent aussi comme des prospects solides,
avec 9 milliards de dollars de commandes potentielles chacun.

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Et voici les 100 entreprises qui vendent le plus d'armes dans le monde >>>
www.lepoint.fr/monde/ventes-d-armes-la-france-quatrieme-11-12-2017-2178715_24.php

 

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1) Ma première conclusion >>>

En tant que gauchiste je déplore depuis bien plus de 20 ans
que nos capitalistes français ne savent plus faire leur travail,
c'est à dire celui de financer des projets industriels.

Cette élite globale financière,
- qui dirige seule et totalement la marche de notre pays, contrairement à ce que bafouille Emmanuel Todd -
mise en France sur ce qui lui rapporte au plus vite des dividendes immédiats, sûrs ou durables à long terme,
les produits financiers titrisés dérivés ou les armes.
Ils entretiennent la bulle financière et le nuage de l'explosion des bombes,
en pratiquant de manière collatérale le dumping humain et la mort par éclatement.

La part du secteur industriel dans le PIB en Suisse est de 18,9% et dépasse en valeur relative et en valeur absolue celle de la France! Le secteur bancaire Suisse ne représente que 11,2% de son PIB.

 

J'avais lutté contre ceci comme j'ai pu avec mes cours d'allemand appliqué en Master Grande Ecole pendant 15 ans.
Mais malheureusement le management français est sur le podium à l'international
parce qu'il ne mise plus que sur la financiarisation de l'économie.

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2) Ma deuxième conclusion:

Avec les accords de libre échange de nouvelles génération ( <<< terminologie officielle )
comme TTIP/TAFTA/CETA/JEFTA
et comme les 28 autres accords similaires en préparation à huis-clos ( <<< ce n'est pas du "conspirationnisme" de ma part ),
la seule liberté est celle du Privilège de l'Investisseur ( <<< terminologie officielle ).

L'Investisseur a maintenant le droit de porter plainte contre un État
si en l'occurrence il prend une mesure qui va réduire les profits
que cet Investisseur se promet de faire.
Tout État est maintenant reconditionné en chasse gardée de l'Investisseur.
Il n'a même pas besoin de présenter dans ses revendications un stratégique et un opérationnel très élaboré pour les faire valoir.
L’État n'a pas le droit de porter plainte contre l'Investisseur, c'est ça le CETA/TTIP/JEFTA... etc

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L'Investisseur traine l’État devant la juridiction privée et arbitrale domiciliée à Washington,
gagne à tous les coups,
et l’État en question lui doit en dédommagement
des sommes astronomiques pouvant dépasser le milliard
s'il interdit de vendre des armes ou des cigarettes Marlboro.

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Par exemple avec la sortie du nucléaire
l'Allemagne doit des milliards au suédois Vattenfall,
dont vous pouvez observer sur son site officiel la duplicité de sa publicité.

Donc, la décision d'Angela Merkel,
de geler immédiatement toute vente d'armes à l'Arabie Saoudite est à saluer.

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La question que nous aurions tous avoir dû poser avant toute autre forme de réflexion est la suivante:
pourquoi l'assassinat du journaliste Khashoggi du Washington Post, provoque-t-il un tel tsunami au niveau des dirigeants politiques de notre planète.
Et pourquoi la catastrophe humanitaire la plus importante de notre histoire n'est connue de personne sur cette planète ?
Le corps déchiqueté de Khashoggi, issu d'une famille d'origine ottomane, sert à quelque chose, mais à quoi et pour qui ?

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Je vous invite maintenant à regarder ci-dessous l'interview sur Youtube de Jean-Charles Larsonneur, député LREM et membre de la commission Défense au Parlement. Cette interview a été réalisée alors que ce député avait déjà été élu depuis six mois, avait été en contact régulier avec les industriels, et avait été un ancien du Quai d’Orsay. La journaliste l'avait préalablement prévenu qu'elle s’intéressait aux exportations des armements français en Arabie Saoudite... !!!!

Jean Charles Larsonneur a été diplômé en 2006 en affaires européennes à l'Institut d’études politiques de Lille, et en philosophie, politique et économie à l'université du Kent à Canterbury (Royaume-Uni). Il a étudié ensuite au Collège d'Europe à Bruges (Belgique), dont il sort diplômé en 2007 d’un master d’économie et de droit européen. En 2011, il obtient également un master en affaires publiques à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Et pourtant il répond comme un amateur à la journaliste.
Avec un tel nombre et niveau de diplômes il n'est pas idiot, pour sûr.

 

 

 

 

Si pour x-raisons ce Youtube venait à disparaitre voilà à la lettre près ma transcription de son interview sur Youtube. Cliquez vite sur l'image Youtube ci-contre >>>
 

 - La Journaliste: Jean-Charles Larsonneur est un nouveau député du parti de Macron, LRM -  La République En Marche très actif.
C'est un ancien du Quai d'Orsay, surtout il siège à la Commission Défense où il suit notamment l'équipement des forces françaises et a donc rencontré de nombreux industriels depuis son élection.
- La Journaliste:  Expliquez-moi d'abord ce que c'est rapport, en quoi ça consiste.
- Le député LREM:  Et bien on va voir le montant des exportations, on va voir le type de matériel. Est ce que c'est des matériels véhicules blindés, des frégates et le nombre de licences qui ont été accordées ou le petit armement, quels sont les ministères en charge des différents types de matériels de guerre, qui sont présentés dans le rapport.
- La Journaliste:  Qu'est ce qu'on apprend sur ce qu'on vend par exemple en particulier? Je crois que l'Arabie Saoudite reste notre deuxième client?
Le député LREM:  Alors voilà,  il faut vraiment... je regarde précisément...  alors l'Arabie Saoudite... OK, ça c'est la catégorie... c'est notre rapport... c'est la première fois que je le regarde... alors ce n'est par un exercice très facile...
- La Journaliste:  Pourquoi? C'est la première fois que vous le regardez?
Le député LREM:  Pourquoi c'est la première fois que... là c'est franchement... non... mais ça ne va pas le faire...
- La Journaliste:  Vous avez expliqué tout à l'heure, vous êtes occupé par autre chose c'est ça?
Le député LREM:  Oui... non... je voudrais qu'on arrête... si ça ne vous dérange pas.. sur...
mais non... enfin... je veux bien qu'on en reste là... si ça vous dérange pas...

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- La Journaliste:  Nous lui avons alors proposé de poursuivre l'interview pour parler d'autres sujets qui nous intéressaient. Etrangement c'est lui même qui nous a reparlé du rapport.
Le député LREM:  Effectivement le rapport qui est fait au Parlement chaque année, nous vantons ses mérites.
- La Journaliste:  Un rapport qu'il n'a donc pas ouvert.
Le député LREM:  ... un rapport qui permet au départ pour les parlementaires d'avoir une forme de transparence par rapport à ce qui a été exporté ou non.
- La Journaliste:  Du coup nous lui avons reposé nos questions sur l'Arabie Saoudite.
Le député LREM:  Mais ça permet d'avoir une idée assez précise de ce qui est vendu à tel ou tel pays.
- La Journaliste:  Mais vous, ça ne vous inquiète pas qu'il y ait des armements français par exemple qui soient retrouvés sur un site de crimes de guerre au Yémen, c'est quelque chose qui vous pose problème?
Le député LREM:  Mais évidemment que la question est posée sur... je... ouai... là je vais pas m'exprimer sur ce sujet parce que... j'ai pas... pardon...mais... pourquoi... non... mais... je me fâche pas... je veux bien répéter la position du quai d'Orsay sur le sujet lui-même et j'ai... je... suis pas un spécialiste du Yémen et de la relation avec l'Arabie Saoudite... voilà... je sais qu'il y a des canons Caesar.. qui peuvent faire un sale travail... . ouai... et des blindés... ouai... et des blindés Nexter..   C'est peut-être ça le sujet.... que c'est que... voilà... il y a un déficit en France... peut-être de contrôle par le Parlement sur ce type d'exportation militaire.
- La Journaliste:  La caméra s'éloigne, le député nous explique alors les choses un peu différemment.
Le député LREM:  Et nous...c'est vrai... enfin... si vous posez le débat sur le fond, s'il n'y a plus l'exportation... il n'y a plus de défense... il n'y a plus de souveraineté interne... il n'y a plus d'industrie de défense... mais c'est cornélien en réalité... parce que... effectivement on voit un des pays pas très recommandable... mais... ouai...  l'absence de ce débat en tant que tel en France se posera en question de... je trouve que vous avez un bon sujet... ouai... j'aimerais être à votre place...
- La Journaliste:  Pas moi. Vous devez vous heurter à un mur.

 

<<<<<<  Fin de la retranscription.

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Si nous acceptons que 50% de la production industrielle française servent à produire de l’armement,

c’est que nous acceptons que le « modèle de la France »
est édifié pour la destruction,  l’élimination et la mort.

 

(Photo: Exposition dédiée à Tadeusz Kantor, février 2016 au Cricoteka de Tadeusz Kantor à Cracovie)

 

26. octobre 2018

Quand le singe montre la banque, l'imbécile regarde l'immigré - Aufstehen de Sahra Wagenknecht ce n'est pas DIE LINKE


En Allemagne, Sahra Wagenknecht, la compagne de Oskar Lafontaine - qui a quitté en 2005 la SPD dans un acte prémonitoire bien avant tous les "frondeurs" des PS en Europe - est entrain de se rapprocher d'un amalgame puant tout en faisant croire que non, vous vous trompez, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Si vous lisez en allemand le 1er tract du Manifeste de Aufstehen, vous verrez que d'abord tous les maux de l'Allemagne, de la financiarisation de l'économie par les banques, du dumping humain sont très préoccupants.

Et subitement, au 3ème paragraphe, et sans phrase intermédiaire, sont exposés très honorablement les questions des migrants en Allemagne. C'est entre ces paragraphes que l'implicite fait place à la puante rhétorique d"un "populisme de gauche". Oui, c'est un populisme de gauche qui est induit dans ce texte du manifeste de Aufstehen. Le warning est mis sur "on".

Il serait donc très grave, que des personnes de gauche en France, des influenceurs comme des dirigeants politiques de LFI comme Jean-Luc Mélenchon, veuillent voir en Sahra Wagenknecht et son "Aufstehen - Levez-vous" la machine à gagner des voix électorales. Surtout que la France n'a pas accueilli de migrants alors que le peuple allemand s'est, lui, coupé en quatre pour en accueillir 1,5 million au total depuis 2015.

 

Des émissions se voulant pluralistes et ouvertes et critiques et de gauche ont été diffusées au début de cet automne sur le net,
et elles on eu toutes tout faux sans avoir lu dans le texte allemand et les propos de Sahra Wagenknecht et ceux du parti DIE LINKE - LA GAUCHE.

Au lieu de vous rédiger un texte comme toujours depuis le 6 juin 2006, je vous propose aujourd'hui ma traduction d'une prise de position de Axel Troost intitulée "Se lever ou rester assis ?" datée du 27 septembre 2018. Axel Troost est Vice-Président du parti DIE LINKE et Senior Fellow - responsable de la recherche dans les domaines de la politique économique et européenne de la Fondation Rosa Luxembourg dont Sahra Wagenknecht est membre. DIE LINKE et la Rosa Luxemburg Stiftung sont très proches est il n'est pas étonnant que par exemple le mouvement LFI de France ne parvienne pas pour le moment à s'associer avec DIE LINKE.
Il est remarquable que Sahra Wagenknecht a un outfit tellement similaire à celui de Rosa Luxemburg.

La politique n'étant pas mon domaine de compétence,
je ne vous propose ci-dessous que ma traduction intégrale avec mes quelques très petites Notes du traducteur.
(Photo: militantes Sámi de Laponie contre les gaz de schistes au Canada) 

Début de ma traduction >>>

Aufstehen oder sitzen bleiben? - Se lever ou rester assis?

Le nouveau rassemblement Aufstehen a démarré au début du mois de décembre. L’essai de rassembler d’une nouvelle manière les forces politiques à gauche du centre est à interpréter soit comme une campagne d’offensive en direction de DIE LINKE ou comme un projet de fédération. Mais ceci n’est pas si simple. Que ce soit une concurrence ou un complément, que veut dire Aufstehen pour notre parti ?

Aufstehen - was soll das? - Aufstehen - De quoi s’agit-il ?

Le hype éphémère autour de Martin Schulz, un bond de 10% dans les sondages, des milliers de nouvelles adhésions au SPD, une majorité dans les chiffres pour une coalition Rouge-Rouge-Vert, tout ceci a montré qu’il y a dans la population allemande un fort désir d'une autre politique et que cette politique est susceptible d’obtenir une majorité. Comme a pu le montrer le résultat des élections fédérales pour les députés, le potentiel à gauche n’a pas été exploité par la SPD, Die Linke et Die Grünen [les Verts]. La déception du candidat à la chancellerie pour la SPD n’a justement pas conduit à ce que les déceptions à l’intérieur du camp à gauche ne se soient reportées au profit de Die Linke. Mais elles se sont totalement réorientées ou elles ont simplement mené à l’abstention. Ce qui a apporté cette nouvelle situation est l’absence de volonté ou l’incapacité d’apporter au-devant du camp potentiel Rouge-Rouge-Vert des projets de société concrets et des projets pour le long terme, et de les porter avec suffisamment d’élan et de conviction devant toute l’opinion publique. Sans de tels concepts il ne peut y avoir un changement dans l’opinion.

En 2017 le camp Rouge-Rouge-Vert n’a obtenu que 38,6%, en 2005 il en avait obtenu 51%. [Note du traducteur : pour le Parlement fédéral de Berlin, le Bundestag, la moitié des députés est élue directement sur leur nom propre de candidat, et l’autre moitié est élue sur les partis qui ont établi une liste de personnes dans leurs rangs. Ceci permet tout autant une représentation régionale et personnellement impliquée qu’une représentation fédérale et partisane. Si un parti a obtenu 30% des voix indirectes ou secondaires, die Zweitstimme, il obtient aussi 30% des sièges à Berlin >>> www.refrago.de/Bundestagswahl_Was_bedeutet_Erststimme_und_fuer_was_ist_die_Zweitstimme.frage135.html   ]

Même si DIE LINKE est restée relativement stable ces dernières années, il lui manque en ce moment les partenaires de coalition afin de pouvoir occuper au niveau fédéral des postes de gouvernement. Ensuite il s'agit de savoir pourquoi DIE LINKE ne peut-elle pas profiter de la faiblesse de la SPD. Le manque de perspective de coalition et le nouveau parti protestataire AfD rendent plus difficile de mobiliser les indécis et les déçus [Note du traducteur: AfD = extrême droite, droite fasciste, droite ouvertement d’inspiration hitlérienne]. C’est pourquoi de nouvelles formes de la politique sont justifiées.

 

D’habitude les mouvements politiques de gauche surgissent de la base. Que ce soit des mouvements sociaux, des mouvements pacifistes, des mouvements pour la préservation de la planète ou Attac, ils sont tous une réponse donnée par la société civile à des problèmes qui ont été laissés à l’écart. Les structures de démocratie directe sont tout autant du même ordre. C’est pourquoi Aufstehen qui est un mouvement qui a été un projet initié par le haut n’est pas un mouvement au sens classique du terme.

 

Aufstehen se comprend tout de même lui-même comme un mouvement de rassemblement de gauche. Les adhésions sur la page internet sont à envisager comme des obstacles minimes, bien que pour l’instant Aufstehen ne se limite qu’à un sondage en ligne et qu’à de la publicité relayée en ligne. Avec une première approche ceci paraît être bien peu pour commencer. Il y a pourtant dans notre ère du numérique de nombreux exemples à succès qui avaient tout autant démarré de manière insignifiante. Nous avons comme exemple les campagnes de Bernie Sanders aux USA, de Jeremy Corbyn pour la réorientation du Labour-Party ou « La France Insoumise » en France.

La plateforme numérique qui est derrière Aufstehen provient des USA et a été, selon Aufstehen, utilisée par les gouvernements au Canada, en Nouvelle-Zélande, à Singapour ou à Taiwan. Des algorithmes informatiques doivent aider à trouver des opinions majoritaires et des compromis. Ceci constitue factuellement pour la base la possibilité de codécider au sujet des orientations. Une plateforme digitale qui est managée professionnellement peut ne pas juste mettre en œuvre des débats sur des questions de fond et les évaluer, elle peut aussi traiter les clics pour des vidéos, les liens internet relayés et les durées de visite en ligne. Une banque de donnée s’établit et à côté des contenus elle peut aussi optimiser les slogans et l’habillage, le layout. Ceci est important parce que souvent en politique l’emballage est malheureusement plus important que le contenu. Cette plateforme permet aussi de mobiliser les activistes, les dons et en plus de découvrir de nouveaux talents politiques et de les promouvoir [Note du traducteur : der Aktivist a été un terme adoré en RDA] . Un mouvement préparé peut très bien passer du net à la rue au moment approprié.

Sammlungsbewegung oder Spaltungsbewegung? - Mouvement de rassemblement ou de scission ?

Il existe un grand espoir que Aufstehen atteigne des personnes qui ont depuis longtemps été abandonnées par les partis traditionnels. Le format online et des structures en vrac aident sûrement. Par principe DIE LINKE a toujours été un mouvement de rassemblement de personnes déçues et de gauche. Dans cet appel  tout de même bien simpliste à une constitution de Aufstehen il n’y a rien de ce que DIE LINKE n’ait pas revendiqué depuis des années. Et naturellement le parti a aussi réagi depuis des années aux nouvelles possibilités du net et de mobilisation (il y a de toute façon toujours des opinions différentes de la manière avec laquelle un parti doit intervenir sur la scène publique). Qui y-a-t-il donc qui devrait mobiliser les gens ?

Les initiateurs eux-mêmes de Aufstehen ne savent pas ce que doit devenir ce mouvement. Ainsi aucun jugement définitif n’est possible. C’est pourquoi il est légitime d’être sceptique quand la figure de proue, Sahra Wagenknecht, n’est pour l’instant pas du tout prête à travailler à un compromis et à un rapprochement de DIE LINKE, avec la SPD et les Verts, mais qu’elle se soit scrupuleusement créé la réputation de hardliner. Ses collègues de Aufstehen, issus de la SPD ou des Verts, sont certes de respectables personnes, mais ceux-ci n’occupent au mieux dans leurs propres partis que des rôles au troisième ou au quatrième rang.

Il n’est ainsi pas du tout envisageable que Aufstehen puisse faire bouger les lignes dans la SPD ou chez les Verts. Ceci assurément parce que Aufstehen met continuellement en avant des concepts ayant une connotation de populisme de gauche qui doit apporter au peuple une ligne de front nette opposée aux élites dominantes, même s’il est tout à fait juste que la critique du capitalisme et du système politique vise les causes de la polarisation de la société. Ce populisme-ci penche dans son mode d’expression d’une manière des plus empoisonnées depuis quelques temps vers le social-libéralisme ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Social-lib%C3%A9ralisme ), vers l’ouverture au monde et vers de bons soldats chrétiens (en all.  >>> der gutsituierte Gutmensch) ayant une bonne situation dans la société. Ce qui pour certains est le dernier-cri des ateliers politiques de gauche, apparait dans des cercles plus établis comme de l’Agit-prop et de la scission. En aucun cas ce populisme ne peut être un concept pour un parti populaire de gauche.

Bien que Aufstehen ne veuille pas être un parti, l’idée d’un nouveau parti populaire de gauche était dans l’air. Aucune réponse claire n’a été donnée lors d’une conférence de presse de Aufstehen pour savoir si le projet n’allait pas in fine déboucher sur un parti. Pourquoi en serait-ce ainsi, la menace de la constitution d’un parti est donc un potentiel moyen de pression. Les mouvements français de Macron et de Mélenchon - mais aussi la « Liste Sebastian Kurz » qui a fait faire au ÖPV [Note du traducteur : un virage à droite en 2017 à ce parti conservateur chrétien ordo-libéral] - ont montré, que des partis d’un genre nouveau qui sont dimensionnés à des personnes individuelles peuvent avoir des succès respectables au détriment de la démocratie interne du parti.

Aufstehen en est encore très éloigné. Pour que ce mouvement devienne à long terme attractif, il doit apporter quelque chose de consistant. Ce qui rend Aufstehen si intéressant, ce n’est sûrement pas le fond mais la position de force et le potentiel de disruption. « Quand notre pression sera suffisamment grande, les partis ouvriront dans une coalition leurs listes pour nos idées et nos personnes », cette citation de Sahra Wagenknecht dans une conférence de presse vise les trois partis Rouge-Rouge-Verts, mais en réalité avant tout DIE LINKE. Aufstehen surgit dans une période où Sahra Wagenknecht se trouve tout en haut de sa carrière dans la direction du groupe parlementaire, mais où elle doit continuellement constater que ni le parti ni le groupe parlementaire ne la suivent. A un moment où justement il faudrait obtenir des compromis dans son parti et dans son groupe parlementaire pour occuper des commissions, on essaye au travers de Aufstehen et des médias d’influencer le ligne politique de DIE LINKE.

Afin que Aufstehen ne devienne pas un mouvement de scission mais qu’il devienne un mouvement de rassemblement il faut que plusieurs choses aient lieu: la discussion sur l’évolution du parti doit être conduite à l’intérieur du parti et non pas en-dehors. Pour y parvenir il faut que ce soit clair qu’une réponse simple n’est pas possible face aux défis actuels et en particulier de la migration, et que le parti doit accepter un débat ouvert à toutes les opinions. Les diffamations doivent en être exclues. En même temps la direction doit respecter les résultats des débats ayant permis en interne à la formation de l’opinion. Les personnes qui veulent réorienter notre parti avec de bonnes idées et de bons concepts y sont accueillies à bras ouverts. Ceci ne peut que se faire depuis l’intérieur, mais des impulsions venant de l’extérieur seront bien évidemment étudiées.
(Photos: après celle de 2014, ma deuxième conquête du Cap Nord à vélo en 2016)

<<< Fin de ma traduction

8. juillet 2018

Deutsche Bank - de la faillite de la plus grande banque du monde à la Renégociation des Traités Européens

Depuis l'année Lehman-2008, l'année de ladite Crise des Subprimes, la France a 1,5 million de plus de chômeurs. Lehman Brothers est le nom de la banque américaine qui a fait faillite en 1er en 2008 et qui n'a pas été "sauvée". En 2012 le bail-out des banques, leur "sauvetage", avait déjà coûté en Europe 37% du PIB européen selon le Communiqué de Michel Barnier, UMP, Commissaire Européen au marché intérieur. Le bail-out ne représente que des fonds perdus à jamais. Aujourd'hui le PIB européen est de 14.000 milliards et aucune banque n'est sauvée.

Et ce ne sont pas les versements de presque 17.000 milliards de Quantitative Easing - Facilitations Quantitatives de la BCE directement aux banques, aux assurances, aux investisseurs institutionnels qui ont initié le moindre des "ruissellements" vers de l'économie réelle. Les banques ont fait de la trésorerie et ont mis sur le marché encore plus de produits financiers titrisés dérivés.  Depuis 2008 tout le monde raconte que "la croissance est de retour". La BCE a simplement racheté par milliers de milliards par paquets (opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance... etc) et à hauteur de 100 milliards d'€ par mois depuis 10 ans aux banques leurs toxiques, leurs cadavres pourris et irrécouvrables. Selon la FAO il faut 10 milliards pour éradiquer la faim dans le monde. Et plus la BCE en rachetait plus les banques remettaient au grand jour de nouveaux cadavres en fonction des maturités de ces produits financiers titrisés dérivés et de leurs échéances en en faisant aussi transiter dans leurs bad banks domiciliées sur le territoire national, à la Tour de la Défense à Paris pour les "actifs cantonnés" de la Société Générale, ou tout officiellement et légalement dans des espaces off-shore.

L'Europe, en violation de ses statuts, attributions, fonctions dévolus par les Traités et Directives Européenne est devenue sur le dos des Européens une Europe Providence Bancaire. Il n'est donc pas étonnant que des gens comme Macron et ses centaines de têtards de la finance sont des destructeurs affines de l’État Providence, du Welfare State, car "tous ces pauvres coûtent un fric de dingue" selon Macron en personne. Il faut bien financer ces dettes et pertes des banques et la BCE Bad Bank. Du Traité de Lisbonne à la Bad Bank de la BCE, l'Européen libre et non faussé va payer pendant 80 ans pour rembourser cette criminalité spéculative des marchés financiers dérivés qui a rendu totalement serviles les États et la société. Je pense que vous ne vous êtes pas non plus laissés duper par la théorie du "ruissellement" chère à Macron selon laquelle 1 € offert aux riches va créer de l'activité économique, de l'emploi, de la richesse, du bonheur.

L'effet "Macron" dit de percolation, du trickle-down-effect, du ruissellement vers le bas, selon lequel les liquidités financières et fiscales, qu'elles soient issues de la BCE ou des cadeaux fiscaux comme le CICE - Crédit d'Impôt Croissance Emploi, ou des cadeaux donnés directement aux riches comme la suppression de l'ISF par Macron n'ont jamais inversé la tendance. Il n'y a premièrement pas de croissance depuis 2008 et deuxièmement les banques, les assurances et les investisseurs institutionnels ont inventé, créé et déversé sur les marchés financiers encore x-fois plus de produits dérivés financiers titrisés à l'image des Subprimes qui ont fait tomber les économies nationales, régionales et mondiale dans ce qui a déjà été la plus grosse crise économique de toute l'histoire de l'humanité. A cette plus grande crise économique de l'histoire de l'humanité s'est ajouté le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique qui dure aussi maintenant depuis 10 ans et qui n'est toujours pas achevé. Dès 2012, cette dite Crise des Subprimes avait déjà détruit plus d'actifs que la Seconde Guerre mondiale. C'est à dire que c'est nous, ce sont nous les 99%, qui payons pour racheter les pertes privées, les cadavres des banques. Nous le payons directement et en laissant dépecer (par l'abstentionnisme des 57% aux élections par exemple) de tous leurs moyens les services publics et les fonctions régaliennes des États.

Vous comprenez ainsi l'empressement du Président Macron à privatiser tout ce qu'il a envie et à vider d'abord par avance les services publics en les conduisant vers un pourrissement forcé parce qu'on les prive de leurs moyens pour fonctionner. Il est plus drôle pour ces gens là, les sous-élus à majorité électorale congrue, d'organiser le dumping humain comme nouveau modèle social européen qu'ils proposent comme une victoire européenne, puisque ça ne leur coûte rien et qu'ils peuvent encore x-fois plus laisser faire et laisser gagner, qu'ils soient spéculateurs ou investisseurs. Ces Macrons et leurs sosies chantent les bien-faits de toute privatisation, mais vous cachent qu'elles servent à financer la nationalisation historique des pertes des banques. Ils chantent les vertus de la libre circulation et de la concurrence libre et non faussée introduites et garanties par les Traités et Directives Européennes, mais vous cachent qu'ils sont eux-mêmes les plus grands acteurs de la falsification des marchés et qu'ils obligent les pouvoirs publics et européens à racheter depuis 10 ans les dettes et pertes des banques. Ils détournent comme ils le veulent les Traités et Directives Européennes, mais vous prennent pour un bolchevik si vous pensez à Renégocier les Traités Européens. Leur humanisme automatique providentiel des marchés et du ruissellement sont des fakes. Ces sont des illusions suprématistes. Le rédacteur en chef de ce journal mortuaire, Macron, doit donc être entendu et doit en répondre devant la population française et européenne en vertu de la Loi sur les fake news. Je suis un Insoumis actif depuis au moins 1992. Ils organisent depuis 10 ans la destruction par les marchés et cette Europe Providence Bancaire, ce communisme monétaire sélectif, engraisse la spéculation et la libre circulation des capitaux sur le dos des contribuables.

Pour rendre plus crédibles ces excavations systémiques exécutées par les pouvoirs publics et européens dans l’État, dans le fonctionnement de l’État, dans le tissus social, dans la population, les gouvernements comme celui de Macron se débrouillent pour rendre responsables de cette situation pourrie des morceaux choisis parmi des groupes sociaux comme par exemple les cheminots en France. Car ces facilitations quantitatives, ces liquidités financières sont données aux banques en leur rachetant directement ou sur le Second Marché une partie, qui n'en finit jamais de croitre, de leurs produits financiers toxiques et irrécouvrables et qui ne sont que des pertes. Ces pertes surplombent de très haut, surtout pour les banques systémiques, leurs actifs. C'est pourquoi l'on doit simplement s'avouer que depuis 2008 toutes ces banques systémiques, mais bien d'autres aussi, sont en faillite technique. En fait on soutient avec un poumon artificiel un mort et personne ne sait exactement à quel degré il est mort, car personne, ni les banques elles-mêmes maintenant, ne sait vraiment quantifier les toxiques "dormants" dans la masse des porte-feuilles des produits financiers dérivés titrisés. Ces produits financiers dérivés sont des macédoines de la mort, avec un peu du cadavre d'ici, un peu du cadavre d'en face, un peu du cadavre de là-bas, le tout bien mixé avec une valeur positive par ici et une valeur positive par là.

Et comme de tout mort, on n'attend pas qu'il ressuscite ou tout au moins qu'il bouge, on ne lui demande aucune contre-partie pour cet oxygène des facilitations quantitatives, on n'impose aux banques aucune régulation et aucun contrôle règlementaire, même si on a inventé les normes prudentielles Bâle III. Ces normes prudentielles Bâle III avaient voulu imposer un dispositif règlementaire international pour les banques et un fonds propre règlementaire pouvant aller jusqu'à 9% pour les banques systémiques, mais elles ont été petit à petit amendées et totalement vidées de leur substance par la force des lobbies de la finance et avec la collusion directe des gouvernements nationaux et in fine directement de la Commission Européenne le 24 octobre 2017.

Donc, personne n'a à s'insurger contre un programme politique de Renégociations des Traités Européens, puisque il fait partie des habitudes de la Commission Européenne, de la BCE, des gouvernements nationaux d'outrepasser ou d'aliéner les Traités et Directives Européennes ou de s'arroger des fonctions qui ne sont pas prévues dans ces Traités et Directives. Ceci fera cet été l'objet d'un article de ma part dans le quel je vais dresser un catalogue significatif, avec lequel le citoyen pourra construire son indignation et son exigence en direction de la Renégociations des Traités et Directives, puisque ceux-ci sont élastiques en fonction de la Commission de Bruxelles et de ses donneurs d'ordre, les lobbies et les gouvernements nationaux. Agiter le drapeau de la peur d'un Frexit, c'est créer un parler pour cacher la réalité. Avec ces déversements ininterrompus et massifs de facilitation quantitative en direction unique vers les banques, assurances et investisseurs financiers, la BCE s'est octroyée toute seule et en toute illégalité le droit de "renégocier" sans débat en cachette pour elle-même le Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne de 1992 et le Traité de Lisbonne de 2007, qui remplaçait le TCE - Traité Constitutionnel Européen pour lequel il y a eu le NON, le NEJ et le No aux référendums de 2005. La BCE a changé avec Mario Draghi d'elle même ses statuts en toute illégalité pour sauver un marché et un modèle financier insauvable et insolvable en appauvrissant tous les européens. I want my Europe back / Occupy the WordS. (Photos: mine de cuivre de Falun, Suède)

Dans ce cadre économique, l'Allemagne, celle dont parlent les médias, s'en sort mieux pour plusieurs raisons. Ses constructeurs automobiles, son réseau industriel des PME réparties sur tout le territoire, son arrière-pays industriel de l'Europe de l'Est qui lui produit à bas coût ce qu'elle veut et qui lui fournit une main d’œuvre à bon marché en allant jusqu'aux Travailleurs Détachés, son triple-A qui lui vaut une confiance exceptionnelle et qui lui octroie un "Target-2" excédentaire de 1000 milliards d'€ par rapport au reste des pays de l'UE et de la Zone Euro, ses 7 millions de Travailleurs pauvres à contrat de travail-zéro, càd sans heures de travail indiquées, son Smic d'abord inexistant puis légalement imposé mais bien inférieur à celui de la France, font que l'Allemagne semble être dans une situation enviable. A ceci s'ajoute le fait que l'Allemagne, à la différence de la France, continue depuis 2008 à s'enrichir sur la dette grecque, espagnole et italienne à hauteur de plusieurs milliards par an.

Mais l'Allemagne n'est qu'un gâteau de cerises qui est posé au-dessus d'un trou comme un simple couvercle d'égout. Cet égout est la Deutsche Bank, comme la Commerzbank. La Commerzbank, qui est l'une des fondatrices du Dax, va être virée du DAX dans les tous prochains jours. La période dorée pour les banques allemandes est aussi finie.

Ne développons, s'il vous plait, aucune animosité banale ou nauséabonde envers l'Allemagne, les égouts français portent le nom de Société Générale, de BNP-Paribas. Pour notre seul égo, et comme nous sommes tous dans l'hécatombe, il est juste à souhaiter que la Deutsche Bank s'écroule avant la Société Générale ou BNP-Paribas. L'Allemagne est déjà très bien engagée vers sa chute avec ses 93 députés AfD d'extrême droite au Bundestag, le Parlement fédéral de Berlin, qui est une réaction fasciste en réponse à sa générosité d'avoir accueilli ces dernières années 1,5 million de migrants qui ont juste essayé de courir ou de nager plus vite que la mort. En France c'est juste notre président Macron qui pose sur nous tous le voile de la mort, ce qui lui permet de masquer encore pour un temps la situation économique de ce plus grand transfert de l'histoire de la dette privée issue de la criminalité spéculative financière à la dette publique. Là, tout sera sacrifié, le chômeur, le cheminot, l'infirmière, le personnel judiciaire, le Travailleur (terminologie officielle des Communautés Européennes), l'élève, l'étudiant, le professeur, le retraité, le bébé, le nombre des Députés et des Sénateurs, en nous privant nous tous de nos moyens. Macron, et non pas madame El Khomri, casse le Code du Travail, il casse notre État pour mettre en place le dumping humain, car c'est in d'être maigre. Et tout ceci en n'ayant eu que 15% des voies des électeurs inscrits aux Présidentielles et que 18% aux Législatives de mai 2017. Une extrême minorité en France plonge notre pays dans un programme de la mort. En Allemagne, c'est la Deutsche Bank qui se charge de ce sale boulot. C'est surréaliste? Chacun se choisit sa voie en fonction de ses compétences et de ses moyens et de son histoire. De part et d'autre du Rhin, il faudra rester modeste quand la crise sera venue. Et il faudra enfin se parler, il serait temps, 73 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Car on a laissé parler à notre place, pour construire une Europe catallactique, les ordo-libéraux de l'Ecole de Fribourg de la Société du Mont-Pélerin, les maîtres de l’École de Chicago, les libertariens Friedrich Augustus von Hayek, Ludwig von Mises, Bertrand de Jouvenel, Karl Popper, Milton Friedman, Walter Eucken et bien sûr l'homme aux multiples banqueroutes bancaires en la personne de Jean Monnet, appelé "père de l'Europe". Depuis 1947 l'objectif des ordo-libéraux appuyés sur l’École de Chicago, sur le Consensus de Washington, sur le Marché Commun européen, est de libérer les share-holders (détenteurs de capital) et les stake-holders (décideurs d'entreprises) de toute intervention, de tout contrôle et de toute réglementation étatiques pour faire multiplier leurs richesses. L'idée de la croissance appauvrissante leur est inexistante, c'est un no-word pour eux. La déferlante des accords de libre échange "de nouvelle génération" comme le TTIP, le CETA, le JEFTA, etc... est l'aboutissement de ce travail sur les consciences commencé en 1947 et qui élimine l’État de Droit et élimine les Codes du Travail, les Réglementations Sociales, Écologiques, Sanitaires et d'Hygiène à partir du moment où ils limitent la liberté et le droit absolu de l'Investisseur. Pour installer ce dumping humain, ne coule dans le pipeline mental des ordo-libéraux que "l'effet de percolation - le trickle down effect", ou "l'effet de ruissellement" des richesses du haut vers là bas quand tout le pays et l’État sont mis au service de l'enrichissement des plus hauts placés. La réforme fiscale de Macron profite 18 fois de plus aux riches, le capital en actions est sorti de l'Impôt Sur la Fortune - ISF, la déréglementation du paiement des heures supplémentaires du nouveau Code du Travail, etc. J'ai baptisé il y a plus de 10 ans ce "ruissellement" du trickle-down-effect "humanisme automatique" des affairistes globaux ou "État Providence Bancaire" ou "Europe Providence Bancaire". Ce modèle normatif européen est fondé sur la "main vibrante invisible" d'Adam Smith qui est sensée faire fonctionner harmonieusement et réguler automatiquement les marchés, mais depuis l'année-Lehman 2008, la Lutte des Classes s'est faite sans nous et par-dessus nos têtes. La sociologue Monique Pinço-Charlot appelle ceci la Guerre des Classes, mais il n'y a plus que ces milliers de têtards de la diaspora financière globale, dont Macron est le 1er de cordée, qui nous plaquent dans leur flaque. Le Code du Travail n'a en fait pas été cassé par les Lois sur le Travail "Macron1" et "Macron 2", les pouvoirs publics français avec une Majorité des députés n'ayant en réalité remporté que 18% des électeurs inscrits aux Législatives de juin 2017 n'ont fait que de décliner dans la législation française le Traité Européens appelé TSCG - Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance de 1997 qui a été renforcé en 2012. Ce pacte TSCG est aussi appelé Pacte Fiscal ou Règle d'Or. Le TSCG organise en sous-main au niveau européen une ingérence dans le Contrat de Travail et dans les Rapports sociaux dans les États-Membres, en totale violation de tous Traités Européens. Le TSCG est donc une renégociation factuelle des Traités précédents et fondateurs de l'Europe. Tous ces pactes, tous ces Traités, toutes ces Directives ne sont destinés qu'à rendre la société européenne bon marché au profit unique des investisseurs, des spéculateurs, des banques et des marchés.

Voici donc le cadre dans lequel je vous propose de vous préparer à la faillite de la Deutsche Bank. La Deutsche Bank était la banque avec la plus grande somme bilanaire du monde, mais dont l’action en bourse a encore battu un record historique dans les abysses la semaine dernière. Ça fait longtemps que l’action de la Deutsche Bank est au plus bas de toute son histoire depuis sa fondation en 1870, il y a 148 ans. La Deutsche Bank était le modèle mondial du capitalisme financier bien avant la Goldman Sachs et avec ses rendements à 2 chiffres et son criminel de patron Joe Ackermann. Mais ce n’était que de la pyramide Ponzi sur des produits financiers dérivés et titrisés. Car vous le saviez ou non, mais la Deutsche Bank - en fait comme tellement d’autres banques voire comme toutes les banques systémiques - est en faillite technique depuis l’année Lehman-2008, malgré les délocalisations de quelques centaines de milliards de ses toxiques dans une Bad Bank et malgré les DIZAINES de MILLIERS de MILLIARDS de facilitations quantitatives de la Fed’ comme de la BCE. Il est à souhaiter que la Deutsche Bank fasse faillite en entier avant la Société Générale, BNP-Paribas tout autant en faillite technique. Le passif avoué composé de cadavres toxiques dépasse toujours de très loin depuis 10 ans les actifs et aucune mesure d'assainissement n'y a rien changé et n'y changera rien, et elle(s) émet(ent) encore plus qu'en 2008 de nouveaux produits financiers dérivés titrisés et pourris, pourris d'avance.

N'étant ni un spéculateur, ni un investisseur, ni un homme de droite, je ne saurais vous entretenir au sujet de la magie de l'enrichissement personnel ni au sujet des bonités d'une banque même si j'ai par exemple enseigné pendant 25 ans par exemple l'allemand appliqué aussi dans notre Grande École de Management de Strasbourg, l'EM-Strasbourg et anciennement l'IECS. Je vous invite à remonter plus haut dans mon post et de cliquer sur "Je suis un Insoumis actif depuis au moins 1992". J'ai mis en garde mes étudiants comme j'ai pu contre l'usurpation de ce capitalisme financier, appelé turbo-capitalisme quand c'était encore chic de le pratiquer, et contre le dévoiement du keynésianisme, quand il s'était agi depuis 2008 d'organiser sur le dos du contribuable et des populations le sauvetage des ces criminels bancaires. J'apportais des documents "irréprochables" du Frankfurter Allgemeine Zeitung, le journal allemand de centre-droit des banques de Francfort, j'étais pris pour un imbécile, mais mes débats que j'organisais passionnaient mes étudiants qui étaient si heureux de se faire les dents avec un "gauchiste". Ils aimaient à répéter à la ronde, "c'est un gauchiste, mais avec lui on peut parler". Aujourd'hui ils occupent des postes prestigieux chez Deloitte & Touche, PWC, USB, HSBC et travaillent avec ardeur toujours autant pour la privatisation de la création monétaire en épluchant le catalogues de leurs bonis que leur versent leurs employeurs.

Pour vous montrer l'état de faillite de la Deutsche Bank je m'appuie sur deux sites en particulier:
1) https://www.finanzen100.de/ le portail boursier de Focus online et 2) https://finanzmarktwelt.de/ qui est tout autant un site "sérieux" destiné aux têtards de la finance de cette élite globale. Évidemment si ces sites étalent les chiffres sur la faillite imminente de la Deutsche Bank, c'est que cette élite sait aussi qu'elle va perdre et qu'elle se demande quand Angela Merkel va intervenir pour racheter les pertes abyssales de la Deutsche Bank, et continuer comme l'Europe toute entière à ne pas faire payer les actionnaires des banques ni leurs dirigeants pour leurs activités spéculatives à la Ponzi et totalement criminelles. L'Islande a été plus courageuse, et ce "Tigre de l'Atlantique" a mis les dirigeants de ses banques en prison.

 

 

La valeur de l'action de la Deutsche Bank n'a jamais été aussi basse depuis sa fondation en 1870 et a perdu de 2006 à 2016 plus de 90% de sa valeur. Voici donc à gauche un premier graphique qui compare la banque Lehman avec la Deutsche Bank. La Lehman a fait faillite et a été liquidée en 2008, la Deutsche Bank végète et continue à faire des pertes depuis 2008 après une très légère embellie. Ce graphique à gauche s'arrête en 2008, et l'action de la Deutsche Bank a continué à s'effondrer en s'accélérant ces deux dernières années. Avec une somme bilanaire de 1600 milliards d'€, la valeur boursière de la Deutsche Bank n'est plus que de 16 Milliards, soit autant que le cimentier HeidelbergCement. En 2008 sa somme bilanaire était de 2282 milliards. On peut dire en fait que l'action de la Deutsche Bank est voisine de zéro. Une entreprise industrielle, commerciale ou de service aurait depuis longtemps été mise en liquidation. Le titre de cet article du site finanzmarktwelt.de est sans ambages: "Kapitalfehler: Wie unser Wohlstand vernichtet wird und warum wir ein neues Wirtschaftsdenken brauchen / Erreur capitale: comment notre bien-être est démoli et pourquoi avons-nous besoin d'un nouveau mode de pensée économique". Le CEO actuel de la Deutsche Bank, John Cryan, s'agite en racontant tous azimuts que la banque n'a pas besoin d'une aide de l’État. Angela Merkel s'était sentie aussi obligée en février 2018 de déclarer qu'une aide de l’État allemand était catégoriquement exclue. Les amendes que réclame le Département de la Justice US atteignent ou dépassent en volume la valeur boursière de la Deutsche Bank. Car la Deutsche Bank n'a pas que fait de la création de produits financiers dérivés titrisés adossés sur du vent ou des créances toxiques, elle a aussi triché en manipulant dans un Cartel avec les autres banques systémique le cours du Libor ou de l'Euribor, ces taux directeurs d'après lesquels sont ensuite fixés les taux d'intérêt des prêts. Elle a aussi triché avec les prêts hypothécaires et rien qu'aux USA elle fait face à plus de 8000 actions collectives. Les jugements qui en découleront et les exigences de dommages et intérêts et de remboursement dépassent aussi de très loin la valeur boursière de la Deutsche Bank. A chaque fois la Deutsche Bank, qui est actuellement en faillite technique, parce que tout simplement non reconnue publiquement ni par elle ni par les autorités de régulation bancaire, ni par le stress-test américain ou européen, s'enfonce encore plus profondément dans les catacombes de la faillite. Pourtant le FMI a déclaré lui-même que la Deutsche Bank est l'institut financier de la planète qui se trouve dans la situation systémique la plus dangereuse.

La Deutsche Bank est aussi et surtout une bombe à produits financiers dérivés titrisés. Sur ce graphique de 2012 à droite nous voyons que le porte-feuille de produits dérivés est de 46.000 milliards d'€, alors ses capitaux propres ne sont que de 61 milliards d'€. Les produits financiers dérivés sont OTC - Over-the-counter, ne figurent donc pas dans la comptabilité de la Deutsche Bank et son totalement opaques et sont du shadow banking. 94% des activités de la Deutsche Bank se font dans sa filiale, la DWS, qui n'est que son propre Hedge Fonds. L'enseigne Deutsche Bank n'est elle-même qu'une façade, ou une boîte aux lettres. Personne ne sait, ne sait plus ou n'a jamais su quelle a été la qualité des produits financiers dérivés titrisés de la Deutsche Bank, comme des autres banques souvenez-vous en. Rappelez-vous: un produit financier dérivé titrisés CDS/CDO, etc, n'est qu'une macédoine avec des vrais morceaux de cadavre dedans. Cette bombe de dérivés de la Deutsche Bank est donc estimée à 17 fois le PIB de l'Allemagne.

N'étant ni un spéculateur, ni un investisseur, ni un homme de droite ces chiffres m'apparaissent déjà comme très élevés. Mais si l'on s'intéresse à son leverage - levier bancaire, on comprend pourquoi il faut avoir très peur. Le levier de la Lehman était de 32 juste avant sa faillite, mais la somme bilanaire de la Lehman n'avait strictement rien de comparable avec celle de la Deutsche Bank, ot l'on se souvient de la catastrophe économique qui a suivi et qui n'est toujours pas en passe d'être réparée. Le levier bancaire de la Deutsche Bank est de 40. Quand une banque a un encours de crédit de 100, elle a en moyenne 10 de réserve en capital. Avec 10, elle a levé 100 sur les marchés qu’elle a donc redistribués sous forme de crédits. Pour la Deutsche Bank, ce levier est de 40. Avec le même montant de 10 milliards, la DB distribuerait 400 milliards, et avec l'écrasante majorité pour des emprunts destinés à financer l'achat de produits financiers dérivés qui est son unique coeur de cible. C'est l'apocalypse et la Deutsche Bank ne dispose plus depuis 2006 d'aucun amortisseur. Elle est morte, mais personne ne veut le reconnaitre pour l'instant. Le reconnaitre, serait simplement reconnaitre que le système capitaliste est en ruine comme l'a été le système communiste sovjétique. Et plus la Deutsche Bank fait de pertes, plus elle augmente les bonis de ses cadres dirigeants.

Aucun concurrent ne voudra fusionner avec la Deutsche Bank. Ce qu'à fait la Deutsche Bank n'est rien de moins que l'action de piraterie économique la plus grande de toute l'histoire de l'humanité. Angela Merkel n'a jamais évoqué ce sujet lors des dernières élections législatives et de la chancellerie. Seul le crash de la Deutsche Bank sera la solution. Et là, personne ne reparlera plus de Renégociation des Traités Européens. Nous passerons à autre chose. Il vaudrait mieux passer à autre chose avec les Elections Européennes de mai 2019.

9. juin 2018

lemediatv.fr - Tentatives d'évasion (fiscale) - La Guerre des Classes organisée par les Etats.

Maintenant qu'existe en ligne lemediatv.fr le travail de révélation et d'information est enfin réalisé.
Aujourd'hui je vous mets juste un lien sur un Film Documentaire mis en ligne par lemediatv.fr .
Il va exactement dans le sens de ce que je travaille à mon échelle sur mon site depuis le 6 juin 2006.

Je cite ci-dessous lemediatv.fr >>>

Plus forts que les Panama Papers et les Bahamas Leaks !

Monique Pinçon-Charlot, Michel Pinçon et David Leloup démontent les rouages de l’évasion fiscale et ses enjeux politiques.
Depuis les plages paradisiaques des îles Caïman jusqu’au cœur de nos États où s’organise la fraude à grande échelle,
ils mettent en lumière le cynisme et la cupidité des plus riches, mobilisés pour accumuler toujours plus d’argent… sur le dos des peuples.
Rencontre avec Monique et Michel Pinçon-Charlot, sociologues, autour de leur livre, « Tentative d’évasion (fiscale) », paru aux Editions Zones-La Découverte,
et David Leloup, journaliste indépendant et réalisateur du film « L’homme qui voulait détruire le secret bancaire » (A Leak in Paradise).

Réalisation: Yannick Bovy – Octobre 2016 – 29’30.

Faites un don pour financer cette émission ici : https://www.lemediatv.fr/faire-un-don
Le Média est en accès libre grâce aux Socios, rejoignez-les ! https://www.lemediatv.fr/user/login

Voir le Film Documentaire >>> https://www.youtube.com/watch?time_continue=14&v=GQEGkqWR01Q

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21. avril 2018

Le député belge vert Philippe Lamberts a engueulé au Parlement Européen de Strasbourg Emmanuel Macron, ce Président élu avec 16 % des électeurs inscrits

Comme vous l'avez remarqué je n'ai plus rien publié sur mon site depuis le 29 décembre 2017. La raison en est simple, depuis le 11 janvier 2018 il existe sur le net un nouveau média.

Il s'agit du nouveau grand média citoyen www.lemediatv.fr, auquel s'est ajouté le  www.lemediapresse.fr, qui est totalement indépendant et que nous les lecteurs, les Socios, co-finançons par des dons. Je suis un Socio depuis le 1er jour de sa déclaration publique, c'est à dire depuis le 6 mai 2017. Le Média traite au quotidien et dans de multiples programmes des sujets d'actualité ou de société qui ne sont pas traités, qui sont très mal traités, qui sont occultés ou qui sont détournés et falsifiés dans le bavardage ambiant des 9 réseaux médiatiques monopolisés et des chaines publiques pour soutenir et renforcer cette illusion suprématiste de la béatitude unilatérale face à une société catallactique uniquement pilotée par la libre circulation de tout, de n'importe quoi et de plus encore en violation des règles des États de droit (TTIP/CETA...), des règles sociales, environnementales et fiscales. La nouvelle Loi sur le Secret des Affaires, que je traite aussi depuis plus de deux ans avec la Directive européenne sur le Secret des Affaires, est avec ces accords de libre échange dits de nouvelle génération (TTIP/CETA...) la clef de voute du musèlement autoritaire, par harcèlement et intimidation des peuples et du droit à l'information.

J'ai lancé mon site en ligne le 6 janvier 2006 et je traite depuis 12 ans à mon niveau et selon mes spécialisations de manière approfondie de mêmes sujets que www.lemedia.fr . Un sujet qui n'est pas passé dans les médias français est la copieuse engueulade administrée le 17 avril 2017 au Parlement Européen de Strasbourg par l'Euro-Député vert belge, Philippe Lamberts et qui a gravement fâché notre Emmanuel Macron, Président de 15% des électeurs inscrits au Élections Présidentielles de mai 2017 et Président de 18% des électeurs inscrits aux Élections Législatives de juin 2017, et qui se permet de surfer de coups d’État constitutionnels en coups d’État avec ses Ordonnances et ses Procédures Accélérées parlementaires qui contournent depuis juin 2017 le Parlement français qui à cause de ce système électoral de la Vème République lui est de toute façon très majoritairement acquis. Ce Président de papier se sent si fragile qu'il se sent obligé de pratiquer son "extrême centre et son anti-démocratie néolibérale" en contournant le plus possible les députés et le Parlement français à l'instar de ce qui avait par exemple pu être la Volkskammer, la chambre du peuple de la RDA, l'Allemagne de l'Est par exemple de 1949 jusqu'à la Chute du Mur de Berlin. J'avais appelé ceci déjà plusieurs fois depuis le 12 novembre 2006 la dictature élégante ou le putsch des élégants ou le fascisme élégant au sujet de Sarkozy, de Hollande, de Jospin. Mais là nous avons aujourd'hui un jeune homme brillant issu de la banque Rothschild, et la France a toujours adoré ce qui brille. L'effet collatéral de cet auto-proclamé Président-de-tous-les-Français est sa capacité à générer chez les Français la Convergence des Luttes, la réappropriation du langage et de la discussion sociétale, que même les 9 réseaux médiatiques affiliés ne sauront jamais perpétuer au-delà de deux décennies, de ces deux décades perdues.

Vous voyez que depuis le 6 juin 2006, j'ai gardé comme bottom banner tout au bas de mon site cette image et regardez ce filaire jusqu'en bas >>>

http://www.renovezmaintenant67.eu/photos%20RM67/elus%20hors%20AGCS.jpg

Il s'agit de l'un de ces 14 accords secrets et connexes à l'OMC - Organisation Mondiale du Commerce, intitulé AGCS - Accord Général sur la Commercialisation des Services, pour lesquels le 1er Ministre PS, Jospin, avait donné son accord sans le moindre des débats parlementaires et sociétaux sur la privatisations d'une liste choisie par lui-même de services publics, dont l’Éducation Nationale. En 2018, ces sinistres marchands gouvernementaux n'ont plus besoin de se cacher derrière une étiquette politique, un logo ou Bruxelles. Il est entré dans les mœurs qu'ils peuvent revendre aux investisseurs financiers l’État et vider de leurs sens l’État de Droit et la Constitution en accélérant le dumping humain. La Lutte des Classes s'est faite sans Nous et par dessus nos têtes et a été gagnée par cette diaspora globale financière. Mais attention, le peuple se remet à parler après avoir lui-même comme aux dernières élections Présidentielles et Législatives de 2017 été coupable d'une abstention à 57%.

Une remise par le peuple lui-même dans son propre niveau de conscience de son propre abandon de la démocratie et de son auto-détermination garantie par la Révolution Française de 1789, me parait salutaire et en tous cas bien plus prometteuse et fondamentale qu'une simple révolution de plus qui de toute façon sera liquéfiée comme les autres. Heureusement alors que des partis démocratiques se remettent à réutiliser le langage et que des mots simples dénués de toute violence commencent à être compris et réutilisés par le peuple français, qui pour l'instant défile dans les rues et les universités avant de reprendre le pas des urnes. Car il n'y aura pas un Mai 68 2.0, il y aura une reprise en main de la Démocratie Française par les habitants de notre pays.

Je vous invite donc à regarder deux séquences filmées au Parlement Européen chez nous à Strasbourg
où cet embryon brillant de président français se fait gravement interpeller par l'Euro-Député vert, le belge Philippe Lamberts.

J'ai stocké ces vidéos sur mon propre site pour m'en garantir une pérennité, on ne sait jamais, car après la Loi sur le Secret des Affaires, pourra venir la Loi sur le Secret en politique.
C'est très facile d'empêcher de regarder en France une vidéo diffusée en Belgique, comme The Voice Belgique >>> http://www.lalibre.be/culture/medias-tele/valentine-brognion-remporte-the-voice-7...  

Pour regarder les engueulade de Philippe Lamberts contre Macron, il suffit de cliquer sur chacune des images ci-dessous et d'attendre le téléchargement.

Philippe Lamberts aussi est l'auteur de la Directive Européenne sur le plafonnement des bonus des banquiers de la City et du secteur financier.

 

 

 

 

 

 

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29. décembre 2017

Le dumping humain: le modèle social à la française du Président Macron contrôle les chômeurs.

Je suis inventeur de cette expression Dumping Humain et avec elle aussi mon site est en Page 1 de Google, pour celle-ci depuis 2008.

Le dumping humain avec la violation des Droits de l'Homme et du Droit du Travail est un modèle de société alléchant de l'ouest à l'est de l'Europe pour de plus en plus de gouvernements, qui tout en n'ayant aucune légitimité électorale au regard du pourcentage des "majorités" obtenues (en France 15% et 18% aux élections présidentielles puis législatives de juin 2017), se précipitent pour démolir la société en prétextant vouloir la moderniser. Ces gouvernements organisent au profit de l'investisseur le dumping humain extérieur avec les Directives Européennes et les accords de libre échange de "nouvelle génération" comme le CETA / TTIP, et organisent le dumping humain intérieur avec la criminalisation des chômeurs et l'humiliation des Travailleurs (<<< terminologie officielle des Communautés Européennes). Au même moment et accompagnés des médias, la fraude fiscale des Lux-Leaks, Panama-Papers, Paradise-Papers etc et des paradis fiscaux intra-communautaires (Luxembourg, Double Irish et Dutch Sandwich de l'Irlande et des Pays-Bas), européens et off-shore est immédiatement remise sous le boisseau. Au même moment où le Président français, Macron, avait cosigné la nouvelle organisation du dumping humain au "Sommet Social Européen" tenu en cachette à Göteborg en Suède, la Commission Européenne avait enterré le Projet de Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail". Ces évènements sont les mêmes facettes d'un seul modèle libéral qui promeut la sécurité des dividendes, qui élimine la sécurité sociale et qui organise sans discontinuité jusqu'à aujourd'hui depuis l'année Lehman-2008 le plus grand transfert de l'Histoire de la dette privée vers la dette publique en rachetant aux banques, aux investisseurs institutionnels et aux grands comptes leurs produits financiers spéculatifs, toxiques et irrécouvrables. C'est plus facile de faire du bashing sur le chômeur, d'autant plus qu'il n'y a pas de croissance économique, il n'y a qu'un surgonflement de la bulle échoïque financière qui donne l'illusion d'une stabilisation du PIB juste au dessus de 0%. La plus grand banque du monde par rapport à sa somme bilanaire, la Deutsche Bank, fait de nouveau aussi des pertes pour l'année 2017 et la 3ème année consécutive malgré les gigantesques facilitations quantitatives des la BCE et de la Fed'. Les facilitations quantitatives, QE, sont des liquidités au taux de 0% et le rachat des toxiques. J'ai inventé cette expression du dumping humain en 2007 quand j'écrivais sur Hayek et Jean Monnet.

Cette fois-ci je ne vous écris pas un article moi-même mais je vous fais un copié-collé de RMS, Revue de Management et de Stratégie: "Belgique: la 'Suédoise' et la criminalisation des chômeurs, trajectoire d’une vieille idée libérale". Il vous explique que la "modernisation du marché du travail" repose toujours sur cette pensée libérale qui va de John Locke, à Mandeville, Rousseau, Adam Smith, Malthus, Ricardo, Keynes.

Mais si de tels systèmes de dépravation sociale en bandes organisées et de destruction des économies nationales forment notre univers, c'est parce que la Lutte des Classes a de nouveau été gagnée sans nous et par-dessus nos têtes, cette fois-ci par cette élite globale, dont fait partie le nouveau Président français, le "président des riches". C'est aussi dû à 57% d'abstentions des électeurs français, pourtant une ou des alternatives démocratiques et parlementaires sont proposées. Mais les peuples sont assez idiots pour se ruer avec appétit sur le nationalisme identitaire au lieu de choisir leur dignité politique et de remettre en question ce modèle imposé. C'est évidemment plus facile de détester son voisin, de s'isoler dans une "patrie" et de continuer à courir au Aldi pour comparer les prix.
(Photos: Musée Husqvarna, Jönköping, Suède)

Voici donc la copie de cet article >>>

Les chômeurs devront effectuer des travaux d’intérêt général est la principale annonce de la « Suédoise », le nouveau gouvernement belge de centre droit, à l’endroit des sans-emplois. Dans une conjoncture économique morose et de souffrances psychologiques diverses, cette mesure a certainement fait bondir plusieurs chômeurs surpris que leur statut soit quasiment criminalisé tant on sait que les travaux d’intérêt général correspondent parfois à une sanction pénale. La criminalisation des chômeurs, mieux des pauvres, est pourtant une ancienne idée de la pensée libérale.
En effet, avant l’avènement et le triomphe de l’économie politique au 18ème siècle, la pauvreté fut surtout analysée par la philosophie politique. En 1697 le philosophe John Locke  présenta un rapport au ministère du Commerce et des Colonies en réponse à la question « Comment mettre les pauvres au travail, selon quelles méthodes et quels moyens ? ». Les propositions de Locke ont pour noms droit à l’assistance, travail forcé et maison de correction. Surtout il ne peut y avoir de charité avant d’avoir été obligé de travailler.

Dans « Le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes » [1755], Jean-Jacques Rousseau va mettre un bémol aux recommandations de John Locke en soutenant qu’en dehors des inégalités naturelles contre lesquelles on ne peut grand chose, les inégalités sociales, car construites, doivent avoir un destin politique. Selon lui, l’apparition de la propriété privée, cause première des inégalités sociales, est aussi le moment où l’homme bascule dans la vie politique avec la naissance d’une société civile. C’est à cette dernière de résoudre ce problème via le contrat social.

L’économie politique va ensuite dominer cette question. Elle ne cherchera plus quel programme politique mettre en place pour résoudre le problème des pauvres, mais quelle est la mesure palliative compatible au bon fonctionnement des lois naturelles de l’économie. De ce fait, dans « La théorie des sentiments moraux » [1759], Adam Smith pense comme Mandeville [1714] que « La richesse consiste dans une multitude de pauvres au travail » même forcé. 

Par la suite, Thomas Robert Malthus publia en 1798 son « Essai sur le principe de la population en tant qu’il affecte l’amélioration future de la société ». Sa conclusion est que l’inégalité dans la croissance démographique et la croissance économique, la première étant supérieure à la seconde, s’explique finalement par le fait que nourrir les pauvres coûte cher et fait baisser la croissance économique autant que la hausse du prix des ressources qu’entraîne la pression de la population pauvres sur les ressources disponibles mais limitées : la redistribution en faveur des pauvres accentue donc le problème sans le résoudre car, le lit du pauvre étant fécond, la reproduction biologique exubérante qui en résulte est réactivée et maintenue à flot par les aides sociales. David Ricardo, homme d’affaire avant de faire l’économie politique, sera encore plus insensible envers la souffrance des pauvres. Il proposa une abolition pur et simple des poor laws qui venaient en aide au indigents, chômeurs et démunis: « Aucun projet d’amendement des lois sur les pauvres ne mérite la moindre attention s’il ne vise, à terme, leur abolition » [Ricardo, 1817, p.127].

Il faut mieux contrôler les chômeurs, les chômeurs sont des tricheurs, les chômeurs coûtent cher à la collectivité, il faut que les gens paient pour avoir la vraie valeur des choses, les sans-emplois préfèrent un chômage de confort au travail sont quelques unes des idées inoxydables héritées de cette trajectoire de la pensée économique libérale sur les pauvres. Il en résulte un climat de méfiance et de suspicions envers les plus vulnérables de nos sociétés en les soupçonnant d’être de mauvais citoyen là où seul le chef d’entreprise devient le citoyen modèle car c’est lui qui seul créerait la richesse quand les chômeurs la consommeraient uniquement.

La "Suédoise", gouvernement belge de centre droit, se situe dans cette filiation intellectuelle et donne raison à John Maynard Keynes qui disait : « Les idées des économistes et des philosophes politiques, qu’elles soient correctes ou non, sont plus puissantes que ce que l’on pense généralement. En réalité, elles dirigent le monde ou peu s’en faut. Les hommes d’action, qui pensent être dénués d’influence intellectuelle, sont en général les esclaves de quelque économiste défunt. » 

* Thierry AMOUGOU, macroéconomiste, collaborateur du CETRI, enseignant-chercheur, ESPO, UCL, DVLP & CriDis.
 
<<< Fin de la copie de l'article.

 

Les trois liens ci-dessous offrent des pistes de réflexion que je travaille sur mon site depuis le 6 juin 2006.

 

18. novembre 2017

Le dumping humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans

I want my Europe back!

Il y a 15 jours la Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail" tout en faisant semblant de s'appliquer à remédier à la destruction globale de l'économie par les banques depuis 2008 et même en se félicitant elle-même pour le chemin parcouru en ce sens. Et 15 jours après l'Europe fait semblant de réanimer la Charte Européenne des Droits sociaux et fondamentaux des Citoyens et des Travailleurs Européens, mais contribue à l'enterrer encore plus profondément, tout en annonçant un catalogue de 20 mesures qui auraient à être appliquées d'ici 10 ans. Depuis 20 ans il n’y a pas eu de Sommet Social Européen, ce qui prouve que l'Europe n'a jamais dépassé le stade du Marché Commun ou de la CEE - Communauté Économique Européenne. Pourtant l'Europe Unie avait donc voulu se former en s'identifiant à l'opposé de ce qu'est l'EFTA / AELE - l'Association Européenne de Libre Échange fondée par les anglais, qui existe toujours et qui regroupe juste encore la Suisse, la Norvège, le Liechtenstein et l'Islande. Les anglais espéraient concurrencer l'union européenne avec leur AELE pour ne voir prospérer que leur idée de libre-échange. Mais, en réalité notre Union Européenne n'est surtout depuis le Traité de Lisbonne de 2008 et tous les Traités et toutes les Directives qui ont suivi, elle aussi qu'une association européenne de libre échange, ce qu'elle vient encore de prouver le 17 novembre 2017 avec un Sommet Européen qu'elle voulait faire passer pour être un Sommet Social Européen. L'Europe a, elle aussi, été actrice et responsable de ses deux décades perdues alors qu'elle jouissait de toutes les occasions rêvées pour inverser le mouvement. En effet il y a eu les affolements pour le TCE - Traité Constitutionnel Européen, les Référendums Oui/Non/Nej/No pour faire passer ce TCE, les Référendums-bis ou les contournements du Référendum en 2006 ou avec le Congrès de Versailles de 2008, le TSE - Traité Simplifié Européen ou Traité de Lisbonne pour faire passer surtout en cachette le Chapitre III du TCE rejeté par la France, la Hollande, l’Irlande, etc… Les occasions n’ont jamais manqué pour intégrer le Citoyen Européen, le Travailleur Européen dans le projet européen. L'Europe est responsable de ces deux décades perdues et en rajoute encore une autre en supplément. Pendant 30 années, l'Europe aura délibérément bloqué la Charte Européenne des Droits Sociaux et Fondamentaux. 30 ans sont 3/4 d'une carrière professionnelle d'un Travailleur.

La Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux a toujours été écartée ou piétinée, et depuis 20 ans ni les Gouvernements des États-Membres et ni la Commission de Bruxelles n’ont jugé opportun de convoquer un Sommet Social Européen tout en arrangeant au maximum la circulation sauvage et non-protégée des Travailleurs détachés, et en bétonnant la circulation des biens et des capitaux agrémentée de tous les dumpings sociaux et fiscaux possibles entre les Etats-Membres de l'Union Européenne. Les médias ne s’en intéressent pas en ce sens qu’ils propagent tous le jour même de ce-dit Sommet Social Européen un semblant de regret et de déception car selon eux « L’Europe n’est pas compétente dans le domaine social », ce qui est totalement et gravement faux. Ceci est faux et je vous en ai assez parlé il y a 15 jours dans mon billet Travailleurs détachés: le Dumping humain continue et le nouvel échec européen de Macron du 24 octobre 2017 mais aussi par exemple dans mon billet du 6 mars 2012 "TSCG - Pacte Fiscal européen: la Règle d'Or pour tuer le Travailleur, casser le Code du Travail et organiser le dumping social".

Le TSCG -  Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance - ce Pacte de Stabilité et de Croissance - ou plus simplement "le Pacte Fiscal européen" ou "la Règle d’Or" a rendu l’Europe officiellement compétente pour s’immiscer dans la politique salariale, sociale et de l’emploi des États-Membres Européens. Le Casse du Code du Travail de la Loi-Macron 1 (faussement appelée "Loi travail El-Khomri") du Gouvernement PS Hollande ou les Ordonnances sur le Code du Travail du Président Macron et les pressions pour rabaisser les coûts du Travail sont le résultats de la stricte observance par les États-Membres de la Règle d’Or.

Il est donc intéressant de voir que les gouvernements et la Commission de Bruxelles se consultent régulièrement et produisent des Traités, des Directives, des Règlements sur les questions sociales qui sont déclinés au niveau national sous forme de Lois dans les États-Membres: ils ont tous comme résultat le dumping humain et le dumping social qui sont à chaque fois consolidés ou même intensifiés. Quand il aurait par exemple fallu protéger les droits sociaux, salariaux et d’emplois dans les Affaires Viking, Rüffert, Laval, Waxholm, Partneri ou du plombier polonais et dans la Directives "Bolkenstein" sur les Services, ou bien dans la Directive sur les Travailleurs Détachés, l’Europe est absente et agit même contre les Citoyens Européens et les Travailleurs Européens pour assurer avant tout la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux. L'Europe a aussi mis sous séquestre les Droits Sociaux et Fondamentaux avec la ratification de tous les accords de libre échange de nouvelle génération comme le TTIP / CETA / TAFTA qu'elle présente comme "le progrès créateur d'emplois" mais qui confèrent à l'investisseur la primauté de son droit absolu pardessus les Citoyens, les Travailleurs, et par-dessus les États souverains, leurs Constitutions ou Lois Fondamentales et leurs Codes du Travail. L'Europe de Bruxelles est donc omniprésente dans les affaires sociales, salariales et d'emploi. Il est donc encore plus grave que les médias martèlent que "l'Europe n'est pas compétente dans les affaires sociales". Dans les faits, l'Europe ne se reconnait une compétence dans les questions sociales que si elle peut contribuer à faire dégrader la situation sociale des européens au profit du libre échange ou bien de la "concurrence libre et non faussée", ce qui n'est nulle part le cas car la concurrence est partout faussée et sauvage avec Lux Leaks, Paradise Papers, Solvency 2, MiFID 2, la Directive sur les Travailleurs Détachés, le dumping fiscal et social, etc... Une dégradation sociale ne peut pas être dénommée "mesure sociale", mais ce sont bien les Règlements et Directives Européens qui en sont l'origine directe ou indirecte. Rien n'empêche l'Europe à prendre des mesures sociales qui amélioreraient la sécurisation sociale des Travailleurs européens dans l'espace géographique de l'Europe Unie. Rien que d'utiliser cette terminologie officielle d'un "Socle social" qui devrait valoir partout dans l'Union Européenne démontre que l'objectif du projet européen est de plaquer un nivellement vers le bas, de ne rien construire dessus, et de se demander benoitement dans un talk-show d'où pourrait bien provenir le désamour des Européens pour l'Europe. J'ai inventé cette expression du dumping humain en 2007 quand j'écrivais sur Hayek et Jean Monnet.

Comme on refait croire qu’il y a une relance économique, pour mieux cacher que ce n’est toujours qu’une bulle échoïque financière et que l’on n’est toujours pas sorti de la crise des liquidités absentes de l’économie réelle, un Sommet Social Européen a été tenu en cachette tout de même. Nous sommes toujours informés suffisamment à l’avance quand sera tenu un prochain sommet. Pour ce Sommet Social Européen, nous en avons été informés après. Ceci permet de l’enterrer aussi vite en cachette et surtout de ne pas laisser s’installer en amont un débat sociétal et parlementaire à ce sujet. Et le simple mot « social » crée donc le malaise: le trou de la Sécurité Sociale, l’aide sociale pour les démunis, et, caca-boudin, la politique sociale d’un pays, le Welfare State c’est donc ringard, ou l’engagement social du parti socialiste qui s’est mis un sac en plastique sur la tête pour vociférer en paix à l’étouffée.

Les syndicats eux, ne sont pas satisfaits de ce sommet social européen. Les crises sociales en Europe du Sud pilonnée et pillée par la Troïka sont toujours plus qu’aigües. Après les dépôts de rustine sur le système bancaire et financier qui nous est vendu comme des mesures de réparation de la Zone-Euro, l’Union Européenne fait mine de s’intéresser à la question sociale en Europe en tenant ce Sommet Social Européen à Göteborg en Suède. Il n'y a toujours pas de "Crise de l'Euro", il y a l'accaparement des liquidités par les banques pour entretenir leur spéculation financière sur produits dérivés financiers sans rapport avec l'économie réelle.

En réalité ce n’était qu’un mini-sommet ou plutôt un meeting des chefs des gouvernements dont il n’était selon les Traités Européens pas à attendre de décisions contraignantes. La chancelière allemande a envoyé son mot du médecin, elle est en arrêt de travail, parce qu’elle n’a toujours pas réussi à former un gouvernement 2 mois après les élections. Et la politique sociale ne joue pas un grand rôle, puisqu’il était appelé à discuter sur le droit du travail et la formation professionnelle. Mais en toute dernière minute le président du Conseil Européen, Donald Tusk, et son hôte suédois le ministre-président Stefan Löfven, ont changé le programme pour le ramener à « Formation et culture ». Le curseur a été ramené à quelque chose de plus consensuel, puisque le social d’une politique fait puruler les lèvres de ceux qui y pensent. Ainsi, il pourra être offert aux Travailleurs et aux chômeurs de meilleures chances pour trouver du travail.

Le social se réfère avant tout au nouveau Socle des droits sociaux qui a été constitué en fanfare à Göteborg. L’Union Européenne promet à présent la garantie d’un minima qui sera garanti aux 500 millions de Travailleurs de Kilpisjärvi aux portes de Gibraltar. Des jobs « fair-play », une bonne formation, des salaires équitables. Mais tout ceci n’est que de la choucroute puisque ces principes sont non-contraignants et ne peuvent être défendus ou revendiqués devant les tribunaux. On peut tout autant promettre que l’on ne vendra plus du plastique de Corée dans chacun des milliers de petits chalets au Marché de Noël de Strasbourg.

Pour les syndicats, il est urgent de rétablir et de renforcer la confiance des Travailleurs dans le processus européen d’union et de paix. Et pour ceci il faut imposer des standards sociaux contraignants et stopper le dumping salarial et le travail détaché.

Les employeurs ont revendiqué pour ce sommet social européen plus de flexibilité et de mobilité. Selon eux, il ne faut plus y avoir des « horaires rigides » de temps de travail et les Travailleurs doivent être incités à bouger dans toute l’Europe pour avoir une formation ou un emploi. C’est pourquoi ce sommet social européen va en direction des employeurs avec l’idée de formation, de culture et de compétences linguistiques minimales à acquérir. Les syndicats européens parlent d’un social qui est gracieusement offert après l’équarrissage du Travailleur.

Comme pour la Directive sur les Travailleurs détachés, le Dumping humain est renforcé avec ce Sommet Social Européen. Ce n'est qu'un nouvel échec européen de plus de Macron même s'il se vante exactement du contraire.

I want my Europe back!

24. octobre 2017

Travailleurs détachés: le Dumping humain continue et le nouvel échec européen de Macron

I want my Europe back, que ce soit clair dès le début de mon nouvel article.

L'idée de Nation et les nationalismes n'ont que conduit à la guerre, à l'exclusion, au racisme, à l'anti-sémitisme et l'anti-musulmanisme, aux génocides.

La chance de l'Europe dans ce monde globalisé serait de devenir une 1ère République d'Europe fondée sur des valeurs humaines durables et un modèle de société.

Dans cet article je vais replacer le dumping social et salarial dans le contexte général du dumping humain en Europe. Pour éliminer ce dumping humain il faut modifier les Traités européens, le Traité de Lisbonne, le Pacte de Dublin, les Directives. J'ai inventé cette expression du dumping humain en 2007 quand j'écrivais sur Hayek et Jean Monnet.

Mon site est en ligne depuis le 6 juin 2006 et a observé avec 585 articles comment cette dite Europe Unie n'avait que comme seule idée de programme la circulation libre et faussée des biens, des capitaux et des personnes. C'est une Europe des biens mais pas une Europe des Liens.

Où que l'on regarde on constate l'ampleur de la nolonté de gestionnaire de ces maîtres-nageurs européens. Je ne peux même plus appeler ces personnes des Législateurs, des Commissaires, des Euro-Députés tellement leur action n'est qu'une simple organisation de la circulation sauvage et faussée de tout ce qui aurait dû définir et constituer un espace de vie commune en fonction de règles démocratiques, sociales, fiscales, écologiques, financières, culturelles et humaines. (Photos: "Brains" de l'artiste verrier suédois Bertil Vallien)

J'ai étudié avec acribie depuis 11 ans cette Europe qui vide ses habitants pour en faire des données spéculatives micro-économiques, macro-économiques et en ce qui concerne les Travailleurs des variables qui ne sont même plus "d'ajustement" mais de détérioration de toute humanité. Travailleur est le terme officiel des Communautés Européennes, je le rappelle toujours car je n'ai pas lu Marx et ne le lirai jamais, que ce soit bien clair. L'Europe avec sa circulation sauvage et faussée, son évacuation du Code du Travail à cause de la "Règle d'Or", a dégrafé l'humanité de ses Travailleurs.

Pour amener à la quintessence le dumping humain, l'Europe s'est arrogée le droit privilégié (unilatéral) de signer les accords de libre échange de nouvelle génération comme le CETA/TTIP/TAFTA, qui, après avoir fait du Travailleur l'outil à polir le droit universel et absolu de l'investisseur, a aussi transformé l’État même en un jardin privatif et exclusif de l'investisseur. Tout ce qui ne concourt pas à optimiser la marge opérationnelle de l'investisseur a donc dans le cadre légal de l'Europe et des accords de libre échange de nouvelle génération à être éliminé devant des juridictions privées domiciliées à Washington et de préférence préalablement et directement par les gouvernements et les parlements avant qu'ils n'agissent conformément à ce que la Constitution de leurs États leur a aménagé.

Marx, Lénine sont dépassés et la Lutte des Classes s'est faite sans nous et par-dessus nos têtes avec les aménagements du Traité de Lisbonne, du Pacte de Dublin, des Directives européennes, avec le Casse du Code du Travail, avec la fiscalisation pro-active en faveur des riches imposée par Macron, un Président élu avec 15% aux Présidentielles et appuyé avec un Parlement dont la majorité achetée à sa cause a été élue avec 18% des électeurs inscrits. Marx et Lénine sont désuets, mais les nouvelles Nomenklatura et Intelligentsia au service de la classe financière et de l'élite globale jouissent d'un pouvoir encore plus puissant que celui qui a été aux commandes à l'est entre 1917 et 1989. L'élégance de cette Europe et de son Macron est que l'aperture de l'actionnariat a pu atteindre ce haut degré d'exclusivité en ne tuant personne, en ne faisant pas de guerre tribale ou technique, en ne fomentant pas de guerre civile déprédatrice d'un groupe sur un autre. Elle a simplement décharné avec élégance les citoyens dans un abrutissement politique déclivé en jouant à sa manière mais en 3D ladite "Fin de l'histoire" de Fukuyama. Plus d’État du tout, plus de démocratie, si ce n'est pour en faire des porte-plats de l'actionnariat et de la finance. (Photo à droite: Arschloch-Wandelweg / Promenade des trous-du-cul, Klein-Strömkendorf am Salzhaff, créée par Thomas Petsch, Allemagne)

A tous les niveaux, cette Europe "Unie" dépouille avec conviction et élégance le citoyen européen de ses droits fondamentaux en brillant d'un autre côté avec des rappels à l'ordre - tout à fait légitimes - émis en direction des Présidents de plus en plus faschistes de la Pologne, de la Hongrie. Mais autocratie globale et faschisme, ce n'est pas la même chose. Les faschistes, nous savons ce qu'ils nous ont fait. Les autocrates globaux des "Paradise Papers", des "Panama Papers", des "Lux Leaks", des "Offshore Leaks", des "Swiss Leaks", nous ne comprenons pas encore ce qu'ils nous font. Mais on l'accepte, ils ont une vision du global. Et tout aussi grave: samedi 11 XI 2017, il y a eu à Varsovie en Pologne une manifestation faschiste et raciste de 60.000 personnes, et non seulement tout le gouvernement polonais a soutenu cette manifestation, mais ni Bruxelles ni le moindre autre gouvernement d'un État-Membre de l'Union Européenne n'a pas moufté. L'Allemagne a intégré 94 députés fédéraux dans le Bundestag, le Parlement fédéral de Berlin, qui sont du partie d'extrême droite radicale et raciste, et ni Bruxelles ni aucun autre État-Membre de l'Union Européenne n'a moufté. Par contre on vilipende les indépendantistes pro-européens de Catalogne et on approuve la mise au cachot par le gouvernement central espagnol de Madrid de ses ministres et de ses députés.

L’Europe a pourtant inscrit dans ses textes qu’elle se veut être une Europe des Citoyens, mais elle défend en réalité les intérêts des États nationaux et ceux du libre-échange qui doit par tous les moyens baisser les coûts du travail et maximiser les profits des investisseurs. L’Europe met elle-même en scène les affrontements des États nationaux en leur accordant par exemple tous les opting-out, toutes les exemptions, qu’ils souhaitent à condition que ceux-ci leur permettent de s’aménager une position concurrentielle nettement avantageuse par rapport aux autres États-Membres. C’est ainsi que le Royaume-Uni et l’Irlande ont pu depuis leur adhésion jouir de tous les opting-out qu’ils veulent. Cette situation a conduit ces deux pays à faire massivement du dumping fiscal et du dumping social. L'Europe a donc très officiellement accordé à ces États le droit de commettre une concurrence déloyale envers les autres États-Membres pour faire baisser massivement le coût du travail... et de la citoyenneté. L’Europe n’inquiète pas non plus le paradis fiscal du Luxembourg et son ancien 1er Ministre et ancien Ministre des Finances, Jean-Claude Juncker aujourd'hui Président de la Commission Européenne, qui a été 20 ans au pouvoir au Luxembourg en organisant cette criminalité fiscale du dumping fiscal massif au profit des grands groupes et contre l'Europe toute entière. Il suffit de suivre le Lux-Leaks pour voir comment cette Europe protège les puissants qui œuvrent pour l'actionnariat et les groupes transnationaux au détriment des peuples et des citoyens.

L'Europe fait aussi racheter depuis l'année-Lehman 2008 aux banques, aux assurances, aux investisseurs institutionnels et aux entreprises par l'intermédiaire de la BCE et sans la moindre des contre-parties, sans un système de régulation et de contrôle, toutes leurs créances pourries, toxiques et irrécouvrables issues de leurs spéculations criminelles sur les produits financiers titrisés. L'Europe a racheté pour un montant d'environ 17.000 milliards d'€ ces créances pourries au secteur privé, à la finance et à l'actionnariat, mais interdit le rachat des dettes publiques aux États-Membres qui doivent se refinancer très chèrement sur les marchés financiers spéculatifs. Le PIB européen est de 14.000 milliards d'€. La Helikopter Money, la planche à billets de la BCE - Banque Centrale Européenne a fait doubler la masse monétaire de la Zone Euro depuis 2008, mais il n'y a pas eu de reprise économique et ces banques sont toujours en faillite technique avec leurs cadavres dans les comptes, avec leurs délocalisations de cadavres dans leurs bad banks. L'Europe organise aussi avec sa "Règle d'Or" légalement un dépouillement massif des peuples et des citoyens au profit de l'actionnariat maintenant gratiné par les affinités électives du nouveau Président français Macron. L'Europe pousse les États-Membres à avoir une gestion saine, qui veut dire à ses yeux, que les États se dessaisissent de leurs devoirs régaliens, qu'ils privatisent tout ce qui ne l'est pas encore, qu'ils renoncent aux investissements structuraux, qu'ils fassent chuter les salaires, les prestations de la Sécurité Sociale, les indemnités prud’homales des licenciements abusifs et sauvages. Les peuples et les Citoyens Européens sont dépouillés en même temps par en haut, l'Europe et sa BCE, et par en bas dans le cadre de leur Travail et des infrastructures de leur société. Et avec tous ces milliers de milliards de liquidité injectés dans le système bancaire, rien n'a "ruisselé" dans le secteur industriel pour relancer l'économie. C'est aussi pourquoi la théorie de l'effet de percolation, ou de l'effet du ruissellement, ou du trickle-down effect est une imbécilité déprédatrice et que les cadeaux fiscaux du nouveau Président français à l'actionnariat avec sa Flat-Tax et le dégrèvement de l'ISF est un vol aux citoyens. L'Europe pousse à ce genre de politique fiscale au détriment des citoyens en se calquant sur le dogme de l’École de Chicago, lui-même issu des ordos-libéraux de l’École suisse de Friboug comme les libertariens Friedrich Augustus von Hayek, Ludwig von Mises, Bertrand de Jouvenel, Karl Popper, Milton Friedman, Walter Eucken. Trois études du Ministère des Finances ont démontré que les 120 milliards du Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi (CICE), cet avantage fiscal pour les entreprises, n'ont créé que 100.000 emplois... Les entrepreneurs ont eu le "bon sens" de garder cet argent dans leur caisse et de le reverser en dividendes aux actionnaires.

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La Catalogne pro-européenne veut se séparer de l'Espagne, devenir une République, et les plaies non guéries de l'histoire du franquisme depuis la Guerre d'Espagne, Guernica et la 2ème République d'Espagne ressurgissent. Une séparation de la Catalogne ne m'enchante pas en ce sens que comme la Ligue du Nord en Italie - mais elle, alliée des faschistes français - cette partie riche de l'Espagne, qui lui génère 20% de son PIB, ne veut plus non plus reconnaître et assumer sa solidarité avec le reste du pays. C'est comme si le Land allemand du Baden-Württemberg voulait ne plus reconnaître le Solidarpakt avec la partie orientale de l'Allemagne et déclarait son indépendance (en empochant au passage l'Alsace...). Usch, quelle horreur!

La volonté d'indépendance de l’Écosse m'a beaucoup plus amusé, parce que les rapports économiques avec l'Angleterre sont justes inversés. Et l’Écosse se veut, comme la Catalogne, totalement européenne et pourrait s'éloigner de la pratique des opting-out du Royaume-Uni et de l'Irlande, ce dont je doute tout de même.

Le gouvernement central espagnol de Madrid est appuyé sur une majorité élargie représentant 33% des électeurs inscrits. Le gouvernement catalan de Barcelone est appuyé sur une majorité élargie représentant 47% des électeurs inscrits (à comparer avec les 15/18% de Macron...). Avec l'application de l'Article 155 de la Constitution espagnole le pouvoir central espagnol de Madrid ne réalise rien d'autre par la force qu'une main-mise sur la police, l'information, les instances politiques régionales et dans tout ceci l'Europe des Citoyens est ici aussi une faillite totale. Ici aussi, l'Europe révèle une fois de plus sa contradiction sur laquelle elle est bâtie de facto, mais ici de manière totalement claire et sans élégance de rhétorique. On oublie aussi que c'est avec l'appui du chancelier allemand Willy Brandt, SPD, et avec l'engagement depuis Bruxelles des sociaux-démocrates européens que l'Espagne avait pu se libérer du franquisme il y a 42 ans en 1975. On oublie aussi qu'en Espagne toutes les statues des dignitaires du franquisme règnent toujours sur les places publiques et les immeubles mais qu'il n'en existe aucune des héros Républicains. On oublie aussi que tous les dignitaires du régime faschiste du général Franco poursuivent une vie tranquille en Espagne et avec les honneurs et que les héros et résistants Républicains sont toujours mis à l'écart et désavantagés. Le gouvernement central de Madrid a encore refusé tout récemment de réhabiliter le président Républicain de Catalogne qui a été fait fusiller par Franco en 1940. Le président actuel du gouvernement central de Madrid avait été le bras droit de Manuel Fraga, l’ancien ministre de la Propagande de Franco.

L'Europe rappelle à l'ordre tout à fait légitimement les Présidents de plus en plus faschistes de la Pologne et de la Hongrie, mais tolère depuis 42 ans le maintien du statuaire faschiste de Franco en Espagne. L'autocrate global s'accommode très bien de ce qui prive des droits dans le passé, le présent et le futur.

L’État national espagnol, qui n'a pas encore fait son devoir de mémoire de l'après-franquisme, prévaut sur les Citoyens Européens et les valeurs humanistes de l'Europe. L'Europe qui se voulait comme "le nouvel ordre juridique dont les sujets de droit sont tout autant les individus que les États-Membres", n'est qu'un fétu de papier. Là aussi l'Europe défend sans compromis et sans tergiverser l’État national d'Espagne contre "l'Union Européenne des Citoyens". L'Europe n'a eu pour la Catalogne que des menaces et des avertissements à prononcer. Bruxelles n'arrête pas de déclarer en boucle que la Catalogne sera automatiquement exclue de l'Union Européenne et de la Zone-Euro. Bruxelles est véhémente face à la Catalogne mais aphone face à l’Écosse et se verrait bien faciliter et accélérer l'adhésion écossaise à la barbe de Londres. Bruxelles déclare en boucle que la Catalogne devrait en cas de sécession faire comme tout autre État une demande d'adhésion, bien que les Traités Européens n'aient jamais prévu et ne règlent pas la séparation d'une région d'un État-Membre.

Comme pour la BCE qui rachète massivement les dettes pourries et qui dépasse ainsi ses compétences aménagées par le Traité de Lisbonne, Bruxelles modifie et plie le droit communautaire à sa convenance, au lieu de convoquer une Conférence pour écouter les peuples et pour donner l'avis raisonné de Bruxelles et pour statuer sur la question de la Catalogne, voire d'autres régions européennes.

Le statut juridique de l'Union Européenne des Citoyens n'est pas maintenant subitement à écarter avec quelques vociférations de Bruxelles de la Commission Européenne et du Parlement Européen sur la Catalogne. La Citoyenneté Européenne a été instaurée en 1992 avec le Traité de Maastricht à part égale avec la nationalité des citoyens. Le Traité de Lisbonne a renforcé en 2007 les Droits fondamentaux et les Libertés Fondamentales des Citoyens Européens dans la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne. Selon les Traités européens, les dépositaires de la loi de l’Union Européenne sont doubles: ce sont les Citoyens et les États-Membres qui ont exprimé leur volonté de constituer leur avenir en commun dans l’Union Européenne. Bruxelles ne peut donc pas pour toutes ces questions se défausser sur les États-Nations et ne pas jouer son rôle de conciliateur et d'unificateur. Mais autour de quoi?

Le projet européen de "libre échange" n'est plus, ou plus tôt n'a jamais été un ciment, mais a été un explosif. Ce projet fonctionnait matériellement tant qu'un accroissement de richesses était visible et sensible pour les États-Membres du nord-ouest de l'Europe, mais il ne fonctionne plus depuis l'année-Lehman 2008, depuis le pillage organisé par la BCE avec sa planche à billets et les rachats des dizaines de milliers de milliards de toxiques du secteur privé, depuis le Casse sur le Code du Travail, depuis la dématérialisation du Travailleur pour en faire un truc à patrons. La Cour Européenne de Justice a stipulé dès 1963 que la Marché Commun concerne immédiatement chaque individu appartenant à la Communauté et que le Traité instaurant la Communauté Économique Européenne - CEE est plus qu’un accord établissant des obligations mutuelles entre États. La Communauté est, selon la Cour Européenne de Justice, bien plus une nouvelle forme juridique du Droit International pour les peuples au profit desquels les États ont réduit leur droit de souveraineté. C'est pourquoi j'ai inventé la formule >>> I want my Europe back! Ce n'est pas la peine de chercher plus loin sur le net, je dispose de l'antériorité de l'inventeur depuis le 22 novembre 2011.

Bruxelles agissant ainsi avec ses vociférations, la séparation de la Catalogne entrainerait pour ses citoyens la perte automatique de la Citoyenneté Européenne. L'Europe n'est donc même pas capable d'appliquer le principe de la Charte de l'ONU que personne ne peut être apatride, que tout le monde appartient à une communauté juridique relevant du droit international.

Avec le problème de la Catalogne est de nouveau soulevé le problème du double-langage de l'Europe dès qu'il s'agit du respect des droits des Citoyens Européens et de leur souveraineté. Bruxelles s'assied donc sur l'esprit de la loi qui lui a été conféré par les Traités Européens. Sur votre passeport vous avez en premier "Union Européenne" et vient ensuite l'intitulé de l’État-Nation auquel vous appartenez. Votre passeport est donc un sale sparadrap collé sur un mensonge. Pour devenir membre de l'Union-Européenne un État doit obtenir l'accord à l'unanimité des États-Membres, ce que l'Espagne n'accorderait jamais. Bruxelles et Jean-Claude Juncker, l'intouchable du Lux-Leaks anti-européen, déclarent en boucle que le référendum de la Catalogne concerne les affaires intérieures de l'Espagne et que c'est à l'Espagne seule de la gérer. Juncker plie donc le droit comme à son habitude et crache sur chaque passeport des catalans, donc de nous tous, les Citoyens Européens. Le vice-président de la Commission Européenne Timmermans a déclaré devant le Parlement Européen que "c’est une obligation de chaque gouvernement de faire régner la prééminence du droit même par la violence" et il a approuvé l’intervention violente de la police espagnole le jour du référendum en Catalogne.

Le Parlement Européen s’est tout autant exprimé en des termes musclés. Pourtant la Commission de Bruxelles n'avait jamais cessé de déclarer tout autant en boucle que le Droit Européen prévalait sur les Droits Nationaux, y compris en ce qui concerne les Constitutions des États-Membres. L'Europe qui se voulait aussi être le garant du droit des minorités en Europe fait faillite. Le Principe de Subsidiarité fait faillite. La Catalogne qui appartient à la Commission des Régions en Europe n'est plus rien, et personne de cette Commission ne réclame une Conférence et porte plainte devant la CEJ - Cour Européenne de Justice.

L’Europe crache sur son obligation conformément au Droit International et à la Charte de l‘ONU de respecter le droit des peuples à leur autodétermination. Notre arrogante Europe ne veut pas garantir aux Citoyens Européens leur espace de liberté, de droit et de sécurité. Il nous reste juste le droit de pousser notre caddie dans une supérette.

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Si je vous entretiens dans mon article, annoncé dans le titre comme étant sur le dumping social des Travailleurs, si longuement de ce sujet des droits des Citoyens Européens par le biais des événements en Catalogne et en Espagne, c'est justement pour vous montrer que les Travailleurs européens détachés mais aussi attachés vivent le même bashing que les Citoyens Européens, mais qu'inversement proportionnellement ils ne sont pas intégrés dans le grand-angle médiatique. Un Catalan assis sur son taureau est bien plus pittoresque qu'un camionneur étranger dans son 38 tonnes, qu'un maçon étranger devant son mur, qu'un plombier polonais Bolkenstein devant son robinet, et même qu'un travailleur français détaché dans une autre région, ou que le "Volet Social Européen". Ah oui, le Volet Social Européen appelé la Charte des Droits Fondamentaux et Sociaux. Et ces masses de drapeaux jaunes et rouges sont si jolis!

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Oui, le volet de la Croissance du PSC - Pacte de Stabilité et de Croissance n'est toujours pas non plus respecté dans le Pacte de Dublin et les critères fondateurs de l'euro. Il n'y a toujours pas de politique macro-économique en dehors de celle du respect du NAIRU, de la stabilité des marchés financiers et de la "Règle d'Or". Sans politique budgétaire, fiscale et sociale européenne l'Euro comme l'Europe est tout autant une chimère que la Citoyenneté Européenne. Mais éperdue par cette idée du marché "libre et non faussé" l'Europe n’est rien d’autre que l’AELE / EFTA des anglais, l'Association Européenne de Libre Échange qui n'est que catallactique d'une façon claire et publique. Depuis l'automne 2008, les États souverains ont abandonné leurs capacités financières et budgétaires pour sauver et pour renflouer les banques, les spéculateurs et les actionnaires faillitaires et pour opérer le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée à la dette publique. Qui en parle? Personne et même pas LFI, La France Insoumise. Aujourd'hui les États souverains, pour payer cette dette adoptive, abandonnent aux spéculateurs leurs derniers moyens, les restes quasi oubliés et ringardisés de l'État Providence, le reste de bien-être social, le reste des acquis sociaux, le reste des services publics non encore privatisés, le reste des moyens pour offrir une éducation, une santé et des infrastructures modernes et rénovées à leurs citoyens et habitants.

Par le biais de la Catalogne, nous voyons que l'objectif premier de l'Europe est de contourner le Citoyen Européen pour appliquer son dogme de la libre circulation mais avec son ambition de concentrer toutes les synergies uniquement autour de l'investisseur mais pas du Travailleur, de l'Entrepreneur et du Citoyen Européen. Le TTIP/CETA, cet accord de libre échange de nouvelle génération, vient festonner dans le béton cette Europe catallactique au détriment des Citoyens Européens et même des États. L'Europe de Bruxelles se permet à chaque fois d'outrepasser ses compétences aménagées par les Traités européens pour casser tout ce qui bouge en-dehors de l'investisseur. C'est pourquoi l'Europe s'est octroyée une ingérence sur la politique salariale et de l'emploi en Europe. Cette ingérence adoubée par les présidents français Sarkozy, Hollande et Macron commet des dégâts irréparables sur le Code du Travail. L'Europe dispose à présent d'un Droit de Veto dans les affaires concernant la politique d'emploi et salariale des États-Membres. Si les électeurs européens étaient allés voter pour leurs Euro-Députés, ceci ne serait pas non plus passé. Mais ils boudent encore plus les élections européennes que les dernières Élections Présidentielles et Législatives en France de 2017 qui ont connu 57% d'abstentions.

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Je vous livre à présent ci-dessous in-extenso un article que j'ai écrit le 6 mars 2012 sur mon site RzM67 avec le titre >>> "TSCG - Pacte Fiscal européen: la Règle d'Or pour tuer le Travailleur, casser le Code du Travail et organiser le dumping social". Je ne suis pas un visionnaire, ni un gauchiste, je regarde, j'écoute, je comprends comme Minetti de Thomas Bernhard. Ma propre citation de mon article commence ici avec des flèches >>> rouges et se termine avec <<< en rouge. J'ai mis quelques remarques entre parenthèse vertes [...] pour actualiser ou éclairer ce qui a été très légèrement effacé des consciences avec le temps ou à l'aide des tourne-broches et des médias.

 

>>> François Hollande bavarde pour la chasse-au-furet-2012 [les élections présidentielles et législatives] et laisse passer maintenant et à jamais les Traités Européens comme il l'a fait pour le Traité de Lisbonne lors du Congrès de Versailles du 4 février 2008. Il y a quelque jours il a dit au sujet du traité-plugin du Pacte Fiscal Budgétaire Européen de la Règle d'Or "qu'il laisse passer et qu'il renégociera quand il sera président". [Un macaron fait toujours beau sur une veste]. C'est vrai, il sera président, car, comme je l'ai écrit dès 2007 sur mon site, il lui suffira d'être juste assez moins médiocre que le président français [Sarkozy] actuellement en poste. François Hollande a laissé passer le 2 mars 2012 le carnage règlementaire du Droit du Travail en Europe avec le Pacte Fiscal.

Les Travailleurs ont aussi laissé passer le 29 février 2012 la journée européenne de manifestation contre le Pacte Fiscal Budgétaire parce qu'ils adhèrent à la chimère de la Dette Publique qui leur est enseignée, administrée, inoculée avec soin [par les autocrates globaux]. Il n'y a pas de Crise de l'Euro, comme il n'y a pas de Crise de la Dette Publique. Il y a la Crise des banques. La Dette Publique rejoignait en 2008 dans toute l'Europe les Critères de Maastricht de santé financière. Mais depuis l'année-Lehman 2008, la courbe de la dette publique a monté verticalement à cause des centaines de milliards [17.000 milliards en 2017; sujet non encore traité par LFI - La France Insoumise]  dépensés pour les mesures de sauvetage des banques comme la Société Générale, des assurances ou des entreprises comme Peugeot-Citroën ou Renault qui ont des licences bancaires. Depuis 2008 il y a eu un transfert massif de la dette privée vers la dette publique qui a été accéléré avec deux Quantitative Easing européens du 21 décembre 2011 (Carry Trade européen) et du 29 février 2012 (Sarko-Trade ou grosse Bertha / "die Dicke Bertha"). Il y a une monétisation de la dette publique issue des actifs bancaires pourris légués. Si vous cherchez sur Google pacte fiscal européen mon site est en A6 sur 1.060.000 résultats 24 heures après publication [et toujours en Page 1 et ligne 7 le 28 octobre 2017].

Les Travailleurs n'ont pas manifesté le 29 février 2012, par contre ils montrent du doigt "la Grèce qui..." en ne comprenant pas qu'après avoir livré l’État aux entreprises privées, le processus performatif de la libre-circulation a opéré règlementairement la main-mise sur le Code du Travail, sur le droit syndical, sur les négociations salariales et sur l'assouplissement des conditions de licenciement. Officiellement les relations sociales dans l'entreprise ne relevaient pas de la Compétence européenne, à présent le Pacte Fiscal de la Règle d'Or offre le droit de veto à des administratifs européens non élus et pas vraiment identifiés. Toutes les mesures européennes destinées au sauvetage des banques sont du bricolage au coup par coup mais demeurent des violations en flux tendu des Traités Européens depuis 2008. Les Travailleurs européens étaient appelés le 29 février 2012 à manifester pour l’emploi et la justice sociale. Ils ne sont pas allés dans la rue comme ils ne sont pas allés voter aux élections européennes [comme ils manifestent si peu contre les ordonnances de la Loi Macron-2 sur le Code du Travail à l'automne 2017]. A l’avenir la Commission de Bruxelles est habilitée à intervenir directement dans les négociations salariales.

Le PSC - Pacte de Stabilité et de Croissance adopté en juin 1997 qui est fondateur de la Zone Euro, s’est ajouté sous sa semelle un plugin en octobre 2011 et l'adjectif "renforcé". On appelle officiellement TSCG - Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance ce Pacte de Stabilité et de Croissance renforcé. Le TSCG est entré en vigueur le 1 mars 2012. On l’appelle aussi "six-pack" parce qu’il est composé d’un ensemble de 5 Règlements et d’une Directive. Les Règlements Communautaires s'appliquent immédiatement, totalement et directement et la Directive donne des objectifs à atteindre par les pays membres, avec un délai. Le Six Pack instaure un système de gouvernance économique mais dont le seul objectif est de réduire le déficit budgétaire sans réformer et règlementer ce qui a projeté dans la crise les économies nationales en Europe. D’un côté l’Europe surgonfle son déficit public en rachetant aux banques leurs centaines de milliards d’actifs pourris, toxiques, illiquides et irrécouvrables, et de l’autre côté l’Europe fait semblant de se doter d’une Euro-Gouvernance dont le seul but est de "resserrer la discipline budgétaire" des pays.

Par une manœuvre dolosive d'une extrême gravité les gouvernants européens ont utilisé la procédure simplifiée de réforme des traités conformément à l'Article 48, paragraphe 6, du Traité de Lisbonne qui est réservé aux modifications "qui n'accroissent pas les compétences de l'Union" et qui sont réservées aux décisions mineures. L'article 48-6 du Traité de Lisbonne prévoit une procédure accélérée de révision, permettant de contourner le Parlement européen et d'éviter ainsi un long processus [comme avec les Ordonnances de Macron pour faire passer sa deuxième Loi sur le Code du Travail]. Ceci n'est pas un viol, ceci est un mécanisme de putsch permanent de Bruxelles que les 27 ont mis en place le 28-29 octobre 2010. Ce traité-plugin de l'ancien Pacte de Stabilité et de Croissance met les pays européens sous tutelle d'institutions européennes élues ou non, connues ou plus ou moins identifiées, en feignant d'entériner une "mesure de détail ne nécessitant pas l'accord des citoyens".

Ce Pacte, ou Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance au sein de l'Union économique et monétaire, oblige les États signataires à introduire dans leur droit national le principe d'équilibre budgétaire (Règle d'or) et les soumet encore davantage aux recommandations de la Commission européenne. Le Six Pack prévoit d’éliminer les déséquilibres économiques entre les pays signataires avec un "ajustement de l’évolution salariale". L'ajustement de niveau salarial n'est pensé dans le Pacte Fiscal Budgétaire Européen que comme un nivellement vers le bas, mais jamais comme le veut le principe de ladite concurrence-libre-et-non-faussée qui crée des richesses, apporte le bien-être et tend au plein emploi. Tout pays déficitaire devra réaliser des économies et rabaisser le niveau salarial. En Grèce les salaires de la fonction publique ont été diminués de 20%, le salaire minimum a été diminué et les salaires dans les entreprises ont été diminués de 20 à 30%. Le Six-Pack accouplé à la Directive sur la Libre Circulation des Travailleurs organise le dumping social. Souvenez-vous de l’entreprise française Air Méditerranée qui vient de se délocaliser en Grèce pour rabaisser tous les salaires en imposant aux salariés français de signer un contrat de travail grec. Pourtant des affaires similaires à celle du "plombier polonais Bolkenstein" et des affaires Viking, Laval, Rüffert, Vaxholm, Partneri ont été traitées par la CEJ en niant le droit syndical des Travailleurs. Toutes ces ingérences de l'Union Européenne ne sont pas des "mesures de détails qui ne nécessitent pas l'accord des citoyens".

Après l'ingérence de la CEJ - Cour Européenne de Justice dans les relations sociales dans l'entreprise, la Commission se dote elle-même de ce pouvoir. Il n'y a plus besoin d'une longue procédure judiciaire avec la CEJ, c'est immédiat pour la Commission. L'Europe se dote d'un Six Pack pour se grandir dans sa vision d'Europe Providence Bancaire et profite de ladite Crise pour écarter encore plus l'idée de l'Europe de la Charte des Droits Fondamentaux et Sociaux. Le Travailleur n'est pas allé manifester le 29 février, parce qu'il est allé courir au Aldi car il a conscience des prix. Le PS n'était pas non plus allé manifester dans la rue parce qu'il fait un Week-End prolongé à la campagne. En cas de manquement au Pacte fiscal signé par les 25 pays européens sans la Grande-Bretagne ni la République Tchèque, c'est la CEJ - Cour Européenne de Justice qui interviendra et tranchera. Ce qui n'a pas été réglé politiquement avec la violation des critères de Maastricht, ce sera par le droit arrangé communautaire que ce sera réglé. Le plugin du TSCG garantira le non viol des critères de Maastricht avec le viol du Droit du Travail et syndical. Violer les droits et traités est le mode opératoire habituel de la Commission de Bruxelles guidée par les lobbies, et en attendant l'OCDE, qui dévie l'attention du mainstreet en dénonçant le putsch Putin, n'ira pas plus loin car la Russie fait partie du BRICS et l'Europe attend que le BRICS co-finance le parapluie européen, FESF - Fonds de Solidarité Financière.

Comme avec le PSC de 1997, le bidouillage complémentaire du TSCG - Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance ne permettra pas d'imposer des sanctions pécuniaires automatiques à l'un de ces 25 pays signataires en cas de déficit dû à un effondrement cyclique, si bien que la tondeuse silencieuse sur coussin d'air va étêter les revenus de transferts comme les prestations allocataires et sociales et donc imposer à privatiser ce qui ne l'est pas encore en entier comme les assurances maladie, vieillesse, chômage. Le pionnier de la privatisation est la Grande-Bretagne qui va même bientôt privatiser les services de police de quartier et d'enquête criminelle. Le schéma de Augustus von Hayek de la phobie de l’État avec le "Road to Serfdom - La Route de la Servitude" a définitivement réussi à se faire sa place cardinale dans la sphère la plus proche de l'individu en contournant la consultation du citoyen grâce à l'Article 48-6 du Traité de Lisbonne. Voilà donc tout le contenu de ce qui se veut être un Traité sur la Convergence et la Gouvernance budgétaire et qui n'est qu'une cape de contention et de bâillonnement des Travailleurs et des peuples européens. L’inexistence de l'euro-gouvernance qui aurait dû centraliser les impôts de la Région Europe et compenser des déséquilibres structuraux avec des incitations macro-économiques pour permettre une croissance similaire sur l'ensemble européen va donc être couronnée par la réintroduction d'une espèce qui n'a jamais été en voie de disparition depuis l'année-Lehman 2008. Cette espèce qui va conduire la tondeuse sur coussin d'air est le marché financier qui exige une "compétitivité" permettant des rendements de 20% [des investissements spéculatifs]. C'est ceci la Croissance appauvrissante. La Crise n'est pas morte, vive la crise, et la "Règle d'Or" va être intégrée dans la Constitution de chaque État signataire. L'Article 48-6 du Traité de Lisbonne est réservé aux modifications "qui n'accroissent pas les compétences de l'Union" et qui sont réservées aux décisions mineures... La Constitution est encore plus "mineure" qu'il y a cinq ans avec le déni du NON au Référendum sur le Traité Constitutionnel Européen (Putsch UMP/UDF de la Résolution Leinen du 14 juin 2006). Avec ses plans d’austérité uniquement imposés aux peuples et avec ses plans de facilitation quantitative (Carry-Trade + Sarko-Trade), son FESF – Fonds Européen de Solidarité Financière, son MES – Mécanisme Européen de Stabilité tous en faveur des banques pour éponger leurs dettes qui sont mathématiquement irrécouvrables, la Commission de Bruxelles enfonce les pays européens en déficit. L’Europe ne fait que de copier la politique du FMI et de la Banque Mondiale qui enfoncent de la même manière avec leurs clauses libérales les Pays ACP – Afrique Caraïbes Pacifique et les PED – Pays en Développement. Un grec ou un irlandais sur 4 vivent en dessous du seuil de pauvreté. Alors que les salaires ont baissé, les prix n’ont pas baissé dans ces pays et sont même plus élevés qu’en France ou en Allemagne. 

Tous ces milliers de milliards d’euros donnés aux banques pour qu’elles fassent disparaître leurs positions toxiques sans qu’une crise de système et de régime ne se fasse jour, ne seront plus jamais rendus aux peuples, qui eux devront rembourser [pendant 50 ans ou plus] les milliers d’euros de Bons du Trésor émis par les États pour sauver les banques qui les rachètent en échange de leurs positions toxiques. Les émissions de Bons du Trésor ne servent principalement plus que pour faire disparaître les dettes de banques.

Nonniste pro-européen je veux l’Europe des peuples unis. Depuis 2008 la démocratie européenne quasi inexistante est gravement violée avec des plugins de traités et d’accords européens. Il faut créer une Union Européenne solidaire et une réelle politique européenne sociale, économique et fiscale qui a un projet à caractère social, économique et écologique. En 2008/09 la chance du Green New Deal a aussi été laissée passer. Au lieu de garder les banques en faillite sous perfusion et d’étrangler la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l'Irlande et même de leur proposer de leur envoyer des experts et commissaires fiscaux, il faudrait lancer un énorme plan d’investissement européen. Une vue politique d’avenir serait soutenue par les européens. Pourquoi la BCE a-t-elle aussi injecté gratuitement mercredi dernier des milliards d’euros dans les banques de la Grande-Bretagne qui n'est pas adhérente de la zone euro, alors que le seul objectif de la City est de vivre sur la spéculation financière [au détriment de tous les autres États-Membres de l'UE]? Il faut éliminer les paradis fiscaux off-shore et in-shore du shadow banking, il faut relocaliser dans la transparence les activités bancaires, il faut leur interdire toute opération extrabilancielle, il faut contrôler, règlementer et taxer toutes transactions financières à caractère spéculatif. Il faut augmenter les fonds propres règlementaires des banques pour que ce ne soit plus le contribuable et les deux prochaines générations qui doivent payer leurs sauvetages. Sur le marché du travail tout a été organisé pour la rentabilité financière des spéculateurs, des hedge fonds et des banques. Le paysage ergo-social a totalement été façonné et dévoyé au profit des spéculateurs. Il faut abolir la dérégulation et la précarisation du marché et du monde du travail. A quoi ça sert une candidature Hollande? Il existe une offre de gauche démocratique et parlementaire. <<<

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Vous avez vu? Mon article du 6 mars 2012, d'il y a presque 6 ans, n'a pas pris une ride et en Europe il n'y a pas eu de progrès, et en France il y a une grave régression avec un pouvoir démocratiquement illégitime avec 17% d'électeurs qui l'ont mis en place et 57% d'abstentionnistes. Depuis la création de mon site le 6 juin 2006 j'ai mis sous la bannière "Pour une VIème République" et " Pour une 1ère République d'Europe". On ne peut donc pas simplement s'insurger sur cette Europe qui organise le dumping humain des Citoyens et des Travailleurs, il faut aussi aller voter aux Élections Européennes et aux Élections nationales et régionales, une offre parlementaire et démocratique construite et raisonnée a toujours existé.

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Venons-en maintenant à l'envolée lyrique du Président Macron de cette semaine au sujet de "sa première victoire européenne". Il n'y en a pas, un système de clauses d'exemption a été aménagé pour pérenniser les Travailleurs Détachés, l'exploitation des Travailleurs comme dans la période du Germinal d'Emile Zola.

Il y a en Europe, à l'ouest, des millions de Travailleurs Détachés qui ont un Contrat de Travail bâclé, qui sont payés 3 à 5 € de l'heure, qui ne cotisent pas dans le pays de leur activité, qui ne connaissent que la précarité extrême, qui ne sont pas protégés par un Code du Travail, même par celui au rabais imposé par ordonnance par le nouveau Président français Macron. Beaucoup de ces Travailleurs détachés sont aussi employés au noir ou ont un statut d'auto-entrepreneur ce qui les extraits d'office de tout contrôle et du périmètre de la Directive sur les Travailleurs détachés, appelée un temps "Directive Bolkenstein".

Ces travailleurs sont envoyés de leur pays d'origine par des sociétés boîte-aux-lettres n'ayant pour la plupart aucune activité sur leur territoire national. Avec la modification de la Directive sur les Travailleurs Détachés, sensée être "la première victoire européenne de Macron", ces société-écrans ne seront même plus obligées de présenter à la douane les documents de chantier, elles les garderont à leur siège dans le pays d'origine. La douane pourra réclamer des traductions de documents "seulement à condition qu'ils ne soient pas excessivement longs", je n'invente pas c'est le libellé exact. Les contrôles surprises "ne pourront avoir lieu qu'en dernière instance", je n'invente pas c'est le libellé exact. A cette "réforme" s'ajoute un palette d'exemptions encore plus large que précédemment qui permet de continuer à utiliser de manière sauvage et durable les Travailleurs détachés. Comme la "réforme" n'a pas introduit un Numéro Européen de Sécurité Sociale pour les Travailleurs détachés, ils seront toujours refilés à une autre société-écran qui les fera essorer dans les États-Membres riches et de l'ouest de l'Europe. Selon la Commission de Bruxelles, les Travailleurs détachés ne restent que pour 4 mois sur un chantier. Et reviennent ailleurs, donc ils ne seront jamais concernés par la Directive. La seule avancée de cette "réforme", qui est facilement contournable, est qu'après 12 mois - prolongeables de 6 mois tout de même - les cotisations sociales des Travailleurs détachés doivent être versées dans le pays d'accueil, et les Travailleurs détachés pourront toucher le même salaire, des primes, un 13ème mois selon le cas comme les autres Travailleurs. Mais comme ils vont d'un chantier à un autre tous les 4 mois, d'une entreprise à une autre, ou comme ils sont envoyés par une société-écran après une autre société-écran, ils ne seront pas concernés par la "réforme". De plus, le secteur du Transport routier a été écarté de la "réforme", on peut donc craindre que d'autres secteurs pourraient aussi l'être et qu'il y aura en plus un dumping social de branche. Et de toute façon... ladite "réforme" offre généreusement aux États-Membres de l'Union Européenne un délai de 4 ans pour décliner dans le droit national les nouveautés de la Directive. Donc, un Travailleur détaché n'est pas une saucisse cheap qu'on achète au Aldi, il est lui-aussi un Citoyen Européen, ne faites surtout pas de bashing contre les Travailleurs détachés. Il faut réclamer pour eux la justice et le même salaire pour le même emploi. Et allez voter pour ceux qui veulent réformer les Directives et Traités européens.

Au nom de l'Europe, cette circulation sauvage et faussée des Travailleurs entraine le dumping humain, le dumping social et le dumping salarial qui accable toute l'Europe avec une énorme pression vers le bas du niveau général des salaires, des conditions d'emploi et du respect et de la considération de la personne humaine. I want my Europe back! Voilà ce qu'est l'Europe que les électeurs européens ont laissée faire par leurs abstentionnismes aux élections européennes, aux élections présidentielles, aux élections législatives.

Et si par bonheur les gouvernements et les législateurs en Europe voulaient tenter de ramener les droits sociaux et fondamentaux dans le monde du Travail, ils ne le pourraient pas à cause des accords de libre échange de nouvelle génération comme le TTIP/TAFTA/CETA qui octroient à l'investisseur le droit absolu et exclusif. Une relocalisation dans le cadre de la Charte européenne des droits sociaux et fondamentaux n'est plus possible. L'investisseur considérera que c'est une manœuvre destinée à museler ses espérances de profit et il trainera les États devant des tribunaux privés, obtiendra des dommages et intérêts compensatoires en fonction de son espérance de profit et de ses gains perdus selon lui. Il obtiendra le maintien de la situation antérieure à sa décision propre d'investissement. Il y avait avant la ratification du CETA/TTIP/TAFTA des initiatives citoyennes et des manifestations, il fallait s'y rendre massivement et écouter les politiciens qui la dénoncent. Dans le CETA CHECK vous pouvez voir qui a voté pour. Macron lui-même s'était toujours prononcé pour le CETA/TTIP/TAFTA lors de ses campagnes Présidentielles et Législatives.

En conclusion je n'avais rien à écrire de nouveau sur ce sujet. Par contre, il n'est pas impossible que mon site de lonesome blogger mette sa clef sous le paillasson pour deux raisons: la première est qu'un relais informatif indépendant a vu jour, c'est Le Média. La deuxième est que je pense d'ici quelques temps faire ma retraite en Suède, à Umeå. Dans mon pays, la France, je sens que je ne suis humainement rien. Le Média va réapprendre aux Citoyens Européens et aux Travailleurs Européens que le temps est venu pour que chaque individu, comme l'a stipulé l'Europe dans ces textes fondateurs et ses Traités, soit Dépositaire de la Loi pour organiser en commun son avenir. Celui qui est Dépositaire de la Loi est en droit de la faire modifier.

Dans mon article d'aujourd'hui je n'ai pas parlé du Glyphosate, du Fipronil, des néocortinoïdes qui entrainent le dumping des espèces variétales, des races animales et de la santé humaine et que les lobbies agroalimentaires imposent en Europe en noyautant et en achetant la Commission Européenne et le Parlement Européen.

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Vous voulez encore une dose de colère, la voici: Au même moment où Macron chante "ses premières victoires européennes" contre le dumping social, alors que la déprédation sur le Travailleur est consolidée par cette"réforme" de la Directive sur les Travailleurs détachés, la Commission de Bruxelles a enterré le 24 octobre 2017 par un court communiqué la réforme du secteur bancaire en retirant sa propre proposition de Directive sur la Réforme de la Structure des Banques qui aurait dû résoudre le problème du too-big-to-fail. Cette proposition de Directive avait était soumise en 2011, 3 ans après l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes, par un groupe d'experts auquel le Commissaire Michel Barnier avait interdit de consulter les lobbyistes de la branche. La Commission demandait un retour à ce qui prévalait à l'image du Glass-Steagall Act, c'est à dire que les activités des banques ou des banques systémiques soient de nouveau séparées après un démantèlement ordonné. Il fallait séparer les dépôts, les prêts aux consommateurs et aux entreprises, les assurances et le trading financier en nom propre.

Ainsi une faillite des activités de spéculation en leur nom propre comme celle de l'année-Lehman 2008 ne mettrait plus en péril les autres activités des banques. Pour éviter un krach économique majeur, une telle faillite entraine obligatoirement pour une banque universelle qu'elle soit sauvée par les épargnants (bail-in) et avec une opération de bail-out par les contribuables, les États souverains, les Banques Centrales et la BCE. Que la BCE ait claqué depuis 2008 plus de 17.000 milliards d'€ pour tenter de sauver les banques a donc déjà été oublié, même en fait avant que personne ne fasse un audit et un bilan public. Que nos États-Membres de l'UE aient accepté le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée vers la dette publique, personne n'en parle, c'est un non-évènement. Que les États-Membres de l'Union Européenne ont, en compensation pour "se rembourser", appliqué et appliquent massivement des plans d'austérité, des plans de désengagement de l'État de tous ses devoirs régaliens et des services publics, une Règle d'Or pour voler aux Travailleurs leur dû dans leur part des richesses produites passe sous silence, ça ne fait rien.

Qui porte donc cette tunique de l'infamie? Qui?
Tous. Les gouvernements, la Commission de Bruxelles et tous les abstentionnistes aux élections qui mettent en place minutieusement cette Europe Providence Bancaire. Pour la Commission Européenne "il n'est plus nécessaire de séparer les activités bancaires parce que les autres mesures ont régulé les marchés". Pourtant depuis 2008 les États-Membres mais aussi la BCE à hauteur de 17.000 milliards d'€ à ce jour rachètent toujours aux banques leurs produits toxiques, illiquides et irrécouvrables, et encore en ce moment à hauteur de 60 milliards d'€ par mois avec une fin possible provisoirement annoncée pour 2019. La Commission se met aussi en cachette en accord avec les accords de libre échange de nouvelle génération CETA / TAFTA / TTIP qui imposent le droit et la liberté absolus de l'investisseur. Démanteler les banques universelles sera selon les investisseurs une attaque contre leur plan d'optimisation de leurs bénéfices laissés espérés par leurs investissements et leurs spéculations sur des produits financiers dérivés et titrisés. La Commission Européenne, qui préfère écouter les lobbies au détriment des peuples, refait de l'Europe un sanctuaire pour la circulation sauvage et faussée des capitaux et pour l'extinction des Travailleurs et des Citoyens Européens. La Commission Européenne, qui s'aligne aussi sur Trump, prépare la prochaine Crise financière, mais comme l'Europe et la BCE ont maintenant brûlé toutes leurs cartouches avec la Helikopter Money pour le rachat des toxiques, nous plongerons dans les racines du mal. I want my Europe back!

Willy Brandt: « Vergesst nicht : Wer Unrecht lange geschehen lässt, bahnt dem nächsten den Weg. / Ne l'oubliez jamais : celui qui laisse commettre une injustice ouvre la voie à la suivante. »

23. septembre 2017

Le dumping humain - Réforme du code du travail : « Un mouvement d’ampleur en Europe depuis la crise de 2008 »

Le journal quotidien Le Monde, qui n'est plus qu'une liste de tweets entourés de phrases, est devenu un très mauvais journal depuis que le HuffPost - Huffington Post est rentré dans son capital, et Huffington Post c'est AOL - America OnLine, c'est Verizon. Souvenez-vous que Le Monde publiait pendant 1 an et 1/2 au moins 3 à 4 articles par jour sur les élections présidentielles américaines avant même qu'elles n'aient eu lieu et continue à nous bassiner chaque jour avec 1 à 2 articles sur ce sujet. Le Monde impose le "Think America" au moment même où les USA sombrent dans un pitoyable second rôle et avant qu'ils ne fassent d'ici très peu de temps naufrage avec l'achat par la Chine et d'autres pays du pétrole et du gaz libellés en Renmimbi/Yuan chinois qui sera entièrement convertible en or avant la fin de l'année 2017. Cet évènement économique mondial va très bientôt faire comprendre que le $ est une monnaie de singe et ne sera plus jamais la monnaie unique de référence internationale. La Chine est le premier importateur de pétrole de la planète. Le Qatar, l'Iran, l'Arabie Saoudite, l’Égypte, les Émirats Arabes Unis, la Russie, le Venezuela, la Turquie, le Niger, Angola, etc... négocient aussi déjà le gaz et le pétrole en Yuan.

Le baroud d'honneur suicidaire des USA est une chose. Mais qu'un journal européen de première diffusion veuille imposer la pérennisation aveugle et unilatérale des intérêts américains relève de la propagande qui n'a d'égal à trouver que dans la presse européenne de la période de la guerre froide. Bien que les 52 États fédéraux américains soient en faillite comme la Grèce, bien que les banques américaines (comme les européennes et surtout la Deutsche Bank, BNP-Paribas, la Société Générale, la Nordea suédoise) soient en faillite technique, Le Monde continue à alimenter la propagande pro-américaine pour tenter encore un peu d'amplifier la fascination, qu'il estime encore supposée et largement partagée, pour l’École de Chicago et sa ligne ultra- et néo-libérale qu'elle vend encore comme modèle et comme LA norme. Ce modèle est fondé sur la "main vibrante invisible" d'Adam Smith qui est sensée faire fonctionner harmonieusement et réguler automatiquement les marchés. Ce modèle normatif est encore fondé depuis 1947 sur l’École de Fribourg de la Société du Mont-Pélerin, de l'ordolibéralisme, avec des libertariens comme Friedrich Augustus von Hayek, Ludwig von Mises, Bertrand de Jouvenel, Karl Popper, Milton Friedman, Walter Eucken. Depuis 1947 l'objectif des ordo-libéraux appuyés sur l’École de Chicago, sur le Consensus de Washington, sur le Marché Commun européen, est de libérer les share-holders (détenteurs de capital) et les stake-holders (décideurs d'entreprises) de toute intervention, de tout contrôle et de toute réglementation étatiques pour faire multiplier leurs richesses. L'idée de la croissance appauvrissante leur est inexistante, c'est un no-word pour eux. La déferlante des accords de libre échange "de nouvelle génération" comme le TTIP, le CETA, le JEFTA, etc... est l'aboutissement de ce travail sur les consciences commencé en 1947 et qui élimine l’État de Droit et élimine les Codes du Travail, les Réglementations Sociales, Écologiques, Sanitaires et d'Hygiène à partir du moment où ils limitent la liberté et le droit absolu de l'Investisseur. Pour installer ce dumping humain, ne coule dans le pipeline mental des ordo-libéraux que "l'effet de percolation - le trickle down effect", ou "l'effet de ruissellement" des richesses du haut vers la bas quand tout le pays et l’État sont mis au service de l'enrichissement des plus hauts placés. La réforme fiscale de Macron profite 18 fois de plus aux riches, le capital en actions est sorti de l'Impôt Sur la Fortune - ISF, la déréglementation du paiement des heures supplémentaires du nouveau Code du Travail, etc. J'ai baptisé il y a très longtemps le trickle-down-effect "humanisme automatique" des affairistes globaux ou "État Providence Bancaire" ou "Europe Providence Bancaire". Il y a encore quelques années, Le Monde avait une ligne éditoriale différente et quand on disait dans son entourage, même modéré, qu'on lisait Le Monde, on passait pour quelqu'un de gauche. Bien sûr "gauche" a été vilipendé par le PS français, Hollande et ses ministres Valls et Macron qui ont mis la France au service des pouvoirs libéraux actifs dans notre société avec leurs influences qu'ils ont su rendre, à cause de la veulerie et la pusillanimité des électeurs, déterminantes et incontournables. Pourtant il n'a jamais manqué d'alternatives démocratiques et parlementaires pour les élections présidentielles et législatives en France et pour les élections européennes des euro-députés. J'ai inventé cette expression du dumping humain en 2007 quand j'écrivais sur Hayek et Jean Monnet.  (Photos: Karlskrona, Suède, Musée de la marine)

J'ai mis en ligne mon site d'analyses économiques, sociales et financières le 6 juin 2006, et il a pris son essor avec les thèmes des produits financiers dérivés CDS/CDO inventés par la Goldman Sachs, avec les Bank Runs, avec la chute de la Bear Stearns en 2007, avec ladite Crise des Subprimes de 2007 et l'année Lehman-2008, avec les "Boîtes à Outils" de l'Europe et les 17.000 milliards de rachats par la BCE, par les banques nationales européennes, par les États dits souverains européens, des toxiques des banques, des assurances, des investisseurs institutionnels et des entreprises sur le dos des contribuables, des travailleurs, des économies nationales et des pays. Avec mon site RzM67 je me sentais bien seul, car je ne trouvais jamais l'écho de ma colère, face au dévoiement du keynésianisme dans le rachat des dettes spéculatives, financières et criminelles des banques qui faisaient passer auparavant comme LA norme le levier 35, le levier 50 (1 euro investi pour 35 ou 50 euros gagnés) et comme le modèle en dehors duquel tous ceux qui n'y adhèrent pas sont des gauchistes, des radicaux, des extrêmes gauches, des gauches de la gauche, ou "des cyniques, des névrosés, des abrutis et des fainéants" comme l'a dit textuellement Macron en parlant du peuple français la semaine dernière. Ce nouveau Président français a été mis en place à l’Élysée avec une "majorité" volée sur 18% des électeurs inscrits aux Présidentielles et sur 15% des électeurs inscrits aux Législatives. Dès le mise en ligne de mon site RzM67 le 6 juin 2016 il y a 11 ans, j'avais mis sous la bannière "pour la VIème République, pour la 1ère République d'Europe".

Je me suis senti seul et je pleurais sur cette infocratie dans laquelle les politiciens, les syndicalistes, les influenceurs et intellectuels ne faisaient pas leur travail et laissaient mon site en 1ère ligne et 1ère page sur Google par exemple pour l'entrée "pas de reprise économique" depuis 2008, mais aussi pour beaucoup d'autres entrées que vous pouvez compter dans mon post "Occupy the WordS". La France surfe depuis plus de 200 années sur des révolutions mais garde depuis le système féodal et royal le modèle implacable de la pyramide élitaire en dessous de la pointe de laquelle il n'y a que des subordonnés, des soumis, des imbéciles, des idiots et des fainéants. De Louis XVI à Macron rien n'a changé, mais les français courent sur le tarmac devant la Bastille avec des pneus enflammés puis se rendent avec leurs sacs au Aldi pour comparer les prix.

 

Heureusement que hier la quotidien Le Monde a initié un virage phénoménologique de haute envergure et qui me semble capital et déterminant pour inverser la génuflexion des Travailleurs ( Travailleur = terminologie européenne officielle des Communautés Européennes) et des Citoyens. Il est intéressant que ce journal Le Monde, en tant qu'auxiliaire du HuffPost et de AOL/Verizon en vienne dans un choix inédit de mots à mettre le doigt sur la cause étatique et euro-communautaire de l'origine de l'accroissement des inégalités, de la dérégularisation du Code du Travail, de l'appauvrissement généralisé des populations, des Travailleurs et des citoyens, du dépouillement des économies nationales, des services publics de santé, d'éducation, de soutien social et allocataire, de la culture accompagnée, des infrastructures, de la recherche, etc.

Hier, le 22 Septembre 2017, Le Monde a publié un article en 1ère page intitulé "Réforme du code du travail : « Un mouvement d’ampleur en Europe depuis la crise de 2008 » ". Quand un média diffuse l'indiffusable il faut de suite fouiller dans son degré d'honnêteté. Sent-il que commercialement une nouvelle ligne va devenir porteuse et assurer une augmentation de son taux de vente en kiosque et en ligne? Ou se met-il comme Le Monde au service de son donateur d'ordre ordolibéral, le Huffington Post, sous la houlette de AOL? Je penche pour cette dernière piste. Les médias savent deux choses: 1) ne pas parler de quelque chose fait en sorte que la chose n'existe pas dans les consciences; 2) rabâcher une chose ne fait que de la banaliser et de la neutraliser, voire de la remettre dans la zone de nos cerveaux qui héberge la mauvaise pensée dont on doit avoir honte et que l'on festonne à la longue sans douleur dans le refoulement qui n 'est qu'un simple constitutif de notre personnalité, ne parlons pas de notre inconscient collectif ou du non-dit partagé et communément admis. Le HuffPost se veut ni de gauche ni de droite comme Macron prétend qu'il l'est.

 

Voici donc ci-dessous le début, dans la pensée française, de l'inflexion intellectuelle que le média de masse, Le Monde, va faire passer dans le cerveau des habitants de France jusqu'à leur bulbe du refoulement. Nous nous devons de pratiquer ce que j'appelle de la phénoménologie active, c'est à dire, nous nous devons de percevoir en reality-time, de cerner, de sous-peser toute nouvelle utilisation de langage qui s'occupe d'ameubler et d'ameublir notre esprit. Notre dignité et notre autonomie humaine est à ce prix. Ça ne coûte pas cher, et si nous apprenons à nous parler, mais surtout et primordialement à nous entendre, nous écartons ce besoin de révolution, maladif et compulsif et contre-productif pour la France, et nous abordons l'évolution de l'humain.

Malheureusement c'est pour moi le cristal révélateur, même si cet article du quotidien Le Monde semble appeler à une dose d'esprit critique. Cet article entérine l'année 2008 comme un simple peak time dans la chronologie du temps et non pas comme un événement déclencheur à partir duquel nos sociétés ont toutes basculé dans le seul et même sens normatif et formel, celui du rachat des dettes et des toxiques spéculatifs et criminels des banques sans exiger d'elles la moindre des contre-parties. Les Directives Européennes comme SOLVENCY 2 ou MiFID, mais aussi les Recommandations Bâle III, ne sont ici aussi que du bavardage non suivi de faits, alors qu'elles auraient dû mettre en vigueur le contrôle et la régulation des banques, au minimum le retour du Glass Steagall Act, voire à exiger des banques systémiques et des autres banques un Fonds Propre Réglementaire de 9% ou plus pour éviter une répétition de l'année Lehman-2008, de cette dite Crise des Subprimes, qui a entrainé une crise des liquidités malgré la massification abyssale des Facilitations Quantitatives - Quantitative Easing- QE avec une création de monnaie absolument historique dans son ampleur et que nous allons payer très cher. Je n'ai jamais cru en "la Crise de l'Euro" dont le prédicat nous avait été vendu par les USA, mais dont les États européens se sont emparés avec délice pour assoir leur politique d'austérité budgétaire en parallèle à leur soutien inconditionnel des banques et des marchés.

La Norme ce n'est pas l'entreprise et sa maximisation du profit comme dans le CETA, le TTIP, la politique du Président français Macron au service de 16,5% de français qui l'ont élu. La norme c'est l'humain, le droit et l’État. Voici donc ci-dessous, extraits de cet article du quotidien Le Monde, le début de cette inflexion sémantique et phénoménologique, qui, sous couvert d'une honnêteté intellectuelle, va tenter avec un psittacisme automnal et hivernal à encore mieux étouffer les hommes "libres et égaux en droits" et à les rendre soumis aux suprématistes ordolibéraux dont l'inversion de la hiérarchie des normes est la norme. Jamais, jamais cet article qui se veut critique, ne rappelle les bail-out massifs des banques que réalisent sans discontinuité depuis 10 ans les États européens, Bruxelles et la BCE sur le seul dos des contribuables et des populations. Cet article entérine les recommandations de ECOFIN pour l'austérité et cache celles demandant une régularisation des systèmes financiers. Ce que l'on retiendra de cet article du quotidien Le Monde est que c'est la faute aux Travailleurs si nos économies se sont écroulées et s'il n'y a plus de croissance depuis 10 ans. Donc ce quotidien n'informe pas. En une seule phrase la vérité aurait été rétablie, Le Monde ne l'a pas fait. Avec ces Réformes du Code du Travail, les États-Membres de l'UE et l'UE ont décidé de démolir les Familles et les Travailleurs au lieu de réguler et de démanteler les banques systémiques ou de plus petites tailles et qui se sont encore plus concentrées d'ailleurs. Le bail-out massif des banques en Europe s'élève à ce jour à 17.000 milliards d'€, le PIB européen est de 14.000 milliards d'€, il faut 10 milliards de $ par an pour éradiquer la faim dans le monde selon la FAO. >>>

  • "Oui, c’est un mouvement d’ampleur depuis la crise de 2008 qui est présentée comme une justification de la nécessité des réformes du marché et du droit du travail. Les pays européens ont massivement réformé leur droit du travail et leur marché du travail."
  • "L’influence européenne est immense. Depuis la crise de 2008, on a mis en place une “gouvernance économique” pilotée par le conseil des ministres de l’économie et des finances (Ecofin) qui tous les ans fait des recommandations aux États selon un calendrier très précis et “note” les plans d’action nationaux adoptés suite aux recommandations et qui poursuivent un seul objectif : la réduction des déficits publics à 3 % du PIB. Les recommandations pays par pays, si elles ne sont pas respectées, peuvent donner lieu à des sanctions financières par la Commission."
  • "La dérive ultralibérale qui peut entraîner une régression sociale date de la crise financière de 2008, qui a déstabilisé un projet européen déjà en panne, et justifié une domination de la gouvernance économique, des objectifs de réduction des dettes souveraines et des déficits publics, au détriment des politiques sociales."
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3. juin 2017

CETA TTIP TiSA JEFTA - Les tribunaux privés d’arbitrage et le privilège de l’investisseur vident l’Etat de Droit et cassent le Code du Travail

La CNCDH - Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme a signifié au précédent gouvernement français Hollande-Valls-Macron avec ses 40 Recommandations que le CETA tout comme TOUS les autres accords de libre-échange 'de nouvelle génération' constitue une violation de l’État de Droit, une violation des Droits de l'Homme, une violation du Code du Travail, une violation de l'Accord climatique de Paris COP 21, une violation du principe de précaution (Monsanto Papers, glyphosate), une violation des  Conventions et Principes Fondamentaux de l'Organisation Internationale du Travail, une violation de...   La CNCDH est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947 et assimilée à une Autorité Administrative Indépendante (AAI). Les AAI sont, selon le Conseil d’État, des "organismes administratifs qui agissent au nom de l'État et disposent d'un réel pouvoir, sans pour autant relever de l'autorité du gouvernement". Les AAI font partie d'établissements publics au même titre que les organismes divers d'administration centrale (ODAC).

Selon la majorité issue du Parlement français élu le 18 juin 2017, il sera encore possible de refuser la ratification du CETA. Le CETA été signé par le Président du Conseil Européen Donald Tusk et le 1er ministre canadien Justin Trudeau, mais avant sa mise en œuvre, le texte doit être ratifié par les Parlements canadiens et ceux des 27 États de l'Union Européenne, ce qui fait en tout en Europe 38 Parlements nationaux et régionaux.

Le nouveau Président français, Macron, est le seul candidat aux Présidentielles à s'être ouvertement prononcé en faveur du CETA. La main-mise de ces accords sur la souveraineté européenne et sur l’État de Droit des États de l'Union Européenne est due aux néo-conservateurs ultralibéraux comme les think-tanks Bruegel ou Terra Nova autoproclamés "Progressistes", pro-CETA/TTIP, et qui sont l'engrais mental de Macron et des ses coursiers. Macron avait déclaré à l'automne 2016 lors des Journées de Bruxelles, que le CETA « améliore objectivement les choses dans notre relation commerciale avec le Canada". Tout en jugeant « pertinentes » les questions posées par le Parlement Wallon lors de son veto contre le TTIP/CETA, en octobre 2016, Macron avait estimé que "le traité devrait être exclusivement ratifié au niveau européen et non devant les vingt-sept parlements nationaux. La politique communautaire commerciale, c’est la souveraineté de l'Europe".

Par ses discours officiels ci-dessus, Macron dénigre explicitement les souverainetés des États-Membres de l'Union Européenne et applique dès qu'il le veut son "gouverner par ordonnance". Macron a lancé l'ubérisation de la démocratie en plus de son Coup d’État social sur la Code du Travail. Il n'y avait à l'époque des Présidentielles aucune faute d'interprétation de la part de ce candidat; la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne avait déjà confirmé dans un premier Arrêt de décembre 2016 que devaient être impliqués tous les 27 Parlements de l'UE dans la ratification de tous ces accords de libre-échange 'de nouvelle génération'. Vous pouvez signer l'Initiative Citoyenne Européenne en cliquant sur "Stop Glyphosate" (1 million de signatures au 14 juin 2016 ) et sur le logo ci-contre pour plus d'informations et sur le Registre officiel des ICE de la Commission Européenne. Si vous cherchez sur Google "CNCDH accord libre échange nouvelle génération" ou bien "CNCDH accord libre échange" mon site est en A1 sur 17000 résultats. Si vous cherchez sur Google "Tribunaux arbitrage CETA TTIP" mon site est en A10 sur 13800 résultats. (Tableaux: Odd Nerdrum, peintre norvégien)

Le 16 octobre 2011 j'écrivais sur mon site comme depuis 2008: il existe un domaine de la torture et de l'empowerment global de l'individu que même Snowden n'a pas révélé. Il s'agit de la torture du langage et de l'extinction du dictionnaire qui rendent les mots inaudibles. Il faut nourrir le feu de la parole et, disposant de signifiants communément partagés, nous saurons laisser entendre la démocratie et redemander du sens.

Pour sauver la signature du CETA par les gouvernements, retardée de 15 jours in-extremis par le Ministre-Président de la Wallonie, Paul Magnette, une propagande globale avait été lancée contre les indignés et les insoumis avec la Commissaire Européenne au Commerce, Cécilia Malmström, centre-droit, selon laquelle "le CETA est un accord très progressiste, qui va modeler la mondialisation selon les principes du commerce équitable" et selon le Ministre allemand aux Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, SPD, "le CETA respecte les intérêts des Travailleurs". Pour le Président du Conseil Européen, Donald Tusk, les détracteurs du CETA "sont des voyous du commerce vivant dans une réalité post-factuelle". Pour le Président de la Commission du Commerce international au Parlement européen, Bernd Lange, SPD, "l'appel de la Wallonie à la Renégociation du CETA est un pas de plus vers la destruction de l'Union Européenne". Cécilia Malström avait appartenu comme euro-député à la commission des Droits de l'Homme du Parlement européen, mais s'est impliquée actuellement totalement en faveur de tous ces accords de libre-échange 'de nouvelle génération' qui au nom de l'investisseur dégradent les Citoyens et relèguent les États de Droits au rang des imposteurs.

Après le CETA avec le Canada, le TTIP avec les USA, le JEFTA avec le Japon, l'ALEUES avec Singapour, sont en négociation à huis-clos 28 autres accords de libre-échange et une multitude d'accords bilatéraux. Mais ils ont tous en commun ISDS - Investor-State Dispute Settlement / Mécanisme de Règlement des Différends entre Investisseurs et États - RDIE, le privilège de l'investisseur qui est au-dessus des États souverains et des Citoyens. Comme la Loi Macron-Travail, tous ces accords 'de nouvelle génération' inversent la hiérarchie des normes: 1) l'entreprise est au-dessus de la Convention Collective et de la Loi pour le Code du Travail; 2) et pour les accords de libre-échange 'de nouvelle génération' l'investisseur est au-dessus de l’État de Droit, il peut attaquer de manière non-réciproque un État avec sa propre juridiction privée d'exception et sans que l’État ne puisse faire appel. Ce "gouverner par ordonnance" par les accords de libre-échange n'a même plus besoin d'une Loi d'Habilitation des Parlements comme c'est le cas pour le nouveau Président français Macron qui entend contourner le Parlement pour imposer sa Loi Macron-Travail N°2. L'ère post-démocratique s'installe à tous les niveaux des Pays et est instaurée par ce fallacieux appel de faire disparaitre le clivage gauche-droite. Cette ère post-démocratique est entrain de totalement emprisonner nos pays pour les mettre au service de l'investisseur transnational. Les PME opérant à l'intérieur des Pays seront obligés de suivre tous les dumpings imposés par l'investisseur transnational pour que la concurrence, dans ce cadre faussé, soit la même. Nous sommes bien en face d'un protectionnisme du profit mis en place par ces "élites" globales néo-conservatrices et ultra-libérales, similaires au gouvernement Macron. D'après ce nouveau JEFTA-Leaks publié le 23 juin 2016 par Greenpeace trade-leaks.org le JEFTA est encore bien plus strict que le CETA/TTIP en ce qui concerne toutes les formes de violations des droits de l'Homme, des Citoyens et des États et en ce qui concerne le tribunaux privés d'arbitrage qui seront encore plus secrets.

L'ONU UNCTAD publie Investments Dispute Settlements Navigator, un tableau interactif cliquable pays par pays sur les différends connus entre investisseurs et États et traités dans les tribunaux d'arbitrage qui ne sont que des systèmes parajudiciaires privés destinés aux investisseurs. Avec les onglets vous pouvez choisir les investisseurs, les États, les secteurs, les montants des "indemnisations",... on ne peut pas mieux être informé! Nos médias n'en parlent pas. L'ONU n'est pas gauchiste ou conspirationniste non plus. Vous pouvez consulter les 41 différends entre investisseurs français et des États.

Pour 31 euros le groupe français Veolia Propreté a attaqué en 2011 l'Égypte: ces 31 € représentaient l’augmentation du salaire minimum de 400 à 700 livres par mois (de 41 à 72 euros). Cette somme avait été jugée inacceptable par la multinationale française, qui a porté plainte contre l’Égypte, le 25 juin 2012, devant le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (ISDI / Cirdi), une officine de la Banque mondiale. Pour Veolia Propreté la "nouvelle loi sur le travail contrevenait aux engagements pris dans le cadre du partenariat public-privé signé avec la ville d’Alexandrie pour le traitement des déchets" (voir l'arbitrage). En France, la ville de Montbéliard, qui avait décidé de remunicipaliser son eau, est revenue sur sa décision, le maire arguant que cela impliquerait de verser une compensation de 95 millions d’euros à Veolia. Un tribunal arbitral international a condamné l’Argentine à verser 400 millions d’€ au groupe français Suez Environnement, pour avoir renationalisé le service de l’eau de Buenos Aires en 2006, après des années de conflits. La firme française a eu recours aux mêmes mécanismes de résolution des disputes entre États et investisseurs, ou ISDS

Le 18 octobre 2016, les ONG Lobby Control et Corporate Europe Transparency ont publié l'article "Schiedsgerichte: Wie Deutsche Bank, Telekom & Co. sich ihr Paralleluniversum bauen und das Justizmonopol des Staates aushebeln wollen / Les tribunaux d’Arbitrage: comment Deutsche Bank, Telekom & Co. se construisent un univers parallèle et comment ils veulent vider de son pouvoir le monopole de la justice des États". Beaucoup de multinationales voient dans le TTIP / CETA la chance de se constituer avec les tribunaux d’arbitrage une justice parallèle et de se garantir des droits d’exception. L’un des acteurs principaux dans cette remodélisation de l’Europe est le lobby  European Services Forum (ESF) dont les membres poursuivent avec beaucoup d’enthousiasme les États quand des lois et règlements sur l’environnement et la santé réduisent leurs profits réels ou escomptés. Il faut savoir que cette Shadow Justice siège à huis clos, mais les Arrêts des arbitres sont contraignants, et la voie de recours n’existe pas. Sur son site ESF se définit lui-même comme "The voice of the European Service Sectors in International Trades". Lobby Control trouve que le TTIP/CETA a mérité le prix négatif et l’a nominé pour le Prix du pire Lobbying en Europe.

Au sujet du prix du pire lobbying vous lisez ceci sur Wikipédia: "Les 'Worst EU Lobbying' Awards (Prix du Pire Lobbying de l’UE) récompensent « les pratiques de lobbying les plus douteuses » afin de les exposer au public. Ils sont décernés par le public qui doit choisir parmi les cinq candidats mis au grand jour par les organisateurs Corporate Europe Observatory (son abréviation CEO signifie PDG en anglais), Friends of the Earth Europe, LobbyControl et Spinwatch. Cette initiative est née en 2005 de membres d'une coalition de 160 ONG appelée ALTER-EU (abréviation anglaise de "Alliance pour une réglementation de transparence et d‘éthique en matière de lobbying") en réponse à « l‘Initiative Européenne pour la Transparence » du Commissaire Européen Siim Kallas qui déclarait lui-même : « Les lobbyistes peuvent avoir une influence considérable sur la législation, en particulier sur les propositions de nature technique... Mais leur transparence est trop faible par rapport à l‘impact de leurs activités » . Peu d'impact dans les médias français."

 

ISDS - Investor-State Dispute Settlement / Mécanisme de Règlement des Différends entre Investisseurs et États - RDIE est une mine d’or pour les entreprises. Aujourd'hui, c'est à qui va le mieux rançonner ou détrousser un État contre ces "aléas de la politique". L'ISDS / RDIE a été inventé par l'Europe. Quand en 1959 l’Allemagne de l’Ouest avait conclu avec le Pakistan un accord sur la protection de l’investisseur, les deux États voulaient éviter aux entreprises des conflits juridiques. Les investisseurs allemands ne devaient avoir à craindre que des fonctionnaires corrompus ne les exproprient ou que l’arbitraire d’une justice locale ne les pénalise. C’est pourquoi les deux États avaient convenu de porter les différends entre États et investisseurs devant une cour arbitrale internationale, ISDS / RDIE. A l’époque déjà un problème majeur affectait le système: uniquement les entreprises se voyaient garantir le droit de porter les affaires devant ce tribunal d’exception, et non pas les citoyens pakistanais pour se défendre contre d’éventuels violations des Droits de l’Homme ou du Travail pouvant être commises par les entreprises allemandes. Le mécanisme de Règlement des Différends entre Investisseurs et États, le RDIE - ISDS, est un instrument présent depuis 58 ans dans de nombreux Traités de libre-échange, qui permet aux entreprises d'attaquer un État devant un tribunal arbitral international comme le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (Cirdi), organe dépendant de la Banque Mondiale basé à Washington. L'un des arbitres est nommé par l'entreprise, le deuxième par l'État et le troisième par la secrétaire générale de la Cour.

Depuis 1959 il y a eu des milliers d’accords de ce type autour de la planète, mais il y a eu depuis ces 2 dernières décennies un changement substantiel. De plus en plus d’entreprises font appel à des cours arbitrales pour attaquer des gouvernements de pays industrialisés et pour faire plier leur justice nationale. Beaucoup d’entreprises font beaucoup d’argent en attaquant dans ce système parajudiciaire des gouvernements qui veulent protéger l’environnement ou leurs citoyens. Ainsi l’Argentine avait été condamnée à 900 millions de $ à cause de ses mesures de lutte contre la crise financières. Les Fonds Vautours - Vulture Funds que j’ai plusieurs fois traités sur mon site RzM67 s’en sont fait une spécialité depuis l’année-Lehman 2008. Pour les Vulture Funds, la seule activité est de rançonner un État. Le Canada avait été condamné en 2015 à 300 millions de $ de dommages & intérêts pour avoir retiré au groupe minier américain Bilcon la licence d’exploitation dans une réserve naturelle. Le Togo, l’Uruguay, l’Australie avaient retiré leur loi sur l’empaquetage dissuasif des paquets de cigarettes pour éviter d’être attaqué en justice par Philip Morris.

Il n’est alors pas surprenant que les lobbies forcent massivement, avec du lobbying directement auprès des organes politiques et de leurs représentants et avec du deep lobbying comme dans les écoles, avec les 18 représentants du lobbying du 1er gouvernement Macron, avec les lignes éditoriales de presse, à l’intégration dans tous les nouveaux accords de libre-échange TTIP, CETA, JEFTA, ALEUES, TiSA de ces cours d’arbitrage privées ISDS et à leur mise en œuvre. Prenons pas exemple le lobby ESF - European Services Forum qui jouit déjà d'une extraordinaire audience auprès de l'allemand Günther Oettinger, Commissaire Européen au Budget et précédemment Commissaire à l'économie et aux affaires numériques (cherchez "Oettinger" ici). Ce groupe influent et parfaitement organisé en réseau de plus de 160 membres comme Deutsche Bank, Deutsche Post, Microsoft Europa, British Telecommunications. Ce forum ESF avait écrit en 2014 au précédent Commissaire Européen au commerce Karel de Gucht en exigeant de lui une « forte protection des investisseurs avec de modernes cours arbitrales leur étant spécialement dédiées ». Plus tard, ESF avait réussi à imposer le principe « qu’une éventuelle absence de l’ISDS constituait un refus de faire respecter le droit ». Cette position de l’ESF n’est rien d’autre qu’une conception privilégiée et unilatérale du droit comme dans les États totalitaires ou dans les régimes politiques corrompus. Dans un tel système de tribunaux d’exception, seules les multinationales disposent des ressources suffisantes qui leurs permettent de jongler avec des différents entre États et investisseurs afin de soustraire aux États des millions et des milliards de dommages & intérêts. Les ISDS sont construites comme des agences de recouvrement lançant à l’assaut des avocats d'affaire et des armées d’huissiers contre les États de Droit.

La plus grande Association Patronale Business Europe siège dans le même immeuble que l’ESF. Tout ceci ne m’inquiète pas, ils ont le droit de s’arranger entre eux. Ce qui est extrêmement grave est que c’est la Commission Européenne qui est l’inventeur de l’ESF et elle est essentiellement à l’origine en 1999 de sa fondation. Ce porte-parole du secteur privé des services soutient techniquement l’Union Européenne avec ses propres experts. En déployant leurs compétences tous azimuts ces experts se permettent de justifier leur propre agenda de libéralisation et de privatisations dans le secteur des services. Lors des forums préparatoires à la constitution de l’ESF, le Commissaire Européen au commerce de l’époque, Leon Brittain, leur avait transmis officiellement le message suivant : « je suis entre vos mains et je compte sur votre soutien et votre contribution ». D’autres membres de la Commission avaient qualifiés pendant toutes ces années les rapports de l’ESF comme « absolument décisifs » et avaient confirmé « qu’ils avaient besoin du contact permanent avec l’ESF sans quoi ils ne pouvaient tout simplement pas négocier ».

BusinessEurope est lui aussi directement dans le charter gouvernemental des participants du German G20 Summit, le forum préparatoire au Sommet du G20 de Hambourg de 7 et 8 juillet 2017.   Sur le site de BussinessEurope nous pouvons voire que sa présidente Emma Marcegaglia est aux anges, comme Gattaz le patron du Medef français l'est avec Macron, le nouveau président français. Emma Marcegaglia a dit: "The Germany B20 Summit that took place in Berlin on 2 and 3 May was the culmination of almost a year’s efforts of the business community to prepare recommendations on a broad global agenda, including on Digitalisation, Energy, Climate & Resource Efficiency, Employment & Education and SMEs. Emma Marcegaglia, BusinessEurope’s President, was the Chair of the Trade and Investment Taskforce and delivered the policy paper “Creating Benefits for All Driving Inclusive Growth through Trade and Investment” to the German Chancellor Angela Merkel in a dedicated leaders session. Emma Marcegaglia stated: “Today we passed a strong message against protectionism, in favour of more sustainable and inclusive trade policies.
We believe that our recommendations will contribute to this goal."

Et ma traduction >>> "Le German G20 Summit qui a eu lieu en Allemagne le 2 et 3 mai a été l'apogée d'une année d'efforts de la communauté économique afin de préparer les recommandations sur un agenda global et vaste incluant la Digitalisation, l’Énergie, le Climat & l'Utilisation Efficace des Ressources, l'Emploi & l’Éducation, et les PME. La Présidente de BusinessEurope, Emma Marcegaglia, était la Présidente du Groupe de Travail sur les Échanges et les Investissements et a transmis à la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une session dédiée aux dirigeants le document d'orientation 'Créer les conditions favorables pour toutes les actions axées sur une croissance inclusive grâce au commerce et à l'investissement'.  Elle a déclaré: "Nous avons passé aujourd'hui un message fort contre le protectionnisme, en faveur de politiques commerciales plus durables et inclusives. Nous croyons que nos recommandations contribueront à atteindre cet objectif". C'est joli. Mais regardez sur la page d'accueil de b20germany.org les "strategic partners, premium partners, supporting partners, knowledge partners" de ce German G20 Summit, et vous ne voyez aucune trace de la Société Civile pour laquelle il serait pourtant officiellement fait une place à côté de cet outreach ci-dessus de BusinessEurope. Les G20 sont donc comme les Civil Society Dialogues de Cecilia Malmström ou les Cabinets des Commissions Européennes des salons du lobbying. I want my Europe back! Pour comprendre en sous-texte la fatuité de l'outreach de Emme Marcegaglia de EuropeBusiness je vous recommande de lire mes 5 papers au sujet des accords de libre échange 'de nouvelle génération' que j'ai écrits depuis le 8 mai 2017 et surtout les Recommandations du CNCDH qui expliquent pourquoi de tel outreaches ne sont que des enfumoirs. Selon la terminologie officielle de la Commission Européenne croissance inclusive est réalisée avec "une économie à fort taux d'emploi, favorisant la cohésion économique, sociale et territoriale". L'Europe a 20 millions de chômeurs en mars 2017. Selon l'Observatoire des Inégalités l'Europe a compté 84 millions de personnes vivant en 2011 sous le seuil de pauvreté. On sait que la situation a empiré depuis ladite Crise l'année-Lehman 2008 et la grande récession qui sévit depuis, mais Eurostat n'est pas capable de fournir des chiffres actualisés... Pour les Primaires, les Présidentielles et les Législatives françaises de 2016 à 2017, le Débat sur les Inégalités n'aura pas lieu et les Insoumis sont mis au placard par les médias et la France se complait dans son hypocrisie.

Il y a littéralement un tir groupé contre le bien commun et le bien-être public, et la passion de l’ESF - European Services Forum pour les tribunaux privés d’arbitrage ne tombe pas du ciel. La législation sur la régulation des services publics, du plafonnement du prix de l’eau jusqu’au retour dans le secteur public de domaines déjà privatisés, est la cible privilégiée des plaintes selon la procédure ISDS - Investor-State Dispute Settlement / Mécanisme de Règlement des Différends entre Investisseurs et États - RDIE. Plus de la moitié des différends connus entre investisseurs et Etats jusqu’au début de l’année 2016 (463 sur 700 différends) était en rapport avec le secteur des services. 21 membres de l’ESF, dont Deutsche Bank, IBM, Orange ont attaqué 6 Etats devant les tribunaux d’arbitrage. En sachant que la Deutsche Bank, qui est la plus grande banque du monde, a encore bien plus gravement spéculé que la Goldman Sachs sur les produits financiers dérivés, et qu'elle reste toujours en faillite technique depuis 2008. Le géant pharmaceutique Eli Lilly avait déposé une plainte contre le Canada devant une juridiction arbitrale ad hoc créée sur le même principe. Le laboratoire américain demandait 500 millions de $ canadiens de compensation pour un manque à gagner supposé (voir rapport officiel du gouvernement canadien), induit par le rejet d'un brevet qu'il n'a pu déposer. Eli Lilly s'appuie précisément sur la protection des investissements étrangers de l'Accord de libre-échange nord-américain, TTIP. Le Parlement roumain a dit non à un projet de mine qui déverserait 240 000 tonnes de cyanure sur son territoire, une quantité de poison suffisante pour tuer 80 fois la population sur Terre. En réponse, la compagnie minière a décidé de passer par un système judiciaire parallèle ISDS réservé aux investisseurs pour exiger une compensation de 4 milliards de dollars. Devant un tel chantage, la Roumanie pourrait devoir céder et accepter une immense catastrophe environnementale et sanitaire. La Commission européenne a lancé le projet de créer un gigantesque système juridique parallèle sur ce modèle. Si nos représentants l’approuvent, tous les Européens devraient affronter le genre d’intimidations auxquelles les Roumains doivent faire face aujourd’hui.

Dans son combat protectionniste pour les privilèges exclusifs des groupes et des multinationales, l’ESF, la confédération patronale européenne BusinessEurope et le CEFIC - European Chemical Industry Council ont publié en 2015 une déclaration selon laquelle « l’intégration de l’ISDS dans l’accord de libre-échange ‘de nouvelle génération’ est décisive parce qu’elle permet d’imposer des principes grâce à un arbitrage neutre, factuel et apolitique. » Il est juste à noter que jamais un ISDS n’a été "neutre" et ne le sera jamais dans un système unilatéral où seuls les investisseurs peuvent faire des procès, où les arbitres sont payés à l’affaire, et où il y un système incontournable d’incitation à prononcer des avis au profit de l’investisseur, et dans lequel les Etats ne peuvent pas faire appel. Sur 71 entreprises du BusinessEurope ASGroup qui jouissent d’un statut important dans cette organisation, plus de 20% ont attaqué des Etats : Télefonica, UPS, Total, Siemens, Shell, EDF, ENGIE, VEOLIA, RENAULT-NISSAN, ExxonMobil…

L’affaire Deutsche Bank vs. Sri Lanka mérite une attention particulière. La Deutsche Bank a réussi à faire condamner le Sri Lanka à un dédommagement de 60 millions de $ + les intérêts + 8 millions de frais de procédure. Cet avis du tribunal privé d’arbitrage reconnait pour la première fois un instrument des marchés financiers, ici un Oil Hedging Agreement - un instrument de couverture financière sur la variation des tarifs pétroliers, comme un "investissement méritant d’être protégé", et ceci a éveillé l’appétit du secteur financier international. Il est à signaler que cet investissement méritant d’être protégé ne faisait l’objet d’aucune activité managériale réelle de la Deutsche Bank au Sri Lanka.

Pour cet acharnement en faveur d’un système qu’ont les négociateurs, sont à condamner le lobbying, les investisseurs et la Commission Européenne, et bien plus les responsables politiques nationaux, comme Macron le nouveau Président français ou bien Hollande et Valls. Pour cet acharnement en faveur de ce système qui offre et garantit tout aux multinationales et qui interdit aux Etats Souverains de légiférer et qui inflige aux citoyens de faramineuses indemnisations indues à hauteur de plusieurs milliards sous formes de dommages et intérêts, l’ONG Lobby Control a créé avec trois autres ONG le Democracy for Sale-Award - le Prix de la démocratie à vendre (Cliquez sur WeMove.EU). Ce prix négatif est décerné aux groupes de lobbies ayant les plus grands succès en étant directement impliqués dans les négociations secrètes pour le TTIP/CETA (attention on ne fait pas sur mon site RzM67 du conspirationnisme). A côté de BusinessEurope, ESF, CEFIC cités plus haut il y a dans la liste des nominés le lobby du patronat américain, Chamber of Commerce, le lobby européen des pesticides ECPA - European Crop Association, le lobby européen pharmaceutique EFPIA - European Federation of Pharmaceutical Industries and Associations.

Le mercredi 26 novembre 2016 le Parlement Européen avait décidé de rejeter par 419 voix contre 258 (et 22 abstentions) une Résolution demandant la saisine de la CJUE - Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) concernant l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada, le CETA. La Résolution demandait l’avis de la Cour quant à la compatibilité du mécanisme d’arbitrage entre États et investisseurs prévu dans cet accord, appelé ICS - Système juridictionnel d’investissement. Pour Amélie Canonne, présidente de l’AITEC - Association Internationale des Techniciens, des Experts et des Chercheurs, « les eurodéputés ont choisi de ne pas vérifier la légalité d’un traité international qui inclut des mécanismes - arbitrage, coopération réglementaire - totalement inédits, que la Cour de justice n’a jamais examinés. Ils ont même rejeté le principe d’un débat sur le sujet, de crainte que l’opinion ne s’en saisisse et que la justification même du CETA ne soit remise en cause. Aucun débat n’est programmé avant la ratification du CETA. Jusqu’où la Grande coalition PPE-S&D va-t-elle maintenir un tel black-out autour de ce traité ? » Pour Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, « les présidents des groupes majoritaires au Parlement ont manœuvré pour accélérer encore davantage le processus de ratification. Après la signature par le Conseil européen, obtenue au forcing fin 30 octobre, c’est un nouveau déni de démocratie pour imposer un accord qui aura de très graves conséquences sur la santé, l’agriculture, les droits sociaux, l’environnement, le climat... ». Pour Nicolas Roux, porte-parole des Amis de la Terre - Friends of the Earth, « les eurodéputés ne prennent même pas la peine d’analyser cet accord autant que l’a fait le Parlement de la "petite Wallonie", qui y avait consacré 70 heures de débats en séance. Ils renient eux-mêmes le pouvoir de co-décision que leur confèrent les Traités, et envoient donc un signal catastrophique sur le fonctionnement démocratique de l’Union européenne, pavant la voie au FN et aux europhobes. C’est irresponsable ! » Vous pouvez aussi lire la "Chronique d'un Accord (très) contesté et (très) contestable" de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme. Nicolas Hulot est... ministre de l'écologie du Président français Macron qui est officiellement pour le CETA.

Ce forum européen du secteur des services ESF est à ce point en harmonie avec ISDS / RDIE, le mécanisme de règlement des différends investisseur-Etat, qu’il s’est affiché publiquement avec énormément de vexation contre la proposition de réforme lancée par la Commission Européenne au sujet de l’introduction d’un ICS - Investment Court System / Système juridictionnel d'investissement, d’un système de tribunal sur les différends avec les investisseurs. La Commission Européenne tentait de répondre aux diverses ICE - Initiatives Citoyennes Européennes comme « Stop TTIP/CETA ». Bien que ce ICS avec ces rares modifications procédurales ne soit pas une réforme mais plutôt un nouvel emballage du système ancien, le ESF était hors de soi parce selon lui "une demande démocratique ne pouvait pas aller contre son objectif d’agir avec efficacité et sans le moindre des filtres". Bien que ce ICS permettrait tout autant aux multinationales de contourner les tribunaux nationaux et la souveraineté nationale, le forum ESF masque ainsi avec sa colère le fait que le ICS reste tout autant problématique et que les entreprises bénéficieraient comme auparavant le droit exclusif d’attaquer les gouvernements qui légifèreraient en respectant l’intérêt public. Un mécanisme de règlement arbitral des différends qui siègerait en Europe, pour faire plus couleur locale, resterait de toute façon un tribunal d'exception parajudiciaire tout autant soumis aux lobbying que le ISDS de Washington siégeant dans l'immeuble de la très décriée Banque Mondiale. Le forum ESF était absolument outré que la proposition de réforme ICS contienne dans son texte un renvoi au « right to regulate / droit de légiférer » des Etats souverains. Bien avant le début des négociations pour les accords de libre-échange ‘de nouvelle génération’ TTIP et CETA, le directeur du forum ESF Pascal Kerneis déclarait textuellement que "l’industrie s’opposera à tout accord dans lequel la protection de l’investisseur sera évalué à l’aulne des objectifs généraux de la société, y compris à l’aulne des Droits de l’Homme et du Droit du Travail."

Et... la Commission Européenne a décidé aujourd'hui, le 7 juin 2017 la création d'un Fonds Européen pour la Défense pour une Europe militaire. Avant l'Europe de l'harmonisation sociale, fiscale et d'une politique économique et verte.

29. mai 2017

Selon le CNCDH les accords de libre échange 'de nouvelle génération' CETA TTIP JEFTA EU-Mercosur sont une violation des Droits de l’Homme et du Droit du Travail

La CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947.

Assimilée à une Autorité Administrative Indépendante (AAI), elle est une structure de l’État qui assure en toute indépendance, auprès du gouvernement et du parlement un rôle de conseil et de proposition dans le domaine des droits de l’homme, du droit et de l’action humanitaire et du respect des garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques.

La CNCDH, conformément aux Principes de Paris,  fonde son action sur trois grands principes :

L’indépendance: L’indépendance de la CNCDH est inscrite dans la loi n°2007-292 du 5 mars 2007. La CNCDH  est saisie ou se saisit de projets de loi ou de  propositions relatifs aux droits de l’homme et au droit international humanitaire.

Le pluralisme: La CNCDH est composée de 64 personnalités et représentants d’organisations issues de la société civile. Elle est le reflet de la diversité des opinions s’exprimant en France sur les questions liées aux droits de l’homme et du droit international humanitaire.

La vigilance: La CNCDH se consacre au respect et à la mise en œuvre des droits de l’homme et du droit international humanitaire en France. Elle combat les atteintes aux libertés publiques et aux droits fondamentaux. La CNCDH occupe ainsi une position unique dans le paysage institutionnel français.

 

 

Pour connaître pays par pays quel euro-député a voté pour le CETA cliquez ci-dessous sur "Ceta Check"
Aucun euro-député de gauche ou vert n'a voté pour ou s'est abstenu.

 

 

Mon travail critique sur ces accords dits de "libre-échange" se fait depuis 10 ans sur le net.
En fait, un Insoumis de plus, qui est aussi raisonnable que le CNCDH, n'est qu'un raisonnable de plus.
Si vous cherchez sur Google "CNCDH accord libre échange nouvelle génération" mon site est en A2 et en A3 sur 17000 résultats.

Le nouveau Président français, Macron, est le seul candidat aux Présidentielles à s'être ouvertement prononcé en faveur du CETA. Admettre la main-mise des accords de libre échange sur la souveraineté européenne et sur l'Etat de Droits des États-Membres de l'Union Européenne, c'est se ranger ou rester dans le clan des néo-conservateurs ultralibéraux comme les think-tanks Bruegel ou Terra Nova autoproclamés "Progressistes", pro-CETA/TTIP, et qui sont l'engrais mental de Macron. Macron avait déclaré à l'automne 2016 lors des Journées de Bruxelles, que ce traité « améliore objectivement les choses dans notre relation commerciale avec le Canada". Tout en jugeant « pertinentes » les questions posées par le Parlement Wallon lors de son veto contre le TTIP/CETA, en octobre 2016, Macron avait estimé que "le traité devrait être exclusivement ratifié au niveau européen et non devant les vingt-sept parlements nationaux. La politique communautaire commerciale, c’est la souveraineté de l'Europe".

Pour sauver la ratification du CETA, retardée de 15 jours in-extremis par le Ministre-Président de la Wallonie, Paul Magnette, une propagande globale a été lancée contre les indignés et les insoumis avec la Commissaire Européenne au Commerce, Cécilia Malmström, selon laquelle "le CETA est un accord très progressiste, qui va modeler la mondialisation selon les principes du commerce équitable" et selon le Ministre allemand aux Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, SPD, "le CETA respecte les intérêts des Travailleurs". Pour le Président du Conseil Européen, Donald Tusk, les détracteurs du CETA "sont des voyous du commerce vivant dans une réalité post-factuelle". Pour le Président de la Commission du Commerce international au Parlement européen, Bernd Lange, SPD, "l'appel de la Wallonie à la Renégociation du CETA est un pas de plus vers la destruction de l'Union Européenne".

Depuis juin 2006, date de la mise en ligne de mon site RzM67, je traite particulièrement des accords de libre-échange d'ancienne génération comme l'OMC accompagné de ses 14 accords connexes AGCS, AGCS+, ADPIC, ADPIC+, etc et aussi des Directives Européennes comme par exemple Solvency, Solvency 2, MiFID, MiFID2, ou la Directive des Travailleurs Détachés. Et je suis heureux aujourd'hui d'avoir trouvé sur le net une institution officielle de l’État français qui critique de manière très sévère ces accords de libre-échange 'de nouvelle génération' comme le CETA, le JEFTA, le TTIP, l'ALEUES et des 28 autres accords du même type qui sont en cours de négociations.

La réglementation des secteurs du service public les plus sensibles comme l'éducation, l'eau, la santé, la sécurité sociale et les retraites sont mis en danger par les menaces de plaintes coûteuses qui seront déposées par les investisseurs. Et ici nous rejoignons l'AGCS, l'Accord Général sur la Commercialisation des Services de l'OMC avec lequel mon site RzM67 a commencé à prendre vie le 6 juin 2016 sur le net. Mon bottom banner le prouve aussi. A la différence du CETA, c'était les États souverains dans la cadre de l'AGCS de l'OMC qui proposaient d'eux-mêmes de mettre dans le secteur privé tel ou tel service public. J'avais écrit 20 articles sur les accords connexes à l'OMC dont ADPIC et AGCS, vous excuserez ceux du début encore gamin dans le style. En France c'était le 1er ministre Lionel Jospin, PS... , qui avait offert à la privatisation, volontairement sans aucun débat sociétal et parlementaire 17 services publics. L'Education Nationale avait aussi été proposée par Jospin aux investisseurs privés, mais sachant qu'il y aurait en France un soulèvement généralisé si l'on touchait à l'enseignement public, les gouvernements successifs le pourrissent avec détermination et démolissent en profondeur le système jusqu'à ce qu'un investisseur privé vienne et sera considéré comme le sauveur ni de gauche ni de droite, fer de lance du renouvellement et de la recomposition, pour le progrès de la France. Avec le CETA, les investisseurs n'ont plus besoin de prendre des gants ou d'attendre la déliquescence avancée d'un service public par la faute du désengagement de l'Etat qui préfère racheter les dettes des banques à hauteur de milliers de milliards.

Particulièrement depuis 2014, je suis l'Initiative Citoyenne Européenne "Stop TTIP/CETA" qui a rassemblé 3,3 millions de signatures sur le 1 million nécessaire et qui - en toute violation du Traité de Lisbonne et du Traité sur le fonctionnement de l'Union - a simplement été rejetée par Juncker, le Président de la Commission Européenne. Pour sa décision arbitraire il a pris le 17 mai 2017 une sale raclée qui lui a été infligée par la CJUE - la Cour de Justice de l'Union Européenne. Le rejet de Juncker de la proposition du Comité Citoyen "Stop TTIP/CETA" est illégal.

Mais que ce soit Juncker, ou Cécilia Malmström - Commissaire Européenne au Commerce, ou la majorité du Parlement Européen qui entend avec beaucoup de réticence cet Arrêt du 17 mai 2017 de la CJUE, il existe des ONG comme Lobby Control, Corporate Europe Observatory, Integrity Watch, Transparency International... qui assurent la veille. Tout ceci ne suffit pas pour autant pour faire monter au niveau sociétal et parlementaire ces débats substantiels sur les accords de libre échange 'de nouvelle génération' pour l'avenir de notre Europe, et les médias et beaucoup de crétins en politique préfèrent dire que les réticences exprimées par nous sont à cataloguer dans du "conspirationnisme".

Heureusement le CNCDH français, l'association allemande et l'association européenne des magistrats ont exprimé leur désapprobation relativement à l'indépendance des tribunaux privés d'arbitrage qui serviront au règlement des différends entre États et investisseurs transnationaux. Selon ces associations "le CETA institue des tribunaux d'arbitrage indépendants et impartiaux, et elles ont formulé à l'attention des membres de ces tribunaux des règles éthiques strictes afin de garantir leur indépendance et leur impartialité ainsi que l'absence de conflits d'intérêt, de partis pris ou d'apparence de partis pris".

Si après 5 années de négociations et 2 années de vérification juridique, l'instrument interprétatif du CETA n'a pas permis de garantir une indépendance et une impartialité des ces tribunaux d'arbitrage, c'est que la volonté commune des négociateurs était de ne pas le faire, pour festonner le privilège de l'investisseur étranger placé par le CETA au-dessus de l’État de Droit. Il n'y a pas eu de "Dialogue avec la Société Civile" pour finaliser le CETA, le TTIP, le ALEUES, le JEFTA, et pour les 28 futurs accords 'de nouvelle génération' il n'y en aura non plus, même si la Commission Européenne fait semblant d'avoir lancé un abonnement pour le Dialogue avec la Société Civile, qui n'est que le salon de l'autopromotion du lobbying. Tous ces accords 'de nouvelle génération' n'ont qu'un but, celui de garantir par-dessus tout le privilège exclusif de l'investisseur et de communiquer aux gouvernements la liste de tout ce qu'ils n'ont plus le droit de faire.

Avant de lire ci-dessous les 40 recommandations faites par le CNCDH je vous prie de lire mes trois derniers articles à ce sujet. Ils sont rédigés pour les besoins d'un blog en ligne, c'est à dire que je fais souvent des redites pour éviter au lecteur de scroller le texte pour revenir plus haut vers une idée directrice. Pour le net il faut rédiger avec des refrains. Les 3 articles seraient en réalité tous à lire même avec la chronologie qui s'est imposée à moi lors de leur rédaction au cours de ce mois de mai 2017. Il y a une évolution de la pensée et - entre certaines formules pour donner des coups de griffes -, il y a surtout un rapport que je rédige sur faits et chronologie et non pas sur des resucées de coupures de presse de sales petits galopins. Je vais chercher l'information et je la conduis selon ma ligne. Je ne suis pas encarté, mais je suis ouvertement à gauche. J'ai mis sous ma bannière de mon site RzM67 à gauche deux liens politiques pour éviter que des trolls qui sont faschos et qui se font passer pour être de gauche, ne viennent polluer. Il y en a plein, mais je ne donne pas les noms, pour éviter que les algorithmes de Google ne me jettent dans leur catégorie. I want my Europe back !

Mes trois articles que vous devriez lire avant les 40 recommandations du CNCDH sont:
- 1) Renégociation des Traités Européens contre Excit, l'Exclusion des Citoyens Européens? Programme de L'Avenir en Commun des Insoumis

- 2) Renégociation des Traités Européens impossible comme la Renégociation des accords de libre-échange TTIP, CETA, JEFTA et ALEUES

- 3) Renégociations des Traités Européens / Dialogue avec la Société Civile... des lobbies / Accords de libre-échange JEFTA, CETA, TiSA, TTIP

Mais je vous conseille aussi - 4) TTIP - CETA, la Lutte des Classes voulue et guidée par la Commision Européenne se fait sans nous et par-dessus nos têtes

Les 40 Recommandations du CNCDH sont limpides, mais vous comprendriez mieux leurs tenants et aboutissants si vous lisiez mes trois articles donnés en lien ci-dessus.

Ce qui est rageant est que notre État de Droit dispose d'un outil formidable d'auto-vigilance, mais que nos politiciens crétins préfèrent se lancer derrière le nouveau Président français Macron dans la démarche de l'annulation du clivage gauche-droite de leur ère post-démocratique, au lieu de faire monter au niveau du débat sociétal et parlementaire ces questions primordiales.

Aujourd'hui, 1er juin 2017, les USA annoncent le retrait des USA de l'Accord climatique de Paris "pour préserver son économie, son emploi".
L'Europe pourrait annoncer son retrait des accords CETA/TTIP pour préserver les Droits de l'Homme, l'Etat de Droit, le Droit du Travail, les Droits sociaux...

Tous les accords de libre-échange 'de nouvelle génération' sont des longues listes de ce que les Etats et Gouvernements n'ont plus le droit de faire. Dans les 40 Recommandations du CNCDH, tout ce qui est en vert représente la correction de ces accords en vue de les rendre compatibles avec l'Etat de Droit, le Code du Travail, les Conventions et Principes Fondamentaux de l'Organisation Internationale du Travail - OIT, l'Accord Climatique de Paris COP21, les normes sociales et environnementales et de procédure juridiques, etc. A l'intérieur des textes en vert, les hypertextes en rouge restent cliquables. Mais comme écrit plus haut, pour vraiment saisir tenants et aboutissants il faudrait au moins chercher mon article N°3 sus-cité.

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CNCDH •   Avis sur les accords internationaux commerciaux et financiers et les droits de l’homme

Annexe I   Recommandations de la CNCDH

Recommandation préalable: La CNCDH recommande très vivement une réouverture des négociations pour prendre en compte les recommandations qui suivent. Cette réouverture des négociations pourrait permettre de clarifier le statut juridique des déclarations interprétatives accompagnant le CETA.

En tout état de cause, il est impératif que le gouvernement français saisisse la CJUE aux fins de vérifier la compatibilité de l’accord tel qu’il existe aujourd’hui au droit de l’Union Européenne.

 

Recommandation n°1: Compte tenu du fait que les nouveaux accords de commerce vont désormais bien au-delà des simples questions commerciales, la CNCDH invite la France à inciter à faire en sorte que les négociateurs commerciaux soient accompagnés par une équipe pluridisciplinaire spécialisée notamment en matière sociale, de droit du travail, de lutte contre le changement climatique, et plus largement en matière de Droits de l’Homme, afin de porter une vision globale des enjeux en présence.

Recommandation n°2: Bien que le Comité sur le commerce et le développement durable ne soit doté d’aucun pouvoir de sanction, la CNCDH préconise, à tout le moins, que les représentants de haut niveau de chacune des parties qui le composeront soient dotées de compétences certaines dans les domaines couverts et, plus largement, en droit international des droits de l’homme. Cela permettra en effet a minima que les questions soulevées soient appréhendées avec la meilleure expertise possible et conformément aux droits de l’homme.

Recommandation n°3: La CNCDH recommande que la mise en œuvre et le respect de l’ensemble des dispositions notamment en matière de droits sociaux et de protection de l’environnement dans les accords internationaux de commerce et d’investissement relèvent du mécanisme général de règlement des différends entre Etats qui vaut pour l’ensemble des accords.

Recommandation n°4: Dès lors qu’un traité de commerce et d’investissement prévoit un mécanisme de coopération, la CNCDH recommande que les droits de l’homme en soient une partie intégrante, en posant leur respect comme objectif principal dudit mécanisme.

Recommandation n°5: La CNCDH encourage les Parties à réviser le chapitre sur la coopération réglementaire afin de garantir effectivement le droit des Etats à réguler, ou tout du moins, envisager fortement de le faire dans les accords à venir, de manière à protéger les réglementations prises dans l’intérêt public, et à s’assurer que les intérêts privés ne priment pas sur le bien commun. À défaut de révision, il apparait indispensable d’exclure les chapitres 22, 23 et 24 de la coopération réglementaire. Une façon d’assurer le respect de la volonté collective pourrait être l’introduction d’un certain contrôle démocratique, par le biais des parlements nationaux, au cours du processus de coopération réglementaire.

Recommandation n°6: La CNCDH salue la possibilité de refuser ou de faire cesser la coopération réglementaire lorsque les intérêts de l’Etat sont tels qu’ils ne peuvent être discutés; cependant, elle souhaite qu’on ne puisse pas déroger à cette faculté et qu’elle ne soit assortie d’aucune obligation de motiver le refus, ou incitation à le faire.

Recommandation n°7: La CNCDH recommande que la coopération réglementaire soit soumise au contrôle démocratique et aux exigences de transparence avec l’introduction d’un rôle défini au Parlement européen, et si possible, aux parlements nationaux lorsque leur législation est concernée.

Recommandation n°8: La CNCDH demande que soient définies avec précision les modalités de composition, de saisine, de décision et de contrôle du Forum de coopération en matière réglementaire.

Recommandation n°9: Constatant un vide préjudiciable en matière d’études d’impact des accords de libre-échange sur les droits sociaux, la CNCDH recommande vivement que de telles études soient systématiquement conduites, et ce, de manière globale et reposant sur des données fiables et attestées. Compte tenu du temps de négociations que nécessite la conclusion de tels accords, la CNCDH recommande que les études d’impact ainsi menées soient actualisées au moment de la signature dudit accord, et fassent la démonstration qu’une véritable consultation des parties prenantes a bien été diligentée.

Recommandation n°10: La CNCDH encourage l’inclusion dans les accords de libre-échange futurs de l’ensemble des dispositions pertinentes de la Convention des Nations unies sur la protection de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles. À cet égard, la CNCDH réitère sa recommandation à la France de ratifier cette Convention.

Recommandation n°11: La CNCDH salue la référence, certes partielle, faite dans le CETA à l’Agenda pour le travail décent de l’OIT; cependant, elle recommande à la France, dans les prochains accords du même type, de plaider pour une prise en compte de cet Agenda plus extensive, voire exhaustive.

Recommandation n°12: Eu égard aux risques engendrés par la libéralisation du commerce et de l’investissement (plans de restructuration, délocalisations, etc.), la CNCDH recommande que le CETA et les accords futurs contiennent des dispositions protectrices des salariés ne se limitant pas aux frontières nationales.

L’inclusion de dispositions concernant l’investissement doit aller de pair avec le renforcement des droits des travailleurs vis-à-vis des groupes transnationaux. Pour atteindre ce but, la CNCDH considère que le droit à l’information et à la consultation des travailleurs, ainsi que la possibilité d’organiser des réunions de coordination et de coopération, doivent être garantis sur tout le périmètre de l’entreprise et ne pas se limiter aux périmètres national ou européen.

Recommandation n°13: La CNCDH recommande que le respect des normes internationales en matière de droits sociaux soit une condition sine qua none de la mise en application des accords internationaux de commerce et d’investissement.

Il conviendrait de poser comme obligation de résultat la mise en œuvre et le respect des conventions et autres textes internationaux par lesquels les Etats sont déjà liés en matière de droits de l’homme.

Recommandation n°14: La CNCDH préconise que, dans un accord de nouvelle génération de type CETA, les Parties posent comme condition préalable à l’entrée en vigueur de l’accord la ratification de l’ensemble des ( huit ) Conventions fondamentales de l’OIT.

Recommandation n°15: Pour la CNCDH, il est impératif de rendre les clauses de non-abaissement effectives et opérationnelles dans les accords internationaux de commerce et d’investissement. Pour ce faire, elle recommande que la possibilité offerte aux Etats de saisir cette clause pour dénoncer un abaissement des standards soit facilitée, et que la charge de la preuve soit inversée, la faisant peser sur l’Etat suspecté d’avoir abaissé ses standards sociaux pour stimuler le commerce ou l’investissement.

Recommandation n°16: La CNCDH souhaite que la France initie une réflexion afin de faciliter l’inclusion des aspects sociaux des accords internationaux de commerce et d’investissement qui seront négociés par l’UE dans le règlement des différends. La CNCDH propose d’inclure l’OIT en tant qu’expert dans la surveillance de la mise en œuvre des dispositions sur le droit social, en lui permettant d’être consultée lors du règlement des différends et de rendre cet avis contraignant.
 
Recommandation n°17: La CNCDH encourage la France à veiller, lors des négociations d’accords internationaux de commerce et d’investissement, à ce que soient incorporés des mécanismes de sanction lorsqu’un Etat partie viendrait à violer une obligation internationale relative au droit du travail.

Recommandation n°18: La CNCDH préconise l’inclusion dans tous les accords internationaux de commerce et d’investissement négociés par l’UE d’une clause des droits de l’homme, forte, obligatoire et cohérente avec les valeurs communes qu’elle promeut, et que celle-ci soit accompagnée d’un mécanisme de suivi et de sanction.

Recommandation n°19: La CNCDH recommande que l’institutionnalisation des réunions de la société civile et des organisations syndicales soit accompagnée de la mise à disposition des moyens humains et financiers nécessaires, tel qu’un Secrétariat dédié au Forum de la société civile et des ressources propres, afin que cet organe puisse mener à bien son rôle de surveillance dans l’application des accords de libre-échange.

Recommandation n°20: La CNCDH préconise que le domaine de l’énergie fasse l’objet d’un chapitre spécifique, permettant d’inscrire dans l’accord des engagements en matière de réduction d’émission de gaz à effet de serre, et autorisant explicitement les Parties à promouvoir les investissements dans le secteur des énergies propres, et à bannir progressivement ceux orientés vers les énergies fossiles.

Recommandation n°21: La CNCDH encourage la France, qui a présidé la COP21, à encourager l’inclusion, dans chaque accord, d’une mention explicite et expresse à l’Accord de Paris sur le climat, ou tout le moins à son objectif visant à limiter la hausse du réchauffement climatique.

Recommandation n°22: La CNCDH préconise une reconnaissance expresse du principe de précaution dans les textes ou tout au moins que la portée et l’invocation du principe de précaution inscrit à l’article 191 du TFUE ne puissent pas être remises en cause par les dispositions de l’accord.

Recommandation n°23: Afin de permettre aux Etats d’engager des politiques et des lois efficaces pour enrayer durablement les dérèglements climatiques la CNCDH recommande d’admettre une certaine hiérarchie des urgences et des légitimités et de soumettre les droits du commerce et des investisseurs au droit international des droits de l’homme et de l’environnement.

Recommandation n°24: Dans le cadre du CETA, et des autres accords, la CNCDH encourage les Etats à contrôler le respect des Principes directeurs des Nations-Unies par toutes les sociétés transnationales qui ont leur siège sur leur territoire en rendant ces principes contraignants dans leur ordre juridique interne.

Recommandation n°25: Toute disposition offrant des garanties aux investisseurs étrangers doit être assortie d’obligations symétriques (obligation d’appliquer les droits à l’information-consultation des travailleurs, les normes sur la responsabilité sociale des entreprises, les directives de l’ONU et de l’OCDE pour les firmes multinationales, etc...). Ces obligations doivent dûment tenir compte des conséquences sociales d’une instauration d’un régime d’investissement international notamment en matière des droits individuels et collectifs du travail.
Recommandation n°26: La CNCDH tient à saluer l’initiative de la Commission Européenne de lancer une consultation publique sur un tel sujet. Néanmoins, elle recommande que ces consultations publiques soient plus ouvertes et faciles d’accès et de compréhension aux citoyens avertis ou non. De plus, la CNCDH tient à ce que les questions posées dans ce cadre soient le plus neutres possibles et qu’elles ne reflètent pas une approche biaisée du sujet.

Recommandation n°27: La CNCDH recommande d’ouvrir les critères de compétences requises des arbitres au droit international des droits de l’homme dans les accords internationaux de commerce et d’investissement prévoyant un Tribunal permanent d’arbitrage.
 
Recommandation n°28: La CNCDH recommande que soient précisées, avant toute ratification, les modalités d’application du mécanisme d’appel et que soit vérifiée sa compatibilité avec la Convention de Washington, inscrite dans les dispositions du CETA, ainsi qu’avec les traités européens, au moyen d’une saisine de la CJUE par le gouvernement français.

Recommandation n°29: La CNCDH recommande d’attendre que ce code de conduite soit rédigé avant de soumettre le texte à la représentation nationale.

Recommandation n°30: Consciente que les arbitres prévus dans le système d’ICS (tribunaux privés d'arbitrage) ne seront pas des juges, et donc que leur indépendance et leur impartialité ne seront nullement assurés, la CNCDH recommande à tout le moins de rendre le code de conduite contraignant en instaurant un mécanisme de contrôle et de filtre avant chaque nomination au Tribunal, et que ce contrôle soit renouvelé avant chaque nomination pour une affaire.

Recommandation n°31: La CNCDH préconise la mise en place d’une réflexion sur l’opportunité d’élargir le mécanisme de RDIE à la saisine des deux parties au différend, à savoir tant l’investisseur que l’Etat concerné, ou sur l’ouverture d’une voie parallèle qui permettrait de mettre en avant les manquements imputables aux investisseurs en matière de droits de l’homme.

Recommandation n°32: La CNCDH recommande d’harmoniser les voies de recours prévues dans les accords commerciaux, dont le CETA, et de prévoir un seul et unique mécanisme de règlement des différends entre Etats, applicable à l’ensemble des dispositions de l’accord.

Recommandation n°33: Afin de répondre aux critiques constantes adressées RDIE, la CNCDH recommande qu’une réflexion soit tenue, à l’initiative de la France, pour instaurer un recours exclusif aux juridictions nationales dans le cadre des accords internationaux de commerce et d’investissement. Ce basculement ne pourra se faire sans que l’accord prévoie lui-même son applicabilité directe dans les droits internes et dans le droit de l’UE.

Recommandation n°34: La CNCDH préconise d’imposer aux investisseurs, avant toute saisine d’un tribunal arbitral, l’épuisement des voies de recours internes, comme l’a demandé la France.

Recommandation n°35: Pour assurer au « droit de réguler » tout son sens et toute sa force, la CNCDH recommande d’introduire un article liminaire aux dispositions relatives à la protection des investissements, posant comme base d’interprétation pour l’ensemble du traité le droit de réglementer des Etats afin que ce principe lie les arbitres dans leurs décisions à venir.

Recommandation n°36: Afin d’éviter le phénomène de « gel réglementaire » dans les domaines dits sensibles comme la protection de l’environnement ou les droits sociaux, la CNCDH préconise l’exclusion du champ du RDIE des secteurs sensibles où les Etats seront amenés à engager des politiques ambitieuses et susceptibles de perturber les investissements pour des raisons impérieuses d’intérêt public.

Recommandation n°37: Il est prévu dans le CETA que l’ensemble du chapitre 8 sur les investissements et l’arbitrage reste en vigueur pendant 20 ans après sa dénonciation éventuelle. La CNCDH propose que ce délai soit raccourci à une durée d’un an.

Recommandation n°38: La CNCDH propose d’inscrire au chapitre I, §5 du CETA :
« Les investisseurs visés doivent réaliser leurs opérations d’investissement dans le respect des lois et réglementations de la Partie sur le territoire de laquelle ils investissent et doivent se conformer, avec toute la diligence requise, à ces lois et réglementations dans le cadre de l’établissement, de l’acquisition, de l’expansion, de la conduite, de la gestion, du maintien, de l’utilisation, du bénéfice et de la vente ou de la disposition de leurs investissements sur son territoire ».
 
Recommandation n°39: La CNCDH recommande à la Commission Européenne d’être plus transparente lors des négociations commerciales. Si elle salue les efforts réalisés actuellement dans le cadre des négociations du TTIP en publiant notamment les documents de positions de l’Union Européenne, elle regrette que ce dispositif n’ait pas été appliqué aux autres accords en cours de négociations. Par ailleurs, la CNCDH invite la Commission Européenne à aller plus loin en publiant les textes consolidés de toutes les négociations en cours et en autorisant des représentants de la société civile à participer aux négociations en tant qu’observateur sur le modèle des négociations climatiques qui se déroulent dans le cadre de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Recommandation n°40: Dans le CETA comme dans les futurs accords en cours de négociation, la CNCDH recommande de revenir à une négociation par liste positive. (Cherchez "liste négatives" ici.)

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