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1. décembre 2024

Longue marche vers l'Article 16 et Brandade de 49-3 de Macron depuis 2017 ~~ Renversement de régime ~~ Autocratie électorale ~~ En France on n'a pas besoin d'un putsch, on a un président

Première publication 26 IV 2022  -  Ce post contient 23 liens documentaires internes ou externes   -   Post optimisé pour écran PC 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.

Michel Barnier, nouveau 1er ministre de Macron n'a pas jugé bon, comme tous les 1ers ministres de Macron depuis 2017, d'engager, conformément à l'Article 49-1, devant l'Assemblée nationale la Responsabilité du Gouvernement sur son programme. Macron avait trop peur du rejet du Parlement à son encontre et de voir de suite Michel Barnier devoir démissionner conformément à l'Article 40 de la Constitution. L'autocratie électorale est plus convenable et civilisationnelle depuis 2017 en Cinquième République. Après les 22 49-3 sous Macron depuis 2017 et avant le 1er 49-3 de Michel Barnier suivi de la Motion de Censure de mercredi prochain, je vous remets in-extenso mon essai littéraire du 26 avril 2022 qui me semble être d'une extrême actualité. Je l'avais intitulé >>> Déliquescence des corps intermédiaires", barbotage universel, "conventions citoyennes permanentes", accords de libre-échange de "nouvelle génération". Tout y est, du renversement de régime opéré dans le fascisme élégant just-in-time à la française par Macron et son "socle" de députés et d'électeurs inscrits votants ou abstentionnistes jusqu'à l'accord EU-Mercosur de libre échange dit de "nouvelle génération."

Dans sa longue marche vers l'article 16, Macron a contourné Sénat et Parlement depuis 2017 avec 22 fois le 49-3
et avec le PLFSSR + le 47-1 + l'Article 122 + l'Article 38 + l'Article 44-2 + l'Article 44-3 + l'Article 112-3 + toutes les Ordonnances.

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Première publication le 26 avril 2022 >>>

Pour changer, ceci n’est qu’un essai littéraire, sinon cliquez sur les liens.

Pour le régime commercial, fort de son ubiquité qui ubérise jusqu'aux âmes, l'esprit étant déjà obnubilé, rien n'existe en dehors de ce qui est perçu par ce régime et par ce qu'il s'attache à faire percevoir. Dans sa boue onctueuse il reste un secteur linguistique en tension, "les corps intermédiaires".

Mais plus personne ne voit en ces corps une pression de détermination, de résistance, de proposition, du droit à disposer de nous-mêmes, du droit à l'autodétermination. Dans ces corps n'y est juste encore perçu qu'un agréable outil de suffocation lente et contrôlée. Le perçu de Magritte est le pipeline qui y conduit à merveille, avec notre sourire simple et inaliénable au coin des lèvres, alors que nous ne percevons pas en nous-mêmes que nous sommes déjà du révolu et du disparu. L'Homme n'est plus.

Macron, est le petit génie du régime commercial, en organisant des "conventions citoyennes" permanentes, pour faire s'épuiser en faisant bavarder, et pour prendre en compte une ou deux propositions d'un long catalogue d'idées émises avec des soufflets. Le secteur linguistique en tension "les corps intermédiaires" est justement pour l'illibéralissime Macron de les remplacer par sa nébuleuse de conventions et pour faire joliment glisser les corps intermédiaires dans leur déliquescence en dehors du débat sociétal, en dehors du débat parlementaire, en dehors du débat législatif avec un 1er abonnement quinquennal aux 49-3 et Ordonnances qui passent la Loi et outrepassent Parlement et Sénat. La modélisation de notre société par le régime commercial - à opposer au régime dictatorial - choie en primeur ces deux niveaux plus élevés de nos Corps Intermédiaires installés par la Constitution et que le président Macron transporte de la déliquescence à l'extinction. A peine 18 heures après le 2ème tour des Distancielles 2022, son ministre des finances encore en poste, Bruno Le Maire, a annoncé pour telle et telle réforme "ne pas pouvoir exclure un éventuel recours au 49-3", alors que ce ne sera que dans deux mois après les Législatives 2022, qu'un nouveau Parlement sera élu et composé et que de sa majorité sera généré une personne, le 1er ministre, qui conduira la politique du gouvernement pour le pays.

Les médias adorent utiliser ce secteur linguistique en tension "corps intermédiaires", mais juste pour les toiser en ne les considérant que comme des entretoises évanescentes, évanouies et absentes, en sidération, abstentionnées pour faire tourner une lamentation de vieux chef sioux qui contemple le fait que d'autochtone il est passé aux gondoles des supermarchés et à la casserole de la veulerie. Face à la cellule d'arbitrage il a oublié son calumet.

Pour lancer des bribes aux azimuts et occuper l'espace médiatique, puisqu'il n'existe plus d'espace social, le secteur linguistique en tension "déliquescence des corps intermédiaires" se répand et organise sa lutte de classe par-dessus nos têtes et sans nous. La lutte de la classe de substitution est l'apanage du régime commercial dans lequel la philosophie n'est même plus une démangeaison, puisque la hiérarchie des normes a basculé, ainsi que le prix de la viande au kilo.

Le régime commercial illibéral de libre-échange de nouvelle génération, comme CETA, JEFTA, EU-Mercosur, etc s'est constitué comme unique corps ayant encore droit, légitimité, capacité à être perçu. Après la Chute du Mur de Berlin en 1989, le dogme et son secteur linguistique qui lui aménage une place dans le parler et l'écrire, puis dans le rassembler-et-agir, ont été évacués pour ladite "Grande Maison Commune" de Gorbatchev. Nous sommes tous ensemble entre les 4 murs, mais claquemurés. Gorbatchev nous a élevés au niveau occidental de la perception moderne et de l'habitation de celle-ci. Dans la Grande Maison Commune, il nous fallait raser gratis, nous avions à raser gratis les "Dividendes de la paix" jusqu'à 33 ans plus tard au 24 février 2022, au jour de Poutine. Nous avions à ubériser tout ce qui bouge et qui se vit encore avec toupet comme une mouvance perçue.


Ceci permet d'innerver les êtres bougeurs, juste ce qu'il faut pour faire tourner le régime commercial, les flux financiers. Le splitting comme culture du mikado syndical viabilise leur zone d'occupation. La lamination des corps intermédiaires trouve de manière appropriée son égale valeur dans la lamination de l'électeur inscrit quelque part en amont, loin des urnes. Le régime commercial se doit d'amener à la déliquescence et d'ubériser les corps intermédiaires et les corps électoraux avec mise à bas du conjonctif. A l'image des "conventions citoyennes permanentes" avec une dose climatique dans lesquelles le bavardage est induit par l'hôte organisateur, le corps électoral est conduit par la mise-en-joue du barbotage universel des non-débats virulents et des permanentes bombes à fragmentation des milliers de sondages d'incitation. Les "conventions citoyennes" pour le patron du "Modes & Travaux", mais plus de Parlement, ni d'expertise des Commissions, ni de débat parlementaire. Le corps électoral et les corps intermédiaires sont modélisés sous forme d'algorithmes morbides en voie d'élimination. Induire en écoute dans ces conventions et la conduire avec des capteurs et des cathéters plaqués et mis en chaque reste de personnes, pour créer une intercommunicabilité communautarisante qui se dépatouille avec ses derniers appétits au lieu de susciter la quête d'un avenir en commun dans un futur possible et, de soi, de se prendre en main comme il se doit. Le laisser-ferrer laisser-casser par défaut. Pas besoin de "démocratie illibérale", le régime commercial fait la promo.

En un mot, il faut rassembler tous les organes de presse en une commune diction, il faut pilonner les dictionnaires sauf la matrice de mots "le prix du pain et de l'essence" pour faire grouiller dans la Grande Maison Commune et caresser les dividendes.

Il faut réduire les syndicats de Travailleurs à des "corps intermédiaires" et à un ultime phlegmon à dégonfler, il faut donner au corps électoral déjà singulier la sensation du choix et de la décision par l'acte d'abstention ou avec un cadenas débationnel comme par exemple ce truc "Le Pen-Macron" qui bat sans contre-coeur, car un haine-non-haine de l'autre est la meilleure des levures pour gonfler une ligne venue de plus haut, un dogme qui n'a plus de face ni de contours, un dogme comme "accord de libre-échange de nouvelle génération". Le prédicat "nouvelle génération" est un sublime secteur linguistique. Il élève l'univers à ceux qui en sont démunis à un tel degré d'universalité, car, comme tout le monde le sait encore, générer, c'est procréer, c'est produire à partir du rien du quelque chose, c'est élaborer une lignée qui devra avoir droit à un gentilé nouveau, un nom nouveau pour les habitants de la zone commerciale, une nouvelle identité qui fera admettre qu'auparavant plus personne d'entre nous n'en avait. Nous étions devenus nomades, mais grâce aux accords de libre-échange de nouvelle génération nous sommes devenus du rien avec du quelqu'un autour. Quelle aubaine, sans faire la révolution. Chacun d'entre nous est devenu un messie pour chacun des autres. L'altérité fondamentale, essence de tous les biens. A échanger.

Il est facile d'inverser la vapeur et de réunir le chthonien, l'ouranien et le cosmique de l'Humanité, à nous de relever la tête et de revivre notre Dignité, dignité diaule, celle du Travailleur et celle du citoyen, dignité multiple avec celle de l'humain comme voyageur sur une planète qui offre la qualité de vivre ensemble et non pas de se détruire mutuellement en prenant de l'avance sur Poutine dont les bombes font tout de même mal. Il n'y a pas d'échelle de comparaison, il n'y a pas de plus petit d'entre nous, chacun est dépositaire de la tâche qui lui incombe, tant que l'on vit, il faut ressortir de la tombe dans laquelle le régime commercial nous a mis individuellement et collectivement. Nous n'avons pas à jeter la pierre sur les corps, nous ne sommes plus des trucs qui courent au Simply pour comparer les prix. No surrender. Now I'm ready to grow young again.

Imaginer une nouvelle façon de vivre ensemble, c’est facile, il suffit de regarder l’autre.
Sinon c’est la bombe atomique demain ou le climat après-demain qui nous défonce.
 

Comme pour beaucoup d'occurrences, si vous cliquez sur Google accords libre échange de nouvelle génération CNCDH mon site est en Page 1, Ligne 4.
La CNCDH - Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947. Lire l'avis du CNCDH du 15 décembre 2016.

(Photos: Webcam sous le soleil et la lune, entre janvier et mars 2022 à Pelkoyenniemi, Laponie en Finlande qui est le pays européen qui a la plus longue frontière avec la Russie, 1340 kilomètres)

màj du 12 mai 2022: si vous cherchez sur Google >>> barème macron cour de cassation 11 mai 2022 aucune centrale syndicale n'a publié quelque chose. Aujourd'hui, au lendemain de l'Arrêt de la Cour de Cassation les centrales syndicales sont totalement invisibles sur Google. On n'y trouve que des cabinets de conseil juridique, des avocats, Deloitte, des corporations de PME, etc et des journaux locaux. Tout ce monde zélé comprend quelque chose à l'employabilité et à son coût, à la budgétisation du licenciement, et se réjouit de ce qui y est partout présenté comme le "barème Macron" et comme "la mesure phare du quinquennat Macron". Quel mépris! Quelle arrogance!

Par obéissance aux Traités Européens, ici au TSCG -  Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance, ou Pacte de Stabilité et de Croissance, ou plus simplement Pacte Fiscal européen ou encore La Règle d’Or, notre Macron-ministre (PS) sous Hollande (PS) avait fait passer deux fois avec le 49-3, en contournant Parlement et Sénat, ses Loi Travail Macron 1 et Loi Travail-Macron 2. Sitôt devenu président, alors que son programme de saccage social était parfaitement rodé dans les faits antérieurs et parfaitement publié avant les élections des P&L 2017, Macron s'était empressé, juste 3 mois après son élection, de matraquer encore plus violemment le Code du Travail, toujours en contournant Parlement et Sénat, avec ses Ordonnances Travail n°2017-1387 "relative à la prévisibilité et la sécurisation des relations de travail". Prévisible/sécurisable, mais pas pour le Travailleur. Macron n'est mu que par la logique du "syndic de copropriété qui agit comme un syndic de copropriété" en n'invitant surtout jamais "toute la rue", les partenaires sociaux, les syndicats, les représentants des Travailleurs, sauf pour arroser les pivoines à l’Élysée.

La Cour de Cassation a tranché le 11 mai 2022 en faveur des Ordonnances Macron et du patronat. C’est un drame supplémentaire pour les salariés. Dans deux arrêts n° 21-14.490 et n° 21-15.247, la Chambre Sociale statuant en formation plénière de la Cour de Cassation a validé le barème d’indemnisation du licenciement sans cause réelle et sérieuse, dit « barème Macron ». L’indemnisation est définitivement encadrée par des planchers et des plafonds. Auparavant, le salarié pouvait exiger un montant minimum de 6 mois, l’indemnité n’était pas plafonnée, et le litige passait aux Prud'hommes. (Pour 2017-22 le chômage selon les critères officiels de l'OIT n'a pas baissé)

Le plafond des indemnisations instauré par les Ordonnances Macron en octobre 2017, c’est-à-dire la somme maximale que peut toucher un salarié en cas de licenciement abusif, ne pourra plus être écarté par les juges prud’homaux parce qu’ils "seraient alors en contradiction avec les Traités internationaux ratifiés par la France". L’arrêt de la Cour de Cassation stipule que « le barème d’indemnisation du salarié licencié sans cause réelle et sérieuse n’est pas contraire à l’article 10 de la Convention n° 158 de l’Organisation Internationale du Travail » et que « la loi française ne peut faire l’objet d’un contrôle de conformité à l’article 24 de la Charte Sociale Européenne, qui n’est pas d’effet direct ». Plus simplement, selon l'Article 24 de la Charte Sociale européenne du 3 mai 1996 du Conseil de l'Europe, le Travailleur licencié sans motif valable a droit "à une indemnité adéquate ou à une autre réparation appropriée". L'Article 24 est vague et ne peut avoir d’effet direct en droit français dans un litige, compte tenu de la marge d’appréciation importante laissée aux États. L'Arrêt de la Cour de Cassation ne se réfère même pas à la Charte des Droits Fondamentaux et Sociaux de l'EU, qui est contraignante depuis qu’elle a été intégrée au Traité de Lisbonne en 2009, mais elle est encore plus insignifiante. A mon avis, cette partie sociale avait été volontairement floutée au bénéfice des libres-marchés. Aujourd'hui, à cause de ces négligences asociales, les dommages et intérêts pour les salariés victimes d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse ne peuvent dépasser 3,5 mois de salaire pour un employé ayant moins de 2 ans d’ancienneté, et 20 mois pour une ancienneté égale ou supérieure à 29 ans. Les Ordonnances Travail Macron ont donc condamné les Travailleurs abusivement licenciés à une baisse de près de 20 % des indemnités de licenciement. Pour ceux qui auraient maintenant attrapé de l'urticaire jusqu'à l'épinière je souligne dans tous mes posts que Travailleur est la terminologie officielle de l'UE.

Au sujet de la déliquescence des corps intermédiaires, des centrales syndicales j'ai écrit le 26 avril 2022 >>> "Déliquescence des corps intermédiaires",
barbotage universel, "conventions citoyennes permanentes", accords de libre-échange de "nouvelle génération"
parce que pour moi
le splitting du mikado syndical français a sciemment joué contre les Travailleurs pour satisfaire à de viles opportunités de clan.
Dans beaucoup d'autres pays démocratiques, comme l'Allemagne ou la Suède, il n'y a que des syndicats de branche.
Avec NUPES nous aurons à partir de juin 2022 une Conférence salariale annuelle obligatoire par branche.
N'oubliez pas d'aller voter aux deux Tours des Législatives en juin. On est là.

26. novembre 2024

Réforme des retraites ~~~ Fake des DNA - Dernières Nouvelles d'Alsace du 26 XI 2024

Finalisation du 29 XI 2024  -  Ce post contient 1 annexe, 2 liens internes et 2 externes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

Je ne vous apprends rien en dénonçant de nouveau la bolomancie Bolloré-Lagardère. Le quotidien régional DNA fait de même; je vous ai aussi régulièrement tenus au courant des insultes, saletés racistes, xénophobes, sexiste, etc publiées par les DNA dans les commentaires dont je vous ai aussi régulièrement mis des copies d'écran comme ici. Ils ont un troll qui y travaille à plein temps.

<<<<   Les DNA ont aussi publié ce fake sous leur propre signature directement sous le titre de leur article.

Après les 14 manifestations contre cette "réforme" des retraites que j'ai aussi toutes faites sous la bannière FO,
personne dans ce pays n'ignore que la 1ère ministre Borne l'avait fait passer avec le 49-3. C'était à cette date son  12ème  49-3.
(Je suis parti à 67 ans à la retraite, alors que j'avais le droit de partir à 61 ans, mais j'ai bien sûr manifesté pour les jeunes)

J'ai donc tenté d'envoyer un commentaire sous ce fake des DNA, mais il a été immédiatement censuré par le modérateur.
Lisez bien ci-dessous mon commentaire et lisez bien la raison invoquée par ce modérateur.
Mais le fake est resté en ligne toute la journée.

Voici mon commentaire

censuré par les DNA :

Les DNA ont écrit sous le titre de cet article >>> "...de la réforme des retraites votée en 2023".

Ils ne prennent même pas/plus la peine de rétablir la stricte vérité des faits.

C'est Borne qui l'a fait passer au 49-3.

Les DNA doivent relire leur propre Charte sur la vérification des sources et sur le journalisme.

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Voici l'engagement que les DNA avaient republié le 3 avril 2024 sous le titre

>>> Votre journal s’engage pour la traçabilité de l’information

[...] Dans une société où prospèrent les fausses informations, où les commentaires prennent si rapidement la place des faits, cette charte des médias français est un engagement fort au service des citoyens soucieux de leur juste information et de l’ensemble de la société. Elle consolide l’édifice de la liberté d’informer. Une liberté qui ne vaut que si l’honnêteté et le professionnalisme ont été à la base de la production de l’information. [...]

19. septembre 2024

ONU - Résolution 18 septembre 2024 exige que Israël « mette fin sans délai à sa présence illégale dans le territoire palestinien occupé »

Finalisation du 19 septembre 2024   |   Ce post contient 1 lien externes officiel de l'ONU  -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

Aujourd'hui 147 États ont reconnu l’État palestinien, dont 12 sont européens

 

Suite à la Décision de la CIJ - Cour Internationale de Justice de La Haye du 19 juillet 2024,
l'ONU a adopté en Session extraordinaire à une écrasante majorité la Résolution avec 124 voix pour, 14 contre et 43 abstentions.

Lien officiel de l'ONU   >>>  https://news.un.org/fr/story/2024/09/1148876

Évidemment la presse française n'en parle toujours pas, c'est plus agréable de traiter les voix de gauche d'anti-sémites et d'islamo-gauchistes. Les dernières élections européennes et législatives, n'ont servi qu'à cela. Le parl'être franco-français se sent majoritairement des grandeurs dans le cafouillage. La presse étrangère D, CH francophone et germanophone, UK, B, SE, FIN suédophone et finnophone a bien sûr immédiatement informé de la Résolution de la Session extraordinaire de l'ONU comme toujours. Notre pays est un pays de mensonge. La France, "La grandeur de la France" de la France "Pays des Lumières" et de ses mensonges séculaires. J'ai honte de mon pays. Et vous?          |         Lire aussi mon analyse >>> Cour Internationale de Justice, 19 juillet 2024: « Israël doit mettre fin à sa présence dans les territoires occupés, l’occupation des territoires palestiniens par Israël viole le droit international » du 23. juillet 2024.

Paix et sécurité

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté mercredi à une écrasante majorité une résolution exigeant la fin de l’occupation de la Palestine par Israël dans les douze prochains mois.

Le texte a été adopté par 124 votes pour, 14 contre et 43 abstentions.

Le vote a eu lieu au deuxième jour d'une session extraordinaire d’urgence ayant débuté mardi et consacrée à l’examen des actions israéliennes à Jérusalem-Est occupée et dans le reste du Territoire palestinien occupé.

Présence illicite

Par la résolution adoptée, l’Assemblée générale « exige qu’Israël mette fin sans délai à sa présence illicite dans le Territoire palestinien occupé, qui constitue un fait illicite de caractère continu engageant sa responsabilité internationale, et ce au plus tard 12 mois après l’adoption de la présente résolution ».

L’Assemblée générale « exige également qu’Israël s’acquitte sans délai de toutes ses obligations juridiques en vertu du droit international, notamment celles stipulées par la Cour internationale de Justice, notamment : en retirant toutes ses forces militaires du territoire palestinien occupé, y compris de son espace aérien et de son espace maritime ; en mettant fin à ses politiques et pratiques illicites, notamment en cessant immédiatement toute nouvelle activité de colonisation, en évacuant tous les colons du Territoire palestinien occupé et en démantelant les parties du mur construites par Israël qui se trouvent dans le Territoire, et en abrogeant toutes les lois et mesures créant ou maintenant la situation illicite ».

L’Assemblée générale a en outre exigé qu’Israël restitue les terres et autres « biens immobiliers », ainsi que tous les biens saisis depuis le début de l’occupation en 1967, et tous les biens et actifs culturels confisqués aux Palestiniens et aux institutions palestiniennes.

La résolution exige également qu’Israël permette à tous les Palestiniens déplacés pendant l’occupation de retourner dans leur lieu d’origine et de réparer les dommages causés par son occupation.

La résolution fait suite à l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) en juillet, dans lequel la Cour a déclaré que la présence continue d’Israël sur le Territoire palestinien occupé « est illégale » et que « tous les États ont l’obligation de ne pas reconnaître » cette occupation qui dure depuis des décennies.

Menace à la paix et à la sécurité

L’Assemblée générale a « vivement déploré le mépris total et continu et les violations » par le gouvernement israélien de ses obligations au titre de la Charte des Nations Unies, du droit international et des résolutions de l’ONU, soulignant que de telles violations « menacent gravement » la paix et la sécurité régionales et internationales.

Elle a également reconnu qu’Israël « doit être tenu responsable de toute violation » du droit international dans le Territoire palestinien occupé, y compris du droit international humanitaire et des droits de l’homme.

Le texte stipule qu’Israël « doit assumer les conséquences juridiques de tous ses actes internationalement illicites, notamment en réparant le préjudice, y compris tout dommage, causé par ces actes ».

L’Assemblée générale a souligné la nécessité de mettre en place un mécanisme international de réparation pour remédier aux dommages, pertes ou préjudices causés par les actions d’Israël. Elle a également appelé à la création d’un registre international des dommages causés, afin de documenter les preuves et les réclamations associées.

Conférence internationale

La résolution prévoit la convocation d’une conférence internationale au cours de la session actuelle de l’Assemblée générale afin de mettre en œuvre les résolutions de l’ONU relatives à la question de Palestine et à la solution à deux États pour parvenir à une paix juste, durable et globale au Moyen-Orient.

En outre, l’Assemblée générale a demandé au Secrétaire général de l’ONU de présenter des propositions pour un mécanisme de suivi des violations par Israël de l’article 3 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, telles qu’identifiées par la CIJ.

L’article 3 fait référence à la ségrégation raciale et à l’apartheid et à l’engagement des États parties à la Convention internationale de prévenir, d’interdire et d’éradiquer toutes les pratiques de cette nature dans les territoires sous leur juridiction.

L'Assemblée générale vote un projet de résolution concernant l'avis consultatif de la CIJ.
UN Photo/Evan Schneider
L'Assemblée générale vote un projet de résolution concernant l'avis consultatif de la CIJ.

Appel aux États

Dans sa résolution, l’Assemblée générale a appelé tous les États membres de l’ONU à respecter leurs obligations en vertu du droit international et à prendre des mesures concrètes pour remédier à la présence continue d’Israël dans le Territoire palestinien occupé.

L’Assemblée a exhorté les États à s’abstenir de reconnaître la présence d’Israël dans le territoire comme légale et à veiller à ne pas fournir d’aide ou d’assistance au maintien de la situation créée par l’occupation. Cela comprend la prise de mesures pour empêcher leurs ressortissants, entreprises et entités sous leur juridiction de se livrer à des activités qui soutiennent l’occupation israélienne.

En outre, l’Assemblée générale a appelé les États à cesser d’importer des produits provenant des colonies israéliennes et à cesser le transfert d’armes, de munitions et d’équipements connexes vers Israël dans les cas où il existe des motifs raisonnables de soupçonner qu’ils pourraient être utilisés dans le Territoire palestinien occupé.

En outre, la résolution a exhorté les États à mettre en œuvre des sanctions, telles que des interdictions de voyager et des gels d’avoirs, contre les personnes et entités impliquées dans le maintien de la présence illégale d’Israël dans le Territoire. Cela comprend la résolution des problèmes liés à la violence des colons et la garantie que les personnes impliquées dans ces activités subissent des conséquences juridiques et financières.

23. juillet 2024

Cour Internationale de Justice, 19 juillet 2024: « Israël doit mettre fin à sa présence dans les territoires occupés, l’occupation des territoires palestiniens par Israël viole le droit international »

Finalisation du 26 juillet 2024   |   Ce post contient    4    liens externes officiels de l'ONU, 1 lien externe Wiki et 1 lien interne  -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

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Avertissement: les médias français ne diffusent pas les informations de la C I J - Cour Internationale de Justice parce qu'il est tellement plus agréable de traiter dans notre pays les gens qui ne votent pas "Macron" d'antisémites ou d'islamo-gauchistes[1] comme Macron lui-même, Taguieff et le gouvernement français le font en boucle depuis 2017 et Macron-1. Le bavardage franco-français dans ce qu'il y a de plus grotesque, et ceci depuis le sommet de l’État. C'est pourquoi vous avez depuis le 7 octobre 2023 sur mon site Avis, Résolutions et Décisions de la C I J - Cour Internationale de Justice qui a son siège à La Haye et qui est l'organe judiciaire principal de l'ONU, la plus haute juridiction de la planète. En droit il ne faut jamais inverser tenants et aboutissants.

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Liens officiels de l'ONU, de la C I J, de la C P I

La C I J - Cour Internationale de Justice de La Haye est un tribunal civil qui traite des différends entre pays.
La C P I - Cour Pénale Internationale de La Haye est un tribunal pénal qui poursuit en justice des individus.

  1. Justice internationale: la C I J demande à Israël de « mettre fin à sa présence » dans les territoires occupés   |   19 juillet 2024
  2. La C I J déclare que l’occupation des territoires palestiniens par Israël viole le droit international   |   19 juillet 2024
  3. Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est   |   19 juillet 2024
  4. 25 juillet 2024 | Cour Pénale Internationale: Request of the Legal Representatives of Victims to submit observations on behalf of Victims in the proceedings related to the Situation in the State of Palestine

 

Note(s)

  1. ^ Après les sabotages multiples des lignes TGV et des hubs de fibres optiques perpétrés partout en France pendant les JO, le gouvernement de Macron, son ministre de l'Intérieur, leurs imitateurs autorisés, les médias, et tous ceux qui clament si haut et si fort qu'ils sont sertis dans l'Arc Républicain répètent en boucle et sans élément de preuve que "c'est l'ultra-gauche qui les a commis". Évidemment leur slogan favori - jeté contre quasiment tout ce qui bouge sauf à l'extrême droite - leur slogan "extrême-gauche" pour désigner NFP, EELV/LFI mais pas le PC, occupe le centre de leur parl'être vaniteux, il leur faut donc parler d'une "ultra-gauche", ce qui dans le langage français n'a pas de signification claire mais est très confus. Le but est d'établir un magma d'amalgames pour ramener le focus sur ce qui est dénoncé comme "extrême gauche".

COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE
Palais de la Paix, Carnegieplein 2, 2517 KJ La Haye, Pays-Bas
Tél : +31 (0)70 302 2323 Télécopie : +31 (0)70 364 9928


Résumé 2024/8
Le 19 juillet 2024


Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire

palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est

 


Résumé de l’avis consultatif du 19 juillet 2024

Qualités (par. 1-21)


        La Cour rappelle d’abord que, le 19 janvier 2023, le Secrétaire général de l’Organisation des
Nations Unies (ONU) a officiellement communiqué à la Cour la décision prise par l’Assemblée
générale de lui soumettre les questions énoncées dans la résolution 77/247 que l’Assemblée générale
de l’Organisation des Nations Unies (ci-après l’« Assemblée générale ») a adoptée le 30 décembre
2022.


        Le paragraphe 18 de cette résolution est ainsi libellé :


        « L’Assemblée générale,
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


        18. Décide, conformément à l’Article 96 de la Charte des Nations Unies, de
demander à la Cour internationale de Justice de donner, en vertu de l’Article 65 du Statut
de la Cour, un avis consultatif sur les questions ci-après, compte tenu des règles et
principes du droit international, dont la Charte des Nations Unies, le droit international
humanitaire, le droit international des droits de l’homme, les résolutions pertinentes du
Conseil de sécurité et du Conseil des droits de l’homme et les siennes propres, et l’avis
consultatif donné par la Cour le 9 juillet 2004 :


        a) Quelles sont les conséquences juridiques de la violation persistante par Israël du
           droit du peuple palestinien à l’autodétermination, de son occupation, de sa
           colonisation et de son annexion prolongées du territoire palestinien occupé depuis
           1967, notamment des mesures visant à modifier la composition démographique, le
           caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem, et de l’adoption par Israël des
           lois et mesures discriminatoires connexes ?


        b) Quelle incidence les politiques et pratiques d’Israël visées au paragraphe 18 a)
           ci-dessus ont-elles sur le statut juridique de l’occupation et quelles sont les
           conséquences juridiques qui en découlent pour tous les États et l’Organisation des
           Nations Unies ?


                                       - 2 -


   I. COMPÉTENCE ET POUVOIR DISCRÉTIONNAIRE ( PAR. 22-50)


        La Cour commence par observer que, lorsqu’elle est saisie d’une demande d’avis consultatif,
elle doit commencer par déterminer si elle est compétente pour donner l’avis sollicité et, dans
l’affirmative, s’il existe une quelconque raison pour elle, dans l’exercice de son pouvoir
discrétionnaire, de refuser de répondre à la demande.


           A. Compétence (par. 23-29)


        La Cour se penche en premier lieu sur la question de savoir si elle a compétence pour donner
l’avis consultatif demandé. Elle note que, conformément à la condition énoncée à l’article 96 de la
Charte et à l’article 65 de son Statut, elle doit s’assurer que la question sur laquelle elle est priée de
donner son avis est une « question juridique ».

        La Cour rappelle que, en la présente espèce, l’Assemblée générale lui a posé deux questions.
Ces questions concernent, premièrement, les conséquences juridiques découlant de certaines
politiques et pratiques d’Israël en tant que puissance occupante dans une situation d’occupation de
guerre depuis 1967, et, deuxièmement, l’incidence de ces politiques et pratiques sur le statut juridique
de l’occupation au regard de certaines règles et de certains principes du droit international ainsi que
les conséquences juridiques qui découlent de ce statut. La Cour considère que ces questions
constituent des questions juridiques. À la lumière de ce qui précède, la Cour conclut que la demande
a été soumise conformément aux dispositions de la Charte et de son Statut et qu’elle a, par
conséquent, compétence pour donner l’avis sollicité.


         B. Pouvoir discrétionnaire (par. 30-49)


Le fait que la Cour ait compétence pour donner un avis consultatif ne signifie pas qu’elle soit
tenue de l’exercer. Le paragraphe 1 de l’article 65 du Statut dispose qu’elle « peut donner un avis
consultatif sur toute question juridique, à la demande de tout organe ou institution qui aura été
autorisé par la Charte des Nations Unies ou conformément à ses dispositions à demander cet avis ».
Ainsi que la Cour l’a maintes fois souligné, cette disposition « dev[r]ait être interprété[e] comme
[lui] reconnaissant … le pouvoir discrétionnaire de refuser de donner un avis consultatif même
lorsque les conditions pour qu’elle soit compétente sont remplies ». Toutefois, compte tenu de ses
fonctions en tant qu’organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations Unies, la Cour
considère que sa réponse à une demande d’avis consultatif « constitue [sa] participation … à l’action
de l’Organisation et, en principe, … ne devrait pas être refusée ». Seules des raisons décisives
peuvent cependant la conduire à opposer un refus à une demande d’avis relevant de sa compétence.
Étant donné que certains participants à la présente procédure ont fait valoir que de telles raisons
existaient, la Cour examinera leurs arguments ci-après.


1. Point de savoir si la demande concerne un différend entre deux parties,
dont l’une n’a pas consenti à la compétence de la Cour
(par. 33-35)


        En premier lieu, la Cour examine l’argument selon lequel elle devrait refuser de donner un
avis consultatif au motif que la demande concerne un différend bilatéral entre la Palestine et Israël,
et que ce dernier n’a pas consenti à la compétence de la Cour pour régler ce différend. La Cour ne
considère pas que la question faisant l’objet de la demande de l’Assemblée générale soit seulement
une question bilatérale entre Israël et la Palestine. Les questions relatives à la Palestine sont inscrites
à l’ordre du jour des organes de l’Organisation des Nations Unies, et auparavant de la Société des
Nations, depuis le régime des mandats. Depuis qu’elle a adopté la résolution 181 (II) relative au plan
de partage de la Palestine en 1947, l’Assemblée générale est restée saisie de la question palestinienne,
au sujet de laquelle des résolutions ont été examinées, débattues et adoptées en son sein presque


                                              - 3 -


chaque année. Cette question intéresse et préoccupe donc particulièrement l’Organisation des
Nations Unies. La Cour considère par conséquent que les points soulevés par la demande relèvent de
la question palestinienne, et notamment du rôle de l’Assemblée générale en la matière. Elle ne saurait
donc, dans l’exercice de son pouvoir discrétionnaire, refuser de donner l’avis sollicité au motif que
cela reviendrait à contourner le principe du consentement au règlement judiciaire.


2. Point de savoir si l’avis de la Cour aiderait
l’Assemblée générale à exercer ses fonctions
(par. 36-37)


        La Cour examine ensuite l’argument selon lequel elle devrait refuser de répondre aux questions
qui lui sont soumises au motif que l’Assemblée générale l’invite non pas à donner son avis sur un point
au sujet duquel elle a besoin d’aide, mais à confirmer des conclusions juridiques particulières qui sont
pertinentes aux fins du règlement d’un différend bilatéral entre la Palestine et Israël. En l’espèce, la
demande est présentée par l’Assemblée générale à propos de ses propres responsabilités et fonctions
s’agissant de la question du Territoire palestinien occupé (voir le document A/RES/77/247). Par
conséquent, la Cour ne considère pas qu’il existe une raison décisive devant l’amener à refuser de
donner son avis au motif que celui-ci n’aiderait pas l’Assemblée générale à exercer ses fonctions.


3. Point de savoir si l’avis de la Cour pourrait compromettre
le processus de négociation entre Israël et la Palestin
e (par. 38-40)


        S’agissant de la question de savoir si la Cour devrait refuser de répondre aux questions qui lui
sont soumises au motif qu’un avis consultatif entraverait le processus de négociation
israélo-palestinien prévu par le cadre établi dans la déclaration de principes de 1993 sur des
arrangements intérimaires d’autonomie (ci-après l’« accord d’Oslo I ») et dans l’accord intérimaire
de 1995 sur la Cisjordanie et la bande de Gaza (ci-après l’« accord d’Oslo II »), et pourrait aggraver
le désaccord israélo-palestinien, compromettant ainsi l’issue de ces négociations, la Cour estime que,
dans les circonstances présentes, cette question relève de la conjecture, et qu’elle ne saurait se perdre
en supputations sur les effets de ses avis. Elle ne saurait donc considérer ce facteur comme une raison
décisive de refuser de répondre à la demande de l’Assemblée générale.


4. Point de savoir si un avis consultatif aurait une incidence négative
   sur les travaux du Conseil de sécurité
(par. 41-43)


        La Cour examine ensuite l’argument selon lequel elle devrait user de son pouvoir
discrétionnaire pour refuser de répondre aux questions qui lui sont soumises, et que, même si elle
devait y répondre, il lui faudrait veiller à ce que ses réponses n’entravent pas le cadre de négociation
établi, étant donné que les questions relatives au conflit israélo-palestinien relèvent au premier chef
du Conseil de sécurité, et non de l’Assemblée générale. La Cour relève que le point de savoir si son
avis aurait un effet préjudiciable sur le cadre des négociations relève de la conjecture et qu’elle ne
saurait se perdre en supputations. En outre, étant donné que l’Assemblée générale a compétence pour
traiter de questions relatives à la paix et à la sécurité internationales, telles que celles que soulèvent
les questions qu’elle a posées à la Cour, il n’existe pas de raison décisive pour que celle-ci refuse de
donner l’avis sollicité.


5. Point de savoir si la Cour dispose d’informations suffisantes
  lui permettant de donner un avis consultatif
(par. 44-47)


        La Cour note que certains participants ont avancé l’argument selon lequel elle devrait refuser
de donner un avis au motif qu’elle ne dispose pas d’informations suffisantes et qu’il lui faudrait
s’engager dans une mission d’établissement des faits couvrant une période de plusieurs décennies


                                              - 4 -


pour répondre aux questions qui lui sont soumises par l’Assemblée générale. Elle relève à cet égard
que, en la présente procédure, plus de 50 États et organisations internationales ont soumis des
informations pertinentes aux fins des réponses à apporter aux questions posées par l’Assemblée
générale à la Cour. Elle note en outre qu’elle a également examiné un volumineux dossier soumis
par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, rassemblant de très nombreuses
informations sur la situation dans le Territoire palestinien occupé. Elle considère que, en l’espèce,
elle possède suffisamment d’informations pour se prononcer sur des questions juridiques d’une
manière conforme à sa fonction judiciaire. Il n’y a donc pas de raison décisive justifiant qu’elle refuse
de donner l’avis sollicité pour ce motif.


6. Point de savoir si la formulation des questions est biaisée (par. 48-49)


        Concernant le point de savoir si les questions soumises à la Cour sont présentées de manière
biaisée en ce qu’elles présupposent l’existence de violations du droit international par Israël, la Cour
rappelle en premier lieu qu’elle a le pouvoir d’interpréter et, le cas échéant, de reformuler les
questions qui lui sont posées. C’est donc à elle qu’il revient d’apprécier et d’évaluer le caractère
approprié de la formulation des questions. La Cour peut aussi déterminer elle-même, si nécessaire,
la portée et le sens des questions qui lui sont soumises. En la présente procédure, elle ne considère
pas que l’Assemblée générale ait eu l’intention de poser des limites à sa liberté de se prononcer sur
ces questions. La Cour établira elle-même si les politiques et pratiques d’Israël emportent violation
des règles et principes de droit international applicables, avant de déterminer quelles sont les
conséquences juridiques de ces éventuelles violations. En conséquence, elle ne saurait, dans
l’exercice de son pouvoir discrétionnaire, refuser de donner son avis au motif que les questions qui
lui sont posées sont biaisées ou déséquilibrées.


                                             *


À la lumière de ce qui précède, la Cour conclut qu’il n’existe pas de raisons décisives justifiant
qu’elle refuse de donner l’avis sollicité par l’Assemblée générale.


           II. CONTEXTE GÉNÉRAL ( PAR. 51-71)


        Avant d’examiner la portée et le sens des questions qui lui ont été posées par l’Assemblée
générale, la Cour rappelle le contexte général.


        La Palestine avait fait partie de l’Empire ottoman. À l’issue de la première guerre mondiale,
un mandat pour la Palestine fut confié à la Grande-Bretagne par la Société des Nations. En 1947, le
Royaume-Uni fit connaître son intention de procéder à l’évacuation complète du territoire sous
mandat pour le 1er août 1948, date qui fut par la suite avancée au 15 mai 1948. Dans l’intervalle, le
29 novembre 1947, l’Assemblée générale avait adopté une résolution 181 (II) sur le gouvernement
futur de la Palestine, résolution qui « [r]ecommand[ait] au Royaume-Uni, ... ainsi qu’à tous les
autres États Membres de l’Organisation des Nations Unies, l’adoption et la mise à exécution … du
Plan de partage » du territoire, prévu dans la résolution, entre deux États indépendants, l’un arabe,
l’autre juif, ainsi que la mise sur pied d’un régime international particulier pour la ville de Jérusalem.
Si la population juive accepta le plan de partage, la population arabe de Palestine et les États arabes
rejetèrent pour leur part ce plan, affirmant, entre autres, qu’il était déséquilibré.


        Le 14 mai 1948, Israël proclama son indépendance en se référant à la résolution 181 (II) de
l’Assemblée générale ; un conflit armé éclata alors entre Israël et plusieurs États arabes, et le plan de
partage ne fut pas appliqué. Par sa résolution 62 (1948) du 16 novembre 1948, le Conseil de sécurité


                                                - 5 -


décida qu’« il sera[it] conclu un armistice dans tous les secteurs de la Palestine ». Conformément à
cette décision, des conventions générales d’armistice furent conclues en 1949 à Rhodes entre Israël
et les États voisins grâce à la médiation des Nations Unies, conventions qui fixèrent les lignes de
démarcation entre les forces israéliennes et les forces arabes (souvent appelées par la suite, dans leur
ensemble, « Ligne verte » du fait de la couleur retenue pour la tracer sur les cartes).


        Le 29 novembre 1948, invoquant la résolution 181 (II), Israël présenta une demande
d’admission comme Membre des Nations Unies. Le 11 mai 1949, lorsqu’elle admit Israël comme
Membre des Nations Unies, l’Assemblée générale rappela la résolution 181 (II) et prit acte des
déclarations d’Israël « en ce qui concerne la mise en œuvre de[ la]dite[] résolution[] »
(résolution 273 (III) de l’Assemblée générale).


        En 1967, un conflit armé (connu sous le nom de « guerre des Six Jours ») éclata entre Israël et
trois de ses pays voisins, l’Égypte, la Syrie et la Jordanie. Lorsque les hostilités prirent fin, les forces
armées israéliennes occupaient l’ensemble des territoires de la Palestine sous mandat britannique
au-delà de la Ligne verte.


        Le 22 novembre 1967, le Conseil de sécurité adopta à l’unanimité la résolution 242 (1967) qui
« [s]ouligna[i]t l’inadmissibilité de l’acquisition de territoire par la guerre » et appelait au « [r]etrait
des forces armées israéliennes des territoires occupés lors du récent conflit ».


        À partir de 1967, Israël a commencé à établir ou à soutenir des colonies dans les territoires
qu’il occupait et a pris diverses mesures tendant à modifier le statut de la ville de Jérusalem. Le
Conseil de sécurité, après avoir rappelé à plusieurs reprises que « le principe que l’acquisition d’un
territoire par une conquête militaire est inadmissible », a condamné ces mesures et a, par sa
résolution 298 (1971) du 25 septembre 1971, confirmé que


        « toutes les dispositions législatives et administratives prises par Israël en vue de
        modifier le statut de la ville de Jérusalem, y compris l’expropriation de terres et de biens
        immeubles, le transfert de populations et la législation visant à incorporer la partie
        occupée, sont totalement nulles et non avenues et ne peuvent modifier le statut de la
        ville ».


        En octobre 1973, un autre conflit armé a éclaté entre l’Égypte, la Syrie et Israël. Par sa
résolution 338 du 22 octobre 1973, le Conseil de sécurité a appelé les parties au conflit à mettre fin
à toute activité militaire et à commencer immédiatement après le cessez-le-feu l’application de la
résolution 242 (1967) du Conseil de sécurité dans toutes ses parties.


        Le 14 octobre 1974, l’Assemblée générale a, par la résolution 3210 (XXIX), reconnu que
l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) représentait le peuple palestinien. Par la
résolution 3236 (XXIX) du 22 novembre 1974, elle a reconnu « que le peuple palestinien d[eva]it
jouir du droit à l’autodétermination conformément à la Charte des Nations Unies ».


        Le 17 septembre 1978, Israël et l’Égypte ont signé les « accords de Camp David », qui ont
conduit, l’année suivante, à un traité de paix entre les deux pays. Par la suite, un traité de paix est
intervenu le 26 octobre 1994 entre Israël et la Jordanie. Ce traité fixe la frontière entre les deux États
conformément aux limites définies dans le mandat pour la Palestine.


        Le 15 novembre 1988, se référant à la résolution 181 (II) « recommandant le partage de la
Palestine en deux États, l’un arabe et l’autre juif », l’OLP a « proclam[é] l’établissement de l’État de
Palestine ».


        En 1993 et 1995, Israël et l’OLP ont signé les accords d’Oslo I et II. Dans un échange de lettres
du 9 septembre 1993, l’OLP reconnaissait le droit d’Israël à vivre en paix et dans la sécurité, et Israël
reconnaissait l’OLP comme le représentant légitime du peuple palestinien. L’accord d’Oslo I


                                         - 6 -


établissait les lignes directrices générales relatives aux négociations devant être conduites entre Israël
et la Palestine. L’accord d’Oslo II divisait notamment la Cisjordanie sous occupation israélienne en
trois zones administratives (A, B et C), la zone C, qui couvre plus de 60 % de la Cisjordanie, étant
exclusivement administrée par Israël.

        En vertu des accords d’Oslo, Israël devait notamment transférer à des autorités palestiniennes
certains pouvoirs et responsabilités exercés dans les zones A et B de la Cisjordanie par ses autorités
militaires et son administration civile. Lorsque de tels transferts, qui sont restés limités et partiels,
ont eu lieu, Israël a conservé un important contrôle en ce qui concerne les questions de sécurité.


        À la suite d’une recrudescence d’actes de violence au début des années 2000, Israël a entrepris
la construction d’une « clôture continue » (ci-après le « mur »), en grande partie en Cisjordanie et à
Jérusalem-Est. Un plan de ce type a été approuvé pour la première fois par le Gouvernement israélien
en juillet 2001 et la première partie des travaux y relatifs a été déclarée achevée le 31 juillet 2003.
En dépit de l’avis de 2004, dans lequel la Cour avait conclu que « [l]’édification du mur qu’Israël,
puissance occupante, [étai]t en train de construire dans le territoire palestinien occupé, y compris à
l’intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est, et le régime qui lui [étai]t associé, [étaie]nt contraires
au droit international », la construction du mur s’est poursuivie, ainsi que l’expansion des colonies
de peuplement dans le Territoire palestinien occupé.


        Selon certains rapports, en 2005, les colons vivant dans 21 colonies de la bande de Gaza et
4 colonies du nord de la Cisjordanie ont été évacués, conformément à un « plan de désengagement »
israélien. En 2023, environ 465 000 colons résidaient en Cisjordanie, répartis dans quelque
300 colonies et avant-postes, tandis que près de 230 000 résidaient à Jérusalem-Est. Les personnes
habitant les colonies et les « avant-postes » dans le Territoire palestinien occupé (« colons ») sont
majoritairement des Israéliens, ainsi que des Juifs non israéliens qui remplissent les conditions pour
obtenir la nationalité israélienne selon la législation israélienne.


        Le 29 novembre 2012, l’Assemblée générale, rappelant notamment la résolution 181 (II), a
accordé à la Palestine le statut d’État non membre observateur auprès de l’Organisation des
Nations Unies (résolution 67/19).


        En 2016, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2334 (2016), dans laquelle il préconisait
vivement

        « l’intensification et l’accélération des efforts diplomatiques entrepris et de l’appui
        apporté aux niveaux international et régional en vue de parvenir sans tarder à une paix
        globale, juste et durable au Moyen-Orient, sur la base des résolutions pertinentes de
        l’Organisation des Nations Unies, du mandat de la conférence de Madrid, y compris le
        principe de l’échange de territoires contre la paix, de l’Initiative de paix arabe et de la
        Feuille de route du Quatuor, et de mettre fin à l’occupation israélienne qui a commencé
        en 1967 ».

        Le 10 mai 2024, l’Assemblée générale a adopté la résolution ES-10/23, dans laquelle elle
« [c]onstate que l’État de Palestine remplit les conditions requises pour devenir membre de
l’Organisation des Nations Unies conformément à l’Article 4 de la Charte des Nations Unies et
devrait donc être admis à l’Organisation ».

        Le 10 juin 2024, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2735 (2024), par laquelle il
réaffirmait
        « son attachement sans faille à la vision de la solution des deux États où deux États
        démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte en paix, à l’intérieur de frontières
        sûres et reconnues, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes

 

                                              - 7 -


        des organes de l’ONU et, à cet égard, soulign[ait] l’importance d’unifier la bande de
        Gaza avec la Cisjordanie, sous l’Autorité palestinienne ».


          III. PORTÉE ET SENS DES QUESTIONS POSÉES PAR
                L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ( PAR. 72-83)


        La Cour examine ensuite la portée et le sens des deux questions posées par l’Assemblée
générale et rappelle leur formulation. Elle relève que ces questions définissent la portée matérielle,
territoriale et temporelle de l’analyse à laquelle elle doit procéder. S’agissant de la portée matérielle,
la question a) vise trois types de comportements qui, selon la question b), constituent « les politiques
et pratiques d’Israël » : premièrement, « la violation persistante par Israël du droit du peuple
palestinien à l’autodétermination » ; deuxièmement, « [l’]occupation, [l]a colonisation et
[l’]annexion prolongées [par Israël] du territoire palestinien occupé depuis 1967, notamment [l]es
mesures visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut de la ville sainte de
Jérusalem » ; troisièmement, « l’adoption par Israël des lois et mesures discriminatoires connexes ».
À cet égard, elle se borne à souligner une caractéristique qui leur est commune, à savoir que le libellé
de la question a) part du principe que ces politiques et pratiques sont contraires au droit international.
La Cour est toutefois tenue, de par sa fonction judiciaire, de déterminer elle-même la licéité des
politiques et pratiques mentionnées par l’Assemblée générale. Elle considère que la question a)
suppose d’apprécier la conformité au droit international des politiques et pratiques d’Israël visées
dans la demande.

        La Cour considère que l’Assemblée générale, par sa demande, n’attend pas d’elle qu’elle
détermine les caractéristiques factuelles détaillées des politiques et pratiques d’Israël. Pour donner
un avis consultatif en la présente espèce, elle n’a donc pas à formuler des conclusions factuelles
concernant des incidents précis qui seraient contraires au droit international. Il lui faut seulement
déterminer les principales caractéristiques des politiques et pratiques d’Israël et, sur cette base,
apprécier la conformité de ces politiques et pratiques au droit international.

        En ce qui concerne la portée territoriale de la question a), celle-ci renvoie au « territoire
palestinien occupé depuis 1967 », qui comprend la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza.
La Cour relève que les divers organes et organismes des Nations Unies font souvent expressément
référence aux différentes parties du Territoire palestinien occupé. Elle en fait autant dans le présent
avis consultatif, selon qu’il convient. Elle rappelle toutefois que, du point de vue juridique, le
Territoire palestinien occupé constitue une seule et même entité territoriale, dont l’unité, la continuité
et l’intégrité doivent être préservées et respectées. Par conséquent, dans le présent avis, toute
référence au Territoire palestinien occupé renvoie à cette même unité territoriale.

        La Cour fait également observer que la question mentionne des mesures relatives à « la ville
sainte de Jérusalem ». Dans son sens ordinaire, cette expression est ambiguë et peut faire l’objet de
nombreuses interprétations, mais le contexte fournit en l’espèce des précisions utiles. À la lumière
de ce contexte, la Cour considère que la question posée par l’Assemblée générale concernant la
« ville sainte de Jérusalem » se limite aux mesures adoptées par Israël à Jérusalem-Est.

        En ce qui concerne la portée temporelle de la question a), il est demandé à la Cour de prendre
en considération les mesures adoptées par Israël dans le Territoire palestinien occupé depuis 1967.
Rien n’empêche cependant la Cour de tenir compte de faits antérieurs à l’occupation, dans la mesure
où cela est nécessaire pour lui permettre de s’acquitter de sa fonction judiciaire.

        La Cour relève que la demande d’avis consultatif a été adoptée par l’Assemblée générale le
30 décembre 2022 et qu’elle l’invitait à traiter des politiques et pratiques d’Israël « persistantes » ou
qui « continu[eraient] d’être mises en œuvre ». Elle estime donc que les politiques et pratiques visées
dans la demande de l’Assemblée générale n’incluent pas le comportement adopté par Israël dans la


                                           - 8 -


bande de Gaza en réaction à l’attaque menée contre lui par le Hamas et d’autres groupes armés le
7 octobre 2023.

        La question b) comporte deux parties. Par la première, la Cour est priée de déterminer
l’« incidence » des politiques et pratiques d’Israël mentionnées par l’Assemblée générale « sur le
statut juridique de l’occupation ». La Cour constate que l’emploi du terme « incidence » évoque la
possibilité que ces politiques et pratiques aient pour effet de modifier le « statut juridique ».
Toutefois, la portée de la première partie de la question dépend du sens de l’expression « statut
juridique de l’occupation » dans le contexte général de la question b). Dans le présent contexte, la
Cour est d’avis que la première partie de la question b) l’invite à déterminer quelle est l’incidence
des politiques et pratiques d’Israël sur le statut juridique de l’occupation et, partant, sur la licéité de
la présence continue d’Israël, en tant que puissance occupante, dans le Territoire palestinien occupé.

        La Cour observe que la question a) et la deuxième partie de la question b) l’invitent à
déterminer les conséquences juridiques découlant, pour la première, des politiques et pratiques
d’Israël, et pour la seconde, de la présence continue de cet État, en tant que puissance occupante,
dans le Territoire palestinien occupé. Dans l’hypothèse et dans la mesure où elle conclurait que l’une
quelconque des politiques et pratiques d’Israël, ou la présence continue de cet État, dans ce territoire
sont contraires au droit international, la Cour indique qu’elle examinera les conséquences juridiques
découlant d’une telle conclusion pour Israël, pour les autres États et pour l’Organisation des
Nations Unies.


              IV. DROIT APPLICABLE ( PAR. 84-102)


        La Cour note d’abord que l’applicabilité de certaines règles de droit international dans le
territoire concerné dépend du statut de celui-ci en vertu dudit droit. Elle s’attache en premier lieu à
déterminer le statut du Territoire palestinien occupé au regard du droit international, et dit en second
lieu quelles règles de droit international sont pertinentes pour répondre aux questions qui lui ont été
posées par l’Assemblée générale.

        Les questions posées par l’Assemblée générale reposent sur le postulat que le Territoire
palestinien occupé se trouve sous occupation israélienne. Dans son avis consultatif de 2004 sur les
Conséquences juridiques de l’édification d’un mur dans le territoire palestinien occupé, la Cour a
précisé les circonstances dans lesquelles une situation d’occupation est établie. Elle a observé que,
lors du conflit armé de 1967, les territoires situés entre la Ligne verte et l’ancienne frontière orientale
de la Palestine sous mandat britannique, c’est-à-dire la Cisjordanie et Jérusalem-Est, avaient été
occupés par Israël. Elle a constaté que les événements survenus ensuite n’avaient pas modifié le statut
de territoires occupés des territoires en question, ni le statut de puissance occupante d’Israël.

        Dans son avis consultatif sur le Mur, la Cour ne s’est pas prononcée sur le statut juridique de
la bande de Gaza, la construction du mur n’ayant pas d’incidence sur cette dernière. La bande de
Gaza fait partie intégrante du territoire qui a été occupé par Israël en 1967. Après le conflit armé de
1967, Israël a, en tant que puissance occupante, placé la bande de Gaza sous son contrôle effectif. En
2004, il a cependant annoncé un « plan de désengagement », selon lequel il devait mettre fin à sa
présence militaire dans la bande de Gaza et dans plusieurs secteurs de la partie nord de la Cisjordanie.
En 2005, Israël avait achevé le retrait de son armée et des colonies de la bande de Gaza.

        La Cour note que, pour déterminer si un territoire demeure occupé au regard du droit
international, le critère décisif n’est pas de savoir si la puissance occupante y maintient en toutes
circonstances une présence militaire physique, mais celui de savoir si l’autorité de l’État en question
est établie et en mesure de s’exercer.

        Au vu des informations dont elle dispose, la Cour considère qu’Israël avait conservé la faculté
d’exercer, et continuait d’exercer, certaines prérogatives essentielles sur la bande de Gaza,


                                              - 9 -


notamment le contrôle des frontières terrestres, maritimes et aériennes, l’imposition de restrictions à
la circulation des personnes et des marchandises, la perception des taxes à l’importation et à
l’exportation, et le contrôle militaire sur la zone tampon, et ce, en dépit du fait que cet État a mis fin
à sa présence militaire en 2005. Cela est encore plus vrai depuis le 7 octobre 2023.

        Compte tenu de ce qui précède, la Cour est d’avis que le retrait d’Israël de la bande de Gaza
n’a pas totalement libéré cet État des obligations que lui impose le droit de l’occupation. Les
obligations d’Israël sont demeurées proportionnées au degré de son contrôle effectif sur la bande de
Gaza.

        La Cour en vient ensuite aux règles et principes pertinents aux fins de sa réponse aux questions
qui lui ont été posées. Il s’agit notamment de l’interdiction de l’acquisition de territoire par la menace
ou l’emploi de la force et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, qui sont consacrés dans la
Charte des Nations Unies et font également partie du droit international coutumier.

        En outre, le droit international humanitaire est particulièrement pertinent. Les pouvoirs et
devoirs d’Israël dans le Territoire palestinien occupé sont régis par la convention de Genève relative
à la protection des personnes civiles en temps de guerre du 12 août 1949 (ci-après la « quatrième
convention de Genève »), qui est applicable dans le Territoire palestinien occupé, et par le droit
international coutumier. En application de l’article 154 de la quatrième convention de Genève, cet
instrument vient compléter les règles énoncées dans les sections II et III du règlement concernant les
lois et coutumes de la guerre sur terre annexé à la quatrième convention de La Haye (ci-après le
« règlement de La Haye »). Ainsi que la Cour l’a observé dans sa jurisprudence, ce règlement a
acquis un caractère coutumier et s’impose donc à Israël.

        En ce qui concerne le droit international relatif aux droits de l’homme, la Cour observe
qu’Israël est partie à plusieurs instruments juridiques énonçant des obligations en la matière,
notamment la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination
raciale du 21 décembre 1965 (ci-après la « CIEDR »), ainsi que le Pacte international relatif aux
droits économiques, sociaux et culturels adopté le 16 décembre 1966 et le Pacte international relatif
aux droits civils et politiques, adopté le 19 décembre 1966.

        La Cour rappelle que « les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme [so]nt
applicables “aux actes d’un État agissant dans l’exercice de sa compétence en dehors de son propre
territoire”, particulièrement dans les territoires occupés ». Elle rappelle également que la protection
offerte par les conventions régissant les droits de l’homme ne cesse pas en cas de conflit armé ou
d’occupation. Certains droits peuvent relever exclusivement du droit international humanitaire ;
d’autres peuvent relever exclusivement des droits de l’homme ; d’autres enfin peuvent relever de ces
deux branches du droit international à la fois.

        Se référant à son avis consultatif sur le Mur, la Cour observe qu’Israël demeure lié par le Pacte
international relatif aux droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels en ce qui concerne son comportement touchant au Territoire
palestinien occupé.

        S’agissant de la CIEDR, la Cour relève que cette convention ne contient aucune disposition
limitant expressément son champ d’application territorial. En revanche, plusieurs de ses dispositions
imposent aux États parties des obligations applicables « sur les territoires relevant de leur
juridiction » ou à l’égard de « toute personne soumise à leur juridiction ». Il s’ensuit que cet
instrument est également applicable au comportement d’un État partie qui a des effets hors de son
territoire. Selon la Cour, Israël doit se conformer aux obligations que lui impose la CIEDR lorsqu’il
exerce sa juridiction en dehors de son territoire.

        Plusieurs participants à la présente procédure ont exprimé des vues divergentes quant à la
pertinence des accords d’Oslo signés en 1993 et 1995 par Israël et l’OLP. Selon la lecture qu’elle fait


                                          - 10 -


de ces accords, la Cour considère qu’ils ne sauraient être interprétés comme limitant d’une
quelconque manière les obligations incombant à Israël au regard des règles de droit international
pertinentes applicables dans le Territoire palestinien occupé.


     V. POLITIQUES ET PRATIQUES D’I SRAËL DANS LE TERRITOIRE
                 PALESTINIEN OCCUPÉ
( PAR. 103-243)


        La Cour évalue ensuite la conformité des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire
palestinien occupé, telles que définies dans la question a), avec les obligations incombant à cet État
au regard du droit international. En particulier, elle examine tour à tour, dans le cadre de cette analyse,
les questions de l’occupation prolongée, de la politique de colonisation d’Israël, de l’annexion du
Territoire palestinien occupé depuis 1967, ainsi que de l’adoption par Israël de lois et de mesures
connexes qui seraient discriminatoires. La Cour recherche si les politiques et pratiques d’Israël
portent atteinte au droit du peuple palestinien à l’autodétermination et, le cas échéant, de quelle
manière.

 

       A. Question de l’occupation prolongée (par. 104-110)


        S’agissant de l’occupation prolongée, la Cour note que la question a) porte en partie sur les
conséquences juridiques découlant de l’« occupation … prolongée » par Israël du Territoire
palestinien occupé. À cet égard, la Cour constate que l’occupation israélienne dure depuis plus de
57 ans. Pour répondre à cet aspect de la question, il lui faut examiner la relation entre Israël, en tant
que puissance occupante, et la population protégée du territoire occupé, relation qui est régie par le
droit de l’occupation.

        L’État agissant en tant que puissance occupante détient, de par cette qualité, un ensemble de
pouvoirs et de responsabilités à l’égard du territoire sur lequel il exerce un contrôle effectif. Dans ce
contexte, la puissance occupante est tenue d’administrer le territoire dans l’intérêt de la population
locale. La nature et la portée de ces pouvoirs et responsabilités reposent toujours sur le même
postulat, à savoir que l’occupation est une situation temporaire répondant à une nécessité militaire,
et qu’elle ne peut donner lieu à un transfert du titre de souveraineté à la puissance occupante.

        Le fait qu’une occupation se prolonge ne modifie pas en soi son statut juridique au regard du
droit international humanitaire. Bien qu’il soit fondé sur le caractère temporaire de l’occupation, le
droit qui la régit ne fixe pas de limites temporelles qui pourraient, en tant que telles, modifier le statut
d’une occupation. La licéité de la présence de la puissance occupante dans le territoire occupé doit
plutôt être appréciée à l’aune d’autres règles. En particulier, l’occupation se traduit par l’exercice,
par un État, d’un contrôle effectif dans un territoire étranger. Pour être autorisé, cet exercice d’un
contrôle effectif doit donc être à tout moment conforme aux règles relatives à l’interdiction de la
menace ou de l’emploi de la force, notamment l’interdiction de l’acquisition de territoire résultant
du recours à la menace ou à l’emploi de la force, ainsi qu’au droit à l’autodétermination. Par
conséquent, le fait qu’une occupation se prolonge est susceptible d’avoir une incidence sur la
justification, au regard du droit international, de la présence continue de la puissance occupante dans
le territoire occupé.

        C’est dans ce contexte que les politiques et pratiques d’Israël, ainsi que sa présence continue
dans le Territoire palestinien occupé, doivent être analysées. La Cour passe ensuite à l’examen de
ces politiques et pratiques, en commençant par la politique de colonisation d’Israël.


                                             - 11 -


              B. Politique de colonisation (par. 111-156)


1. Vue d’ensemble (par. 111-114)

        La question a) posée par l’Assemblée générale porte notamment sur les conséquences
juridiques découlant de la politique de colonisation menée par Israël. La Cour considère, à cet égard,
que la distinction qui est parfois faite entre, d’une part, les « colonies » et, d’autre part, les
« avant-postes », importe peu aux fins de l’appréciation de la question de savoir si les zones de
peuplement en question s’inscrivent dans la politique israélienne de colonisation. Ce qui compte,
c’est de déterminer si elles sont établies ou maintenues avec l’appui d’Israël.

        La Cour relève en outre que, entre 1967 et 2005, la politique israélienne de colonisation a été
menée en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza. Depuis que les colonies israéliennes
ont été retirées de la bande de Gaza en 2005, Israël a poursuivi cette politique en Cisjordanie et à
Jérusalem-Est ; la Cour limite par conséquent son analyse à la politique de colonisation qu’il continue
de mettre en œuvre dans ces territoires. Elle fait toutefois observer que la politique israélienne de
colonisation menée dans la bande de Gaza jusqu’en 2005 n’était pas fondamentalement différente de
celle qui se poursuit aujourd’hui en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

 

2. Transfert de la population civile (par. 115-119)

        Dans son avis consultatif sur le Mur, la Cour a jugé que la politique israélienne de colonisation
emportait violation du sixième alinéa de l’article 49 de la quatrième convention de Genève, qui
dispose que « [l]a Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d’une
partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle ».

        De l’avis de la Cour, rien dans les termes ou le contexte de cette disposition, ni encore dans
l’objet et le but ou l’histoire rédactionnelle de la quatrième convention de Genève, n’indique que
ladite disposition ne prohibe que le transfert forcé d’une partie de la population civile de la puissance
occupante dans le territoire occupé. Dans la présente procédure, de nombreux éléments attestent la
politique d’Israël consistant à encourager, par des mesures incitatives, l’installation des personnes et
des entreprises israéliennes en Cisjordanie, et le développement industriel et agricole de celle-ci par
les colons. Il existe également des preuves qu’Israël légalise régulièrement des avant-postes établis
en violation de sa législation nationale, et que l’implantation par Israël de colonies de peuplement
s’accompagne d’infrastructures civiles spécialement conçues à cet effet en Cisjordanie et à
Jérusalem-Est, qui intègrent les colonies au territoire d’Israël.

        Compte tenu de ce qui précède, la Cour estime que le transfert par Israël de colons en
Cisjordanie et à Jérusalem-Est, ainsi que le maintien par cet État de leur présence, est contraire au
sixième alinéa de l’article 49 de la quatrième convention de Genève.

 

3. Confiscation ou réquisition de terres (par. 120-123)

        La Cour note en outre que l’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie et à
Jérusalem-Est repose sur la confiscation ou la réquisition de vastes étendues de terre.
Observant que, dans la présente procédure, les biens publics confisqués ou réquisitionnés pour
le développement des colonies israéliennes profitent à la population civile des colons, au détriment
de la population palestinienne locale, la Cour conclut que les politiques foncières d’Israël ne sont pas
conformes aux articles 46, 52 et 55 du règlement de La Haye.


                                  - 12 -


4. Exploitation des ressources naturelles (par. 124-133)

        La Cour en vient à la question de l’exploitation des ressources naturelles. Elle rappelle que,
conformément au principe de droit international coutumier énoncé à l’article 55 du règlement de
La Haye, l’État occupant ne doit se considérer que comme administrateur et usufruitier des
ressources naturelles du territoire occupé, y compris, mais pas uniquement, les forêts et exploitations
agricoles, et il est tenu de « sauvegarder le fonds » de ces ressources. En conséquence, il ne peut
utiliser les ressources naturelles que dans la limite de ce qui est nécessaire aux fins de l’occupation.
À cet égard, la Cour observe que la puissance occupante a l’obligation continue de veiller à ce que
la population locale dispose d’un accès adéquat à la nourriture, y compris l’approvisionnement en
eau. L’utilisation des ressources naturelles du territoire occupé doit par ailleurs être durable et éviter
de causer des dommages à l’environnement.

Au vu des éléments de preuve dont elle dispose, la Cour considère que l’usage que fait Israël
des ressources naturelles du Territoire palestinien occupé n’est pas conforme aux obligations que lui
impose le droit international. En détournant une grande part des ressources naturelles au profit de sa
propre population, notamment des colons, Israël manque à son obligation d’agir en tant
qu’administrateur et usufruitier. La Cour considère encore que, en restreignant gravement l’accès de
la population palestinienne à l’eau disponible dans le Territoire palestinien occupé, Israël agit de
manière contraire à l’obligation qu’il a d’assurer un approvisionnement en eau qui soit approprié sur
le plan de la quantité autant que de la qualité. Compte tenu de son analyse, la Cour conclut également
que la politique d’exploitation des ressources naturelles du Territoire palestinien occupé mise en
œuvre par Israël est contraire à l’obligation qu’il a de respecter le droit du peuple palestinien à la
souveraineté permanente sur les ressources naturelles.


5. Extension de la législation israélienne (par. 134-141)

        La Cour en vient ensuite à la question de l’extension de la législation israélienne au Territoire
palestinien occupé, en rappelant que, conformément à l’article 43 du règlement de La Haye, la
puissance occupante doit, de manière générale, respecter, sauf empêchement absolu, le droit en
vigueur dans le territoire occupé. En principe, le droit de l’occupation ne prive donc pas les
institutions civiles de la population locale du territoire occupé de l’autorité réglementaire qu’elles
sont susceptibles d’avoir, mais confère à la puissance occupante un ensemble de pouvoirs de
réglementation à titre exceptionnel et pour des motifs spécifiques clairement définis.

        Au vu des éléments de preuve dont elle dispose, la Cour constate qu’Israël a étendu
l’application de sa législation à la Cisjordanie. Elle note, en particulier, qu’Israël a substitué dans une
large mesure son droit militaire au droit local qui était en vigueur dans le Territoire palestinien occupé
au début de l’occupation, en 1967. De plus, les colonies de Cisjordanie relèvent de la juridiction
de facto des conseils régionaux et locaux de colonies. À Jérusalem-Est, le droit interne israélien a été
appliqué dès le début de l’occupation en 1967 et Israël traite Jérusalem-Est comme son propre
territoire national, en y appliquant pleinement le droit israélien, à l’exclusion de tout autre système
juridique interne.

        Dans la présente procédure, la Cour n’est pas convaincue que l’extension du droit israélien à
la Cisjordanie et à Jérusalem-Est soit justifiée par l’un quelconque des motifs énoncés au deuxième
alinéa de l’article 64 de la quatrième convention de Genève. En outre, le fait que le droit israélien
s’applique intégralement à Jérusalem-Est, et qu’il s’applique à l’égard des colons dans toute la
Cisjordanie, ne peut être considéré comme relevant de dispositions « indispensables » à l’une
quelconque des fins énumérées au deuxième alinéa de l’article 64 de la quatrième convention de
Genève.


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        Pour ces raisons, la Cour considère qu’Israël a exercé l’autorité réglementaire qu’il a en tant
que puissance occupante d’une manière qui n’est pas conforme à la règle reflétée à l’article 43 du
règlement de La Haye et à l’article 64 de la quatrième convention de Genève.


6. Déplacement forcé de la population palestinienne (par. 142-147)

        La Cour en vient ensuite aux effets de la politique de colonisation d’Israël sur le départ de la
population palestinienne.

        La Cour observe que, du fait de la confiscation à grande échelle des terres et de l’accès aux
ressources naturelles, la population locale, privée de ses moyens de subsistance fondamentaux, est
poussée au départ. En outre, une série de mesures prises par les forces armées israéliennes ont
exacerbé les pressions exercées sur les Palestiniens pour les contraindre à quitter certaines parties du
Territoire palestinien occupé.

        La Cour rappelle que, aux termes du premier alinéa de l’article 49 de la quatrième convention
de Genève, « [l]es transferts forcés, en masse ou individuels, ainsi que les déportations de personnes
protégées hors du territoire occupé dans le territoire de la Puissance occupante ou dans celui de tout
autre État, occupé ou non, sont interdits, quel qu’en soit le motif ».

        À cet égard, la Cour considère qu’un transfert peut être « forcé » — et, partant, interdit par le
premier alinéa de l’article 49 — non seulement lorsqu’il est obtenu par l’emploi de la force physique,
mais aussi lorsque les personnes concernées n’ont d’autre choix que de s’en aller. Elle relève en outre
que, pour être autorisées, les évacuations doivent s’entendre comme une mesure temporaire, à
laquelle il convient de mettre fin dès que disparaissent les impérieuses raisons militaires. Les
évacuations de nature permanente ou de durée indéterminée enfreignent quant à elles l’interdiction
des transferts forcés.

        La Cour considère que, en raison des politiques et pratiques israéliennes, et notamment des
expulsions forcées, des nombreuses démolitions d’habitations et des restrictions en matière de
résidence et de liberté de circulation, les membres de la population palestinienne vivant dans la
zone C n’ont souvent guère d’autre choix que de quitter leur lieu de résidence. La nature des actes
d’Israël, notamment le fait que, lorsque des biens palestiniens sont démolis, les terres sont souvent
confisquées pour être réaffectées à des colonies israéliennes, indique que les mesures qu’il met en
œuvre ne revêtent pas un caractère temporaire et ne peuvent donc être considérées comme des
évacuations autorisées par la quatrième convention de Genève. La Cour estime que les politiques et
pratiques d’Israël sont contraires à l’interdiction du transfert forcé de la population protégée au regard
du premier alinéa de l’article 49 de la quatrième convention de Genève.


7. Violence contre les Palestiniens (par. 148-154)

        La Cour relève en outre que la politique de colonisation menée par Israël donne lieu à des actes
de violence commis contre les Palestiniens par les colons et les forces de sécurité israéliennes.

    Ayant examiné les éléments de preuve dont elle dispose, et à la lumière des dispositions
pertinentes du droit international, la Cour considère que les violences commises par les colons contre
les Palestiniens, le fait qu’Israël manque de prévenir ou de punir de manière effective ces violences,
ainsi que l’usage excessif de la force auquel il se livre contre les Palestiniens contribuent à créer et à
maintenir un environnement coercitif à l’égard de ces derniers. Dans la présente procédure, elle est
d’avis, au vu des éléments dont elle dispose, que le fait qu’Israël manque systématiquement de
prévenir ou de punir les attaques des colons portant atteinte à la vie ou à l’intégrité physique des
Palestiniens ainsi que l’usage excessif de la force auquel il se livre contre ces derniers sont
incompatibles avec les obligations qui incombent à cet État.


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8. Conclusion concernant la politique israélienne de colonisation (par. 155-156)

        À la lumière de ce qui précède, la Cour réaffirme (voir l’avis consultatif sur le Mur) que les
colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et le régime qui leur est associé ont été établis
et sont maintenus en violation du droit international. La Cour prend note avec une profonde
inquiétude des informations indiquant que la politique de colonisation menée par Israël s’est
accentuée depuis qu’elle a donné son avis consultatif sur le Mur.

 


      C. Question de l’annexion du Territoire palestinien occupé
                             (par. 157-179)


        La Cour observe que la question posée par l’Assemblée générale fait en partie référence aux
conséquences juridiques découlant de l’annexion alléguée du Territoire palestinien occupé par Israël.
Afin de répondre à cet aspect de la question, elle doit d’abord analyser la notion d’« annexion ». Elle
examine ensuite les politiques et pratiques d’Israël en vue de déterminer si celles-ci constituent une
annexion. Enfin, elle traite de la licéité desdites politiques et pratiques.

        Par le mot « annexion », la Cour entend, dans le présent contexte, le fait, pour la puissance
occupante, d’acquérir par la force le territoire qu’elle occupe, c’est-à-dire de l’intégrer au sien.
L’annexion présuppose donc l’intention de la puissance occupante d’exercer un contrôle permanent
sur le territoire occupé.

        La Cour rappelle à cet égard que, au regard du droit de l’occupation, le contrôle du territoire
occupé par la puissance occupante doit revêtir un caractère temporaire. En conséquence, le
comportement de la puissance occupante qui traduit une intention d’exercer un contrôle permanent
sur le territoire occupé peut constituer un acte d’annexion.

        La revendication par la puissance occupante du contrôle permanent du territoire occupé peut
se manifester de diverses manières. À cet égard, la Cour relève qu’une distinction est parfois établie
entre l’annexion « de jure » et l’annexion « de facto ». Ces deux types d’annexion, s’ils diffèrent par
les moyens mis en œuvre, répondent toutefois au même objectif consistant à imposer un contrôle
permanent sur le territoire occupé.

        Dans ce contexte, la Cour doit rechercher si, par son comportement, Israël établit son contrôle
permanent sur le Territoire palestinien occupé d’une manière qui équivaudrait à une annexion.
Après avoir examiné les politiques et pratiques d’Israël s’agissant tant de Jérusalem-Est que
de la Cisjordanie, en vue de déterminer si celles-ci constituent une annexion, la Cour parvient à la
conclusion que ces politiques et pratiques, notamment le maintien et l’extension des colonies, la
construction d’infrastructures connexes, et du mur, l’exploitation des ressources naturelles, la
proclamation de Jérusalem en tant que capitale d’Israël, ainsi que l’application intégrale du droit
interne israélien à Jérusalem-Est et son application étendue en Cisjordanie, renforcent le contrôle
d’Israël sur le Territoire palestinien occupé, et en particulier Jérusalem-Est et la zone C de la
Cisjordanie. Ces politiques et pratiques sont destinées à rester en place indéfiniment et à créer sur le
terrain des effets irréversibles. En conséquence, la Cour estime qu’elles équivalent à une annexion
de vastes parties du Territoire palestinien occupé.

        Elle estime que le fait de tenter d’acquérir la souveraineté sur un territoire occupé, ainsi que
cela ressort des politiques et pratiques adoptées par Israël à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, est
contraire à l’interdiction de l’emploi de la force dans les relations internationales et à son corollaire,
le principe de non-acquisition de territoire par la force. L’incidence de l’annexion sur le statut
juridique de l’occupation et, partant, sur la licéité du maintien de la présence continue d’Israël est
examinée plus loin dans l’avis consultatif.

 
                                                - 15 -


         D. Question des lois et mesures discriminatoires
                         (par. 180-229)


        La Cour se penche ensuite sur la question des conséquences juridiques de l’adoption par Israël
des lois et mesures discriminatoires connexes. Rappelant la formulation de la question a) et la
conclusion à laquelle elle est parvenue concernant l’interprétation des questions, elle note qu’elle
doit déterminer elle-même si les lois et mesures auxquelles il est fait référence dans la question de
l’Assemblée générale sont discriminatoires. La Cour estime à cet égard, premièrement, qu’elle doit
limiter son analyse aux lois et mesures qui sont étroitement liées auxdites politiques et pratiques.
Deuxièmement, la question ne concerne les lois et mesures adoptées par Israël que dans la mesure
où elles s’appliquent au Territoire palestinien occupé. Troisièmement, la question porte
exclusivement sur le caractère potentiellement discriminatoire des lois et mesures adoptées par Israël.

        Ayant ainsi défini la portée de la question a), la Cour en vient à la notion de discrimination.
Elle considère que toutes les dispositions pertinentes du droit international ont en commun la notion
de traitement différencié entre les personnes selon qu’elles appartiennent à tel ou tel groupe. Elle
observe, à cet égard, que l’existence du peuple palestinien ne saurait plus faire débat. Ainsi, de son
point de vue, le traitement différencié réservé aux Palestiniens peut donner lieu à une discrimination.

        Pour répondre à la question a), la Cour examine d’abord les effets de la politique d’Israël
relative aux permis de résidence à Jérusalem-Est sur les Palestiniens du Territoire palestinien occupé.
Elle en vient ensuite aux restrictions imposées par Israël à la liberté de circulation des Palestiniens
dans le Territoire palestinien occupé. Enfin, elle examine la pratique d’Israël consistant à détruire
des biens palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, y compris les démolitions punitives et les
démolitions pour défaut de permis de construire. La Cour note à cet égard que près de
11 000 structures palestiniennes auraient déjà été détruites depuis 2009.

        La Cour conclut des éléments de preuve dont elle dispose et de son analyse qu’un large éventail
de lois et de mesures adoptées par Israël en sa qualité de puissance occupante réservent aux
Palestiniens un traitement différencié fondé sur des motifs précisés par le droit international. Elle
relève que cette différence de traitement ne peut être justifiée sur le fondement de critères objectifs
et raisonnables, ni d’un objectif légitime d’intérêt public. En conséquence, elle est d’avis que le
régime de restrictions générales qu’Israël impose aux Palestiniens dans le Territoire palestinien
occupé est constitutif de discrimination systémique fondée, notamment, sur la race, la religion ou
l’origine ethnique en violation des articles 2, paragraphe 1, et 26 du Pacte international relatif aux
droits civils et politiques, du paragraphe 2 de l’article 2 du Pacte international relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels, et de l’article 2 de la CIEDR.

        La Cour observe en outre que les lois et mesures d’Israël imposent et permettent de maintenir
en Cisjordanie et à Jérusalem-Est une séparation quasi complète entre les communautés de colons et
les communautés palestiniennes. Elle considère, pour cette raison, que les lois et mesures d’Israël
emportent violation de l’article 3 de la CIEDR.


         E. Question de l’autodétermination (par. 230-243)


        Ayant estimé que la politique de colonisation d’Israël ainsi que ses actes d’annexion et ses lois
et mesures discriminatoires connexes violaient le droit international, la Cour en vient à l’aspect de la
question a) portant sur les effets des politiques et pratiques d’Israël sur l’exercice par le peuple
palestinien de son droit à l’autodétermination. Elle a déjà reconnu, dans son avis consultatif sur
le Mur, l’existence de ce droit. Dans la présente procédure, elle en détermine d’abord la portée, avant
d’examiner les effets éventuels qu’ont sur l’exercice de ce droit les politiques et pratiques d’Israël.


                                           - 16 -


        À la lumière de son analyse, la Cour est d’avis que le caractère prolongé des politiques et
pratiques illicites d’Israël aggrave la violation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination.
En conséquence des politiques et pratiques d’Israël, qui se poursuivent déjà depuis des décennies, le
peuple palestinien a été privé de son droit à l’autodétermination pendant une longue période, et toute
prolongation supplémentaire de ces politiques et pratiques compromet l’exercice de ce droit à
l’avenir. Pour ces raisons, la Cour est d’avis que les politiques et pratiques illicites d’Israël emportent
manquement à l’obligation qui lui incombe de respecter le droit du peuple palestinien à
l’autodétermination. La Cour examine plus loin dans l’avis consultatif l’incidence de ces politiques
sur le statut juridique de l’occupation et, partant, sur la licéité de la présence continue d’Israël dans
le Territoire palestinien occupé.


   VI. EFFETS DES POLITIQUES ET PRATIQUES D’I SRAËL SUR LE STATUT JURIDIQUE
                        DE L’ OCCUPATION
( PAR. 244-264)


   A. La portée de la première partie de la question b) et le droit applicable
                                (par. 244-251)


        La Cour en vient ensuite à la première partie de la question b) sur laquelle l’Assemblée
générale a sollicité son avis, et se penche sur la question de savoir si et, dans l’affirmative, de quelle
manière les politiques et pratiques d’Israël ont une incidence sur le statut juridique de l’occupation,
à la lumière des règles et principes de droit international pertinents. Elle commence par déterminer
plus précisément la portée de la première partie de la question b) que lui a posée l’Assemblée
générale.

        À cet égard, la Cour considère que la première partie de la question b) que lui a posée
l’Assemblée générale n’est pas de savoir si les politiques et pratiques d’Israël ont une incidence sur
le statut juridique de l’occupation en tant que telle. Elle est plutôt d’avis que la première partie de la
seconde question a trait à la manière dont les politiques et pratiques d’Israël influent sur le statut
juridique de l’occupation et, par là même, sur la licéité de la présence continue de cet État, en tant
que puissance occupante, dans le Territoire palestinien occupé. Cette licéité doit être déterminée à
l’aune des règles et principes du droit international général, dont celles de la Charte des
Nations Unies.


  B. La manière dont les politiques et pratiques israéliennes influent sur
         le statut juridique de l’occupation
(par. 252-258)

        La Cour a établi que les politiques et pratiques israéliennes, ainsi que la manière dont elles
étaient mises en œuvre et appliquées sur le terrain, avaient des effets importants sur le statut juridique
de l’occupation, du fait de l’extension de la souveraineté israélienne sur certaines parties du territoire
occupé, de leur annexion progressive au territoire d’Israël, de l’exercice, par ce dernier, de certaines
fonctions gouvernementales et de l’application de ses lois internes dans lesdites zones, ainsi que du
transfert dans celles-ci d’un nombre croissant de ses propres ressortissants et de l’entrave à l’exercice
du droit à l’autodétermination du peuple palestinien.

        La Cour est d’avis que l’affirmation par Israël de sa souveraineté sur certaines parties du
Territoire palestinien occupé et l’annexion de celles-ci constituent une violation de l’interdiction de
l’acquisition de territoire par la force. Cette violation a un impact direct sur la licéité de la présence
continue d’Israël, en tant que puissance occupante, dans ledit territoire. La Cour estime qu’Israël n’a
pas droit à la souveraineté sur quelque partie du Territoire palestinien occupé et ne saurait y exercer
des pouvoirs souverains du fait de son occupation. Les préoccupations d’Israël en matière de sécurité
ne sauraient non plus l’emporter sur le principe de l’interdiction de l’acquisition de territoire par la
force.


                                              - 17 -


        La Cour observe en outre que les effets des politiques et pratiques d’Israël tels qu’examinés
précédemment, et le fait qu’il exerce sa souveraineté sur certaines parties du Territoire palestinien
occupé, notamment la Cisjordanie et Jérusalem-Est, constituent une entrave à l’exercice, par le
peuple palestinien, de son droit à l’autodétermination. Ces effets comprennent l’annexion par Israël
de certaines parties du Territoire palestinien occupé, la fragmentation de celui-ci, qui en compromet
l’intégrité, les pratiques d’Israël consistant à priver le peuple palestinien de la jouissance des
ressources naturelles dudit territoire et son entrave au droit de ce peuple de poursuivre librement son
développement économique, social et culturel.

        Les effets des politiques et pratiques d’Israël qui ont été décrits ci-dessus, lesquels ont
notamment pour conséquence que le peuple palestinien se trouve depuis longtemps privé de son droit
à l’autodétermination, constituent une violation de ce droit fondamental. Cette violation a un impact
direct sur la licéité de la présence d’Israël, en tant que puissance occupante, dans le Territoire
palestinien occupé. La Cour est d’avis que l’occupation ne saurait être utilisée de sorte à laisser
indéfiniment la population occupée dans l’expectative et l’incertitude, en la privant de son droit à
l’autodétermination tout en intégrant des parties de son territoire dans le propre territoire de la
puissance occupante. Elle considère que l’existence du droit du peuple palestinien à
l’autodétermination ne saurait être soumise à conditions par la puissance occupante, étant donné qu’il
s’agit d’un droit inaliénable.

        Au vu de ce qui précède, la Cour en vient à la question de la licéité de la présence continue
d’Israël dans le Territoire palestinien occupé.


C. La licéité de la présence continue d’Israël dans le Territoire palestinien occupé
                               (par. 259-264)

        La Cour considère que les violations, par Israël, de l’interdiction de l’acquisition de territoire
par la force et du droit du peuple palestinien à l’autodétermination ont un impact direct sur la licéité
de la présence continue d’Israël, dans le Territoire palestinien occupé. L’utilisation abusive
persistante de sa position en tant que puissance occupante à laquelle Israël se livre en annexant le
Territoire palestinien occupé et en imposant un contrôle permanent sur celui-ci, ainsi qu’en privant
de manière continue le peuple palestinien de son droit à l’autodétermination, viole des principes du
droit international et rend illicite la présence d’Israël dans le Territoire palestinien occupé.

        Cette illicéité s’applique à l’intégralité du territoire palestinien occupé par Israël en 1967. Il
s’agit là de l’entité territoriale dans laquelle ce dernier a imposé des politiques et pratiques visant à
entamer et à entraver la capacité du peuple palestinien d’exercer son droit à l’autodétermination, tout
en étendant sa souveraineté sur de vastes zones de ladite entité en violation du droit international. Le
Territoire palestinien occupé dans son intégralité est aussi le territoire à l’égard duquel le peuple
palestinien devrait pouvoir exercer son droit à l’autodétermination et dont l’intégrité doit être
respectée.

        En réponse à un argument avancé par trois participants, la Cour observe que les accords d’Oslo
n’autorisent pas Israël à annexer des parties du Territoire palestinien occupé pour satisfaire à ses
besoins en matière de sécurité. Ils ne l’autorisent pas non plus à maintenir une présence permanente
dans le Territoire palestinien occupé à cette même fin.

        La Cour souligne que la conclusion selon laquelle la présence continue d’Israël dans le
Territoire palestinien occupé est illicite ne libère pas cet État des obligations et responsabilités que
le droit international, et plus particulièrement le droit de l’occupation, lui impose envers la population
palestinienne et d’autres États en ce qui concerne l’exercice de ses pouvoirs relativement au territoire
en question jusqu’à ce qu’il soit mis fin à sa présence sur celui-ci. C’est le contrôle effectif d’un
territoire, quel que soit son statut juridique en droit international, qui constitue le fondement de la


                                            - 18 -


responsabilité de l’État à raison de ses actes ayant une incidence sur la population dudit territoire ou
sur d’autres États.

 


 VII. CONSÉQUENCES JURIDIQUES DÉCOULANT DES POLITIQUES ET PRATIQUES D’ISRAËL
       ET DE L’ ILLICÉITÉ DE LA PRÉSENCE CONTINUE D’ISRAËL DANS
            LE TERRITOIRE PALESTINIEN OCCUPÉ
( PAR. 265-283)


        La Cour a conclu que les politiques et pratiques d’Israël visées dans la question a) emportaient
violation du droit international. Le maintien de ces politiques et pratiques constitue un fait illicite à
caractère continu qui engage la responsabilité internationale d’Israël.

        La Cour a également conclu, en réponse à la première partie de la question b), que la présence
continue d’Israël dans le Territoire palestinien occupé était illicite. Elle examine donc les
conséquences juridiques qui découlent des politiques et pratiques d’Israël visées dans la question a),
ainsi que, aux fins de la question b), celles qui découlent de l’illicéité de la présence continue d’Israël
dans le Territoire palestinien occupé, pour Israël, pour les autres États et pour l’Organisation des
Nations Unies.


      A. Conséquences juridiques pour Israël (par. 267-272)

        S’agissant de sa conclusion selon laquelle la présence continue d’Israël dans le Territoire
palestinien occupé est illicite, la Cour considère que cette présence constitue un fait illicite qui engage
la responsabilité internationale de cet État. Il s’agit d’un fait illicite à caractère continu qui a été causé
par les violations de l’interdiction de l’acquisition de territoire par la force et du droit à
l’autodétermination du peuple palestinien qu’Israël a commises par ses politiques et pratiques. En
conséquence, Israël a l’obligation de mettre fin à sa présence dans le Territoire palestinien occupé
dans les plus brefs délais.

        La Cour observe en outre que, en ce qui concerne ses politiques et pratiques visées dans la
question a), qui ont été jugées illicites, Israël est dans l’obligation de mettre un terme à ces faits
illicites. À cet égard, il doit immédiatement cesser toute nouvelle activité de colonisation. Israël est
également tenu d’abroger toutes lois et mesures créant ou maintenant la situation illicite, y compris
celles qui sont discriminatoires à l’égard du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé,
ainsi que toutes mesures destinées à modifier la composition démographique de quelque partie de ce
territoire.

        Israël a également l’obligation de réparer intégralement les dommages causés par ses faits
internationalement illicites à toutes les personnes physiques ou morales concernées. La réparation
comprend la restitution, l’indemnisation ou la satisfaction.

        La restitution inclut l’obligation pour Israël de restituer les terres et autres biens immobiliers,
ainsi que l’ensemble des avoirs confisqués à toute personne physique ou morale depuis le début de
son occupation en 1967, et tous biens et bâtiments culturels pris aux Palestiniens et à leurs
institutions, y compris les archives et les documents. Elle exige également que tous les colons des
colonies de peuplement existantes soient évacués, que les parties du mur construit par Israël qui sont
situées dans le Territoire palestinien occupé soient démantelées, et que tous les Palestiniens déplacés
durant l’occupation puissent retourner dans leur lieu de résidence initial.

        Au cas où pareille restitution se révélerait matériellement impossible, Israël serait tenu
d’indemniser, conformément aux règles du droit international applicables, toutes les personnes
physiques ou morales et les populations de tous dommages matériels qui leur auraient été causés par
les faits illicites qu’il a commis pendant l’occupation.


                                             - 19 -


        La Cour souligne que les obligations découlant des faits internationalement illicites d’Israël
ne le dispensent pas de son devoir continu de s’acquitter des obligations internationales auxquelles
contrevient son comportement. En particulier, Israël demeure tenu d’observer l’obligation qui lui
incombe de respecter le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et les obligations auxquelles
il est tenu au regard du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits de
l’homme.


         B. Conséquences juridiques pour les autres États (par. 273-279)


        La Cour en vient ensuite aux conséquences juridiques pour les autres États des faits
internationalement illicites d’Israël dans le Territoire palestinien occupé.

        La Cour observe que les obligations qu’Israël a violées comprennent certaines obligations erga
omnes, parmi lesquelles celle de respecter le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et celle
qui découle de l’interdiction de l’acquisition de territoire par la force, ainsi que certaines obligations
incombant à Israël au regard du droit international humanitaire et du droit international relatif aux
droits de l’homme.

        S’agissant du droit à l’autodétermination, la Cour considère que, bien qu’il appartienne à
l’Assemblée générale et au Conseil de Sécurité de se prononcer sur les modalités requises pour veiller
à ce qu’il soit mis fin à la présence illicite d’Israël dans le Territoire palestinien occupé et à ce que le
peuple palestinien exerce pleinement son droit à l’autodétermination, tous les États doivent coopérer
avec l’Organisation des Nations Unies pour donner effet à ces modalités.

        En ce qui concerne l’interdiction de l’acquisition de territoire par la force, prenant note des
résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, la Cour est d’avis que les États
Membres de l’Organisation sont tenus de ne reconnaître aucune modification du caractère physique
ou de la composition démographique, de la structure institutionnelle ou du statut du territoire occupé
par Israël le 5 juin 1967, y compris Jérusalem-Est, autres que celles convenues par les parties au
conflit par voie de négociations, et de faire une distinction, dans leurs échanges avec Israël, entre le
territoire de l’État d’Israël et les territoires occupés depuis 1967.

        De plus, la Cour considère que, compte tenu de la nature et de l’importance des droits et
obligations en cause, tous les États sont tenus de ne pas reconnaître comme licite la situation
découlant de la présence illicite d’Israël dans le Territoire palestinien occupé. Ils sont également
tenus de ne pas prêter aide ou assistance au maintien de la situation créée par cette présence. Tous
les États doivent veiller, dans le respect de la Charte des Nations Unies et du droit international, à ce
qu’il soit mis fin à toute entrave à l’exercice du droit du peuple palestinien à l’autodétermination
résultant de la présence illicite d’Israël dans le Territoire palestinien occupé. En outre, tous les États
parties à la quatrième convention de Genève ont l’obligation, dans le respect de la Charte des
Nations Unies et du droit international, de s’assurer qu’Israël respecte le droit international
humanitaire tel que consacré par cette convention.


  C. Conséquences juridiques pour l’Organisation des Nations Unies
                           (par. 280-283)


        Compte tenu des graves violations d’obligations erga omnes au regard du droit international
qui ont été commises, le devoir de non-reconnaissance énoncé précédemment s’applique également
aux organisations internationales, dont l’Organisation des Nations Unies. L’obligation de ne pas
reconnaître comme licite la situation découlant de la présence illicite de l’État d’Israël dans le
Territoire palestinien occupé et de distinguer, dans les rapports avec Israël, entre le territoire de
celui-ci et le Territoire palestinien occupé s’applique également à l’Organisation des Nations Unies.


                                 - 20 -


        Enfin, la Cour considère que la question des modalités précises pour qu’il soit mis fin à la
présence illicite d’Israël dans le Territoire palestinien occupé doit être traitée par l’Assemblée
générale, qui a sollicité le présent avis consultatif, ainsi que par le Conseil de sécurité. En
conséquence, c’est à ces deux organes qu’il appartient de rechercher quelles mesures supplémentaires
sont requises pour mettre fin à la présence illicite d’Israël, compte tenu du présent avis consultatif.

        La Cour estime important de souligner, comme elle l’a fait dans son avis consultatif sur le Mur,

        « la nécessité urgente que l’Organisation des Nations Unies dans son ensemble redouble
        ses efforts en vue de mettre rapidement un terme au conflit israélo-palestinien, qui
        continue de poser une menace à la paix et à la sécurité internationales, et d’établir ainsi
        une paix juste et durable dans la région ».

        La Cour estime également que la réalisation du droit du peuple palestinien à
l’autodétermination, y compris son droit à un État indépendant et souverain, coexistant dans la paix
avec l’État d’Israël, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues pour les deux États, comme cela est
prévu dans les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, contribuerait à la
stabilité régionale et à la sécurité de tous les États du Moyen-Orient.
La Cour tient à souligner que sa réponse aux questions qui lui ont été posées par l’Assemblée
générale repose sur l’ensemble des motifs qu’elle a exposés ci-dessus, lesquels doivent être lus à la
lumière les uns des autres, en tenant compte de la manière dont la Cour a défini la portée matérielle,
temporelle et territoriale des questions.


                                               *


Le texte intégral du dernier paragraphe (par. 285) de l’avis consultatif se lit comme suit :

Par ces motifs,

LA COUR,

1) À l’unanimité,

Dit qu’elle a compétence pour donner l’avis consultatif demandé ;

 

2) Par quatorze voix contre une,

Décide de donner suite à la demande d’avis consultatif ;

POUR : M. Salam, président ; MM. Tomka, Abraham, Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari,
Iwasawa, Nolte, M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland,
MM. Aurescu, Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ;


                                              - 21 -


3) Par onze voix contre quatre,


Est d’avis que la présence continue de l’État d’Israël dans le Territoire palestinien occupé est
illicite ;

POUR : M. Salam, président ; M. Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari, Iwasawa, Nolte,
M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland, M. Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ; MM. Tomka, Abraham, Aurescu, juges ;


4) Par onze voix contre quatre,

Est d’avis que l’État d’Israël est dans l’obligation de mettre fin à sa présence illicite dans le
Territoire palestinien occupé dans les plus brefs délais ;

POUR : M. Salam, président ; M. Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari, Iwasawa, Nolte,
M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland, M. Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ; MM. Tomka, Abraham, Aurescu, juges ;


5) Par quatorze voix contre une,

Est d’avis que l’État d’Israël est dans l’obligation de cesser immédiatement toute nouvelle
activité de colonisation, et d’évacuer tous les colons du Territoire palestinien occupé ;

POUR : M. Salam, président ; MM. Tomka, Abraham, Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari,
Iwasawa, Nolte, M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland,
MM. Aurescu, Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ;

 

6) Par quatorze voix contre une,

Est d’avis que l’État d’Israël a l’obligation de réparer le préjudice causé à toutes les personnes
physiques ou morales concernées dans le Territoire palestinien occupé ;

POUR : M. Salam, président ; MM. Tomka, Abraham, Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari,
Iwasawa, Nolte, M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland,
MM. Aurescu, Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ;


7) Par douze voix contre trois,
Est d’avis que tous les États sont dans l’obligation de ne pas reconnaître comme licite la
situation découlant de la présence illicite de l’État d’Israël dans le Territoire palestinien occupé et de
ne pas prêter aide ou assistance au maintien de la situation créée par la présence continue de l’État
d’Israël dans le Territoire palestinien occupé ;
POUR : M. Salam, président ; MM. Tomka, Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari, Iwasawa, Nolte,
M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland, M. Tladi, juges ;
CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ; MM. Abraham, Aurescu, juges ;


                                               - 22 -


8) Par douze voix contre trois,

Est d’avis que les organisations internationales, y compris l’Organisation des Nations Unies,
sont dans l’obligation de ne pas reconnaître comme licite la situation découlant de la présence illicite
de l’État d’Israël dans le Territoire palestinien occupé ;

POUR : M. Salam, président ; MM. Tomka, Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari, Iwasawa, Nolte,
M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland, M. Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ; MM. Abraham, Aurescu, juges ;


9) Par douze voix contre trois,

Est d’avis que l’Organisation des Nations Unies, et en particulier l’Assemblée générale, qui a
sollicité le présent avis, et le Conseil de sécurité, doit examiner quelles modalités précises et mesures
supplémentaires sont requises pour mettre fin dans les plus brefs délais à la présence illicite de l’État
d’Israël dans le Territoire palestinien occupé.

POUR : M. Salam, président ; MM. Tomka, Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari, Iwasawa, Nolte,
M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland, M. Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ; MM. Abraham, Aurescu, juges.
 

                                        *


M. SALAM , président, joint une déclaration à l’avis consultatif ; M me SEBUTINDE ,
vice-présidente, joint à l’avis consultatif l’exposé de son opinion dissidente ; M. TOMKA, juge, joint
une déclaration à l’avis consultatif ; MM. TOMKA, ABRAHAM et AURESCU, juges, joignent à
l’avis consultatif l’exposé de leur opinion commune ; M. YUSUF , juge, joint à l’avis consultatif
l’exposé de son opinion individuelle ; M me XUE , juge, joint une déclaration à l’avis consultatif ;
MM. IWASAWA et NOLTE, juges, joignent à l’avis consultatif les exposés de leur opinion
individuelle ; M. NOLTE et M me CLEVELAND, juges, joignent une déclaration commune à l’avis
consultatif ; M me CHARLESWORTH et M. BRANT , juges, joignent des déclarations à l’avis consultatif ;
M. GÓMEZ ROBLEDO et Mme CLEVELAND, juges, joignent à l’avis consultatif les exposés de leur
opinion individuelle ; M. TLADI , juge, joint une déclaration à l’avis consultatif.


___________


                                                                       Annexe au résumé 2024/8


Déclaration de M. le juge Salam, président


Dans sa déclaration, le président Salam indique qu’il partage aussi bien les conclusions
auxquelles la Cour parvient dans le présent avis consultatif que le raisonnement qui les sous-tend. Sa
déclaration vise à exposer des raisons supplémentaires qui, de son point de vue, participent à justifier
les conclusions de la Cour, notamment l’illicéité de la présence continue d’Israël dans le Territoire
palestinien occupé, et l’obligation subséquente d’y mettre fin dans les plus brefs délais.

Le président Salam revient tout d’abord sur deux politiques et pratiques illicites d’Israël dans
le Territoire palestinien occupé. En ce qui concerne la colonisation, il met en exergue que c’est en
toute connaissance de l’illégalité de cette politique qu’Israël a mis sur pied et poursuivi une politique
de colonisation ainsi que les violations qui l’ont accompagnée dans le Territoire palestinien occupé.
En fait, dès septembre 1967, le conseiller juridique du ministère israélien des affaires étrangères et,
plus tard, divers organes et institutions onusiennes ont prévenu Israël du caractère illicite de la
colonisation. La déclaration examine également les lois et mesures discriminatoires d’Israël dans le
Territoire palestinien occupé en démontrant qu’elles sont assimilables aux éléments du crime
d’apartheid. Israël a, dans le Territoire palestinien occupé, commis de nombreux actes inhumains,
que l’avis identifie sans ambiguïté, dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression
systématique et de domination.

Dans sa déclaration, le président Salam regrette que la Cour n’ait pas tiré toutes les conclusions
juridiques découlant de la résolution 181 (II) de l’Assemblée générale du 29 novembre 1947. À son
avis, en vertu de son engagement à mettre en œuvre ladite résolution, sur laquelle il s’est fondé pour
déclarer aussi bien son indépendance que pour solliciter son admission aux Nations Unies, Israël
reste tenu de ne pas entraver l’exercice du peuple palestinien de son droit à l’autodétermination et de
coopérer avec les Nations Unies afin que l’État de Palestine proclamé en 1988, puis admis aux
Nations Unies en 2012 comme État observateur sur la base de la même résolution, puisse exercer sa
pleine souveraineté sur son territoire et réaliser son indépendance totale. Ce qui nécessite le retrait
complet d’Israël du Territoire palestinien occupé.

Abordant la question des obligations découlant pour tous les États et les Nations Unies de la
violation par Israël des normes impératives (jus cogens) et des obligations erga omnes dans le
Territoire palestinien occupé, la déclaration souligne que ceux-ci ont l’obligation de prendre des
mesures concrètes et efficaces. Pour les États, cela implique de ne pas se limiter à de simples
protestations diplomatiques, mais aussi de s’abstenir de toute aide financière, économique, militaire
ou technologique inconditionnée à l’État d’Israël, et de réprimer le cas échéant, et conformément aux
traités pertinents auxquels ils sont parties, ces violations. En ce qui concerne les Nations Unies, ses
organes et institutions, le président Salam, en rappelant toutes les résolutions du Conseil de sécurité
restées jusqu’ici sans effets, les invite à prendre de nouvelles mesures concrètes et adaptées pour
mettre fin, sans tarder et selon un calendrier bien défini, à l’occupation. Il souligne également que la
fin de l’occupation illicite ne saurait être soumise au succès des négociations avec Israël, car cela
reviendrait à donner un droit de veto à la puissance occupante et le pouvoir de faire durer ces
violations aussi longtemps qu’elle le souhaite.

Le président Salam conclut sa déclaration en rappelant qu’en disant le droit la Cour indique
les bases pour un processus fondé sur le droit, seul à même de mener à une paix juste et durable.


Opinion commune de MM. les juges Tomka, Abraham et Aurescu


1. Les juges Tomka, Abraham et Aurescu ont dû voter contre certains des points des
conclusions finales de l’avis consultatif (ci-après « l’avis »).


                                         - 2 -


2. Les juges estiment qu’il est juridiquement incorrect d’affirmer, comme le fait l’avis sur la
base du raisonnement erroné qui y est développé, que la présence d’Israël dans le Territoire
palestinien occupé (ci-après le « TPO ») est illégale et qu’il doit donc se retirer sans aucune garantie
quant à la réalisation de son droit à la sécurité, qui est l’un des éléments cruciaux afin de parvenir à
une paix durable fondée sur l’établissement d’un statut permanent.

3. Premièrement, les juges pensent que la bande de Gaza devait être exclue du champ
d’application de l’avis. Selon eux, c’est à juste titre que la Cour a exclu la situation à Gaza après le
7 octobre 2023 ; cependant, ils pensent également que la Cour aurait dû conclure qu’elle n’était pas
en mesure de se prononcer sur la situation à Gaza avant le 7 octobre 2023 de manière appropriée au
vu de l’absence d’informations à sa disposition lui permettant d’affirmer si et dans quelle mesure le
contrôle qu’a continué d’exercer Israël après le retrait de 2005 était justifié par des motifs de sécurité,
d’autant plus que la quasi-totalité des « politiques et pratiques » d’Israël mentionnées dans l’avis se
réfèrent à la situation en Cisjordanie.

4. Deuxièmement, les juges conviennent qu’Israël a commis des violations de l’interdiction de
l’acquisition de territoire par la force et du droit du peuple palestinien à l’autodétermination, ainsi
que d’autres violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme. Cependant, ils
ne souscrivent pas au raisonnement de l’avis selon lequel la présence d’Israël, en tant que puissance
occupante, dans le TPO, est illégale, du seul fait de la constatation de ces violations. Les règles qui
s’appliquent à la conduite d’une occupation et aux obligations de la puissance occupante, d’une part,
et celles qui concernent l’emploi de la force et ses suites, d’autre part, constituent deux corps de
règles distincts. La question de savoir si et dans quelle mesure le comportement de la puissance
occupante est conforme à ses obligations dans le territoire occupé, indépendamment de la licéité de
l’occupation, doit être examinée au regard du premier ensemble de règles. La question de la licéité
de l’occupation elle-même doit être examinée au regard du second. Les juges sont ainsi d’avis que
« les politiques et pratiques d’Israël » dans le TPO n’affectent pas le « statut juridique de
l’occupation », qui se rapporte à la licéité de la présence d’Israël sur ce territoire en tant que puissance
occupante.

5. Les juges soulignent aussi que ce n’est pas l’occupation elle-même mais l’annexion de la
zone C de la Cisjordanie qui constitue le fait illicite.

6. En outre, tout en rappelant qu’une puissance occupante a l’obligation de mettre fin à une
occupation dès que celle-ci n’est plus nécessaire pour assurer sa sécurité, ils considèrent qu’il est
difficile d’affirmer qu’Israël pourrait aujourd’hui complètement se retirer du TPO « dans les plus
brefs délais », en l’absence de garantie, sans que sa sécurité soit exposée à des menaces substantielles.

7. Troisièmement, les juges estiment que l’impact juridique des accords d’Oslo et des
résolutions pertinentes du Conseil de sécurité a été largement ignoré dans l’avis. Une interprétation
correcte de la combinaison des accords d’Oslo et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité
révèle clairement leurs effets juridiques, dont la validité perdure à ce jour, sur le lien étroit entre,
d’une part, l’ensemble indissociable (qu’on appellera ci-après le « paquet ») que forment le droit à
l’autodétermination et le droit à la sécurité (ces deux droits étant intrinsèquement liés) et, d’autre
part, la licéité de l’occupation, ainsi que la façon dont le « paquet » susmentionné doit être intégré
dans le cadre de négociation convenu entre Israël et la Palestine et sanctionné par les résolutions du
Conseil de sécurité. En outre, les juges estiment que le règlement de la question du statut permanent
devant conduire à la solution à deux États est directement lié au droit à la sécurité : les frontières, qui
définissent le territoire des deux États, y compris l’État palestinien, sont étroitement liées à la garantie
de la sécurité des deux États, Israël et la Palestine.


                                              - 3 -


8. Ils rappellent que, comme expliqué dans l’avis consultatif sur la Namibie, les résolutions
adoptées en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations Unies ne sont pas les seules à avoir un
effet contraignant. Concernant le processus de paix au Moyen-Orient, le Conseil de sécurité, dans
l’exercice de sa responsabilité principale en matière de maintien de la paix et de la sécurité
internationales en vertu de l’article 24 de la Charte, a adopté de nombreuses résolutions. L’analyse
de ces résolutions révèle qu’elles ne sont pas seulement déclaratoires, mais obligatoires et
juridiquement contraignantes en ce qui concerne les principes qu’elles n’ont cessé de réaffirmer
concernant le processus de paix au Moyen-Orient. Les juges regrettent donc que l’avis ait choisi
d’ignorer la pertinence et la valeur de ces résolutions.

9. En ce qui concerne la question des colonies, les trois juges sont d’avis que l’obligation
d’Israël de ne pas modifier le statut de la Cisjordanie en vertu d’Oslo II implique que la création de
toute nouvelle colonie dans la zone C et au-delà (si c’est le cas) après 1995, date de la conclusion
desdits accords, est également en violation de ceux-ci.

10. Les juges sont convaincus que la création de nouvelles colonies après 1995 conjuguée à
d’autres mesures, telles que l’expulsion illégale de la population locale palestinienne, ou l’application
par Israël de sa législation interne au territoire occupé, indiquent une intention d’annexer le territoire
correspondant à ces colonies de la zone C, mais pas la Cisjordanie entière.

11. Enfin, les juges expriment le regret que l’avis n’affirme pas qu’Israël et la Palestine ont
l’obligation de reprendre sans délai les négociations directes sur le statut permanent menant à la
solution à deux États, sur la base du cadre de négociation défini par les accords d’Oslo et les
résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Ils regrettent également que l’avis n’ait pas attiré
l’attention du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale sur la nécessité d’intensifier les efforts
pour parvenir le plus rapidement possible, sur la base du droit international, à une solution négociée
comportant l’établissement d’un État palestinien, en vue d’atteindre l’objectif des deux États
démocratiques, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, à l’intérieur de
frontières sûres et reconnues. Ils déplorent également que l’avis n’ait pas encouragé tous les États à
soutenir Israël, la Palestine et les Nations Unies dans la réalisation de ces objectifs essentiels. Les
trois juges se disent préoccupés par le fait que l’avis ne servira guère l’objectif de parvenir à la
solution à deux États, permettant ainsi la coexistence pacifique des peuples israélien et palestinien.


Déclaration de M. le juge Brant


Le juge Brant souscrit au raisonnement et aux conclusions de la Cour, et fait quelques
observations sur l’aspect de l’avis consultatif relatif aux politiques et pratiques d’Israël dans le
Territoire palestinien occupé qui seraient constitutives de ségrégation raciale ou d’apartheid. Il relève
que la Cour a constaté qu’Israël a violé l’article 3 de la CIEDR, prohibant la ségrégation raciale et
l’apartheid. Il note que la CIEDR ne définit pas le crime d’apartheid. Il relève toutefois que les
définitions du crime d’apartheid dans la convention sur l’apartheid et dans le Statut de Rome
contiennent trois éléments communs sur la base desquels la Cour aurait pu interpréter l’article 3 de
la CIEDR. En tout état de cause, le juge Brant estime qu’aussi bien la ségrégation raciale que
l’apartheid rendent impossible la réalisation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination. En
outre, il considère que l’aspiration bien légitime d’Israël à la sécurité ne peut être assurée à long
terme qu’à la condition qu’il respecte le droit international.


                                     - 4 -


Opinion individuelle de M. le juge Gómez Robledo


Le juge Gómez Robledo a joint une opinion individuelle à l’avis consultatif dans laquelle il
traite de la question du caractère étatique de la Palestine et du constat de la Cour au sujet du droit à
l’autodétermination en tant que norme impérative du droit international (jus cogens).

Selon le juge Gómez Robledo, la Palestine a atteint le caractère d’État au sens du droit
international, et fait l’objet d’une reconnaissance très large de la part des États et de l’Organisation
des Nations Unies. Il aurait souhaité que la Cour le dise de manière expresse afin de contribuer à
établir un cadre de négociation équitable entre la Palestine et Israël alors que ce dernier, par ses
politiques et pratiques, invisibilise la Palestine au mépris des résolutions des Nations Unies et des
accords d’Oslo de 1993 et 1995.

Par ailleurs, le juge Gómez Robledo analyse l’importance du constat, par la Cour, du droit à
l’autodétermination en tant que norme impérative du droit international (jus cogens), qui acquiert le
statut de norme hiérarchiquement supérieure dans l’ordre juridique international à laquelle tous les
États et les organisations internationales doivent se conformer.


                                                                ___________

20. juillet 2024

Pierre-André Taguieff, l'essoreuse à langage et le roundup du troll des commentaires

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Suite à ma petite présence sur le web, j’ai été de très nombreuses fois attaqué directement sur mon site que j’ai mis en ligne le 06 VI 06, il y a 18 ans. D'ailleurs en relisant aujourd'hui ma toute 1ère analyse, je suis étonné de son actualité, surtout au regard de la dette abyssale que nous a créé Macron depuis 2017 en démolissant l’État, les services publics, en privatisant tout et n'importe quoi, en bradant tous les fleurons de notre industrie avec leur portfolio de brevets d'inventions. Ce tout 1er post d'il y a 18 ans est comme prémonitoire. Mais en plus Macron a bradé et dévoyé la Constitution de Notre Vème République.

J’ai d’abord été attaqué les trois premières années, entre 2006 et 2008, par des acteurs émanant de tendances brunes et d’extrême droite, internationales ou régionales, aussi répertoriées par infosecte.org ou par UNADFI - Union nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu victimes de sectes, par des addicts de Cheminade, Soral, Asselinau etc. Il s’agissait de mouvances très connues se faisant au premier abord passer pour être de gauche comme "Solidarité & Progrès", avec un langage qui devait convenir en ce sens, mais qui étaient en réalité d’extrême droite xénophobe, raciste, affairiste aussi dans un esprit exacerbé dans la droite ligne de l’École de Chicago et de Fribourg, de la Société du Mont Pèlerin et des libertariens Ludwig von Mises et Friedrich von Hayek, de Bertrand de Jouvenel, Karl Popper, mais avec la haine et l’horreur en plus en faisant semblant de cueillir le jour, le jour financiarisé bien sûr.

Ces deux dernières années je me fais attaquer par divers intervenants directement sur mon site qui tentent d'y déposer des commentaires qui imitent ou reprennent à l’identique ce qu’un troll écrit directement contre moi dans les fils de commentaires des DNA – Dernières Nouvelles d’Alsace, notre quotidien régional. D'ailleurs, je ne m'adresse strictement jamais à ce troll, mais apparemment lui m'a fiché "S". Les DNA sont à 100% complices et effacent parfois suite à mes demandes insistantes ces malveillances et cyberharcèlements qui sont même souvent libellés avec mes identifiants. Ce troll n’a qu’un slogan qu’il répète des 100aines de fois, à savoir « l’extrême gauche lfiste lambertiste communiste révolutionnaire »[1]. Quand le député Quatennens avait giflé sa femme, c’était une période bénie pour ce troll au bras long; il associait toujours des centaines de fois Quatennens à LFI sans jamais modifier ses tournures et son rap. Ses attaques personnelles contre moi, que les DNA publient même illicitement avec mon identifiant, même avec mon nom en entier, peuvent rester des jours, voire des semaines ou toujours en ligne, et parfois les DNA les effacent tout de même, et ceci à chaque fois quand je leur écris directement par mail, à la direction et au webmaster, et après les avoir informés que j’ai envoyé à Pharos signalements et plaintes avec les scans de ces malveillances et de ces cyberharcèlements. A chaque fois que je fais sur mon site une nouvelle finalisation d'une analyse en cours de rédaction, le troll des commentaires va lâcher contre moi sous un nouvel article des DNA une saleté dans un filaire en me citant avec identifiant, et même si je n'ai pas laissé moi-même un commentaire sur l'article des DNA Une saleté que les DNA publient, bien sûr.

Note(s)

  1. ^ Après les sabotages multiples des lignes TGV et des hubs de fibres optiques perpétrés partout en France pendant les JO, le gouvernement de Macron, son ministre de l'Intérieur, leurs imitateurs autorisés, les médias, et tous ceux qui clament si haut et si fort qu'ils sont sertis dans l'Arc Républicain répètent en boucle et sans élément de preuve que "c'est l'ultra-gauche qui les a commis". Évidemment leur slogan favori - jeté contre quasiment tout ce qui bouge sauf à l'extrême droite - leur slogan "extrême-gauche" pour désigner NFP, EELV/LFI mais pas le PC, occupe le centre de leur parl'être vaniteux, il leur faut donc parler d'une "ultra-gauche", ce qui dans le langage français n'a pas de signification claire mais est très confus. Le but est d'établir un magma d'amalgames pour ramener le focus sur ce qui est dénoncé comme "extrême gauche".

Ce troll, qui ne fait, sous les articles des DNA, que d’insulter et de manquer de respect à tous les autres commentateurs sauf si Macron est loué - en se faisant passer pour quelqu’un qui manipule sa belle lettre et corrige celle des autres, lâche toujours après mes commentaires une longue salve de phrases, strictement toujours les mêmes copiés-collés de Pierre-André Taguieff, sans le nommer et en faisant semblant de citer à la place le quotidien belge en ligne La Libre Belgique. Comme pour ce troll la NUPES, LFI, NFP, ou simplement la gauche ( avec une minuscule comme dans le dictionnaire, donc juste la gauche ) sont sans exception « extrême gauche lfiste lambertiste communiste révolutionnaire » ou bien « la gauche non républicaine LFI EELV » , il met des tirades de Taguieff qui soudent ensemble sous une même bâche opaque et illisible extrême-droite et extrême-gauche. Il tambouille, il mousse et se lave les mains là-dedans, dans son sang impur, un peu comme un médecin légiste, mais un médecin légiste de la forensique qui, lui, connait le criminel et qui en veut à sa vie. Un eugéniste avec du vocabulaire qui se cherche son cadavre pour la soif.

Pour rappel Pierre-André Taguieff est philosophe, politiste, phénoménologue ou phénoménologiste pour être en accord avec son style "analystique" de néo-langue. Pourtant sous couvert d’une analyse exhaustive, ce qui est absolument indéniable, Taguieff a aussi largement pris parti pour Zemmour, tout en s’empressant de l’associer au discours d’extrême gauche qu’il situe déjà à quelques centimètres à gauche de son propre corps, à la distance de l’épaisseur de sa chemise qui est pour lui comme un masque anti-Covid. Il est et reste pur à l’arrière de la mauvaise odeur, lui.

Pour rester au-dessus de son démêlé avec les agents pathogènes et de Moscou, Taguieff a aussi publié en 2017 "Macron, mirage ou miracle", où il démolit sans concession le parl'être de Macron, ce que je fais d'ailleurs moi-même en plus concret et encore ici.

Tout un chacun peut – s’il est en manque de spiritualité, se nourrir des tous ces "bougismes" et "imondismes" propagés par Taguieff. Chacun pourra y trouver sa phrase, sa sentence, son insulte, son injure, remontant jusqu'à la "jeunesse de Portland", qui lui ressemblent le plus pour assiéger l’autre ou les autres, car à la forme plurielle ça désinhibe bien mieux, ça éloigne du melting-pot identifié comme le plaqué du caniveau.

Et Taguieff en est bien sûr conscient - c’est un très grand intellectuel qui a lu beaucoup, qui lit beaucoup, qui a tout lu, c’est indéniable – et c’est pourquoi Taguieff a aussi écrit ceci >>> "On connaît l’attitude de l’orateur qui refuse de débattre en condamnant l’adversaire comme n’étant pas digne d’une discussion. Tout contradicteur peut ainsi être diabolisé ou criminalisé, et donc exclu a priori du champ des débats légitimes. Ce refus hautain de débattre recouvre à la fois une peur plus ou moins honteuse de l’adversaire réputé redoutable et une stratégie consciente d’évitement dont l’objectif est de priver l’adversaire du statut d’interlocuteur respectable, donc légitime. L’orateur qui refuse le débat s’accorde ainsi à bon compte une supériorité morale ou intellectuelle."

Taguieff est une essoreuse à langage, tout le monde en prend pour sa quetsche. Et comme altérité et humanisme, respect et ouverture font défaut, il est utile comme un roundup pour s'inventer sa propreté indéniable que l’on place au-dessus de sa mêlée qui colle si bien à la semelle du marcheur de la république comme le jet en flux tendu d'une vitale piqure de rappel.

Ce qui pourrait éventuellement être encore excusable de la part d’un troll, ne l’est pas d’un organe de presse régionale comme les DNA – Dernières Nouvelles d’Alsace qui publient aussi si régulièrement à son propre compte son slogan "excommunicatoire" mais aussi sous ses articles et éditoriaux des centaines de commentaires racistes, xénophobes, des apologies de la haine, et des incitations à l’insulte, à la reconquête après les dégâts causés par les incivilisés, par la décivilisation de la France, des quartiers. Même Word sous Microsoft souligne en rouge le mot « décivilisation ». Je clique bien entre 50 et 100 fois par mois en haut desdits commentaires des articles des DNA sur le mot «  signaler », j’écris alors mon signalement dans le popup, et à chaque fois les DNA effacent ces commentaires-ci. Seuls ceux de ce troll suscité qui cueille le jour restent en ligne avec son « extrême gauche lfiste lambertiste communiste révolutionnaire » et son « la gauche non républicaine LFI EELV », ses slogans insultants, diffamatoires et « non conformes à la Charte sur la traçabilité de l'information », à toutes les chartes éditoriales des DNA, en toute violation de la déontologie du journalisme. Tous les trimestres les DNA pondent une Charte.

Taguieff lutte savoureusement sans relâche contre racisme et antisémitisme.
Ce n'est que du racisme. Mais lutter contre racisme, antisémitisme et antimusulmanisme, là Taguieff cueille les ténèbres.
Taguieff est l'inventeur du mot "islamo-gauchisme", 2004.

 

13. mai 2024

Avant la chute fatale de 2027, ça s'inquiète subitement pour "l’État de Droit", surtout du côté de l'extrême-droite et de son imitateur autorisé, l'extrême-centre de Macron

Finalisation du 27 mai 2024  |  Ce post contient 5 liens externes officiels, 20 liens externes et 12 liens internes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

 

 

 

  1. Regardez bien cette image.
  2. Cliquez dessus pour la voir en taille réelle.
  3. Agrandissez la encore sur votre navigateur avec >>> ctrl +
  4. Oups, vous êtes déçus.
  5. Le blochéwokiste islamo-gauchiste rouge n'est pas là, mais dans votre cerveau.
  6. Vous pleurez maintenant, vous êtes paumés, vos valeurs ont foutu le camp.
  7. Une petite louche de racisme, de haine, d'exclusion pour reprendre pied, le 9 juin aux européennes?

     

L’État de Droit est depuis le 06 VI 06, la date de mise en ligne de mon site, ma ligne éditoriale.

Depuis 6 à 10 mois, les tirades balsamiques avec "État de Droit" dans leur composition - comme encore aujourd'hui dans l'éditorial du quotidien régional DNA - les Dernières Nouvelles d'Alsace - se font entendre et lire, et aussi même de plus en plus souvent à l'extrême-droite, mais malheureusement les médias de notre pays cachent systématiquement depuis 2017 les multiples violations de l’État de Droit commises dans notre pays. Pour cultiver son propre réconfort de républicain bon-teint avec du racisme juste comme-il-faut, on voudrait dans nos années-vingt du XXIème siècle voir un relent de "l'avant-guerre" dans ce qui est raconté comme étant une disparition circonstancielle de l’État de Droit.

Heureusement qu'il y a la presse internationale pour raconter à l'Europe ce qu'est notre pays (voir plus bas). Transposer la velléité de débat sur un hoquet de l'histoire d'avant 14 ou d'avant 39 contribue à la vitrification de toutes ces violations de l’État de Droit dans notre pays depuis 2017.

Comme 1er rappel >>> Hormis la Hongrie du fasciste illibéral Viktor Orbán, la France est le SEUL pays d'Europe où le 1er Ministre ne sollicite pas le Vote du Parlement sur son programme, depuis Macron.

La gouvernance en France sous Macron depuis 2017 par les multiples 49-3, ou le PLFRSS, le 47-1, l'Article 38, le 44-2, le 44-3, l'Article 112-3, l'Article 122, etc, pour contourner le Parlement, et en plus en imposant de ne pas demander le Vote de Confiance du Parlement envers ses 1ers ministres et de nouveau envers son nouveau 1er ministre Attal sont des mépris et des haines exprimés contre le Parlement, la démocratie et l'État de Droit.

Notre pays est abonné depuis 2017 aux blâmes répétés des Organes Internationaux publics pour ses "manquements à l’État de Droit", pour son "usage disproportionné de la force", etc

Il n'y a que l'extrême droite et l'extrême-centre de l'autocratie électorale de Macron qui font depuis 2017 comme si n'existaient pas tous ces Blâmes, Ordonnances, Résolutions, Avertissements de l'ONU, de l'OHCHR - Haut-Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, du Conseil de l'Europe, du Parlement Européen, de la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, de la Commission EU, du Conseil EU, de la CEJ - Cour Européenne de Justice, de la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme, etc.

TOUT le MONDE peut librement aller sur TOUS les sites de ces Organes Internationaux et télécharger librement tous ces blâmes, ces rappels, ces résolutions, ces avertissements relatifs à nos multiples violations françaises de l’État de Droit mises en place systématiquement par le pouvoir politique dans notre pays depuis 2017.

Un exemple >>> Site du Conseil de l'Europe - Commissaire aux Droits de l'Homme, en date du 24 mars 2023 >>> "Déclaration: Manifestations en France : les libertés d’expression et de réunion doivent être protégées contre toute forme de violence", blâme et condamnation émis et prononcés contre Macron et Darmanin, son ministre de l'Intérieur, et contre le ministre de la Justice.
    

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Lors d’un premier échange avec le Président allemand Steinmeier le 26 mai 2024 à Berlin,
Macron a joué son donneur de leçon et s'est inquiété d’« une forme de fascination pour l’autoritarisme qui naît dans nos propres démocraties ».
Macron a dressé le 26 mai 2024 à Berlin un excellent autoportrait.
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Il faudra aussi axer le débat sur une 1ère République d'Europe,
- car il est temps de dépasser le Marché Commun - pour ramener l’État de Droit sur nos terres.

Utiliser le Travail comme dernière et unique variable d'ajustement qui ne conduit plus qu'à l'ubérisation galopante (30 à 40 millions en EU vs. 5 millions en France) et au déversement aux égouts d'une part de plus en plus grande de notre population vivant sous le seuil de la très grande pauvreté (11 millions en France dont +1 million depuis le Covid), n'est pas un projet de société européen.

Pour ceci il suffit juste de lire les 7 Titres et les 54 Articles de la Charte Européenne des Droits Sociaux et Fondamentaux.
Journal officiel de l'Union européenne >>> CHARTE DES DROITS FONDAMENTAUX DE L'UNION EUROPÉENNE 2012/C 326/02

Et le pire est que quand on se réclame de l’État de Droit, et que l'on donne TOUTES ces références officielles, incontestables, vérifiées, argumentées et documentées par ces grands Organes Internationaux, ou simplement par notre Conseil d’État, on se fait insulter des centaines de fois comme "wokiste d'extrême gauche".

Liens sur des sites officiels publics:

  1. https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/le-conseil-detat-annule-la-dissolution-des-soulevements-de-la-terre-un-revers-pour-gerald-darmanin
  2. https://www.conseil-etat.fr/fr/arianeweb/CE/decision/2023-11-09/476384
  3. Mécanisme de protection de l’État de droit >>> https://commission.europa.eu/strategy-and-policy/policies/justice-and-fundamental-rights/upholding-rule-law/rule-law/rule-law-mechanism_fr  

La chute fatale de 2027 se rapproche de + en + vite, mais ceci à cause de ces multiples complaisances et complicités rencontrées au quotidien et dans tous les médias de la bolomancie Bolloré-Lagardère, dont les DNA. Je donne à cet extrême resserrement à droite depuis 2017, à cette complaisance et à cette complicité à son égard, le nom de l'anthropofascisme. Des gens bien élevés, diplômés, élus ou nommés sur des postes, ayant la verve en vue, éliminent avec le sourire l’État de Droit. Depuis le 06 VI 06, la mise en ligne de mon site, je définissais ceci comme le fascisme élégant just-in-time à la française et comme le parl'être français. Mais la destruction de la Constitution de 1958 s'accélère depuis 2017 sous la tutelle des autorités.

La réalité est que le débat HUMANISTE et RÉPUBLICAIN n'est plus demandé mais évacué et honni par des acteurs de plus en plus nombreux, et par les élécteurs inscrits >>> de 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022.
Si les électeurs inscrits voulaient autre chose que l'extrême resserrement à droite, ça se saurait. Et c'est tellement agréable de montrer l'arabe du coin.

                                                                                                                           Magritte, 1935, Le Modèle rouge -  Nature morte ou Fragment d'humanité ?

            L'état d'urgence à été inventé le 3 avril 1955 pendant la Guerre d'Algérie.

                                       Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.    

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Au Parlement de 2017 Macron avait la majorité avec 17% des électeurs inscrits. 17% ont cassé le pays et la majorité de ses habitants.
La lutte des classes s'est faite sans nous et par-dessus nos têtes.

Pour 2022, les électeurs inscrits ont consolidé le laisser-faire laisser-casser. S'ils montent des barricades cet automne, ce sont des cons.

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Voici un seul exemple d'analyse sur une de ces si nombreuses violations de l’État de Droit perpétrées en France par Macron depuis 2017.

Comme je le fais moi-même depuis une 10aine d'années au moins, le Tagesspiegel - quotidien allemand berlinois de droite - est effaré par les mœurs politiques de la France et compare tout simplement la France de Macron avec la Hongrie du fasciste Viktor Orban ou avec la Pologne du PiS. Mais avant de le lire, cliquez ici pour faire chez vous un refresh.

 

 

Frankreich versus Ungarn und Polen:

Beim Rechtsstaat misst Europa

mit zweierlei Maß

(État de Droit: l'Europe a deux poids deux mesures)

 

Revolution von oben statt von unten: Macron bekommt seine Rentenreform und muss nun noch den Protest der Straße überwinden. Er provoziert damit neue Fragen nach der Demokratie.

 

Ein Kommentar von Christoph von Marschall

15.04.2023, 12:45 Uhr

 

Die Revolution von oben siegt. Die Revolution der Straße gegen die Rentenreform unterliegt. Frankreichs Verfassungsrat hat mit seinem Urteil einen sehr französischen Weg beschritten, um den Widerstand von unten allmählich zu überwinden.

Die sechs Männer und drei Frauen, die aus der gleichen staatstragenden Oberschicht wie Emmanuel Macron stammen, haben das Gesetz, das das Rentenalter schrittweise von 62 auf 64 Jahre anhebt, im Kern gebilligt, einzelne Aspekte aber gekippt. Zum Beispiel den Senioren-Index. Er verpflichtet Unternehmen, offenzulegen, wie viele Angestellte über 55 Jahre sie beschäftigen.

Das klingt wie eine salomonische Lösung. Das Prestigeprojekt, das der Staatspräsident nach deutschen Maßstäben undemokratisch durchgedrückt hatte, ohne Abstimmung im Parlament, wird gerupft, aber nicht beerdigt. Dem Anschein nach soll es weder Sieger noch Besiegte geben.

Die Gewerkschaften mobilisieren zum 1. Mai

Wird das Kalkül aufgehen? Auf die Schnelle nicht. Das Kräftemessen zwischen „Oben“ und „Unten“ hat die Gesellschaft gespalten und manche Bereiche der Großstädte in bürgerkriegsähnliche Zonen verwandelt.

Die Gewerkschaften haben Macrons Angebot, sich nach dem Urteil zum Dialog zu treffen, abgelehnt. Sie wollen den Arbeitertag am 1. Mai und die Zeit bis dahin zur Mobilisierung nutzen. Die Straßenproteste mit Bränden, einschüchterndem Polizeiaufgebot und Festnahmen werden die nächsten Wochen andauern.

Zugleich zeichnet sich jedoch ab, dass die Zahl der Protestierenden abnimmt und nicht mehr in die Hunderttausende geht. Gut möglich, dass der Widerstand allmählich ausläuft.

Die kommenden Wochen sind auch ein Test, ob die letzte Option, die Rentenreform durch ein Referendum aufzuhalten, Aussicht auf Erfolg hat. Dafür müssten die Gegner binnen neun Monaten Unterschriften von zehn Prozent der Wahlberechtigten sammeln: rund 4,8 Millionen. Bisher ist es noch nie zu einer Volksabstimmung auf diesem Weg gekommen.

Für deutsche Beobachter bieten die hässlichen Szenen aus Frankreich Anlass, die klischeehaften Narrative über Demokratie und Rechtsstaatlichkeit in diversen Regionen der EU einem Realitätstest zu unterziehen.

Erfüllt der hoch geschätzte Nachbar im Westen die deutschen Maßstäbe für geordnete Verhältnisse? Und in höherem Maße als die zu Recht kritisierten Regierenden in Polen und Ungarn, die viele Deutsche von oben herab als Europäer zweiter Klasse betrachten?

Agiert Macron demokratischer als Ungarn und Polen?

Wie würde das öffentliche Urteil ausfallen, wenn Nationalpopulisten wie Viktor Orban in Budapest oder die PiS-Regierung in Warschau eine so grundlegende Reform wie die Anhebung des Rentenalters mit ähnlich autoritären Methoden erzwingen wie Macron in Paris: ohne ein Votum des Parlaments. Und sie sich dann von einem Verfassungsrat absegnen lassen, dessen Mitglieder sie zum Gutteil persönlich ausgesucht haben. Ein Verfassungsgericht gibt es in Frankreich nicht.

Andere Länder, andere Sitten. Der Verfassungsartikel 49.3, mit dem Macron das Parlament aushebelte, gehört zu den „ganz normalen“ Werkzeugen französischer Regierungen. Alle haben ihn ausgiebig genutzt, seit General de Gaulle ihn 1958 eingeführt hat, um auch ohne Parlamentsmehrheit regieren zu können.

 

 

 

5. mars 2024

fuite, famine, génocide

( non, l'ONU ne fait pas une "apologie du terrorisme" )

Plus d'enfants tués en quatre mois qu'en quatre ans de conflits à travers le monde

Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens a affirmé qu'avec 12 300 enfants tués en Palestine depuis le 7 octobre,
le conflit avec Israël a tué plus d'enfants que tous les conflits à travers le monde entre 2019 et 2022.


Dans son Ordonnance historique du 26 janvier 2024 qui a un caractère obligatoire,

la Cour indique les mesures conservatoires suivantes et qui correspondent à une exigence du cessez-le-feu:

1) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit, conformément aux obligations lui incombant au titre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission, à l’encontre des Palestiniens de Gaza, de tout acte entrant dans le champ d’application de l’article II de la convention, en particulier les actes suivants:
     a) meurtre de membres du groupe ;
     b) atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
     c) soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; et
     d) mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
2) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit veiller, avec effet immédiat, à ce que son armée ne commette aucun des actes visés au point 1 ci-dessus ;
3) Par seize voix contre une,     L’État d’Israël doit prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide à l’encontre des membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ;
4) Par seize voix contre une,     L’État d’Israël doit prendre sans délai des mesures effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire requis de toute urgence afin de remédier aux difficiles conditions d’existence auxquelles sont soumis les Palestiniens de la bande de Gaza ;
5) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit prendre des mesures effectives pour prévenir la destruction et assurer la conservation des éléments de preuve relatifs aux allégations d’actes entrant dans le champ d’application des articles II et III de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide commis contre les membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ;
6) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit soumettre à la Cour un rapport sur l’ensemble des mesures qu’il aura prises pour donner effet à la présente ordonnance dans un délai d’un mois à compter de la date de celle-ci.

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Tous les États de la planète ont maintenant l'obligation de faire respecter cette décision de justice à caractère obligatoire.
Par exemple la France a l'obligation immédiate de cesser sur le champ toute exportation d'armes à Israël, mais Macron a annoncé le 24 janvier 2024 qu'il "va amplifier l'exportation des armes en direction d'Israël" et son nouveau ministre des affaires étrangère vient juste d'annoncer après ce Communiqué de la Cour Internationale de Justice qu'il "conteste le terme de génocide". Ce tout jeune ministre français des affaires étrangères qui n'a aucune dimension politique, qui n'a aucune expérience et ni aucun antécédent internationaux a donc l'impudence de se placer au-dessus des 17 juges internationaux de l'ONU. Macron s'assied depuis 2017 en France sur l’État de Droit avec ses rafales de 49-3 et de contournements systémiques du Parlement, et par son ministre des affaires étrangères il s'assied sur le Droit International. J'appelle ceci l'anthropofascisme de l'autocratie électorale de Macron.

2,5 millions de personnes vivent à Gaza sous les bombes sans pouvoir s'échapper, sur une bande de terre en ruine de 41 km de long pour une largeur de 6 à 12 km.
La distance entre Strasbourg et Colmar fait 65 kilomètres et entre le Rhin et les Vosges il y a de 20 à 30 kilomètres.

J'espère qu'aux prochaines élections nos électeurs inscrits iront  voter  POUR  l’État de Droit  et  POUR  le Respect du Droit International
et aussi  POUR  le Respect de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux.

Vous pouvez lire mes analyses du 12 novembre 2023 >>> Dominique de Villepin sur France-Info, le 08 XI 2023: " la direction qu'il faut suivre, c'est d'empêcher Benyamin Netanyahou de continuer sa logique suicidaire "

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4. mars 2024

Mathilde Panot, LFI ➳ ➳ ➳ Proposition de Loi Constitutionnelle sur le Droit Fondamental à l'IVG, adoptée le 2 février 2023

Finalisation du 4 mars 2024  |  Ce post contient 2 liens externes officiels   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

Macron s'est approprié la Proposition de Loi de Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire des députés LFI.
Macron en a fait personnellement son Projet de Loi.

Liens officiels Assemblée Nationale >>>

  1. https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0293_proposition-loi#D_Article_unique 
  2. https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/dossiers/alt/proteger_ivg_contraception

Mathilde Panot, LFI  -  Proposition de loi constitutionnelle

visant à protéger et à garantir le droit fondamental

à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception

Mathilde Panot est à l'origine de la Proposition de loi sur la constitutionnalisation de l'IVG

Les 925 parlementaires du pays, sénateurs et députés, étaient réunis en Congrès le 4 mars 2024 au Château de Versailles. Ils ont adopté à 780 voix contre 72 l'inscription de la liberté à recourir à l'IVG dans la Constitution.

Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire des députés LFI, annonce après la victoire écrasante au Congrès de Versailles ce lundi 4 mars 2024 le dépôt d'une résolution pour protéger le droit à l'IVG au niveau de l'UE et enjoint au gouvernement de le faire inscrire dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE.

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màj du 6 mar 2024: Macron s'était approprié la Proposition de Loi de Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire des députés LFI. Macron en avait fait personnellement son Projet de Loi...
toujours sans faire référence à Mathilde Panot, et Macron annonce, toujours sans faire référence à Mathilde Panot, qu'il "souhaite désormais garantir l'inscription de l'IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE".

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PROPOSITION DE LOI CONSTITUTIONNELLE

visant à protéger et à garantir le droit fondamental à
l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception,

(Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale
de la République, à défaut de constitution d’une commission spéciale
dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par Mesdames et Messieurs

Mathilde PANOT, André CHASSAIGNE, Cyrielle CHATELAIN, Boris VALLAUD, Pascale MARTIN, Nadège ABOMANGOLI, Laurent ALEXANDRE, Gabriel AMARD, Ségolène AMIOT, Farida AMRANI, Rodrigo ARENAS, Christine ARRIGHI, Clémentine AUTAIN, Joël AVIRAGNET, Christian BAPTISTE, Delphine BATHO, Julien BAYOU, Marie-Noëlle BATTISTEL, Lisa BELLUCO, Karim BEN CHEIKH, Ugo BERNALICIS, Christophe BEX, Carlos Martens BILONGO, Manuel BOMPARD, Mickaël BOULOUX, Idir BOUMERTIT, Soumya BOUROUAHA, Louis BOYARD, Jean‑Louis BRICOUT, Moetai BROTHERSON, Philippe BRUN, Elie CALIFER, Aymeric CARON, Sylvain CARRIÈRE, Jean‑Victor CASTOR, Steve CHAILLOUX, Florian CHAUCHE, Sophia CHIKIROU, Hadrien CLOUET, Paul-André COLOMBANI, Éric COQUEREL, Alexis CORBIÈRE, Jean‑François COULOMME, Catherine COUTURIER, Hendrik DAVI, Alain DAVID, Arthur DELAPORTE, Stéphane DELAUTRETTE, Sébastien DELOGU, Pierre DHARRÉVILLE, Alma DUFOUR, Inaki ECHANIZ, Karen ERODI, Martine ETIENNE, Elsa FAUCILLON, Olivier FAURE, Emmanuel FERNANDES, Sylvie FERRER, Caroline FIAT, Charles FOURNIER, Perceval GAILLARD, Marie-Charlotte GARIN, Guillaume GAROT, Raquel GARRIDO, Jérôme GUEDJ, Clémence GUETTÉ, David GUIRAUD, Johnny HAJJAR, Mathilde HIGNET, Jérémie IORDANOFF, Chantal JOURDAN, Hubert JULIEN‑LAFERRIÈRE, Sébastien JUMEL, Marietta KARAMANLI, Emeline K/BIDI, Rachel KEKE, Fatiha KELOUA HACHI, Andy KERBRAT, Bastien LACHAUD, Julie LAERNOES, Maxime LAISNEY, Antoine LÉAUMENT, Karine LEBON, Arnaud LE GALL, Tematai LE GAYIC, Élise LEBOUCHER, Jean-Paul LECOQ, Charlotte LEDUC, Jérôme LEGAVRE, Sarah LEGRAIN, Murielle LEPVRAUD, Gérard LESEUL, Benjamin LUCAS, Frédéric MAILLOT, Élisa MARTIN, William MARTINET, Frédéric MATHIEU, Damien MAUDET, Marianne MAXIMI, Manon MEUNIER, Yannick MONNET, Marcellin NADEAU, Philippe NAILLET, Jean‑Philippe NILOR, Danièle OBONO, Nathalie OZIOL, Francesca PASQUINI, Stéphane PEU, Sébastien PEYTAVIE, Anna PIC, François PIQUEMAL, Christine PIRES BEAUNE, Marie POCHON, Thomas PORTES, Loïc PRUD’HOMME, Adrien QUATENNENS, Valérie RABAULT, Jean‑Hugues RATENON, Jean-Claude RAUX, Sandra REGOL, Davy RIMANE, Sébastien ROME, Fabien ROUSSEL, Claudia ROUAUX, Sandrine ROUSSEAU, François RUFFIN, Aurélien SAINTOUL, Michel SALA, Nicolas SANSU, Isabelle SANTIAGO, Eva SAS, Hervé SAULIGNAC, Sabrina SEBAIHI, Danielle SIMONNET, Ersilia SOUDAIS, Anne STAMBACH‑TERRENOIR, Aurélien TACHÉ, Sophie TAILLÉ‑POLIAN, Bénédicte TAURINE, Andrée TAURINYA, Matthias TAVEL, Jean-Marc TELLIER, Nicolas THIERRY, Mélanie THOMIN, Aurélie TROUVÉ, Cécile UNTERMAIER, Paul VANNIER, Roger VICOT, Léo WALTER, Jiovanny WILLIAM, Hubert WULFRANC,

Député.e.s.

 

1

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

« Rien nest jamais définitivement acquis. Il suffira dune crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Votre vie durant, vous devrez rester vigilantes. »

Simone de Beauvoir

Le vendredi 24 juin dernier, la Cour suprême des États‑Unis est revenue sur sa jurisprudence Roe vs. Wade datant de 1973, qui avait fixé le cadre légal de l’avortement. Dans la foulée, neuf États américains ont voté pour l’interdiction totale du recours à l’interruption volontaire de grossesse et d’autres États s’apprêtent à les rejoindre.

Cette décision enterre près d’un demi‑siècle de droit à l’avortement aux États- Unis, et mettra en péril la vie de millions de femmes, en particulier celle des plus pauvres et issues des minorités. Cette régression terrible démontre qu’en matière de droit des femmes à disposer de leur corps, rien n’est jamais acquis.

En France comme partout en Europe, on observe depuis plusieurs années des velléités de revenir sur ce droit fondamental, à la faveur de la montée de l’extrême droite, à travers des manifestations anti‑IVG ou des actions chocs de courants extrémistes.

Dans ce contexte d’offensive réactionnaire, nous souhaitons porter ce texte commun, visant à protéger et à garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) et à la contraception, en l’inscrivant dans notre Constitution et en empêchant quiconque d’entraver l’exercice de ce droit fondamental.

Un droit conquis de haute lutte

Le droit à l’interruption volontaire de grossesse tout comme le droit à la contraception ont été conquis de haute lutte en France. Ainsi, en France, en 1920, une loi interdisait « toute propagande anticonceptionnelle ou contre la natalité », et privait, y compris les médecins, de donner aux femmes des conseils en matière de contraception. En 1942, l’avortement était considéré comme un « crime contre l’État », puni de la peine de mort.

Ces lois funestes n’ont jamais empêché les femmes d’essayer de maîtriser leur fécondité ou d’avorter. Elles en ont simplement rendu les conditions inhumaines. Pour avorter, les femmes ingurgitaient de l’eau oxygénée, du détergent, du vinaigre, s’introduisaient dans l’utérus une aiguille à tricoter, un épi de blé, une brosse à dents, de l’eau savonneuse. Seules celles qui en avaient les moyens partaient à l’étranger.

La loi du 28 décembre 1967 relative à la régulation des naissances déposée par Lucien Neuwirth marque une première victoire. Ce texte, d’origine parlementaire, a permis aux femmes de maitriser leur fécondité en posant comme principe le droit à la contraception et à l’information. Ce droit restait cependant strictement encadré : il était par exemple impossible de délivrer un contraceptif dans un centre de planification ou d’éducation familiale agréé, l’information ne pouvait être délivrée que par des médecins ou dans un centre, et la vente ou la simple fourniture de contraceptifs à une mineure était interdite sans le consentement de son représentant légal. Plusieurs modifications de la loi sont intervenues les années suivantes pour permettre l’accès à la contraception. La délivrance des contraceptifs d’urgence sans ordonnance est autorisée en 2000 et délivrée à titre gratuit pour les mineurs.

Quant à l’avortement, le débat public a considérablement avancé en 1971, grâce au manifeste des « 343 ». Accompagnées d’associations comme le Planning familial, des militantes féministes ont déferlé dans les rues pour réclamer ce droit. Ce n’est qu’en 1975 que la loi Veil a permis aux femmes d’enfin disposer librement de leur corps et mis fin à des décennies de tabou, de répression, de départs à l’étranger, de curetages à vifs, d’humiliations et de morts.

Mais rappelons que c’est seulement en 1979 que la légalisation de l’IVG intervient définitivement. L’IVG est remboursée à partir de 1983. L’autorisation parentale et l’allongement du délai sont adoptés en 2001. En 2016, il est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. En 2017, le délit d’entrave créé en 1993 est renforcé. Enfin, en 2022, le Parlement vote l’allongement du délai de recours à l’IVG de 12 à 14 semaines de grossesse.

Un texte de progrès humain

Aujourd’hui, en France, plus de 200 000 femmes ont recours chaque année à l’IVG. Une femme sur trois en moyenne y a recours dans sa vie. Dans les Outre‑mers, le taux d’interruption volontaire de grossesse est encore plus élevé – avec 25,2 pour mille – que dans l’hexagone, qui est à 13,9 pour mille. C’est un acte médical qui fait partie de la vie des femmes.

Cependant, l’accès à l’avortement reste difficile comme l’attestent de nombreux témoignages et des rapports officiels : délai pour obtenir un premier rendez‑vous, fermeture de 130 centres pratiquant les interruptions volontaires de grossesse en dix ans lors de restructurations hospitalières, réseau insuffisamment structuré, pénurie de praticiens en ville et à l’hôpital, manque de moyens dans les centres de santé ou association (planning familial en tête). Le manque de moyens entrave l’accès à ce droit. L’avortement est un droit qui doit être respecté. Il en va de la liberté des femmes à disposer de leur corps.

Par ailleurs, la réactivation constante de débats, propos, ou polémiques quand il s’agit de la souveraineté des femmes sur leur corps prouvent qu’il reste du chemin à parcourir. L’exemple américain donne à voir les possibles revirements tragiques en matière de droits des femmes. Nous défendons ainsi l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution afin de nous prémunir contre toute tentative d’entrave à ce droit fondamental.

Il s’agit d’une proposition de loi de progrès humain, qui acte une rupture dans la longue histoire du contrôle sur le corps des femmes. L’avortement renvoie chaque femme à sa propre et libre appréciation personnelle quand les circonstances d’un tel choix se présentent. Nul ne peut entraver ce choix, et pour garantir cette liberté dans le long‑terme, il est de notre devoir qu’elle puisse figurer dans notre texte suprême, tout comme le droit à la contraception.

Avec la présente proposition de loi constitutionnelle, qui reprend le dispositif déposé par 114 sénateurs de cinq groupes politiques le 2 septembre 2022, nous proposons donc de consacrer le droit fondamental à l’IVG et à la contraception dans notre Constitution et de le protéger juridiquement en empêchant toute entrave à sa mise en œuvre.

 

PROPOSITION DE LOI CONSTITUTIONNELLE

Article unique

Le titre VIII de la Constitution est complété par un article 66‑2 ainsi rédigé :

« Art. 662. – Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits. »

24. février 2024

24 février 2024 - Macron contraint d'accepter la Proposition de Loi de LFI sur les Prix planchers des Matières premières agricoles du 17 octobre 2023

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màj du 29 février 2024:  cinq jours après que Macron a promis au Salon de l'Agriculture un Prix Plancher, les euro-députés ont voté pour les Accords de libre-échange de 'nouvelle génération' EU-Chili et EU-Kenya,
et bien sûr avec les voix de tous les euro-députés français macronistes, d'extrême-droite et fascistes en pleine crise agricole et malgré la colère des agriculteurs qui se sont manifestés dans toute l'Europe.

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Proposition de Loi de LFI sur les Prix planchers des Matières premières agricoles, 17 octobre 2023

Macron avait désapprouvé cette Proposition de loi de LFI du 17 octobre 2023 mais il en fait le 24 février 2024 subitement une promesse aux Agriculteurs pour se dépêtrer de sa débâcle personelle au Salon de l'Agriculture.
Liens officiels Assemblée Nationale >>> https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b1776_proposition-loi  et  https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/dossiers/industrie_agroalimentaire_inflation

MAIS... pour faire passer au niveau de l'EU la loi sur les Prix planchers en France, ce sera facile avec les opting out qui permettent au cas pas cas de déroger aux Traités Européens. Pour ceci il n'y a pas besoin de se lancer dans une Renégociation des Traités Européens, chaque État Membre a, sauf la France, sa palette plus ou moins large d'opting out et parfois très large comme en IRL, NL, L ou totale comme la Hongrie du fasciste Viktor Orbán. En dehors de la Hongrie et de la Pologne qui vient de revenir avec son nouveau 1er Ministre Tusk dans le groupe des démocraties, il existe... plus de 2100 opting out, dont une grosse partie en IRL, NL, L qui sont ouvertement des paradis fiscaux et qui hébergent pour optimisation fiscale les sièges des entreprises européennes. En NL on a en plus une grande quantité d'opting out... agricoles. L'Europe organise donc institutionnellement la concurrence faussée à grande échelle au nom de la "libre circulation". Mais au Salon de l'Agriculture, le nouveau 1er Ministre Attal vient de parler de "soviétisation" face à la demande de prix planchers. Les opting out et la "désobéissance" aux Traités Européens constituent le sport de notre Europe; par exemple la BCE - Banque Centrale Européenne fait ce qu'elle veut depuis l'année Lehman 2008 en totale violation de ses statuts définis par le Traité de Maastricht, le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin.

PAR CONTRE... à beaucoup de niveaux, de domaines et de secteurs, les Accords de Libre échange de 'nouvelle génération'
sont des cul-de-sac trophiques dans lesquels corps, cerveau et groupes humains ne sont plus alimentés.

PAR CONTRE... il n'existe pas d'opting out pour les Accords de Libre Echange de 'nouvelle génération'. Tout opting out est illégal, avant même qu'il n'aurait pu être seulement pensé. Il est impossible de déroger au cas par cas aux Accords de Libre Échange sans que des entreprises étrangères, internationales, agroalimentaires ne traduisent en justice la France dans son entité devant la cour arbitrale d'exception et privée domiciliée à Washington dans un bureau de la Banque Mondiale. Officiellement l'investisseur est placé au-dessus de tout État selon le principe très officiel du "Privilège de l'Investisseur", ce qui est la terminologie officielle. Un État ne peut pas faire un procès contre un Investisseur, mais l'inverse est toujours vrai. Au niveau de l'EU, ce ne sont pas les États Membres de l'EU qui signent les Accords de Libre échange de 'nouvelle génération', mais la Commission de Bruxelles au "nom" des États Membres qui ont seulement l'obligation de les appliquer sur leur territoire respectif, et sans les amender. Ce n'est pas tout-ou-rien, c'est tout-et-seulement-tout sans possibilité de s'y soustraire. La liberté, dans l'impérialisme de la concurrence "libre et non faussée", n'existe pas; la signature de l'Accord est obligatoire pour les États Membres de l'UE et elle est non dérogeable, ainsi le monde catallactique est fait: Climat, Droit de l'Homme, État de Droit, Code du Travail, Loi sur la Santé, norme sociale et environnementale, etc... n'ont pas d’existence dans les Accords de Libre Échange de 'nouvelle génération'. Le climat politique en France est si pollué par le régime autocratique Macron et par sa bolomancie Lagardère-Bolloré, que l'on passe pour extrême-gauche quand on se prévaut d'autre chose que de Macron, c'est à dire quand on se prévaut du Climat, du Droit de l'Homme, de l'État de Droit, du Code du Travail, de Lois sur la Santé, de Lois phytosanitaires, de normes sociales et environnementales, de la Charte Européenne des Droits sociaux et fondamentaux, etc.

Tout pays signataire des Accords de Libre Échange de 'nouvelle génération' comme CETA, JEFTA, TiSA, ALEUES, EU-Nouvelle Zélande, EU-Mercosur... , et toute l'EU dans son ensemble, sont soumis au "libre" du Privilège de l'Investisseur. Mais chaque pays ou chaque État Membre de l'EU a l'obligation absolue d'être "loyal" aux Accords de Libre Échange quoi-qu'il-en coûte / what ever it takes, sinon l'Investisseur, avec sa majuscule officielle dans les textes des accords, utilise, au nom de l'accord de libre échange, en toute quiétude, sans sommation, ni annexion, ni déclaration de guerre, etc... l’appareil arbitral dédié que nos États libres et commerçants lui ont construit et qu'ils ont placé au-dessus de toute juridiction nationale: il s'agit de ISDS - Investor-State Dispute Settlement  /  CIRDI - Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements.

Je vous avais écrit le 17 mai 2020 dans mon analyse >>> Dumping Humain et Fracas Humain de 2008 au Covid-19 de 2020 - L'argent magique au profit des spéculateurs financiers extermine les gens, les services publics et l’État au § 9)  Du Privilège de l'Investisseur au Privilège de l'État totalement autoritaire, que Greta Thunberg et George Floyd ont fait chuter deux hiérarchies sémiologiques >>> [...] Ce qui habite les viscères est pour moi plus situé dans le Behaviour, le comportement, même si une idée peut tordre les boyaux. Les gens, selon l'objectif de l'Investisseur, doivent griller en eux l'étape de la réflexion pour passer à l'acceptation de l'accord de libre-échange de nouvelle génération. Pour obtenir cette acceptation, l'Investisseur, au travers de son bras armé le décideur politique et son parti dévolu, doit faire utiliser le débat biaisé et le pseudo-débat uniquement au niveau de la très haute sphère politique et surtout pas au niveau parlementaire et sociétal. L'Investisseur doit donc organiser de manière générale et globale l'absence médiatique et sociétale de ce concept de "Accord de Libre Échange 'de nouvelle génération' ". C'est pourquoi il était/est interdit aux parlementaires de consulter les documents de travail dans TOUTES les négociations de ces accords de libre-échange de nouvelle génération. Et si dans de rares cas, une consultation était tout de même autorisée, c'était à Bruxelles dans une salle spécialement aménagée à cet effet, sans photocopieuse, sans connections téléphoniques ou internet, pour quelques parlementaires, Un par Un et triés sur le volet, auxquels sont pris à l'entrée téléphone et appareil photo. Du papier et un stylo sont fournis, le temps de consultation est limité. On se croirait dans un mauvais film, mais c'est la réalité. Jamais un membre d'une ONG ou de la société civile n'est sélectionné pour ce un-Voice. Ceci n'est pas un fake, c'est un film d'horreur en vrai, ou ce que j'appelle en ligne depuis le 06 VI 06 le fascisme élégant, roundup de la démocratie.

La mise en confinement total de l'élaboration de cet accord jusqu'à son application doit donc s'être faite de manière absolue pour en réalité être de la non-existence. Et ce qui n'est pas passé dans le public n'existe pas dans sa tête et ne peut pas être soupçonné ou au moins être ressenti par intuition. Le concept du Privilège de l'Investisseur qui a coulé d'en haut a été à ce point capillaire et magique qu'il a été installé dans les moindres des recoins et des consentements des gens sans même avoir eu à structurer leur imaginaire tout en unissant tous leurs pores. Vous l'avez compris, dans ce ruissellement vers le bas il n'y a pas d'écoute comme il n'y a pas d'entendement. Le système de l'accord de "libre-échange" de nouvelle génération et du Privilège de l'Investisseur est dans sa substance et son essence quelque chose de secret: 1) en aval avec les procès entre l'Investisseur et l’État qui se font dans une cour privée arbitrale parajudiciaire à huis-clos, 2) en amont avec les rendez-vous de sommation entre l'Investisseur et des parlementaires et les décideurs politiques, quand ils se trouvent dans une phase de légifération ou d'application des lois, des normes et des codes sociaux et du travail. Comme vous avez pu le lire plus haut, la règle unique est d'interdire en amont de la légifération et de frapper un État immédiatement et très fort si une loi, une norme ou un code plus anciens ou nouveaux pourrait ternir les espoirs de profit de l'Investisseur. L'éventualité suffit pour un procès que seul l'Investisseur peut engager. L’État n'a pas le droit de faire un procès contre l'Investisseur. Vu d'en bas, vu des gens, ce qui n'a pas été pensé par eux est la simple normalité d'un cadre de vie ne demandant pas d'avoir un comportement inhabituel, et n'a jamais pris la forme de concept, la forme de la Gestalt. C'est pourquoi je vois qu'il est maintenant nécessaire pour la philosophie de faire chuter la barrière entre Gestalt et Behaviour, et pour mon analyse autour du mot pouvoir comme verbe et comme substantif. Les gens sont réduits, conservés, confinés par en haut dans leur comportement du quotidien, dans leur petit behaviour au jour le jour. Et ils s'y soumettent avec empressement, avec délices et sans heurts en tant qu'électeur inscrit jusqu'à s'abstenir de 54 à 71% aux élections et à donner les sièges à ceux qui marchent sans le moindre des sentiments vers l'extrême resserrement à droite. Gestalt et Behaviour sont adéquatement face à un seul et même phénomène, celui de s'en foutre dans les poches. [...]

71% des 18-35 ans ne vont pas voter, et dans cette classe d'âge les voix exprimées vont en majorité à... l'extrême droite. La bolomancie Lagardère-Bolloré se charge pour nous, avec Macron et ses plumeaux, du démembrement de notre cerveau. Alors, bientôt - déjà le 9 juin 2024 et ensuite aux P&L-2027 - pour une majorité des électeurs inscrits, devenir raciste et xénophobe c'est facile, c'est drôle, ça ne coûte rien, c'est pratique, c'est instantané; mais réfléchir au devenir de notre monde, ça emmerde, et c'est juste bon pour les Ukrainiens, et si top d'être "apolitique" et de ne surtout pas se syndiquer. Et si la mutation anthropofasciste ne va pas assez vite, le 1er ministre Attal annonce 24 heures après la débâcle de Macron au Salon de l'agriculture "qu'il va remettre la pression sur le chômeurs", haine oblige. La haine contre les chômeurs s'ajoute à la haine contre les Travailleurs. Près d’une personne sur cinq (17,3 %) dans le secteur privé non agricole est aujourd’hui payée au salaire minimum SMIC, contre 12 % seulement début 2021. En deux ans, entre le 1er janvier 2021 et le 1er janvier 2023 (selon les derniers chiffres de la DARES - Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques), leur nombre s’est accru d’un million de personnes. Sur les près de 17,6 millions de salariés, 3,1 millions gagnent ainsi 1 398,69 euros net par mois. Depuis le Covid le nombre de personnes vivant sous le seuil de la très grande pauvreté est passé de 10 à 11 millions. Le nombre des Ubérisés sans contrat de travail, sans couverture santé-retraite-chômage-accident du travail est passé de 2 à 5 millions depuis 4 ans. Le nombre des SDF a doublé depuis le Covid. Depuis 2 ans le prix des produits alimentaires a augmenté de 20%, de l'énergie a augmenté de 40%. Complicité collective de ce qui est élégamment appelé "invisibilisation", quitte à guider le débat sur LBD et Brav-M.

Revenons à cette Cour d'arbitrage internationale parajudiciaire qui n'est qu'une cour privée ne répondant pas aux Règles du Droit mais à la sauvagerie du marché libre, à la libre concurrence, à la libre circulation des biens, des services et des capitaux. Ce n'est pas une Cour de Droit privé, c'est une cour privée. ISDS et les accords de libre échange vident l’État de Droit, mais avec la douceur et l'élégance d'une société civilisée et non belligérante, parce que nous le valons bien. A cause du Privilège de l'Investisseur, plus personne ne peut s'opposer aux groupes internationaux qui n'ont même plus besoin d'oligarques corrompus pour croitre et se pérenniser. Une simple menace (par exemple de Prix planchers) contre les exportateurs des pays signataires de ces accords ou contre les importateurs européens dans l'EU sera suffisante, sera pour l'Investisseur légalement un casus belli, et sera automatiquement contrée par une plainte de ces entreprises privées devant cette cour arbitrale d'exception et privée. L'Investisseur est légalement omnipotent selon les accords puisque le Mécanisme de Règlement des Différends interdit aux États signataires de porter plainte contre les groupes internationaux devant cette cour arbitrale internationale domiciliée à Washington dans les locaux... de la Banque Mondiale. En conclusion, il est en l'état IMPOSSIBLE d'appliquer sur notre territoire des Prix Planchers, une taxe, un contingentement, une norme écologique, de santé ou relative au Droit du Travail ou aux Droits de l'Homme, etc. Heureusement que LFI avait déposé le 17 octobre 2023 cette Proposition de Loi sur les Prix Planchers des Matières Premières agricoles. Le débat passe enfin dans la scène publique puisque Macron contourne depuis 2017 la démocratie représentative du Parlement et du Sénat avec ses 49-3 - juste 23 fois depuis juin 2022 en 1 an et 1/2 c'est un record - et avec tous ses Décrets, ses Ordonnances, ses LBD, ses Brav-M, son mépris et sa haine de la citoyenneté.

Ceci constitue encore une très bonne raison d'aller voter aux Elections Européennes du 9 juin 2024.

Je vous invite aussi à lire toutes mes nombreuses analyses sur les Accords de Libre échange de 'nouvelle génération' comme CETA, JEFTA, TiSA, ALEUES, EU-Mercosur... que je vous écris depuis bientôt 18 ans >>>

  1. dans ma Catégorie:
    Accords bilatéraux OMC TTIP CETA EU-Mercosur avec l'Europe
  2. et dans ma Catégorie:
    Zone Hors AGCS, hors ADPIC

Avant de lire la Proposition de loi n°1776 de LFI du 17 octobre 2023 sur les Prix planchers des Matières premières agricoles je vous propose de lire >>>

 

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Proposition de Loi de LFI sur les Prix planchers des Matières premières agricoles, 17 octobre 2023

 

présentée par Mesdames et Messieurs

Manuel BOMPARD, Aurélie TROUVÉ, Mathilde PANOT, Nadège ABOMANGOLI, Laurent ALEXANDRE, Gabriel AMARD, Ségolène AMIOT, Farida AMRANI, Rodrigo ARENAS, Clémentine AUTAIN, Ugo BERNALICIS, Christophe BEX, Carlos Martens BILONGO, Idir BOUMERTIT, Louis BOYARD, Aymeric CARON, Sylvain CARRIÈRE, Florian CHAUCHE, Sophia CHIKIROU, Hadrien CLOUET, Éric COQUEREL, Alexis CORBIÈRE, Jean‑François COULOMME, Catherine COUTURIER, Hendrik DAVI, Sébastien DELOGU, Alma DUFOUR, Karen ERODI, Martine ETIENNE, Emmanuel FERNANDES, Sylvie FERRER, Caroline FIAT, Perceval GAILLARD, Raquel GARRIDO, Clémence GUETTÉ, David GUIRAUD, Mathilde HIGNET, Rachel KEKE, Andy KERBRAT, Bastien LACHAUD, Maxime LAISNEY, Antoine LÉAUMENT, Arnaud LE GALL, Élise LEBOUCHER, Charlotte LEDUC, Jérôme LEGAVRE, Sarah LEGRAIN, Murielle LEPVRAUD, Élisa MARTIN, Pascale MARTIN, William MARTINET, Frédéric MATHIEU, Damien MAUDET, Marianne MAXIMI, Manon MEUNIER, Jean Philippe NILOR, Danièle OBONO, Nathalie OZIOL, René PILATO, François PIQUEMAL, Thomas PORTES, Loïc PRUD’HOMME, Adrien QUATENNENS, Jean‑Hugues RATENON, Sébastien ROME, François RUFFIN, Aurélien SAINTOUL, Michel SALA, Danielle SIMONNET, Ersilia SOUDAIS, Anne STAMBACH‑TERRENOIR, Andrée TAURINYA, Matthias TAVEL, Paul VANNIER, Léo WALTER,

députés.

 

 

1

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

L’inflation alimentaire galope dans notre pays. Elle s’élevait à +9,6 % en septembre 2023 sur un an. Et sur deux ans, entre août 2021 et août 2023, les prix alimentaires ont augmenté de 20 %. Cette inflation alimentaire est aujourd’hui l’un des principaux moteurs de l’inflation globale.

Les salaires n’ont pas suivi. Pour 2023, des hausses de salaire inférieures à l’inflation sont attendues – c’est‑à‑dire des baisses de pouvoir d’achat. D’après une enquête du cabinet de recrutement PageGroup, les hausses de salaire sont attendues à 4,5 % en moyenne en 2023 en France, pour une inflation à 5 %. Cette baisse du pouvoir d’achat cache en outre de fortes disparités, qui accentuent les inégalités et la précarité : par exemple, selon une enquête réalisée par le cabinet Robert Half, 45 % des femmes déclarent n’avoir perçu aucune augmentation au cours des douze derniers mois (contre 35 % des hommes en général).

Les conséquences sont dramatiques. La précarité alimentaire explose. Les Français se serrent la ceinture, réduisent leurs achats alimentaires, sautent des repas. Entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2023, les achats alimentaires des Français se sont effondrés : ils ont diminué de 11,4 % en volume. Selon le Credoc : 1 Français sur 6 déclarait ne pas pouvoir manger à sa faim en novembre 2022 (contre 12 % en juillet 2022 et 9 % en 2016). Selon le 17e baromètre de la pauvreté et de la précarité du Secours populaire publié en septembre 2023 : 52 % des sondés déclarent ne parfois plus faire trois repas par jour ces deux dernières années, dont 15 % régulièrement. À 53 % d’entre eux, il est arrivé dans la même période de ne pas manger à leur faim pour pouvoir nourrir leurs enfants. Ces proportions explosent chez les plus précaires.

Le recours à l’aide alimentaire est au plus haut, comme en témoignent les chiffres des banques alimentaires, des Restos du cœur, ou du Secours catholique. L’étude bisannuelle des banques alimentaires du 27 février 2023 montre que 2,4 millions de personnes ont été accueillies par des banques alimentaires en 2022 : ce nombre a triplé en 10 ans, avec une hausse de 10 % en 2022. A l’hiver 2022‑2023, les Restos du Cœur ont accueilli 22 % de personnes supplémentaires par rapport à l’hiver 2021‑2022. C’est la hausse la plus massive et la plus rapide à laquelle l’association doit faire face depuis sa création, il y a près de quarante ans! Et cette année, l’association s’attend à servir 170 millions de repas, contre 140 millions l’année dernière. Le Secours catholique indiquait pour sa part qu’en 2021, entre 5 et 7 millions de personnes ont eu recours à l’aide alimentaire en 2020, contre 2,6 millions en 2009 et 5,5 millions en 2017.

Mme Bénédicte Bonzi, anthropologue, auteure de La France qui a faim. Le don à l’épreuve des violences alimentaires (2023) met en évidence de véritables violences alimentaires. « Dans notre pays, 8 millions de personnes recourent à l’aide alimentaire et, avec quelque 11 millions de concitoyens vivant dans la pauvreté, selon Oxfam, on peut estimer qu’environ 3 millions restent potentiellement sans recours. […] Pour les bénéficiaires de l’aide, cette violence se traduit par des conséquences physiques solidement documentées – obésité, hypertension, anémie, problèmes dentaires – et psychologiques (…) Cela crée un sentiment de dévalorisation profond, qui génère des pertes de droits en cascade, car la personne s’habitue à ne plus les faire valoir. ».

Pendant que les Français se serrent la ceinture, les marges s’accumulent dans le secteur de l’agroalimentaire.

Entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2023, le taux de marge des industries agroalimentaires est passé de 28 % à 48,5 %, soit une augmentation de 71 % du taux de marge en un an et demi.

Ainsi, les profits du secteur de l’industrie agroalimentaire ont augmenté de 132 % en un an, passant de 3,1 milliards d’euros à 7 milliards.

Ces profits ne sont pas seulement indécents pendant que de trop nombreux Français se serrent la ceinture. Ce sont eux qui, majoritairement, nourrissent l’inflation alimentaire.

Entre le premier trimestre 2022 et le deuxième trimestre 2023, l’excédent brut d’exploitation (EBE) des industries agro‑alimentaires a ainsi contribué pour 49 % à la hausse des prix de production. Les prix de production additionnent les prix des intrants, les salaires, les impôts nets des subventions de production et l’excédent brut d’exploitation. Cela signifie que si les industries agroalimentaires n’avaient pas augmenté leurs marges, alors les prix de production agroalimentaires auraient augmenté deux fois moins vite depuis début 2022. Au lieu d’une hausse de 20 % du prix de production agroalimentaire entre le premier trimestre 2022 et le second trimestre 2023, nous aurions eu une hausse de 10 % si les industries agro‑alimentaires n’avaient pas augmenté leurs marges.

L’industrie agroalimentaire n’est pas seule en cause. Contrairement à ses affirmations, la grande distribution n’a pas « tout fait pour lutter contre l’inflation » : si les marges de la grande distribution n’ont pas explosé sur la période, elles n’ont pas pour autant diminué pour limiter la hausse des prix, comme certains acteurs de la grande distribution le clament parfois. Ainsi, sur la moitié des produits étudiés par l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, les marges de la grande distribution sont en hausse de plus de 1,6 %. Plus encore : si la grande distribution a limité ses hausses de marge sur les produits alimentaires où les marges des industriels étaient en forte hausse, elle a en revanche augmenté fortement ses marges sur les produits où les industriels n’avaient pas, ou peu, augmenté les leurs!

Le consommateur est donc perdant dans la plupart des cas : il doit payer une hausse des prix due soit, sur la plupart des produits, à la hausse des marges des industriels, soit, sur les autres, à la hausse des marges de la grande distribution.

C’est le cas par exemple des pâtes, pour lesquelles la hausse de marge pour l’industrie a été « limitée » (+6,6 %)… tandis que la marge de la grande distribution a flambé : +57 %! Idem pour le beurre, où la grande distribution a « compensé » la baisse de marge des industriels en augmentant la sienne de plus de 13 %.

Il est inacceptable de laisser les profits des entreprises de l’agroalimentaire s’accumuler pendant que de plus en plus de Français rencontrent d’immenses difficultés pour se nourrir, au point de subir de véritables violences alimentaires. Et il est aussi vain que trompeur de prétendre résorber l’inflation alimentaire sans s’attaquer aux profits du secteur.

C’est pourquoi cette proposition de loi se fixe pour objectif d’encadrer les marges des entreprises de l’agroalimentaire, afin de redonner du pouvoir d’achat aux Français, de lutter contre l’inflation alimentaire et de rétablir de la justice, de l’équilibre et de la stabilité dans la chaîne de production agroalimentaire, pour les producteurs et pour les consommateurs.

L’encadrement des marges s’est déjà pratiqué dans notre pays. Et il se pratique encore.

En 1983 par exemple, à la suite de récoltes moins abondantes, le gouvernement décida, par arrêté, de bloquer en valeur absolue la marge bénéficiaire des pommes et des pommes de terre. L’article L. 611‑4‑2 prévoit notamment qu’un « coefficient multiplicateur entre le prix d’achat et le prix de vente des fruits et légumes périssables peut être instauré en période de crises conjoncturelles définies à l’article L. 6114 ou en prévision de cellesci ».

Plus près de nous, le gouvernement lui‑même a proposé et fait adopter, dans le projet de loi financement de la sécurité sociale pour 2023, l’encadrement des marges des produits inscrits sur la « Liste des produits et prestation » (LPP), c’estàdire la liste des produits et prestations remboursables par l’Assurance maladie. Il s’agit notamment des dispositifs médicaux pour traitements et matériels d’aide à la vie, aliments diététiques et articles pour pansements, des orthèses et prothèses externes, des dispositifs médicaux implantables et des véhicules pour handicapés physiques. L’article 58 de la loi n° 2022‑1616 du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité sociale pour 2023 prévoit ainsi que « Les ministres chargés de l’économie, de la santé et de la sécurité sociale fixent les marges de distribution des produits inscrits sur la liste mentionnée à l’article L. 1651, en tenant compte de l’évolution des charges, des revenus et du volume d’activité des praticiens ou des entreprises concernés. ».

Aujourd’hui, d’ailleurs, pour la distribution agroalimentaire, les marges sont régulées. Mais en dépit du bon sens! La loi Egalim, adoptée lors du premier quinquennat de M. Emmanuel Macron, impose ainsi, non pas des marges maximales, mais une marge minimale de 10 % à la grande distribution, à travers le dispositif dit du « SRP +10 » (seuil de revente à perte +10). Concrètement, si un distributeur achète à son fournisseur une pâte à tartiner 10 euros, il ne peut pas la revendre aux consommateurs à un prix inférieur à 11 euros. Cette disposition devait pourtant expirer en 2023 mais elle a été finalement prolongée, cette année même - en pleine explosion de l’inflation alimentaire - et jusqu’au 15 avril 2025 par la loi Descrozailles (2023)!

Le SRP+10 est pourtant très controversé. Alors que l’objectif était que la grande distribution utilise les profits supplémentaires réalisés pour mieux rémunérer les agriculteurs, l’UFC – Que Choisir « a démontré que cette mesure constitue un chèque en blanc pour la grande distribution… et un chèque en bois pour les agriculteurs. ». En 2019, l’association chiffrait ce chèque en blanc à la grande distribution à 1,6 milliard d’euros. Et à l’occasion des débats sur la loi Descrozailles en mars 2023, l’UFC – Que‑Choisir, l’Association familles rurales et la CLCV s’associaient pour demander fermement à la Première ministre de cesser de garantir une marge minimale de 10 % à la grande distribution. Ils n’ont pas été entendus du Gouvernement et de la majorité.

D’autres formes de régulation des prix et des marges actuellement en vigueur dans les Outremer peuvent en revanche nous inspirer. C’est le cas, par exemple, du bouclier qualité prix (BQP) : un panier de produits de première nécessité au prix total contrôlé par l’État. Institué par la loi du 20 novembre 2012 relative à la régulation économique Outre‑mer, le bouclier qualité prix (BQP) est négocié chaque année entre l’État et les acteurs économiques locaux, sur le fondement d’un avis préalable publié par l’Observatoire des prix des marges et des revenus (OPMR). Cette liste de produits fait l’objet d’un prix global maximum fixé par arrêté préfectoral. À la Réunion par exemple, le BQP + correspond à une liste de 153 produits, dont le prix maximum est maintenu depuis trois ans à 348 euros, en dépit de l’inflation. Les produits alimentaires sont de loin les plus représentés puisqu’ils constituent plus des deux tiers de la liste. Sont également inclus des produits infantiles, d’hygiène corporelle, d’entretien ménager, ou encore du petit équipement ménager et de bricolage. Les produits locaux y représentent aujourd’hui 40 % du BQP en nombre et 50 % en valeur.

L’Assemblée nationale avait d’ailleurs, au mois d’avril 2023, voté en faveur de la généralisation du BQP à l’ensemble du territoire national, à la suite de l’adoption d’un amendement du groupe LFI‑NUPES porté par M. Emmanuel Fernandes. C’était avant que la majorité ne fasse tomber l’ensemble du texte et empêche la mise en œuvre de cette mesure d’urgence.

La Nouvelle‑Calédonie a également, à plusieurs reprises, mis en œuvre le bouclier qualité‑prix. Elle a aussi fait le choix de l’encadrement des marges. Ainsi, à la suite de l’adoption d’une loi de pays de 2018, une liste de quatorze familles de produits alimentaires et non alimentaires y est aujourd’hui soumise à un régime d’encadrement des marges pour l’importateur grossiste et pour le commerçant. Ainsi les prix des produits de première nécessité tels que la viande de poulet, le lait de vache, le café soluble, la margarine, les préparations en poudre instantanée pour boisson cacaotée, le riz jasmin import, l’huile de tournesol, les saucisses de poulet, le sucre blanc, les pates locales, le beurre, la farine de blé, les anti‑moustiques en tortillon ou encore le répulsif corporel sont limités par un coefficient de marge maximale.

C’est l’idée, qu’aujourd’hui, nous proposons d’étendre pour maîtriser l’inflation, en encadrant les marges des industries agroalimentaires de la distribution et du raffinage.

En effet, avec ceux de l’alimentation, les prix de l’énergie constituent l’autre facteur majeur de l’inflation actuelle. En‑dehors du cas particulier des activités d’extraction, une activité a vu ses marges exploser dernièrement : le raffinage. Quatre raffineurs sont présents en France : TotalEnergies, Esso, Ineos et SARA. En moyenne, entre 2021 et 2022, leur marge est passée de 14 euros à 101 euros par tonne : une multiplication par plus de 7! Après être brièvement redescendues début 2023, elles ont de nouveau augmenté massivement, passant de 25 euros par tonne en avril à 106 euros par tonne en septembre 2023 : une multiplication par 4,24! Il est temps d’encadrer ces marges excessives pour redonner du pouvoir d’achat aux Français.

Enfin, nous considérons que l’encadrement des marges des industries agroalimentaires et de la grande distribution, la protection du pouvoir d’achat, doivent aller de pair avec une amélioration de la rémunération des agriculteurs et des agricultrices. C’est pourquoi nous proposons également de fixer un prix d’achat plancher des matières premières agricoles, élaboré collectivement, de façon à garantir leurs revenus et la pérennité de leur activité.

L’article 1er prévoit ainsi la fixation annuelle d’un niveau plancher de prix d’achat des matières premières agricoles aux producteurs. L’article 2 prévoit l’encadrement des marges des industries agroalimentaires. L’article 3 prévoit l’encadrement des marges de l’activité de raffinage. Enfin, l’article 4 prévoit l’encadrement des marges de la grande distribution et la suppression du seuil de revente à perte majoré (SRP+10).

 

proposition de loi

Article 1er

Après le troisième alinéa de l’article L. 631-27-1 du code rural et de la pêche maritime, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« La conférence publique de filière donne lieu à une négociation interprofessionnelle sur les prix qui fixe annuellement un niveau plancher de prix d’achat des matières premières agricoles aux producteurs. La négociation est présidée par le médiateur des relations commerciales agricoles mentionné à l’article L. 631-27. L’ensemble des syndicats agricoles, les organisations de consommateurs et les organisations environnementales y sont associés. »

Article 2

Après l’article L. 410-2 du code de commerce, il est inséré un article L. 410-2-1 ainsi rédigé :

« À titre exceptionnel, à partir du 1er janvier 2024 et pour une durée d’un an, le pouvoir réglementaire fixe, pour les produits vendus par les fournisseurs de produits alimentaires visés à l’article L. 443-8 du code de commerce, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,74 entre le prix d’achat des matières premières agricoles et alimentaires et des produits agricoles et alimentaires, de l'énergie, du transport et des matériaux entrant dans la composition des emballages des produits concernés et leur prix de vente au distributeur.

« Sans préjudice des dispositions du premier alinéa du présent article, lorsque le bénéfice des fournisseurs de produits alimentaires visés à l’article L. 443-8 du code de commerce est supérieur ou égal à 1,20 fois la moyenne des trois exercices précédents, le pouvoir réglementaire fixe, dans un délai d’un mois et pour une durée déterminée, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,74 entre le prix d’achat des matières premières agricoles et alimentaires et des produits agricoles et alimentaires, de l'énergie, du transport et des matériaux entrant dans la composition des emballages des produits concernés et leur prix de vente au distributeur. »

Article 3

Après l’article L. 410-2 du code de commerce, il est inséré un article L. 410-2-2 ainsi rédigé :

« À titre exceptionnel, à partir du 1er janvier 2024 et pour une durée d’un an, le pouvoir réglementaire fixe, pour les activités de raffinage, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,63 entre le prix d’achat de la tonne de matière première brute et le prix de vente au distributeur de la tonne de matière transformée.

« Sans préjudice des dispositions du premier alinéa du présent article, lorsque le bénéfice de l’activité de raffinage est supérieur ou égal à 1,20 fois la moyenne des trois exercices précédents, le pouvoir réglementaire fixe, dans un délai d’un mois et pour une durée déterminée, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,63 entre le prix d’achat de la tonne de matière première brute et le prix de vente au distributeur de la tonne de matière transformée. »

Article 4

I. – Après l’article L. 410-2 du code de commerce, il est inséré un article L. 410‑2‑3 ainsi rédigé :

« À titre exceptionnel, à partir du 1er janvier 2024 et pour une durée d’un an, le pouvoir réglementaire fixe, pour les denrées alimentaires vendues par les distributeurs visés à l’article L. 443-8 du code de commerce, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,26 entre le prix d’achat effectif défini au deuxième alinéa du I de l’article L. 442-5 du code de commerce et le prix de revente en l’état au consommateur.

« Sans préjudice des dispositions du premier alinéa du présent article, lorsque le bénéfice des distributeurs de produits alimentaires visés à l’article L. 443-8 du code de commerce est supérieur ou égal à 1,20 fois la moyenne des trois exercices précédents, le pouvoir réglementaire fixe, dans un délai d’un mois et pour une durée déterminée, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,26 entre le prix d’achat effectif défini au deuxième alinéa du I de l’article L. 442-5 du code de commerce et le prix de revente en l’état au consommateur. »

II. – Le I de l’article 125 de la loi n° 2020-1525 du 7 décembre 2020 d'accélération et de simplification de l'action publique est abrogé.

 

26. janvier 2024

Ordonnance de la Cour Internationale de Justice à caractère obligatoire du 26 janvier 2024 - Le Génocide dans la bande de Gaza

( non, la CIJ - Cour Internationale de Justice ne fait pas une "apologie du terrorisme" )

Dans son Ordonnance historique qui a un caractère obligatoire, la Cour indique les mesures conservatoires suivantes et qui correspondent à une exigence du cessez-le-feu:

1) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit, conformément aux obligations lui incombant au titre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission, à l’encontre des Palestiniens de Gaza, de tout acte entrant dans le champ d’application de l’article II de la convention, en particulier les actes suivants:
     a) meurtre de membres du groupe ;
     b) atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
     c) soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; et
     d) mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
2) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit veiller, avec effet immédiat, à ce que son armée ne commette aucun des actes visés au point 1 ci-dessus ;
3) Par seize voix contre une,     L’État d’Israël doit prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide à l’encontre des membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ;
4) Par seize voix contre une,     L’État d’Israël doit prendre sans délai des mesures effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire requis de toute urgence afin de remédier aux difficiles conditions d’existence auxquelles sont soumis les Palestiniens de la bande de Gaza ;
5) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit prendre des mesures effectives pour prévenir la destruction et assurer la conservation des éléments de preuve relatifs aux allégations d’actes entrant dans le champ d’application des articles II et III de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide commis contre les membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ;
6) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit soumettre à la Cour un rapport sur l’ensemble des mesures qu’il aura prises pour donner effet à la présente ordonnance dans un délai d’un mois à compter de la date de celle-ci.

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Tous les États de la planète ont maintenant l'obligation de faire respecter cette décision de justice à caractère obligatoire. Par exemple la France a l'obligation immédiate de cesser sur le champ toute exportation d'armes à Israël, mais Macron a annoncé il y a juste deux jours le 24 janvier 2024 qu'il "va amplifier l'exportation des armes en direction d'Israël" et son nouveau ministre des affaires étrangère vient juste d'annoncer après ce Communiqué de la Cour Internationale de Justice qu'il "conteste le terme de génocide". En continuant à vendre des armes à Isräël, la France est complice de ce génocide et devra rendre des comptes devant la Cour Internationale de Justice. Ce tout jeune ministre français des affaires étrangères qui n'a aucune dimension politique, qui n'a aucune expérience et ni aucun antécédent internationaux a donc l'impudence de se placer au-dessus des 17 juges internationaux de l'ONU. Macron s'assied depuis 2017 en France sur l’État de Droit avec ses rafales de 49-3 et de contournements systémiques du Parlement, et par son ministre des affaires étrangères il s'assied sur le Droit International. J'appelle ceci l'anthropofascisme de l'autocratie électorale de Macron. La France a 4500 soldats franco-israëliens dont certains contribuent à Gaza à la torture et aux crimes de guerre, la vidéo a été montrée au ministre français des affaires étrangères qui n'a tout de même plus pu le nier (<<< màj du 26 mars 2024).

2,5 millions de personnes vivent à Gaza sous les bombes sans pouvoir s'échapper, sur une bande de terre en ruine de 41 km de long pour une largeur de 6 à 12 km.
La distance entre Strasbourg et Colmar fait 65 kilomètres et entre le Rhin et les Vosges il y a de 20 à 30 kilomètres.

J'espère qu'aux prochaines élections nos électeurs inscrits iront  voter  POUR  l’État de Droit  et  POUR  le Respect du Droit International
et aussi  POUR  le Respect de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux.

Vous pouvez lire mes analyses du 12 novembre 2023 >>> Dominique de Villepin sur France-Info, le 08 XI 2023: " la direction qu'il faut suivre, c'est d'empêcher Benyamin Netanyahou de continuer sa logique suicidaire "

29. juin 2023

Homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique - Fascisme élégant just-in-time à la française et x-ième blâme de l'ONU contre la France depuis 2017 avec Macron

Ce post contient 37 liens documentaires internes, externes et officiels + 7 annexes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.

ONU >>>   " We are concerned by the killing of a 17-year-old of North African descent by police in France on Tuesday. We note that an investigation has been launched into alleged voluntary homicide. This is a moment for the country to seriously address the deep issues of racism and discrimination in law enforcement. "

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màj du 24 juillet 2023: le fascisme élégant just-in-time à la française frappe, castagne à tous les niveaux de l’État. Macron casse depuis juin 2017 l'Ordre constitutionnel et l'Ordre républicain avec ses trains de 49-3, l'Ordre social avec sa triple casse du Code du Travail. Macron casse la séparation des 3 Pouvoirs en assujettissant la Justice et la Police qui ne demande pas mieux. Mes lecteurs savent que je ne fais jamais de cadeau à n'importe quelle forme de violence et qu'en l'occurrence je décris minutieusement le drift fasciste de Macron qui n'a même pas besoin du modèle hongrois du fasciste Viktor Orbán, qui, comme lui, avait d'abord passé pour quelqu'un de moderne, de quelqu'un qui comprend quelque chose à la modernité de toute bonne société qui se doit d'en comprendre la nécessité de mettre en œuvre la grande transition. Dans ce billet ci-dessous il vous suffit de cliquer sur les liens que je vous offre... depuis le 06 VI 06, mais n'oubliez pas les 9 liens officiels des Organisations Nationale et Internationales en annexe ci-dessous. Macron, applaudi par la bolomancie Lagardère-Bolloré, a encore en peu plus précisé sa devise ternaire de son "Travail, Ordre, Progrès", ce que seuls les électeurs inscrits n'avaient pas compris, oups, ce que les électeurs inscrits, français de surcroit, avaient en tête bien avant lui. Il y a 2 jours, Macron nous a envoyé depuis la Nouvelle Calédonie sa version modernisée de sa devise ternaire: "Ordre, Ordre, Ordre". Macron vient de se sentir en lui le devoir irréfragable de nous déclarer sa nouvelle version ternaire fasciste, en appui à la déclaration du patron français de la police des polices de France, selon lequel "un policier n'a pas à être derrière les barreaux". Pour rappel, sur décision de justice, des policiers ont été mis en prison, parce qu'ils avaient organisé - en dehors de toute manifestation ou de mesure de maintien de l'ordre - des descentes dans les quartiers pour s'amuser à faire la version française du paki-shake indien, donc pour tabasser à mort quelques personnes qui à leurs yeux ne ressemblaient pas à des horloges comtoises.

maj du 26 juillet 2023: la FAZ - Frankfurter Allgemeine Zeitung, quotidien conservateur libéral, vient de publier un article >>> " Polizei gegen Justiz - Macron scheut ein Machtwort / Police contre justice - Macron se dérobe et ne fait pas acte d'autorité " [...] " Normalement, le président doit faire acte d'autorité en tant que garant de l'indépendance du pouvoir judiciaire. L'Article 64 de la Constitution l'oblige à veiller à la séparation des pouvoirs. Mais Emmanuel Macron n'a pas pu se résoudre à le faire."

En d'autres termes, Macron n'est pas garant de l'État de Droit et même la FAZ en est scandalisée.

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( wiki ) " Le Sujet de l'Empereur - Der Untertan, roman de Heinrich Mann écrit 2 mois avant la 1ère Guerre mondiale. Diederich Heßling est l'exemple typique de l'homme de la société de l'époque. Il est soumis à l'autorité, lâche et sans courage. Conformiste il suit les tendances. Heinrich Mann raconte, tout en usant de l'ironie, la vie de Heßling de son enfance jusqu'à l'assurance de sa position dans la société. Il est représenté comme un agitateur, maître de sa fabrique de papier et de sa famille, combattant le prolétariat, et compagnon intrigant du socialiste Napoleon Fischer qu'il hait. Il est représenté comme un tyran à qui la hiérarchie de la société de l'Empire confère du pouvoir et comme un sujet marqué par l'appartenance à un tout impersonnel dont il souffre. Il s'identifie aux ambitions de puissance mondiale des nationalistes radicaux identitaires qui souhaitent le déclenchement la guerre. Heßling se décrit lui-même comme un citoyen de l'époque. " | Heßling a organisé toute sa vie autour de sa haine, son seul objectif est de se trouver des ennemis.
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Par la volonté de la bolomancie des maîtres de la fabrique à papier des médias unitaires français et des autres donneurs d'ordre du pouvoir, la Fenêtre d'Overton devient dans notre pays une autoroute, sans péage, menant de Charybde en Scylla en passant par Nanterre avec un feed back sur la guerre d'Algérie, avec les hordes soumises à l'autorité. La fenêtre d'Overton rend caduc le Point Godwin qui était une supercherie pour éviter le rappel continu au Devoir de Mémoire et à la vigilance.

La bolomancie, version Macron, c'est comme il l'avait déclaré lors des Gilets Jaunes "en quelque sorte une forme d'hygiène démocratique du statut de l'information". Autrement dit, tant que ce n'est pas du Bolloré-Lagardère c'est à censurer, mais avec élégance s'il vous plait. Du fascisme avec dress code. Le parl'être franco-français.

Le tarif du shoot est € 1,7 million rétribué en seulement 4 jours à l'échelon national par la cagnotte du porte-parole du parti fasciste, nouvelle tendance. Les députés fascistes, canal historique et nouvelle tendance déclarent que "pour certains la nationalité française n'est que faciale" et une "régression ethnique". Auschwitz n'est plus loin. Macron emprunte à l'extrême droite fasciste le terme de "décivilisation". Comment peut-on organiser toute sa vie autour de sa haine? Et envoyer les LBD quand son message ne passe pas. Devoir de Mémoire désigne et postule l'obligation morale de se souvenir d'un événement historique tragique et de ses victimes, afin de faire en sorte qu'un événement de ce type ne se reproduise pas. Cette expression, apparue dans les années 90 à propos de la Shoah, s'est élargie à d'autres épisodes tragiques de l'Histoire de france.
Vidéos de l'ina.fr >>> https://youtu.be/JnH3dtlCcZc et https://www.youtube.com/watch?v=FgwJhsJH2gU

Collusion des Trois Pouvoirs et rupture avec l’État de Droit: comme la Hongrie et la Pologne, notre pays sera privé des subventions européennes à cause de notre violation permanente depuis 2017 de la Conditionnalité du Respect de l’État de Droit et de la Charte Européenne des Droits Sociaux et Fondamentaux, commise par ce régime électoral autocratique de Macron.

Le fascisme élégant just-in-time à la française,
de ce "Pays des Droits de l'Homme,
de ce "Pays des Lumières".
On s'assied sur l'ONU.
La France qui pue.

Depuis 2014, 2017, la start-up-nation de Macron a mené frontalement à la rupture définitive du contrat social, par l'unique faute des électeurs inscrits, voix exprimées et abstentionnistes.
De 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022

Les fascistes, canal historique, nouvelle tendance, et imitateurs autorisés dansent leur carmagnole funèbre,
décrètent 49-3, "état d'urgence" et "couvre-feu" en mettant dans les rues leurs hordes d'uniformes.
Et tous les 6 mois Macron passe au 49-3 une x-ième version de sa loi Séparatisme/Laïcité.

Le Fracas humain suit le Dumping Humain. Ils applaudissent.
On pleure les vitrines mais pas l’État de Droit,
on ne peut pas faire du beurre avec,
ça coûte un pognon de dingue.

<<<  Tag anti-totalitaire sur un mur à Bucarest, et Devoir de Mémoire (wiki), ni extrême-droite, ni extrême-gauche, ni extrême-centre.

Mon analyse du 1er avril 2023  >>>  "L’État a le monopole de la violence légitime" - le slogan des fascistes, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés pour justifier LBD et Brav-M
Mon analyse du 28 mars 2007  >>>   Identité nationale: Sétif, Guelma, Madagascar, Cachan, rafles du Veldiv', ratissages, ratonnades, karcher, Ecoliers sans papiers et tentations totalitaires habituelles de la France        le 8 mai 1945, Sétif et Guelma, 45.000 manifestants algériens tués par les soldats français  /  à Madagascar, en 1947, les "ratissages" des 89.000 malgaches manifestant contre la colonisation et exterminés  /  le 17 octobre 1945, Paris, les "ratonnades", 165 algériens noyés dans la Seine par la police aux ordres du préfet Papon,
Mon analyse du 27 avril 2021   >>>   Appel au putsch du 21 avril 2021 par 21 généraux, 1500 militaires et 1 ancien ministre et député ➳ l'habituel fascisme just-in-time à la française de Maurras à Pétain jusqu'en 2022

màj du 31 juillet 2023: sur la 10aine de projets avérés d'assassiner JLM depuis 2017, seul le projet fomenté par un... gendarme vient d'être jugé aux Assises par le Parquet anti-terroriste de Paris. Tous ces projets d'assassinat contre une personne politique de gauche, ou d'assassinats collectifs et de masse à perpétrer dans les quartiers de périphérie émanent sans exception des mouvances d'extrême droite, de fascistes, de néonazis. Le gendarme qui dirigeait un groupe connu - que le gouvernement Macron-Darmanin ne pense même pas à dissoudre contrairement à une ONG écologiste ayant pignon sur rue - avait édité des manifestes fascistes extrêmement violents contre tout ce qui ne ressemble pas à une horloge comtoise bien droite. Ce gendarme vient d'écoper de 18 ans de prison ferme. En avez-vous entendu parler? C'est tout récent, ce jugement date d'il y a 15 jours. Et bien non, la bolomancie Bolloré-Lagardère a donné ordre aux médias de ne pas informer à ce sujet. Mais heureusement il y a Le Média TV. C'est bizarre, le gouvernement Macron-Darmanin-Dupond Moretti n'a eu aucune réaction face à cette affaire, alors qu'il adore faire le rabouilleur zélé sur les ondes dès qu'un habitant des quartiers est coffré et tant pis si son crâne a été à moitié défoncé par un tir de LBD ou s'il a tout simplement été tué par homicide volontaire par une personne dépositaire de l'autorité publique. Macron, président, ne fait pas acte d'autorité face à ces projets publics d'assassinats terroristes émanant de fascistes. Je rappelle la nouvelle devise ternaire la plus aboutie de Macron: "Ordre, Ordre, Ordre".
Il y a encore deux mois c'était seulement "Travail, Ordre, Progrès".

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Le ministre de l'Intérieur, Darmanin, est à l'origine du décret du 21 juin 2023
portant dissolution du groupement de fait « Les Soulèvements de la Terre ».

Le Conseil d'Etat a renvoyé Darmanin dans les choux.

... et Darmanin a annoncé début août 2023...
sa candidature pour les Présidentielles de 2027, dans 4 ans

" Détournement du pouvoir "
                                          du gouvernement Macron-Darmanin
     >>>

( Lire texte intégral en annexe ou dans commentaire n°10 )

CONSEIL D'ETAT
     statuant
 au contentieux


N° 476385, 476396, 476409, 476948
__________
LES SOULEVEMENTS DE LA TERRE
__________
Ordonnance du 11 août 2023

23. avril 2023

Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain >>> 2008-2023 chaos spéculatif permanent - Macron: ses "100 jours", son alma mater brun "Travail, Ordre, Progrès", son "monopole de la violence"

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Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.
Même sans verres de freination je l'ai observé de près
et je vous ai écrit un mémoire linguistique de 88 pages dans lequel
je vous ai de nouveau proposé mon travail herméneutique que j'ai glissé cette fois
-  sur les narrations à lire et à entendre au sujet des "100 jours" de Macron, de sa devise ternaire "Travail, Ordre, Progrès"
qui flatte le référentiel de Pétain, de Maurras, de l'appel au putsch du 21 avril 2021 des 21 généraux,
-  et sur les narrations à lire et à entendre au sujet de la violence financiariste de l’État Macron
sur fond d'événement de crédit et de faillite de Crédit Suisse qui secouent
les USA, la Suisse, l'Europe, l’Élysée, Matignon et les pivoines dorées.
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L'Alsace a transmis le 20 avril 2023 au département de l'Hérault la Casserole Olympique, mais par Arrêté Préfectoral du 19 avril 2023 N°2023.04DS.0187, Article 3, alinéa 1 >>> "Aux usagers de la voie publique est interdit l'usage de dispositifs sonores portatifs".   
En clair... l'usage de casseroles. Si Macron était Dada ce serait drôle.

< Magritte, La trahison des images, 1926
< Macron, L'alternance esthétique entre Téléologie et Type de langage, 2017-2027
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Macron - épris de téléologie, de droiture, de l'esprit des lois, de la souveraineté des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes - est aussi doué que moi dans son analyse herméneutique du langage qu'il perçoit dans les narrations à lire et à entendre. Macron a fustigé et dénoncé hier à Ostende "le type de langage inadapté pour un diplomate" utilisé le 23 avril 2023 par l'ambassadeur de Chine à Paris qui avait remis en cause le "statut de pays souverain" de l'Ukraine et des territoires de l'ex-URSS. Macron sait lire dans les pensées des peuples et souligne sa "pleine solidarité aux pays qui ont été attaqués dans la lecture de leur histoire et de leurs frontières". Je vous invite à lire les 5 annexes ci-dessous de l'ONU, du Conseil de l'Europe, du Commissaire au Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, du Parlement Européen de 2019, 2020, 2023 au sujet des multiples blâmes et condamnations adressés à la France au sujet de "l'usage disproportionné de la force et des atteintes aux droits de manifestation" perpétrées par Macron depuis 6 ans.  Ici, se terminait mon billet de 19 lignes qui se voulait très court... mais...

Le "positive banking" à la mode Macron est son véhicule législatif, puisqu'il a rompu depuis quelques années la séparation des TROIS pouvoirs. Pour être le seul garant de ce qu'il juge être l'unique efficacité - "Travail, Ordre, Progrès" - Macron préfère mener son colloque singulier avec ses donneurs d'ordre commandités par l'éthique du capital et pour ceci il interdit les manifestations partout où lui ou ses ministres passent. Macron a aussi fait totalement vider à 100% les Champs Élysées pour la commémoration du 8 Mai, mais il a autorisé la manifestation d'un groupe de 500 nazis, cagoulés, en noir et avec drapeaux contenant la signalétique nazie. Son préfet de Paris et sa 1ère ministre ont défendu à cette occasion "le droit de manifester garanti par la Constitution". Pour Macron et ses boys, nous, les derniers des manifestants démocrates, nous sommes too woke to win. Vous verrez qu'avec 10 ans de crush autocratique de Macron depuis 2017 nous aurons en 2027 une majorité fasciste... qui va introduire la VIème République avec une Constitution brune. C'est ce que depuis le 06 VI 06 j'appelle sur mon site le fascisme élégant just-in-time à la française.

J'observe la glossolalie de Macron, le robot conversationnel, sur mon site depuis 2014. Le 25 mai 2023, Macron tente furieusement de ponctuer sa récente salve de onze 49-3 et avant son article 40, en s'élargissant partout avec son street marketing, et pour cela il réalise un coup double: il vient de reconvoquer ses fondamentaux et de s'inventer une élévation du sens de sa croisade dans la métropole: Macron veut "contrer le processus de décivilisation". L'élégance française n'a pas de prix, le fasciste Viktor Orbán n'aurait jamais été capable d'inventer une glose aussi raffinée pour parler de "l'ensauvagement". Contrer le processus de décivilisation en détruisant le vivant avec LBD, 49-3 et matraque. Quand le singe montre les banques, Macron regarde les immigrants.

Macron est l'adepte de sa théorie selon laquelle ses fréquences sonores modifient le DNA des français. Macron s'arroge les pleins pouvoirs depuis 2017 avec sa main-mise sur le fonctionnement démocratique de notre pays organisé par la Constitution de la Vème République, poliment dit avec son "interprétation opportuniste" de notre Constitution, ou encore avec son déni de la séparation des TROIS pouvoirs, ou encore avec la conduite à la matraque du Parlement par l'exécutif. Macron, l'autocrate électoral qui fait raconter qu'il n'est ni de gauche ni de droite, vient une nouvelle fois de tenter de modifier le DNA des français avec ses fréquences sonores qu'il a émises hier en engueulant publiquement sa 1ère ministre Borne qui avait dit tout aussi publiquement avant-hier que "le RN est l'héritier de Pétain". Macron qui a honoré Pétain et Maurras personnellement il y a 2 ans dans ses allocutions, a taclé hier cette 1ère ministre avec ses fréquences selon lesquelles "le combat contre l'extrême-droite ne passe plus par des arguments moraux" et "qu'il faut décrédibiliser le RN par le fond et les incohérences" plutôt que "par des mots des années 90 qui ne fonctionnent plus". Macron fait donc croire à l'esprit de sa modernité. Macron a donc prouvé qu'il a de nouveau flouté son Type de langage, car dans ses actes et avec son ministre de l'Intérieur, Darmanin, il fait par anticipation avec détermination ce pour quoi le RN, les fascistes canal historique, mais aussi les fascistes nouvelle tendance et leurs imitateurs autorisés ont dans leur programme. Ces fréquences de floutage de Macron, parce que pour l'instant personne n'en connait la sémiologie ou des mots porteurs, permettent à Macron lui-même et surtout aux médias qui lui sont chers quoi qu'il en coûte à remplir le parl'être et le bavardage franco-français avec du rien pour renforcer l'appel d'air profitable à ces fascistes. Le floutage de Macron s'articule toujours sur la même fréquence selon laquelle il faut "endiguer la montée du RN qui arrivera au pouvoir si on ne sait pas répondre aux défis du pays et si on installe une habitude du mensonge ou du déni du réel". La Casse sociale, la Casse des Services Publics, la Casse de l'EDF, le Dumping Humain, la Casse politique au service de la start-up-nation, ça c'est du crush, c'est du moderne. C'est vrai, "Travail, Ordre, Progrès" c'est plus élégant que "Travail, Famille, Patrie". Et c'est tellement just-in-time comme la Brav-M qui arrive toujours à son point nommé pour son combat de personne qui ne passe jamais par des arguments moraux.

Nous ne sommes pas ses galets qui font la synthèse de ses bactéries, du moins je l'espère. Je l'espère encore, parce que des alternatives démocratiques et parlementaires respectant l'État de Droit existent et pourtant de 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022. Si les électeurs inscrits avaient voulu autre chose que ce Type de langage moderne, ça se saurait. On est là, mais pas avec les fachos, CQRàD. L'AFD, amende forfaitaire délictuelle, l'occlusion institutionnelle de manifester - sauf pour les 500 nazis officiels du 8 mai - le dronage des parcours des manifestations leur conviennent sans broncher. C'est moderne. C'est le combat public. Ça répond aux nouveaux défis de la société. Et tout en bas de mon analyse vous pourrez apprécier en toute confiance la modernité des mots du Macron visionnaire à Versailles, au Fort de Brégançon ou avec le dictateur maréchal Sissi.

Macron installe le hardcore de sa confusion langagière et construit sa citadelle d'entente avec la fasciste canal historique qui édulcore son héritage de Pétain, de Maurras, de Hélie de Saint Marc. Les cafards couchent dans sa bouche[1]. Dans son système de walking dead il transpose sa modélisation sur les petites gens en les montant les uns contre les autres: Séparatisme, Laïcité, Sécurité Globale, RSA, Chômeurs, Retraite, Code du Travail, Loi Travail

La succession en chaines de plus en plus rapprochées des coups de force constitutionnels de Macron contre le Parlement, la Démocratie et l’État de Droit accumule ses petits putsch en push-pull pour toujours générer de la trésorerie chez ses actionnaires sur le dos du budget de l’État et de tous les habitants de notre pays et de ceux à naitre. Ces 20 dernières années les dividendes des groupes français ont augmenté de... 275% - le record mondial absolu, et surtout depuis 2019 avec des pics historiques consécutifs - mais les salaires ont baissé et le chômage, la précarisation ont largement augmenté. Juste pour ces 3 dernières années le nombre de personnes vivant en France sous le seuil de très grande pauvreté est passé de 8 à 9 millions. Tout ceci ne représente que des chiffres officiels. Ce langage moderne ne fait pas partie des désirs langagiers de Macron. Il faut traverser la rue, surtout ceux qui sont des moins que rien.

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A l'origine, mon billet sur le "Type de langage" de Macron ne se limitait qu'à l'introduction et ne servait qu'à appuyer en d'autres termes mes deux billets précédents >>>
- Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain >>> 2008-2023 chaos spéculatif permanent - Macron: ses "100 jours", son alma mater brun "Travail, Ordre, Progrès", son "monopole de la violence"
- Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain >>> 2008-2023 crise financière permanente - CDS-CDO, CoCos-AT1, CumEx-CumCum, marchés de dérivés de crédits - Criminalité financière, shadow banking

MAIS, deux jours après la rédaction de mon billet, j'ai fait sur Google la recherche "Macron Type de Langage"...
...et j'ai trouvé une drôle et fabuleuse analyse publiée par Public Sénat le 11/08/2021      >>> 

 

Au-delà des « carabistouilles » et du « pognon de dingue »,

ce que disent les mots de Macron

 
Avant 2022, publicsenat.fr fait le bilan du quinquennat Macron. Le Président a marqué les esprits par un langage bien à lui, à la fois lettré et parfois très direct. Nous avons demandé à des linguistes et sémiologues d’analyser les mots du Président. Damon Mayaffre, chercheur au CNRS, a même appris à une intelligence artificielle à « parler le Macron ». Résultat, on sait si ses discours sont plus à gauche ou à droite. La machine a même déjà écrit sa déclaration de candidature pour 2022…
 
« Carabistouilles », « Croquignolesque », « in petto », « poudre de perlimpinpin », « captatio benevolentiae »… Si une chose a marqué le quinquennat d’Emmanuel Macron, ce sont bien ses mots et ses petites phrases. On les connaît. Ils ont provoqué, parfois marqué l’actualité.

Le parler Macron, c’est un savant mélange. Un langage châtié, une langue au registre soutenu, mêlée d’expressions plus directes, un brin désuètes, voire qui sentent bon la naphtaline. Le charme de l’ancien. Un paradoxe pour celui qui a été élu le plus jeune chef de l’Etat de la Ve République, à 39 ans. Ce Président lettré manie le langage avec plaisir. Il aime les mots. Ça se voit et ça s’entend. Tel un sportif qui maîtrise son sujet, il adapte son registre selon la situation, du discours très écrit à l’improvisation, plus ou moins heureuse. Une aisance certaine dans la prise de parole, dont il jouit, quitte parfois à se faire piéger à son propre jeu.

« Je vous fiche mon billet »

Ses expressions sont particulièrement marquantes. Petit florilège. On pourrait citer les désormais célèbres « je vous fiche mon billet »,
« par votre truchement », « on tourne casaque ». Juste avant les Gilets Jaunes, il dit :

" Le carburant, c’est pas bibi."

« Il ne faut pas raconter des craques, ce n’est pas parce qu’on remettra l’ISF que la situation d’un seul Gilet Jaune s’améliorera. Ça, c’est de la pipe », assène-t-il en janvier 2019 lors du grand débat (voir la vidéo de Public Sénat). Le même jour, visiblement inspiré, il dit encore : « Ceux qui leur avaient dit de voter le Brexit se sont tiré les flûtes ». Sans oublier « vous avez raison de me rappeler que j’ai passé l’hémistiche et que je suis sur une pente descendante de mon quinquennat ». Un vrai poète.

Réforme de l’ISF : « Si des mesures n’ont pas marché, elles seront corrigées » assure Emmanuel Macron   03:23

« Je traverse la rue, je vous en trouve du travail »

Parmi les nominés, on pourrait citer encore « les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien ». La « nation de 66 millions de procureurs ». Des phrases aussi dites à l’étranger : depuis la Grèce, le chef de l’Etat n’entend rien céder, « ni aux fainéants, ni aux cyniques ». Ou encore « les Gaulois réfractaires », phrase prononcée depuis le Danemark. A croire que la parole se libère au-delà de nos frontières.

Vous avez aimé ? Vous en voulez encore ? Le top 3 très subjectif des petites phrases d’Emmanuel Macron est peut-être celui-ci. En partant de la troisième place du podium, le très bravache « qu’ils viennent me chercher », lancé après l’affaire Benalla. A la seconde place, on verrait bien « on met un pognon de dingue dans les minima sociaux », de juin 2018 (voir ci-dessous). Mais la phrase qui a peut-être le plus marqué, c’est celle-ci : en septembre 2018, s’adressant à un jeune dans les jardins de l’Elysée, il dit : « Je traverse la rue, je vous en trouve » du travail. Il parlait de « l’hôtellerie, des cafés, de la restauration » et du « bâtiment ». Mais le décalage, entre le ton et le sens de la parole présidentielle et le vécu des Français qui galèrent, passe mal.

« Une certaine distinction de langage vous pose comme légitime »

Mais que disent, au fond, les mots de Macron, au-delà des petites phrases ? Ont-ils évolué depuis 2017 et sont-ils l’expression d’une « pensée complexe » ? Premier point : parler selon un registre soutenu n’est pas l’apanage d’Emmanuel Macron. « François Mitterrand employait l’imparfait du subjonctif. Il y a un moment, une certaine distinction de langage vous pose comme légitime, comme quelqu’un de cultivé, qui maîtrise la langue. Tous les gouvernants français ont ce côté un peu lettré, à l’exception de Nicolas Sarkozy, qui est complètement atypique. Et on a passé son temps à lui reprocher, justement », nous explique Dominique Maingueneau, linguiste, spécialiste de l’analyse du discours et professeur émérite à l’université de la Sorbonne.

« Jean-Luc Mélenchon a aussi un français très châtié. Jean-Marie Le Pen parlait une langue admirable. Ce n’est pas spécifique à Emmanuel Macron », insiste l’universitaire. Quant aux expressions plus baroques, « de Gaule ou Chirac, avec « abracadabrantesque » faisait la même chose ». On pourrait ajouter le « pschitt » prononcé par l’ancien maire de Paris. Dominique Maingueneau ajoute :

La maîtrise de la langue, c’est jouer avec elle, jouer avec les emplois passés, les niveaux de langue. C’est ça la maîtrise.

Langage oral extrêmement bien travaillé

« Il a un langage oral extrêmement bien travaillé, choisi, d’une construction linguistique très élaborée. Il envisage les problèmes à différents niveaux, politiques, philosophiques, en prenant beaucoup de hauteur sur les choses. C’est comme s’il rejouait le Macron riquerien, l’ancien disciple du philosophe Paul Ricoeur », confirme Denis Bertrand, sémiologue et professeur à l’université Paris VIII. Pour lui, « les grandes références aux mots de Macron, c’est sur la première moitié de son quinquennat. Ce sont plutôt des dérapages verbaux. Mais j’ai le sentiment qu’il se surveille depuis cette période », croit le sémiologue. Denis Bertrand est aussi « frappé par un certain usage du superlatif ». Il ajoute : « Je me demande s’il n’utilise pas le superlatif comme une espèce de protection. C’est comme un écran. Ça ne coûte pas grand-chose et ça montre une forme d’engagement, mais le risque, c’est la désémantisation ».

Selon le sémiologue, « si ce n’est pas suivi d’effet, ça devient une parole verbale, avec une espèce d’épuisement de l’efficacité pragmatique de la parole. Quelqu’un qui fera sans arrêt des hyperboles finit par affaiblir la force du superlatif, et la prise sur le réel s’affaiblit ».

Il n’a pas de noyau stable, c’est évolutif

Reste qu’Emmanuel Macron n’est au premier abord pas si facile à étudier pour les spécialistes du langage et des mots. « C’est un OVNI en politique Macron », « ce n’est pas vraiment le bon client pour ça. C’est quelqu’un qui navigue entre plusieurs eaux. Vous aurez beaucoup de mal à trouver un vocabulaire spécifique. Ça veut dire quelque chose, mais c’est beaucoup plus difficile à étudier », explique Dominique Maingueneau. D’ailleurs, « on a toujours étudié les discours de gauche et de droite mais pas ceux du centre, car c’est insaisissable »…

Pour le linguiste, « il n’y a pas de consistance du discours d’Emmanuel Macron, tout dépend des circonstances. Il y a une habileté, une manière de faire. Il n’a pas de noyau stable, c’est évolutif ». Si bien qu’« il ne faut pas regarder tellement ce qu’il dit, mais la conjoncture dans laquelle il parle ».

De tous les Présidents de la Ve République, c’est vraiment Macron qui a le vocabulaire le plus riche… à l’exception de Pompidou

Un autre spécialiste a voulu prendre Emmanuel Macron aux mots, en les étudiant au plus près. Il s’est appuyé sur ses discours pour les analyser en profondeur. Pour cela, Damon Mayaffre, chercheur au CNRS, spécialiste de l’analyse du discours et chargé de cours à l’université Côte d’Azur, à Nice, s’est appuyé sur les techniques les plus modernes. Il a carrément utilisé l’intelligence artificielle (IA) pour analyser tous les mots de Macron. Littéralement. Plutôt que des traitements statistiques plus classiques, « on s’est mis depuis deux ans à l’intelligence artificielle, avec des algorithmes un peu plus compliqués, qui sont vraiment capables d’apprendre à parler le Macron. On donne à manger à ces modèles une grande quantité de textes d’Emmanuel Macron, de la campagne de 2016/2017 et les discours de 2017 à 2021 », explique le chercheur.

Damon Mayaffre en a tiré un livre, « Macron ou le mystère du verbe - Ses discours décryptés par la machine » (paru en mai dernier, aux éditions de L’Aube). Plus de 100.000 phrases sont passées au crible pour constituer le « corpus de Macron ». Elles ont été comparées aussi aux discours des précédents chefs de l’Etat. Bilan des courses, « de tous les Présidents de la Ve République, c’est vraiment Emmanuel Macron qui a le vocabulaire le plus riche… à l’exception de Pompidou. Il a une richesse lexicale, une rareté de vocabulaire et de mot utilisés, supérieur à un De Gaulle ou un Mitterrand », tranche et confirme le chercheur du CNRS, qui ajoute :

Il y a une vraie volonté chez Macron de marquer la hauteur présidentielle par le vocabulaire.

« Transformation profonde » : expression la plus courante dans son discours

Une « richesse du discours », que Damon Mayaffre explique aussi par « la pluralité des inspirations de Macron, capable de prendre des formules des humanités classiques, comme d’utiliser des mots technos anglo-saxons, comme le deep learning ». La machine justement confirme qu’il a « une variété de registres », selon son auditoire, « très académique, jargonnant » devant des intellectuels, « beaucoup plus populaire devant les Gilets Jaunes ». Par ailleurs, « il multiplie les thématiques ». En « omniprésident », il y a « chez Emmanuel Macron cette gourmandise de prétendre avoir quelque chose à dire sur tout et n’importe quoi, l’économie, le féminisme, la Syrie et les matchs de l’OM ».

Le mot ou plutôt l’expression qu’on retrouve « le plus souvent dans son discours, c’est la « transformation profonde ». C’est aussi « « l’innovation », la « révolution », qui sera « profonde », « inédite », « réelle », car il y a une forme de suspicion, au bout d’un moment, à force de répéter. « Sincère » aussi revient », nous livre le père de la machine.

Discours caché chez Emmanuel Macron, qui est celui du discours dominant néolibéral

A vouloir affirmer sa sincérité, faut-il y voir un signe ? Peut-être. Car Damon Mayaffre analyse une part de « discours caché », chez Emmanuel Macron, qui est en réalité celui du « discours dominant néolibéral, dans lequel on baigne depuis une vingtaine d’années. Le discours selon lequel il faut libéraliser le marché du travail, privatiser, amaigrir l’Etat providence s’impose par l’évidence, c’est-à-dire par la non-explication. Il ne va pas dire qu’il faut privatiser à tout prix, mais le faire par des détours lexicaux qui n’utilisent pas les mots qui fâchent. Il va contourner en parlant plus généralement de la liberté d’entreprendre, économique, ou même en parlant de « plus d’allant économique ». On voit la dépolitisation du terme ».

Un autre « mot qu’il adore », note le chercheur, « c’est celui de « territoires », qu’Emmanuel Macron utilise à toutes les sauces. Ce mot monte en puissance depuis 1981 ». Il y voit « un basculement peut-être historique, d’une République jacobine vers une République girondine. On voit aussi qu’on passe d’un discours qui reste autour de la lutte des classes chez Mitterrand, à la fracture sociale chez Chirac, puis la fracture territoriale chez Macron ».

Avec Emmanuel Macron, on arrive toujours en gros à 60 % de discours à droite et 40 % à gauche

Mais stop, on arrête tout. L’intelligence artificielle est allée plus loin. Elle a permis de découvrir l’un des mystères les plus vieux de l’univers : Emmanuel Macron est-il de droite ou de gauche ? Résultat : il est plutôt de droite. Cette IA vient en réalité confirmer l’analyse faite par les commentateurs et une partie de la classe politique, au regard de la politique menée. Mais elle s’appuie ici sur les données que sont les mots du Président.

« On a fait ingurgiter à la machine des milliers de discours qui étaient qualifiés de gauche. On a mis du Jaurès, du Blum, du Marchais, du Mitterrand. Et on a fait de même avec la droite : de Poincaré à Chirac, en passant par Pétain. Et à partir de là, l’algorithme peut déterminer le pourcentage de gauche et de droite d’un discours », explique Damon Mayaffre, qui donne le résultat : « Avec Emmanuel Macron, on arrive toujours en gros à 60 % de discours à droite et 40 % à gauche. Ce qui est intéressant, c’est que c’est stable pendant presque tout le quinquennat, quel que soit le discours, et dès le départ, en 2017, avec la suppression de l’ISF et le Code du travail ».

Signe de cette tendance, l’algorithme a « remarqué dans le corpus de Macron des phrases plutôt empruntées à Sarkozy. Statistiquement, son Président inspirateur premier, c’est Nicolas Sarkozy, autour de la thématique travail, et depuis 2020, autour de l’autorité et de la sécurité ». CQFD. La machine trouve aussi un peu de de Gaulle, « quand Emmanuel Macron parle de la Nation ».

Le discours de candidature d’Emmanuel Macron pour 2022 écrit par l’intelligence artificielle

Le chercheur a poussé le vice plus loin encore, ou plutôt s’est amusé à demander à l’intelligence artificielle de concevoir le discours qu’Emmanuel Macron pourrait prononcer pour annoncer sa candidature à la présidentielle de 2022… Extrait, presque aussi vrai que nature : « L’exigence, le respect, la réussite et la souveraineté partagée seront, pour vous, mon horizon. C’est collectivement, réconciliés et en responsabilité, que nous gagnerons face aux chimères politiques qui mettent notre monde au bord de l’abîme et face aux écocides qui mettent la planète en danger. Parce que mon projet est votre ambition, soyez sûrs que mon engagement sera au service du pays, de l’écologie et de notre destinée continentale, pour relever ensemble le défi climatique, le défi technologique, le défi migratoire, le défi sanitaire et le défi démocratique d’une Europe souveraine réunifiée ».

On sent l’IA tentée de caser un maximum de mots correspondant au corpus Macron, mais l’idée est là. Point étonnant, ce discours, conçu par la machine, est « à 55 % à gauche et à 45 % à droite ». Un bug dans la matrice ? C’est en fait logique. « On lui a appris à parler le Macron, mais aussi le Macron période électorale », explique le chercheur du CNRS, qui constate que « les discours de candidats sont plus lexicalisés à gauche, avec l’équité, le partage, la promesse, le futur. On l’a vu avec Jacques Chirac et la fracture sociale ».

Reste à voir quels mots Emmanuel Macron utilisera vraiment pour la suite. Il devrait à nouveau, comme il l’a fait, « dire le chemin mais sans dire la destination. Il va être en marche. Il est en mouvement, il est dans le changement, la transformation. Il adore les mots en « tion » », note Damon Mayaffre. Mais le risque de cette « sorte d’imprécision politique, cette façon d’affirmer qu’il n’a pas d’idéologie », c’est « une sorte de vacuité idéologique de son discours », analyse le chercheur. « Emmanuel Macron n’est pas défini par un corpus surplombant. Il fabrique son discours. Il s’adapte », corrobore Dominique Maingueneau. Damon Mayaffre souligne d’ailleurs que « le processus, étymologiquement, ça veut dire en marche ». On y revient.     <<<   

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Si Dominique Maingueneau, linguiste, spécialiste de l’analyse du discours et professeur émérite à l’université de la Sorbonne, et si Damon Mayaffre, chercheur au CNRS, spécialiste de l’analyse du discours et chargé de cours à l’université Côte d’Azur, devaient refaire une analyse du "Type de langage" de Macron, ils souligneraient un point qu'ils ont laissé de côté en 2021, peut-être parce qu'eux-mêmes ne voulaient pas encore y croire. Je pense à ce Macron de l'autocratie électorale et de l'extrême resserrement à droite avec lesquels il rejoint le club des fascistes Viktor Orbán de Hongrie et Duda / Kaczyński de Pologne. Pourtant la matraque, les LBD, les 17 perquisitions illégales du 16 octobre 2018 de la Sainte Hedwige, ses Lois Sécurité Globale/Séparatisme passées au 49-3 avaient considérablement renforcé son "Type de langage" non-démocrate, illibéral. Oui, ce côté illibéral a été laissé de côté par cette analyse de ces chercheurs et de Public Sénat. Illibéral ?  Même pas 3 ans après l'annexion de la Crimée en 2014 par Poutine, Macron accueille Poutine le 22 mai 2017 avec agapes et hommages de la République au Château de Versailles. Macron avait vendu à son ami Poutine, en violation de l'embargo international décrété contre la Russie suite à son annexion de la Crimée, du matériel militaire électronique de dernière génération. En plus des Uber Files, consultez les Egypt Papers et les Ukrain Papers publiés par Disclose. En métropole, Macron fait la chasse aux immigrants, aux chômeurs en leur donnant une déculottée décennale. Le mot "illibéral" ?  Illibéral est un mot que Macron aime employer dans ses allocutions et communiqués publics, enfin seulement longtemps après ce 22 mai 2017 et longtemps après le 19 août 2019 où il avait reçu Poutine avec les pompes de la République dans sa villégiature estivale au Fort de Brégançon. Le "Type de langage" de Macron, par exemple de ce 19 août 2019, est tout autant à fustiger et à dénoncer que ces propos de l'ambassadeur chinois à Paris. Poutine avait tranquillement annexé en 24 heures la Crimée en 2014 et Macron n'avait alors pas souligné ce 19 août 2019 sa "pleine solidarité aux pays qui ont été attaqués dans la lecture de leur histoire et de leurs frontières". Bien au contraire. In fine, cette analyse publiée par Public Sénat n'est pas drôle.   Pix: Macron accueille Poutine à Versailles, le 22 mai 2017, juste 3 ans après l'annexion de la Crimée par Poutine >>>

Le Monde Diplomatique >>> Au Fort de Brégançon, Macron avait proposé à Poutine le 19 août 2019 "l’architecture de sécurité et de confiance entre l’UE et la Russie". Macron avait déclaré devant les caméras >>> "La Russie est européenne, très profondément" et avait annoncé qu'il entendait "réarrimer la Russie à l’Europe", qu'il croyait "à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait défendu la réintégration de la Russie [4 ans après son annexion de la Crimée] au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons". Pour Macron, les débats sur l’illibéralisme revendiqué par Poutine ne relevaient que de l’incompréhension mutuelle: "Derrière le mot libéral, on met parfois des choses qui ne sont pas les mêmes" déclarait Macron. Macron avait méprisé publiquement le Corps des diplomates français qui le mettaient régulièrement en garde quand il interprétait les exigences des critères de convergence démocratique de manière trop positive et laxiste envers Poutine. Macron a supprimé par décret le Corps Diplomatique avec effet au 1er janvier 2023. Lui seul dirige l'action de l'État. Macron n'est pas fan de l’État de Droit chez lui.

Macron est l'exemple illibéral parfait de l'irrespect de l’État de Droit et de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux. Macron se vend comme le modèle ultime du respect inconditionnel des conditions libérales de la Commission Européenne. Pendant ses 3 premières années de son quinquennat, avant le Covid, Macron a supprimé 17.000 lits d'hôpitaux, et encore 5700 pendant ses 2 dernières années de son 1er quinquennat pendant le Covid. Avec violence Macron, illibéral au service de la financiarisation, BlackRock, McKinsey etc, a accéléré et amplifié le saccage de l’État, des services publics, santé, éducation, justice, eaux&forêts, barrages hydroélectriques, voiries et le rail, ponts &chaussées, l’État de Droit, tout le pays et plaqué ses habitants du Dumping Humain au fracas humain.

<<< Pix: Fort de Brégançon, le 19 août 2019, juste 4 ans après l'annexion de la Crimée par Poutine.
Il ne faut pas faire à la Macron comme en février 2023 un mea culpa du type de "j'avais péché par naïveté à l’égard de Poutine".
Pour ma part je n'ai jamais été naïf de rien du tout, mais c'est normal, je ne suis rien.

Disclose avait révélé avec ses Egypt Papers dans "Cartographie d'un mensonge d’État" que le mensonge est un marqueur du Type de Langage de Macron, Chef des armées, qui décide de la vente des armes Made in France (wiki), dont la plupart des entreprises qui les construisent sont à 100% détenues par l’État. Avec sa Françafrique et ses interventions militaires sur place, avec ses soutiens politiques à ses amis putschistes successifs du Mali, du Niger, du Burkina Faso... la France s'implique depuis 8 ans dans la plus grande Catastrophe humanitaire de l'histoire de l'Humanité avec radars Cobra, pod laser Damoclès, 70 chars Leclerc, 154 canons Caesar, blindés Aravis, 2 corvettes Gowind 2500, hélicoptères Cougar et Dauphin, 9 avions ravitailleurs Airbus A330MRTT, ses Mirage 2000-9 et ses 80 Rafale qui bombardent le Yémen dans l'armée de... MBS - Mohammed Ben Salmane de l'Arabie Saoudite et avec 54 Rafale vendus au dictateur égyptien Sissi et... payés à plus de 50% par l'Arabie Saoudite. Selon le Rapport du 3 mars 2021 du UNOCHA - Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU, la famine atteint 17 millions de Yéménites. Les Rafale vendus par la France à l'Arabie Saoudite, aux Émirats et à l'Égypte bombardent les aéroports et les ports maritimes du Yémen qui sont les uniques voies d'accès aux denrées alimentaires et à l'aide humanitaire. Selon le Rapport de l'ONG Save the Children 2/3 de la population du Yémen, 21 millions de Yéménites, 11,3 millions d'enfants dépendent de l'aide alimentaire et de l'assistance humanitaire. La guerre au Yémen a entrainé avec elle la plus grande catastrophe humanitaire de toute l'Histoire de l'Humanité. En le remerciement pour son bon goût, Macron avait décoré le dictateur Sissi sur le pavillon de l’Élysée de la Grand-Croix de l'Ordre de la Légion d'Honneur le 8 décembre 2020, bien sûr en conformité avec la loi en portant tous deux le masque FFP2 pour honorer la grandeur de la France (voir images). La France n'a rien à envier à la Russie. Macron, adore se raconter en montrant du doigt quelques crapules. Ça embellit son visage Instagram à ses yeux. Voir ci-contre la Vidéo: Macron décore, en cachette et à l'abri des médias français le 8 décembre 2020, de la Légion d'Honneur le dictateur égyptien Maréchal Sissi, qui bombarde au même moment le Yémen avec MBS - Mohammed Ben Salmane d'Arabie Saoudite >>>

Le Média tv vous offre une vidéo >>> Macron et ses dictateurs bien-aimés dans laquelle vous pouvez constater le Type de langage de Macron qu'il tient avec tous ses amis dictateurs africains et auxquels il donne en chaine sa caution, un à un, putsch après putsch, de père en fils. Le Média tv a aussi mis en ligne En tournée africaine: les incroyables dérapages de Macron où nous voyons le naufrage du Type de langage de Macron avec les deux dictateurs du Congo Kinshasa / RDC et du Congo Brazzaville. Je vous dispense des photos des rencontres de ces deux dernières années de Macron en Afrique avec tous ces dictateurs, mais le moteur de recherche Google vous les montre. In fine, cette analyse publiée par Public Sénat sur "les éléments de langage" de Macron est exécrable et veut rendre drôle le pdt de notre pays. Mais bon, la Françafrique ce n'est pas l'Ukraine et le "Type de langage inadapté pour un diplomate" comme a fustigé Macron contre l'ambassadeur de la Chine à Paris, est tout naturellement adapté pour notre pdt Macron de notre pays. C'est lui qui décide du niveau du bon-parler. Macron n'est pas "pris dans un piège cognitif", il a plaisir à faire dire aux articles de la Constitution de la Vème République ce qu'il veut en fonction de sa convenance personnelle et à faire passer depuis 2017 toutes les lois capitales avec 49-3 et Ordonnances en n'entendant surtout pas le langage du Parlement, du Sénat, des Corps Intermédiaires et de la rue. Macron a aussi plaisir de faire marcher le pays à la matraque, toujours pour être agréable à ses donneurs d'ordre financiaristes. Finalement, mon analyse linguistique herméneutique du Type de langage de Macron est bien meilleure que celle de Public Sénat. Mais c'est normal, je suis du rien et sans périmètre et mon site n'a pas de "donate"; je ne tire aucun bénéfice pécuniaire, matériel, social ou convivial de mon site, c'est un acte isolé. Je sais juste que j'ai raté en 53 ans seulement 1 seule fois des élections parce j'étais en salle d'OP.

Ma conclusion >>> La norme discursive de Macron est un fait très étroit, même si les linguistes en charge de l'analyse de discours, comme Dominique Maingueneau, professeur émérite à l’université de la Sorbonne et comme Damon Mayaffre, chercheur au CNRS et à l’université Côte d’Azur, semblent pouvoir/vouloir/devoir l'admirer. La grammaticalisation dramaturgique de Macron désigne la perte du sens désignatif de mots bruns à la Pétain comme "Travail, Ordre, Progrès" au profit de l'emploi fonctionnel de thèmes comme séparatisme/laïcité/sécurité qui sous-tendent racisme, immigration depuis le Maghreb musulman et en conséquence fraude sociale sur le dos des classes moyennes françaises, son nouveau petit amuse-gueule. Dans son Type de langage, la consécution de Macron suit sa trajectoire de la soustraction de l'Etat et de l'élimination des devoirs régaliens, des infrastructures et des services publics qui coûtent un pognon de dingue qui, lui, n'est pas attribué aux marchés financiers. Discours et allocutions de Macron sont longs mais limités au simple contenu prédicatif "dette publique", parce qu'il attribue - "quoi qu'il en coûte" aux petites gens - le monopole à sa dimension résomptive de sa synergie entre capitalisation et ruissellement vers le haut, pour lui la seule motricité d'une société optimale possible.

En France, quand on fait un Rock around the Bunker réactualisé, quand on décroche du mur de la mairie le  portrait officiel de celui qui dit devant le drapeau de notre pays "je les emmerde" "les gens qui ne sont rien" "certains, au lieu de foutre le bordel" "une majorité de femmes, pour beaucoup illettrées" "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre" ➳ ... et quand on fait un making of, un film documentaire relatant le tournage ou la production d'un film politique ou d'une composition gouvernementale, ou quand on fait une description du process de construction d'une politique sous l'angle de ce qui serait autrement resté dans l’ombre, on doit décupler de prudence surtout depuis le 16 janvier 2023, pour ne pas être attaqué et enfermé par une enquête ouverte pour « injure publique envers une personne dépositaire de l'autorité publique » après des propos sur les unités de la puissance du pouvoir signalés par les préfets de police, le Parquet de Paris et les acteurs du régime. Macron conçoit sa start-up nation, comme sa communauté financière qui, dans les limites de son territoire néoliberal,
revendique pour son propre compte " le monopole de la violence physique légitime ".

Sans "faire son point Godwin", c'est le retour de la Stasi.   Cliquez sur la Plateforme des pétitions citoyennes de l'Assemblée Nationale    >>>
Je vous invite à regarder l'analyse de Le Média sur "Le journalisme de Préfecture", un titre qui est repris d'Acrimed - Observatoire des Médias / Action Critique Médias.

Note(s)

  1. ^ La brochure électorale de MLP au P&L-2022 avait en pleine page une photo d'elle, plein sourire, serrant la main de Poutine dans les salons dorés du Kremlin. Vu les critiques elle avait fait cesser la distribution de son tract électoral, mais 1,7 million avait déjà été distribué.Ensuite les prêts russes pour ses deux campagnes de 2017 et de 2022.Et les prêts de 10,7 millions donnés à MLP de la part de la banque hongroise Magyar Külkereskedelmi Bank - MKB appartenant à l'oligarque hongrois Lorinc Mészáros et ami d'enfance de Viktor Orbán. La Commission Européenne a stoppé toutes les subventions européennes pour la Hongrie parce que Orbán viole depuis plus de 10 strictement toutes les Conditionnalités du Respect de l'État de Droit.D'accord avec Macron, il faut parler de l'héritage du RN et de MLP avec un langage moderne.----------------------- 3 ans après l'annexion de la Crimée par Poutine, Macron l'accueille le 22 mai 2017 à Versailles et il lui a vendu, en violation de l'embargo international décrété contre la Russie suite à son annexion de la Crimée, du matériel militaire électronique de dernière génération.4 ans après l'annexion de la Crimée par Poutine, Macron l'avait le 19 août 2019 au Fort de Brégançon en grandes pompes et il lui avait proposé "l’architecture de sécurité et de confiance entre l’UE et la Russie". Macron avait déclaré devant les caméras >>> "La Russie est européenne, très profondément" et avait annoncé qu'il entendait >>> "réarrimer la Russie à l’Europe", qu'il croyait "à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait défendu la réintégration de la Russie au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons".

10. avril 2023

Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain >>> 2008-2023 crise financière permanente - CDS-CDO, CoCos-AT1, CumEx-CumCum, marchés de dérivés de crédits - Criminalité financière, shadow banking

Cette analyse linguistique est sous Word l'équivalent d'un mémoire de 88 pages avec une police de caractères de 12
Je vous ai évidemment écrit ce mémoire de 34.938 mots comme un linguiste atterré et non pas comme un conseiller en placements financiers

Finalisation du 5 mai 2023  -  Ce post contient 171 liens documentaires internes, externes, et officiels + 8 annexes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

L'Alsace a transmis le 20 avril 2023 au département de l'Hérault la Casserole Olympique, mais par Arrêté Préfectoral du 19 avril 2023 N°2023.04DS.0187, Article 3, alinéa 1 >>> 
  "Aux usagers de la voie publique est interdit l'usage de dispositifs sonores portatifs".    En clair... l'usage de casseroles. Si Macron était Dada ce serait drôle.

Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.     
Dans ce mémoire je vous propose de nouveau mon travail herméneutique que je glisse cette fois
sur les narrations à lire et à entendre au sujet de " l'événement de crédit " qui secoue en même temps les USA, la Suisse et l'Europe.

Hans-Werner Sinn vom ifo-Institut scherzt über "Potentate" in "Zombie-Staaten" und verschweigt Shadow Banking und den massiven EZB bailout der too-big-to-fail Pleite-Banken seit 2008.
<<< Le 26 janvier 2021, j'avais écrit en allemand cette analyse dans l'esprit de mes cours en Master Grande École à l'EM-S / École de Management de Strasbourg.

Key Takeaway = 100% write-down of the AT1 hybrid instruments, the Swiss pattern   |   Les grandes banques, les plus petites banques, les BFI - Banques de Financement et d'Investissement, les assurances émettent des titres et obligations de dettes subordonnées, structurées, convertibles, conditionnelles, hybrides CoCos-AT1 pour donner une image renforcée de la structure de leur bilan, pour améliorer leur profil de crédit notamment vis-à-vis des agences de notation et des cotations boursières. Ces émissions laissent supposer une certaine grandeur de leurs Fonds propres réglementaires. Cette ingénierie financière, comptable et fiscale fait aussi partie du management des fonds d'investissements, spéculatifs et de pension, des entreprise de private equity, de capital-risque, des hedge fonds, des multinationales, des entreprises, des ETI - Entreprises de Taille Intermédiaire et des PME.

Crédit Suisse, la 2ème banque de la Suisse après UBS, avait émis 23 fois depuis 2016 des titres de dettes subordonnées Additional Tier 1 (AT1) encore appelés CoCos - Capital Convertible Contingent, pour rembourser à chaque fois par anticipation ses autres dettes hybrides. Ce genre de "Risk Management", qui n'a malheureusement rien d'entrepreneurial ni de soutien à l'économie ou de "stimulation des synergies" n'a qu'un seul objectif. Il faut forcer les États et les autorités publiques à convertir en dette publique les toxiques à risque des banques juste avant leur agonie ou après leur faillite. Et les marchés et autres observateurs, les régulateurs des marchés financiers, les superviseurs, le fisc ne cessaient de répéter depuis 2008 que "les subordonnées bancaires AT1-CoCos conservent un bon rapport rendement-risque". Pour propager le mensonge collectif, notre société n'a pas besoin de ChatGPT, son intelligence élémentaire est suffisante. Vous savez ce que signifie, pour un consommateur surendetté, le rachat et le regroupement de ses anciens crédits avec un nouveau rééchelonnement de remboursements: chute dans l'extrême pauvreté, faillite privée, violence sur ses proches, alcool. Les titres de dette AT1-CoCos, qui ont été créés dans le sillage de la crise financière de 2008 après l'effondrement des CDS/CDO, entrent dans le calcul des fonds propres d’une banque en visant à renforcer l'illusion d'un niveau de solvabilité préconisé par les nouvelles normes prudentielles Bâle III. Les CDS/CDO, les CoCos-AT1 sont des titres financiers négociables, interchangeables, fongibles et cotés en bourse. La faillite des AT1-CoCos de mars 2023 montre que les systèmes bancaires sont inventeurs-créateurs-émetteurs de ces titres structurés subordonnés et toxiques, puis ils en deviennent les dealers, et les fonds d'investissement et les particuliers achètent du AT1-CoCos comme le toxico va derrière la gare pour son fix. Cette illusion de la résilience sur la solvabilité n'a rien à voir avec l'illusion suprématiste du carré blanc sur fond blanc de Malévitch.    |    Assurantiel, prudentiel, to justify my greed !

Je pense que nous avons d'abord besoin d'une personne comme Manès Nadel, 15 ans, pour nous parler
   et pour nous rappeler qui nous sommes, et avant de commencer mon analyse je vous invite à vivre ces magnétos >>>
      
"C'est vous qui organisez le chaos": le coup de gueule au gouvernement de Manès Nadel et "La mobilisation chez les jeunes"

mises à jour du 6 et du 16 avril 2023: De nouvelles plaintes collectives sont déposées contre la Suisse et contre Crédit Suisse aux USA ou en Europe par des détenteurs d'obligations à risques et par des investisseurs qui accusent la banque de faux dans les titres, ses responsables ayant présenté de manière mensongère des données sur l’activité, l’exploitation et les perspectives du groupe. Mi-mars, plusieurs médias avaient déjà rapporté que Crédit Suisse est visé par une plainte d’un groupe d’actionnaires aux États-Unis pour les mêmes griefs. Le contrat de reprise de Crédit Suisse par UBS n'a pas encore été conclu et la fusion n'a pas encore été approuvée partout. La date de reprise officielle serait fixée au 30 juin 2023.

Le 06 VI 06, il y a bientôt 17 ans, j'ai mis mon site online avec ma ligne éditoriale de dénoncer la prédation sur nos économies nationales, régionales et globales opérée par la financiarisation passant uniquement et impérativement au haut de la pyramide par la titrisation et l'algorithme unique et universel du bricolage sur le marché des crédits qui se prétend "assurantiel prudentiel" dans la méga-bassine du risque, mais qui n'est que spéculation. Elle n'a qu'un objectif, l'enrichissement avec effet de levier de ceux qui ont la capacité d'investir à l'aveugle en misant sur des rendements à deux chiffres - voire jusqu'à 25% comme en 2008 avec la Deutsche Bank du plus grand criminel financier de tous les temps, Joe Ackermann - au détriment complet des circuits économiques de création de valeurs par le travail, la cohésion sociale, l'investissement productif et durable. Dans ma catégorie Économie de bulles, crises systémiques, subprime j'ai écrit 209 analyses. Vous en avez la liste au bas de chaque billet. Ceci est mon billet n° 701.

De 2008 à 2022, les sauvetages/bail-out/buyout sont toujours réalisés en affectant le plus possible le contribuable et l'économie réelle. Les gouvernants imposent sans en référer au Parlement, ni avec des salves de 49-3, le transfert sur la dette publique de milliers de milliards d'€ des pertes et dettes spéculatives des banques, des fonds spéculatifs, des gestionnaires d'actifs et des gestionnaires de fortune. La réforme des retraites Macron-BlackRock de 2019-2023, représentant soi-disant € 10 Milliards d'économies dans un système de cotisations excédentaire, est la continuité de cette politique de la haine de nos gouvernants face aux Petites Gens et aux "moins que rien, sans dents" pour citer Macron-Hollande. Depuis 2008, je n'ai jamais cessé de montrer que toutes les banques systémiques, universelles, les too-big-to-fail, sont restées sans discontinuité en faillite technique malgré plus de € 17.000 milliards de liquidités offerts gratuitement par la BCE aux banques, assurances et investisseurs institutionnels (les zin-zin) pour leurs racheter leurs toxiques pourris et irrécouvrables sans contrepartie, sans imposer contrôle et régulation des marchés financiers, sans imposer leur démantèlement et en prorogeant les normes prudentielles Bâle III depuis 2008 et les règles de résolution internationales des systèmes bancaires, financiers spéculatifs et d'investissement en faillite, tout en faisant raconter le contraire. Ce que les médias adorent répéter pour satisfaire à leurs donneurs d'ordre et à leurs actionnaires. Les règles internationales adoptées depuis 2008 ne sont que des parodies, et n'ont jamais donné aux États les moyens d'être en capacité d'assurer la stabilité du système. Depuis 2008, le moral hazard - l’aléa moral reste le principe dominant dans le secteur bancaire. Pour les médias français, le savoir est la chose à le moins partager, il leur faut le brouiller, et monter les groupes de gens les uns contre les autres, pour continuer à spéculer tranquille en les regardant depuis tout là haut tous se quereller, et bientôt se battre entre eux, accompagnés de l'orchestre des tirs de LBD et bientôt, après la dissolution du Parlement, avec une majorité élue de députés fascistes, canal historique + nouvelle tendance + imitateurs autorisés.

C'est le fascisme élégant just-in-time à la française. Au-dessus de la bagarre, il y a l'homme. Avec Macron, tout le monde est devenu conscient que le mensonge est sa matraque courante. Nous ne nous devons pas seulement de faire l'herméneutique des parlers de notre société mais nous nous devons aussi de faire une anthropologie de notre modèle d'existence. La méthode herméneutique consiste à mettre au jour le sens latent présent dans le récit en avançant par paliers successifs dans l'interprétation. Il s'agit de s'interroger sur la cohérence interne du texte, sur l'articulation entre les diverses expressions de manière à éclairer la logique interne du texte. L'anthropologie est une discipline, située à l'articulation entre les différentes sciences humaines et naturelles, qui étudie l'être humain et les groupes humains sous tous leurs aspects, à la fois physiques, anatomiques, biologiques, morphologiques, physiologiques, évolutifs, économiques, etc. L'anthropologue invite le lecteur à comprendre comment une recherche est imaginée, mise en place, suivie événement de crédit après événement de crédit, cela en se penchant sur les discussions et négociations engagées avec ses différents acteurs: financiers, bancaires, politiques, sociétaux, économiques, médiatiques, décideurs, dépositaires de l'autorité publique, détenteurs du "monopole légitime de la violence" financiariste et de l'Etat. Partant de là, sont alors progressivement interrogées des préoccupations qui sont finalement au cœur de la pratique de toute anthropologie: 1) la collaboration avec d'autres disciplines, 2) la négociation de sa place dans le " monde de l'intervention " - ici la Banque Centrale, le gouvernement, la Commission Européenne, la Finma, la BCE -, 3) la dimension scientifique de sa démarche, soucieuse de comprendre l'existant mais aussi d'agir sur lui. La spéculation, la cupidité, la disqualification du Travail, la destruction des Etats par les marchés, l'autocratie électorale, l'illibéralisme, l'étouffement de la démocratie, la tuberculose, le paludisme, tout comme les rapports à la maladie et les pratiques des soignants qui sont au cœur des recherches décryptées, permettent alors de dessiner une anthropologie critique des projets de recherche qui rend indissociable le regard sur l'autre (qu'il soit médecin, malade, décideur ou chercheur) et une attention à ses propres choix de chercheur (en matière de méthode, de cadrage, de fonds, d'objet et de terrain). C'est à cette tentation-là - difficile à atteindre, jamais définitivement acquise - que l'anthropologie d'un linguiste atterré est invitée à céder. Ici, j'ai parodié sans éroder Wikipedia.

Dès 2009, les législateurs avaient déjà préparé, l'afterwork, le beforework et l'après-crise et organisé encore mieux avec Solvency 2 la manière de cacher les risques pour que le cyclone spéculatif reprenne encore plus fort avec la garantie de la libre circulation des capitaux. Le short selling, la spéculation à la baisse de la vente à découvert, avait aussi été de nouveau autorisé après un court moment de suspension. Ces législateurs étaient poussés par le think-tank qui reprend les affaires du monde en main: ce think-tank inspiré par l'école autrichienne de Ludwig von Mises, professeur de Augustus von Hayek, qui explique que "nous ne pouvons plus garder nos acquis sociaux" et nos services publics, et qu'il faut encore plus réduire l'État. En 2023, Macron retarde d'un monde en étant le sous-produit zélé libertarien national-souverainiste de Ludwig von Mises et de Augustus von Hayek, et de l’École de Fribourg, de l’École de Chicago et du Consensus de Washington. Pourtant, de toute l'Histoire de l'Humanité, c'est l'État qui réalise depuis 2008 le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique avec l'argent magique de tous ses bail-out, ses plans de "sauvetage" des banques, des assurances et des autres départements financiers des groupes industriels comme par exemple PSA, Renault, GM, Chrysler, et Cerberus. Le think-tank néo-libertarien est alimenté par l'Internationale Goldman Sachs.

Avec plus de € 17.000 milliards de QE - Quantitative Easing, de Helicopter Money, catapultés de 2008 à 2021 avec plus d'une vingtaines de plans "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assistance... par la BCE en cadeaux pour sales et déloyaux services à tous ces zin-zin, se sont ajoutés au niveau de chaque État de l'UE les milliers de milliards d'€ offerts tout aussi criminellement à ces zin-zin par les banques nationales, et les gouvernements eux-mêmes, en contrepartie d'un désengagement universel des États dans leurs devoirs régaliens, donc en vidant, asséchant, détruisant tous les services publics et en les privatisant, une fois bien démolis, à un prix de vente voisin de zéro. Mais aussi en offrant aux entreprises des milliers de milliards de cadeaux fiscaux ( par exemple 1,3 milliard de crédit d'impôt pour Amazon), d'aides fiscales comme par exemple le stérile CICE - Crédit Impôt Compétitivité Emploi, et des abaissements ou des annulations des cotisations sociales pour les entreprises, des destructions des systèmes sociaux, des systèmes de retraite, des normes sociales, du Code du Travail comme avec Sarkozy-Hollande et les pires d'entre eux, Macron1 et Macron2, élus deux fois avec seulement 17% des voix des électeurs inscrits et par l'armée d'abstentionnistes. Comme pour Amazon qui a bénéficié d'un crédit d'impôts de 1,3 Milliards avec un Chiffre d'Affaire de + de 53 Milliards en Europe, il y a 1) l'optimisation financière dans laquelle le CFO - Chief Financial Officer crée artificiellement des pertes et des dépenses exceptionnelles, puis arrive 2) l'optimisation comptable dans laquelle on "maquille le bilan", et le tout est placé sous 3) l'optimisation fiscale/l'évasion fiscale institutionnelle. Des centaines de milliards échappent au fisc, des centaines de milliards de crédits d'impôts sortent du budget des Etats.

Mais bien sûr nous assistons à la nouvelle séquence de Macron-2 qui lance le 17 avril 2023 avec ses "100 jours" son x-ième "changement de méthode" accompagné cette fois de sa nouvelle devise ternaire "Travail, Ordre, Progrès"... pour flatter l'alma mater fasciste de Vichy "Travail, Famille, Patrie" cher à Maurras, Pétain en conformité avec l'appel au putsch du 21 avril 2021 des 21 généraux et des 1500 militaires. Le site officiel Public Sénat vient de publier une très impressionnante photo !!! Mais Bruno Le Maire, minsitre de l'économie et des finances de Macron, vient de faire une allocution pour canaliser sa haine contre les habitants de notre pays qui viennent de l'autre côté de la Méditerranée. Bruno Le Maire a parlé "des aides sociales qui partent au Maghreb" et son Darmanin, ministre de l'intérieur, toujours à l'affut de mettre en convergence les racismes franco-français, martèle que "la délinquance et la criminalité sont issues de l'immigration". Bien sûr tous les fascistes racistes (+de 42% d'électeurs votants dans notre pays au 2ème tour des P-2022) applaudissent. L'étude du CEPII - Centre d’Études Prospectives et d’Informations Internationales (CEPII) du 19 avril 2023 vient de prouver que les étrangers ne sont pas plus délinquants que nos indigènes de nationalité française. Le CEPII, dépendant directement de Matignon et de la 1ère ministre Borne, assure que « les immigrés ne sont pas à l’origine d’une augmentation des taux d’infraction dans les pays d’accueil ». Pour étayer ses propos, le CEPII dresse un état des lieux des travaux de la recherche sur le sujet, dans plusieurs pays. Le CEPII constate qu’« aucune étude ne trouve d’effet de l’immigration sur la délinquance » et que « le nombre de délits commis dans un pays n’augmente pas à la suite d’une vague migratoire ». Macron et ses boys ouvrent tout grand la fenêtre d'Overton pour le plus grand bonheur des fascistes français, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés >>> La fenêtre d'Overton - Secteurs linguistiques en tension - Présentielles 2022 - Confirmation de l'Extrême resserrement à droite après 11 scrutins depuis 2017.

Revenons aux milliers de milliards de crédits d'impôts, d'aides fiscales perçus depuis 2008 par les multinationales, les entreprises et les banques. Prenons 2 exemples de zin-zin, mais du secteur industriel. En 2008, Peugeot ou Renault étaient des Hedge Fonds adossés sur de la construction automobile qui n'était plus qu'un alibis économique, comme pour DWS adossé sur Deutsche Bank. Les banques captives de PSA (Peugeot-Citroën, PSA) et de Renault avaient titrisé les actifs de leurs groupes dans leurs filiales PSA Financial Service et Banque PSA Finance et Renault RCI Banque. Renault ou Peugeot-Citroën (PSA) avaient exercé un autre métier au travers de leurs départements Financial Products. Peugeot Société Anonyme (PSA) s'était aussi  bien amusée avec les mortgages (crédits hypothécaires et subprimes) et avait détourné dans la spéculation de CDS/CDO, de produits titrisés dérivés de crédits, les actifs gagnés avec la vente des automobiles, tout en délocalisant et en payant au rabais son personnel ouvrier et employé. Il en était de même pour Renault. PSA et Renault, qui avaient perdu des centaines de millions d'euros avec les opérations de titrisation spéculative financières avaient reçu 9 milliards d'euros comme "aide" financière de l'État français. C'est monstrueux, on a de la peine à le croire. Ces groupes automobiles avaient déjà obtenu 5 milliards d'euros de la SFEF, la Société de Financement de l'Économie en France, qui avait été inventée par l'état français suite à la grande crise de la finance mondiale de 2008. Cette mégalomanie spéculative financière du côté du secteur privé et cette mégalomanie des gouvernements de la soutenir quoi qu'il en coûte, et de transférer par la suite les pertes et les dettes privées vers la dette publique, est abominable. Le président français en poste avait annoncé qu'il donnait 9 milliards d'euros à Peugeot-Citroën et à Renault "à condition qu'ils ne délocalisent pas à l'Est". Deux jours après ces constructeurs automobiles annonçaient 7000 réductions de postes et la production de la Clio était délocalisée hors de notre pays.        |        Pix: cheminée inox, Presqu'île Malraux, Strasbourg.

Vous comprenez que je décris le monde comme un linguiste atterré qui s'attelle à faire de la phénoménologie active. Cet hystérique "ruissellement vers le bas" de "l'argent magique", ce déluge de ces dizaines de milliers d'€ de liquidités de la BCE, des banques centrales, des budgets de l’État, se fait évidemment sous la contrainte des critères de Maastricht, à savoir de la conditionnalité de la démonétisation salariale globale, de la désindexation globale des salaires du privé comme du public, de la Casse du Code du Travail, de la disqualification du Travailleur, de la structuration par ubérisation systémique du marché du travail, de la morcélisation du travail en petites tâches pour microworkers hébétés et tâcherons déconnectés et dépossédés du cognitif social; sans appartenance à un corps de Travailleurs (terminologie officielle des Communautés Européennes), pas de revendication syndicale. Mais, de l'autre côté, le corps constitué des actionnaires enregistre bien sûr les records historiques battus d'années en années du versement des dividendes. La France est championne d'Europe du versement des dividendes aux actionnaires, et de la défiscalisation des grandes entreprises et de celles du CAC-40. De 2019 à 2023 chaque record historique est plus élevé que le précédent, malgré le ralentissement et le lock-down du Covid et le retour de l'inflation galopante. Selon l'INSEE, 37% de l'inflation galopante actuelle depuis 2 ans sont dus à l'augmentation de la marge bénéficiaire et non pas à l'augmentation des coûts. Les PME et TPE sont taxées à 24%, les grandes entreprises et les multinationales sont taxées à 4%... ou à 0%, tout en touchant aides et subventions de l’État comme par exemple le CICE. Les grandes banques, fonds, zin-zin ne payent de toute façon plus d'impôt depuis 2008 et ont perçu plus de 17.000 milliards de l'UE, de la BCE, sans compter l'équivalent des QE - Quantitative Easings mais à chaque niveau des États nationaux. D'après la DARES - Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques, dépendant directement du Ministère du Travail, après 40 ans d'automatisation, de robotisation, de numérisation de l'économie, de l'industrie et des services, la pénibilité et les contraintes physiques au travail est passée de 12% à 34% des salariés et les contraintes psychiques sont passées de 6% à 35%. En France, 9 millions de personnes vivent en 2023 sous le seuil de grande pauvreté, dont  +1 million depuis le Covid-19. Et les salaires et leur indexation sont bloqués depuis 20 ans (moins 25% pour les profs / un prof commence à 125 € de plus que le Smic après 5 ans d'études).

Je vous invite à relire mon analyse du 3 mars 2012 >>> TSCG - Pacte Fiscal européen: la Règle d'Or pour tuer le Travailleur, casser le Code du Travail et organiser le dumping social. Ce déluge de liquidités orientés sur ces rachats des pertes et de dettes privées par les pouvoirs publics, la BCE, les Banques Centrales Nationales, s'est déversé sans contrepartie au niveau des banques, des assurances, des grands comptes, des investisseurs institutionnels publics et privés et sans contrôle et réglementation des marchés financiers, même si la Commission Européenne, le Conseil Européen, les gouvernements des États-Membres de l'UE et tous les médias ont raconté de manière sempiternelle exactement le contraire depuis 2008. Même la Commission Européenne s'est dispensée très officiellement le 24 octobre 2017 de réformer le système bancaire et financier >>> La Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail" avec l'argument selon lequel "il n'est plus nécessaire de séparer les activités bancaires parce que les autres mesures ont régulé les marchés". Par contre, juste un mois plus tard, en novembre 2017, nos chefs de gouvernement, dont Macron bien sûr, ont poursuivi à leur manière avec une série de 49-3 la "réforme" du marché du travail et de l'emploi >>> Le dumping humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans. En août 2019, Macron avait tenté d'imposer Sylvie Goulard comme Commissaire Européen au Marché Intérieur, chargée de l'industrie et de la défense >>> Sylvie Goulard, Commissaire Européen de Macron, néo-libérale membre du lobby Bruegel, de EPFSF, du TPN, du G30, de EUROFI, du "fédéralisme assurantiel".

Ce déluge de liquidités orienté à sens unique par les pouvoirs publics, la BCE, les Banques Centrales Nationales, n'a donc engendré depuis 2008 qu'une nouvelle surmultiplication des investissements financiers strictement spéculatifs, une surchauffe continue sur les marchés boursiers, sur les marchés obligataires et financiers, et en plus grande partie sur les marchés OTC - Over The Counter, qui sont des marchés opaques de l'ombre du shadow banking, du dark pool, qui fonctionnent de gré à gré, de main à la main, entre inventeurs-émetteurs de ces produits financiers titrisés subordonnés qui finissent toujours par (re)devenir toxiques, pourris et irrécouvrables.

Pour ces marchés financiers, ce n'est pas grave depuis 2008, puisqu'en parallèle à ce déluge de rachats des pertes privées par les pouvoirs publics, les banques ne cessent pas de délocaliser régulièrement une partie de leurs cadavres dans leurs "entités de défaisance", leur bad bank, leurs "actifs cantonnés" dans les Paradis fiscaux, les Îles Caïmans, ou tout simplement dans la Tour de la Défense à Paris pour la Société Générale. Strictement chaque grande banque a une ou plusieurs bad banks depuis 2008.

Ce système de criminalité financière en bandes organisées et à ciel ouvert, et à découvert, plonge régulièrement les économies nationales dans un krach, une crise monétaire, une crise de crédits, une crise de l'Euro, en plus d'avoir organisé en amont une déprédation massive et collective des États, des Travailleurs, des populations, des services publics avec l'appui des gouvernants, et en France massivement avec Sarkozy-Hollande-Macron1-Macron2. Les électeurs inscrits de notre pays sont fan de continuité. Le taux directeur de la BCE ayant été pendant 10 ans à 0% ou inférieur à 0%, la spéculation avec emprunts à 0% a été surmultipliée pour tous les acteurs, même surendettés et/ou de mauvaise foi et sans fonds propres réglementaires. La hausse rapide du taux directeur depuis 2 ans, pour contrer l'inflation galopante, les poussent maintenant encore plus vite à la faillite dure ou simplement à la faillite technique.

Pour s'en dédouaner, les gouvernants, les médias, le mainstream, les influenceurs, les streamers font leur entourloupe en lançant contre les générations plus âgées le slogan "mais vous, vous les papy-boomers vous avez tout eu". Mes étudiants en Master Grande École de EM-Strasbourg, il y a déjà plus de 10 ans, me renvoyaient en cours ce slogan, et j'observe aujourd'hui dans mon entourage que les jeunes et les tous jeunes avalisent ce slogan dans le charme de leurs visibilités. Mais bien sûr ces générations vous lancent tout aussi vindicativement des "ah, moi, je suis apolitique", et d'autres sont même fiers de chaque fois dire "tous pourris, je ne vais pas voter", et bien-sûr aucun de ceux-ci n'est syndiqué du lycée à l'université et jusqu'au monde du travail.

J'ai même un voisin qui fait un M2 dans une école d'assurances et le sujet de son mémoire qu'il va présenter est... "Le risque assurantiel depuis les bolcheviks". Avec une telle fanfare il sera reconnu par ses pairs qui lui décerneront la plus haute des distinctions universitaires, le Summa Cum Laude. Son urgence à lui, c'est la critique des bolchéviks, il est jeune, poli, respectueux des gens qui l'entourent, mais son pacte existentiel est indemne d'autocritique; il veut bien sûr aller résider en Suisse faire sa carrière. Cette 2ème, mais définitive défaillance de Crédit Suisse du 15 mars 2023, après celle de la crise financière des crédits de 2008 ne passe pas dans sa contemplation conquérante et la contemporanéité du monde dans lequel il se projette et il veut s'investir à donfe. Le pauvre ne sait pas que même ToblerOne se délocalise en Slovaquie. Son hyperloop hell-vétique se passe de Cervin et de lumière. Que ce too-big-to-fail qu'est le Crédit Suisse, l'une des 30 plus grandes banques de la planète, les G-SIBs - Global Systemically Important Banks, ait été jeté dans les bras d'un autre encore plus too-big-to-fail suisse, la UBS, avec en mars 2023 le soutien de la BNS - Banque Nationale Suisse et les garanties financières publiques de CHF 200 milliards de l’État helvétique ne l'effleure pas. Ce n'est pas une onde de choc, il faut casser du bolchévik, c'est juteux pour un mémoire d'études d'Investment Banking assurantiel. Ça crache son cash. UBS était tout autant en faillite après l'année 2008. En mars 2023, UBS est moins en faillite technique que Crédit Suisse qui a disparu en moins d'une semaine. Pour rappel, toutes les banques systémiques de la planète - qui sont toujours en faillite technique depuis 2008 - sont des banques "universelles" qui mixent activité bancaire, investissement, gestion de l'épargne, assurance, banque commerciale et de détail et avec un levier d'endettement à 4 ou 5 chiffres! Vive le high yield! Ce n'est pas un hasard si Macron tente depuis 2017 d'imposer, en trichant avec les Articles de la Constitution à l'image de Viktor Orbán, sa réforme des retraites en voulant en plus transformer le système par répartition en un système par capitalisation afin d'offrir les 330 milliards de liquidités financières des caisses publiques des cotisations de retraites à des fonds de pensions et des gestionnaires d'actifs comme BlackRock. BlackRock est le plus grand gestionnaire d'actifs, de fortune et de patrimoine du monde. Macron veut privatiser les Caisses de retraite, la Sécurité Sociale, les Caisses d'Allocation chômage, l’État pour dégager le max de cash, de ressources financières, au profit des marchés financiers. En Allemagne les fonds de pension allemands sont actuellement dans un grave état, l'Allemagne ayant choisi il y a quelques années la retraite par capitalisation. En France, Macron court après ses donneurs d'ordre, les aspirateurs et foudroyeurs des biens sociaux privés et publics comme BlackRock, Uber, McKinsey etc, qui sont tous des gates que traine Macron, avec les Egypt Papers, etc.

Selon le FMI, 90% des flux financiers de la planète sont dus à la stricte spéculation financière. Make-the-money-move est la tarentelle des grands, de ceux qui savent. Par exemple, la masse capitalisée de Crédit Suisse représentait il y a une semaine en mars 2023 plus de 30% du PIB de la Suisse. En 2017 ce n'était que 11,9 %. Depuis 2008 je vous explique ce qu'est une bulle échoïque. Aujourd'hui nous en avons les chiffres. Ceci rappelle les faillites du Tigre Celtique, l'Irlande, et du Tigre de l'Atlantique, l'Islande, après l'année-Lehman 2008. Crédit Suisse court après sa faillite de 2008 à 2023 en triplant quasiment sa masse capitalisée pourrie. Toutes les banques systémiques ont fait pareil ou pire: Deutsche Bank, Société Générale, BNP Paribas, BPCE - Banque Populaire Caisse d’Épargne, JP Morgan Chanse, Citi - Citigroup, Wells Fargo, Bank of America, etc. Le 2ème krach du millénaire se rapproche, je le surveille depuis le 06 VI 06. La bulle spéculative échoïque a simplement été retravaillée en bulle structurelle grâce aux suffrages et à l'armée des abstentionnistes qui mettent en place les gouvernements qui réinventent les cadres législatifs et réglementaires pour encore plus cajoler la téléologie de la finance, qui prétend investir dans l'économie réelle.

Les too-big-to-fail, ce sont les Netflix de la spécule et les dealers de la propagande impitoyable des néolibéralisés. Abonne, consomme ou crève. Liberté, Égalité, Mortalité.

90% des flux financiers de la planète sont dus à la stricte spéculation financière. Mais le FMI - Fonds Monétaire International rappelle aussi que 50%, tendance gravement ascendante, de tous ces produits financiers sont en circulation dans le shadow banking des non-banques, des assurances, des fonds de pension, d'investissement, des hedge fonds, etc. Une concurrence déloyale, muselée et faussée est consubstantielle à nos économies globalisées et interconnectées. En effet, les banques sont soumises - en principe, sur le papier - aux normes prudentielles Bâle III et aux impératifs des autres règlementations et supervisions, et doivent détenir des fonds propres réglementaires pour déterminer leur solvabilité et leur résilience. Les non-banques ne sont pas soumises à Bâle III et à l'obligation de détenir des fonds propres réglementaires, tout en faisant commerce de la même pourriture que les banques et des mêmes régiments de cadavres exposés à différents degrés de putréfaction. Dans le shadow banking et les dark pools, la sauvagerie est x-fois plus violente que dans les systèmes bancaires déjà eux-mêmes fourvoyés dans leur casus belli permanent sur les marchés financiers mais sous le protectorat public et indéfectible des États. La Governance des non-banques est encore plus furieuse que celle des banques, mais comme pour les banques, leurs Senior Managers ne sont jamais poursuivis par la justice - sauf en Islande après 2008 - en cas de défaillance de leurs systèmes et pour les "événements de stress systémique" dont ils sont seuls responsables et en-dehors desquels ils ont incapables de ressortir. Ils reçoivent en plus une retraite "chapeau". Une retraite-chapeau est une retraite financée intégralement par l'entreprise qui est exonérée, actuellement en France, de cotisations sociales et de la CSG - Contribution Sociale Généralisée. Regardez ci-dessous le banner actuel du FMI et situez les bonhommes. Ce ne sont pas des chatbots. Il faut rendre au Travail ce qui est à l'humain.
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Revenons à la faillite de la banque systémique Crédit Suisse du 15 mars 2023. Il semble que la Finma - l'Autorité helvétique fédérale de surveillance des marchés financiers veuille tout de même de nouveau engager des poursuites contre Crédit Suisse comme en 2012. Elle promet de rendre ses conclusions... dans 1 an. La Finma supervise les activités des institutions financières et assure la protection des investisseurs, la stabilité du système financier suisse et la prévention de la criminalité financière.

Dans les trois § suivants je vous donne deux extraits d'une de mes analyses du 5 février 2012 qui mettent en lumière le fait que les pratiques criminelles financières et de fraudes fiscales qui constituent la majorité de l'activité des banques too-big-to-fail, n'ont jamais cessé depuis 2008 et se sont même gravement amplifiées, bulle échoïque oblige.      >>>     Le 5 février 2012 je vous avais exposé dans >>> Balkanisation de la Zone Euro - 2ème Carry Trade de la Bad Bank BCE, Ex-voto européen du Quantitative Easing, Cartel de l'Euribor comment la Finma allait poursuivre Crédit Suisse pour son activité criminelle de manipulation des cours du Libor au sein de ce qui avait été appelé "l'entente cartellaire entre les banques" >>> Le Libor, l’Euribor et le Tibor déterminent à quelle condition sont couplés des crédits à taux variable, des produits de taux, comme les swaps de taux d’intérêt, les opérations à terme sur taux d’intérêt, les comptes d’épargne et les emprunts hypothécaires, des contrats à terme, des options, des produits financiers dérivés. Le Libor - London Interbank Offered Rate détermine à lui seul $ 272.000 milliards de produits financiers, le PIB de l'EU étant de ~~ 14.5000 milliards. Le Libor sert aussi de référence pour le marché interbancaire japonais. L’Euribor est son équivalent dans la Zone Euro et la BCE l’utilise comme taux de référence. Le Libor, le Tibor et l’Euribor sont définis chaque jour pour des crédits à maturité d’un jour, d’une semaine à 12 mois. Le Libor est la référence pour des crédits libellés en $, en Yen, en £, en Franc Suisse, Couronne Suédoise, Couronne Danoise, en Dollar Canadien, en Dollar Australien, en Dollar Néozélandais. Ce sont les associations bancaires comme la Fédération Européenne des Banques - FEB/EBF, la British Banker's Association qui fixent les taux Tibor, Libor et Euribor. Pour l’Euribor la FEB fait quotidiennement un sondage auprès de 44 banques qui donnent leur sentiment au sujet du taux d’intérêt qu’une Primebank offre à une autre banque qu’elle place au niveau maximal de confiance. Le Libor est une moyenne réelle des taux d’intérêt pour lesquels 19 banques ont réussi à prêter des sommes à des banques jouissant des meilleures bonités et qui ne sont pas obligées de donner en garantie des actifs sous forme d’actions ou d’obligations. Ce sont donc des instituts privés, des traders, qui organisent le fixing d'un taux qui devient une référence officielle sur laquelle s'appuient les marchés et les Banques Centrales comme la BCE, la Fed' et les banques centrales nationales. Ce fixing intéresse tous types de professions, c'est pourquoi l'Union Européenne leur a créé dans toutes les langues de l'Union un site, euribor-rates.eu qui est une mine d'informations utiles. D'après ce fixing sont traités des maturités pouvant aller jusqu'à 50 ans.

Ceci démontre ici aussi que la monnaie n'est pas un service public même si par exemple les consommateurs croient que l'Euro appartient aux européens parce qu'ils voient en lui une charge pondérale et affective à caractère national. En Suisse, la Finma - l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, mène aussi de son côté son investigation.

Comme Macron avec sa seule casquette, le Conseil fédéral de la Suisse sait tout autant manipuler la Constitution Suisse selon le souhait des marchés financiers. Le rachat par UBS de Crédit Suisse n’a été possible que grâce à certaines innovations législatives, lesquelles ont été décidées et formalisées très rapidement en une petite semaine par voie d’Ordonnance du Conseil fédéral. Crédit Suisse fait partie des banques actives sur le plan international considérées comme étant d’importance systémique au sens de la Loi suisse sur les banques. Leur défaillance porterait gravement atteinte à l’économie et au système financier suisses. Pour cette raison, on dit que de telles banques sont « too big to fail ». Le Conseil fédéral suisse a donc agi en se fondant sur les articles 184 et 185 de la Constitution Suisse concernant la sauvegarde des intérêts du pays ainsi que la sécurité intérieure et extérieure du pays, dispositions qui l’autorisent à adopter des Ordonnances et à prendre les « décisions nécessaires » incontestables. En se basant sur la norme fondamentale du pays – la Constitution étant hiérarchiquement au-dessus des lois – ainsi que sur les législations sur les banques et les fusions, le gouvernement suisse a adopté avec le Droit d'Urgence une Ordonnance du 16 mars 2023 sur les prêts et garanties qui peuvent être accordés par la Confédération et la BNS - Banque Nationale Suisse à des banques d’importance systémique. Le 19 mars 2023, cette Ordonnance a été modifiée par le Conseil fédéral et un Article 10a a été introduit qui permet, pour les banques d’importance systémique, l’exécution de transactions relevant de la loi sur les fusions sans consultation ni décision de la part des Assemblées Générales des actionnaires des sociétés concernées, à condition que ces transactions s’effectuent avec l’accord de la Finma. Le Parlement suisse n'a pas non plus été consulté. Les Suisses qui adorent donc faire des votations pour tout et n'importe quoi, comme par exemple pour construire des tunnels matelassés à escargots sous les routes cantonales avant le prés de Madame Karl. Face à cette guillotine suisse de nature à inquiéter les investisseurs obligataires, les régulateurs de la Zone euro, de Grande-Bretagne, du Canada et de Singapour ont réaffirmé le maintien du mécanisme de cascade de pertes selon la hiérarchie de subordination en cas de Résolution, sans omettre de rappeler "le caractère essentiel des AT1 pour la structure de financement et des fonds propres réglementaires."

Crédit Suisse + UBS est maintenant un géant corrompu encore plus grand du too-big-to-fail avec une somme bilanaire de CHF 1500 milliards, ou bien € 1500 milliards. Soit 224 % supérieure au PIB de la Suisse qui est de 675 milliards. On se rapproche du ratio de l'Irlande et de l'Islande, en situation de banqueroute d'Etat en 2008. En Islande les Seniors Managers de ces banques sont en prison, c'est inédit et unique sur la planète. Pour le reste de la planète, les grandes banques, les moyennes et les petites sont toutes too-big-to-jail, trop grandes pour être jetées en prison. Collusion et prévarication, abus d'autorité, détournements de fonds publics, concussion sont les graves manquements des fonctionnaires, des hommes d'État aux devoirs de leur charge d'astreindre les autorités publiques et leurs administrations au contrôle et à la réglementation des marchés financiers et des systèmes bancaires. Le sauvetage public, lui-même criminel, vient donc de nouveau de se produire en Suisse la semaine dernière en mars 2023 avec Crédit Suisse ou aux USA avec la SVB - Silicon Valley Bank. Au lieu de laisser Crédit Suisse faire banqueroute ou de l'étatiser, les autorités gouvernementales helvétiques et la BNS - Banque Nationale Suisse la maintiennent au stade d'une faillite technique dissimulée et ont poussé Crédit Suisse dans les bras de UBS - Union des Banques Suisses avec les garanties financières publiques de CHF 109 milliards et en dépit de la très grande incertitude sur la future restructuration du groupe UBS avec dedans des vrais morceaux pourris de Crédit Suisse. Les énormes coûts de restructuration viendront, eux aussi, minorer la rentabilité du nouveau groupe UBS.      |     Pix ci-contre et plus bas: Grégory Orekhov, Парк Малевича - Parc Malévitch, Moscou    |    

Je ne cesse de scruter - depuis le jour de l'annonciation de cette nouvelle mort bancaire - la presse française, allemande, anglaise et suédoise. Tout le monde y pousse ses cris d'indignation et manifeste son étonnement circonspect, mais jamais au sujet de ces CHF 109 milliards de fonds de garantie mis à la disposition de UBS par la BNS - Banque Nationale Suisse (100 Mia) et par l'Etat Suisse (9 Mia), et dont une partie a déjà été utilisée par UBS pour couvrir ses frais engagés par le rachat de Crédit Suisse, tout simplement parce que UBS est elle-même un grand corps malade avec pronostic vital engagé en urgence absolue depuis 2008. Àwer, pschüttt, nix sàwe !

Si les plaintes collectives (Sammelklage - class action - actions de groupe) annoncées le 6 et le 16 avril 2023 parviennent à une condamnation, la Confédération suisse pourrait se voir forcée de sortir, en plus de ses CHF 9 Milliards déjà puisés dans son budget, environ CHF 8 milliards (valeur au 17 mars 2023) pour les verser en dédommagement aux détenteurs de ces CHF 16 Milliards en obligations CoCos-AT1 (valeur nominale) qu'elle a ordonné avec l'accord de la Finma à ramener à zéro (valeur de résolution). En ordonnant l'annulation des CoCos-AT1 de Crédit Suisse, la Confédération a surtout voulu 1) éviter l'effondrement de la Suisse comme place financière mondiale, et 2) forcer la main de UBS, elle même en faillite technique depuis 2008. La Confédération a voulu offrir à UBS le cadeau empoisonné à encore moins cher, ce qui s'était ajouté à la dépréciation vertigineuse du cours des actions de Crédit Suisse. Pour UBS c'était un deal quasiment gratuit... du moins tant que la comptabilité réelle, celle du jour, alourdie de la comptabilité-bis des bad-banks, des mauvais encours et du management frauduleux des seniors investment bankers ne sont pas connues. Par contre tout ce monde des commentateurs autorisés crie au scandale de voir tués ces 16 milliards d'obligations CoCos-AT1. Les CoCos-AT1 sont des dettes perpétuelles sans échéance jusqu'à l'échéance de la mort organisée avec le rituel totémique du grand sacrifié. La Finma a favorisé les actionnaires de Crédit Suisse au détriment des créanciers détenteurs de ses obligations CoCos-AT1. Une obligation est une dette de la banque, elle est pour la banque une obligation à la rembourser à celui qui lui a prêté des sous en échange d'un pourcentage annuel ou lors du remboursement. Une action est un titre de propriété de l'actionnaire qui la détient sur la banque. Un CoCo-AT1 est un hybride, une obligation que la banque va une fois, sans savoir quand ni à quelle hauteur, avec ou sans %, rembourser ou transformer en action.

Le coupon des obligations CoCos-AT1qui devait être plus cher a été réduit à zéro et la "carence de capital" de Crédit Suisse a été encore plus violemment remise au grand jour. C'est élégant de parler de "carence en capital" pour une société dont le passif dur ajouté au passif de ses bad banks dépasse l'actif depuis 2008. Cela fait croire qu'une carence alimentaire se compense avec une gélule. Uniquement dans des publications anglophones de JP Morgan Chase ou de Rothschild  Co j'ai trouvé des secteurs linguistiques en tension comme "shotgun wedding" et "insane UBS takeover" qui sont de violentes accusations tout autant contre UBS mais aussi contre la Finma - l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, contre le Conseil fédéral - le gouvernement suisse, et contre le Conseil National - la chambre basse suisse. Ces trois autorités étatiques ont forcé à modifier pour la circonstance avec des Ordonnances la Constitution fédérale de la Confédération suisse, mais aussi à modifier, sur injonction, le statut juridique des CoCos-AT1 en ne respectant pas la hiérarchie de la subordination "Obligation > Action", ce qui correspond sur le papier à une énorme destruction de valeurs. Dans ce § j'ai tenté de capter tour à tour les champs émotionnels qui parcourent le langage des commentateurs au sujet de la destruction par voie d'autorité étatique des produits hybrides CoCos-AT1 qui étaient sensés témoigner de la garantie du niveau de résilience et de solvabilité de Crédit Suisse. Il a fallu que je me rende directement sur le site de la BRI - BIS / Banques des Règlements Internationaux et que je lise "Bâle III – définition des fonds propres : questions fréquemment posées" mis en ligne par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire: "la possibilité d'imposer des pertes aux investisseurs AT1 sur la base de la continuité de l'exploitation est un élément clé de l'approche réglementaire de Bâle mise en œuvre après la crise financière mondiale de 2008". Mettre en circulation des CoCos-AT1 est pour les banques comme se lancer en automobile sans utiliser le volant. A vélo on peut rouler sans tenir le guidon, mais nous actualisons toujours l'équilibre en temps réel et en toutes circonstances lors de la progression au milieu du décor.

Mon site RzM67 ne dépendant d'aucun donneur d'ordre, ni de donate, ni de suppléments au niveau social, convivial, ni de mimétisme comportemental, j'ai amplifié selon mon tempérament des panneaux d'analyse que j'ai trouvés sur le site S & P - Global Ratings, le site de Sandard & Poor's qui est l'une des quatre principales sociétés de notation financière de la planète. Les spéculateurs étaient de toute façon avertis du write down possible à 100% des CoCos-AT1 puisque les émetteurs de ces produits hybrides sont soumis à l'obligation de publication de leurs statuts juridiques (voir annexe n°5 ci-dessous). Il n'y a donc pas lieu de s'apitoyer sur le sort ni des investisseurs spéculateurs ni de la banque Crédit Suisse. Leur monde de la criminalité financière déprédatrice se célèbre maintenant avec leur lancement d'un nouveau paradigme mutualisé en guise de couverture synergièle: "Hybrides AT1 des banques européennes dans un monde post-Crédit Suisse". C'est imbécile, pour les AT1-CoCos, il n'y a pas une simagrée "post-Crédit Suisse", il suffisait de se conformer aux Recommandations Bâle III et aux processus législatifs et réglementaires nationaux et européens. Mais tous les systèmes étatiques nationaux, européens et américains développaient parallèlement leur énergie à les contourner, les ramollir, les édulcorer, les maquiller, les falsifier. Il faut rendre au langage ce qui est à l'humanité: sa pérennité durable non-conflictuelle. Cette illusion suprématiste [1] des marchés intouchables, dans le cadre du credo de la concurrence libre et non faussée dans une information pure et parfaite, était contreplaquée, pour la forme, par de nombreuses autorités de régulation et de résolution qui ont mis en place depuis 2018 des processus réglementaires et législatifs qui leur donnent une latitude considérable lorsqu'il s'agit d'imposer des pertes aux investisseurs CoCos-AT1 et qui permettent aux autorités d'agir rapidement lors d'une "crise émergente". Il n'y a donc pas lieu de s'émouvoir de la subite modification du 15 mars 2023 de la Constitution Suisse et de la décision de la Finma de casser les CoCos-AT1 de Crédit Suisse 24 heures avant sa faillite et sa cessation d'activités. Bon nombre de ces pouvoirs exigent qu'une autorité désigne une banque comme non viable ou comme approchant le Point de Non-Viabilité (PONV), ce qui déclenche un processus formel de résolution. Bien que la solution du Crédit Suisse, imposée 24 heures avant sa faillite, ne fasse pas partie d'une "résolution formelle", le Crédit Suisse est l'une des très nombreuses banques qui ont émis des AT1-CoCos dans le cadre de contrats qui permettent la conversion du capital ou qui ont des déclencheurs de dépréciation qui pourraient être déclenchés pendant que la banque est en activité. Les instruments AT1-CoCos de Crédit Suisse contenaient avec tous les éléments de langage appropriés un libellé légal qui indiquait clairement qu'un tel événement signifierait une dépréciation complète et permanente à zéro, et qu'aucune dépréciation partielle ou temporaire n'était possible. Avec les faillites simultanées en mars 2023 de SVB - Silicon Valley Bank, de First Republic Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank, de Crédit Suisse, les investisseurs drogués avec des AT1-CoCos se sont vus rappeler leur extrême vulnérabilité en cas de difficultés d'une banque et leur dépendance à l'égard des décisions prises par les régulateurs et les gouvernements. Greed, greed, greed.

Les deux agences de notation Moodys et S&P's - Standard & Poors qui ont leur siège aux USA se partagent 80% du chiffre d'affaire des services de notation autour de la planète et appartiennent en réalité au même groupe d'investisseurs: The Capital Group, et BlackRock, et Vanguard Group et une douzaine de hedge fonds et de groupes financiers dont Warren Buffet est aussi actionnaire. La notation des États souverains et des entreprises de la planète dépend donc d'un oligopole américain, pays dit de la libre-entreprise dont l'activité principale est de la museler au maximum et de la livrer à quelques spéculateurs initiés.

Les CoCos-AT1 sont des obligations mises sur le marché par les banques avec la conditionnalité de les convertir en actions dans un avenir sans en définir de date de maturité. Ceci est normal, puisque les CoCos-AT1 font partie des Fonds propres réglementaires des banques qui identifient et matérialisent, jusqu'à nouveau désordre, jusqu'à un nouveau viability-event, leur solvabilité et leur résilience. En cas de défaillance d'une banque, les CoCos-AT1 ne sont déclarées comme des pertes qu'après la dépréciation des actions, l'érosion du capital social. C'est toujours lors d'évènements fatals que l'on s'aperçoit que le capital social d'une banque n'a rien a voir avec sa capitalisation boursière. L'érosion de la capitalisation boursière des banques est un indicateur naturel anticipant le comportement des AT1-CoCos. Le capital social d'une banque n'est qu'un bout de papier avec une grosse signature dessus. Rien à voir avec l'emballage du fromage Munster qui a une signature AOC - Appellation d'Origine Contrôlée! L'émission de CoCos-AT1, pour satisfaire aux impératifs de Fonds propres réglementaires de Bâle III, n'est que de la diégétique, un processus de narratologie qui désigne quelque chose et/ou quelqu'un qui fait partie intégrante de l'action du récit: le senior manager et le mensonge qu'il émet pour assoir, assouvir et entretenir sa gloutonnerie face au yield, au rendement.      |       Assurantiel, prudentiel, synergiel, to justify my greed !     |      Sur le papier contractuel, les encours de dettes subordonnées AT1-CoCos auraient dus être essentiels pour protéger les dettes “seniors” de Crédit Suisse en cas de carence de capital. Les CoCos-AT1 ne sont que l'insigne du problème endémique récurrent du système bancaire basé sur la déprédation. Le buyout de Crédit Suisse par UBS a résolu - pour la 1ère fois sur la planète -  l'inverse du libellé contractuel accompagnant l'émission des CoCos-AT1. Le buyout a transformé la narratologie de l'illusion suprématiste des CoCos-AT1 en carré noir sur fond noir, ce qui a semé la panique au niveau mondial et entrainé une dépréciation maximale de ces produits financiers. Les 16 milliards des CoCos-AT1 de Crédit Suisse ont été transformés en 0 CHF. Les obligations CoCos-AT1 ont subitement rappelé à la face du monde qu'elles ne sont que des dettes à vocation de se muter en perte sèche tout en arborant l'illusion suprématiste du carré blanc sur fond blanc, de la virginité à ciel ouvert et à toute épreuve. L'invention-création et la mise sur les marchés financiers de myriades de nouveaux produits financiers dérivés titrisés structurés conditionnels convertibles avec des interminables hiérarchies de risques, de fraudes, de dissimulations sous d'infinies formes et désignations comme les CDS, CDO, CoCos-AT1, ou CumEx, CumCum, etc, constituent l'abus monopolistique des activités des banques too-big-to-fail, vivant sous le régime du proxénétisme aggravé des autorités publiques, étatiques, européennes et de la BCE. Pour consolider l'entêtement spéculatif des systèmes bancaires, le discours spontané qui a surgi depuis ce 15 mars 2023 est "qu'il est actuellement impossible de trouver un substitut aux AT1-CoCos qui permette d’améliorer la solvabilité des banques sans hypothéquer leur faculté à distribuer du crédit à l’économie réelle." C'est idiot, il suffit 1) de commencer à être conforme aux recommandations Bâle III qui exigent au minimum 9% de Fonds propres réglementaires pour les banques systémiques et pour les plus petites, et 2) de stopper la déprédation de l'économie réelle par la spéculation financière hors sol. C'est aussi simple que cela. Ceci ne nous dirigera pas du tout vers la "décroissance", mais nous mènera vers la croissance raisonnée et ordonnée. Vous l'avez compris, les néolibéralisés font selon leurs affinités électives du mot "décroissance" une boîte de Pandore et vous plaque votre nez dedans pour vous étouffer. Le long terme n'existe pas dans leur atmosphère. Sur un site d'investissement conseil j'ai lu >>> "Si les régulateurs ou les investisseurs devaient exiger des banques qu'elles renoncent à cette partie de leur structure de capital, elles devraient alors la remplacer par des fonds propres ordinaires (actions ordinaires qualifiées de Common Equity Tier 1), dont le coût du capital est actuellement estimé à environ 15 à 16%. Cela ne serait ni efficace ni rentable." C'est vrai, le vol à l'échelle humaine par le Greed, greed, greed perdrait en rentabilité et nous pourrions investir dans le durable, l'éco- et le socio-compatible.

Sur le site BCE - Banque Centrale Européenne / Supervision Bancaire, j'ai trouvé le Communiqué de Presse du 8 février 2023 intitulé "La BCE maintient les exigences de fonds propres à un niveau stable en 2023, alors que les banques restent résilientes". Le titre du long Communiqué de la BCE affiche une réjouissance quasi-pascale qui expose des pourcentages pondérés du taux des fonds propres réglementaires des banques, mais il tente, avec deux petits paragraphes, de reléguer à l'épiphénomène la gouvernance dévoyée des banques: "Les constats relatifs à la gouvernance interne font apparaître des préoccupations concernant l’efficacité et la composition des organes de gestion, leur aptitude collective et leur rôle de surveillance. Les principales inquiétudes dans le domaine de la gestion des risques ont trait au manque de clarté des banques au sujet de leur appétence pour le risque et à l’inadéquation de leurs pratiques d’évaluation et de gestion des risques liés au climat et à l’environnement. La BCE a aussi observé que de nombreuses banques allouent des ressources insuffisantes à leurs fonctions de contrôle (gestion des risques, conformité et audit interne). Dans le même temps, de nombreuses banques ne sont pas parvenues à améliorer suffisamment leurs capacités d’agrégation des données sur les risques et de déclaration. Cela a eu un effet négatif sur la qualité des données et la capacité des banques à produire des rapports non standardisés. De nombreux paysages informatiques demeurent fragmentés et non harmonisés, ce qui entrave l’agrégation des données et la déclaration." En un mot, les banques ne font toujours pas en 2023 leur job de gestion et de contrôle de leur solvabilité 15 ans après le krach de 2008, ne savent pas ce qui bouillonne dans leur inferno comptable, mais elles "restent" résilientes en 2023, et, à l'appui de ces amalgames non standardisés de données tronquées et faussées, de maquillages de bilans et de falsifications comptables elles "rassurent" les marchés. La crise généralisé des CoCos-AT1, le 1er des 3 piliers des fonds propres réglementraitres, surtout en Europe avec Deutsche Bank, Société Générale, Natixis, etc vient juste de prouver début mars 2023 le contraire de ladite "résilience" même pas 1 mois après ce Communiqué psychotrope de BCE - Supervision Bancaire. L'illusion informatiste, managériste, fiscaliste et comptable de l'évaluation des fonds propres ne dépasse pas le degré zéro de la réglementation bancaire. Les banques ne font pas leur job de gestion et de contrôle, d'analyse prévisionnelle et communiquent depuis le 15 mars 2023 sur le fait qu'il "est actuellement impossible de trouver un substitut aux AT1 qui permette d’améliorer la solvabilité des banques sans hypothéquer leur faculté à distribuer du crédit à l’économie réelle." En plus simple, les banques ne veulent toujours pas augmenter leurs fonds propres réglementaires conformément aux recommandations Bâle III et travailler pour l'économie réelle. Elles gâchent 90% de leurs moyens dans les flux financiers spéculatifs hors-sol. Si ces 90% étaient investis pour notre planète et l'humain qui l'habite, Greta Thunberg ne serait jamais arrivée sur terre, ni Manès Nadel. Assurantiel, prudentiel, synergiel, to justify my greed, greed, greed. Regarder pas plus loin que le bout de son nez tue la vision d'ensemble. La moitié des Terriens sera myope en 2050. Les occulistes s'accordent sur le fait que la myopie est favorisée par l'augmentation du temps passé en intérieur, le manque d'exposition à la lumière naturelle ou encore une sollicitation excessive de la vision de près.

Les fonds réglementaires propres des banques sont composés de CoCos-AT1. Avec la mise en bière de Crédit Suisse et une liturgie mortuaire passe-partout nous comprenons qu'ils ont vocation à être "incontournables". Mais, pour rappel, chaque banque doit disposer d’un stock de dettes AT1 égal à 1,5 % de ses actifs pondérés par les risques. Les Risk-Weighted Assets - RWAs, ou actifs à risques pondérés, correspondent au montant minimum de capital requis au sein d'une banque ou d'autres institutions financières en fonction de leur niveau de risque. Ce montant se calcule sur la base d'un pourcentage des actifs, pondérés par le risque. La force de la pondération semble être incommensurable chez les Seniors Managers des banques. Il faut pondérer, pondérer, pondérer et s'en fichtre des 9% recommandés par Bâle III. Plus bas je vous dresse l'inventaire complet des prises de risque frauduleuses et criminelles de Crédit Suisse et l'historique de ses scandales depuis 2008. Il semblerait que seule HSBC la dépasse sur la planète (HSBC, groupe britannique: Hong Kong & Shanghai Banking Corporation; chinois traditionnel: 香港上海滙豐銀行 ; chinois simplifié: 香港上海汇丰银行 ). HSBC venait chercher mes étudiants à l'EM-Strasbourg jusque dans les WC avec le PQ sur un plateau d'argent. Dans l'oeil du typhon bancaire, il est superfétatoire d'évoquer la hiérarchie du risque, parce qu'un système assurantiel prudentiel de toute couverture de risque coûte de l'argent et réduit le rendement financier des banques. Dans une rationalité moralisatrice, durable, de développement humain - on voit plus haut que j'ai participé à vélo en novembre 2019 à Stockholm à une manifestation de FFF - Fridays For Future devant le Sveriges Riksdag / Parlement suédois - tout le monde est capable de comprendre que les coûts des couvertures du risque ne sont pas une charge, pas une une cotisation, pas un prélèvement, mais un investissement pour l'équilibre, la santé, la pérennité des systèmes qui mettent à disposition des liquidités et des forces pour le développement humain et sa conservation. Vous l'avez compris, les banques détestent leur job initial de financer au mieux l'économie réelle pour le bien, le bien durable de tous. La scansion spéculative des banques correspond à la jubilescence du make-the-money-move... and let the people die. A ceci j'opposerai toujours - till mitt sista andetag - jusqu'à mon dernier souffle comme le dit la Nobel française de littérature, Annie Ernaux - que de 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022. La responsabilité originelle du fracas humain revient aux électeurs inscrits. Les élécteurs inscrits sont les 1ers responsables. C'est facile de rester en capacité de se débriefer soi-même, les alternatives démocratiques et parlementaires et pour une VIème République existent. C'est drôle, j'ai cherché RWAS sur Wiki et j'ai trouvé: "RWAS, Reducing Wild-Animal Suffering. La souffrance des animaux sauvages est la souffrance vécue par les animaux non humains dans la nature par des causes telles que les maladies, les parasites, les blessures, la famine, les catastrophes naturelles, et la prédation. Certains penseurs se sont demandés si nous devrions accepter les torts subis par les animaux sauvages ou tenter d'agir pour les prévenir. Le fondement moral pour les interventions visant à réduire la souffrance des animaux sauvages peut être basé sur le concept de droits ou sur celui de bien-être. Du point de vue de la théorie des droits, si les animaux ont un droit à la vie ou à l'intégrité physique, l'intervention pourrait être nécessaire pour empêcher que ces droits soient violés par d'autres animaux. Du point de vue de la théorie du bien-être, un devoir d'intervenir peut être établi s'il est possible de prévenir une portion de la souffrance sans en causer davantage. Les défenseurs de l'intervention dans la nature soutiennent que la non-intervention est incohérente avec chacune de ces approches."

L'intervention de la Finma, de la Banque Nationale Suisse et de l'Etat suisse pour organiser un sauvetage factice de Crédit Suisse, de l'animal sauvage non humain, ne convainc pas les marchés financiers. Le cours de l'action de UBS a aussi gravement chuté depuis une semaine... comme pour la Deutsche Bank avec moins 35%, bien sûr. L'exemple d'UBS reste instructif. Si les cours des CoCos-AT1 baissent, la résilience des banques baisse. Avant la crise financière des années 2007 à 2009, l'UBS était considérée dans le secteur comme l'une des meilleures banques du monde, sa réputation étant juste surpassée par celle de JP Morgan Chase ou de Goldman Sachs. Peu de temps après, l'UBS était au bord de l'effondrement et son sauvetage avait nécessité une aide gigantesque de l'État suisse. UBS s'est depuis effectivement mieux relevée que Crédit Suisse, sans connaitre le bilan des deux banques.

Après ce naufrage définitif en un éclair de Crédit Suisse en mars 2023, les langues se délient: "pour toute personne un tant soit peu avertie, les faiblesses flagrantes d'un Crédit Suisse tout simplement mal géré étaient visibles depuis longtemps, même si les chiffres clés pertinents et du bilan comptable pour l'évaluation par les autorités de surveillance, Finma et Comco, semblaient acceptables sur le papier." Je vous l'ai exprimé plus haut, il ne faut pas confondre capital social, les actions émises et détenues, et capitalisation boursière, la valeur à un temps-x de ces actions. La volatilité peut devenir effrayante et mettre à jour des comorbidités structurelles à caractère létal, mais mises sous le boisseau par les seniors managers des deux banques UBS et CR. La réalité est pire. Crédit Suisse passait il y a encore 2 semaines pour être une banque surcapitalisée alors qu'elle s'enfonçait depuis 2008 de plus en plus dans sa faillite technique, même en sortant de sa comptabilité la génération spontanée de ses cadavres pour les cantonner, les défaire dans sa bad bank. Crédit Suisse et Deutsche Bank laissaient même entendre une possible fusion entre elles, ce qui n'avait jamais empêché l'évolution des cours des actions à long terme vers un déclin simultané. J'ai aussi lu aujourd'hui dans La Tribune de Genève des propos plus énervés: "En se déclarant prêt à mettre sur la table plus de 200 milliards pour sauver la fusion Crédit Suisse-UBS, que davantage de vigilance de la part de la FINMA, depuis des mois et même des années, aurait sans doute permis d'éviter, mais il aurait fallu pour cela qu'elle joue son rôle régulateur, au lieu de céder devant des lobbies prédateurs, repus d'incompétence et d'arrogance. On constate que de telles instances, plutôt que d'œuvrer en vue du bien public, cherchent prioritairement à satisfaire la cupidité de quelques-uns, à se mettre au service d'une minorité privilégiée trop influente grâce à ses puissants lobbies." La Tribune de Genève n'est pas non plus bolchévik.

Le 31 décembre 2009 je vous avais traduit le rapport de Ralph Nader: "Sold Out: How Wall Street and Washington Betrayed AmericaLiquidation totale: Comment Wall Street et Washington ont trahi l'Amérique". Observons le comportement de la Finma suisse, l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, au regard des 12 décisions majeures qui avaient conduit aux USA au cataclysme financier de l'année-Lehman 2008 et rappelons-nous que la "monnaie politique" du secteur financier et les 3000 lobbyistes avaient dicté la politique financière de Washington >>>

>>>  La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque de dépôt, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  3. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  4. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'auto-régulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques d'investissement de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque [ ndtr: conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS ]
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de milliards de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises. <<<

La "monnaie politique" du secteur financier, les 3000 lobbyistes, Goldman Sachs avaient dicté la politique de Washington en matière d'industrie financière: le 25 février 2010, Christopher Dodd a réussi à pousser le Sénat US à bloquer la Volcker Rule, la réforme d'Obama, qui devait interdire les banques de dépôts d'avoir des activités de spéculation sur les fonds propres. Obama avait en vain tenté de ramener la Loi Glass Steagall, abrogée par Clinton pour interdire à nouveau, avec la Volcker Rule, les banques universelles en leur imposant à nouveau le démantèlement des activités bancaires, à savoir dépôt, investissement, assurance. Dodd fanfaronnait dans tous les médias en déclarant que  "le travail de lobby pour garantir la concurrence libre et non faussée auprès des 'Nouveaux Démocrates' a été couronné de succès". Clinton est à l'origine de la totale libéralisation des marchés financiers.

La faillite spontanée en mars 2023 de la banque régionale SVB - Silicon Valley Bank n'étonne pas au regard de l’allègement des mesures de régulation pour les banques moyennes américaines mises en place par Trump, imité sur toute la planète.

Les petites banques ne sont plus non plus soumises aux stress tests qui auraient pourtant révélé leurs problèmes structurels. Plus bas nous verrons pour la banque systémique Crédit Suisse que le régulateur suisse ne soumet plus ses banques des plus petites aux plus grandes au stress test et qu'il publie des papiers de plaisance très arrangeants qui sont des falsifications publiques de connivence. Juste avant sa faillite ultime Crédit Suisse ou Silicon Valley Bank satisfaisait à tous les critères les plus actuels des ratios prudentiels et assurantiels de résilience, mais... Mais les États-Unis et l’UE avaient adopté sous Trump des exemptions substantielles au dispositif Bâle III convenu au niveau international en 2019. 1) Aux États-Unis, Bâle III ne s’applique pas aux banques de petite et moyenne taille, la loi votée en 2018 par le Congrès relève le seuil prudentiel des banques de $ 50 à $ 250 milliards. 2) L’UE a adopté en 2021 le "Paquet Bancaire" qui s’applique à la fois aux grandes et petites banques, mais les exigences de fonds propres sont même significativement inférieures à celles envisagées par le dispositif de Bâle III !

La Commission Européenne de Ursula von der Leyen affirme: "Le Paquet bancaire vise à finaliser la mise en œuvre du dispositif de Bâle III, et à renforcer la supervision du système bancaire" mais les retards dans la mise en œuvre de certaines mesures fondamentales "to bolster big banks taken after the 2008 crisis", en particulier le “Plancher de capital” (Output floor), risquent de nuire à la concurrence entre petites et grandes banques et à la stabilité financière au sein de l’UE. Mais la Commission Européenne a décidé de ne pas adopter d’exigences de fonds propres au titre du “Premier pilier - Pilier 1 - Tier 1  - T1” pour s’attaquer aux risques systémiques. La Commission Européenne a insisté pour que les autorités de surveillance et les banques effectuent régulièrement des tests de résistance/résilience et elle a en même temps affirmé que "les limites méthodologiques pouvaient nuire à l’utilité de comprendre la nécessité d’adopter des politiques prudentielles ciblées et, par conséquent, de calibrer les éventuels instruments prudentiels". La Commission Européenne se fixe ainsi l’objectif contradictoire de "renforcer la résilience", sans augmenter de manière significative les exigences de Fonds Propres.

Nous sommes tous témoins, au moins depuis la révocation du NON-NO-NEJ en 2005 contre le TCE -Traité Constitutionnel Européen, de la mise en scène démocratique hallucinogène de la "concurrence libre et non-faussée dans un système d'information pure et parfaite". Voir mon analyse du 29 juin 2006: Putsch UMP/UDF à Strasbourg: les eurodéputés français annulent le NON du Référendum du 29 mai 2005. Les produits financiers titrisés, structurés, subordonnés CoCos-AT1, encore appelés Obligations Convertibles Conditionnelles assorties d’un seuil de déclenchement Contractuel lié au ratio d’adéquation des fonds propres de l’émetteur, sont des injections d'héroïne pure dans la comptabilité des banques et des systèmes financiers destinés à établir le Pilier 1 - Tier 1, c'est à dire le 1er étage des Fonds propres réglementaires qui devraient donner une illusoire idée de la capacité de résilience des banques. Les CoCos-AT1 sont sur les marchés financiers les obligations les plus risquées qui existent et dont la volatilité dépend tout autant de facteurs exogènes de l'économie. Et c'est à ces produits financiers que l'on affecte la fonction d'épaissir le coussin des Fonds propres réglementaires d'une banque pour lui donner une image de sa haute résilience. CoCos-AT1 est le nouvel insigne apophantique des organisateurs de notre société moderne, enfin jusqu'à la faillite le 15 mars 2023 de Crédit Suisse adossée au nouveau game changer de l'afterwork post-Crédit Suisse. Des CDS/CDO aux CoCos-AT1, le seul art à même de rendre manifeste la société moderne et de faire que pour nous, hommes, il y a un monde auquel la pratique artistique de l'ingénierie financière est l'origine même de l'humanité.

En cas de défaillance, les banques doivent d'abord puiser dans ce Pilier 1. Autrement dit les CoCos-AT1 sont des produits financiers à vocation d'être non-remboursables. Ceci prouve qu'au lieu de garder un fonds d'actifs réels pour renforcer le bilan, les banques ont, comme pour les CDS/CDO, externalisé leur propre risque sur les marchés financiers en inventant-créant-émettant de nouveaux produits financiers. Et en fin de vie, les banques re-externalisent encore une fois ces CoCos-AT1 en en faisant des mix de CDS, si elles en ont encore le temps. Crédit Suisse n'a plus eu le temps de se refinancer avec des CDS - Crédit Default Swap, ces instruments financiers censés "vraiment" protéger en cas de faillite. Leur coût était poches du stade de détresse; à plus de 870 points le risque de défaut était à plus de 60 %. À 1 000 points, le monde financier considère que c’est fini. Klappe zu, Affe tot. Shut the lid, monkey dead. Cette subite contagion baissière s’est étendue à toutes les grandes banques européennes. Toutes ont dévissé en quelques heures, l'événement a fait couler les actions et plus de 60 milliards d’euros se sont volatilisés. L’action BNP Paribas, a dû être suspendue à un moment tant les ventes étaient fortes et a perdu 9,7 %. Le cours de la Société Générale a plongé de 11,8 %, celui du Crédit Agricole de 5,8 %. La Deutsche Bank a chuté de 9,3 %, UniCredit de 9 %, Santander de 6,2 %. L’indice des valeurs bancaires européennes était en chute de plus de 16 % par rapport à la semaine précédent la faillite de la SVB. La crise traversée depuis mars 2023 par le secteur bancaire avec les CoCos-AT1, qui sont des dettes super-subordonnées dans la structure du passif d'une banque, a fortement ébranlé la confiance des investisseurs vis-à-vis de cette classe de produits financiers pourtant créée pour aider les banques à faire face à des problématiques de solvabilité ou de liquidité avec la prestidigitation du gonflement des Fonds propres réglementaires. Il y a 2 ans le gestionnaire de portefeuille senior de Crédit Suisse publiait sur la page du Support Marketing du site de sa banque: "Les CoCo se sont depuis imposées comme une composante à  part entière des réformes réglementaires successives qui ont permis d’améliorer significativement le profil de risque des banques en renforçant considérablement leurs ratios d’adéquation des fonds propres et en réduisant la volatilité inhérente de leur capital. Le marché des CoCo pèse actuellement 200 mia EUR". Sois apophantique ou casse-toi, ce n'était qu'une "hémorragie boursière". Un petite perfusion? A emporter ou à consommer sur place?

L’accord international de 2019 sur la finalisation du dispositif de Bâle III prévoyait une mise en œuvre complète pour 2028, donc... 20 ans après 2008, après le début de la crise financière mondiale. La Commission Européenne propose depuis 2021 d’accorder aux banques européennes un délai supplémentaire de 2 à 4 ans pour mettre en œuvre la mesure du Plancher de fonds propres réglementaires, indispensable pour garantir la stabilité financière et les conditions de concurrence équitable entre les petites et les grandes banques.

Avec les lock-down du Covid 19, la guerre en Ukraine, et bientôt à Taïwan [2] , l'inflation galopante, les incertitudes macroéconomiques croissantes, la planète qui éclate, ces retards sont un marathon collectif vers la mort, un dead run, en reportant les risques bancaires, spéculatifs sur les citoyens et en encourageant les instances de contrôle et de régulation des marchés financiers à également abaisser leurs exigences.

Il y a encore pire à vous annoncer. La Commission Européenne propose effectivement d’introduire le Plancher de capital à partir de 2025... mais en accordant une période de transition jusqu'en 2030. Cela est totalement contraire au dispositif de Bâle III, qui prévoit l’adoption complète du plancher de capital d’ici à 2028. Pour certaines catégories de risques, la proposition de la Commission Européenne prévoit des périodes de mise en œuvre progressive encore plus longues, allant jusqu'en 2032.

Dans un monde en pleine mutation climatique et géopolitique, où les risques macroéconomiques exogènes ne cessent de se multiplier et de s'amplifier, cela est criminel. La "monnaie politique" des dispositions du texte du Paquet Bancaire de la Commission Européenne veut, quoi qu'il nous en coûte, à nous, rassurer les banques en fermant l'oeil sur leur risque endogène de leur management boostant à outrance leur course au rendement immédiat à très court terme plutôt que d’améliorer leur surveillance en limitant le pouvoir discrétionnaire des autorités de surveillance d’imposer des Exigences de fonds propres, de Plancher de capital et des amortisseurs de choc pour les risques systémiques exogènes.

Le Paquet Bancaire européen impose à toutes les banques européennes, de la plus petite à la banque systémique, des normes et des exigences prudentielles face aux réserves réglementaires sur fonds propres. Les Recommandations Bâle III ne visent que les banques systémiques en les suppliant d'avoir des fonds propres réglementaires à hauteur. de 9%... qui ne sont de toute façon pas, et de très loin, atteints. En 2023, On tourne autour de 4 à 5%, ce qui est un progrès considérables puisque Bâle II recommandait 1 à 2%. Mais malheureusement pour la résilience et la solvabilité des banques européennes, le Paquet Bancaire européen n'attend qu'un niveau global de capitalisation, ou bien le output floor, ou encore le plancher de fonds propres réglementaires, le ratio de solvabilité sur fonds propres de base, qui est largement en dessous des 9% des Recommandations Bâle III. En effet, la Commission de Bruxelles argumente qu'il est nécessaire de répondre "aux spécificités de l'économie de l'UE". Il existe depuis l'année-Lehman 2008 d'énormes débats, dictés et pilotés par les lobbys bien sûr, au sujet de ce qui est à entendre par "fonds propres de base", par la méthode de pondération des actifs, par l'empilement des piliers des types d'actifs de réserves, et par ces "spécificités européennes". Toute cette glossolalie pour noyer le poisson et toujours et encore pour sponsoriser depuis les autorités publiques la spéculation financière, et donc le banking, le shadow banking et le dark pool.

Chaque système bancaire a son secret de fabrique, son ingénierie financière avec laquelle il échafaude ses pondérations pour évaluer-cacher son risque et répandre son information occultée et imparfaite dans le régime de la concurrence canalisée et dévoyée. Si vous vous souvenez, dans les années qui suivirent 2008, n'importe qui dans la rue et dans les chaumières connaissait la signification du terme "stress test" qui était dans toutes les bouches et sous toutes les plumes des médias. La bolomancie Bolloré-Lagardère-Niels-Kretinsky n'y faisait pas des tirs de barrage, bien au contraire. Il leur fallait canaliser les inspirations des gens, isolés ou en foule. Même en amitié ou dans les familles, tout le monde soumettait ses proches, ses conjoints, sa meuf, son mec, au stress test. Les rituels sociétaux et médiatiques de l'engagement de la réalisation du stress-test à venir, de la réalisation du stress-test en cours, de l'annonciation d'un constat amiable à présomption d'innocence, du soulagement de la déclaration lumineuse de la bonne santé dénuée de toute comorbidité, permettaient de manière cyclique d'assourdir vigilance et conscience. Les fanfares du stress test étaient comme un téléthon à répétition. Pour UBS + Crédit Suisse, il y a une absence totale de résilience, et il ne vous étonnera pas qu'un stress-test récent n'existe pas pour UBS ou Crédit Suisse, et qu'il n'y aura pas à attendre de stress test de UBS + Crédit Suisse fusionnés, comme par exemple pour Société Générale, BNP Paribas, Deutsche Bank etc.

Les derniers stress-test remontent à... plus ou moins 10 ans. Autant que je me souvienne, les derniers stress-tests, bien sûr publiés sans signalements particuliers, sont de 2014. Par contre les médias ont agité la planète encore longtemps après avec les noms de Madoff et de sa "pyramide Ponzi", mais aussi d'employés de banques choisis au doigt mouillé comme Abodoli ou Kerviel qui avaient joué en fin de compte un rôle mineur par rapport à la criminalité financière planétaire de toutes ces banques universelles too-big-to-fail et même plus petites. La Société Générale avait préféré faire des procès contre son employé Kerviel, UBS avait préféré faire des procès contre son employé Abodoli, en faisant croire que la direction de la banque, les Senior Managers, n'étaient pas au courant. Oups! Aujourd'hui, le 2 avril 2023, la Tribune de Genève publie de nouveau un article racoleur titré >>> "La saga de l’arnaque Madoff ressurgit en Suisse." Mon analyse très documentée du 3 novembre 2014 >>> La BCE maquille le nouveau stress-test 2014 des banques en Europe / Blanchiment des faillites en vue du TTIP / TAFTA.

Il y a 10 ans, le 25 janvier 2013, je vous avais écrit >>> Deutsche Bank crée des milliards de nouveaux produits financiers titrisés / Concours Internet des actifs les plus toxiques - Finance Watch - Weed - Share. L'action de la Deutsche Bank avait perdu en 2008 presque 100%, de 150 € à moins de 8 €, et avait parfois pu remonter ces 15 dernières années à ~~ 14 € et est retombée ce WE à 8 €. Du point de vue de la somme bilanaire, la Deutsche Bank était jusqu'à 2008 la plus grande banque du monde avec € 2000 Mia. N'oublions bien sûr par Société Générale, BNP Paribas, etc. Ces banques ne présentent plus tout à fait en 1er les produits financiers titrisés en vogue avant la crise de l'année-Lehman 2008 comme les macédoines de bundles de CDS/CDO, CDS^2, CDS^3, CDS Square/CDO Square, CDS Cube/CDO Cube etc, donc des produits titrisés sur des produits titrisés sur des produits titrisés dont on ne peut plus suivre la chaine du froid cadavérique, pas même les banques elles-mêmes. Des aliens créés et génétiquement manipulés par la concupiscence des financiaristes bancaires. Dans la narratologie de l'ingénierie financière un CDS est encore appelé "dérivé de crédit assurantiel" parce qu'il est sensé être une "assurance contre le risque de crédit", un "instrument de couverture contre un défaut de crédit". Et comme un crédit est vendu comme étant moins risqué, d'après les modèles internes du calcul et de pondération du risque des banques, les banques s'autorisent à avoir moins de fonds propres réglementaires, d'économiser des fonds propres réglementaires, et de mettre encore plus d'instruments financiers spéculatifs en circulation centrifuge et multipliée avec un énorme effet de levier.  Pix: stress-test, Paris, 14 avril 2023 |  

Les CDS/CDO sont des produits financiers titrisés adossés sur des crédits et de la dette: des couvertures de défaillance, des dérivés sur un événement de crédit - credit crunch, des permutations de l'impayé, inventés par JP Morgan qui avait fait faillite en 2008. L'intérêt pour le vendeur de CDS est que la maison soit le plus proche du brasier avec une forte probabilité de prendre feu pour vendre une protection dont le spread, la prime, est élevé. L'intérêt pour l'acheteur de CDS est que la maison parte en fumée, qu'il y ait l'événement de crédit, le défaut de paiement, la faillite. L'acheteur touche après la réduction en cendres une forte compensation. Plus le risque de défaut, de mise à feu, augmente, plus la prime augmente. Acheteurs et vendeurs ont tout intérêt à miser sur les incendiaires et à jouer avec le feu. Le jeu est d'inciter le pyromane. Les CDS qui profèrent l'idée d'une protection de risque et même de risque systémique et qui pondèrent à la hausse la valeur que l'on s'imagine des fonds propres réglementaires des banques, ne sont donc que des instruments de haute et violente spéculation; le dérivé est la dérive vers l'écueil. Le CDS est la liturgie avec le diable dans la communion qui vous enfonce l’hostie en bouche en léchant les babines. A côté des CDS, les ABS, les MBS, les RMBS sont tout autant des titres négociables dérivés de la titrisation adossés sur un pool de crédits. Personne ne sait où est le swimming pool, ne connait ses bords, ne sait localiser, définir et évaluer le risque visé par les CDS devenus des produits indépendants du risque. Mais tout le monde spécule furieusement sur du risque. Greed, greed, greed. Tous les acteurs, acheteurs et vendeurs, sont bonimenteurs, il n'y a plus place pour un autre dictionnaire. Le langage est mort. Les CDS étaient la cause de la chute, le 15 septembre 2008, de AIG - American International Group, l'un des leaders mondiaux de l’assurance et des services financiers. AIG avait été l'une des sources de la diffusion incontrôlée des risques de crédit, les CDS. Le marché des CDS était passé de $ 903 milliards en 2000, à  6 396 milliards de dollars à fin 2004 à 57 894 milliards à fin 2007, prenant le caractère d'une bulle financière. La banque Lehman Brothers était le premier acteur sur ce marché jusqu'à sa faillite qui est à l'origine du krach financier de 2008 appelé aussi "année-Lehman 2008". AIG étant too-big-to-fail avait été sauvée avec la helicopter money, le QE - Quantitative Easing de la Fed', mais la banque Lehman avait été lâchée. AIG est l'un des plus grands assureurs en assurance commerciale et industrielle et propose des assurances dommages, assurances-vie, assurances retraites, assurance prêt hypothécaire et d’autres services financiers et Black-Rock est l'un de ses actionnaires. L'illusion suprématiste du ciel ouvert à toutes les potentialités jusqu'au trou noir. Seule la mort n'est pas une volatilité.

En résumé, le vendeur de protection vend une protection pour un produit qu'il ne possède pas, et l'acheteur de protection achète une protection pour un produit qu'il ne possède pas. Leur job dating est leur moment privilégié adossé sur le mensonge à l'appui duquel vendeur et acheteur échangent autour d'un risque proposé et des compétences recherchées pour le déclencher. Greed, greed, greed.

"CDS" est un épitre dédicatoire voué au rendement maximal capturé avec la cupidité adossée sur la déprédation de l'économie réelle. Les CDS ne font pas partie intégrante des fonds propres réglementaires, ils n'en transforment que le visage en embellissant leur contours comme par télékinésie de magnétiseur. La crise financière de 2008 a été la célébration infernale du krach des CDS au niveau mondial. Mais à la suite de 2008, vendeurs et acheteurs de produits financiers mettent en avant leur game changer, une nouvelle classe de produits structurés comme par exemple les CoCos-AT1 qui sont voués au rendement et, plutôt en fin de vie quand cela commence à sniffer la mort, ils sont rattrapés par des CDS. Rendez-vous compte, les AT1, appelés produits "structurés", sont des produits financiers... sans échéance que les banques peuvent "suicider" quand cela les arrange, surtout dans une trappe climatique allant de la faillite technique, comme depuis 2008, jusqu'à la banqueroute ultime comme de nouveau à partir de 2023. Les AT1, des produits hybrides entre obligations et actions, en tant que "Pilier 1 - Tier 1", des produits "subordonnés", comme le sont les CDS/CDO. Mais subordonnés à quoi? Certes, ici actions et obligations sont hybridés génétiquement, mais ces produits sont subordonnés au calcul hypothétique des banques de prévoir de se délester le plus rapidement possible de leurs activités à risque pour minimiser au maximum leurs pertes et dettes à imputer dans leur comptabilité en cas d'impact direct ou collatéral, par drone ou par missile transcontinental à combustible solide, et même par arbalète. Ce qui ne fonctionne jamais depuis 2006, depuis 2008, depuis mars 2023, mais on appelle ceci une gestion assurantielle prudentielle.

Au lieu de s'équiper d'outils pour se préparer à être capable d'absorber ses pertes financières, le système financier et bancaire entasse ses modélisations d'ingénierie financière pour phagocyter les marchés financiers. Cette collectivisation privée bancaire est boostée par les Etats Providence Bancaires et l'Europe Providence Bancaire. Comme en France avec la Loi Sapin 2 du 10 décembre 2016, les législations européennes ou américaines autorisent l’émission par les banques de nouveaux titres représentatifs de dette, Tier 3, AT1, CoCos, etc pouvant absorber des pertes éventuelles. Les banqueroutes simultanées de 2023 de Crédit Suisse, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank viennent de prouver que même avec des instruments d'ingénierie financière de dernier cri - ce qu'étaient les CDS/CDO en 2008 -  les banques sont incapables d'absorber leurs pertes. Les CDS/CDO étaient partis en fumée en 2008, les AT1-CoCos partent en fumée à partir de 2023.

Les AT1-CoCos, subordonnés, structurés etc, dont les cours sont définis par l'Euribor et le Libor, sont toujours des instruments de crédits, vendus sous forme OTC - Over The Counter de gré à gré sous la table entre privés et loin du regard du régulateur des marchés et dans le shadow banking et le dark pool.

Le modèle économique de la Deutsche Bank était et est juste fondé sur les produits financiers titrisés, CDS/CDO/LBO/OTC/RMBS et les CoCos-AT1, etc... Mais... la filiale DWS - Deutsche Asset Management, un gestionnaire d'actifs à la BlackRock et détenue à 100% par Deutsche Bank, n'est qu'un hedge-fond réalisant, dans le cadre du shadow banking, 94% des opérations de la Deutsche Bank. Bien sûr la Deutsche Bank était dans cette comorbidité contaminée en tête du cartel qui avait triché en manipulant le Libor et l'Euribor et de la fraude fiscale aux dividendes des CumEx/CumCum. La DWS est la façade pour la Deutsche Bank, une société-écran au même titre que les sociétés-boîte aux lettres des Îles Caïmans. La Deutsche Bank octroie des crédits et en externalise les risques dans sa filiale DWS pour en imprimer en 3D des produits structurés, titrisés, adossés sur ces crédits à la dérive.

Dans les revues financières, qui tentent un simulacre de transparence intime, le "shadow banking est un système opaque où l’information n’est pas transparente et où s’affirme la non-traçabilité des risques". Les néolibéraux qui nous remplissent le cerveau avec "l'information 1) pure et 2) parfaite de la concurrence 3) libre et 4) non faussée" ont tout faux. Comme je vous l'ai expliqué plus haut, même les banques et les acteurs financiers ne sont plus capables de retracer et de remonter à la source de leurs produits dérivés des crédits, qui sont des macédoines de produits titrisés et structurés les uns sur les autres une fois, deux fois (Square), trois fois (Cube) etc.

Selon la revue Capital, "le shadow banking (banque de l’ombre) désigne les activités d’entités participant au financement de l’économie, sans appartenir au circuit bancaire traditionnel régulé." Les secteurs linguistiques en tension, "participant au financement de l'économie" et "circuit bancaire traditionnel régulé" sont des enfumages apophantiques. Comme nous l'avons vu ci-dessus, selon le FMI, 90% des flux financiers ne correspondent qu'à de la spéculation financière hors-sol, et comme nous le reverrons ci-dessous, tous les systèmes de régulation, de contrôle et de réglementation des marchés financiers ne sont que des instruments de papiers édulcorés dans les faits et les pratiques pour satisfaire aux lobbies et à la monnaie politique. Le shadow banking est constitué par la myriade d’intermédiaires financiers (hedge funds, fonds de titrisation, fonds monétaires, capital-investissement, trusts, gestionnaires d'actifs comme BlackRock - le modèle existentiel cher à Macron - collectant et gérant des fonds sans appartenir aux établissements de crédit contrôlés par les superviseurs. Une fois des capitaux levés sur les marchés financiers ou par emprunt, ces entités fournissent des capitaux à des demandeurs de fonds. Proche de l’intermédiation d’une banque classique, cette activité de financement palliatif s’en distingue dans la mesure où, n’étant pas régulée, aucun filet de sécurité n’est tendu en cas de problème, de faillite, de liquidité, etc. Le shadow banking est apparu dans les années 1980 avec la titrisation et la structuration de dérivés de crédits. Il s’agit d’une technique consistant à sortir les actifs les plus risqués (crédits, etc.) du bilan d’une banque, puis à les revendre à d’autres investisseurs via un fonds de créances spécialisé.

Depuis, le shadow banking n’a pas cessé de s’étoffer. En réalité, personne sur la planète, n'est capable d'évaluer le montant des encours des actifs qui sont en orbite autour de la planète. On parle de 100.000 à 150.000 milliards de $. Cette suramplification des encours est aussi principalement due à l'inflation de la (dés)Intelligence Artificielle qui met en interaction automatisée et robotisée tout et n'importe quoi et... les... forces de ce mal. Le PIB de l'EU est de € 14.500 milliards. En 2013, l'estimation des encours du shadow banking s’élevait à $ 75.000 milliards, soit un montant légèrement supérieur au PIB mondial de $ 72.000 milliards, en 2002 il était estimé à 21.000 milliards de dollars.

En se basant sur l'affirmation du FMI, selon laquelle 90% des flux financiers de la planète ne relèvent que de la spéculation financière hors sol sans lien avec l'économie réelle, nous pouvons facilement penser que ces 100.000 à 150.000 milliards véhiculés dans le shadow banking sont une base tangible de réflexion. Pschuuut, surtout ne dites pas que c'est une Pyramide Ponzi. Depuis la crise de 2008, il y a d'abord eu une récession mondiale, mais le rattrapage économique n'a pas été une croissance économique, puis il y a eu le lock-down et le freinage du Covid 19 et maintenant la guerre en Ukraine. Il n'y a pas eu de croissance économique, il n'y a eu qu'un PIB fictif et furtif dédié aux initiés. Avez-vous connu, vous-mêmes, de 2002 à 2023 une croissance du niveau de vie de 500 à 700% parallèle à la croissance du niveau des encours du shadow banking? Non. Nous n'avons connu qu'une démonétisation de notre travail et de nos salaires, de nos services publics, de nos infrastructures, des hôpitaux, du rail, de EDF, de notre indépendance énergétique, et l'accroissement monstrueux du nombre des personnes vivants en dessous du seuil de pauvreté: 9 millions en France, dont + 1 million depuis le Covid-19.

En France, c’est le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) créé en 2013, qui s'intéresse au shadow banking. L'unique cause des faillites de Crédit Suisse, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank se trouve dans l'absence de régulation du shadow banking. Crédit Suisse, UBS, Santander, Deutsche Bank/DWS, Société Générale, BNP Paribas, HSBC, Natixis, BlackRock etc, ont le même modèle managérial. Les compagnies d’assurance détiennent une partie importante d’actifs non régulés avec leurs produits d’assurance vie, leurs crédits assurantiels, etc relevant du shadow banking. Les assurances et fonds n'étant pas des banques, ils ne sont pas soumis aux normes prudentielles Bâle III, au Paquet Bancaire européen, etc. Ne me parlez plus du risque du système assurantiel depuis les bolchéviks. C'est oufe, comme des djeun's en cycle universitaire sont encore capables de se faire croire à eux-mêmes en 2023 comme ils sont dans le bon côté du bien.

Il n'existe pas de tribunaux ou un genre de "Parquet de Paris" qui souligne que les gouvernements et les autorités publiques politiques - en prorogeant de manière chronique depuis 2008 l'élaboration et l'application de règles et de normes prudentielles - imposent un préjudice moral subi par l’État sous la forme d’une atteinte à la crédibilité et à l’efficacité de l’action de l’État. Mains dans la main avec les financiaristes, ils imposent à l’État un préjudice, ils portent atteinte à l'État, tout en se comportant en coach de développement personnel pour conserver la martingale et la matraque. La régulation des activités du shadow banking, n'a pas non plus été mise en place depuis la Crise des Subprimes de 2008, et même les Banques Centrales n'ont pas instauré une régulation directe qui consiste à élargir leur champ d’intervention de banque centrale en tant que prêteur en dernier ressort auprès du shadow banking. Le déluge des € 17.000 milliards de la BCE - Banque Centrale Européenne et le déluge du QE - Quantitative Easing offerts conjointement par les Banques Centrales nationales ont surmultiplié leur imposture de prêteur en dernier ressort et subjugué les financiaristes et leurs télégraphistes du dark pool. La BCE, en totale violation de ses statuts définis par le Traité de Maastricht, le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin, a offert gratuitement en une 20aine de plans cumulés (opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance...) jusqu'à 2022 plus de 17.000 milliards d'€ aux banques privées, même aux banques du Royaume-Uni qui ne fait pas partie de la zone-Euro. Le PIB de l'EU est de € 14.500 milliards.

Toutes ces banques centrales n'ont pas élargi leur périmètre d’intervention vers le shadow banking alors que la gestion du risque systémique les y obligerait de manière incontournable. Pourtant le secteur linguistique "réforme incontournable" est le socle cérébral et téléologique de Macron. Le duo explosif Macron-Darmanin se donne le moyen d'introduire et de légaliser les systèmes de vidéosurveillance algorithmique à reconnaissance faciale et de données biométriques et comportementales même avec badges socio-métriques pour les JO de Paris de 2024, mais ne se donne pas les moyens d'élargir sur le shadow banking le périmètre de contrôle des autorités de surveillance et de la Banque Centrale. Leur techno-solutionnisme de leur (dés)intelligence artificielle n'est pas dirigé vers le shadow banking qui est une prédation contre l'économie nationale, régionale et globale, le travail, et contre nous tous. Macron-Darmanin sont donc si efficaces pour faire passer dans le extrême droit commun leur système de traquage des "factieux et des factions" qu'ils assimilent aux "assaillants du Capitole et brésiliens de Bolsonaro" (je cite Macron qui parlait des 10 premières méga-manifestations contre sa réforme BlackRock-Macron des retraites depuis le 16 janvier 2023). Darmanin, ministre de l'Intérieur de Macron, veut supprimer les subventions à la LDH - Ligue des Droits de l'Homme qui existe depuis... 160 ans. En France on se passe de putsch, on a un président.
      "autocratie électorale"      "dumping humain"      "extrême resserrement à droite"    composent son hymne ternaire.         
                       Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.

Les outils du shadow banking, de la finance non bancaire, spéculative et dérégulée: la finance de l’ombre utilise plusieurs instruments financiers pour employer les capitaux qu’elle manage. Les principaux sont:

  1. Les hedge funds: ces fonds recourent à des techniques de gestion non traditionnelles afin de générer une performance absolue grâce à des stratégies agressives.
       Ils ont une vocation spéculative et recourent à l'effet de levier pour doper la rentabilité des capitaux investis.
  2. Les fonds de titrisation: cette technique de transfert des créances ou actifs détenus par une banque ou un établissement financier à un fonds commun de titrisation
        qui la revendra ensuite à des investisseurs fait toujours florès.
  3. Les fonds monétaires: sont investis en créances à court terme, en titres d’états et d’entreprises (bons du Trésor, certificats de dépôt bancaire, billets de trésorerie).
  4. Les fonds obligataires principalement investis sur des obligations privées ou publiques.
  5. Le capital-investissement: les fonds de shadow banking injectent des capitaux propres ou sous gestion dans le capital d’une entreprise
       ayant des besoins de croissance, de transmission ou de redressement.

La revue Capital écrit elle-même élégamment dans son aubade au rendement: "...la raison pour laquelle les régulateurs, sans interdire la banque de l’ombre qui offre parfois un financement alternatif favorable à l’innovation et à la croissance, surveillent étroitement les coulisses de cette activité financière."

Revenons à la réalité en la contextualisant avec les 5 faillites de ce mois de mars 2023, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, des banques Silvergate et Signature, de la banque systémique Crédit Suisse. Comme toujours, les banques n'ont qu'un seul but, celui d'externaliser le risque du crédit tout en faisant une énorme marge opérationnelle, donc en externalisant en dehors d'elles-mêmes et de leur comptabilité tous les risques des activités de crédit et d'investissement. Externaliser le risque de crédit - en langage bancaire "hiérarchiser le risque" - évite aux banques de faire leur job naturel et légal de contrôle des bonités bancaires des emprunteurs, évite des études et des prospectives de marchés, et leur permet en même temps de vendre du produit spéculatif financier dérivé adossé sur la masse de leurs crédits accordés et de leurs investissements. Mais pour 1 crédit accordé il existe 9 produits financiers, autrement dit 90% des flux financiers correspondent à de la stricte spéculation financière qui n'a qu'un seul but, celui d'avoir la best short term solution, le rendement financier maximal dépassant les deux chiffres. Avec Deutsche Bank c'était... du 25% jusqu'au krach de 2008. Attention! Pour 1 crédit accordé il existe 9 produits financiers, mais il ne sont pas mutualisés en 9 parts égales parallèles, ils dansent séparémeennt et sans liens entre eux sur la crête de l'écueil de la conurrence guerrière où il n'y a que des agresseurs sur la ligne de front et des charniers humains de part et d'autre. Il n'y aura même plus de Tupperware en promo pour les mettre en morceaux au frigo. Dans le monde productif de biens et de services, une entreprise qui a atteint une marge opérationnelle dépassant les 5% est considérée comme étant excellente, voire exceptionnelle. C'est donc plus facile et tellement moins fatigant de créer des produits financiers dérivés en dérive sur les marchés des crédits et des titres d'investissements. Là-dessus, tous ces acteurs criminels organisent avec le soutien des autorités publiques, de nos gouvernements, de Sarkozy-Hollande-Macron1-Macron2, de la Commission Européenne >>>"La (très) grande évasion" fiscale - Film de Kergoat et Rue 89-Strasbourg / Qatar Gate & corruption-captation de la Commission Européenne et des institutions EU comme je vous l'ai de nouveau une x-ième fois ré-écrit le 16 décembre 2022.

– Vem är du?

– Jag är döden.

– Kommer du för att hämta mig?

– Jag har redan länge gått vid din sida.

Le 15 avril 2021, en tant que linguiste atterré, j'avais écrit un énorme mémoire opposant le Rapport Arthuis et l'auteur François Boulo. J'avais lu en entier le Rapport Arthuis intitulé "Nos finances publiques post-Covid-19 : pour de nouvelles règles du jeu" et je l'avais confronté au livre que j'avais aussi lu en entier du Gilet Jaune, François Boulo, intitulé "Reprendre le Pouvoir" >>> Plans d'austérité 2022-2030 - Rapport Arthuis, "Avenir des Finances Publiques, nouvelles règles du jeu post-Covid" ➳ François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir" (voir aussi Annexe n°6). Mon mémoire du 15 avril 2021 commence ainsi... >>> D'une façon ou d'une autre nous ressortirons de la pandémie du Covid qui a permis à Macron de performer ses synergies autoritaristes de sa Vème République et ses chroniques violations de l’État de Droit...   Non, ce n'était pas de la prémonition ce que j'annonçais, ce n'était que de l'observation, et mon site RzM67 ne dépend d'aucun donneur d'ordre, ni de donate, ni de suppléments au niveau social, convivial, ni de mimétisme comportemental. Et de votre côté, vous me traitez d'abord de gauchiste islamo-bolchéwokiste, et quand les événements annoncés bien à l'avance se passent effectivement comme annoncés, vous me traitez de plagiateur de ceux qui, subitement se mettent aussi et bien après, à les commenter dans les médias mainstream. Votre contenance apophantique est sauve, il faut rester dans le beau monde. Dans mon mémoire de ce 15 avril 2021, j'avais auissi rédigé une réflexion philosophique et sociologique de mon cru sur le langage, le parler, le parl'être, le confort de la connivence, la paresse du comportementalisme de la dilution de soi dans le décorum. Au jeune universitaire cité plus haut, je dis qu'avec sa soif de dynamisme il est dans sa tête un vieux. Il est moderne, occidental, cannibale et pérénnise la destruction. Il a soif de l'être, il ne se rend pas compte, sa manière de respirer est dogmatique. Dans le Rapport Arthuis, il s'agit de la gestion des flux financiers mais avec le focus sur la dette publique. Vous n'y trouverez rien sur le contrôle et la réglementation des systèmes bancaires et financiers qui dérivent à 90% les moyens et les flux financiers vers l'acharnement spéculatif et qui sont chroniquement renfloués par les autorités publiques. L'exigence des Fonds propres réglementaires des banques n'y figura pas et elle est remplacée par l'exigence des plans d'austérité de 2022 à 2030 imposés au pays, à ses services publics, à ses habitants en les culpabilisant un maximum. Macron gave de sa matraque dogmatique les voiceless du pays. Ce cycle des échauffourées dogmatiques de Macron prend fin depuis le 16 janvier 2023 et la 1ère manifestation contre lui. Au 14 avril nous en sommes à 12. Le 1er mai 2023 sera la n°13.

Revenons maintenant à mars 2023 et à la faillite et la disparition simultanée de Crédit Suisse, fondée en 1856. Après 167 ans d'existence, cette expertise du système bancaire suisse passe sous terre à jamais. Le "modèle de réussite suisse" n'étonne personne. La Suisse est le 2ème paradis fiscal de la planète juste derrière les Pays Bas et suivie par les Bermudes. 85% du pétrole russe sont négociés à Genève dans le "milieu pétrolier genevois" opaque, douteux et mafieux. La Suisse "lave plus blanc" mais est le black swan de l'Europe. Plus d'1/3 des recettes de l'impôt sur les bénéfices de la Suisse ont été générés à l'étranger. La Suisse est la plateforme mondiale de l'évasion fiscale. Plus d'1/4 de la fortune qui est investie au-delà des frontières dans le monde entier est déposé en Suisse. Même les cantons suisses se font la guerre entre eux pour rabaisser au maximum le taux minimum d'imposition. Pour faire encore mieux, depuis plusieurs années, Crédit Suisse enchaînait les scandales, les fautes et les errements, les manipulations sur certains marchés, les investissements dans des fonds douteux, les relations avec des clients peu recommandables, les bonus délirants pour ses dirigeants. Crédit Suisse était souvent mise en accusation pour ses pratiques sulfureuses et condamnée par la justice et les autorités de régulation. La confiance avait fini par disparaître, chez les actionnaires et chez les clients de la banque. Au dernier trimestre de 2022, alors que des doutes montent sur sa solidité financière, ces derniers ont retiré plus de 100 milliards de dollars de fonds, placés notamment dans Wealth Management l'une de ses divisions phares, la gestion de fortune avec CHF 793 milliards  ( # 2400 Milliards pour UBS). En février 2023, Crédit Suisse présente les pires résultats de son histoire avec des pertes de CHF 7,3 milliards.

La faillite de Crédit Suisse doit interpeler. La Suisse, berceau de l'or des nazis, des narco-dollars, des capitaux des oligarques russes, des évasions fiscales de toute l'Europe, est capable de montrer à la planète, à Augustus von Hayek, à l’École de Fribourg, que l’État, dans sa souveraineté, est toujours bon à prendre pour mettre en œuvre - avec son soutien, ses liquidités à hauteur de CHF 109 Milliards, ses fonds de garantie, la richesse économique produite par ses habitants - une faillite organisée par les marchés, sans imposer une nationalisation de cette banque. "Nationalisation" étant un terme corrélatif à "bolchévik" et contre lequel seul un pacte existentiel d'envergure néo-libérale se doit d'être légitime. (Sur les comptes de nazis de CRédit Suisse et sur la spoliation, lire le rapport du SWC - Simon Wiesenthal Center)

Il n'y a donc pas de "risque assurantiel" pour les banques too-big-to-fail, leur perpétuation morbide est stabilisée par les gouvernants, "quoi qu'il en coûte - what ever it takes" et merde pour "les moins que rien" comme dit Macron dans une allocution publique. Pour rappel, le premier actionnaire du Crédit Suisse était la société de gestion américaine Harris Associates, qui détenait plus de 10 % du capital-action, soit l’équivalent de CHF 1,2 milliard de francs au cours du jour. Mais Harris Associates... est elle-même contrôlée par le groupe bancaire français Natixis. En aviez-vous entendu parler?

Pour faire diversion le gouvernement de notre pays agite une haine raciale bien française contre les immigrants ou les chômeurs, ou fait passer uniquement avec le 49-3 comme d'habitude des Lois Laïcité et des Lois Sécurité Globale de Macron qui ne cesse de dire "Il faut repenser l'Etat". Là aussi, à cause de sa Loi Sécurité Globale, la France avait été rappelée à l'ordre le 12 novembre 2020 par l'ONU. Mais avec Macron notre pays est abonné aux blâmes et condamnations adressés et prononcés par les grands organismes internationaux publics à cause de son "usage disproportionné de la force par la police et la justice". La LDH - Ligue des Droits de l’Homme ne dénonce strictement que la même chose.

Après la crise financière de 2008, les règles bancaires et des marchés financiers ont été renforcées sur le papier, mais ni Bâle III, ni Solvency II, ni MiFID 2 ont vraiment été mises en application et ils ont été immédiatement détournés en amont. Le caractère opaque et complexe du bilan des banques n'a jamais été écarté depuis 2008 mais a été renforcé. Le législateur européen n’a pas pris le soin de préciser s’il fallait tenir compte de la valeur comptable des banques ou de la valeur de marché pour le calcul des fonds propres durs. La crise des systèmes bancaires et financiers est simplement de retour en 2023. L'exemple du Crédit Suisse montre que les leçons tirées de la faillite de la banque d'investissement américaine Lehman en 2008 n'ont pratiquement pas été appliquées. Ainsi, il n'y a pas de loi qui réduise la taille des banques universelles (dépôt, investissement, assurance) et les désintègre par appartements, alors qu'il a été rappelé au niveau planétaire en 2008 que les grandes banques sont avant tout le grand danger avec le réchauffement climatique.

Au lieu des 9% de Fonds Propres Réglementaires préconisés par Bâle III : dispositif réglementaire international pour les banques du Comité de Bâle de la BRI - Banque des Règlements Internationaux, toutes les banques utilisent certes depuis l'année-Lehman 2008 davantage de Fonds propres réglementaires pour se couvrir elles-mêmes en cas de déchéance d'un créancier, de défaillance, d'un risque de défaut ou d'illiquidité. Mais ce ne sont en réalité en 2023, 15 ans après cette crise dite des subprimes, que 3% de l'activité pour les banques, et que 4 à 5% pour les grandes banques universelles et systémiques. Ceci constitue, avec l'aval des gouvernements, de la Commission Européenne, du Conseil Européen, une permanente mise en danger collective de la vie d'autrui. 95% des activités économiques sont toujours financées par la dette. Bâle III a effectivement multiplié par 3 ou 4 le total des Fonds propres réglementaires, les institutions bancaires ont donc effectivement amélioré de manière minimale leurs Ratios de liquidité, mais ils étaient sous Bâle II si criminellement bas et souvent inférieurs à 1 %. Depuis l'année 2008, le pronostic vital des banques reste toujours gravement engagé et même en plus renforcé par le fait que Bâle III ne considère les banques que comme des entités distinctes, mais jamais en relation les unes avec les autres. C'est absurde de ne pas tenir compte de la totale interconnexion du système bancaire. Il faut aussi se souvenir que les interconnections avec le sysème bancaire américain sont une guillotine en stand by parce que pour l'instant la Fed' ne s'est pas encore décidée à imposer aux banques le retour des exigences de réserves propres obligatoires dont elle s’était défaite en 2020 dans le contexte de craintes liées au Covid. Les faillites simultanées de SVB - Silicon Valley Bank, Silvergate Bank, Signature Bank du fonds spéculatif américain LTCM - Long Term Capital Management vont bien pousser la Fed' à revenir aux exigences de fonds propres réglementaires, mais l'inflation galopante, les tensions économiques dues au contexte géopolitique et la forte hause du taux directeur et du taux des crédits vont pousser un grand nombre d'acteurs économiques, bancaires et financiers vers la faillite.

Le montant des Fonds propres réglementaires, pour constituer un réel système assurantiel/prudentiel du risque, devrait au moins être de 9% selon Bâle III. Ceci reste toujours massivement inférieur aux exigences de l'économie réelle, où environ 30% en moyenne sont financés par des capitaux propres. Le secteur bancaire n'est de 2008 à 2023 toujours pas en position sûre. C'est tout juste le contraire, parce que les déluges des liquidités et des garanties et des bail-out organisés en cavalcades de 2008 jusqu'à 2022 en plus d'une 20aine de plans de QE - Quantitative Easing, de facilitation quantitative, et de nouveau depuis 2023 par les pouvoirs publics et nos gouvernements ont encore plus euphorisé les marchés financiers et boosté l'invention-création de produits financiers titrisés et structurés adossés sur des crédits. Et tout cela ne perdure et ne se multiplie que parce les grandes banques comptent, en cas de crise, sur l'imbécilité de l'Etat pour les sauver en raison de leur taille et de leur importance, comme c'est de nouveau le cas actuellement en Suisse avec Crédit Suisse et UBS. Ce problème avait été largement abordé lors de la crise financière de 2008 il y a 15 ans, et nos présidents criaient devant tous les micros des médias leur "je ne tolèrerais pas que la finance..."

A cause de la Crise du turbo-capitalisme et des roués de la spéculation financière globale sur des produits financiers dérivés comme les CDS/CDO nous sommes depuis 15 ans dans la grande dépression et il aurait été pensable que les gouvernants, comme ils l'avaient tous juré la main sur le coeur à l'image de Sarkozy ou de Hollande (" je ne tolèrerais pas que..."), apportent les outils de Contrôle et de Réglementation de cette industrie financière. Depuis 2008 sont en effet passées les Recommandations Bâle III du Comité de Bâle de la BRI - Banque des Règlements Internationaux, les Directives Solvency et Solvency II, MiFID et MiFID II, Anfa, les Directives sur le Secret des Affaires, toutes destinées à instaurer une séparation des Banques Universelles, une Règlementation, un Contrôle et une moralisation de l'industrie de la finance.

Mais elles avaient été au préalable toutes vidées du périmètre et de la portée des réformes qu'elles prétendaient instaurer. Bien sûr Sarkozy, Hollande, son ministre Valls - devenu fasciste par la suite avec Vox à Barcelone -, Macron-1 et Macron-2 ont tout autant été efficaces et persuasifs que les lobbies financiers de Bruxelles ou de Washington pour pousser à vider de leur contenu ces Directives et ces Recommandations qu'ils ne veulent pas, afin de rester au service de la "libre concurrence pure et parfaite" des marchés, et qu'ils jugent menacés par elles. Pour trouver de l'information et les faits à ce sujet, je vous invite à vous rendre à mon billet antérieur sur les néo-libéraux conservateurs Sylvie Goulard, Pisani, Macron, etc et à cliquer sur les liens internes. Sylvie Goulard a bien sûr voté pour le CETA au Parlement Européen. Sylvie Goulard était pressentie par Macron comme Ministre des Affaires Européennes, c'est tout dire.

Suite à l'effondrement en queue de dominos initié le 15 septembre 2008 par le lâchage de la Lehman Brothers, la peur et l'effroi avaient fait vivre - comme une ou deux fois dans un siècle - une communauté de pensée du sommet à la base et vis-transversa. Plus un langage commun d'aversion était diffusé en boucle, plus cette communauté de pensée éloignait en réalité les dirigeants politiques des citoyens. Mais l'illusion suprématiste du lien inter-classe sociales était le véhicule politique du moment, sans pour autant que les partis de gauche ne fouillent dans les sens des mots utilisés et ne construisent un programme de conversion de la société et de ses habitudes. Plus ou moins inconsciemment les phrases et philippiques contre les banques universelles et agences de notation étaient basées sur une interrogation donnée à la globalisation, la souveraineté nationale et accessoirement à la démocratie. Il n'y avait pas de place pour un Green New Deal >>> G20 de Londres - Green Bail out et croissance prudentielle durable ou holding de défaisance et révolte sociale?...

La crise était décrite avec les mots de scène et des tirades sans contours et les hommes politiques déshabillaient leurs tuniques de paillasse pour endosser celle de grand commandeur et guide des peuples: "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", comme jouissait à se le dire si élégamment Karcher-chairman-prince-président, Sarkozy. Souvenez-vous de notre pinocchio qui parlait des "marchés financiers fous", et qui vociférait à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin, si...". Depuis que les peuples ont repris conscience que la crise de la dette des banques passe à la crise de la dette publique par le procédé classique de la nationalisation des pertes, les dirigeants de ce monde de droite et de gauche vous assurent "qu’ils ne tolèreront plus que…". Cette intolérance subite face à la liberté de l’hégémonie des banques avait été mise à jour à l’occasion de la dette souveraine grecque. Vous pouvez lire >>> I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras... Mais les décideurs nationaux et les euros-décideurs s'étaient laissés attendrir par le monde de la finance et le Week-End du 8-9 mai 2010 ils avaient conclu avec lui le pacte qui est aussi dénommé par les financiers comme la "nuclear option". A partir de là, il y a eu une course entre les spéculateurs pour rafler la mise de la pyramide Ponzi qui venait d'obtenir sa coiffe européenne. Cette course à la bulle de la spéculation allait s'accélérer jusqu'à ce que l'on tombe dans l'hyperinflation - que je pressentais dès 2010 et qui est réelle depuis 2 ans -  qui annoncera la Grande Dépression 2. Le chairman prince-président Sarkozy avait dit le 25 avril 2008 que les "agences de notations n'avaient pas fait leur travail", pourtant ce Sommet européen qu'il affirmait avoir inspiré, convoqué, dirigé et influencé, ne proposait que des réponses évasives aux agences de notations qui dégradent du triple AAA un à un les pays européens et de la Zone Euro. Le Président français consolidait tout autant la victoire de la Lutte de la classe financière. La politique est l'art du transfert des richesses, des savoirs et des pouvoirs, vers le haut.

La reprise en urgence de Crédit Suisse en mars 2023 par sa concurrente UBS est donc une erreur, parce que séparément pour Crédit Suisse et pour UBS il y avait déjà avant la fusion une absence totale de résilience, et que cette absence totale de résilience n'a été que surmultipliée avec leur fusion forcée et sous la tutelle des autorités suisses. Cette reprise crée à partir de deux banques comorbides too-big-to-fail une banque too-big-to-fail encore plus grande, un colosse bancaire en péril, qui sera encore plus dangereuse pour le système, alors que les recommandations de Bâle III, de Solvency, de Solvency II, de MiFID, de MiFID 2 allaient dans le sens d'un démantèlement des banques universelles. Une liquidation aurait été la bonne solution. Une plateforme étatique aurait pu reprendre le Crédit Suisse à la place d'UBS et en organiser la vente des secteurs d'activités par appartements. Officiellement cette fusion est destinée "à éviter une faillite désordonnée" de la deuxième plus grande banque de la Suisse. Ce secteur linguistique "éviter une faillite désordonnée" fait, à mon avis écho à la "destruction par les marchés" qui avait été décidée en 2009 à Athènes par le groupe hybride investisseurs-décideurs institutionnels politique à la Conférence Bilderberg. Je rappelle que cette "destruction par les marchés" est réalisée avec... le rachat par dizaines de milliards d'€ des dettes pourries toxiques irrécouvrables des banques par la BCE, les banques cerntrales et les Etats qui héberegent ces banques et leurs filliales à ciel ouvert et du dark pool du shadow banking. Cette "destruction par les marchés" évite le tsunami et dilue dans le temps la destruction au détriment des économies nationales, réelles et des gens qui s'y affairent et qui subissent. C'est comme la destruction climatique mais en plus court. La lutte finale se trouve toujours au cimetière, les plus pauvres en 1er. Les décideurs hybridés en sont responsables à 100%. Vous avez au bas de mon analyse sur Bilderberg 2009, au sujet de la destruction par les marchés, la liste des décideurs politiques français... Bilderberg, c'est du Davos x 1000.

Depuis la crise financière de 2008, il existe effectivement un mécanisme permettant de liquider-liquéfier les banques en cas de crise, mais ce MRU - Mécanisme de Résolution Unique n'a pas été utilisé pour Crédit Suisse, en réalité par crainte qu'il ne fonctionne pas. Car les grandes banques ont des centaines de filiales à l'étranger dans différentes juridictions, de vastes livres remplis de placements complexes, structurés, titrisés, dérivés, déviés dans lesquels elles-mêmes ne s'y retrouvent plus.

Et il existe une grande proximité entre la politique et les autorités de surveillance d'une part, et les établissements de crédit d'autre part. Ce sentiment collectif du "nous", de "nos banques", de "nos caisses d'épargne", cette approche infantile prédomine et est destinée à se prémunir contre une fuite massive de ses dépôts, le "bank run", et les banques centrales et les établissements de crédit sont également très proches et agissent dans un cadre de confusion d'intérêts. Tous les bank runs montrent à chaque fois que les banques ne sont pas en mesure de rembourser les dépôts de leurs clients, et une aide massive et démesurée des banques centrales est à chaque fois déclenchée en urgence, bien que les antiennes rythmées soient à chaque fois récitées par voie d'autorité et rediffusées en boucles comme sur le site du Conseil Européen où nous lisons en effet: "Le mécanisme de résolution unique (MRU) a pour objectif de permettre une résolution ordonnée des défaillances des banques en affectant le moins possible le contribuable et l'économie réelle."

Les antiennes sont des refrains liturgiques repris par le chœur entre chaque verset d'un psaume. Le 29 décembre 2020, en plein lockdown n°2 du Covid 19, j'avais écrit une analyse avec un ton bien plus acariâtre au sujet de ces grandes banques universelles, toutes too-big-to-fail et toutes toujours en faillite technique >>> Brexit: mutisme de Bruxelles sur la fintech et les zombie-banques too big-to-fail de la City et de l'Europe - Comment a été vidé l'accord de libre-échange EUUK sur le Brexit ? Vous ne me croyez pas? Je radote? Toutes ces grandes banques sont des zombie-banques >>>  Il y a autant de Dark Vaders que de grandes banques too-big-to-fail et de lobbies réunis. Par exemple, la Deutsche Bank est toujours en faillite technique depuis 2008 et a toujours délocalisés dans sa bad-bank 532 milliards d'€ de produits financiers et titrisés toxiques, pourris et irrécouvrables, malgré le millier de milliards qu'elle a reçus sans contrepartie de la BCE, de la banque centrale allemande et de l’État allemand mais aussi de la... Fed' américaine comme la Société Générale, BNP-Paribas, Dexia, etc. Pour maintenir retentissante la fiction de liquidité et de stabilité des marchés salvateurs qui viennent à notre secours, la Deutsche Bank a encore créé le 9 décembre 2020 une bad bank supplémentaire qu'elle appelle "Capital Release Unit" qui continue à faire de la défaisance en avalant ses excréments anciens, actuels et futurs. Ceci est un hyperloop qui part du shadow banking et arrive aux chiottes opaques. Pour la Société Générale, sa bad-bank se trouve à Paris à la Tour de la Défense et s'appelle "Structure de cantonnement", pour BPCE - Banque Populaire Caisse d’Épargne ou Natixis elle s'appelle GAPC - Gestion Active de Portefeuilles Cantonnés... C'est fabuleux d'avoir le droit conféré par les autorités publiques et l'ABE - l'Autorité Bancaire Européenne d'avoir une existence dystopique dédoublée.

Avec le Covid-19 on a le droit de mourir qu'une seule fois, avec le shadow banking on a le droit de mourir sur le dos des citoyens autant de fois que le lobby financier le décide et toi, si toi, tu ne payes pas ton loyer, tu es à la rue. Mais les dirigeants et les investment-bankers, les Senior Managers touchent des bonis gallactiques et des dividendes tous les ans depuis 2008 alors qu'ils ne créent pas de valeur ajoutée depuis 2008. Ils détruisent de la valeur, le capital social est à l'opposé de leur "valeur" boursière. Tous ces groupes transnationaux détruisent en masse de la valeur et de l'emploi, directement et en collatéral, et organisent le trickle-up effect, l'effet de percolation ou de ruissellement vers le haut, la transfiltration des richesses vers les "1ers de cordée". (En langage marxiste on appelle ceci la spoliation, mais pschutt, la cancel culture va s'abattre sur moi). Et grâce à l'aubaine du Covid-19 les massifs programmes de défaisance de la BCE sont poursuivis depuis 2008 et amplifiés, et les banques sont "aidées" par les 27 États Membres, par le nouveau Budget Européen pluriannuel 2021-2027, et par le Plan européen Post-Covid financé avec des emprunts européens et des Euro-Bonds et... les bonis et dividendes sont toujours versés aux banksters fiers de leur mission de salut public.

Instances européennes, euro-députés et hauts-fonctionnaires européens adorent être guidés par voice picking dans leur itinéraire mental et leur process décisionnel pour les préparations des commandes des lobbys des banques et des marchés financiers. Et, l'aubaine, en télétravail la rentabilité et le cash additionnel sont nettement améliorés. J'espère qu'il n'y aura pas bientôt un Pfizer-Leaks, mais sachez que comme pour les négociations des accords de libre échange de nouvelle générations TTIP-TAFTA-JEFTA-CETA, etc... les documents de négociations de la Commission Européenne avec les géants pharmaceutiques sur le vaccin contre le Covid-19 ont été gardés totalement secrets. <<<

La Deutsche Bank est considérée en mars 2023 comme " la banque la plus dangereuse du monde " et avec ses bad banks, elle doit avoir plus de 1000 milliards de toxiques pourris irrécouvrables, de la valeur détruite, dans le bilan de la comptabilité-bis de ses bad banks, malgré le déluge de QE - Quantitative Easing, de facilitations quantitatives européennes et nationales et américaines qui lui ont été offerts sans la moindre des exigences en contrepartie (PIB de l'Allemagne € 4260 Mia, de la France 2700). En fait, le gouvernement, l'autorité de surveillance des banques, la BCE, la Banque Centrale ne cessent d'invisibiliser la déprédation du système de la collectivisation financière privée vers le haut et de la privation des liquidités par la spéculation financière hors sol au détriment de l'économie réelle, de nous tous, en répétant à quel point le secteur bancaire est sûr. Ils doivent rassurer, créer de la confiance pré- et post-euphorique. Mais, en principe, ce qui tourmente les établissements bancaires et financiers aux Etats-Unis, en Suisse, en Allemagne, touche aussi la France.

Les banques centrales ont rapidement augmenté depuis 2 ans, depuis 2021, les taux directeurs en raison de l'inflation. Le taux directeur des banques centrales voisin de 0% ou négatif avait prévalu depuis plus de 10 ans suite à la crise financière de 2008. Depuis 2 ans les instituts de crédit ne répercutent pas entièrement la hausse des taux sur les épargnants tout en imposant des taux de crédit plus élevés et des taux d'usure allant jusqu'à 5% et qui leurs sont favorables en leur permettant d'augmenter leurs marges bénéficiaires. Mais les obligations à long terme et à faible taux d'intérêt ont vu leur valeur baisser. Cela devient un problème pour les établissements qui en ont beaucoup.

De plus, la politique de la BCE - Banque Centrale Européenne, de la Ferd', de la BNS - Banque Nationale Suisse de maintenir le taux directeur à 0% pendant 10 ans n'a fait que de pourrir le marché des crédits accordés aux entreprises. A côté du shadow banking totalement hystérique, les banques ont accordé des crédits à l'aveugle en se bouchant le nez, et aujourd'hui on évalue pour l'Europe à plus de € 3000 milliards les crédits pourris accordés aux entreprises qui seront toxiques et irrécouvrables avec le ralentissement économique: Covid + guerre en Ukraine + inflation galopante + augmentation par la BCE-Fed'-BNS du taux directeur nous rapprochent du day of reckoning dont je parle régulièrement sur mon site et qui va recommencer comme en 2008 avec un effondremen des cours, avec des défaillances, des faillites en queue de dominos et avec un credit crunch. Le credit crunch est un resserrement du crédit, une limitation ou une raréfaction du crédit offert aux entreprises et aux particuliers, ou une forte hausse des coûts liés à l’endettement.

A tout ce blow up s'ajoute une baisse massive de la consommation due à l'inflation galopante. Selon l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques - INSEE, en France, 37% de cette inflation galopante ne correspondent pas à une augmentation des coûts mais à une augmentation de la marge bénéficiaire des entrepirses. Paul Donovan, le Chief Economist de UBS GWM - Global Wealth Management, a une analyse lucide sur son compte LinkedIn au sujet de la subite inflation galopante: "une grande partie de l'inflation actuelle est due au « profit-led inflation ». En règle générale, on s'attend à environ 15% d'inflation due à l'expansion des marges, alors qu’aujourd'hui, ce chiffre avoisine les 50%. L'un des signaux les plus révélateurs est celui de la baisse des coûts réels de la main-d'œuvre grâce à l'automatisation qui a augmenté la productivité et qui permet aux entreprises de maintenir une croissance des salaires nominaux relativement modérée. Et c’est bien là où le bât blesse. Le consommateur – pilier de l’économie des pays développés – a subi plusieurs trimestres consécutifs de baisse du salaire réel alors que les entreprises continuent d’augmenter leurs prix. Cette dichotomie devrait avoir des répercussions sur la demande et donc la profitabilité à venir des entreprises. L’inégalité des revenus et des richesses est une méga-tendance que nous avions identifiée il y a déjà quelque temps. Les événements de ces dernières années semblent avoir amplifié ce phénomène, au risque de provoquer des crises sociales." Vous voyez, mon alpage herméneutique mène à tout, mais observez bien que dans un même exposé le Chief Economist de UBS GWM alterne en anglais sur quelques lignes entre des secteurs linguistisues opposés 1) "plusieurs trimestres consécutifs", 2) "il y a quelques temps", 3) "ces dernières années" pour souligner 4) "une croissance des salaires nominaux relativement modérée" et 5) "une baisse de salaire réel" et 6) "l'inégalité des revenus et des richesses est une méga-tendance".

Ce chef économiste de UBS Wealth Management se présente ainsi en ligne: " I am the Chief Economist of UBS Global Wealth Management. I believe passionately that economics is something everyone can and should understand. We all make economic decisions all of the time. The problem is that economists tend to wrap economics in jargon and equations. We do not need to do that. It is my job to help people realise what they probably already know – by developing and explaining the UBS economic view in a clear way. To do this, I publish research (most of which you can find here), make short videos, and appear in various print and broadcast media. I tend to think of myself as a political economist, not a mathematical economist. I get very excited about lots of things in economics. Diversity, inflation, education, trade, inequality, sustainability and social change are some of the topics I am very enthusiastic about (to the point of writing books about them). As Chief Economist I sit on the Global Investment Committee. I am a UBS Opinion Leader, a member of UBS Pride, [...] and a small scale farmer with apples, pears, and sheep. " Je ne savais pas que UBS entretenait un sacristain pour astiquer les burettes et faire luster les objets du culte. Mais depuis le 19 mars 2023 la fusion UBS-CS a créé une méga banque too-big-to-fail sur la voie de la défaisance.

Quand je fais sur Google une recherche sur "CoCos AT1 Deutsche Bank" apparaissent des inquiétudes sur le devenir de la Deutsche Bank. Bien que la Deutsche Bank ne fasse pas de bénéfices, au regard de sa somme bilanaire et surtout de sa comptabilité officielle mais déconnectée de ses bad banks, tout en licenciant plus de 20.000 employés, elle a tout de même versé ces dernières années plus de € 19 milliards de boni à ses investment bankers. Ne vous faites pas d'illusion, pour toutes les autres banques too-big-to-fail le pronostic vital est engagé. En jonglant joyeusement avec le secteur linguistique en tension "too-big-to-fail", on se fait une ligne, on se fait un rail, on se prend un shoot, en se disant que les plus petites banques, elles, sont indemnes de spéculose. En Belgique "somme bilanaire" se dit "total bilantaire".

La réalité est que maintenant, toute les banques, même les petites, seront à repêcher, à renflouer en affectant le contribuable, la dette publique et l'économie réelle. De la réforme "incontournable" du système bancaire et des marchés financiers, des gens comme Macron n'en parlent pas. Le Conseil fédéral suisse vient maintenant de charger un professeur économiste de l'université de Saint-Gall d'évaluer après coup, avec le Carbone 14, les dernières traces de résilience de Crédit Suisse, mais... le Crédit Suisse... sponsorise son institut universitaire. La "monnaie politique" où que l'on soit et quoi qu'il en coûte.

Nous affichons notre effroi, quand nous entendons Trump, le truand financier, fraudeur fiscal et sécessionniste fasciste du Capitole, attaquer de ses paroles incendiaires la justice, mais nous gobons tout sans mot dire, quand la "monnaie politique" et les organes de contrôle des marchés financiers, la BCE, etc soutiennent les systèmes monopolistiques de truands bancaires depuis 2008. Tel est le monde dans lequel nous vivons, nous nous laissons nous éteindre par voie isolée ou en groupe; je n'ose même plus dire par classe sociale. Et entre 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022 alors que des alternatives démocratiques et parlementaires respectant l'État de Droit et la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux et exigeant une VIème République existent.

Dans la zone euro, la surveillance des banques est maintenant effectivement désormais centralisée, mais il manque une garantie des dépôts et une liquidation bancaire européennes centralisées avec les pouvoirs correspondants, comme la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) aux Etats-Unis. En cas de crise, ce ne sont que les autorités et les politiques nationaux qui sont compétents dans l'UE, alors que tous les systèmes financiers sont interconnectés. L'EU a imposé à l'aveuglette avec le Traité de Lisbonne la libre circulations des capitaux, mais elle vit dans sont monde théorique dans lequel l'interconnection des systèmes financiers et bancaires ne rentre pas dans sa modélisation et dans ses Directives.

Nous devons donc maintenant achever l'Union Bancaire Européenne en léthargie depuis 2008. Les ministres des finances européens et la Commission Européenne et le Conseil Européens doivent aller jusqu'au bout. Mais les associations et lobbies bancaires s'y opposent. Rien ne montre à ce jour que la nouvelle crise bancaire de 2023 aux Etats-Unis avec la Silicon Valley Bank ou que les problèmes en Suisse avec Crédit Suisse et UBS permettront de résoudre leur opposition. L'expérience montre que les changements dans le secteur bancaire ne sont possibles qu'en temps de crise et sous la pression de l'opinion publique.

Le risque de contamination d’une crise du shadow banking au secteur bancaire traditionnel, le "systemic credit event" des années 2006-2009, qui avait fait en 2008 son taking-off avec la faillite de la banque Lehman Brothers, est revenu en 2023 au sommet de la pyramide de la hiérarchie des risques extrêmes possibles. La SVB - Silicon Valley Bank, une banque régionale américaine des start-up de la Tech vient de faire faillite. Mais aussi par ailleurs le fonds spéculatif américain LTCM - Long Term Capital Management. Tous deux ont été balayés hors du marché en un éclair avec les rachats des pertes aidés par les pouvoirs publics par exemple en direction de la... HSBC qui a repris pour 1 $ ou 1 € symbolique les filiales interconnectées autour de la planète ou en Europe.

La faillite de SVB a entrainé avec l'effet papillon, l'effet domino, quelques jours plus tard par contagion, contamination, les faillites des banques américaines Signature et Silvergate. Ces 3 petites banques étaient actives dans le "chaos créatif de pépinières d’innovation" du tissus des start-ups californien cher à Macron. Joe Biden et le Conseil fédéral helvétique n'ont pas tergiversé comme c'était le cas en 2008, ils ont agi subitement en moins d'une semaine pour éviter un "accident systémique" où tous les acteurs sortent du marché en même temps par la force du destin, par des faillites techniques dissimulées pendant des années et qui se transforment en faillite extrême, par des fusions dilatoires entre systèmes malades et destinées à maquiller le management spéculatif outrancier qui est toujours en capacité de s'imposer dans les pratiques et dans les consciences comme l'ultima ratio, le seul modèle économique incontournable, légitimé par le discours sociétal, gouvernemental et parlementaire du "ruissellement depuis le bas vers le haut". Mon néologisme de 2008 avait été le trickle-up effect.

Il en va de même pour Crédit Suisse repris subitement pour une somme dérisoire par UBS avec les garanties et soutiens financiers immédiats et spontanés de l'Etat Suisse. Le Crédit Suisse n'est pas et ne sera pas un cas isolé. La crise financière de 2008 d'il y a 15 ans s'est déroulée par à-coups. Les premiers hedge funds ont eu des problèmes en 2006, les premières banques en 2007, le public n'a vraiment pris conscience de la crise qu'avec la faillite de Lehman en 2008. On ne sait pas, on n'est pas capable, on ne veut pas estimer, on ne veut pas se donner les moyens techniques d'évaluer quand et où cela déclenchera la chaine des faillites bancaires, des fonds de gestions d'actifs, des fonds de pension (de retraites chers à Macron) et comment cela va continuer cette fois-ci après mars 2023. Les officiels nationaux et européens, les gouvernements, les influenceurs, les médias, les streamers, les analystes, les érudits, les intellectuels autorisés racontent en continu que "le risque n'existe pas". Mais le système n'est pas plus stable qu'en 2008, il est tout autant, non, il est beaucoup plus corrompu qu'en 2008. Voilà, ça part en fumée. Et vous? Avez-vous manifesté? Avez-vous participé depuis le 16 janvier 2009 ne serait-ce qu'à 1 seule manifestation contre la réforme Macron-BlackRock des retraites? Voilà, vous partez avec en fumée.

Tout boulanger gère sa boulangerie d'une manière comptable saine, assurantielle, prudentielle, en pensant au lendemain, et aux années qui suivent et en se rappelant que telle ou telle sorte de brioche avait été boudée par les consommateurs et avait entrainé des pertes financières. Les banques font l'inverse du boulanger. Elles pétrissent la perte qu'elles génèrent en continu et l'externalisent en fin de cuisson sur le syndic public de faillite, et entre temps elles dévorent en entier le levain de chaque jour. Le dispositif final de Bâle III de 2019 exigeait des banques qu’elles se conforment à la “Nouvelle Approche Normalisée” pour la notation des Risques Opérationnels. La Nouvelle approche normalisée est un indicateur qui tient compte du profil de risque inhérent à un secteur d’activité donné et qui combine une composante "Indicateur de Conjoncture " et une composante "Pertes", qui tient compte des pertes passées subies par la banque dans ce secteur d’activité. Quelle révolution sémantique! Nous passons, en un slap de sacristain, du Vendredi Saint à Pâques. Passe-moi les burettes, on va pondérer.

L’usage de la Nouvelle Approche Normalisée est recommandé par le Comité de Bâle pour toutes les grandes unités bancaires (dont la valeur nette comptable dépasse 1 milliard d’euros) mais ne figure pourtant pas dans la proposition de la Commission Européenne. Mais... selon le Paquet Bancaire de la Commission Européenne, les grandes banques de l’UE devraient être contraintes uniquement de recenser et de déclarer les pertes opérationnelles, mais n’auront pas à satisfaire à des exigences de fonds propres supplémentaires pour tenir compte des lacunes dans leur gestion des risques opérationnels qui ont contribué à ces pertes. Le curé défripe sa chasuble et présente les instruments du culte canonique. La Commission Européenne soutient, garantit et renforce la criminalité bancaire et financière. Amen. C'est comme "l'indice Senior" de la réforme Macron-BlackRock des retraites. Liberté, Égalité, Mortalité. On se prend une mousse? Mais seulement dans un verre en verre, à cause de l'environnement. Joh, moi je suis écon-responsable.

Pourtant, dans les publications financières nous pouvions et pouvons toujours lire que "les obligations structurées subordonnées AT1-CoCos permettant souvent d’optimiser le ratio risque / rendement". Pourtant, les autorités publiques officielles mettaient en garde dès 2015, mais toutes ces mises en gardes ont été contournées comme toujours pour mépriser la croissance durable et pour satisfaire au make-the-money-moove, au back-to-business, au investing-together, à un autre millenium-track-record, etc. En Europe c'est Crédit Suisse qui a fait définitivement défaillance début mars 2023 à cause de ses CHF 16 milliards de CoCos-AT1 perdus. A présent c'est UBS qui est "première de cordée" vers l'enfer. Société Générale, Deutsche Bank suivent dans ce prochain krach. UBS, Deutsche Bank, Société Générale, etc sont tout autant sous respiration artificielle depuis 2008.

J'avais lu dans le Rapport Annuel de juin 2015 du HCSF - Haut Conseil de Stabilité Financière publié par le Ministre de Finances Michel Sapin et par le Gouverneur de la Banque de France, le Président de l'Autorité des Marchés Financiers, le Président de l'Autorité des Normes Comptables >>> "L’engouement pour les CoCos-AT1 est un autre exemple de développement rapide d’un produit complexe répondant aux exigences de rendement des investisseurs. Les montants émis ont été multipliés par 3 entre 2011 et 2013. Le lancement en janvier 2014 d’un indice Merrill Lynch, premier indice dédié à la performance des CoCos, participe à la transformation de ce marché de niche en une classe d’actifs à part entière, alors que la complexité du profil de risque de ces produits fait largement consensus au sein des experts. La plupart du temps, les CoCos semblent se comporter comme des obligations high yield [haut rendement] tandis qu’ils présentent un risque de pertes substantielles en cas d’atteinte du seuil de conversion. À cet égard, la compréhension des CoCos par les investisseurs reste incertaine. La complexité du produit combiné à l’intérêt marqué des investisseurs a incité plusieurs autorités (la Banque d’Angleterre et l’AMF) à mettre en garde contre le risque de sous-estimation par les souscripteurs des risques associés à ces titres (par exemple, la probabilité d’absorption des pertes bancaires par ces instruments). L’AMF a mis en avant également la diversité du type de clauses utilisées (clause automatique ou discrétionnaire; déclenchement à l’initiative de la banque ou du superviseur) et du mécanisme d’absorption des pertes (conversion en actions ou application d’une décote et/ou report ou annulation du versement du coupon). Le 31 juillet 2014, les trois régulateurs européens du secteur financier (ESMA, EBA, EIOPA) ont alerté dans un communiqué commun sur la nécessité d’une évaluation adéquate des risques que présentent les CoCos et ont souligné la difficulté qu’une telle analyse pouvait représenter pour des retail investors [investisseurs individuels, particuliers]. Le régulateur anglais est allé plus loin encore en interdisant pour un an à compter du 1er octobre 2014 la vente de CoCos aux investisseurs particuliers."

Avril 2023 >>> Le Tigre Alpin, la Suisse, après le Tigre Celtique, l'Irlande, et le Tigre de l'Atlantique, l'Islande.
UBS:   du too-bog-to-fail     au     too-big-to-survive

UBS s'est mutée en trou noir bancaire à la tête de 5.000 milliards d’actifs investis une fois la fusion scellée avec Crédit Suisse, soit 740% du PIB de la Suisse. En 2008, UBS avait déjà été ramenée à la vie, extraite du coma de la faillite ultime, avec les facilitations quantitatives, les criminalisations quantitatives de l'Etat Suisse, de la Banque Centrale Suisse et de la BCE. UBS est tellement grande avec le "rachat" de Crédit Suisse qu’elle « ne pourra plus être sauvée » en cas de choc, « elle va être trop grosse pour survivre », a-t-on déclaré à l’Assemblée Générale des actionnaires le 5 avril 2023: « On achète une banque sans faire de diligence raisonnable », sans savoir « ce qu’il y a dans les placards ». Comme Deutsche Bank, Société Générale, etc, UBS n'est pas à la tête de "5000 milliards d'actifs", mais est une cellule vide commerciale avec ses milliers de milliards de toxiques qu'elle a dans ses placards et qu'elle a mis dans une fosse commune avec les milliards de toxiques pourris et irrécouvrables de Crédit Suisse. Vous voyez que l'Assemblée Générale des actionnaires de UBS a communiqué le 5 avril 2023 sur son montant de 5000 milliards qui sont à comparer à la somme bilanaire de 1500 milliards communiquée couramment dans la Tribune de Genève et que je vous ai rappelée plus haut dans mon analyse. UBS, ne sera pas non plus en capacité d'absorber ses pertes toxiques avec les CoCos-AT1 et, comme toutes les autres banques too-big-to-fail, UBS est une bombe à retardement doublée d'une bombe à fragmentation qui va entrainer les banques plus petites et les fonds d'investissement, de pension, de placement, en obligeant de nouveau les banques centrales, la BCE, les pouvoirs publics et les Etats de faire, après 2008, le deuxième transfert le plus massif de toute l'histoire de l'humanité des dettes et pertes privées vers la dette publique. Privatisation des bénéfices, nationalisation des pertes. Assurantiel, prudentiel, to justify the greed.

Les CoCos-AT1 n'étaient que des quasi-fonds propres, « going concern capital », qui donnaient - avec les soutiens des autorités publiques de surveillance, de contrôle et de réglementation - l'illusion suprématiste d'être des parts du capital des banques constituées en société par actions ( # à la différence des banques mutualistes). Maquiller le bilan comptable en le renforçant avec du vent, ces CoCos-AT1, permet d'améliorer le profil de la banque vis-à-vis des agences de notations et des cotations boursières.

Comme je vous l'ai exposé plus haut, le législateur européen n’a pas voulu préciser s’il fallait tenir compte de la valeur comptable des banques ou de la valeur de marché pour le calcul des fonds propres durs. Les réglementations indulgentes sur l'obligation pour les banques d'avoir un Coussin, un matelas, un Pilier, un Plancher de fonds propres réglementaires ont poussé les banques à cultiver leur illusion suprématiste en inventant les AT1-CoCos qui ne sont conçus que comme des bouées de sauvetage pour les périodes de crise, c'est à dire quand c'est déjà trop tard comme nous l'a prouvé la faillite éclair de Crédit Suisse. Depuis 2008, depuis les vociférations de nos gouvernants politiques du "je ne tolèrerai pas que... que de la dictature des marchés qui sont devenus fous...", le calcul des fonds propres réglementaires ne se fait toujours pas, 16 ans après, en suivant la règle de la juste valeur - Fair Value - qui permet d’avoir une image réelle de la situation de l’établissement bancaire sur le marché.

Je me demande comment on peut s'investir toute une carrière dans un risk-management sans ne jamais intégrer la Fair Value dans sa modélisation. C'est pactiser avec le diable. J'ai pas mal d'anciens étudiants de Master Grande Ecole, option banque-finances, hyper-talentueux et que j'appréciais, qui font le job. J'en ai même un qui est mort du Covid à 32 ans. Certains rentrent de leur campagne de Chine pour aller en Suisse ou au Luxembourg, à ce que j'ai vu sur LinkedIn. Ils me supportaient en cours parce que j'étais drôle, sérieux, je connaissais en allemand mes sujets, mais surtout parce j'étais pour eux un bon sparring partner avec lequel ils intellectualisaient leur métalangage contre le gauchisme, parce qu'il faut être synergiel et occidental. En tant que tel, je ne fais pas partie de la taxonomie catallactique.

J'avais lu sur le site Actu-Juridique.fr une analyse du 23 mai 2017: "Au-delà du caractère perfectible de la conception européenne des CoCos-AT1, au cours d’une crise financière, le déclenchement des opérations de conversion de ces obligations en capital [ en actions ], peut projeter une image négative de la banque en difficulté sur le marché et saper la confiance dans le système bancaire. Cette destruction de confiance peut se traduire non seulement par des « fire sales », entraînant une baisse du prix des CoCos, et de la capitalisation boursière des établissements bancaires, mais aussi des scènes de « bankruns » de la part des investisseurs institutionnels et non institutionnels. Une telle situation peut simplement conduire au collapsus du système bancaire et financier en l’absence d’intervention des autorités publiques. Les CoCos-AT1 se révèlent ainsi être des instruments potentiellement dangereux pour le système financier et pour les investisseurs. Par conséquent la détention de CoCos devrait être interdite aux établissements bancaires en vue de limiter les interconnexions et éviter ainsi l’effet boule de neige en cas de crise. Quant au sort des investisseurs non institutionnels, il conviendrait d’écarter entièrement le principe caveat emptor [ l'acheteur de ces obligations convertibles, subordonnées structurées conditionnelles, est seul responsable de sa propre vigilance au sujet de la bonne foi ou de la mauvaise foi du vendeur ] et de renforcer l’obligation de mise en garde à la charge des intermédiaires financiers" Et encore "les CoCos ont été positivement accueillis par l’industrie bancaire et par les investisseurs. Largement appréciés par les banques, les CoCos permettent à celles-ci de se financer et de satisfaire les exigences de fonds propres réglementaires à moindre coût par rapport à l’émission d’actions sur le marché". Les faillites simultanées de mars 2023 de Crédit Suisse et de SVB - Silicon Valley Bank, de Signature Bank, de Silvergate Bank, de First Republic Bank ont prouvé que cette analyse de Actu-Juridique.fr, n'était pas une prémonition mais une honnête mise en garde et un appel aux autorités de contrôle, de réglementation et de surveillance des marchés financiers et de crédits. Depuis la faillite éclair de Crédit Suisse, toutes les banques systémiques communiquent en affirmant ne pas avoir de CoCos-AT1, mais le tableau ci-dessus de Bloomberg "Funding Exposure of European Banks to the AT1 market" ne trompe pas.

L'interconnexion entre les G-SIBs - Global Systemically Important Banks, et les O-SIIs, Other Systemically Important Institutions - Entités systémiques du secteur bancaire est visibilisée avec ce graphique publié par Journal of financial stability en février 2022. Vous y reconnaissez en vert les 31 G-SIBs de la planète. Rappel du Communiqué de Presse du 8 février 2023 de BCE - Banque Centrale Européenne / Supervision Bancaire >>> "Les constats relatifs à la gouvernance interne font apparaître des préoccupations concernant l’efficacité et la composition des organes de gestion, leur aptitude collective et leur rôle de surveillance. Les principales inquiétudes dans le domaine de la gestion des risques ont trait au manque de clarté des banques au sujet de leur appétence pour le risque et à l’inadéquation de leurs pratiques d’évaluation et de gestion des risques liés au climat et à l’environnement. La BCE a aussi observé que de nombreuses banques allouent des ressources insuffisantes à leurs fonctions de contrôle (gestion des risques, conformité et audit interne). Dans le même temps, de nombreuses banques ne sont pas parvenues à améliorer suffisamment leurs capacités d’agrégation des données sur les risques et de déclaration. Cela a eu un effet négatif sur la qualité des données et la capacité des banques à produire des rapports non standardisés. De nombreux paysages informatiques demeurent fragmentés et non harmonisés, ce qui entrave l’agrégation des données et la déclaration." La standardisation et la clarification des normes sont attendues depuis le G20 de Pittsburgh de septembre 2009. Sur le site français ACPR / Banque de France - Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, 9 décembre 2022, nous lisons: "La question des institutions systémiques a été mise à l'agenda des autorités de supervision financière par le G20 lors du sommet de Pittsburgh, en septembre 2009, préconisant la mise en place de normes spécifiques et proportionnées au coût d'un éventuel défaut, afin d'encadrer l'activité des plus grandes institutions financières internationales. L'objectif affiché est de mettre un terme à la situation d'aléa moral lié à l'existence d'institutions trop grandes (" too big to fail ") ou trop interconnectées pour faire faillite compte tenu des risques qu'elles font courir au secteur financier et à l'économie réelle. En effet, de telles institutions pouvaient espérer un soutien public en cas de difficulté et, de ce fait, être tentées de prendre davantage de risque. Dès 2009, ces institutions qualifiées d'institutions financières d'importance systémique (SIFIs - Systemically Important Financial Institutions) ont été définies comme celles dont la faillite désordonnée, en raison de leur taille, complexité et de leur interconnexion systémique, causerait des troubles importants au système financier dans son ensemble et à l'activité économique ".

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Pour compléter votre réflexion, voici mon analyse du 16 mai 2010: La théâtralité Globalisation-Démocratie-Souveraineté nationale est un kit universel pour tuer de l'OMC à l'Europe. Je vous donne aussi in extenso la Chronique Economique de La Tribune de Genève du 27 mars 2023 qui prouve, si besoin en était, la justesse de ma ligne éditoriale depuis le 06 VI 06, et plus précisément la justesse du ton et du contenu de mon billet que je viens de vous écrire ci-dessus.    Il ne fallait pas être grand économiste pour savoir que depuis la fusion de Crédit Suisse avec UBS du 15 mars 2023, la Suisse se trouve sur le même chemin que l'Irlande, le Tigre Celtique, et que l'Islande, le Tigre de l'Atlantique qui ont explosé en mer après 2008. Je ne suis qu'un linguiste germaniste atterré ayant enseigné ceci en allemand appliqué entre autre en Master Grande Ecole à l'EM-S, Ecole de Management de Strasbourg, et ayant été pendant plus de 20 ans jury des Concours HEC des candidats aux Grandes Ecoles à la sortie des CPGE. Je m'étonne de n'avoir pas été une Fiche S, un Gefährder, pendant toute ma carrière dans ces milieux proactifs pasteurisés dès la naissance dans les meilleures couveuses. Le 26 janvier 2021, j'avais écrit en allemand cette analyse: Hans-Werner Sinn vom ifo-Institut scherzt über "Potentate" in "Zombie-Staaten" und verschweigt Shadow Banking und den massiven EZB bailout der too-big-to-fail Pleite-Banken seit 2008.

Chronique Economique,

 La Tribune de Genève, 27 III 2023 >>>

La Suisse face à un monstre

UBS fait peser un nouveau risque énorme sur le pays

C’est le jour d’après qui est le plus difficile. La Suisse se retrouve « avec le plus grand risque bancaire au monde », pour citer l’économiste Charles Wyplosz, l’un des plus brillants observateurs de la place financière suisse. La taille du bilan d’UBS équivaut à près de deux fois le produit intérieur brut du pays (PIB). Par comparaison, la plus grande banque des États-Unis atteint 14% du PIB du pays! C’est dire qu’une défaillance de la nouvelle UBS, si rien n’est fait, mettrait notre pays à genoux, comme ce fut le cas de l’Islande en 2008 ou de la Grèce lors de la crise des dettes souveraines. John Micklethwait et Adrian Wooldridge, respectivement rédacteur en chef et chroniqueur à l’agence de presse financière Bloomberg, le résument ainsi: « L’histoire de la régulation financière est fondamentalement une histoire de la gestion des crises. » La Réserve fédérale américaine, l’équivalent de la Banque nationale suisse (BNS), a été fondée après que le banquier John Pierpont Morgan a enfermé ses collègues dans une pièce pour trouver une solution à la crise financière de 1907. Les lois dites Glass-Steagall, séparant en des unités distinctes les banques d’investissement et les banques commerciales, sont le fait de Franklin Roosevelt au lendemain de la crise de 1929. Allégées par l’administration Clinton, elles furent en partie réintroduites en 2010 dans le Dodd-Frank Act, après l’effondrement de Lehman Brothers.

En Suisse, comme partout dans le monde, on a renforcé les exigences de fonds propres et ajusté les ratios financiers (les réserves de capital à détenir). Les graves crises de plusieurs banques cantonales des années 80, 90 et… 2000 ont amené les instituts financiers à modifier leurs pratiques dans l’octroi des prêts hypothécaires, etc. Et on a même prévu une loi spéciale pour les banques dites systémiques, « trop grandes pour faire faillite », prévoyant l’isolement, le rachat ou le démantèlement des établissements devenus insolvables. Une semaine plus tard, on est face à un monstre bancaire qui est toujours « trop grand pour faire faillite » et probablement « trop grand pour pouvoir être sauvé » par la… petite Confédération. Alors que faire?

« L’autorité de régulation doit être redoutée par les acteurs et bénéficier d’une vraie indépendance, comparable au statut de la Banque Nationale Suisse ou de l’autorité chargée de la sécurité nucléaire. » Des idées sont sur la table. Les dépôts à vue, l’épargne pour l’essentiel, doivent être protégés des activités spéculatives à hauts risques. La banque universelle, si elle subsiste, ne doit pas être exposée à des engagements commerciaux qui puissent la rendre vulnérable à des fluctuations brutales des marchés financiers. Enfin, il faut veiller à ce que l’économie bancaire soit soumise à une forte concurrence. La colère passée, la Suisse sera contrainte d’innover sur le plan régulatoire et dans les techniques financières permettant d’instaurer des coupe-feu en cas de surchauffe ou de dysfonctionnement des marchés financiers. Et surtout, l’autorité de régulation doit être redoutée par les acteurs et bénéficier d’une vraie indépendance, comparable au statut de la Banque Nationale Suisse ou de l’autorité chargée de la sécurité nucléaire.

Il est beaucoup trop tôt pour juger de la solidité de la nouvelle UBS, mais préparons-nous à une nouvelle crise financière. L’explosion de la bulle immobilière que redoute la BNS depuis plusieurs années ou l’effondrement du secteur financier non régulé [ le shadowbanking] pourraient être les prochains tremblements de terre. Seule, la Suisse ne pourra pas tout régler. Elle doit déterminer le niveau de risque auquel elle s’expose et non imaginer qu’il pourrait être nul. Elle pourrait, rêvons un peu, être à l’avant-garde afin d’éviter un nouveau dimanche noir, indigne d’un pays réputé pour son savoir-faire bancaire. <<<     

Vous voyez, cette Chronique Économique de la Tribune de Genève du 27 mars 2023 n'a rien apporté de plus que ce que je vous ai écrit ici, ou sur ce que j'avais exposé de nombreuses fois sur mon site en détail sur les lois américaines Glass Steagall obligeant la séparation des banques d'investissement, des banques commerciales et des assurances et sur le Dodd-Franck Act imposé par Bill Clinton qui avait abrogé les lois Glass Steagall et de nouveau introduit la fusion morbide de toutes les activités bancaires pour en faire des banques universelles et pour néolibéraliser à 360° à la ronde et en 3D, tout, n'importe quoi et plus encore. Dans le cadre de l'amnésie dissociative de notre société moderne évoluée, tous les textes européens se sont inspirés après le 21 juillet 2010 de l’adoption aux États-Unis du Dodd-Frank Act pour opérer l'impératif greed reset de la spéculation financière en affichant avoir le better mindset pour "déprioriser l'option de la faillite accompagnée de l'étatisation provisoire des banques concernées qui ne serait que le droit d’outrepasser les aspects concurrentiels"... des marchés "libres et non faussés fonctionnant sur l'axiome de l'information pure et parfaite". Une étatisation provisoire ferait bolchévique et violerait le modèle assurantiel prudentiel synergiel.

De toute son histoire, la Suisse n'a utilisé que CINQ fois le "Droit d'Urgence", l'équivalent du 49-3 en France. J'ai commencé la rédaction de ce nouveau mémoire lingustique sur Crédit Suisse il y a 4 semaines, après le 18 mars 2023. Seulement autour du 12 avril 2023, la Suisse se réveille, et nous trouvons dans la presse helvétique de fortes colères - il était temps - mais des colères pas pour les mêmes raisons que celles de JP Morgan Chase que je vous ai exposées plus haut. Ces éditoriaux n'expriment pas autre chose que ce que je vous ai exposé. Vous voyez, avant vous me preniez pour un sale gauchiste, maintenant vous pouvez vous raconter que je suis un plagiateur.   Greed, greed, greed.

màj du 12 avril 2023 à 16h57 -

Débâcle de Crédit Suisse >>>

La Tribune de Genève: "Le Parlement gifle le Gouvernement. La session spéciale laissera des traces sur le recours au droit d'urgence. Il y aura un avant et un après cette session sur Crédit Suisse. Désaveu cinglant, le National refuse les garanties de la Confédération. Le Conseil National [ Parlement ] a de nouveau rejeté mercredi les garanties de la Confédération pour sauver Crédit Suisse. Ce deuxième refus est définitif. Il sonne comme un désaveu cinglant de la gestion de la crise par le Conseil fédéral [ le gouvernement ]. Le vote est tombé par 103 voix contre 71 et 8 abstentions. L’alliance de la gauche avec l’UDC - Union Démocratique du Centre a coulé le projet. L’UDC a persisté jusqu’au bout dans son rejet. Le PS a dit n’avoir pas confiance dans les promesses faites en matière de fonds propre et de bonus." En Suisse, l'avis du Législatif est contraignant, ce n'est pas comme en France, surtout sous Macron-1 et Macron-2. Mais le gouvernement suisse, le Conseil fédéral, a confirmé le 19 avril 2023 "la valeur symbolique du vote du Parlement", le Conseil national. Que va-t-il arriver maintenant de Crédit Suisse en faillite placé sous respirateur artificiel? Bankrun? Bankrun = moins 63 Milliards pour 1er trimstre 2023, après... moins 111 Milliards au 4ème trimestre 2022. Crise financière helvétique? Décrochage des banques interconnectées? Reload de l'année-Lehman 2008 qui va devenir l'année-Crédit Suisse 2023 ?  Je ne me fais pas d'illusion. Maintenant encore plus qu'avant le 15 mars 2023, le risque d'une crise systémique est encore plus grand, et le gouvernement suisse agira par Ordonnance et garantira pour un montant encore plus élevé, qui servira à la méga banque UBS + la momie de Crédit Suisse.

màj du 12 avril 2023 à 18h >>> Une enquête s’impose sur Crédit Suisse >>>

"Après avoir désavoué le Conseil fédéral, le parlement doit faire toute la lumière sur cette débâcle. Il en va de son devoir de haute surveillance. «Le Droit d’Urgence, c’est devenu le 49.3 du Conseil fédéral.» La déclaration est signée du Conseiller national Yves Nidegger (UDC/GE) et en dit long sur le ressenti des élus à Berne après la gestion du fiasco de Credit Suisse. En forçant le rachat de la banque par UBS, le gouvernement a mis sur la touche le parlement. Mercredi ce dernier s’est vengé en refusant de lui donner son blanc-seing. À lui désormais de reprendre la main.
C’est pour cela qu’une commission d’enquête parlementaire (CEP) est nécessaire. La CEP, c’est l’arme la plus puissante du Législatif. Elle n’a été utilisée qu’à cinq reprises dans l’histoire. Et le tollé provoqué par la chute du numéro deux bancaire helvétique mérite qu’elle soit dégainée une nouvelle fois. Et que les partis tiennent parole.
Car après les annonces fracassantes du début, on sent poindre ici ou là des doutes sur la nécessité de sa mise sur pied. Alors que la décision aurait pu être prise durant cette session extraordinaire, voilà que le Conseil des États a préféré la reporter au début de l’été. Comme pour mieux calmer les ardeurs des plus frondeurs du parlement.
Soyons clairs: si le gouvernement a le droit d’utiliser le Droit d’Urgence, le parlement a le devoir de s’assurer que tout a été fait dans les règles. L’Assemblée fédérale exerce en effet la haute surveillance sur les finances de la Confédération, mais aussi sur la gestion du Conseil fédéral. Face à un scandale au retentissement international où des centaines de milliards de francs ont été engagés, refuser une CEP signifierait que le parlement se défausse de ses responsabilités. Pire, cela augmenterait la colère de la population en l’alimentant d’un sentiment malsain: plutôt que de faire toute la lumière sur l’affaire, on préfère cacher la poussière sous le tapis.
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màj du 28 avril 2023 >>>  Faillite de SVB - Silicon Valley Bank  /  La Fed' admet des ratés dans la supervision

Je pensais avoir terminé la rédaction de mon mémoire de 82 pages commencé vers le 15 mars 2023, mais La Tribune de Genève vient de publier un article que je vous donne in extenso. L'autocritique, le coming out de la Fed', la Banque Centrale des USA, mais surtout le coming out en calque des médias, enfin, de La Tribune de Genève, ne m'étonne pas dans le fond, mais il m'étonne dans la forme. L'une des épines dorsales de mon site depuis le 06 VI 06 est d'observer le (non)-contrôle, la (non)-réglementation, la (non)-supervision bancaire, des marchés et des flux financiers, qui détruisent le Travail et l'énergie des humains qui vivent sur notre planète. Plus haut je vous ai plusieurs fois répété que depuis l'année-Lehman 2008 tout est fait pour ne pas appliquer les nouvelles normes prudentielles comptables recommandées par le Comité de Bâle de la BRI-Banque des Règlements Internationaux dans le cadre de Bâle III. Ttout est fait pour progroger jusqu'à 2035 ou encore plus tard les normes du Paquet Bancaire européen de la Commission Européenne et du Conseil Européen. Il est presque drôle de lire comment la Fed' esssaye de se disculper en faisant amende honorable. Non. C'est à hurler. Non, ce n'est pas de l'amateurisme de la part de la Fed', c'est greed, greed, greed. C'est criminel. Alors que la faillite de Crédit Suisse est tellement plus énorme que celle de la SVB - Silicon Valley Bank, il n'y a pas d'autocritique de la BNS - Banque Nationale Suisse, ni de la Finma et de la ComCo suisses, ni de la BCE - Banque Centrale Européenne, ni des autorités de supervision bancaire européennes.  Voici l'article de la Tribune de Genève, je vous ai juste mis quelques passages en caractères gras: >>>

La Réserve fédérale a souligné l’incapacité de la direction de SVB,
             mais reconnaît aussi des lacunes dans sa supervision de la banque.

La Réserve fédérale (Fed) a reconnu vendredi, dans un rapport concernant la faillite de la banque américaine SVB, une série de ratés de la part de son organisme de supervision qui ne lui ont pas permis d’agir à temps pour éviter la chute de l’établissement. Certes, la Fed souligne en premier lieu l’incapacité de la direction de Silicon Valley Bank (SVB) à « gérer leurs risques » mais elle reconnaît également ne pas avoir pris les décisions appropriées une fois les risques connus. Mais elle admet aussi avoir sa part de responsabilité dans cette faillite qui a fait trembler pendant plusieurs semaines le système bancaire américain et continue d’avoir des répercussions. En premier lieu, les « superviseurs n’ont pas pleinement apprécié l’étendue des vulnérabilités » de la banque, estime le rapport, à mesure que cette dernière gagnait « en taille et en complexité ».

Décisions nécessaires  -  Mais plus encore, quand bien même « les vulnérabilités ont été identifiées », son organisme de supervision n’a pas « réagi suffisamment pour s’assurer que SVB avait réglé suffisamment rapidement les problèmes » soulevés. « La Réserve fédérale n’a pas su prendre les décisions suffisamment fortes qui étaient nécessaires », a reconnu le vice-président de la Fed, en charge de la supervision, Michael Barr, dans un courrier accompagnant le rapport. « Je salue ce rapport approfondi et autocritique, et je suis d’accord et soutiens les recommandations visant à renforcer nos règles et nos pratiques de supervision », a de son côté déclaré le président de la Fed, Jerome Powell, cité dans un communiqué. Le rapport propose en effet une série d’actions à mettre en place par la Banque centrale américaine, notamment en imposant un renforcement des réserves concernant les banques de taille moyenne. Jusqu’ici les États-Unis imposaient l’application des règles dites de « Bâle III » uniquement à ses plus gros établissements, une quinzaine au total.
« Bâle III »  -  « Bâle III », vaste éventail de réformes internationales du secteur bancaire, a été engagé après la crise financière de 2008-2009 afin de renforcer la solidité des banques. De nombreuses mesures ont été prises mais certaines réformes doivent encore être finalisées, tout particulièrement aux États-Unis. Mais la faillite de plusieurs banques régionales, dans la foulée de la chute de SVB, et les difficultés que traversent une autre, First Republic Bank, l’incitent désormais à « renforcer la résilience du système financier et ne pas se concentrer uniquement sur des risques spécifiques ». « Après la faillite de Silicon Valley Bank, nous devons renforcer la supervision et la régulation de la Réserve fédérale en nous basant sur ce que nous avons appris », a souligné Michael Barr, ajoutant que ce rapport était « la première étape de ce processus ».  
[ mon commentaire: ..."la 1ère étape du processus" 15 ans après la krach planétaire financier de 2008 !  Pour moi, la direction de la Fed' doit passer devant les tribunaux. ]

Les propositions en ce sens sont prévues dans un second temps  -  Plus largement, le rapport rappelle néanmoins que le système financier américain reste « solide et résilient, avec un niveau de capital et de liquidité élevé », ajoutant que SVB était « une exception du fait de son modèle commercial très concentré ».    <<<

màj du 5 mai 2023: La préservation des Îles Galápagos et Crédit Suisse

Suisse, le Tigre Alpin en mort cérébrale - UBS: too-big-to-fail, too-big-to-survive, too-big-to-jail

Et la Taxe Tobin?

Ne vous inquiétez pas, vous pouvez vous dispenser de me traiter de bolchéwokiste d'extrême-gauche ultra, ce secteur linguistique "Taxe Tobin" n'est même pas un indice factoriel chez ChatGPT, il ne reste que mon analyse que j'avais rédigée le 15 novembre 2008 pour l'évoquer >>> Le G20 oublie la Taxe Tobin Spahn contre les spéculations systémiques et la Taxe Tobin . ChatGPT non plus, n'est pas capable de s'imaginer les sons et les signes du langage de l'Homme de Neanderthal. Pourtant à chaque nanoseconde les banques et le dark pool opèrent des transactions systémiques financières intercontinentales qui elles aussi ne disposent pas de sons ni de signes humains les identifiant à une activité économique réelle. Le Neanderthalien et l'hybride Etat-Spéculateur ont un problème commun, ils ne foulent pas le sol disposé exactement entre sous-sol et hors-sol.

Du moment Minsky 2008 au moment Minsky 2023 - 15 ans de Sponsoring d'Etat de la criminalité spéculative financière

Tous les gouvernements de la planète n'imposent toujours pas au moins les 9% de Fonds propres réglementaires Bâle III. Ce n'est pas du snacking linguistique si je vous expose donc depuis 2008 que tous les gouvernements de la planète sponsorisent les marchés financiers spéculatifs des banques, du shadow banking et du dark pool. En plus du laxisme institutionnel... je vous invite à lire la suite dans mon nouveau billet.

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Ci-dessous je vous ouvre quelques fenêtres sur quelques uns des... 1000 procès actuels et de ceux à venir contre Crédit Suisse et contre UBS. Mais je pense qu'il faudrait créer pour le système bancaire et financier mondial un genre de Cour Internationale de Justice de La Haye. On ne peut pas se contenter de chercher des noises à un minus de Kerviel ou d'Abodoli ou comme en France avec Macron de casser la gueule aux chômeurs, aux migrants, aux retraités. Mais bon, Jean Monnet, le "père de l'Europe" qui a monétisé l'Europe, avait lui-même entrainé trois fois, en tant que directeur de banque, des banques dans la faillite, avant qu'il ne devienne un bandit politique à un niveau supérieur plus élégant.

màj du 18 avril 2023 >>> A&M décroche un mandat de la Confédération pour la fusion UBS-CS

Voici le direct de La Tribune de Genève d'aujourd'hui >>> "Le cabinet de conseil Alvarez & Marsal (A&M) a décroché un mandat de la Confédération dans le cadre de l’absorption annoncée le 19 mars dernier de Credit Suisse (CS) par son rival UBS. Dans ses considérants, le mandataire a souligné la nécessité de « conseils et de soutien économique à court terme » pour la mise en oeuvre contractuelle de l’octroi des garanties financières de plus de 200 milliards de francs dans le cadre de l’opération. La Confédération s’était par ailleurs engagée à couvrir des pertes à hauteur de 9 milliards, après les 5 premiers milliards déboursés par UBS." Nous voilà au point de départ de mon analyse que j'ai commencée vers le 18 mars 2023. Entre le 15 et le 19 mars, les médias communiquaient effectivement sur un montant de CHF 200 Milliards de garanties publiques et de la BNS - Banque Nationale Suisse, mais rapidement le chiffre de 109 Milliard tournait partout dans toutes les langues.   209   Milliards   de   garanties   publiques   pour   UBS-CS   représentent...   43%   du   PIB   de   la   Suisse.    Nous verrons le pourcentage de garanties publiques accordées pour les banques en faillite-fusion en France ou en Allemagne quand ce sera le tour de Société Générale, BNP Paribas, BP-CE - Banque Populaire Craisse d'Epargne ou Deutsche Bank, évidemment, et Commerzbank, etc.

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màj du 28 mars 2023  >>>

Vous voyez les "à coups" précurseurs d'une nouvelle crise financière majeure s'accumulent. C'est de nouveau autour de Société Générale, BNP Paribas, en fait autour de plus de 85 instituts bancaires. La passivité de connivence des régulateurs financiers publics est à nouveau mise en avant et à dénoncer. Notre modèle de société détruit la planète. J'ai honte pour les jeunes qui nous suivent.

Article des DNA de ce mardi 28 mars 2023   >>>  "C'est « la plus grosse opération de l'histoire du PNF » : le parquet national financier a mené mardi matin, à Paris et à La Défense, des perquisitions massives visant cinq banques majeures en France, soupçonnées de fraude fiscale aggravée. Les établissements en question sont la BNP Paribas, Exane (gestionnaire de fonds, filiale de la BNP), Société Générale, Natixis et HSBC."   <<<     

Ce gigantesque hold-up fiscal des CumEx/CumCum est estimé pour la France à € 100 milliards. Pour compléter ce tableau des soutiens politiques à la criminalité financière des banques et à la fraude fiscale des systèmes bancaires, je vous mets un extrait de ce que j'avais écrit le 13 août 2020 dans I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras au sujet du plus grand scandale financier de toute l'Allemagne depuis 1945 et dans lequel le chancelier actuel Olaf Scholz et la chancelière Angela Merkel avaient trempé.

Je me cite:     >>> Après Schulz vient Scholz. Aujourd'hui, c'est au tour de Olaf Scholz, SPD, Ministre des Finances de la Große Koalition Merkel en Allemagne. Il était au courant dans l'affaire Wirecard déjà depuis quelques années des "fraudes, des falsifications des bilans comptables, des manipulations de marché et des fraudes commerciales en bande organisée" de cette entreprise [ <<< libellé officiel des griefs sans erreurs de traduction depuis l'allemand, j'ai été traducteur juridique dans ma carrière pour l'OEB - Office Européen des Brevets ]. Olaf Scholz n'avait pas retransmis plus de 1000 signalements qui lui avaient été officiellement confiés. Wirecard AG est une fintech, une entreprise de technologies et services financiers dont le siège est en Allemagne. Elle propose des services de risk management, de production de cartes de crédit et de traitement des transactions. Wirecard a falsifié ses bilans au moins ces 6 dernières années mais a toujours publié une croissance parfaitement linéaire grâce au cabinet d'audit EY.  Ernst & Young - EY est l'un des plus importants cabinets d'audit financier et de conseil au monde. Membre du Big Four, il est le troisième plus important réseau mondial en termes de chiffre d'affaires en 2017, et est sur terre l'incarnation la plus absolue de T.I.N.A. - There Is No Alternative. [note du 30 mars 2023: l'équivalent du "réforme incontournable" de Macron ]. La faillite de Wirecard est pour l'instant le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945". J'ai mis entre guillemets le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945" parce que les influenceurs et la bande du pishing organisé font passer dans tous les médias cette qualification de la réalité sans l'ombre d'un atermoiement convulsif. Mais les pouvoirs publics allemands ont racheté pour 700 milliards d'€ la Hypo Real Estate après sa faillite en 2008 pour ensuite juste la liquider et pour tout perdre sur le dos des contribuables. La Hypo Real Estate était la 8ème banque allemande, la Deutsche Bank est la première. L'Allemagne présentée mondialement comme Le Pays Vertueux de la planète n'est qu'un mythe, dont nous n'aurons même pas à nous débarrasser sous cette forme de son réel, car elle s'effondrera d'elle-même, ce qu'elle a commencé à faire 6 mois avant le 4 septembre 2019. Son plan de relance suite à la Crise du Covid-19 est de 1000 milliards et tellement "disproportionné" face au plan français, ce n'est pas juste de la prévoyance, c'est de la panique à tombeau ouvert. [ En mars 2023 le Parlement allemand vient de rouvrir une enquête à charge contre Olaf Scholz dans l'affaire de Wirecard ]

Il vient tout récemment d'être révélé en septembre 2020 que Olaf Scholz a aussi été directement impliqué avec la banque hambourgeoise Warburg Bank en sa qualité de maire de Hambourg dans le scandale des CumEx en 2016 qui a coûté des milliards au fisc. Après ses interventions auprès de l'autorité financière de la ville-état de Hambourg, cette autorité avait subitement cessé ses poursuites contre la Warburg Bank. L'ex-co-dirigeant de Wirecard en fuite est recherché par Interpol depuis 2 mois. Depuis une semaine, Olaf Scholz est désigné par son parti le SPD comme le prochain candidat à la chancellerie allemande dont l'élection aura lieu dans un an. Le pantouflage public-privé et privé-public est le toc naturel et génétique de tous nos gouvernements. Alors que l'étau se refermait sur Wirecard, son co-dirigeant Markus Braun avait obtenu en septembre 2019 une audience auprès du... Secrétaire d'État aux Finances Jörg Kukies... et ancien vice-président de Goldman Sachs Deutschland und Österreich de 2000 à 2018 où il était responsable des... produits financiers dérivés CDS/CDO, etc. L'ancien ministre allemand de l'économie Karl-Theodor zu Guttenberg, qui travaille pour différents lobbies financiers et pour Wirecard comme consultant, après avoir dû quitter le gouvernement à cause d'un scandale au faux CV, avait plusieurs fois téléphoné personnellement à la chancelière allemande Angela Merkel pour lui demander son soutien en faveur de l'introduction en Chine de Wirecard. Lors de son voyage en Chine fin septembre 2019, Angela Merkel avait alors fait officiellement auprès du dirigeant chinois 习近平, Xi Jinping, du lobbying en faveur de Wirecard alors que le Financial Times avait largement révélé les faits dès janvier 2019. Suite aux révélations du Financial Times, la réaction de l'autorité allemande de supervision financière, la BaFin, avait été d'appuyer une plainte de Wirecard contre... les deux lanceurs d'alertes. L'ancien Chef des services secrets allemands et responsable à la chancellerie pour les questions de sécurité, Klaus-Dieter Fritsche, avait obtenu en août 2019 une audience au département des finances du ministère de l'économie. A cette époque il était déjà retraité mais travaillait pour un lobby financier dont il a perçu des honoraires pour cet entretien.

La faillite de Wirecard coûte aussi plusieurs milliards d'€ et 5000 employés ont perdu leur travail. Il est aujourd'hui démontré que Wirecard était déjà insolvable en 2008, ce qui ne l'avait pas empêchée d'entrer en 2018 dans le DAX - Deutscher AktienindeX qui est le principal indice boursier allemand. La valeur du DAX est fondée sur le cours des actions des 30 plus importantes entreprises cotées à la Bourse de Francfort. Wirecard est insolvable depuis 2008... et il en est de même pour la Deutsche Bank. L'action de Wirecard est passée de 200 € à 2 €... il en est de même pour la Deutsche Bank. Le prochain scandale historique de l'Allemagne sera la déclaration officielle de la faillite de la Deutsche Bank - anciennement dirigée par Joe Ackermann - qui est en faillite technique depuis 2008 et dont l'action a aussi perdu ~~ 100% de sa valeur de 2008. [ En mars 2023 le Parlement allemand vient de réouvrir une enquête à charge contre Olaf Scholz dans l'affaire des Cum-Ex ]   <<<  

màj du 14 juin 2023: Le procureur général de Cologne vient de lancer une grande razzia avec plus de 60 enquêteurs contre le siège allemand de la filiale de Natixis, la banque d'investissement française en rapport avec le blanchiment d'argent et les scandales CumEx et Cumcum, la fraude fiscale à très grande échelle mise en œuvre par les banques.

màj du 10 juillet 2023: Credit Suisse dissimulait les bonus. Un document de la Finma - l'Autorité helvétique fédérale de surveillance des marchés financiers montre comment Credit Suisse distribuait des bonus sans les déclarer... mais... les plus élevés ne devront pas être remboursés. Payés en cash, le conseil d’administration de Crédit Suisse s’en tire bien, sa fraude fiscale gigantesque n'encourt aucune mesure de "rétorsion", le gouvernement suisse, les deux chambres helvétiques ferment les yeux, business as usual. Je n'ai qu'un commentaire à faire: Cosi fan tutte, dans la plus pure tradition opératique bancaire.

màj du 8 août 2023: La Réserve fédérale a notamment constaté que Crédit Suisse n'avait pas un modèles de gestion des risques adéquat et manquait de collaborateurs expérimentés. L'autorité de surveillance britannique a critiqué le fait que le Crédit Suisse n'avait pas suffisamment appris des cas précédents et n'avait pas remédié aux lacunes déjà évoquées.

Aux États-Unis, la Fed' a infligé à UBS une amendé de $ 268,5 millions / € 242,3 millions d'euros. En GB, la Prudential Regulation Authority a infligé une amende record de 87 millions de livres / € 101 millions

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Je vous invite à lire quelques une de mes analyses passées qui n'ont pas vieilli

  1. du 17. janvier 2010: Road to serfdom: Shadow Finances, nostalgies de l'Association de Libre Echange et de l'épiphane Dictature du Prolétariat
  2. du 31 décembre 2009:   Obama confisque la Fed', la création monétaire au profit des banques - McCain veut rétablir le Glass-Steagall Act
  3. du 29 mars 2009: G20 - L'effondrement du système ordolibéral a commencé en 2006 - Ce n'est pas la Crise des subprimes, des banques...
  4. du 24 mai 2010:   Destruction par les Marchés - Les Réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA
  5. du 22. juin 2010:   Parlement Européen: Révolte des Euro-Députés contre le lobby financier qui siège à la Commission de Bruxelles
  6. du 5 juillet 2010:   Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires
  7. du 28. décembre 2010De l'illusion suprématiste de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite à l'Europe des lobbies
  8. du 30. août 2011:   Christine Lagarde, FMI, et l'Autorité Bancaire Européenne, ABE, préparent la nationalisation des dettes des banques européennes en faillite
  9. du 23 mai 2009:   Nouvelle Monnaie de référence: G20 illégitime, G192 de l'ONU inutile, BRI parasecrète, Conférence Bilderberg secrète
  10. du 24 octobre 2009:   IASB, IFRS, Solvency II, Bâle II: Victoire de la Lutte des classes financières - Droit de cacher les risques
  11. du 15. novembre 2008:   Le G20 oublie la Taxe Tobin Spahn contre les spéculations systémiques et la Taxe Tobin
  12. du 29. octobre 2008Développement prudentiel durable - Mythologie de Bretton Woods 2 - Banqeroute d'État des USA
  13. du 11 septembre 2012:   Deutsche Bank, la plus grande banque du monde et le modèle ultralibéral, crée sa bad bank / First Day of reckoning
  14. du19 septembre 2020: De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière

ntNote(s)

  1. ^ KASIMIR MALÉVITCH    (1878-1935, artiste peintre)   Le suprématisme, telle est l'affirmation magistrale de la quasi totalité des œuvres exposées à   0,10   (dix exposants à l'origine, dont Tatline avec ses « Contre-reliefs », chacun s'attachant à découvrir le degré zéro de leur art), et surtout du Carré noir sur fond blanc, disposé, comme une icône, à un coin de la pièce. Ce tableau clé de l'art moderne articule en quelque sorte toutes les questions qui ont intéressé Malévitch depuis sa découverte du cubisme, déclarant à la fois toutes les conditions essentielles de la peinture. La tableau est un déictique, ou, pour parler comme les linguistes, un index (à savoir un signe dont la signification dépend de sa co-présence avec son référent ou le contexte physique de son énonciation – tel « ici » ou « toi ») : la figure du carré est un index du cadre (carré et cadre ont la même source étymologique), mais c'est aussi un index du support lui-même (le tableau est lui-même carré), à savoir de la surface physique du tableau. Plus encore que dans le décor d'opéra, parce que cette fois-ci de manière délibérée, il y a adéquation totale entre « image » et champ, et donc suppression de l'opposition figure/fond sur laquelle se fonde l'esthétique occidentale depuis la Grèce antique. Du même coup, toute idée de composition traditionnelle est abolie : la figure est donnée en même temps que sa surface d'inscription, elle en est comme le produit logique, et, par voie de conséquence, toute illusion est abolie, la surface du tableau ne se creuse pas optiquement parce que l'œil du spectateur est constamment rappelé à la surface par la simple déclaration de cette surface que constitue le carré noir inscrit dans le carré blanc. Malévitch devance avec son Carré noir ce qu'on nommera la logique « déductiviste » dans la peinture américaine des années 1960.
  2. ^ Quelqu'un se souvient que la France de Napoléon III et de Jules Ferry avait fait la guerre à la Chine, alors qu'elle n'était même pas capable de récupérer l'Alsace et la Lorraine perdues en 1870? La guerre franco-chinoise oppose la France de la IIIème République à la Chine de la dynastie Qing entre septembre 1881 et juin 1885. Elle résulte des efforts français en vue de prendre le contrôle du fleuve Rouge qui relie Hanoï à la province du Yunnan en Chine. Cette guerre avait créé l'Indochine française.

1. avril 2023

"L’État a le monopole de la violence légitime" - le slogan des fascistes, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés pour justifier LBD et Brav-M

Finalisé le 1er avril 2023  -  Ce post contient 41 liens documentaires internes, externes, et officiels + 6 annexes    -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox...

L'Alsace a transmis le 20 avril 2023 au département de l'Hérault la Casserole Olympique, mais par Arrêté Préfectoral N°2023.04DS.0187, Article 3, alinéa 1 >>> 
  "Aux usagers de la voie publique est interdit l'usage de dispositifs sonores portatifs".    En clair... l'usage de casseroles. Si Macron était Dada ce serait drôle.

màj du 9 mai 2023: Macron fait interdire les manifestations contre la "réforme" de la retraite partout où lui ou ses ministres passent, Macron a fait totalement vider à 100% les Champs Élysée pour la commémoration du 8 Mai, mais il a autorisé la manifestation d'un groupe de 500 nazis, cagoulés, en noir et avec drapeaux contenant la signalétique nazie. Son préfet de Paris et sa 1ère ministre ont défendu à cette occasion "le droit de manifester garanti par la Constitution". Vous verrez qu'avec 10 ans de crush autocratique de Macron depuis 2017 nous aurons en 2027 une majorité fasciste... qui va introduire la VIème République avec une Constitution brune. C'est ce que j'appelle sur mon site depuis le 06 VI 06 le fascisme élégant just-in-time à la française.

Pour justifier LBD et Brav-M, et autres réjouissances de la fin de la Vème République, les fascistes, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés, détournent à leur compte une phrase de Max Weber répétée en boucle par Zemmour, le ministre de l'intérieur Darmanin, Macron >>>
" Il ne peut pas y avoir de violence de la police car l’État a le monopole de la violence légitime."

En réalité le sociologue Max Weber avait écrit en 1919: "Il faut concevoir l’État contemporain comme une communauté humaine qui, dans la limite d'un territoire déterminé, revendique avec succès pour son propre compte le monopole du pouvoir physique légitime". Il ne s'agit pas de Démocratie, ni d’État de Droit, ni de la Charte européenne des Droits fondamentaux et sociaux, mais de gestion d'un État.

Le terme allemand de référence, Gewalt, est cyniquement traduit en français par "violence" alors qu'en allemand il signifie ici "pouvoir" au sens de l’État qui s'affirme en interne et au niveau géopolitique face à d'autres états.

À la suite de l'Armistice de la Première Guerre mondiale, les forces de la Triple-Entente occupent une partie du territoire allemand, la Rhénanie, pendant 12 ans, de fin 1918 jusqu'en 1930, et la France administre et exploite à son compte le territoire du Bassin houiller et sidérurgique de la Sarre pendant 17 ans, jusqu'en 1935. Après la 1ère Guerre Mondiale, Max Weber a participé à la rédaction de la Constitution de la République de Weimar qui s'était aussi donnée comme mission de redonner un contour à l’État allemand qui a été bien amputé à sa capitulation du 11 novembre 1918. Ceci explique la source d'inspiration national-souverainiste identitaire des fascistes français, historiques, nouvelle tendance, et imitateurs autorisés, qui se sentent amputés de leur fortitude quand ils ne sont pas admirés pour leur audace.

                 "Wie Herr Hitler das Wort « legal » in den Mund nimmt - Comment Hitler a le mot « légal » à la bouche" / Illustration de Jacobus Belsen, 1932.
  < clic <    Яков Яковлевич Бельзен, Jakow Jakowlewitsch Belsen, artiste letton russophone qui a émigré en 1919 à Berlin pour fuir les sovjets puis en 1933, il y a 90 ans aux USA pour fuir les nazis.
Il y a 90 ans, le 1er avril 1933, a été organisé avec violence par les nazis le 1er boycott contre les juifs, quelques semaines après que Adolf Hitler, député élu démocratiquement au suffrage universel sans "bourrage des urnes", obtienne une majorité au parlement de Berlin, le Reichstag, pour devenir chancelier. Il y a 90 ans, Hitler avait recouru à la Loi des pleins pouvoirsGesetz zur Behebung der Not von Volk und Reich - Loi de réparation de la détresse du peuple et du Reich du 24 mars 1933, qui lui donna le droit de gouverner par décret, c'est-à-dire de prendre ses textes ( " incontournables " ) à portée législative sans aucune procédure parlementaire comme un genre de 49-3. Une loi qui lui donna dès 1933 des pouvoirs équivalents à ceux d'un dictateur.


<<< clic: mon grand-père à droite, devant le Reichstag:
"Expédition du Général français Mr. Nollet / Souvenir de mon séjour à Berlin / Lambert, 18 V 1923"

Max Weber avait fait en 1883 son service militaire à Strasbourg qui faisait avec l'Alsace et la Lorraine annexées partie du IIème Reich allemand. Max Weber était aussi un nationaliste engagé intellectuellement pour la politique impériale et impérialiste de l’Allemagne qui avait été unifiée lors de la proclamation de l'Empire allemand, du IIème Reich, le 18 janvier 1871 dans la Galerie des Glaces du Château de Versailles. Ceci éclaire aussi sa notion de "Gewaltmonopol", monopole de la puissance physique légitime de l’État. Par la suite les nazis et Hitler se sont aussi référés à Max Weber et à son schème du Gewaltmonopol.

Il y a 100 ans, en 1923, mon grand-père, strasbourgeois de l'Alsace libérée de l'Annexion du Kaiser, avait été envoyé à 23 ans "en expédition" à Berlin sous le commandement du Général Nollet qui présidait la Commission militaire interalliée de contrôle en Allemagne, visant à assurer le désarmement de cette dernière conformément aux Articles du Traité de Paix de Versailles du 28 juin 1919. Pendant la 2ème guerre mondiale mon grand-père était un résistant dans le réseau de la Banque Fédérative du Crédit Mutuel. Il était un FFI, mais dès la 1ère heure bien sûr, et avait été placé d'office par les américains comme maire de son village d'origine à la Libération dès novembre 1944 pour déloger le nazi collabo, un SA, qui a été incarcéré à la prison d'Oermingen et condamné à 10 ans de travaux forcés pour "intelligence avec l'ennemi" et à 20 ans d'Indignité Nationale.

En France, quand on fait un Rock around the Bunker réactualisé, quand on décroche du mur de la mairie le  portrait officiel de celui qui dit devant le drapeau de notre pays "je les emmerde" "les gens qui ne sont rien" "certains, au lieu de foutre le bordel" "une majorité de femmes, pour beaucoup illettrées" "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre" ➳ ... et quand on fait un making of, un film documentaire relatant le tournage ou la production d'un film politique ou d'une composition gouvernementale, ou quand on fait une description du process de construction d'une politique sous l'angle de ce qui serait autrement resté dans l’ombre, on doit décupler de prudence surtout depuis le 16 janvier 2023, pour ne pas être attaqué et enfermé par une enquête ouverte pour « injure publique envers personne dépositaire de l'autorité publique » après des propos sur les unités de la puissance du pouvoir signalés par les préfets de police, le Parquet de Paris et les acteurs du régime. Macron conçoit sa start-up nation, comme sa communauté financière qui, dans les limites de son territoire néolibéral, revendique pour son propre compte " le monopole de la violence physique légitime ".

La Commission du Parlement avait classé...
                                                         la 1ère pétition contre la Brav-M >>>

 

...voici la Deuxième pétition contre la Brav-M >>> clic

Pour faire diversion les autorités publiques agitent une haine raciale bien française contre les immigrants, ou font passer uniquement avec le 49-3 comme d'habitude des Lois Laïcité et des Lois Sécurité Globale comme Macron qui ne cesse de dire "Il faut repenser l'Etat". Là aussi, à cause de sa Loi Sécurité Globale, la France avait été rappelée à l'ordre le 12 novembre 2020 par l'ONU. Mais avec Macron notre pays est abonné aux blâmes et condamnations adressés et prononcés par les grands organismes internationaux à cause de son "usage disproportionné de la force par la police et la justice".

Sans "faire son point Godwin", c'est le retour de la Stasi.    <<<   Cliquez sur la Plateforme des pétitions citoyennes de l'Assemblée Nationale    >>>
Je vous invite à regarder l'analyse de Le Média sur "Le journalisme de Préfecture", un titre qui est repris d'Acrimed - Observatoire des Médias / Action Critique Médias.

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Macron a mis fin à la Vème République le 16 mars 2023. Il rejoint le club des fascistes Viktor Orbán de Hongrie et Duda / Kaczyński de Pologne. Macron utilise dans la Constitution de notre Vième République les Articles qui lui conviennent pour satisfaire, quoi qu'il en coûte, aux exigences incontournables des marchés financiers en écrasant tout et tous ceux qui lui en coûtent. Depuis 2017, très rapidement après les P&L-2017, je vous informe régulièrement de l'abonnement de Macron-1 et de Macron-2 aux multiples blâmes et condamnations de la France faits par l'ONU, l'OHCR, le Parlement Européen, la Commission Européenne, la Cour Européenne des Droits de l'Homme, etc. Sur le Site du Conseil de l'Europe - Commissaire aux Droits de l'Homme, en date du 24 mars 2023, vous trouverez >>> "Déclaration: Manifestations en France : les libertés d’expression et de réunion doivent être protégées contre toute forme de violence", le dernier blâme et la dernière condamnation émis et prononcée contre Macron et Darmanin, son ministre de l'Intérieur, et contre le ministre de la Justice.

Les 3 premières années du quinquennat de Macron, la France avait été condamnée par l'ONU, par le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, par Amnesty International, par LDH - Ligue des Droits de l'Homme et elle a même été interpellée par la Commission Européenne, etc... pour sa gestion violente armée de LBD et pour sa répression judiciaire contre les manifestations des Gilets Jaunes et contre les opposants à la réforme Macron-BlackRock des retraites et à la casse du Code du Travail (voir ci-dessous les 2 annexes du Conseil de l'Europe et du Parlement Européen). Aviez-vous entendu parler de ce sinistre abonnement français de Macron aux blâmes décernés contre la France par tous les grands organes internationaux de la planète? Ni Macron ni ses ministres ni les médias n'ont communiqué sur notre indignité nationale, notre parce que le début est en France, comme en Hongrie, encore le choix des électeurs inscrits. La violation des Droits de l'Homme est entrée dans le droit commun de l’État de Macron, elle est sa "matrice intellectuelle". Quand les Gilets Jaunes avaient manifesté, c'était plus drôle pour le gouvernement Macron et son album d'images d'utiliser les LBD et de comptabiliser 10+1 morts, 7 mains arrachées, 300 crânes fendus et 32 yeux explosés que de prendre "des décisions historiques" pour rendre la Dignité aux 8 millions de Travailleurs pauvres, aux 11 millions qui vivent sous le seuil de pauvreté, aux 9 millions qui dépendent de la banque alimentaire, aux 12 millions qui n'ont pas un appartement chauffé. Pour renforcer votre choix politique à avoir le 12 et 19 juin 2022 aux Législatives avez-vous pris connaissance du Mémorandum du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, de la Résolution du Parlement Européen ou du Rapport de l'OHCHR - Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU >>> "France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants « gilets jaunes »" ?

    <<<  Cliquez sur le site du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

 

Le 24 mars 2023 la Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatovic >>>

« Il appartient aux autorités de permettre l’exercice effectif de ces libertés, en protégeant les manifestants pacifiques et les journalistes, couvrant ces manifestations, contre les violences policières et contre les individus violents agissant dans ou en marge des cortèges ».

« ... les actes de violence sporadiques de certains manifestants ne sauraient justifier l'usage excessif de la force par les agents de l’État. Ces actes ne suffisent pas non plus à priver les manifestants pacifiques de la jouissance du droit à la liberté de réunion ».

« … un tel usage ne doit intervenir qu’en dernier ressort et dans le strict respect des conditions de nécessité et de proportionnalité, l’obligation première incombant à tout État membre du Conseil de l’Europe étant de protéger les personnes sous sa juridiction et leurs droits humains ».

« La libération sans poursuite de nombreuses personnes questionne la nécessité et la proportionnalité des mesures dont elles ont fait l’objet ».

« Le retour de pratiques qui avaient suscité son inquiétude en 2019, lors du mouvement des « gilets jaunes ». « Les violences doivent cesser. C’est une condition nécessaire à l’exercice effectif des libertés d’expression et de réunion, ainsi qu’à la confiance entre la population et les forces de l’ordre » conclut la Commissaire Dunja Mijatovic, tout en invitant les autorités à suivre les recommandations formulées dans son Mémorandum [du 26 février 2019] sur le maintien de l’ordre et la liberté de réunion dans le contexte du mouvement des « gilets jaunes », ainsi que celles émises cette semaine par la Défenseure des droits et la CNCDH - Commission nationale consultative des droits de l’homme. »

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Nous avons une énorme chance, que cette fois-ci, contrairement à février 2019, strictement tous les médias TV et presse de notre pays, régionaux comme nationaux, reprennent à la Une et plusieurs fois dans leurs autres pages la Condamnation solennelle de la Commissaire au Droits Humains du Conseil de l'Europe du 24 mars 2023. Rassurez-vous, les nouvelles condamnations de l'ONU, du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU, du Parlement Européen, de la Commission Européenne, de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, etc, vont suivre comme en 2019. Je me réjouis de ces rappels à l'État de Droit.

Heureusement que nous avons l'ONU, le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, le Conseil de l'Europe, le Parlement Européen, par la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, la Commission Européenne pour rappeler et démontrer à la France depuis février 2019, et à la Hongrie depuis 2013, ce qu'est l’État de Droit, le respect des Droits Humains, la démocratie. Pour l'instant n'ont été rappelés à l'ordre dans ce cadre là que la Hongrie, la Pologne et la France.

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Depuis des années en ligne 1 page 1 de Google pour "extrême resserrement à droite",
et pour "Macron autocratie électorale" mon site est en page 1 ligne 6

------------------------      |             Pix: stress-test, Paris, 14 avril 2023   >>>  

 

11. mars 2023

Fin de la Vème République - En France on n'a pas besoin d'un putsch, on a le président Macron, son Autocratie électorale et son renversement du régime

Ce post contient 4 annexes et 36 liens documentaires internes et externes, dont  vie-publique.fr, LCP, Assemblée Nationale, Public Sénat, CNCDH + 6 annexes
Optimisé écran 24/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.

L'Alsace a transmis le 20 avril 2023 au département de l'Hérault la Casserole Olympique, mais par Arrêté Préfectoral N°2023.04DS.0187, Article 3, alinéa 1 >>> 
  "Aux usagers de la voie publique est interdit l'usage de dispositifs sonores portatifs".    En clair... l'usage de casseroles. Si Macron était Dada ce serait drôle.

màj du 16 mars 2023: le 30 juin 2017, au tout début de Macron Saison 1, la FAZ - Frankfurter Allgemeine Zeitung de centre-droit avait publié "Da kommt Europas gestiefelter Messias".
Je vous invite à en relire ma traduction du 1 juillet 2017 non annotée et sans commentaires de ma part >>> "Et voilà le Messie botté européen - L'Extrême Centre et son anti-démocratie néolibérale"

66,9% des 60-64 ans sont au chômage (Chiffres officiels de l'OCDE). 64 ans sera donc l'âge du départ du chômage pour 66,9% des 60-64 ans.
En novembre 2022 a été adoptée la Réforme de l'assurance chômage, proposée par le ministre du travail Dussopt, qui réduit de 25% les indemnités.

Le 26 août 2022 j'avais fait en 38 points le portrait de Macron: Macron, autocratie électorale: la téléologie du président de la finance pour casser État de Droit, Code du Travail, normes sociales, services publics et tous ceux qui lui en coûtent. Depuis début Octobre 2022 avec la Loi de Finance 2023,  Parlement et Sénat sont contournés par Macron avec son gouvernement. En novembre 2022 je vous avais préparé à la phase active du renversement de régime opéré par Macron avec mon analyse >>>  Macron: de l'autocratie électorale au renversement du régime - En France on se passe de putsch, on a un président
( ci-dessous, 10 liens officiels directs vers vie-publique.fr, LCP, Assemblée Nationale, Public Sénat, CNCDH )

Contournement du Parlement   par le gouvernement:
  10 fois le 49-3, du 19 X au 15 XII 2022, qui mettent à chaque fois à la poubelle tous les amendements votés 
(màj du 16 mars 2023 + 1 ultime fois le 49-3 - Macron vient de tuer la Vème République) 

  1 fois le PLFSSR - Projet de loi de Finance sur la Sécurité Sociale Rectificatif
        qui n'est qu'un Cavalier législatif contenant la Réforme des retraites ( constitutionnalité restant à vérifier par le Conseil Constitutionnel ).
        Une réforme structurelle n'a rien à voir dans la loi budgétaire 2023.

  1 fois le 47-1  ( constitutionnalité restant à vérifier ) qui limite à 50 jours le débat du Parlement ET du Sénat

  1 fois détournement de l'Article 122 avec le Tirage au sort  pour la 1ère fois depuis 1958 sous la Vème République. 
         Ce tirage au sort a eu lieu entre la Motion Référendaire de la Nupes et celle du parti fasciste.
         Article 122 Règlement de l'Assemblée nationale précise qu'une seule motion peut être présentée. La Nupes l'avait présentée en 1er.

Contournement du Sénat     par le gouvernement    en mettant aussi à la poubelle tous les amendements votés:
  1 fois Article 38  ( constitutionnalité restant à vérifier ) clôture tout débat et examen des amendements

  1 fois le 44-2  limite nombre d'amendements et temps de parole à 2 minutes par sénateur, mais pas soumis au vote
         et rejetés en bloc ou un à un sans explication par le ministre Dussopt...  ( constitutionnalité restant à vérifier )

  1 fois le 44-3 du Vote bloqué global sur l'ensemble du texte  ( constitutionnalité restant à vérifier )
         sans discussion et en ne retenant QUE les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement.

Contournement par huis-clos de la CMP - Commission Mixte Paritaire, 7 Députés et de 7 Sénateurs
  1 fois Article 112-3  La CMP se tiendra à huis-clos sur la décision de la présidente du Parlement. Et en une après-midi.
         Le Parlement n'a pas voté la réforme, le Sénat a voté la réforme avec 195 voix contre 112, grâce au parti de droite LR qui ne représente
         que moins de 3% des électeurs inscrits. Établir une entente mixte paritaire, sur un texte modifié de 110 pages qui n'a été donné que le matin?

Sous la Vème République, c'est la 1ère fois qu'une loi sur les retraites est votée avec... zéro participation du patronat au financement et à l'équilibre financier !
Mais notre pays est champion d'Europe pour le versement des dividendes aux actionnaires. Et a versé et verse des centaines de milliards d'exonérations fiscales aux entreprises.

La suite >>> 49-3 et/ou Ordonnance...  et ensuite le grand fracas de Macron avec les nassages des manifestants, les LBD, les AFD - Amendes Forfaitaires Délictuelles, puis la Dissolution de l'Assemblée et une majorité fasciste de députés élus au Parlement-bis de Macron Saison-2. L'imposteur sera arrivé là où il avait toujours eu l'intention d'être avec ses 17% d'électeurs inscrits et les 54 à 71% d'abstentionnistes depuis 2017 en 15 élections. En France on n'a pas besoin d'un putsch, on a le président Macron.

Le renversement du régime n'est pas venu de la base, mais du sommet avec Macron [1], comme avec les fascistes Viktor Orbán du Fidesz en Hongrie et le duo Kaczynski/ Duda du PiS en Pologne. Macron a reçu le fasciste Viktor Orbán à l’Élysée ce mardi 15 mars 2023, la presse française n'en a pas parlé. En prévision du mot d'ordre de la présidence d'attaquer dans la rue les manifestants, voir ma note de bas-de-page et mes trois annexes officielles.

La plus grosse des insultes, non conformes à la charte, et c'est devenu une addiction, c'est de faire strictement passer toutes les lois capitales avec le 49-3, le 47-1, le 44-3, l'Article 38, les Ordonnances, etc. La presse étrangère en est estomaquée. Celui qui ne s'en offusque pas est complice de cette autocratie électorale, détenue par une toute petite minorité élue par 17% des électeurs inscrits (9,6 millions pour une population de 67,8 millions). Notre démocratie est en phase létale, en grande partie de par la faute des électeurs inscrits. Une alternative parlementaire, de gauche a existé et existe. Mais c'était tellement plus drôle de les traiter de bolchéwokistes. Au lieu de morigéner en boucle, allez suivre les débats, toujours diffusés en ligne, du Parlement, du Sénat et des Commissions, pour voir ce qui s'y passe en réalité. Il ne faut pas s'appuyer sur les lignes de la presse et de la TV, mais aller voir et entendre.

Je suis content de cette Union syndicale depuis janvier 2023 et qui n'a plus existé depuis presque 20 ans - honte à eux - mais je reste vigilant: le 1er mai 2022 j'avais écrit >>>
faire péter le "plafond de verre" pour amuser l'audience ou se ressaisir dans sa dignité de Travailleur et d'habitant de notre pays ?

En ce 1er mai 2022 j'avais souligné par un portait une fois de plus la codicologie du régime commercial de Macron, du Marché Commun de l'EU et de sa nouvelle rampe de lancement, les "accords de libre-échange de nouvelle génération", comme les désigne leur libellé officiel. Je vous renvoie à mon analyse précédente >>> "Déliquescence des corps intermédiaires", barbotage universel, "conventions citoyennes permanentes", accords de libre-échange de "nouvelle génération" où j'avais pour une fois écrit un essai littéraire à la place de mes 689 exposés documentaires précédents et appuyés largement sur des sources officielles, publiques et sûres comme par exemple la CNCDH - Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme. Sûres au sens que ladite "fake conspiration" ne peut les atteindre pour me boucler. Dans un régime totalitaire ou dans le régime commercial, la réalité n'est pas agréable si elle n'est pas conforme au dogme, si bien que l'intercommunicabilité est condensée - selon le cahier de charge des médias et le mimétisme qu'ils induisent et imposent sous couvert d'anonymat - en un bruit rose qui couvre sens, paroles et vues. L'essentiel est de montrer des gens qui s'agitent et s'alignent au lieu de les faire entendre et raisonner. Gestuelle, flash et arrêts-sur-image sont devenus les sièges du mordant et de l'incisif. Vous savez que depuis 5 ans, il est obligatoire de montrer langue blanche avant d'ouvrir la bouche, et qu'il faut la tirer régulièrement pour tenter de conserver une attention non meurtrie de votre auditeur. L'altérité est déclassée au degré zéro de l'attention, le combat dans la communication ne se charpente plus sur la structure de l'exposé, mais sur les meurtrières que l'auditeur travaille à découper en vous pour exister par dessus ce trac. Adresser la parole, en appeler à l'attention, sont aujourd'hui modélisés comme des clôtures glauques à fracturer, mais pas comme une couche d'air à visiter et à faire vibrer. Suis-je bien clair ou seulement malentendant? A voir les non-débats installés pour les Distancielles 2022 avec son cadenas Macron-Le Pen fermé à double-tour, à entendre les non-débats installés pour les Législatives qui les emberlificotent, il saute aux yeux que l'argument étayé ennuie, que couper la parole prépondère sans pondération. Il faut casser, quoi qu'il en coûte, celui qui expose autre chose que la raison séminale nationale lui demande d'exposer. Le temps d'exposition médiatique n'attend de lui que surexposition et floutage de gueule. La gageure coiffe le ton.

Je vous invite à lire ci-dessous les 3 annexes, dont l'avis du HCFP - Haut Conseil des Finances Publiques sur l'amateurisme aveugle et méprisant de la méthode du gouvernement Macron dont je vous donne aussi ici le lien de la version complète: Avis relatif au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour l’année 2023. Le Haut Conseil des Finances Publiques est chargé d’apprécier le réalisme des prévisions macroéconomiques et de recettes et de dépenses du Gouvernement, de vérifier le respect des objectifs de dépenses des administrations publiques au regard des orientations pluriannuelles définies dans la loi de programmation des finances publiques et de vérifier la cohérence de la trajectoire de retour à l’équilibre des finances publiques. Le HCFP est un Organisme indépendant du Gouvernement et du Parlement, il est placé auprès de la Cour des comptes et présidé par son Premier président. En résumé: "Compte tenu du caractère incomplet des informations qui lui ont été transmises par le Gouvernement, le Haut Conseil n’est pas en mesure d’évaluer l’incidence de moyen terme de la réforme des retraites sur les finances publiques. De surcroît, le Haut Conseil relève que l’absence d’adoption du projet de loi de programmation des finances publiques ne lui permet pas de vérifier la cohérence des prévisions de finances publiques des textes financiers avec la loi de programmation. Au-delà, cette absence, contraire aux engagements européens de la France, prive les finances publiques d’une boussole indispensable à leur bonne gestion et à la préservation de la soutenabilité de la dette publique."

Note(s)

  1. ^ Les 3 premières années du quinquennat de Macron, la France avait été condamnée par l'ONU, par le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, par Amnesty International, par LDH - Ligue des Droits de l'Homme et elle a même été interpellée par la Commission Européenne, etc... pour sa gestion violente armée de LBD et pour sa répression judiciaire contre les manifestations des Gilets Jaunes et contre les opposants à la réforme Macron-BlackRock des retraites et à la casse du Code du Travail (voir ci-dessous les 2 annexes du Conseil de l'Europe et du Parlement Européen). Aviez-vous entendu parler de ce sinistre abonnement français de Macron aux blâmes décernés contre la France par tous les grands organes internationaux de la planète? Ni Macron ni ses ministres ni les médias n'ont communiqué sur notre indignité nationale, notre parce que le début est en France, comme en Hongrie, encore le choix des électeurs inscrits. La violation des Droits de l'Homme est entrée dans le droit commun de l’État de Macron, elle est sa "matrice intellectuelle". Quand les Gilets Jaunes avaient manifesté, c'était plus drôle pour le gouvernement Macron et son album d'images d'utiliser les LBD et de comptabiliser 10+1 morts, 7 mains arrachées, 300 crânes fendus et 32 yeux explosés que de prendre "des décisions historiques" pour rendre la Dignité aux 8 millions de Travailleurs pauvres, aux 11 millions qui vivent sous le seuil de pauvreté, aux 9 millions qui dépendent de la banque alimentaire, aux 12 millions qui n'ont pas un appartement chauffé. Pour renforcer votre choix politique à avoir le 12 et 19 juin 2022 aux Législatives avez-vous pris connaissance du Mémorandum du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, de la Résolution du Parlement Européen ou du Rapport de l'OHCHR - Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU >>> "France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants « gilets jaunes »" ?

15. janvier 2023

Macron: de l'autocratie électorale au renversement du régime - En France on se passe de putsch, on a un président

Finalisé le 26 novembre 2022   -    Ce post contient 21 liens internes et externes + 4 annexes    -    Post optimisé pour écran PC 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

L'Alsace a transmis le 20 avril 2023 au département de l'Hérault la Casserole Olympique, mais par Arrêté Préfectoral N°2023.04DS.0187, Article 3, alinéa 1 >>> 
  "Aux usagers de la voie publique est interdit l'usage de dispositifs sonores portatifs".    En clair... l'usage de casseroles. Si Macron était Dada ce serait drôle.

Si vous cherchez sur Google Macron autocratie électorale mon site est en page 1 ligne 6.

Le 29 août 2022 je vous avais écrit une analyse en... 37 points   Macron, autocratie électorale: la téléologie du président de la finance
pour casser État de Droit, Code du Travail, normes sociales, services publics et tous ceux qui lui en coûtent
      

Je vous en remets le prologue que je complète en fonction d'un abonnement très malsain
à la mise sous cloche de notre démocratie par Macron

màj du 19 octobre 2022: voir au bas de ce billet
       màj du 20 octobre 2022: voir au bas de ce billet
              màj du 27 octobre 2022: voir au bas de ce billet
                     màj du 02 novembre 2022: voir au bas de ce billet
                            màj du 21 novembre 2022: voir au bas de ce billet
                                   màj du 26 novembre 2022: voir au bas de ce billet
                                  màj du 30 novembre 2022: voir au bas de ce billet
                                         màj du 08 décembre 2022: voir au bas de ce billet
                                                            màj du 12 décembre 2022: voir au bas de ce billet
                                                                  màj du 15 décembre 2022: voir au bas de ce billet

10 fois le 49-3 en 9 semaines, ça va très mal finir tout ça.

... 23 fois le 49-3 au 19 décembre 2023

Pour ce 17ème 49-3, la 1ère Ministre Borne, a encore accentué son mépris pour le Parlement et n'était même pas présente.
Le ministre des Relations avec le Parlement, Franck Riester, s'est donc chargé de lire son message devant le Parlement.

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Le renversement du régime n'est pas venu de la base, mais du sommet comme en Hongrie avec le fasciste Viktor Orbán du Fidesz et en Pologne avec le duo fasciste Kaczynski/Duda du PiS. En France ce sommet a été élu avec 17% des électeurs inscrits. En France, c'est élégant et bien vu de parler de notre "pays des Lumières", et de blâmer Trump et Bolsonaro.

Comme souvent, j'écris dans le quotidien régional DNA - Dernières Nouvelles d'Alsace, un commentaire sous leurs articles, cette fois-ci au sujet du 6ème 49-3, un article qu'ils ont même entièrement caché en bas de page d'accueil loin derrière tous les articles sur la coupe du monde de foot. Cette fois-ci le "modérateur" de la poubelle des DNA, qui a mis en ligne mon commentaire, n'a attendu que 15 minutes avant de le censurer lui-même après s'être fait engueuler par Bolloré-Lagardère et infliger par eux une AFD - Amende Forfaitaire Délictuelle.

 

La plus grosse des insultes, non conformes à la charte, et c'est devenu une addiction, c'est de faire strictement passer toutes les lois capitales avec le 49-3. La presse étrangère en est estomaquée.

Celui qui ne s'en offusque pas est complice de cette autocratie électorale, détenue par une toute petite minorité élue par 17% des électeurs inscrits.

Notre démocratie est en phase létale.

Au lieu de morigéner en boucle, allez suivre les débats, toujours diffusés en ligne, du Parlement, du Sénat et des Commissions, pour voir ce qui s'y passe en réalité.Il ne faut pas s'appuyer sur les lignes de la presse, mais aller voir et entendre.

Le renversement du régime n'est pas venu de la base, mais du sommet comme en Hongrie avec Viktor Orbán du Fidesz et en Pologne du PiS du duo Kaczynski/ Duda. [1]

Ça va mal finir.

voir deux annexes: 1)  Conseil Europe - Commissaire aux Droits de Homme Gilets Jaunes France 26 février 2019 .pdf
2) Résolution Parlement EU - Le droit à manifester pacifiquement et l’usage proportionné de la force.pdf

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Note(s)

  1. ^ Les 3 premières années du quinquennat de Macron, la France avait été condamnée par l'ONU, par le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, par Amnesty International, par LDH - Ligue des Droits de l'Homme et elle a même été interpellée par la Commission Européenne, etc... pour sa gestion violente armée de LBD et pour sa répression judiciaire contre les manifestations des Gilets Jaunes et contre les opposants à la réforme Macron-BlackRock des retraites et à la casse du Code du Travail (voir ci-dessous les 2 annexes du Conseil de l'Europe et du Parlement Européen). Aviez-vous entendu parler de ce sinistre abonnement français de Macron aux blâmes décernés contre la France par tous les grands organes internationaux de la planète? Ni Macron ni ses ministres ni les médias n'ont communiqué sur notre indignité nationale, notre parce que le début est en France, comme en Hongrie, encore le choix des électeurs inscrits. La violation des Droits de l'Homme est entrée dans le droit commun de l’État de Macron, elle est sa "matrice intellectuelle". Quand les Gilets Jaunes avaient manifesté, c'était plus drôle pour le gouvernement Macron et son album d'images d'utiliser les LBD et de comptabiliser 10+1 morts, 7 mains arrachées, 300 crânes fendus et 32 yeux explosés que de prendre "des décisions historiques" pour rendre la Dignité aux 8 millions de Travailleurs pauvres, aux 11 millions qui vivent sous le seuil de pauvreté, aux 9 millions qui dépendent de la banque alimentaire, aux 12 millions qui n'ont pas un appartement chauffé. Pour renforcer votre choix politique à avoir le 12 et 19 juin 2022 aux Législatives avez-vous pris connaissance du Mémorandum du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, de la Résolution du Parlement Européen ou du Rapport de l'OHCHR - Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU >>> "France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants « gilets jaunes »" ?

29. août 2022

Macron, autocratie électorale: la téléologie du président de la finance pour casser État de Droit, Code du Travail, normes sociales, services publics et tous ceux qui lui en coûtent

Finalisé le 18 septembre 2022   -   Ce post contient 132 liens documentaires internes et externes + 2 annexes     -   Post optimisé pour écran PC 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

L'Alsace a transmis le 20 avril 2023 au département de l'Hérault la Casserole Olympique, mais par Arrêté Préfectoral N°2023.04DS.0187, Article 3, alinéa 1 >>> 
  "Aux usagers de la voie publique est interdit l'usage de dispositifs sonores portatifs".    En clair... l'usage de casseroles. Si Macron était Dada ce serait drôle.

Le renversement du régime n'est pas venu de la base, mais du sommet comme en Hongrie avec Viktor Orbán du Fidesz et en Pologne du PiS du duo Kaczynski/ Duda.
En France ce sommet a été élu avec 17% des électeurs inscrits.

màj du 19 octobre 2022: voir au bas de ce billet
       màj du 20 octobre 2022: voir au bas de ce billet
              màj du 27 octobre 2022: voir au bas de ce billet
                     màj du 02 novembre 2022: voir au bas de ce billet
                            màj du 21 novembre 2022: voir au bas de ce billet
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                                                            màj du 12 décembre 2022: voir au bas de ce billet
                                                                  màj du 15 décembre 2022: voir au bas de ce billet

       10 fois le 49-3 en 9 semaines, ça va très mal finir tout ça
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"La France est le pays des lumières, la France est le pays des inventions. Nous allons expliquer, débattre, aller à la rencontre des Français".
Ce billet compile et étend mes précédentes analyses sur Macron, qui fait tout pour ressembler à un avatar de Instagram,
mais que j'observe depuis plus de 7 ans, depuis qu'il sévit sur la scène intérieure ou à l'international.
A chacun de ses sauts, Macron affirme vouloir gagner un match d'anthologie.

nom féminin

  1. Didactique:   Étude de la finalité.
  2. Doctrine qui considère le monde comme un système de rapports entre moyens et fins.

La Fort de Brégançon est la résidence privilégiée qui inspire toujours autant Macron après avoir tiré une bourre en jet-ski devant 22 millions d'habitants de notre pays qui ne peuvent pas se payer de vacances. Après 3 semaines de villégiature estivale, Macron a réuni le 24 août 2022 à l'Élysée le Conseil des ministres de son gouvernement. Avec le préambule de son discours, Macron inaugure sa rentrée politique de son exécutif avec le ton qu'il affectionne: en découdre avec les habitants de notre pays, les blâmer, les verser dans la peur et l'envie de désigner un coupable, diviser, le tout sous couvert de clairvoyance affichée et de vision de l'avenir dont lui seul détient le secret managérial. Dans son préambule, Macron a parlé en large et en travers de lui-même comme régnant intangible. Les médias, les streamers, les influenceurs ne l'ont pas remarqué.

Après avoir visité dans mon précédant billet la redondance, avec de multiples doses de mystères en suspension et de respirations soufflantes, de Macron sur la fin de l'abondance, je vous donne ci-dessous le libellé de son rituel liturgique qui m'effraye et qui fonctionne comme la réplique du mauvais garçon, insuffisamment intelligent et surpris dans sa déviance, qui s'évertue à dire "c'est pas moi, c'est lui" en trépignant sur le parquet jusqu'à s'essouffler avant la correction qui lui est administrée par voie orale, physique ou de fait.

En psychiatrie et dans la science forensique on connait très bien le fautif dans ce qui est son mode opératoire du détournement de l'attention de son entourage et d'évacuation hors de lui-même de sa culpabilité et de sa responsabilité de son acte commis en pleine possession de ses moyens et sans altération du discernement.

forensique

adjectif  (de l'anglais forensic, du latin forum, tribunal)

  1.  Science forensique, science interdisciplinaire (chimie, informatique, biologie, anthropologie, etc.) regroupant les méthodes d’analyse de la police scientifique,
          de la criminologie et de la médecine légale, utilisée dans un cadre judiciaire.
  2.  Entomologie forensique, étude des insectes trouvés sur des cadavres, notamment afin de déterminer, dans le cadre d’une enquête judiciaire, la date du décès.

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Voici maintenant, tel quel, l'extrait du préambule du discours du 24 août 2022 de Macron devant le conseil des ministres de son gouvernement >>>  [...] Ce que nous sommes entrain de vivre est... (respiration soufflante)... plutôt de l'ordre d'une grande bascule ou d'un grand bouleversement. La fin des évidences quand on regarde à la fois la France et l'Europe, et le cours du monde... (respiration soufflante)... la démocratie, les droits de l'homme... (respiration soufflante). Si d'aucuns pensaient que c'était la téléologie de l'ordre international, les dernières années auront battu en brèche quelques évidences... (respiration soufflante)... c'est la fin de celles-ci... (respiration soufflante)... la montée des régimes illibéraux, l... (respiration soufflante)... le renforcement des régimes autoritaires... (respiration soufflante)... nous l'avons encore vu... (respiration soufflante)... dans les discours désinhibés des derniers mois... (respiration soufflante)... sont clairs. (respiration soufflante)"  [...] <<<

Ce final "... sont clairs." dans sa très longue phrase semble être une lourde erreur de syntaxe, mais il veut avoir une forte valeur de sous-entendu,
alors que Macron est dans le pointage devant son horodateur, devant lequel il commande à tout auditeur de passer,
auditeur qui l'écoute ou qui ne l'écoute pas car il ne doute pas de l'universalité de sa parole.

J'ai retranscrit le préambule du discours de Macron en marquant ses respirations sonores, comme dans le livre de prières de mémé.
où après des mots ou sous des phrases était imprimé "Hier soll man einen tiefen Seufzer fahren lassen" (exprimons à cet endroit un profond soupir).
Cette expression allemande m'avait toujours amusé parce que "einen fahren lassen" sans substantif signifie simplement péter, ou littéralement "en laisser conduire un".
Cela fâchait mémé qui me disait "Du ! Antékrischt ! ".  Elle avait les lèvres bleues et moites quand elle priait. Sa transfiguration me semblait être quelque chose de crucial et d'annonciateur dans sa vie. Macron fait tout depuis 7 ans pour ressembler à un avatar de Instagram, mais ne peut cacher qu'il est guidé par son malaise vagal
et qu'il veut en découdre avec tous ceux qui lui en coûtent pour faire oublier ses urnes, même si "ça lui en touche une sans faire bouger l'autre".

Maintenant je vais vous prouver point par point que dans son préambule Macron parle d'une situation qu'il connait parfaitement, puisqu'il parle de lui-même,
mais par félonie il fait semblant de critiquer, de dénoncer, d'avertir et de mettre en garde pour se faire passer pour le chantre de l'Etat de Droit et des Droits de l'Homme.

  1. Même pas 3 ans après l'annexion de la Crimée par Poutine, Macron accueille Poutine le 22 mai 2017 avec agapes et hommages de la République au Château de Versailles. Macron a vendu à son ami Poutine, en violation de l'embargo international décrété contre la Russie suite à son annexion de la Crimée, du matériel militaire électronique de dernière génération. En plus des Uber Files, consultez les Egypt Papers et les Ukrain Papers publiés par Disclose. En métropole, Macron fait la chasse aux chômeurs en leur donnant une déculottée décennale.
  2. "ça m'en touche une sans faire bouger l'autreMacron s'est référé à Chirac pour sa phrase sur ses burnes, mais Chirac ne l'avait dite qu'en privé et elle avait été rapportée. Avec ses saloperies Macron veut prouver qu'il est un homme et pas la lavette de la République "je les emmerde" "les gens qui ne sont rien" "certains, au lieu de foutre le bordel" "une majorité de femmes, pour beaucoup illettrées". Interrogé sur son scandale Uber, Macron répond face-caméra en public le 12 juillet 2022 devant le drapeau français >>> "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre". Quand des manifestants avaient décroché ses effigies dans des mairies, il s'était prévalu de "l'offense au président de la République inscrite dans la loi de 1881". Le mâle-alpha de la "Renaissance d'Ensemble" fait du yoga disruptif avec ces choses mais doit inscrire dans la Loi que outrages, offenses et injures publiques du président de la République au nez et à la barbe des citoyens constituent un délit mis sans allégeances à l'amende avec de sévères remontrances du Parquet saisi sans recul par les magistrats du siège. Son affaire est pendante depuis 2+5 ans, il doit être jugé et condamné par les tribunaux. En sus de sa cochonnerie, Macron exprime-t-il un genre de "death wish". Contre nous ou lui-même? Il le ressent au plus profond de lui-même, il n'est plus intouchable devant les Chambres, il va être démantelé par les partis dès qu'il va prendre langue avec ses écarts de posture. Uber, le canal référent de la concussion à l'explosion sociale de l'automne 2022, va le prendre à revers. Il ne s'épanchera plus en philippiques pour "son job en traversant la rue", il n'endossera plus depuis sa digue opposée les stigmates bienséants avec son intrication sémantique. Il n'est plus le "président vertical" malgré les cordons de la bourse tirés à grandes suées par LR et les 91 fascistes ébranlés du Parlement. La Fenêtre d'Overton est grande ouverte par sa main vibrante du marché et l'entremise de ses réseaux accumulés. Pour "extrême resserrement à droite" Google repositionne en Ligne 1 Page 1 mon site depuis des années.
  3. Disclose rappelle dans Ukrain Papers que Macron est un récidiviste qui viole la Conditionnalité Européenne du Respect de l'État de Droit. Macron, Chef des armées, a livré de 2017 à décembre 2020 des armes de très haute technicité à Poutine pour ses tanks, hélicoptères et avions de chasse, alors que l'EU avait imposé l'embargo sur l'exportation d'armes en Russie après son annexion de la Crimée en 2014. Les deux bénéficiaires de ces marchés sont les sociétés Thales et Safran, dont l’État français est le 1er actionnaire. Les accointances entre Macron et Thales/Safran correspondent aux accointances entre Viktor Orbán et la MKB Bank. Macron a violé l'embargo européen contre Poutine pour commercer avec lui.
  4. Tout juste 4 ans après l'annexion de la Crimée par Poutine, Macron récidive et il avait reçu Poutine le 19 août 2019 au Fort de Brégançon en grandes pompes et il lui avait proposé "l’architecture de sécurité et de confiance entre l’UE et la Russie". Macron avait déclaré devant les caméras >>> "La Russie est européenne, très profondément" et avait annoncé qu'il entendait "réarrimer la Russie à l’Europe", qu'il croyait "à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France [Macron] avait défendu la réintégration de la Russie [4 ans après son annexion de la Crimée de juin 2014] au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons". Pour Macron, les débats sur l’illibéralisme revendiqué par Poutine ne relevaient que de l’incompréhension mutuelle: "Derrière le mot libéral, on met parfois des choses qui ne sont pas les mêmes" déclarait Macron.
  5. Macron avait méprisé publiquement le Corps des diplomates français qui le mettaient régulièrement en garde quand il interprétait les exigences des critères de convergence démocratique de manière trop positive et laxiste envers Poutine. Macron a supprimé par décret le Corps Diplomatique avec effet au 1er janvier 2023. Lui seul dirige l'action de l'État. Macron n'est pas fan de l’État de Droit chez lui, et pour Macron la Diplomatie lui en coûte, le commerce, le commerce des armes lui rapportent.
  6. C'est pourquoi du 25 au 28 juillet 2022, Macron va faire dans sa virée en Afrique ses multiples baise-mains aux dictateurs de la Françafrique, du Mali, du Niger, de la Guinée, du Tchad, du Cameroun, etc pour pérenniser sur ce continent l'emprise de la France, "terre des lumières".
  7. Le 22 juillet 2022, Macron n'oublie pas bien sûr de recevoir avec les pompes de la République le dictateur égyptien Sissi.
  8. Le 28 juillet 2022 Macron accueille avec faste le dictateur criminel MBS d'Arabie Saoudite, qui avait fait assassiner son opposant Jamal Khashoggi.
  9. A tout ce peloton de dictateurs, Macron leur a confirmé qu'ils lui sont chers et que personne d'entre eux ne lui en coûtent. Le gouvernement Macron-1 doublé de Macron-2, par récidive et tout autant par la faute des électeurs inscrits abstentionnistes, casse tous azimuts le pays depuis 7 ans, et pour diriger avec artifices les médias il plaque dans le pays toutes sortes de charges accusatoires divertissantes dans le style de sa chimère "islamo-gauchiste". Le Schwarz Peter favori de Macron n'est pas le parti fasciste + ses 89 députés subitement élus, mais les députés de la Nupes-LFI qu'il traite "d'antisémites".
  10. Disclose révèle avec ses Egypt Papers que le mensonge d’État est un marqueur du gouvernement Macron, Chef des armées, qui décide de la vente des armes Made in France (wiki), dont la plupart des entreprises qui les construisent sont à 100% détenues par l’État. Avec sa Françafrique et ses interventions militaires sur place, avec ses soutiens politiques à ses amis putschistes successifs du Mali, du Niger, du Burkina Faso... la France s'implique depuis 7 ans dans la plus grande Catastrophe humanitaire de l'histoire de l'Humanité avec radars Cobra, pod laser Damoclès, 70 chars Leclerc, 154 canons Caesar, blindés Aravis, 2 corvettes Gowind 2500, hélicoptères Cougar et Dauphin, 9 avions ravitailleurs Airbus A330MRTT, ses Mirage 2000-9 et ses 80 Rafale qui bombardent le Yémen dans l'armée de... MBS - Mohammed Ben Salmane de l'Arabie Saoudite et avec 54 Rafale vendus au dictateur égyptien Sissi et... payés à plus de 50% par l'Arabie Saoudite. Selon le Rapport du 3 mars 2021 du UNOCHA - Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU, la famine atteint 17 millions de Yéménites. Les Rafale vendus par la France à l'Arabie Saoudite, aux Émirats et à l'Égypte bombardent les aéroports et les ports maritimes du Yémen qui sont les uniques voies d'accès aux denrées alimentaires et à l'aide humanitaire. Selon le Rapport de l'ONG Save the Children 2/3 de la population du Yémen, 21 millions de Yéménites, 11,3 millions d'enfants dépendent de l'aide alimentaire et de l'assistance humanitaire. La guerre au Yémen a entrainé avec elle la plus grande catastrophe humanitaire de toute l'Histoire de l'Humanité. En le remerciement pour son bon goût, Macron avait décoré le dictateur Sissi sur le pavillon de l’Élysée de la Grand-Croix de l'Ordre de la Légion d'Honneur le 7 décembre 2020, bien sûr en conformité avec la loi en portant tous deux le masque FFP2 pour honorer la grandeur de la France (voir images). La France n'a rien à envier à la Russie. Macron, adore se raconter en montrant du doigt quelques crapules. Ça embellit son visage Instagram à ses yeux.
  11. Avant de lire ce point n°11, je vous invite à relire mon texte aux points n°1, n°3 et n°10 pour comprendre comment Macron ne parvient pas à organiser son narratif pour cacher son fond, mais ce n'est pas grave la bolomancie Bolloré-Lagardère-Niel adore et recuit à volonté la soupe à Macron. Après le D-Day de Poutine du 21 février 2022, est subitement apparu dans le narratif de Macron un nouveau secteur linguistique en tension, le "belligérant". Macron, ses influenceurs, commentateurs et ministres expliquent que pour l'Ukraine "vendre des armes, ce n'est pas être belligérant, mais seulement être un partenaire commercial libre et loyal qui honore son bon voisinage. Vendre ou céder des armes à un autre État, c'est comme vendre du soja, ça ne montre pas non plus que vous n'êtes pas végétarien mais seulement carnassier".  SIPRI - Stockholm International Peace Research Institute: "The five biggest arms exporters are the United States, Russia, France, Germany and China. France increased its arms exports by 59% between 2012 and 2021, making it the third largest arms exporter". Pour passer à l'or fin la grandeur de la France, plus de 51% de la production industrielle française ont servi à la production d'armement et aux guerres extraterritoriales en Afrique noire ou subsaharienne, en Syrie, au Yémen et à de multiples dictateurs amis de la France. Les français adorent cultiver les délices de leur culpabilité universelle. Pour Macron, peu après l'invasion de l'Ukraine par Poutine le 24 février 2022, « les sanctions contre la Russie seront à la hauteur de l'agression ». Les sanctions contre la France seront-elles à la hauteur de nos agressions que nous commettons en Afrique ? Biberonner son aréopage de dictateurs avec uniformes et médailles, critiquer un Poutine en smoking depuis l’Élysée, la schizophrénie musicale française réglée comme un logiciel. Le bug Macron avait volé en France le débat démocratique en n'annonçant sa candidature aux Présentielles de 2022 que 2 jours avant la date limite du 4 mars. C'était chouette, Macron entrait en guerre, sans être belligérant et sans entrer en campagne. Sans sortir de l’Élysée, Jupiter pouvait jouer la colère de Zeus pour son drag and collect de centaines de milliers de voix pour ses Présentielles Distancielles 2022. Personne ne connaissait son programme pour les P&L-2022. En mars 2022 j'écrivais >>> à 5 semaines du scrutin, le programme de Macron n'est ni publié ni débattu, pourtant le rally around the flag de l'extrême resserrement français à droite depuis les 11 derniers scrutins sera amplifié avec Macron qui refuse avant le 1er tour tous débats publics de confrontation en tant que candidat avec les autres candidats. <<<
  12. Macron se veut être l'intrépide amateur de l'État de Droit, des Libertés démocratiques, du Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes. Il l'a répété sur tout son quinquennat. Le 7 mai 2017 au soir de son élection à la présidence de notre lumineuse république il proclame sur l’esplanade du Louvre que « L’Europe et le monde attendent que nous défendions partout l’esprit des Lumières menacé dans tant d’endroits. Ils attendent que partout nous défendions les Libertés, que nous protégions les opprimés. » Mais trois semaines après, Macron confirme la poursuite de la coopération, plus exactement de la complicité de l’État français avec les crimes et la répression sanglante et continue de la dictature du maréchal Sissi en Égypte, qui bombarde aussi le Yémen avec ses avions de chasse Rafale. Lire l'enquête Egypt Papers du site d'investigation Disclose sur le partenariat militaire entre Macron et Sissi: "Les Mémos de la Terreur" et encore "Chronologie d'une compromission". Amnesty a aussi publié un rapport: "Les armes et les blindés français sont au cœur de la répression sanglante et continue en Égypte". Le site d'investigation Disclose a des partenariats avec Arte, Radio France, Rue89 Bordeaux, Rue89 Strasbourg, Rue89 Lyon, The Intercept, etc... qui reçoivent ses enquêtes et s'engagent à les diffuser gratuitement. La vente des armes française à l'étranger dépend directement du Président Macron. Pour vérifier l'efficacité de Macron, dans son rôle de Président de la France et de Chef des armées, vous pouvez lire le Rapport accablant de l'Agence Reuters du 4 juin 2019 "French weapons sales to Saudi jumped 50 percent last year".
  13. Cette année 2022, la France a... doublé ses ventes d'armes. Ce qui n'a pas empêché Macron de tonner contre ceux qu’il appelle "les profiteurs de guerre" le 28 juin 2022 lors d’une conférence de presse en clôture du sommet du G7 en Allemagne.
  14. Je vous reconduis depuis 16 ans en ligne à la réalité française avec OWS - Occupy the WordS. Elle n'est pas un impensé. Merci de ne pas agonir d'injures contre moi avec un "espèce de sale cancel bolchéwokiste!" Votre choix est-il de ne pas être ou d'acquérir l'insu qui nous nasse tous dans le stratégique et l'opérationnel de Macron? Depuis le 18 novembre 2018, début des Gilets Jaunes, je vous fais le décompte de ses charges. Avec Macron la France a été rétrogradée au 33ème rang des pays démocratiques dans le classement RSF - Reporters Sans Frontières. En septembre 2022 elle est descendue au 34ème rang, mais ce qui compte est le narratif à Macron ➳ "La France, terre des lumières". Aux rangs 1 à 5 se trouvent: Norvège, Danemark, Suède, Estonie, Finlande.
  15. Les 3 premières années du quinquennat de Macron, la France avait été condamnée par l'ONU, par le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, par Amnesty International, par LDH - Ligue des Droits de l'Homme et elle a même été interpellée par la Commission Européenne, etc... pour sa gestion violente armée de LBD et pour sa répression judiciaire contre les manifestations des Gilets Jaunes et contre les opposants à la réforme Macron-BlackRock des retraites et à la casse du Code du Travail (voir ci-dessous les 2 annexes du Conseil de l'Europe et du Parlement Européen). Aviez-vous entendu parler de ce sinistre abonnement français de Macron aux blâmes décernés contre la France par tous les grands organes internationaux de la planète? Ni Macron ni ses ministres ni les médias n'ont communiqué sur notre indignité nationale, notre parce que le début est en France, comme en Hongrie, encore le choix des électeurs inscrits. La violation des Droits de l'Homme est entrée dans le droit commun de l’État de Macron, elle est sa "matrice intellectuelle". Quand les Gilets Jaunes avaient manifesté, c'était plus drôle pour le gouvernement Macron et son album d'images d'utiliser les LBD et de comptabiliser 10+1 morts, 7 mains arrachées, 300 crânes fendus et 32 yeux explosés que de prendre "des décisions historiques" pour rendre la Dignité aux 8 millions de Travailleurs pauvres, aux 11 millions qui vivent sous le seuil de pauvreté, aux 9 millions qui dépendent de la banque alimentaire, aux 12 millions qui n'ont pas un appartement chauffé. Pour renforcer votre choix politique à avoir le 12 et 19 juin 2022 aux Législatives avez-vous pris connaissance du Mémorandum du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, de la Résolution du Parlement Européen ou du Rapport de l'OHCHR - Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU >>> "France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants « gilets jaunes »" ?
  16. Avant de lire ce point n°16, je vous invite à relire les points 6, 7, 8 et 9 pour comprendre à quel niveau national et international de mensonge et de manipulation Macron place sa rhétorique narcissique. Macron avait scandé devant le Parlement Européen le 19 janvier 2022, pour inaugurer sa Présidence de 6 mois de l'EU, les "valeurs de l’État de Droit et du respect des Libertés démocratiques". Il voulait oublier que lui et d'autres candidats aux Présentielles de 2022 comme l'ancien Commissaire Européen aux Marchés, Michel Barnier, et les 2 fascistes français en vogue, MLP et EZ, projetaient de "sortir partiellement notre pays de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme". Bien que tous crient à tue-tête qu'il est "est impossible de renégocier les Traités Européens". Pour Macron, Barnier et leurs collègues du même bord "pour les questions sécuritaires la France doit déroger à la primauté du droit européen". Cet opt out est le prémisse du fascisme, mais il est pour Macron et ses sosies la meilleure façon d'emmerder la condamnation du 14 février 2019 votée et adressée à la France sous forme de Résolution par le Parlement Européen. Macron en fait sa douleur narcissique, lui "seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres", comme il a déclaré en visant le 1er ministre qui s'imposera après les Législatives de juin 2022. Tout glisse dans la modernité et l'élégance du fascisme just-in-time à la française qui dépasse l'accoutumance au non-droit et au non-État de Droit et qui rejoint la Désobéissance aux Traités Européens pour satisfaire à de viles opportunités de clan et de portes monnaie.
  17. Avant de lire ce point n°17, je vous invite à relire mon texte depuis le début. Dans son discours de "résilience" du 2 mars 2022 suite aux bombardements en Ukraine sur des cibles civiles et militaires par Poutine, Macron adore revenir sur son mensonge qui lui tient à coeur: "La démocratie n'est plus considérée comme un régime incontestable, elle est remise en cause sous nos yeux. Pour notre liberté et celle de nos enfants, nous répondrons par des décisions historiques." Macron, qui avait été élu aux P&L-2017 et aux P&L-2022 avec 17% des électeurs inscrits, tente de compenser sa légitimité électorale de fait extrêmement faible par sa redondance au sujet du rôle historique qu'il prétend vouloir mener, si possible en dehors du cadre constitutionnel. Il met en place des happenings nationaux de bavardage qu'il anime en brin de chemise et sans cravate: la Convention Citoyenne pour le Climat, réunie pendant 1 an et dont il n'a retenu que 3% des propositions, et maintenant, en pure mégalomanie et usurpation et révisionnisme de l'Histoire, Macron lance en mai 2022 le Conseil National de la Refondation, en écho au CNR - le Conseil National de la Résistance créé avec Jean Moulin et les Résistants contre les nazis. Le vrai CNR était l'organisme qui dirigeait et coordonnait les différents mouvements de la Résistance intérieure française pendant la Seconde Guerre mondiale, toutes tendances politiques et syndicales comprises, à partir de 29 mai 1943. Jean Moulin avait été assassiné quelques semaines plus tard par la Gestapo. Le Programme du Conseil National de la Résistance avait mis en place en France la Sécurité Sociale et toutes les Réformes Economiques et Sociales après la Libération contre les nazis. Macron adore faire la nique à l'Histoire, Macron adore la réécrire et la réviser selon ses convenances personnelles pour imposer partout son régime commercial, financiariste, néolibéral. Macron, l'imbu, croyait depuis août 2022 attirer autour de lui et de sa contrefaçon du "CNR" tous les partis, tous les syndicats, comme en 1943 le vrai CNR autour de Jean Moulin, mais très rapidement tous les syndicats (sauf la CFDT comme d'habitude) et tous les partis ont rejeté son invitation à cette collaboration. Si vous cherchez CNR sur Google, il n'y en a plus que pour ce truc à Macron. Même le splitting du mikado syndical français - dont chacun des syndicats adore accourir à l'Elysée un jour différent dans l'année pour arroser les pivoines du parc présidentiel - ont refusé en bloc cette x-ième parodie de Macron de la démocratie directe, qui n'est rien d'autre que du centralisme démocratique, mais à la française, avec des manières élégantes et le dirigisme Bolloré-Lagardère-Niel. Macron croyait que le pays à la tête duquel il se pense, est encore plus raffiné et activiste que par exemple la RDA avec sa SED - Parti socialiste unifié d’Allemagne (en allemand : Sozialistische Einheitspartei Deutschlands) qui était le parti politique unique de l'Allemagne de l'Est, la RDA (République Démocratique Allemande). La SED tenait le rôle dirigeant du Front national de la République démocratique allemande, coalition des partis autorisés par le régime communiste est-allemand. En tant que seul grand parti autorisé, il joua en Allemagne de l'Est le rôle d'un parti unique, possédant le monopole de l'action politique au sein de ce pays. Macron, qui déteste le multipartisme, se pense être à la tête d'un pays - sa " Start Up Nation" - et aimerait être à la tête d'un apanage de parti unique. C'est la réalité, il est à la tête des abstentionnistes majoritaires qui lui ont accordé son extrême resserrement à droite pour et par lequel il se fait élire depuis juin 2017. La Convention citoyenne pour le climat et maintenant ce Conseil National de la Refondation ne sont que des instances créées de toute pièce par Macron, dont l'objectif unique est de contourner la France légale et constitutionnelle avec son expertise du Sénat, du Parlement, de leurs Commissions et surtout avec ses débats démocratiques. Le climax de la réfutation et du déni de démocratie de Macron est que les débats de ce CNR ne seront pas filmés comme ils le sont tous au Parlement, au Sénat et dans toutes les Commissions sénatoriales et parlementaires. Du huis clos mais sans les scellés. Du Macron.
  18. L'addiction de Macron au mépris et au contournement de la démocratie et de notre Constitution est surmultipliée avec ses Conseils de Défense. Deux instances créées de toutes pièces par Macron avec ses bonshommes qu'il choisit seul d'une manière totalement autoritaire/autocratique et sans la moindre des consultations du Parlement et du Sénat. Il y a le Conseil de Défense sanitaire contre le Covid et le Conseil de Défense sur la crise énergétique. En France le Conseil de Défense n'a été avant Macron qu'un organe prévu par la Constitution pouvant être réunit par le Président de la République, Chef des armées, en cas de menace militaire. Le Conseil de Défense est soumis au secret, au secret des délibérations et ses membres désignés selon les circonstances par le Président seul sont couverts par l'immunité et ne peuvent pas être poursuivis par la Justice. Où que l'on écoute, où que l'on regarde, l'objectif unique de Macron est de se soustraire au débat, au contrôle et à la décision démocratique d'un Etat de Droit. A ceci Macron ajoute des "missions-flash" qui sont comme issues de la génération spontanée et des lubies de Macron. Le système de Macron est un Agitprop à la Macron. L'Agitprop de Macron est la diffusion d'un petit nombre de ses idées à tous les habitants du pays et elle recouvre en revanche la notion de communication monopolistique et est conçue pour diffuser sa fixation du libéralisme-financiarisme et de ses autres narrations de sa politique menée par lui et ses portes-monnaie. Pour encore plus instagramiser son portrait, Macron va en plus lancer des consultations en ligne, ainsi il sera sûr que n'auront pas de voix les 11 millions vivant sous le seuil de pauvreté et dépendant de la banque alimentaire ou ne pouvant pas se chauffer l'hiver (chiffres de 2021). La Présidence de Macron est un dark store.
  19. Le 11 février 2020 Macron, avait appelé ses députés LREM à l'Elysée - en qualité de président de pas tous les Français - pour leur proposer son "Plan de Reconquête républicaine" en leur expliquant que dans la France il y a le "pays légal" et le "pays réel" pour les "convaincre de l'urgence, de regarder en face l'immigration, la sécurité du quotidien, le séparatisme et l'insécurité." Pour Macron, le légal, la Loi française, est dévoyé par le réel qu'il voit, celui qui est importé selon lui par l'immigration venue d'Afrique et de pays arabes. La Françafrique, elle, c'est autre chose. Elle relève d'une "mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles" et de sauvegarde des intérêts de la France sur le territoire africain avec les réseaux français extra-diplomatiques des services de renseignement, d'entreprises, de barbouzes comme Benalla, de militaires... Et avec l'implication personnelle du président français, Chef des armées, et avec l'ingérence directe des autorités françaises dans les affaires intérieures des anciennes colonies françaises. Pour la France avec son véhicule de la Françafrique, le pays illégal est le pays réel pleinement voulu, désiré et assumé, comme dans les dictatures amies du Mali, du Tchad, du Niger, du Cameroun, etc... Avec son sketch de la distinction "pays légal - pays réel", Macron avait cité volontairement Charles Maurras. Maurras, antidreyfusard et antisémite forcené, était le directeur politique du mouvement fasciste Action Française qui s'était fixé comme objectif de lutter contre "la trahison de Dreyfus et des dreyfusards". Maurras, au nom de l'Action Française, avait encore en 1912 qualifié Dreyfus de "traître juif qui entrevoit en frissonnant les douze balles qui lui apprendront enfin l'art de ne plus trahir et de ne plus troubler l'ordre de ce pays qui l'hospitalise". C'est l'Action Française qui avait commis le 13 février 1936 l'attentat contre Léon Blum. Le 9 avril 1935, Maurras avait lancé publiquement un appel au meurtre de Léon Blum avec ces mots: "C'est un monstre de la République démocratique. C’est un hircocerf de la dialectique heimatlos. Détritus humain à traiter comme tel… L'heure est assez tragique pour comporter la réunion d'une cour martiale qui ne pourrait fléchir. [...] demande la peine de mort contre les espions. Est-elle imméritée pour les traîtres? Vous me direz qu'un traître doit être de notre pays: M. Blum en est-il? Il suffit qu'il ait usurpé notre nationalité pour la décomposer et la démembrer. Cet acte de volonté, pire qu'un acte de naissance aggrave son cas. C’est un homme à fusiller, mais dans le dos"..."Comme la guillotine n'est pas à la disposition de bons citoyens, ni de citoyens logiques, il reste à ces derniers un revolver, un couteau de cuisine". Je rappelle que Léon Blum était bien français de père et mère, donc il n'était pas heimatlos. Le 15 mai 1936, Maurras avait réitéré ses menaces de mort contre Léon Blum: "C'est en tant que Juif qu'il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre le Blum. Ce dernier verbe paraîtra un peu fort de café: je me hâte d'ajouter qu'il ne faudra abattre physiquement Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu'il rêve contre nos compagnons d'armes italiens [de Mussolini]. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer. Si, par chance, un État régulier a pu être substitué au démocratique Couteau de cuisine, il conviendra que M. Blum soit guillotiné dans le rite des parricides: un voile noir tendu sur ses traits de chameau". Maurras avait été élu à l’Académie française le 9 juin 1938 par 20 voix contre 12. Macron a repris de Maurras telle quelle l'opposition "pays légal" - pays réel" qui est l'un des fondamentaux de l'actuel parti fasciste français RN qui a participé sans programme aux P&L-2022 et subitement récolté 89 députés fascistes élus. Macron voulait montrer avec ses références à Maurras qu'il "est à l’écoute des catégories populaires" séduites par le parti national-fasciste français et qui le prouvent à chaque fois encore plus d'un scrutin à l'autre. C'est leur lutte des convergences.
  20. Macron participe aussi à la réhabilitation de Maurras en affirmant qu'il dissocie chez Charles Maurras l’écrivain et théoricien monarchiste de l’antisémite. Les psychiatres de la forensique n'auraient pas à fouiller pour cerner le cas. C'est Maurras qui a inventé, conçu et promu “l'antisémitisme d’État” longtemps avant Goebbels. Pour Maurras "la disparition de la République en 1940 était une divine surprise”. Maurras avait dénoncé pendant des années les “quatre États confédérés dont il fallait détruire l’influence néfaste sur la France: les juifs, les métèques, les protestants et les francs-maçons". La vie de Pétain et la vie de Maurras sont un manuel de haine de la République française et de ses valeurs. Pour Pétain comme pour Maurras, le national-fascisme était central dans leur matrice intellectuelle construite sur le "corps national français des vrais français" et contre ceux de "l’antifrance". Macron fonde son entêtement sur l'idée de "l'identité nationale". Macron avait organisé personnellement un ripage sémantique avec sa Loi sur le Séparatisme qu'il a fait passer de "Loi sur les séparatismes" à "Loi sur le séparatisme islamiste" puis à "Loi sur les valeurs de la République". Macron utilise le concept “insécurité culturelle”. Ce concept cultivé par le parti fasciste français RN, par les sarkozystes, Philippe de Villiers, Dupont Aignan, Asselineau, etc s'adresse directement aux “vrais Français"... en entendant "qu'ils sont insécurisés dans leurs modes de vie du fait de l’arrivée massive de Noirs et d’Arabes qui refusent les codes culturels du pays d’accueil et dont le refus est prolongé et aggravé dans les banlieues par leurs enfants nés sur le territoire national", etc. Maurras >>> "La divine surprise est l'accession au pouvoir du Maréchal Pétain et le sabordage de la République par le vote majoritaire des Parlementaires républicains eux-mêmes. La défaite de 1940 a eu le bon résultat de nous débarrasser de nos démocrates".
  21. Dans son interview-fleuve donnée à L'Express le 22 décembre 2020, Macron a poursuivi sa réhabilitation de Pétain et de Maurras, ces deux convergences intellectuelles du fascisme de la France, du racisme, du nationalisme et de l'antisémitisme. Macron, qui est épris depuis toujours de la dualité forensique Dr Jekkyl & Mister Hyde, a affirmé ici aussi, dissocier le Pétain de 1917, qu'il présente en héros de guerre, de celui de 1940. Pourtant c’est Pétain qui avait réprimé les mutins de 1917, qui avait été bourreau en chef du peuple marocain révolté pendant la guerre du Riff, qui avait appelé à cesser le combat contre Hitler et l'Allemagne nazie, qui avait mis en place les lois antisémites et livré les juifs et les roms de France aux nazis. Pétain avait instauré la collaboration avec Hitler et l'Allemagne nazie, avait créé le STO, avait appelé à soutenir la milice fasciste et des supplétifs de la Gestapo, à lutter contre la Résistance et les Résistants et avait appelé à se battre contre le débarquement allié de juin 1944. Le jour du Centenaire de l'Armistice, le 7 novembre 2018, Macron avait rendu un hommage à Pétain en soulignant qu'il avait été "un grand soldat", puis il avait tweeté en fin de journée une explication de texte suite à la vive polémique qu'il avait créée. Macron participe à la réhabilitation nationaliste de Pétain qui fait corps jusqu'à nos jours avec le parti fasciste d'extrême droite français FN/RN. Pour ce Centenaire de l'Armistice, Macron avait d'abord accepté des généraux et de son Chef d'état-major, le général Lecointre - resté en poste jusqu'en juillet 2021-  que les 8 maréchaux de la guerre de 14-18 soient honorés, dont le maréchal Pétain. Le Général Lecointre, Chef d'état-major des armées, voulait que Macron s'incline devant les bâtons des 8 maréchaux. C'est seulement après une vive protestation des universitaires réunis à Blois pour préparer le Centenaire du 7 novembre 2018 que ce sketch fascistoïde just-in-time de Macron avait été annulé. Ce même général Lecointre, Chef d'état-major particulier du président Macron, avait aussi mis 5 jours à réagir après l'appel au putsch du 21 avril 2021 de 21 généraux et de 1500 militaires français. Nous voyons par où passe la "convergence" de la France selon Macron. Les rituels liturgiques et autres antiennes de Macron contiennent toujours ses idiomatismes "lumières', "convergence".
  22. Discours de "résilience" de Macron du 2 mars 2022 suite aux bombardements en Ukraine sur des cibles civiles et militaires par Poutine: "La démocratie n'est plus considérée comme un régime incontestable, elle est remise en cause sous nos yeux. Pour notre liberté et celle de nos enfants, nous répondrons par des décisions historiques." Macron avait encore une fois prouvé le 16 octobre 2018 qu'il était à sa hauteur et capable de "prendre des décisions historiques". Le 29 octobre 2018 je vous avais écrit une longue analyse documentée sur la France qui doit être trainée à cause de Macron et de son accaparement de la Justice devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme de Strasbourg pour ses violations de l’État de Droit et des Garanties Fondamentales des Droits de l'Homme >>> Les 17 perquisitions politiques, violation de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et du Traité Européen, saisine de la CEDH. J'ai été le 1er pendant de très longs mois et il semble le seul à avoir rédigé une analyse aussi approfondie sur le sujet de cette France malsaine. Pour rappel, ces 17 perquisitions avec plus d'une centaine de policiers n'avaient reposé que sur des fakes propagés au sujet des comptes de la campagne présidentielle de 2017 de JLM et des conditions d’emploi d’assistants d’eurodéputés de La France Insoumise. Au moment où Macron annonçait son nouveau gouvernement après sa Bérézina des Gilets Jaunes, le Procureur de la République de Paris et membre du Parquet qui relève directement de la Garde des Sceaux - Ministre de la Justice, lançait la plus grande opération de perquisition de ces dernières décennies sur des faits infondés et des dénonciations calomnieuses. Ni les terroristes, les dealers, le grand banditisme n'ont eu droit à un tel acharnement et une telle violation multiple du Code de la Procédure Pénale, ni même les euro-députés français d'autres partis en infraction avec un système d'emplois fictifs et de travail dissimulé avérés. L'Eurodéputé JLM de LFI "mis en cause" dans cette affaire du 16 octobre 2018 avait prouvé 2 ans et demi auparavant qu'il n'avait détourné aucun moyen européen pour "financer des emplois fictifs", ce qui avait été validé par le Parlement Européen. Ses comptes de campagne avaient aussi été validés sans la moindre des irrégularités plus d'un an avant ces 17 perquisitions, après avoir répondu à plus de 2000 questions. Un acharnement politique comme à l'est de l'Europe dans les deux pays fascistes de la Hongrie et de la Pologne. Le Parquet de Paris a par la suite classé l'affaire pour absence d'infraction, sans excuses de Macron, du Procureur de Paris, de la Ministre de la Justice.
  23. Le 21 juillet 2020 je soulignais dans >>> Plan de Relance, la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne que Macron et ses homologues du Conseil Européen avaient officiellement adoubé les régimes fascistes du PiS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie pour garantir le "Deal" à l’Europe catallactique. Ces deux fascistes avaient menacé violemment pendant les 4 jours de négociation de "partir en claquant la porte si le plan de relance européen devait être lié à la Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit et si la Procédure selon l'Article 7 en cours contre la Hongrie et contre la Pologne était maintenue". Plusieurs procédures contre ces deux pays fascistes sont pendantes devant la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne et devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme depuis plus de 10 ans, et ni Macron ni personne ne s’était attaché à les faire aboutir.
  24. Macron adore donner des gifles historiques quand ça ne va pas dans le sens de ses marchés financiers. Macron n'est pas amateur de Démocratie, de Liberté démocratique et d’État de Droit. Macron est "le Messie botté européen de l'Extrême Centre anti-démocratique néolibéral". Il n'est pas amateur de Travailleurs pauvres, de banque alimentaire, de "ceux qui ne sont rien", de vie sous le seuil de la très grande pauvreté. Macron est amateur de BlackRock, de création de "synergies" sur les marchés, de start-up, de convergences, de Casse du Code du Travail, de "ruissellement vers le bas". Macron est l'homme autocrate de notre pays qui l'a mis sur son poste par voie électorale. Macron est l'homme des décisions historiques parce qu'il se sent justifié et bonifié par ses 17% d'électeurs inscrits. Pour Macron, le Rally around the flag ne sera à sa hauteur qu'un Rally around the drag avec un zeste d'affaire Benalla ou un appel à la bougeotte du 21 avril 2021 non suivi de sanctions. Macron a vanté le jour du Centenaire de l'Armistice, le 7 novembre 2018, les fascistes Maurras et Pétain ("un grand soldat"), ces deux convergences intellectuelles du fascisme de la France, du racisme, du nationalisme et de l'antisémitisme. Avec sa Loi Séparatisme contre les musulmans de notre pays et avec sa Loi Sécurité Globale, toutes deux aussi passées avec le 49-3 en contournant Parlement et Sénat, Macron avait pris ses "décisions historiques" just-in-time pour "repenser l’État" ce qui a de nouveau valu contre la France un rappel à l'ordre par l'ONU. Le programme de Macron est la manipulation du ruissellement magique vers le bas de la démocratie souriante, amicale et joliment républicaine depuis la hauteur grandiose de ses libres marchés. L'essentiel pour Macron c'est d'agiter sa cuiller dans son lorem ipsum pour faire fructifier le Privilège de l'Investisseur. Mais à l'Appel ➳ Pour les Libertés, l’État de Droit ➳ Contre les idées d’extrême-droite et du fascisme just-in-time du gouvernement Macron il n'y avait personne dans les rues le 12 juin 2021. Pendant son quinquennat Macron a fait passer TOUTES ses lois capitales sans le Parlement ni le Sénat mais en faisant usage du 49-3 et des Ordonnances. Toutes, contre la Liberté et contre celle de nos enfants. Click & Collect. Drag and drop in the bin, that's all. Klappe zu, Affe tot.
  25. Macron n'aime pas la Constitution française, c'est à dire la forme constitutionnelle d'un Etat démocratique. Le cauchemar illibéral avec du Macron dedans se poursuit. Le 16 mars 2022, Macron avait fait savoir, que dès qu'il sera élu le 24 avril, il dissoudra l'Assemblée et fera immédiatement procéder à des élections anticipées, même si officiellement les Législatives doivent avoir lieu le 12-19 juin. Macron n'est pas amateur de démocratie, il voulait empêcher le débat démocratique préélectoral des futurs députés. C'est à vomir. Vous pouvez relire plus haut les blâmes de l'ONU et des autres organismes internationaux. Des journalistes ont demandé le 18 mars 2022 à Macron si son "programme est plus à droite qu'en 2017". Macron a balayé d'un revers de la main ces critiques en disant: « Je m'en fiche, royalement, totalement, présidentielle ou non. Ce qui compte, c'est ce qui fonctionne pour le pays, le rend plus fort, ce qui permet aux Françaises et aux Français de vivre mieux. Si à ce point, ils ne savent pas se différencier du projet que je porte, qu'ont-ils été faire dans cette galère ? ». Le Voyage au Trou du Langage de Macron n'est pas prêt d'en finir.
  26. Si. Macron est amateur d’État de Droit, mais au Liban. Deux jours après l'explosion gigantesque de silos d'engrais à Beyrouth, Macron s'était rendu le 6 août 2020 au Liban, qui était un protectorat français jusqu'en 1943. Macron se sentait investi d'une charge morale d'éducateur envers le Liban en menaçant les Libanais avec son lapidaire « pas de réforme, pas d'argent ». Macron avait subitement lié l'aide financière de la France à sa Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit par le Liban et en exigeant des « réformes drastiques avant six mois », au moment où il reviendra à Beyrouth contrôler si le Liban aura aussi tout autant mis fin aux accointances entre les représentations politiques, le pouvoir et les milieux financiers. Macron est l'idéal du modèle français, il manage la schizophrénie française, il vend au dictateur égyptien maréchal Sissi des navires de guerre Mistral et 54 avions de combat Rafale payés à 50% par les dictateurs d'Arabie Saoudite, il le décore à l’Élysée de la Légion d'Honneur, il vend à l'Arabie Saoudite des Rafale pour bombarder le peuple du Yémen et il tacle en même temps le Liban. Êtes-vous fiers d'être français? Macron: « Il y a aujourd'hui au Liban une crise politique, morale, économique et financière qui dure depuis plusieurs mois, plusieurs années et celle-ci implique des initiatives politiques fortes ».  (Lire le Rapport du PNUD - Programme des Nations unies pour le développement). Macron est très amateur d’État de Droit, mais au Liban. Il a été très impatient, quand, le 27 septembre 2020 de retour à Beyrouth, il a exprimé toute sa colère en disant « J’ai honte » à propos des dirigeants politiques libanais. Il avait alors déclaré qu'il « a pris acte de la trahison collective des partis libanais qui portent l’entière responsabilité de cet échec ». Macron sait se montrer très autoritaire quand cet État de Droit n'est pas instauré immédiatement: « A l’horizon environ d’un mois, un mois et demi, nous serons obligés de faire le bilan. S’il n’y a aucune avancée sur le plan interne, alors nous serons obligés d’envisager une nouvelle phase de manière très claire et de poser la question de confiance: est-ce qu’un gouvernement de mission sur la base de la feuille de route est encore possible, ou est-ce qu’il faut à ce moment-là changer la donne et aller peut-être dans une voie plus systémique de recomposition politique au Liban ? ». Indirectement, il appelait les Libanais à dégager leur président. Vous pouvez repenser à la science forensique, en observant cette colère enjouée de Macron au Liban. Macron est très amateur du peuple Libanais qu'il considère comme tel, comme un peuple. A son inspection au Liban, Macron était « déçu par la classe politique libanaise, qui n’a pas placé le peuple avant la politique politicienne. Tout continue comme avant à Beyrouth. La crise que vit le Liban n'est pas un coup du sort, ni une fatalité. Elle est le fruit de faillites individuelles et collectives et de dysfonctionnements injustifiables. L'ensemble de la classe politique libanaise n'a eu de cesse de l'aggraver en faisant passer avant tout ses intérêts individuels et partisans avant les intérêts du peuple libanais ». Forensique en veux-tu en voilà. Pour Macron, habillé de la grandeur de la france, les Libanais ne sont pas des "moins que rien" à "emmerder".
  27. Macron se veut être l'intrépide amateur de l'État de Droit, des Libertés démocratiques, du Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes. Il l'a répété sur tout son quinquennat. Le 7 mai 2017 au soir de son élection à la présidence de notre lumineuse république il proclame sur l’esplanade du Louvre que « L’Europe et le monde attendent que nous défendions partout l’esprit des Lumières menacé dans tant d’endroits. Ils attendent que partout nous défendions les Libertés, que nous protégions les opprimés. » Mais trois semaines après, Macron confirme la poursuite de la coopération, plus exactement de la complicité de l’État français avec les crimes et la répression sanglante et continue de la dictature du maréchal Sissi en Égypte, qui bombarde aussi le Yémen avec ses avions de chasse Rafale et Eurofighter. Lire l'enquête "Egypt Papers" du site d'investigation Disclose sur le partenariat militaire entre Macron et Sissi: "Les Mémos de la Terreur" et encore "Chronologie d'une compromission". Amnesty a aussi publié un rapport: "Les armes et les blindés français sont au cœur de la répression sanglante et continue en Egypte". Le site d'investigation Disclose a des partenariats avec Arte, Radio France, Rue89 Bordeaux, Rue89 Strasbourg, Rue89 Lyon, The Intercept, etc... qui reçoivent ses enquêtes et s'engagent à les diffuser gratuitement. La vente des armes française à l'étranger dépend directement du Président. Pour vous assurer de l'efficacité de Macron, dans son rôle de Président de la France et de Chef des armées, vous pouvez lire le Rapport accablant de l'Agence Reuters du 4 juin 2019 "French weapons sales to Saudi jumped 50 percent last year".
  28. Selon HUNGARY today du 9 mars 2022, "MKB Bank, majority owned by PM Viktor Orbán’s fast-emerging, childhood friend Lőrinc Mészáros and pro-government construction mogul László Szíjj, has financed by loan the campaign of French radical right presidential candidate, Marine le Pen" - "MKB Bank, détenue majoritairement par Lőrinc Mészáros, ami d'enfance en plein essor du Premier Ministre Viktor Orbán, et par le magnat de la construction pro-gouvernemental László Szíj". La banque hongroise Magyar Külkereskedelmi Bank - MKB appartenant à l'oligarque hongrois Lőrinc Mészáros et ami d'enfance de Viktor Orbán, a donné sous forme de "prêt" 10,7 millions d'euros à MLP, la fasciste canal-historique de la France, pour financer sa campagne électorale pour les Présidentielles de 2022. Le Conseil Constitutionnel français l'a publié le 4 mars 2022 avec les déclarations de patrimoine des candidats à l'élection présidentielle française. Viktor Orbán, premier-ministre fasciste de Hongrie soutient MLP, la fasciste française, pour les Présidentielles 2022 de France. Le 10mars 2022 le site Euractiv rappelle que Viktor Orbán est aussi actionnaire de la MKB Bank: "Le Pen, who said she is an admirer of President Vladimir Putin, promised a softer line on Russia over Ukraine, urging the West to drop economic sanctions on Moscow - Le Pen, qui a déclaré être une admiratrice du président Vladimir Poutine, a promis une ligne plus douce sur la Russie au sujet de l'Ukraine, exhortant l'Occident à abandonner les sanctions économiques contre Moscou". Le fasciste du parti PiS, Jarosław Aleksander Kaczyński, Vice-président du Conseil des Ministres de Pologne, le Premier Ministre fasciste du parti Fidesz de Hongrie, Viktor Orbán, la fasciste canal-historique de la France, MLP, et tous leurs homologues des États-Membres de l'UE s'étaient réunis sans masque FFP2 le 5 décembre 2021 à Barcelone pour créer le parti fasciste européen, dénommé "parti souverainiste européen" ou "parti européen des extrêmes droites", ou "...de droite ultra-conservatrice", ou "...souverainiste" par les médias français sur un ton bien policé. La polysémie médiatique française facho-compatible rend habituel et courant un fascisme just-in-time, encore plus depuis le 21 février 2022 pour aguerrir notre État face à Poutine. Nous sommes justes, grands et beaux, alors que ces chefs de gouvernements fascistes PiS de Hongrie et du Fidesz de Pologne ont rencontré le 5 décembre 2022 en Espagne à l'appel de Vox, le parti fasciste néo-franquiste espagnol et tous leurs homologues et présidents de partis fascistes des États-Membre de l'EU, dont MLP, la candidate fasciste française aux Présentielles 2022. Après avoir adapté à son goût la Constitution hongroise, la loi électorale, le découpage des circonscriptions, les médias, la censure, la justice, la police, les universités, l'enseignement, le fasciste Viktor Orbán a été remis pour la 4ème fois sur son siège de 1er ministre de la Hongrie après des élections à 1 tour le dimanche 3 avril 2022. Macron n'a pas pipé mot. Macron n'a pas déploré la reconduction du président fasciste Viktor Orbán en Hongrie. Macron compte sur ce rally around the flag, qui s'est rappelé à nous ce dimanche 3 avril 2022 en Hongrie, et qui pourra lui rapporter gros à sa propre réélection.
  29. Avant de lire ce point n°29, je vous invite à relire les points n°16, 17 et 24. Venons en aux affaires courantes de la vie démocratique dans notre pays et dont Macron n'est pas fan. Pour le prouver, Macron ne cesse de répéter en boucle depuis plus de 5 ans "qu'il va changer de méthode". Voici sa litote habituelle qu'il a réchauffée le 8 septembre 2022 pour l'ouverture de sa refondation potemkine: "Ce cadrage sera issu de cette discussion très approfondie. Il est véritablement novateur dans sa volonté d'avoir un travail de longue haleine qui ne soit pas simplement le lieu où chacun vient délivrer son discours. Ce sera très interactif et donc pas du tout dans une méthode descendante. Ce sera une discussion sans filtre. Nous devons aujourd'hui inventer quelque chose de nouveau, une manière nouvelle de débattre. Pas une nouvelle institution. On aura une dynamique d'échanges. Ce sera la renaissance démocratique. Il y aura une première séquence de plusieurs jours puis des rendez-vous réguliers. Les Français sont fatigués des réformes qui viennent d’en haut." Ce qui est excellent avec Macron, est que l'on peut toujours sans exception compter sur lui; quand il positive en direction de ceux qui débattent de la chose publique, on sait qu'il va encore mieux les nasser. Forensique.
  30. Macron cultive chez l'esthéticienne de l'Elysée et de Instagram sa douleur narcissique, selon laquelle lui "seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres" et Macron propose "une nouvelle méthode de gouvernance". Parlement, Sénat, Commissions sont pour Macron la noyade de la synergie avec lui-même de ses énergies. Macron n'admet pas, comme dans n'importe quelle démocratie de la planète, que le Parlement vote la Loi, contrôle l'action du gouvernement et évalue les politiques publiques. Macron fait tourner autour de sa boule aromatique son CNR, ses Conseils de Défense, ses missions-flash, ses Grenelles de..., ses Ségur de..., ses Etats Généraux sur..., etc, et le quinquennat passe avec sa casse. Macron s'est présenté aux élections présidentielles de 2017 et de 2022 uniquement pour mettre le pays échec-et-mat. Macron ne se reconnait qu'une existence possible sans se sentir pollué par ce qu'il prend pour une pandémie, c'est à dire le Parlement, le Sénat, les Commissions, le débat démocratique de nos institutions législatives, les votes et les amendements mis en place et garantis par notre Constitution. Pour ceux qui n'auraient pas encore compris, Macron a donc fait dire le 3 septembre 2022 à son ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, que "pour éviter le recours au 49-3, [il] propose aux parlementaires d’échanger autour du budget 2023". Le terme "échanger" ne relève pas des débats parlementaires publics, mais d'un club de parole, tel est le mépris exprimé et affiché par Macron face aux instances législatives. Gabriel Attal "souhaite présenter « nos pistes et les arbitrages en cours » concernant le prochain projet de loi de finances « à tous les parlementaires des commissions des finances de l’Assemblée et du Sénat, majorité comme opposition (…) avant même que le projet du budget 2023 n’arrive en conseil des ministres », et ce dans le but « d’échanger » sur leurs propositions en anticipation du débat parlementaire. Dans un contexte inédit, [ces “dialogues de Bercy” constituent] une initiative inédite " a-t-il ajouté. "Faute de majorité absolue, le gouvernement devra en effet compter sur des voix de l’opposition pour parvenir à faire passer son budget 2023 – sauf à activer l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer sans vote son projet de loi à l’Assemblée nationale en engageant la responsabilité du gouvernement." [...] « Je m’étonne de certaines déclarations, notamment côté des Républicains, qui souhaitent davantage d’économies, indiquant leur intention de voter contre, avant même que le projet de loi ne soit connu. De facto, cela laisserait peu d’autres choix que l’utilisation du 49.3. Je ne me résous pas à cette perspective. »
  31. Macron qui veut provoquer, avec ses multiples instances et cabinets qu'il bricole dans son Legoland de la finance, "un accouchement collectif dans le consensus", va aussi lancer... une Convention citoyenne... sur la fin de vie. Ce n'est pas une blague. C'est super, ça occupe même les âmes perdues. Nous sommes exhaussés.
  32. Comme Macron sait que son accouchement collectif consensuel dans le rythme et dans la joie n'aura pas lieu sous son 2ème quinquennat, il a rebaptisé son partie LREM en Renaissance, et comme il sait que son gouvernement est un mort-né qui n'a pas à manager de fin de vie, Macron a fait dire par Gabriel Attal qu'en plus du 49-3 il aura recours aux référendums (pluriel !). Ces référendums à la carte du menu Macron sont à l'opposé du RIC - Référendum d'Initiative Citoyenne et de sa "nouvelle méthode de gouvernance" qu'il nous annonce en boucle depuis plus de 5 ans. Au sujet des pouvoirs qui sont conférés au président par la Constitution de la Vème République, je vous invite à relire mon analyse du 1 mai 2017 >>> Elections Législatives du 11 et 18 juin 2017 et cantonnement du Président sans majorité au Parlement. ​L’Article 11 de la Constitution autorise le chef de l’État à faire voter certaines lois par référendum, sans passer par le Parlement. L’utiliser pour réformer la Constitution est possible, mais n'a été pratiqué qu'une seule fois sous la Vème République: seul le général De Gaulle s’en est servi dans cet esprit, quitte à avoir suscité les critiques pour avoir « tordu l’esprit du texte », et à devoir démissionner après le NON à son référendum de 1969. Macron a aussi annoncé vouloir mettre en œuvre des réformes constitutionnelles par ce hyperloop contre-démocratique. Macron prévoyait dès les P&L-2017 d'élargir la possibilité de convoquer des référendums à toutes les lois, et donc sans le dire de "tordre l'esprit du texte de l'Article 11 de la Constitution". Macron annonce vouloir y recourir pour faire voter certaines mesures de son programme. Cela n’a jamais été fait depuis le début de la Ve République (hors réformes des institutions). La situation serait d’autant plus inédite, et son issue d’autant plus incertaine, que le Parlement a depuis les P&L-2022 - avec la majorité en nombre de voix d'opposition (avec les 89 faschos, beurk !) - la capacité de s'y opposer. Pour magnétiser les 89 députés fascistes, Macron a de toute façon son père-fouettard, l'activiste sécuritariste Darmanin, qui fera des Lois de nassage des restes de notre démocratie à l'image de la Hongrie fasciste de Viktor Orbán et de la Pologne fasciste du PiS du duo Kaczyński/ Duda. Dans son registre des nouvelles palinodies, Macron avait annoncé une dizaine d'heures après le 2ème tour des Législative le 8 mai 2017 >>> "Pas de violence verbale, il faut s'écouter, il faut s'aimer". Macron prouve depuis plus de 7 ans, d'abord comme ministre sous Hollande puis comme président qu'il déteste les Petites Gens de notre pays.
  33. Macron, le 26 septembre 2017 dans son discours pour l'Europe: "Le désir de fraternité a été plus fort que la vengeance et la haine." Pour donner à son roundup la garantie immuable de casse à la hauteur de ses désirs, Macron jongle de manière rythmée avec le 49-3 et les Ordonnances qui éliminent en les contournant le Parlement, le Sénat, les Commissions parlementaires et sénatoriales, les députés, les débats, le Législatif, le contrôle de l'action du gouvernement et l'évaluation des politiques publiques, et, summa summarum, l'Etat de Droit. Hourra, Hourra, nous ne sommes plus une démocratie et nous faisons partie du club des républiques fascistes où se trouvent depuis plus de 10 ans la Hongrie fasciste de Viktor Orbán et la Pologne fasciste du PiS de Kaczyński et Duda. La démocratie française est un appendice vestigiel et n'est plus qu'un joujou pour le président financiariste et elle lui est confiée dans la stricte observance de la Constitution de la Vème République par l'écrasante majorité des abstentionnistes et de sa minorité écrasante de ses électeurs. Depuis les P&L-2017 et aux P&L-2022 le mouvement LFI, puis la Nupes avaient dans leur programme en 1ère ligne la VIème République. Nous ne sommes plus au stade de la Fenêtre d'Overton, mais à celui du fascisme just-in-time à la française, du fascisme élégant, comme je vous l'écris en ligne depuis le 06 VI 06. La France, "terre des lumières", "pays des droits de l'homme", s'en accommode très bien et le duo létal Macron-Darmanin fourbissent leurs ultimes arguments métalliques. Le génotype destructeur d’État de Droit de Macron amuse et n'effraye plus personne, le fascisme just-in-time à la française est piloté par lui comme un jet-ski et trouve son confort dans les mœurs françaises. Son ministre de l'intérieur Darmanin vitupère contre les étrangers, Macron a promu des députés fascistes à la Vice-Présidence du Parlement, et à la Cour de Justice de la République qui est censée juger les crimes et délits des ministres en fonction, et à la Délégation Parlementaire du Renseignement qui est habilitée à récolter, connaitre et exploiter les secrets d'Etat et les renseignements couverts par le Secret Défense !!! Depuis des années je vous signale que Macron devient la muppet de Viktor Orbán, le fasciste dictateur de Hongrie. Macron déteste l’État de Droit et l'urgence sociale n'est pas son monde, il préfère la violence et son abonnement aux blâmes décernés par tous les organismes internationaux à cause de son "usage disproportionné de la force et de sa répression policière et judiciaire". Les électeurs adorent aussi cette musculation à la française, s'ils s'y opposaient ça se saurait (300 crânes fendus, 32 yeux éclatés, 7 mains arrachées, 10+1 morts). Voir la vidéo sur Macron au Parlement Européen de Strasbourg. Macron ne se comprend que dans son régime financial de démocratie illibérale. Je vous l'annonce depuis 5 ans, il devient de plus en plus comme le fasciste Viktor Orbán. En prévision des chaudes journées d'automne 2022, le duo létal Macron-Darmanin a augmenté déjà entre les Présidentielles et les Législatives d'avril-juin 2022 de € 900 millions le budget du ministère de l'Intérieur et commandé une série de blindés urbains climatisés dernier-cri pour étouffer les millions d'électeurs inscrits abstentionnistes, Jeunes et Ouvriers, les 69-71 %, qui leur ont pourtant servi grassement la soupe en oubliant de respirer, mais qui réclameront entre les pavés une bouffée de gaz lacrymogène. Les 89 députés fascistes ont voté contre l'augmentation du Smic, alors que la majorité des classes pauvres et moyennes inférieures a voté pour les fascistes (statistique officielles). Avec sa chaine de charges accusatoires, sa lutte acharnée contre les rodéos urbains, son mépris des étrangers musulmans, des chômeurs et des pauvres, avec ses LBD, ses Lois Séparatisme et Lois Laïcité et Lois Sécurité, le duo létal Macron-Darmanin s'imagine tenir entre ses doigts des bijoux prophylactiques pour dorer son régime néolibéral illibéral et lancer à l'automne sa Réforme sur le Chômage et sa Réforme des Retraites BlackRock-Macron.
  34. Il manque à la rentrée scolaire de septembre 2022 plus de 4000 professeurs, mais Macron annonce le 6 septembre 2022 par la voix de sa 1ère ministre Borne, qu'il avait nommée après les présidentielles et sans attendre son échec aux Législatives, le recrutement de 8 500 policiers et gendarmes supplémentaires en cinq ans, dont 3 000 en 2023, dans le cadre de la Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur. Il va aussi allouer 15 milliards d’euros supplémentaires au ministère de l’intérieur. « La sécurité est une priorité du président de la République et de mon gouvernement », a déclaré Borne le 6 septembre 2022. Macron fait tout pour ressembler à un avatar de Instagram, mais il ne faut pas être Docteur ès forensique pour voir comment Macron déjoue sa peur avec les LBD, ses Lois Séparatisme, ses Lois sur la Sécurité, ses Lois Travail, ses Lois Laïcité qu'il a fait passer comme toutes ses lois majeures de son 1er quinquennat avec le 49-3 et avec les Ordonnances. Macron se sent investi de la mission de formater notre identité qu'il veut incarnassier dans son régime financiariste destructeur illibéral de l'Etat, du Code du Travail, des services publics, de la cohésion entre les habitants de notre pays. Nous verrons dès le mois d'octobre à l'automne 2022 où Macron en est dans son focus mental quand il n'aura plus les moyens constitutionnels de rouler sa bosse.
  35. Sur mon site je souligne depuis sa mise online le 06 VI 06 la joyeuse montée du fascisme, accélérée par Macron jusque dans les organes et instance de l'Etat. En voici encore 3 exemples >>> 
    - "Plan de Relance", la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne.
    - "illibéral", "démocratie illibérale"... de Hayek à Zakaria en passant par Jean-Claude Juncker, Ursula von der Leyen, Christine Lagarde, Sylvie Goulard, Sarkozy, Hollande, Macron, Viktor Orbán
    - Budget de l'Union Européenne: l'Europe déconfine dans la joie le fascisme just-in-time de Viktor Orbán de Hongrie et de la Pologne du PiS - Échec et mat pour la démocratie.
    Hier le Parlement a trouvé un joli sobriquet pour le régime fasciste de Viktor Orban de Hongrie: c'est une "autocratie électorale".
  36. Pour subvertir encore plus la démocratie, pour le compte de ses donneurs d'ordre financiaristes et de sa filière Bolloré-Lagardère, il suffit en France de se réveiller à l'Elysée tous les matins sans ouvrir les volets sur la Constitution. En sirotant l’éventualité d’un report de l’âge de départ à la retraite à 65 ans par un amendement glissé dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), Macron a de nouveau fait la preuve qu’il n’hésitera pas "à s’affranchir de la conjoncture sociale et parlementaire défavorable pour mener ses réformes". Ne pas avoir sa majorité absolue au Parlement passe pour Le Monde pour une "conjoncture parlementaire défavorable". « Si on pense qu’il faut l’unanimité pour bouger, on ne fait jamais rien », a déclaré Macron lundi 12 septembre 2022 devant son parterre de journalistes, alors que les oppositions et les partenaires sociaux ont annoncé qu’elles contesteront cette méthode si elle venait à être mise en œuvre cet automne. Le gouvernement d’Elisabeth Borne a aussi encore une fois répété la possibilité de faire adopter le budget par l’article 49-3 pour pallier la perte de sa majorité absolue à l’Assemblée nationale. Macron va faire de nouveau passer une loi capitale par un "cavalier législatif", un amendement à une loi déposé en "méconnaissance" de l'Article 45 alinéa 1 de la Constitution et qui n'a pas de rapport avec la réforme des retraites. Ah, j'oubliais de préciser. Toutes ces magouilles de Macron pour sceller sur les pays ses réformes, s'appellent le "passage en force". Il est étonnant, que seulement juste pour cet amendement à la PLFSS, il y ait subitement des voix dissidentes dont celle du godillot Bayrou.
  37. Quand un Président, ment, c'est un mensonge d'Etat. Voici ce Macron de 2017-23 sur sa réforme des retraites BlackRock-Macron:
    1.    "...est-ce qu'il faut faire reculer l'âge légal qui est aujourd'hui à 62 ans, je ne crois pas tant qu'on n'a pas réglé le problème du chômage dans notre pays, franchement ça serait hypocrite"
    2.    "...la réforme des retraites est indispensable elle est vitale"
    3.    "...nombre de nos compatriotes ont voté pour moi, nombreux pour soutenir les idées que je porte, mais aussi pour faire barrage à l'extrême droite, j'ai conscience que ce vote m'oblige à l'avenir"
    4.    "...on ne peut pas faire comme s'il n'y avait pas eu d'élection il y a quelques mois, c'est une réforme qui a été démocratique"
    5.    "...c'est ma marque de fabrique j'ai toujours dit la vérité aux gens"
  38. Ne rallongez pas la liste, allez voter, mais pas pour les fascistes. L'Assemblée sera dissoute et il y aura des Législatives et des Présidentielles avant 2027.

    "Macron! On est là! On est là, même si tu ne le veux pas, nous on est là,
    pour l'honneur des Travailleurs et pour un monde meilleur,
    même si tu ne le veux pas, nous on est là.
    "

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L'autocratie électorale de Macron réalise le nassage des restes de notre démocratie
 à l'image de la Hongrie fasciste de Viktor Orbán et de la Pologne fasciste du PiS du duo Kaczyński/ Duda.

màj du 19 octobre 2022 >>>

màj du 20 octobre 2022 >>>

màj du 27 octobre 2022 >>>

màj du 02 novembre 2022 >>>

màj du 21 novembre 2022 >>>

màj du 21 novembre 2022 >>>

màj du 30 novembre 2022 >>>

màj du 08 décembre 2022 >>>

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

màj du 11 décembre 2022 >>>

 

 

 

 

 

 

 

 

màj du 15 décembre 2022 >>>

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon commentaire dans les DNA du 02 / 11 / 2022:
Autocratie électorale par abonnement.

Strictement tout passe par le 49-3, et bientôt par les Ordonnances qui contournent Sénat, Parlement, Commissions parlementaires, et tout simplement la démocratie dans notre pays.

Et ceci avec un pouvoir qui n'a, comme en 2017, été soutenu que par 17% des électeurs inscrits.

Notre pays rejoint le club

  1. de la Hongrie dirigée par le Fidesz
  2. et de la Pologne dirigée par le PiS

Parlement Européen, Commission Européenne, Conseil de l'Europe, CEDH, CEJ, ONU
avaient abonné la France il y deux ans à des blâmes

  1. pour "non respect de l’État de Droit",
  2. et pour "usage non approprié de la force et de la violence"

Pour le point n°2, ça reviendra bientôt. Le rodage est fait.

Tout ceci est non-conforme à la charte de la Constitution et est une insulte à tous les habitants de notre pays.

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Pour connaitre le pourcentage des électeurs inscrits,
qui se sont reportés sur les candidats à la députation
rendez-vous sur le site du Ministère de l'Intérieur
en ayant fait la recherche >>>  Résultats des élections législatives 2022

Je me suis effectivement trompé, il n'a obtenu que 16,47% des électeurs inscrits.

En effet, le nombre de sièges au Parlement connait une inflation discriminante.

18. juin 2022

Ukraine ➳ guerre pour 30 ans + statut de candidat immédiat à l'adhésion à l'Union Européenne: la Commission Européenne pose des conditions

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màj du 18 juillet 2022: Zelensky a limogé 650 traitres pro-Poutine, dont des dirigeants du SBU que j'avais nommés dans mon analyse du 21 février 2022 qui est de moins en moins "décalée-hors sol" avec le temps.
Il suffisait d'être bien informé sur la situation réelle en Ukraine. Et c'était très facile de trouver de l'information fiable et non polluée.

Le 21 février 2022, 3 jours avant le début de la guerre d'annexion par Poutine de l'Ukraine, j'ai rédigé une très longue analyse sur l'Ukraine d'avant et d'après >>> Ukraine - Слава Україні | Voyage au Trou du langage - La Réunification des Andrènes | Le Mur perdu des "farm commodities", de l'EU, des Ukrainiens. Depuis ce 21 février 2022 j'étais totalement désorienté en relisant souvent par la suite ma compilation de critiques sévères que je développais face à l'Ukraine, et je ne trouvais nulle part le moindre des échos, ni autour de moi, ni dans les médias internationaux. Dans cette analyse javais donné beaucoup de sources publiques, officielles, des Communautés Européennes, de Bruxelles, du Parlement Européen de Strasbourg, et non cancel-woke sur lesquelles je fondais mes intuitions et mon argumentaire. Mais ceci ne suffisait pas, je me sentais salement ingrat, effronté face au malheur des Ukrainiens et dans la peau d'un salop avec mon analyse documentaire qui déplaçait de beaucoup la norme admissible, du moins jusqu'à hier. Je ne savais pas si je devais en avoir honte, si j'étais dans le faux.

J'avais immédiatement compris que nous, l'EU et l'Europe, nous nous étions placés mentalement, sans référendum et en un blitz sous l'égide et le haut patronage de la taxonomie par laquelle nous réglions notre appropriation de nous-mêmes à tout ce qui fait occidental. Et rien de pareil que d'être otanasié de suite en une seule injection. Je m'étonnais que du côté ouest le très légitime état global de sidération avait éliminé en nous depuis le 24 février 2022 la capacité à prendre/garder du recul, même face au carnage russe et aux crimes de guerre commis par Poutine en Ukraine.

Je me rendais compte que ma très longue description inflexible de l'Ukraine depuis la Révolution Maïdan de 2014 pouvait me faire passer pour un "pro-Poutine", un "Putin-Versteher" comme on dit en allemand, qq'un qui comprend Poutine. En écrivant son nom dans le moteur de recherche interne de mon site, vous vérifiez que depuis le 06 VI 06, je n'avais écrit son nom qu'une seule fois auparavant, le 17 mai 2017, pour évidement critiquer son annexion de la Crimée, mais aussi pour faire une autocritique de notre monde de l'ouest par rapport à celle-ci.

Suite à la promesse du 17 juin 2022 de Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, d'octroyer à l'Ukraine - à la barbe d'autres petits États des Balkans qui attendent parfois depuis 20 ans - le statut de candidat immédiat à l'adhésion à l'Union Européenne, la presse internationale exprime unanimement son soutien, mais elle exprime enfin aussi de sérieuses mises en garde comme le quotidien Le Monde sous le titre "Adhésion de l'Ukraine: la Commission pose des conditions" >>> "Mme von der Leyen a précisé que beaucoup reste à faire dans des domaines comme « l’État de droit, les oligarques, la lutte contre la corruption et les droits fondamentaux ». La suite, a-t-elle martelé, « dépendra entièrement de l’Ukraine » et de la manière dont elle « mettra en œuvre des réformes importantes » – sachant, comme l’a affirmé l’ex-ministre [de la défense] d’Angela Merkel, que ce statut de candidat est réversible si tant est qu’il l’accorde à Kiev, le Conseil européen peut ensuite décider de le lui retirer."

Comme d'habitude je garde mon sens critique face à cette subite symbiose directe et collatérale de l'expression exigeante des médias et des institutions politiques européennes et nationales d'Europe face à l'Ukraine, en me disant qu'ils ne font pas du tout état d'un accès à une conscientisation tout à fait rationnelle face à la réalité interne ukrainienne qui existait avant le 24 février 2022, mais qu'ils expriment le fait que l'Europe a compris qu'elle doit se dédouaner d'une identité de cobelligérant dans une guerre qui ne cessera pas avant quelques décennies en revenant plusieurs fois comme par exemple 3 fois entre 1870 et 1945 pour l'Alsace annexée. Évidemment en Alsace la conscience des frontières violées, des évacuations, des déportations, des Malgré-Nous, des incorporations de force est génétique, ce qui n'est jamais le cas même déjà pour Paris qui ne se comprend toujours que comme vainqueur de tout et de n'importe quoi même après son tout récent et très lamentable retrait du Mali. Macron s'était rendu à Kiev le 16 juin 2022, mais n'a pas fait état des conditions européennes pour satisfaire aux critères de convergence qui sont le préalable à l'adhésion à l'EU. L'EU adore surfer dans ses duplicités systémiques: elle pose à l'Ukraine la conditionnalité du Respect de l’État de Droit alors qu'elle vient de refaire il y a 15 jours comme depuis plus de 10 ans une x-ième entorse face aux deux États-Membres de l'UE, la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PiS.

Le Kombinat des médias français Bolloré-Lagardère se plait depuis le 2ème tour des Présidentielles à diaboliser le candidat d'opposition arrivé 2ème et en pole position après le 1er tour des Législatives, en le traitant de "pro-Poutine" et en omettant de rappeler le florilège de déclarations scandaleuses de Macron dans sa résidence d'été le 19 août 2019 à l'égard de Poutine.

Le Monde Diplomatique >>> Au Fort de Brégançon, Macron avait proposé à Poutine le 19 août 2019 "l’architecture de sécurité et de confiance entre l’UE et la Russie". Macron avait déclaré devant les caméras >>> "La Russie est européenne, très profondément" et avait annoncé qu'il entendait "réarrimer la Russie à l’Europe", qu'il croyait "à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait défendu la réintégration de la Russie [4 ans après son annexion de la Crimée] au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons". Pour Macron, les débats sur l’illibéralisme revendiqué par Poutine ne relevaient que de l’incompréhension mutuelle: "Derrière le mot libéral, on met parfois des choses qui ne sont pas les mêmes" déclarait Macron. Macron avait méprisé publiquement le Corps des diplomates français qui le mettaient régulièrement en garde quand il interprétait les exigences des critères de convergence démocratique de manière trop positive et laxiste envers Poutine. Macron a supprimé par décret le Corps Diplomatique avec effet au 1er janvier 2023. Lui seul dirige l'action de l'État. Macron n'est pas fan de l’État de Droit chez lui.

Macron est l'exemple illibéral parfait de l'irrespect de l’État de Droit et de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux. Macron se vend comme le modèle ultime du respect inconditionnel des conditions libérales de la Commission Européenne. Pendant ses 3 premières années de son quinquennat, avant le Covid, Macron a supprimé 17.000 lits d'hôpitaux, et encore 5700 pendant ses 2 dernières années de son 1er quinquennat pendant le Covid. Avec violence Macron, illibéral au service de la financiarisation, BlackRock, McKinsey etc, a accéléré et amplifié le saccage de l’État, des services publics, santé, éducation, justice, eaux&forêts, barrages hydroélectriques, voiries et le rail, ponts &chaussées, l’État de Droit, tout le pays et plaqué ses habitants du Dumping Humain au fracas humain.

pix: au Fort de Brégançon, sa meufe a roulé un patin à Poutine

31. mai 2022

Ontologie de la violence de Macron: des Gilets Jaunes à sa Finale de la Ligue des champions ➳ des condamnations de l'ONU, du Parlement Européen au Chaos du Stade de France

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L'Alsace a transmis le 20 avril 2023 au département de l'Hérault la Casserole Olympique, mais par Arrêté Préfectoral N°2023.04DS.0187, Article 3, alinéa 1 >>> 
  "Aux usagers de la voie publique est interdit l'usage de dispositifs sonores portatifs".    En clair... l'usage de casseroles. Si Macron était Dada ce serait drôle.

Pour une fois, je trouve mon billet drôle

Les blâmes et condamnations de 2018-19 de toutes les organes internationaux contre l'usage inapproprié en France de la force et les répressions policières et judiciaires contre la foule, les manifestants et les journalistes avaient été gardés sous silence par Macron et ses accolés politiques et médiatiques ou remballés avec les dénis habituels de Darmanin et Lallement. Le Fiasco-Chaos du Stade de France du 28 mai 2022 n'est que le habitus physiologique de Macron depuis 5 ans, de son 1er quinquennat à son 2ème.

Macron prouve encore qu'il n'a pas "changé" tout en radotant l'inverse avec son parti LREM qu'il a relabellisé "Renaissance" pour les Législatives. Sa campagne aux P&L-2017 s'appelait "volution". Macron redondant récidiviste multiple. màj du 3 et 4 juin >>> je ne croyais pas si bien écrire avant-hier et le 3 juin 2022 Macron fait comme Mao en 1966, il lance officiellement la "volution culturelle", mais dans les écoles. Je ne croyais pas si bien écrire et Macron sort de son chapeau-claque un CNR - Conseil National de la Refondation en référence au CNR - Conseil National de la Résistance fondé le 27 mai 1943 avec Jean- Moulin assassiné par la Gestapo. Macron a déclaré officiellement qu'il assume la référence de son acronyme CNR en référence au vrai CNR de la Résistance contre Hitler. Ce CNR est un barbotage de plus. Macron avait aussi réhabilité publiquement les fascistes Pétain et Maurras. Le motoneurone de Macron est la plus longue insulte pour les habitants de notre pays, pour le pays, son histoire et son avenir. Mais bon, il est l'élu des électeurs inscrits, à eux de s'en mordre la queue. Les Législatives des 12 et 19 juin sont leur ultime chance de sangler ce blob "jupitérien" et de revenir à la Vie parlementaire et sénatoriale et de lancer la VIème République avec la Nupes. Sinon, ma prémonition du 5 janvier 2020 emportera notre pays de manière bien amère dans les rues, c'est tellement plus drôle que de s'assumer dans sa conscience civique et citoyenne et que de faire enfin son Devoir de Mémoire jamais fait en France.

Je décris depuis le 06 VI 06 le passage du Dumping Humain au Fracas Humain organisé dans notre pays avec une efficace bifurcation fascistique voulue au nom d'une hygiène commerciale globale par le haut de l'État et ses portes monnaie et laissée-faire par le bas de notre pays, les électeurs inscrits, les syndicats, les consommateurs. En parcourant la ligne de démarcation Sarkozy-Hollande-Macron depuis 15 ans nous observons le drift de notre pays vers ce que j'appelle le fascisme élégant just-in-time à la française qui est dans la lignée "illibérale" du fascisme de Viktor Orbán de Hongrie ou du PiS de la Pologne. A la 1ère de ses 3 mandatures comme 1er ministre, Viktor Orbán, qui était la mascotte de l'EU, passait comme Macron pour un "moderne réformiste du XXIème siècle qui connait les enjeux, maitrise les actions, va de l'avant, modernise l'État".

Dans mon analyse du 9 mai 2022 >>> Désobéissance aux Traités Européens, Révision, Modification - surenchère et chasse gardée de la Présidente de la Commission Européenne, et de Macron-Saison 2 je rappelais la récidive du coup-de-force, le second "hold-up" que Macron a commis sur la Présidence dans ses Distancielles d'avril 2022. Entre ses Distancielles et les Législatives de juin, Macron-bis, qui n'a pas fait campagne jusqu'à présent, qui n'a toujours pas de programme connu, relie en azimut brutal le débat politique pour le plier et le monopoliser avec sa couverture Bolloré-Lagardère. Plus il est dépourvu de plasticité comportementale, plus il fourbit ses menaces et fracasse: "élu" sans programme et par la Constitution "Président de tous les Français", il a violé la Constitution en convoquant pour les Législatives sous son chapiteau d'Aubervilliers les 577 candidats de sa garde présidentielle nuancée Renaissance-Ensemble pour la formater. En 2017 ➳ il parlait de son "hold-up sur la Présidence", en 2022 ➳ récidives multiples de désobéissance à la Constitution et discrimination de la nuance politique de son adversaire NUPES (voir ci-dessous Annexe n°1 et dans mon analyse du 9 mai 2022 le Rapport du Sénat sur la Circulaire Darmanin du 13 mai 2022 et les Rapports du Sénat sur >>> l'audition du Préfet Lallement et sur ses 3 ans à la tête de la Préfecture de Paris...). Macron n'est pas fan de l’État de Droit. Il en fait sa douleur narcissique, répète "moi seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres" en visant le 1er ministre qui émanera des Législatives le 19 juin 2022. Le 1er Ministre n'est pas le fournisseur breveté des stock-options de Macron. En conformité avec la Constitution de 1958 de la Vème République le "Premier Ministre, issu de la majorité au Parlement, détermine et conduit la politique de la Nation".

Dans mon analyse du 11 mars 2022 >>> Rally around the drag ➳ Le régime de démocratie illibérale de Macron ➳ Umarła Klasa - la Classe morte je démontrais toutes les sinistres étapes mentales du président Macron vers son mépris de l’État de Droit dont il n'est pas fan. Un de ces jours va débarquer chez moi la police politique pour "outrage à personne dépositaire de l'autorité publique" quand je déplore les violations répétées de l’État de Droit commises joyeusement en flux-tendus dans notre pays par Macron et son club de dirigeants à la tête de notre État.

Macron avait publiquement dit qu'il "avait commis un hold-up sur la Présidence" et qu'il "avait pris la Présidence par effraction". Le 3 mai 2022, après ce deuxième hold-up de Macron sur la Présidence et pour aider à éviter de le laisser de nouveau jeter dans son bunker toute l'autorité de l’État après nos Législatives et pour empêcher son second nassage du Parlement, j'avais rappelé dans mon analyse >>> 2017-27 - Macron ➳ LBD ➳ Gilets Jaunes ➳ Condamnations par le Parlement Européen, l'ONU, le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe que sous le régime commercial méprisant et anticonstitutionnel de Macron notre pays avait été condamné par TOUS les Organes institutionnels de la planète. Macron ne danse jamais avec l'incertitude et place en avant-poste son ministre de l'Intérieur Darmanin et Lallement, son préfet de Paris, comme encore à la Finale de la Ligue des champions de foot devant 350 millions de spectateurs autour de la planète. Lallement a un lourd passé mais il colle parfaitement à Macron qui dispose de la prérogative de nommer les préfets par décret, de les muter d'office et de les révoquer de manière discrétionnaire. Depuis le 28 pluviôse an VIII, le préfet de département est le membre du corps préfectoral qui dirige l'action de l'État dans un département français. Depuis Macron, l'action de l’État est dirigée quasi exclusivement par Macron en contournant Ministres, Diplomates, Parlement et Sénat avec le 49-3, les Ordonnances, les Décrets, les lance-pierres, les sautes d'humeur et les accointances de cabinets.

Je vous reconduis depuis 16 ans en ligne à la réalité française avec OWS - Occupy the WordS. Elle n'est pas un impensé. Merci de ne pas agonir d'injures contre moi avec genre... "espèce de sale cancel bolchéwokiste!" Quel est votre choix? Ne pas être ou acquérir l'insu qui nous nasse tous dans le stratégique et l'opérationnel de Macron. Depuis le 18 novembre 2018, début des Gilets Jaunes, je vous fais le décompte de ses charges. Avec Macron la France avait été rétrogradée au 33ème rang des pays démocratiques dans le classement RSF - Reporters Sans Frontières. Les 3 premières années du quinquennat de Macron, la France avait été condamnée par l'ONU, par le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, par Amnesty International, par LDH - Ligue des Droits de l'Homme et elle a même été interpellée par la Commission Européenne, etc... pour sa gestion violente armée de LBD et pour sa répression judiciaire contre les manifestations des Gilets Jaunes et contre les opposants à la réforme Macron-BlackRock des retraites et à la casse du Code du Travail. Aviez-vous entendu parler de ce sinistre abonnement français aux blâmes décernés contre la France par tous les grands organes internationaux de la planète? Ni Macron ni ses ministres ni les médias n'ont communiqué sur notre indignité nationale, notre parce que le début est en France, comme en Hongrie, encore le choix des électeurs inscrits. La violation des Droits de l'Homme est entrée dans le droit commun de l’État macronien, elle est sa "matrice intellectuelle". Quand les Gilets Jaunes avaient manifesté, c'était plus drôle pour le gouvernement Macron et sa collection d'images d'utiliser les LBD et de comptabiliser 11 morts, 7 mains arrachées et 32 yeux explosés que de prendre "des décisions historiques" pour rendre la Dignité aux 8 millions de Travailleurs pauvres, aux 9 millions qui vivent sous le seuil de pauvreté, aux 9 millions qui dépendent de la banque alimentaire, aux 12 millions qui n'ont pas un appartement chauffé. Pour renforcer votre choix politique à avoir le 12 et 19 juin 2022 aux Législatives vous pouvez prendre connaissance du Mémorandum du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, de la Résolution du Parlement Européen ou du Rapport de l'OHCHR - Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU >>> "France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants « gilets jaunes »".

Je suis sûr que vous êtes souvent tentés de voir en mes analyses du sabir, c'est pourquoi je me réjouis de vous donner aujourd'hui trois articles limpides, officiels, très largement publics publiés le 29 et le 31 mai 2022 juste 1 et 2 jours après le Chaos-Fiasco Macron de sa Ligue des Champions au Stade de France qui soulignent "le déni des pouvoirs publics" gouvernementaux, préfectoraux, policiers et judiciaires français. J'ai pris des extraits qui m'amusent le plus. Il est avéré et historique que les supporters des Reds de Liverpool sont paisibles depuis la catastrophe de Hillsborough qui avait fait 95 morts, écrasés et piétinés par la foule des supporters. Selon tous les médias, les "40.000" faux billets sont une invention du binôme Darmanin/Lallement.

  1. Quotidien    ➳  Le Monde du 29 mai 2022 avec le titre " Le chaos au Stade de France est l’aboutissement des politiques françaises de gestion des supporteurs " >>>

    " Le fiasco de samedi, lors de la finale de la Ligue des champions, n’est pas une surprise. Le choix du tout répressif a entretenu l’incompétence des pouvoirs publics dans la gestion des supporteurs. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, en ligne avec la Préfecture et l’UEFA, n’a cependant pas attendu pour présenter une version expéditive, à 23 h 45 : « Des milliers de “supporteurs” britanniques, sans billet ou avec des faux billets, ont forcé les entrées et, parfois, violenté les stadiers. » Cette explication tient du réflexe, s’agissant de blâmer l’irresponsabilité présumée des supporteurs. Elle tient mal face aux innombrables démentis opposés par les journalistes britanniques et les observateurs sur place, faisant état du calme des fans anglais et de leur arrivée précoce – lire les comptes rendus des journalistes Matt Pearson, Rob Draper ou Simon Hugues. Elle a aussi une très fâcheuse résonance avec la catastrophe d’Hillsborough et ses 95 morts, en 1989, dont la responsabilité avait immédiatement et mensongèrement été attribuée aux supporteurs des Reds, alors qu’elle relevait de l’incurie des organisateurs et des forces de police.

    Gaz lacrymogène utilisé sans discernement. Voilà pour les circonstances d’un chaos qui ne constitue en rien une surprise tant il est l’aboutissement logique des politiques de (non-) gestion des supporteurs en France. Depuis des années, le renoncement des pouvoirs publics à leur mission et le choix du tout répressif ont entretenu leur incompétence dans l’administration de ces foules.

    Pour traiter des problèmes auxquels leurs politiques contribuent par l’absence de dialogue avec les organisations de supporteurs, ils n’ont à proposer qu’une doctrine brutale et dépassée du maintien de l’ordre… dont les supporteurs ont été les cobayes.

    Dans une nation qui s’enorgueillissait d’accueillir cette finale, après la mise à l’écart de Saint-Pétersbourg, qui prétend accueillir de grands événements sportifs et se trouve à deux ans des Jeux olympiques de Paris, cette faillite est d’autant plus alarmante que la désignation de boucs émissaires prime encore sur toute reconnaissance de responsabilité.

    Il y a six ans, l’Euro de football avait pourtant mis en évidence de graves manquements. « Si quelques têtes sont tombées, il n’y a eu aucun retour d’expérience, aucune enquête indépendante. Six ans et beaucoup d’autosatisfaction plus tard, les mêmes dispositifs archaïques entraînent les mêmes problèmes », déplore Ronan Evain, directeur exécutif de l’association Football Supporters Europe (FSE).

    L’espoir est que l’exposition internationale de cet échec magistral contribue enfin à une remise en cause. Les désolantes tentatives des forces de l’ordre pour empêcher les journalistes de filmer les scènes les plus compromettantes pour elles n’y suffiront pas, cette fois.
    "


     
  2. Quotidien   ➳  DNA - Dernières Nouvelles d'Alsace du 29 mai 2022 avec le titre " Assumer " >>>

    " Si le chaos qui s’est déroulé au Stade de France est indubitablement la conséquence d’une accumulation de facteurs, ce sont bien les pouvoirs publics français qui portent la plus lourde responsabilité. Ce n’est pas une surprise pour qui suit le championnat de Ligue 1 où les problèmes se multiplient sans que l’État ne dévie d’un iota de son approche uniquement répressive, basée sur les interdictions préventives de déplacements. Sans travailler ni le fond ni la méthode.

    Résultat, il n’existe plus en France de compétence en matière de flux de supporters. Les services de l’État sont restés confits dans des schémas dépassés, archaïques. Ce qui explique les goulets d’étranglement aberrants de samedi et les cheminements qui étaient des souricières. Sans parler de l’usage immodéré et sans discernement des gaz lacrymogènes, en conformité avec la politique de maintien de l’ordre prévue pour les manifestations et appliquée à la lettre par le préfet Lallement.

    Ce cocktail a été explosif. Il l’aurait été encore davantage sans le calme assez remarquable des Anglais. C’est leur flegme qui a évité un drame, n’en déplaise au ministre Darmanin si prompt à réactiver le vieux fantasme du hooligan britannique pour dédouaner ses services.

    La France se remettra de l’humiliation subie en mondiovision, il n’y a pas eu de morts et c’est le principal. Mais elle n’échappera pas à une autocritique et à une profonde réflexion sur le sujet. Pas si elle veut pouvoir continuer à accueillir ce genre d’événements.
    "
     
  3. Quotidien   ➳  DNA - Dernières Nouvelles d'Alsace du 31 mai 2022 avec le titre
        " Ligue des champions Stade de France: « C'est très emblématique et problématique de la police en France » " >>>

    Ici les DNA ont interviewé Sebastian Roché, chercheur du CNRS et auteur de « De la police en démocratie », qui décrypte la communication de Darmanin, ministre de l'Intérieur et ses conséquences.
    - Gérald Darmanin, lundi, a déclaré que « sans les décisions prises par la police et le préfet, il y aurait eu des morts ». Qu'en pensez-vous ?
    - Je suis impressionné par Gérald Darmanin, car c'est quand même une fake news d’État. Sous le coup de l'émotion et du manque d'informations, on peut tous dire des bêtises, même quand on est ministre. Mais le surlendemain... C'est un propos qu'il tient après réflexion, contre toutes les évidences. C'est d'autant plus extraordinaire que son argument est de dire que la police a bien travaillé et que s'il y a eu un problème, ce n'est pas de son fait. En gros, tous les autres font mal leur travail : les organisateurs, les stadiers, les supporters. Et si tout le monde avait bien travaillé, il n'y aurait pas eu de problème avec la police. C'est un non-sens total ! La police est une organisation qu'on dépêche sur les lieux où il y a des problèmes : on l'envoie quand il y a des violences conjugales, des problèmes dans les manifestations, des vols... Sinon on ne l'envoie pas. En disant cela, le ministre se défausse de la sécurité dans le pays, c'est préoccupant. C'est une ligne de défense extrêmement fragile.
    - Cette ligne de défense choque beaucoup, en France et au Royaume-Uni...
    - Oui. Cela ne peut pas tenir. Mais c'est une ligne de défense classique, habituelle au ministère de l'Intérieur : 1) il n'y a pas de problème 2) c'est pas moi c'est les autres. C'est ce qui est utilisé ici. C'est du « blame shifting », le déplacement de la critique. C'est un élément important du gouvernement : ce qui arrive de malheureux ne doit pas être rabattu sur le ministre.

Fin des trois copiés-collés de Le Monde et des DNA.      Nous avons depuis ce samedi 28 mai 2022 l'embarras du choix pour faire des copiés-collés les plus tonitruants. Nous sommes atteints de sidération face à la subite reprise en main et au révolutionnaire ressaisissement des médias dans l'optique d'un cadrage médiatique honnête, impartial, citoyen. Nous rêvons depuis 3 jours et jubilons de voir Darmanin, le ministre round-up de l'Intérieur du quinquennat Macron, surfer de mensonges en mensonges avec des "c'est-pas-moi-c'est-lui" dans son air de "même-pas-peur". Quel engouement ahurissant des médias nationaux comme des torchons régionaux pour la publication des faits affligeants et dévastateurs pour Macron et sa garde présidentielle, pour leur mise en accusation formelle et directe et pour la transparence au cathéter et pour la surenchère des publications, des diffusions et des prises de position qui condamnent le pouvoir Macron. Ceci est hautement surprenant à même pas 15 jours des Législatives. Est-ce-que le scotch Bolloré-Lagardère aimerait-il aussi un peu de changement? Ou veut-il accorder un peu moins de pouvoir à Macron qui, sans ce bémol, va mener tout droit à un soulèvement populaire? Ah, non! C'est à cause de la primauté de l'intérêt populaire pour le foot et à cause de la presse internationale qui ne tarit pas de blâmes et de condamnations envers la France et les méthodes violentes du pouvoir Macron. Gazer au lacrymo femmes, vieillards et enfants, c'est moche. A cette Finale de foot nous avions eu le gratin international des journalistes et des hauts-responsables internationaux de tous bords qui ont eu tout le loisir samedi d'être juge de la situation de chaos et du fiasco de la violente discrimination offerts par la France à la face du monde. Faire la nique à Poutine en le privant de sa finale à Saint-Pétersbourg et se répandre à Paris dans la boue et le crottin de notre État accaparé par l'incurie de son chef. Les condamnations de la France par RSF - Reporters Sans Frontières, par l'ONU, par le OHCHR - Haut Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU, le Conseil de l'Europe, le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, le Parlement Européen, Sous-Commission des Droits de l'Homme du Parlement Européen, la LDH - Ligue des Droits de l'Homme, par Amnesty International, par la CJE - Cour de Justice Européenne, la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme, au sujet de la répression des Gilets Jaunes et des autres manifestations légitimes, tout ça c'était du franco-français à cacher sans même en arriver à devoir en faire un déni. Mais le foot, ça c'est autre chose. Et comme cette Finale a été in-extremis délocalisée de Saint-Pétersbourg pour éviter Poutine, les salves franco-françaises de condamnations au plus haut point légitimes sont même autorisées dans le parler de notre Pays des Lumières. La Cour de Justice Européenne, la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme n'a pas cessé de condamner la France depuis 5 ans, et pour ma part je retiens les condamnations de la Cour au sujet de la mise sous tutelle de la Justice en France par le pdt Macron et de la confusion des 3 Pouvoirs, ce qquiest l'anti-chambre d'un régime fasciste.

La TdG - Tribune de Genève titre aujourd'hui son éditorial " Silence et profil bas, la stratégie « beurre mou » de Macron " et " À deux semaines du premier tour des Législatives, la discrétion du président et l’aphasie du nouveau gouvernement étonnent les observateurs, qui envisagent une victoire plus serrée que prévu pour la majorité. " Cette subite bifurcation déontologique des médias français au sujet du fiasco chaotique de la violence et de l'incurie policière et préfectorale au Stade de France est-elle due aux sondages "alarmistes" voire "catastrophiques" pour les Législatives de la macronie dans 15 jours? Changent-ils déjà leur fusil d'épaule? Je ne comprends pas. Et dans les médias... personne ne s'étonne de cette subite transition déontologique des médias français unique depuis 5 ans. Cette bifurcation médiatique est un lynchage urbi et orbi dans la joie et en France un genre de chute du mur de berlin. Comment se fait-il que moi seul le relève? Juste "pour faire des phrases avec ma bouche pleine de bridges" ?

Pour renforcer votre perplexité face à Macron, le superviseur, sa tactique catallactique et ses mutilés, je vous invite à lire avant les Législatives du 12 et 19 juin 2022 mes analyses:

  1. du 29 octobre 2018 >>> Les 17 perquisitions politiques, violation de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et du Traité Européen,
  2. du 16 février 2022 >>> La fenêtre d'Overton - Secteurs linguistiques en tension - Présentielles 2022 - Confirmation de l'Extrême resserrement à droite après 11 scrutins depuis 2017,
  3. du 11 mars 2022 >>> Rally around the drag ➳ Le régime de démocratie illibérale de Macron ➳ Umarła Klasa - la Classe morte,
  4. du 21 avril 2021 >>> Appel au putsch du 21 avril 2021 par 21 généraux, 1500 militaires et 1 ancien ministre et député ➳ l'habituel fascisme just-in-time à la française de Maurras à Pétain jusqu'en 2022.

Vous avez observé que la Commission Européenne et le Conseil Européen ont, d'un commun accord et sous le chantage violent et habituellement grossier du fasciste Viktor Orbán, une fois de plus lamentablement désobéit ce 30 mai 2022 au Traité de Lisbonne et à la Charte Européenne des Droits Fondamentaux, en ne décrétant... pour 2023... qu'un embargo "light" sur le pétrole russe dans tous les ports européens mais pas des pipelines. Comme d'habitude l'EU s'agenouille devant ses propres fascistes intérieurs qui la composent comme j'en avais encore eu l'intuition pressante dès le 21 février 2022, trois jours avant le début de la guerre d'annexion de Poutine en Ukraine. Toutes les faveurs et les déférences sont accordées et témoignées au fasciste Viktor Orbán, il a droit à son pétrole russe livré par oléoduc. Ce n'est pas Orbán qui mène l'EU par le bout du nez, c'est l'EU qui se laisse dicter depuis 15 ans sa loi et l'application pour la Hongrie, comme pour la Pologne, de l'Article 7 de la Conditionnalité du Respect de l’État de Droit lié aux subventions, aux dotations et aux fonds européens repasse comme toujours sous le terrarium de la globalisation heureuse de la concurrence-pure-et-parfaite du ruissellement-vers-le-bas de la main-invisible-du-marché-libre-et-non-faussé. La Pologne fasciste du PiS qui accueille 5 millions d'Ukrainiens et qui tourne le dos à Poutine a adopté derechef l'embargo contre le pétrole russe, puisqu'elle donne au Nord sur la Baltique. Les autres pays "enclavés", sans accès maritime international et transcontinental, du Groupe de Visegrád (Hongrie, République Tchèque, Slovaquie) ont accepté l'embargo light pétrolier imposé par Viktor Orbán qui a fait pour eux le sale boulot de dire merde à l'EU.

Pour flatter la Pologne fasciste, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission de Bruxelles, lui a subitement débloqué le 2 juin 2022 par anticipation les 36 milliards du Plan de relance de l'après Covid avec l'invitation à mettre une feuille de vigne sur la violation de l'Etat de Droit que la Pologne commet depuis 15 ans de manière de plus en plus globale et prégnante comme le fasciste Viktor Orbán. En remerciement, le président polonais fasciste du PiS a encore vite tancé Ursula von der Leyen en disant vertement à la face de toute l'Europe, comme Macron avant les Présidentielles 2022, qu'il pense à sortir partiellement son pays de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme.

Pour Macron, Barnier et d'autres candidats aux Présentielles de 2022 comme l'ancien Commissaire Européen aux Marchés, Michel Barnier, et les 2 fascistes français en vogue, "pour les questions sécuritaires la France doit déroger à la primauté du droit européen". Cet opt out est le prémisse du fascisme, mais il est pour Macron et ses sosies la meilleure façon d'emmerder la condamnation du 14 février 2019 votée et adressée à la France sous forme de Résolution par le Parlement Européen. Tout glisse dans la modernité et l'élégance du fascisme just-in-time à la française qui dépasse l'accoutumance au non-droit et au non-État de Droit et qui rejoint la Désobéissance aux Traités Européens pour satisfaire à de viles opportunités de clan et de portes monnaie. Dans ce domaine, la Hongrie est le pays qui se trouve dans le stade de putréfaction le plus avancé.

Être solidaire avec la Hongrie? Les Hongrois ont encore des élections libres et ont élu le fasciste Viktor Orbán comme 1er ministre en 2014, en 2018 et en totale connaissance de cause le 16 mai 2022. D'une manière ou d'une autre l'EU préfère avoir à bon marché une zone de connivence et d'accointance en détournant comme toujours son visage de ce qui diffère de sa Charte Fondamentale, au profit du profit à faire. La Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne est pourtant devenue contraignante (sur le papier) avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009, ce Traité "simplifié", qui a torpillé le NON, le NEJ et le NO au TCE du référendum de 2005. J'avais écrit ce 21 février 2022 que grâce à la suspension par l'EU des sanctions contre les pays fascistes de la Hongrie et de la Pologne, tous les partis fascistes des 27 et en France le parti fasciste canal historique et le parti fasciste relooké se frottent les mains. Pour eux, c'est une confirmation de la légitimation que les 27 et le Conseil Européen avec Charles Michel leur ont accordée le 21 juillet 2020 avec le Plan de Relance européen de l'après-Covid. Et avec Poutine en face, leur marge est considérablement élargie. Viktor Orbán ne se distanciera pas, bien au contraire, de ce qu'il a fracassé méthodiquement en Hongrie depuis plus de 15 ans, et de son État fasciste avec sous son autorité discrétionnaire la Justice, la révocation du Conseil constitutionnel hongrois, les médias, les universités, la police, les fonctionnaires, l'église. En avance sur Macron, Orbán a éliminé la séparation des 3 pouvoirs. C'est du fascisme. Avec plus de quinze années passées à la tête du gouvernement, dont onze consécutives, Orbán est le Premier ministre hongrois ayant exercé cette fonction le plus longtemps, de manière consécutive et globale. Le déni européen de son fascisme consiste à lui attribuer le prédicat "illibéral". Personne comprend ce mot, c'est infiniment plus chic de s'en accommoder. Pour mettre le bon cadre sur le prédicat "illibéral", je vous invite à lire mon analyse du 5 décembre 2020 >>>"illibéral", "démocratie illibérale"... de Hayek à Zakaria en passant par Jean-Claude Juncker, Ursula von der Leyen, Christine Lagarde, Sylvie Goulard, Sarkozy, Hollande, Macron, Viktor Orbán.

Résolution du Parlement Européen du 14 février 2019 sur le droit à manifester pacifiquement et l’usage proportionné de la force (2019/2569(RSP)) >>> La Résolution du Parlement Européen a rappelé à Macron qu'il était en désobéissance face 1) aux Traités de l’Union Européenne, 2) et notamment aux Articles 2, 3, 4, 6 et 7 du Traité sur l’Union Européenne, 3) à la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne, 4) à la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), 5) et à la Jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (voir 3 Annexes ci-dessous)

Le Monde Diplomatique >>> Au Fort de Brégançon, Macron avait proposé à Poutine le 19 août 2019 "l’architecture de sécurité et de confiance entre l’UE et la Russie". Macron avait déclaré devant les caméras >>> "La Russie est européenne, très profondément" et avait annoncé qu'il entendait "réarrimer la Russie à l’Europe", qu'il croyait "à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait défendu la réintégration de la Russie [4 ans après son annexion de la Crimée] au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons". Pour Macron, les débats sur l’illibéralisme revendiqué par Poutine ne relevaient que de l’incompréhension mutuelle: "Derrière le mot libéral, on met parfois des choses qui ne sont pas les mêmes" déclarait Macron. Macron avait méprisé publiquement le Corps des diplomates français qui le mettaient régulièrement en garde quand il interprétait les exigences des critères de convergence démocratique de manière trop positive et laxiste envers Poutine. Macron a supprimé par décret le Corps Diplomatique avec effet au 1er janvier 2023. Lui seul dirige l'action de l'État. Pendant ses 3 premières années de son quinquennat, avant le Covid, Macron a supprimé 17.000 lits d'hôpitaux, et encore 5700 lits d'hôpitaux pendant ses 2 dernières années pendant le Covid. Avec violence Macron a accéléré et amplifié le saccage de l'Etat, des services publics, santé, éducation, justice, eaux&forêts, barrages hydroélectriques, voiries et le rail, ponts &chaussées, l'Etat de Droit, tout le pays et plaqué ses habitants du Dumping Humain au fracas humain. Macron illibéral au service de la financiarisation, BlackRock, McKinsey.

Bien que Darmanin ait été sommé de s'expliquer devant le Sénat, ait été convoqué et auditionné par les Commissions de Lois et de la Culture, devant lesquelles, il n'a raconté que ses autosatisfactions éberluées. Et dans la foulée Macron a renouvelé sa confiance à ses deux dépositaires favoris de la violence de l'État (die Staatsgewalt en allemand). Macron devrait faire l'objet d'une étude de l'anthropologie cognitive pour voir ce qui le sépare de l'homme sauvage de l'homme cultivé. Les médias aussi qui 3 jours après le Chaos du Stade de France n'ont plus relancé que la calembredaine du "pourquoi  Macron ne va-t-il pas à Kyiv?" et "la Queen n'assistera pas à la messe vendredi", pour occuper la surface jusqu'au 19 juin à 20h01. Viktor Orbán a de l'avance sur Macron, il a été élu 3 fois au lieu de 2 et il dirige l'action de l'État depuis 15 ans au lieu de 5. La disposition psychologique à donner dans la joie son agrément me sidère, et à chaque fois je remets en 1er plan la responsabilité unique et irréversible des électeurs inscrits qui dans la Hongrie fasciste ou en France, Pays des Lumières, élisent ces cafards.
Entre eux, ce sont tous des gens fréquentables dans leur fabrique de l'Humanité et leur marché de l'Intelligence.

Macron vient d'annoncer que "si la Nupes obtenait la majorité au Parlement, il ne nommera pas son représentant". La France sera alors la seule démocratie au monde où le pdt ne respecterait pas l'expression des urnes et la majorité du Parlement. Macron se rapproche encore plus de Viktor Orbán, le fasciste de Hongrie. Ni Macron, ni sa 1ère ministre n'ont accepté un débat public avant les Législatives. Macron emmerde, pour reprendre son mot, tous les habitants de notre pays, il n'est pas fan de l'Etat de Droit, il n'est pas fan de démocratie et répète "moi seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres" en visant le 1er ministre qui émanera des Législatives le 19 juin 2022. Macron se rapproche encore plus de Viktor Orbán, le fasciste de Hongrie.

Alors?       Misanthrope, dysanthrope, humaniste ou simplement fasciste.       Nous verrons qui vous êtes le 19 juin 2022 à 20h01.

Дети на войне в Украине: „Мама, почему они не уходят?“

9. mai 2022

Désobéissance aux Traités Européens, Révision, Modification - surenchère et chasse gardée de la Présidente de la Commission Européenne, et de Macron-Saison 2

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- Depuis la pandémie Covid-19 le capitalisme est repris d'un tremblement essentiel
- "Réalignement" s'installe depuis une ou deux années dans l'ontologie de la foule occidentale
- "Découplage" devient un secteur linguistique en tension, mais pour "découpler" il aurait fallu être couplé
- Depuis le 24 février 2022 nous découvrons que nous ne sommes plus nous-mêmes, même si nous ne l'avions jamais été
- De la division internationale du travail des années 80 nous sommes passés à la liquidation du travail et à la dépendance économique
- Nos managers nous ont vendus, sur leur route de la foi, sous forme d'esclaves dotés de l'illusion de l'autodétermination par la grâce du consommateur
- Après notre colonisation impérialiste des siècles passés nous sommes réduits à la soumission comme l'Afrique bradée à la Chine avec la route de la soie et à la Russie avec Wagner
- Un débat de plus en plus ahurissant sur la "reprise en main" dérive son focus sur la transition climatique, mais par l'industrie de la gestion de l'Asset Management, du Moral Money et de l'investissement responsable

Le 5 janvier 2020 où personne ne parlait du Covid, ni de guerre en Ukraine ni de sécheresse déjà au mois d'avril, ni de nos 50% de centrales nucléaires fermées dont 15 pour cause de corrosion, j'annonçais les soaring twenties, les années-20 où tout explose.

Je décris online depuis 16 ans que l'EU obéissante à 100% à la globalisation heureuse de la concurrence-pure-et-parfaite du ruissellement-vers-le-bas de la main-invisible-du-marché-libre-et-non-faussé ne marche pas pour nous, pour les microchips des objets connectés, le blé, l'eau, la santé, le rail, les capots d'aspirateur, les tubes sans soudures, le lait maternisé, les FFP2.

Les générations heureuses ont extradé nuts & bolts en Chine, en Inde, comme des agents toxiques les chaines de production, de fournisseurs et de sous-traitants, le travail, le savoir-faire, l'ingénierie, la R&D en plombant l'empreinte carbone de la mise en orbite x-fois autour de la planète de toute cette heureuse boulonnerie stratégique. Mes étudiants en Master Grande École à l'EM-Strasbourg, la seule Grande École de management publique de France, étaient heureux et se prenaient, comme les "pères de l'Europe" avant eux, pour les nouveaux repères des ostéopathes de la société qu'ils jugeaient obsolète. Ils s'amusaient quand je leur expliquais déjà bien avant 1992 que ce sont eux les anciens en étant les gonfaloniers du drive for profit au taux de rendement opérationnel à 2 chiffres, et qu'ils fracassaient la planète socialement, climatiquement, industriellement, naturellement et financièrement. Ils adoraient répéter que leur "professeur est de gauche, mais avec lui on peut parler". Vent, vitesse, espace-temps et respiration sont financiarisés et vendus avec des pièces rapportées de très loin. 65.000 km pour un jeans ou bien en 10 ans la production de médicaments est passée de 80 à 10% et même à... 2% pour les médicaments d'hôpitaux dans notre pays [1]. Le "trou" de la Sécurité Sociale sert à faire fructifier dividendes et profits d'entreprises indiennes ou chinoises et de spéculateurs financiers.

Note(s)

  1. ^ Voir ci-dessous en annexe le Rapport d'Information du Sénat du 27 septembre 2018  ( 1 an et 1/2 avant la pandémie du Covid ) >>>
    "La vulnérabilité française et européenne aux pénuries des médicaments et des vaccins est aggravée par les profondes mutations de l'industrie du médicament.
                                                                      Dépendance jusqu'à 98% de l'Inde et de la Chine"

A quoi servent les investissements R&D si nous faisons tout fabriquer à 25.000 km d'ici. Avec leur Liberation Management boosté avec la production just-in-time des flux tendus sans stock et rythmé à la nanoseconde, cohérence des cycles et long terme n'entrent pas dans leur cycle d'études. Le long terme est toujours plus long que leur heureuse carrière professionnelle de déprédateur avec la foi de décideur pour faire du beurre. J'étais leur hurluberlu qui leur parlait de PIB fictif, furtif et d'initié, de leur oblation de l'humanité au nom du profit vénéré et de leur médaille miraculeuse, origine de toute bénédiction. J'étais linguiste, un bas-parleur avec du non-langage pour ces maîtres de la nov-langue. A les lire sur LinkedIn, certains parlent en ce moment subitement de reshore, maintenant que Pékin et Shanghai, Shenzhou sont claquemurés par la milice depuis 3 mois et qu'ils sont enchainés à leur tour sans pouvoir faire du business. A côté du marronnier "reshore" apparait "réindustrialisation" pour faire joli. "Reshore" et "réindustrialisation" n'ont pas ou jamais eu l'impulsion de devenir des secteurs linguistiques en tension, parce qu'ils n'ont jamais de support dans notre paysage audio-visuel, sociétal, parlementaire et industriel. Leur drive for profit conserve la primauté absolue. Il ne vous a pas non plus échappé que depuis 6 mois se répand le bruit jusque dans les quotidiens les plus intégristes que "le calcul du PIB est erroné et est à réformer". Il a été erroné depuis toujours parce qu'il délocalise les coûts de l'activité économique sur l'humanité planétaire à partir du moment où elle n'est qu'un seuil d'emmerdement pour les managers. Pour moi c'est une conscience qui m'anime depuis plus 50 ou 60 ans. Bientôt ils répéteront "on l'a toujours dit" et ils vous prendront toujours pour un demeuré globalosceptique qui n'y comprend rien au management.

Par exemple, Louis Renault avait dès 1935 volontairement collaboré avec Hitler et lui avait offert en 1940 les chaines de montage de son empire industriel. A la Libération, Louis Renault a été emprisonné, condamné par les Tribunaux pour crime d'indignité nationale, et ses entreprises ont été saisies et nationalisées. Par contre toutes nos industries collaborent avec la dictature fasciste de Chine qui organise de manière systémique l'internement en camps de concentration, l'extermination et le génocide des ئۇيغۇرچە Ouïghours et qui les chassent hors de leurs terres du Xinjiang. Tous nos managers collabos devraient être jugé pour crime d'indignité nationale comme Maurras et Pétain, même si régulièrement Macron veut les réhabiliter dans ses allocutions publiques pour s'attirer les faveurs des deux partis fascistes français et de leurs électeurs. Tout ceci devrait faire corps avec notre géo-conscience humaine, civique et politique. Le 29 XII 2020, l'Europe et la Chine avaient signé l'Accord Global sur les Investissements, alors que la Chine massacre le peuple musulman des Ouïghours 維吾爾 et en détient 1 million dans des camps de concentration. Juste 12 jours avant la signature de cet Accord sur les Investissements EU-Chine le Parlement Européen a condamné la Chine - ce qui ne lui coûte rien - dans sa Motion du 17 XII 2020 contre le travail forcé et le massacre des Ouïghours. Mais ce n'est pas grave, l'Europe catallactique nivèle avec élégance et bonbecs. Une fois vous comprendrez mon expression que j'ai inventée il y a 30 ans, celle du fascisme élégant. Un accord global sur les investissements est toujours ce qui précède la Grosse Bertha cannibale des Accords de libre échange de nouvelle génération comme le TTIP - TAFTA - EU-Mercosur - JEFTA - CETA tous adossés au Privilège de l'Investisseur et à la nécromancie du Travailleur.
[ voir en annexe Résolution du Parlement Européen du 16 XII 2020 sur le travail forcé et la situation des Ouïgours dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang (2020/2913(RSP)) ]

Entre ses Distancielles d'avril 2002 et les Législatives de juin, Macron-Saison 2, qui n'avait pas fait campagne jusqu'à présent, qui n'a toujours pas de programme connu, relie en azimut brutal le débat politique pour le plier et le monopoliser avec un mix de Bolloré-Lagardère/Ursula von der Leyen, la Présidente de la Commission Européenne. Plus il est dépourvu de plasticité comportementale, plus il fourbit ses menaces et fracasse: "élu" sans programme et par la Constitution "Président de tous les Français", il a violé la Constitution en convoquant pour les Législatives sous son chapiteau d'Aubervilliers les 577 candidats de sa garde présidentielle nuancée Renaissance-Ensemble pour la formater. En 2017 ➳ il parlait de son "hold-up sur la Présidence", en 2022 ➳ récidives multiples de désobéissance à la Constitution et discrimination de la nuance politique de son adversaire NUPES (ci-dessous Annexe n°2 et Rapport du Sénat sur la Circulaire Darmanin du 13 mai 2022). Macron n'est pas fan de l’État de Droit. Il en fait sa douleur narcissique, répète "moi seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres" en visant le 1er ministre qui sortira des Législatives de juin. Le 1er Ministre n'est pas le fournisseur breveté des stock-options de Macron. En conformité avec la Constitution de 1958 de la Vème République le "Premier Ministre, issu de la majorité au Parlement, détermine et conduit la politique de la Nation". Je vote pour les gens qui n'ont rien, pour les jeunes, leur futur, je vote pour les Travailleurs, je ne vote pas pour moi.

Je signalais dans mon analyse du 27 mai 2017 que le binôme Macron / Commission de Bruxelles venait de s'inventer un nouveau jouet: le "Dialogue avec la société civile" pour faire bavarder à vide comme avec les barbotages de la "Convention citoyenne pour le climat" de Macron convoquée, réunie, flouée et méprisée pour 97% de ses propositions. Exactement comme avec le bidule qu'ils viennent de réinventer au Parlement Européen à Strasbourg le 09 et 10 mai 2022. Pour s'illustrer, Macron se sert mot à mot des points du programme LFI/UP/Nupes pour dire le contraire et casser, comme avec "planification écologique" qu'il répète et dont JLM est l'inventeur il y a plus de 10 ans (c'est prouvé historiquement). Ces secteurs linguistiques en tension "Planification" sans prédicat et "Planification" avec le prédicat "écologique", qui ont été insultées avec du Bolloré-Lagardère comme l'ultime insoutenabilité de l'être, ont même été épousées par le cerveau reptilien de Macron. Pour Macron et ses alumni, l'humanisme est une externalité économique à cantonner en dehors de tout process managérial étant donné que les habitants sur la planète ne doivent leur existence que dans leur fonctionnalité de consommateur. Chaque individu est leur rouage expansionniste. "Planification écologique" est pour ces alumni leur zoonose de plaisance distribuée de gré à gré entre gens qui se comprennent comme les maîtres des flux et les seuls détenteurs du superflu de l'activité économique. Ces alumni se sont trouvé et mutuellement offert cette nouvelle virevolte de vocabulaire, "Planification écologique", pour priver l'humanité du bien-être et de sa persévérance. Avec ce nouveau holdup de Macron nous nous trouvons de nouveau devant un événement phénoménologique qui maintient sur place la fondamentation, au sens dérivé de Heidegger, du mensonge du PIB fictif, furtif et d'initié avec l'irrationalité de système économique libéral du drive for profit. Je pourrais apporter une terminologie marxiste mais depuis ma naissance je suis rebuté par une mise en carcan des énergies et de la pensée. Le contreplaqué du carcan ne permet pas la conscientisation pour l'action consentie, commune et durable, mais ne projette qu'en avant la mise en abime du cadenas contre lequel nous ne savons même pas que nous butons sans nous rebuter. La conscientisation mènera aux urnes pour affirmer le choix de longue haleine dans une respiration apaisée. Ce n'est jamais le cas de Macron qui, sorti de sa bulle, s'est subitement découvert des urnes et des adversaires politiques dans son paradis financier et son marché idéologique. Les électeurs inscrits vont-ils reprendre l'abonnement Macron claque & collect pour 5 ans, comme aux P&L-2017 et aux Distancielles d'avril 2022. Je leur repose la même question depuis des années: Alors, misanthrope, dysanthrope, humaniste ou simplement fasciste? En Allemagne les fascistes font 10,3% des voix exprimées, en France 41,4% (44% chez les GJ). Notre pays aime puer et conspuer, ça ça a de la gueule, mais n'aime pas délibérer et assumer, c'est chronophage et le burkini à la piscine ou le slip dégueulasse d'un promu ministre par Macron sont plus préoccupants. La guillotine de la pensée est le palan du débat français.

Je vous renvoie à 3 de mes posts précédents >>>

Le devoir de mémoire, le devoir d'inventaire sur le système de désobéissance à tous Traités Européens commis par toutes les instances des Communautés Européennes allant jusqu'au Parlement Européen qui les cautionne, les couvre, les incite ou qui formule pour elles les parades à d'éventuels restes de contestation, s'imposent comme un sujet de thèse de doctorat et devrait être éclairé par une chaire d'université dans une faculté de droit. Ce n'est pas à un mariol de clavier d'un écrire les premières lignes. Mais rien ne sert d'être bien en chaire si l'esprit ne revient pas à nous. Avec le championnat d'Europe de paintball, Macron, les dirigeants européens et des Communautés Européennes veulent tous subitement "changer l'Europe". Ils se leurrent. Le 24 février 2022, Poutine l'a changée avant eux, tout seul et pour tous. Personne ne connait les traumatismes profonds que nous subissons tous, et comment et avec quelle ampleur ils vont ressortir et contre qui et contre quoi.

L'un des premiers plus violents actes de désobéissance aux Traités Européens était de désobéir aux NON, NEJ et NO de 2005. Quand JLM, le Parti de Gauche, LFI - La France Insoumise, Union Populaire et maintenant NUPES - Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale ont dans leur programme pour les élections Présidentielles et Législatives la Désobéissance aux Traités Européens au cas par cas, ils passent pour des "islamo-gauchistes de l'extrême gauche radicale bolchevique". Tous leurs contradicteurs ne les traitent plus de "trotskyste", plus personne n'en comprend le sens même si autrefois tout le monde n'en avait qu'une vague idée. L'essentiel pour eux est d'agonir d'injures contre ceux qui revendiquent une Désobéissance aux Traités Européens. Le roundup produit en ces cohortes de contradicteurs une bave qui est en même temps leur biostimulant qui leur évite de réfléchir à ce qu'ils disent, et un néonicotinoïde qui agit sur leur système nerveux central. Leur biodégradabilité quasi nulle, leur effet toxique persistant, leur diffusion généralisée dans le paysage sociétal, médiatique et parlementaire confèrent à la parole de ces contradicteurs la force du dogme en-dehors duquel toute vie est impossible, comme la démocratie est impossible en dehors des Traités Européens. Le précédent Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, avait dit le 28 janvier 2015 dans un entretien au Figaro "Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les Traités Européens déjà ratifiés". Juncker l'avait déclaré après l'arrivée au pouvoir du 1er ministre grec Aléxis Tsípras du parti ΣΥΡΙΖΑ - SYRIZA.     Tsípras avait été élu sur son programme de sa coalition de gauche: 1) ne plus accepter l'austérité et la chute dans la très grande pauvreté imposées par l'Europe, 2) annuler la dette, 3) annuler le racket de la Troïka sur la Grèce après la crise de l'Euro de 2010 et la crise des subprimes de l'année Lehman 2008 et qui ont imposé une mise sous tutelle violente de ce pays par les cobelligérants déprédateurs de Société Générale / Deutsche Bank. En analysant le film de Costa Gavras "Adults in the room" j'avais exposé toujours de manière très documentée le triple-assassinat commis sur la Grèce avant et après la Crise des Subprimes de l'Année Lehman 2008. Le meurtre préliminaire était perpétré par Mario Draghi. Il était vice-président de la branche européenne de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs et avait incité la Grèce à réaliser des opérations swap hors-bilan pour financer sa dette publique. La planète faisait pareil avec ce genre de "toxiques pourris irrécouvrables". Ces opérations sur produits financiers dérivés CDS/CDO, CDS Square, CDO Cube... ne sont nulle part sur la planète reportées en écriture comptable dans la comptabilité, elles sont OTC - Over The Counter, donc pas non plus reportées dans la comptabilité nationale de la Grèce. Eurostat est l'auteur du second meurtre commis sur la Grèce. L'information sur ces opérations OTC était, comme l'exige les Traités Européens, transmise à Eurostat qui les avaient couvertes et gardées pour elle. Eurostat est l'organisme européen qui surveille la comptabilité des États Membres de l'EU. Eurostat désobéit aux Traités Européens en cachant à la Commission Européenne, au Conseil Européen, au Parlement Européen et aux marchés financiers la situation comptable du budget réel de la Grèce, comme de tout autre pays, comme des banques, des investisseurs institutionnels, etc. Le 3ème assassinat de la Grèce était commis par la Troïka en 2015.

Ce triple assassinat sur la Grèce, et sur nous par ricochet sans que nous n'en percevions nos blessures létales et sans que nous n'en soyons guéris par une quelconque "résilience", est commis en outrepassant tous les Traités Européens. Outrepasser était le chic affairisme européen communautaire, mais ce n'était pas de la désobéissance aux Traités. Pour le vérifier vous avez mon analyse du 12 août 2020 >>> I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras. L'EU est un catalogue des désobéissances systémiques aux Traités. La Désobéissance aux Traités Européens, celle qui est maintenant un point nodal du programme politique pour la gauche verte, écologique et sociale qui se reconnait en la NUPES, n'est assimilée mondainement qu'à une arme de destruction massive contre l'Europe sans que la question ne soit posée, si tout Traité Européen ou la manière de s'en servir avec plus ou moins de zèle allant jusqu'à l'effacement, n'a pas été une destruction de la zone européenne totale ou à des degrés variables. Et voilà, vous me retraitez de tous les sales noms. Pour vous chauffer les oreilles, puisque vous ne voyez pas du constructif dans la Désobéissance, je vous donne l'exemple de Macron Saison 1.

Le Parlement Européen avait condamné Macron le 14 février 2019 pour ses actes de désobéissance 1) aux Traités de l’Union Européenne, 2) et notamment aux Articles 2, 3, 4, 6 et 7 du Traité sur l’Union Européenne, 3) à la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne, 4) à la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), 5) et à la Jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Macron, alter-financialiste, n'est pas poussé par un élan humaniste, il ne sait pas ce qu'est l'altérité. La France, par la faute de Macron, a été condamnée par la Résolution 2019/2569 (RSP) du Parlement Européen qui est appuyée sur le Droit à manifester pacifiquement et sur l'usage proportionné de la force et sur les répressions policières et judiciaires contre les manifestants et les journalistes lors des manifestations de Gilets Jaunes contre la précarité, la casse du Code du Travail et la réforme des retraites BlackRock-Macron.

En ayant les yeux tournés sur l'Ukraine depuis le Parlement Européen de Strasbourg, Macron, qui ne sait pas gérer la politique intérieure de notre pays autrement que par les bombes du 49-3 et des Ordonnances et par les LBD et autres ustensiles de dissuasion massive policière et judiciaire, vient de s'inventer le 9 mai 2022 un nouveau jouet pour briller dans son universalité: "la création d'une communauté politique pour intégrer l'Ukraine et d'autres démocraties, pour ouvrir une réflexion historique sur l'organisation de continent et parce que l'Union Européenne ne peut pas être à court terme le seul moyen de structurer le continent européen".

Dans mon post précédent 2017-27 - Macron ➳ LBD ➳ Gilets Jaunes ➳ Condamnations par le Parlement Européen, l'ONU, le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe je vous ai rappelé que toutes les Organisations internationales de la planète ont condamné nominativement la France pour sa gestion violente des manifestations du samedi d'octobre 2018 jusqu'à la mise sous cloche du pays début 2020 avec le 1er lock-down total en réponse au Covid. Le Covid a été une aubaine pour Macron, il n'y avait plus personne dans les rues et il y avait interdiction de tout rassemblement. Je connais même des dirigeants syndicalistes qui disent "nous avons stoppé la réforme des retraites". Avec Macron la France avait été rétrogradée au 33ème rang des pays démocratiques dans le classement RSF - Reporters Sans Frontières. Les 3 premières années du quinquennat de Macron, la France avait été condamnée par l'ONU, par le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, par Amnesty International, par LDH - Ligue des Droits de l'Homme et elle a même été interpellée par la Commission Européenne, etc... pour sa gestion violente armée de LBD et pour sa répression judiciaire contre les manifestations des Gilets Jaunes et contre les opposants à la réforme Macron-BlackRock des retraites et à la casse du Code du Travail, pour ne citer que quelques zones de pullulation de Macron.

Ne nous voilons pas la face, la désobéissance aux Traités Européens est un tournoi communautaire de paintball depuis que l'Europe a commencé à recoller ensemble ses morceaux cassés sans n'avoir jamais réparé et construit autre chose qu'une association européenne de libre échange active dans un marché commun quoiqu'il en coûte pour ses Travailleurs et ses habitants. Joh, j'exagère de nouveaux avec mes formules, mon sabir et mon art de la fugue et du contre-poing. Macron veut "structurer le continent", mais de préférence en dehors de l’État de Droit dont il n'est pas fan. Nous l'avons vu avec les affaires intérieures de notre pays quand il n'a pas envie d'écouter ses habitants qu'il "emmerde" (sic). Idem avec les affaires intérieures d'autre États Membres de l'EU.

Le 10 mai 2022 à Berlin avec le chancelier Olaf Scholz, Macron compare l'Europe à un "syndic de copropriété" et les petits États Membres à la "rue" en dénonçant le système d'adoption à l'unanimité des décisions européennes: "Nous sommes le seul syndic de copropriété qui s’interdit de se réunir en syndic de copropriété, il faut toujours inviter toute la rue". C'est une autre manière de redire, mais cette fois-ci à tous les habitants de l'Europe, qu'il les "emmerde". Cette phrase de Macron, admirée consensuellement dans les médias français (mais pas en Europe), n'est qu'une violente philippique qu'il adresse à nous tous, habitants de l'Europe. Un syndic de copropriété ne regroupe que les possédants propriétaires qui s'occupent des gouttières de l'immeuble, des portes et serrures, de la salubrité du local des poubelles, de l'isolation thermique et sociale selon les normes agréées. Il ne regroupe que les copropriétaires et évidemment pas les passants. Cette philippique est un oxymore. Macron dit que les petits États Membres doivent se taire et que leur parole est inférieure à celle de la France, "pays des lumières", ou de l'Allemagne. Macron dit que les décisions européennes dans le cadre des Traités Européens ratifiés ou dans ceux à venir, sont des poulpes modulables en fonction des courants, des petites affaires privées d'un club, d'une amicale et surtout des lobbies qui ne perdent pas de temps à bavarder. Macron prône la Désobéissance aux Traités, l’insoumission, la non reconnaissance des parties signataires. Mais ceux qui ont depuis des années dans leur programme la Désobéissance aux Traités Européens au cas par cas sont des islamo-gauchistes d'extrême gauche radicale bolchevique. La vraie et affichée Désobéissance aux Traités est de mettre sur la table clairement et publiquement ce qui existe de toute façon dans l'EU: l'opt out, l'opting-out, l'option de retrait, l'exemption, la non-participation, la mise à l'écart ou l'affranchissement par rapport au Droit Européen. La terminologie est riche, en français, mais l'esprit de la chose ne nous vient pas, même avec un traducteur assermenté. Il y a en Europe plus de... 2100 opt out. Et une grande dyscalculie pour en faire l'inventaire.

Macron avait scandé devant le Parlement Européen en décembre 2022 pour inaugurer sa Présidence de 6 mois de l'EU les "valeurs de l’État de Droit et du respect des Libertés démocratiques". Il voulait oublier que lui et d'autres candidats aux Présentielles de 2022 comme l'ancien Commissaire Européen aux Marchés, Michel Barnier, et les 2 fascistes français en vogue, projetaient de sortir partiellement notre pays de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Pour Macron, Barnier et leurs collègues du même bord "pour les questions sécuritaires la France doit déroger à la primauté du droit européen". Cet opt out est le prémisse du fascisme, mais il est pour Macron et ses sosies la meilleure façon d'emmerder la condamnation du 14 février 2019 votée et adressée à la France sous forme de Résolution par le Parlement Européen. Macron en fait sa douleur narcissique, lui "seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres", comme il a déclaré hier en visant le 1er ministre qui s'imposera après les Législatives de juin. Tout glisse dans la modernité et l'élégance du fascisme just-in-time à la française qui dépasse l'accoutumance au non-droit et au non-État de Droit et qui rejoint la Désobéissance aux Traités Européens pour satisfaire à de viles opportunités de clan et de portes monnaie.

La désobéissance aux Traités se pratique en Europe "Unie" avec fureur strictement à tous les niveaux: - le refus d'obéir à l'interdiction de raccourcir la queue des boxers à leur naissance, - le refus de supprimer le dumping fiscal de l'impôt sur les sociétés comme en L, NL, IRL, Écosse qui orchestrent l'évasion fiscale et la concurrence déloyale, déprédatrice et faussée entre les États Membres, - le refus d'interdire le Glyphosate en F, - le pilonnage de l’État de Droit comme avec Macron en F et les fascistes Viktor Orbán en Hongrie et Duda/Kaczyński en Pologne.

Quand on est dépourvu de sens civique on soutient officiellement ceux qui désobéissent aux Traités Européens:  je vous explique depuis plus de 10 ans et encore le 21 juillet 2020 dans mon analyse >>> Plan de Relance, la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne que Macron et ses homologues du Conseil Européen avaient officiellement adoubé les régimes fascistes du PiS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie pour garantir le "Deal" à l’Europe catallactique. Ces deux fascistes avaient violemment fait du chantage pendant les 4 jours de négociation en menaçant de partir "en claquant la porte si le plan de relance européen devait être lié à la Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit et si la Procédure selon l'Article 7 en cours contre la Hongrie et contre la Pologne était maintenue". Plusieurs procédures contre ces deux pays fascistes sont pendantes devant la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne et devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme depuis plus de 10 ans, et ni Macron ni personne ne s’était attaché à les faire aboutir.

Les  États Membres, leurs Chefs de gouvernements et Présidents se font entre eux la concurrence libre et non faussée de la désobéissance aux Traités Européens. Mais les organes de l'EU, la Commission Européenne (un genre de Conseil des ministres avec des Commissaires) et le Conseil Européen (un enclos pour chefs de gouvernements et présidents) pratiquent s'il leur chante la désobéissance aux Traités Européens. Le 24 février 2022 à 0 heure la qualité de toute personne d'Europe s'est considérablement bonifiée: nous sommes subitement Occidental. Mais pas que, nous avons été requalifiés en co-belligérants dans la lutte de classes sociale. Non. Pas de l'ancienne Lutte des Classes, nous sommes tous heureux profiteurs incontestables du libre-échange et de la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. Flûte, nous sommes des cohortes d'insectes passants dans un fouillis européen qui ne trouve pas de fonctionnement homogène. La présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, s'est prononcée dans un discours à Strasbourg devant Macron et le Parlement Européen le 9 mai 2022 pour "une Modification des Traités de l'UE si nécessaire et l'abandon du vote à l'unanimité des 27 Pays Membres dans des domaines clés. J'ai toujours soutenu que le vote à l'unanimité dans certains domaines clés n'a tout simplement plus de sens." Elle s'est dit "prête à réformer l'UE, y compris en changeant les Traités si nécessaire". Miss et Mister opting out, un bel dì, vedremo, levarsi un fil di fumo. Juncker a dû attraper l'urticaire du palais entre deux cuites. La libido constitutionnelle subite de Macron est sa linguistique électorale, il veut prendre à son compte à bon compte cette "Désobéissance aux Traités Européens". En une courte enjambée il veut faire la nique à LFI, UP, NUPES - Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. Macron cherche à ne pas devenir lui-même la "rue" du Parlement français. Il ne voudrait pas endosser le costume du dédain que lui renverraient le Parlement et tout le pays, il est homme de décision. Il ne veut pas avoir à "juste traverser la rue pour chercher un emploi". Il est propriétaire majoritaire du syndic de copropriété France. Avec du recul sa "start-up nation" était presque plus drôle.

Dans l'histoire de l'EU le 14 juin 2006 est le signe le plus fort adressé à 3 pays de l'Europe, que, quoi qu'il en coûte, la Désobéissance aux Traités Européens détermine le plan. J'avais écrit le 29 juin 2006 >>> Putsch UMP/UDF à Strasbourg: les eurodéputés français annulent le NON du Référendum du 29 mai 2005. Dès le 06 VI 06 j'avais défini la ligne éditoriale de mon site. Je me cite >>> Les eurodéputés, UMP et UDF français rejettent le résultat du référendum sur la Constitution EU lors d'un vote le 14 juin 06 au Parlement de Strasbourg. Les eurodéputés ont annulé les NON français et hollandais par deux votes au Parlement Européen avec l'injonction donnée à la France "de faire revoter d'une manière ou d'une autre" le TCE. Ces députés ont voté "pour" une résolution exigeant que la France remette la Constitution européenne "telle quelle" sur les rails de la ratification dès 2007, dès que le calendrier politique le permettra. De plus, est c'est bien plus arrogant et incroyable encore, ils ont voté "contre" un amendement rappelant la règle de l'unanimité pour la ratification et du respect pour les votes français et néerlandais. Texte officiel de la Résolution du Parlement européen sur les étapes futures de la période de réflexion et d'analyse sur l'avenir de l'Europe du Parlement Européen. Il s'agit cette fois-ci de la proposition de la Résolution "Jo Leinen" (PSE, nom du Président de la Commission des Affaires Constitutionnelles - AFCO) relative à la seconde phase de "réflexion" sur l'avenir institutionnel de l'Union. Nous sommes face dans ces manœuvres de détournement à l'ignorance du droits des Traités au travers de laquelle les dirigeants européens se permettent de s'abstenir de tirer les conséquences juridiques des référendums. <<<

Avec le référendum sur le TCE - Traité Constitutionnel Européen la France, la Hollande et l'Irlande avaient voté NON, NEJ, NO (pour des raisons très différentes). Le 14 juin 2006, il s'agissait comme hier au Parlement Européen de Strasbourg avec Macron et Ursula von der Leyen de "l'Avenir de l'Europe". Par la suite, le Traité de Lisbonne, aussi appelé Traité modificatif ou Traité Simplifié Européen - TSE, n'était dans son Titre III que le TCE, selon la déclaration même du président français Giscard d'Estaing. L'Europe se donne à chaque étape de sa conglomération tous les moyens pour désobéir à ses électeurs inscrits et à ses habitants. Le 14 juin 2006, les euro-députés avaient à se prononcer deux fois sur la Résolution Leinen (Source: Parlement européen). Le Parlement Européen 1) "rappelle que le Traité établissant une Constitution pour l'Europe signé à Rome le 29 octobre 2004 ne peut être appliqué sans ratification à l'unanimité" 432 "CONTRE" et 145 "POUR" et 2) "exprime solennellement son respect pour le choix démocratique de la France et des Pays-Bas d'avoir voté NON"  >>> 453 "CONTRE" et 127 "POUR". Par voie démocratique dans la procédure de vote, le Parlement Européen avait décidé avec une majorité de 72% de ne pas reconnaître les référendums sur les Traités Européens. En France le Congrès de Versailles du 4 février 2008 avait validé cette Résolution Jo Leinen du Parlement Européen en faisant passer en force le Traité Simplifié Européen qui n'était « qu'un copié-collé du TCE », selon les propos même de Valéry Giscard d'Estaing, surtout le Titre III. J'avais voté NON parce que je veux une EU fiscale et sociale.

Le 5 décembre 2008 je rappelais dans Elections Européennes 2009 - Traité de Lisbonne et Libre circulation des capitaux - Retour du Titre III du TCE que selon Valéry Giscard d'Estaing, qui dirigeait les Conventionnels pour rédiger le Projet pour le Traité Constitutionnel Européen, "le Traité de Lisbonne reprend 97% du TCE". Le Traité de Lisbonne a été rédigé 1) en deux mois 2) à huis-clos 3) sans consultations 4) et sans débats. Désobéissance au Traité? Le Conseil Européen des 21 et 22 juin 2007 avait décidé du principe de la rédaction d’un nouveau traité européen. Deux mois plus tard, la présidence portugaise remettait le projet de texte qui avait été adopté les 18 et 19 octobre 2007 par les gouvernements européens et signé le 13 décembre 2007 à Lisbonne. Ces rédacteurs du Traité de Lisbonne, dit Traité Simplifié Européen, n'avaient même plus la "toge" des conventionnels du TCE. La Concurrence libre et non faussée du Titre III du TCE était reprise plusieurs fois telle quelle dans le Traité de Lisbonne. Tous ceux qui disent que ce principe a été enlevé dans la forme et dans le fond sont des menteurs, des manipulateurs, des populistes financiaristes. Quand ceux-ci sont au pouvoir il y a de l'abus de position dominante. <<< Je vous recommande la lecture de mes six analyses sur le Traité de Lisbonne et ce Titre III. C'est à partir de là que l'Europe, ses dirigeants nationaux du Conseil Européen, la Commission Européenne, le Parlement Européen ont décidé que l'Europe ne restera qu'un marché commun avec plus de § qui laissent ses gens dans la "rue". Une zone de pullulation du libre-échange sans une Europe fiscale et sociale, n'est pas une Europe, c'est un circuit processionnaire dans une foire-expo.

Vouloir comme dans la grandiose déclaration d'hier de Macron au Parlement Européen un "syndic de copropriété" qui n'adopte plus ses Traités à l'unanimité mais à la majorité qualifiée, ou outrepasser et contourner les référendums ou les Traités revient au même. Il leur faut booster le business de l'Europe catallactique, même en adoubant les fascistes Viktor Orbán en Hongrie et Duda/Kaczyński en Pologne. Je reprends: la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est prononcée dans un discours à Strasbourg devant Macron et le Parlement Européen le 9 mai 2022 pour "une Modification des Traités de l'UE si nécessaire et l'abandon du vote à l'unanimité des 27 Pays Membres dans des domaines clés. J'ai toujours soutenu que le vote à l'unanimité dans certains domaines clés n'a tout simplement plus de sens." Elle s'est dit "prête à réformer l'UE, y compris en changeant les Traités si nécessaire". Le 21 février 2022, 3 jours avant la guerre d'annexion de Poutine, j'avais écrit dans mon analyse >>> Ukraine - Слава Україні | Voyage au Trou du langage - La Réunification des Andrènes | Le Mur perdu des "farm commodities", de l'EU, des Ukrainiens que >>> faire aboutir la procédure pour imposer le respect de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux est, aux yeux de nos gouvernants européens, le déni du core business de l’EU, de la libre circulation des biens, des capitaux, des personnes, de tout et de plus encore, et le déni de ladite concurrence-libre-et-non-faussée. Ce n'est que maintenant en janvier 2022 que la CJUE et la CEDH ont donné suite, après plus de 10 ans, à la procédure mise en place contre les régimes fascistes de Pologne et de Hongrie par l'Article 7 de la Clause de Conditionnalité du Respect de l'Etat de Droit pour l'obtention des financements de l'EU. En réaction à ceci, il y a juste deux semaines en février 2022, le fasciste Viktor Orbán avait officiellement exprimé qu'il engagera la sortie de la Hongrie de l'EU et se rapprochera de la Russie. Avec la Clause de la Conditionnalité du Respect de l'Etat de Droit et de sa grave violation depuis plus de 10 ans, des sanctions financières doivent maintenant être prises contre la Hongrie et la Pologne, encore faut-il que... Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, accepte de prendre les mesures qui s'imposent conformément aux Traités Européens. Quelle aubaine pour la Pologne et la Hongrie, l'EU est un labyrinthe décisionnel auquel on peut faire dire en même temps tout et son contraire, il y a assez de pantins à leur service. <<<

D'une manière ou d'une autre l'EU préfère avoir à bon marché une zone de connivence et d'accointance en détournant comme toujours son visage de ce qui diffère de sa Charte Fondamentale, au profit du profit à faire. La Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne est pourtant devenue contraignante (sur le papier) avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009, ce Traité "simplifié", qui a torpillé le NON, le NEJ et le NO au TCE du référendum de 2005. J'avais écrit ce 21 février 2022 que grâce à la suspension par l'EU des sanctions contre les pays fascistes de la Hongrie et de la Pologne, tous les partis fascistes des 27 et en France le parti fasciste canal historique et le parti fasciste relooké se frottent les mains. Pour eux, c'est une confirmation de la légitimation que les 27 et le Conseil Européen avec Charles Michel leur ont accordée le 21 juillet 2020 avec le Plan de Relance européen. Viktor Orbán ne se distanciera pas de ce qu'il a construit méthodiquement en Hongrie depuis plus de 12 ans, son État fasciste avec sous son autorité la Justice, la révocation du Conseil constitutionnel hongrois, les médias, les universités, la police, les fonctionnaires, l'église. J'avais aussi écrit que l'EU, après la déclaration ambigüe de Viktor Orbán après le début de la guerre d'Ukraine le 24 février 2022, ne verra aussi que du feu au revirement simulé du fasciste de Hongrie Viktor Orbán et le comptera parmi les siens comme depuis 10 ans. Vont suivre dans les prochains jours Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński de la Pologne fasciste du PiS. Comme la Pologne est le pays d'Europe qui accueille avec plus de 5 millions la plus grande partie des Ukrainiens en exode, les 27 et l'Europe vont la sanctifier tout comme la Hongrie, et vont de nouveau oublier la Conditionnalité du Respect de l'État de Droit à leur égard, et vont en profiter pour ouvrir encore plus grand la fenêtre d'Overton. Ursula von der Leyen s'est donc sauvée elle-même, les budgets européens, les plans de relance, etc pourraient donc ne plus être votés à l'unanimité, ce qui évitera les vociférations et chantages publics de "claquer" la porte, et du coup on ne parlera pas non plus de la Conditionnalité du Respect de l'Etat de Droit liée aux dotations et financements européens accordés depuis la Commission Européenne aux États Membres de l'UE. Cette désobéissance modificative du Traité Européen sur le Fonctionnement de l'Union permettra d'éviter les débats chronophages et cacophoniques sur l’État de Droit et qui se la ramènent à tout bout de champ. Je suis l'inventeur de la formule >>> I want my Europe back. Mais Viktor Orbán veut soutirer encore plus de l'Europe et il fait un nouveau chantage en s'opposant à l'embargo contre le pétrole russe décidé par la Commission et le Conseil Européens.

Le 12 décembre 2020 je vous ai illustré la cacophonie des Communautés Européennes quand il s'agit de voter le budget européen, à l'unanimité >>> Budget de l'Union Européenne: l'Europe déconfine dans la joie le fascisme just-in-time de Viktor Orbán de Hongrie et de la Pologne du PiS - Échec et mat pour la démocratie. L'Accord sur le budget européen 2021-2027 est un fake échafaudé autour d'une Déclaration Interprétative sans valeur juridique que les 27 n'avaient pas l'obligation de signer. L'Exécutif et le Législatif européens se sont inclinés devant la Hongrie et la Pologne. Ceci n'est pas un fake. Avec 78,9%, le Parlement Européen a formellement approuvé l’Accord sur le budget européen 2021-2027 par 548 voix pour, 81 contre et 66 abstentions. C'est pourtant le Parlement Européen qui avait remis sur le tapis en novembre 2020 la Conditionnalité du Respect des Droits de l'Homme et de l’État de Droit liée à l'attribution des fonds européens aux États-Membres. Avec 78,9% de votes positifs pour cet accord illibéral les euro-députés ont approuvé dans la joie leur propre absence de conscience civique. Vous pouvez contrôler et incriminer leurs votes sur VoteWatch.eu. Bien que le Parlement Européen ait voté le 26 novembre 2020, à 43% contre et 48% pour la Motion "Situation of Fundamental Rights in the European Union - Annual Report for the years 2018-2019" avec une certaine circonspection indiquant qu'il faut mieux faire, ce même Parlement Européen a adopté la position juste inverse en votant juste 2 semaines plus tard à 78,9% pour le budget européen pluriannuel 2021-2027 qui sape les Droits de l'Homme et l’État de Droit dans la totalité de la zone de chalandise des 27 États-Membres de l'Union Européenne.

Si quelqu'un annonce dans son programme pour les Législatives de juin 2022 qu'il allait bloquer certains prix ou imposer une baisse, il sera immédiatement traité en France d'islamo-bolchewokiste, ou de "communautariste" par Macron, le pdt répété, en contradiction avec sa subite envie de modifier les Traités qu'il a signifiée à la face du monde le 9 et 10 mai 2022. Prendre la main sur des prix est une violation des Traités européen qui garantit la libre circulation dans l’EU et la liberté aux marchés de déterminer les prix. Par contre l’EU soutient une énorme absurdité pour le marché de l’électricité. Le prix de l'électricité est calculé... sur l'unité de production la plus chère qui est généralement la centrale à gaz. Et quand le cours du gaz augmente, le prix du kw/h augmente, même celui produit par des sources durables. Ce calcul résulte du mécanisme européen d'ajustement des prix. C'est pourquoi l'Espagne et le Portugal viennent de bloquer depuis une semaine le prix de l'électricité. D'ailleurs Macron s'est aussi subitement senti de nouvelles poussées de désobéissance envers les Traités européens et a annoncé que ce « mécanisme européen d'ajustement des cours de l’électricité sur le marché de gros européen est obsolète et doit être renégocié. »

Un autre exemple ordinaire est celui de la BCE - Banque Centrale Européenne. Je vous expose depuis l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes que la BCE viole ses Statuts qui lui sont conférés par le Pacte de Dublin et le Traité de Maastricht+. Depuis 14 ans, la BCE est en désobéissance aggravée et constante des Traités Européens en ayant racheté les dettes pourries, toxiques et irrécouvrables des banques dues à leur spéculation financière sur des dérivés financiers. De manière totalement discriminatoire, la BCE n'a pas racheté les toxiques à la Grèce, mais lui a accordé des prêts pour le rachat des dettes bancaires que la Grèce rembourse à la Société Générale, BNP Paribas, la Deutsche Bank, la Kommerzbank. Cette discrimination européenne est une autre désobéissance des Traités Européens. Depuis 14 ans, la BCE, mais aussi nos banques centrales et nos gouvernements ont dilapidé les moyens financiers à leur disposition, mais aussi l'argent de l'impôt et les rentrées des contributions sociales liées aux salaires; ils ont dilapidé leur indépendance et leur crédibilité au profit exclusif du séparatisme financiariste des investisseurs et spéculateurs. Ce choix délibéré de la BCE de favoriser le système financier et bancaire au détriment des économies nationales et des habitants de l'Europe est une désobéissance aux Traités Européens. En plus de la BCE qui viole de son côté sans pause depuis 2008 Pacte de Dublin et Traité de Maastricht, tous les Etats-Membres de l'EU ont désobéi au Traité de Maastricht en le violant 173 fois depuis qu'il est entré en vigueur en ce qui concerne la politique et la rigueur budgétaires.

Pour l'Europe, la seule question perpétuelle est de savoir comment offrir un parachute doré aux banques systémiques, toutes en faillite technique encore en 2022 et depuis 2008, avec à leur tête la plus grande banque du monde la Deutsche Bank du point de vue de sa somme bilanaire, sans modifier les Traités Européens, sans modifier le Pacte de Dublin instituant l'Euro et ses mécanismes. Avec l'aubaine du Covid-19, l'Europe, qui a toujours su comment désobéir aux Traités Européens sans les faire renégocier, a inventé la méthode du Quick Fix Réglementaire du Paquet Bancaire. Le Quick Fix est une autre disposition dans le fonctionnement de l'EU, qui n'est pas prévue dans les Traités Européens, et par laquelle le Parlement Européen valide des plans successifs de "coup de pouce aux banques". Les eurodéputés adoptent en commission depuis 2008 des "plans allégeant temporairement les contraintes réglementaires sur les banques pour les aider à soutenir la relance de l'économie". Le Parlement Européen s'octroie régulièrement depuis 2008 le droit d'autoriser le système financier et bancaire à désobéir aux règles prudentielles comptables et à rester dans leur zone de confort spéculatif financier, dans leur stress comme avant la crise de 2008 et comme depuis la crise de 2008. Quick Fix est la terminologie officielle et non pas une formule digne du Cabaret Rhénan. Redevenons sérieux, depuis 2008 la BCE viole ses statuts avec Jean Claude Trichet, Mario Draghi et maintenant Christine Lagarde. Depuis 2008 la BCE manipule strictement TOUS les Stress Tests des banques en cachant que toutes les banques systémiques ne sont jamais ressorties depuis 2008 de leur faillite technique. Depuis 2008, toutes les Communautés Européenne et le Parlement sont non seulement complices de cette désobéissance en bandes organisées face aux Traités Européens, mais ils la favorisent, ils l'incitent, ils l'amplifient. Aucune révision, aucune modification, aucune renégociation à l'échelle européenne n'a eu lieu. Oh, pardon! On en bavarde à Davos, aux Conférences Bilderberg, à bxl, à l’Élysée entre gens qui comprennent qqch aux banques. Le Quick Fix est toujours accompagné de l'adjectif "réglementaire" pour se dispenser de passer sous les fourches caudines des derniers citoyens européens encore dotés d'un humanisme d'aujourd'hui et d'avenir.

La BCE, dont les statuts ont été instaurés avec le Pacte de Dublin agit de manière illégitime jusqu'à maquiller le stress-test des banques. La BCE est depuis l'année Lehman 2008 l'organe européen le plus puissant qui fonctionne sans nous et par-dessus nos têtes dans ce capitalisme fossile. A côté de son rôle monétaire et fiscal de Banque Centrale Européenne, la BCE s'est de surcroît arrogée une extension de ses compétences sur la gouvernance économique et sociale des pays européens. Dans les statuts, la BCE ne dispose pas du droit de contraindre les politiques budgétaires et réglementaires, la flexibilisation du travail, les privatisations, la "Règle d'Or", les réformes socio-économiques des États européens pour aucune desquelles elle n’a un mandat. La BCE désobéit aux Traités Européens, s'est émancipée de ses compétences monétaires et fiscales initiales restreintes de la stabilité des prix (et du NAIRU, et du carry-trade européen) et impose des politiques strictes d'austérité en altérant de manière très profonde le fonctionnement démocratique des pays européens. A cause du principe de l'Indépendance des banques centrales, la BCE ne doit que rendre compte de ses activités lors du "Dialogue monétaire" trimestriel devant la Commission économique et monétaire où elle expose ses "mesures d'orientation non-traditionnelles". Si c'était LFI, UP ou NUPES ou un 1er ministre de l'après juin 2022 qui prenait des "mesures d'orientation non-traditionnelles" en désobéissance aux Traités Européens, le mondain parisien le traiterait de "islamo-bolchévo-gauchiste". Comme je vous l'ai écrit plus haut, les Traités Européens et ce que l'on en fait détruisent l'Europe et les Petites Gens. Le Parlement Européen ni aucun autre organe européen ou national n'est investi d'aucun pouvoir de contrôle a posteriori de la BCE et ne peut donner d'instruction à la BCE. La légalité de ses actes n'était pas une question existentielle pour Mario Draghi qui dans son discours clôturant l'année 2014 avait dit: "Croyez-vous que nous irions perdre notre temps à discuter de choses qui sont illégales?".

Cette illégitimité pouvait parfois être vaguement ressentie comme gênante, et c'est pourquoi l'Europe a inventé la méthode du Quick Fix Réglementaire pour légitimer à ses yeux la primauté de la protection bancaire qu'elle place dans sa couveuse. C'est pourquoi j'ai inventé dès 2008 la notion d'Europe Providence Bancaire. Mais n'oubliez jamais que depuis l'année-Lehman 2008 la BCE, en totale violation de ses statuts définis par le Traité de Maastricht, le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin, a offert gratuitement en une 20aine de plans cumulés (opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance...) plus de 17.000 milliards d'€ aux banques privées, même aux banques du Royaume-Uni qui ne fait pas partie de la zone-Euro. Ces liquidités du Plan de relance des banques de l'après-Crise des Subprimes de 2008 encore versées aujourd'hui en 2022 et depuis 14 ans n'ont rien à voir avec le Plan de relance de l'après-Covid-19 destiné à soutenir l'économie réelle. Ces € 17.000 milliards sont un gouffre qui ont détruit l'Europe. Ils sont le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique de toute l'histoire de l'Europe continentale, dette privée criminelle due à la spéculation hors-sol sur les dérivés financiers. Avec cette somme galactique de € 17.000 milliards qui représentent le PIB annuel de l'Europe y compris la GB, la BCE a racheté et rachète depuis 2008 aux banques, assurances et investisseurs institutionnels leurs toxiques, leurs cadavres pourris et irrécouvrables générés spontanément par leur spéculation criminelle sur les produits financiers titrisés CDS/CDO, etc. Le Plan de Relance de l'après Covid de seulement € 750 milliards est financé à moitié... en prêts aux Etats Membres et en compressions budgétaires européennes. L'Europe organise un double racket en couvrant la totalité des pertes bancaires dues à leur spéculation criminelle sur les toxiques, et en se conduisant comme un usurier envers ses Etats Membres et en leur infligeant une croissance de... leur dette publique. Les banques ont reçu de la BCE plus de € 17.000 milliards sans contrepartie ni obligation de remboursement, mais les Etats doivent se financer sur les marchés financiers aux conditions du marché et en fonction du ranking de EY, S&P, Deloitte & Touche, Bloomberg et d'autres portes monnaie.

La BCE rachète toujours aujourd'hui en 2022 pour 60 milliards d'€ par mois aux banques européennes et britanniques leurs cadavres qui ne cessent d'être toujours mis à jour depuis leurs caves, leurs badbanks, leurs "actifs cantonnés" ou qui ne cessent tout simplement d'être créés à nouveau avec la poursuite des programmes bancaires de mises sur les marchés de ces produits financiers titrisés spéculatifs moisis. Mais en plus l'Europe des Commissaires et la BCE n'ont jamais exigé et n'exigent toujours pas des banques systémiques universelles (dépôts, assurances, investissements en nom propre) leur démantèlement et le Contrôle et la Réglementation de leurs marchés financiers criminels. Le programme prudentiel Bâle III de la BIS - Banque Internationale des Règlements qui aurait été destiné à assainir et prendre en main l'enfer financier et de ces banques a non seulement été complètement dilué mais a été prorogé d'année en année ou encore plus simplement enterré directement par la Commission Européenne qui ne prend pas soin de la pérennité et de la persévérance humaine, mais qui est affairée à amplifier et à consolider le Dumping Humain.

La Commission Européenne a argumenté sa volonté de ne pas appliquer les nouvelles normes prudentielles Bâle III en affirmant que les banques systémiques vont bien. En réalité les banques systémiques sont toutes en faillite technique depuis 2008 et jusqu'avant l'éclatement de la pandémie du Covid-19 en mars 2020 il n'y avait aucune perspective d'amélioration. Par exemple l'action de la plus grande banque du monde de par sa somme bilanaire, la Deutsche Bank, a perdu presque 100% et ne vaut plus que entre 4 et 7 € au lieu de 105 € en 2007 (graphique à droite pour cette période / 9,31 € au 11 mai 2022, elle ne se redresse plus depuis 14 ans, cette banque est morte). En une seule image vous voyez que ces Plans européens de "ruissellement vers le bas", de résilience des banques de la BCE n'ont servi qu'à dilapider les moyens financiers de la Banque Centrale Européenne, de la banque centrale allemande et des banques centrales nationales des pays européens. Le Covid-19 est une aubaine pour masquer la faillite du système financier et bancaire, ce n'est pas une gaudriole de ma part. Depuis le 24 février 2022 et le début de la guerre d'Ukraine, l'inflation galopante et l'imbroglio des déséconomies externes et internes issues du nouveau partage du monde imposé par Poutine et sa guerre d'annexion en direction de l'Europe, vont permettre à la BCE, à la Commission Européenne, à l'EU, à l'Europe de protéger le système financier et bancaire et de continuer à proroger les mesures qui s'imposent avec réglementation et contrôle des flux et des marchés financiers. Mais personne ne dit ce qui se passe aujourd'hui, parce que personne veut voir ce qui se passe. Le Covid-19 a été une aubaine, la guerre de Poutine est une aubaine au carré, pour donner à cette Europe catallactique l'apogée de son apanage Occidental. "We won the cold war" chantait en coeur l'ouest après la Chute du Mur de Berlin. Et j'interprète la voix d'Europe d'aujourd'hui >>> we shall win this next battle against Poutine. C'est le plus gros masque de l'histoire, mais influenceurs, politiciens, streamers et gouvernements sont tout autant dans la faute que les spéculateurs, le Conseil Européen, la Commission Européenne, le Parlement Européen. Nous n'avons pas seulement besoin d'une Renégociation des Traités Européens, nous avons besoin de réviser en entier par les débats et ensuite par les urnes notre vision du monde à l'image du FFF - Fridays For Future et de ce que fait Greta Thunberg pour le climat et les gens. Pour moi, depuis des décennies c'est >>> AFF - Alldays For Future.

Avec le Championnat d'Europe de paintball, Macron, les dirigeants européens et des Communautés Européennes veulent tous subitement "changer l'Europe". Ils se leurrent. Le 24 février 2022, Poutine l'a changée à notre place, et personne ne connait les traumatismes profonds que nous subissons tous, et comment et avec quelle ampleur ils vont ressortir et contre qui et contre quoi. Avec le Championnat d'Europe de paintball, Macron, les dirigeants européens et des Communautés Européennes veulent tous subitement "changer l'Europe", mais personne ne parle d'harmonisation fiscale, d'Europe sociale et encore moins de Sommet Social Européen alors que ces deux domaines font partie des Traités Européens à commencer par la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux. Toutes ces manigances de désobéissance aux Traités Européens de la part des dirigeants des Etats Membres et des dirigeants toutes Communautés Européennes confondues se font très loin au-dessus de la protection sociale des européens. L'Union Européenne tient un Sommet Social tous les... 20 ans, par contre elle rafraichit tous les ans ses Directives sur les Travailleurs Détachés, à leur détriment en attisant en flux-tendus la guerre civile entre les Travailleurs européens. Le moindre coût est décoché sur les Travailleurs, mais le coût maximal est accordé aux banques.

Je vous redonne ci-dessous mon analyse du 30 octobre 2017 >>> La Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail"   >>>

Quand Macron chantait "ses premières victoires européennes" contre le dumping social, la déprédation sur le Travailleur était consolidée par la "réforme" de la Directive sur les Travailleurs détachés et la Commission de Bruxelles enterrait le 24 octobre 2017 par un court communiqué la réforme du secteur bancaire en retirant sa propre proposition de Directive sur la Réforme de la Structure des Banques qui aurait dû résoudre le problème du too-big-to-fail, trop grand pour faire faillite. Cette proposition de Directive avait était soumise en 2011, 3 ans après l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes, par un groupe d'experts auquel le Commissaire Michel Barnier avait interdit de consulter les lobbyistes de la branche.  [ C'était une révolution unique et extraordinaire que de vouloir mettre en oeuvre publiquement la désobéissance aux lobbies! Mais c'était aussi l'époque où Sarkozy et Hollande racontaient en boucle "qu'ils ne tolèreraient plus que le monde de la finance... bla-bla". ]  La Commission  [ en repentance temporaire ] demandait un retour à l'esprit du Glass-Steagall Act, c'est à dire que les activités des banques ou des banques systémiques soient de nouveau séparées après un démantèlement ordonné: dépôts, prêts aux consommateurs et aux entreprises, assurances, trading financier en nom propre.

Ainsi une faillite des activités de spéculation en leur nom propre comme celle de l'année-Lehman 2008 ne mettrait plus en péril les autres activités des banques. Pour éviter un krach économique majeur, une telle faillite entraine obligatoirement pour une banque universelle qu'elle soit sauvée par les épargnants (bail-in) et avec une opération de bail-out par les contribuables, les États souverains, les Banques Centrales et la BCE. Que la BCE ait claqué depuis 2008 plus de 17.000 milliards d'€ pour tenter  [ en vain ]  de sauver les banques a donc déjà été oublié, même en fait avant que personne ne fasse un audit et un bilan public des banques. Que nos États-Membres de l'UE aient accepté le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée vers la dette publique, personne n'en parle, c'est un non-évènement. Que les États-Membres de l'Union Européenne ont, en compensation pour "se rembourser", appliqué et appliquent massivement des plans d'austérité, des plans de désengagement de l'État de tous ses devoirs régaliens et des services publics, une Règle d'Or pour voler aux Travailleurs leur dû dans leur part des richesses produites passe sous silence, ça ne fait rien.

Qui porte cette tunique de l'infamie? Tous. Les gouvernements, la Commission de Bruxelles et tous les abstentionnistes aux élections mettent en place minutieusement cette Europe Providence Bancaire. Pour la Commission Européenne "il n'est plus nécessaire de séparer les activités bancaires parce que les autres mesures ont régulé les marchés". Pourtant depuis 2008 les États-Membres mais aussi la BCE à hauteur de 17.000 milliards d'€ à ce jour rachètent toujours aux banques leurs produits toxiques, illiquides et irrécouvrables, et encore en ce moment à hauteur de 60 milliards d'€ par mois avec une fin possible provisoirement annoncée pour 2019. La Commission se met aussi en cachette en accord avec les accords de libre échange de nouvelle génération CETA / TAFTA / TTIP qui imposent le droit et la liberté absolus de l'Investisseur. Démanteler les banques universelles sera selon les investisseurs une attaque contre leur plan d'optimisation de leurs bénéfices laissés espérés par leurs investissements et leurs spéculations sur des produits financiers dérivés et titrisés. La Commission Européenne, qui préfère écouter les lobbies au détriment des peuples, refait de l'Europe un sanctuaire pour la circulation sauvage et faussée des capitaux et pour l'extinction des Travailleurs et des Citoyens Européens. La Commission Européenne, qui s'aligne aussi sur Trump, prépare la prochaine Crise financière, mais comme l'Europe et la BCE ont maintenant brûlé toutes leurs cartouches avec la Helikopter Money
pour le rachat des toxiques, nous plongerons dans les racines du mal... en s'entretuant par élégance du geste.      I want my Europe back!   <<<

Je vous redonne ci-dessous mon analyse du 18 novembre 2017 >>> Le Dumping Humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans.
Je n'ai pas à changer de syllabes pour le copié-collé de mon texte.  Nous pouvons faire confiance à l'Europe, elle momiphie les Travailleurs dans son hymne à la joie.   >>>

I want my Europe back!    Il y a 15 jours la Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail" tout en feignant de remédier à la destruction globale de l'économie par les banques depuis 2008 et même en se félicitant elle-même pour le chemin parcouru en ce sens. Et 15 jours après, l'Europe feint de réanimer la Charte Européenne des Droits sociaux et fondamentaux des Citoyens et des Travailleurs Européens, mais l'enterre encore plus profondément, tout en annonçant un catalogue de 20 mesures qui auraient à être appliquées d'ici 10 ans. Depuis 20 ans il n’y a pas eu de Sommet Social Européen, l'Europe n'a jamais dépassé le stade du Marché Commun ou de la CEE - Communauté Économique Européenne. Pourtant l'Europe Unie avait voulu se former en s'identifiant à l'opposé de ce qu'est l'EFTA / AELE - l'Association Européenne de Libre Échange fondée par les anglais, qui existe toujours et qui regroupe juste encore la Suisse, la Norvège, le Liechtenstein et l'Islande. Les anglais espéraient concurrencer l'union européenne avec leur AELE pour ne voir prospérer que leur idée de libre-échange. En réalité notre Union Européenne n'est surtout depuis le Traité de Lisbonne de 2008 et tous les Traités et toutes les Directives qui ont suivi, qu'une association européenne de libre échange, ce qu'elle prouve encore le 17 novembre 2017 avec un Sommet Européen qu'elle voulait faire passer pour un Sommet Social Européen. L'Europe a, elle aussi, été actrice et responsable de ses deux décades perdues alors qu'elle jouissait de toutes les occasions rêvées pour inverser le mouvement. En effet il y a eu les affolements pour le TCE - Traité Constitutionnel Européen, les Référendums Non/Nej/No pour faire passer ce TCE, les Référendums-bis ou les contournements du Référendum en 2006 ou avec le Congrès de Versailles de 2008, le TSE - Traité Simplifié Européen ou Traité de Lisbonne pour faire passer surtout en cachette le Chapitre III du TCE rejeté par la France, la Hollande, l’Irlande, etc… Les occasions n’ont jamais manqué pour intégrer le Citoyen Européen, le Travailleur Européen dans le projet d'avenir européen. L'Europe est responsable de ces deux décades perdues et en rajoute encore une autre en supplément. Pendant 30 années, l'Europe aura délibérément bloqué la Charte Européenne des Droits Sociaux et Fondamentaux. 30 ans sont 3/4 d'une carrière professionnelle d'un Travailleur. En 3 jours l'EU a lancé son plan RepowerEU, des générations de Travailleurs peuvent crever les unes après les autres, mais les gazoducs doivent rester pleins

La Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux a toujours été écartée ou piétinée, et depuis 20 ans ni les Gouvernements des États-Membres et ni la Commission de Bruxelles n’ont jugé opportun de convoquer un Sommet Social Européen tout en arrangeant au maximum la circulation sauvage et non-protégée des Travailleurs détachés, et en bétonnant la circulation des biens et des capitaux agrémentée de tous les dumpings sociaux et fiscaux possibles entre les Etats-Membres de l'Union Européenne. Les médias ne s’en intéressent pas en ce sens qu’ils propagent tous le jour même de ce-dit Sommet Social Européen un semblant de regret et de déception car selon eux « L’Europe n’est pas compétente dans le domaine social », ce qui est totalement et gravement faux. Ceci est faux et je vous en ai assez parlé il y a 15 jours dans mon billet >>> Travailleurs détachés: le Dumping Humain continue et le nouvel échec européen de Macron du 24 octobre 2017 mais aussi par exemple dans mon billet du 6 mars 2012 >>> TSCG - Pacte Fiscal européen: la Règle d'Or pour tuer le Travailleur, casser le Code du Travail et organiser le dumping social.

Le TSCG -  Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance - ce Pacte de Stabilité et de Croissance - ou plus simplement "le Pacte Fiscal européen" ou "la Règle d’Or" a rendu l’Europe officiellement compétente pour s’immiscer dans la politique salariale, sociale et de l’emploi des États-Membres Européens. Le Casse du Code du Travail des Loi Travail-Macron 1 et Loi Travail-Macron 2 (faussement renommée "Loi travail El-Khomri") du Gouvernement PS Hollande/Macron-ministre ou les Ordonnances sur le Code du Travail du Président Macron et les pressions pour rabaisser les coûts du Travail sont le résultats de la stricte observance par les États-Membres de la Règle d’Or.

Il est donc intéressant de voir que les gouvernements et la Commission de Bruxelles se consultent régulièrement et produisent des Traités, des Directives, des Règlements sur les questions sociales qui sont déclinés au niveau national sous forme de Lois dans les États-Membres: ils ont tous comme résultat le Dumping Humain et le dumping social qui sont à chaque fois consolidés ou même intensifiés. Quand il aurait par exemple fallu protéger les droits sociaux, salariaux et d’emplois dans les Affaires Viking, Rüffert, Laval, Waxholm, Partneri ou du plombier polonais et dans la Directives "Bolkenstein" sur les Services, ou bien dans la Directive sur les Travailleurs Détachés, l’Europe est absente et agit même contre les Citoyens Européens et les Travailleurs Européens pour assurer avant tout la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux. L'Europe a aussi mis sous séquestre les Droits Sociaux et Fondamentaux avec la ratification de tous les accords de libre échange de nouvelle génération comme le TTIP / CETA / TAFTA qu'elle présente comme "le progrès créateur d'emplois" mais qui confèrent à l'investisseur avec le "Privilège de l'Investisseur" la primauté de son droit absolu pardessus les Citoyens, les Travailleurs, et par-dessus les États souverains, leurs Constitutions ou Lois Fondamentales et leurs Codes du Travail. L'Europe de Bruxelles est donc omniprésente dans les affaires sociales, salariales et d'emploi. Il est donc encore plus grave que les médias martèlent que "l'Europe n'est pas compétente dans les affaires sociales". Dans les faits, l'Europe ne se reconnait une compétence dans les questions sociales que si elle peut contribuer à faire dégrader la situation sociale des européens au profit du libre échange ou bien de la "concurrence libre et non faussée", ce qui est partout le cas. La concurrence est partout faussée et sauvage avec Lux Leaks, Paradise Papers, Solvency 2, MiFID 2, la Directive sur les Travailleurs Détachés, le dumping fiscal et social, etc... Une dégradation sociale ne peut pas être dénommée "mesure sociale", mais ce sont bien les Règlements et Directives Européens qui en sont l'origine directe ou indirecte. Rien n'empêche l'Europe à prendre des mesures sociales qui amélioreraient la sécurisation sociale des Travailleurs européens dans l'espace géographique de l'Europe Unie. Rien que d'utiliser cette terminologie officielle d'un "Socle social" qui devrait valoir partout dans l'Union Européenne démontre que l'objectif du projet européen est de plaquer un nivellement vers le bas, de ne rien construire dessus, et de se demander benoitement dans un talk-show d'où pourrait bien provenir le désamour des Européens pour l'Europe. J'ai inventé cette expression du Dumping Humain en 2007 quand j'écrivais sur Hayek et Jean Monnet.

Comme on refait croire qu’il y a une relance économique, pour mieux cacher que ce n’est toujours qu’une bulle échoïque financière et que l’on n’est toujours pas sorti de la crise des liquidités absentes de l’économie réelle, un Sommet Social Européen a été tenu en cachette tout de même. Nous sommes toujours informés suffisamment à l’avance quand sera tenu un prochain sommet. Pour ce Sommet Social Européen, nous en avons été informés après. Ceci permet de l’enterrer aussi vite en cachette et surtout de ne pas laisser s’installer en amont un débat sociétal et parlementaire à ce sujet. Et le simple mot « social » crée donc le malaise: le trou de la Sécurité Sociale, l’aide sociale pour les démunis, et, caca-boudin, la politique sociale d’un pays, la dette publique, le gouffre des retraites, les "islamo-bolcheviques wokistes". Le Welfare State c’est donc ringard, ou l’engagement social du parti socialiste qui s’est mis un sac en plastique sur la tête pour vociférer en paix à l’étouffée. Les syndicats eux, ne sont pas satisfaits de ce sommet social européen. Les crises sociales en Europe du Sud pilonnée et pillée par la Troïka sont toujours plus qu’aigües. Après les dépôts de rustine sur le système bancaire et financier qui nous est vendu comme des "mesures de réparation de la Zone-Euro", l’Union Européenne fait mine de s’intéresser à la question sociale en Europe en tenant ce Sommet Social Européen à Göteborg en Suède. Il n'y a toujours pas de "Crise de l'Euro", il y a l'accaparement des liquidités par les banques pour entretenir leur spéculation financière sur produits dérivés financiers sans rapport avec l'économie réelle.

En réalité ce n’était qu’un mini-sommet ou plutôt un meeting des chefs des gouvernements dont il n’était selon les Traités Européens pas à attendre de décisions contraignantes. La chancelière allemande a envoyé son mot du médecin, elle est en arrêt de travail, parce qu’elle n’a toujours pas réussi à former un gouvernement 2 mois après les élections. Et la politique sociale ne joue pas un grand rôle, puisqu’il était appelé à discuter sur le droit du travail et la formation professionnelle... mais en toute dernière minute le président du Conseil Européen, Donald Tusk, et son hôte suédois le ministre-président Stefan Löfven, ont changé le programme pour le ramener à « Formation et culture ». Le curseur a été ramené à quelque chose de plus consensuel, puisque le social d’une politique fait puruler les lèvres de ceux qui y pensent. Ainsi, il pourra être offert aux Travailleurs et aux chômeurs de meilleures chances pour trouver du travail un reader's digest à la main droite.

Le social se réfère avant tout au nouveau Socle des droits sociaux qui a été constitué en fanfare à Göteborg. L’Union Européenne promet à présent la garantie d’un minima qui sera garanti aux 500 millions de Travailleurs de Kilpisjärvi aux portes de Gibraltar. Des jobs « fair-play » (en anglais dans le texte), une bonne formation, des salaires équitables et bio. Mais tout ceci n’est que de la choucroute puisque ces principes sont non-contraignants et ne peuvent être défendus ou revendiqués devant les tribunaux. On peut tout autant promettre que l’on ne vendra plus du plastique de Corée dans chacun des milliers de petits chalets au Marché de Noël de Strasbourg. La Charte des Droits Fondamentaux de l'UE pourtant contraignante depuis le Traité de Lisbonne de 2009,

Pour les syndicats, il est urgent de rétablir et de renforcer la confiance des Travailleurs dans le processus européen d’union et de paix. Et pour ceci il faut imposer des standards sociaux contraignants et stopper le dumping salarial et le travail détaché. Pour les employeurs ce sommet social européen a offert encore plus de flexibilité et de mobilité sur le marché de l'emploi. Selon eux, il ne faut plus y avoir des « horaires rigides » de temps de travail et les Travailleurs doivent être incités à bouger dans toute l’Europe pour avoir une formation ou un emploi. C’est pourquoi ce sommet social européen va en direction des employeurs avec l’idée de formation, de culture et de compétences linguistiques minimales à acquérir. Les syndicats européens parlent d’un social qui est gracieusement offert
après l’équarrissage du Travailleur suspendu au crochet.

Comme pour la Directive sur les Travailleurs détachés, le Dumping Humain est renforcé avec ce Sommet Social Européen.
Ce n'est qu'un nouvel échec européen de plus de Macron même s'il se vante exactement du contraire.    I want my Europe back!   <<< Fin du copié-collé de mon analyse du 18 novembre 2017.

Observons maintenant par l'exemple du "barème Macron" comment Macron étend dans tous les interstices du pays sa zone de pullulation parce que lui "seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres" de la rue.

màj du 12 mai 2022: si vous cherchez sur Google >>> barème macron cour de cassation 11 mai 2022 aucune centrale syndicale n'a publié quelque chose. Aujourd'hui, au lendemain de l'Arrêt de la Cour de Cassation les centrales syndicales sont totalement invisibles sur Google. On n'y trouve que des cabinets de conseil juridique, des avocats, Deloitte, des corporations de PME, etc et des journaux locaux. Tout ce monde zélé comprend quelque chose à l'employabilité et à son coût, à la budgétisation du licenciement, et se réjouit de ce qui y est partout présenté comme le "barème Macron" et comme "la mesure phare du quinquennat Macron". Quel mépris! Quelle arrogance! ...au jour où vous lisez, nous cherchons toujours désespérément sur Google une réaction d'une centrale syndicale. Quel mépris! Quelle arrogance!

Par obéissance aux Traités Européens, ici au TSCG -  Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance, ou Pacte de Stabilité et de Croissance, ou plus simplement Pacte Fiscal européen ou encore La Règle d’Or, notre Macron-ministre (PS) sous Hollande (PS) avait fait passer deux fois avec le 49-3, en contournant Parlement et Sénat, ses Loi Travail Macron 1 et Loi Travail-Macron 2. Sitôt devenu président, alors que son programme de saccage social était parfaitement rodé dans les faits antérieurs et parfaitement publié avant les élections des P&L 2017, Macron s'était empressé, juste 3 mois après son élection, de matraquer encore plus violemment le Code du Travail, toujours en contournant Parlement et Sénat, avec ses Ordonnances Travail n°2017-1387 "relative à la prévisibilité et la sécurisation des relations de travail". Prévisible/sécurisable, mais pas pour le Travailleur. Macron n'est mu que par la logique du "syndic de copropriété qui agit comme un syndic de copropriété" en n'invitant surtout jamais "toute la rue", les partenaires sociaux, les syndicats, les représentants des Travailleurs, sauf pour arroser les pivoines à l'Elysée.

La Cour de Cassation a tranché le 11 mai 2022 en faveur des Ordonnances Macron et du patronat. C’est un drame supplémentaire pour les salariés. Dans deux arrêts n° 21-14.490 et n° 21-15.247, la Chambre Sociale statuant en formation plénière de la Cour de Cassation a validé le barème d’indemnisation du licenciement sans cause réelle et sérieuse, dit « barème Macron ». L’indemnisation est définitivement encadrée par des planchers et des plafonds. Auparavant, le salarié pouvait exiger un montant minimum de 6 mois, l’indemnité n’était pas plafonnée, et le litige passait aux Prud'hommes. (Pour 2017-22 le chômage selon les critères officiels de l'OIT n'a pas baissé)

Le plafond des indemnisations instauré par les Ordonnances Macron en octobre 2017, c’est-à-dire la somme maximale que peut toucher un salarié en cas de licenciement abusif, ne pourra plus être écarté par les juges prud’homaux parce qu’ils "seraient alors en contradiction avec les Traités internationaux ratifiés par la France". L’arrêt de la Cour de Cassation stipule que « le barème d’indemnisation du salarié licencié sans cause réelle et sérieuse n’est pas contraire à l’article 10 de la Convention n° 158 de l’Organisation Internationale du Travail » et que « la loi française ne peut faire l’objet d’un contrôle de conformité à l’article 24 de la Charte Sociale Européenne, qui n’est pas d’effet direct ». Plus simplement, selon l'Article 24 de la Charte Sociale européenne du 3 mai 1996 du Conseil de l'Europe, le Travailleur licencié sans motif valable a droit "à une indemnité adéquate ou à une autre réparation appropriée". L'Article 24 est vague et ne peut avoir d’effet direct en droit français dans un litige, compte tenu de la marge d’appréciation importante laissée aux États. L'Arrêt de la Cour de Cassation ne se réfère même pas à la Charte des Droits Fondamentaux et Sociaux de l'EU, qui est contraignante depuis qu’elle a été intégrée au Traité de Lisbonne en 2009, mais elle est encore plus insignifiante. A mon avis, cette partie sociale avait été volontairement floutée au bénéfice des libres-marchés. Aujourd'hui, à cause de ces négligences asociales, les dommages et intérêts pour les salariés victimes d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse ne peuvent dépasser 3,5 mois de salaire pour un employé ayant moins de 2 ans d’ancienneté, et 20 mois pour une ancienneté égale ou supérieure à 29 ans. Les Ordonnances Travail Macron condamnent les Travailleurs abusivement licenciés à une baisse de 20 à 40% des indemnités de licenciement et 1 million de chômeurs sans indemnités. Je souligne dans tous mes posts que Travailleur est la terminologie officielle de l'UE.

Au sujet de la déliquescence des corps intermédiaires, des centrales syndicales j'ai écrit le 26 avril 2022 >>> "Déliquescence des corps intermédiaires",
barbotage universel, "conventions citoyennes permanentes", accords de libre-échange de "nouvelle génération"
parce que pour moi
le splitting du mikado syndical français a sciemment joué contre les Travailleurs pour satisfaire à de viles opportunités de clan.
Dans beaucoup d'autres pays démocratiques, comme l'Allemagne ou la Suède, il n'y a que des syndicats de branche.
Avec NUPES nous aurons à partir de juin 2022 une Conférence salariale annuelle obligatoire par branche.
N'oubliez pas d'aller voter aux deux Tours des Législatives en juin. On est là.

3. mai 2022

2017-27 - Macron ➳ LBD ➳ Gilets Jaunes ➳ Condamnations par le Parlement Européen, l'ONU, le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe

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Gilets Jaunes est pour moi le terme générique des dizaines de millions de précaires. Je ne suis jamais non plus tombé dans la naïveté.
Pour Macron-Saison 1, vous pouvez passer aux condamnations du 14 et du 26 février 2019 émises contre la France par le Parlement Européen,
par le OHCHR - Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU et le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, etc (liste non exhaustive).

Pour vivre la tête hors du lot promotionnel empilé, il faut décider d'être infra-terrestre. Sous certains aspects le régime d'extrême-centre illibéral de Macron est plus violent que celui du fasciste Viktor Orbán du Fidesz en Hongrie et des fascistes Duda et Kaczyński du PiS en Pologne. Le régime Macron est plus efficace que celui de ces deux pays: intrusif comme eux, il ne repose pas sur le national mais sur le commercial. Ça se finance bien. L'éthologie du système commercial repose sur le bon-marché des libres-marchés, l'éthologie du système national-fasciste repose sur la distillation du sang. Nous courons au Simply pour comparer les prix, eux courent plus vite qu'en général. Je vous ai rappelé avec rhétoriques et conspuations dans mes analyses que la réalité n'est pas agréable si elle ne correspond pas au dogme, que ce soit dans un régime dictatorial comme celui de Poutine, ou dans un régime commercial comme celui de Macron. Sous le régime néonicotinoïde commercial antidémocratique de Macron on cultive les pousses par le fascisme élégant just-in-time à la française dispensé de sniper, de retraite au flambeau, de solution d'évacuation corporelle de masse. Macron va aussi privatiser les cascades et les crématoriums de Paris. "L'or gris". Un cadavre pour le prix de deux et en deux fois moins de temps. Tout le monde en profite. Toute cendre est opportunité du bien-être. Son humus étoffé gagne l'épreuve du trébuchet. Je définis le trou noir français en ligne depuis le 06 VI 06 et depuis le 14 juillet 1990 à partir de 16h30 dans mon roman prémonitoire non-figuratif "Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrènes".

Notre pays est conduit par le pouvoir de manœuvre délaissé par le ménage homogène d'électeurs inscrits avec un de voix exprimées et beaucoup d'abstentions. Ma perception prémonitoire est toujours suivie de mon constat non-amiable sur l'état des lieux et ensuite de mon protocole sanitaire par l'expression de l'écriture. Mon travail documentaire ne s'appuie que sur les sources publiques, sûres et fiables.

Envers une pensée déconciliante avec la réalité non-agréable ne se dirigent que des mesures d'occlusion allant de la risée jusqu'au mépris. "C'est du fake" me renvoie le conversatif, si ce n'est pas l'insulte qui encalamine. Même les titulaires de chaires sont passés aux dégagettes des médias qui les invitent pour mieux les étrangler avec l'ultima ratio du Bolloré-Lagardère et avec l'extinction des chaines publiques d'investigation. Macron veut supprimer la redevance audio-visuelle, les chaines publiques et son public par dessus le marché. Il faut donc passer par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, ou par le Parlement Européen et le OHCHR - le Haut-Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme que le libre-marché n'a pas encore ubérisés ou privatisés ou affiliés à BlackRock. Avant que Macron-Saison 2 ne remette à sa convenance à l'automne 2022 une façade détonante sur l'état de notre pays, je vous expose en copié-collé complet depuis les sources officielles ce qui est tout au long de mon site mon constat du mépris face à l’État de Droit qui fait vivre au-dessus du lot déplumé notre président en poste, Macron, avec ses vecteurs colinéaires de sa mondanité universelle et de sa suppression locale. Que de phrases pour exposer la réalité non-agréable qui reste en-dessous du dogme, que le monde habitué cultive comme fondement de sa culture et de sa théâtralité. Il faut décider d'être un infra-terrestre pour subsister la tête haute. Mais depuis le 24 février 2022 nous sommes sauvés avant qu'un conflit moral ne nous occupe, nous sommes Occidental grâce à la manne dialectique de Poutine: t'con, j'suis pas con, j'tannexe. Un nous est né, un nous nous est donné. Nous sommes Occidental du SDF au CEO.

Je vous conduis à la réalité française. Elle n'est pas un impensé. Le sauf-conduit délivré par les autorités nationales va agonir d'injures avec un espèce de "sale cancel wokiste!" Ne pas être ou acquérir l'insu qui nous unis tous dans l'opérationnel de notre pays. Depuis le 18 novembre 2018, début des Gilets Jaunes, je vous fais le décompte des charges. Avec Macron la France avait été rétrogradée au 33ème rang des pays démocratiques dans le classement RSF - Reporters Sans Frontières. Les 3 premières années du quinquennat de Macron, la France avait été condamnée par l'ONU, par le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, par Amnesty International, par LDH - Ligue des Droits de l'Homme et elle a même été interpellée par la Commission Européenne, etc... pour sa gestion violente armée de LBD et pour sa répression judiciaire contre les manifestations des Gilets Jaunes et contre les opposants à la réforme Macron-BlackRock des retraites et à la casse du Code du Travail. Aviez-vous entendu parler de cet abonnement français aux blâmes décernés par tous les grands organes internationaux de la planète? Ni Macron ni ses ministres n'ont communiqué parce que la France est le pays des lumières. La violation des Droits de l'Homme est entrée dans le droit commun de l’État macronien, elle est la "matrice intellectuelle" de son "civilisationnel". Quand les Gilets Jaunes avaient manifesté, c'était plus drôle pour le gouvernement Macron et sa collection d'images d'utiliser les LBD et de comptabiliser 11 morts, 7 mains arrachées et 32 yeux explosés que de prendre "des décisions historiques" pour rendre la Dignité aux 8 millions de Travailleurs pauvres, aux 9 millions qui vivent sous le seuil de pauvreté, aux 9 millions qui dépendent de la banque alimentaire, aux 12 millions qui n'ont pas un appartement chauffé. Maintenant vous me bazardez encore votre drone "Mélenchon-Poutine", vous avez kiffé, je suis à vomir même si je ne suis pas un désamour fasciste. Bienvenue! Ma porte vous est ouverte sur le Mémorandum du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, la Résolution du Parlement Européen ou le Rapport de l'OHCHR - Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU >>> "France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants « gilets jaunes »".

               France: les experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves

                               aux droits des manifestants « gilets jaunes »

GENÈVE (14 février 2019) — Le droit de manifester en France a été restreint de manière disproportionnée lors des manifestations récentes des "gilets jaunes" et les autorités devraient repenser leurs politiques en matière de maintien de l'ordre pour garantir l'exercice des libertés, selon un groupe d'experts des droits de l'homme des Nations unies*.

« Depuis le début du mouvement de contestation en novembre 2018, nous avons reçu des allégations graves d’usage excessif de la force. Plus de 1700 personnes auraient été blessées à la suite des manifestations dans tout le pays, » ont déclaré les experts.

« Les restrictions imposées aux droits ont également entraîné un nombre élevé d'interpellations et de gardes à vue, des fouilles et confiscations de matériel de manifestants, ainsi que des blessures graves causées par un usage disproportionné d’armes dites "non-létales" telles que les grenades et les lanceurs de balles de défense ou "flashballs", » ont-ils ajouté.

« Garantir l’ordre public et la sécurité dans le cadre de mesures de gestion de foule ou d’encadrement des manifestations implique la nécessité de respecter et de protéger les manifestants qui se rendent pacifiquement à une manifestation pour s’exprimer, » ont souligné les experts.

« Nous sommes conscients du fait que certaines manifestations sont devenues violentes et ont entrainé des débordements, mais nous craignons que la réponse disproportionnée à ces excès puisse dissuader la population de continuer à exercer ses libertés fondamentales. Il est très inquiétant de constater qu'après des semaines de manifestations, les restrictions et tactiques de gestion des rassemblements et du recours à la force ne se sont pas améliorées. » 

De plus, les experts ont exprimé leurs vives préoccupations quant à une proposition de loi visant prétendument à prévenir les violences lors de manifestations et à sanctionner leurs auteurs, dont certaines dispositions ne seraient, selon eux, pas conformes avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la France est partie.

« La proposition d’interdiction administrative de manifester, l'établissement de mesures de contrôle supplémentaire et l’imposition de lourdes sanctions constituent de sévères restrictions à la liberté de manifester. Ces dispositions pourraient être appliquées de manière arbitraire et conduire à des dérives extrêmement graves, » ont souligné les experts.

« Nous encourageons la France à repenser ses politiques en matière de maintien de l’ordre et encourageons les autorités françaises à ouvrir des voies de dialogue afin d’atténuer le niveau de tension et de reconnaître le rôle important et légitime que les mouvements sociaux jouent dans la gouvernance, » ont conclu les experts.

(*) Les experts: M. Seong-Phil Hong (Président-Rapporteur), Groupe de travail sur la détention arbitraire ; M. Michel Forst, Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'hommeM. Clément Nyaletsossi Voule, Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d'association

Les Experts Indépendants font partie de ce qui est désigné sous le nom des Procédures Spéciales du Conseil des Droits de l’Homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du Système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole ; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant.

Droits de l’homme de l’ONU – Page d’accueil de La France.   /   Pour des informations additionnelles et des demandes des médias, prière de contacter Mme. María Vivar Aguirre (+41 22 917 9179 / mvivaraguirre@ohchr.org; freeassembly@ohchr.org )  /  Pour les demandes médias liées à d’autres experts indépendants de l’ONU: M. Jeremy Laurence – – Unité Média (+ 41 22 917 9383 /jlaurence@ohchr.org)

Ce rapport d'expertise a été délivré par Procédures Spéciales, l'Organe le plus important d'experts indépendants du Système des Droits de l'Homme de l'ONU. Il a été établi seulement 3 mois après le début des manifestations du samedi des Gilets Jaunes. En même pas 3 mois Macron avait versé la France dans son côté de malfrat constitutionnel, à ce point que la plus haute instance d'investigations aux Droits de l'Homme en soit alertée et que les experts dénoncent publiquement la gestion par Macron de la paix civile et du débat politique. Vous y voyez, après lecture des premiers bilans chiffrés des 3 premiers mois de manifestations, que ce texte de l'ONU n'est pas une prémonition, mais que l'évolution de la politique publique française des répressions policières et judiciaires ne pouvait que conduire à des chiffres encore bien plus estomaquant de blessés, de mutilés, de morts, d'interpellations, de gardes à vue, de mandats de dépôt, d'incarcérés, de prison ferme. Discours de "résilience" de Macron du 2 mars 2022 suite aux bombardements en Ukraine sur des cibles militaires et civiles par Poutine >>> "La démocratie n'est plus considérée comme un régime incontestable, elle est remise en cause sous nos yeux. Pour notre liberté et celle de nos enfants, nous répondrons par des décisions historiques." Macron est un Bic à 4 couleurs face à ses voisins ou aux orgues de Staline.

Le même jour que l'OHCHR, le 14 février 2019, le Parlement Européen avait voté une Résolution explicite en direction de la France,
mais sans la nommer, ce qui a permis à Macron, son aréopage et ses playmobil de s'admirer sans piquer un fard.
Le Mémorandum du 26 février 2019 du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe nomme la France et est accablant.

Résolution du Parlement Européen du 14 février 2019 sur le droit à manifester

pacifiquement et l’usage proportionné de la force (2019/2569(RSP))

Parlement Européen  /  2014-2019  /  TEXTES ADOPTÉS  /  P8_TA(2019)0127

Le Parlement Européen,

vu les Traités de l’Union Européenne, et notamment les articles 2, 3, 4, 6 et 7 du traité sur l’Union Européenne (traité UE),
vu la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne (ci-après «la charte»),
vu la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) et la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme en la matière,
– vu sa résolution du 16 janvier 2019 sur la situation des droits fondamentaux dans l’Union européenne en 2017,
– vu l’article 123, paragraphe 2, de son règlement intérieur,

A. considérant que l’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’état de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités; que ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre les femmes et les hommes;
B. considérant que l’état de droit est la clé de voûte de la démocratie et l’un des principes fondateurs de l’Union européenne, fonctionnant sur la base de la présomption de confiance mutuelle en vertu de laquelle ses États membres respectent la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux, comme le prévoient la charte et la CEDH;
C. considérant que l’Union s’est engagée à respecter la liberté d’expression et d’information, ainsi que la liberté de réunion et d’association;
D. considérant que l’article 11 de la CEDH et l’article 12 de la charte disposent que toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, y compris le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’y affilier pour la défense de ses intérêts;
E. considérant que l’article 11 de la CEDH précise que «l’exercice de ces droits ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à la sûreté publique, à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d’autrui»;
F. considérant que l’article 11 de la CEDH dispose également que la liberté de réunion n’empêche « pas que des restrictions légitimes soient imposées à l’exercice de ces droits par les membres des forces armées, de la police ou de l’administration de l’État »;
G. considérant que l’article 12 de la charte précise également que les « partis politiques au niveau de l’Union contribuent à l’expression de la volonté politique des citoyens ou citoyennes de l’Union »;
H. considérant qu’il y a lieu de protéger la liberté d’association; qu’une société civile dynamique et des médias pluralistes jouent un rôle essentiel dans la promotion d’une société ouverte et pluraliste et de la participation des citoyens au processus démocratique et dans la consolidation de la responsabilité des gouvernements;
I. considérant que la liberté de réunion va de pair avec la liberté d’expression, comme le garantissent l’article 11 de la charte et l’article 10 de la CEDH, disposant que toute personne a droit à la liberté d’expression, ce qui comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontières;
J. considérant que comme le prescrit l’article 10 de la CEDH, l’exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités, il peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l’intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui, pour empêcher la divulgation d’informations confidentielles ou pour garantir l’autorité et l’impartialité du pouvoir judiciaire;
K. considérant que l’article 52 de la charte dispose que « toute limitation de l’exercice des droits et libertés reconnus par la présente Charte doit être prévue par la loi et respecter le contenu essentiel desdits droits et libertés »;
L. considérant que, conformément à l’article 4, paragraphe 2, du traité UE, l’Union européenne «respecte les fonctions essentielles [des États membres], notamment celles qui ont pour objet d’assurer leur intégrité territoriale, de maintenir l’ordre public et de sauvegarder la sécurité nationale»; qu’« en particulier, la sécurité nationale reste de la seule responsabilité de chaque État membre »;
M. considérant que, selon la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme et de la Cour de justice de l’Union Européenne, toutes les restrictions des droits fondamentaux et des libertés civiles doivent respecter les principes de légalité, de nécessité et de proportionnalité;
N. considérant que les autorités répressives de plusieurs États membres ont été critiquées pour avoir restreint le droit de manifester et avoir recouru de façon excessive à la force;

1. demande aux États membres de respecter le droit à la liberté de réunion pacifique, la liberté d’association et la liberté d’expression;
2. souligne que le débat public est essentiel au bon fonctionnement des sociétés démocratiques;
3. condamne l’adoption de lois qui restreignent la liberté de réunion dans plusieurs États membres ces dernières années;
4. condamne le recours à des interventions violentes et disproportionnées par les autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques; encourage les autorités compétentes à garantir une enquête transparente, impartiale, indépendante et efficace en cas de soupçon ou d’allégation de recours disproportionné à la force;
rappelle que les services répressifs doivent toujours rendre compte de l’exercice de leurs fonctions et de leur conformité avec les cadres juridiques et opérationnels applicables;
5. invite les États membres à veiller à ce que le recours à la force par les services répressifs soit toujours légal, proportionné et nécessaire
et qu’il ait lieu en ultime recours et à ce qu’il préserve la vie et l’intégrité physique des personnes; fait observer que le recours aveugle à la force contre la foule est contraire au principe de proportionnalité;
6. prend acte du rôle important des journalistes et des photojournalistes dans le signalement des cas de violence excessive et condamne toutes les situations dans lesquelles ils ont été délibérément pris pour cible;
7. estime que la violence contre des manifestants pacifiques ne peut jamais constituer une solution ni dans un débat ni en politique;
8. constate que la police, qui a compté elle aussi de nombreuses victimes dans ses rangs, travaille dans des conditions difficiles, compte tenu notamment de l’hostilité dont font preuve certains manifestants, mais également de la charge de travail excessive; condamne tout acte de violence, de quelque nature que ce soit, perpétré sur des personnes ou des biens par des manifestants violents et radicaux qui ne participent aux manifestations que pour semer la violence et sabotent la légitimité des manifestations pacifiques;
9. encourage les forces de l’ordre des États membres à participer activement à la formation dispensée par l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) sur le thème « Ordre public – missions de police lors d’événements majeurs »; encourage les États membres à échanger les bonnes pratiques à cet égard;
10. souligne qu’il importe de garantir la sécurité des agents des forces de l’ordre, des agents de police et des militaires chargés des opérations de maintien de la sécurité lors des manifestations publiques de protestation;
11. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux gouvernements et aux parlements des États membres, au Conseil de l’Europe, à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et aux Nations unies.

La Résolution du Parlement Européen a rappelé à Macron qu'il était en désobéissance face 1) aux Traités de l’Union Européenne, 2) et notamment aux Articles 2, 3, 4, 6 et 7 du Traité sur l’Union Européenne, 3) à la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne, 4) à la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), 5) et à la Jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Le Monde Diplomatique >>> Au Fort de Brégançon, Macron avait proposé à Poutine le 19 août 2019 "l’architecture de sécurité et de confiance entre l’UE et la Russie". Macron avait déclaré devant les caméras >>> "La Russie est européenne, très profondément" et avait annoncé qu'il entendait "réarrimer la Russie à l’Europe", qu'il croyait "à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait défendu la réintégration de la Russie [4 ans après son annexion de la Crimée] au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons". Pour Macron, les débats sur l’illibéralisme revendiqué par Poutine ne relevaient que de l’incompréhension mutuelle: "Derrière le mot libéral, on met parfois des choses qui ne sont pas les mêmes" déclarait Macron. Macron avait méprisé publiquement le Corps des diplomates français qui le mettaient régulièrement en garde quand il interprétait les exigences des critères de convergence démocratique de manière trop positive et laxiste envers Poutine. Le superviseur, sa tactique catallactique et ses mutilés. Le dictateur, sa bombe atomique et ses tombes. Pour faire leur connaissance, je vous invite à relire le § n°4 sur les belligérants en Ukraine.

Gilets Jaunes est pour moi le terme générique des dizaines de millions de précaires. Je n'ai pourtant pas été naïf, et dès l'automne 2018 j'avais ouvert dans mon site la catégorie >>>> Les Gilets Jaunes ne sont pas de gauche. En novembre 2018, j'étais deux fois dans des manifestations des GJ, mais avec ma casquette rouge de FO. A chaque fois deux gars m'ont tiré sur le côté hors de la manife en me disant "t'as rien à faire ici". Donc je ne suis plus jamais allé à une manife GJ. Je rappelle que FO est indépendant et apolitique contrairement à la CGT (que je ne rejette pas du tout au demeurant). Comme je m'y attendais, au 1er tour des Distancielles 2022, la fasciste MLP arrive en tête chez les Gilets Jaunes. Les Gilets Jaunes n'étaient pas aux manifestations pour >>> Appel au 12 juin 2021 ➳ Pour les Libertés, l’État de Droit. Il y avait très peu de monde à ces manifestations. Les "Convois pour les Libertés" du 12 et 13 février 2022 n'étaient pas non plus destinés à récupérer l’État de Droit déclipsé par Macron.

Conseil de l'Europe  -  Commissaire aux Droits de l'Homme 


Mémorandum sur le maintien de l’ordre et la liberté de réunion

dans le contexte du mouvement des « gilets jaunes » en France

Version originale pdf ci-dessous en annexe

 

 

26. avril 2022

"Déliquescence des corps intermédiaires", barbotage universel, "conventions citoyennes permanentes", accords de libre-échange de "nouvelle génération"

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Pour le régime commercial, fort de son ubiquité qui ubérise jusqu'aux âmes, l'esprit étant déjà obnubilé, rien n'existe en dehors de ce qui est perçu par ce régime et par ce qu'il s'attache à faire percevoir. Dans sa boue onctueuse il reste un secteur linguistique en tension, "les corps intermédiaires".

Mais plus personne ne voit en ces corps une pression de détermination, de résistance, de proposition, du droit à disposer de nous-mêmes, du droit à l'autodétermination. Dans ces corps n'y est juste encore perçu qu'un agréable outil de suffocation lente et contrôlée. Le perçu de Magritte est le pipeline qui y conduit à merveille, avec notre sourire simple et inaliénable au coin des lèvres, alors que nous ne percevons pas en nous-mêmes que nous sommes déjà du révolu et du disparu. L'Homme n'est plus.

Macron, est le petit génie du régime commercial, en organisant des "conventions citoyennes" permanentes, pour faire s'épuiser en faisant bavarder, et pour prendre en compte une ou deux propositions d'un long catalogue d'idées émises avec des soufflets. Le secteur linguistique en tension "les corps intermédiaires" est justement pour l'illibéralissime Macron de les remplacer par sa nébuleuse de conventions et pour faire joliment glisser les corps intermédiaires dans leur déliquescence en dehors du débat sociétal, en dehors du débat parlementaire, en dehors du débat législatif avec un 1er abonnement quinquennal aux 49-3 et Ordonnances qui passent la Loi et outrepassent Parlement et Sénat. La modélisation de notre société par le régime commercial - à opposer au régime dictatorial - choie en primeur ces deux plus élevés de nos Corps Intermédiaires installés par la Constitution que le président Macron transporte de la déliquescence à l'extinction. A peine 18 heures après le 2ème tour des Distancielles 2022, son ministre des finances encore en poste, Bruno Le Maire, a annoncé pour telle et telle réforme "ne pas pouvoir exclure un éventuel recours au 49-3", alors que ce ne sera que dans deux mois après les Législatives 2022, qu'un nouveau Parlement sera élu et composé et que de sa majorité sera généré une personne, le 1er ministre, qui conduira la politique du gouvernement pour le pays.

Les médias adorent utiliser ce secteur linguistique en tension "corps intermédiaires", mais juste pour les toiser en ne les considérant que comme des entretoises évanescentes, évanouies et absentes, en sidération, abstentionnées pour faire tourner une lamentation de vieux chef sioux qui  contemple le fait que d'autochtone il est passé aux gondoles des supermarchés et à la casserole de la veulerie. Face à la cellule d'arbitrage il a oublié son calumet.

Pour lancer des bribes aux azimuts et occuper l'espace médiatique, puisqu'il n'existe plus d'espace social, le secteur linguistique en tension "déliquescence des corps intermédiaires" se répand et organise sa lutte de classe par-dessus nos têtes et sans nous. La lutte de la classe de substitution est l'apanage du régime commercial dans lequel la philosophie n'est même plus une démangeaison, puisque la hiérarchie des normes a basculé, ainsi que le prix de la viande au kilo.

Le régime commercial illibéral de libre-échange de nouvelle génération, comme CETA, JEFTA, EU-Mercosur, etc s'est constitué comme unique corps ayant encore droit, légitimité, capacité à être perçu. Après la Chute du Mur de Berlin en 1989, le dogme et son secteur linguistique qui lui aménage une place dans le parler et l'écrire, puis dans le rassembler et agir, ont été évacués pour ladite "Grande Maison Commune" de Gorbatchev. Nous sommes tous ensemble entre les 4 murs, mais claquemurés. Gorbatchev nous a élevés au niveau occidental de la perception moderne et de l'habitation de celle-ci. Dans la Grande Maison Commune, il nous fallait raser gratis, nous avions à raser gratis les "Dividendes de la paix" jusqu'à 33 ans plus tard au 24 février 2022, au jour de Poutine. Nous avions à ubériser tout ce qui bouge et qui se vit encore avec toupet comme une mouvance perçue.


Ceci permet d'innerver les êtres bougeurs, juste ce qu'il faut pour faire tourner le régime commercial, les flux financiers. Le splitting comme culture du mikado syndical viabilise leur zone d'occupation. La lamination des corps intermédiaires trouve de manière appropriée son égale valeur dans la lamination de l'électeur inscrit quelque part en amont, loin des urnes. Le régime commercial se doit d'amener à la déliquescence et d'ubériser les corps intermédiaires et les corps électoraux avec mise à bas du conjonctif. A l'image des "conventions citoyennes permanentes" avec une dose climatique dans lesquelles le bavardage est induit par l'hôte organisateur, le corps électoral est conduit par la mise-en-joue du barbotage universel des non-débats virulents et des permanentes bombes à fragmentation des milliers de sondages d'incitation. Les "conventions citoyennes" pour le patron du "Modes & Travaux", mais plus de Parlement, ni d'expertise des Commissions ni de débat parlementaire. Le corps électoral et les corps intermédiaires sont modélisés sous forme d'algorithmes morbides en voie d'élimination. Induire en écoute dans ces conventions et la conduire avec des capteurs et des cathéters plaqués et mis en chaque reste de personnes, pour créer une intercommunicabilité communautarisante qui se dépatouille avec ses derniers appétits au lieu de susciter la quête d'un avenir en commun dans un futur possible et, de soi, de se prendre en main comme il se doit. Le laisser-ferrer laisser-casser par défaut. Pas besoin de "démocratie illibérale", le régime commercial fait la promo.

En un mot, il faut rassembler tous les organes de presse en une commune diction, il faut pilonner les dictionnaires sauf la matrice de mots "le prix du pain et de l'essence" pour faire grouiller dans la Grande Maison Commune et caresser les dividendes.

Il faut réduire les syndicats de Travailleurs à des "corps intermédiaires" et à un ultime phlegmon à dégonfler, il faut donner au corps électoral déjà singulier la sensation du choix et de la décision par l'acte d'abstention ou avec un cadenas débationnel comme par exemple ce truc "Le Pen-Macron" qui bat sans contre-coeur, car un haine-non-haine de l'autre est la meilleure des levures pour gonfler une ligne venue de plus haut, un dogme qui n'a plus de face ni de contours, un dogme comme "accord de libre-échange de nouvelle génération". Le prédicat "nouvelle génération" est un sublime secteur linguistique. Il élève l'univers à ceux qui en sont démunis à un tel degré d'universalité, car, comme tout le monde le sait encore, générer, c'est procréer, c'est produire à partir du rien du quelque chose, c'est élaborer une lignée qui devra avoir droit à un gentilé nouveau, un nom nouveau pour les habitants de la zone commerciale, une nouvelle identité qui fera admettre qu'auparavant plus personne d'entre nous n'en avait. Nous étions devenus nomades, mais grâce aux accords de libre-échange de nouvelle génération nous sommes devenus du rien avec du quelqu'un autour. Quelle aubaine, sans faire la révolution. Chacun d'entre nous est devenu un messie pour chacun des autres. L'altérité fondamentale, essence de tous les biens. A échanger.

Il est facile d'inverser la vapeur et de réunir le chthonien, l'ouranien et le cosmique de l'Humanité, à nous de relever la tête et de revivre notre Dignité, dignité diaule, celle du Travailleur et celle du citoyen, dignité multiple avec celle de l'humain comme voyageur sur une planète qui offre la qualité de vivre ensemble et non pas de se détruire mutuellement en prenant de l'avance sur Poutine dont les bombes font tout de même mal. Il n'y a pas d'échelle de comparaison, il n'y a pas de plus petit d'entre nous, chacun est dépositaire de la tâche qui lui incombe, tant que l'on vit, il faut ressortir de la tombe dans laquelle le régime commercial nous a mis individuellement et collectivement. Nous n'avons pas à jeter la pierre sur les corps, nous ne sommes plus des trucs qui courent au Simply pour comparer les prix. No surrender. Now I'm ready to grow young again.

Imaginer une nouvelle façon de vivre ensemble, c’est facile, il suffit de regarder l’autre.
Sinon c’est la bombe atomique demain ou le climat après-demain qui nous défonce.
 

Comme pour beaucoup d'occurrences, si vous cliquez sur Google accords libre échange de nouvelle génération CNCDH mon site est en Page 1, Ligne 4.
La CNCDH - Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947. Lire l'avis du CNCDH du 15 décembre 2016.

(Photos: Webcam sous le soleil et la lune, entre janvier et mars 2022 à Pelkoyenniemi, Laponie en Finlande qui est le pays européen qui a la plus longue frontière avec la Russie, 1340 kilomètres)

màj du 12 mai 2022: si vous cherchez sur Google >>> barème macron cour de cassation 11 mai 2022 aucune centrale syndicale n'a publié quelque chose. Aujourd'hui, au lendemain de l'Arrêt de la Cour de Cassation les centrales syndicales sont totalement invisibles sur Google. On n'y trouve que des cabinets de conseil juridique, des avocats, Deloitte, des corporations de PME, etc et des journaux locaux. Tout ce monde zélé comprend quelque chose à l'employabilité et à son coût, à la budgétisation du licenciement, et se réjouit de ce qui y est partout présenté comme le "barème Macron" et comme "la mesure phare du quinquennat Macron". Quel mépris! Quelle arrogance!

Par obéissance aux Traités Européens, ici au TSCG -  Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance, ou Pacte de Stabilité et de Croissance, ou plus simplement Pacte Fiscal européen ou encore La Règle d’Or, notre Macron-ministre (PS) sous Hollande (PS) avait fait passer deux fois avec le 49-3, en contournant Parlement et Sénat, ses Loi Travail Macron 1 et Loi Travail-Macron 2. Sitôt devenu président, alors que son programme de saccage social était parfaitement rodé dans les faits antérieurs et parfaitement publié avant les élections des P&L 2017, Macron s'était empressé, juste 3 mois après son élection, de matraquer encore plus violemment le Code du Travail, toujours en contournant Parlement et Sénat, avec ses Ordonnances Travail n°2017-1387 "relative à la prévisibilité et la sécurisation des relations de travail". Prévisible/sécurisable, mais pas pour le Travailleur. Macron n'est mu que par la logique du "syndic de copropriété qui agit comme un syndic de copropriété" en n'invitant surtout jamais "toute la rue", les partenaires sociaux, les syndicats, les représentants des Travailleurs, sauf pour arroser les pivoines à l'Elysée.

La Cour de Cassation a tranché le 11 mai 2022 en faveur des Ordonnances Macron et du patronat. C’est un drame supplémentaire pour les salariés. Dans deux arrêts n° 21-14.490 et n° 21-15.247, la Chambre Sociale statuant en formation plénière de la Cour de Cassation a validé le barème d’indemnisation du licenciement sans cause réelle et sérieuse, dit « barème Macron ». L’indemnisation est définitivement encadrée par des planchers et des plafonds. Auparavant, le salarié pouvait exiger un montant minimum de 6 mois, l’indemnité n’était pas plafonnée, et le litige passait aux Prud'hommes. (Pour 2017-22 le chômage selon les critères officiels de l'OIT n'a pas baissé)

Le plafond des indemnisations instauré par les Ordonnances Macron en octobre 2017, c’est-à-dire la somme maximale que peut toucher un salarié en cas de licenciement abusif, ne pourra plus être écarté par les juges prud’homaux parce qu’ils "seraient alors en contradiction avec les Traités internationaux ratifiés par la France". L’arrêt de la Cour de Cassation stipule que « le barème d’indemnisation du salarié licencié sans cause réelle et sérieuse n’est pas contraire à l’article 10 de la Convention n° 158 de l’Organisation Internationale du Travail » et que « la loi française ne peut faire l’objet d’un contrôle de conformité à l’article 24 de la Charte Sociale Européenne, qui n’est pas d’effet direct ». Plus simplement, selon l'Article 24 de la Charte Sociale européenne du 3 mai 1996 du Conseil de l'Europe, le Travailleur licencié sans motif valable a droit "à une indemnité adéquate ou à une autre réparation appropriée". L'Article 24 est vague et ne peut avoir d’effet direct en droit français dans un litige, compte tenu de la marge d’appréciation importante laissée aux États. L'Arrêt de la Cour de Cassation ne se réfère même pas à la Charte des Droits Fondamentaux et Sociaux de l'EU, qui est contraignante depuis qu’elle a été intégrée au Traité de Lisbonne en 2009, mais elle est encore plus insignifiante. A mon avis, cette partie sociale avait été volontairement floutée au bénéfice des libres-marchés. Aujourd'hui, à cause de ces négligences asociales, les dommages et intérêts pour les salariés victimes d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse ne peuvent dépasser 3,5 mois de salaire pour un employé ayant moins de 2 ans d’ancienneté, et 20 mois pour une ancienneté égale ou supérieure à 29 ans. Les Ordonnances Travail Macron ont donc condamné les Travailleurs abusivement licenciés à une baisse de près de 20 % des indemnités de licenciement. Pour ceux qui auraient maintenant attrapé de l'urticaire jusqu'à l'épinière je souligne dans tous mes posts que Travailleur est la terminologie officielle de l'UE.

Au sujet de la déliquescence des corps intermédiaires, des centrales syndicales j'ai écrit le 26 avril 2022 >>> "Déliquescence des corps intermédiaires",
barbotage universel, "conventions citoyennes permanentes", accords de libre-échange de "nouvelle génération"
parce que pour moi
le splitting du mikado syndical français a sciemment joué contre les Travailleurs pour satisfaire à de viles opportunités de clan.
Dans beaucoup d'autres pays démocratiques, comme l'Allemagne ou la Suède, il n'y a que des syndicats de branche.
Avec NUPES nous aurons à partir de juin 2022 une Conférence salariale annuelle obligatoire par branche.
N'oubliez pas d'aller voter aux deux Tours des Législatives en juin. On est là.

17. avril 2022

Du saccage du Dumping Humain de la Globalisation par les marchés à la bombe atomique "tactique" nationaliste - la théorie des jeux / Ukraine

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Le dernier § a été ajouté après rédaction de cette analyse.          Bilan de la Globalisation: Dans mon post du 21 février 2022, 3 jours avant l'invasion de l'Ukraine par le dictateur Poutine, j'avais encore la tête froide avant le début de la "guerre chaude" et je vous avais développé dans >>> "§ n°5 Concurrence déloyale et faussée: Partenariat EU-Ukraine - la PAC et la Silk Road de la Chine - Monstre agricole ukrainien et Farm commodities" que l'Ukraine n'intéresse l'Europe que commercialement dans une PEV - Politique Européenne de Voisinage à bon marché et que comme Mur. L'Europe ne peut intervenir militairement pour ne pas devenir un "belligérant" et déclencher WW3 ou recevoir une bombe atomique "tactique". Pour Poutine, le Donbass séparatiste à majorité russophone avec les oblasts de Louhansk et de Donetzk est une riche zone minière et industrielle depuis les années 30 et permet la jonction terrestre avec la Crimée et la Mer Noire.

Le 12 mars 2022 un missile russe est tombé en Croatie à Zagreb sans que la presse, les influenceurs, les streamers, la société civile et politique n'en fassent un cas. Ce missile porteur d'une bombe à fragmentation a survolé sur plus de 2300 km depuis la Russie la Roumanie, la Hongrie, la Croatie pour tomber juste à côté d'une cité universitaire à Zagreb à même pas 300 kilomètres de Venise. Un missile russe a touché un État-Membre de l'UE. Il n'y a pas eu de réaction des autres États-Membres de l'UE ni de la France, ni de la Commission Européenne, du Conseil Européen, du Conseil de l'Europe de Strasbourg, du Parlement Européen de Strasbourg. En 200 secondes, Strasbourg peut aussi être cible d'un missile fantôme "tactique" ou "préventif".

La Croatie fait partie de l'UE depuis le 1er juillet 2013. Le wiki expose le calendrier normal de sa procédure d'adhésion à l'UE. Il faut satisfaire à tous les Critères de Convergence allant jusqu'à la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux qui est contraignante et intégrée au Traité de Lisbonne de 2009. La Charte Européenne contient 6 chapitres: Dignité, Liberté, Égalité, Solidarité, Citoyenneté, Justice. Dans mon post du 21 février 2022, 3 jours avant l'invasion de l'Ukraine par le dictateur Poutine, j'avais encore la tête froide avant le début de la "guerre chaude" et je vous avais développé dans plusieurs de mes 13 § que depuis 30 ans et jusqu'à Zelensky et la guerre de Poutine, l'Ukraine était très éloignée des Critères de Convergence démocratique selon l'Audit du 7 décembre 2016 et selon le Rapport spécial du 23 septembre 2021 publiés par la CCE - Cour des Comptes Européenne, "La gardienne des finances de l'UE". Selon la CCE "la Commission Européenne interprète souvent ces exigences de façon trop laxiste et ses évaluations sont trop positives et le soutien de l´UE en faveur des réformes en Ukraine a été inefficace".

L'EU, la Commission Européenne, les 27, Macron, collaborent sans retenue depuis plus de 10 ans avec les régimes fascistes de Viktor Orbán de Hongrie et du PiS de Pologne en n'exigeant jamais l'application de la Conditionnalité du Respect de l’État de Droit, il étonne encore moins que le libre-échange global interprète les exigences de façon encore plus "laxiste et positive" avec un pays qui n'est pas membre de l'EU. La procédure d'adhésion à l'UE nécessite de 10 à 15 ans, mais pas 7 semaines, sinon elle n'est qu'une construction d'un bloc et d'un Mur militaire. Ursula von der Leyen, ancienne ministre de la défense allemande et Présidente de la Commission Européenne, pousse à l'adhésion spontanée de l'Ukraine à l'EU et a remis à Zelensky à Kiev son 1er document officiel de candidature, sans consulter le Parlement Européen. La tactique catallactique qui valorise dans la foulée notre rénovation des vœux de culture européenne sans payer l'hostie ni penser à son circuit de la gorge à l'égout.

Aujourd'hui, avec l'extermination par Poutine des Ukrainiens ukraïnophones et russophones, l'urgence est de sauver leurs vies et l'Ukraine. Il faut donner espoir aux Ukrainiens. Il ne faut pas importer physiquement la guerre dans l'UE. La guerre du Kosovo est momentanément arrêtée, mais l'Europe a été incapable de régler le problème serbo-croate dans lequel les nationalistes Serbes sont téléguidés par Poutine, alors que situés au cœur de l'Europe leur centre d'activité se trouve en Europe. Mais leur nationalisme, inspiré par les néo-nazis comme en Hongrie et en Pologne ou comme pour la dynastie Le Pen en France, leur est primordial. Le président fasciste de Hongrie, Viktor Orbán, soutient les deux fascistes français pour les Distancielles 2022, comme le président fasciste de Pologne, Piotr Duda sous son étiquette de président de la Pologne et de président du mythique syndicat Solidarność qui avait pourtant libéré avec Lech Wałęsa la Pologne de la dictature soviétique.

Revenons à ce secteur linguistique nouveau, celui de "tactique" en association à bombe atomique. En apportant un plus à "bombe atomique", le parler occidental lui confère un moins et une double identité. Une bombe atomique tactique est une diminution à un impact restreint, localisé et qui fait moins bo-bo sur les contours. Il n'y a aucun débat linguistique, philosophique, sociétal, politique ou parlementaire sur ce "tactique" là. "Tactique" relève même du jeu que je rapproche tout autant du cache-cache avec un "houplà" satisfait pour le lanceur de cette alerte tactique, et à un "merde" pour le réceptionniste en charge d'en distiller la douleur en soi. Je rapproche aussi ce "tactique" à la Théorie de Jeux de Selten, le Nobel d'économie, ou au Chat de Schrödinger.

A côté de cette mutation linguistique européenne, s'est installée en un clic insonore et invisuel un autre secteur linguistique, lui déjà totalement en tension. C'est "occident". L'Europe, l'EU qui ne savait plus ce qu'elle était et qui elle était, s'est vue élevée à un niveau bien supérieur de son histoire et tellement éloigné de la fatuité du marché commun qui n'est que son socle, son corps et son cœur de métier, quitte à installer le Dumping Humain et à écraser l’État de Droit, les Droits de l'Homme, le Droit du Travail, les normes sociales, environnementales et de santé publique comme le dénonce la CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme qui est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947.

Avec "occident", ça y est, nous sommes, comme dans les vieux livres enluminures et de riches heures, de nouveau quelqu'un, et même plus, nous sommes une civilisation. Sans doute que "occident" doit être le pendant de "orient" qui fait rêver tout le monde avec son mystère, ses temples, ses caravanes et son ciel bleu. Avec "occident" nous pouvons enfin nous montrer avec notre buste, comme si nous étions repassés depuis la case départ de la quasi-reptation du singe à l'homo-sapiens tout érigé, mais cette fois-ci cet Homo-Sapiens 2.0 n'a même plus besoin de se représenter avec une massue à la main droite nationaliste. Depuis la Renaissance, depuis les Colonisations, nous sommes de nouveau enfin une Civilisation. Regardez-nous. Nous sommes grands et beaux et musclés et galvanisés et rayonnants et détonants par main interposée en apportant ce qui va sans dire, la parole.
C'est un Bienvenue, Wälkommen, Tervetuloa consenti et convenu d'avance.

Le secteur linguistique "bombe atomique" est en dormance depuis la Chute du Mur de Berlin en 1989 et l'inauguration du supermarché de la Grande Maison Commune. Il nous suffisait depuis l'échelon décisionnel de l'État jusqu'à nous au plus bas pour que nous ne nous mêlions jamais d'une réflexion géo-stratégique et encore moins d'une réflexion géo-stratégique économique, d'une réflexion géo-stratégique des chaines de production, et absolument pas d'une réflexion géo-stratégique climatique. Le réchauffement de la planète est source d'exodes, 30 millions pour l'année 2021, est source de conflits et de guerres. C'est loin de nous et de nos gouvernants. Sous ce "parapluie" fashion et vintage nous vivons dans la normalité atomique en n'ayant même pas en notre cerveau les ramifications de synapses qui nous permettraient d'innerver à côté de notre cerveau reptilien, de notre lobe musical et artistique, de notre lobe rationnel et mathématique, une zone d'humanisme et de convivialité planétaire climatique et temporelle qui saurait même aller jusqu'à l'extension du temps tant que notre terre est capable de nous y laisser vivre.

Le secteur linguistique "bombe atomique" est en dormance. Jusqu'au 24 février 2022 la quiétude de notre imaginaire s'arrêtait au secteur linguistique en tension de la "bombe atomique". Notre imaginaire n'avait pas besoin du prédicat complémentaire "tactique" et se dissuadait de réfléchir plus loin et en nuances. Dans la partie "occidentale" de notre haut-phalanstère de l'hémisphère nord et riche notre suffisance et notre autosuffisance nous apportaient depuis la guerre froide et la Chute du Mur de Berlin un état latent vivable qui nous allait. La richesse ruisselait vers le haut, mais "ça m'va". Les politiciens et les syndicalistes engagés pour un avenir en commun passaient pour des cons, mais "ça m'va". Le Travailleur était passé du statut de bien fongible à une valeur d'ajustement, un coût compressible, une déséconomie interne, un poste comptable rayé, mais "ça m'va". Maintenant, je suis du rien, mais j'appartiens à l'Occident. Et je n'ai même pas fait la révolution pour être des siens. Passe le Schnapps.

Bien que nous allons manquer de moutarde, sans révolution Poutine nous a fait avancer. Avant d'ouvrir le "parapluie", la dernière "arme"    "d'autodéfense"    de l'Europe serait l'embargo sur le gaz russe pour mettre Poutine à terre. La plus grande partie des énergies fossiles russes importées en Europe provient des gisements dans la zone arctique à l'ouest de la Sibérie et arrive à l'ouest depuis les terminaux par les gazoducs comme Nord Stream 1 et Nord Stream 2 par la Baltique ou Transgas par l'Ukraine par exemple. La Russie n'a pas développé vers le sud et vers l'est une infrastructure pour le transport et l'exportation de ses énergies fossiles. La Russie n'a pas construit des gazoducs d'importance stratégique vers l'est et la Chine pour diversifier sa clientèle et contrôler sa balance des paiements. Ni la Russie ni l'Ukraine ne bombardent les zones des tracés des gazoducs. La Russie continue à payer journellement à l'Ukraine le transit de son gaz à travers l'Ukraine. Sur toute sa cote nord de l'Alaska à la Norvège en Mer Arctique, la Russie ne s'est pas non plus équipée pour liquéfier le gaz en LPG et pour l'exporter avec des méthaniers. Le PIB de la Russie dépend quasi exclusivement de son exportation à l'ouest qui lui finance en retour son armement d'attaque en lui payant son gaz et son pétrole. La Russie ne dispose d'aucune alternative à court et moyen terme et 80% de sa technologie de prospection et d'extraction offshore proviennent de l'ouest. Mais cette technologie est mise sous embargo. L'échec de la globalisation a atteint son paroxysme. Nous finançons notre meurtrier et son arme létale qui nous tuent par Ukrainiens interposés.

Déjà sans embargo du gaz russe, juste au regard du duel Europe-Russie, le fracas économique et humain aura saccagé l'ouest d'ici peu; le fracas de la guerre et de l'embargo saccage la Russie qui n'a rien d'autre que les énergies fossiles et le blé pour rempiler son PIB. Les menaces européennes d'un embargo contre le gaz russe ont accéléré à l'ouest l'inflation à deux chiffres du prix du gaz, notre appauvrissement général et le ralentissement de la production industrielle, et à l'est une augmentation très importante de la rente énergétique. La déséconomie externe de la guerre intermédiaire d'Ukraine est un fracas humain qui se partage dans les deux sens entre l'ouest et l'est de Lisbonne à Vladivostok. L'Europe n'a que le choix d'annoncer à la Russie qu'elle maintient ses contrats d'importation de ses énergies fossiles. Au niveau politique, la Russie a sa dictature pour maintenir son ordre; à l'ouest comme en France, à l'image de ses précurseurs choyés et fascistes de la Hongrie et de la Pologne, nous aurons un système politique "illibéral", un fascisme élégant renforcé mis en place dès 2017 par Macron et consolidé sur son quinquennat. Pour la fasciste aux Distancielles 2022 l'équation est plus facile et tout autant non négociable. Elle veut effacer l'EU pour en faire une "Alliance européenne des nations" pour remplacer l'EU et sortir en bloc des Traités Européens. Pour le cadenas Macron-Le Pen la stratégie finale est la même, mais la vitesse des mots et le langage qui la transporte diffèrent. Pour éviter le débat, le cadenas est finaliste aux Distancielles 2022.

Le barbotage universel dans le non débat du cadenas Le Pen-Macron avec le million de bombes à fragmentation des sondages, ce n'est pas le Suffrage Universel mais la tactique lissée du rebrousse-poil. Le Sénat avait proposé l'Interdiction des sondages pendant 1 mois avant les élections; c'est trop tard, la peine prononcée est de nouveau de 5 ans. Devant le Parlement Européen en décembre 2022, Macron avait scandé pour sa Présidence de 6 mois de l'EU les valeurs de l’État de Droit et du respect des Libertés démocratiques, en voulant faire oublier que lui et d'autres candidats aux Présentielles de 2022 comme l'ancien Commissaire Européen aux Marchés, Michel Barnier, et les 2 fascistes français en vogue, avaient dans leur projet de sortir partiellement notre pays de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Selon Barnier et ces autres, "pour les questions sécuritaires la France doit déroger à la primauté du droit européen". Tout glisse dans la modernité et l'élégance du fascisme just-in-time à la française qui dépasse l'accoutumance au non-droit et au non-État de Droit. Poutine a placé la barre de violence tellement haut, l'écrasement des Ukrainiens étant tellement énorme, alors l'abonnement de la France aux blâmes à cause de sa violation mécanique de l’État de Droit par Macron passe pour une peccadille ou une défaillance de la capacité de discernement de la part de tous ces organismes internationaux dont la France est aussi membre. C'est vrai, l'ONU qui ne vend pas d'armes ne peut pas comprendre.

Les USA et l'Europe/EU envoient à l'Ukraine, à son armée gouvernementale et à ses corps de mercenaires nationalistes Azov / Misanthropic Division, des lance-roquettes, des tanks et des avions de combat sous forme de Lego à assembler sur place. Ce matériel lourd sera Made in Ukraine et nous ne serons toujours pas un belligérant coopté bien propre sur soi. Le courage et la résistance jusqu'à la mort du nationalisme ukrainien est stupéfiant, d'autant plus que Poutine n'hésitera devant rien. Il est acculé à n'encaisser qu'une victoire, sinon il perdrait la face, et son peuple soumis depuis plus de 800 ans à son supérieur, l'attend de lui, все, что нужно. Être "humilié" et le/se transposer dans le crime. "On n'humilie pas le peuple russe". Il veut devoir "dénazifier".

Le séculier, le régulier, le temporel concordent en Russie. L'église orthodoxe de Toutes les Russie soutient avec foi le carnage, les Crimes contre l'Humanité et les Crimes de guerre de Poutine. Nous sommes l'Occident sans fin et au regard clair, et de l'autre côté, des humains de la tourbe au campanile à bulbes dorés nous satanisent. Que Kiev ait été la première capitale de Toutes les Russies pousse Poutine au carnage nationaliste russe.

Entre deux nationalismes notre choix occidenté, instantané et sans partage va à l'Ukraine que Poutine annexe violemment par briques depuis mars 2014 avec la Crimée. Lego contre Lego. Après la Tchétchénie et la Géorgie, avant la Moldavie et la Transnistrie. Poutine accomplira son amokrun et son No lives matter, à moins que le concierge du Kremlin ne l'élimine avant.

Le nationalisme ukrainien est considérable, force notre respect, nous demande d'avoir de l'humilité mais aussi d'apporter secours aux Ukrainiens. Pour nous à l'occident, le nationalisme ukrainien est pur. Il est saint. Le secteur linguistique en tension "nationalisme" trouve, chez nous en occident, ses lettres de noblesse grâce au livestream sur Youtube, trouve sa légitimation, son accentuation, son incarnation, son exacerbation, sa confirmation de son implantation en Europe occidentale, de nouveau avec puissance métaphorique et pathos comme dans les années 30. Le design est plus chic.

Appuyons maintenant notre analyse sur "nationaliste", ce secteur linguistique qui est en tension en Europe et toujours aussi gravement en France depuis les 4 dernières Présidentielles et les fascistes qui y postulent avec leur corps d'électeurs passionnés. "Nationaliste" s'implantait avec grand peine chez nous à l'ouest dans notre parler et notre écrire. On le subtilisait avec "souverainiste", "ultra-conservateur", "droite de la droite", "populiste", et pour l'anoblir on le floutait derrière "illibéral". Illibéral permettait de définir le fiel sans utiliser de gel hydroalcoolique sur les lèvres. On peut même lire "démocratie illibérale" dans les médias au sujet de la Hongrie et de la Pologne. Toute cette comédie sémantique et phénoménologique pour se dissuader de traiter simplement les nationalistes de fascistes. Le nationalisme n'est pas un projet d’usages éphémères de l’espace public.

Dans sa résidence d'été au Fort de Brégançon, Macron avait proposé à son invité Poutine le 19 août 2019 "l’architecture de sécurité et de confiance entre l’UE et la Russie". Macron lui déclarait devant les médias "La Russie est européenne, très profondément" et annonçait qu'il entendait "réarrimer la Russie à l’Europe", qu'il croyait "à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait défendu [4 ans après l'annexion de la Crimée] la réintégration de la Russie au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons". Pour Macron, les débats sur l’illibéralisme revendiqué par Poutine ne relevaient que de l’incompréhension mutuelle: "Derrière le mot libéral, on met parfois des choses qui ne sont pas les mêmes" déclarait Macron. Macron avait méprisé publiquement le Corps des diplomates français qui le mettaient régulièrement en garde quand il interprétait les exigences des critères de convergence démocratique de manière trop positive et laxiste envers Poutine. Le superviseur et sa tactique globaliste du catallactique. Le dictateur, son drapeau tactique et son marbre. Je vous invite à relire le § n°4 de mon analyse sur la guerre de Poutine en Ukraine.

La magie ukrainienne, dans nos cerveau non-atteint par les missiles, est d'élever tout individu au grade de l'universalité en fusionnant le global au local sur une unique échelle de valeurs: l'Occident est le berceau des nations et chacun d'entre nous est maintenant un nationaliste de plein droit et de plein gré, en son libre choix et libre-arbitre. Le Droit de nos peuples à l'autodétermination et à disposer d'eux-mêmes n'a plus besoin d'une Déclaration, en occident. Il est acquis depuis le 24 février 2022. Le nationaliste avait dû un temps, encore jusqu'à la veille du 24 février 2022, combler son trou. Mais depuis le 24 février 2022 l'insecte a vécu son essor et s'est offert son envol. Immédiatement hors du cocon, il n'a pas eu à faire un petit stretching préliminaire, il a volé tout droit à sa lumière sans faire d'euphémisme. Les nationalistes de tous les pays de l'Occident se ressemblent et se sont assemblés. Où est le Yémen? L'Europe, avant même que Le Pen ne le fasse, s'est envolée vers son "alliance européenne des nations", son Europa der Vaterländer, Nemzetek Európája Szövetség, Sojusz Europa Narodów, Альянс Європа націй.

Revenons à mon analyse du 27 avril 2021 où Macron réhabilite tout autant le nationalisme séparatiste >>> Appel au putsch du 21 avril 2021  ➳  l'habituel fascisme just-in-time à la française de Maurras à Pétain jusqu'en 2022. Je vous renvoie aussi à mon >>> § n°7, EU, Kiev, Zelensky, les 27, l'OSCE sont coresponsables de mon analyse du 21 février 2022 sur l'Ukraine, rédigée 3 jours avant le début du massacre de Poutine. Vous y voyez le "nationalisme" en Ukraine lié depuis les années 30 au nazisme, en la personne du nazi Stepan Bandera que l'Ukraine avait définitivement réhabilité comme héros national. Bandera, officier SS de la Division Galicie, avait envoyé des milliers de juifs polonais dans les camps d'extermination avant de se raviser comme un amant déçu.

Je reprends maintenant quelques § que j'avais écrits le 21 février 2022 >>>  Je vous invite à lire le rapport "L’extrême droite ukrainienne - Origines et trajectoires" publié le 3 juin 2016 par l'OFPRA - Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, ofpra.gouv.fr. Le Monde Diplomatique a publié en août 2007 une analyse "Comment les nationalistes ukrainiens réécrivent l’histoire". Lire aussi l'analyse "Controversy as Ukraine mulls giving hero status to alleged war criminals" publiée le 4 août 2021 par euronews. 78 députés ukrainiens avaient proposé que l'Ukraine reconnaisse officiellement Stepan Bandera comme héros national et lui construisent un mémorial à l'image de Babi Yar, le mémorial de l'Holocauste. 80% des Ukrainiens à l'ouest du pays soutiennent ce projet et 20% à l'est. Dans l'Ukraine occidentale il y a dans toutes les grandes villes un monument à sa gloire. A Ivanovo-Frankivsk il est debout devant un énorme truc qui est dérivé de la croix de guerre de Hitler.

Dans l'article "Lawmakers ask Zelensky to return ‘Hero of Ukraine’ title to Bandera" publié par le grand quotidien Kyiv Post le 5 juillet 2021 Zelensky avait donné son avis sur le fasciste nazi Stepan Bandera: "He is a hero for a certain percentage of Ukrainians, and it’s normal, and it’s cool." Si vous utilisez le moteur de recherche interne du Kyiv post... vous trouvez 18 x 33 = 594 articles sur le héros national séparatiste nazi Stepan Bandera. Celui du 24 mai 2000 est un témoignage du génotype nazi de Le Pen. N'importe quel journaliste, même s'il est décapité, est capable de faire ce travail d'investigation. Pourquoi dois-je le faire. L'infocratie française, européenne, occidentale est à gerber. Dans le même genre du révisionnisme, Macron a aussi scandé en 2021 les louanges des fascistes Maurras et Pétain. Sur le wiki, Kyiv Post >>> "Le Kyiv Post est le principal journal de langue anglaise de l'Ukraine. Sa ligne éditoriale est libérale et pro-occidentale. La politique éditoriale soutient la démocratie, l'intégration avec l'Occident et la libéralisation des marchés. The editorial policy supports democracy, Western integration and free markets for Ukraine." Son actuel CEO >>> "Luc Chénier is to work on the next stage of Kyiv Post's development, including "ambitious plans to extend the edition" and "further strengthen Kyiv Post's position as Ukraine's global voice." Après une courte interruption de parution de deux mois, son nouveau CEO n'a jamais effacé ces 594 articles nazis. Voir mon commentaire n°1 ci-dessous.

Vous voyez, toutes ces informations ne passaient et ne passent toujours pas dans les médias français ou de l'ouest, c'était tellement plus agréable que ces souverainistes néo-nazis érigent pour notre compte et notre confort de consommateur exercé notre Mur occidental face à la Russie. Je reprends l'introduction du Monde Diplomatique de son article d'août 2007: "Dans les pays postcommunistes, l’histoire – et notamment celle de la seconde guerre mondiale – représente un enjeu majeur de la bataille d’idées. Car les forces nationalistes, qui y constituent un des piliers des nouveaux régimes, s’efforcent de justifier, au nom de l’hostilité à l’Union soviétique, leur collaboration avec l’occupant nazi et son entreprise génocidaire. Ainsi en Ukraine." Face à mon extrême vigilance envers le fascisme revenant que je vous étale aussi sur mon site depuis le 06 VI 06, vous êtes tentés de reprendre un peu de vaccin Pfizer BionTech mais sur votre épaule gauche, et vous voulez me voir dans la peau d'un salop de "Putin-Versteher / qq'un qui comprend Poutine". C'est pourquoi je vous livre en dernier recours la Résolution du Parlement Européen sur la Situation en Ukraine votée et adoptée le 25 février 2010: "Le Parlement Européen regrette vivement la décision du président ukrainien sortant, Victor Iouchtchenko, d'accorder à titre posthume à Stepan Bandera, chef de l'organisation nationaliste ukrainienne OUN qui collabora avec l'Allemagne national-socialiste, le titre de «héros national de l'Ukraine» et espère, à cet égard, que la nouvelle équipe dirigeante en Ukraine reconsidérera ce genre de décision et confirmera son engagement en faveur des valeurs européennes."

Du 20 mai 2019 jusqu'au 24 février 2022, Zelensky n'a jamais abrogé la décision révisionniste et fasciste de Iouchtchenko en faveur de Stepan Bandera, bien au contraire. Il n'a pas fait démolir toutes les statues de ce nazi partout en Ukraine occidentale. D'ailleurs j'ai analysé le 20 août 2016 la situation de la Finlande qui a sanctifié et béatifié son maréchal Mannerheim que l'on trouve en statue monumentale dans tout le pays jusqu'au nord de la Laponie. Tout le monde réhabilite Mannerheim de la "Guerre d'hiver" (en finnois talvisota) de 1941, mais plus personne ne parle du Mannerheim collabo de Hitler/Goebbels pendant la "Guerre de Continuation" de 41-45 (en finnois jatkosota).  Dans beaucoup de foyers finlandais, il y a dans leurs salons bien en vue un tableau mural... avec les médailles nazies récoltés par leurs ancêtres pendant WW2. Lors de mes 13.000 kilomètres à vélo dans mes expéditions arctiques ces 10 dernières années, j'avais été régulièrement accueilli par des familles finlandaises fières de me montrer leurs trophées nazis de la résistance finlandaise contre les sovjets. Quand je leur parlais des millions de juifs, de tziganes exterminés dans les KZ, ils continuaient à parler en boucle du nationalisme finlandais, mais il ne m'en voulaient pas, "perkele", tout en me faisant comprendre que je ne peux comprendre. En Norvège et Suède, c'est juste le contraire, et j'évitais le moindre mot en allemand. La Norvège a aussi 200 km de frontière terrestre avec la Russie. La force sans faille des pays-nations à se mentir eux-mêmes m'exaspère. Si vous suivez mon site, vous savez que je n'arrête pas non plus de revenir sur le parl'être franco-français qui n'a jamais fait son Devoir de Mémoire et qui se croit régulièrement drôle en violant en France ou en Afrique, au Yémen les Droits Fondamentaux avec des LBD ou des Rafale.

Le Parlement Européen avait dénoncé officiellement la réhabilitation de Stepan Bandera, mais ne montrons pas du doigt les Ukrainiens, ils n'ont eu juste que quelques années d'avance sur nous en ce qui concerne l'hyper-souverainisme révisionniste nationaliste. Notre arrimage à l'Ukraine s'est fait en douceur le 24 février 2022 avec l'Occident et pour la France le 10 avril 2022 à 20h01 au soir du 1er tour des Distancielles 2022. Il faudra mener en Europe un débat sur l'ultranationalisme souverainiste d'extrême-droite fasciste et néo-nazi, et pour commencer, le cadenas Macron-Le Pen reste totalement verrouillé, motus et bouches cousues. Pas de débats, ça roule.

§ posthume: Comme alsacien Strasbourgeois, fils de Malgré-Nous, de Réfractaire, d'Incorporé de Force par les nazis, de Déserteur de l'armée allemande à Marseille, être circonspect face à tout pouvoir politique et étatique est mon ADN, encore bien plus face à des fascistes et des nazis. Vous aviez vite éteint votre PC devant ma très longue analyse sur l'Ukraine qui est l'une des plus longues et des plus documentées depuis la mise online de mon site le 06 VI 06 et qui contient 197 renvois sur des liens documentaires. Vous aviez été outrés parce que je vous rappelais que je me souvenais parfaitement qu'en 2014 à l'Euro-Maïdan, la Révolution de la Dignité, la Révolution ukrainienne pro-EU et pro-Otan, des forêts de drapeaux de l'EU étaient mêlées, mixées et surimprimées avec des drapeaux nazis contenant toute la charte graphique, les couleurs, la police de caractères du IIIème Reich. Pour vous il était plus agréable d'appuyer la touche esc de votre clavier. Par chance, en cliquant aujourd'hui sur google "nationalisme néo-nazi Serbie" je trouve en page 1 le Monde Diplomatique du 30 mars 2022 "Ne pas voir, ne rien dire" qui traite des nazis qui font partie intégrante de la société et de la culture ukrainienne, de la politique, du gouvernement, de l'armée ukrainienne et de tous les corps de mercenaires nationalistes indépendants ou qui constituent 40% de l'armée officielle. Poutine paye Wagner. Qui paye Azov-Misanthropic Division? Cet article fait le même travail linguistique que je fais depuis le 14 juillet 1990 à partir de 14h30, et analyse les occurrences sur des centaines d'articles de la presse internationale traitant de l'Ukraine. Il pose le regard croisé entre réalité nazie en Ukraine et utilisation hyper-raréfiée du mot nazi. Je vous donne l'introduction et la conclusion de cet article. Introduction: "Un oubli entache le soutien qu’apportent depuis 2014 les grands médias occidentaux aux dirigeants ukrainiens dans leur face-à-face avec Moscou : la promotion par Kiev de politiques mémorielles révisionnistes et l’indulgence des autorités vis-à-vis des néonazis qui s’affichent dans l’espace public."  Conclusion: "Aucun n’informe sur des faits d’ordinaire jugés intolérables par la presse. Mais qui, parce qu’ils se déroulent dans un pays allié des Occidentaux contre la Russie, passent cette fois sans encombre le tamis moral des journaliste". L'auteur de cet article a aussi intégré le secteur linguistique en tension "occidentaux", même avec une majuscule. Nous sommes devenus des "occidentaux" depuis le 24 février 2022. Nous avons l'identité qui nous est conférée d'une manière tactique, et ceux qui ne la laissent pas ruisseler vers le bas en eux attirent les foudres mais pas les amitiés. Dans un régime totalitaire ou dans un régime commercial, la réalité n'est pas agréable si elle n'est pas conforme au dogme. Même un samedi soir autour de Flammekueche, le dogme est le dogme. En Russie, le dogme vient d'en haut. En occident il vient de partout du libre-échange; ubiquité dans son impact à fragmentation, flou dans notre contre-attaque. C'est en tous cas pratique d'être nationaliste au lieu de relever la tête. Un de mes étudiants, autiste, m'avait dit "réfléchir, c'est mourir, parler c'est agir". Je vous invite à relire mon analyse du Dumping Humain de la Globalisation des lois du marché ➳ au Fracas Humain des Crimes de guerre et contre l'Humanité pour évaluer l'historique de Nord Stream 2 et le laxisme positiviste de l'Europe, de l'Allemagne avec à sa tête Angela Merkel et ses législatures 16 à 19. Ce laxisme positiviste était conforté et alimenté par une compromission universelle de toute l'Europe, de l'Allemagne, mais aussi de Macron, qui organisaient le joint-venture entre le régime totalitaire de Poutine et le régime commercial de l'occident. Pour oublier notre crime, nous sommes maintenant des membres de l'occident. Nationaliste dispense d'introspection. L'aubaine: l'autocritique passe aux poubelles de l'histoire.    target="_blank" .

14. avril 2022

Je vote blanc au 2ème tour des Distancielles Macron / Le Pen - Je vote bien sûr aux deux Tours des Législatives 2022

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Mon voyage est achevé. Le 5 janvier 2020, quand personne ne parlait de Covid, j'annonçais les soaring twenties, les années-20 où tout explose. Après la Chute du Mur de Berlin en 1989, j'ai crié que le mur vertical était tombé (vertical sur une carte), que le mur horizontal était levé (contre le déferlement migratoire du Sud), et que Vauban est vivant, Vauban est vivant, car tout autour de nous, individuellement et collectivement, nous érigerons un mur qu'aucun langage ne voudra et ne saura percer. Les échanges matériels, philosophiques, linguistiques n'auront pas trouvé un langage d'entente, sauf sur la démocratie nassée dans la politique du commerce global. Le tout avec de la glu qui, comme avec ces 2 années de lockdown du Covid, mêlera pour tous misère personnelle et détresse collective. Poutine envahit l'Ukraine, y extermine les civils, mon roman prémonitoire commencé le 14 juillet 1990 à 16h30 a reçu par la voie des airs son point final le 24 février 2022. Le dimanche 10 avril 2022 à 20h01 mon roman prémonitoire a reçu par la voie des urnes sont second point final. Les électeurs inscrits ont déroulé pour notre pays le tapis rouge au fascisme officiel, ce que j'avais prévu, peint et décrit. Les murs ne sont que des phantasmes mouvants tout comme aucun langage n'est consolidé. Nous ne faisons que de grouiller et de bêcher. Depuis la Chute du Mur de Berlin j'ai fait un Voyage au Trou du Langage. Et vous? Ah, vous n'étiez pas né.

Voici le génotype Le Pen

  • Selon HUNGARY today du 9 mars 2022, "MKB Bank, majority owned by PM Viktor Orbán’s fast-emerging, childhood friend Lőrinc Mészáros, has financed by loan the campaign of French radical right presidential candidate, Marine le Pen" - La banque hongroise Magyar Külkereskedelmi Bank - MKB détenue majoritairement par l'oligarque hongrois Lőrinc Mészáros, ami d'enfance en plein essor du Premier Ministre Viktor Orbán, a donné sous forme de prêt 10,7 millions d'euros à Le Pen, la fasciste canal-historique de la France, pour financer sa campagne électorale pour les Présidentielles de 2022. Le Conseil Constitutionnel français l'a publié le 4 mars 2022 avec les déclarations de patrimoine des candidats à l'élection présidentielle française. Viktor Orbán, premier-ministre fasciste de Hongrie soutient Le Pen, la fasciste française, pour les Présidentielles 2022 de France. Le 10mars 2022 le site Euractiv rappelle que Viktor Orbán est aussi actionnaire de la MKB Bank: "Le Pen, who said she is an admirer of President Vladimir Putin, promised a softer line on Russia over Ukraine, urging the West to drop economic sanctions on Moscow - Le Pen, qui a déclaré être une admiratrice du président Vladimir Poutine, a promis une ligne plus douce sur la Russie au sujet de l'Ukraine, exhortant l'Occident à abandonner les sanctions économiques contre Moscou". Aux Régionales de 2014 et aux Présidentielles de 2017, Le Pen avait reçu un prêt d'une banque d'un oligarque russe ami de Poutine, qu'elle n'a pas encore remboursé selon ses dires le 20 avril 2022 au débat des Distancielles 2022.
  1. Les chefs de gouvernements fascistes du Fidesz de Hongrie, Viktor Orbán, et Kaczyński du PiS de Pologne ont rencontré le 5 décembre 2022 en Espagne à l'appel de Vox le parti fasciste néo-franquiste espagnol et tous leurs homologues et présidents de partis fascistes des États-Membre de l'EU, dont Le Pen, la candidate fasciste française aux Présentielles 2022. Pour le 2ème tour des Distancielles 2022, Le Pen a déclaré le 13 avril 2022 qu'elle engagera "un changement radical des relations franco-allemandes et une intensification des relations avec la Hongrie et la Pologne".
  2. Le tract électoral de 8 pages tiré à 1,7 million d'exemplaires pour sa candidature aux Distancielles 2022 contient une photo de Le Pen avec le dictateur Poutine dans un salon du Kremlin.
  3. Le 21 juillet 2020 je soulignais dans >>> Plan de Relance, la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne que Macron et ses homologues du Conseil Européen avaient officiellement adoubé les régimes fascistes du PiS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie pour garantir le "Deal" à l’Europe catallactique. Ces deux fascistes avaient violemment fait du chantage pendant les 4 jours de négociation en menaçant de partir "en claquant la porte si le plan de relance européen devait être lié à la Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit et si la Procédure selon l'Article 7 en cours contre la Hongrie et contre la Pologne était maintenue". Plusieurs procédures contre ces deux pays fascistes sont pendantes devant la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne et devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme depuis plus de 10 ans, et ni Macron ni personne ne s’était attaché à les faire aboutir.
  4. Le Pen a annoncé qu'elle organisera un référendum pour rétablir la peine de mort. (A défaut de VIème République nous retombons dans les heures noires de notre pays, Pétain, Maurras, Le Pen)
  5. ... pas besoin d'énumérer le reste de son programme. La famille Le Pen, le cauchemar d'une dynastie fasciste de France, imposé au pays depuis la guerre d'Algérie avec les massacres de civils, jusqu'à 2027 et plus. Des massacres de Setif, Guelma et Méllila de 1945, aux "ratonnades" de 1961 à Paris, jusqu'à 2027 et plus, la France n'a jamais fait son devoir de mémoire.

C'est pourquoi notre pays doit maintenant mettre son nez tout seul dans sa merde et être blâmé par l'Europe, (moins les 2 fascistes hongrois et polonais, Viktor Orbán et Kaczyński). Toute la presse européenne fait déjà ses gros titres; ce qu'elle a laissé passer pour la Hongrie et la Pologne, elle ne le laisse pas passer pour notre pays. C'est trop facile de nous prendre en otage comme en 2002 et 2017 et d'appeler un "Front Républicain". Macron annonce ce lundi que "le projet peut être enrichi", qu'il veut... "la planification écologique" alors que de 2017 jusqu'à hier le 10 avril 2022 il n'a jamais tenu compte du Front Républicain et qu'avec 17% des voix des électeurs inscrits il a saccagé notre pays et les services publics selon ses désirs de spéculateur financier. Notre pays a besoin d'un électrochoc. J'espère que notre pays va de nouveau récolter les blâmes de tous les organismes internationaux de l'ONU, du OHCHR, du Conseil de l'Europe, du Parlement européen, du Conseil de l'Europe, de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, etc    comme en 2018 et 2019 contre Macron pour sa gestion au LBD des manifestations des Gilets Jaunes contre sa réforme de la retraite BlackRock-Macron et contre sa casse du Code du Travail. J'en ai fait un inventaire. Aucun média ne l'a fait pendant ces Distancielles 2022 de Macron. La complicité des médias et des influenceurs est aussi à blâmer. L'électeur inscrit est tout autant à blâmer, les programmes politiques des candidats ont été largement publiés sous forme de brochures, de livres, de vidéos en ligne, et ont été expliqués dans tous les quartiers de tout le pays. Tout le monde a un smartphone maintenant pour cliquer.

Voici le génotype Macron

  1. Macron n'est pas amateur de démocratie et d’État de Droit. 1) Avec Macron la France a été rétrogradée au 34ème rang des pays démocratiques dans le classement publié par le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, 2) Les 3 premières années du quinquennat de Macron, la France avait été solennellement blâmée par l'ONU, par le OHCHR, le Conseil de l'Europe, la Commission Européenne, le Parlement Européen, par la Cour Européenne des Droits de l'Homme et Amnesty International pour sa gestion violente et armée de LBD contre les manifestations des Gilets Jaunes et contre les opposants à la réforme Macron-BlackRock des retraites et à la casse du Code du Travail. Aviez-vous entendu parler de cet abonnement français aux blâmes décernés par tous les grands organismes internationaux de la planète? Ni le président Macron, ni ses ministres n'en ont parlé. Ni les médias. La violation des Droits de l'Homme est entrée dans le droit commun de l’État macronien et elle est la "matrice intellectuelle" de son "civilisationnel". Quand les Gilets Jaunes avaient manifesté, c'était plus drôle pour le gouvernement Macron d'utiliser les LBD et de comptabiliser 11 morts, 7 mains arrachées et 32 yeux explosés que de prendre "des décisions historiques" pour rendre la Dignité aux 8 millions de Travailleurs pauvres, aux 9 millions qui vivent sous le seuil de pauvreté, aux 9 millions qui dépendent de la banque alimentaire, aux 12 millions qui n'ont pas un appartement chauffé. Depuis la Crise du Covid ces trois secteurs linguistiques en tension, Travailleurs Pauvres / Vivre sous le seuil de pauvreté / Dépendance de la Banque alimentaire sont passés du déni de Macron à la conscience médiatique collective. Mais juste pour bavarder un court instant.
  2. Disclose révèle avec ses Egypt Papers que Le mensonge d’État est un marqueur du gouvernement Macron, Chef des armées, qui décide de la vente des armes Made in France (wiki), dont la plupart des entreprises qui les construisent sont à 100% détenues par l’État. Avec sa Françafrique et ses interventions militaires sur place, avec ses soutiens politiques à ses amis putschistes successifs du Mali, du Niger, du Burkina Faso... la France s'implique depuis 7 ans dans la plus grande Catastrophe humanitaire de l'histoire de l'Humanité avec radars Cobra, pod laser Damoclès, 70 chars Leclerc, 154 canons Caesar, blindés Aravis, 2 corvettes Gowind 2500, hélicoptères Cougar et Dauphin, 9 avions ravitailleurs Airbus A330MRTT, ses Mirage 2000-9 et ses 80 Rafale qui bombardent le Yémen dans l'armée de... MBS - Mohammed Ben Salmane de l'Arabie Saoudite et avec 54 Rafale vendus au dictateur égyptien Sissi et... payés à plus de 50% par l'Arabie Saoudite. Selon le Rapport du 3 mars 2021 du UNOCHA - Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU, la famine atteint 17 millions de Yéménites. Les Rafale vendus par la France à l'Arabie Saoudite, aux Émirats et à l'Égypte bombardent les aéroports et les ports maritimes du Yémen qui sont les uniques voies d'accès aux denrées alimentaires et à l'aide humanitaire. Selon le Rapport de l'ONG Save the Children 2/3 de la population du Yémen, 21 millions de Yéménites, 11,3 millions d'enfants dépendent de l'aide alimentaire et de l'assistance humanitaire. En le remerciement pour son bon goût, Macron avait décoré le dictateur Sissi sur le pavillon de l’Élysée de la Grand-Croix de l'Ordre de la Légion d'Honneur il y a deux ans, bien sûr en conformité avec la loi en portant tous deux le masque FFP2 pour honorer la grandeur de la France (voir images). La France n'a rien à envier à la Russie. La France adore se raconter en montrant du doigt quelques crapules. Ça embellit son visage à ses yeux.
  3. Disclose rappelle dans Ukrain Papers que Macron est un récidiviste qui viole la Conditionnalité Européenne du Respect de l'État de Droit. Macron, Chef des armées, a livré de 2017 à décembre 2020 des armes de très haute technicité à Poutine pour ses tanks, hélicoptères et avions de chasse, alors que l'EU avait imposé l'embargo sur l'exportation d'armes en Russie après son annexion de la Crimée en 2015. Les deux bénéficiaires de ces marchés sont les sociétés Thales et Safran, dont l’État français est le 1er actionnaire. Les accointances entre Macron et Thales/Safran correspondent aux accointances entre Viktor Orbán et la MBK Bank. Macron a violé l'embargo européen contre Poutine.
  4. Le 21 juillet 2020, le Plan de Relance européen de l'après Covid avait été adopté à l'unanimité par le Conseil Européen et tous les Chef de Gouvernement des 27, dont Macron, alors que les deux fascistes du PiS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie avaient menacé violemment pendant les 4 jours de négociation de partir "en claquant la porte si le plan de relance européen devait être lié à la Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit et si la Procédure selon l'Article 7 en cours contre la Hongrie et contre la Pologne était maintenue".
  5. La Charte des Droits Fondamentaux et Sociaux de l'Union Européenne est devenue contraignante avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009. La Charte Européenne contient 6 chapitres: Dignité, Liberté, Égalité, Solidarité, Citoyenneté, Justice. Comme je suis pour l’État de Droit, pour le Respect des Droits de l'Homme, pour le Respect de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux qui est le socle de l'Europe et de l'EU, je vote blanc au 2ème tour de ces Distancielles Macron / Le Pen. Bien sûr je voterai aux deux tours des Législatives. Je n'ai raté qu'une seule fois dans ma vie un tour, j'étais en à l'hôpital salle d'OP.
  6. Macron a annoncé il y a déjà plus de 3 semaines, qu'il n'attendra pas le 1er tour des Législatives du 11 et 18 juin et qu'il allait immédiatement dissoudre l'Assemblée Nationale.
    Macron vole le débat démocratique et ne laisse pas le temps aux candidats de débattre de leur programme. Macron déteste l’État de Droit et l'a prouvé tout au long de son quinquennat.

21. février 2022

Ukraine - Слава Україні | Voyage au Trou du langage - La Réunification des Andrènes | Le Mur perdu des "farm commodities", de l'EU, des Ukrainiens

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màj du 7 octobre 2022: Le Nobel de la paix pour des défenseurs des droits humains russes, ukrainiens et biélorusse. La récompense a été décernée vendredi au militant bélarusse emprisonné Ales Beliatski, à l'ONG russe Memorial et au Centre ukrainien pour les  libertés civiles, un prix hautement symbolique en pleine guerre en Ukraine.

màj du 18 juillet 2022: Zelensky a limogé 650 traitres pro-Poutine, dont des dirigeants du SBU que j'avais nommés ici dans mon analyse du 21 février 2022 qui est de moins en moins "décalée-hors sol" avec le temps.
Lire aussi mon analyse du 18 juin 2022 >>> Ukraine ➳ guerre pour 30 ans + statut de candidat immédiat à l'adhésion à l'Union Européenne: la Commission Européenne pose des conditions .

màj du 17 juin 2022: Depuis le 21 février 2022, 3 jours avant la guerre d'annexion par Poutine de l'Ukraine, date à laquelle j'ai rédigé cette très longue analyse, j'étais totalement désorienté en relisant souvent par la suite ma compilation de critiques sévères que je développais face à l'Ukraine, et je ne trouvais nulle part le moindre des échos. Je m'étonnais que du côté ouest un légitime état de sidération avait éliminé depuis le 24 février 2022 la capacité à prendre/garder du recul, même face au carnage et aux crimes de guerre commis par Poutine en Ukraine. Je me rendais compte que mon inflexible et très longue description de l'Ukraine depuis la Révolution Maïdan de 2014 pouvait me faire passer pour un "pro-Poutine", un "Putin-Versteher" comme on dit en allemand, qq'un qui comprend Poutine. En utilisant sur mon site le moteur de recherche interne son nom, vous pouvez vérifier que depuis le 06 VI 06, je n'avais écrit son nom qu'une seule fois le 17 mai 2017 pour évidement critiquer son annexion de la Crimée, mais aussi pour faire une autocritique de notre monde de l'ouest. Suite à la promesse du 17 juin 2022 de Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, d'accorder à l'Ukraine le statut de candidat immédiat à l'adhésion à l'Union Européenne, la presse internationale exprime (enfin) unanimement son enthousiasme et son soutien, mais elle exprime aussi de sérieuses mises en garde comme le quotidien Le Monde sous le titre "Adhésion de l'Ukraine: la Commission pose des conditions" >>> " Mme von der Leyen a précisé que beaucoup reste à faire dans des domaines comme « l’État de droit, les oligarques, la lutte contre la corruption et les droits fondamentaux ». La suite, a-t-elle martelé, « dépendra entièrement de l’Ukraine » et de la manière dont elle « mettra en œuvre des réformes importantes » – sachant, comme l’a affirmé l’ex-ministre d’Angela Merkel, que ce statut de candidat est réversible si tant est qu’il l’accorde à Kiev, le Conseil européen peut ensuite décider de le lui retirer." Comme d'habitude je garde mon sens critique face à cette subite symbiose de l'expression exigeante des médias et des institutions politiques européennes et nationales d'Europe face à l'Ukraine, en me disant qu'elle ne font pas du tout état d'un accès à une conscientisation tout à fait rationnelle et légitime sur la réalité interne ukrainienne qui existait avant le 24 février 2022, mais qu'elle exprime le fait que l'Europe a compris qu'elle doit de dédouaner d'une identité de cobelligérant dans une guerre qui ne cessera pas avant quelques années et qui reviendra plusieurs fois comme par exemple 3 fois pour l'Alsace annexée. Évidemment en Alsace la conscience des frontières violées est générique et génétique, ce qui n'est jamais le cas même déjà pour Paris qui ne se comprend que comme vainqueur de tout et de n'importe quoi. Vous pouvez maintenant lire ci-dessous mon analyse du 21 février 2022.

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Hет войне - Non à la guerre

Human Rights Watch: Crimes de guerre et contre l'humanité commis par la Russie
                   Strasbourg, le 16 mars 2022: exclusion de la Russie du Conseil de l'Europe
                          Exclusion de la Russie du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU - 7 avril 2022 (voir le débat)
                               Poutine devra rendre des comptes devant la CPI - Cour Pénale Internationale de La Haye, à moins qu'il ne disparaisse. 
                                                        Le 5 janvier 2020 j'avais écrit 2020: après les "roaring twenties" nous entrons dans les soaring twenties,
                                                     en sachant que nous entamions les années vingt où tout explose. Il n'y avait pas encore le Covid pour nous priver de visage.

             OVD-Info, en russe ОВД-Инфо, est l'ONG médiatique indépendante russe des Droits de l'Homme
         qui lutte contre la persécution politique et les violences policières contre les manifestants.
      L'ONG Memorial a hébergé OVD-Info du 1er janvier 2013 au 28 XII 2021
  où elle a été dissoute par décret après 30 ans d'existence.

L'armée russe ne recule devant aucun crime contre la population civile et jette les Ukrainiens dans sa boucherie.

Mon roman non-figuratif a 2 titres insécables dés l'origine: Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrènes.

Les andrènes sont des abeilles solitaires qui vivent dans un Trou à même le sol. Elles ne se rencontrent pas. Même forme, même comportement, même destin, mais dans des mondes parfois parallèles, parfois séparés par un hublot, mais toujours par des langages mutuellement incompréhensibles et incognoscibles.

Après la Chute du Mur de Berlin, je m'étais écrié que le mur vertical était tombé (vertical sur une carte), que le mur horizontal était levé (contre le déferlement migratoire du Sud), et que Vauban est vivant, Vauban est vivant, car tout autour de nous, individuellement et collectivement, nous érigerons un mur, qu'aucun artifice de langage ne voudra et ne saura percer. Les échanges matériels, philosophiques, linguistiques n'auront pas trouvé un langage d'entente, sauf sur une démocratie prise dans une nasse. Le tout avec de la glu qui, comme avec ces 2 années de lockdown du Covid, mêlera pour tous misère personnelle et détresse collective. Poutine pique des terres à pollen à l'Ukraine, y enterre des civils, mon roman non-figuratif commencé le 14 juillet 1990 à 16h30 a reçu par la voie des airs son point final le 21 février 2022. Les murs ne sont que des phantasmes mouvants tout comme aucun langage n'est consolidé. Nous ne faisons que de grouiller et de bêcher. Depuis la Chute du Mur de Berlin j'ai fait un Voyage au Trou du Langage. Et vous? Ah, vous n'étiez pas né.

Quand j'avais ébauché mon post 3 jours avant l'invasion, je me fiais aux informations du Service des Renseignements français que le général Burkhard, Chef d’État Major des Armées, a encore confirmées le 5 mars 2022: « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options pour faire chuter le régime de Volodymyr Zelensky. Une forme de prudence vis-à-vis du renseignement américain héritée notamment de la guerre en Irak de 2003 ».

J'explique ci-dessous avec des faits documentés que, sur cette planète - comme des andrènes funèbres, sous une même forme, un même comportement, un même destin - nous vivons unis dans des mondes parallèles par des langages mutuellement incognoscibles en fonction de notre angle de collimation. Ceci dépasse le monologue de sourd, il s'agit d'une nécessité existentielle sur laquelle l'individu solitairement et dans sa forme collective s'accroche comme un madrépore pour respirer. L'ouverture mentale humaniste n'est pas de ce monde, ou tout au moins elle devient émissaire après une très longue catastrophe non détergente et non transgressée quand pour l'ensemble des belligérants épuisés les bras leur en tombent juste au moment d'une guerre par exemple. Dans mon roman non-figuratif prémonitoire écrit en 1990, je savais que Donner la mort, sans intention de la donner, sans même avoir besoin de dire "je" et sans outil létal sera le ciment de notre société avec lequel chacun d'entre nous bunkérise et éternise son visage. Dès juillet 1990 je savais que nous entrerions dans ce luxe de donner la mort sans outil létal communément admis comme tel. Le journal Le monde a publié le 15 mars 2022 cet article >>> « Comment gagner la guerre en Ukraine sans la faire ». Pour le registre littéraire vous pouvez aller à mon § n°11, sinon continuez avec le § n°1 pour du concret.

1]     MOAB, "la mère de toutes les bombes"    -    Trump 2017 vs. Poutine 2022
2]     Extrême resserrement à droite:    Ukraine, Russie, Hongrie, Pologne, France, Biélorussie, Union Européenne
3]     20 ans de régime ukrainien...    -    Ukraine ordolibérale euro-compatible    -    les chantages du FMI
4]     Opéra des revolving doors:    Schröder, Fillon, Pécresse et Sarkozy, Viktor Orbán, Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński, Erdoğan, Macron
5]     Concurrence déloyale et faussée:    Partenariat EU-Ukraine    -    la PAC et la Silk Road de la Chine    -    Monstre agricole ukrainien et Farm commodities
6]     De la Place Maïdan à Zelensky:    violations de l’État de Droit et OHCHR    -    CCE, corruption et oligarques ukrainiens    -    Pandora Papers
7]     EU, Kiev, Zelensky, l'OSCE, les 27    sont    coresponsables
8]     Union des braves:    Macron, Olaf Scholz, Ursula von der Leyen, Charles Michel
9]     Epithèse
10]   3ème guerre mondiale ?    |    EU = Bloc de l'Ouest + Marché Commun élargi
11]   Prémonitions du 14 VII 1990 et point final du 21 II 2022    -    Voyage au Trou du Langage / La Réunification des Andrènes
12]   Dissolution de Memorial International, décembre 2021    -    Amokrun - Путін амокрун, février 2022    -    Issue fatale

13]   Le Mur de Berlin 2.0
14]    "Libre"    et    "Loyal"    -    le Bloc de l'Ouest  vs.  le Bloc de l'Est
15]    Ukraine occupée  /  Palestine occupée    -    en 3 jours  /  depuis 73 ans
16]    Du grand marché unique de l'EU    à    la terre matricielle européenne

màj du 15 mars 2022:  Nous apprenons par Disclose que Macron, Chef des armées, a livré de 2017 à 2020 des armes de très haute technicité à la Russie pour équiper ses tanks et ses hélicoptères et avions de combat, alors que l'EU avait imposé un embargo sur l'exportation d'armes contre la Russie suite à son annexion de la Crimée en 2015. Les principaux bénéficiaires de ces marchés sont les sociétés Thales et Safran,
dont l’État français est le premier actionnaire. Est-ce que les sanctions contre la France seront à la hauteur de l'agression que nous commettons contre l"humanité?

1]    MOAB, "la mère de toutes les bombes"    -    Trump 2017 vs. Poutine 2022

Un exemple pour commencer. La Russie a jeté sur l'Ukraine le 1 mars 2022 la MOAB - Mother Of All the Bombs, appelée en Europe Père de toutes les bombes, ou bombe thermobarique, ou bombe à vide. L'usage de cette bombe, conçue sous l'Allemagne nazie et qui est la plus puissante bombe non nucléaire, est interdit par la Convention de Genève et constitue un Crime de guerre et un Crime contre l'Humanité. Aujourd'hui, le Porte-Parole de la Maison Blanche de Biden a déclaré "c'est potentiellement un crime de guerre". Que signifie la charge potentielle de cet adverbe "potentiellement". Je me souviens que le 13 avril 2017 les USA avaient jeté sur l'Afghanistan de manière inutile la MOAB pour venger la mort d'un soldat américain (un = 1). En a-t-on entendu parler et jusqu'à aujourd'hui? Le président fasciste Trump, grand admirateur et ami de son homologue fasciste Poutine, a-t-il dû en rendre des comptes devant la CPI - Cour Pénale Internationale et la CIJ - Cour Internationale de Justice de La Haye? Aucune plainte, aucune procédure. Ce consensus planétaire du côté des directeurs du langage est projeté à nos oreilles. Suite au largage de MOAB, Trump s'était dit « très, très fier de cette nouvelle mission très, très réussie des militaires américains ». Vous pouvez cliquer ci-contre sur la MOAB des USA. J'avais détourné sur mon site ce secteur linguistique de "MOAB" à partir du 1er novembre 2018. Ou, quand nous avions vu dans les quotidiens depuis 30 ans tous les jours, à travers le hublot de la photo, des paysages naturels ou urbains en Afghanistan, en Syrie, au Yémen avec des bombes en explosion, nous regardions juste, une tartine à la main, et tournions la page en prenant la tasse. Maintenant que nous voyons ces massacres chez nous entre des gens de chez nous habillés comme nous et... blancs de peau... on est subitement capable de se demander sur quoi repose le langage et la justification de jeter les bombes sur les populations militaires ou civiles. Il est absolument justifié que le monde condamne les attaques russes par drone sur des écoles, des hôpitaux, des HLM, des civils en Ukraine. Mais quand les drones américains commettaient régulièrement pendant des décennies les mêmes crimes de guerre en Afghanistan, en Irak, en Syrie, personne ne s'y intéressait chez nous à l'ouest. Deux poids deux mesures, ou comme je l'ai écrit plus haut, chacun et chaque pays perçoivent le monde en fonction de son angle de collimation. Vous pensez à un soldat américain, il vous parait comme un beau et grand GI avec des lunettes de soleil avant d'aller faire trempette; vous pensez à un soldat russe... il. L'altérité universelle n'existe pas, elle s'arrête à la maison d'en face. En ayant dénoncé et extrêmement bien documenté les crimes de guerre contemporains commis par les USA, le journaliste Julian Assange, fondateur de Wiki Leaks, a risqué sa vie et est tué à petit feu dans une torture morale par les américains et leurs supporters depuis 20 ans. Les bourreaux sont partout, à l'est, à l'ouest. La France, "pays des lumières", n'offre pas non plus l'asile politique à Julian Assange. Dans les faits, il y avait aussi, ces dernières années, du côté ukrainien de graves facteurs déclencheurs, tout autant sous Zelensky, mais justifiaient-ils cette folie sanguinaire et guerrière qui se répartit aujourd'hui d'est en ouest, d'ouest en est, en enjambant, loin à l'intérieur et au centre de nos terres, la frontière de l'Union Européenne, et celle des Traité de Maastricht et de Lisbonne. Il est intéressant de voir que dans Wiki pour "Père de toutes les bombes" il y a juste à côté dans toutes les langues choisies, sauf en norvégien, la traduction en russe Авиационная вакуумная бомба повышенной мощности – АВБПМ, pour oublier MOAB, l'acronyme américain.

2]    Extrême resserrement à droite:    Ukraine, Russie, Hongrie, Pologne, France, Biélorussie, Union Européenne

Depuis la mise online de mon site le 06 VI 06 j'observe partout avec une vigilance grave notre EU catallactique et ce qu'elle véhicule en sous-texte. Lors de la Révolution de l'Euro-Maïdan de 2014 en Ukraine, les fascistes et les néo-nazis avaient mixé séparément ou sur un seul support le drapeau européen avec leur signalétique, leur prosodie et leur charte graphique dérivées de l'Allemagne nazie. La symbolique de l'EU avait aussi été détournée en mal, et personne ne se demandait jusqu'à quel point elle avait été entachée, ou si elle contenait en elle-même aussi une destinée implicite que nous ne voyons pas (encore) de notre côté riche et développé de l'EU qui surfe d'une décade perdue à une autre. Par exemple, selon la CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme qui est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947, les accords comme EU-Mercosur, CETA etc sont une violation des Droits de l'Homme et de l’État de Droit. Quand Poutine, schizophrène, dysanthrope, fou et fasciste, veut "dénazifier" l'Ukraine, il ne pense pas depuis 20 ans à instaurer les Droits de l'Homme ni l’État de Droit, ni une croissance économique ou un partage des richesses, mais il rejette avec son armée et sa folie le mind mapping et l'ingérence à prétention civilisationnelle de notre forme de société que l'EU et l'occident installent toujours plus loin, en ce qui le concerne à l'est, à son ouest. Poutine veut résumer à son propre par-terre "La Grande Maison Commune" de Mikhaïl Gorbatchev ( <<< lire l'analyse du Sénat du 07 octobre 2015). La réunification des andrènes est impossible, voilà ce que j'entends avec mon "Voyage au Trou du Langage". Dès le 14 juillet 1990 à 16h30, j'avais tout compris de ce qui nous arrive en février 2022. Le 22 juin 2006 j'avais écrit Démocratie autonettoyante. Pour la Maison Commune... voir mon commentaire n°2 ci-dessous !

Le 21 juillet 2020 je soulignais dans >>> Plan de Relance, la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne que Macron et ses homologues du Conseil Européen avaient officiellement adoubé les régimes fascistes du PIS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie pour garantir le "Deal" à l’Europe catallactique. Ces deux fascistes avaient menacé violemment pendant les 4 jours de négociation de partir "en claquant la porte si le plan de relance européen devait être lié à la Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit et si la Procédure selon l'Article 7 en cours contre la Hongrie et contre la Pologne était maintenue". Une double procédure contre ces deux pays fascistes est pendante devant la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne et devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme depuis plus de 10 ans, et personne ni Macron, qui était venu scander l’État de Droit en décembre 2021 devant le Parlement Européen de Strasbourg, ne s’était attaché à la faire aboutir.

Faire aboutir la procédure pour imposer le respect de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux est, aux yeux de nos gouvernants européens, le déni du core business de l’EU, de la libre circulation des biens, des capitaux, des personnes, de tout et de plus encore, et le déni de ladite concurrence-libre-et-non-faussée. Ce n'est que maintenant en janvier 2022 que la CJUE et la CEDH ont donné suite, après plus de 10 ans, aux procédures mises en place contre les régimes fascistes de Pologne et de Hongrie. En réaction à ceci, il y a juste deux semaines en février 2022, le fasciste Viktor Orbán avait officiellement exprimé qu'il pensait à engager la sortie de la Hongrie de l'EU et à se rapprocher de la Russie. Des sanctions financières doivent maintenant être prises contre la Hongrie et la Pologne, encore faut-il que... Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, accepte d'appliquer les jugements de la CJUE et de la CEDH. Quelle aubaine pour la Pologne et la Hongrie, l'EU est un labyrinthe décisionnel auquel on peut faire dire en même temps tout et son contraire. Ces chefs de gouvernements fascistes de Hongrie et de Pologne se sont rendus en décembre 2022 en Espagne à l'appel de Vox, le parti fasciste néo-franquiste espagnol pour rencontrer tous leurs homologues fascistes de l'EU, dont la candidate fasciste française aux Présentielles 2022.

L'EU applique son blocus avec ses sanctions économiques et financières contre la Russie de Poutine, si bien mal que l'EU va instantanément suspendre les sanctions prononcées par la CJUE et la CEDH contre la Hongrie et la Pologne pour donner le visage d'un bloc uni, et pour garder un Mur face à la guerre révisionniste crypto-stalinienne de Poutine et à ses annexions supplémentaires à venir. Moins la Biélorussie déjà annexée par Poutine en silence et sans armes grâce à son dictateur servile Lukaschenka. Lukaschenka et Poutine s'étaient fait modifier la Constitution de leurs pays, le premier reste en poste jusqu'en 2035, le second jusqu'en 2036. Grâce à la suspension par l'EU des sanctions contre les pays fascistes de la Hongrie et de la Pologne, tous les partis fascistes des 27 et en France le parti fasciste canal historique et le parti fasciste relooké vont se frotter les mains. Pour eux, c'est une confirmation de la légitimation que les 27 et le Conseil Européen avec Charles Michel leur ont accordée le 21 juillet 2020 avec le Plan de Relance européen. Viktor Orbán ne se distanciera pas de ce qu'il a construit méthodiquement en Hongrie depuis plus de 12 ans, son État fasciste avec sous son autorité la Justice, la révocation du Conseil constitutionnel hongrois, les médias, les universités, la police, les fonctionnaires, l'église.

Viktor Orbán est aujourd'hui le chef de fille de l'illibéralisme. Les nuances de la langue française sont exquises, quand Viktor Orbán met sous cloche l'État de Droit en Hongrie, c'est un "illibéral", quand Poutine met sous cloche l'État de Droit en Russie, c'est un dictateur. Quand Viktor Orbán avait accédé au pouvoir en Hongrie en 2010, il passait, comme Zelensky en Ukraine, pour être réformiste moderniste libéral, le summum de l'aspiration politique et le vaccin ARN absolu pour la quiétude unanime des consciences des peuples. Les parcours politiques de Viktor Orbán, de Zelensky, voire de Macron ont à des degrés divers des similitudes. En avril 2022 Macron sera supplanté par... quelqu'un qui passera pour être encore plus intensément réformiste moderniste libéral ou par pire. Il se peut que ce quelqu'un soit lui-même, mais relooké en chef des armées qui "travaille plus" et qui ne bat pas en retraite.
Alors?  Schizophrène,  misanthrope,  dysanthrope,  humaniste  ou simplement fasciste? Je sais qui vous êtes.
Pour vous départager, allez voter aux P&L-2022 pour un autre avenir possible.

3]    20 ans de régime ukrainien...    -    Ukraine ordolibérale euro-compatible    -    les chantages du FMI

En utilisant le moteur interne de recherche de mon site au-dessus de la 2ème colonne de gauche, j'ai cherché "ukrain" et j'ai vu que j'avais utilisé 28 fois ce morphème depuis le 24 janvier 2007.

3 jours avant le discours hétéroclite et cinglé de Poutine du 24 février 2022 où il "justifie" en un mot sa guerre d'annexion de l'Ukraine, je m'étais souvenu qu'il y avait à Kiev en 2014 des forêts de drapeaux effectivement nazis lors des manifestations monstres et je pensais avoir écrit au moins un § péjoratif avec une photo dans l'un de mes 679 articles. Les partis fascistes ukrainiens Pravy-Sektor - Secteur Droit et néo-nazi social-nationaliste Svoboda avaient, en mélangeant leurs drapeaux à ceux de l'Europe, occupé les rues de Kiev et la place Maïdan. Cet Euro-Maïdan, en ukrainien et en russe Євромайдан - Yevromaïdan, encore appelé Euro-Révolution Єврореволюція - Yevrorevolioutsia, avait été déclenché le 21 novembre 2013 par le renoncement du président autoritaire ukrainien pro-russe Ianoukovitch à entamer les négociations pour faire de l'Ukraine un État-Membre de l'UE. Il avait annoncé le rapprochement urgent avec la Russie, car l'Ukraine était sous sa gouvernance corrompue proche de la banqueroute d’État. L'aspect paneuropéen de cette Révolution de février flattait le cadrage médiatique de l'EU qui n'était pas prolixe sur ces drapeaux avec un nouveau design de croix gammée, avec l'inversion colorimétrique des étoiles noires sur fond jaune et avec toute la charte graphique du IIIème Reich mixée avec le drapeau Européen ( <<< cf. article de franceinfo avec de nombreuses photos). A l'issue de l'Euro-Maïdan, 3 ministres néo-nazis de Svoboda faisaient partie du nouveau gouvernement... dont le ministre de la défense.

Au début de la vie de mon blog, qui a commencé le 06 VI 06, je traitais de la question du "plombier polonais", de ce Travailleur détaché dans l'EU, du maçon ukrainien, puis je soulignais que les médias faisaient du nom "Ukraine" un secteur linguistique en tension afin de rendre comestible pour tous les habitants de l'EU l'idée qu'il fallait élargir l'EU à l'Ukraine encore plus vite qu'à la Turquie. Ce n'était pas une intention pacifique, elle voulait... introduire encore plus dans l'EU une concurrence déloyale, une "guerre civile" entre les Travailleurs, d'une part avec le flux des Travailleurs détachés venant de l'Ukraine, et d'autre part en offrant à l'EU une Chine de proximité, c'est à dire un territoire magnétique et immédiat pour délocaliser la production industrielle des pays de l'EU. L'Ukraine a envoyé en EU des centaines de milliers de camionneurs
et d'ouvriers du bâtiment. Qui ne connait pas un chantier de BTP où ne travaillent pas des Ukrainiens? Attention, je ne tiens pas de propos xénophobes.

L'Ukraine avait commencé à devenir pour l'EU une Chine de proximité, à partir de laquelle les coûts des transports des marchandises étaient exponentiellement réduits. Mais elle devait aussi permettre aux industriels de l'EU de délocaliser à moindre coûts leurs sites de production, et ensuite de compresser sur les produits finis fabriqués en Ukraine au maximum la part qui représente les coûts salariaux et en profitant d'une part quasi inexistante des cotisations sociales qui sont aussi la composante du prix final des produits. La prospérité de l'économie allemande depuis la Chute du Mur de Berlin et du Rideau de fer repose aussi sur les pays européens de l'Est: Pologne, République Tchèque, Hongrie, Roumanie, Bulgarie. Comme la France, l'Allemagne a 9 millions de Travailleurs pauvres (sous le salaire minimum), 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et dépendant de la banque alimentaire. L'Ukraine, déjà industrialisée, était très prometteuse avec des coûts salariaux encore plus bas et une population instruite, formée, diplômée et cultivée. Avec les Finlandais en tête, puis les Russes, les Ukrainiens forment le peuple qui lit le plus de livres au monde. A côté, les Français sont des crétins.

Entre 2012 et 2016 le PIB de l'Ukraine avait chuté de 25%, et le FMI, pour octroyer des crédits à l'Ukraine en quasi banqueroute d’État sous les régimes corrompus de Ianoukovitch et de Porochenko, avait tout fait depuis 2008 pour organiser ses chantages contre l'Ukraine comme il l'avait fait en coopération avec la sinistre Troïka européenne après 2008 contre la Grèce démocratique et pacifique. Pour le FMI, renommé avec son "adults in the room" de Christine Lagarde (actuellement à la tête de la BCE), il fallait faire rentrer dans les mœurs de l'Ukraine selon le modèle de l'UE la Règle d'Or avec l'austérité budgétaire en multi-couches, what ever it takes - quoi qu'il en coûte. Pour élargir contre la Russie en décadence depuis 30 ans la zone territoriale européenne de la financiarisation, pour accaparer tous les moyens financiers de l’État ukrainien et pour les mettre à la disposition des métiers de non-nécessités des spéculateurs financiers, il fallait pour le FMI rendre l'Ukraine clean et solvable comme le FMI l'entend. Nous avons vu avec la Grèce comment cette politique financiariste et austéritariste n'a pas réduit sa dette publique et a aggloméré le pays sur son propre cadavre financier et humain dont elle ne parvient plus depuis 2008 à ressortir. Il fallait en Ukraine, pour le FMI et pour l'EU, "libérer les synergies", supprimer l’État et ses services publics et effacer ses habitants de la carte bancaire.

4]    Opéra des revolving door - pantouflages:    Schröder, Fillon, Pécresse et Sarkozy, Viktor Orbán, Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński, Erdoğan, Macron

Deux VRP pro-russes sont amis de longue date de Poutine. L'ancien chancelier allemand, Gerhard Schröder, SPD, a été nominé en janvier 2022 pour entrer au Conseil d'administration de Gazprom, le géant gazier public russe. Schröder est déjà président du Conseil d'administration de Rosneft, 1er groupe pétrolier russe, et il préside également le comité d'actionnaires du gazoduc russo-allemand Nord Stream 2 également bâti par Gazprom. François Fillon, ancien 1er ministre, candidat aux Présidentielles 2017 et condamné par la justice française, est depuis septembre 2017 senior associate chez Tikehau Capital, une entreprise française de Private Equity, de gestion d'actifs et d'investissement fondée par des anciens de Merrill Lynch et de Goldman Sachs, co-inventeur des produits financiers dérivés CDS/CDO, ces armes de destruction massive. Ces produits financiers dérivés sont à l'origine de l'effondrement planétaire financier et économique de l'année-Lehman 2008 et dont nous ne sommes toujours pas sortis 14 ans après en 2022. En juillet 2021, Fillon est nommé au Conseil d'administration du groupe pétrolier public russe Zaroubejneft. Fillon a annoncé en 2021 qu’on lui a "proposé de siéger au conseil d’administration de plusieurs sociétés russes" et en décembre 2021 il est nommé administrateur indépendant au Conseil d'administration de la société Sibur, géant de la pétrochimie russe contrôlé par des oligarques proches de Poutine et d'anciens du FSB, l'héritier du KGB. Où ira bosser Macron après sa chute aux Présentielles d'avril 2022 ?   MLP, la candidate du parti fasciste, canal historique, obtient des prêts d'une banque russe proche de Poutine pour sa campagne de 2017 et du fasciste Viktor Orbán pour 2022. Son tract électoral de 8 page tiré à 17 millions d'exemplaires contient une photo d'elle avec le dictateur Poutine au Kremlin. Fillon a subitement annoncé le 25 févier 2022 "rompre ses liens avec deux entreprises russes" Sibur et Zaroubejneft et va "démissionner de ses fonctions". Fillon va réintégrer la France, comme l'a fait Manuel Valls après son émigration de plaisance et qui s'était associé à Barcelone au parti fasciste néo-franquiste Vox. Fillon a appelé la candidate Valérie Pécresse pour lui faire part de son revolving doors.

Un autre pantouflage est en route avec un autre condamné par la justice française. L'ancien président Nicolas Sarkozy a été condamné le 30 septembre 2021 à 1 an de prison ferme convertie en détention à domicile sous résidence électronique avec port du bracelet électronique à la cheville droite. Ceci n'empêche pas la candidate aux Présentielles 2022, Valérie Pécresse, LR, d'annoncer qu'elle « propose que la France et l'Union Européenne le désignent comme médiateur européen pour l'Ukraine ». Je me demande ce qu'un "petit malfrat de quartier" ou ce qu'un Poutine peuvent penser de ce visage de la France. C'est depuis le sommet de l'État français une incitation à la débauche et au crime. Le jour même, le 24 février 2022, où Poutine a commencé avec une folie extrême sa guerre d'annexion contre l'Ukraine, le 1er ministre fasciste de la Hongrie, Viktor Orbán, avait esquissé dans un double-langage une distanciation envers Poutine et la Russie lors de ses discours pour optimiser ses chances de réélection le 3 avril 2022. Orbán commence aussi son pantouflage d'une manière tout aussi grossière que l'acteur français Depardieu, ami de longue date de Poutine et qui a pris la nationalité russe pour optimiser son évasion fiscale. Depardieu n'avait eu de cesse de vanter sa nouvelle patrie, la Russie, une « grande démocratie », et de faire en boucle les éloges de Poutine, qu'il avait notamment comparé « au pape Jean Paul II ». Comment peut-on être aussi con? Poutine avait remis personnellement en mains sales à Depardieu son passeport russe en 2013. L'EU ne verra aussi que du feu au revirement du fasciste de Hongrie Viktor Orbán et le comptera parmi les siens comme depuis 10 ans. Vont suivre dans les prochains jours Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński de la Pologne fasciste du PiS. Comme la Pologne est le pays d'Europe qui accueille avec plus de 3 millions la plus grande partie des Ukrainiens en exode, les 27 et l'Europe vont la sanctifier tout comme la Hongrie, et vont de nouveau oublier la Conditionnalité du Respect de l'État de Droit à leur égard, et vont en profiter pour ouvrir encore plus grand la fenêtre d'Overton et faire même de la surenchère pour mettre en nasse sur nos terres avec une nouvelle série de "lois d'exception" la démocratie au nom de la reconquête de la démocratie contre le dictateur Poutine. Je suis l'inventeur de la formule >>> I want my Europe back.

Un autre revolving doors devient propice: la Turquie, qui opprime et assassine les Kurdes depuis plus de 30 ans, vomit sur l'Europe depuis plus de 10 ans après avoir en vain tenté d'adhérer à l'EU. Aujourd'hui le 1er mars 2022 et pour la première fois depuis 1945, la Turquie interdit aux vaisseaux de guerre russes de franchir le Détroit du Bosphore et des Dardanelles conformément à la Convention de Montreux de 1936. Ça tombe bien pour la Turquie, elle est au bord de la banqueroute d’État et ne parvient plus à endiguer une inflation galopante à deux chiffres. L'EU saura continuer à ignorer la politique turque d'extermination des Kurdes et à apporter son soutien à la Turquie.

màj du 1 mars 2022 à 21:16:  comme prévu - mais là je ne me prévaux pas de ma capacité à avoir des prémonitions - le Président turque Erdoğan vient de déclarer: "On applaudit Zelensky au parlement européen: c'est très bien. Il fallait donc une catastrophe pour cela... Mais la Turquie n'attendra pas une catastrophe. Nous apprécions les efforts pour faire entrer l'Ukraine dans l'UE. Mais je le dis aux membres de l'UE, je me demande ce qui vous inquiète encore avant d'intégrer la Turquie dans l'UE. Pourquoi vous ne donnez pas l'équipement militaire nécessaire à la Turquie? Vous mettrez la Turquie à votre ordre du jour quand il y aura une guerre contre elle?"

La France n'a rien à envier à la Russie. La France adore se raconter en montrant du doigt quelques crapules. Ça embellit son visage à ses yeux. Avec sa Françafrique et ses interventions militaires sur place, avec ses soutiens politiques à ses amis putschistes successifs du Mali, du Niger, du Burkina Faso... la France s'implique depuis 7 ans dans la plus grande Catastrophe humanitaire de l'histoire de l'Humanité avec ses Rafale qui bombardent le Yémen dans l'armée de... MBS - Mohammed Ben Salmane de l'Arabie Saoudite et avec 54 Rafale vendus au dictateur égyptien Sissi et... payés à plus de 50% par l'Arabie Saoudite. Selon le Rapport du 3 mars 2021 du UNOCHA - Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU, la famine atteint 17 millions de Yéménites. Les Rafale vendus par la France à l'Arabie Saoudite et à l'Égypte bombardent les aéroports et les ports maritimes du Yémen qui sont les uniques voies d'accès aux denrées alimentaires et à l'aide humanitaire. Selon le Rapport de l'ONG Save the Children 2/3 de la population du Yémen, 21 millions de Yéménites, 11,3 millions d'enfants dépendent de l'aide alimentaire et de l'assistance humanitaire. En le remerciement pour son bon goût, Macron avait décoré le dictateur Sissi à l’Élysée de la Grand-Croix de l'Ordre de la Légion d'Honneur il y a deux ans (Voir les images). En conformité avec la loi, ils portaient tous deux sur le pavillon de l’Élysée le masque FFP2 pour honorer la grandeur de la France.

Discours de "résilience" de Macron du 2 mars 2022 suite aux bombardements en Ukraine sur des cibles militaires et civiles par Poutine: "La démocratie n'est plus considérée comme un régime incontestable, elle est remise en cause sous nos yeux. Pour notre liberté et celle de nos enfants, nous répondrons par des décisions historiques." Macron se veut être l'intrépide amateur de l'État de Droit, des Libertés démocratiques, du Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes, et il ne manque pas une occasion de le répéter. Le 7 mai 2017 au soir de son élection à la présidence de notre lumineuse république il proclame sur l’esplanade du Louvre que « L’Europe et le monde attendent que nous défendions partout l’esprit des Lumières menacé dans tant d’endroits. Ils attendent que partout nous défendions les libertés, que nous protégions les opprimés. » Mais trois semaines après, Macron confirme la poursuite de la coopération, plus exactement de la complicité, de l’État français avec les crimes et la répression sanglante et continue de la dictature du maréchal Sissi en Égypte, qui bombarde aussi le Yémen avec ses avions de chasse Rafale. Lire l'enquête "Egypt Papers" du site d'investigation Disclose sur le partenariat militaire entre Macron et Sissi: "Les Mémos de la Terreur" et encore "Chronologie d'une compromission". Amnesty a aussi publié un rapport: "Les armes et les blindés français sont au cœur de la répression sanglante et continue en Egypte". Le site d'investigation Disclose a des partenariats avec Arte, Radio France, Rue89 Bordeaux, Rue89 Strasbourg, Rue89 Lyon, The Intercept, etc... qui reçoivent ses enquêtes et s'engagent à les diffuser gratuitement. La vente des armes françaises à l'étranger dépend directement du Président. Pour vous assurer du rôle de Macron, Président de la France et Chef des armées, vous pouvez lire le Rapport accablant de l'Agence Reuters du 4 juin 2019 "French weapons sales to Saudi jumped 50 percent last year". Plus de 51% de la production industrielle française servent à l'armement et aux guerres extraterritoriales ou aux guerres de dictateurs amis de la France.

Les français ne se donnent surtout jamais les moyens de se sortir de leur culpabilité universelle. Est-ce que les sanctions contre nous seront « à la hauteur de l'agression » que nous commettons en Afrique depuis plus de 60 ans? Bichonner son aréopage de dictateurs avec de beaux uniformes, critiquer un Poutine en smoking depuis l’Élysée, recevoir Poutine à Versailles et au Fort de Brégançon, une comédie française réglée comme du papier à musique. J'entends Macron se frotter les mains, après avoir volé le débat démocratique en n'annonçant sa candidature aux Présentielles que 2 jours avant la date limite du 4 mars, il entre en guerre sans entrer en campagne. Sans sortir de l’Élysée, Jupiter veut jouer la colère de Zeus pour son drag and collect de centaines de milliers de voix pour ses Présentielles Distancielles 2022. Quelqu'un connait son programme? A 5 semaines du scrutin, il n'est pas publié, encore moins débattu, pourtant le rally around the drag de l'extrême resserrement français à droite depuis les 11 derniers scrutins sera amplifié. (Pour "Françafrique" voir tous mes articles écrits depuis le 15 mai 2009).

5]    Concurrence déloyale et faussée:    Partenariat EU-Ukraine    -    la PAC et la Silk Road de la Chine    -    Monstre agricole ukrainien et Farm commodities

Pour l'Europe, l'enjeu de la crise ukrainienne est bien plus vaste que le soutien humanitaire aux Ukrainiens et que la dénonciation des Crimes de guerre et des  Crimes contre l'Humanité commis en flux tendus par Poutine, qui devra une fois rendre des comptes devant la CPI - Cour Pénale Internationale et la CIJ - Cour Internationale de Justice de La Haye, la ville de justice internationale, a moins qu'il ne soit assassiné avant ou saupoudré de Polonium-210 ou de Novitchok, ses fragrances préférées. L'EU, mais aussi la Chine, ont tout intérêt à soutenir l'Ukraine agressée et annexée violemment et illégalement par Poutine: l'Europe soutient l'Ukraine par sa politique de sanctions contre la Russie et par ses aides militaires pour l'Ukraine, et la Chine, pour se garantir son annexion planétaire par la Silk Road, tente de tempérer cette 3ème guerre mondiale avec son soutien de la Russie par un silence total envers l'annexion militaire de Poutine.

L'Ukraine, qui est une terre de tchernoziom, des riches terres noires très fertiles, est aussi devenue massivement le terrain agricole européen pour le maïs, le blé, les pommes de terres, les fruits, le miel. L'Ukraine a aussi été, comme toute l'Afrique, Madagascar et l'est de l'Allemagne libérée, victime de l'annexion par l'accaparement et le pillage des terres agricoles commis par les grands fonds d'investissement, les fonds spéculatifs, les fonds vautours et même les fonds souverains comme ceux de l'Arabie Saoudite, du Qatar, du Koweït et que l'on appelle Land Grab (7 fonds se partagent l'ancienne RDA). Après la crise financière de l'année-Lehman 2008, il fallait, pour les métiers de non-nécessité comme les spéculateurs financiers, trouver un produit de financiarisation spéculatif moins volatile que les produits financiers dérivés, il leur fallait remettre les pieds sur terre en touchant le sol. J'avais écrit chez farmlandgrab.org un article au sujet de l'accaparement des terres. La Société Générale conseillait même à ses clients dans son Rapport de 68 pages signé par un cadre de la division Cross Asset du pôle Credit and Investment de reporter leurs investissements spéculatifs sur les farm commodities, sur les poulaillers et les denrées alimentaires.

Par exemple, observons ceci avec le prisme du marché agricole. Le core business de l'EU est la libre circulation des biens et des capitaux aussi en organisant au maximum la concurrence déloyale et faussée entre les États Membres ou entre les 27 et des pays liés à un accord de partenariat avec l'EU ou au niveau planétaire au travers des accords de libre-échange de 2ème génération comme CETA, EU-Mercosur, etc. La politique communautaire européenne de l'EU consiste à imposer le Dumping Humain avec l'écrasement des prix, des coûts salariaux et sociaux, mais aussi avec l'écrasement des coûts et des investissements liés aux infrastructures et aux services des États pour permettre un environnement juteux et un fonctionnement débridé des économies nationales des pays européens. Ceci afin de "libérer les synergies". Nous l'avons vu avec la politique européenne des Travailleurs Détachés. Le programme hypocrite de l'EU était le ruissellement vers le bas... de la démocratie républicaine depuis la hauteur grandiose des libres marchés.

Dans l'agriculture, la concurrence déloyale et faussée bénéficie dans l'EU des soutiens européens avec les facilités financières issues de la PAC - Politique Agricole Commune de l'EU qui sont accordées aux acteurs européens de l'agriculture, y compris à ceux du Farmland Grab. La France est la 1ère bénéficiaire de la PAC, et les gros agriculteurs et éleveurs intensifs français en bénéficient le plus. Avec le blé meunier et le miel, l'Ukraine est devenue en 20 ans pour l'EU le producteur de blé, de maïs et de tournesol alimentaires pour les animaux d'élevage. La PAC qui soutient l'agriculture productive dans l'EU, soutient la concurrence déloyale et faussée en soutenant indirectement l'importation des produits agricoles ukrainiens issus de la production intensive qui est aussi une calamité climatique. L'EU agit avec la PAC déloyalement contre la production agricole européenne des plus petits agriculteurs qui n'ont pas accès aux facilités financières issues de la PAC. L'Europe est le 1er importateur au monde des produits agricoles ukrainiens et va d'année en année d'un record à l'autre.

Le maïs, le blé, l'orge importés d'Ukraine sont aussi, avant même de rentrer en Europe, des produits issus de la concurrence déloyale mise en œuvre en Ukraine par l'intervention de la Chine. Dans sa politique des Routes de la soie, Silk Road, se sont construits des accords de partenariats économiques entre la Chine et l'Ukraine. Pour l'agriculture nous avons depuis 2012 l'accord chinois "loan for grain" qui subventionne l'agriculture intensive ukrainienne à hauteur de $ 1,5 milliard en échange de livraisons de céréales à la Chine (chiffre publiés par Agriculture Stratégies). Dans les faits, c'est l'Europe qui absorbe la majeure partie de la production agricole ukrainienne. L'Ukraine, le plus grand pays agricole en Europe continentale, est aussi un gouffre à glyphosate.


Avec la PAC et les fonds chinois du Silk Road, les produits agricoles ukrainiens jouissent sur le sol de l'EU d'une double concurrence déloyale face aux produits agricoles européens. L'EU soutient indirectement mais aussi directement les produits agricoles ukrainiens. Depuis 2015, grâce à l'accord d'association EU-Ukraine, l'ensemble des importations des produits agricoles venant de l'Ukraine a accès au marché européen sans droits de douane grâce au double calcul des quotas et du prix à la tonne. Les produits agricoles importés de l'Ukraine constituent sur trois étages une concurrence déloyale et faussée contre les produits européens. A cette triple concurrence déloyale s'ajoute une quatrième depuis le salon de l'agriculture de février 2022 à Paris. Macron vient d'y promettre aux agriculteurs français une aide financière "de résilience" pour compenser l'inflation des produits agricoles ukrainiens due à la Crise ukrainienne. L'EU préfère aussi booster la concurrence déloyale et la circulation folle des biens et des capitaux au détriment des producteurs européens plutôt que d'avoir une politique de biodiversité, de sécurité et de souveraineté alimentaire optimisée sur les atouts humains, pédoclimatiques et économiques et au lieu de garantir le bon degré d’ouverture de ses marchés. Au Burkina Faso on appelle ceci le "protectionnisme raisonné" ou "protectionnisme intelligent". Cette crise ukrainienne est donc à analyser au niveau de la globalisation et pas seulement au niveau du Mur entre l'Otan et le bloc de Russie.
 

6]    De la Place Maïdan à Zelensky:    violations de l’État de Droit et OHCHR    -    CCE, corruption et oligarques ukrainiens    -    Pandora Papers

Selon l'Audit du 7 décembre 2016 publié par la CCE - Cour des Comptes Européenne, "La gardienne des finances de l'UE", les € 11,2 milliards accordés par l'EU à l'Ukraine après la crise de l'Euro-Maïdan de 2014 s'étaient volatilisés: "La coopération UE-Ukraine a progressé à la suite des événements de la place Maïdan, mais les difficultés rencontrées par le pays continuent de peser lourdement sur le processus de réforme, et les risques posés par les anciens et les nouveaux oligarques demeurent élevés. Les changements intervenus au niveau des dirigeants ont compromis les réformes et ouvert la voie à la corruption. Malgré les efforts de réforme, l'Ukraine reste perçue comme le pays d'Europe où le niveau de corruption est le plus élevé. Les intérêts particuliers influent sur l'élaboration des politiques publiques. Les clans oligarchiques continuent d'exercer une influence dominante sur l'économie, la politique et les médias ukrainiens." (En France nous avons un oligarque bicéphale et tellement plus élégant, le producteur de pensées Bolloré-Lagardère)

Le Président Zelensky, élu le 21 avril 2019 avec une majorité écrasante de 73%, pouvait engager immédiatement les réformes drastiques qui auraient été soutenues par les Ukrainiens. Mais, selon le Rapport spécial du 23 septembre 2021 publié par la CCE - Cour des Compte Européenne, le soutien de l´UE en faveur des réformes en Ukraine a été inefficace: « La grande corruption et la captation de l'État restent monnaie courante en Ukraine, malgré l'action de l'UE. Celle-ci a fait de la lutte contre la corruption dans ce pays une priorité transversale, acheminant les fonds et orientant les efforts vers divers secteurs tels que la concurrence, la justice et la société civile. La grande corruption et la captation de l'État, les accointances entre oligarques, hauts fonctionnaires, responsables politiques, système judiciaire et entreprises publiques sont endémiques en Ukraine. Malgré le soutien diversifié apporté par l'UE, les oligarques et les intérêts particuliers continuent d'affaiblir l’État de Droit en Ukraine et de menacer le développement du pays. Des dizaines de milliards d'euros sont perdus. Les flux financiers illicites, y compris le blanchiment de capitaux, ne sont traités qu'à la marge. L'aide de l'UE en faveur de la réforme de la justice n'a pas non plus donné suffisamment de résultats. Les réalisations sont constamment menacées par les nombreuses tentatives de contourner les lois et d'édulcorer les réformes. Cela a abouti à des revers majeurs, que les mesures de l'UE ont été incapables d'atténuer ».    Comme je l'ai exposé dans mon §2, ou je l'expose sur mon site depuis le 06 VI 06, l'EU est un labyrinthe décisionnel auquel on peut faire dire en même temps tout et son contraire. Ce rapport de la CCE conclue ainsi: « Cependant, la Commission Européenne interprète souvent ces exigences de façon trop laxiste et ses évaluations sont trop positives. Étant donné que de nombreuses sociétés en Ukraine sont des monopoles ou des oligopoles corrompus, les auditeurs estiment que l'UE aurait dû s'employer à lever plus directement les obstacles ». Quand je critique l'EU, mes contradicteurs me traitent de gauchiste. Non-fréquentable, ce qui est bon pour leur boussole stratégique.

L'Ukraine fait partie du Partenariat Est de l'UE et bénéficie de financements au titre de l'Instrument Européen de Voisinage - IEV, soumis à la Conditionnalité du Respect de l’État de Droit. La Commission Européenne a engagé 11,2 milliards d'euros en faveur de programmes d'Assistance Macro-Financière (AMF) et pour des programmes d'assistance depuis 2014. La Commission Européenne garantit aussi des prêts octroyés par la Banque Européenne d'Investissement qui représentent 4,4 milliards d'euros. L'UE est le principal donateur de fonds à l'Ukraine. L'Ukraine est donc extrêmement éloignée des Critères de Convergence pour adhérer comme État-Membre à l'Union Européenne, tout comme la Turquie. Dans mon § n°2 je souligne que les deux pays fascistes de l'EU, la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PiS, violent depuis plus de 10 ans tout autant, et à certains égards même plus, la Conditionnalité du Respect de l'État de Droit. Il est très intéressant, et pour moi ce n'est absolument pas surprenant, que dans ses Rapports la CEE n'exprime nulle part une charge émotionnelle et humaine, et qu'elle répète régulièrement le fondement des exigences qu'elle développe: « les auditeurs estiment que l'UE aurait dû s'employer à lever plus directement les obstacles à une concurrence libre et loyale ». L'EU catallactique n'est rien d'autre qu'un Marché Commun, et les bras lui en tombent quand elle constate qu'elle n'a rien fait pour éviter les catastrophes humaines et sociales qu'elle génère elle-même. "Humain" et "Social" sont des termes incognoscibles pour l'EU. Sa globalisation/mondialisation est un échec et un dol.

La manne de l'argent magique et de la réelle croissance économique n'ont pas empêché l'Ukraine de mal évoluer démocratiquement depuis 30 ans avec un extrême resserrement à droite analogue à celui de Viktor Orbán en Hongrie et de la Pologne du PiS, avec en ligne de mire celui de Lukaschenka de Biélorussie. La répression sanglante des manifestations pro-EU de l'Euro-Maïdan et pro-Otan à partir de décembre 2013 qui a fait une centaine de morts en a été un marqueur pour l'histoire contemporaine de l'Ukraine. Le mouvement mixé proEU-proOtan était guidé par l'association de 3 partis de droite conservatrice et d'extrême droite: l'Union panukrainienne "Patrie - Всеукраїнське об'єднання "Батьківщина" de Tymochenko avec Margaret Thatcher comme référence, le parti libéral "Udar - УДАР" du boxeur Klitschko soutenu par Angela Merkel, et le parti néo-nazi social-national "Svoboda- Свобода" de Tyahnybok. Cette révolution de Maïdan de 2014 contre le pouvoir autoritaire pro-russe de Ianoukovitch n'était pas pour autant une révolution démocratique inspirée par l’État de Droit ou par la Charte Européenne des Droits Fondamentaux.

Depuis la chute de l'URSS il y a 30 ans, l'Ukraine n'a pas su se conformer à l’État de Droit et à la Charte Européenne des Droits Fondamentaux. Quand Zelensky avait été élu président avec une majorité de 73% le 21 avril 2019, il passait pour être réformiste moderniste libéral. Mais très rapidement il y a eu dans la police, dans le système judiciaire, mais aussi dans l'entourage même du président le retour au cœur de l'État de hauts-fonctionnaires qui étaient des hommes clefs du régime autoritaire et corrompu pro-russe de Viktor Ianoukovitch. En janvier 2021 Zelensky avait nommé à son cabinet, en charge des questions de police, Oleg Tatarov, qui était au ministère de l’Intérieur en 2014 dans le gouvernement Ianoukovitch. Cette nomination n'était pas un hasard ou un cas isolé. En janvier 2021, Zelensky avait aussi nommé à la tête du département de la Protection de l'Ukraine Oleksandr Kuksa comme chef de la Sécurité d’État, une des principales directions des services secrets ukrainiens, le SBU. Kuksa était un haut-fonctionnaire qui avait planifié directement avec Ianoukovitch et le Kremlin les répressions sanglantes et meurtrières des manifestations lors de la révolution de Maïdan de février 2014. La promotion de Kuksa avait été dénoncée par Vitaly Tytych, l'avocat qui défend depuis des années les familles des victimes de la révolution pro-EU pro-Otan: "C'est vraiment une provocation. En fait, c'est une trahison de l'État envers les proches des victimes, pour qui il y avait déjà une blessure et qui, là, se font cracher au visage alors que leurs proches ont été tués."  Zelensky avait été élu triomphalement en 2019 pour changer le pays radicalement, mais il ne parvenait pas non plus à se distancier des oligarques ukrainiens. La campagne politique de Zelensky pour être élu à la présidence avait été financée par les deux oligarques les plus influents d'Ukraine. Sa cote de popularité avait rapidement et énormément baissé. Et à Kiev, beaucoup se demandaient, moins d'un an après son accession au pouvoir, si Zelensky n'était pas devenu un allié de circonstance des forces politiques proches du Kremlin (<<< cf. article de franceinfo du 25 janvier 2021). Définition du secteur linguistique en tension "oligarque" selon le dictionnaire Le Robert >>> "membre du système qui s'est mis en place dans les années 1990 en ex-Union soviétique, par lequel quelques personnes se sont emparées du pouvoir économique". Curieusement, sur Wiki, cette occurrence "Oligarque" du grec ancien ὀλιγάρχης ne renvoie qu'à des pays loin à l'est derrière l'ancienne ligne de démarcation du Bloc de Varsovie. D'ailleurs en ce moment Wiki affiche un énorme bandeau rouge d'avertissements qui mentionne "Désaccord de neutralité soulevé, à justifier". Zelensky n'avait pas non plus protesté ni réagi en 2020 pour soutenir les mouvements démocratiques en Biélorussie qui s'opposaient aux répressions massives du dictateur Lukaschenka servile de Poutine. Par contre Zelensky avait renforcé avec Lukaschenka les relations et les échanges économiques entre l'Ukraine et la Biélorussie.

Au début de l’année 2021, Daria Kaleniuk, codirectrice du Centre d’action contre la corruption domicilié à Kiev (AntAC et ACREC), a indiqué que "Zelensky ne contrôle plus son propre parti. Au moins quatre-vingts députés sont désormais affiliés à Kolomoïsky et d’autres oligarques. Depuis, ils développent une rhétorique prorusse. Ils ont été achetés. En Ukraine, il est très facile d’acheter un député". Une campagne de salissements par des fakes avait alors été lancée contre Kaleniuk par des oligarques russes. En octobre 2021, les Pandora Papers ont dévoilé un réseau de sociétés offshore fondées et entretenues par Zelensky. Dans les Pandora Papers... Zelensky était avec l'Ukraine au sommet des personnes et des pays les plus corrompus de la planète. Parmi les montages financiers de Zelensky se trouve au moins une dizaine d’entreprises, dont certaines lui ont versé des dividendes après son arrivée à la tête du pays. Zelensky avait blanchi pour Kolomoïsky plus de 40 millions d'€ après son élection à la présidence de l'Ukraine. Vous pouvez lire le Kyiv Post du 4 octobre 2021. Ces révélations des Pandora Papers avaient aussi détruit l’image de transparence affichée par le président ukrainien. De la Révolution de l'Euro-Maidan de 2014 à 2022 en passant par Zelensky, l'indice de corruption de l'Ukraine avait augmenté de 32%. Zelensky avait aussi nommé à de hautes fonctions gouvernementales des personnes fréquentées dans ses compagnies offshore, comme Ivan Bakanov, le chef du SBU, les services secrets ukrainiens. ( <<< cf. article du 5 octobre 2021 de Agoravox, et par exemple le rapport du 12 octobre 2021 ou les Search Results for Zelensky du site officiel Pandora Papers). Pour l'Europe, l'enjeu de la crise ukrainienne est bien plus vaste, mais maintenant il faut soutenir l'Ukraine pour construire le Bloc de l'Ouest 2.0. "We won the cold war" répétaient en boucle Reagan et les Bush depuis 1989.

Le 09 décembre 2021, le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits Humains a dénoncé les atteintes aux Droits Humains dans l'ensemble de l'Ukraine dans son rapport portant sur la période du 1er novembre 2019 au 31 octobre 2021. Elles ont été commises dans les régions séparatistes auto-proclamées et pro-russes et en Crimée annexée par Poutine. Mais l'OHCHR a été tout autant très clair pour la partie contrôlée par le gouvernement ukrainien de Zelensky à Kiev: « nous nous inquiétons des restrictions imposées à la liberté d’expression d’opinions critiques ou impopulaires et à la participation à des rassemblements pacifiques sur des sujets sensibles, tout comme de la sécurité des défenseurs des droits humains ». Avant cette guerre d'annexion de l'Ukraine par Poutine de février 2022, personne n'a parlé de la tentation de l'oppression du président ukrainien Zelensky, personne ne parle de l'Ukraine de Kiev qui n'était pas un exemple démocratique. Le discours européen, américain et de l'Otan s'est complu à extrêmement se resserrer sur les Oblasts séparatistes pro-russes de Donetsk, de Louhansk et du Donbass. Le "restituer la paix" de Poutine ne consiste pas à installer l’État de Droit en Ukraine que les gouvernements ukrainiens successifs ont aussi démoli tout seuls depuis 20 ans sans l'aide des séparatistes pro-russes. L'enjeu de l'Ukraine dépasse la folie guerrière et territoriale de Poutine ou l'appétit démocratique en dentelles de l'EU qui joue aujourd'hui sa diva effarouchée. La Russie, au bord d'une guerre civile?
On ne pourra pas rejouer "Le cuirassé Potiomkine", Odessa est sous les missiles à longue portée de Poutine qui se passe de cuirassé.

7]    EU, Kiev, Zelensky, les 27, l'OSCE     sont     coresponsables

Avant d'étudier nos tors partagés et nos coresponsabilités contemporaines communes, dans cette guerre d'Ukraine, il faut revenir à... 1989 et à la Chute du Mur de Berlin, qui ne m'avait pas laissé dupe ni pantois comme je ne le cesse de vous le démontrer ici en ligne sur mon site depuis le 06 VI 06. Je n'en étais à ce point pas adulé que j'avais prémonitoirement représenté dès 1986 et 1987 dans mes huiles cette Chute du Mur de Berlin. Vous en avez quelques unes ci-dessous. D'ailleurs, en continuité de ce que je vous expose, ne commencez surtout pas à vous administrer à vous-mêmes, avec vos prestes doigts de consommateur averti, la prochaine hostie impie, sans vous imaginer que d'une manière ou d'une autre vous allez être en charge de la déféquer un jour par tous vos pores. Pour que cette Chute du Mur de Berlin ait pu se faire en 1989, il y avait eu un "Deal" entre Gorbatchev, les USA, l'Allemagne et la France. La Réunification avait été accordée à l'ouest par l'URSS avec la conditionnalité de la non avancée de l'Otan sur les anciens pays du Bloc de Varsovie. Gorbatchev n'avait pas exigé d'Accord ni de Garanties écrites, il avait fait confiance. Et avec le moteur à propulsion du "We won the cold war" des Reagan, Bush I et Bush II, puis avec le trio Obama-Trump-Biden, l'ouest a joyeusement implanté ses bases militaires, ses implantations armées jusqu'à l'est de tous ces anciens pays de l'est et même jusqu'en Ukraine.

La CSCE - Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe avait pris forme avec l'Acte final de Helsinki de 1975. Elle avait convoqué jusqu’en 1990 une série de réunions et de conférences afin de compléter les engagements pris par les États participants et d'examiner leur mise en œuvre. Puis en 1989, avec la fin de la guerre froide, le sommet de Paris de novembre 1990 avait engagé la CSCE sur une nouvelle voie avec la Charte de Paris pour une Nouvelle Europe. La CSCE était devenue un acteur majeur dans la gestion du changement historique en Europe et se dotait d’institutions permanentes. Au terme de ce processus d’institutionnalisation, la CSCE était devenue OSCE - Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe au Sommet de Budapest fin 1994. L'OSCE ne s'est malheureusement pas stabilisée sur les résultats de la CSCE concernant les questions de sécurité à travers la reconnaissance du statu quo en Europe issu de la Seconde Guerre mondiale. L'OSCE n'a jamais trouvé la volonté de faire garantir les Accords sur les Mesures de Confiance et de Sécurité (MDCS). L'OSCE n'a jamais tenté de faire respecter le Traité sur les Forces Armées Conventionnelles en Europe (FCE). L'OSCE n'a pas protesté contre cette avancée militaire de l'ouest et de l'Otan jusqu'aux frontières ultimes des anciens pays de l'Europe de l'Est. La soumission occidentale, consciente, inconsciente et subliminale à la mantra du We-won-the-cold-war était irrésistible et si charmante pour se sentir dans la peau de quelqu'un de bien, qui n'a jamais tort et qui est sûr de son bon droit.

J'ai démontré dans mon § 6 comment l'EU, la Commission Européenne, le Conseil européen, les gouvernants des 27 ont été "laxistes" et aveuglément "positivistes" depuis 20 ans en voulant à tout prix croire en leur Partenariat de Voisinage avec l'Ukraine. Mais, à côté de l'EU et de sa politique laxiste et positiviste depuis son angle de collimation de la concurrence-libre-et-loyale, Zelensky est tout autant directement coresponsable du déclenchement de la guerre d'Ukraine.

L'Ukraine bénéficie très largement depuis 20 ans sous tous ses régimes politiques des milliards de soutiens, de coopération et d'assistances de la part de l'EU. Ceci n'a pas empêché Zelensky, arrivé au Pouvoir le 21 avril 2019, d'annoncer immédiatement à son investiture qu'il n'appliquera pas le Protocole de Minsk I signé en 2014 sous les auspices de l'OSCE - Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, et pas non plus les Accords de Minsk II signés en Normandie par Hollande, Merkel, le président ukrainien Porochenko, et Poutine. Comble de l'histoire, Minsk II s'était tenue, pendant la guerre du Donbass, en Normandie le 6 juin 2014 en marge de la célébration du 70ième anniversaire du débarquement de Normandie contre les nazis. Une nouvelle tentative de mise en œuvre de l’accord Minsk II, en sommeil durant la présidence ukrainienne de Porochenko, a été relancée en vain en décembre 2019, lors d’une rencontre à 4, au format "Normandie", entre Zelensky élu président de l’Ukraine le 21 avril 2019, les chefs d’États et de gouvernement allemand et français, et Poutine.

Vous connaissez le Groupe Wagner, cette redoutable et barbare armée privée russe néo-nazie de mercenaires paramilitaires, en missions spéciales pour Poutine en Afrique, en Syrie, en Libye, en Moldavie, en Ukraine. Ils n'ont pas d'insigne national sur les uniformes mais une tête mort comme les SS. Ces milices se livrent à la guérilla, aux harcèlements, aux embuscades et aux combats de rue sans ligne de front et elles s'attaquent tout autant aux civils. Entre 2018 et 2020, la France, sous le commandement de Macron, Chef des armées, a coopéré avec le Groupe Wagner en Libye contre le maréchal Haftar, lui-même soutenu par... le maréchal Sissi que Macron avait décoré de la Grand-Croix de la Légion d'Honneur le 5 décembre 2020. Macron avait proposé à Poutine, son invité dans sa résidence d'été, le Fort de Brégançon, le 19 août 2019 « l’architecture de sécurité et de confiance entre l’Union européenne et la Russie ». Macron lui déclarait devant les médias « La Russie est européenne, très profondément ». Macron lui annonçait qu'il entendait  « réarrimer la Russie à l’Europe », qu'il croyait « à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait défendu la réintégration de la Russie au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons ». Pour Macron, les débats sur l’illibéralisme revendiqué par Poutine ne relevaient au fond que de l’incompréhension mutuelle: « Derrière le mot libéral, on met parfois des choses qui ne sont pas les mêmes. » déclarait Macron. Macron avait fait taire avec mépris les diplomates français qui mettaient Macron en garde contre son positivisme laxiste.

Mais du côté ukrainien, depuis son arrivée au pouvoir le 21 avril 2019, Zelensky n'a pas de son côté nettoyé l'armée ukrainienne, dont 40% ou 102.000 hommes forment aussi des milices paramilitaires ultra-nationalistes ayant le narratif, la violence, les codes et les signes nazis et qui sont extrêmement racistes, antisémites et antirusses. Ces milices de guérilla font officiellement partie de l'armée gouvernementale d'Ukraine, on ne peut utiliser l'adjectif "officielle" pour cette armée. Ces milices commandent une partie de l'armée ukrainienne et des bataillons de représailles et forment aujourd'hui la force en Ukraine. Je vous ramène à mes § 2 et § 3 et sur la Révolution Euro-Maïdan de 2014 avec son mix entre chartes graphiques du IIIème Reich et drapeau européen >>> Agoravox du 8 mars 2014: "Coup d’état en Ukraine : cachons donc ces néo-nazis qu’USA, UE… ne sauraient voir". Le parti fasciste néonazi allemand "Der III. Weg" (la IIIème voie) a envoyé le 22 mars 2022 sur Kiev un convoi avec des équipements de combat pour Azov, l'une de ces milices ukrainiennes paramilitaires. Azov n'est pas infiltrée ni clandestine, elle est officiellement intégrée à la garde nationale ukrainienne depuis la révolution Euro-Maïdan de 2014. Azov et le parti néo-nazi national-socialiste Svoboda sont les deux faces d'une même pièce. Ces néo-nazis, acceptés par les occidentaux pour faire réussir l'Euro-Maïdan et son coup d'État corollaire de 2014, ne siègent plus au Parlement ukrainien depuis les élections de 2019. Mais, le leader ultranationaliste néo-nazi Dmytro Iaroch du groupe paramilitaire Pravy Sektor - Secteur Droit, a été nommé le 2 novembre 2021 par Zelensky au Ministère de la Défense comme Conseiller du Chef d'état-major de l'armée ukrainienne. Iaroch avait aussi collaboré avec la CIA et l'Otan pendant la guerre de Tchétchénie. Iaroch qui commandait le Pravy Sektor était l'un des hommes-clefs de l'Euro-Révolution de la Place Maïdan en 2014. Azov et Pravy Sektor continuent encore aujourd'hui à agir et à défiler dans les rues avec des drapeaux qui comme à l'Euro-Maïdan mixent une svastika repensée, la police de caractères gothiques Fraktur et toute la charte graphique et le design du IIIème Reich. Le plus hystérique est que le symbole, la charge héraldique "S" de Azov similaire au "SS" ressemble au "Z" de l'armée d'occupation russe en Ukraine, ressemble à la svastika de Hitler. Les insignes de Azov sont le Wolfsangel nazi et la Schwarze Sonne, en français soleil noir et sont deux références assumées. Zelensky s'est adressé le 8 avril 2022 en visioconférence au Parlement grec et a laissé parler à ses côtés un mercenaire néo-nazi Azov qui lui-même a traité les russes de nazis. Des députés grecs de tous bords ont quitté le Parlement sans attendre la fin du discours de Zelensky. Il faudra mener d'urgence en Europe très sérieusement un débat sociétal sur l'ultranationalisme souverainiste d'extrême-droite fasciste et néo-nazi.

Ces symboles nazis de Azov, de Pravy Sektor, Patriot Ukrayiny, Trizouba, UNA-Unso, Svoboda sont dérivés du "Wolfs-Angel" de Hitler ou des drapeaux rouges et noirs du nazi Stepan Bandera (voir Wiki > Bandera). L'ONU a confirmé en 1947 que Bandera était dans la Wehrmacht, était un agent de la Gestapo, organisateur et acteur de l'Holocauste, mais en Ukraine il passe pour être "le père de l'Ukraine" et est réhabilité dans les faits comme "héros de la nation" avec un jour de fête nationale, des rues portant son nom, des timbres poste à son effigie, des marches au flambeau. Je vous invite à lire le rapport "L’extrême droite ukrainienne - Origines et trajectoires" publié le 3 juin 2016 par l'OFPRA - Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, ofpra.gouv.fr. Le Monde Diplomatique a publié en août 2007 une analyse "Comment les nationalistes ukrainiens réécrivent l’histoire". Lire aussi l'analyse "Controversy as Ukraine mulls giving hero status to alleged war criminals" publiée le 4 août 2021 par euronews. Dans cette analyse nous apprenons que 78 députés ukrainiens ont proposé que l'Ukraine reconnaisse officiellement Bandera comme héros national et lui construisent un mémorial à l'image de Babi Yar, le mémorial de l'Holocauste. 80% des Ukrainiens à l'ouest du pays soutiennent ce projet et 20% à l'est. Dans l'Ukraine occidentale il y a dans toutes les grandes villes un monument à sa gloire. A Ivanovo-Frankivsk il est debout devant un énorme truc qui est dérivé de la croix de guerre de Hitler. Dans l'article "Lawmakers ask Zelensky to return ‘Hero of Ukraine’ title to Bandera" publié par le grand quotidien Kyiv Post le 5 juillet 2021 Zelensky avait donné son avis sur le fasciste nazi Stepan Bandera: "He is a hero for a certain percentage of Ukrainians, and it’s normal, and it’s cool." Si vous utilisez le moteur de recherche interne du Kyiv post... vous trouvez 18 x 33 = 594 articles à la gloire du héros national nazi Stepan Bandera. Celui du 24 mai 2000 est un témoignage du génotype nazi de Le Pen. N'importe quel journaliste, même s'il est décapité, est capable de faire ce travail d'investigation. Pourquoi dois-je le faire. L'infocratie française, européenne, occidentale est à gerber. En 1941 Bandera avait compris que Hitler n'allait pas reconnaitre l'indépendance de l'Ukraine, c'est pourquoi il passe pour un héros dans ce pays. Dans le même genre du révisionnisme, Macron a aussi scandé en 2021 les louanges des fascistes Maurras et Pétain. Après 1945 Bandera s'était exilé en Allemagne pour éviter d'être jugé et envoyé au goulag. Si la Russie avait perdu WW2, Bandera se serait exilé à Moscou. Sur le wiki, Kyiv Post >>> "Le Kyiv Post est le principal journal de langue anglaise de l'Ukraine. Sa ligne éditoriale est libérale et pro-occidentale. La politique éditoriale soutient la démocratie, l'intégration avec l'Occident et la libéralisation des marchés. The editorial policy supports democracy, Western integration and free markets for Ukraine." Son actuel CEO >>> "Luc Chénier is to work on the next stage of Kyiv Post's development, including "ambitious plans to extend the edition" and "further strengthen Kyiv Post's position as Ukraine's global voice." Après une courte interruption de parution de deux mois, son CEO actuel n'a jamais effacé ces 594 articles nazis.

Vous voyez, toutes ces informations ne passaient et ne passent toujours pas dans les médias français ou de l'ouest, c'était tellement plus agréable que ces souverainistes néo-nazis érigent pour notre compte et notre confort de consommateur averti notre Mur occidental face à la Russie. Vauban est vivant. Vauban est vivant. Je reprends l'introduction du Monde Diplomatique à son article d'août 2007, et en sous-texte vous pouvez relire ma propre introduction ci-dessus à mon analyse qui est la simple remastérisation de mes prémonitions de mon roman non figuratif "Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrène": "Dans les pays postcommunistes, l’histoire – et notamment celle de la seconde guerre mondiale – représente un enjeu majeur de la bataille d’idées. Car les forces nationalistes, qui y constituent un des piliers des nouveaux régimes, s’efforcent de justifier, au nom de l’hostilité à l’Union soviétique, leur collaboration avec l’occupant nazi et son entreprise génocidaire. Ainsi en Ukraine." Face à mon extrême vigilance envers le fascisme revenant que je vous étale aussi sur mon site, vous êtes tentés d'accélérer votre soulagement bien mérité, et vous voulez me voir dans la peau d'un salop de "Putin-Versteher". C'est pourquoi je vous livre en dernier recours la Résolution du Parlement Européen sur la Situation en Ukraine votée et adoptée le 25 février 2010: "Le Parlement Européen regrette vivement la décision du président ukrainien sortant, Victor Iouchtchenko, d'accorder à titre posthume à Stepan Bandera, chef de l'organisation nationaliste ukrainienne OUN qui collabora avec l'Allemagne national-socialiste, le titre de «héros national de l'Ukraine» et espère, à cet égard, que la nouvelle équipe dirigeante en Ukraine reconsidérera ce genre de décision et confirmera son engagement en faveur des valeurs européennes." D'ailleurs j'ai analysé le 20 août 2016 la situation de la Finlande qui a sanctifié et béatifié son maréchal Mannerheim que l'on trouve en statue monumentale dans tout le pays. Tout le monde réhabilite Mannerheim de la "Guerre d'hiver" (en finnois talvisota) de 1941, mais plus personne ne parle du Mannerheim collabo de Hitler/Goebbels pendant la "Guerre de Continuation" de 41-45 (en finnois jatkosota). Le Parlement Européen avait dénoncé officiellement la réhabilitation de Bandera, mais ne montrons pas du doigt les Ukrainiens, ils ont juste quelques années d'avance sur nous en ce qui concerne l'hyper-souverainisme. Il faudra mener en Europe un débat sur l'ultranationalisme souverainiste d'extrême-droite fasciste et néo-nazi.
Attendons les résultats de notre élection présidentielle du 10 avril 2022 à 20 heures.

Kolomoïsky est un oligarque ukrainien de l'énergie et le financier de Azov depuis sa création en 2014. Kolomoïsky est aussi le financier de... la candidature présidentielle de Zelensky en 2019. En octobre 2019 Zelensky avait officiellement invité devant les médias tous les chefs de ces milices et groupes fascistes et néo-nazis pour travailler ensemble et leur confier à Marioupol, à Odessa, dans les zones séparatistes du Donbass, de Louhansk et du Donetzk, mais aussi à l'ouest comme à Kiev, des tâches de surveillance policière et d'information "nationale-patriotique" musclées ou violentes que l'on peut assimiler à des pogroms. En octobre 2019 le 1er ministre de Zelensky a fait un discours de soutien lors d'un concert néo-nazi organisé par le groupe fasciste C14. Celui-ci avait aussi soutenu C14 sur son compte Facebook. Bon, j'arrête ici ces sinistres descriptions, vous allez encore me traiter de "Putin-Versteher", de "quelqu'un qui comprend Poutine", comme on dit en Allemagne pour dénoncer les partis allemands fascistes néo-nazis comme AfD ou Der III. Weg et pour dénoncer des dirigeants et élus de Die Linke - La Gauche qui admirent Poutine. Le 26 octobre 2018 j'avais très fortement dénoncé l'attitude fasciste de Sahra Wagenknecht, l'une des députés phares du Die Linke qui n'a d'ailleurs rien à voir avec Le Parti de Gauche français ni Podemos espagnol. 

Il faut être très prudent quand vous cherchez sur le net des informations au sujet de ces mercenaires ukrainiens avec lesquels l'Ukraine collabore depuis 2 à 3 décennies, ou auxquels l'Etat ukrainien attribue officiellement des missions d'agitation, de "maintien de l'ordre" ou "d'informations de la population", de renseignements, voire de meurtre ou d'extermination. Il faut choisir ses sources, ainsi je vous donne une question qu'un euro-député a posée le 16 avril 2015 au Parlement Européen de Strasbourg à la Commission Européenne au sujet de Dmytro Iaroch:  "Subject:  Appointment of Dmitry Yarosh as military advisor. Abuses of democracy and human rights continue to be a daily occurrence in Ukraine. The appointment of Dmitry Yarosh, the leader of Right Sector, a nazi-fascist paramilitary force, as an advisor to the armed forces that have spread terror across the country, constitutes yet another sign of the authoritarian and anti-democratic nature of the present government in Ukraine. Dmitry Yarosh, wanted by Interpol, has been tasked with integrating volunteer battalions into the army with the support of US instructors present in the country since the middle of last March. I would like to ask the High Representative whether she is aware of this appointment and how these facts will affect cooperation agreements between Ukraine and the EU, through which the EU has been dishing out billions of euros to supposedly help the country out of the crisis." Bien-sûr ces chefs mercenaires ont été assistés par des "instructeurs" envoyés en Ukraine par la CIA, l'armée américaines, l'Otan sous toutes les présidences américaines depuis les Bush, en passant par Obama et Biden dont le fils juriste et financier travaillait même en Ukraine directement pour l'oligarque Kolomoïsky. S'il vous plait, ne me traitez pas de "trumpiste" et faites votre recherche documentaire. Je vous invite juste à lire deux analyses de Transparancy international: "Corruption high on agenda as Ukraine goes to polls" et "The reckless rhetoric against the Ukrainegate Whistleblower". L'ONG Transparancy International a publié beaucoup d'autres analyses sur l'Ukraine.

Depuis 2014 ces néo-nazis n'étaient pas pris par l'occident et ses médias pour tels ou pour des fascistes mais que pour des "ultra-nationalistes" parce qu'ils étaient si agréablement anti-russes (lire Le Monde du 6 avril 2015). Nous sommes totalement noyés dans une chorégraphie sanguinaire d'andrènes funèbres entre Poutine et l'occident, mais avec un occident qui fait la guerre sans dire "je" et sans prendre lui-même en mains sa part avec les armes létales. Nous ne sommes pas "belligérant". Une guerre directe venue de l'est et une guerre par délégation envoyée depuis l'ouest. C'est exactement ceci que je prévoyais dès le 14 juillet 1990 à 16h30, quelques mois après la Chute du Mur de Berlin. Les Cahiers de Textes de l'est et de l'ouest décrivent une même forme, un même comportement, un même destin, mais dans des mondes parallèles, dans des mondes séparés par un hublot, et cette description se fait toujours avec des langages mutuellement incompréhensibles et incognoscibles en fonction de l'angle de collimation, des ressources de matières premières à accaparer, des richesses à monopoliser ou à voler, des groupes de personnes à assujettir ou à éliminer. Si vous pensez que c'est faux, relisez aussi la guerre du Kosovo qui va bientôt nous apporter Kosovo 2.0  .

Les Accords de Minsk I et de Minsk II prévoyaient une réforme constitutionnelle de l’Ukraine, la mise en place d'un statut linguistique pour le respect des langues régionales comme en Europe, l’organisation d’élections libres dans les territoires tenus par les séparatistes. Mais aucun président ukrainien ni Zelensky ne l'a fait.

Zelensky n'avait pas été élu pour violer le processus de paix des Accords de Minsk. Pourtant il a imposé par décret l'ukrainien partout et interdit à l'est russophone le russe dans les services publics et l'administration. Zelensky a aussi fermé 4 chaines de télévision russophone, nous n'avions pas protesté, mais quand Moscou ferme des chaines de télévision indépendantes, nous disions "c'est de la dictature". Russophone... Indépendante... ou l'angle de collimation.

Les Accords de Minsk posaient également comme principe le maintien de l'intégrité territoriale de l'Ukraine avec les territoires autonomes du Donbass, de Louhansk et de Donetsk, mais avec la conditionnalité du maintien des relations sociales, économiques, et financières. En 2017 Kiev a imposé par décret un blocus contre les régions autonomes, et Zelensky ne l'a pas révoqué depuis son accession au pouvoir en avril 2019. Les gouvernements français et allemands, cosignataires des Accords de Minsk I et II n'ont pas protesté et "pris des mesures historiques" contre ce décret instituant ce blocus et sont coresponsables comme l'EU et comme Zelensky.

Zelensky n'avait non seulement jamais voulu reconnaitre les Accords de Minsk I et de Minsk II, et, dans sa logique, il avait émis le décret du 24 mars 2021 prononçant la reconquête de la Crimée. Et depuis cette date Zelensky avait renforcé et déplacé la majorité de l'armée ukrainienne vers l'est de l'Ukraine en bordure du Donbass séparatiste. Là aussi les cosignataires des Accords de Minsk I et II n'avaient pas protesté alors que leur statut de garants de ces deux Accords de Minsk leur imposait d'agir. Le 16 février 2022... Zelensky avait alors ordonné une augmentation de tirs sur les séparatistes russophones du Donbass, et les garants des Accords de Minsk n'avaient toujours rien fait de concret. L'Otan et la Mission spéciale d'observation de l'OSCE en Ukraine avaient toujours relayé publiquement toutes ces informations sur les violations des Accords de Minsk par la Russie, par l'Ukraine et par Zelensky depuis son élection à la présidence le 21 avril 2019, mais pour l'Europe, l'enjeu de la crise ukrainienne est bien plus vaste. Elle voulait s'assurer derrière les frontières de l'EU un marché "libre" et "loyal", et naïvement elle croyait que Poutine n'avancerait pas plus loin que la Crimée. Avant d'y envoyer son armée en Ukraine, le 21 février 2022 Poutine a reconnu l'indépendance et la souveraineté des territoires séparatistes du Donbass, qui sont un vaste et riche bassin minier et industriel.

Nous sommes des andrènes funèbres, des abeilles solitaires qui vivent dans un Trou à même le sol, loin du soleil et des étoiles. Nous ne nous rencontrons pas. Même forme, même comportement, même destin, mais dans des mondes parfois parallèles, parfois séparés par un hublot, mais toujours par des langages mutuellement incompréhensibles et incognoscibles. Tout autour de nous, individuellement et collectivement, nous érigeons perpétuellement le mur d'enceinte, qu'aucun artifice de langage ne voudra et ne saura percer. Les échanges financiers, matériels, philosophiques, linguistiques ne trouvent pas de langage d'entente, sauf sur une démocratie prise dans notre nasse communément désirée (comme le 10 avril 2022 à 20h suite au 1er tour Présidentielles françaises). Le tout avec de la glu qui mêle pour tous misère personnelle et détresse collective. Les murs ne sont que des phantasmes mouvants tout comme aucun langage n'est consolidé. Nous ne faisons que de grouiller en rond. L'ouverture mentale humaniste n'est pas de ce monde, ou tout au moins elle devient émissaire après une très longue catastrophe non détergente et non transgressée quand pour l'ensemble des belligérants épuisés les bras leur en tombent juste au moment d'une guerre par exemple. La catastrophe a lieu avant la guerre. La guerre n'en est que l'exutoire dans une salle de sport où l'on attrape de l'autre les gouttes de sa sueur qui pue, de son sang qui tache. Dans mon roman non-figuratif prémonitoire écrit en 1990, je savais que Donner la mort, sans intention de la donner, sans même avoir besoin de dire "je" et sans outil létal est le ciment de notre société avec lequel chacun d'entre nous bunkérise et éternise son visage d'antan.

8]    Union des braves:    Macron, Olaf Scholz, Ursula von der Leyen, Charles Michel

Les industriels et les groupes agro-alimentaires de l'EU ont cru avoir à l’œil une ZI, une zone d'aménagement industriel, et l'EU a cru avoir à bon marché une zone de connivence et d'accointance en détournant comme toujours son visage de ce qui diffère de sa Charte fondamentale, au profit du profit à faire. La Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne est devenue contraignante (sur le papier) avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009, ce Traité "simplifié", qui a bombardé le NON, le Nej et le NO au TCE du référendum de 2005.

Poutine préfère imposer au monde à travers l'Ukraine son visage de dictateur avec tanks, mortiers, drones, obus, missiles, cyberattaques et des milliers de morts et de gueules cassées, et avec plusieurs millions de personnes en fuite. Je ne traite pas de la question militaire. Le PIB de la Russie est équivalent... à celui du Benelux. Le PIB de l'Ukraine a évolué bien plus vite que celui de la Russie, et Poutine ne pouvait pas non plus l'accepter. Dans "Ukraine", ce secteur linguistique en tension, personne ne parle malheureusement de tout ce que j'expose dans mon analyse d'aujourd'hui, ni Macron, ni Olaf Scholz, ni Ursula von der Leyen, ni Charles Michel.

9]    Epithèse

 

J'invite maintenant à relire à côté de la première photo le début de mon texte qui n'a pas été compris. Ça grouille, ça parle, ça s'envoie des signes et des obus, ça mate les gens de parts et d'autres. Et les Infos à la radio et la TV sont super, quelle aubaine, le Covid est remplacé par un vrai film, pas du Netflix, un vrai film avec des bombes et des sales gueules. Et ces tanks russes scotchés dans la boue! De la Bérézina toute crachée! De la gadoue. Du sang. Des cris. Des gens qui ne respirent plus. Nous avons de nouveau tous un ennemi partagé, identifiable, identifié et bien-aimé pour notre équilibre mental personnel et collectif, et, ce qui est encore mieux, nous pouvons tous individuellement et collectivement nous réidentifier depuis notre corps perdu par le Covid, depuis notre visage caché par le masque bleu chirurgical, nous pouvons tous sans efforts comme avec une hostie que l'on engloutit sans penser à devoir un jour ou l'autre à de nouveau la déféquer, nous pouvons tous avoir enfin après 2 ans de vide mental et de lock-down impulsé, nous pouvons tous avoir une opinion toute faite et gratuite qui ne nous engage surtout pas. Même pas besoin du masque FFP2 et d'un passepoil. Et la campagne pour les Présentielles 2022 était donc si emmerdante. Joh, c'est joli. Le monde est donc si joli. Et maintenant m'emmerde pas, le prix de l'essence est cher, j'en peux plus, je dois lever le pied. Et le gaz ne viendra pas de Nord Stream 2, mon appart' sera pas chauffé l'hiver prochain. Et la baguette va coûter 3 fois 0,29 €, ça c'est le comble.

 

 

Avec Poutine, je suis retombé en enfance, quand mémé rappelait tous les dimanches, vers 16h30 à l'heure du vacherin glacé, que les Russes ne sont qu'à 250 kilomètres de Strasbourg: "géb acht, d'Russe sén nétt vit, d'hucke bàl in de Gàrte, wenn du nét bràv bésch" (fais attention, les Russes ne sont pas loin, ils sont bientôt dans le jardin si tu n'es pas gentil). Grâce aux Russes, c'était facile de bien éduquer en Alsace les enfants. A partir du 21 février 2022 ils pourront de nouveau vivre et oublier leur phobie existentielle au passage de l'adolescence. Le masque n'était qu'une figure de l'esprit. Avec ce mois de février 2022, on ne pouvait rêver meilleure épithèse réparatrice de nos visages. Nous sommes des gens biens. Nous, on peut se regarder.

(Photos: Webcam le 1er jour de la fin de la nuit polaire le 9 janvier à Pelkoyenniemi, Laponie en Finlande qui est le pays européen qui a la plus longue frontière avec la Russie, 1340 kilomètres.
Depuis un an la Suède a même redéployé son armée sur l'île de Gotland dans la Baltique où elle n'était plus présente depuis des décennies.)

10]    3ème guerre mondiale ?    |    EU = Bloc de l'Ouest + Marché Commun élargi

  1.    pour la 1ère fois de son histoire et en contradiction avec les Traités européens, l'EU accorde une aide financière à un pays pour soutenir ses efforts de guerre
             et met tout en œuvre pour autoriser à ses États-Membres l'envoi de matériels de combat à l'Ukraine et pour l'organiser.
                    Jusqu'à preuve du contraire, l'EU n'est pas en guerre contre la Russie.
  2.    Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, a déclaré le 28 février 2022 que "l'EU soutient l'adhésion de l'Ukraine à l'Union Européenne".
  3.    la Pologne, fasciste qui viole depuis plus de 10 ans l’État de Droit, les Droits de l'Homme et la Charte Européenne des Droits Fondamentaux,
             est désignée par l'EU comme hub logistique pour l'acheminement du matériel de guerre en direction de l'Ukraine.
            Autrement dit, la guerre d'annexion de Poutine a avancé jusqu'à la frontière de l'Allemagne
                et ceci accorde le Point final à mon roman non-figuratif "Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrène".
  4.    après l'Ukraine et la Turquie, la Géorgie demande l'adhésion immédiate à l'EU.
  5.    la Moldavie, neutre et non-alignée depuis 20 ans, a officiellement déposé sa candidature à l'EU
  6.    la BBC est revenue aux ondes courtes pour garantir la disponibilité de ses informations en Ukraine et en Russie comme pendant WW2.
  7.    la Pologne a offert aux USA d'envoyer tous ses avions de combat MIG-29, immédiatement et gratuitement, sur la base militaire allemande de Ramstein.
                   En contrepartie la Pologne rachète aux USA des avions de combat d'occasion sous les conditions des USA.
  8.    la Pologne a déjà accueilli plus de 3 millions de réfugiés. Contrairement à la vague migratoire de 2015, ces réfugiés restent en Pologne et ne sont pas que de passage.
  9.    la Russie annonce (par voie de presse... et non officiellement) son retrait du Conseil de l’Europe, de tous les organes du Conseil de l’Europe, de la Cour européenne des Droits de l’Homme.
             Selon le vice-président de la Douma et chef de la délégation russe à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, « l'imposition des valeurs LGBT,
             les tentatives de destruction de l'institution de la famille ne répondent pas aux intérêts russes
    La Russie ne correspond en rien à leur image du monde,
             nous n'accepterons jamais les valeurs occidentales. Laissons-les mijoter dans leur jus. Sans nous
    ».   Ces dernières années, le Conseil de l'Europe
             a notamment reproché à la Russie d'avoir dépénalisé les violences domestiques, conjugales et contre les enfants. La Russie était membre depuis 1996.
  10.    Strasbourg, le 16 mars 2022: la Russie est exclue du Conseil de l'Europe
  11.    Aujourd'hui on lit dans La Libre Belgique ce titre: "Il n'y a rien d'illégal que des jeunes Belges partent à la guerre comme volontaire."
  12.    Genève, le 7 avril 2022: La Russie est exclue du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU (voir le débat)
  13.    La Russie a fermé les bureaux locaux des ONG de défense des droits humains Amnesty International et Human Rights Watch, selon un communiqué du ministère russe de la Justice.
  14.    Le 29 avril 2022, Poutine a emvoyé deux missiles sur le centre-ville de Kiev pendant la visite du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
  15.    Le 7 juin 2022: la Russie annonce ne plus appliquer à l'avenir les décisions de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH), après son exclusion du Conseil de l'Europe en mars 2022.

Il y a en Europe 14 cas de conflits de frontière similaires comme en Ukraine. Le Kosovo 2.0 est pour bientôt, la Serbie soutient Poutine. La Guerre du Kosovo de 1998 à 1999 est l'un des socles de mes frayeurs prémonitoires qui m'avaient conduit 8 ans plus tôt à écrire mon roman prémonitoire non-figuratif Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrènes. Je me souviens quand, dans la nuit, les gigantesque et noirs B-52 américains survolaient Strasbourg tous feux éteints à très basse altitude et en longeant le Rhin comme les oiseaux migrateurs pour aller jeter pendant 78 jours en Serbie les tonnes de bombes, sans mandat du Conseil de Sécurité de l'ONU et sous le seul commandement de l'Otan. Les B-52 volent très lentement et vous laissent le temps de bien vous imprégner de la frayeur. Tous feux éteints. Ils n'avaient pas l'autorisation de survoler l'espace aérien français, mais ils débordaient largement sur Strasbourg et la Plaine d'Alsace. De mon balcon je distinguais parfaitement ces milans noirs, mais au vol infiniment rectiligne, avec 8 réacteurs, 4 paires de chaque côté, et qui tournent à un faible régime qui laisse entendre un grondement sourd de tonnerre permanent. Ils décollaient de la base allemande de Landau juste derrière la frontière nord de l'Alsace et rentraient allégés au petit matin. Le grondement faisait vibrer nos fenêtres. La presse avait interdiction d'en parler. Je ressentais les morts, celles que nous avions données, couchés dans notre lit. Depuis 5 jours mon orchidée s'est mise à fleurir.

Il ne faut surtout pas s'imaginer que l'EU est devenue le  modèle universel de société subitement perçu comme tel. Ces demandes d'adhésion de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie (en face d'Odessa) sont poussées par la supplication de constituer un Bloc de l'ouest, un Mur militaire. La Turquie est, quant à elle, au bord de la banqueroute d'État avec une inflation de 48,69% en un an et refait son chantage, plus avec les réfugiés Syriens, mais cette fois-ci pour obtenir des fonds et une assistance financière de l'EU que le FMI ne lui accorde plus. J'entends déjà les ordo-libéraux se frotter les mains, investir dans des farm commodities, etc. Le Marché Commun va subitement presque doubler. Place à la survie des Ukrainiens, des Moldaves, des Géorgiens, et des autres pour encore mieux implémenter le Dumping Humain jusqu'à la prochaine remastérisation de la Crise financière de l'année Lehman 2008. On n'appelle plus ceci krach boursier, ça fait ringard. (A droite: "zerrissene Familie", huile de 1980)

11]    Prémonitions du 14 VII 1990 à 16:30 et point final du 21 II 2022
       -    Voyage au Trou du Langage / La Réunification des Andrènes

Après la Chute du Mur de Berlin, j'avais effectivement prévu dès 14 juillet 1990 à 16h30 dans mon roman non-figuratif l'union en Europe par la mort, par le Donner la mort sans avoir l'intention de la donner.
En voici quelques extraits que j'avais écrits en août 1990. L'acteur principal du roman non-figuratif s'appelle Télésphore, sa femme s'appelle Télémite >>>

Ce tableau est mon dernier de ma série sur la Chute du Mur de Berlin.

[...] "De ce 14 juillet oublié, à 16h30. Seul, est l'intention. Donner la mort sans dire je. Sans identité. Béatitude du processus de mort omniprésent. L'éréthisme de Télésphore caresse son entourage sans se conjuguer. Donner est conjugal. L'intention est autonome. Je suis digne avant même d'être homicide. Télésphore passe la main dans ses cheveux. Il éteint son ellipse. Le peuple est rayonnant. Plus besoin d'évangélistes et de prédicateurs. Peuple s'est fait verbe. Ce verbe de l'intention qui a été transcendantale en premier lieu, qui est devenu constituante depuis, est par essence apodictique sans qu'il soit nécessaire d'être éplapourdi pour celui qui en arrive et qui arrive à le penser ou à l'insuffler au niveau de sa connaissance. La connaissance de Télésphore, créateur, en devient doxologique, elle glorifie à chaque lettre incluse dans ce verbe la capacité de l'homme à intimer en chacun l'altérité de l'éternité filiale, finale et vécue entre tous sans en prononcer le mot. Au nom du père, et du frère et de la mort, ainsi soit-elle. Filiation fraternelle dans l'intention créatrice et consensuelle." [...]

[...] "Les seules énigmes qui subsistaient, étaient les moyens de l'exécution et l'aspect final de la césure, de la nouvelle partition du cadastre universel de la pensée et de l'âme, qui ne sera plus jamais clôturé en bocages. Télésphore s'en voulait même de nourrir de telles intrigues temporelles et divinatoires. Donner la mort connaît la force de ce verbe, qui sans se situer jusqu'à un certain début biblique, (qui lui ne concernait en fait aucun des mortels), ne marginalisera plus personne." [...]

[...] "Donner la mort avec l'intention de la donner, sans porter la main sur la bière encéphalique. Télésphore croit ressentir en lui, qu'il ne dispose pas du droit d'ingérence sur lui-même, et que la plus petite tentative la concernant serait une violation des eaux territoriales. L'individu-nation, la cellule, le plus petit commun subdiviseur de l'état souverain, ne pourra se justifier d'aucune légitimité. Le simple fait de décrire avec son bras dans les trois axes une zone de possession autour de soi dans un jardin clôturé, prouve que l'insuffisance intérieure veut se rattraper sur la matière de l'en dehors, en feignant d'oublier les limites trompeusement innocentes du mur de l'imaginaire. Les éléments mitoyens errants et nus, qui allaient de naïades en naïades en les consommant sur place, étaient libres de leurs mouvements, car, s'il existait quelque part une logique ignorée d'étourneaux voyageurs, personne n'en avait imaginé la chorégraphie. La syntaxe s'était réduite à un panneau vert campé sur le champ de bataille." [...]

[...] "Comment avoir confiance dans le philosophe moderne, s'il a confiance dans la république qui l'entoure et dans les républicains allophyles qu'il cautionne, qui manipulent l'information et qui font d'une chose un silence, et d'un silence un signifiant extraordinaire? Le maître fasciste habite l'être qui est le garant d'une mythologie silencieuse et surpuissante. Le faste chthonien du NUREMBERG du troisième Reich n'est pas une beauté oubliée de l'être. Télésphore pense que le Blut und Erde, Terre et Sang, s'est transformé en quelque chose comme un Blut und Stille, Silence et Sang. Seuls les gonfalons ont disparu de nos rêves. Le maître fasciste habite l'être, l'expression d'un meurtre consensuellement commis, dont l'intention de donner la mort a su prendre des contours d'homicide au moins involontaire, et dont la portée et le lieu du meurtre sont inconnus. " [...]

J'avais écrit 6 fois "Gorbatchev", 44 fois "Grande Maison Commune", 38 fois "paix", 112 fois "guerre", 38 fois cette séquence linguistique "Donner la mort", 37 fois "Mur", 119 fois "Constitution" au sens de la Constitution d'un État puisque notre État restait à construire après la Chute du Mur de Berlin. Il a donc fallu attendre 33 ans depuis 1989 pour subitement en construire un en une nuit, un autre État, un État de remplacement. Mais lui aussi ne sera qu'une chimère issue d'un whishful thinking issu uniquement d'un état en opposition et qui ne prend pas sa source dans la conscience que nous sommes unis sur notre planète en décomposition. Dans mon roman non-figuratif j'avais entre autre associé Anaxagore à Leibnitz, à Selten, le Nobel de l'économie (Théorie des jeux), au philosophe allemand Jürgen Habermas, dans ma réflexion centrale sur intercommunicavitité et interaction entre gens, choses et mouvements, sur le plan du réseau d'un langage donné ou à venir, à convenir ou à concevoir de part et d'autre de l'ancienne ligne de démarcation du Rideau de Fer et du Mur de Berlin. J'étais mentalement prêt depuis 1990 à ce qui nous arrive, ce qui revient depuis le 21 février 2022. Etre mentalement prêt est un état qui ne se partage pas. Il n'y que le choc qui converse.

12]    Dissolution de Memorial International, décembre 2021    -    Amokrun - Путін амокру, février 2022    -    Issue fatale

Poutine s'est condamné lui-même à la fuite en avant, qui n'aura qu'une fin dramatique globale. La Russie est pauvre, avec les coûts économiques de son invasion elle tombe en dessous du minimum vital. Son PIB de 1473 milliards de $ est égal à celui du Benelux qui a 11 millions d'habitants. Le PIB de l'EU est de 14.000 milliards d'€. Depuis la chute de l'URSS la Russie a végété. La Russie a 146 millions d'habitants. Le pouvoir d'achat d'un Russe est inférieur à celui d'un Roumain. Toute guerre conduit à une inflation à 2 chiffres. Celle-ci se rajoute à l'inflation qui va résulter de toutes les sanctions économiques que la Russie et les Russes vont devoir regarder droit dans les yeux. Ceci ne peut que conduire à deux choses: d'un côté à un effondrement et une implosion de la Russie sur elle-même, et de l'autre côté, pour faire diversion Poutine va faire sa fuite en avant, son amokrun, d'une manière incontrôlable, imprévisible et irrationnelle en visant aussi les autres pays entre elle, l'Ukraine et l'EU.

Memorial InternationalLa Blitzkrieg voulue par Poutine ne semble pas avoir lieu. L'enlisement va coûter humainement, financièrement et économiquement très cher à la Russie. A titre de comparaison: Bush est entré en Irak en 2003 pour éliminer Saddam Hussein. Saddam a été éliminé très rapidement, mais les USA ont occupé l'Irak jusqu'en 2011. Selon le Nobel de l'économie Jospeh Stiglitz cette guerre et cette occupation des USA ont couté plus de $ 3000 milliards aux USA.

Les USA ont pu financièrement s'offrir le luxe de leurs échecs militaires et stratégiques à répétition comme encore en Afghanistan, ils sont la plus grande économie du monde et le $ est la monnaie d'échange internationale, même pour la Chine. Le $ est incontournable sur la planète pour toutes les économies nationales et tous les régimes politiques pour réaliser les échanges internationaux, si bien que les USA utilisent la planche à billets de Paper Mill on the Potomak, l'imprimerie de la Fed' . Aux USA, ces billets jetés à la volée s'appellent Helikopter Money. Les USA impriment les billets, compensent ainsi le coût de leurs importations depuis l'étranger, et volent en flux-tendu depuis plus de 50 ans une partie de la richesse produite par les pays de toute la planète, donc aussi du pétrole et du gaz russes payés en $. Tous les pays de la planète alimentent la Caisse de guerre des USA, qu'ils soient membres de l'Otan ou pas, alignés ou neutres non alignés, chinois ou russes ou talibans. Personne ne s'intéresse au rouble. Au nom de l'activité économique nous, l'EU, l'Europe, payons Poutine pour sa guerre gratuite et sa barbarie génocidaire qu'il mène avec les mots de Hitler. L'Europe continue à importer sans limites pétrole et gaz russes, la seule richesse que la Russie ait à exporter. Payer pour donner la mort, par une main interposée, sans l'intention de la donner, sans avoir à dire "je", sans outil létal, juste pour rouler en bagnole... et en Allemagne sans limitation de vitesse sur autoroute. Le pétrole brut ne s'est pas raréfié depuis octobre  ➳ ➳ ➳   2021, il est juste énormément plus cher par spéculation qui a commencé le 9 avril 2021. Le prix à la pompe dépasse toujours de très loin les 2€, les pétroliers se gavent en Europe sur la mort, la boucherie, la violence et la terreur subies par les Ukrainiens. Les exportations du gaz et du pétrole rapportent à la Russie avec la collaboration du français Total 600 millions de roubles par jour, ou par habitant l'équivalent de 3,30 € par jour ou 1335 € par an. La société française Total privatisée en 1993 a fait son bénéfice historique cette année de 15 milliards €. Le blocus contre le pétrole et le gaz russes n'est pas décrété par l'EU et les 27 - et surtout par l'Allemagne avec NordStream2, son joint-venture avec Poutine - qui en dépendent largement ou majoritairement. Le gazoduc TransGas passe par l'Ukraine pour atteindre Francfort et Milan n'est pas fermé. Le $ et l'€ financent la guerre et les armes de Poutine. Avec le blocus, les Russes vont vivre de la banque alimentaire ou de racines grattées au sol et de nouilles chinoises en échange de nouvelles servitudes... au lieu de penser à renverser Poutine, à... disloquer la Fédération de Russie et à enfin prendre leur destin en main. Le paradis bancaire suisse manage 40% du négoce du pétrole mondial et 80% du négoce du pétrole russe. La Suisse "lave-plus-blanc" est hermétique depuis 1939 à toutes sanctions financières contre l'or de Hitler, les narco-$, les évasions fiscales, les oligarques et Poutine. Lire les analyses documentées "Les amitiés brut du Kremlin" et "Pétrole russe: la Suisse ne peut pas compter sur les sanctions volontaires de ses négociants" et "Pour l’amour du rouble: le Conseil fédéral et les négociants suisses font fi de leurs responsabilités" publiées en mars 2022 par Public Eye.

Une répression de la contestation en Russie ne pourra jamais atteindre le 100millième de l'ampleur de celle de Staline qui a massacré de 1930 à 1953 entre 65 et 85 millions de personnes. Poutine nie en bloc cette histoire russe et ne voit que la victoire de Staline contre les nazis. C'est pourquoi, dans sa programmation mentale, à deux jours d'intervalle en décembre 2021, Poutine a ordonné à la Cour Suprême de Russie de dissoudre les associations Memorial et Memorial International qui sont deux piliers de la société civile russe. L'ONG Memorial - Мемориал recense les violations de l’État de Droit et des Droits humains dans la Russie contemporaine, notamment les poursuites politiques contre les opposants de Poutine. L'ONG Memorial International recense et enquête sur les purges soviétiques. Memorial International est un élément essentiel de la conscience de la nation russe, parce qu'elle était l’une des toutes premières organisations non gouvernementales qui ont été créées en Russie pendant la Perestroïka de Gorbatchev avant l’effondrement du régime soviétique et de l’URSS. Comment peut-on être quelqu'un, comme un Russe, quelqu'un qui intériorise un narratif de guerre, d'extermination généralisée, de grandeur nationale ethnique? Parce qu'il n'y a pas que les oligarques apparatchik qui poussent ou secondent Poutine, il y a un peuple qui reste dans son Trou du Langage, le creuset de sa vie. En occident, nous avons le consommateur, et sa bouche ne lui sert plus qu'à manger.

Pour Poutine, il ne reste pas autant de temps à vivre pour pouvoir jubiler de sa guerre mémorielle
et pour n'avoir en face de lui que des visages vidés de pensées et de souvenirs, de conscience et d'avenir.
Il lui faudra frapper un très grand coup et vite. Que lui reste-t-il comme outil pour la réalisation de son plaisir?

13]    Le Mur de Berlin 2.0

J'avais aussi peint de manière prémonitoire une série d'huiles sur la Chute du Mur de Berlin dès 1986-87.    A droite, daté de 1987, je l'avais intitulé "Du communisme au fascisme", en sachant que le fascisme allait inéluctablement annexer nos pays à l'Est comme à l'Ouest, un jour ou l'autre après la Chute du Mur de Berlin. Les régimes fascistes du PIS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie adoubés par Macron et les 27 et le Conseil Européen le 21 juillet 2021 en sont les fers de lance (encore confirmé par la 4ème réélection d'Orbán le 3 avril 2022). Plus haut, ce jeune qui hurle de douleur, le dernier tableau de ma série est daté de 1992 repris en 95 et intitulé "Es ist vollbracht - C'est accompli - C'est foutu". J'espère que vous avez remarqué que depuis 1 ou 2 ans, les médias tentent de pousser à leur surface une lame de fond selon laquelle il faut se demander "si la démocratie représentative pouvait encore être un système politique efficace et légitime devant les grands défis du futur qui nous attendent" et en laissant entendre que la Chine, tout de même, elle pousse, elle bosse, elle s'enrichit. (Et elle extermine les Ouïghours).

Le 3 mars 2022 le Président ukrainien Zelensky a déclaré: "Si l'Ukraine tombe, la Russie s'attaquera à l'Europe de l'Est. Si le pays était défait par la Russie, elle s'attaquera au reste de l'Europe de l'Est pour arriver jusqu'au mur de Berlin. Si nous disparaissons, ensuite ce sera la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie etc... Jusqu'au mur de Berlin."

Dans mon analyse je vous ai exposé deux de mes registres linguistiques, l'un littéraire, l'autre documentaire, et je vous laisse le soin de voir lequel sent le plus mauvais. Ah, vous n'avez pas de nez. Rassurez-vous, je ne suis pas édité, et ce qui me rassure, est que mes textes ne peuvent se traduire, ni dans une langue étrangère, ni en français. Il est plus agréable de s'en laisser rebuter. Michaux et Blanchot sont aussi passés par là, mais je le jure, sans mescaline.

J'ai écrit mon roman prémonitoire non-figuratif "Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrènes" juste après la frayeur que m'a procuré la Chute du Mur de Berlin, non pas face à l'accession à la démocratie d'une moitié du monde mais face à ce que nous allions en faire. Nous y sommes! Il y a aussi dans mon roman au cours d'une très longue réflexion sur la littérature - le créateur de langage ou le gestionnaire de palimpsestes - une inspiration d'une personne que j'avais aimée à Strasbourg en 1990. Carmen originaire d'Oviedo puis de l'UCL me reprochait "qu'il faut toujours réfléchir" quand je parle. Elle me relira peut-être un jour, au détour de ses palimpsestes de Borges.

Quand l'Allemagne avait fêté sa réunification, j'avais amené Carmen la nuit avec ma Berliet de 1936 au bord du Rhin pour entendre et voir l'Allemagne, tels étaient les mots de mon invitation. Dans les grandes circonstances comme celle-ci, je voulais mettre devant mon visage de Strasbourgeois cette frayeur face à l'Allemagne de l'autre côté du Rhin. J'avais peur avant même d'arriver au bord du Rhin. Je savais ce que j'allais y vivre. C'était le 3 octobre 1990, 4 mois après avoir écrit mon roman non-figuratif prémonitoire "Voyage au Trou du Langage -La Réunification des Andrènes". Je savais que cette Réunification serait affichée de manière arrogante et non pas humaniste. A perte d'horizon, du nord au sud, il y avait pendant des heures sans arrêt des explosions, des flash, des trainées de feu verticales et horizontales qui se croisaient et se chassaient. De notre côté du Rhin tout était calme dans la Forêt de la Robertsau. Pas un chevreuil. Pas une étoile. De l'autre côté du Rhin, les allemands criaient et chantaient. Ils avaient fêté toute la nuit avec pétards, mortiers, fusées lumineuses et traçantes, des feux et des feux d'artifice. J'étais seul sur la rive gauche du Rhin, seul avec Carmen, devant cette Allemagne, "terre blafarde". Je n'étais pas dupe et je voulais partager cette nuit de 1990 avec Carmen au bord du Rhin. Le 17 mars 2022, Zelensky a confirmé devant le Parlement allemand de Berlin en visioconférence mes intuitions du 14 juillet 1990 à 16h30: "Vous vouliez l'activité économique, l'activité économique, l'activité économique. Monsieur le Chancelier Scholz, détruisez ce Mur. Je me permets de vous rappeler, que bien longtemps avant sa construction nous vous disions que ce gazoduc Nord Stream 2 en Mer Baltique, qui aurait dû transporter du gaz vers l'Allemagne en évitant l'Ukraine, est une arme. Et vous aviez toujours répondu 'c'est l'activité économique, l'activité économique, l'activité économique'. Ce gazoduc est maintenant le ciment du Mur derrière lequel l'Allemagne se trouve de nouveau. Les dirigeants politiques ne perçoivent pas le sens de cette époque. Ils sont toujours coincés dans leur ancien mode de pensée de l'innocence [ Unschuld en allemand - "de la non-culpabilité"]. Cela n'augure rien de bon." Voilà. Zelensky a résumé tout mon roman prémonitoire de 256 pages, 162.943 mots avec 119 fois le mot Constitution, car je savais qu'après la Chute du Mur de Berlin il nous fallait écrire une nouvelle Constitution pour chaque pays d'Europe. Je vous rappelle - et ceci n'avait exaspéré "que moi" et moi seul - que la réunification allemande s'était simplement faite avec le balayage de l'Allemagne de l'Est sous le couvercle de la Constitution de l'Allemagne de l'Ouest. Klappe zu, Affe tot. Le Bloc de l'Ouest, l'Europe et en dernier ressort l'Allemagne occidentale avaient voulu réécrire une histoire, mais n'avaient rien voulu comprendre de l'Histoire du passé et de ses enseignements pour notre avenir en commun. Nous étions les vainqueurs. Il n'y avait "que moi" pour sentir au bord au Rhin comme ça puait. Nous voilà au pied du Mur, de celui que nous, nous de l'ouest, avions érigé immédiatement en même temps que la Chute du Mur de Berlin, avec en prime pour commencer déjà deux guerres, le Kosovo et l'Ukraine, deux guerres, nos guerres à nous consommateurs prolixes.

Mon roman prémonitoire non-figuratif contient aussi 6 fois « Gorbatchev », 44 fois « Grande Maison Commune », 68 fois « Constitution », 136 fois « consti… », 54 fois « républi… », 100 fois « huma... », 71 fois « maître », 68 fois « soum… », 72 fois « démocrat… », 24 fois « comprom… », 31 fois « parti », 2 fois « urne », 4 fois « élection », 60 fois « parlement », 80 fois « politique », 100 fois « individu », 95 fois « public », 147 fois « pays », 57 fois « marché », 33 fois « financ… », 68 fois « libre », 56 fois « liberté », 33 fois « fascis… », 50 fois « crime », 261 fois « mort », 35 fois « tuer », 19 fois « dictature », 158 fois « forc… », 19 fois « bomb… », 37 fois « arm… », 38 fois « paix », 112 fois « guerre ».

A la fin du discours de Zelensky depuis Kiev, l'écran vidéo du Parlement allemand a été éteint. Ni le chancelier Scholz ni l'un de ses ministres n'ont pris la parole, et les députés ont poursuivi selon leur ordre du jour et débattu... de l'obligation vaccinale contre le Covid. C'est du Dadaïsme irradié, le contraste entre la mort et les morts. La mort de Wuhan et les morts de Moscou. Les trombes de Chine, les bombes russes, nos tombes. Ni la division de l'Allemagne par les Russes après 1945 ni la Réunification de l'Allemagne de 1990 n'ont permis à l'Allemagne de faire son voyage dans son trou du langage pour parler aux Ukrainiens ce 17 mars 2022 après la supplique de Zelensky.
Donner la mort sans l'intention de la donner, sans avoir à dire "je", sans outil létal ni en main ni dans la bouche.

En mars 1995, ayant été en mission dans un voyage d'étude à Iéna pour observer la croissance économique à l'est de l'Allemagne - le "Aufbau-Ost", j'avais rencontré Lothar Späth, ancien ministre-président du Land du Baden-Württemberg et CEO de Jenoptik GmbH. Enseignant en allemand le Droit allemand et européen de la propriété artistique, intellectuelle et littéraire en M2 / Bac+ 5, je savais que le conglomérat est-allemand VEB Carl Zeiss Jena de Iéna, un fleuron de l'ancienne RDA, avait été accaparé et dépecé par la société ouest-allemande Carl Zeiss AG qui lui avait aussi volé tout son portfolio de brevets d'invention. Une grande entreprise sans brevet d'invention est une entreprise morte. Ce conglomérat est-allemand était passé de plus de 40.000 employés à 5000, les chaines de production avaient été délocalisées à l'ouest de l'Allemagne. J'avais demandé à Lothar Späth si la Réunification allemande n'avait pas été une guerre civile dans un baiser fraternel - ob die Wiedervereinigung ein Bürgerkrieg mit dem Bruderkuß gewesen ist. Il y avait un trou dans la discussion et d'un revers de langage Lothar Späth nous avait demandé de couper les magnétophones. Alma mater avait statué.

14]    "Libre"    et    "Loyal"    -    le Bloc de l'Ouest   vs.  le Bloc de l'Est

(Pix: deux huiles du norvégien Odd Nerdrum)   Étudions les convergences évolutives temporelles et de motifs avec les avantages différenciés de survie et d'interférences parmi les groupes qui se fréquentent. Le monologue de sourd entre Bloc de l'Ouest et Bloc de l'Est ne relève pas d'une aporie, d'une difficulté logique insoluble, qui rend de part et d'autre aphone et inaccessible aux sons. Le monologue de sourd est une assumation individuelle et collective de part et d'autre envers un choix. Lequel? Du côté de l'EU ce choix repose, comme vu dans le § n°6, sur les deux pilotis du "libre" et du "loyal", la seule manière de construire notre cité. Notre cité, ses frontières et son Mur sont formellement localisés sous le haut-gardiennage de la CCE - Cour des Comptes Européenne. Qui pourrait s'opposer chez nous à "libre" et à "loyal" ?  Quant au narratif guerrier de Poutine, c'est être libre d'être russe, d'être russophone, d'être "libéré des nazis", et d'être loyal à Moscou et de ne pas être "victime de la cancel cuture comme J.K. Rowling" (sic).

Pour le Bloc de l'Ouest, de l'EU, de l'Europe, que veulent dire "libre" et "loyal" ?  Libre de quoi, loyal envers quoi et qui? Le "libre" et le "loyal", comme l'avance tout autant la CCE - Cour des Comptes Européenne, qui s'est donnée la gangue d'un conseil constitutionnel sous son banner officiel de "La Gardienne des finances de l'EU", emploie dans son cadrage sémantique la noble terminologie qui nous invite tous au combat allégorique contre: "accaparement et captation de l’État", "compromission des réformes", "intérêts particuliers défiant et paralysant l'élaboration de politiques publiques", "clans oligarchiques exerçant l'influence dominante sur l'économie, la justice, les médias, l’État", "accointances entre oligarques, hauts fonctionnaires, responsables politiques, système judiciaire et entreprises publiques", "affaiblissement de l’État de Droit", "contournement de la loi". Mais la CCE - Cour des Comptes Européenne, qui martèle "libre" et "loyal" comme le bruit ultime à entendre, consolider, préserver et maintenir, ne martèle que ce "libre" avec les secteurs linguistiques "concurrence", "concurrence sur les marchés" et ne martèle que ce "loyal" avec un "marché unique" épanoui pour les "avantages des investisseurs" dans la libre expression de la concurrence. Les "avantages pour les investisseurs", mais pour quoi faire? La planification écologique, la bifurcation climatique, l'élimination du dumping humain? La concurrence devant être garantie par une information "pure" et "parfaite", mais sur les marchés, pas sur l'Humain. Les secteurs linguistiques en tension "libre" et "loyal" ne figurent que dans un credo non alternatif, le credo ordolibéral. Ne pas apprécier ce credo est-il une apostasie iconoclaste? Je ne risque pas le goulag.

Pour la CNCDH - Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme, l’Institution française de promotion et de protection des Droits de l’Homme créée en 1947, nos sociétés ont délocalisé la concurrence libre, non faussée au-dessus de l’État de Droit, de toute Constitution d'un pays, de toutes Normes sociales, environnementales et de santé publique, de toutes normes à venir qui n'existent pas encore, au profit du "Privilège de l'Investisseur - Investor privilege" selon le libellé des textes. Macron est aussi "loyal" en ayant inversé la Hiérarchie des Normes dans les Conventions Collectives et dans sa triple casse du Code du Travail passée par ses oukases des 49-3 et des Ordonnances en contournant avec mépris Parlement et Sénat. La CCE, l'EU, l'Europe, leurs partenaires commerciaux de voisinage et de zones d'influence communes, d'eaux territoriales et d'espaces aériens partagés ont placé au-dessus d'eux-mêmes les "Accords de Libre-Échange de nouvelle génération" comme EU-Mercosur, CETA. Ils reposent tous sur la violation de la Liberté du Citoyen, ils sont tous adoptés et ratifiés en bloc par les présidents et chefs de gouvernement SANS débat parlementaire. Après ratification, les Parlements doivent les accepter en bloc sans avoir le droit de les amender. La Russie fait-elle mieux? Pendant les 4 à 5 années de l'élaboration les Parlementaires ne sont pas non plus informés et uniquement certains d'entre eux, choisis par les gouvernements en fonction du "loyal" de leur personne, n'ont accès que de manière très lacunaire et limitée (sans appareil de photo selon le règlement) à la consultation de quelques documents choisis pour eux dans une salle aménagée spécialement à cet effet pour que rien de plus que quelques acariens en mal d'existence n'en sortent. Le "loyal" envers les Citoyens et les Parlements est écrasé, assiégé, consigné sans "Décret d'une Cour Suprême" ni Polonium-210. La Société Civile n'a pas "libre" accès aux documents de travail des accords de libre échange, seuls les lobbies, les influenceurs financiers, industriels et économiques, les hauts-fonctionnaires et les gouvernements y ont accès. Le jugement citoyen est annexé sans guerre et sans arme grâce aux accointances oligarchiques et à la loyauté mutuelle entre lobbies, hauts fonctionnaires, responsables politiques, entreprises privées et publiques. C'est juste ordo-libéral.

Au-dessus du Bloc de l'Est il y a en ce moment Poutine qui donne sans discussion la mort avec l'intention de la donner et avec son instrument létal. Poutine a un visage. Au-dessus du Bloc de l'Ouest il n'y a ni visage, ni maître, ni dictateur, il y a le Privilège de l'Investisseur qui donne - sans qu'il n'y ait le "je" en la forme d'une première personne à conjuguer - la mort citoyenne à chacun d'entre nous avec le Fracas Humain, la détérioration de la planète, avec l'accaparement des États par les flux financiers de toute la planète à hauteur de 90% au profit de la seule spéculation financière selon les rapports du FMI, avec l'écrasement des groupes sociaux et conviviaux en subtilisant l'humanisme du coeur, de la conscience et de la raison. Il faut relire les Recommandations du CNCDH si l'on pense que je fais des amalgames saugrenus.

La pyramide CCE > EU établit à son sommet le "libre" et le "loyal" comme justifications de son haut-gardiennage, mais elle laisse dans le domaine de l'aphonie et de l'insonore tous ceux qui ne relèvent pas des individus oligarchiques ni des influenceurs en quête d'accointance partagée. En échange pour ce big deal, cette pyramide létale fait sonner haut-bois et résonner musettes pour tout ce qui relève du modèle cadratique, le Privilège de l'Investisseur, en dessous duquel rien n'a le droit de respirer. Le CNCDH nous enseigne qu'avec ces accords de libre-échange de nouvelle génération la violation des Droits de l'Homme fait partie de la vie normale, habituelle et culturelle de nos sociétés commerçantes grouillant dans nos États occidentaux de l'Ouest. Nous devons être soumis au "libre" du Privilège de l'Investisseur. Nous devons lui être "loyal" quoi-qu'il-en coûte / what ever it takes, sinon l'Investisseur, avec sa majuscule, utilise au nom de l'accord de libre échange en toute quiétude sans sommation, ni annexion, ni déclaration de guerre, ni MOAB l’appareil arbitral dédié que nos États libres et commerçants lui ont construit et qu'ils ont placé au-dessus de toute juridiction: il s'agit de ISDS - Investor-State Dispute Settlement  /  CIRDI - Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements. Cette Cour d'arbitrage internationale est une cour privée ne répondant pas aux Règles du Droit mais au marché libre, à la libre concurrence, à la libre circulation des biens, des services et des capitaux. ISDS et les accords de libre échange vident l’État de Droit, mais avec la douceur et l'élégance d'une société civilisée et non belligérante, parce que nous le valons bien. Grâce au Privilège de l'Investisseur, plus personne ne peut s'opposer aux groupes internationaux qui n'ont même plus besoin d'oligarques accointants pour croitre et se pérenniser. Une simple menace contre les exportateurs des pays partenaires des accords ou contre les importateurs de l'EU sera suffisante, sera pour l'Investisseur légalement un casus belli, et sera automatiquement contrée par une plainte de ces entreprises privées devant cette cour arbitrale d'exception privée. L'Investisseur est légalement omnipotent selon les accords puisque le Mécanisme de Règlement des Différends interdit aux États de porter plainte contre les groupes internationaux devant cette cour arbitrale internationale domiciliée à Washington dans les locaux... de la Banque Mondiale. Tous nos chefs d'État sans exception, qui ont montré comment être loyal face aux marchés et à leurs accointances, et qui montrent depuis le 21 février 2022 comment ils éprouvent un sens profond pour le Respect des peuples agressés, pour la Justice éliminée, pour les Droits fondamentaux écrasés, pour la Souveraineté territoriale, pour les Droits Humains bombardés, pour l'État de Droit vidé, ont signé ces accords. Non, je ne fais pas d'amalgame. La guerre de Poutine a brassé toutes les valeurs et les non-valeurs, chacun aura derrière son masque la tâche de se repositionner, dans un cercueil, dans un lit, à table, sur le chemin, au supermarché. Chacun fera son exode, peut-être pour un autre monde possible. Where the catallactic world ends, there starts our life.

C'est sûr, c'est toujours plus agréable d'être Travailleur pauvre ou de vivre de la banque alimentaire,
de vivre sous le seuil de pauvreté que d'être tué par une armée d'occupants ou d'être Réfugié, car là on sait où l'on est.

(A droite: "Coma", huile de 1989, après ma série sur la Chute du Mur de Berlin, le jeune évacue
son souffle avec sa dernière force. Je savais que nous entrions dans un coma. Il a duré 33 ans.)

15]    Ukraine occupée  /  Palestine occupée    -    en 3 jours  /  depuis 73 ans

En 3 jours l'Europe et l'Ouest se sont unis et mobilisés massivement avec une ampleur inégalée depuis 1945. La Palestine est occupée depuis 73 ans.
Deux résolutions de l'ONU du 20 juillet 1949 avaient reconnu la Palestine comme État indépendant à côté d'Israël. Il y a eu depuis 1949
une centaine de résolutions de l'ONU sur le Droit à l'autodétermination des Palestiniens, aucune n'est appliquée
ni la résolution sur le Droit au retour des Réfugiés palestiniens après les exodes depuis 1947.

Je vous invite à consulter le site de l'ONU sur la Palestine.
Je vous invite à lire le Compte rendu analytique officiel du Sénat du 9 décembre 2021.
Je vous invite à lire l'analyse du Monde Diplomatique du 18 février 2008, "La Palestine des Archives aux Cartes".
Je vous invite à lire le Rapport des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien du 31 août 2021.
Je vous invite à voir 16 cartes évolutives de l'occupation et de la disparition de la Palestine depuis 1949 reproduites sur Médiapart.
Je vous invite à lire le Communiqué du 28 juin 2021 de LDH - la Ligue des Droits de l'Homme sur la reconnaissance de l’État de Palestine.

J'ai expliqué dans mon analyse avec des faits que, sur cette planète - comme des andrènes funèbres, sous une même forme, un même comportement, un même destin - nous vivons unis dans des mondes parallèles par des langages mutuellement incognoscibles en fonction de notre angle de collimation. Ceci dépasse le monologue de sourd, il s'agit d'une nécessité existentielle sur laquelle l'individu solitairement et dans sa forme collective s'accroche comme un madrépore pour respirer. Le monologue de sourd entre des blocs ne relève pas d'une aporie, d'une difficulté logique insoluble, qui rend de part et d'autre aphone et inaccessible aux sons. Le monologue de sourd est une assumation individuelle et collective de part et d'autre envers un choix.

Vous avez pris la mouche?
Nous grouillons dans notre flaque.
Nous avons tous les visages entachés de sang.
Le 1er ministre d'Israël est allé le 5 mars 2022 à Moscou au Kremlin
pour défendre auprès de Poutine... le Droit du peuple ukrainien à son autodétermination.

16]    Du grand marché unique de l'EU    à    la terre matricielle européenne

Influenceurs, gouvernants, commentateurs de l'Europe Unie jubilent depuis le 21 février 2022 en soulignant que "nos pays européens épars et opposés se sont enfin unis" autour d'une valeur noble à partager sans modération. Le rally around the flag est le new deal du XXIème siècle. Depuis le 21 février 2022, le nouveau disruptif tendance qui va prévaloir pour les 30 années à venir, c'est "Vive la Puissance, Vive la Défense de l'Europe sous le Drapeau bleu". Vive la puissance et la défense de notre terre matricielle européenne. Depuis le 21 février 2022, ce qui faisait foi depuis le Traité de Rome, ce qui est consolidé depuis le Traité de Lisbonne, ce qui est bunkérisé depuis les Accords de libre-échange de nouvelles génération hébergeant le libre échange dans le marché unique avec la concurrence libre et loyale et l'information pure et parfaite emballée par la libre circulation des personnes, des capitaux, des biens et services, c'était pas mal. Mais maintenant, notre aisance du marché commun va être supplémentée et boostée par la piqure de rappel de Puissance et Défense de notre terre matricielle européenne. Réjouissez-vous, l'EU et l'Europe vont maintenant devenir grandes et fortes. Notre marché unique et notre système cognitif et organique de notre société de consommation vont être enfin entourés du Mur d'entre tous les Murs, de l'avènement du Mur pour lequel vous avez tant prié et qui vous protégera sur terre encore mieux qu'au ciel contre toute forme de pandémie, d'ignominie et d'endémie. Vauban est vivant, Vauban est vivant, la superbe Ligne Maginot est délocalisée loin, très loin à l'est, derrière l'Ukraine, derrière la Moldavie.

Notre Être-loyal envers le Marché unique, notre Être-loyal envers la concurrence libre, notre Être-loyal envers le Privilège de l'Investisseur, absolument justifié, digne et légitime, ont connu le 21 février 2022 la cérémonie du couronnement qui déroule devant nous tous notre ère nouvelle de prospérité qui était de nous-mêmes insoupçonnée jusqu'à hier. Mes frères! Il ne faut pas s'amalgamer avec la CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme, cette Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947, pour qui les accords de libre échange de nouvelle génération auraient été une violation des Droits de l'Homme et de l’État de Droit, de toute Constitution de chacun de nos pays occidentaux, de toutes nos Normes sociales, environnementales et de santé publique, de toutes nos normes à venir qui n'existent pas encore, au profit de l'Investor Privilege. Nous n'allons pas réfléchir et nous embarrasser! Nous allons dépenser de bonne grâce. Maintenant! Puissance et Défense, Défense et Puissance! Maintenant, nous allons assurer les approvisionnements de gaz et de pétrole, de nickel, de terres rares (et de lithium d'Afghanistan et d'Afrique), maintenant nous allons assurer l'indépendance énergétique de l'Europe Unie. Tous sauvés, le Marché Unique, l'Europe, l'EU, les 27.
   Tous des héros. Merci Zelensky de nous expliquer qui nous somme en vérité, en beauté, en fraternité!

         Lors de la mise online de mon site, le 06 VI 06, j'avais mis sous le banner de ma page d'accueil >>>  
                VIème République. 1ère République d'Europe. Convergence des Solidarités sociales, locales, régionales et globales.
                     Non à l'ethnocide biotechnologique, aux nécrotechnologies, au Pillage global des terres cultivables en Afrique.

                                                                       Dès le 14 juillet 1990 à 16h30, dès le 06 VI 06, je le savais et l'écrivais.
                                                                                 Je suis sûr que maintenant tout le monde va dire "mais on l'a toujours dit".
                                                                                            Pour continuer à glapir dans leur zone de confort, c'est toujours bon à prendre
                                                                                                      et pour rester cramponné à la boussole stratégique de leur lutte contre la vie chère.

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12. mai 2022

25 IX 2001 - Discours de Poutine au Bundestag allemand - après la Chute du Mur de Berlin ➳ la Demande de Réunification des confiances

16. février 2022

La fenêtre d'Overton - Secteurs linguistiques en tension - Présentielles 2022 - Confirmation de l'Extrême resserrement à droite après 11 scrutins depuis 2017

- Ce post contient 36 liens documentaires + 4 annexes   -   Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox     -    Finalisation du 21 février 2022 à 12:41

màj du 28 VI 2022: La XVIème Législature de la Vème République du Parlement a été ouverte le 28 VI 2022 comme il se doit par le doyen des députés. Celui-ci, un député extrême-droite RN, n'a pas hésité à exprimer dans son allocution sa nostalgie pour l'Algérie française et ensuite pour... l'OAS. La France glisse avec délice dans son passé colonialiste de ses crimes contre l'Humanité et dans son déni de sa Guerre en Algérie et de sa tentative de coup d’État des 4 généraux de 1961, etc. Dans notre pays, le fascisme just-in-time à la française a été élevé au rang des notabilités en ce mois de juin 2022, ce qui n'est pas étonnant, la France n'ayant jamais fait son devoir de mémoire, ses Devoirs de Mémoire. Au Parlement, des présidents, vice-présidents, questeurs RN sont élus avec des voix des partis de Macron et de droite qui méprisent maintenant en plus le Cordon Sanitaire du Front Républicain du Barrage contre les fascistes, racistes et xénophobes. En France, la Fenêtre d'Overton s'ouvre de plus en plus, avec la condescendance de Macron et de ses portes-monnaie. Si vous cherchez sur Google "extrême resserrement à droite" mon site est depuis des années en ligne 1 page 1 sur 1.040.000 résultats.

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màj du 19 février 2022:    Ouf!     Si vous cherchez sur Google extrême resserrement à droite
     mon site est de nouveau en Page 1 sur 432.000 résultats. Il en avait disparu de la mi-janvier 2022 à aujourd'hui.

màj du 20 juin 2022: Le parti fasciste RN a placé au Parlement 89 député et a multiplié son score précédent par 14.

Depuis ma mise en ligne de mon site le 06 VI 06, j'écris aussi des phrases-types comme celle-ci >>> Si vous cherchez sur Google extrême resserrement à droite mon site est en Page 1. Il a été en Page 1 vers la Ligne 6 de Google pour cette expression de 2019... jusqu'à janvier 2022. En observant la vie de mon site relatée par les links affichés par la Recherche sur Google, sa disparition sur Goggle pour cette expression est fulgurante et surprend. Pour certaines expressions mon site est en Page 1 de Google depuis plus d'une décennie >>> comme pour Dumping Humain dont je suis l'inventeur ou bien >>>  Where the catallactic world ends, there starts our life... dont je suis aussi l'inventeur. Si vous cherchez sur Google "argent magique dumping" mon site est en Page 1 Ligne 3 sur 5.600.000 résultats. Pour dumping humain il est en Page 1 Ligne 1 sur 6.480.000 résultats depuis 2008 !!! Pour "Pas de reprise économique" mon site a été en Page 1 de Google de 2008 à décembre 2021, où la pandémie du Covid a plongé toute la planète dans une très grave récession et dans son 1er doute sur elle-même depuis la guerre de Corée. Soudainement les inquiétudes devenues décemment partageables, sur PIB/croissance/globalisation/délocalisation/lignes-de-production-et-d'approvisionnement ont alors dépassé et supplanté les non-dits et les dissimulations linguistiques usuelles du parlophone français. Il y avait effectivement depuis l'année-Lehman 2008 une non-croissance en France accompagnée d'un appauvrissement général des deux premières classes sociales de notre société. Avec le Covid cet appauvrissement est mis a jour et parlé depuis la prise de conscience divulguée et étalée sur la valeur travail des métiers de "1ère nécessité", de "2ème nécessité", alors que la classe supérieure a pu jusqu'à doubler sa capitalisation depuis la début de la pandémie qui a été la plus belle aubaine qui lui soit offerte depuis WW2. La mise en compliance, en conformité, du secteur linguistique "métiers de 1ère nécessité" n'anoblit pas pour autant le parler, elle est juste une nouvelle injure aux Travailleurs en les momifiant au stade de morula. La Dignité de l'Homme, la Dignité du Travailleur, la Dignité du Travail n'ont pas à être parlées, ce sont l'essentiel avant conception, acception, comportement et organisation.
Je fais de la phénoménologie active en temps réel et j'observe toujours les hiérarchies sémiologiques qui mettent en vie le parlêtre avant même l'existant,
car nous n'existons pas, nous sommes d'abord un amalgame rémanent de mots.

Pour les générateurs de langage Bolloré-Lagardère il avait fallu, au moins depuis l'année Lehman-2008, effacer la conscientisation linguistique de la paupérisation salariale globale et des paupérisations conjointes des services publics et des devoirs régaliens pour contraindre à laisser les métiers de non-nécessité, ceux de la spéculation financière, aller à leur félicité, qui pour certains d'entre leurs acteurs les conduit jusqu'à un coït avec dieu lors d'une escapade de tourisme dans l'espace avec une fusée-taxi, le comble de l'inutile, de l'arrogance et du mépris humain. Le modèle économique de "l'effet de ruissellement" qui a uniquement boosté la classe supérieure et des métiers de non-nécessité est accompagné sur le reste de la société par l'effet de l'extrême resserrement à droite, pour faire divaguer avec passion sur autre chose, la Loi Sécurité Globale, la Loi Séparatisme et le Je-ne-tolèrerai-pas-que, l'insécurité, l'avenir des finances publiques et la dette, la peur de l'étranger du sud, le Hans Trapp et toi.

J'ai donc lancé en octobre 2011 mon catalogue de terminologie inusuelle et des impensés < OWS - Occupy the WordS > où je recense mes expressions qui me placent en Page 1 de Google, au pire en Page 2, surtout pour démontrer la misère de l'infocratie. En effet il n'y a pas de raison que, pour des expressions capitales ayant une imprécation et une répercussion collectives qui mettent en jeu le destin de tout un chacun, mon site soit en Page 1 de Google à la place des responsables politiques, syndicaux ou des influenceurs intellectuels, littéraires ou journalistiques. Je suis "rien". Juste un PC et une connexion internet. Mais il y a parfois des surprises et l'une de mes expressions disparait totalement des 2 ou 3 premières pages de Google (après la page n°4 plus personne ne regarde), pour y revenir quelques semaines ou quelques mois plus tard ou pour être perdues à jamais. Par exemple pour mon expression "extrême resserrement à droite" ce secteur linguistique est en tension depuis la mi-janvier 2022. Pour cette expression non seulement mon site trônait en page 1 de Google, mais en plus toutes les entrées affichées par Google n'avaient pas grand chose ou rien du tout à voir avec la société française qui se resserre extrêmement à droite, mais plutôt avec de la chirurgie ou de l'anatomie pulmonaire. Il me fait donc plaisir de voir que l'infocratie met en tension ce secteur linguistique du "extrême resserrement à droite" en traitant l'extrêmedroitisation de la société française avec cette hystérie buzzière des P&L2022 qui n'a rien à voir avec un débat politique de Citoyens, bien sûr à la lecture et à l'entendement des médias qui prétendent s'en référer en infiltrant au doigt levé des chapelets de suppositoires à l'aide de sondages. Est-ce un bon signe, est-ce un genre de dernier soubresaut des consciences dans notre pays ou bien est-ce encore l'inverse en décalque de ce qui est visé par le secteur linguistique de la "Fenêtre d'Overton"? D'ailleurs pour celle-ci, cette Fenêtre du Discours, je me croyais original en appliquant ce secteur linguistique à ma propre réflexion que je mène en ligne depuis le 06 VI 06 sur l'installation en France du fascisme élégant, ou depuis ma réflexion sur mon Voyage au Trou du langage que je mène personnellement sur un autre support depuis le 14 juillet 1990 à partir de 14h30. Et en faisant la recherche sur Google pour ce secteur linguistique "Fenêtre d'Overton", je m'aperçois qu'il est carrément affiché tel quel en titres et sans interruption, comme une Annonciation, sur les 3 à 4 premières pages pour toujours traiter le cas de ce fasciste relooké Zemmour qui supplante maintenant le parti fasciste, canal historique. Je ne me fais pas d'illusion, ce n'est donc pas parce que ce secteur linguistique de la "Fenêtre d'Overton" est affiché tel quel au sujet de ce fasciste rebranded sur toutes les premières pages de Google, que le parlêtre de notre société française s'organise autour d'un exercice de mise en garde contre celle-ci, d'une réponse raisonnée et péjorative contre celle-ci, d'une auto-défense humaniste de dernier recours. La subite et omnipotente compliance de cette séquence linguistique "Fenêtre d'Overton" n'est pas un AstraGernica.

Ce qui est intéressant, est qu'en cette période du Covid qui impose depuis deux ans à tous misères personnelles et détresse collective, la société française joue à se raconter comme étant prête à prendre les rênes en main et à commettre par sa décision et par son action le passage au fracas humain avec en cadeau en sautant par-dessus l’État de Droit avec un collage qui veut s'appeler programme.

 

 

 

 

 

 

Valérie Pécresse, candidate LR - Les Républicains, associe joyeusement et sans contrainte le prédicat "républicain" de LR avec exclusion humaine par intervention de la violence (Kärcher), exclusion religieuse dans notre État laïc, et elle affirme que des documents officiels pour la nationalité sont des faux en écriture, de faux-papiers. Pécresse, de très très loin en tête absolue des parrainages, reprend des deux partis fascistes Kärcher, Français de papierzone de non-France, grand remplacement, France des cathédrales. Elle incorpore aussi l'extrême resserrement à droite qui marche depuis 2017 avec 11 scrutins. La nasse sur la démocratie se resserre. Ses propos anti-républicains qui répudient l’État de Droit s’incorporent dans le parler des responsables politiques et des médias qui buzzent avec 24h/24 depuis plus d'un an. Ce parlêtre franco-français 2022 ouvre tout grand la "Fenêtre d'Overton", cette Fenêtre du Discours qui rend acceptable dans l'opinion publique l'ensemble des idées, opinions ou pratiques peu importe leur degré de nocivité. Se dire "ouf, EZ et MLP s'entrebouffent" est une illusion politique et une manipulation collective pour raconter que Pécresse est tellement plus gentille et qu'elle doit bouler Macron.

Et à côté de Pécresse, Macron jouera à l'agneau responsable aux grands horizons moins le Mali. Et comme il vient de scander il y a deux semaines au Parlement Européen de Strasbourg les valeurs de l’État de Droit, tout baigne. En 2022 l'acceptabilité du fascisme élégant, élégant car sans uniforme et sans milice, est tel que l'extrême resserrement à droite se passe maintenant des deux partis fascistes, canal historique ou relooké, pour faire un fascisme just-in-time à la française avec et après les effacements progressifs de l’État de Droit commis sous le quinquennat Macron, tous blâmés par toutes les grandes Organisations internationales, de l'Europe et de l'EU. Ce n'est pas le fasciste new look qui a ouvert en grand la fenêtre d'Overton, mais Macron le président en post actuellement >>> "Et voilà le Messie botté européen - L'Extrême Centre et son anti-démocratie néolibérale". Extrêmement rares sont ceux qui affichent cette conscientisation de ce secteur linguistique de l'extrême resserrement à droite en associant les mots Macron et extrême droite, tellement il parvient à faire oublier ses LBD et toutes ses Lois d'Exception qu'il fait rentrer dans le Droit Commun avec l'allégorie jouvencelle et si élyséenne.

Le président Macron est tout autant un des préposés en chef à l’ouverture systémique de la Fenêtre d’Overton, et tout au long de son quinquennat il avait contourné par appartements l’État de Droit à l’intérieur de notre pays, pour la Françafrique au Mali, et en Europe, même si après l'explosion à Beyrouth au Liban il était allé dire à la population qu'il reviendra dans 6 mois pour "voir si l’État de Droit est rétabli". Le 21 juillet 2020 je vous avais écrit dans mon article >>> Plan de Relance, la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne que lui et ses homologues européens du Conseil Européen avaient officiellement adoubé les régimes fascistes du PIS de Pologne ou de Viktor Orbán de Hongrie pour accorder la victoire à l’Europe catallactique. Macron et ce qui reste de l'Europe démocratique s'étaient agenouillés devant ces fascistes qui sans vaciller avaient menacé violemment de partir "en claquant la porte si le plan de relance européen devait être lié à la Clause de Conditionnalité et du respect de l'État de Droit et si la Procédure selon l'Article 7 en cours contre la Hongrie et contre la Pologne était maintenue". Une double procédure contre ces pays fascistes de la Hongrie et de la Pologne est pendante devant la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne et devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme depuis plus de 10 ans, et personne ni Macron, qui était venu scander l’État de Droit en décembre 2021 devant le Parlement Européen de Strasbourg, ne s’était attaché à l’accélérer ni à la faire aboutir. Car faire aboutir la procédure pour imposer le respect de la Charte Européenne des Droits fondamentaux et Sociaux est aux yeux de nos gouvernants overtoniens, le déni du business-plan de l’EU, celui de la libre circulation des biens, des capitaux, des personnes, de tout et de plus encore, et le déni de ladite concurrence-libre-et-non faussée, "what ever it takes - quoi-qu’il-en-coûte".

Depuis 10 ans la Hongrie et la Pologne installent avec assiduité un fascisme de dictature, un fascisme qui, à la différence de la Biélorussie, n'a plus besoin de colonels, d'armes, de Führer, de brassards, de défilés aux flambeaux de milice dans les rues, de système d'informateurs, d'internement et de mise à l'ombre à l'image de la Stasi, de la Securitate, du KGB. Dès 1990, à la vue de la Réunification allemande, j'avais compris que nous avions entamé le chemin qui mène tout droit du communisme au fascisme et que j'appelle en ligne depuis le 06 VI 06 le fascisme élégant, car il s'installe sans avoir à organiser un management des camps de concentration. J'avais dédié une série de mes peintures à l'huile à la Chute du Mur de Berlin dès... 1986 et 1987, alors qu'il n'était tombé qu'en 1989. Dans ce post vous trouverez quelques uns de mes tableaux prémonitoires.

Dès le 21 juillet 2020, à l'issue de ces 4 jours et 4 nuits de négociations à Bruxelles, gouvernements et médias de la Hongrie et de la Pologne avaient savouré et scandé textuellement dans tous les médias de leurs pays et les médias internationaux leur "victoire contre le reste de l'Europe". Textuellement. Ces pays sont encore plus malins que la GB et réalisent à leur manière un Brexit permanent sans sortir de l'Europe tout en en profitant en entier. Ils avaient même réussi à décrocher 3 milliards d'€ de plus juste avant la signature de cet accord du 21 juillet 2020. Et, à peine 6 jours après, dès le 27 juillet 2020 le gouvernement de Pologne annonce qu'il va dénoncer la Convention d'Istanbul, un Traité européen adopté en 2011, qui vise à mieux protéger les femmes de la violence des hommes et des employeurs. Et dès le 22 juillet 2020 le dictateur hongrois Viktor Orbán en a profité pour pour limoger Szabolcs Dull et László Bodolai, le rédacteur en chef du Magyar Fejlődésért Alapítvány (Fondation Hongroise pour le Progrès) et le propriétaire du dernier site indépendant d'information Index.hu. Depuis ce 22 juillet 2020 le pluralisme médiatique de Hongrie a été totalement maté. De crainte d'être emprisonnés, 70 membres de la rédaction de Index avaient ensuite démissionné. Le 22 juillet 2020 la Liberté de la presse est morte, en Hongrie il n'y a plus que les médias officiels du régime fasciste dirigés par Viktor Orbán et... subventionnés par les aides de l'Union Européenne. L'Europe Unie est un palais qui n’a que des Fenêtres d’Overton, toutes grandes ouvertes, et elle viole elle-même directement de manière permanente depuis 2010 sa propre Charte Européenne des Droits Fondamentaux sur laquelle elle s'est fondée, et elle pousse elle-même directement à la violer: les 476 médias officiels de Hongrie martèlent leur propagande anti-européenne depuis 2010, année où Viktor Orbán a pris le pouvoir. La lâcheté du président français, Macron, la lâcheté européenne, celle du Conseil Européen, celle de la Commission Européenne et celle des électeurs inscrits de notre pays me tuent. Pas vous? Gardez-vous bien de placer dans votre portefeuille des mépris la Pologne et la Hongrie comme "une petite bulle fasciste" qui pique un peu, juste pour vous faire un peu peur à quelque part. Ces mêmes fascistes de Hongrie et de Pologne se sont rendus en décembre 2022 en Espagne à l'appel du parti fasciste espagnol Vox pour rencontrer tous leurs homologues fascistes des 27, dont la candidate française aux Présidentielles 2022. Rappelons-nous que Manuel Valls, tout autant un pervers overtonien et qui avait pratiqué pour 4 années une émigration de plaisance en Espagne après 2016 et son désamour pour la France, avait coalisé officiellement avec Vox pour tenter d'être élu à la mairie de Barcelone. Non-élu, il est revenu en France au râtelier pour continuer à élargir sa Fenêtre du Discours qu'il avait déjà ouverte en grand comme 1er ministre sous Hollande, du PS tout comme lui.

J'actualiserai ci-dessous jusqu'à la date limite du 4 mars 2022 le tableau publié 2 fois par semaine par le Conseil Constitutionnel. C'est le président Hollande, PS, qui a instauré en 2016 la publication des parrainages avant la date de clôture, ce qui rend les élus, à qui incombe cette tâche conférée par la Constitution, dépendants de lobbies, de pressions extérieures voire de chantages. En d'autres termes le vote des électeurs se fait à bulletin secret, mais l'essorage de la liste des candidats à la Présidentielle se fait par adoubement ou lynchage public par ces parrains qui sont un genre de grands-électeurs.

En observant la liste des parrainages, nous voyons de très fortes disparités, et nous voyons que des candidats sans aura, effectivement "insignifiants" ou sans support d'appareil politique sont en tête, alors qu'un autre qui avait par exemple obtenu 20% et 7 millions de voix exprimées en 2017 est à la ramasse. Dans cette logique nous voyons que le Patient Zéro a déjà fait les élections avec la mitraillette des sondages et grâce à l'intraveineuse de diffusion Bolloré-Lagardère, et que l'alternative au vécu actuel issu de ce violent quinquennat Macron n'aura pas lieu à partir des élections Présidentielles 2022. Il n'y aura pas de VIème République. J'irai de toute façon voter comme depuis... 51 ans, et blanc ou nul si je le juge nécessaire. Même si ces votes ne sont pas pris en compte, leur nombre est publié et reste un indicateur gravé dans le marbre. Il restera les Législatives qui apporteront une majorité dans laquelle le Président est obligé, selon la Constitution, de choisir un 1er Ministre... dans cet extrême resserrement à droite. Revenez souvent cliquer sur l'image de Index, juste pour voir.

La "Liberté" de se balader sans Schnoufelroutsch FFP2 est une conscience politique gravement incomplète. Il n'y avait personne à la Manifestation du 12 juin 2021 pour les Libertés démocratiques, l’État de Droit, la Défense des Droits fondamentaux et Sociaux et contre le 49-3 et les Ordonnances pour toutes les lois capitales de ce quinquennat Macron.

 

 


Dans les marches et convois pour la liberté contre le pass sanitaire et le vaccin, de nombreux manifestants font aussi exploser la Fenêtre d'Overton en détournant des drapeaux français avec la Croix de Lorraine ou en ayant des calicots montrant un masque FFP2 et le slogan "I can't breathe", que criait George Floyd quand il était entrain de mourir sous le genou d'un policier. Ne parlons pas du secteur linguistique "apartheid" et des étoiles jaunes détournés par ces crétins souvent extrêmement resserrés à droite. En Allemagne on voit le drapeau allemand avec dessus "Wir sind das Volk", le Nous sommes le peuple, des manifestants de la RDA qui ont fait chuter le Mur de Berlin en 1989.

Alors? Misanthrope, dysanthrope, humaniste
ou simplement fasciste?

 

 

Pour consolider le vote par sédation, le CSA et l'Hadopi ont publié le 18 février les temps de paroles des candidats et du zombie-non-encore-candidat.
J'ai effacé les photos d'identité et les noms, mais tout le monde voit en transparence l'ordre des impacts choisis par Bolloré-Lagardère.

La liste est régulièrement mise à jour dans le quotidien Le Monde. Vous cliquerez sur la photo.

 

 

 

(Photo n°1 Webcam de nuit aux Îles Lofoten,
Photos suivantes Webcam sous la pleine lune et dans la brume quelques jours avant la fin de la nuit polaire à Pelkoyenniemi, Laponie Finlande)

 

7. avril 2021

Lever le brevet sur les vaccins Covid-19: destruction de la santé publique depuis l'OMC, les Accords AGCS+ et ADPIC+ jusqu'au coup de grâce de l'Europe, du CETA, du TAFTA, de l'EU-Mercosur

- Ce post contient 99 liens documentaires - Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox  - Finalisation du 11 avril 2021 à 19:25
L'année 2020 mon site a eu 1 058 213 visiteurs et la courbe est ascendante en continu depuis septembre 2020. Avec 273 106 en janvier et février 2021 nous pourrions avoir 1 638 636 visiteurs en 2021

 

 

Ayant enseigné l'allemand appliqué au management international en Master Grande École à l'EM-Strasbourg et en M2 au droit de la propriété artistique, intellectuelle et littéraire au CEIPI, et ayant aussi été pendant 11 ans traducteur juridique pour l'Office Européen des Brevets de Münich et de maisons d'édition, je n'avais jamais renoncé ni renié ni caché mon engagement intellectuel pour les solidarités locales, régionales et globales en gardant toujours exactement devant mes yeux et en mettant exactement devant les yeux de mes étudiants l'orchestration du capital humain qui s'est élevé en management du Dumping Humain global. Mes cours, qui ne fonctionnaient que sous forme de débats, adossés sur mes énormes polycopiés, étaient toujours houleux, car le cœur de cible de ces formations universitaires et de Grande École était composé de jeunes issus de "bonne famille" qui avaient soif de s'accomplir dans des carrières opulentes et brillantes avec un hyper-loop linguistique qui leur permettait de considérer la planète comme leur supérette où la donne n'est que de fermer le porte-monnaie, cercueil de leur conscience, pour combler l'approvisionnement systémique de leur propre demande "même si dans leurs fondamentaux ils savent que...". Textuellement ils se justifient aussi en expliquant leur "dichotomie cognitive avec laquelle ils peuvent vivre, car pour l'instant ils veulent se faire plein de fric et avoir une famille". Textuellement, dans le plus pur des rituels des Concours HEC, où je donnais un 20 pour l'aptitude à l'entourloupe et un 0 pour le QH - Quotient Humain. A ma question s'ils peuvent toujours fonctionner ainsi après 5 ans de Greta Thunberg et de FFF- Fridays For Future, d'un geste évasif ils écartent en regardant au plafond. Plus que très majoritairement mes étudiants m'avaient apprécié et redemandé; j'étais leur sparring-partner, sur moi ils exerçaient leur argumentaire pour que, quand ils seront des décideurs, ils sauront comment faire baisser le ton à leurs opposants et surtout aux syndicats. Mes étudiants allaient en cours, moi j'allais au spectacle qui avait lieu dans la salle. Pendant 41 ans. Avec la crise issue de l'année-Lehman 2008, mais aussi avec la crise économique liée au Covid-19, certains reviennent à moi par les réseaux professionnels avec une pensée affectueuse, après leur 1er ou 2ème burn-out, ou simplement pour voir si j'étais déjà mort. Peut-être qu'une urne peut être entendue comme une borne kilométrique. L'un de mes anciens étudiants n'avait effectivement pas dépassé le stade du Covid. A 31 ans.

Si vous cherchez sur Google CETA droit des brevets d'invention mon site est depuis 2007 et comme si souvent pour beaucoup d'entrées en page 1. Pour cette analyse d'aujourd'hui je suis en page 1 et ligne 2 de Google si vous cherchez lever brevet vaccin covid 19 libre échange. De même pour lever brevet vaccin libre échange. De même pour OMC CETA lever brevets vaccins aussi dès le jour de sa publication.

J'avais donc lancé mon site web le 06 VI 06 en traitant d'abord de la biodiversité, des génocides bio-technologiques, des libéralisations tous azimuts du commerce au service de l'hémisphère riche et de la brevetabilité du vivant. En fin de semestre mes supérieurs hiérarchiques, doyens et directeurs, me donnaient dans une chemise les évaluations anonymes de mes étudiants sur mes cours et sur mon présentiel détonant mais jovial. J'avais quasiment toujours le top des rankings et souvent apparaissait la remarque: "Monsieur ThR est de gauche, mais avec lui on peut parler." Maintenant je vois sur LinkedIn qu'ils ont des postes scintillants autour de la planète, qu'ils sont des financiaristes chez UBS, HSBC, EY, Deloitte & Touche, Airbus, etc, qu'ils sont des Senior Directors of Business Performance at Parthenia & Charybdis, etc dans des entreprises dont la prosodie publicito-informative me fait baisser les yeux de honte, pas de honte pour eux, car ils ne sont pas capables d'éprouver de l'empathie anthropologique et parce qu'ils se mettent en avant dans du "social business" tout en appliquant avec bonheur et félicité la prédation sans disruption. Évidemment, la différence entre eux et moi, est que je ne suis qu'un bavard et que eux ils bossent. J'avais inventé le concept du Dumping Humain dès 2008 sur mon site RzM67 pour l'opposer à ce avec quoi mes étudiants se gargarisaient, à savoir le Capital Humain; c'était leur manière à eux de s'imaginer qu'ils pensaient, agissaient et vivaient avec la jauge de l'humain dans leur poche. Mais je n'étais bien sûr pas dupe et je leur répétais souvent >>> tu penses que tu es génial, soit, mais souviens-toi que sous tes ordres il y aura au moins 1000 personnes qui travaillent pour vivre. Aujourd'hui ils récitent en carrousel à tout subalterne présentié, distancié, détaché ou licencié >>> "You are more than just a number".

Avec l'incapacité de notre Europe et la chienlit de la France face à la pandémie du Covid-19, je vois que tous mes avertissements que je rédige sur mon site depuis le 06 VI 06 au sujet de l'OMC, de ses 14 accords connexes comme l'AGCS et l'ADPIC, l'AGCS+ et l'ADPIC+ et au sujet des accords de libre-échange officiellement dits "de nouvelle génération" comme CETA, JEFTA,TTIP/ TAFTA, EU-Mercosur, etc étaient clairs et justes. Je n'étais pas devin, il suffisait de s'informer et de ne pas gober ce "récolter les dividendes de la paix" que TOUT le monde et tout le monde ont entonné en boucle après la Chute du Mur de Berlin de 1989. Cette mantra voulait dire >>> "à moi l'oseille, et toi d'ici ou du tiers-monde dégage, c'est moi qui ordonne et fructifie". Dès juillet 2007 j'avais été personnellement témoin du bank run de la Northern Rock en Écosse qui annonçait ladite Crise des Subprimes et l'année-Lehman 2008. Avec le Covid-19, ce n'est plus le Travailleur Détaché, le Plombier Polonais, le Travailleur d'ici, l'agriculteur du Burkina Faso ou l'Indio d'Amazonie qui se font laminer par ce turbo-capitalisme et cette financiarisation ultime, c'est 100% d'entre nous qui évaluent ce qui leur reste comme plasticité devant la mort. Elles viennent de comprendre, ces élites, que la mort est pour tous, destinée à tous, et que proportionnellement elle est plus issue de la main de l'homme que de la fin d'une pérennité désirée. Dans 5 jours je vais tout de même avoir ma première piqure AstraGuernica, je suis doté depuis ma naissance d'une double-comorbidité sociale et politique, mais je ne sais même pas si ici je suis dans une démarche de death-wish ou de survie avec une thrombose intermédiaire. Vamos a la thrombose.

Si vous allez plus près au bas de la page d'accueil de mon site vous voyez que j'avais mis dès le 06 VI 06 un bottom banner "Hors AGCS". Je savais parfaitement que ladite libéralisation des services publics, qui n'allait de pair qu'avec une privatisation à outrance mais surtout qu'avec une énorme suppression d'emplois, allait nous mener à des catastrophes humaines comme celle de notre système hospitalier dépassé dans le Covid 19 par la demande en air frais et obligé de procéder depuis un an au triage entre des personnes à jeter tout de suite et des personnes à encore soigner. Évidemment la société toute entière préférait taxer des gens comme moi de "gauchiste", de "communiste", "d'ultra-gauche", de "gauche de la gauche", "d'extrême gauche" pour ne surtout jamais un peu réfléchir et pour se sentir si bien dans sa chair du moment en se tapant sur les cuisses. Plus de 100.000 lits d'hôpital ont été supprimés en 20 ans, avec une population qui augmente. Entendez-moi bien, j'applaudis les soignants restants. D'ailleurs ça fait déjà 1 an que plus personne n'applaudit aux fenêtres le soir à 20 heures. Cette destruction de la santé publique en France était encadrée par la "Logique de Performance" de la LOLF - Loi Organique relative aux Lois de Finance qui s'applique à toute l'Administration depuis 2006 et que Laurent Fabius, PS - encore un du PS, avait totalement appuyée en tant que Ministre des Finances. Tous nos supérieurs hiérarchiques supprimaient à tour de bras tout ce qui bouge et nous disaient "ce n'est pas moi, c'est la LOLF". Saviez-vous qu'à cause de la LOLF la France a en 2021 autant de juges qu'à l'année 1900 alors que nous sommes 27 millions de plus. Et qu'est ce que l'on se faisait passer pour arriéré ringard quand nous parlions encore un peu de l’État Providence! C'était un truc de vieux. Maintenant, vous l'avez sous les yeux notre État Déliquescence qui ne marche plus depuis au moins 10 ans. Nous tous comptons les jours, certains encore avec leurs doigts, d'autres plus vraiment. Et notre jeunesse est sacrifiée. Au nom de quoi au juste?

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Pour traiter de la question de lever le brevet sur les vaccins contre le Covid-19, je vous redonne maintenant in extenso ci-dessous ce que j'avais écrit sur mon site le 3 septembre 2008. Mon texte d'il y a plus de 12 ans se voulait être un constat sur l'état de notre monde qui s'engouffrait dans la libéralisation ultime et la privatisation de tout et de n'importe quoi, jusqu'à la dépossession du facteur vie dans la vie de tout un chacun. En le lisant vous pourrez apprécier sans utiliser de loupe ce qui pourrait passer à vos yeux comme un texte prémonitoire. Il n'en est rien, il suffisait d'être informé. Avec les yeux d'avril 2021 mon texte change tout de même de dimension. Ce texte prouve aussi que je suis un insoumis avant même que qui que ce soit n'ait pensé à fonder le mouvement LFI - La France Insoumise, ce qui me permet sans problème de placer sur chaque mot mon signe diacritique. Je suis étonné de voir que mes propos depuis ce 06 VI 06 auraient tous pu être ceux de LFI, mais j'avais une à deux décennies d'avance, voire encore tellement plus dans mes écrits personnels car ce contenu est aussi ce que j'enseignais en allemand à mes étudiants dès 1992. Pourquoi 1992? Parce que j'étais passé à "Windows 92" pour faire mes polycopiés que je leur donnais. Je vous ai donc fait aujourd'hui un copié-collé de mon texte de ce 3 septembre 2008 sans le modifier le moins du monde. J'ai juste mis des liens en hypertexte et au prétérit ou au passé les verbes qui étaient au présent, et j'ai parfois mis entre parenthèses un commentaire pour vous souligner l'était face à l'existant actuel à la vue de ce "révélateur" qu'est le Crise du Covid-19 qui remet ENFIN à plat le modèle de notre société dont l'aboutissement ultime est, après le Dumping Humain, de mettre chacun par anticipation devant sa mort non pas avec la Covid-19, mais avec l'incapacité de notre société, surtout dans l'Europe, à s'organiser efficacement, rapidement et de manière coordonnée et planifiée pour remettre les gens du bon côté de la vie.

Étant insoumis depuis ma naissance il y a plus de 67 ans, j'avais été il y a 16 ans dans le mouvement "Rénover Maintenant" d'Arnaud Montebourg un peu plus d'une 1/2 heure. A une réunion à Strasbourg j'avais immédiatement compris que nous aurions dû être des potiches pour le PS, mais des potiches à canaliser et à étouffer. Le cadre qui nous avait reçu était une ordure de parti. Chacun de ses mots puait à des kilomètres. C'est pourquoi j'avais alors lancé mon site "Rénovez Maintenant 67 - RzM67" mais en conjuguant le verbe à la deuxième personne du pluriel, car pour moi un Citoyen ça pense, ça se fait entendre et ça vote et on ne lui dicte rien. Ensuite j'avais effectivement tenu environ 1 mois dans un mouvement que nous avions créé à Dijon et qui s'appelait "Rénova(c)tion Socialiste", mais j'avais claqué la porte en ayant vu qu'un certain Moglia du PS du nord de la France était venu pour noyauter et se profiler avec toutes ses sales arrières-pensées qui ne relevaient que de son ambition égocentrique et de carrière. J'avais tout de même envoyé mon texte ci-dessous pour le Congrès du PS de Reims d'octobre 2008 et je l'avais aussi envoyé à Benoit Hamon, PS, qui faisait aussi semblant de secouer sa tunique de l'infamie. Mais il était passé à la poubelle et, à les lire, strictement personne à ce Congrès et ni Hamon n'avait évoqué dans leurs programmes ces sujets que j'explique dans mon texte et tout au long de mon site depuis le 06 VI 06.

Pourquoi est-il intéressant de lire ce texte du 3 septembre 2008? Bien sûr, il est totalement légitime de déclamer "Halte à la globalisation néo-libérale", mais il est instructif de comprendre dans les détails son historique et surtout son cadre que notre société s'est donnés pour réaliser le Dumping Humain total. Il permet de comprendre pourquoi lever le brevet sur les vaccins du Covid-19 est tellement maintenu emprisonné dans une impossibilité bétonnée et structurée dans tous les détails. A la deuxième partie de mon texte j'ai changé les verbes "il faut" par "il aurait fallu" pour simplement souligner qu'il n'y a jamais eu dans le moindre des détails un changement de paradigme, bien au contraire. La cinématique de l'évolution humaine a été totalement accaparée et dirigée par les investisseurs depuis 1989, depuis ces 3 décades perdues. Alors, vous savez tous que l'OMC est morte après Doha, Seattle, Cancùn. Ces sommets de l'OMC étaient au moins hypermédiatisés car ils étaient toujours accompagnés d'un festival off, d'un P8 - FSM - Forum Social Mondial totalement alternatif et mouvementé et encerclé par les barbelés des forces de polices extraordinaires. Les pays du "tiers-monde" et les insoumis encore prématurés n'en voulaient plus de cette OMC. Cette OMC morte avait donc été remplacée par force pour contourner les troubles de rue par des milliers d'accords bilatéraux qui pouvaient être établis dans des genres de "Palais Vivienne". Mais tous ces accords épars, multiples, avec des facettes toujours différentes, ne semaient qu'un trouble aux yeux des investisseurs au raisonnement binaire. Les Investisseurs ont donc réussi leur plus grand coup du millénium, celui de pousser les États à établir des "Accords de Libre-échange de Nouvelle Génération" comme le TTIP/TAFTA, le CETA, le JEFTA, le EU-Mercosur. "Accord de libre échange de nouvelle génération" est bien la terminologie officielle, mais strictement comme tous les accords précédents de libre-échange, ils ne sont que des accords de concurrence déloyale et faussée qui offrent très officiellement aux Investisseurs le très officiel "Privilège de l'Investisseur". Cette "génération" continuait à générer la destruction de l'Humain au profit du profit financier du 1%. J'ai écrit ces dernières années toute une série d'articles à ce ce sujet. Je les remets plus bas dans cette analyse dans une liste en liens hypertextes. Seul le Ministre-Président wallon, Paul Magnette, le "Astérix wallon", s'était opposé à ces accords et Macron l'avait lamentablement mis en boîte. Macron avait fait du CETA un thème central de sa campagne présidentielle de 2017, et c'est sur ce programme qu'il avait été élu. Avec Macron, 1er de cordée mais élu aux P&L-2017, la Lutte des Classes continuait à se faire sans nous et par-dessus nos têtes. Seul le Ministre-Président wallon Paul Magnette s'était opposé au CETA et n'avait pas apposé sa signature à l'Accord. Mais Juncker et le Parlement européen avaient réussi à contourner le NON de l’État régional de la Wallonie, comme c'était le cas pour le NON au Référendum sur le TCE - Traité Constitutionnel Européen de 2005, renversé en France avec le putsch du Congrès de Versailles du 7 juin 2007. Si vous cherchez sur Google civil society dialogue JEFTA mon site est en Page 1 Ligne 3 pour mon analyse du 27 mai 2017 >>>  Renégociations des Traités Européens / Dialogue avec la Société Civile... des lobbies / Accords de libre-échange JEFTA, CETA, TiSA, TTIP, EU-Mercosur.

(note du 14 avril 2021 : l'Europe est le 1er importateur des produits agricoles issus de la déforestation de l'Amazonie par le fasciste brésilien Bolsorano. Grâce au Privilège de l'Investisseur, plus personne ne pourra s'opposer à leur importation ou à imposer une taxe spéciale ou des mesures coercitives. Une simple menace contre les exportateurs du Mercosur et les importateurs de l'Europe sera automatiquement contrée par une plainte de ces entreprises privées devant une cour arbitrale privée d'exception contre les 27. Le Mécanisme de règlement des différends interdit aux États de porter plainte dans cette cour arbitrale internationale domiciliée à Washington dans les locaux... de la Banque Mondiale: cette cour privée s'appelle ISDS - Investor-State Dispute Settlement  /  CIRDI - Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements. Macron a signé TOUS ces accords de libre échange de nouvelle génération).

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Voici donc mon analyse du 3 septembre 2008 que vous pouvez vous-mêmes retrouver dans ma catégorie "Zone Hors AGCS, hors ADPIC" >>>

Octobre 2008     -     Contribution Congrès PS, Rénova(c)tion Socialiste     -     Europe, solidarités locales, régionales et globales

L'OMC étant morte avec le Cycle de Doha, quel avenir pour les échanges internationaux et pour le commerce?

Contribution de Thomas Rudolf, Rénova(c)tion Socialiste, pour le Congrès du PS de Reims, d'octobre 2008.
Mon travail avait été mis à la poubelle avant d'arriver à Reims... le PS, ni ses composantes à sa gauche, n'étaient capables d'avoir une vision globale.

I – L’OMC -  En 1994, les pays contractants décident de remplacer le GATT (accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) par l’OMC, (Organisation mondiale du commerce).

L’acte fondateur de l’OMC (1° janvier 1995) concerne 3 secteurs:
- Annexe 1A : les marchandises (reprise du GATT)
- Annexe 1B : les services (AGCS - Accord Général sur le Commerce des Services)
- Annexe 1C : les accords sur les Aspects de la Propriété Intellectuelle liés au Commerce (ADPIC)

Les services concernés par l'AGCS étaient "tous les services de tous les secteurs à l’exception des services fournis dans l’exercice du pouvoir gouvernemental" (les domaines régaliens de l'État: armée, police, justice). Ces seules exceptions nommément stipulées dans l'Article IV de l'AGCS étaient celles de la "politique publique" et de la "sécurité nationale". Ces termes ne voulaient rien dire, chaque État signataire pouvait y mettre ce qu'il avait envie selon sa confession, ses croyances, ses pratiques. Le monde du commerce agissait vite et avec efficacité, ses réalités d'optimisation de marges opérationnelles et de rendements financiers ne lui permettaient pas de s'arranger avec de telles formules vides. Chaque Pays contractant disposait de la liberté de proposer la mise dans le secteur marchand des services qu'il avait choisis. La situation différait d'un Pays à l'autre. Le problème consistait dans l’interprétation de l’article 1, alinéa 3, qui précisait que : « par service fourni dans l’exercice du pouvoir gouvernemental s’entendait tout service qui n’était fourni ni sur une base commerciale, ni en concurrence avec un ou plusieurs fournisseurs de services ». Or, les secteurs où aucune forme de coexistence n’existait pas entre services gouvernementaux et privés étaient rares, ni l'éducation, ni la santé n'étaient épargnés par la coexistence.

Les accords et les négociations préalables à ces accords étaient fondés sur des demandes et des offres. Chaque partie (pays ou unions de pays) proposait une liste d’engagements des secteurs qu’elle s’engageait à libéraliser, ainsi qu’une liste de demandes adressées aux autres partenaires dans laquelle elle indiquait les services qu’elle avait voulu voir libéraliser. Un pays pouvait considérer que certains secteurs devaient être protégés et ne pas les inclure dans sa liste.

Les questions suivantes restaient donc posées:  1) Un service public était-il un service qui devait être apporté à tous et devait être obligatoirement fourni par l’État?   2) Une « base commerciale » correspondait-elle : - à la simple vente d’un service ou au paiement d’un prix forfaitaire établi pour responsabiliser les usagers, - et, s’il y avait vente de produit, que se passait-il lorsque cette vente dégageait un bénéfice?   3) Étant donné que les accords AGCS prévoyaient, à terme, que l’ensemble des services devait être ouvert à la concurrence, les secteurs protégés par la volonté des États (encore partiellement pour la santé, l'éducation… en 1995) ne seraient-ils pas obligatoirement soumis à la concurrence?

Il est inadmissible que ces accords, qui avaient des conséquences fondamentales sur notre vie de tous les jours et sur notre modèle de société, aient pu être négociés en secret au niveau de chaque État et au niveau de l'Europe par des instances non élues ou non responsables devant le Parlement européen comme la Commission Européenne. Il est inadmissible que la Directive Service européenne ait mis dans le secteur marchand tous les services, y compris ceux de la santé, de l'éducation et de la gestion de l'environnement, des eaux, des nappes phréatiques, des biotopes, des forêts domaniales… Il est donc inadmissible que chaque État-membre ait été obligé de transposer dans la législation nationale ces Directives Européennes. (note du 09 avril 2021 : en 2008, pressentant ce qui allait arriver comme par exemple l’incapacité de la France et de l’Europe à répondre à une pandémie comme le Covid-19, j’écrivais déjà ceci !!! >>> ) A très court terme une disparition des services publics en sera le résultat, il n'y aura même plus de société à deux vitesses, car il n'y aura plus de pluralité de choix. Les Pays du Nord, qui avaient remplacé massivement l'OMC, défunte depuis le G4 de Potsdam de 2007, par les Accords sur les l’ADPIC (Aspects de la Propriété Intellectuelle liés au Commerce) pensaient que les transferts de technologie entre pays n’étaient possibles qu’à la condition de fixer des droits de propriété intellectuelle à l'aide du droit des brevets d'invention, du droit des marques et des modèles & dessins déposés et des droits d’auteur. Plus rien n'échappait aux Accords sur les ADPIC et surtout pas les ressources naturelles et biologiques des Pays, les espèces variétales, les races animales, le corps humain ou des parties du corps humain.

Les Accords sur les ADPIC avaient donc apporté avec eux le brevet sur le vivant, donc sur les OGM, qu'ils imposaient sans rémission aux Pays du Sud et qui les privaient irrémédiablement de leur souveraineté alimentaire. L’extension du champ des brevets aux domaines du vivant générait de graves problèmes d’éthique qui ne pouvaient pas être contournés sans débat parlementaire et sociétal. L'AGCS et les Accords sur les ADPIC avaient été ratifiés par les gouvernements des Pays contractants sans avoir jamais été soumis à un vote parlementaire. De tels choix de société étaient d'ailleurs si graves, que le Congrès (je m’adressais par ma contribution au Congrès du PS… qui avait été mise à la poubelle avant même son ouverture) devait être convoqué pour une ratification qui entrainait, tout comme pour le Traité de Lisbonne du Traité Européen Simplifié, une modification qui allait jusqu'aux racines les plus profondes de la société française et de son mode de communication, de coopération et des échanges avec tout autre pays partenaire.

Le Règlement d'exécution de la Convention relative au brevet européen (CBE) pour le marché commun avait repris telle quelle, dans ses Règles 23ter à 23sexies, la Directive européenne (98/44EG) sur les brevets biotechnologiques qui instaure la brevetabilité du vivant et qui imposait sa transposition dans le droit national de chaque État européen. Il avait fallu réclamer un débat sociétal et parlementaire sur ces Règles de la Convention Européenne des Brevets et sur cette Directive Européenne qui instauraient un changement si fondamental des normes qu'un référendum était souhaitable pour mettre le peuple français en connaissance de cause et pour lui en conférer le choix (note du 09 avril 2021 : rien de tout cela, les partis, les influenceurs, les députés, les gouvernants ont tous laissé faire et laissé aller).

Le domaine du brevet sur le vivant représentait une gravité exceptionnelle puisque les grands groupes agro-alimentaires, chimiques et semenciers jouissaient d'un accès quasi exclusif aux séquençages génétiques de la génomique alors que jusqu'en 1993 toute ressource biologique faisait partie du bien commun universel de l'humanité. La nature était devenue propriété privée et une simple technique d'isolement d'un gène, qui n'est rien d'autre qu'une découverte et qui n'est pas une invention, donnait droit au dépôt d'un brevet délivré par les Offices nationaux ou par l'Office Européen de Brevets de Munich. C'était ainsi que le sang d'une tribu Indio d'Amazonie était couvert par un brevet… Un bébé issu de cette tribu est donc devenu une contrefaçon répréhensible par la loi et par le droit de la propriété intellectuelle et ses parents étaient devenus des contre-facteurs qui violent la loi. Toute plante habituelle, toute plante aux propriétés médicinales et phytosanitaires était donc devenue l'objet de la biopiraterie et d'un brevet d'invention, et donc d'une monopolisation par le titulaire du brevet. Les Accords sur les ADPIC ne prévoyaient pas la rémunération des peuples autochtones sur les territoires desquels se trouvaient ces espèces variétales mises en œuvre lucrativement par les Pays du Nord.

Les Accords sur les ADPIC avaient aussi entrainé expropriation, déforestation massive et militarisation des terres de ces peuples indigènes (note du 09 avril 2021 : pensez au fasciste brésilien Bolsonaro, mais aussi au land grabbing chinois, à l’accaparement des terres par la Chine dans toute l’Afrique, à Madagascar, etc). En un mot, un ethnocide biotechnologique était le résultat des Accords sur les ADPIC. De toute façon, les OGM n’étaient pas à accepter car 99% d'entre eux ne pouvaient exister qu'en kit combiné avec les pesticides correspondants produits (Terminator, Traitor, Glyphosate roundup) par les mêmes grands groupes semenciers. Ce kit biotechnologique avait pour but de tuer l'agriculture autochtone et l'intégration économique agricole des Pays du Sud dans leur région et au niveau des échanges internationaux.

Ce kit de nécrobiologie avait pour but de faire disparaître les savoirs séculaires des agriculteurs indigènes et de rendre les Pays du Sud dépendants économiquement de techniques agricoles brevetées mises exclusivement sur le marché mondial par les Pays du Nord. La fabrication et l’importation de médicaments étaient aussi liées au droit de la propriété intellectuelle et au droit des brevets en particulier. Les pays en voie de développement (PED) avaient un mal exceptionnel à faire respecter la clause d'exception prévue par les Accords sur les ADPIC, qui consistait à permettre une licence obligatoire (droit de fabrication de médicaments génériques sans versement de royalties) sur les brevets de médicaments en cas de pandémie, de menace sanitaire massive et urgente de la santé publique d'un État (note du 09 avril 2021 : sida, paludisme, tuberculose…  et Covid-19 à partir de 2020. Greta Thunberg refuse d'aller à la COP 26 de Glasgow de novembre 2021 en réaction à l'accès inéquitable au vaccin dans le monde, voire impossible pour presque tous les Pays en Afrique. Les activistes et ONG des Pays du Sud, dépourvus des vaccins contre le Covid 19 ne pourront pas passer les frontières écossaises). Mais la procédure de reconnaissance de menace grave sanitaire était tellement compliquée qu'elle n'aboutissait quasiment jamais ... Ces pays du Sud étaient obligés de se tourner vers les producteurs étrangers et du Nord car ils n’avaient pas les moyens de fabriquer eux-mêmes ces médicaments (note du 09 avril 2021 : le boomerang est revenu à partir de 2020 dans les Pays du Nord de l’hémisphère riche, et nous voyons l’Europe et ses 27 États Membres dans l’inégalité de répondre à la pandémie du Covid-19. L'Europe dépend de la GB, des USA, de la Russie, de la China et... de Cuba).

Toutes les négociations commerciales de l'OMC, dans l'impasse, avaient mené à l'échec depuis Doha, Seattle, Cancùn, et depuis le G4 de Potsdam de juillet 2007. Les négociations sur le Paragraphe 6 et de l’Article 27.3b de l’accord sur les ADPIC, dans l'impasse, avaient mené à l'échec. La nouvelle stratégie lancée officiellement à l'occasion de la création du G21 (Groupe des pauvres) à Cancùn en guise de représailles provenant des USA, était de lier de manière opaque, voire secrète, les États dans des accords bilatéraux ou régionaux, en réalité dans un rapport de vassalité due à la faiblesse de l'un des partenaires contractants. (note du 09 avril 2021 : nous voyons maintenant que les pays riches de l’hémisphère nord s’étaient délibérément placés dans le même rapport de vassalité, mais face aux grands groupes pharmaceutiques et industriels qui reçoivent des centaines de milliards de subventions publiques, tout en échappant à l’impôt, en réduisant la Recherche & le Développement et en licenciant massivement les Travailleurs du bas au haut de l’échelle pour optimiser leurs marges opérationnelles). Le Paragraphe 6 de la Déclaration de Doha avait ouvert de 2001 à juillet 2007 des négociations en vue de régler la question "du recours de manière effective aux licences obligatoires" pour les médicaments en cas de menace majeure sur la santé publique d'un pays. Ce Paragraphe 6 de la déclaration de Doha tendait à rétablir l'égalité et à aménager la possibilité de faciliter pour les PED et les PMA (Pays les Moins Avancés) la production locale de produit pharmaceutiques qui auraient dû jouir du droit à déroger à l'obligation de respecter le droit de brevet. Il levait les obstacles juridiques dans l'Accord sur les ADPIC qui empêchaient ou limitaient la possibilité des États-Membres "aux capacités de production insuffisantes ou inexistantes de s'adresser à des producteurs dans des pays tiers pour réaliser effectivement une licence obligatoire". Ces négociations sur le Paragraphe 6 n'avaient jamais abouti.

Les négociations sur l'Article 27.3b de l'Accord sur les ADPIC au sujet du brevet sur le vivant ou de la souveraineté alimentaire des pays et des peuples n'avaient jamais abouti. Les négociations sur l'Article 27.3b de l'Accord sur les ADPIC au sujet de la brevetabilité du vivant ou de la souveraineté alimentaire des pays et des peuples n'avaient pas fini d'échouer depuis le début du Cycle de Doha (2001) jusqu'au terme du G4 de Potsdam de juillet 2007. L'accord sur les ADPIC tendait dans son Article 27.3b à déposséder et à priver définitivement les PED et les PMA de leurs diverses ressources biologiques leur permettant l'accès à l'alimentation produite localement ou à la fabrication de médicaments obtenus à base de plantes issues de leurs biotopes. Ces pays étaient devenus en un trait de plume des contrefacteurs pour ces deux activités.

L'Article 27 de l'accord sur les ADPIC concernait l'Objet brevetable et les exclusions à la brevetabilité et l'Article 27.3b semblaient aller dans le sens d'un traitement spécifique et favorable aux PED, aux PMA et aux Pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) en réglementant en apparence les exceptions à la brevetabilité concernant les espèces variétales et les races animales, mais en exigeant des Pays signataires "un système de protection créé spécifiquement à cet effet" ('sui generis'). Cette formulation avait offert la trappe grande ouverte à la protection par des brevets d'organismes génétiquement modifiés (OGM). La plupart des Pays du Sud n'avaient pas ou n'ont toujours pas de système 'sui generis' ou de système des brevets mis au goût du jour parce qu'ils ne connaissent/ssaient pas la Protection de Droits de Propriété Intellectuelle sur des organismes vivants, qui était contraire à leur pratique courante et à leur volonté politique. Le réexamen de l'Article 27 et 27.3b de l'Accord sur les ADPIC avait encore échoué en juillet 2007 au G4 de Potsdam et en mai 2008 à la Conférence sur la Diversité Biologique de Bonn. Cette culture de l'échec caractérisait le gouffre entre les intérêts des Pays Industrialisés et ceux des PED/PMA. Depuis 2001, les quatre échecs successifs (Seattle, Doha, Cancùn, le sommet du G4 de Potsdam de juillet 2007) avaient mis fin à l’OMC et avaient "reporté" officiellement à sine die les débats.

Les pays en développement, des pays émergents aux pays les moins avancés, avaient fait des dossiers agricole et textile leur priorité. Le Groupe des 21, (coalition de vingt-et-un pays en développement ou pauvres constituée pour la conférence de Cancùn, parmi lesquels la Chine, l'Inde et le Brésil) représentant plus de la moitié de la population mondiale, avaient déposé le 20 août 2003 une proposition demandant aux pays riches de réduire de façon substantielle les subventions agricoles qui constituaient une entrave au commerce, et d'éliminer toutes formes d'aide à l'exportation. Le réexamen des Articles 27 et 27.3 de l'Accord sur les ADPIC devait être réalisé en respectant l'objectif de la CDB (Convention sur la Diversité Biologique) et le Protocole de Carthagène sur la Prévention des risques biotechnologiques relatifs à la Convention sur la Diversité Biologique. Cet objectif était de protéger la diversité des ressources génétiques et d'en garantir une utilisation durable en toute sécurité. Dans ce contexte, la règlementation de l'accès aux ressources génétiques revêt une importance primordiale. Il convenait de protéger les savoirs traditionnels des communautés locales, indigènes et autochtones, qui avaient depuis la nuit des temps contribué au maintien de la biodiversité et qui avaient su l'utiliser avec intelligence (en Afrique, il n'était pas rare qu'un agriculteur utilise une dizaine de variétés d'un taxon sur des petites parcelles en fonction des micro-spécificités des terroirs. Au Pérou existaient 47 sortes de maïs cultivées). Pour éviter que ces ressources génétiques et que les connaissances qui s'y rapportent aient été brevetées par les Pays du Nord, les Pays Industrialisés, - à la suite de campagnes de biopiraterie - l'Accord sur les ADPIC devait donc être modifié, afin que les États-Membres aient l'obligation de protéger ces savoirs conformément aux principes de la CDB.

Pourtant, en échange d’une possibilité d’exporter de manière concurrentielle leurs propres produits agricoles - lorsqu’ils en ont suffisamment pour nourrir leur population, et lorsque leur agriculture n’a pas été détruite par les pesticides, la diffusion et la dissémination des OGM ou la culture intensive imposés par les pays du Nord - ces pays du Sud sont contraints par l’OMC, d’accepter d’ouvrir leur marché à nos services et à nos produits industriels et agricoles et alimentaires, ce qui détruit leur intégration régionale, leur commerce, leurs industries, leur agriculture et les empêchent de réduire la pauvreté et de développer leur économie et leurs infrastructures.

C’est la raison pour laquelle les Pays du Sud s’étaient associés afin d’avoir un poids suffisant pour tenir tête aux Pays du Nord. Ils avaient même créé la Banque du Sud, car la Banque Mondiale, tout comme le FMI, soutient surtout des projets de libéralisation du commerce au détriment des besoins de ces Pays du Sud.

Les efforts des Pays du Nord étant insignifiants sur les baisses des droits de douane et des subventions agricoles, le G-21 avait rejeté le projet de déclaration finale du Cycle de Doha et le G4 de Potsdam de juillet 2007 n'avait pu qu'enregistrer officiellement dans son communiqué final la fin de l'OMC. Le 21 juin 2007, sept ans après son lancement, le Cycle de Doha avait été "suspendu", et aucune négociations "de la dernière chance" n'était prévue ou n'était prévisible.

L'OMC était morte

II – LES ACCORDS BILATÉRAUX OU RÉGIONAUX

En effet, dès le premier échec du Cycle de Doha au Qatar en 2001 et avec les échecs successifs de ces négociations de l’OMC, et en dehors de ces instances du "libre échange", des milliers d'accords bilatéraux ou régionaux étaient alors négociés par les Pays du Nord, en particulier par les États-Unis et l’Europe, avec les PED - Pays En Développement ou avec les Pays ACP (Afrique Caraïbe Pacifique), ce qui leur permettait d’imposer de manière unilatérale leurs conditions commerciales les plus sévères. Une déréglementation générale de ce qui n'était de toute façon pas un commerce libre pour tous les membres de l'OMC laissait alors libre cours à la loi de la jungle. La volonté profonde et les pratiques brutales et déprédatrices avaient conduit au retour du simple jeu du marché non régulé et sans contrainte dans lequel les petits économiquement ne pouvaient que défaillir.

A l'initiative du Royaume Uni, la Convention de Stockholm, signée par les ministres britannique, norvégien, danois, suisse, portugais, suédois et autrichien, le 20 novembre 1959, avait donné naissance à l’Association Européenne de Libre Echange. A cette époque, elle avait pour objectif de créer une zone de libre-échange pour les pays d’Europe non Membres de la Communauté Economique Européenne (CEE) et de contrebalancer celle-ci en regroupant les États qui ne souhaitaient pas entrer dans la CEE (Norvège, Suisse, Islande, Liechtenstein).

C’est donc tout naturellement l'AELE (qui avait négocié les accords de libre-échange entre l’Union Européenne et des pays comme le Chili, la Corée du Sud, la Croatie, Israël, la Jordanie, le Liban, la Macédoine, le Maroc, le Mexique, l’Autorité Palestinienne, Singapour, la Tunisie, la Turquie…) qui conduisait maintenant les négociations avec les PED (Pays En Développement), tandis que l'Union Européenne allait forcer la signature des APE (Accord de Partenariat Économique) depuis décembre 2007 par les Pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) et les Pays En voie de Développement. Car il fallait en être conscient, l'Union Européenne était presque devenue une copie de l'AELE de conception britannique, et l'on constatait même que l'UE allait toujours beaucoup plus loin que l'AELE mais aussi que les USA quand il s'agissait de créer un cadre idyllique à la libéralisation et à la libre circulation de tout et de plus encore. La violence des APE contre les Pays du Sud n'avait donc rien d'étonnant. Tout comme pour les APE - Accords de Partenariat Économique, l'AELE s'attachait à rendre ces nouveaux Accords de Libre Échange (ALE) bien plus restrictifs que ceux de l'OMC en y adjoignant simplement et directement les conditions et clauses des deux accords connexes de l'OMC, soit celles de l'AGCS (Accord Général sur la Commercialisation des Services), et celles des Accords sur les ADPIC (accords sur les Aspects des Droits de la Propriété Intellectuelle liés au Commerce) et les ADPIC+. Les ONG de la société civile des Pays de l'AELE (Norvège, Suisse, Islande, Liechtenstein), soutenues par les ONG du monde entier exprimaient leur opposition devant la multiplication d'accords de libre-échange (ALE et APE) signés par l'AELE, par l'Union Européenne et les États-Unis. Ces accords allaient beaucoup plus loin que les dispositions de l'accord existant de l'OMC et entraînent un niveau plus accru de libéralisation économique.

Les nouveaux accords de libre-échange de l'AELE, tout comme les Accords de Partenariat Économique de l'Union Européenne (APE) étaient caractérisés par:

1 - Les AGCS +, les ADPIC+

Tout d’abord il convenait de rappeler, qu’au sein de l’OMC, les accords et les négociations préalables à l'AGCS et aux Accords sur les ADPIC étaient fondés sur des demandes et des offres formulées de manière volontaire par les États signataires et membres de l'OMC. Chaque partie (pays ou unions de pays) proposait une liste d’engagements des secteurs qu’elle s’engageait à libéraliser, ainsi qu’une liste de demandes adressée aux autres partenaires dans laquelle elle indiquait les services qu’elle avait voulu voir libéraliser. Un pays pouvait considérer que certains secteurs devaient être protégés et pouvait ne pas les inclure dans sa liste. (Pour mémoire, c'est le Premier Ministre Jospin, PS, qui avait proposé la liste de tous les services déjà privatisés à ce jour ou qui allaient l'être dans les 3 à 5 ans, dont l'Éducation Nationale, les services hospitaliers et de santé).

A contrario, dans les APE conclus par l’AELE et l’Union Européenne, tous les secteurs étaient concernés à priori par les accords, sauf ceux dont le pays concerné avait demandé l’exclusion de la liste. Devant la pression des pays riches, il était clair que les pays ACP et PED concernés n’avaient pas les moyens de faire valoir leurs exigences…(note du 09 avril 2021 : nous voyons depuis 2020 avec le « révélateur » du Covid-19 que les Pays du Nord de l’hémisphère riche ont subi tout autant la déprédation imposée et faite par les grands groupes et la financiarisation globale pour remplacer les États et l’Europe par une Europe Providence Bancaire ayant un PIB fictif, furtif et d’initié. Depuis le 06 VI 06 je traite fondamentalement cette question sur mon site avec plus de 671 articles à ce jour).

Ces types d’accord, par liste négative, étaient nommés sur la scène internationale AGCS+ et ADPIC+. Cette mutation violente qui s’était produite depuis le premier échec du Cycle de Doha en 2001 de l'OMC (et des attentats du 9 XI) et de l'AGCS vers l'approche par liste négative était  extrêmement dangereuse pour les Pays ACP et les PED. Elle soumettait automatiquement à la concurrence toute nouvelle activité de service qui avait été développée après l'entrée en vigueur de l'accord, comme un secteur financier ou technologique ou de protection de l'environnement. Cette approche garantissait une ouverture totale du marché des pays qui n’avaient plus la possibilité d'éditer une liste exhaustive de réserves et d'exception. Aucune période transitoire ne pouvait être aménagée, les pays étaient soumis en un éclair et de manière irréversible aux marchés et jusqu'à la fin des temps... (note du 09 avril 2021 : ce qui est aujourd'hui notre cas aussi, nous les Pays du Nord de cette hémisphère riche).

Cette ouverture totale avait aussi des graves conséquences sur le droit de régulation. Les législations sociales, environnementales et les droits fondamentaux de l'homme étaient devenus de simples obstacles au commerce. Dans tous les secteurs concernés, les pays devaient amender les lois nationales existantes et ne pouvaient plus adopter de nouvelles règlementations en faveur du développement durable.

Aucun pays ne pouvait alors prévoir les conséquences de l'ouverture totale d'un secteur de service et formuler des réserves nécessaires. Les pays perdaient leur souveraineté politique qui leur était nécessaire pour développer des activités de service qui profitent à leur population. Cette ouverture totale du secteur des services avait jeté les pays dans une grave crise budgétaire due aux problèmes de déséquilibre de la balance des paiements. Les services fournis par les prestataires étrangers dans l'assurance, l'éducation, la santé, la fourniture de l'eau, etc… étaient consommés sur place et ne généraient pas de devises d'exportation. Le cycle d'appauvrissement des Pays ACP et des PED était alors décuplé d'autant plus que l'exigence de libre circulation des capitaux permettait aux prestataires de services de détourner l'ensemble de leurs bénéfices hors de ces pays. Ces pays était plongés dans un déséquilibre macroéconomique durable.

2 - Pression et chantages pour obtenir la libéralisation des marchés financiers

Les Pays de l'AELE et de l'UE demandaient la libéralisation des secteurs financiers, un meilleur accès pour leurs banques et assurances, donc l'élimination de la régulation de ce secteur. Ils souhaitaient que les Pays en Développement signent un accord cadre sur le secteur financier qui corresponde au "Mémorandum d'accord sur les engagements relatifs aux services financiers" de l'AGCS. Seuls 30 pays, la plupart des pays industrialisés, avaient signé cet accord. Contrairement au reste de l'AGCS ("AGCS historique ou AGCS-moins"), ce dernier accord fonctionne selon l'approche de la liste négative qui force les pays signataires à libéraliser tous les services financiers dans tous les modes de fourniture, y compris les nouveaux services financiers et ceux qui seront inventés dans le futur. Les pays devaient donc éliminer toute réglementation qui pourrait avoir "un effet préjudiciable notable pour les fournisseurs de services financiers de tout autre Membre" et "empêcher les fournisseurs de services financiers d'offrir tous les services financiers autorisés par le Membre". La simple observation des années passées montrait que depuis les années 1990 la concurrence des banques étrangères dans les PED affaiblissait les institutions financières locales. En effet, les banques étrangères attiraient principalement des clients riches mais ne garantissaient pas que les petites et moyennes entreprises (PME), les femmes et les populations rurales aient accès à des crédits bon marchés ou à des micro-crédits. L'AELE et l'UE demandaient aussi l'élimination de tous les contrôles sur les flux des capitaux.

Un tel contrôle était pourtant primordial pour les PED. Depuis la "Crise asiatique" nous avions su que l'afflux rapide de capitaux créait des bulles spéculatives sur le marché boursier qui menaient à une explosion du prix des actifs sans connexion avec la réalité économique de ceux-ci. Cette accroissement rapide des actifs accroissait et nourrissait les inégalités, déséquilibrait encore plus le tissus social en défaveur d'une couche de plus en plus grande d'une population déshéritée (note du 09 avril 2021 : la paupérisation massive des habitants des Pays du Nord a été massivement révélée par les Gilets Jaunes écrasés par les LBD de Macron, puisque les influenceurs politiques, intellectuels et syndicaux n’avaient pas voulu le révéler eux-mêmes, encore moins les électeurs inscrits très majoritairement abstentionnistes et imbus d’un extrême resserrement à droite). L'ouverture des marchés des capitaux rendait ainsi les Pays vulnérables aux crises financières des autres pays. La BCE venait par exemple d'injecter des billions d'euros dans le marché pour pallier les manques de liquidités mondiales dû à la frénésie de l'endettement sur le marché de l'immobilier des USA et de la Grande Bretagne de la bubble-economy des subprimes.

Les PED et les Pays ACP ne disposaient pas d'une banque centrale, les pays asiatiques avaient été jetés dans la ruine lors de la Crise asiatique et ne s'en étaient pas encore remis. Les pays industrialisés avaient surmonté cette Crise asiatique en moins de trois ans. Par contre leur promesse de créer des mécanismes internationaux de prévention et de gestion des crises, formulées après cette crise asiatique, n'avaient jamais été concrétisée. Et ce n’était pas les tous récents vœux pieux du Secrétaire fédéral américain au Trésor, Paulson, suite à la crise des subprimes de réformer la Fed' et d'accroitre ses compétences de contrôle, qui allaient apporter une régularisation des marchés financiers. Même les institutions comme le FMI - Fonds Monétaire International et de nombreuses banques centrales, en principe favorables à l'ouverture des marchés, soulignaient que les pays avaient d'abord besoin de posséder des institutions et des standards de régulation pour superviser efficacement les banques et pour conduire une politique économique et budgétaire conforme à leurs propres enjeux macroéconomiques. Il était à ce stade cyniquement hilarant que ces enseignements ne fussent pas tirés par l'UE et que celle-ci confortât les agissements de la BCE conformes aux seuls 4 critères de Maastricht sans qu'il n'y ait eu pour autant une politique budgétaire et macroéconomique au niveau de l'Europe. L'Europe est le parangon incontesté du néo-libéralisme soutenu avec force par tous les députés abstentionnistes du Congrès de Versailles du 4 février 2008 destiné à faire passer en force le Traité Simplifié Européen qui n'était est « qu'un copié-collé du TCE », selon les propos même de Valéry Giscard d'Estaing.

3 - Dispositions étendant les droits des investisseurs

Bien que les PED aient refusé à l'OMC des clauses de libéralisation des investissements, l'AELE et l'UE faisaient pression pour les introduire dans les ALE ou les APE. Ces clauses visaient à accroître les profits des grandes entreprises, en réduisant la capacité des États, et visaient à garantir que « le commerce et les investissements bénéficient spécifiquement à la société toute entière de ces pays en générant plus d'égalité entre les hommes et les femmes, ce qui était une condition pour réduire la pauvreté ». Les pays qui acceptaient ces libéralisations se sont vus en plus dépossédés de leurs outils de développement économiques, comme l'obligation faite aux investisseurs d'assurer un certain niveau de transfert de technologie. Les investisseurs ont alors pu demander une compensation pour toute violation de leurs droits écrits dans ces accords par le biais d'un Processus de Règlement des Différends "investisseurs-États". Cette procédure permet aux investisseurs de contourner les tribunaux nationaux et de poursuivre les gouvernements directement dans les juridictions internationales privées. Une vingtaine de procédures avaient été par exemple ouvertes contre les USA, le Mexique, et le Canada à l'encontre de politiques gouvernementales légitimes, comme la protection de l'environnement, en demandant aux pays pauvres des milliards de dollars de compensation. Plus de cent affaires avaient été pendantes auprès du CIRDI - Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investisseurs et visaient environ 40 pays. A terme, les gouvernements des PED et des Pays ACP n’ont plus pu disposer ni de leur souveraineté ni de leur autorité légale pour contraindre les investisseurs à une attitude responsable face aux conséquences écologiques de leurs activités et du développement social des pays hôtes. Ni eux, ni leurs administrations régionales et locales n'auront les moyens de poser les exigences et d'éditer un cahier de charges aux investisseurs en fonction de leurs besoins et de leurs priorités économiques. (note du 09 avril 2021 : depuis très longtemps c’est aussi le cas des Pays du Nord de l’hémisphère riche et la venue de Greta Thunberg le démontre depuis quelques années).

La croissance et l’intégration de ces pays dans la communauté internationale n’ont plus pu plus être assurées. (note du 09 avril 2021 : et la déliquescence de nos pays dans leur forme étatique et de société en est quasiment l’ultime accomplissement. C’est pourquoi j’écris depuis début 2021 que le Covid-19 est une aubaine pour les banques criminellement spéculatives mais que le Covid-19 a aussi un pouvoir catharistique).

4 - Extensions des dispositions ADPIC+ sur les aspects de la Propriété intellectuelle liés aux médicaments

Les grands blocs commerciaux régionaux comme les USA, l'AELE et l'UE avaient fait pression sur les PED pour qu'ils introduisent dans leur législation une protection exclusive de 5 à 10 ans des données de test des médicaments originaux pour l'Approbation de la Mise sur le Marché (AMM). (note du 09 avril 2021 : nous voyons aujourd’hui la chienlit, l’impuissance et le fiasco qui révèlent sous leur réel aspect nos Pays du Nord et principalement l’Europe dans le cas des autorisations des vaccins contre le Covid-19 et des querelles nationalistes et régionales qui ne sont qu’au service exclusif de la financiarisation des grands groupes pharmaceutiques et de l’éviction du français Sanofi qui avait pourtant reçu des centaines de milliards d’aides publiques. Cette chienlit prouve aussi extraordinairement que l'objectif de la LOLF était le désengagement total de l'Etat et non pas sa "Logique de Performance". Il avait fallu désengager l'Etat pour permettre à la finance de ne s'occuper que des flux privés et pour imposer à l'Etat de déverser comme un volcan des centaines de milliards d'aides publiques dans le secteur privé. Saviez-vous que l'industrie pharmaceutique dépense plus à verser des dividendes aux actionnaires qu'elle n'investit dans la R&D?). Cette exigence de "protection exclusive des données" est une des pires dispositions des accords sur les ADPIC+ liés aux médicaments. Cette protection s'applique toujours même si le médicament n'est pas breveté ou s'il fait l'objet d'une licence obligatoire. Durant cette période de protection intellectuelle, les autorités de contrôle des médicaments comme l’AEM - Agence Européenne des Médicaments ne peuvent plus se baser automatiquement sur les données des essais cliniques des producteurs d’origine lorsqu'elles approuvent la mise sur le marché de médicaments génériques (donc tombés dans le domaine public). L'AMM est alors rendue plus difficile et plus longue et ceci est une manière détournée d'étendre le droit de protection des médicaments par brevet. (note du 09 avril 2021 : entendre par là la chienlit en Europe). Ce dispositif freine donc l'accès aux médicaments et aux médicaments génériques. Le brevet sur les médicaments jouit, dans tous les systèmes de protection, d'un Certificat d'extension de 5 à 7 ans, qui couvre justement cette longue phase dans laquelle les pharmacopées et les organismes certificateurs préparent l'Autorisation de la Mise sur le Marché des médicaments.

Le médicament était donc déjà protégé sur une période de 25 à 27 ans,soit 5 à 7 ans de plus que n'importe quel autre brevet d'invention. De surcroît les pays de l'AELE et de l'UE avaient demandé un allongement supplémentaire de la prolongation de 5 ans de la protection des brevets de médicaments pour compenser les retards "déraisonnables" dans cette procédure d'AMM. Tout ceci a donc très gravement retardé d'autant l'extinction du droit de brevet de médicament et la mise à disposition de médicaments génériques que toute industrie pharmaceutique peut produire et écouler librement pour répondre aux besoins comme par exemple résultant d’une pandémie (note du 09 avril 2021 : comme le Covid-19, ou Ebola ou le VIH). Nous sommes donc arrivés à une phase de 30 à 32 ans avant que les habitants des pays ne puissent disposer de médicaments génériques pour lesquels aucun droit de licence de production et d'utilisation ne sera plus à verser. (note du 09 avril 2021 : nous voyons aussi par ces nouvelles obligations la barrière renforcée contre la levée des brevets sur les vaccins).

Cette disposition de l'ADPIC+, qui est une violation, par les pays industrialisés, des droits fondamentaux de l'accès aux soins et à la santé, n'est pas conforme à la Charte de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de l'ONU (DUDH).  La liste des protections de brevets de médicaments ne semblait pourtant toujours pas assez longue aux groupes pharmaceutiques. Ils ont alors fait pression sur les gouvernements des pays industrialisés pour qu'ils la renforcent encore plus en autorisant, pour une Nouvelle Application Pharmaceutique et Thérapeutique du médicament ou Seconde Application Thérapeutique, un nouveau dépôt de brevet reposant sur le brevet initial. Les médicaments existants avaient alors été couverts par de nouveaux monopoles ce qui avait prolongé d'autant plus la protection des médicaments par brevet. Dans ce cas, nous avons pu envisager une protection de 40 à 45 ans d'un médicament en sachant que le brevet des médicaments (ajouté à son Certificat d'Extension de 5/7 ans, qui est légitime à cause de l'AMM) est celui qui jouit de la période la plus longue dans les brevets d'invention. Tous les autres brevets autres que ceux de la Classe des produits pharmaceutiques n’ont qu’une durée maximale de 20 ans sur la planète entière.

Pourtant, les accords de l’OMC sur les Accords sur les ADPIC ne demandaient, eux, même pas de prolongation sous une forme ou sous une autre du brevet de médicaments. Avec les ALE et les APE, l'accès aux médicaments était ainsi encore plus retardé, la concurrence des médicaments génériques était aussi quasiment stoppée. Pourtant le cas du VIH/sida avait démontré que la concurrence était l’instrument le plus efficace pour abaisser des prix élevés et injustifiés à un niveau raisonnable, pour améliorer l'accès aux médicaments. Or, les PED ont des ressources limitées… Les ALE et les APE violent, en plus de la DUDH (Déclaration Universelle des Droits de l'Homme), la Déclaration de Doha sur l'Accord sur les ADPIC et la santé publique adoptée au Qatar en 2001. Cette Déclaration, même si elle cachait par omission les moyens de sa mise en œuvre, stipulait que "chaque pays a le droit de protéger la santé publique, et en particulier de promouvoir l'accès à tous les médicaments" (note du 09 avril 2021 : nous, dans les Pays du Nord de l’hémisphère riche, et principalement l’Europe, sommes aussi les victimes des ADPIC+ et de l’AGCS+ car nos gouvernants appliquent directement et sans accord conclu avec quiconque dans nos pays même ce qu’ils ont imposé aux PED et au Pays ACP pour manager leur déprédation).

Ces exigences étendues des ALE/APE contredisent aussi les Recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 2006 selon lesquelles "les accords commerciaux bilatéraux ne devraient pas chercher à instituer une protection ADPIC+ d'une manière susceptible de réduire l'accès aux médicaments des Pays En Développement".

(note du 09 avril 2021 : jusqu'à ce point, vous avez pu lire comment le droit des brevets d'invention a été considérablement allongé de 25/27 ans jusqu'à 45 ans par la main-mise sur les Etats faite par les groupes industriels pharmaceutiques avec l'acclamation des gouvernements qui ont établi et signé des accords de libre échange de plus en plus exclusifs en ayant comme seule jauge le Privilège de l'Investisseur au détriment des humains. Je vous laisse tout de même en entier jusqu'à la fin ma Contribution dans ce billet d'aujourd'hui pour que vous puissiez voir comment "il faut réinterroger l'économie" comme on dit à droite depuis quelques jours dans ce confinement n°2. L'un des pires néo-libéraux en la personne de Jean Pisani-Ferry, élégamment hypocrite et fallacieux, commence déjà à avoir la trouille et vient de signer un papier intitulé >>> "Joe Biden en fait de trop avec son plan de relance". Et là il ne s'agit pourtant que d'un plan keynésien de relance industrielle et de la consommation avec à la marge le lancement d'une idée d'imposition minimale mondiale sur les entreprises).

5 - Extensions de dispositions ADPIC+ sur les aspects de la Propriété intellectuelle liés à l'agriculture et aux plantes médicinales

Les pays de l'AELE et de l'Union Européenne insistaient pour que les PED octroient une protection équivalente à celle de l'Accord UPOV - Union pour la Protection des Obtentions végétales de 1991. Or, ce système de protection intellectuelle des espèces variétales qui avait été développé par les pays industrialisés pour protéger leurs propres intérêts était critiqué parce qu’il bloque la recherche, parce qu’il accroît la dépendance des agriculteurs vis-à-vis des firmes semencières et surtout parce qu’il diminue la biodiversité agricole en éliminant des semences anciennes qui sont plus résistantes aux changements climatiques ou aux fluctuations régionales environnementales, donc plus favorable à la sécurité alimentaire. Ce système ne peut être bénéfique pour les agricultures des PED qui n'ont pas le pouvoir, les moyens financiers et l'appareil légal pour protéger leurs espèces relatives à leur biotope respectif et/ou qui sont le fruit de milliers d'années de travail de sélection des agriculteurs, des obtenteurs et des éleveurs. Les PED ne pouvaient pas octroyer des brevets sur les "inventions biotechnologiques" et cette exigence nouvelle de l'AELE ou de l'UE dépassait les dispositions des accords sur les ADPIC puisque les espèces variétales et les races animales étaient alors considérées comme des inventions biotechnologiques. De telles dispositions sont une violation des Droits Fondamentaux à l'accès aux aliments, à la souveraineté alimentaire et une violation du Privilège de l'Agriculteur à réensemencer ses propres récoltes. A la restriction de la souveraineté alimentaire due à ces nouvelles exigences s'ajoutait la restriction de l'utilisation des plantes comme médicaments ou comme moyen phytosanitaire. Les peuples ne peuvent plus disposer des plantes pour se soigner sans risquer d'être contrefacteur et de violer le droit des brevets ou les titres de propriété intellectuelle. Les ALE et les APE restreignaient donc aussi le droit à la santé des populations des PED et des Pays ACP. Ces dispositions dans les accords APE et ALE ne sont donc toujours pas acceptables. La seule exception tolérable peut être les indications de provenance géographique, les appellations d'origine, à la condition que toutes les parties soient d'accord.

6 - Inexistence de dispositions sur une réciprocité limitée et sur un traitement spécial et différencié

Par les accords bilatéraux, les pays industrialisés de l'AELE et de l'UE voulaient obtenir ce qu'ils n'avaient pu obtenir par le biais de l'OMC: un meilleur accès aux marchés des PED pour les biens industriels et de l'industrie alimentaire. Les pays de l'AELE exportaient selon le principe du "zero from day one", c'est-à-dire qu'ils offraient dès le départ la franchise de droits de douane pour tous les produits industriels, les produits manufacturés et transformés, les produits agroalimentaires. Ils réclamaient en contrepartie l'amélioration substantielle de l'accès aux marchés des PED qui, eux, avaient des droits de douane de 30% en moyenne (contre les 4% des pays industrialisés). Or les pays industrialisés n’étaient prêts à accepter une certaine asymétrie et un délai maximal de transition de 10 ans que pour quelques produits sensibles. De telles dispositions mettaient en péril la jeune industrie des PED, leurs stratégies de développement, leurs politiques nationales d'industrialisation, leur lutte contre la pauvreté et leur intégration économique régionale. Elles instauraient entre les PED eux-mêmes une concurrence qu'ils n’étaient pas capables de supporter, puisqu’ils n’étaient pas capables de promouvoir leur diversification économique.

Les baisses tarifaires ont provoqué des effondrements des recettes fiscales, un déficit chronique du budget de l'État qui n'a plus les moyens de subvenir aux besoins essentiels de leur peuples, comme l'éducation, la santé, la distribution de l'eau… (note du 09 avril 2021 : nous voyons aujourd’hui avec ce Covid-19 que nos Pays du Nord, surtout de l’Europe, sont devenus incapables d’affronter une crise de santé, une crise hospitalière due à la libéralisation et au désengagement massif de l’État de ces 20 dernières années, et qu’ils ne se donnent pas les moyens de régler une crise du secteur pharmaceutique. Ils en sont incapables). La balance des paiements des PED allait aussi irrémédiablement être en déséquilibre en faveur des Pays industrialisés. La libéralisation accélérée allait toucher de front les secteurs des ressources naturelles comme le bois, les produits forestiers et de la sylviculture, les poissons et les produits de la pêche, les ressources énergétiques et minières. Une telle surexploitation allait avoir des conséquences graves pour les populations qui dépendent de ces ressources pour leur survie, pour le climat, pour la diversité et la sécurité biologique. Les accords de libre-échange ne faisaient donc qu’organiser un transfert des richesses vers les pays industrialisés. Il fallait rétablir dans les APE/ALE ce qui avait prévalu dans les Conventions de Lomé et encore un peu dans les Accords de Cotonou, soit un principe du "moins que la pleine réciprocité" et le "traitement spécial et différencié".

7 - Agissements secrets, opacité des négociations de libre-échange
        et absence d'une gauche de revendication en Europe

Les négociations sur le libre-échange se sont faites à huis-clos, très peu d'informations étaient données dans l'espace public, les consultations n'avaient pas été organisées entre les parties, les organisations de la société civile, et ce, comme d'habitude… pour organiser la "liberté" (note du 09 avril 2021 : vous voyez, j’avais toujours soupçonné que le surmédiatisation sur les  « conspirationnismes » était et est en fait destinée à déporter l’attention du public et à cacher que le business-as-usual dans les négociations internationales ne se faisait légalement, organiquement et strictement qu’à l’écart de tout contrôle sociétal, démocratique et parlementaire). Ces accords qui sont responsables, dans nos pays industrialisés, des délocalisations, du chômage, de la précarisation d’une partie de la population de plus en plus grande nous entraînent vers la disparition des services publics. (note du 09 avril 2021 : et hospitaliers).

Par ailleurs, ce pillage autorisé des ressources des PAE et des PED, provoque l'extinction d'ethnies entières (note du 09 avril 2021 : les génocides du fasciste brésilien Bolsonaro sur les Indios d’Amazonie), les déplacements de populations qui fuient, la misère, le chômage, la famine, la maladie… et qui espèrent trouver une vie meilleure dans les Pays du Nord provoquant, d’autres misères, d’autres violences… que les gouvernements français croient nettoyer avec des reports massifs aux frontières des Sans-Papiers (note du 09 avril 2021 : je ne croyais pas si bien dire en 2008 et depuis 2015 nous avons un exode massif venant du Moyen-Orient en passant par la Turquie, la Slovénie et même par la Russie et la Norvège près du Cap Nord chez les Lapons, et un exode massif venant de l’Afrique). Ces gouvernements français préfèrent nourrir et cultiver chez les citoyens français un malaise, une mauvaise conscience face à une soi-disant invasion massive de hordes venant des Pays du Sud, alors que nous savons tous que ces mouvements de population sont entretenus par un patronat français ou européen qui embauche au noir des milliers de sans-papiers, à commencer par le BTP, la restauration et l'hôtellerie. Il est plus agréable pour les gouvernements français, de gauche comme de droite, de nourrir chez le citoyen une haine privée et secrète envers celui "qui nous vole notre travail" au lieu de créer un système volontaire, efficace et étendu d'Inspection du Travail avec un Code du Travail digne de ce nom. Le remoulage du Code du Travail de 2008 et la fermeture d'un tiers des Conseils des Prud'homme ne travaillent pas en la faveur de la Charte des Droits fondamentaux (note du 09 avril 2021 : et la Casse du Code du Travail par les Lois Travail 1 et Loi Travail 2 de Macron-ministre faite sous Hollande, PS, en utilisant le 49-3, et la Casse du Code du Travail de Macron-président faite par Ordonnances, toujours en grillant Parlement et Sénat. Macron avait pourtant parfaitement annoncé son programme avant son élection).


III – LES PROPOSITIONS pour l'OMC et pour l'Europe pour assumer les solidarités locales, régionales et globales

(note du 09 avril 2021 : à partir d'ici j’exprimais mes souhaits de refonte générale de notre modèle de société. J'ai juste transformé aujourd'hui pour la réédition de mon analyse du 3 septembre 2008 les verbes "il fallait" par "il aurait fallu" >>> ) Ces dérégulations ne sont aussi possibles que parce que les organisations internationales, comme l’OMC et l’ORD ne sont plus en mesure d’exercer leur mission. Il est impensable aujourd’hui de revenir au simple libre jeu du marché, ou aux seules négociations bilatérales ou régionales, car ceci implique des échanges déséquilibrés par le poids, la puissance des pays développés. La loi du plus fort ne saurait s’appliquer longtemps car il est inconcevable de sacrifier une grande partie de la population mondiale des Pays du Sud comme des Pays du Nord pour accroître les bénéfices des industriels, de l'actionnariat et des fonds d'investissements comme les fonds de pensions, les hedge-fonds, les fonds souverains.

En effet, ce qui fait la force des pays émergents et des pays les moins avancés au sein de l’OMC, c’est leur regroupement autour d’intérêts communs. Or, par des accords séparés, les pays développés appliquent le principe, toujours actuel de "diviser pour mieux régner". Par ailleurs, afin que les droits et devoirs de chacun soient respectés, il est nécessaire de donner à l’ORD - Organe de Règlement des Différends de Genève, qui est la Cour arbitrale de l'OMC ou à une juridiction indépendante, la mission, le pouvoir de dénoncer l’illégalité des accords bilatéraux qui violent ceux de l’OMC, qui ne sont déjà pas un avantage pour les PED, les PMA, les Pays ACP.

En conséquence, les principes fondateurs, la mission de l’OMC largement inspirée, actuellement, par les intérêts des multinationales qui prônent la libéralisation de tous les secteurs d’activité, y compris la libéralisation financière, doivent être entièrement repensés et corrigés. Si l’on songe aux échecs de l’OMC, au blocage des négociations qui ne permettaient plus de faire aboutir le Cycle de Doha, si l’on songe que le mandat de Pascal Lamy devait arriver à expiration le 1° septembre 2009, on pouvait penser qu’il était temps de participer activement au combat pour imposer une économie mondiale qui n’aurait pas reposé sur l’idéologie néolibérale, mais sur un commerce équitable, qui aurait privilégié les solidarités locales, régionales et globales entre les peuples et donc, de revoir l’Organisation sur le plan des objectifs à atteindre et sur celui d’un meilleur fonctionnement de ses institutions.


1 – l’OMC - Organisation Mondiale du Commerce

L’Organisation Mondiale du Commerce avait pour mission de mettre en œuvre une croissance économique dopée par la libéralisation du commerce des biens et des services à l’échelle mondiale ainsi que la mise en place d’une juridiction des conflits commerciaux. Selon les libéraux, cette croissance économique doit enrichir tous les pays et l'ensemble de la société de chaque pays.

Or, la privatisation des outils de production de biens et de services, la dérégulation organisée, l’ouverture des marchés de capitaux et la privatisation de tous les systèmes bancaires de chaque pays, outils du libre-échange, livrait les peuples sans défense, puisque ignorants des politiques décidées et appliquées au niveau mondial, au chômage, à la précarité, à la pauvreté. Les classes privilégiées continuaient à s’enrichir, les pauvres sont encore plus pauvres qu’auparavant. Il fallait donc tout d’abord informer les citoyens, (et, pour la France, cela aurait dû être le devoir urgent du Parti Socialiste durant les dernières campagne régionale en 2002, européenne lors du référendum du TCE, puis présidentielle et législatives de 2007 et municipales de 2008) afin que ce soit eux qui décident démocratiquement du choix de société qu’ils voulaient faire aboutir pour demain. Des associations civiles et humanitaires, des initiatives citoyennes essayaient d’atteindre ce but mais leur message était dénaturé par l’image que les médias renvoyaient de leurs actions. Les partis politiques, plus implantés au sein des populations des pays développés dont les dirigeants étaient tous adeptes du libre-échange, devaient porter cette information. En effet, même parmi les militants (!!!), les citoyens n’étaient pas conscients du rôle de l’OMC, des étaux bloqués de l'AGCS et des Accords sur les ADPIC, des politiques libérales européenne et mondiales, et ne dénonçaient encore trop souvent et avec une cécité de confort, comme responsables des problèmes qu’ils rencontraient au quotidien, que l’Europe, l'État, les nations étrangères, les contraintes environnementales qui n’étaient pas seuls responsables de la misère des populations… Il était impératif de rétablir un ordre mondial régulé en redonnant un réel pouvoir de négociation, de décision, de sanction à un organisme mondial indépendant tel qu'une OMC rénovée, qu'il était urgent de renommer afin qu’il n’ait rien eu à voir avec les déviances néolibérales actuelles. Il était urgent d'appliquer en Europe le principe de subsidiarité et de créer ce même principe au niveau mondial dans le cadre de tous ces accords commerciaux internationaux, multilatéraux ou bilatéraux qui avaient toujours le seul et le même objectif, celui de générer de la richesse et de la diriger de manière musclée uniquement vers quelques récipiendaires.

 

Les objectifs de l’OMC

Il aura donc fallu changer la politique néolibérale de cet Organisation, et lui donner comme objectif, comme mission, de mettre le commerce au service du bien-être et de l'aisance des peuples, des populations, des pauvres, afin d’évoluer vers une mondialisation harmonieuse où chacun pourrait trouver sa place, un niveau de vie correct et les moyens de s’épanouir, de s'instruire, de s'autodéterminer socialement et politiquement, où les travailleurs, les femmes et les enfants seraient respectés et traités humainement, où les problèmes environnementaux seraient pris en considération de manière raisonnée, intégrée et durable.

Au niveau du commerce des biens agricoles ou autres, l’équité aura dû prévaloir et non plus la recherche de l’intérêt de quelques grands groupes industriels ou d’États, les marchandises spécifiques, comme les médicaments, auraient dû avoir un statut spécifique garantissant l’accès de tous les peuples à la santé. La sécurité alimentaire, l’accès à l’eau devront également être garantis à tous ( <<< note du 09 avril 2021 : Comme je vous ai écrit en introduction, je n'ai pas changé mon texte de septembre 2008 à part des verbes conjugués dans un autre temps. Et, hormis sous la bannière de mon site pour écarter les groupes sectaristes rouges-bruns dont je tais les noms pour ne pas attirer le ranking de Google, c'est la 1ère fois que je vous mets un lien sur LFI - La France Insoumise, en l'occurrence sur cette 1ère mondiale du meeting en réalité augmentée pour contribuer à la votation citoyenne sur l'eau >>> https://eau.vote ).

En ce qui concerne la commercialisation des services (AGCS), le souhait des populations de conserver un service public sur les domaines principaux aurait dû être défini par elles en connaissance de cause et après une information vaste et nourrie et après un débat sociétal et parlementaire. Il aurait alors dû être obligatoire de les consulter sur les listes de demandes et de refus d’ouverture des services et de revenir en arrière puisque tout était déjà décidé avec l'OMC et programmé pour une mise dans le domaine marchand par le 1er Ministre socialiste Jospin, et seulement par lui et son cabinet restreint. Nous n’avions même pas dû ce florilège de privatisations à la droite, au RPR, à l'UMP. Le retour d’un service rendu privé vers le service public devait être aménagé sans contrepartie financière (note du 09 avril 2021 : ou sans indemnisation des investisseurs financiers. Aujourd'hui, Macron termine ce sale travail et va privatiser l'ONF et les barrages hydrauliques sous les ordres de la Commission Européenne. La destruction climatique va donc encore être accélérée et en plus note du 13 avril 2021 : en France la méga fusion entre Suez et Véolia a été actée, et l'ultime semblant de concurrence dans la gestion de l'eau sur le territoire de notre pays a été définitivement détruit.)

Au sujet des Accords sur les ADPIC - Aspects de la Propriété Intellectuelle liés au Commerce la définition du « bien commun » aurait dû être reconnue et précisée, la monopolisation et la privatisation du vivant, des espèces variétales, des races animales, de l’humain ou des parties constitutives de l’organisme humain ou animal par des Systèmes de Droit de la Propriété Intellectuelle, dont celui des brevets, auraient dû être interdites et la restitution dans la situation antérieure (restitutio in integrum) aurait dû être imposée aux États membres et aux groupes industriels privés, publics ou semi-publics (note du 09 avril 2021 : nous observons depuis une douzaine d'années que la Chine a totalement investi l'Afrique... et aussi... accaparé la majorité des terres cultivables en... Allemagne du côté Est... pour faire encore plus violemment ce que font les ALE / APE).

Les accords concernant l’AGCS+ et les Accords sur les ADPIC+, instruments cardinaux de dérégulation par excellence, qui visaient à détruire l’indépendance des pays, leur droit à se déterminer eux-mêmes, la volonté citoyenne, n’auraient pas dû aboutir.

Enfin le fonctionnement de l’ORD (Organe de Règlement des Différends de l'OMC, Genève) aurait dû être rénové en englobant les sanctions infligées et redéfinies pour permettre un fonctionnement démocratique, plus transparent et plus ouvert de cette institution dont les décisions font jurisprudence.

Le fonctionnement des institutions de l’OMC

Les principaux reproches adressés à l’OMC étaient  ceux de son opacité, voire de son action à huis-clos qui ne pouvaient même pas être contrôlées par les parlementaires des pays membres ou les autres organes internationaux, étaient ceux de la classification aléatoire des territoires, du manque de transparence des négociations et des décisions prises, du manque d’aide des pays développés aux pays en retard surtout en ce qui concerne les problèmes de droit, de la sécurité du travail, et des droits environnementaux, des Droits Fondamentaux… Des améliorations avaient déjà été étudiées et proposées par divers observateurs de la Société Civile et par les ONG. Elles auraient dû être reprises à ce stade et complétées. Les partis politiques, dont le PS, étaient sinistrement muets à ce sujet et préféraient user de leur cécité de confort pour ne traiter que de thèmes toujours à la mode comme celui du pouvoir d'achat, ou de la sécurité… participative.

Ouverture vis-à-vis de la société civile et des organes internationaux

Pour atteindre un but commun, il était essentiel d’obliger les pouvoirs publics, les Parlements des pays, les ONG et autres représentants de la société civile, les entreprises locales et les multinationales de travailler ensemble. C’était l’omniprésence des multinationales qui orientaient les décisions de l’OMC vers des choix qui les avantageaient et qui étaient donc tournés vers leur seul profit. Les parlements devaient avoir un pouvoir de proposition, d’accès à tous les dossiers, de contrôle, de suivi des différents dossiers gérés par l’institution.

Les ONG, associations à but non lucratif, qui œuvraient pour l'intérêt général et non pour un intérêt privé, dont la connaissance du dossier était attestée et démontrée lors des P8 et de chaque FSM - Forum Social Mondial et de Conférences alternatives à la Conférence sur la Diversité Biologique par exemple…, étaient les représentants légitimes de la société civile. Cette société civile était occupée à travailler pour la solidarité locale, régionale et globale des peuples et ne courrait pas derrière des investitures octroyées par des partis en vue de conquérir des sièges d'élus et des mandats. Chaque type de pays aurait dû choisir un tiers du nombre d’ONG appelées à participer aux travaux de l’OMC. Les conditions définitives d’admission des ONG auraient dû porter sur les sources de financement qui auraient dû être transparentes et indépendantes des intérêts publics et privés, et sur une durée d’existence et d’activité de l’ordre de 10 ans.

L'OMC aurait dû également consulter sur les dossiers qui les concernent toutes les institutions spécialisées des Nations Unies. En effet, la Banque Mondiale, la CNUCED - UNCTAD (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement), la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), le FMI (Fonds Monétaire International), l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques), l'ONU (Organisation des Nations Unies), n’avaient qu’un rôle d’observateur auprès de l’OMC, l'OIT (Organisation Internationale du Travail), l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et l'Unesco et n’avaient pas eu le droit de participer comme il se devait à ces travaux "d'encadrement" de la planète. La Conférence sur la Diversité Biologique ne devait pas avoir eu un rôle simplement consultatif et aurait dû traiter au plus vite de la Sécurité Biologique, de la Sécurité Alimentaire, de la Souveraineté Alimentaire des peuples.

Classification des pays, gouvernance de l’OMC: Cette classification aurait dû être considérée comme importante car elle aurait conféré aux États classés en pays émergents ou Pays En Développement ainsi qu’aux pays les moins avancés la possibilité d’avoir recours à des règles dérogatoires ou d'exemption. Aucun classement officiel n’avait été établi par l’OMC, aucun critère permettant ce classement n’avait jamais été étudié et proposé. Chaque pays déclarait son appartenance à l’un ou l’autre groupe et pouvait y rester quel que soit son développement ultérieur. Il aurait été indispensable en se référant aux travaux d’autres organisations internationales (ONU…) de déterminer les critères qui auraient permis ce classement et de le tenir à jour en prévoyant une révision périodique (4 ans afin de coïncider avec le changement de direction de l’OMC). Cela aurait permis également de mettre en place une direction tricéphale de l’Organisation. Chaque groupe de pays aurait délégué démocratiquement un Directeur Général, élu pour 4 ans. Le poids de chaque groupe aurait été pondéré en fonction de l’importance de la population, du PIB, du IDH (Indice de Développement Humain) des pays représentés afin de tendre vers une égalité de représentativité des pays. L’ensemble des pays aurait pu ainsi décider démocratiquement des propositions susceptibles d’être agréées lors des Conférences Ministérielles pour atteindre les objectifs définis plus haut.

Transparence des négociations et des décisions: l'ouverture des négociations à la société civile, aux instances internationales, et la gouvernance tricéphale de l’OMC auraient été garantes de la transparence des négociations qui, par ailleurs, auraient fait l’objet d’une diffusion complète et rapide. Les conférences, séances de travail, de l’OMC auraient dû être publiques, les dossiers auraient dû  être consultables par les parlements des pays contractants, par les entreprises et les ONG. La vulgarisation du rôle de l’institution auprès des citoyens, dans les pays développés déjà, puis, le plus rapidement possible dans les autres États aurait permis à chacun d’accéder à la compréhension des décisions prises (note du 09 avril 2021 : l'opacité a été portée à son comble par la suite avec les négociations des Accords de Libre Echange de Nouvelle Génération comme le CETA, TTIP/TAFTA TiSA, JEFTA, EU-Mercosur, etc qui ont couronné depuis 5 années tous ces accords que j'ai cités dans mon analyse du 3 septembre 2008. Je vous invite à lire toutes mes analyses de cette catégorie de mon site >>>  Accords bilatéraux OMC TTIP CETA avec l'Europe . Vous n'en croirez pas vos yeux, mais le pire est que ces accords passent quasiment inaperçus parce qu'ils n'ont pas été le sujet d'un débat parlementaire, d'un débat sociétal, d'un débat médiatique).

Problèmes sociaux, de droit et sécurité du travail, environnementaux: En ce qui concerne le commerce, les pays développés avaient tendance à exiger des pays moins avancés, l’application de normes sociales et environnementales, alors que ces derniers n’ont ni les moyens, ni les techniques de les mettre en place rapidement, quelle que soit leur volonté d’aboutir. Là, il s’agissait souvent d’un protectionnisme déguisé qui n’était pas compatible avec les objectifs de développement des pays pauvres proposés plus haut. Car ce n’était pas en les appauvrissant encore plus qu’ils auraient été en mesure de combler leur retard. Pour résoudre ces problèmes d’harmonisation, l’OMC aurait dû, avec l’aide des ONG et des institutions internationales spécialisées (OIT, future Organisation Mondiale de l’Environnement..), apporter une aide spécifique, monétaire et technique aux pays les moins avancés et aurait dû mesurer les progrès réalisés. Si les résultats n’avaient pas été satisfaisants et conformes à un calendrier élaboré en commun, dans un deuxième temps, des mesures coercitives auraient pu être décidées par l’ORD, sur demande de l’OMC rénovée. A terme, les mêmes normes auraient été appliquées partout sur la planète afin de tendre vers la mondialisation harmonieuse, nouvel objectif de l’OMC rénovée (note du 09 avril 2021 : depuis 2013 il existe une ONG française,  l'OMPE - Organisation Mondiale pour la Protection de l'Environnement).

 

2 - L’ORD - Organe de Règlement des Différends, Genève

Changer la mission de l’OMC rénovée devait avoir pour corollaire d’élargir celles de l’ORD (Organe de Règlement des Différends) qui est le seul organe qui permet d’imposer les décisions prises au niveau international en sanctionnant financièrement les États qui violent les accords et dispositions de l’OMC.

C’est également le seul Organe qui permet aux pays pauvres de se retourner contre les grandes puissances. Le droit du commerce international s’impose ainsi à tous, même aux plus puissants, et fait jurisprudence. Le musèlement des peuples, des citoyens, des Travailleurs (terminologie officielle de l'UE) est actionné dans les Pays du Sud comme dans les Pays du Nord. Forte de son impunité, la Cour Européenne de Justice (CJUE) rend par exemple des arrêts contraires au droit des Travailleurs qui lui apparaît comme un frein à la libre circulation des biens, des services, des capitaux et un frein au libre établissement des entreprises dans les Pays de l'UE.
Les arrêts Viking, Laval-Vaxholm, Partneri, Rüffert condamnaient l’action collective des Travailleurs pour empêcher une délocalisation dans le premier cas, un dumping salarial dans le second. L’arrêt Rüffert condamnait le Land de Basse-Saxe pour avoir voulu appliquer à une entreprise polonaise une loi obligeant les entreprises de travaux publics à appliquer la convention collective du secteur dans le cas de passage de marchés publics. Dans ces trois cas, l’argumentation de la Cour de Justice Européenne était la même. Elle considérait que l’égalité de traitement entre les salariés constituait une restriction de la "Libre Prestation de Service" et que les Directives "Détachement du Travailleur" et "Libre Établissement des Entreprises" favorisaient les échanges communautaires et l'enrichissement général des populations entières. Ces Directives l’emportent sur les droits des salariés et sur les normes sociales nationales issues de plus d'une centaine d'années de lutte et de culture sociale. La CEJ est donc intervenue directement avec ces arrêts Laval, Viking, Rüffert, Partneri dans le Droit du Travail des États Membres de l'UE, ce qui ne relève pas de sa compétence et tout simplement d'une violation du Droit du Travail des pays concernés plaignants et demandeurs dans ces procédures. Ces arrêts ont fait jurisprudence et se sont appliqués tels quels dans toute procédure à venir.

Il était donc plus que temps de permettre au Parlement Européen, mais aussi à l’ORD, via les missions déléguées à l’OMC, de se pencher sur des décisions de cette nature qui déstabilisaient le tissu social des pays européens, le droit international primant sur les droits locaux et réduit à zéro les principes de subsidiarités s'ils existent comme en Europe ou qui auraient dû être définis dans les autres cadres internationaux.

La procédure ORD se faisait en plusieurs étapes:
- consultation entre les parties
- consultation entre les parties au sein de l’OMC (60 jours)
- désignation du panel (3 membres de l’OMC) qui entend les parties et donne ses conclusions.
- adoption par les membres de l’OMC des conclusions du panel.
- mise en œuvre des conclusions.
- appel possible devant 7 membres permanents qui sont des personnalités indépendantes dont les conclusions sont automatiquement adoptées.
- Délai de mise en œuvre des conclusions de l’Organe d’Appel adoptées par arbitrage.
- Le plaignant peut exercer des mesures de rétorsion commerciales en attendant la mise en conformité de la partie adverse.

Les principales critiques adressées à cet Organe concernent le manque de transparence lors des périodes de consultation, la composition du panel et le choix des 7 membres permanents, les conditions d’appel, la difficulté d’application des mesures de rétorsions pour les pays pauvres et enfin la conformité du droit commercial avec le droit international défini par les accords sur l’environnement, le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966 ainsi que la hiérarchie de ces textes. Afin d’améliorer la transparence, l’ORD rénové aurait dû tenir des séances publiques, les soumissions des parties auraient dû être rendues publiques, les personnes privées (entreprise, ONG) auraient dû être autorisées à présenter des observations écrites, et même, avoir le droit de demander l’ouverture d’une procédure contentieuse. La création d’une liste fermée d’arbitres reconnus pour leurs compétences juridiques aurait permis de composer un panel sur des bases plus transparentes. Le président de l’Organe de première instance aurait choisi les membres du panel. Les parties concernées auraient pu être consultée sur ce choix. Les pays riches n’avaient aucun mal à appliquer aux pays pauvres des mesures de rétorsion commerciales, mais il n’en était pas de même dans le cas contraire. Lorsque le plaignant était dans l’impossibilité d’exercer ses droits, il aurait dû être prévu que le pays riche concerné ait eu l’obligation d’apporter au plaignant une aide à définir, pour une mise aux normes sociales ou environnementales, pour l’éducation de ses peuples ou pour l’accès à la santé. Enfin, le nouveau droit commercial international aurait dû impérativement être en conformité avec les règles du droit international en ce qui concerne l’environnement, les conventions du travail, les droits de l’homme. La hiérarchie des textes existants aurait dû être définie.


3 - L’Europe et la mondialisation - L'Europe aurait dû exiger de l'OMC un réexamen de l'Article 27.3b de l'Accord sur les ADPIC

• L'accord sur les ADPIC aurait dû être remanié de telle manière à exclure ses possibles conséquences négatives sur la sécurité alimentaire, la santé publique, l'environnement, les aspects écologiques et culturels, la biodiversité, les expressions et manifestations de la connaissance traditionnelle.
• Les brevets sur le vivant auraient dû être interdits. De la brevetabilité aurait dû être exclus les êtres humains, les animaux, les plantes et les micro-organismes ainsi que les parties de ceux-ci et tous les procédés naturels servant à produire des animaux, des plantes ou d'autres organismes vivants. Il aurait fallu aussi exclure de la brevetabilité les procédés non biologiques et microbiologiques, sinon tout pays aurait été obligé de protéger par des brevets les organismes génétiquement modifiés et l'exception concernant les plantes et les animaux n'auraient plus eu aucun effet.
• Il aurait fallu garantir que l'accord sur les ADPIC n'entre pas en collision avec les objectifs d'autres conventions et accords internationaux comme la Convention sur la Diversité Biologique, le Protocole de Carthagène et le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture de la FAO (Food and Agriculture Organization). Conformément aux revendications de l'Inde ou du Brésil, l'accord sur les ADPIC aurait dû exiger que l'origine des ressources génétiques des plantes et des savoirs traditionnels qui ont contribué à l'invention ait été déclarée par le déposant du brevet, et que la preuve du "consentement préalable informé" des autorités du pays d'origine et du "partage équitable des bénéfices" soit obligatoire.

Pour changer la société, introduire la solidarité locale, régionale et globale entre les peuples, pour tendre à l’égalité entre les peuples, les individus, les citoyens, les Travailleurs, pour réduire la pauvreté, la misère, le chômage, pour promouvoir l’éducation, la santé au niveau de tous les pays, riches et pauvres, il était indispensable de réguler la mondialisation. Il fallait traiter les causes avant de traiter les conséquences si l’on avait voulu que les avancées soient durables. C’est cette exigence que devait comprendre et admettre aujourd’hui chaque citoyen socialiste responsable et capable d'intégrer dans sa Solidarité la dimension locale à la dimension régionale et à la dimension globale.

(note du 09 avril 2021 : Voilà, c'est la fin de mon analyse recopiée telle quelle du 3 septembre 2008) .   <<<

Comme je vous l'ai plusieurs fois indiqué dans mes diverses notes du 09 avril 2021 et suivantes, la situation a considérablement empiré pour mettre dans le même sac les Pays du Sud et les Pays du Nord pour garantir le Privilège de l'Investisseur qui est libellé ainsi dans les nouveaux accords de libre échange. Les gouvernants ont offert à la domination, l'accaparement, la déprédation et à la destruction une procédure simplifiée par ce Privilège de l'Investisseur dans les Accords de Libre Echange de Nouvelle Génération comme le CETA, JEFTA, TiSA, TAFTA/TTIP, EU-Mercosur.

La "Rapport Arthuis" de mars 2021 de la Commission sur l'avenir des financiers publiques de l'après-Covid intitulé "Pour de nouvelles règles du jeu", prouve non seulement que nos gouvernants et ce genre d'élites ne veulent strictement rien comprendre et que le privilège de l"investisseur prendra aussi ses lettres de majuscule pour les agissements franco-français. Il y aura une 5ème vague, mais à vous de choisir si le dégagisme ira du côté fascisme&macronien ou du côté de l'humanisme. Alors? Misanthrope, dysanthrope, fasciste ou humaniste? Nous verrons en 2022 aux Présidentielles. Et nous observerons de près les votes par classe d'âge...

Ci-dessous la liste de mes analyses détaillées dans cette catégorie "Zone Hors AGCS, hors ADPIC".

Et ici toutes mes autres analyses directement sur cette catégorie "Accords bilatéraux OMC TTIP CETA avec l'Europe" et pour les thèmes des Droits Fondamentaux des peuples, des Droits des Travailleurs et des Agriculteurs dans le cadre des échanges commerciaux internationaux et des services, des brevets d'invention, de l'ethnocide biotechnologique, des nécrotechnologies, des destructurations environnementales et agricoles, de la gestion des eaux et des forêts.

Je vous invite aussi à lire mon analyse du 1 mars 2020  La France récolte son corona détritus qu'elle a semé: Ordonnances, 49-3, Lois Travail, Loi Retraite, CETA, Directive Travailleurs Détachés, etc .

Je vous invite à lire mon fil avec 205 analyses dans la catégorie  >>> " Economie de bulles, crises systémiques, subprime ", pour comprendre la seconde raison de la disparition de l'OMC, qui aurait dû être le troisième volet des accords de Bretton-Woods, inspirés par Keynes et dont les deux premiers volets sont la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) , les autres outils du club de riches. Depuis le 06 VI 06 j'ai écrits 671 analyses. Tout ceci, je l'avais enseigné en allemand appliqué à Strasbourg en DESS, M2, Master Grande Ecole et pour les Concours HEC en sortie des CPGE - Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles.

Et n'oubliez pas >>>   En 2022,   n'abandonnez plus notre démocratie et notre État de Droit !         Allez voter !     ( pour la VIème République )

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17. mars 2021

LBD, 11 morts, 7 mains et 32 yeux arrachés dans les rues de France, responsabilité civile de l’État: le catalogue des tarifs au kilo de la viande des concitoyens

- Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox  - Finalisation du 23 mars 2021 à 12:30
L'année 2020 mon site a eu 1 058 213 visiteurs et la courbe est ascendante en continu depuis septembre 2020. Avec 273 106 en janvier et février 2021 nous pourrions avoir 1 638 636 visiteurs en 2021.
Je vous invite à lire mon propre commentaire sous mon billet du 24 avril 2009, puis d'y lire ce billet vieux de 12 ans qui semble effronté, très provocateur, voire "de mauvais goût".

Dans mon post précédent je vous ai exposé la vacuité démocratique de notre pays depuis le 29 janvier 2020, depuis juin 2017, depuis 63 ans avec la Vème République de la Constitution de 1958 et depuis 232 ans avec la Révolution française qui s'adosse sur une pogne à la Robespierre plutôt que sur le respect de la dignité humaine, de la raison critique, de la concertation conventionnelle, de la solidarité mutuelle et organique, de l’État de Droit avec son équilibre du partage des 3 pouvoirs qui le constitue. En 3 ans, Macron a gouverné par Ordonnance autant que pendant les deux quinquennats (10 ans) avant lui, en grillant Parlement et Sénat: Hollande 274, Sarkozy 170. L'encerclement en 3D définitif et complet a été fait directement par Macron avec ses 2 Lois Travail, son Ordonnance Travail, sa Loi Sécurité Globale et sa Loi Séparatisme, mais aussi avec les accords CETA et EU-Mercosur qu'il a signés. Le Parlement est obligé d'accepter ces Accords de libre-échange de seconde génération sans amendement et en bloc avec par exemple les ethnocides biotechnologiques ou le génocide des Indios d'Amazonie et la déforestation massive organisés par le fasciste brésilien Bolsonaro, et ceci malgré les habituelles et rituelles vociférations de plaisance de Macron. Est-ce qu'un double langage est un mensonge d'État? Encore plus quand il est chronique et qu'il n'est qu'un x-ième recombinant? En Amazonie, au Yémen et ailleurs, la France est avec ses électeurs inscrits majoritairement complice dans le crime. Il faudra voter en 2022 pour l'humanisme citoyen.
(Photo: Fondation Beyeler, Bâle)

Le cabinet américain de conseil en stratégies McKinsey, et Terreur, violence et étouffinement social et technique sous l'élégance du salon parisien de l’Élysée et depuis 1 an du Conseil de Défense sont les seuls outils de gouvernance du pays, qui ne sont toujours pas remis en cause par les urnes, mais qui se contentent de quelques agitations plus ou moins cycliques dans les rues avec des bonnets ou des gilets qui changent de couleur selon les hits de la fast-fashion. Dans mon billet précédent je vous ai exposé que les électeurs inscrits ont adoubé 7 fois depuis 2017 avec une parfaite régularité et sans introduire le moindre des variants cette gouvernance qui contourne les organes constitutionnels de la démocratie, en amenant cet extrême resserrement à droite et en mettant au pouvoir une présidence et son parterre de parlementaires avec 17% des électeurs inscrits et 57% d'abstentions.

J'espère que ce 1er anniversaire du confinement sera le point de rebroussement vertical à partir duquel les électeurs inscrits se prendront en charge à partir de 2022. Le 6 avril 2020, juste 1 mois après le début du confinement 1.0, j'avais écrit >>> Corovid-19 - les vieux ont troqué leur mort individuelle d'aujourd'hui contre la globalisation de la mort future des jeunes. Qu'est-ce que je m'étais fait engueuler! Le 1er février 2021, à une AG syndicale en présentiel on m'a regardé sans un seul mot comme un alien pour mes propos que j'avais longuement expliqués et on est passé à autre chose.

LBD: la question de la faute des CRS pas tranchée

J'actualise ici un article des DNA >>> À défaut de voir les  policiers, qui ont blessé des manifestants, poursuivis pénalement, les victimes ont par le biais de leurs avocats et de leurs conseils introduit des requêtes devant le ministère de l’Intérieur afin que la responsabilité de l’État soit engagée.

Depuis une semaine, les victimes commencent a obtenir gain de cause. Un œil éclaté par ci, une mâchoire défoncée par là, la République organise une mise à prix de ses gueules cassées de sa guerre civile à la petite semaine et en chapelets. Ce subit revirement des autorités de l'État me semble être une tentative de stratégie politique de sédation de la part de Macron, pour sécuritiser sa seconde candidature aux présidentielles de 2022 et pour soutenir son ministre de l'Intérieur Darmanin bien agité.

Pour mettre un tarif dans le catalogue des très nombreux organes humains déchiquetés, dont 32 yeux et 7 mains, et de 1 mort direct et de 10 morts collatéraux dans les rues de France en manifestations, le ministère de l’Intérieur s’est fondé sur l’article L211-10 du Code de la sécurité intérieure qui prévoit que « l’État est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis, à force ouverte ou par violence, par des attroupements ou rassemblements armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens ».

Si l’État assume la responsabilité civile des blessures occasionnées par le fait d’un fonctionnaire de police, il ne se prononce pas sur le caractère fautif ou non du tir de LBD et de grenade en cause. « Ce régime juridique dispense de prouver la faute », expliquent les avocats de plus d'une centaine de victimes des tirs de LBD-40 et de grenades de guerre GLI-F4 au TNT.

Les procédures d’indemnisation sont engagées. Les pourparlers sont en cours, de manière amiable, entre le ministère de l’Intérieur et les victimes.
Une fois le chiffrage transmis, le ministère de l’Intérieur aura à se positionner: en cas de désaccord, il effectuera une contre-proposition.
Si les parties ne trouvent pas de terrain d’entente sur le montant à allouer au titre des différents préjudices,
le litige échoira au tribunal administratif.   <<<

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Notre Vème République est tombée si bas, qu'elle négocie comme au marché de Rungis, le prix au kilo de la viande des habitants de notre pays.

Dans mon résumé des 232 ans de bavardage français propagé avec le marqueur de la Révolution, j'ai laissé le cent-cinquantenaire de la Commune de Paris, qui comme le bicentenaire en 1989, ne sert qu'à dissimuler l'état lamentable de notre démocratie et qu'à faire tinter le verre pour que l'on s'embrasse sans raison en oubliant le Triage par le Dumping Humain organisé par l'ordre politique du Consensus de Washington pour sécuritiser sa sanctuarisation. "Tell us again about freedom and democracy. Speak white and loud, une langue riche."

1 million de personnes de plus a sombré depuis 1 an dans la très grande pauvreté et ils s'ajoutent aux 10 millions; 2,7 millions d'étudiants sont sacrifiés avec une formation confinée décapitée, des diplômes au rabais et une entrée dans la vie sociale et professionnelle écrabouillée;
8 millions ont recours à l'aide alimentaire tous les jours; explosion du  nombre des chômeurs.

          Photo, Dimanche 14 mars 2021, Strasbourg: en attente de son explosion personnelle à la station d'essence

Pour faire une commune il faut les autres.
Pour faire une lutte, il faut de la mythologie.
Pour faire le maintien de l'ordre, il faut de la mythologie.
La France dédicace toujours son parl'être à la sédation par le fascisme élégant.

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Speak white, par Michèle Lalonde.            wikipédia

 
Speak white  [1]
il est si beau de vous entendre
parler de Paradise Lost
ou du profil gracieux et anonyme qui tremble
dans les sonnets de Shakespeare

nous sommes un peuple inculte et bègue
mais ne sommes pas sourds au génie d’une langue
parlez avec l’accent de Milton et Byron et Shelley et Keats
speak white
et pardonnez-nous de n’avoir pour réponse
que les chants rauques de nos ancêtres
et le chagrin de Nelligan

speak white
parlez de choses et d’autres
parlez-nous de la Grande Charte
ou du monument à Lincoln
du charme gris de la Tamise
De l’eau rose de la Potomac
parlez-nous de vos traditions
nous sommes un peuple peu brillant
mais fort capable d’apprécier
toute l’importance des crumpets
ou du Boston Tea Party
mais quand vous really speak white
quand vous get down to brass tacks

pour parler du gracious living
et parler du standard de vie
et de la Grande Société
un peu plus fort alors speak white
haussez vos voix de contremaîtres
nous sommes un peu durs d’oreille
nous vivons trop près des machines
et n’entendons que notre souffle au-dessus des outils

speak white and loud
qu’on vous entende
de Saint-Henri à Saint-Domingue
oui quelle admirable langue
pour embaucher
donner des ordres
fixer l’heure de la mort à l’ouvrage
et de la pause qui rafraîchit
et ravigote le dollar

speak white
tell us that God is a great big shot
and that we’re paid to trust him
speak white
parlez-nous production profits et pourcentages
speak white
c’est une langue riche
pour acheter
mais pour se vendre
mais pour se vendre à perte d’âme
mais pour se vendre

ah! speak white
big deal
mais pour vous dire
l’éternité d’un jour de grève
pour raconter
l’histoire de peuple-concierge
mais pour rentrer chez-nous le soir
à l’heure où le soleil s’en vient crever au dessus des ruelles
mais pour vous dire oui que le soleil se couche oui
chaque jour de nos vies à l’est de vos empires
rien ne vaut une langue à jurons
notre parlure pas très propre
tachée de cambouis et d’huile

speak white
soyez à l’aise dans vos mots
nous sommes un peuple rancunier
mais ne reprochons à personne
d’avoir le monopole
de la correction de langage

dans la langue douce de Shakespeare
avec l’accent de Longfellow
parlez un français pur et atrocement blanc
comme au Vietnam au Congo
parlez un allemand impeccable
une étoile jaune entre les dents
parlez russe parlez rappel à l’ordre parlez répression
speak white
c’est une langue universelle
nous sommes nés pour la comprendre
avec ses mots lacrymogènes
avec ses mots matraques

speak white
tell us again about Freedom and Democracy
nous savons que liberté est un mot noir
comme la misère est nègre
et comme le sang se mêle à la poussière des rues d’Alger ou de Little Rock

speak white
de Westminster à Washington relayez-vous
speak white comme à Wall Street
white comme à Watts
be civilized
et comprenez notre parler de circonstance
quand vous nous demandez poliment
how do you do
et nous entendez vous répondre
we’re doing all right
we’re doing fine
We are not alone

nous savons
que nous ne sommes pas seuls.

Note(s)

  1. ^ Injure utilisée par les anglophones envers les francophones du Canada quand la langue française était utilisée en public.

25. décembre 2020

Brexit, le penalty de Bruxelles tiré contre l'Europe: le top des opting-out, le CETA au coeur de l'Europe - l'Europe sous la tutelle de la City de Londres et du Delaware

- Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox     - Finalisation du 28-12-2020 à 21:05

Depuis le Traité de Rome de 1958, l'Europe est un exquis rubato joué en faveur d'un Comprehensive Economic and Trade Agreement. Comme d'habitude - mais là je ne peux plus parler de mes prémonitions habituelles - je vous avais écrit le 1 XI 2018 >>> Du Brexit à la MOAB, la Mother Of All the Bombs de la City jetée sur l'Europe qui s'est couchée devant Theresa May où je vous annonçais que l'Europe s'était couchée devant la Grande Bretagne qui est le grand vainqueur (la grande vainqurice?) du Brexit qui dicte avec autorité sa volonté à l'Europe. J'avais laissé ostensiblement en suspens cet article avec des mentions inertes "en cours de rédaction" en sachant que je n'aurai qu'à le ressortir. Il n'est pas à réécrire autrement. Comme toujours ne pointons jamais de manière xénophobe ou misanthrope un autre que soi et regardons en face le problème là où il est. Dans les urnes. L'Europe catallactique de Jean Monnet et consorts n'a jamais eu l'intention d'être autre chose que ce comprehensive economic and trade agreement. L'Europe est une union commerciale et monétaire et ne sera jamais une union sociale et fiscale en proximité et au service des gens qui l'habitent. Les préposés de l'Europe, les 27 avec la Commission Européenne et le Parlement Européen, montrent immédiatement du doigt celui qu'ils désignent comme populiste quand il réclame une Europe humaniste, humaine, sociale, mais ils n'ont fait que de renégocier à huis clos et en boucle les Traités Européens à l'avantage du marché pour être au plus prêt de leurs aspirations just-in-time et quick fix. Ce Brexit, n'est pas la ruade ultime de la Grande-Bretagne contre l'est, mais le penalty de Bruxelles voulu et tiré avec méthode contre l'Europe. Cette Europe de l'intrication mercatique est le résultat de l'abstention massive des électeurs inscrits et des votes exprimés qui n'ont préféré qu'un extrême resserrement à droite comme au 26 mai 2019. L'Européen n'est pas faussé par le marché, il s'est défoncé tout seul sans aide extérieure.

Comme pour les Quick Fix, le Covid-19 et son variant anglais ont été une aubaine pour la Grande Bretagne et l'Union Européenne de vacciner encore plus l'hymne à la joie de la libre circulation des biens, des services, des capitaux.
A Douvres c'est comme au Louvre, ont y expose sur les cimaises les joyaux de notre florissante civilisation.

Pour son Brexit, l'Europe a offert hier le 24 XII 2020 à la Grande Bretagne son plus magistral des opting-out.
L'opting-out est une option de retrait, une exemption, une dérogation à la Directive ou au Traité.
Depuis son adhésion à l'UE, la Grande-Bretagne est la championne des passe-droits.

Ces opting-out ne sont pas des exigences littéraires comme par exemple quand David Cameron
avait obtenu que l'ont retire des Traités Européens la formule "toujours plus d'union".
Sémantiquement Union entrait en collision avec le United de son Kingdom.

L'opting-out garantit la concurrence déloyale et faussée pour:

  1. n'en faire qu'à sa guise en opposition aux Traités et Directives de l'Union Européenne,
  2. ne pas répondre à des obligations que réclame l'appartenance à l'Union Européenne
  3. recevoir financièrement plus de l'Europe que l'on ne lui donne ("my money back")
  4. diminuer ou stopper certaines contributions financières au budget européen.

Comme je vous l'annonçais le 28 juin 2016 le Brexit a été contourné hier par l'Europe comme le NON, NEE et NO du référendum du TCE - Traité Constitutionnel Européen, et la Grande Bretagne n'est pas sortie hier de l'Europe mais l'a juste mieux envahie. Je vous annonçais il y a déjà 4 ans que >>> l'objectif du parti conservateur britannique est de "négocier" avec l'EU un accord de libre-échange de seconde génération comme te TTIP/TAFTA/CETA pour encore mieux mettre en scène sa déprédation commise sur l'Europe après 5 décennies d'opting-out pour tout ce qui est en 2D, en 3D, virtuel, réel ou en téléportation. Depuis son adhésion à l'Union Européenne, la Grande-Bretagne a toujours obtenu de Bruxelles tous les opting-out qu'elle désirait sans que sa Royal Air Force ne survole cette capitale. Bruxelles n'avait jamais été faible devant la Grande-Bretagne, la Grande-Bretagne montrait juste à temps et en reality-time à Bruxelles ce que les 27 à Bruxelles avaient envie de voir et d'entendre pour consolider leur vision catallactique du monde. Bruxelles avait délibérément organisé la concurrence déloyale et faussée intraeuropéenne pour contraindre l'Europe entière à adopter un management ordolibéral des pays et de leurs économies nationales.

Comme pour les 27 États Membres de l'UE, l'accord EUUK européen et britannique sur le Brexit garantit des échanges sans droits de douane ni quotas. Tout en quittant l'union douanière, la GB a en face d'elle pour ses biens et services un super-marché de 450 millions d'habitants, l'Europe a en face d'elle une supérette de 66 millions de consommateurs. 70% des importations et exportations passent par Douvres.
La Norvège, la Suisse doivent payer un droit d'entrée à l'Union Européenne pour pouvoir commercer avec elle. Ce ne sera pas le cas de la Grande Bretagne.

La Grande-Bretagne et l'UE s'engagent à respecter des conditions de concurrence équitables "en maintenant des niveaux de protection élevés dans des domaines tels que la protection de l'environnement, la lutte contre le changement climatique et la tarification du carbone, les droits sociaux et du travail, la transparence fiscale et les aides d'État". Ceci est vide de sens, vous savez comme moi  que la concurrence déloyale est organisée en Europe en bafouant les Garanties Fondamentales et les Droits sociaux, en organisant le Dumping Humain sur les Travailleurs, les Travailleurs Détachés, sur les Service Publics, etc. Vous savez comme moi que l'Europe s'est aménagée ses propres paradis fiscaux intra-muros au Luxembourg, en Hollande et en Irlande. L'accord sur le Brexit prévoit que si l'une des deux parties manque à ses obligations en la matière, il sera possible de prendre "des mesures correctives", comme des droits de douane. Cette phrase est vide de sens, vous savez comme moi que l'Europe n'a jamais pris des mesures coercitives, même pour les violations depuis plus de 10 ans des Garanties Fondamentales commises par la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PiS. L'Europe a même décidé le 10 décembre 2020 avec son accord sur le budget pluriannuel 2021-2027 et son Plan de Relance post-Covid de cajoler les régimes fascistes de Hongrie et de Pologne. Vous avez vu? Il y a de la place pour les coudes.
Au garde-à-vous ça économiserait du bois et augmenterait la marge.
C'est ceci l'esprit catallactique européen.
Ici appliqué à la cellulose.

Comme pour tous les accords de libre-échange de nouvelle génération TTIP/JEFTA/CETA il y aura une cour arbitrale privée qui tranchera les différends en faveur exclusive de l'Investisseur, il ne faut pas se leurrer. Nous comprenons pourquoi la City de Londres a été fermement opposée à ce que cette cour arbitrale soit la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne qui intervient jusqu'à présent en cas de différends entre une entreprise britannique et le reste de l'Europe. La CJUE est une institution européenne regroupant les organes juridictionnels. Elle est issue des Traités Européens de Paris, de Rome et de Lisbonne. La cour parallèle octroyée à la Grande Bretagne par Bruxelles dans l'accord EUUK sur le Brexit, que j'appelle cour flottante, portera le nom de "Conseil Conjoint". Le terme de "Conseil" est un message clair lancé à la communauté échangiste, il veut gommer l'idée de Droit, de Droit Communautaire Européen, au profit d'un bavardage mielleux et illuminé. Dans les accords de libre-échange de nouvelle génération comme le TTIP/JEFTA/EU-Mercosur/CETA cette cour arbitrale privée intervient pour protéger le droit exclusif de l'Investisseur contre un État. Je suis sûr que ce "Conseil Conjoint" tranchera des litiges dans le même mauvais esprit. Je suis aussi sûr que ce qui est officiellement appelé "le Privilège de l'Investisseur" dans les accords de libre-échange de nouvelle génération sera au sommet de la hiérarchie des normes du post-Brexit, donc au-dessus de tous droits sociaux et du travail, et comme en Hongrie et en Pologne, au dessus de l’État de Droit. Pour toutes les violations actuelles des garanties fondamentales et sociales, de part et d'autre du English Channel, on fera comme avant, on les bafouera joyeusement. Tout accord de libre-échange de nouvelle génération comme le Comprehensive Economic and Trade Agreement - CETA est déjà en lui-même une violation de L’État de Droit dans les textes et invite et incite l'Investisseur à violer l’État de Droit dans les faits. Ce Privilège de l'Investisseur sera le geste barrière définitif contre une Taxe Tobin sur les transactions financières, croyez-moi.

Pour les transports routiers et maritimes surtout, l'accord sur le Brexit contient des dispositions visant à assurer que la concurrence entre les opérateurs s'exerce dans des conditions équitables "afin que les droits des passagers, des travailleurs et la sécurité des transports ne soient pas compromis". Le mot "travailleur" n'est pas en 1ère position dans cette phrase officielle. Vous savez comme moi que ce texte est vide, que les Travailleurs et les Travailleurs Détachés sont victimes de l'ubérisation et du déni des droits sociaux et du travail. Il y a tous les jours de nouvelles affaires Laval, Vaxholm, Viking et Partneri et la Directive sur les Travailleurs Détachés leur enfonce encore plus le Dumping Humain dans le nez.

La Grande Bretagne est championne d'Europe de l'utilisation à vil tarif des Travailleurs Détachés polonais et des 3 Républiques Baltes sans compter de tous les migrants qui s'engouffrent dans cette île. Biens sûr pour eux un penny c'est mieux que rien du tout. La Grande Bretagne est donc championne du travail détaché, du travail non déclaré, du travail payé au rabais, du travail payé sans couverture sociale et pourtant elle a été pendant 47 ans Membre de la CEE et de l'Union Européenne qui n'a jamais rien entrepris contre sa concurrence déloyale depuis 1973. Pour la dilapidation et le démantèlement du Droit du Travail et des Droits Sociaux la Grande Bretagne est la championne juste devant Macron.

Maintenant que la Grande Bretagne a les coudées toutes franches dans le berceau commercial de l'Europe elle ne va rien changer du tout à sa manière de mépriser le travail, les droits sociaux, les services publics, etc. Le message adressé à la Grande Bretagne est business-as-usual, mais on change juste un peu le package sémantique. Par contre la Grande-Bretagne est grâce à l'Europe maintenant totalement libérée de ses derniers cas de conscience et pourra poursuivre la libre circulation de biens, de services, de capitaux. Bruxelles a donc offert à la Grande Bretagne son plus magique des opting-out. En réalité cet opting-out britannique est re-labellisé par Bruxelles pour Londres en >>> EUOiWC - Opting-in Without Constraints.

Même si j'ai adoré plusieurs années de suite sillonner dans tous les sens l'Écosse et l'Irlande, ne nous faisons aucune illusion quant aux velléités de l’Écosse de déclarer son indépendance et de devenir le 28ème État Membre, ni des deux Irlande de réaliser leur réunification et de devenir le 29ème État Membre de l'Union Européenne. Avec la Grande Bretagne ils sont les champions européens des opting-out mais n'ont pas plus d'appétit pour une Union Européenne Sociale et fiscale. Je n'ai jamais été dupe, le NO irlandais au TCE / TSE n'avait été qu'une rébellion égoïste, néo-libérale, pragmatique et atlantiste.

L’Europe avait pourtant inscrit dans ses textes qu’elle se voulait être une Europe des Citoyens, mais elle défend depuis l'origine en réalité les intérêts des États nationaux et ceux du libre-échange débridé qui doit par tous les moyens faire baisser les coûts du travail et maximiser les profits des investisseurs. L'Europe organise, entretient et renouvelle en permanence une guerre civile commerciale. L’Europe met elle-même en scène les affrontements des États nationaux en leur accordant par exemple tous les opting-out, toutes les exemptions, qu’ils souhaitent à condition que ceux-ci leur permettent de s’aménager une position concurrentielle déloyale nettement avantageuse par rapport aux autres États-Membres. C’est ainsi que le Royaume-Uni et l’Irlande ont pu depuis leur adhésion jouir de tous les opting-out qu’ils veulent. Cette situation a conduit ces deux pays à faire massivement du dumping fiscal et du dumping social. L'Europe a donc très officiellement accordé à ces États le droit de commettre une concurrence totalement déloyale et faussée envers les autres États-Membres pour faire baisser massivement le coût du travail... et de la citoyenneté, et pour accumuler le dumping humain et le capital fictif.

L’Europe n’inquiète pas non plus le paradis fiscal du Luxembourg et son ancien 1er Ministre et ancien Ministre des Finances, Jean-Claude Juncker qui a été Président de la Commission Européenne de 2014 à 2019, qui a été 20 ans au pouvoir au Luxembourg en organisant cette criminalité fiscale du dumping fiscal massif au profit des multinationales et contre l'Europe toute entière. Il suffit de suivre son Lux-Leaks pour voir comment cette Europe protège les puissants qui s'agitent pour le shadow banking et la spéculation financière des groupes transnationaux au détriment des petites et de leurs Pays. L'Europe sait avec son Nowitchok des Directives toujours étouffer ses rafales de leaks >>> Directive Européenne sur le Secret des Affaires / Illégalité des Panama Papers, de Lux Leaks, du journalisme d'investigation, des lanceurs d'alerte.

Après le référendum du Brexit, j'avais écrit en juin 2016 >>> Ladite activation de l'Article 50 réglant la sortie d'un membre de l'Union Européenne trainera pour pouvoir expliquer pédagogiquement aux continentaux, mais aussi aux insulaires, que l'Europe a besoin de la Petite Bretagne. L’Écosse nous est déjà acquise. Quant à la Grande Irlande, elle a tellement plus truandé l'Europe que la Grande Bretagne avec un éventail bien plus élargi d'opting-out financiers et du dumping fiscal (les 13 milliards de cadeau fiscal à Apple par exemple) et social, et avec son Commissaire Européen au Marché intérieur l'irlandais McCreevy, qu'elle va servir de cheval de Troie pour continuer à noyauter l'Europe et la réduire à ce que la Grande Bretagne a toujours gardé sous le coude, à savoir son AELE/EFTA élargie, l'Association Européenne de Libre Échange qui existe toujours. Tous ces opting-out, toutes ces exemptions, ont été accordés par l'Europe dont l'objectif était d'imposer sur le continent le modèle britannique et du "tigre celtique" avec cette libre circulation catallactique dans un prétendu "marché libre et non-faussé avec une concurrence pure et parfaite".

Vous voyez comme moi que tous les médias d'Europe font dans toutes les langues strictement le même copié-collé très succinct sur EUUK, l'accord du Brexit pour rassurer les marchés. Vous voyez comme moi que ce Communiqué officiel en 8 points ne dit pas, ne serait ce qu'en message subliminal, que l'ombre photovoltaïque solaire de l'accord sur le Brexit a donné matière à réflexion sur la marche de l'Europe depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui. Le Communiqué aurait pu lâcher une phrase sur le renforcement de l'observation des Garanties Fondamentales et Sociales des Communautés Européennes, maintenant qu'elle ouvre sans contraintes toutes grandes les vannes du déferlement britannique des biens et services sur l'Europe sans y adosser une élévation substantielle de ses normes. Le Brexit aurait pu être vu et entendu comme une chance de construire enfin une Union envers cet égoïsme affiché et proclamé de la Grande  Bretagne. Rien. Du business. Et comme Covid s'est marié avec Noël et tous les petits quick fix à s'échanger sans les petits toast habituels, c'est tout bénèfe. Pour divertir la galerie, les médias ont soulevé une grave question. Que faire de l'anglais? Il n'y a que trois Langues de Travail eu Europe, l'anglais, l'allemand et le français. Le Hongrois n'est pas non plus une Langue de travail de l'Union Européenne, alors tout traduire en anglais, juste pour les Irlandais et les Maltais?

Sur un autre domaine l'Europe s'est bien gardée de s'exprimer dans son Communiqué en 8 points sur le Brexit qu'elle veut rendre si glorieux. Dans mes analyses en ligne ici depuis le 06 VI 06 avec 655 articles j'ai remarqué autre chose dont strictement aucun média ne parle en Europe. Un domaine a pris possession de nos vies depuis trois décennies. Notre passé, notre présent, notre futur, notre destin, la forme de notre existence, l'amplitude et la vitesse de notre comportement, tout de nous a été pris en possession par-dessus nos têtes, jusqu'à notre cadence. Ce domaine n'est pas un ectoplasme et ne vivra à l'avenir toujours que par le variant anglais.

Depuis le référendum pour le Brexit de 2016, l'Europe aurait pu utiliser ces 4 années de querelles avec la Grande Bretagne pour réfléchir sur son propre modèle issu de l’École de Chicago et du Consensus de Washington avec la libre circulation de tout et de n'importe quoi, l'abandon par l’État de ses Devoirs régaliens, la privatisation de tous services publics, la maximisation de la spéculation contre l'économie durable, l'écrasement du seuil de solvabilité des banques, l'augmentation à outrance du levier de leur endettement, l'éradication du shadow banking, l'élimination du Dumping Humain et la réintroduction des Droits Sociaux et du Travail, et spécialement pour Macron le rétablissement de la Hiérarchie des Normes avec le retour du Code du Travail. Et pourquoi  abandonner ce modèle transatlantique puisque l'Union Européenne s'est totalement quadrillée avec les barbelés de tous les accords de libre-échange de nouvelle génération TTIP/JEFTA/EU-MERCOSUR/CETA etc qui mettent au sommet de la hiérarchie de toutes normes le Privilège de l'Investisseur: déjà tout ce qui peut ternir les promesses de profit qu'il s'est fixé est attaquable devant le tribunal arbitral international privé domicilié à Washington au siège de la Banque Mondiale. Selon tous ces nouveaux accords, auquel ressemble l'accord EUUK du Brexit, seule une entreprise peut attaquer un État, mais aucun État ne peut attaquer une entreprise. Ceci est défini officiellement dans les textes de tous ces nouveaux accords comme le >>> "Privilège de l'Investisseur" (sic). Ni la Commission Européenne ni le Parlement Européen, qui représentent l'Exécutif et le Législatif de la somme de 27 États, n'agira autrement contre la Grande Bretagne. Ils n'ont jamais voulu mettre en application contre les deux États fascistes de Hongrie de Viktor Orbán et de la Pologne du PiS l'Article 7 du Mécanisme de Conditionnalité de l'attribution des fonds européens liée au Respect des Garanties fondamentales, des Droits sociaux et de l’État de Droit. L'Europe ne va donc pas se soulever contre son brother in arms anglais qui profite encore mieux qu'elle de ses propres valeurs catallactiques. Conséquence >>> Exit la Taxe Tobin.

Ceci pour le séquençage génétique de l'Europe. Il en va de même pour la dépendance directe, viscérale et absolue de l'Europe face à la City de Londres et par effet de ruissellement face au Delaware aux USA. Je vous redonne ici un résumé de mon article du 19 décembre 2020 >>> De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière où j'ai redéveloppé mon analyse sur la complaisance des normes prudentielles comptables européennes des banques de 2006 à 2021. L'influence de la City a toujours été très forte dans le domaine de la réglementation financière européenne. Son lobbying consistait à faire adopter les règles susceptibles de créer un environnement favorable aux activités sur lesquelles la City avait l'avantage concurrentiel contre le reste de l'Europe. Par exemple, lors de l’élaboration de MiFID 2, de Bâle II ou de Solvency II, de Bâle III ou de IFRS9 où la City a poursuivi la rédaction de sa bible privée sur le droit de cacher les risques bancaires et des marchés financiers. Toutes ces normes européennes comptables "prudentielles" ou "assurantielles" n'avaient qu'un seul objectif, celui d'organiser en Europe la concurrence déloyale d'un marché non libre et faussé afin de maximiser les profits sur les marchés financiers et de minimiser les coûts en partant du postulat que ce qui est bon pour la spéculation, l'argent magique, stimulera la croissance économique et donnera à manger aux européens et même aux chômeurs. Pendant les confinements du Covid vous voyez sur la homepage des sites des lobbies de la finance des invitations à des webinaires sur le thème "La titrisation au secours de l'économie européenne". Un dîner surréaliste de Charles Kaisin est tellement plus honnête et ancré dans l'humain et le réel.

Pour maquiller les stress-tests des banques systémiques too-big-to-fail, la BCE, la Commission Européenne et l'ABE - Autorité Bancaire Européenne sont de facto sous la tutelle d'un bureau privé américain du Delaware pour adosser les normes comptables européennes au Bureau des standards comptables internationaux - International Accounting Standards Board (IASB / FRS), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et de leur déclinaison européenne IFRS. L'homologue normalisateur américain est le FASB, le Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board. L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres, et qui y sera maintenu Brexit ou pas Brexit. Mais l'IASB est sous la tutelle de l'organe de surveillance IASCF - International Accounting Standards Committee Foundation créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005" et suivants) sont mises sous la censure d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérés comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS. Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. Le Delaware est aux USA ce que le Luxembourg est à l'Europe: un paradis fiscal pourri. Vous comprenez pourquoi la BCE et la Commission Européenne devaient trouver plus facile pour cacher qu'elles poursuivent avec assiduité leur soutien inamovible pour le shadow banking de la fintech, pour la spéculation financière des banques et pour la City.

La City est le Mad Love de Bruxelles et de ses 27 charters de touristes gouvernementaux et parlementaires, et ce n'est pas avec ce mièvre Brexit dans des post-Covid de la 3ème et 4ème vague, que l'Europe va subitement endurcir son référentiel sur le seuil de solvabilité des banques et des fonds spéculatifs, leur levier d'endettement, leur capacité de résilience, leur compliance, etc. Nous l'avons vu, l'Europe a justement profité en juin 2020 de l'aubaine du Covid-19 pour assouplir avec son chapelet de Quick Fix et son Paquet Bancaire ses normes comptables et pour proroger comme depuis exactement 13 ans et l'année-Lehman 2008 les normes prudentielles Bâle III et IRFS9 qui elles-mêmes ne cessent de se diluer d'années en années et avant même qu'elle ne devraient à chaque fois et tout de même entrer en vigueur. Il n'y a donc strictement rien à attendre de cet accord du Brexit du côté européen car l'Europe ne le demande pas en dehors de ses bavardages, ses communiqués plats et de sa pensée magique.

De toute façon l'Europe est sous la double tutelle de la City, premièrement pour les normes prudentielles comptables des banques et deuxièmement pour sa force de frappe financière. La France a ses Rafales, mais la Grande Bretagne a la City en plus. A chacun sa politique selon son idéal. Nous les français, on respecte l’État de Droit, mais nos Rafales et nos conseillers militaires français sont aussi impliqués au Yémen avec l'Arabie Saoudite dans la plus grande catastrophe humanitaire de toute l'histoire de l'humanité.

Nous les français respectons l’État de Droit, mais plus de 50% de notre production industrielle sont destinés à l'armement et aux guerres autour de la planète. La France a ses Rafales pour détruire la planète, la Grande Bretagne a la City pour détruire la planète. Les européens du main-street maintenus dans le non-savoir se sont imaginés qu'ils allaient magiquement ramener sur le continent avec le Brexit la main-mise sur leurs finances. Les Européens du main-street ignorent que la City est la plus grande place financière de l'Europe, mais aussi de la Zone Euro sans en être membre. 86 % des transactions portant sur l’euro se réalisent à la City. Saviez-vous que pendant les années 2009 et 2010 la BCE a aussi racheté à hauteur de plusieurs centaines de milliards d'€ les toxiques pourris et irrécouvrables des grandes banques britanniques, alors que la Grande Bretagne ne fait pas partie de la Zone Euro. Comme toutes les banques du continent européen, les banques britanniques n'auront jamais à rembourser la BCE. Je me souviens, j'étais témoin en Écosse en 2007 des bank runs. Devant les guichets de la banque Northern Rock il y avait partout en Écosse des queues interminables sur des centaines de mètres dans la rue, 1000 fois plus longues que celles devant le boulanger en ce moment à cause du Covid 19.
A l'époque on en rigolait en Europe. 

4 jours après, tous les médias font semblant de pleurer les banques laissées sous silence dans l'accord sur le Brexit. Mais, saviez-vous que c'est depuis la City que même la Deutsche Bank, en faillite technique depuis 2008, dirige plus de 90% de son Investment Banking européen? Toutes les banques systémiques britanniques et du continent, qui sont des zombie-banks, font la même chose alors que la BCE leur a racheté pour plus de 17.000 € de CDS/CDO..., de toxiques pourris irrécouvrables depuis 2008 sans condition ni autre mécanisme de devoir rendre des comptes. L'Europe ne se permettra jamais d'enfoncer ses banques too-big-to-fail pour les faire passer du stade de la faillite technique trainée depuis 2008 à la banqueroute. L'Europe s'est donc de nouveau accordée, comme avec les Quick Fix, une prorogation "temporaire" de 18 mois pour bidouiller élégamment les flux financiers et spéculatifs avec la City. Aujourd'hui, et malgré la buzzification intense depuis 4 ans contre Boris Johnson et son "Deal / No Deal... avant le... après le...", les Européens ignorent que la place financière de la City a considérablement amplifié sa force de frappe depuis 2016. Le négoce de l'euro restera dans la City, malgré les efforts de la Commission Européenne et des places rivales de Paris et de Francfort de rapatrier cette activité très lucrative sur le continent. Le marché européen, ultradominé par la City, des transformations de créances ou d'actifs ou de taux en titres négociables, des produits financiers dérivés CDS, CDO, Backed Swaps sur des valeurs ou du capital fictif, etc, sans rapport avec l'économie réelle, échangés de gré à gré dans le shadow banking et hors bilan OTC - Over The Counter, est de 660.000 milliards d'€. Le PIB de l'Union Européenne est de 14.000 milliards. Vous êtes maintenant capables d'évaluer le holdup sur les énergies, sur les vraies synergies, sur les économies nationales, sur les gens qui habitent les 27 pays de l'Europe. Nous ne pouvons même pas imaginer que ce marché de la City de Londres sur les produits dérivés maintienne toute l'Europe sous la cloche de la réanimation ou de la respiration artificielle. Nous, les 99%, sommes comme de la morue séchée sous le blister que nous les européens nous nous plaquons, libres et responsables, sur notre bouche. Nous ne sommes pas les victimes depuis le 14 juin 2006, depuis le 4 février 2008, le 7 juin 2009 et le 26 mai 2019.

En octobre 2020 la City a encore enregistré un nouveau record de transactions quotidiennes sur le marché des changes. D'octobre 2018 à octobre 2020 la hausse a été de 14%. La City traite 3 fois plus de volume que New York. La City est la première place mondiale sur les monnaies avec une part de marché de 45% en octobre 2020 contre 32% en 2006 (New York = 16,5%). 86% de l'activité sur l'€ sont traités hors de l'Euro-Land. Les transactions quotidiennes avec les produits financiers dérivés s'élèvent à la City à 6500 milliards avec une hausse de 140% depuis 2016, l'année du référendum sur le Brexit. Toujours selon la BIS / BRI - Banque des Règlements Internationaux / Bank for International Settlements, la City contrôle la moitié du marché des produits spéculatifs de la planète. Ce record ne cesse de croître et de rester incontesté.

Les marchés de produits dérivés existent quasiment exclusivement pour les acteurs de la finance. Le marché entre banques représente un quart du total avec 25 %, et elles vendent 70% du reste des contrats à d’autres institutions financières (hedge funds, fonds d’investissement, etc). Il ne reste que 6 % qui servent aux acteurs économiques réels, les multinationales. Avec le Brexit, le contrôle de marchés spéculatifs très volatils et porteurs d'instabilité échappe à l'Europe. Ce contrôle était déjà quasi inexistant et a encore été récemment assoupli avec les Quick Fix du Paquet Bancaire. Sur ses 500.000 employés, la City qui travaille 24h/24, n'en a transféré depuis 2016 que 7500 en Europe pour poursuivre ses activités. Malgré la perte du Passeport bancaire la City est très confiante en son avenir post-Brexit sur le continent.

La BRI - Banque des Règlements Internationaux de Bâle a constaté que le grand exode annoncé en 2016, avec le référendum sur le Brexit, des acteurs financiers vers l'Union Européenne n’a pas eu lieu, son ampleur et sa valeur ajoutée y restent faibles, et aucune place financière et boursière européenne comme Paris ou Francfort n’en a profité pour se hisser au rang de rivale. La primauté de la City sur les marchés essentiels des actions, des changes, des produits financiers dérivés et titrisés, des compensations, du capital-investissement, etc…n’a pas été touchée par une Europe qui est aussi totalement désunie et divisée dans ce domaine. L'Europe reste totalement désunie en contradiction avec le fait qu'elle est une Union monétaire, ce qui la rend encore plus faible et ridicule devant la City avec ses 27 marchés financiers, ses 27 superviseurs et avec sa 28ème autorité européenne. L'Europe ne sait même pas faire ce pour quoi elle prétend être chantre et chorégraphe. L'Union Bancaire Européenne, les Accords ANFA sur les Actifs Financiers Nets, le Mécanisme Européen de Stabilité qui aurait dû devenir le lender of last resort - le soutien en cas de faillite bancaire, sont du bavardage avec peu de concrétisations. Avec la balkanisation de la Zone Euro, l'Europe est à jamais défragmentée et aucun logiciel n'existe pour la rendre solide, stable, résiliente et l'émanciper de la tutelle de la City. L'Europe a préféré depuis 2008 transférer massivement la dette privée des banques vers la dette publique au lieu de contrôler, réglementer et assainir les marchés financiers pour les mettre au service de l'économie et non de la spéculation. L'Europe n'a pas décidé avec le Brexit de reconnaître la faillite de la croissance adossée à la bulle des dettes bancaires, des titrisations, des CDS, des CDO, des LBO, des backed swaps... Depuis février 2012 nous savons que l'Europe hypothèque l'avenir des gens qui y habitent en annulant Bâle III, Solvency 2, MiFID et qu'elle s'est placée sous la tutelle déloyale du lobbying de la City de Londres.

Le 5 janvier 2020, où le Covid-19 n'existait pas, j'annonçais les soaring twenties, les années-20 où tout explose.                                        "Péchés mignons", dîner surréaliste du designer belge Charles Kaisin

Joyeux Noël, Bonne Année et Bonnes Vaccinations 2021.

19. décembre 2020

De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière

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Il n'est pas nécessaire d'être pénétré par la foi pour savoir depuis toujours comment se projette dans l'avenir l'Europe, quelle orientation elle se donne pour ses mesures opérationnelles dans l'avenir, comment elle va amener jusqu'à sa quintessence le séparatisme entre ses habitants et les spéculateurs dans le cadre de son unique feuille de route, le Privilège de l'Investisseur.

Être illibéral pour l'Europe, ce n'est pas seulement adouber les régimes fascistes de la Hongrie de Viktor Orbán et de la Pologne du PiS comme cette nouvelle fois avec l'Accord sur le budget pluriannuel 2021-2027, c'est aussi faire de la zone européenne une zone dysanthropique où la spéculation financière de la fintech infiltre par capillarité sans geste barrière ni masque jusqu'à la dernière de nos fibres son art de vivre sans nous et pardessus nos têtes en organisant son pishing global intégral. Je n'hésite pas à employer mon langage de cabaret pour vous faire ressentir tout autant et en même temps le caractère ridicule, infatué et exterminatoire de cette Europe.

Elle n'a de toute façon aucun effort à faire, aucun paradigme à évacuer pour le remplacer par un autre, il est écrit en miroir dans les Traités et Directives Européens que l'Europe Unie est principalement une zone monétaire.

Pour mieux intégrer la réalité comme je vous la décris ici depuis le 06 VI 06, je vous redonne le tout début
du tout premier des Considérants de la toute dernière Motion sur les Droits Fondamentaux de l'Union Européenne >>>
"A. whereas the EU is not merely a monetary union, but also a social one,
               as enshrined in
the European Convention on Human Rights, the European Social Charter and the European Pillar of Social Rights...
"

Ce "Considérant que l'Union Européenne n'est pas seulement une union monétaire, mais aussi une union sociale..." n'aurait pas à exister, n'aurait pas à figurer en entête d'une Motion sur les Droits Fondamentaux et Sociaux votée par le Parlement Européen le 26 novembre 2020, si c'était une réalité, s'il ne fallait pas faire depuis le Traité de Rome de 1958 après 62 ans des efforts linguistiques et des explications de texte pour le faire savoir et le faire comprendre. Et ni le Traité de Maastricht ni le Traité de Lisbonne modificatif du Traité Constitutionnel Européen ne sont jamais parvenus à donner corps à l'autre moitié du souhait européen, l'union sociale, qui de toute manière ne figure jamais dans toutes les phrases eurolexiques en première position. L'union sociale n'est même pas une réalité parallèle ou une réalité de second-ordre, dans toutes les formulations de tous les textes européens c'est l'union monétaire et économique qui est en tête de la hiérarchie des normes et qui fixe la direction incontournable devant être servie par les Européens qui en sont les préposés, les subalternes n'ayant au menu que le Dumping Humain à consommer sans modération dans le marché libre et non faussé.          Ce n'est pas grave, on passe depuis juin 2020 au vaccin des Quick Fix réglementaires.

Le 6 avril 2020 je vous avais écrit de manière prémonitoire (habituelle) un article "L'aubaine du Covid-19 masque l'imminent 2ème krach de la bulle spéculative des dérivés titrisés - #PlusJamaisCa - 17.000 milliards donnés aux banques, 540 milliards prêtés aux États", dans lequel j'annonçais que la pandémie du Corona offrait une situation rêvée pour les banques, les zinzins, les assureurs et les grands-comptes, pour tous ces spéculateurs financiers, qui s'acharnent à faire nationaliser/socialiser depuis 2008 leurs dizaines de milliers de milliard d'€ de pertes spéculatives, de toxiques irrécouvrables, de cadavres. Les banques systémiques, toujours en faillite technique depuis l'année-Lehman 2008, se savaient être les seuls et exclusifs titulaires de l'abonnement à l'argent magique déversé par plusieurs dizaines de milliers de milliards d'€ par la BCE, par les Banques Centrales Nationales de chaque État Membre de l'Union Européenne, par les mesures fiscales et budgétaires des États pour organiser leur bail-out.

Ce terme de bail-out était le leitmotiv de la novlangue dans toutes les bouches en 2008-2009, mais il a même totalement disparu de notre cognitif commun et collectif alors que non seulement il se poursuit mais en plus il s'est amplifié. Car les banques ont reçu ces dizaines de milliers de milliards d'€ gratuitement et sans aucune contrepartie afin de ressortir de leur situation de faillite technique, de réaliser un redressement financier, d'assainir leur comptabilité, de renforcer leur solvabilité. Mais au lieu d'y remédier elles ont dévoyé ce "keynésianisme" et ont détourné ces moyens publics abyssaux au profit de leur spéculation financière criminelle en inventant des centaines de milliers de nouveaux produits financiers titrisés comme des CDS/CDO, etc... reposant uniquement sur du vent. Non seulement les banques ont reçu gratuitement ces QE - Quantitative Easing, ces facilitations quantitatives, cette Helikopter Money, mais en plus elles reçoivent depuis 2008 de la BCE des liquidités à taux négatifs afin qu'elles puissent accorder sur les marchés industriels et commerciaux des prêts avec des intérêts positifs parfois très élevés. Avant même de prêter, les banques ont déjà réalisé un profit dans un générique de carry-trade. L'Europe nationalise les dettes et privatise les profits, enfin, l'Europe nationalise les dettes privées des banques et laisse à charge des États Membres leurs dettes publiques[1] et ce n'est pas le minable Plan de Relance post-Covid décidé le 10 Décembre 2020 de 750 milliards répartis sur 7 ans qui va changer quelque chose.

Pour l'Europe la seule question perpétuelle est de savoir comment offrir un parachute doré aux banques systémiques, toutes en faillite technique depuis 2008, avec à leur tête la plus grande banque du monde la Deutsche Bank, sans modifier les Traités Européens, sans modifier le Pacte de Dublin instituant l'Euro et ses mécanismes. Avec l'aubaine du Covid-19 l'Europe, qui a toujours su comment détourner les Traités Européens sans les faire renégocier, a inventé la méthode du Quick Fix réglementaire du Paquet bancaire. C'est la terminologie officielle et non pas une formule digne du Cabaret Rhénan. Redevenons sérieux, depuis 2008 la BCE viole ses statuts avec Jean Claude Trichet, Mario Draghi et maintenant Christine Lagarde. La BCE dont les statuts ont été instaurés avec le Pacte de Dublin agit de manière illégitime jusqu'à maquiller le stress-test des banques. La BCE est depuis l'année Lehman 2008 l'organe européen le plus puissant qui fonctionne sans nous et par-dessus nos têtes dans ce capitalisme fossile.

A côté de son rôle monétaire et fiscal de Banque Centrale Européenne, la BCE s'est de surcroît arrogée une extension de ses compétences sur la gouvernance économique et sociale des pays européens. Dans les statuts, la BCE n'est toujours pas en droit de contraindre les politiques budgétaires et réglementaires, la flexibilisation du travail, les privatisations, la "Règle d'Or", les réformes socio-économiques des États européens pour aucune desquelles elle n’a un mandat. La BCE s'est émancipée de ses compétences monétaires et fiscales initiales restreintes de la stabilité des prix (et du NAIRU, et du carry-trade européen) et impose des politiques strictes d'austérité en altérant de manière très profonde le fonctionnement démocratique des pays européens. A cause du principe de l'Indépendance des banques centrales, la BCE n'est invitée qu'à rendre compte de ses activités que lors d'un "Dialogue monétaire" trimestriel devant la Commission économique et monétaire, dans lequel sont exposées les "mesures d'orientation non-traditionnelles". Le Parlement Européen ni aucun autre organe européen ou national n'est investi d'aucun pouvoir de contrôle a posteriori et ne peut donner d'instruction à la BCE. La légalité de ses actes n'était pas une question existentielle pour Mario Draghi qui dans son discours clôturant l'année 2014 avait dit: "Croyez-vous que nous irions perdre notre temps à discuter de choses qui sont illégales?".

Cette illégitimité pouvait parfois être vaguement ressentie comme gênante, et c'est pourquoi l'Europe a inventé la méthode du Quick Fix réglementaire pour légitimer à ses yeux la protection bancaire qu'elle place dans sa couveuse très loin au-dessus de la protection sociale des européens. L'Union Européenne tient un Sommet Social tous les... 20 ans, par contre elle sait tous les ans rafraichir ses Directives sur les Travailleurs Détachés bien sûr à leur détriment en attisant en continu la guerre civile entre les Travailleurs européens.

Pour bien diriger le ruissellement vers le haut et rendre inutile la transsubstanciation du langage de la BCE, de Mario Draghi, de Christine Lagarde, et parce que c'était tellement fatiguant de devoir toujours créer de la novlangue pour chasser la précédente, l'Europe a inventé les Quick Fix qui détournent les Traités Européens sans donner l'idée qu'ils ont été renégociés à huis-clos et sans devoir être traité de populiste, d'illibéral, de conspirationniste, etc. Plus besoin de bavarder, à côté du fascisme just-in-time il y a Quick Fix et toasts à toute heure. De l'uberisation du fascisme on passe à l'uberisation du hold-up contre les pays, leurs habitants et les économies nationales. En un clic. De toutes façons, la Commission Européenne ne nous avait-elle pas dit que les banques allaient si bien et qu'elle a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail". Maintenant plus besoin de mentir, de maquiller la vérité avec des stress tests complaisants, grâce à l'aubaine du Covid-19 on applique avec assiduité la méthode du Quick Fix.

Pour maquiller les stress-tests des banques systémiques too-big-to-fail, la BCE, la Commission Européenne et l'ABE - Autorité Bancaire Européenne sont de facto sous la tutelle d'un bureau privé américain du Delaware pour adosser les normes comptables européennes au Bureau des standards comptables internationaux - International Accounting Standards Board (IASB / FRS), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et de leur déclinaison européenne IFRS (voir plus bas IFRS 9). L'homologue normalisateur américain est le FASB, le Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board. L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres, et qui y sera maintenu Brexit ou pas Brexit. Mais l'IASB est sous la tutelle de l'organe de surveillance IASCF - International Accounting Standards Committee Foundation créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005" et suivants) sont mises sous la censure d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérés comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS. Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. Le Delaware est aux USA ce que le Luxembourg est à l'Europe: un paradis fiscal pourri. Vous comprenez pourquoi la BCE et la Commission Européenne devaient trouver plus facile pour cacher qu'elles poursuivent avec assiduité leur soutien inamovible pour le shadow banking de la fintech, pour la spéculation financière des banques et pour la City. Le vaccin est trouvé et son autorisation de la mise sur le marché s'est faite en un claquement de doigts. Ce vaccin s'appelle Quick Fix.

Après la panique déclenchée par ladite Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008 il était aussi question de ramener un peu de contrôle et de réglementation des flux financiers avec les nouvelles normes prudentielles comptable Bâle III définies par la BRI - Banque des Règlements Internationaux. Mais il était question qu'elles entrent en vigueur au plus tard en 2019, ce qui n'est pas arrivé, et de toutes façons ces nouvelles normes prudentielles ont été tellement édulcorées. Aujourd'hui, grâce à ladite Crise du Covid 19, il n'est même plus besoin de faire semblant, il y a les Quick Fix, et les normes prudentielles passent de nouveau "temporairement" à la trappe. Le temporaire à répétition de l'évanouissement d'un cadre de régulation bancaire est consubstantiel à la Commission Européenne et ses 27 boys, mais le caractère éternel du cadre européen de la spéculation débridée est l'ADN de la fintech.

Et l'Europe des Commissaires et la BCE n'ont jamais exigé et n'exigent toujours pas des banques systémiques universelles (dépôts, assurances, investissements en nom propre) leur démantèlement. Ce n'est pas grave, on est passé au Quick Fix. Ça lisse bien les cadavres empilés et imbriqués dans les coffres des banques. Même Ötzi que vous voyez ci-dessus a été mis à mort par la libre-circulation des capitaux.

Le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée vers la dette publique.
      Bruxelles est sous la tutelle de la City de Londres et du paradis fiscal du Delaware.
         De 2008 à 2021 la BCE rachète aux banques pour plus de 17.000 milliards de toxiques.
             Pas grave, nous avons maintenant le Quick Fix pour que les banques ne soient pas éreintées.
                La Commission Européenne est parvenue à l'analphabétisation de l'information, c'est Quick Fix.

Mais le pillage des moyens publics organisé méthodiquement par la BCE, la Commission de Bruxelles et le Parlement Européen avec le Quick Fix est galactique face aux prix publics des vaccins contre le Covid 19 qui s'étendent de 1,78€ pour le AstraZeneca à 18 dollars (14,70€) pour celui de Moderna Biontech. Le pillage des économies nationales n'a pas de prix, on peut tout miser.

Après ladite Crise de l'année Lehman 2008, il était question de rehausser le niveau des Fonds propres réglementaires des banques conformément aux nouvelles normes prudentielles du Comité de Bâle de la BRI, appelées Bâle III. Un fond propre réglementaire plus élevé devrait permettre aux banques de couvrir elles-mêmes leurs pertes au lieu de les faire racheter avec un bail-out par des mesures publiques budgétaires et fiscales sur le dos des contribuables et par la BCE et les Banques Centrales nationales.

Les banques ont effectivement en grande partie augmenté leurs fonds propres réglementaires depuis 2008, mais la nouvelle manière de pondérer leurs risques s'est assouplie de telle sorte que leur levier d'endettement est resté le même que celui d'avant la Crise des Subprimes. Et ce levier d'endettement a été le responsable du cataclysme financier de 2008, dont nous ne sommes toujours pas ressortis 13 ans après en 2021. Dans un rapport du Parlement Européen "Have European banks actually changed since the start of the crisis ?" de juin 2015 j'ai pu lire ceci en conclusion au sujet de la tendance aux banques systémiques "too-big-to-fail" à devenir encore plus grandes en fusionnant entre elles et au sujet de la pondération de leurs risques face à leurs assets et leurs fonds propres réglementaires >>> "Les deux tendances impliquent potentiellement un risque bancaire accru. Les fortes augmentations du ratio fonds propres réglementaires / actifs pondérés en fonction des risques après la crise n'ont été accompagnées que de faibles augmentations du ratio fonds propres / actifs, ce qui suggère que la capitalisation effective n'a augmenté que légèrement. [.../...] Dans le cadre réglementaire en évolution, la BCE devrait utiliser ses outils de surveillance pour infléchir les tendances bancaires vers une stabilité bancaire accrue. Les outils de surveillance pourraient, par exemple, être appliqués dans une plus grande mesure pour réduire les expositions hors bilan risquées dans toutes les grandes banques, ainsi que pour améliorer les procédures utilisées par les banques pour réserver les futures pertes sur prêts."  En 2020 la situation bancaire a même empiré. Mais ce n'est pas grave, le Covid fait maintenant cadeau aux banques des Quick Fix.

Les banques seront donc de nouveau autorisées "temporairement" par la Commission Européenne et le Parlement Européen de... rabaisser leur niveau de fonds propres réglementaires, leur "couverture minimale des pertes sur les expositions non performantes" dans l'espoir qu'elles aident aussi l'économie réelle en accordant plus de crédits aux entreprises pour initialiser une relance post-Covid. Ce qu'elles ne font déjà pas de très loin depuis 2008, proportionnellement à ce qui était espéré d'elles avec les 17.000 milliards d'€ qu'elles ont reçus de la BCE sans compter ce qu'elles sont reçu des Banques Centrales nationales et directement des États.

Avec un levier d'endettement égal à celui d'avant la Crise issue de l'année Lehman 2008 ajouté à un ratio de fonds propres réglementaires de nouveau temporairement rabaissé, la situation comptable des banques systémiques, qui sont toujours en faillite technique depuis 2008, est donc de nouveau encore plus dégradée depuis juin 2020 à cause de ces Quick Fix qui leurs sont accordés gratuitement et sans contrepartie. En "échange", elles devraient juste arrêter de verser des dividendes aux actionnaires, mais elles ne le font pas. Avec sa réponse à la Crise du Covid, l'Europe aggrave la situation comptable des banques tout en prétextant qu'elle œuvre pour "renforcer la résilience bancaire".

La résilience bancaire, qui devrait provenir de la novlangue du bavardage sur les fonds propres réglementaires tout en autorisant un nouveau calcul assoupli de pondération des risques, et qui devrait provenir du bavardage sur un nouveau mécanisme européen devant endiguer un nouveau krach tout en ne séparant pas les 3 activités des banques universelles, est à mettre au même niveau que l'espoir d'une "immunité collective" face au Covid en organisant des bains de foule tous à poil. Une banque universelle (dépôt, assurance, activités de spéculation en son nom propre) préfère spéculer dans son réseau hors bilan du shadow banking sur des produits financiers titrisés, négociés de gré à gré et qui sont juteux sur le moment, au lieu de pérenniser son activité commerciale vitale à l'économie réelle avec le système de paiement, de dépôt et de crédit digne d'une banque qui comprend son caractère essentiel à l'économie réelle. Selon le FMI, 90% des transactions financières relèvent de la spéculation sur des produits financiers titrisés. Mais ce n'est pas grave, le système financier peut compter sur le soutien indéfectible et sans failles de la Commission Européenne et du Parlement Européen, et encore tout récemment grâce au Covid en bénéficiant des Quick Fix. Si vous ne l'aviez pas compris, le shadow banking est du marché noir, mais l'Europe s'affiche comme étant la zone du marché "libre et non faussé".

La Commission Européenne est entrain d'aggraver et de précipiter la deuxième vague à venir de la crise financière de l'année Lehman 2008. Il s'agira de la 2ème vague de la crise spéculative sur les produits financiers titrisés, mais aussi d'une x-ieme vague suite à la crise des "savings and loans" des années 80, puis de la crise spéculative "Enron" des valeurs technologiques. Ces vagues sont de plus en plus violentes et rapprochées tout simplement parce que le monde de la finance ne se laisse jamais confiner ni n'est jamais puni par le Législateur ni le Régulateur. Le petit connard du coin se confine avec un scaphandrier mais jamais le banquier auquel le Privilège de l'Investisseur est garanti par la Commission Européenne et les 27 États Membres et est placé au sommet de la hiérarchie de toutes les normes. Les banques universelles, systémiques et too-big-to-fail bénéficient de la garantie implicite et universelle du contribuable et l'Europe est elle-même maître d'ouvrage du marché non libre, prisonnier et totalement faussé. L'Europe s'interpose entre les banques too-big-to-fail et les banques plus petites qui ne sont "que" commerciales ou banques de détail. L'Europe fausse donc le marché et garantit un monopole aux grandes banques spéculatrices. L'Europe fait exactement le contraire de sa Directive sur la Résolution des institutions bancaire (BRRD 1 et BRRD 2 - Bank Recovery and Resolution Directive) en n'exigeant pas le décloisonnement des 3 activités bancaires, en n'exigeant pas une augmentation des Fonds propres réglementaires, en n'exigeant pas un durcissement du ratio des endettements des banques par rapport à leurs actifs et leurs assets. Les BRRD1 et 2 auraient dû permettre de passer du bail-out, le sauvetage public et les nationalisations des dettes et des pertes, au bail-in avec le sauvetage par les actionnaires qui sont les uniques responsables de toute crise endogène de la fintech.

Le premier Considérant de la Directive BRRD est le suivant >>> "L'objectif est  de faire en sorte que les  banques d'importance systémique mondiale, dénommées «établissements d'importance systémique  mondiale» (EISm) dans le cadre de l'Union, disposent de la capacité d'absorption des pertes et de recapitalisation nécessaire pour contribuer à garantir que, en cas de résolution et immédiatement après, ces établissements puissent continuer à exercer les fonctions critiques sans mettre en péril  l'argent des contribuables que sont les fonds publics, ou la stabilité financière." Mais l'Europe préfère consolider l'impunité des banques et leur offre des Quick Fix comme placebo contre la crise du Covid.

Depuis la mise en ligne de mon site le 06 VI 06, mais surtout depuis ladite Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008 on tourne en rond, mais l'Investisseur tient le cap de son vaisseau Europe vers la privatisation de ses bénéfices monopolisés, la maximisation de son profit exclusif, la nationalisation de ses pertes et la généralisation du Dumping Humain qu'il ne perçoit même pas comme le dégât collatéral ou le fruit de sa comorbidité. Dans cet écosystème catallactique, les Euro-Députés, les députés nationaux, la Commission Européenne, le Conseil Européen, le Parlement Européen sont coachés par le lobbying invulnérable de l'Investisseur à forte connotation illibérale, illibérale face à tous ceux qui ne sont pas de son espèce. Pour lui être agréable, les élus socialistes, libéraux, conservateurs et d'extrême-droite du Parlement Européen ont adopté le 18 juin 2020 un "Paquet bancaire" assorti de Quick Fix mais d'aucune obligation de la part des banques hormis quelques recommandations. Ce Paquet bancaire est un "paquet d'assouplissement d'urgence de la réglementation bancaire". Ce Paquet bancaire n'est même pas soumis ni à la condition de prêts à l'économie réelle ni à une étude d'impact, ni à des tests de nécessité. Il est un pari paradigmatique. En légiférant avec les Quick Fix, sur les recommandations de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement Européen, la Commission Européenne expriment juste qu'il est espéré que les banques puissent "maximiser leur capacité à prêter".

Le lobby européen des marchés financiers EIFR - European Institute of Financial Regulation accueille avec beaucoup d'enthousiasme les Quick Fix de ce Paquet bancaire et y voit "la volonté de la Commission Européenne de redynamiser le marché européen de la titrisation pour permettre aux marchés d'assumer pleinement leur rôle de financier de l'économie..."    et    "de libérer le bilan des banques pour accroître leur capacité à financer l’économie, notamment via le crédit aux PME et aux ETI - Entreprises de Taille Intermédiaire ". Au sujet de ces Quick Fix, ce lobby de la finance et des marchés financiers reste dans son rôle quand il écrit le 2 Septembre 2020 >>> "Notre première proposition est de relancer le marché européen de la titrisation. Nous nous sommes inspirés de l’expérience des États-Unis, où la création d’un marché profond de la titrisation a été un des leviers majeurs de la transition rapide entre la fin des années 1970 et le début des années 2000 d’un système financier concentré autour du financement bancaire à un système orienté vers les marchés financiers." Nulle part dans cet article, EIFR ne fait, ne serait-ce qu'une allusion à toute cette série de crises endogènes aux marchés financiers comme ces krachs-crises-scandales "loan and savings", "Enron", "Crise des Subprimes/année-Lehman 2008" qui ont mis à sac les économies nationales, jeté dans la grande pauvreté des millions de personnes, et nécessité le sauvetage massif par les pouvoirs publics sur le dos des contribuables et en paupérisant et asséchant les services publics et les investissements sociaux et d'infrastructure. L'aubaine de la crise du Covid, que j'avais de suite ressentie comme telle de manière entièrement prémonitoire dès mars 2020 en début de confinement, est que les marchés financiers de la fintech peuvent se ressortir en entier d'eux-mêmes du chapeau claque avec à la bouche leur mythe que ce n'est que d'eux que peut venir la modernisation, la reconversion, la croissance d'un pays. EIFR a même le culot d'écrire "qu'il est primordial d'agir de manière collective"    et    "pour cela, il faut un soutien politique fort de la part des États membres et du Parlement européen. C’est la condition à remplir pour que les marchés puissent contribuer à relever les quatre grands défis de financement auxquels doit faire face l’Union Européenne s’agissant de la relance de l’économie européenne, de la lutte contre le réchauffement climatique, du développement de champions européens et du vieillissement de la population."[2]

Ce lobby des marchés financiers EIFR a un rôle de premier plan auprès des Communautés Européennes et profite de l'aubaine de la crise du Covid-19 pour se permettre d'émettre sa  "condition", alors que depuis 2008 les banques reçoivent sans la moindre des conditions plus de 17.000 milliards d'€ de la BCE pour racheter leur dettes et leurs pertes, et à cela s'ajoutent les dizaines de milliards offerts tout autant sans conditions> par les Banques Centrales Nationales et les mesures fiscales et budgétaires des États "souverains". Je vous rappelle que les banques systémiques ont toutes externalisé leur risque lié aux crédits accordés aux entreprises, aux Partenariats Public Privé, aux régions, villes et communes, et aux ménages. Les banques ont adossé sur ces crédits des macédoines de produits financiers titrisés dérivés, des CDS ou des CDO, etc, qu'elles ont inventés et créés, qui sont censés atténuer leur risque bancaire ou les rendre nuls mais qui doivent surtout leur rapporter une marge opérationnelle à deux chiffres. Le plus grand criminel financier de tous les temps, Joe Ackermann, le CEO de la Deutsche Bank, promettait un rendement de 25% par an. Le montant de la titrisation synthétique ou fictive dépasse de 6 fois  le PIB mondial et n'a cessé d'augmenter depuis 2008, alors qu'il n'y a pas eu de croissance économique.

Quand on lit le terme "adossé" on s'imagine un bon fauteuil avec un fort dossier rembourré qui nous empêche de tomber à la renverse. Non, un produit financier titrisé est un ensemble de confettis d'origines diverses et qui tiennent ensemble par la volonté de la banque qui les a collés ensemble sur un carton avec un chiffre dessus, le prix du titre. Chaque confetti est censé représenter en pourcentage variable un niveau de risque différent d'un des multiples crédits accordés par une banque. Un produit financier titrisé est un paquet composé d'une centaine ou plus de confettis. Ces pourcentages ne sont qu'une vue de l'esprit du banquier et de l'alchimie de ses calculs et évaluations du risque. Ces titres sont du vent que le banquier met sur le marché en prétendant qu'ils ont de la valeur et qu'ils rapportent des profits mirobolants. Bien sûr, tous ces papiers sont négociés de gré à gré, hors bilan, dans le shadow banking. Il est ahurissant que le Législateur et le Régulateur admettent ce crime planétaire, ce pishing en bandes organisées. Et hoplà, les marchés financiers s'emparent de ces produits financiers titrisés, et avec le trading on fait à chaque fois des bénéfices dans ce système opaque non régulé du shadow banking.

Le 29 avril 2009 je vous avais écrit >>> La mafia de l'Union Européenne épargne les Hedge Fonds et rejette le contrôle des marchés financiers. A peine 1 an après l'éclatement de ladite Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008, il était clair que l'Europe n'allait jamais contrôler ni réglementer les marchés financiers et les banques. Pour décrire cette criminalité financière je n'utilise que le terme générique "banque", mais il faut savoir que des institutus financiers comme des fonds de pension, des hedge funds, des fonds spéculatifs, des fonds d'investissement, des fonds vautours, des fonds mutuels, des assurances, des société de capital-investissement, etc... qui n'ont aucune licence bancaire sont autorisés à créer et trader des produits financiers titrisés sur des actifs qu'ils ne possèdent même pas. Je peux donc créer un produit financier sur votre maison dont je ne suis pas propriétaire ni usufruitier, etc. Pour cette criminalité financière, les banques font savoir en ce moment avec la Crise du Covid qu'elles sont des héros et que par elles seules passe l'octroi des crédits aux entreprises et revient la croissance. Mais bien sûr, les banques gémissent tout aussi fort qu'elles ne clament leur efficacité essentielle et réclament par exemple des Quick Fix pour se sentir encore plus essentielles, stimulées et aimées. C'est un cauchemar? Oui. Pire, les banques ne savent plus elles-mêmes à quoi correspondent ces assemblages de produits financiers CDS/CDO, etc. Comme les banques sont auto-immunes face à la perception du crime qu'elles commettent en boucle, elles adossent même de nouveaux produits financiers titrisés sur d'anciens produits financiers titrisés qui tombent juste sous la main. Ces nouvelles obligations adossées à des titres de CDO (CDO-Squared ou CDO²) ou à des titres de CDS (CDS-Squared ou CDS²) sont des CDO ou des CDS dont le collatéral est constitué totalement ou partiellement d’autres tranches de CDO ou de CDS. Et comme c'est si drôle et qu'à chaque fois on spécule et on gagne gros à chaque étage, les banques adossent au cube des CDO et des CDS sur des CDO2 et des CDS2 et ça donne des CDO-Cubed ou CDO3 et des CDS-Cubed ou CDS3, parce que comme avec le vaccin contre le Covid-19, avec une piqure de rappel c'est plus sûr pour faire cracher le cash. Quel est le rapport avec les crédits d'origine accordés par les banques? Aucun. Il faut faire du fric. Et comme ces milliers de milliards de produits financiers titrisés adossés sur du rien s'achètent par l'Investisseur avec des emprunts, on augmente les étages de la pyramide Ponzi. Et ces nouveaux emprunts à but uniquement spéculatifs sont à l'origine de nouvelles générations spontanées de nouveaux CDS et CDO. Et les liquidités mises à la disposition des banques proviennent des Banques Centrales qui financent directement de la merde sur le dos des habitants des pays. 94% des activités de la Deutsche Bank passent par son hedge fonds DWS dans le shadow banking.
La finance, c'est simple, mais il faut la rendre compliquée pour qu'elle passe mieux.

Les banques mettent sur les marchés financiers ces titres pour déclencher une spéculation avec une énorme promesse de gains qui rapportent, en temps normal, 50, 100 ou 1000 fois plus que le service de la dette, les intérêts qu'elles perçoivent sur les crédits accordés. Ce n'est toujours rien d'autre que de la pyramide Ponzi, de la haute criminalité financière qui est l'activité capitale de cette fintech et de nos économies modernes. On ne peut pas plus illibéral que ça. Les banques systémiques, universelles, too-big-to-fail sont des usines à cadavres, où les cadavres sont produits à la chaine, en flux tendus, just-in-time et les pouvoirs publics et les Banques Centrales et la BCE rachètent depuis 2008 aux banques les cadavres, peu importe si les banques sont en faillite technique et si leurs actions ne valent plus rien. Par exemple l'action de la plus grande banque du monde, la Deutsche Bank, a perdu 99% en 10 ans. Société Générale, BNP Paribas, etc ne valent pas mieux. Ces € 17.000 milliards de bail-out européen peuvent être multipliés par 2 avec les dizaines de milliers de milliards de bail-out financés par les 27 directement tout autant pour racheter les toxiques pourris irrécouvrables des banques. Strictement pas une seule seconde depuis 2008 vous avez entendu parler du remboursement de la dette des banques toxiques, mais 365 jours par an on vous parle du remboursement de la dette publique et on moralise à profusion sur celle-ci. Les banques ne rembourseront jamais, c'est clair? Presque toute l'épargne est maintenant captée par le shadow banking. C'est encore pire qu'en 2008. Même pas peur?

Ce matin, j'ai entendu sur Radio Classique, un BFM-bis pour les bavardages, un commentateur dire au sujet de la dette publique ceci exactement dans cet ordre suivant >>> 1) "on ne peut laisser cette dette à nos enfants" et 2) "on ne peut demander à nos enfants de rembourser toute leur vie la dette des vieux" et encore 3) "on ne peut demander à nos enfants de payer la retraite des vieux" et finalement 4) "alors ils diront, les vieux n'ont qu'à payer leur retraite eux-mêmes". Vous entendez le drift langagier piloté par le coaching mental de BlackRock? Ah non, vous n'êtes donc pas des gauchistes, vous. Cette antienne macronale est aussi nasillée depuis plus de 10 ans par mes étudiants de Bac+2 jusqu'aux M2 et Masters Grande École. C'est sûr, maintenant que les confinements les privent de leurs études et de leur jeunesse pour éviter que les vieux ne meurent un peu avant qu'ils ne devraient, ils se sentent dans leur droit de penser cette crasse à quatre temps. Les électeurs inscrits de 18 à 35 ans sont ceux qui ont le plus grand taux d'abstention.
Savez-vous que nous allons rembourser pendant... 80 ans ces 17.000 € de bail-out des banques ?

Les médias et les influenceurs détournent contre une partie des habitants des pays la colère légitime que chacun doit avoir face aux spéculateurs. Ce séparatisme organisé depuis en haut n'est qu'une guerre civile mijotée par les dirigeants. Macron met le feu sous sa popote des religions en plus de ses autres séparatismes qu'il cultive en déclarant par exemple "que les chômeurs, s'ils sont chômeurs c'est de leur faute". Le PIB européen est de 14.000 milliards, le Plan européen de relance post-Covid, c'est 750 milliards répartis sur 7 ans, soit 108 milliards par an. Depuis 20 ans le niveau salarial est le même que celui des années 60', et l'évolution des salaires est gelée depuis 2008. Il est temps d'aller voter.

Grâce au Paquet bancaire-Covid 19, les règles bancaires européennes déjà très molles vont donc de nouveau être assouplies. Et comme pour les normes prudentielles Bâle III qui sont aussi à chaque fois édulcorées et pour lesquelles l'entrée en vigueur est aussi à chaque fois prorogée depuis 2009, la nouvelle norme comptable IRFS 9 (voir plus haut la tutelle américaine) qui entrait graduellement en vigueur depuis 2018, va être temporairement rétroactivement annulée et son entrée en vigueur définitive et dans toute son ampleur devrait être reportée au 1er janvier 2024. Les banques pourront donc de nouveau rabaisser leur seuil de solvabilité, leur niveau de fonds propres réglementaires et leur seuil d'endettement. Parallèlement à cette salve de Quick Fix, la BCE avait de nouveau lancé en avril 2020 un nouveau "programme élargi d'achat des actifs" de 870 milliards d'€, c'est à dire un x-ième programme depuis 2008 de rachat des toxiques pourris et irrécouvrables que les banques systémiques ont toujours dans leurs caves parmi leurs cadavres encore bien conservés. Mais grâce à l'aubaine du Covid-19 on parle de "programme d'achat d'actif pour soutenir la relance post-Covid et encourager les banques à accorder des prêts aux entreprises et aux ménages" ou encore de "recapitalisation de précaution des banques". En tant qu'ancien traducteur juridique pour l'Office Européen des Brevets de Munich et auteur et traducteur pour quelques maisons d'édition, entre autre, j'admire toujours l'absence de burden sharing chez nos décideurs européens et nationaux, c'est à dire l'absence du partage de la perte de consistance des signifiants et des signifiés dans le langage qu'ils emploient pour faire exactement l'inverse de ce qu'ils annoncent et qui est foncièrement mauvais pour les Européens.

Avec ces Quick Fix réglementaires, les banques sont invitées à avoir "une lecture large et un usage maximal des flexibilités offertes par le cadre réglementaire actuel, en termes d'évaluation du risque de défaut d'un emprunteur, de classification des prêts non performants et de traitement comptable des reports d'échéance de remboursements de prêts". Si les banques octroient à partir de ce Paquet bancaire effectivement de nouveaux crédits en ayant rabaissé leur seuil de solvabilité et leur évaluation du risque, elles vont tout simplement revenir à la situation antérieure à la Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008. Ce Paquet bancaire torpille tout simplement la fintech qui depuis 2008 ne vit que comme un junkie de piquouze en piquouze. Les marchés financiers n'ont pas été réglementés, contrôlés et assainis et les grandes banques universelles systémiques sont toutes en faillite technique depuis 13 ans. Et au lieu de provisionner pour des crises futures elles ont mis sur le marché encore plus de produits financiers titrisés pour amplifier leur spéculation criminelle et pour donner l'illusion de contribuer à un PIB qui en n'étant que factice, fictif et furtif est à l'opposé du durable et qui ajoute deux décennies de plus aux deux décades perdues. Il est évident que ni Bâle III édulcoré, ni IRFS 9 américanisé et édulcoré et temporairement encore assoupli avec les Quick Fix, ni un Bâle IV n'entreront pas en vigueur en 2023 ou 2024. La 2ème et la 3ème vague du Covid n'auront que remis au goût du jour et amplifié la Crise bancaire de 2008. Mais en 2023 ou 2024 on incriminera le Covid-19 et ses futurs variants au lieu d'incriminer la fintech. Et pour l'Investisseur et ses servants-de-messe de la Commission Européenne, du Parlement Européen et des 27 gouvernements préposés, qu'il est bon d'avoir une population qui se chamaille dans les rues avec des gilets, ça occupe la scène médiatique et ça permet d'endosser la tunique très prisée par Viktor Orbán en Hongrie et la Pologne du PiS, mais évidemment pour nous avec notre élégance du fascisme just-in-time.

La Crise du Covid-19 n'a pas permis aux Communautés Européennes et à ses 27 États Membres affidés de mener la réflexion, de se donner les moyens et les outils pour définir et édifier de vrais critères de résilience des entreprises et des banques qui financent les projets industriels, sociaux et verts. La spéculation financière de la fintech ne vit que par et pour elle-même est n'est pas à une industrie essentielle mais morbide. Les normes prudentielles Bâle III n'ont jamais été appliquées comme il était prévu il y a plus de 10 ans qu'elles le soient, et on parle en ce moment pour la période de l'après-Covid 19, en se projetant en 2023 ou 2024, de la "finalisation de Bâle III" ou même de "Bâle IV" qui sera transposée en Droit européen.

Le Quick Fix est comme un variant du Covid-19 encore plus morbide que son générique.
Le Quick Fix est propulsé par la Commission Européenne pour modifier sans chi-chi un Règlement antérieur.
La Commission Européenne a légiféré avec les Quick Fix réglementaires pour le bonheur des banques avec le paravent du Covid 19.
Les eurodéputés ont rejeté les amendements d'une partie de l'opposition et des Verts qui demandaient aux banques de ne pas verser de dividendes.

 

Note(s)

  1. ^ Quand on ajoute tous les plans de bail-out de la BCE pour racheter les toxiques irrécouvrables des banques, des zinzins, des grands-comptes et des assurances on dépasse les 17.000 milliards et non pas 2800 ou un peu plus ou un peu moins selon que l'intervenant au microphone veut faire plus ou moins peur (PIB de l'UE = 14.000 milliards). Même Michel Barnier, Commissaire Européen, avait avoué dans un Communiqué officiel en juin 2012 que l'on était déjà à 4500 milliards ou 37% du PIB EU. Vous trouverez le lien de son Communiqué dans mon article du 9 juin 2012. A ce dévoiement du keynésianisme au niveau européen, s'ajoutent tous les plans nationaux de rachat des toxiques, le tout toujours sur le dos des contribuables et des habitants de ces pays. C'est le pishing intégral en bandes organisées.En 2020 les bail-out bancaires se poursuivent et elles continuent à dévoiler leurs cadavres de 2008 ou les nouveaux créés depuis.Pour les banques le Covid-19 est une aubaine qui fait glisser sous le masque FFP leur spéculation criminelle.Après ladite Crise de l'année-Lehman 2008 c'est au tour de la réanimation pour tous.Soyez solidaires ou rendez vous au frigidaire.
  2. ^ J'espère que vous êtes sensibles à la poésie soufflée à l'oreille de EIFR par les fonds d'investissement comme BlackRock, le Corsaire de la Commission Européenne et le coach personnel de Macron. BlackRock va faire en France le pishing le plus gigantesque réalisé en un seul coup sur les 330 Milliards d'€ que représentent le budget  annuel des retraites sociales. Je vous invite à rechercher le mot BlackRock dans mes deux articles ici et ici pour tout comprendre sur le holdup en instance que préparent Macron, Bruno Le Maire et ce Bloc tellement Black de la politique française. Le Covid 19 est la meilleure des aubaines pour ces préposés des Investisseurs, et comme en ce moment il y a beaucoup de vieux qui meurent plus tôt que prévu, une affectueuse pensée pour les ainés piaffe d'impatience de se faire entendre et d'agir pour la nation.
    BlackRock, c'est le Stradivarius 19 de Macron contre lequel il n'y aura jamais de vaccin.

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