Gaza/Israël : « Risque grave de génocide » selon les Rapporteurs de l’ONU

Ce billet fait suite à mon post précédent Conflit Israël-Hamas: aucun belligérant « n'est au-dessus du droit international », rappelle le Secrétaire Général de l'ONU | ONU Info et à mon post du 14 mai 2008.
( personne ne pourra reprocher aux Rapporteurs de l'ONU qu'ils font "l'apologie du terrorisme" )

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Sept rapporteurs spéciaux des Nations Unies, des experts indépendants nommés par l’ONU, ont publié jeudi un communiqué dans lequel ils s’inquiètent d’un risque de génocide à Gaza et demandent à Israël et ses alliés d’accepter un cessez-le-feu immédiat.

« Nous avons peu de temps pour empêcher un génocide et une catastrophe humanitaire à Gaza », ont averti aujourd’hui des experts de l’ONU, exprimant leur profonde frustration face au refus d’Israël de mettre fin à ses plans de destruction de la bande de Gaza assiégée.

« Grave risque de génocide »

« Nous restons convaincus que le peuple palestinien court un grave risque de génocide », ont déclaré les experts. « Il est temps d’agir. Les alliés d’Israël portent également une responsabilité et doivent agir maintenant pour empêcher son action désastreuse », ont-ils ajouté.

Les experts se sont dits « de plus en plus horrifiés » par les frappes aériennes israéliennes contre le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza, depuis le 31 octobre, qui auraient tué et blessé des centaines de Palestiniens, les qualifiant de « violation flagrante du droit international ».

Violations du droit international

« La frappe aérienne israélienne sur un complexe résidentiel du camp de réfugiés de Jabalia constitue une violation flagrante du droit international et un crime de guerre. L’attaque d’un camp abritant des civils, dont des femmes et des enfants, constitue une violation totale des règles de proportionnalité et de distinction entre combattants et civils », ont déclaré les experts.

Les experts ont salué la résolution de l’Assemblée générale sur la protection des civils et le respect des obligations juridiques et humanitaires, approuvée par une majorité écrasante de 120 États membres le 27 octobre.

« Nous avons reçu cette résolution avec espoir, mais il est maintenant nécessaire d’agir », ont-ils déclaré.

« Tous les signes indiquent que nous avons atteint un point de rupture », ont averti les experts, rappelant les images de personnes s’emparant désespérément de farine et d’autres produits de première nécessité dans un entrepôt de l’ONU dimanche 29 octobre, les nouvelles alarmantes d’enfants contraints de boire de l’eau de mer en l’absence d’eau propre, les rapports terrifiants de patients, y compris des enfants, subissant des opérations chirurgicales sans anesthésie, et les personnes handicapées et âgées déplacées et vivant dans des tentes parce que les maisons ont été réduites à l’état de ruines.

Un point de bascule catastrophique

« La situation à Gaza a atteint un point de bascule catastrophique », ont-ils déclaré, mettant en garde contre le besoin urgent de nourriture, d’eau, de médicaments, de carburant et de fournitures essentielles, ainsi que contre les risques sanitaires qui se profilent à l’horizon.

L’absence de carburant et la perturbation des infrastructures d’approvisionnement en eau due aux bombardements incessants depuis trois semaines ont réduit à néant l’accès à l’eau potable pour la population de Gaza, ont indiqué les experts.

« L’eau est essentielle à la vie humaine et aujourd’hui, deux millions de Gazaouis luttent pour trouver de l’eau potable », ont-ils déclaré.

Les experts soutiennent fermement les efforts du Secrétaire général des Nations Unies pour permettre l’accès de l’aide humanitaire à la bande de Gaza.

Ils ont également appelé à la libération immédiate de tous les civils retenus en captivité depuis que les militants du Hamas ont attaqué Israël le 7 octobre.

Protéger les civils, les humanitaires, les journalistes

Ils ont exprimé leur vive inquiétude quant à la sécurité du personnel des Nations Unies et des travailleurs humanitaires, ainsi que des hôpitaux et des écoles qui offrent un refuge et des services médicaux vitaux à la population de Gaza. Ils ont également tiré la sonnette d’alarme quant à la sécurité des journalistes, des travailleurs des médias et des membres de leur famille, tout en notant que l’internet et les communications ont été coupés, ce qui perturbe les communications essentielles et la diffusion d’informations sur la situation dans la bande de Gaza.

« Nous souhaitons rappeler à toutes les parties que le personnel et les installations humanitaires et médicales sont protégés par le droit international. Les États ont l’obligation d’assurer leur sécurité et leur protection en temps de guerre », ont déclaré les experts. « Comme le Secrétaire général l’a répété à maintes reprises, Israël et les groupes armés palestiniens doivent garder à l’esprit que même les guerres ont des règles ».

On estime à 1,4 million le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de la bande de Gaza, dont environ 629 000 ont trouvé refuge dans 150 abris d’urgence de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). L’UNRWA signale que 70 travailleurs de l’ONU sont morts à la suite des bombardements israéliens à Gaza.

« La population palestinienne de Gaza, en particulier les femmes, les enfants, les personnes handicapées, les jeunes et les personnes âgées, a enduré des décennies de difficultés et de privations », ont déclaré les experts de l’ONU. « Nous appelons Israël et ses alliés à accepter un cessez-le-feu immédiat. Le temps presse ».

Les rapporteurs signataires : M. Pedro Arrojo Agudo, Rapporteur spécial pour le droit à l’accès à l’eau potable ; M. Michael Fahri, Rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation ; Mme Tlaleng Mofokeng, Rapporteuse spéciale pour le droit de tous d’accéder aux standards les plus hauts en matière de santé physique et mentale ; Mme Paula Gaviria Betancur, Rapporteuse spéciale pour le droit des personnes déplacées internes ; Mme Irene Khan, Rapporteuse spéciale sur la promotion et les protection du droit à la liberté d’expression et d’opinion ; Mme Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale sur la situation des droits humains des Palestiniens dans les territoires occupés depuis 1967 ; Mme Ashwini K.P., Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines de racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et autres formes liées d’intolérance. 

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