
La catastrophe humanitaire du Yémen due à la guerre civile depuis 2014 est la plus grande catastrophe humanitaire de l‘histoire.
Selon l’ONU 14 millions de personnes souffrent de famine en octobre 2018. C’est la moitié de la population du Yémen, qui est le pays le plus pauvre de la péninsule arabique. En juin de l’année 2018 la FAO dénombrait encore 12 millions d’affamés et proches de la mort de faim. En plus de la famine il y a une épidémie de choléra qui se répand dans tout le pays. Les ONG humanitaires n’ont jamais été confrontées à une telle situation. 30 enfants meurent pas jour de faim et de malnutrition, soit 50.000 par an.
Toutes les importations alimentaires et toutes les aides humanitaires ne transitent que par le port de Hodeidah autour duquel il y a depuis 4 ans les batailles les plus intenses. Par le port maritime de Hodeidah transitent en temps de paix 4/5 de toute l’alimentation du Yémen.
Toute l’économie nationale et toute l’administration du pays sont effondrées. ¾ de la population yéménite ne survivent que grâce aux aides humanitaires.
Depuis 2014 le Yémen est dans la guerre civile dans laquelle les milices Huthi soutenues par l’Iran combattent contre une alliance militaire menée par l’Arabie Saoudite. Selon l’ONU le crime contre l’humanité est le mode d’action de la coalition militaire menée par l’Arabie Saoudite dont les avions de combat bombardent en premier les zones habitées, les marchés, les enterrements, les mariages, les prisons, les bateaux maritimes civils et les hôpitaux. La coalition militaire menée par l’Arabie Saoudite viole le droit international en bloquant tous les ports maritimes, tous les aéroports, toutes les liaisons terrestres du Yémen. Des centaines de milliers de personnes sont en exode, des milliers d’enfants ont perdu leurs parents et les femmes sont violées systématiquement.
L’ONG Human Rights Watch réclame des sanctions contre toutes les personnes commettant des crimes contre l’humanité, mais pour l’instant aucune n’a été appliquée. L’impunité totale encourage cette criminalité de guerre à commettre encore plus ces ravages et ces exterminations systématiques.
(Photos: Exposition Oskar Schlemmer, le Ballet Triadique, octobre 2016 au Cricoteka de Tadeusz Kantor à Cracovie )