Recherche

Votre recherche de rachat des dettes a donné 82 résultats.

10. avril 2023

Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain >>> 2008-2023 crise financière permanente - CDS-CDO, CoCos-AT1, CumEx-CumCum, marchés de dérivés de crédits - Criminalité financière, shadow banking

Cette analyse linguistique est sous Word l'équivalent d'un mémoire de 88 pages avec une police de caractères de 12
Je vous ai évidemment écrit ce mémoire de 34.938 mots comme un linguiste atterré et non pas comme un conseiller en placements financiers

Finalisation du 5 mai 2023  -  Ce post contient 171 liens documentaires internes, externes, et officiels + 8 annexes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

L'Alsace a transmis le 20 avril 2023 au département de l'Hérault la Casserole Olympique, mais par Arrêté Préfectoral du 19 avril 2023 N°2023.04DS.0187, Article 3, alinéa 1 >>> 
  "Aux usagers de la voie publique est interdit l'usage de dispositifs sonores portatifs".    En clair... l'usage de casseroles. Si Macron était Dada ce serait drôle.

Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.     
Dans ce mémoire je vous propose de nouveau mon travail herméneutique que je glisse cette fois
sur les narrations à lire et à entendre au sujet de " l'événement de crédit " qui secoue en même temps les USA, la Suisse et l'Europe.

Hans-Werner Sinn vom ifo-Institut scherzt über "Potentate" in "Zombie-Staaten" und verschweigt Shadow Banking und den massiven EZB bailout der too-big-to-fail Pleite-Banken seit 2008.
<<< Le 26 janvier 2021, j'avais écrit en allemand cette analyse dans l'esprit de mes cours en Master Grande École à l'EM-S / École de Management de Strasbourg.

Key Takeaway = 100% write-down of the AT1 hybrid instruments, the Swiss pattern   |   Les grandes banques, les plus petites banques, les BFI - Banques de Financement et d'Investissement, les assurances émettent des titres et obligations de dettes subordonnées, structurées, convertibles, conditionnelles, hybrides CoCos-AT1 pour donner une image renforcée de la structure de leur bilan, pour améliorer leur profil de crédit notamment vis-à-vis des agences de notation et des cotations boursières. Ces émissions laissent supposer une certaine grandeur de leurs Fonds propres réglementaires. Cette ingénierie financière, comptable et fiscale fait aussi partie du management des fonds d'investissements, spéculatifs et de pension, des entreprise de private equity, de capital-risque, des hedge fonds, des multinationales, des entreprises, des ETI - Entreprises de Taille Intermédiaire et des PME.

Crédit Suisse, la 2ème banque de la Suisse après UBS, avait émis 23 fois depuis 2016 des titres de dettes subordonnées Additional Tier 1 (AT1) encore appelés CoCos - Capital Convertible Contingent, pour rembourser à chaque fois par anticipation ses autres dettes hybrides. Ce genre de "Risk Management", qui n'a malheureusement rien d'entrepreneurial ni de soutien à l'économie ou de "stimulation des synergies" n'a qu'un seul objectif. Il faut forcer les États et les autorités publiques à convertir en dette publique les toxiques à risque des banques juste avant leur agonie ou après leur faillite. Et les marchés et autres observateurs, les régulateurs des marchés financiers, les superviseurs, le fisc ne cessaient de répéter depuis 2008 que "les subordonnées bancaires AT1-CoCos conservent un bon rapport rendement-risque". Pour propager le mensonge collectif, notre société n'a pas besoin de ChatGPT, son intelligence élémentaire est suffisante. Vous savez ce que signifie, pour un consommateur surendetté, le rachat et le regroupement de ses anciens crédits avec un nouveau rééchelonnement de remboursements: chute dans l'extrême pauvreté, faillite privée, violence sur ses proches, alcool. Les titres de dette AT1-CoCos, qui ont été créés dans le sillage de la crise financière de 2008 après l'effondrement des CDS/CDO, entrent dans le calcul des fonds propres d’une banque en visant à renforcer l'illusion d'un niveau de solvabilité préconisé par les nouvelles normes prudentielles Bâle III. Les CDS/CDO, les CoCos-AT1 sont des titres financiers négociables, interchangeables, fongibles et cotés en bourse. La faillite des AT1-CoCos de mars 2023 montre que les systèmes bancaires sont inventeurs-créateurs-émetteurs de ces titres structurés subordonnés et toxiques, puis ils en deviennent les dealers, et les fonds d'investissement et les particuliers achètent du AT1-CoCos comme le toxico va derrière la gare pour son fix. Cette illusion de la résilience sur la solvabilité n'a rien à voir avec l'illusion suprématiste du carré blanc sur fond blanc de Malévitch.    |    Assurantiel, prudentiel, to justify my greed !

Je pense que nous avons d'abord besoin d'une personne comme Manès Nadel, 15 ans, pour nous parler
   et pour nous rappeler qui nous sommes, et avant de commencer mon analyse je vous invite à vivre ces magnétos >>>
      
"C'est vous qui organisez le chaos": le coup de gueule au gouvernement de Manès Nadel et "La mobilisation chez les jeunes"

mises à jour du 6 et du 16 avril 2023: De nouvelles plaintes collectives sont déposées contre la Suisse et contre Crédit Suisse aux USA ou en Europe par des détenteurs d'obligations à risques et par des investisseurs qui accusent la banque de faux dans les titres, ses responsables ayant présenté de manière mensongère des données sur l’activité, l’exploitation et les perspectives du groupe. Mi-mars, plusieurs médias avaient déjà rapporté que Crédit Suisse est visé par une plainte d’un groupe d’actionnaires aux États-Unis pour les mêmes griefs. Le contrat de reprise de Crédit Suisse par UBS n'a pas encore été conclu et la fusion n'a pas encore été approuvée partout. La date de reprise officielle serait fixée au 30 juin 2023.

Le 06 VI 06, il y a bientôt 17 ans, j'ai mis mon site online avec ma ligne éditoriale de dénoncer la prédation sur nos économies nationales, régionales et globales opérée par la financiarisation passant uniquement et impérativement au haut de la pyramide par la titrisation et l'algorithme unique et universel du bricolage sur le marché des crédits qui se prétend "assurantiel prudentiel" dans la méga-bassine du risque, mais qui n'est que spéculation. Elle n'a qu'un objectif, l'enrichissement avec effet de levier de ceux qui ont la capacité d'investir à l'aveugle en misant sur des rendements à deux chiffres - voire jusqu'à 25% comme en 2008 avec la Deutsche Bank du plus grand criminel financier de tous les temps, Joe Ackermann - au détriment complet des circuits économiques de création de valeurs par le travail, la cohésion sociale, l'investissement productif et durable. Dans ma catégorie Économie de bulles, crises systémiques, subprime j'ai écrit 209 analyses. Vous en avez la liste au bas de chaque billet. Ceci est mon billet n° 701.

De 2008 à 2022, les sauvetages/bail-out/buyout sont toujours réalisés en affectant le plus possible le contribuable et l'économie réelle. Les gouvernants imposent sans en référer au Parlement, ni avec des salves de 49-3, le transfert sur la dette publique de milliers de milliards d'€ des pertes et dettes spéculatives des banques, des fonds spéculatifs, des gestionnaires d'actifs et des gestionnaires de fortune. La réforme des retraites Macron-BlackRock de 2019-2023, représentant soi-disant € 10 Milliards d'économies dans un système de cotisations excédentaire, est la continuité de cette politique de la haine de nos gouvernants face aux Petites Gens et aux "moins que rien, sans dents" pour citer Macron-Hollande. Depuis 2008, je n'ai jamais cessé de montrer que toutes les banques systémiques, universelles, les too-big-to-fail, sont restées sans discontinuité en faillite technique malgré plus de € 17.000 milliards de liquidités offerts gratuitement par la BCE aux banques, assurances et investisseurs institutionnels (les zin-zin) pour leurs racheter leurs toxiques pourris et irrécouvrables sans contrepartie, sans imposer contrôle et régulation des marchés financiers, sans imposer leur démantèlement et en prorogeant les normes prudentielles Bâle III depuis 2008 et les règles de résolution internationales des systèmes bancaires, financiers spéculatifs et d'investissement en faillite, tout en faisant raconter le contraire. Ce que les médias adorent répéter pour satisfaire à leurs donneurs d'ordre et à leurs actionnaires. Les règles internationales adoptées depuis 2008 ne sont que des parodies, et n'ont jamais donné aux États les moyens d'être en capacité d'assurer la stabilité du système. Depuis 2008, le moral hazard - l’aléa moral reste le principe dominant dans le secteur bancaire. Pour les médias français, le savoir est la chose à le moins partager, il leur faut le brouiller, et monter les groupes de gens les uns contre les autres, pour continuer à spéculer tranquille en les regardant depuis tout là haut tous se quereller, et bientôt se battre entre eux, accompagnés de l'orchestre des tirs de LBD et bientôt, après la dissolution du Parlement, avec une majorité élue de députés fascistes, canal historique + nouvelle tendance + imitateurs autorisés.

C'est le fascisme élégant just-in-time à la française. Au-dessus de la bagarre, il y a l'homme. Avec Macron, tout le monde est devenu conscient que le mensonge est sa matraque courante. Nous ne nous devons pas seulement de faire l'herméneutique des parlers de notre société mais nous nous devons aussi de faire une anthropologie de notre modèle d'existence. La méthode herméneutique consiste à mettre au jour le sens latent présent dans le récit en avançant par paliers successifs dans l'interprétation. Il s'agit de s'interroger sur la cohérence interne du texte, sur l'articulation entre les diverses expressions de manière à éclairer la logique interne du texte. L'anthropologie est une discipline, située à l'articulation entre les différentes sciences humaines et naturelles, qui étudie l'être humain et les groupes humains sous tous leurs aspects, à la fois physiques, anatomiques, biologiques, morphologiques, physiologiques, évolutifs, économiques, etc. L'anthropologue invite le lecteur à comprendre comment une recherche est imaginée, mise en place, suivie événement de crédit après événement de crédit, cela en se penchant sur les discussions et négociations engagées avec ses différents acteurs: financiers, bancaires, politiques, sociétaux, économiques, médiatiques, décideurs, dépositaires de l'autorité publique, détenteurs du "monopole légitime de la violence" financiariste et de l'Etat. Partant de là, sont alors progressivement interrogées des préoccupations qui sont finalement au cœur de la pratique de toute anthropologie: 1) la collaboration avec d'autres disciplines, 2) la négociation de sa place dans le " monde de l'intervention " - ici la Banque Centrale, le gouvernement, la Commission Européenne, la Finma, la BCE -, 3) la dimension scientifique de sa démarche, soucieuse de comprendre l'existant mais aussi d'agir sur lui. La spéculation, la cupidité, la disqualification du Travail, la destruction des Etats par les marchés, l'autocratie électorale, l'illibéralisme, l'étouffement de la démocratie, la tuberculose, le paludisme, tout comme les rapports à la maladie et les pratiques des soignants qui sont au cœur des recherches décryptées, permettent alors de dessiner une anthropologie critique des projets de recherche qui rend indissociable le regard sur l'autre (qu'il soit médecin, malade, décideur ou chercheur) et une attention à ses propres choix de chercheur (en matière de méthode, de cadrage, de fonds, d'objet et de terrain). C'est à cette tentation-là - difficile à atteindre, jamais définitivement acquise - que l'anthropologie d'un linguiste atterré est invitée à céder. Ici, j'ai parodié sans éroder Wikipedia.

Dès 2009, les législateurs avaient déjà préparé, l'afterwork, le beforework et l'après-crise et organisé encore mieux avec Solvency 2 la manière de cacher les risques pour que le cyclone spéculatif reprenne encore plus fort avec la garantie de la libre circulation des capitaux. Le short selling, la spéculation à la baisse de la vente à découvert, avait aussi été de nouveau autorisé après un court moment de suspension. Ces législateurs étaient poussés par le think-tank qui reprend les affaires du monde en main: ce think-tank inspiré par l'école autrichienne de Ludwig von Mises, professeur de Augustus von Hayek, qui explique que "nous ne pouvons plus garder nos acquis sociaux" et nos services publics, et qu'il faut encore plus réduire l'État. En 2023, Macron retarde d'un monde en étant le sous-produit zélé libertarien national-souverainiste de Ludwig von Mises et de Augustus von Hayek, et de l’École de Fribourg, de l’École de Chicago et du Consensus de Washington. Pourtant, de toute l'Histoire de l'Humanité, c'est l'État qui réalise depuis 2008 le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique avec l'argent magique de tous ses bail-out, ses plans de "sauvetage" des banques, des assurances et des autres départements financiers des groupes industriels comme par exemple PSA, Renault, GM, Chrysler, et Cerberus. Le think-tank néo-libertarien est alimenté par l'Internationale Goldman Sachs.

Avec plus de € 17.000 milliards de QE - Quantitative Easing, de Helicopter Money, catapultés de 2008 à 2021 avec plus d'une vingtaines de plans "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assistance... par la BCE en cadeaux pour sales et déloyaux services à tous ces zin-zin, se sont ajoutés au niveau de chaque État de l'UE les milliers de milliards d'€ offerts tout aussi criminellement à ces zin-zin par les banques nationales, et les gouvernements eux-mêmes, en contrepartie d'un désengagement universel des États dans leurs devoirs régaliens, donc en vidant, asséchant, détruisant tous les services publics et en les privatisant, une fois bien démolis, à un prix de vente voisin de zéro. Mais aussi en offrant aux entreprises des milliers de milliards de cadeaux fiscaux ( par exemple 1,3 milliard de crédit d'impôt pour Amazon), d'aides fiscales comme par exemple le stérile CICE - Crédit Impôt Compétitivité Emploi, et des abaissements ou des annulations des cotisations sociales pour les entreprises, des destructions des systèmes sociaux, des systèmes de retraite, des normes sociales, du Code du Travail comme avec Sarkozy-Hollande et les pires d'entre eux, Macron1 et Macron2, élus deux fois avec seulement 17% des voix des électeurs inscrits et par l'armée d'abstentionnistes. Comme pour Amazon qui a bénéficié d'un crédit d'impôts de 1,3 Milliards avec un Chiffre d'Affaire de + de 53 Milliards en Europe, il y a 1) l'optimisation financière dans laquelle le CFO - Chief Financial Officer crée artificiellement des pertes et des dépenses exceptionnelles, puis arrive 2) l'optimisation comptable dans laquelle on "maquille le bilan", et le tout est placé sous 3) l'optimisation fiscale/l'évasion fiscale institutionnelle. Des centaines de milliards échappent au fisc, des centaines de milliards de crédits d'impôts sortent du budget des Etats.

Mais bien sûr nous assistons à la nouvelle séquence de Macron-2 qui lance le 17 avril 2023 avec ses "100 jours" son x-ième "changement de méthode" accompagné cette fois de sa nouvelle devise ternaire "Travail, Ordre, Progrès"... pour flatter l'alma mater fasciste de Vichy "Travail, Famille, Patrie" cher à Maurras, Pétain en conformité avec l'appel au putsch du 21 avril 2021 des 21 généraux et des 1500 militaires. Le site officiel Public Sénat vient de publier une très impressionnante photo !!! Mais Bruno Le Maire, minsitre de l'économie et des finances de Macron, vient de faire une allocution pour canaliser sa haine contre les habitants de notre pays qui viennent de l'autre côté de la Méditerranée. Bruno Le Maire a parlé "des aides sociales qui partent au Maghreb" et son Darmanin, ministre de l'intérieur, toujours à l'affut de mettre en convergence les racismes franco-français, martèle que "la délinquance et la criminalité sont issues de l'immigration". Bien sûr tous les fascistes racistes (+de 42% d'électeurs votants dans notre pays au 2ème tour des P-2022) applaudissent. L'étude du CEPII - Centre d’Études Prospectives et d’Informations Internationales (CEPII) du 19 avril 2023 vient de prouver que les étrangers ne sont pas plus délinquants que nos indigènes de nationalité française. Le CEPII, dépendant directement de Matignon et de la 1ère ministre Borne, assure que « les immigrés ne sont pas à l’origine d’une augmentation des taux d’infraction dans les pays d’accueil ». Pour étayer ses propos, le CEPII dresse un état des lieux des travaux de la recherche sur le sujet, dans plusieurs pays. Le CEPII constate qu’« aucune étude ne trouve d’effet de l’immigration sur la délinquance » et que « le nombre de délits commis dans un pays n’augmente pas à la suite d’une vague migratoire ». Macron et ses boys ouvrent tout grand la fenêtre d'Overton pour le plus grand bonheur des fascistes français, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés >>> La fenêtre d'Overton - Secteurs linguistiques en tension - Présentielles 2022 - Confirmation de l'Extrême resserrement à droite après 11 scrutins depuis 2017.

Revenons aux milliers de milliards de crédits d'impôts, d'aides fiscales perçus depuis 2008 par les multinationales, les entreprises et les banques. Prenons 2 exemples de zin-zin, mais du secteur industriel. En 2008, Peugeot ou Renault étaient des Hedge Fonds adossés sur de la construction automobile qui n'était plus qu'un alibis économique, comme pour DWS adossé sur Deutsche Bank. Les banques captives de PSA (Peugeot-Citroën, PSA) et de Renault avaient titrisé les actifs de leurs groupes dans leurs filiales PSA Financial Service et Banque PSA Finance et Renault RCI Banque. Renault ou Peugeot-Citroën (PSA) avaient exercé un autre métier au travers de leurs départements Financial Products. Peugeot Société Anonyme (PSA) s'était aussi  bien amusée avec les mortgages (crédits hypothécaires et subprimes) et avait détourné dans la spéculation de CDS/CDO, de produits titrisés dérivés de crédits, les actifs gagnés avec la vente des automobiles, tout en délocalisant et en payant au rabais son personnel ouvrier et employé. Il en était de même pour Renault. PSA et Renault, qui avaient perdu des centaines de millions d'euros avec les opérations de titrisation spéculative financières avaient reçu 9 milliards d'euros comme "aide" financière de l'État français. C'est monstrueux, on a de la peine à le croire. Ces groupes automobiles avaient déjà obtenu 5 milliards d'euros de la SFEF, la Société de Financement de l'Économie en France, qui avait été inventée par l'état français suite à la grande crise de la finance mondiale de 2008. Cette mégalomanie spéculative financière du côté du secteur privé et cette mégalomanie des gouvernements de la soutenir quoi qu'il en coûte, et de transférer par la suite les pertes et les dettes privées vers la dette publique, est abominable. Le président français en poste avait annoncé qu'il donnait 9 milliards d'euros à Peugeot-Citroën et à Renault "à condition qu'ils ne délocalisent pas à l'Est". Deux jours après ces constructeurs automobiles annonçaient 7000 réductions de postes et la production de la Clio était délocalisée hors de notre pays.        |        Pix: cheminée inox, Presqu'île Malraux, Strasbourg.

Vous comprenez que je décris le monde comme un linguiste atterré qui s'attelle à faire de la phénoménologie active. Cet hystérique "ruissellement vers le bas" de "l'argent magique", ce déluge de ces dizaines de milliers d'€ de liquidités de la BCE, des banques centrales, des budgets de l’État, se fait évidemment sous la contrainte des critères de Maastricht, à savoir de la conditionnalité de la démonétisation salariale globale, de la désindexation globale des salaires du privé comme du public, de la Casse du Code du Travail, de la disqualification du Travailleur, de la structuration par ubérisation systémique du marché du travail, de la morcélisation du travail en petites tâches pour microworkers hébétés et tâcherons déconnectés et dépossédés du cognitif social; sans appartenance à un corps de Travailleurs (terminologie officielle des Communautés Européennes), pas de revendication syndicale. Mais, de l'autre côté, le corps constitué des actionnaires enregistre bien sûr les records historiques battus d'années en années du versement des dividendes. La France est championne d'Europe du versement des dividendes aux actionnaires, et de la défiscalisation des grandes entreprises et de celles du CAC-40. De 2019 à 2023 chaque record historique est plus élevé que le précédent, malgré le ralentissement et le lock-down du Covid et le retour de l'inflation galopante. Selon l'INSEE, 37% de l'inflation galopante actuelle depuis 2 ans sont dus à l'augmentation de la marge bénéficiaire et non pas à l'augmentation des coûts. Les PME et TPE sont taxées à 24%, les grandes entreprises et les multinationales sont taxées à 4%... ou à 0%, tout en touchant aides et subventions de l’État comme par exemple le CICE. Les grandes banques, fonds, zin-zin ne payent de toute façon plus d'impôt depuis 2008 et ont perçu plus de 17.000 milliards de l'UE, de la BCE, sans compter l'équivalent des QE - Quantitative Easings mais à chaque niveau des États nationaux. D'après la DARES - Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques, dépendant directement du Ministère du Travail, après 40 ans d'automatisation, de robotisation, de numérisation de l'économie, de l'industrie et des services, la pénibilité et les contraintes physiques au travail est passée de 12% à 34% des salariés et les contraintes psychiques sont passées de 6% à 35%. En France, 9 millions de personnes vivent en 2023 sous le seuil de grande pauvreté, dont  +1 million depuis le Covid-19. Et les salaires et leur indexation sont bloqués depuis 20 ans (moins 25% pour les profs / un prof commence à 125 € de plus que le Smic après 5 ans d'études).

Je vous invite à relire mon analyse du 3 mars 2012 >>> TSCG - Pacte Fiscal européen: la Règle d'Or pour tuer le Travailleur, casser le Code du Travail et organiser le dumping social. Ce déluge de liquidités orientés sur ces rachats des pertes et de dettes privées par les pouvoirs publics, la BCE, les Banques Centrales Nationales, s'est déversé sans contrepartie au niveau des banques, des assurances, des grands comptes, des investisseurs institutionnels publics et privés et sans contrôle et réglementation des marchés financiers, même si la Commission Européenne, le Conseil Européen, les gouvernements des États-Membres de l'UE et tous les médias ont raconté de manière sempiternelle exactement le contraire depuis 2008. Même la Commission Européenne s'est dispensée très officiellement le 24 octobre 2017 de réformer le système bancaire et financier >>> La Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail" avec l'argument selon lequel "il n'est plus nécessaire de séparer les activités bancaires parce que les autres mesures ont régulé les marchés". Par contre, juste un mois plus tard, en novembre 2017, nos chefs de gouvernement, dont Macron bien sûr, ont poursuivi à leur manière avec une série de 49-3 la "réforme" du marché du travail et de l'emploi >>> Le dumping humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans. En août 2019, Macron avait tenté d'imposer Sylvie Goulard comme Commissaire Européen au Marché Intérieur, chargée de l'industrie et de la défense >>> Sylvie Goulard, Commissaire Européen de Macron, néo-libérale membre du lobby Bruegel, de EPFSF, du TPN, du G30, de EUROFI, du "fédéralisme assurantiel".

Ce déluge de liquidités orienté à sens unique par les pouvoirs publics, la BCE, les Banques Centrales Nationales, n'a donc engendré depuis 2008 qu'une nouvelle surmultiplication des investissements financiers strictement spéculatifs, une surchauffe continue sur les marchés boursiers, sur les marchés obligataires et financiers, et en plus grande partie sur les marchés OTC - Over The Counter, qui sont des marchés opaques de l'ombre du shadow banking, du dark pool, qui fonctionnent de gré à gré, de main à la main, entre inventeurs-émetteurs de ces produits financiers titrisés subordonnés qui finissent toujours par (re)devenir toxiques, pourris et irrécouvrables.

Pour ces marchés financiers, ce n'est pas grave depuis 2008, puisqu'en parallèle à ce déluge de rachats des pertes privées par les pouvoirs publics, les banques ne cessent pas de délocaliser régulièrement une partie de leurs cadavres dans leurs "entités de défaisance", leur bad bank, leurs "actifs cantonnés" dans les Paradis fiscaux, les Îles Caïmans, ou tout simplement dans la Tour de la Défense à Paris pour la Société Générale. Strictement chaque grande banque a une ou plusieurs bad banks depuis 2008.

Ce système de criminalité financière en bandes organisées et à ciel ouvert, et à découvert, plonge régulièrement les économies nationales dans un krach, une crise monétaire, une crise de crédits, une crise de l'Euro, en plus d'avoir organisé en amont une déprédation massive et collective des États, des Travailleurs, des populations, des services publics avec l'appui des gouvernants, et en France massivement avec Sarkozy-Hollande-Macron1-Macron2. Les électeurs inscrits de notre pays sont fan de continuité. Le taux directeur de la BCE ayant été pendant 10 ans à 0% ou inférieur à 0%, la spéculation avec emprunts à 0% a été surmultipliée pour tous les acteurs, même surendettés et/ou de mauvaise foi et sans fonds propres réglementaires. La hausse rapide du taux directeur depuis 2 ans, pour contrer l'inflation galopante, les poussent maintenant encore plus vite à la faillite dure ou simplement à la faillite technique.

Pour s'en dédouaner, les gouvernants, les médias, le mainstream, les influenceurs, les streamers font leur entourloupe en lançant contre les générations plus âgées le slogan "mais vous, vous les papy-boomers vous avez tout eu". Mes étudiants en Master Grande École de EM-Strasbourg, il y a déjà plus de 10 ans, me renvoyaient en cours ce slogan, et j'observe aujourd'hui dans mon entourage que les jeunes et les tous jeunes avalisent ce slogan dans le charme de leurs visibilités. Mais bien sûr ces générations vous lancent tout aussi vindicativement des "ah, moi, je suis apolitique", et d'autres sont même fiers de chaque fois dire "tous pourris, je ne vais pas voter", et bien-sûr aucun de ceux-ci n'est syndiqué du lycée à l'université et jusqu'au monde du travail.

J'ai même un voisin qui fait un M2 dans une école d'assurances et le sujet de son mémoire qu'il va présenter est... "Le risque assurantiel depuis les bolcheviks". Avec une telle fanfare il sera reconnu par ses pairs qui lui décerneront la plus haute des distinctions universitaires, le Summa Cum Laude. Son urgence à lui, c'est la critique des bolchéviks, il est jeune, poli, respectueux des gens qui l'entourent, mais son pacte existentiel est indemne d'autocritique; il veut bien sûr aller résider en Suisse faire sa carrière. Cette 2ème, mais définitive défaillance de Crédit Suisse du 15 mars 2023, après celle de la crise financière des crédits de 2008 ne passe pas dans sa contemplation conquérante et la contemporanéité du monde dans lequel il se projette et il veut s'investir à donfe. Le pauvre ne sait pas que même ToblerOne se délocalise en Slovaquie. Son hyperloop hell-vétique se passe de Cervin et de lumière. Que ce too-big-to-fail qu'est le Crédit Suisse, l'une des 30 plus grandes banques de la planète, les G-SIBs - Global Systemically Important Banks, ait été jeté dans les bras d'un autre encore plus too-big-to-fail suisse, la UBS, avec en mars 2023 le soutien de la BNS - Banque Nationale Suisse et les garanties financières publiques de CHF 200 milliards de l’État helvétique ne l'effleure pas. Ce n'est pas une onde de choc, il faut casser du bolchévik, c'est juteux pour un mémoire d'études d'Investment Banking assurantiel. Ça crache son cash. UBS était tout autant en faillite après l'année 2008. En mars 2023, UBS est moins en faillite technique que Crédit Suisse qui a disparu en moins d'une semaine. Pour rappel, toutes les banques systémiques de la planète - qui sont toujours en faillite technique depuis 2008 - sont des banques "universelles" qui mixent activité bancaire, investissement, gestion de l'épargne, assurance, banque commerciale et de détail et avec un levier d'endettement à 4 ou 5 chiffres! Vive le high yield! Ce n'est pas un hasard si Macron tente depuis 2017 d'imposer, en trichant avec les Articles de la Constitution à l'image de Viktor Orbán, sa réforme des retraites en voulant en plus transformer le système par répartition en un système par capitalisation afin d'offrir les 330 milliards de liquidités financières des caisses publiques des cotisations de retraites à des fonds de pensions et des gestionnaires d'actifs comme BlackRock. BlackRock est le plus grand gestionnaire d'actifs, de fortune et de patrimoine du monde. Macron veut privatiser les Caisses de retraite, la Sécurité Sociale, les Caisses d'Allocation chômage, l’État pour dégager le max de cash, de ressources financières, au profit des marchés financiers. En Allemagne les fonds de pension allemands sont actuellement dans un grave état, l'Allemagne ayant choisi il y a quelques années la retraite par capitalisation. En France, Macron court après ses donneurs d'ordre, les aspirateurs et foudroyeurs des biens sociaux privés et publics comme BlackRock, Uber, McKinsey etc, qui sont tous des gates que traine Macron, avec les Egypt Papers, etc.

Selon le FMI, 90% des flux financiers de la planète sont dus à la stricte spéculation financière. Make-the-money-move est la tarentelle des grands, de ceux qui savent. Par exemple, la masse capitalisée de Crédit Suisse représentait il y a une semaine en mars 2023 plus de 30% du PIB de la Suisse. En 2017 ce n'était que 11,9 %. Depuis 2008 je vous explique ce qu'est une bulle échoïque. Aujourd'hui nous en avons les chiffres. Ceci rappelle les faillites du Tigre Celtique, l'Irlande, et du Tigre de l'Atlantique, l'Islande, après l'année-Lehman 2008. Crédit Suisse court après sa faillite de 2008 à 2023 en triplant quasiment sa masse capitalisée pourrie. Toutes les banques systémiques ont fait pareil ou pire: Deutsche Bank, Société Générale, BNP Paribas, BPCE - Banque Populaire Caisse d’Épargne, JP Morgan Chanse, Citi - Citigroup, Wells Fargo, Bank of America, etc. Le 2ème krach du millénaire se rapproche, je le surveille depuis le 06 VI 06. La bulle spéculative échoïque a simplement été retravaillée en bulle structurelle grâce aux suffrages et à l'armée des abstentionnistes qui mettent en place les gouvernements qui réinventent les cadres législatifs et réglementaires pour encore plus cajoler la téléologie de la finance, qui prétend investir dans l'économie réelle.

Les too-big-to-fail, ce sont les Netflix de la spécule et les dealers de la propagande impitoyable des néolibéralisés. Abonne, consomme ou crève. Liberté, Égalité, Mortalité.

90% des flux financiers de la planète sont dus à la stricte spéculation financière. Mais le FMI - Fonds Monétaire International rappelle aussi que 50%, tendance gravement ascendante, de tous ces produits financiers sont en circulation dans le shadow banking des non-banques, des assurances, des fonds de pension, d'investissement, des hedge fonds, etc. Une concurrence déloyale, muselée et faussée est consubstantielle à nos économies globalisées et interconnectées. En effet, les banques sont soumises - en principe, sur le papier - aux normes prudentielles Bâle III et aux impératifs des autres règlementations et supervisions, et doivent détenir des fonds propres réglementaires pour déterminer leur solvabilité et leur résilience. Les non-banques ne sont pas soumises à Bâle III et à l'obligation de détenir des fonds propres réglementaires, tout en faisant commerce de la même pourriture que les banques et des mêmes régiments de cadavres exposés à différents degrés de putréfaction. Dans le shadow banking et les dark pools, la sauvagerie est x-fois plus violente que dans les systèmes bancaires déjà eux-mêmes fourvoyés dans leur casus belli permanent sur les marchés financiers mais sous le protectorat public et indéfectible des États. La Governance des non-banques est encore plus furieuse que celle des banques, mais comme pour les banques, leurs Senior Managers ne sont jamais poursuivis par la justice - sauf en Islande après 2008 - en cas de défaillance de leurs systèmes et pour les "événements de stress systémique" dont ils sont seuls responsables et en-dehors desquels ils ont incapables de ressortir. Ils reçoivent en plus une retraite "chapeau". Une retraite-chapeau est une retraite financée intégralement par l'entreprise qui est exonérée, actuellement en France, de cotisations sociales et de la CSG - Contribution Sociale Généralisée. Regardez ci-dessous le banner actuel du FMI et situez les bonhommes. Ce ne sont pas des chatbots. Il faut rendre au Travail ce qui est à l'humain.
---------------------
Revenons à la faillite de la banque systémique Crédit Suisse du 15 mars 2023. Il semble que la Finma - l'Autorité helvétique fédérale de surveillance des marchés financiers veuille tout de même de nouveau engager des poursuites contre Crédit Suisse comme en 2012. Elle promet de rendre ses conclusions... dans 1 an. La Finma supervise les activités des institutions financières et assure la protection des investisseurs, la stabilité du système financier suisse et la prévention de la criminalité financière.

Dans les trois § suivants je vous donne deux extraits d'une de mes analyses du 5 février 2012 qui mettent en lumière le fait que les pratiques criminelles financières et de fraudes fiscales qui constituent la majorité de l'activité des banques too-big-to-fail, n'ont jamais cessé depuis 2008 et se sont même gravement amplifiées, bulle échoïque oblige.      >>>     Le 5 février 2012 je vous avais exposé dans >>> Balkanisation de la Zone Euro - 2ème Carry Trade de la Bad Bank BCE, Ex-voto européen du Quantitative Easing, Cartel de l'Euribor comment la Finma allait poursuivre Crédit Suisse pour son activité criminelle de manipulation des cours du Libor au sein de ce qui avait été appelé "l'entente cartellaire entre les banques" >>> Le Libor, l’Euribor et le Tibor déterminent à quelle condition sont couplés des crédits à taux variable, des produits de taux, comme les swaps de taux d’intérêt, les opérations à terme sur taux d’intérêt, les comptes d’épargne et les emprunts hypothécaires, des contrats à terme, des options, des produits financiers dérivés. Le Libor - London Interbank Offered Rate détermine à lui seul $ 272.000 milliards de produits financiers, le PIB de l'EU étant de ~~ 14.5000 milliards. Le Libor sert aussi de référence pour le marché interbancaire japonais. L’Euribor est son équivalent dans la Zone Euro et la BCE l’utilise comme taux de référence. Le Libor, le Tibor et l’Euribor sont définis chaque jour pour des crédits à maturité d’un jour, d’une semaine à 12 mois. Le Libor est la référence pour des crédits libellés en $, en Yen, en £, en Franc Suisse, Couronne Suédoise, Couronne Danoise, en Dollar Canadien, en Dollar Australien, en Dollar Néozélandais. Ce sont les associations bancaires comme la Fédération Européenne des Banques - FEB/EBF, la British Banker's Association qui fixent les taux Tibor, Libor et Euribor. Pour l’Euribor la FEB fait quotidiennement un sondage auprès de 44 banques qui donnent leur sentiment au sujet du taux d’intérêt qu’une Primebank offre à une autre banque qu’elle place au niveau maximal de confiance. Le Libor est une moyenne réelle des taux d’intérêt pour lesquels 19 banques ont réussi à prêter des sommes à des banques jouissant des meilleures bonités et qui ne sont pas obligées de donner en garantie des actifs sous forme d’actions ou d’obligations. Ce sont donc des instituts privés, des traders, qui organisent le fixing d'un taux qui devient une référence officielle sur laquelle s'appuient les marchés et les Banques Centrales comme la BCE, la Fed' et les banques centrales nationales. Ce fixing intéresse tous types de professions, c'est pourquoi l'Union Européenne leur a créé dans toutes les langues de l'Union un site, euribor-rates.eu qui est une mine d'informations utiles. D'après ce fixing sont traités des maturités pouvant aller jusqu'à 50 ans.

Ceci démontre ici aussi que la monnaie n'est pas un service public même si par exemple les consommateurs croient que l'Euro appartient aux européens parce qu'ils voient en lui une charge pondérale et affective à caractère national. En Suisse, la Finma - l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, mène aussi de son côté son investigation.

Comme Macron avec sa seule casquette, le Conseil fédéral de la Suisse sait tout autant manipuler la Constitution Suisse selon le souhait des marchés financiers. Le rachat par UBS de Crédit Suisse n’a été possible que grâce à certaines innovations législatives, lesquelles ont été décidées et formalisées très rapidement en une petite semaine par voie d’Ordonnance du Conseil fédéral. Crédit Suisse fait partie des banques actives sur le plan international considérées comme étant d’importance systémique au sens de la Loi suisse sur les banques. Leur défaillance porterait gravement atteinte à l’économie et au système financier suisses. Pour cette raison, on dit que de telles banques sont « too big to fail ». Le Conseil fédéral suisse a donc agi en se fondant sur les articles 184 et 185 de la Constitution Suisse concernant la sauvegarde des intérêts du pays ainsi que la sécurité intérieure et extérieure du pays, dispositions qui l’autorisent à adopter des Ordonnances et à prendre les « décisions nécessaires » incontestables. En se basant sur la norme fondamentale du pays – la Constitution étant hiérarchiquement au-dessus des lois – ainsi que sur les législations sur les banques et les fusions, le gouvernement suisse a adopté avec le Droit d'Urgence une Ordonnance du 16 mars 2023 sur les prêts et garanties qui peuvent être accordés par la Confédération et la BNS - Banque Nationale Suisse à des banques d’importance systémique. Le 19 mars 2023, cette Ordonnance a été modifiée par le Conseil fédéral et un Article 10a a été introduit qui permet, pour les banques d’importance systémique, l’exécution de transactions relevant de la loi sur les fusions sans consultation ni décision de la part des Assemblées Générales des actionnaires des sociétés concernées, à condition que ces transactions s’effectuent avec l’accord de la Finma. Le Parlement suisse n'a pas non plus été consulté. Les Suisses qui adorent donc faire des votations pour tout et n'importe quoi, comme par exemple pour construire des tunnels matelassés à escargots sous les routes cantonales avant le prés de Madame Karl. Face à cette guillotine suisse de nature à inquiéter les investisseurs obligataires, les régulateurs de la Zone euro, de Grande-Bretagne, du Canada et de Singapour ont réaffirmé le maintien du mécanisme de cascade de pertes selon la hiérarchie de subordination en cas de Résolution, sans omettre de rappeler "le caractère essentiel des AT1 pour la structure de financement et des fonds propres réglementaires."

Crédit Suisse + UBS est maintenant un géant corrompu encore plus grand du too-big-to-fail avec une somme bilanaire de CHF 1500 milliards, ou bien € 1500 milliards. Soit 224 % supérieure au PIB de la Suisse qui est de 675 milliards. On se rapproche du ratio de l'Irlande et de l'Islande, en situation de banqueroute d'Etat en 2008. En Islande les Seniors Managers de ces banques sont en prison, c'est inédit et unique sur la planète. Pour le reste de la planète, les grandes banques, les moyennes et les petites sont toutes too-big-to-jail, trop grandes pour être jetées en prison. Collusion et prévarication, abus d'autorité, détournements de fonds publics, concussion sont les graves manquements des fonctionnaires, des hommes d'État aux devoirs de leur charge d'astreindre les autorités publiques et leurs administrations au contrôle et à la réglementation des marchés financiers et des systèmes bancaires. Le sauvetage public, lui-même criminel, vient donc de nouveau de se produire en Suisse la semaine dernière en mars 2023 avec Crédit Suisse ou aux USA avec la SVB - Silicon Valley Bank. Au lieu de laisser Crédit Suisse faire banqueroute ou de l'étatiser, les autorités gouvernementales helvétiques et la BNS - Banque Nationale Suisse la maintiennent au stade d'une faillite technique dissimulée et ont poussé Crédit Suisse dans les bras de UBS - Union des Banques Suisses avec les garanties financières publiques de CHF 109 milliards et en dépit de la très grande incertitude sur la future restructuration du groupe UBS avec dedans des vrais morceaux pourris de Crédit Suisse. Les énormes coûts de restructuration viendront, eux aussi, minorer la rentabilité du nouveau groupe UBS.      |     Pix ci-contre et plus bas: Grégory Orekhov, Парк Малевича - Parc Malévitch, Moscou    |    

Je ne cesse de scruter - depuis le jour de l'annonciation de cette nouvelle mort bancaire - la presse française, allemande, anglaise et suédoise. Tout le monde y pousse ses cris d'indignation et manifeste son étonnement circonspect, mais jamais au sujet de ces CHF 109 milliards de fonds de garantie mis à la disposition de UBS par la BNS - Banque Nationale Suisse (100 Mia) et par l'Etat Suisse (9 Mia), et dont une partie a déjà été utilisée par UBS pour couvrir ses frais engagés par le rachat de Crédit Suisse, tout simplement parce que UBS est elle-même un grand corps malade avec pronostic vital engagé en urgence absolue depuis 2008. Àwer, pschüttt, nix sàwe !

Si les plaintes collectives (Sammelklage - class action - actions de groupe) annoncées le 6 et le 16 avril 2023 parviennent à une condamnation, la Confédération suisse pourrait se voir forcée de sortir, en plus de ses CHF 9 Milliards déjà puisés dans son budget, environ CHF 8 milliards (valeur au 17 mars 2023) pour les verser en dédommagement aux détenteurs de ces CHF 16 Milliards en obligations CoCos-AT1 (valeur nominale) qu'elle a ordonné avec l'accord de la Finma à ramener à zéro (valeur de résolution). En ordonnant l'annulation des CoCos-AT1 de Crédit Suisse, la Confédération a surtout voulu 1) éviter l'effondrement de la Suisse comme place financière mondiale, et 2) forcer la main de UBS, elle même en faillite technique depuis 2008. La Confédération a voulu offrir à UBS le cadeau empoisonné à encore moins cher, ce qui s'était ajouté à la dépréciation vertigineuse du cours des actions de Crédit Suisse. Pour UBS c'était un deal quasiment gratuit... du moins tant que la comptabilité réelle, celle du jour, alourdie de la comptabilité-bis des bad-banks, des mauvais encours et du management frauduleux des seniors investment bankers ne sont pas connues. Par contre tout ce monde des commentateurs autorisés crie au scandale de voir tués ces 16 milliards d'obligations CoCos-AT1. Les CoCos-AT1 sont des dettes perpétuelles sans échéance jusqu'à l'échéance de la mort organisée avec le rituel totémique du grand sacrifié. La Finma a favorisé les actionnaires de Crédit Suisse au détriment des créanciers détenteurs de ses obligations CoCos-AT1. Une obligation est une dette de la banque, elle est pour la banque une obligation à la rembourser à celui qui lui a prêté des sous en échange d'un pourcentage annuel ou lors du remboursement. Une action est un titre de propriété de l'actionnaire qui la détient sur la banque. Un CoCo-AT1 est un hybride, une obligation que la banque va une fois, sans savoir quand ni à quelle hauteur, avec ou sans %, rembourser ou transformer en action.

Le coupon des obligations CoCos-AT1qui devait être plus cher a été réduit à zéro et la "carence de capital" de Crédit Suisse a été encore plus violemment remise au grand jour. C'est élégant de parler de "carence en capital" pour une société dont le passif dur ajouté au passif de ses bad banks dépasse l'actif depuis 2008. Cela fait croire qu'une carence alimentaire se compense avec une gélule. Uniquement dans des publications anglophones de JP Morgan Chase ou de Rothschild  Co j'ai trouvé des secteurs linguistiques en tension comme "shotgun wedding" et "insane UBS takeover" qui sont de violentes accusations tout autant contre UBS mais aussi contre la Finma - l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, contre le Conseil fédéral - le gouvernement suisse, et contre le Conseil National - la chambre basse suisse. Ces trois autorités étatiques ont forcé à modifier pour la circonstance avec des Ordonnances la Constitution fédérale de la Confédération suisse, mais aussi à modifier, sur injonction, le statut juridique des CoCos-AT1 en ne respectant pas la hiérarchie de la subordination "Obligation > Action", ce qui correspond sur le papier à une énorme destruction de valeurs. Dans ce § j'ai tenté de capter tour à tour les champs émotionnels qui parcourent le langage des commentateurs au sujet de la destruction par voie d'autorité étatique des produits hybrides CoCos-AT1 qui étaient sensés témoigner de la garantie du niveau de résilience et de solvabilité de Crédit Suisse. Il a fallu que je me rende directement sur le site de la BRI - BIS / Banques des Règlements Internationaux et que je lise "Bâle III – définition des fonds propres : questions fréquemment posées" mis en ligne par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire: "la possibilité d'imposer des pertes aux investisseurs AT1 sur la base de la continuité de l'exploitation est un élément clé de l'approche réglementaire de Bâle mise en œuvre après la crise financière mondiale de 2008". Mettre en circulation des CoCos-AT1 est pour les banques comme se lancer en automobile sans utiliser le volant. A vélo on peut rouler sans tenir le guidon, mais nous actualisons toujours l'équilibre en temps réel et en toutes circonstances lors de la progression au milieu du décor.

Mon site RzM67 ne dépendant d'aucun donneur d'ordre, ni de donate, ni de suppléments au niveau social, convivial, ni de mimétisme comportemental, j'ai amplifié selon mon tempérament des panneaux d'analyse que j'ai trouvés sur le site S & P - Global Ratings, le site de Sandard & Poor's qui est l'une des quatre principales sociétés de notation financière de la planète. Les spéculateurs étaient de toute façon avertis du write down possible à 100% des CoCos-AT1 puisque les émetteurs de ces produits hybrides sont soumis à l'obligation de publication de leurs statuts juridiques (voir annexe n°5 ci-dessous). Il n'y a donc pas lieu de s'apitoyer sur le sort ni des investisseurs spéculateurs ni de la banque Crédit Suisse. Leur monde de la criminalité financière déprédatrice se célèbre maintenant avec leur lancement d'un nouveau paradigme mutualisé en guise de couverture synergièle: "Hybrides AT1 des banques européennes dans un monde post-Crédit Suisse". C'est imbécile, pour les AT1-CoCos, il n'y a pas une simagrée "post-Crédit Suisse", il suffisait de se conformer aux Recommandations Bâle III et aux processus législatifs et réglementaires nationaux et européens. Mais tous les systèmes étatiques nationaux, européens et américains développaient parallèlement leur énergie à les contourner, les ramollir, les édulcorer, les maquiller, les falsifier. Il faut rendre au langage ce qui est à l'humanité: sa pérennité durable non-conflictuelle. Cette illusion suprématiste [1] des marchés intouchables, dans le cadre du credo de la concurrence libre et non faussée dans une information pure et parfaite, était contreplaquée, pour la forme, par de nombreuses autorités de régulation et de résolution qui ont mis en place depuis 2018 des processus réglementaires et législatifs qui leur donnent une latitude considérable lorsqu'il s'agit d'imposer des pertes aux investisseurs CoCos-AT1 et qui permettent aux autorités d'agir rapidement lors d'une "crise émergente". Il n'y a donc pas lieu de s'émouvoir de la subite modification du 15 mars 2023 de la Constitution Suisse et de la décision de la Finma de casser les CoCos-AT1 de Crédit Suisse 24 heures avant sa faillite et sa cessation d'activités. Bon nombre de ces pouvoirs exigent qu'une autorité désigne une banque comme non viable ou comme approchant le Point de Non-Viabilité (PONV), ce qui déclenche un processus formel de résolution. Bien que la solution du Crédit Suisse, imposée 24 heures avant sa faillite, ne fasse pas partie d'une "résolution formelle", le Crédit Suisse est l'une des très nombreuses banques qui ont émis des AT1-CoCos dans le cadre de contrats qui permettent la conversion du capital ou qui ont des déclencheurs de dépréciation qui pourraient être déclenchés pendant que la banque est en activité. Les instruments AT1-CoCos de Crédit Suisse contenaient avec tous les éléments de langage appropriés un libellé légal qui indiquait clairement qu'un tel événement signifierait une dépréciation complète et permanente à zéro, et qu'aucune dépréciation partielle ou temporaire n'était possible. Avec les faillites simultanées en mars 2023 de SVB - Silicon Valley Bank, de First Republic Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank, de Crédit Suisse, les investisseurs drogués avec des AT1-CoCos se sont vus rappeler leur extrême vulnérabilité en cas de difficultés d'une banque et leur dépendance à l'égard des décisions prises par les régulateurs et les gouvernements. Greed, greed, greed.

Les deux agences de notation Moodys et S&P's - Standard & Poors qui ont leur siège aux USA se partagent 80% du chiffre d'affaire des services de notation autour de la planète et appartiennent en réalité au même groupe d'investisseurs: The Capital Group, et BlackRock, et Vanguard Group et une douzaine de hedge fonds et de groupes financiers dont Warren Buffet est aussi actionnaire. La notation des États souverains et des entreprises de la planète dépend donc d'un oligopole américain, pays dit de la libre-entreprise dont l'activité principale est de la museler au maximum et de la livrer à quelques spéculateurs initiés.

Les CoCos-AT1 sont des obligations mises sur le marché par les banques avec la conditionnalité de les convertir en actions dans un avenir sans en définir de date de maturité. Ceci est normal, puisque les CoCos-AT1 font partie des Fonds propres réglementaires des banques qui identifient et matérialisent, jusqu'à nouveau désordre, jusqu'à un nouveau viability-event, leur solvabilité et leur résilience. En cas de défaillance d'une banque, les CoCos-AT1 ne sont déclarées comme des pertes qu'après la dépréciation des actions, l'érosion du capital social. C'est toujours lors d'évènements fatals que l'on s'aperçoit que le capital social d'une banque n'a rien a voir avec sa capitalisation boursière. L'érosion de la capitalisation boursière des banques est un indicateur naturel anticipant le comportement des AT1-CoCos. Le capital social d'une banque n'est qu'un bout de papier avec une grosse signature dessus. Rien à voir avec l'emballage du fromage Munster qui a une signature AOC - Appellation d'Origine Contrôlée! L'émission de CoCos-AT1, pour satisfaire aux impératifs de Fonds propres réglementaires de Bâle III, n'est que de la diégétique, un processus de narratologie qui désigne quelque chose et/ou quelqu'un qui fait partie intégrante de l'action du récit: le senior manager et le mensonge qu'il émet pour assoir, assouvir et entretenir sa gloutonnerie face au yield, au rendement.      |       Assurantiel, prudentiel, synergiel, to justify my greed !     |      Sur le papier contractuel, les encours de dettes subordonnées AT1-CoCos auraient dus être essentiels pour protéger les dettes “seniors” de Crédit Suisse en cas de carence de capital. Les CoCos-AT1 ne sont que l'insigne du problème endémique récurrent du système bancaire basé sur la déprédation. Le buyout de Crédit Suisse par UBS a résolu - pour la 1ère fois sur la planète -  l'inverse du libellé contractuel accompagnant l'émission des CoCos-AT1. Le buyout a transformé la narratologie de l'illusion suprématiste des CoCos-AT1 en carré noir sur fond noir, ce qui a semé la panique au niveau mondial et entrainé une dépréciation maximale de ces produits financiers. Les 16 milliards des CoCos-AT1 de Crédit Suisse ont été transformés en 0 CHF. Les obligations CoCos-AT1 ont subitement rappelé à la face du monde qu'elles ne sont que des dettes à vocation de se muter en perte sèche tout en arborant l'illusion suprématiste du carré blanc sur fond blanc, de la virginité à ciel ouvert et à toute épreuve. L'invention-création et la mise sur les marchés financiers de myriades de nouveaux produits financiers dérivés titrisés structurés conditionnels convertibles avec des interminables hiérarchies de risques, de fraudes, de dissimulations sous d'infinies formes et désignations comme les CDS, CDO, CoCos-AT1, ou CumEx, CumCum, etc, constituent l'abus monopolistique des activités des banques too-big-to-fail, vivant sous le régime du proxénétisme aggravé des autorités publiques, étatiques, européennes et de la BCE. Pour consolider l'entêtement spéculatif des systèmes bancaires, le discours spontané qui a surgi depuis ce 15 mars 2023 est "qu'il est actuellement impossible de trouver un substitut aux AT1-CoCos qui permette d’améliorer la solvabilité des banques sans hypothéquer leur faculté à distribuer du crédit à l’économie réelle." C'est idiot, il suffit 1) de commencer à être conforme aux recommandations Bâle III qui exigent au minimum 9% de Fonds propres réglementaires pour les banques systémiques et pour les plus petites, et 2) de stopper la déprédation de l'économie réelle par la spéculation financière hors sol. C'est aussi simple que cela. Ceci ne nous dirigera pas du tout vers la "décroissance", mais nous mènera vers la croissance raisonnée et ordonnée. Vous l'avez compris, les néolibéralisés font selon leurs affinités électives du mot "décroissance" une boîte de Pandore et vous plaque votre nez dedans pour vous étouffer. Le long terme n'existe pas dans leur atmosphère. Sur un site d'investissement conseil j'ai lu >>> "Si les régulateurs ou les investisseurs devaient exiger des banques qu'elles renoncent à cette partie de leur structure de capital, elles devraient alors la remplacer par des fonds propres ordinaires (actions ordinaires qualifiées de Common Equity Tier 1), dont le coût du capital est actuellement estimé à environ 15 à 16%. Cela ne serait ni efficace ni rentable." C'est vrai, le vol à l'échelle humaine par le Greed, greed, greed perdrait en rentabilité et nous pourrions investir dans le durable, l'éco- et le socio-compatible.

Sur le site BCE - Banque Centrale Européenne / Supervision Bancaire, j'ai trouvé le Communiqué de Presse du 8 février 2023 intitulé "La BCE maintient les exigences de fonds propres à un niveau stable en 2023, alors que les banques restent résilientes". Le titre du long Communiqué de la BCE affiche une réjouissance quasi-pascale qui expose des pourcentages pondérés du taux des fonds propres réglementaires des banques, mais il tente, avec deux petits paragraphes, de reléguer à l'épiphénomène la gouvernance dévoyée des banques: "Les constats relatifs à la gouvernance interne font apparaître des préoccupations concernant l’efficacité et la composition des organes de gestion, leur aptitude collective et leur rôle de surveillance. Les principales inquiétudes dans le domaine de la gestion des risques ont trait au manque de clarté des banques au sujet de leur appétence pour le risque et à l’inadéquation de leurs pratiques d’évaluation et de gestion des risques liés au climat et à l’environnement. La BCE a aussi observé que de nombreuses banques allouent des ressources insuffisantes à leurs fonctions de contrôle (gestion des risques, conformité et audit interne). Dans le même temps, de nombreuses banques ne sont pas parvenues à améliorer suffisamment leurs capacités d’agrégation des données sur les risques et de déclaration. Cela a eu un effet négatif sur la qualité des données et la capacité des banques à produire des rapports non standardisés. De nombreux paysages informatiques demeurent fragmentés et non harmonisés, ce qui entrave l’agrégation des données et la déclaration." En un mot, les banques ne font toujours pas en 2023 leur job de gestion et de contrôle de leur solvabilité 15 ans après le krach de 2008, ne savent pas ce qui bouillonne dans leur inferno comptable, mais elles "restent" résilientes en 2023, et, à l'appui de ces amalgames non standardisés de données tronquées et faussées, de maquillages de bilans et de falsifications comptables elles "rassurent" les marchés. La crise généralisé des CoCos-AT1, le 1er des 3 piliers des fonds propres réglementraitres, surtout en Europe avec Deutsche Bank, Société Générale, Natixis, etc vient juste de prouver début mars 2023 le contraire de ladite "résilience" même pas 1 mois après ce Communiqué psychotrope de BCE - Supervision Bancaire. L'illusion informatiste, managériste, fiscaliste et comptable de l'évaluation des fonds propres ne dépasse pas le degré zéro de la réglementation bancaire. Les banques ne font pas leur job de gestion et de contrôle, d'analyse prévisionnelle et communiquent depuis le 15 mars 2023 sur le fait qu'il "est actuellement impossible de trouver un substitut aux AT1 qui permette d’améliorer la solvabilité des banques sans hypothéquer leur faculté à distribuer du crédit à l’économie réelle." En plus simple, les banques ne veulent toujours pas augmenter leurs fonds propres réglementaires conformément aux recommandations Bâle III et travailler pour l'économie réelle. Elles gâchent 90% de leurs moyens dans les flux financiers spéculatifs hors-sol. Si ces 90% étaient investis pour notre planète et l'humain qui l'habite, Greta Thunberg ne serait jamais arrivée sur terre, ni Manès Nadel. Assurantiel, prudentiel, synergiel, to justify my greed, greed, greed. Regarder pas plus loin que le bout de son nez tue la vision d'ensemble. La moitié des Terriens sera myope en 2050. Les occulistes s'accordent sur le fait que la myopie est favorisée par l'augmentation du temps passé en intérieur, le manque d'exposition à la lumière naturelle ou encore une sollicitation excessive de la vision de près.

Les fonds réglementaires propres des banques sont composés de CoCos-AT1. Avec la mise en bière de Crédit Suisse et une liturgie mortuaire passe-partout nous comprenons qu'ils ont vocation à être "incontournables". Mais, pour rappel, chaque banque doit disposer d’un stock de dettes AT1 égal à 1,5 % de ses actifs pondérés par les risques. Les Risk-Weighted Assets - RWAs, ou actifs à risques pondérés, correspondent au montant minimum de capital requis au sein d'une banque ou d'autres institutions financières en fonction de leur niveau de risque. Ce montant se calcule sur la base d'un pourcentage des actifs, pondérés par le risque. La force de la pondération semble être incommensurable chez les Seniors Managers des banques. Il faut pondérer, pondérer, pondérer et s'en fichtre des 9% recommandés par Bâle III. Plus bas je vous dresse l'inventaire complet des prises de risque frauduleuses et criminelles de Crédit Suisse et l'historique de ses scandales depuis 2008. Il semblerait que seule HSBC la dépasse sur la planète (HSBC, groupe britannique: Hong Kong & Shanghai Banking Corporation; chinois traditionnel: 香港上海滙豐銀行 ; chinois simplifié: 香港上海汇丰银行 ). HSBC venait chercher mes étudiants à l'EM-Strasbourg jusque dans les WC avec le PQ sur un plateau d'argent. Dans l'oeil du typhon bancaire, il est superfétatoire d'évoquer la hiérarchie du risque, parce qu'un système assurantiel prudentiel de toute couverture de risque coûte de l'argent et réduit le rendement financier des banques. Dans une rationalité moralisatrice, durable, de développement humain - on voit plus haut que j'ai participé à vélo en novembre 2019 à Stockholm à une manifestation de FFF - Fridays For Future devant le Sveriges Riksdag / Parlement suédois - tout le monde est capable de comprendre que les coûts des couvertures du risque ne sont pas une charge, pas une une cotisation, pas un prélèvement, mais un investissement pour l'équilibre, la santé, la pérennité des systèmes qui mettent à disposition des liquidités et des forces pour le développement humain et sa conservation. Vous l'avez compris, les banques détestent leur job initial de financer au mieux l'économie réelle pour le bien, le bien durable de tous. La scansion spéculative des banques correspond à la jubilescence du make-the-money-move... and let the people die. A ceci j'opposerai toujours - till mitt sista andetag - jusqu'à mon dernier souffle comme le dit la Nobel française de littérature, Annie Ernaux - que de 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022. La responsabilité originelle du fracas humain revient aux électeurs inscrits. Les élécteurs inscrits sont les 1ers responsables. C'est facile de rester en capacité de se débriefer soi-même, les alternatives démocratiques et parlementaires et pour une VIème République existent. C'est drôle, j'ai cherché RWAS sur Wiki et j'ai trouvé: "RWAS, Reducing Wild-Animal Suffering. La souffrance des animaux sauvages est la souffrance vécue par les animaux non humains dans la nature par des causes telles que les maladies, les parasites, les blessures, la famine, les catastrophes naturelles, et la prédation. Certains penseurs se sont demandés si nous devrions accepter les torts subis par les animaux sauvages ou tenter d'agir pour les prévenir. Le fondement moral pour les interventions visant à réduire la souffrance des animaux sauvages peut être basé sur le concept de droits ou sur celui de bien-être. Du point de vue de la théorie des droits, si les animaux ont un droit à la vie ou à l'intégrité physique, l'intervention pourrait être nécessaire pour empêcher que ces droits soient violés par d'autres animaux. Du point de vue de la théorie du bien-être, un devoir d'intervenir peut être établi s'il est possible de prévenir une portion de la souffrance sans en causer davantage. Les défenseurs de l'intervention dans la nature soutiennent que la non-intervention est incohérente avec chacune de ces approches."

L'intervention de la Finma, de la Banque Nationale Suisse et de l'Etat suisse pour organiser un sauvetage factice de Crédit Suisse, de l'animal sauvage non humain, ne convainc pas les marchés financiers. Le cours de l'action de UBS a aussi gravement chuté depuis une semaine... comme pour la Deutsche Bank avec moins 35%, bien sûr. L'exemple d'UBS reste instructif. Si les cours des CoCos-AT1 baissent, la résilience des banques baisse. Avant la crise financière des années 2007 à 2009, l'UBS était considérée dans le secteur comme l'une des meilleures banques du monde, sa réputation étant juste surpassée par celle de JP Morgan Chase ou de Goldman Sachs. Peu de temps après, l'UBS était au bord de l'effondrement et son sauvetage avait nécessité une aide gigantesque de l'État suisse. UBS s'est depuis effectivement mieux relevée que Crédit Suisse, sans connaitre le bilan des deux banques.

Après ce naufrage définitif en un éclair de Crédit Suisse en mars 2023, les langues se délient: "pour toute personne un tant soit peu avertie, les faiblesses flagrantes d'un Crédit Suisse tout simplement mal géré étaient visibles depuis longtemps, même si les chiffres clés pertinents et du bilan comptable pour l'évaluation par les autorités de surveillance, Finma et Comco, semblaient acceptables sur le papier." Je vous l'ai exprimé plus haut, il ne faut pas confondre capital social, les actions émises et détenues, et capitalisation boursière, la valeur à un temps-x de ces actions. La volatilité peut devenir effrayante et mettre à jour des comorbidités structurelles à caractère létal, mais mises sous le boisseau par les seniors managers des deux banques UBS et CR. La réalité est pire. Crédit Suisse passait il y a encore 2 semaines pour être une banque surcapitalisée alors qu'elle s'enfonçait depuis 2008 de plus en plus dans sa faillite technique, même en sortant de sa comptabilité la génération spontanée de ses cadavres pour les cantonner, les défaire dans sa bad bank. Crédit Suisse et Deutsche Bank laissaient même entendre une possible fusion entre elles, ce qui n'avait jamais empêché l'évolution des cours des actions à long terme vers un déclin simultané. J'ai aussi lu aujourd'hui dans La Tribune de Genève des propos plus énervés: "En se déclarant prêt à mettre sur la table plus de 200 milliards pour sauver la fusion Crédit Suisse-UBS, que davantage de vigilance de la part de la FINMA, depuis des mois et même des années, aurait sans doute permis d'éviter, mais il aurait fallu pour cela qu'elle joue son rôle régulateur, au lieu de céder devant des lobbies prédateurs, repus d'incompétence et d'arrogance. On constate que de telles instances, plutôt que d'œuvrer en vue du bien public, cherchent prioritairement à satisfaire la cupidité de quelques-uns, à se mettre au service d'une minorité privilégiée trop influente grâce à ses puissants lobbies." La Tribune de Genève n'est pas non plus bolchévik.

Le 31 décembre 2009 je vous avais traduit le rapport de Ralph Nader: "Sold Out: How Wall Street and Washington Betrayed AmericaLiquidation totale: Comment Wall Street et Washington ont trahi l'Amérique". Observons le comportement de la Finma suisse, l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, au regard des 12 décisions majeures qui avaient conduit aux USA au cataclysme financier de l'année-Lehman 2008 et rappelons-nous que la "monnaie politique" du secteur financier et les 3000 lobbyistes avaient dicté la politique financière de Washington >>>

>>>  La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque de dépôt, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  3. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  4. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'auto-régulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques d'investissement de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque [ ndtr: conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS ]
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de milliards de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises. <<<

La "monnaie politique" du secteur financier, les 3000 lobbyistes, Goldman Sachs avaient dicté la politique de Washington en matière d'industrie financière: le 25 février 2010, Christopher Dodd a réussi à pousser le Sénat US à bloquer la Volcker Rule, la réforme d'Obama, qui devait interdire les banques de dépôts d'avoir des activités de spéculation sur les fonds propres. Obama avait en vain tenté de ramener la Loi Glass Steagall, abrogée par Clinton pour interdire à nouveau, avec la Volcker Rule, les banques universelles en leur imposant à nouveau le démantèlement des activités bancaires, à savoir dépôt, investissement, assurance. Dodd fanfaronnait dans tous les médias en déclarant que  "le travail de lobby pour garantir la concurrence libre et non faussée auprès des 'Nouveaux Démocrates' a été couronné de succès". Clinton est à l'origine de la totale libéralisation des marchés financiers.

La faillite spontanée en mars 2023 de la banque régionale SVB - Silicon Valley Bank n'étonne pas au regard de l’allègement des mesures de régulation pour les banques moyennes américaines mises en place par Trump, imité sur toute la planète.

Les petites banques ne sont plus non plus soumises aux stress tests qui auraient pourtant révélé leurs problèmes structurels. Plus bas nous verrons pour la banque systémique Crédit Suisse que le régulateur suisse ne soumet plus ses banques des plus petites aux plus grandes au stress test et qu'il publie des papiers de plaisance très arrangeants qui sont des falsifications publiques de connivence. Juste avant sa faillite ultime Crédit Suisse ou Silicon Valley Bank satisfaisait à tous les critères les plus actuels des ratios prudentiels et assurantiels de résilience, mais... Mais les États-Unis et l’UE avaient adopté sous Trump des exemptions substantielles au dispositif Bâle III convenu au niveau international en 2019. 1) Aux États-Unis, Bâle III ne s’applique pas aux banques de petite et moyenne taille, la loi votée en 2018 par le Congrès relève le seuil prudentiel des banques de $ 50 à $ 250 milliards. 2) L’UE a adopté en 2021 le "Paquet Bancaire" qui s’applique à la fois aux grandes et petites banques, mais les exigences de fonds propres sont même significativement inférieures à celles envisagées par le dispositif de Bâle III !

La Commission Européenne de Ursula von der Leyen affirme: "Le Paquet bancaire vise à finaliser la mise en œuvre du dispositif de Bâle III, et à renforcer la supervision du système bancaire" mais les retards dans la mise en œuvre de certaines mesures fondamentales "to bolster big banks taken after the 2008 crisis", en particulier le “Plancher de capital” (Output floor), risquent de nuire à la concurrence entre petites et grandes banques et à la stabilité financière au sein de l’UE. Mais la Commission Européenne a décidé de ne pas adopter d’exigences de fonds propres au titre du “Premier pilier - Pilier 1 - Tier 1  - T1” pour s’attaquer aux risques systémiques. La Commission Européenne a insisté pour que les autorités de surveillance et les banques effectuent régulièrement des tests de résistance/résilience et elle a en même temps affirmé que "les limites méthodologiques pouvaient nuire à l’utilité de comprendre la nécessité d’adopter des politiques prudentielles ciblées et, par conséquent, de calibrer les éventuels instruments prudentiels". La Commission Européenne se fixe ainsi l’objectif contradictoire de "renforcer la résilience", sans augmenter de manière significative les exigences de Fonds Propres.

Nous sommes tous témoins, au moins depuis la révocation du NON-NO-NEJ en 2005 contre le TCE -Traité Constitutionnel Européen, de la mise en scène démocratique hallucinogène de la "concurrence libre et non-faussée dans un système d'information pure et parfaite". Voir mon analyse du 29 juin 2006: Putsch UMP/UDF à Strasbourg: les eurodéputés français annulent le NON du Référendum du 29 mai 2005. Les produits financiers titrisés, structurés, subordonnés CoCos-AT1, encore appelés Obligations Convertibles Conditionnelles assorties d’un seuil de déclenchement Contractuel lié au ratio d’adéquation des fonds propres de l’émetteur, sont des injections d'héroïne pure dans la comptabilité des banques et des systèmes financiers destinés à établir le Pilier 1 - Tier 1, c'est à dire le 1er étage des Fonds propres réglementaires qui devraient donner une illusoire idée de la capacité de résilience des banques. Les CoCos-AT1 sont sur les marchés financiers les obligations les plus risquées qui existent et dont la volatilité dépend tout autant de facteurs exogènes de l'économie. Et c'est à ces produits financiers que l'on affecte la fonction d'épaissir le coussin des Fonds propres réglementaires d'une banque pour lui donner une image de sa haute résilience. CoCos-AT1 est le nouvel insigne apophantique des organisateurs de notre société moderne, enfin jusqu'à la faillite le 15 mars 2023 de Crédit Suisse adossée au nouveau game changer de l'afterwork post-Crédit Suisse. Des CDS/CDO aux CoCos-AT1, le seul art à même de rendre manifeste la société moderne et de faire que pour nous, hommes, il y a un monde auquel la pratique artistique de l'ingénierie financière est l'origine même de l'humanité.

En cas de défaillance, les banques doivent d'abord puiser dans ce Pilier 1. Autrement dit les CoCos-AT1 sont des produits financiers à vocation d'être non-remboursables. Ceci prouve qu'au lieu de garder un fonds d'actifs réels pour renforcer le bilan, les banques ont, comme pour les CDS/CDO, externalisé leur propre risque sur les marchés financiers en inventant-créant-émettant de nouveaux produits financiers. Et en fin de vie, les banques re-externalisent encore une fois ces CoCos-AT1 en en faisant des mix de CDS, si elles en ont encore le temps. Crédit Suisse n'a plus eu le temps de se refinancer avec des CDS - Crédit Default Swap, ces instruments financiers censés "vraiment" protéger en cas de faillite. Leur coût était poches du stade de détresse; à plus de 870 points le risque de défaut était à plus de 60 %. À 1 000 points, le monde financier considère que c’est fini. Klappe zu, Affe tot. Shut the lid, monkey dead. Cette subite contagion baissière s’est étendue à toutes les grandes banques européennes. Toutes ont dévissé en quelques heures, l'événement a fait couler les actions et plus de 60 milliards d’euros se sont volatilisés. L’action BNP Paribas, a dû être suspendue à un moment tant les ventes étaient fortes et a perdu 9,7 %. Le cours de la Société Générale a plongé de 11,8 %, celui du Crédit Agricole de 5,8 %. La Deutsche Bank a chuté de 9,3 %, UniCredit de 9 %, Santander de 6,2 %. L’indice des valeurs bancaires européennes était en chute de plus de 16 % par rapport à la semaine précédent la faillite de la SVB. La crise traversée depuis mars 2023 par le secteur bancaire avec les CoCos-AT1, qui sont des dettes super-subordonnées dans la structure du passif d'une banque, a fortement ébranlé la confiance des investisseurs vis-à-vis de cette classe de produits financiers pourtant créée pour aider les banques à faire face à des problématiques de solvabilité ou de liquidité avec la prestidigitation du gonflement des Fonds propres réglementaires. Il y a 2 ans le gestionnaire de portefeuille senior de Crédit Suisse publiait sur la page du Support Marketing du site de sa banque: "Les CoCo se sont depuis imposées comme une composante à  part entière des réformes réglementaires successives qui ont permis d’améliorer significativement le profil de risque des banques en renforçant considérablement leurs ratios d’adéquation des fonds propres et en réduisant la volatilité inhérente de leur capital. Le marché des CoCo pèse actuellement 200 mia EUR". Sois apophantique ou casse-toi, ce n'était qu'une "hémorragie boursière". Un petite perfusion? A emporter ou à consommer sur place?

L’accord international de 2019 sur la finalisation du dispositif de Bâle III prévoyait une mise en œuvre complète pour 2028, donc... 20 ans après 2008, après le début de la crise financière mondiale. La Commission Européenne propose depuis 2021 d’accorder aux banques européennes un délai supplémentaire de 2 à 4 ans pour mettre en œuvre la mesure du Plancher de fonds propres réglementaires, indispensable pour garantir la stabilité financière et les conditions de concurrence équitable entre les petites et les grandes banques.

Avec les lock-down du Covid 19, la guerre en Ukraine, et bientôt à Taïwan [2] , l'inflation galopante, les incertitudes macroéconomiques croissantes, la planète qui éclate, ces retards sont un marathon collectif vers la mort, un dead run, en reportant les risques bancaires, spéculatifs sur les citoyens et en encourageant les instances de contrôle et de régulation des marchés financiers à également abaisser leurs exigences.

Il y a encore pire à vous annoncer. La Commission Européenne propose effectivement d’introduire le Plancher de capital à partir de 2025... mais en accordant une période de transition jusqu'en 2030. Cela est totalement contraire au dispositif de Bâle III, qui prévoit l’adoption complète du plancher de capital d’ici à 2028. Pour certaines catégories de risques, la proposition de la Commission Européenne prévoit des périodes de mise en œuvre progressive encore plus longues, allant jusqu'en 2032.

Dans un monde en pleine mutation climatique et géopolitique, où les risques macroéconomiques exogènes ne cessent de se multiplier et de s'amplifier, cela est criminel. La "monnaie politique" des dispositions du texte du Paquet Bancaire de la Commission Européenne veut, quoi qu'il nous en coûte, à nous, rassurer les banques en fermant l'oeil sur leur risque endogène de leur management boostant à outrance leur course au rendement immédiat à très court terme plutôt que d’améliorer leur surveillance en limitant le pouvoir discrétionnaire des autorités de surveillance d’imposer des Exigences de fonds propres, de Plancher de capital et des amortisseurs de choc pour les risques systémiques exogènes.

Le Paquet Bancaire européen impose à toutes les banques européennes, de la plus petite à la banque systémique, des normes et des exigences prudentielles face aux réserves réglementaires sur fonds propres. Les Recommandations Bâle III ne visent que les banques systémiques en les suppliant d'avoir des fonds propres réglementaires à hauteur. de 9%... qui ne sont de toute façon pas, et de très loin, atteints. En 2023, On tourne autour de 4 à 5%, ce qui est un progrès considérables puisque Bâle II recommandait 1 à 2%. Mais malheureusement pour la résilience et la solvabilité des banques européennes, le Paquet Bancaire européen n'attend qu'un niveau global de capitalisation, ou bien le output floor, ou encore le plancher de fonds propres réglementaires, le ratio de solvabilité sur fonds propres de base, qui est largement en dessous des 9% des Recommandations Bâle III. En effet, la Commission de Bruxelles argumente qu'il est nécessaire de répondre "aux spécificités de l'économie de l'UE". Il existe depuis l'année-Lehman 2008 d'énormes débats, dictés et pilotés par les lobbys bien sûr, au sujet de ce qui est à entendre par "fonds propres de base", par la méthode de pondération des actifs, par l'empilement des piliers des types d'actifs de réserves, et par ces "spécificités européennes". Toute cette glossolalie pour noyer le poisson et toujours et encore pour sponsoriser depuis les autorités publiques la spéculation financière, et donc le banking, le shadow banking et le dark pool.

Chaque système bancaire a son secret de fabrique, son ingénierie financière avec laquelle il échafaude ses pondérations pour évaluer-cacher son risque et répandre son information occultée et imparfaite dans le régime de la concurrence canalisée et dévoyée. Si vous vous souvenez, dans les années qui suivirent 2008, n'importe qui dans la rue et dans les chaumières connaissait la signification du terme "stress test" qui était dans toutes les bouches et sous toutes les plumes des médias. La bolomancie Bolloré-Lagardère-Niels-Kretinsky n'y faisait pas des tirs de barrage, bien au contraire. Il leur fallait canaliser les inspirations des gens, isolés ou en foule. Même en amitié ou dans les familles, tout le monde soumettait ses proches, ses conjoints, sa meuf, son mec, au stress test. Les rituels sociétaux et médiatiques de l'engagement de la réalisation du stress-test à venir, de la réalisation du stress-test en cours, de l'annonciation d'un constat amiable à présomption d'innocence, du soulagement de la déclaration lumineuse de la bonne santé dénuée de toute comorbidité, permettaient de manière cyclique d'assourdir vigilance et conscience. Les fanfares du stress test étaient comme un téléthon à répétition. Pour UBS + Crédit Suisse, il y a une absence totale de résilience, et il ne vous étonnera pas qu'un stress-test récent n'existe pas pour UBS ou Crédit Suisse, et qu'il n'y aura pas à attendre de stress test de UBS + Crédit Suisse fusionnés, comme par exemple pour Société Générale, BNP Paribas, Deutsche Bank etc.

Les derniers stress-test remontent à... plus ou moins 10 ans. Autant que je me souvienne, les derniers stress-tests, bien sûr publiés sans signalements particuliers, sont de 2014. Par contre les médias ont agité la planète encore longtemps après avec les noms de Madoff et de sa "pyramide Ponzi", mais aussi d'employés de banques choisis au doigt mouillé comme Abodoli ou Kerviel qui avaient joué en fin de compte un rôle mineur par rapport à la criminalité financière planétaire de toutes ces banques universelles too-big-to-fail et même plus petites. La Société Générale avait préféré faire des procès contre son employé Kerviel, UBS avait préféré faire des procès contre son employé Abodoli, en faisant croire que la direction de la banque, les Senior Managers, n'étaient pas au courant. Oups! Aujourd'hui, le 2 avril 2023, la Tribune de Genève publie de nouveau un article racoleur titré >>> "La saga de l’arnaque Madoff ressurgit en Suisse." Mon analyse très documentée du 3 novembre 2014 >>> La BCE maquille le nouveau stress-test 2014 des banques en Europe / Blanchiment des faillites en vue du TTIP / TAFTA.

Il y a 10 ans, le 25 janvier 2013, je vous avais écrit >>> Deutsche Bank crée des milliards de nouveaux produits financiers titrisés / Concours Internet des actifs les plus toxiques - Finance Watch - Weed - Share. L'action de la Deutsche Bank avait perdu en 2008 presque 100%, de 150 € à moins de 8 €, et avait parfois pu remonter ces 15 dernières années à ~~ 14 € et est retombée ce WE à 8 €. Du point de vue de la somme bilanaire, la Deutsche Bank était jusqu'à 2008 la plus grande banque du monde avec € 2000 Mia. N'oublions bien sûr par Société Générale, BNP Paribas, etc. Ces banques ne présentent plus tout à fait en 1er les produits financiers titrisés en vogue avant la crise de l'année-Lehman 2008 comme les macédoines de bundles de CDS/CDO, CDS^2, CDS^3, CDS Square/CDO Square, CDS Cube/CDO Cube etc, donc des produits titrisés sur des produits titrisés sur des produits titrisés dont on ne peut plus suivre la chaine du froid cadavérique, pas même les banques elles-mêmes. Des aliens créés et génétiquement manipulés par la concupiscence des financiaristes bancaires. Dans la narratologie de l'ingénierie financière un CDS est encore appelé "dérivé de crédit assurantiel" parce qu'il est sensé être une "assurance contre le risque de crédit", un "instrument de couverture contre un défaut de crédit". Et comme un crédit est vendu comme étant moins risqué, d'après les modèles internes du calcul et de pondération du risque des banques, les banques s'autorisent à avoir moins de fonds propres réglementaires, d'économiser des fonds propres réglementaires, et de mettre encore plus d'instruments financiers spéculatifs en circulation centrifuge et multipliée avec un énorme effet de levier.  Pix: stress-test, Paris, 14 avril 2023 |  

Les CDS/CDO sont des produits financiers titrisés adossés sur des crédits et de la dette: des couvertures de défaillance, des dérivés sur un événement de crédit - credit crunch, des permutations de l'impayé, inventés par JP Morgan qui avait fait faillite en 2008. L'intérêt pour le vendeur de CDS est que la maison soit le plus proche du brasier avec une forte probabilité de prendre feu pour vendre une protection dont le spread, la prime, est élevé. L'intérêt pour l'acheteur de CDS est que la maison parte en fumée, qu'il y ait l'événement de crédit, le défaut de paiement, la faillite. L'acheteur touche après la réduction en cendres une forte compensation. Plus le risque de défaut, de mise à feu, augmente, plus la prime augmente. Acheteurs et vendeurs ont tout intérêt à miser sur les incendiaires et à jouer avec le feu. Le jeu est d'inciter le pyromane. Les CDS qui profèrent l'idée d'une protection de risque et même de risque systémique et qui pondèrent à la hausse la valeur que l'on s'imagine des fonds propres réglementaires des banques, ne sont donc que des instruments de haute et violente spéculation; le dérivé est la dérive vers l'écueil. Le CDS est la liturgie avec le diable dans la communion qui vous enfonce l’hostie en bouche en léchant les babines. A côté des CDS, les ABS, les MBS, les RMBS sont tout autant des titres négociables dérivés de la titrisation adossés sur un pool de crédits. Personne ne sait où est le swimming pool, ne connait ses bords, ne sait localiser, définir et évaluer le risque visé par les CDS devenus des produits indépendants du risque. Mais tout le monde spécule furieusement sur du risque. Greed, greed, greed. Tous les acteurs, acheteurs et vendeurs, sont bonimenteurs, il n'y a plus place pour un autre dictionnaire. Le langage est mort. Les CDS étaient la cause de la chute, le 15 septembre 2008, de AIG - American International Group, l'un des leaders mondiaux de l’assurance et des services financiers. AIG avait été l'une des sources de la diffusion incontrôlée des risques de crédit, les CDS. Le marché des CDS était passé de $ 903 milliards en 2000, à  6 396 milliards de dollars à fin 2004 à 57 894 milliards à fin 2007, prenant le caractère d'une bulle financière. La banque Lehman Brothers était le premier acteur sur ce marché jusqu'à sa faillite qui est à l'origine du krach financier de 2008 appelé aussi "année-Lehman 2008". AIG étant too-big-to-fail avait été sauvée avec la helicopter money, le QE - Quantitative Easing de la Fed', mais la banque Lehman avait été lâchée. AIG est l'un des plus grands assureurs en assurance commerciale et industrielle et propose des assurances dommages, assurances-vie, assurances retraites, assurance prêt hypothécaire et d’autres services financiers et Black-Rock est l'un de ses actionnaires. L'illusion suprématiste du ciel ouvert à toutes les potentialités jusqu'au trou noir. Seule la mort n'est pas une volatilité.

En résumé, le vendeur de protection vend une protection pour un produit qu'il ne possède pas, et l'acheteur de protection achète une protection pour un produit qu'il ne possède pas. Leur job dating est leur moment privilégié adossé sur le mensonge à l'appui duquel vendeur et acheteur échangent autour d'un risque proposé et des compétences recherchées pour le déclencher. Greed, greed, greed.

"CDS" est un épitre dédicatoire voué au rendement maximal capturé avec la cupidité adossée sur la déprédation de l'économie réelle. Les CDS ne font pas partie intégrante des fonds propres réglementaires, ils n'en transforment que le visage en embellissant leur contours comme par télékinésie de magnétiseur. La crise financière de 2008 a été la célébration infernale du krach des CDS au niveau mondial. Mais à la suite de 2008, vendeurs et acheteurs de produits financiers mettent en avant leur game changer, une nouvelle classe de produits structurés comme par exemple les CoCos-AT1 qui sont voués au rendement et, plutôt en fin de vie quand cela commence à sniffer la mort, ils sont rattrapés par des CDS. Rendez-vous compte, les AT1, appelés produits "structurés", sont des produits financiers... sans échéance que les banques peuvent "suicider" quand cela les arrange, surtout dans une trappe climatique allant de la faillite technique, comme depuis 2008, jusqu'à la banqueroute ultime comme de nouveau à partir de 2023. Les AT1, des produits hybrides entre obligations et actions, en tant que "Pilier 1 - Tier 1", des produits "subordonnés", comme le sont les CDS/CDO. Mais subordonnés à quoi? Certes, ici actions et obligations sont hybridés génétiquement, mais ces produits sont subordonnés au calcul hypothétique des banques de prévoir de se délester le plus rapidement possible de leurs activités à risque pour minimiser au maximum leurs pertes et dettes à imputer dans leur comptabilité en cas d'impact direct ou collatéral, par drone ou par missile transcontinental à combustible solide, et même par arbalète. Ce qui ne fonctionne jamais depuis 2006, depuis 2008, depuis mars 2023, mais on appelle ceci une gestion assurantielle prudentielle.

Au lieu de s'équiper d'outils pour se préparer à être capable d'absorber ses pertes financières, le système financier et bancaire entasse ses modélisations d'ingénierie financière pour phagocyter les marchés financiers. Cette collectivisation privée bancaire est boostée par les Etats Providence Bancaires et l'Europe Providence Bancaire. Comme en France avec la Loi Sapin 2 du 10 décembre 2016, les législations européennes ou américaines autorisent l’émission par les banques de nouveaux titres représentatifs de dette, Tier 3, AT1, CoCos, etc pouvant absorber des pertes éventuelles. Les banqueroutes simultanées de 2023 de Crédit Suisse, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank viennent de prouver que même avec des instruments d'ingénierie financière de dernier cri - ce qu'étaient les CDS/CDO en 2008 -  les banques sont incapables d'absorber leurs pertes. Les CDS/CDO étaient partis en fumée en 2008, les AT1-CoCos partent en fumée à partir de 2023.

Les AT1-CoCos, subordonnés, structurés etc, dont les cours sont définis par l'Euribor et le Libor, sont toujours des instruments de crédits, vendus sous forme OTC - Over The Counter de gré à gré sous la table entre privés et loin du regard du régulateur des marchés et dans le shadow banking et le dark pool.

Le modèle économique de la Deutsche Bank était et est juste fondé sur les produits financiers titrisés, CDS/CDO/LBO/OTC/RMBS et les CoCos-AT1, etc... Mais... la filiale DWS - Deutsche Asset Management, un gestionnaire d'actifs à la BlackRock et détenue à 100% par Deutsche Bank, n'est qu'un hedge-fond réalisant, dans le cadre du shadow banking, 94% des opérations de la Deutsche Bank. Bien sûr la Deutsche Bank était dans cette comorbidité contaminée en tête du cartel qui avait triché en manipulant le Libor et l'Euribor et de la fraude fiscale aux dividendes des CumEx/CumCum. La DWS est la façade pour la Deutsche Bank, une société-écran au même titre que les sociétés-boîte aux lettres des Îles Caïmans. La Deutsche Bank octroie des crédits et en externalise les risques dans sa filiale DWS pour en imprimer en 3D des produits structurés, titrisés, adossés sur ces crédits à la dérive.

Dans les revues financières, qui tentent un simulacre de transparence intime, le "shadow banking est un système opaque où l’information n’est pas transparente et où s’affirme la non-traçabilité des risques". Les néolibéraux qui nous remplissent le cerveau avec "l'information 1) pure et 2) parfaite de la concurrence 3) libre et 4) non faussée" ont tout faux. Comme je vous l'ai expliqué plus haut, même les banques et les acteurs financiers ne sont plus capables de retracer et de remonter à la source de leurs produits dérivés des crédits, qui sont des macédoines de produits titrisés et structurés les uns sur les autres une fois, deux fois (Square), trois fois (Cube) etc.

Selon la revue Capital, "le shadow banking (banque de l’ombre) désigne les activités d’entités participant au financement de l’économie, sans appartenir au circuit bancaire traditionnel régulé." Les secteurs linguistiques en tension, "participant au financement de l'économie" et "circuit bancaire traditionnel régulé" sont des enfumages apophantiques. Comme nous l'avons vu ci-dessus, selon le FMI, 90% des flux financiers ne correspondent qu'à de la spéculation financière hors-sol, et comme nous le reverrons ci-dessous, tous les systèmes de régulation, de contrôle et de réglementation des marchés financiers ne sont que des instruments de papiers édulcorés dans les faits et les pratiques pour satisfaire aux lobbies et à la monnaie politique. Le shadow banking est constitué par la myriade d’intermédiaires financiers (hedge funds, fonds de titrisation, fonds monétaires, capital-investissement, trusts, gestionnaires d'actifs comme BlackRock - le modèle existentiel cher à Macron - collectant et gérant des fonds sans appartenir aux établissements de crédit contrôlés par les superviseurs. Une fois des capitaux levés sur les marchés financiers ou par emprunt, ces entités fournissent des capitaux à des demandeurs de fonds. Proche de l’intermédiation d’une banque classique, cette activité de financement palliatif s’en distingue dans la mesure où, n’étant pas régulée, aucun filet de sécurité n’est tendu en cas de problème, de faillite, de liquidité, etc. Le shadow banking est apparu dans les années 1980 avec la titrisation et la structuration de dérivés de crédits. Il s’agit d’une technique consistant à sortir les actifs les plus risqués (crédits, etc.) du bilan d’une banque, puis à les revendre à d’autres investisseurs via un fonds de créances spécialisé.

Depuis, le shadow banking n’a pas cessé de s’étoffer. En réalité, personne sur la planète, n'est capable d'évaluer le montant des encours des actifs qui sont en orbite autour de la planète. On parle de 100.000 à 150.000 milliards de $. Cette suramplification des encours est aussi principalement due à l'inflation de la (dés)Intelligence Artificielle qui met en interaction automatisée et robotisée tout et n'importe quoi et... les... forces de ce mal. Le PIB de l'EU est de € 14.500 milliards. En 2013, l'estimation des encours du shadow banking s’élevait à $ 75.000 milliards, soit un montant légèrement supérieur au PIB mondial de $ 72.000 milliards, en 2002 il était estimé à 21.000 milliards de dollars.

En se basant sur l'affirmation du FMI, selon laquelle 90% des flux financiers de la planète ne relèvent que de la spéculation financière hors sol sans lien avec l'économie réelle, nous pouvons facilement penser que ces 100.000 à 150.000 milliards véhiculés dans le shadow banking sont une base tangible de réflexion. Pschuuut, surtout ne dites pas que c'est une Pyramide Ponzi. Depuis la crise de 2008, il y a d'abord eu une récession mondiale, mais le rattrapage économique n'a pas été une croissance économique, puis il y a eu le lock-down et le freinage du Covid 19 et maintenant la guerre en Ukraine. Il n'y a pas eu de croissance économique, il n'y a eu qu'un PIB fictif et furtif dédié aux initiés. Avez-vous connu, vous-mêmes, de 2002 à 2023 une croissance du niveau de vie de 500 à 700% parallèle à la croissance du niveau des encours du shadow banking? Non. Nous n'avons connu qu'une démonétisation de notre travail et de nos salaires, de nos services publics, de nos infrastructures, des hôpitaux, du rail, de EDF, de notre indépendance énergétique, et l'accroissement monstrueux du nombre des personnes vivants en dessous du seuil de pauvreté: 9 millions en France, dont + 1 million depuis le Covid-19.

En France, c’est le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) créé en 2013, qui s'intéresse au shadow banking. L'unique cause des faillites de Crédit Suisse, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank se trouve dans l'absence de régulation du shadow banking. Crédit Suisse, UBS, Santander, Deutsche Bank/DWS, Société Générale, BNP Paribas, HSBC, Natixis, BlackRock etc, ont le même modèle managérial. Les compagnies d’assurance détiennent une partie importante d’actifs non régulés avec leurs produits d’assurance vie, leurs crédits assurantiels, etc relevant du shadow banking. Les assurances et fonds n'étant pas des banques, ils ne sont pas soumis aux normes prudentielles Bâle III, au Paquet Bancaire européen, etc. Ne me parlez plus du risque du système assurantiel depuis les bolchéviks. C'est oufe, comme des djeun's en cycle universitaire sont encore capables de se faire croire à eux-mêmes en 2023 comme ils sont dans le bon côté du bien.

Il n'existe pas de tribunaux ou un genre de "Parquet de Paris" qui souligne que les gouvernements et les autorités publiques politiques - en prorogeant de manière chronique depuis 2008 l'élaboration et l'application de règles et de normes prudentielles - imposent un préjudice moral subi par l’État sous la forme d’une atteinte à la crédibilité et à l’efficacité de l’action de l’État. Mains dans la main avec les financiaristes, ils imposent à l’État un préjudice, ils portent atteinte à l'État, tout en se comportant en coach de développement personnel pour conserver la martingale et la matraque. La régulation des activités du shadow banking, n'a pas non plus été mise en place depuis la Crise des Subprimes de 2008, et même les Banques Centrales n'ont pas instauré une régulation directe qui consiste à élargir leur champ d’intervention de banque centrale en tant que prêteur en dernier ressort auprès du shadow banking. Le déluge des € 17.000 milliards de la BCE - Banque Centrale Européenne et le déluge du QE - Quantitative Easing offerts conjointement par les Banques Centrales nationales ont surmultiplié leur imposture de prêteur en dernier ressort et subjugué les financiaristes et leurs télégraphistes du dark pool. La BCE, en totale violation de ses statuts définis par le Traité de Maastricht, le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin, a offert gratuitement en une 20aine de plans cumulés (opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance...) jusqu'à 2022 plus de 17.000 milliards d'€ aux banques privées, même aux banques du Royaume-Uni qui ne fait pas partie de la zone-Euro. Le PIB de l'EU est de € 14.500 milliards.

Toutes ces banques centrales n'ont pas élargi leur périmètre d’intervention vers le shadow banking alors que la gestion du risque systémique les y obligerait de manière incontournable. Pourtant le secteur linguistique "réforme incontournable" est le socle cérébral et téléologique de Macron. Le duo explosif Macron-Darmanin se donne le moyen d'introduire et de légaliser les systèmes de vidéosurveillance algorithmique à reconnaissance faciale et de données biométriques et comportementales même avec badges socio-métriques pour les JO de Paris de 2024, mais ne se donne pas les moyens d'élargir sur le shadow banking le périmètre de contrôle des autorités de surveillance et de la Banque Centrale. Leur techno-solutionnisme de leur (dés)intelligence artificielle n'est pas dirigé vers le shadow banking qui est une prédation contre l'économie nationale, régionale et globale, le travail, et contre nous tous. Macron-Darmanin sont donc si efficaces pour faire passer dans le extrême droit commun leur système de traquage des "factieux et des factions" qu'ils assimilent aux "assaillants du Capitole et brésiliens de Bolsonaro" (je cite Macron qui parlait des 10 premières méga-manifestations contre sa réforme BlackRock-Macron des retraites depuis le 16 janvier 2023). Darmanin, ministre de l'Intérieur de Macron, veut supprimer les subventions à la LDH - Ligue des Droits de l'Homme qui existe depuis... 160 ans. En France on se passe de putsch, on a un président.
      "autocratie électorale"      "dumping humain"      "extrême resserrement à droite"    composent son hymne ternaire.         
                       Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.

Les outils du shadow banking, de la finance non bancaire, spéculative et dérégulée: la finance de l’ombre utilise plusieurs instruments financiers pour employer les capitaux qu’elle manage. Les principaux sont:

  1. Les hedge funds: ces fonds recourent à des techniques de gestion non traditionnelles afin de générer une performance absolue grâce à des stratégies agressives.
       Ils ont une vocation spéculative et recourent à l'effet de levier pour doper la rentabilité des capitaux investis.
  2. Les fonds de titrisation: cette technique de transfert des créances ou actifs détenus par une banque ou un établissement financier à un fonds commun de titrisation
        qui la revendra ensuite à des investisseurs fait toujours florès.
  3. Les fonds monétaires: sont investis en créances à court terme, en titres d’états et d’entreprises (bons du Trésor, certificats de dépôt bancaire, billets de trésorerie).
  4. Les fonds obligataires principalement investis sur des obligations privées ou publiques.
  5. Le capital-investissement: les fonds de shadow banking injectent des capitaux propres ou sous gestion dans le capital d’une entreprise
       ayant des besoins de croissance, de transmission ou de redressement.

La revue Capital écrit elle-même élégamment dans son aubade au rendement: "...la raison pour laquelle les régulateurs, sans interdire la banque de l’ombre qui offre parfois un financement alternatif favorable à l’innovation et à la croissance, surveillent étroitement les coulisses de cette activité financière."

Revenons à la réalité en la contextualisant avec les 5 faillites de ce mois de mars 2023, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, des banques Silvergate et Signature, de la banque systémique Crédit Suisse. Comme toujours, les banques n'ont qu'un seul but, celui d'externaliser le risque du crédit tout en faisant une énorme marge opérationnelle, donc en externalisant en dehors d'elles-mêmes et de leur comptabilité tous les risques des activités de crédit et d'investissement. Externaliser le risque de crédit - en langage bancaire "hiérarchiser le risque" - évite aux banques de faire leur job naturel et légal de contrôle des bonités bancaires des emprunteurs, évite des études et des prospectives de marchés, et leur permet en même temps de vendre du produit spéculatif financier dérivé adossé sur la masse de leurs crédits accordés et de leurs investissements. Mais pour 1 crédit accordé il existe 9 produits financiers, autrement dit 90% des flux financiers correspondent à de la stricte spéculation financière qui n'a qu'un seul but, celui d'avoir la best short term solution, le rendement financier maximal dépassant les deux chiffres. Avec Deutsche Bank c'était... du 25% jusqu'au krach de 2008. Attention! Pour 1 crédit accordé il existe 9 produits financiers, mais il ne sont pas mutualisés en 9 parts égales parallèles, ils dansent séparémeennt et sans liens entre eux sur la crête de l'écueil de la conurrence guerrière où il n'y a que des agresseurs sur la ligne de front et des charniers humains de part et d'autre. Il n'y aura même plus de Tupperware en promo pour les mettre en morceaux au frigo. Dans le monde productif de biens et de services, une entreprise qui a atteint une marge opérationnelle dépassant les 5% est considérée comme étant excellente, voire exceptionnelle. C'est donc plus facile et tellement moins fatigant de créer des produits financiers dérivés en dérive sur les marchés des crédits et des titres d'investissements. Là-dessus, tous ces acteurs criminels organisent avec le soutien des autorités publiques, de nos gouvernements, de Sarkozy-Hollande-Macron1-Macron2, de la Commission Européenne >>>"La (très) grande évasion" fiscale - Film de Kergoat et Rue 89-Strasbourg / Qatar Gate & corruption-captation de la Commission Européenne et des institutions EU comme je vous l'ai de nouveau une x-ième fois ré-écrit le 16 décembre 2022.

– Vem är du?

– Jag är döden.

– Kommer du för att hämta mig?

– Jag har redan länge gått vid din sida.

Le 15 avril 2021, en tant que linguiste atterré, j'avais écrit un énorme mémoire opposant le Rapport Arthuis et l'auteur François Boulo. J'avais lu en entier le Rapport Arthuis intitulé "Nos finances publiques post-Covid-19 : pour de nouvelles règles du jeu" et je l'avais confronté au livre que j'avais aussi lu en entier du Gilet Jaune, François Boulo, intitulé "Reprendre le Pouvoir" >>> Plans d'austérité 2022-2030 - Rapport Arthuis, "Avenir des Finances Publiques, nouvelles règles du jeu post-Covid" ➳ François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir" (voir aussi Annexe n°6). Mon mémoire du 15 avril 2021 commence ainsi... >>> D'une façon ou d'une autre nous ressortirons de la pandémie du Covid qui a permis à Macron de performer ses synergies autoritaristes de sa Vème République et ses chroniques violations de l’État de Droit...   Non, ce n'était pas de la prémonition ce que j'annonçais, ce n'était que de l'observation, et mon site RzM67 ne dépend d'aucun donneur d'ordre, ni de donate, ni de suppléments au niveau social, convivial, ni de mimétisme comportemental. Et de votre côté, vous me traitez d'abord de gauchiste islamo-bolchéwokiste, et quand les événements annoncés bien à l'avance se passent effectivement comme annoncés, vous me traitez de plagiateur de ceux qui, subitement se mettent aussi et bien après, à les commenter dans les médias mainstream. Votre contenance apophantique est sauve, il faut rester dans le beau monde. Dans mon mémoire de ce 15 avril 2021, j'avais auissi rédigé une réflexion philosophique et sociologique de mon cru sur le langage, le parler, le parl'être, le confort de la connivence, la paresse du comportementalisme de la dilution de soi dans le décorum. Au jeune universitaire cité plus haut, je dis qu'avec sa soif de dynamisme il est dans sa tête un vieux. Il est moderne, occidental, cannibale et pérénnise la destruction. Il a soif de l'être, il ne se rend pas compte, sa manière de respirer est dogmatique. Dans le Rapport Arthuis, il s'agit de la gestion des flux financiers mais avec le focus sur la dette publique. Vous n'y trouverez rien sur le contrôle et la réglementation des systèmes bancaires et financiers qui dérivent à 90% les moyens et les flux financiers vers l'acharnement spéculatif et qui sont chroniquement renfloués par les autorités publiques. L'exigence des Fonds propres réglementaires des banques n'y figura pas et elle est remplacée par l'exigence des plans d'austérité de 2022 à 2030 imposés au pays, à ses services publics, à ses habitants en les culpabilisant un maximum. Macron gave de sa matraque dogmatique les voiceless du pays. Ce cycle des échauffourées dogmatiques de Macron prend fin depuis le 16 janvier 2023 et la 1ère manifestation contre lui. Au 14 avril nous en sommes à 12. Le 1er mai 2023 sera la n°13.

Revenons maintenant à mars 2023 et à la faillite et la disparition simultanée de Crédit Suisse, fondée en 1856. Après 167 ans d'existence, cette expertise du système bancaire suisse passe sous terre à jamais. Le "modèle de réussite suisse" n'étonne personne. La Suisse est le 2ème paradis fiscal de la planète juste derrière les Pays Bas et suivie par les Bermudes. 85% du pétrole russe sont négociés à Genève dans le "milieu pétrolier genevois" opaque, douteux et mafieux. La Suisse "lave plus blanc" mais est le black swan de l'Europe. Plus d'1/3 des recettes de l'impôt sur les bénéfices de la Suisse ont été générés à l'étranger. La Suisse est la plateforme mondiale de l'évasion fiscale. Plus d'1/4 de la fortune qui est investie au-delà des frontières dans le monde entier est déposé en Suisse. Même les cantons suisses se font la guerre entre eux pour rabaisser au maximum le taux minimum d'imposition. Pour faire encore mieux, depuis plusieurs années, Crédit Suisse enchaînait les scandales, les fautes et les errements, les manipulations sur certains marchés, les investissements dans des fonds douteux, les relations avec des clients peu recommandables, les bonus délirants pour ses dirigeants. Crédit Suisse était souvent mise en accusation pour ses pratiques sulfureuses et condamnée par la justice et les autorités de régulation. La confiance avait fini par disparaître, chez les actionnaires et chez les clients de la banque. Au dernier trimestre de 2022, alors que des doutes montent sur sa solidité financière, ces derniers ont retiré plus de 100 milliards de dollars de fonds, placés notamment dans Wealth Management l'une de ses divisions phares, la gestion de fortune avec CHF 793 milliards  ( # 2400 Milliards pour UBS). En février 2023, Crédit Suisse présente les pires résultats de son histoire avec des pertes de CHF 7,3 milliards.

La faillite de Crédit Suisse doit interpeler. La Suisse, berceau de l'or des nazis, des narco-dollars, des capitaux des oligarques russes, des évasions fiscales de toute l'Europe, est capable de montrer à la planète, à Augustus von Hayek, à l’École de Fribourg, que l’État, dans sa souveraineté, est toujours bon à prendre pour mettre en œuvre - avec son soutien, ses liquidités à hauteur de CHF 109 Milliards, ses fonds de garantie, la richesse économique produite par ses habitants - une faillite organisée par les marchés, sans imposer une nationalisation de cette banque. "Nationalisation" étant un terme corrélatif à "bolchévik" et contre lequel seul un pacte existentiel d'envergure néo-libérale se doit d'être légitime. (Sur les comptes de nazis de CRédit Suisse et sur la spoliation, lire le rapport du SWC - Simon Wiesenthal Center)

Il n'y a donc pas de "risque assurantiel" pour les banques too-big-to-fail, leur perpétuation morbide est stabilisée par les gouvernants, "quoi qu'il en coûte - what ever it takes" et merde pour "les moins que rien" comme dit Macron dans une allocution publique. Pour rappel, le premier actionnaire du Crédit Suisse était la société de gestion américaine Harris Associates, qui détenait plus de 10 % du capital-action, soit l’équivalent de CHF 1,2 milliard de francs au cours du jour. Mais Harris Associates... est elle-même contrôlée par le groupe bancaire français Natixis. En aviez-vous entendu parler?

Pour faire diversion le gouvernement de notre pays agite une haine raciale bien française contre les immigrants ou les chômeurs, ou fait passer uniquement avec le 49-3 comme d'habitude des Lois Laïcité et des Lois Sécurité Globale de Macron qui ne cesse de dire "Il faut repenser l'Etat". Là aussi, à cause de sa Loi Sécurité Globale, la France avait été rappelée à l'ordre le 12 novembre 2020 par l'ONU. Mais avec Macron notre pays est abonné aux blâmes et condamnations adressés et prononcés par les grands organismes internationaux publics à cause de son "usage disproportionné de la force par la police et la justice". La LDH - Ligue des Droits de l’Homme ne dénonce strictement que la même chose.

Après la crise financière de 2008, les règles bancaires et des marchés financiers ont été renforcées sur le papier, mais ni Bâle III, ni Solvency II, ni MiFID 2 ont vraiment été mises en application et ils ont été immédiatement détournés en amont. Le caractère opaque et complexe du bilan des banques n'a jamais été écarté depuis 2008 mais a été renforcé. Le législateur européen n’a pas pris le soin de préciser s’il fallait tenir compte de la valeur comptable des banques ou de la valeur de marché pour le calcul des fonds propres durs. La crise des systèmes bancaires et financiers est simplement de retour en 2023. L'exemple du Crédit Suisse montre que les leçons tirées de la faillite de la banque d'investissement américaine Lehman en 2008 n'ont pratiquement pas été appliquées. Ainsi, il n'y a pas de loi qui réduise la taille des banques universelles (dépôt, investissement, assurance) et les désintègre par appartements, alors qu'il a été rappelé au niveau planétaire en 2008 que les grandes banques sont avant tout le grand danger avec le réchauffement climatique.

Au lieu des 9% de Fonds Propres Réglementaires préconisés par Bâle III : dispositif réglementaire international pour les banques du Comité de Bâle de la BRI - Banque des Règlements Internationaux, toutes les banques utilisent certes depuis l'année-Lehman 2008 davantage de Fonds propres réglementaires pour se couvrir elles-mêmes en cas de déchéance d'un créancier, de défaillance, d'un risque de défaut ou d'illiquidité. Mais ce ne sont en réalité en 2023, 15 ans après cette crise dite des subprimes, que 3% de l'activité pour les banques, et que 4 à 5% pour les grandes banques universelles et systémiques. Ceci constitue, avec l'aval des gouvernements, de la Commission Européenne, du Conseil Européen, une permanente mise en danger collective de la vie d'autrui. 95% des activités économiques sont toujours financées par la dette. Bâle III a effectivement multiplié par 3 ou 4 le total des Fonds propres réglementaires, les institutions bancaires ont donc effectivement amélioré de manière minimale leurs Ratios de liquidité, mais ils étaient sous Bâle II si criminellement bas et souvent inférieurs à 1 %. Depuis l'année 2008, le pronostic vital des banques reste toujours gravement engagé et même en plus renforcé par le fait que Bâle III ne considère les banques que comme des entités distinctes, mais jamais en relation les unes avec les autres. C'est absurde de ne pas tenir compte de la totale interconnexion du système bancaire. Il faut aussi se souvenir que les interconnections avec le sysème bancaire américain sont une guillotine en stand by parce que pour l'instant la Fed' ne s'est pas encore décidée à imposer aux banques le retour des exigences de réserves propres obligatoires dont elle s’était défaite en 2020 dans le contexte de craintes liées au Covid. Les faillites simultanées de SVB - Silicon Valley Bank, Silvergate Bank, Signature Bank du fonds spéculatif américain LTCM - Long Term Capital Management vont bien pousser la Fed' à revenir aux exigences de fonds propres réglementaires, mais l'inflation galopante, les tensions économiques dues au contexte géopolitique et la forte hause du taux directeur et du taux des crédits vont pousser un grand nombre d'acteurs économiques, bancaires et financiers vers la faillite.

Le montant des Fonds propres réglementaires, pour constituer un réel système assurantiel/prudentiel du risque, devrait au moins être de 9% selon Bâle III. Ceci reste toujours massivement inférieur aux exigences de l'économie réelle, où environ 30% en moyenne sont financés par des capitaux propres. Le secteur bancaire n'est de 2008 à 2023 toujours pas en position sûre. C'est tout juste le contraire, parce que les déluges des liquidités et des garanties et des bail-out organisés en cavalcades de 2008 jusqu'à 2022 en plus d'une 20aine de plans de QE - Quantitative Easing, de facilitation quantitative, et de nouveau depuis 2023 par les pouvoirs publics et nos gouvernements ont encore plus euphorisé les marchés financiers et boosté l'invention-création de produits financiers titrisés et structurés adossés sur des crédits. Et tout cela ne perdure et ne se multiplie que parce les grandes banques comptent, en cas de crise, sur l'imbécilité de l'Etat pour les sauver en raison de leur taille et de leur importance, comme c'est de nouveau le cas actuellement en Suisse avec Crédit Suisse et UBS. Ce problème avait été largement abordé lors de la crise financière de 2008 il y a 15 ans, et nos présidents criaient devant tous les micros des médias leur "je ne tolèrerais pas que la finance..."

A cause de la Crise du turbo-capitalisme et des roués de la spéculation financière globale sur des produits financiers dérivés comme les CDS/CDO nous sommes depuis 15 ans dans la grande dépression et il aurait été pensable que les gouvernants, comme ils l'avaient tous juré la main sur le coeur à l'image de Sarkozy ou de Hollande (" je ne tolèrerais pas que..."), apportent les outils de Contrôle et de Réglementation de cette industrie financière. Depuis 2008 sont en effet passées les Recommandations Bâle III du Comité de Bâle de la BRI - Banque des Règlements Internationaux, les Directives Solvency et Solvency II, MiFID et MiFID II, Anfa, les Directives sur le Secret des Affaires, toutes destinées à instaurer une séparation des Banques Universelles, une Règlementation, un Contrôle et une moralisation de l'industrie de la finance.

Mais elles avaient été au préalable toutes vidées du périmètre et de la portée des réformes qu'elles prétendaient instaurer. Bien sûr Sarkozy, Hollande, son ministre Valls - devenu fasciste par la suite avec Vox à Barcelone -, Macron-1 et Macron-2 ont tout autant été efficaces et persuasifs que les lobbies financiers de Bruxelles ou de Washington pour pousser à vider de leur contenu ces Directives et ces Recommandations qu'ils ne veulent pas, afin de rester au service de la "libre concurrence pure et parfaite" des marchés, et qu'ils jugent menacés par elles. Pour trouver de l'information et les faits à ce sujet, je vous invite à vous rendre à mon billet antérieur sur les néo-libéraux conservateurs Sylvie Goulard, Pisani, Macron, etc et à cliquer sur les liens internes. Sylvie Goulard a bien sûr voté pour le CETA au Parlement Européen. Sylvie Goulard était pressentie par Macron comme Ministre des Affaires Européennes, c'est tout dire.

Suite à l'effondrement en queue de dominos initié le 15 septembre 2008 par le lâchage de la Lehman Brothers, la peur et l'effroi avaient fait vivre - comme une ou deux fois dans un siècle - une communauté de pensée du sommet à la base et vis-transversa. Plus un langage commun d'aversion était diffusé en boucle, plus cette communauté de pensée éloignait en réalité les dirigeants politiques des citoyens. Mais l'illusion suprématiste du lien inter-classe sociales était le véhicule politique du moment, sans pour autant que les partis de gauche ne fouillent dans les sens des mots utilisés et ne construisent un programme de conversion de la société et de ses habitudes. Plus ou moins inconsciemment les phrases et philippiques contre les banques universelles et agences de notation étaient basées sur une interrogation donnée à la globalisation, la souveraineté nationale et accessoirement à la démocratie. Il n'y avait pas de place pour un Green New Deal >>> G20 de Londres - Green Bail out et croissance prudentielle durable ou holding de défaisance et révolte sociale?...

La crise était décrite avec les mots de scène et des tirades sans contours et les hommes politiques déshabillaient leurs tuniques de paillasse pour endosser celle de grand commandeur et guide des peuples: "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", comme jouissait à se le dire si élégamment Karcher-chairman-prince-président, Sarkozy. Souvenez-vous de notre pinocchio qui parlait des "marchés financiers fous", et qui vociférait à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin, si...". Depuis que les peuples ont repris conscience que la crise de la dette des banques passe à la crise de la dette publique par le procédé classique de la nationalisation des pertes, les dirigeants de ce monde de droite et de gauche vous assurent "qu’ils ne tolèreront plus que…". Cette intolérance subite face à la liberté de l’hégémonie des banques avait été mise à jour à l’occasion de la dette souveraine grecque. Vous pouvez lire >>> I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras... Mais les décideurs nationaux et les euros-décideurs s'étaient laissés attendrir par le monde de la finance et le Week-End du 8-9 mai 2010 ils avaient conclu avec lui le pacte qui est aussi dénommé par les financiers comme la "nuclear option". A partir de là, il y a eu une course entre les spéculateurs pour rafler la mise de la pyramide Ponzi qui venait d'obtenir sa coiffe européenne. Cette course à la bulle de la spéculation allait s'accélérer jusqu'à ce que l'on tombe dans l'hyperinflation - que je pressentais dès 2010 et qui est réelle depuis 2 ans -  qui annoncera la Grande Dépression 2. Le chairman prince-président Sarkozy avait dit le 25 avril 2008 que les "agences de notations n'avaient pas fait leur travail", pourtant ce Sommet européen qu'il affirmait avoir inspiré, convoqué, dirigé et influencé, ne proposait que des réponses évasives aux agences de notations qui dégradent du triple AAA un à un les pays européens et de la Zone Euro. Le Président français consolidait tout autant la victoire de la Lutte de la classe financière. La politique est l'art du transfert des richesses, des savoirs et des pouvoirs, vers le haut.

La reprise en urgence de Crédit Suisse en mars 2023 par sa concurrente UBS est donc une erreur, parce que séparément pour Crédit Suisse et pour UBS il y avait déjà avant la fusion une absence totale de résilience, et que cette absence totale de résilience n'a été que surmultipliée avec leur fusion forcée et sous la tutelle des autorités suisses. Cette reprise crée à partir de deux banques comorbides too-big-to-fail une banque too-big-to-fail encore plus grande, un colosse bancaire en péril, qui sera encore plus dangereuse pour le système, alors que les recommandations de Bâle III, de Solvency, de Solvency II, de MiFID, de MiFID 2 allaient dans le sens d'un démantèlement des banques universelles. Une liquidation aurait été la bonne solution. Une plateforme étatique aurait pu reprendre le Crédit Suisse à la place d'UBS et en organiser la vente des secteurs d'activités par appartements. Officiellement cette fusion est destinée "à éviter une faillite désordonnée" de la deuxième plus grande banque de la Suisse. Ce secteur linguistique "éviter une faillite désordonnée" fait, à mon avis écho à la "destruction par les marchés" qui avait été décidée en 2009 à Athènes par le groupe hybride investisseurs-décideurs institutionnels politique à la Conférence Bilderberg. Je rappelle que cette "destruction par les marchés" est réalisée avec... le rachat par dizaines de milliards d'€ des dettes pourries toxiques irrécouvrables des banques par la BCE, les banques cerntrales et les Etats qui héberegent ces banques et leurs filliales à ciel ouvert et du dark pool du shadow banking. Cette "destruction par les marchés" évite le tsunami et dilue dans le temps la destruction au détriment des économies nationales, réelles et des gens qui s'y affairent et qui subissent. C'est comme la destruction climatique mais en plus court. La lutte finale se trouve toujours au cimetière, les plus pauvres en 1er. Les décideurs hybridés en sont responsables à 100%. Vous avez au bas de mon analyse sur Bilderberg 2009, au sujet de la destruction par les marchés, la liste des décideurs politiques français... Bilderberg, c'est du Davos x 1000.

Depuis la crise financière de 2008, il existe effectivement un mécanisme permettant de liquider-liquéfier les banques en cas de crise, mais ce MRU - Mécanisme de Résolution Unique n'a pas été utilisé pour Crédit Suisse, en réalité par crainte qu'il ne fonctionne pas. Car les grandes banques ont des centaines de filiales à l'étranger dans différentes juridictions, de vastes livres remplis de placements complexes, structurés, titrisés, dérivés, déviés dans lesquels elles-mêmes ne s'y retrouvent plus.

Et il existe une grande proximité entre la politique et les autorités de surveillance d'une part, et les établissements de crédit d'autre part. Ce sentiment collectif du "nous", de "nos banques", de "nos caisses d'épargne", cette approche infantile prédomine et est destinée à se prémunir contre une fuite massive de ses dépôts, le "bank run", et les banques centrales et les établissements de crédit sont également très proches et agissent dans un cadre de confusion d'intérêts. Tous les bank runs montrent à chaque fois que les banques ne sont pas en mesure de rembourser les dépôts de leurs clients, et une aide massive et démesurée des banques centrales est à chaque fois déclenchée en urgence, bien que les antiennes rythmées soient à chaque fois récitées par voie d'autorité et rediffusées en boucles comme sur le site du Conseil Européen où nous lisons en effet: "Le mécanisme de résolution unique (MRU) a pour objectif de permettre une résolution ordonnée des défaillances des banques en affectant le moins possible le contribuable et l'économie réelle."

Les antiennes sont des refrains liturgiques repris par le chœur entre chaque verset d'un psaume. Le 29 décembre 2020, en plein lockdown n°2 du Covid 19, j'avais écrit une analyse avec un ton bien plus acariâtre au sujet de ces grandes banques universelles, toutes too-big-to-fail et toutes toujours en faillite technique >>> Brexit: mutisme de Bruxelles sur la fintech et les zombie-banques too big-to-fail de la City et de l'Europe - Comment a été vidé l'accord de libre-échange EUUK sur le Brexit ? Vous ne me croyez pas? Je radote? Toutes ces grandes banques sont des zombie-banques >>>  Il y a autant de Dark Vaders que de grandes banques too-big-to-fail et de lobbies réunis. Par exemple, la Deutsche Bank est toujours en faillite technique depuis 2008 et a toujours délocalisés dans sa bad-bank 532 milliards d'€ de produits financiers et titrisés toxiques, pourris et irrécouvrables, malgré le millier de milliards qu'elle a reçus sans contrepartie de la BCE, de la banque centrale allemande et de l’État allemand mais aussi de la... Fed' américaine comme la Société Générale, BNP-Paribas, Dexia, etc. Pour maintenir retentissante la fiction de liquidité et de stabilité des marchés salvateurs qui viennent à notre secours, la Deutsche Bank a encore créé le 9 décembre 2020 une bad bank supplémentaire qu'elle appelle "Capital Release Unit" qui continue à faire de la défaisance en avalant ses excréments anciens, actuels et futurs. Ceci est un hyperloop qui part du shadow banking et arrive aux chiottes opaques. Pour la Société Générale, sa bad-bank se trouve à Paris à la Tour de la Défense et s'appelle "Structure de cantonnement", pour BPCE - Banque Populaire Caisse d’Épargne ou Natixis elle s'appelle GAPC - Gestion Active de Portefeuilles Cantonnés... C'est fabuleux d'avoir le droit conféré par les autorités publiques et l'ABE - l'Autorité Bancaire Européenne d'avoir une existence dystopique dédoublée.

Avec le Covid-19 on a le droit de mourir qu'une seule fois, avec le shadow banking on a le droit de mourir sur le dos des citoyens autant de fois que le lobby financier le décide et toi, si toi, tu ne payes pas ton loyer, tu es à la rue. Mais les dirigeants et les investment-bankers, les Senior Managers touchent des bonis gallactiques et des dividendes tous les ans depuis 2008 alors qu'ils ne créent pas de valeur ajoutée depuis 2008. Ils détruisent de la valeur, le capital social est à l'opposé de leur "valeur" boursière. Tous ces groupes transnationaux détruisent en masse de la valeur et de l'emploi, directement et en collatéral, et organisent le trickle-up effect, l'effet de percolation ou de ruissellement vers le haut, la transfiltration des richesses vers les "1ers de cordée". (En langage marxiste on appelle ceci la spoliation, mais pschutt, la cancel culture va s'abattre sur moi). Et grâce à l'aubaine du Covid-19 les massifs programmes de défaisance de la BCE sont poursuivis depuis 2008 et amplifiés, et les banques sont "aidées" par les 27 États Membres, par le nouveau Budget Européen pluriannuel 2021-2027, et par le Plan européen Post-Covid financé avec des emprunts européens et des Euro-Bonds et... les bonis et dividendes sont toujours versés aux banksters fiers de leur mission de salut public.

Instances européennes, euro-députés et hauts-fonctionnaires européens adorent être guidés par voice picking dans leur itinéraire mental et leur process décisionnel pour les préparations des commandes des lobbys des banques et des marchés financiers. Et, l'aubaine, en télétravail la rentabilité et le cash additionnel sont nettement améliorés. J'espère qu'il n'y aura pas bientôt un Pfizer-Leaks, mais sachez que comme pour les négociations des accords de libre échange de nouvelle générations TTIP-TAFTA-JEFTA-CETA, etc... les documents de négociations de la Commission Européenne avec les géants pharmaceutiques sur le vaccin contre le Covid-19 ont été gardés totalement secrets. <<<

La Deutsche Bank est considérée en mars 2023 comme " la banque la plus dangereuse du monde " et avec ses bad banks, elle doit avoir plus de 1000 milliards de toxiques pourris irrécouvrables, de la valeur détruite, dans le bilan de la comptabilité-bis de ses bad banks, malgré le déluge de QE - Quantitative Easing, de facilitations quantitatives européennes et nationales et américaines qui lui ont été offerts sans la moindre des exigences en contrepartie (PIB de l'Allemagne € 4260 Mia, de la France 2700). En fait, le gouvernement, l'autorité de surveillance des banques, la BCE, la Banque Centrale ne cessent d'invisibiliser la déprédation du système de la collectivisation financière privée vers le haut et de la privation des liquidités par la spéculation financière hors sol au détriment de l'économie réelle, de nous tous, en répétant à quel point le secteur bancaire est sûr. Ils doivent rassurer, créer de la confiance pré- et post-euphorique. Mais, en principe, ce qui tourmente les établissements bancaires et financiers aux Etats-Unis, en Suisse, en Allemagne, touche aussi la France.

Les banques centrales ont rapidement augmenté depuis 2 ans, depuis 2021, les taux directeurs en raison de l'inflation. Le taux directeur des banques centrales voisin de 0% ou négatif avait prévalu depuis plus de 10 ans suite à la crise financière de 2008. Depuis 2 ans les instituts de crédit ne répercutent pas entièrement la hausse des taux sur les épargnants tout en imposant des taux de crédit plus élevés et des taux d'usure allant jusqu'à 5% et qui leurs sont favorables en leur permettant d'augmenter leurs marges bénéficiaires. Mais les obligations à long terme et à faible taux d'intérêt ont vu leur valeur baisser. Cela devient un problème pour les établissements qui en ont beaucoup.

De plus, la politique de la BCE - Banque Centrale Européenne, de la Ferd', de la BNS - Banque Nationale Suisse de maintenir le taux directeur à 0% pendant 10 ans n'a fait que de pourrir le marché des crédits accordés aux entreprises. A côté du shadow banking totalement hystérique, les banques ont accordé des crédits à l'aveugle en se bouchant le nez, et aujourd'hui on évalue pour l'Europe à plus de € 3000 milliards les crédits pourris accordés aux entreprises qui seront toxiques et irrécouvrables avec le ralentissement économique: Covid + guerre en Ukraine + inflation galopante + augmentation par la BCE-Fed'-BNS du taux directeur nous rapprochent du day of reckoning dont je parle régulièrement sur mon site et qui va recommencer comme en 2008 avec un effondremen des cours, avec des défaillances, des faillites en queue de dominos et avec un credit crunch. Le credit crunch est un resserrement du crédit, une limitation ou une raréfaction du crédit offert aux entreprises et aux particuliers, ou une forte hausse des coûts liés à l’endettement.

A tout ce blow up s'ajoute une baisse massive de la consommation due à l'inflation galopante. Selon l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques - INSEE, en France, 37% de cette inflation galopante ne correspondent pas à une augmentation des coûts mais à une augmentation de la marge bénéficiaire des entrepirses. Paul Donovan, le Chief Economist de UBS GWM - Global Wealth Management, a une analyse lucide sur son compte LinkedIn au sujet de la subite inflation galopante: "une grande partie de l'inflation actuelle est due au « profit-led inflation ». En règle générale, on s'attend à environ 15% d'inflation due à l'expansion des marges, alors qu’aujourd'hui, ce chiffre avoisine les 50%. L'un des signaux les plus révélateurs est celui de la baisse des coûts réels de la main-d'œuvre grâce à l'automatisation qui a augmenté la productivité et qui permet aux entreprises de maintenir une croissance des salaires nominaux relativement modérée. Et c’est bien là où le bât blesse. Le consommateur – pilier de l’économie des pays développés – a subi plusieurs trimestres consécutifs de baisse du salaire réel alors que les entreprises continuent d’augmenter leurs prix. Cette dichotomie devrait avoir des répercussions sur la demande et donc la profitabilité à venir des entreprises. L’inégalité des revenus et des richesses est une méga-tendance que nous avions identifiée il y a déjà quelque temps. Les événements de ces dernières années semblent avoir amplifié ce phénomène, au risque de provoquer des crises sociales." Vous voyez, mon alpage herméneutique mène à tout, mais observez bien que dans un même exposé le Chief Economist de UBS GWM alterne en anglais sur quelques lignes entre des secteurs linguistisues opposés 1) "plusieurs trimestres consécutifs", 2) "il y a quelques temps", 3) "ces dernières années" pour souligner 4) "une croissance des salaires nominaux relativement modérée" et 5) "une baisse de salaire réel" et 6) "l'inégalité des revenus et des richesses est une méga-tendance".

Ce chef économiste de UBS Wealth Management se présente ainsi en ligne: " I am the Chief Economist of UBS Global Wealth Management. I believe passionately that economics is something everyone can and should understand. We all make economic decisions all of the time. The problem is that economists tend to wrap economics in jargon and equations. We do not need to do that. It is my job to help people realise what they probably already know – by developing and explaining the UBS economic view in a clear way. To do this, I publish research (most of which you can find here), make short videos, and appear in various print and broadcast media. I tend to think of myself as a political economist, not a mathematical economist. I get very excited about lots of things in economics. Diversity, inflation, education, trade, inequality, sustainability and social change are some of the topics I am very enthusiastic about (to the point of writing books about them). As Chief Economist I sit on the Global Investment Committee. I am a UBS Opinion Leader, a member of UBS Pride, [...] and a small scale farmer with apples, pears, and sheep. " Je ne savais pas que UBS entretenait un sacristain pour astiquer les burettes et faire luster les objets du culte. Mais depuis le 19 mars 2023 la fusion UBS-CS a créé une méga banque too-big-to-fail sur la voie de la défaisance.

Quand je fais sur Google une recherche sur "CoCos AT1 Deutsche Bank" apparaissent des inquiétudes sur le devenir de la Deutsche Bank. Bien que la Deutsche Bank ne fasse pas de bénéfices, au regard de sa somme bilanaire et surtout de sa comptabilité officielle mais déconnectée de ses bad banks, tout en licenciant plus de 20.000 employés, elle a tout de même versé ces dernières années plus de € 19 milliards de boni à ses investment bankers. Ne vous faites pas d'illusion, pour toutes les autres banques too-big-to-fail le pronostic vital est engagé. En jonglant joyeusement avec le secteur linguistique en tension "too-big-to-fail", on se fait une ligne, on se fait un rail, on se prend un shoot, en se disant que les plus petites banques, elles, sont indemnes de spéculose. En Belgique "somme bilanaire" se dit "total bilantaire".

La réalité est que maintenant, toute les banques, même les petites, seront à repêcher, à renflouer en affectant le contribuable, la dette publique et l'économie réelle. De la réforme "incontournable" du système bancaire et des marchés financiers, des gens comme Macron n'en parlent pas. Le Conseil fédéral suisse vient maintenant de charger un professeur économiste de l'université de Saint-Gall d'évaluer après coup, avec le Carbone 14, les dernières traces de résilience de Crédit Suisse, mais... le Crédit Suisse... sponsorise son institut universitaire. La "monnaie politique" où que l'on soit et quoi qu'il en coûte.

Nous affichons notre effroi, quand nous entendons Trump, le truand financier, fraudeur fiscal et sécessionniste fasciste du Capitole, attaquer de ses paroles incendiaires la justice, mais nous gobons tout sans mot dire, quand la "monnaie politique" et les organes de contrôle des marchés financiers, la BCE, etc soutiennent les systèmes monopolistiques de truands bancaires depuis 2008. Tel est le monde dans lequel nous vivons, nous nous laissons nous éteindre par voie isolée ou en groupe; je n'ose même plus dire par classe sociale. Et entre 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022 alors que des alternatives démocratiques et parlementaires respectant l'État de Droit et la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux et exigeant une VIème République existent.

Dans la zone euro, la surveillance des banques est maintenant effectivement désormais centralisée, mais il manque une garantie des dépôts et une liquidation bancaire européennes centralisées avec les pouvoirs correspondants, comme la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) aux Etats-Unis. En cas de crise, ce ne sont que les autorités et les politiques nationaux qui sont compétents dans l'UE, alors que tous les systèmes financiers sont interconnectés. L'EU a imposé à l'aveuglette avec le Traité de Lisbonne la libre circulations des capitaux, mais elle vit dans sont monde théorique dans lequel l'interconnection des systèmes financiers et bancaires ne rentre pas dans sa modélisation et dans ses Directives.

Nous devons donc maintenant achever l'Union Bancaire Européenne en léthargie depuis 2008. Les ministres des finances européens et la Commission Européenne et le Conseil Européens doivent aller jusqu'au bout. Mais les associations et lobbies bancaires s'y opposent. Rien ne montre à ce jour que la nouvelle crise bancaire de 2023 aux Etats-Unis avec la Silicon Valley Bank ou que les problèmes en Suisse avec Crédit Suisse et UBS permettront de résoudre leur opposition. L'expérience montre que les changements dans le secteur bancaire ne sont possibles qu'en temps de crise et sous la pression de l'opinion publique.

Le risque de contamination d’une crise du shadow banking au secteur bancaire traditionnel, le "systemic credit event" des années 2006-2009, qui avait fait en 2008 son taking-off avec la faillite de la banque Lehman Brothers, est revenu en 2023 au sommet de la pyramide de la hiérarchie des risques extrêmes possibles. La SVB - Silicon Valley Bank, une banque régionale américaine des start-up de la Tech vient de faire faillite. Mais aussi par ailleurs le fonds spéculatif américain LTCM - Long Term Capital Management. Tous deux ont été balayés hors du marché en un éclair avec les rachats des pertes aidés par les pouvoirs publics par exemple en direction de la... HSBC qui a repris pour 1 $ ou 1 € symbolique les filiales interconnectées autour de la planète ou en Europe.

La faillite de SVB a entrainé avec l'effet papillon, l'effet domino, quelques jours plus tard par contagion, contamination, les faillites des banques américaines Signature et Silvergate. Ces 3 petites banques étaient actives dans le "chaos créatif de pépinières d’innovation" du tissus des start-ups californien cher à Macron. Joe Biden et le Conseil fédéral helvétique n'ont pas tergiversé comme c'était le cas en 2008, ils ont agi subitement en moins d'une semaine pour éviter un "accident systémique" où tous les acteurs sortent du marché en même temps par la force du destin, par des faillites techniques dissimulées pendant des années et qui se transforment en faillite extrême, par des fusions dilatoires entre systèmes malades et destinées à maquiller le management spéculatif outrancier qui est toujours en capacité de s'imposer dans les pratiques et dans les consciences comme l'ultima ratio, le seul modèle économique incontournable, légitimé par le discours sociétal, gouvernemental et parlementaire du "ruissellement depuis le bas vers le haut". Mon néologisme de 2008 avait été le trickle-up effect.

Il en va de même pour Crédit Suisse repris subitement pour une somme dérisoire par UBS avec les garanties et soutiens financiers immédiats et spontanés de l'Etat Suisse. Le Crédit Suisse n'est pas et ne sera pas un cas isolé. La crise financière de 2008 d'il y a 15 ans s'est déroulée par à-coups. Les premiers hedge funds ont eu des problèmes en 2006, les premières banques en 2007, le public n'a vraiment pris conscience de la crise qu'avec la faillite de Lehman en 2008. On ne sait pas, on n'est pas capable, on ne veut pas estimer, on ne veut pas se donner les moyens techniques d'évaluer quand et où cela déclenchera la chaine des faillites bancaires, des fonds de gestions d'actifs, des fonds de pension (de retraites chers à Macron) et comment cela va continuer cette fois-ci après mars 2023. Les officiels nationaux et européens, les gouvernements, les influenceurs, les médias, les streamers, les analystes, les érudits, les intellectuels autorisés racontent en continu que "le risque n'existe pas". Mais le système n'est pas plus stable qu'en 2008, il est tout autant, non, il est beaucoup plus corrompu qu'en 2008. Voilà, ça part en fumée. Et vous? Avez-vous manifesté? Avez-vous participé depuis le 16 janvier 2009 ne serait-ce qu'à 1 seule manifestation contre la réforme Macron-BlackRock des retraites? Voilà, vous partez avec en fumée.

Tout boulanger gère sa boulangerie d'une manière comptable saine, assurantielle, prudentielle, en pensant au lendemain, et aux années qui suivent et en se rappelant que telle ou telle sorte de brioche avait été boudée par les consommateurs et avait entrainé des pertes financières. Les banques font l'inverse du boulanger. Elles pétrissent la perte qu'elles génèrent en continu et l'externalisent en fin de cuisson sur le syndic public de faillite, et entre temps elles dévorent en entier le levain de chaque jour. Le dispositif final de Bâle III de 2019 exigeait des banques qu’elles se conforment à la “Nouvelle Approche Normalisée” pour la notation des Risques Opérationnels. La Nouvelle approche normalisée est un indicateur qui tient compte du profil de risque inhérent à un secteur d’activité donné et qui combine une composante "Indicateur de Conjoncture " et une composante "Pertes", qui tient compte des pertes passées subies par la banque dans ce secteur d’activité. Quelle révolution sémantique! Nous passons, en un slap de sacristain, du Vendredi Saint à Pâques. Passe-moi les burettes, on va pondérer.

L’usage de la Nouvelle Approche Normalisée est recommandé par le Comité de Bâle pour toutes les grandes unités bancaires (dont la valeur nette comptable dépasse 1 milliard d’euros) mais ne figure pourtant pas dans la proposition de la Commission Européenne. Mais... selon le Paquet Bancaire de la Commission Européenne, les grandes banques de l’UE devraient être contraintes uniquement de recenser et de déclarer les pertes opérationnelles, mais n’auront pas à satisfaire à des exigences de fonds propres supplémentaires pour tenir compte des lacunes dans leur gestion des risques opérationnels qui ont contribué à ces pertes. Le curé défripe sa chasuble et présente les instruments du culte canonique. La Commission Européenne soutient, garantit et renforce la criminalité bancaire et financière. Amen. C'est comme "l'indice Senior" de la réforme Macron-BlackRock des retraites. Liberté, Égalité, Mortalité. On se prend une mousse? Mais seulement dans un verre en verre, à cause de l'environnement. Joh, moi je suis écon-responsable.

Pourtant, dans les publications financières nous pouvions et pouvons toujours lire que "les obligations structurées subordonnées AT1-CoCos permettant souvent d’optimiser le ratio risque / rendement". Pourtant, les autorités publiques officielles mettaient en garde dès 2015, mais toutes ces mises en gardes ont été contournées comme toujours pour mépriser la croissance durable et pour satisfaire au make-the-money-moove, au back-to-business, au investing-together, à un autre millenium-track-record, etc. En Europe c'est Crédit Suisse qui a fait définitivement défaillance début mars 2023 à cause de ses CHF 16 milliards de CoCos-AT1 perdus. A présent c'est UBS qui est "première de cordée" vers l'enfer. Société Générale, Deutsche Bank suivent dans ce prochain krach. UBS, Deutsche Bank, Société Générale, etc sont tout autant sous respiration artificielle depuis 2008.

J'avais lu dans le Rapport Annuel de juin 2015 du HCSF - Haut Conseil de Stabilité Financière publié par le Ministre de Finances Michel Sapin et par le Gouverneur de la Banque de France, le Président de l'Autorité des Marchés Financiers, le Président de l'Autorité des Normes Comptables >>> "L’engouement pour les CoCos-AT1 est un autre exemple de développement rapide d’un produit complexe répondant aux exigences de rendement des investisseurs. Les montants émis ont été multipliés par 3 entre 2011 et 2013. Le lancement en janvier 2014 d’un indice Merrill Lynch, premier indice dédié à la performance des CoCos, participe à la transformation de ce marché de niche en une classe d’actifs à part entière, alors que la complexité du profil de risque de ces produits fait largement consensus au sein des experts. La plupart du temps, les CoCos semblent se comporter comme des obligations high yield [haut rendement] tandis qu’ils présentent un risque de pertes substantielles en cas d’atteinte du seuil de conversion. À cet égard, la compréhension des CoCos par les investisseurs reste incertaine. La complexité du produit combiné à l’intérêt marqué des investisseurs a incité plusieurs autorités (la Banque d’Angleterre et l’AMF) à mettre en garde contre le risque de sous-estimation par les souscripteurs des risques associés à ces titres (par exemple, la probabilité d’absorption des pertes bancaires par ces instruments). L’AMF a mis en avant également la diversité du type de clauses utilisées (clause automatique ou discrétionnaire; déclenchement à l’initiative de la banque ou du superviseur) et du mécanisme d’absorption des pertes (conversion en actions ou application d’une décote et/ou report ou annulation du versement du coupon). Le 31 juillet 2014, les trois régulateurs européens du secteur financier (ESMA, EBA, EIOPA) ont alerté dans un communiqué commun sur la nécessité d’une évaluation adéquate des risques que présentent les CoCos et ont souligné la difficulté qu’une telle analyse pouvait représenter pour des retail investors [investisseurs individuels, particuliers]. Le régulateur anglais est allé plus loin encore en interdisant pour un an à compter du 1er octobre 2014 la vente de CoCos aux investisseurs particuliers."

Avril 2023 >>> Le Tigre Alpin, la Suisse, après le Tigre Celtique, l'Irlande, et le Tigre de l'Atlantique, l'Islande.
UBS:   du too-bog-to-fail     au     too-big-to-survive

UBS s'est mutée en trou noir bancaire à la tête de 5.000 milliards d’actifs investis une fois la fusion scellée avec Crédit Suisse, soit 740% du PIB de la Suisse. En 2008, UBS avait déjà été ramenée à la vie, extraite du coma de la faillite ultime, avec les facilitations quantitatives, les criminalisations quantitatives de l'Etat Suisse, de la Banque Centrale Suisse et de la BCE. UBS est tellement grande avec le "rachat" de Crédit Suisse qu’elle « ne pourra plus être sauvée » en cas de choc, « elle va être trop grosse pour survivre », a-t-on déclaré à l’Assemblée Générale des actionnaires le 5 avril 2023: « On achète une banque sans faire de diligence raisonnable », sans savoir « ce qu’il y a dans les placards ». Comme Deutsche Bank, Société Générale, etc, UBS n'est pas à la tête de "5000 milliards d'actifs", mais est une cellule vide commerciale avec ses milliers de milliards de toxiques qu'elle a dans ses placards et qu'elle a mis dans une fosse commune avec les milliards de toxiques pourris et irrécouvrables de Crédit Suisse. Vous voyez que l'Assemblée Générale des actionnaires de UBS a communiqué le 5 avril 2023 sur son montant de 5000 milliards qui sont à comparer à la somme bilanaire de 1500 milliards communiquée couramment dans la Tribune de Genève et que je vous ai rappelée plus haut dans mon analyse. UBS, ne sera pas non plus en capacité d'absorber ses pertes toxiques avec les CoCos-AT1 et, comme toutes les autres banques too-big-to-fail, UBS est une bombe à retardement doublée d'une bombe à fragmentation qui va entrainer les banques plus petites et les fonds d'investissement, de pension, de placement, en obligeant de nouveau les banques centrales, la BCE, les pouvoirs publics et les Etats de faire, après 2008, le deuxième transfert le plus massif de toute l'histoire de l'humanité des dettes et pertes privées vers la dette publique. Privatisation des bénéfices, nationalisation des pertes. Assurantiel, prudentiel, to justify the greed.

Les CoCos-AT1 n'étaient que des quasi-fonds propres, « going concern capital », qui donnaient - avec les soutiens des autorités publiques de surveillance, de contrôle et de réglementation - l'illusion suprématiste d'être des parts du capital des banques constituées en société par actions ( # à la différence des banques mutualistes). Maquiller le bilan comptable en le renforçant avec du vent, ces CoCos-AT1, permet d'améliorer le profil de la banque vis-à-vis des agences de notations et des cotations boursières.

Comme je vous l'ai exposé plus haut, le législateur européen n’a pas voulu préciser s’il fallait tenir compte de la valeur comptable des banques ou de la valeur de marché pour le calcul des fonds propres durs. Les réglementations indulgentes sur l'obligation pour les banques d'avoir un Coussin, un matelas, un Pilier, un Plancher de fonds propres réglementaires ont poussé les banques à cultiver leur illusion suprématiste en inventant les AT1-CoCos qui ne sont conçus que comme des bouées de sauvetage pour les périodes de crise, c'est à dire quand c'est déjà trop tard comme nous l'a prouvé la faillite éclair de Crédit Suisse. Depuis 2008, depuis les vociférations de nos gouvernants politiques du "je ne tolèrerai pas que... que de la dictature des marchés qui sont devenus fous...", le calcul des fonds propres réglementaires ne se fait toujours pas, 16 ans après, en suivant la règle de la juste valeur - Fair Value - qui permet d’avoir une image réelle de la situation de l’établissement bancaire sur le marché.

Je me demande comment on peut s'investir toute une carrière dans un risk-management sans ne jamais intégrer la Fair Value dans sa modélisation. C'est pactiser avec le diable. J'ai pas mal d'anciens étudiants de Master Grande Ecole, option banque-finances, hyper-talentueux et que j'appréciais, qui font le job. J'en ai même un qui est mort du Covid à 32 ans. Certains rentrent de leur campagne de Chine pour aller en Suisse ou au Luxembourg, à ce que j'ai vu sur LinkedIn. Ils me supportaient en cours parce que j'étais drôle, sérieux, je connaissais en allemand mes sujets, mais surtout parce j'étais pour eux un bon sparring partner avec lequel ils intellectualisaient leur métalangage contre le gauchisme, parce qu'il faut être synergiel et occidental. En tant que tel, je ne fais pas partie de la taxonomie catallactique.

J'avais lu sur le site Actu-Juridique.fr une analyse du 23 mai 2017: "Au-delà du caractère perfectible de la conception européenne des CoCos-AT1, au cours d’une crise financière, le déclenchement des opérations de conversion de ces obligations en capital [ en actions ], peut projeter une image négative de la banque en difficulté sur le marché et saper la confiance dans le système bancaire. Cette destruction de confiance peut se traduire non seulement par des « fire sales », entraînant une baisse du prix des CoCos, et de la capitalisation boursière des établissements bancaires, mais aussi des scènes de « bankruns » de la part des investisseurs institutionnels et non institutionnels. Une telle situation peut simplement conduire au collapsus du système bancaire et financier en l’absence d’intervention des autorités publiques. Les CoCos-AT1 se révèlent ainsi être des instruments potentiellement dangereux pour le système financier et pour les investisseurs. Par conséquent la détention de CoCos devrait être interdite aux établissements bancaires en vue de limiter les interconnexions et éviter ainsi l’effet boule de neige en cas de crise. Quant au sort des investisseurs non institutionnels, il conviendrait d’écarter entièrement le principe caveat emptor [ l'acheteur de ces obligations convertibles, subordonnées structurées conditionnelles, est seul responsable de sa propre vigilance au sujet de la bonne foi ou de la mauvaise foi du vendeur ] et de renforcer l’obligation de mise en garde à la charge des intermédiaires financiers" Et encore "les CoCos ont été positivement accueillis par l’industrie bancaire et par les investisseurs. Largement appréciés par les banques, les CoCos permettent à celles-ci de se financer et de satisfaire les exigences de fonds propres réglementaires à moindre coût par rapport à l’émission d’actions sur le marché". Les faillites simultanées de mars 2023 de Crédit Suisse et de SVB - Silicon Valley Bank, de Signature Bank, de Silvergate Bank, de First Republic Bank ont prouvé que cette analyse de Actu-Juridique.fr, n'était pas une prémonition mais une honnête mise en garde et un appel aux autorités de contrôle, de réglementation et de surveillance des marchés financiers et de crédits. Depuis la faillite éclair de Crédit Suisse, toutes les banques systémiques communiquent en affirmant ne pas avoir de CoCos-AT1, mais le tableau ci-dessus de Bloomberg "Funding Exposure of European Banks to the AT1 market" ne trompe pas.

L'interconnexion entre les G-SIBs - Global Systemically Important Banks, et les O-SIIs, Other Systemically Important Institutions - Entités systémiques du secteur bancaire est visibilisée avec ce graphique publié par Journal of financial stability en février 2022. Vous y reconnaissez en vert les 31 G-SIBs de la planète. Rappel du Communiqué de Presse du 8 février 2023 de BCE - Banque Centrale Européenne / Supervision Bancaire >>> "Les constats relatifs à la gouvernance interne font apparaître des préoccupations concernant l’efficacité et la composition des organes de gestion, leur aptitude collective et leur rôle de surveillance. Les principales inquiétudes dans le domaine de la gestion des risques ont trait au manque de clarté des banques au sujet de leur appétence pour le risque et à l’inadéquation de leurs pratiques d’évaluation et de gestion des risques liés au climat et à l’environnement. La BCE a aussi observé que de nombreuses banques allouent des ressources insuffisantes à leurs fonctions de contrôle (gestion des risques, conformité et audit interne). Dans le même temps, de nombreuses banques ne sont pas parvenues à améliorer suffisamment leurs capacités d’agrégation des données sur les risques et de déclaration. Cela a eu un effet négatif sur la qualité des données et la capacité des banques à produire des rapports non standardisés. De nombreux paysages informatiques demeurent fragmentés et non harmonisés, ce qui entrave l’agrégation des données et la déclaration." La standardisation et la clarification des normes sont attendues depuis le G20 de Pittsburgh de septembre 2009. Sur le site français ACPR / Banque de France - Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, 9 décembre 2022, nous lisons: "La question des institutions systémiques a été mise à l'agenda des autorités de supervision financière par le G20 lors du sommet de Pittsburgh, en septembre 2009, préconisant la mise en place de normes spécifiques et proportionnées au coût d'un éventuel défaut, afin d'encadrer l'activité des plus grandes institutions financières internationales. L'objectif affiché est de mettre un terme à la situation d'aléa moral lié à l'existence d'institutions trop grandes (" too big to fail ") ou trop interconnectées pour faire faillite compte tenu des risques qu'elles font courir au secteur financier et à l'économie réelle. En effet, de telles institutions pouvaient espérer un soutien public en cas de difficulté et, de ce fait, être tentées de prendre davantage de risque. Dès 2009, ces institutions qualifiées d'institutions financières d'importance systémique (SIFIs - Systemically Important Financial Institutions) ont été définies comme celles dont la faillite désordonnée, en raison de leur taille, complexité et de leur interconnexion systémique, causerait des troubles importants au système financier dans son ensemble et à l'activité économique ".

---------

Pour compléter votre réflexion, voici mon analyse du 16 mai 2010: La théâtralité Globalisation-Démocratie-Souveraineté nationale est un kit universel pour tuer de l'OMC à l'Europe. Je vous donne aussi in extenso la Chronique Economique de La Tribune de Genève du 27 mars 2023 qui prouve, si besoin en était, la justesse de ma ligne éditoriale depuis le 06 VI 06, et plus précisément la justesse du ton et du contenu de mon billet que je viens de vous écrire ci-dessus.    Il ne fallait pas être grand économiste pour savoir que depuis la fusion de Crédit Suisse avec UBS du 15 mars 2023, la Suisse se trouve sur le même chemin que l'Irlande, le Tigre Celtique, et que l'Islande, le Tigre de l'Atlantique qui ont explosé en mer après 2008. Je ne suis qu'un linguiste germaniste atterré ayant enseigné ceci en allemand appliqué entre autre en Master Grande Ecole à l'EM-S, Ecole de Management de Strasbourg, et ayant été pendant plus de 20 ans jury des Concours HEC des candidats aux Grandes Ecoles à la sortie des CPGE. Je m'étonne de n'avoir pas été une Fiche S, un Gefährder, pendant toute ma carrière dans ces milieux proactifs pasteurisés dès la naissance dans les meilleures couveuses. Le 26 janvier 2021, j'avais écrit en allemand cette analyse: Hans-Werner Sinn vom ifo-Institut scherzt über "Potentate" in "Zombie-Staaten" und verschweigt Shadow Banking und den massiven EZB bailout der too-big-to-fail Pleite-Banken seit 2008.

Chronique Economique,

 La Tribune de Genève, 27 III 2023 >>>

La Suisse face à un monstre

UBS fait peser un nouveau risque énorme sur le pays

C’est le jour d’après qui est le plus difficile. La Suisse se retrouve « avec le plus grand risque bancaire au monde », pour citer l’économiste Charles Wyplosz, l’un des plus brillants observateurs de la place financière suisse. La taille du bilan d’UBS équivaut à près de deux fois le produit intérieur brut du pays (PIB). Par comparaison, la plus grande banque des États-Unis atteint 14% du PIB du pays! C’est dire qu’une défaillance de la nouvelle UBS, si rien n’est fait, mettrait notre pays à genoux, comme ce fut le cas de l’Islande en 2008 ou de la Grèce lors de la crise des dettes souveraines. John Micklethwait et Adrian Wooldridge, respectivement rédacteur en chef et chroniqueur à l’agence de presse financière Bloomberg, le résument ainsi: « L’histoire de la régulation financière est fondamentalement une histoire de la gestion des crises. » La Réserve fédérale américaine, l’équivalent de la Banque nationale suisse (BNS), a été fondée après que le banquier John Pierpont Morgan a enfermé ses collègues dans une pièce pour trouver une solution à la crise financière de 1907. Les lois dites Glass-Steagall, séparant en des unités distinctes les banques d’investissement et les banques commerciales, sont le fait de Franklin Roosevelt au lendemain de la crise de 1929. Allégées par l’administration Clinton, elles furent en partie réintroduites en 2010 dans le Dodd-Frank Act, après l’effondrement de Lehman Brothers.

En Suisse, comme partout dans le monde, on a renforcé les exigences de fonds propres et ajusté les ratios financiers (les réserves de capital à détenir). Les graves crises de plusieurs banques cantonales des années 80, 90 et… 2000 ont amené les instituts financiers à modifier leurs pratiques dans l’octroi des prêts hypothécaires, etc. Et on a même prévu une loi spéciale pour les banques dites systémiques, « trop grandes pour faire faillite », prévoyant l’isolement, le rachat ou le démantèlement des établissements devenus insolvables. Une semaine plus tard, on est face à un monstre bancaire qui est toujours « trop grand pour faire faillite » et probablement « trop grand pour pouvoir être sauvé » par la… petite Confédération. Alors que faire?

« L’autorité de régulation doit être redoutée par les acteurs et bénéficier d’une vraie indépendance, comparable au statut de la Banque Nationale Suisse ou de l’autorité chargée de la sécurité nucléaire. » Des idées sont sur la table. Les dépôts à vue, l’épargne pour l’essentiel, doivent être protégés des activités spéculatives à hauts risques. La banque universelle, si elle subsiste, ne doit pas être exposée à des engagements commerciaux qui puissent la rendre vulnérable à des fluctuations brutales des marchés financiers. Enfin, il faut veiller à ce que l’économie bancaire soit soumise à une forte concurrence. La colère passée, la Suisse sera contrainte d’innover sur le plan régulatoire et dans les techniques financières permettant d’instaurer des coupe-feu en cas de surchauffe ou de dysfonctionnement des marchés financiers. Et surtout, l’autorité de régulation doit être redoutée par les acteurs et bénéficier d’une vraie indépendance, comparable au statut de la Banque Nationale Suisse ou de l’autorité chargée de la sécurité nucléaire.

Il est beaucoup trop tôt pour juger de la solidité de la nouvelle UBS, mais préparons-nous à une nouvelle crise financière. L’explosion de la bulle immobilière que redoute la BNS depuis plusieurs années ou l’effondrement du secteur financier non régulé [ le shadowbanking] pourraient être les prochains tremblements de terre. Seule, la Suisse ne pourra pas tout régler. Elle doit déterminer le niveau de risque auquel elle s’expose et non imaginer qu’il pourrait être nul. Elle pourrait, rêvons un peu, être à l’avant-garde afin d’éviter un nouveau dimanche noir, indigne d’un pays réputé pour son savoir-faire bancaire. <<<     

Vous voyez, cette Chronique Économique de la Tribune de Genève du 27 mars 2023 n'a rien apporté de plus que ce que je vous ai écrit ici, ou sur ce que j'avais exposé de nombreuses fois sur mon site en détail sur les lois américaines Glass Steagall obligeant la séparation des banques d'investissement, des banques commerciales et des assurances et sur le Dodd-Franck Act imposé par Bill Clinton qui avait abrogé les lois Glass Steagall et de nouveau introduit la fusion morbide de toutes les activités bancaires pour en faire des banques universelles et pour néolibéraliser à 360° à la ronde et en 3D, tout, n'importe quoi et plus encore. Dans le cadre de l'amnésie dissociative de notre société moderne évoluée, tous les textes européens se sont inspirés après le 21 juillet 2010 de l’adoption aux États-Unis du Dodd-Frank Act pour opérer l'impératif greed reset de la spéculation financière en affichant avoir le better mindset pour "déprioriser l'option de la faillite accompagnée de l'étatisation provisoire des banques concernées qui ne serait que le droit d’outrepasser les aspects concurrentiels"... des marchés "libres et non faussés fonctionnant sur l'axiome de l'information pure et parfaite". Une étatisation provisoire ferait bolchévique et violerait le modèle assurantiel prudentiel synergiel.

De toute son histoire, la Suisse n'a utilisé que CINQ fois le "Droit d'Urgence", l'équivalent du 49-3 en France. J'ai commencé la rédaction de ce nouveau mémoire lingustique sur Crédit Suisse il y a 4 semaines, après le 18 mars 2023. Seulement autour du 12 avril 2023, la Suisse se réveille, et nous trouvons dans la presse helvétique de fortes colères - il était temps - mais des colères pas pour les mêmes raisons que celles de JP Morgan Chase que je vous ai exposées plus haut. Ces éditoriaux n'expriment pas autre chose que ce que je vous ai exposé. Vous voyez, avant vous me preniez pour un sale gauchiste, maintenant vous pouvez vous raconter que je suis un plagiateur.   Greed, greed, greed.

màj du 12 avril 2023 à 16h57 -

Débâcle de Crédit Suisse >>>

La Tribune de Genève: "Le Parlement gifle le Gouvernement. La session spéciale laissera des traces sur le recours au droit d'urgence. Il y aura un avant et un après cette session sur Crédit Suisse. Désaveu cinglant, le National refuse les garanties de la Confédération. Le Conseil National [ Parlement ] a de nouveau rejeté mercredi les garanties de la Confédération pour sauver Crédit Suisse. Ce deuxième refus est définitif. Il sonne comme un désaveu cinglant de la gestion de la crise par le Conseil fédéral [ le gouvernement ]. Le vote est tombé par 103 voix contre 71 et 8 abstentions. L’alliance de la gauche avec l’UDC - Union Démocratique du Centre a coulé le projet. L’UDC a persisté jusqu’au bout dans son rejet. Le PS a dit n’avoir pas confiance dans les promesses faites en matière de fonds propre et de bonus." En Suisse, l'avis du Législatif est contraignant, ce n'est pas comme en France, surtout sous Macron-1 et Macron-2. Mais le gouvernement suisse, le Conseil fédéral, a confirmé le 19 avril 2023 "la valeur symbolique du vote du Parlement", le Conseil national. Que va-t-il arriver maintenant de Crédit Suisse en faillite placé sous respirateur artificiel? Bankrun? Bankrun = moins 63 Milliards pour 1er trimstre 2023, après... moins 111 Milliards au 4ème trimestre 2022. Crise financière helvétique? Décrochage des banques interconnectées? Reload de l'année-Lehman 2008 qui va devenir l'année-Crédit Suisse 2023 ?  Je ne me fais pas d'illusion. Maintenant encore plus qu'avant le 15 mars 2023, le risque d'une crise systémique est encore plus grand, et le gouvernement suisse agira par Ordonnance et garantira pour un montant encore plus élevé, qui servira à la méga banque UBS + la momie de Crédit Suisse.

màj du 12 avril 2023 à 18h >>> Une enquête s’impose sur Crédit Suisse >>>

"Après avoir désavoué le Conseil fédéral, le parlement doit faire toute la lumière sur cette débâcle. Il en va de son devoir de haute surveillance. «Le Droit d’Urgence, c’est devenu le 49.3 du Conseil fédéral.» La déclaration est signée du Conseiller national Yves Nidegger (UDC/GE) et en dit long sur le ressenti des élus à Berne après la gestion du fiasco de Credit Suisse. En forçant le rachat de la banque par UBS, le gouvernement a mis sur la touche le parlement. Mercredi ce dernier s’est vengé en refusant de lui donner son blanc-seing. À lui désormais de reprendre la main.
C’est pour cela qu’une commission d’enquête parlementaire (CEP) est nécessaire. La CEP, c’est l’arme la plus puissante du Législatif. Elle n’a été utilisée qu’à cinq reprises dans l’histoire. Et le tollé provoqué par la chute du numéro deux bancaire helvétique mérite qu’elle soit dégainée une nouvelle fois. Et que les partis tiennent parole.
Car après les annonces fracassantes du début, on sent poindre ici ou là des doutes sur la nécessité de sa mise sur pied. Alors que la décision aurait pu être prise durant cette session extraordinaire, voilà que le Conseil des États a préféré la reporter au début de l’été. Comme pour mieux calmer les ardeurs des plus frondeurs du parlement.
Soyons clairs: si le gouvernement a le droit d’utiliser le Droit d’Urgence, le parlement a le devoir de s’assurer que tout a été fait dans les règles. L’Assemblée fédérale exerce en effet la haute surveillance sur les finances de la Confédération, mais aussi sur la gestion du Conseil fédéral. Face à un scandale au retentissement international où des centaines de milliards de francs ont été engagés, refuser une CEP signifierait que le parlement se défausse de ses responsabilités. Pire, cela augmenterait la colère de la population en l’alimentant d’un sentiment malsain: plutôt que de faire toute la lumière sur l’affaire, on préfère cacher la poussière sous le tapis.
"

màj du 28 avril 2023 >>>  Faillite de SVB - Silicon Valley Bank  /  La Fed' admet des ratés dans la supervision

Je pensais avoir terminé la rédaction de mon mémoire de 82 pages commencé vers le 15 mars 2023, mais La Tribune de Genève vient de publier un article que je vous donne in extenso. L'autocritique, le coming out de la Fed', la Banque Centrale des USA, mais surtout le coming out en calque des médias, enfin, de La Tribune de Genève, ne m'étonne pas dans le fond, mais il m'étonne dans la forme. L'une des épines dorsales de mon site depuis le 06 VI 06 est d'observer le (non)-contrôle, la (non)-réglementation, la (non)-supervision bancaire, des marchés et des flux financiers, qui détruisent le Travail et l'énergie des humains qui vivent sur notre planète. Plus haut je vous ai plusieurs fois répété que depuis l'année-Lehman 2008 tout est fait pour ne pas appliquer les nouvelles normes prudentielles comptables recommandées par le Comité de Bâle de la BRI-Banque des Règlements Internationaux dans le cadre de Bâle III. Ttout est fait pour progroger jusqu'à 2035 ou encore plus tard les normes du Paquet Bancaire européen de la Commission Européenne et du Conseil Européen. Il est presque drôle de lire comment la Fed' esssaye de se disculper en faisant amende honorable. Non. C'est à hurler. Non, ce n'est pas de l'amateurisme de la part de la Fed', c'est greed, greed, greed. C'est criminel. Alors que la faillite de Crédit Suisse est tellement plus énorme que celle de la SVB - Silicon Valley Bank, il n'y a pas d'autocritique de la BNS - Banque Nationale Suisse, ni de la Finma et de la ComCo suisses, ni de la BCE - Banque Centrale Européenne, ni des autorités de supervision bancaire européennes.  Voici l'article de la Tribune de Genève, je vous ai juste mis quelques passages en caractères gras: >>>

La Réserve fédérale a souligné l’incapacité de la direction de SVB,
             mais reconnaît aussi des lacunes dans sa supervision de la banque.

La Réserve fédérale (Fed) a reconnu vendredi, dans un rapport concernant la faillite de la banque américaine SVB, une série de ratés de la part de son organisme de supervision qui ne lui ont pas permis d’agir à temps pour éviter la chute de l’établissement. Certes, la Fed souligne en premier lieu l’incapacité de la direction de Silicon Valley Bank (SVB) à « gérer leurs risques » mais elle reconnaît également ne pas avoir pris les décisions appropriées une fois les risques connus. Mais elle admet aussi avoir sa part de responsabilité dans cette faillite qui a fait trembler pendant plusieurs semaines le système bancaire américain et continue d’avoir des répercussions. En premier lieu, les « superviseurs n’ont pas pleinement apprécié l’étendue des vulnérabilités » de la banque, estime le rapport, à mesure que cette dernière gagnait « en taille et en complexité ».

Décisions nécessaires  -  Mais plus encore, quand bien même « les vulnérabilités ont été identifiées », son organisme de supervision n’a pas « réagi suffisamment pour s’assurer que SVB avait réglé suffisamment rapidement les problèmes » soulevés. « La Réserve fédérale n’a pas su prendre les décisions suffisamment fortes qui étaient nécessaires », a reconnu le vice-président de la Fed, en charge de la supervision, Michael Barr, dans un courrier accompagnant le rapport. « Je salue ce rapport approfondi et autocritique, et je suis d’accord et soutiens les recommandations visant à renforcer nos règles et nos pratiques de supervision », a de son côté déclaré le président de la Fed, Jerome Powell, cité dans un communiqué. Le rapport propose en effet une série d’actions à mettre en place par la Banque centrale américaine, notamment en imposant un renforcement des réserves concernant les banques de taille moyenne. Jusqu’ici les États-Unis imposaient l’application des règles dites de « Bâle III » uniquement à ses plus gros établissements, une quinzaine au total.
« Bâle III »  -  « Bâle III », vaste éventail de réformes internationales du secteur bancaire, a été engagé après la crise financière de 2008-2009 afin de renforcer la solidité des banques. De nombreuses mesures ont été prises mais certaines réformes doivent encore être finalisées, tout particulièrement aux États-Unis. Mais la faillite de plusieurs banques régionales, dans la foulée de la chute de SVB, et les difficultés que traversent une autre, First Republic Bank, l’incitent désormais à « renforcer la résilience du système financier et ne pas se concentrer uniquement sur des risques spécifiques ». « Après la faillite de Silicon Valley Bank, nous devons renforcer la supervision et la régulation de la Réserve fédérale en nous basant sur ce que nous avons appris », a souligné Michael Barr, ajoutant que ce rapport était « la première étape de ce processus ».  
[ mon commentaire: ..."la 1ère étape du processus" 15 ans après la krach planétaire financier de 2008 !  Pour moi, la direction de la Fed' doit passer devant les tribunaux. ]

Les propositions en ce sens sont prévues dans un second temps  -  Plus largement, le rapport rappelle néanmoins que le système financier américain reste « solide et résilient, avec un niveau de capital et de liquidité élevé », ajoutant que SVB était « une exception du fait de son modèle commercial très concentré ».    <<<

màj du 5 mai 2023: La préservation des Îles Galápagos et Crédit Suisse

Suisse, le Tigre Alpin en mort cérébrale - UBS: too-big-to-fail, too-big-to-survive, too-big-to-jail

Et la Taxe Tobin?

Ne vous inquiétez pas, vous pouvez vous dispenser de me traiter de bolchéwokiste d'extrême-gauche ultra, ce secteur linguistique "Taxe Tobin" n'est même pas un indice factoriel chez ChatGPT, il ne reste que mon analyse que j'avais rédigée le 15 novembre 2008 pour l'évoquer >>> Le G20 oublie la Taxe Tobin Spahn contre les spéculations systémiques et la Taxe Tobin . ChatGPT non plus, n'est pas capable de s'imaginer les sons et les signes du langage de l'Homme de Neanderthal. Pourtant à chaque nanoseconde les banques et le dark pool opèrent des transactions systémiques financières intercontinentales qui elles aussi ne disposent pas de sons ni de signes humains les identifiant à une activité économique réelle. Le Neanderthalien et l'hybride Etat-Spéculateur ont un problème commun, ils ne foulent pas le sol disposé exactement entre sous-sol et hors-sol.

Du moment Minsky 2008 au moment Minsky 2023 - 15 ans de Sponsoring d'Etat de la criminalité spéculative financière

Tous les gouvernements de la planète n'imposent toujours pas au moins les 9% de Fonds propres réglementaires Bâle III. Ce n'est pas du snacking linguistique si je vous expose donc depuis 2008 que tous les gouvernements de la planète sponsorisent les marchés financiers spéculatifs des banques, du shadow banking et du dark pool. En plus du laxisme institutionnel... je vous invite à lire la suite dans mon nouveau billet.

--------------------------------------------------------------------------------------------------

Ci-dessous je vous ouvre quelques fenêtres sur quelques uns des... 1000 procès actuels et de ceux à venir contre Crédit Suisse et contre UBS. Mais je pense qu'il faudrait créer pour le système bancaire et financier mondial un genre de Cour Internationale de Justice de La Haye. On ne peut pas se contenter de chercher des noises à un minus de Kerviel ou d'Abodoli ou comme en France avec Macron de casser la gueule aux chômeurs, aux migrants, aux retraités. Mais bon, Jean Monnet, le "père de l'Europe" qui a monétisé l'Europe, avait lui-même entrainé trois fois, en tant que directeur de banque, des banques dans la faillite, avant qu'il ne devienne un bandit politique à un niveau supérieur plus élégant.

màj du 18 avril 2023 >>> A&M décroche un mandat de la Confédération pour la fusion UBS-CS

Voici le direct de La Tribune de Genève d'aujourd'hui >>> "Le cabinet de conseil Alvarez & Marsal (A&M) a décroché un mandat de la Confédération dans le cadre de l’absorption annoncée le 19 mars dernier de Credit Suisse (CS) par son rival UBS. Dans ses considérants, le mandataire a souligné la nécessité de « conseils et de soutien économique à court terme » pour la mise en oeuvre contractuelle de l’octroi des garanties financières de plus de 200 milliards de francs dans le cadre de l’opération. La Confédération s’était par ailleurs engagée à couvrir des pertes à hauteur de 9 milliards, après les 5 premiers milliards déboursés par UBS." Nous voilà au point de départ de mon analyse que j'ai commencée vers le 18 mars 2023. Entre le 15 et le 19 mars, les médias communiquaient effectivement sur un montant de CHF 200 Milliards de garanties publiques et de la BNS - Banque Nationale Suisse, mais rapidement le chiffre de 109 Milliard tournait partout dans toutes les langues.   209   Milliards   de   garanties   publiques   pour   UBS-CS   représentent...   43%   du   PIB   de   la   Suisse.    Nous verrons le pourcentage de garanties publiques accordées pour les banques en faillite-fusion en France ou en Allemagne quand ce sera le tour de Société Générale, BNP Paribas, BP-CE - Banque Populaire Craisse d'Epargne ou Deutsche Bank, évidemment, et Commerzbank, etc.

------------------------

màj du 28 mars 2023  >>>

Vous voyez les "à coups" précurseurs d'une nouvelle crise financière majeure s'accumulent. C'est de nouveau autour de Société Générale, BNP Paribas, en fait autour de plus de 85 instituts bancaires. La passivité de connivence des régulateurs financiers publics est à nouveau mise en avant et à dénoncer. Notre modèle de société détruit la planète. J'ai honte pour les jeunes qui nous suivent.

Article des DNA de ce mardi 28 mars 2023   >>>  "C'est « la plus grosse opération de l'histoire du PNF » : le parquet national financier a mené mardi matin, à Paris et à La Défense, des perquisitions massives visant cinq banques majeures en France, soupçonnées de fraude fiscale aggravée. Les établissements en question sont la BNP Paribas, Exane (gestionnaire de fonds, filiale de la BNP), Société Générale, Natixis et HSBC."   <<<     

Ce gigantesque hold-up fiscal des CumEx/CumCum est estimé pour la France à € 100 milliards. Pour compléter ce tableau des soutiens politiques à la criminalité financière des banques et à la fraude fiscale des systèmes bancaires, je vous mets un extrait de ce que j'avais écrit le 13 août 2020 dans I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras au sujet du plus grand scandale financier de toute l'Allemagne depuis 1945 et dans lequel le chancelier actuel Olaf Scholz et la chancelière Angela Merkel avaient trempé.

Je me cite:     >>> Après Schulz vient Scholz. Aujourd'hui, c'est au tour de Olaf Scholz, SPD, Ministre des Finances de la Große Koalition Merkel en Allemagne. Il était au courant dans l'affaire Wirecard déjà depuis quelques années des "fraudes, des falsifications des bilans comptables, des manipulations de marché et des fraudes commerciales en bande organisée" de cette entreprise [ <<< libellé officiel des griefs sans erreurs de traduction depuis l'allemand, j'ai été traducteur juridique dans ma carrière pour l'OEB - Office Européen des Brevets ]. Olaf Scholz n'avait pas retransmis plus de 1000 signalements qui lui avaient été officiellement confiés. Wirecard AG est une fintech, une entreprise de technologies et services financiers dont le siège est en Allemagne. Elle propose des services de risk management, de production de cartes de crédit et de traitement des transactions. Wirecard a falsifié ses bilans au moins ces 6 dernières années mais a toujours publié une croissance parfaitement linéaire grâce au cabinet d'audit EY.  Ernst & Young - EY est l'un des plus importants cabinets d'audit financier et de conseil au monde. Membre du Big Four, il est le troisième plus important réseau mondial en termes de chiffre d'affaires en 2017, et est sur terre l'incarnation la plus absolue de T.I.N.A. - There Is No Alternative. [note du 30 mars 2023: l'équivalent du "réforme incontournable" de Macron ]. La faillite de Wirecard est pour l'instant le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945". J'ai mis entre guillemets le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945" parce que les influenceurs et la bande du pishing organisé font passer dans tous les médias cette qualification de la réalité sans l'ombre d'un atermoiement convulsif. Mais les pouvoirs publics allemands ont racheté pour 700 milliards d'€ la Hypo Real Estate après sa faillite en 2008 pour ensuite juste la liquider et pour tout perdre sur le dos des contribuables. La Hypo Real Estate était la 8ème banque allemande, la Deutsche Bank est la première. L'Allemagne présentée mondialement comme Le Pays Vertueux de la planète n'est qu'un mythe, dont nous n'aurons même pas à nous débarrasser sous cette forme de son réel, car elle s'effondrera d'elle-même, ce qu'elle a commencé à faire 6 mois avant le 4 septembre 2019. Son plan de relance suite à la Crise du Covid-19 est de 1000 milliards et tellement "disproportionné" face au plan français, ce n'est pas juste de la prévoyance, c'est de la panique à tombeau ouvert. [ En mars 2023 le Parlement allemand vient de rouvrir une enquête à charge contre Olaf Scholz dans l'affaire de Wirecard ]

Il vient tout récemment d'être révélé en septembre 2020 que Olaf Scholz a aussi été directement impliqué avec la banque hambourgeoise Warburg Bank en sa qualité de maire de Hambourg dans le scandale des CumEx en 2016 qui a coûté des milliards au fisc. Après ses interventions auprès de l'autorité financière de la ville-état de Hambourg, cette autorité avait subitement cessé ses poursuites contre la Warburg Bank. L'ex-co-dirigeant de Wirecard en fuite est recherché par Interpol depuis 2 mois. Depuis une semaine, Olaf Scholz est désigné par son parti le SPD comme le prochain candidat à la chancellerie allemande dont l'élection aura lieu dans un an. Le pantouflage public-privé et privé-public est le toc naturel et génétique de tous nos gouvernements. Alors que l'étau se refermait sur Wirecard, son co-dirigeant Markus Braun avait obtenu en septembre 2019 une audience auprès du... Secrétaire d'État aux Finances Jörg Kukies... et ancien vice-président de Goldman Sachs Deutschland und Österreich de 2000 à 2018 où il était responsable des... produits financiers dérivés CDS/CDO, etc. L'ancien ministre allemand de l'économie Karl-Theodor zu Guttenberg, qui travaille pour différents lobbies financiers et pour Wirecard comme consultant, après avoir dû quitter le gouvernement à cause d'un scandale au faux CV, avait plusieurs fois téléphoné personnellement à la chancelière allemande Angela Merkel pour lui demander son soutien en faveur de l'introduction en Chine de Wirecard. Lors de son voyage en Chine fin septembre 2019, Angela Merkel avait alors fait officiellement auprès du dirigeant chinois 习近平, Xi Jinping, du lobbying en faveur de Wirecard alors que le Financial Times avait largement révélé les faits dès janvier 2019. Suite aux révélations du Financial Times, la réaction de l'autorité allemande de supervision financière, la BaFin, avait été d'appuyer une plainte de Wirecard contre... les deux lanceurs d'alertes. L'ancien Chef des services secrets allemands et responsable à la chancellerie pour les questions de sécurité, Klaus-Dieter Fritsche, avait obtenu en août 2019 une audience au département des finances du ministère de l'économie. A cette époque il était déjà retraité mais travaillait pour un lobby financier dont il a perçu des honoraires pour cet entretien.

La faillite de Wirecard coûte aussi plusieurs milliards d'€ et 5000 employés ont perdu leur travail. Il est aujourd'hui démontré que Wirecard était déjà insolvable en 2008, ce qui ne l'avait pas empêchée d'entrer en 2018 dans le DAX - Deutscher AktienindeX qui est le principal indice boursier allemand. La valeur du DAX est fondée sur le cours des actions des 30 plus importantes entreprises cotées à la Bourse de Francfort. Wirecard est insolvable depuis 2008... et il en est de même pour la Deutsche Bank. L'action de Wirecard est passée de 200 € à 2 €... il en est de même pour la Deutsche Bank. Le prochain scandale historique de l'Allemagne sera la déclaration officielle de la faillite de la Deutsche Bank - anciennement dirigée par Joe Ackermann - qui est en faillite technique depuis 2008 et dont l'action a aussi perdu ~~ 100% de sa valeur de 2008. [ En mars 2023 le Parlement allemand vient de réouvrir une enquête à charge contre Olaf Scholz dans l'affaire des Cum-Ex ]   <<<  

màj du 14 juin 2023: Le procureur général de Cologne vient de lancer une grande razzia avec plus de 60 enquêteurs contre le siège allemand de la filiale de Natixis, la banque d'investissement française en rapport avec le blanchiment d'argent et les scandales CumEx et Cumcum, la fraude fiscale à très grande échelle mise en œuvre par les banques.

màj du 10 juillet 2023: Credit Suisse dissimulait les bonus. Un document de la Finma - l'Autorité helvétique fédérale de surveillance des marchés financiers montre comment Credit Suisse distribuait des bonus sans les déclarer... mais... les plus élevés ne devront pas être remboursés. Payés en cash, le conseil d’administration de Crédit Suisse s’en tire bien, sa fraude fiscale gigantesque n'encourt aucune mesure de "rétorsion", le gouvernement suisse, les deux chambres helvétiques ferment les yeux, business as usual. Je n'ai qu'un commentaire à faire: Cosi fan tutte, dans la plus pure tradition opératique bancaire.

màj du 8 août 2023: La Réserve fédérale a notamment constaté que Crédit Suisse n'avait pas un modèles de gestion des risques adéquat et manquait de collaborateurs expérimentés. L'autorité de surveillance britannique a critiqué le fait que le Crédit Suisse n'avait pas suffisamment appris des cas précédents et n'avait pas remédié aux lacunes déjà évoquées.

Aux États-Unis, la Fed' a infligé à UBS une amendé de $ 268,5 millions / € 242,3 millions d'euros. En GB, la Prudential Regulation Authority a infligé une amende record de 87 millions de livres / € 101 millions

-----------------

Je vous invite à lire quelques une de mes analyses passées qui n'ont pas vieilli

  1. du 17. janvier 2010: Road to serfdom: Shadow Finances, nostalgies de l'Association de Libre Echange et de l'épiphane Dictature du Prolétariat
  2. du 31 décembre 2009:   Obama confisque la Fed', la création monétaire au profit des banques - McCain veut rétablir le Glass-Steagall Act
  3. du 29 mars 2009: G20 - L'effondrement du système ordolibéral a commencé en 2006 - Ce n'est pas la Crise des subprimes, des banques...
  4. du 24 mai 2010:   Destruction par les Marchés - Les Réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA
  5. du 22. juin 2010:   Parlement Européen: Révolte des Euro-Députés contre le lobby financier qui siège à la Commission de Bruxelles
  6. du 5 juillet 2010:   Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires
  7. du 28. décembre 2010De l'illusion suprématiste de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite à l'Europe des lobbies
  8. du 30. août 2011:   Christine Lagarde, FMI, et l'Autorité Bancaire Européenne, ABE, préparent la nationalisation des dettes des banques européennes en faillite
  9. du 23 mai 2009:   Nouvelle Monnaie de référence: G20 illégitime, G192 de l'ONU inutile, BRI parasecrète, Conférence Bilderberg secrète
  10. du 24 octobre 2009:   IASB, IFRS, Solvency II, Bâle II: Victoire de la Lutte des classes financières - Droit de cacher les risques
  11. du 15. novembre 2008:   Le G20 oublie la Taxe Tobin Spahn contre les spéculations systémiques et la Taxe Tobin
  12. du 29. octobre 2008Développement prudentiel durable - Mythologie de Bretton Woods 2 - Banqeroute d'État des USA
  13. du 11 septembre 2012:   Deutsche Bank, la plus grande banque du monde et le modèle ultralibéral, crée sa bad bank / First Day of reckoning
  14. du19 septembre 2020: De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière

ntNote(s)

  1. ^ KASIMIR MALÉVITCH    (1878-1935, artiste peintre)   Le suprématisme, telle est l'affirmation magistrale de la quasi totalité des œuvres exposées à   0,10   (dix exposants à l'origine, dont Tatline avec ses « Contre-reliefs », chacun s'attachant à découvrir le degré zéro de leur art), et surtout du Carré noir sur fond blanc, disposé, comme une icône, à un coin de la pièce. Ce tableau clé de l'art moderne articule en quelque sorte toutes les questions qui ont intéressé Malévitch depuis sa découverte du cubisme, déclarant à la fois toutes les conditions essentielles de la peinture. La tableau est un déictique, ou, pour parler comme les linguistes, un index (à savoir un signe dont la signification dépend de sa co-présence avec son référent ou le contexte physique de son énonciation – tel « ici » ou « toi ») : la figure du carré est un index du cadre (carré et cadre ont la même source étymologique), mais c'est aussi un index du support lui-même (le tableau est lui-même carré), à savoir de la surface physique du tableau. Plus encore que dans le décor d'opéra, parce que cette fois-ci de manière délibérée, il y a adéquation totale entre « image » et champ, et donc suppression de l'opposition figure/fond sur laquelle se fonde l'esthétique occidentale depuis la Grèce antique. Du même coup, toute idée de composition traditionnelle est abolie : la figure est donnée en même temps que sa surface d'inscription, elle en est comme le produit logique, et, par voie de conséquence, toute illusion est abolie, la surface du tableau ne se creuse pas optiquement parce que l'œil du spectateur est constamment rappelé à la surface par la simple déclaration de cette surface que constitue le carré noir inscrit dans le carré blanc. Malévitch devance avec son Carré noir ce qu'on nommera la logique « déductiviste » dans la peinture américaine des années 1960.
  2. ^ Quelqu'un se souvient que la France de Napoléon III et de Jules Ferry avait fait la guerre à la Chine, alors qu'elle n'était même pas capable de récupérer l'Alsace et la Lorraine perdues en 1870? La guerre franco-chinoise oppose la France de la IIIème République à la Chine de la dynastie Qing entre septembre 1881 et juin 1885. Elle résulte des efforts français en vue de prendre le contrôle du fleuve Rouge qui relie Hanoï à la province du Yunnan en Chine. Cette guerre avait créé l'Indochine française.

25. juin 2022

Réponse à l'urgence climatique et sociale - Thérapie énergétique et contrat social - Planter des choux, mais avec la tête et le regard des Gens dans leur lointain

   Finalisé le 18 juillet 2022    -    Ce post contient 55 liens documentaires internes et externes     -   Post optimisé pour écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.

Ce vendredi 24 juin, à Polytechnique et Sciences Po, s'est levé un fort vent de contestation lors des remises de Diplômes face à l’urgence climatique et sociale. Les cérémonies ont mis en lumière le malaise révolté et actif d’une partie de cette Jeunesse, faisant écho aux discours récents d’autres élèves à Centrale Nantes ou AgroParisTech. Les cérémonies de remise de Diplôme des Grandes Écoles ne se passent plus selon le programme embaumé autorisant à des personnes en fin de parcours leur passage décisionnel du stratégique à l'action dans la démultiplication du progrès technique et managérial globalisé et à la confection de chapelets de dividendes répartis qu'entre ceux qui savent y faire. La évolte d'une partie de la Jeunesse en Diplômes va totalement dans le sens dans lequel je l'avais formée en DESS, DECF-DESCF, M2, Master Grande École à l'EM-Strasbourg, l’École de Management qui est dans ce domaine la seule Grande École publique de France. Ce que vous lisez sur mon site depuis le 06 VI 06, n'est pas mon gauchisme caché de professeur d'allemand appliqué dans le supérieur, je n'étais pas différent avec mes étudiants et le cadre, et j'avais le support des débats sur les articles de presse de la Frankfurter Allgemeine Zeitung, de centre-droit, mais qui comme Le Monde Diplomatique invite toujours à transgresser les normes, parce que c'est fertile pour le partage de la réflexion, du savoir et de la douceur humaine. Dès 1992 où je préparais mes polycopiés avec le lancement de "Windows 92" en couleurs et de Word, je dénonçais la financiarisation de l'économie par les produits financiers dérivés ayant inéluctablement en plus vocation à devenir toxiques et irrécouvrables à chaque éclatement de bulles comme l'avenir nous l'avait toujours prouvé avec la bulle des TIC technologiques, la bulle Enron, la crise des subprimes Lehman-2008, etc et bientôt la bulle des cryptomonnaies.

Dans le gouvernement Borne-Macron 2, la Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse est rattachée au Ministère des armées. Avec Macron, la Citoyenneté passe par les armes.
En passant je vous redonne >>> un Petit condensé de l'histoire de France sous Macron 1 de 2017 à 2022 pour faire regretter les 69 à 71% d´abstentionnistes 
qui laissent faire le Dumping Humain et le modèle social à la française sous lequel ils croulent sans réagir et dont ils sont eux-mêmes acteurs compulsifs ➳ ➳ ➳
Plus de 50% des français se font livrer sans gène leur bouffe par les esclaves Uber/Delivroo sans assurance accident-maladie-chômage-retraite.
A chaque petite croquette ils jubilent de leur joli concentré de racisme sublimé avec la charité de la ptit'pièce pour un black
en étant les accélérateurs zélés de la Casse du Code du Travail sur ces esclaves à roulettes
pendus à la fine fourchette des consommateurs scrupuleux et avertis.
Pas de plateformes, exigez le retour du Code du Travail.
Pas de contrat de travail, pas de licenciement,
ou bien, un pneu crevé et tu es viré,
et saisie du VAE payé à crédit.
Question de Rachel Keke.

L'élimination de l'atmosphère, du Code du Travail et de l’État de Droit relèvent du même appétit.

Dans notre pays 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, 8 millions dépendent de l'aide alimentaire.
Tous les abstentionnistes sont à 100% fautifs et responsables de l'état dans lequel ils continueront à se trouver et à noyer les autres.
Il y en a assez d'entendre "on a manqué de pédagogie" ou "on n'a pas su leur parler", l'électeur inscrit n'est pas infantile et doit se regarder en face.

màj du 11 VII 2022: les Uber Files, le rapport du Consortium International des Journalistes d’Investigation (ICIJ) >>> Macron, à l'époque ministre de l’Économie sous Hollande, avait exercé un lobbying très actif auprès de Uber pour déréguler le marché, casser la Législation du Travail, amplifier le Dumping Social au profit de ce groupe international et au détriment des Travailleurs. Ceci n'était pas encore révélé en 2017 au public par cette enquête internationale qui a abouti aujourd'hui, mais tout le monde, tous les électeurs inscrits, tous les abstentionnistes, tous les ouvriers, tous les jeunes savaient que Macron-ministre sous Hollande avait réalisé en deux chasses la casse du Code du Travail avec ses Loi Travail-Macron 1 et Loi Travail-Macron 2 (renommée juste avant les Présidentielles 2017 Loi Travail-El Khomri). Pourtant Macron avait été élu président en 2017 et avait obtenu dans la foulée au Parlement une majorité absolue. Macron, devenu Président, avait poursuivi sa casse sur le Code du Travail avec ses Ordonnances Travail qu'il avait imposées en contournant sans débat et sans vote Parlement et Sénat, et pourtant il a été réélu en avril 2022 et a obtenu une majorité au Parlement en juin 2022. L'enquête du ICIJ prouve dans son rapport de 124.000 pages avec témoignages, documents, et échanges de SMS à l'appui, que Macron a même eu un « deal » avec Uber pour favoriser la dérégulation du marché. Macron avait pourtant été mis en garde par les autres membres du gouvernement, mais il avait obtenu l'aval du président Hollande. « En un mot: spectaculaire. Du jamais-vu. Beaucoup de boulot à venir, mais on va bientôt danser. Meeting méga top avec Emmanuel Macron ce matin. La France nous aime après tout », avait écrit Mark MacGann, lobbyiste d'Uber pour la zone Europe selon les révélations des Uber Files du ICIJ. Uber et Macron avaient été en contact au moins 17 fois en 18 mois. Macron avait conseillé à Uber de rédiger des "amendements clés en main" pour les remettre à un député favorable à Uber, ce qui a permis à Macron d'en faire passer par décret le copié-collé. Uber s'en était remis à Macron lorsque des décisions allaient à leur encontre, par exemple quand des agents de DGCCRF - Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes voulaient perquisitionner le siège d'Uber France, ou quand un arrêté interdisait Uber à Marseille. Uber "enfreint la loi, trompe la police et les régulateurs du marché, exploite la violence, fait pression en secret sur le gouvernement" sous le régime Macron et de ses portes-monnaie. Mais Macron
se permet de ne pas discuter avec la Nupes, avec LFI.    2027 - 2014 = 13 ans de mise au trépas sous le régime Macron, grâce aux électeurs inscrits.
C'est MacGann, devenu lanceur d'alerte, qui a fourni les 124.000 documents à ICIJ.

"ça m'en touche une sans faire bouger l'autre" - "je les emmerde" - "les gens qui ne sont rien" - "certains, au lieu de foutre le bordel" - "une majorité de femmes, pour beaucoup illettrées". Interrogé sur son scandale Uber, Macron répond face-caméra devant le drapeau français >>> "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre". Quand des manifestants avaient décroché ses effigies dans des mairies, il s'était prévalu de "l'offense au président de la République inscrite dans la loi de 1881". Le mâle-alpha de la "Renaissance d'Ensemble" fait du yoga disruptif avec ces choses mais doit inscrire dans la Loi que outrage, offense et injure publiques du président de la République au nez et à la barbe des citoyens constituent un délit mis sans allégeances à l'amende avec de sévères remontrances du Parquet saisi sans recul par les magistrats du siège. Son affaire est pendante depuis 5 ans, il doit être jugé et condamné par les tribunaux. En sus de sa cochonnerie, exprime-t-il un genre de "death wish". Contre nous ou lui-même? Il le ressent au plus profond de lui-même, il n'est plus intouchable devant le Parlement, il va être démantelé par les partis dès qu'il va prendre langue avec ses écarts de posture. Uber, le canal référent de la concussion à l'explosion sociale de l'automne 2022, va le prendre à revers. Il ne s'épanchera plus en philippiques pour son job en traversant la rue, il n'endossera plus depuis sa digue opposée les stigmates bienséants avec son intrication sémantique. Il n'est plus le " président vertical " malgré les cordons de la bourse tirés à grandes suées par LR et les 91 fascistes ébranlés du Parlement. La Fenêtre d'Overton est grande ouverte par sa main et l'entremise de ses réseaux accumulés. Pour "extrême resserrement à droite" Google repositionne en Ligne 1 Page 1 mon site depuis des années.   A l'extrême-droite: Arno Breker, 1900-1991, sculpteur nazi du IIIème Reich.

Macron n'est pas touché par l'expression des urnes, il vitupère contre LFI dont il réfute l'engagement républicain, mais il accueille Poutine avec les agapes de la République au Château de Versailles et en grandes pompes dans sa résidence d'été au Fort de Brégançon. Macron a vendu a son pote Poutine, en violation de l'embargo international décrété contre la Russie suite à son annexion de la Crimée, et a vendu à son pote criminel MBS de l'Arabie Saoudite, aux Émirats, à son pote Sissi, le dictateur égyptien, du matériel militaire électronique de dernière génération, des blindés lourds, des mortiers Caesar, des corvettes, des lance-missiles, 80 avions de combat Rafale, etc. En plus des Uber Files, consultez les Egypt Papers et les Ukrain Papers publiés par Disclose. Les mortiers Caesar et les avions de chasse Rafales sont impliqués au Yémen dans la plus grande catastrophe humanitaire de toute l'histoire de l'Humanité. En métropole, Macron fait la chasse aux chômeurs en leur donnant une déculottée décennale.

Quand je lis la turbulescence franco-française du crétinisme médiatique Bolloré-Lagardère sur notre Macron-Saison 2 incapable de comprendre qu'un État de Droit est fondé sur une vie parlementaire heureuse et bouillonnante, je comprends très bien ces jeunes diplômés de nos Grandes Écoles qui entament la mise en œuvre pratique des FFF - Fridays For Future / Fredagar För Framtiden lancés par Greta Thunberg. Lors de mon expédition nordique à vélo en octobre 2019 au début de ma retraite entre Finlande et Suède (Helsinki-Tampere-Åbo-Stockholm-Karlskrona-Trelleborg), je m'étais organisé dans mon long périple pour être un vendredi à Stockholm pour manifester avec les Jeunes pour le Climat / Ungdom för Klimatet au Sveriges Riksdag - Parlement de Suède (... où il n'y a aucun député d'extrême-droite # 91 en France). Nos diplômés kiffent enfin que nous sommes en plein dans l'urgence climatique et sociale. Je suis très effaré qu'en France 71% des Jeunes de 18-34 ans et 69% des Ouvriers se soient abstenus au 2ème tour des Législatives le 19 juin 2022, l'urgence climatique et sociale n'est pas de leur monde. Notre Parlement est monopolisé par des vieux aisés qui n'attendent que leur dernière flambée au crématorium du coin en espérant qu'elle ne sera pas trop chère. Faut-il passer par des Grandes Écoles pour nous ramener à la vie sur terre?

Attention, les vieux ⚠️  Il faut se dépêcher de déguerpir, Macron veut privatiser tous les fours crématoires de Paris,
et avec l'inflation du prix du gaz russe, l'ultime tarte flambée va coûter doublement plus cher; il faudra prendre un crédit à mort.

Ces Jeunes se révoltent, mais au Parlement français la normalité glauque brune prend ses aises avec l'accord des médias >>> La XVIème Législature de la Vème République du Parlement a été ouverte le 28 VI 2022 comme il se doit par le doyen des députés. Celui-ci, fasciste d'extrême-droite RN, a exprimé dans son allocution avec sanglots sa nostalgie pour l'Algérie française et ensuite pour... l'OAS en faisant avec un ton rieur du négationnisme et l'apologie du terrorisme français. L'OAS était une organisation française terroriste fasciste, responsable de plus de 2000 crimes, et qui voulait le maintien de l'Algérie française avec la création d'un régime d'apartheid sous domination française. En ce jour si solennel de l'ouverture de la XVIème Législature du Parlement, cette merde française obtient une légion d'honneurs grâce aux électeurs français exprimés, et abstentionnistes. Le discours de ce député fasciste, au passé extrêmement fasciste et raciste, a aussi été applaudi par la droite de Macron et de LR. La France glisse avec délice dans son passé colonialiste de ses crimes contre l'Humanité et dans son déni de sa Guerre en Algérie et de sa tentative de coup d’État des 4 généraux de 1961, etc. Dans notre pays, le fascisme just-in-time à la française a été élevé au rang des notabilités en ce mois de juin 2022, ce qui n'est pas étonnant, la France n'ayant jamais fait son devoir de mémoire, ses Devoirs de Mémoire. Au Parlement, des vice-présidents et des questeurs RN sont élus avec 200 voix du parti de Macron qui méprise maintenant en plus le Cordon Sanitaire du Front Républicain du Barrage contre les fascistes, racistes, xénophobes, anti-sémites, anti-musulmans. En France, la Fenêtre d'Overton s'ouvre de plus en plus et avec la détermination de Macron et de ses portes-monnaie. Sur Google, pour "extrême resserrement à droite" mon site est depuis des années continuellement repositionné en ligne 1 page 1.

Faut-il passer par des Gilets encore plus Jaunes et les LBD du duo létal Macron-Darmanin associé au parti RN d'extrême-droite qui vient de multiplier par 14 son nombre de députés élus - sans programme aux P&L 2022 et sans avoir fait campagne - et qui est le 1er parti d'opposition, si nous ne comptons pas la Nupes, l'union multipartite gauche-verte? Aujourd'hui, samedi 25 juin 2022, le pdt Macron toujours sans programme connu et élu par défaut avec le Front Républicain pour faire barrage aux fascistes de RN, vient de déclencher la révolte d'automne 2022 des Gilets-Jaunes+ en annonçant "qu'il écarte la LFI des discussions pour un nouveau gouvernement". Macron n'est pas fan de l’État de Droit, l'urgence sociale n'est pas son monde, il préfère la violence et reprendre un abonnement aux blâmes décernés de nouveau par tous les organismes internationaux à cause de son "usage disproportionné de la force et de sa répression policière et judiciaire". Les électeurs adorent aussi cette musculation française, s'ils s'y opposaient ça se saurait (300 crânes fendus, 32 yeux éclatés, 7 mains arrachées, 11 morts). Voir la vidéo sur Macron au Parlement Européen de Strasbourg. Macron ne se comprend que dans son régime commercial de démocratie illibérale. Je vous l'annonce depuis 5 ans, il devient de plus en plus comme le fasciste Viktor Orbán. En prévision des chaudes journées d'automne 2022, le duo létal Macron-Darmanin a augmenté entre les Présidentielles et les Législatives de € 900 millions le budget du ministère de l'Intérieur et commandé une série de blindés urbains dernier-cri pour étouffer les millions d'électeurs inscrits abstentionnistes, Jeunes et Ouvriers, les 69-71 %, qui leur ont pourtant servi grassement la soupe en oubliant de respirer, mais qui réclameront entre les pavés une bouffée de gaz lacrymogène.

Macron et ses portes monnaie allant jusqu'à leur extrême droite et les fascistes font comme si l'extrême-gauche n'était pas à gauche du PC, et comme si le PC n'était pas à gauche de LFI, et comme si le PC était républicain mais pas LFI. PC et LFI respectent l'État de Droit, lisez leurs programmes. Les 707 candidats des partis d'extrême gauche (POI, NPA, LO, EG) ont été éliminés au 1er tour des Législatives avec des scores inférieurs à 0,8%, sauf 1 au 2ème à la Réunion. L'élimination de l'atmosphère, du Code du Travail, de l’État de Droit et de la Démocratie relèvent du même appétit. màj du 06 VII 2022: l'abonnement-Macron aux blâmes décernés contre la France par tous les organismes internationaux se poursuit, et pour l'instant il ne s'agit que de la saison Macron 1. Le  tribunal de Nanterre a condamné aujourd'hui l’État pour une tentative de perquisition menée en 2019 dans les locaux de Médiapart dans le cadre de l'affaire Benalla (voir vidéo en entier !!!). Selon son jugement, cette perquisition avait porté atteinte à la liberté d'expression et au secret des sources. « La perquisition litigieuse n'était ni nécessaire dans une société démocratique, ni proportionnée à l'objectif poursuivi au sens de la jurisprudence de la CEDH - Cour européenne des droits de l'Homme » sur la liberté de la presse, a estimé le tribunal. Pour les juges cette perquisition « constituait une ingérence dans la liberté d'expression, d'autant plus sérieuse qu'un risque d'atteinte au secret des sources ne peut se concevoir que dans des circonstances exceptionnelles ». C'est sûr, l'affaire Benalla ressortira avant 2027, à un moment jugé opportun par le cloaque Lagarde-Bolloré. La député Yaël Braun-Pivet, du parti de Macron, tout juste élue la semaine dernière présidente du Parlement, avait écarté en 2018 l'affaire Benalla quand elle était présidente de la Commission des Lois à laquelle était soumise la Commission d'Enquête devenue, pour plaire à Macron, "une parodie" avec "des auditions bâclées, des pièces non demandées" et des "travaux empêchés". Yaël Braun-Pivet avait précipitamment clos la Commission d'enquête le 1er août 2018 quelques semaines après son ouverture sans produire de rapport. Quand 6 mois plus tard d'autres éléments à charge contre Benalla avaient été révélés, cette élue de la majorité Macron les avait refusés car selon elle "ne relevant pas du périmètre précis fixé en juillet". Benalla, à lui tout seul, a tenu et tiendra toujours en otage Macron, le pdt de notre République, et il continue en toute impunité avec sa société de "consulting" depuis 2018 ses trafics d'armes et d'influence avec les Émirats, la Syrie, la Libye, des pays en Afrique, la Françafrique, etc. Le coffre-fort, subtilisé dans la nuit avant 6 heures du matin de son appartement placé sous scellés avant la perquisition, ressortira aussi un jour. L'élimination de l'atmosphère, du Code du Travail, de l’État de Droit et de la Démocratie relèvent du même appétit. Selon le calendrier, les prochaines élections nationales ont lieu seulement en 2027.
Enfin, c'est sûr, nous serons appelés bien plus tôt à aller de nouveau voter. Le vote est notre seule issue.

Macron poursuit sa Casse de l’État, du Code du Travail, de la Sécurité Sociale et des Caisses de Retraite pour poursuivre sa "réforme des retraites" BlackRock-Macron
avec sa Loi "Pouvoir d'achat" qui impose la défiscalisation des HS et des primes Macron qui nous précarisent tous selon le modèle managérial déprédateur
des livreurs Uber/Delivroo sans assurance accident-maladie-chômage-retraite. Sécurité Sociale et Caisse de Retraite sont privées des cotisations.
La Loi Pouvoir d'achat réduit la valeur du Travail, du salaire immédiat et du salaire différé, et ne rattrape pas de loin l'inflation galopante.
Il faudra repenser l'allocation des richesses gigantesques engrangées par la spéculation et les dividendes au détriment des Gens.
Le refus total au Parlement du compromis par Macron-Borne-Le Maire sera remis en route dans la rue à l'automne.

-------------------------

Je viens de retrouver mercredi après plus de 11 ans, l'un de mes anciens étudiants qui avait en plus fait deux M2 et Sciences Po, et qui a 35 ans. Il m'a donné un rapport de l'ONU à la Krutenau avertissant sur le "Total Civilizational Collapse Due to Breaching of Planetary Boundaries" (GAR2022 - Global Assessment Report on Disaster Risk Reduction). Je lui ai dit que je critique ce texte de l'ONU, pourtant parfaitement juste, parce que pour moi >>> Mankind has not to be seen as embedded in a deleterious mechanism, mais que l'humain doit enfin se mettre face à sa faute finale et à sa responsabilité originelle et qu'en France savoir et réflexion sont les choses les moins partagées, justement parce que nous surfons par voie automatique depuis avant la naissance, et conformément à notre carte d'identité, sur notre idée de "Grande Nation" et de "Pays des Lumières". Je suis tombé le même jour sur cet article de La Libre Belgique qui éclaire encore mieux la prémonition de mon roman non-figuratif que j'ai eue le 14 juillet 1990 à 14h30, suite à la Chute du Mur de Berlin, et que je redéveloppe le 21 février 2022, 3 jours avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ou ici depuis le 06 VI 06 avec 699 analyses à ce jour. J'ai dit à cet ancien étudiant, qui veut quitter son poste de directeur et devenir maraicher, que planter des choux, c'est bien, mais avec la tête et le regard des Gens dans leur lointain, car il dispose de l'Humain et de l'autorité de tous ses Diplômes. Voilà.

Ci-dessous je vous fais un copié-collé de cette analyse parue dans La Libre Belgique. J'y ai mis mes photos prises ce matin à la journée portes ouvertes
sous un toit de la HEAR - Haute École des Arts du Rhin. Un étudiant, vexé que je n'ai pas pris en photos ses dessins, m'avait dit "mais le toit, c'est pas de nous".

début du copié-collé >>>

"Les enfants que je reçois à mon cabinet ont parfois déjà un corps de petit vieux"

Si nous les sacrifions au nom du maintien d’un contrat social qui n’a plus aucun sens, nous aurons perdu au final et nos enfants, et nos démocraties.
Alors, de grâce, la prochaine fois qu’un enfant fait un “caprice”, arrêtez-vous.

Une réaction de Fanny Charpentier, thérapeute énergétique,
à l'article intitulé "Il faut laisser les enfants surmonter des épreuves sans la présence étouffante des parents"

Chérir et protéger nos enfants induirait des personnes narcissiques, individualistes et peu capables de s'effacer au profit de l'intérêt collectif; avec comme conséquence de mettre en péril nos démocraties. Faut-il faire passer "le reste" avant nos enfants? Faut-il les sacrifier à l'autel de la société?

Nos démocraties sont bâties sur un contrat social mais en aucun cas sur une notion de sacrifice. Le contrat social - fondateur de nos démocraties- implique que je renonce à une partie de mes libertés au nom d’une protection collective, une sécurité à laquelle je n’aurais pas accès si j’étais restée entièrement libre mais isolé. C’est un échange “win- win”: faire société parce que c’est plus avantageux pour tous. La notion de sacrifice nait du déséquilibre de ce contrat. La propagande, du type à mener des générations sur les champs de guerre ou au terrorisme, en a fait son fonds de commerce: je perds beaucoup trop (la vie par exemple) à défendre un collectif (hypothétiquement protecteur).

En filigrane, l’idée d’exiger des enfants la notion de sacrifice invite à réfléchir à ce que notre société implique déjà de sacrifices, chez nos enfants. Charlotte, 4 mois, à la crèche de 6h à 18h. Ethan, 6 ans, à l’école, et son cortège de garderies et de parascolaires, de 7h à 18h30. Mila, 8 ans, gardée par une armée de babysitters et nannies, pendant que ses parents font des gardes de nuit. A quels sacrifices font-ils face? Qui se souvient de ce que ça représente à 4 mois, 6 ou 8 ans, de ne pas voir ses parents plus que deux fois une heure chaque jour?

Ce sont ces enfants que je reçois à mon cabinet, pétris de doutes, d’insomnies, de peurs, d’anxiété, de tristesse, de colère. Ils ont parfois déjà un corps de “petit vieux”. Regardez-les, ces enfants: des petits bouts qui montent sur la table de massage avec un marche-pieds.

Ce sont eux, nos enfants, chéris et protégés, nos enfants prétendument rois. Pensez-vous vraiment qu’ils mettent en péril nos démocraties?

Ne serait-ce pas plutôt ceux - nous, les adultes - qui ont construit un monde où nos enfants sont devenus un problème à gérer, les responsables? Bien entendu, le premier réflexe que nous avons, nous, adultes, c’est de dire que nous aussi, nous souffrons. Nous aussi, nous nous sacrifions. “Je bosse jour et nuit pour toi”... Mais pourquoi, en fait? Payer un stage parce qu’on doit les occuper pendant qu’on bosse? Acheter une voiture pour les conduire à l’école car on n’a plus le temps de faire cent mètres le nez au vent? Rémunérer un psy, une kinésiologue voire même un chien (ou un raton-laveur) pour s’occuper des problèmes créés ainsi par cette perte de connexion? Pourquoi acceptons-nous de nous sacrifier? Pourquoi acceptons-nous d’être des parents nerveux, stressés, complètement incapables, en fait, de vivre deux petites heures par jour avec nos enfants, en pleine attention bienveillante? Ce qu’est devenue notre démocratie, notre société, ne nous met-il pas en péril?

Regardez ces enfants, vos enfants.

Quelle sécurité leur offrons-nous encore?

Quel est le sens d’un contrat social où les parents courent en tous sens, épuisés, fragilisés par une crise économique après une crise sanitaire? Des parents pour la plupart malades: sous anti-dépresseurs ou somnifères, en burn-out ou dépression, avec des problèmes d’alcool… Toutes ces “petites choses” devenues aujourd’hui quasiment anodines tant elles sont répandues. Des parents intelligents qui comprennent qu’on les fait tourner fous dans une roue de Hamster, sans même au moins la douceur d’une utopie. Des parents profondément inquiets, qui voient bien que le monde part en vrille et que, pris dans ce contrat social- là, personne n’a de solution, que ce soit pour la pollution, l’énergie, l’alimentaire, la santé. Des parents pris dans l’ambre.

Regardez ces enfants.

S’ils ont 11 ans comme les miens, ils connaissent mieux la géopolitique de l’Est que leurs tables de multiplication. Ils seraient soi-disant anxieux parce que surprotégés par leur casque de vélo. Pas du tout par la perspective d’un monde qui s’écroule parce que l’on continue à chanter musette sur le Titanic qu’est notre Planète. Pas du tout parce qu’on leur crie dessus au moindre papier tombé par terre ou à la moindre ampoule allumée inutilement - tout en commandant des trucs sur Amazone ou des vacances via Ryanair. Non, bien entendu. Ils sont probablement peu doués de raison, peut-être n’ont-ils même pas une âme - ou une demie, alors, comme les femmes autrefois... Voilà. Bienvenue au 21è siècle, succédané d’un monde archaïque, où l’on construisait le détachement de nos enfants parce que nous étions incapables de leur assurer, pour la plupart d’entre eux, une protection suffisante pour les mener à l’âge adulte.

En thérapie énergétique, on croit que des personnes sont suffisamment fortes - en fait menacées au plus profond de leur instinct de survie - pour se sauver, guérir tous les maux accumulés par leur famille. Si j’ai une conviction profonde, c’est que la génération qui pousse en est là. Elle a cette lucidité que rien ne va et cette capacité à tout envoyer promener, se délier des croyances, des “il faut”, des “c’est comme ça”, des “moi à ton âge” et autres “tu verras quand tu auras quarante ans”.

Elle peut, elle veut, construire autre chose. Elle n’y arrivera cependant qu’à la condition de pouvoir réellement se réaliser, être pleinement elle-même et sortir des chemins tout tracés qui mènent à se frapper la tête contre les murs. Elle n’y arrivera qu’en faisant alliance avec les adultes actuels au nom d’une seule chose: “laissez-nous essayer de vous sauver”. C’est à ce titre que nos enfants doivent être chéris et protégés: ils sont les seuls à pouvoir penser le (nouveau) contrat social dont nous avons besoin urgemment. C’est leur vision du monde, leur refus d’être épuisés avant l’âge, leur volonté de faire autrement, en pleine congruence, qui nous permettra de sortir de la roue de Hamster.

Si nous les sacrifions au nom du maintien d’un contrat social qui n’a plus aucun sens, nous aurons perdu au final et nos enfants, et nos démocraties. Alors, de grâce, la prochaine fois qu’un enfant fait un “caprice”, arrêtez-vous. Rappelez-vous le jour de sa naissance, quand vous avez pensé qu’il était l’être plus précieux dans votre vie. Prenez votre courage à deux mains: écoutez ce qu’il vous crie, voyez comme ça résonne en vous, et osez faire partie de ceux qui affrontent leurs peurs et ne se sacrifieront plus jamais.

Ouvrez à vos enfants une voie: celle que vous auriez voulu que l’on ouvre pour vous.

<<<              Voir les peintures de Wolfgang Mattheuer, peintes longtemps avant la Chute du Mur de Berlin.

____________________________

Ce qui pourrait ne passer que pour une "collusion opaque" entre Uber et Macron - avec un financement de campagne en 2017 - ne l'est plus du tout dans les cas de Alstom, General Electric, Sanofi vendus au rabais à l'étranger avec leurs très riches portfolios des brevets d'invention, garants de l'avenir technologique. La pire des collusions entre Macron et les intérêts privés est encore actuellement déployée par le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, l'américain BlackRock qui est depuis plus de 8 ans le "consultant" privilégié de Macron pour ladite "réforme des retraites" BlackRock-Macron avec prolongation de l'âge du départ à 67 ans. (Rappel: 50% des seniors à partir de 60 ans sont au chômage). Le pactole des 330 milliards du budget cotisé et redistribué des retraites rend fou d'envie les investisseurs privés et autres fonds de pension qui voudraient y adosser leurs créations de produits financiers dérivés CDS/CDO, LBO, CDS-Square, CDO-Cube, etc, qui n'auront comme toujours qu'une seule vocation, celle de devenir inéluctablement toxiques et irrécouvrables avec un massif éclatement de bulle et un rachat de leurs dettes pourries par les pouvoirs publics, par les États, par nous tous comme c'est toujours aujourd'hui, 14 ans après, le cas en 2022 depuis l'éclatement de ladite "Crise des Subprimes" de l'année Lehman 2008. Depuis 2008 il n'y a eu qu'un PIB furtif, fictif et d'initiés. A cause de cette crise il n'y a plus eu de croissance économique, les salaires ont été gravement amputés, les services publics ont été gravement vidés, dépouillés et tués. Pour satisfaire à la financiarisation de l'économie, les moyens financiers de tout le pays sont relocalisés au maximum vers les spéculateurs, la bourse et les dividendes qui rendent de plus en plus up-to-date et inintéressant la création de valeurs, de richesses par le Travail, l'activité économique, industrielle, commerciale et de services. Ainsi le maximum disponible des moyens financiers d'un pays est avec violence extrême accaparé, volé, soutiré de l'Etat, des services publics, des infrastructures, mais aussi des habitants avec la compression maximale de leurs salaires, avec la désindexation de l'indice des salaires des fonctionnaires depuis plus de 40 ans, avec l'extermination des emplois et la mise au chômage et l'éviction dans la très grande pauvreté de plus de 10 millions de personnes. Cette extrême violence n'est pas perçue comme violence, elle est devenue la norme de notre société. Elle n'est même pas un dogme contre lequel nous pourrions nous mobiliser. Et à cette urgence sociale s'ajoute l'urgence climatique pour laquelle les moyens financiers n'existent pas, ils ont été volés par le régime illibéral commercial de Macron. Dénommer la norme vous rend "extrême gauche cancélo-bolchéwokiste".

La parade du duo Macron/RN-extrême-droite est d'occuper nerveusement les habitants de notre pays à se détester violemment entre eux.
Et exactement au 60ème anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie et au 80ème de la Rafle du Vel d'hiv, c'est chic et tellement français.
Hier, Darmanin a souhaité expulser du pays les étrangers ayant enfreint la loi, conformément au « programme régalien » de Macron,
« quelle que soit la condition de présence sur le territoire national, la couleur de peau, la religion, le pays d’origine ».
Haïr, pointer du doigt les immigrés, ça occupe tellement mieux les boyaux que d'aller voter pour l'avenir en commun,
détester, haïr, pointer du doigt les musulmans, les noirs, tout n'est qu'une quotidienne question d'appétit.

9. mai 2022

Désobéissance aux Traités Européens, Révision, Modification - surenchère et chasse gardée de la Présidente de la Commission Européenne, et de Macron-Saison 2

    Ce post contient 128 liens documentaires internes ou externes sûrs, officiels et publics     -   Post optimisé pour écran PC 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.

- Depuis la pandémie Covid-19 le capitalisme est repris d'un tremblement essentiel
- "Réalignement" s'installe depuis une ou deux années dans l'ontologie de la foule occidentale
- "Découplage" devient un secteur linguistique en tension, mais pour "découpler" il aurait fallu être couplé
- Depuis le 24 février 2022 nous découvrons que nous ne sommes plus nous-mêmes, même si nous ne l'avions jamais été
- De la division internationale du travail des années 80 nous sommes passés à la liquidation du travail et à la dépendance économique
- Nos managers nous ont vendus, sur leur route de la foi, sous forme d'esclaves dotés de l'illusion de l'autodétermination par la grâce du consommateur
- Après notre colonisation impérialiste des siècles passés nous sommes réduits à la soumission comme l'Afrique bradée à la Chine avec la route de la soie et à la Russie avec Wagner
- Un débat de plus en plus ahurissant sur la "reprise en main" dérive son focus sur la transition climatique, mais par l'industrie de la gestion de l'Asset Management, du Moral Money et de l'investissement responsable

Le 5 janvier 2020 où personne ne parlait du Covid, ni de guerre en Ukraine ni de sécheresse déjà au mois d'avril, ni de nos 50% de centrales nucléaires fermées dont 15 pour cause de corrosion, j'annonçais les soaring twenties, les années-20 où tout explose.

Je décris online depuis 16 ans que l'EU obéissante à 100% à la globalisation heureuse de la concurrence-pure-et-parfaite du ruissellement-vers-le-bas de la main-invisible-du-marché-libre-et-non-faussé ne marche pas pour nous, pour les microchips des objets connectés, le blé, l'eau, la santé, le rail, les capots d'aspirateur, les tubes sans soudures, le lait maternisé, les FFP2.

Les générations heureuses ont extradé nuts & bolts en Chine, en Inde, comme des agents toxiques les chaines de production, de fournisseurs et de sous-traitants, le travail, le savoir-faire, l'ingénierie, la R&D en plombant l'empreinte carbone de la mise en orbite x-fois autour de la planète de toute cette heureuse boulonnerie stratégique. Mes étudiants en Master Grande École à l'EM-Strasbourg, la seule Grande École de management publique de France, étaient heureux et se prenaient, comme les "pères de l'Europe" avant eux, pour les nouveaux repères des ostéopathes de la société qu'ils jugeaient obsolète. Ils s'amusaient quand je leur expliquais déjà bien avant 1992 que ce sont eux les anciens en étant les gonfaloniers du drive for profit au taux de rendement opérationnel à 2 chiffres, et qu'ils fracassaient la planète socialement, climatiquement, industriellement, naturellement et financièrement. Ils adoraient répéter que leur "professeur est de gauche, mais avec lui on peut parler". Vent, vitesse, espace-temps et respiration sont financiarisés et vendus avec des pièces rapportées de très loin. 65.000 km pour un jeans ou bien en 10 ans la production de médicaments est passée de 80 à 10% et même à... 2% pour les médicaments d'hôpitaux dans notre pays [1]. Le "trou" de la Sécurité Sociale sert à faire fructifier dividendes et profits d'entreprises indiennes ou chinoises et de spéculateurs financiers.

Note(s)

  1. ^ Voir ci-dessous en annexe le Rapport d'Information du Sénat du 27 septembre 2018  ( 1 an et 1/2 avant la pandémie du Covid ) >>>
    "La vulnérabilité française et européenne aux pénuries des médicaments et des vaccins est aggravée par les profondes mutations de l'industrie du médicament.
                                                                      Dépendance jusqu'à 98% de l'Inde et de la Chine"

A quoi servent les investissements R&D si nous faisons tout fabriquer à 25.000 km d'ici. Avec leur Liberation Management boosté avec la production just-in-time des flux tendus sans stock et rythmé à la nanoseconde, cohérence des cycles et long terme n'entrent pas dans leur cycle d'études. Le long terme est toujours plus long que leur heureuse carrière professionnelle de déprédateur avec la foi de décideur pour faire du beurre. J'étais leur hurluberlu qui leur parlait de PIB fictif, furtif et d'initié, de leur oblation de l'humanité au nom du profit vénéré et de leur médaille miraculeuse, origine de toute bénédiction. J'étais linguiste, un bas-parleur avec du non-langage pour ces maîtres de la nov-langue. A les lire sur LinkedIn, certains parlent en ce moment subitement de reshore, maintenant que Pékin et Shanghai, Shenzhou sont claquemurés par la milice depuis 3 mois et qu'ils sont enchainés à leur tour sans pouvoir faire du business. A côté du marronnier "reshore" apparait "réindustrialisation" pour faire joli. "Reshore" et "réindustrialisation" n'ont pas ou jamais eu l'impulsion de devenir des secteurs linguistiques en tension, parce qu'ils n'ont jamais de support dans notre paysage audio-visuel, sociétal, parlementaire et industriel. Leur drive for profit conserve la primauté absolue. Il ne vous a pas non plus échappé que depuis 6 mois se répand le bruit jusque dans les quotidiens les plus intégristes que "le calcul du PIB est erroné et est à réformer". Il a été erroné depuis toujours parce qu'il délocalise les coûts de l'activité économique sur l'humanité planétaire à partir du moment où elle n'est qu'un seuil d'emmerdement pour les managers. Pour moi c'est une conscience qui m'anime depuis plus 50 ou 60 ans. Bientôt ils répéteront "on l'a toujours dit" et ils vous prendront toujours pour un demeuré globalosceptique qui n'y comprend rien au management.

Par exemple, Louis Renault avait dès 1935 volontairement collaboré avec Hitler et lui avait offert en 1940 les chaines de montage de son empire industriel. A la Libération, Louis Renault a été emprisonné, condamné par les Tribunaux pour crime d'indignité nationale, et ses entreprises ont été saisies et nationalisées. Par contre toutes nos industries collaborent avec la dictature fasciste de Chine qui organise de manière systémique l'internement en camps de concentration, l'extermination et le génocide des ئۇيغۇرچە Ouïghours et qui les chassent hors de leurs terres du Xinjiang. Tous nos managers collabos devraient être jugé pour crime d'indignité nationale comme Maurras et Pétain, même si régulièrement Macron veut les réhabiliter dans ses allocutions publiques pour s'attirer les faveurs des deux partis fascistes français et de leurs électeurs. Tout ceci devrait faire corps avec notre géo-conscience humaine, civique et politique. Le 29 XII 2020, l'Europe et la Chine avaient signé l'Accord Global sur les Investissements, alors que la Chine massacre le peuple musulman des Ouïghours 維吾爾 et en détient 1 million dans des camps de concentration. Juste 12 jours avant la signature de cet Accord sur les Investissements EU-Chine le Parlement Européen a condamné la Chine - ce qui ne lui coûte rien - dans sa Motion du 17 XII 2020 contre le travail forcé et le massacre des Ouïghours. Mais ce n'est pas grave, l'Europe catallactique nivèle avec élégance et bonbecs. Une fois vous comprendrez mon expression que j'ai inventée il y a 30 ans, celle du fascisme élégant. Un accord global sur les investissements est toujours ce qui précède la Grosse Bertha cannibale des Accords de libre échange de nouvelle génération comme le TTIP - TAFTA - EU-Mercosur - JEFTA - CETA tous adossés au Privilège de l'Investisseur et à la nécromancie du Travailleur.
[ voir en annexe Résolution du Parlement Européen du 16 XII 2020 sur le travail forcé et la situation des Ouïgours dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang (2020/2913(RSP)) ]

Entre ses Distancielles d'avril 2002 et les Législatives de juin, Macron-Saison 2, qui n'avait pas fait campagne jusqu'à présent, qui n'a toujours pas de programme connu, relie en azimut brutal le débat politique pour le plier et le monopoliser avec un mix de Bolloré-Lagardère/Ursula von der Leyen, la Présidente de la Commission Européenne. Plus il est dépourvu de plasticité comportementale, plus il fourbit ses menaces et fracasse: "élu" sans programme et par la Constitution "Président de tous les Français", il a violé la Constitution en convoquant pour les Législatives sous son chapiteau d'Aubervilliers les 577 candidats de sa garde présidentielle nuancée Renaissance-Ensemble pour la formater. En 2017 ➳ il parlait de son "hold-up sur la Présidence", en 2022 ➳ récidives multiples de désobéissance à la Constitution et discrimination de la nuance politique de son adversaire NUPES (ci-dessous Annexe n°2 et Rapport du Sénat sur la Circulaire Darmanin du 13 mai 2022). Macron n'est pas fan de l’État de Droit. Il en fait sa douleur narcissique, répète "moi seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres" en visant le 1er ministre qui sortira des Législatives de juin. Le 1er Ministre n'est pas le fournisseur breveté des stock-options de Macron. En conformité avec la Constitution de 1958 de la Vème République le "Premier Ministre, issu de la majorité au Parlement, détermine et conduit la politique de la Nation". Je vote pour les gens qui n'ont rien, pour les jeunes, leur futur, je vote pour les Travailleurs, je ne vote pas pour moi.

Je signalais dans mon analyse du 27 mai 2017 que le binôme Macron / Commission de Bruxelles venait de s'inventer un nouveau jouet: le "Dialogue avec la société civile" pour faire bavarder à vide comme avec les barbotages de la "Convention citoyenne pour le climat" de Macron convoquée, réunie, flouée et méprisée pour 97% de ses propositions. Exactement comme avec le bidule qu'ils viennent de réinventer au Parlement Européen à Strasbourg le 09 et 10 mai 2022. Pour s'illustrer, Macron se sert mot à mot des points du programme LFI/UP/Nupes pour dire le contraire et casser, comme avec "planification écologique" qu'il répète et dont JLM est l'inventeur il y a plus de 10 ans (c'est prouvé historiquement). Ces secteurs linguistiques en tension "Planification" sans prédicat et "Planification" avec le prédicat "écologique", qui ont été insultées avec du Bolloré-Lagardère comme l'ultime insoutenabilité de l'être, ont même été épousées par le cerveau reptilien de Macron. Pour Macron et ses alumni, l'humanisme est une externalité économique à cantonner en dehors de tout process managérial étant donné que les habitants sur la planète ne doivent leur existence que dans leur fonctionnalité de consommateur. Chaque individu est leur rouage expansionniste. "Planification écologique" est pour ces alumni leur zoonose de plaisance distribuée de gré à gré entre gens qui se comprennent comme les maîtres des flux et les seuls détenteurs du superflu de l'activité économique. Ces alumni se sont trouvé et mutuellement offert cette nouvelle virevolte de vocabulaire, "Planification écologique", pour priver l'humanité du bien-être et de sa persévérance. Avec ce nouveau holdup de Macron nous nous trouvons de nouveau devant un événement phénoménologique qui maintient sur place la fondamentation, au sens dérivé de Heidegger, du mensonge du PIB fictif, furtif et d'initié avec l'irrationalité de système économique libéral du drive for profit. Je pourrais apporter une terminologie marxiste mais depuis ma naissance je suis rebuté par une mise en carcan des énergies et de la pensée. Le contreplaqué du carcan ne permet pas la conscientisation pour l'action consentie, commune et durable, mais ne projette qu'en avant la mise en abime du cadenas contre lequel nous ne savons même pas que nous butons sans nous rebuter. La conscientisation mènera aux urnes pour affirmer le choix de longue haleine dans une respiration apaisée. Ce n'est jamais le cas de Macron qui, sorti de sa bulle, s'est subitement découvert des urnes et des adversaires politiques dans son paradis financier et son marché idéologique. Les électeurs inscrits vont-ils reprendre l'abonnement Macron claque & collect pour 5 ans, comme aux P&L-2017 et aux Distancielles d'avril 2022. Je leur repose la même question depuis des années: Alors, misanthrope, dysanthrope, humaniste ou simplement fasciste? En Allemagne les fascistes font 10,3% des voix exprimées, en France 41,4% (44% chez les GJ). Notre pays aime puer et conspuer, ça ça a de la gueule, mais n'aime pas délibérer et assumer, c'est chronophage et le burkini à la piscine ou le slip dégueulasse d'un promu ministre par Macron sont plus préoccupants. La guillotine de la pensée est le palan du débat français.

Je vous renvoie à 3 de mes posts précédents >>>

Le devoir de mémoire, le devoir d'inventaire sur le système de désobéissance à tous Traités Européens commis par toutes les instances des Communautés Européennes allant jusqu'au Parlement Européen qui les cautionne, les couvre, les incite ou qui formule pour elles les parades à d'éventuels restes de contestation, s'imposent comme un sujet de thèse de doctorat et devrait être éclairé par une chaire d'université dans une faculté de droit. Ce n'est pas à un mariol de clavier d'un écrire les premières lignes. Mais rien ne sert d'être bien en chaire si l'esprit ne revient pas à nous. Avec le championnat d'Europe de paintball, Macron, les dirigeants européens et des Communautés Européennes veulent tous subitement "changer l'Europe". Ils se leurrent. Le 24 février 2022, Poutine l'a changée avant eux, tout seul et pour tous. Personne ne connait les traumatismes profonds que nous subissons tous, et comment et avec quelle ampleur ils vont ressortir et contre qui et contre quoi.

L'un des premiers plus violents actes de désobéissance aux Traités Européens était de désobéir aux NON, NEJ et NO de 2005. Quand JLM, le Parti de Gauche, LFI - La France Insoumise, Union Populaire et maintenant NUPES - Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale ont dans leur programme pour les élections Présidentielles et Législatives la Désobéissance aux Traités Européens au cas par cas, ils passent pour des "islamo-gauchistes de l'extrême gauche radicale bolchevique". Tous leurs contradicteurs ne les traitent plus de "trotskyste", plus personne n'en comprend le sens même si autrefois tout le monde n'en avait qu'une vague idée. L'essentiel pour eux est d'agonir d'injures contre ceux qui revendiquent une Désobéissance aux Traités Européens. Le roundup produit en ces cohortes de contradicteurs une bave qui est en même temps leur biostimulant qui leur évite de réfléchir à ce qu'ils disent, et un néonicotinoïde qui agit sur leur système nerveux central. Leur biodégradabilité quasi nulle, leur effet toxique persistant, leur diffusion généralisée dans le paysage sociétal, médiatique et parlementaire confèrent à la parole de ces contradicteurs la force du dogme en-dehors duquel toute vie est impossible, comme la démocratie est impossible en dehors des Traités Européens. Le précédent Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, avait dit le 28 janvier 2015 dans un entretien au Figaro "Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les Traités Européens déjà ratifiés". Juncker l'avait déclaré après l'arrivée au pouvoir du 1er ministre grec Aléxis Tsípras du parti ΣΥΡΙΖΑ - SYRIZA.     Tsípras avait été élu sur son programme de sa coalition de gauche: 1) ne plus accepter l'austérité et la chute dans la très grande pauvreté imposées par l'Europe, 2) annuler la dette, 3) annuler le racket de la Troïka sur la Grèce après la crise de l'Euro de 2010 et la crise des subprimes de l'année Lehman 2008 et qui ont imposé une mise sous tutelle violente de ce pays par les cobelligérants déprédateurs de Société Générale / Deutsche Bank. En analysant le film de Costa Gavras "Adults in the room" j'avais exposé toujours de manière très documentée le triple-assassinat commis sur la Grèce avant et après la Crise des Subprimes de l'Année Lehman 2008. Le meurtre préliminaire était perpétré par Mario Draghi. Il était vice-président de la branche européenne de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs et avait incité la Grèce à réaliser des opérations swap hors-bilan pour financer sa dette publique. La planète faisait pareil avec ce genre de "toxiques pourris irrécouvrables". Ces opérations sur produits financiers dérivés CDS/CDO, CDS Square, CDO Cube... ne sont nulle part sur la planète reportées en écriture comptable dans la comptabilité, elles sont OTC - Over The Counter, donc pas non plus reportées dans la comptabilité nationale de la Grèce. Eurostat est l'auteur du second meurtre commis sur la Grèce. L'information sur ces opérations OTC était, comme l'exige les Traités Européens, transmise à Eurostat qui les avaient couvertes et gardées pour elle. Eurostat est l'organisme européen qui surveille la comptabilité des États Membres de l'EU. Eurostat désobéit aux Traités Européens en cachant à la Commission Européenne, au Conseil Européen, au Parlement Européen et aux marchés financiers la situation comptable du budget réel de la Grèce, comme de tout autre pays, comme des banques, des investisseurs institutionnels, etc. Le 3ème assassinat de la Grèce était commis par la Troïka en 2015.

Ce triple assassinat sur la Grèce, et sur nous par ricochet sans que nous n'en percevions nos blessures létales et sans que nous n'en soyons guéris par une quelconque "résilience", est commis en outrepassant tous les Traités Européens. Outrepasser était le chic affairisme européen communautaire, mais ce n'était pas de la désobéissance aux Traités. Pour le vérifier vous avez mon analyse du 12 août 2020 >>> I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras. L'EU est un catalogue des désobéissances systémiques aux Traités. La Désobéissance aux Traités Européens, celle qui est maintenant un point nodal du programme politique pour la gauche verte, écologique et sociale qui se reconnait en la NUPES, n'est assimilée mondainement qu'à une arme de destruction massive contre l'Europe sans que la question ne soit posée, si tout Traité Européen ou la manière de s'en servir avec plus ou moins de zèle allant jusqu'à l'effacement, n'a pas été une destruction de la zone européenne totale ou à des degrés variables. Et voilà, vous me retraitez de tous les sales noms. Pour vous chauffer les oreilles, puisque vous ne voyez pas du constructif dans la Désobéissance, je vous donne l'exemple de Macron Saison 1.

Le Parlement Européen avait condamné Macron le 14 février 2019 pour ses actes de désobéissance 1) aux Traités de l’Union Européenne, 2) et notamment aux Articles 2, 3, 4, 6 et 7 du Traité sur l’Union Européenne, 3) à la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne, 4) à la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), 5) et à la Jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Macron, alter-financialiste, n'est pas poussé par un élan humaniste, il ne sait pas ce qu'est l'altérité. La France, par la faute de Macron, a été condamnée par la Résolution 2019/2569 (RSP) du Parlement Européen qui est appuyée sur le Droit à manifester pacifiquement et sur l'usage proportionné de la force et sur les répressions policières et judiciaires contre les manifestants et les journalistes lors des manifestations de Gilets Jaunes contre la précarité, la casse du Code du Travail et la réforme des retraites BlackRock-Macron.

En ayant les yeux tournés sur l'Ukraine depuis le Parlement Européen de Strasbourg, Macron, qui ne sait pas gérer la politique intérieure de notre pays autrement que par les bombes du 49-3 et des Ordonnances et par les LBD et autres ustensiles de dissuasion massive policière et judiciaire, vient de s'inventer le 9 mai 2022 un nouveau jouet pour briller dans son universalité: "la création d'une communauté politique pour intégrer l'Ukraine et d'autres démocraties, pour ouvrir une réflexion historique sur l'organisation de continent et parce que l'Union Européenne ne peut pas être à court terme le seul moyen de structurer le continent européen".

Dans mon post précédent 2017-27 - Macron ➳ LBD ➳ Gilets Jaunes ➳ Condamnations par le Parlement Européen, l'ONU, le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe je vous ai rappelé que toutes les Organisations internationales de la planète ont condamné nominativement la France pour sa gestion violente des manifestations du samedi d'octobre 2018 jusqu'à la mise sous cloche du pays début 2020 avec le 1er lock-down total en réponse au Covid. Le Covid a été une aubaine pour Macron, il n'y avait plus personne dans les rues et il y avait interdiction de tout rassemblement. Je connais même des dirigeants syndicalistes qui disent "nous avons stoppé la réforme des retraites". Avec Macron la France avait été rétrogradée au 33ème rang des pays démocratiques dans le classement RSF - Reporters Sans Frontières. Les 3 premières années du quinquennat de Macron, la France avait été condamnée par l'ONU, par le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, par Amnesty International, par LDH - Ligue des Droits de l'Homme et elle a même été interpellée par la Commission Européenne, etc... pour sa gestion violente armée de LBD et pour sa répression judiciaire contre les manifestations des Gilets Jaunes et contre les opposants à la réforme Macron-BlackRock des retraites et à la casse du Code du Travail, pour ne citer que quelques zones de pullulation de Macron.

Ne nous voilons pas la face, la désobéissance aux Traités Européens est un tournoi communautaire de paintball depuis que l'Europe a commencé à recoller ensemble ses morceaux cassés sans n'avoir jamais réparé et construit autre chose qu'une association européenne de libre échange active dans un marché commun quoiqu'il en coûte pour ses Travailleurs et ses habitants. Joh, j'exagère de nouveaux avec mes formules, mon sabir et mon art de la fugue et du contre-poing. Macron veut "structurer le continent", mais de préférence en dehors de l’État de Droit dont il n'est pas fan. Nous l'avons vu avec les affaires intérieures de notre pays quand il n'a pas envie d'écouter ses habitants qu'il "emmerde" (sic). Idem avec les affaires intérieures d'autre États Membres de l'EU.

Le 10 mai 2022 à Berlin avec le chancelier Olaf Scholz, Macron compare l'Europe à un "syndic de copropriété" et les petits États Membres à la "rue" en dénonçant le système d'adoption à l'unanimité des décisions européennes: "Nous sommes le seul syndic de copropriété qui s’interdit de se réunir en syndic de copropriété, il faut toujours inviter toute la rue". C'est une autre manière de redire, mais cette fois-ci à tous les habitants de l'Europe, qu'il les "emmerde". Cette phrase de Macron, admirée consensuellement dans les médias français (mais pas en Europe), n'est qu'une violente philippique qu'il adresse à nous tous, habitants de l'Europe. Un syndic de copropriété ne regroupe que les possédants propriétaires qui s'occupent des gouttières de l'immeuble, des portes et serrures, de la salubrité du local des poubelles, de l'isolation thermique et sociale selon les normes agréées. Il ne regroupe que les copropriétaires et évidemment pas les passants. Cette philippique est un oxymore. Macron dit que les petits États Membres doivent se taire et que leur parole est inférieure à celle de la France, "pays des lumières", ou de l'Allemagne. Macron dit que les décisions européennes dans le cadre des Traités Européens ratifiés ou dans ceux à venir, sont des poulpes modulables en fonction des courants, des petites affaires privées d'un club, d'une amicale et surtout des lobbies qui ne perdent pas de temps à bavarder. Macron prône la Désobéissance aux Traités, l’insoumission, la non reconnaissance des parties signataires. Mais ceux qui ont depuis des années dans leur programme la Désobéissance aux Traités Européens au cas par cas sont des islamo-gauchistes d'extrême gauche radicale bolchevique. La vraie et affichée Désobéissance aux Traités est de mettre sur la table clairement et publiquement ce qui existe de toute façon dans l'EU: l'opt out, l'opting-out, l'option de retrait, l'exemption, la non-participation, la mise à l'écart ou l'affranchissement par rapport au Droit Européen. La terminologie est riche, en français, mais l'esprit de la chose ne nous vient pas, même avec un traducteur assermenté. Il y a en Europe plus de... 2100 opt out. Et une grande dyscalculie pour en faire l'inventaire.

Macron avait scandé devant le Parlement Européen en décembre 2022 pour inaugurer sa Présidence de 6 mois de l'EU les "valeurs de l’État de Droit et du respect des Libertés démocratiques". Il voulait oublier que lui et d'autres candidats aux Présentielles de 2022 comme l'ancien Commissaire Européen aux Marchés, Michel Barnier, et les 2 fascistes français en vogue, projetaient de sortir partiellement notre pays de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Pour Macron, Barnier et leurs collègues du même bord "pour les questions sécuritaires la France doit déroger à la primauté du droit européen". Cet opt out est le prémisse du fascisme, mais il est pour Macron et ses sosies la meilleure façon d'emmerder la condamnation du 14 février 2019 votée et adressée à la France sous forme de Résolution par le Parlement Européen. Macron en fait sa douleur narcissique, lui "seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres", comme il a déclaré hier en visant le 1er ministre qui s'imposera après les Législatives de juin. Tout glisse dans la modernité et l'élégance du fascisme just-in-time à la française qui dépasse l'accoutumance au non-droit et au non-État de Droit et qui rejoint la Désobéissance aux Traités Européens pour satisfaire à de viles opportunités de clan et de portes monnaie.

La désobéissance aux Traités se pratique en Europe "Unie" avec fureur strictement à tous les niveaux: - le refus d'obéir à l'interdiction de raccourcir la queue des boxers à leur naissance, - le refus de supprimer le dumping fiscal de l'impôt sur les sociétés comme en L, NL, IRL, Écosse qui orchestrent l'évasion fiscale et la concurrence déloyale, déprédatrice et faussée entre les États Membres, - le refus d'interdire le Glyphosate en F, - le pilonnage de l’État de Droit comme avec Macron en F et les fascistes Viktor Orbán en Hongrie et Duda/Kaczyński en Pologne.

Quand on est dépourvu de sens civique on soutient officiellement ceux qui désobéissent aux Traités Européens:  je vous explique depuis plus de 10 ans et encore le 21 juillet 2020 dans mon analyse >>> Plan de Relance, la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne que Macron et ses homologues du Conseil Européen avaient officiellement adoubé les régimes fascistes du PiS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie pour garantir le "Deal" à l’Europe catallactique. Ces deux fascistes avaient violemment fait du chantage pendant les 4 jours de négociation en menaçant de partir "en claquant la porte si le plan de relance européen devait être lié à la Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit et si la Procédure selon l'Article 7 en cours contre la Hongrie et contre la Pologne était maintenue". Plusieurs procédures contre ces deux pays fascistes sont pendantes devant la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne et devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme depuis plus de 10 ans, et ni Macron ni personne ne s’était attaché à les faire aboutir.

Les  États Membres, leurs Chefs de gouvernements et Présidents se font entre eux la concurrence libre et non faussée de la désobéissance aux Traités Européens. Mais les organes de l'EU, la Commission Européenne (un genre de Conseil des ministres avec des Commissaires) et le Conseil Européen (un enclos pour chefs de gouvernements et présidents) pratiquent s'il leur chante la désobéissance aux Traités Européens. Le 24 février 2022 à 0 heure la qualité de toute personne d'Europe s'est considérablement bonifiée: nous sommes subitement Occidental. Mais pas que, nous avons été requalifiés en co-belligérants dans la lutte de classes sociale. Non. Pas de l'ancienne Lutte des Classes, nous sommes tous heureux profiteurs incontestables du libre-échange et de la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. Flûte, nous sommes des cohortes d'insectes passants dans un fouillis européen qui ne trouve pas de fonctionnement homogène. La présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, s'est prononcée dans un discours à Strasbourg devant Macron et le Parlement Européen le 9 mai 2022 pour "une Modification des Traités de l'UE si nécessaire et l'abandon du vote à l'unanimité des 27 Pays Membres dans des domaines clés. J'ai toujours soutenu que le vote à l'unanimité dans certains domaines clés n'a tout simplement plus de sens." Elle s'est dit "prête à réformer l'UE, y compris en changeant les Traités si nécessaire". Miss et Mister opting out, un bel dì, vedremo, levarsi un fil di fumo. Juncker a dû attraper l'urticaire du palais entre deux cuites. La libido constitutionnelle subite de Macron est sa linguistique électorale, il veut prendre à son compte à bon compte cette "Désobéissance aux Traités Européens". En une courte enjambée il veut faire la nique à LFI, UP, NUPES - Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. Macron cherche à ne pas devenir lui-même la "rue" du Parlement français. Il ne voudrait pas endosser le costume du dédain que lui renverraient le Parlement et tout le pays, il est homme de décision. Il ne veut pas avoir à "juste traverser la rue pour chercher un emploi". Il est propriétaire majoritaire du syndic de copropriété France. Avec du recul sa "start-up nation" était presque plus drôle.

Dans l'histoire de l'EU le 14 juin 2006 est le signe le plus fort adressé à 3 pays de l'Europe, que, quoi qu'il en coûte, la Désobéissance aux Traités Européens détermine le plan. J'avais écrit le 29 juin 2006 >>> Putsch UMP/UDF à Strasbourg: les eurodéputés français annulent le NON du Référendum du 29 mai 2005. Dès le 06 VI 06 j'avais défini la ligne éditoriale de mon site. Je me cite >>> Les eurodéputés, UMP et UDF français rejettent le résultat du référendum sur la Constitution EU lors d'un vote le 14 juin 06 au Parlement de Strasbourg. Les eurodéputés ont annulé les NON français et hollandais par deux votes au Parlement Européen avec l'injonction donnée à la France "de faire revoter d'une manière ou d'une autre" le TCE. Ces députés ont voté "pour" une résolution exigeant que la France remette la Constitution européenne "telle quelle" sur les rails de la ratification dès 2007, dès que le calendrier politique le permettra. De plus, est c'est bien plus arrogant et incroyable encore, ils ont voté "contre" un amendement rappelant la règle de l'unanimité pour la ratification et du respect pour les votes français et néerlandais. Texte officiel de la Résolution du Parlement européen sur les étapes futures de la période de réflexion et d'analyse sur l'avenir de l'Europe du Parlement Européen. Il s'agit cette fois-ci de la proposition de la Résolution "Jo Leinen" (PSE, nom du Président de la Commission des Affaires Constitutionnelles - AFCO) relative à la seconde phase de "réflexion" sur l'avenir institutionnel de l'Union. Nous sommes face dans ces manœuvres de détournement à l'ignorance du droits des Traités au travers de laquelle les dirigeants européens se permettent de s'abstenir de tirer les conséquences juridiques des référendums. <<<

Avec le référendum sur le TCE - Traité Constitutionnel Européen la France, la Hollande et l'Irlande avaient voté NON, NEJ, NO (pour des raisons très différentes). Le 14 juin 2006, il s'agissait comme hier au Parlement Européen de Strasbourg avec Macron et Ursula von der Leyen de "l'Avenir de l'Europe". Par la suite, le Traité de Lisbonne, aussi appelé Traité modificatif ou Traité Simplifié Européen - TSE, n'était dans son Titre III que le TCE, selon la déclaration même du président français Giscard d'Estaing. L'Europe se donne à chaque étape de sa conglomération tous les moyens pour désobéir à ses électeurs inscrits et à ses habitants. Le 14 juin 2006, les euro-députés avaient à se prononcer deux fois sur la Résolution Leinen (Source: Parlement européen). Le Parlement Européen 1) "rappelle que le Traité établissant une Constitution pour l'Europe signé à Rome le 29 octobre 2004 ne peut être appliqué sans ratification à l'unanimité" 432 "CONTRE" et 145 "POUR" et 2) "exprime solennellement son respect pour le choix démocratique de la France et des Pays-Bas d'avoir voté NON"  >>> 453 "CONTRE" et 127 "POUR". Par voie démocratique dans la procédure de vote, le Parlement Européen avait décidé avec une majorité de 72% de ne pas reconnaître les référendums sur les Traités Européens. En France le Congrès de Versailles du 4 février 2008 avait validé cette Résolution Jo Leinen du Parlement Européen en faisant passer en force le Traité Simplifié Européen qui n'était « qu'un copié-collé du TCE », selon les propos même de Valéry Giscard d'Estaing, surtout le Titre III. J'avais voté NON parce que je veux une EU fiscale et sociale.

Le 5 décembre 2008 je rappelais dans Elections Européennes 2009 - Traité de Lisbonne et Libre circulation des capitaux - Retour du Titre III du TCE que selon Valéry Giscard d'Estaing, qui dirigeait les Conventionnels pour rédiger le Projet pour le Traité Constitutionnel Européen, "le Traité de Lisbonne reprend 97% du TCE". Le Traité de Lisbonne a été rédigé 1) en deux mois 2) à huis-clos 3) sans consultations 4) et sans débats. Désobéissance au Traité? Le Conseil Européen des 21 et 22 juin 2007 avait décidé du principe de la rédaction d’un nouveau traité européen. Deux mois plus tard, la présidence portugaise remettait le projet de texte qui avait été adopté les 18 et 19 octobre 2007 par les gouvernements européens et signé le 13 décembre 2007 à Lisbonne. Ces rédacteurs du Traité de Lisbonne, dit Traité Simplifié Européen, n'avaient même plus la "toge" des conventionnels du TCE. La Concurrence libre et non faussée du Titre III du TCE était reprise plusieurs fois telle quelle dans le Traité de Lisbonne. Tous ceux qui disent que ce principe a été enlevé dans la forme et dans le fond sont des menteurs, des manipulateurs, des populistes financiaristes. Quand ceux-ci sont au pouvoir il y a de l'abus de position dominante. <<< Je vous recommande la lecture de mes six analyses sur le Traité de Lisbonne et ce Titre III. C'est à partir de là que l'Europe, ses dirigeants nationaux du Conseil Européen, la Commission Européenne, le Parlement Européen ont décidé que l'Europe ne restera qu'un marché commun avec plus de § qui laissent ses gens dans la "rue". Une zone de pullulation du libre-échange sans une Europe fiscale et sociale, n'est pas une Europe, c'est un circuit processionnaire dans une foire-expo.

Vouloir comme dans la grandiose déclaration d'hier de Macron au Parlement Européen un "syndic de copropriété" qui n'adopte plus ses Traités à l'unanimité mais à la majorité qualifiée, ou outrepasser et contourner les référendums ou les Traités revient au même. Il leur faut booster le business de l'Europe catallactique, même en adoubant les fascistes Viktor Orbán en Hongrie et Duda/Kaczyński en Pologne. Je reprends: la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est prononcée dans un discours à Strasbourg devant Macron et le Parlement Européen le 9 mai 2022 pour "une Modification des Traités de l'UE si nécessaire et l'abandon du vote à l'unanimité des 27 Pays Membres dans des domaines clés. J'ai toujours soutenu que le vote à l'unanimité dans certains domaines clés n'a tout simplement plus de sens." Elle s'est dit "prête à réformer l'UE, y compris en changeant les Traités si nécessaire". Le 21 février 2022, 3 jours avant la guerre d'annexion de Poutine, j'avais écrit dans mon analyse >>> Ukraine - Слава Україні | Voyage au Trou du langage - La Réunification des Andrènes | Le Mur perdu des "farm commodities", de l'EU, des Ukrainiens que >>> faire aboutir la procédure pour imposer le respect de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux est, aux yeux de nos gouvernants européens, le déni du core business de l’EU, de la libre circulation des biens, des capitaux, des personnes, de tout et de plus encore, et le déni de ladite concurrence-libre-et-non-faussée. Ce n'est que maintenant en janvier 2022 que la CJUE et la CEDH ont donné suite, après plus de 10 ans, à la procédure mise en place contre les régimes fascistes de Pologne et de Hongrie par l'Article 7 de la Clause de Conditionnalité du Respect de l'Etat de Droit pour l'obtention des financements de l'EU. En réaction à ceci, il y a juste deux semaines en février 2022, le fasciste Viktor Orbán avait officiellement exprimé qu'il engagera la sortie de la Hongrie de l'EU et se rapprochera de la Russie. Avec la Clause de la Conditionnalité du Respect de l'Etat de Droit et de sa grave violation depuis plus de 10 ans, des sanctions financières doivent maintenant être prises contre la Hongrie et la Pologne, encore faut-il que... Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, accepte de prendre les mesures qui s'imposent conformément aux Traités Européens. Quelle aubaine pour la Pologne et la Hongrie, l'EU est un labyrinthe décisionnel auquel on peut faire dire en même temps tout et son contraire, il y a assez de pantins à leur service. <<<

D'une manière ou d'une autre l'EU préfère avoir à bon marché une zone de connivence et d'accointance en détournant comme toujours son visage de ce qui diffère de sa Charte Fondamentale, au profit du profit à faire. La Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne est pourtant devenue contraignante (sur le papier) avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009, ce Traité "simplifié", qui a torpillé le NON, le NEJ et le NO au TCE du référendum de 2005. J'avais écrit ce 21 février 2022 que grâce à la suspension par l'EU des sanctions contre les pays fascistes de la Hongrie et de la Pologne, tous les partis fascistes des 27 et en France le parti fasciste canal historique et le parti fasciste relooké se frottent les mains. Pour eux, c'est une confirmation de la légitimation que les 27 et le Conseil Européen avec Charles Michel leur ont accordée le 21 juillet 2020 avec le Plan de Relance européen. Viktor Orbán ne se distanciera pas de ce qu'il a construit méthodiquement en Hongrie depuis plus de 12 ans, son État fasciste avec sous son autorité la Justice, la révocation du Conseil constitutionnel hongrois, les médias, les universités, la police, les fonctionnaires, l'église. J'avais aussi écrit que l'EU, après la déclaration ambigüe de Viktor Orbán après le début de la guerre d'Ukraine le 24 février 2022, ne verra aussi que du feu au revirement simulé du fasciste de Hongrie Viktor Orbán et le comptera parmi les siens comme depuis 10 ans. Vont suivre dans les prochains jours Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński de la Pologne fasciste du PiS. Comme la Pologne est le pays d'Europe qui accueille avec plus de 5 millions la plus grande partie des Ukrainiens en exode, les 27 et l'Europe vont la sanctifier tout comme la Hongrie, et vont de nouveau oublier la Conditionnalité du Respect de l'État de Droit à leur égard, et vont en profiter pour ouvrir encore plus grand la fenêtre d'Overton. Ursula von der Leyen s'est donc sauvée elle-même, les budgets européens, les plans de relance, etc pourraient donc ne plus être votés à l'unanimité, ce qui évitera les vociférations et chantages publics de "claquer" la porte, et du coup on ne parlera pas non plus de la Conditionnalité du Respect de l'Etat de Droit liée aux dotations et financements européens accordés depuis la Commission Européenne aux États Membres de l'UE. Cette désobéissance modificative du Traité Européen sur le Fonctionnement de l'Union permettra d'éviter les débats chronophages et cacophoniques sur l’État de Droit et qui se la ramènent à tout bout de champ. Je suis l'inventeur de la formule >>> I want my Europe back. Mais Viktor Orbán veut soutirer encore plus de l'Europe et il fait un nouveau chantage en s'opposant à l'embargo contre le pétrole russe décidé par la Commission et le Conseil Européens.

Le 12 décembre 2020 je vous ai illustré la cacophonie des Communautés Européennes quand il s'agit de voter le budget européen, à l'unanimité >>> Budget de l'Union Européenne: l'Europe déconfine dans la joie le fascisme just-in-time de Viktor Orbán de Hongrie et de la Pologne du PiS - Échec et mat pour la démocratie. L'Accord sur le budget européen 2021-2027 est un fake échafaudé autour d'une Déclaration Interprétative sans valeur juridique que les 27 n'avaient pas l'obligation de signer. L'Exécutif et le Législatif européens se sont inclinés devant la Hongrie et la Pologne. Ceci n'est pas un fake. Avec 78,9%, le Parlement Européen a formellement approuvé l’Accord sur le budget européen 2021-2027 par 548 voix pour, 81 contre et 66 abstentions. C'est pourtant le Parlement Européen qui avait remis sur le tapis en novembre 2020 la Conditionnalité du Respect des Droits de l'Homme et de l’État de Droit liée à l'attribution des fonds européens aux États-Membres. Avec 78,9% de votes positifs pour cet accord illibéral les euro-députés ont approuvé dans la joie leur propre absence de conscience civique. Vous pouvez contrôler et incriminer leurs votes sur VoteWatch.eu. Bien que le Parlement Européen ait voté le 26 novembre 2020, à 43% contre et 48% pour la Motion "Situation of Fundamental Rights in the European Union - Annual Report for the years 2018-2019" avec une certaine circonspection indiquant qu'il faut mieux faire, ce même Parlement Européen a adopté la position juste inverse en votant juste 2 semaines plus tard à 78,9% pour le budget européen pluriannuel 2021-2027 qui sape les Droits de l'Homme et l’État de Droit dans la totalité de la zone de chalandise des 27 États-Membres de l'Union Européenne.

Si quelqu'un annonce dans son programme pour les Législatives de juin 2022 qu'il allait bloquer certains prix ou imposer une baisse, il sera immédiatement traité en France d'islamo-bolchewokiste, ou de "communautariste" par Macron, le pdt répété, en contradiction avec sa subite envie de modifier les Traités qu'il a signifiée à la face du monde le 9 et 10 mai 2022. Prendre la main sur des prix est une violation des Traités européen qui garantit la libre circulation dans l’EU et la liberté aux marchés de déterminer les prix. Par contre l’EU soutient une énorme absurdité pour le marché de l’électricité. Le prix de l'électricité est calculé... sur l'unité de production la plus chère qui est généralement la centrale à gaz. Et quand le cours du gaz augmente, le prix du kw/h augmente, même celui produit par des sources durables. Ce calcul résulte du mécanisme européen d'ajustement des prix. C'est pourquoi l'Espagne et le Portugal viennent de bloquer depuis une semaine le prix de l'électricité. D'ailleurs Macron s'est aussi subitement senti de nouvelles poussées de désobéissance envers les Traités européens et a annoncé que ce « mécanisme européen d'ajustement des cours de l’électricité sur le marché de gros européen est obsolète et doit être renégocié. »

Un autre exemple ordinaire est celui de la BCE - Banque Centrale Européenne. Je vous expose depuis l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes que la BCE viole ses Statuts qui lui sont conférés par le Pacte de Dublin et le Traité de Maastricht+. Depuis 14 ans, la BCE est en désobéissance aggravée et constante des Traités Européens en ayant racheté les dettes pourries, toxiques et irrécouvrables des banques dues à leur spéculation financière sur des dérivés financiers. De manière totalement discriminatoire, la BCE n'a pas racheté les toxiques à la Grèce, mais lui a accordé des prêts pour le rachat des dettes bancaires que la Grèce rembourse à la Société Générale, BNP Paribas, la Deutsche Bank, la Kommerzbank. Cette discrimination européenne est une autre désobéissance des Traités Européens. Depuis 14 ans, la BCE, mais aussi nos banques centrales et nos gouvernements ont dilapidé les moyens financiers à leur disposition, mais aussi l'argent de l'impôt et les rentrées des contributions sociales liées aux salaires; ils ont dilapidé leur indépendance et leur crédibilité au profit exclusif du séparatisme financiariste des investisseurs et spéculateurs. Ce choix délibéré de la BCE de favoriser le système financier et bancaire au détriment des économies nationales et des habitants de l'Europe est une désobéissance aux Traités Européens. En plus de la BCE qui viole de son côté sans pause depuis 2008 Pacte de Dublin et Traité de Maastricht, tous les Etats-Membres de l'EU ont désobéi au Traité de Maastricht en le violant 173 fois depuis qu'il est entré en vigueur en ce qui concerne la politique et la rigueur budgétaires.

Pour l'Europe, la seule question perpétuelle est de savoir comment offrir un parachute doré aux banques systémiques, toutes en faillite technique encore en 2022 et depuis 2008, avec à leur tête la plus grande banque du monde la Deutsche Bank du point de vue de sa somme bilanaire, sans modifier les Traités Européens, sans modifier le Pacte de Dublin instituant l'Euro et ses mécanismes. Avec l'aubaine du Covid-19, l'Europe, qui a toujours su comment désobéir aux Traités Européens sans les faire renégocier, a inventé la méthode du Quick Fix Réglementaire du Paquet Bancaire. Le Quick Fix est une autre disposition dans le fonctionnement de l'EU, qui n'est pas prévue dans les Traités Européens, et par laquelle le Parlement Européen valide des plans successifs de "coup de pouce aux banques". Les eurodéputés adoptent en commission depuis 2008 des "plans allégeant temporairement les contraintes réglementaires sur les banques pour les aider à soutenir la relance de l'économie". Le Parlement Européen s'octroie régulièrement depuis 2008 le droit d'autoriser le système financier et bancaire à désobéir aux règles prudentielles comptables et à rester dans leur zone de confort spéculatif financier, dans leur stress comme avant la crise de 2008 et comme depuis la crise de 2008. Quick Fix est la terminologie officielle et non pas une formule digne du Cabaret Rhénan. Redevenons sérieux, depuis 2008 la BCE viole ses statuts avec Jean Claude Trichet, Mario Draghi et maintenant Christine Lagarde. Depuis 2008 la BCE manipule strictement TOUS les Stress Tests des banques en cachant que toutes les banques systémiques ne sont jamais ressorties depuis 2008 de leur faillite technique. Depuis 2008, toutes les Communautés Européenne et le Parlement sont non seulement complices de cette désobéissance en bandes organisées face aux Traités Européens, mais ils la favorisent, ils l'incitent, ils l'amplifient. Aucune révision, aucune modification, aucune renégociation à l'échelle européenne n'a eu lieu. Oh, pardon! On en bavarde à Davos, aux Conférences Bilderberg, à bxl, à l’Élysée entre gens qui comprennent qqch aux banques. Le Quick Fix est toujours accompagné de l'adjectif "réglementaire" pour se dispenser de passer sous les fourches caudines des derniers citoyens européens encore dotés d'un humanisme d'aujourd'hui et d'avenir.

La BCE, dont les statuts ont été instaurés avec le Pacte de Dublin agit de manière illégitime jusqu'à maquiller le stress-test des banques. La BCE est depuis l'année Lehman 2008 l'organe européen le plus puissant qui fonctionne sans nous et par-dessus nos têtes dans ce capitalisme fossile. A côté de son rôle monétaire et fiscal de Banque Centrale Européenne, la BCE s'est de surcroît arrogée une extension de ses compétences sur la gouvernance économique et sociale des pays européens. Dans les statuts, la BCE ne dispose pas du droit de contraindre les politiques budgétaires et réglementaires, la flexibilisation du travail, les privatisations, la "Règle d'Or", les réformes socio-économiques des États européens pour aucune desquelles elle n’a un mandat. La BCE désobéit aux Traités Européens, s'est émancipée de ses compétences monétaires et fiscales initiales restreintes de la stabilité des prix (et du NAIRU, et du carry-trade européen) et impose des politiques strictes d'austérité en altérant de manière très profonde le fonctionnement démocratique des pays européens. A cause du principe de l'Indépendance des banques centrales, la BCE ne doit que rendre compte de ses activités lors du "Dialogue monétaire" trimestriel devant la Commission économique et monétaire où elle expose ses "mesures d'orientation non-traditionnelles". Si c'était LFI, UP ou NUPES ou un 1er ministre de l'après juin 2022 qui prenait des "mesures d'orientation non-traditionnelles" en désobéissance aux Traités Européens, le mondain parisien le traiterait de "islamo-bolchévo-gauchiste". Comme je vous l'ai écrit plus haut, les Traités Européens et ce que l'on en fait détruisent l'Europe et les Petites Gens. Le Parlement Européen ni aucun autre organe européen ou national n'est investi d'aucun pouvoir de contrôle a posteriori de la BCE et ne peut donner d'instruction à la BCE. La légalité de ses actes n'était pas une question existentielle pour Mario Draghi qui dans son discours clôturant l'année 2014 avait dit: "Croyez-vous que nous irions perdre notre temps à discuter de choses qui sont illégales?".

Cette illégitimité pouvait parfois être vaguement ressentie comme gênante, et c'est pourquoi l'Europe a inventé la méthode du Quick Fix Réglementaire pour légitimer à ses yeux la primauté de la protection bancaire qu'elle place dans sa couveuse. C'est pourquoi j'ai inventé dès 2008 la notion d'Europe Providence Bancaire. Mais n'oubliez jamais que depuis l'année-Lehman 2008 la BCE, en totale violation de ses statuts définis par le Traité de Maastricht, le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin, a offert gratuitement en une 20aine de plans cumulés (opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance...) plus de 17.000 milliards d'€ aux banques privées, même aux banques du Royaume-Uni qui ne fait pas partie de la zone-Euro. Ces liquidités du Plan de relance des banques de l'après-Crise des Subprimes de 2008 encore versées aujourd'hui en 2022 et depuis 14 ans n'ont rien à voir avec le Plan de relance de l'après-Covid-19 destiné à soutenir l'économie réelle. Ces € 17.000 milliards sont un gouffre qui ont détruit l'Europe. Ils sont le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique de toute l'histoire de l'Europe continentale, dette privée criminelle due à la spéculation hors-sol sur les dérivés financiers. Avec cette somme galactique de € 17.000 milliards qui représentent le PIB annuel de l'Europe y compris la GB, la BCE a racheté et rachète depuis 2008 aux banques, assurances et investisseurs institutionnels leurs toxiques, leurs cadavres pourris et irrécouvrables générés spontanément par leur spéculation criminelle sur les produits financiers titrisés CDS/CDO, etc. Le Plan de Relance de l'après Covid de seulement € 750 milliards est financé à moitié... en prêts aux Etats Membres et en compressions budgétaires européennes. L'Europe organise un double racket en couvrant la totalité des pertes bancaires dues à leur spéculation criminelle sur les toxiques, et en se conduisant comme un usurier envers ses Etats Membres et en leur infligeant une croissance de... leur dette publique. Les banques ont reçu de la BCE plus de € 17.000 milliards sans contrepartie ni obligation de remboursement, mais les Etats doivent se financer sur les marchés financiers aux conditions du marché et en fonction du ranking de EY, S&P, Deloitte & Touche, Bloomberg et d'autres portes monnaie.

La BCE rachète toujours aujourd'hui en 2022 pour 60 milliards d'€ par mois aux banques européennes et britanniques leurs cadavres qui ne cessent d'être toujours mis à jour depuis leurs caves, leurs badbanks, leurs "actifs cantonnés" ou qui ne cessent tout simplement d'être créés à nouveau avec la poursuite des programmes bancaires de mises sur les marchés de ces produits financiers titrisés spéculatifs moisis. Mais en plus l'Europe des Commissaires et la BCE n'ont jamais exigé et n'exigent toujours pas des banques systémiques universelles (dépôts, assurances, investissements en nom propre) leur démantèlement et le Contrôle et la Réglementation de leurs marchés financiers criminels. Le programme prudentiel Bâle III de la BIS - Banque Internationale des Règlements qui aurait été destiné à assainir et prendre en main l'enfer financier et de ces banques a non seulement été complètement dilué mais a été prorogé d'année en année ou encore plus simplement enterré directement par la Commission Européenne qui ne prend pas soin de la pérennité et de la persévérance humaine, mais qui est affairée à amplifier et à consolider le Dumping Humain.

La Commission Européenne a argumenté sa volonté de ne pas appliquer les nouvelles normes prudentielles Bâle III en affirmant que les banques systémiques vont bien. En réalité les banques systémiques sont toutes en faillite technique depuis 2008 et jusqu'avant l'éclatement de la pandémie du Covid-19 en mars 2020 il n'y avait aucune perspective d'amélioration. Par exemple l'action de la plus grande banque du monde de par sa somme bilanaire, la Deutsche Bank, a perdu presque 100% et ne vaut plus que entre 4 et 7 € au lieu de 105 € en 2007 (graphique à droite pour cette période / 9,31 € au 11 mai 2022, elle ne se redresse plus depuis 14 ans, cette banque est morte). En une seule image vous voyez que ces Plans européens de "ruissellement vers le bas", de résilience des banques de la BCE n'ont servi qu'à dilapider les moyens financiers de la Banque Centrale Européenne, de la banque centrale allemande et des banques centrales nationales des pays européens. Le Covid-19 est une aubaine pour masquer la faillite du système financier et bancaire, ce n'est pas une gaudriole de ma part. Depuis le 24 février 2022 et le début de la guerre d'Ukraine, l'inflation galopante et l'imbroglio des déséconomies externes et internes issues du nouveau partage du monde imposé par Poutine et sa guerre d'annexion en direction de l'Europe, vont permettre à la BCE, à la Commission Européenne, à l'EU, à l'Europe de protéger le système financier et bancaire et de continuer à proroger les mesures qui s'imposent avec réglementation et contrôle des flux et des marchés financiers. Mais personne ne dit ce qui se passe aujourd'hui, parce que personne veut voir ce qui se passe. Le Covid-19 a été une aubaine, la guerre de Poutine est une aubaine au carré, pour donner à cette Europe catallactique l'apogée de son apanage Occidental. "We won the cold war" chantait en coeur l'ouest après la Chute du Mur de Berlin. Et j'interprète la voix d'Europe d'aujourd'hui >>> we shall win this next battle against Poutine. C'est le plus gros masque de l'histoire, mais influenceurs, politiciens, streamers et gouvernements sont tout autant dans la faute que les spéculateurs, le Conseil Européen, la Commission Européenne, le Parlement Européen. Nous n'avons pas seulement besoin d'une Renégociation des Traités Européens, nous avons besoin de réviser en entier par les débats et ensuite par les urnes notre vision du monde à l'image du FFF - Fridays For Future et de ce que fait Greta Thunberg pour le climat et les gens. Pour moi, depuis des décennies c'est >>> AFF - Alldays For Future.

Avec le Championnat d'Europe de paintball, Macron, les dirigeants européens et des Communautés Européennes veulent tous subitement "changer l'Europe". Ils se leurrent. Le 24 février 2022, Poutine l'a changée à notre place, et personne ne connait les traumatismes profonds que nous subissons tous, et comment et avec quelle ampleur ils vont ressortir et contre qui et contre quoi. Avec le Championnat d'Europe de paintball, Macron, les dirigeants européens et des Communautés Européennes veulent tous subitement "changer l'Europe", mais personne ne parle d'harmonisation fiscale, d'Europe sociale et encore moins de Sommet Social Européen alors que ces deux domaines font partie des Traités Européens à commencer par la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux. Toutes ces manigances de désobéissance aux Traités Européens de la part des dirigeants des Etats Membres et des dirigeants toutes Communautés Européennes confondues se font très loin au-dessus de la protection sociale des européens. L'Union Européenne tient un Sommet Social tous les... 20 ans, par contre elle rafraichit tous les ans ses Directives sur les Travailleurs Détachés, à leur détriment en attisant en flux-tendus la guerre civile entre les Travailleurs européens. Le moindre coût est décoché sur les Travailleurs, mais le coût maximal est accordé aux banques.

Je vous redonne ci-dessous mon analyse du 30 octobre 2017 >>> La Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail"   >>>

Quand Macron chantait "ses premières victoires européennes" contre le dumping social, la déprédation sur le Travailleur était consolidée par la "réforme" de la Directive sur les Travailleurs détachés et la Commission de Bruxelles enterrait le 24 octobre 2017 par un court communiqué la réforme du secteur bancaire en retirant sa propre proposition de Directive sur la Réforme de la Structure des Banques qui aurait dû résoudre le problème du too-big-to-fail, trop grand pour faire faillite. Cette proposition de Directive avait était soumise en 2011, 3 ans après l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes, par un groupe d'experts auquel le Commissaire Michel Barnier avait interdit de consulter les lobbyistes de la branche.  [ C'était une révolution unique et extraordinaire que de vouloir mettre en oeuvre publiquement la désobéissance aux lobbies! Mais c'était aussi l'époque où Sarkozy et Hollande racontaient en boucle "qu'ils ne tolèreraient plus que le monde de la finance... bla-bla". ]  La Commission  [ en repentance temporaire ] demandait un retour à l'esprit du Glass-Steagall Act, c'est à dire que les activités des banques ou des banques systémiques soient de nouveau séparées après un démantèlement ordonné: dépôts, prêts aux consommateurs et aux entreprises, assurances, trading financier en nom propre.

Ainsi une faillite des activités de spéculation en leur nom propre comme celle de l'année-Lehman 2008 ne mettrait plus en péril les autres activités des banques. Pour éviter un krach économique majeur, une telle faillite entraine obligatoirement pour une banque universelle qu'elle soit sauvée par les épargnants (bail-in) et avec une opération de bail-out par les contribuables, les États souverains, les Banques Centrales et la BCE. Que la BCE ait claqué depuis 2008 plus de 17.000 milliards d'€ pour tenter  [ en vain ]  de sauver les banques a donc déjà été oublié, même en fait avant que personne ne fasse un audit et un bilan public des banques. Que nos États-Membres de l'UE aient accepté le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée vers la dette publique, personne n'en parle, c'est un non-évènement. Que les États-Membres de l'Union Européenne ont, en compensation pour "se rembourser", appliqué et appliquent massivement des plans d'austérité, des plans de désengagement de l'État de tous ses devoirs régaliens et des services publics, une Règle d'Or pour voler aux Travailleurs leur dû dans leur part des richesses produites passe sous silence, ça ne fait rien.

Qui porte cette tunique de l'infamie? Tous. Les gouvernements, la Commission de Bruxelles et tous les abstentionnistes aux élections mettent en place minutieusement cette Europe Providence Bancaire. Pour la Commission Européenne "il n'est plus nécessaire de séparer les activités bancaires parce que les autres mesures ont régulé les marchés". Pourtant depuis 2008 les États-Membres mais aussi la BCE à hauteur de 17.000 milliards d'€ à ce jour rachètent toujours aux banques leurs produits toxiques, illiquides et irrécouvrables, et encore en ce moment à hauteur de 60 milliards d'€ par mois avec une fin possible provisoirement annoncée pour 2019. La Commission se met aussi en cachette en accord avec les accords de libre échange de nouvelle génération CETA / TAFTA / TTIP qui imposent le droit et la liberté absolus de l'Investisseur. Démanteler les banques universelles sera selon les investisseurs une attaque contre leur plan d'optimisation de leurs bénéfices laissés espérés par leurs investissements et leurs spéculations sur des produits financiers dérivés et titrisés. La Commission Européenne, qui préfère écouter les lobbies au détriment des peuples, refait de l'Europe un sanctuaire pour la circulation sauvage et faussée des capitaux et pour l'extinction des Travailleurs et des Citoyens Européens. La Commission Européenne, qui s'aligne aussi sur Trump, prépare la prochaine Crise financière, mais comme l'Europe et la BCE ont maintenant brûlé toutes leurs cartouches avec la Helikopter Money
pour le rachat des toxiques, nous plongerons dans les racines du mal... en s'entretuant par élégance du geste.      I want my Europe back!   <<<

Je vous redonne ci-dessous mon analyse du 18 novembre 2017 >>> Le Dumping Humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans.
Je n'ai pas à changer de syllabes pour le copié-collé de mon texte.  Nous pouvons faire confiance à l'Europe, elle momiphie les Travailleurs dans son hymne à la joie.   >>>

I want my Europe back!    Il y a 15 jours la Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail" tout en feignant de remédier à la destruction globale de l'économie par les banques depuis 2008 et même en se félicitant elle-même pour le chemin parcouru en ce sens. Et 15 jours après, l'Europe feint de réanimer la Charte Européenne des Droits sociaux et fondamentaux des Citoyens et des Travailleurs Européens, mais l'enterre encore plus profondément, tout en annonçant un catalogue de 20 mesures qui auraient à être appliquées d'ici 10 ans. Depuis 20 ans il n’y a pas eu de Sommet Social Européen, l'Europe n'a jamais dépassé le stade du Marché Commun ou de la CEE - Communauté Économique Européenne. Pourtant l'Europe Unie avait voulu se former en s'identifiant à l'opposé de ce qu'est l'EFTA / AELE - l'Association Européenne de Libre Échange fondée par les anglais, qui existe toujours et qui regroupe juste encore la Suisse, la Norvège, le Liechtenstein et l'Islande. Les anglais espéraient concurrencer l'union européenne avec leur AELE pour ne voir prospérer que leur idée de libre-échange. En réalité notre Union Européenne n'est surtout depuis le Traité de Lisbonne de 2008 et tous les Traités et toutes les Directives qui ont suivi, qu'une association européenne de libre échange, ce qu'elle prouve encore le 17 novembre 2017 avec un Sommet Européen qu'elle voulait faire passer pour un Sommet Social Européen. L'Europe a, elle aussi, été actrice et responsable de ses deux décades perdues alors qu'elle jouissait de toutes les occasions rêvées pour inverser le mouvement. En effet il y a eu les affolements pour le TCE - Traité Constitutionnel Européen, les Référendums Non/Nej/No pour faire passer ce TCE, les Référendums-bis ou les contournements du Référendum en 2006 ou avec le Congrès de Versailles de 2008, le TSE - Traité Simplifié Européen ou Traité de Lisbonne pour faire passer surtout en cachette le Chapitre III du TCE rejeté par la France, la Hollande, l’Irlande, etc… Les occasions n’ont jamais manqué pour intégrer le Citoyen Européen, le Travailleur Européen dans le projet d'avenir européen. L'Europe est responsable de ces deux décades perdues et en rajoute encore une autre en supplément. Pendant 30 années, l'Europe aura délibérément bloqué la Charte Européenne des Droits Sociaux et Fondamentaux. 30 ans sont 3/4 d'une carrière professionnelle d'un Travailleur. En 3 jours l'EU a lancé son plan RepowerEU, des générations de Travailleurs peuvent crever les unes après les autres, mais les gazoducs doivent rester pleins

La Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux a toujours été écartée ou piétinée, et depuis 20 ans ni les Gouvernements des États-Membres et ni la Commission de Bruxelles n’ont jugé opportun de convoquer un Sommet Social Européen tout en arrangeant au maximum la circulation sauvage et non-protégée des Travailleurs détachés, et en bétonnant la circulation des biens et des capitaux agrémentée de tous les dumpings sociaux et fiscaux possibles entre les Etats-Membres de l'Union Européenne. Les médias ne s’en intéressent pas en ce sens qu’ils propagent tous le jour même de ce-dit Sommet Social Européen un semblant de regret et de déception car selon eux « L’Europe n’est pas compétente dans le domaine social », ce qui est totalement et gravement faux. Ceci est faux et je vous en ai assez parlé il y a 15 jours dans mon billet >>> Travailleurs détachés: le Dumping Humain continue et le nouvel échec européen de Macron du 24 octobre 2017 mais aussi par exemple dans mon billet du 6 mars 2012 >>> TSCG - Pacte Fiscal européen: la Règle d'Or pour tuer le Travailleur, casser le Code du Travail et organiser le dumping social.

Le TSCG -  Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance - ce Pacte de Stabilité et de Croissance - ou plus simplement "le Pacte Fiscal européen" ou "la Règle d’Or" a rendu l’Europe officiellement compétente pour s’immiscer dans la politique salariale, sociale et de l’emploi des États-Membres Européens. Le Casse du Code du Travail des Loi Travail-Macron 1 et Loi Travail-Macron 2 (faussement renommée "Loi travail El-Khomri") du Gouvernement PS Hollande/Macron-ministre ou les Ordonnances sur le Code du Travail du Président Macron et les pressions pour rabaisser les coûts du Travail sont le résultats de la stricte observance par les États-Membres de la Règle d’Or.

Il est donc intéressant de voir que les gouvernements et la Commission de Bruxelles se consultent régulièrement et produisent des Traités, des Directives, des Règlements sur les questions sociales qui sont déclinés au niveau national sous forme de Lois dans les États-Membres: ils ont tous comme résultat le Dumping Humain et le dumping social qui sont à chaque fois consolidés ou même intensifiés. Quand il aurait par exemple fallu protéger les droits sociaux, salariaux et d’emplois dans les Affaires Viking, Rüffert, Laval, Waxholm, Partneri ou du plombier polonais et dans la Directives "Bolkenstein" sur les Services, ou bien dans la Directive sur les Travailleurs Détachés, l’Europe est absente et agit même contre les Citoyens Européens et les Travailleurs Européens pour assurer avant tout la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux. L'Europe a aussi mis sous séquestre les Droits Sociaux et Fondamentaux avec la ratification de tous les accords de libre échange de nouvelle génération comme le TTIP / CETA / TAFTA qu'elle présente comme "le progrès créateur d'emplois" mais qui confèrent à l'investisseur avec le "Privilège de l'Investisseur" la primauté de son droit absolu pardessus les Citoyens, les Travailleurs, et par-dessus les États souverains, leurs Constitutions ou Lois Fondamentales et leurs Codes du Travail. L'Europe de Bruxelles est donc omniprésente dans les affaires sociales, salariales et d'emploi. Il est donc encore plus grave que les médias martèlent que "l'Europe n'est pas compétente dans les affaires sociales". Dans les faits, l'Europe ne se reconnait une compétence dans les questions sociales que si elle peut contribuer à faire dégrader la situation sociale des européens au profit du libre échange ou bien de la "concurrence libre et non faussée", ce qui est partout le cas. La concurrence est partout faussée et sauvage avec Lux Leaks, Paradise Papers, Solvency 2, MiFID 2, la Directive sur les Travailleurs Détachés, le dumping fiscal et social, etc... Une dégradation sociale ne peut pas être dénommée "mesure sociale", mais ce sont bien les Règlements et Directives Européens qui en sont l'origine directe ou indirecte. Rien n'empêche l'Europe à prendre des mesures sociales qui amélioreraient la sécurisation sociale des Travailleurs européens dans l'espace géographique de l'Europe Unie. Rien que d'utiliser cette terminologie officielle d'un "Socle social" qui devrait valoir partout dans l'Union Européenne démontre que l'objectif du projet européen est de plaquer un nivellement vers le bas, de ne rien construire dessus, et de se demander benoitement dans un talk-show d'où pourrait bien provenir le désamour des Européens pour l'Europe. J'ai inventé cette expression du Dumping Humain en 2007 quand j'écrivais sur Hayek et Jean Monnet.

Comme on refait croire qu’il y a une relance économique, pour mieux cacher que ce n’est toujours qu’une bulle échoïque financière et que l’on n’est toujours pas sorti de la crise des liquidités absentes de l’économie réelle, un Sommet Social Européen a été tenu en cachette tout de même. Nous sommes toujours informés suffisamment à l’avance quand sera tenu un prochain sommet. Pour ce Sommet Social Européen, nous en avons été informés après. Ceci permet de l’enterrer aussi vite en cachette et surtout de ne pas laisser s’installer en amont un débat sociétal et parlementaire à ce sujet. Et le simple mot « social » crée donc le malaise: le trou de la Sécurité Sociale, l’aide sociale pour les démunis, et, caca-boudin, la politique sociale d’un pays, la dette publique, le gouffre des retraites, les "islamo-bolcheviques wokistes". Le Welfare State c’est donc ringard, ou l’engagement social du parti socialiste qui s’est mis un sac en plastique sur la tête pour vociférer en paix à l’étouffée. Les syndicats eux, ne sont pas satisfaits de ce sommet social européen. Les crises sociales en Europe du Sud pilonnée et pillée par la Troïka sont toujours plus qu’aigües. Après les dépôts de rustine sur le système bancaire et financier qui nous est vendu comme des "mesures de réparation de la Zone-Euro", l’Union Européenne fait mine de s’intéresser à la question sociale en Europe en tenant ce Sommet Social Européen à Göteborg en Suède. Il n'y a toujours pas de "Crise de l'Euro", il y a l'accaparement des liquidités par les banques pour entretenir leur spéculation financière sur produits dérivés financiers sans rapport avec l'économie réelle.

En réalité ce n’était qu’un mini-sommet ou plutôt un meeting des chefs des gouvernements dont il n’était selon les Traités Européens pas à attendre de décisions contraignantes. La chancelière allemande a envoyé son mot du médecin, elle est en arrêt de travail, parce qu’elle n’a toujours pas réussi à former un gouvernement 2 mois après les élections. Et la politique sociale ne joue pas un grand rôle, puisqu’il était appelé à discuter sur le droit du travail et la formation professionnelle... mais en toute dernière minute le président du Conseil Européen, Donald Tusk, et son hôte suédois le ministre-président Stefan Löfven, ont changé le programme pour le ramener à « Formation et culture ». Le curseur a été ramené à quelque chose de plus consensuel, puisque le social d’une politique fait puruler les lèvres de ceux qui y pensent. Ainsi, il pourra être offert aux Travailleurs et aux chômeurs de meilleures chances pour trouver du travail un reader's digest à la main droite.

Le social se réfère avant tout au nouveau Socle des droits sociaux qui a été constitué en fanfare à Göteborg. L’Union Européenne promet à présent la garantie d’un minima qui sera garanti aux 500 millions de Travailleurs de Kilpisjärvi aux portes de Gibraltar. Des jobs « fair-play » (en anglais dans le texte), une bonne formation, des salaires équitables et bio. Mais tout ceci n’est que de la choucroute puisque ces principes sont non-contraignants et ne peuvent être défendus ou revendiqués devant les tribunaux. On peut tout autant promettre que l’on ne vendra plus du plastique de Corée dans chacun des milliers de petits chalets au Marché de Noël de Strasbourg. La Charte des Droits Fondamentaux de l'UE pourtant contraignante depuis le Traité de Lisbonne de 2009,

Pour les syndicats, il est urgent de rétablir et de renforcer la confiance des Travailleurs dans le processus européen d’union et de paix. Et pour ceci il faut imposer des standards sociaux contraignants et stopper le dumping salarial et le travail détaché. Pour les employeurs ce sommet social européen a offert encore plus de flexibilité et de mobilité sur le marché de l'emploi. Selon eux, il ne faut plus y avoir des « horaires rigides » de temps de travail et les Travailleurs doivent être incités à bouger dans toute l’Europe pour avoir une formation ou un emploi. C’est pourquoi ce sommet social européen va en direction des employeurs avec l’idée de formation, de culture et de compétences linguistiques minimales à acquérir. Les syndicats européens parlent d’un social qui est gracieusement offert
après l’équarrissage du Travailleur suspendu au crochet.

Comme pour la Directive sur les Travailleurs détachés, le Dumping Humain est renforcé avec ce Sommet Social Européen.
Ce n'est qu'un nouvel échec européen de plus de Macron même s'il se vante exactement du contraire.    I want my Europe back!   <<< Fin du copié-collé de mon analyse du 18 novembre 2017.

Observons maintenant par l'exemple du "barème Macron" comment Macron étend dans tous les interstices du pays sa zone de pullulation parce que lui "seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres" de la rue.

màj du 12 mai 2022: si vous cherchez sur Google >>> barème macron cour de cassation 11 mai 2022 aucune centrale syndicale n'a publié quelque chose. Aujourd'hui, au lendemain de l'Arrêt de la Cour de Cassation les centrales syndicales sont totalement invisibles sur Google. On n'y trouve que des cabinets de conseil juridique, des avocats, Deloitte, des corporations de PME, etc et des journaux locaux. Tout ce monde zélé comprend quelque chose à l'employabilité et à son coût, à la budgétisation du licenciement, et se réjouit de ce qui y est partout présenté comme le "barème Macron" et comme "la mesure phare du quinquennat Macron". Quel mépris! Quelle arrogance! ...au jour où vous lisez, nous cherchons toujours désespérément sur Google une réaction d'une centrale syndicale. Quel mépris! Quelle arrogance!

Par obéissance aux Traités Européens, ici au TSCG -  Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance, ou Pacte de Stabilité et de Croissance, ou plus simplement Pacte Fiscal européen ou encore La Règle d’Or, notre Macron-ministre (PS) sous Hollande (PS) avait fait passer deux fois avec le 49-3, en contournant Parlement et Sénat, ses Loi Travail Macron 1 et Loi Travail-Macron 2. Sitôt devenu président, alors que son programme de saccage social était parfaitement rodé dans les faits antérieurs et parfaitement publié avant les élections des P&L 2017, Macron s'était empressé, juste 3 mois après son élection, de matraquer encore plus violemment le Code du Travail, toujours en contournant Parlement et Sénat, avec ses Ordonnances Travail n°2017-1387 "relative à la prévisibilité et la sécurisation des relations de travail". Prévisible/sécurisable, mais pas pour le Travailleur. Macron n'est mu que par la logique du "syndic de copropriété qui agit comme un syndic de copropriété" en n'invitant surtout jamais "toute la rue", les partenaires sociaux, les syndicats, les représentants des Travailleurs, sauf pour arroser les pivoines à l'Elysée.

La Cour de Cassation a tranché le 11 mai 2022 en faveur des Ordonnances Macron et du patronat. C’est un drame supplémentaire pour les salariés. Dans deux arrêts n° 21-14.490 et n° 21-15.247, la Chambre Sociale statuant en formation plénière de la Cour de Cassation a validé le barème d’indemnisation du licenciement sans cause réelle et sérieuse, dit « barème Macron ». L’indemnisation est définitivement encadrée par des planchers et des plafonds. Auparavant, le salarié pouvait exiger un montant minimum de 6 mois, l’indemnité n’était pas plafonnée, et le litige passait aux Prud'hommes. (Pour 2017-22 le chômage selon les critères officiels de l'OIT n'a pas baissé)

Le plafond des indemnisations instauré par les Ordonnances Macron en octobre 2017, c’est-à-dire la somme maximale que peut toucher un salarié en cas de licenciement abusif, ne pourra plus être écarté par les juges prud’homaux parce qu’ils "seraient alors en contradiction avec les Traités internationaux ratifiés par la France". L’arrêt de la Cour de Cassation stipule que « le barème d’indemnisation du salarié licencié sans cause réelle et sérieuse n’est pas contraire à l’article 10 de la Convention n° 158 de l’Organisation Internationale du Travail » et que « la loi française ne peut faire l’objet d’un contrôle de conformité à l’article 24 de la Charte Sociale Européenne, qui n’est pas d’effet direct ». Plus simplement, selon l'Article 24 de la Charte Sociale européenne du 3 mai 1996 du Conseil de l'Europe, le Travailleur licencié sans motif valable a droit "à une indemnité adéquate ou à une autre réparation appropriée". L'Article 24 est vague et ne peut avoir d’effet direct en droit français dans un litige, compte tenu de la marge d’appréciation importante laissée aux États. L'Arrêt de la Cour de Cassation ne se réfère même pas à la Charte des Droits Fondamentaux et Sociaux de l'EU, qui est contraignante depuis qu’elle a été intégrée au Traité de Lisbonne en 2009, mais elle est encore plus insignifiante. A mon avis, cette partie sociale avait été volontairement floutée au bénéfice des libres-marchés. Aujourd'hui, à cause de ces négligences asociales, les dommages et intérêts pour les salariés victimes d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse ne peuvent dépasser 3,5 mois de salaire pour un employé ayant moins de 2 ans d’ancienneté, et 20 mois pour une ancienneté égale ou supérieure à 29 ans. Les Ordonnances Travail Macron condamnent les Travailleurs abusivement licenciés à une baisse de 20 à 40% des indemnités de licenciement et 1 million de chômeurs sans indemnités. Je souligne dans tous mes posts que Travailleur est la terminologie officielle de l'UE.

Au sujet de la déliquescence des corps intermédiaires, des centrales syndicales j'ai écrit le 26 avril 2022 >>> "Déliquescence des corps intermédiaires",
barbotage universel, "conventions citoyennes permanentes", accords de libre-échange de "nouvelle génération"
parce que pour moi
le splitting du mikado syndical français a sciemment joué contre les Travailleurs pour satisfaire à de viles opportunités de clan.
Dans beaucoup d'autres pays démocratiques, comme l'Allemagne ou la Suède, il n'y a que des syndicats de branche.
Avec NUPES nous aurons à partir de juin 2022 une Conférence salariale annuelle obligatoire par branche.
N'oubliez pas d'aller voter aux deux Tours des Législatives en juin. On est là.

15. avril 2021

Plans d'austérité 2022-2030 - Rapport Arthuis, "avenir des Finances Publiques, nouvelles règles du jeu post-Covid" ➳ François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir"

- Ce post contient 104 liens documentaires  - Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox  - Finalisation du 26 avril 2021 à 11:33

D'une façon ou d'une autre nous ressortirons de la pandémie du Covid qui a permis à Macron de performer ses synergies autoritaristes de sa Vème République et ses chroniques violations de l’État de Droit. Le mouvement fascismo-macronien, existant depuis les P&L-2017 en la qualité de l'hybris franco-française incarnée pars ses électeurs inscrits, a conféré à Macron la prédétermination vide de toute empathie anthropologique. Le mot du maître est de 2014 à 2016, puis depuis 2017: je défonce l’État, les gens, les services quoi-qu'il-en-coûte. Et ça marche. Depuis le 06 VI 06 je reste sur mon analyse de la compromission universelle en soulignant que nous avons le système politique, social et économique que nous méritons; nous l'avons au minimum laissé-faire et laissé-aller depuis 1989, qui est pour moi la date sautoir. Bien sûr, Macron, le Messie botté européen de l'Extrême Centre anti-démocratique néolibéral, celui qui a commis son hyper-loop directement de la Banque Rothschild au management de l'État, est, en France, ce qui a pu être produit de maximal sous la Vème République dans la gouvernance arrogante et déprédatrice des Droits Fondamentaux et Sociaux, de l’État de Droit, du Code du Travail, des services publics, des infrastructures, de la vie des Petites Gens. Le plus effrayant, est que cette personne, seulement élue aux P&L-2017 à 17% des électeurs inscrits, est celle qui a le plus procédé point par point à la destruction et la destructuration de notre pays. Pour mettre à genoux mentalement un pays, nous savons depuis les libertariens Friedrich von Hayek ou Ludwig von Mieses, ou depuis la Société du Mont-Pèlerin de l’École de Fribourg, ou depuis le "père de l'Europe" Jean Monnet, qu'il faut assommer les gens avec les 2 mots "dette publique"... pour "libérer les synergies" de la circulation virale des capitaux spéculatifs. Et ça marche. J'espère qu'il ne vous échappe pas que depuis un an aussi Bruno Le Maire remet en marche son antienne qui conduit irrémédiablement et toujours à la réforme toujours annoncée comme "inévitable", à la réforme Macron-BlackRock des retraites du Macron, émule et pantouflard servile des revolving doors de Rothschild. Pour plans austérité rapport arthuis finances publiques post-covid mon site est en page 1 sur Google.

L'après Covid s'installe dans les débats depuis mars 2021, Macron s'inquiète pour son 2ème coming-out de 2022, des influenceurs parlent de "l'effet Churchill" qui dégage hors des fonctions d’État celui qui a été aux commandes lors d'un malheur global. Pour moi, je pose ici la question depuis plus d'un an aux électeurs inscrits: "Alors? Misanthrope, dysanthrope, humaniste ou simplement fasciste?". Alors que des alternatives politiques réelles et en capacité, et dont le Programme constamment réactualisé est issu depuis 2016 de multiples Conventions et Votations publiques et ouvertes à tous existaient pour les 7 derniers scrutins des P&L-2017, des Européennes du 26 mai 2019, des municipales de 2020, les électeurs inscrits ont préféré snober 7 fois la démocratie avec 57% d'abstentions et la casser en offrant à Macron leur extrême resserrement à droite.

Dans 11 mois, pour 2022, aura-t-on enfin la bifurcation consciente, réfléchie et décidée des électeurs inscrits? Pour ma part j'invite ici en ligne depuis le 06 VI 06 à comprendre et à endosser cette bifurcation fondamentale, humaine et humaniste. Par contre, notre gouvernement Macron agit clairement dans sa courte marche du resserrement à droite et a lancé le 18 mars 2021 comme tremplin à prétention salvatrice son Rapport Arthuis "Nos finances publiques post-Covid-19: pour de nouvelles règles du jeu" rendu par la Commission pour l’avenir des finances publiques.

Ce Rapport Arthuis est une sublimation de la LOLF, qui elle-même est une amplification des fondamentaux de l’École de Chicago et de Milton Friedman, du Consensus de Washington, des Traités et Directives de Bruxelles et de Lisbonne et de la Règle d'Or du TSCG - Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance, qui était le Pacte Fiscal Européen lui-même issu du Pacte de Stabilité et de Croissance. Tout cet attirail de guerre a tué le Travailleur (terminologie de l'UE), cassé le Code du Travail et organisé le dumping social. Cette antienne de la dette publique, aujourd'hui de Macron et du Ministre de l'économie et des finances Bruno Le Maire, est pilotée comme un drone sur nos têtes en toute circonstance, de la veille au sommeil, de confinement en confinement, pour ne surtout jamais dire que l'aubaine du Covid-19 masquait l'imminent 2ème krach de la bulle spéculative des dérivés titrisés et masque les 17.000 milliards offerts aux banques par la BCE depuis l'année-Lehman 2008. A ceux-ci, les Banques Centrales nationales des 27 et leurs budgets publics, déjà déficitaires, ont offert aux banques tout autant de milliers de milliards d'€ sans exigence de contre-partie pour faire à jamais le rachat de leurs dettes privées, pourries et irrécouvrables issues de leurs spéculations criminelles sur les produits financiers dérivés. Les gouvernements, l'Europe et la BCE ont nationalisé/collectivisé à perpétuité les dettes spéculatives des banques sur le dos des contribuables, de l'économie réelle. Mais ces gouvernements vous font la guerre avec la dette publique dont "le rachat est impensable et illégal" (Christine Lagarde) et qui est le péché mortel de notre civilisation. L'annulation permanente de la dette privée des banques s'est faite sans bruit en toute apparence de normalité pour garantir à l'Europe et à la France le Dumping Humain et le pishing global de l'Europe Providence Bancaire. L’État français, structurellement penaud devant le Covid, sait avec son Rapport Arthuis être subitement planificateur quand il s'agit de faire la guerre contre ses habitants avec la dette publique "de l'après-Covid". Le freluquet de l’Élysée aime être "en guerre" contre les gens à la maison, à la rue, sous des toits et contre le Travailleur distancié, présentié, détaché et licencié, le tout pour le compte du financiarisme. Si vous cherchez sur Google dettes publiques post-covid lolf mon site est de nouveau en page 1 une journée après publication, de même pour plans austérité rapport arthuis avenir finances publiques post-covid.

Je vais opposer ce Rapport Arthuis au livre du Gilet Jaune, François Boulo, intitulé "Reprendre le Pouvoir". J'ai toujours exprimé sans ambiguïté ma circonspection envers les Gilets Jaunes dès le début de la génération spontanée de ce mouvement il y a plus de deux ans. Au début, à l'automne 2018, j'avais tenté par deux samedis de suite de me rallier aux manifestants, mais avec ma casquette et mon drapeau FO rouges. J'avais été par deux fois écarté des manifestants, tirés par le bras par des GJ qui m'avaient dit que "les syndicats n'ont rien à faire ici, cette manife est à nous". Je ne suis qu'un militant de base et c'est la seule carte d'appartenance que j'ai. Ensuite les GJ avaient totalement boudé les élections européennes du 26 mai 2019, alors qu'un Programme politique clair de bifurcation issu de la base avait été proposé. Ensuite ledit RIC - Référendum d'Initiative Citoyenne des GJ avait été de toute façon "inventé" bien avant eux et figure depuis 2016 dans le Programme d'un mouvement politique citoyen qui veut un avenir en commun et, en plus des GJ, instaurer la VIème République. François Boulo a tout à fait la même ligne que ce mouvement citoyen politique dans ses analyses de son livre de 267 pages, mais il se bloque en conclusion à un "coma politique" et n'entrevoit pas une porte de sortie par les forces civiques organisées. Là, je ne suis pas d'accord avec François Boulo. Même si je me méfie extrêmement de chaque mot,
il me reste un espoir que nos électeurs inscrits se ressaisissent en 2022.

Vous voyez que je n'avais pas attendu les GJ ou LFI pour penser et faire mes choix pour les autres dans nos solidarités locales, régionales et globales. J'ai quelques décennies d'avance. Je n'aborderai donc ni le Rapport Arthuis ni le livre Reprendre le Pouvoir de manière neutre et sobre, et comme mon site n'a pas de "donate", que je ne dois rien à personne, que je n'attends rien de personne, je peux écrire ce que je veux sans m'ajourer à des codes. Je ne suis rien que moi, que quelque part et sans domiciliation sociale. Je ne lis qu'une trentaine de quotidiens français, belges francophones, suisses romans et germanophones, allemands, suédois, anglais britanniques et américains et le Helsinki Times. Je ne lis jamais de livre par ce que je préfère aller à la source de l'information dans les organes nationaux ou internationaux ou les ONG. Les seuls livres que je lis, sont des romans en suédois de Suède ou de Finlande suédophone qui me placent ailleurs dans un autre monde près du Cercle Polaire. Ainsi, ma pensée est "libre". C'est donc exceptionnel que je vais lire un livre d'information et d'analyse et je vais me risquer à écrire ce qu'un autre a pensé, ça doit être la piqure AstraGuernica qui m'a déboulonné le cerveau. Hoplà, rdvz dans 15 jours à 3 semaines. Ma 1ère victoire contre la mort a coûté 7,90 € le 12 avril 2021.
Ma 2ème victoire contre la mort me coûtera mon bulletin de vote en avril 2022.

I] Le Rapport Arthuis "sur l'avenir des finances publiques" et "les nouvelles règles du jeu post-Covid"

La 1ère imposture de ce rapport est qu'il commence en page 3 de manière racoleuse avec une citation isolée de Pierre Mendès France: "Un pays qui n'est pas capable d'équilibrer ses finances publiques est un pays qui s'abandonne". Ce gouvernement fascismo-macronien se réfère à Mendès France. Mendès France était à l'opposé de Macron, tant dans son engagement politique et humain que dans son sens de la non-compromission. Mendès France était dès 1924 dans les mouvements étudiants d'opposition contre l'extrême-droite. Il avait participé comme radical-socialiste à la coalition du Front Populaire et était membre du Gouvernement Léon Blum. Il avait été incarcéré par le régime de Vichy, puis rejoint la Résistance et s'était engagé dans les Forces aériennes françaises libres. Comme Président du Conseil (anc. 1er Ministre) et Ministre des Affaires Étrangères il était parvenu à conclure la paix en Indochine, à préparer l'Indépendance de la Tunisie et du Maroc, mais son gouvernement avait été renversé par l'Assemblée Nationale qui voulait garder l'Algérie française. Il avait été le seul député à voter contre la participation de la France aux Jeux Olympiques organisés à Berlin par le régime nazi en 1936.

C'est comme linguiste que j'aborde toujours toutes mes analyses; le parler, le parl'être, la phénoménologie historique, la phénoménologie active du langage en création me semblent plus importants que le contenu même de tout récit. J'ai commencé par faire des recensements sémantiques de ce Rapport Arthuis. Tout sous-texte est toujours plus référentiel que le texte lui-même. C'est comme une église, un musée, le Bauhaus, c'est d'abord le moine sous la tunique d'infamie qui endosse le chèque. Le mensonge collectif, la Staats-Raison ne sont pas constitutifs de vérité mais seulement d'une réalité de commerce avec les autres dans la spiralité de l'exclusion et du Dumping Humainl'altérité est planquée avec des comorbidités pleinement assumées.

Je lance donc déjà ici un message à François Boulo, avant de Reprendre le Pouvoir, il faudra que tous, Gilets Jaunes encore plus que les autres, se posent la question de savoir si l'on est avant tout dysanthrope, misanthrope, humaniste ou simplement fasciste dans un dernier élan de survie allant du discount à la bourse.

  1. 25 X "Covid" mais 25 x pour "endettement, dette du Covid", et jamais pour dénoncer la destruction de la santé publique depuis 1989
         et de TOUS les services publics par l’État lui-même à cause de son désengagement financier, ses multiples plans d'austérité budgétaire
          qui auraient dû être le summum idéal de ce que revendique ce Rapport Arthuis.
  2. 1 x "équilibre"
  3. 42 x "déficit"
  4. 173 x "dépens" mais seulement 5 x pour "dépense d'avenir"
  5. 276 x "dette"
  6. 61 x "endette"
  7. 12 x "cantonnement de la dette", mais utilisé strictement négativement (lire >>> "Société Générale, structure de cantonnement")
  8. 15 X "annulation de la dette", mais dans le sens "l’annulation de la dette publique détenue par la BCE hypothèquerait notre avenir"
         (lire par exemple >>> "BCE annule pour 17.000 milliards la dette privée des banques depuis 2008")
  9. 20 x "impôt"
  10. 66 x "Europe"
     
  11. 84 x "avenir" mais pour "avenir des finances publiques", seulement 5 x pour "dépense d'avenir" et 1 x "avenir en commun"
  12. 30 x "investi" mais 10 x "investisseur" dans la cadre des marchés et des produits financiers
  13. 7 x "service"
  14. 0 x "hospitalier"
  15. 1 x "hôpit"
  16. 5 x "santé"
  17. 5 x "éducation"
  18. 5 x "recherche" (mais 2 fois en duo pour Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques européennes,
       et pour Pisani, l'un des pires néo-libéraux en la personne de Jean Pisani-Ferry !!!  et seulement 3 fois pour éducation, recherche et développement !!! )
  19. 4 x "solidarité" mais 2 fois pour ISF, 2 x pour le Plan Européen (lire >>> insuffisant, incapable et puant et qui est une nouvelle destruction de la Démocratie européenne et française.)

Ce Rapport Arthuis du 18 mars 2021, publié pendant le confinement 2.0 et avec le dépassement des 100.000 morts, ignore la pandémie même s'il vise le "post-Covid". Macron, Attal, Sévran, qui avaient personnellement contribué il y a encore 1 an à parfaire la destruction du système hospitalier et de santé et à supprimer par milliers des lits d'hôpitaux, vont s'agiter dans un hommage national à leurs 100.000 morts, morts par la France. Ce chiffre est dépassé depuis des mois par le recensement officiel des actes de décès.

D'emblée ce Rapport Arthuis est à vomir. Par langage tamisé de nos gouvernants, saute aux yeux la passoire par laquelle nos financiaristes au gouvernement veulent nous faire passer à l'avenir post-Covid. En cette période où notre système français de santé, hospitalier, de recherche pharmaceutique et d'éducation et de formation est en totale faillite, ce rapport ignore totalement les mots service, santé, recherche et développement, éducation, formation. Ce Rapport méprise ce pourquoi un État doit exister et qui est la seule base de son avenir. Nos gouvernants sont comme des orpailleurs, ils tamisent pour enrichir leur compte personnel et ceux de leurs donneurs d'ordre du financiarisme, et mettent les terres au rebus avec tout ce qu'il y a dessus et dedans. Ce Rapport Arthuis fait du bruitage comme un credo et ligote des finances publiques auto-centrées et qui ne sont pas l'outil d'un pays en développement et en consolidation du développement humain commun de ses habitants, des solidarités locales, régionales et globales. Le pays dans lequel nous vivons est abandonné par l’État et ses finances publiques depuis trois décades perdues. C'est ce que le contre-plaqué de la citation de Mendès France veut cacher. A partir de ce prologue référencé Mendès France, les 69 pages suivantes sont du remplissage. A partir de ce prologue, le Macron-message est placé, la voie est bornée, les Plans d'austérités seront succédés de 2022 à 2030 au minimum, la réforme des retraites BlackRock-Macron de 2022 est prête pour les hedge-fonds, les fonds de pension, les fonds d'investissement. Le recensement des mots clés du Rapport Arthuis ne révèle aucune "nouvelles règles du jeu" pour les dépenses publiques. Ce credo rappelle le slogan de la RDA, "der realexistierende Sozialismus - le socialisme réellement existant" ou le nom d'un pays, "République démocratique du Congo" qui sont  des dictatures embaumées d'un parl'être. Des phrases, des adjectifs et des prédicats tirés du même plan d'austérité imposé depuis 30 ans avec en sous-texte son hypnose du ruissellement vers le bas managé par Chirac, Jospin, Sarkozy, Hollande, Valls, Macron-ministre et Macron-président: pantoufler, servir la criminalité financière et fiscale, détruire les gens, le pays. Mais rappelez-vous, l'électeur inscrit a mis ces configurateurs en place. Macron l'imposté, élu avec 17 % des électeurs aux P&L-2017, squatte sa républiquette de poche en créant, attisant puis amplifiant haines et rejets avec chronologiquement ses Lois Travail 1 et 2, ses Ordonnances Travail, sa réforme des retraites, sa Loi Sécurité Globale pour les LBD et contre les manifestations, sa Loi Séparatisme contre les musulmans, sa Loi Laïcité contre les musulmans, et depuis hier avec le "grand débat national sur la consommation de drogue" alors que habitants plus en moins en vie, Travailleurs présentiés, distanciés, détachés et licenciés, jeunesse et étudiants limogés de leurs études sont en détresse. La lettre de mission de ce grand débat national fascismo-macronien sur la consommation de drogue est officiellement "pour une vie paisible et un renforcement des forces de l'ordre". Le grenouille Macron se veut être plus grosse que le bœuf de l'extrême-droite.

Le contenu du Rapport Arthuis: ce Rapport est extrêmement simple à lire, dans ses 69 pages il est simpliste et est composé de quatre parties, une lettre de mission du 1er Ministre Castex, une synthèse, le corps du texte, une conclusion. La synthèse, curieusement en début du Rapport, est le marqueur qui indique qu'il n'est pas nécessaire de lire la suite. Il n'y a que quatre longues fois la même chose. Je vous mets en bleu son contenu et en noir mon commentaire, les links hypertextes pour une explication approfondie suivront à la finalisation de ce post.

Face à la crise du Covid-19, l’État a mobilisé des moyens exceptionnels d'une ampleur inédite en temps de paix pour protéger les Français et prévenir un effondrement économique et social. Si le bien-fondé de l'action massive et résolue des pouvoirs publics est reconnu, son financement soulève trois questions: 1) celle de l'origine de l'argent public, 2) celle de notre capacité à nous endetter, 3) celle de la soutenabilité dans la durée de cette situation. Tiens? Depuis 30 ans nous n'avions plus entendu que l'action des pouvoirs publics est bien-fondée et reconnue, mais qu'au contraire il fallait que l'Etat se retire de partout où ça bouge en appliquant ses plans d'austérité pour alléger la dette.

Si l'endettement n'est pas aujourd'hui perçu comme un problème c'est que les taux d'intérêt sont très bas voire négatifs en raison d'un investissement insuffisant. Depuis l'année-Lehman 2008 et exactement jusqu'au déclenchement de la crise du Covid en mars 2020, mon site a été pendant 12 ans en page 1 ligne 1 ou 2 avec les mots "pas de reprise économique". J'avais dénoncé en continu sur 12 ans que l'argent magique des 17.000 milliards d'€ de QE - Quantitative Easing - Facilitations Quantitatives offerts gratuitement et strictement sans la moindre des contreparties aux banques européennes par la BCE pour leur racheter, leur cantonner et leur faire disparaitre à jamais leurs dettes pourries et irrécouvrable de leur spéculation financière et criminelle sur les produits financiers dérivés, ne revenait / ruisselait jamais en retour dans l'économie réelle et dans les projets économiques industriels, sociaux et verts. Je passais pour un sale gauchiste. A ces 17.000 milliards d'€ de la BCE s'ajoutent les milliers de milliards d'€ offerts également aux banques par les banques centrales des 27, les cadeaux fiscaux aux entreprises coûteux et sans résultats comme le CICE en France et par les budgets des 27 États Membres de l'Union Européenne. Personne ne s'est demandé quelle conséquence aurait ce versement de l'argent magique en Europe de ~~ 20.000 milliards d'€ de toutes ces "mesures non conventionnelles" sur un retour de l'inflation, sur la stabilité monétaire et sur la stabilité de l'€. Sur mon site j'ai dénoncé sans arrêt depuis 2008 la violation par la BCE de ses statuts avec Jean-Claude Trichet, Mario Draghi et Christine Lagarde, et personne dans notre infocratie officielle ne l'avait fait. Le PIB de l'EU est de 14.000 milliards et de 12.000 depuis le Brexit. Maintenant que la France, les 27 Etats Membres de l'UE, l'Europe ont hypothéqué l'avenir de nos économies par leur action non conventionnelle pour simplement nationaliser les dettes privées des banques, le Rapport Arthuis est pris d'émotion et s'interroge sur la stabilité de la zone euro après les endettements très légitimes des pouvoirs publics dus au Covid.

Si la crise a mis en évidence le rôle décisif de l'intervention publique, elle devrait être aussi une opportunité pour imaginer et mettre en œuvre une nouvelle stratégie pour nos finances publiques [...] et pour éviter de reproduire les erreurs passées. Tiens? Un aveu. Oui, depuis 2008 je dénonce sur mon site que ni la BCE, ni les 27 gouvernements des États Membres de l'UE n'ont réclamé le contrôle et la réglementation des marchés financiers en échange de l'argent magique déversé aux banques, aux assurances, aux investisseurs institutionnels, aux entreprises qui ont spéculé sur la financiarisation de produits titrisés dérivés au lieu d'investir dans l'économie réelle.

Le cantonnement, ou la dette perpétuelle ou l'annulation de la dette détenue par la BCE serait une grave erreur et hypothéquerait notre avenir et serait la remise en cause de l'indépendance et de la crédibilité de la BCE, véritable pilier de la zone euro et ouvrirait une crise politique. Je vous prouve depuis l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes que la BCE viole d'une manière extraordinaire ses statuts qui lui sont conférés par le Pacte de Dublin et le Traité de Maastricht+, en ayant racheté les dettes pourries, irrécouvrables des banques dues à leur spéculation financière. La BCE, mais aussi nos banques centrales et nos gouvernements ont dilapidé les moyens financiers à leur disposition, mais aussi l'argent de l'impôt et les rentrées des contributions sociales liées aux salaires; ils ont dilapidé leur indépendance et leur crédibilité au profit exclusif du séparatisme financiariste des investisseurs et spéculateurs.

Selon la plupart de nos scénarios macro-économiques, faire baisser la dette à compter de 2025 supposerait de faire dès 2022, des efforts sans commune mesure à ceux consentis depuis 10 ans. La baisse de l'endettement à l'horizon 2030 est un objectif crédible à condition d'intensifier dans la durée les efforts sur les dépenses. Le "sans commune mesure à ceux consentis depuis 10 ans" est une grave manipulation de l'opinion et des savoirs. Depuis 30 ans, l’État se désengage massivement de ses devoirs régaliens, des services publiques et les privatise au profit d'investisseurs privés. Demain nos gouvernants vont continuer et intensifier leur abandon systémique de l’État et privatiser à 100% la distribution de l'eau; ils vont privatiser la gestion des 330 milliards des Caisses de Retraites avec la réforme BlackRock-Macron des retraites; ils vont privatiser tous les barrages hydroélectriques qui ont une importance stratégique pour l'électricité; ils vont privatiser l'ONF - Office National des Forêts qui a une importance vitale pour le climat, l'environnement géographique, géologique et pour l'habitat du pays; ...ils vont privatiser les crématoriums de Paris. Ils privatisent les contrôles radars routiers.

L'abandon des services publics au secteur privé, la suppression des postes et des moyens se font toujours de la même manière en faisant croire à un bond qualitatif incontournable et incontestable: par exemple le ministère de l’Intérieur explique que "le recours à des voitures radar externalisées permet de libérer et mieux utiliser les compétences et les qualifications des forces de l’ordre pour notamment effectuer d’autres types de contrôles: alcoolémie, stupéfiants, comportements dangereux".

Depuis 20 ans l’État a supprimé 200.000 lits d'hôpitaux... pour que les gens meurent confortablement à la maison entourés de leur famille. Depuis 20 ans l’État a supprimé le nombre des juges qui est maintenant retombé à celui de... 1900 pour une population qui a augmenté de 26 millions. Le budget de justice est de 50% celui de l'Allemagne, et sur les 27 Etats Membre de l'UE la France est 23ème. Depuis 15 ans l’État a gelé les points d'indice des salaires de toute la fonction publique, hormis de la police, et le niveau salarial a chuté de 20%, etc. Cette punition de 20% sera encore subie pendant 20 à 30 ans d'espérance de vie des vieux avant de rejoindre la dernière mort, alors que les dividendes et les marchés financiers sont hyperflorissants et encore plus depuis les QE - Facilitations Quantitatives depuis 2008 et depuis le début de la Crise du Covid. Nous voyons que même dans les projections macron-économiques le Rapport Arthuis a pris comme référence 2022, pour qualifier le coming-out 2.0 de Macron pour tenter de nouveau de commettre, selon ses propres dires, "un holdup" aux présidentielles.

Les règles européennes existantes sont devenues caduques (60% de PIB de dette). D'autres règles seront élaborées car elles sont indispensables dès lors que les pays de la zone euro partagent la même monnaie. Depuis la mis en ligne le 06 VI 06 de mon site, j'ai mis sous la top-banner "I want my Europe back", sur le net nous voyons que je suis l'inventeur de cette formule, et j'explique pourquoi il faut sortir des Traités Européens. Voilà que le Rapport Arthuis dit la même chose. La BCE est sortie d'elle-même depuis 2008 et sans la moindre des contestations des Traités Européens, l'Europe a encore unanimement prouvé en décembre 2020 lors des 4 jours de négociations du plan pluri-annuel de 7 ans du budget européen qu'elle écrase des pieds les Traités Européens fondateurs, la démocratie, l’État de Droit, la Garantie des Droits sociaux et fondamentaux. L'Union Européenne avait mis en place un ensemble de règles de coordination budgétaires et économiques afin d'éviter des déséquilibres trop forts entre les États Membres. La crise de 2008 avait mis au jour ses fragilités, la crise du Covid-19 constitue un nouveau défi pour la zone euro. Tiens? Mais à part les vociférations de Sarkozy et de Hollande "je ne tolérerai pas que la finance prenne en otage le pays" strictement aucun défi en France et en Europe n'a été relevé, hormis de transférer massivement la dette privée des banques vers la dette publique. Le défi sur les vaccins en Europe est un fiasco monumental qui révèle enfin ce qu'est cette Europe se faisant aussi passer pour Unie.

Notre gouvernance des finances publiques n'est clairement pas adaptée pour affronter ce défi. Elle est court-termiste, elle est éclatée, elle est peu transparente. La transformation radicale de notre gouvernance est une condition de la réussite de notre stratégie de finances publiques. Elle reposerait sur trois piliers: 1) faire une nouvelle boussole de nos finances publiques pluriannuelle, 2) installer une vigie budgétaire en une institution transparente, 3) approfondir le débat parlementaire pour une large appropriation démocratique des enjeux de finances publiques. Tiens? Des aveux. Moi, j'aurais honte. Pas eux. Déjà depuis 2014, puis 2017 jusqu'au début du Covid en février 2020, Macron a poussé à l'extrême les défauts de notre Vème République de 1958 en grillant Parlement et Sénat, en faisant passer toutes ses Lois d'importance capitale avec l'usage de l'Article 49-3 et avec l'usage des Ordonnances: Lois Travail 1 Macron-ministre, Loi Travail 2 Macron-ministre, Ordonnances Travail Macron-président, Loi Séparatisme, Loi Sécurité Globale et maintenant le Conseil de Défense pour la gestion de la pandémie. Quant à l'usage du mot "transparence", elle simule un genre de prise-de-conscience rétroactif pour faire imaginer que le gouvernement d'aujourd'hui fait amende honorable, reconnait ses erreurs passées et engage son avenir dans une refonte. Mais non! L'abandon par les gouvernements de l’État depuis 30 ans a comme socle sa planification pluriannuelle de privatisations globales pour être en accord avec les fondamentaux de l’École de Chicago, du Consensus de Washington et du Consensus de Bruxelles. Par là, l’État catallactique s'était fixé comme programme de casser l’État des gens en cassant frontalement depuis les accords de l'OMC, des AGCS et AGCS+, des ADPIC et ADPIC+ les services publiques, les infrastructures, ou en s'en désengageant suffisamment pour les laisser pourrir de l'intérieur et les céder aux investisseurs pour le franc symbolique. Macron en personne, lui-même, a signé depuis 2017 tous les Accords de libre échange de nouvelle génération comme le TAFTA, CETA, JEFTA, EU-Mercosur qui ont définitivement placé au sommet de l’État, au dessus des 9 magnats de la presse, l'Investisseur, écrit avec un "I" majuscule dans les textes officiels. L'Investisseur  a acquis par ce biais totalement et extrêmement transparent de ces Accords l'ultime Privilège de l'Investisseur qui est placé au-dessus de l’État de Droit, au-dessus de toutes lois environnementales, sociales, de santé, du Code du Travail. C'est Macron lui-même qui par ce Rapport Arthuis fait semblant de subitement avoir un faible pour la transparence démocratique. Même si les accords de l'OMC, des ADPIC et AGCS, et des CETA, EU-Mercosur ont été totalement négociés à huis-clos avec interdictions à la société civile et aux médias de consulter les documents de travail, par la suite tous les parlements des Etats membres signataires de ces accords de libre-échange étaient consultés pour leur approbation! Mais ils n'avaient pas le droit d'amender les textes, il ne pouvaient que les accepter ou les rejeter en bloc. Seul le Ministre-président wallon en Belgique, Paul Magnette, avait refusé sa signature. Il a été contourné par les 27, par l'Union Européenne, comme pour le NON, le NO, le Nej ou par le Congrès de Versailles de 2006. Depuis 30 ans il y avait toujours la possibilité d'exiger la transparence, le retour à la souveraineté démocratique, mais ni tous les gouvernements, ni tous les partis, ni les électeurs inscrits n'avaient démontré leur volonté effective d'y parvenir. C'est ce en quoi je ne suis pas du tout d'accord avec Juan Branco. Nous avons à la tête de nos gouvernements, de nos partis, de nos syndicats des gens capables, compétents, responsables, mais juste pour aménager au paysage l'accaparement financiariste et l'évacuation de l'humain. Il n'y a pas de complotisme étatique, il n'y a pas eu de détournement de la transparence pour les bons comptes entre bons amis dans la folle ambiance partagée de la Compromission Universelle scandée par le Keeping up with the Joneses. Il n'y a donc pas une x-ième révolution à faire avec des fourches, il n'y a donc pas "L'ennemi à abattre" mais il y a get up, stand up for your mind.

Je n'ai donc aucune peine à comprendre les codes de bavardage de remplissage du Rapport Arthuis destinés une fois de plus à faire endormir les électeurs inscrits, à préparer la jeunesse encore mineure à leur soumission future, douce et sans pétards, et à faire passer le message que le zoom sera mis sur des logorrhées échangées entre copains de bon aloi >>>  Les travaux de la commission ont été réalisés en toute indépendance, en réunissant des personnalités d’horizons divers (anciens ministres, économistes français et étrangers, experts, dirigeants du secteur public et du secteur privé). Les échanges et le croisement des regards ont permis de trouver des compromis pour identifier ensemble le chemin souhaitable pour l’avenir de nos finances publiques. Une centaine de personnes ont été auditionnées (parlementaires, partenaires sociaux, économistes, gestionnaires d’actifs, responsables du secteur public et du secteur privé, représentants des collectivités locales, responsables d’institutions de l’Union européenne, magistrats, etc.). Un travail de comparaison internationale a été réalisé et des travaux techniques ont été conduits avec l’appui des administrations (notamment la direction générale du trésor, la direction du budget, la direction de la sécurité sociale et la direction générale des collectivités locales). La commission remercie vivement l’ensemble des personnes auditionnées et des administrations sollicitées pour leur concours. Nous formons le vœux que ces propositions puissent être reprises très largement, au-delà des clivages partisans, dans la mesure où elles invitent surtout à agir sans attendre, dans une perspective de long terme et à organiser un débat public et institutionnel plus transparent autour des questions de soutenabilité de la dette. Elles ne sont pas prescriptives sur le contenu des politiques publiques. La commission pour l’avenir des finances publiques souhaite que ce travail puisse alimenter le débat et les futures décisions publiques, à l’orée d’une année électorale. C’est notre avenir commun qui est en jeu. Tous ce beau monde pour un Rapport Arthuis sans contenu! Vous appréciez aussi le clin d’œil subliminal à l'Avenir en Commun qui est le slogan des campagnes électorales d'un mouvement politique depuis les P&L-2017 et qui restera tel quel au moins jusqu'aux présidentielles de 2022 et au référendum pour la VIème République qui suivra.

A la veille de la crise du Covid-19, la France n'était pas parvenue à gommer les effets de la crise de 2008. La position de la France diverge désormais fortement de celle de l'Allemagne. Au même niveau de dettes que la France jusqu'en 2006 (plus de 60% du PIB), l'Allemagne est parvenue à baisser son endettement depuis 2010 grâce à ses excédents budgétaires. En sortie de crise, la dette atteindra 70% du PIB en Allemagne et 120% en France. Tiens? Depuis 2008 je n'arrête pas de vous entretenir au sujet du PIB furtif, fictif et d'initiés qui n'a pas permis de "gommer" les effets de la crise des subprimes et de l'euro. C'est seulement 13 ans après que nos gouvernants l'avouent. D'autre part plus de 50% de la production industrielle de la France sont destinés à l'armement et à alimenter des guerres autour de la planète, mais surtout en Afrique. Pendant ce temps, l'Allemagne, avec son réseau très dense de PME alimente son économie nationale et investit dans la R&D. La dégradation de nos finances publiques s'inscrit dans un contexte de ralentissement structurel de la croissance économique. Cette chute de la croissance économique reflète une chute de la compétitivité de l'économie française, qui se manifeste par des déficits commerciaux au cours des dernières décennies. Tiens? Quel AVEU. "Au cours des dernières décennies" la France s'effondre! Mais ce coming-out du gouvernement cache qu'au niveau international, au niveau du classement mondial des universités et des Grandes Ecoles, la France était donnée comme l'exemple pour son management financier, et non pas pour sa politique managériale d'entreprise, sa politique de Recherche & Développement, sa politique industrielle. Qu'est ce que je m'étais bagarré avec mes étudiants en Master Grande Ecole et en M2! Hormis Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse la France est un désert industriel. Vous n'avez qu'à faire des balades à vélo en Allemagne pour voir toutes ces PME dans les petits villages, dans des vallées encaissées de la Forêt-Noire par exemple. Le plus grand tunnelier mondial Herrenknecht se trouve dans un tout petit village de la vallée du Rhin. Ce Rapport Arthuis, qui parvient tout de même à un très bon état des lieux et à un bilan sans fadettes, se rattrape immédiatement et toujours en martelant sans orientation nouvelle, l'endettement public va continuer d'augmenter dans les prochaines années. Dans ce scénario "au fil de l'eau" la dette atteindrait 133% du PIB en 2030, 150% en 2045 et poursuivrait ensuite sa progression. Strictement rien au sujet du management français de l'économie, au sujet d'une politique planificative du gouvernement pour réapprendre à nos industriels à redistribuer les bénéfices, à réduire les dividendes, à contribuer à l'imposition sur les sociétés, à respecter l'outil de production, à avoir une politique R&D d'avenir, normale et conséquente, et bien sûr à respecter et à payer dignement ses Travailleurs.

Sur longue période, on constate qu'il n'y a pas eu de budget à l'équilibre depuis 50 ans. Ce n'est pas vrai, sous Jospin le budget était à l'équilibre. Ensuite, malgré tous ces désengagements massifs de l'Etat, malgré l'abandon des services publics, malgré leur privatisation, malgré la vente par appartement des biens de l'Etat, des autoroutes, des hôpitaux, etc nous avons accru notre dette publique. Mais pour quoi faire, pour rémunérer qui? Si Joe Biden arrive si facilement en même pas 3 mois à réintroduire l'imposition sur les sociétés, le Rapport Arthuis reste comme toute l'Europe sourd, aveugle et forcené.

L'idée de nouvelles taxes est avancée dans le débat public, toutefois leur rendement ne serait pas à la hauteur des enjeux financiers de la crise. Nous lisons plus loin pour préserver la croissance, un enjeu central de la stratégie des finances publiques est donc d'identifier et de protéger les dépenses qui préparent l'avenir et soutiennent la croissance. ... avec une croissance zéro depuis 2008. Une note du Conseil d'analyse économique a montré que ces impôts de production expliquaient une partie de la relative atrophie du secteur productif français. ... mais cette note ne parle pas des milliers de milliards de cadeaux fiscaux faits à l'industrie, ou par exemple à Sanofi, fleuron de l'industrie pharmaceutique française délaissé aux investisseurs américains qui ont délocalisé hors de France la production et volé son portfolio des brevets d'invention et fermé tous ses centres de Recherche et de Développement. Et quid du CICE, de la Flat-Tax. Compte tenu du niveau déjà élevé de nos impôts, nous ne pouvons raisonnablement envisager de faire reposer la maîtrise de nos finances publiques sur la perspective d’augmentation des prélèvements obligatoires. Et parallèlement, tout allègement d’un impôt devrait être strictement compensé par l’augmentation d’un autre ou par des économies. La priorité devrait donc aller à la maîtrise des dépenses. Depuis le début du Covid en mars 2020, alors que nous sommes en récession de 12%, milliardaires et entreprises du CAC 40 se sont enrichis de... 40%, mais ils licencient à la chaine et reversent massivement des dividendes. Avec une croissance économique nulle en France de 2008 à 2020, à la différence de l'Allemagne, les entreprises du CAC 40 se sont enrichies de plus de 50%, l'ISF a été supprimé par Macron, l'impôt sur les sociétés a baissé, les aides fiscales dont le CICE - Crédit Impôt Emploi Croissance, qui n'a pas servi à augmenter l'emploi, ont augmenté. Les dépenses publiques ont apporté directement aux entreprises de l'argent magique qui n'a eu strictement aucun effet dans l'économie réelle malgré le culte voué par Macron et ses boys à l'effet de ruissellement. Nos gouvernants ont racketté les finances publiques, managé le recel de bien sociaux en augmentant l'endettement public. Bien que la France n'ait plus eu de croissance de toute façon depuis 2008,
le Rapport Arthuis ne dit pas que la France est le pays qui verse le plus de dividendes au monde, 57 Milliards d'€ en 2019.

Ensuite vient dans le Rapport Arthuis un paragraphe que j'adore et qui souligne - je l'écris sans arrière-pensée - l'honnêteté de ses auteurs: Ecarter l'austérité, opter pour la responsabilité, freiner la dépense publique tout en oeuvrant pour la croissance de demain. En une phrase, le Rapport Arthuis nous offre un constat accablant sur la France, sur ses Plans successifs d'austérité depuis 30 ans qui ont ont été irresponsables. Evidemment suit de nouveau immédiatement l'annulation de la dette serait une grave erreur, serait désastreux, risquerait de ruiner notre crédit, et l'institution de la BCE et son indépendance seraient fortement remises en cause et in fine la crédibilité de l'euro. La dette perpétuelle n'est pas une solution, le cantonnement ne changerait pas la donne.  

Malgré ces rapports et vingt ans après le vote de la Loi Organique relative aux Lois de Finance - LOLF, nous souffrons toujours des mêmes maux: éparpillement et complexité des finances publiques, trop grand nombre de gestionnaires publics, gestionnaires publics insuffisamment responsabilisés a posteriori sur leurs résultats. Ceci est du sale baratin, le lettre de mission et le mot d'ordre étaient compression des coûts, austérité généralisée, suppression, privatisation. Gouvernants, hautes administrations, décideurs et gestionnaires publics ont agit, pour satisfaire à leur carrière personnelle, en pleine responsabilité et connaissance de cause. Nos finances publiques à tous niveaux à quelques exceptions près, comme le prévision du conseil d'orientation des retraites par exemple, ne prennent pas assez en compte le temps long. Vous voyez, tout a été mal fait en France, sauf la préparation de la réforme des retraites BlackRock-Macron. La France se caractérise par "un manque de projections de long terme en matière de dépenses publiques et de dette". Mais bien sûr que si, le long terme a été le guide suprême de l'abandon de l'Etat par les gouvernants mis en place... par les électeurs inscrits. Les objectifs pluriannuels de finance publiques présentés chaque année devant la Commission européenne n'ont jamais été atteints. Ceci est très juste, la Commission Européenne et le Conseil Européen, donc les 27 Etats Membres de l'Union Européenne réclament un sabordage complet des services publics, des devoirs régaliens pour être encore meilleur que ce que réclame le Consensus de Washington que même Joe Biden abandonne totalement depuis 3 mois. Mais le Rapport Arthuis de mars 2021 n'a toujours rien compris.

Les lois de programmation ne font pas l'objet d'un échange approfondi au Parlement et avec les représentants des élus locaux et des organismes de protection sociale. Je réponds >>> Vive la VIème République, on corrigera. Accroitre les prérogatives du Parlement, améliorer nettement la visibilité du Parlement sur les trajectoires de finances publiques, consacrer un temps plus long à la programmation pluriannuelle en début de mandature, débat annuel sur la soutenabilité de la dette publique, prévoir une conférence nationale des finances publiques associant les collectivités locales, les partenaires sociaux, des citoyens. J'adore le "des" dans "des citoyens". A part ceci, ce mec, Macron, qui a managé sa petite républiquette de poche comme une start-up, qui a méprisé et contourné Parlement et Sénat depuis 2017, qui éborgne et fait sauter avec les LBD des bras, des mâchoires et des mains des manifestants Gilets Jaunes ou qui défendent les allocations chômage et la retraite, ce mec qui a fait exploser une cohésion du pays avec sa Casse du Code du Travail, avec ses Lois Sécurité Globale, Loi Séparatisme etc, prépare son coming-out 2.0 des présidentielles de 2022 tout en faisant du gringue au parti fasciste d'extrême droite. Ce dispositif aurait pour vertu de rendre l'ensemble du gouvernement plus solidaire de la trajectoire des finances publiques. J'adore la moquerie contre les Petites des Gens. Rappelons que Macron n'est rien avec ses 17% d'électeurs inscrits qui lui ont donné le pouvoir aux P&L-2017. Il aimerait donc rendre son distanciel plus solidaire et palpable. En conséquence, pour la maîtrise de nos dépenses, nous nous concentrons souvent, sur des politiques dites de "rabot budgétaire". Oui, avec un rabot on dégage aussi les miettes et on ébarbe les épines qui blessent et qui tuent.

Voilà. Un Rapport Arthuis qui a eu besoin de plus d'une demi-année pour sortir de la gibecière de Macron. Pas un seul mot sur les niches fiscales, sur l'évasion fiscale, sur les fraudes fiscales, sur les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises depuis 2008 et depuis le début du Covid-19 alors quelles continuent à verser d'énormes dividendes et de licencier massivement. Pas un mot sur l'imposition des GAFA, sur l'imposition des multinationales dont les sièges sont délocalisés au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Irlande pour échapper à l'impôt. Strictement pas en mot, mais pour Macron encore plus que pour ses prédécesseurs, il faut assommer le citoyen dans un sentiment de culpabilisation holistique, car le coupable ne revendique rien, ne prétend à rien, ne prétend plus rien, n'a même pas conscience de ses droits. Et s'il moufte, une salve de LBD en face, et c'est bon.

Avez-vous lu quelque chose sur la manière d'organiser, de stimuler, d'orienter la transition écologique? Sur la manière de ramener la justice sociale et la Dignité des Travailleurs? Sur la manière de ramener et de stimuler les investissements dans le secteur économique? De remettre à niveau le secteur hospitalier, de santé? De faire rattraper à la Jeunesse et aux Etudiants l'hypothèque que notre pays a jetée sur leurs épaules et qui ont  des conséquences immédiates de paupérisation et de minimalisation et de blocage de l'ascenseur social avec répercussion pour les 80 années à venir? Non. Macron, nous voilà, même si tu ne le veux pas, nous on est là.

II] Le livre de François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir"

Le livre de François Boulo est excellemment pédagogique, ne se prend pas la tête, ne prend jamais le lecteur pour un idiot, est très bien organisé et progressif pour que chacun puisse très facilement se construire une pensée et une ligne de pensée pour lire le monde dans lequel nous étouffons, et pour, dans un temps plus lointain, aller voter. Dans un temps plus lointain.

Mais, là où je dis sans détours que les électeurs inscrits sont totalement responsables du monde dans lequel nous vivons, parce que les offres politiques alternatives démocratiques existaient et existent, là où je n'excuse pas depuis 7 scrutins les électeurs inscrits abstentionnistes à 57% et les autres qui ont permis l'extrême resserrement à droite, François Boulo parle du "coma politique" et "des personnes que notre société, les médias, les entreprises du CAC 40, le 1%, ont volontairement endormis", inhibés face à la conscience politique en leur inculquant un récit duquel ils ne se distancient pas. Là où François Boulo parle du parler et de la novlangue venus d'en haut et qui les entourent, je parle toujours tout autant du parler mais aussi toujours immédiatement du parl'être. Pour moi ce parler est intégré en nous car nous ne lui opposons pas de geste barrière et nous le reprenons à bon compte dans notre imaginaire, notre conception et notre comportement. Pour moi-même, c'est aisé de ne pas être contaminé par cette pandémie du parler et du parl'être, et sans avoir été à des écoles politiques je suis insoumis depuis plus de 67 ans. Sans mérite, je ne sais pas faire autrement. Ensuite, de culture plutôt rhénane et germanique, mais aussi nordique, je suis plus enclin à d'abord me demander, avant même d'avoir une réflexion politique, où et quand et à quelle occasion mon existant et mon exprimant, mon pensant et mon actant sont en travers de l'autre, le gênent, l'excluent, l'indéterminent, le disséminent, et me servent à me consolider. C'est une notion plutôt germanique et nordique que celle de la responsabilité universelle, de la compromission universelle, du questionnement immanent et préalable de sa propre responsabilité, déjà même avant de concevoir et de prendre la parole et le mot pour ce qu'il est et pour ce qu'il n'est pas mais que l'on véhicule à foison. Je me suis éduqué avec Ingmar Bergman, August Strindberg, Volker Schlöndorff, Rudolf Thome, Thomas Bernhard, Günter Grass, Henri Michaux, Antonin Artaud, Béla Tarr, Andreï Tarkovski, Friedrich Dürrenmatt, Tadeusz Kantor, mais aussi Sartre, Camus, de Beauvoir (même en suédois). Et François Boulo a 32 ans, il est avant tout victime des vieux chnocks de ma génération.

Si vous me suivez depuis le 06 VI 06, j'écris naturellement, et toujours poussé par une larme de fond sans équivoque, que je me méfie énormément de chacun des mots et sous chacun de mes posts figure toujours OWS - Occupy the WordS. Je ne suis donc pas opposé à François Boulo, là non plus. François Boulo tente, lui aussi, par ses écrits à réveiller le citoyen, mais pour ma part, j'espère que le citoyen le fasse déjà dans 11 mois en 2022 et, pour ma part, je vois qu'une offre politique démocratique et parlementaire existe déjà depuis 2016, justement parce qu'elle vient de la base et qu'elle a été écrite et qu'elle est écrite, réactualisée et constamment enrichie par la base en Conventions régulièrement organisées et ouvertes à tout le monde. Tout ceci aurait dû être exposé par François Boulo et devrait donc aussi déjà être perçu comme la très saine opportunité pour les Gilets Jaunes de reprendre le pouvoir qui en plus apporte l'occasion de créer la VIème République, donc le changement de tous les changements, RIC compris. François Boulo, comme Juan Branco, ou même le PC, n'y voient pas ici "cette porte qui s'ouvre" à eux et qu'ils peuvent maintenir complètement ouverte, sans mendier ni pourlécher, cette porte qui s'ouvre pour que les Petites Gens y passent, debouts, debouts aussi le jour, vent debout, droits dans les yeux. J'ai parfois l'impression qu'en sous-texte est attendu par Boulo, Branco et le PC une explosion à la française, une déflagration historique, une révolution à l'ancienne, une Commune de Paris de 72 jours. Pour moi, ce ne serait, en France, qu'une révolution de plus avec une temporalité écourtée et à la française, où les Petites Gens se relèguent vite d'eux-mêmes à un second rôle pour laisser le pouvoir à des grands chefs.

En lisant la postface de son livre "Reprendre le pouvoir", écrite par François Boulo, nous avons l'impression que tout le travail de réflexion citoyenne de la base, de recherche par la base, réalisé depuis 2016, et avant même que n'existent les Gilets Jaunes, en des centaines de Conventions ouvertes à tous n'a pas été fait et que son livre se place à l'an zéro de ce qui va se faire. Je cite en vert les propos de François Boulo. Arrêtons de nous mentir. Pendant que le cirque des élections consacre notre impuissance à changer le cours des choses, le mur des réalités ne cesse de nous rattraper. C'est dommage, et pour moi François Boulo hypothèque par avance nos chances de la reprise du pouvoir par les citoyens, alors qu'un programme dense, complet, détaillé est mis en place depuis 2016 pour un Avenir en Commun par un mouvement politique citoyen et non pas par un parti. François Boulo ne cite strictement jamais la Révolution Citoyenne. Ce mouvement politique s'est justement totalement détaché de ce cirque des élections, des alliances et combines de partis et offre un programme et ne cherche pas des chefs à montrer et à étaler avec du beurre. Ce mouvement politique a ses chaines de diffusion sur YouTube. L'une de ces chaines YouTube a tout de même 519.000 abonnés et avec un nombre immuablement croissant. Pour moi, avec cette position de ne surtout jamais en parler et de ne pas en donner les liens, François Boulo est lui-même un acteur du prochain extrême resserrement à droite fascismo-macronien qui aura lieu aux Présidentielles de 2022 tout en voulant offrir aux lecteurs les outils intellectuels pour observer et comprendre notre monde et notre société. François Boulo préfère se référer à Nuits Debout, oubliées depuis longtemps et restées sans le moindre des effets, ni même sans un reste d'overview effect dans les mémoires. Ni les Nuits Debout, ni les Gilets Jaunes ne sont parvenus à apprendre que nous sommes tous les membres d'un même équipage. Il ne nous reste plus que 11 mois devant nous, on ne peut occulter le travail citoyen, pour préparer la Révolution Citoyenne, qui se réalise depuis 2016 et espérer un tirage suffisant de son livre "Reprendre le Pouvoir" pour affirmer que Elever notre niveau de conscience politique est une étape nécessaire pour réussir, ensemble, à reprendre le pouvoir. Tout ce qui n'est pas identifié comme un programme politique aujourd'hui, en mai 2021, fera partie du cirque des élections que dénonce pourtant François Boulo et est de la magouille politique qui mettra en place la brochette fascimo-macronienne qui amusera les médias, les irresponsables, les 57% d'abstentionnistes, les misanthropes et les dysanthropes. Vous savez tous que toujours aujourd'hui, 11 mois avant l'échéance électorale la plus cruciale de la France depuis la guerre d'Algérie, hormis un seul mouvement politique citoyen, il n'y a aucun parti politique en France qui a un programme pour 2022.

Premièrement: nous ne pouvons être heureux dans une société gangrénée par la pauvreté, l'insécurité et la peur du déclassement (par insécurité, l'auteur ne fait pas échos aux fascises, à Macron, aux macroniens, mais vise l'insécurité existentielle, sociale et économique des gens). Deuxièmement: nous ne construisons pas un monde plus juste uniquement avec de stériles indignations. Crier sa colère dans la rue, aussi légitime soit-elle, ne suffit plus. Il faut s'armer intellectuellement pour identifier l'adversaire et les moyens de le combattre. Troisièmement: la bataille des idées politiques se joue prioritairement sur le terrain économique. Tant que nous ne maitrisons pas les bases en la matière, nous serons toujours en proie aux manipulations et aux mensonges.

Au moins pour Boulo et Branco, il n'y a pas d'égocentrisme cultivateur. Le livre de François Boulo est très utile, pratique et nécessaire, car il est d'un seul tenant, avec une progression et contient 19 Chapitres avec des titres clairs et chaque fois au moins 4 à 5 sous-chapitres avec chaque fois tout autant des titres simples et clairs. C'est bien plus pratique qu'un site web (même si mon site a plus d'1 million de visites par an), où une progression n'est pas visible car nous ne sommes que devant un écran où il faut cliquer sur des liens hypertextes qui vous mènent dans un nouvel écran avec une nouvelle mise en page. L'élan d'écriture de François Boulo, de Juan Branco ou le mien sont les mêmes. Donner les clés indispensables à la compréhension du système politique pour nous permettre de reprendre le contrôle de nos vies. Mais pour moi, quand nous avons repris possession des mots, nous n'avons plus besoin de faire la révolution, la bifurcation viendra d'elle-même à nous, debouts, vent debout, droits dans les yeux. Get up, stand up for your mind. Henri Michaux parlait du "panorama autour de la tête" et du "panorama dans la tête". Pour Michaux "l'Homme n'est qu'une âme à qui il est arrivé un accident, celui d'avoir un corps". C'est donc pour moi une raison suffisante de rester debout et de se regarder en face et de cerner mon corps social et d'Humain. Pour ma part, je le dis avec exigence. Pour moi, il y a du parl'être et du parler, qui sont tout autant dedans que autour et en dehors de tout un chacun. Face aux électeurs inscrits je n'ai aucune indulgence. Liberté, liberté, liberté, mais nous devons rechercher notre liberté de travailler à notre esprit critique. Chacun le peut. L'esprit critique est pour moi en symbiose avec la raison d'être. L'esprit critique n'est pas la haine du musulman, du migrant, du pollueur, du capitaliste et du financiariste. La force vient de l'entendement, pas du saccage. Ceux qui me suivent voient que toutes mes lignes depuis le 06 VI 06 ne sont pas conduites par la haine, mais que j'ai souvent le sens caustique du frontalier qui relève du cabaret rhénan.

En lisant la table des matières, les titres et les sous-titres, je n'ai déjà rien trouvé qui est contraire à ce que je pense, que je développe et que j'ai analysé sur mon site en 672 analyses depuis le 06 VI 06. Je ne reprendrais que quelques points du livre de François Boulo qui renforcent mon analyse, je ne suis pas expert en lutte et confrontation sociales directes syndicales et politiques.

L'endettement de la France face à son PIB: La réalité est que les niveaux d'endettement public sont dus en grande partie à la crise financière de 2008 où les Etats ont décidé de porter secours aux banques, car le système mondial menaçait de s'écrouler. Mais plutôt que de nationaliser celles-ci dont la valeur était réduite alors à néant, ce sont les citoyens qui ont épongé les dettes contractées par les banques. En régime néo-libéral, les ultra-riches ont trouvé la formule magique: privatiser les profits mais socialiser les pertes. Enfin! Depuis 2008 je ne cesse d'écrire ceci et à chaque fois de l'illustrer par des données issues de la Fed', de la BCE ou des Etats Membres de l'UE. Plus haut dans ce post je vous ai rappelé que la BCE a claqué 17.000 milliards d'€ pour racheter sans condition ni contre-partie les dettes pourries et irrécouvrables des banques issues de la spéculation financière criminelle sur leurs produits financiers dérivés. A ces 17.000 milliards se sont ajoutés dans chaque Etat les rachats directs effectués par les banques centrales nationales et financés par les dépenses publiques, ce qui ramène le bail-out public en Europe à ~~~20.000 milliards d'€ . Le PIB de l'EU étant de 12.000 milliards. Je critique ici fermement François Boulo de ne pas avoir approfondi sa recherche, de ne pas avoir donné de chiffres alors que pour la rédaction de son livre il était entouré d'experts et d'économistes de renom! Il a pourtant écrit lui-même dans sa postface >>> Troisièmement: la bataille des idées politiques se joue prioritairement sur le terrain économique. Tant que nous ne maitrisons pas les bases en la matière, nous serons toujours en proie aux manipulations et aux mensonges. Mais en occultant les chiffres officiels, François Boulo ne fait rien d'autre que ce que même des politiciens vraiment à Gauche font: ils minimisent à outrance déjà le déversement de la BCE sur les banques. Ils le ramènent à 2300-2800 milliards d'€, alors qu'elle a enchainé depuis 2008 plus d'une vingtaine de plans Quantitative-Easing / Facilitations Quantitatives de rachats de pertes privées des banques intitulés  "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance..." et que même Michel Barnier, UMP et Commissaire Européen au Marché Intérieur avait déjà déploré en 2012: "entre octobre 2008 et octobre 2011, la Commission européenne a approuvé environ 4500 milliards d'euros d'aides d’État en faveur des établissements financiers, ce qui équivaut à 37% du PIB de l'UE". En 2021 la BCE rachète toujours mensuellement, en dehors de la Crise du Covid, pour 80 milliards de dettes pourries aux banques qui remontent à leurs spéculations financières qu'elles ont même amplifiées depuis 2008. François Boulo ne dit pas non plus que toutes les banques systémiques too-big-to-fail sont depuis 2008 toujours en faillite technique en 2021 à cause de leurs spéculations financières passées et actuelles. Là, François Boulo a esquivé manifestement son objectif. L'a-t-il fait sciemment? A mon avis, il l'a fait sciemment, car avec une telle bombe il aurait été, comme Juan Branco aujourd'hui, écarté des plateaux et des interviews. Donc, pour moi, François Boulo, est lui-même acteur de ce que j'appelle la compromission universelle, tout en nous expliquant faire le contraire. Son comportement est une stratégie, il attend la diffusion de son livre "Reprendre le Pouvoir", seulement sorti en mars 2021, mais comme je l'ai expliqué plus haut, nous n'avons plus le temps avant les Présidentielles de 2022, il ne reste que 11 mois!!! François Boulo ne dispose pas d'une notoriété suffisante pour sensibiliser et mobiliser, et à mon avis, il est contreproductif que de ne pas s'associer à un mouvement politique de citoyens de la base qui s'unissent dans une Révolution Citoyenne. Sont-ils tellement moins valables que les Gilets Jaunes? Ou que Nuits Debout? C'est attristant.


L'Euro: je suis actuellement à la page 113 et je passe aux chapitres sur l'Euro, et j'en attends beaucoup, surtout au regard de mon § précédent. François Boulo consacre 23 pages à l'€ et à la BCE depuis Maastricht de 1992, à l'introduction de l'€ en 2002, jusqu'à 2021. C'est bien écrit, c'est simple et compréhensible par tout le monde, même si on n'a aucune notion de l'économie. Par contre il n'a malheureusement ni approfondi ni apporté des informations chiffrées sur la socialisation des pertes colossales des banques issues de leur spéculation financière sur les produits financiers. Michel Barnier avait au moins eu un élan d'honnêteté début 2012 en en parlant dans un communiqué officiel et en la chiffrant. François Boulo décrit parfaitement bien, ce que tout le monde sait: une union monétaire sans union fiscale, sociale, budgétaire et des politiques économiques n'est qu'une bombe à retardement qui explosera de toute façon. Il parle très bien des attributions et compétences de la BCE qui ne peuvent être que économocides, mais malheureusement il n'écrit pas une seule ligne sur le fait que depuis 2008 la BCE est d'elle-même et sans demander l'avis à personne sortie des Traités Européens en les violant avec sa politique dite officiellement "non conventionnelle" de rachat gigantesque depuis plus de 12 ans des pertes pourries et irrécouvrables des banques. Il aurait au moins pu violemment s'en insurger quand il rappelait "qu'il est interdit à la BCE de racheter des dettes des Etats". Sur 267 pages, il n'a jamais confronté le lecteur à cette violente contradiction de l'Europe et de la BCE.

La désindustrialisation de la France qui résulte du marché commun de l'Europe, du néo-libéralisme, des accords de libre-échange: François Boulo l'a très bien décrit: "l'Union Européenne: la religion des fidèles", ou bien "cela fait au moins 40 ans que les dirigeants politiques français promettent l'Europe sociale. Mais elle ne vient jamais". Mais quand il s'exprime au sujet de la part des produits manufacturés et des services dans le PIB, il n'écrit strictement rien au sujet de l'industrie française de l'armement qui représente 51% de la production industrielle de la France. Il n'écrit pas non plus que la France dilapide son budget avec des dépenses publiques colossales pour jouer à la guerre autour de la planète (Rafale Papers >>> Hollande - Macron au coeur d'un scandale d'Etat). Il n 'écrit pas non plus que la France vend ses avions de combat Rafale aux dictateurs égyptien ou d'Arabie Saoudite. Là aussi, je trouve que François Boulo est acteur de la compromission universelle en occultant ces informations. Son livre "Reprendre le Pouvoir" était justement le lieu pour dénoncer la politique belliciste de la France sous couvert d'amitiés avec des dictateurs allant aussi jusqu'au Mali ou au Tchad. Pourtant François Boulo dénonce scientifiquement les méthodes socio-psychollogiques de censure appliquées par les médias, les influenceurs officiels et du gouvernement qui sont "proches de la spirale infernale de la dérive autoritaire et du totalitarisme". Avec sa question "Les citoyens complices de la dérive autoritaire?" il dénonce cette inhibition, ce genre de "chilling effect", que les citoyens s'appliquent aussi à eux-mêmes pour ne plus voir, ne plus penser, pour surtout ne plus réfléchir et ne plus critiquer, pour ne pas se mettre en marge de la masse, et pour croire le parler et le parl'être diffusés par toutes sources proches des affaires allant jusqu'au Parlement et au Sénat. Pourquoi François Boulo se donne-t-il alors des limites? En quelques phrases de plus c'était fait. Il sait donc aussi parfaitement parler de "l'Etat: institution mise au service du capital" et des "médias: propagande au service du pouvoir". Il écrit bien lui-même qu'il existe en France "une demande d'autorité provenant de la société elle-même".

Les institutions et la conscience politique: Parmi les aspirants au changement, le débat institutionnel fait rage. Certains militent pour une refonte intégrale de la Constitution par la convocation d'une Assemblée constituante composée de citoyens tirés au sort, d'autres aspirent uniquement à modifier certaines dispositions de l'actuelle Constitution. Il y a les partisans d'un passage à la VIème République et ceux qui restent attachés à la Vème République. Certains ne jurent que par le référendum d'initiative citoyenne, d'autres estiment que l'essentiel est que les représentés (les citoyens) écrivent les règles de la représentation en lieu et place des représentants (les élus). Malgré toutes les bonnes volontés et les meilleures intentions du monde, les excès, approximations ou facilités de raisonnement sont malheureusement fréquents. Parce que le sujet est éminemment sérieux et essentiel, la rigueur doit être de mise. Une certaine forme de prudence aussi tant la matière constitutionnelle est complexe. Voilà. C'est tout sur la VIème République. En 10 lignes il bazarde la VIème République et les 7 millions d'électeurs qui avaient voté aux Présidentielles de 2017 pour un candidat, le seul, qui avec son mouvement politique et des milliers de citoyens de la base avait corédigé en commun le programme intitulé Avenir en Commun. Nulle part, dans son livre, François Boulo ne donne jamais le nom d'un politicien de gauche, hormis celui de Mitterrand mais pour des besoins de replacer ses propos dans le cours de l'histoire. Je viens de faire avant ce billet une recherche interne sur mon site: sur 672 analyses souvent très détaillées et très longues je n'ai écrit que 7 fois "Mélenchon", que 5 fois "Les Insoumis", que 13 fois "LFI", car mon site n'est pas pour de la propagande. Mais il était du devoir de François Boulo de recenser des politiciens et des mouvements politiques qui s'attèlent effectivement à la Reprise du Pouvoir par les Citoyens. Je trouve donc que François Boulo est l'égal des ces 8 patrons des médias qui censurent ce qui ne leur plaisent pas. François Boulo est vraiment acteur de la compromission universelle, mais en plus il l'est en son nom propre. Immédiatement après ces minuscules 10 lignes qui sont seules dans tout son livre de 267 pages à traiter de l'idée de la VIème République, il traite du RIC - Référendum d'Initiative Citoyenne des Gilets Jaunes, qui existe dans les propositions de LFI depuis 2016 et donc depuis plus de deux ans avant cette revendication cardinale des Gilets Jaunes qui se sont levés à partir de l'automne 2018. Sur mon site j'ai écrit une série d'analyses ou plutôt de billets d'humeur sur les Gilets Jaunes, et par exemple "Un RIC pour quoi faire?" après avoir été fortement éjecté en dehors des manifestations et tiré par le bras par eux deux samedis de suite en automne 2018.

Je conseille ce livre à tous, mais pour ma part il m'a déçu, et j'y vois tout de même une malhonnêteté intellectuelle. François Boulo n'écrit rien sur la Convergence des Luttes entre Gilets Jaunes, syndicats et le reste de la société civile en burn-out et en souffrance. François Boulo aurait-pu faire un recensement de ceux qui proposent effectivement un changement pour que les citoyens prennent et reprennent le pouvoir. Il critique certes nos institutions, mais n'exprime pas un seul mot sur l'Article 49-3 et sur les Ordonnances qui permettent sous la Vème République, et avec Macron en tête, de contourner en entier Parlement et Sénat pour faire passer ses sales politiques qui a chaque fois amplifient gravement le Dumping Humain: Lois Travail 1 et Loi Travail 2 de Macron-ministre, Ordonnances Travail de Macron-président, Loi Sécurité Globale, Loi Séparatisme, Loi Laïcité, Loi sur la violente diminution de l'assurance-chômage, Loi sur les retraites, Loi sur la consommation de drogue et la sécurité.
Ces Lois sont le corpus du gouvernorat de Macron de 2017 à 2022. Il n'y a rien d'autre.

Je vous donne ci-dessous quelques unes de mes analyses prises dans mes 672 postings pour vous expliquer comment les électeurs inscrits ont abandonné leur Etat et leur République pour organiser le Dumping Humain global. Certes, le NON au TCE - Traité Constitutionnel Européen avait été contourné par la Commission Européenne, le Parlement Européen, le Parlement et le Sénat français réunis à Versailles en Congrès, mais il y avait toujours dans TOUS les scrutins qui avaient suivi depuis 1992 la possibilité d'exprimer son refus et les campagnes politiques de partis politiques ou simplement citoyenne de grande envergure avaient toujours existé: comme pour la campagne du NON ou le refus du dumping des Travailleurs Détachés, "Plombier polonais", qui plonge dans la pauvreté sur toute l'Europe de l'est à l'ouest tous les Travailleurs. Mais le monde des Travailleurs avait préféré augmenter à chacun des scrutins son approbation de l'extrême resserrement à droite et des fascistes. C'est tellement plus drôle, la haine, que de reprendre le pouvoir politique par sa propre réflexion et par son engagement pour la société et les autres. C'est l'expression de la compromission universelle, dans laquelle je n'ai jamais versé. >>>

23-12-2010 >>> Quo Vadis Ökonomik? / 1993-2011, "Crise financière", tous savaient mais voulaient profiter des "dividendes de la paix"

07-06-2009 >>> Congrès de Versailles, Résolutions Leinen = la Guillotine de la Démocratie en Europe

26-11-2008 >>> Europe de Maastricht: Organisme de privation et de transfert de richesses, de savoirs, de pouvoirs et de droits

04-02-2008 >>> Europe du Dumping social: Directive Service, Libre Circulation des Travailleurs, Travailleurs détachés - Laval Partneri

24-05-2010 >>> Destruction par les Marchés - Les Réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA

10-01-2009 >>> Etat Providence bancaire: privatisation de la création de monnaie, du Trésor Public - Eclatement de la bulle des CDS

28-12-2010 >>> De l'illusion suprématiste de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite à l'Europe des lobbies

12-11-2011 >>> BCE - Souveraineté de la Création monétaire / Monétisation de la dette publique des actifs bancaires légués

29-05-2017 >>> Selon le CNCDH les accords de libre échange 'de nouvelle génération' CETA TTIP JEFTA sont une violation des Droits de l’Homme et du Droit du Travail

27-05-2017 >>> Renégociations des Traités Européens / Dialogue avec la Société Civile... des lobbies / Accords de libre-échange JEFTA, CETA, TiSA, TTIP, EU-Mercosur

11-05-2017 >>> Renégociation des Traités Européens contre Excit, l'Exclusion des Citoyens Européens? Programme de L'Avenir en Commun des Insoumis

24-10-2017 >>> Travailleurs détachés: le Dumping humain continue et le nouvel échec européen de Macron

29-12-2017 >>> Le dumping humain: le modèle social à la française du Président Macron contrôle les chômeurs.

18-11-2017 >>> Le dumping humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans

28-08-2019 >>> Sylvie Goulard, Commissaire Européen de Macron, néo-libérale membre du lobby Bruegel, de EPFSF, du TPN, du G30, de EUROFI, du "fédéralisme assurantiel"

19-12-2020 >>> De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière

12-12-2020 >>> Budget de l'Union Européenne: l'Europe déconfine dans la joie le fascisme just-in-time de Viktor Orbán de Hongrie et de la Pologne du PiS - Échec et mat pour la démocratie

25-12-2020 >>> Brexit, le penalty de Bruxelles tiré contre l'Europe: le top des opting-out, le CETA au coeur de l'Europe - l'Europe sous la tutelle de la City de Londres et du Delaware

29-12-2020 >>> Brexit: mutisme de Bruxelles sur la fintech et les zombie-banques too big-to-fail de la City et de l'Europe - Comment a été vidé l'accord de libre-échange EUUK sur le Brexit?

05-02-2021 >>> 2008: "Je ne tolérerai plus les criminels de la finance" / 2021: "Il faut faire racheter les dettes publiques par la BCE"... puis on repasse au Dumping Humain

01-03-2021 >>> die Tageszeitung du 01/03/2021 >>> "De Sarkozy à Macron: le président français a des pouvoirs comme un dictateur" / ( De 2017 à 2022 les électeurs inscrits le lui accordent bien )
..

5. février 2021

2008: "Je ne tolérerai plus les criminels de la finance" / 2021: "Il faut faire racheter les dettes publiques par la BCE"... puis on repasse au Dumping Humain

- Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox   - Finalisation du 13 février 2021 à 19:52

PréambuleEurope Providence Bancaire >>>
2011, Michel Barnier, Commissaire Européen: BCE, rachat, sans conditions ni contrôle et réglementation, aux banques de 4500 milliards de dettes privées pourries
2021, plus de 17.000 milliards d'€ avec le cumul de plus de 20 plans "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance...
Ce rachat de la dette privée spéculative et irrécouvrable des banques n'est rien d'autre que de la dette perpétuelle qui ne sera jamais remboursée.
A tous ces plans de maquillage de bilans bancaires s'ajoutent les Accords ANFA avec les Banques Centrales nationales...
----------------------------------
Comme de suite après le krach de 2008, une nouvelle capsule de mots marque le paysage sémantique pour amadouer d'avance un éventuel éveil de la conscience, de la critique et de la raison. 2021 est traversé par 2 revirements catharsistiques qui s'offrent du langage à brasser. Tous 2 sont un mauvais spin-off de la catharsis tout autant ratée de 2008, restée sans effet positif et qui avait fait passer le pishing global en 13 ans de l'intégral à l'institutionnel. Plus le contexte est épais, plus ils tentent de nous vider avec leurs phrases. Le Covid leur offre l'aubaine du packaging anxiogène du plus bel effet. Les influenceurs génèrent encore dans 2 directions en 2021 leurs mêmes ondes de brouillage avec le même lorem ipsum dans lequel ils se parlent à eux-mêmes en étant incapables de pratiquer la maïeutique avec les autres auxquels ils font semblant de s'adresser. Pas de place à notre texte. Ils parlent. Tu meurs. J'appelle ceci la politique par cavitation ou par idéation collective de la non-matière à penser. Les influenceurs, conscients de leur valeur marchande et fiers de leur community management, ne cherchent pas à nous injecter de la dissuasion ou du regret et de la conversion mais projettent des spirales de phrases tourbillonnaires pour générer du vide en nous, leurs cœurs de cibles, et pour poursuivre leurs propres affaires, à la différence de la politique par adhésion qui attend de la réflexion pour la chose partagée.

A côté du 1er revirement catharsistique qui raconte en boucle depuis fin 2020 le  1) "Il faut repenser l'État", on voit venir le 2) bruit d'une seconde nouvelle arme de dilution massive qui est encore bien plus une palinodie des fondamentaux idéologiques et catallactiques qui ont permis d'installer partout le Dumping Humain et l'extinction de l'inspiration depuis 2008. Cette nouvelle palinodie aussi ne sera que suspensive, fera pschitt et le Dumping Humain sera consolidé et la pensée matraquée avec le LBD en distanciel. Pour le change dans la contenance, la France adore se bavarder d'elle-même et se chercher, what ever it takes -  quoi qu'il en coûte, une grandeur dans ses chimères, quitte à ce qu'elle cultive son variant fasciste, au lieu de se partager une tendresse humaine, commune, collective et co-vitale.

Le 2ème revirement catharsistique, qui veut être depuis la fin de l'année 2020 le second pilier du nouveau langage à tenir, se formule parfaitement avec le  2) "Il faut que la BCE rachète la dette publique". Savourez cet overkill, c'est comme la Grande Conjonction de Jupiter avec Saturne, sa dernière conjonction avant qu'il ne se meurt étourdi par sa propre connerie. De suite après la mise en ligne de mon site le 06 VI 06, ma critique ininterrompue s'est concentrée à partir de 2008 sur le rachat à hauteur de € 17.000 milliards par la BCE aux banques, sans exiger de contre-partie depuis 2008 et sans arrêt jusqu'à aujourd'hui, de leur dette privée issue de leurs non performing assets résultant de leur spéculation criminelle sur les produits financiers et dérivés CDS, CDO, CDO², CDS², CDS3... Ce rachat par la BCE s'ajoute à celui effectué massivement en parallèle tout autant sans contrepartie dans chacun des 27 États Membres par chaque Banque Centrale et par leurs pouvoirs publics au détriment de tous et de l'économie réelle. Ce rachat par la BCE se poursuit encore mensuellement depuis 2008 et a même été boosté en décembre 2020 avec les Quick-Fix et le "paquet bancaire" du Conseil Européen. Les banques criminelles et systémiques en faillite technique depuis 2008 ont reçu aux yeux de tous leur vaccin anti-Covid privé quelques années avant nous-mêmes. Comme le  1) "Il faut repenser l’État", le  2) "Il faut faire racheter la dette publique par la BCE" a été lancé par la gauche insoumise qui est issue des nombreuses et régulières Conventions publiques tenues depuis 2014. Mais pour les vider, ils seront aussi maladivement, schizophréniquement et dolosivement repris en masse par cette phalange globaliste composée uniquement des multiples variants de la mort qui ont détruit l’État pour réduire les gens à leur plus petit dénominateur commun, celui du Dumping Humain, avant l'aboutissement de leur ultime pilotage du processus catallactique, celui de la Fin de l'Histoire. Mais cette Fin n'est pas cette fin endolorie de Fukuyama avec l'ironie de ceux qui en tirent profit tout en se donnant sage allure. Elle est pire. (Photo: Stockholm, 17 juillet 2016 à 15:16)

Selon l'Article 21.1 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne - Traité de Lisbonne (TCE-bis), le rachat de la dette publique sur le marché secondaire par la BCE n'est pas interdit, ni par le Traité de Maastricht fondateur de l'€. Les États se financent avec l'emprunt sur les marchés financiers auprès des banques. L'emprunt consiste à émettre une obligation qui sera souscrite soit par des agents résidents, soit par des agents non-résidents comme des particuliers, banques, fonds souverains, hedge funds, spéculateurs, Investisseurs, investisseurs institutionnels. Ces obligations s'échangent ensuite sur le marché secondaire ou dans des opérations swaps. L'avis de la BCE, qui de toutes façons viole ses statuts en permanence depuis 2008 avec Trichet, Draghi et Lagarde avec sa "politique non conventionnelle" comme il est dit dans les sphères, c'est du pipeau.  

Christine Lagarde, qui a contribué à tuer la Grèce après 2008 quand elle était à la tête du FMI, tance depuis quelques jours toute l'Europe de nouveau avec l'un de ses "Adults in the room" et avec l'autorité de sa fonction de présidente de la BCE. Le secteur privé s'oppose violemment au rachat de dettes publiques par la BCE qui pourrait le priver des QE - Assouplissements Quantitatifs destinés à monétiser/nationaliser la dette privée des banques, même s'ils sont en complète violation de ses statuts conférés par les Traités Européens. Ces Investisseurs adossent leur argumentaire sur le socle des accords de libre échange de seconde génération TAFTA, CETA, JEFTA, EU-Mersocur: "le Privilège de l'Investisseur". Déjà tout ce qui peut mettre une ombre sur son désir de profits est interdit et lui permet d'attaquer devant une cour arbitrale privée l'autorité publique qui voudrait légiférer. Selon ces accords, les autorités publiques n'ont pas le droit d'attaquer l'Investisseur. L'investisseur dispose ainsi contre les États aussi du privilège absolu et du privilège du chantage. Le Privilège de l'Investisseur a réussi son coup-double, il a été placé au-dessus de tous les droits et est passé en même temps par effet de ruissellement dans le Droit Commun. Le droit privé commercial est devenu du droit international public et même du... droit constitutionnel global en remplacement de l'État de Droit, de la Constitution de chaque pays de cette planète, de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, du Code du Travail, etc.

Lorsque l'on dénie les Droits humains, le Droit du Code du Travail et des Conventions Collectives, le Droit des normes sociales, médicales, sanitaires et hospitalières, les Droits de l’État de Droit, les Droits issus de la Constitution, le Droit aux services publics, etc, alors il n'est plus de barrière pour justifier d'un point de vue catallactique de dépouiller tout autour de soi tout ce qui vit de son être. L'élégance de ce système est justement qu'il s'est affranchi de toute idéologie politique mettant en œuvre des foules, et qu'il se met en œuvre de lui-même par la seule idée de la globalisation ultime et du Privilège de l'Investisseur qui n'a plus besoin de figure d'un donneur d'ordre suprême, d'un guide de la nation, d'une couronne, d'un bicorne, d'un képi ou d'un uniforme, de médaille. La globalisation, c'est le progrès. Qui s'y opposerait? Plus d'internement, plus de milice, plus de snipers, juste encore quelques LBD pour déporter hors de la scène publique les derniers variants de la dignité et de la légitimité du Travailleur qu'elle s'est déterminée à réifier. Travailleur = terminologie officielle de l'Union Européenne. La globalisation financiariste est en réalité une boucle fermée qui ne génère aucun brouhaha propagandiste, sans exhortation idéologique ni même de chuchotement, une boucle qui se resserre de plus en plus et qui programme l'étouffement en dernier ressort de ce qu'elle considère comme des bouches inutiles et à réifier.

C'est quoi l'aboutissement de l'ultime pilotage du processus catallactique? Pendant les années 80-90 les capitalistes et industriels ont délocalisé toutes productions industrielles dans cette énorme dictature qu'est la Chine et se sont attribués un gigantesque cash additionnel en fermant ici les sites de production et en mettant massivement au chômage. Par exemple 80% de la fabrication des médicaments ont été délocalisés en 10 ans, et ils sont payés par la Sécurité Sociale, mais la mantra est et reste "La globalisation, c'est le progrès". Ils disaient "L'ingénierie chez nous, la production en Chine", en pensant que les chinois sont juste assez idiots pour aller à l'usine. Ensuite, avec le Privilège de l'Investisseur, libellé officiel de tout accord de libre échange de nouvelle génération TAFTA, TTIP, JEFTA, CETA, EU-Mercosur, etc, les capitalistes et industriels voyant leur marge opérationnelle croître moins vite que dans les années 90 et 2000 se mutent en financiaristes et s'attaquent au dernier reste vivant de leur zone de chalandise en ayant mis sous séquestre les Droits de l'Homme, l’État de Droit, la Constitution, toute forme de législation, le Code du Travail, le Parlement et ses Commissions Parlementaires, le Gouvernement, la démocratie et tout Travailleur. L'investisseur, qui n'investit plus mais qui spécule sur du vent et de la volatilité, pense que nos Travailleurs sont juste assez idiots pour l'accepter. L'Allemagne dépense deux fois plus que la France dans la recherche pharmaceutique, et a augmenté ces 10 dernières années ce budget de 11% alors que pour la même période la France l'a diminué de 30%. Mais plus de 50% de la production industrielle de la France sont destinés à l'armement et à ses guerres de prestige sur des terrains de jeu à l'étranger qui sont plus convaincants et lumineux que le Salon du Bourget. La France, inventrice de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, finance majoritairement des abonnements à la mort et se croit très drôle et glorieuse jusqu'à l'usage du LBD en métropole dans ses rues et son syndicalisme atomisé et à multi-clochettes cultive avec délectation la guerre civile dans chaque unité de production et de service au lieu de ne n'être dans chaque branche qu'un seul syndicat en face du donneur d'ordre comme en Allemagne, en Suède. C'est bien la Fin de l'Histoire, mais pas celle de Fukuyama, c'est la pire des Fins. Il va se passer quoi après ce capitalisme roundup autonettoyant? "La globalisation est le progrès", mais le niveau salarial dans notre pays est égal à celui des années 60. Et le télétravail va laminer une fois pour toute le syndicalisme. Le dernier reste vivant ne représente plus que 10%, en effet selon le FMI, 90% des flux financiers internationaux relèvent de la spéculation sur des produits financiers et titrisés, sur des chimères, du vent et de la volatilité. Nous avons bien atteint la Fin et le PIB n'est depuis longtemps plus qu'un PIB fictif, furtif et d'initiés. Notre écosystème de vie franco-française est frappé majoritairement de comorbidités. Tout peut changer simplement, les alternatives politiques, démocratiques et parlementaires existaient et existent, il suffit d'aller voter pour l'accomplir et le champ lexical nouveau ne manque pas d'inspiration et est sans accroches idéologiques avec le passé. Il n'y a plus que les financiaristes globaux qui s'accrochent à leur vieille idéologie catallactique pour se consolider leur bunker depuis lequel ils dégradent le Travailleur à de la non-valeur, à du non performing asset.
Travailleur = terminologie officielle de l'Union Européenne. Survival of the fittest est pour le financiariste à sa manière son modus vivendi.

Le 29 décembre 2020, l'Europe et la Chine signent l'Accord Global sur les Investissements, alors que la Chine organise le génocide du peuple musulman des Ouïghours 維吾爾 et en détient 1 million dans des camps de concentration. 12 jours avant la signature de cet Accord sur les Investissements EU-Chine le Parlement Européen a condamné la Chine - ce qui ne lui coûte rien - dans sa Motion du 17 XII 2020 contre le travail forcé et le massacre des Ouïghours. Mais ce n'est pas grave, l'Europe catallactique nivèle avec élégance. Une fois vous comprendrez mon expression que j'ai inventée il y a 30 ans, celle du fascisme élégant qui est érigée en un mouvement culturel dominant mais qui vit sous couvert et de toute façon en chacun de nous ou qui nous façonne. Nous sommes cibles et acteurs de la violence archivale. Un accord global sur les investissements est toujours ce qui précède la Grosse Bertha cannibale des Accords de libre échange de nouvelle génération TAFTA, CETA, EU-Mercosur... tous adossés au Privilège de l'Investisseur et à la nécromancie du Travailleur.

Après le krach de 2008, le langage à faire brasser sans main devant la bouche était la mother-of-all-the-bombs qui avait été violemment agitée par la Troïka composée de la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, etc, et de Christine Lagarde du FMI et Jean-Claude Juncker, Président de l'Euro-Groupe puis Président de la Commission Européenne (...Lux-Leaks) pour interdire le rachat de la dette publique de la Grèce qui avait été trompée et volée dans des accords financiers swaps entre ses propres banques nationales et principalement Deutsche Bank et Société Générale. Ces banques systémiques de l'Europe plus au nord avaient titrisé les dettes bancaires adossées sur des obligations publiques grecques grâce aux coaching comptable frauduleux de Mario Draghi, vice-président de Goldman Sachs Europe, qui a été couvert directement par Eurostat. Suite au krach de 2008, la Grèce avait, comme les autres pays européens, alors racheté une grosse partie des dettes privées (connues) de ses banques nationales en faillite technique pour en faire de la dette publique. Mais avec l'aide financière de la BCE accordée à l'État grec, celui-ci était obligé par le Conseil Européen et par la BCE de rembourser directement à Deutsche Bank, Société Générale la majeure partie de cette dette privée qu'il avait transformée en dette publique en la nationalisant. La dette publique grecque n'a alors jamais cessé de croître depuis 2008. Elle est avec 182% la plus haute dette publique de cette Europe Unie et de l'Euro-Groupe. Selon les Traités Européens, un État Membre de l'Europe peut crever, mais jamais une banque criminelle en feu, en ruine, en faillite. La Deutsche Bank est en faillite depuis 2008, mais cela ne compte pas chez les gens biens de cette Europe qui est maître d’œuvre du plus violent des séparatismes qui tue tout un pays avec ses habitants dedans. Son eugénisme est grandiose. Après avoir spolié la Grèce dans ses fonctions de Vice-Président de Goldman Sachs Europe, Mario Draghi a continué à pilonner, brimer et oppresser la Grèce comme Directeur de la BCE. Oups! Aujourd'hui Mario Draghi est nominé comme prochain 1er Ministre italien et la presse internationale l'encense de son dithyrambisme de connivence >>> "Celui qui a sauvé l'Euro, va sauver l'Italie". C'est fou ce que ce meilleur des mondes se serre la main sans fist-bump et s'embrasse sans masque. La Grèce, État Membre de l'Europe Unie, est aussi abandonnée à elle-même avec ses camps de réfugiés et de boat people de Syrie. "Il faut repenser l'État", mais pas cette Europe qui gagne. Comme des noyés quotidiens de la Méditerranée et de la Mer Égée, comme des nouveaux chômeurs du Dumping Humain, on s'en fout comme des "nouveaux morts", on s'en fout de ce titre quotidien des quotidiens. C'est tellement chic de mourir en cachette sous cellophane bleue devant des écrans au lieu de le faire sur un champ de bataille. Et ça fait tellement propre, ça lustre notre modèle de société.
C'est plus joli qu'un noyé syrien ou qu'un Ouïghour.

L'Europe qui gagne, l'Europe qui se ment. Ce que j'adore, c'est de voir depuis janvier 2021 les analystes financiers s'esbaudir en faisant semblant de croire avec les nouveaux plans de QE-Quantitative Easing - Assouplissement Quantitatif, appelés cette fois-ci depuis le Covid-19 par la BCE le PEPP - Pandemic Emergency Purchase Programme, que la BCE avait fait subitement son coming out en direction de son bond quantique pour le salut de toute l'humanité et en rachetant aux banques leurs obligations douteuses, toxiques, pourries et irrécouvrables issues de leur spéculation financière plus ancienne et actuelle. Le PEPP lancé en mars 2020 fait partie de la famille des politiques monétaires non conventionnelles de la BCE mises en oeuvre depuis 2008 et en violation des Traités européens.

Voilà ce que l'on peut lire dans La Libre Belgique sur les marges de manœuvre des banques centrales >>> "Il y a plus d’un an, Christine Lagarde rentrait en fonction en tant que présidente de BCE dans un contexte où il semblait que ses marges d’action étaient faibles. Pourtant, en quelques mois, les banques centrales partout dans le monde ont déployé des mesures extraordinaires face à la crise. Non seulement les taux d’intérêt directeurs ont atteint leur niveau le plus bas mais en plus leurs bilans ont explosé". Ces analystes financiers et commentateuristes mentent. Avec ses deux prédécesseurs Trichet puis Draghi, les taux directeurs de la BCE sont au plus bas depuis 2008, égaux à Zéro ou même très souvent négatifs, mais en plus sa somme bilanaire avait déjà explosé en continu depuis 2008 à cause de plus d'une vingtaine de programmes de rachats aux banques de leurs toxiques pourris et irrécouvrables. En français belge on parle de somme bilantaire. Autrefois on aurait dit que ce langage est de la propagande, mais pschüttt, ma terminologie fait marxisant, est de l'intoxication, est arriérée, fait gauche de la gauche et épouvantail pour les Présidentielles de 2022. Pour Christine Lagarde "il est inenvisageable que la BCE rachète la dette publique"... car la BCE doit rester indépendante de tout calendrier électoral et de tout programmes politique... Mais pas indépendante du lobbying bancaire et financier en rachetant la dette des banques depuis la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009 qui s'était donnée deux objectifs: 1) la destruction par les marchés, 2) reconstruire l'économie politique globale. La BCE, banque centrale européenne, est indépendante, n'est pas un organe étatique mais un acteur du marché, et cet acteur du marché détruit sur les marchés toutes ces non performing assets des banques. Ce qui explique pour l'instant qu'avec ces dizaines de milliers de milliards d'€ de liquidités versés dans les banques depuis 2008, mais pas sur les marchés, il n'y a pas d'inflation galopante, ni d'inflation du tout. Là aussi les financiaristes font semblant de s'étonner que l'inflation n'arrive toujours pas et que la "trappe monétaire ne s'est toujours pas ouverte". Je vous invite à lire mes articles sur les lobbys de la finance TheCityUK, EIFR, IRSG, AFME, etc, sur les Maîtres de l'€ et le Larosière Group, et sur Sylvie Goulard. La somme bilanaire de la BCE avait aussi déjà explosé depuis 2008 avec les 17.000 € cumulés de rachats massifs aux banques des obligations, des dettes pourries, toxiques et irrécouvrables. Mais, le rachat de dettes publiques saines est "inenvisageable".

Dans les mois à venir ces 2 nouvelles mantras du  1) "Il faut repenser l'État" et du  2) "Il faut faire racheter la dette publique par la BCE" bourdonneront jusqu'au centre droit et ne nous relâcheront plus. Par contre vous serez aussi témoins que 8 millions de nos voisins dépendent de l'Aide alimentaire, que la condition sociale de la Jeunesse abandonnée, en perdition et privée d'études, de diplômes et d'avenir, que la condition sociale des 7,5 millions de personnes en très grande pauvreté, que la condition sociale des 13 millions de personnes en situation de pauvreté, que la condition sociale des Travailleurs, que la condition sociale des Travailleurs détachés, que le Code du Travail cassé par les 2 Lois Travail Macron-Ministre et par les Ordonnances Travail Macron-Président, que le contrôle et la réglementation des marchés financiers, que le démantèlement des banques systémiques too-big-to-fail... resteront délicatement au placard par la volonté de la "majorité" et dans un convergisme général tellement franco-français avec une répartition de plus en plus capillaire du fascisme élégant de Macron BlackRock. Que la France dégringole dans le classement des pays démocratiques publié par le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, que ces trois dernières années la France ait reçu coup sur coup les blâmes solennels de la part du OHCHR, de la part de l'ONU, du Conseil de l'Europe, de la Commission Européenne et du Parlement Européen, de la Cour Européenne des Droits de l'Homme à cause de sa gestion violente et armée de LBD contre les manifestations des Gilets Jaunes et contre les opposants à la réforme Macron-BlackRock des retraites, on continuera à s'en f****e. Ça vous a plu, ce modèle social à la française? Eh bien! allez voter maintenant. Ou préféreriez vous adopter l'ennemi que jupiter dans sa crise désigne pour vous? Trouverez-vous votre inspiration dans la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PiS? Misanthrope, dysanthrope ou humaniste?

Je suis inventeur depuis le 24 janvier 2007 de l'expression Dumping Humain, et avec cette expression mon site est aussi en Page 1 de Google depuis 2008. Sur mon site j'ai écrit 392 fois le mot Travail depuis le 06 VI 06 sur 660 articles et 123 fois le mot dumping, 239 fois le morphème lexical huma.

Conclusion: Au lieu de débattre sur l'urgence de la pauvreté des habitants de notre pays, qui s'aggrave considérablement depuis le krach de 2008 jusqu'au krach du Covid-19 et avec celui-ci, et au lieu de débattre sur le processus sacrificiel exercé par notre pays sur la jeunesse et sur nos 2,7 millions étudiants pour parer à la pandémie, Macron vient de faire détourner le Parlement pendant 15 jours complets pour le forcer à débattre sur sa Loi Séparatisme. Avec cette urgence just-in-time que Macron a sortie de son chapeau avec sa Loi Sécurité Globale et sa Loi Séparatisme, Macron met son sale engrais sur la capacité de ces français à s'unir et se complaire dans la haine de ce qu'ils considèrent comme n'étant pas constituant de leur pays, qu'ils ont l'insolence d'appeler République sous cette forme qu'ils lui confèrent. Le fascisme élégant et électoral de Macron mis au pouvoir et confirmé aux 5 élections consécutives des P&L-2017 et du 26 mai 2019 par les électeurs inscrits procède en france tout autant d'un ruissellement vers le bas que d'un ruissellement vers le haut. Il sont synchrones et ravis d'eux-mêmes. En ce sens Macron a très bien compris les électeurs inscrits, et il les occupe avec ses bidules pour permettre et consolider sa politique catallactique globale, sa nécromancie du Travailleur et de l'État et pour rendre encore plus absent du débat le Dumping Humain. Macron détourne aussi de partout le Parlement et ses Commissions Parlementaires avec ses comités de toute sorte qu'il crée dans des cafés et auquel il adjoint le prédicat de "consultatifs". Ne parlons même pas du Conseil de Défense qui est pour l'usage qu'il en fait une violation de la Constitution. Les députés républicains américains qui s'opposent à la destitution de Trump sont similaires à tous ces députés français qui ne s'opposent pas à ce qui compose le même terreau de guerre civile que Macron alimente pour lui.

19. décembre 2020

De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière

 - Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom    - Finalisation du 25-12-2020 à 14:30

Si vous cherchez sur Google Europe shadow banking spéculation mon site est en Page 1 Ligne 3 sur 4.500.000 résultats.

Il n'est pas nécessaire d'être pénétré par la foi pour savoir depuis toujours comment se projette dans l'avenir l'Europe, quelle orientation elle se donne pour ses mesures opérationnelles dans l'avenir, comment elle va amener jusqu'à sa quintessence le séparatisme entre ses habitants et les spéculateurs dans le cadre de son unique feuille de route, le Privilège de l'Investisseur.

Être illibéral pour l'Europe, ce n'est pas seulement adouber les régimes fascistes de la Hongrie de Viktor Orbán et de la Pologne du PiS comme cette nouvelle fois avec l'Accord sur le budget pluriannuel 2021-2027, c'est aussi faire de la zone européenne une zone dysanthropique où la spéculation financière de la fintech infiltre par capillarité sans geste barrière ni masque jusqu'à la dernière de nos fibres son art de vivre sans nous et pardessus nos têtes en organisant son pishing global intégral. Je n'hésite pas à employer mon langage de cabaret pour vous faire ressentir tout autant et en même temps le caractère ridicule, infatué et exterminatoire de cette Europe.

Elle n'a de toute façon aucun effort à faire, aucun paradigme à évacuer pour le remplacer par un autre, il est écrit en miroir dans les Traités et Directives Européens que l'Europe Unie est principalement une zone monétaire.

Pour mieux intégrer la réalité comme je vous la décris ici depuis le 06 VI 06, je vous redonne le tout début
du tout premier des Considérants de la toute dernière Motion sur les Droits Fondamentaux de l'Union Européenne >>>
"A. whereas the EU is not merely a monetary union, but also a social one,
               as enshrined in
the European Convention on Human Rights, the European Social Charter and the European Pillar of Social Rights...
"

Ce "Considérant que l'Union Européenne n'est pas seulement une union monétaire, mais aussi une union sociale..." n'aurait pas à exister, n'aurait pas à figurer en entête d'une Motion sur les Droits Fondamentaux et Sociaux votée par le Parlement Européen le 26 novembre 2020, si c'était une réalité, s'il ne fallait pas faire depuis le Traité de Rome de 1958 après 62 ans des efforts linguistiques et des explications de texte pour le faire savoir et le faire comprendre. Et ni le Traité de Maastricht ni le Traité de Lisbonne modificatif du Traité Constitutionnel Européen ne sont jamais parvenus à donner corps à l'autre moitié du souhait européen, l'union sociale, qui de toute manière ne figure jamais dans toutes les phrases eurolexiques en première position. L'union sociale n'est même pas une réalité parallèle ou une réalité de second-ordre, dans toutes les formulations de tous les textes européens c'est l'union monétaire et économique qui est en tête de la hiérarchie des normes et qui fixe la direction incontournable devant être servie par les Européens qui en sont les préposés, les subalternes n'ayant au menu que le Dumping Humain à consommer sans modération dans le marché libre et non faussé.          Ce n'est pas grave, on passe depuis juin 2020 au vaccin des Quick Fix réglementaires.

Le 6 avril 2020 je vous avais écrit de manière prémonitoire (habituelle) un article "L'aubaine du Covid-19 masque l'imminent 2ème krach de la bulle spéculative des dérivés titrisés - #PlusJamaisCa - 17.000 milliards donnés aux banques, 540 milliards prêtés aux États", dans lequel j'annonçais que la pandémie du Corona offrait une situation rêvée pour les banques, les zinzins, les assureurs et les grands-comptes, pour tous ces spéculateurs financiers, qui s'acharnent à faire nationaliser/socialiser depuis 2008 leurs dizaines de milliers de milliard d'€ de pertes spéculatives, de toxiques irrécouvrables, de cadavres. Les banques systémiques, toujours en faillite technique depuis l'année-Lehman 2008, se savaient être les seuls et exclusifs titulaires de l'abonnement à l'argent magique déversé par plusieurs dizaines de milliers de milliards d'€ par la BCE, par les Banques Centrales Nationales de chaque État Membre de l'Union Européenne, par les mesures fiscales et budgétaires des États pour organiser leur bail-out.

Ce terme de bail-out était le leitmotiv de la novlangue dans toutes les bouches en 2008-2009, mais il a même totalement disparu de notre cognitif commun et collectif alors que non seulement il se poursuit mais en plus il s'est amplifié. Car les banques ont reçu ces dizaines de milliers de milliards d'€ gratuitement et sans aucune contrepartie afin de ressortir de leur situation de faillite technique, de réaliser un redressement financier, d'assainir leur comptabilité, de renforcer leur solvabilité. Mais au lieu d'y remédier elles ont dévoyé ce "keynésianisme" et ont détourné ces moyens publics abyssaux au profit de leur spéculation financière criminelle en inventant des centaines de milliers de nouveaux produits financiers titrisés comme des CDS/CDO, etc... reposant uniquement sur du vent. Non seulement les banques ont reçu gratuitement ces QE - Quantitative Easing, ces facilitations quantitatives, cette Helikopter Money, mais en plus elles reçoivent depuis 2008 de la BCE des liquidités à taux négatifs afin qu'elles puissent accorder sur les marchés industriels et commerciaux des prêts avec des intérêts positifs parfois très élevés. Avant même de prêter, les banques ont déjà réalisé un profit dans un générique de carry-trade. L'Europe nationalise les dettes et privatise les profits, enfin, l'Europe nationalise les dettes privées des banques et laisse à charge des États Membres leurs dettes publiques[1] et ce n'est pas le minable Plan de Relance post-Covid décidé le 10 Décembre 2020 de 750 milliards répartis sur 7 ans qui va changer quelque chose.

Pour l'Europe la seule question perpétuelle est de savoir comment offrir un parachute doré aux banques systémiques, toutes en faillite technique depuis 2008, avec à leur tête la plus grande banque du monde la Deutsche Bank, sans modifier les Traités Européens, sans modifier le Pacte de Dublin instituant l'Euro et ses mécanismes. Avec l'aubaine du Covid-19 l'Europe, qui a toujours su comment détourner les Traités Européens sans les faire renégocier, a inventé la méthode du Quick Fix réglementaire du Paquet bancaire. C'est la terminologie officielle et non pas une formule digne du Cabaret Rhénan. Redevenons sérieux, depuis 2008 la BCE viole ses statuts avec Jean Claude Trichet, Mario Draghi et maintenant Christine Lagarde. La BCE dont les statuts ont été instaurés avec le Pacte de Dublin agit de manière illégitime jusqu'à maquiller le stress-test des banques. La BCE est depuis l'année Lehman 2008 l'organe européen le plus puissant qui fonctionne sans nous et par-dessus nos têtes dans ce capitalisme fossile.

A côté de son rôle monétaire et fiscal de Banque Centrale Européenne, la BCE s'est de surcroît arrogée une extension de ses compétences sur la gouvernance économique et sociale des pays européens. Dans les statuts, la BCE n'est toujours pas en droit de contraindre les politiques budgétaires et réglementaires, la flexibilisation du travail, les privatisations, la "Règle d'Or", les réformes socio-économiques des États européens pour aucune desquelles elle n’a un mandat. La BCE s'est émancipée de ses compétences monétaires et fiscales initiales restreintes de la stabilité des prix (et du NAIRU, et du carry-trade européen) et impose des politiques strictes d'austérité en altérant de manière très profonde le fonctionnement démocratique des pays européens. A cause du principe de l'Indépendance des banques centrales, la BCE n'est invitée qu'à rendre compte de ses activités que lors d'un "Dialogue monétaire" trimestriel devant la Commission économique et monétaire, dans lequel sont exposées les "mesures d'orientation non-traditionnelles". Le Parlement Européen ni aucun autre organe européen ou national n'est investi d'aucun pouvoir de contrôle a posteriori et ne peut donner d'instruction à la BCE. La légalité de ses actes n'était pas une question existentielle pour Mario Draghi qui dans son discours clôturant l'année 2014 avait dit: "Croyez-vous que nous irions perdre notre temps à discuter de choses qui sont illégales?".

Cette illégitimité pouvait parfois être vaguement ressentie comme gênante, et c'est pourquoi l'Europe a inventé la méthode du Quick Fix réglementaire pour légitimer à ses yeux la protection bancaire qu'elle place dans sa couveuse très loin au-dessus de la protection sociale des européens. L'Union Européenne tient un Sommet Social tous les... 20 ans, par contre elle sait tous les ans rafraichir ses Directives sur les Travailleurs Détachés bien sûr à leur détriment en attisant en continu la guerre civile entre les Travailleurs européens.

Pour bien diriger le ruissellement vers le haut et rendre inutile la transsubstanciation du langage de la BCE, de Mario Draghi, de Christine Lagarde, et parce que c'était tellement fatiguant de devoir toujours créer de la novlangue pour chasser la précédente, l'Europe a inventé les Quick Fix qui détournent les Traités Européens sans donner l'idée qu'ils ont été renégociés à huis-clos et sans devoir être traité de populiste, d'illibéral, de conspirationniste, etc. Plus besoin de bavarder, à côté du fascisme just-in-time il y a Quick Fix et toasts à toute heure. De l'uberisation du fascisme on passe à l'uberisation du hold-up contre les pays, leurs habitants et les économies nationales. En un clic. De toutes façons, la Commission Européenne ne nous avait-elle pas dit que les banques allaient si bien et qu'elle a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail". Maintenant plus besoin de mentir, de maquiller la vérité avec des stress tests complaisants, grâce à l'aubaine du Covid-19 on applique avec assiduité la méthode du Quick Fix.

Pour maquiller les stress-tests des banques systémiques too-big-to-fail, la BCE, la Commission Européenne et l'ABE - Autorité Bancaire Européenne sont de facto sous la tutelle d'un bureau privé américain du Delaware pour adosser les normes comptables européennes au Bureau des standards comptables internationaux - International Accounting Standards Board (IASB / FRS), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et de leur déclinaison européenne IFRS (voir plus bas IFRS 9). L'homologue normalisateur américain est le FASB, le Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board. L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres, et qui y sera maintenu Brexit ou pas Brexit. Mais l'IASB est sous la tutelle de l'organe de surveillance IASCF - International Accounting Standards Committee Foundation créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005" et suivants) sont mises sous la censure d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérés comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS. Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. Le Delaware est aux USA ce que le Luxembourg est à l'Europe: un paradis fiscal pourri. Vous comprenez pourquoi la BCE et la Commission Européenne devaient trouver plus facile pour cacher qu'elles poursuivent avec assiduité leur soutien inamovible pour le shadow banking de la fintech, pour la spéculation financière des banques et pour la City. Le vaccin est trouvé et son autorisation de la mise sur le marché s'est faite en un claquement de doigts. Ce vaccin s'appelle Quick Fix.

Après la panique déclenchée par ladite Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008 il était aussi question de ramener un peu de contrôle et de réglementation des flux financiers avec les nouvelles normes prudentielles comptable Bâle III définies par la BRI - Banque des Règlements Internationaux. Mais il était question qu'elles entrent en vigueur au plus tard en 2019, ce qui n'est pas arrivé, et de toutes façons ces nouvelles normes prudentielles ont été tellement édulcorées. Aujourd'hui, grâce à ladite Crise du Covid 19, il n'est même plus besoin de faire semblant, il y a les Quick Fix, et les normes prudentielles passent de nouveau "temporairement" à la trappe. Le temporaire à répétition de l'évanouissement d'un cadre de régulation bancaire est consubstantiel à la Commission Européenne et ses 27 boys, mais le caractère éternel du cadre européen de la spéculation débridée est l'ADN de la fintech.

Et l'Europe des Commissaires et la BCE n'ont jamais exigé et n'exigent toujours pas des banques systémiques universelles (dépôts, assurances, investissements en nom propre) leur démantèlement. Ce n'est pas grave, on est passé au Quick Fix. Ça lisse bien les cadavres empilés et imbriqués dans les coffres des banques. Même Ötzi que vous voyez ci-dessus a été mis à mort par la libre-circulation des capitaux.

Le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée vers la dette publique.
      Bruxelles est sous la tutelle de la City de Londres et du paradis fiscal du Delaware.
         De 2008 à 2021 la BCE rachète aux banques pour plus de 17.000 milliards de toxiques.
             Pas grave, nous avons maintenant le Quick Fix pour que les banques ne soient pas éreintées.
                La Commission Européenne est parvenue à l'analphabétisation de l'information, c'est Quick Fix.

Mais le pillage des moyens publics organisé méthodiquement par la BCE, la Commission de Bruxelles et le Parlement Européen avec le Quick Fix est galactique face aux prix publics des vaccins contre le Covid 19 qui s'étendent de 1,78€ pour le AstraZeneca à 18 dollars (14,70€) pour celui de Moderna Biontech. Le pillage des économies nationales n'a pas de prix, on peut tout miser.

Après ladite Crise de l'année Lehman 2008, il était question de rehausser le niveau des Fonds propres réglementaires des banques conformément aux nouvelles normes prudentielles du Comité de Bâle de la BRI, appelées Bâle III. Un fond propre réglementaire plus élevé devrait permettre aux banques de couvrir elles-mêmes leurs pertes au lieu de les faire racheter avec un bail-out par des mesures publiques budgétaires et fiscales sur le dos des contribuables et par la BCE et les Banques Centrales nationales.

Les banques ont effectivement en grande partie augmenté leurs fonds propres réglementaires depuis 2008, mais la nouvelle manière de pondérer leurs risques s'est assouplie de telle sorte que leur levier d'endettement est resté le même que celui d'avant la Crise des Subprimes. Et ce levier d'endettement a été le responsable du cataclysme financier de 2008, dont nous ne sommes toujours pas ressortis 13 ans après en 2021. Dans un rapport du Parlement Européen "Have European banks actually changed since the start of the crisis ?" de juin 2015 j'ai pu lire ceci en conclusion au sujet de la tendance aux banques systémiques "too-big-to-fail" à devenir encore plus grandes en fusionnant entre elles et au sujet de la pondération de leurs risques face à leurs assets et leurs fonds propres réglementaires >>> "Les deux tendances impliquent potentiellement un risque bancaire accru. Les fortes augmentations du ratio fonds propres réglementaires / actifs pondérés en fonction des risques après la crise n'ont été accompagnées que de faibles augmentations du ratio fonds propres / actifs, ce qui suggère que la capitalisation effective n'a augmenté que légèrement. [.../...] Dans le cadre réglementaire en évolution, la BCE devrait utiliser ses outils de surveillance pour infléchir les tendances bancaires vers une stabilité bancaire accrue. Les outils de surveillance pourraient, par exemple, être appliqués dans une plus grande mesure pour réduire les expositions hors bilan risquées dans toutes les grandes banques, ainsi que pour améliorer les procédures utilisées par les banques pour réserver les futures pertes sur prêts."  En 2020 la situation bancaire a même empiré. Mais ce n'est pas grave, le Covid fait maintenant cadeau aux banques des Quick Fix.

Les banques seront donc de nouveau autorisées "temporairement" par la Commission Européenne et le Parlement Européen de... rabaisser leur niveau de fonds propres réglementaires, leur "couverture minimale des pertes sur les expositions non performantes" dans l'espoir qu'elles aident aussi l'économie réelle en accordant plus de crédits aux entreprises pour initialiser une relance post-Covid. Ce qu'elles ne font déjà pas de très loin depuis 2008, proportionnellement à ce qui était espéré d'elles avec les 17.000 milliards d'€ qu'elles ont reçus de la BCE sans compter ce qu'elles sont reçu des Banques Centrales nationales et directement des États.

Avec un levier d'endettement égal à celui d'avant la Crise issue de l'année Lehman 2008 ajouté à un ratio de fonds propres réglementaires de nouveau temporairement rabaissé, la situation comptable des banques systémiques, qui sont toujours en faillite technique depuis 2008, est donc de nouveau encore plus dégradée depuis juin 2020 à cause de ces Quick Fix qui leurs sont accordés gratuitement et sans contrepartie. En "échange", elles devraient juste arrêter de verser des dividendes aux actionnaires, mais elles ne le font pas. Avec sa réponse à la Crise du Covid, l'Europe aggrave la situation comptable des banques tout en prétextant qu'elle œuvre pour "renforcer la résilience bancaire".

La résilience bancaire, qui devrait provenir de la novlangue du bavardage sur les fonds propres réglementaires tout en autorisant un nouveau calcul assoupli de pondération des risques, et qui devrait provenir du bavardage sur un nouveau mécanisme européen devant endiguer un nouveau krach tout en ne séparant pas les 3 activités des banques universelles, est à mettre au même niveau que l'espoir d'une "immunité collective" face au Covid en organisant des bains de foule tous à poil. Une banque universelle (dépôt, assurance, activités de spéculation en son nom propre) préfère spéculer dans son réseau hors bilan du shadow banking sur des produits financiers titrisés, négociés de gré à gré et qui sont juteux sur le moment, au lieu de pérenniser son activité commerciale vitale à l'économie réelle avec le système de paiement, de dépôt et de crédit digne d'une banque qui comprend son caractère essentiel à l'économie réelle. Selon le FMI, 90% des transactions financières relèvent de la spéculation sur des produits financiers titrisés. Mais ce n'est pas grave, le système financier peut compter sur le soutien indéfectible et sans failles de la Commission Européenne et du Parlement Européen, et encore tout récemment grâce au Covid en bénéficiant des Quick Fix. Si vous ne l'aviez pas compris, le shadow banking est du marché noir, mais l'Europe s'affiche comme étant la zone du marché "libre et non faussé".

La Commission Européenne est entrain d'aggraver et de précipiter la deuxième vague à venir de la crise financière de l'année Lehman 2008. Il s'agira de la 2ème vague de la crise spéculative sur les produits financiers titrisés, mais aussi d'une x-ieme vague suite à la crise des "savings and loans" des années 80, puis de la crise spéculative "Enron" des valeurs technologiques. Ces vagues sont de plus en plus violentes et rapprochées tout simplement parce que le monde de la finance ne se laisse jamais confiner ni n'est jamais puni par le Législateur ni le Régulateur. Le petit connard du coin se confine avec un scaphandrier mais jamais le banquier auquel le Privilège de l'Investisseur est garanti par la Commission Européenne et les 27 États Membres et est placé au sommet de la hiérarchie de toutes les normes. Les banques universelles, systémiques et too-big-to-fail bénéficient de la garantie implicite et universelle du contribuable et l'Europe est elle-même maître d'ouvrage du marché non libre, prisonnier et totalement faussé. L'Europe s'interpose entre les banques too-big-to-fail et les banques plus petites qui ne sont "que" commerciales ou banques de détail. L'Europe fausse donc le marché et garantit un monopole aux grandes banques spéculatrices. L'Europe fait exactement le contraire de sa Directive sur la Résolution des institutions bancaire (BRRD 1 et BRRD 2 - Bank Recovery and Resolution Directive) en n'exigeant pas le décloisonnement des 3 activités bancaires, en n'exigeant pas une augmentation des Fonds propres réglementaires, en n'exigeant pas un durcissement du ratio des endettements des banques par rapport à leurs actifs et leurs assets. Les BRRD1 et 2 auraient dû permettre de passer du bail-out, le sauvetage public et les nationalisations des dettes et des pertes, au bail-in avec le sauvetage par les actionnaires qui sont les uniques responsables de toute crise endogène de la fintech.

Le premier Considérant de la Directive BRRD est le suivant >>> "L'objectif est  de faire en sorte que les  banques d'importance systémique mondiale, dénommées «établissements d'importance systémique  mondiale» (EISm) dans le cadre de l'Union, disposent de la capacité d'absorption des pertes et de recapitalisation nécessaire pour contribuer à garantir que, en cas de résolution et immédiatement après, ces établissements puissent continuer à exercer les fonctions critiques sans mettre en péril  l'argent des contribuables que sont les fonds publics, ou la stabilité financière." Mais l'Europe préfère consolider l'impunité des banques et leur offre des Quick Fix comme placebo contre la crise du Covid.

Depuis la mise en ligne de mon site le 06 VI 06, mais surtout depuis ladite Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008 on tourne en rond, mais l'Investisseur tient le cap de son vaisseau Europe vers la privatisation de ses bénéfices monopolisés, la maximisation de son profit exclusif, la nationalisation de ses pertes et la généralisation du Dumping Humain qu'il ne perçoit même pas comme le dégât collatéral ou le fruit de sa comorbidité. Dans cet écosystème catallactique, les Euro-Députés, les députés nationaux, la Commission Européenne, le Conseil Européen, le Parlement Européen sont coachés par le lobbying invulnérable de l'Investisseur à forte connotation illibérale, illibérale face à tous ceux qui ne sont pas de son espèce. Pour lui être agréable, les élus socialistes, libéraux, conservateurs et d'extrême-droite du Parlement Européen ont adopté le 18 juin 2020 un "Paquet bancaire" assorti de Quick Fix mais d'aucune obligation de la part des banques hormis quelques recommandations. Ce Paquet bancaire est un "paquet d'assouplissement d'urgence de la réglementation bancaire". Ce Paquet bancaire n'est même pas soumis ni à la condition de prêts à l'économie réelle ni à une étude d'impact, ni à des tests de nécessité. Il est un pari paradigmatique. En légiférant avec les Quick Fix, sur les recommandations de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement Européen, la Commission Européenne expriment juste qu'il est espéré que les banques puissent "maximiser leur capacité à prêter".

Le lobby européen des marchés financiers EIFR - European Institute of Financial Regulation accueille avec beaucoup d'enthousiasme les Quick Fix de ce Paquet bancaire et y voit "la volonté de la Commission Européenne de redynamiser le marché européen de la titrisation pour permettre aux marchés d'assumer pleinement leur rôle de financier de l'économie..."    et    "de libérer le bilan des banques pour accroître leur capacité à financer l’économie, notamment via le crédit aux PME et aux ETI - Entreprises de Taille Intermédiaire ". Au sujet de ces Quick Fix, ce lobby de la finance et des marchés financiers reste dans son rôle quand il écrit le 2 Septembre 2020 >>> "Notre première proposition est de relancer le marché européen de la titrisation. Nous nous sommes inspirés de l’expérience des États-Unis, où la création d’un marché profond de la titrisation a été un des leviers majeurs de la transition rapide entre la fin des années 1970 et le début des années 2000 d’un système financier concentré autour du financement bancaire à un système orienté vers les marchés financiers." Nulle part dans cet article, EIFR ne fait, ne serait-ce qu'une allusion à toute cette série de crises endogènes aux marchés financiers comme ces krachs-crises-scandales "loan and savings", "Enron", "Crise des Subprimes/année-Lehman 2008" qui ont mis à sac les économies nationales, jeté dans la grande pauvreté des millions de personnes, et nécessité le sauvetage massif par les pouvoirs publics sur le dos des contribuables et en paupérisant et asséchant les services publics et les investissements sociaux et d'infrastructure. L'aubaine de la crise du Covid, que j'avais de suite ressentie comme telle de manière entièrement prémonitoire dès mars 2020 en début de confinement, est que les marchés financiers de la fintech peuvent se ressortir en entier d'eux-mêmes du chapeau claque avec à la bouche leur mythe que ce n'est que d'eux que peut venir la modernisation, la reconversion, la croissance d'un pays. EIFR a même le culot d'écrire "qu'il est primordial d'agir de manière collective"    et    "pour cela, il faut un soutien politique fort de la part des États membres et du Parlement européen. C’est la condition à remplir pour que les marchés puissent contribuer à relever les quatre grands défis de financement auxquels doit faire face l’Union Européenne s’agissant de la relance de l’économie européenne, de la lutte contre le réchauffement climatique, du développement de champions européens et du vieillissement de la population."[2]

Ce lobby des marchés financiers EIFR a un rôle de premier plan auprès des Communautés Européennes et profite de l'aubaine de la crise du Covid-19 pour se permettre d'émettre sa  "condition", alors que depuis 2008 les banques reçoivent sans la moindre des conditions plus de 17.000 milliards d'€ de la BCE pour racheter leur dettes et leurs pertes, et à cela s'ajoutent les dizaines de milliards offerts tout autant sans conditions> par les Banques Centrales Nationales et les mesures fiscales et budgétaires des États "souverains". Je vous rappelle que les banques systémiques ont toutes externalisé leur risque lié aux crédits accordés aux entreprises, aux Partenariats Public Privé, aux régions, villes et communes, et aux ménages. Les banques ont adossé sur ces crédits des macédoines de produits financiers titrisés dérivés, des CDS ou des CDO, etc, qu'elles ont inventés et créés, qui sont censés atténuer leur risque bancaire ou les rendre nuls mais qui doivent surtout leur rapporter une marge opérationnelle à deux chiffres. Le plus grand criminel financier de tous les temps, Joe Ackermann, le CEO de la Deutsche Bank, promettait un rendement de 25% par an. Le montant de la titrisation synthétique ou fictive dépasse de 6 fois  le PIB mondial et n'a cessé d'augmenter depuis 2008, alors qu'il n'y a pas eu de croissance économique.

Quand on lit le terme "adossé" on s'imagine un bon fauteuil avec un fort dossier rembourré qui nous empêche de tomber à la renverse. Non, un produit financier titrisé est un ensemble de confettis d'origines diverses et qui tiennent ensemble par la volonté de la banque qui les a collés ensemble sur un carton avec un chiffre dessus, le prix du titre. Chaque confetti est censé représenter en pourcentage variable un niveau de risque différent d'un des multiples crédits accordés par une banque. Un produit financier titrisé est un paquet composé d'une centaine ou plus de confettis. Ces pourcentages ne sont qu'une vue de l'esprit du banquier et de l'alchimie de ses calculs et évaluations du risque. Ces titres sont du vent que le banquier met sur le marché en prétendant qu'ils ont de la valeur et qu'ils rapportent des profits mirobolants. Bien sûr, tous ces papiers sont négociés de gré à gré, hors bilan, dans le shadow banking. Il est ahurissant que le Législateur et le Régulateur admettent ce crime planétaire, ce pishing en bandes organisées. Et hoplà, les marchés financiers s'emparent de ces produits financiers titrisés, et avec le trading on fait à chaque fois des bénéfices dans ce système opaque non régulé du shadow banking.

Le 29 avril 2009 je vous avais écrit >>> La mafia de l'Union Européenne épargne les Hedge Fonds et rejette le contrôle des marchés financiers. A peine 1 an après l'éclatement de ladite Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008, il était clair que l'Europe n'allait jamais contrôler ni réglementer les marchés financiers et les banques. Pour décrire cette criminalité financière je n'utilise que le terme générique "banque", mais il faut savoir que des institutus financiers comme des fonds de pension, des hedge funds, des fonds spéculatifs, des fonds d'investissement, des fonds vautours, des fonds mutuels, des assurances, des société de capital-investissement, etc... qui n'ont aucune licence bancaire sont autorisés à créer et trader des produits financiers titrisés sur des actifs qu'ils ne possèdent même pas. Je peux donc créer un produit financier sur votre maison dont je ne suis pas propriétaire ni usufruitier, etc. Pour cette criminalité financière, les banques font savoir en ce moment avec la Crise du Covid qu'elles sont des héros et que par elles seules passe l'octroi des crédits aux entreprises et revient la croissance. Mais bien sûr, les banques gémissent tout aussi fort qu'elles ne clament leur efficacité essentielle et réclament par exemple des Quick Fix pour se sentir encore plus essentielles, stimulées et aimées. C'est un cauchemar? Oui. Pire, les banques ne savent plus elles-mêmes à quoi correspondent ces assemblages de produits financiers CDS/CDO, etc. Comme les banques sont auto-immunes face à la perception du crime qu'elles commettent en boucle, elles adossent même de nouveaux produits financiers titrisés sur d'anciens produits financiers titrisés qui tombent juste sous la main. Ces nouvelles obligations adossées à des titres de CDO (CDO-Squared ou CDO²) ou à des titres de CDS (CDS-Squared ou CDS²) sont des CDO ou des CDS dont le collatéral est constitué totalement ou partiellement d’autres tranches de CDO ou de CDS. Et comme c'est si drôle et qu'à chaque fois on spécule et on gagne gros à chaque étage, les banques adossent au cube des CDO et des CDS sur des CDO2 et des CDS2 et ça donne des CDO-Cubed ou CDO3 et des CDS-Cubed ou CDS3, parce que comme avec le vaccin contre le Covid-19, avec une piqure de rappel c'est plus sûr pour faire cracher le cash. Quel est le rapport avec les crédits d'origine accordés par les banques? Aucun. Il faut faire du fric. Et comme ces milliers de milliards de produits financiers titrisés adossés sur du rien s'achètent par l'Investisseur avec des emprunts, on augmente les étages de la pyramide Ponzi. Et ces nouveaux emprunts à but uniquement spéculatifs sont à l'origine de nouvelles générations spontanées de nouveaux CDS et CDO. Et les liquidités mises à la disposition des banques proviennent des Banques Centrales qui financent directement de la merde sur le dos des habitants des pays. 94% des activités de la Deutsche Bank passent par son hedge fonds DWS dans le shadow banking.
La finance, c'est simple, mais il faut la rendre compliquée pour qu'elle passe mieux.

Les banques mettent sur les marchés financiers ces titres pour déclencher une spéculation avec une énorme promesse de gains qui rapportent, en temps normal, 50, 100 ou 1000 fois plus que le service de la dette, les intérêts qu'elles perçoivent sur les crédits accordés. Ce n'est toujours rien d'autre que de la pyramide Ponzi, de la haute criminalité financière qui est l'activité capitale de cette fintech et de nos économies modernes. On ne peut pas plus illibéral que ça. Les banques systémiques, universelles, too-big-to-fail sont des usines à cadavres, où les cadavres sont produits à la chaine, en flux tendus, just-in-time et les pouvoirs publics et les Banques Centrales et la BCE rachètent depuis 2008 aux banques les cadavres, peu importe si les banques sont en faillite technique et si leurs actions ne valent plus rien. Par exemple l'action de la plus grande banque du monde, la Deutsche Bank, a perdu 99% en 10 ans. Société Générale, BNP Paribas, etc ne valent pas mieux. Ces € 17.000 milliards de bail-out européen peuvent être multipliés par 2 avec les dizaines de milliers de milliards de bail-out financés par les 27 directement tout autant pour racheter les toxiques pourris irrécouvrables des banques. Strictement pas une seule seconde depuis 2008 vous avez entendu parler du remboursement de la dette des banques toxiques, mais 365 jours par an on vous parle du remboursement de la dette publique et on moralise à profusion sur celle-ci. Les banques ne rembourseront jamais, c'est clair? Presque toute l'épargne est maintenant captée par le shadow banking. C'est encore pire qu'en 2008. Même pas peur?

Ce matin, j'ai entendu sur Radio Classique, un BFM-bis pour les bavardages, un commentateur dire au sujet de la dette publique ceci exactement dans cet ordre suivant >>> 1) "on ne peut laisser cette dette à nos enfants" et 2) "on ne peut demander à nos enfants de rembourser toute leur vie la dette des vieux" et encore 3) "on ne peut demander à nos enfants de payer la retraite des vieux" et finalement 4) "alors ils diront, les vieux n'ont qu'à payer leur retraite eux-mêmes". Vous entendez le drift langagier piloté par le coaching mental de BlackRock? Ah non, vous n'êtes donc pas des gauchistes, vous. Cette antienne macronale est aussi nasillée depuis plus de 10 ans par mes étudiants de Bac+2 jusqu'aux M2 et Masters Grande École. C'est sûr, maintenant que les confinements les privent de leurs études et de leur jeunesse pour éviter que les vieux ne meurent un peu avant qu'ils ne devraient, ils se sentent dans leur droit de penser cette crasse à quatre temps. Les électeurs inscrits de 18 à 35 ans sont ceux qui ont le plus grand taux d'abstention.
Savez-vous que nous allons rembourser pendant... 80 ans ces 17.000 € de bail-out des banques ?

Les médias et les influenceurs détournent contre une partie des habitants des pays la colère légitime que chacun doit avoir face aux spéculateurs. Ce séparatisme organisé depuis en haut n'est qu'une guerre civile mijotée par les dirigeants. Macron met le feu sous sa popote des religions en plus de ses autres séparatismes qu'il cultive en déclarant par exemple "que les chômeurs, s'ils sont chômeurs c'est de leur faute". Le PIB européen est de 14.000 milliards, le Plan européen de relance post-Covid, c'est 750 milliards répartis sur 7 ans, soit 108 milliards par an. Depuis 20 ans le niveau salarial est le même que celui des années 60', et l'évolution des salaires est gelée depuis 2008. Il est temps d'aller voter.

Grâce au Paquet bancaire-Covid 19, les règles bancaires européennes déjà très molles vont donc de nouveau être assouplies. Et comme pour les normes prudentielles Bâle III qui sont aussi à chaque fois édulcorées et pour lesquelles l'entrée en vigueur est aussi à chaque fois prorogée depuis 2009, la nouvelle norme comptable IRFS 9 (voir plus haut la tutelle américaine) qui entrait graduellement en vigueur depuis 2018, va être temporairement rétroactivement annulée et son entrée en vigueur définitive et dans toute son ampleur devrait être reportée au 1er janvier 2024. Les banques pourront donc de nouveau rabaisser leur seuil de solvabilité, leur niveau de fonds propres réglementaires et leur seuil d'endettement. Parallèlement à cette salve de Quick Fix, la BCE avait de nouveau lancé en avril 2020 un nouveau "programme élargi d'achat des actifs" de 870 milliards d'€, c'est à dire un x-ième programme depuis 2008 de rachat des toxiques pourris et irrécouvrables que les banques systémiques ont toujours dans leurs caves parmi leurs cadavres encore bien conservés. Mais grâce à l'aubaine du Covid-19 on parle de "programme d'achat d'actif pour soutenir la relance post-Covid et encourager les banques à accorder des prêts aux entreprises et aux ménages" ou encore de "recapitalisation de précaution des banques". En tant qu'ancien traducteur juridique pour l'Office Européen des Brevets de Munich et auteur et traducteur pour quelques maisons d'édition, entre autre, j'admire toujours l'absence de burden sharing chez nos décideurs européens et nationaux, c'est à dire l'absence du partage de la perte de consistance des signifiants et des signifiés dans le langage qu'ils emploient pour faire exactement l'inverse de ce qu'ils annoncent et qui est foncièrement mauvais pour les Européens.

Avec ces Quick Fix réglementaires, les banques sont invitées à avoir "une lecture large et un usage maximal des flexibilités offertes par le cadre réglementaire actuel, en termes d'évaluation du risque de défaut d'un emprunteur, de classification des prêts non performants et de traitement comptable des reports d'échéance de remboursements de prêts". Si les banques octroient à partir de ce Paquet bancaire effectivement de nouveaux crédits en ayant rabaissé leur seuil de solvabilité et leur évaluation du risque, elles vont tout simplement revenir à la situation antérieure à la Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008. Ce Paquet bancaire torpille tout simplement la fintech qui depuis 2008 ne vit que comme un junkie de piquouze en piquouze. Les marchés financiers n'ont pas été réglementés, contrôlés et assainis et les grandes banques universelles systémiques sont toutes en faillite technique depuis 13 ans. Et au lieu de provisionner pour des crises futures elles ont mis sur le marché encore plus de produits financiers titrisés pour amplifier leur spéculation criminelle et pour donner l'illusion de contribuer à un PIB qui en n'étant que factice, fictif et furtif est à l'opposé du durable et qui ajoute deux décennies de plus aux deux décades perdues. Il est évident que ni Bâle III édulcoré, ni IRFS 9 américanisé et édulcoré et temporairement encore assoupli avec les Quick Fix, ni un Bâle IV n'entreront pas en vigueur en 2023 ou 2024. La 2ème et la 3ème vague du Covid n'auront que remis au goût du jour et amplifié la Crise bancaire de 2008. Mais en 2023 ou 2024 on incriminera le Covid-19 et ses futurs variants au lieu d'incriminer la fintech. Et pour l'Investisseur et ses servants-de-messe de la Commission Européenne, du Parlement Européen et des 27 gouvernements préposés, qu'il est bon d'avoir une population qui se chamaille dans les rues avec des gilets, ça occupe la scène médiatique et ça permet d'endosser la tunique très prisée par Viktor Orbán en Hongrie et la Pologne du PiS, mais évidemment pour nous avec notre élégance du fascisme just-in-time.

La Crise du Covid-19 n'a pas permis aux Communautés Européennes et à ses 27 États Membres affidés de mener la réflexion, de se donner les moyens et les outils pour définir et édifier de vrais critères de résilience des entreprises et des banques qui financent les projets industriels, sociaux et verts. La spéculation financière de la fintech ne vit que par et pour elle-même est n'est pas à une industrie essentielle mais morbide. Les normes prudentielles Bâle III n'ont jamais été appliquées comme il était prévu il y a plus de 10 ans qu'elles le soient, et on parle en ce moment pour la période de l'après-Covid 19, en se projetant en 2023 ou 2024, de la "finalisation de Bâle III" ou même de "Bâle IV" qui sera transposée en Droit européen.

Le Quick Fix est comme un variant du Covid-19 encore plus morbide que son générique.
Le Quick Fix est propulsé par la Commission Européenne pour modifier sans chi-chi un Règlement antérieur.
La Commission Européenne a légiféré avec les Quick Fix réglementaires pour le bonheur des banques avec le paravent du Covid 19.
Les eurodéputés ont rejeté les amendements d'une partie de l'opposition et des Verts qui demandaient aux banques de ne pas verser de dividendes.

 

Note(s)

  1. ^ Quand on ajoute tous les plans de bail-out de la BCE pour racheter les toxiques irrécouvrables des banques, des zinzins, des grands-comptes et des assurances on dépasse les 17.000 milliards et non pas 2800 ou un peu plus ou un peu moins selon que l'intervenant au microphone veut faire plus ou moins peur (PIB de l'UE = 14.000 milliards). Même Michel Barnier, Commissaire Européen, avait avoué dans un Communiqué officiel en juin 2012 que l'on était déjà à 4500 milliards ou 37% du PIB EU. Vous trouverez le lien de son Communiqué dans mon article du 9 juin 2012. A ce dévoiement du keynésianisme au niveau européen, s'ajoutent tous les plans nationaux de rachat des toxiques, le tout toujours sur le dos des contribuables et des habitants de ces pays. C'est le pishing intégral en bandes organisées.En 2020 les bail-out bancaires se poursuivent et elles continuent à dévoiler leurs cadavres de 2008 ou les nouveaux créés depuis.Pour les banques le Covid-19 est une aubaine qui fait glisser sous le masque FFP leur spéculation criminelle.Après ladite Crise de l'année-Lehman 2008 c'est au tour de la réanimation pour tous.Soyez solidaires ou rendez vous au frigidaire.
  2. ^ J'espère que vous êtes sensibles à la poésie soufflée à l'oreille de EIFR par les fonds d'investissement comme BlackRock, le Corsaire de la Commission Européenne et le coach personnel de Macron. BlackRock va faire en France le pishing le plus gigantesque réalisé en un seul coup sur les 330 Milliards d'€ que représentent le budget  annuel des retraites sociales. Je vous invite à rechercher le mot BlackRock dans mes deux articles ici et ici pour tout comprendre sur le holdup en instance que préparent Macron, Bruno Le Maire et ce Bloc tellement Black de la politique française. Le Covid 19 est la meilleure des aubaines pour ces préposés des Investisseurs, et comme en ce moment il y a beaucoup de vieux qui meurent plus tôt que prévu, une affectueuse pensée pour les ainés piaffe d'impatience de se faire entendre et d'agir pour la nation.
    BlackRock, c'est le Stradivarius 19 de Macron contre lequel il n'y aura jamais de vaccin.

12. août 2020

I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras

OXI_5_Grece_juin_2015.jpg

Post optimisé pour écran 16/9
-
Finalisation du 22-09-2020 à 08:26

Il faudrait rédiger une thèse de doctorat sur l'anthropologie partagée du ballet triadique oubli-impensé-nouvelle normalité qui se dispense d'esprit et de paradigme pour constituer le réel dans l'espace public et privé.

En finalisant hier mon post précédent sur le Plan européen de Relance suite à la Crise de l'après-Covid-19 >>>
"Plan de Relance", la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne, j'ai découvert en lisant Le Monde qu'il existe un film de Costa-Gavras de 2019
sur le Plan européen de Relance de la Grèce de 2015 >>>

"Le cinéaste n’épargne pas les dirigeants européens et leurs travers dans ce film sur la crise grecque de 2015."

« Ενήλικοι στην Αίθουσα - Adults in the Room »,

Costa-Gavras filme le ballet des tractations européennes

---------------------------------

Le 3 juillet 2015 j'avais écrit pour le lendemain du référendum en Grèce >>>
I want my Europe back - Rendez-moi mon Europe / La Grèce dit NON à la Troïka et OUI à l'Europe

Celui qui ne sait pas qu'il faut Renégocier les Traités Européens est au minimum naïf.
Il ignore que les Communautés Européennes violent en continu les Directives et Traités Européens,
ou propulsent des nouvelles Directives pour infirmer les plus anciennes et complimenter les besoins supérieurs du marché.
Depuis l'année-Lehman 2008, la BCE outrepasse gravement ses statuts définis par les Traités Européens.
Vous pouvez de nouveau l'expérimenter avec mes arguments dans mon 649ème posting.

Face à ceux qui veulent renégocier les Traités Européens, médias et influenceurs ne savent plus quel attribut employer pour les dénoncer.
Le ton de ces influenceurs autorisés occupe l'espace public qui est délimité par leur mainmise à 90% sur les médias,
que ce soit en France postdémocratique ou dans la Hongrie du fasciste élégant Viktor Orbán.
Les nationalistes, passez votre chemin, il n'y a rien pour vous ici.

J'espère que le réalisateur franco-grec Costa-Gavras est plus violent que moi dans son film politique, mais je lui fais confiance, il ne s'est jamais mouché du pied.

Les électeurs inscrits grecs, eux, ne sont pas idiots et avaient voté en juillet 2015 par référendum à 61,33% pour l'Europe ET pour le rejet du Plan de Relance Européen imposé à la Grèce.   OXI >>> 61,3%   /   NAI >>> 38,6%

La Société Générale, BNP Paribas, la Deutsche Bank, la Commerzbank, etc avaient créé des produits financiers titrisés pour trader et spéculer sur la dette grecque. Elles avaient totalement pillé la Grèce au début des années 2000 sous la direction de Mario Draghi, à l'époque Vice-Président de Goldman Sachs Europe de 2002 à 2005. Pour cacher les opérations swap et les produits financiers titrisés qui étaient pourris et toxiques dès leur mise sur les marchés financiers au travers du shadow-banking, Mario Draghi avait poussé avec EuroStat la Grèce à falsifier sa comptabilité nationale, ce qui l'avait menée à J-1 de la banqueroute d’État. Mario Draghi a été rémunéré par l'État grec pour cette activité parallèlement à sa rémunération chez Goldman Sachs. Le conflit d'intérêt entre public et privé est l'âme pandémique des revolving-doors dans la bande organisée des influenceurs. Pas de masque, que des couvertures, jamais de vaccin.

L'envol d'un niveau à l'autre se fait en temps réel, sans temps de sidération, il est immédiat, efficace, performant, dissuasif pour des velléités de critiques extérieures à la bande des organisés. Le conflit d'intérêt sous bons auspices n'a pas non plus écorné Mario Draghi, nommé en 2011 à la tête de la BCE après avoir tué la Grèce puis après avoir été gouverneur de la Banque Centrale d'Italie. Depuis toujours les spéculateurs se sont débarrassés du langage figuratif du collectif d'un Etat, des liens et tissus sociaux, de l'économie réelle pour n'entendre rissoler que leurs profits même pendant les krachs qu'ils déclenchent de plus en plus souvent.

Mario Draghi (BCE) a codirigé la Troïka avec Jean-Claude Juncker (CE) et Christine Lagarde (FMI) et les ministres de l'économie de l'Euro-Zone. J'ai découvert dans les CV de Draghi et de Juncker sur Wikipédia que ne figure pas le mot "troïka" qu'ils ont codirigée. Idem pour Macron. La Troïka, dans laquelle les ministres de l'économie français et allemand, Wolfgang Schäuble et Macron, étaient impliqués directement, était une instance européenne de détournement et de contournement des Directives et Traités Européens. La Troïka avait deux objectifs: 1) Comme organe "public", elle s'était substituée d'office au groupe des grandes banques privées créancières de la Grèce. La Troïka a défendu les intérêts privés des grandes banques contre les intérêts publics et sociaux de la Grèce. La Troïka, mise en place pour évacuer le fracas grec, n'avait pas de légitimité démocratique, de cadre légal et de structure juridique. La Troïka avait fini d'achever la Grèce pour donner une leçon aux État-Membres de l'Union Européenne car "l'appartenance à la Zone-Euro est irrévocable" pour la Commission Européenne sous l'impulsion de l'Euro-Groupe. Pour asseoir son veto, la Troïka s'était fondée sur ce qui est appelé "le théorème de Juncker" formulé par Jean-Claude Juncker, Président de la Commission Européenne >>> "Il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les Traités Européens". La Troïka a donc méprisé le Référendum grec pour le rejet à 61,33% du Mémorandum et a agi comme si les votes ont été truqués comme en Biélorussie.

Le ministre des finances allemand était encore plus violent avec le ministre des finances grec en lui disant >>> "Avec vous on ne négocie pas". La Grèce avait été contrainte d'adopter, en contre-partie des garanties européennes et des prêts européens de la BCE à rembourser, le pire des modèles néolibéraux de privatisations, de déréglementations, de dérégulations et d'austérité, de saccage des relations sociales, imposé conjointement par la Commission Européenne, la BCE et le FMI. La population grecque avait sombré dans la pauvreté. Salaires et retraites ont été divisés par 2, 3 ou 4. Les services publics ont fermé. La Grèce avait dû vendre autoroutes, réseau ferroviaire et trains, hôpitaux, aéroports, et ses ports maritimes à la Chine. J'expose plus bas le deuxième objectif tout autant infantilisant et violent de la Troïka.

C'est l'une des innombrables preuves de la catallaxie de l'Union Européenne, de son credo dont l'avers est le mythe compensateur des mot-valises "création de nouvelles solidarités par les marchés". J'appelle ceci l'humanisme automatique. Joh, plus besoin de République ni de politique pour définir le cadre de vie des gens, tout ce bintz c'est ringard, t'occupe pas. Tout pour les marchés, rien pour les gens. Le Diktat violent et insultant contre la Grèce de ce Plan de relance de l'économie grecque de 2015 était exigé par la France et l'Allemagne pour qu'elle rembourse avec les prêts européens à leurs banques ses dettes pourries. Les prêts européens pour la Grèce sont allés directement dans les caisses des banques françaises, allemandes, hollandaises et belges. Elles savaient depuis le début qu'elles ne retrouveraient pas leurs fonds et se sont remboursées sur le dos de la Grèce en banqueroute d'État, même si "l'Union Européenne n'est pas un pool de mutualisation des dettes publiques" selon les Traités Européens.

Pour bien implanter dans les têtes l'impensé du TINA - There Is No Alternative, le narratif partagé entre la Commission Européenne, les 28 État-Membres de l'Union Européenne, l'Investisseur et les spéculateurs s'est uniquement fondé sur les mots valises "crise de la dette publique" pour lessiver la Grèce et donner une leçon chaque fois plus ultime à chaque personne en Europe. La Crise du Covid-19 n'a pas d'autre véhicule que le TINA pour laminer les Travailleurs européens, les gens en Europe et les services publics, les infrastructures des pays. Non, la Crise Grecque n'a été qu'une crise de la dette privée des banques, et n'a pas été une crise de la dette publique de la Grèce. L'entrée de la Grèce en 2001 dans la Zone-Euro avait généré en sa direction un intense trafic de flux financiers spéculatifs étrangers à des nécessités managériales d'entreprises ou à des investissements productifs. Le jeu spéculatif à outrance et criminel des banques consiste à trader, à adosser des produits financiers dérivés à très forte volatilité FX, SWAPS, CDS, CDO, RMBS, TRS, OTC etc... sur les créances qu'elles ont accordées et sur des prêts qu'elles ont octroyés pour ne surtout pas porter elles-mêmes le risque, alors que c'est leur métier. Ce jeu de bonneteau des banques ou de la pyramide Ponzi leur permet en plus d'octroyer des lignes de crédit à des emprunteurs à solvabilité douteuse ou "de mauvaise foi", les banques se rattrapant sur les produits dérivés titrisés qu'elles adossent sur ces crédits douteux. Ce jeu ne s'arrête pas là et n'a pas de fin tant que les banques peuvent y jouer. En effet, les banques recombinent à l'infini des anciens titres de dettes avec des nouveaux pour en faire des paniers de macédoines opaques de titrisations-square ou de titrisations-cube, etc... puis pour les revendre en espérant que la bulle qu'elles créent n'éclate jamais, ce qui n'arrive jamais. Chaque petit banquier se prend pour Lloyd Blankfein, le CEO américain de Goldman-Sachs qui répétait en boucle de lui "We are doing God's Work - Nous faisons le job de dieu".

Les spéculateurs se vivant comme étant de plus en plus investis d'une mission supérieure tout en étant animalement affamés se sont jetés, se jettent et se jetteront tout naturellement et sans geste barrière dans la course aux actifs de plus en plus risqués. L'échange des produits financiers dérivés et titrisés se fait dans le cadre du shadow banking à l'étage des filiales à 100% des banques qui sont des hedge fonds et au sein de fonds d'investissement indépendant comme BlackRock ou PIMCO. L'échange des produits financiers dérivés et titrisés se fait en même temps dans des opérations OTC - Over the Counter et hors bilan. L'objectif des banques et de leurs fonds d'investissement est triple: 1) toujours engranger le maximum de profits, 2) ne jamais porter le risque des opérations, 3) dissimuler le risque aux yeux des autorités de contrôle, qui de toute façon sont inadaptées, et qui, au nom de l'intérêt supérieur des marchés, ne font rien pour se débarrasser de leur incapacité technique et légale. Les OTC sont des opérations de gré à gré sur un marché bien noir dans lequel le législateur n'a physiquement et légalement aucun regard et ne peut imposer contrôle et réglementation. C'est comme vendre sous la table du whisky pendant la Prohibition, mais sans Prohibition et toujours sous la table. Ce jeu de bonneteau est légalement institutionnalisé dans les banques pour satisfaire à TINA et "parce qu'il faut qu'il n'y ait aucune conditionnalité qui pourrait restreindre la liberté des marchés" comme l'exigent l'École de Chicago / École de Fribourg / École de Washington avec l'esprit du "The Road to serfdom" de Friedrich von Hayek ou de Otmar Issing en Allemagne; ou par exemple avec Jean Pisani-Ferry en France actuellement, même si ce dernier fait toujours tout pour cacher son jeu dans une sémiologie pseudo-consensuelle, élégante, globale, transatlantique et mondaine. Il suffit de consulter pour s'en convaincre les thinktanks comme Bruegel ou le Larosière Group. Ils vendent à la société cette "mutualisation" du risque spéculatif comme la chance et l'espérance offertes par TINA. Ils huilent les gonds des revolving-doors de leur omnicompétence de façade mais à but lucratif. Ils sont dépourvus d'analyse contextuelle mais ils ont TINA, ils sont TINA. En face d'eux 87 millions d'Européens vivent sous le seuil de pauvreté.

Pendant ses banquets à Bruxelles, la bande organisée des "premiers de cordée" pilotée par Mario Draghi, Juan Manuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron, Ursula von der Leyen, Charles Michel, Christine Lagarde s'acharne à adapter le déploiement de l'espace public en le rendant conforme à sa pensée, ce qui est extrêmement facile avec des masses d'électeurs inscrits en abstention contrairement aux électeurs inscrits grecs. Ces mercaticiens bétonnent contre les "gens qui ne sont rien" leur langage consolidé par la hiérarchie sémiologique de l'Investisseur, des marchés et de TINA. Le concept est l'affaire des affaires. Avec les 649 postings depuis le 06 VI 06 de mon analyse exhaustive, je pense qu'il ne vous sidérera pas que l'outil que s'est offert l'Europe lors de rendez-vous de Bruxelles pour faire une mise en scène d'un Contrôle et d'une Règlementation des banques et des flux financiers ne soit issu que de la pensée économique unique de TINA, de l'argent magique déversé hydrauliquement sur les banques en faillite comptable depuis 2008 sans la moindre des réflexions sur les effets, causes, conséquences et les tenants et aboutissants. Le tout au détriment de la planète et des gens. La Crise économique "de l'après-Covid-19" a bon dos. La 2ème vague de la crise des banques de 2008 se prépare avec assiduité depuis 2008 et ça se sait.

Le Mécanisme Unique de Supervision Bancaire est basé sur les recommandations du Rapport du "Larosière Group" présidé par le français Jacques de Larosière avec la collaboration de l'allemand Otmar Issing, conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 (Cliquez à droite sur l'image, Source: The Independent). Ce Rapport de Jacques de Larosière a été élaboré à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009. Jacques de Larosière, ancien directeur du FMI, conseiller auprès du Président de BNP Paribas, est Membre du lobby financier G30 et Co-Président d'EUROFI qui est l'un des plus puissants lobbies financiers actifs à Bruxelles. Dans le G30 il y a toujours actuellement (!!!) comme membre Mario Draghi et il y a surtout Lawrence Summers (Larry) qui est l'architecte aux USA de toute la déréglementation du système financier de Clinton à Obama et Trump. Y est aussi membre Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques. EUROFI est un think tank dont l'objectif de ses membres est "d'aider à construire un marché financier fluide, efficace et sûr". EUROFI et le G30 ont aussi inspiré les Directives européennes MiFID et MiFID2. Est étroitement mêlée à ce consulting pour la stabilisation des finances une autre ONG appelée EPFSF, le Forum Parlementaire Européen pour les Services Financiers dont l'objectif est de "faciliter et de renforcer l'échange d'informations sur les services financiers et les marchés financiers européens entre l'industrie financière et les Membres du Parlement Européen". Dans les Dialogues Monétaires de la BCE auprès de la Commission économique et monétaire intervient l'euro-députée Sylvie Goulard qui est aussi membre du EPFSF. Sylvie Goulard (Modem / ALDE) avait été chargée pour le compte du CERS - Comité Européen du Risque Systémique de chapeauter et de faire adhérer le Parlement Européen à la nouvelle organisation de surveillance et de stabilité financière. Le Projet de Rapport de Sylvie Goulard appelé "six-pack" reposait encore sur les recommandations du TPN - Transatlantic Policy Network, une autre ONG qui est un réseau de réseaux présidé pour l'Europe par le Président-Europe de la Commission Trilatérale en la personne de l'irlandais Peter Sutherland. L'objectif du TPN est "d'instaurer un marché unique transatlantique". Le Goulard Report est soutenu par Bruegel, le think tank transatlantique où intervient régulièrement Sylvie Goulard. Bruegel se donne comme l'un de ses objectifs d'installer un "fédéralisme assurantiel". Le fondateur du lobby Bruegel, membre de la Trilatérale et de la Conférence Bilderberg et conseiller pour Goldman Sachs, était Mario Monti, le remplaçant de Berlusconi. Leur expertise ne vaut rien puisque ce sont eux qui conseillent les investisseurs. J'espère que NOUS allons bientôt instaurer la VIème République. Elle est sous le banner de mon site depuis sa mise online le 06 VI 06.

Le jeu spéculatif outrancier et criminel des banques consiste à inventer sur du vent, en chaines, en cascades, en spirales des nouveaux produits financiers titrisés ou à adosser des produits financiers dérivés CDS, CDO, TRS etc... sur les créances qu'elles ont déjà accordées et sur des prêts qu'elles ont déjà octroyés ("originate to distribute" et "repackage and sell") pour ne surtout pas assumer elles-mêmes le risque des marchés, alors que c'est leur métier ("originate and hold"). Ou elles créent des produits financiers initiaux auxquels elles flanquent (adossent) des prêts. Ceci est rendu possible parce que les banques sont devenues universelles (voir abandon de la Loi Glass Steagall) et reposent sur 3 corps de métier: le dépôt, l'assurance, l'investissement en nom propre, le tout en n'ayant que des fonds propres prudentiels réglementaires avec un ratio voisin de zéro en violation des normes prudentielles du Comité de Bâle. Les fonds propres réglementaires, ressentis comme de l'argent mort-né par les banques, sont censés permettre aux banques de se provisionner elles-mêmes contre leurs pertes, ce qu'elles ne sont plus jamais capables de faire depuis 30 ans et encore plus depuis l'année-Lehman 2008. Pour éviter l'effet domino inévitable en cas de crise économique, il y a bien eu depuis 2008 des tentatives d'agiter sous les nuages des garde-fous avec des réglementations et des créations de Chambres de compensation, mais aucune de ces nouvelles normes n'est obligatoire, n'est internationale, n'est complètement appliquée, ou elles sont abandonnées avant ou après leur publication, les marchés craignant une restriction de leurs positions concurrentielles; lâcheté et collusion des gouvernements et des législateurs faisant le reste. Comme chacune de ces banques universelles gère toujours des dépôts des ménages, que chaque compte d'épargne est garanti par l'État jusqu'à 100.000 €, que l'État sauvera toujours toutes les banques à cause des comptes des épargnants, les banques utilisent les épargnants comme des boucliers humains pour pathologiquement inventer à partir de rien de nouveaux produits financiers titrisés et dérivés et pour les mettre et remettre en boucle sur les marchés financiers avec chaque fois un nouveau design et un packaging convivial. Savez-vous que 96% des activités de la Deutsche Bank sont de la spéculation sur produits financiers qui est faite dans sa filiale à 100%, la DWS? En mettant des milliards de micro-particules de merde sur les marchés, les banques se sentent investies d'une mission supérieure au-dessus de laquelle plus rien n'existe, hormis la requête d'une investiture auprès du pape.



Les activités financières du shadow banking de filiales comme la DWS ou de toute autre société financière sont réalisées pour le compte des grandes banques qui sont leur maison-mère. La DWS ou toute cette filière financière, ces sociétés financières, ces  hedge fonds, money maker funds, fonds de pension, fonds d'investissement, entreprises de la fintech, de l'ingénierie financière, les OPCVM - Organismes de Placement Collectif de Valeurs Mobilières, les "zinzins" - investisseurs institutionnels... sont créés par les grandes banques ou en partenariat avec elles et sont domiciliés souvent dans le même bâtiment qu'elles, mais "à un autre étage", dans un autre service ou département, mais le papier-peint et la déco sont signés par un autre designer en aménagement des atmosphères et des lumières. Ces sociétés financières qui n'ont pas de licence bancaire sont des SPV - Special Purpose Vehicles et ne reçoivent pas de dépôts, ce qui leur permet de ne pas être soumises à la réglementation, au contrôle, à la supervision bancaire, à la régulation bancaire, aux normes prudentielles comme celle du Comité de Bâle. Elles sont donc utilisées par les grandes banques afin d’échapper aux réglementations nationales ou internationales et comme les opérations se font OTC et hors bilan, elles n'ont virtuellement pas d'existence et sont intouchables par les autorités publiques de surveillance et de contrôle. Des sociétés indépendantes des grandes banques qui sont des sociétés de gestion d’actifs comme BlackRock ou Pimco sont également actives dans le shadow banking et entretiennent des relations très étroites ou uniques avec les grandes banques. Elles ne sont pas vraiment soumises à l'impôt, parce que leur localisation est impossible car virtuelle ou dans les paradis fiscaux.
 

Les grandes banques utilisent toutes les ficelles pour se dissimuler aux yeux des pouvoirs publics et en 2009 on estimait que les deux-tiers des transactions de gré à gré, OTC, sur les produits financiers titrisés et dérivés de crédit impliquaient les paradis fiscaux. Selon le calcul effectué par le député européen écologiste Philippe Lamberts, qui a épluché les rapports annuels de nombreuses banques européennes, la Deutsche Bank, maison-mère de la DWS, dispose de 974 entités (filiales, SPV, etc.) dans les paradis fiscaux, dont 657 hors Europe.  Viennent ensuite BNP Paribas avec plus de 280 sociétés, la banque belge KBC avec près de 100, le Crédit Agricole avec 95, la Société Générale avec 82, BPCE - Banque-Populaire Caisse d'Eparge avec 81. Les grandes banques se sont mises en situation de ne plus jamais réincorporer leurs sociétés hors bilan, mais au jour du cataclysme elles savent se faire nationaliser et refinancer totalement et sans conditionnalités par les pouvoirs publics, les banques centrales nationales et la BCE. Je vous invite à regarder les vidéos sur le député belge vert Philippe Lamberts qui a engueulé très vertement au Parlement Européen de Strasbourg Emmanuel Macron, ce Président élu avec 16 % des électeurs inscrits. Par sécurité j'ai conservé ces vidéos en mp4 libres de droit du Parlement Européen sur mon site, vous cliquerez sur les deux images.

Le crime est un socle des activités financières des banques, que ce soit celui de l'invention permanente et du trading des produits financiers dérivés et titrisés sur du tout, du n'importe quoi et même sur de l'inexistant. Ou bien, le crime est un socle des activités financières des banques que ce soit le blanchiment de la dirty money, de l'argent sale du crime, du terrorisme et de la drogue. ICIJ - le Consortium International des Journalistes d'Investigation avec le site américain d'investigation BuzzFeed News et 108 médias internationaux viennent de divulguer les FinCen Files. Il s'agit de 2 100 rapports d’activité suspecte (SAR - Suspicious Activity Reports) transmis par des banques du monde entier à l’autorité de lutte antiblanchiment américaine, le FinCEN - Financial Crimes Enforcement Network. Ces SAR sont l’équivalent américain des déclarations de soupçon que doivent transmettre les banques françaises à la cellule antiblanchiment Tracfin, dès lors qu’elles soupçonnent un risque de Money Laundering - de blanchiment, de financement du terrorisme ou de contournement de sanctions et d’embargos. Pas moins de $ 2200 milliards de transactions criminelles ont été principalement réalisées par Deutsche Bank, Goldman Sachs, JP Morgan et HSBC. Ces révélations c'est bien, mais elles permettent de déplacer la jauge du crime dans un espace nébuleux et mystérieux au lieu de les constater et les punir exactement là où elle ont vraiment pandémiquement lieu avec des proportions totalement surdimensionnées par rapport à ces transactions dites suspectes. Le contrôle et la réglementation des marchés financiers et des activités bancaires doivent commencer dans le périmètre commun et général des affaires "courantes" et non romantiser une criminalité financière dans un espace situé au-dessus de nos têtes et présenté comme inateignable pour cacher la servilité bancaire des gouvernements et des législateurs, qui comme Macron sont des pantins du pantouflage, des revolving doors et qui feront toujours tout pour être agréables et au service de la finance comme avec ladite réforme des retraites en France qui n'est qu'une réforme Macron/BlackRock.

Avec l'aide servile des gouvernements et des législateurs, les banques exercent sans le moindre des efforts toujours leur chantage préventif et a posteriori contre les pouvoirs publics avec leurs dettes utilisées à des fins improductives, considérées comme mauvaises et avec une viabilité inexistante par avance. Le cataclysme de la Crise des Subprimes de 2008 a été déclenché le 15 septembre 2008 par la faillite de la banque Lehman Brothers qui n'avait pas été refinancée par les pouvoirs publics américains. Faute de contrôle et de réglementation des banques, plus aucun pouvoir public de la planète ne se risquera à ne pas sauver une banque en faillite, et toutes les banques et tous les spéculateurs financiers, les fonds d'investissement comme BlackRock ou PIMCO le savent. Un rapport de la justice américaine avait révélé que la banque Lehman Brothers masquait son endettement. Ce rapport de la justice accuse "les anciens dirigeants d'avoir utilisé de façon abusive des techniques comptables qui ont conduit à présenter un bilan erroné". Cela a été en Allemagne le cas de la Hypo Real Estate en 2008 et est le cas de Wirecard actuellement en 2020. L'Allemagne avait dû racheter, entre d'autres banques, en 2009 pour 700 milliards d'€ la holding de la Hypo Real Estate, le deuxième institut de crédit hypothécaire européen et pour la liquider ensuite et tout perdre. En 2020 les banques délocalisent toujours, avant et après leur toc spéculatif, leur propre mort à répétition sur les marchés et sur les pouvoirs publics qui, pour satisfaire à TINA, les rachèteront toujours au prix maximum lors de la Crise économique de l'après-Éclatement de chaque bulle spéculative, de chaque bulle financière, de chaque bulle des dettes des banques, le tout en creusant très gravement le déficit budgétaire public et en imposant des Plans d'austérité au pays et des "remboursements de la dette sociale" aux salariés. La crise des banques privées est inconditionnellement léguée en totalité aux pouvoirs publics qui vident les Caisses de l'Etat pour réaliser leur "faillite ordonnée" et leur bail-out. Ce cycle trivial est si évident qu'il est comme inscrit dans la Constitution. Il faut donc en changer.

Selon les banques et TINA, le financement des projets industriels, sociaux et verts ne rapporte plus, seuls les marchés financiers sont dignes d'intérêt. En Master Grande École de l'EM-S - Ecole de Management Strasbourg, et en DESS/M2 à l'IAE, au CEIPI, au CETIF, etc j'enseignais en allemand dès 1992 la distanciation sociale absolue à prendre face à la financiarisation de l'économie qui tue l'emploi, l'entrepreneuriat, l'ingénierie, l'inventivité et la recherche. Mes étudiants me regardaient comme un gentil hurluberlu en apprenant à se tailler une langue à la hauteur de leurs ambitions lors de nos débats houleux contre leur sparring partner gauchiste. On a bien rigolé. Le Diplôme a obtenu le Label Rouge sur l'étiquette. Le management français du tout à l'égout par la finance est toujours si prisé à l'international et par le Classement de Shanghai avec le désert industriel français comme résultat. Il suffit de traverser le Rhin à vélo pour voir dans chaque recoin les unités de production alors que l'Alsace est donc la banane fertile de Milan à Rotterdam. Vous entendez encore parler du "turbo-capitalisme"? Non. C'est la norme comme le sang qui coule dans nos rivières. Il faudrait une fois rédiger une thèse de doctorat sur l'anthropologie partagée de l'oubli garant de la pérennité impunie des influenceurs par exemple comme Mario Draghi, Jean-Claude Juncker. Avec cet oubli il y a ce que je qualifie de masochisme sociétal, sans doute dominé par l'espoir de tous de boucler la fin de mois, et pour les autres de transformer la vie en une rampe de lancement vers l'enrichissement personnel durable. Le modèle de société. A chacun sa béatification. La béatification gratuite pour tous.
Restons sur terre, il suffit de descendre de son cercueil et d'aller voter.

L'anthropologie partagée de l'oubli combiné au masochisme sociétal analysera ce que j'appelle la compromission universelle aménagée par l'ochlocratie mise en forme par les électeurs inscrits et abstentionnistes.
Pour garantir à cette ochlocratie la décision de sa compromission universelle, pour lui éviter des crampes, la rassurer, les influenceurs l'encadrent en harmonie d'un fascisme liminaire élégant.
Pour les influenceurs, le monde simple se dispense de mots: la main invisible des marchés, le ruissellement vers la bas, la création des nouvelles solidarités par le libre-échange. TINA.
La planification des influenceurs nous a privés du monde, des mots, de l'action, de notre Lutte des Classes qu'ils ont faite sans nous et par-dessus nos têtes.

La foule se confine elle-même dans son isoloir existentiel au lieu d'aller voter, forme d'emblée la bulle à un qui est la barrière idéale contre l'opposition aux influenceurs.
Le masochisme sociétal ressort de l'abstentionnisme de la foule et de la multiplication des micro-partis égotiques dénués de l'intérêt pour l'espace public.
L'information sur la réalité de la chose publique et l'offre démocratique et parlementaire existent et sont parfaitement identifiées. 
Les électeurs inscrits français se sont mis en désœuvre en toute lâcheté et au service des influenceurs >>>

Le site Observatoire des Inégalités:

  • la France n'a jamais eu autant de personnes vivant sous le seuil de pauvreté,
  • 600.000 emplois déjà détruits depuis mars 2020 avec la Crise du Covid-19,
  • les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 71% en 10 ans,
  • la Crise du Covid-19 va accélérer la paupérisation comme après 2008,
  • la famine s'est installée avec la crise 2020 dans tous les quartiers,
  • le niveau des dettes des ménages n'a jamais été aussi élevé,
  • le niveau réel des salaires est égal à celui des années 60,
  • le 1% le plus fortuné possède 19% du patrimoine,
  • les 10% les plus fortunés en détiennent 51%
  • c'est ça notre douche France.

Dans le monde des influenceurs, pour gagner gros à tous les coups, les banques universelles externalisent leur risque normal d'activité bancaire de prêts et leur risque hautement spéculatif sur les marchés et quand ceux-ci s'effondrent, les banques vomissent après les avoir très longtemps cachées leurs pertes abyssales sur les gens et les pays avec l'aide toujours assurée, gratuite, sans conditionnalité et complice des pouvoirs publics et des organes européens. Il est facile de cacher ce qui est OTC et hors-bilan et de le cantonner dans des placards intérieurs appelés "bad-bank". Pour la Société Générale ces "actifs" morts sont cantonnés à Paris à la Tour de la Défense après avoir été rapatriés en octobre 2010 des paradis fiscaux des Îles Caïmans pour les faire payer directement et immédiatement par le contribuable français. Avec ces centaines de milliards de mitraillages automatiques et aveugles des produits financiers titrisés, les banques elles-mêmes finissent par ne plus savoir ce qu'elles stockent dans leurs coffres avec leur système de "comptabilité-bis" OTC et hors-bilan du shadow-banking. Ces coffres sont aussi des caves bondées de cadavres qui ne se momifient jamais, qui reviennent toujours une fois à la surface. Mais les cadavres peuvent devenir des cadavre-providences et remonter plus vite comme actuellement pendant d'autres crises économiques et sociales comme celle du Covid-19. Les banques parlent alors subitement officiellement en toute innocence de leurs "pertes abyssales" pour obtenir au nom de TINA grâces et faveurs supplémentaires des gouvernements, de la Commission Européenne et de la BCE. Si vous cherchez sur Google société générale badbank mon site est en Page 1 ligne 4. Selon le moteur de recherche interne de mon site, je n'ai écrit au jour du 17 août 2020 que 277 fois le mot banque depuis le 06 VI 06 en 649 posts, soit 19,7 fois par an sur 14 ans, ou 0,4 fois par post. Je croyais mon obsession plus affligeante.

Le trading et la spéculation sur les titrisations met en scène un jardin botanique de "risques exotiques", de "risques vanille", de "risques bespoke" sur-mesure et des algorithmes de calibration et de pricing qui configurent la réalité avec la prophétie autoréalisatrice et les rendent tous plus attrayants et prometteurs avec des performativités et des rendements allant jusqu'à 20, 25% alors que les crédits accordés par les banques ne rapportent que 2, 3, 6% ou plus rien ou des taux négatifs en ce moment. Sur ces marchés spéculatifs, l'acquisition de ces produits financiers dérivés se fait... avec des prêts contractés par les spéculateurs financiers. Ces prêts induits que j'appelle prêts parasitaires de seconde génération sont de nouveau maquillés par les banques de manière extra-bilancielle et OTC en produits financiers dérivés. Ainsi un prêt initial peut entrainer une chaine de produits financiers, de prêts, de produits financiers, de prêts... et à chaque fois une marge est extraite de ces patates chaudes par les banques sur la bande des plaisirs de ces crapules à la gueule ouverte et à l'heuristique indéfectible allant d'un cataclysme à l'autre.

La bulle de ces produits financiers titrisés adossés en chaines sur les prêts et crédits de deuxième ou de troisième génération des spéculateurs compulsifs, qui a éclaté une 1ère fois en 2007-08 avec l'année-Lehman 2008 connue sous le nom de "Crise des Subprimes", est passée de $ 65.000 milliards à 100.000 milliards de 2008 à 2020. Malgré les vociférations cumulées de Sarkozy qui disait "La crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas.... Je ne tolèrerai pas que le capitalisme fou... Je claquerai la porte du G20 si... Le marché tout puissant qui a toujours raison, c'est fini..."  Son sosie mièvre et en manque d'inspiration, François Hollande, répétait après Sarkozy "Je maintiens que la finance est devenue folle, qu'elle est notre adversaire. Je ne tolérerai rien. Je réformerai le système bancaire. Je suis pour que la finance soit au service de l'économie. Elle devient l'adversaire quand la finance vit de l'économie, c'est contraire aux intérêts de la France et de l'Europe."
Cette charte d'approche combative contre la finance a été tout autant spontanée que volatile.
Comment peut-on à ce point mentir et tromper tout un pays sans être un dictateur?

Le cataclysme de l'éclatement de la bulle spéculative de 2008 était totalement prévu par les analystes financiers, ne serait-ce que par le VIX - l'Indice de Volatilité, et il était possible pour n'importe qui de lire leurs analyses, mais il a été un impensé total au niveau sociétal les 20 années qui l'ont précédé, jusqu'à ce que nos chefs d’État eux-mêmes prennent subitement des postures d'opéra-bouffe pour vociférer à foison contre cet acmé du capitalisme du pishing et de la prédation. Ensuite, cette veine furieuse du coming-out gouvernemental s'est tout aussi subitement disloquée et éteinte pour redevenir l'impensé névralgique obligatoire et Macron a pantouflé depuis ses revolving-doors avec ses accents de rédemption poétique de son poste d'Inspecteur des Finances pour devenir banquier d'affaire à la Banque Rothschild puis ministre de l'économie de Hollande. Les électeurs inscrits et dociles de France lui ont prouvé par 3 fois cumulées aux élections P&L2017 et aux Européennes du 26 mai 2019 qu'ils s'en accommodent avec obligation dans leur extrême resserrement à droite avec leurs voix exprimées et leurs 3 abstentions records consécutives de 57%. Les causes pandémiques de ce cataclysme de 2008 ont été connues jusque sous chaque feuille morte et derrière chaque miroir de courtoisie après 2008, leurs explications ont été diffusées universellement de manière omni-présente, rabâchées, reconnues et comprises par tous, mais la récidive encore plus violente de ce capitalisme prédateur de pishing a commencé dès 2009 avec la concentration encore plus grande des grandes banques et se poursuit jusqu'à aujourd'hui et est devenue la nouvelle normalité, un impensé nécessaire, voire un oubli. Les grandes banques systémiques too big to fail sont encore plus devenues des plus grandes banques too big to fail pour encore mieux garder en otage les gens, les pays, les pouvoirs publics et la planète. La cause du cataclysme s'est mutée immédiatement en nouvelle normalité sans mettre de masque.

Les modèles mathématiques, les algorithmes de calibration et de pricing, la théorie financière décrivent un monde d’institutions humaines, de croyances humaines, d’actions humaines, d'accords internationaux, de normes, de directives. Dans la mesure où ces modèles inspirent eux-mêmes croyances et actions, ils deviennent une partie du monde qu’ils décrivent, comme TINA. Ils deviennent du réel puissant et incontesté qui se glisse dans l'impensé collectif sur le courant de notre vie qui tintinnabule à leur rythme. De ce mutant découle une épistémologie et une phénoménologie qui adaptent le langage du courant, du quotidien sans voir que la réalité n'est qu'une réalité telle que l'on nous la donne. Nous devons dépasser l'idée de la "réalité telle qu'elle se donne". Derrière cette réalité il y a un acteur, l'investisseur. L'Eglise n'a pas fait moins. L'envie de croire les yeux fermés génère la deuxième moitié de cet impensé.

Cette capacité de notre société à se donner dans son espace public et sa sphère privée cette réalité anthropologique de l'oubli et de l'impensé me fascine, d'autant plus qu'avec l'ère du net n'importe qui a accès n'importe quand et depuis n'importe où très facilement à toute l'information éclairée et sans lacunes. Oui, cette intelligence du net est la bibliothèque universelle la plus immense que l'humanité n'ait jamais produite, mais elle est et reste une intelligence totalement artificielle, qui ne fait pas et ne prend pas corps avec les gens, qui préfèrent même se voir glisser dans l'ère post-démocratique dans laquelle ils n'ont plus besoin de leur esprit, de prendre prise, de prendre bec et de prendre des décisions individuelles et de groupe pour le monde dans lequel ils vivent. Ils font corps avec TINA. La capacité de ne pas se projeter dans le présent comme dans l'avenir est le pont qui relie le réel de l'oubli et le réel de la nouvelle normalité. On a l'impression que seule une guerre ou un évènement comme l'extinction des dinosaures remette la pensée à zéro au lieu de la laisser délocalisée en-dehors de son corps. Dans ce parcours pathologique, la normalité du libéralisme sans entraves du capitalisme du pishing a été flanquée et consolidée par la nouvelle normalité du libéralisme sans entrave mis cette fois en place sans plus aucun détour par le Privilège de l'Investisseur des accords de libre-échange de seconde génération comme le CETA, le JEFTA, le Mercosur-EU, qui constituent le nouvel impensé encore plus grand que le précédent. Dans leur impensé, les gens produisent activement et en reality-time l'oubli et ont jeté jauge et thermomètre. C'est beaucoup plus grave que de simplement détourner le regard, car dans ce cas le réel a toujours la chance d'être réel et d'exister, d'être admis, d'être percuté. La disparition de la pluralité de l'information par la main-mise à presque 100% des influenceurs sur les médias est une très mauvaise excuse destinée à dissimuler derrière elle la propension anthropologique à l'oubli et à l'impensé, à se laisser modeler sans entraves.

Il est ahurissant que la terminologie officielle des accords internationaux adoptés par Gouvernements et Parlements, cette terminologie du "Privilège de l'Investisseur", qui figure officiellement dans sa normalité sans guillemets dans les textes de Loi et qui place l'Investisseur devant l'Homme, soit depuis sa création tout autant un impensé des gens. A mon avis la subduction des gens sous la plaque de l'investisseur prend sa source dans l'Education Natinale qui forme des non-pensants dans un modèle de société dans lequel le savoir est la chose la moins partagée. Mais de là à se soumettre relève de la coresponsabilité des gens. Penser n'est pas un comportement exotique! Aller voter non plus!

Aujourd'hui, malgré ces vociférations décennales d'opéra-bouffe contre le "capitalisme fou", maintenant ressorties du champ sémantique ambiant et des 1ers de cordée de nos gouvernements et parlements, la bulle des produits financiers dérivés titrisés a augmenté de 35% par rapport à 2008 et s'élève à $ 100.000 milliards, ou 17 fois plus que la valeur du bilan de toutes les banques de la planète, ou 40 fois plus que le montant des crédits effectivement accordés pour l'activité économique par les banques à leur clientèle. Le PIB mondial est de 85.000 milliards. En l'état actuel des choses les banques ne servent à rien, sont des organismes de recel et de détournements de fonds en bande organisée et la bulle de la dette privée de ces spéculateurs est le problème politique mondial N°1 tout aussi majeur et gravissime que le réchauffement climatique, mais cette réalité est un impensé. Avec les occlusions de la finance et du ciel, l'humanité se détruit directement en commençant par la tête, la finance tue toujours en premier.

Au shadow banking, et à l'impossibilité des banques de connaître elles-mêmes le nombre de cadavres qu'elles ont générés et multipliés dans leur caves depuis 2008, qu'elles créent de nouveau et qu'elles continuent à cacher dans leurs caves, s'ajoute le fait que la Commission Européenne se trouve tout simplement dans l'impossibilité, comme EuroStat, de se donner une vue claire et réelle de la situation comptable des banques et des État-Membres de l'UE. Cette impossibilité est une volonté des "pères fondateurs de l'Europe" comme Jean Monnet. Pour obtenir cet audit comptable, la Commission Européenne de Bruxelles est placée sous la tutelle de la transparence d'un bureau domicilié dans le Delaware, qui est le paradis fiscal sur le sol des USA: après avoir eu l'autorisation de manipuler les bilans, et d'assouplir les normes comptables, le lobby financier IASB continue pour TINA son chemin victorieux suite aux 12 décisions majeures qui ont conduit à la confiscation de la Fed' et de Wall Street appuyée ensuite par des trillions d'aides publique des plans "Bazooka", "Grosse Bertha", TARP, TALF, PPIP, et autres plans de Sauvetage et "de Relance" et ceux des multiples Quantitative Easings, les Assouplissements Monétaires. Quant à la Stabilité du Droit, nous estimons qu'elle est garantie par le Législateur. Quant à l'élasticité des Normes Comptables, elle est garantie par IASB, Bâle II et Bâle III, le Comité de Bâle, le Delaware et d'autres clubs privés qui défendent l'Indépendance de la Banque Centrale, pour mieux la dominer de l'intérieur et de l'extérieur. La BCE, qui est illégitime et qui ne cesse de prendre des décisions depuis 2008 qui violent ses statuts, n'est comme bxl pas en capacité d'obtenir un benchmarking des banques et donc d'élaborer un stress-test fiable, pourtant publié à chaque fois à hue et à dia. Depuis le 17 IX 2020 la BCE a ajouté en direction des banques à son programme ininterrompu d'Assouplissement Quantitatif un nouvel outil de Helikopter Money, l'Assouplissement Réglementaire. L'objectif est toujours le même, celui d'inciter les banques à prêter, mais depuis 2008 les banques détournent ces liquidités pour amplifier la spéculation sur les produits financiers. En cette période de chute jamais vécue depuis 1945 du PIB, les banques, encore plus qu'avant ne s'intéressent plus à l'activité économique qui ne leur rapporte plus rien à la différence des leviers spéculatifs sur des titres. Le dévoiement du keynésianisme se poursuit. Si vous cherchez sur google BCE dévoiement keynésianisme mon site est en page 1 ligne 3. A tous ces plans de la BCE de maquillage de bilans bancaires s'ajoutent les Accords ANFA avec les Banques Centrales nationales...

Le stress-test des banques édité par la Commission Européenne et l'Euro-Groupe est un faux en écriture, mais le langage figuratif de ses phrases est massivement relayé par tous les médias pour consolider chaque nouvelle normalité qu'ils décident de plaquer sur les gens qui la gobent comme le plus beau des messages célestes. Félicité, normalité, absolution et grand pardon. La nouvelle normalité qui utilise chaque recoin de l'espace public et de la sphère privée n'est ni une évolution ni une terreur suspendue. Elle est un drift dessiné sans désir et sans amertume par les gens sur le temps et le devenir, en sachant que le devenir n'est plus qu'une succession de jours. Pour feindre de s'ébrouer, des rancoeurs de proximité, allant du racisme à des "joh, c'est compliqué, ils font de toute façon ce qu'ils veulent", se laissent s'admirer les unes et les autres. Ces rancoeurs ménagères peuvent être adoptées en groupe ou individuellement et partent du même élan et de la même dimension que les vociférations d'opéra-bouffe des 1ers de cordée contre le "capitalisme fou". Du bruit, quelques courants d'air et plus rien, même pas un attentisme, mais l'abstentionnisme et toujours l'extrême resserrement à droite des électeurs inscrits. Je pense même qu'il faudra en France encore une très longue cure thermale des voies respiratoires pour  l'asthme à La Bourboule et de très longues séances de déclive avant que ne revienne chez les gens de la voix et que ne vienne chez eux la révolution citoyenne. Ce serait plus simple d'aller voter, on ne s'étouffe pas dès le premier coup, ni au 2ème tour. Il est tellement facile de décomposer dans la société cette cartographie duale gens-investisseurs. Le vote sert à départager pour partager et aménager l'avenir des gens de la planète et de la planète des gens. Le terme de "révolution citoyenne" me convient depuis au moins le 06 VI 06, la date de mise en ligne de mon site. L'audit que tout électeur inscrit a le devoir de faire "tombe sous le sens", est à portée de la langue vivante.

Un produit financier titrisé peut-être composé d'une centaine de confettis d'autres produits titrisés découpés, dissimulés, maquillés, en réchauffement ou en décomposition, et ce n'est que la capacité de persuasion du banquier et l'avidité tout autant criminelle des spéculateurs qui le maintiennent en circulation sous respiration artificielle au tour de la planète. 90% des flux financiers ne servent qu'à la spéculation financière selon le FMI. Ils sont justifiés par la phénoménologie grandiose de leur capacité à "créer des nouvelles solidarités et être créateurs d'emploi".

Nous savons tous que le niveau de l'emploi baisse en continu depuis 20 ans, et ce n'est pas la multiplication de la paupérisation absolue, des CDD, des emplois partiels ou fractionnés, du lumpenprolétariat des travailleurs détachés et de l'ubérisation des contrats de travail, de l'esclavagisme des jeunes à l'emploi-bidon qui renversent la tendance. 73% des étudiants en France sont obligés d'avoir un "job" parce que l'argent des parents ne suffit pas. Ceci ne justifie toujours pas l'abstentionnisme massif et répété des électeurs inscrits qui se laissent enfermer dans la posture du "ceux qui ne croient plus en rien". Cette léthargie des électeurs inscrits est le pendant pathologique du Privilège pathologique de l'Investisseur et du spéculateur financier. Ce mariage de ces complémentarités morbides constitue une nouvelle normalité et est l'expression sans langage de l'impensé organique et partagé qui est le seul liant de notre société et le garant d'une de ses pérennisations qui ne donne source à aucun élan de renversement de valeur. Les mouvements des Gilets Jaunes, de la contestation contre le casse du Code du Travail des multiples Lois Macron-Travail, de la contestation de la réforme Macron-BlackRock des retraites n'ont pas empêché aux P&L2017 et aux élections européennes du 26 mai 2019 l'extrême resserrement à droite et trois fois l'abstention massive de 57% des électeurs inscrits français. In fine, les gens sont seuls responsables de leur temps et de leur devenir. Ils ne savent pas et ne veulent pas savoir que la République est à eux. Ceci est le plus grand des impensés, et l'anthropologie de l'oubli de soi est le mode de vie normal, asymptomatique et qui ne donne même pas de boutons à échanger. Il faudrait se rendre au bar "Covid-19" à Oulu en Finlande pour se démettre de l'impensé, se réapproprier le langage, ressortir de son cercueil, se mettre debout et aller voter au nom de la République des citoyens. Fascistes, staliniens, ésotéristes passez votre chemin. Le déficit démocratique coule dans chaque veine comme le sang dans chaque rivière. Get up, stand up for your mind. Les gens fonctionnent comme les algorithmes de la predicted correctness l'ont décidé et sont des impensés si utiles pour le spéculateur. J'espère qu'ils n'adhèreront pas comme en Hongrie avec Viktor Orbán et en Pologne avec le PIS au programme simple des fascistes qui décident pour eux une haine de l'autre si agréablement gérable individuellement. Mais, voyez-vous, personne n'a rien trouvé à redire au Plan de Relance européen de l'après-Covid 19 qui a si délibérément renforcé avec la Nuit des Petits Couteaux les gouvernements fascistes de Hongrie avec Viktor Orbán et de Pologne. Le fascisme élégant est une nouvelle normalité. Et c'est super, il n'y a ni sniper, ni armes, ni colonels, ni camps. Que du bon vivre. On est entre soi et bonnes gens. La Commission Européenne n'a toujours pas émis de sanctions contre les fascistes de Biélorussie, de Hongrie et de Pologne.

Les actifs financiers, dérivés et titrisés représentent depuis 30 ans une part de la "richesse" d'un pays de plus en plus grande allant jusqu'à 2, 3 ou 4 fois le PIB et la rentabilité des placements gonfle artificiellement la croissance. La folie furieuse de la filière financière envers la chasse à la glu des actifs financiers a piégé avec sa gesticulation névrotique le marché des stock-options, des actions, pour financiariser les entreprises et les déconnecter de la marche de l'économie réelle. Pour dissimuler cette fata morgana, grâce au songbook et aux phrases à la sauce financière de l'investisseur chevronné, l'effet de levier financier des spéculations sur les marchés s'est métamorphosé en effet de levier linguistique et l'on parle de "croissance du PIB", alors que nous ne sommes qu'en face d'un PIB fictif, furtif et d'initié depuis une trentaine d'années. Oui, le chemin a été tracé et nivelé sous l'impulsion de TINA avec le Traité de Lisbonne et la Libre circulation des capitaux et avec le Retour du Titre III du TCE - Traité Constitutionnel Européen qui avait été rejeté momentanément par référendum avec le NON, le NO irlandais et le NEEN hollandais. Les 3 NON avaient été élégamment contournés par le séparatisme du Parlement Européen avec la haute trahison de la Résolution Joe Leinen, SPD, et le 7 juin 2007 par le Congrès de Versailles pour la France grâce à l'abstention du PS.

Pour ceux qui ne déglutissent pas encore assez de cigüe, ces produits financiers titrisés dépourvus de traçabilité sont des pourritures complexes et onctueuses qui contiennent une tranche senior notée AAA, qui contiennent ensuite une bouillie, la  tranche mezzanine plus exposée notée BBB, et pour vous emballer de la tête aux pieds, le cataplasme de merde, la tranche equity très "exposée" notée C, ou D. Ces chaines de macédoines de produits dérivés titrisés square et cube, toxiques, vanille et bespoke... sont comme la pyramide Ponzi, on triche à tous les coups, on ne va jamais en prison pour cela mais quand ça pète on y envoie à sa place en pliant les gaules Jérôme Kerviel ou Kweku Adoboli et on crée vite de manière adhoc des Directives Européennes sur le Secret des Affaires qui rendent coupables les journalistes d'investigation, les lanceurs d'alerte et whistle-blowers. C'est ainsi que les Lux-Leaks de Jean-Claude Juncker, ancien Président de la Commission Européenne, ont fait pschitt, avec la connivence de Martin Schulz, SPD, à l'époque des faits Président du Parlement Européen. Martin Schulz s'était présenté par la suite comme candidat à la chancellerie contre Angela Merkel. Libérez Julian Assange!

Après Schulz vient Scholz. Aujourd'hui, c'est au tour de Olaf Scholz, SPD, Ministre des Finances de la Große Koalition Merkel en Allemagne. Il était au courant dans l'affaire Wirecard déjà depuis quelques années des "fraudes, des falsifications des bilans comptables, des manipulations de marché et des fraudes commerciales en bande organisée" de cette entreprise ( <<< libellé officiel des griefs sans erreurs de traduction depuis l'allemand, j'ai été traducteur juridique dans ma carrière). Olaf Scholz n'avait pas retransmis plus de 1000 signalements qui lui avaient été officiellement confiés. Wirecard AG est une fintech, une entreprise de technologies et services financiers dont le siège est en Allemagne. Elle propose des services de gestion des risques, de production de cartes de crédit et de traitement des transactions. Wirecard a falsifié ses bilans au moins ces 6 dernières années mais toujours publié une croissance parfaitement linéaire grâce au cabinet d'audit EY.  Ernst & Young - EY est l'un des plus importants cabinets d'audit financier et de conseil au monde. Membre du Big Four, il est le troisième plus important réseau mondial en termes de chiffre d'affaires en 2017, et est sur terre l'incarnation la plus absolue de TINA. La faillite de Wirecard est pour l'instant le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945". J'ai mis entre guillemets le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945" parce que les influenceurs et la bande du pishing organisé font passer dans tous les médias cette qualification de la réalité sans l'ombre d'un atermoiement convulsivant. Mais vous avez lu plus haut que les pouvoirs publics allemands ont racheté pour 700 milliards d'€ la Hypo Real Estate pour ensuite juste la liquider et pour tout perdre sur le dos des contribuables. La Hypo Real Estate était la 8ème banque allemande, la Deutsche Bank est la première. L'Allemagne présentée mondialement comme Le Pays Vertueux de la planète n'est qu'un mythe, dont nous n'aurons même pas à nous débarrasser sous cette forme de son réel, car elle s'effondrera d'elle-même, ce qu'elle a commencé à faire 6 mois avant le 4 septembre 2019. Son plan de relance suite à la Crise du Covid-19 est de 1000 milliards et tellement "disproportionné" face au plan français, ce n'est pas juste de la prévoyance, c'est de la panique à tombeau ouvert.

Il vient tout récemment d'être révélé en septembre 2020 que Olaf Scholz a aussi été directement impliqué avec la banque hambourgeoise Warburg Bank en sa qualité de maire de Hambourg dans le scandale des Cum-Ex en 2016 qui a coûté des milliards au fisc. Après ses interventions auprès de l'autorité financière de la ville-état de Hambourg, cette autorité avait subitement cessé ses poursuites contre la Warburg Bank. L'ex-co-dirigeant de Wirecard en fuite est recherché par Interpol depuis 2 mois. Depuis une semaine, Olaf Scholz est désigné par son parti le SPD comme le prochain candidat à la chancellerie allemande dont l'élection aura lieu dans un an. Le pantouflage public-privé et privé-public est le toc naturel et génétique de tous nos gouvernements. Alors que l'étau se refermait sur Wirecard, son co-dirigeant Markus Braun avait obtenu en septembre 2019 une audience auprès du... Secrétaire d'État aux Finances Jörg Kukies... et ancien vice-président de Goldman Sachs Deutschland und Österreich de 2000 à 2018 où il était responsable des... produits financiers dérivés. L'ancien ministre allemand de l'économie Karl-Theodor zu Guttenberg, qui travaille pour différents lobbies financiers et pour Wirecard comme consultant, après avoir dû quitter le gouvernement à cause d'un scandale au faux CV, avait plusieurs fois téléphoné personnellement à la chancelière allemande Angela Merkel pour lui demander son soutien en faveur de l'introduction en Chine de Wirecard. Lors de son voyage en Chine fin septembre 2019, Angela Merkel avait alors fait officiellement auprès du dirigeant chinois 习近平, Xi Jinping, du lobbying en faveur de Wirecard alors que le Financial Times avait largement révélé les faits dès janvier 2019. Suite aux révélations du Financial Times, la réaction de l'autorité allemande de supervision financière, la BaFin, avait été d'appuyer une plainte de Wirecard contre... les deux lanceurs d'alertes. L'ancien Chef des services secrets allemands et responsable à la chancellerie pour les questions de sécurité, Klaus-Dieter Fritsche, avait obtenu en août 2019 une audience au département des finances du ministère de l'économie. A cette époque il était déjà retraité mais travaillait pour un lobby financier dont il a perçu des honoraires pour cet entretien. Pour tous ces influenceurs, les "Adultes doivent être dans la salle", mais les crétins dehors.

La faillite de Wirecard coûte aussi plusieurs milliards d'€ et 5000 employés ont perdu leur travail. Il est aujourd'hui démontré que Wirecard était déjà insolvable en 2008, ce qui ne l'avait pas empêchée d'entrer en 2018 dans le DAX - Deutscher AktienindeX qui est le principal indice boursier allemand. La valeur du DAX est fondée sur le cours des actions des 30 plus importantes entreprises cotées à la Bourse de Francfort. Wirecard est insolvable depuis 2008... et il en est de même pour la Deutsche Bank. L'action de Wirecard est passée de 200 € à 2 €... il en est de même pour la Deutsche Bank. Le prochain scandale historique de l'Allemagne sera la déclaration officielle de la faillite de la Deutsche Bank - anciennement dirigée par Joe Ackermann - qui est en faillite technique depuis 2008 et dont l'action a aussi perdu ~~ 100% de sa valeur de 2008. Avant la Crise des Subprimes de 2008, la Deutsche Bank, qui était la plus grande banque du monde du point de vue de sa somme bilanaire, offrait grâce à son business criminel avec les produits financiers titrisés CDS principalement sur les dettes publiques des États de la planète un rendement ahurissant de 25%! La Deutsche Bank est le vautour des dettes publiques de la planète. Joe Ackermann est le plus grand criminel financier de tous les temps et de la planète. Une entreprise qui a un rendement de 3% est une très bonne entreprise. Une start-up peut avoir plus au début. Quand les pouvoirs publics allemands ne pourront plus cacher la faillite technique depuis 2008 de la Deutsche Bank, l'Allemagne renouera (aussi) avec les troubles et ses démons. Nous n'en sommes peut-être plus loin. A Berlin, une énorme foule de 38.000 manifestants dé-masqués, mélangés avec les fascistes allemands et l'extrême droite (AfD et Reichsbürger) a tenté le 30 août 2020 avec le Reichskriegsflagge - le drapeau de guerre du IIIème Reich le Sturm auf den Reichstag - l'assaut contre le Parlement allemand, le Bundestag, qui avait repris le nom officiel de Reichstag après la Réunification allemande en 1989... Cet assaut sur le Reichstag "ist ein Déja-vu", comme on dit en allemand, avec l'Incendie du Reichstag de 1933. Mais quelle est la différence entre un assaut de masse à Berlin contre le Parlement allemand et la normalité du soutien politique aux gouvernements fascistes de Viktor Orbán en Hongrie et du PIS de Pologne par la Commission Européenne et les 25 autres État-Membres de l'Union Européenne qui leur a été manifesté il y a une semaine avec les négociations sur le Plan de Relance suite à la Crise de l'après-Covid 19? On se sent bien à s'offusquer avec élégance face à cette masse de Berlin qui a commis le 1er assaut fasciste depuis la dénazification contre le Parlement allemand depuis 1933, mais on félicite avec allégresse dans tous les médias la Commission Européenne et les 27 Chefs d'État qui ont participé à Bruxelles à ces négociations des "nécessiteux contre les frugaux" et donné raison aux gouvernements fascistes de Hongrie et de Pologne. Oubli-impensé-nouvelle normalité. Que ce soit dans cet assaut du Reichstag ou l'accord sur le Plan de Relance européen de l'après-Covid 19, cette normalité fasciste revient toujours et les médias européens, les intellectuels européens ne manifestent pas le besoin de faire adopter les gestes barrières, se mettent le masque sur les yeux, ce qui est parfaitement convenable pour les spéculateurs, l'Investisseur et leurs serviteurs au gouvernement et au parlement.

Depuis l'éclatement en 2008 de la bulle des produits financiers, les 1ers de cordée privés et publics organisent avec le refinancement des banques la "Destruction par les marchés" en pillant comme en Grèce les gens, en liquidant  les services publics, les services hospitaliers et de santé, les infrastructures, les investissements pour le futur, les économies nationales et en vandalisant le Code du Travail et les droits sociaux pour rendre les Travailleurs encore plus gratuits et soumis avec comme idéal d'en faire dans le giron de TINA des N.I.N.J.A >>> No Income-No Job-No Assets. Tout ce qui ne va pas aux salaires, aux couvertures sociales, aux retraites, aux services publics va aux financiers qui rêvent "d'entreprises sans usines, avec un carnet de commande et une licence de commercialisation". ("Travailleur" >>> terminologie officielle des Communautés Européennes). Le refinancement des banques à hauteur de plus de € 17.000 milliards pour la seule BCE depuis 2008, auxquels s'ajoutent des milliers de milliards offerts tout autant sans conditionnalités par les banques centrales nationales et les pouvoirs publics, plombent les déficits publics sur lesquels les pouvoirs publics se fondent pour imposer le cataclysme de tous ces Plans d'austérité sus-cités. Cette dette publique est totalitaire et illégitime. Une attaque sans précédent contre le Travail est organisée au profit du spéculateur qui est devenu le seul opérateur sur les marchés car il a dévoyé tout autant la gouvernance d'entreprise. Le "il faut réorganiser les dépenses publiques" fonctionne comme une montre connectée implantée chez chacun dans le cerveau, mais il a une qualité supplémentaire par rapport à l'impensé. On fait avec, il ne traverse pas l'esprit mais ressort de suite comme un péché que l'on garde dans un coin sombre de son soi, dans le shadow banking du pauvre, soumis, agenouillé, qui tente tout pour se contrir until debt tear him apart - jusqu'à ce que la dette le déchire.

Venons en au deuxième objectif de la Troïka >>>
2) démanteler et humilier la Grèce et ses électeurs en 2015 avec son "Plan de Relance européen":

  • La Troïka avait été d'emblée hermétique aux propositions grecques pour un mémorandum, parce que son deuxième objectif était de torpiller les conquêtes sociales du gouvernement grec de gauche appuyé sur le parti ΣΥΡΙΖΑ - Syriza. Ce gouvernement de gauche avait été mis en place par les électeurs qui ont dégagé le gouvernement précédent de droite qui avait plongé avec l'intermédiation de Mario Draghi la Grèce dans la banqueroute et qui avait complimenté et soutenu cette pandémie de la financiarisation de tout et de n'importe quoi au travers de la spéculation. Le Programme de Thessalonique de Syriza sur la base duquel le gouvernement Syriza avait été élu le 25 janvier 2015, annonçait que le secteur public reprendra le contrôle du Fonds Hellénique de Stabilité Financière - FHSF, exercera tous ses droits sur les banques recapitalisées, et prendra les décisions concernant leur administration. L'État grec, via le FHSF, était en 2015 l’actionnaire principal des quatre principales banques privées du pays qui représentaient plus de 85 % de tout le secteur bancaire grec. Malgré les nombreuses recapitalisations des banques privées grecques depuis octobre 2008, l’État n’avait aucun poids dans la gouvernance des banques car les actions qu’il détenait ne donnaient pas droit au vote comme l'avaient décidé les gouvernements précédents. Il aurait fallu que le Parlement grec transforme les actions qui ne donnent pas de droit de vote en actions ordinaires donnant le droit au vote. Ceci aurait établi le cadre légal pour que l’État grec puisse organiser la faillite ordonnée des banques, le bail-in, le contrôle des mouvements de capitaux afin de mettre fin à leur fuite vers l’étranger et apporter une solution à la crise des banques privées. Mais le groupe de la Troïka voulait à tous prix mettre en application son séparatisme et empêcher l’application du programme de gauche de Syriza qui ne correspondait pas à la libre circulation des capitaux, à la liberté des marchés des Traité Européens. Le gouvernement grec avait capitulé devant le chantage de la Troïka.
  • La Troïka avait mené du sommet de la pyramide de l'Union Européenne la Lutte des Classes de la manière la plus vile contre les électeurs, les citoyens et les habitants grecs. Le but de la Troïka était de donner la leçon TINA aux État-Membres de l'Union Européenne afin qu'ils s'attaquent aux restes des conquêtes sociales et de l'État-Providence au nom de la compétitivité internationale et de la liberté des marchés. Ne rigolez pas, les multiples Plans de Relance européens et nationaux de l'après la Crise du Covid 19 vont nous entrainer très violemment dans cet ultime laminage social commandé par les 1ers de cordée, l'Investisseur et les spéculateurs.

La Crise de 2008 a été pour toute l'Europe du Nord au Sud de très loin plus grave que le Krach de 1929.
Le Krach de 2020-21 sera... C'est pourquoi il faudra sortir de son cercueil, aller voter et rester éveillé.

La Renégociation de tous les Traités Européen, l'abandon de l'Europe catallactique, l'annulation de la Directive Européenne sur le Secret des Affaires, l'abandon total de la collaboration entre les lobbies d'une part et la Commission Européenne et le Parlement Européen, la réintroduction de la Directive Européenne sur la Réforme de la Structure des banques too big to fail, la création d'un service public de l'épargne, du crédit et de l'investissement productif, la socialisation des banques qui doit remplacer la nationalisation de leurs dettes, l'interdiction des activités spéculatives, l'interdiction des instruments financiers spéculatifs, l'introduction de la Taxe Tobin sur les transactions financières, l'interdiction des activités avec les paradis fiscaux dont le Luxembourg, la Hollande et l'Irlande, la création d'un organe européen indépendant des USA et des influenceurs pour la normalisation, la règlementation, le contrôle, la supervision bancaires et des flux financiers, la réduction de la taille des banques, le démantèlement des banques universelles, la séparation des banques de dépôt et des banques d'affaire, le contrôle citoyen sur les banques. Il faudra interdire le bail-out des banques en faillite, c'est à dire le refinancement par les pouvoirs publics, par nous. Il faudra imposer le bail-in des banques en organisant une faillite ordonnée, en faisant payer les grands actionnaires privés et les grands créanciers privés. Il faudra exproprier le secteur bancaire privé et le transformer en un service public. Et en France il faudra en plus abandonner le séparatisme de la réforme Macron-BlackRock pour commencer. C'est gauchiste mon énumération des mesures à prendre contre les banques? Non, hormis la Taxe Tobin, c'est juste Roosevelt en 1933 après la krach boursier de 1929 dont la Banking Act appelée la Glass Steagall Act a été maintenue en vigueur jusqu'en 1999 où Clinton l'avait abolie, et que Obama, le santo subito du Prix Nobel de la Paix, n'avait pas rétablie. Tout ceci doit permettre de nous rendre notre Europe et notre vie républicaine. Pour ceci, il suffit d'aller voter.   
I want my Europe Back !    OWS - Occupy the WordS !

Le Programme de Thessalonique de Syriza, sur lequel le gouvernement grec de gauche avait été élu pour remettre à sa place la filière des banques n'était rien d'autre que du Roosevelt de 1933 mais la répression du groupe de la Troïka contre la Grèce voulait se séparer de la démocratie et des Droits du citoyen en Grèce et a, sans masque et avec énormément d'arrogance, violé les Garanties Européennes des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales et la Charte Européenne des Droits fondamentaux, comme le font actuellement les régimes fascistes de Viktor Orbán en Hongrie et de Pologne. Le Programme de Thessalonique réclamait aussi à l'Allemagne plus de € 300 milliards pour les réparations et compensations des crimes et dommages commis par l'invasion et l'occupation nazies de 1941 à 1944. Les nazis avaient aussi volé à la Grèce son or et son argent, et l'Allemagne ne les a jamais rendus. Les nazis avaient imposé à la Grèce un prêt au titre "des contributions à l'effort de guerre" et l'Allemagne ne l'avait jamais remboursé. La Grèce a été après la Russie et la Pologne le pays qui a été le plus systématiquement pillé par les nazis. Cette question avait été évacuée avec les Accords de Londres de 1953 qui ont fixé le montant des dettes extérieures pour l'Allemagne. Ce problème et cette injustice n'ont jamais été vraiment traités depuis 1945 pour la Grèce à la différences d'autres pays occupés et annexés. Même l'Alsace annexée avait obtenu compensations et réparations qui ont encore cours aujourd'hui en 2020. En 2020 tous les partis en Grèce sont d'accords sur cette revendication inaliénable et imprescriptible. La Conférence 2+4 marquant la Réunification des deux Allemagnes avait installé comme nouvelle normalité l'annulation de toutes revendications sur les indemnités de guerre de la part de tous les pays victimes des nazis. Il ne fallait pas créer du Droit, mais il fallait créer de manière musclée de l'impensé et non pas de l'oubli. Comme pour les référendums sur le Traité Constitutionnel Européen - TCE, le référendum du 5 juillet 2015 de la Grèce pour l'Europe mais contre la Troïka a été immédiatement mis à mort le 13 juillet 2015 avec le 3ème et ultime Mémorandum d'entente de la Troïka par des haut-dignitaires européens et par tous les gouvernements des États-Membres de l'Union Européenne, et principalement par la France, l'Allemagne et la Hollande. Le narratif exceptionnellement violent des membres de la Zone-Euro a été prépondérant. La saviez-vous? C'est un impensé.

Cette Haute Trahison d'État de l'Union Européenne contre les NO, NEEN et NON de 2005 et contre le OXI à 61,33% de 2015 des Grecs pour le rejet de ce 3ème et ultime Mémorandum de la Troïka est la normalité européenne qui est déclinée dans chaque État-Membre conformément aux Traités sur le Fonctionnement de l'Union Européenne et de la Zone-Euro. Il faut rappeler que les 2 premiers Memoranda de 2010 et de 2012 de la Troïka avaient déjà été un fiasco totalement contreproductif qui avait encore plus endetté et enfoncé la Grèce dans la banqueroute. La Troïka exige de la Grèce une croissance du PIB de 2,2% jusqu'en... 2060, mais depuis une vingtaine d'années par exemple la France oscille autour du 1% et cette année elle est de -14%. Au début de l'année 2020, le PIB de la Grèce était toujours inférieur de 20% à celui de 2008, et avec la Crise du Covid-19 et le tourisme qui a disparu il s'est effondré de 16%.

Le 3ème Plan de Relance de la Grèce n'est rien d'autre que de lui faire payer un montage Ponzi avec des mesures d'austérité qui ne pourront avoir comme résultat que l'augmentation du poids de la dette grecque léguée par le privé, son incapacité future à rembourser cette dette, et son retour dans le chaos et la banqueroute d'État. Du haut de leur haute vertu moralisatrice, la Troïka, l'Union Européenne et le FMI, imposent à la Grèce exactement les mêmes méthodes de criminalité financière que les grandes banques avec leur modèle Ponzi, afin d'obtenir dans l'immédiat le plus grand rendement possible pour renflouer les dettes de la Société Générale, de BNP Paribas, de la Deutsche Bank, de la Kommerzbank et des banques belges et hollandaises. Comment doit-on appeler ceci? Une occupation non-armée de la Grèce par la puissance étrangère des  banquiers interposés? L'intransigeance allemande de ne jamais rembourser les pillages et saccages nazis fait encore plus vomir. Savez-vous que l'autrichien Kurt Walheim, qui avait été Président de l'Autriche de 1986 à 1992, Secrétaire Général de l'ONU de 1972 à 1981 avait été un officier SS, avait fait partie des sections d'assaut nazies, avait  été affecté en 1942 à l'état-major des Balkans et avait supervisé la déportation des juifs de Salonique en Grèce? A sa mort en 2007 le gouvernement autrichien d'extrême droite ÖVP avait ordonné de mettre les drapeaux en berne. Waldheim était jusqu'à sa mort membre honoraire du parti d'extrême-droite ÖVP. Nous dansons tous ensemble dans ce ballet triadique oubli-impensé-normalité allant jusqu'à la Haute Trahison d'État. Tant que ce ballet triadique n'est pas renversé par les gens et les électeurs inscrits, ils sont coresponsables. Point, à la ligne, c'est du normal. C'est donc aussi joli que des mouettes alignées.

Le système de Haute Trahison est le modèle passé, actuel et futur de société, que ce soit au plus haut niveau des organes publics que de la filière bancaire et que j'appelle le Pishing Global en bande organisée contre les sociétés et les pays. Comme ce pishing global organisé n'est pas contré par les gouvernements et le législateur, les gouvernements mis en place par les électeurs inscrits en sont les 1ers responsables. Et que personne ne dise "nous ne savions pas - wir haben es nicht gewußt", les informations exhaustives, qui ne sont que la description de ces faits simples, sont disponibles, diffusées et expliquées mais il faut soi-même OWS - Occupy the WordS au lieu de danser une fois l'an la carmagnole sur le tarmac pour fêter la République et après de vite foncer les 364 jours restants au Aldi pour comparer les prix en bichonnant sa petite familiale dans 1) la délicieuse horreur du rouge, 2) la soif du nationalisme, 3) l'accusation du conspirationnisme afin de surtout s'épargner toute opinion personnelle et encore plus tout engagement pour la persévérance de l'humanité. Se bouffer sa saucisse en une fois et tout de suite par les deux bouts en même temps en faisant mine de ne pas s'étouffer et en ne s'en rendant pas compte et en disant que tout baigne et que ça cube. Si vous cherchez sur Google "bulle des cds" mon site est en Page 1 ligne 3 sur 389.000 résultats.

Le 13 juillet 2015 l’accord sur le Mémorandum d’entente de la Troïka reprenait les principales dispositions que le Référendum grec du 5 juillet 2015 avait rejetées à une forte majorité de 61,33%. La Troïka avait encore plus abusé de sa conception intergouvernementale du fonctionnement de l’Europe sans consultation du Parlement grec, du Parlement européen et des Parlements des État-Membres de l'UE. Le processus qui a abouti au Mémorandum et son contenu ont été guidés par trois dogmes que la Commission Européenne au nom de l’Eurogroupe et de la BCE ont appliqués. 1) Le premier dogme est « le théorème de Juncker », 2) Le second dogme est celui du TINA - There Is No Alternative qui est la continuité de la "révolution conservatrice" de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher des années 1980. TINA a conduit l’Eurogroupe à refuser d’envisager toutes les propositions du gouvernement grec, notamment celle d’un allégement de la dette publique qui était pourtant préconisé par le FMI et celle d’un desserrement de l’étau de l’austérité sur une économie grecque mise à terre et à sac par la crise économique et la purge des deux premiers Memoranda imposés par l’Europe depuis 2011. 3) Le troisième dogme est celui du ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, CDU  (que j'ai croisé sur une piste cyclable il y a quelques jours près d'Offenburg faisant du handy-bike avec ses body-gards) qui voulait imposer à la Zone-Euro "un fédéralisme light" avec - un plan d'austérité permanente, - la perte de la souveraineté de chaque pays sur son budget national, - l'absence de politique macro-économique. De 2015 à 2020 plus de 500.000 jeunes diplômés ont quitté la Grèce. En 2020 presque 50% des jeunes sous 25 ans sont au chômage.

En échange d’une aide européenne, les conditionnalités imposent à la Grèce des réformes dont les modalités de réalisation étaient minutieusement détaillées dans le troisième Mémorandum et accompagnées d’un calendrier précis: 1) assainir les finances publiques, 2) assurer la stabilité financière, 3) renforcer la compétitivité 4) moderniser l’administration publique. Je vous donne quelques détails sans les développer, mais vous reconnaitrez dans ces mot-valises toutes les revendications en France des Gilets Jaunes, des manifestants contre le Casse du Code du Travail des Lois Travail Macron 1 et Macron 2 (vite rebaptisée Loi El Khomri avant les Présidentielles) et des Lois Organiques Travail du Macron-Président qui sont passées avec le 49-3, cette méthode contre-démocratique à la française de sa domestique troïka intra-muros qui afflige les autres pays européens hormis la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PIS. Vous reconnaitrez aussi toutes les revendications du plus grand mouvement social de la Vème République en France contre la Réforme des retraites BlackRock-Macron. Macron dit qu'il veut "sauver le Liban de ses naufrageurs" mais casse méthodiquement la France depuis 5 ans. Quand un chef d'état cherche sa légitimité hors de ses frontières, c'est que l'on sait qu'il est foutu. Il n'a de toutes façons été élu qu'à 16% des électeurs inscrits aux P&L2017, et n'a qu'une légitimité de papier. C'est comme en Biélorussie mais idéalement sans oppression militaire ni falsification des décomptes des voix exprimées. Quelle chance pour le groupe des investisseurs d'avoir les électeurs inscrits de France qui font exactement ce qu'ils attendent d'eux. La France, pays du droit du petit homme. Qui organise le séparatisme entre son ventre et sa dignité.
Qui s'automutile. Maintenant une bonne haine de l'autre comme au discours de Macron au Panthéon, et ça roule.

Macron a été pour la Grèce l'un des acteurs de la défaisance sociale de la Grèce en conformité avec la révolution conservatrice. Macron a été comme Ministre sous Hollande et comme Président le 1er acteur de la défaisance sociale et du casse du Code du Travail de notre pays, mais il a tenu le 4 septembre 2020 au Panthéon un discours pour commémorer le 150ème anniversaire de la IIIème République en chauffant au rouge les haines religieuses et selon lui les "séparatismes" pour complimenter l'extrême-droite de France au lieu de prôner les valeurs citoyennes de la République >>> "Il n’y aura jamais de place en France pour ceux qui, souvent au nom d’un Dieu, parfois avec l’aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d’un groupe". Macron a imposé contre la Grèce la loi de l'Euro-Groupe et tout comme en France où il impose la loi du Privilège de l'Investisseur, la loi des spéculateurs, la loi des banques. Avec son discours du Panthéon, Macron a tenté de faire de l'impensé de ce dont il est le seul responsable avec sa politique: le lynchage social et des Travailleurs qui a déclenché les très graves mouvements sociaux, les plus violents, les plus longs sous le Vème République depuis sa création en 1958. Les électeurs inscrits seront-ils toujours dupes en toute complicité et lâcheté? Macron a aussi au Panthéon ce 4 septembre 2020 dit qu'il "veut promouvoir l'égalité des chances comme priorité de son quinquennat". Il a martelé que "les agresseurs contre les forces de l'ordre doivent être lourdement condamnés", mais en voulant masquer qu'il est, depuis 6 ans, depuis le 26 août 2014, depuis qu'il a été ministre sous Hollande et président sous les électeurs inscrits, le 1er agresseur de de la hiérarchie des normes de l'ordre républicain, de l'ordre social, de l'ordre public avec les LBD, de l'éducation nationale, de la santé publique, du système hospitalier, du système des retraites. "L'Égalité des chances" était la 1ère promesse de la campagne présidentielle de Macron de 2017, alors qu'il avait lui-même en personne cassé le Code du Travail avec sa Loi Travail Macron 1 et sa Loi Travail Macron 2 qu'il avait fini par rebaptiser Loi El Khomri avant d'être candidat à la présidentielle. "L'Égalité des chances" était la 1ère promesse de la campagne présidentielle de Macron de 2017, alors qu'il est entrain de casser le système des retraites et de le vendre au prix de 330 milliards d'€ au groupe étranger financier BlackRock.

Voici un résumé du Mémorandum du "Plan de Relance" de la Grèce imposé par la Troïka depuis juillet 2015 >>>

  1. Assainissement des finances publiques avec: - Réforme de la fiscalité et augmentation de la TVA et de l'impôt - Réforme du régime des retraites avec une baisse allant de 15 à 44% par mois - Suppression de la prime de solidarité pour les retraités très pauvres - Augmentation de 6% des cotisations retraites - Introduction d'une taxe de 6% sur les retraites complémentaires - Allongement à 67 ans de l'âge du départ à la retraite qui était déjà à 65 ans quand on sait que comme en France plus de 60% des seniors au-dessus de 55 ans sont déjà au chômage - Compresser les dépenses pour la santé et l'éducation - Réforme de la gestion des finances publiques avec mise en oeuvre des dispositions du Pacte Budgétaire européen qui sont spécifiées dans le Traité sur la stabilité, la coopération et la gouvernance en Europe adopté en 2012  ( la "Règle d’Or budgétaire" et le "six-pack" de Sylvie Goulard, voir plus haut). Si les autres État-Membres de l'UE ont un déficit public annuel dépassant les 3% des critères de Maastricht, une "Procédure de déficit excessif" est lancée contre eux par le Conseil européen des ministres de l'Economie et de Finances - Ecofin, ils reçoivent un avertissement qui s'éternise sur des années et pour l'instant les menaces d'amende n'ont jamais été mises à exécution. Depuis l'introduction de l'€ le 1er janvier 2002 le seuil des 3% n'a jamais été respecté par tous les pays sur une même année. Mais pour la Grèce un dépassement de ce Critère de Maastricht met immédiatement fin à l’aide financière européenne.
  2. Renforcement de la compétitivité avec: - Libéralisation des activités économiques - Réforme du marché du travail pour accroitre sa flexibilité - Baisse de 44% du salaire minimum - Extension des périodes d’essai - Réduction du délai de préavis en cas de démission - Baisse des indemnités de licenciement - Extension des possibilités de recours aux contrats à durée déterminée. Toutes ces baisses de salaires s'ajoutent comme pour les baisses des retraites aux baisses violentes et sauvages qui avaient déjà été imposées par les deux Memoranda précédent et par les licenciements massifs qui n'ont jamais été annulés.
  3. Réforme profonde de la législation sociale: pour la Commission Européenne, la Grèce lui a offert l’aubaine idéale la plus rêvée d’installer son laboratoire des défaisances sociales et du pishing sur les Travailleurs (<<< terminologie officielle des Communautés Européennes). Pour la Commission Européenne et il lui fallait aller en Grèce encore plus loin par une "réforme profonde de la législation sociale" avec: - Assouplissement (la casse) du droit de grève - Assouplissement (la casse) de la législation concernant les licenciements et la réglementation de l’action syndicale - Elimination (la casse) des Conventions Collectives au profit d’accords d’entreprises (confère Casse du Code du Travail de Macron qui a inversé la hiérarchie des normes), ce qui avait rendu les salariés très vulnérables ou impuissants face aux employeurs. En imposant à la Grèce de revenir sur les acquis sociaux qui, selon la Commission Européenne, "ne sont pas compatibles avec les objectifs de croissance durable", ces réformes ont mis en sédation profonde le dialogue social qui est pourtant un facteur de croissance.

L'étau catallactique de la révolution conservatrice européenne a tellement écrasé les corps et les esprits, que tout un chacun ne peut même plus remettre à son niveau de la conscience qu'il vit uniquement dans une réalité conceptuelle qui a ruisselé avec des gens comme Sarkozy, Hollande et Macron vers le bas, vers lui, en provenant depuis le haut de l'échelle de la bande organisée dévolue au pishing global contre la terre et contre ses gens. Cet effet de percolateur, ce trickle-down effect, ce ruissellement a fait de chaque individu un impensé qui mange et qui dort et qui ne vote pas dans son cercueil européen et local. Les électeurs inscrits sont une épave restée dans leur lopin. Où que l'on regarde et renifle, le pishing en bande organisée est ubuesquement installé dans l'espace public et privé par l'Investisseur, par les spéculateurs, par la Commission Européenne, par l'Euro-Groupe, par nos Gouvernements et par nos Parlements. Cet autoritarisme prédomine dans nos pays démocratiques, tout comme en Hongrie de Viktor Orbán et dans la Pologne du PIS. Ce post-démocratisme de notre côté ou ce fascisme  comme en Hongrie et en Pologne est installé uniquement par les électeurs inscrits qui en donnant leur voix et en ayant une abstention massive ont installé l'extrême resserrement à droite. Pour réinstaller la hiérarchie des normes pour les gens et pour les Travailleurs, pour réinstaller la hiérarchie des normes pour le climat de la planète, il n'y a qu'une solution, celle d'aller voter. Le programme politique démocratique et parlementaire existe et a été rédigé en Assemblées Constituantes et en Conventions depuis 5 ans et il est constamment réactualisé par ces mêmes assemblées dont le fonctionnement est totalement transparent.

Vous comprenez maintenant pourquoi j'écris ici depuis le 06 VI 06 ce qui n'est pas des mot-valises comme par exemple >>> Europe Providence Bancaire, ou bien Fascisme élégant, etc. Aucun de mes jeux avec les mots n'est vide, mais j'en connais qui à la lecture des mes postings, tentent aussi d'en faire, pour afficher une connivence, mais ils sont totalement idiots. J'ai trop peur des mots pour ne pas les prendre au sérieux, pour ne pas en être propriétaire ni dépositaire. Chacun doit chercher sa voix.

La Commission Européenne fait tout pour les marchés de l'Investisseur spéculateur qui fait tout pour laminer les pays, puis se comporte à chaque Crise comme un syndic de faillite, mais contre les pays pour complimenter, renflouer et consolider les marchés spéculatifs qui s'effondrent de plus en plus souvent dans leur bulle. D'ici quelques jours nous aurons QUATRE crises en même temps: à la 2ème vague de la bulle des produits financiers et titrisés de l'année-Lehman 2008, s'ajouteront l'éclatement tout autant imminent de la bulle des "technologiques", l'effondrement de la Crise de l'après Covid-19 et la 2ème vague du Covid-19. L'Indice de Volatilité VIX, appelé aussi "the fear index", obligatoirement annonciateur d'un krach, n'a jamais eu de toute son histoire un pic de volatilité aussi élevé qu'en ce mois de septembre 2020. Le VIX peut lui-même se trader et se calcule selon la formule ci-contre. Nous verrons si nos pays européens sont plus distingués que la Hongrie, la Pologne ou la Biélorussie à l'encontre de laquelle la Commission Européenne n'a toujours pas non plus émis des sanctions comme pour la Hongrie et la Pologne.

La Commission  Européenne communique le 11 septembre 2020 toute honte bue sur le fait "qu'elle a un voyou à ses portes" en dénonçant le gouvernement britannique qui vient d'annoncer que dans le cadre du Brexit il ne respectera pas l'accord passé avec l'UE et dérogera au Droit international. Cette Europe de la Troïka, qui a organisé le lynchage des Grecs pour sauver les banques françaises, allemandes, hollandaises et belges, interprète l'Hymne à la Joie à la manière de Jacques l'Éventreur.


Macron-Ministre et Macron-Président avait eu bien plus de chance que le Président grec, il a pu imposer à son pays le bashing avec toutes ces "réformes" TINA et les électeurs inscrits français lui ont offert en retour trois fois de suite un extrême resserrement à droite avec leurs voix exprimées et leur abstention massive aux P&L2017 et le 26 mai 2019 aux élections européennes. Ne rigolez pas, le Plan de Relance suite à la Crise économique du Covid-19 sera bien plus violent dans tous les pays d'Europe. Par exemple le groupe allemand ZF - Zahnrad-Fabrik va réduire de 20% le salaire à tous ses 50.000 employés en Allemagne. L'Allemagne va partout réduire la durée hebdomadaire du travail, repasser aux vraies 35 heures ou à moins, à la semaine de 4 jours ou à moins, mais sans compensation salariale cette fois-ci. Mais en réalité les grands groupes automobiles licencient et réduisent drastiquement leurs activités depuis le début septembre 2019, alors que personne ne connaissait l'existence des chauve-souris du Covid-19 de Wuhan, car elles n'existaient pas. La vraie crise économique a gravement recommencé bien avant le lock-down du Corona Virus. Mais, pschuttt, c'est un impensé. Je connais des industriels allemands qui me disaient dès la fin des grandes vacances de l'été 2019 "Ich weiß nicht, was los ist, aber die Aufträge fallen in den Keller - Je ne sais pas ce qui se passe, mes le carnet de commandes s'effondre totalement". Il suffisait aussi simplement de lire la presse (allemande) pour être informé de cette chute spectaculaire d'activité datant d'avant le Covid-19.

La morbidité des conditionnalités d'octroi en 2015 des prêts européens à la Grèce pour organiser sa défaisance, dont Mario Draghi, la BCE, la France et l'Allemagne sont les 1ers responsables, est toujours aujourd'hui extrême. Pour sa vaccination ultime, la Grèce n'a pas bénéficié du traitement de faveur des 17.000 milliards de "helicopter money" offerts gratuitement par la BCE aux banques sus-citées pour leur racheter sans aucune conditionnalité leurs cadavres toxiques pourris et irrécouvrables depuis 2008 jusqu'à 2020 et plus tard. L'Europe catallactique est un pool de défaisance des toxiques pourris des banques privées et ne manque jamais d'inspiration pour détériorer les gens et le domaine public. Les plans de relance de l'après-Covid 19 seront flanqués des mêmes conditionnalités pour complimenter les marchés. C'est TINA.

Dans la même période la Grèce est abandonnée par l'Europe et doit se démerder seule avec l'afflux de plusieurs centaines de milliers de migrants qui sont poussés dans la mer Egée. Mais heureusement pour la France la Grèce a commandé en septembre 2020 à la France 15 avions de chasse Rafale, de 4 frégates et des hélicoptères livrables dès la mi-2021 et 2022. La France, une fois de plus fera son beurre avec le malheur d'un pays qu'elle a spolié avec ses banques de 2000 à 2020, au lieu d'avoir une politique européenne face à la Turquie qui se conduit de plus en plus comme un belligérant depuis 5 ans. Ces achats grecs de matériel de guerre se feront avec des crédits contractés auprès des banques françaises qui vont les trader en les adossant à des produits financiers titrisés dérivés. La grandeur de la france, pays des Droits de l'Homme.

Mario Draghi en tant que Vice-Président de Goldman Sachs Europe avait d'abord poussé avec EuroStat la Grèce à tricher avec sa comptabilité nationale. Pour le remercier par la suite de son génie spéculatif financier et catallactique, Mario Draghi était devenu Gouverneur de la Banque Centrale d'Italie, puis de 2011 à 2019 Président de la BCE selon le schéma des revolving-doors, du pantouflage. Mario Draghi en tant que Président de la BCE avait alors encouragé la Troïka à mettre la Grèce en liquidation totale. De l'histoire de l'Europe c'est l'un des pantouflages les plus épouvantablement réussis. Joe Ackermann de la Deutsche Bank, Mario Draghi,
Jean-Claude Juncker forment le top du casting des plus grands criminels financiers, de la Haute Trahison chez ces tous premiers de cordée.
Attendra-t-on aussi 500 ans pour mettre à terre la statue de ces esclavagistes?
Bon, maintenant il faut aller voter.

Si l'on est tenté de vouloir couper leurs têtes, c'est que l'on va couper la sienne. Il ne s'agit que d'anthropologie partagée entre les électeurs inscrits et l'Investisseur par l'intermédiaire des décideurs politiques.
Il ne s'agit pas d'une subjectivation des gens face à l'Investisseur, mais d'une intersubjectivité à laquelle il faudra réfléchir comme pour le climat si nous voulons en changer pour ne pas mourir.
C'est facile d'en être conscient et d'agir, il suffira d'adopter un rituel commun d'assainissement et de pérennisation.

                                                                   -----------------

Costa-Gavras décrit son film comme « une tragédie grecque antique dans les temps modernes.
C'est l’histoire d’un pays et de son peuple, prisonnier d’un réseau de pouvoir,
le cercle vicieux des réunions de l’Euro-Groupe qui ont imposé la dictature de l’austérité à la Grèce.

Le titre du film vient d'une phrase prononcée par Christine Lagarde lors d'une réunion de l'Eurogroupe: "We need adults in the room" »

Si vous cherchez sur Google costa-gavras plan de relance grèce mon site est en page 2 ligne 4 sur 13.600 résultats.

Christine Lagarde >>> Directrice Générale du FMI, 2011 à 2019, puis Présidente de la BCE depuis 2019 après Mario Draghi.
                                             A co-dirigé la Troïka qui a achevé la Grèce en 2015.

Mario Draghi >>> Le plus performant dans le passage en chapelet des revolving-doors s'est garanti la rotation récurrente des portes du paradis, a été nommé le 10 juillet 2020 consultant à la cellule financière du Vatican au service du pape Franziskus pour les affaires sociales et économiques. Il s'est financé ses Indulgences idoines et illustre à merveille le parcours sans faute du parfait bon chrétien, de la spoliation des prochains à la rédemption papale et de la Curie romaine. "Si la dette est utilisée à des fins improductives, elle sera considérée comme mauvaise et sa viabilité sera érodée", a déclaré l'ancien président de la BCE lors d'une convention catholique à Rimini, en Italie. Draghi pourra terminer ses jours avec une sylvothérapie en vidant les troncs de Saint Pierre. (Photo: Mario Draghi galope chez le pape).

Jean-Claude Juncker >>> Lux-Leaks

La catallaxie européenne >>> Un boomerang qui ne cesse de voler et qui passe par toutes les revolving-doors.

Nous >>> on a trempé la cuiller dans la terre.

A force de bavarder >>> j'oubliais l'essentiel, le rachat des dettes pourries des banques s'appelle nationalisation des pertes.
Je le dénomme communisme financier ségrégatif ou communisme monétaire sélectif. Ou racket climatique.
La planification existe, mais elle est du mauvais côté.

 

 

17. mai 2020

Dumping Humain et Fracas Humain de 2008 au Covid-19 de 2020 - L'argent magique au profit des spéculateurs financiers extermine les gens, les services publics et l’État

Post optimisé pour écran 16/9

Avec mes 647 articles écrits depuis le 06 VI 06 et tous leurs liens internes il y a suffisamment de matériau factuel et de sources pour qu'un étudiant commence sa thèse de doctorat.
Mais quel sera le Directeur de Thèse qui saura abandonner sa propre capitalisation sociale de réseau, affaiblir sa notoriété et plus simplement abandonner sa compromission intellectuelle et universelle.
Quel Directeur de Thèse voudra revenir à l'épistémologie et torpiller les bonus princiers toujours perçus par les banksters faillitaires depuis 2008 et leurs proches parents, les politiciens d'ici et de Bruxelles?
Au fait, es-tu né? Lui non plus

Avec la mise online de mon site le 06 VI 06 et l'année-Lehman 2008 j'ai dépassé le paradigme de l'humanisme automatique du profit ruisselant vers la bas.
Avec mon voyage au trou de son langage je vis depuis ces dates dans le monde d'après en décrivant minutieusement la faillite et la mort du monde d'avant.
L'hypnose du ruissellement vers le bas a configuré le langage à son compte et l'espace public lui a abandonné son pouvoir d'appréciation.
L'auto-hypnose de l'espace public et des électeurs inscrits s'est abouchée avec banksters et receleurs des biens.
La conscience n'est pas un emporte-pièce mais un tout, l'électeur inscrit préfère n'être rien.
Je ne suis pas un préparateur mental dans la conduite du changement.

1) La banque universelle, mère de tous les crimes
2) Le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée vers la dette publique
      Bruxelles est sous la tutelle de la City de Londres et du paradis fiscal du Delaware
        De 2008 à 2020 la BCE rachète aux banques pour plus de 17.000 milliards de toxiques    
3) Le Privilège de l'Investisseur est au-dessus de l’État de Droit, de la Constitution, du Droit du Travail et des normes sociales et environnementales
        L'électeur inscrit s'abstient à 57% aux élections P et L 2017 et aux européennes du 26 mai 2019 !
4) Les euro-députés du Parlement Européen et la Commission Européenne vendent par appartements la démocratie à l'Investisseur
5) Mario Draghi, Juan Manuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron: pantoufler, servir la criminalité financière et fiscale, détruire les gens, le pays et l'Europe
6) The Market Oracle: "Bailing out Wall Street, Screwing Main Street by tyrannical government overlords"
7) Les rendez-vous de Bruxelles
8) Le Privilège du Pollueur
      L'Investisseur attaque les Mesures climatiques, au nom de la "relance" de l'après Covid-19
9) Du Privilège de l'Investisseur au Privilège de l'État totalement autoritaire
        Greta Thunberg et George Floyd ont fait chuter deux hiérarchies sémiologiques

Post optimisé pour écran 16/9. Avec les liens internes vous disposez de plus de 100 heures de lecture documentaire.
N'hésitez pas à cliquer sur mes liens en rouge ou encore simplement pour dumping humain mon site est souvent en page 1 de Google.

------------------------

Comme je suis un homme libre et interdépendant de rien, ma parole n'a aucune valeur. C'est pourquoi je travaille sur l'écoute. Dans cette analyse je vous expose l'historique de l'humanisme automatique de l'argent magique et de l'Europe Providence Bancaire. Depuis 12 ans la pensée économique s'est réduite à "l'argent magique", infini et gratuit offert aux banques pour cacher sans contrepartie leurs cadavres. Depuis l'année-Lehman 2008 nous vivons - mais qui le sait ? - le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée issue des toxiques dérivés spéculatifs irrécouvrables et pourris des banques vers la dette publique avec les innombrables plans hydrauliques de QE - Quantitative Easing, Helikopter Money, planche à billets. Depuis 2008 l'information économique, qui prétendait "vouloir libérer les synergies", est devenue totalement asymétrique, mais les électeurs inscrits s'en sont satisfaits tout en cosignant leur propre appauvrissement historique et généralisé conduit en contrepartie des plans d'austérité salariaux et sociaux et des privatisations des services publics et de l’État. La France récolte son Corona-détritus qu'elle a semé avec la collaboration active des électeurs inscrits.

1) La banque universelle, mère de tous les crimes

Les proches parents des banques, les politiciens d'ici, de Washington et de Bruxelles, ont créé à partir de 1999 leur cadre légal idéal pour commettre une suite de 3 crimes contre l'humanité. Le Congrès américain avait révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande Dépression pour interdire aux banques de fusionner les activités de banque commerciale, de banque d’investissement et de compagnie d'assurance. Cette fusion est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009. Le G20 de Londres du 2 avril 2009 a confirmé cette décision du Congrès américain.

Le tout premier acte présidentiel d'Obama avait été d'augmenter le jour de son investiture en janvier 2009 le nombre de GIs en Afghanistan. A partir du graphique à droite, vous comprendrez que Obama avait ensuite immédiatement nommé comme Secrétaire américain au Trésor l'un des maîtres d'œuvre de la crise dite des Subprimes de 2008, à savoir Timothy Geithner, ancien Gouverneur de la Fed' de New York et qui avait été l'acteur majeur de la révocation en 1999 de la loi Glass-Steagall, c'est à dire en réalité de la confiscation de la Fed' et de la création monétaire du $ par Wall Street. Le Congrès américain avait révoqué avec la Loi Gramm-Leach-Bliley en 1999 la loi Glass-Steagall. Le Gramm-Leach-Bliley Financial Services Modernization Act a été voté par le Congrès, dominé par une majorité républicaine, et promulgué par l'administration Clinton le 12 novembre 1999. La loi a mis en place des services de banques universelles. Cette loi a initié au tour de la planète un mouvement généralisé de fusion de systèmes bancaires destiné à leur offrir la position dominante sur toute l'économie de la planète avec le levier infernal du marché international des capitaux.

L'effet de cette loi est la suite de 3 crimes contre l'humanité commis en son nom sans sniper, sans guerre, sans armes, sans belligérants, sans opposition, sans cadavres physiques. L'argent magique distribué depuis l'attaque du Covid de mars 2020 permet l'emprisonnement à perpétuité de la pensée économique, des habitants des pays, des Travailleurs et des États. La mise sous écrous date de 1999, 2008, 2009, 2020 et sera prononcée tous les ans grâce à l'attaque du Covid aux multiples dates anniversaires sans obligation du port du bracelet électronique. Un nouvel abonnement de 10 ans au moins à la mise sous écrous non cryptée dont le tarif est létal dès la première injection.

Au premier crime contre l'humanité qu'est la spéculation galactique sur les produits financiers titrisés dérivés (de 700.000 à 900.000 milliards de $ de 2008 à 2020) s'ajoute le crime d’État des banques centrales, dites indépendantes, et des gouvernements qui ont tout autant racheté qu'elles aux banques les dettes toxiques, pourries et irrécouvrables en ruinant les pays, en ruinant et exterminant les services publiques, en induisant le gel généralisé des salaires depuis 2008 malgré l'inflation, en introduisant par voie légale à la ronde le dumping humain et le fracas humain, et la famine jusque dans les pays développés. A ces deux crimes contre l'humanité, s'ajoute le troisième crime universel commis depuis le haut de l’État partout dans le monde, et pour l'UE depuis la Commission de Bruxelles, qui n'ont imposé aux banques ni contrôle ni règlementation des flux financiers, ni démantèlement des banques universelles.

Je connais quelques crétins agenouillés devant leurs actifs acquis par le vol spéculatif qui ne voient comme seul moyen pour sortir de ladite Crise du Coro-bla-bla l'augmentation de la TVA des produits de base parce que "ça répartirait mieux l'effort et ce serait plus efficace qu'un impôt comme l'ISF, etc".

 

2) Le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée vers la dette publique
      Bruxelles est sous la tutelle de la City de Londres et du paradis fiscal du Delaware
        De 2008 à 2020 la BCE rachète aux banques pour plus de 17.000 milliards de toxiques    

Depuis 2008, strictement sans interruption que ce soit de la Fed', de la BCE, des banques centrales, et sans doutes jusqu'à 2025 ou plus nous avons un QE4EVER. Ces QE - Quantitave Easings hydrauliques sont du dévoiement du keynésianisme au profit de la grande criminalité financière globale. 90% des flux financiers de la planète ne "servent" qu'à la spéculation financière selon le FMI. Nous avons bien une crise des sur-liquidités au dessus de nos têtes. Mais cette avalanche de bail-out des banques n'a pas sauvé les banques et à cause de leur poursuite et amplification de leur business-plan qui les avait poussés en 2008 au gouffre, elles sont 12 ans après toujours en faillite technique comme la Deutsche Bank, la Commerzbank, USB, HSBC, Nordea, Unicrédit, Société Générale, BNP Paribas, etc. La hauteur de leur fonds propres, dits "réglementaires", est toujours en 2020, 12 ans après l'année-Lehman 2008, très gravement inférieure à leurs dettes et leur gouffre de cadavres toxiques et irrécouvrables. Un dealer aurait été incarcéré comme les banksters en Islande, les banques ont dealé de plus en plus de produits financiers titrisés toxiques dès leur mise sur le marché de gré à gré en 1990 et jusqu'à aujourd'hui. Car tous ces produits financiers titrisés sont des produits OTC - Over-The-Counter négociés hors bilan, extra-bilanciels. Au moindre des petits commerces est interdit d'avoir une caisse noire, mais les banques font ce qu'elles veulent avec leur shadow-banking. Ils sont opaques, et les banques elles-mêmes ne savent plus vraiment ce qu'ils sont et ne connaissent plus vraiment la quantité de cadavres qu'elles trainent dans leurs caves depuis 2008. (dévoiement du keynésianisme... voir Google page 1, lignes 11)

C'est du blanchiment noir d'argent, des liquidités offertes massivement gratuitement par les banques centrales et les gouvernements pour engraisser la Bourse. Selon le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin instaurant l'€ qui permet la monétisation des dettes privées des banques, il est interdit aux États de se financer directement auprès de la BCE et des banques centrales nationales, mais il ne leur est pas interdit d'ouvrir en grand les vannes du cash sur les marchés financiers au travers des banques qu'ils prétendent recapitaliser et sauver. La nationalisation des dettes toxiques des banques a détruit l'économie.
màj du 06 VII 2020 >>> Pour les deux mois du confinement la BCE a continué à offrir sans conditions à 750 banques de la Zone Euro 1310 milliards d'€. Comme toujours la BCE fait confiance en la main invisible des marchés et espère que cet argent ruisselle dans l'économie réelle, les entreprises et les ménages. Mais comme depuis l'année-Lehman 2008 les banques recèlent cet argent, abusent de nos biens publics, couvrent leurs toxiques pourris et irrécouvrables depuis 2008 et renforcent leur spéculation financière sur leurs produits financiers dérivés titrisés.

Au shadow banking, et à l'impossibilité des banques de connaître elles-mêmes le nombre de cadavres qu'elles ont dans leur caves depuis 2008 et qu'elles créent de nouveau et qu'elles continuent à cacher dans leurs caves, s'ajoute le fait que la Commission de Bruxelles se trouve tout simplement dans l'impossibilité, comme pour EuroStat, de se donner une vue claire et réelle de la situation comptable des banques. Pour obtenir cet audit comptable, Bruxelles est placé sous la tutelle de la transparence d'un bureau domicilié dans le Delaware: après avoir eu l'autorisation de manipuler les bilans, et d'assouplir les normes comptables, le lobby financier IASB continue son chemin victorieux suite aux 12 décisions majeures qui ont conduit à la confiscation de la Fed' et de Wall Street appuyée ensuite par des trillions d'aides publique des plans "Bazooka", "Grosse Bertha", TARP, TALF, PPIP, et autres plans de Sauvetage et "de Relance" et ceux des multiples Quantitative Easings. Quant à la Stabilité du Droit, nous estimons qu'elle est garantie par le Législateur. Quant à l'élasticité des Normes Comptables, elles est garantie par IASB, Bâle II et Bâle III, le Comité de Bâle, et d'autres clubs qui défendent l'Indépendance de la Banque Centrale, pour mieux la dominer de l'intérieur et de l'extérieur. Ce que j'ai appelé plus haut la confiscation de la Banque Centrale est un oxymore pour la Fed' qui est une fédération de 18 banques fédérales américaines régionales dans lesquelles les banques privées sont actionnaires. Ceci signifie que le Dollar est émis par une société privée à peu près anonyme à côté de Paper Mill on the Potomak où il est imprimé sur la planche des billets, quand il est imprimé (fiat currency). La BCE, qui est illégitime et qui ne cesse de prendre des décisions depuis 2008 qui violent ses statuts, n'est comme bxl pas en capacité d'obtenir un benchmarking des banques et donc d'élaborer un stress-test fiable.

Qui est habilité à faire rentrer dans un cadre légal ce blanchiment de liquidités des Quantitative Easings? Le doublon G7-20? Le G7-20 est un appareil de parade qui n'a aucune valeur juridique au niveau du droit international mais qui prend des décisions normatives qui engagent ou affectent les peuples de toute la planète. Pour faire payer aux peuples le grand vol spéculatif à hauts risques multimutualisés et non couverts des années 90' et 2000' et 2010', il faut donc s'appuyer sur le Bureau des standards comptables internationaux, plus connu sous son nom anglais de International Accounting Standards Board (IASB - Site officiel), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et de leur déclinaison européenne IFRS. L'homologue normalisateur américain est le FASB (Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board, Site officiel). L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres, et le Brexit avec ou sans négociations avec Bruxelles ne changera strictement rien.

Mais l'IASB est sous la tutelle de l’IASCF (International Accounting Standards Committee Foundation) créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans le pire des paradis fiscaux qu'est l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons donc affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005") sont mises sous la tutelle d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérées comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS.

Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. IFRS obéissait au double objectif d'harmoniser les différentes législations nationales et de les rapprocher du modèle américain: US GAAP. L'Europe, quoiqu'elle prétende d'elle-même, a toujours voulu être conforme aux États-Unis et s'en est toujours donnée les moyens et les cadres juridiques communautaires, quitte à faire du zèle. Le Delaware est aux USA ce que le Luxembourg est à l'Europe: un paradis fiscal. Jean-Claude Juncker était pendant 20 ans à la tête de ce paradis fiscal du Luxembourg qui parasite toute l'EU et toute l'Euro-Zone. Les opting-outs de la Grande-Bretagne étaient de la rigolade à côté. Qui est habilité à faire rentrer dans un cadre légal ce blanchiment de dizaines et dizaines de milliers de $€ de liquidités de ces Quantitative Easings? Qui est habilité à donner simplement un nombre, la somme de tous ces QE hydrauliques déversés depuis 2008 pour réaliser le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique? Personne ne l'a jamais été depuis l'année-Lehman 2008, mais en 2020 plus personne ne s'en émeut, ne s'en préoccupe et n'y pense. Ce à quoi on ne pense pas, n'existe pas. Ces QE4EVER n'ont que créé une nouvelle bulle échoïque des produits financiers dérivés titrisés qui nous explosera dessus. Heureusement que le lock-down du Covid 2020 est passé par là, il permet de relancer les QE pour continuer à réaliser le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée pourrie, celle issue de la spéculation sur les dérivés titrisés, vers la dette publique. Tous ces QE ne sont pas injectés dans l'économie réelle.

 

3) Le Privilège de l'Investisseur est au-dessus de l’État de Droit, de la Constitution, du Droit du Travail et des normes sociales et environnementales
        L'électeur inscrit s'abstient à 57% aux élections P et L 2017 et aux européennes du 26 mai 2019 !

Hormis par exemple les ئۇيغۇرچە, les Ouïghours exterminés et chassés de leurs terres du Xinjiang par la dictature fasciste chinoise, tous les autres gens de la terre ne sont pas victimes mais acteurs. Avant le laissé-faire / laissé-aller il y a le laissé-dire / laissé-bavarder. C'est bien l'inversion de la hiérarchie des espaces sémiologiques qui a transformé l'habitude manœuvrière de notre monde. C'est bien la représentation mentale de la prescience des financiers qui a produit le lexique biblique de la spéculation qui lui-même est devenu l'ordonnance divine collective. A chaque doctrine sa prêtrise. Les prêtres sont encore plus supérieurs, audacieux et odieux pour rassembler autour d'eux les fidèles qui se plaisent de manière extraordinaire depuis 30 ans dans leur lâcheté toute soumise par pensée, action et abstention. Ainsi, la Commission européenne et les gouvernements nationaux sont des bureaux et des représentations locales du secteur bancaire et privé tous et toutes soumis à la loi et au Privilège de l'investisseur qui s'est offert avec les Accords de libre-échange de nouvelle génération comme TTIP/TAFTA, CETA, JEFTA,... le tabernacle en béton armé contre lequel même un missile perforant est sans effet. La densité de ce béton réside dans la sémiologie contemporaine qui a été imposée et s'est tout autant laissée imposer comme le lexique universel qui prévaut et ne laisse aucune place au moindre des dialectes: le Privilège de l'Investisseur est officiellement le lexique avec lequel tout un chacun se doit de penser avant même qu'il ne se mette à prier mordicus et à parler. Que la CNCDH ait argumenté contre la stylistique de la mort du Privilège de l'Investisseur ne touche pas les gouvernements et ne confère pas de conscience aux influenceurs et par ruissellement aux électeurs inscrits, que j'excuse dans ce cas précis pour une fois, vous verrez un peu plus loin pourquoi.

  • La CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947. Assimilée à une Autorité Administrative Indépendante (AAI), elle est une structure de l’État qui assure en toute indépendance, auprès du gouvernement et du parlement un rôle de conseil et de proposition dans le domaine des droits de l’homme, du droit et de l’action humanitaire et du respect des garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques. La CNCDH, conformément aux Principes de Paris, fonde son action sur trois grands principes:
  • L’indépendance: L’indépendance de la CNCDH est inscrite dans la loi n°2007-292 du 5 mars 2007. La CNCDH  est saisie ou se saisit de projets de loi ou de  propositions relatifs aux droits de l’homme et au droit international humanitaire.
  • Le pluralisme: La CNCDH est composée de 64 personnalités et représentants d’organisations issues de la société civile. Elle est le reflet de la diversité des opinions s’exprimant en France sur les questions liées aux droits de l’homme et du droit international humanitaire.
  • La vigilance: La CNCDH se consacre au respect et à la mise en œuvre des droits de l’homme et du droit international humanitaire en France. Elle combat les atteintes aux libertés publiques et aux droits fondamentaux. La CNCDH occupe ainsi une position unique dans le paysage institutionnel français.

Avec tous les Accords de libre-échange de nouvelle génération qui remplacent l'OMC morte avec le cycle de Doha en 2007 et qui prolifèrent de par le monde au cas par cas entre pays ou pour des groupes de pays comme le TTIP/TAFTA, CETA, JEFTA, EU-Mercosur... il ne sera plus jamais possible de limiter les actions des investisseurs. Seul l'Investisseur a le droit de faire un procès même déjà préventivement contre un État, s'il estime que son intention est de tenter de lui limiter son action et ses "espoirs de profit" <<< Ceci est la terminologie officielle des textes de ces "accords". Il n'y a pas de Cour Juridique Internationale pour régler les différends mais une simple cour privée arbitrale parajuridique à Washington dans laquelle siègent... les proches parents des banquiers et des affairistes. Personne ne peut prétendre que nous sommes victimes d'une manipulation inconsciente conduite par une minorité ayant une représentation faussée et asymétrique de la réalité. Ce sont nos politiciens en poste dans nos gouvernements et nos Parlements nationaux et européen qui ont aménagé pour l'Investisseur l'extermination de l’État. Le terme même de "Privilège" est de la litote qui pourrait laisser croire qu'il demeure des droits résiduels ou connexes pour les autres. Il n'en est rien. Au fait, est tu déjà né? Non, tu es déjà mort et pour toujours. Je ne t'ôte pas tes illusions. Illusion est soustrait du vocabulaire.

Dans "Accord de libre-échange" les mots "Accord" et "libre-échange" sont un sophisme, un abus de langage, un mensonge commis en bandes organisées. Les accords de libre-échange ALEUES, CETA, JEFTA, EU-MERCOSUR, TAFTA/TTIP, etc... sont principalement dans le fond et dans la forme un long inventaire de ce que les gouvernements et les parlements n'ont plus jamais le droit de faire. Le CETA/TTIP transatlantique fixe dans les textes la Regulatory Cooperation - la Politique de Coopération qui permettra aux multinationales du duo EU-USA/Canada des deux parties de l’Atlantique de se réunir en groupes d’experts avec des bureaucrates et des technocrates, afin d’influencer les projets de lois avant même qu’ils ne soient débattus dans les parlements. C'est pourquoi les fossoyeurs, les parlementaires et des gouvernements, consultent déjà avant de légiférer en amont de l'initiative des lois pour être sûrs que les lois rédigées, votées et promulguées ne pourraient pas causer une gêne pour l'Investisseur. Dans l'échelle humaine, il y a donc dieu, puis l'Investisseur et nous autres les morts à plat et debouts qui soutiennent mordicus cet humanisme automatique des flux financiers par pensée, action et abstentions aux urnes. La Lutte des Classes se fait sans nous et par-dessus nos têtes, mais seule la Classe du dessous est fautive de son sort et porte à 100% la responsabilité de son écrasement durable. Seul le Ministre-Président wallon Paul Magnette s'était opposé au CETA et n'avait pas apposé sa signature à l'Accord. Mais Juncker et le Parlement européen avaient réussi à contourner le NON de l'Etat régional de la Wallonie, comme c'était le cas pour le NON au Référendum sur le TCE-Traité Constitutionnel Européen de 2005, renversé en France avec le putsch du Congrès de Versailles du 7 juin 2007.

L'EU est un abonnement aux putschs diversifiés. I want my Europe back. Les médias ont ridiculisé à l'unisson Paul Magnette en le traitant de "Astérix wallon", ce qui pourrait signifier à peu près ceci >>> "le lumpenprolétariat clownesque de la conscience politique de la Gaule aux portes de l'asile". Macron, lui-même avait commis une usurpation de ses pouvoirs en critiquant vertement Paul Magnette pour son opposition au CETA. Macron a été le seul candidat aux élections P&L2017 qui s'était prononcé ouvertement pour le CETA. Macron avait fait du CETA un thème central de sa campagne. Personne ne peut prétendre que nous sommes victimes d'une manipulation inconsciente conduite par une minorité ayant une représentation faussée et asymétrique de la réalité. Une opposition déterminée, documentée, calme et démocratique avait argumenté son refus du CETA aux P&L2017, mais les électeurs inscrits se sont abstenus à 57%, et ont laissé passer à 15 puis 18% une "majorité" constitutionnelle pour Macron et tous ses proches-parents des banquiers et des Investisseurs. Si vous cherchez JEFTA sur Google, mon site est en Page 1 Ligne 3. Aux élections européennes du 26 mai 2019, les électeurs inscrits ont confirmé leur connerie abyssale en s'abstenant à 57% et ont consolidé leur extrême resserrement en ordre à droite. Une offre politique différente existait et était clairement identifiable et compréhensible. Personne ne peut prétendre que nous sommes victimes d'une manipulation inconsciente conduite par une minorité ayant une représentation faussée et asymétrique de la réalité. Connaissant bien la mentalité du français qui préfère se comprendre et se vendre comme victime et ne surtout jamais poser les gestes barrières contre sa propre connerie, j'avais écrit le 19 mai 2019 une Moritat pour annoncer ce 26 mai des crétins. (Tableaux: Odd Nerdrum, peintre norvégien)

Le JEFTA, comme le CETA, comme le TTIP/TAFTA ou EU-Mercosur, et comme 35 autres accords de libre-échange de nouvelle génération en préparation à huis-clos absolu, met le Privilège de l'Investisseur
– au-dessus de l’État de Droit,
– au-dessus de la Constitution,
– au-dessus du Code de Travail,
– au-dessus des normes sociales, environnementales, de santé, etc.
- au-dessus de tout,
et donne à l'Investisseur une juridiction arbitrale privée domiciliée à Washington devant laquelle il peut porter plainte contre un État. Par contre aucun État n’a le droit de porter plainte contre l’Investisseur intouchable, sauf en Islande.

L'ONU UNCTAD publie Investments Dispute Settlements Navigator, un tableau interactif cliquable pays par pays sur les différends connus entre investisseurs et États et traités dans les tribunaux d'arbitrage qui ne sont que des systèmes parajudiciaires privés destinés aux investisseurs. Avec les onglets vous pouvez choisir les investisseurs, les États, les secteurs, les montants des "indemnisations",... on ne peut pas mieux être informé! Nos médias n'en parlent pas. L'ONU n'est pas non plus, sauf pour Trump, gauchiste ou conspirationniste. Vous pouvez consulter les 41 différends entre investisseurs français et des États.

Par exemple, pour 31 euros le groupe français Veolia Propreté a attaqué en 2011 l'Égypte: ces 31 € représentaient l’augmentation du salaire minimum de 400 à 700 livres par mois (de 41 à 72 euros). Cette somme avait été jugée inacceptable par la multinationale française, qui a porté plainte contre l’Égypte, le 25 juin 2012, devant le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (ISDI / Cirdi), une officine de la Banque mondiale. Pour Veolia Propreté la "nouvelle loi sur le travail contrevenait aux engagements pris dans le cadre du partenariat public-privé signé avec la ville d’Alexandrie pour le traitement des déchets" (voir l'arbitrage). En France, la ville de Montbéliard, qui avait décidé de remunicipaliser son eau, est revenue sur sa décision, le maire arguant que cela impliquerait de verser une compensation de 95 millions d’euros à Veolia. Un tribunal arbitral international a condamné l’Argentine à verser 400 millions d’€ au groupe français Suez Environnement, pour avoir renationalisé le service de l’eau de Buenos Aires en 2006, après des années de conflits. La firme française a eu recours aux mêmes mécanismes de résolution des disputes entre États et investisseurs, ou ISDS.

L'inversion de la hiérarchie des normes a vaincu. L'inversion de la hiérarchie des normes a tué l'Homme et mise tout sur l'Investisseur. C'est le transhumanisme catallactique qui réduit au final l'homme au dumping humain et promeut l'Investisseur en dictateur, en l'homme du Diktat unique et apostolique. En France les manifestations contre le TTIP/TAFTA étaient assez ridicules par rapport aux autres pays de l'Europe de l'ouest.

 

4) Les euro-députés du Parlement Européen et la Commission Européenne vendent par appartements la démocratie à l'Investisseur

Il n’est alors pas surprenant que les lobbies forcent massivement, avec du lobbying directement auprès des organes politiques et de leurs représentants et avec du deep lobbying comme dans les écoles, avec les 18 représentants du lobbying du gouvernement Macron, avec les lignes éditoriales de presse, à l’intégration dans tous les nouveaux accords de libre-échange TTIP, CETA, JEFTA, ALEUES, TiSA, EU-Mercosur... de ces cours d’arbitrage privées ISDS et à leur mise en œuvre. Prenons pas exemple le lobby ESF - European Services Forum qui avait jouit d'une extraordinaire audience auprès de l'allemand Günther Oettinger, Commissaire Européen au Budget et précédemment Commissaire à l'économie et aux affaires numériques (cherchez "Oettinger" ici). Ce groupe influent est parfaitement organisé en réseau de plus de 160 membres comme Deutsche Bank, Deutsche Post, Microsoft Europa, British Telecommunications. Ce forum ESF avait écrit en 2014 au précédent Commissaire Européen au commerce, Karel de Gucht, en exigeant de lui une « forte protection des investisseurs avec de modernes cours arbitrales leur étant spécialement dédiées ». Plus tard, ESF avait réussi à imposer le principe « qu’une éventuelle absence de l’ISDS constituait un refus de faire respecter le droit ». Cette position de l’ESF n’est rien d’autre qu’une conception privilégiée, asymétrique et unilatérale du droit comme dans les États totalitaires ou dans les régimes politiques corrompus. Dans un tel système de tribunaux d’exception, seules les multinationales disposent des ressources suffisantes qui leurs permettent de jongler avec des différends entre États et investisseurs afin de soustraire aux États des millions et des milliards de dommages & intérêts. Les ISDS sont construites comme des agences de recouvrement ou des Fonds Vautours-Vulture Funds lançant des avocats d'affaire et des armées d’huissiers à l'assaut contre les États de Droit.

La plus grande Association Patronale Business Europe siège dans le même immeuble que l’ESF. Tout ceci ne m’inquiète pas, ils ont le droit de s’arranger entre eux. Ce qui est extrêmement grave est que c’est la Commission Européenne qui est l’inventeur de l’ESF et elle est essentiellement à l’origine en 1999 de sa fondation. Ce porte-parole du secteur privé des services soutient techniquement l’Union Européenne avec ses propres experts. En déployant leurs compétences tous azimuts ces experts se permettent de justifier leur propre agenda de libéralisation et de privatisations dans le secteur des services. Lors des forums préparatoires à la constitution de l’ESF, le Commissaire Européen au commerce de l’époque, Leon Brittain, leur avait transmis officiellement le message suivant : « je suis entre vos mains et je compte sur votre soutien et votre contribution ». D’autres membres de la Commission avaient qualifié pendant toutes ces années les rapports de l’ESF comme « absolument décisifs » et avaient confirmé « qu’ils avaient besoin du contact permanent avec l’ESF sans quoi ils ne pouvaient tout simplement pas négocier ». (Tableau: Odd Nerdrum, peintre norvégien)

BusinessEurope est lui aussi directement dans le charter gouvernemental des participants du German G20 Summit, le forum préparatoire au Sommet du G20 de Hambourg de 7 et 8 juillet 2017. Sur le site de BussinessEurope nous pouvons voir que sa présidente Emma Marcegaglia est aux anges, comme Gattaz le patron du Medef français l'est avec Macron, le président français. Emma Marcegaglia a dit: "The Germany B20 Summit that took place in Berlin on 2 and 3 May was the culmination of almost a year’s efforts of the business community to prepare recommendations on a broad global agenda, including on Digitalisation, Energy, Climate & Resource Efficiency, Employment & Education and SMEs. Emma Marcegaglia, BusinessEurope’s President, was the Chair of the Trade and Investment Taskforce and delivered the policy paper “Creating Benefits for All Driving Inclusive Growth through Trade and Investment” to the German Chancellor Angela Merkel in a dedicated leaders session. Emma Marcegaglia stated: “Today we passed a strong message against protectionism, in favour of more sustainable and inclusive trade policies.
We believe that our recommendations will contribute to this goal."

Et ma traduction >>> "Le German G20 Summit qui a eu lieu en Allemagne le 2 et 3 mai a été l'apogée d'une année d'efforts de la communauté économique afin de préparer les recommandations sur un agenda global et vaste incluant la Digitalisation, l’Énergie, le Climat & l'Utilisation Efficace des Ressources, l'Emploi & l’Éducation, et les PME. La Présidente de BusinessEurope, Emma Marcegaglia, était la Présidente du Groupe de Travail sur les Échanges et les Investissements et a transmis à la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une session dédiée aux dirigeants le document d'orientation 'Créer les conditions favorables pour toutes les actions axées sur une croissance inclusive grâce au commerce et à l'investissement'.  Elle a déclaré: "Nous avons passé aujourd'hui un message fort contre le protectionnisme, en faveur de politiques commerciales plus durables et inclusives. Nous croyons que nos recommandations contribueront à atteindre cet objectif". Cette jolie sémiologie assure avec son vocabulaire dédié sa hiérarchie des normes. Mais regardez sur la page d'accueil de b20germany.org les "strategic partners, premium partners, supporting partners, knowledge partners" de ce German G20 Summit, et vous ne voyez aucune trace de la Société Civile pour laquelle il serait pourtant officiellement fait une place à côté de cet outreach ci-dessus de BusinessEurope. Les G20 sont donc comme les Civil Society Dialogues de Cecilia Malmström ou les Cabinets des Commissions Européennes des salons du lobbying. I want my Europe back! Pour comprendre en sous-texte la fatuité de l'outreach de Emma Marcegaglia de EuropeBusiness je vous recommande de lire mes 5 papers au sujet des accords de libre-échange 'de nouvelle génération' que j'ai écrits depuis le 8 mai 2017 et surtout les Recommandations du CNCDH qui expliquent pourquoi de tel outreaches ne sont que des enfumoirs. Selon la terminologie officielle de la Commission Européenne une croissance inclusive est réalisée avec "une économie à fort taux d'emploi, favorisant la cohésion économique, sociale et territoriale". L'Europe avait 20 millions de chômeurs en mars 2017. Selon l'Observatoire des Inégalités l'Europe a compté 84 millions de personnes vivant en 2011 sous le seuil de pauvreté, soit 1 habitant sur 5! On sait que la situation a empiré depuis ladite Crise de l'année-Lehman 2008 et la grande récession qui sévit depuis, mais Eurostat n'est pas capable de fournir des chiffres actualisés... Pour les Primaires, les Présidentielles et les Législatives françaises de 2016 à 2017, pour les européennes du 26 mai 2019, le Débat sur les Inégalités n'a pas eu lieu et les Insoumis sont mis au placard par les médias et la France se complait dans son hypocrisie.

Le mercredi 26 novembre 2016 le Parlement Européen avait décidé de rejeter par 419 voix contre 258 (et 22 abstentions) une Résolution demandant la saisine de la CJUE - Cour de Justice de l’Union Européenne concernant l’Accord de libre-échange entre l’UE et le Canada, le CETA. La Résolution demandait l’avis de la Cour quant à la compatibilité du mécanisme d’arbitrage entre États et investisseurs prévu dans cet accord, appelé ICS - Système juridictionnel d’investissement. Pour Amélie Canonne, présidente de l’AITEC - Association Internationale des Techniciens, des Experts et des Chercheurs, « les eurodéputés ont choisi de ne pas vérifier la légalité d’un traité international qui inclut des mécanismes - arbitrage, coopération réglementaire - totalement inédits, que la Cour de Justice n’a jamais examinés. Ils ont même rejeté le principe d’un débat sur le sujet, de crainte que l’opinion ne s’en saisisse et que la justification même du CETA ne soit remise en cause. Aucun débat n’est programmé avant la ratification du CETA. Jusqu’où la Grande coalition PPE-S&D va-t-elle maintenir un tel black-out autour de ce traité ? » Pour Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, « les présidents des groupes majoritaires au Parlement ont manœuvré pour accélérer encore davantage le processus de ratification. Après la signature par le Conseil européen, obtenue au forcing fin 30 octobre, c’est un nouveau déni de démocratie pour imposer un accord qui aura de très graves conséquences sur la santé, l’agriculture, les droits sociaux, l’environnement, le climat... ». Pour Nicolas Roux, porte-parole des Amis de la Terre - Friends of the Earth, « les eurodéputés ne prennent même pas la peine d’analyser cet accord autant que l’a fait le Parlement de la "petite Wallonie" [de Paul Magnette], qui y avait consacré 70 heures de débats en séance. Ils renient eux-mêmes le pouvoir de co-décision que leur confèrent les Traités, et envoient donc un signal catastrophique sur le fonctionnement démocratique de l’Union européenne, pavant la voie au FN et aux europhobes. C’est irresponsable ! » Vous pouvez aussi lire la "Chronique d'un Accord (très) contesté et (très) contestable" de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme. A l'époque de sa "Chronique", Nicolas Hulot était... ministre de l'écologie du Président français Macron qui est officiellement pour le CETA.

<<< clic. Ce forum européen du secteur des services ESF est à ce point en harmonie avec ISDS / RDIE, le mécanisme de règlement des différends Investisseur-Etat, qu’il s’est affiché publiquement avec énormément de vexation contre la proposition de réforme lancée par la Commission Européenne au sujet de l’introduction d’un ICS - Investment Court System / Système juridictionnel d'investissement, d’un système de tribunal sur les différends avec les investisseurs. La Commission Européenne tentait de répondre aux diverses ICE - Initiatives Citoyennes Européennes comme « Stop TTIP/CETA ». Bien que ce ICS avec ces rares modifications procédurales ne soit pas une réforme mais plutôt un nouvel emballage du système ancien, le ESF était hors de soi parce selon lui "une demande démocratique ne pouvait pas aller contre son objectif d’agir avec efficacité et sans le moindre des filtres". Bien que ce ICS permettrait tout autant aux multinationales de contourner les tribunaux nationaux et la souveraineté nationale, le forum ESF masque ainsi avec sa colère le fait que le ICS reste tout autant problématique et que les entreprises bénéficieraient comme auparavant le droit exclusif d’attaquer les gouvernements qui légifèreraient en respectant l’intérêt public. Un mécanisme de règlement arbitral des différends qui siègerait en Europe, pour faire plus couleur locale, resterait de toute façon un tribunal d'exception parajudiciaire tout autant soumis aux lobbying que le ISDS de Washington siégeant dans l'immeuble de la très décriée Banque Mondiale. Le forum ESF était absolument outré que la proposition de réforme ICS contienne dans son texte un renvoi au « right to regulate / droit de légiférer » des Etats souverains. Bien avant le début des négociations pour les accords de libre-échange ‘de nouvelle génération’ TTIP et CETA, le directeur du forum ESF Pascal Kerneis déclarait textuellement que "l’industrie s’opposera à tout accord dans lequel la protection de l’investisseur sera évalué à l’aulne des objectifs généraux de la société, y compris à l’aulne des Droits de l’Homme et du Droit du Travail."

Vous voyez, dans ce monde moderne du sacre de la globalisation, les grands malins n'ont même plus besoin de transcender ou de masquer leur sémiologie de plaisance. Même les régimes fascistes font toujours semblant d'être en accord avec du droit. Ici, les Investisseurs sont tellement plus morbidement efficaces que les fascistes ou que les nazis, parce que leur système de l'Investisseur se passe de sniper, de guerre, d'armes, de belligérants, d'opposition, de cadavres physiques. Nous avons atteint avec ce fascisme élégant le sommet de l'involution régressive  de l'humanité grâce à un langage adapté. Au fait! Es-tu déjà né? Non, tu es un homme mort, et apparemment cela te fait du bien. As-tu fait le test de sérologie de ton âme? Non, tu l'as vendue dans les urnes. Le contraire se saurait. Certains, beaucoup, la majorité ont vendu leur âme avant la naissance pour soigner leur curriculum vitæ. Il faut bien se vendre pour avoir sa place en société. Dire "qu'il n'y a pas d'opposition", c'est faire votre surenchère. Même un crâne a les yeux ouverts.

 

5) Mario Draghi, Juan Mannuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron: pantoufler, servir la criminalité financière et fiscale, détruire les gens, le pays et l'Europe

Il est sidérant qu'aucune force démocratique n'ait pu avoir de résonance dans la société civile pour permettre aux électeurs inscrits d'avoir le choix de voter pour la mise en demeure des banquiers, leur incarcération et la correction radicale des structures bancaires et des flux financiers comme en Islande. Il est sidérant que Mario Draghi, ancien vice-président de Goldman Sachs Europe qui avait aidé en échange d'honoraires exorbitants la Grèce, l'Italie et le Portugal avec la complaisance de EuroStat à tricher avec leur comptabilité nationale, ait pu pantoufler par la suite comme Président de la BCE. Dans des opérations d'échanges de swaps, le Portugal, l'Italie, la Grèce, mais aussi les Républiques baltes ont pu tricher avec leur comptabilité nationale puisque EuroStat n'est qu'une boîte aux lettres et ne travaille comme les agences de notations (Fitch, Moody's, etc)  que sur les chiffres produits par les État-Membres de la Zone-Euro ou de l'UE. C'est Goldman-Sachs qui avait eu besoin de faire sauter le Glass-Steagall Act en 1999. Lloyd Blankfein, le CEO américain de Goldman-Sachs répétait toujours de lui "We are doing God's Work - Nous faisons le job de dieu".

Il est sidérant que les lobbies financiers dirigent le monde depuis 40 ans au travers de toute instance politique gouvernementale. Il ne s'agit plus de capillarité ni de collusion ni de pantouflage ni de conflits d'intérêts, le crime fait salon. Tout est parti de JP Morgan qui est l'inventeur en 1990 des produits financiers dérivés titrisés, les CDS-Credit Default Swaps et les CDO-Collateralized Debt Obligation. C'est par les produits financiers dérivés titrisés CDS/CDO qu'est venue ladite Crise des Subprimes

Le Président de la Commission Européenne, Juan Manuel Barroso, avait tout autant "pantouflé" que Mario Draghi et avait quitté en octobre 2014 après 10 ans sa fonction européenne pour immédiatement devenir consultant auprès de la banque Goldman Sachs. Manuel Barroso avait personnellement et en cachette préparé la Coopération étroite entre les banques américaines et la Commission de Bruxelles depuis 2013 avec le CEO de la Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, directement à son siège à New York. Puis à la fin de son mandat, Barroso a été recruté par la Goldman Sachs. Ceci est un scandale qui revêt le conflit d'intérêt et Barroso comme Jean-Claude Juncker (Lux Leaks) son successeur sont à la tête de cette criminalité financière planétaire.

Pour voir quels sont les élus européens pantouflants voués à cet humanisme automatique et catallactique qui font des navettes depuis et vers l'industrie et la finance pour n'être que au service de l'industrie et de la finance avant, pendant et après, cliquez sur >>> "Revolving Door Watch". La Directive Européenne sur le Secret des Affaires permet de sortir des Traités Européens sans jamais y être entré, ou en d'autres termes protège Barroso, Juncker, les proches parents des grands criminels financiers, contre les lanceurs d'alerte. Cette Directive a été votée par le Parlement Européen le 8 juin 2016. L'Europe Providence Bancaire est la transsubstantiation de la pensée économique unique. Le président Macron, lui aussi a pantouflé, a fait deux fois la navette du public au privé puis au public pour monnayer son carnet d'adresses personnel. Macron n'est pas issu de la politique, c'est un oligarque de la technocratie de la grande finance sans le moindre des idéaux. Il était Inspecteur des Finances à partir de 2004, est devenu en 2010 associé-gérant à la banque Rothshild pour finir président de la France en étant élu à 15 puis 18% des électeurs inscrits aux P&L2017. Son tremplin a été le président Hollande et le PS qui sont une boîte aux lettres des parents proches des banquiers. Macron a dit de lui-même "qu'en devenant président, il a fait un hold-up", mais c'est la connerie implacable des électeurs inscrits qui l'a élu. Ça ne sert à rien de se muter après en Gilet Jaune et de réclamer le RIC. La démocratie française est fonctionnelle, mais il faut aller aux urnes et ne pas régulièrement s'abstenir à 57%. L'alternative politique, démocratique et parlementaire a existé et existe. Macron met en œuvre tout au long de son mandat son holdup avec les multiples privatisations que ce soit des funérariums de Paris ou de toutes les centrales hydroélectriques qui ont pour le pays une importance de niveau stratégique. Et Macron annonce 3 semaines après le déconfinement qu'il veut relancer sa réforme sur les retraites, et donc privatiser la gestion des 330 milliards du fonds des retraites en le vendant à BlackRock qui est le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, qui est un hedge fonds et un fonds de pension. BlackRock a dépensé 1,5 million d'€ en 2018 en lobbying auprès du Parlement Européen et organise des dizaines de rendez-vous avec les responsables de la Commission Européenne. BlackRock veut comme la Goldman Sachs orienter à son profit les questions de taxation et de régulation financières. En avril 2020, BlackRock remporte un appel d'offre organisé par la Commission Européenne pour rédiger un rapport sur la manière dont la supervision bancaire de l'UE... La Commission Européenne à laquelle les Traités Européens n'ont pas mis à disposition suffisamment de moyens pour assoir ses décisions, dispose de 90% de moins d'experts que le Congrès US. On ne peut créer une Europe des peuples en délocalisant l'expertise au secteur privé des affaires. Donc le gouvernement, EuroStat, le Parlement Européen, la Commission Européenne sont des sociétés-écran pour les banques, les spéculateurs financiers, les assurances.   I want my Europe back!

Depuis 1990, 2008 nous sommes tous, chacun d'entre nous, impliqués dans une guerre civile et comme cette faillite de la démocratie provoquée par les gouvernements et laissée-faire par les électeurs inscrits est notre unique cadre de vie nous ne nous en rendons pas compte; et il n'y a eu qu'un PIB furtif, fictif et d'initié. Pour simplifier, on peut dire que... les électeurs inscrits sont des... collabos. En tous cas des crétins.

 

6) The Market Oracle: "Bailing out Wall Street, Screwing Main Street by tyrannical government overlords"

Comme je le souligne depuis le 06 VI 06, mes sources d'informations sont très vastes et étendues mais ne vont ni à l'extrême-droite ni à l'extrême-gauche. Ce serait trop facile de casser la pensée avec des slogans adorés d'exclusion, d’égoïsme, de racisme, de souverainisme nationaliste, n'est-ce-pas.

Après mon exposé historique sur notre cadre de vie moisi, je vous livre maintenant pour une fois directement un texte que je n'ai pas rédigé. De plus je vous le laisse en anglais et je ne prends pas la peine de le traduire pour vous en conserver toute l'authenticité. Il n'est pas écrit par une personne à gauche, ni de près ni de très loin. Je vous livre donc un extrait de The Market Orcale du 12 mai 2020. Vous l'avez compris, plus business que The Market Oracle tu meurs.

Pour être sûr, j'ai téléchargé directement ce matin le 17 mai 2020 depuis la Fed', le graphique de la situation comptable de ses assets auquel The Market Oracle fait référence dans cet article. Vous y voyez de 2008 à mai 2020, l'argent magique, la Helikopter Money / planche à billets / QE - Quantitative Easing hydraulique de la Fed'. Depuis avril 2020 avec l'attaque du Covid la Fed' a tout simplement racheté toutes les dettes publiques et privées des 51 États des USA dans le cadre de la lutte contre le chaos économique préexistant mais juste accéléré par ce Covid-19.

Mais, lisez-bien ci-dessous l'extrait de The Market Oracle qui n'est que factuel. Une fois de plus ces milliers de milliards de $ - comme pour les € 17.000 milliards déversés sur les banques par la BCE depuis 2008 - restent dans les banques et ne servent qu'à la spéculation mais surtout pas aux vrais projets économiques, industriels, sociaux et verts. Aux surliquidités hydrauliques des Quantitative Easings, s'ajoute la crise des liquidités des banques qui ne prêtent pas aux entrepreneurs pour de réels projets économiques, sociaux et verts. Le trickle-down effect, l'effet de percolation ou en français "le ruissellement vers le bas" cher à Sarkozy/Hollande-Valls/Macron-Macron n'existe pas.
Depuis la mise online de mon site le 06 VI 06 j'appelle cette combine létale le trickle-up effect.

J'adore lire The Market Oracle, même si politiquement il est orienté École de Chicago / École de Fribourg / École de Washington avec l'esprit du "The Road to serfdom" de Friedrich von Hayek ou de Otmar Issing en Allemagne, ou par exemple de Jean Pisani-Ferry en France actuellement, même si ce dernier fait toujours tout pour cacher son jeu dans une sémiologie pseudo-consensuelle, élégante et mondaine. Il suffit de voir, pour s'en convaincre dans quels thinktanks comme Bruegel ou le Larosière Group il est actif et ce qu'il y écrit qui est à l'opposé de ses publications dans le journal Le Monde comme ce matin. Ce sont ces gens qui inversent la hiérarchie sémiologique et comme ils sont interdépendants entre eux dans leurs salons jusqu'aux médias, leur parole est le sceau mirifique de la valeur ajoutée. Leur unique tremplin leur est offert par les électeurs inscrits qui préfèrent une fois l'an au 14 juillet la carmagnole sur le tarmac et de suite après courir au Simply pour comparer les prix du speck aux hormones.

Passons maintenant à l'extrait de The Market Oracle, et j'espère que vous aurez l’honnêteté intellectuelle d'au moins réfléchir quelques minutes à son contenu.
Je vous souhaite dès à présent un Bon Rétablissement >>>



"The Fed pretends to care about wealth inequality even though they are solely responsible for the grand-canyon like divergence between the super-rich and the rest of us. Their vow to pump $6 trillion into the financial system will only benefit the Hamptons crowd. Lance Roberts describes what is happening:

“To no one’s real surprise, the driver of the market is simply “The Fed.” As the Fed engages in “QE,” it increases the “excess reserves” of banks. Since banks are NOT lending to consumers or businesses, that excess liquidity flows into the stock market.”    

And there you have it. Bailing out Wall Street and screwing Main Street, again. Everything the Fed has done, or will do, does not benefit the 33 million who have lost their jobs and the millions of small businesses which are purposely being snuffed out by tyrannical government overlords, so the mega-corporations, with their patriotic “we’re in this together” bullshit Madison Avenue identical ad campaigns, will be left with 90% of the economic pie instead of the 75% they had before the plandemic.

Even the worst employment figures since the Great Depression (last Fourth Turning) were spun by the government drones at the BLS to appear far better than they really are. The reported 14.7% unemployment rate is complete and utter bullshit fake news. But the mouthpieces for the oligarchs, the propaganda media outlets, had their spokesmodels and talking head “experts” report the gibberish as if it were true."

 

 

7) Les rendez-vous de Bruxelles

Pendant ses banquets à Bruxelles, la bande des "premiers de cordée" pilotée par Mario Draghi, Juan Mannuel Barroso, Jean Claude Juncker, Macron bétonne, contre les "gens qui ne sont rien", son langage consolidé par la hiérarchie sémiologique de l'Investisseur. Après mon analyse exhaustive je pense qu'il n'est plus non plus sidérant pour vous que l'outil que s'est offert l'Europe lors de rendez-vous de Bruxelles pour faire une mise en scène d'un Contrôle et d'une Règlementation des banques et des flux financiers ne soit issu que de la pensée économique unique de l'argent magique déversé hydrauliquement sur les banques en faillite comptable depuis 2008 sans la moindre des réflexions sur les effets, causes, conséquences et les tenants et aboutissants. Le tout au détriment de la planète et des gens.

Le Mécanisme Unique de Supervision Bancaire est basé sur les recommandations du Rapport du "Larosière Group" présidé par le français Jacques de Larosière avec la collaboration de l'allemand Otmar Issing, conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 (Cliquez à droite sur l'image, Source: The Independent). Ce Rapport de Jacques de Larosière a été élaboré à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009. Jacques de Larosière, ancien directeur du FMI, conseiller auprès du Président de BNP Paribas, est Membre du lobby financier G30 et Co-Président d'EUROFI qui est l'un des plus puissants lobbies financiers actifs à Bruxelles. Dans le G 30 il y a toujours actuellement (!!!) comme membre Mario Draghi et il y a surtout Lawrence Summers (Larry) qui est l'architecte aux USA de toute la déréglementation du système financier de Clinton à Obama. Y est aussi membre Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques. EUROFI est un think tank dont l'objectif de ses membres est "d'aider à construire un marché financier fluide, efficace et sûr". EUROFI et le G30 ont aussi inspiré les Directives européennes MiFID et MiFID2. Est étroitement mêlée à ce consulting pour la stabilisation des finances une autre ONG appelée EPFSF, le Forum Parlementaire Européen pour les Services Financiers dont l'objectif est de "faciliter et de renforcer l'échange d'informations sur les services financiers et les marchés financiers européens entre l'industrie financière et les Membres du Parlement Européen". Dans les Dialogues Monétaires de la BCE auprès de la Commission économique et monétaire intervient l'euro-députée Sylvie Goulard qui est aussi membre du EPFSF. Sylvie Goulard (Modem / ALDE) avait été chargée pour le compte du CERS - Comité Européen du Risque Systémique de chapeauter et de faire adhérer le Parlement Européen à la nouvelle organisation de surveillance et de stabilité financière. Le Projet de Rapport de Sylvie Goulard appelé "six-pack" reposait encore sur les recommandations du TPN - Transatlantic Policy Network, une autre ONG qui est un réseau de réseaux présidé pour l'Europe par le Président-Europe de la Commission Trilatérale en la personne de l'irlandais Peter Sutherland. L'objectif du TPN est "d'instaurer un marché unique transatlantique". Le Goulard Report est soutenu par Bruegel, le think tank transatlantique où intervient régulièrement Sylvie Goulard. Bruegel se donne comme l'un de ses objectifs d'installer un "fédéralisme assurantiel". Le fondateur du lobby Bruegel, membre de la Trilatérale et de la Conférence Bilderberg et conseiller pour Goldman Sachs, était Mario Monti, le remplaçant de Berlusconi.

Bon Rétablissement,

Thåmas, le Cimbre

----------

Vous croyiez que l'histoire de l'humanisme automatique réalisé par le renversement de toutes formes de l'Etat vers l'enclos privé de l'Investisseur est accompli et achevé?
Comme d'habitude, vous n'êtes pas dans le coup. Je rédige la suite demain le 3 juin 2020. Bonne nuit les petits.

-------------------

8) Le Privilège du Pollueur
      L'Investisseur attaque les Mesures climatiques, au nom de la "relance" de l'après Covid-19

 

Le Privilège de l'Investisseur est un paralogisme pour l'Investisseur et un sophisme pour les gouvernements qui le festonnent par la Loi dans les Accords de libre-échange de nouvelle génération. Et ce duo infernal se sent vivre dans la quintessence du "ce qu'il faut - ce qui est bien pour vous - pro bono publico". L'Investisseur fait son job, et en porte la responsabilité de ce holdup le gouvernement qui lui aménage le laisser-faire et qui en contrepartie planifie pour ses propres honoraires exorbitants son prochain pantouflage, son prochain revolving-doors. L'Investisseur, qui n'est pas l'entrepreneur, se voit touché par la prédestination, se sent gracié par anticipation et titulaire du droit à la vie éternelle. Puisque nous autres, les électeurs inscrits, nous ne sommes que morts civilement, civiquement et humainement, nous ne sommes plus conscients que cette chirurgie sémiologique pyramidale, qui a été opérée depuis la Chute du mur de Berlin à l'Est et la Chute paradigmatique du Mur de Berlin à l'ouest en 1989 sur notre cerveau, nos yeux, nos oreilles et nos doigts, peut être annulée en un premier temps par une rétrochirurgie que nous nous ferons mutuellement à nous mêmes et seulement par la voie des urnes pour qu'elle atteigne la racine de nos cheveux et de nos neurones durables. En France plus qu'ailleurs, depuis 1789, une révolution ne fait que place à la suivante avec des temps de latences variables dans lesquels la fiducie autoritaire, compulsive et schizophrénique reprend toujours le dessus pour plaquer en bas les 99%. Tant que nous ne nous serons pas emparés de la thématique politique du "vivre autrement pour un avenir en commun" nous concernant, les crimes financiers commis en série contre l'humanité continueront à gagner la Lutte des Classes sans nous et par-dessus nos têtes. Pour l'instant ce n'est que Greta Thunberg qui a été capable, seule, toute seule, d'inverser la hiérarchie sémiologique et de refaire penser la planète.

 

J'ai reçu hier le 2 juin 2020 ce mail provenant du contact@collectifstoptafta.org .  Vous voyez, l'Investisseur met en oeuvre conformément à son métier toute son intelligence toute réelle et non-artificielle à faire autour de soi cracher du cash à tout ce qui bouge et tout ce qui est inerte et à exterminer tout ce qui a été - qui est - qui sera une ombre ou un geste barrière à sa jouissance financière. Ceci n'est plus de la cupidité, c'est une maladie mentale qui est juste psychogène pour les autres que lui. C'est ma manière de lettré de reprendre mon leitmotiv de mon billet, à savoir le Crime commis contre l'humanité avec l'aide totale et universelle des décideurs politiques de gouvernements et de parlements mis en place par les électeurs inscrits.
Voici à gauche ce mail du Collectif Stop TAFTA, vous pouvez cliquer dessus.

 

 

9) Du Privilège de l'Investisseur au Privilège de l'État totalement autoritaire
        Greta Thunberg et George Floyd ont fait chuter deux hiérarchies sémiologiques

Depuis la mise online de mon site RzM67 le 06 VI 06 mon analyse n'est que anthropologique et ne se concentre que sur l'observation du pouvoir: la souveraineté que les gens abandonnent à l'Etat qui la dissout entre les mains des spéculateurs et de l'Investisseur. L'Etat s'utilise pour servir d'intermédiaire à la dé-mission des Gens au profit de l'Investisseur. L'Etat investit pour les gens et à leur place l'Investisseur de la plus haute mission terrestre universelle, celle de réguler le monde à son langage atone sans image et sans mirage mais où brille la pièce de sa cryptomonnaie. En 2006 et les années suivantes j'analysais surtout le TCE - Traité Constitutionnel Européen, son référendum volé aux gens en 2005, même à ceux qui ont dit OUI, et son succédané le Traité de Lisbonne. J'analysais ensuite tous les Droits de la Propriété Intellectuelle nommés ADPIC et leur marchandisation qui consacraient l'ethnocide biotechnologique et les nécrotechnologies et qui accompagnaient les APE - Accords de Partenariat Economique avec l'Europe qui mettaient les Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique - en situation insurmontable d'infériorité et de pauvreté. Le déni du droit des peuples indigènes et la privatisation de la nature font partie du business-plan de l'Europe Unie. Puis j'avais continué à analyser la nécrose concertée et consentie de l'Etat souverain et de l'Europe avec l'AGCS - Accord Général sur la Commercialisation des Services qui avec toutes les Directives Européennes sur les Services ont dépecé strictement tous les services publics en Europe et dans chacun de ses Etats-Membres. L'AGCS avait été bien avant les Accords de libre-échange de nouvelle génération comme le TTIP/TAFTA, le JEFTA, le CETA... une violation des Garanties Fonfamentales de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Ce dépecage ne suffisant toujours pas à l'Investisseur, je me suis attaché à analyser le "plombier polonais" de la Directive Bolkenstein sur les Travailleurs Détachés qui continue à vendre l'homme par organes et par fonctions à son exploitant en management des ressources humaines. En 2020 on ne parle plus de "Travailleurs Détachés" mais de "Solidarité Industrielle" quand on évoque ces millions de travailleurs nomades de cet esclavagisme du temps global. Toutes ces Directives sur le Travail permettaient aussi de réintroduire l'esclavagisme par voie juridique, et cette réintroduction s'est faite de manière heureuse grâce aux électeurs inscrits qui s'abstiennent à des taux records aux élections régionales et aux élections européennes. Les procès Viking, Laval, Rüffert, Partneri, Vaxholm pour faire chuter cet esclavagisme des Travailleurs (<<< terminologie officielle des Communautés Européennes) ont eu, même s'ils étaient tous gagnés, très peu d'écho dans les médias et avec le regard d'aujourd'hui ont été une manière de péter dans un violon, car cet esclavagisme décrié à l'époque est aujourd'hui le business plan normal en Europe Unie dans la désolation. Et ceux qui le critiquent se font passer pour des "gauches de la gauche" ou des "ultragauche" ou des "gauchistes" et maintenant pour des "populistes" en référence aux régimes fascistes, maoïstes, communistes et staliniens, et... conspirationnistes. Avec le mot "populiste" nous avons atteint le peak-time sémiologique le plus élevé qui tape comme un tue-mouche tout ce qui bouge. Je ne vois pas ce qui est de "gauchiste" dans le refus de l'esclavagisme en 2020. L'Europe - donc ses Etats-Membres et donc leurs électeurs inscrits -  tient un Sommet Social tous les 20 ans... et démontre où elle place la hiérarchie sémiologique.

Ce qui est intéressant en philosophie puis en sociologie et en anthroplogie, c'est le processus de création d'un concept auquel les hommes se réfèrent d'emblée sans geste barrière et sans masque. Un concept qui conduit les hommes, vers lequel les hommes se conduisent, jusqu'à avoir un comportement égal de l'un à l'autre, constant dans le temps, et équipotent face aux choses, aux éléments, aux devenirs et aux évènements et, ce qui est la magie de la globalisation, un concept universel dans n'importe quel endroit de la planète malgré les différences culturelles... et climatiques. La distribution de ce concept doit ici se faire sans moyen logistique ni idéologique. Ce concept a la valeur monothéiste d'un dieu unique et omniprésent, et de sa forme nous passons aussi à la foi qui fait emmagasiner tout, n'importe quoi et plus encore. Donc, une idée simple chez l'investisseur a été de s'ériger, avant même toute activité entrepreneuriale, en incarnation du Privilège de l'Investisseur qui le porte 1) au sommet de l'humanité 2) et qui lui permet de faire basculer dans le vide toute la cordée qui tente tout de même son ascension, du "1er de cordée" jusqu'au dernier qui n'est "rien". Ce concept simple a ensuite pris forme, est devenu une Gestalt en étant monté en savoir technique sur les échanges commerciaux et en savoir juridique, vous l'avez compris ici pour un système parajudiciaire. Ce savoir technico-parajudiciaire a été élaboré dans des rendez-vous, appelés négociations, entre les lobbies de la finance, du commerce et de l'industrie et les milieux de "sachants" (terme à la mode) qui sont les décideurs politiques et leur parti dévolu. A ce stade, les premiers distributeurs de paroles rencontrent leurs inférieurs hiérarchiques, les distributeurs secondaires de paroles, qui eux, sont d'après la Constitution d'un Etat dit souverain, les intermédiaires entre l'Investisseur d'une part et d'autre part les gens et les électeurs inscrits. Ce dernier groupe, homogène, ne peut pas être considéré comme un troisième distributeur de paroles même s'il dispose de la faculté constitutionnelle de distribuer des voix. Dans ce ruissellement du concept vers le bas, la forme/la Gestalt portée par le concept prend un aspect protéïforme: comment faire de cette Gestalt quelque chose qui dans la vie commune des gens devienne un élément qui habite les viscères au lieu de l'entendement? Les viscères qui deviennent habitude, comportement, mode de vie plein comme l'air.

Ce qui habite les viscères est pour moi plus situé dans le Behaviour, le comportement, même si une idée peut tordre les boyaux. Les gens, selon l'objectif de l'Investisseur, doivent griller en eux l'étape de la réflexion pour passer à l'acceptation de l'accord de libre-échange de nouvelle génération. Pour obtenir cette acceptation, l'Investisseur, au travers de son bras armé le décideur politique et son parti dévolu, doit faire utiliser le débat biaisé et le pseudo-débat uniquement au niveau de la très haute sphère politique et surtout pas au niveau parlementaire et sociétal. L'Investisseur doit donc organiser de manière générale et globale l'absence médiatique et sociétale de ce concept. C'est pourquoi il était/est interdit aux parlementaires de consulter les documents de travail dans TOUTES les négociations de ces accords de libre-échange de nouvelle génération. Et si dans de rares cas, une consultation était tout de même autorisée, c'était dans une salle spécialement aménagée à cet effet, sans photocopieuse, sans connections téléphoniques ou internet, pour quelques parlementaires un par un et triés sur le volet, auxquels sont pris à l'entrée téléphone et appareil photo. Du papier et un stylo sont fournis, le temps de consultation est limité. Jamais un membre d'une ONG ou de la société civile n'est sélectionné pour ce Un-Voice. Ceci n'est pas un fake, c'est un film d'horreur en vrai, ou ce que j'appelle depuis le 06 VI 06 le fascisme élégant, roundup de la démocratie. La mise en confinement total de l'élaboration de cet accord jusqu'à son application doit donc s'être faite de manière absolue pour en réalité être de la non-existence. Et ce qui n'est pas passé dans le public n'existe pas dans sa tête et ne peut pas être soupçonné ou au moins ressenti par intuition. Le concept du Privilège de l'Investisseur qui a coulé d'en haut a été à ce point capillaire et magique qu'il a été installé dans les moindres des recoins et des consentements des gens sans même avoir eu à structurer leur imaginaire tout en unissant tous leurs pores. Vous l'avez compris, dans ce ruissellement vers le bas il n'y a pas d'écoute comme il n'y a pas d'entendement. Le système de l'accord de "libre-échange" de nouvelle génération et du Privilège de l'Investisseur est dans sa substance et son essence quelque chose de secret: 1) les procès entre l'Investisseur et l'Etat se font dans une cour privée arbitrale parajudiciaire à huis-clos, 2) les rendez-vous entre l'Investisseur et les parlementaires et les décideurs politiques, quand ils se trouvent dans une phase de légifération ou d'application des lois, des normes et des codes sociaux et du travail. Comme vous avez pu le lire plus haut, la règle unique est d'interdire en amont de la légifération et de frapper un Etat immédiatement et très fort si une loi, une norme ou un code plus anciens ou nouveaux pourrait ternir les espoirs de profit de l'Investisseur. L'éventualité suffit pour un procès que seul l'Investisseur peut engager. L'Etat n'a pas le droit de faire un procès contre l'Investisseur. Vu d'en bas, vu des gens, ce qui n'a pas été pensé par eux est la simple normalité d'un cadre de vie ne demandant pas d'avoir un comportement inhabituel, et n'a jamais pris la forme de concept, la forme de la Gestalt. C'est pourquoi je vois qu'il est maintenant nécessaire pour la philosophie de faire chuter la barrière entre Gestalt et Behaviour, et pour mon analyse autour du mot pouvoir comme verbe et comme substantif. Les gens sont réduits, conservés, confinés par en haut dans leur comportement du quotidien, dans leur petit behaviour au jour le jour. Et ils s'y soumettent avec empressement, avec délices et sans heurts en tant qu'électeur inscrit jusqu'à s'abstenir à 57% aux élections et à donner les sièges à ceux qui marchent sans le moindre des sentiments vers l'extrême resserrement à droite. Gestalt et Behaviour sont adéquatement face à un seul et même phénomène, celui de s'en foutre dans les poches.


Pratiquement et toujours, l'implémentation chez les gens du bon comportement se fait sans inbound marketing. Mais ce glissement vers la concorde consensuelle absolue de nouvelle génération peut ne pas toujours se réaliser comme l'implantation du doigt magique d'un suppositoire à l'huile de lin. Un petit pilon peut aider en cas de coup dur ou de resserrement imprévu.

Heureusement, pour l'Investisseur, sont venues juste à temps la Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008 et celle du Covid-19 de 2020 qui, elles, ont enfin permis l'ablation sans douleur et sans odeur du cerveau à chacun des esclaves qui grouille dans le paysage ou qui est encore seulement en voie de mourir. Les esclaves se promènent tous étêtés, mais restent entêtés à courir après leur tâche du jour qui est accomplie entre le Simply et le Aldi pour comparer les prix du Speck. Sur ce parcours de maladie démentelée ne se trouve plus jamais l'urne pour voter et faire chuter toutes ces sémiologies suppléantes et involutantes qui ont implanté l'esclavagisme dans le paysage. Mais pschutt, il ne faut pas le dire, sinon l'Etat policier et toutes les dérives du Parquet de Paris vont incarcérer ce qu'il reste de toi, une ombre d'un mort dont l'ultime phrase n'a plus ni Je ni Nous. Parce que l'on pourrait te prendre pour un revenant révolté. Ca trouble encore le regard limpide et sans horizon de l'Investisseur. Ca trouble toujours le regard idiot des distributeurs à paroles de toute l'ancienne gauche, la gauche socialiste parce que trop impliquée dans la démarche managériale marchande et la gauche révolutionnaire parce qu'elle en reste à son inféodation sublimatoire au mot de révolution. A côté de ce mot elle ne sait pas parler et ne comprend pas ce qui pour elle est déjà dialecte. Pour elle le mot "humain" reste décliné au "genre" mais n'est pas un mode de vie et de vie durable. La dépendance politique du Parquet de Paris par rapport aux manoeuvriers de l'Etat constitue aussi une violation de la Constitution française et une violation de la Convention Européenne des Droits de l'homme.

Mon analyse ne permet pas d'avoir de copains de causeries, qui préfèrent y lire ce qu'écrit de nouveau le saltimbanque de la sémiologie et qui s'amusent d'avoir de nouveau au détour d'un calembour appris un mot nouveau comme "hyperdulie" par exemple, ou qui se mettent à leur tour à faire des jeux de mots imbéciles sans contenu, juste pour faire semblant de tenir la conversation avec un zeste de politesse et pour te tenir la dragée haute. Ils ont peur de se prendre et de se perdre à penser. Chacun, au lieu de remettre comme Greta Thunberg toutes ces hiérarchies sémiologiques à plat, préfère au détour d'une de mes syntaxes y lire ce qu'il sait lire: un cliché, une farce, une référence, un point d'achoppement culturel qu'il chérit, une démarque à vil prix qui le dédouane, un échappatoire nationaliste qui le coconne dans sa sottise sans bravoure. C'est comme le Chinois quand il était encore au stade de son bol de riz: sa Weltanschaung - 世界觀 - sa vision normée du monde ne dépassait pas le bord du bol et la cuiller était la seule visière pour ne pas en perdre un grain. Et pas de bol il n'éprouvait pas encore de ras le bol et ne possédait pas de vocabulaire de la Dignité révoltée. Mais ça a changé et Bruxelles fait le - 叩頭 - Kowtow devant le Père Noël de Péking qui se charge du bail-out de l'Euro et qui colonise l'Afrique à notre place.

Pour l'instant ce n'est que Greta Thunberg qui a été capable, seule, toute seule, puis suivie de la jeunesse des 5 continents, d'inverser la hiérarchie sémiologique et de refaire penser la planète contre le Privilège de l'Investisseur. Il y a une autre personne de notre univers, qui en 8 minutes et 46 secondes a été capable de défaire une infectieuse hiérarchie paradigmatique vieille de 400 ans et de se lever avec sa Dignité révoltée. C'est George Floyd assassiné pendant 8 minutes et 46 secondes sous le genou d'un policier blanc devant les caméras. Sa mort a eu pour effet de révéler en France un réseau de 8000 policiers (HUIT MILLES) et un deuxième réseau de 9000 policiers qui échangent en clair en version non cryptée sur Facebook des conversations fascistes, racistes, xénophobes, antisémites, antimusulmans, sexistes, avec des photomontages crapuleux. Ceci n'étonne que tous ceux qui ne se sont pas étonnés des actions policières violentes en France et qui n'ont jamais relayé dans les médias qu'en 2019 la République Démocratique de la France a été sévèrement rappelée à l'ordre pour ses violations systémiques des Garanties fondamentales des Droits de l'Homme par l'ONU, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la Commission de Bruxelles au même titre que les régimes fascistes du PIS de Pologne ou de Viktor Orbán de Hongrie. Il m'avait fallu lire la presse étrangère allemande, belge, suisse romande et allemande, et suédoise (voir le haut de cette image publiée aujourd'hui par SverigesRadio) pour prendre connaissance de leurs gros titres sur les blâmes répétés et infligés à la République Démocratique de la France qui est le seul pays européen qui utilise le LBD qui a tué, qui a fait exploser 33 yeux en 1 an, qui a arraché tellement de mains. Vous pouvez vous imaginer le nombre de followers de ces réseaux fascistes sur Facebook? Il y a un an Alexandre Langlois, un Gardien de la Paix de Paris a été exclu de la Police nationale "pour faute grave" parce qu'il avait dénoncé les pratiques fascistes et racistes dans la police française (voir aussi une autre interview sur Thinkerview). Si nous avons en France, soi-disant Pays des Droits de l'Homme, depuis le haut de l'État des manoeuvriers fascistes zélés et officiels, c'est parce que les électeurs inscrits les ont mis en place aux élections P&L2017 et aux européennes du 26 mai 2019. Le Privilège de l'Investisseur a besoin d'un extrême resserrement à droite pour épousseter la moindre des ombres qui pourrait faire pâlir ses profits durables. Ce Privilège de l'Investisseur est pourtant global et a pourtant soigneusement exterminé l'État et a pourtant démantelé l'humain de ses fonctions cérébrales et de son dernier reste de dignité musculaire et phototropique en se donnant le cadre parajudiciaire imparable des Accords de libre-échange de nouvelle génération comme le TAFTA/TTIP, le CETA, etc... Mais le Privilège de l'Investisseur a encore besoin de concentrer les gens dans le camp du folklore fasciste du dévoiement d'une souveraineté nationale pour étouffer dans chaque pays les distributeurs d'une sémiologie de la dignité naturelle, d'une sémiologie de la souveraineté citoyenne et d'une sémiologie de l'affranchissement politique des gens. Vous pouvez cliquer ci-dessus sur le portrait de Toussaint Louverture. La France demeure à ce jour le seul pays au monde qui avait juridiquement rétabli l'esclavage. Le Conseil municipal de Minneapolis a décidé le 8 juin 2020 de démanteler sa police et l'acharnement du policier a été requalifié en meurtre passible de 40 ans d'emprisonnement. Aujourd'hui, dans la cadre des manifestations à Paris du "Black Lives Matter", le ministre de l'Intérieur français s'est empressé d'annoncer avec des photos à l'appui qu'il va interdire aux policiers d'utiliser la méthode d'étranglement et il leur offre à la place un pistolet électrique tout jaune comme les gilets. Nous n'en ratons pas une pour montrer à la face du monde la grandeur de la france.

Il ne faut pas occuper la rue, il faut Occupy the WordS.
Pour changer, c'est simple, il suffit d'aller voter pour son avenir et de voter pour un monde autrement. La démocratie c'est simple, il suffit de s'en servir.
I want you to panic doit être ressenti d'abord pas les gens. Pas d'arrachage ni de recollement, il faut décider d'exister pour installer son évolution durable.
L'évolution mentale doit se faire sans révolution ni rupture. L'évolution se dispense de la réaction qui est une prorogation de sa propre démission dans la continuité.

(ci-dessus vous avez le portrait de Toussaint Louverture, "la Dignité révoltée". François-Dominique Toussaint Louverture, né vers 1743 près du Cap-Français (actuel Cap-Haïtien) et mort en captivité en France le 7 avril 1803, est un homme politique français des Antilles d'origine afro-caribéenne. Descendant d'esclaves noirs, lui-même affranchi, il joue un rôle historique de premier plan en tant que chef de la Révolution haïtienne (1791-1802) et devient l'une des grandes figures des mouvements anticolonialiste, abolitionniste et d'émancipation des Noirs. C’est la Révolution française qui porte cet ancien esclave noir affranchi dans les plus hautes strates du pouvoir militaire puis politique de la colonie française de Saint-Domingue jusqu'à sa chute face à l'armée du général Leclerc envoyée par le Premier Consul Napoléon Bonaparte qui rétablit l'esclavage (1802). Arrêté et emmené en France, Toussaint Louverture finit ses jours incarcéré à 110 mètres sous terre en isolement au Fort de Joux dans le rude climat du Doubs)

 

Je pense que vous avez tous compris que je mène dans mes expéditions arctiques à vélo à traction animale et sur mon site RzM67 online depuis le 06 VI 06 une réflexion anthropologique intense que j'ai encore renforcée en octobre 2019 pendant mon voyage à vélo, cette fois-ci électrifié, de Helsinki à Stockholm, du Kulturhistoriskt Museet de Visby et de Fårö en Gotland jusqu'à Trelleborg et à Dessau au Centenaire du Bauhaus.

---------------------------------

 

màj du 04 juin 2020: aujourd'hui la BCE annonce comme je vous l'annonçais d'avance, qu'elle augmente de 600 milliards d'€ son plan de rachat des dettes, de Quantitative Easing commencé en 2008 et jamais stoppé. Ce programme n'a rien à voir avec le programme de relance après le lock-down du Covid.

màj du 07 juin 2020: Macron se relance et annonce 3 semaines après le déconfinement qu'il va poursuivre sa réforme sur les retraites, et donc privatiser la gestion des 330 milliards du fonds des retraites en le vendant à Blackrock.
This pity overlord is screwing mainstreet all the time everywhere he goes.

5. mai 2020

Le BDI - Baltic Dry Index - Chute catastrophique de 84,4% commencée... le 4 septembre 2019 - Plus bas que son plancher historique de 2008 avec le Covid-19

Le chaos économique des Années 20 a commencé 9 mois avant le Covid-19 exactement le 4 septembre 2019.
Le 15 mai 2020 le BDI est tombé à 393 $. Il était à 663 $ au plus bas historique lors de l'année-Lehman 2008.
LE BDI EST A SON PLANCHER HISTORIQUE DEPUIS SA CRÉATION !!!!!!!

Le BDI, qui annonce toujours 6 mois à l'avance le niveau de production industrielle de la planète, va toucher le fond.
Comme en 2008 énormément de cargos et de bulkers vont rester au mouillage de nouveau quelques mois voire quelques années.
En mer Baltique il y avait une ghost fleet d'une centaine de navires de fret dans la baie de Flensburg à l'est du Danemark de 2008 à 2011.

Le BDI annonce aujourd'hui le fracas humain de l'après Covid-19.
- Le BDI était à 12.000 $ en mai 2008 et était tombé à 663 $ en décembre 2008.
- Le BDI était à 410 $ le 10 II 2016, avec la crise de rétention des liquidités par les banques suite à la crise de 2008

- Le BDI était à 2518 $ le 4 IX 2019
- Le BDI est à 694 $ le 23 IV 2020,    à 665 $ le 25 IV 2020,    à 643 $ le 30 IV 2020
- Le BDI est à 635 $ le 1 V 2020,    à 617 $ le 2 V 2020,    à 598 $ le 5 V 2020

- Le BDI est à 575 $ le 6 V 2020 ou bien -77% depuis le 4 septembre 2020
- Le BDI est à 534 $ le 7 V 2020 et a perdu 160 $ en 15 jours !          - Le BDI est à 514 $ le 8 V 2020,    à 474 $ le 12 V 2020,    à 433 $ le 13 V 2020

- Le BDI est à 398 $ le 14 V 2020 ou bien -84,2% depuis le 4 IX 2019. Le BDI est à son plancher historique depuis sa création et 265 $ sous son prix le plus bas de l'année-Lehman 2008.
- Le BDI est à 398 $ le 15 V 2020

Dés le 1 mars 2020 j'écrivais que la Crise du Covid sera extrêmement plus grave que la Crise de l'année-Lehman 2008 qui était extrêmement plus grave que le Krach de 29.

J'ai écrit le 5 janvier 2020 >>> "2020: après les "roaring twenties" nous entrons dans les soaring twenties".
Personne ne parlait à cette date du Covid-19, même pas les chinois.
Du début du mois de mars 2020 à la fin avril 2020, le transport maritime commercial a chuté de 56%.
Mais une crise économique majeure se préparait plus de 9 mois avant que ne naisse ce virus à la face du monde.
La grave récession due au Covid-19 ne fait que de s'ajouter à la grave crise économique qui se préparait depuis depuis septembre 2019.
A la chute verticale du BDI - Blatic Dry Index qui a commencé le 4 septembre 2019, s'ajoute le lock-down du Covid-19 qui ne fait que de l'amplifier.
La récession industrielle annoncée par le BDI avant la récession Covid-19 s'ajoute à l'éclatement imminent de la 2ème bulle spéculative de l'après 2008. Le Covid-19 est l'aubaine pour masquer.
Aux faillites en chaines des pans entiers de l'économie vont s'ajouter comme en 2008 les faillites collectives et massives des spéculateurs et des banques dont les portefeuilles
ne sont constitués que de titres dérivés toxiques financés avec des crédits qui se révèleront de nouveau tous totalement pourris et irrécouvrables.
Les États, les banques centrales nationales, la BCE vont de nouveau nationaliser leurs pertes qui sont toujours payées par les gens.
Le Covid clôt le cercueil du néolibéralisme, mais il y aura d'autres morts, la misère individuelle, la détresse collective.
L'électeur inscrit ne se donnait plus d'espace psychique pour vivre sans ses doses quotidiennes de néolibéral.
L’État qu'il répudie depuis 30 ans lui sert de dernière instance avant la morgue. Il redeviendra son socle.
L'électeur inscrit autodéréalisé s'échappera du commerce de sa subjectivation et fera son choix.
La démocratie sert à quelque chose. C'est facile. Ça ne sent pas mauvais.

 

Le BDI - Baltic Dry Index est le prix réel en $ du fret sur les 23 routes maritimes de la planète, ce n'est pas un indice, et encore moins un indice spéculatif. Il mesure chaque jour le prix réel d'une unité de tonnage de vrac transporté autour de la planète.

Vous voyez le 24 avril 2020 sur le site Bloomberg en haut à droite dans le graphique du BDI sur 5Y - 5 Years la courbe sur 5 ans, et dès le 4 septembre 2019 il avait commencé une chute de 75% depuis 2518 $. Il y a effectivement en cette année 2020 le début des soaring twenties avec l'éclatement de la 2ème bulle spéculative des dérivés titrisés et des toxiques pourris mais aussi avec l'effondrement du fret maritime à masquer avec un masque FFP2. Le 5 janvier 2020 je vous annonçais les soaring twenties et le fracas humain. J'étais le seul.

Le BDI valait 12.000 $ avant l'année-Lehman 2008, et à la Crise des Subprimes il était tombé en 6 mois à son record inférieur historique de 663 $. Après une minuscule remontée ces dernières semaines d'avril 2020 il tombe. Plus il est bas, moins il y a de fret transporté, et dans 6 mois il y a moins de produits industriels à fabriquer. Le niveau de production industrielle n'a jamais réussi à atteindre de très très loin celui d'avant 2008. Il n'y a pas eu de croissance économique depuis 2008. L'explication du BDI se trouve en permanence au banner du bas de mon site, sinon vous en avez l'une de mes analyses. Ce prix BDI est celui du fret maritime intercontinental du vrac, c'est à dire des intrans qui sont sous forme de matières premières sèches en début de toute production industrielle. Il indique 6 mois à l'avance ce que sera la production industrielle dans les pays producteurs. Il indique malheureusement à l'avance le niveau de production industrielle réel et personne n'a besoin d'un analyste financier ni d'agence de notation pour le lire et le comprendre. Le BDI n'est pas de la divination. C'est du hard.

Il est connu que les petites gens ne profitent pas des produits financiers. A un bas niveau de bénéfice des entreprises correspond un niveau de salaire encore plus bas.
A partir de 2003 la part des richesses dans le PIB français créées par les produits financiers spéculatifs dépassait la part de celles produites par l'activité industrielle est était de 55% contre 45%.
Selon l'OFCE, le niveau moyen de bénéfice des entreprises françaises est en 2020 toujours inférieur à celui de 2007 et se trouve derrière celui de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Espagne.
Les investisseurs privilégient en France dans le monde économique et dans les Grandes Écoles de Management la financiarisation à l'entreprenariat qui est regardé de haut.
Au niveau international le management français est partout pris en exemple et comme modèle pour sa capacité à organiser le lean-management et la financiarisation.
Combien de fois ai-je répété à mes étudiants à partir de 1992 que les entrepreneurs français ne savent même plus faire leur travail.
Depuis 2008 il n'y a pas eu de croissance économique. La France est la lanterne rouge de l'Europe.
Le taux de productivité en France est le 1er en Europe et dépasse celui de l'Allemagne.
Le pari du freluquet de l’Élysée de mener la France comme une start-up n'est qu'un fiasco ajouté au fiasco français.
Les bénéfices des entreprises sont extrêmement bas en France malgré les 8,1% de chômage et les 7,5 millions de Travailleurs précaires.
Il y a eu stagnation des bénéfices des entreprises malgré les baisses successives de l'impôt sur les sociétés, malgré la manne de plus de 140 milliards du CICE - Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi
et malgré les milliers de milliards de rachats par la banque centrale nationale et par la BCE depuis 2008 de leurs dettes pourries, toxiques et irrécouvrables dues à leur spéculation sur les produits financiers dérivés titrisés.
 

L'aubaine du Covid-19 masque l'imminent 2ème krach de la bulle spéculative des dérivés titrisés - #PlusJamaisCa - 17.000 milliards donnés aux banques, 540 milliards prêtés aux États

Post optimisé pour écran 16/9
Rédigé le 06 IV 2020 à 09:30 / Finalisation du 05-05-2020

J'ai écrit le 5 janvier 2020 >>> "2020: après les "roaring twenties" nous entrons dans les soaring twenties".
Personne ne parlait à cette date du Covid-19, même pas les chinois.

En utilisant mon moteur interne de recherche j'ai trouvé qu'en 14 saisons dans mes 638 billets j'avais fait en 2009 sur mon site 3 allusions à la fièvre du poulet H1N1. Je vous en donne deux extraits tout au bas de ce billet. L'hypermodernité de ma réflexion d'alors face au Covid-19 d'aujourd'hui ne m'étonne pas. J'ai fait drifter mon épistémè le 06 VI 06 en ligne et dans mes écrits papiers personnels à partir du 14 juillet 1990 à 16h30.

Pour rappel, l'éclatement plus qu'imminent de la seconde bulle des dérivés titrisés après celle de l'année-Lehman 2008 et qui aurait dû avoir lieu avant l'automne ou l'hiver 2020, est remplacé par l'aubaine du Covid-19 qui ramène l'humain à sa fonction première, celle de la survie et plus tard de sa régénération.

Et, super, les banques centrales des plus grands criminels spéculatifs financiers, USA / la City en GB, leur ont racheté la semaine dernière toutes les dettes publiques et privées en un schlouck, grâce à Covid-19.

Victoire, une pandémie en cache une autre.
L'une sera éliminée par l'immunité collective, l'autre sera pérennisée par la connerie collective.

Il faut bien se mettre dans la tête qu'il n'y a pas eu de croissance économique depuis l'année-Lehman 2008, mais qu'il n'y a eu que de la destruction d'actifs financiers, càd que les banques centrales ont racheté sans discontinuité avec de la Helikopter Money et depuis 2008 par plusieurs dizaines de milliers de $ et € de cadavres cachés des banques, toujours en faillite technique depuis cette année 2008 comme Deutsche Bank, Société Générale, BNP Paribas, Nordea, UBS, HSBC, Santander, UniCredit, Kommerzbank, Barclays, etc. Au nom de la rentabilité financière la France avait encore supprimé 4000 lits d’hôpitaux de janvier à mars 2020.

Il est absolument à vomir que la BCE ait donné depuis 2008 en de multiples plans de bail-out et de QE - Quantitative Easing (opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance...) et gratuitement plus de 17.000 milliards aux banques sans exigences en contrepartie, sans leur imposer un contrôle et une réglementation des flux financiers, sans imposer le démantèlement de leur structure "too-big-to-fail", sans reconnaissance de dettes de leur part, alors qu'en avril 2020 cette BCE concède aux États-Membres de l'UE juste 540 milliards d'€ en prêts à rembourser au taux des marchés financiers pour surmonter l'Armageddon du Covid-19. La crise de l'année-Lehman 2008 était déjà extrêmement plus grave que le krach de 1929, la crise du Covid-19 est extrêmement plus grave que celle de l'année-Lehman 2008. Le PIB européen est de € 14.000 milliards.

La monétarisation à hauteur de € 17.000 milliards des dettes financières spéculatives relevant de la criminalité financière des dérivés titrisés a été possible de 2008 à 2020 sans que l'on n'en connaisse à ce jour la fin et en pérennisant puis en renforçant ce système de flux financiers sur les dérivés titrisés qui en est l'origine. Cette monétarisation des pertes des banques est assimilée comme un phénomène normal de société et elle est aussi totalement accompagnée d'une agréable phénoménologie de plaisance qui est passée dans le langage vernaculaire sans avoir eu à briser de gestes barrières. Aujourd'hui, elle est devenue si banale que plus personne n'en parle. Et si l'on en parlait tout de même on ne cite toujours qu'un seul des ces plans de "sauvetage" des banques de 2800 milliards d'€ alors que dès le 6 juin 2012, le Commissaire européen au Marché intérieur Michel Barnier avait informé dans un communiqué de presse que "le sauvetage des banques a coûté 37% du PIB européen au contribuable ou 4500 milliards". Cette monétarisation de la tare spéculative des banques est devenue une vérité de base consubstantielle du temps et du devenir de tout un chacun qui n'a même plus à être renouvelée par un credo quotidien récité avant la prise de sa tartine sérologique. Cette monétarisation des pertes des banques systémiques est le plus grand confinement mental dans lequel se sont glissés comme dans un gant tous les européens main dans la main. La BCE est tout autant une bad-bank privée depuis 2008 en totale violation de ses statuts. Celui qui le dira sera un infecte infecté, corrodé par l'ingratitude par dessus le marché.

En avril 2020, la monétarisation des dettes publiques légitimes dues à cet Armageddon du Covid est refusée aux États par la Commission de Bruxelles et l'Euro-Groupe qui ne sont que des déclinaisons à l'échelon européen des politiques nationales. Cherchons le virus là où il est, dans les muqueuses nationales. Le Parlement Européen n'a aucun pouvoir, mais se plait, grâce aux abstentions aux élections européennes de 57% des électeurs inscrits, à se confiner dans la dualité de son impuissance et de sa bavardalité. La nationalisation des pertes abyssales des banques a été possible en réalisant depuis 2008 le plus grand hold-up de toute l'histoire sur les économies nationales des pays, mais les dettes légitimes contractées par les États-Membres de l'UE sur les marchés financiers pour relancer leurs économies bloquées à cause du Covid doivent profiter aux marchés financiers selon la BCE et la Commission de Bruxelles. Ce paradoxe qui ne démange personne remonte au Pacte de Dublin fondateur de la BCE et de l'€ qui interdit de financiariser les dettes publiques <<< Je vous conseille vivement de vous informer sur ce Pacte de Dublin dont j'avais fait l'analyse le 24 janvier 2007. Mais ce paradoxe des marges de manœuvres de la BCE n'est pas un mensonge, il est le socle de l'Europe Unie qui n'est dans l'esprit et dans les faits qu'une AELE élargie, à l'image de cette Association Européenne de Libre Échange créée par les anglais. Ce n'est pas pour rien que je suis l'inventeur de la formule >>> I want my Europe back qui n'a rien à voir avec tous les propos nationalistes, xénophobes et racistes de certains souverainistes français. Dans le cas de la compensation des pertes spéculatives irrécouvrables des banques ou de la compensation des dettes légitimes et imprévues des États dues au Covid, il s'agirait strictement du même instrument à activer: la planche à billets, la Helikopter Money. Mais les 540 milliards d'€ concédés en prêts à rembourser aux États Membres dans la cadre du Covid-19 ne correspondent qu'à 3,2% des € 17.000 milliards qui ont été offerts gratuitement, sans contre-partie, par la BCE aux banques privées pour compenser leurs dettes spéculatives in-finies dans cette logique de la théâtralité libérale de cette Europe Providence Bancaire. Ce Quantitative Easing a été dès le début en 2008 un Quantitative Cheating par dessus nos têtes.

Un débat sur l'interdiction et l'illégitimité de la financiarisation de la dette publique des États est toujours incroyablement et immédiatement ravivé en Europe comme dans ce cas du chaos et du shut-down économique dus au Covid-19, mais ce débat est absolument exterminé sans pleurs ni fracas quand il s'était agi de faire cadeau aux banques de 17.000 milliards d'€ pour renflouer leurs pertes dues à ladite crise des subprimes de 2008, qui ne cessent encore 12 ans après en 2020 de s'alourdir et de se révéler, et de se renouveler dans de nouvelles spirales spéculatives et spoliatrices. Depuis cette année-Lehman 2008, les banques systémiques ne sont jamais ressorties de la faillite technique dans laquelle elles se trouvent toutes. Faut-il rappeler que l'un des fondateurs de l'Europe est Jean Monnet, qui avait été actif dans la contrebande sous la Prohibition aux USA, qui avait été un négociant raté en cognac, et... qui avait lui-même conduit dans son passé en Indochine et en Chine pas moins de trois fois des banques à la faillite quand il en était le directeur? (Lire mon comment n°2 plus bas)

Dans ce programme commun contre la financiarisation des dettes des États, la mémoire sélective des nations révise toujours son histoire. L'Allemagne qui est contre cette financiarisation sort toujours sans vaciller l'argument nationaliste suivant: "il a fallu plusieurs décennies à la Prusse pour se sortir de la dette qui lui avait permis de faire la guerre contre les armées napoléoniennes. Il avait fallu plusieurs décennies pour que les créanciers aient eu daigné prêter à nouveau à la Prusse". Dans cette autoscopie, l'Allemagne occulte la partie de son histoire quand elle a été réanimée jusqu'à la fin des années 70' par les dizaines de milliers de $ qui lui ont été offerts par le Plan Marshall pour sortir de son chaos de 39-45. Chaque nation cultive ses mythologies amoureuses et guerrières en fonction de son parl'être qu'elle se donne dans des immédiatetés à gérer ou à contourner. Chaque nation ne se rend pas compte qu'elle se confine délibérément dans son propre mensonge culturel et/ou d’État. Raison d’État / Mensonge d’État. Ledit "Devoir de Mémoire", surtout celui d'après 1945, n'a servi en réalité à chaque nation qu'à se construire une nouvelle mythologie appropriée et agréable pour le temps immédiatement présent et qu'elle se projette dans un futur circonstanciel. Il avait fallu attendre les années 80 pour que la France commence à analyser et juger sa collaboration de Vichy avec les nazis, mais elle n'éprouve aujourd'hui pas de gêne à collaborer activement au Yémen à la plus grande catastrophe humanitaire des tous les temps et à avoir une industrie dont plus de 50% sert l'armement et les guerres. Chaque nation a sa dose de crimes perpétués sur son propre parcours des délices. La France annule jusqu'en août tous ses festivals, ses fêtes, ses commémorations. Quelle nouvelle autoscopie de compensation va surgir de ce programme d'amnésiation collective qu'elle se décrète? La vente du muguet le 1er mai sera interdite. La Lutte des Classes s'est faite sans nous et par-dessus nos têtes depuis les années 80'.

Dans cette Europe Providence Bancaire, tous les plans gouvernementaux d'austérité et la Règle d'Or européenne, destinés à assécher États et services publics et à rediriger vers les marchés financiers les moyens financiers restants des économies nationales et européennes, devaient faire croire à l'effet de ruissellement. Il fallait confiner chaque individu dans une douche herméneutique avec à la pomme les résonances de cet effet de percolation, de trickle-down, qui n'est jamais venu depuis 2008. Cette gigantesque compensation financière de la BCE de 17.000 milliards d'€, ajoutée à toutes celles données séparément et tout autant gratuitement par les banques centrales nationales face à la poursuite de la destruction des actifs pourris, toxiques et irrécouvrables des banques, n'a que été, en appauvrissant tous les pays, détournée par les marchés pour décupler la spéculation financière au lieu de réanimer et de redonner vie à l'économie réelle et de lancer le Green New Deal.
La croissance n'a été que viralement et pandémiquement appauvrissante.

En même temps, comme en France aux élections P&L 2017 et européennes du 26 mai 2019, les électeurs inscrits se sont payés le luxe tout concret d'une abstention record à 57% en restant sagement confinés à la maison ou sur la berge de leur petit étang conforme à leur petite jauge de poche. Les électeurs inscrits ne sont ni victimes de la pandémie spéculative ni de la pandémie infectieuse, mais sont coresponsables à part entière de la morbidité incontournable du temps et du devenir qu'ils se tracent.

Pour développer une réponse immunitaire collective contre ce virus de la théâtralité libérale et du fascisme élégant il faudra Occupy the WordS et aller massivement aux urnes pour réanimer l'essence humaine en respect de l'inédit de l'humanité. Le confinement de tous a montré que l'inédit de l'humain fait des diversités culturelles classifiées un simple leurre destiné à supplanter l'autre méprisé sur un territoire de la terre qui appartient aux cieux. L'aubaine du Covid-19 n'est pas vaine et dépassera Friday For Future. L'alternative politique, démocratique et parlementaire pour un avenir en commun existait en 2017 et en 2019. On n'a plus besoin de Marx pour être à gauche, planète oblige. Les électeurs inscrits ont transformé la mort naturelle en mort humaine dispendiée. Après avoir dévisagé les urnes en 2017 et 2019, 100% des éjecteurs inscrits évaluent avec leurs enfants en 2020 leur plasticité devant le mort qu'ils se sont léguée de bonne foi et tentent leur réanimation qui en l'état est volée puisqu'ils cherchent la faute en dehors d'eux pour préparer une guerre de compensation... contre eux-mêmes. Les électeurs inscrits se sont dispensés du moindre des gestes barrières contre le Dumping Humain organisé par notre système politique et européen et économique et bancaire et militaire. La démocratie à la française a été le Tous-des-Charlie, puis elle applaudit à 20h tous les soirs les soignants, mais ne sort toujours pas réanimée. Elle s'enfonce dans des bassesses et nous ne sommes qu'au début. Dans d'autres billets j'ai appelé ceci on-line depuis le 06 VI 06 le fascisme élégant, sans sniper ni prime au cadavre.

La mythologie amoureuse du ruissellement par les bas a conduit les électeurs inscrits directement en 2020
à la fosse commune en passant par le frigo à cadavres du marché de Rungis, le plus grand marché des produits frais au monde.
A l'occasion du confinement qui lui est imposé, l'homme ne saisit pas qu'il s'est de lui-même confiné depuis les années 80' dans le mépris de l'autre et l'immédiat.
La nouvelle démarche épistémique de notre nouvelle hypermodernité asceptique dirige la conscientisation de la population qu'il faut s'habituer à "la nouvelle normalité" en réduisant les contacts humains.
Mais les électeurs inscrits ne conscientiseront pas qu'ils se sont soumis de plein gré depuis les années 80' à la normalité du mépris humain et qu'ils ont eux-mêmes accueilli à bras ouverts
le dumping humain de le théâtralité libérale dans laquelle ils croyaient tous avoir un rôle et le droit d'en parler dans leur espace défini qu'ils voyaient généreux et sans limite.
Un corps sain dans un esprit malsain, telle sera la normalité de la nouvelle ségrégarité du prochain temps et devenir.
La politique va masser les corps avec les huiles essentielles pour mieux servir la consommation de masse.
Le spéculateur utilisera avec encore plus de bonheur son inhalateur à dividendes.
Et on ajoutera des morts debouts aux morts couchés.

Et depuis 2008 la bulle spéculative sur les titrisés, que j'appelle éoliens, est aussi passée de $ 700.000 milliards à $ 900.000, ce qui a induit un PIB fictif, furtif et d'initiés et qui a fait croire à une "croissance" économique aux gouvernementaux infectés et à leurs morbides influenceurs symptomatiques qui font ruisseler leur technologie ethnocide sur toute l'humanité. Pour leur plaire, le 24 octobre 2017 la Commission Européenne avait enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail". Selon le FMI 90% des flux financiers ne servent qu'à alimenter la spéculation financière des produits financiers titrisés strictement sans lien avec l'économie réelle, tant que cette spéculation ne se soit pas acculée à la faillite, ce qui arrive toujours.

Les nouvelles règles prudentielles Bâle III de contrôle et de réglementation des banques et des flux financiers fixées après l'année-Lehman 2008 et qui ont toujours été prorogées par d'interminables tergiversations jusqu'à aujourd'hui, préconisaient que chaque banque systémique aménage un fonds propre réglementaire de 9%. Les banques systémiques, toujours en faillite techniques depuis 2008, n'ont quasiment pas relevé le taux de ces fonds propres réglementaires destinés à les rendre plus solides et à leur permettre d'éliminer par elles-mêmes les crédits pourris, toxiques et irrécouvrables. Les scénarios de la doctrine allégorique des stress-tests des banques qui ont été cycliquement mis en œuvre en grandes pompes en faisant sonner le plénum avec surtout une gigantesque communication dans les médias n'ont été destinés qu'à masquer la comorbidité incurable des banques qui les infectent depuis 2008 et à organiser le blanchiement de leur faillite technique. Mais si la pusillanimité des superviseurs et des régulateurs a permis aux banques systémiques depuis 12 ans de ne pas assainir leur situation comptable, ils ont été extrêmement rapides avec ce Covid-19 et en seulement quelques petites semaines, ils les ont informées qu'ils desserraient l'exigence des fonds propres réglementaires "pour leur permettre d'accompagner et de stimuler la relance". Les banques systémiques, qui sont toutes universelles (banque de dépôt-investissement en nom propre-assurances) malgré les préconisations de démantèlement de Bâle III de la Banque Internationale des Règlements domiciliée à Bâle, pourront donc encore plus surgonfler la bulle spéculative sur les titrisés dérivés.

Les banquiers comme le président de BNP Paribas sont résolument contre la monétarisation des dettes publiques légitimes destinées  à relancer l'économie après le Covid-19, car selon elles "il faudrait changer les Traités européens". C'est juste, le Pacte de Dublin et le Traité de Lisbonne interdisent à la BCE le financement des dettes publiques des États-Membres. Mais ces directeurs des banques systémiques qui ont profité depus 2008 massivement des multiplies plans de Quantitative Easing de la BCE oublient juste de préciser que depuis 2008 la BCE viole ainsi ses statuts et qu'aucun pouvoir démocratique ne s'y oppose. De plus, les banques espèrent prêter aux États au taux d'intérêt du marché en s'appuyant sur la garantie de l'Union Européenne. Ces banques qui ont pratiqué la criminalité spéculative sont des vautours.

Revenons au H1N1 de 2009. On reconnaîtra ci-dessous dans mes deux extraits de 2009...

Mon allusion au H1N1 du 24 VIII 2009   >>>
Quand les agences de notation auront le courage de retirer le triple AAA aux USA et au Royaume Uni, nous seront très proches de la vérité.
Il faudra prendre des calmants ou lancer une peur planétaire comme celle de la pandémie de la fièvre du cochon H1N1 pour occuper le
cerveau reptilien, qui sera afféré à assurer la survie de l'individu et de l'espèce. Un zeste de taxe carbone là-dessus et hop, la France se bavardera d'elle-même.
Les banques ne se laisseront pas vacciner et "iront voir ailleurs"... c'est à dire se délocaliser dans des paradis irlandais ou londonien.
Telle est leur menace publique.
Le trader a besoin de ses dividendes, comme le citoyen a besoin de sa piqure.
Le premier ne peut pas vivre sans, le second ne peut pas mourir sans. Telle est la raison d'État.

Mon allusion au H1N1 du 20 XI 2009   >>>
Les banques engraissées par le bail-out de l'État Providence bancaire et par les trillions de monnaie à taux zéro prêtés par les banques centrales qui leur permettent le last carry trade of all the carry trades destiné à catafalquer l'épargne mondiale, deviennent le bras armé de l'État pour organiser la compensation belliciste sur le territoire. Un petit H1N1 là-dessus et le phylum humain sera régénéré sans adjuvants.

( note de bas de page: à l'époque on disait encore "prêtés" par la BCE, mais aucun remboursement n'a jamais eu lieu et n'aura pas lieu. En bon français on appelle ceci "la dette perpétuelle" ou "l'annulation de la dette" ou "l'argent magique". A cause de l'Europe catallactique du Traité de Lisbonne et du Pacte de Dublin la dette perpétuelle est aménagée massivement pour les banques en faillite technique depuis l'année-Lehman 2008 à cause de leur satanée morbidité pandémique des produits financiers dérivés titrisés. Mais elle est refusée aux États-Membres de l'UE et de la Zone-Euro qui doivent chercher leurs légitimes liquidités sur les marchés financiers au taux d'intérêt élevé pour engraisser de l'autre côté les banques et pour faire face à l'Armageddon social et économique qui suivra au lock-down du confinement du Corona-Virus. I want my Europe back! )

--------------------

Il est connu que les petites gens ne profitent pas des produits financiers. A un bas niveau de bénéfice des entreprises correspond un niveau de salaire encore plus bas.
A partir de 2003 la part des richesses dans le PIB français créées par les produits financiers spéculatifs dépassait la part de celles produites par l'activité industrielle et était de 55% contre 45%.
Selon l'OFCE, le niveau moyen de bénéfice des entreprises françaises est en 2020 toujours inférieur à celui de 2007 et se trouve derrière celui de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Espagne.
Les investisseurs privilégient en France dans le monde économique et dans les Grandes Écoles de Management la financiarisation à l'entreprenariat qui est regardé de haut.
Au niveau international le management français est partout pris en exemple et comme modèle pour sa capacité à organiser le lean-management et la financiarisation.
Combien de fois ai-je répété à mes étudiants à partir de 1992 que les entrepreneurs français ne savent même plus faire leur travail.
Depuis 2008 il n'y a pas eu de croissance économique. La France est la lanterne rouge de l'Europe.
Le taux de productivité en France est le 1er en Europe et dépasse celui de l'Allemagne.
Le pari du freluquet de l’Élysée de mener la France comme une start-up n'est qu'un fiasco ajouté au fiasco français.
Les bénéfices des entreprises sont extrêmement bas en France malgré les 8,1% de chômage et les 7,5 millions de Travailleurs précaires.
Il y a eu stagnation des bénéfices des entreprises malgré les baisses successives de l'impôt sur les sociétés, malgré la manne de plus de 140 milliards du CICE - Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi
et malgré les milliers de milliards de rachats par la banque centrale nationale et par la BCE depuis 2008 de leurs dettes pourries, toxiques et irrécouvrables dues à leur spéculation sur les produits financiers dérivés titrisés.

On peut manifester son #PlusJamaisCa en ligne. Je me suis exprès inscrit sur twitter pour le faire
alors que j'ai horreur des réseaux sociaux mis à part LinkedIn où je suis mes anciens étudiants de M5 et de Master Grande École.

(pix: - exposition sur "La Classe morte" de Tadeusz Kantor au Cricoteka, Cracovie, 2016
        - Chepstow Castle, Wales, 2006
        - autoscopie de confit d'oie, 21 IV 2020
        - étude pour Madame Finck, 1980)

1. mars 2020

La France récolte son corona détritus qu'elle a semé: Ordonnances, 49-3, Lois Travail, Loi Retraite, CETA, Directive Travailleurs Détachés, etc

Il est connu que les petites gens ne profitent pas des produits financiers. A un bas niveau de bénéfice des entreprises correspond un niveau de salaire encore plus bas.
A partir de 2003 la part des richesses dans le PIB français créées par les produits financiers spéculatifs dépassait la part de celles produites par l'activité industrielle est était de 55% contre 45%.
Selon l'OFCE, le niveau moyen de bénéfice des entreprises françaises est en 2020 toujours inférieur à celui de 2007 et se trouve derrière celui de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Espagne.
Les investisseurs privilégient en France dans le monde économique et dans les Grandes Écoles de Management la financiarisation à l'entreprenariat qui est regardé de haut.
Au niveau international le management français est partout pris en exemple et comme modèle pour sa capacité à organiser le lean-management et la financiarisation.
Combien de fois ai-je répété à mes étudiants à partir de 1992 que les entrepreneurs français ne savent même plus faire leur travail.
Depuis 2008 il n'y a pas eu de croissance économique. La France est la lanterne rouge de l'Europe.
Le taux de productivité en France est le 1er en Europe et dépasse celui de l'Allemagne.
Le pari du freluquet de l’Élysée de mener la France comme une start-up n'est qu'un fiasco ajouté au fiasco français.
Les bénéfices des entreprises sont extrêmement bas en France malgré les 8,1% de chômage et les 7,5 millions de Travailleurs précaires.
Il y a eu stagnation des bénéfices des entreprises malgré les baisses successives de l'impôt sur les sociétés, malgré la manne de plus de 140 milliards du CICE - Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi
et malgré les milliers de milliards de rachats par la banque centrale nationale et par la BCE depuis 2008 de leurs dettes pourries, toxiques et irrécouvrables dues à leur spéculation sur les produits financiers dérivés titrisés.

La distanciation sociale est imposée aux 99% depuis les années 80'. Personne n'a adopté les gestes barrières, chacun a léché la "main invisible du marché". Chacun se vit dans son immunité collective face à la propagation virale du rejet de l'État et de la destruction du Welfare State. Dans son confinement mental chacun a été avec complicité le patient numéro 1 et a réduit publiquement la dimension de l'humanité à la taille de sa cuiller. Depuis les années 80' la planète est le cluster de l'épidémie de la libéralisation globale et de la libre circulation de tout et de n'importe quoi dans le marché "libre et non-faussé". Suite à une réunion du gouvernement officiellement tenue le 1er mars 2020 sur le Covid-19, Macron n'annonce par surprise rien d'autre que le 49-3 pour confisquer encore plus le pouvoir et vendre les retraites aux blackrocks de la finance globale. Il ne faut pas s'étonner du 49-3, ce truc tellement français qui date de la Vème République de 1958 et qui ne cesse d'effarer l'Europe entière. La France, qui se pavane depuis 62 ans avec ses symptômes évocateurs, méprise la démocratie, l’État de Droit et viole les Garanties Fondamentales de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et du Traité Européen tout en donnant des leçons à la Pologne, la Hongrie ou la Turquie. L'isoloir et le confinement sont les revers de la même pièce.

Notre pays récolte son corona détritus qu'il a semé aux élections P&L 2017 alors qu'existait l'alternative parlementaire, démocratique et de Gauche. Et notre pays s'était payé le luxe d'abandonner son sort en donnant à cet ordo-libéral d'extrême-centre et anti-démocratique une "majorité" de 15% puis 18% des électeurs inscrits avec 57% d'abstentions. De toutes façons il y a dans le Projet de Loi Retraite 29 passages en blanc qui seront gérés par 29 Ordonnances. La démocratie à la française, l'état d'urgence permanent depuis 1958. Avec le 49-3 en un seul coup de balai le freluquet de l’Élysée veut faire "gagner" le 1% et son optimisation de l'égoïsme maximal contre les Gens.

Pire, le 26 mai 2019 les électeurs inscrits avaient encore choisi aux Élections Européennes l'extrême resserrement à droite et l'autoritarisme alors que les dégâts des Lois Travail Macron 1 et Macron 2 (rebaptisée El Khomri) de 2016/17 et des Ordonnances Travail Macron-Philippe de 2019 étaient connus de tous. C'est leur Macron, s'ils n'en avaient pas voulu, ça se serait su. Ils se disaient tous "Je-suis-Charlie", mais ils ont voté massivement extrême-droite et extrême-centre au P&L 2017 et le 26 mai 2019. Ils applaudissent tous au balcon à 20 heures le personnel médical, mais ils cautionnent depuis des années l'abandon par l’État des services publics exigé par le TSCG - Pacte européen fiscal et de stabilité, la "Règle d'or" qui a exigé de tuer le Travailleur, de casser le Code du Travail et d'organiser le fracas humain.

La France collabore avec autant de passion avec toutes les violations de l’État de Droit. Et la France s'en fout d'avoir récolté l'année dernière de nombreuses mises en garde de l'ONU, du Parlement Européen, de la Commission de Bruxelles, du Conseil de l'Europe.

La France est co-responsable au Yémen de la plus grande catastrophe humanitaire de l'histoire
et 50% de sa production industrielle sont destinés à l'armement et aux guerres dans le monde.

Les électeurs inscrits s'en foutent des accords de libre-échange TAFTA, CETA, TTIP, JEFTA, etc.

Les électeurs français cautionnent l'esclavagisme des millions de Travailleurs Détachés, le dumping humain et la chasse au chômeur 
en soutenant par pensée, action ou abstention toute inversion de la hiérarchie des normes au profit du rendement financier des marchés.
L'isoloir et le confinement sont les revers de la même pièce.

A la fin de la pandémie comme en 1945 une moitié des gens en France dira "nous ne l'avions pas su",
et l'autre moitié affirmera "avoir été un Résistant de la première heure".
Et tous les électeurs inscrits auront été des héros actifs depuis les années 80' .
La comorbidité de ne nos électeurs inscrits est abyssale.

Avec le confinement de plus d'un mois on a repris conscience que les petites mains, les Travailleurs des usines, des hôpitaux, des supermarchés, de l'agriculture,
sont des économiquement indispensables, et qu'ils sont tous très mal payés. La prime de 1000,- € de Auchan pour chaque salarié est une injure, c'est le tarif pour aller à la mort à notre place.
Le fracas humain orchestré depuis les années 80' a permis à chaque électeur inscrit de sceller en lui le mépris humain, le mépris des Travailleurs qui eux seuls font tourner notre machine mondiale.
Il a fallu que l'homme soit catapulté en arrière vers son unique dimension animale en l'isolant dans sa tanière pour révéler sa dimension grégaire incontournable de sa communauté de vie.
La Terre n'est pas un cluster, elle est une grotte sans porte où l'on apporte plus la mort que la vie depuis les années 80'.

Notre masse d'électeurs n'a pas encore choisi de devenir adulte politiquement,
surfe d'une révolte à l'autre et se fait à chaque fois berner. Puis elle pleure à en perdre des yeux.
Ils ne savent pas qu'ils se révoltent contre les conséquences de leur propre connerie.
Et leur Macron profite de la Loi sur l'état d'urgence du 23 III pour encore plus "assouplir" jusqu'au 30 XII 2020 avec 25 nouvelles Ordonnances ce qu'il reste du Code du Travail qu'il pilonne depuis 4 ans.
Comme pour la Loi sur l'état d'urgence anti-terroriste, cette Loi sur l'état d'urgence sanitaire ne sera plus à la fin de la crise une loi d'exception, mais sera durable en entrant dans le droit commun.
L’État de Droit et la France ne sont pas les faces de la même pièce. Face aux violations de l'État de Droit les gens en France sont inconfinables et le resteront après la décrue épidémique.

--------------------------

Savez-vous que, selon le FMI, 90% des flux financiers de la planète sont accaparés par la spéculation sur les produits financiers dérivés titrisés? La bulle financière, qui n'a pas cessé de surgonfler depuis l'année-Lehman 2008 avec en Europe les 17.000 milliards de Helikopter Money, de Quantitative Easing - QI, de facilitation quantitative qui ont suivi, pourra tranquillement exploser dans le contexte général de l'effondrement économique dû au confinement imposé par le Covid-19 qui est l'évènement inattendu qui ouvre en catastrophe ce que j'ai appelé le 1er janvier 2020 les soaring-twenties. Ces 17.000 milliards d'€ n'ont pas été réinjectés depuis 2008 dans l'économie réelle mais dans la bulle financière. La deuxième explosion de cette bulle financière était imminente, peut-être sous quelques semaines. Dans la Crise du Covid-19, l'avidité de l'élite globale financière peut être aujourd'hui masquée et la BCE va encore plus l'arroser sans la moindre des exigences de contrepartie comme depuis 2008. En attendant le ruissellement vers la bas de la mort est la démonstration du fracas humain organisée conjointement pas nos électeurs inscrits, nos gouvernements et nos parlements.

La BCE pourra relancer des x-ièmes plans de plusieurs centaines de milliards d'euro, voire de nouveau de milliers de milliards, pour racheter aux banques systémiques, en faillite technique depuis 2008, leurs titres toxiques, pourris et irrécouvrables. La crise du Covid-19 ne s'arrêtera pas à la fin de la pandémie, elle mettra à sac cette privatisation, cette financiarisation et cette globalisation de tout et de n'importe quoi. Savez-vous que 80% des médicaments sont fabriqués en Chine ou en Inde? Depuis l'année-Lehman 2008 ont toujours été prorogés à une date ultérieure toute réforme et tout contrôle du système financier proposés par la BRI - Banque des Règlements Internationaux. La Commission Européenne a tout autant enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail".

Nous allons assister à une très importante relocalisation vers l'Europe et à un changement des circuits de production.
Tous ces produits et toutes ces pièces détachées transportées depuis la Chine aggravent l'empreinte carbone.
Mon site est en ligne depuis le 06 VI 06, et une concrétisation de mes analyses documentées depuis 15 ans
va prendre forme massivement et l'on verra que ce n'était pas des analyses de "gauchiste".
Les faillites de la Deutsche Bank, de la Société Générale, etc seront avouées.
Les gouvernements et les systèmes politiques exploseront aussi.
Depuis quelques années je parle de fracas humain,
et je passais pour un imbécile.

Les asperges vont dessécher dans les terres malgré leur foi d'atteindre encore une fois le ciel.
Les Gens étaient dans la rue depuis 1 an, ils passent aujourd'hui par les cercueils, et demain ils se lèvent.

Au Auchan du coin c'est, dans ce bal masqué, comme dans un camp de naturistes. Chacun regarde du coin de l'oeil qui a le plus gros.
Le mien est un FFP3 à soupape de chez Leroy Merlin pour poncer les planches.

----------------------------

L'insulte "tu es un incivique" a déjà supplanté l'insulte "tu es un illibéral".
Toi, comme moi, comme nous tous, serons des êtres nouveaux d'ici très peu de temps.
En tous cas les jeunes, comme par exemple les lycéens et étudiants français qui sont confinés depuis le 13 mars jusqu'au 4 mai au moins,
vont subitement développer en eux une conscience globale et solidaire et devenir enfin des électeurs inscrits qui modifieront de manière durable le cours de la vie politique.
Cette nouvelle conscience sera indélébile pour plusieurs décennies et je me réjouis déjà de voir tous ces petits lutins aller aux urnes. Plus besoin de rêver d'un autre monde, il est à nos portes.

12. septembre 2019

Transsubstantiation du langage par Mario Draghi et la BCE - Xième plan de Quantitative Easing / Facilitation Quantitative avant l'Armageddon et l'explosion des peuples d'Europe

Aujourd'hui le 12 IX 2019, il est très intéressant de voir, dans mon voyage au trou du langage que je fais en ligne depuis le 06 VI 06, comment un langage ordo-libéral se transformait d'abord en un martèlement psittacique de propagande et devient juste encore de simples phrases bénignes et anodines même s'il feint de mettre en avant une controverse dans un débat sensé être prégnant et profond. J'en veux pour illustration l'article paru dans le quotidien Le Monde aujourd'hui le 12 XI 2019.

Je vous en donne ici le titre et les passages dominants >>>

"La BCE prête à repousser ses limites pour enrayer le ralentissement de l’économie européenne: le président de l’institution de Francfort, Mario Draghi, qui va quitter ses fonctions fin octobre (pour son successeur Christine Lagarde), doit annoncer de nouvelles mesures jeudi.   /   Mario Draghi, devrait annoncer, jeudi 12 septembre, un nouveau plan de relance monétaire, pour tenter d’enrayer le ralentissement de l’économie de la zone euro.   /   Les habituels faucons, garants d’une orthodoxie monétaire stricte, sont bien sûr les premiers à monter au créneau.   /   Avec un deuxième programme d’achats d’actifs, la BCE va continuer à perturber les marchés, s’agace dans le Wall Street Journal Jürgen Stark, l’ancien chef économiste de la BCE.   /   Mais les doutes proviennent aussi de lieux d’habitude plutôt favorables à l’interventionnisme de la banque centrale.   /   François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, s’interrogeait dans une récente interview à L’Agefi sur les besoins de relancer dès maintenant le quantitative easing (QE, les achats de titres par la BCE) .   /   Progressivement, la BCE s’est ensuite lancée dans un plan de rachats de titres (essentiellement les bons du Trésor des États de l’eurozone) de 2 600 milliards d’euros, l’équivalent de presque le quart du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro, auquel elle n’a mis fin qu’en 2018."

Comme vous le voyez, ce texte du quotidien Le Monde se lit bien, a tout l'air d'être cohérent, ouvert, réfléchi et pas du tout manipulateur mais tout proche du lecteur lambda. Nous comprenons tous d'emblée sans effort le propos. Ça c'est du journalisme! Nous avons envie d'y adhérer et de continuer d'aller courir au Aldi pour comparer les prix du sucre.

Ce que ce texte ne dit pas c'est qu'il utilise le terme des "actifs" qui seraient rachetés par la BCE dans des multiples plans de QE - Quantitative Easing / facilitations quantitatives et ceci pour relancer l'économie. Ce ne sont pas des "actifs" qui sont rachetés sans arrêt depuis l'année-Lehman 2008 et à coups de milliers de milliards d'€, mais des toxiques pourris et irrécouvrables issus de la spéculation financière du turbo-capitalisme sur les produits financiers dérivés comme les CDS / CDO / LBO. Ce texte ne dit pas non plus que TOUTES les banques systémiques sont en faillite technique depuis l'année-Lehman 2008 avec en tête la plus grande banque du monde, la Deutsche Bank, dont l'action a perdu 100% et ne vaut même plus le poids du papier. Les passifs, donc les dettes, les toxiques, les cadavres qui traînent dans les caves de ces banques dépassent de manière abyssale leurs positions positives (les actifs) et elle sont artificiellement maintenues en vie par la BCE avec la "Helikopter Money" bien qu'elles aient délocalisé une partie de leurs toxiques dans leur badbank. Chaque banque a la sienne. Par exemple la Société Générale a ses "actifs cantonné" (terminologie officielle de cette banque) dans sa badbank domiciliée à la Tour de la Défense à Paris. D'autres ont leur badbank aux Îles Caïmans. Une badbank n'est qu'une poubelle avec un couvercle dessus et n'a aucune autre activité que d'ouvrir régulièrement ce couvercle pour laisser rentrer les toxiques qui n'en ressortent plus jamais.

Ce que ce texte du quotidien Le monde ne dit pas non plus est que ces banques systémiques ont énormément amplifié leurs créations de produits financiers dérivés CDS / CDO / LBO depuis l'année-Lehman 2008 et que lesdites règles prudentielles Bâle III de contrôle et de réglementation des marchés financiers ont été totalement diluées et au final prorogées d'années et années. Elles auraient dû entrer en vigueur en 2019 mais par exemple la BCE et la Commission de Bruxelles avaient jugé le 24 octobre 2017 qu'elles n'étaient plus d'actualité et que l'économie n'en avait plus besoin. Ce chiffre de 2600 milliards n'est pas faux en lui-même mais il ne représente que l'un des plans de rachats des toxiques, celui des "Bons du Trésor des États", eux-mêmes émis par les États afin de financer au niveau national les rachats des toxiques des collectivités territoriales, des banques, des assurances, des investisseurs institutionnels, de Peugeot-Citroën, de Renault. Cet article dit que ces 2600 milliards représentent essentiellement des Bons du Trésor des États Membres, ce qui est faux, ils sont des toxiques avec des vrais morceaux de Bons du Trésor dedans. Il s'agit bien de plus de 17.000 milliards d'€ de toxiques pourris et irrécouvrables qui ont été rachetés par la BCE. De plus la BCE ne rachète pas directement aux États les Bons du Trésor, mais les rachète sur le second marché, c'est à dire quand ils deviennent un produit de placement spéculatif. Ce que cet article du quotidien Le Monde ne dit pas non plus, est que depuis l'année-Lehman 2008 tous ces plans de rachats des toxiques étaient destinés à relancer l'économie, mais les banques n'ont juste que relancé la spéculation financière au lieu d'investir dans l'économie réelle.

Et en écoutant à l'instant le journal du matin de France Culture, c'est exactement le même langage qui présente le nouveau plan de la BCE de rachats par injection de facilitations quantitatives (création de monnaie - Helikopter Money) comme une petite mesure courante de gestion, alors que depuis l'année-Lehman 2008, la BCE, donc l'Europe, donc les États-Membres de l'Union Européenne et de l'Euro-Zone, donc les électeurs abstentionnistes aux élections européennes du 26 mai 2019 ne font que de masquer la catastrophe économique dans laquelle git l'Europe, qui est l'une des couches du mille-feuilles noir dans lequel nous nous trouvons emmaillotés. L'Europe, Macron et sa copine de choc Sylvie Goulard restent fidèles au commitment catallactique mis en œuvre il y a 80 ans par des marchands et autres membres de l’École de Chicago, l’École ordolibérale de Fribourg et du Mont-Pélerin inspirés par von Hayek et le banque-routeur récidiviste Jean Monnet, et Ludwig von Mieses, Milton Friedman, Schuman, Bertrand de Jouvenel, etc.

Non seulement il n'y a pas de reprise économique, comme il aurait dû se faire avec les 17.000 milliards de Quantitative Easing, mais maintenant, l'Europe, qui a brûlé toutes ses cartouches, entre dans la crise et la récession économiques qui feront couler plus que des diatribes et de la bave. Le PIB européen est de € 14.000 milliards. 17.000 milliards sont partis en fumée.

L'article du quotidien Le Monde n'est que le reflet de la transsubstantiation du langage opérée en continu pendant 11 ans d'heure en heure depuis l'année-Lehman 2008 par laquelle est appliquée la décision de la Conférence Bilderberg de 2009 d'Athènes selon laquelle il fallait laisser se faire "la destruction par les marchés", c'est à dire laisser faire endosser la faillite des banques par les peuples et le Dumping Humain. A travers mon analyse suivie en ligne à ce sujet depuis le 6 juin 2006 vous comprendrez avec mes recherches documentaires pourquoi notre Europe n'est qu'un supermarché discount à l'image de Amazon, Uber, Delivroo etc et que la Commissaire Européenne Sylvie Goulard ne sera qu'au service de cette farce tragique aux dépens des habitants de l'EU. Mais à chaque fois je rappelle que si nous en sommes arrivés à ce Dumping Humain, c'est que les électeurs inscrits ne l'on pas laissé faire, mais l'ont voulu ainsi comme au 26 mai 2019 qui est le climax de cette connerie française. Mais Macron n'a strictement rien compris non plus de l'année des Marches des Gilets Jaunes et ceci est un grave affront supplémentaire.

Je suis l'inventeur depuis le 24 janvier 2007 de l'expression "Dumping Humain" et je l'utilise depuis plus de 12 ans. Toute personne est à part égale le fruit de son entourage et du récit qu'elle se fait d'elle-même. Il en est de même pour une société, une entité nationale, un Pays, l'Europe. A la fin de cette circonférence il y aura comme dans le "7ème sceau" du réalisateur Ingmar Bergman la mort de ceux qui se croient être les élus de ces discours du parl'être contemporain non-illibéral, mais les baladins en seront épargnés.         

   (Photo à droite: Ingmar Bergman Centeret à Fårö / Gotland, août 2018)

7. février 2019

Le BDI - Baltic Dry Index a dépassé son niveau le plus bas atteint lors de la Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008

(en cours de rédaction)

Le BDI - Baltic Dry Index est tombé à 629 $. Il a de nouveau perdu 52% en 1 an.

Le BDI a dépassé en février 2019 le niveau historique le plus bas qu'il avait atteint en décembre 2008, donc à la fin de l'année Lehman 2008 de ladite Crise des Subprimes qui malgré les différents plans de rachats des toxiques et de Facilitations Quantitatives par les Banques Centrales, la Fed', la BCE n'est ni résolue ni écartée dix ans après.

Le BDI était passé de 11 793 $ en mai 2008 - son plus haut depuis a création en 1985 - à 663 $ en décembre 2008, soit une chute de 93 %. Avec un tel chiffre le fret était arrêté, il y avait partout autour de la planète des ghost fleets, des parcs de cargos fantômes au mouillage au large des ports.

Le BDI n'est pas un indice spéculatif, mais il est fixé à Londres simplement à partir de l'offre et de la demande des matières sèches transportées sur les 22 grandes routes maritimes de la planète.

Le transport des intrants donne une image très précise par anticipation de la production industrielle qui aura lieu 6 mois après.

Pas de matière sèches transportée = pas de production industrielle 6 mois plus tard = pas de croissance future = de la décroissance

Y-a-t-il d’autres indices qui corroborent cette tendance vers une nouvelle crise économique? Nous nous attendions à des indices du type bulles financières etc… mais là il s’agit de l’économie réelle.

Oui. Ici c’est l’économie réelle.

Depuis 2008 les Banques Centrales ruissellent ( € 17.000 milliards juste pour les rachats des toxiques par la BCE vs. € 14.000 PIB EU annuel) et il n’y a jamais eu de reprise, bien sûr aussi aux USA, même si Trump a raconté aujourd’hui le contraire lors de son discours annuel sur l'état de la nation..

Cette illusion décennale des ruissellements / Facilitations Quantitatives + plans de rachat des toxiques tient le haut du pavé depuis 10 ans mais n’a produit qu’une bulle échoïque.

Mais nous aurons bientôt la totale, car à l’effondrement de l’économie réelle on ne pourra plus ouvrir les écluses financières de la création monétaire que j’appelle le dévoiement du keynésianisme.

Pire de pire, non seulement les autorités NS, Hollande, Macron et Juncker de la Commission n’ont exigé la moindre des contreparties aux banques et aux zinzins (investisseurs institutionnels) mais en plus les banques et les zinzins ont créé encore plus de produits financiers titrisés dérivés. Nous sommes environ à $ 800.000 milliards de produits financiers CDS/CDO etc.. qui ne servent à rien qu’à spéculer sur du fric autour de la planète.
Macron et ses amis banquiers ne sont que des anges face à ceci.

On a brûlé toutes les cartouches de la Helikopter Money / Planche à billets conjuguée au dépècement totale des services publics et à l’abandon des devoirs régaliens des États. Les ruissellements ont poursuivi par la main des banques et des zinzins à vider toute l’économie réelle et les États et les Travailleurs en faisant le dumping humain.

Lire mes anciens billets >>>
http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2018/12/16/La-BCE-a-rachet%C3%A9-depuis-la-Crise-des-Subprimes-de-2008-plus-de-17000-milliards-de-toxiques-aux-banques-et-non-pas-2600-milliards

et

http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2018/07/08/Deutsche-Bank-de-la-faillite-de-la-plus-grande-banque-du-monde-%C3%A0-la-Ren%C3%A9gociation-des-Trait%C3%A9s-Europ%C3%A9ens

et les banques sont encore plus devenues too-big-to-fail

http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2017/10/30/La-Commission-Europ%C3%A9enne-a-enterr%C3%A9-les-propositions-pour-une-Directive-sur-la-R%C3%A9forme-de-la-Structure-des-Banques-et-du-too-big-to-fail

et

http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2016/12/23/Monte-dei-Paschi%2C-Deutsche-Bank%2C-Soci%C3%A9t%C3%A9-G%C3%A9n%C3%A9rale%2C-Union-Europ%C3%A9enne-Bancaire-et-les-Primaires-de-la-Gauche

Avec tous mes textes vous pouvez consolider votre culture. Et dans chacun de mes textes vous aurez des liens internes à mon site sur d’autres de mes textes. J’analyse la situation en ligne depuis le 06 VI 06.

C’est d’ailleurs pourquoi je ne me contente pas d’écouter les Gilets Jaunes car ils n’ont pas pu intégrer l’ampleur de la catastrophe et des remèdes à la différence de mouvements politiques issus de la base qui ont intégré dans leurs Conventions tout ceci dans les 40 fascicules pour un avenir en commun.

Assez rapidement après l'année-Lehman 2008 le BDI a été subitement contesté pour son caractère prédictif d’une crise en argumentant qu'il n’est pas uniquement corrélé à la quantité de matières transportées car il dépend notamment de l’offre de navires.

Oui. Je connais parfaitement cet argumentaire qui s’est fait jour environ à partir de 2011/2012 pour calmer et faire patienter les foules quand la croissance ne revenait pas et que les gouvernements ne savaient et ne voulaient pas apporter de réponse et surtout de remédiation et de correction du système financier avec son contrôle et sa règlementation. Ces tergiversations se sont poursuivies pendant toute cette décennie et même le Comité de Bâle avait publié un catalogue de nouvelles règles prudentielles qui de toute façon n'auraient dû entrer en vigueur qu'en 2019 et en ayant été édulcorées d'année et année.

Il n’y a pas que les 19 grandes voies maritimes, il y aussi les bulkers, le cabotage côtier, il y aussi la Baltique, la Mer la plus naviguée, et par exemple les ports de Trelleborg, Danzig, Helsinki que je connais parfaitement et qui avant 2008 avaient des cathédrales de conteneurs à perte de vue et maintenant on ne peut même plus jouer à cache-cache dans les zones de transbordement mais ce sont des aires vides.

Dans des revues comme Capital, dans les Grandes Écoles de Management aussi on lisait et entendait en leitmotiv « les cartonnages reprennent » pour la plus grande joie des étudiants en Master Grande École.

La réalité: il y a tjs depuis 2008 destruction de « richesses » par la collectivisation des toxiques, et il y a création artificielle de « richesses » par la bulle échoïque sur les dérivés financiers spéculatifs. Dis-toi bien que pour l’instant encore en 2019 toutes les banques sont en faillite technique, et pour la Deutsche Bank, la plus grande banque du monde pour sa somme bilanaire l’action a perdu presque 100 %. Les banques sont en faillite technique pour leurs cadavres délocalisés dans des bad bank aux Bermudes ou cantonnés à Paris La Défense, pour leur passif et leurs dettes actuels, et leurs cadavres qui sont dans leurs caves et que les banques continuent à expurger de mois en mois depuis 2008 etc.

Comme dit, je ne suis qu’un linguiste et traducteur. Dans le PAF je ne suis rien et j’en veux aux économistes et aux influenceurs de ne pas avoir fait ce travail depuis plus de 10 ans pour constamment entretenir le débats sociétal, puis parlementaire. Le fruit est le Gilet Jaune. Pour l’instant.

Occupy the WordS / I want my Europe back !

On ne met pas des molotovs dans les urnes.
On ne privatise pas la République par appartements.

16. décembre 2018

La BCE a racheté depuis la Crise des Subprimes de 2008 plus de 17000 milliards de toxiques aux banques et non pas 2600 milliards

Tout le monde en ce moment, JLM compris dans son interview d’hier sur LCI, répète aveuglément ce qui est publié partout tout dernièrement par les médias comme un nouveau front de propagande: « La BCE a injecté € 2600 milliards ».

Ce chiffre est totalement faux et 6,5 fois inférieur à la réalité. Même les économistes comme Piketty mentent en reprenant ce chiffre.

La BCE a lancé à la ronde ce chiffre de 2600 milliards d’€, en sachant qu’il semblait suffisamment astronomique pour qu’il s’agrafe dans nos cerveaux, sans pour autant provoquer une « sidération » populaire. Car en ce moment nous assistons à un ballet des sidérations, chacun se sidère sans se considérer dans le bon plan de la litote française.

Je me demande pourquoi TOUT le monde ment à ce sujet ou ne s’enquière jamais de la vérité à la quelle tout le monde peut avoir accès dans les sites officiels des Communautés Européennes.

Michel Barnier, UMP et Commissaire au Marché Intérieur, avait déjà officiellement publié les chiffres réels le 6 juin 2012: la BCE avait versé € 4500 milliards de 2008 à fin 2011. Vous pourrez cliquer directement sur son communiqué du 6 juin 2012 pour constater par vous-même le nouveau mensonge propagé depuis une semaine dans toutes l'Europe par la BCE, et auquel tout l'éventail politique adhère sans hésitation.

Depuis il y a eu encore énormément d’autres plans de Facilitation Quantitative - Quantitative Easing de rachats aux banques, assurances et grands comptes de leurs toxiques, pourris et irrécouvrables qui ont élevé le transfert de leur dette privée vers les pouvoirs publics, donc vers nous, à 17.000 milliards d’€ alors que le PIB européen est de 14.000 milliards.

17.000 milliards d’€ sont dilapidés par la BCE depuis l’année-Lehman 2008 en rachat de toxiques au secteur financier, en récompense à leur criminalité financières avec les dérivés comme les CDS/CDO/LBO etc, en sans exiger réellement contre lui le moindre des contrôles et la moindre des réglementations.

A côté de la BCE chaque Banque Centrale de chaque État-Membre a aussi racheté par centaines de milliards. La France a racheté pour 800 milliards d’€ de toxiques aux banques.

La Commission, donc les Gouvernements des États-Membres de l’UE, cajole les grands comptes spéculatifs criminels, mais impose quasiment manu militari l’austérité du budget, les privatisations, la Règle d’Or du pacte fiscal, et pour tout un chacun le dumping humain et toute autre forme de déprédation.

Dois-je mettre un GJ + un pantalon jaune et un chapeau jaune
pour dénoncer ce plus grand transfert de l’histoire du privé vers le public des dettes ?

 

(Photo: Expositions Tadeusz Kantor et Oskar Schlemmer, février et octobre 2016 au Cricoteka,
musée extraordinaire dédié à Tadeusz Kantor à Cracovie )

1. novembre 2018

Du Brexit à la MOAB, la Mother Of All the Bombs de la City jetée sur l'Europe qui s'est couchée devant Theresa May

en cours de rédaction

 

 

Comme je l'avais prédit le 28 juin 2016, le Brexit sera contourné comme le NON, le NEJ et le NO au TCE. Un "grand" accord est intervenu cette nuit entre la City et Bruxelles: c'est le business as usual. Les flux financiers européens passeront toujours à 90% par la City.

L'Europe reste l'Europe Providence Bancaire avec son communisme financier sélectif et avec son humanisme automatique du trickle-up-effect, le ruissellement par le haut, la transfiltration des richesses en faveur du 1% et de la croissance appauvrissante.

L'accord entre Theresa May et bxl est encore plus violent que les accords de libre échange de nouvelle génération comme le CETA / TTIP / TAFTA / JEFTA et comme les 28 autres accords qui sont en négociation à huis-clos (<<< ce n'est pas du conspirationnisme)

"Sortir des Traités Européens" n'est donc pas vraiment le bon slogan pour les Européennes de 2019, puisque par les Traités "l'Union Européenne" migre elle-même en-dehors de la Région Europe où habitent ses gens, pour aller dans l'enclos catallactique de son super-discount-market commun.

(Photo: Tadeusz Kantor, février 2016 au Cricoteka de Tadeusz Kantor à Cracovie)

en cours de rédaction

L’Europe avait pourtant inscrit dans ses textes qu’elle se voulait être une Europe des Citoyens, mais elle défend depuis l'origine en réalité les intérêts des États nationaux et ceux du libre-échange qui doit par tous les moyens faire baisser les coûts du travail et maximiser les profits des investisseurs. L'Europe organise, entretient et renouvelle en permanence une guerre civile commerciale. L’Europe met elle-même en scène les affrontements des États nationaux en leur accordant par exemple tous les opting-out, toutes les exemptions, qu’ils souhaitent à condition que ceux-ci leur permettent de s’aménager une position concurrentielle nettement avantageuse par rapport aux autres États-Membres. C’est ainsi que le Royaume-Uni et l’Irlande ont pu depuis leur adhésion jouir de tous les opting-out qu’ils veulent. Cette situation a conduit ces deux pays à faire massivement du dumping fiscal et du dumping social. L'Europe a donc très officiellement accordé à ces États le droit de commettre une concurrence totalement déloyale et faussée envers les autres États-Membres pour faire baisser massivement le coût du travail... et de la citoyenneté et pour engranger le dumping humain. L’Europe n’inquiète pas non plus le paradis fiscal du Luxembourg et son ancien 1er Ministre et ancien Ministre des Finances, Jean-Claude Juncker aujourd'hui Président de la Commission Européenne, qui a été 20 ans au pouvoir au Luxembourg en organisant cette criminalité fiscale du dumping fiscal massif au profit des grands groupes et contre l'Europe toute entière. Il suffit de suivre le Lux-Leaks pour voir comment cette Europe protège les puissants qui œuvrent pour l'actionnariat et les groupes transnationaux au détriment des peuples et des citoyens.

Pour éviter une "frontière dure" entre l'Ulster (Irlande du Nord) et l'Irlande qui est un État-Membre de l'UE et de la Zone Euro, le Royaume encore Uni pourra rester dans l'Union douanière pour une certaine période mais sans payer une subvention comme la Norvège, la Suisse ou le Lichtentstein. Avec ce faux-Brexit, le Royaume-Uni bénéficie officieusement de la "clause de la nation la plus favorisée". Le Royaume-Uni sera exempté de toutes les obligations relatives à tout État-Membre de l'UE. Le Brexit est un casse du siècle opéré sur l'Europe par la GB. Un effet boule-de-neige est à attendre et tout autre État-Membre pourra alors aussi faire valoir un droit à des exemptions de Bruxelles, sauf... le Grèce qui reste l'enfant terrible à punir pour l'exemple.

D'autre part l'EU sort elle-même continuellement des ses Traités Européens, puisque par exemple toute la "politique monétaire" de la BCE, avec ses "Quantitative Easing - Facilitations Quantitatives" par le rachat aux banques, assurances et aux zinzins (investisseurs institutionnels) de plus de € 17.000 milliards de dettes pourries, toxiques et irrécouvrables depuis l'année-Lehman 2008, est une violation des Traités par une BCE qui outrepasse totalement ses attributions et compétences. Ces 17.000 milliards représentent LE PLUS GRAND TRANSFERT de l'humanité de la dette privée (des spéculateurs, pas de celle des ménages) vers la dette publique. Le PIB européen est de 14.000 milliards. La BCE rachète encore tous les mois pour 60 milliards aux banques criminelles qui sont toujours, toutes, depuis 2008 en faillite technique. La BCE n'est plus qu'un club privé de défaisance et elle offre le dos des contribuables un abonnement décennal au blanchiment des dettes et des faillites des banques-poubelles et des investisseurs institutionnels. Seuls les rachats massifs des dettes pourries, toxiques et irrécouvrables permettent de donner l’illusion que les banques vont mieux ou qu’elles réussissent les stress-tests organisés périodiquement comme des téléthons par l'Union Bancaire Européenne pour amuser les populations et faire saliver les décideurs privés ou politiques.

 

Donc le slogan pour les Européennes du 26 mai 2019 ne doit pas être "Sortir des Traités Européens",
puisque pour beaucoup de domaines clefs et constitutifs de notre modèle européen personne en Europe n'est dedans.
Le slogan pour les Européennes de mai 2019 doit être "I want my Europe back".
 


Avoir accepté que des États-Membres sortent des Traités avant même d'y entrer, c'est aussi aménager à tous le droit de ne jamais y avoir été et de ne jamais vouloir y être. Les championnes dans ce jeu du Chat de Schrödinger sont depuis l'origine la GB et l'Irlande. La GB a de nouveau obtenu cette nuit ce qu'elle voulait et le communiqué de son gouvernement de cette nuit est victorieux: "EU withdrawal deal is 95% settled - 95% de l'accord de retrait sont maintenant réglés". La GB avait sucé l'EU jusqu'au squelette avec son nombre incalculable de ses opting-out (comme l'Irlande), c'est à dire avec toutes ces exemptions à respecter les obligations des Traités Européens, et cette nuit elle a obtenu la MOAB - Mother Of All the Bombs, la compétence de réaliser sur l'EU le plus grand hold-up sur l'humanité après la traite des noirs et le massacre des Incas.

Ah! J'ai oublié de vous dire. Les négociations étaient exceptionnellement dures. Theresa May a arraché à l'EU cette accord, mais avec la "conditionnalité" que la GB "s'oriente vers l'esprit des Directives Européennes".  Mais justement l'UE fait tout pour ne pas réguler ni contrôler les systèmes financiers tout en faisant semblant de se mettre d'accord sur des Directives.
Par exemple elle est revenue elle-même sur ce qui était passé après la crise de l'année-Lehman 2008 comme l'absolue priorité en prétextant que ce n'était plus d'actualité. Il s'agissait de faire éclater les banques universelles qui confondent épargne, assurance et spéculation sur les marchés financiers en leur nom propre. La Commission Européenne a enterrée elle-même le 24 octobre 2017 les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail"  .

 

 

Dans ce § je vais vous faire un inventaire des ces fausses Directives Européennes qui laissent toujours faire et aller tout ce que les banques et les système financiers ont envie de faire pour maximiser leurs profits jusqu'au prochain krach.

  • La proposition de directive sur le démantèlement des banques systémiques too-big-to-fail est enterrée comme indiqué ci-dessus.
  • L'information pure et parfaite et la concurrence libre et non faussée ne seront jamais possibles à cause de la Directive sur le Secret des affaires qui est vague et qui ne précise justement pas expressément que les journalistes, les whistleblowers - lanceurs d'alerte ne peuvent pas être condamnés pour leurs révélations issues de l'obtention, de l'utilisation et de la divulgation illicites d'informations internes aux entreprises. Des Kerviel seront toujours des criminels.
  • Pour l'Accord ANFA sur les Actifs Financiers Nets qui aurait dû fixer un niveau obligatoire d'actifs financiers nous en arrivons à l'effet inverse de celui recherché: les Planches à Billets nationales de l'Eurosystème continuent à engraisser la bourse et ne servent pas à financer des projets industriels de l'économie réelle. Les banques sont toujours subventionnées et récompensées pour leurs activités spéculatives criminelles sur des produits financiers dérivés titrisés qui ne servent qu'à la spéculation financière et au "1%".  Si vous cherchez sur Google Accord Anfa Europe mon site est en page 1 pour cette entrée depuis le 4 avril 2016 pour ce sujet et déjà 3 jours après sa rédaction. (màj du 26 mars 2021>>>  et encore aujourd'hui, 5 ans après sa rédaction)

 

en cours de rédaction

Mais ATTENTION: les grands fautifs sont les gouvernements des États-Membres de l'UE et de la Zone-Euro
qui ont poussé à ce que la GB reste le grand trou noir européen des flux financiers.

L'Europe est incapable de se penser sans la City et sans son modèle de titrisation des produits financiers dérivés. L'Article 50 du Traité sur l'Union Européenne dispose que "tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union". Pour parvenir à son Brexit la Grande-Bretagne s'est donc prévalue de cet Article 50.

A l'heure ou le "Sortir des Traités Européens" devient une plateforme de réflexion en Italie, dans le Groupe de Visegrád, en Grèce et en France, la manière européo-britannique de gérer la sortie du Royaume-Uni de l'Union-Européenne est totalement ignoble et représente une injure à tous les autres peuples et toutes les autres nations des État-Membres du continent européen.

L'implantation de la prothèse de l'inégalité au cœur même de l'Europe sera encore plus grande avec le Brexit, car non seulement la GB pourra prédater l'Europe continentale, mais elle jouira aussi de la liberté de réaliser avec des pays tiers des accords commerciaux bilatéraux ce qui est interdit aux États-Membre de l'UE.

Bruxelles accrédite avec ce Brexit la plus magistrale des privatisations par appartements de l'Union Européenne. Du système d'exemptions multiples aux Obligations relevant des Traités et Directives Européen, le "Super-Commissaire" Européen, Michel Barnier qui est le Négociateur en chef chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni, vient de réécrire le Droit de l'Union Européenne. Il autorise officiellement un État d'Europe à organiser la prédation sur toute l'Union Européenne au nom de la libre-circulation des capitaux. A partir de maintenant nous voyons l'évidence de l'Ultima-Ratio de la Commission Européenne: la finance doit régir seule l'Europe, et son épicentre est la City de Londres. Michel Barnier n'est pas un adepte de l'itinérance mémorielle dans cette Europe de la défaisance sociale mais des portefeuilles.

 

 

 

 

 

 

Si le danger climatique est déjà omniprésent,
nous sommes déjà tous ensevelis dans la tombe par le monde de la finance spéculative.

------------------------

Occupy the WordS / I want my Europe back

 

(Photo: Tadeusz Kantor, février 2016 au Cricoteka de Tadeusz Kantor à Cracovie)

 

 

 

 

24. octobre 2017

Travailleurs détachés: le Dumping humain continue et le nouvel échec européen de Macron

I want my Europe back, que ce soit clair dès le début de mon nouvel article.

L'idée de Nation et les nationalismes n'ont que conduit à la guerre, à l'exclusion, au racisme, à l'anti-sémitisme et l'anti-musulmanisme, aux génocides.

La chance de l'Europe dans ce monde globalisé serait de devenir une 1ère République d'Europe fondée sur des valeurs humaines durables et un modèle de société.

Dans cet article je vais replacer le dumping social et salarial dans le contexte général du dumping humain en Europe. Pour éliminer ce dumping humain il faut modifier les Traités européens, le Traité de Lisbonne, le Pacte de Dublin, les Directives. J'ai inventé cette expression du dumping humain en 2007 quand j'écrivais sur Hayek et Jean Monnet.

Mon site est en ligne depuis le 6 juin 2006 et a observé avec 585 articles comment cette dite Europe Unie n'avait que comme seule idée de programme la circulation libre et faussée des biens, des capitaux et des personnes. C'est une Europe des biens mais pas une Europe des Liens.

Où que l'on regarde on constate l'ampleur de la nolonté de gestionnaire de ces maîtres-nageurs européens. Je ne peux même plus appeler ces personnes des Législateurs, des Commissaires, des Euro-Députés tellement leur action n'est qu'une simple organisation de la circulation sauvage et faussée de tout ce qui aurait dû définir et constituer un espace de vie commune en fonction de règles démocratiques, sociales, fiscales, écologiques, financières, culturelles et humaines. (Photos: "Brains" de l'artiste verrier suédois Bertil Vallien)

J'ai étudié avec acribie depuis 11 ans cette Europe qui vide ses habitants pour en faire des données spéculatives micro-économiques, macro-économiques et en ce qui concerne les Travailleurs des variables qui ne sont même plus "d'ajustement" mais de détérioration de toute humanité. Travailleur est le terme officiel des Communautés Européennes, je le rappelle toujours car je n'ai pas lu Marx et ne le lirai jamais, que ce soit bien clair. L'Europe avec sa circulation sauvage et faussée, son évacuation du Code du Travail à cause de la "Règle d'Or", a dégrafé l'humanité de ses Travailleurs.

Pour amener à la quintessence le dumping humain, l'Europe s'est arrogée le droit privilégié (unilatéral) de signer les accords de libre échange de nouvelle génération comme le CETA/TTIP/TAFTA, qui, après avoir fait du Travailleur l'outil à polir le droit universel et absolu de l'investisseur, a aussi transformé l’État même en un jardin privatif et exclusif de l'investisseur. Tout ce qui ne concourt pas à optimiser la marge opérationnelle de l'investisseur a donc dans le cadre légal de l'Europe et des accords de libre échange de nouvelle génération à être éliminé devant des juridictions privées domiciliées à Washington et de préférence préalablement et directement par les gouvernements et les parlements avant qu'ils n'agissent conformément à ce que la Constitution de leurs États leur a aménagé.

Marx, Lénine sont dépassés et la Lutte des Classes s'est faite sans nous et par-dessus nos têtes avec les aménagements du Traité de Lisbonne, du Pacte de Dublin, des Directives européennes, avec le Casse du Code du Travail, avec la fiscalisation pro-active en faveur des riches imposée par Macron, un Président élu avec 15% aux Présidentielles et appuyé avec un Parlement dont la majorité achetée à sa cause a été élue avec 18% des électeurs inscrits. Marx et Lénine sont désuets, mais les nouvelles Nomenklatura et Intelligentsia au service de la classe financière et de l'élite globale jouissent d'un pouvoir encore plus puissant que celui qui a été aux commandes à l'est entre 1917 et 1989. L'élégance de cette Europe et de son Macron est que l'aperture de l'actionnariat a pu atteindre ce haut degré d'exclusivité en ne tuant personne, en ne faisant pas de guerre tribale ou technique, en ne fomentant pas de guerre civile déprédatrice d'un groupe sur un autre. Elle a simplement décharné avec élégance les citoyens dans un abrutissement politique déclivé en jouant à sa manière mais en 3D ladite "Fin de l'histoire" de Fukuyama. Plus d’État du tout, plus de démocratie, si ce n'est pour en faire des porte-plats de l'actionnariat et de la finance. (Photo à droite: Arschloch-Wandelweg / Promenade des trous-du-cul, Klein-Strömkendorf am Salzhaff, créée par Thomas Petsch, Allemagne)

A tous les niveaux, cette Europe "Unie" dépouille avec conviction et élégance le citoyen européen de ses droits fondamentaux en brillant d'un autre côté avec des rappels à l'ordre - tout à fait légitimes - émis en direction des Présidents de plus en plus faschistes de la Pologne, de la Hongrie. Mais autocratie globale et faschisme, ce n'est pas la même chose. Les faschistes, nous savons ce qu'ils nous ont fait. Les autocrates globaux des "Paradise Papers", des "Panama Papers", des "Lux Leaks", des "Offshore Leaks", des "Swiss Leaks", nous ne comprenons pas encore ce qu'ils nous font. Mais on l'accepte, ils ont une vision du global. Et tout aussi grave: samedi 11 XI 2017, il y a eu à Varsovie en Pologne une manifestation faschiste et raciste de 60.000 personnes, et non seulement tout le gouvernement polonais a soutenu cette manifestation, mais ni Bruxelles ni le moindre autre gouvernement d'un État-Membre de l'Union Européenne n'a pas moufté. L'Allemagne a intégré 94 députés fédéraux dans le Bundestag, le Parlement fédéral de Berlin, qui sont du partie d'extrême droite radicale et raciste, et ni Bruxelles ni aucun autre État-Membre de l'Union Européenne n'a moufté. Par contre on vilipende les indépendantistes pro-européens de Catalogne et on approuve la mise au cachot par le gouvernement central espagnol de Madrid de ses ministres et de ses députés.

L’Europe a pourtant inscrit dans ses textes qu’elle se veut être une Europe des Citoyens, mais elle défend en réalité les intérêts des États nationaux et ceux du libre-échange qui doit par tous les moyens baisser les coûts du travail et maximiser les profits des investisseurs. L’Europe met elle-même en scène les affrontements des États nationaux en leur accordant par exemple tous les opting-out, toutes les exemptions, qu’ils souhaitent à condition que ceux-ci leur permettent de s’aménager une position concurrentielle nettement avantageuse par rapport aux autres États-Membres. C’est ainsi que le Royaume-Uni et l’Irlande ont pu depuis leur adhésion jouir de tous les opting-out qu’ils veulent. Cette situation a conduit ces deux pays à faire massivement du dumping fiscal et du dumping social. L'Europe a donc très officiellement accordé à ces États le droit de commettre une concurrence déloyale envers les autres États-Membres pour faire baisser massivement le coût du travail... et de la citoyenneté. L’Europe n’inquiète pas non plus le paradis fiscal du Luxembourg et son ancien 1er Ministre et ancien Ministre des Finances, Jean-Claude Juncker aujourd'hui Président de la Commission Européenne, qui a été 20 ans au pouvoir au Luxembourg en organisant cette criminalité fiscale du dumping fiscal massif au profit des grands groupes et contre l'Europe toute entière. Il suffit de suivre le Lux-Leaks pour voir comment cette Europe protège les puissants qui œuvrent pour l'actionnariat et les groupes transnationaux au détriment des peuples et des citoyens.

L'Europe fait aussi racheter depuis l'année-Lehman 2008 aux banques, aux assurances, aux investisseurs institutionnels et aux entreprises par l'intermédiaire de la BCE et sans la moindre des contre-parties, sans un système de régulation et de contrôle, toutes leurs créances pourries, toxiques et irrécouvrables issues de leurs spéculations criminelles sur les produits financiers titrisés. L'Europe a racheté pour un montant d'environ 17.000 milliards d'€ ces créances pourries au secteur privé, à la finance et à l'actionnariat, mais interdit le rachat des dettes publiques aux États-Membres qui doivent se refinancer très chèrement sur les marchés financiers spéculatifs. Le PIB européen est de 14.000 milliards d'€. La Helikopter Money, la planche à billets de la BCE - Banque Centrale Européenne a fait doubler la masse monétaire de la Zone Euro depuis 2008, mais il n'y a pas eu de reprise économique et ces banques sont toujours en faillite technique avec leurs cadavres dans les comptes, avec leurs délocalisations de cadavres dans leurs bad banks. L'Europe organise aussi avec sa "Règle d'Or" légalement un dépouillement massif des peuples et des citoyens au profit de l'actionnariat maintenant gratiné par les affinités électives du nouveau Président français Macron. L'Europe pousse les États-Membres à avoir une gestion saine, qui veut dire à ses yeux, que les États se dessaisissent de leurs devoirs régaliens, qu'ils privatisent tout ce qui ne l'est pas encore, qu'ils renoncent aux investissements structuraux, qu'ils fassent chuter les salaires, les prestations de la Sécurité Sociale, les indemnités prud’homales des licenciements abusifs et sauvages. Les peuples et les Citoyens Européens sont dépouillés en même temps par en haut, l'Europe et sa BCE, et par en bas dans le cadre de leur Travail et des infrastructures de leur société. Et avec tous ces milliers de milliards de liquidité injectés dans le système bancaire, rien n'a "ruisselé" dans le secteur industriel pour relancer l'économie. C'est aussi pourquoi la théorie de l'effet de percolation, ou de l'effet du ruissellement, ou du trickle-down effect est une imbécilité déprédatrice et que les cadeaux fiscaux du nouveau Président français à l'actionnariat avec sa Flat-Tax et le dégrèvement de l'ISF est un vol aux citoyens. L'Europe pousse à ce genre de politique fiscale au détriment des citoyens en se calquant sur le dogme de l’École de Chicago, lui-même issu des ordos-libéraux de l’École suisse de Friboug comme les libertariens Friedrich Augustus von Hayek, Ludwig von Mises, Bertrand de Jouvenel, Karl Popper, Milton Friedman, Walter Eucken. Trois études du Ministère des Finances ont démontré que les 120 milliards du Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi (CICE), cet avantage fiscal pour les entreprises, n'ont créé que 100.000 emplois... Les entrepreneurs ont eu le "bon sens" de garder cet argent dans leur caisse et de le reverser en dividendes aux actionnaires.

----------

La Catalogne pro-européenne veut se séparer de l'Espagne, devenir une République, et les plaies non guéries de l'histoire du franquisme depuis la Guerre d'Espagne, Guernica et la 2ème République d'Espagne ressurgissent. Une séparation de la Catalogne ne m'enchante pas en ce sens que comme la Ligue du Nord en Italie - mais elle, alliée des faschistes français - cette partie riche de l'Espagne, qui lui génère 20% de son PIB, ne veut plus non plus reconnaître et assumer sa solidarité avec le reste du pays. C'est comme si le Land allemand du Baden-Württemberg voulait ne plus reconnaître le Solidarpakt avec la partie orientale de l'Allemagne et déclarait son indépendance (en empochant au passage l'Alsace...). Usch, quelle horreur!

La volonté d'indépendance de l’Écosse m'a beaucoup plus amusé, parce que les rapports économiques avec l'Angleterre sont justes inversés. Et l’Écosse se veut, comme la Catalogne, totalement européenne et pourrait s'éloigner de la pratique des opting-out du Royaume-Uni et de l'Irlande, ce dont je doute tout de même.

Le gouvernement central espagnol de Madrid est appuyé sur une majorité élargie représentant 33% des électeurs inscrits. Le gouvernement catalan de Barcelone est appuyé sur une majorité élargie représentant 47% des électeurs inscrits (à comparer avec les 15/18% de Macron...). Avec l'application de l'Article 155 de la Constitution espagnole le pouvoir central espagnol de Madrid ne réalise rien d'autre par la force qu'une main-mise sur la police, l'information, les instances politiques régionales et dans tout ceci l'Europe des Citoyens est ici aussi une faillite totale. Ici aussi, l'Europe révèle une fois de plus sa contradiction sur laquelle elle est bâtie de facto, mais ici de manière totalement claire et sans élégance de rhétorique. On oublie aussi que c'est avec l'appui du chancelier allemand Willy Brandt, SPD, et avec l'engagement depuis Bruxelles des sociaux-démocrates européens que l'Espagne avait pu se libérer du franquisme il y a 42 ans en 1975. On oublie aussi qu'en Espagne toutes les statues des dignitaires du franquisme règnent toujours sur les places publiques et les immeubles mais qu'il n'en existe aucune des héros Républicains. On oublie aussi que tous les dignitaires du régime faschiste du général Franco poursuivent une vie tranquille en Espagne et avec les honneurs et que les héros et résistants Républicains sont toujours mis à l'écart et désavantagés. Le gouvernement central de Madrid a encore refusé tout récemment de réhabiliter le président Républicain de Catalogne qui a été fait fusiller par Franco en 1940. Le président actuel du gouvernement central de Madrid avait été le bras droit de Manuel Fraga, l’ancien ministre de la Propagande de Franco.

L'Europe rappelle à l'ordre tout à fait légitimement les Présidents de plus en plus faschistes de la Pologne et de la Hongrie, mais tolère depuis 42 ans le maintien du statuaire faschiste de Franco en Espagne. L'autocrate global s'accommode très bien de ce qui prive des droits dans le passé, le présent et le futur.

L’État national espagnol, qui n'a pas encore fait son devoir de mémoire de l'après-franquisme, prévaut sur les Citoyens Européens et les valeurs humanistes de l'Europe. L'Europe qui se voulait comme "le nouvel ordre juridique dont les sujets de droit sont tout autant les individus que les États-Membres", n'est qu'un fétu de papier. Là aussi l'Europe défend sans compromis et sans tergiverser l’État national d'Espagne contre "l'Union Européenne des Citoyens". L'Europe n'a eu pour la Catalogne que des menaces et des avertissements à prononcer. Bruxelles n'arrête pas de déclarer en boucle que la Catalogne sera automatiquement exclue de l'Union Européenne et de la Zone-Euro. Bruxelles est véhémente face à la Catalogne mais aphone face à l’Écosse et se verrait bien faciliter et accélérer l'adhésion écossaise à la barbe de Londres. Bruxelles déclare en boucle que la Catalogne devrait en cas de sécession faire comme tout autre État une demande d'adhésion, bien que les Traités Européens n'aient jamais prévu et ne règlent pas la séparation d'une région d'un État-Membre.

Comme pour la BCE qui rachète massivement les dettes pourries et qui dépasse ainsi ses compétences aménagées par le Traité de Lisbonne, Bruxelles modifie et plie le droit communautaire à sa convenance, au lieu de convoquer une Conférence pour écouter les peuples et pour donner l'avis raisonné de Bruxelles et pour statuer sur la question de la Catalogne, voire d'autres régions européennes.

Le statut juridique de l'Union Européenne des Citoyens n'est pas maintenant subitement à écarter avec quelques vociférations de Bruxelles de la Commission Européenne et du Parlement Européen sur la Catalogne. La Citoyenneté Européenne a été instaurée en 1992 avec le Traité de Maastricht à part égale avec la nationalité des citoyens. Le Traité de Lisbonne a renforcé en 2007 les Droits fondamentaux et les Libertés Fondamentales des Citoyens Européens dans la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne. Selon les Traités européens, les dépositaires de la loi de l’Union Européenne sont doubles: ce sont les Citoyens et les États-Membres qui ont exprimé leur volonté de constituer leur avenir en commun dans l’Union Européenne. Bruxelles ne peut donc pas pour toutes ces questions se défausser sur les États-Nations et ne pas jouer son rôle de conciliateur et d'unificateur. Mais autour de quoi?

Le projet européen de "libre échange" n'est plus, ou plus tôt n'a jamais été un ciment, mais a été un explosif. Ce projet fonctionnait matériellement tant qu'un accroissement de richesses était visible et sensible pour les États-Membres du nord-ouest de l'Europe, mais il ne fonctionne plus depuis l'année-Lehman 2008, depuis le pillage organisé par la BCE avec sa planche à billets et les rachats des dizaines de milliers de milliards de toxiques du secteur privé, depuis le Casse sur le Code du Travail, depuis la dématérialisation du Travailleur pour en faire un truc à patrons. La Cour Européenne de Justice a stipulé dès 1963 que la Marché Commun concerne immédiatement chaque individu appartenant à la Communauté et que le Traité instaurant la Communauté Économique Européenne - CEE est plus qu’un accord établissant des obligations mutuelles entre États. La Communauté est, selon la Cour Européenne de Justice, bien plus une nouvelle forme juridique du Droit International pour les peuples au profit desquels les États ont réduit leur droit de souveraineté. C'est pourquoi j'ai inventé la formule >>> I want my Europe back! Ce n'est pas la peine de chercher plus loin sur le net, je dispose de l'antériorité de l'inventeur depuis le 22 novembre 2011.

Bruxelles agissant ainsi avec ses vociférations, la séparation de la Catalogne entrainerait pour ses citoyens la perte automatique de la Citoyenneté Européenne. L'Europe n'est donc même pas capable d'appliquer le principe de la Charte de l'ONU que personne ne peut être apatride, que tout le monde appartient à une communauté juridique relevant du droit international.

Avec le problème de la Catalogne est de nouveau soulevé le problème du double-langage de l'Europe dès qu'il s'agit du respect des droits des Citoyens Européens et de leur souveraineté. Bruxelles s'assied donc sur l'esprit de la loi qui lui a été conféré par les Traités Européens. Sur votre passeport vous avez en premier "Union Européenne" et vient ensuite l'intitulé de l’État-Nation auquel vous appartenez. Votre passeport est donc un sale sparadrap collé sur un mensonge. Pour devenir membre de l'Union-Européenne un État doit obtenir l'accord à l'unanimité des États-Membres, ce que l'Espagne n'accorderait jamais. Bruxelles et Jean-Claude Juncker, l'intouchable du Lux-Leaks anti-européen, déclarent en boucle que le référendum de la Catalogne concerne les affaires intérieures de l'Espagne et que c'est à l'Espagne seule de la gérer. Juncker plie donc le droit comme à son habitude et crache sur chaque passeport des catalans, donc de nous tous, les Citoyens Européens. Le vice-président de la Commission Européenne Timmermans a déclaré devant le Parlement Européen que "c’est une obligation de chaque gouvernement de faire régner la prééminence du droit même par la violence" et il a approuvé l’intervention violente de la police espagnole le jour du référendum en Catalogne.

Le Parlement Européen s’est tout autant exprimé en des termes musclés. Pourtant la Commission de Bruxelles n'avait jamais cessé de déclarer tout autant en boucle que le Droit Européen prévalait sur les Droits Nationaux, y compris en ce qui concerne les Constitutions des États-Membres. L'Europe qui se voulait aussi être le garant du droit des minorités en Europe fait faillite. Le Principe de Subsidiarité fait faillite. La Catalogne qui appartient à la Commission des Régions en Europe n'est plus rien, et personne de cette Commission ne réclame une Conférence et porte plainte devant la CEJ - Cour Européenne de Justice.

L’Europe crache sur son obligation conformément au Droit International et à la Charte de l‘ONU de respecter le droit des peuples à leur autodétermination. Notre arrogante Europe ne veut pas garantir aux Citoyens Européens leur espace de liberté, de droit et de sécurité. Il nous reste juste le droit de pousser notre caddie dans une supérette.

----------

Si je vous entretiens dans mon article, annoncé dans le titre comme étant sur le dumping social des Travailleurs, si longuement de ce sujet des droits des Citoyens Européens par le biais des événements en Catalogne et en Espagne, c'est justement pour vous montrer que les Travailleurs européens détachés mais aussi attachés vivent le même bashing que les Citoyens Européens, mais qu'inversement proportionnellement ils ne sont pas intégrés dans le grand-angle médiatique. Un Catalan assis sur son taureau est bien plus pittoresque qu'un camionneur étranger dans son 38 tonnes, qu'un maçon étranger devant son mur, qu'un plombier polonais Bolkenstein devant son robinet, et même qu'un travailleur français détaché dans une autre région, ou que le "Volet Social Européen". Ah oui, le Volet Social Européen appelé la Charte des Droits Fondamentaux et Sociaux. Et ces masses de drapeaux jaunes et rouges sont si jolis!

----------

Oui, le volet de la Croissance du PSC - Pacte de Stabilité et de Croissance n'est toujours pas non plus respecté dans le Pacte de Dublin et les critères fondateurs de l'euro. Il n'y a toujours pas de politique macro-économique en dehors de celle du respect du NAIRU, de la stabilité des marchés financiers et de la "Règle d'Or". Sans politique budgétaire, fiscale et sociale européenne l'Euro comme l'Europe est tout autant une chimère que la Citoyenneté Européenne. Mais éperdue par cette idée du marché "libre et non faussé" l'Europe n’est rien d’autre que l’AELE / EFTA des anglais, l'Association Européenne de Libre Échange qui n'est que catallactique d'une façon claire et publique. Depuis l'automne 2008, les États souverains ont abandonné leurs capacités financières et budgétaires pour sauver et pour renflouer les banques, les spéculateurs et les actionnaires faillitaires et pour opérer le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée à la dette publique. Qui en parle? Personne et même pas LFI, La France Insoumise. Aujourd'hui les États souverains, pour payer cette dette adoptive, abandonnent aux spéculateurs leurs derniers moyens, les restes quasi oubliés et ringardisés de l'État Providence, le reste de bien-être social, le reste des acquis sociaux, le reste des services publics non encore privatisés, le reste des moyens pour offrir une éducation, une santé et des infrastructures modernes et rénovées à leurs citoyens et habitants.

Par le biais de la Catalogne, nous voyons que l'objectif premier de l'Europe est de contourner le Citoyen Européen pour appliquer son dogme de la libre circulation mais avec son ambition de concentrer toutes les synergies uniquement autour de l'investisseur mais pas du Travailleur, de l'Entrepreneur et du Citoyen Européen. Le TTIP/CETA, cet accord de libre échange de nouvelle génération, vient festonner dans le béton cette Europe catallactique au détriment des Citoyens Européens et même des États. L'Europe de Bruxelles se permet à chaque fois d'outrepasser ses compétences aménagées par les Traités européens pour casser tout ce qui bouge en-dehors de l'investisseur. C'est pourquoi l'Europe s'est octroyée une ingérence sur la politique salariale et de l'emploi en Europe. Cette ingérence adoubée par les présidents français Sarkozy, Hollande et Macron commet des dégâts irréparables sur le Code du Travail. L'Europe dispose à présent d'un Droit de Veto dans les affaires concernant la politique d'emploi et salariale des États-Membres. Si les électeurs européens étaient allés voter pour leurs Euro-Députés, ceci ne serait pas non plus passé. Mais ils boudent encore plus les élections européennes que les dernières Élections Présidentielles et Législatives en France de 2017 qui ont connu 57% d'abstentions.

----------

Je vous livre à présent ci-dessous in-extenso un article que j'ai écrit le 6 mars 2012 sur mon site RzM67 avec le titre >>> "TSCG - Pacte Fiscal européen: la Règle d'Or pour tuer le Travailleur, casser le Code du Travail et organiser le dumping social". Je ne suis pas un visionnaire, ni un gauchiste, je regarde, j'écoute, je comprends comme Minetti de Thomas Bernhard. Ma propre citation de mon article commence ici avec des flèches >>> rouges et se termine avec <<< en rouge. J'ai mis quelques remarques entre parenthèse vertes [...] pour actualiser ou éclairer ce qui a été très légèrement effacé des consciences avec le temps ou à l'aide des tourne-broches et des médias.

 

>>> François Hollande bavarde pour la chasse-au-furet-2012 [les élections présidentielles et législatives] et laisse passer maintenant et à jamais les Traités Européens comme il l'a fait pour le Traité de Lisbonne lors du Congrès de Versailles du 4 février 2008. Il y a quelque jours il a dit au sujet du traité-plugin du Pacte Fiscal Budgétaire Européen de la Règle d'Or "qu'il laisse passer et qu'il renégociera quand il sera président". [Un macaron fait toujours beau sur une veste]. C'est vrai, il sera président, car, comme je l'ai écrit dès 2007 sur mon site, il lui suffira d'être juste assez moins médiocre que le président français [Sarkozy] actuellement en poste. François Hollande a laissé passer le 2 mars 2012 le carnage règlementaire du Droit du Travail en Europe avec le Pacte Fiscal.

Les Travailleurs ont aussi laissé passer le 29 février 2012 la journée européenne de manifestation contre le Pacte Fiscal Budgétaire parce qu'ils adhèrent à la chimère de la Dette Publique qui leur est enseignée, administrée, inoculée avec soin [par les autocrates globaux]. Il n'y a pas de Crise de l'Euro, comme il n'y a pas de Crise de la Dette Publique. Il y a la Crise des banques. La Dette Publique rejoignait en 2008 dans toute l'Europe les Critères de Maastricht de santé financière. Mais depuis l'année-Lehman 2008, la courbe de la dette publique a monté verticalement à cause des centaines de milliards [17.000 milliards en 2017; sujet non encore traité par LFI - La France Insoumise]  dépensés pour les mesures de sauvetage des banques comme la Société Générale, des assurances ou des entreprises comme Peugeot-Citroën ou Renault qui ont des licences bancaires. Depuis 2008 il y a eu un transfert massif de la dette privée vers la dette publique qui a été accéléré avec deux Quantitative Easing européens du 21 décembre 2011 (Carry Trade européen) et du 29 février 2012 (Sarko-Trade ou grosse Bertha / "die Dicke Bertha"). Il y a une monétisation de la dette publique issue des actifs bancaires pourris légués. Si vous cherchez sur Google pacte fiscal européen mon site est en A6 sur 1.060.000 résultats 24 heures après publication [et toujours en Page 1 et ligne 7 le 28 octobre 2017].

Les Travailleurs n'ont pas manifesté le 29 février 2012, par contre ils montrent du doigt "la Grèce qui..." en ne comprenant pas qu'après avoir livré l’État aux entreprises privées, le processus performatif de la libre-circulation a opéré règlementairement la main-mise sur le Code du Travail, sur le droit syndical, sur les négociations salariales et sur l'assouplissement des conditions de licenciement. Officiellement les relations sociales dans l'entreprise ne relevaient pas de la Compétence européenne, à présent le Pacte Fiscal de la Règle d'Or offre le droit de veto à des administratifs européens non élus et pas vraiment identifiés. Toutes les mesures européennes destinées au sauvetage des banques sont du bricolage au coup par coup mais demeurent des violations en flux tendu des Traités Européens depuis 2008. Les Travailleurs européens étaient appelés le 29 février 2012 à manifester pour l’emploi et la justice sociale. Ils ne sont pas allés dans la rue comme ils ne sont pas allés voter aux élections européennes [comme ils manifestent si peu contre les ordonnances de la Loi Macron-2 sur le Code du Travail à l'automne 2017]. A l’avenir la Commission de Bruxelles est habilitée à intervenir directement dans les négociations salariales.

Le PSC - Pacte de Stabilité et de Croissance adopté en juin 1997 qui est fondateur de la Zone Euro, s’est ajouté sous sa semelle un plugin en octobre 2011 et l'adjectif "renforcé". On appelle officiellement TSCG - Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance ce Pacte de Stabilité et de Croissance renforcé. Le TSCG est entré en vigueur le 1 mars 2012. On l’appelle aussi "six-pack" parce qu’il est composé d’un ensemble de 5 Règlements et d’une Directive. Les Règlements Communautaires s'appliquent immédiatement, totalement et directement et la Directive donne des objectifs à atteindre par les pays membres, avec un délai. Le Six Pack instaure un système de gouvernance économique mais dont le seul objectif est de réduire le déficit budgétaire sans réformer et règlementer ce qui a projeté dans la crise les économies nationales en Europe. D’un côté l’Europe surgonfle son déficit public en rachetant aux banques leurs centaines de milliards d’actifs pourris, toxiques, illiquides et irrécouvrables, et de l’autre côté l’Europe fait semblant de se doter d’une Euro-Gouvernance dont le seul but est de "resserrer la discipline budgétaire" des pays.

Par une manœuvre dolosive d'une extrême gravité les gouvernants européens ont utilisé la procédure simplifiée de réforme des traités conformément à l'Article 48, paragraphe 6, du Traité de Lisbonne qui est réservé aux modifications "qui n'accroissent pas les compétences de l'Union" et qui sont réservées aux décisions mineures. L'article 48-6 du Traité de Lisbonne prévoit une procédure accélérée de révision, permettant de contourner le Parlement européen et d'éviter ainsi un long processus [comme avec les Ordonnances de Macron pour faire passer sa deuxième Loi sur le Code du Travail]. Ceci n'est pas un viol, ceci est un mécanisme de putsch permanent de Bruxelles que les 27 ont mis en place le 28-29 octobre 2010. Ce traité-plugin de l'ancien Pacte de Stabilité et de Croissance met les pays européens sous tutelle d'institutions européennes élues ou non, connues ou plus ou moins identifiées, en feignant d'entériner une "mesure de détail ne nécessitant pas l'accord des citoyens".

Ce Pacte, ou Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance au sein de l'Union économique et monétaire, oblige les États signataires à introduire dans leur droit national le principe d'équilibre budgétaire (Règle d'or) et les soumet encore davantage aux recommandations de la Commission européenne. Le Six Pack prévoit d’éliminer les déséquilibres économiques entre les pays signataires avec un "ajustement de l’évolution salariale". L'ajustement de niveau salarial n'est pensé dans le Pacte Fiscal Budgétaire Européen que comme un nivellement vers le bas, mais jamais comme le veut le principe de ladite concurrence-libre-et-non-faussée qui crée des richesses, apporte le bien-être et tend au plein emploi. Tout pays déficitaire devra réaliser des économies et rabaisser le niveau salarial. En Grèce les salaires de la fonction publique ont été diminués de 20%, le salaire minimum a été diminué et les salaires dans les entreprises ont été diminués de 20 à 30%. Le Six-Pack accouplé à la Directive sur la Libre Circulation des Travailleurs organise le dumping social. Souvenez-vous de l’entreprise française Air Méditerranée qui vient de se délocaliser en Grèce pour rabaisser tous les salaires en imposant aux salariés français de signer un contrat de travail grec. Pourtant des affaires similaires à celle du "plombier polonais Bolkenstein" et des affaires Viking, Laval, Rüffert, Vaxholm, Partneri ont été traitées par la CEJ en niant le droit syndical des Travailleurs. Toutes ces ingérences de l'Union Européenne ne sont pas des "mesures de détails qui ne nécessitent pas l'accord des citoyens".

Après l'ingérence de la CEJ - Cour Européenne de Justice dans les relations sociales dans l'entreprise, la Commission se dote elle-même de ce pouvoir. Il n'y a plus besoin d'une longue procédure judiciaire avec la CEJ, c'est immédiat pour la Commission. L'Europe se dote d'un Six Pack pour se grandir dans sa vision d'Europe Providence Bancaire et profite de ladite Crise pour écarter encore plus l'idée de l'Europe de la Charte des Droits Fondamentaux et Sociaux. Le Travailleur n'est pas allé manifester le 29 février, parce qu'il est allé courir au Aldi car il a conscience des prix. Le PS n'était pas non plus allé manifester dans la rue parce qu'il fait un Week-End prolongé à la campagne. En cas de manquement au Pacte fiscal signé par les 25 pays européens sans la Grande-Bretagne ni la République Tchèque, c'est la CEJ - Cour Européenne de Justice qui interviendra et tranchera. Ce qui n'a pas été réglé politiquement avec la violation des critères de Maastricht, ce sera par le droit arrangé communautaire que ce sera réglé. Le plugin du TSCG garantira le non viol des critères de Maastricht avec le viol du Droit du Travail et syndical. Violer les droits et traités est le mode opératoire habituel de la Commission de Bruxelles guidée par les lobbies, et en attendant l'OCDE, qui dévie l'attention du mainstreet en dénonçant le putsch Putin, n'ira pas plus loin car la Russie fait partie du BRICS et l'Europe attend que le BRICS co-finance le parapluie européen, FESF - Fonds de Solidarité Financière.

Comme avec le PSC de 1997, le bidouillage complémentaire du TSCG - Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance ne permettra pas d'imposer des sanctions pécuniaires automatiques à l'un de ces 25 pays signataires en cas de déficit dû à un effondrement cyclique, si bien que la tondeuse silencieuse sur coussin d'air va étêter les revenus de transferts comme les prestations allocataires et sociales et donc imposer à privatiser ce qui ne l'est pas encore en entier comme les assurances maladie, vieillesse, chômage. Le pionnier de la privatisation est la Grande-Bretagne qui va même bientôt privatiser les services de police de quartier et d'enquête criminelle. Le schéma de Augustus von Hayek de la phobie de l’État avec le "Road to Serfdom - La Route de la Servitude" a définitivement réussi à se faire sa place cardinale dans la sphère la plus proche de l'individu en contournant la consultation du citoyen grâce à l'Article 48-6 du Traité de Lisbonne. Voilà donc tout le contenu de ce qui se veut être un Traité sur la Convergence et la Gouvernance budgétaire et qui n'est qu'une cape de contention et de bâillonnement des Travailleurs et des peuples européens. L’inexistence de l'euro-gouvernance qui aurait dû centraliser les impôts de la Région Europe et compenser des déséquilibres structuraux avec des incitations macro-économiques pour permettre une croissance similaire sur l'ensemble européen va donc être couronnée par la réintroduction d'une espèce qui n'a jamais été en voie de disparition depuis l'année-Lehman 2008. Cette espèce qui va conduire la tondeuse sur coussin d'air est le marché financier qui exige une "compétitivité" permettant des rendements de 20% [des investissements spéculatifs]. C'est ceci la Croissance appauvrissante. La Crise n'est pas morte, vive la crise, et la "Règle d'Or" va être intégrée dans la Constitution de chaque État signataire. L'Article 48-6 du Traité de Lisbonne est réservé aux modifications "qui n'accroissent pas les compétences de l'Union" et qui sont réservées aux décisions mineures... La Constitution est encore plus "mineure" qu'il y a cinq ans avec le déni du NON au Référendum sur le Traité Constitutionnel Européen (Putsch UMP/UDF de la Résolution Leinen du 14 juin 2006). Avec ses plans d’austérité uniquement imposés aux peuples et avec ses plans de facilitation quantitative (Carry-Trade + Sarko-Trade), son FESF – Fonds Européen de Solidarité Financière, son MES – Mécanisme Européen de Stabilité tous en faveur des banques pour éponger leurs dettes qui sont mathématiquement irrécouvrables, la Commission de Bruxelles enfonce les pays européens en déficit. L’Europe ne fait que de copier la politique du FMI et de la Banque Mondiale qui enfoncent de la même manière avec leurs clauses libérales les Pays ACP – Afrique Caraïbes Pacifique et les PED – Pays en Développement. Un grec ou un irlandais sur 4 vivent en dessous du seuil de pauvreté. Alors que les salaires ont baissé, les prix n’ont pas baissé dans ces pays et sont même plus élevés qu’en France ou en Allemagne. 

Tous ces milliers de milliards d’euros donnés aux banques pour qu’elles fassent disparaître leurs positions toxiques sans qu’une crise de système et de régime ne se fasse jour, ne seront plus jamais rendus aux peuples, qui eux devront rembourser [pendant 50 ans ou plus] les milliers d’euros de Bons du Trésor émis par les États pour sauver les banques qui les rachètent en échange de leurs positions toxiques. Les émissions de Bons du Trésor ne servent principalement plus que pour faire disparaître les dettes de banques.

Nonniste pro-européen je veux l’Europe des peuples unis. Depuis 2008 la démocratie européenne quasi inexistante est gravement violée avec des plugins de traités et d’accords européens. Il faut créer une Union Européenne solidaire et une réelle politique européenne sociale, économique et fiscale qui a un projet à caractère social, économique et écologique. En 2008/09 la chance du Green New Deal a aussi été laissée passer. Au lieu de garder les banques en faillite sous perfusion et d’étrangler la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l'Irlande et même de leur proposer de leur envoyer des experts et commissaires fiscaux, il faudrait lancer un énorme plan d’investissement européen. Une vue politique d’avenir serait soutenue par les européens. Pourquoi la BCE a-t-elle aussi injecté gratuitement mercredi dernier des milliards d’euros dans les banques de la Grande-Bretagne qui n'est pas adhérente de la zone euro, alors que le seul objectif de la City est de vivre sur la spéculation financière [au détriment de tous les autres États-Membres de l'UE]? Il faut éliminer les paradis fiscaux off-shore et in-shore du shadow banking, il faut relocaliser dans la transparence les activités bancaires, il faut leur interdire toute opération extrabilancielle, il faut contrôler, règlementer et taxer toutes transactions financières à caractère spéculatif. Il faut augmenter les fonds propres règlementaires des banques pour que ce ne soit plus le contribuable et les deux prochaines générations qui doivent payer leurs sauvetages. Sur le marché du travail tout a été organisé pour la rentabilité financière des spéculateurs, des hedge fonds et des banques. Le paysage ergo-social a totalement été façonné et dévoyé au profit des spéculateurs. Il faut abolir la dérégulation et la précarisation du marché et du monde du travail. A quoi ça sert une candidature Hollande? Il existe une offre de gauche démocratique et parlementaire. <<<

----------

Vous avez vu? Mon article du 6 mars 2012, d'il y a presque 6 ans, n'a pas pris une ride et en Europe il n'y a pas eu de progrès, et en France il y a une grave régression avec un pouvoir démocratiquement illégitime avec 17% d'électeurs qui l'ont mis en place et 57% d'abstentionnistes. Depuis la création de mon site le 6 juin 2006 j'ai mis sous la bannière "Pour une VIème République" et " Pour une 1ère République d'Europe". On ne peut donc pas simplement s'insurger sur cette Europe qui organise le dumping humain des Citoyens et des Travailleurs, il faut aussi aller voter aux Élections Européennes et aux Élections nationales et régionales, une offre parlementaire et démocratique construite et raisonnée a toujours existé.

----------

Venons-en maintenant à l'envolée lyrique du Président Macron de cette semaine au sujet de "sa première victoire européenne". Il n'y en a pas, un système de clauses d'exemption a été aménagé pour pérenniser les Travailleurs Détachés, l'exploitation des Travailleurs comme dans la période du Germinal d'Emile Zola.

Il y a en Europe, à l'ouest, des millions de Travailleurs Détachés qui ont un Contrat de Travail bâclé, qui sont payés 3 à 5 € de l'heure, qui ne cotisent pas dans le pays de leur activité, qui ne connaissent que la précarité extrême, qui ne sont pas protégés par un Code du Travail, même par celui au rabais imposé par ordonnance par le nouveau Président français Macron. Beaucoup de ces Travailleurs détachés sont aussi employés au noir ou ont un statut d'auto-entrepreneur ce qui les extraits d'office de tout contrôle et du périmètre de la Directive sur les Travailleurs détachés, appelée un temps "Directive Bolkenstein".

Ces travailleurs sont envoyés de leur pays d'origine par des sociétés boîte-aux-lettres n'ayant pour la plupart aucune activité sur leur territoire national. Avec la modification de la Directive sur les Travailleurs Détachés, sensée être "la première victoire européenne de Macron", ces société-écrans ne seront même plus obligées de présenter à la douane les documents de chantier, elles les garderont à leur siège dans le pays d'origine. La douane pourra réclamer des traductions de documents "seulement à condition qu'ils ne soient pas excessivement longs", je n'invente pas c'est le libellé exact. Les contrôles surprises "ne pourront avoir lieu qu'en dernière instance", je n'invente pas c'est le libellé exact. A cette "réforme" s'ajoute un palette d'exemptions encore plus large que précédemment qui permet de continuer à utiliser de manière sauvage et durable les Travailleurs détachés. Comme la "réforme" n'a pas introduit un Numéro Européen de Sécurité Sociale pour les Travailleurs détachés, ils seront toujours refilés à une autre société-écran qui les fera essorer dans les États-Membres riches et de l'ouest de l'Europe. Selon la Commission de Bruxelles, les Travailleurs détachés ne restent que pour 4 mois sur un chantier. Et reviennent ailleurs, donc ils ne seront jamais concernés par la Directive. La seule avancée de cette "réforme", qui est facilement contournable, est qu'après 12 mois - prolongeables de 6 mois tout de même - les cotisations sociales des Travailleurs détachés doivent être versées dans le pays d'accueil, et les Travailleurs détachés pourront toucher le même salaire, des primes, un 13ème mois selon le cas comme les autres Travailleurs. Mais comme ils vont d'un chantier à un autre tous les 4 mois, d'une entreprise à une autre, ou comme ils sont envoyés par une société-écran après une autre société-écran, ils ne seront pas concernés par la "réforme". De plus, le secteur du Transport routier a été écarté de la "réforme", on peut donc craindre que d'autres secteurs pourraient aussi l'être et qu'il y aura en plus un dumping social de branche. Et de toute façon... ladite "réforme" offre généreusement aux États-Membres de l'Union Européenne un délai de 4 ans pour décliner dans le droit national les nouveautés de la Directive. Donc, un Travailleur détaché n'est pas une saucisse cheap qu'on achète au Aldi, il est lui-aussi un Citoyen Européen, ne faites surtout pas de bashing contre les Travailleurs détachés. Il faut réclamer pour eux la justice et le même salaire pour le même emploi. Et allez voter pour ceux qui veulent réformer les Directives et Traités européens.

Au nom de l'Europe, cette circulation sauvage et faussée des Travailleurs entraine le dumping humain, le dumping social et le dumping salarial qui accable toute l'Europe avec une énorme pression vers le bas du niveau général des salaires, des conditions d'emploi et du respect et de la considération de la personne humaine. I want my Europe back! Voilà ce qu'est l'Europe que les électeurs européens ont laissée faire par leurs abstentionnismes aux élections européennes, aux élections présidentielles, aux élections législatives.

Et si par bonheur les gouvernements et les législateurs en Europe voulaient tenter de ramener les droits sociaux et fondamentaux dans le monde du Travail, ils ne le pourraient pas à cause des accords de libre échange de nouvelle génération comme le TTIP/TAFTA/CETA qui octroient à l'investisseur le droit absolu et exclusif. Une relocalisation dans le cadre de la Charte européenne des droits sociaux et fondamentaux n'est plus possible. L'investisseur considérera que c'est une manœuvre destinée à museler ses espérances de profit et il trainera les États devant des tribunaux privés, obtiendra des dommages et intérêts compensatoires en fonction de son espérance de profit et de ses gains perdus selon lui. Il obtiendra le maintien de la situation antérieure à sa décision propre d'investissement. Il y avait avant la ratification du CETA/TTIP/TAFTA des initiatives citoyennes et des manifestations, il fallait s'y rendre massivement et écouter les politiciens qui la dénoncent. Dans le CETA CHECK vous pouvez voir qui a voté pour. Macron lui-même s'était toujours prononcé pour le CETA/TTIP/TAFTA lors de ses campagnes Présidentielles et Législatives.

En conclusion je n'avais rien à écrire de nouveau sur ce sujet. Par contre, il n'est pas impossible que mon site de lonesome blogger mette sa clef sous le paillasson pour deux raisons: la première est qu'un relais informatif indépendant a vu jour, c'est Le Média. La deuxième est que je pense d'ici quelques temps faire ma retraite en Suède, à Umeå. Dans mon pays, la France, je sens que je ne suis humainement rien. Le Média va réapprendre aux Citoyens Européens et aux Travailleurs Européens que le temps est venu pour que chaque individu, comme l'a stipulé l'Europe dans ces textes fondateurs et ses Traités, soit Dépositaire de la Loi pour organiser en commun son avenir. Celui qui est Dépositaire de la Loi est en droit de la faire modifier.

Dans mon article d'aujourd'hui je n'ai pas parlé du Glyphosate, du Fipronil, des néocortinoïdes qui entrainent le dumping des espèces variétales, des races animales et de la santé humaine et que les lobbies agroalimentaires imposent en Europe en noyautant et en achetant la Commission Européenne et le Parlement Européen.

----------

Vous voulez encore une dose de colère, la voici: Au même moment où Macron chante "ses premières victoires européennes" contre le dumping social, alors que la déprédation sur le Travailleur est consolidée par cette"réforme" de la Directive sur les Travailleurs détachés, la Commission de Bruxelles a enterré le 24 octobre 2017 par un court communiqué la réforme du secteur bancaire en retirant sa propre proposition de Directive sur la Réforme de la Structure des Banques qui aurait dû résoudre le problème du too-big-to-fail. Cette proposition de Directive avait était soumise en 2011, 3 ans après l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes, par un groupe d'experts auquel le Commissaire Michel Barnier avait interdit de consulter les lobbyistes de la branche. La Commission demandait un retour à ce qui prévalait à l'image du Glass-Steagall Act, c'est à dire que les activités des banques ou des banques systémiques soient de nouveau séparées après un démantèlement ordonné. Il fallait séparer les dépôts, les prêts aux consommateurs et aux entreprises, les assurances et le trading financier en nom propre.

Ainsi une faillite des activités de spéculation en leur nom propre comme celle de l'année-Lehman 2008 ne mettrait plus en péril les autres activités des banques. Pour éviter un krach économique majeur, une telle faillite entraine obligatoirement pour une banque universelle qu'elle soit sauvée par les épargnants (bail-in) et avec une opération de bail-out par les contribuables, les États souverains, les Banques Centrales et la BCE. Que la BCE ait claqué depuis 2008 plus de 17.000 milliards d'€ pour tenter de sauver les banques a donc déjà été oublié, même en fait avant que personne ne fasse un audit et un bilan public. Que nos États-Membres de l'UE aient accepté le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée vers la dette publique, personne n'en parle, c'est un non-évènement. Que les États-Membres de l'Union Européenne ont, en compensation pour "se rembourser", appliqué et appliquent massivement des plans d'austérité, des plans de désengagement de l'État de tous ses devoirs régaliens et des services publics, une Règle d'Or pour voler aux Travailleurs leur dû dans leur part des richesses produites passe sous silence, ça ne fait rien.

Qui porte donc cette tunique de l'infamie? Qui?
Tous. Les gouvernements, la Commission de Bruxelles et tous les abstentionnistes aux élections qui mettent en place minutieusement cette Europe Providence Bancaire. Pour la Commission Européenne "il n'est plus nécessaire de séparer les activités bancaires parce que les autres mesures ont régulé les marchés". Pourtant depuis 2008 les États-Membres mais aussi la BCE à hauteur de 17.000 milliards d'€ à ce jour rachètent toujours aux banques leurs produits toxiques, illiquides et irrécouvrables, et encore en ce moment à hauteur de 60 milliards d'€ par mois avec une fin possible provisoirement annoncée pour 2019. La Commission se met aussi en cachette en accord avec les accords de libre échange de nouvelle génération CETA / TAFTA / TTIP qui imposent le droit et la liberté absolus de l'investisseur. Démanteler les banques universelles sera selon les investisseurs une attaque contre leur plan d'optimisation de leurs bénéfices laissés espérés par leurs investissements et leurs spéculations sur des produits financiers dérivés et titrisés. La Commission Européenne, qui préfère écouter les lobbies au détriment des peuples, refait de l'Europe un sanctuaire pour la circulation sauvage et faussée des capitaux et pour l'extinction des Travailleurs et des Citoyens Européens. La Commission Européenne, qui s'aligne aussi sur Trump, prépare la prochaine Crise financière, mais comme l'Europe et la BCE ont maintenant brûlé toutes leurs cartouches avec la Helikopter Money pour le rachat des toxiques, nous plongerons dans les racines du mal. I want my Europe back!

Willy Brandt: « Vergesst nicht : Wer Unrecht lange geschehen lässt, bahnt dem nächsten den Weg. / Ne l'oubliez jamais : celui qui laisse commettre une injustice ouvre la voie à la suivante. »

23. septembre 2017

Le dumping humain - Réforme du code du travail : « Un mouvement d’ampleur en Europe depuis la crise de 2008 »

Le journal quotidien Le Monde, qui n'est plus qu'une liste de tweets entourés de phrases, est devenu un très mauvais journal depuis que le HuffPost - Huffington Post est rentré dans son capital, et Huffington Post c'est AOL - America OnLine, c'est Verizon. Souvenez-vous que Le Monde publiait pendant 1 an et 1/2 au moins 3 à 4 articles par jour sur les élections présidentielles américaines avant même qu'elles n'aient eu lieu et continue à nous bassiner chaque jour avec 1 à 2 articles sur ce sujet. Le Monde impose le "Think America" au moment même où les USA sombrent dans un pitoyable second rôle et avant qu'ils ne fassent d'ici très peu de temps naufrage avec l'achat par la Chine et d'autres pays du pétrole et du gaz libellés en Renmimbi/Yuan chinois qui sera entièrement convertible en or avant la fin de l'année 2017. Cet évènement économique mondial va très bientôt faire comprendre que le $ est une monnaie de singe et ne sera plus jamais la monnaie unique de référence internationale. La Chine est le premier importateur de pétrole de la planète. Le Qatar, l'Iran, l'Arabie Saoudite, l’Égypte, les Émirats Arabes Unis, la Russie, le Venezuela, la Turquie, le Niger, Angola, etc... négocient aussi déjà le gaz et le pétrole en Yuan.

Le baroud d'honneur suicidaire des USA est une chose. Mais qu'un journal européen de première diffusion veuille imposer la pérennisation aveugle et unilatérale des intérêts américains relève de la propagande qui n'a d'égal à trouver que dans la presse européenne de la période de la guerre froide. Bien que les 52 États fédéraux américains soient en faillite comme la Grèce, bien que les banques américaines (comme les européennes et surtout la Deutsche Bank, BNP-Paribas, la Société Générale, la Nordea suédoise) soient en faillite technique, Le Monde continue à alimenter la propagande pro-américaine pour tenter encore un peu d'amplifier la fascination, qu'il estime encore supposée et largement partagée, pour l’École de Chicago et sa ligne ultra- et néo-libérale qu'elle vend encore comme modèle et comme LA norme. Ce modèle est fondé sur la "main vibrante invisible" d'Adam Smith qui est sensée faire fonctionner harmonieusement et réguler automatiquement les marchés. Ce modèle normatif est encore fondé depuis 1947 sur l’École de Fribourg de la Société du Mont-Pélerin, de l'ordolibéralisme, avec des libertariens comme Friedrich Augustus von Hayek, Ludwig von Mises, Bertrand de Jouvenel, Karl Popper, Milton Friedman, Walter Eucken. Depuis 1947 l'objectif des ordo-libéraux appuyés sur l’École de Chicago, sur le Consensus de Washington, sur le Marché Commun européen, est de libérer les share-holders (détenteurs de capital) et les stake-holders (décideurs d'entreprises) de toute intervention, de tout contrôle et de toute réglementation étatiques pour faire multiplier leurs richesses. L'idée de la croissance appauvrissante leur est inexistante, c'est un no-word pour eux. La déferlante des accords de libre échange "de nouvelle génération" comme le TTIP, le CETA, le JEFTA, etc... est l'aboutissement de ce travail sur les consciences commencé en 1947 et qui élimine l’État de Droit et élimine les Codes du Travail, les Réglementations Sociales, Écologiques, Sanitaires et d'Hygiène à partir du moment où ils limitent la liberté et le droit absolu de l'Investisseur. Pour installer ce dumping humain, ne coule dans le pipeline mental des ordo-libéraux que "l'effet de percolation - le trickle down effect", ou "l'effet de ruissellement" des richesses du haut vers la bas quand tout le pays et l’État sont mis au service de l'enrichissement des plus hauts placés. La réforme fiscale de Macron profite 18 fois de plus aux riches, le capital en actions est sorti de l'Impôt Sur la Fortune - ISF, la déréglementation du paiement des heures supplémentaires du nouveau Code du Travail, etc. J'ai baptisé il y a très longtemps le trickle-down-effect "humanisme automatique" des affairistes globaux ou "État Providence Bancaire" ou "Europe Providence Bancaire". Il y a encore quelques années, Le Monde avait une ligne éditoriale différente et quand on disait dans son entourage, même modéré, qu'on lisait Le Monde, on passait pour quelqu'un de gauche. Bien sûr "gauche" a été vilipendé par le PS français, Hollande et ses ministres Valls et Macron qui ont mis la France au service des pouvoirs libéraux actifs dans notre société avec leurs influences qu'ils ont su rendre, à cause de la veulerie et la pusillanimité des électeurs, déterminantes et incontournables. Pourtant il n'a jamais manqué d'alternatives démocratiques et parlementaires pour les élections présidentielles et législatives en France et pour les élections européennes des euro-députés. J'ai inventé cette expression du dumping humain en 2007 quand j'écrivais sur Hayek et Jean Monnet.  (Photos: Karlskrona, Suède, Musée de la marine)

J'ai mis en ligne mon site d'analyses économiques, sociales et financières le 6 juin 2006, et il a pris son essor avec les thèmes des produits financiers dérivés CDS/CDO inventés par la Goldman Sachs, avec les Bank Runs, avec la chute de la Bear Stearns en 2007, avec ladite Crise des Subprimes de 2007 et l'année Lehman-2008, avec les "Boîtes à Outils" de l'Europe et les 17.000 milliards de rachats par la BCE, par les banques nationales européennes, par les États dits souverains européens, des toxiques des banques, des assurances, des investisseurs institutionnels et des entreprises sur le dos des contribuables, des travailleurs, des économies nationales et des pays. Avec mon site RzM67 je me sentais bien seul, car je ne trouvais jamais l'écho de ma colère, face au dévoiement du keynésianisme dans le rachat des dettes spéculatives, financières et criminelles des banques qui faisaient passer auparavant comme LA norme le levier 35, le levier 50 (1 euro investi pour 35 ou 50 euros gagnés) et comme le modèle en dehors duquel tous ceux qui n'y adhèrent pas sont des gauchistes, des radicaux, des extrêmes gauches, des gauches de la gauche, ou "des cyniques, des névrosés, des abrutis et des fainéants" comme l'a dit textuellement Macron en parlant du peuple français la semaine dernière. Ce nouveau Président français a été mis en place à l’Élysée avec une "majorité" volée sur 18% des électeurs inscrits aux Présidentielles et sur 15% des électeurs inscrits aux Législatives. Dès le mise en ligne de mon site RzM67 le 6 juin 2016 il y a 11 ans, j'avais mis sous la bannière "pour la VIème République, pour la 1ère République d'Europe".

Je me suis senti seul et je pleurais sur cette infocratie dans laquelle les politiciens, les syndicalistes, les influenceurs et intellectuels ne faisaient pas leur travail et laissaient mon site en 1ère ligne et 1ère page sur Google par exemple pour l'entrée "pas de reprise économique" depuis 2008, mais aussi pour beaucoup d'autres entrées que vous pouvez compter dans mon post "Occupy the WordS". La France surfe depuis plus de 200 années sur des révolutions mais garde depuis le système féodal et royal le modèle implacable de la pyramide élitaire en dessous de la pointe de laquelle il n'y a que des subordonnés, des soumis, des imbéciles, des idiots et des fainéants. De Louis XVI à Macron rien n'a changé, mais les français courent sur le tarmac devant la Bastille avec des pneus enflammés puis se rendent avec leurs sacs au Aldi pour comparer les prix.

 

Heureusement que hier la quotidien Le Monde a initié un virage phénoménologique de haute envergure et qui me semble capital et déterminant pour inverser la génuflexion des Travailleurs ( Travailleur = terminologie européenne officielle des Communautés Européennes) et des Citoyens. Il est intéressant que ce journal Le Monde, en tant qu'auxiliaire du HuffPost et de AOL/Verizon en vienne dans un choix inédit de mots à mettre le doigt sur la cause étatique et euro-communautaire de l'origine de l'accroissement des inégalités, de la dérégularisation du Code du Travail, de l'appauvrissement généralisé des populations, des Travailleurs et des citoyens, du dépouillement des économies nationales, des services publics de santé, d'éducation, de soutien social et allocataire, de la culture accompagnée, des infrastructures, de la recherche, etc.

Hier, le 22 Septembre 2017, Le Monde a publié un article en 1ère page intitulé "Réforme du code du travail : « Un mouvement d’ampleur en Europe depuis la crise de 2008 » ". Quand un média diffuse l'indiffusable il faut de suite fouiller dans son degré d'honnêteté. Sent-il que commercialement une nouvelle ligne va devenir porteuse et assurer une augmentation de son taux de vente en kiosque et en ligne? Ou se met-il comme Le Monde au service de son donateur d'ordre ordolibéral, le Huffington Post, sous la houlette de AOL? Je penche pour cette dernière piste. Les médias savent deux choses: 1) ne pas parler de quelque chose fait en sorte que la chose n'existe pas dans les consciences; 2) rabâcher une chose ne fait que de la banaliser et de la neutraliser, voire de la remettre dans la zone de nos cerveaux qui héberge la mauvaise pensée dont on doit avoir honte et que l'on festonne à la longue sans douleur dans le refoulement qui n 'est qu'un simple constitutif de notre personnalité, ne parlons pas de notre inconscient collectif ou du non-dit partagé et communément admis. Le HuffPost se veut ni de gauche ni de droite comme Macron prétend qu'il l'est.

 

Voici donc ci-dessous le début, dans la pensée française, de l'inflexion intellectuelle que le média de masse, Le Monde, va faire passer dans le cerveau des habitants de France jusqu'à leur bulbe du refoulement. Nous nous devons de pratiquer ce que j'appelle de la phénoménologie active, c'est à dire, nous nous devons de percevoir en reality-time, de cerner, de sous-peser toute nouvelle utilisation de langage qui s'occupe d'ameubler et d'ameublir notre esprit. Notre dignité et notre autonomie humaine est à ce prix. Ça ne coûte pas cher, et si nous apprenons à nous parler, mais surtout et primordialement à nous entendre, nous écartons ce besoin de révolution, maladif et compulsif et contre-productif pour la France, et nous abordons l'évolution de l'humain.

Malheureusement c'est pour moi le cristal révélateur, même si cet article du quotidien Le Monde semble appeler à une dose d'esprit critique. Cet article entérine l'année 2008 comme un simple peak time dans la chronologie du temps et non pas comme un événement déclencheur à partir duquel nos sociétés ont toutes basculé dans le seul et même sens normatif et formel, celui du rachat des dettes et des toxiques spéculatifs et criminels des banques sans exiger d'elles la moindre des contre-parties. Les Directives Européennes comme SOLVENCY 2 ou MiFID, mais aussi les Recommandations Bâle III, ne sont ici aussi que du bavardage non suivi de faits, alors qu'elles auraient dû mettre en vigueur le contrôle et la régulation des banques, au minimum le retour du Glass Steagall Act, voire à exiger des banques systémiques et des autres banques un Fonds Propre Réglementaire de 9% ou plus pour éviter une répétition de l'année Lehman-2008, de cette dite Crise des Subprimes, qui a entrainé une crise des liquidités malgré la massification abyssale des Facilitations Quantitatives - Quantitative Easing- QE avec une création de monnaie absolument historique dans son ampleur et que nous allons payer très cher. Je n'ai jamais cru en "la Crise de l'Euro" dont le prédicat nous avait été vendu par les USA, mais dont les États européens se sont emparés avec délice pour assoir leur politique d'austérité budgétaire en parallèle à leur soutien inconditionnel des banques et des marchés.

La Norme ce n'est pas l'entreprise et sa maximisation du profit comme dans le CETA, le TTIP, la politique du Président français Macron au service de 16,5% de français qui l'ont élu. La norme c'est l'humain, le droit et l’État. Voici donc ci-dessous, extraits de cet article du quotidien Le Monde, le début de cette inflexion sémantique et phénoménologique, qui, sous couvert d'une honnêteté intellectuelle, va tenter avec un psittacisme automnal et hivernal à encore mieux étouffer les hommes "libres et égaux en droits" et à les rendre soumis aux suprématistes ordolibéraux dont l'inversion de la hiérarchie des normes est la norme. Jamais, jamais cet article qui se veut critique, ne rappelle les bail-out massifs des banques que réalisent sans discontinuité depuis 10 ans les États européens, Bruxelles et la BCE sur le seul dos des contribuables et des populations. Cet article entérine les recommandations de ECOFIN pour l'austérité et cache celles demandant une régularisation des systèmes financiers. Ce que l'on retiendra de cet article du quotidien Le Monde est que c'est la faute aux Travailleurs si nos économies se sont écroulées et s'il n'y a plus de croissance depuis 10 ans. Donc ce quotidien n'informe pas. En une seule phrase la vérité aurait été rétablie, Le Monde ne l'a pas fait. Avec ces Réformes du Code du Travail, les États-Membres de l'UE et l'UE ont décidé de démolir les Familles et les Travailleurs au lieu de réguler et de démanteler les banques systémiques ou de plus petites tailles et qui se sont encore plus concentrées d'ailleurs. Le bail-out massif des banques en Europe s'élève à ce jour à 17.000 milliards d'€, le PIB européen est de 14.000 milliards d'€, il faut 10 milliards de $ par an pour éradiquer la faim dans le monde selon la FAO. >>>

  • "Oui, c’est un mouvement d’ampleur depuis la crise de 2008 qui est présentée comme une justification de la nécessité des réformes du marché et du droit du travail. Les pays européens ont massivement réformé leur droit du travail et leur marché du travail."
  • "L’influence européenne est immense. Depuis la crise de 2008, on a mis en place une “gouvernance économique” pilotée par le conseil des ministres de l’économie et des finances (Ecofin) qui tous les ans fait des recommandations aux États selon un calendrier très précis et “note” les plans d’action nationaux adoptés suite aux recommandations et qui poursuivent un seul objectif : la réduction des déficits publics à 3 % du PIB. Les recommandations pays par pays, si elles ne sont pas respectées, peuvent donner lieu à des sanctions financières par la Commission."
  • "La dérive ultralibérale qui peut entraîner une régression sociale date de la crise financière de 2008, qui a déstabilisé un projet européen déjà en panne, et justifié une domination de la gouvernance économique, des objectifs de réduction des dettes souveraines et des déficits publics, au détriment des politiques sociales."
  •  

17. mai 2017

Renégociation des Traités Européens impossible comme la Renégociation des accords de libre-échange TTIP, CETA, JEFTA et ALEUES

Pour palier la dématérialisation de l’État, l'Europe doit devenir une République.
Les 2 Lois Macron-Travail sont un long inventaire de ce à quoi les Travailleurs n'ont plus droit: salaire, reconnaissance de compétence et pénibilité, durée et dimanche, sécurité d'emploi, indemnité chômage et prud'homales.
Les accords de libre échange ALEUES, JEFTA, CETA et TTIP sont principalement dans le fond et dans la forme un long inventaire de ce que les gouvernements et les parlements n'ont plus jamais le droit de faire. La Loi Macron-Travail c'est l'abrogation du Code du Travail et l'annulation de l'histoire sociale du pays. Seriez-vous aussi d'accord que l'on abroge la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme pour faire plaisir aux investisseurs? "Libérer le Travail" et élargir le libre-échange au privilège de l'investisseur ne sont qu'une camisole juridique, sociale et constitutionnelle du Travailleur et du Citoyen.

Le narratif libéral conservateur de Macron sur la fin clivage gauche-droite est destiné à justifier selon lui la gestion de l’État au cas par cas, une gestion de l’État qui a renoncé à ses leviers de pouvoir au profit exclusif de ces accords de libre-échange qui centrifugent tout autour de la liberté absolue de l'investisseur. Macron organise donc aussi cette disparition de l’État revendiquée en 1943 par Friedrich von Hayek dans son manifeste "The road of serfdom - La route de la servitude - Der Weg zur Knechtschaft": rien ne doit entraver l'investisseur qui mieux que tous sait ce qui fait fonctionner l'Europe, installer le "progrès", "libérer le travail". Même si le financement par les peuples du bail-out des banques, du rachat de 17.000 milliards de dettes pourries, toxiques et irrécouvrables par la BCE et à l'aide de la politique globale et massive de l'austérité, du désengagement de l’État, de l'écrasement des coûts du Travail et des coûts sociaux et à l'aide du casse-social de la Loi Macron-Travail en est l'exemple le plus violent depuis cette décennie qui a commencé en 2008 avec la crise financière qui a dépassé de très loin le crash de 1929-1932. Cette décade de grave récession est une décade perdue. Conformément à The road of serfdom de l'ordolibéral Friedrich von Hayek et depuis la Conférence Bilderbeg d'Athènes de 2009 il n'a pas été laissé aux États le choix naturel d'utiliser leur levier du contrôle et de la réglementation de l'industrie financière. Selon Hayek "une tyrannie et la servitude de l'individu résultent inévitablement d'un gouvernement qui contrôle la décision dans le monde économique". Le "gouverner par ordonnance" de Macron pour instaurer dans un mois sa Loi Macron-Travail bis, son libérer le travail, est l'illustration commencée sous le gouvernement libéral conservateur Valls-Hollande étiqueté PS qui cède avec le 49-3 son levier de Welfare State - de L’État Providence pour faire de l'individu et du Travailleur une marchandise dont le prix est réglé par les marchés quelque part dans une Atlantide. Ce narratif sur cet effacement du clivage gauche-droite qui est le seul programme de Macron, est destiné à faire bavarder les populations et les citoyens et à éviter la prise de conscience que ce clivage gauche-droite a été effacé au profit de la nouvelle Constitution non-écrite qui régit nos systèmes politiques et l'organisation de nos États. Il y a presque dix ans juste un an après l'année Lehman-2008, j'avais inventé les expressions "Etat Providence Bancaire" et "Europe Providence Bancaire". Le narratif libéral-conservateur de Macron et des ordo-libéraux n'est ni moderne, ni un progrès, ni un renouvellement ni une recomposition, mais il est un protectionnisme pour les profits des multinationales. L'Europe est l'amplificateur de l'abandon. (Tableaux: Pekka Halonen, peintre finlandais)

Le système de séparation des 3 Pouvoirs défini par Locke et Montesquieu et qui prévaut dans un État de Droit, dans la Vème République, est fauché par l'accord TTIP en cours de négociations et l'accord CETA avec le Canada qui est déjà ratifié par les gouvernements et par la Commission Européenne. (Si vous cherchez sur Google "Renégociation des Traités Européens" mon site est en 3ème et en 4ème page sur 199.000 résultats. Notre infocratie est malade, car je ne suis rien. D'habitude mon site RzM67 est en... 1ère page.)

Le narratif de "l'ère post-démocratique" n'est pas non plus destiné à lancer un regain rajeuni et "progressiste" pour la démocratie et le "renouvellement", mais à plonger les citoyens dans une impuissance attendue, partagée et acceptée issue d'un "on n'y peut plus rien opposer, c'est trop compliqué cette globalisation". Cette annulation de l’État de Droit qui est faite par ici de manière élégante, se fait aussi dans un État totalitaire, mais ce dernier s'occupe en plus de l'anéantissement des peuples et de l'extermination des gens. Avec le TTIP/CETA il n'y a plus besoin d'une Stasi, d'une Securitate, d'un KGB. Dans une "modernité" "progressiste", un cabinet à Washington définit les lois des pays signataires de cet accord de libre-échange pour garantir au-dessus de tout la liberté inconditionnelle de l'investisseur. Cette révolution s'est faite sans drapeau ni bannière, sans armes ni échauffourées, sans barricades ni annexion territoriale. On punit avec des mesures de rétorsion commerciale Poutine à juste titre parce qu'il a annexé l'année dernière la Crimée, mais on ne punit pas Washington et Bruxelles parce qu'ils ont annexé l’État de Droit. Nous avons atteint le sommet de l'élégance dans la mise sous tutelle des peuples. Mais, ceci suit ce "gouverner par ordonnance" qui n'est possible selon l'Article 8 de la Constitution Française que si le Parlement s'abandonne dans une autorisation au gouvernement de le faire. Erdogan en Turquie a aussi pu jouir de cette chance doublée d'un référendum porté par le peuple turque.

Geroge Orwell s'était exprimé au sujet du The road of serfdom en ces termes: "A return to 'free' competition means for the great mass of people a tyranny probably worse, because more irresponsible, than that of the state. - Un retour à la libre concurrence implique pour la grande masse de la population une tyrannie encore bien pire que celle de l’État, parce qu'elle est irresponsable". Cette tyrannie de cette ère post-démocratique est devenue la Wahrnehmung - la perception du monde - communément admise, et donc cette élite globale et catallactique a gagné la Lutte des Classes sans nous et par-dessus nos têtes. Si ces élites globales sont "irresponsables", leur détournement et leur dépravation des économies nationales et transnationales avec des produits financiers dérivés sont parfaitement identifiables et la BCE n'a pas à créer 17.000 milliards de Helikopter Money en moins de 10 ans pour collectiviser leurs dettes privées et pour doubler la masse monétaire qui retourne chez ces irresponsables pour amplifier leur spéculation financière. Il ne faut surtout pas dire que Macron vient de la banque Rothschild, sinon vous passez pour être un antisémite. Ou que Mario Draghi, Directeur de la BCE, a été auparavant Directeur de Goldman Sachs Europe et qu'il a aidé la Grèce à tricher. Depuis la Goldman Sachs, inventeur des produits financiers CDS/CDO/LBO, est parti avec Larry Summers la dérégulation du système financier et l'abolition sous Clinton du Glass Steagal Act qui a permis les banques universelles de démolir les économies productives de planète. L'Euro-Groupe a décidé le 23 mai 2017 d'un plan dans lequel la Grèce va rembourser les dettes pourries des banques spéculatrices de l'Europe du nord, de la France et de l'Allemagne principalement, jusqu'en 2060.

On vous a aussi fait chanter aux Présidentielles 2017, en fait depuis 8 mois et ces "Primaires", avec cette menace qui va s'abattre sur tout ce qui se remue dans une critique envers l'Europe de la libre-circulation des biens, des services, des Travailleurs, et des capitaux. Cette critique envers l'Europe est fasciste xénophobe et là c'est normal de rejeter, ou elle est positive et construite et là c'est continuer à lisser la route du "gouverner par ordonnance", qui est d'emblée et dans son programme le business-plan de Macron. Mais dès la visite à Berlin de Macron à la chancelière Merkel, le mardi 16 mai 2017 et deux jours après l'investiture de ce nouveau Président Français, le duo M&M - Macron Merkel fait titrer dans tous les médias d'Europe cette nouvelle mantra: "Merkel et Macron prêts à un changement des traités pour réformer l’Europe." Vous pouvez donc lire en boucle mon dernier billet du 11 mai 2017 "Renégociation des Traités Européens contre l'Excit - l'Exclusion des Citoyens Européens" pour essayer de comprendre le sens de cette mise en abîme de ce subit "Tous à Bruxelles - Alle nach Brüssel". On a l'impression d'être calqué et claquemuré dans un nouveau combat qui nous est offert par en-haut. Dans votre dernier souffle démocratique, vous pouvez aussi lire le texte de l'ARRÊT du 10 mai 2017 de la CJUE, de la Première Chambre de la Cour de Justice de l'Union Européenne, qui annule en bloc et sans la moindre des réserves la Décision de Juncker, Président de la Commission Européenne, de rejeter l'Initiative Citoyenne Européenne "Stop TTIP" contre l'instauration de l'accord transatlantique de libre échange du TTIP/CETA qui avait recueilli 3,3 millions de signatures et qui n'est que l'une des multiples manières multidécennales de Juncker et de la Commission de... gouverner par ordonnance. Depuis que Macron a érigé son "gouverner par ordonnance" en ligne morale personnelle et en devoir d’État, il est encore plus immédiat pour nous de décoder la pratique technocrate et bureaucratique de notre Europe, telle qu'elle fonctionne, d'un déni de démocratie à l'autre, d'une Excit - l'Exclusion des Citoyens à l'autre. Les accords de libre-échange, qui garantissent le privilège exclusif de l'investisseur, constituent une camisole juridique du citoyen et de l'individu. Puisque le Conseil Constitutionnel ne dénonce pas que les Lois des pays signataires de ces accords de libre-échange seront rédigées par la cour d'arbitrage privée domiciliée dans un cabinet à Washington, le privilège de l'investisseur est même une camisole constitutionnelle du citoyen et de l'individu. La Cour Constitutionnelle se soumet à une Loi supérieure à celle qu'elle est sensée défendre, le Rule of Law, l’État de Droit.

Si en Europe ou en France nous en sommes à un tel stade de chie-en-lit, c'est que les Organes Constitutionnels ne permettent pas la vie démocratique ou que ceux-ci sont détournés et confisqués par des libéro-conservateurs pour que notre vie démocratique ne puisse se réaliser et pour que la place soit laissée aux marchés. C'est ceci ladite "ère post-démocratique", c'est la confiscation de la Démocratie par cette Classe globale qui a gagné notre Lutte des Classes à nous, par-dessus nos têtes et sans nous. Ce concept du "gouverner par ordonnance" nous vient d'en haut par effet de percolation justement pour encore amplifier la mise sous cloche de la démocratie en faisant de nos Organes du Droit Constitutionnel un parc d'attraction. L'effet de percolation, ce "trickle down effect", qui nous vient de l’École de Chicago inspirée par Friedrich von Hayek, Luwig von Mieses, Milton Friedman, Bertrand de Jouvenel et les autres ordo-libéraux du Club du Mont-Pèlerin est ce que j'appelle l'humanisme automatique de ces affairistes globaux qui veulent nous faire croire que nous jouirions tous jusqu'aux plus pauvres et aux plus précaires d'entre nous d'un enrichissement globalisé et mondialisé, commun et sans lutte. La Lutte des Classes et la Démocratie sont dans ce parler global effacées du champs de perception par ces nouveaux linguistes qui élaborent en quelques tweet ce que j'appelle une phénoménologie active, en ce sens qu'ils se doivent par leur langue de surplomber notre conscient et notre inconscient d'une manière uniquement dirigée et au service de leur profit. Le TTIP/CETA, ces deux "accords" transatlantiques de libre-échange est un cadeau et une ligne de vie et un destin et un accomplissement célestes qui nous viennent d'en haut jusqu'à terre dans notre plus petite bulle privée, mais dont leur seul objet est de garantir la liberté de l'investisseur. "Libérer le Travail" signifie en décrypté libérer l'investisseur qui utilise le travail, peut importe qui l'accomplit.

L'investisseur s'est arrogé une modernité progressiste phénoménale et faramineuse, celle d'avoir fait dissoudre la Séparation des Pouvoirs de Locke et de Montesquieu et de "L'Esprit des Lois". Le Rule of Law est devenu le Money Rule parce qu'il n'y a pas eu de gauche vigilante depuis deux décades. Le modernisme absolu et "progressiste", autour duquel tout citoyen doit se rassembler sans parler et se soumettre avec les sphincters assouplis, est celui de la Liberté de l'Investisseur auquel tous les Parlements nationaux, régionaux et le Parlement Européen ont donné de manière irréversible la capacité non-partagée et exclusive de Légiférer. C'est pourtant Macron qui répète sans fin que "Nous sommes tombés dans le gouvernement de l’anecdote ou du fait divers. Or la vraie autorité est de ne pas se laisser imposer l’ordre des choses par ceux qui nous assaillent". Macron soutient ouvertement le CETA qui permet de légiférer à la place des États, mais il gouvernera par ordonnance et 43-3 pour casser du Travailleur.

Ces ordo-libéraux, plutôt ces orwelliens catallactiques, font passer tout ceci en quelques tweets sous leur label de "l'ère post-démocratique" ou de "la fin du capitalisme", et sous "clivage gauche-droite" arriéré et à conspuer. Et le Parlement Européen, aussi, n'est pas un Parlement en ce sens que de sa majorité n'est pas issu le Conseil Européen qui est formé des chefs d’États des 27. Ce Conseil Européen et la Commission Européenne ne peuvent être renversés comme un gouvernement, il sont intouchables. En France cette ère dite post-démocratique s'est manifestée avec les Primaires des Présidentielles que j'ai toujours violemment qualifiées d'anti-constitutionnelles et que j'ai contestées sur mon site RzM67, parce que les partis politiques, englués depuis deux décades dans leur collusion droite-gauche, n'ayant plus le courage ou l'envie de définir une politique immédiatement lisible du gauche-droite, de la sortie du nucléaire, du seul progrès qui soit, celui de l'IDH - l'Indice du Développement Humain, se sont défaussés sur des gens du pays pour se faire tirer au sort des candidats aux Présidentielles à partir de boites ressemblant à des urnes. J'en connais tellement qui ont cru faire un "acte citoyen" en y allant.

Le TTIP et le CETA ne prévoient aucune clause crépusculaire, rien ne peut les annuler, entièrement ou partiellement, rien n'est prévu pour mettre en œuvre une Renégociation. L'Europe ne s'est donc pas simplement soudée jusqu'à l'atome à un cabinet privé de Washington et à la liberté absolue de l'investisseur, elle a annulé sa capacité de légiférer et celle de tous les Parlements régionaux et nationaux. C'est la même chose pour le JEFTA, l'accord de libre-échange entre le Japon et l'Europe, qui va être ratifié fin 2017 et dont la portée est bien plus importante que celle du CETA parce que le PIB japonais et trois fois supérieur à celui du Canada.

Ainsi toute renégociation des Traités Européens est rendue impossible tant qu'elle touche à la politique commerciale de l'Union Européenne qui jouit de l'exclusivité de la Commission Européenne. Ceci est d'autant plus dramatique que l'Europe n'est pour l'instant rien d'autre qu'un marché commun. Mais vous l'avez compris ce régime orwellien catallactique s'étend par capillarité jusqu'aux droits des citoyens les plus élémentaires (l'approvisionnement en eau) et à l’État de Droit et les strangule, mais avec élégance dans un process de mithridatisation avec des chapelets de tweets bien balancés: "nous sommes dans l'ère post-démocratique", "il n'y a plus de clivage gauche-droite", "nous devons nous rassembler pour le progrès".

J'exagère? Les accords de libre échange ALEUES, CETA et TTIP sont principalement dans le fond et dans la forme un long inventaire de ce que les gouvernements et les parlements n'ont plus jamais le droit de faire. Le CETA/TTIP transatlantique fixe dans les textes la Regulatory Cooperation - la Politique de Coopération qui permettra aux multinationales du duo EU-USA/Canada des deux parties de l’Atlantique de se réunir en groupes d’experts avec des bureaucrates et des technocrates, afin d’influencer les projets de lois avant même qu’ils ne soient débattus dans les parlements. La Lutte des Classes gagnée par la finance se perpétue et se fait toujours sans nous et par-dessus nos têtes parce que toute norme environnementale, sociale, fiscale, d'hygiène et de santé, de l'interdiction du travail des enfants, du Droit du Travail peut être librement attaquée par les Investisseurs qui estiment qu'elle porte atteinte à leur liberté d'investir ou la viole par anticipation. Comme exemple nous avons les grands groupes du nucléaire comme le suédois Vattenfall qui attaquent en justice l’État allemand qui organise depuis 4 ans sa sortie du nucléaire. Vattenfall réclame 4,7 milliards d'€ à l'Allemagne pour la fermeture de deux centrales nucléaires.

Un État grand ou petit est également vulnérable devant n'importe quelle entreprise transnationale. Le plus cocasse est que Vattenfall appartient à 100% à l’État suédois et est un investisseur public. Vous comprenez donc aussi pourquoi le nouveau Président Macron veut gouverner par ordonnance et encore plus casser le Droit du Travail avec sa Loi Macron-Travail-bis. Les investisseurs seront encore plus libres de mobiliser leurs investissements comme ils l'entendent, sur le dos des Travailleurs (terminologie officielle des Communautés Européennes), des citoyens et des populations. Depuis quelques années la Commission Européenne tente de construire elle-même la route pour les investisseurs transnationaux  et elle essaye avec une lourde insistance de casser le système allemand de la Mitbestimmung / Cogestion ou de la Tarifverhandlung / Négociation des Conventions collectives d'automne, parce que selon elle, elles freinent ou rebutent les investisseurs transnationaux qui voudraient investir en Allemagne. Le CETA / TTIP casseront donc les Conventions Collectives en France et c'est pourquoi Macron a fait passer avec le 49-3 la Loi Macron-Travail qui inverse la hiérarchie des normes, qui élimine la Convention Collective et qui impose des négociations par entreprise. La vulnérabilité des Travailleurs dans une unité de production est immédiate et l'investisseur transnational peut mobiliser ses investissements en décuplant contre les Travailleurs la puissance destructrice des fonds de pension et des hedge fonds qui existent déjà. La Loi Macron-Travail c'est l'abrogation du Code du Travail et l'annulation de l'histoire sociale du pays. Seriez-vous aussi d'accord que l'on abroge la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme pour faire plaisir aux investisseurs?

Les Travailleurs vont tout perdre et devront aussi accepter ce qu'une unité de production et de service leur impose ou inflige. Par exemple le groupe Eram, propriétaire de Tati, en s'appuyant sur la Loi Macron-Travail, refuse de payer le PSE - le Plan de Sauvegarde de l’Emploi. C’est un autre dégât direct causé par la Loi Macron-Travail, qui a supprimé cette obligation lorsqu’une filiale se trouve en redressement ou en liquidation. Pour échapper à sa contribution financière dans un licenciement économique ou licenciement collectif, un groupe est maintenant tenté de provoquer la mise en redressement judiciaire d’une filiale dont il veut se débarrasser. Les 1732 employés de Tati, ne pourront même pas faire valoir leurs droits résultant de leur ancienneté ou leurs droits au reclassement face au préjudice du licenciement et seront simplement jetés à la rue par ERAM/TATI. Le casse de Macron sur le Code du Travail permet aux investisseurs de s’éviter à l'avenir les conflits devant le tribunal d'arbitrage privé du TTIP/CETA , avant même l'entrée en vigueur et la généralisation de ces accords de libre-échange qui garantissent le privilège de l'investisseur. Macron et ses admirateurs appellent ceci le progrès, le modernisme, la recomposition, le renouvellement.

La Commission Européenne s'exerce aussi continuellement à abroger le Code du Travail avec sa Directive sur le Temps du Travail ou dans sa Directive Services.

Ces négociations sur le libre échange entre les USA, l'EU et Canada ne conduisent pas, comme leurs noms l'indiquent, à établir un Marché Libre et non-faussé dans une Concurrence Pure et Parfaite, mais à museler ces marchés autour de l'Exclusion des citoyens de l'Europe et de leur décision souveraine. TTIP/CETA garantissent la Liberté de l'Investisseur et instaurent une Cour d'arbitrage internationale privée située à Washington, à l'image de la Cour Internationale d'Arbitrage de l'OMC de Genève. Mais pour la Cour de l'OMC ce n'était que les entreprises qui se faisaient des procès entre elles. Cette Cour d'arbitrage privée domiciliée très loin de l'Europe à 6000 kilomètres est l'aboutissement de la volonté de l'ultra-libéral Friedrich von Hayek de la disparition de l’État régulateur qu'il a revendiquée dans son ouvrage "The road of serfdom". Dans cette ère post-démocratique les gouvernements et Parlements européens on délocalisé et éloigné le dernier levier de la décision souveraine de leur périmètre territorial et loin des yeux et de la conscience des citoyens exclus.

Pour parfaire cette dématérialisation de l’État, appelée 'ère post-démocratique', la cour arbitrale internationale du CETA/TTIP n’aura pas de siège propre et pas non plus de propres services administratifs, mais utilisera les services du CIRDI / ICSID - International Center for Settlement of Investment Disputes / Centre International pour le Règlement des Différends Relatifs aux Investissements, qui est un organisme privé d’arbitrage établi à Washington. Le CIRDI/ICSID n'est qu'un instrument politique d'auto-promotion des investisseurs. Cet instrument introduit la confusion des intérêts entre États souverains et entreprises, et d'autre part la soumission de l'Europe aux USA dans un cabinet à Washington. Ce cabinet à Washington va décider des Lois des États-Membres européens et de toutes les Directives Européennes pour les mettre en conformité avec la stricte liberté de l'investisseur. Ne pas reconnaître ceci, est commettre le déni de réalité, comme Macron le nouveau Président Français. Admettre la main-mise de Washington sur la souveraineté européenne c'est se ranger ou rester dans le clan des néo-conservateurs ultralibéraux comme Terra Nova, ou l'Institut Montaigne, les usines à penser favorites de Macron.

La Commission et le Conseil Européens ne doivent pas pouvoir, dans un État de Droit, exclure les citoyens des discussions sur un accord qui impactera leur environnement, leur santé et leur capacité à décider de choix de société et de modes de vie.

Non seulement il n'existe aucune clause crépusculaire mais les multiples amendements qui ont été inscrits dans des documents annexes du TTIP et du CETA  n'ont aucune valeur juridique et les multinationales ne trouvent en face d'elles aucune limitation pour "participer" elles-mêmes directement à l’écriture des nouvelles lois des États. Pour attendrir le Parlement de la Wallonie en Belgique qui avait émis des réserves, les négociateurs lui ont concédé quelques aménagements. Ils sont aussi classés sous la rubrique "explications complémentaires - supplemental submission, additional declaration, joint interpretative declaration" comme les autres aménagements obtenus par quelques rares autres États courageux (pas la France de Valls/Macron...).

Toutes ces déclarations supplémentaires ne font pas partie du corps du texte légal du CETA qui prévaut. Le Parlement et le Gouvernement de la Wallonie, comme quelques autres parlements locaux téméraires, s'est fait et laissé berner par les négociateurs. Les victimes des agissements des investisseurs ne pourront plus jamais agir devant la cour arbitrale privée malgré des formulations doucereuses et soporifiques comme celles des Chapitres 8, 9, 22 ou 23 “trade supporting sustainable development”, “trade favouring environmental protection” et qui n'ont aucune valeur juridique parce qu'elles restent des formules vides et sans dispositif réglementaire. Le CETA est même extrêmement dangereux pour les services qui sont encore publics et ne permet pas le retour dans le domaine du service public ce qui a déjà été précédemment privatisé avant son entrée en vigueur. Le CETA est rédigé du début à la fin selon ce modèle rhétorique de formules douces qui restent caoutchouteuses et juridiquement non applicables dès qu'un domaine de la vie de la société et des Travailleurs est évoqué. Macron avait ouvertement critiqué le Veto de la Wallonie contre le TTIP/CETA.

Admettre la main-mise de Washington sur la souveraineté européenne c'est se ranger ou rester dans le clan des néo-conservateurs ultralibéraux comme le think-tank Terra Nova autoproclamé "Progressiste", pro-CETA/TTIP, et qui est l'engrais mental de Macron. Macron avait été le seul candidat des Présidentielles à s'être ouvertement prononcé en faveur du CETA et avait déclaré à l'automne 2016 lors des Journées de Bruxelles, que ce traité « améliore objectivement les choses dans notre relation commerciale avec le Canada ». Tout en jugeant « pertinentes » les questions posées par le Parlement Wallon lors de son veto contre le TTIP/CETA, en octobre 2016, Macron avait estimé que "le traité devrait être exclusivement ratifié au niveau européen et non devant les vingt-sept parlements nationaux. La politique communautaire commerciale, c’est la souveraineté de l'Europe". Macron est donc tout autant volontairement et sciemment acteur de l'Excit, l'Exclusion des Citoyens Européens au profit des technocrates libéro-conservateurs de la Commission Européenne et de l'investisseur, dont le nom est sanctifié.

Selon l'Arrêt de la CJUE du 10 mai 2017 les Parlements régionaux ou nationaux de l'Union Européenne ont le droit d'intervenir dans les négociations des accords transatlantiques de libre-échange TTIP/CETA. La Wallonie salue cet Arrêt, mais le Parlement Européen est divisé et ne le reconnait pas. Astérix a manifesté sa joie après la publication de l'Arrêt de la CJUE du 10 mai 2017 qui annule la Décision de Juncker de ne pas enregistrer la Proposition faite par l'Initiative Citoyenne Européenne "Stop TTIP" qui avait rassemblé 3,3 millions de signatures et 2,3 millions de plus que ne le prévoit le Traité sur le Fonctionnement de l'Union. Vous ne connaissez pas Astérix? Une semaine avant que la Commission Européenne ne ratifie le CETA, le Parlement régional de Wallonie s'était prononcé contre. La panique avait saisi toute l'Europe, et il lui était plus agréable de tout simplement écarter Paul Magnette, le Ministre-Président de la Wallonie, en le rapetissant à une image de Astérix. Ce mépris avait duré deux semaines, car  drones et vautours de la négociation de l'accord de libre-échange CETA n'avaient pas réussi à le faire changer d'avis à ce point que la ratification solennelle avait dû être reportée de quelques jours. C'est peu, mais c'était un cataclysme. Pour éviter de nouvelles émotions inouïes dans cette Europe de technocrates qui préfère les marchés aux gens, un de mes anciens étudiants de l’École de Management de Strasbourg vient de m'écrire à l'instant depuis Bruxelles en reprenant les antiennes qui ont cours: "je tiens des propos populistes et je dois m'en aller vers ma révolution prolétarienne et Mao". Il passe sous silence cette gigantesque collectivisation des dettes des banques qui nous a été imposée depuis 10 ans. Vous rendez-vous compte de ce que l'Europe aurait pu faire avec ces 17.000 milliards de facilitations quantitatives de la BCE sans compter les rachats des dettes pourries qui se font en plus dans chacun des États-Membres de l'UE?

Comme je vous l'ai expliqué plus haut, un petit amendement, mais sans la moindre des valeurs juridiques, avait été inscrit à la fin de l'accord CETA. Le petit amendement en direction de la Wallonie a aussi été classé par les négociateurs sous la rubrique sans valeur juridique "explications complémentaires" - supplemental submission ou additional declaration ou joint interpretative declaration. Paul Magnette, à la différence de tous les autres gouvernements régionaux et nationaux, avait à lui tout seul failli faire capoter la ratification. L'Excit, l'Exclusion des Citoyens européens, avait donc une fois de plus réussi.

Le CETA nous rend kaputt. (L'origine du mot Kaputt remonte probablement à la guerre de Trente ans et est empruntée à l’expression française issue du jeu de cartes, faire capot, être capot). Même si le CETA est déjà ratifié depuis l'automne 2016, pour le socialiste belge wallon Paul Magnette "c'est une très grande satisfaction et il avait toujours affirmé que les Accords de Libre-échange 'de nouvelle génération' interviennent très en profondeur dans la législation nationale et que les parlements régionaux et nationaux, eux aussi doivent être consultés, et pas seulement le Parlement Européen de Strasbourg".

La Commission Européenne a été cette fois-ci, selon la TAZ – Tageszeitung de Berlin, de manière inhabituelle très avare en mots. Elle avait certes salué cet Arrêt de la CJUE, "parce qu'elle apporte enfin de la clarté, mais elle va examiner avec soin cet Arrêt."  Le Chef de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, espère apparemment tout de même trouver une faille. La Commission Européenne avait elle-même appelé en septembre 2016 le Tribunal de la CJUE après qu'elle s'était mise d'accord sur le fonds au sujet d'un accord de libre-échange ALEUES avec Singapour. La Commission avait voulu par-là renforcer ses propres compétences dans la politique commerciale de l'Europe aux détriments des parlements régionaux et nationaux. Cette fois-ci, la Commission a échoué dans sa prise de pouvoir méthodique et son exclusion des citoyens européens.

Maintenant que le duo M&M - Macron Merkel affirme que "même les Traités européens peuvent se renégocier", mettons-nous à rêver du retour de l’État de Droit après cet Arrêt du 10 mai 2017 de la CJUE. Un Pays où le droit et le privilège de l'Investisseur sont au-dessus de toutes les Lois, n'est plus un État de Droit. La question, qui se pose, est si le droit de veto est possible pour les européens. Selon Juncker et la Commission Européenne "les Parlements n'étaient pas habilités à intervenir dans la négociation sur les accords transatlantiques de libre-échange TTIP et CETA." L'Arrêt de la Première Chambre du Tribunal de la Cour de Justice de l'Union Européenne du 10 mai 2017 annule la décision de Juncker du 10 septembre 2014 d'avoir rejeté la mise à l'ordre du jour dans les débats parlementaires européens les propositions de l'ICE – Initiative Citoyenne Européenne "Stop TTIP."

La CJUE reste cohérente le 10 mai 2017 avec son Arrêt du 21 décembre 2016 au sujet de l'accord ALEUES de libre-échange entre Singapour et l'UE. L’avocat général de la Cour de Justice de l'Union Européenne avait considéré que l’accord de libre-échange entre l'Union Européenne et Singapour ne pouvait être conclu sans l'aval de chaque État-Membre. Il en allait, comme pour le TTIP et le CETA, de la nature juridique de cet accord de libre-échange paraphé le 21 septembre 2013. Selon les conclusions de l'avocat général du 21 décembre 2016 la nature de cet accord est mixte, ce qui est fondamental juridiquement et pour l'impact de cet accord sur les économies et la vie même des citoyens. La nature mixte d’un accord international justifie que chaque parlement national soit sollicité pour approbation en plus de celle du Parlement Européen quand la nature exclusive d’un accord ne requiert que le seul acquiescement de ce dernier. La question ne relevait pas que du périmètre des compétences exclusives de l’Union mais tout autant des compétences qu’elle partage avec les États membres. L'UE et les États-Membres doivent agir de concert. Mais comme pour le CETA et l'ALEUES, les Arrêts arrivent après les rounds de négociations et donc 2 à 3 ans trop tard. Il n'existe pas de clause crépusculaire, il n'y aura pas de renégociation.

Dans le cas de Singapour la Cour Européenne de Justice (CJUE / anciennement CEJ) avait donc aussi confirmé ce 21 décembre 2016 que les pays disposaient du droit à intervenir dans les négociations, et aussi dans celles de la politique commerciale européenne qui relève de l'Union Européenne. La CJUE a donc permis déjà deux fois d'ancrer définitivement la possibilité pour les Parlements d'émettre leur veto contre des accords de libre-échange et de signifier très clairement que ces accords de libre échange ALEUES, TTIP, CETA ne relevaient pas de l'exclusivité de la Commission Européenne. Il y a donc des revers très sévères pour ce Juncker post-démocratique et pour la Commission Européenne qui défendaient leur position selon laquelle une collaboration du Parlement Européen et des Gouvernements nationaux et régionaux des États-Membres de l'Union Européenne ne pouvait avoir lieu que pour disposer de la liberté limitée de la ratification à l'issue des négociations. Mais avez vous entendu parler dans les médias de ces deux Arrêts de la CJUE qui sont substantiellement primordiaux pour la vie des Citoyens Européens, puisque l'Europe Unie ne cherche pas à être autre chose qu'un marché commun?

La Commission craignait et craint toujours, en excluant au maximum les citoyens européens, que la politique commerciale européenne dans le cadre d'accords de libre-échange ne soit paralysée déjà par un seul veto d'un parlement régional. Le veto du parlement de Wallonie en Belgique en est le meilleur exemple. Ceci était un dramatique camouflet pour l'Union Européenne. Et plus personne ne faisait même allusion au principe de subsidiarité. Le rapport d'expertise des juges du Tribunal de la CJUE qui a servi pour l'Arrêt du 10 mai 2017 se réfère à l'accord de libre-échange de 2013 négocié avec Singapour, mais les avis du juge sont aussi valables pour tous les accords qui ont eu lieu ou pour les 28 autres accords en cours de négociation. Pour le CETA ratifié à l'automne 2016 ces réflexions n'ont plus lieu d'être, mais pour le TTIP et pour les 28 autres accords dont les négociations sont en cours, l'urgence est ravivée. Après les échecs déflagrants des rounds de Doha, de Seattle et de Cancún, de ces derniers cycles de négociations pour l'OMC - l'Organisation Mondiale du Commerce, les investisseurs ont gagné en éliminant leur unique problème, les peuples citoyens et leur État de Droit. Et pour ignorer les deux récents Arrêts de la CJUE, la création en Europe d'une cour internationale d'arbitrage est elle aussi déjà planifiée. Ce n'est pas difficile, c'est la même que celle du CETA, qui elle-même est tout simplement domiciliée dans un cabinet à Washington sous le toit du CIRDI / ICSID.

Ces 28 autres accords de libre-échange se rejoignent tous sur le privilège absolu de l'investisseur et sur le tribunal arbitrage privé. Cet camisole orwellienne catallactique ligote toute la planète et les 7 milliards de ses habitants. Les libéraux-conservateurs de la Commission Européenne font passer - comme Macron qui a été le seul candidat aux Présidentielles à se prononcer en faveur du CETA - leur fuite en avant vers ces accords du libre échange imposés par les investisseurs pour la "recomposition" et pour le "renouvellement". Tous ces 28 accords, comme le TTIP, le CETA, le JEFTA se négocient à huis-clos dans le plus grand secret avec la Commission Européenne comme chef d'orchestre. Mais si vous avez le toupet de vous poser des questions et d'émettre un avis, on vous traitera de populiste et de conspirationniste. Dans tous ces accords il est seulement prévu que les jugements imposent des dommages et intérêts, mais strictement jamais que les États peuvent faire passer une loi. Les jugements de ces tribunaux privés d'arbitrage sont tous connus d'avance, seul le montant des dommages à verser aux investisseurs va différer. Le "right to regulate" est pilonné avec le Rechtsstaat, l’État de Droit, le Rule of Law, le Rättsstat, le Oikeusvaltio.

Nous ne sommes plus à un système de propagande comme il était agréablement décryptable pendant la guerre froide. A l'époque, tout le monde savait, même mémé, où était sa place, celle que l'on vous inflige et celle que vous avez choisie au moins secrètement. Il n'y a pas de débat sociétal et parlementaire sur les accords des investisseurs, parce que l'on ne veut pas qu'il y en ait, puisqu'il ne se passe rien en dehors de ce huis-clos inexistant parce que non rendu atteignable. Vous comprenez alors pourquoi l'objectif de mon site RzM67 est OWS - Occupy the WordS. Cette année et demi de campagne des Présidentielles et des Législatives est une année et demi où on ne se parle pas ou là où ça leake.

Dans toutes ces négociations en cours, figure ce dispositif hégémonique de coopération réglementaire et qui était aussi proposé par la Commission européenne pour le TTIP. Ce processus obligatoire vise à s’assurer que les législations existantes et futures n’auront pas d’effet négatif sur la liberté des investisseurs dans les échanges commerciaux et les investissements transnationaux. Ce dispositif prévoit la mise en place d’un "comité de coopération réglementaire" chargé d’inviter les « personnes intéressées » à participer à ses réunions. Ce comité de coopération remplacera de fait les Parlements et ses commissions parlementaires en ouvrant un salon permanent de promotion des lobbies en vue de mettre au point et en place les propositions de Lois en veillant qu'elles ne touchent pas à la liberté de l'investisseur. Ce salon des lobbies attaché directement aux gouvernements est un mécanisme qui va conférer un poids démesuré aux acteurs économiques dominants dans la définition des politiques publiques. Ce salon des lobbies pèsera sur les projets de loi auxquels ils seraient éventuellement hostiles, avant même que les parlementaires ne soient saisis. Il n'y aura en effet plus besoin du clivage gauche-droite dans ce système post-démocratique instauré sans putsch.

Depuis les deux Arrêts de la CJUE nous retiendrons tout de même le principe que toute nouvelle négociation commerciale sur le libre-échange doit obtenir maintenant l'aval des Parlements à partir du moment qu'elle ancre dans les textes la clause du privilège de l'investisseur, même si l'Arrêt du 10 mai 2017 de la CJUE était attendu et prévisible sans ambiguïté depuis le jugement de 2016 dans l'accord de Singapour, selon la TAZ - Tageszeitung (gauche vert alternatif berlinois) et la FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung, Francfort, centre droit).

Le côté positif de l'Arrêt du 10 mai 2017 de la CJUE est que les accords de libre-échange qui sont planifiés pour l'avenir perdent pour une large part leur sens puisque l'objectif n'a jamais été en réalité de stimuler la libre circulation des biens, mais de renforcer la puissance de lobby des entreprises transnationales, puisque la clause de protection de l'investisseur permet à ces entreprises transnationales de porter plainte contre les États à chaque fois qu'elles estiment que leurs bénéfices attendus seraient menacés. Il suffit juste aux entreprises de menacer les États de leurs réclamer à l'avance des milliards en dommages et intérêts pour que les États retirent leurs projets de loi relatifs à des normes sociales, citoyennes (pas de vente d'arme), de législation du travail, environnementales, de consommateurs. Avec le Comité Citoyen "Stop TTIP" la preuve est faite que les Citoyens Européens (beaucoup moins en France…) et que les Initiatives Citoyennes Européennes sont de grande ampleur et savent mobiliser et rassembler. Pour entrer totalement en vigueur, le Ceta doit encore être ratifié par les 27 parlements des Etats-Membres de l'Union Européenne, il suffit de donner par les Législatives du 11 et du 18 juin 2017 en face de Macron une majorité au Parlement de députés Insoumis.

 

 

 

 

Le côté négatif mis en avant à l'issue de l'Arrêt du 10 mai 2017 de la CJUE est que personne ne doive se bercer dans l'illusion que le combat contre le privilège de l'investisseur est gagné, parce que la Commission Européenne a trouvé une faille depuis longtemps. L'Excit, l'Exclusion des Citoyens Européens, restera un abonnement durable. La Commission veut tout simplement relocaliser de Washington à l'Europe une Cour d'Arbitrage pour traiter les Différends Relatifs aux Investissements entre les entreprises et les États.

Une véritable cour de justice serait pourtant meilleure mais la lacune fondamentale ne serait pas évacuée: une cour de justice spéciale serait de nouveau instituée pour les entreprises transnationales, ce qui leur confèrerait de nouveau une force de lobby. C'est pourtant simple: l'Europe est un État de Droit, les USA et le Canada le sont aussi. Toute cour spéciale est donc superflue et le droit peut se dire sans être influencé par les parties, les lobbies et les investisseurs.

C'est depuis le Traité de Lisbonne que les États-Membres de l'Union Européenne avaient réactivé l'Excit, l'Exclusion des Citoyens Européens en renonçant à leur compétence en matière de politique de l'investissement au profit de la compétence exclusive de l'Union Européenne. L'Europe n'a pas interdit le Camembert mais l’État de Droit. Pour ce "gouverner par ordonnance" de Macron, c'est aussi le Parlement qui renonce à ses droits, ses prérogatives et ses compétences au profit d'un président qui dirige et auquel il se soumet.

Pour palier la dématérialisation de l’État, l'Europe doit devenir une République.

I want my Europe back!                    Rendez-moi mon État de Droit!

 

 

.

23. décembre 2016

Monte dei Paschi, Deutsche Bank, Société Générale, Union Européenne Bancaire et les Primaires de la Gauche - l'Europe Providence Bancaire

Nordkapp__2_.jpg

La Lutte des Classes est dépassée puisqu'elle est gagnée. Le PS vit donc tranquille et l'a éradiquée de son discours. Avez-vous entendu parler pendant les primaires de la gauche du contrôle et de la régulation des systèmes financiers? On fait comme si l'on était sorti de la crise commencée lors de l'année Lehman-2008. Le final blow-off se fait trop attendre depuis l'année-Lehman 2008 et pourtant comme une cuisse de grenouille sur une paillasse, le monde continue à battre tant qu'il est branché aux électrodes des facilitations quantitatives, elles toujours entièrement détournées dans la spéculation financière comme avant 2008. Nous ne sommes pas des charlies mais des cuisses de grenouille. A l'issue d'un conseil des ministres, le gouvernement italien a approuvé un décret instaurant un plan de secours pour les banques en difficulté, et la Monte dei Paschi en premier lieu, via un fonds de 20 milliards d'euros alimenté par une augmentation de la dette publique et validé mercredi par le parlement.

Citizens_Dashboard_of_Finance.jpg

Citizens' Dashboard
of Finance

 

 

 

L’Union Bancaire Européenne, le Mécanisme de Surveillance Unique (MSU) et le Mécanisme de Résolution Unique (MRU) pour les banques européennes tels qu’ils ont été décidés le 15 avril 2014 ne fonctionnent pas et ne permettent toujours pas de renforcer la résilience des banques. Les Fonds Propres Réglementaires des banques sont encore bien trop bas pour les banques systémiques comme pour les autres banques. Ces Fonds propres réglementaires auraient dû être destinés à éponger leurs pertes. Le renflouement public de la banques italienne Monte dei Paschi démontre que le lobby financier continue à surfer d’une victoire à l’autre dans sa Lutte des Classes qu’elle a gagnée après l’année Lehman-2008 et ladite Crise des Subprimes. L’Italie, les États européens ou l’Europe avec son bras financier la BCE, prétendument « indépendante » mais de quoi au juste ?, poursuivent sans discontinuité depuis 2008 le rachat des dettes pourries, toxiques et irrécouvrables des banques directement ou sur le marché secondaire. Ce sont des nationalisations des pertes et des nationalisations directes. Ces QE - les Quantitatives Easing / facilitations quantitatives de la BCE, sont sur le dos des contribuables un abonnement décennal au blanchiment des dettes et des faillites des banques-poubelles et des investisseurs institutionnels. La BCE n'est plus qu'un club privé de défaisance.

A la fin de l'année 2016, la BCE a offert ainsi gratuitement depuis 2008 environ 17.000 milliards d'€ aux banques. Le PIB européen est de 14.000 milliards. Les crédits pourris avoués des banques italiennes s'élèvent à 360 milliards d'€. C'est la 3ème fois que l’État italien organise un bail-out de la Monte dei Paschi depuis 2009. Elle fait partie des 130 banques systémiques européennes surveillées dans le stress-test établi par l'Union Bancaire Européenne qui est accolée à la BCE de Frankfurt. Il est étonnant que l'on ne puisse connaitre le montant ou tout au moins un ordre de grandeur des cadavres de toutes les banques en Europe qui attendent dans leur comptabilité et dans leurs bad banks. De tels chiffres si nécessaires à l'exploration de l'information ne sont pas accessibles. Ceci est donc fondamental pour définir toute politique et informer le citoyen qui doit se prononcer sur un modèle de société et non pas sur l'arc de courbure des concombres. Ce n'est pas tout. Depuis 2008 le montant des produits financiers dérivés tels que les CDS / CDO, inventés par la Goldman Sachs, a continué d’exploser avec un taux de 20% pour ces deux dernières années alors que c’est par eux que le système financier mondial s’est écroulé en 2008 sans jamais se relever. Cette réaccélération de la titrisation n'a pas permis d'amplifier la vente de crédits aux PME qui vivent, elles, dans l'économie réelle pour réaliser des projets économiques et écologiques créateurs d'emplois. Et boums! Les banques n'ont pas joué le jeu et détournent à leur unique profit dans leurs propres exercices de trésorerie et dans de la spéculation financière toutes les liquidités qui leurs sont offertes depuis 2008 par les États, les banques centrales et la BCE. L'Islande a mis ses banksters en prison. Il est étonnant que la justice américaine impose des milliards de $ d'amende à toutes les banques criminelles de la planète, mais que dans l'Union Européenne nos banques poursuivent leur entreprise de démolition. Existe-t-il au moins une Cour de justice compétente pour les banques?

Seuls les rachats massifs des dettes pourries permettent de donner l’illusion que les banques vont mieux ou qu’elles réussissent les stress-tests organisés périodiquement comme des téléthons par l'Union Bancaire Européenne pour amuser les populations et faire saliver les décideurs privés ou politiques. La BCE continue à racheter à hauteur de € 80 milliards par mois les cadavres bancaires et ceux des groupes industriels et des "grands comptes" jusqu’à la fin de l’année 2017 qui n’est pas non plus envisagée comme une date butoir. Avec ces liquidités gratuites les systèmes financiers et spéculatifs continuent à amplifier leurs activités spéculatives criminelles et de déprédation des économies nationales. La Monte dei Paschi, ou la Deutsche Bank, sont toujours en faillite technique et dès le premier test en grandeur nature l’Union Bancaire Européenne a échoué. Cette Union Bancaire Européenne a été édifiée pour que les actionnaires et les créanciers interviennent en premier lieu quand une banque s’effondre dans une crise de laquelle elle ne peut plus s’échapper par ses propres moyens comme avec une augmentation du capital ou avec un renflouement privé (bail-in) de ses dettes. Toutes les banques ont une somme de cadavres irrécouvrables dans leur comptabilité ou dans leur bad-bank qui dépasse de très loin leur Fonds Propres Réglementaires, l'exigence minimale de fonds propres et passifs exigibles. Quand elles sont abandonnées en plus par la bourse elles sont en réalité en faillite technique comme la Deutsche Bank ou le Crédit Suisse. Jusqu'à présent les injections directes faites par les banques centrales, la Fed' ou la BCE, ont créé une euphorie boursière qui a fait imaginer un effet positif collatéral sur les banques, tant que leur valeur boursière ne s'effondre pas complètement comme pour la Deutsche Bank ou la Monte dei Paschi. Aucune banque ne peut se redresser sans la maquillage de sa comptabilité, sans la création de sa bad-bank ou sans la magie du renflouement public et de la planche à billets, etc. Toutes ces dissimulations de faillites et tout ce dévoiement du keynésianisme seront et sont déjà gravement payés par les populations, les contribuables, les États et les économies nationales. Il devient chic dans le parler actuel de dire par exemple que "La France doit réduire la taille de l’État-Providence". Et les électeurs - qui ne veulent pas d'expérience - l'acceptent avec complicité, se sentant pousser des ailes de la responsabilité citoyenne au lieu de déchirer cette tunique de l'infamie qui leur est collée dessus au profit des spéculateurs. Les électeurs sont co-responsables et ne seront pas soustraits, un jour ou l'autre, de leur rôle actif dans la démolition organisée de leur propre espace vital. Ils lèguent cette multiplication mortelle à leurs enfants comme la couche d'ozone.

20160809_101216.jpg
 

Il est encore plus étonnant que ce Mécanisme de Surveillance Unique bancaire et le Mécanisme de Résolution Unique, et l'Union Bancaire Européenne soient un service dépendant de la BCE. La BCE est donc le superviseur prudentiel central avec à sa tête Mario Draghi, Directeur de la BCE et ancien Directeur Europe de la Goldman Sachs. L'ancien Président de la Commission Européenne, Manuel Barroso vient d'être embauché par la Goldman Sachs. Il n’y a donc rien d’étonnant à l'échec inaugural de l’Union Bancaire Européenne qui n'a même pas tenté d'intervenir pour la Monte dei Paschi.

Les Recommandations de Bâle III de la Banque des Règlements Internationaux / Bank of International Settlements qui prévoyaient une augmentation des Fonds Propres Réglementaires jusqu’à 9 % pour les banques systémiques ne sont jamais entrées en vigueur. Elles entreraient en vigueur en janvier 2019 aux dernières nouvelles, alors que leurs nécessités ont été annoncées dès 2008. Cette décade perdue n’émeut personne et surtout pas les décideurs politiques. La Deutsche Bank n’atteint toujours pas les 4% et sa valeur boursière n’a jamais été aussi basse que depuis 150 ans et est inférieure à celle d’Adidas. La création du premier cercle de ministres du nouveau président américain Donald Trump envoie aux systèmes financiers le message que toutes les réglementations, régulations et tous les contrôles des systèmes financiers sont à oublier maintenant. Les 17 ministres américains nommés jusqu’à présent sont aussi riches que 109 millions d’américains. La bourse et les cotations des banques ne s’y sont pas trompés et le Dow Jones va dépasser la cote de 20.000 dans sa folle bulle échoïque qui est devenue une bulle politique. On passe juste de la Bulle Obama à la Bulle Trump. Pour la bulle Obama elle est immobilière.

La gouvernance de cette Union Bancaire européenne pose justement un problème démocratique car elle est confiée à la BCE qui n'a rien de démocratique et qui n'a pas été conçue dans cet esprit. Le Comité de surveillance de l'Union Bancaire Européenne travaille à l'intérieur de la BCE et est doté de pouvoirs de supervision, de contrôle direct et de sanction des banques, ainsi que des pouvoirs règlementaires quasi-législatifs. Certains eurodéputés ont un droit de regard confidentiel sur son action, mais les élus au niveau européen ou national n’ont aucun pouvoir de contrôle contraignant sur ce Comité de surveillance. Le "modèle européen" de la libre circulation des biens, des services et des capitaux est indéracinablement au sommet de la hiérarchie des normes en Europe. Il n’est donc pas étonnant que du côté européen non plus un assainissement des banques ne veuille être réalisé et que l’Union Bancaire Européenne ait échoué dès son premier test qui aurait dû avoir lieu avec la Monte dei Paschi. L'Union Bancaire Européenne n'a pas échoué, elle n'a rien tenté du tout dans le cadre de son Mécanisme Unique de Résolution. Dès le début il était clair qu’elle serait vouée à l’échec et qu’il serait impossible de faire payer les créanciers de ces banques. Parmi les créanciers il y a aussi de simples épargnants qui ne veulent jamais courir de risque mais qui veulent juste ranger leurs économies. Aucun pouvoir politique ne voudra laisser égorger ces créanciers. Donc l’État Providence Bancaire et l’Europe Providence Bancaire vont continuer à soutenir ces systèmes bancaires qui auront définitivement la totale liberté d’agir et de dicter leurs Lois aux États avec l’introduction du CETA / TTIP, l’accord de libre échange qui n’est qu’un accord de garantie de liberté universelle de l’investisseur.

L’Union Bancaire Européenne n’était qu’une farce ou un miroir aux alouettes en direction des citoyens qui ne pensent que d’aller au Aldi pour comparer les prix. C’est d’ailleurs pourquoi les partis politiques s’évincent volontairement et manifestement devant des marionnettes qui vont agiter quelques positions multimédiales au lieu de définir une politique de parti clairement définie pour corriger les systèmes bancaires par exemple. L’Union Bancaire Européenne, Bâle III, le contrôle et la réglementation des banques, l’éclatement des banques universelles ne seront toujours pas des thèmes de campagnes politiques, pas non plus pour les élections présidentielles en France pour mai 2017. Les populations vont courir hors de leurs maisons pour choisir des têtes lors de primaires et pour brouiller et tamponner la conscience politique publique dans des mouvements de foule. Je n’ai donc pas une plus haute opinion de ces Primaires qui sont une aubaine pour les partis qui ont démissionné de leur travail d’analyse et de proposition. Les primaires ne sont donc surtout pas, comme on voudrait le faire croire, un congrès externalisé des partis politiques, mais sont le vêlage d’une marionnette qui va plaire en fonction du prix de la baguette.

L’Union Bancaire Européenne avait donc pris les devants face aux décideurs politiques, car elle ne devait que cacher que ceux-ci n’étaient pas à la hauteur de leur fonction et qu’ils ne pouvaient ni ne voulaient s’imposer et s’opposer devant les lobbies financiers. Les Fonds Propres Réglementaires actuels ne reflètent non seulement toujours pas les Recommandations de Bâle III de la BRI / BIS - qui reste un club privé - mais en plus n’ont quasiment pas augmenté depuis l’année Lehman-2008 et ladite Crise des Subprimes. C’est pourquoi on fait courir le bruit sourd que les créanciers aussi vont devoir renflouer les banques en perdant leurs avoirs, si une banque devait faire faillite, pour excuser par avance l’État Providence Bancaire et l’Europe Providence bancaire qui vont le faire à leur place mais sur le dos du contribuable dans une mutualisation publique des dettes des banques. Un épargnant spolié est plus facilement identifiable qu'un habitant fiscalisé. L'épargnant spolié aurait conscience de son état et saurait le faire entendre. Un habitant fiscalisé ne saura que geindre et remplacer sa frustration en donnant sa voix aux populistes, histoire de montrer qu'il en a.

20160809_112500.jpg
 

Il n’est pas non plus étonnant que les lobbies financiers - qui sont même directement intégrés au gouvernement Trump avec la Goldman Sachs ou en Europe avec Mario Draghi à la BCE - font tout pour proroger d’année en année la mise en œuvre des Recommandations de Bâle III et de maintenir les Fonds Propres Réglementaires aussi bas que possible. Les lobbies financiers perçoivent devant eux une relation de cause à effet qu’ils veulent tuer dans l’œuf. Une augmentation des Fonds Propres Réglementaires signifie une augmentation du capital avec plus d’actions qui imposera une augmentation des dividendes à verser. Mais alors il resterait moins d’argent à reverser sous forme de salaire et de boni aux top-managers. Avec leurs bad-bank et leurs « actifs cantonnés » comme pour la Société Générale, les banques ne font aucun bénéfice depuis 2008 d’un point de vue comptable.
 

Cette situation létale des banques se laisse vérifier partout en Europe. C’est pourquoi même le cours de la Deutsche Bank, la plus grande banque du monde du point de vue de sa somme bilanaire, a subitement augmenté suite à l’annonce que l’État italien va nationaliser la Monte dei Paschi. Dans un avenir proche l’État fédéral allemand va aussi « entrer » dans le capital de la Deutsche Bank. Tous ces moyens offerts gratuitement aux banques depuis 2008 ne sont pas versés dans l’économie et appauvrissent d’autant les États, leurs devoirs régaliens, les services publics. C’est pourquoi, l’Allemagne exportatrice qui « va bien » officiellement depuis 2008, pense à privatiser par exemple son réseau autoroutier… En France, il n'y a pas de reprise économique depuis 2008. (Photos: ma 2ème conquête du Cap Nord à vélo)

Suivons donc la campagne pour les Présidentielles en France de près et allons aux urnes faire notre devoir. Il existe toujours des alternatives politiques et parlementaires et qui respectent notre État de Droit. Mes les citoyens ne veulent pas "faire d'expérience" et ne veulent pas sortir des sentiers battus. Ils ne veulent pas non plus se rendre compte que sur leur dos et par-dessus leur tête est réalisée la plus grande expérience fiscale et monétaire de toute l'histoire européenne et qu'ils sont battus par la planche à billets et la Lutte de la Classe financière dans cette Europe Providence Bancaire. Dans le cadre de cette expérience fiscale et monétaire nous assistons aussi à une nouvelle création de dette publique qui constitue aussi au niveau planétaire le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique de toute l’histoire de l’humanité. Mais l'électeur, lui, ne veut surtout pas faire d'expérience.

-----------------

L'Union Bancaire Européenne est morte avant d'avoir existé. Contrairement à l’ambition affichée d’un mécanisme de résolution unique, le manque d’harmonisation des lois nationales gouvernant la mise en œuvre des instruments de résolution et la forte discrétion laissée aux autorités de résolution laissent la porte ouverte à un traitement différencié ou discriminatoire des créanciers et des déposants des banques de l’Union Bancaire Européenne. Chaque Pays de l'Euro-Zone et de l'UE, mais aussi chaque banque, peut toujours interpréter à sa manière les critères et le moment où une banque entre dans sa phase de résolution, c'est à dire de liquidation. Malgré un mécanisme de résolution qui se veut unique, il y a des distorsions dans l’application des règles entre les états membres. Malgré un système voulu unique il y a des interprétations qui semblent inconciliables entre le point d'entrée unique pour la holding de la banque ou la tête du groupe de la banque ou pour les points d'entrée multiples pour toutes les entités du groupe au travers desquels le bail-in, la liquidation ou le redressement d'une banque universelle devraient se réaliser. L'Union Bancaire Européenne a donc été défaillante à tous les niveaux de la supervision qu'elle avait dû mener et des recommandations qu'elle avait dû faire. Il est d'ailleurs très intéressant de suivre actuellement les presses allemandes, anglaises et françaises qui soulignent justement, pas seulement à cause d'une interprétation purement nationale, de manière "ahurissante" cette distorsion de l'interprétation même de la situation dans laquelle se trouve la Monte dei Paschi. Pour certains journalistes du Frankfurter Allgemeine Zeitung (centre droit de Francfort) la Monte dei Paschi n'a pas encore épuisé toute la panoplie des instruments de bail-in et n'est donc pas encore en situation de faillite, et dans la même journée pour les journalistes de la Tageszeitung (alternative gauche verte de Berlin) la faillite inévitable de cette banque et l'échec de l'Union Bancaire Européenne sont avérés. L'Italie n'a pas attendu et a dû lancer la procédure de nationalisation de la Monte dei Paschi avec rachat des dettes pourries qui ne seront plus jamais recouvrables. L'Allemagne qui avait racheté et liquidé en 2009 pour 700 milliards d'€ la holding de la Hypo Real Estate, le deuxième institut de crédit hypothécaire européen, a donc déjà acquis une grande expérience quand il s'agira de redresser la Deutsche Bank.

Voici ci-dessous un résumé du Wikipédia au sujet de l'Union Bancaire Européenne et vous comprendrez que l'Italie est de suite passée à l'étape 5 sans attendre un avis de l'Union Européenne Bancaire qui ne serait de toute manière jamais venu. C'est aussi normal que l'Union Européenne Bancaire ne soit pas intervenue, parce qu'au moins toutes les 129 autres banques systémiques en Europe sont dans la même situation de pré-faillite ou de faillite technique. Par laquelle de ces 130 banques systémiques devrait-elle commencer? Dans le cimetière les morts jouissent sans entrave d'une solidarité exemplaire. Mais les banques ne veulent pas avouer qu'elles ne sont plus que des zombies et l'Union Européenne Bancaire peut jouir de son sommeil qui lui semble éternel jusqu'à son prochain stress-test qui égayera ses psaumes pendant un petit mois. L'Italie, comme les autres États-Membres de la Zone-Euro ou de l'UE, n'agit qu'en fonction de ses intérêts nationaux pour éviter un effondrement immédiat et flagrant de son système financier. Ceci équivaut à dire qu'il existe un euro-lire, un euro-franc, un euro-mark... et même un sterling-euro. Après 2008, les banques d'Italie, de Grèce, d'Espagne et du Portugal ont été mises sous perfusion une première fois par les États concernés et massivement par la BCE... mais juste pour qu'elles puissent commencer à rembourser massivement les banques françaises et allemandes. Mais toutes ces facilitations quantitatives ne suffisent jamais à aucune région d'Europe et à chaque fois sont révélés de nouveaux charniers de dettes toxiques, pourries et irrécouvrables.

Le 28 novembre 2008 j'avais déjà inventé cette expression de l'euro-lire, de l'euro-franc, etc et je vous invite à relire ici un extrait de mon post d'à lors >>> J'ai été apparemment le seul sur le Web, et je n'ai pas lu ceci non plus dans les médias, que le "Plan Européen de Sauvetage" décliné nationalement avec la "Boîte à outils" dans chaque Pays européen était un déni d'Europe, une violation du Traité de Lisbonne et des Directives européennes, et même de l'OMC. Je ne me suis pas offusqué de dérogations à tout ceci, qui s'appellent en Grande-Bretagne "opting-out" conformément à la terminologie officielle des communautés européennes. J'ai aussi écrit récemment sur mon site, et je reste aussi le seul avec cette idée, que ce Plan européen venait de réinventer les devises, le euro-franc, le euro-mark et même le sterling-euro en créant des situations inégales au niveau financier et bancaire en Europe avec des zones plus ou moins nationalisées de banques, avec des rachats plus ou moins étendus des créances toxiques, avec des zones plus ou moins "relancées" économiquement, le tout avec cette orchestration cacophonique des cette "Boîte à Outils du Plan de Sauvetage européen". L'Europe est ainsi divisée en sanctuaires nationaux bancaires et économiques qui permettent aux capitaux d'aller là où ils sont le mieux en sécurité d'État dans un des plus purs rapports de concurrence déloyale libre et non faussée. <<< Le 24 décembre 2016, je suis absolument estomaqué de ma clairvoyance d'il y a 8 ans. Venons en maintenant au texte de Wikipédia. >>>

2016071110465200.jpg
 

"L’Union bancaire désigne dans l'Union européenne un processus européen de surveillance et de gestion des faillites éventuelles des 130 plus grands établissements bancaires. Sa création, liée aux enseignements de la crise de la zone euro, est regardée parfois comme la plus grande étape vers un fédéralisme européen depuis la création de l'euro. Le 15 avril 2014, le Parlement adopte l'union bancaire.

Procédure

  1. La Banque Centrale Européenne qui supervise les 130 grandes banques européennes à compter de novembre 2014 doit engager une procédure en cas de détérioration grave de la situation d'une banque.
  2. Le Conseil de résolution composé de fonctionnaires et de représentants des États doit préparer des mesures de résolution du problème depuis le 1er janvier 2016.
  3. Les actionnaires, les créanciers et les déposants devront participer au sauvetage. Il convient de préciser que les dépôts de moins de 100 000 € peuvent eux aussi être mis à contribution.
  4. Si l'action des actionnaires et des déposants ne suffit pas, le fonds de résolution entre en jeu. Toutefois, lorsque l'effort demandé dépasse les 5 milliards d'euros, les autorités nationales de tous les pays de l'Europe doivent participer au vote. Il s'agit d'éviter que certains pays soient trop sollicités.
  5. Si le fonds de résolution ne suffit pas à régler le problème, c'est aux pays européens et en premier lieu au pays de la banque en difficulté d'intervenir."
     

<<< Fin de la citation du Wikipédia.

Conclusion: L'Union Bancaire Européenne créée en 2014 prévoit un fonds de résolution, une assurance contre les défaillances des banques. Mais l'Union Bancaire Européenne prévoit aussi que ce fonds ne sera vraiment abondé et opérationnel qu'en... 2024, soit 16 années après l'Année-Lehman 2008 et la Crise des Subprimes. Qu'est ce que l'on attend pour assainir le système bancaire et financier? Réponse: "la destruction par les marchés". Ce sont les termes exacts de ce qui a été décidé en 2009 à Athènes à la Conférence Bilderberg par les grands argentiers de ce monde et par ceux... qui les comprennent. (Allez donc voir la liste des participants!)

 

---------------------

 

La dette publiques des USA est passée de $ 10.000 milliards en 2008 à $ 21.000 en 2017 alors que le PIB est de $ 18.850 milliards en 2017.
La dette des entreprises non-financières américaines est passée de $ 9500 milliards en 2000 à $ 16.700 en 2017 alors qu'il n'y a pas eu de croissance économique et que le taux d'% directeur a été de 0% ou négatif.
La dette des ménages est restée à $ 12.500 milliards depuis 2008 alors que le tx d'% était de 0% ou presque.
Une augmentation du taux d'intérêt américain, ou le retour à une valeur au-dessus de 0%
va révéler et amplifier cette situation catastrophique dans laquelle se trouvent les USA.
Ceci entrainera les USA dans une situation de banqueroute d’État et une faillite privée.
Depuis les dernières élections présidentielles les USA évoquent un défaut de paiement ou défaut souverain.
Les Bons du Trésor américains sont le cœur de la finance mondiale car ils ont encore aujourd'hui la réputation d'être le safe haven.

Cette réputation de safe haven des Bons du Trésor des USA est totalement volée depuis au moins 2 décennies et ne repose que sur la puissance militaire américaine
qui est aujourd'hui stratégiquement et politiquement supplantée par les puissances chinoises et russes et par le désengagement voulu par l'actuel président des USA.

4. avril 2016

Accord ANFA sur les Actifs Financiers Nets - Les Planches à Billets nationales de l'Eurosystème pour engraisser la bourse

Sculpture_Mitoraj.jpg

Signez la pétition "Sanctionner les banques" d'Eva Joly, de Sven Giegold, Députés Européens. D'un côté les banques ont organisé leurs activités autour de l'évasion fiscale et du shadow banking, et d'un autre côté elles lèguent aux États souverains et aux Banques Centrales leurs pertes issues de la spéculation financière et leurs titres pourris, toxiques et irrécouvrables. Jusqu'à la fin 2017, la BCE aura donc créé presque 10000 milliards d'€ ou 72% du PIB européen depuis 2008 dans diverses opérations (Boîte-à-Outils, Bazooka, Grosse Bertha, OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assistance...) pour le sauvetage public des banques et pour relancer l'économie. Ces diverses Facilitations Quantitatives (QE - Quantitative Easing) n'ont servi à rien d'autre qu'à relocaliser, consolider et concentrer encore plus les richesses dans le milieu financier qui détruit l'économie et les pays en spéculant financièrement au lieu de les réinjecter dans l'économie réelle. Avec ces Facilitations Quantitatives il est plus juteux depuis 2008 de spéculer que de nourrir des projets économiques. Je vous entretiens depuis 10 ans (mon site a été mis online le 6 juin 2006) de cette question du dévoiement du keynésianisme qui est la seule réponse que nos gouvernants veuillent bien apporter à la Crise des Subprimes qui a été déclarée contre le grand public lors de l'année Lehman 2008. Par mois la BCE rachète sans exiger de contrepartie depuis 6 mois et en principe seulement jusque fin 2017 pour 90 milliards en € de titres pourris aux États et aux investisseurs institutionnels, aux banques et aux assurances, ou aux grands groupes industriels et commerciaux. 93% des activités bancaires de la planète sont réalisés à seul but financier spéculatif avec les produits dérivés de gré à gré OTC comme les CDS/CDO, ces instruments de paris financiers qui représentent 12 fois le PIB mondial ou $ 899940 milliards. L'augmentation de 200000 milliards depuis 2008 est simple à expliquer: les banques sont incitées à prendre encore plus de risques excessifs sachant qu'elles seront sauvées sur fonds publics et par les contribuables. 7% des activités bancaires servent à l’économie réelle selon l'ONG Finance Watch.

(Voir toutes les Sculptures de Mitoraj, Cracovie)

Les banques sont noyées sous les liquidités offertes gratuitement par la BCE, les BCN et les États souverains mais il n'y a pas de reprise économique depuis 2008 et les gouvernements, qui offrent des gigantesques garanties publiques au banques en plus de leur sauvetage public, imposent en cascade aux populations des plans d'austérité d'ampleurs inégalées et modifient le Code du Travail pour jouer avec les Travailleurs comme les financiers jouent avec les produits financiers. Les Travailleurs sont des maquettes jetables.

Pourquoi s'égosiller contre les criminels débusqués par les "Panama Papers", puisque l'ampleur criminelle des gouvernements et de la BCE mise en oeuvre pour blanchir dans les banques ces dizaines de milliers de milliards d'€ de CDS/CDO, de titres pourris, toxiques et irrécouvrables réalisés uniquement dans des opérations de spéculations financières les dépassent de très loin? Mais le peuple est nourri goulument avec l'imbécilité d'un Platini au lieu d'être informé sur l'état réel de l'économie qui n'est plus qu'à quelques minutes du global meltdown et du hard landing. Ces gouvernements se remboursent sur le dos des économies nationales, des peuples et des Travailleurs (terminologie officielle des Communautés Européennes) de leurs aides directes et avantages fiscaux comme le Crédit d'Impôts pour la Compétitivité et l'Emploi - CICE aux entreprises sans contrepartie par exemple, et qui est un échec total, et indirectes qu'ils offrent encore sans contreparties aux spéculateurs qui leur lèguent leurs titres pourris, toxiques et irrécouvrables. Les États créent même des Obligations d’État qui sont rachetées sur les marchés secondaires par la BCE ou par les Banques Centrales Nationales, peu importe si elles sont vraiment "de bonne foi". La BCE, qui a été transformée plus grand créanciers des 19 pays de la Zone Euro en violation de ses statuts, détient en ce moment 25% de leurs Obligations d’État, ce qui est encore une preuve de la monétisation de la dette, ici de la dette publique pour sauver les banques. Et on s'émeut périodiquement au sujet des paradis fiscaux offshore et les "sociétés-écran"... mais on continue à ne pas contrôler et réglementer le shadow banking. 96% des activités de la Deutsche Bank se font dans le shadow banking de sa filiale la DWS qui n'est qu'un Hedge Fond. Toutes les banques font de même.

Si vous cherchez sur Google Accord Anfa Europe mon site est déjà en page 1 sur Google 3 jours après l'édition de ce billet, peut-être il va aussi passer en page 1 pour cette entrée (màj du 26 mars 2021>>>  et encore aujourd'hui, 5 ans après sa rédaction !!! ) . Si vous cherchez sur Google ANFA - Agreement on Net Financial Assets vous n’aurez à ce jour qu’une minuscule ébauche sur Wikipeadia d’un article pédagogique en allemand ou en anglais sur cette question. Le manque de publications sur l'ANFA prouve que cette question pourtant vitale dans le fonctionnement du Système Monétaire Européen de l'Euro-Zone n'intéresse personne. Ce dont on ne parle pas n'existe pas. Et ce que vous avez dans le porte-monnaie n'est qu'un artefact. C'est normal, l'ANFA était un accord secret, officiellement non divulgué, sur la politique monétaire européenne. Mais suite à la soutenance d'une thèse de doctorat à la Technische Universität Berlin en décembre 2015 et à deux articles du journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung du 7 et du 9 décembre 2015, la BCE a publié contre son gré une explication sur l'ANFA destinée au grand public. Cet accord conclu entre les 19 Banques Centrales Nationales (BCN) de la Zone Euro et la BCE fixe les règles relatives au portefeuille d'actifs financiers des BCN et interdit le financement monétaire. Mais puisque la BCE s'est transformée de facto depuis 2008 en bad bank européenne ou en institution de défaisance en rachetant les titres pourris, toxiques et irrécouvrables, les Banques Centrales Nationales en ont fait de même sur le marché secondaire selon ledit principe de l'Indépendance des Banques Centrales, enfin Indépendance face aux pouvoirs politiques. Les BCN ont créé de la monnaie, ont injecté dans le système économique des centaines de milliards de liquidités et elles aussi, comme la BCE, n'ont pas réussi à créer de la croissance. Comme plusieurs dizaines de milliers d'€ ont été injectés dans "l'économie" depuis 2008 en ne produisant qu'une croissance nulle officiellement, nous pouvons donc ici aussi affirmer que l'Europe vit une grave récession. La bulle échoïque de la Bourse engendrée et surmultipliée depuis 2010 par les facilitations quantitatives ne doit pas servir de base pour le calcul du PIB réel issu des activités industrielles et marchandes qui sont en chute vertigineuse. 18 Banques Centrales Nationales peuvent imprimer des billets ou ont imprimé des billets dans la cave en cachète, mais il a été interdit à la Grèce de les imiter. Les rachats-ANFA n'engendrent qu'une distorsion des prix des produits financiers et qu'une bulle financière de plus. Il y a pire. Au fur et à mesure que ces produits financiers dérivés sont retirés du marché par les banques centrales, les banques en remettent encore plus massivement sur le marché puisqu'elles savent que le prêteur en dernier ressort (lender of last resort) sera toujours directement et indirectement le fonds public qui en répercute les coûts sur les populations et les contribuables et en abandonnant et privatisant les devoirs régaliens d’État souverain. Les banques, qui ne font plus que de prendre des risques avec les déversements astronomiques de liquidités gratuites des BCN et de la BCE qu'elles ne sont plus jamais capables de couvrir, ne seront jamais punies par la faillite et continuent à fusionner entre elles pour être encore plus des banques universelles systémiques too-big-to-fail.

Ce n'est qu'à la mi-décembre 2015 qu'ont commencé à circuler les révélations sur les BCN qui ont elles-mêmes racheté à côté de la BCE des centaines de milliards de titres. Ne sont connues pour l'instant que les activités des BCN de France, de l'Italie et de l'Irlande, mais à elles seules elles cumulent 724 milliards d'actifs qu'elles ont rachetés avec l'intention de pomper dans l'économie l'équivalent en liquidités fraiches. L'Irlande a pratiquement financé tout le sauvetage de son système bancaire par les rachats-ANFA. Tout ceci n'est que monétisation de la dette privée ou publique, ce qui est illégal. Il est aussi nécessaire de constamment rappeler que toutes les banques sont toujours en faillite technique depuis 2008 à cause de leurs cadavres qui restent dans leurs coffres ou qu'elles ont partiellement "cantonnés" dans leur bad bank comme la Société Générale. Le montant de ces cadavres dépasse de très loin la valeur boursière des banques. A l'heure actuelle on sait que € 360 milliards de cadavres attendent leur sauvetage dans les banques italiennes. On sait que la valeur boursière de la plus grande banque du monde, la Deutsche Bank, s'est effondrée à € 21 milliards en février 2016 en perdant 80% en moins d'un an et qu'elle ne vaut pas plus qu'Adidas, ce qui prouve qu'elle est en faillite tout simplement. Sa somme bilanaire est de 2230 milliards et son fonds propre réglementaire de moins de 3% ne pourra rien éponger du tout. La Deutsche Bank devra compter sur le sauvetage public organisé par la BCE, la Banques Centrale Allemande Bundesbank, et l’État souverain. Elle ou la Société Générale, etc. c'est du pareil au même et tellement plus démesuré face à l'évasion fiscale qu'elles génèrent, stimulent et couvrent.

Scultpure_Mitoraj_2.jpg
 

C'est dans une Conférence de Presse donnée par Mario Draghi, Directeur de la BCE, que ce journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung a diffusé les révélations sur les rachats-ANFA des Banques Centrales Nationales. Mario Draghi avait réagi de manière très irritée et agressive aux questions des journalistes "en excluant que les BCN pratiquent un financement monétaire". La BCE doit pourtant être informée des activités des BCN de la Zone-Euro pour être sûre que celles-ci ne se répercutent pas sur la politique monétaire européenne. Mais d'un autre côté il a aussi été dit que la BCE ne sait pas elle-même jusqu'à quel point les BCN de la Zone-Euro utilisent leur marge de manœuvre ou la dépassent. La limite supérieure de la marge de manœuvre reste toujours secrète malgré la récente divulgation de la BCE sur l'Accord-ANFA. A mon avis la BCE incite les BCN à amplifier sa propre action de rachat des actifs et Mario Draghi dissimule les faits et la réalité. L'enchevêtrement entre la politique budgétaire et la politique monétaire au niveau de la BCE et des BCN fait partie de l'enjeu que s'est fixé Mario Draghi. L'ANFA-Agreement est tenu secret, seuls quelques rares cadres très hauts placés de la BCE et des BCN ont accès au document complet de l'Accord-ANFA. Il est pourtant sûr que toutes les BCN ont racheté des actifs pourris privés ou même des obligations souveraines, mais elles les font figurer et les mélangent dans leurs comptabilités sous le poste "divers". Ces positions, qui représentent en moyenne 21% de la somme bilanaire des BCN, avaient explosé de manière exponentielle depuis la déclaration de la Crise des Subprimes, ce qui ne laisse aucun doute sur leur finalité. Il ne s'agissait pas de simples "ajustements techniques" mais d'un financement monétaire des dettes et des pertes. Et à un rachat autonome de titres par les BCN correspond une création et une expansion monétaire non fondée sur une activité économique et qui gonfle la masse monétaire de la Zone-Euro et modifie la portée et l'étendue de la politique monétaire de la BCE. Et ce que vous avez dans le porte-monnaie n'est qu'un artefact.

Avec une majorité aux 2/3 le Conseil de la BCE est habilité à stopper les achats d'actifs par les BCN s'ils ont des répercussions sur la politique monétaire européenne. Mais quand il a été demandé aux gouverneurs des BCN de réduire leur porte-feuille obligataire, ils ont tous répondu de manière évasive en renforçant l'opacité de l'Accord-ANFA. Pour maintenir un semblant de croissance, ou plutôt pour cacher la réalité de la récession économique quasi décennale, la BCE et les BCN sont devenues des acteurs majeurs dans le système économique qui supplantent tout système démocratique. Quand on parle de "l'ère post-démocratique" c'est bien de celle-ci et seulement de celle-ci qu'il faut parler. Toutes les Banques Centrales ne sont soumises à aucun contrôle démocratique. Elles devraient alors au minimum être "plus" transparentes. Il n'y a pourtant que 5 ou 6 politiciens de l'ombre en Europe qui la réclament. De l'ombre. Et bien sûr le journal Le Monde n'a rien publié du tout sur la question, sauf sur Anfa une ville au Maroc. Le Journal "Le Monde" est devenue une poubelle au service du Huffington Post dont AOL - Amercica On Line est le propriétaire. Si vous cherchez "ANFA" sur Google, vous n'avez rien. A la Conférence de Presse Mario Draghi avait dit "que c'était très difficile de comprendre ce que font les BCN". Mario Draghi décrédibilise une fois de plus le Système Monétaire Européen. Toutes les gigantesques mesures de facilitation quantitative n'ont jamais été discutées dans les Parlements nationaux ni au Parlement Européen puisqu'elles relèvent du principe de "l'Indépendance de la Banque Centrale". Mais Indépendance filtrée, car la BCE tente avant tout de sauver le capitalisme fossile des banques et des assurances tout en faisant croire à une politique monétaire européenne de stabilité des prix. Toutes les cartouches ont été tirées, même celles de l'introduction des taux d'intérêts négatifs. Il arrivera un jour où tous ces porte-feuilles de la BCE et des BCN ne seront plus que des pertes nettes, des passifs financiers, à côté des milliers de milliards de cadavres qui dorment dans les banques et dans leurs bad banks. Les banques comme la Deutsche Bank et les autres sont en faillite technique et aucune réforme réelle de contrôle, de réglementation et de séparations des activités des banques universelles n'a été prise depuis 2008. Bâle III sur l'augmentation des Fonds Propres Réglementaires entrera peut-être en vigueur en 2019, mais déjà tellement d'exemptions sont aménagées que cette réforme sera inopérante.

Les "Panama Papers" auraient dû rappeler que Mario Draghi, Directeur de la BCE, avait aidé pendant 10 ans la Grèce à tricher avec sa comptabilité nationale en tant que Directeur Europe de la Goldman Sachs, ou que Jean-Claude Juncker, Président de la Commission Européenne et ancien Président de l'Euro-Groupe, qui a organisé pendant 20 ans au Luxembourg comme Ministre des Finances et Premier Ministre l'évasion fiscale des grandes entreprises vers son pays. Les groupes ne payent que 2% d'impôt au Luxembourg. Ce n'est pas l'hypocrisie qui étouffe Juncker puisque 3 jours après les divulgations des "panama papers" il feint de s'émouvoir et de réclamer un contrôle des paradis fiscaux. Le technocrate Juncker qui n'a jamais été un élu pour des fonctions européennes est maître d’œuvre de l'évasion fiscale massive des sociétés et des groupes qui est connue sous le nom "Lux-Leak" quand elle a été révélée par les whistleblowers. De plus Juncker, l'Européen, a organisé à très grande échelle comme l'Irlande la concurrence déloyale entre les États-membres de la Communauté Européenne en aménageant pour le Luxembourg un domicile fiscal privilégié, un paradis fiscal égal à celui des Iles Caïman ou du Panama par exemple. Juncker, qui est donc un criminel à la vue de ce quil feint de dénoncer lui-même, a été assez habile et le Parlement Européen a été assez lâche pour que l'affaire "Lux-Leaks" soit étouffée. Il n'y a pas au Parlement européen de Commission spéciale qui dispose des droits d'investigation illimités, mais seulement une Commission d'enquête aux attributions restreintes qui n'a accès qu'à très peu de documents. Martin Schulz, Président du Parlement européen, s'est débrouillé pour laisser Juncker dans une immunité de fait et les euro-députés ont suivi. Ceci est la concrétisation de la nouvelle politique du "il-n'y-a-pas-de-clivage-gauche-droite" que prône Macron qui n'est pas un élu mais qui se crée à son échelle un Parti politique "En marche" taillé à sa dimension néo-libérale étiquetée PS. Que doit-il arriver pour déjà déloger ces trois sinistres personnages Draghi/Schulz/Juncker des commandes de l'Europe? Dans ce capitalisme financier la helicopter money de la planche à billets réduit gravement la valeur de l'euro sur le dos des contribuables, toujours pour sauver les banques qui sont de toute façon en faillite technique. Et les évasions fiscales offshore et inshore dépècent les États qui pourtant viennent au secours des banques, des groupes industriels qui spéculent et des spéculateurs financiers institutionnels. Cette interminable politique de désintégration du système économique qui a pour but le "sauvetage des banques" porte le nom de "faillite organisée" ou de "destruction par les marchés" et a été décidée à la Conférence Bilderberg d'Athènes en mai 2009 où a participé Manuel Valls par exemple. Si pour votre confort mental il vous faut crier au complotisme, faites-le. Le hard landing et le day of reckoning sont pour bientôt, et là il n'y aura pas de complot mais un constat.

Sculpture_Mitoraj_3.jpg
 

L'opacité des opérations hors bilan OTC - Over-The-Counter du shadow banking sur les produits financiers dérivés détruit les économies nationales depuis les faillites de la Bear Stearns et de la Northern Rock en 2006 et surtout depuis ladite Crise-des-Subprimes et l'année Lehman 2008. Le pouvoir de destruction massive des OTC est tellement plus énorme que celui de l'évasion fiscale dans les sociétés écrans offshore. Mais il n'émeut pas les politiciens. Ceux-ci réclament pourtant depuis les divulgations des "panama papers" il y a 3 jours un "plus" de transparence, mais ce sont les mêmes qui ont voté au Parlement français le 16 décembre 2015 contre la Loi sur le Reporting Public contre laquelle le gouvernement néo-libéral Valls-Macron étiqueté PS était strictement et farouchement opposé. Pour Macron il faut que rien ne ne soit "En marche" quand il s'agit de contrôler et de réglementer le monde de la finance. Ce dont on s'occupe pas n'existe pas. Et on n'y pense pas, même dans les "Nuits Debout".

Le semblant d’économisme de la sauvegarde des banques s’entête depuis 10 ans avec une alacrité affreusement démesurée et imaginative à nous plaquer dans une réalité phénoménale qui nous offre malgré un léger début d’aversion le confort et l’illusion de la métastabilité. Il nous importe peu de savoir dans notre individuation que cette stabilité est la base du donné que nous avons eu le luxe de laisser inventer tout comme de nos structures mentales. Il nous importe peu de constater éventuellement que nous nous délectons dans la persévérance de l’illusion de réalité sans écarquiller les yeux sur le paysage qui a muté, c’est-à-dire qui ne nous a plus acceptés comme nous voulions nous imposer en restant aveugles devant notre propre décalage prométhéen: la cybernétique de la financiarisation à la Ponzi de l'économie aurait dû tout payer, le bonheur, le plein-emploi, l'humanisme automatique du trickle-down-effect, les études de vos enfants, les assurances-vie, les retraites et aurait dû rendre obsolètes en les faisant disparaître le travail, le clivage politique, les syndicats, la démocratie et la responsabilité d'avoir tout détruit. Nous avons voulu être des Hybris, nous sommes tous des ratés.

Ce que vous avez dans le porte-monnaie n’est qu’un artefact. Et ce que vous avez dans la tête est un credo que vous avez adopté, sans avoir à le réciter, pour vivre tranquille et hors de portée de la conscience et de la connaissance, ce qui est votre raison d’être jusqu’au moment où vous ressentirez comme un accident l’instabilité qui nous cloisonne. Là, il sera trop tard pour garder la tête haute et pour rester noble et l’on cèdera à la tentation du dénuement de toute humanité. Avec les "Nuits debout à Paris" il existe un effort pour ne pas se laisser s'endormir et en premier lieu le cerveau. Les Nuits Debout c'est du bof bisounours, et ça leur fait croire qu'ils font la révolution sans en payer le prix. Aux urnes ils ne choisissent tout de même pas les alternatives démocratiques et parlementaires qui existent. Ça carmagnole sur le tarmac et ça court au Aldi pour comparer les prix. Les Nuits Debout ça leur fait croire qu'ils font la démocratie sans en payer le prix. Et la conscience est bonne, oh, oh, oh.

21. novembre 2015

Pas de Reprise Economique / Chute Historique du Baltic Dry Index - BDI, 10 ans de Récession

STOP_TTIP.jpg

Initiative Européenne
Accord sur le Droit des Investisseurs
contre le Droit des Peuples

 

BDI_fevrier_2016.jpg

Evolution du BDI de 2010 au 27 janvier 2016
Avant la crise de l'année Lehman-2008 il était à 11783.
Une journée d'un cargo de 335 mètres ne coûte plus que 5600$

 

Il est plus facile de voir et de s'avouer que l'Europe de Schengen est morte, car l'arrivée massive des migrants nous a isolés dans notre peur animale, contre laquelle nous n'avons pas le besoin de répondre par la réflexion. Des hurlements suffisent. L'Europe s'est prise pour un estomac sans paroi. Il n'est toujours pas facile de voir depuis 2008 et de s'avouer que le projet européen de la libre circulation des capitaux, des biens et des services sans organisation sociale, politique, fiscale et économique est mort, car le glissement massif vers la dérégulation, la pauvreté et l'affaiblissement de l'Etat ne fait appel ni à une peur animale, ni à une peur intellectuelle, idéologique ou raisonnée, mais fait appel à des bricolages réguliers avec la Facilitation Quantitative qui permettent de proroger l'effondrement total, le hard landing, et le chamboulement rehausseur, déviant ou dérivatif qui engage une reconnexion des éléments éparpillés de la société. L’excipient actuel de la France face à cette croissance appauvrissante est de chanter "aux armes citoyens" pour toujours abreuver des imaginaires sillons. C'est plus aisé, pratique et élégant d'égorger que de se corriger. Et pourtant l'Europe est un modèle qui invite par les bricolages des Directives ces cohortes étrangères de financiers faire la loi dans nos foyers et devenir maîtres de nos destinées. L'avantage du bricolage, du muddling through (en alsacien faire du pfüsch) est qu'il est un outil technique qui permet de raconter que ceux qui ne sont pas d'accord avec lui "sont incapables de se réformer et de sortir de leur idéologie". Nous sommes en récession depuis l'année-Lehman 2008.

Même au plus profond de la crise des subprimes de 2008, le BDI n'est pas descendu en dessous de 566.

BDI_11_fevrier_2016.jpg
BDI  -  Baltic Dry Index du 10 février 2016
Fret des matières premières sèches et des commodités.
Le BDI est si bas qu'il n'est plus rentable pour les cargos de naviguer.
D'ici quelques temps ils resteront à quai pour gonfler le ghost fleet avant le hard landing
 

Le BDI est à 290 le 10 février 2016. Avec un indice de 498 points le Baltic Dry Index est passé le 21 novembre 2015 sous la barre des 500 et n'a jamais été aussi bas depuis 30 ans. Le BDI a perdu 62,39% en un an. L'exportation avec la Chine est pour la premère fois en baisse depuis 18 ans et s'est effondrée à un pire niveau jamais atteint. Les exportations chinoises depuis l'Afrique ont chuté de 43% en un an. On peut affirmer que la Chine a ralenti dans une même proportion sa production de biens manufacturés. Le BDI, le CCFI, le SCFI se sont effondrés à un pire niveau jamais atteint alors que la gigantesque baisse du prix du pétrole aurait pu inciter les armateurs à promener de la marchandise même avec des soutes à moitié pleines.

Avant ladite crise de "2008", le BDI était à 11783. Le BDI n'est pas un indice spéculatif mais un taux d'affrètement global qui ne résulte que de l'offre et de la demande du service de fret maritime intercontinental des matières premières sèches et des commodités sur les 26 grandes routes maritimes autour de la planète. Le BDI indique 6 mois à l'avance avec la circulation des commodités semi-finies et des matières premières et depuis 2008 l'évolution de la récession des produits finis industrialisés. Il annonce donc le futur niveau du PIB. Depuis 2008 le BDI évolue sur une pente baissière grave et régulière.

 

China-Shanghai-Containerized-Freight-index-2015-10-23.jpg

SCFI  -  Fret des produits manufacturés avec la Chine
400 au 24 mars 2016

China-Containerized-Freight-Index-2015-10-23.jpg

CCFI  -  Fret des produits manufacturés avec la Chine
632 au 29 avril 2016

(Graphique à gauche: BDI - Baltic Dry Index  |  Graphiques à droite: CCFI - China Containerized Freight Index et SCFI - Shanghai Containerized Freight Index)       Pour en apprendre plus sur le BDI je vous invite à suivre ce lien ou sur l'un des mes articles moins récents. Entre 2008 et 2012 le "sauvetage / bail-out" des banques a coûté 37% du PIB européen au contribuable ou € 4500 milliards plus 1000 milliards avec les opération OLTR "Bazooka" et "Grosse Bertha" et de janvier 2015 à septembre 2016 plus 1200 milliards avec les opérations OMT. Les 6700 milliards d'€ créés sur la planche à billets de la BCE - Banque Centrale Européenne ne servent toujours pas à créer une relance économique mais continuent à alimenter la spéculatiuon financière, à collectiviser les produits toxiques des banques, des assurances et des investisseurs financiers. La politique économicide de la BCE crée avec cet helicopter money un transfert massif des richesses vers les investisseurs financiers, les détenteurs d'actions et d'obligation parallèlement à un appauvrissement des masses et des Etats. L'Europe et la BCE organisent une transfiltration des richesses du bas vers le haut. La BCE a été instituée par la Traité de Lisbonne qui a instauré l'€ de l'Europe Providence Bancaire du communisme sélectif monétaire. La responsabilité de ce dévoiement des forces économiques revient aux hommes politiques qui sont mis en place par des euro-citoyens qui ne vont pas voter aux élections législatives européennes. Et mutés en euro-sceptiques ces euro-citoyens se permettent en plus de jouer le rôle du citoyen meurtri, du citoyen bafoué.

Malevitch__Suprematisme__1915.jpg
                            Malevitch, Suprématisme 1915
 

Un vote important a eu lieu le vendredi 4 décembre 2015 à l’Assemblée nationale, dans le cadre du projet de loi de finances rectificative. Les députés se sont prononcés sur un amendement qui introduit un reporting public pays par pays pour les entreprises multinationales. Il s’agissait de rendre public un certain nombre d’informations sur les activités des multinationales dans les différents pays où elles opèrent: chiffre d’affaire, effectifs employés, masse salariale, profits réalisés, montant des impôts payés ou pas, etc. Le Gouvernement français, PS, farouchement opposé à cet amendement et soumis aux lobbies financiers, n'a pas pu obtenir cette fois-ci une majorité contre cet amendement malgré tout le travail des libéraux du gouvernement, dont le 1er Ministre Valls et le technocrate non-élu Macron. Le Sénat doit se prononcer dans une semaine. Et bien comme tout le monde pouvait se l'imaginer, le Parlement, soumis au Gouvernement Vals/Macron et aux lobbies financiers, vient lui-même de se dédire et de voter définitivement contre l'amendement du "reporting public" le 16 décembre 2015. Rien n'a été compris du message envoyé lors des élections régionales. "La guerre civile" comme dit le 1er Ministre? Elle viendra mais c'est du côté du PS qu'elle arrivera et une telle inspiration sémantique ne peut émaner que de quelqu'un qui la prépare.

qe4people.jpg
Quantitative Easing should be used
in a way that helps everyday people
and contributes to a sustainable recovery
 

Mais personne n'avait même pas effleuré l'idée que dans ce reporting public doit aussi figurer le montant des toxiques rachetés massivement par la BCE à leur valeur nominale alors qu'ils ne valent plus rien et qu'ils sont issus de la spéculation financière de ces investisseurs institutionnels. Un investisseur institutionnel qui jouit régulièrement depuis 2008 de bail-out se trouve dans une situation de distorsion comptable, de maquillage de bilan et d'envasement fiscal. Une banque, une assurance, un investisseur institutionnel qui évacue ses toxiques vers la BCE est aussi trouble que de la vase, et l'aspect qu'elle ou il devrait avoir au niveau économique, comptable, financier, managérial n'est qu'un architectone qui s'impose et se pérennise comme un fondement idéologique sans connexion avec le réel. Le reporting public des grandes entreprises devrait révéler que ces architectones sont bercés par l'illusion suprématiste de la concurrence libre non faussée et de la pure information parfaite qui sont l'échine cardinale de l'Europe. L'Allemagne de l'Est s'était effondrée après que le pays entier avait constaté et s'était avoué que l'illusion suprématiste du "socialisme réellement existant" n'était qu'un architectone qui avait mené le pays à la faillite et à la banqueroute d'Etat. L'entreprise, comme l'Etat, s'est réduite à un stade d'architectone, de proto-entreprise qui a oublié qu'elle doit être entreprise parce plus aucun programme ne lui est imparti et parce qu'elle n'est plus habitée.

Cet envasement fiscal initié par les Quantitative Easings, les facilitations quantitatives, qui n'excèdent pas les frontières de la Zone-Euro (plus la Grande-Bretagne qui en profite aussi, mais on ne le dit pas) transforme le pays comme la France ou comme tout État-Membre de l'EU en paradis fiscal et financier au même titre criminel que celui des paradis fiscaux des lagons bleus. Il arrivera un moment où le pays tout entier constatera et s'avouera qu'il s'est éconduit lui-même et qu'il a abusé de lui-même. Mais les petites-gens qui tenteront d'établir de nouvelles connexions (voir les élections régionales du 6 décembre 2015) pour se donner une nouvelle illusion d'Etat seront celles qui souffriront en premier. Les petites-gens souffrent déjà mais préfèrent l'illusion à la responsabilisation. Ils rejetteront toujours toute forme de responsabilisation et préfèreront faire, comme ils en ont l'habitude, un genre de révolution. La France en est friande. Elle est friande de fiente. De fientes en couches. Le gouvernement se veut être depuis les attentats de Paris le parangon de la transparence pour la sécurité publique, mais protège toute cette criminalité institutionnelle qui vide et détruit financièrement l'Etat, l'économie et les peuples. Les valeurs de la République ne lui sont utiles que lorsqu'il s'en sert. Il faudrait aussi qu'une Directive européenne institue un reporting public et complet sur toutes ces mesures de rachat des toxiques sans contre-partie, sur cette collectivisation des pertes et des dettes pourries, toxiques et irrécouvrables. L'Europe Providence Bancaire du communisme sélectif monétaire consent dans un esprit de collusion et en harmonie avec la Directive sur l'indépendance de la banque centrale (face au pouvoir politique), que la BCE rachète dans le cadre de la Facilitation Quantitative même aux entreprises sans la moindre des conditions les produits toxiques qui sont issus de leur criminalité financière. Le "sauvetage des banques" est une amphibologie dans laquelle il n'y a plus que le sublime qui apparait à la place du grotesque et de l'économicide. L'Islande s'est, elle, ménagé un espace critique et a laissé aller à la faillite les systèmes financiers, a mis les spéculateurs en prison, a créé une nouvelle Constitution. L'Islande n'a pas appliqué de Plan d'austérité pour financer indirectement tous ces organismes financiers, tous financièrement criminels. Les Islandais ne sont pas des "gauchistes". Ni des architectones. Ils habitent leur monde et leur vision du monde. Mais si dans nos pays cette amphibologie est fortifiée et perdure, c'est que les citoyens ont la paresse d'habiter toute vision du monde. La faute n'est jamais à rejeter sur les politiciens. Des alternatives démocratiques et parlementaires sont proposées à chaque élection. Et l'explication de cette paresse est que le citoyen n’accueille plus que dans ses représentations mentales ce monde émondé dans lequel les branches latérales sont supprimées. Le citoyen accepte sans ambivalence sa suppression dans cet ère dite "post-démocratique". Le citoyen est seul responsable. Les espagnols et les grecs ont voté en 2015 pour une révision de leur monde. Les français ont voté pour ou contre le fascisme. La France est le pays des lumières noires.

Malevich_architectone_1923.gif
                        Malevitch, Théière 1923
 
tournevis.jpg
Ceci n'est
pas un tournevis
 

La BCE a annoncé en plus le prolongement de 6 mois du rachat des toxiques. En mars 2017 la BCE en aura encore racheté 500 millions d'€ supplémentaires. Ce "Bazooka monétaire", qui pourrait être prolongé de 6 mois après mars 2017 selon le Directeur de la BCE Mario Draghi, fera passer ce rachat des toxiques (bail-out) à 7200 milliards depuis 2008 et surmultipliera le gonflement de la bulle échoïque des placements en produits financiers sans ne jamais initier la moindre des relances économiques. Une campagne de signature qe4people.eu vient d'être mise en ligne et milite pour un Quantitative Easing pour le peuple.

Le cours des actions et des placements financiers est stimulé avec cet argent gratuit offert aux riches et aux investisseurs financiers. L'appréciation de ces valeurs boursières ne correspond à rien de réel dans une économie en récession depuis 2008. En mars 2017, le sauvetage des banques, assurances et investisseurs institutionnels par le rachat de leurs toxiques aura coûté 60% du PIB européen. Ces 60% ne servent pas à de la relance économique mais à la dissimulation des poubelles de la criminalité financière générée par la libre circulation des capitaux qui prend sa source dans les banques centrales indépendantes. La lâcheté de l'Europe et des Etats-Membres devant les lobbies financiers devient abyssale.

Depuis des années je compare le modèle économique à un architectone et à l'illusion suprématiste. Je pense à Malevitch quand j'analyse les faits. Mais on aurait aussi pu prendre les monades de Leibniz. Ce qui est fou est que des sociétés et des pays peuvent vivre des décennies dans l'illusion de leur narratif réduit la plupart du temps à un concept comme Dieu, le Libre échange, L'Egalité, La Fraternité, la Main vibrante d'Adam Smith, la Concurrence Libre et non Faussée, l'Information Pure et Parfaite, le Stress-Test des banques. Société, pays, peuples peuvent vivre des décennies dans l'illusion de leur narratif autour de l'accord social. Accord n'est pas consensus. La réalité est secondaire, voire inutile. C'est l’extravagant l'important. Pas la souffrance, mais la conception. Le TTIP est entrain de devenir le nouveau modèle de connexion et de connivence. Personne ne se rend compte que le TTIP n'est qu'une OMC encore plus ficelée alors que l'OMC est officiellement morte depuis les accords inaboutis de Doha il y a 10 ans. Pour que le Consensus de Washington ébranlé après Doha et l'année-Lehman 2008 puisse à nouveau faire la loi dans nos foyers et redevenir maîtres de nos destinées, il faut qu'il se vende à nous tous comme un suprématisme qui atteint dans l'idée de "Libre Echange" et avec son acronyme TTIP le degré suprême de la simplicité et de la pureté. C'est pourquoi toutes interférences ne sont pas admises dans les négociations qui se font à huis-clos depuis quelques années. Une sélection très serrée de députés et d'euro-députés n'est qu'admise à consulter quelques documents de travail expurgés, sous le contrôle d'officiers et sans moyen de reproduction, ni même de stylo et de papier. Plus c'est opaque, plus c'est simple. Il faut s'arrêter de raisonner, seul l'oeil doit se concentrer sur le papier du TTIP comme devant la théière de Malévitch qui est l'architectone du nouveau fonctionnalisme. L'idée pure et suprême de libre échange ne doit pas être altérée et doit s'admettre telle quelle sans se penser. Le libre échange du TTIP est chargé de s'imiscer dans nos foyers et nos destinées pour prendre un rôle heuristique et pour optimiser les existences altérées par l'ère démocratique. La notion "libre échange" devient le nouvel art de gouvernance des peuples du XXIème siècle en dessous et au-dessus de tout élément de démocratie. De l'existence nous passons à l'existranse. La démocratie devient désuète dans l'ère post-démocratique et pour renforcer l'idée pure, simple et suprême du libre échange, une "fin de l'histoire" est glissée sous la semelle. Cette idée de libre échange est si simplement universelle qu'il va être mis fin au regard et à l'intervention des peuples sur cette matière. Les tribunaux privés garantiront la liberté de l'investisseur en contournant toute norme sociale, fiscale, syndicale, environnementale, culturelle et politique. Le libre échange est dégagé d'une quelconque histoire, anecdote, mais comme la musique, produit son sens fédérateur sans besoin de consensus, sa réception intellectuelle et émotive par ses moyens spécifiques, par ses formes et ses couleurs et ses saveurs de la liberté et de l'échange. Le Consensus de Washington et l'Ecole de Chicago voulaient déjà initier et entretenir le "trickle down effect - l'effet du percolateur" pendant 2 décennies en annonçant l'enrichissement généralisé des masses que j'appelle l'humanisme automatique. Ce libre échange de l'OMC, de Washington, de Chicago et de l'Ecole de Friboug ont mené directement à la saving and loan crisis, à la Crise des DotCom et à la Crise des Subprimes et au prochain éclatement de la bulle des CDS/CDO/LBO et de la Quantitative Easing, de la facilitation quantitative. Dans le mot facilitation vous avez le suprématisme qui s'est détaché de tout élément de la démocratie pour devenir le bricolage technique qui doit apporter croissance, emploi et développement en un simple tour de vis.

3_chute_mur_de_berlin__du_communisme_au_fascisme_1986-87.bmp
 

Mais la "Crise des Subprimes" a commencé en juillet 2006, cela fera donc 10 ans maintenant que les richesses réelles sont détruites à cause de la spéculation financière sur les produits financiers dérivés qui n'ont aucun lien avec un projet économique, social et écologique. Pire, entre 2008 à 2012 la bulle des produits financiers dérivés est passée de 600.000 milliards à $ 800.000 milliards à cause des bricolages réalisés dans le dévoiement du keynésianisme. Depuis 2013 son taux de croissance annuel est de 20% selon le rapport de la Banque des Règlements Internationaux - BRI/BIS et 90% de cette nouvelle bulle financière sont des produits financiers dérivés. Parallèlement à ceci, des plans d'austérité sont appliqués à la chaîne depuis 2008 et vident de leur sens les Etats en projetant les populations dans l'indigence, la pauvreté, la grande pauvreté et la désertification des services publics et des infrastructures. Dès 2010 on savait que la crise des subprimes avait détruit plus de "richesses" que la Seconde Guerre mondiale. Certains pays sont au bord de la guerre civile ou sont entrés dans un régime totalitaire soft plébiscité à 91%. Depuis janvier les 7,5 millions de "Je suis Charlie" ont fait pschittt comme je l'avais prévu. Ils ne réclament pas "un Plan Marshall des quartiers" dont il avait été question en janvier. Il faudra aussi bien vérifier à l'avenir pour regarder d'où vient "l'assaillant". On ne pourra sans doute plus dire avec ce soulagement déterminant qu'il "a une double-nationalité", il sera un produit du pays avec l'ADN du pays, et les nouveaux organisateurs de l'ordre auront le même ADN et la même culture. Une guerre civile sera transformée en prêt-à-porter propre sur soi. Pour la Conférence Climatique COP 21, toutes les manifestations sont interdites, toutes les ONG sont refoulées et ne peuvent organiser des forums ou participer aux débats, et même des paysans de l'agriculture biologique sont assignés à résidence en Dordogne. La France est unie avec du scotch.

En 1986/87 j'avais peint de manière prémonitoire la Chute du Mur de Berlin. Voici un tableau de cette série. Son titre est: "Chute mur de Berlin, du communisme au fascisme". On peut rallonger la phase intermédiaire en développant sa conscience politique. Personne ne crie "Je suis Citoyen", mais tout le monde crie "Aux armes Citoyens". Les élections régionales du 5 décembre 2015 le souligneront.

Il est grand temps que nous retrouvions la lutte politique en énonçant un projet de société. C'était agréable pendant ces deux dernières décennies de lire et d'entendre partout "qu'il n'y a plus de clivage droite-gauche", "que nous sommes tous unis face au défi", ainsi tout le monde s'est glissé dans une douce déresponsabilisation face à la chose politique. Il est grand temps que nous vivions tous en disharmonie pour que renaisse le débat politique et pour que chaque citoyen apprenne à définir des choix de société et à les exprimer et à agir conformément à ceux-ci. Le slogan du "nous sommes tous unis" n'est qu'une agrégation réactionnaire pour se faire croire que l'on a chaud ensemble avec une bougie, mais en-semble contre. La mièvrerie qui s'installe depuis ces deux attentats majeurs de Paris pour cette année 2015, n'est que l'image de la mièvrerie citoyenne qui n'attend plus qu'une seule tunique... qui sera une tunique d'infamie (cherchez la référence littéraire, mais ce n'est pas nécessaire). La France est unie avec du scotch à deux faces et le citoyen est lui-même l'acteur de sa propre disruption, avant même que d'autres soient frappés de la déchéance de nationalité chère à l'extrême droite comme au gouvernement néo-libéral Hollande/Valls/Macron.

8. juillet 2015

Article 122 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne: le bail-out de la Grèce n'est pas interdit

cariatides.jpgLe Bail-Out d'un Etat-Membre est-il interdit ?

Depuis le début des "ultimes" négociations avec la Grèce suite au résultat du Référendum du 5 juillet 2015 qui a soutenu le Gouvernement du 1er Ministre grec Alexis Tsipras, des voix s'élèvent avec en tête celle de Wolfgang Schäuble qui crie que "le bail-out d'un pays est interdit". Le sauvetage de la Grèce sera un rachat de sa dette, un abandon de sa dette par ses créanciers. La dette grecque a elle-même été doublée depuis 2008 par la rachat par la Grèce de la dette des banques allemandes et françaises principalement. 80% des aides européennes et du FMI ont permis à ces banques de se rembourser elles-mêmes sur leurs positions à risque qu'elles ont engagées de manière irresponsable. Le sauvetage de la Grèce est une Assistance Financière Communautaire de l'Europe dont les premiers et principaux bénéficiairtes ont été et sont depuis 2008 les banques, les assurances et hedge fonds.

La Presse ne fait pas son travail et ne parle qu'en général de la "Dette de la Grèce" avec en sous-texte une énorme charge de dénonciation face à un Etat présumé incapable et à un peuple supposé irresponsable.

Dès 2010, l'Article 122 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne - TFUE, a élargi  l'Article 125.1 du Traité de Lisbonne qui interdit le rachat de la dette d'un pays membre par les autres pays membres. Avec la nouvelle interprétation du passage sur les "événements extraordinaires" de cet Article 122 qui transforme le Traité de Lisbonne en Traité de Lisbonne 2 sans qu'il ne porte ce nom, il leur est autorisé de renflouer un Etat-Membre. L'Union Européenne dispose du pouvoir juridique de sauver la Grèce.

Wolfgnag Schäuble, Jeroen Dijsselbloem et les membres de l'Euro-Groupe mentent, et il est déplorable que la Presse ne rappelle pas l'existence de cet Article 122 qui est utilisé massivement depuis 2010 avec le MES / FESF. Le FESF - Fonds Européen de Stabilité Financière n'est qu'un SPV - Special Purpose Vehicle -  destiné à simplement monétiser de la dette de ses adhérents de la Zone Euro. LE FESF / MES - Mécanisme Européen de Stabilité, appelé "le parapluie", n'est qu'un fonds de défaisance qui rachète sur le marché primaire ou secondaire tout autant de la dette publique avec des garanties quasi nulles. (Voir les opérations OLTR, Grosse Bertha, Bazooka, OMT à hauteur de € 6700 milliards depuis 2008.)

Il existe une autre raison pour laquelle l'Europe dispose du pouvoir juridique de sauver la Grèce. Elle se trouve justement dans cet Article 125 du Traité de Lisbonne. C'est l'Article 125.1 qui prévoit une exception à cette interdiction pour le cas de « réalisation en commun d’un projet spécifique ». Cette expression est vague et laisse la porte ouverte à toute forme de bail out, de monétisation de la dette d'un Etat d'une manière ou d'une autre, sur le marché primaire ou secondaire. La no bail out clause est un lieu d'ancrage pour certains idéologues. Dans les institutions européennes, nous n'avons que des technocrates idéologues, qui ont pourtant tous été d'accord depuis 2008 de faire racheter à un niveau abyssal ( € 6700 milliards) les dettes des banques européennes, et même celles de Londres. C'est officiel, mais on ne pavoise pas, car la City, qui nous dévore tous, ne fait pas partie de la Zone Euro.

A chaque fois que nous observons une institution européenne, nous nous apercevons qu'elle ne repose pas sur une base démocratique. Le MES est encore une fois l'illustration parfaite de la lâcheté européenne qui fait semblant d'être une communauté, mais qui ne s'intéresse qu'aux marchés. Au lieu d'avoir tenté de doter au plus vite la Zone-Euro d'une gouvernance économique, politique, sociale, fiscale, l'Europe s'était donné le costume du pompier en dernier ressort (lender of last resort) quand la maison n'est plus qu'en cendres. Avec le MES, l'Europe s'était offert une politique de Bail-Out permanent avec des ingérences dirigistes et centralisées dans la politique budgétaire, financière, économique et sociale des membres de la zone et avec une collectivisation illimitée des risques irresponsables engagés par les institutions financières. Avec ces ingérences dirigistes et punitives, le pompier est de facto pyromane car les réformes et interventions exigées par le MES ne sont destinées qu'à instaurer l'austérité et non pas la croissance. Il n'est pas non plus prévu dans les statuts de la BCE, à la différence de la Fed', de maintenir ou d'assurer la croissance. Les Critères de Maastricht, le Pacte de Stabilité et de Croissance introductif de l'Euro, eux-aussi ne sont interpretés que de manière stricte en oubliant la croissance. Le MES n'est qu'une institution technocratique qui ne rend de compte à personne et encore moins au Parlement Européen, comme l'Euro-Groupe, Ecofin, le FMI, etc. Les Parlements nationaux ne sont consultés que si le MES demande une augmentation de son capital. Le MES dispose donc du pouvoir juridique de réaliser le bail-out de la Grèce. Le MES peut donc simplement faire passer le montant des prêts de 500 à 800 Milliards si les membres de son directoire le décident. Ils sont totalement indépendants, n'ont même pas besoin d'avoir la nationalité de tel ou tel pays de la zone mais ne doivent "disposer que de très hautes compétences économiques et financières". Finalement de telles personnes ont cumulé auparavant de très hautes fonctions dans les institutions financières, et la confusion des intérêtes ne leur fait jamais défaut. Les membres du MES bénéficient d'une totale immunité et ne sont redevables devant personne. Le MES est dirigé par le technocrate non élu, Klaus Regling qui avait été membre de la Commission Otmar Issing, conseiller international de Goldman Sachs. Paul Achleitner, le président de l'assurance Allianz, est le conseiller du directeur général du MES, Klaus Regling.

cariatides_2.jpgVous pouvez relire mon article du 7 février 2010 ou du 10 mai 2010 où je vous expose que cette clause du no-bail-out a été contournée par un simple jeu de formule et sans réflexion approfondie sur la gouvernance poilitique de la Zone-Euro. Voici un extrait >>> "Le sommet européen des ministres des finances et de ECOFIN n'a rien apporté de nouveau. La libre circulation des capitaux et la spéculation financière ne sont ni règlementées ni jugulées. Les pays européens peuvent continuer à jouer, à perdre et à attendre les bail out communautaires. La clause de no-bail out est maintenue (Article 125 du Traité de Lisbonne), mais la clause 122 d'entre-aide entre les pays membres de l'Union en cas d'événement extraordinaire, de catastrophe naturelle ou de manque en énergie a été élargie aux impasses financières, ce qui revient à contourner la clause de no-bail-out selon laquelle il est interdit aux États Membres du Pacte de Stabilité et de Croissance (Zone Euro) de porter secours à un membre en difficultés financières ou en banqueroute d'État. La Grèce avait triché avec ses critères de convergence pour entrer dans la zone euro, puis avec ses critères de Maastricht, et les banques françaises et allemandes principalement ont spéculé sur la dette grecque en parfaite connaissance de cause et on précipité l'effondrement financier de la Grèce, mais aussi de l'Espagne et du Portugal. Personne n'a rappelé que la Grèce est aussi victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe et d'ECOFIN. " <<< fin de l'extrait.

La "Crise des Subprimes" de l'année Lehman 2008 a été délibérémment transformée en crise budgétaire des Etats dits "souverains" qui ont collectivisé les dettes abyssales des banques et des assurances. L'irresponsabilité des Etats et de la Presse est de vouloir transformer cette crise financière lèguée aux Etats en des crises de nationalismes, où les Etats du Nord de l'Europe invectivent et tancent de manière légaliste les Etats du Sud de l'Europe, et en ce moment principalement la Grèce. Dès le 13 décembre 2011 j'avais écrit: "Un euro n'est qu'une mise en abyme des devises nationales et qu'une anastylose systématique de tout nationalisme étatique". Il n'y a donc pas de "Crise de l'Euro", mais une une Crise de l'Europe. Le ministre français de l'Economie, technocrate non élu et ancien banquier d'affaire chez Rothschild, Emmanuel Macron, a dit officiellement que "Syriza c'est le FN". Pour Wolfgang Schäuble, "Tsipras est un Bolchewik". Cette crise de l'Europe n'est qu'un prétexte pour que chacun puisse y déverser ce qu'il a de mauvais en lui, en voulant se transcender sur le dos des autres. La nationalisme fait partie des ces choses les plus mauvaises. Et c'est plus drôle de dire, c'est la faute à la Grèce que de dire c'est la faute aux banques. Pour faire plus docte, les journalistes se mettent à analyser "la psychée du peuple grec".

 

Toutes ces agitations autour de la Grèce servent à gommer des consciences que depuis 2008 toutes les banques européennes, américaines sont toujours en faillite technique et que leur socle de 4% de fonds propres "règlementaires" est très largement dépassé par leurs montagnes d'actifs pourris, toxiques et irrécouvrables même si les banques centrales les leur reprend dans des opérations diverses de QE - Quantitative Easing de plus de 20.000 milliards de $ ou d'€. Ce dévoiement du keynésianisme est une réalité et une dépredation sur l'avenir.

 

Rendez-moi mon Europe - I want my Europe back!

3. juillet 2015

I want my Europe back - Rendez-moi mon Europe / La Grèce dit NON à la Troïka et OUI à l'Europe

OXI_4_Grece_juin_2015.jpg

 

"OXI" n'est pas un simple mot en Grèce. Chaque année depuis 1940 la Grèce fête le 28 Octobre " l'Anniversaire du NON ", le "Epétios tou «Ókhi»".
Epétios tou «Ókhi» est un jour férié pendant lequel l'honneur et la dignité nationale sont fêtés et tous les bâtiments pavoisent.
Le 28 ocobre 1940, la Grèce avait dit OXI et rejeté l'Ultimatum de Mussolini de laisser rentrer dans ce pays ses armées.
Suite à ce rejet, les troupes de Mussolini ont déclaré la guerre à la Grèce et ont envahi le pays.
Tous les ans la Grèce fête le NON à toute domination étrangère.
 

europe_et_zeus.jpgLe 1er Ministre Grec, Alexis Tsipras, a appelé à rejeter l'ultimatum de la Troïka par Référendum le 5 juillet 2015. Martin Schulz, SPD et l'actuel Président du Parlement Européen, s'est prononcé officiellement pour un renversement du régime en Grèce. Il saluerait un "gouvernement technique" ou plutôt de technocrates et "espère en finir avec l'ère Syriza". Pour Martin Schulz, 6 mois de gouvernance est une "ère", et à ce choix sémantique se mesure l'arrogance et l'effronterie de Schulz tout autant que son ingérence dans les affaires politiques intérieures d'un Etat. Par tous les moyens les technocrates et les politiciens extérieurs à la Grèce font de l'agit-prop pour leur "Gremain". Putin avait aussi été dérangé en Ukraine par un gouvernement qui ne lui convenait pas et l'avait fait savoir. Mon ton vous semble "extrémiste"? Martin Schulz, Jean Claude Juncker, Mario Draghi, Christine Lagarde au nom des USA, Jeroen Dijsselbloem, Moscovici sont en pourparler avec les députés grecs modérés de Syriza et avec l'opposition pour voir comment un renversement du régime serait possible. On se croirait revenu au 9 XI 1973 au temps de Pinochet où la CIA, les généraux du Pentagone et ICC ont bombardé le Parlement Chilien et renversé Salvatore Allende. Le maréchal Sissi en Egypte ou les dictateurs de certains pays encore sous-développés sur d'autres continents jouissent de plus de considération.

Tsipras a cassé le jouet de ces européens du nord, une certaine idée de l'Europe catallactique et chrématistique de l'illusioniste et banquerouteur Jean Monnet jusqu'au Traité de Lisbonne et aux affairements financiers de l'Europe Providence Bancaire qui a collectivisé massivement les dettes des banques, des assurances et de ce monde financier à cheval sur le principe de la libre-circulation des capitaux. Schulz et les autres "institutions" telle que la Troika se sont donnés les moyens d'implémenter une démocratie à géométrie variable dans les pays de leur choix. Les euros-citoyens ne sont que leur play-mobiles. Les européens argentés font croire qu'après le Référendum grec du 5 juillet 2015 commencera l'AN 1, sans doute même une ère nouvelle d'euros et thanatos où les choses se construisent et se déconstruisent naturellement comme ils l'ont prévu. Mais la balkanisation de l'Euro n'a pas attendu le Référendum du 5 juillet 2015. Comme en novembre 2008, le Sommet de Bruxelles du 8 décembre 2011 avait déjà créé avec ladite "boîte-à-outils" l'euro-lire, l'euro-franc, l'euro-mark... Un euro n'est qu'une mise en abyme des devises nationales et qu'une anastylose systématique de tout nationalisme étatique. Il y a des nationalismes étatiques qui prévalent sur d'autres dans cette Europe restée tribale.  (Photos: la déesse Europe et Zeus)

Quoiqu'il arrive après le Référendum grec du 5 juillet 2015, on ne se parlera plus de la même manière en Europe, mais aussi le reste de la planète ne va plus nous considérer de la même manière. De loin, tout ceci ressemble à un putsch intra-communautaire sur ordonnance. Mais depuis l'année-Lehman 2008 et de manière plus précipitée depuis l'élection de Tsipras à Athènes le 25 janvier 2015, l'Europe s'est crue intelligente à se bavarder d'elle-même, ou tout au moins de ce qu'elle croit avoir réussi à insérer dans les consciences des citoyens européens. Un hard landing est à prévoir et il se fera entendre dans de graves crises politiques ces prochains mois. Quand on s'entête à étouffer ce que l'on identifie comme étant des cafards, on stimule leur prolifération. Syriza, Podemos, Juntos Podemos, les européens sont entrain de redessiner à main levée leur dignité et leur démocratie.

Ce coming-out de Schulz sur le gouvernement grec incorpore sans caricature la nature profonde de ces haut-fonctionnaires européens. Ils aiment à disposer de votre destin et de votre avenir comme il leur semble bon, ils aiment à grenouiller à huis-clos ou plutôt seccrètement dans les affaires européennes. En ce moment les technocrates européens négocient de la même manière dans l'ombre le TTIP / TAFTA et la gestion de la déconfiture de la Grèce qui est pliée par les dettes privées des banques qu'elles lui ont léguées sur invitations des gouvernements précédents, conformément à ce qui a été fait dans toute l'Europe. Aucun euro-député n'a accès aux documents de négociations et de l'Euro-Groupe. Pour le TTIP, seuls quelques euro-députés triés ont le droit à un accès limité dans une salle où sont mis à disposition quelques documents de négociations, mais ils doivent se soumettre à une fouille au corps, car ils ne doivent pas avoir d'appareil de photo ou d'autres moyens technique de divulgation. Je ne plaisante pas, c'est officiel. Officiellement le Parlement Européen n'est pas appelé à suivre les négociations du TTIP, mais devra approuver le Traité finalisé. Ceci est le mode habituel de fonctionnement de l'Europe.

Le 25 janvier 2015, je me doutais bien que ce putsch des élégants serait tenté depuis Bruxelles et j'avais écrit dans mon billet "I want my Europe back". Depuis 6 mois avec Tsipras et depuis 7 ans avec la Grèce, la Troïka fait semblant de négocier avec le gouvernement grec, mais exige sans doutes et discontinuité un excédent primaire de 4%, ce qui n'est pas faisable depuis une bonne dizaine d'années même pour l'Allemagne ou la France. Avec l'intervention de la Troïka, qui n'a aucune base légale, la dette grecque est passée de 109% à 175% et le peuple grec a été renversé. Vous pouvez lire et voir sur EurActiv ou sur europarl.europa.eu et sur europarltv.europa.eu que le Parlement Européen a dénoncé l'illégitimité démocratique, l'inefficacité et la cécité de la Troïka, mais quand la Troïka avait été assemblée, il fallait pour l'Euro-Groupe sauver à n'importe quel prix les banques, comme décidé à la Conférence Bilderbeg d'Athènes en 2009, et il ne fallait pas sauver la Grèce ou un pays en particulier. La Troïka n'est que le pompier en dernier ressort de la libre circulation des capitaux mise en oeuvre par le Traité de Lisbonne et les Directives européennes qui ont dévoyé l'économie réelle. Le puzzle idéologique de la Troïka est composé de la BCE, de la Commission Européenne et du FMI. A ce Triumvirat s'ajoute l'Euro-Groupe, auquel il a été permis de se profiler comme le guide suprême en Europe. Comme je l'avais prévu dans le titre de mon billet que j'ai écrit le 25 janvier 2015, une idée du fondement de l'Europe, de la légitimité de cette Europe, d'une Europe pour les peuples, et non pas d'un Tout-par-la-finance, par le Finance Drive, a tout de même pu transfiltrer depuis 6 mois jusque dans les médias de tout bord malgré les vociférations de Schäuble, et de ces technocrates comme Christine Lagarde (FMI, non élue), Mario Draghi (BCE, non élu), Klaus Regling (FESF/MES, non élu), Jeroen Dijsselbloem (Euro-Groupe, non élu), Juncker (Pdt de la Commission, non-élu). Si vous cherchez sur Google "I want my Europe back", je suis en A1 et je n'ai aucun imitateur. Je suis l'inventeur de cette formule.

europe_et_zeus_2.jpgLes "propositions" de la Troïka imposées à la Grèce n'ont jamais contenu un programme de croissance. La Troïka s'est comportée comme un Hedge Fonds qui a extrait au profit des banques et au plus vite les actifs de la Grèce avant de l'externaliser de son business-plan. D'ailleurs Schäuble avait demandé le Grexit dès 2012, une fois que les banques allemandes avaient été renflouées par les "aides" de la Troïka. Depuis 5 ans, les gouvernements grecs précédents n'ont rien fait d'autre que d'avaler ces 8 plans d'austérité imposés par la Troïka depuis 2009. Mais ce que tous nos partis, tous nos médias, tous nos influenceurs, tous nos politiciens n'ont pas réussi à faire, Tsipras, Varoufakis, Tsakalatos ont réussi à le faire. Faire parler de l'Europe, mais pas de celle du TCE, de la chrématistique et de la catallactique, du Traité de Lisbonne, du Traité modificatif, du TSE, ou de toute autre Directive. Le débat sociétal et parlementaire ne sont pas pour autant lancés en Europe, l'Euro-Groupe s'applique à l'étouffer en faisant ping-pong contre Tsipras. L'Europe ne dispose pas de bonnes institutions pour écouter les démocraties et les faire vivre, mais aux élections européennes les citoyens boudent à chaque fois les urnes alors que des alternatives parlementaires existent. Ni är ansvariga som individer!

Si vous ne l'aviez toujours pas compris, la démocratie est encore une fois volée en Europe, et la Troïka demande aux Grecs de sacrifier leur démocratie pour sauver l'euro. J'ai suivi en life-stream pendant 72 heures sur la Frankfurter Allgemeine Zeitung du vendredi 26 juin au mercredi 1er juillet 2015 tous les communiqués officiels, les débats au Parlement grec, etc et j'ai été témoin, comme tout le monde pouvait l'être, du fait que la Troïka a posé encore une fois le samedi 28 juin un ultimatum à la Grèce, appelé "Memorandum" ou "Comprehensive Proposal". In fine l'Euro-Groupe a refusé de son propre chef de poursuivre les négociations avec Tsipras et Varoufakis. A la suite de ce refus de la Troïka, Tsipras annonce un référendum pour le 5 Juillet 2015.

Suite à cette annonce de référendum, Schäuble, Dijsselbloem et les 18 membres restants de l'Euro-Groupe (Varoufakis en est exclu de fait) dénoncent la Grèce, qui selon eux "a mis fin aux négociations". Cette Europe des "forts" s'est unie dans le mensonge collectif et la manipulation et parle déjà de l'avenir très incertain qu'aurait à ses yeux le Gouvernement grec. Dijsselbloem, ce technocrate non élu faut-il le rappeler, a traité le gouvernement grec de "totalement incapable". C'est une insulte contre la démocratie. Dans la nuit du samedi 28 juin à dimanche, le Parlement grec a adopté massivement dans un vote nominatif avec 178 "Oui" contre 120 "Non" l'organisation du référendum du 5 juillet. Tsipras a demandé de voter massivement pour "Oxi", soit Non a cet ultimatum de l’Eurogroupe. Dijsselbloem et le haut-phalenstère européen avaient pourtant lancé dès samedi après midi une acerbe propagande contre Tsipras et Varoufakis en prétendant que le vote de confiance serait organisé au Parlement grec à Athènes contre leur gouvernement dont les heures étaient comptées, selon lui. Toujours portés par leur arrogance effrénée qui se sent être consolidée d'heure en heure, Disjsselbloem et l'Eurogroupe ont annoncé que "même avec un Oui à ce référendum ils ne négocieront pas avec le gouvernement grec actuel". Ce déni de démocratie est en plus une ingérence politique, et pourquoi pas un coup-d'état téléguidé allant de la dose oméopatique à la dose létale. Nous apprécions le raffinement de la méthodologie prédative. A ce moment-ci on sentait bien que l'Euro-Groupe est le maître d'oeuvre de l'évènement. Si L'Eurogroupe pouvait organiser un putsch en Grèce, il le ferait au lieu de s'atteler à cette guerre froide intra-communautaire. En réalité les tentatives européennes de renversement du régime en Grèce sont déjà engagées et le français Moscovici, PS d'origine et Commissaire européen, et Merkel ont rencontré samedi les représentants de l'opposition conservatrice grecque. Heureusement que Tsipras et ce petit peuple grec courageux tiennent tête à ces genres d'européens huppés et de technocrates chrématistiques et catallactiques. En créant mon billet du 25 janvier 2015, j'avais écrit que Tsipras nous enseignerait L'Europe des peuples. La Troïka est une association de suicidaires. Pour les lecteurs, il faut toujours garder en tête la question suivante: on aide quoi, au juste? Ces grands technocrates et Schäuble ne veulent rien comprendre et annoncent le 29 juin avec une mine de même-pas-peur que "le Non de la Grèce équivaut à un Non à l'Europe et à une sortie de l'Euro". Frank-Walter Steinmeier, SPD et ministre allemand des affaires étrangères a "mis en garde contre le Grexit" et critiqué le gouvernement Tsipras en lui reprochant "son manque d'expérience, son idéologie et sa rhétorique radicale". Personne dans cette Europe des argentés ne considère le peuple grec et ne pense qu'il est capable lui aussi d'exprimer une opinion politique. Les gouvernements allemands s'exprimaient à mots veloutés quand ils s'adressaient aux dignitaire de la RDA et de son régime de dictature. Schäuble a même dit il y a deux jours qu'à Athènes il y a les "Bolcheviks". Dans le Référendum il n'est pas posé la question du Grexit, mais l'enjeu est de clarifier la situation politique et de revenir à Bruxelles à une demande forte du peuple grec.

europe_et_zeus_3.jpgPour rappel, l'Eurogroupe n'a rien de démocratique. L'Euro-Groupe est la réunion mensuelle informelle des ministres des Finances des États membres de la Zone Euro, en vue d’y coordonner leur politique économique. Pour le substituer au contrôle du Parlement Européen, l'Eurogroupe avait été créé par le Conseil européen en 1997, et avait donc immédiatement de facto vidé de sa substance le Conseil des ministres des Finances européens qui se tient le lendemain de la réunion de l’Eurogroupe, dont il n'entérine que les décisions. L'Eurogroupe ne peut pas être saisi par le Parlement Européen. L'Eurogroupe se permet d'ordonner ce que bon lui semble au simple regard de ce qu'il veut entendre de la finance et des finances publiques. Depuis quelques semaines, l'Eurogroupe ne se réunit plus une fois par mois, mais est en réunion permanente, comme si c'était à lui de "gouverner" l'Europe avec le FMI et la BCE à la place des institutions démocratiques européennes. C'est une démission politique de l'Europe. Nous avons une Europe de lâches, ou plutôt une Europe euro-centrée, comme si l'Euro était le liant européen, alors qu'une harmonisation sociale, fiscale, politique et économique n'est toujours pas discutée. Nous n'avons qu'un Marché Commun 2.0, sans plus. Depuis que cette Europe est travaillée au corps, on ne se rend même plus compte qu'elle est un architectone comme un autre dont les fondements idéologiques sont imposés. On parvient parfois à le décerner dans des situations où certains de ses acteurs martèlent la différence qu'ils rencontrent face à leur projet.

 La Troïka conduite par Draghi et Juncker exige de la Grèce de "lutter contre la fraude fiscale" alors qu'eux-mêmes ont établi leur prospérité sur cette activité: 1) Le Président de la BCE, Mario Draghi, ancien vice-président de Goldman Sachs Europe International, est tout autant responsable de la banqueroute d’État de la Grèce. Draghi avait couvert et amplifié l'accompagnement technique et financier de la Grèce dans la falsification de sa comptabilité nationale pour entrer dans l'Euro. De 2002 à 2005, la mission de Mario Draghi était de vendre, de gérer et de renouveler les produits financiers "swap" qui permettent de dissimuler une partie de la dette souveraine des pays, dont celle de la Grèce, en la délocalisant dans une zone hors-bilan. La mission de Mario Draghi était d'organiser la fraude fiscale, le blanchiement des dettes budgétaires et de dissimuler au contrôle démocratique des Pays européens et de Bruxelles la réalité de la comptabilité publique des Etats en Europe. Toutes ces manoeuvres étaient pourtant couvertes par le regard bienveillant des technocrates d'Eurostat, car toute circulation des capitaux les rend effervescents, peu importe dans quels sens ils tournent et se retournent. Aujourd'hui, Mario Draghi exige de la Grèce comme Directeur de la BCE et comme membre de la Troïka de ne rien cacher de sa comptabilité publique. Mario Draghi, qui se montre aujourd'hui comme le parangon de la stricte observance des principes de la Banque Centrale, avait pourtant justifié sa mission auprès de Europe-Goldman Sachs International en signant un article avec le Nobel d'économie Robert C. Merton, dans lequel il affirmait que le recours à ces pratiques légales de dissimulation des créances, d'habillage des comptes, était nécessaire "pour stabiliser les revenus de l'impôt et éviter la soudaine accumulation de dette". Merton avait surtout inventé des produits financiers dérivés complexes, des produits swap et cette maneuvre de dissumulation de dettes, pour retarder le plus longtemps possible la faillite de son propre hedge fonds LTCM qu'il avait fondé et qui avait en portefeuille $ 1 milliard de produits toxiques. La liquidation de LTCM avait été organisée par un groupe de banques, dont Goldman Sachs. Quelle est la différence entre le blanchiement fiscal "Swissleaks" organisé par HSBC Swiss et le blanchiement des dettes budgétaires organisé par Mario Daghi de Goldman Sachs Europe? 2) A côté de Mario Draghi, nous avons Jean-Claude Juncker, ancien Président de l'Euro-Groupe, qui a organisé pendant 20 ans au Luxembourg comme Ministre des Finances et Premier Ministre l'évasion fiscale des grandes entreprises vers son pays. Les groupes ne payent que 2% d'impôt au Luxembourg. Le technocrate Juncker est donc maître d'oeuvre de l'évasion fiscale mais admoneste Tsipras, fait du chantage à la Grèce et le menace d'un ultimatum. Il a été assez habile et le Parlement Européen a été assez lâche pour que l'affaire "Lux-Leaks" soit étouffée. Il n'y aura pas au Parlement européen de commission spéciale qui dispose des droits d'investigation illimités, mais seulement une commssion d'enquête au attributions restreintes. Martin Schulz, Président du Parlement européen, s'est débrouillé pour le laisser tranquille et les euro-députés ont suivi. Pourtant Juncker est avec Dijsselbloem de l'Euro-Groupe l'acteur majeur de l'expression des intransigeances face à la Grèce.

europe_et_zeus_4_piece_deux_euros.jpgMario Draghi avait cru acheter en janvier 2015 le silence des Grecs et empêcher le débat en Europe en lançant début janvier 2015 la plus grande manipulation de la planche à billet de l'histoire de la BCE en annonçant le rachat de la Dette Publique des Etats Européens avec 1200 Milliards d'€ jusqu'en septembre 2016 dans une opération OMT. Cette opération est directement destinée à lutter contre la déflation. Et pourtant, le technocrate Mario Draghi avait falsifié le Stress-Test des Banques publié le 26 octobre 2014 et qui ne prévoyait justement pas le worst case scénario de la déflation. A la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009, Mario Draghi et les autres influenceurs avaient décidé d'imposer "la destruction par les marchés" et de faire payer aux peuples les dettes et les pertes des banques et de lancer les plans d'austérités appelés "réformes", MES, Règle d'Or, le TSCG, le Pacte Fiscal de Compétitivité. La Grèce est un simple Travail Pratique pour ces technocrates. Par contre, Mario Draghi avait accordé avec le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, au Sommet de l'Euro à Chypre en février 2013, à l'Irlande le remboursement de sa dette entre 2038 et 2053. Mais la Grèce n'a que les indésirables Tsipras et Varoufakis et n'a pas le lobbyiste irlandais Peter Sutherland pour s'offrir tous les opting-outs qu'elle désire et elle ne profitera pas de ce rachat massif par la BCE des Bons du Trésor. Nous observons ici l'intention délibérée de nuire à la Grèce ou à son représentant de la gauche dite "radicale". A gauche de quoi est donc Tsipras? Etre à distance des ces technocrates est-il être à gauche?

Il y a de quoi se fâcher en continuant à observer l'inégalité de traitement des technocrates face à ce qui sont aujourd'hui la nation européenne et l'économie nationale les plus défavorisées de la Grèce. De l'année Lehman 2008 à la fin de l'année 2016, la BCE aura donné aux banques € 6700 milliards avec lesquels elles ont surmultiplié leurs spéculations sur des produits financiers toxiques et pourris et sans réaliser la moindre des réformes de leur business plan et en maintenant leur taux de fonds propres règlementaires à moins de 4%. Ce taux minimum de capitaux propres n'assure toujours pas la solidité financière des banques européennes et permet encore moins une croissance économique pour laquelle les banques devraient avoir un intérêt. En réalité, les banques sont toujours en faillite technique car leurs actifs pourris qu'elles détiennent dans leurs comptes ou leur bad-bank délocalisées à Paris-La Défense ( voir les "actifs cantonnés" de la Société Générale) ou dans des paradis fiscaux dépasssent de très loin et avec un effet de levier ce seuil de 4% qui prévalait pour Bâle II. Le seuil de 7 à 9% de la réforme des Règles Prudentielles Bâle III du 16 décembre 2010 n'est de loin pas respecté par les banques européennes. Toutes ces banques, qui sont de toute façon depuis 2008 en faillite technique tout en étant noyées de liquidités gratuites à hauteur de € 6700 milliards par la BCE, font de la trésorie et aussi de la rétention de ces liquidités qui devraient servir à "l'économie réelle" dans des projets économiques, sociaux et écologiques. Ce comportement criminel soutenu par la BCE et Bruxelles n'empêche pas l'Europe par son bras armé financier à laisser la Grèce courrir vers la banqueroute d'Etat, parce qu'elle n'accepte pas d'appliquer les réformes du marché du travail imposées par le FMI, etc.. en échange de quelques milliards d'€ d'aide. La BCE donne aux banques ces € 6700 milliards soit à un taux à 0%, soit en leur reprenant leurs titres toxiques, pourris et irrécouvrables. Dans le même temps les Etats souverains doivent obtenir leurs liquidités auprès des banques et au taux des marchés financiers. Les banques gagnent donc 3 fois: une fois avec le taux directeur de la BCE à 0%, une fois en lèguant aux Etats souverains leurs titres pourris contre des Obligations d'Etat, et une fois en refilant leurs Titres pourris et les Obligations d'Etat à la BCE. Ceci est le juteux carry-trade intra-communautaire par lequel les banques jouissent d'un taux réel annuel de 25% tout en étouffant les Etats qui surmltiplient leurs dettes pour renflouer ces banques. Mais malgré leur intensification de leurs activités de spéculation sur les produits financiers titrisés, dont la bulle est passée au niveau de la planète entre 2008 à 2015 de $ 600.000 milliards à $ 800.000 milliards en valeur notionnelle, les banques ne parviennent pas à compenser la dépréciation de leurs actifs pourrissants. Vous voyez, la restauration de la croissance n'est pas non plus l'objectif des technocrates, du FESF/MES, de l'Euro-Groupe, de la BCE qui croient toujours impétueusement à cet humanisme automatique (effet de percolation) de l'enrichissement sans cause et sans labeur du Consensus de Washington et de Bruxelles et du Droit de cacher et blanchir leur risque.

Après l'année-Lehman 2008, la Grèce a collectivisé les dettes des banques et des spéculateurs. Rappelons que de 2010 à 2012, plus de 77% des crédits octroyés par la Troïka à la Grèce ont servi à rembourser ses principaux créanciers, les hedge fonds, les banques privées européennes et surtout les banques françaises et allemandes qui avaient massivement spéculé sur les subprimes, sur les produits financiers titrisés grecs et sur ceux adossés sur la dette grecque. Des 23% qui restaient des "enveloppes de sauvetages" de la Grèce et qui auraient dû être affectés au budget de l'Etat, 65% ont servi au paiement des intérêts sur des Bons du Trésor grec, et 35% au budget de la défense grecque pour ne pas annuler les commandes d'armements auprès des fournisseurs français et allemands. Rappelons que la Grèce consacre 4% des dépenses militaires par rapport au PIB, et la France 2,4%. Comme 77% des crédits octroyés par la Troïka ont été versés directement aux assurances et aux banques allemandes et françaises principalement, les Grecs payent pour des prêts qui ne leur ont jamais été versés. Comble du cynisme, 2/3 de ces aides ne sont  même jamais arrivés en Grèce mais directement en France et en Allemagne qui ont spéculé sur la dette grecque. L'intransigeance de Schäuble est donc à vomir.  De ces 100% des enveloppes de sauvetage pour le Grèce, il ne restait rien pour le peuple grec, son économie, ses services publics. Dès 2012, l'UE et les banques avaient torpillé la Grèce. Pour le sauvetage des banques, leur bail-out, il ne leur a été demandé aucune contrepartie sous forme de règlementation et de contrôle de leurs activités. Par contre tout est demandé au peuple grec et la Troïka exige à présent que la Grèce privatise tous ses biens publics, ses aéroports, ses ports maritimes, ses transports publics, ses hôpitaux, ses écoles, ses îles dans le Dodécanèse, les Cyclades et la Mer Egée. Les caisses des allocations chômage, de retraite, de la Sécurité Sociale, des universités sont vidées pour rembourser la dette. On dirait que la Bruxelles irresponsable pilotée par le "Nein" de Schäuble veut pousser la Grèce à un putsch ou à une révolution sociale. Que l'Islande vient d'annoncer en février 2015 qu'elle abandonnait sa demande de devenir membre de l'Union Européenne et de l'€, ne sera qu'une petite inversion de bise pour les Communautés, mais que la Grèce s'enfonce, provoquera une implosion du paradigme catallactique de la Libre Circulation et de la Concurrence Libre et Non-faussée qui s'était voulu être l'échine de l'Europe. Ce ne sera qu'un essouflement pour les choéphores de l'Europe qui poursuivront leur scansion européenne jusqu'à l'Ukraine sans n'avoir jamais l'impression de s'époumonner, mais ce sera un effondrement dans les âmes des Européens qui va profondément changer le cours de la Politique et amener une révision de la Démocratie.

europe_et_zeus_6.jpgLe NON, le NEJ, le NO au TCE - Traité Constitutionnel Européen avaient aussi fait l'objet de cette succession de putsch des élégants avec la Résolution Leinen du 16 juin 2006 et avaient été remballés par les euro-députés eux-mêmes et les technocrates européens. L'europe organise à répétition ses dénis de démocratie avec des contre referendii et des choses comme un TSE - Traité Simplifié Européen ou comme des résolutions Leinen du 14 juin 2006 du Parlement Européen de Strasbourg qui rationalisent le fait qu'il faut se substituer aux "gens" d'Europe et que l'idée de l'Europe doive s'imposer et se faire passer "d'une manière ou d'une autre". Cette résolution Leinen avait d'emblée connu son écho suite au NO irlandais. Le OXI grec à la Troïka du Référendum du 5 juillet 2015 est un objet de vocifération de ces technocrates européens et de tellement de politiciens élus qui se sentent démocrates. En 2006 j'écrivais sur mon site ceci: "Quand je vois avec quelle violence l'Europe impose les APE aux Pays ACP et PED, détruit la biodiversité et la sécurité alimentaire des pays du Sud, et tout ceci sans le moindre sens des responsabilités planétaires, ou qu'elle impose l'AGCS et les Accords sur les ADPIC, je me dis que la planification du bon fonctionnement de la concurrence libre et non faussée du marché qui s'autorégule (la main vibrante de dieu n'est plus loin) a fait en sorte que l'Europe se dispense du pouvoir et du devoir politique, et qu'elle laisse planer au dessus de sa tête ce politicien "impensé", cet "impsensé" qui n'est plus nécessaire de rendre pensable. Pour moi il n'y a pas de "déterminisme", il n'y a que des serviteurs. Je ne vois l'Homme que comme troubleur de fautes. Ca ne veut pas dire que je ne nous aime pas, nous les grouillants de la Terre. Donc Monnet a monétisé l'Europe, à la grande joie des gens européens, et l'Europe a fait semblant de faire allégeance aux USA dont l'idéologie lui semblait porteuse pour son propre dessein de soustraction de "gens". Mais l'Europe est allée encore plus loin que les USA, elle en est devenue le parangon de son libéralisme pour se forcer à oublier qu'elle est un rassemblement de gens." Vous voyez, depuis 2006 je radote, ma pensée n'évolue pas.

Epétios tou «Ókhi»

(Dernière photo ci-dessus: Déesse Gefion, København, Danmark)

 

 

 

 

 

25. janvier 2015

Grèce: Alexis Tsipras de Syriza va nous enseigner l'Europe des Peuples / Brexit-Irexit contre Grexit

Parlement_grec.jpg
Sauvons le Grèce ensemble.
Crowdfunding for Greece
Greek Bailout Fund

Avec l'intervention de la Troïka, qui n'a aucune base légale, la dette grecque est passée de 109% à 175% et le peuple grec a été renversé. Vous pouvez lire sur EurActiv ou sur europarl.europa.eu et sur europarltv.europa.eu que le Parlement Européen a dénoncé l'illégitimité démocratique, l'inefficacité et la cécité de la Troïka, mais quand la Troïka avait été assemblée, il fallait pour l'Euro-Groupe sauver à n'importe quel prix les banques, comme décidé à la Conférence Bilderbeg d'Athènes en 2009, et non la Grèce. La Troïka n'est que le pompier en dernier ressort de la libre circulation des capitaux mise en oeuvre par le Traité de Lisbonne et les Directives européennes qui ont dévoyé l'économie réelle. Le puzzle idéologique de la Troïka est composé de la BCE, de la Commission Européenne et du FMI. A cette Troïka s'ajoute l'Euro-Groupe. Dans toute l'Europe nous observons l'intransigeance du miniostre allemand des finances Wolfgang Schäuble et de ces technocrates comme Christine Lagarde (FMI, non élue), Mario Draghi (BCE, non élu), Klaus Regling (FESF, non élu), Jeroen Dijsselbloem (Euro-Groupe, non élu), Juncker (Pdt de la Commission, non-élu). (Photos: Parlement grec, le 18 et le 29 VI 2015)

OXI_Grece_juin_2015.jpgAprès l'année-Lehman 2008, la Grèce a collectivisé les dettes des banques et des spéculateurs. De 2010 à 2012, plus de 77% des crédits octroyés par la Troïka à la Grèce ont servi à rembourser ses principaux créanciers, les hedge fonds, les banques privées européennes et surtout les banques françaises et allemandes qui avaient massivement spéculé sur les produits financiers titrisés adossés sur la dette grecque. Des 23% qui restaient des "enveloppes de sauvetages" de la Grèce et qui auraient dû être affectés au budget de l'Etat, 65% ont servi au paiement des intérêts sur des Bons du Trésor grec, et 35% au budget de la défense grecque pour ne pas annuler les commandes d'armements auprès des fournisseurs français et allemands. La Grèce consacre 4% des dépenses militaires par rapport au PIB, et la France 2,4%. Comme 77% des crédits octroyés par la Troïka ont été versés directement aux assurances et aux banques allemandes et françaises principalement, les Grecs payent pour des prêts qui ne leur ont jamais été versés. Comble du cynisme, 2/3 de ces aides ne sont  même jamais arrivées en Grèce mais directement en France et en Allemagne qui ont spéculé sur la dette grecque. L'intransigeance de Schäuble est donc à vomir.

 De ces 100% des enveloppes de sauvetage pour le Grèce, il ne restait rien pour le peuple grec, son économie, ses services publics. Dès 2012, l'UE et les banques avaient torpillé la Grèce. Pour le sauvetage des banques, leur bail-out, il ne leur a été demandé aucune contrepartie sous forme de règlementation et de contrôle de leurs activités. Par contre tout est demandé au peuple grec et la Troïka exige à présent que la Grèce privatise tous ses biens publics, ses aéroports, ses ports maritimes, ses transports publics, ses hôpitaux, ses écoles, ses îles dans le Dodécanèse, les Cyclades et la Mer Egée. Les caisses des allocations chômage, de retraite, de la Sécurité Sociale, des universités sont vidées pour rembourser la dette. On dirait que la Bruxelles irresponsable pilotée par le Nein de Schäuble veut pousser la Grèce à un putsch ou à une révolution sociale. Que l'Islande vient d'annoncer qu'elle abandonnait sa demande de devenir membre de l'Union Européenne et de l'€, ne sera qu'une petite inversion de bise pour les Communautés, mais que la Grèce s'enfonce, provoquera une implosion du paradigme catallactique de la Libre Circulation et de la Concurrence Libre et Non-faussée qui s'était voulu être l'échine de l'Europe. Ce ne sera qu'un essouflement pour les choéphores de l'Europe qui poursuivront leur scansion européenne jusqu'à l'Ukraine sans n'avoir jamais l'impression de s'époumonner, mais ce sera un effondrement dans les âmes des Européens qui va profondément changer le cours de la Politique et amener une révision de la Démocratie.

Avec ces multiples plans d'austérité imposés par la Troïka, la Grèce a pourtant réduit de 30% ses dépenses publiques, a réduit de 40% les retraites et elle a sombré dans le chômage de masse avec 60% pour les jeunes et la récession avec moins 25% du PIB à cause de l'intransigeance de la Troïka dont les "propositions" et autres Memorandums n'ont pas varié depuis 5 ans. La Grèce a toujours profondément réformé encore avec le non-remplacement de 9 fonctionnaires sur 10, l'allongement de la retraite à 67 ans, la baisse de 22 % du salaire minimum. 46% des Grecs vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le budget de la santé en Grèce a été réduit de 40% si bien que plus d'1/4 de la population ne bénéficie plus de couverture sociale. En moins de 5 ans, 30% des entreprises ont fermé. Ces "propositions" de la Troïka n'ont jamais contenu un programme de croissance. La Troïka s'est comportée comme un Hedge Fonds qui a extrait au plus vite les actifs de la Grèce avant de l'externaliser de son business-plan. D'ailleurs Schäuble avait demandé le Grexit dès 2012, une fois que les banques allemandes avaient été renflouées par les "aides" de la Troïka. Depuis 5 ans les gouvernements grecs précédents n'ont rien fait d'autre que d'avaler ces plans d'austérité imposés par la Troïka. Mais ce que tous nos partis, tous nos médias, tous nos influenceurs, tous nos politiciens n'ont pas réussi à faire, Tsipras, Varoufakis, Tsakalatos ont réussi à le faire. Faire parler de l'Europe, mais pas de celle du TCE, de la chrématistique et de la catallactique, du Traité de Lisbonne, du Traité modificatif, ou de toute autre Directive. Le débat sociétal et parlementaire ne sont pas pour autant lancés en Europe, l'Euro-Groupe s'applique à l'étouffer en faisant ping-pong contre Tsipras. L'Europe ne dispose pas de bonnes institutions, mais aux élections européennes les citoyens avaient boudé les urnes alors que des alternatives parlementaires existent. Ni är ansvariga som individer!

Pour rappel, l'Eurogroupe est la réunion mensuelle informelle des ministres des Finances des États membres de la Zone Euro, en vue d’y coordonner leur politique économique. Pour se substituer au contrôle du Parlement Européen, l'Eurogroupe avait été créé par le Conseil européen en 1997, et avait donc immédiatement de facto vidé de sa substance le Conseil des ministres des Finances européens qui se tient le lendemain de la réunion de l’Eurogroupe, dont il n'entérine que les décisions. L'Eurogroupe ne peut pas être saisi par le Parlement Européen. L'Eurogroupe se permet d'ordonner ce que bon lui semble au simple regard de ce qu'il veut bien entendre de la finance et des finances publiques. Depuis quelques semaines l'Eurogroupe ne se réunit plus une fois par mois, mais est en réunion permanente, comme si c'était à lui de "gouverner" l'Europe avec le FMI et la BCE à la place des institutions démocratiques européennes. Quelle démission politique de l'Europe. Nous avons une Europe de lâches, ou plutôt une Europe euro-centrée, comme si l'Euro était le ciment européen, alors qu'une harmonisation sociale, fiscale, politique et économique n'est toujours pas discutée. Nous n'avons qu'un Marché Commun 2.0, sans plus.
-----------------------------------------------------------------------------------------------

OXI_2_Grece_juin_2015.jpgmàj du 21 et du 29 juin 2015: Si vous ne l'aviez toujours pas compris, la démocratie est encore une fois volée en Europe, et la Troïka demande aux Grecs de sacrifier leur démocratie pour sauver l'euro. europe-bug.gifJ'ai suivi en life-stream pendant 72 heures sur la Frankfurter Allgemeine Zeitung du vendredi 26 juin au dimanche soir 29 juin tous les communiqués officiels, les débats au Parlement grec, etc et j'ai été témoin, comme tout le monde pouvait l'être, du fait que la Troïka a posé le samedi 28 juin un ultimatum à la Grèce, appelé "Memorandum" ou "Comprehensive Proposal", et in fine a refusé de poursuivre les négociations avec Tsipras et Varoufakis. A la suite de ce refus de la Troïka, Tsipras annonce un référendum pour le 5 Juillet. Suite à cette annonce de référendum Schäuble, Dijsselbloem et les 18 membres restants de l'Euro-Groupe (Varoufakis en est exclu de fait) dénoncent la Grèce, qui selon eux "a mis fin aux négociations". L'Europe des "forts" s'est unie dans le mensonge collectif et la manipulation et parle déjà de l'avenir très incertain qu'aurait à ses yeux le Gouvernement grec. Dijsselbloem, ce technocrate non élu faut-il le rappeler, a traité le gouvernement grec de "totalement incapable". C'est une insulte contre la démocratie. Dans la nuit du samedi 28 juin à dimanche le Parlement grec a adopté massivement dans un vote nominatif avec 178 "oui" contre 120 "non" l'organisation du référendum du 5 juillet. Tsipras a demandé de voter massivement pour "Oxi", soit Non a cet ultimatum de l’Eurogroupe. Dijsselbloem et le haut-phalenstère européen avaient pourtant lancé dès samedi après midi une acerbe propagande contre Tsipras et Varoufakis en prétendant que le vote de confiance serait organisé au Parlement grec à Athènes contre leur gouvernement dont les heures étaient comptées, selon lui. Toujours portés par leur arrogance effrénée qui se sent être consolidée d'heure en heure, Disjsselbloem et l'Eurogroupe ont annoncé que "même avec un Oui à ce référendum ils ne négocieront pas avec le gouvernement grec actuel". Ce déni de démocratie est en plus une ingérence politique, et pourquoi pas un coup-d'état. europe-bug.gifA ce moment-ci on sentait bien que c'est l'Euro-Groupe le maître d'oeuvre. Si L'Eurogroupe pouvait organiser un putsch en Grèce, il le ferait. En réalité les tentatives européennes de renversement du régime en Grèce sont déjà engagées et Moscovici, Commissaire européen, et Merkel ont rencontré samedi les représentants de l'opposition conservatrice grecque. Heureusement que Tsipras et ce petit peuple grec courageux tiennent tête à ces genres d'européens et de technocrates chrématistiques et catallactiques. La Troïka est une association de suicidaires. Pour les lecteurs, il faut toujours garder en tête la question: on aide quoi, au juste? Ces grand technocrates et Schäuble ne veulent rien comprendre et annoncent le 29 juin avec une mine de même-pas-peur que "le Non de la Grèce équivaut un Non à l'Europe". (Photo: Ministère des finances, Athènes, 01 juillet 2015)
---------------------------------------------------

màj du 16 Juin 2015: La Cour Européenne de Justice - CEJ a décidé le 16 juin 2015 que la BCE peut racheter aux Etats leurs Bons du Trésor et leurs Obligations d'Etat dans le cadre des opérations OMT - Opérations Monétaires sur Titres. Il se peut que ce ne soit pas juste un hasard que cette décision soit prise juste à moins d'une semaine où la Grèce serait cette fois-ci effectivement en cessation de paiements, en banqueroute d'Etat. La financiarisation et la monétisation de le dette publique n'est pas prévue dans les statuts de la BCE, et une modification de ses statuts devrait normalement être ratifiée par un nouvel accord entre les pays membres de la zone euro. Mais voici que, comme depuis l'année-Lehman 2008, les états de faits précèdent le droit et que la justice entérine ces états de faits. Pour la Troïka la Grèce ne semble pas être too-big-to-fail et elle s'entête à ne pas rééchelonner la dette grecque et pour l'instant à ne pas redonner 1,7 milliard d'€ à la Grèce alors que...
----------------------------------------------------------

Syriza_25_janvier_2015.jpg... que de l'année Lehman 2008 à la fin de l'année 2016, la BCE aura donné aux banques € 6700 milliards avec lesquels elles ont surmultiplié leurs spéculations sur des produits financiers pourris et sans réaliser la moindre des réformes de leur business plan et en maintenant leur taux de fonds propres à moins de 4%. Ce taux minimum de capitaux propres n'assure toujours pas la solidité financière des banques européennes qui sont toujours en faillite technique car leurs actifs pourris qu'elles détiennent dans leurs comptes ou leur bad-bank dépasssent de très loin et avec un effet de levier ce seuil de 4% qui prévalait pour Bâle II. Le seuil de 7 à 9% de la réforme des Règles Prudentielles Bâle III du 16 décembre 2010 n'est de loin pas respecté par les banques européennes. Toutes ces banques, qui sont de toute façon depuis 2008 en faillite technique tout en étant abreuvées à hauteur de € 6700 milliards par la BCE, font de la trésorie et aussi de la rétention de ces liquidités qui devraient servir à "l'économie réelle" dans des projets économiques, sociaux et écologiques. Ce comportement criminel soutenu par la BCE et Bruxelles n'empêche pas l'Europe par son bras armé financier à laisser la Grèce courrir vers la banqueroute d'Etat, parce qu'elle n'accepte pas d'appliquer les réformes du marché du travail imposée par le FMI, etc.. en échange de quelques milliards d'€ d'aide. La BCE donne aux banques ces € 6700 milliards soit à un taux à 0%, soit en leur reprenant leurs titres pourris et irrécouvrables, alors que les Etats souverains doivent obtenir leurs liquidités auprès des banques et au taux des marchés financiers. Les banques gagnent donc 3 fois: une fois avec le taux à 0%, une fois en donnant aux Etats souverains leurs titres pourris contre des Obligations d'Etat, et une fois en refilant leurs Titres pourris et les Obligations d'Etat à la BCE. Ceci est le carry-trade intra-communautaire par lequel les banques peuvent gagner jusqu'à 25%. Mais malgré leur intensification de leurs activités de spéculation sur les produits financiers titrisés dont la bulle est passée au niveau de la planète entre 2008 à 2015 de $ 600.000 milliards à $ 800.000 milliards en valeur notionnelle, les banques ne parviennent pas à compenser la dépréciation de leurs actifs pourrissants. Vous voyez, la restauration de la croissance n'est pas non plus l'objectif de la BCE qui croit encore en cet humanisme automatique (effet de percolation) de l'enrichissement sans cause et sans labeur du Consensus de Washington et de Bruxelles et du Droit de cacher et blanchir leur risque.

Le Président de la BCE, Mario Draghi, ancien vice-président de Goldman Sachs Europe International qui avait amplifié le soutien à la Grèce à falsifier depuis 1999 sa comptabilité nationale pour entrer dans l'Euro, est tout autant responsable de la banqueroute d’État de la Grèce. De 2002 à 2005, la mission de Mario Draghi était de vendre, de gérer et de renouveler les produits financiers "swap" qui permettent de dissimuler une partie de la dette souveraine des pays, dont celle de la Grèce, en la délocalisant dans une zone hors-bilan. La mission de Mario Draghi était d'organiser la fraude fiscale, le blanchiment des dettes budgétaires et de dissimuler au contrôle démocratique des Pays européens et de Bruxelles la réalité de la comptabilité publique des Etats en Europe. Aujourd'hui, Mario Draghi exige des Etats européens comme Directeur de la BCE et comme membre de la Troïka de ne rien cacher de leur comptabilité publique. Mario Draghi, qui se montre aujourd'hui comme le parangon de la stricte observance des principes de la Banque Centrale, avait pourtant justifié sa mission auprès de Europe-Goldman Sachs International en signant un article avec le Nobel d'économie Robert C. Merton, dans lequel il affirmait que le recours à ces pratiques légales de dissimulation des créances, d'habillage des comptes, était nécessaire "pour stabiliser les revenus de l'impôt et éviter la soudaine accumulation de dette". Merton avait surtout inventé des produits financiers dérivés complexes, des produits swap et cette maneuvre de dissumulation de dettes, pour retarder le plus longtemps possible la faillite de son propre hedge fonds LTCM qu'il avait fondé et qui avait en portefeuille $ 1 milliard de produits toxiques. La liquidation de LTCM avait été organisée par un groupe de banques, dont Goldman Sachs. Quelle est la différence entre le blanchiement fiscal "Swissleaks" organisé par HSBC Swiss et le blanchiement des dettes budgétaires organisé par Mario Daghi de Goldman Sachs Europe? A côté de Mario Draghi, nous avons Jean-Claude Juncker, ancien Président de l'Euro-Groupe, qui a organisé pendant 20 ans au Luxembourg comme Premier Ministre et Ministre des Finances l'évasion fiscale des grandes entreprises vers son pays. Il a été assez habile, et le Parlement Européen a été assez lâche, pour que l'affaire "Lux-Leaks" soit étouffée. Pourtant Juncker est avec Jijsselbloem de l'Euro-Groupe l'acteur majeur de l'expression des intransigeances face à la Grèce.

I want my Europe back!

Mario Draghi avait cru acheter en janvier 2015 le silence des Grecs et empêcher le débat en Europe en lançant début janvier 2015 la plus grande manipulation de la planche à billet de l'histoire de la BCE en annonçant le rachat de la Dette Publique des Etats Européens avec 1200 Milliards d'€ jusqu'en septembre 2016 dans une opération OMT. Cette opération est directement destinée à lutter contre la déflation. Et pourtant, Mario Draghi avait falsifié le Stress-Test des Banques publié le 26 octobre 2014 et qui ne prévoyait justement pas le worst case scénario de la déflation. A la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009, Mario Draghi et les autres influenceurs avaient décidé d'imposer "la destruction par les marchés" et de faire payer aux peuples les dettes et les pertes des banques et de lancer les plans d'austérités appelés "réformes", MES, Règle d'Or, le TSCG, le Pacte Fiscal de Compétitivité. EUROZONE-GREECE/VAROUFAKIS-DRAFTSMario Draghi avait accordé avec le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, au Sommet de l'Euro à Chypre en février 2013 à l'Irlande le remboursement de sa dette entre 2038 et 2053. Mais la Grèce n'a pas le lobbyiste irlandais Peter Sutherland pour s'offrir tous les opting-outs qu'elle désire et elle ne profitera pas de ce rachat massif par la BCE des Bons du Trésor. Nous observons ici l'intention délibérée de nuire à la Grèce ou à son représentant de la gauche dite "radicale". A gauche de quoi est donc Tsipras?

A partir d'aujourd'hui, le 25 janvier 2015, le Peuple Grec va nous raconter ce qu'est l'Europe. Occupy the WordS! La Gauche a gagné en Grèce. (Photos: Varoufakis, ministre des finances). Au Forum économique de Davos, personne n'a parlé pour les pauvres.
------------------------------------

varoufakis_2.jpg

màj du 20 février 2015: la position de l'Allemagne a été entièrement adoptée par l'Euro-Group. Il n'y a pas de changement sauf dans la sémantique: la Troïka s'appelle "les Institutions" et le Programme d'aide s'appelle "MFAFA - Master Financial Assistance Facility Agreement", le Memorandum s'appelle "Accord", les Créanciers s'appellent "Partenaires" et les illégalités démocratiques de l'Euro-Groupe, et de la BCE et du FMI dans leur ingérence dans la politique économique d'un Etat membre de l'UE et de l'Euro-Zone n'ont pas été relevées. Tsipras et Varoufakis ont proposé un vocabulaire européen plus proche de la réalité et non pas un changement de paradigme. Il n'y a pas eu de Grexit, mais sur le dos de la Grèce, l'Europe s'est offert 4 mois de réflexion. C'est la seule avancée. Aura-t-elle appris à se parler? Je lui dis: I want my Europe back. Depuis le Traité de Lisbonne l'Europe impose l'Euxit atlantiste qui passe par la City. La prochaine étape de ce déni d'Europe est le TTIP/TAFTA...
-----------------------------------------------------------------

màj du 11 mai 2014: ... même pire! Suite à la Majorité absolue obtenue par le conservateur Cameron en Grande-Bretagne, qui a fait campagne sur le Référendum du Brexit, la Commission de Bruxelles se mettra à genou devant ce pays pour lui offrir tout ce qu'il demande, c'est a dire un décuplement de tous ses opting-out fiscaux et sociaux principalement, dont il jouit pour tirer au mieux partie de l'Europe, mais pour se démettre de toutes les obligations communautaires normalement dues par un membre de l'UE. Car la Grande-Bretagne est le parangon du modèle néo-libéral et de la dérégulation maximale. 3 jours après la victoire, Cameron a déjà envoyé à Bruxelles son ministre des finances George Osborne pour "réformer l'Europe" en renégociant une dérégulation encore plus élargie pour l'ensemble de l'Europe. Photo ci-dessous: Euclide Tsakalotos, le nouveau négociateur d'Athènes, est conduit par Gianis Varoufakis sur sa moto.
------------------------------------------------------------

Euklid_Tsakalotos_et_Giannis_Varoufakis.jpgmàj du 18 mars 2015: Le Chef de l'Euro-Groupe Jeroen Dijsselbloem, qui comme Schäuble a dit NON à tout, a émis l'idée du contrôle de la circulation des capitaux. C'est la première fois qu'une personne de ce rang émette aussi clairement cette idée dans les Communautés Européennes.

màj du 31 mars 2015: Bruxelles et les autres marionettes européennes s'offusquent que la Grèce aille demander à la Russie des faveurs pour la livraison de gaz, mais trouvent tout à fait normal d'imposer à la Grèce de vendre aux chinois le Port maritime du Pirée, les autres ports, les aéroports, les oliveraies.

màj du 21 avril 2015: la Troïka 2.0 semble commencer à comprendre qu'un problème européen ne doit pas se régler à Moscou et à Pékin ou chez Gasprom, et pense qu'au lieu de se fâcher avec les négociations bloquées d'un Plan N°2, il est plus sage de négocier sur un Plan N°3, de ne plus envisager un chantage au Grexit mais de s'imaginer qu'une renégociation de la dette est possible. L'Europe n'a donc perdu que 4 ans et les classes pauvres et moyennes en Grèce ont juste tout perdu avec ces plans d'austérité qui ont permis de renflouer les banques privées du nord de l'Europe, de la France et de l'Allemagne. L'Europe adore se regarder dans les naufrages.
------------------------------------------------------

Syriza, Podemos, venceremos! La Démocratie en Europe.
Si la Troïka espère étouffer Podemos en Espagne, Juntos Podemos (Together we can) au Portugal
en acculant la Grèce gouvernée par Syriza à la faillite, elle produira l'effet inverse.
En septembre 2015 ce sera Podemos en Espagne, et en France en 2017 on refera le coup du "Front Républicain" et les 7 millions de Charlies auront montré leur vrai visage identitaire. Quelle est la différence entre la Troïka qui impose des "réformes" en Grèce et le gouvernement français qui fait passer la Loi "Macron" en force avec l'Article 49-3 et tout autant sans vote parlementaire? La Loi Macron veut imposer par exemple le Travail du Dimanche et la facilitation des licenciements mais ne s'attaque pas à la criminalité bancaire. Le ministre Macron n'est même pas un élu.

màj du 29 juin 2015: la Grèce a décrété pour 8 jours la fermeture des banques et a instauré le contrôle des changes. Merkel a téléphoné à Obama pour qu'ils grondent ensemble Tsipras. Ce serait drôle (lamentable) qu'après l'aide américaine par le FMI, l'Europe accepte l'aide que la Chine a proposé aujourd'hui pour la deuxième fois à l'Europe. Mais la Chine voudrait acheter des Euro-Bons. Les Euros-Bons n'existent pas encore et seraient un pas de plus à la monétisation de la dette, et une "violation du Principe de l'Indépendance de la Banque Centrale". Les Euros-Bons priveraient les banques du commerce juteux du monopôle des prêts aux Etats et les banques sont donc le Cerberus de la liquidité des marchés.

------------------------------

Aujourd'hui j'ai découvert par mon logiciel d'audience que mon site est référencé dans les Liens sur le site de l'ONG CADTM - Comité pour l'Annulation de la Dette pour le Tiers-Monde.
Le service de la dette rapporte plus aux pays riches et au 1% de cette population mondiale qui possède 50% des richesses que cette dette ne leur coûte.

6. septembre 2014

Pas de reprise économique / Automne 2014, à la banque rien de nouveau / La BCE poursuit le blanchiment de faillite

Depuis 2008 il n'y a pas de reprise économique (ou ici >>> pas de reprise économique).
2013-2014 a été une année pour rien, il suffit de revenir au billet précédent d'il y a un an du 7 novembre 2013
pour comprendre la politique monétaire accommodatrice des banques centrales
et leurs interventions dans le cadre de la diffusion du risque que je préfère appeler blanchiment de faillite.
N'avoir rien écrit pendant un an, c'était donc continuer d'écrire.

-------------------------------------------------------------------
Le site est remis en ligne le 6 septembre 2014 après 8 mois off-line. Le ranking sur Google est en reconstitution.
màj du 26 octobre 2014: le ranking de Google l'a rétabli en 1ère page si vous cliquez "pas de reprise économique" dans le moteur de recherche sur 42.700.000 résultats.
Mon site est donc en 1ère page de Google depuis 2008, soit depuis 7 ans, hormis ces 8 mois où je l'avais mis offline.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------

0_Nordkapp_15_aout_2014_b.jpgLa crise des banques, qui est devenue une crise économique, continue à s'amplifier, car il n'y a eu aucune réforme pour les réguler, les réglementer et les contrôler. Il y a deux fois plus de produits financiers dérivés complexes hors bilan en circulation en 2014 qu'en 2007, toujours autant pourris. Au lieu de se recapitaliser, les banques n'ont fait que de reporter vers le shadow banking leurs propres problèmes d'insolvabilité, pour ne pas dire de faillite technique. Les banques ont titrisé de la dette pourrie depuis 2008. Pour racheter les milliers de milliards de dettes pourries et irrécouvrables, qui sont cachées dans les banques, les assurances et les entreprises comme Peugeot qui préfèrent spéculer au lieu de produire, la BCE va relancer encore jusqu'à 2017 des nouveaux plans LTRO du type Bazooka et Grosse Bertha qui ont coûté € 1000 milliards et qui n'ont pas permis de reprise économique.

Bien que les économies soient au ralenti ou en récession, les banques centrales ont doublé la masse monétaire depuis 2008, sans qu'il n'y ait d'équivalent économique réel. Cette augmentation de la masse monétaire n'est pas redistribuée par les banques pour des projets industriels et commerciaux, mais ne sert qu'à cacher la dépréciation massive des valeurs depuis 2008 en entretenant une euphorie spéculative sur les produits financiers titrisés et en en inventant de nouveaux pour ceux qui peuvent se permettre de les acquérir, ou d'emprunter pour en être titulaires.

Et la BCE, qui n'est plus qu'une bad bank européenne, va continuer son plan de rachat des produits financiers titrisés appuyés sur des créances et des dettes pourries et irrécouvrables. La BCE, la Fed', tentent par tous les moyens de réaliser vers elles-mêmes un transfert de la faillite bancaire généralisée, en sachant que de toute façon les États souverains procèderont à son renflouement sur le dos des contribuables et des populations. C'est ce que l'on appelle la monétisation de la dette, et pourtant les statuts de la BCE le lui interdisent. Avec cette monétisation de la dette, la BCE et les États régionaux européens préfèrent réaliser une hypothèque sur les générations futures au lieu de règlementer les banques et d'interdire le shadow banking qui n'est qu'un blanchiment des dettes et de la faillite des banques.

La BCE nourrit la bulle échoïque, le running on empty et le race to the bottom. Certes la BCE a été dotée d'un nouvel organe de contrôle de 120 établissement systémiques et d'assurbanquiers qui va entrer en fonction le 4 novembre 2014. Mais dans ce Mécanisme Unique de Supervision Bancaire il y a "confusion d'intérêt", car la BCE sera tentée d'infléchir dans cette "Union Bancaire" encore plus immédiatement sa politique monétaire en fonction des gros investisseurs institutionnels dont elle ne pourra de toute façon surveiller leur shadow banking qui est hors-bilan. La BCE sera organiquement connectée à la libre circulation des capitaux de cette Europe qui ne se connaît pas d'autres objectifs fondateurs. Le principe de "l'indépendance des banques centrales" est encore plus violé. Les entreprises à risque systémique comme PSA Finance et RCI Banque (Renault) restent sous la supervision de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR). La BCE a aussi annoncé qu'elle va bientôt racheter tout autant à leur valeur nominale une partie de la masse critique des entreprises constituée de titres pourris et irrécouvrables.

La lutte des classes se fait sans nous et par-dessus nos têtes et avec le soutien des gouvernements et des médias. La société française trouve presque élégant que pour le MEDEF le SMIC est trop élevé. Les médias ne soulignent que les répliques de son nouveau et de son ancien président, mais ne révèlent pas que pour 2014 les entreprises françaises ont déjà versé 30,3% de dividendes de plus à leurs actionnaires qu'en 2013 alors qu'il n'y a pas de reprise économique, mais une récession depuis 2008. Avec des liquidités offertes à 0% par les banques centrales, les banques spéculent, alors que pour financer la dette publique et pour renflouer les banques les États doivent emprunter cher et au "taux du marché" sur les marchés financiers. Toutes ces mesures de QE - Quantitative Easing, de facilitation quantitative, n'ont été qu'un dévoiement du keynésianisme. L'Indépendance des banques centrales n'est qu'au service des flux financiers privés. Les citoyens payent donc plusieurs fois l'austérité cachée sous des "plans de responsabilité, de stabilité et de croissance", sous des "réformes structurelles", et les partis de gauche s'atermoient sur leur propre "manque de pédagogie". Au menu il n'y a que la réduction du pouvoir d’achat pour les salariés, les protections sociale et anti-chômage limitées, la refonte du contrat de travail qui autorise la précarité universelle, le basculement des retraités dans la pauvreté, le dépècement et la privatisation des services publics. A droite on fait croire que le messie passera deux fois. Tout le monde se sent être dans l'attente d'un évènement. A droite le poulet nourrit sa fièvre et croit incarner la mise à disposition de l'étant, qui sait, qui guide et qui dispose. Peut-être nous retomberons dans un autre socialisme des imbéciles, mais celui-ci appuyé sur l'exclusion violente des extrémités.

En attendant l'évènement, toutes les munitions monétaires et fiscales ont été lâchées depuis 2008 au seul usage privé des banques et sont aujourd'hui épuisées.
Maintenant on attend sans penser... les prochaines élections.

Partout autour de la planète des divertissements sont organisés avec des nouvelles guerres,
si bien que pour se changer les idées le Cimbre est allé cet été en vélo au Cap Nord regarder la fin du monde
-------------------------------------

màj du 27 octobre 2014: hier dimanche la BCE a publié les résultats du stress-test.

7. novembre 2013

Mario Draghi rabaisse le taux directeur de la BCE à 0,25%, augmente l'argent facile, surgonfle le carry trade européen et la bulle échoïque boursière

fordson.jpgIl y a 6 ans, j'ai déjà disserté le 28 décembre 2008 sur ce point, et je m'étonne toujours de cet aspect pionnier (prédicateur?) de mon analyse. Les banques font de la rétention de crédit au détriment de l'économie réelle et, sur le modèle Ponzi, augmentent toujours massivement la création de produits financiers titrisés dérivés. La BCE, la Fed' ou toute autre banque centrale, les banques commerciales et d'investissement, contribuent toutes à gonfler et amplifier la bulle échoïque dont la masse de produits financiers titrisés est passée de 60.000 milliards à 70.000 milliards de 2008 à 2012. Ces produits sont totalement inutiles pour l'économie réelle. Pire, ils la tuent. La masse monétaire est devenue une arme de destruction massive.

Par exemple, la Fed' injecte 1020 milliards par an de Helikopter-Money issue de la planche à billets, ce qui équivaut à ce qui a été injecté de 1933 à 1940 pendant le New-Deal, mais avec toute forme de reprise et de croissance en moins au profit unique du gonflement de la bulle spéculative des produits financiers titrisés. Le 28 août 2009, j'ai apparemment été le seul - et je le suis toujours - à synthétiser l'idée que la 3ème crise des subprimes éclatera à partir de janvier 2014. J'avais appelé cette 3ème crise, la Crise des Sub-sub-Primes. Il s'agit de la bulle Obama construite avec la FHA - Federal Housing Administration et Ginnie Mae - Government National Mortgage Association, un autre institut hypothécaire comme Freddie Mac et Fannie Mae. Obama a fait un copié-collé avec son "Obama Mortgage Refinancing Program" (Crédit hypothécaire Obama) de l'outil financier qui a mené à la bulle des Subprimes lancée par Alan Greenspan, gouverneur de la Fed'. Les Obama Mortgage ne sont que des produits financiers titrisés sur des titrisations antérieures, des titrisations-square ou des titrisations-cube. Les produits financiers titrisés sont encore plus d'actualité, mais tout le monde a oublié ces mots. Produits financiers titrisés est une amnésie phénoménologique. Si vous cherchez sur Google produits financiers titrisés mon site est toujours Page N°1 sur 33.000 résultats. Nous sommes si habitués à surfer sous la crise depuis 2006/08 que nous ne sommes plus capables d'identifier les mots et les formes, les causes et les conséquences des crises que l'on ajoute sur la 1ère crise issue de la Déclaration de la Crise des Subprimes de 2008. Avec le Obama Mortgage, les instituts de crédits hypothécaires, la FHA et Ginnie Mae accordent aux débiteurs NINJA (no income no job no asset, sans revenus sans emploi et sans garanties bancaires) des crédits... pour construire des maisons individuelles ou pour refinancer leur dette immobilière antérieure, tout ceci pour éviter un climat insurrectionnel et une seconde guerre civile sur le sol américain. Les banques sont aussi des "débiteurs NINJA" en faillite.

L'Europe, incapable de déclarer son Indépendance face aux USA, préfère manifester sa présence dans cette guerre monétaire américaine. Les USA n'ont pas d'amis, et nous le savions avant Snowden et depuis l'abandon unilatéral par les américains à Bretton-Woods de l'étalon-or et par l'exportation américaine de sa pauvreté payée à crédit avec le $ comme unité de compte dans les échanges internationaux. L'Europe n'a pas la volonté de s'affranchir des USA et croit exister en étant en guerre monétaire contre les USA et en accélérant leur Race to the Bottom. L'Europe a aussi plus que doublé le volume des liquidités depuis 2008, l'année de la Déclaration de la Crise des Subprimes. Ce n'est pas un hasard si le Commissaire Européen Barroso ressort du chapeau les "négociations" de la Zone de Libre-Échange avec les USA. Il veut freiner par tous les moyens les vélléités européennes de régulation des flux financiers qui pourraient être revendiquées lors de la campagne pour les Élections Européennes du 25 mai 2014. En attendant, en Europe aussi, les banques commerciales exploitent toujours et encore plus pour leur compte propre les liquidités offertes par la Banque Centrale Européenne pour masquer sa lutte contre la dépréciation massive de leurs positions toxiques, pourries et irrécouvrables qui font d'elles des banques en faillite technique depuis juillet 2006. La BCE, indépendante mais gouvernée par les lobbies financiers, pratique le communisme sélectif monétaire dans cette Europe Providence Bancaire et la Lutte des Classes se fait sans nous et par-dessus nos têtes. Je pense que depuis le temps que vous me suivez sur mon site, vous n'êtes plus effarouché par mes formule! On peut le dire plus simplement: la masse monétaire a plus que doublé depuis 2008 alors que nous sommes en récession depuis cette année et que des plans d'austérité successifs sont appliqués et que des millions de travailleurs sont jetés dans le chômage dans ce Chemin vers la servitude appelé croissance. Ssi vous cliquez dans l'un de mes hyper-textes en rouge vous aurez mon explication de The Road of Serfdom.

Si vous cherchez sur Google bulle échoïque mon site est en A1, A2, A3, A4, A5, A6... A10, enfin toute la page N°1 sur 596 résultats. Bulle échoïque relève donc du tabou informatique et d'une absence phénoménologique, alors que la Crise de 29 nous avait pourtant apporté les bonnes explications. Mario Draghi, ancien de la Goldman Sachs, poursuit son lobbyisme financier et son œuvre de la "Destruction par les marchés" en abaissant à la surprise générale le 7 novembre 2013 le taux directeur de la BCE au record historique de 0,25%. La BCE a aussi annoncé que les banques peuvent venir chercher à volonté et sans limite les liquidités qu'elles désirent jusqu'en juillet 2015. Les banques ne sont donc même plus obligées d'échanger - comme pour les deux opérations de refinancement à plus long terme (LTRO : long term refinancing operation) appelées Bazooka et Grosse Bertha - ces liquidités contre des titres pourris déposés en garantie, ou même contre des titres tout autant pourris créés ad hoc pour cette occasion et qui n'ont jamais été mis sur les marchés. Ceci correspond à la financiarisation de la dette, dette des banques qui est relocalisée (cantonnée) dans les déficits budgétaires des États. Il y a totale confusion entre la comptabilité des États et celle des banques. La BCE conforte son rôle de Bad Bank, de Fonds de défaisance, et il n'y a même plus besoin de débattre sur les Euro-Bons puisqu'ils sont contournés par la BCE en violation de ses statuts.

Quand je relis mes articles d'il y a deux ans ou plus je m'étonne de ma clairvoyance et de la force de mon expression. A l'époque tout le monde parlait de reprise, de recovery. Je me demande d'où je tire mon esprit indépendant. Il n'était pourtant pas difficile de prévoir les deux décisions d'aujourd'hui de Mario Draghi de la BCE. Ces deux décisions de Mario Draghi de la BCE ne constituent pas une opération Bazooka ou une Grosse Bertha en réduction. Elles permettent d'amplifier le carry trade européen et rendent pour les banques en réalité le taux d'intérêt de l'argent négatif à -25% (moins 25%) sur un bilan annuel. Les banques empruntent gratuitement des fonds à la BCE et prêtent aux États ces mêmes fonds à de forts taux d'intérêt ou leur achètent leurs Bons du Trésor que les États doivent rembourser avec un fort taux d'intérêt, etc. Cette politique de l'argent facile avait été massivement mise en route et exploitée par Alan Greenspan et avait conduit à la Crise des Subprimes, à l'année-Lehman 2008 et à tout l'effondrement que nous vivons en accéléré et de manière intense depuis cette année 2008. Toutes ces manœuvres de la BCE sont des contre-feux destinés à masquer la réalité de l'effondrement financier et à reporter cet effondrement sur l'économie et les peuples selon le programme de la "Destruction par les marchés" décidé à la Conférence Bilderberg d'Athènes en 2009. Mario Draghi avait participé à la Conférence Bilderberg.

En attendant, cette bulle échoïque, qui est la plus longue depuis 1928, a par exemple restitué aux USA 11.000 milliards d'actifs aux 10% d'américains les plus riches. Une troisième opération Bazooka/Grosse Bertha aura de toute façon encore lieu. La BCE va de nouveau jeter par hélicoptère des centaines et des centaines de milliards d'euro en échange de positions pourries données par des banques... et bientôt par des entreprises. Cette année 2013 a connu un record historique de faillites d'entreprises depuis 2008, depuis 20 ans.

La "fronde fiscale" en France est soutenue par le FMI, l'OCDE, le Président de la Commission Européenne et les Agences de Notations qui attendent de la France la privatisation des services publics pour satisfaire aux marchés financiers. Cette privatisation libèrerait le budget de l’État qui pourrait encore plus soutenir directement ou indirectement le bail-out permanent des banques en faillite. skotter.jpgIl est intéressant de voir que l'hétéroclisme de la "fronde fiscale" supplante les "Indignés" de OWS - Occupy Wall Street qui se faisait entendre devant les banques. Cette "fronde fiscale" est noyautée par l'UMP, les patrons, l'extrême droite pour faire de l'agitation. A force de faire croire que ladite Crise, c'est coooooompliqué, on en arrive à un peuple sous-informé dans une infocratie qui le prend pour débile, et le peuple ne se lancera pas dans un débat politique et sociétal, mais dans une action. Notre gouvernement "laisse tout passer face à la haine" jour après jour. Face à la bulle des CDS, des CDO, des LBO et du shadow banking, le gouvernement laisse sombrer le peuple dans une culpabilisation puante, dans laquelle il ne se réalisera que dans une auto-destruction. Moi aussi j'ai très peur sur "le climat actuel" dans notre pays, mais je ne l'ai pas découvert hier le 11 novembre 2013. La seule solution est le débat politique et Occupy the WordS <<< Il faut s'emparer de toute cette terminologie et notre démocratie se verra grandie. Il n'y a rien de plus sain que de croire en les forces de la démocratie et le débat politique parlementaire. Dans cette "fronde fiscale" nous sentons bien que les décideurs économiques veulent contraindre les petites gens à s'éliminer mutuellement dans l'agitation sur le tarmac, ceci détournera les regards de la Destruction par les marchés pour délayer la faillite des banques et du système financier. Cette manière de jeter le peuple contre l’État amuserait Clausewitz, et avec un bonnet phrygien sur la tête, c'est encore plus drôle. Les victimes deviennent leurs marionnettes, et pendant ce temps elles ne pensent pas et son matables. Occupy the WordS. Au 3ème millénaire doit se passer de révolution. Elles ont donc toute raté? Non? Il faut cesser de reprendre la route avec des neurones rouillés. C'est quand qu'on se parle?

Pour éviter de donner naissance à de nouveaux monstres et de traverser des enfers,
le devoir de mémoire commence avec la mise en conscience de tous les jours.

Je reprends dans les trois § suivants ce que j'avais écrit le 17 avril 2011 >>> Ce qui est décrit comme la "reprise aux États-Unis", la "baisse du chômage aux États-Unis", la "croissance encore fragile" ne correspond d’une part qu'à la bulle échoïque et d’autre part qu'à un travail mental de sortie de crise imposé aux peuples. Les libertariens de ce Poker Menteur et Dénonceur ont d’énormes longueurs d’avance sur les peuples maintenus dans la léthargie de la non-information par les médias et les politiciens. Ces free-markets anti-government-intervention guys, Obama et Hollande et Moscovici et Valls en tête, appliquent méthodiquement la stratégie inspirée "Des principes de la guerre" de l’officier théoricien militaire prussien Carl von Clausewitz en élaborant depuis octobre 2008 la construction de la voie de sortie de guerre pour la faire pencher du côté de leur Gestalt, de leur conception du monde hollocinétique et catallactique de leur just-in-my-time. Il faudra pourtant rallonger les cycles de vie économique en général et des produits en particulier et ramener tout à l’échelle de la Solidarité Locale, Régionale et Globale, ce qui demandera de dégager une part beaucoup plus importante de la marge opérationnelle pour couvrir les coûts de la convivialité.

L’appauvrissement des peuples, l’extinction de l’État-Providence, de l’État social pour combler les banques ne sont qu’une guerre civile librement consentie et subie par les peuples. L’Europe de Bruxelles/Francfort est tout autant active que Capitol Hill/la Fed’ dans ce Quantitative Easing en ayant encore créé en plus des sauvetages des banques le FESF – Fonds Européen de Solidarité Financière et le MES qui soutiennent directement les pays de la Zone-Euro qui sont en banqueroute d’État, mais sur lesquels les banques du nord de l'Europe détiennent les créances. Le Royaume-Uni ne fait pas partie de la Zone-Euro, ne cotise pas à ce "parapluie européen" mais Bruxelles saura organiser d’ici peu de temps une parade pour réaliser le sauvetage du Royaume-Uni quand il sera en banqueroute d’État pour la seconde fois depuis 1973. Les banques centrales qui rachètent les positions toxiques des banques et des États se sont donc mutées en système pyramidal Ponzi et dès lors on ne parle plus que de Quantitative Easing sans ne plus faire de nuance avec la Qualitative Easing – QE. A partir de ce moment là, la Quantitative Easing décrit depuis 2008 le cycle complet de recyclage et de blanchiment comptable et fiscal des actifs pourris des banques et des États par création monétaire des banques centrales qui permet l’achat des Bons du Trésor émis par les gouvernements qui avaient besoin de liquidités pour sauver les banques en banqueroute. La Fed’ rachètent par mois 100 milliards $ de Bons du Trésor. Ces Bons du Trésor étaient achetés par les banques avec du crédit à taux zéro obtenu auprès de la banque centrale. En anglais on parle du "central-bank-run free lunch program for Wall Street and speculators". Avec ces trappes à liquidités, les pays vont organiser une hyperinflation pour détruire massivement par les marchés les dettes publiques avec une inflation qui va devenir galopante. Les épargnes des ménages seront tout autant détruites, si bien que ce sont les peuples et les contribuables qui vont payer dettes et pertes des banques, de leurs actionnaires et des spéculateurs. S’il n’y avait pas la bulle échoïque boursière, les banques seraient déjà en banqueroute. J'ai appelé ce flux 'la transfiltration de richesses' il y a très longtemps déjà. Les décideurs font semblant d’agir contre une crise de liquidités et savent pertinemment qu’ils agissent avec leurs assouplissements quantitatifs contre une crise d’insolvabilité et pour faire pencher la providence d’État du côté des banques, des actionnaires et des spéculateurs. C'est la transfiltration publique. Dans la presse américaine on peut lire QEternity ou QE Cocaine à la place de QE. Les opérations de refinancement à plus long terme (LTRO : long term refinancing operation)  comme ces QE, Bazooka, Grosse Bertha, etc ne sont rien d’autre que de la monétisation de la dette que la Fed’ et la BCE ont lancée à partir de novembre 2008. Il y a eu QE1 et QE2 et il semble que sans un QE3 l’effondrement global des USA avec une dévaluation massive du $ soit imminente. La double décision de Mario Draghi de la BCE, d'abaisser à son plus bas historique le taux directeur à 0,25% et d'offrir aux banques des liquidités sans limites et sans dépôt de garantie, est tout autant destinée à proroger le day-of-reckoning. Ces dernières années, le rachat avec de la Helikopter Money par la Fed’ des Bons du Trésor américain a totalement financé la dette américaine. C’est comme si votre conjoint avait créé vos billets de banque "out of the thin air" pour payer votre crédit immobilier.

Comme ces banques tentent de se refaire une trésorerie sur les biens publics et par-dessus nos têtes, que nous rembourserons tous de toute manière et que nous remboursons déjà avec tous ces plans d'austérité et fiscaux, les entreprises ne disposent plus de moyens pour soutenir ou lancer des projets économiques à caractères écologiques ou sociaux. La BCE et les décideurs européens pensent lancer maintenant un troisième LTRO - long term refinancing opération du type Bazooka/Grosse Bertha en direction des banques, si elles s'engagent elles-mêmes à ouvrir des lignes de crédit privilégiées en direction des PME, de l'artisanat. Les entreprises pourront alors elles-aussi donner en garantie leurs créances douteuses et leurs positions toxiques pourries et irrécouvrables issues de leur management financier avec des LBO, CDS, RMBS, CDO, etc. En Islande le gouvernement rachète pour chaque islandais les dettes personnelles à hauteur maximum de 25.000 euros. Les banques financeront en partie ce rachat.

skotter_2.jpgLes USA organisent avec le reste de la planète une guerre monétaire en injectant des trillions de $ de fausse monnaie dans son économie et dans le monde et en émettant des trillions de Bons du Trésor pour essayer de faire payer leur dette par le reste de la planète (transfiltration des richesses). Il existe aussi de la part des marchés financiers, ce que j’ai constamment qualifié dès 2008 comme le Poker Menteur et Dénonceur contre l’Europe. L’objectif de ce poker menteur et dénonceur est de détourner l’attention des médias mondiaux de la réalité de la banqueroute d’État des USA et du fait que le $ est surévalué de plus de 30 fois. Le second objectif de ce poker menteur et dénonceur contre l’Europe et d’exciter les agences de notations et les marchés financiers, le FMI et l'OCDE contre les pays européens. Les agences de notations espèrent les faire couler avant les USA en leur interdisant l’accès aux marchés financiers internationaux en provoquant une surenchères des CDS émis sur leurs emprunts et en faisant augmenter la méfiance contre eux et donc le taux d’intérêt des Bons du Trésor à des niveaux impossibles à tenir (25% pour les Bons du Trésor grecs à 2 ans). La banqueroute d’État de l’Islande, de l’Irlande, de la Grèce et du Portugal en sont aussi le résultat. Si les USA s’effondreront après l’Europe, les USA et les amateurs du système capitaliste pourront affirmer que la faute de l’effondrement revient à l’Europe et non pas au modèle de ladite concurrence libre et non faussée des marchés financiers et de la circulation des capitaux libre, non contrôlée et non réglementée. Si les USA font banqueroute avant l’Europe, la guerre monétaire américaine va directement se déchainer contre les USA eux-mêmes.

13. mai 2013

Explosion imminente de la bulle des LBO - Le LBO est à l'entreprise ce que les Subprimes sont à l'immobilier

0_Brennkessel_1.jpg


Le 2 mai 2009 je vous entretenais au sujet de la faillite de la croissance financée par la bulle des CDS, des CDO, des LBO. Il est temps d'approfondir la question de la titrisation des LBO, les "fonds de la terreur", qui sont tout autant devenus depuis l’inversement de la croissance de 2008 des toxiques qui seront épongés entre 2013 et 2016 par le contribuable à qui il advient de dégraisser le mammouth de la financiarisation.

Comme je l'écris depuis 5 ans nous subissons le dévoiement du keynésianisme avec la recapitalisation directe de la faillite collective d'un modèle de société et d'un modèle d'entreprise issu de la criminalité en banques organisées, de la libre circulation des capitaux, de la finance sans visage, du shadow banking, des financements extra-bilanciels et des produits financiers dérivés titrisés. Ce dévoiement keynésien est du Ponzi sur la bulle Ponzi des années 90',  2000  et 2010. Obama et ses homologues européens sont des chefs du gang Ponzi qui ont aggravé la crise en se gonflant leur bulle échoïque pour accroitre leur égo. A contrario le Baltic Dry Index est effondré à son plus bas en continu depuis janvier 2012 en ayant perdu 75% et 98% depuis 2008. Depuis Bartholomäus Welser ou depuis la Crise des Tulipes une crise spéculative reste une crise spéculative, comme pour la Loan & Saving Crisis des années 90, la Crise Asiatique du 2YK, la Crise dot.com, la crise de la New-Economy, la Crise des Subprimes. Les financiers titrinogènes et les petits rats qui croient à l'humanisme automatique de l'enrichissement sans cause et sans labeur du Consensus de Washington et de Bruxelles n'ont qu'en tête leur Droit de cacher et blanchir leur risque, leurs toxiques et leur toxicité qu'ils font même passer pour de "l'esprit d'entreprise", leur moral hazard, ces incertitudes sur la corrélation des défauts des débiteurs.

0_Brennkessel_2.jpgDans le contexte de l'enrichissement sans labeur et sans cause par les flux spéculatifs, les entreprises elles-mêmes se sont données les moyens de ne pas rendre pérennes leurs activités industrielles, commerciales et de service en ne pratiquant plus que leur propre optimisation financière. On a même fait passer depuis 2008 le moral hazard, l’aléa moral, pour une séquence normale de notre ADN sans quoi la vie même est impensable et impossible. Au nom de cet "esprit d'entreprise", la planète subit en plus de la crise de l'insolvabilité des banques une crise de l'insolvabilité des entreprises créée de toute pièce par elles-mêmes et pas uniquement parce que les banques leur ont fermé le robinet des liquidités depuis 2008. Nous sommes en face de la Bulle des LBO - Leveraged Buy Out, ces Opérations de rachat d’une société avec fort effet de levier grâce à l'emprunt et un montage financier organisé par les banques arrangeuses. Le LBO permet aux spéculateurs de se faire passer pour "des entrepreneurs qui ont une idée à faire valoir" et de se sentir sur-calibrés pour accomplir une mission supérieure de faire valoriser l'entreprise qu'ils ont ciblée. L'opération de financement par LBO promet aux capital-investisseurs appelés les mezzanines, les seniors ou les juniors, une valorisation financière de l'entreprise en portefeuille avec un rendement attendu de 25%. L'entreprise est devenue une saucisse à vendre qui ne cesse de se rallonger, mais pas à cause de son contenu, mais à cause du bavardage autour de sa valeur qu'elle prétend avoir. Une entreprise n'est plus une entreprise, mais un syndrome ou une maladie contagieuse. Le but est de spéculer sur une augmentation de la valeur de l'entreprise-cible au terme du LBO pour rembourser la dette d'acquisition et faire une énorme plus-value lors de la revente de cette entreprise en portefeuille. Le LBO offre d'abord aux capital-investisseurs l'accès instantané à leur profit avec une fraction minimale de mise de fonds propres et avec le rachat ultérieur de leur dette d'acquisition à effet de levier avec les moyens dégagés par le non-respect des conventions collectives, la mise au chômage massif pour réduire les coûts de fonctionnement, par l'appauvrissement des salariés et des populations dans des Pactes de Compétitivité imposés par chantage.

Et en dernier ressort les dettes irrécouvrables et pourries des LBO seront recapitalisées par les contribuables et les budgets nationaux qui nationalisent d'une manière ou d'une autre ces toxiques alors que ces dettes d'acquisition des LBO étaient déjà défiscalisées cumulativement à hauteur de l'intérêt de l'emprunt et avec l'exonération de l'impôt sur les sociétés et sur la distribution des dividendes. La fiscalité française sur les LBO - un héritage de la période Sarkozy que Hollande ne dénigre pas et avalise même - est la plus avantageuse au niveau européen. En plus de tous ces cadeaux fiscaux il y a exonération des impôts sur les plus-values réalisées lors de la revente de ces entreprises-cibles, si un délai de deux ans est respecté après la maturité du LBO dont le débouclage est programmé dans les 3 à 5 ans après leur acquisition permise avec l'emprunt. Le levier fiscal est le pilier de la rentabilité des LBO et la "libre entreprise" est donc largement payée par les contribuables avant et après les faillites. L'industrie du LBO est un paradis fiscal et une niche fiscale institués dans le périmètre du pays par le législateur au seul bénéfice des capital-investisseurs. Cette décomposition du signifiant "esprit d'entreprise" se fait de manière tout autant violente, mais au nom de la "création d'emploi", du "maintien de l'emploi" qui sont de nos jours des signifiants sans contenus. C'est la sublimation de l'esprit d'entreprise.

Plus il y a de décroissance ou de récession, plus les acquisitions d'entreprises ou le financement des extensions d'entreprises par LBO mènent inéluctablement à la faillite. Les entrepreneurs ont même créé tout naturellement une holding qui a racheté par LBO leur propre entreprise pour accéder encore plus instantanément au profit et détourner ses actifs. Le LBO est une opération financière à haut risque même en période de croissance et en plus le LBO relègue obligatoirement au second plan les primes et les salaires, la formation des salariés, la Recherche & Développement et les investissements et réduit gravement les possibilités d'autofinancement de l'entreprise... qui doit alors avoir recours à... l'emprunt auprès des banques qui profitent déjà de leur situation privée d'avenir. Pour les entreprises, les banques agissent au travers des LBO comme des Vulture Funds - fonds vautour. Le LBO, aussi appelés "fonds de la terreur", est comme une acquisition par un hedge fond, mais à domicile. Le LBO offre à l'acquéreur-spéculateur le levier juridique par lequel il s'assure le contrôle d’une entreprise sans avoir besoin de répondre à l’obligation d'en détenir la majorité du capital tout en limitant son engagement financier et en exigeant le maximum du retour sur son investissement. En passant, le capital-investisseur peut même avoir radicalisé son intervention en dépeçant le département R&D de l'entreprise ainsi acquise et avoir organisé le transfert de technologie et l'accaparement de son portefeuille de brevets d'invention et de ses contrats au profit d'une autre entreprise dans laquelle il est lui-même acteur. Les fonds LBO s'intéressent surtout aux PME, mais Picard, Afflelou, DELL ont aussi été des entreprises ciblées par les LBO. Le LBO, qui a accéléré la désertification et la désindustrialisation du pays, sert à faire remonter un maximum et au plus vite du cash comme une sangsue sur un mammifère. L'objectif pour le repreneur d'une entreprise, quand il ne s'agit pas d'une reprise par le management ou les salariés, étant de céder cette entreprise dès qu'une occasion de plus-value se présente. Or ces occasions ne se présentent plus depuis 2008 où nous sommes entrés en récession. Le scandale des Bolognaises à la viande de cheval est arrivé chez Spanghero, une LBO qui a vendu son âme et sa culture d'entreprise aux spéculateurs.

0_Brennkessel_3.jpgLe LBO est à l'entreprise ce que le Subprime est à l'immobilier, et il semble que 1/4 des émetteurs de LBO feraient faillite en Europe d'ici à 2014/15 où les LBO montés depuis 2006, 2007 et encore 2008 arriveront à maturité et quand les emprunts faits pour les acquérir arriveront à échéance et qu'il faudra les renouveler et les rééchelonner. Il semble même que 50% des LBO soient en risque de défaillance, ce qui est réaliste quand on apprécie l'ampleur de la récession à l'aide du Baltic Dry Index. Le LBO est l'égal du financement pyramidal à la Ponzi. Pour 1 euro apporté en fonds propres pour 6 à 9 euros empruntés, le capital-investisseur s'assurait encore en 2008 la propriété d'une entreprise qu'il espérait essorer. Dans les opérations d’une certaine importance la dette des LBO, qui peut atteindre un ratio astronomique, n’est pas portée dans sa totalité par le banquier ou le mezzaneur (capital-investisseur) qui l’a mise en place. Le risque de la dette des LBO est syndiqué, multi-mutualisé, est transformé et blanchi au travers de paquets de créances en produits financiers titrisés mis sur le marché, soit dans le cadre d’opérations de gré à gré OTC - Over The Counter extra-bilancielles, soit à travers la constitution de véhicules ad hoc, les SPV ou des CDO. Comme le débouclage des LBO ne pourra se faire comme prévu dans cette période de récession, la BEI - Banque Européenne d'Investissement pense devoir lancer avant 2015 une opération similaire aux deux opérations bancaires "Grosse Bertha" et "Bazooka" en direction de ces entreprises pour leur racheter leur m****, leurs produits financiers titrisés sur les LBO. Autrement dit, la BEI va procéder au bail-out des entreprises qui ont détourné leurs actifs sociaux dans ces opérations de financiarisation par LBO sur le dos de leurs salariés et des recettes publiques du fisc. La BEI va donc aussi dévoyer le keynésianisme bien que sur son portail elle affiche ceci: "La BEI accroît son soutien à l'innovation et au renforcement des compétences, des domaines cruciaux pour la croissance à long terme dans l'UE."

A cause du financement extrabilanciel des LBO, le législateur et les instruments de statistique nationale ne peuvent pas évaluer la situation réelle des multiples d'endettement des entreprises par rapport à leur résultat et le PIB d'un État est ici aussi un PIB fictif, furtif et d'initié qui ne permet pas au gouvernement d'avoir une politique économique réaliste et sérieuse ni une politique fiscale d'impôt sur les sociétés. PIB ne veut pas dire PIB. En un mot, on ne sait pas ce qui se trafique dans une économie nationale, mais ce genre d'entrepreneurs vous traiterons de communiste si vous réclamez un contrôle et une réglementation. Le signifiant "communiste" est toujours aussi bon-marché et soulage celui qui s'en sert comme réprimande. Pourtant, le LBO n'a rien à voir avec un management durable de l'entreprise mais est une manœuvre d’optimisation financière sans logique industrielle qui passe par la spéculation à court terme, de 5 ans environ, et les banques et les fonds d'investissement ont poussé à ce système d'endettement et ont obtenu des banques centrales les liquidités pour permettre aux fonds-LBO et aux spéculateurs d'assouvir leur haut risque spéculatif. Les fonds-LBO sont devenus eux-mêmes des banquiers sans visage et sans siège qui n'ont même pas été concernés par le périmètres des normes prudentielles comptables Bâle II, qui pourtant étaient tellement laxistes puisqu'elles aménageaient pour les banques et les entreprises et les assurances la possibilité d'interpréter elles-mêmes leur exposition au risque et leur ratio d'endettement qu'elles ont toutes criminellement minimisées pour conserver le minimum de fonds propres règlementaires et engager un maximum d'opérations d'investissement-endettement à fort effet de levier.

A tous les niveaux, les banques centrales n'ont pas exercé de contrôle ou de réglementation sur les banques qui ont volontairement négligé leur fonction d'analyste pour devenir broker, et actuellement les dettes d'acquisition des LBO ne sont plus recapitalisées par les banques dont le seul motif d'existence depuis 2008 et de se recapitaliser elles-mêmes avec les liquidités gratuites de la BCE et des États "souverains". Les banques sont coupables de n'avoir pas voulu constater les insuffisances d'actifs des entreprises rachetées par LBO et de leur avoir accordé un soutien abusif qui les a conduites à la faillite. Le Législateur et les Pouvoirs Publics de notre "État de Droit" sont coupables d'avoir accordé en métropole aux capital-spéculateurs le privilège de la niche fiscale des quatre défiscalisations sur les LBO. Un État de Droit n'est pas un État de Droit. L'objectif de la création des LBO n'a souvent pas été de développer l'entreprise, mais de détourner ses actifs. Le LBO permet au travers de la rotation de la propriété du capital de l'entreprise de la laisser nue avec ses dettes augmentées par effet de levier. Et comme pour les CDS-square, les CDS sur des CDS, le milieu financier a amplifié la financiarisation de l'entreprise avec des LBO sur des LBO appelés LBO-secondaires. Bien sûr il y a aussi des LBO tertiaires et des LBO quaternaires et la traçabilité est d'autant plus anéantie. Le LBO est le détournement de la quasi-totalité de la création de valeur économique de l'entreprise vers les apporteurs de fonds propres qui la mettent en pression de façon disproportionnée et abusive face à son résultat. Le LBO est une diminution et même une destruction de fonds propres de l’entreprise qui sont remplacés par des prêts, qui deviennent des toxiques en période de décroissance ou de récession. En réalité les hedge fonds ou les LBO ont généré la décroissance économique en rendant les groupes industriels, les PME et les TPE incapables de résister sur les marchés et à la concurrence internationale. Avec l'appui des austérologues de la Commission de Bruxelles et des gouvernements, les capital-investisseurs comptent aussi se refaire une santé sur les dos des Travailleurs en leur imposant des Accords de Compétitivité, le TSCG et la Règle d'Or. Vous avez vu comme les médias français et le gouvernement affilié font de la lèche au Travailleur pendant ce mois de mai 2013 avec tous les ponts en nous affirmant que "non, ce ne sont pas les jours fériés qui vont mener à la baisse de la croissance, ils ne coûteront que 0,1% du PIB, et c'est très bien de faire du tourisme, c'est bon pour l'économie". Un tel ton démontre que l'implosion est imminente.

Mais comme ces accords du Pacte de Compétitivité et la Règle d'Or ne suffisent pas à ramener la santé aux entreprises qui se sont rendues elles-mêmes malades, le gouvernement français a par exemple mis en place les mini-injections keynésiennes du plan CICE - Crédit d'Impôt Compétitivité Emploi du gouvernement français pour soutenir "la culture du risque" des entrepreneurs selon Jean-Marc Ayrault, 1er Ministre PS du Gouvernement Hollande épris du corpus libéral. Ces mini-injections keynésiennes sont plus destinées à recapitaliser et rééchelonner les dettes des entreprises plutôt que de lancer de nouveaux projets économiques à caractère social et environnemental. 0_Brennkessel_4.jpgLe gouvernement et l'État français se substituent aux banques pour faire un bail-out des entreprises qui sont les premières avec le "Mouvement des Pigeons" de Jean-David Chamborédon à critiquer les contributions patronales et les allocations chômage, alors que le taux d'impôt sur les sociétés est passé en 20 ans de 50% à 33% et même jusqu'à 15% pour les PME, ou même à 0% pour les groupes internationaux, sans reparler de la défiscalisation des LBO. En ce moment on entend aussi que "le management français est très prisé à l'international". On oublie de préciser que les français sont N°1 des LBO en Europe, ce qui n'a rien à voir avec une politique d'entreprise mais avec leur financiarisation et avec l'optimisation fiscale.

Si vous cherchez sur Google Déclaration de la Crise des Subprime mon site est en A1 sur 1.070.000 résultats. Il est aussi le seul car j'ai inventé ce signifiant; personne n'a compris que ladite crise est une guerre civile planétaire, ne parlons même plus d'une lutte des classes. C'est pareil pour titrinogène, alors que c'est la maladie du siècle de l'économie issue des Dividendes de la Paix de 1989: externaliser le risque de la dette, mutualiser la dette, titriser la dette, blanchir la dette en un objet financier, et comme l'économie réelle n'est pas prévue pour rapporter ce retour sur investissement, multi-mutualiser la dette devenue des toxiques, titriser les toxiques, blanchir les toxiques en un objet financier et faire racheter les toxiques par le contribuable, blanchir les toxiques devenus des Bons du Trésor et faire rembourser les toxiques d’État par deux générations futures. Autrefois on disait "privatiser les bénéfices et nationaliser les dettes", mais à la fin des années 80' et avec les Autoroutes de l'Information il manquait la dimension séculaire et ubuesque. Pour parvenir au pouvoir ou pour y demeurer avec assurance, il fallait décomposer ce signifiant, et mettre en avant l'audace économique de celui à qui tout est permis librement parce qu'on voulait bien lui reconnaitre, à lui l'acteur global libéré du temps, la force de faire du futur et de la croissance sa créature. Si vous cherchez sur Google la bulle des LBO, mon site est déjà en A2 sur 421.000 résultats un jour après la publication de mon billet sur le net. Ceci aussi n'est pas non plu un contenu de conscience et un vécu collectif.
Si vous cherchez sur Google aifm spv cdo mon site est en A2, A3, A4, A5

18. avril 2013

La décomposition institutionnalisée des signifiants se poursuit: les 90% d'endettement et la politique d'austérité de Kenneth Rogoff

Lofoten-01.jpg

PIB ne signifie pas PIB. Entreprise ne signifie pas entreprise. Crise ne signifie pas Crise.

Le dérapage des signes et la décomposition des signifiants est un art de la prise d'un pouvoir ou de son maintien. Depuis l'année-Lehman 2008 les mots sont martelés, émis et renversés. L'essentiel n'est pas leur signification, mais l'emprunte psychique de la confusion qui résonne en nous. C'est la sublimation de la démocratie. Le mot crise est dans notre bouche et nous ne savons plus depuis 6 ans à quel mot d'accompagnement nous vouer. La décomposition des signifiants veut progressivement nous plier en deux avec leur fond sonore et nous enlever l'idée que l'on peut se lever, conduit par notre entendement. C'est un mauvais calcul parce que le défaut d'élévation appellera un soulèvement. Il y a quelques semaines on nous avait fait croire que le FMI "s'était trompé dans ses calculs". Aujourd'hui on nous apprend que l’économiste américain Kenneth Rogoff, qui a été économiste en chef du FMI de 2001 à 2003, avait fait une erreur dans son tableau Excel et avait maquillé son analyse sur le seuil des 90% de l'endettement d'un État comme barrière à la croissance. Le refrain de Rogoff est la moelle du FMI, de la Commission de Bruxelles et de la Troïka et le fondement de leur politique d'austérité, de "réformes" et de privatisation. A partir de ce seuil des 90%, les États endettés doivent mettre en œuvre tous les mécanismes de réduction de la dette selon Rogoff. Aujourd'hui ce sont de nouveau des économistes américains qui ont désavoué Rogoff. Le calendrier de cette annonce n'est pas un hasard parce que la Constitution américaine interdit aux USA de dépasser le plafond d'endettement de 100% du PIB et que le Congrès, le Sénat et Obama sont paralysés dans le débat du "Fiscal Cliff" de la rallonge budgétaire. Le consensus politique n'ayant pas de voix on fait craquer le signifiant des 90%, dix-pour-cent, dix-pour-cent, même si en réalité les USA se trouvent en banqueroute d’État depuis quelques années déjà au même titre que l'Irlande, la Grèce ou Chypre. Et comme des pays de la Région Europe comme la France sont entrain de dépasser le seuil des 90% d'endettement par rapport au PIB, la bande sonore des médias va un peu quitter le thème divertissant attisé par l'extrême droite catho contre le Mariage pour tous, et la gauche croyant que ses principes sont reconnus va amplifier le son du mot, car cela porte plus d'écho que de s'engager dans une certaine idée de croissance au lieu de combattre les éléments de défaisance sociale et environnementale. La gauche adore positiver et croit que dénoncer n'est pas un engagement positivement sonore. Dénoncer ne lui accorde pas de redondance, mais pour moi dénoncer est construire l'avenir. Avec ceci on ne peut pas briller aux alentours et on me prend pour un Störtebeker, un "rouge", un "communiste". Cet entourage est l'homme du passé qui s'accroche à des signifiants qu'il croit avoir entendus. L'insulte envoutante et presque sympathique du "gauche de la gauche" est retombée comme un soufflé dans une caverne et on prononce "rouge" ou "communiste" comme si soulagé on s'explosait son comédon devant sa glace. Vous vous êtes déjà observé comme vous reteniez votre respiration avant de le faire sauter? Et comme le retour d'air et du bruit de votre corps vous parle et vous rassure? On nous raconte aussi depuis la Déclaration de la Crise des Subprime qui remonte à 2007 mais dont on voit le démarrage dès juillet 2006, que "This Time is Different" pour vous faire entendre que "cette fois-ci la crise ne ressemble à aucune autre", ce qui permet aux gouvernants et aux G4, G8, G20 et à la Commission de Bxl de faire semblant de faire la narration d'une autre stratégie de remédiation en rachetant par milliers de milliards les actifs pourris des banques et en vous racontant que le keynésianisme du New Deal qui a versé des milliers de milliards dans la relève des USA après 29 avait été une fausse politique.

Depuis Bartholomäus Welser ou depuis la Crise des Tulipes une crise spéculative reste une crise spéculative, comme pour la Crise dot.com, la crise de la New-Economy, la Crise des Subprimes. Les financiers titrinogènes et les petits rats qui croient à l'humanisme automatique de l'enrichissement sans cause et sans labeur du Consensus de Washington et de Bruxelles n'ont qu'une bille en tête, celle de se donner le Droit de cacher et blanchir leur risque, leur moral hazard, leurs toxiques et leur toxicité qu'ils font même passer pour de "l'esprit d'entreprise".

Dans le contexte de l'enrichissement sans labeur et sans cause par les flux spéculatifs, les entreprises elles-mêmes se sont données les moyens de ne pas rendre pérennes leurs activités industrielles, commerciales et de service en ne pratiquant plus que leur propre optimisation financière. On a même fait passer depuis 2008 le moral hazard, l’aléa moral, pour une séquence normale de notre ADN sans quoi la vie même est impensable et impossible. Au nom de cet "esprit d'entreprise", la planète subit en plus de la crise de l'insolvabilité des banques une crise de l'insolvabilité des entreprises créée de toute pièce par elles-mêmes et pas uniquement parce que les banques leur ont fermé le robinet des liquidités depuis 2008. Nous sommes en face de la Bulle des LBO - Leveraged Buy Out, ces Opérations de rachat d’une société avec effet de levier grâce à l'emprunt et un montage financier. Le LBO permet aux spéculateurs de se faire passer pour "des entrepreneurs qui ont une idée à faire valoir" et de se sentir sur-calibrés pour accomplir une mission supérieure de faire valoriser  l'entreprise qu'ils ont ciblées. L'opération de financement par LBO promet aux capital-investisseurs appelés les mezzanines, les seniors ou les juniors, une valorisation financière de l'entreprise avec un rendement attendu de 25%. L'entreprise est devenue une saucisse à vendre qui ne cesse de se rallonger, mais pas à cause de son contenu, mais à cause du bavardage autour de sa valeur qu'elle prétend avoir. Une entreprise n'est plus une entreprise. Le LBO offre d'abord aux capital-investisseurs l'accès instantané à leur profit avec une fraction minimale de mise de fonds propres et avec le rachat ultérieur de leur dette d'acquisition à effet de levier avec les moyens dégagés par la mise au chômage massif pour réduire les coûts de fonctionnement, par l'appauvrissement des salariés et des populations dans des Pactes de Compétitivité imposés par chantage. Et en dernier ressort les dettes des LBO seront recapitalisées par les contribuables et les budgets nationaux qui nationalisent d'une manière ou d'une autre les toxiques alors que les dettes des LBO étaient déjà défiscalisées cumulativement à hauteur de l'impôt sur les sociétés, de l'intérêt de l'emprunt et de la distribution de dividendes sans imposition.

Lofoten-09.jpgLe levier fiscal est le pilier de la rentabilité des LBO et la "libre entreprise" est donc largement payée par les contribuables avant et après les faillites. L'industrie du LBO est un paradis fiscal et une niche fiscale institués dans le périmètre du pays par le législateur au seul bénéfice des capital-investisseurs. Cette décomposition du signifiant "esprit d'entreprise" se fait de manière tout autant violente, mais au nom de la "création d'emploi", du "maintien de l'emploi" qui sont de nos jours des signifiants sans contenus. C'est la sublimation de l'esprit d'entreprise. Plus il y a de décroissance ou de récession, plus les acquisitions d'entreprises ou le financement des extensions d'entreprises par LBO mènent inéluctablement à la faillite. Les entrepreneurs ont même créé tout naturellement une holding qui a racheté par LBO leur propre entreprise pour accéder encore plus instantanément au profit et détourner ses actifs. Le LBO est une opération financière à haut risque même en période de croissance et en plus le LBO relègue obligatoirement au second plan les primes et les salaires, la formation des salariés, la Recherche & Développement et les investissements et réduit gravement les possibilités d'autofinancement de l'entreprise... qui doit alors avoir recours à... l'emprunt. Le LBO est comme une acquisition par un hedge fond, mais à domicile. Le LBO offre à l'acquéreur-spéculateur le levier juridique par lequel il s'assure le contrôle d’une entreprise sans avoir besoin de répondre à l’obligation d'en détenir la majorité du capital tout en limitant son engagement financier et en exigeant le maximum du retour sur son investissement. En passant, le capital-investisseur peut même avoir radicalisé son intervention en dépeçant le département R&D de l'entreprise ainsi acquise et avoir organisé le transfert de technologie et l'accaparement de son portefeuille de brevets d'invention et de ses contrats au profit d'une autre entreprise dans laquelle il est lui-même acteur. Le LBO sert à faire remonter un maximum et au plus vite du cash comme une sangsue sur un mammifère. L'objectif pour le repreneur d'une entreprise, quand il ne s'agit pas d'une reprise par le management ou les salariés, étant de céder cette entreprise dès qu'une occasion de plus-value se présente. Or ces occasions ne se présentent plus depuis 2008.

Le LBO est à l'entreprise ce que le Subprime est à l'immobilier, et il semble que 1/4 des émetteurs de LBO feraient faillite en Europe d'ici à 2014/15 où les LBO montés depuis 2008 arriveront à maturité et quand les emprunts faits pour les acquérir arriveront à échéance et qu'il faudra les renouveler. Le LBO est l'égal du financement pyramidal à la Ponzi. Dans les opérations d’une certaine importance la dette des LBO n’est pas portée dans sa totalité par le banquier ou le mezzaneur (capital-investisseur) qui l’a mise en place. Le risque de la dette des LBO est mutualisé, est transformé et blanchi en produit financier titrisé mis sur le marché, soit dans le cadre d’opérations de gré à gré OTC - Over The Counter extra-bilancielles, soit à travers la constitution de véhicules ad hoc, les SPV. A cause du financement extrabilanciel des LBO, le législateur et les instruments de statistique nationale ne peuvent pas évaluer la situation réelle de l'endettement des entreprises par rapport à leur résultat et le PIB d'un État est ici aussi un PIB fictif, furtif et d'initié qui ne permet pas au gouvernement d'avoir une politique économique réaliste et sérieuse ni une politique fiscale d'impôt sur les sociétés. PIB ne veut pas dire PIB. En un mot, on ne sait pas ce qui se trafique dans une économie nationale, mais ce genre d'entrepreneurs vous traiterons de communiste si vous réclamez un contrôle et une réglementation. Le signifiant "communiste" est toujours aussi bon-marché et soulage celui qui s'en sert comme réprimande. Pourtant, le LBO n'a rien à voir avec un management durable de l'entreprise mais est une manœuvre d’optimisation financière sans logique industrielle qui passe par la spéculation à court terme, de 5 ans environ, et les banques et les fonds d'investissement ont poussé à ce système d'endettement et ont obtenu des banques centrales les liquidités pour permettre aux spéculateurs d'assouvir leur haut risque spéculatif. A tous les niveaux, les banques centrales n'ont pas exercé de contrôle ou de réglementation sur les banques et actuellement les dettes d'acquisition des LBO ne sont plus recapitalisées par les banques dont le seul motif d'existence depuis 2008 et de se recapitaliser elles-mêmes. Les banques sont coupables de n'avoir pas voulu constater les insuffisances d'actifs des entreprises rachetées par LBO et de leur avoir accordé un soutien abusif qui les a conduites à la faillite. Le Législateur et les Pouvoirs Publics de notre "État de Droit" sont coupables d'avoir accordé en métropole aux capital-spéculateurs le privilège de la niche fiscale de la défiscalisations sur les LBO. Un État de Droit n'est pas un État de Droit. L'objectif de la création des LBO n'a souvent pas été de développer l'entreprise, mais de détourner ses actifs. Et comme pour les CDS-square, les CDS sur des CDS, le milieu financier a amplifié la financiarisation de l'entreprise avec des LBO sur des LBO appelés LBO-secondaires. Le LBO est le détournement de la quasi-totalité de la création de valeur économique de l'entreprise vers les apporteurs de fonds propres qui la mettent en pression de façon disproportionnée et abusive face à son résultat. Le LBO est une diminution et même une destruction de fonds propres de l’entreprise qui sont remplacés par des prêts, qui deviennent des toxiques en période de décroissance ou de récession. En réalité les hedge fonds ou les LBO ont généré la décroissance économique en rendant les groupes industriels, les PME et les TPE incapables de résister sur les marchés et à la concurrence internationale. La BEI - Banque Européenne d'Investissement se pose à haute voix la question, si elle va lancer avant 2015 une opération similaire aux opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka" en direction de ces entreprises pour leur racheter leur m****, leurs produits financiers titrisés sur les LBO, autrement dit, si elle va procéder au bail-out des entreprises qui ont détourné leurs actifs sociaux dans ces opérations de financiarisation par LBO. La BEI va donc aussi dévoyer le keynésianisme bien que sur son portail elle affiche ceci: "La BEI accroît son soutien à l'innovation et au renforcement des compétences, des domaines cruciaux pour la croissance à long terme dans l'UE." Avec l'appui des austérologues de la Commission de Bruxelles et des gouvernements, les capital-investisseurs comptent aussi se refaire une santé sur les dos des Travailleurs en leur imposant des Accords de Compétitivité, le TSCG et la Règle d'Or. Vous avez vu comme les médias français et le gouvernement affilié font de la lèche au Travailleur pendant ce mois de mai 2013 avec tous les ponts en nous affirmant que "non, ce ne sont pas les jours fériés qui vont mener à la baisse de la croissance, ils ne coûteront que 0,1% du PIB, et c'est très bien de faire du tourisme, c'est bon pour l'économie". Un tel ton démontre que l'implosion est imminente.

Mais comme ces accords du Pacte de Compétitivité et la Règle d'Or ne suffisent pas à ramener la santé aux entreprises qui se sont rendues elles-mêmes malades, le gouvernement français a par exemple mis en place les mini-injections keynésiennes du plan CICE - Crédit d'Impôt Compétitivité Emploi du gouvernement français pour soutenir "la culture du risque" des entrepreneurs selon Jean-Marc Ayrault, 1er Ministre PS du Gouvernement Hollande épris du corpus libéral. Ces mini-injections keynésiennes sont plus destinées à recapitaliser et rééchelonner les dettes des entreprises plutôt que de lancer de nouveaux projets économiques à caractère social et environnemental. Le gouvernement et l'État français se substituent aux banques pour faire un bail-out des entreprises qui sont les premières à critiquer les contributions patronales et les allocations chômage, alors que le taux d'impôt sur les sociétés est passé en 20 ans de 50% à 33% et même jusqu'à 15% pour les PME, ou même à 0% pour les groupes internationaux, sans reparler de la défiscalisation des LBO. En ce moment on entend aussi que "le management français est très prisé à l'international". On oublie de préciser que les français sont N°1 des LBO en Europe, ce qui n'a rien à voir avec une politique d'entreprise mais avec leur financiarisation.

Lofoten-08.jpgL'actuel dévoiement du keynésianisme pour recapitaliser les banques a permis le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique. Les révisionnistes de Bruxelles font passer les "injections keynésiennes" à l'image des "Grands Travaux" de la Tennessee Valley pour des objets de la risée et du mépris médiatique. Les "Grands Travaux" annoncés en 2009 par le président français alors en poste pour relancer l'économie sont oubliés au profit de ce qui est appelé le sauvetage des banques. Ce néo-keynésianisme est du communisme sélectif monétaire de l’État Providence Bancaire. A cause de la création d'une bulle sur la bulle, j'ai été le seul et dès août 2009 à avoir identifié la 3ème crise des subprimes, celle que j'ai appelée la Bulle Obama-FHA et la 2ème vague de faillite des banques. Ce qui est chic, comme nous sommes dans un état permanent de crise depuis 2006 et demi, la crise des banques peut toujours se permettre de se faire oublier son nom, il reste en nous un malaise collectif que nous associons avec notre cancer éventuel que nous redoutons tous ou avec notre péché originel que nous contournons tous de manière active ou passive. Nous vivons tous depuis l'année-Lehman 2008 avec notre i-ration de sommeil et nous nous dirigeons tous vers une fatigue jusqu'à l'effondrement sociétal. Vous pouvez approfondir votre compréhension de ma phénoménologie active dans mon billet précédent.

Si vous cherchez sur Google Déclaration de la Crise des Subprime mon site est en A1 sur 1.070.000 résultats. Il est aussi le seul car j'ai inventé ce signifiant; personne n'a compris que ladite crise est une guerre civile planétaire, ne parlons même plus d'une lutte des classes. C'est pareil pour titrinogène, alors que c'est la maladie du siècle de l'économie issue des Dividendes de la Paix de 1989: externaliser le risque de la dette, mutualiser la dette, titriser la dette, blanchir la dette en un objet financier, et comme l'économie réelle n'est pas prévue pour rapporter ce retour sur investissement, multi-mutualiser la dette devenue des toxiques, titriser les toxiques, blanchir les toxiques en un objet financier et faire racheter les toxiques par le contribuable, blanchir les toxiques devenus des Bons du Trésor et faire rembourser les toxiques d’État par deux générations futures. Les toxiques ont été rachetés depuis 2008 et jusqu'à présent directement par les gouvernements, ou par le FESF - Fonds Européen de Stabilité Financière conjointement avec le MES - Mécanisme Européen de Stabilité dans le cadre du Pacte budgétaire européen. Le nouveau MES - Mécanisme Européen de Sécurité pourra bientôt même renflouer rétroactivement et directement les banques (retroactive bailout), mais le renflouement avec les moyens publics n'est toujours pas exclu... Autrefois on disait "privatiser les bénéfices et nationaliser les dettes", mais à la fin des années 80' et avec les Autoroutes de l'Information il manquait la dimension séculaire. Pour parvenir au pouvoir ou pour y demeurer avec assurance, il fallait décomposer ce signifiant, et mettre en avant l'audace économique de celui à qui tout est permis librement parce qu'on voulait bien lui reconnaitre, à lui l'acteur global libéré du temps, la force de faire du futur et de la croissance sa créature. De toute façon, la Réforme Européenne tonitruante sur la Structure des Banques n'entrera en vigueur qu'en 2018, soit 10 ans après l'année-Lehman 2008 et une décade perdue pendant laquelle aucune réforme sur le contrôle et la règlementation des banques n'a été appliquée.

Revenons au désaveu du principe de Kenneth Rogoff. Quelle est la lecture qu'il faut avoir de la contre-analyse économique face au principe de Rogoff du plafond de 90% de la dette publique à ne pas dépasser? Que la dette publique c'est chic et qu'il faut en faire davantage. Mais ce ne sera toujours pas pour lancer de grands travaux structurels dans l'économie réelle pour faire un tremplin à la relance économique naturelle. Les banques étant encore plus en faillite technique qu'en 2008 à cause de la politique dite de sauvetage des banques, le bail-out, il faudra encore plus leur racheter leurs toxiques d'avant 2008 et ceux qu'elles ont créés et vendus sur les marchés financiers depuis 2008 au lieu de soutenir l'industrie et les PME, donc le Travail et les activités. Avec ce transfert sélectif et massif des liquidités au profit des banques depuis 2008, nous vivons une période extrêmement violente, mais ce n'est pas un contenu de conscience ni un vécu collectif. C'est la sublimation de la démocratie. Pour sortir de leur comptabilité et donc "multimutualiser" leurs dettes, les banques ont blanchi leurs anciens CDS/CDO toxiques et ont inventé et vendu des CDS-square ou même des CDS-cube, c'est à dire des CDS sur des CDS, ou des CDS sur des CDS sur des CDS. La première fois que je vous ai exposé les CDS-square est le 10 janvier 2009. Pour plus d'amples explications faites la recherche interne sur mon site en cliquant square qui apparaitra en surbrillance dans tous les billets qui contiennent ce mot et faites défiler un à un tous les billets apparus. La dette publique a donc explosé à partir de 2008 très précisément, et lors de cette année-Lehman 2008 les économies ne se trouvaient pas encore en récession, il n'y avait donc pas un effondrement des recettes fiscales. L'explosion de la dette publique est due au grand bail out des banques too big to fail au détriment de chacun d'entre nous et de nos enfants qui dans un vrai Welfare State, un vrai État Providence, étions des too little to fail. L'explosion de la dette publique est due à la défiscalisation des LBO qui est pour l’État une privations des recettes fiscales. L’État se rend volontairement pauvre au bénéfice des spéculateurs. Par notre attitude irresponsable lors de tous les rdvz électoraux depuis 2008 nous avons accepté la faillite personnelle de nous tous, les petits. Dans le bruitage des signifiants, "récession" n'a pas le droit d'être prononcé, pourtant il n'y a pas de reprise économique. Pour donner l'illusion de la croissance tentée de revenir il y a la facilitation quantitative, la planche à billets qui permet de remplacer dans les banques les toxiques par des liquidités payées et avancées par les contribuables. Il ne fait pas non plus partie du vécu collectif et du contenu de conscience, que nous vivons depuis 2008 une Guerre des facilitations quantitatives, mais vous pouvez chercher sur Google les compléments d'information. Ladite Crise a déjà duré plus longtemps que la 2ème guerre mondiale.

Lofoten-03.jpg

Comme les chinois qui ont éliminé pour leurs résidents quelques mots embarrassants des recherches sur Google, les américains poursuivent le glissement des signes et la décomposition des signifiants en ayant changé hier, le 22 avril 2013, la méthode de calcul du PIB. Il s'agit pour les USA de faire croire que la relance économique naturelle est de retour et en plus vigoureuse, que les USA disposent encore d'une bonne marge de manœuvre face à leur plafond d'endettement, et surtout que le pays est loin d'être en récession ou en déclin. Les normes utilisées depuis des décennies dans la comptabilité nationale américaine ont été modifiées hier et les USA intègrent dans le calcul du PIB depuis hier comme actifs les dépenses Recherche & Développement. En une nuit les USA ont gagné 3% de croissance du PIB. En ajoutant ces 3% au désaveu de la barrière ultime de l'augmentation de l'endettement de Kenneth Rogoff, les USA ont éliminé le blocage du bavardage entre le Sénat, le Congrès et Obama au sujet du fiscal cliff. Depuis 2008 je vous entretiens au sujet du cow-boy de papier. Cow-boy de papier aussi n'est pas encore un vécu de conscience collectif, parce qu'il n'est pas encore devenu un signifiant qui vous aura signifié que les USA sont en faillite. Les USA pensent toujours maintenir leur pouvoir dominant sur la scène des États et dictent le contenu du dictionnaire, et l'Europe atlantiste de Bruxelles est trop heureuse de ne pas avoir à être inventive, elle a tellement peur d'exister. Pour installer son autorité pédagogique, Rogoff avait oublié dans son tableau Excel les 5 pays au début de l'alphabet. Avec le nouveau paramètre comptable, les USA vont chercher leur grandeur dans le passé et recalculer leur PIB jusqu'à 1929. PIB ne veut plus dire PIB. Mais une crise spéculative reste une crise spéculative et toute décomposition de signifiants depuis Bartholomäus Welser, financier et escroc des Habsbourg, 1484-1561, n'y changera jamais rien.

Dette publique ne signifie pas dette publique.


(Photos: été 2012, à vélo de Helsinki aux Îles Lofoten)

13. février 2013

Comble de la défaisance: la BCE autorise l'Irlande à rembourser sa dette de l'Anglo Irish Bank de 2038 jusqu'à 2053

cantillon_musee_bruxellois_biere_028.JPGSi vous cherchez sur Google histoire ou historique de la privatisation mon site est en A1 sur 1.760.000 résultats depuis 2009. Si vous cherchez sur Google pas de reprise économique mon site est en A1 sur 17.9000 résultats depuis 2009.

Dans ce nouvel article je refais de la paléontologie financière et je montre comme toujours que même un spectateur dolent est un citoyen responsable de son environnement. Seul Robinson n'est responsable que de son assiette. Dans ladite Crise, il n'y a ni victimes, ni tyran, mais il y a un tissu sans trous de co-responsables, tous citoyens. Ma paléontologie financière n'est pas issue d'une fascination de la chute, mais du langage par lequel nous nous sommes conduits à cette chute et avec lequel nous bavardons maintenant sur sa remédiation sans pour autant observer que ce langage relève du passé et qu'en ayant Occupied the WordS nous pourrions inventer maintenant. Le bavardage sur la crise est destiné à amplifier le glissement de signes et la décomposition des signifiants. Bavarder permet de ne pas savoir mais en ce moment de cultiver son animal spirit. Le langage n'est pas une barrière à l'humanité mais dans la narration de la Globalisation nous nous sommes crus être devenus des hommes augmentés et finalement des finorgs, des couplages entre organisme et finance qui ne peuvent que s'enrichir dans des packages all inclusive, d'où la chute en désuétude des syndicats puisqu'on a voulu croire que sans eux on s'enrichit mieux et que l'on surpasse les "acquis" sans lutte, ce qui est classe. Dans la narration de la Crise nous ne nous rendons pas compte que nous devenons en plus des hommes simplifiés et appauvris. Pendant que nous sommes massivement appauvris et que la dette publique a explosé depuis 2008 au milieu de ce bavardage sur ladite Crise, nous ne savons pas que la bulle échoïque à la bourse, alimentée par la guerre des facilitations quantitatives comme la Grosse Bertha ou le Bazooka en Europe et TARP, TALF, PPIP, QE1, QE2 et QE3 aux USA, a par exemple restitué aux USA 11.000 milliards d'actifs aux 10% d'américains les plus riches. Cette bulle échoïque boursière est la plus longue depuis 1928. L'addiction aux facilitations quantitatives prendra fin et le meltdown sera d'autant plus douloureux que les économies sont en récession depuis 2008 pendant que dans le même temps les banques se sont encore plus enfoncées dans la faillite technique tout en multipliant les produits financiers dérivés. Depuis 2008 j'écris sur mon site que toute l'économie mondiale est une économie pyramidale Ponzi. Suis-je de gauche en affirmant ceci? Les crétins le pensent, surtout s'ils sont diplômés.

Le dérapage des signes et la décomposition des signifiants est un art humain de la prise ou du maintien du pouvoir. Il y a quelques semaines on nous avait fait croire que le FMI "s'était trompé dans ses calculs". Aujourd'hui on nous apprend que l’économiste américain Kenneth Rogoff avait fait une erreur dans son tableau Excel et avait maquillé son analyse sur le seuil des 90% de l'endettement d'un État comme barrière à la croissance. Le principe de Rogoff est la moelle du FMI et de sa politique d'austérité et de privatisation. Aujourd'hui ce sont de nouveau des économistes américains qui dénoncent l'analyse de Rogoff. On les traite déjà "d'économistes de gauche" aux USA. Le calendrier de cette annonce n'est pas un hasard pour la simple raison que la Constitution américaine interdit aux USA de dépasser ce seuil d'endettement et que le Congrès, le Sénat et Obama sont paralysés dans le débat du "Fiscal Cliff" de la rallonge budgétaire. Le consensus politique faisant défaut on fait craquer le signifiant des 90%. Et comme des pays de la Région Europe comme la France sont entrain de dépasser le seuil des 90% d'endettement par rapport au PIB, la bande passante des médias va un peu quitter le thème divertissant du Mariage pour tous, et la gauche croyant que ses principes sont reconnus va amplifier le son, car il est plus facile de s'engager dans une certaine idée de croissance que de combattre les éléments de décroissance. La gauche adore positiver et croit que dénoncer n'est pas un acte d'engagement positif. Dénoncer n'est pas flatteur, mais comme pour moi dénoncer est une manifestation énorme de foi en l'avenir. L'entourage me traite de "rouge" ou de "communiste" quand je dénonce. Cet entourage est l'homme du passé qui s'accroche à des signifiants qu'il croit avoir compris. On nous raconte aussi depuis la Déclaration de la Crise des Subprime qui remonte à 2007 mais dont on voit le démarrage dès juillet 2006, que "The Time is Different" pour vous expliquer que "cette fois-ci ladite crise ne ressemble à aucune autre", ce qui permet aux gouvernants et aux G4, G8, G20 et à la Commission de Bxl de faire semblant d'imaginer une autre stratégie de remédiation en rachetant par milliers de milliards les actifs pourris des banques et en vous racontant que le keynésianisme du New Deal qui a versé des milliers de milliards dans la relève des USA avec le New Deal avait été une fausse politique. Comme je l'écris depuis 5 ans nous subissons le dévoiement du keynésianisme avec la recapitalisation directe de la faillite collective d'un modèle de société issu de la criminalité en banques organisées, de la libre circulation des capitaux, du shadow banking et des produits financiers dérivés. Depuis Bartholomäus Welser ou depuis la Crise des Tulipes une crise spéculative reste une crise spéculative. Les financiers et les petits rats qui croient à l'humanisme automatique de l'enrichissement sans cause et sans labeur n'ont qu'une bille en tête, celle de se donner le Droit de cacher leur risque, leur moral hazard, leurs toxiques et leur toxicité qu'ils font même passer pour de "l'esprit d'entreprise". On a même fait passer depuis 2008 le moral hazard comme une séquence normale de notre ADN sans quoi la vie même est impensable et impossible Ce dévoiement du keynésianisme a permis le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique. Les révisionnistes de Bruxelles font passer les "injections keynésiennes" à l'image des "Grands Travaux" de la Tennessee Valley pour des objets de la risée et du mépris médiatique. Les "Grands Travaux" annoncés en 2009 par le président français alors en poste pour relancer l'économie sont oubliés au profit de ce qui est appelé le sauvetage des banques. Ce néo-keynésianisme est du communisme sélectif monétaire de l’État Providence Bancaire. A cause de la création d'une bulle sur la bulle, j'ai été le seul et dès août 2009 à avoir identifié la 3ème crise des subprime celle que j'ai appelée la Bulle Obama-FHA. et la 2ème vague de faillite des banques. Ce qui est chic, comme nous sommes dans un état permanent de crise depuis 2006 et demi, la crise des banques peut toujours se permettre de se faire oublier son nom, il reste en nous un malaise collectif que nous associons avec notre cancer éventuel que nous redoutons tous ou avec notre péché originel que nous contournons tous de manière active ou passive. Nous vivons tous depuis l'année-Lehman 2008 avec notre i-ration de sommeil et nous nous dirigeons tous vers une fatigue jusqu'à l'effondrement sociétal.

cantillon_musee_bruxellois_biere_029.JPGNous devons devenir conscients que nous faisons l'Histoire et que nous pouvons savoir quelle Histoire nous faisons. Avec le regard sur les mots il faut passer par cette prise de conscience et par la description au cathéter de ce qui nous arrive pour construire autre chose, sinon nous ne refaisons qu'une anastylose de notre ruine commune. Les économies nationales occidentales sont devenues des portefeuilles de dettes à effet de levier (LBO / Ponzi) et ce ne seront que le budget national et les contribuables nationaux et européens, comme pour Chypre le Tigre olympique, qui vont financer la défaisance de ces dettes "en souffrance" des banques en les capitalisant toutes sans avoir le moindre retour sur investissement et en léguant ces dettes à deux générations futures. Si vous cherchez sur Google europe providence bancaire mon site est en A1, A2, A3, A4 et A5 sur 13.000.000 de résultats. J'ai inventé ce signifiant. "Europe providence Bancaire" reste un impensé collectif qui n'a pas d'existence topographique mais qui est une lacune dans le contenu de conscience des peuples, un grave vécu collectif situé quelque part sous la semelle. Un ami qui a peur du rouge, m'a encore traité de rouge récemment. Suis-je rouge, parce que je pense "europe providence bancaire"? Pour "état providence bancaire" c'est la même chose. Un de mes anciens étudiants de Bruxelles, diplômé d'une Grande École de Management, m'a dit que je suis "idéaliste et qu'il ne faut pas vouloir espérer faire avancer à grands pas les choses, sinon c'est du communisme. Il faut s'inscrire dans les partis et faire petit à petit bouger les choses de l'intérieur". Cet ami ne se rend pas compte qu'à très grands pas les choses ont évolué depuis l'année-Lehman 2008 très gravement au détriment des populations, des contribuables et des vraies économies productives avec tous ces milliers de milliards qui ont été déversés sur les banques pour leur racheter leurs toxic assets issus de leur spéculation et de la circulation toute libre des capitaux. Avec l'aide des banques centrales la bulle des dérivés financiers est passée de 60.000 milliards à 70.000 milliards de 2008 à 2012. A grand pas cette extrême violence est déversée sur les pays par nos gouvernants, le G4, le G8, le G20, le FMI/ESM qui ne réforment pas les banques universelles, le shadow banking, les oasis fiscaux de blanchiment et d'évitement des lois et règlements. Par nos gouvernements?

Vous pouvez passer ce §-ci, le Cimbre va partir en vrille dans les 3 prochaines phrases avec son idée des frères-bessons. Il n'y a plus besoin de sniper ni de soulèvement des peuples parce que chaque personne incarne sans clivage maître et esclave. Cette socialisation sédative de l'individu est passée par l'assimilation de la norme du contenu de conscience et du comportement. Un énervement contre cette norme est l'extinction de cette noire gémellité qui nous habite et personne ne veut administrer sa propre disparition. Dominique Roth parle de la tyrannie de la norme de l'ordre marchand. Cette vision est naïve, un tyran appelle toujours le soulèvement. Le blocage par le tyran n'est que provisoire, mais la gémellité ne s'efface pas. La norme du progrès apporté par la science, l'industrie et la "libre circulation des marchés" de l'ordolibéralisme n'est pas une information tyrannique. J'en veux pour preuve l'absence de soulèvement qui a accompagné la mise en place du Traité de Lisbonne et depuis 2008 du sauvetage des banques avec les violations permanentes des statuts de la BCE et des Directives Européennes. Comme si l’État Providence et l'homme n'étaient pas à sauver. Mais nous laissons aussi passer "la Règle d'or du Pacte de compétitivité du TSCG" et les plans d'austérité. Une autre offre politique, inventive, parlementaire et démocratique existe clairement depuis les débats sur le TCE - Traité Constitutionnel Européen mais les frères-bessons ne l'intègrent pas et n'en font pas un nouveau contenu de conscience et un retour à la solidarité. Il n'y a pas de tyrannie de la norme mais une énorme lâcheté qui nous habite. L'homme est responsable de son destin sous Hitler, sous Staline comme avec la Déclaration de la Crise des Subprimes qui marque l'enracinement de la sédation létale avec laquelle nous avons perdu plus de deux décades. Quand nous avons cassé notre jouet nous sommes plus faible qu'un enfant et pour ne pas expurger notre noire gémellité qui nous habite, nous nous exprimons avec le kicking the can down the road et donnons le coup de pieds dans la dose de soda pour la faire rouler le long de notre route qui plonge. Reconnaître d'avoir été dans l'erreur est perçu comme passer du paraître au disparaître.

Rien ne peut abroger la responsabilité, il suffit d'utiliser la démocratie qui est à libre disposition du citoyen. Être au faîte de notre conscience et de notre civisme ne nuit pas à la santé et nous détournerait du keeping up with the joneses. Reconnaître d'avoir été dans l'erreur, c'est comme le joueur de loto qui avoue avoir dépensé son énergie à se déproduire depuis des décennies. Au Sommet de l'Euro à Chypre, Wolfgang Schäuble, Ministre des finances allemand et CDU, n'a pas non plus reconnu avec son homologue irlandais avoir été dans l'erreur. Il a donné le kick décisif au comble de la défaisance qui est l'appoggiature de "la destruction par les marchés" et de la faillite en banques organisées léguée à la dette publique conformément aux décisions d'Athènes de 2009. La Crise n'est pas un spectacle de Sprechgesang, elle est un envasement social dans l'oubli collectif de la démocratie. L'assimilation de la norme, ce pacte de sédativité, prend corps depuis la globalisation des années 80.

Pour fournir une norme apaisante, l'Irlande avait été privilégiée pendant 10 ans par Bruxelles, les Commissions et les Fonds structurels européens pour mettre en œuvre la politique libérale de la privatisation de tout et de plus encore. L'Irlande avait été adorée dans les années 2000 comme le "Tigre Celtique". Proportionnellement au nombre d'habitants et grâce à ses lobbies surdoués, et grâce aux lobbies financiers l'Irlande a été le pays qui a touché le plus de Fonds structurels européens, ce qui s'était encore renforcé pour lui faire adopter le "Yes" au référendum repetita pour adopter le Traité de Lisbonne, le Traité Simplifié modificatif (TSE / TCE). Depuis l'automne 2008, l'Irlande avait été encensée par Bxl, les marchés financiers et les agences de notation pour avoir été le premier pays à mettre en œuvre les plans d'austérité, les réductions de salaires, etc. Tous les modèles irlandais ont échoué, ceux de la croissance, de la concurrence déloyale face au continent européen et avec ses multiples opting-out et autres exemptions, et maintenant avec sa très lourde politique d'austérité et du pacte de compétitivité qui plonge encore plus toute la population dans la récession et la misère. L'Irlande est en banqueroute d'État et redevient depuis 2010 un pays d'émigration comme lors de la Potatoe Famine au XIXème siècle. Pour l'Irlande, il existe l'assurance-vie du Fonds Européen de Stabilité Financière - FESF pour sauver les banques, et une fois de plus c'est l'Europe, les européens et les budgets nationaux qui paieront les dettes, que l'on n'appelle pas "dette publique" mais avec lesquelles on puni le citoyen et le Travailleur.

Anglo Irish Bank, la troisième banque de l'Irlande déjà entièrement nationalisée en janvier 2009, avait annoncé en mars 2010 la plus grande perte d'une entreprise de toute l'histoire du pays. Nous passions d'un superlatif à l'autre depuis le 15 IX 2009 avec la faillite de la Lehman Brothers. AIG a été la plus grosse faillite des USA et de l'histoire de l'humanité. La faillite de la Bank of Scotland a été la plus grande faillite de l'histoire du Royaume-Uni. Il était passé totalement inaperçu, le 30 mars 2010, que l'Irlande ne parvenait toujours pas à sortir de sa banqueroute d'État dans laquelle elle se trouve depuis 2008. Le Ministre des Finances irlandais, Brian Lenihan, avait créé pour l'Irlande la Bad Bank, un fonds de défaisance pour nettoyer les bilans, et avait racheté 81 milliards d'euros d'actifs en souffrance aux banques Allied Irish Banks Plc, puis Bank of Ireland Plc et à Anglo Irish Bank Corp. Ces actifs pourris étaient déposés dans la bad bank irlandaise Nama - National Asset Management Agency (en irlandais: Gníomhaireacht Náisiúnta um Bainistíocht Sócmhainní).

cantillon_musee_bruxellois_biere_030.JPGLe bail-out irlandais de 2010 avait doublé le déficit budgétaire de l'Irlande. En 2010 j'écrivais que ces rachats des créances pourries en Irlande, appelé swapping asset for cash sont à présent une pratique grossière, courante et répétée... aussi longtemps que la population est d'accord que l'État Providence bancaire éponge les dettes issues de la criminalité financière du système Ponzi généralisé (voir mon article du 6 mars 2009). Nous avons tellement l'habitude de ces signes intérieurs et extérieurs de faillite des banques et des États que la décision du gouvernement irlandais passe inaperçue. Elle est cachée des grands médias parce que nous en sommes toujours au schéma habituel de la socialisation des dettes et de la privatisation des bénéfices. Les obligations souveraines irlandaises et les CDS (swaps sur la défaillance des crédits) émis sur ces obligations ne sont pourtant pas la proie des spéculateurs internationaux qui épargnent pour l'instant les têtes de files du modèle anglo-saxon comme l'Irlande, le Royaume-Uni et les USA. A leur chute, le modèle capitaliste et Ponzi aura vécu. Le parti gouvernemental irlandais, Fianna Fáil ("Soldats du destin") avait travaillé en étroite collaboration avec la branche immobilière et est l'un des grands responsables de l'éclatement de la bulle des crédits hypothécaires pourris en Irlande. De nombreux politiciens du Fianna Fáil ont touché pendant la période du miracle économique du "Tigre Celtique" des pots-de-vin pour qu'ils transforment les terrains agricoles, les vases, les marécages et les zones inondables en terrains à bâtir. Le contrôle démocratique n'a pas fait son travail et a fermé l’œil. Nous disposerons toujours de noms, de noms de personnes actives dans la compromission locale ou universelle, de noms comme Bernie Madoff, mais il faudrait révéler la banque de données comportant le nom de tous ces électeurs actifs et passifs qui se sont tout autant baignés et abreuvés de compromission universelle en cautionnant ou en ne s'opposant pas à un modèle de société défini dans le Grand Livre du Traité Modificatif Européen, du Traité de Lisbonne, ou du Consensus de Bruxelles et du Consensus de Washington. Pour ma part je suis nonniste pro-européen, et tout ce qui nous arrive je l'avais prévu, dit, publié sur internet depuis 2006 et enseigné depuis 1989, 1993 avec l'arrivée de Windows 92 en DUT, DESS, Master 2 et Master Grande École. Le franc-parler exige alors de soi d'être professionnellement quasi excellent et nuit toujours gravement à ce que l'on appelle "carrière". Être soi nuit gravement à la santé et je ne le souhaite à personne pour rien au monde car c'est un état qui ne se partage pas. Le franc-parlé argumenté exige une énorme dépense d'énergie quand on "prêche dans le vide", mais au moins je ne serais pas un de ces chypriotes ou irlandais ulcérés qui avaient adhéré à un modèle d'économie et de société en s'imaginant que l'humanisme automatique allait arroser tout le monde de richesses gratuitement, sans cause et sans efforts. L'activité bancaire du Tigre olympique, Chypre, représentait 720% de son activité industrielle, commerciale et de service avec la pratique totale de la concurrence déloyale du dumping fiscal. Tous les chypriotes ont profité de ce modèle de société de la finance et de l'immobilier macrocéphales, comme les Irlandais, les Islandais, etc. L'activité bancaire de l'Allemagne dépasse de 310% son activité industrielle, commerciale et de service, donc son PIB. Dans la Deutsche Bank, il n'y a que 4% des flux qui ne sont pas à but spéculatif. La Deutsche Bank n'est en réalité qu'une banque de façade qui est la filiale de son propre hedge-fonds DWS qu'elle a propulsé et qui vit essentiellement du shadow banking, donc des opérations extra-bilancielles OTC - Over-The-Counter, des CDO, des CDS que le législateur, les régulateurs et les Directives Européennes MiFID et MiFID2 ont aménagées spécialement. Seulement 4% des opérations de la Deutsche Bank sont des opérations bancaires "traditionnelles", 96% passent par son hedge fonds pour alimenter la spéculation financière sans objet économique et industriel. Il faudrait expulser de la Zone-Euro les oasis fiscaux qui ont blanchi l'argent sale et triché comme Chypre, bien sûr comme le Luxembourg, la Deutsche Bank, le Crédit Agrcicole, BNP CE, la Société Générale, etc. La Grèce avait triché et falsifié ses comptes avant l'adhésion à l'Euro, et c'était connu de tous. Le modèle économique du blanchiment de l'argent sale de Chypre était connu de tous avant son adhésion à l'Euro, mais la liberté de circulation des capitaux était tellement fascinante. Pour le Luxembourg la proportion des activités financières est de ... 2100% par rapport au PIB du pays, pour le Royaume-Uni c'est 600%. Tous ces pays se sont imaginés s'enrichir en passant le peigne à brimbelles sur les pays voisins.

Lors de la période dorée de la croyance aux forces miraculeuses du capitalisme financier, la Commission de Bruxelles mandatée par les pays membres de l'Union Européenne et par les pays adhérents de la Zone-Euro avait totalement dérégulé et libéralisé à partir du 1er novembre 2007 le commerce des produits financiers avec la Directive MiFID de 2004 sur les Marchés d'instruments financiers et services d'investissement (Markets in Financial Instruments Directive). C'était sous l'impulsion du Commissaire Européen à la Concurrence, au Marché Intérieur et aux Services dans la Commission Barosso 1 qu'a été rédigée et imposée la Directive MiFID ou MIF - Marché d'Intermédiaires Financiers. Le Commissaire à la Concurrence est le seul Commissaire qui ne doit pas rendre des comptes, c'est un Super-Commissaire, un archevêque du marché intérieur européen. McCreevy a été Commissaire à la Concurrence de 2004 à 2010, et n'avait pas une interprétation toute personnelle de la circulation des biens et des services et des capitaux et des Travailleurs dans la Région Europe, ni de la Concurrence-libre-et-non-faussée, il appliquait avec le zèle atlantiste les commandements néo-libéraux de l'École de Chicago et du Consensus de Washington. McCreevy a été choisi par Barosso pour son savoir faire dans le Tout-par-le-marché, le market drive. Depuis 1992, il avait occupé différents postes en Irlande dans les gouvernements comme ceux de ministre des Affaires sociales, ministre du Tourisme et du Commerce et ministre des Finances. McCreevy avait déjà comme ministre irlandais organisé la concurrence déloyale avec sa politique de dumping social, de déréglementation et de dumping fiscal en abaissant le taux d'imposition des bénéfices des sociétés de 50% à 12% pour forcer les délocalisations vers son pays. L'Irlande s'était érigée comme le "Tigre celtique" avec sa politique de concurrence déloyale dirigée contre les autres pays européens alors que c'était son pays qui avait le plus bénéficié des largesses de la Commission Européenne par rapport au nombre d'habitants. La Commission de Bruxelles avait voulu mettre en avant le modèle irlandais pour qu'il soit une source intarissable d'inspiration pour les autres pays de l'Europe. L'Irlande a été le premier Pays membres de l'Union Européenne qui a été en banqueroute d'État et qui a été sauvé par l'Europe avec des centaines de milliards d'euro. L'Irlande a touché bien plus d'aides de sauvetage que la Grèce mais tous les non-repentis de la Concurrence-libre-et-non-faussée continuent à mettre en avant l'Irlande qui était subitement devenue le néo-modèle européen qui avait si rapidement appris à réduire la dette publique. La réalité est que l'Irlande a sombré dans une très grave récession et qu'elle a déjà fait passer 8 (HUIT) plans d'austérité en février 2012 en projetant dans la précarité et la pauvreté financière et structurelle toute sa population. Mais répétons-le, il n'y a pas de tyrannie de la norme ordolibérale, tout le peuple irlandais était fier de se lancer dans des projets immobiliers. Ayant beaucoup voyagé en Irlande en 2006, 2007 et 2008 je me souviens que les continentaux étaient pris pour des bureaucrates européens et demeurés like french socialists. Dans le plus petit des villages j'étais étonné à quel point des bâtisses traditionnelles étaient rasées pour y mettre des parkings en silo, des supérettes en béton, des immeubles à étages. Il existe aujourd'hui 2800 villes fantômes en Irlande qui ne sont que des quartiers entiers faits de ruines immobilières, de maisons inachevées ou inhabitées.

Le Président américain Obama 1, Nobel sans cause de la Paix, est le mariole de Wall Street qui avait dans son Conseil économique à la Maison Blanche des personnes comme Larry Summers qui est celui qui a entrainé tout le Congrès américain à déréglementer tout le système économique et financier américain avec l'abolition de la Loi Glass-Steagall pour laisser librement commercer Wall Street, les banques, les fonds spéculatifs comme ils l'entendent au préjudice de l'équilibre global et des intérêts des populations. En Europe nous avions un homologue à Larry Summers, tout autant envoyé des lobbies, en la personne de McCreevy. Grâce à l'ancien Commissaire Européen au Marché Intérieur, l'irlandais McCreevy, l'Irlande et la Grande-Bretagne jouissent totalement de la liberté de fausser la concurrence et de la rendre déloyale avec les opting out au détriment de tout le continent européen. Deux mois après la tenue du G20 de Washington de novembre 2008, ledit Bretton Woods 2, le Commissaire européen irlandais McCreevy chargé du marché et des services, n'avait pas tenu compte des appels du Parlement européen pour la mise en place d'une régulation couvrant tous les acteurs financiers. L'attitude de McCreevy était contraire aux conclusions du G20 de Washington où l'Europe s'était "engagée à renforcer le régime de réglementation, le régime du contrôle prudentiel, le management du risque et avait assuré de contrôler et de réglementer de la manière la plus appropriée les marchés financiers, les produits financiers, les acteurs du marché financier". McCreevy s'était même accordé l'appui du secteur industriel pour éviter toute réglementation. McCreevy s'était aussi permis, devant l'Association Britannique de Capital Risque, de critiquer violemment, sans la nommer, l'Union Européenne avec ses "régulateurs zélés" et ses "règles aveugles"  ("trigger happy regulators" et "indiscriminate regulations"). Les propos tenus en novembre 2010 par le Commissaire irlandais McCreevy n'avaient rien d'étonnant quand nous connaissons l'attitude naturellement arrogante de l'Irlande et de la Grande-Bretagne qui se sont octroyés en échange de l'adhésion à l'Union Européenne cette panoplie d'opt outs au niveau fiscal et social, avec la complaisance servile des autres États membres adulés de libre circulation de tout et de plus encore. L'Europe a accordé en décembre 2008 un marchandage avec McCreevy en lui demandant de refaire passer en Irlande le référendum en échange d'un octroi d'une série supplémentaire d'opt-outs, comme toujours dans le domaine de la souveraineté fiscale, sociale et du droit du travail. Ces opt-out consacrent la concurrence déloyale et faussée en permettant à l'Irlande, comme à l'Angleterre des avantages concurrentiels déloyaux attirant d'une manière artificielle l'établissement des entreprises du continent européen ou de pays tiers.

cantillon_musee_bruxellois_biere_031.JPGL'Europe n'a pas besoin de craindre le putsch permanent de la finance, elle pressent avec finesse les besoins des banques et du commerce, puisqu'elle n'est qu'une construction catallactique qui se fixe comme objectif la Liberté de circulation des personnes, des biens, des services et la Libre circulation des capitaux. On ne peut parler comme Dominique Roth de la "tyrannie de la norme" et on ne peut reprocher à l'Europe, à McCreevy, à Michel Barnier son successeur, ce qu'ils sont, puisqu'ils sont adossés aux élections européennes, à un Parlement européen élu. Et s'il devait y avoir des NON, NEJ et NO, l'Europe est adossée à des référendums constitutionnels, l'Europe est adossée à la volonté des gouvernements élus dont l'objectif clair et affiché avait été de faire passer par tous les moyens le Traité Européen Simplifié modificatif (TSE / Traité de Lisbonne) à la place du TCE. Les Gouvernements, dont le gouvernement Sarkozy, qui ont fait passer le TSE se sont fondés sur les résolutions du Parlement Européen. Le Parlement Européen est édifié lui-même sur l'activité principale d'organiser des putschs et des dénis de démocratie au profit de ses frères de sang du secteur commercial et financier. Les eurodéputés, UMP et UDF français avaient rejeté avec la Résolution Leinen le résultat du référendum sur la Constitution Européenne (TCE) lors d'un vote le 14 juin 2006 au Parlement de Strasbourg. Les eurodéputés avaient annulé le NON français et le NEJ hollandais par deux votes au Parlement européen avec l'injonction donnée "de faire revoter d'une manière ou d'une autre" le TCE. Le 14 juin 2006, ces euro-députés avaient voté pour une résolution exigeant que la France remette la Constitution européenne "telle quelle sur les rails de la ratification"  dès 2007. De plus, est c'est bien plus arrogant et incroyable encore, ils ont voté "contre" un amendement rappelant la règle de l'unanimité pour la ratification et du respect pour les votes français et néerlandais: Texte officiel du Parlement Européen. Il est d'autant plus grave, qu'au milieu de ladite Crise déclenchée avec la crise des Subprimes de 2008, les euro-électeurs avaient boudé les élections européennes le 7 juin 2009 et avaient offert une majorité écrasante aux partis de droite. C'était le choix seul des électeurs européens d'avoir donné le Parlement Européen à des médiocres, il n'y a toujours pas de "tyrannie de la norme marchande" comme il n'y a pas de victimes du système. L'occasion était de nouveau délibérément perdue par les électeurs que l'Europe fasse autre chose que d'organiser sa normalité d'usage, un marché qui n'est ni libre, ni non faussé et qui détruit l'emploi et les acquis sociaux.

L'Irlande de la rue radicalise régulièrement ses wildcat strikes pour démontrer qu'elle n'accepte pas d'être sauvée par l'Europe et Begg, le Secrétaire général irlandais de la confédération syndicale, compare les conditions liées à l'aide de sauvetage aux conditions du Traité de Versailles imposées à l'Allemagne. Des dizaines de manifestants irlandais se massent devant les bâtiments de la poste à Dublin où "l'Insurrection du lundi de Pâques" avait démarré en 1916 pour parvenir à l'indépendance de la République d'Irlande. La différence avec la guerre civile anglo-irlandaise et qu'à l'époque l'Irlande était rendue exsangue par la Grande Bretagne, alors que ces dernières 20 années, l'Irlande a pompé l'Europe avec ses opting out fiscaux et sociaux. L'Irlande avait importé 1 million de travailleurs pauvres issus des Pays Baltes et de Pologne pour parvenir comme Tigre Celtique à sa prospérité passagère des années 90 et 2000. Pourtant c'est officiel, Bruxelles continue toujours à renoncer à demander à l'Irlande d'aligner son taux d'imposition aux bénéfices des sociétés sur la moyenne européenne et laisse ce pays poursuivre sa concurrence déloyale et faussée avec ses opting-out. En aménageant les opting out pour l'Irlande, le Traité de Lisbonne organise donc toujours la concurrence déloyale et faussée à partir de la violence du dumping social et fiscal britannique et irlandais. Pour les irlandais ces opting-out sont une manière de préserver leur indépendance. Grâce à l'ancien Commissaire Européen au Marché Intérieur, l'irlandais McCreevy, l'Irlande et la Grande-Bretagne jouissent totalement de la liberté de fausser la concurrence et de la rendre déloyale au détriment de tout le continent européen. Ces pays ne sont pas responsables en soi, c'est l'Europe toute entière qui autorise ces opting-out à ses propres Traités et Directives qui est seule responsable. L'Europe n'est pas lâche face à la Grande-Bretagne et à l'Irlande, elle veut adopter délibérément le modèle britannique appelé "Consensus de Bruxelles" sur le continent. 

Le gouvernement irlandais est coupable de la banqueroute frauduleuse. Le numéro de mars 2008 du magazine Vanity Fair avait annoncé l’effondrement des banques irlandaises parce qu’elles ne cessaient d’approvisionner massivement en liquidités les entrepreneurs immobiliers. Ce numéro de Vanity Fair avait été sorti des kiosques à journaux le même jour de sa parution parce que les banques irlandaises avaient menacé de rompre leurs relations d’affaire avec Merill Lynch, la banque d’investissement américaine dont le siège est à Manhattan. Dans la foulée Merill Lynch avait publié un rapport selon lequel „toutes les banques irlandaises enregistraient des profits confortables et étaient bien capitalisées“. Pour ce rapport de 7 pages Merill Lynch avait touché 7 millions d’euros. La banque d’investissement Merill Lynch avait tout intérêt à dresser un bilan élogieux des banques irlandaises puisqu’elle était la banque qui détenait le plus d’obligations irlandaises. Le ministre irlandais des finances, Brian Lenihan, qui connaissait la publication de Vanity Fair, avait offert la garantie de son gouvernement à toutes les banques irlandaises. Le parti du ministre irlandais des finances, Fianna Fáil, était entre cul et chemise avec les banques et l’immobilier. cantillon_musee_bruxellois_biere_034.JPGTout juste avant la garantie offerte aux banques par le gouvernement, Brian Cowen avait joué une partie de golf avec son ami Seán FitzPatrick et avait diné le soir même avec les grands banquiers irlandais au Clubhouse. Seán FitzPatrick, qui était le Ditrecteur de la Anglo Irish Bank, est convaincu de fraude, a été arrêté déjà trois fois et encourt jusqu'à 5 ans de prison ferme. Les investisseurs privés qui avaient acquis des obligations et des titres des banques irlandaises ne s’attendaient pas que le gouvernement irlandais allait sauver totalement leur argent. Ce sauvetage avait été totalement financé par le contribuable irlandais. Mais très vite la garantie du gouvernement irlandais en faveur des banques s’est révélée être un tonneau sans fond. Les banques distillaient jour par jour les annonces typiques du day of reckoning et la garantie gouvernementale augmentait de jour en jour au gré des révélations des chiffres par les banques. Le chiffre de 106 milliards de déficit avait fini par être avoué et il était clair que mathématiquement l’Irlande ne pouvait jamais les rembourser. L’Irlande était bien en banqueroute d’Etat, mais les médias mondiaux préféraient ne pas en parler et faire de la bande passante avec la crise de la Grèce et la Crise de l'Euro qui étaient des victimes aisées et convenables à leurs yeux. L'Irlande qui faisait partie des pays les plus riches du monde était reléguée au rang des pays du tiers monde et sa crédibilité sur les marchés financiers se trouvait même derrière celle de l'Irak. Il était impossible d'annoncer que la réussite de ce Tigre Celtique n'était qu'une chimère et que son PIB n'était qu'un PIB fictif, furtif, un PIB d'initié. Le fleuron de la libre circulation des marchés et des capitaux est bien en banqueroute d’État. Le gouvernement irlandais avait fini par nationaliser la Anglo Irish Bank et l'avait transformée en un pool de défaisance, une bad bank appellée IBRC - Irish Bank Resolution Corporation.

Quel est le destin d'un bad bank sinon de se faire oublier du public au moyen de diverses procédures de techniques comptables toutes frauduleuses. Pour Peugeot - PSA il suffit d'annoncer des "dépréciations d'actifs" de 5 milliards pour cacher que son département finance, PSA Finance a coulé le fabricant d'automobiles. Pour la Société Générale, qui a relocalisé en France à partir de ses 49 filiales off-shore (paradis fiscaux) 100 milliards de produits toxiques, il suffit de concentrer ses pertes dans une filiale domiciliée à Paris - Inter Conseil Europe - IEC - à La Défense qui agrège les "actifs cantonnés". IEC n'a pas de site web... Pour la Deutsche Bank il suffit de resservir les plats en packageant les pertes de sa bad bank en nouveaux produits financiers titrisés CDS/CDO. Pour Dexia qui fait faillite tous les six mois il suffit de se faire recapitaliser par le gouvernement français et les contribuables. En juillet 2011 les banques et Dexia avaient réussi le "Stress-test" européen qui leur attestait une bonne santé financière avec un excellent fonds propre réglementaire. Avec la seconde chute de Dexia, les médias redécouvraient le 3 octobre 2011 "les produits toxiques pourris qui sont toujours cachés dans les banques depuis la crise des subprimes à hauteur de plusieurs centaines de milliards". Et pourtant la banque centrale américaine, la Fed', avait déjà sauvé les banques européennes et françaises à hauteur de plus d'un millier de milliards de $, dont 124 milliards pour la Société Générale, 175 milliards pour BNP Paribas, 105 milliards pour Dexia. Ce n'était pas à cause de l'Euro ni de la Grèce mais à cause de leur trillions d'actifs pourris que les banques cachent dans leurs comptes. Il n'y a pas de crise de l'Euro, il y a la crise des banques. Les banques françaises sont avec la Deutsche Bank les leaders en produits financiers dérivés et donc en produits poubelles (actifs pourris dérivés / CDS/CDO, etc). Pour la Suisse, le fonds de défaisance de UBS a été officiellement et légalement délocalisé en 2008 dans le paradis fiscal des Iles Caïmans. Mais que faire de IBRC, la bad bank, le fonds de défaisance de l'Anglo Irish Bank? L'Irlande veut donc tricher comme la Grèce l'a fait il y a dix ans, et maquiller son déficit budgétaire sous le regard bienveillant de l'Euro-Groupe et de Eurostat. Avec l'affaire Cahuzac, la France des médias et des gaulois se fait plaisir à s'insurger contre les petites frappes et les banques qui transfèrent leurs bénéfices dans les paradis offshore, mais on a oublié que ce sont nos gouvernements au G4 de Berlin de 2009 qui ont organisé la relocalisation dans nos pays des milliers de milliards de produits toxiques et des dettes des banques et des entreprises. Nos gouvernements ont transformé à pas de géant nos propres pays en paradis fiscaux pour les dettes des spéculateurs.

Même narrative, la démocratie européenne n'est pas une dictature; c'est pourtant dans un processus démocratique de la représentation parlementaire et de l'expression du vote des européens que l’Europe accorde aux banques des droits d'exception et un pouvoir absolu. Depuis 2008 les banques criminelles, toutes selon le schéma de spéculations financières Ponzi Madoff Kerviel Abodoli, ont été subventionnées par l'État Providence Bancaire et aussi par l'Europe Providence Bancaire pour les sauver momentanément de leur faillite réelle et pour les aider à fusionner entre elles pour "qu'elles puissent immédiatement rebondir quand la crise sera passée". Le successeur de Mc Creevy, Michel Barnier, UMP, Commissaire Européen à la Concurrence et au Marché Intérieur a rappelé dans son Communiqué du 6 juin 2012 que les contribuables des États de la Zone Euro ont déjà donné 4500 milliards d'euros d'octobre 2008 à octobre 2011. C'est un hold-up. A ces 4500 milliards s'ajoutent plus de 1000 milliards donnés en deux opérations de facilitations quantitatives et de carry-trade lancées par la BCE en échange de plus d'un millier de milliards d'actifs pourris déposés chez elle "en garantie", ce qui est une violation de ses statuts. La BCE s'est donc transformée en fonds de défaisance pour toute banque européenne qui en fait la simple demande sur papier libre. La France adore s'insurger "avec la plus grande sévérité" contre une petite frappe de ministre du budget qui s'est blanchi tout seul sa fraude fiscale dans un mensonge esthétique, mais elle ne veut pas voir que médias et gouvernement lui cachent qu'en Europe 4500 + 1000 milliards d'euros ont été déjà payés par les contribuables depuis 2008 pour racheter les toxiques aux banques en faillite et qu'à cause de ceci les budgets sociaux sont vidés. La France se sent forte quand elle peut lyncher son petit martyre domestique identifiable comme un rouleau de PQ portant un nom ressemblant à Kerviel, Abodoli, Cahuzac alors qu'il faut réclamer de réglementer et contrôler les flux financiers, le shadow banking et les chimères financières.

Mais que faire de IBRC, la bad bank, le fonds de défaisance de l'Anglo Irish Bank? C'est alors qu'en février 2013, le Ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble entre en action pour réapprovisionner d'arguments le principe ordolibéral de la circulation libre et non faussée des capitaux. Il n'y a toujours pas lieu de hurler à "la tyrannie de la norme marchande" puisque depuis 2008 il y a eu des élections européennes, des législatives, des présidentielles partout en Europe et le même personnel de bureau a été reconduit avec parfois comme seule alternance celle de l'étiquette. Les politiciens ne veulent pas changer le monde qui leur finance leurs campagnes électorales, et les électeurs, qui courent au Aldi pour comparer les prix, n'ont pas le temps de réinventer le monde. Tout électeur laisse cohabiter en son for intérieur le politicien qui le démolit et l'esclave qui en redemande. Si c'était le contraire ça se saurait. Après chaque tournée électorale on ne change pas l'équipe qui perd et on conforte l'Europe comme holding de défaisance. Dans ce genre de coming-out c'est Wolfgang Schäuble qui s'est réaffirmé comme le plus fervent admirateur du modèle offert par le Tigre Celtique qui est selon lui le modèle du pays qui a été l'un des plus riches de la planète et qui a réussi à se sortir de la crise en appliquant avec âpreté et conviction les recommandations du FMI, à savoir la discipline budgétaire, les plans de redressement de l'économie, la compression et la privatisation des services publics, l'adéquation avec le pacte de compétitivité. Au Sommet de Chypre, le Tigre Olympique, les chantres de l'Euro se sont autoproclamés "Sauveurs de l'Euro" en affirmant que les réformes portent leurs fruits, que les efforts n'ont pas été vains. Pourtant dans la foulée du Sommet de Chypre, la banqueroute d’État dans laquelle se trouve toujours l'Irlande a été délocalisée dans le temps jusqu'à 2038 et de nouveau soustraite de la conscience publique. La banqueroute d'Etat de l'Irlande ne doit pas devenir un contenu de conscience. Ce qui n'existe pas n'engendre pas de dynamique comportementale et d'énervement.

cantillon_musee_bruxellois_biere_035.JPGLe gouvernement irlandais avait fini par financer les pertes de la Anglo Irish Bank avec 64 milliards d'euros offerts gratuitement par la BCE en échange du dépôt chez elle des actifs pourris, toxiques et irrécouvrables dans les deux opérations "Bazooka" et "Grosse Bertha". Ces deux opérations de facilitation quantitative représentent les 1000 milliards d'euros offerts aux banques systémiques européennes et même anglaises (!!!) par la BCE en décembre 2011 et février 2012. Mais l'Irlande devait commencer à rembourser cette semaine de ce mois de février 2013 une première tranche de cette facilitation quantitative. L'Irlande, en banqueroute d’État et malgré la dizaine de plans d'austérité et de réforme, n'en est pas capable et l'annonciation de la fin définitive du modèle de Tigre Celtique aurait été le renversement définitif du paradigme ordolibéral. Le paradigme n'est pas un fait issu de l'idéologie, d'une dictature, d'un régime nazi ou stalinien. C'est le paradigme de la réussite personnelle et collective par la libre circulation du consommateur, c'est le paradigme du Keeping up with the Joneses ou du "Kaufen" de Helmut Kohl, réunificateur des Allemagnes. Ce paradigme serait tombé. C'est ce qui arrivera avec l'effondrement de la Grande-Bretagne et des USA qui ne saurait tarder.

Wolfgang Schäuble, gourou de l'Europe Providence Bancaire, CDU et ministre des finances allemand, a donc présenté au Sommet de Chypre à son homologue irlandais, Michael Noonan, son ancien secrétaire de cabinet ministériel, Jörg Asmussen, SPD. Jörg Asmussen siège au Comité directeur de la SoFFin (fonds de sauvegarde et de défaisance des bad bank allemandes), au Conseil de la Bafin (autorité de surveillance financière) et du „Wirtschaftsfonds Deutschland“ (Fonds économique allemand), qui attribue des garanties aux entreprises, sans contrôle parlementaire. Le 9 septembre 2011, la BCE annonce que Jörg Asmussen remplace Jurgen Stark au conseil de la BCE. Suite à l’entrevue avec Asmussen, Noonan a affirmé que "le Directeur de la BCE, Mario Draghi, s’est montré très coopératif". Une  année et demi de négociations avec la BCE ont pu s’achever et en une nuit le Parlement Irlandais avait déclaré l’insolvabilité du fonds de défaisance de la Anglo Irish Bank. Nous avons dépassé, avec cette décision politique de déclarer l’insolvabilité des banques, le plan Bilderberg de la Destruction et la restructuration par les marchés décidé à Athènes en 2009. Ce ne sont pas les marchés qui ont désigné l’insolvabilité de la banque, sa sédation terminale, mais les politiciens irlandais élus et sur la demande du gouvernement irlandais. La BCE a donc autorisé la banque Centrale Irlandaise a échanger toutes ses reconnaissances de dettes envers la BCE contre des Bons du Trésor à maturité longue. Le Day of reckoning irlandais, la déclaration publique de la banqueroute d’Etat de l’Irlande a donc été reportée à 25 ans plus tard en 2038. Le 2 avril 2010 j'écrivais "Du Traité de Lisbonne à la Bad Bank - L'Européen libre et non faussé va payer pendant 80 ans". Personne sur le Net n'avançait une telle date et je n'étais pas loin de la vérité puisque l'Irlande n'aura remboursé sa dette publique des banques qu'en 2053. Il ne s’agit bien sûr de rien d’autre que de la monétisation de la dette bancaire ce qui est interdit par le Traité de Maastricht et le Pacte de Dublin (clause du no-bail-out). Mais ce n'est pas tout. Le Ministre des Finances irlandais, Michael Noonan, du Fine Gael (le Clan des Celtes), s'est senti pousser des ailes depuis le Sommet de Chypre et a annoncé le 4 mars 2013 aux ministres des finances de l'Euro-Groupe que l'Irlande ne commencera à rembourser que dans 15 ans les 65 milliards d'euros avancés par le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière pour le sauvetage des banques irlandaises et les 85 milliards d'euros avancés par le FMI. Ces fonds avancés proviennent des cotisations des États membres et ont été levés grâce à la dette publique et aux contribuables. Le 26 octobre 2011 je vous écrivais que le FESF n'est qu'un SPV - Special Purpose Vehicle, un portefeuille de dettes à effet de levier (LBO), un fonds comme ceux qui ont fait tomber la Lehman Brothers ou les autres banques. L'Irlande se voit donc autorisée par les gouvernements européens et Bxl à poursuivre ses manœuvres de criminalité financière pour pérenniser l'illusion du Tigre Celtique auquel les marchés doivent sourire. Noonan est de l'avis que la défaisance des banques irlandaises ne doit rien coûter à l'Irlande. Le Tigre de l'Atlantique Nord, l'Islande, avait montré la voie en refusant de payer la totalité de ses dettes. Autrefois, des comportements gouvernementaux comme ceux de l'Irlande ou de l'Islande auraient été un casus-belli et un motif de déclaration de guerre. La guerre est déclarée depuis la Déclaration de la Crise des Subprimes, mais les peuples préfèrent qu'elle soit déclarée contre eux-mêmes dans une internationale des endettés publics. Il ne s'agit plus d'une guerre nationale mais d'une guerre que des peuples lèguent à deux générations futures qui vont payer pour l'égoïsme des papy-boomers et des quadras encore plus dangereux qu'eux. L’Irlande et l'Islande ont fait un putsch financier adoubé par les gouvernements européens émanant des Parlements élus et par Bxl. Aucun Parlement en Europe ne lance une Motion de Défiance contre leurs gouvernements. Il n'y a ni tyran ni victime mais le choix partagé de société de l'humanisme automatique du Consensus de Washington, même 6 ans après la Déclaration de la Crise des Subprimes et après l'année Lehman 2008. Il n'y a ni tyran ni victime mais un choix partagé de société, le contraire se saurait. Si vous cherchez sur Google engraisser les banquiers mon site est en A6 sur 424.000 résultats, ou engraisser les banques.

L'Irlande est toujours perçu comme le modèle de l'esprit d'entreprise. Al Capone a-t-il été le modèle de l'esprit d'entreprise? La défaisance irlandaise va donc être bientôt imitée par la Grèce qui n'a pas l'intention de sombrer dans le Chaos et la guerre civile. Le 21 mai 2009 je vous écrivais que les USA sont prêts pour une guerre civile sur leur sol: "si les USA font banqueroute avant l'Europe, la guerre monétaire américaine va directement se retourner contre les USA eux-mêmes et la guerre civile américaine se mettra en place comme elle est prévue dans USA, guerre civile - HR 645, Loi du 22 janvier 2009 sur Camps d'internement dans les bases militaires." Mais une défaisance actuellement gratuite et qui sera remboursée par nos enfants est tellement plus agréable à intégrer par le citoyen comme contenu de conscience et comme norme de comportement. Mais la sédation létale réelle, n'est pas celle de la Anglo Irish Bank, mais bien du "citoyen", on se demande encore citoyen de quoi donc au juste. Le citoyen administre non seulement la fin de sa propre existence mais commet en plus l'infanticide sur ses enfants. Il n'y a rien de plus drôle que de mourir ensemble et sans descendance pour arrêter la farce. Les frères bessons qui nous habitent ont à ce point réalisé leur fusion moléculaire qu'ils ont étouffé entre eux-deux leurs enfants. Il n'y a pas de tyrannie de la norme marchande comme l'affirme Dominique Roth, mais bel et bien dans le comble de la défaisance de l'humanité une extermination que l'on voudrait déléguer sur de la répression financière afin de délocaliser hors de soi la faute. Mais comme le remboursement à partir de 2038 ne sera toujours pas possible, il faudra organiser de l'hyperinflation qui détruira tout tout de suite et avant les premières échéances. Pour l'homme, il n'y a rien de plus réconfortant qu'une bonne ruine pour qu'il s'octroie l'idée de sa grandeur de bâtisseur. Dans n'importe quel plan, nos enfants restent toujours packagés dans cette sédation létale. Le devoir de mémoire, de conscience, ne doit pas commencer 60 ans après les Rafles du Vel d'Hiv, mais avant et au moment de celles-ci. La co-responsabilité est le bien le plus à partager et doit s'installer au quotidien comme contenu de conscience. Rien ne peut abroger la co-responsabilité, il suffit d'utiliser la démocratie qui est à libre disposition du citoyen. Il n'y a ni Conspiration, ni Tyrannie de la norme marchande, il y a l'Homme.

cantillon_musee_bruxellois_biere_036.JPGLe Cimbre est-il pessimiste?

Le site du Cimbre, nonniste pro-européen, s'appelle "Rénovez Maintenant". Le Cimbre propose comme Michel Serres dans Petites poucettes d'inventer maintenant. Le Cimbre écrit souvent que le politique est l'art du réel, celui de privatiser savoirs, pouvoirs, droits et richesses. Le minimanifeste de Stépahne Hessel, Indignez-vous, est vide. Avec le brouillard du Net et des gouvernements et médias google-affiliés, la transmission des savoirs n'est pas faite comme le dit benoîtement Serres, mais le contenu des consciences a été bourré avec une phénoménologie envahissante qui s'approprie toute vision d'autodétermination de soi et des peuples. Je suis pessimisto-optimiste mais je sais que le haut phalanstère de l'hémisphère riche ne prendra sa décision de modifier ses contenus de conscience et de comportement qu'après être tombé dans le trou et après avoir compris cet évènement comme tel.


Oui, nous sommes des millions de lucioles cavernicoles qui émettent dans le noir. Et comme pour le Salon des Indépendants qui a pris son élan dans l'Ecole de Barbizon, il va s'avérer que les artistes de la vie vont s'agréger naturellement dans un mouvement impressionniste où les vibrations de la lumière vont nous unir. En fait, je suis beaucoup plus optimiste que toi, et mon voyage au bout du langage m'a préparé au monde meilleur depuis beaucoup plus longtemps, depuis 1989, 1957... Mais j’exècre les révolutions et les indignations qui ne font que de relocaliser d'un côté la violence et de l'autre la réaction. Par le travail de Télésphore et du Cimbre, j'en appelle à la maîtrise du mot. Il faut s'occuper du mot, il n'y a pas besoin de sortir du lot, le savoir est à nous et dans nos tête. Le pensé existe et bouge. Quand le mot devient un contenu de conscience choisi, le comportement inventif et novateur suivra en toute dignité, sans heurts, sans violence, sans mort. La planète ne se donnera à nos enfants que comme cela. Rénovez maintenant.

16. février 2012

Victoire des Lobbies financiers: Directive MiFID 2 - Marchés d’instruments financiers - Analphabétisation de l'information

Rostock_bouteille_sachet_plastique.jpg"Dette publique" fait partie de ce que j'appelle la phénoménologie de confort. La phénoménologie est la description philosophique des phénomènes par rapport à l'esprit qui les perçoit. Dans notre société il est confortable pour des esprits dominants de prétendre mieux percevoir et décrire les phénomènes pour jouir d'une adhésion générale de ceux qu'ils perçoivent comme des éléments dominables qu'ils estiment situer en dessous d'eux et qui se confortent à ne plus avoir de pensée indépendante pour analyser ce qu'ils n'ont pas envie de comprendre. Dans une manie de confort, ces derniers ont mis le rêve de vivre le bien-être de l'état providence au même niveau que le jeu au loto pour empocher du gain. Les descripteurs de l'évènement économique se permettent depuis 2008 de s'offrir la rédaction d'une Constitution comportementale qui va règlementer le rapport des gens dans la "Règle d'or" du "Pacte fiscal" de l’État, qui se rappelle subitement à nous avec ladite dette publique alors qu'il nous avait été enseigné avec le Traité de Lisbonne que la concurrence-libre-et-non-faussée se substituait à cet État pour garantir le "bien-être" et l'équilibre du marché. Cette Constitution se passe de débat parlementaire, de référendum, de OUI comme de NON, grille toute procédure démocratique et viole en flux continu les accords et traités européens depuis 2008. Nous sommes tellement couverts de bavardages sur la crise, les sommets compulsifs de Bruxelles et les mesures que nous ne remarquons pas qu'une mutation se fait dans les fondements. Les déçus du processus performatif de la libre-circulation qui pensaient empocher-comme-tout-le-monde dans une croissance qu'ils croyaient enrichissante, ne parviennent pas encore à s'extraire des pores du pressoir individualiste par lequel ils avaient décidé de passer en abandonnant en toute connaissance de cause l’État à la privatisation des marchés. Chacun ou collectivement, ils n'ont pas de place pour être indignés de soi-même, puisque politiquement ils ont tout laissé passer. On ne peut avoir l'indignation et l'argent de l'indignation. Ils acceptent la dette publique comme la pénitence réconfortante, sinon ils se mettraient à se détester en personne. Ils carmagnolent sur le tarmac le 1er mai et le reste de l'année courent au Aldi parce qu'ils ont conscience des prix.

"Dette publique" est une école philosophique qui décrit depuis l'année-Lehman 2008 la structure et l'ordre de

  1. la politique économique
  2. l’État Providence Bancaire
  3. la nouvelle partition internationale
  4. la signification de la monnaie et de la valeur
  5. la compréhension désirée des évènements économiques
  6. le rendez-vous démocratique de la campagne présidentielle des partis dominants UMP et PS
  7. l'Europe de demain, fiscale, sans dimension sociale, économique, écologique et sans solidarité avec les pays ACP et PED
  8. l'accélération de la dénaturation du Travail, du Travailleur, du Citoyen et de l'Humain
  9. le vivre / non-vivre ensemble.

Le bavardage de la chasse-au-furet-2012 se choisit comme force centrifuge les mots "dette publique", ce qui n'étonne pas dans une société industrialisée qui vit de la croissance appauvrissante où 1% des américains a raflé 90% de la croissance des richesses depuis 30 ans et où 2% des français cumulent 58% des richesses privées. La campagne présidentielle 2012 en France sera vile, vénale et ratée.

Dans le paragraphe de mon dernier billet "Balkanisation de la Zone Euro - 2ème Carry Trade de la Bad Bank BCE, Ex-voto européen du Quantitative Easing, Cartel de l'Euribor" j'ai écrit que les prolétaires pillés par la finance que nous sommes, ont été heureux d'avoir sous eux des sous-prolétaires et de les voir pillés de leurs denrées alimentaires et de leurs matières premières dans les Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique et dans les PED - Pays En Développement pour assurer le confort du Nord.  Je critique les produits dérivés financiers depuis 1993 et depuis 2006 sur le web. Tout le monde critique en ce moment la finance parce que ça se vend bien et parce que ça donne un panache agréablement volé. Mais leur critique sert de sous-porteuse pour faire revenir le replis protectionniste nationaliste comme "remède à la France" parce qu'ils veulent "aider". C'est flashy de critiquer la finance et ceci permet pour la plupart de s'aligner sur le président français encore en poste qui vocifère depuis 10 ans: Sarkozy qui nous a volé le Référendum pour le NON au Traité Constitutionnel Européen va imposer un référendum contre les chômeurs.

Dans les critiques sur la finance il y en a peu qui sont à gauche, il y en a encore moins qui veulent savoir de quoi ils parlent et presque tous n'arrivent pas à venir à l'idée que depuis 30 ans la Lutte des Classes a été faite par dessus nos têtes et sans nous. François Hollande n'a rien compris non plus, bien sûr, et les premières pages de sa brochure de campagne qui est distribuée ne parlent que de ladite dette publique. Ce candidat, comme l'autre pensent qu'une culpabilisation de l'électeur les font passer pour des personnes raisonnables. Un curé fait pareil pour avoir son respect.

Certains font semblant de ramener le débat sur le non-fonctionnement des organes prévus par les Constitutions de nos États en montrant du doigt le Tout Monétaire. Placer le tout monétaire comme le 4ème pouvoir dans le catalogue du Partage des Pouvoirs de Montesquieu est subtil et rend au problème un aspect de concréssion d'un mal tout en le contenançant dans une abstraction voilante, volatile et insoluble. Ceci justement pour ne pas désigner le mal exactement là où il réside, sur le spéculatif, pour ne pas en arriver à débattre sur la nécessité d'instaurer la règlementation et le contrôle de la finance, des flux financiers, des réserves fragmentaires, du shadow banking, des dark pools, des produits financiers OTC et CDS, de la délocalisation vers les paradis fiscaux des valeurs et richesses créées par un pays. Il n'y a pas de crise de l'Euro, il y a la crise des banques. Il n'y a pas le Tout-par-la Monnaie, ce que j'appelle le Money-Drive, mais une immersion spontanée des États dans leur vassalisation au petit bonheur des banques. Le spéculatif s'est autorisé à s'assujettir le monétisant. Ce qu'a fait Jean Claude Trichet et ce que fait Mario Draghi - membre de Bilderbeg et de la Trinationale, ancien directeur de la Goldman Sachs Europe qui avait aidé pendant 10 ans la Grèce à tricher - n'est pas une politique monétaire mais un bricolage bancaire de providence. Le principe de l'Indépendance des Banques Centrales n'est appliqué que directement face au pouvoir politique pour avoir une photo dans le mensuel Gala ou Figaro Madame. Les gouvernements se sont mis unilatéralement et pour leurs propres bons offices en service pour le spéculatif bancaire qu'ils estiment devoir faire sauver par la monnaie, par la facilitation quantitative - Quantitative Easing c'est à dire la planche à billets, par le Qualitative Easing c'est à dire le rachat des actifs toxiques, pourris et illiquides des banques. Les gouvernements dévoient les injections keynésiennes pour prendre en possession les actifs pourris des banques qu'ils remisent ensuite dans la dette publique qu'ils surgonflent à satiété. Un SMS à Mario Draghi, Directeur de la BCE, suffit.

Rostock_3_bouteilles.jpgOn sait d'où provient le SMS. De la Deutsche Bank de toute façon, et de banques qui ont une position dominante pour faire du chantage sur les gouvernements. La première arme de chantage est le CDS. Les agences de notation ont déclaré la Grèce en faillite et pourtant il ne se passe encore rien sur les marchés financiers, personne ne réclame le remboursement de la perte par rapport à la valeur nominale du CDS pour lequel ce contrat d'assurance a été pris. Le CDS - Credit Default Swap, appelé en français "couverture de défaillance" ou "dérivé sur événement de crédit" ou "permutation de l'impayé", est un contrat de protection financière entre acheteurs et vendeurs, qui fut inventé par la banque JP Morgan pour décupler à l'infini l'offre de crédits et pour détacher le risque de ce crédit en le multimutualisant. Le vendeur de protection, la banque universelle et/ou l'assurance, promet de compenser les pertes de l'actif de référence en cas d'événement de crédit précisé dans le contrat. Mais c'est la banque elle-même qui a vendu le CDS qui décide quand un évènement de crédit a lieu. Souvent les banques se sont associées pour mettre sur le marché tel ou tel CDS, et comme le CDS est une opération extra-bilancielle, le marché est entièrement opaque, et les banques peuvent confortablement faire du chantage sur les gouvernements pour qu'ils organisent à souhait des sauvetages répétés et infinis de plusieurs centaines de milliards d'euros ou de $. Comme le marché des CDS repose sur des opérations extrabilancielles totalement opaques faites dans les banques et les assurances, c'est l'International Swaps and Derivatives Association (ISDA - Association Internationale des Swaps et Dérivés) qui est la seule à pouvoir concrètement décider qu'un pays est à considérer comme étant en défaut de paiement. L'ISDA se tâte encore un peu pour déclarer que la banqueroute d’État de la Grèce est un évènement de crédit. ISDA est une association d'opérateurs de marchés, une organisation professionnelle qui regroupe des intervenants majeurs sur les marchés financiers dérivés. Les 15 membres de son Determination Comittee sont essentiellement des acteurs dans le négoce des produits titrisés sur des crédits: Deutsche Bank, les suisses UBS et Credit Suisse, BNP Paribas et la Société Générale, le britannique Barclays et les américains Bank of America, Goldman Sachs, JP Morgan Chase et Morgan Stanley. S'ajoute aussi PIMCO le plus grand négociant de produits financiers du monde. Le slogan publicitaire du darkpool de UBS est "100% Dark". La Directive MiFID2 ne va toujours rien contrôler ni réguler. Joe Ackermann de la Deutsche Bank est consulté personnellement avec ses centaines de lobbyistes par la Commission de Bruxelles pour toutes les questions financières et monétaires. La Deutsche Bank est la banque par laquelle passe la plus grande partie du négoce des CDS et autres OTC. La Commission de Bruxelles abandonne à la Deutsche Bank la liberté de profiter de son monopole sur la concurrence-libre-et-non-faussée.

Pour moi la monnaie qui doit être un bien commun à tous est un service public. Le taux directeur d'une monnaie prêtée par la banque centrale ne peut se fonder sur un taux IBOR fixé par la manipulation d'un club privé d'une vingtaine de banques. Le tout spéculatif n'est pas que l'affaire des banksters et traders et des patrons qui se sont offert en 2010 30% d'augmentation de salaire. La responsabilité est partagée. La coresponsabilité maligne est une affaire de tous. Comme nous avons laissé faire nos multinationales et laissé les fonds d'investissement piller les Pays ACP et PED, nous avons adhéré par omission citoyenne à la rapine du voisin et de sa grand-mère et par négligence d’électeur nous avons laissé s'installer les 10 commandements du Consensus de Washington décliné dans le Consensus de Bruxelles par le Traité de Lisbonne et les Directives Européennes sur la libre circulation. Nous tolérons le Land Grab, l’accaparement des terres, pour assurer dans l'hémisphère nord la sécurité alimentaire et pour reporter la propension à spéculer sur les denrées et les matières que nous n'avons pas. C'est un momentané éloignement de la spéculation sur des produits financiers inventés, mais ça transforme les denrées et les matières en des lubies et des chimères avant qu'elles ne viennent dans notre estomac dans les pays industrialisés. Je ne vois une issue que dans une démocratisation des démocraties pour commencer, puis des autres pays que nous qualifions de non démocratiques. Celui qui montre du doigt est à l'orée de la révolution de carnage, à l'orée du protectionnisme égoïste, ou à l'orée de la "révolution nationale" fasciste. 

Lors de la période dorée de la croyance aux forces miraculeuses du capitalisme financier, la Commission de Bruxelles mandatée par les pays membres de l’Union Européenne et par les pays adhérents de la Zone-Euro avait totalement dérégulé et libéralisé à partir du 1er novembre 2007 le commerce des produits financiers avec la Directive MiFID de 2004 sur les Marchés d'instruments financiers et services d'investissement (Markets in Financial Instruments Directive). C'était sous l'impulsion du Commissaire Européen au Marché Intérieur et aux Services dans la Commission Barosso 1 qu'a été rédigée et imposée la Directive MiFID ou MIF - Marché d'Intermédiaires Financiers. Le Commissaire à la Concurrence est le seul Commissaire qui ne doit pas rendre de compte, c'est un Super-Commissaire, un archevêque du marché intérieur européen. McCreevy a été Commissaire à la Concurrence de 2004 à 2010, et n'avait pas une interprétation toute personnelle de la circulation des biens et des services et des capitaux et des Travailleurs dans la Région Europe, ni de la Concurrence-libre-et-non-faussée, il appliquait avec le zèle atlantiste les commandements néo-libéraux de l’École de Chicago et du Consensus de Washington. McCreevy a été choisi par Barosso pour son savoir faire dans le Tout-par-le-marché. Depuis 1992, il avait occupé différents postes en Irlande dans les gouvernements comme ceux de ministre des Affaires sociales, ministre du Tourisme et du Commerce et ministre des Finances. McCreevy avait déjà comme ministre irlandais organisé la concurrence déloyale avec sa politique de dumping social, de déréglementation et de dumping fiscal en abaissant le taux d'imposition des bénéfices des sociétés de 50% à 12% pour forcer les délocalisations vers son pays. L'Irlande s'était érigée comme le "Tigre celtique" avec sa politique de concurrence déloyale dirigée contre les autres pays européens alors que c'était son pays qui avait le plus bénéficié des largesses de la Commission Européenne par rapport au nombre d'habitants. La Commission de Bruxelles avait voulu mettre en avant le modèle irlandais pour qu'il soit une source intarissable d'inspiration pour les autres pays de l'Europe. L'Irlande a été le premier Pays membres de l'Union Européenne qui a été en banqueroute d’État et qui a été sauvé par l'Europe avec des centaines de milliards d'euro. L'Irlande a touché bien plus d'aides de sauvetage que la Grèce mais tous les non-repentis de la Concurrence-libre-et-non-faussée continuent à mettre en avant l'Irlande qui est subitement devenu le néo-modèle européen qui sait réduire la dette publique. La réalité est que l'Irlande a sombré dans une très grave récession et qu'elle a déjà fait passer 8 (HUIT) plans d'austérité en projetant dans la précarité et la pauvreté financière et structurelle toute sa population.

Avant que n'entre en vigueur en 2007 la Directive MiFID, le commerce des produits financiers se faisait dans les Bourses de valeurs de manière ordonnée et sous le contrôle et la surveillance des pouvoirs publics. Historiquement les Bourses avaient été créées pour être un instrument de régulation. Le rôle des bourses nationales était de mettre acheteurs et vendeurs sur un pied d'égalité, d'établir une concurrence règlementée et une information ouverte sur les transactions qui doivent se dérouler sous le contrôle d'un organe national ayant siège dans chacun des États respectifs. La première bourse du monde a été ouverte en 1406 dans la ville hanséatique de Bruges par la famille de commerçants Van der Buerse pour le commerce de produits, de reconnaissances de dettes et de devises.

La pulsion dérégulatrice de la Commission de Bruxelles avec MiFID en 2007 répondait comme depuis l’accord CECA – Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier et ensuite depuis le Traité de Rome sur une idée simple: la Concurrence-libre-et-non-faussée qui crée des richesses, garantit le plein emploi et fait baisser les prix. Cette croyance qui n’était pas naïve voulait imposer un modèle de croissance sur l’enrichissement débraillé au détriment du travail et des hommes et des Travailleurs. Pour Bruxelles plus d'offre équivaut nécessairement à plus de choix et à une nécessaire baisse des coûts et à une augmentation de la transparence. A l’époque, la mise en langage de la crise sociale due à cette libéralisation qui commençait à faire le démontage des entreprises trouvait son ancrage dans "les fonds de pension". L’écoulement des produits financiers avait donc en très grande partie échappé des bourses et de la réelle concurrence libre et non faussée pour aller bouillonner dans des plateformes alternatives sans transparence et pour métamorphoser les produits financiers en "just-between-us" (juste entre nous), c’est-à-dire en produits négociés de gré à gré entre investisseurs et inventeurs de ces macédoines financières sans harmonie et sans structure. Ces just-between-us sont par exemple les fameux CDS – Credit Default Swaps qui ont encore aggravé en 2012 la situation de faillite technique des banques. D’autres produits financiers dérivés sont les OTC – Over The Counter qui sont tous extrabilanciels donc hors bilan. A l’ombre des Bourses traditionnelles, qui étaient déjà toutes en 2007 des entreprises privées elles-mêmes cotées en bourse, ont alors poussé comme des champignons des mini-bourses, des plates-formes électroniques algorithmiques à hautes fréquences et d’autres places de négoce privées qui avaient toute une chose en commun: elles appartenaient toutes aux grandes banques ou aux banques d’investissement. Toutes ces plates-formes alternatives sont les dark pools dans lesquelles bulle et pullule le shadow banking. Il faut par exemple savoir que la Deutsche Bank, qui est la most leveraged bank of the world, la banque qui a le plus grand effet de levier au monde, a délocalisé 96% de son négoce dans cette activité bancaire de l’ombre dans sa filiale qui est son prime broker Global Prime Finance. rostock_2_blizzard.jpgLa Deutsche Bank n'est en réalité pas une banque, mais un hedge fonds qui a une banque comme filiale. Et au final, les produits financiers n’ont pas été seulement opaques, incompréhensibles et plus chers que dans le système transparent surveillé à la bourse par les autorités de surveillance des marchés, mais en plus les inventeurs de ces macédoines de produits financiers ont vendu du papier qui ne reposait plus sur rien qui aurait mérité une notation triple AAA. Mais les agences de notation accordaient toujours la notation maximale à ces produits, parce que leur service de notation était rémunéré par les fonds d’investissement, les hedge fonds pour répandre sur la planète une bonne opinion et attester une bonne réputation à ces produits financiers. De plus les dark pools permettent à l'aveugle les transactions anonymes pour les quelles quantité et prix sont inconnus. Le principe de l'Information Pure et Parfaite avait donc été effacé par la première Directive MiFID. La "main vibrante" qui régule les marchés comme l'avait prévu Adam Smith et en conformité duquel voulaient fonctionner les économies capitalistes a donc aussi été effacée par MiFID, ce qui prouve bien que Bruxelles n'a jamais voulu donner une place à la "Concurrence pure et parfaite" mais aux lobbies qui la courtisent. Les dark pools permettent une anonymité totale si bien que l'on ne peut même plus parler de délit d'initié, puisque que sans traçabilité des opérations il n'est plus possible de remonter les filières. Mais il n'est plus possible non plus de connaître la situation comptable des banques, ce qui leur permet aujourd'hui et comme depuis 2008 de cacher qu'elles sont en faillite technique avec leur ballast d'actifs toxiques, pourris, illiquides.

Les principaux partenaires des hedge funds sont les dark pools comme les prime brokers dépendants des banques d'investissements, ou sont les crossing networks ou autres plateformes alternatives. Les prime brokers offrent aux hedge fonds un soutien opérationnel substantiel et leur fournissent du levier financier via les marchés dérivés moyennant des commissions élevées. Le risque de contrepartie sur ces hedge fonds est assumé par les prime brokers. L’intérêt des banques est double: 1) d’une part, elles peuvent cacher les risques de crédit en retirant de leurs bilans les actifs et 2) d’autre part, elles peuvent améliorer la liquidité des marchés pour leurs opérations de titrisation. Le prime brokerage est un marché très concentré. Les deux banques d’investissement JP Morgan Stanley et Goldman Sachs contrôlent plus de 40 % du total des actifs. Le prime broker de la Deutsche Bank concentre le reste et est le plus grand prime broker du monde, ce qui n'est pas étonnant puisque la Chiffre d'Affaire de la Deutsche Bank est le plus grand du monde. Il en va de même pour leurs revenus. Les hedge funds représentent 20 à 30 % des profits des banques d’investissement dont sont issus les prime brokers. La caractéristique essentielle des hedge funds est l’opacité liée à la structure privée et le risque lié au levier via les marchés dérivés dont le montant notionnel a explosé avec une croissance annuelle moyenne entre 1996-2006 de 60 %, pour atteindre 594.223 milliards en juin 2009 et presque 707.569 milliards en juin 2011 (Source BIS/BRI - Banques des Règlements Internationaux), ce qui prouve qu'aucun enseignement n'est tiré de ladite crise des banques et que tout pousse à aller encore plus profondément dans l'erreur spéculative des produits dérivés titrisé comme les CDS/CDO,etc. La dépendance des revenus des prime brokers vis-à-vis des hedge funds est essentielle et leur vulnérabilité en cas de faillites d’un gros hedge funds ou de plusieurs de taille moyenne est immédiate et irréversible. L'abus de position dominante de la Deutsche Bank, de JP Morgan et de Goldman Stanley. L'un des banquiers américains les plus connus est John Pierpont Morgan qui avait commencé sa carrière en achetant par l'intermédiation d'hommes de paille à l'armée américaine des fusils défectueux à 3,5 $ et qui les avait revendus à cette même armée par d'autres dark dealers pour 22 $ en les faisant passer pour neufs.

Les dark pools, les prime brokers et les crossing networks, qui sont la quasi unique composante de la discipline de marché et de la régulation indirecte espérée par MiFID, n’ont pas d’incitations à maîtriser les risques des hedge funds, tout comme les parties prenantes n’ont guère de contraintes en matière de divulgations d’informations. Les conditions d’une discipline de marché efficace ne sont pas réunies. MiFID a encadré comme un sémaphore son manque d’incitations à exercer la discipline de marché des prime brokers, des darks pools et des crossing networks et le manque d’informations pour exercer un monitoring digne de ce nom des investisseurs institutionnels qui sont devenus les principaux clients des hedge funds. Ceci traduit l’incohérence des incitations des prime brokers envers les hedge funds, étant donné la dépendance des revenus des prime brokers vis-à-vis de ces derniers et l’absence de capital de réserve pour les prêts par dérivés. Les produits financiers négociés dans les darks pools sont essentiellement la titrisation, qui est une transformation de crédits en titres financiers, qui altère les profils de risque de manière à disséminer le risque sur une plus vaste gamme de porteurs. Elle s’opère par la mise en pool de crédits rachetés à leurs initiateurs par des banques d’investissement. Celles-ci sortent les portefeuilles de crédits de leurs bilans pour les loger dans des structures spéciales non régulées, appelées conduits ou SIV (special investment vehicles). Les structures sont très complexes et requièrent de nombreux acteurs parce que la titrisation est à plusieurs étages. Dans ces structures, les pools de crédits sont découpés en tranches. Les tranches supérieures sont protégées des pertes émanant des tranches inférieures du pool selon les points d’attachement et l’épaisseur des tranches. Il s’ensuit un changement considérable dans le profil de risques. Afin d’extraire des commissions maximales, les intermédiaires et parties prenantes à ce processus comptent sur un empilement de couches de titrisation qui rend ainsi l’évaluation du risque inextricable. Le dark pool, le crossing network, le prime broker, la titrisation de crédits sont la palette du grimoire des risques. Il n'en fallait pas moins pour mettre en œuvre ladite concurrence libre et non faussée fondée sur l'information pure et parfaite des Directives et  Traités européens et du Traité de Lisbonne. Le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière et le MES - Mécanisme Européen de Solidarités ne sont rien d'autres que des dark pools, mais qui n'ont qu'une seule finalité, celle d'être un fonds de défaisance destiné à léguer à la dette publique les actifs pourris, toxiques et illiquides. Si vous cherches sur Google concurrence libre et non faussée europe mon site est en A1 sur 2.270.000 résultats.

Par la Directive européenne MiFID, l'économie a donc été totalement abandonnée aux marchés à partir d'un accord multilatéral européen rédigé par des représentants des États. Je suis donc d'accord avec ceux qui disent "qu'il faut moins d’État", mais vous m'avez compris, il faut moins d’État qui impose par lois, décrets, règlements et Directives l'abandon des pouvoirs et devoirs régaliens au profit des marchés. Ce sont des fonctionnaires d’État et des grands élus qui sont payés pour casser l’État et j'en connais plein qui ont une prime à la casse quand ils réduisent coûts et investissements en cassant les services publics. Pour que ces dark pools puissent s'amuser en paix, MiFID a donc permis la création des crossing networks, c'est à dire la mise en réseau de ces dark pools, ou l'implantation virale d'un état de fait dans un État de droits. Depuis MiFID 1, il existe en Europe plus d'une centaine de systèmes multilatéraux de commerce de produits financiers. Ce sont les MTF - Multilateral Trading Facilities / SMN - Système Multilatéral de Négociations; il y en a 143 en Europe. Aux USA ces plateformes s'appellent ATS - Alternative Trading Systems. En 2010 moins de la moitié des produits financiers ont été échangés dans les bourses. Dans ce nuage opaque et informatique le CAC 40 et les autres cotations boursières ne veulent plus rien dire, puisque plus de 50% des valeurs sont négociés en dehors de la bourse. Vous pouvez vous imaginer que l'AMF - Autorité des Marchés Financiers devient impuissante. Parmi ces plates-formes il y a Chi-X, ou BATS Chi-X Europe, ou Instinet, une filliale de la holding japonaise Nomura, ou Goldman Sachs, UBS, Crédit Suisse, BNP Paribas, la Société Générale, ou Citadel et Optiver. Je vous invite à aller sur leurs sites pour que vous éprouviez le charme discret de votre médiocrité cachée. Le réseau Turquoise, réunit BNP Paribas, Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, Merrill Lynch, Morgan Stanley, Société générale et UBS, que des banques qui ont fait faillite en 2008/09 et qui ont été pour l'instant sauvées. Le mouvement Occupy Wall Street aurait dû s’appeler Occupy the Dark Pools. Mais l'ubiquité de l'élite mondiale mise en réseau ne lui est pas encore donnée. Quoique.

Avec ce négoce à l'aveugle des produits financiers dans ces centaines de plates-formes alternatives, plus aucune information sérieuse n'est possible sur la qualité des actions cotées en bourse qui devraient refléter la confiance des actionnaires qui investissent dans des projets industriels, à caractère financier, social, écologique ou dans des entreprises. Nous sommes en face de la fragmentation totale de l'information, et ici il n'y a même plus de dislocation possible du langage mais une analphabétisation des marchés. Les ordres d'achat et de vente se font de manière fragmentée en petites parties sur des centaines de plates-formes et plus ou moins en même temps. C'est comme si pour entendre prononcer la lettre O, quelqu'un sur la planète commence la respiration pour lancer la labialisation du son O, puis quelqu'un d'autre on ne sait où poursuit, etc, et qu'un autre dise la fin du son, et qu'en même temps ailleurs encore un autre soutient le son de ce O quand il est arrivé à sa moitié, et qu'un système informatique neuronal quelque part, peut-être en Laponie, procède à une analyse recombinatoire pour donner un sens à ce son "O" et pour le diriger vers celui à qui il est adressé. L'entité et la plénitude du son "O" majuscule ne sont décodables que pour quelqu'un qui dispose de toute la logistique informatique et du transport de la décision, de l'analyse et du sens qu'il est capable de donner à une action et à une situation du marché au milieu d'un nuage de volatilités. rostock_six_pack_Bier.jpgL'objectif de MiFID 1 a donc été volontairement de soustraire l'information des marchés règlementés et contrôlés de la Bourse pour la laisser à des initiés qui ont les moyens et la puissance de la traiter sous sa nouvelle forme fragmentée. Dans le milieu on parle avec fierté de "la puissance de feu" de ces plates-formes alternatives quand elles traitent l'information. Mais cette "puissance de feu" est un gâchis total d'énergie parce que le traitement de l'information se faisait tout seul dans les places boursières avant l'introduction de MiFID.

Ce modèle de dissection et de recombinaison de l'information constitue ce que j'appelle sur mon site depuis 2006 le modèle de privation de richesses, de savoirs et de droits. Le système de la classe externe des négociants alternatifs en produits financiers a été instauré parce qu'avec les autoroutes de l'information à haute fréquence, la simple annonce à la bourse de l'intention d'un achat ou d'une vente influençait déjà massivement les cours des actions avant même que cette opération d'achat ou de vente n'ait vraiment démarré. La fragmentation d'un ordre n'éveille pas la vigilance du marché des investissements financiers. MiFID a donc volontairement analphabétisé les marchés et rompu une fois de plus avec l'économie des marchés. Le marché, comme dans une économie soviétique ou maoïste planifiée est totalement manipulé, mais dans les pays dits libres sans goulag, sans pendaison et sans internement, mais bien au contraire avec l'exacerbation de la liberté d'aller courir après l'information pour la sentir transparente. Comme dans un avenir assez proche, on ne pourra plus, comme je le fais depuis 2006, cliquer en ligne par jour sur une trentaine de quotidiens online ou sur des sources d'informations publicisées, il faudra à chaque fois payer un service que l'on vous fera passer pour être le service crossing network ad hoc de proximité dont vous avez besoin. C'est ceci l'esprit de MiFID 1 ou 2: se faire une place unique dans les esprits en leur démontrant qu'ils n'ont pas la capacité de discernement et que la réalité ne peut être établie que dans un rapport de dépendance face à un portail multilatéral de négociation pour en faire baisser les coûts.

Bruxelles a réussi avec les marchés ce que l’Éducation Nationale réussit avec les élèves: assoir les élèves sur un socle de rien sur lequel ne sera plus jamais bâti une analyse, une critique, un appétit vers l'information et son tri, un choix et une technique quantitative, qualitative ou empirique de décision. Le citoyen sera réduit à une glu filaire et les plus petits actionnaires ne disposant pas de systèmes informatiques sophistiqués et de réseaux d'information seront réduits à ne pas réussir les grands coups que réussissent les grands fonds d'investissements et autres investisseurs institutionnels. Même au niveau de l'actionnariat, la Lutte des Classe existe, et elle se fait sans les petits et au-dessus de leurs têtes pour les bons offices des grands comptes et des banques. Ainsi un grand compte qui dispose d'un paquet d'actions dont lui seul connait "vraiment" la raison de les revendre va manipuler sa vente. Il va demander à son SMN - Système Multilatéral de Négociations d'émettre au rythme à hautes fréquences de la nanoseconde des offres d'achat sur son titre, et quand il aura suffisamment fait grimper le cours de ses actions, il va retirer subitement son offre d'achat et va les laisser acheter par les petits suiveurs ne disposant pas de l'information. Ces suiveurs vont payer un prix fort et indu et la concurrence a été totalement déloyale et faussée. La Directive MiFID voulant libéraliser le marché des produits financiers a monopolisé l'information réelle en quelques mains et a fragmenté du multi-buzz pour occuper les esprits des plus petits acteurs et pour les conduire fatalement dans les mauvaises décisions d'investissement, le sur-coût de l'information lacunaire et les pertes financières. Tous ces agissements financiers détournent d'autant plus des investissements dans de vrais projet industriels ayant un caractère social et écologique. Les grands investisseurs disposent grâce à la Directive européenne MiFID d'une liberté totale et non faussée, pure et parfaite. Avec un marché fragmenté, avec les négociations anonymes des dark pools et des crossing networks une taxe sur les transactions financières ne sera pas possible. Il faut interdire les ventes à l'aveugle, les produits vendus de gré à gré, les OTC extrabilanciels et il faut imposer la publication des informations ante et post-trade, avant et après le négoce.

La critique de la finance se vend bien depuis l'année-Lehman 2008 et tout le monde parle de réformer l'Europe tout en la renforçant dans son plan néo-libéral. En dehors de Bâle III qui comme Bâle II profite à la spéculation financière au lieu de la "sécuriser", les réelles réformes promises ne sont jamais arrivées parce que tous nos politiciens sont au service des lobbies financiers. Aux USA la "Volcker-Rule" s'est liquéfiée en Dodd-Bill du nom de Christopher Dodd qui a été depuis 20 ans l'acteur principal de la dérégulation des marchés financiers. En Europe les lobbies financiers travaillent à Bruxelles et quand ils ne réalisent pas leurs propres avancées ce sont les Commissaires Européens, dont Michel Barnier, qui vont à eux pour leur offrir ce qu'ils attendent et même ce qu'ils n'ont pas encore demandé. Pour rassurer le secteur financier et des banques, le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux Services, Michel Barnier, UMP et successeur de McCreevy, a créé en 2010 un Groupe d'experts en affaires bancaires, le GEBI - Group of Experts in Banking Issues dont il a offert la gouvernance aux banques et dont la fonction est de réguler les activités des banques. Vous avez la liste des membres du GEBI ici. La société européenne s'américanise encore plus avec cette décision du Commissaire français Michel Barnier et la Commission de Bruxelles se soumet avec méthode et détermination de plus en plus aux banques, comme le Congrès et le Sénat américains sont soumis réglementairement à Wall Street et à ses lobbies. La dernière preuve en date est la réforme Obama qui s'appelle Volcker Rule, mais qui est vite passée dans l'opinion publique américaine comme la Dodd Bill, du nom du Sénateur américain démocrate qui est le Président de la Commission Banque et qui est officiellement rémunéré et au service des lobbies financiers.

Tous les lobbies financiers et bancaires se sont regroupés sous la bannière de International Institute of Finance - IIF dont le président est Josef Ackermann le directeur de la Deutsche bank qui reste depuis 2008 la most leveraged bank, la banque qui a le moins de fonds propres et le plus d'actifs pourris illiquides comme les CDS et autres produits financiers dérivés. Si les banques ne participent pas à leur propre bail-out, elles le doivent à ce réseau de lobbies. C'est le IIF et la City de Londres qui ont fait passer le FESF / MES et Solvency 2. La Commission de Bruxelles qui élabore les projets de Directive Européenne ne travaille que sur la base d'un groupe d'experts qui ne sont que des lobbyistes financiers délégués par les banques. La toute nouvelle ONG Finance Watch créée il y a quelques mois est opérationnelle. Ces lobbies n'ont pas seulement une influence totale sur la Commission mais aussi sur les euro-Députés. Même Sven Giegold, euro-député vert et fondateur de Finance Watch est bombardé par des projets de textes et des amendements qui émanent directement du IIF ou de Josef Ackermann qui négocie directement avec Angela Merkel, chancelière allemande. Il y a à Bruxelles 700 lobbyistes financiers qui construisent à leur manière l'Europe. Ce ne sont pas des élus, mais ils sont en contact permanent avec les politiciens qui perdent en même temps le contact avec leurs électeurs. C'est pourtant l'électeur qui va payer pendant 20 ans à venir les dégâts causés par l'industrie de la finance. La démocratie est contournée.

Trois ans après l’entrée en vigueur de MiFID 1 et sa déclinaison dans les États membres de l’UE, le Commissaire européen au Marché Intérieur, aux services et à la Concurrence, Michel Barnier, UMP, annonce faire marche arrière toute. Sans la moindre des ambiguïtés la Commission annonce dans MiFID 2 ceci : "Le principe précédent selon lequel une transparence minimale, un contrôle minimal et une protection minimale de l’investisseur garantissent l'efficacité des marchés n’est plus valable." Cette déclaration officielle de la faillite d’une Directive Européenne ne peut que réjouir les Indignatos, les Anonymus, les petits gauchistes comme moi et les gens qui ont vu démolir leurs emplois en rafale par la déviation des fonds des entreprises dans le management financier. Ne vous réjouissez pas, je vous invite à de nouveau être témoin de la dislocation du langage que j'ai dénoncée formellement dans mon billet précédent.

Rostock_blech.jpgComme toujours la bonne intention affichée de la Commission de Bruxelles était que les banques informent leurs clients au sujet des risques des produits financiers, mais imparablement le contenu de la Révision de la Directive MiFID de 2004/07 qui résulte des bonnes intentions de la Commission est à l’extrême opposé grâce au lobby financier de Bruxelles. C'est le Commissaire à la Concurrence, Michel Barnier qui a consulté le GEBI et IIF qui ont proposé tous les amendements qui vident de sa substance la révision de MiFID 1. Pour la Commission il n’y a pas de vie en-dehors de la libre-circulation, enfin pour ce qu’elle prend pour telle. Le Parlement Européen débat en ce moment de la Directive MiFID 2 mais le niveau d’exigences opposables aux banques sera bien inférieur à ce que les associations de consommateurs et certains euro-députés réclament. Pour Sven Giegold, porte-parole vert de la commission finance du Parlement Européen et fondateur de Finance Watch, la première ONG Finance qui s’oppose aux lobbies financiers à Bruxelles, la Commission de Bruxelles a laissé passer sa chance d’ancrer dans la Directive une réelle protection des investisseurs.

Pour moi, ce qui m’importe est que si une protection de l‘investisseur n’est toujours pas possible avec MiFID 2, c’est que tout le reste est possible. La spéculation, la création et la mise sur le marché de produits financiers inventés, de produits dont la traçabilité n’est pas possible. Le mise en orbite de produits comme les OTC, CDS, CDO, RMBS se fait toujours comme avant la crise de l’année-Lehman 2008, la création de bulles spéculatives à levier est toujours favorisée et même accélérée par un cadre laxiste dans lequel il n’y a pas de contrôle et de règlementation. La Directive MiFID 2 aurait dû garantir que les banques ne vendent à leurs clients que des produits qui sont adaptés à leurs besoins et qui ne doivent pas être conçu dans le seul objectif de garantir aux banques le bénéfice le plus important possible. Pour l’association européenne des consommateurs Beuc, le salaire des conseillers en investissements financiers des banques ne doit dépendre que du service rendu à la clientèle en tenant en compte de manière prépondérante ses intérêts. C’est ce qui était prévu dans l'avant-projet de modification de MiFID 1, mais sous la pression des lobbies financiers, seule disparaît la provision pour les conseillers indépendants. Toutes les autres plates-formes pourront toujours négocier comme elles le veulent et de manière opaque. Le lobby financier de Bruxelles a réussi à faire inscrire dans la Directive un dispositif d'exemptions pour tous les autres conseillers en investissements financiers. Les banques peuvent toujours rémunérer leurs employés comme elles l’entendent. Ces employés pourront toujours vendre des produits financiers à très haut risque sans en informer vraiment leurs clients. Pour les courtiers indépendants dont le rôle est l'intermédiation, la parade est simple. Il leur suffira de supprimer le mot "indépendant" de leur carte de visite et ils pourront toucher des commissions des gestionnaires de fonds ce qui continuera à nuire gravement à la qualité de leurs conseils qu'ils fournissent à leurs clients.

Dans MiFID 2, les ordres d'achat de vente à hautes fréquences seront toujours autorisés bien qu'ils permettent toutes les manipulations, qu'ils échappent aux Autorités de Contrôle des Marchés et bien qu'ils soient par exemple responsable du Flash Crash de mai 2010 où le Dow Jones avait perdu 6% en quelques minutes. Toutes les opérations resteront toujours opaques. Il aurait aussi dû être interdit aux banques de ne vendre que des produits financiers, qu’elles n’ont pas inventés elles-mêmes et mises elles-mêmes sur le marché. Ce ne sera pas le cas.

La Lutte des Classes s'est faite sans nous et au-dessus de nos têtes. Ceux qui "chez nous" se sentent encore à l’aise ne savent pas qu’ils sont déjà pauvres, mais ce seront leurs enfants qui vont pleurer. Nos politiciens ont encore fait du mal au citoyen européen et ont écouté à Bruxelles les lobbies financiers pour rédiger la Directive MiFID 2 sur les MIF - Marchés d’instruments financiers et services d’investissement qui autorise les banques à tricher. Tout le monde critique la finance en ce moment, ça se vend bien, ça prédispose des esprits. J'ai un lien en rouge sous le banner en haut à gauche de mon site, justement pour éviter toute confusion. Pour rappel, comme le montre mon banner, je suis un Nonniste pro-Européen bien sûr avec une monnaie commune. Les Traités vont tous être renégociés. De cette crise sortira vainqueur le citoyen d'europe. Une offre gauche/verte démocratique et parlementaire existe. Il suffit de la trouver, ça ne fait pas mal. Les politiciens sont en retard sur le peuple et font tout pour l'attarder. Nous on sait rêver. On nous entendra déjà, surtout dans les ruines, mais on nous entendra.

La Partie 2 à venir: L'autre dérive de la Directive MiFID 1 est qu'elle a permis le négoce sur les plate-formes alternatives de produits financiers qui y étaient interdits avant son entrée en vigueur en 2007.

- page 1 de 3