MoDem: néobavardage et supercherie TSS du phoenix étiolé UDF
Par Thomas, le Cimbre le 2. juin 2007, - Catégorie : Peurs, dogme et puanteur - Lien permanent
J'ai eu l'occasion récemment plusieurs fois de discuter avec des membres du phoenix politique, l'UDF version MoDem, et je suis à chaque fois étonné du ton clair et franc qui s'attache à s'attacher à "enfin se mettre à dire les choses simplement et de manière vraie". Parmi ces membres j'ai pu rencontrer des gauchistes refoulés qui se mentent à eux-mêmes d'autres qui comme les premiers veulent exister sur la scène politique et croient avoir trouvé le filon du new profiling.
Leur discours sur le discours, pour "faire barrage à une omniprésence d'un parti dominant et être en conformité avec les autres démocraties parlementaires européennes", me semble être le brand TSS de ce parti bicéphale UDDF, l'une des Dévotion est coloriée Bayrou, l'autre des Déviance est coloriée Sarkozy.
Une chose est sûre, le trimestre jusqu'au soir du 1er tour des Présidentielles, j'avais 1000 visites par mois de surfeurs qui avaient cliqué sur les moteurs de recherche une entrée comportant le mot "Bayrou". Depuis, est c'est presque caricatural, plus une seule visite avec cette entrée. Plus une seule visite comportant l'item "Bayrou". Dans les questions européennes il existe le choix entre l'élégance institutionnelle de la caricature du système politique européen ou la dénonciation de ses dérives. Le MoDem se donne le choix de parler et de reconnaitre de l'agression en des tons comme les miens. Le MoDem procède en une manière privée et softy à ce même TSS, tout sauf singer son adversaire politique, mais reste le revers du blason bleu, comme les "socialistes" habitant le PS, les voteurs utiles des diverses gauches plus historicisantes les unes que les autres.
L'agression évoquée aujourd'hui par mes contradicteurs Oranges n'est pas du tout dans mon ton. L'agression est par exemple à chercher dans le 14 juin 2006 au PE Strasbourg où les euro-députés français UDF/UMP ont commis ensemble et unis ce très grave déni de démocratie qui a été d'enjoindre à ne pas reconnaitre les NON et à faire passer le TCE en force par toute autre manière que les gouvernements régionaux européens jugeront bons d'adopter. L'agression est à chercher dans cette pratique qui consiste à resservir d'une autre manière ce qui est rejeté. Le "Traité simplifié" sera la prochaine agression. Le 8 mai 07 est engagée la procédure de réintégration dans la Directive Service des services sociaux et de santé qui étaient écartés de la Directive Service de décembre 2006. L'agression est de resservir dans la Directive Service ce qui a été rejeté dans la "Directive" Bolkenstein. L'agression est la demande par les négociateurs européens de mise sous secret des documents de négociations de l'AGCS (document OMC portant la cote S/C/M/73).
En usant de ce ton consensuel Orange le MoDem ne fait que de rendre quotidien et inaperçu ce qu'il aurait lui-même envie de dénoncer. Le ton consensuel est une autre façon de laisser (faire) passer ce que l'on feint de dénoncer. Le bavardage occupe tout autant les médias que l'entre-jogging du nouveau Chef Président Sarkozy.
Avec le traitement des affaires Laval Vaxholm et Viking nous voyons qu'il faut se lever tôt pour se défendre des agressions européennes réellement existantes. La Confédération Européenne des Syndicats nous donne une piste, "IGM goes Europe", le Grand Syndicat allemand de la Métallurgie nous la décrit de manière encore plus claire.
Pour ma part cela fait plus de 45 ans que je suis pro-européen. Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas maintenant me conduire comme un troll et squatter tous les sites du MoDem et de leurs ventilateurs. J'attends encore la réponse que j'avais déposée sur le Bayroublog en octobre 2006 au sujet de la position de l'UDF sur l'AGCS. A l'époque déjà j'avais dû avoir à adopter selon son modérateur le registre sémantique affable et amène pour donner envie au dialogue. En attendant avec ce nouveau bavardage Orange du MoDem remis au goût de son jour l'Europe organise entre ses États membres une concurrence déloyale fiscale et du marché du Travail. Avant l'Euro cette concurrence déloyale avait été par exemple organisée par l'Italie, la Grande-Bretagne et l'Irlande par une dévaluation concurrentielle de la monnaie.
Le MoDem aime écrire de soi: "le mot 'démocrate' doit devenir aussi fondamental pour le MoDem que les mots 'socialiste' et 'libéral' le sont pour d'autres forces politiques".
Mon commentaire: si tous les partis n'ont pas par exemple le prédicat "socialiste" (à ma connaissance, il n'y en a plus en France), tous les partis sont démocratiques déjà au moins dans les statuts et aussi dans notre État de droit.
Donc l'usage de termes génériques est un art en soi. L'image que veut donner de soi un parti est presque toujours en décalage avec l'image vécue par l'entourage des médias, des électeurs et du regard venant de l'étranger. L'image est en elle-même un discours.
"Socialiste" est un placebo, "libéral" est une réalité pratique accompagnée jusqu'à présent par le PS, l'UMP, l'UDF.
Le prédicat "démocrate" relève du système de primaires (interne ou externe), de l'obligation à faire allégeance pour le renouvellement de l'investiture des candidats d'un parti aux élections, et de l'organisation interne du parti, et de l'idée que l'on se fait de l'organisation de la vie politique et de la manière que l'on a de la mettre en oeuvre.
L'expérience MoDem a ceci d'intéressant qu'elle a suscité un intérêt des surfeurs. J'avais depuis juin 2006 sur mon site et jusqu'au soir du premier tour des P, un énorme taux de visites ayant cliqué le nom Bayrou. Je peux vous garantir que - et de manière caricaturale - je n'ai plus une seule (plus une seule visite!!) sur mon site d'un surfeur cliquant ce nom.
Par contre il y a un énorme engouement pour la question Europe, BCE, TCE, Maastricht, et "partage de richesses" et "salaires médians", Smic. Le mot MoDem, lui aussi ne m'apporte pas une seule visite. Le ranking n'est pas un travail des crawlers et des référenceurs. A l'origine il y a l'index sur le clic "gauche" de la souris.
Le MoDem s'enjoue à parler vrai. Mais il a peur que le peuple parle.