Pas de reprise économique / Automne 2014, à la banque rien de nouveau / La BCE poursuit le blanchiment de faillite

Depuis 2008 il n'y a pas de reprise économique (ou ici >>> pas de reprise économique).
2013-2014 a été une année pour rien, il suffit de revenir au billet précédent d'il y a un an du 7 novembre 2013
pour comprendre la politique monétaire accommodatrice des banques centrales
et leurs interventions dans le cadre de la diffusion du risque que je préfère appeler blanchiment de faillite.
N'avoir rien écrit pendant un an, c'était donc continuer d'écrire.

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Le site est remis en ligne le 6 septembre 2014 après 8 mois off-line. Le ranking sur Google est en reconstitution.
màj du 26 octobre 2014: le ranking de Google l'a rétabli en 1ère page si vous cliquez "pas de reprise économique" dans le moteur de recherche sur 42.700.000 résultats.
Mon site est donc en 1ère page de Google depuis 2008, soit depuis 7 ans, hormis ces 8 mois où je l'avais mis offline.
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0_Nordkapp_15_aout_2014_b.jpgLa crise des banques, qui est devenue une crise économique, continue à s'amplifier, car il n'y a eu aucune réforme pour les réguler, les réglementer et les contrôler. Il y a deux fois plus de produits financiers dérivés complexes hors bilan en circulation en 2014 qu'en 2007, toujours autant pourris. Au lieu de se recapitaliser, les banques n'ont fait que de reporter vers le shadow banking leurs propres problèmes d'insolvabilité, pour ne pas dire de faillite technique. Les banques ont titrisé de la dette pourrie depuis 2008. Pour racheter les milliers de milliards de dettes pourries et irrécouvrables, qui sont cachées dans les banques, les assurances et les entreprises comme Peugeot qui préfèrent spéculer au lieu de produire, la BCE va relancer encore jusqu'à 2017 des nouveaux plans LTRO du type Bazooka et Grosse Bertha qui ont coûté € 1000 milliards et qui n'ont pas permis de reprise économique.

Bien que les économies soient au ralenti ou en récession, les banques centrales ont doublé la masse monétaire depuis 2008, sans qu'il n'y ait d'équivalent économique réel. Cette augmentation de la masse monétaire n'est pas redistribuée par les banques pour des projets industriels et commerciaux, mais ne sert qu'à cacher la dépréciation massive des valeurs depuis 2008 en entretenant une euphorie spéculative sur les produits financiers titrisés et en en inventant de nouveaux pour ceux qui peuvent se permettre de les acquérir, ou d'emprunter pour en être titulaires.

Et la BCE, qui n'est plus qu'une bad bank européenne, va continuer son plan de rachat des produits financiers titrisés appuyés sur des créances et des dettes pourries et irrécouvrables. La BCE, la Fed', tentent par tous les moyens de réaliser vers elles-mêmes un transfert de la faillite bancaire généralisée, en sachant que de toute façon les États souverains procèderont à son renflouement sur le dos des contribuables et des populations. C'est ce que l'on appelle la monétisation de la dette, et pourtant les statuts de la BCE le lui interdisent. Avec cette monétisation de la dette, la BCE et les États régionaux européens préfèrent réaliser une hypothèque sur les générations futures au lieu de règlementer les banques et d'interdire le shadow banking qui n'est qu'un blanchiment des dettes et de la faillite des banques.

La BCE nourrit la bulle échoïque, le running on empty et le race to the bottom. Certes la BCE a été dotée d'un nouvel organe de contrôle de 120 établissement systémiques et d'assurbanquiers qui va entrer en fonction le 4 novembre 2014. Mais dans ce Mécanisme Unique de Supervision Bancaire il y a "confusion d'intérêt", car la BCE sera tentée d'infléchir dans cette "Union Bancaire" encore plus immédiatement sa politique monétaire en fonction des gros investisseurs institutionnels dont elle ne pourra de toute façon surveiller leur shadow banking qui est hors-bilan. La BCE sera organiquement connectée à la libre circulation des capitaux de cette Europe qui ne se connaît pas d'autres objectifs fondateurs. Le principe de "l'indépendance des banques centrales" est encore plus violé. Les entreprises à risque systémique comme PSA Finance et RCI Banque (Renault) restent sous la supervision de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR). La BCE a aussi annoncé qu'elle va bientôt racheter tout autant à leur valeur nominale une partie de la masse critique des entreprises constituée de titres pourris et irrécouvrables.

La lutte des classes se fait sans nous et par-dessus nos têtes et avec le soutien des gouvernements et des médias. La société française trouve presque élégant que pour le MEDEF le SMIC est trop élevé. Les médias ne soulignent que les répliques de son nouveau et de son ancien président, mais ne révèlent pas que pour 2014 les entreprises françaises ont déjà versé 30,3% de dividendes de plus à leurs actionnaires qu'en 2013 alors qu'il n'y a pas de reprise économique, mais une récession depuis 2008. Avec des liquidités offertes à 0% par les banques centrales, les banques spéculent, alors que pour financer la dette publique et pour renflouer les banques les États doivent emprunter cher et au "taux du marché" sur les marchés financiers. Toutes ces mesures de QE - Quantitative Easing, de facilitation quantitative, n'ont été qu'un dévoiement du keynésianisme. L'Indépendance des banques centrales n'est qu'au service des flux financiers privés. Les citoyens payent donc plusieurs fois l'austérité cachée sous des "plans de responsabilité, de stabilité et de croissance", sous des "réformes structurelles", et les partis de gauche s'atermoient sur leur propre "manque de pédagogie". Au menu il n'y a que la réduction du pouvoir d’achat pour les salariés, les protections sociale et anti-chômage limitées, la refonte du contrat de travail qui autorise la précarité universelle, le basculement des retraités dans la pauvreté, le dépècement et la privatisation des services publics. A droite on fait croire que le messie passera deux fois. Tout le monde se sent être dans l'attente d'un évènement. A droite le poulet nourrit sa fièvre et croit incarner la mise à disposition de l'étant, qui sait, qui guide et qui dispose. Peut-être nous retomberons dans un autre socialisme des imbéciles, mais celui-ci appuyé sur l'exclusion violente des extrémités.

En attendant l'évènement, toutes les munitions monétaires et fiscales ont été lâchées depuis 2008 au seul usage privé des banques et sont aujourd'hui épuisées.
Maintenant on attend sans penser... les prochaines élections.

Partout autour de la planète des divertissements sont organisés avec des nouvelles guerres,
si bien que pour se changer les idées le Cimbre est allé cet été en vélo au Cap Nord regarder la fin du monde
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màj du 27 octobre 2014: hier dimanche la BCE a publié les résultats du stress-test.

Commentaires

1. Le 26. octobre 2014, par Thomas, le Cimbre

Un mois et demi après la remise online de mon site,
le ranking de Google l'a rétabli en 1ère page si vous cliquez "pas de reprise économique" dans le moteur de recherche, sur 42.700.000 résultats.
Mon site est donc en 1ère page de Google depuis 2008, soit depuis 7 ans, hormis ces 8 mois où je l'avais mis offline.
 

2. Le 21. décembre 2015, par Thomas, le Cimbre,

Le titre de mon post semblait prémonitoire le 6 septembre 2014
car la BCE a surgonflé son Bazooka monétaire pour continuer à racheter les toxiques aux investisseurs privés ou publics.
Mon billet du 21 novembre 2015 en remet une couche

Bonnes lectures

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