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13. décembre 2011

Europe Providence Bancaire - Carry Trade européen de la BCE - Transfert massif de la dette privée vers la dette publique depuis 2008

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Pour donner un nom à son incapacité morale, le Sommet européen de Bruxelles délibère tous les 10 jours depuis 2008 sur un nouveau Traité fantôme, qu'il va appeler cette fois-ci Traité sur la Stabilité, l'Union Fiscale par la Règle d'Or, mais qui ne sera qu'une euro-gouvernance financière qui doit financer le sauvetage des banques en faillite technique avec le désengagement de l'état de ses devoirs de services publics et avec les graves plans d'austérité et l'appauvrissement systémique des peuples dans la région europe. Le nouveau traité ne sera qu'un Pacte de Dublin, le PSC - Pacte de Stabilité et de Croissance, avec ses mesures dissuasives de discipline budgétaire institutionnalisée mais sans la croissance, même sur le papier. L'Europe n'est capable que d'organiser le keynésianisme inversé pour faire remonter l'argent aux banques avec la Libre Circulation unilatérale des Capitaux. 1% de la population US rafle 99% de la croissance de revenus depuis 30 ans, et en France 2% de la population est propriétaire de 58% des richesses.

Je pense que d'ici un 1/2 siècle, les doctorants en histoire auront plus à faire avec l'expertise du faux-texte dans l'exposition du monde économique ritualisée par les organes gouvernementaux entre les années 2007 à 2014, qu'avec la Grande Dépression 2.0 et l'hyperinflation qui auront dévasté les populations.

(Photo: devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme, Strasbourg, 13 XII 2011)

Depuis 2008 je vous parle du poker menteur et dénonceur par lequel les USA en déliquescence s'opposent à l'Europe veule et servile. Ce poker s'exprime par une guerre chaude monétaire du $ contre l'euro, de la Fed contre la BCE, des agences de notation américaines contre l'Europe moins la Grande-Bretagne. Les USA n'ont pas d'amis et le font savoir, Obama en tête. L'objectif pour la Fed' est de faire tomber l'euro avant que ne tombe le $. Dans cette chronologie de la Dépression 2.0 annoncée par les agences de notation, il est important pour les néo-libéraux que le $ s'effondre en second derrière l'euro. L’application de ce modèle politique permettra de ne pas avouer que le Régime Systémique Autoritaire de la Libre Circulation des Capitaux et le Système J. Pierpont Morgan ont créé la Crise et inventé la crise de l'euro. La république populaire démocratique bancaire de l'Europe qui n'a pas décidé de prendre la main dans ce que les médias appellent depuis 6 mois le "race to the bottom" n'est que capable d'avoir un comportement et des communiqués réactionnaires face au $ et aux agences de notation. Mais en tous points de vue l'Europe ne fait que ce qu'elle sait faire de mieux par nature, par essence et par décision: appliquer de manière zélée tous les mauvais exemples d'outre-atlantique. L'Europe s’avilit en plus et fait le 叩頭 Kowtow devant la Chine pour mendier sa sponsorisation dans son FESF / MES. Il n'y a pas de crise de l'euro, il y a la crise des banques. Je ne demande pas à être fier de l'europe, je n'éprouve pas de sentiment refuge nationaliste-protectionniste, mais je n'accepte pas d'avoir honte de l'Europe. "République populaire démocratique bancaire de l'Europe" vous a coupé le souffle, mais vous le retrouvez si j'écris que le capitalisme qui exempte les spéculateurs bancaires de faire faillite n'est plus de l'économie de marché mais un collectivisme d'initiés. Ces faillites bancaires suivies de leurs sauvetages obligatoirement automatiques ne les empêchent pas de verser des boni à leurs collaborateurs, comme vient de le faire encore en décembre 2011 la Dexia qui se dirige en janvier 2012 vers sa 3ème faillite en 2 ans. Même narrative, la démocratie européenne n'est pas une dictature; c'est pourtant dans un processus démocratique de la représentation parlementaire et de l'expression du vote des européens que l'europe accorde aux banques des droits d'exception et un pouvoir absolu. Qui fait un amalgame? Magritte, Bruxelles, vous, les banques ou moi-même? Il est temps que l'électeur devienne majeur. Responsable, il subit ses propres décisions des urnes s'il est allé voter, pourtant des alternatives démocratiques et parlementaires existent, mais l'électeur grégaire préfère le prêt-à-penser de l'ochlocratie.

Ladite "Crise de l'Euro", qui n'existe pas, mais qui fait bavarder les financiers et le porte-parole de la Campagne aux Présidentielles de François Hollande, Manuel Valls du PS français, un invité des Conférences Bilderberg, permet de laisser passer des replis nationalistes qui sont des violations du droit européen. La Hongrie vient d'adopter au 1er janvier 2012 une nouvelle Constitution dans laquelle n'apparaît plus le mot République comme depuis 1989. La Hongrie ne se comprend plus comme une entité qui est déterminée activement par ses citoyens égaux en droit, mais comme une "Communauté" qui s'appuie sur une histoire présumée vielle de 1000 ans. Le citoyen n'est plus au centre mais la Communauté Nationale dans laquelle ne sont pas spécifiés les droits de l'individu et le droit des minorités. Dans sa nouvelle Constitution la Hongrie se distance des principes fondateurs de l'Europe: Démocratie, État de Droit, Partage des Pouvoirs, Droit du Citoyen. La Commission Européenne ne réagit pas, comme elle l'a fait quand la Hongrie a fait passer sa loi sur la censure des médias.

Le sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 a demandé à la BCE de demander aux banques européennes de faire pendant ces trois prochaines années un viol préventif des nouvelles normes prudentielles comptables Bâle III qui auraient dû entrer en vigueur au plus tard en 2013 et selon lesquelles les banques doivent remonter leur Fonds Propre Réglementaire jusqu'à 7%, voire 9% pour les banques systémiques. La BCE n'exige plus des banques que 1% de Fonds Propre Réglementaire. Le Sommet de Bruxelles du 7 et du 8 décembre a révisé l'Encyclopédie Universelle et rayé le terminus "bonne foi" et "mauvaise foi". Les banques qui étaient officiellement sous-capitalisées il y a un mois, et donc en faillite technique, voient magiquement leur force de feu augmenter de 100 milliards d'euros en rabaissant leur fonds propres réglementaire. La BCE demande aux banques de falsifier leur comptabilité en violant même les laxistes normes prudentielles comptables Bâle II et la Directive Européenne CRD par lesquelles le système financier a commencé en 2007 son global meltdown irréversible. Mario Draghi, nouveau Directeur de la BCE et ancien Directeur de Goldman Sachs Europe, fait pire que le "Maestro gourou" Alan Greenspan. Si vous cherchez sur Google transfert dette privée vers dette publique ou carry trade européen ou carry trade mon site est en A1, c'est pourtant ça le noyau atomique de la crise. Occupy the WordS.


Le Sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 a aussi fait comprendre à la BCE indépendante qu'elle doit offrir pendant les 3 prochaines années aux banques des crédits illimités à un taux directeur de 1% appelés LTRO - Long-Term Refinancing Operation. Mais le Sommet de Bruxelles impose en même temps aux États adhérents de la Zone-Euro d'emprunter sur les marchés financiers internationaux à un taux voisin ou supérieur à 6% selon les cours ou les disgrâces des agences de notation. La BCE doit offrir aux banques de manière illimitée pendant 3 ans des liquidités sans demander aux banques de garanties sérieuses. Les banques doivent déposer à la BCE une contre-valeur en actifs dont le degré de pourrissement n'est plus expertisé. Les banques peuvent même émettre des obligations ad hoc qui sont garanties par l’État dans lequel elles ont leur siège social. Par exemple 14 banques de l'Italie, qui est un des états GIIPS au bord de la banqueroute, ont créé sur la photocopieuse le mercredi 21 décembre 2011 pour 40 milliards d'euros d'obligations garanties par le gouvernement italien, elles les ont déposées à la BCE et ont obtenu de celle-ci 40 milliards d'euros en liquidités. L’Italie a donc réinventé la planche à billets italienne et recréé de facto l'euro-lire. Comme en novembre 2008, le Sommet de Bruxelles a créé l'euro-lire, l'euro-franc, l'euro-mark... Un euro n'est qu'une mise en abyme des devises nationales et qu'une anastylose systématique de tout nationalisme étatique. Un jour plus tard l'Italie a pu créer/recevoir 116 milliards en euros de liquidités primeures. Il parait qu'en mars 2012 la Grande-Bretagne pourrait être intéressée par une fraude légale similaire qui équivaudrait à créer l'euro-livre. Plus personne ne s'inquiète de la solvabilité des États et de la situation comptable et de la capitalisation des banques, et les agences de notation pourront répéter les notes de solvabilité qu'elles veulent ou retirer le triple-A comme elles le veulent, notre président français en poste n'aura même pas peur. La BCE n'a légalement pas le droit d'accepter des garanties émises par les banques elles-mêmes qui empruntent auprès d'elle. La Commission de Bruxelles va élargir à tous les États cette pratique de faussaire. Nous ne sommes plus à une violation de routine près, la BCE est devenue une officine mafieuse de blanchiment d'argent inexistant ou d'actifs perdus et détruits depuis 2007/2008 dans la spéculation financière. Le pari reste le même: quel est l'investisseur-sponsor de la région europe ou du reste de la planète qui investira dans des Euro-Bons / Euro-Obligations et dans des produits provenant de banques européennes en sachant que ces banques sont des bad banks, des banques de mauvaise foi? Les banques peuvent donc à présent déposer à la BCE de manière illimitée tous leurs CDS et autres actifs morts. C'est ce que l'on appelle le Qualitative Easing, la monétisation de la dette, la souveraineté de la création monétaire à l'image des plans américains PPIP, TARP, TALF. Peugeot_Q3A.jpgD'un côté le sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 autorise aux banques des actions qui vont du laxisme fiscal jusqu'à la falsification comptable généralisée des bilans et d'un autre côté il y aura une union fiscale, une eurogouvernance financière, qui va imposer aux États d'inscrire dans leur Constitution ladite Règle d'Or de la discipline et de l'austérité budgétaire. Le Sommet de Bruxelles et la BCE ont pérennisé le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique. La Lute de la Classe est gagnée, sans nous et par-dessus nos têtes.

70 banques européennes ont réalisé un gain contre intuitif de 107 milliards en 2011 en interprétant avantageusement leurs positions toxiques en toute conformité avec les normes "prudentielles" comptables Bâle 2. L'euphorie bancaire du Père Noël est communicative et mercredi 21 décembre 2011, 523 banques européennes ont cherché à la BCE une première tranche (une adjudication / tender en anglais) de 489 milliards d'euros. C'est la plus grande somme déversée par la BCE en une seule fois et comme le commerce international est mort et que l'Europe est en récession (voir le Baltic Dry Index), nous avons une diapositive de la situation faillitaire des banques. Avec la sortie des normes prudentielles comptables Bâle II que j'ai décrite deux § plus haut, la puissance de feu des banques s'est accrue de 589 milliards d'euros en une seule nuit. A côté de cette Europe Providence Bancaire, le taux directeur de 1% demandé par la BCE est en réalité un taux négatif, parce que l'inflation est officiellement d'au moins 3%, sinon de 6 à 10% quand les données ne sont pas "corrigées". Les banques gagnent entre 2 à 10% en faisant une visite à la BCE. Le Sommet de Bruxelles consacre la violation des critères de Maastricht depuis 2008 et culpabilise l'Européen-payeur avec la dette publique des actifs bancaires pourris légués et il lui fait encaisser de plein fouet l'inflation et l'assèchement de l'économie par la privatisation de la création monétaire. Ces 589 milliards s'ajoutent à 500 milliards prêtés aux banques le trimestre précédent. A ces 1089 milliards d'euros s'ajoutent les 170 milliards d'euros que la BCE et les banques centrales européennes ont envoyés au FMI 3 jours après le Sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 et qui reviendront sous forme de sauvetage en Europe en cas de banqueroute. Nous sommes à 1259 milliards d'euros auxquels s'ajoutent des garanties de 440 milliards d'euros du FESF - Fonds Européen de Solidarité Européenne en cas de faillite. Ce qui fait 1699 milliards d'euros sur lesquels les banques peuvent compter. Viendront en mars plus de 500 milliards d'euros du MES - Mécanisme Européen de Stabilité. Les banques peuvent compter sur 1259 + 440 + 500 = ??? pour éviter le day of recknonig où la faillite des banques aurait dû être révélée. Selon la FAO il faut 30 milliards de $ pour éradiquer la faim dans le monde. Au Congrès et au Sénat américains, 50% des élus sont millionnaires, et les élus de ces deux Chambres bénéficient de l'immunité face aux délits d'initiés. Il manque cet hiver 5 millions d'euros à Resto du Cœur. Il y a en Europe 60 millions de pauvres vivant sous le minimum vital. 100 % des gains de productivité de l'économie réelle de ces 10 dernières années ont enrichi en Europe 20% de la population, les 80% restants ont vu leurs revenus stagner et baisser à cause de l'inflation. Et, les plans d'austérité pour sauver les banques vont laminer les peuples européens, 738 millions de personnes. Si vous cherchez sur Google jagdish bhagwati croissance appauvrissante mon site est en A3 et en A4 sur... 896 résultats. 896 résultats seulement, alors qu'en général une entrée sur le moteur de recherche livre au moins 500.000 résultats. Ceci est la preuve que le monde informé et informatisé n'a pas compris que la croissance est toujours appauvrissante pour les 80% de la population au moins. Ce sont ces banquiers, comme Luis de Guindos, l'ancien Président de Lehman Brothers pour l'Espagne et le Portugal qui est devenu ministre de l'économie dans le nouveau gouvernement espagnol de droite, qui disent: "il n'est pas possible qu'une entreprise dont les revenus baissent de 50% se voit imposer, par la convention collective du secteur, des hausses de salaires équivalentes à l'inflation plus deux points".

Rien de ces 589, 1259... milliards d'euros n'ira dans l'économie réelle et pour l'instant les banques ont (re)parqué à la BCE ces 489 milliards d'euros contre un taux d'intérêt de 0,25%. Pour (re)commencer, les banques devront dans les six premiers mois de l'année 2012 refinancer leurs anciens crédits à hauteur de 740 milliards d'euros. Les banques cacheront leur faillite avec ces 1259 milliards d'euros. Les 489 milliards d'euros pompés mercredi 21 décembre 2012 par la BCE dans les banques ne seront jamais remboursés dans trois ans. Ces 489 milliards d'euros ne sont qu'une première tranche, la BCE déversera des liquidités à ces conditions pendant trois ans. Le Sommet Européen du 7 et 8 décembre 2011 a entériné le Carry Trade européen de la BCE en croyant à l'humanisme automatique de la mise à disposition aux banques de liquidités à 1% qui seraient dévotionnellement réorientées dans l'achat de Bons du Trésor destinés à soutenir les États qui sauvent les banques en faillite technique. En incitant les banques à recevoir des prêts à 1% pour qu'elles accordent elles-mêmes des prêts à un taux plus élevé et à plus long terme pour financer des produits spéculatifs et des société ad hoc (Special Purpose Vehicle), le Sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 a consacré le shadow banking comme boîte à outil de gestion de crise. Le shadow banking est une activité bancaire de spéculation que les banques extraient des bilans comptables. Cette activité devient non contrôlable et ne peut pas être réglementée. Pire, le taux d'intérêt dont jouissent les banques auprès de la BCE est négatif de 25% parce qu'elles investissent 96% de leurs liquidités dans des produits financiers dérivés, dont les CDS, en alimentant la bulle de ce qui n'est que de la non valeur économique, de la valuation financière jusqu'au prochain événement de crédit... qui poussera ces banques à obtenir des États un communisme monétaire sélectif de plus, ce qu'un Sommet de Bruxelles s'empressera de confirmer. Le Bureau of Economic Analysis - BEA vient de publier aux USA ses statistiques concernant l'effet des mesures prises depuis 2007 pour répondre à ladite Crise: les entreprises financières ont enregistré une croissance de 28,1 par rapport a quatrième trimestre 2007, et les entreprises non-financières une croissance de 5,2%. Le bénéfice après impôt des entreprises financières a connu une croissance de 41,5% dans la même période. Elles ont versé 90% de leurs bénéfices après impôt sous forme de dividendes. Ce différentiel de création de richesses prouve le transfert gigantesque de la richesse économique vers la richesse financière. Ceci prouve bien ce que j'écris sur mon site au sujet du PIB fictif, furtif et d'initié qui ne permet en réalité aucune statistique plausible sur les richesses produites par un pays, et une politique économique et fiscale n'est pas non plus possible. J'appelle la "richesse" produite par les systèmes financiers de la valuation contingente qu'il faut très énergiquement opposer au trickle-down-effect du Consensus de Washington. Ces richesses tournent en rond dans le monde de la finance et ne suivent pas la trajet de l'effet de percolation, du trickle-down-effect prévu par le Consensus de Washington que j'appelle l'humanisme automatique, qui n'existe que dans la tête de l’École de Chicago. Le crépuscule des États est dépassé, nous sommes dans le post-road-to-serfdom.

Avec le NAIRU, ce carry trade européen que j'ai dénoncé dès 2009 constitue la seule politique monétaire de la BCE pour gérer sa crise des banques. Ce carry trade européen de la BCE amplifie la Libre circulation des capitaux du Traité de Lisbonne en poussant les banques à réaliser une opération spéculative sur un écart de rendement entre les liquidités ou les crédits à court terme qu'elle met à disposition des banques à 1% et les produits financiers du marché prêtés par les banques à plus long terme et à un plus fort taux d'intérêt. Cette technique financière de la spéculation sur le différentiel des taux d'intérêt et du financement de crédits à long terme avec des successions de crédits à court terme a pourtant été le noyau de la crise financière des banques depuis 2008. Les hedge fonds et les banques profitent de la politique monétaire de la BCE pour spéculer sur leurs fonds propres. La BCE crée de la bulle sur une bulle explosée et les gouvernements font passer cette bulle pour de la croissance en faisant passer l'Europe dans sa troisième décade perdue. Pour cacher la dégradation de plusieurs trillions des actifs pourris des banques, la BCE jette sur les banques des centaines de milliards de liquidités qui ne servent qu'à créer une bulle spéculative du carry trade européen qui n'arrivera ni à compenser la dégradation des actifs pourris qui trainent dans les banques depuis ladite Crise des Subprimes de l'année-Lehman 2008, ni à initier une activité d'économie réelle et une croissance. Ce dévoiement du keynésianisme a permis le plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique. Les révisionnistes de Bruxelles font passer les "injections keynésiennes" à l'image des "Grands Travaux" de la Tennessee Valley pour des objets de la risée et du mépris médiatique. Les "Grands Travaux" annoncés il y a deux ans par le président français en poste pour relancer l'économie sont oubliés au profit de ce qui est appelé le sauvetage des banques.

galion.jpgPour répondre aux exigences de la City de Londres, l'Europe a affirmé au Sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 la Libre circulation des capitaux qui est le socle du Traité de Lisbonne et confirmé son mépris des États, des économies nationales et des peuples comme l'a voulu Jean Monnet, le banquier-commerçant qui avait plusieurs fois fait faillite avant d'être un politicien. Dans sa force de convergence qu'elle abat sur une eurogouvernance financière et non économique, fiscale et sociale, l'Europe fait semblant de se doter d'une tunique de fédéralisme pour encore mieux laisser faire la circulation libre des capitaux. Le Sommet de Bruxelles vit tellement dans son évidence de sa libre circulation des capitaux qu'il n'a plus besoin de rappeler que l'essence de tout traité européen est de marteler sa Concurrence Libre et non faussée qui crée des richesses, le bien-être et le plein-emploi. Dans la transparence de son humanisme automatique du trickle down effect, de l'effet de percolation du Consensus de Washington, l'Europe donne légalement les moyens aux banques de s'enrichir sur les dettes publiques des États qui violent en flux-tendu depuis 2008 les critères de Maastricht pour renflouer les banques en faillite technique. C'est ce que j'appelle depuis 2008 le trickle-up-effect ou la transfiltration des richesses vers le haut. D'après l'OCDE, ces trois dernières décennies, les 10% de la population la plus riche aux USA et en Grande-Bretagne se sont partagé la quasi totalité de l'augmentation des revenus. Mais les actifs pourris de leur spéculation sont légués aux banques et suite au nouvel épisode du stress-test des banques réapparait la vérité sous une forme immuable depuis 4 ans: "les actifs toxiques de la crise des subprimes sont toujours dans les bilans". Ce qui est déjà légué aux États dits souverains depuis 2008 dépasse résolument notre entendement, mais ce n'est qu'une toute petite proportion de ce qui reste dans les bilans commerciaux et comptables des banques. Les plus riches prennent la population en-dessous d'eux pour leur cashcow domestique (cashcow = le veau d'or de l'ère numérique). Les plus riches européens disposent, eux, de deux cashcows privées: la population paissant sous elle et des États européens et les pays GIIPS dans lesquels ils ont étendu leur empire bancaire. Il faut donc agrandir le cercle GIIPS à l'empire bancaire autrichien qui poursuit ses prédations extravagantes aux limites de l'ancien empire austro-hongrois et à l'empire bancaire suédois qui est propriétaire à 99% des banques des trois Républiques Baltes et qui les a poussés dans le trou noir spéculatif financier. La protection de la race bovine n'est possible que grâce à la lobbocratie du système financier de Wall Street et de la City de Londres avec sa succursale dévouée de Bruxelles qu'il faut abolir et remplacer par la maturité politique des citoyens. Ceci ne sera possible que si un système d'éducation nationale ne se donne pas comme objectif systémique de fabriquer des crétins processionnaires qui n'ont même plus l'idée qu'ils sont des entités pensantes capables de diverger et d'avoir du courage, de l'autonomie de perception, de compréhension et de choix. Le citoyen floué n'a pas à attendre un soir, un mois d'octobre pour pratiquer de la révolution, il doit décider de se donner sa maturité politique.

Il n'y a pas de crise de l'euro et les critères de Maastricht étaient respectés jusqu'en 2008. L'euro est jeté à la fosse publique par la France et l'Allemagne suivies de 24 autres pays européens qui sont mis sous leur couvercle. Le Sommet de Bruxelles du 7 et 8 décembre 2011 n'a pas pris de décision pour contrôler et réglementer les marchés financiers mais il a fait semblant d'agiter le torchon rouge de la taxe sur les transactions financières que plus personne n'appelle Taxe Tobin. Cette anamnèse sémantique est très intéressante et montre que la téléologie libérale ne parvient pas à intégrer mentalement cette Taxe Tobin-Spahn qui est réclamée par ATTAC depuis le 3 juin 1998. Sarkozy et Merkel sont accrochés au Tout-Libéral comme les moules au rocher. Le lobby financier parvient à lutter contre la taxe sur les transactions financières parce que 70% de ces transactions se font à la City de Londres. L'Europe Unie, londonienne et irlandaise dans les faits directeurs, représente le système le plus abouti d'une organisation de privation et de transfert de richesses, de savoirs, de pouvoirs et de droits. L'Europe est une institutionnalisation de la violation des règles communautaires puisque là aussi le paquet fiscal de la "Règle d'Or" décidé à ce Sommet de Bruxelles n'aura pas de caractère contraignant mais ne nécessitera qu'une simple adhésion pour éviter une plainte de la Grande Bretagne déposée à la CEJ - Cour Européenne de Justice. Les 26 - l'Euro-Zone + le Danemark, la Pologne, la République Tchèque et la Suède - ne se couchent pas devant la City de Londres, les 26 n'ont d'existence que pour la City de Londres. La City de Londres n'est qu'une vue en miroir du Consensus de Bruxelles. Bruxelles n'est qu'une vue en trompe-l’œil des européens. L'Europe se devrait bien de bien comprendre comme Tocqueville l'écrivait dans "De la Démocratie en Amérique" que ce n'est pas parce que les citoyens sont silencieux que ne guète pas une révolution. Pourtant la Grande-Bretagne va bientôt se déliter et l’Écosse demandera en 2014 son Indépendance qu'elle a déjà ratée à une voix près il y a quelques années au Parlement régional d’Écosse. L’Écosse rejoindra alors la Zone-Euro qui restera un safe-haven duquel la Grande-Bretagne s'écarte de plus en plus pour jouir de son insulated opting-out. Les putschistes associés du Sommet de Bruxelles devront juste proposer aux européens un projet social et économique, mais aussi culturel commun.

Les Sommets de Bruxelles n'ont rien décidé en prenant depuis 2008 des mesures inapplicables ou sans effet. Le Sommet de Bruxelles de la semaine dernière a une fois de plus décidé que les banques centrales des États adhérents de la Zone-Euro, de l'Europe Unie - mais aussi du reste de la planète -  fassent un virement de liquidités au profit du FMI qui viendra magiquement de lui-même soutenir les États GIIPS européens en faillite pour monétiser leur dette léguée des banques, ce que les Traités européens interdisent à des organes européens. Les banques centrales nationales doivent emprunter sur les marchés financiers internationaux 170 milliards à transférer au FMI. La France a, sans demander l'avis du Parlement, gagé une partie de son or, patrimoine national qui appartient à tous les français (voir Question reposée au Parlement le 20 XII 2011). La BuBa, la Bundesbank - Banque centrale allemande, doit faire transiter vers le FMI une ligne de crédit de 45 milliards d'euros sur les 170 milliards "décidés" pour elle par les putschistes associés du Sommet de Bruxelles. Ceci constitue premièrement une violation du principe de l'Indépendance des banques centrales, mais ceci demande officiellement en plus aux banques centrales de participer à une opération qui leur est interdite: l'intervention de la banque centrale pour monétiser la dette publique. Mais la coalition de la chancelière allemande Angela Merkel invoque subitement le principe de l'Indépendance de la Banque Centrale et a signifié à Jens Weidmann, directeur de la BuBa, qu'elle ne l'autorise pas à s'exprimer au Bundestag devant les députés allemands. Le directeur de la BuBa voulait mettre les députés allemands devant leur responsabilité en leur exposant que ces 45 milliards seront à la charge du contribuable allemand en cas de banqueroute d’État des pays GIIPS et de leur sauvetage. En cas de banqueroute d’État, le FMI est le créancier prioritaire et les lignes de crédit "avancées" par les États sponsors seront définitivement perdues.

Ce débat n'existe pas en France où les influenceurs montrent du doigt l'Allemagne qu'ils prennent pour leur terre blafarde. Pendant que des français en vogue parlent du bleu de Prusse qu'ils craignent de voir dans leur proche horizon, le Sommet de Bruxelles a donc fait semblant de gérer la crise des banques, qu'il fait passer pour la crise de l'euro, en prenant comme mesure des dispositions sur lesquelles l'Europe n'a pas de pouvoir légal ou de fait. Et si le Bundestag, le Parlement allemand, n'a pas le droit de s'exprimer sur une augmentation de la dette publique allemande future, alors que ce droit est inscrit dans la Loi Fondamentale de l'Allemagne, il n'y a pas de raison que des autres banques centrales dans la Région Europe ou de la planète veuillent transférer des liquidités au FMI en prévision d'une banqueroute d'un pays GIIPS. Le FESF - MES (Fonds Européen de Solidarité Financière / Mécanisme Européen de Stabilité) n'a pas trouvé non plus sur les marchés financiers de sponsors actionnaires, c'est pourquoi le Sommet de Bruxelles a décidé que la BCE sera chargée de le piloter. Raahe_Oulu_Kemi__9_.jpgCe sera plus facile de mélanger le tir croisé du bavardage sur l'indépendance et la non-indépendance de la BCE en attendant une autre implosion des banques privées. Le FESF, qui est une société de droit privé luxembourgeois et qui est domicilié à la BEI - Banque Européenne d'Investissement "disposera de l'aide technique" de la BCE, en clair la BCE fera fonctionner la planche à billets pour alimenter le FESF qui ne trouve pas de sponsors sur les marchés financiers internationaux comme prévu par les sommets de Bruxelles. Comme le FESF ne suffira pas, sa dotation sera doublée d'ici mars 2012, et le MES qui aurait dû le remplacer prendra ses fonctions à ses côtés et avec une année d'avance sur le calendrier prévu. Une telle constance dans l'improductivité durable des sommets européens prouve bien que le Sommet de Bruxelles cherche à perdre du temps par tous moyens pour appliquer la décision de la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009 qui porte le nom officieux de Destruction par les marchés. Le Sommet de Bruxelles n'a pas le courage de contrôler et de réglementer les marchés financiers et de laisser à la faillite les banques ou leur département voués à la spéculation financière qui représente 96% de leurs activités. En 2009 la BCE avait manipulé son premier carry trade européen en jetant sur les banques sans exiger d'elles des mesures d'ajustement structurel 600 milliards d'euros à un taux de 1%. Les banques auraient retransféré ces fonds pour moitié dans des Bons du Trésor de pays GIIPS et pour l'autre moitié dans d'autres formes de spéculation financière sans objet économique avéré. En 2011 les banques ont réduit dans leurs comptes la classe d'actifs concernant les Bons du Trésor et il est douteux de baser une politique de transfert de la dette privée vers la dette publique avec le véhicule des Bons du Trésor. Ledit Bazooka, voulu par Cameron, le chancelier de l'échiquier, et prétendument mis en action par l'euro-janus NS-AM, n'est pas plus efficace que de péter dans un violon.

Les 26 n'ont d'existence que pour la succursale de la BCE, la City de Londres. La City de Londres n'est qu'une vue en miroir du Consensus de Bruxelles qui n'est qu'une déclinaison zélée du Consensus de Washington et de son bras armé le FMI. Bruxelles n'est qu'une vue en trompe-l’œil des européens. Depuis la création de la BCE ses directeurs répercutent de manière zélée la politique des conditionnalités d'ajustement structurel du FMI d'après lesquelles les gouvernements sont tenus de stimuler les réformes du marché du travail et d'abolir l'indexation automatique du salaire par rapport à l'inflation. Pour y parvenir la BCE  conseille sans ambages le démantèlement et la privatisation des services publics, la dérégulation du marché du travail pour obtenir des gains de productivité à l'image du secteur bancaire. L’Indépendance de la Banque Centrale Européenne comme elle figure dans l'Article 107 du Traité de Maastricht ne la dispense pas d'ordonner aux gouvernements la direction de leur économie politique. Depuis les banqueroutes d’État réelles ou déviées depuis 2008, la BCE, politiquement indépendante, siège avec les putschistes associés de Bruxelles à côté de Goldman Sachs, de Bilderberg et de la Trinationale directement dans les gouvernements de Lisbonne, de Dublin, d'Athènes, de Rome et de Madrid. (Dans le prochain gouvernement de droite en France en avril 2012, nous aurons qui ?  Jacques de Larosière, Michel Camdessus, Christine Lagarde ? ) Le taxi financier commun, la Troïka, permet au FMI et à la BCE d'emporter dans leur soute la Commission de Bruxelles et d’assujettir les peuples européens. La BCE n'a même plus jugé utile de cacher sa mise sous dépendance des États par rapport à elle, et Jean Claude Trichet et son successeur Mario Draghi avaient envoyé en août 2011 une lettre au chef de gouvernement italien lui demandant: d'instaurer massivement le temps de travail partiel, de réduire les retraites, de stopper les revalorisations du salaire minimum, de réduire les dépenses de l’État, d'assouplir les procédures de licenciement, d'écarter les conventions collectives au profit d'accords internes aux entreprises, de privatiser les entreprises de transport public, de distribution de l'énergie, de salubrité publique. Jean-Claude Trichet et Mario Draghi ont recommandé aux gouvernements de gouverner dans cet esprit par décret et de ne pas utiliser la procédure parlementaire qui prend trop de temps entre le projet de loi, les délibérations et le vote. La BCE a réussi avec les putschistes associés de Bruxelles à mettre sous tutelle les gouvernements des pays GIIPS au nom de la Libre circulation des capitaux. Le sommet européen du 7 et 8 décembre 2011 a mis le reste de l'Europe sans la Grande-Bretagne sous la tutelle de la BCE.

L'élite globale de la BCE agit avec les pays européens comme le FMI agit avec les PED - Pays en Développement et les Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique en imposant ses clauses ultra-libérales d'ajustement structurel. Depuis 2011, la BCE a court-circuité le Traité de Lisbonne qui avait court-circuité le Traité Constitutionnel Européen. Il est un référent idéologique que de savoir que les traités constituant l'euro et/ou les traités européens n'avaient prévu qu'une clause de no-bail-out pour les États souverains mais pas pour les banques et spéculateurs financiers en faillite. La Lutte de la Classe a été gagnée sans nous, les Travailleurs, et pardessus nos têtes. La BCE a racheté en 2011 en totale illégalité (Article 123) et en violation des Traités européens 211,5 milliards de Bons du Trésor aux Pays GIIPS en imposant ces clauses du FMI d'ajustement structurel. A partir du 7 décembre 2011 c'est la BCE qui remplace le principe de la Concurrence libre et non-faussée pour "créer la croissance, le bien-être et le plein-emploi". Cette politique des conditionnalités d'ajustement structurel n'a pas fonctionné dans les PED - Pays en Développement et dans les Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique. En Europe cette politique FMI-BCE passe pour être la nouveauté et la recette contre ladite Crise et ce que n'ont pas réussi en entier l'AGCS - l'Accord Général sur la Commercialisation des Services, et les Directives Européennes sur les Services Publics et la Santé, la BCE y parvient. A partir de lundi prochain, le 19 décembre 2011, et pendant les trois prochaines années, les banques européennes sont invitées dans la BCE qui s'ouvre à elles comme un self-service. Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais la BCE se comporte déjà en lender of last resort / prêteur de dernier recours, ce qui démontre que nous nous trouvons à quelques encablures de la fin de la partie. La BCE laisse les banques décider du montant dont elles ont besoin contre une rémunération ridicule de 1%, mais la BCE n'a aucune conditionnalité d'ajustement à présenter aux banques: la BCE ne leur demande pas de se retirer des paradis fiscaux, de ne pas spéculer avec les Bons du Trésor, ne leur interdit pas d'inventer et de commercialiser des CDS - Credit Default Swap dérivés de ces Bons du Trésor. La BCE ne leur interdit pas de réorienter 96% de leurs fonds propres dans de la spéculation financière n'ayant pas de lien avec l'économie. La BCE n'a pas envoyé ses experts pour examiner la comptabilité des banques et le Stress-Test des banques n'est élaboré que sur les déclarations des banques qui cachent les centaines de milliards d’actifs pourris issus de la bulle des CDS et des autres produits dérivés qui sont tous extra-bilanciels. Pour faire diversion la BCE vient juste de relancer le débat sur les bonus des directeurs de banques, mais avant six mois les banques européennes doivent se refinancer à hauteur de 740 milliards d'euros, et ceci n'a rien à voir avec la Grèce ou l'Italie, mais avec le financement de crédits à longs termes avec une succession de crédits à court terme. La BCE rachètera en grand style les actifs pourris des banques en faisant de la création monétaire au lieu de soutenir des projets économiques réels. Toutes ces déséconomies internes et externes seront payées par deux générations futures, nos enfants et petits-enfants.

panhard.jpgAvouer officiellement que la création monétaire ne sert à 96% qu'à alimenter les spéculations bancaires serait avouer que le Traité de Lisbonne, le Consensus de Bruxelles qui n'est qu'une déclinaison zélée du Consensus de Washington n'ont été qu'un socle qui a berné 738 millions d'européens. L'Europe ne fera pas l'économie d'une gestion directe de crise qui passera par une révision de la Souveraineté monétaire de la BCE, par le lâchage des banques en faillite, par la création d'une Bad Bank Européenne officielle et non cachée dans la BCE, par des Euro-Bons et des Obligations Européennes mais pour investir dans de grands travaux économiques, par une Monétisation de la dette publique des actifs bancaires légués aux banques centrales et à la BCE comme avec les 211 milliards de rachats directs d'actifs bancaires pourris effectués sur le marché secondaire en 2011 totalement en violation des Traités Européens. En comparaison, la banque centrale britannique a racheté dans la même période pour 1800 milliards de £ d'actifs pourris aux banques en accélérant la récession et la nouvelle paupérisation aggravée de la population. La Grande Bretagne est depuis longtemps en banqueroute d’État, et ceci bien avant que la Grèce ne l'a été. L'Europe Providence Bancaire se contentera de cette eurogouvernance financière pour laquelle elle va imposer les plans d'austérité et de désengagement des États dans ses devoirs régaliens: services publics, éducation, santé, soutien aux chômeurs, aux handicapés, aux mutilés, que des dépenses considérées comme des coûts étaticides au lieu d'être des contributions à l'amélioration de l'IDH - Indice du Développement Humain. Les européens sauront bientôt exprimer des besoins politiques qu'il serait bon d'anticiper. Le dernier recensement américain dont les résultats ont été publiés en décembre 2011 a révélé que plus de 50% de la population américaine sont tombés dans la pauvreté ou dans la classe des "travailleurs pauvres". D'ici quelques temps on aura compris que miser sur la valuation contingente des banques d'investissement et des flux issus de la création monétaire privatisée en passant pas les réserves fragmentaires et le shadow banking du Régime Systémique Autoritaire, ne constitue qu'une force d'extermination globale pérenne. On rit des oligarques russes qui s'accrochent au pouvoir, mais nos gouvernants ne sont pas différents dans la démocratie narrative qui est la notre.

Certaines des solutions se trouvent dans un passé dirigiste des laissez-faire que beaucoup se plaisent à confondre avec leur haine du communisme pour cultiver en eux leur jouissive peur du cow-boy et de l'indien, du sovjet et du consommateur qu'ils ont acquise lors de leur enfance.

La bêtise aliénante de la BCE est qu'elle pense qu'elle est soi, à la place de nous. Criminels sont ceux qui lui ont configuré la pensée égotiste. Les gouvernants, ayant en apparence une incapacité morale, se sentent psychopompes et accordent aux banques le label "systémique" (too big to fail) en prenant volontairement face à ces banques le statut de vassal, peut-être d'otage. Si l'otage est libéré contre rançon ou exécuté, le vassal se met délibérément au service de son seigneur qui l'adoube. La lâche opinion publique s'est à ce point pervertie qu'elle préfère prendre pour des révolutionnaires tous les critiques qui ne s'appellent pas Stiglitz. Elle n'a même plus l'insolence bête de se ressasser les termes "gauche de la gauche" quand elle les entend. D'autres, de plus en plus nombreux autour de moi, ferment les yeux comme en 1933 et les années qui suivirent. Le langage ne correspond pas à la vérité existante mais à une volonté normative de classifier et d'ordonner l'absence personnelle. J'ai plaisir à voir que les démoscopes classent maintenant le "Front de Gauche" dans l'opposition à gauche.

Je pense que d'ici un 1/2 siècle, les historiens auront plus à faire avec l'exposition téléologique de l'holoéchange et de la catallaxie, ritualisée par les organes gouvernementaux entre les années 2007 à 2014, qu'avec la Grande Dépression 2.0 et l'hyperinflation qui auront dévasté les populations. Les historiens seront étonnés qu'à l'ère des autoroutes de l'information, des wikileaks, des whistleblowers et de l'accès des personnes à leur lecture propre des évènements qui sort du prêt-à-penser, que les citoyens - si on les appellera ainsi - se regroupèrent dans cette démocratie narrative comme les hommes du Néanderthal derrière une poignée de gouvernants dont l'objectif n'est pas le service au public. Après l'effondrement du communisme en 1989 et l'effondrement du capitalisme qui a eu lieu au début des années 2000 avec la crise dotcom, le vacuum de pouvoir aura été comblé par le régime systémique autoritaire des banques.

au 21 janvier 2012, le BDI a atteint son niveau le plus bas qu'il a connu au plus fort de ladite Crise en 2008
en 1 mois le Baltic Dry Index a perdu: 52,7%
en 3 mois le BDI a perdu 58,19%

9. novembre 2011

Bons Européens - Euro-Gouvernance financière - Bad Bank Européenne - Fonds de Défaisance des dettes dépassant 60% du PIB

parlamentarium_bxl_2.jpgL'euro est fort et stable contre le $ depuis 2007 avec 1,34 $ pour 1 euro. Il n'y a pas de crise de l'euro et les "bons" critères (libéraux) de Maastricht prévoyaient que les dettes cumulées des États adhérents de l'Euro-Zone ne dépassent pas 60% du PIB, ce qui était respecté jusqu'en 2008, avant que les budgets nationaux ne servent directement à renflouer les banques et les assurances en faillite. Le Conseil allemand des experts économiques vient de donner à la chancelière allemande Angela Merkel son rapport annuel intitulé "Prendre conscience des responsabilités pour l'Europe" dans lequel figure la proposition de la création au niveau européen d'un Fonds de défaisance dans lequel sont délocalisées toutes les dettes des pays adhérents de l'Euro-Zone qui se situent au-dessus du seuil des 60% des critères de Maastricht. Il s'agit de collectiviser partiellement les dettes publiques, dans lesquelles ont été transférées les dettes privées des banques depuis 2008. Angela Merkel rejette pour l'instant cette proposition "qui nécessiterait de modifier les Traités européens". Ce Fonds, qui n'est rien d'autre qu'une Europe Bad Bank, rachèterait toutes les dettes des États de l'Euro-Zone et les rembourserait dans une période allant de 20 à 25 ans. Ce serait, comme pour le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière qui s'appellera ESM/ESM au 1er janvier 2013, une manière de monétiser les dettes des États souverains. Pour permettre au Fonds de Défaisance Européen le rachat des dettes nationales, les États adhérents de la Zone-Euro devraient lui remettre leurs réserves d'or et de devises, qui sont la propriété des peuples qui repose dans leurs banques centrales nationales. Pour compléter sa force de feu, ce Fonds européen de défaisance serait aussi alimenté par un impôt spécial européen et une augmentation obligatoire de la TVA et de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. Le Fonds de Défaisance Européen émettrait, lui aussi comme le FESF/ESM, des Obligations Européennes de "Solidarité" (avec les banques en faillite), des Euro-Bons, des "crisis weapons" ou le "bazooka" du Chancelier de l'échiquier britannique Cameron. Mais comme pour le FESF/ESM, il faudrait encore être sûr que les marchés financiers internationaux veuillent bien acheter de la titrisation de dette européenne issue officiellement de la pourriture rachetée aux banques. En échange du "rachat" des dettes européennes régionales, le Fonds de Défaisance Européen imposerait un code de bonne conduite aux pays de la zone-euro qui lèguent leurs actifs toxiques ou en pourrissement. Ce Fonds serait comme le FESF/ESM une entité ad hoc totalement indépendante de la Commission européenne, et n'aurait pas de compte à rendre au Parlement européen. Ce Fonds de Défaisance européenne de 2300 milliards d'euros remplacera très rapidement - dès que l'Italie, l'Autriche... la Suède, la Société Générale, BNP Paribas et Deutsche Bank seront torpillées - le FESF qui n'aura jamais pu exister, et son successeur l'ESM / MES qui sera mort dès 2011/12 avant d'avoir pu naître officiellement en janvier 2013 comme il était prévu. Principalement aux profits des grands impactés, l'Italie, la France et l'Allemagne, l'Euro-Gouvernance serait de facto imposée aux européens sans consultation démocratique ou sans modification des Traités par une seule entité financière ad hoc, sans doute de droit privé luxembourgeois comme le FESF. Ce Fonds de Défaisance ne serait pas en conflit avec le droit constitutionnel allemand s'il est garanti qu'il ne soit pas une institution permanente destinée à refinancer en flux-tendus les dettes des États de l'Euro-Zone. Il semble qu'un horizon temporel de 20 à 25 ans ne confèrerait pas au Fonds de défaisance Européen cet aspect d'entité permanente. Le Fonds Européen de Défaisance imposerait conformément au Consensus de Washington une stricte discipline fiscale répondant à de seuls critères financiers. Il imposerait les plans d'austérité, de privatisation généralisée, de désengagement élargi de l’État régalien au lieu d'instaurer une politique économique, sociale et fiscale européenne. Pour donner au Fonds Européen de Défaisance une tunique démocratique il pourrait dépendre d'un Super-Commissaire, égal au Commissaire à la Concurrence et au Marché Intérieur qui est le seul Commissaire européen qui ne doit pas rendre de compte au Parlement Européen. Une telle créativité est nécessaire pour contourner et violer légalement le Traité de Lisbonne et les statuts de la BCE. Il est fascinant comme les gouvernants europicides et leurs conseillers sont ingénieux pour sauver les banques et assurances au lieu de contribuer au développement de l'IDH - Indice du Développement Humain. Depuis 2006 je parle des deux décades perdues et du PIB furtif et fictif d'initié. Le drift sémantique s'est fait jour après le mini sommet Monti/Merkel/Sarkozy à Strasbourg le 24 novembre 2011: "il faudrait transformer la BCE sur le modèle de la banque centrale américaine." L'Europe reste donc fidèle à ses lunes américaines et Goldman Sachs. (Photo: Parlamentarium, Bruxelles, octobre 2011)

4. novembre 2011

Les pires des 29 banques systémiques sont Deutsche Bank, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole - G20 de Cannes

29_banques_systemiques_G20.jpgLe G20 de Cannes a encore été plus lamentable que le Sommet du Chaos compulsif européen dans lequel une poignée de gouvernants europicides avortent et revivifient simultanément un hybride entre un mort-né et une momie déchiquetée: le FESF - Fonds Européen de Stabilité financière qui n'est qu'une société anonyme de droit privé luxembourgeois. Voilà comme je l'écris depuis 2008 - parce que je suis bien informé - la Deutsche Bank est la most leveraged bank of the world, donc la banque la plus impactée par les positions toxiques. Sous la DB il y a la Dexia qui est la 1ère banque la plus mauvaise et déjà en faillite. Voici un instantané du graphique interactif publié par le Financial Times Deutschland et Bloomberg. Eigenkapital = Fonds Propre.

Les banques européennes aussi sont obligées de se recapitaliser et devraient dans les mois à venir trouver sur les marchés financiers 300 milliards d'euros. Les normes "prudentielles" comptables Bâle II, mais aussi Bâle III, IASB et FASB autorisent les banques à "interpréter les signaux du marché" (<<< Sources: Mazars, page N°8, Bank News Octobre 2010), à donner à leurs dettes l'aspect de bénéfices, c'est à dire à tricher réellement ou à tricher virtuellement pour réduire leurs dettes. Dans la première voie les banques émettent des obligations, appelées "obligation corporate". Par exemple elles émettent sur les marchés financiers 1000 obligations et reçoivent 1000 en cash. Puis les investisseurs doutent de la solvabilité de ces banques et les obligations chutent à une valeur de 400. La banque rachète ses propres obligations décotées à 400 et son bénéfice net est de 600. Les normes prudentielles comptables ont pensé à la pénibilité du travail des banquiers, et leurs recommandent de simplement déclarer une augmentation de bénéfice de 600, un "gain contre intuitif", sans réaliser la moindre des opérations quand elles doivent se recapitaliser. Les banques procèdent massivement à ce jeu depuis 2008, mais les trillions d'actifs pourris et en pourrissement sont toujours cachés dans les banques. En réalité, la banque n'a même plus les moyens de sortir 400 pour se recapitaliser et couvrir sa dette. Ici aussi l'effet de levier entre en jeu, et plus une banque perd, plus elle annonce des bénéfices. 70 banques européennes ont réalisé ainsi un gain contre intuitif de 107 milliards en 2011 en interprétant les normes "prudentielles" comptables Bâle 2.

Le day of reckoning arrivera avant même que de réels et très graves plans de rigueur ne prennent effet. Il n'y a pas de crise de l'euro, mais la crise des banques.
USA_4_bank_bigger_and_bigger.gifCeci est la liste des 29 banques systémiques too-big-to-fail qui doivent agrandir leur fonds propre réglementaire et qui a été publiée par le G20 de Cannes le 4 novembre 2011. Il n'y a rien de surprenant et la situation comptable de ces banques était connue dés l'année Lehman 2008. Ce qui est pire est que ces banques universelles, qui regroupent la banque de dépôt, la banque commerciale et la banque d'investissement et une assurance, ont principalement fusionné avec d'autres banques pour devenir encore plus too-big-to-fail. Elles ont fusionné avec d'autres, comme la Banque Populaire et la Caisse d’Épargne, avec les aides des gouvernements qui en 2009 et 2010 nous annonçaient que "ces banques devaient réajuster leur taille pour être compétitives au niveau international et être prêtes pour sortir de la crise", alors qu'il fallait justement les diviser en de plus petites unités non parentales et en des activités distinctes et totalement séparées. On parle en ce moment avec verve de l'exemple de la City de Londres qui "a déjà engagé les bonnes réformes". Mais cette réforme ne s'appliquera qu'en 2019 et les banques auront divisé leurs activités, mais celles-ci ne seront que des filiales qui resteront totalement dans le périmètre fiscal de la maison mère. Aux USA ont fusionné: Bear Stearns + JP Morgan, Lehman Brothers + Barclays, Merrill Lynch + Bank of America, Lehman Brothers Europe Asia + Nomura, JPMorgan + Chase, etc.

CDS_2009.jpgDepuis 2008 on dit que la Deutsche Bank est une bombe. Elle est la première banque du monde avec son bilan annuel de 2283 milliards d'euros qui dépasse le PIB de la Grèce qui est de 343 milliards d'euros. En réalité le pays le plus en danger de la Zone-Euro est l'Allemagne, tout de suite suivie de la France. Depuis 2008 la DB se maintient car c'est principalement à travers elle que sont négociés tous les Bons du Trésor de tous les pays de la planète et tous les CDS / CDO qui sont spontanément générés à leurs dépens. Mais depuis 2008 la Deutsche Bank n'a pas profité, pour consolider son bilan, du carry trade international et européen et des trillions qui lui sont prêtés par les banques centrales à un taux voisin de zéro et qu'elle reprête à un taux énormément plus élevé aux États souverains, à 96% de spéculateurs financiers et à 4% aux industriels, aux commerçants et aux particuliers. La Deutsche Bank, dont l'objectif annoncé est d'offrir un rendement à deux chiffres, est en fait un hedge fond car elle transfère toutes ses activités dans sa filiale qui est son First Broker pour son Prime Brokerage. A elle seule, la Deutsche Bank détient au moins la moitié des dettes des PIIGS - Portugal, Irlande, Italie, Espagne, Grèce détenues par les banques allemandes, ce qui veut dire que sa value to market est négative et qu'elle est déjà rien que pour ceci en faillite technique. Son capital propre de 52 milliards d'euros est inférieur aux Bons du Trésor des PIIGS qu'elle détient. Avec la bulle des CDS / CDO et autres actifs pourris et en pourrissement, les "Legacy Assets", elle est de toute façon en faillite. BNP - Paribas, qui a acquis depuis 2008 avec les sauvetages gouvernementaux français, européens et de la Fed' elle-même une taille internationale chère au président français en poste, a un bilan de 1926 milliards d'euros avec un fonds propre de 3,54%. BNP - Paribas est la seconde banque du monde pour sa somme bilanaire. Le Crédit Agricole a un bilan de 1596 milliards d'euros avec 2,78%, la Société Générale a une somme bilanaire de 1158 milliards d'euros et 3,57%. Depuis deux ans nous savons que la Société Générale rapatrie en France 100 milliards de positions toxiques pourris illiquides et irrécouvrables.


 

bulle_CDO_eurobanques_2011.jpgDeutsche Bank et BNP Paribas sont les deux banques les plus grandes du monde et qui ont sur les 29 banques systémiques du monde la plus petite couverture avec le Crédit Agricole. Le Crédit Agricole est la 4ème banque la plus mauvaise, la Société Générale la 10ème la plus mauvaise, la BNP - Paribas la 8ème. La Commerzbank allemande est la 6ème banque la plus impactée et qui n'a pas créé un fonds propre réglementaire suffisant pour l'extraire de la faillite technique. Il n'y a pas de crise de l'euro. Les banques sont en faillite technique, mais elles vous le jurent, c'est à cause de la Grèce. Elles avaient pourtant passé tous les stress-tests avec brio. Sur le graphique de gauche publié par EBA - Autorité Bancaire Européenne la barre en bleu clair montre en milliards (billion en anglais) les Bons du Trésor des pays PIIGS détenus par les banques européennes, et en bleu foncé des actifs pourris comme des CDO détenus depuis 2008. Les CDS n'apparaissent pas parce qu'ils sont négociés de gré à gré, qu'ils sont des produits OTC - Over The Counter qui n'apparaissent pas dans le bilan comptable des banques mais seulement dans le bilan commercial non publié.

Je m'étonne que le G20 n'ait pas établi la liste des assurances systémiques qui ont émis les produits toxiques et pourris comme les CDS / CDO et qui en détiennent. Ne nous leurrons pas, ce qui est "insuffisamment capitalisé" dans ce secteur est en faillite technique à cause des ces Legacy Assets. En raison de la faillite technique des banques françaises et allemandes, ce sont bien la France mais aussi l'Allemagne malgré son niveau d'exportation qui doivent perdre le triple-AAA des agences de notation. Le gouvernement français parle à juste titre de la faillite de la France, mais il s'agit de la faillite des banques que l'on expose comme une crise de l'euro, alors que l'euro reste fort et stable depuis 2008. Ce qui est aussi passé sous silence est la situation des banques suédoises gravement impactées par les quasi-faillites des banques des Pays Baltes dont elles détiennent 94% (Lituanie, Estonie, Lettonie) et la situation des banques autrichiennes, qui sont gravement impactée par les quasi-faillites banques de leur zone de chalandise habituelle qui remontent à l'empire austro-hongrois: Hongrie, République Tchèque, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie. Les autrichiens et les suédois ont fait ce qu'ont fait la France et l'Allemagne avec les pays PIIGS: spéculé sur les dettes publique et privée et titrisé ces dettes. Les premiers ministres Papandreou et Berlusconi ont été suicidés par Bruxelles et Francfort. La vague de suicides sur le lieu du travail pour cause de harcèlement peut aussi atteindre la France et l'Allemagne.

Les banques américaines dont la faillite avait immédiatement été reconnue par le gouvernement américain et la Fed' en 2009 ont aujourd'hui une couverture de risque de 2 à 4 fois supérieure à la Deutsche Bank ou aux banques françaises. Mais avec les trillions publics et de la planche à billets qui leur ont été versés, elles ont réussi à transférer leur faillite privée sur la faillite publique des USA qui est payée en entier par les contribuables et bientôt par le reste de la planète quand sera dévalué le $ et avec l'arrivée de l'hyperinflation qui réduiront à zéro tous les avoirs étrangers libellés en $ ou détenus aux USA. Comme toujours les USA vont exporter leur pauvreté qui s'accumulera cette fois-ci à la pauvreté technique imposée par le gouvernement Fillion-Sarkozy, les agences de notation et la Troïka FMI-BCE-Commission Européenne.

29_systemiques_BNP_Paribas.jpgAlors que Cameron, le chancelier de l'échiquier a reconnu publiquement que les plans d'austérité sont contra-productifs et ont accéléré la récession en Grande-Bretagne, le triple AAA est la priorité numéro 1 du président français en poste qui a brillé dans son discours final au G20 de Cannes en reconnaissant qu'il y a "un accroissement des inégalités". Voici les 3 graphiques de BNP Paribas, du Crédit Agricole et de la Société Générale, c'est la ligne inférieure des cercles qui est révélatrice de la très mauvaise santé des banques systémiques qui sont des bombes en explosion. Vous comprenez pourquoi le gouvernement français Fillion-Sarkozy va imposer à partir de lundi 7 novembre 2011 à la France son "plus grand plan d'austérité anti-déficit de rigueur depuis 1945". Depuis l'automne 2008, la dette publique est démultipliée pour recapitaliser les banques. Le président français avait menti en 2007 en disant que "l’État français était en faillite". La crise des banques est utilisée dans les démocraties modernes pour collectiviser les dettes des banques et des assurances sur le dos des peuples en les culpabilisant sur la dette publique qui resterait voisine des "bons" critères (libéraux) de Maastricht s'il n'y avait pas de sauvetage et de recapitalisation des banques. Le gouvernement du président français en poste préfère lancer en France la crise sociale, la haine et le chaos plutôt que d'accepter le day of reckoning et de révéler la réalité de la faillite technique des banques. En France, Occupy Wall Street écartera les habituelles carmagnoles sur le tarmac de manifestants ou de grévistes, et les forces de l'ordre vont éteindre notre démocratie narrative. C'est ce que nous savons faire de mieux parce que notre pays n'a jamais assumé son devoir de mémoire depuis 1945.

L'arrogance avec laquelle le président français en poste et la chancelière allemande, Angela Merkel, CDU, traitent le 1er ministre grec Papandreou comme un enfant, la menace du ministre des finances allemand Christian Rösler, FDP, d'éjecter la Grèce de la Zone-Euro ne font plaisir qu'à ceux qui n'ont pas compris que ECOFIN, l'Euro-Group, la BCE, Mario Draghi devenu il y a une semaine directeur de la BCE, ont aidé pendant 10 ans la Grèce à tricher avec les critères de Maastricht, et les banques du nord de l'Europe à spéculer sur la dette grecque publique et privée. Les médias de grande diffusion comme LE Monde ou Frankfurter Allgemeine Zeitung en avaient toujours fait un rapport sans ambages, il était facile pour tous d'être au courant. Le 18 novembre 2009, la Société Générale avait pourtant préparé les mentalités au "Worst-case debt scenario" dans the Telegraph (Société Générale tells clients how to prepare for potential 'global collapse'). Mais en France personne n'en a parlé. Le mépris que ces europicides de gouvernants affichent devant la Grèce en lui demandant des plans d'austérité financière qui la plongent encore plus dans la récession et dans la banqueroute d’État consterne mes lecteurs qui ont réfléchi plus loin. Mais cette exigence de privatiser en liquidant les services publics grecs, en dérégulant pour laisser la libre circulation de tout et de plus encore, et en exigeant le retrait de l’État, si elle horripile mes lecteurs, ne doit pas leur faire oublier que les pays du nord de la planète ont imposé la même austérité sans rapport avec la réalité économique et régionale au travers du FMI et de la Banque Mondiale aux Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique et aux PED - Pays En Développement. C'est à partir de 1990 que le FMI a appliqué rigoureusement le Consensus de Washington. Il ne faut pas oublier que l'Europe dite humaniste historiquement a imposé à ces mêmes pays des plans d'austérité et de dérégulation encore plus violents que ceux de l'OMC, du FMI et de la Banque Mondiale, pour garantir le juteux commerce libre au travers des APE - Accords de Partenariat Économique et ALE - Accords de Libre Échange qui ont simplement bâillonné ces pays et leurs peuples. Les partis dits de gauche et les syndicats dits des ouvriers et des employés, qui n'ont aucune vue d'avenir et du long terme, ont fermé yeux et oreilles parce que ça "créait des emplois". A présent les gouvernants du nord imposent aux peuples de leurs propres pays les mêmes plans d'austérité et de désengagement de l’État des tâches pourtant régaliennes. Et ceci pour dégager des liquidités pour payer la dette DES BANQUES. Le lobby financier a aussi su soumettre à lui les gouvernants qui entonnent ensemble que les injections keynésiennes dans des grands travaux d'infrastructure pour engager la relance font ringard. Mais engager des trillions de liquidités pour rassurer les banques et leurs actionnaires est une entreprise de démolition des peuples qui engage la récession, la pauvreté mécanique, la crise sociale, la haine et le chaos. Les gouvernants auront à répondre de leurs actes, mais les partis de gauche qui font de l'accompagnement sophrologique aussi.

Jo_Ackerman_et_OWS.jpg(Photo: Occupy Deutsche Bank, 23 XI 2011) Les "bons" critères (libéraux) de Maastricht prévoyaient que les dettes cumulées des États adhérents de l'Euro-Zone ne dépassent pas 60% du PIB ce qui était respecté jusqu'en 2008, avant que les budgets nationaux ne servent directement à renflouer les banques et les assurances en faillite. Le Conseil allemand des experts économiques vient de donner à la chancelière allemande Angela Merkel son rapport annuel intitulé "Prendre conscience des responsabilités pour l'Europe" dans lequel figure la proposition de la création au niveau européen d'un Fonds de défaisance dans lequel sont délocalisées toutes les dettes des pays adhérents de l'Euro-Zone qui se situent au-dessus du seuil des 60% des critères de Maastricht. Il s'agit de collectiviser partiellement les dettes publiques, dans lesquelles ont été transférées les dettes privées des banques depuis 2008. Angela Merkel rejette pour l'instant cette proposition "qui nécessiterait de modifier les Traités européens". Ce Fonds, qui n'est rien d'autre qu'une Europe Bad Bank, rachèterait toutes les dettes des États de l'Euro-Zone et les rembourserait dans une période allant de 20 à 25 ans. Ce serait, comme pour le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière, une manière de monétiser les dettes des États souverains. Pour permettre au Fonds de Défaisance Européen le rachat des dettes nationales, les États adhérents de la Zone-Euro devraient lui remettre leurs réserves d'or et de devises, qui sont la propriété des peuples qui repose dans leurs banques centrales nationales. Pour compléter sa force de feu, ce Fonds européen de défaisance serait aussi alimenté par un impôt spécial européen et une augmentation obligatoire de la TVA et de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. Le Fonds de Défaisance Européen émettrait, lui aussi comme le FESF, des Obligations Européennes. Mais comme pour le FESF, il faudrait encore être sûr que les marchés financiers internationaux veuillent bien acheter de la titrisation de dette européenne issue officiellement de la pourriture rachetée des banques. En échange du "rachat" des dettes européennes régionales, le Fonds de Défaisance Européen imposerait un code de bonne conduite aux pays de la zone-euro qui lèguent leurs actifs toxiques ou en pourrissement. Ce Fonds serait comme le FESF une entité ad hoc totalement indépendante de la Commission européenne, et n'aurait pas de compte à rendre au Parlement européen. Ce Fonds de Défaisance européenne de 2300 milliards d'euros remplacera très rapidement - dès que l'Italie sera torpillée - le FESF qui n'aura jamais pu exister, et sont successeur l'ESM / MES qui sera mort dès 2011/12 avant d'avoir pu naître officiellement en janvier 2013 comme il était prévu. L'Euro-Gouvernance serait de facto instaurée par une seule entité financière ad hoc, sans doute de droit privé luxembourgeois comme le FESF. Ce Fonds de Défaisance ne serait pas en conflit avec le doit constitutionnel allemand s'il est garanti qu'il ne soit pas une institution permanente destinée à refinancer en flux-tendus les dettes des États de l'Euro-Zone. Il semble qu'un horizon temporel de 20 à 25 ans ne confèrerait pas au Fonds de défaisance Européen cet aspect d'entité permanente. Le Fonds Européen de Défaisance imposerait une stricte discipline fiscale répondant à de seuls critères financiers. Il imposerait les plans d'austérité, de privatisation généralisée, de désengagement élargi de l’État régalien au lieu d'instaurer une politique économique, sociale et fiscale européenne. Pour donner au Fonds Européen de Défaisance une tunique démocratique il pourrait dépendre d'un Super-Commissaire, égal au Commissaire à la Concurrence et au Marché Intérieur qui est le seul Commissaire européen qui ne doit pas rendre de compte au Parlement Européen. Une telle créativité est nécessaire pour contourner et violer légalement le Traité de Lisbonne et les statuts de la BCE. Il est fascinant comme les gouvernants europicides et leurs conseillers sont ingénieux pour sauver les banques et assurances au lieu de contribuer au développement de l'IDH - Indice du Développement Humain.

29_systemiques_Societe_Generale.jpg 29_systemiques_Credit_Agricole.jpg
La Deutsche Bank est la banque la plus dangereuse du monde mais son PDG, Josef Ackermann, n'est pas un Intouchable,
c'est lui qui donne le ton au niveau des finances de la planète. Ackermann organise depuis 2009 la politique de la terre brûlée en tant que
  1. Président de l'Association des grandes banques et institutions financières mondiales Institute of International Finance (IIF).
  2. Président de l'Association des banques allemandes Bundesverbands deutscher Banken (BdB)
  3. Membre du Comité d'organisation de la Conférence Bilderberg et membre de la Commission der Commission Trilatérale
  4. etc



Après le krach boursier des dotcom et de Enron, les USA étaient à quelques jours d'un effondrement financier global... mais l'attentat contre les Twin-Towers de Manhattan, puis la Guerre d’Irak / Guerre du Golfe I avaient détourné l'attention. Il semble que nous soyons à quelques jours de la Guerre d'Iran.

Si vous cherchez sur Google 29 banques systémiques G20 de Cannes mon site est déjà en A1 et en D3 sur 170.000 résultats 31 minutes après la publication de ce billet, et pour 29 banques systémiques europe mon site est en A4 et B8 sur 1.990.000 résultats après 51 minutes. Pour banques systémiques europe mon site est en A9 sur 3.500.000 résultats 1 heure après publication.

26. octobre 2011

Le FESF - Fonds Européen de Stabilité Financière est un SPV - Special Purpose Vehicle comme ceux qui ont fait chuter Lehman Brothers

Bors_Helsinki.jpgTraité sur le fonctionnement de l'Union européenne /  Version consolidée en vigueur depuis le 1er décembre 2009 (Traité de Lisbonne)
Article 123, (ex-article 101 TCE)
1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées "banques centrales nationales", d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.
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La BCE monétise la dette des adhérents de la Zone-Euro en rachetant depuis un an pour 180 milliards d'euros les Bons du Trésor de la Grèce, de l'Italie et du Portugal.

Personne n'informe dans les médias du danger de l'entité ad hoc qu'est le FESF. Le FESF, société anonyme luxembourgeoise de droit privé, dérégulé avant même qu'il n'ait une réelle existence n'est rien d'autre qu'une entité ad hoc, un  SPV - Special Purpose Vehicle selon le Sénat dans son Projet de loi de finances rectificative pour 2010. Le FESF est un outil systémique pyramidal Madoff-Ponzi qui prétend garantir des produits financiers toxiques et pourris et auquel le président français actuellement en poste voudrait offrir en octobre 2011 un effet de levier, une force de feu / un mur de protection de 2000 milliards au lieu des 440 momentanément actuels pour blanchir de manière cachée les dettes cachées des banques françaises. Selon la FAO, il "ne" faut que 30 milliards par an pour éradiquer la faim dans le monde. Le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière, le "parapluie européen" qui n'arrête pas de s'élargir avant même de s'ouvrir, est entrain de supplanter la BCE dans ses activités illégitimes de rachat sur le marché secondaire des obligations d’État de pays adhérents de la Zone-Euro en crise de crédit comme la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Italie. Ceci n'est pas inscrit dans les statuts de la BCE, et un tel changement de statut est une violation des traités européens. Si les CDS permettent de multimutualiser les risques, le FESF permet d'astreindre les citoyens européens à la multimutualisation des dettes des banques. Il n'y a pas de crise de l'euro. Si l'on peut éventuellement comprendre que la Grèce s'en est laissée à violer les Critères de convergences et les critères de Maastricht avec l'aide il y a dix ans de la Goldman Sachs et de Mario Draghi, actuellement le nouveau directeur de la BCE, il est plus difficile d'admettre qu'un "grand" pays européen comme la France, membre européen historique, veuille faire porter le poids de son endettement bancaire aux autres pays européens. L'idée de l'Europe est totalement dévoyée. (Photo: la Bourse à Helsinki, juillet 2011)

màj du 7 XII 2011: Le FESF provisoire aurait dû être remplacé le 1er janvier par le MES - Mécanisme Européen de Stabilité Financière, MESF. Mais le lancement du MES sera avancé dès l'année 2012 et ne remplacera pas le FESF. Le MES sera un FESF-bis dont le mode opératoire sera le même que celui du FESF.

Ce qui est d'autant plus méprisable, est que le FESF se voit attribuer le rôle de ce qui a été critiqué en 2008 par nos gouvernants tout effrayés par l'effondrement provoqué par le lâchage de la Lehman Brothers. Le président français en poste vociférait sur son tabouret avec plaisir des "Je ne tolèrerai pas que...", "Ce capitalisme fou...", "Je claquerai la porte du G20...", "les paradis fiscaux c'est fini". Pourtant aujourd'hui c'est lui qui bloque le sommet à sursaut européen en voulant transformer le FESF en un SPV avec un levier surmultiplié. Le FESF n'est rien d'autre qu'un SPV - Special Purpose Vehicle, un Fonds Commun de Créances (FCC), qui est mis en œuvre dans une opération ad hoc de déconsolidation via des techniques de titrisation de bundles de certains actifs des bilans des sociétés. Le FESF est créé pour vendre des produits financiers titrisés dérivés des dettes des États adhérents à la Zone-Euro et bientôt directement de leurs banques. Déconsolider signifie enlever les charges d'un investissement lourd qui pèsent dans un bilan comptable d'une entreprise. Le FESF applique aux finances de l’État une technique managériale de Project Finance - Financement de Projet. Un entrepreneur a recours au Project Finance parce qu'il se projette dans l'avenir avec un énorme projet industriel et commercial à faire financer de manière structurée. Mais le FESF qui dispose actuellement d'une capacité d'intervention de 440 milliards d'euros applique rétroactivement la technique du Project Finance pour subtiliser des bilans des comptabilités nationales le poids des investissements passés, ici les Bons du Trésor émis précédemment qui sont des dettes publiques. Depuis 2008 ces dettes publiques sont créées pour renflouer les banques en faillite technique ce qui crée un transfert de la dette privée vers la dette publique dont la courbe monte verticalement. Sur ces 440 milliards, 200 milliards sont déjà promis pour paiement par tranche à l'Irlande, au Portugal et à la Grèce.

Dans ce projet de finance du FESF, il n'y a aucun projet d'avenir, mais seulement un mode d'emploi pour l'utilisation aveugle, sourde et inodore du papier d'aisance dans les toilettes publiques. Le Project Finance est aussi appelé financement sans recours. Dans ce système du Project Finance il y a trois acteurs: l'industriel ambitieux, le prêteur, et les investisseurs. Les investisseurs sont sponsors du projet ou actionnaires du projet. Entre l'industriel ambitieux qui a un énorme projet à réaliser et les investisseurs financiers il y a le prêteur, une société ad hoc, une SPV, conçue pour mettre ces synergies en commun et pour accélérer la réalisation et la finalisation dudit projet. Les actionnaires du projet sont des acheteurs de produits financiers émis par le SPV qui permettent de financer l'énorme projet industriel. Les actionnaires sponsors ne sont rémunérés que sur la cash flow généré par le projet une fois mis sur pieds. Le prêteur ne peut se retourner contre les sponsors du projet si le cash flow se transforme en perte. Le prêteur devra rembourser lui-même car le surdimensionnement des garanties étatiques est prévu dans les statuts du FESF. Le FESF est dans notre cas le prêteur qui rachète des parts du projet ou qui les garantit en partie. Dans cette ingénierie financière du FESF, l'investissement de grande envergure est constitué par les Bons du Trésor des États ou des possibles Euro-Bonds, Bons du Trésor Européens quand ils seront officiellement créés et émis, ou même par des obligations émises directement par le FESF qui ne seront qu'un nouveau produit financier dérivé... mais toxique dès son émission. Ces obligations émises par le FESF ne sont en réalité rien d'autre que des CDS, des Credit Default Swap émis pour soi-disant assurer contre la défaillances des Bons du Trésor de certains pays adhérents de l'Euro-Zone et bientôt contre la défaillance de certaines de leurs banques. Pour arranger au mieux la combine, le président français en poste aimerait donner au FESF une licence bancaire qui lui permettrait d'agir comme une virulente banque d'investissement comme la Lehman Brothers et de s'en remettre à la BCE quand elle sera en faillite technique après avoir "racheté" des trillions de Bons du Trésor pourris et d'actifs toxiques des banques. Si le prochain sommet européen de la fin du mois d'octobre 2011 n'ira pas jusque là, il y aura un nouveau tressautement de sommet européen à la mi-décembre 2011 quand on révélera que ça ne suffit toujours pas. En effet les banques doivent publier la valeur au marché de leurs actifs pour le 30 novembre 2011. Elles lèveront un petit bout du voile et des sommets européens à rebonds seront de nouveau dans les airs. Si vous cherchez sur Google fonds de stabilité européen special purpose vehicle mon site est déjà 22 heures après publication en A1 pour 253.000 résultats; pour l'entrée SPV FESF mon site est en A2 pour 27.100.000 résultats; pour levier financier fonds européen stabilité mon site est en A1 sur 69.700 résultats. Pour beaucoup d'entrées mon site est en page N°1 de Google (<<< je suis donc maintenant à un stade où la voix de mon incompétence dépasse en ranking Google celle des influenceurs institutionnels dont c'est le métier d'informer. Mais y a-t-il une vie après Google?).

1_dettes_grecque_France.jpg(Graphique de droite, Source: Financial Times Deutschland: Bons du Trésor grec dans banques et assurances françaises, 15,464 milliards divisés par 2 à cause des 50% de décote acceptée par les banques, le "haircut" = 7,732 milliards, ce qui est équivalent à 3 fois ce que Kerviel avait fait perdre à la Société Générale.) Dans ce SPV turfiste des Arcades de Bruxelles du Sommet Européen, le prêteur est le FESF qui rachète ou garantit ces Bons du Trésor. Les sponsors sont des investisseurs issus des marchés financiers internationaux, s'il y en a encore qui veulent investir dans des Bons du Trésor qui ne sont plus les ultimes safe haven, havre de sécurité. Je rappelle que 100% des Bons du Trésor américains sont rachetés directement par la Fed', la banque centrale américaine. La Fed' ne se sert plus comme en 2009/10 de ses Primary Dealers du PPT - Plunge Protection Team dont faisait partie la Société Générale, elle soutient directement le cours des T-Bonds US avec la planche à billets. C'est la première fois depuis la première guerre civile américaine, la Guerre de Sécession en 1861, que le rendement des Bons du Trésor américain dépasse aux USA celui des actions. Mais comme la Fed' rachète 100% des T-Bonds et autres Treasuries émis, le marché n'est pas libre mais faussé et cette Outperformance crée de l'événement et de l'euphorie, mais les USA sont en récession pour longtemps et le $ va bientôt s'effondrer. La bulle des actions n'est qu'une bulle échoïque.

Ces Bons du Trésor de certains États européens, qui sont actuellement pourris et leurs nouveaux Bons du Trésor ayant une fausse valeur dès l'émission sur le marché, un faux market value parce qu'ils sont garantis par le FESF, sont censés rapporter des intérêts aux investisseurs. Mais la faillite des banques et des assurances des pays qui émettent ces Bons du Trésor va entrainer la banqueroute de ces États qui dilapident leurs finances pour les sauver. Le FESF ne sera pas en mesure de garantir ou de rembourser et se trouvera en faillite comme la Bear Stearns, la Northern Rock, la Lehman Brothers parce qu'il a trop utilisé l'effet de levier. Le FESF prêtera aux États comme les banques ont prêté aux particuliers avec des Subprime. Comme pour les subprimes, la faillite est prévue dans un certain horizon temporel avec l'espoir qu'elle ne soit pas trop systémique. Et le FESF sera le saint des saints parmi les empires bancaires des too big to fail. Le pire est que le FESF va garantir seulement 20% des nouveaux Bons du Trésor émis par ces États en difficulté de crédit. Le FESF attend donc avec l'euphorie créée par son allocation-perte-de-capital que 5 bons du trésor soient achetés pour 1 garanti par lui. Un effondrement des Bons du Trésor, c'est à dire la simple révélation que ces Bons du Trésor n'ont pas de valeur au marché, va faire effondrer en entier la valeur de ces Bons du Trésor et l'effet de levier va venir en arrière frapper le prêteur qui doit tout rembourser, le FESF. L'horizon temporel sur lequel compte l'actionnaire-sponsor-investisseur ne sera pas de 10, 20 ou 30 ans, mais seulement de 1, 6, 12 mois à cause de la "précoce" banqueroute d’État des pays qui ont émis ces Bons du Trésor. Tous les 15 jours sont révélés en ce moment que les fonds propres du FESF ne sont pas suffisants. La raison d’État de la Zone-Euro conduit directement au saignement des peuples qui se noient dans les plans d'austérité et qui vont encore payer pendant 20 années futures la politique de la terre brûlée européenne et de la zone-euro. Le président français en poste milite en ce moment violemment pour faire du FESF un méga-SPV. Le FESF n'est donc rien d'autre qu'une société ad hoc, une société-projet, un SPV. Du schméksch d'bouchon? Le FESF est un trader comme Madoff, Kerviel ou Kweku Adoboli qui agit selon le système pyramidal Ponzi.

Le FESF est officiellement une Société Anonyme de droit privé, domiciliée au Luxembourg dans les locaux de la Banque Européenne d'Investissement (BEI). Le FESF est cogéré par les États membres de l’Eurogroupe, le FMI, la BCE mais aussi par la BEI. Le FESF est approuvé par les 27 États Membres de l'Union Européenne, mais nous voyons bien qu'il va servir aux pays PIIGS mais aussi à la France d'ici peu de temps. Pour démarrer son exercice, le FESF n'obtiendra jamais la note AAA. Le FESF est garanti par les 27 États membres de l'UE, et dès que l'un d'entre eux demandera ses services il sera exclu du groupe des garants du FESF (le prêteur de la SPV). Si un grand pays comme l'Italie, l'Espagne ou la France lui demande ses services, le FESF est en faillite technique parce que le poids des prêteurs sera inférieur aux sommes prêtées et payées par les actionnaires-sponsors de projet. L'Allemagne ne fera pas appel au FESF car elle a géré elle-même depuis deux ans ses graves problèmes de faillites de ses banques, ce que n'a pas fait la France. Le FESF, garanti par les États qui eux-mêmes n'ont plus de liquidités, ne peut jamais obtenir le AAA dès sa création.

1_dettes_grecque_Allemagne.jpgLe Parlement Européen utilise officiellement le terme de titrisation pour le FESF. Le FESF n'est rien d'autre qu'un véhicule de titrisation pour des États souverains en faillite de la Zone-Euro, mais bientôt aussi pour leurs banques et leurs assurances en faillite. Comme les banques des pays européens, qui se sont exposées au risque des produits dérivés financiers à des amplitudes variées, sont sauvées à des régimes très variés, il n'y a plus de concurrence libre et non faussée dans et hors de la zone euro. Le FESF est la dérégulation de la dérégulation des marchés. Le Travailleur et les services restent toujours soumis au marché "libre et non faussé" et en souffrent gravement. Pour les banques en crise, l'euro est muté en euro-drachme, euro-mark, euro-franc, et même ...euro-pound par le FESF. La récente colère de Cameron, chancelier de l'échiquier britannique, contre les bricolages de l'euro le prouve bien, même si sa colère est populiste. (Graphique de gauche: Bons du Trésor grec dans banques et assurances allemandes: 9,642 milliards divisés par 2 = 4,821 milliards.)

Les dettes irrécouvrables et autres positions toxiques des banques allemandes sont connues, et le gouvernement allemand a déjà recapitalisé sur ses propres moyens les banques allemandes avec la SoFFin à hauteur de plusieurs centaines de milliards d'euros. Le président français en poste voudrait faire recapitaliser les banques françaises par le fonds de solidarité / de facilité / de stabilité / de soutien / de sauvetage européen, le parapluie européen. L'Europe n'a plus d'objectif légateur et les différentes appellations contrôlées du FESF en témoignent. Selon la Banque des Règlements Internationaux BRI / BIS, l'Allemagne détient 118 milliards de Bons du Trésor des PIIGS et de la Belgique (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne). La France en détient 214 milliards, avec Italie 105, Espagne  32,5 ,  Grèce  13,9 ,  Portugal  8,6  ,  2,8 Irlande ,  51,5 Belgique. Le président français voudrait obtenir gratuitement du FESF comme la Grèce des centaines de milliards d'euros, mais ne veut pas que la réalité comptable des banques françaises en faillite technique soit révélée. C'est pourquoi la crise des banques et la crise de crédit sont transformées politiquement par ces gens europicides en "crise de l'euro". Chaque pays membre de la Zone-Euro fait ce qu'il veut des critères de convergence et de Maastricht, chaque pays membre de la Zone-Euro comprend ce qu'il a envie du FESF / ESM.

Le Traité Simplifié Européen - Traité de Lisbonne a été imposé en déni du Référendum sur le NON au TCE. Aujourd'hui, les gouvernements européens et Bruxelles ne passent même plus par un semblant de consultation des européens, ou des deux chambres nationales de chaque pays européen, pour faire payer par les européens la faillite des banques due à leurs activités systémiques de la spéculation ratée. C'est ceci l'Eurogouvernance, une suite en dominos de putsch quotidiens. Il n'y a pas de crise de l'Euro. L'Europe n'a jamais été aussi utile pour les gouvernements européens. Ah si! L'avis de la Commission Finance du Bundestag ne suffit pas pour la chancelière Angela Merkel. Le Bundestag de Berlin est de nouveau consulté mercredi sur le rallongement du levier de la queue du caméléon du FESF. Le Parlement allemand est le seul parlement en Europe qui est consulté. Récemment la Cour Constitutionnelle allemande n'a pas autorisé le gouvernement allemand d'engager l'Allemagne au niveau financier et monétaire sans obtenir l'aval du Bundestag. Mardi soir, Bruxelles donne aux députés allemands les documents sur lesquels ils doivent se prononcer le lendemain, mercredi 26 octobre 2011. Les députés allemands ont eu la chance de consulter un folio de trois pages sur la levier financier du FESF rédigé... en anglais technique. L'Europe est polyglotte mais le président de la fraction SPD du Bundestag, Steinmeier, a dit publiquement lors des débat qu'il ne "sait pas à la lecture de ce document comment le levier devrait fonctionner". Les experts financiers de la commission d'experts du Bundestag ont aussi dit ne pas savoir.

En juin 2011 le FESF était limité à 250 milliards, en septembre il est passé à 440 milliards (211 financés par l'Allemagne, 111 financés par la France), en novembre il passera à 1000 milliards ou à 2000 milliards d'euros. La panique s'installe et l'ordre décisionnel démocratique est de plus en plus contourné au fur et à mesure que le day of reckoning approche. Il faudra déjà s'habiller chaudement cet hiver. Il paraît que Obama a négocié avec les partis américains et les banques et assurances de procéder au déballage le 1er janvier 2013, ce qui leur laissera un an pour s'adapter. L'outre-atlantique croit encore avoir la main sur l'événementiel. Les dernières élections des euro-députés ont eu lieu le 7 juin 2009 alors que la première vague de ladite Crise faisait rage. Les européens et surtout les français n'ont pas décidé de prendre la main et ne sont pas allés voter. Il y avait pourtant des alternatives politiques crédibles qui disaient la même chose que moi mais les français préféraient se moquer d'elles en ayant en tête un truc comme "la gauche de la gauche", c'est à dire une haine nécessaire et suffisante pour se croire exister et aller à la pêche, ce qui était chic, fashion et drôle. Nous aurions eu aujourd'hui un autre Parlement Européen pour gérer la crise.

Bors_Helsinki_2.jpgLes projets industriels n'intéressent plus les banques. Par exemple, sur tous les crédits accordés par la Deutsche Bank, il ne reste plus que 4% qui sont accordés aux industriels et commerçants pour monter un projet dans l'économie réelle, les 96 premiers % sont accordés pour faire de la spéculation financière. La Deutsche Bank n'a que 2% de fonds propres réglementaires et ne pourra pas faire face à une petite faillite révélée. La Deutsche Bank est donc aussi en faillite technique depuis 2008. Les SPV avaient conduit à la crise du crédit et au premier éclatement de la bulle des produits financiers dérivés de l'année-Lehman 2008, parce que les banques en faillite devaient rappeler qu'avec ces opérations d'ingénierie managériale et comptable elles avaient transféré légalement (shadow banking) dans un périmètre extrabilanciel leurs activités de spéculation à haut risque afin de les cacher pour que les spéculateurs présents et potentiellement avides n'aient pas peur et poursuivent leur hystérique et criminelle spéculation dans le schéma pyramidal Ponzi-Madoff toujours renouvelé. Le FESF permet légalement de cacher européennement aux yeux de tous ces opérations extrabilancielles à haut risque qui sont aujourd'hui des actifs pourris, toxiques, irrécouvrables qui seront rachetés par le contribuable pour les déposer proprement et de manière organisée à la poubelle des peuples. On appelle ceci la faillite organisée, je l'appelle la politique de la terre brûlée. Normalement un SPV est conçu opérationnellement pour mettre en œuvre un projet industriel pour l'entrepreneur et pour l'investisseur un effet de levier (leverage) pour que le retour sur investissement, ici la spéculation, soit maximum. Mais le SPV européen, le FESF, est un machin gouvernemental et politique qui peut se permettre d'avoir l'arrogance de ne pas prévoir le levier d'enrichissement, parce que le seul objectif est de racheter, de cacher et de laisser pourrir les actifs toxiques comme des Bons du Trésor d'États adhérents de la zone euro qui ont subitement besoin de liquidités et qui n'en trouvent plus sur les marchés financiers internationaux à un taux d'intérêt acceptable. Le levier de tout SPV décuple le risque en cas de défaillance, des États en banqueroute et bientôt des banques en faillite. Le FESF est donc une officine de blanchiment de la dette publique des banques privées et des assurances tout autant en faillite que certains États "du sud" de l'Europe. Le FESF commence comme un SPV qui dispose d'une couverture financière suffisante pour garantir ou payer des actifs grâce à la ritournelle de la pyramide Ponzi-Madoff, mais devient une bad bank parce que ces actifs rachetés ou garantis ne valent rien et sont des junk bonds qui ne pourront plus jamais être remis sur les marchés. La pyramide Madoff-Ponzi européenne n'est qu'une pyramide à 1 tour, tout le monde le sait, tout le monde va payer, tout le monde va tout perdre et tout le monde s'en fout. Tout ceci pour garantir le renouvellement de la libre circulation des capitaux garantie par les Traités européens et le Traité de Lisbonne. Goethe: "Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être".

La violation des attributions de la BCE prévues par les Traités Européens, le FESF créé sans traité européen mais qui est une violation du Pacte de Dublin de Stabilité et de Croissance et du Traité de Maastricht, la violation du Traité de Lisbonne se font depuis 2008 par une douzaine de personnes europicides à Bruxelles sans réelle consultation des parlements ou avec une consultation erratique. Les médias se débrouillent pour être gré à leur donneurs d'ordre et pour libérer des opiacés savoureux dans le cerveau humain, ils réorientent le débat sur le côté "ringard" des institutions européennes "incapables d'être flexibles et réactives". Je parie que ces 6 prochains mois on ne parlera plus que de cela au lieu de lancer le débat sur la régulation et le contrôle des banques, l'interdiction du shadow banking et des CDS / CDO, l'instauration d'une taxe sur les transactions financières. Il faudra arriver à l'idée que la monnaie est un service public. Le gouvernement Sarkozy-Fillion l'a compris à sa manière et va encore augmenter la TVA payée par les pauvres. En attendant, et c'est ceci le plus réjouissant pour les banques, le sommet à sursaut de Bruxelles va décider de recapitaliser immédiatement pour quelques semaines 60 banques avec un Paquet Bancaire de 108 milliards d'euros. Ensuite la Grèce sera autorisée à se mettre en faillite et à faire passer son taux d'endettement de 160% à 120% en 2020. Il n'y a pas besoin d'être expert en neuro-économie pour savoir que la Grande Dépression 2.0 se fera bien avant. La seconde direction du débat médiatique qui suscitera la libération d'opiacés dans le cerveau des européens sera de dire que l'Europe "ne peut plus se permettre d'accepter qu'il y a un déséquilibre de croissance entre son nord et son sud". Ce débat défoulant sera si libératoire que personne ne se rendra compte qu'implicitement les médias avec les politiciens en tête sont entrain de reconnaître que la circulation libre et non faussée et la concurrence "pure et parfaite" qui auraient dû offrir à tous les européens "croissance, bien-être et plein-emploi" n'a pas marché. Ce Sinneswandel est extrêmement profond et l'esprit de Rome est entrain de s'effondrer. Ira-t-on vers un repli protectionniste nationaliste ou une Europe fédérale qui imposera une gouvernance économique et fiscale qui nivellera tout et tous vers le bas au lieu d'imposer un standard européen plus en harmonie avec l'IDH - l'Indice du Développement Humain? La réponse est déjà trouvée et c'est pourquoi est lancé ce débat pour que les européens acceptent du nord au sud de se restreindre pour payer sur deux générations futures les dettes des banques et des assurances, qui en réalité sont mathématiquement non remboursables tellement cette bulle des produits OTC - Over The Counter, cette bulle des CDS / CDO est énorme. L'autre débat qui s'empare de la citoyenne ménagère est "réformer, réformer, réformer, moi aussi je ne peux pas vivre au-dessus de mes moyens et je ne fait pas de dettes que je ne peux pas rembourser". Les europicides culpabilisent la ménagère. Depuis 2008 la dette publique, qui était conforme aux critères de "bonne santé" de Maastricht, est montée verticalement à cause du sauvetage des banques qui n'est qu'une nationalisation de la dette privée.

Pour voler la primeur de l'annonce du plan européen du FESF, les USA annoncent que leur croissance est tous comptes faits de 2,5%.

Pour que le plan européen FESF fonctionne il faut que des sponsors actionnaires du financement du SPV de l'EFSF se manifestent. Le Brésil, l'Inde, la Russie viennent de signifier à l'Europe qu'il n'achèteront pas des Bons du Trésor d’États Européens ou garantis par le FESF. Le sommet européen sursauté est peut être aussi efficace que si j'avais pété dans un violon car il faudra voir si le "levier" du FESF n'est pas une canne à pêche, si les sponsors-actionnaires du projet de financement du FESF ne viennent pas déverser leurs liquidités. Indirectement ce serait une saine vengeance des pays émergents qui sont à la tête du G21 représentant les Pays ACP et PED qui avaient dû subir les APE européens, Accords de Partenariat Économique qui sont encore plus violents que les accords de l'OMC. L'accord auquel est parvenu le sommet européen en succussion prévoit de créer autant d'entités adhoc, de SPV qu'il y aura de projets de financements, de mendicités souveraines annoncées par des États en crise de liquidité. Si les sponsors ne viennent pas au FESF, il est envisagé de "vendre l'argenterie" et de dépecer les banques nationales des 27 membres du FESF d'une partie de leurs réserves d'or et de devises, pour les mettre dans un sous-SPV, un Co-Investmentfonds CIF, domicilié dans le FESF domicilié à la BEI. Comme il n'y a pas de crise de l'euro, mais une crise des banques et des assurances, dont le sauvetage est financé par de nouvelles dettes publiques concrétisées en obligations d’État et en Bons du Trésor, chaque sous-SPV pourra créer la structure de financement ad hoc, ce qui promet encore de beaux sommets européens à répétition pour occuper le terrain des émotions publiques excitées par le chantage des banques. Aussitôt ce premier sommet des mises aux enchères terminé, les banques annoncent fièrement que tous comptes faits, elles n'auront pas besoin d'être recapitalisées par les gouvernements. En de hors de la crainte d'être nationalisées partiellement, alors que les derniers plans de sauvetage ne leur ont imposé aucune contrepartie, les banques craignent pour leur image face aux agences de notation et que cette opération ne jette un doute sur leur solvabilité. Si les banques qui ont geint depuis presque deux ans, pour ne pas assumer elles-mêmes une décote de leurs créances publiques grecques, sont subitement capables d'assumer seules leurs dettes, c'est qu'un compromis majeur est intervenu dans la nuit de mercredi à jeudi. Je pense qu'il leur a de nouveau été accordé une nouvelle possibilité d'assouplir les normes comptables, donc de maquiller leurs bilans, conformément aux recommandations officielles des autorités comptables internationales IAS et IFRS. Il n'y a pas que la Grèce qui a manipulé sa comptabilité nationale. Hier le ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble, CDU, a cavé la truffe en annonçant qu'il s'est trompé il y a deux ans et que la faillite de la HRE a englouti 55,5 milliards de moins. Les auditeurs KPMG et PwC sont de mèche. Le 2 novembre 2011 l'Irlande annonce qu'elle aussi a comptabilisé en trop 3,6 milliards d'euros. Sa dette baisse d'autant et.. d'exactement du montant qui était exigé par l'EU, le FMI pour l'année 2012 pour verser une autre tranche de sauvetage.

parlamagrittarium-29.jpgL'Europe dite Unie, dont l'une des monnaies régionales l'euro n'est pas en crise, ne s'expose plus que comme un trou à la face du monde, en plus elle se réduit à des gesticulations de l'Euro-Zone. Aujourd'hui, jeudi 27 octobre 2011, le directeur du FESF Klaus Regling est allé à Pékin pour faire le 叩頭 Kowtow devant le Saint-Nicolas Hu Jintao qui se charge déjà régulièrement du bail-out de l'Euro. La Chine est priée de devenir sponsor-actionnaire du FESF et de ses sous-fonds SPV ad hoc. Ceci révèle toute l'estime que les gouvernements influents de l'Europe dite Unie ont pour l'Europe. En effet le Président du Conseil européen Herman van Rompuy et le Commissaire européen José Manuel Barroso ont été obligés à renoncer à leur visite qu'ils avait prévue de faire à Pékin. La Chine a dans ses réserves de devises 2300 milliards d'euros et 1/4 est déjà investi dans des Bons du Trésor de pays européens et des PIGS. La Chine pourra offrir des liquidités et demander après chantage d'être un partenaire à part entière de l'OMC et obtenir la reconnaissance de son économie comme une économie de marché sans barrières douanières. La Chine exigera le transfert des brevets d'invention de ce qu'elle produit déjà sur son sol pour le compte d'entreprises européennes, qui se croyaient modernes en ne gardant en Europe que leur centre de Recherche & Développement. Nous aurons alors un communisme florissant de marché en face d'un collectivisme des dettes d'une région sous-industrialisée, paupérisée avec un fort taux de chômage. Le gouvernement français toujours en avance se prépare déjà à sous-éduquer ses enfants en compressant son éducation nationale après avoir calculé qu'un bon prolétaire est meilleur et syndicalement transparent quand il n'a pas de bonne formation, et un bon citoyen est meilleur quand il est mal-soigné et acculturé. Il n'y a jamais eu une crise de l'euro, il y a la crise des banques qui se sert des États dits souverains pour jeter les peuples dans la crise.


repartition_richesses_Der_Spiegel_USA_BRD.gifmàj du 1er Novembre 2011: Le Premier-Ministre Giorgos Papandreou a décidé de laisser le peuple grec s'exprimer par référendum en janvier 2012 sur le nouveau "paquet grec" qui est accompagné comme depuis deux ans d'une obligation d'austérité budgétaire qui a accéléré la chute de la Grèce dans une très grave récession économique. Ce référendum est une chance d'interroger d'hommes à homme les arrogants du nord européen qui gèrent leur propre sottise en abusant du destin des petits. Les gouvernants français et allemands qui se sont célébrés eux-mêmes à l'issue du sommet chaotique de Bruxelles doivent réfléchir au sens de leur dévotion européenne soumise à cette société anonyme de droit privé qui a son siège à Luxembourg: le FESF. Justement l'Europe doit revenir à la δημοκρατία ...enfin tant que Bxl ne s'en mêle pas, car la Commission va acheter l'adhésion comme elle l'a fait en Irlande avec le YES. Comment acheter? C'est facile, le Plan-B est en action depuis longtemps et la BCE rachètera encore plus de Bons du Trésor grec comme elle fait justement massivement pour l'Italie en ce moment. La BCE sera encore plus une bad bank que les contribuables européens vont financer sans émotion. Le système financier international a créé une tunique d'infamie que les gouvernants se sont empressés de mettre sur le dos de la Grèce. A trop vouloir trouver le fautif là où il n'est pas, on finit par payer un multiple de ce que l'on doit. Cette première semaine de novembre les banques et assurances vont publier leurs mauvais résultats trimestriels, mais on parlera de crise de l'euro. Il n'y a pas de crise de l'euro. Cette Europe tombe avec plaisir dans le piège américain pour ne pas avouer que les banques et assurances européennes sont, comme les banques et assurances américaines, en faillite à cause de la bulle toxique des CDS / CDO et autres produits financiers dérivés pourris. Le FESF est à ce point un plan de mauvaise foi qu'il a décidé aujourd'hui le 2 Novembre 2011 de geler une émission d'emprunts de 3 milliards pour payer sa tranche irlandaise qu'il lui avait promise. Comme nous le savons depuis cet été 2011 le FESF n'aura pas une bonne note de solvabilité dès qu'il se mettra vraiment en action. Et toute cette faillite des banques et assurances est imposée aux pauvres pendant que la croissance était enrichissante pour le 1% de riches: voir ce tableau publié par le magazine allemand Der Spiegel.

29_banques_systemiques_G20.jpgmàj du 4 novembre 2010 après le G20 de Cannes: voilà comme je l'écris depuis 2008 - parce que je suis bien informé - la Deutsche Bank est la most leveraged bank of the world donc la banque la plus impactée par les positions toxiques. Sous la DB il y a la Dexia. Voici un instantané du graphique interactif publié par le Financial Times Deutschland et Bloomberg. Eigenkapital = Fonds Propre. Ceci est la liste des 29 banques systémiques too-big-to-fail qui doivent agrandir leur fonds propres réglementaire et qui a été publiée par le G20 de Cannes. Depuis 2008 on dit que la Deutsche Bank est une bombe. Son bilan de 2283 milliards d'euros dépasse le PIB de la Grèce qui est de 343 milliards d'euros. En réalité le pays le plus en danger de la Zone-Euro est UNIQUEMENT l'Allemagne. Depuis 2008 la DB se maintient car c'est principalement à travers elle que sont négociés tous les Bons du Trésor de tous les pays de la planète. Mais depuis 2008 la Deutsche Bank n'a pas profité, pour consolider son bilan, du carry trade international et européen et des trillions qui lui sont prêtés par les banques centrales à un taux voisin de zéro et qu'elle reprête à un taux énormément plus élevé. A elle seule, la Deutsche Bank détient au moins la moitié des dettes des PIIGS détenues par les banques allemandes, ce qui veut dire que sa value to market est négative et qu'elle est déjà rien que pour ceci en faillite technique. Avec la bulle des CDS / CDO et autres actifs pourris et en pourrissement, elle est de toute façon en faillite. Il n'y a pas de crise de l'euro.

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Communiqué >>>

Alter-Forum face au G20 en novembre

La Coalition française G8G20 2011 prépare l’Alter-Forum « Les peuples d’abord, pas la finance », du 1er au 4 novembre, en parallèle avec la Réunion du G20, qui est prévu les 3 et 4 novembre à Cannes, en France. Plusieurs activités sont prévues : le 1er novembre, manifestation internationale, suivi par une réunion publique, un concert (si la collecte de financements le permet !) une conférence de presse le 4 novembre à la fin de l’Alter-Forum et du Sommet du G20 et une manifestation symbolique, qui reste à définir, au cours de la protestation ou de la réunion publique. >>> Plus d'information << Fin du communiqué
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30. août 2011

Christine Lagarde, FMI, et l'Autorité Bancaire Européenne, ABE, préparent la nationalisation des dettes des banques européennes en faillite

rallarros___205_.jpgChristine Lagarde, Directrice du FMI, a sonné l'alarme le 29 août 2011 en disant que "les banques européennes sont sous-capitalisées". Selon Christine Lagarde, l'origine du mal provient des Bons du Trésor détenus par les banques, aujourd'hui dépréciés, émis par les pays européens du sud ou périphériques (PIGS). Ce sont des positions illiquides, toxiques, pourries, irrécouvrables comme d'autres. En réalité Christine Lagarde cache la réalité comptable des banques qui détiennent énormément plus de CDS et d'autres produits financiers dérivés titrisés Over the Counter - OTC négociés de gré à gré dans le système du shadow banking et en dehors de tout contrôle qui n'existe tout simplement pas pour le commerce de ces produits. En feignant de dire la vérité la Directrice du FMI ment puisqu'elle détourne l'attention de la réalité comptable des banques. La bulle des CDS/CDO, des Subprimes, des Alt-A, etc est dépréciée bien plus gravement et il faudra bien un jour que les banques le révèlent ou couvrent leurs pertes si une hyperinflation ne s'installe pas assez vite selon leur goût pour les cacher.

D'autre part le coming-out de Christine Lagarde n'est qu'une manière élégante de dire que les États vont recapitaliser avec l'argent du contribuable les banques, dont la Société Générale par exemple qui relocalise en France 100 milliards de positions illiquides et pourries. (màj du 20 IX 2011: le groupe Siemens a retiré 500 millions d'euros de la SG pour les placer directement à la BCE). Une nationalisation (recapitalisation) des banques permettra simplement de cacher le fait qu'avec toutes les positions toxiques irrécouvrables qu'elles ont dans leurs coffres elles sont proches de la faillite ou en faillite. En recapitalisant les banques, sans en devenir actionnaire majoritaire ou même "partiel" comme en 2008/09, Christine Lagarde et le reste du monde financier s'imaginent que le day of reckoning n'arrivera pas et que les populations vont payer, vont accepter que les États transfèrent la dette privée des banques vers la dette publique, et vont accepter tous les plans d'austérité et les coupes budgétaires dans le social, les services publics, la santé, l'éducation. En France, la taxe spéciale sur les hauts revenus créée en août 2011 va rapporter 200 millions de francs, mais la taxe sur les mutuelles va rapporter 1,5 milliards de francs. La taxe sur les hauts revenus est unique, mais la taxe sur les mutuelles est permanente. C'est ainsi que le gouvernement français conçoit la justice et les réformes. (Photo: juillet 2011, expédition polaire arctique, 2355 km à vélo)

Le discours de Christine Lagarde à Jackson Hole avait été favorablement accueilli par le parterre de gouverneurs des banques centrales qui en jouissant de leur indépendance par rapport aux gouvernements parviennent à faire dire aux politiciens que les programmes gouvernementaux de rachat des positions toxiques et irrécouvrables des banques est destiné à soutenir l'économie et à faire revenir la croissance. Toutes ces mesures détruisent en réalité l'économie nationale mais aussi d'entreprise, les emplois, les situations sociales, les acquis sociaux et projettent des millions de personnes dans la pauvreté et la précarité. L'Europe et ses États-Membres ont mis à la disposition des banques 4600 milliards d'euros depuis 2008, c'est autant qui ne sont pas investis dans l'économie productrice de biens et de services et dans les services publics, la santé, le social, la culture, l'éducation. Ne nous laissons pas leurrer, quand les médias disent que "les banques ont remboursé". Il ne s'agissait en réalité que de un ou de deux milliards par ci ou par là. Pour leurrer encore plus les populations européennes, la Commission de Bruxelles annonce subitement un projet d'introduire en 2014 la taxe Tobin. Cet annonce sert à fluidifier les 17 Parlements européens qui sont entrain de voter l'élargissement du "parapluie européen", le FESF / ESMA. Mais les recettes de cette taxe Tobin ne rapporteraient que 80 fois moins que les 4600 milliards mis à la disposition des banques européennes depuis 2008. Cette taxe Tobin elle-même est déjà dictée par les lobbies financiers parce que si elle est de 0,1% sur les transactions concernant les placements et les actions, elle ne sera que de 0,01% sur les produits dérivés. 70 à 80% des transactions financières concernent les produits dérivés négociés officiellement et légalement de manière opaque dans le système du shadow-banking. La compréhension de la crise est très simple, mais les médias et autres influenceurs vous martèlent que c'est compliqué que tout ceci.
Pour le Financial Times Deutschland le discours tenu par Christine Lagarde à Jackson Hole, à la réunion annuelle des directeurs des banques centrales de la planète, est un discours de "pyromane". Pourtant la politique de la terre brulée, de la destruction par les marchés de la bulle des dettes avait été décidée en mai 2009 à la Conférence Bilderberg et à la BRI - Banque des Règlements Internationaux, qui est une banque mondiale bis. La destruction par les marchés a été très efficace au mois d'août 2011 qui a été le mois le plus sévère depuis l'effondrement de la Lehman Brothers en ce qui concerne les pertes enregistrées par les hedge fonds et les banques. fed_Helikopter_2011.jpgDepuis septembre 2008 il y a eu une bulle échoïque et les hedge fonds gèrent un volume de 2000 milliards de $. Le précédent volume record était de 1900 milliards de $ en 2007 avant ladite Crise. Tous ces moyens financiers n'ont pas empêché la chute du Baltic Dry Index (voir graphique actif en bas de page), l'effondrement du fret maritime international et n'ont pas freiné la récession. La bulle échoïque des actions après le premier éclatement de la bulle des produits financiers dérivés de l'année-Lehman 2008 a été provoquée par lesdits plans de relance avec l'argent prêté à taux zéro ou négatif par les banques centrales et les facilitations quantitatives (planche à billets, QE1, QE2) et les plans de rachats par les banques centrales des positions pourries (TARP, TALF, PPIP, et FESF / ESMA en Europe entre autre) payés par des nouveaux emprunts sous la forme de Bons du Trésor, Treasuries et bientôt d'Euro-Bonds en Europe. Ces dernières années la Fed', banque centrale américaine, a imprimé directement 2300 milliards de faux dollars sur la planche à billets de Papermill on the Potomak. Tous ces plans ne constituent que du détournement des fonds publics que devront payer deux générations futures. Nous connaissons le plus grand transfert de dette privée vers la dette publique de toute l'histoire de l'humanité. Sur les graphiques à droite vous voyez que la planche à billets de la Fed' (graphique du haut) monte et que les crédits octroyés au particuliers et aux entreprises décroissent en même temps et proportionnellement, ce qui veut dire que les banques ont gardé les liquidités aisément facilitées pour elles par la banque centrale pour continuer à spéculer et se refaire une trésorerie. C'est du détournement criminel de fonds publics pour faire plaisir aux banques, à leurs actionnaires et aux spéculateurs.

Immédiatement après le discours de Christine Lagarde de Jackson Hole, le Dow Jones, le Nasdaq et les autres indices boursiers sont repartis à la hausse. Jours après jours, depuis le début de ladite Crise, les États, les gouvernements, les G20 consolident l'assurance-vie qu'ils offrent gratuitement aux spéculateurs criminels du monde bancaire et de la finance.

Les banques seront recapitalisées directement par les États-Providence bancaires, ou avec les Euro-Bonds - Bons du Trésor Européen, qui ne sont que des hypothèques sur les générations futures, ou avec le "parapluie européen" FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière / ESMA (European Securities and Markets Authority). Le tabou étant brisé, l'Autorité Bancaire Européenne - ABE/EBA a tenu le même discours que Christine Lagarde le 30 août 2011. Pourtant le Stress-Test des Banques Européennes publié le 15 juillet 2011 n'avait rien révélé de critique. Pourtant le FESF / ESMA censé sauver les pays européens de la périphérie est en réalité destiné à sauver les banques françaises qui ont 100 milliards de Bons du Trésor des États européens du sud par exemple et les banques allemandes qui en ont autant. En calculant la valeur du marché de ces Bons du Trésor ces banques sont donc déjà en faillite à cause de leur spéculation sur la dette de l’État grec qu'ils ont aidé à tricher pendant 10 ans au regard des critères de Maastricht. S'ajoute leur spéculation sur les autres pays PIGS et sur la bulle des CDS et autres produits financiers dérivés. Le FESF / ESMA est autorisé à racheter ces Bons du Trésor pourris et donne à fonds perdus aux États en banqueroute de l'argent frais. Le contribuable va payer. La BCE rachète depuis deux ans des Bons du Trésor de pays européens en difficulté financière, ce qui constitue une violation des accords de Maastricht et du Pacte de Dublin de "Croissance" et de Stabilité instaurant l'Euro. Nous avons avec le FESF encore une fois une violation du Traité de Lisbonne (Traité Simplifié modificatif Européen), une création d'une haute autorité européenne sans que les peuples ne soient consultés. Cette haute autorité se saisit de l'autonomie fiscale et budgétaire des États européens pour n'agir qu'en pompier pyromane et non pas pour harmoniser (vers le haut) une Europe économique, fiscale et sociale. Le parapluie FESF / ESMA constitue de facto une modification des Traités Européens (Critères de Maastricht, Pacte de Dublin et Traité de Lisbonne) d'une telle ampleur qu'il devrait être soumis à référendum, même si en France par exemple la gauche et la droite s'assoient dessus comme au Congrès de Versailles du 4 février 2008. Dans la situation actuelle un NON serait la réponse à un référendum sur la modification des traités antérieurs.

La création du FESF vous semble lente, mais nous voyons qu'elle est excessivement rapide quand il s'agit de venir au secours du monde de la finance, alors que nous attendons une politique fiscale, économique, sociale européenne depuis plusieurs décennies. Depuis le premier éclatement de la bulle des produits financiers dérivés de l'année-Lehman 2008, aucune mesure européenne de contrôle et de régulation n'a été prise contre la libre circulation des capitaux. En totale violation des traités fondateurs de l'Euro (clause du no-bailout) la BCE a été transformée par les gouvernements et la Commission en self-service pour tous les États membres de l'Euro-Zone et pour les banques en faillite de toutes l'UE. Ils sont sûrs que la BCE rachètera les Bons du Trésors des états en banqueroute d’État et les actifs pourris des banques an faillite. Il est étonnant que l'on fasse grand cas des démissions des allemands Axel Weber et Jürgen Stark du Conseil Économique de la BCE pour lesquels la BCE crée de la Helikopter Money en faisant tourner la planche à billets en rachetant au prix fort les Bons du Trésor pourris de la Grèce, de l'Italie, du Portugal et de l'Espagne, alors que depuis 2008 la BCE rachète au prix fort les actifs pourris des banques européennes. Nous voyons ici le double jeu ou l'hypocrisie de la BCE et des Traités qui ont conduit à la création de l'Europe. Nous avons d'un côté la clause de no-bail-out qui a été violée, la discipline budgétaire des États membres de la Zone-Euro conformément aux critères de Maastricht et de l'autre côté la libre circulation des capitaux qui non seulement n'est ni contrôlée ni réglementée, mais qui est encore, en période de situation de faillite bancaire, sauvée, soutenue et stimulée par la BCE. Toute la querelle actuelle au sujet de la BCE ne tourne que autour du sauvetage des Etats membres de la Zone-Euro, mais pas du sauvetage du milieu financier qui a dévoyé les économies nationales et qui les a conduites dans la faillite, la récession et la précarisation des peuples. Là aussi nous voyons l'idéologie violente, autoritaire et à sens unique du Traité de Lisbonne jusqu'au Traité de Rome. Cette querelle ouverte au sujet du rachat par la BCE des Bons du Trésor des États européens périphériques est étonnante quand on sait que les banques françaises détiennent 100 milliards de Bons du Trésor de ces pays ainsi que les banques allemandes. Le rachat de ces Bons du Trésor des pays PIGS est un bail-out des banques européennes du nord plus qu'un sauvetage de ces pays en banqueroute d’État. L'exposition des banques françaises ou allemandes à la dette grecque est sans commune mesure avec l'exposition de ces banques aux autres actifs pourris qu'elles détiennent dans leurs coffres. Mais on détourne les bavardages sur la Grèce qui sera, malgré ses 2% dans le PIB européen, le Schwarz' Peter de l'Europe qui saura engluer ses peuples dans une culpabilité d'un ouvrier ou d'une femme de ménage qui a plus dépensé qu'il ne gagne par mois.

Quand vous faites sur Google "traité de maastricht article 103 sauver la grèce" mon site est en Page 1, ligne 1 et 2, alors que le sauvetage de la Grèce constitue une violation des Traités européens et devrait être au moins ratifié par un nouveau Traité européen, voire par un référendum européen. Cette question capitale de la vie européenne n'est pas traitée par les politiciens, et les autres influenceurs. Le temps pris par les tergiversations depuis 3 ans que la Grèce sombre dans la banqueroute d’État aurait suffi pour élaborer un nouveau Traité européen discuté au niveau parlementaire et sociétal. Le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, CDU, prépare déjà le scénario de la banqueroute d'Etat de la Grèce... en élaborant un plan de sauvetage des banques allemandes. Du schmecksch d' bouchon? Tu sens le bouchon? Voilà. Une fois de plus tout est dit. Mais les faillites révélées des banques allemandes, à le suite de la banqueroute d'Etat de la Grèce, seront officiellement causées par la Grèce et non pas par les banques du nord qui ont spéculé sur la dette grecque publique et privée en achetant les produits titrisés. Rendez-vous compte, ce mot de "titrisation" dans toutes les bouches en 2008/09 est ressorti du vocabulaire dominant et est de nouveau un impensé. La banqueroute de la Grèce a été préparée méthodiquement par l'Europe, Ecofin, l'Euro-Groupe et par les banques européennes du nord avec Goldman Sachs (<<< relire mes deux articles de février 2010).

Il n'y a donc depuis le premier éclatement de la bulle des produits financiers dérivés de l'année-Lehman 2008, pas de "Crise" mais l'effondrement du Régime systémique autoritaire, une accumulation de Bulles Echoïques et une suite de Krachs majeurs avant la Grande Dépression 2. Tous les moyens budgétaires ont été utilisés colossalement pour relancer la spéculation, il ne reste plus de moyens financiers pour des plans conjoncturels de relance de l'économie. Les peuples vont souffrir et payer. 

L'endroit et le moment du discours de Christine Lagarde sur la situation des banques européennes a été le seul point d'étonnement de la part des directeurs des banques centrales. Il n'y a rien d'étonnant à ceci en soi, Christine Lagarde est non seulement la voix de Nicalos Sarkozy qui reste un grand admirateur des États-Unis, mais elle a surtout eu une brillante carrière dans un grand cabinet américain d'avocats et de 1995 à 2002, elle a été membre du think tank Center for Strategic and International Studies (CSIS), au sein duquel elle a coprésidé avec Zbigniew Brzezinski et Henry Kissinger la commission Action USA-UE-Pologne et suivi plus particulièrement le groupe de travail Industries de défense USA-Pologne (1995-2002) et les questions liées à la libéralisation des échanges polonais. Le CSIS est à l'origine de la déclaration commune pour une renouvellement du partenariat transatlantique. Christine Lagarde a agi à Jackson Hole, cette fois-ci comme directrice du FMI, dans ce poker menteur et dénonceur pratiqué par les USA depuis l'année-Lehman pour discréditer l'Europe et pour la faire tomber avant eux. Pour les USA il est primordial que l'Europe tombe avant les USA. Si les USA étaient officiellement en banqueroute d’État avant, ce serait l'échec du modèle de société de l'humanisme automatique du trickle-down-effect du Consensus de Washington et de l'Ecole de Chicago. Dès la chute de la Lehman Brothers en septembre 2008 je vous écris que les USA pratiquent le poker menteur et dénonceur contre l'Europe. Avant-hier je lis pour la première fois dans le Financial Times Deutschland une analyse similaire à la mienne et dans laquelle est employée l'expression "race to bottom".

C'est pourtant dans cet esprit de race to bottom, de poker atlantiste menteur et dénonceur que Christine Lagarde s'est exprimée. En effet rien n'obligeait Christine Lagarde à faire son discours de pyromane à Jackson Hole. L'influence politique néo-libérale de Christine Lagarde avait été renforcée au contact de Brzezinski. Dans son livre, The Great Chessboard - Le Grand Echiquier, Brzezinski, membre du Groupe Bilderberg et co-fondateur avec David Rockefeller de la Commission Trilatérale centrée sur l'empire global américain, salue "une Europe Occidentale qui reste dans une large mesure un protectorat américain". Pour Brzezinski "l'Europe doit résoudre le problème causé par son système de redistribution sociale qui freine l'initiative européenne". Ces néo-libéraux sont pour la libre circulation des capitaux mais ne renoncent pas au bail-out des États quand les banques sont en faillite, même parce qu'elles ont détourné leurs activités dans la spéculation aveugle. La situation réelle des banques reste connue, surtout de Christine Lagarde ou de l'Autorité Bancaire Européenne, bien que toutes les positions toxiques, illiquides, irrécouvrables soient encore cachées dans les banques qui ont obtenu le droit de falsifier leurs bilans avec l'assouplissement des normes comptables IASB/IFRS et de ne pas les révéler ou de les mettre petit à petit au grand jour. Mais bientôt approche le day of reckoning.

Avant le day of reckoning les banques accélèrent la création des passerelles destinées à réaliser sans heurts et sans émois médiatiques le transfert de leur dette privée vers la dette publique. La Grèce leur sert d'instrument. Pour satisfaire aux futures normes "prudentielles" comptables Bâle III élaborées par le Comité de Bâle qui ne seront obligatoires qu'en... 2019, les banques ont... intensifié leur management de spéculation sur les Bons du Trésor qui ne font pas l'objet de l'obligation faite aux banques de constituer un fonds propre qui leur permettrait de résister pendant 30 jours à une crise majeure. Bâle III est entrain d'être décliné dans le droit européen et dans les droits nationaux des États-Membres européen en remplacement de la Directive CRD - Fonds Propres Réglementaires. Goldman Sachs a annoncé que les normes prudentielles Bâle III sont "antiaméricaines" et qu'elles ne les reconnaitrait pas. Grâce à l'activité des lobbies financiers, ces normes Bâle III élaborées avec peine depuis l'année-Lehman 2008 passent donc à côté de leur objet tout comme Bâle II. Les banques ont donc acheté des Bons du Trésor à risque, dont la valeur au marché baissait dès le jour de leur émission, parce qu'elles détiennent l'assurance que la Fed' à 100%, la BCE et le FESF allaient les racheter pour les extraire de la comptabilité des banques. Ceci est une manière de transférer la dette privée sur la dette publique. Les banques reçoivent des liquidités fraiches contre du papier pourri. Le parapluie européen FESF ne suffira et le FESF qui va entrer en vigueur en 2012 ne couvrira pas que les États Membres de la Zone Euro en banqueroute d’État, mais aussi les banques en faillite. Tout est organisé pour accorder une assurance-vie aux banques et aux banques universelles systémiques. Ces banques seront indirectement sauvées par les États qui demanderont au FESF / ESMA des crédits au nom des banques. Tout est aménagé pour le confort des banques et l'obligation d'appliquer les normes "prudentielles" Bâle III ne sera effective qu'en 2019, mais les banques se sont déjà empressées d'appliquer ce qui est le meilleur pour elles: l'augmentation de l'achat de Bons du Trésor pour lesquels il n'est pas obligé de constituer un certain pourcentage de Fonds Propre Réglementaire destiné à tenir 30 jours en cas de crise systémique.

En de hors de Bâle III qui comme Bâle II profite à la spéculation financière au lieu de la "sécuriser", les réelles réformes promises depuis l'année-Lehman ne sont jamais arrivées parce que tous nos politiciens sont au services des lobbies financiers. Aux USA la 'Volcker-Rule" s'est liquéfiée en Dodd-Bill du nom de Christopher Dodd qui a été depuis 20 ans l'acteur principal de la dérégulation des marchés financiers. En Europe les lobbies financiers travaillent à Bruxelles et quand ils ne réalisent pas leurs propres avancées ce sont les Commissaires Européens, dont Michel Barnier, qui vont à eux pour leur offrir ce qu'ils attendent et même ce qu'ils n'ont pas encore demandé. Pour rassurer le secteur financier et des banques, le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux Services, Michel Barnier, UMP et successeur de McCreevy, a créé un Groupe d'experts, le GEBI - Group of Experts in Banking Issues dont il a offert la gouvernance aux banques et dont la fonction est de réguler les activités des banques. Vous avez la liste des membres du GEBI ici. La société européenne s'américanise encore plus avec cette décision du Commissaire français Michel Barnier et la Commission de Bruxelles se soumet avec méthode et détermination de plus en plus aux banques, comme le Congrès et le Sénat américains sont soumis réglementairement à Wall Street et à ses lobbies. La dernière preuve en date est la réforme Obama qui s'appelle Volcker Rule, mais qui est vite passée dans l'opinion publique américaine comme la Dodd Bill, du nom du Sénateur américain démocrate qui est le Président de la Commission Banque et qui est officiellement rémunéré et au service des lobbies financiers.

Tous les lobbies financiers et bancaires se sont regroupés sous la bannière de International Institute of Finance - IIF dont le président est Josef Ackermann le directeur de la Deutsche bank qui reste depuis 2008 la most leveraged bank, la banque qui a le moins de fonds propres et le plus d'actifs comme les CDS et autres produits financiers dérivés. Si les banques ne participent pas à leur propre bail-out, elles le doivent à ce réseau de lobbies. C'est le IIF et la City de Londres qui ont fait passer le FESF / ESMA et Solvency 2. La Commission de Bruxelles qui élabore les projets de Directive Européenne ne travaille que sur la base d'un groupe d'experts qui ne sont que des lobbyistes financiers délégués par les banques. La toute nouvelle ONG Finance Watch créée il y a quelques mois n'est pas encore opérationnelle. Ces lobbies n'ont pas seulement une influence totale sur la Commission mais aussi sur les euro-Députés. Même Sven Giegold, euro-député vert et fondateur de Finance Watch est bombardé par des projets de textes et des amendements qui émanent directement du IIF ou de Josef Ackermann qui négocie directement avec Angela Merkel, chancelière allemande. Il y a à Bruxelles 700 lobbyistes financiers qui construisent à leur manière l'Europe. Ce ne sont pas des élus, mais ils sont en contact permanent avec les politiciens qui perdent en même temps le contact avec leurs électeurs. C'est pourtant l'électeur qui va payer pendant 20 ans à venir les dégâts causés par l'industrie de la finance. La démocratie est contournée.

FESF.jpgSelon les dernières estimations émanant des banques elles-mêmes, les besoins en recapitalisation des banques européennes s’élèveraient au jour d'aujourd'hui à 100 ou 200 milliards d'euros dans une estimation basse et seraient couverts par le programme analogue aux plans américains TALF et TARP de rachat des actifs pourris des banques par la Fed'. Les banques exercent un chantage sur les gouvernements avec l'alibi grec. Après ce sera l'alibi portugais. Mais le rapport de proportion entre les positions toxiques représentées par les Bons du Trésor des pays européens du sud est de 1 à 100, voire de 1 à 1000 ou plus par rapport aux autres positions toxiques privées qui sont cachées dans les banques. Le 25 IX 2011, Wolfgang Schäuble, ministre allemand des finances CDU, a déclaré que l'Allemagne voudrait déjà augmenter la taille du parapluie européen FESF qui n'est prévue que pour 2013. Il semble qu'un quadruplement soit envisagé. Le président français actuellement en poste, Sarkozy, parle aussi déjà d'accorder au FESF une licence bancaire, ce qui lui permettrait d'acquérir de manière illimitée des Bons du Trésor pourris de pays en banqueroute avérée ou imminente, qu'il déposerait à la BCE en échange de manière tout autant illimitée de crédits. Le FESF permettrait à tous les États en difficulté financière de ne pas... économiser pour assainir les finances. Le FESF serait alors un véhicule de la planche à billets qui permettrait le financement monétaire de ladite "dette publique" cumulée du rachat des dettes privées des banques. Ce tour de magie est nécessaire dans la Zone-Euro dans laquelle la planche à billets est interdite par les Traités Européens. Le débat médiatique sur l'élargissement de la force de frappe du FESF / ESMA permet aussi de rendre l'hyperinflation inaperçue et europe-compatible en faisant passer dans l'impensé les dégâts de la République de Weimar qui imprimait Eine Billion Reichsmark sur les billets de banque. Ce n'est pas un hasard si Larry Summers, le grand dérégulateur, puis le Secrétaire d’État aux Finances, Tim Geithner, et le Nobel sans cause Obama recommandent très chaudement depuis un mois à l'Europe de suivre le modèle américain de sauvetage des banques (pourtant Bank of Amerika qui est le plus grand institut bancaire des USA avec un capital de 2260 Mia de $ est de nouveau en faillite et est la plus dangereuse banque du monde avec la Deutsche Bank). L'Europe, par la bouche de Jean Claude Juncker, avait répliqué à Tim Geithner que l'on "ne parle de l'Euro qu'entre membres de la Zone-Euro", mais elle reste hypnotisée par le modèle américain qui crache ses salves contre l’État Social qui est la "cause de l'endettement". Pour être sûr que l'Allemagne accepte cette semaine le FESF avec un plafond élargi, l'agence de notation américaine Standard & Poor's fait depuis le 26 IX 2011 un chantage sur l'Allemagne en annonçant qu'elle pourrait lui enlever le triple-A, le AAA. Pourtant la BCE transforme déjà elle-même des Bons du Trésor des Pays PIGS en crédits, mais elle reste encore relativement bridée dans ce modèle d'activités car elle doit elle-même se refinancer sur les marchés financiers internationaux au lieu d'imprimer de la monnaie de contrefaçon. Nos gouvernants organisent depuis 2008 un gang-bang permanent contre tous les Traités Européens, pourtant conformes à la religiosité néo-libérale, qui à leur goût ne permettent encore pas assez leur libre circulation des capitaux. La Lutte des Classes ne s'est jamais aussi bien portée qu'en ce moment. Même Marx aurait rêvé d'une telle synergie recréative. Jamais de toute l'histoire de la Création de l'Europe Unie, un appareil européen n'a été créé et transformé aussi vite. Mais il s'agit de sauver les banques en tuant les peuples. Un organe de contrôle et de règlementation des flux des capitaux et quant à lui en bavardage depuis 2008. Souvenez-vous de notre élu pivot qui déclamait: "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin".

Peut-être que le basculement du Sénat en France dans une majorité de gauche, pourrait être le jour du réveil des citoyens. C'est la Première fois sous la 5ème République que le Sénat est à gauche.
Le Sénat n'a jamais le dernier mot dans le processus législatif, mais peut-être elle à trouvé le 25 septembre 2011 le 1er mot des citoyens réveillés.

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màj du 3 IX 2011: le poker menteur et dénonceur des USA a pris aujourd'hui une tournure encore plus violente. Le directeur de l'agence de notation Standard & Poor's a déclaré au Forum Européen de Alpbach dans le Tyrol qu'il attribuera la note la plus basse, CC, aux euro-bonds, aux Bons du Trésor européens. Si les euro-bonds sont garantis à hauteur de 27% pour l'Allemagne, de 20% pour la France et de 2% pour la Grèce, S&P's attribuera le CC aux euro-bonds ce qui constitue la note attribuée à la Grèce. Vous verrez que plus grande sera la violence du poker menteur et dénonceur des USA, plus proches ils seront de la révélation de leurs banqueroute d’État. Ce n'est plus qu'une question de semaines à présent. Ce qui est sûr, c'est qu'en rachetant les positions toxiques des états européens de la périphérie, mais aussi directement des banques, la BCE est devenue une bad-bank comme les autres.

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màj du 22 septembre 2011: en Allemagne les banques vont abaisser vraisemblablement à partir du 17 octobre 2011 de 75% les garanties pour les comptes des épargnants.
C'était prévu officiellement pour 2025, mais elles veulent prendre de l'avance.
Bon, ça ne concerne que les gros comptes qui dépassent les 100.000 euros garantis par l’État.
Les banques sentent la fusion nucléaire imminente, le collapse total venir, et ce ne sera pas à cause de la Grèce.
Elles font du chantage sur les États "souverains" pour des bail-out à répétition, mais elles ne rembourseront pas les épargnants institutionnels.
Les banques annoncent donc officiellement qu'elles vont voler leurs clients déposants.
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màj du 30 septembre 2011: Lire ici

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Alter-Forum face au G20 en novembre

La Coalition française G8G20 2011 prépare l’Alter-Forum « Les peuples d’abord, pas la finance », du 1er au 4 novembre, en parallèle avec la Réunion du G20, qui est prévu les 3 et 4 novembre à Cannes, en France. Plusieurs activités sont prévues : le 1er novembre, manifestation internationale, suivi par une réunion publique, un concert (si la collecte de financements le permet !) une conférence de presse le 4 novembre à la fin de l’Alter-Forum et du Sommet du G20 et une manifestation symbolique, qui reste à définir, au cours de la protestation ou de la réunion publique. >>> Plus d'information




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3. juillet 2011

Finance Watch, la 1ère ONG indépendante contre les lobbies des banques et la lobbocratie de Bruxelles est inaugurée le 1er juillet 2011

Finance_Watch_2.jpg

Depuis l'appel de l'euro-Député vert allemand, Sven Giegold, je vous entretiens au sujet du "Greenpeace" de la finance et de cette première ONG indépendante de la finance, Finance Watch, qui va s'imposer à Bruxelles comme consultant et qui va œuvrer contre la domination absolue et sans le moindre des partages des lobbies des banques, des assurances et de la finance qui sont les seuls groupements d'intérêt qui proposent tous les amendements aux Directives européennes dans ce domaine. Avec la crise grecque nous voyons bien que l'Europe Unie n'a pas de Plan-B et qu'elle impose le seule vision exigée par les marchés financiers internationaux, par leur soupier, les agences de notation, et par les spéculateurs prédateurs qui croyaient pouvoir tirer profit éternellement des dettes privées et publiques en les titrisant dans des bundles qui portent le nom de CDS - Credit Default Swap. Les banques universelles qui mélangent les activités de dépôts bancaires, mais aussi les activités commerciales, les investissements et les assurances sur les emprunts et les dettes publiques et privées ne veulent pas voir qu'elles détournent tous les flux financiers de l'activité économique de production, de services et de distribution.  Les activités des banques n'existent plus que dans le conflit d'intérêts opposés avec lesquelles les banques veulent faire des profits sur tous les plans en vendant leur risque comme un produit financier titrisé dérivé qui rapporte tellement plus que l'activité bancaire de base. De plus tous ces transferts financiers, 70% et même 90% selon le FMI, sont des flux spéculatifs OTC - Over The Counter qui se font hors bilan dans le système opaque du shadow banking qui n'est soumis à aucun contrôle et à aucune réglementation. La Directive AIFM / ESMA (Alternative Investment Fonds Managers / EU Securities and Markets Authority - Autorité Européenne des Marchés Financiers) sur les Hedge Fonds imposée par Londres, qui aurait dû être l'outil européen de régulation, a été totalement vidée de l'objectif annoncé grâce à l'intervention des lobbies financiers qui ont déposé des milliers d'amendements pour sauver leurs donneurs d'ordre du monde de la finance.

La création de Finance Watch en plus de disposer d'un réseau d'experts qui porteront une parole officielle, admise et reconnue à Bruxelles, comporte une énorme portée symbolique. Ceux qui sont contre le dévoiement de l'économie, du PIB et de la croissance par la dérégulation de l'OMC, des ADPIC et ADPIC+, de l'AGCS et de l'AGCS+, par le market-drive ou le tout-par-les-marchés, par la concurrence voulue libre et non-faussée, ne pourront plus être taxés d'anticapitalistes primaires, de fanatiques de la gauche de la gauche, de marxiste attardé social-nationaliste rouge brun. Les acteurs financiers avaient aboli le clivage gauche/droite en prenant toute la place dans un État de droits qu'ils ont réduit à leurs propres acquêts et leurs espoirs de gain. Par Finance Watch nous pouvons être témoins et acteurs de l'utilisation propre et active de la démocratie pour tous. Finance Watch s'est donné trois missions: expertise, lobbying et communication.

Finance Watch s'est constituée officiellement le 1er juillet 2011 et devient opérationnelle. C'est la 1ère organisation de la société civile qui agira comme un contre-pouvoir aux banques, hedge fonds, gestionnaires de fonds, spéculateurs. Vous pouvez consulter son site web. Les activités des whistleblowers comme WikiLeaks, c'est bien, mais il faut au plus vite en tirer les enseignements et remettre au niveau démocratique actif le travail d'investigation, de consultation, de contrôle, de surveillance, d'explication et le travail politique d'information des citoyens et de la recherche de leurs suffrages. Notre société moderne se doit d'accéder à la maturité démocratique et de ne plus être tenté par des mains-mises totalitaires ou des balancements révolutionnaires. Ce travail démocratique relayé en realitytime par toutes les techniques informatiques peut être tout autant efficace, réactif et flexible et ceci sans conduire à des plans et des mesures politiques incomplètes et inappropriées qui sont prises dans l'urgence et qui ne nous font évoluer que entre des catastrophes économiques, financières et humaines. Le philosophe et sociologue allemand Jürgen Habermas s'engage aussi personnellement dans Finance Watch en devenant son parrain officiel. Vous pouvez devenir un Ami de Finance Watch en cliquant ici.

Le site officiel du Parlement Européen de Sven Giegold. Ce sont les Verts allemands qui ont réussi après un combat de 30 ans d'obtenir la semaine dernière du Bundestag - le Parlement Allemand, la sortie du nucléaire programmée à partir de 2020. Au Parlement Européen de Strasbourg/Bruxelles, l'euro-Député Sven Giegold issu de Bündnis 90/Die Grünen est membre du Groupe des Verts / Alliance Libre Européenne et est

Membre de la
Commission des affaires économiques et monétaires [Voir]
Commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale [Voir]

Membre suppléant
Commission de l'emploi et des affaires sociales [Voir]

Le projectmanager de Finance Watch, Thierry Philipponat, qui vient d'être élu Premier Secrétaire Général a dit: "Nous avons besoin de banques qui fournissent des liquidités à l'économie et nous n'avons pas besoin de banques qui spéculent sur tout ce qui bouge". Thierry Philipponnat avait d'abord travaillé pour des grandes banques dont UBS et était chargé des produits dérivés financiers sur la plateforme boursière Euronext Liffe avant qu'il n'aille en 2009 à Amnesty International France où il est membre du Bureau Exécutif.

Aux côté de Sven Giegold, vous avez le belge Philippe Lamberts, euro-Député Vert, qui est

Membre
Commission des affaires économiques et monétaires [Voir]
Commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie [Voir]

et vous avez le français Pascal Canfin, euro-Député Vert qui est
Vice-président
Commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale [Voir]

Membre
Commission des affaires économiques et monétaires [Voir]

Membre suppléant
Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs [Voir]
Commission spéciale sur les défis politiques et les ressources budgétaires pour une Union européenne durable après 2013 [Voir]

Finance_Watch_3.jpgDe Bruxelles à Washington, les lobbies financiers liquéfient toutes les réformes qui voulaient contrôler et réglementer les flux et activités financières. Dans ce paragraphe, je vous mets un résumé de mon article du 5 juillet 2010 "Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires": la Commission de Bruxelles est un organisme de privatisation de droits et de transfert des richesses et des pouvoirs vers une élite financièrement consanguine. Le 22 juin 2010, un groupe transcourant d'Euro-Députés avait lancé un Appel "Call for a Finance Watch" au Parlement Européen et avait de ce fait créé un "Greenpeace de la Finance". Pour rassurer le secteur financier et des banques, le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux Services, Michel Barnier, UMP et successeur de McCreevy, a créé un Groupe d'experts, le GEBI dont il a offert la gouvernance aux banques et dont la fonction est de réguler les activités des banques. La société européenne s'américanise encore plus avec cette décision du Commissaire français Michel Barnier et la Commission de Bruxelles se soumet avec méthode et détermination de plus en plus aux banques, comme le Congrès et le Sénat américains sont soumis réglementairement à Wall Street et à ses lobbies. La dernière preuve en date est la réforme Obama qui s'appelle Volcker Rule, mais qui est vite passée dans l'opinion publique américaine comme la Dodd Bill, du nom du Sénateur américain démocrate qui est le Président de la Commission Banque et qui est officiellement rémunéré et au service des lobbies financiers. Comme le centralisme démocratique soviétique ou le totalitarisme nazi, ce Régime systémique bancaire a une apparence constitutionnelle et s'exerce au travers d'Organes d'État souverain. La Fed’, la Banque Centrale américaine, fait ce que le Congrès US lui demande de faire. Et le Congrès US fait ce que Wall Street lui demande de faire. Et Obama a été placé à la Présidence par les lobbies financiers et par Christopher Dodd et il fait ce qu'ils lui demandent de faire. Le Congrès US avait révoqué sous Bush la Glass Steagall Act en janvier 1999. Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu la fondation des spéculations massives. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.

Le 22 juin 2010, 22 euro-députés révoltés trans-courants appartenant cette fois-ci aux Verts, à la Gauche, aux Chrétiens-Démocrates et aux Libéraux se sont levés. Cet évènement était exceptionnel et d'une intense gravité. "Nous, les Euro-Députés responsables des questions relatives à la régulation des marchés financiers et des banques, nous nous trouvons mis constamment sous la pression du secteur financier et bancaire, quand nous sommes mis à contribution pour influencer le renforcement du cadre juridique en vigueur". Selon ces 22 Euro-Députés, la proximité entre les politiciens et l'élite financière constitue un conflit d'intérêt manifeste et avéré et ne permet que la prise en compte unilatérale des intérêts et des besoins du secteur financier et limite la possibilité des responsables politiques élus de l'Assemblée et des décideurs politiques des Commissions de prendre des décisions indépendantes et raisonnées. Il n'existe pas à Bruxelles des mouvements organisés d'opposition contre cette hégémonie des lobbies financiers qui existe depuis plus de 50 ans, en réalité depuis la signature du Traité de Rome. Depuis le 12 avril 2011 cette révolte aboutit et il existe un lobby alternatif: finance-watch.org.

Finance_Watch_5.jpgLe lobby Finance Watch né le 13 avril 2011 est composé de 30 ONG et syndicats. Finance Watch va offrir une contre-expertise au GEBI fondé par le Commissaire français Michel Barnier, UMP, de manière arbitraire et sans respecter les directives européennes en la matière. Le premier test de Finance Watch sera les propositions de la Commission dans la manière de traiter les banques systémiques. Comme d’habitude ce sont Goldman Sachs, la Deutsche Bank et d’autres instituts bancaires qui vont exercer leur pression pour imposer ce qui leur conviennent. Pour la première fois les lobbies financiers auront une opposition en face d’eux avec Finance Watch qui est une organisation nouvelle, indépendante et qui offrira une alternative et qui défendra auprès des décideurs de Bruxelles les intérêts des consommateurs, des employés des petits épargnants. Finance Watch se fonde sur la conviction que la société civile doit surveiller les marchés financiers, selon Thierry Philiponnat qui dirige le projet. Le Groupe des Verts était excédé d’être toujours écrasé par les exigences, les expertises, les propositions toutes faites de directives européennes qui étaient délivrées à la chaîne par les lobbies bancaires qui sont stationnés à Bruxelles, alors qu’au même moment la communauté internationale débattait à tous les niveaux sur la régulation du secteur bancaire. Selon Sven Giegold il leur manquait les voix comme celles qui savent se faire entendre avec Greenpeace dans la politique de l’environnement.

Les lobbies organisent l'Europe directement à Bxl avec le Traité de Lisbonne et y sont officiellement invités par la Commission. Pour sortir de la "Crise", la Commission de Bruxelles a créé et convoqué un groupe d'experts qui est consulté par elle dans le cadre de la régulation des marchés financiers. La Commission a nommé à 93% des représentants du secteur financier, et cette pratique est courante et fait partie de son business-plan depuis plus de 60 ans. Le lobby des banques fête donc un nouveau succès contre l'Europe de la société civile. Le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux services, Michel Barnier, UMP, a créé ce Groupe d'Experts en Affaires Bancaires, le GEBI (Group of Experts in Banking Issues). Parmi ses 40 experts qui le composent il n'y a qu'un syndicaliste et deux représentants d'associations de consommateurs. Le reste est composé de banques privées américaines, dont la Goldman Sachs, de consultants financiers américains, et de banques européennes. Il y avait comme candidat à siéger dans le GEBI, Jörg Reinbrecht, qui n'est pas employé par les banques mais qui est représentant du syndicat allemand des services Ver.di dans le Conseil de surveillance du groupe Allianz. Ver.di est le deuxième plus grand syndicat du monde après IG-Metall avec 2,6 millions d'adhérents. Jörg Reinbrecht n'avait pas postulé en son nom propre mais comme candidat commun de la Confédération Européenne des Syndicats et de l'UNI Global Union, l'organisation syndicale internationale. Malgré le soutien unanime qu'avait obtenu Jörg Reinbrecht pour cette candidature, il avait été écarté par Michel Barnier avec l'argument "qu'avec 120 candidatures il lui fallait réduire le groupe d'experts à une taille opérationnelle". Comme pour tout poste aux Communautés européennes, au départ, l'appel à candidatures est public et ouvert à tous. L'appel à candidatures destiné aux lobbies est appelé "appel à manifestation d'intérêt à participer au groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI)". Vous pouvez voir la liste des membres du GEBI. Officiellement la mission du GEBI est la suivante: "Afin de faciliter la communication directe entre le secteur bancaire, les consommateurs et la Commission européenne, la Direction générale du Marché intérieur a créé un groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI). Le groupe aura deux tâches principales. Premièrement, il conseillera la Commission sur les politiques et les propositions législatives concernant la réglementation bancaire. Deuxièmement, il fournira des analyses quant à l'impact de ces politiques bancaires et propositions législatives éventuelles sur les acteurs du secteur." Dans les faits cette Europe de la lobbocracie qui alimente directement ses propres groupes d'experts est faite pour ignorer le Parlement Européen de Strasbourg et pour contourner sans putsch l'expression des urnes, qui elles-mêmes offrent toujours une confortable majorité de droite étayée de petits lutins d'une gauche européenne nivelée dans le "Manifesto" qui est adossé sur le Traité de Lisbonne. Dans le cas présent le Groupe d'experts en affaires bancaires GEBI a été mis en place pour faire oublier le vote du Parlement Européen qui avait offert une majorité de 536 voix Pour et de 80 voix Contre qui appelait la Commission à mettre en œuvre une étude sur la faisabilité de la Taxe Tobin-Spahn et son impact pour préparer le G20 de Toronto.

200 euro-députés et d’autres élus (et moi-même) ont signé l’appel du 22 juin 2010 "Call for a finance watch" qui était lancé en direction des ONG, des syndicats, des universitaires, des think-tanks. Selon cet appel "la démocratie est en danger si la capacité des politiciens à prendre des décisions indépendantes est limitée". Vous pouvez signer vous-mêmes le Soutien à Finance Watch. L'asymétrie dangereuse des représentations des groupements d'intérêt et des lobbies à Bruxelles et à Strasbourg est particulièrement grande. 5000 lobbyistes sont directement accrédités au Parlement européen, 70% d’entre eux travaillent pour des entreprises, 20% pour des régions et des villes et seulement 10% pour des syndicats et des ONG. Et à la différence de tous les parlements des États-Membres, le Parlement Européen ne dispose pas d’un service scientifique propre. Ceci s'explique par la volonté des fondateurs de l'Union Européenne d'avoir, conformément à l'esprit de Jean Monnet, un parlement incompétent qui ne soit pas capable de prendre de lui-même des décisions éclairées. C'est pourquoi le Parlement Européen ne dépend que des lobbyistes alors que le Congrès-US consulte 4000 experts financés par l’administration des USA. Parmi les 30 membres fondateurs de Finance Watch il y a le Bureau Européen des Unions de Consommateurs - BEUC, la Confédération européenne des syndicats CES /  ETUC, Oxfam, ou Transparency International. Pour commencer 10 employés permanents vont travailler dans un bureau à Bruxelles. La Commission de Bruxelles devra prendre à sa charge une partie du financement de Finance Watch, même si ceci ne fait pas plaisir aux euro-députés libéraux. Pour Sven Giegold il est normal que la Commission soutienne un groupement d’intérêt qui œuvre pour le bien public. Les banques soutenues par le lobby hégémonique de la City de Londres financent elles-mêmes leurs lobbies qui leur permettent de disposer d’une influence toujours victorieuse sur la politique de la Commission.

Les autres membres de Finance Watch sont: Anticor ; ATTAC France ; Bureau Européen des Unions de Consommateurs ; CCFD-Terre Solidaire ; CECODHAS ; European Federation of Investors ; European Trade Union Confederation ; Fédération CFDT des Banques et Assurances ; Fédération des Associations Indépendantes de Défense des Épargnants pour la Retraite ; Amis de la terre Europe ; Institut pour le Développement de l’information économique et sociale ; Institut Veblen pour les réformes économiques ; New economics foundation ; Nordic Financial Unions ; Observatoire de la Finance ; Ökosoziales Forum Europa ; Oxfam ; Réseau Financement Alternatif ; Rosa Luxemburg Stiftung ; Secours Catholique-réseau mondial Caritas Paris ; Sherpa ; Sofi ; Solidar ; Stichting Onderzoek Muntinationale Ondernemingen ; Tax Justice Network International ; UNI Europa ; Weltwirtschaft Ökologie & Entwicklung ; World Development Movement.

Le Parlement Européen de Strasbourg/Bruxelles a voté 2000 amendements sur la Directive sur la régulation des hedge fonds (ESMA). Ces 2000 amendements ont été proposés par différents euro-Députés, mais ils étaient souvent partiellement identiques à la lettre près ce qui révèle que ces amendements n’ont pas été rédigés par les euro-Députés eux-mêmes mais par les lobbyistes selon Sven Giegold qui est membre de la Commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale au nom de son parti vert Bündnis 90/Grüne.

Il est difficile de proposer une régulation et un contrôle des flux financiers parce que les députés qui veulent effectivement changer quelque chose au système sont de moins en moins nombreux. Face à eux il y a les lobbies bancaires qui mettent tout en œuvre pour empêcher une restriction de leur commerce. Finance_Watch_4.jpgEn ce moment les lobbies jettent leur dévolu sur la régulation des hedge fonds qui sont pourtant responsables de la crise financières avec leurs activités très risquées et qui sont très loin d’être sûres. Bien que la Commission ait eu l’intention initialement de limiter l’action des hedge fonds et de les contrôler à l’avenir avec la Directive sur les fonds alternatifs ESMA, les lobbies bancaires sont parvenus à bloquer tout nouveau contrôle. La seule chose nouvelle est que les hedge fonds ont l’obligation de se faire enregistrer. Il leur est toujours laissé toute latitude par rapport à leur manière d’agir. Pendant que les contribuables européens payent pour les erreurs des banques et des services financiers, ceux-ci peuvent toujours faire ce que bon leur semble. Les peuples sont soumis à de très sévères plans d'austérité, les services publics sont dépecés pour rediriger les moyens publics vers le bail-out des banques, vers le rachat massif de leurs positions toxiques au prix fort par les gouvernements et en même temps les banques bénéficient auprès de la banque centrale de liquidités à un taux voisin de zéro avec lesquelles elles recommencent et amplifient leurs activités spéculatives, engrangent des bénéfices records et versent des bonus exorbitants aux traders. Les peuples européens vont rembourser encore au moins pendant 30 ans les dégâts, les destructions commis par les banques systémiques. Finance Watch a été constitué pour réintroduire le contrôle démocratique sur le monde de la finance. 700 lobbyistes bancaires travaillent à Bruxelles, mais Finance Watch est confiant parce que la défense de l'intérêt général est beaucoup plus à même d'intéresser l'opinion publique. Cet été sera discutée à Bruxelles la Directive sur les ratios de solvabilité et sur les fonds propres des établissements de crédit et Finance Watch et les experts financiers internationaux de Finance Watch sont prêts. Il s'agira pour Finance Watch de corriger en profondeur la Directive CRD qui n'avait été qu'une déclinaison des normes comptables "prudencielles" Bâle 2 qui permettaient aux établissements de crédits d'interpréter comme ils le voulaient l'évaluation du risque et donc de se comporter de manière irresponsable en faisant des constructions pyramidales Ponzi-Madoff en prétextant multimutualiser les risques des défaillances des emprunteurs. Comme je l'avais écrit sur mon site le 17 novembre 2008, cette Directive CRD sur les Fonds Propres Réglementaires avait offert un blanc seing aux spéculateurs pour qu'ils spéculent sans limite supérieure et en répudiant de leur conscience tout risque.

Malheureusement ce sont surtout les Verts qui soutiennent Finance Watch et ce ne sont ni le PS français ni le PSE.
Les alternatives politiques démocratiques et parlementaires existent, aux électeurs de bien voter.
Ne laissez pas le Parlement européen de Strasbourg occupé par des médiocres.
Il fallait voter le 7 juin pour les Elections Europennes 2009.

28. juin 2011

Les Etats Providence Bancaires et l'Europe vont payer les créanciers privés et les banques pour restructurer leur dette grecque

glace_1.jpgL’État Providence Bancaire continue à exposer ses charmes et son élégance. L’Europe, les États-Membres de l’UE et les contribuables européens vont payer les banques, les assurances et les créanciers privés pour qu’ils acceptent de restructurer et de (re)financer la dette grecque, espagnole, portugaise. Ces créanciers privés, ces assurances et ces banques ont pourtant aidé leurs débiteurs à tricher en leur rachetant leur dette pourrie et en en mutualisant les risques grâce à la vente de produits financiers dérivés titrisés comme des CDS qui étaient censés être des assurances-tous risques sur la défaillance de leurs débiteurs et emprunteurs. Pour rendre sa comptabilité nationale euro-compatible, la Grèce l'avait falsifiée avec l'aide de Mario Draghi, vice-président de Goldman Sachs International et qui vient de devenir le nouveau Directeur de la BCE.

La mutualisation privée du risque à seul but spéculatif n'ayant pu que mener directement à ladite "Crise", les banques systémiques et les autres créanciers privés s'adressent aujourd'hui à l’État Providence Bancaire et lui imposent par chantage de banqueroute globale, la mutualisation publique des dettes et le maintien de la privatisation des bénéfices. Les banques, spéculateurs et créanciers privés continuent à trouver un allié spontané et infaillible dans les gouvernements démocratiquement élus. Pour calmer les Indignatos et autres grognards contre les plans d’austérité, les gouvernements français et allemand obtiennent subitement des banques et des créanciers privés ce qu’ils n’avaient pas réussi à obtenir depuis 2 ans et depuis que les PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne) sont déjà tombés ou vont tomber dans la banqueroute d’Etat. Les banques sont aujourd’hui d’accord à payer une partie de la dette de leurs débiteurs en faillite en participant au second plan européen de sauvetage de la Grèce, mais sans dépenser un seul nouveau sou.

Mais avant tout regardez sur Youtube la parodie de Mastercard par Wikileaks.
Les groupes bancaires Mastercard, Visa, Western Union, Bank of Amerika, Paypal ne reversent plus à Wikileaks les dons que les internautes lui versent.

Le ministre des finances allemand Wolfgang Schäuble et la chancelière Angela Merkel avaient encore lancé en vain la semaine dernière un plan dans lequel les créanciers privés et les banques seraient d’accord de prendre à leur compte une partie de cette dette, mais sur la seule base du volontariat et sans cadeau gouvernemental européen. Ces banques qui avaient spéculé massivement en toute connaissance de cause sur des obligations privées et d’États (Bons du Trésor), alors que n’existaient depuis de nombreuses années plus aucune garantie privée ou publique, profitent du bail-out depuis 2008 qui leur est offert gratuitement par les États (rachat des créances pourries, toxiques et illiquides financées par des Bons du Trésor émis par les gouvernements) et par les banques centrales (FED’, BCE) qui leur offrent des liquidités à un taux voisin de zéro. Les nouveaux Bons du Trésor émis pour financer le sauvetage des banques et des créanciers privés ne sont que de la création d’une x-ième dette publique destinée à financer les entreprises privées. Ces nouvelles dettes publiques ne sont que des subventions publiques pour des spéculateurs privés travaillant selon le modèle pyramidal Ponzi-Madoff. Cette nouvelle création de dette publique constitue aussi au niveau planétaire le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique de toute l’histoire de l’humanité. En passant, les États membres de l'OMC organisent un gang-bang, le viol collectif des clauses de l'OMC qui interdisent les subventions d'entreprises privées. Les sauvetages et autres formes de nationalisations des banques systémiques sont des subventions d'entreprises privées. Malheureusement ces entreprises privées sont subventionnées pour produire de la destruction de richesse et du détournement des biens publics.

Pour calmer les Indignatos et les manifestants d’Athènes, les États sont donc obligés de créer de l’illusion. L’illusion comptable que les banques et les créanciers privés vont, comme les contribuables et les peuples, supporter le coût de leur spéculation malchanceuse et de leur bulle des subprimes, des primes, des Alt-A, des CDS/CDO et de leurs autres spéculations sur des produits OTC qui sont hors comptabilité et qui se font de manière opaque dans le shadow banking. glace_2.jpgBien que depuis 2008 les G20, Ecofin, l'Euro-Groupe, Bruxelles et Francfort, Tim Geithner/Bernanke/Obama, Christine Lagarde/Sarkozy se sont appliqués à stimuler la création d'une nouvelle bulle spéculative encore plus grosse que celle d'avant ladite "Crise" et qui fait exploser les cotations des valeurs boursières, le problème de contrôler et de réguler les marchés financiers et les transactions financières n'a jamais été abordé autrement que part des vociférations et des galimatias de nos grands dirigeants. C'est comme si l'on incitait un garnement à jouer au ballon de foot dans votre salon, et que plus il casse de bibelots, plus on lui donne la petite pièce comme récompense. Le garnement se sent pousser des pieds et shoote encore plus fort et plus souvent pour vivre la plénitude de son innocence. La DAS, le Ministère Public, l’Éducation Nationale sont même venus poser dans le salon des webcams pour relayer dans le monde l'image de cet enfant heureux qui s'exprime avec talent sans entrave. Pourquoi subventionner et renforcer cette bande systémique de tricheurs et de spéculateurs? Les gouvernements élus démocratiquement, qui ont soutenu depuis 1989 ce régime systémique autoritaire des producteurs de produits financiers titrisés dérivés globalisés, savent très bien qu'ils disparaitront sans révolution d'Indignatos à partir du moment où ils se mettront à devenir eux-mêmes insoumis à leurs lobbies financiers.

Les gouvernements n'ont pas peur d'une révolution de peuple mais des lobbies financiers. Le FMI se conforte lui-même dans son idéologie de la privatisation générale, de l'exigence des plans d'austérité pour financer les pertes des banques et des spéculateurs systémiques et de la libre circulation des produits financiers en mettant à sa tête Christine Lagarde comme nouvelle directrice générale en replacement de DSK. L’État Providence Bancaire a choisi de vivre sans les Travailleurs mais avec les banques. Depuis les années 1980, la politique du FMI a toujours été sous la direction de Jacques de Larosière (1978-1987), de Michel Camdessus (1987-2000) et des suivants celle de forcer les pays à élaborer des plans d’ajustement structurel qui ont tous conduit à la ruine des pays d’Amérique latine, d’Afrique ou d’Asie. Par la suite la plupart des pays émergents ou en développement ont refusé de recourir à l’aide du FMI ou de la Banque mondiale, comme vient de le faire l’Égypte. Le fonctionnement du FMI est toujours “un dollar = une voix”, si bien que les États-Unis, avec plus de 17% des voix, disposent d’un droit de veto qui leur permet de contrôler le FMI, où les grands pays de l’Union européenne jouent aussi un rôle majeur. Avec la crise financière, que le FMI n'avait pas vu venir, ce sont maintenant des pays européens qui s'adonnent à leur plaisir libertarien d'imposer à leurs peuples des plans d’austérité tout aussi draconiens que ceux des PED - Pays En Développement ou des Pays ACP - Afrique, Caraïbes, Pacifique. La Hongrie, l'Ukraine, la Lettonie, l'Irlande, la Grèce, le Portugal sont les dernières victimes de programmes d'austérité d'une extrême violence sociale pour satisfaire aux exigences des marchés financiers. Christine Lagarde est une avocate d'affaire ultralibérale qui n'a aucun double langage.

Les banques françaises détiennent plus de 100 milliards de dette grecque, dont 15 milliards en Bons du Trésor, et les banques allemandes détiennent tout autant en dette grecque dont 22 milliards en Bons du Trésor grec. Les banques françaises, puis les banques allemandes ont trouvé une manière très élégante de se sortir du dilemme grec et ont imposé leur vision à Christine Lagarde et Nicolas Sarkozy: elles vont échanger les anciens bons du Trésor grec qui sont pourris contre des nouveaux Bons du Trésor grec censés être sûrs. Ces nouveaux Bons du Trésor grec sont censés être plus sûrs parce qu'ils sont garantis pas la Banque Européenne d'Investissement et par le FESF - Fonds Européen de Stabilité Financière. La Grèce va donc rembourser aux banques de l'Europe du nord les Bons du Trésor à 5 ans qui arrivent à maturité actuellement et les banques françaises et allemandes seront prêtes à réinvestir 50% de ces rentrées financières en nouveaux Bons du Trésor grec qui ont une durée prolongée à 30 ans au lieu des 5. La Grèce va payer un taux d'intérêt beaucoup plus bas que celui pratiqué sur les marchés financiers actuellement et qui s'établissent aussi par rapport au prix du risque encouru. Il sera de seulement 5% et il correspond à un taux d'intérêt obtenu sur les marchés financiers par le FMI ou par le FESF. Les banques françaises et allemandes vont sortir de leurs bilans les Bons du Trésor grec en les plaçant dans un SPV ( Special Purpose Vehicle / Fonds Commun de Créance - FCC ) qui n'est qu'une bad bank qui sera garantie par l'Union Européenne et le FESF. glace_4.jpgLes banques se seront démises de leur risque et de leurs pertes et les auront transférés sur l'Union Européenne par l'intermédiaire de cet instrument financier qui est le SPV. Le SPV est comme les CDS une technique financière qui permet une multimutualisation du risque grâce à une titrisation des créances comme pour les subprimes qui ont été le détonateur de ladite Crise des subprimes en 2008. Le SPV émet des titres pour multimutualiser ses risques. Comme les CDS, ces titres émis par le SPV garantissent la décorrélation de risque entre les risques portés par les titres issus de l'opération de titrisation, dans le cas présent de titrisation de Bons du Trésor grec toujours autant pourris même avec un nouveau maquillage, et les risques de défaillance de l'emprunteur, l'Etat grec. Le SPV, comme les CDS, ne résout pas le problème des emprunteurs sans bonités bancaires, donc ici des emprunteurs souverains qui sont comme des emprunteurs privés appelés emprunteurs NINJA - No Income, No Job, no Assets (sans revenus, sans emploi et sans garantie) et les nouveaux Bons du Trésor grec restent des junk-bonds sans valeur comme les anciens.

Avec le modèle français, la Grèce, le Portugal, l'Espagne seront exemptés pendant 30 ans de rembourser leur dette, et les banques et investisseurs privés pourront shooter dans de nouveaux périmètres des salons spéculatifs. En 2014 le transfert de la dette grecque sur la dette publique européenne passera pour les contribuables européens de 26% à 64%. Grâce au modèle français, ce ne seront pas les banques et les créanciers privés, mais les contribuables européens qui paieront en totalité en cas de défaut de paiement de la Grèce. Grâce au modèle français tous les Bons du Trésor grec pourris sont transformés en Bons du Trésor grec pour lesquels ce ne sera plus la Grèce mais les contribuables européens qui vont payer en cas de défaillance de la Grèce. Grâce au modèle français tous les Bons du Trésor grec pourris sont remboursés en totalité aux créanciers privés alors qu'ils ne sont plus que des junk-bonds.

Avec de tels plans de sauvetage des PIGGS en défaillance de paiement, nous sommes à présent très loin de la clause de non bail-out qui est un des piliers de la Zone Euro. Cette manipulation équivaut à créer un euro-drachme, c'est à dire une Zone Euro dans laquelle circulent des Euros différents en parfaite concurrence déloyale et faussée.

Ceci permet aux banques de répudier avec élégance leur propre risque encouru par leurs comportements spéculatifs à haut risque et qui ont mené à ladite Crise, et en l’occurrence à la crise grecque. L’avantage de cette manipulation comptable est de calmer les agences de notations qui ne la qualifieront pas "d’événement de crédit" (cessation de paiement / insolvabilité du débiteur). Mais cette manipulation ne peut pas cacher l’impuissance affichée et ostentatoire des gouvernements. Ces gouvernements ne veulent pas trouver d’autre solution que celle d’offrir aux banques et créanciers privés un marché sûr et prometteur afin qu’ils veuillent bien se déclarer volontaires pour participer au rachat de la dette grecque, et finalement à l'assouplissement indolore de leurs propres pertes. L’exigence que les créanciers privés financent en réalité et totalement leurs propres pertes ne pourra de toute manière jamais être imposée… dans un État de droit. Le gouvernement français fête déjà cette "solution" comme une victoire due à sa propre initiative. Cette "solution" n'a comme effet que d'encourager les spéculateurs à avoir des comportements à très haut risque puisque le too big to fail - trop grand pour faire faillite est maintenu en l'état sans inflexion.

En cas "d'événement de crédit" les CDS, les assurances sur le défaut de paiement, devront être remboursées, et comme personne ne sait qui détient ces assurances sur la dette grecque, personne ne peut évaluer les effets de domino dans l'effondrement financier résultant de la banqueroute d’État de la Grèce et de la bulle des CDS dédiés. Pour rappel, vous pouvez acheter des CDS sur le dette grecque sans détenir le moindre des Bons du Trésor grec. Vous pouvez acheter une assurance incendie sur la maison de votre voisin et vous avez donc tout intérêt à ce qu'elle soit détruite par le feu. Seuls les CDS sur la mort de votre voisin sont interdits. Les CDS ont officiellement été inventés (par JP Morgan) pour multimutualiser le risque, mais comme le risque et la chose couverte par ce risque ne sont pas dans le périmètre de la même personne, les CDS ne sont que des objets de très haute spéculation comme pour n'importe quel pari de bookmaker qui peut aussi parier sur l'apparition d'un trou dans vos chaussettes. Là où CDS et chose couverte par le risque entrent dans le même périmètre, c'est dans la zone garnie par l'activité conjointe des banques qui pratiquent des opérations d'assurance sur le défaut de remboursement des crédits qu'elles accordent. Ces banques se croient investies du pouvoir divin d'accorder aveuglément n'importe quel crédit à n'importe quel clochard, parce qu'elles se croient sauvées par avance en vendant des assurances qu'elles ont inventées sur le crédit accordé au clochard, en sachant que le clochard ne capitalise rien d'autre qu'une cirrhose de son foie. Ces banques titrisent ces différents crédits accordés à différents clochards, les morcellent et les associent en bundles (fagots) pour en faire des produits financiers dérivés qu'elles vendent sur les marchés financiers en espérant qu'il n'y ait qu'un seul "black swan", un seul clochard, un seul risque imprévu appelé "moral hasard" contre lequel elle pourra faire face. Mais comme les banques ont inondé les marchés avec leurs crédits octroyés à des multiples clochards emprunteurs appelés NINJA (No Income, No Job, no Assets) qui n'ont pas de bonités bancaires, elles ont répudié elles-mêmes de leur pratique leur devoir de vigilance, le risque et leur devoir d'y faire face. Les banques se sont administrées à elles-mêmes une potion d'éternelle jouvence qu'elles ont elles-mêmes inventée pour se donner fière allure et pour attirer le spéculateur intéressé par la potion magique des CDS au lieu d'investir sainement dans un projet économique d'un entrepreneur. A chaque accroc et embuche dans la salle du bal des échevelés crétins de spéculateurs et de leur pourvoyeurs, ceci explique les effets de domino pour tout événement de crédit et pour son corollaire pour tout effondrement de la bulle des CDS, en sachant que même les CDS ont été achetés... avec des crédits... eux-mêmes soi-disant couverts par des CDS. Ce qui se veut donc une multimutualisation du risque n'est qu'un multidécuplement de la longueur du levier de l'activité de spéculation. C'est comme si vous pariez sur le bookmaker qui a parié sur le risque d'apparition des trous dans les chaussettes de celui qui a parié sur la possibilité de la perte du mouchoir de son voisin quand ce dernier a sorti de sa poche les clefs de son automobile. Car les banques inventent des CDS sur tout et n'importe. Et le commerce de ces CDS se fait dans le shadow banking avec des opération OTC, Over the counter, qui sont hors bilan, donc opaques. Si bien que 70 à 90% des liquidités financières sont déversées dans un endroit inconnu de la communauté économique vue dans son ensemble, donc des États, donc des instituts de statistiques, donc du ministère de l'économie et des finances. Donc il est impossible de calculer un PIB et d'avoir une politique économique, financière, fiscale. Les États sont assis sur une méduse dont ils ne peuvent apercevoir les contours, les limites, la forme, l'étendue, mais les États font toujours semblant d'être des États de droit et font semblant d’appeler les électeurs aux urnes. La seule chose réelle qui subsiste sont les plans d'austérité que les États imposent à leurs peuples quand ils s'occupent du sauvetage des banques-assurances qui ne peuvent plus faire face à tous leurs événements de crédits.

Ceci dit, l'Europe dispose encore d'un arsenal pour contrer les banqueroutes d’État et l'effondrement de la bulle des CDS dédiés à leurs Bons du Trésor, ce que n'ont plus les USA. L'enjeu est la course entre les bombes à retardement américaine et européenne. Si à la fin de QE2 - la facilitation quantitative de la Fed' de juin 2011 les USA plongent dans la banqueroute d’État ou dans une forme déguisée avec dévaluation massive du $, le coupable de ladite Crise sera désigné et un changement radical de modèle de société pourra prendre place sans révolution. Si l'Europe de la Zone-Euro s'effondre avant les USA, l'effondrement des USA restera dans l'histoire et les consciences comme un événement dû à l'effet de domino et le modèle économique libertarien pourra encore commettre ses déprédations habituelles et durables. Pour lancer un débat de fond, nous ne pouvons compter en France sur le PS qui s'occupe de la chasse au furet 2012.

La Grèce avait obtenu un bail-out de 110 milliards d'euros en mai 2010 et a besoin aujourd'hui de la même somme pour financer les remboursements de ses Bons du Trésor qui arrivent à maturité jusqu'en 2014.

Si le gouvernement français fanfaronne, le gouvernement allemand reste clairvoyant et considère qu'avec le "modèle français" les créanciers privés ne vont pas payer, même en partie, le refinancement européen de la dette grecque en transformant les Bons du Trésor de 5 ans à 30 ans. C'est même l'effet inverse qui sera obtenu: les banques, assurances et créanciers privés seront totalement et définitivement libérés de tout risque de défaut de paiement de l’État grec. C’est uniquement le contribuable qui va couvrir le risque. D’autre part une nouvelle aide financière de la Grèce n’est possible que si les banques ne craignent pas une insolvabilité et que si les agences de notation n’interprètent pas le report de la date d’échéance des Bons du Trésor grec comme une cessation de paiement. Nous pourrons déjà être sûr qu’elles n’y verront que du mal, après une courte émotion positive, et même si je ne suis pas d’accord avec le violent Diktat d'usurier imposé par les agences de notation, il faut dire qu’elles mettent le doigt sur la plaie puisque derrière les créances souveraines irrécouvrables de la Grèce se cachent les créances privées pourries de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal, des banques françaises, allemandes, etc. Dès que les agences de notations interpréteront en mal l’application du "modèle français", le day of reckoning sera arrivé et les banques et assurances devront révéler au grand jour l’ampleur de leur dette en dépréciant fortement la valeur de leurs créances publiques grecques, portugaises, espagnoles. Puis ce sera le tour pour les créances privées tout autant pourries qui seront révélées dans toute leur ampleur avec les pertes de la bulle des CDS. Pour les banques allemandes le modèle français est une aubaine, parce qu'elles avaient déjà déposé la moitié de leurs Bons du Trésor grec dans la Bad Bank nationale allemande, la SoFFin. C'est une manière élégante de faire de son épave une Rolls Royce payée par le gouvernement.

Avec l'argent reçu par le remboursement des anciens Bons du Trésor grec, payés au prix fort alors qu'ils ne valent plus rien, les banques se sont obligées à réinvestir 50% dans de nouveaux Bons du Trésor grec mais à 30 ans. Les banques devront investir 20% du reste dans un fonds à coupon zéro (0% de tx d’intérêt) qui jouissent du triple AAA et qui ont une durée de 30 ans. glace_3.jpgDans ce fonds il y aura des émissions d’emprunt provenant des États de l’UE les plus solides ou du FESF pour lequel tous les membres de la Zone-Euro apportent leur garantie. Selon ses statuts, le FESF est autorisé à émettre des Bons de Trésor pour la durée qu’il juge nécessaire. A la différence des Bons du Trésor habituels, l’investisseur d’un emprunt à coupon zéro ne touche pas de dividende annuel mais il achète bien meilleur marché ces obligations, dont le prix est d’autant plus bas que la durée est longue. Pour un taux normal de 4% pour un titre arrivant à maturité dans 30 ans, l’investisseur devra payer par exemple 20 euros et obtiendra plus de 60 euros le jour de sa maturité. La différence sera payée aux banques et assurances par l’émetteur de ces Bons, les États de l’UE ou le FESF et les contribuables européens. Dans ce cas les créanciers privés investiront 70% de leur capital initial et recevront 30 ans plus tard 117% en retour.

La Grèce est assise sur 330 milliards d'euros de Bons du Trésor qu'elle ne peut rembourser en l'état actuel car elle ne peut plus refinancer toute seule sa dette sur les marchés financiers internationaux. Ceci représente 140% du PIB. Sans plan de sauvetage européen, la dette souveraine grecque atteindrait en 2012 165% du PIB. Mais même si l'Europe aidée aussi par la Chine pouvait sauver la Grèce de sa dette souveraine pourrie, il reste la dette privée grecque pourrie, et toutes les positions toxiques, illiquides et pourries des banques françaises, allemandes, de l'Europe du nord qui ont investi et massivement spéculé sur les dettes des PIIGS. Une aide européenne pour la Grèce est avant tout un sauvetage des banques françaises qui détiennent plus de 100 milliards de la dette publique et privée grecques, et un sauvetage des banques allemandes qui en détiennent 120 milliards. Il en va de même pour les dettes publiques et privées du Portugal, de l'Espagne, etc.

25. juin 2011

Libre circulation des capitaux: Wall Street, Goldman Sachs, JP Morgan et Mario Draghi, nouveau Directeur de la BCE, ont aidé 10 ans la Grèce à tricher - II

(Je remets ici sans modification mon article publié le 14 février 2010. Mon article n'avait rien de prémonitoire, mais à la vue de l'accélération de l'histoire il était en avance sur le main stream piloté par les médias. Tout a déjà été écrit nous assistons à la politique commune de la destruction par les marchés dans laquelle les banques sont sauvées par les États et les contribuables sans prendre au moins une partie à leur compte pour "restructurer" leurs dettes. Les plans d'austérité, les désinvestissements dans les services publics et les infrastructures des pays constituent la seconde manière pour les peuples de payer pour les banques.)
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Le premier-ministre du paradis fiscal du Luxembourg, Jean-Claude Juncker a sévèrement sommé les pays européens de la périphérie de se discipliner pour ne pas mettre en péril ce que les fondateurs de l'Europe ont créé. Juncker ne dit pas que ces nouveaux entrants ne sont pas venus dans la même Europe que celle des fondateurs qui commerçaient librement seuls entre eux. Entre temps étaient entrées en vigueur les Directives sur la libre circulation des capitaux et le libre établissement des entreprises de services, ce qui inclue les services financiers. Il a toujours été de notoriété publique depuis 2001 que la Grèce avait délibérément triché avec sa comptabilité nationale pour faire croire qu'elle était compatible avec les critères de convergence du Pacte de Dublin de Stabilité et de Croissance afin d'introduire l'euro sur son territoire. Mais même si elle avait respecté les critères de Maastricht, elle était incapable comme les pays baltes de résister aux pénétrations abusives des groupes financiers des pays européens fondateurs. Une fois de plus la foi en l'automaticité des marchés qui fonde le Consensus de Bruxelles n'a pas fonctionné de manière harmonieuse mais déprédatrice. Que faut-il le plus blâmer: les tricheries comptables de la Grèce, ou les opting-out (exemptions légales face aux obligations communautaires) de l'Irlande, mais aussi du Royaume-Uni, ou l'impréparation habituelle de Bruxelles, ou la volonté de toujours tout passer avec les légumes de la "concurrence libre et non-faussée"?

Il passe totalement inaperçu, le 30 mars 2010, que l'Irlande ne parvient toujours pas à sortir de sa banqueroute d'État. Le Ministre des Finances irlandais, Brian Lenihan, vient donc de créer pour l'Irlande la Band Bank et a racheté 81 milliards d'euros d'actifs pourris aux banques Allied Irish Banks Plc, puis Bank of Ireland Plc et à Anglo Irish Bank Corp. Ces actifs pourris seront déposés dans la bad bank irlandaise qui vient d'être créée et qui s'appelle Nama - National Asset Management Agency. Après ce X-ème bail out irlandais, ces trois banques devront encore lever 43 milliards sur les marchés financiers pour se recapitaliser et pour prêter de nouveau de l'argent aux emprunteurs... si dieu le veut. Ce dernier bail-out irlandais a doublé le déficit budgétaire du pays. Ce nouveau rachat des créances pourries en Irlande, appelé swapping asset for cash est à présent une pratique grossière, courante et répétée... aussi longtemps que la population est d'accord que l'État Providence bancaire éponge les dettes issues de la criminalité financière du système Ponzi généralisé (voir mon article du 6 mars 2009). Nous avons tellement l'habitude de ces signes intérieurs et extérieurs de faillite des États que la décision du gouvernement irlandais passe inaperçue. Elle est cachée des grands médias parce que nous en sommes toujours au schéma habituel de la socialisation des dettes. Les obligations souveraines irlandaises et les CDS (swaps sur la défaillance des crédits) émis sur ces obligations ne sont pourtant pas la proie des spéculateurs internationaux qui épargnent pour l'instant les têtes de files du modèle anglo-saxon comme l'Irlande, le Royaume-Uni et les USA. A leur chute, le modèle capitaliste et Ponzi aura vécu. La parti gouvernemental irlandais, Fianna Fáil ("Soldats du destin") avait travaillé en étroite collaboration avec la branche immobilière et est l'un des grands responsables de l'éclatement de la bulle des crédits hypothécaires pourris en Irlande. De nombreux politiciens du Fianna Fáil ont touché pendant des années des pots-de-vin pour qu'ils transforment les terrains agricoles en terrains à bâtir.

Il est temps que l'Europe servile de l'idéologie dominante américaine s'en distancie et annule le Consensus de Bruxelles qui est le calque amplifié et décuplé du Consensus de Washington. Le 8 février 2010, les plus grands Hedge-Fonds du monde ont décidé de déclarer la guerre à l'Europe et l'Euro lors d'un buffet dinatoire à Manhattan. Ils sont très inspirés des méthodes de la Conférence Bilderberg. Ici, il n'y a plus lieu de s'associer aux "Thèses conspirationnistes" et de rationnellement se défendre de humer le fiel de l'interdit de penser des choses décalées, et vous savez que mon site met régulièrement sans ambages en garde. La guerre est déclarée et les grands fonds américains et mondiaux ont décidé de s'en donner les moyens coordonnés, d'attaquer l'euro, de spéculer à sa baisse, de déployer le carry trade, d'entacher l'euro de mauvaise réputation pour que l'Europe tombe avant les USA. Ce club dirigé par George Sorros, l'homme qui avait réussit le Coup sur la £ en la faisant plonger et en gagnant des milliards en une seule nuit, pense à l'après Weimar II et Grande Dépression 2 qui passera par l'Éclatement de la Bulle des CDS après le premier éclatement de la bulle des produits financiers dérivés de l'année-Lehman 2008, comme je vous l'avais écrit le 10 janvier 2009: si l'Europe tombe avant les USA, l'idéologie catallactique exacerbée dans le néo-libéralisme des USA pourra renaître de ses cendres pour consolider les places de la Classe financière. Parmi les hedge-fonds de cette réunion du 8 février de Manhattan étaient présents: SAC Capital, Soros Fund Management, Brigade Capital, et Moness, Crespi, Hardt & Co. Leur objectif est de manipuler les cours des devises et de ramener la parité entre le $ et l'euro, d'empêcher que l'euro se renforce comme monnaie de référence et de réserve.


Gardez en mémoire le père de tous les short sellers, George Sorosl'homme qui avait fait sauter la banque d'Angleterre, qui avait gagné avec son short (vente à découvert que l'on appelle aujourd'hui carry trade) sur la Livre un montant de 10 milliards de £ le 16 septembre 1992 en la faisant sévèrement chuter. Toutes ces agitations démontrent qu'il n'existe pas d'information pure et parfaite, mais que seuls mensonges, désinformations, manipulations, triches, guerres sont les moteurs prédominants de la concurrence qui n'est que déloyale et faussée, qui détruit les richesses (des masses) et qui éteint le plein emploi.

Le Pacte de Stabilité et de Croissance ne peut fonctionner parce qu'il n'a pas été pensé jusqu'au bout avec une politique commune macro-économique, budgétaire et fiscale. Pour les Constituants de Rome à Bruxelles il s'agissait de créer en Europe toutes les conditions de concurrence déloyale exerçant une pression ultime sur les coûts entre les pays européens et de ne pas les harmoniser entre eux. Le Pacte de Stabilité et de Croissance qui fonde l'Euro est encore moins applicable en période de crise, puisque 12 des 16 Pays européens membres de la Zone Euro violent gravement les critères de Maastricht avec un déficit qui est en moyenne de 7,5% du PIB au lieu des 3% prévus. La Commission Européenne a lancé une procédure d'avertissement pour déficit budgétaire contre 20 des 27 pays européens membre de l'UE. Dès le début de l'euro, c'était l'Allemagne qui a été la première à ne pas respecter le critère de 3% du PIB pour le déficit budgétaire et de 60% du PIB pour la dette cumulée. La France avait rapidement suivi l'Allemagne mais avait retardé en même temps avec arrogance l'entrée de nouveaux pays dans la zone Euro parce qu'ils ne respectaient pas encore tout à fait les critères. Comparativement les grands pays membres de la zone euro qui ne respectent pas les critères pèsent beaucoup plus gravement sur l'avenir de l'euro que la Grèce avec 2,2% du PIB européen et ses 11 millions d'habitants. Tous ces graves ratés n'empêchent pas Bruxelles de préparer le conscient collectif à intégrer l'Islande et la Grande-Bretagne dans la Zone Euro. Quand ces pays seront définitivement en banqueroute d'État, Bruxelles espère être en position dominante face à eux en leur offrant - gratuitement pour eux - une zone de bail-out.

La Commission de Bruxelles soufre aussi d'inconséquence en lançant contre les États membres de l'Union une procédure pour déficit budgétaire alors qu'elle les avait enjoint à stimuler la "relance" avec les stimulus fiscaux du European Recovery Program. Pour contresigner son comportement absurde, la Commission avait demandé aux États Membres d'opérer un bail-out de toutes les banques qui ont une dimension systémique, mais la Grèce a elle-même une dimension systémique et ne bénéficie que de critiques et d'atermoiements de la part de la Commission. La Commission prouve par toutes ses absurdités que cohésion et solidarité ne font pas partie de son idée de l'Europe dépourvue volontairement de gouvernance économique pour préserver les intérêts particuliers de chaque État Membre jusqu'à leur octroyer des opting-out. J'ai souvent déploré sur mon site l'aspect libéral des critères de Maastricht qui ne sont qu'un jeu d'ordre financier et dans lesquels manquent par exemple le taux de chômage et le niveau salarial médian (pas moyen). Car le problème européen n'est pas le déficit public, mais le chômage et l'appauvrissement de la population active, pas encore active, au chômage et à la retraite. Le TCE, le Traité de Lisbonne, les Directives sont tous adossés sur la "concurrence libre et non faussée qui crée des richesses et tend au plein emploi". C'est tout aussi illusoire que la "main vibrante" d'Adam Smith qui régule les marchés. La critique de l'Europe telle quelle est le constituant de mon site, le contenu de mes analyses, et est annoncée sous mon banner, car je suis un nonniste et européen convaincu. Mais pour aider les États Membres de l'Europe et de la Zone Euro, l'Europe doit devenir une autorité fiscale et budgétaire, doit pouvoir émettre des Bons du Trésor Européens et dépasser l'article 103a du Traité de Maastricht (voir en note de bas de page) qui prévoit une assistance possible des États Membres en difficulté.

J'ai rappelé dans mon article du 6 mars 2009, intitulé Banqueroute de la Zone Euro: Irlande, Italie, Grèce, Autriche - Éclatement de la bulle des CDS et des Obligations d'État qu'il était de notoriété publique que la Grèce courait à la faillite, mais l'Euro-Groupe et Bruxelles n'avaient pas agi pour demander à la Grèce de prendre des mesures. La Grèce avait continué à refinancer sa dette auprès de la Goldman Sachs.

Le 7 février 2010 j'étais ~~ le seul ~~ à titrer sans ambages: La Grèce, victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives EU, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN. Maintenant, à partir du 16 février, on commence à lire partout quelque chose d'analogue ou au moins une gène face aux autorités de Bruxelles, et l'on entend même que "la tricherie de la Grèce n'était pas illégale". Ceci a aussi été dit à l'instant dans les commentaires du JT de France-Musique. Pour l'instant la presse n'est pas aussi claire que moi, elle emboîte le pas sur Jean-Claude Juncker, 1er ministre du paradis fiscal du Luxembourg et Président de l'Euro-Groupe, qui a dit que "comme Président de l'Eurogroupe il aurait dû voir venir les choses". Ce n'était pourtant pas difficile de voir venir les choses, il ne fallait même pas être Pdt de l'Euro-Groupe, il suffisait de relire les Traités de Lisbonne, de Maastricht, et le Pacte de Dublin et les Directives de Bruxelles sur la libre circulation des capitaux et des services financiers. En réalité les médias jouent la sapho vexée car ils ont été bernés par la Grèce a postériori qui n'a pas demandé à Bruxelles l'autorisation de tricher. La presse ne joue pas encore sa sapho vexée en se sentant bernée a priori et ne commente pas les opting-out de l'Irlande ou du Royaume-Uni qui consistent à obtenir de Bruxelles légalement l'autorisation de tricher et à installer au sein de l'Europe et de la Zone-Europe une pression concurrentielle déloyale qui pousse à la baisse générale des coûts qui est du dumping économique et social pour pouvoir caracoler dans la globalisation. Ceci synthétise parfaitement le Consensus de Bruxelles. Bien, je suis toujours en avance dans ma réflexion face au mainstreet, mais je travaille la question depuis 2006 sur mon site web et depuis plus longtemps par ailleurs. Certains lecteurs m'écrivent en MP "que je suis excessivement imbu de ma personne". Oui, il faut rester clairvoyant pour ne pas simplement faire du saute-mouton d'un paradigme offert par les admissions historiques à un paradigme offert comme golden-parachute à chaque mauvais élève sans se poser la question du qui-sommes-nous. Les nouveaux "Pays entrants" mais aussi les anciens pays fondateurs de l'Europe n'ont pas non plus résisté aux attaques ou pénétrations abusives des grands groupes financiers américains. Les banques américaines comme Goldman Sachs, JP Morgan, qui ont été en faillite et sauvées par les bail-out Bush-Obama, ont aidé pendant des années le gouvernement grec à dissimuler l’endettement croissant de la Grèce. Selon une dépêche du New York Times des crédits ont été accordés à la Grèce dans des accords swap de devise.

L'Italie avait prélevé un impôt spécial avant son entrée dans la Zone Euro pour apurer les finances publiques et mettre le pays en adéquation avec les critères de convergence de Maastricht. Pendant une dizaine d’années, la Grèce avait violé les critères de stabilité de Maastricht avec l’aide de 15 instituts financiers américains comme Goldman Sachs, Morgan Stanley, Citigroup, ou l'anglais Barclays... mais aussi bien évidemment la Deutsche Bank qui est l'un des leaders mondiaux dans ce secteur et qui s'était plutôt occupée du Portugal de 1998 à 2001 pour l'aider à cacher sa dette publique et à être euro-compatible. Mais après avoir bien spéculé et même réalisé des opérations de spéculation à la baisse, le 26 février 2010 les banques allemandes comme Eurohypo, Hypo Real Estate, la Postbank, la Deutsche Bank et des banques régionales de Stuttgart et de Bavière annoncent qu'elles vont se retirer de ce secteur des Bons du Trésor grec.

Peu de temps après l’intégration de la Grèce dans la zone euro, la banque américaine Goldman Sachs avait ouvert en 2001 à la Grèce une 10ème ligne de crédit de plusieurs milliards de $. La Goldman Sachs avait accordé 9 autres fois depuis 1998 un crédit à la Grèce dans des accords swap. Les crédits offerts aux grecs par la Goldman Sachs n’avaient jamais figuré dans la comptabilité nationale grecque dans le poste des crédits et donc de dettes, mais comme un accord swap de devises. Le trader de la Goldman Sachs était à cette époque Mario Draghi, le vice-président pour Goldman Sachs International. Mario Draghi était aussi le supérieur de l'actuel Secrétaire d'État américain au Trésor, Tim Geithner. Mario Draghi est actuellement président de la Banque Centrale d'Italie et candidat à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque Centrale Européenne. Il n'est pas certain que Mario Draghi serve les intérêts européens comme Président de la BCE. Mario Draghi est soutenu par... Jean-Claude Juncker contre le candidat allemand Axel Weber, Président de la banque centrale allemande, la BuBa (Bundesbank). Axel Weber passe pour être dans la stricte observance des critères de Maastricht pour sa partie sur la stabilité (et donc... du NAIRU), mais l'Allemagne n'est pas non plus plus vertueuse, mais en Allemagne ça se sait, contrairement à la France: la chancelière allemande Angela Merkel, avait annoncé le 18 février 2009 la nationalisation de la Hypo Real Estate, qui est en Europe de par sa taille le second institut de crédit hypothécaire. Ce que l'on oublie toujours de dire, est que la HRE a boosté dans les Länder à l'Est de l'Allemagne les activités spéculatives sur les subprimes et les CDS sur des prêts hypothécaires de particuliers, commerciaux et industriels (RMBS) comme en Espagne, en Irlande ou aux USA. Cette institut de crédits hypothécaires HRE est insolvable ou en faillite technique malgré les 100 milliards d'euros d'aide que le Gouvernement allemand lui a donnés en automne 2008. Donc Draghi ou Axel Weber se débrouilleront pour transformer la BCE en safe haven pour domicilier les bad banks des systèmes financiers européens. Mais, ils vous le jureront: l'indépendance de la BCE soulignée dans le Traité de Lisbonne et les directives européennes est un principe sacré.

Il serait très grave que Draghi devienne le nouveau Directeur de la Banque Centrale Européenne. Le carnet d'adresse entre La Goldman Sachs et les décideurs publics en Europe est bien rempli. Petros Christodoulou a été nommé le 19 février 2010 à la tête de l'organisme de la gestion de la dette publique grecque. Petros Christodoulou est l'ancien responsable des marchés de la National Bank of Greece (NBG) et avait négocié les contrats relatifs à la dette grecque liant la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, et d'autres sociétés privées, semi-publiques et publiques au gouvernement d'Athènes. Petros Christodoulou avait supervisé au début de l'année 2009 la création, aux côtés de Goldman Sachs, de la société londonienne Titlos pour transférer la dette du bilan de la Grèce à celui de la NBG. Avant de rejoindre la NBG, il a été banquier à la Goldman Sachs. Maintenant, ne me repoussez pas d'un revers en pensant que je suis encore l'un de ces gauchistes qui continue à dénoncer "l'influence du grand capital dans le monde politique". Petros Christodoulou est bien entouré. La Goldman Sachs a recruté depuis plus de 20 ans des collaborateurs et des informateurs informels qui agissent dans chaque gouvernement national en Europe tout autant que dans les Communautés Européennes, la Commission Européenne, à Bruxelles. Le réseau Goldman Sachs est une fourmilière plus ou moins opaque, mais efficace pour œuvrer dans les intérêts de la Goldman Sachs. C'est Peter Sutherland, président de Goldman Sachs International, la filiale européenne basée à Londres, qui organise le réseau Goldman Sachs dans l'Europe des Vingt-Sept. Il est président de l'European Policy Centre, de Goldman Sachs International, de BP (British Petroleum), et aussi de la section Europe de la Commission Trilatérale. Il est également membre du comité de direction du groupe Bilderberg. Il est aussi directeur non exécutif de la Royal Bank of Scotland. De 1985 à 1989, il a été en poste à Bruxelles comme Commissaire responsable de la politique de Concurrence. Entre 1989 et 1993, M. Sutherland a été président de Allied Irish Banks. Il fut directeur général du GATT et de l'OMC de 1993 à 1995. En France, Charles de Croisset est depuis mars 2004 conseiller international de la Goldman Sachs et vice-président de Goldman Sachs Europe. Charles de Croisset est ex-chef du Crédit commercial de France (CCF). Au Royaume-Uni, Goldman compte sur Lord Griffiths, qui conseilla l'ancien premier ministre Margaret Thatcher et en Allemagne, sur Otmar Issing, ancien membre du directoire de la Bundesbank et ex-économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE). Ainsi, dans le Financial Times du 15 février 2010 et dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 20 février 2010, Otmar Issing a signé un texte hostile à l'opération de sauvetage de la Grèce par l'Union européenne. Comme conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 il ne peut travailler contre le Département négoce de sa banque, qui a spéculé contre la monnaie unique et qui a tout à perdre d'une intervention européenne qui permettrait aussi à la Grèce d'émettre des Bons du Trésor avec un bien plus faible rendement pour l'investisseur, ce qui coûte moins cher au contribuable grec. Je le rappelle, l'investisseur a tout intérêt à entacher gravement la bonne foi de l'État grec pour qu'il ne parviennent à écouler ses Bons du Trésor que s'il promet un très fort taux d'intérêt.

En novembre 2009 une estafette de la Goldman Sachs avait été envoyée à Athènes alors que la crise du déficit budgétaire et la crise obligataire de la Grèce tendait à devenir irréversible. Les traders de la Goldman Sachs avaient proposé au gouvernement grec des instruments financiers adossés à des CDS destinés à permettre de refinancer la dette grecque et à reporter son remboursement à une date ultérieure, ce qu'ils proposèrent encore il y a 3 semaines. L’objectif de la Goldman Sachs était double: éviter de rendre public les problèmes budgétaires de la Grèce et éviter une attaque spéculative avec des short selling sur la Goldman Sachs, partenaire de la Grèce et qui avait prétendu renouer avec les bénéfices, grâce au fallacieux Stress Test de Tim Geithner de mars 2009, grâce à l’adoucissement légal autorisé par Obama des normes comptables "prudentielles" et grâce à ses activités de consulting financier et de négoces sur les CDS émis sur les dettes obligataires des États en récession et en dépression économique.

Même si la Grèce continue à se refinancer auprès de la Goldman Sachs, le gouvernement d'Athènes n’avait pas donné cette fois-ci son accord aux propositions de l'estafette de la Goldman Sachs. Partout en Europe, la Goldman Sachs, les banques sauvées et fusionnées JPMorgan Chase et d’autres banques américaines avaient développé et vendu des instruments financiers (donc agrandi la Pyramide Ponzi) qui ont aussi conduit à l’effondrement du marché hypothécaire américain et finalement à la crise financière mondiale. Les politiciens italiens et grecs ont réussi avec ces produits dérivés à dissimuler de plus en plus la crise budgétaire de leurs pays. Actuellement, le haut fonctionnaire du ministère grec des finances chargé de gérer la dette grecque est Petros Christodoulou. Christodoulou est un ancien manager de la Goldman Sachs comme expliqué plus haut dans cet article.

Que retenir de ces divulgations subites du NYT? Depuis la fin 2008, je vous écris au sujet du poker menteur et dénonceur qui est joué depuis les USA, dont Nouriel Roubini et Paul Krugman se sont fait délicieusement échos et promoteurs. Paul Krugman commence pourtant sur son blog domicilié au New York Times à vanter les bienfaits de la social-démocratie européenne: "But what European experience actually demonstrates is the opposite: social justice and progress can go hand in hand. Mais l'expérience européenne démontre actuellement le contraire: justice sociale et progrès peuvent fonctionner main dans la main)". Paul Krugman est un pentito du libéralisme, mais il se souvient de temps en temps que son directeur de thèse était Jagdish Bhagwati.

Nous allons voir comment Jean-Claude Juncker va poursuivre son coming-out commencé hier et comment il va expliquer son laxisme comme Président de l'Euro-Groupe. Bruxelles est de tout façon un machin qui ne délivrera pas d'explications. Pourtant l'Euro-Groupe, la BCE et Bruxelles étaient très actifs pour décerner des avertissements à la France, à l'Allemagne quand le déficit budgétaire passait de 3% à 3,2%...

En parlant de lui-même, le Chairman et CEO de la Goldman Sachs avait dit récemment, "qu'il n'est qu'un banquier qui accomplit l'œuvre de Dieu" ("I'm doing God's work"). Pourtant, les voix du regret se font entendre aussi aux USA. Un vent de panique a soufflé à Wall Street, quand l'autorité de surveillance des opérations boursières, la SEC, a annoncé le 16 avril 2010 qu'elle allait traduire en justice les dirigeants de la Goldman Sachs à cause de leurs manœuvres dolosives et falsifications en rapport avec les produits financiers dérivés complexes, des CDO empaquetés avec des CDS. Goldman Sachs et l'un de ses responsables, le vice-président français Fabrice Tourre, sont accusés d'avoir fait "des déclarations trompeuses et passé sous silence des faits essentiels sur certains produits financiers liés aux prêts subprimes au moment où le marché de l'immobilier résidentiel américain commençait à chuter". Des terroristes financiers fantômes et corrompus ont fait couler des spéculateurs fantômes au profit d'autres spéculateurs fantômes. La SEC poursuit ses investigations et a annoncé vouloir porter plainte contre d'autres banques. Quand la SEC s'occupera de la Fed' ce sera la guerre civile ou sur un pays étranger. Parce que la Fed' est l'un... des principaux acheteurs des... Bons du Trésor américain pour inonder les USA de liquidités en billets de contrefaçon avec l'espoir infondé de créer la relance économique. C'est le dévoiement total du keynésianisme.



Les USA ont autant de mal que la Grèce à écouler leurs Bons du Trésor. Sur le graphique à gauche vous voyez que depuis 2006 la Chine réduit ses achats de Bons du Trésor américain, et en décembre 2009 elle en a revendu 34 milliards de $. Dans trois semaines, la Grèce devra émettre 5 Mia en euros de Bons du Trésor... mais d'ici 6 mois les USA devront émettre 1500 (mille cinq cent) Mia de $ de Bons du Trésor (T-Bonds). Reste à savoir qui va les acheter, si ce n'est la Fed avec la planche à Billets, Quantitative easing, Helicopter Money de Paper Mill of the Potomac. 60% de la dette américaine sont détenus par les investisseurs étrangers, comme la Chine, la Russie, les pays de l'OPEC.




Cette fois-ci les USA se dirigent droit vers l'effondrement obligataire de leurs Bons du Trésor. Il y a quelques jours le Trésor américain a essuyé un très grave échec - dont personne ne parle (graphique à droite) - en tentant en vain de mettre aux enchères pour 25 milliards de Bons du Trésor à 10 ans et pour 16 milliards de Bons du Trésor à 30 ans. Il parait que de mémoire de trader on n'avait jamais connu un tel échec.

Cette fois-ci les marchés financiers, qui se réfugient toujours en dernier ressort dans les obligations d'État, agissent conformément à ce qu'ils perçoivent des USA ou ce qu'ils essayent de faire percevoir des USA: leur insolvabilité qui présage de la banqueroute d'État. Pour pimenter voici le graphique ci-dessus à droite qui montre la situation des dettes obligataires des USA pour les Bons du Trésor arrivant à maturité à 30 ans. Je vous ai déjà exposé que Wall Street dispose d'un club d'aficionados qui arrange les cours des actions et d'un autre club qui manipule les cours de l'or. La Fed' manipule le prix de l'or pour permettre au $ de ne pas plonger et de rester une monnaie de référence et d'échange. Le club de ces aficionados est appelé Plunge Protection Team - PPT. Voici le chart qui montre qui achète les 30Y T-Bonds US. Le Direct Bidder visible avec la courbe jaune et la barre rouge est la Fed. La Fed achète à hauteur de 28% ses propres Bons du Trésor pour manipuler les cours et pour éviter que les CDS qui sont émis sur eux ne soient pas trop chers. Des Bons du Trésor qui trouvent preneur sur le marché financier auront un rendement plus faible pour l'investisseur parce qu'ils ne seront pas émis à un taux d'intérêt élevé qui serait un surcoût pour le budget de l'État et le contribuable lors du remboursement à la date de maturité dans 30 ans. Et des Bons du Trésor qui trouvent preneur ne seront pas couverts pas des CDS (assurances sur défaillance) qui ont des coûts prohibitifs comme pour la dette souveraine grecque actuellement. La Grèce ne dispose pas de cet outil de manipulation des CDS, elle n'a pas de banque centrale, l'euro a remplacé le drachme depuis 2001. Le marché financier est lui-même capable de manipuler les cours des CDS en chargeant d'une mauvaise réputation l'émetteur des Bons du Trésor comme de tout autre émetteur privé d'une obligation. En une seule semaine le nombre de contrat CDS sur la dette souveraine grecque avait triplé, ce qui est exceptionnel et n'avait pas trouvé son corollaire pour l'Islande, l'Irlande, le Royaume-Uni, les USA, Abu Dabi.

Les CDS sont une spéculation sur la défaillance et l'objectif du spéculateur est d'attendre ou de provoquer la faillite de l'émetteur des obligations. N'importe qui peut contracter une assurance sur les défaillances de remboursement de n'importe qui, sans qu'il n'y ait la moindre des relations entre eux. Le marché des CDS est hautement spéculatif et volatile. Il reste malheureusement dans les pratiques comme une référence sur la bonne foi des emprunteurs, mais il se comporte aussi totalement indépendamment de la situation des titulaires des obligations publiques comme les Bons du Trésor, les Obligations d'État, ou privées, comme des CDO par exemple.

Les CDS sont des yogourts pourris avec des vrais morceaux de fruits dedans. Pour vendre de la pourriture - l'inventeur du CDS qui jouit du charisme nécessaire sur les marchés financiers - empaquète de la pourriture représentant des titrisations sur des créanciers qui ne jouissent pas de bonités bancaires ou qui sont des junk-bonds. L'inventeur ajoute dans ce yoghourt pourri un infime pourcentage de morceaux de fruits, c'est à dire d'une assurance sur des créanciers de bonne foi, puis fait une bonne publicité, et vend le CDS. La traçabilité finissait même par être impossible à réaliser pour l'inventeur de ces CDS. Il y a aussi eu des CDS-Square (au carré) ou des CDS-Cube (au cube). Et quand un CDS perdait de la notoriété, on l'atomisait et on recollait les morceaux avec d'autres CDS pour faire un nouveau CDS. Ce n'est toujours rien d'autre que le schéma Ponzi. Au 28 février 2010 il y a un peu moins de 700 banques aux USA qui sont au bord de la faillite, sauf si elles sont capables de se recapitaliser sur les marchés financiers...

Je vous invite à aller aussi loin que moi dans le raisonnement. Excusez-moi si je me référence moi-même comme intellectual tipping point & milestone, mais comme je n’ai à 1000% jamais lu ceci ailleurs que dans ma tête, il faut bien que je vous invite à prendre du recul face à ce que j’avance. Puisque ces négoces de ces "Conduits", ces Over The Counter / OTC, ces CDS, ces "just-between-us", ces CDO sont des opérations de gré à gré extrabilancielles, les bénéfices (comme les pertes) aussi sont hors bilan et donc impalpables par la moindre des comptabilités nationales, par le moindre des Instituts nationaux de statistiques, par la moindre des administrations fiscales. Ce marché des opérations extrabilancielles est "officiellement" de 605.000 milliards de $. La "crise" a 4 ans, aucune réforme n'est entrée en vigueur malgré les G4/G20/G7/G8, et les projets US et EU de Réforme des Normes Comptables sont déjà tellement amendés qu'ils seront sans effets en aménageant des exemptions aux entreprises qui portent le nom de "Balance Sheet Risk". Il y a donc un PIB des pauvres celui qui sert à faire payer les dettes publiques par exemple, et le PIB fictif, furtif et d’initié de la Classe en Lutte gagnante, l’élite financière qui jouit d’elle-même. Il est donc en réalité, à la vue des sommes colossales qui circulent dans le marchés des produits dérivés, impossible de réaliser la moindre des politiques macro-économiques et budgétaires puisque les assets effectifs issus de l’économie industrieuse, travaillée, commerciale et des services sont détournés dans le monde opaque des CDS, etc... et ces tutti derivatii ne sont que des détournements de fonds organisés dans toute économie nationale qui est sui generis un paradis fiscal in-board voulu par le législateur, par le régulateur, et spécifiquement par Bruxelles en ce qui concerne l’Europe. Et comme les banques centrales émettent des trillions de liquidités (graphique à gauche pour la Fed') pour permettre achats, ventes et paiements des annuités de ces assurances sur défaillances et de ces autres produits dérivés extrabilanciels, les banques centrales sont maîtresses d’œuvre de la privatisation et de la confiscation de la création monétaire et de son détournements vers la criminalité financière planétaire des investisseurs institutionnels.

Les réunions actuelles de l'Euro-Groupe ne prennent pas de décision concrète de soutien de la Grèce et sont destinées à contre-bluffer les investisseurs qui noircissent la réputation de la Grèce et des CDS sur sa dette obligataire. Sur le graphique ci-dessus, les Primary Dealers visibles avec la colonne orange sont des intermédiaires inconnus, des instituts bancaires ou des holding de groupes bancaires qui achètent pour le compte de la Fed dans des conditions glauques pour la transparency tout comme pour le PPT. Ce sont aussi un groupe qui manipulent l'information qui n'est jamais "pure et parfaite" dans un monde ou jamais "toute chose est égale par ailleurs" et où il n'y a pas de "concurrence libre et non faussée".

L'idéal d'Adam Smith n'existe pas et n'a jamais existé, mais ça fait 234 années que l'on vous fait croire que ça marche son humanisme automatique. Le marché des CDS sort institutionnellement et légalement du cadre idyllique décrit par Adam Smith: il n'est pas réglementé, est extrabilanciel et n'est qu'un contrat de gré à gré, alors qu'il draine plus de 68 trillions (milliers de milliards). Il constitue un enrichissement qui ne peut être saisi par la comptabilité nationale et est donc un PIB fictif, un PIB d'initié. Il est le paradis fiscal domicilié dans toute économie nationale et permet la liberté totale de circulation des liquidités. 9/10ème des transactions financières se font hors bilan et sur les produits financiers dérivés sur les marchés non régulés. La pitrerie des G20 voulant éliminer les paradis fiscaux ne peut jamais cacher que chaque État est un État Providence pour les Liquidités véhiculées par les CDS, les MBS, les RMBS, les CDO, les OTC. Cet État Providence est un État Providence pour les Liquidités et Liquidataire en accordant aux systèmes bancaires et financiers un octroi illimité dans le temps de droit de tirage illimité sur les contribuables. Pour sauver leurs instituts financiers et de fiducie, les États s'endettent en réalisant le plus grand transfert de toute l'histoire de la dette privée vers la dette publique. Les rentrées fiscales diminuant encore plus vites avec la Grande Dépression 2, les États liquidataires brûlent leurs moyens financiers pour sauver les peuples atteints par le chômage et la misère et pour rétablir effectivement les bases d'une croissance du PIB réel et pas du PIB d'initié. La prise de conscience du peuple va commencer à se faire dans le mainstreem, car les ayants droits au indemnités chômage seront en fin de droits. Le peuple ne prend conscience que quand l'estomac est vide, entre temps il s'arrange avec sa compromission universelle, s'abstient aux élections et pousse son caddie.

Pour sauver la Grèce, il se pourrait que les pays européens achètent officiellement des Bons du Trésor grec par l'intermédiaire de leurs banques publiques ou nationales qui seront officiellement les Primary Dealers de la BCE et de Bruxelles. En attendant le marché de la caisse enregistreuse fait un bond exponentiel en Grèce, parce que chaque vente n'était pas saisie et l'État grec offre une remise de 12.000 euros à tout commerçant qui gardera ses tickets de caisse. On ne peut donc pas reprocher aux commerçants grecs d'opérer les transactions hors bilan puisque 9/10ème des transactions financières mondiales se font hors bilan et sur les produits financiers dérivés sur les marchés non régulés.

La Fed' continue à légitimer par le marché l'abaissement du taux d’intérêt directeur et son maintien à une valeur voisine de 0% avec des Opérations d'Open Market pour pulvériser sur les USA et la planète de helicopter money libellée en $. Les Open Market Operations consistent dans le cas du trio mafieux Obama-Geithner-Bernanke (Obi, le roi du bricolage + Secrétaire d'État au Trésor + Président de la Fed') en l'achat ferme et définitif de titres souverains, de Bons du Trésor US par la banque centrale (la Fed' et la banque centrale anglaise) sur le marché interbancaire à travers d'acteurs plus ou moins masqués, les Primary Dealers. En procédant ainsi, la Fed' élargit la liquidité bancaire pour le bonheur surmultiplié des spéculateurs financiers et des autres. Au 27 juillet 2009 la liste des Primary Dealers serait selon la Fed': Banc of America Securities LLC,  Barclays Capital Inc., BNP Paribas Securities Corp., Cantor Fitzgerald & Co., Citigroup Global Markets Inc., Credit Suisse Securities (USA) LLC, Daiwa Securities America Inc., Deutsche Bank Securities Inc., Goldman, Sachs & Co., HSBC Securities (USA) Inc., J. P. Morgan Securities Inc., Jefferies & Company Inc., Mizuho Securities USA Inc., Morgan Stanley & Co. Incorporated, Nomura Securities International Inc., RBC Capital Markets, RBS Securities Inc., UBS Securities LLC. Cette liste est donc celle des truands systémiques qui écoulent de la fausse monnaie américaine imprimée à Paper Mill of the Potomac. Les Open Market peuvent aussi fonctionner en sens inverse pour restreindre les liquidités.

Pour soutenir les marchés mondiaux et abaisser le taux interbancaire, le Libor, la Fed' avait offert depuis la fin de l'année 2008 à un taux zéro des liquidités en $ à la BCE, la Bank of England et à la Banque Nationale Suisse dans des accords swap auxquels elle a mis fin au 1er février 2010 parce que les banques centrales elle-mêmes ne s'en sont servies que pour surexciter la spéculation et le carry trade au lieu de prêter pour des projets industriels. A partir du 1er février 2010 les banques centrales sus-citées n'ont plus un accès illimité à ces liquidités en $. La Fed' teste déjà depuis la mi-décembre 2009 le ralentissement de la planche à billets juste pour voir les premières réactions des marchés en espérant avoir restitué la solvabilité du système bancaire, car, il faut le rappeler, le système bancaire américain est insolvable. La Fed a annoncé en décembre 09 vouloir tester à partir du 1er février 2010 plus sérieusement les marchés, c'est pourquoi les banques et les marchés financiers sont entrain de paniquer, leur drogue va leur manquer et un drogué en manque se jette sur la Grèce... Les premières réactions du marché ont déjà prouvé que personne dans le secteur privé ne croit en une reprise économique possible. La demande intérieure américaine a baissé de 11,4 % aux USA en 2009, ce qui ne s'est pas vu depuis 1947. La Fed' va tomber dans sa propre trappe à liquidités de la planche à billet. Dans 2 mois s'accélère le doom loop. 7 millions d'américains ont perdu leur emploi depuis le début de la "Crise".

Il est à noter que le tir groupé actuel pour mettre en tort l'Europe et ses gouvernements européens est plus nourri ces dernières semaines. Il y a une semaine, le Chef du Département des Sciences Économiques du MIT, Ricardo Caballero, avait exposé dans une analyse publiée par CNN que les "responsables et fautifs du désastre financier et économique américains étaient les investisseurs étrangers". Le poker dénonceur américain s'amplifie pour faire diversion comme toujours et pour que "les alliés" se querellent en attendant que les USA renouvèlent leur abonnement pour sauver le monde avec le laser à haute énergie. Dans le même jeu du poker, la Suisse menace de dévoiler les noms des politiciens et hauts fonctionnaires allemands (ou européens) qui ont des comptes dissimulés en Suisse si l'Allemagne achète des CD avec les données sur les comptes bancaires. Le poker dénonceur s'amplifie parce que le "day of reckoning" s'approche pour les américains. A ce moment là je vous conseille de vite faire vos kilos de petits gâteaux de Noël et de vérifier vos stocks de morue séchée. Le growth national happiness sera pour dans trois générations, avant il faudra payer.

Qui sera le premier prochain dans l'assommoir du day of reckoning: la Grèce ou la Californie? Qui saura le plus gagner du temps? Les USA ou l'Europe? Concurrence libre et non faussée entre hard discounters sur le dos des peuples. Qui ont aussi élu leurs représentants politiques qui se sont prononcés pour le Traité de Lisbonne. Tout au moins en Europe existaient des alternatives politiques, démocratiques, parlementaires et respectueuses de la Constitution. Les européens ont voulu une Europe des marchés et subissent eux-mêmes ce qu'ils imposent eux-mêmes avec les APE et avec les ALE qui sont bien plus violents que les clauses de l'OMC. Photo à droite: Athènes, European Workers Unite... C'était plus simple d'aller voter aux élections européennes au lieu d'aller pêcher la truite ou le thon. L'alternative parlementaire pour une autre Europe existe.

Depuis l'automne 2008, les G20, le G4, Bruxelles ont tergiversé, n'ont rien entrepris pour bannir les paradis fiscaux off-shore et intra-communautaires et pour introduire contrôle et régulation des marchés financiers. En Europe, les gouvernants communautaires ont même fait le contraire en jetant les bases de Solvency 2 qui continue à garantir aux assurances, vendant des CDS..., le droit de cacher les risques. Il était égal aux gouvernants de traiter la question des CDS, parce que le peuple n'était de toute façon pas capable de joindre mentalement les CDS avec leur situation individuelle de mise au chômage, de restriction salariale, d'augmentation des taxes et impôts, de réduction de la qualité des services publics sociaux, de santé, d'éducation, de retraite, etc... Aujourd'hui les peuples comprennent avec la crise obligataire grecque que l'État est un État Providence Liquidataire qui offre aux systèmes financiers des droits de tirage sur le contribuable et sur sa petite aisance matérielle. Les peuples européens comprennent que l'Europe est une Union liquidataire d'États au profit de la concurrence muselée et faussée qui détruit les richesses, qui tend au chômage et à la dépréciation du travail. Bruxelles, le club privé des commerçants de la City et de Wall Street, devra se mettre à réfléchir. Le Parlement de Strasbourg aussi malgré sa majorité conservatrice issue de la médiocrité des élections européennes et des abstentionnistes du 7 juin 2009 et des mandatures précédentes. La Lutte des classes est toujours victorieuse: les conservateurs vont toujours voter et la finance réussit toujours à dominer.

Le 16 février 2010, l'inflation a dépassé 3,5% au Royaume-Uni, de 9,5% aux USA (shadowstats.com) ...en période de Dépression,
et ne cesse de croitre depuis 16 mois comme je le souligne régulièrement. Pour l'instant ceci s'appelle récessflation.

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Note: Article 103 A du Traité de Maastricht

  1. Sans préjudice des autres procédures prévues par le présent traité, le Conseil, statuant à l'unanimité sur proposition de la Commission, peut décider des mesures appropriées à la situation économique, notamment si de graves difficultés surviennent dans l'approvisionnement en certains produits.
  2. Lorsqu'un État membre connaît des difficultés ou une menace sérieuse de graves difficultés, en raison d'événements exceptionnels échappant à son contrôle, le Conseil, statuant à l'unanimité sur proposition de la Commission, peut accorder, sous certaines conditions, une assistance financière communautaire à l'État membre concerné. Lorsque les graves difficultés sont causées par des catastrophes naturelles, le Conseil statue à la majorité qualifiée. Le président du Conseil informe le Parlement européen de la décision prise.
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Lire la 1ère partie >>  La Grèce, victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives EU, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN

Lire mon article du 6 mars 2009 >>>
Banqueroute de la Zone Euro: Irlande, Italie, Grèce, Autriche - Éclatement de la bulle des CDS et des Obligations d'État

La Grèce, victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives EU, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN - II

(Je remets ici sans modification mon article publié le 7 février 2010. Mon article n'avait rien de prémonitoire, mais à la vue de l'accélération de l'histoire il était en avance sur le main stream piloté par les médias. Tout a déjà été écrit nous assistons à la politique commune de la destruction par les marchés dans laquelle les banques sont sauvées par les États et les contribuables sans prendre au moins une partie à leur compte pour "restructurer" leurs dettes. Les plans d'austérité, les désinvestissements dans les services publics et les infrastructures des pays constituent la seconde manière pour les peuples de payer pour les banques.)
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L'Europe est à ce point inapte malgré son Traité de Lisbonne et ses autres Traités et Pactes passés dans le seul consensus de l'hémicycle, qu'elle va demander au FMI de sauver la Grèce de la banqueroute d'État, au même titre que le Zimbabwe. La Grèce est le premier État européen victime du Traité de Lisbonne et de la BCE. J'ai expliqué le 28 novembre 2008 que le G4 de Crise du 5 X 2008 avait réinventé l'euro-mark, l'euro-franc, et avait introduit l'euro-£. Personne n'a relevé ceci dans les médias.
Les banques allemandes détiennent 100 milliards de la dette grecque. Il aurait fallu mener le débat sur l'in-appropriation de la cause européenne monétaire, macro-économique, budgétaire et fiscale par l'Euro-Groupe, Ecofin, Euro-Stat, Juncker, les Directives sur la Libre Circulation des capitaux, et par la politique de la BCE qui permet le carry-trade intra communautaire. Si l'on commence à parler de ceci, on révélera que le Traité de Lisbonne a été un empaquetage des cerveaux pour faire de la catallaxie et de la compression de coûts.

màj du 29 octobre 2010:

ESMA, Écran de fumée avec la Directive Européenne AIFM sur la supervision des Fonds alternatifs.

le sommet européen des ministres des finances et de ECOFIN n'a rien apporté de nouveau. La libre circulation des capitaux et la spéculation financière ne sont ni règlementées ni jugulées. Les pays européens peuvent continuer à jouer, à perdre et à attendre les bail out communautaires. La clause de no-bail out est maintenue (Article 125 du Traité de Lisbonne), mais la clause 122 d'entre-aide entre les pays membres de l'Union en cas de catastrophe naturelle ou de manque en énergie a été élargie aux impasses financières, ce qui revient à contourner la clause de no-bail-out selon laquelle il est interdit aux États Membres du Pacte de Stabilité et de Croissance (Zone Euro) de porter secours à un membre en difficultés financières ou en banqueroute d'État. La Grèce avait triché avec ses critères de convergence pour entrer dans la zone euro, puis avec ses critères de Maastricht, et les banques françaises et allemandes principalement ont spéculé sur la dette grecque en parfaite connaissance de cause et on précipité l'effondrement financier de la Grèce, mais aussi de l'Espagne et du Portugal. Personne n'a rappelé que la Grèce est aussi victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe et d'ECOFIN.

Pour faire écran de fumée les ministres des finances européens et ECOFIN se sont mis d'accord sur un compromis qui va aboutir à une Directive Européenne AIFM qui sera signée le 11 Novembre 2010. Il s'agirait de créer un organisme européen de supervision des activités des hedge funds, des Private Equity, des Fonds Alternatifs, du Capital Investissement. Cet organisme s'appellera ESMA - EU Securities and Markets Autority / Autorité Européenne des Marchés Financiers.

La supercherie de la Directive AIFM est qu'il relève toujours comme avant aux États membres de l'UE d'accorder l'agrément à ces fonds, or 4/5 des transactions spéculatives, soit une masse 2000 milliards et certains jours plus de 50% de toutes les transactions financières en Europe, se font à la City de Londres. Et la Grande-Bretagne n'est pas membre de la Zone Euro et ne soutient pas le parapluie européen de 750 milliards pour venir en aide aux pays européens attaqués par la spéculation financière internationale. Selon la nouvelle Directive européenne, quand l'agrément est accordé à ces Fonds spéculatifs dans un pays (l'AMF - Autorité des Marchés Financiers pour la France par exemple), il est valable pour l'ensemble des pays européens. C'est ici que Bruxelles et toute l'Europe manifeste son incapacité à s'opposer à la City de Londres pour laquelle l'Europe n'est qu'une Association Européenne de Libre Échange. Il parait que cette nouvelle Directive européenne répondrait aux engagements pris au G20 de Washington. Le G20 de Crise de Washington s'était surtout distingué par l'annonce qu'il allait ouvrir les vannes des surliquidités avec l'impression de fausse monnaie sur les planches à billets et avec la qualitative easing, c'est à dire l'échange des positions toxiques pourries des banques contre du faux argent frais créé aussi avec l'émission des Bons du Trésor, c'est à dire en surgonflant la dette publique des États avec de la pourriture à faire avaler et payer par les peuples.

Uniquement en cas extrême, l'ESMA pourra donner son avis documentaire aux superviseurs nationaux, qui seront libres ou non de le suivre. C'est comme pour les critères de Maastricht qui ont été violés dès le début de l'introduction de l'Euro par tous les États Membres, ou comme pour les Critères de convergence destinés à évaluer la capacité d'un État européen à devenir membre de la Zone Euro.

Les standards fixés par l'ESMA n'entreront que progressivement en vigueur en 2015, 2017 et 2018. D'ici là le système monétaire et financier mondial se sera écroulé et la Région européenne ne se sera pas préparée à la période qui suivra l'hyperinflation et Weimar II. Donc l'Europe donne avec cette Directive le signal fort qu'elle ne s'oppose pas à la libre circulation des capitaux spéculatifs systémiques et qu'elle renforce sa bienveillance pour eux. Bruxelles ne s'est pas attaquées à toutes les opérations extra-bilancielle comme les LBO, les CDS, les CDO qui ont plongé la planète depuis juin 2006 dans une crise irréversible tant que les pratiques de création, de soutien et d'engraissement des bulles spéculatives comme moteur prépondérant de croissance ne sera pas arrêté. Par la Directive AIFM l'Europe démontre qu'elle ne pense pas à requalifier la croissance dans un Green New Deal.
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màj du 18 mai 2010 à 11:07:

le Parlement de Strasbourg, et la Commission de Bruxelles et Jean-Claude Juncker, président de l'Euro-Groupe semblent vouloir dégager un consensus pour instaurer un impôt sur les transactions financières des Hedge Fonds des pays tiers. Le Royaume Uni s'y oppose parce que 4/5ème des transactions financières en Europe passent par la City. A l'heure actuelle allemande centre-droit serait pour, mais les ministres des finances allemand et français, Wolfgang Schäuble et Christine Lagarde, font encore leurs caprices. Un impôt se prélève en fin d'exercice sur le bénéfices. Une taxe se prélève sur chacun des transactions et les obligent donc à abandonner le nomadisme des spéculateurs. Les transactions se font actuellement avec l'informatique au rythme de la nano-seconde et dans les marchés financiers 10 minutes passent pour être du long terme. Plus souvent les transactions se font et plus souvent les spéculateurs doivent verser une taxe sur chacune d'elles. Un chiffre infime de 0,05% comme le prévoit la Taxe Tobin finit par produire des sommes gigantesques pour les nomades compulsifs. Ceci redirige alors l'investissement dans la production et les services et les détourent de ces produits financiers dérivés et titrisés qui sont des "armes de destructions massives" comme le disent George Soros et Warren Buffet.

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màj du 6 mai 2010 suite au "Plan d'aide" européen à la Grèce pour lui éviter sa banqueroute d'État: La Hypo Real Estate allemande détient 80 milliards d'euros de crédits pourris venant des PIGS. La HRE avait fait faillite l'année dernière et a été sauvée avec une aide de 100 milliards de l'État allemand. Malgré ceci, la HRE fait toujours des pertes. Donc sachons observer la félonie des dirigeants du Nord de l'Europe qui feignent de faire un cadeau à la Grèce avec une aide de 100 milliards pour lui éviter la banqueroute d'État.

màj du 9 mai 2010: les européens ont décidé de créer un Fonds de Sauvetage pour les pays membres de l'Euro-Zone. En un Week-End les européens ont fait sauter tous les critères de Maastricht et le Pacte de Dublin de Convergence et de Stabilité. Les 4 critères de Maastricht sont devenus caducs, un pays peut donc se mouvoir sur tout l'éventail qui mène à la banqueroute d'État. D'autre part, il est à présent autorisé à la BCE de se fournir en liquidités sur les marchés financiers internationaux, ce qui lui était défendu. Ceci est donc la porte ouverte à n'importe quelle forme de spéculation. D'un autre côté rien n'a été entrepris pour contrôler et réglementer la "Libre circulation des capitaux" malgré le vote du 11 mars 2010 au Parlement de Strasbourg où il y a eu une majorité de 536 voix contre 86 pour étudier l'impact d'une Taxe Tobin. Le Brésil, Taïwan, l'Indonésie, l'Inde, la Russie sont bien plus avancés pour freiner la libre circulation des spéculations sauvages.

En introduisant la taxe Tobin, l'Europe ne ferait que de suivre le Brésil qui l'a introduite depuis le 20 janvier 2009. L'Europe tergiverse sur la faisabilité et sur l'impact d'une taxe sur les transactions financières, mais d'autres pays que le Brésil agissent. L'information reste sous le boisseau, parce que les médias de l'Hémisphère riche ont tout intérêt à suivre les consignes de leur propriétaires et donneurs d'ordre. Depuis novembre 2009, le Brésil prélève auprès des investisseurs étrangers en plus une taxe de 2% pour l'achat d'action et pour les placements. Depuis décembre 2009 Taïwan a interdit aux étrangers de placer des capitaux sur des marchés à termes. La Russie, l'Indonésie et l'Inde vont introduire des mesures similaires pour stopper la libre circulation des capitaux si elle ne sert pas à financer des investissements à long terme. Dans ce temps l'Europe tient encore le discours au sujet de la perte d'un avantage concurrentiel, si elle se mettait à faire de même. Le Brésil, Taïwan, l'Indonésie, la Russie, et l'Inde veulent éviter la création d'une bulle spéculative et une inflation.

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Vous avez remarqué que les marchés financiers attaquent la Grèce, le Portugal, l'Espagne parce qu'ils espèrent que ces pays européens vont continuer à refinancer leur dette publique en mettant sur le marché financier mondial des Bons du Trésor avec la garantie d'un fort taux d'intérêt et de rendement. Je vous ai déjà exposé le 11 janvier 2009 et le 6 mars 2009 qu'il était facile de trouver sur le net les spreads (éventail) entre les CDS, les assurances sur les Obligations d'État des différents pays européens, mais pas de ceux de l'Irlande, du Royaume-Uni, des USA. D'après la CMA, la Californie fait partie des 10 premiers États au monde à risquer prochainement la banqueroute d'État avec la Grèce. Le PIB de la Californie est le plus élevé de tous les États de la fédération américaine. Les agences de notations place la Californie au même niveau que le Kazakhstan quant à sa solvabilité.

<<< Le premier-ministre du paradis fiscal du Luxembourg, Jean-Claude Juncker a sévèrement critiqué en février 2010 les pays européens de la périphérie et les a sommés de se discipliner pour ne pas mettre en péril ce que les pays fondateurs de l'Europe ont mis en œuvre. Juncker oublie de dire que ces nouveaux entrants ne sont pas venus dans la même Europe que celle qui existait quand les fondateurs commerçaient librement seuls entre eux. Entre temps étaient entrés en vigueur les Directives sur la Libre circulation des capitaux et sur le Libre établissement des entreprises de services, ce qui inclue les services financiers. Il a toujours été de notoriété publique depuis 2001 que la Grèce avait délibérément triché avec sa comptabilité nationale pour faire croire qu'elle était compatible avec les critères de convergence du Pacte de Dublin de Stabilité et de Croissance afin d'introduire l'euro sur son territoire. Mais même si elle avait respecté les critères de Maastricht, la Grèce était incapable comme les pays baltes de résister aux attaques ou pénétrations abusives des grands groupes financiers des pays européens fondateurs. Une fois de plus, la foi en l'humanisme automatique des marchés qui fonde le Consensus de Bruxelles n'a pas fonctionné de manière harmonieuse, mais déprédatrice. Comme toujours. Il faut se demander ce qui est le plus à blâmer: les tricheries comptables de la Grèce, ou les opting-out (exemptions légales face aux obligations communautaires) de l'Irlande, mais aussi du Royaume-Uni, ou l'impréparation habituelle de Bruxelles, ou la volonté de toujours tout passer avec les légumes de la "concurrence libre et non-faussée".

Il est étonnant que seulement maintenant, en mars 2010, Juncker et Angela Merkel avancent l'idée de la création d'un Fonds Monétaire Européen (FME). Et une fois de plus, ils en oublient le rôle fondamental que peut jouer un tel fonds monétaire international. Celui du FMI, mais déshabillé de son ingérence néo-libérale et de ses clauses d'attribution de prêts qui imposent comme le FMI une libéralisation totale de tous les marchés et une compression de la dette publique, sans analyser leur impact sur une économie nationale et l'intégration régionale des pays. En Afrique se fait de plus en plus corps l'idée d'un "protectionnisme intelligent". En l'état actuel, un transfert de l'argent des contribuables vers un Fonds Monétaire Européen constitue une violation de la Clause de No Bail Out du Pacte de Stabilité et de Croissance qui fonde l'Euro et l'Euro-Zone. Ceci démontre que l'Europe repose avant tout sur une chimère parce qu'elle n'a pas jugé nécessaire de prévoir la défaillance d'un État Membre et les moyens d'y répondre, comme elle n'avait pas jugé nécessaire d'organiser son institut de statistique EuroStat autrement que comme une boîte aux lettres. L'Europe voulait croire au commerce des commerçants. La subite volonté de créer un FME ne provient que de la volonté de réaliser sur le dos des contribuables européens, un bail-out des banques européennes qui détiennent les Bons du Trésor grec. Et comme les banques européennes qui détiennent ces Bons du Trésor grec sont domiciliées dans les pays fondateurs de l'Europe, l'Euro ne repose donc que sur des critères de divergence entre les 16 "pays du nord" et "pays du sud" parce qu'il n'existe ni cadre économique ni force centrifuge qui les font converger. Un paquet d'aide à la Grèce de 30 milliards d'euros sera de toute manière nécessaire pour la sortir momentanément des griffes de la Goldman Sachs et de ses agents non-secrets comme Peter Sutherland, Charles de Croisset, Otmar Issing, Petros Christodoulou, Lord Griffiths, Mario Draghi, etc... (voir article n°2 au sujet de la Crise de l'Ouzo). Les pays européens non membres de l'Euro-Zone préfèrent une aide du FMI pour la Grèce.
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<<< bail out de la Grèce >>> graphique à gauche.

màj du 6 mai 2010 >>> L'aide a la Grèce a été décidée. Les États européens donateurs empruntent sur les marchés financiers à 3% et se feront rembourser leur "aide" à 5%. Ceci est la libre circulation des capitaux garantie par les Directives et le Traité de Lisbonne. Le paradis fiscal du Luxembourg aidera à hauteur de 0,08%. L’Allemagne va payer 22,34 milliards, la France 16,78 Mia, l’Italie 14,75 Mia. Cette "aide" à la Grèce n’est pas un cadeau, c’est un "investissement", car 70% des Bons du Trésor grec sont dans les banques de ces 3 pays donateurs. Quand en France on va révéler ce qui traine dans la bad bank Inter Conseil Europe de la Société Générale et la bad bank Gestion Active des Portefeuilles Cantonnés de Natixis / Banque Populaire Caisse d’Épargne, etc... on se rendra compte que la Grèce est un brigand parmi les autres.

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La crise financière de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal est la reproduction parfaite de la Crise des Subprimes des USA. Ce Housing Bust méridional a été rendu possible en Europe avec la libre circulation des capitaux. Le Housing Bust a été financé avec l'ouverture des vannes des liquidités faciles et avec la multimutualisation des risques hypothécaires avec des titrisations ayant la forme de CDS, de MBS et de RMBS, etc. Les banques allemandes, les banques régionales allemandes d'État (Landesbank), les assurances allemandes, Real Hypo Estate, sont très fortement impliquées dans la Bulle des crédits hypothécaires des pays du Sud de l'Europe. Ce qui est mis sous silence, est que... l'Allemagne a, elle aussi, pratiqué en grand style dans sa partie Est la relance par la bulle immobilière et des crédits hypothécaires. La faillite du plus grand institut financier hypothécaire européen, l'allemand Real Hypo Estate, n'a jamais été exposée dans les médias comme une faillite systémique de même portée que celles de Fannie Mae, de Freddie Mac ou de AIG. C'est pourtant le cas. Cette information est extrêmement difficile à trouver. Il n'est pas étonnant que le Big Fat Bail-Out de la Grèce doive passer par l'Allemagne. L'Autriche est impliquée de la même manière que l'Allemagne, mais plus dans les Pays Baltes, la Hongrie, la Roumanie, l'Ukraine. Souvenons-nous qu'une bulle immobilière est mise en œuvre sur le terrain à bâtir, ou à incendier avant de le bâtir. Les politiques d'occupation des sols sont déterminées par les autorités politiques locales.

Dans quelles banques se trouvent les 1000 milliards en Euros constitués des dettes des Pays appelés PIGS, Portugal, Italie, Grèce, Espagne? Dans les banques européennes. L'Allemagne en détient 331 Mia., la France 307 Mia., le Royaume-Uni 156 Mia., la Suisse détient 47 Mia. de la dette grecque ce qui équivaut à 12% de son PIB. Il n'est pas étonnant que le Big Fat Bail-Out de la Grèce doive passer par l'Allemagne, la France, l'Autriche, mais aussi la Suisse et le Royaume-Uni. L'Autriche est comme les autres assise sur une pyramide (Ponzi) de positions toxiques et de créances pourries encore plus grande en détenant en plus une très grande part de la dette des Pays Baltes, de la Hongrie, de la Roumanie, de l'Ukraine. Sur le graphique cliquable à gauche vous pouvez évaluer le pourcentage par rapport aux PIB de la dette des pays PIGS détenue dans les banques des autres États membres de l'Europe ou de la Suisse, du Royaume-Uni. Le Royaume-Uni détient 16% de la dette des PIGS par rapport à son propre PIB, la Suisse 30% de la dette des PIGS face à son propre PIB. L'Autriche détient 64% de la dette européenne et 54% de la dette des PIGS face à son propre PIB. La France détient 30% face à son PIB. La banqueroute de l'un des ces pays PIGS du sud met en péril l'équilibre des autres pays européens du Nord.

Non seulement les Critères de convergence n'ont conduit les pays du sud et les nouveaux entrants que dans la divergence, mais en plus cette divergence organique de l'Europe s'est mutée en risque systémique pour l'ensemble du continent.

Comment l'Europe a-t-elle généré son propre déséquilibre interne? La libre circulation des capitaux permet les opérations du carry trade. Les banques européennes du nord se sont enrichies sur les dettes des pays européens du sud. Le carry trade consiste à acheter bon marché et vendre avec un fort bénéfice, ou à emprunter à bon marché et à prêter avec un fort taux d'intérêt. Ce carry trade intra-communautaire a été rendu possible par la politique monétaire de la BCE pour "stimuler" l'économie avec des prêts à court terme et à faible taux d'intérêt. Ceci permet aux banques qui se fournissent en liquidités à bon marché et à court terme auprès de la BCE de prêter ces liquidités à long terme aux pays européens du sud, en l'occurrence d'acheter leurs Bons du Trésor à taux d'intérêt élevés. Les banques du nord se sont enrichies sur les pays du sud, comme ils le font naturellement avec les dettes des pays africains par exemple. Bruxelles, la BCE, Jean-Claude Junker et l'Euro-Groupe, ECOFIN n'avaient pas ressenti le besoin de réguler cette libre circulation des capitaux en Europe, puisqu'il n'y a pas de politique budgétaire, fiscale et macro-économique en Europe. Et avec la moindre des défaillances de l'un des pays du sud, le domino des réserves fractionnaires va faire passer le risque systémique (moral hazard / aléas moral) dans la globalisation de la faillite de l'ensemble de l'Europe ou... du système monétaire international, comme c'était le cas pour le plus grand assureur du monde, l'américain AIG qui avait croulé sous la défaillance en chaîne des CDS et vécu la plus grande faillite d'une société privée de toute l'humanité.

L'Autriche, comme les autres "anciens" pays de l'Europe a réalisé une concurrence déloyale avec ses opérations de carry trade intra-communautaire dans les nouveaux membres de l'UE. Et pourtant l'Autriche est le premier pays européen qui va interdire sur son sol à partir du 10 mars 2010 le carry trade. Il ne sera plus possible d'obtenir en Autriche un crédit libellé en une devise étrangère comme le Franc Suisse, le Yen, etc... En Autriche, 1/3 des prêts immobiliers sont libellés en CHF ou en Yen (équivalents à 35 Mia euros), parce que les taux d'% dans ces devises sont plus bas qu'en euros. Si la valeur de ces devises baisse, la charge des intérêts sur ces crédits baisse. Le contraire est aussi vrai. C'est ce que subissent en ce moment les pays baltes, et les pays de l'Europe centrale qui ont contracté massivement dans des banques autrichiennes des crédits hypothécaires libellés en euro qui s'est fortement réévalué face à leurs propres monnaies. Ces pays sont de plus en plus incapables de rembourser leurs crédits immobiliers auprès des banques autrichiennes et les banqeroutes et insolvabilités privées s'accumulent comme aux USA. La Libre circulation des capitaux   est donc subitement freinée unilatéralement et sans préavis par l'Autriche, ce qui lui offre un avantage concurrentiel déloyal.

La politique monétaire de la BCE est adossée comme celle de toutes les banques centrales sur les réserves fractionnaires; elle n'arrête pas de pomper dans l'économie de la masse monétaire. Par exemple, la production industrielle a augmenté de 1,6% depuis 1980, mais la masse monétaire a augmenté de 16 fois pendant cette même période. L'argent circule plus vite. Mais pour quoi faire? Pour créer de l'endettement, de la financiarisation, de la titrisation, du négoce de produits dérivés, de l'incitation à l'endettement. Beaucoup de régions de la terre sont endettées jusqu'aux oreilles ou la racine des cheveux.

Qui sera le premier prochain dans l'assommoir du day of reckoning: la Grèce ou la Californie? Qui saura le plus gagner du temps? Les USA ou l'Europe? Concurrence libre et non faussée entre hard discounters sur le dos des peuples. Qui ont aussi élu leurs représentants politiques qui se sont prononcés pour le Traité de Lisbonne. Tout au moins en Europe existaient des alternatives politiques, démocratiques, parlementaires et respectueuses de la Constitution. Les européens ont voulu une Europe des marchés et subissent ce qu'ils imposent eux-mêmes avec les APE et avec les ALE qui sont bien plus violents que les clauses de l'OMC.

Le Big Fat Bail-Out américain est poursuivi par Obama qui a ajouté dans l'économie américaine avec Tim Geithner, son Secrétaire d'État au Trésor, et Bernanke, le Président de la Fed', 30% du PIB en liquidités issus de la Helicopter Money, de la monnaie de contrefaçon. Obama attire comme il peut les investisseurs étrangers et crée la mère de toutes les bulles qui cette fois-ci va conduire à Weimar II, l'hyperinflation et la Grande Dépression II. Pourquoi? Cette fois-ci il les USA se dirigent droit vers l'effondrement obligataire de leurs Bons du Trésor. Il y a quelques jours le Trésor américain a essuyé un très grave échec dont personne ne parle: elle a tenté en vain de mettre aux enchères pour 25 milliards de Bons du Trésor à 10 ans et pour 16 milliards de Bons du Trésor à 30 ans. Il parait que de mémoire de trader on n'avait jamais connu un tel échec. Cette fois-ci les marchés financiers qui se réfugient toujours en dernier ressort dans les obligations d'État agissent conformément à ce qu'elle perçoivent des USA: leur insolvabilité qui présage de la banqueroute d'État. 60% de la dette américaine sont détenus par les investisseurs étrangers, comme la Chine, la Russie, les pays de l'OPEC. Depuis un an la Chine a réduit ses achats de Bons du Trésor américain, et en décembre 2009 elle en a revendu 34 milliards de $.

Le graphique à gauche montre la Grande Dépression 2 qu'entament les USA. Le crédit à la consommation et à l'investissement commercial et industriel a chuté de 1000 milliards pour une économie nationale qui génère 14.000 milliards de PIB. Le crédit baisse alors que les banques ont été arrosées avec des trillions de $ et de helicopter money sans la moindre des obligations!! Mais que veut vraiment dire PIB pour une comptabilité nationale américaine qui est tout autant manipulée que la comptabilité des banques lors du stress-test des 19 grandes banques de Tim Geithner de mars 2009? Depuis le début de la fin de l'hégémonie économique américaine en 2001 avec l'échec des négociations de Doha pour l'OMC et du modèle du Consensus de Washington, les USA ne peuvent plus empêcher leur effondrement pur et simple commencé en 2007 avec la crise hypothécaire des Subprimes. C'est pourquoi les agences de notation font diversion en dénonçant dans leur poker les "Club Med spreads" ou bien encore les PIGS (Portugal, Italie, Greece, Spain), ou les UR PIGS en ajoutant l'Ukraine et la Roumanie. La presse américaine traite indifféremment le sujet de la "Euro-Zone Debt Default Risk Crisis", la défaillance de la dette souveraine de ces pays à la périphérie de l'Europe en illustrant les articles de cochons. Cette image de cochon doit plaire à Ricardo Caballero, Chef du Département des Sciences Économiques du MIT, avec plein de "bailing out PIGS", "fringe PIGS", etc. Cherchez donc sur Google Images ou Google le mot PIGS... Graphique ci-dessus à droite: "Il y a pire" >>> croissance de la dette publique depuis 2007 en %. Donc sachons exactement analyser le Greece-Bashing.

Les sites libertariens épris de von Mises et de von Hayek jubilent et déclarent déjà la fin de l'Euro.

Pour 2010 RealtyTrac estime que plus de 4,5 millions de nouvelles maisons individuelles seront saisies aux USA par les huissiers. Elles s'ajouteront aux 4,7 millions saisis en 2009. Fannie Mae et Freddie Mac garantissent pour 5000 milliards de $ d'hypothèques. Ces deux instituts de crédit hypothécaires garantissent la quasi totalité des crédits hypothécaires américains et sont nationalisés de fait à 100% depuis qu'ils bénéficient de bail-out successifs et depuis que le Congrès US a exempté  Obama de son devoir d'informations pour chaque prochain bail-out. Leurs plus grands créanciers sont la Chine, le Japon, le Luxembourg, la Belgique, la Russie. L'État américain est trop content des capitaux des investisseurs étrangers et n'a pas repris à son compte leurs créances comme celles des 66 autres banques qui soutiennent Freddie Mac et Fannie Mae. Freddie Mac et Fannie Mae sont devenus des objets de chantage entre la Chine, la Russie et les USA. Mais les USA sont seuls responsables de cette situation en ayant cru qu'ils pouvaient vendre leur pauvreté au reste du monde. Le Congrès US a aussi autorisé le Secrétaire au Trésor, Tim Geithner, de sortir de la comptabilité nationale le trou de Fannie Mae, Ginnie Mae, Freddie Mac et de la FHA et le trillion de $ dépensé pour leurs sauvetages répétitifs. Donc le déficit public des USA est nettement supérieur au chiffre officiel de 12,7% du PIB. Le déficit public de la Grèce serait d'ailleurs aussi de 12,7% du PIB. Vous pouvez donc comprendre pourquoi les spreads sur les CDS émis sur la dette souveraine américaine et les T-Bonds américains ne pourront jamais être une référence et que les hedge fonds se ruent sur la Grèce en faillite et non pas sur les USA. Les CEO et traders de ces instituts de crédits hypothécaires touchent toujours leurs boni, mais en liquide car les actions ne valant plus rien, les stock-options correspondants sont tombés en désuétude.

Depuis novembre 2008 nous savons que la Californie est en banqueroute d'État comme l'Islande ou comme 44 autres États fédéraux américains (Graphique à gauche). A la différence de la Grèce, la Californie ne paye ses dépenses depuis 1 an qu'avec des reconnaissances de dette IOU (I owe you - je te dois) nantis du tampon officiel. La Californie s'est fait aussi racheter par la Fed', ces papiers en échange d'argent créé in subito par Paper Mill of the Potomac, la planche à billets. La Californie, l'Oregon et l'Arkansas sont en situation de faillite technique depuis novembre 2008 et attendent de l'annoncer. Ce n'était pas grave, ça pouvait toujours continuer ainsi parce que la Fed' avait annoncé le 20 mai 2009, qu'elle allait racheter pour 1000 (mille) milliards d'emprunts d'État. Pour cela la planche à billets américaine avait encore une fois été accélérée.

Ceci n'est pas du keynésianisme, c'est de la contrefaçon de billets de banque, mais les agences de notation préfèrent dégrader l'Espagne, la Grèce, l'Autriche dans leur poker dénonceur.

Depuis le premier plan officiel appelé TARP de Bush-Paulson, tout le monde sait qu'il est mathématiquement impossible que les USA remboursent leurs dettes de 14.000 milliards claqués dans les bail out. En général, quand un pays est dans l'impasse il se lance dans une guerre pour détourner l'attention sur ses problème civils intérieurs et réduit ses dettes avec l'hyperinflation. Ce sera le deleverage et le retour à l'âge de guerre. Les USA sont en faillite comme l'Islande ou le Zimbabwe et ne se maintiennent qu'avec la planche à billets et la vente de Bons du Trésor. L'implosion d'un pays en faillite est plus lente que l'effondrement d'une entreprise, parce qu'un pays ne peut retomber au fond de l'Atlantique en noyant tous ses animaux et ses habitants et parce qu'il y aura toujours des investisseurs pour lui acheter momentanément ses obligations (ses dettes), même si le nombre s'effondre actuellement et si les chinois revendent leurs bons du trésors américains depuis un an.

Selon l'Administration américaine Center on Budget and Policy Priorities 48 États américains sont au bord de la faillite en mars 2010. 10 États sont aux bords de la banqueroute d'État: Californie, Illinois, Arizona, Floride, Michigan, Nevada, New Jersey, Oregon, Rhode Island et le Wisconsin.

Cliquez sur l'horloge de la dette américaine    >>>

Je vous ai aussi mis en garde le 22 mai 2009 sur les mécanismes de collusion entre les agences de notations et leurs donneurs d'ordre. Les grandes agences mondiales, Moody's et Fitch, ou Standard & Poor's ont du mal à dégrader l'Irlande, le Royaume-Uni, les USA ou font passer le mini-buzz du bout des lèvres "que le triple-AAA n'est pas garanti indéfiniment" pour ces pays. Depuis plus de 10 ans, les agences de notations n'ont fait que de donner des notes de complaisance à toutes les banques et assurances, aux hedge fonds, aux monoliners, aux fonds de pensions,... sans faire elles-mêmes d'analyses comptables et financières mais en ne se basant que sur les rapports fournis par leurs donneurs d'ordre.

Les agences de notations sont juges et parties et jouent en ce moment le poker dénonceur contre la Grèce, le Portugal, l'Espagne. Dubaï est oublié.

Cette attaque sur la notoriété et la bonne foi des pays européens du sud et des pays baltes a déjà un an et relève de ce que j'avais dénoncé comme étant le poker dénonceur. Même Doctor Doom, Nouriel Roubini, ou le pentito du libéralisme, Paul Krugman, Nobel d'économie, nourrissent régulièrement le plaisir de voir choir ces pays sans jamais les comparer avec la situation des USA et du Royaume-Uni. Ceux-ci, comme les agences de notation et les autres fonds spéculateurs ne se sont jamais attaqués à l'Irlande, qui est en banqueroute d'État depuis un an, au Royaume-Uni qui est techniquement en banqueroute d'État, ou plus simplement à la Californie, au Névada, à l'Oregon, et tous les USA qui cachent leur banqueroute d'État en imprimant des trillions de fausse monnaie sur la planche à billets.

En ce moment les aficionados du Traité de Lisbonne et de toutes les Directives Européennes qui garantissent "le marché libre et non faussé qui crée de la richesse et qui tend au plein emploi", pleurent et pestent contre cette attaque contre l'Euro et la Grèce, mais oublient d’écrire qu’il était officiel et su de tout le monde depuis l’adhésion de la Grèce à la zone euro, que ce pays avait triché et continuait de tricher avec les critères de convergence dont il a toujours été très loin. L'Euro-Groupe est une faillite institutionnelle et avait laissé se poursuivre cette violation du Traité de Maastricht et du Pacte de Dublin par la Grèce. Je n'ai jamais été pour ces 4 critères libéraux qui fondent l'euro, mais comme ils sont la règle commune de la zone euro, ils doivent être respectés par tous les pays membres. Le non respect des critères de convergence est tout simplement de la concurrence déloyale institutionnalisée par un État européen contre les autres États européens et voulue par Bruxelles qui espère toujours que toute concurrence est bonne à prendre quand elle fait baisser les coûts, les salaires, les investissements dans les services publics sociaux, de santé, d'éducation.

Alors au lieu d’arroser ce nouveau pays entrant depuis toutes ces années avec les fonds structurels européens, il aurait fallu lui imposer de mettre à jour sa comptabilité nationale si l’on voulait consolider les principes fondamentaux de l’euro dans son seul volet qui est mis en œuvre, à savoir celui de la "stabilité" mais pas celui de la "croissance" (Pacte de Dublin). Sans politique budgétaire européenne l'euro est une chimère. Mais éperdu par cette idée du marché "libre et non faussé" qui n’est rien d’autre que l’AELE des anglais, il fallait pour Bxl offrir à la Grèce cette situation de fait d’opting-out que les Irlandais avaient obtenue de droit, tout ceci pour faire croire que cette Europe des marchés fonctionne.

Toutes ces voix qui critiquent les attaques contre l'Euro et la Grèce font semblant de morigéner contre cette libre circulation des marchés des capitaux, mais elles l'ont toutes soutenue de toutes leurs forces en appelant au OUI du Référendum du TCE (Traité Constitutionnel Européen) et en soutenant le Traité de Lisbonne ratifié en force en France par le Congrès de Versailles et avec les voix ou les abstentions du PS. Mais cette libre circulation des capitaux qui brutalise l'Euro et la Grèce était dans la partie III du TCE rejetée par le Non au Référendum du 29 mai et se retrouve en entier dans le Traité de Lisbonne.

Selon le Traité de Lisbonne : "Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des capitaux est assurée", stipule l’article 26 du traité sur le fonctionnement de l’UE (ex-article 14 du Traité Constitutionnel Européen). En conséquence, indique l’article 63 (ex-article 56 TCE), "toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites" et l’Union est invitée à légiférer pour réaliser cet objectif. Toute dérogation à cette règle, qualifiée de "recul", est soumise à la règle de l’unanimité, ce qui la rend quasiment impossible, dans une Europe des 27.

Cette liberté sans entraves de circulation des capitaux implique, selon l’article 58 (ex-article 51 TCE), "la libération des services des banques et des assurances".

Une libéralisation, ajoute l’article 60 (ex-article 53 TCE), à laquelle les États membres "s’efforcent de procéder au-delà de la mesure qui est obligatoire". Ces dispositions vont de pair avec celles relatives à la liberté d’établissement dont bénéficient, au même titre que les autres services, les établissements financiers. "Les restrictions à la Liberté d’établissement sont interdites", stipule l’article 49 (ex-article 43 TCE).

Ces dispositions très strictes consacrent la liberté totale des marchés financiers, réduisent à néant les promesses de "régulation", "d’encadrement" des mouvements spéculatifs, et empêchent toute atteinte aux flux de capitaux, par exemple sous forme d’une fiscalité ou d’une taxe Tobin ou Tobin-Spahn. Ces dispositions laissent les mains totalement libres aux hedge fonds, aux fonds de pensions, aux fonds vautours, aux fonds souverains, à tous fonds spéculatifs qui ont détruit l’économie travaillée. A cette volonté de sceller dans le marbre la liberté totale de circulation des capitaux s’ajoute la volonté de ne pas installer le moindre des embryons d’une harmonisation fiscale en Europe. Ce point est de toute manière soumis à la règle de l’unanimité. La-dite lutte contre les paradis fiscaux comme Jersey, Andorre, Monaco, le Luxembourg, le Liechtenstein, et pourquoi pas la Suisse, ne sont que des promesses en l’air qu’il est chic de scander, surtout en ce moment quand on est président de la République.

L'euro est une chimère et au G4 du 5 octobre 2008 et au G20 de Novembre 2008, l'Europe avait feint d'assumer une réponse commune face à l'effondrement financier et économique global, mais avait inventé "Les Boîtes à Outils", qui ont relégué la prise de décision au niveau de chaque État européen en particulier. En réalité en automne 2008, l'Europe avait instauré le Euro-Mark, l'Euro-Franc, l'Euro-Lire, l'euro-Drachme... Bruxelles n'avait donc rien fait pour trouver une réponse commune à ces attaques contre l'un de ses membres de la Zone Euro et avait disserté sur la clause de non bail-out d'un membre failli de l'Euro. La non-gouvernance du TCE avait été reprise dans le Traité de Lisbonne et mise en œuvre en automne 2008 au début de la Crise "des Subprimes". Le 15 novembre 2008, les pays européens ont lancé un Plan de Sauvetage de l'Europe, mais ont consacré en réalité, avec la Boîte à Outils, la concurrence déloyale et non faussée, le déni réglementaire d'Europe et le chacun pour soi. L'attaque contre l'un des membres de la Zone Euro a donc été préparée par Francfort et Bruxelles. Tout le monde feint de se plaindre subitement en Europe que les CDS (assurances) sur les Obligations d'État augmentent énormément en Europe, mais on ne rappelle pas que le G4 de Berlin du 5 octobre 2008 avait donné longue vie aux CDS en relocalisant les paradis fiscaux destinés à accueillir les CDS et CDO toxiques et pourris pour les éloigner des bilans comptables des banques, des assurances, des entreprises. Il ne faut pas s'étonner si ce G4 a été un encouragement à continuer à émettre ces fausses assurances sur des obligations en racontant qu'elles permettent de fluidifier les liquidités et de multimutualiser les risques. Les CDS sont responsables de la faillite de AIG, la plus grande faillite de toute l'histoire de l'humanité d'une entreprise privée, comme des autres banques, de GM, de Chrysler, etc...

Donc méfions-nous de ceux qui miment en ce moment colères et critiques d’un système financier, ils sont et resteront pour cette-dite "liberté non-faussée des marchés" qui n’est que truquage et musèlement des européens dans un nivellement vers le bas de la valeur travail et de la valeur État. Ils se sont toujours prononcés pour toute forme de privatisation et de catallaxie. Ce sont ces mêmes personnes qui donnaient en 2007 la Californie comme exemple à suivre pour l'Europe.

Jean Monnet avait monétisé l'Europe et mis en forme la dissolution de l'État. Certains offusqués d'aujourd'hui feignaient même de contrer les voix de gauche il y a quelques années et expliquaient à juste titre que cette "liberté non faussée" provenait de Jean Monnet, Père fondateur de l'Europe qui en était l'un des auteurs. Cette fois-ci avec l'attaque contre la Grèce et l'Euro, le libéralisme de Jean Monnet dont ils sont les défenseurs ne leur plait plus. Ils réclament par opportunité populiste une intervention de l’État alors que Traité et Directives Européennes éliminent l’État. Pour faire passer le TCE, puis le Traité de Lisbonne et pour soutenir leur "concurrence libre et non faussée" ils ont écrit et écrivent sans relâche que "l'absence de droit de la concurrence, c’est une concurrence sans droit, la loi de la jungle, le désarmement unilatéral des pouvoirs publics face aux puissances de l’argent." Il suffisait d’offrir l’analyse des articles du TCE, puis du Traité Modifié Européen - Traité de Lisbonne pour comprendre qu'ils restent des stars du double-langage et que leur colère contre la spéculation sur la faillite de la Grèce n'est qu'une colère contre leur idée qu'ils ont de l'Europe et qui est écrabouillée par des gredins qu'ils vénèrent par ailleurs.

En résumé: Bruxelles n'a pas l'intention de freiner la libre circulation des capitaux du Traité de Lisbonne:

  1. l'article 26 du Traité sur le fonctionnement de l’UE, "Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des capitaux est assurée",
  2. l’article 63 (ex-article 56 TCE), "toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites"
  3. l’article 66 (ex-article 59 TCE) précise que des "mesures de sauvegarde" peuvent être prises "dans des conditions exceptionnelles", mais uniquement "pour une période ne dépassant pas six mois pour autant que ces mesures soient strictement nécessaires".
  4. l’article 58 (ex-article 51 TCE), "la libération des services des banques et des assurances".
  5. l’article 60 (ex-article 53 TCE), la libéralisation à laquelle les États membres "s’efforcent de procéder au-delà de la mesure qui est obligatoire".
  6. l’article 49 (ex-article 43 TCE) stipule au même titre que les autres services, les établissements financiers. "Les restrictions à la Liberté d’établissement sont interdites".
Personne ne s'émeut que le Franc Suisse s'est écroulé, avait atteint à l'automne 2009 la parité avec le $ et est inférieur au $ en février 2010. Personne ne s'émeut que la £ a perdu 1/3 de sa valeur par rapport à l'Euro. Depuis les attaques, l'Euro n'a perdu que quelques centimes face au $. Et alors? Le PIB de la Grèce équivaut à 2% du PIB de la Zone Euro, tandis que la Californie est le 8ème pays du monde... et elle compte pour presque 15% du PIB des USA, parce que les 3 États limitrophes, Nevada, Arizona, Oregon ne peuvent en être vraiment détachés. En 2002 la Californie était le 6ème État le + riche du monde.

Et de plus, si la création monétaire doit redevenir un Service Public, la répudiation de la dette privée des spéculateurs systémiques ne doit pas faire partie des services publics comme aujourd'hui. Les banques, assurances et hedge funds doivent apurer leurs bilans et faire peser tout le risque de leurs malversations et fraudes sur leurs actionnaires et sur leurs propres acteurs. Il faudra aussi démanteler les banques universelles (<<< Glass-Steagall) pour séparer la banque de dépôt, de la banque d'investissement et des activités d'assurances et exiger des banques d'investissement qu'elles aient de vrais bien supérieurs à ceux préconisés par la Directive sur les Fonds Propres Réglementaires (CRD) pour couvrir leurs risques systémiques et les défaillances du "moral hazard", de l'aléa moral. Le "moral hazard" ne correspond pas à la "main-vibrante-du-marché" qui n'est qu'une construction idéologique, une vue de l'esprit, un architectone.

L'économie néo-libérale est un travestissement de religion dans laquelle le clergé régulier des économistes et influenceurs néo-libéraux se fond dans le clergé séculier de Wall Street en conférant à sa main les pleins pouvoirs et en la dégageant de sa responsabilité patrimoniale, morale, civile, pénale et sociale. Le gouvernement US a offert depuis octobre 2008 à Wall Street $13 trillions (13000 milliards) pour lui payer son bail-out qui n'apporte rien à l'économie réelle. Ces 13 trillions sont prélevés dans la paroisse US et du reste du monde avec les déficits budgétaires et l'émission des Bons du Trésor US arrivant à maturité à 30 ans dans deux générations. Ce bail-out public n'est pas mathématiquement remboursable par les sujets de la paroisse US. Il faudra recourir à la succussion hippocratique de la main vibrante de l'hyperinflation pour ramener la valeur de la dette à zéro. Au passage l'hyperinflation dépréciera toute épargne et tout placement. La croissance sera appauvrissante pour tous, le travail et les énergies investies par les peuples "riches" du haut-phalanstère auront aussi perdu toute leur valeur. L'État dépréciera ses services publics et les ramènera au niveau de ceux du Tiers-Monde. Les réseaux ferroviaires ne seront plus entretenus et les trains vont dérailler.

La main vibrante n'existe pas, elle est concentré de l'irresponsabilité globale des banksters qui ont été embauchés pour exercer une tâche comme des pokercracks qui vivent dans l'esprit du "après-moi-le-déluge". Le système des incitations par les boni est une légitimation du crime en bande organisée qui devra être poursuivi au civil et au pénal comme le dealer du coin. Les décideurs politiques, mais aussi les électeurs et les Travailleurs n'auront plus à soutenir ce modèle de société. Les alternatives politiques parlementaires existent, le peuple et l'Europe doivent devenir démocratiquement adultes. A l'avenir, il faudra qu'une Commission européenne paritaire et publique de contrôle et de surveillance intervienne dès l'apparition de bulles systémiques. Il faudra qu'il n'y ai plus d'activité fantôme Over the Counter faites hors bilan et que les activités d'accession à de la liquidité se réalisent sous contrôle et surveillance et il faudra instaurer la taxe Tobin-Spahn comme au Brésil depuis le 20 octobre 2009 pour mettre fin à cet infantilisme spéculatif de gros bébé qui attend sa purée. Il faudra que EuroStat aie accès directement aux données de la comptabilité nationale de chaque membre de l'Euro-Zone, bien que les membres européens viennent encore de s'y opposer la semaine dernière malgré la fraude manifeste et avérée depuis 2001 de la Grèce.

Les USA jouent leur poker en n'ayant plus aucune carte en mains. Les fondamentaux économiques européens n'ont rien à voir avec les fondamentaux exécrables des USA. Une intervention de l'Europe pour soutenir la Grèce empêchera simplement les USA à gagner du temps avant leur banqueroute d'État. Ce n'est qu'une question de semaines.

Le Pacte de Stabilité et de Croissance ne peut fonctionner parce qu'il n'a pas été pensé jusqu'au bout avec une politique commune macro-économique, budgétaire et fiscale. Pour les Constituants de Rome à Bruxelles il s'agissait de créer en Europe toutes les conditions de concurrence déloyale exerçant une pression ultime sur les coûts entre les pays européens et de ne pas les harmoniser entre eux. Le Pacte de Stabilité et de Croissance qui fonde l'Euro est encore moins applicable en période de crise, puisque 12 des 16 Pays européens membres de la Zone Euro violent gravement les critères de Maastricht avec un déficit qui est en moyenne de 7,5% du PIB au lieu des 3% prévus. La Commission Européenne a lancé une procédure d'avertissement pour déficit budgétaire contre 20 des 27 pays européens membre de l'UE. Dès le début de l'euro, c'était l'Allemagne qui a été la première à ne pas respecter le critère de 3% du PIB pour le déficit budgétaire et de 60% du PIB pour la dette cumulée. La France avait rapidement suivi l'Allemagne mais avait retardé en même temps avec arrogance l'entrée de nouveaux pays dans la zone Euro parce qu'ils ne respectaient pas encore tout à fait les critères. Comparativement les grands pays membres de la zone euro qui ne respectent pas les critères pèsent beaucoup plus gravement sur l'avenir de l'euro que la Grèce avec 2,2% du PIB européen et ses 11 millions d'habitants.

La Commission de Bruxelles soufre aussi d'inconséquence en lançant contre les États membres de l'Union une procédure pour déficit budgétaire alors qu'elle les avait enjoint à stimuler la "relance" avec les stimulus fiscaux du European Recovery Program. Pour contresigner son comportement absurde, la Commission avait demandé aux États Membres d'opérer un bail-out de toutes les banques qui ont une dimension systémique, mais la Grèce a elle-même une dimension systémique et ne bénéficie que critiques et atermoiements de la Commission. La Commission prouve par toutes ses absurdité que cohésion et solidarité ne font pas partie de son idée de l'Europe dépourvue volontairement de gouvernance économique pour préserver les intérêts particuliers de chaque État Membre jusqu'à leur octroyer des opting-out. J'ai souvent déploré sur mon site l'aspect libéral des critères de Maastricht qui ne sont qu'un jeu d'orge financier et dans lesquels manquent par exemple le taux de chômage et le niveau salarial médian (pas moyen). Car le problème européen n'est pas le déficit public, mais le chômage et l'appauvrissement de la population active, pas encore active, au chômage et à la retraite. Le TCE, le Traité de Lisbonne, les Directives sont tous adossés sur la "concurrence libre et non faussée qui crée des richesses en tend au plein emploi". C'est tout aussi illusoire que la "main vibrante" d'Adam Smith qui régule les marchés. La critique de l'Europe telle quelle est le constituant de mon site, le contenu de mes analyses, et est annoncée sous mon banner, car je suis un nonniste et européen convaincu. Mais pour aider les États Membres de l'Europe et de la Zone Euro, l'Europe doit devenir une autorité fiscale et budgétaire, doit pouvoir émettre des Bons du Trésor Européens et dépasser l'article 103a du Traité de Maastricht qui prévoit une assistance possible des États Membres en difficulté.

Article 103 A du Traité de Maastricht
  1. Sans préjudice des autres procédures prévues par le présent traité, le Conseil, statuant à l'unanimité sur proposition de la Commission, peut décider des mesures appropriées à la situation économique, notamment si de graves difficultés surviennent dans l'approvisionnement en certains produits.
  2. Lorsqu'un État membre connaît des difficultés ou une menace sérieuse de graves difficultés, en raison d'événements exceptionnels échappant à son contrôle, le Conseil, statuant à l'unanimité sur proposition de la Commission, peut accorder, sous certaines conditions, une assistance financière communautaire à l'État membre concerné. Lorsque les graves difficultés sont causées par des catastrophes naturelles, le Conseil statue à la majorité qualifiée. Le président du Conseil informe le Parlement européen de la décision prise.

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Maintenant regardons la situation de l'Euro face au Dollar au niveau de la planète. L'Euro s'impose comme une monnaie de réserve. Selon Bloomberg, les banques centrales du monde détiennent dans leurs réserves 39% en $ et 31 % en euros, ce qui est une belle valeur en sachant que l'Euro âgé de seulement 10 ans ne doit sa bonne foi qu'à la force industrielle et commerciale et à la stabilité sociale des États européens et non à une quelconque force militaire et politique géoplanétaire, domaines où l'Europe n'est rien. L'Europe ne dispose pas de l'arrogance criminelle financière américaine de la planche à billets et les pays européens ne peuvent vendre des bons du trésor comme les américains qui savent qu'ils ne seront jamais capables mathématiquement de les rembourser. Selon Bloomberg, la Chine détient actuellement 800 milliards en $ et 1 trillion en Euros. Sur le tableau à gauche vous voyez que l'Euro supplante le $ comme monnaie en circulation. Il faudra bien sûr éviter de tomber dans l'euro-glut, comme les américains ont pratiqué le Dollar-Glut en répartissant sur le monde leur pauvreté et en disant que le Dollar est leur devise, mais que c'est le problème du reste du monde. Au sujet de ma position sur les critères libéraux qui sont le fondement de l'Euro, j'ai écrit suffisamment d'articles sur mon site.

Change au 7 février 2010 du $, du CHF, de l'Euro>>>


1.00 EUR

   =   1.36500 USD



1.00 EUR   =  

1.46457 CHF


Tim Geithner, Secrétaire d'État au Trésor américain a déclaré le 7 février 2010 que les USA garderont éternellement la note maximale AAA. “Absolutely not, that will never happen to this country” a-t-il répondu à ABC au sujet d'un downgrade des USA. Ceci me rappelle Hitler qui parlait de l'empire de 1000 ans. En attendant Obama se lance dans un nouveau deal humanitaire avec la Chine: il ne dévalue pas tout de suite le $ et les 2000 milliards en Bons du Trésor US dans les Caisses chinoises, mais il se prend le droit de faire le baise-main au Dalaï Lama. Et ça fait chic un Lama orange dans le salon ovale. Ça fait oublier l’orange de Guantanamo. La crise des subprimes est terminée, elle a fait ses ravages. Les subprimes ne représentaient que 14% des crédits hypothécaires. Depuis janvier 2010 commence la crise des alt-A dans une économie américaine effondrée. Les alt-A représentent que 27% des crédits hypothécaires. En janvier 2014 commence en plus la crise FHA et Ginnie Mae que Obama à créée avec ses Obama Mortgages, c'est à dire la création exponentielle de la dette privée pour "rembourser" la dette. Sur le site de la FHA vous avez un onglet et une page qui s'appelle "Obama Mortgage" (Crédit hypothécaire Obama) avec l'invite suivante: "In early 2009, the Obama administration announced a program called Making Home Affordable. This program is expected to help nine million homeowners keep their homes and avoid foreclosure through refinancing and modified loans designed to lower monthly mortgage payments" (Au début de l'année 2009, l'administration Obama a annoncé un programme appelé 'Rendre la maison individuelle accessible'. Avec ce programme 9 millions de propriétaires seront aidés pour garder leur maison individuelle et pour éviter la faillite grâce au refinancement et à la redéfinition des termes de leur emprunt avec de plus petites mensualités de leurs crédits hypothécaires.) La FHA garantit à 100% les crédits pour l'acquisition ou la construction immobilière. Pour l'année 2010, le gouvernement américain et la Fed' assistent les propriétaires immobiliers avec un dégrèvement d'impôt de 8000$ et en rachetant les titrisations adossées sur les crédits hypothécaires à hauteur de 1425 milliards de $ pour contenir les taux d'intérêts sur ces derniers. L'aide fiscale prendra fin en avril 2010 et le programme de rachat par la Fed' se terminera à la fin mars 2010. (Graphique à droite: faillite des CMBS, les crédits hypothécaires commerciaux et industriels)

Dans sa réforme présumée et à venir sur les banques, Obama laisse de côté Fanie Mae, Freddie Mac, Ginnie Mae et la FHA qui sont tous en faillite malgré les Big-Fat-Bail Out cycliques auxquels ils ont droit. Ces quatre établissements nationalisés dans les faits depuis 2008  continuent et amplifient ce pourquoi tout le système financier américain a sombré: ils empaquètent des crédits immobiliers, multimutualisent leurs risques en inventant des produits financiers dérivés MBS (équivalent à des CDS) qu'ils se font directement garantir par le gouvernement. Le bail-out de Fannie Mae et de Freddie Mac a déjà coûté 712 milliards $ et Obama vient de garantir le 24 décembre 2009 qu'il n'y aura pas de limite supérieure; Obama a réussi à faire passer une loi qui lui permet de ne plus demander l'autorisation au Congrès pour continuer à renflouer Fannie Mae et Freddie Mac. Le gouvernement américain amplifie la bulle hypothécaire et immobilière et ne se fait pas dicter sa conduite par des étrangers mais par le Congrès et le Sénat US.

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Lire la suite >>  Libre circulation des capitaux: Wall Street, Goldman Sachs, JP Morgan ont aidé 10 ans la Grèce à tricher
Lire mon article du 6 mars 2009 >>>
Banqueroute de la Zone Euro: Irlande, Italie, Grèce, Autriche - Eclatement de la bulle des CDS et des Obligations d'État

17. avril 2011

Guerre monétaire / Guerre civile financière américaine / Banqueroute d'Etat des USA / Finance Watch européen

Ferry_Oslo_Copenhagen_151.jpg

Ayant préparé depuis 1993 mes étudiants des IUT, puis en DESS, Master 2 et Master Grande École au Fukushima social et des cultures que nous préparaient les nouveaux produits financiers dérivés, il ne faut donc pas être étonné si je poursuis mon travail comme je le pressentais en réalité dès 1989 depuis la Chute du Mur de Berlin. La question qui me visite depuis 1989, depuis 1993, depuis 2008 est de savoir si je ne me plais pas à conduire un psittacisme échevelé et s'il est bon de persister dans une voix qui n'est pas partagée, même si les faits confirment les aboutissements constants de mes analyses issues de mes recherches. Comme pour un Hamlet anglais de Elsenör, je me sens à la croisée de parcours mentaux empêtrés dans des échelles différentes de temps et de dimensions dans lesquels s'époumone une recherche/destruction. Dans mon travail et mon combat de "loner" a été montré ce spectacle du monde de nos contemporains et chacun de ces acteurs offre aux spectateurs son délire psychiatrique dans une diction parfaite et une intelligibilité de chacun des mots qui dans l'extrême gravité du moment peuvent se dire sans emphase, sans scénographie. Jedes Wort vom Gesagten sitzt. Tout mot de ce qui est dit sied. Ce que nous vivons est tellement énorme que la puissance des mots qui décrivent pourtant la destruction de notre monde habituel ne peut être ressentie. Un effondrement du système mental construit depuis 1918 n'est pas perçu et la marche de chaque phylum de pensée se poursuit sur sa propre erre en ne percevant pas que le socle épistémique qui le tire, inscrit en vrai ou inscrit en faux, n'a plus cours, ne sera plus jamais validé.

Ferry_Oslo_Copenhagen_152.jpgPhotos: Hamlet's Slot Elsenör, Danmark (ferry Oslo/København, été 2009).

Nous abordons une nouvelle normalité. PIMCO, le plus grand investisseurs du monde avec $ 1242 milliards, a déjà créé sa nouvelle Gestalt dans la salle Thompson à Newport Beach en 2009 avec son nouveau concept de "Nouvelle Normalité - The New Normal". Une "attitude conséquente", un behaviour conséquent, est toujours payant pour PIMCO qui ne s'appuie que sur la marge opérationnelle. La Nouvelle Normalité de PIMCO se définit ainsi: "Une croissance faible dans les pays industrialisés liée à un haut niveau de chômage et à des interventions d'État, la fin irrévocable d'une politique laxiste de l'octroi de crédits et le transfert de la dynamique de croissance des nations industrielles vers les grands pays émergents". PIMCO a donc fait savoir au début du mois d'avril 2011 qu'il y a tout à perdre à collaborer avec l'État américain. Depuis le 9 mars 2010, PIMCO, a trahi son nourricier et ne détient plus aucun Bon du Trésor américain ou aucune obligation derrière laquelle se cache l'État américain ou un État fédéral américain (US T-Bonds, US T-Bills, Munis). Pour PIMCO, leurs cours vont s'effondrer au début de l'été 2011. La Fed', la banque centrale américaine, avait annoncé depuis 6 mois vouloir arrêter le rachat des bons du Trésor à la fin du mois de juin 2011. Les cours vont donc s'effondrer. Pour PIMCO les USA sont insolvables comme la Californie l'est depuis deux ans, ou comme le sont l'Islande, l'Irlande, le Royaume-Uni, la Grèce. Par exemple la BCE détient 150 milliards de Bons du Trésor de la Grèce ou des positions toxiques des banques grecques qu'elle a échangés en garantie contre des liquidités à taux voisin de zéro alors que l'inflation est environ de 3%. La BCE a racheté aux banques grecques en plus 50 milliards de positions toxiques illiquides. Quand la Grèce sera en faillite et va rééchelonner (haircut en anglais) sa dette, la BCE aura perdu 200 milliards. Les banques françaises ont spéculé sur la dette grecque et en détiennent 100 milliards. Les banques allemandes se sont tout autant affairées dans ce banking vortex. Ceci sera aussi perdu en grande partie avec la banqueroute d’État de la Grèce. Les banques allemandes sont engagées à plus de 400 milliards sur la dette des PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne). Cette pyramide Ponzi de notre système économique a fonctionné avec la dette et la spéculation sur la dette léguée en héritage aux générations futures.

Comme Obama après la menace de l'agence de notation Standard & Poor's de dégrader la note sur les USA, les politiciens et décideurs sont à un stade où ils se sentent obligés de légitimer ce qu'ils ont pensé depuis plus de 20 ans au moins, ceci d'autant plus que nous assistons depuis le 15 IX 2008 à l'installation, à l'évolution et à l'enracinement d'un poker menteur et dénonceur qui claquemure encore plus la philosophie économique dans une simple continuité normative de tous ces influenceurs libertariens qui détestent l'État comme Ludwig von Mises, Augustus von Hayek, le banquier Jean Monnet, Père de l'Europe, qui s'était enrichi aux USA dans le commerce de l'alcool prohibé; officiellement il était négociant en Cognac. Jean Monnet avait fondé à Paris la banque Blair and Monnet Co et dirigé aux USA la banque d'investissement Bancamerica-Blair avec laquelle il avait fait faillite en 1931, ce qui ne l'avait pas empêché de fonder en Chine la China Finance Development Corporation en collaboration avec T. V. Soong, gouverneur de la Banque centrale chinoise (1928-1931) et ministre des Finances (1932-1933), et beau-frère de Tchang Kaï-chek. Dans le même temps, il avait créé à New York, la société financière Monnet-Murnane and Co, destinée à canaliser des capitaux au bénéfice de la Chine.

Jean Monnet, un free-markets anti-government-intervention guy, avait confondu le monde avec son envie qu'il se faisait de celui-ci. Monnet n'a pas été un précurseur, mais juste quelqu'un qui a procédé à l'itération du similaire. Monnet a toujours été ouvertement un atlantiste qui rêvait de l'Amérique et son objectif en Europe était de créer des "ententes fonctionnelles" sur les principes du libéralisme commercial et financier (Archives à lire sur le site de la Fondation Jean Monnet pour l'Europe). Churchill et Monnet avaient voulu fonder la "Fusion franco-britannique de deux nations" en 1940. Par la suite Jean Monnet a été poussé par Washington et par Churchill, et a été aidé et suivi par les autres Pères-Fondateurs de l'Europe jusqu'aux constituants du Traité de Lisbonne. Au nom de la "Concurrence libre et non faussée" et de la "Libre Circulation des capitaux" ce sont ces libertariens européens qui conduisent la politique économique depuis 1945 et qui imposent aujourd'hui la légitimation des politiques d'austérité des États qui se sont mis en faillite pour organiser le bail-out des banques et pour leur offrir sur leur territoire in-shore la domiciliation et le rachat de leurs bad banks. Ces banques rapatrient sur le territoire métropolitain leurs dettes et positions toxiques, parce que sans cela elles, ces enfants de la patrie, ne jouiraient pas d'un bail-out total et national et feraient effectivement faillite. Ce sont toujours eux, ces libertariens, qui vont imposer le nouveau duo déprédateur -      augmentation des impôts / hyperinflation      - qui va poursuivre le transfert des richesses de la masse des peuples vers le monde financier libre d'agir et qui s'en donne les moyens dans sa Lutte de Classe financière du Congrès US à la Commission de Bruxelles. Ladite Crise a tout de même permis le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée sur la dette publique, en sachant que la dette privée est celle des banques qui se délestent de leurs positions toxiques et pourries qui sont rachetées par les banques centrales avec les (non)-moyens budgétaires des États. Face à cette ancienne norme économique s'installe un nouveau parler.

Pour moi, le drift tectonique du langage est un des rares moments où l'on peut honnêtement constater que la Gestalt - le concevoir - impose encore un Behaviour - le comportement - et qu'un nouveau Behaviour pourrait s'installer si une Gestalt - Solidarités Globale, Régionale et Locale - était autorisée à se constituer. S'il ne lui sera pas encore laissé libre cours, une Gestalt transitoire prendra sa place dans des violences exprimées par des graves troubles sociaux, des fratricismes, des racismes systémiques. Dès 1989, en observant la Chute du Mur je me suis posé cette question après ce constat: "1) Je suis un acquis culturel. 2) Mais à qui profite donc le crime?" Je me savais être un mort-né, un mort-tuant dans mon simple appareil d'être vivant dans cette hémisphère riche, cette hémisphère nord, ce haut-phalanstère des biens matériels. Et j'ai raison: l’État-nation, l’État-global, l’État-financier, l’État-providence-bancaire ont tous prouvé leur capacité létale après des tergiversations qui localement avaient pu paraître porteuses de bien-être, mais la confrontation de cultures dans des guerres, une guerre froide, une globalisation commerciale de l'OMC, une dite "Crise des Subprimes" - la crise de 2008, un Fukushima financier et monétaire, le Fukushima atomique nippon ne sont que des preuves de la létalité essentielle et séquentielle de nos systèmes génériques culturels. Nous vivons ce moment angoissant tellement intense où l'homme ne sait pas si sa pensée va générer son action, ou si une action nouvelle va générer de la pensée, si la pensée va régénérer ce que l'action a cassé, ou si une action va effectivement construire un calmant. L'homme a besoin de calme et s'abîme, l'homme a besoin de perdre et se rend fou. D'une bulle à une autre. D'une exégèse à un manifeste. Depuis le 12 avril 2010 PIMCO fait du short selling sur les US-Treasuries et autre T-Bonds américains, les Bons du Trésor américain. PIMCO fait donc de la vente à découvert à nu, c'est à dire il spécule sur la baisse des ces valeurs. En langage clair, nous assistons à une guerre civile financière entre américains. Nous, citoyens dolents et pusillanimes, sommes tous une partie de l'entendement infini du monde de la finance, il avait fallu dire non au Traité de Lisbonne et réclamer une solidarité locale, régionale et globale, il aurait fallu dire non, il y a 15 ans quand Jospin en France avait signé l'AGCS et les accords sur les ADPIC.

Pour SkySails, la nouvelle normalité se trouve dans le cerf-volant qui peut avoir la puissance d'un avion à réaction. Pour d'autres le commerce international a repris alors que la normalité du Baltic Dry Index est effondrée. D'ici la fin de cette année 30.000 milliards d'actifs pourris, cachés dans les banques, les bad banks et les banques centrales sous formes de cadavres CDS/CDO, seront révélés au public et détruits. Entre Gestalt et Behaviour il faudra être vigilant pour laisser une normalité calmante s'installer entre les gens. Je vous avais écrit le 17 octobre 2008 dans mon article "Ce Pays, appelé USA, en banqueroute d'Etat - Effondrement USA-URSS - Commencement du 3ème millénaire" que ce cow-boy de papier avait fait sa révolution d'octobre en nationalisant partiellement avec son Plan Paulson B des grandes banques comme Citigroup, Bank of America, Wells Fargo, JP Morgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Bank State Street, Bank of New York, Wells Fargo, Bank of America, Wachovia, Merrill Lynch... En dehors des grandes émotions, personne n'avait compris que les USA tombaient définitivement dans le trou noir pour ne jamais s'en relever sous cette forme. Le 23 mai 2009 je vous avais écrit d'après un article du Times Online mon billet "Nouvelle Monnaie de référence: G20 illégitime, G192 de l'ONU inutile, BRI parasecrète, Conférence Bilderberg secrète" en vous informant que les membres de la Banque des Règlements Internationaux avaient décidé la "destruction par les marchés" à la place d'un effondrement radical et immédiat pénalisant les spéculateurs. Le 24 mai 2010, les non-initiés comme moi, voyions encore plus clair dans cette destruction par les marchés dans mon article "Destruction par les marchés - Les réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA". La destruction par les marchés avec le détournement des injections keynésiennes massives issues de la Quantitative Easing (QE - Création monétaire sur la planche à billets) et de la Qualitative Easing (rachat par la Banque Centrale des actifs pourris des banques) ont permis d'organiser le plus grand transfert de l'humanité de la dette privée des banques, de leurs actionnaires et des spéculateurs vers la dette publique. skysail.jpgEn effet les États ont émis massivement des Bons du Trésor pour financer le bail out de ces banques systémiques too big to fail. Les Bons du Trésor sont de la dette pour les générations futures. Ces Bons du Trésor émis par les gouvernements pour financer depuis 2008 la destruction des actifs pourris par les marchés financiers sont le côté caché des plans d'austérité qui réduisent d'autant les activités régaliennes de l’État dans la santé, l'éducation, le social, la culture. Our standard of living is going right into the toilet. La fed' a injecté 6400 milliards de $ pour les bail-outs des banques et assurances et instituts de crédit hypothécaires.

Des cadavres cachés? Des meurtres sans cadavres? Des révélations imminentes? Mais bien sûr, les banques feront comme la Grèce ou le Portugal hier le 24 avril 2010, elles vont dirent subitement et sans préavis que tout compte fait les pertes étaient plus grandes que prévues. Le Portugal, comme la Grèce il y a un an, vient de prouver par ses révélations qu'il a aussi triché au regard des critères de Maastricht. Le Portugal a pu tricher puisque EuroStat ne travaille comme les agences de notations que sur les chiffres produits par les État-Membres de la Zone-Euro ou de l'UE.

L'appauvrissement des peuples, l'extinction de l’État-Providence, de l’État social pour combler les banques ne sont qu'une guerre civile librement consentie et subie par les peuples. L'Europe de Bruxelles/Francfort est tout autant active que Capitol Hill/la Fed' dans ce Quantitative Easing en ayant encore créé en plus des sauvetages des banques le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière qui soutient directement les pays de la Zone-Euro qui sont en banqueroute d’État. Le Royaume-Uni ne fait pas partie de la Zone-Euro, ne cotise pas à ce "parapluie européen" mais Bruxelles saura organiser d'ici peu de temps une parade pour réaliser le sauvetage du Royaume-Uni quand il sera en banqueroute d’État pour la seconde fois depuis 1973. Les banques centrales qui rachètent les positions toxiques des banques et des États se sont donc mutées en système pyramidal Ponzi et dès lors on ne parle plus que de Quantitative Easing sans ne plus faire de nuance avec la Qualitative Easing - QE. A partir de ce moment là la Quantitative Easing décrit depuis deux ans le cycle complet de recyclage des actifs pourris des banques et des États par création monétaire des banques centrales qui permet l'achat des Bons du Trésor émis par les gouvernements qui avaient besoin de liquidités pour sauver les banques en banqueroute. Si les normes comptables FASB, IASB, IFRS n'avaient pas été considérablement assouplies depuis 2008, les banques seraient effectivement en faillite au vu et au su de tout le monde. En effet le "mark to market accounting" (Normes prudentielles comptables Bâle 2), l'évaluation par rapport au marché a été suspendue si bien que les banques font légalement de la manipulation et de la fraude comptable et surévaluent dans des proportions gigantesques les crédits qu'elles ont octroyés et qui sont irrécouvrables. Ces crédits eux-mêmes étaient majoritairement octroyés aux spéculateurs et non pas aux entrepreneurs. Les banques sont assises sur des montagnes d'actifs pourris, toxiques et irrécouvrables. La Fed’ rachète par mois 100 milliards $ de Bons du Trésor. Ces Bons du Trésor étaient achetés par les banques avec du crédit à taux zéro obtenu auprès de la banque centrale. En anglais on parle du "central-bank-run free lunch program for Wall Street and speculators". Avec ces trappes à liquidités les pays vont organiser une hyperinflation pour détruire massivement par les marchés les dettes publiques avec une inflation qui va devenir galopante. Les épargnes des ménages seront tout autant détruites si bien que ce sont les peuples et les contribuables qui vont payer les dettes et pertes des banques, de leurs actionnaires et des spéculateurs ponzistes. S'il n'y avait pas la bulle échoïque boursière, les banques seraient déjà en banqueroute. Les décideurs font semblant d'agir contre une crise de liquidités et savent pertinemment qu'ils agissent avec leurs assouplissements quantitatifs contre une crise d'insolvabilité et pour faire pencher la providence d’État du côté des banques, des actionnaires et des spéculateurs. Dans ce système de saturation de la dette qui a conduit au blocage et à l'effondrement global, QE n'est rien d'autre que de la monétisation de la dette que la Fed' a lancée à partir du 25 novembre 2008. Il y a eu QE1, et QE2 se terminera fin juin 2011. QE2 représentera un rachat de  900 milliards de Bons du Trésor US par la Fed'. En observant au bas de mon billet dans mon 1er comment les graphiques de la dettes du pays des Stars'n Stripes et des Marines, nous voyons qu'un QE3 semble impossible et l'effondrement global des USA avec une dévaluation massive du $ en sera la conséquence. Cette dernière année, le rachat avec de la Helikopter Money par la Fed' des Bons du Trésor américain a totalement financé la dette américaine. C'est comme si votre conjoint avait créé vos billets de banque "out of the thin air" pour payer votre crédit immobilier. Depuis le début de la crise la Fed' a fait passer la base monétaire de 822 milliards de $ à 2500 milliards de $, tout ceci out of the thin air, appearing from nowhere. Les USA n'ont pas produits plus de richesses en ces dernières années, ils en ont détruites bien plus. Cette inflation monétaire en trois ans va conduire à une inflation des prix du même ordre, une hyperinflation. Le directeur actuel de la Fed', Ben Bernanke, est coiffé du surnom "apprenti sorcier", avant lui Alan Greenspan était le "Maestro". Face à leur monstruosité, le langage des pays industrialisés s'arrange pour intégrer leur violence destructrice dans sa traduction narrative de proximité. Tous les  Directeurs de la Fed' détruisent la planète au nom du marché américain. L'ONU devrait voter une résolution contre eux comme elle l'a fait contre Assad, Gaddafi, Mgbagbo ou Israël et son invasion de la Palestine et de la Cisjordanie. Ne parlons même pas de la Cour arbitrale de l'OMC de Genève qui n'aperçoit pas la distorsion des marchés et la concurrence librement faussée imposées par la Fed' depuis 1945 au reste de la planète. Tim Geithner, Secrétaire d’État américain aux finances, et Ben Bernanke font partie du Imperial War Staff des USA.

Les USA organisent avec le reste de la planète une guerre monétaire en injectant des trillions de $ de fausse monnaie dans son économie et dans le monde et en émettant des trillions de Bons du Trésor pour essayer de faire payer leur dette par le reste de la planète (transfiltration des richesses). Il existe aussi de la part des marchés financiers, ce que j'ai constamment qualifié dès 2008 comme le Poker Menteur et Dénonceur contre l'Europe. L'objectif de ce poker menteur et dénonceur et de détourner l'attention des médias mondiaux de la réalité de la banqueroute d’État des USA et du fait que le $ est surévalué de plus de 30 fois. Le second objectif de ce poker menteur et dénonceur contre l'Europe et d'exciter les agences de notations et les marchés financiers contre les pays européens. Les agences de notations espèrent les faire couler avant les USA en leur interdisant l'accès aux marchés financiers internationaux en provoquant une surenchères des CDS émis sur leurs emprunts et en faisant augmenter la méfiance contre eux et donc le taux d'intérêt des Bons du Trésor à des niveaux impossibles à tenir (25% pour les Bons du Trésor grecs à 2 ans). La banqueroute d’État de l'Islande, de l'Irlande, de la Grèce et du Portugal en sont aussi le résultat. Si les USA s'effondreront après l'Europe, les USA et les amateurs du système capitaliste pourront affirmer que la faute de l'effondrement revient à l'Europe et non pas au modèle de ladite concurrence libre et non faussée des marchés financiers et de la circulation des capitaux libre, non contrôlée et non réglementée. Si les USA font banqueroute avant l'Europe, la guerre monétaire américaine va directement se retourner contre les USA eux-mêmes et la guerre civile américaine se mettra en place comme elle est prévue dans USA, guerre civile - HR 645, Loi du 22 janvier 2009 sur Camps d'internement dans les bases militaires. Les libertariens de ce Poker Menteur et Dénonceur ont d'énormes longueurs d'avance sur les peuples maintenus dans la léthargie de la non-information par les médias et les politiciens. Ces free-markets anti-government-intervention guys appliquent méthodiquement la stratégie inspirée "Des principes de la guerre" de l'officier théoricien militaire prussien Carl von Clausewitz en élaborant depuis octobre 2008 la construction de la voie de sortie de guerre pour la faire pencher du côté de leur Gestalt, de leur conception du monde hollocinétique et catallactique de leur just in my time. Il faudra pourtant rallonger les cycles de vie économique en général et des produits en particulier et ramener tout à l'échelle de la Solidarité Locale, Régionale et Globale ce qui demandera de dégager une part beaucoup plus importante de la marge opérationnelle pour couvrir les coûts de la convivialité.

Le 1er décembre 2009 je vous ai expliqué dans mon article "CDS, CDO, OTC, RMBS - Deux décades perdues: le PIB furtif et fictif - Le PIB d'initié" comment la création monétaire des banques centrales, le shadow banking et les réserves fragmentaires des banques ont permis de constituer massivement un PIB fictif à la place d'un PIB réel issu de la production de biens et de services de l'économie réelle. En passant, avez-vous remarqué que ce débat transitoire suite à la Crise des subprimes sur l'opposition de l'économie réelle et de l'autre économie a totalement disparu? Avec ce retour en arrière sémantique, les médias veulent faire passer dans les conscience la crise comme la normalité de l'économie réelle, parce que réellement le peuple paye et payera sur deux générations pour les dégâts issus de l'autre économie. Les free-markets anti-government-intervention guys font disparaitre transitoirement la frontière entre l'économie réelle et l'autre économie pour que les peuples financent le bail out des banques en acceptant les plans d'austérité.

Le PIB fictif d'initié de l'autre économie a permis massivement de concentrer les richesses financières, mêmes fictives mais négociables, dans les mains de groupes de plus en plus réduits de bénéficiaires dans l'économie mondiale qui n'a été à 70% plus qu'un système Ponzi de financement de la spéculation par les dettes à court terme. Ce système de transfiltration des richesses a encore été plus concentré dans un groupe encore plus réduit de bénéficiaires depuis le déclenchement officiel de ladite Crise de 2008. Depuis 2008 les États se confondent encore plus avec leurs banques centrales, malgré le principe de "l'Indépendance des Banques Centrales". Depuis 2008, les États organisent le sauvetage des banques avec l'outil budgétaire relevant de la comptabilité nationale et avec l'outil monétaire relevant de la banque centrale. Les banques centrales jettent sur les marchés financiers des trillions de "helikopter money", de monnaie de contrefaçon issue de la planche à billets de Papermill on the Potomac, the gigantic white elephant on the Potomac. Les banques centrales offrent parallèlement à taux zéro des prêts aux banques qui ont encore plus spéculé avec cet argent "public" pour produire encore plus de ces produits dérivés financiers "innovants" appelés CDS/CDO. Ces produits financiers inventés sont tous des produits  OTC -  Over The Counter, donc des opérations financières négociées de gré à gré et extrabilancielles et qui n'ont aucune existence comptable. Ferry_Oslo_Copenhagen_153.jpgCes produits OTC sont négociés dans le système opaque du shadow banking et des systèmes des Réserves fragmentaires des banques. Ce système de shadow banking est un simple marché noir légalement organisé par les États et la création des richesses échappe fiscalement à toute imposition. C'est comme si vous employiez votre femme de ménage au noir sans cotisation sociale patronale et pour bénéficier à bon marché d'un appartement propre. Ou c'est comme si un riche possédant transforme avant sa mort ses actifs bancaires en assurance-vie qui sont hors succession. Ou c'est comme si un constructeur automobile vendait ses automobiles sans déclarer ses bénéfices et sans avoir payé les contributions sociales et patronales pour ses employés. Même avec des pertes gigantesques de 30.000 milliards de $ qui vont encore se révéler d'ici la fin de l'année 2010 avec la "découverte" des cadavres CDS/CDO, le solde comptable dans l'appareil financier sera positif parce que les détenteurs d'actifs auront su restructurer leurs placements dans des valeurs solides et durables, dans du dur, de la pierre, des sols qui seront transmissibles pour une autre génération ou dans les pays émergents. Le milieu financier s'applique à organiser la manière qu'il aura pour perdre intelligemment le moins et moins que les autres qui n'ont que leur force de travail à vendre pour gagner une certaine aisance ou au moins leur repas du jour. Le système financier, même s'il perdra des sommes astronomiques se sera massivement enrichi sur plusieurs décades. Les employés et les ménages auront tout perdu, en sachant que relativement le niveau salarial n'a plus augmenté depuis les années 60 dans les pays industrialisés. Historiquement nous voyons qu'une guerre civile froide existe dans les pays industrialisés depuis la fin des années soixante avec la non reconnaissance de la valeur-travail, et que les conflits armés sont déclenchés depuis le début des années 90' avec les produits financiers inventés dits "innovants" et "dérivés", et que depuis 2008 nous avons la guerre atomique financière. 

Aux USA, les free-markets anti-government-interventions guys ne cessent de hurler contre le Pentagon spending, les dépenses du gouvernement américain votées par le Congrès, ils hurlent contre leur embryon de sécurité sociale, Medicare pour les personnes de plus de 65 ans et Mediaid, mais dans leur traduction narrative de leurs principes libertariens ils oublient de hurler contre le bail-out des banques et des assurances et contre le budget militaire du Imperial War Staff de Obama, Nobel sans cause de la paix, qui est de 750 milliards par an, soit plus que pendant la guerre froide. Le PIB fictif d'initié américain repose aussi sur une organisation d'initiée bien particulière de ce pays entre les riches pour lesquels Bush et Obama ont réduit les impôts à zéro, le complexe militaro-industriel qui organise la relance permanente de l'économie américaine en créant des guerres permanentes à l'étranger avec des commandes gigantesques en matériel militaire américain et en matériel américain de reconstruction pour les pays bombardés, et entre les financiers qui jonglent entre les Bons du Trésor, les CDS - Assurances sur les Crédits ou Obligations et les autres actifs spéculatifs et qui s'enrichissent une fois de plus copieusement sur les déficits publics.

Le sommet européen des ministres des finances et de ECOFIN n'a rien apporté de nouveau le 29 octobre 2010. La libre circulation des capitaux et la spéculation financière ne sont ni règlementées ni jugulées. Les pays européens peuvent continuer à jouer, à perdre et à attendre les bail out communautaires. La clause de no-bail out est maintenue (Article 125 du Traité de Lisbonne), mais la clause 122 d'entre-aide entre les pays membres de l'Union en cas de catastrophe naturelle ou de manque en énergie a été élargie aux impasses financières, ce qui revient à contourner la clause de no-bail-out selon laquelle il est interdit aux États Membres du Pacte de Stabilité et de Croissance (Dublin, Zone Euro) de porter secours à un membre en difficultés financières ou en banqueroute d'État. La Grèce avait triché avec ses critères de convergence pour entrer dans la zone euro, puis avec ses critères de Maastricht pour y rester sans être grondée par un avertissement de Bruxelles et de ECOFIN, et les banques françaises et allemandes principalement ont spéculé main dans la main avec la Goldman Sachs sur la dette grecque en parfaite connaissance de cause et on précipité l'effondrement financier de la Grèce, mais aussi de l'Espagne et du Portugal. Personne n'a rappelé que la Grèce est aussi victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe et d'ECOFIN. Pour faire écran de fumée les ministres des finances européens et ECOFIN s'étaient mis d'accord sur un compromis qui a abouti à la Directive Européenne AIFM (Alternative Investment Fonds Managers) qui a été signée le 11 Novembre 2010. Avec cette Directive dite "Directive Hedge Funds" sera créé un organisme européen valorisateur et de supervision des activités des hedge funds, des Private Equity, des Fonds Alternatifs, du Capital Investissement, des Fonds de placement, des Fonds spéculatifs, des Fonds immobiliers. Cet organisme s'appelle ESMA - EU Securities and Markets Authority / Autorité Européenne des Marchés Financiers. La supercherie de la Directive AIFM et du valorisateur ESMA est qu'il relève toujours comme avant ladite "Crise" aux États membres de l'UE d'accorder l'agrément à ces fonds alternatifs d'investissement spéculatif, or 4/5 des transactions spéculatives, soit une masse de 2000 milliards d'euros et certains jours plus de 50% de toutes les transactions financières en Europe, se font à la City de Londres. La Grande-Bretagne n'est pas membre de la Zone Euro et ne soutient pas le parapluie européen de 750 milliards pour venir en aide aux pays européens attaqués par la spéculation financière internationale. Le Fonds de 750 milliards d'euros constitue pour les pays européens et leurs banques en difficulté financière une assurance-vie low-cost. Ce fonds permanent est appelé Fonds Européen de Stabilité Financière - FESF et permet aux États membres et aux banques systémiques de recommencer ou de poursuivre leurs activités spéculatives financières comme avant la crise. Selon la nouvelle Directive européenne, quand l'agrément est accordé aux gérants de ces Fonds spéculatifs dans un pays de l'Union Européenne (l'AMF - Autorité des Marchés Financiers pour la France par exemple), il est valable pour l'ensemble des pays européens. Les standards fixés par l'ESMA n'entreront que progressivement en vigueur en 2015, 2017 et 2018, mais sachant que le monopole de la fraude est laissé tel quel entre les mains de la City à Londres, il est inutile de perdre son temps à les énumérer. C'est ici que Bruxelles et toute l'Europe manifestent leur incapacité à s'opposer à la guerre financière de la City de Londres pour laquelle l'Europe n'est qu'une Association Européenne de Libre Échange.

Green Peace et les Verts ont préparé les consciences face au Fukushima atomique. Les résultats de leurs activités deviennent réels et le Land allemand du Baden-Württemberg vient de se doter d'une coalition vert-rouge dominée par les Verts. En Europe, le peuple islandais vient de refuser avec son second référendum le remboursement par l'Etat des dettes de banque, et un Green Peace de la finance vient de se créer, il s'appelle Finance Watch.

Comme pour les USA, l'Europe est soumise à l'illusion de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite des lobbies à l'image du marché de l'énergie qui est soumis au lobby nucléaire. La crise n'est pas une fatalité mais une construction humaine du Régime Systémique Autoritaire. Ensuite il n'existe pas de "concurrence libre et non faussée" comme dans les Traités de Rome à Lisbonne, mais une concurrence déloyale libre et non faussée. Le Président américain Obama, Nobel sans cause de la Paix, est le mariole de Wall Street qui a dans son Conseil économique à la Maison Blanche des personnes comme Larry Summers qui est celui qui a entrainé tout le Congrès américain à déréglementer tout le système économique et financier américain avec l'abolition de la Loi Glass-Steagall pour laisser librement commercer Wall Street, les banques, les fonds spéculatifs comme ils l'entendent au préjudice de l'équilibre global et des intérêts des populations. En Europe nous avions un homologue à Larry Summers, tout autant envoyé des lobbies, en la personne de McCreevy. Grâce à l'ancien Commissaire Européen au Marché Intérieur, l'irlandais McCreevy, l'Irlande et la Grande-Bretagne jouissent totalement de la liberté de fausser la concurrence et de la rendre déloyale avec les opting out au détriment de tout le continent européen. Deux mois après la tenue du G20 de Washington de novembre 2008, ledit Bretton Woods 2, le Commissaire européen irlandais McCreevy chargé du marché et des services, n'avait pas tenu compte des appels du Parlement européen pour la mise en place d'une régulation couvrant tous les acteurs financiers. L'attitude de McCreevy était contraire aux conclusions du G20 de Washington où l'Europe s'était "engagée à renforcer le régime de réglementation, le régime du contrôle prudentiel, le management du risque et avait assuré de contrôler et de réglementer de la manière la plus appropriée les marchés financiers, les produits financiers, les acteurs du marché financier". McCreevy s'était même accordé l'appui du secteur industriel pour éviter toute réglementation. McCreevy s'était aussi permis, devant l'Association Britannique de Capital Risque, de critiquer violemment, sans la nommer, l'Union Européenne avec ses "régulateurs zélés" et ses "règles aveugles"  ("trigger happy regulators" et "indiscriminate regulations"). Les propos tenus en novembre 2010 par le Commissaire irlandais McCreevy n'avaient rien d'étonnant quand nous connaissons l'attitude naturellement arrogante de l'Irlande et de la Grande-Bretagne qui se sont octroyés en échange de l'adhésion à l'Union Européenne cette panoplie d'opt outs au niveau fiscal et social, avec la complaisance servile des autres États membres adulés de libre circulation de tout et de plus encore. Ferry_Oslo_Copenhagen_155.jpgL'Europe a accordé en décembre 2008 un marchandage avec McCreevy en lui demandant de refaire passer en Irlande le référendum en échange d'un octroi d'une série supplémentaire d'opt-outs, comme toujours dans le domaine de la souveraineté fiscale, sociale et du droit du travail. Ces opt-out consacrent la concurrence déloyale et faussée en permettant à l'Irlande, comme à l'Angleterre des avantages concurrentiels déloyaux attirant d'une manière artificielle l'établissement des entreprises du continent européen ou de pays tiers. Obama a fini par remplacer dans son Conseil Économique, qui est logé à la Maison Blanche, Larry Summers par William Daley, qui était président de la banque JP Morgan.

WikiLeaks surfe comme PIMCO sur les 4 caractéristiques divines de l'hollocinétisme catallactique des marchés financiers globalisés: le manque de consistance matérielle, la permutabilité, l'immédiateté et l'ubiquité. Ces attributs d'un au-delà d'apparence divine de cette autre économie vont heureusement ramener irrévocablement l'Homme à sa juste dimension, à son éthique démocratique par l'intermédiaire de l'information. Au poker menteur et dénonceur opéré par les agences américaines de notation Ficht, Standard & Poors, Moody's, opéré par les hedge fonds, les fonds alternatifs, les fonds vautours, un réseau neuronal numérisé de whistleblowers à la WikiLeaks, à la AVAAZ.org, ou comme Transparency International, ou comme Robinhoodtax, ou comme Global Witness, ou comme Indymedia.org ((( i ))) Independent Media Center, ou Indymédia Paris, ou comme Corporate Europe Observatory, etc pourra répondre (lire Goldman Sachs Attacks). Les whistleblowers ne remplacent pas les travaux d'enquête et d'investigation réalisés par exemple par Ralph Nader: "Le G20 de Londres dénonce les paradis fiscaux mais couvre la confiscation de la banque centrale par Wall Street" au sujet de la livraison à Wall Street de la Fed' et de l'activité de la création monétaire par les hauts fonctionnaires de l'État américain, par le Sénat, par le Congrès. Ces fonctionnaires avaient organisé de manière planifiée la révocation de la Loi Glass-Steagall que le Républicain McCain, challenger d'Obama aux Présidentielles de 2008, veut remettre en vigueur. Vous comprenez sûrement que je ne suis pas non plus un admirateur de McCain. Obama est au service du lobby financier de Wall Street, il est leur électron captif et n'a strictement rien d'exotique. Un récent rapport a prouvé que les banques et assurances qui ont été le plus gravement en faillite avant leur bail-out fictif d'Obama-Geithner, sont aussi celles qui ont le plus investi dans le lobbyisme auprès du Congrès américain. Obama n'a pas la force de s'en extraire et n'a pas été élu pour ceci. Vous comprendrez mieux au service de qui doit être maintenu en l'état le dogme de "l'indépendance de la Banque Centrale" tout autant cher à la BCE et au Traité de Lisbonne.

Il y a eu aux USA 12 décisions majeures qui ont conduit au cataclysme financier et qui mettent en œuvre de manière procédurière la transfiltration des richesses depuis les années 70' avec l'aide des lobbies financiers représentés auprès du gouvernement. La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque de dépôt, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  3. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  4. La Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'autorégulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager
    dans un niveau d'endettement bien plus élevé (leverage, effet de levier. Rappel: avec un levier de 1 pour 40, une perte de 5% des actifs d'une banque la rend insolvable. Toutes les banques ont perdu plus que 5%)
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques d'investissement de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur
    qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives comme les crédits NINJA - No Income, no Job, no Asset et les crédits No Docs - sans documents justificatifs.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de milliards de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises.
La 'monnaie politique' du secteur financier et les 3000 lobbyistes ont dicté la politique de Washington

Entre 1998 et 2008:
  • les banques d'investissement ont dépensé plus de 154 millions de $ dans des campagnes de dons et elles ont investi $363 millions dans des lobbies officiellement enregistrés
  • les entreprises d'audit ont dépensé 68 millions de $ dans des campagnes de dons et 115 millions de $ dans le lobbyisme
  • les compagnies d'assurances ont fait des dons de plus de 218 millions de $ et dépensé 1,1 milliard de $ dans le lobbyisme
  • des gestionnaires de titres et de valeurs mobilières ont investi plus de 504 millions de $ dans des campagnes de dons et 576 millions de $ dans le lobbyisme.
  • Des sociétés d'investissement et de participation ont fait 56 millions de $ en dons à des candidats fédéraux et dépensé 33 millions de $ dans le lobbyisme.
  • les hedge funds ont dépensé 32 millions de $ en dons, dont la moitié aux dernières élections présidentielles de 2008
Ferry_Oslo_Copenhagen_157.jpgLa trahison a été commise par les partis Républicain et Démocrate: 55% des dons sont allés aux Républicains et 45% aux Démocrates, ce qui représentait l'équilibre politique entre les pouvoirs de la dernière décennie. Les Démocrates ont touché un peu plus de la moitié des dons faits par le secteur financier pour les élections de 2008.

Pour boucler la boucle, je vous remets ci-dessous un résumé de mon article du 5 juillet 2010 "Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires": la Commission de Bruxelles est un organisme de privatisation de droits et de transfert des richesses et des pouvoirs vers une élite financièrement consanguine. Le 22 juin 2010, un groupe transcourant d'Euro-Députés avait lancé un Appel "Call for a finance Watch" au Parlement Européen et avait de ce fait créé un "Greenpeace de la Finance". Pour rassurer le secteur financier et des banques, le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux Services, Michel Barnier, UMP et successeur de McCreevy, a créé un Groupe d'experts, le GEBI dont il a offert la gouvernance aux banques et dont la fonction est de réguler les activités des banques. La société européenne s'américanise encore plus avec cette décision du Commissaire français Michel Barnier et la Commission de Bruxelles se soumet avec méthode et détermination de plus en plus aux banques, comme le Congrès et le Sénat américains sont soumis réglementairement à Wall Street et à ses lobbies. La dernière preuve en date est la réforme Obama qui s'appelle Volcker Rule, mais qui est vite passée dans l'opinion publique américaine comme la Dodd Bill, du nom du Sénateur américain démocrate qui est le Président de la Commission Banque et qui est officiellement rémunéré et au service des lobbies financiers. Comme le centralisme démocratique soviétique ou le totalitarisme nazi, ce Régime systémique bancaire a une apparence constitutionnelle et s'exerce au travers d'Organes d'État souverain. La Fed’, la Banque Centrale américaine, fait ce que le Congrès US lui demande de faire. Et le Congrès US fait ce que Wall Street lui demande de faire. Et Obama a été placé à la Présidence par les lobbies financiers et par Christopher Dodd et il fait ce qu'ils lui demandent de faire. Le Congrès US avait révoqué sous Bush la Glass Steagall Act en janvier 1999. Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu la fondation des spéculations massives. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.

L'Europe n'a pas besoin de craindre le putsch permanent de la finance, elle pressent avec finesse les besoins des banques et du commerce, puisqu'elle n'est qu'une construction catallactique qui se fixe comme objectif la Liberté de circulation des personnes, des biens, des services et la Libre circulation des capitaux. On ne peut reprocher à l'Europe, à McCreevy, à Michel Barnier ce qu'ils sont, puisqu'ils sont adossés aux élections européennes, à un Parlement européen élu. Et s'il devait y avoir des NON, NEJ et NO, l'Europe est adossée à des référendums constitutionnels, l'Europe est adossée à la volonté des gouvernements élus dont l'objectif clair et affiché avait été de faire passer par tous les moyens le Traité Européen Simplifié modificatif (TSE / Traité de Lisbonne) à la place du TCE. Les Gouvernements, dont le gouvernement Sarkozy, qui ont fait passer le TSE se sont fondés sur les résolutions du Parlement Européen. Le Parlement Européen est édifié lui-même sur l'activité principale d'organiser des putschs et des dénis de démocratie au profit de ses frères de sang du secteur commercial et financier. Les eurodéputés, UMP et UDF français avaient rejeté avec la Résolution Leinen le résultat du référendum sur la Constitution Européenne (TCE) lors d'un vote le 14 juin 2006 au Parlement de Strasbourg. Les eurodéputés avaient annulé le NON français et le NEJ hollandais par deux votes au Parlement européen avec l'injonction donnée "de faire revoter d'une manière ou d'une autre" le TCE. Le 14 juin 2006, ces euro-députés avaient voté pour une résolution exigeant que la France remette la Constitution européenne "telle quelle sur les rails de la ratification"  dès 2007. De plus, est c'est bien plus arrogant et incroyable encore, ils ont voté "contre" un amendement rappelant la règle de l'unanimité pour la ratification et du respect pour les votes français et néerlandais: Texte officiel du Parlement Européen. Il est d'autant plus grave, qu'au milieu de ladite Crise déclenchée avec la crise des Subprimes de 2008, les euro-électeurs avaient boudé les élections européennes le 7 juin 2009 et avaient offert une majorité écrasante aux partis de droite. L'occasion était de nouveau perdue que l'Europe fasse autre chose que d'organiser sa normalité, un marché qui n'est ni libre, ni non faussé et qui détruit l'emploi et les acquis sociaux.

Les lobbies organisent l'Europe directement à Bxl avec le Traité de Lisbonne et y sont officiellement invités par la Commission. Pour sortir de la "Crise", la Commission de Bruxelles a créé et convoqué un groupe d’experts qui sera consulté par elle dans le cadre de la régulation des marchés financiers. La Commission a nommé à 93% des représentants du secteur financier, et cette pratique est courante et fait partie de son business-plan depuis plus de 60 ans. Le lobby des banques fête donc un nouveau succès contre l’Europe de la société civile. Le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux services, Michel Barnier, UMP, a créé ce Groupe d’Experts en Affaires Bancaires, le Gebi (Group of Experts in Banking Issues). Parmi ses 40 experts qui le composent il n’y a qu’un syndicaliste et deux représentants d’associations de consommateurs. Le reste est composé de banques privées… américaines, dont la Goldman Sachs, de consultants financiers américains, et de banques européennes. Il y avait comme candidat à siéger dans le Gebi, Jörg Reinbrecht, qui n’est pas employé par les banques mais qui est représentant du syndicat allemand des services Ver.di dans le Conseil de surveillance du groupe Allianz. Ver.di est le deuxième plus grand syndicat du monde après IG-Metall avec 2,6 millions d'adhérents. Jörg Reinbrecht n’avait pas postulé en son nom propre mais comme candidat commun de la Confédération Européenne des Syndicats et de l’UNI Global Union, l’organisation syndicale internationale. Malgré le soutien unanime qu’avait obtenu Jörg Reinbrecht pour cette candidature, il avait été écarté par Michel Barnier avec l'argument "qu’avec 120 candidatures il lui fallait réduire le groupe d’experts à une taille opérationnelle". Comme pour tout poste aux Communautés européennes, au départ, l'appel à candidatures est public et ouvert à tous. Ferry_Oslo_Copenhagen_159.jpgL'appel à candidatures destiné aux lobbies est appelé "appel à manifestation d'intérêt à participer au groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI)". Vous pouvez voir la liste des membres du GEBI. Officiellement la mission du Gebi est la suivante: "Afin de faciliter la communication directe entre le secteur bancaire, les consommateurs et la Commission européenne, la Direction générale du Marché intérieur a créé un groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI). Le groupe aura deux tâches principales. Premièrement, il conseillera la Commission sur les politiques et les propositions législatives concernant la réglementation bancaire. Deuxièmement, il fournira des analyses quant à l'impact de ces politiques bancaires et propositions législatives éventuelles sur les acteurs du secteur." Dans les faits cette Europe de la lobbocracie qui alimente directement ses propres groupes d'experts est faite pour ignorer le Parlement Européen de Strasbourg et pour contourner sans putsch l'expression des urnes, qui elles-mêmes offrent toujours une confortable majorité de droite étayée de petits lutins d'une gauche européenne nivelée dans le "Manifesto" qui est adossé sur le Traité de Lisbonne. Dans le cas présent le Groupe d'experts en affaires bancaires Gebi a été mis en place pour faire oublier le vote du Parlement Européen qui avait offert une majorité de 536 voix Pour et de 80 voix Contre qui appelait la Commission à mettre en œuvre une étude sur la faisabilité de la Taxe Tobin-Spahn et son impact pour préparer le G20 de Toronto.

Depuis que mon site existe, j'ai mis dans la colonne de gauche le lien sur le Corporate Europe Obesvatory qui surveille le lobbying à Bruxelles auprès des instances européennes et de la Commission. Corporate Europe Observatory dénonce les activités de lobbying de Goldman Sachs à Bruxelles. Comme bel exemple du "conflit d'intérêt" vous avez le lobby financier Bruegel, qui se fait passer pour être un think-tank. Mais quand vous consultez la liste de ses membres vous êtes édifiés. Vous y trouvez la Goldman Sachs américaine, membre du Groupe GEBI, Syngenta le groupe inventeur des OGM, Qualcomm des solutions informatiques, Pfizer pour le secteur pharmaceutique, Ernst & Young pour le consulting financier à Bruxelles et membre du Groupe GEBI... En général ces lobbies financiers ne cachent pas qu'ils travaillent en étroite collaboration avec des lobbies américains. Ainsi le lobby Bruegel est lié par un partenariat avec GMF (the German Marshall Fund) dans l'objectif d'unir les points de vue de Washington et de l'Europe: "This strategic partnership will leverage Bruegel‘s intellectual expertise, GMF‘s convening capabilities and networks in Washington and across Europe". Il ne faut pas avoir peur d'utiliser les mots qui ont disparu depuis la fin de la guerre froide. Avec le maillage planétaire de la Goldman Sachs, ces lobbies financiers, qui siègent à Bruxelles, poursuivent l'impérialisme américain auquel se soumet de nouveau le Commissaire français Michel Barnier, UMP, en intégrant les banques américaines dans son Groupe européen d'Experts, le GEBI. La Commission est habituée de pratiquer unilatéralement le choix des experts. Ceci est démontré par l'étude "The role of the financial industry in shaping the European Policy" qui a été publiée en Novembre 2009 par le réseau Alter-EU. Il existe 19 groupes d’experts qui sont consultés par l’Europe dans les affaires financières. Pour chacun de ces groupes, la distribution des membres n’est pas équilibrée, alors que le Communiqué Européen du 11 décembre 2002 intitulé "Améliorer la base de connaissances pour de meilleures politiques" (52002DC0713)  stipule que la Commission doit fonder une expertise et une évaluation scientifique à partir de diverses sources et qu’elle doit en tenir compte. Comme le recense Alter-EU, la proportion entre les experts financiers et les scientifiques, les associations de consommateurs, les représentants de la société civile ou des syndicats est de 1 pour 4. Il y a 229 représentants de l’industrie financière dans les 19 groupes d’experts. Les lobbies des banques disposent d’une suprématie absolue face aux 150 fonctionnaires européens qui sont employés par Bruxelles dans le cadre de la régulation des marchés financiers. Les syndicats peuvent encore moins y prendre part. Le bureau bruxellois de UNI Global Union n’emploie à temps plein qu’une seule personne qui ne s’occupe que partiellement des marchés financiers.

L'Internationale Goldman Sachs se dispense d'idéologie et gagne la Lutte de la Classe financière aidée par ses chevaux de Troie qu'elle a en Europe en Michel Barnier, Commisaire à la Concurrence et au marché intérieur, ou en Sarkozy qui veut mettre Mario Draghi à la tête de la BCE en remplacement de JC Trichet en octobre 2011. L'internationale financière américaine agit, tisse, achète, corrompt, musèle, fait pression, exerce son chantage sur les États souverains en les conseillant pour falsifier leur comptabilité nationale pour entrer dans la Zone Euro. C'est l'impérialisme américain. Peu de temps après l'intégration de la Grèce dans la zone euro, la banque américaine Goldman Sachs avait ouvert en 2001 à la Grèce une 10ème ligne de crédit de plusieurs milliards de $. La Goldman Sachs avait accordé 9 autres fois depuis 1998 un crédit à la Grèce dans des accords swap. L'objectif de la Goldman Sachs était de torpiller de l'intérieur la Zone-Euro et la montée de l'euro comme monnaie de substitution face au $. En parlant de lui-même, le Chairman et CEO de la Goldman Sachs avait dit récemment, "qu'il n'est qu'un banquier qui accomplit l'œuvre de Dieu" ("I'm doing God's work"). Les crédits offerts aux grecs par la Goldman Sachs n'avaient jamais figuré dans la comptabilité nationale grecque dans le poste des crédits et donc de dettes, mais comme un accord swap de devises. Le trader de la Goldman Sachs était à cette époque Mario Draghi, le vice-président pour Goldman Sachs International à la City de Londres pendant 4 ans. Mario Draghi était aussi le supérieur de l'actuel Secrétaire d'État américain au Trésor, Tim Geithner. Mario Draghi est actuellement président de la Banque Centrale d'Italie et candidat à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque Centrale Européenne. Il n'est pas certain que Mario Draghi serve les intérêts européens comme Président de la BCE. Mario Draghi est soutenu par... Jean-Claude Juncker. Donc Draghi se débrouilleroa pour transformer la BCE en safe haven pour domicilier les bad banks des systèmes financiers européens. Mais, ils vous le jurera: l'indépendance de la BCE soulignée dans le Traité de Lisbonne et les directives européennes est un principe sacré. L'impérialisme américain gagne. Il serait très grave que Draghi devienne le nouveau Directeur de la Banque Centrale Européenne. Le carnet d'adresse entre La Goldman Sachs et les décideurs publics en Europe est bien rempli. Petros Christodoulou a été nommé le 19 février 2010 à la tête de l'organisme de la gestion de la dette publique grecque. Petros Christodoulou est l'ancien responsable des marchés de la National Bank of Greece (NBG) et avait négocié les contrats relatifs à la dette grecque liant la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, et d'autres sociétés privées, semi-publiques et publiques au gouvernement d'Athènes. Petros Christodoulou avait supervisé au début de l'année 2009 la création, aux côtés de Goldman Sachs, de la société londonienne Titlos pour transférer la dette du bilan de la Grèce à celui de la NBG. Avant de rejoindre la NBG, il a été banquier à la Goldman Sachs. Le gouvernement grec a mis des sunkissed islands en vente: c'est ici. Je pressentais dès le 22 juin 2010 que ce Draghi-ci, Draghi-là est le résultat de ce Poker Menteur et Dénonceur clausewitzien qui prépare avec les  free-markets anti-government-intervention guys sa sortie de guerre et faisant pencher de son côté leur Gestalt, de leur conception du monde hollocinétique et catallactique de leur just in my time.

La prise de position de Standard & Poor's est en conformité avec ce Poker Menteur et Dénonceur clausewitzien, car une dépréciation de la note des USA revient à demander à Obama lancer un énorme plan d'austérité et à faire payer encore plus après QE1 et QE2 au peuple américain les dégâts des banques systémiques et du monde l'économie de la finance. Standard & Poor's avait attribué le triple AAA aux USA pendant 70 ans depuis 1941. Un pas décisif vers cette guerre civile financière et réelle a été franchi aujourd'hui lundi 18 avril 2011: l'agence de notation Standard & Poor's - S&P vient d'annoncer que le triple AAA des USA va passer de stable à négatif. C'est la première fois de toute l'histoire des USA. Depuis hier les USA ont perdu leur qualité d'exception dans un chaos parfait qu'ils ont organisé depuis le 22 juillet 1944 avec le système de Bretton Woods, puis depuis 1947 avec le Gatt et depuis avril 1994 avec l'OMC qui a organisé la transfiltration des richesses de l'après-colonisation. Repensez à la folie de Hamlet dans Slot Elsenör.

Ferry_Oslo_Copenhagen_165.jpgL’Euro-Député vert, Sven Giegold, déplore que la Commission de Bruxelles ne s’oblige même pas à respecter la transparence à laquelle elle s’était engagée dans son Communiqué de 2002 et qu’elle ne publie pas les rapports des groupes d’experts qu’elle a commandités. Depuis 20 ans, on nous a fait habiter mentalement ce système et on nous a fait bavarder sur lui. Le nouveau système de l'autre économie n'a pas été identifié par nous, car il a transposé le monde du réel dans un au-delà où il a pu se transformer librement en un Régime systémique autoritaire dans lequel les gouvernements ont adopté le rôle de concierge lobbyiste. Cet au-delà est l'holocinétisme des capitaux. La démocratie est remise en selle grâce à la vigilance numérique des whistleblowers et c'est tant mieux que ce ne soit ni une révolution, ni le terrorisme, ni un après-guerre qui le fasse. Il est temps que le citoyen devienne adulte. Le 22 juin 2010 il y a eu au Parlement Européen une Révolte des Euro-Députés contre le lobby financier qui siège à la Commission de Bruxelles

Le 22 juin 2010, 22 euro-députés révoltés trans-courants appartenant cette fois-ci aux Verts, à la Gauche, aux Chrétiens-Démocrates et aux Libéraux se sont levés. Cet évènement était exceptionnel et d'une intense gravité. "Nous, les Euro-Députés responsables des questions relatives à la régulation des marchés financiers et des banques, nous nous trouvons mis constamment sous la pression du secteur financier et bancaire, quand nous sommes mis à contribution pour influencer le renforcement du cadre juridique en vigueur". Selon ces 22 Euro-Députés, la proximité entre les politiciens et l'élite financière constitue un conflit d'intérêt manifeste et avéré et ne permet que la prise en compte unilatérale des intérêts et des besoins du secteur financier et limite la possibilité des responsables politiques élus de l'Assemblée et des décideurs politiques des Commissions de prendre des décisions indépendantes et raisonnées. Il n'existe pas à Bruxelles des mouvements organisés d'opposition contre cette hégémonie des lobbies financiers qui existe depuis plus de 50 ans, en réalité depuis la signature du Traité de Rome. Depuis le 12 avril 2011 cette révolte abouti et il existe un lobby alternatif: finance-watch.org.

Le lobby Finance Watch né le 13 avril 2011 est composé de 30 ONG et syndicats. Finance Watch va offrir une contre-expertise au GEBI fondé par le Commissaire français Michel Barnier, UMP, de manière arbitraire et sans respecter les directives européennes en la matière. Le premier test de Finance Watch sera les propositions de la Commission dans la manière de traiter les banques systémiques. Comme d’habitude ce sont Goldman Sachs, la Deutsche Bank et d’autres instituts bancaires qui vont exercer leur pression pour imposer ce qui leur conviennent. Pour la première fois les lobbies financiers auront une opposition en face d’eux avec Finance Watch qui est une organisation nouvelle, indépendante et qui offrira une alternative et qui défendra auprès des décideurs de Bruxelles les intérêts des consommateurs, des employés des petits épargnants. Finance Watch se fonde sur la conviction que la société civile doit surveiller les marchés financiers, selon Thierry Philiponnat qui dirige le projet. Le français connait les deux aspects: avant qu’il ne prenne ses fonctions comme project manager dans Finance Watch, Thierry Philiponnat était chargé des produits dérivés financiers pour diverses grandes banques et sur la plateforme boursière Euronext Liffe. Précédemment il était actif dans Amnesty International. L’initiative de fonder Finance Watch était partie d’euro-députés il y a moins d’un an. Le Groupe des Verts était excédé d’être toujours écrasé par les exigences, les expertises, les propositions toutes faites de directives européennes qui étaient délivrées à la chaîne par les lobbies bancaires qui sont stationnés à Bruxelles, alors qu’au même moment la communauté internationale débattait à tous les niveaux sur la régulation du secteur bancaire. Selon Sven Giegold il leur manquait les voix comme celles qui savent se faire entendre avec Greenpeace dans la politique de l’environnement.

200 euro-députés et d’autres élus (et moi-même) ont signé l’appel du 22 juin 2010 "Call for a finance watch" qui était lancé en direction des ONG, des syndicats, des universitaires, des think-tanks. Selon cet appel "la démocratie est en danger si la capacité des politiciens à prendre des décisions indépendantes est limitée". Vous pouvez signer vous-mêmes le Soutien à Finance Watch. L'asymétrie dangereuse des représentations des groupements d'intérêt et des lobbies à Bruxelles et à Strasbourg est particulièrement grande. 5000 lobbyistes sont directement accrédités au Parlement européen, 70% d’entre eux travaillent pour des entreprises, 20% pour des régions et des villes et seulement 10% pour des syndicats et des ONG. Et à la différence de tous les parlements des États-Membres, le Parlement Européen ne dispose pas d’un service scientifique propre. Ferry_Oslo_Copenhagen_128.jpgCeci s'explique par la volonté des fondateurs de l'Union Européenne d'avoir, conformément à l'esprit de Jean Monnet, un parlement incompétent qui ne soit pas capable de prendre de lui-même des décisions éclairées. C'est pourquoi le Parlement Européen ne dépend que des lobbyistes alors que le Congrès-US consulte 4000 experts financés par l’administration des USA. Parmi les 30 membres fondateurs de Finance Watch il y a le Bureau Européen des Unions de Consommateurs - BEUC, la Confédération européenne des syndicats CES /  ETUC, Oxfam, ou Transparency International. Pour commencer 10 employés permanents vont travailler dans un bureau à Bruxelles. La Commission de Bruxelles devra prendre à sa charge une partie du financement de Finance Watch, même si ceci ne fait pas plaisir aux euro-députés libéraux. Pour Sven Giegold il est normal que la Commission soutienne un groupement d’intérêt qui œuvre pour le bien public. Les banques soutenues par le lobby hégémonique de la City de Londres financent elles-mêmes leurs lobbies qui leur permettent de disposer d’une influence toujours victorieuse sur la politique de la Commission.

Les autres membres de Finance Watch sont: Anticor ; ATTAC France ; Bureau Européen des Unions de Consommateurs ; CCFD-Terre Solidaire ; CECODHAS ; European Federation of Investors ; European Trade Union Confederation ; Fédération CFDT des Banques et Assurances ; Fédération des Associations Indépendantes de Défense des Épargnants pour la Retraite ; Amis de la terre Europe ; Institut pour le Développement de l’information économique et sociale ; Institut Veblen pour les réformes économiques ; New economics foundation ; Nordic Financial Unions ; Observatoire de la Finance ; Ökosoziales Forum Europa ; Oxfam ; Réseau Financement Alternatif ; Rosa Luxemburg Stiftung ; Secours Catholique-réseau mondial Caritas Paris ; Sherpa ; Sofi ; Solidar ; Stichting Onderzoek Muntinationale Ondernemingen ; Tax Justice Network International ; UNI Europa ; Weltwirtschaft Ökologie & Entwicklung ; World Development Movement.

Je répète comme pour l'Islande, il y a responsabilité collective des électeurs qui ont mis en place des élus qui ont consolidé ce système financier,
Et nous sommes corresponsables avec le Traité de Lisbonne que nos élus ont laissé passer sans discussion au Congrès de Versailles: l'abstention des Députés et Sénateurs PS est encore plus critiquable et coupable. Et l'abstention aux élections EU alors que c'était en 2009 en pleine déclaration de crise, c'est de la corresponsabilité et de la compromission universelle. L'avenir de l'homme est dans la politique et non pas dans la lobbocratie et avec les whistleblowers, ce que a bien compris Sven Giegold: "J'ai initié le projet, maintenant c'est à Finance Watch d'agir". J'ajoute: et aux électeurs d'élire.

Ladite "Crise" a fait 9 millions de chômeurs aux USA.

10. avril 2011

Banqueroutes d'Etats: l'Islande se sent victime, refuse de rembourser et joue la Cour de Justice de l'AELE contre la Commission de Bruxelles

Iceslave.jpgAprès sa banqueroute d’État de l'automne 2008,
le "Tigre de l'Atlantique Nord" met en avant qu'il a perdu à quatre niveaux.

  1. Face à la Commission de Bruxelles
  2. Face aux créanciers principaux de sa banque online Icesave, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas
  3. Face au modèle économique libertarien du Consensus de Bruxelles qui met en levier le Consensus de Washington
  4. Face au peuple islandais qui avait cru asseoir son modèle de société en s'enrichissant sur le dos du reste de la planète en vendant des produits financiers inventés innovants.
Une telle prise de conscience est entrain d'aboutir en Islande suite à deux référendums par lesquels le peuple islandais à exprimé qu'il ne veut pas payer pour les banksters qu'il a pourtant soutenus en mettant au pouvoir une classe politique qui les a consolidés. Une telle prise de conscience, de la "victime" qui se sentira bientôt coupable, se fera bientôt dans les autres pays en banqueroute d’État comme l'Irlande, le Portugal, l'Espagne, la Grèce, le Royaume-Uni, mais aussi les USA dont le Congrès va voter son plus grand plan d'austérité de toute son histoire avec une diminution de 6000 milliards de $ en 10 ans.

En France on s'occupe de la Chasse au furet - 2012, et les français courent au Aldi parce qu'ils ont conscience des prix.



icesave_my_ass.jpgA cette occasion nous constatons qu'il existe encore deux Europes, l'Union Européenne et l'AELE - l'Association Européenne de Libre Échange qui avait été fondée à l'initiative des anglais en 1960 pour ne pas se laisser concurrencer par le Continent, ce qui n'a pas empêché en 1973 le Royaume-Uni de faire une première fois une banqueroute d’État et de demander le bail-out de ses dettes auprès du FMI. Le Liechtenstein, la Norvège, la Suisse et l'Islande sont les derniers membres de l'AELE / EFTA. S'il n'y avait pas une question de compétence juridique et de juridiction, on se demanderait en réalité pourquoi les islandais ne portent pas l'affaire devant la CEJ - Cour Européenne de Justice, mais seulement devant la Cour de Justice de l'AELE. On se le demande, parce qu'avec le Traité de Lisbonne, l'UE n'est devenue qu'une AELE augmentée, dont la seule préoccupation est d'éliminer les barrières douanières, de privatiser tout et plus encore et d'éloigner toute activité économique du contrôle et de la régulation.

Avec le "Pacte de Compétitivité - Pacte pour l'Euro" d'Angela Merkel nous voyons bien que la distorsion entre les pays européens du sud (les PIGS) et ceux du nord (les créanciers français, allemands, suédois, autrichiens, etc), la libéralisation de toute forme de commerce a conduit dans cette région mondiale aisée de la planète à l'augmentation du déséquilibre en faveur des pays riches, ce qui est à l'échelle européenne ce qui se produit au niveau de l'OMC face aux Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et aux PED - Pays en Développement.

Le Pacte de Compétitivité/Pacte pour l'Euro est une manière indirecte de révéler/cacher qu'il faut une union économique et fiscale en Europe et pas seulement une zone de libre circulation dans les tuyauteries du Pacte de Stabilité et de Croissance fondateur de l'Euro-Zone ou du Traité de Rome pour le reste. Le Pacte pour l'Euro est une attaque sans précédent contre les droits politiques et sociaux des États-Membres de l'Euro-Zone et il les met sous la tutelle des marchés financiers qui imposent des plans d'austérité pour obtenir sur le dos des États la marge bénéficiaire qu'ils exigent d'eux par le biais des différents "sauvetages" des banques ou le placement de Bons du Trésor à un taux qui les satisfait. Le Pacte pour l'Euro élimine le sauvetage social au profit du sauvetage des banques, de leurs actionnaires et des spéculateurs financiers. Si les européens étaient allés voter le 7 juin 2009 pour leurs euro-députés, alors qu'une alternative crédible gauche/verte existe, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Sans gouvernance économique et fiscale, le Pacte de Dublin de Stabilité et de Croissance, fondateur de l'Euro et des critères financiers néolibéraux de Maastricht, avait déjà opposé entre eux les Travailleurs européens avec les derniers coûts compressibles, celui de la valeur travail et des coûts sociaux et du niveau de vie humain. La norme de l'EU est de garantir la compétitivité des États-Membres sur le dos des européens au nom de la concurrence libre et non faussée. L’État social d'après-guerre ou issu de la Résistance a fait place à l'Europe Providence bancaire. Avec la privatisation des services publics et sociaux, des Services d'Intérêts Généraux,  l'Europe organise la redistribution des revenus de la classe ouvrière pas encore pauvre vers les Travailleurs pauvres ou déjà au chômage. L'Europe néolibérale peut se permettre de produire de plus en plus de pauvres grâce au démantèlement de la sécurité sociale au profit des caisses d'assurance santé privées et d'un système de retraite privé par capitalisation qui sont médiatiquement compensés par un système d'assistance aux plus démunis. Le Travailleur, qui ne cotise pas au niveau qu'exigent les marchés financiers et les assurances privées, est transformé par l'Europe en individu coupable qui doit être réduit à la pauvreté et qui bénéficiera alors du ticket-repas caritatif journalier. Le Travailleur doit travailler à être avantageux pour les marchés financiers. Les Européens, par leur abstention aux élections des euro-députés en 2009, ou en plaçant des euro-députés de droite alors que ladite crise "des Subprimes" de 2008 faisait rage, ne peuvent être que responsables de leur propre appauvrissement, comme le Pêcheur islandais. Pourtant il existe même un État américain, le Vermont peuplé d'anciens scandinaves, qui sait renier ce consensus de Washington et qui se dote avec la Vermont's Health Care Reform d'une vraie Sécurité Sociale universelle comme nous la connaissons en France. Il n'y a rien d'étonnant à cette révolution américaine du Vermont, le seul Sénateur socialiste du Congrès US, Bernie Sanders du Vermont, avait déjà obtenu le 11 mai 2010 du Sénat que la Fed' soit soumise à un audit et qu'elle publie le nom de tous les bénéficiaires des aides et bail out et rachat des actifs pourris (YouTube).

ISLAND FINANZKRISELes sirènes néolibérales américaines magnétisent toujours autant l'Europe de Bruxelles et la concurrence déprédatrice de l'individu est organisée en Europe par le Traité de Lisbonne entre les Travailleurs à l'intérieur des États-Membres eux-mêmes, mais aussi entre les États-Membres qui sont transformés en agents opérationnels de la désharmonisation nécessaire pour la vitalité des marchés financiers. Pour donner corps à ce business-plan européen, le Pacte pour l'Euro conçoit les européens comme des individus qui ne veulent pas travailler, mais qui doivent être incités à travailler, et cette incitation n’est pas un salaire plus élevé, mais l'allocation de chômage réduite ou non-existante qui est voulue par les plans d'austérité. Les peuples qui ne sont pas capables de mettre en place une opposition de gauche à cette austérisation de la vie humaine sont co-responsables des politiciens qui consolident les marchés financiers et leur transfiltration des richesses vers eux-mêmes, une portion de plus en plus faible d'individus transnationaux. Pour s'assurer de l'adhésion populaire à leur propre appauvrissement dans la construction européenne, les médias font passer les syndicats pour des forces corporatistes du passé qui veulent empêcher le Travailleur d'aller au travail, et que cet honnête Travailleur ne trouve pas de nourrice privée pour son enfant. En réalité les syndicats sont "fluidifiés" parce qu'ils sont institutionnalisés et lobbyisés dans une économie de concertation. Les syndicats, éloignés des peuples, s'imaginent qu’ils sont capables de négocier avec les gouvernements et de stopper les réformes néolibérales. Nous avons la preuve de leur incapacité soumise avec les jugements de la CEJ - Cour Européenne de Justice dans les affaires Laval, Viking, Vaxholm, Rüffert, Partneri. Les pays industrialisés organisent leur propre désintégration en favorisant le corporatisme et le lobbyisme du monde des affaires et en sabordant les droits fondamentaux et sociaux et le droit syndical comme par exemple en Europe avec les Directives sur le Libre Établissement, sur la Libre Circulation des Travailleurs qui doivent être "compétitifs" au moindre coût comme le plombier polonais Bolkenstein. Le Travailleur européen idéal est un travailleur libre, nomade et lésé. Les Travailleurs européens ne sont pas capables de reprendre le slogan des Travailleurs tunisiens: "G8 dégage".

En Afrique, au Burkina Faso, la demande d'harmonisation issu de la base alternative au travers d'un pacte entre les pays existe aussi, mais elle prend le nom de "protectionnisme intelligent". Il n'y a pas de raison d'aligner les pays par le bas pour respecter la concurrence libre et non faussée, alors même qu'elle n'a été qu'une concurrence déloyale librement faussée. Par exemple le poulet européen concurrence de manière déloyale le poulet africain. Au Bénin 74% du poulet consommé est un poulet européen importé pour lequel Bruxelles subventionne sa nourriture, ses abattoirs et ses poulaillers. Le Travailleur du Nord n'a pas à s'aligner sur les minimas sociaux du Travailleur du Sud, le Paysan burkinabè n'a pas à se laisser étrangler par la spéculation financière sur les denrées agricoles de plus en plus génétiques imposées par Monsanto, Rice Tech, etc, et par la spéculation foncière sur les millions d'hectares de terres arables qui passent avec des baux emphytéotiques entre les mains de hedge fonds ou de fonds souverains du nord, de l'Islande, de la France, de l'Allemagne, des Pays du Golfe pour qu'une aisance financière et matérielle soit garantie à une portion de plus en plus réduite de la population dans les pays du nord et à une élite cleptocrate des pays du sud. La concurrence "libre et non faussée" ne prend que comme norme le moindre coût, et les deux coûts les plus importants à éliminer sont le coût humain (valeur-travail, santé, éducation, culture) et le coût de l'environnement futur (Fukushima, Fessenheim). A Madagascar 90% des terres arables appartiennent au groupe Hyundai Heavy Industries ou Daewoo Logistic. Ceci porte le nom de Land Grab ou Accaparement des terres (Voir aussi le site GRAIN). Donc les islandais aussi doivent se poser la question sur leur propre culpabilité d'avoir osé adosser leur aisance matérielle de gens du nord sur de la spéculation, de la déprédation, de la fraude par vente des produits financiers purement inventés et sans valeur à partir de banques d'épargnes en ligne comme la Icesave. Le pêcheur de morue islandais se trouve aujourd'hui à égalité dans la dette et la misère face au paysan burkinabè ou aux 9 millions d'américains qui ont été licenciés depuis 2008: il a tout perdu. Le paysan burkinabè voulait vivre, le pêcheur de morue voulait s'enrichir. Nos générations futures auront à intégrer dans leur réflexion Solidarités locales, régionales et globales pour éviter à leurs enfants le Fukushima social et des cultures qui va démolir la planète dans laquelle le black swan nous habite tous sans nous laisser en échapper par la volière du risque résiduel. Le modèle qui favorise la privatisation des bénéfices et la nationalisation des exterminations, des dégâts et des pertes ne peut essentiellement être que la condition de tout anéantissement.

Iceslave_3.jpgLes démocratie scandinaves sont des démocratie éclairées, les électeurs sont informés et actifs. Le Parlement islandais avait accepté le 31 XII 2009 dans une Loi de Remboursement de rembourser directement à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas les actifs devenus pourris détenus par les spéculateurs britanniques et hollandais. Suite aux manifestations dans les rues, le 5 janvier 2010 le Président islandais Ólafur Ragnar Grímsson n'avait pas ratifié cette Loi de Remboursement et la décision a été soumise à un premier référendum le 7 mars 2010. Par référendum, l'Islande avait décidé une première fois avec une majorité de 95% de ne pas rembourser ses actifs qu'elle a pourris et cantonnés sur son ile, et qui sont le résultat de son activité spéculative internationale de Tigre de l'Atlantique sur le modèle de la pyramide Ponzi-Madoff. J'avais pensé un moment que l'Islande allait cantonner ses actifs pourris sous la mer ou sous les laves, mais elle n'aura même pas besoin de faire de gros efforts, elle trouvera en l'Europe Unie un sherpa particulier et zélé. Elle a déjà trouvé un ami en la Chine avec laquelle elle a réalisé un accord swap de devises et qui lui a aussi refinancé une partie de sa dette.

Dans notre question islandaise, il sera intéressant de voir comment l'une des Europes va se jouer contre l'autre des Europes. Il n'est pas certain que les lobbies financiers de la City de Londres laissent apparaître une certaine repentance dans les attendus et la décision de la Cour de Justice de l'AELE. Justement selon le ICB-Report d’aujourd’hui, le 11 avril 2011, la Commission Indépendante pour les Banques vient de donner son avis et n'exige pas de réorganiser le secteur bancaire britannique alors que Barclays et HSBC avaient fait faillite et ont été sauvées par l’État. La bulle des produits dérivés CDS/CDO est de nouveau aussi grande à la fin de l'année 2010 qu'avant ladite Crise et 96% des produits dérivés financiers constituant cette bulle sont détenus par les 5 banques en faillite des USA: Bank of America, City Bank, JP Morgan Chase, HSBC Bank USA, Goldman Sachs. Les banques britanniques Lloyds TSB, HBOS, Royal Bank of Scotland (RBS) et Barclays sont techniquement en faillite et traînent dans leurs bilans encore 60 milliards de £ d'actifs pourris. 80% des prêts de toutes les banques du Royaume-Uni étaient accordés à des emprunteurs étrangers pour des investissements à l'étranger. Les banques universelles qui confondent banque, assurance, dépôts, investissement et activité en fonds propres verront simplement leurs différentes activités mises sous un régime de Ring Fencing, de clôture des activités avec des normes spécifiques. Cette clôture est symbolique et légalement toujours perméable par le réseau des filiales dans ces bankholdings. Le gouvernement britannique n'est pas tenu de suivre l'avis de ce comité d'experts et de prendre ces fausses mesures préconisées. La recommandation essentielle de l'ICB est que les banques augmentent leur fonds propres à 10% conformément aux recommandations de Bâle III, ce qui signifie qu'elles sont toujours autorisées à s'endetter massivement pour spéculer avec des crédits. Les banques restent donc de vrais hedge fonds, et le rapport ICB leur donnent l'assurance que pour la prochaine crise, ce ne sont pas elles et leurs actionnaires qui vont payer mais comme actuellement le contribuable. Ce rapport ICB est une victoire supplémentaire du lobby bancaire de la City de Londres et il est en parfaite harmonie avec les divers G4, G20, G20-Finances ou sommets de l'Euro-Group qui se sont tenus depuis l'automne 2008 et qui ont tout organisé pour que la saveur morale penchera du côté des traders pour faire passer la (re)hausse des indices boursiers comme le charme opulent de l'initiative capitalistique, alors que cette hausse bancaire n'est due qu'à des artifices monétaires de l'argent prêté à taux zéro, mais relativement à taux négatif en réalité (entre moins 3 et moins 25% l'an), à la facilitation quantitative, la Quantitative-Easing cette création monétaire des banques centrales grâce à la planche à billet. D'autre part cette rehausse bancaire et boursière, qui n'est qu'une bulle échoïque, n'est due qu'au rachat des positions toxiques, illiquides et pourries par les banques centrales ou les bad bank d'état, ou par le camouflage de ces positions toxiques bancaires avec des "assouplissement" des normes comptables IAS/IFRS. Les USA sont techniquement en banqueroute d’État, la Fed' est en faillite et n'est plus qu'un gigantesque système Ponzi-Madoff. Donc je n'attends rien du jugement de la Cour de Justice de l'AELE.

Avec cet aménagement par la force publique d'un avantage concurrentiel déloyal et colossal au profit des banques, ces banques faillitaires techniquement ont encore fusionné entre elles pour devenir encore plus too big to fail. Coûte que coûte, le "modèle" doit gagner, que ce soit dans la CEJ ou la Cour de Justice de l'AELE, je n'ai pas de doute à ce sujet. Bruxelles avait encore offert à l'Irlande plus de 7 milliards d'euros d'aides structurelles juste 15 jours avant le second référendum sur l'adoption du Traité de Lisbonne pour faire "réussir" le Yes irlandais. Bxl trouvera bien une manière d'obtenir l'adhésion de l'Islande à l'Europe et la zone Euro. Le FESF - Fonds Européen de Stabilité Financière a bien offert à l'Irlande 80 milliards d'euros, au Portugal 70 milliards, à la Grèce 110 milliards d'euros pour les sortir de leur banqueroute d’État et donc pour éviter que leurs créanciers, les banques françaises, allemandes, etc, ne coulent aussi. La Grèce est avant tout victime de l'Euro, des Directives, de l'Euro-Groupe, du Traité de Lisbonne. Nous assistons au plus grand transfert de l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique, et en ce moment les banques publient même qu'elles ont remboursé 3 milliards par-ci et trois milliards par-là à l’État parce qu'elles sont de nouveau devenues bénéficiaires. Bien sûr, en enlevant de la comptabilité les centaines de milliards d'actifs pourris, illiquides, irrécouvrables et les autres 30.000 milliards de $ de cadavres dérivés (CDS/CDO) qui trainent dans leurs coffres. Les différents plans de sauvetage américains d'Obama/Geithner/Bernanke appelés TARP, TALF, PPIP, QE1, QE2 (???) et bientôt QE3, mais aussi les nationalisations totales des instituts de crédits hypothécaires comme Fannie Mae, Freddie Mac et Ginnie Mae ont englouti plusieurs trillions de $ (1 trillion = 1000 milliards). Le Rapport ICB comme la Cour de Justice de l'AELE d'ici quelques temps ne parle pas des plateformes alternatives d'échanges des fonds qui sont les darkpools du shadow marketing system. Dans ce shadow banking qui constitue à 70% les transactions financières internationales, tous les CDS, CDO, LBO, MBS, RMBS, ...   sont tous des OTC - Over the Counter, et donc extrabilanciels, des opérations financières réalisées de gré-à-gré et qui sont intransparentes car officiellement elles n'ont pas de vie comptable. Iceslave_2.jpgLes dark pools sont aménagés officiellement par... la Directive Européenne sur les Marchés des Instruments Financiers - MIF / MiFID. Ceci est une autre preuve que l'EU autorise l'opaque, stimule l'opaque et que le socle épistémique de la concurrence libre et non faussée est en réalité la procédure normale de transfiltration des richesses. Ce qui est le plus aberrant est que ceci se sait, les informations sont facilement accessibles par tout le monde, mais que les médias et les peuples dorment sur ces mensonges consensuels. C'est ce que j'appelle la Compromission Universelle, ce qui n'est pas critiqué ou combattu est voulu. Il faut arrêter ce néo-faux-romantisme des peuples et des ouvriers qui sont abusés par leurs classes dirigeantes. Il existe des syndicats et des partis, il suffit d'être un électeur actif. La responsabilité politique appartient à tout le monde et d'aucune manière nous ne pouvons nous en démettre. En France, l'ouvrier est responsable et coure au Aldi parce qu'il a conscience des prix. Les islandais ont déjà dit deux fois Non au référendum sur la Loi sur le remboursement et se disent prêts à asseoir leur sécurité et leur bien-être sur autre chose qui sera issu de leur sagesse. Le gouvernement a accepté la rédaction d'une nouvelle Constitution pour l'Islande dans laquelle le peuple aura un pouvoir de codécision. Avez-vous remarqué que la "Révolution de Jasmin" arrive aujourd'hui en Inde et qu'il y a des soulèvements contre les castes élevées et les maharadjahs? En France, nous ne risquons rien, le furet passe par ici et repassera par là. Depuis Napoléon, la France est légitimiste, elle aime les grand-hommes aussi résolument que l'on vote en Alsace à droite.

10. mars 2011

Pimco, le plus grand fonds spéculatif du monde a revendu tous les Bons du Trésor américain - Banqueroute des USA

Bill Gross a dit des USA: "We're out-Greeking the Greeks", ce qui signifie "nous sommes plus grecs que les grecs".
Pour Bill Gross, la dette des USA est de 500% du PIB (# 60% du PIB pour les critères de Maastricht dans la Zone-Euro)

Le marché n’existe pas aux USA, mais grouillent et s'affairent des corporations surpuissantes de lobbies dont les membres changent régulièrement de camps entre l’industrie et les autorités administratives qui sont censées les surveiller et les réglementer. La concurrence libre et non faussée est remplacée par une oligopolisation entre des groupes de l’économie et l’Etat. L'un des meilleurs exemples est le plus grand fonds spéculatif du monde, le moloch américain PIMCO, le "bond king" dirigé par Bill Gross qui gère un portefeuille planétaire de placements de plus de 1242 milliards. PIMCO est la Global Investment Authority qui est crainte sur les marchés financiers comme par tous les gouvernements de la planète. PIMCO a la capacité d'entrainer les marchés financiers là où il le veut. Pimco détient encore 4 autres fonds d'investissement qui sont classés dans les 10 premiers fonds du monde.

Si PIMCO investit une position, il est imité par les "concurrents" et les cours montent, si PIMCO délaisse cette position, PIMCO est imité et les cours tombent encore plus vite. Un mot suffit, PIMCO a à Newport Beach dans son siège le studio de télévision pour le diffuser. PIMCO est un générateur de mots, quand un concept nait dans la salle Thompson à Newport Beach, il entre dans le vocabulaire de tout investisseur de la planète. On ne peut parler de "la main vibrante du marché", mais de PIMCO qui fait "winke-wunke", comme on dit en alsacien pour faire un au-revoir de la main quand le train part avec des voyageurs qui ne savent pas s'ils doivent être médusés par les raies du regret ou du désir. L'un des experts de PIMCO, Neel Kashkari, était Secrétaire d'État américain et responsable du 1er Plan de Sauvetage TARP de 700 milliards de $ lancé par Bush/Paulson au début de ladite Crise. Henry Paulson était Président de la banque Goldman Sachs, puis nommé le 30 mai 2006 par le président des États-Unis George W. Bush au poste de Secrétaire au Trésor des États-Unis. Un autre expert de PIMCO avait lancé le programme Obama/Geithner de rachat des actifs pourris appelé PPIP par le gouvernement US. PIMCO avait organisé la nationalisation des faillitaires Fannie Mae et Freddie Mac en 2008 sur la demande de Obama. PIMCO a bien gagné avec l'État américain. La recette de la réussite planétaire de PIMCO est simple. PIMCO construit, selon ses fondateurs, sur "une paranoïa saine et constructive qui permet de rester constamment en éveil".

Pimco ne développe pourtant pas l'argumentaire que le système de bulle spéculative par des ventes de crédits et d'assurances sur ces crédit (CDS - Credit Default Swap) est la cause de la perte de crédibilité des USA face aux marchés financiers et la banqueroute d’État imminente que vont connaître les USA. Pimco met l'accent sur la dette causée par le système de santé et de soin (healthcare et medicare). Pimco ne rejette donc pas le système spéculatif qui est sa seule manière d'exister et ne réclame pas une régulation et un contrôle des mouvements financiers, bien au contraire.

Levi_083.jpgPIMCO a créé dans la salle Thompson à Newport Beach en 2009 le nouveau concept de "Nouvelle Normalité - The New Normal". Une "attitude conséquente" est toujours payante pour PIMCO. La Nouvelle Normalité se définit ainsi: "Une croissance faible dans les pays industrialisés liée à une haut niveau de chômage et à des interventions d’État, la fin irrévocable d'une politique laxiste de l'octroi de crédits et le transfert de la dynamique de croissance des nations industrielles vers les grands pays émergents". PIMCO a donc fait savoir aujourd'hui qu'il y a tout à perdre à collaborer avec l'État américain. Depuis hier, le 9 mars 2010, PIMCO, a trahi son nourricier. Le plus gros investisseur de la planète ne détient plus aucun Bon du Trésor américain ou aucune obligation derrière laquelle se cache l'État américain ou un État fédéral américain (US T-Bonds, US T-Bills, Munis et State and Local Government Series securities, SLGS, prononcer "slugs"). Pour PIMCO, les cours des obligations d'État américaines vont s'effondrer au début de l'été 2011. La Fed', la banque centrale américaine, avait annoncé depuis 6 mois vouloir arrêter le rachat des bons du Trésor à la fin du mois de juin 2011. Les cours vont donc s'effondrer. Pour PIMCO les USA sont insolvables comme la Californie l'est depuis deux ans, ou comme le sont l'Islande, l'Irlande, le Royaume-Uni.

La bulle des Bons du Trésor est la plus grande bulle de ces 100 dernières années. Les Bons du Trésor sont considérés par les spéculateurs comme une assurance-vie gratuite et qui rapporte tout de suite et très gros. La Fed' avait racheté auprès des banques d'affaire depuis novembre 2010 plus de 70% des Bons du Trésor américain dans son programme appelé QE2 - Quantitative Easing 2. La Fed' rachète mensuellement 100 milliards de $ de Bons du Trésor US; à la fin du mois de juin 2011 et du programme QE2 elle en aura racheté pour 800 milliards de $. Avec QE1, la Fed' a racheté en tout pour 1600 milliards de $ de ces T-Bonds. Cette création monétaire s'est faite au profit des banques.

Levi_063.jpgPour acheter ces Bons du Trésor, les banques d'affaires américaines elles-mêmes ont profité comme en Europe de l'argent prêté par la Fed' à un taux voisin de 0%, voire négatif et en réalité elles ont profité d'un taux d'intérêt relatif annuel négatif de 25%. En Grande-Bretagne le taux d'% directeur réel est de moins 4%.

Ce QE est une facilitation monétaire soutenue par l'impression de fausse monnaie sur la planche à billets de Paper Mill on the Potomac. Le rachat auprès des banques d'affaire de la dette publique est un moyen simple et fluide d'organiser le transfert de la dette privée vers la dette publique. La pyramide Ponzi-Madoff est alors réduite à sa plus simple expression. La Fed' émet elle-même le chèque et il n'est plus nécessaire de trouver un intermédiaire naïf pour racheter des Bons sans valeur, ces junk bonds. Ce centralisme keynésien autoritaire du Régime Systémique Bancaire dévoie la "Relance par l'investissement et par les injections keynésiennes" voulue par Maynard Keynes et prive l'économie réelle des moyens pour investir et pour produire.

Investir dans les Bons du Trésor a été jusqu'à maintenant depuis 2008 plus attractif pour les banques et elles se sont refait (momentanément) une trésorerie sur le dos de l'État consentant et des populations et des contribuables, en attendant de révéler l'ampleur réelle de leurs positions toxiques, pourries, illiquides qui sont dans leurs caisses. L'effet des QE a encore été plusieurs fois pervers, parce que les banques ont encore plus gonflé la bulle spéculative échoïque de Wall Street au lieu d'assainir leur comptes. On parle pourtant d'un QE3 pour juillet/août 2010 sans pour autant réformer et réguler le système financier.
Nous sommes en plein Weimar II.

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La monétisation de la dette publique s'est faite en deux temps: 1) Les Bons du Trésor sont émis par le ministère des finances US et 2) sont rachetés immédiatement par la Fed'. Cette monétisation de la dette publique avait fait suite à la monétisation de la dette privée avec les plans TARP, TALF, PPIP, etc qui consistait à faire racheter par la Fed' les positions toxiques des systèmes financiers.

Avec la monétisation de la dette et en essayant de sauver les banques et leur actionnariat, les États ont sacrifié les pays et leurs peuples. Le régime de Paper Mill on the Potomac de la multiplication de la masse monétaire par création de monnaie de contrefaçon sur la planche à billets est un dévoiement simple de la théorie du multiplicateur keynésien. Parce que cette monnaie de faux monnayeur n'est injectée que dans les systèmes financiers à leur propre fin et usage, le multiplicateur keynésien est devenu un diviseur keynésien. Il faut en réalité injecter en ce moment 100 $ pour obtenir 35 $ de "croissance". La productivité marginale de la dette est de moins 66%. Ce détournement de l'esprit de Keynes par l'Etat Providence Bancaire est arbitrairement utilisé par les libertariens pour asseoir dans les couches de la société l'opinion que l'intervention de l'État doit être bannie dans tous les cas, et que l'État est nuisible a la société qui a besoin d'un marché libre. La qualité de la dette d'État se dégrade et entraine une contraction de l'économie qui peut mener le pays à la banqueroute d'État, l'éclatement monétaire par l'hyperinflation, la récession et au chômage de masse. Obama, Tim Geithner son Secrétaire d'État aux Finances et ancien Directeur de la Fed' de New York, et Bernanke le Directeur de la Fed' ont engraissé les banques et leur ont permis de fusionner et de s'agrandir pour devenir encore plus too big to fail - Trop grande pour faire faillite.

  1. Maintenant la Bulle échoïque est une chose,
  2. la bulle QE1, la bulle QE2 sont une autre chose,
  3. mais il faut se souvenir de la bulle des Subprime,
  4. à laquelle suit la bulle des Alt-A qui connaît son second pic et qui touche les classes moyennes
  5. Et il y a une 3ème bulle immobilière que je suis "seul" à identifier qui est la bulle Obama/FHA, que j'appelle la bulle des sub-subprimes car Federal Housing Administration a non seulement recapitalisé (nationalisé/épongé) les instituts de crédit hypothécaire Fannie Mae, Freddie Mac et Ginnie Mae, mais en plus elle a garanti à 100% tous les prêts immobiliers des particuliers et commerciaux et industriels, les Realestate Backed Mortgage Securities (RMBS) et a incité à en contracter de nouveaux
  6. Il y a dans les 600 trillions, 600.000 Milliards de $ de la bulle des CDS/CDO une gigantesque quantité de cadavres illiquides et toxiques dans les placards des banques.
Fukushima_2.jpgComme les CDS/CDO sont des assurances sur des crédits, sur des Bons du Trésor, etc, qui sont irrécouvrables, les CDS/CDO, MBS, RMBS, etc vont s'effondrer en même temps que les insolvabilités et les banqueroutes seront révélées. J'ai toujours été vigilant face à la Faillite de la "Croissance" financée par la bulle des dettes, des titrisations, des CDS / CDO, des LBO, etc. En ce moment nous assistons au plus grand transfert de toute l'histoire de l'humanité de la dette privée vers la dette publique.

Après le déserteur PIMCO il y aura la Chine.
Après la Fed', la Chine est le second plus gros détenteur de Bons du Trésor américain avec 896 milliards de $.

28. décembre 2010

De l'illusion suprématiste de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite à l'Europe des lobbies

Malevitch-Carre_blanc-1918.jpgL'Europe et sa fondation, la concurrence libre et non faussée, le libre échange sur les marchés et sa fondation, l'information pure et parfaite, sont des architectones, des constructions abstraites données à habiter pour ne pas discerner que nous vivons tous dans un monde parallèle et que les lobbies, dont la fondation est la réelle circulation libre des capitaux, ont pris la place de la société civile dans nos "démocraties". Ces architectones sont élaborés pour être appréhendés et habités par l'énergie restante du débat sociétal afin de laisser pendant ce temps à l'État Providence monétaire toute la liberté de nous cerner dans un dumping humain irrémédiable.

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Définition du Wiki: Le suprématisme. En 1913, le peintre, sculpteur et théoricien Kazimir Malevitch peignit les trois éléments fondateurs du suprématisme: le Carré noir, la Croix noire et le Cercle noir. Maniant des formes simples à caractère géométrique et unicolores disposées sur la toile ou érigées dans le réel (architectones), le suprématisme montre le caractère infini de l'espace, et la relation d'attraction et de rejet des formes. Pour Kazimir Malevitch, l'art est un processus amenant la sensation (c’est-à-dire le rapport de l'artiste au monde) à se concrétiser en œuvre grâce à un module formateur étranger au support, "l'élément additionnel", qui structure la masse picturale ou les matériaux. Suivant son appellation, le suprématisme se pose comme modèle supérieur de la finalité artistique d'art pur, dominant et formant dans son sillage l'art appliqué. En 1918 Kazimir Malevitch peignit "Carré blanc sur fond blanc", qui est considéré comme le premier monochrome de la peinture contemporaine. En 1927, Kazimir Malevitch partit en voyage en Allemagne, il y laissa 70 tableaux et un manuscrit Le Suprématisme ou le Monde sans objet, publié par le Bauhaus. (Photos: huiles de Казимир Малевич)

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Ce n'est donc pas parce qu'un monde est exposé et occupe notre perception et notre conscience, qu'il existe et que nous l'habitons. Ce n'est pas parce qu'un monde existe que l'on est en état de le percevoir ou d'en prendre conscience. Au-delà du visible, le suprématisme de l'État Providence bancaire a rendu l'Homme sans objet dans un monde départagé. Madoff était un architectone. Un architectone est une formule qui peut devenir architecture pourvu qu’un programme lui soit imparti, et qu’elle devienne habitée. Pendant un an au début de ladite "Crise", les médias ont fait habiter par la planète entière, sachant subitement pourquoi elle se devait d'être effarouchée, la formule "Bernie Madoff" alors qu'au-delà l'économie mondiale privée et publique n'est qu'une pyramide Ponzi qui n'effraye personne. Madoff et Ponzi sont pourtant des synonymes idéaux et dans les faits. Mon article pourrait s'arrêter ici et je pourrais fermer mon site, tout a été dit. Vous avez remarqué que j'écris sur mon site toujours ce -  ladite "Crise"   - parce que la crise que l'on vous vend pour mieux vous taxer n'est pas celle qui existe. (Mon site est à lire avec un écran de 17' )

Pour rétablir la parallélité avec l'existant, et dégager l'architectone du réellement existant,
ladite Crise n'a pas commencé le 15 IX 2008 avec la chute de la Lehman Brothers, mais en juin 2006.

Ensuite ce n'est pas une Crise des Subprimes, mais une crise globale financière du système dont la fondation est la pratique du double-gain des banques et de l'abandon par elles des réserves réglementaires de celles-ci. Les Fonds Réglementaires sont normalement destinés à maintenir dans les réserves des banques une couverture en cas de défaillance d'un emprunteur ou d'un spéculateur particulier ou systémique. Au-delà de ces "réserves" mises en circulation sur les marchés financiers, les banques gagnaient en vendant des crédits ou d'autres produits financiers, et gagnaient une seconde fois en vendant des assurances sur ces crédits ou ces autres produits financiers. Ce sont les titrisations. Et les banques sont devenues des banques "universelles" en confondant et en mixant au sein de leurs activités propres le rôle de banque d'affaires, de banque commerciale et d'assurance. En jouant avec les différentes interprétations aménagées volontairement dans lesdites "Normes Prudentielles comptables" Bâle 2, les banques et autres fonds d'investissement ont réduit à quasiment zéro les fonds réglementaires qui auraient dû servir à couvrir des défaillances que l'on appelle "moral hazard".

Ensuite ce n'est pas une Crise des liquidités, mais une crise de confiance. Une Crise des liquidités est appelée comme telle quand il y a une carence de liquidités. Ladite Crise a été provoquée par une surliquidité organisée volontairement à Bruxelles / Washington et  par les banques centrales qui ont offert sur les marchés financiers de l'argent facile à un taux très bas, et ces surliquidités se sont jetées sur les produits spéculatifs promettant de fortes marges à court terme. C'est une crise de confiance car les banques ne prêtent plus et ne se prêtent plus entre elles comme le montre le taux interbancaire élevé Libor et Euribor. A cette surliquidité passée, les banques centrales ajoutent une nouvelle surliquidité en rabaissant encore le taux d'intérêt directeur voisin de zéro, et en le maintenant de manière irresponsable et économicide à ce niveau, ce qui permet aux banques commerciales et universelles de spéculer avec les trillions de nouvelles liquidités offertes, et ce qui rabaisse en réalité le taux d'intérêt annuel de l'argent frais à moins 25%. Au lieu d'assainir leur trésorerie, les banques créent avec ces fraiches liquidités une nouvelle bulle des "assets" encore plus grosse que la précédente. L'État Providence Bancaire a tué l'État Providence, le Welfare State, mais les médias font débattre sur "la dette" pour faire habiter l'idée que l'État ne peut plus subvenir aux besoins de ses citoyens en assumant ce qui était jusqu'à lors ses devoirs régaliens: santé, chômage, éducation, infrastructures, etc. Il devient aujourd'hui chic pour un gouvernement de parler de rabaisser le niveau des prestations de services de la sécurité sociale, de lancer des plans d'austérité, etc. Ceci est destiné à créer une douleur insoutenable de l'être pour cacher l'énormité de la mère de toutes les bulles financières qui n'arrête pas de s'effondrer et d'engager la responsabilité illimitée de deux générations futures.

Ensuite ce n'est pas une Crise économique due à la fatalité, mais une crise financière due à la nouvelle norme de société qui a mis en avant le primat sur l'enrichissement réalisé sur la circulation des capitaux spéculatifs en les retirant de l'économie travailleuse productrice de biens et de services. La crise est l'Effondrement du Régime Systémique Autoritaire.

Ensuite il n'y a pas eu depuis 20 ans une croissance du PIB, donc des richesses réelles, mais une croissance du PIB fictif d'initié qui n'est qu'une bulle spéculative qui a commencé d'éclater depuis juin 2006. Les USA, juste un peu plus "en avance" sur le temps par rapport à l'Europe, avaient cru pouvoir devenir un pays consommateur qui ne compensait plus ses importations avec ses exportations, puis les USA ont délocalisé en Chine ou au Mexique leur outil de production. 71% du PIB américain provient de la consommation. Pour faire croire que les USA avaient encore les moyens de se payer toutes leurs importations, ils ont vendu des titrisations au reste de la planète à la place des dindons farcis, des costumes pour le Halloween ou de produits manufacturés, jusqu'au moment où la planète avait compris qu'il n'y a rien derrière cette pyramide Ponzi. Cette pyramide Ponzi globale était / est attisée par ces produits titrisés comme les CDO, CDS, MBS, RMBS, LBO, etc.

Il faudra aussi parler des plateformes alternatives d'échanges des fonds qui sont les darkpools du shadow marketing system. Déjà que tous les CDS, CDO, LBO, MBS, RMBS, ...   sont tous des OTC - Over the Counter, et donc extrabilanciels, des opérations financières réalisées de gré-à-gré et qui sont intransparentes car officiellement elles n'ont pas de vie comptable. Les dark pools sont aménagés officiellement par... la Directive Européenne sur les Marchés des Instruments Financiers - MIF / MiFID. Une autre preuve que l'EU autorise l'opaque, stimule l'opaque et que le socle épistémique de la concurrence libre et non faussée est ici aussi un architectone, en réalité la procédure normale de transfiltration des richesses.

Ensuite il n'y a pas eu de green-shoots, de relance, de recovery de l'été 2009 au printemps 2010, mais une poursuite de la récession. La recovery était un hoax et les USA sont en récession depuis 37 mois à ce jour, celle de 1929 a duré 43 mois. Le marché immobilier est complètement mort, la crise des Subprimes est terminée, la 2ème crise immobilières des Alt-A n'est pas à son pic, et en 2013 va commencer la 3ème crise immobilière Obama/Federal Housing Administration. De cette 3ème crise immobilière vous ne trouvez rien sur le web, elle n'est pas encore identifiée et un architectone n'a même pas encore été inventé pour détourner de sa réalité le bavardage sociétal.

Ensuite Obama et Tim Geithner, son Secrétaire d'État aux finances, ancien Directeur de la Fed' de New York, avaient organisé un "stress-test" des banques suivi du stress-test des banques en Europe qui n'avaient tous deux rien signalé de grave, mais tout le système bancaire est en situation de faillite et n'est maintenu en vie que grâce à la planche à billets des banques centrales et grâce au rachat par ces banques centrales des Bons du Trésor ou des positions toxiques pourries des banques en échange de liquidités fraiches et d'une autorisation à assouplir "momentanément" les normes comptables IASB / IFRS pour leur permettre de dissimuler leur faillite technique. La Fed' s'oppose elle-même à un audit de ses comptes, ou si vous voulez au stress-test. A son 100ème anniversaire, la Fed' est en réalité en faillite avec sa monnaie de contrefaçon issue de ses Quantitative Easing I, QE II, QE III de Helikopter Ben de Paper mill on the Potomak. Il y a eu un grand événement sémantique aux USA mardi dernier: Tim Geithner a évoqué une possible cessation de paiement des USA.

Ensuite les banques "too big to fail" ou "too interwoven to fail" ont été accusées d'être les responsables de la crise, mais avec l'aide des gouvernements, avec la recapitalisation des gouvernements, les grandes banques ont fusionné pour devenir encore plus too big to fail et officiellement pour "être prêtes" dès que la reprise est de retour. JP Morgan Chase, Bank of America, Citigroup, Wells Fargo, Goldman Sachs, et  Morgan Stanley sont encore plus en janvier 2011 les 6 grandes banques les plus dangereuses des USA. Comme elles sont "too big to fail", leurs créanciers savent qu'ils seront toujours protégés à 100% par le gouvernement américain. Ces banques peuvent abuser librement de leur position dominante, les marchés financiers le savent et leur prêtent volontiers des fonds à des conditions nettement plus avantageuses qu'à leurs concurrents plus petits. Au lieu de casser cet oligopole bancaire, le gouvernement américain les incite à s'agrandir: au 4ème trimestre 2010, les actifs de ces 6 banques représentaient 64% du PIB américain contre 55% à la fin de l'année 2006 où ladite crise était déjà âgée de 6 mois. En 1995 ces banques ne représentaient que 17% du PIB américain.

Ensuite il n'y a pas de crise budgétaire des États ("la dette"), mais le plus grand transfert de toute l'humanité de la dette privée des systèmes bancaires en faillite vers la providence de la dette publique. Depuis 2008 tous les gouvernements offrent des bail-out aux systèmes bancaires, qui s'étaient appelés au début "Plan de Sauvetage et de Relance" ou "Plan européen avec les boîtes à outils". Pour financer ces "sauvetages" impossibles de ces banques, les gouvernements montent des Plans d'austérité, émettent des Bons du Trésor qui ne sont que des dettes budgétaires futures pour deux prochaines générations, réduisent les services publics, de santé, d'éducation, et assèchent les caisses d'assurance-maladie et de chômage avec des nouveaux règlements défavorables aux bénéficiaires.

Ensuite il n'existe pas d'Organisation Mondiale du Commerce qui garantit le libre échange entre partenaires égaux, mais une OMC accompagnée de 14 accords connexes, dont l'AGCS - l'AGCS+ - les ADPIC - les ADPIC+, etc, négociés secrètement qui pulsent et filtrent le commerce au profit des pays industrialisés ou des entreprises transnationales. De plus l'OMC est morte au Cycle de Doha en 2001 - il y a 10 ans, mais le PS n'est pas encore au courant - et a été contournée par des milliers d'accords bilatéraux, les APE et les ALE, qui sont encore plus violents et déprédateurs pour les Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique et pour les PED - Pays en Développement. Je vous invite à aller sur mon billet au sujet de la Françafrique et ensuite de visionner le documentaire dont j'ai mis le lien dans le comment N°1.

Ensuite il n'existe pas de "concurrence libre et non faussée" comme dans les Traités de Rome à Lisbonne, mais une concurrence déloyale libre et non faussée.

Ensuite il n'existe pas "d'information pure et parfaite" qui régit l'échange économique, mais un système de pulsations et de filtrages des informations qui  favorise des corporations représentées par des agences de notation, par des lobbies ou par tout autre système de compagnons et de confréries prêts à la compromission universelle.

Vous voilà plus prêts à comprendre ce que sont des architectones. Ce sont des formes carrées, rondes ou en croix disposées sur la toile du monde ou érigées dans un réel et le suprématisme montre le caractère infini de l'espace, et la relation d'attraction et de rejet des formes. Malevitch-Croix_noire-1913.jpgMais les créateurs de ces formes ont calculé et concentré attractions et rejets dans un débat unique pour ou contre Madoff, pour ou contre l'OMC, pour ou contre la crise des liquidités, pour ou contre la dette budgétaire des États, pour ou contre la concurrence libre et non faussée, pour ou contre la Société Générale ou la Deutsche Bank, pour ou contre les paradis fiscaux, pour ou contre les tartines beurrées. (à droite: Kazimir Malevitch: Croix noire, 1913)

Madoff, l'OMC, la dette budgétaire, le PIB, les paradis fiscaux, la concurrence libre et non faussée sont les formes suprêmes structurantes de la société, de l'Homme et de l'État. Madoff, l'OMC, la dette budgétaire, le PIB, etc... sont des vides conceptuels tous créés pour masquer la seule réalité, celle du système de la circulation spéculative internationale des marchés financiers qui n'a que l'objectif de tourner en rond, en lui-même et sur lui-même pour créer une croissance fictive de valeur et pour filtrer en direction de lui-même toutes les richesses effectivement existantes. C'est la Lutte de la Classe financière victorieuse. Car quand il y aura dans 6 mois ou un an, l'effondrement effectif monétaire, financier et économique, le gâteau final sera départagé de la masse pour rester dans un groupe excessivement restreint d'initiés de l'hyperbourgeoisie globale qui a détourné vers elle depuis plus de vingt ans, et depuis 1989 en particulier, toutes les valeurs. Juste dans les tréfonds de ce débat calculé et orchestré on entend le PS français qui se prépare à la Chasse au furet - 2012.

Il n'y a donc pas besoin d'évoquer Bilderberg, la Trinationale, la Banque Internationale des Règlements, les Conspirationnistes, les complotistes, Manuel Valls ou DSK, et même reopen 9/XI, il suffit d'un petit coup de phénoménologie sur le parl'être des médias et des hommes politiques pour comprendre de quel côté se trouve la parallélité. Le "tout-ceci-est-bien-complexe" est lui-même un architectone qui détourne du réellement existant pour laisser occuper le terrain à un débat qui est d'office impossible mais qui aime se bavarder de lui-même. La taxe Tobin est possible, mais l'architectone correspondant est le "c'est trop complexe pour l'instaurer et il faut que tous les pays soient d'accord". Ça n'empêche pas le Brésil de l'avoir instaurée en janvier 2009, mais il ne faut pas en parler. Architectone oblige.

L’Europe, dont la complexion atlantiste est le mode naturel existant, regarde avec envie les USA qui se sont pourtant exemptés de la liberté des marchés. Si les corporations ont été abolies en France par la loi Le Chapelier du 14 juin 1791, elles ont été réinstaurées par Pétain et à l’étranger par ses amis contemporains italien, allemand, espagnol. Dans le droit fil des principes de la physiocratie, la Loi Le Chapelier avait visé à garantir la liberté d'entreprise et d'établissement, conçue sur les principes de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen comme le moyen d'assurer l’enrichissement de la nation et le progrès social. Rassurez-vous, je ne me laisse pas non plus aveugler par la déclaration des droits de l’homme qui est à ce point de vue antécédent de l’humanisme automatique du trickle-down-effect du Consensus de Washington qui voit en l'économie son effet de percolation et une capacité à enrichir en bas les plus pauvres quand les plus riches s'activent librement dans leur commerce.

Mais le Consensus de Washington est lui-même un architectone destiné à ouvrir un faux front dans la tranchée des derniers débats médiatiques d'érudits et donc à faire perdre du temps aux velléités de justice pendant que les riches d'en haut puissent continuer à faire librement leur commerce. Aux USA presque tous les secteurs de l’économie se sont exemptés du marché librement organisé. Ils ont installé avec l'aide du gouvernement leurs opting-outs comme le Royaume-Uni ou l'Irlande ont installé leurs exemptions avec l'aide réglementaire des Traités et des Directives européennes. Il semble que le dernier secteur aux USA où fonctionne la concurrence intensive libre sur le marché soit le secteur de la technologie.

L’autre architectone communément admis sur la planète entière est que les USA sont le père du capitalisme moderne, l’initiateur du système financier, et de l’économie du marché la plus flexible et la plus capable de s’adapter. Quand on observe en particulier chaque secteur de l’économie américaine on se rend compte que l’on ne peut parler d’un marché qui fonctionne, de concurrence, d’égalité des chances et d’un État qui protège les consommateurs comme instance neutre de régulation. Ensuite le marché n’existe pas aux USA, mais grouillent et s'affairent des corporations surpuissantes de lobbies dont les membres changent régulièrement de camps entre l’industrie et les autorités administratives qui sont censées les surveiller et les réglementer. La concurrence libre et non faussée est remplacée par une oligopolisation entre des groupes de l’économie et l’Etat. L'un des meilleurs exemples est le plus grand fonds spéculatif du monde, le moloch américain PIMCO, dirigé par Bill Gross qui gère un portefeuille planétaire de placements de plus de 1000 milliards. PIMCO est la Global Investment Authority qui est crainte sur les marchés financiers comme par tous les gouvernements de la planète. PIMCO a la capacité d'entrainer les marchés financiers là où il le veut. Si PIMCO investit une position, il est imité par les "concurrents" et les cours montent, si PIMCO délaisse cette position, PIMCO est imité et les cours tombent encore plus vite. Un mot suffit, PIMCO a dans son siège à Newport Beach le studio de télévision pour le diffuser. On ne peut parler de "la main vibrante du marché", mais de PIMCO qui fait "winke-wunke", comme on dit en alsacien pour faire un au-revoir de la main quand le train part avec des voyageurs qui ne savent pas s'ils doivent être médusés par les raies du regret ou du désir. L'un de ses experts, Neel Kashkari, était Secrétaire d'État américain et responsable du 1er Plan de Sauvetage TARP de 700 milliards de $ lancé par Bush/Paulson au début de ladite Crise. Henry Paulson était Président de la banque Goldman Sachs, puis nommé le 30 mai 2006 (deux mille six) par le président des États-Unis George W. Bush au poste de Secrétaire au Trésor des États-Unis. Un autre expert de PIMCO avait lancé le programme Obama/Geithner de rachat des actifs pourris appelé PPIP par le gouvernement US. PIMCO avait organisé la nationalisation des faillitaires Fannie Mae et Freddie Mac en 2008 sur la demande de Obama. 

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màj du 10 mars 2010: Depuis le 9 mars 2010, Pimco, le plus gros investisseur de la planète, ne détient plus aucun Bons du Trésor américain ou aucune obligation derrière laquelle se cache l'État américain ou un État fédéral américain. Pour Pimco, les cours des obligations d'État américaines vont s'effondrer au début de l'été 2011. La Fed', la banque centrale américaine, avait annoncé depuis 6 mois vouloir arrêter le rachat des bons du Trésor à la fin du mois de juin 2011. Les cours vont donc s'effondrer. Les Bons du Trésor sont considérés par les spéculateurs comme une assurance-vie gratuite et qui rapporte tout de suite et très gros. La Fed' avait racheté auprès des banques d'affaire depuis novembre 2010 plus de 70% des Bons du Trésor américain dans son programme appelé Q2 - Quantitative Easing 2. Les banques d'affaires américaines elles-mêmes ont profité comme en Europe d'un taux de l'argent voisin de zéro, voire négatif et en réalité à un taux d'intérêt relatif annuel négatif de 25%. Ce QE est une facilitation monétaire soutenue par l'impression de fausse monnaie sur la planche à billets de Paper Mill of the Potomak. Le rachat auprès des banques d'affaire de la dette publique est un moyen simple et fluide d'organiser le transfert de la dette privée vers la dette publique. La pyramide Ponzi-Madoff est alors réduite à sa plus simple expression. La Fed' émet elle-même le chèque et il n'est plus nécessaire de trouver un intermédiaire naïf pour racheter des Bons sans valeur, ces junk bonds. Ce centralisme keynésien autoritaire du Régime Systémique Bancaire dévoie la "Relance par l'investissement et par les injections keynésiennes" voulue par Maynard Keynes et prive l'économie réelle des moyens pour investir et pour produire. Investir dans les Bons du Trésor a été jusqu'à maintenant depuis 2008 plus attractif pour les banques et elles se sont refait (momentanément) une trésorerie sur le dos de l'État consentant et des populations et des contribuables, en attendant de révéler l'ampleur réelle de leurs positions toxiques, pourries, illiquides qui sont dans leurs caisses. L'effet des QE a encore été plusieurs fois pervers, parce que les banques ont encore plus gonflé la bulle spéculative au lieu d'assainir leur comptes. On parle pourtant d'un QE3 pour juillet 2010 sans pour autant réformer et réguler le système financier.

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Un autre architectone est le Président américain Obama, Nobel sans cause de la Paix. Obama est le mariole de Wall Street qui a dans son Conseil économique à la Maison Blanche des personnes comme Larry Summers qui est celui qui a entrainé tout le Congrès américain à déréglementer tout le système économique et financier américain avec l'abolition de la Loi Glass-Steagall pour laisser librement commercer Wall Street, les banques, les fonds spéculatifs comme ils l'entendent au préjudice de l'équilibre global et des intérêts des populations. En Europe nous avions un genre de Larry Summers, un envoyé des lobbies, en la personne de McCreevy. Grâce à l'ancien Commissaire Européen au Marché Intérieur, l'irlandais McCreevy, l'Irlande et la Grande-Bretagne jouissent totalement de la liberté de fausser la concurrence et de la rendre déloyale avec les opting out au détriment de tout le continent européen. Deux mois après la tenue du G20 de Washington de novembre 2008, ledit Bretton Woods 2, le Commissaire européen irlandais McCreevy chargé du marché et des services, n'avait pas tenu compte des appels du Parlement européen pour la mise en place d'une régulation couvrant tous les acteurs financiers. L'attitude de McCreevy était contraire aux conclusions du G20 de Washington où l'Europe s'était "engagée à renforcer le régime de réglementation, le régime du contrôle prudentiel, le management du risque et avait assuré de contrôler et de réglementer de la manière la plus appropriée les marchés financiers, les produits financiers, les acteurs du marché financier". McCreevy s'était même accordé l'appui du secteur industriel pour éviter toute réglementation. McCreevy s'était aussi permis, devant l'Association Britannique de Capital Risque, de critiquer violemment, sans la nommer, l'Union Européenne avec ses "régulateurs zélés" et ses "règles aveugles"  ("trigger happy regulators" et "indiscriminate regulations"). Les récents propos tenus en novembre par le Commissaire irlandais McCreevy n'avaient rien d'étonnant quand nous connaissons l'attitude naturellement arrogante de l'Irlande et de la Grande-Bretagne qui se sont octroyés en échange de l'adhésion à l'Union Européenne une panoplie d'opt outs au niveau fiscal et social, avec la complaisance servile des autres États membres adulés de libre circulation de tout et de plus encore. L'Europe a accordé en décembre 2008 un marchandage avec McCreevy en lui demandant de refaire passer en Irlande le référendum en échange d'un octroi d'une série d'opt-outs, comme toujours dans le domaine de la souveraineté fiscale, sociale et du droit du travail. Ces opt-out consacrent la concurrence déloyale et faussée en permettant à l'Irlande, comme à l'Angleterre des avantages concurrentiels déloyaux attirant d'une manière artificielle l'établissement des entreprises du continent européen ou de pays tiers.

Obama est justement entrain de remplacer dans son Conseil Économique, qui est logé à la Maison Blanche, Larry Summers par William Daley, qui était président de la banque JP Morgan.

Toutes ces distorsions du marché ne pèsent pas que sur les consommateurs du marché intérieur, mais concernent aussi dans la concurrence internationale les mesures par lesquelles les entreprises transnationales américaines parviennent à s’aménager des avantages concurrentiels. Non seulement ces entreprises transnationales sont protégées et subventionnées par le gouvernement et le budget gouvernemental, mais en plus elles sont devenues des experts en matière d'évasion fiscale. Selon l'agence gouvernementale américaine de statistiques (USGAO) 75% de ces entreprises ne payent pas d'impôts, ceci aussi à cause des prix de transferts manipulés. Il en est de même pour les groupes européens dont la Société Générale qui rapatrie en France 100 milliards de pertes à partir des paradis fiscaux pour réclamer de l'État Providence bancaire français un bail-out sur mesure. Les pays industrialisés organisent leur propre désintégration en favorisant le corporatisme et le lobbyisme du monde des affaires et en sabordant les droits fondamentaux et sociaux, le droit syndical comme par exemple en Europe avec les Directives sur le Libre Établissement, sur la Libre Circulation des Travailleurs, ou avec les jugements de la Cour Européenne de Justice - CEJ dans les affaires Laval, Vaxholm, Partneri, Viking.

L’autre architectone à faire sauter est que les USA sont le fer de lance du libéralisme économique et qu’ils sont donc formellement et pratiquement opposés à toute forme de protectionnismes. Malevitch-Carre_Noir.jpgNon seulement toutes les entreprises transnationales américaines (FSC – Foreign Sales Corporations) sont subventionnées par l’Etat américain, mais les USA ont des taxes à l’importation, interdisent certaines prises de participations étrangères dans le capital des entreprises américaines comme les entreprises minières par exemple ou les absorptions par des entreprises étrangères. Ou les USA protègent les entreprises nationales avec un système de normes sur-mesure qui sont taillées au cas par cas. Dans tous les cas, tout ce système est destiné à protéger l’industrie américaine et non pas le consommateur américain. Pourtant ces 20 dernières années les "libre-échangistes" nous avaient fait croire à l'exemplarité du taux de productivité américain par rapport à celui de l'Europe, ou de la France. (à gauche: Kazimir Malevitch, Carré noir, 1915)

Il n’existe plus de secteur où le marché agisse purement librement. La distorsion imposée par des lobbies et des corporations est partout. Le marché hypothécaire américain est contrôlé par deux moloch aujourd’hui complètement nationalisés, parce qu’ils étaient en faillite en 2008 et ils le sont toujours malgré les bails out gouvernementaux de quelques trillions de $ (plusieurs milliers de milliards). Ce sont Fannie Mae et Freddie Mac. Les banques américaines offraient des crédits hypothécaires aveuglément sans contrôler les bonités et garanties des emprunteurs en distribuant lesdits "Subprimes" à des emprunteurs NINJA (No Income, No Job, No Assets), mais aussi les "primes", les "Alt-A" à des emprunteurs un peu mieux situés mais qui s’effondrent en ce moment massivement avec l’ensemble de la classe moyenne. Les banques américaines purent propulser les investissements immobiliers des particuliers, des commerces et des entreprises parce qu’elles savaient que tous les crédits hypothécaires étaient garantis jusqu’à 100 % par les instituts de crédits hypothécaires semi-publics comme Fannie-Mae, Freddie Mac, ou Ginnie Mae. Auparavant, les systèmes bancaires américains avaient su demander au Congrès américain, avec l’aide de Larry Summers et d’Alan Greenspan, Directeur de la Banque Centrale Fed’, d’aménager le marché pour que chaque américain jusqu’au plus pauvre, puisse manager son projet immobilier personnel. Ceci devait être le rêve américain. Mais ce modèle a été largement le modèle de celui qui part du garage, qui s'enrichit fictivement en hypothéquant la maison pour contracter d'autres dettes, et qui retombe dans la cave. D'un point de vue économique c'est une erreur d'écolier d'avoir fait croire qu'une frénésie immobilière et des alignements de maisons dans le paysage pouvaient être la base d'une économie nationale et remplacer des usines et les investissements sur la recherche et le développement. Et PIMCO a été depuis 2008 le plus grand repreneur de ruines immobilières non terminées, de maisons saisies et de portefeuilles de crédits hypothécaires irrécouvrables, pour les revendre à la Fannie Mae. Plus bas dans mon texte vous comprendrez la stratégie de PIMCO...

Les pays en développement souffrent énormément des subventions gouvernementales américaines ou européennes directes faites aux agriculteurs américains ou européens. Les manipulateurs génétiques Monsanto, RiceTech, Syngenta ont obtenu aux USA que les aliments qui contiennent des OGM ne portent pas d’indication sur l’étiquette. Les grands groupes agro-alimentaires ont obtenu aux USA un système de réglementations sur mesure qui leur permet aussi de faire taire toute critique provenant de journalistes, d’associations de consommateurs. Les groupes militaro-industriels se félicitent du penchant nationaliste et protectionniste du gouvernement américain qui investit dans des matériels de guerre surpayés. Dans l’industrie automobile, GM et Chrysler qui ont été en faillite en 2008 à cause de détournements spéculatifs du groupe Cerberus, l’un de leurs principaux actionnaires, jouissent avec la recapitalisation gouvernementale d’une position de concurrence déloyale face au groupe Ford. Et enfin nous avons les agences de notation Ficht, Moody’s et Standard & Poors dont la position oligopolistique est légalement ancrée par le gouvernement américain.

De manière plus caricaturale, abandonner l'information aux agences de notations qui n'examinent pas leurs sources mais qui laissent les fonds spéculatifs seuls responsables des informations qu'ils avancent, constitue une violation du principe de l’information pure et parfaite qui devrait régir les marchés. Cette corporation établie par la loi américaine entre les spéculateurs et les agences de notation sensées apprécier la bonne foi des produits spéculatifs, que les banques et assurances mettent sur le marché et garantissent, a conduit à la bulle spéculative des "assets" qui a commencé à éclater en portant le nom de "Crise des Subprimes". La Loi américaine avait créée de toute pièce la distorsion des marchés financiers intérieurs et internationaux avec l’entente entre les agences de notations qui donnaient une note, le triple-A, le AAA, aux banques, aux assurances et aux fonds spéculatifs sur la base des bilans comptables et des rapports d'activité que voulaient bien leur produire leurs donneurs d'ordre comme les banques, les assurances, etc... elles-mêmes.

Sous la couverture de la chimère (architectone) d’un marché fonctionnant sur le principe de la concurrence libre et non faussée, nous avons en réalité une corporation financière qui filtre les richesses à son seul profit en organisant une croissance appauvrissante pour le reste des populations. Le système économique moderne est librement, purement et parfaitement déloyal. 1/4 des richesses nationales annuelles produites va sur les comptes de 1% de la population des USA, le 1% le plus riche.

Le lobby américain des groupes pharmaceutiques peut se réjouir que son plus grand client, l’Etat n’est pas autorisé à négocier les prix. Le lobby financier du secteur de l’immobilier conserve depuis 1998 le record des dépenses de lobbying aux USA avec 4,3 milliards de $, dans lesquels n'est pas compris le sponsoring pour les campagnes électorales. (voir plus bas les dépenses de lobbying de Wall Street). Le premier sponsor d'Obama est GS, la Goldman Sachs.

Il est étonnant que l'on n'entende plus du tout parler de la loi anti-cartel, anti-trust qui avait pourtant fait les beaux jours de Hollywood et du cinéma noir & blanc. Ledit "Protectionnisme", sur lequel les débats médiatiques sont sensés disserter pour forcer les pays à ne pas le réintroduire dans cet Armageddon économique, est l’architectone qui me sert ici à vous révéler qu’il existe une universalité du protectionnisme corporatiste dans chaque marché intérieur d’une économie nationale, ou de la région européenne, qui est organisé par les lobbies pour tirer tous les avantages d’une concurrence déloyale destinée à filtrer les richesses réelles restantes du pays ou de la région (voir la faillite grecque) vers un seul et même groupe, celui de l’hyperbourgeoisie transnationale dont l’éthique de la création de richesse avec la production par le travail a été remplacée par le détournement des liquidités vers l’enrichissement immédiat dans la circulation frénétique et le nomadisme des capitaux marodeurs. Pour cette hyperbourgeoisie production of goods is trash, what else.

La dysfonction du marché a été permise par la disparition de la démocratie. L'achitectone pour détourner le regard de la mort de la démocratie dans l'Hémisphère riche, et pour concentrer la Weltanschauung / vision du monde dans le beau que nous vivons et l'indicible critiquable que vivent les autres, se retrouve dans l'étalage de la situation en Côte d'Ivoire où le Président nouvellement élu ne peut pas siéger à la place du Président anciennement élu qui ne veut pas partir, ou par le dernier jugement de Moscou dans l'affaire Michail Chodorkowskij qui prouve simplement que l'ancien Président élu, Vladimir Putin, n'est pas parti pour laisser la place au dernier président en date élu, Medwedew, ou en France par le débat dérivatif lancé par Hortefeux/Sarkozy sur les Roms. Nous sommes toujours dans la lutte entre deux blocs, les indiens contre les cow-boys, le bloc de Varsovie contre l'Otan, mais l'antagonie se trouve au sein même du pays, sans être la Lutte des classes, mais en étant une lutte plus secrète, en le for intérieur de tout un chacun qui laisse habiter en lui les deux frères bessons, dont l'un est pour la jouissance personnelle et l'autre pour l'assassinat organisé de l'autre, dont l'un est maître et l'autre esclave. L'antagonie fonctionne parce que le tout un chacun est prêt à manager seul son marché intérieur qu'il a conclu avec lui-même, de toute façon aussi parce qu'il est conscient des prix et qu'il n'a pas le temps de faire une étude de pensée, il faut encore vite aller au Aldi. Puis on va vite au CitéCiné pour voir tous les dix ans le dernier Moore sur le Capitalism, a love story, qui "est un documentaire édifiant, as usual avec Moore" comme un journaliste critique avait bien compris. Nous sommes arrivés à un tel point du superlatif et la dénonciation de la plus grosse escroquerie de tous les temps est elle-même un architectone, mais cette fois-ci ce n'est plus une image simple plaquée sur une masse picturale identifiable simplement par tout un chacun. Cette fois-ci, l'espace infini que l'architectone est sensé ne pas révéler tout en montrant "la plus grosse escroquerie de tous les temps", est quelque chose qui n'a plus de nom, plus de représentation matérielle: il reste un mouvement qui pour certains peut être perçu comme une chute et pour d'autres, moins nombreux, comme un renforcement de leur existant. Cette force de mouvement dispose de la force de l'art, soit de celle de transformer Moore en architectone dans le perçu mondial, en truc à montrer pour divertir. Comme on l'a fait avec Bernie Madoff, un truc pour la diversion.

Malevitch-Cercle_noir.jpg(à droite: Kazimir Malevitch, Cercle noir, 1913) Ni le PS français, ni DSK, ni les instances internationales, ni l'ONU, la Banque Mondiale, le FMI ne dénoncent cette mouvance qui plaque à terre Moore et nous. Puis,  WikiLeaks est venu. D'emblée le nouvel architectone a été créé par le FBI qui a fait de Julian Assange le Bin Ladin blanc. Julian Assange est encore sur Wiki et sur Google. Son site WikiLeaks lanceur d'alerte / whistleblower se trouve toujours sur le Wiki et le lien officiel n'est pas encore brouillé. Si la démocratie n'était pas morte, nous aurions un système pluraliste et complet d'information, et nous n'aurions pas besoin de Julian Assange. Julian Assange a promis pour janvier les révélations sur les banques. Moore a été transformé en architectone parce qu'il n'a pas la capacité de passer dans l'au-delà avec sa caméra. Aujourd'hui, l'au-delà est le réel. Mais Julian Assange, même assassiné, est passé dans l'au-delà pour révéler que cet au-delà n'est pas de l'autre côté d'un rubicond, mais que nous avons tous, nous tous tout un chacun, été télétransportés dans un au-delà où nous n'avons plus la capacité de discerner la mouvance de la corporation des spéculateurs assistés de leurs concierges, les gouvernements, pour lesquels nous les citoyens sommes des collatéraux.
Robert-dandarov_6.jpg













(Huiles de Robert Dandarov sur Malevitch)






Moore n'a pas la capacité d'aller dans l'au-delà, car il n'est pas génétiquement prévu pour le faire et ce n'est pas son job. Quand il fera une film sur les salamandres tigrées on dira toujours avec raison que son film est "un documentaire édifiant, as usual avec Moore". Ne nous embarquons pas dans des pensées fielleuses sur des forces obscures à la Illuminati. Je n'ai parlé que de la mouvance de la corporation des spéculateurs. C'est pourtant très clair. Julian Assange a réussi à passer dans l'au-delà parce que la vocation de Julian Assange n'est pas d'être un Assange comme Moore veut être Moore. Julian Assange a créé la parallélité à cette mouvance et s'adresse à elle avec les mêmes moyens, la même amplitude et la même fréquence. Il n'est pas important de connaître le nom du président de PIMCO. PIMCO veut, PIMCO ordonne, PIMCO agit, PIMCO grossit. Face à PIMCO il y a WikiLeaks. Au nomadisme du capital spéculatif, WikiLeaks réussi à opposer la fluidité et la chirugicalité de la frappe de l'information. A l'information fluide, nomade, acérée qui coure dans les salles des traders, WikiLeaks oppose la vigilance magnétique et révélatrice de l'information avec toute la finesse de la posologie pour que le malade examiné crache son mal.

Ces 20 dernières années, des révolutions phénoménales économiques et techniques avaient entrainé avec elles un doping des thèses ultralibérales comme celles du "Laissez-faire, Laissez aller". La Chute du Mur de Berlin, la disparition de l'empire soviétique et l'effondrement du régime communiste ont encore renforcé cette Weltanschauung du "Laisser faire pour s'enrichir". La révolution numérique avait provoqué un big-bang au niveau de la bourse et des réseaux informatiques et avait mis l'ordre du monde par dessus tête. Le monde de la finance a été le secteur qui a le plus bénéficié de ce bing-bang parce que se réunissent dans celui-ci 4 caractéristiques pour former un modèle parfaitement adapté aux nouvelles technologies informatiques: le manque de consistance matérielle, la permutabilité, l'immédiateté et l'ubiquité. Ce sont des attributs divins qui conduisent irrévocablement à un nouveau culte, une nouvelle religion: la religion du marché. Toutes les bourses du monde sont interconnectées et fonctionnent comme une queue de comète. Non stop. Au même moment sont assis derrière leurs écrans des milliers de jeunes gens hautement diplômés et qui sont accrochés toute la journée au téléphone. Se sont les prélats ecclésiastiques du marché. Ils jettent les bases de la nouvelle raison économique qui a toujours raison et devant laquelle doivent se soumettre tous arguments d'ordre social ou humanitaire. La plupart du temps les marchés fonctionnent de manière aveugle en intégrant des paramètres qui pourraient provenir de la sorcellerie ou d'une psychologie vulgaire: l'économie qui fonctionne sur des bruits qui courent, sur l'analyse du comportement moutonnier et sur l'examen de la contagion par effet d'imitation. Sur ces nouvelles caractéristiques le marché spéculatif a aussi inventé des produits nouveaux, éphémères comme des complexes produits dérivés financiers. WikiLeaks surfe comme PIMCO sur ces 4 caractéristiques divines: le manque de consistance matérielle, la permutabilité, l'immédiateté et l'ubiquité. Ce sont des attributs d'un au-delà d'apparence divine qui vont ramener irrévocablement l'Homme à sa juste dimension, à son éthique démocratique par l'intermédiaire de l'information. Au poker menteur et dénonceur opéré par les agences américaines de notation Ficht, Standard & Poors, Moody's, opéré par les hedge fonds, les fonds alternatifs, les fonds vautours, seul un réseau neuronal numérisé de whistleblowers à la WikiLeaks, à la AVAAZ.org, ou comme Transparency International, ou comme Robinhoodtax, ou comme Global Witness, ou comme Indymedia.org ((( i ))) Independent Media Center, ou Indymédia Paris , ou comme Corporate Europe Observatory, etc pourra répondre (lire Goldman Sachs Attacks).

Les autoroutes de l'information sont devenues à double-sens grâce aux whistleblowers et l'information, si elle ne pourra toujours pas devenir "pure et parfaite", aura son répondant entre alter ego de même taille internationale et de même pénétrance. La Lutte peut reprendre et la démocratie peut reprendre sa vie parce qu'elle l'a décidé. Donc les jérémiades du "on-nous-cache-tout" sont parfaitement imbéciles, l'information existe. Pour ma part je trouve déjà ce qu'il me faut dans le... Financial Times Deutschland qui a la qualité du Monde Diplomatique dans ses beaux jours. Une grande partie de mes informations "de gauche" provient de ce journal qui n'est pas de gauche. Évidemment ce n'est pas avec la Chasse au furet - 2012 que nous allons relever le niveau. La Chasse au furet - 2012 témoigne aussi du niveau de mépris que les politiciens ont pour leurs électeurs, car si leurs électeurs se mettaient à s'informer, puis à leur poser des questions sur le régime de société aux politiciens, ceux-ci seraient très emmerdés, car ils devraient aussi s'intéresser à la question.

malevitch_autoportrait_1915.jpg(Graphique à droite: Kazimir Malevitch, Aéroplane, 1915) Comme les marchés financier harcèlent les pays souverains pour opérer sur eux un poker menteur et dénonceur et pour les forcer à émettre des Bons du Trésor avec des taux d'% qui ne font plaisir qu'aux flux nomades de capitaux, il faut que les whistleblowers harcèlent les détenteurs de ces fonds jusque dans les paradis fiscaux, dont fait partie le Vatican, et il faut qu'ils harcèlent tous les politiciens qui confondent leur mission avec le lobbying.

Les whistleblowers ne remplacent pas les travaux d'enquête et d'investigation réalisés par exemple par Ralph Nader: je vous redonne ci-dessous ma traduction de l'anglais du résumé dans mon article "Le G20 de Londres dénonce les paradis fiscaux mais couvre la confiscation de la banque centrale par Wall Street" du 18 mars 2009 d'un rapport de 253 pages publié par Essential Information de Ralph Nader au sujet de la livraison à Wall Street de la Fed' et de l'activité de la création monétaire par les hauts fonctionnaires de l'État américain, par le Sénat, par le Congrès. Ces fonctionnaires avaient organisé de manière planifiée la révocation de la Loi Glass-Steagall que le Républicain McCain, challenger d'Obama aux Présidentielles de 2008, veut remettre en vigueur. Vous comprenez sûrement que je ne suis pas non plus un admirateur de McCain. Obama est au service du lobby financier de Wall Street, il est leur électron captif et n'a strictement rien d'exotique. Un récent rapport a prouvé que les banques et assurances qui ont été le plus gravement en faillite avant leur bail-out fictif d'Obama-Geithner, sont aussi celles qui ont le plus investi dans le lobbyisme auprès du Congrès américain. Obama, raté global, n'a pas la force de s'en extraire et n'a pas été élu pour ceci mais pour faire nettoyer les poubelles. Vous comprendrez mieux au service de qui doit être maintenu en l'état le dogme de "l'indépendance de la Banque Centrale" tout autant cher à la BCE et au Traité de Lisbonne.

Rapport de Ralph Nader >>>
"Sod Out: How Wall Street and Washington Betrayed America 
Liquidation totale: Comment Wall Street et Washington ont trahi l'Amérique".

"5 milliards de dollars versés dans des "taxes politiques" pour acheter la liberté de Wall Street face à la régulation, pour acheter le contrôle et les rapports des commissions d'enquêtes.  Les marches qui mènent au cataclysme financier sont pavées des Dollars de l'industrie.

Le secteur de la finance a investi plus de 5 milliards dans l'influence politique pour acheter Washington depuis plus de 10 ans avec plus de 3000 lobbyistes qui ont gagné des décisions politiques concernant la dérégulation et d'autres orientations politiques qui ont conduit directement à l'effondrement financier actuel.

De 1998 à 2008, les sociétés d'investissements cotées à Wall Street, les banques d'investissement, les hedge fonds, les promoteurs immobiliers, les groupes d'assurance on versé 1,725 milliards de $ dans le milieu politique et dépensé 3,4 milliards de $ pour les lobbyistes, un mastodonte financier destiné à dépouiller la régulation fédérale. Pas loin de 3000 lobbyistes officiellement enregistrés au niveau fédéral ont travaillé pour l'industrie en 2007. Une douzaine de vagues de dérégulations a conduit au meltdown financier. Ceci inclut: l'interdiction de réguler financièrement les produits dérivés; la révocation des barrières de régulations entre les banques de dépôt et les banques d'investissement; un système d'auto-régulation pour les grandes banques d'investissement; une volonté fédérale d'agir pour mettre fin au système prédateur des prêts et des subprimes.

Selon Harvey Rosenfield, Président à la Consumer Education Foundation, une organisation à but non lucratif qui siège en Californie, Washington s'est systématiquement vidée au profit de Wall Street. Des programmes déflationnistes, qui auraient dû empêcher le meltdown financier qui a commencé l'année dernière, ont été démantelés et les avertissements de ceux qui ont prévu le désastre ont été noyés dans des océans de 'monnaie politique'.  Les américains ont été trahis et nous payons un prix en trillions de $ pour cette trahison.

Selon Robert Weissman de Essential Information, le Congrès et l'Exécutif ont répondu à des pot-de-vin légaux provenant du secteur financier et ont dénié les critères du bon sens, ont barré la route à d'honnêtes personnes responsables de la régulation afin qu'elles ne produisent pas des règlements pour résoudre les nouveaux problèmes. Elles ont simplement mis au rebut leurs efforts de prendre des décisions. L'érosion progressive du cadre règlementaire restrictif a conduit à une immersion par des crédits pourris et à un tsunami de mauvaises spéculations adossées à ces crédits pourris. Il y a à présent un naufrage globalisé à travers tout le monde de la finance.

Les 12 décisions majeures qui ont conduit au cataclysme financier

La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de  restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque de dépôt, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  3. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  4. La Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'autorégulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques d'investissement de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque (ndtr: conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS)
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de milliards de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises.

La 'monnaie politique' du secteur financier et les 3000 lobbyistes ont dicté la politique de Washington

Entre 1998 et 2008:

  • les banques d'investissement ont dépensé plus de 154 millions de $ dans des campagnes de dons et elles ont investi $363 millions dans des lobbies officiellement enregistrés
  • les entreprises d'audit ont dépensé 68 millions de $ dans des campagnes de dons et 115 millions de $ dans le lobbyisme
  • les compagnies d'assurances ont fait des dons de plus de 218 millions de $ et dépensé 1,1 milliard de $ dans le lobbyisme
  • des gestionnaires de titres et de valeurs mobilières ont investi plus de 504 millions de $ dans des campagnes de dons et 576 millions de $ dans le lobbyisme.
  • Des sociétés d'investissement et de participation ont fait 56 millions de $ en dons à des candidats fédéraux et dépensé 33 millions de $ dans le lobbyisme.
  • les hedge funds ont dépensé 32 millions de $ en dons, dont la moitié aux dernières élections présidentielles de 2008

La trahison a été commise par les partis Républicain et Démocrate: 55% des dons sont allés aux Républicains et 45% aux Démocrates, ce qui représentait l'équilibre politique entre les pouvoirs de la dernière décennie. Les Démocrates ont touché un peu plus de la moitié des dons faits par le secteur financier pour les élections de 2008.

Le secteur financier a consolidé sa force politique en débauchant des agents à Wall Street pour les placer à des postes clefs des régulateurs, ce qui inclue le Secrétaire au Trésor (ministre des finances) issus de la direction de la Goldman Sachs, Robert Rubin et Henry Paulson.

Les entreprises fiduciaires ont employé une légion de lobbyistes, jusqu'à 3000 en 2007. Ces entreprises ont puisé lourdement dans le gouvernement pour le choix de leurs lobbyistes. Essential Information qui a surveillé 20 entreprises leader de la finance a découvert que 142 lobbyistes, que celles-ci employaient de 1998 à 2008, avaient été précédemment employés par les plus grandes agences de notation ou par le Congrès ou l'Exécutif.      

<<< Fin du Rapport de Ralph Nader

Si vous allez sur la page du site de Ralph Nader "Campain Against the IMF, World Bank, the Structural Adjustment" vous avez l'impression que Essentail Action est un site altermondialiste.

Malevitch-Carre_rouge_1915.jpg(à gauche: Kazimir Malevitch, Carré rouge, 1915) Aux USA le sponsoring politique fait officiellement partie de la culture politique et du système dit démocratique, comme les élections avaient tout autant été garanties en Union Soviétique. Aux USA on vote pour des envoyés des lobbies, en URSS on votait pour des envoyés du parti unique. L’Europe est un système hypocrite où les euro-députés sont approchés et fluidifiés par la suite par les groupements d’intérêt et où les Commissaires non élus mais déposés temporairement à Bruxelles - Bxl par les gouvernements nationaux ont toute latitude de choisir leur donneurs d’ordre issus de l'industrie, de la confrérie des horloges francomtoises, de la terrine Cévennole aux châtainges ou du foie gras AOC alsacien.

WikiLeaks vient de révéler comment un secrétaire d’Etat espagnol et socialiste à l’agriculture a demandé à l’ambassade des USA d’apporter son appui et d’exercer une pression à Bruxelles en faveur du maïs transgénique inventé par Monsanto. Quand les protagonistes des implants génétiques se sentent acculés dans les coins par leurs opposants, ils sont prêts à tirer de leur sac un joker d’un genre très particulier. Ils demandent simplement au puissant gouvernement américain d’exercer une pression sur cette opposition qui s’exprime à Bruxelles. WikiLeaks met en ligne en ce moment le document qui le prouve.

Les amoureux de la manipulation génétique s’étaient par exemple sentis poussés dans leurs derniers retranchements quand la ministre allemande à l’agriculture, Ilse Aigner, CSU, avait interdit en Allemagne la plantation du maïs transgénique MON810 du designer Monsanto. Peu de temps avant les ministres européens de l’environnement avaient décidé de tolérer les interdits autrichiens et hongrois sur des plantes génétiques manipulées. En ce moment deux parlements régionaux espagnols discutent d’une loi qui devrait rendre la vie dure aux cultivateurs Monsanto. Ces deux parlements régionaux espagnols passent pour être des aficionados de l’anti-OGM. Vous comprenez qu'interdire dans un pays membre de l'UE un produit est pour la Commission au marché intérieur et à la concurrence une violation de la libre circulation des produits en Europe commerciale.

Le secrétaire d’Etat espagnol à l’agriculture, Josep Puxeu, s’était tourné vers l’ambassade américaine de Madrid en lui exprimant son inquiétude relative aux pressions de plus en plus grandes exercées sur le gouvernement espagnol pour le pousser à interdire MON810 comme le révèle la dépêche diplomatique envoyée le 19 mai 2009 à différentes adresses dont le ministère américain au commerce extérieur à Washington. MON810 est à côté de la pomme-de-terre Amflora de BASF Plant Science la seule plante génétiquement manipulée qui a obtenu l’agrément de l’Union Européenne. MON810 produit naturellement une toxine insecticide. L’Espagne est devant  le Portugal et la République Tchèque le plus grand producteur de maïs MON810. Josep Puxeu a textuellement demandé au diplomate US de Madrid que le gouvernement américain fasse pression sur la Commission de Bruxelles. Suite à cette demande de Josep Puxeu, un responsable de Monsanto a pris directement contact avec l’administration américaine. Monsanto est le plus grand groupe agro-industriel du monde et le plus grand lobby de ce secteur représenté à Washington et à Capitol Hill. L'Espagne n'a finalement pas interdit la culture de MON810 et Josep Puxeu a avoué au quotidien espagnol El País sa démarche suite à la révélation de WikiLeaks (Voir le site "Combat Monsanto").

Le mélange des intérêts, le conflit d'intérêts, fait partie de la culture d'entreprise des administrations européennes dont l'objectif premier officiel est de favoriser la "concurrence libre et non faussée". La plus haute autorité européenne responsable de la surveillance de la manipulation génétique des espèces variétales, la  European Food Safety Authority - EFSA est dirigée par Diána Bánáti qui est aussi salariée du lobby International Life Sciences Institut - ILSI qui défend auprès des instances européennes la manipulation génétique pour le compte de Monsanto, Syngenta, BASF, Bayer, etc. La EFSA et Bánáti ont fait savoir qu’il n’existe pas de conflit d‘intérêt parce que sa directrice n’intervient pas ni dans l’expertise scientifique sur les risques des plantes génétiquement manipulée et ni dans les avis.

Mais le plus grand des experts scientifique de la EFSA, Harry Kuiper, est en même temps employé et salarié par cet institut scientifique ILSI qui est principalement financé par l’industrie. Harry Kuiper est président de la commission de l’EFSA responsable de l’examen sur la sécurité des espèces variétales et des races animales génétiquement manipulées (voir le site Farm Wars). Selon ses propres informations, Harry Kuiper, rédige aussi des rapports pour le lobby International Life Sciences Institute – ILSI. Selon l’ONG Testbiotech, de tels rapports sont rédigés pour faciliter l’autorisation de cultiver des plantes génétiques en Europe (voir la page EFSA GMO Watch). Comme les agences américaines de notations qui s'appuient sur les rapports produits par les banques, les hedges fonds, les assurances pour donner leur évaluation, la EFSA s'appuie sur les rapports produits par l'ILSI, Monsanto, Syngenta, BASF, Bayer, etc.

Juste avant que Kuiper n’entre à l’EFSA en 2003, il travaillait à l’ILSI avec l’industrie biotechnologique à élaborer des critères d’évaluation des risques des plantes génétiques qui ont été publiés dans une étude cosignée par des scientifiques de Monsanto et de Bayer. Il est manifeste que les autorités européennes se sont laissé influencer en 2004 par cette étude pour définir une ligne conductrice calquée sur l’examen des risques des plantes génétiques réalisé par l’ILSI et sur son évaluation de l’apport alimentaire de ces plantes génétiques dans la santé. Aux côtés de Kuiper il y a aussi le contrôleur scientifique Gijs Kleter à l’EFSA qui est son ancien collaborateur de l’ILSI de 2002 à 2007. C’est seulement quand les médias se sont emparés de l’affaire après WikiLeaks que Banati a démissionné de ILSI Europe en octobre 2010. La directrice du département Technique génétique, Suzy Renckens, est passée, elle, directement de l’EFSA à l’ILSI

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(Infographie à gauche: Kazimir Malevitch, Autoportrait 1915)

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour boucler la boucle, je vous remets ci-dessous un résumé de mon article du 5 juillet 2010: Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires

Le Commission de Bruxelles est un organisme de privatisation de droits et de transfert des richesses et des pouvoirs vers une élite financièrement consanguine. Le 22 juin 2010, un groupe transcourant d'Euro-Députés avait lancé un Appel "Call for a finance Watch" au Parlement Européen et avait de ce fait créé un "Greenpeace de la Finance".

Pour rassurer le secteur financier et des banques, le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux Services, Michel Barnier, UMP, a créé un Groupe d'experts dont il a offert la gouvernance aux banques et dont la fonction est de réguler les activités des banques.

La société européenne s'américanise encore plus avec cette décision du Commissaire français Michel Barnier et la Commission de Bruxelles se soumet avec méthode et détermination de plus en plus aux banques, comme le Congrès et le Sénat américains sont soumis réglementairement à Wall Street et à ses lobbies. La dernière preuve en date est la réforme Obama qui s'appelle Volcker Rule, mais qui est vite passée dans l'opinion publique américaine comme la Dodd Bill, du nom du Sénateur américain démocrate qui est le Président de la Commission Banque et qui est officiellement rémunéré et au service des lobbies financiers. Comme le centralisme démocratique soviétique ou le totalitarisme nazi, ce Régime systémique bancaire a une apparence constitutionnelle et s'exerce au travers d'Organes d'État souverain. La Fed’, la Banque Centrale américaine, fait ce que le Congrès US lui demande de faire. Et le Congrès US fait ce que Wall Street lui demande de faire. Et Obama a été placé à la Présidence par les lobbies financiers et par Christopher Dodd.

Le Congrès US avait révoqué sous Bush la Glass Steagall Act en janvier 1999. Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu la fondation des spéculations massives. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act. L'Europe n'a pas besoin de craindre le putsch de la finance, elle pressent avec finesse les besoins des banques et du commerce, puisqu'elle n'est qu'une construction catallactique qui se fixe comme objectif la Liberté de circulation des personnes, des biens, des services et la Libre circulation des capitaux. On ne peut reprocher à l'Europe ce qu'elle est, puisqu'elle est adossée sur les élections européennes, sur un Parlement européen élu, et, s'il devait y avoir des NON, NEJ et NO à des référendums constitutionnels, l'Europe est adossée sur la volonté des gouvernements élus dont l'objectif clair et affiché avait été de faire passer par tous les moyens le Traité Européen Simplifié modificatif (TSE) à la place du TCE. Les Gouvernements, dont le gouvernement Sarkozy, qui ont fait passer le TSE se sont fondés sur les résolutions du Parlement Européen.

Le Parlement Européen est édifié lui-même sur l'activité principale d'organiser des putschs et des dénis de démocratie au profit de ses frères de sang du secteur commercial et financier. Les eurodéputés, UMP et UDF français avaient rejeté avec la Résolution Leinen le résultat du référendum sur la Constitution Européenne (TCE) lors d'un vote le 14 juin 2006 au Parlement de Strasbourg. Les eurodéputés avaient annulé le NON français et le NEJ hollandais par deux votes au Parlement européen avec l'injonction donnée "de faire revoter d'une manière ou d'une autre" le TCE. Strasbourg, symbole de l'unité trouvée entre l'Allemagne et la France, la capitale européenne, si désavouée au demeurant par Paris, était devenue la ville siège de la trahison et de l'annulation des résultats du Référendum sur le TCE du 29 mai 2005. Le 14 juin 2006, ces euro-députés avaient voté pour une résolution exigeant que la France remette la Constitution européenne "telle quelle sur les rails de la ratification"  dès 2007. De plus, est c'est bien plus arrogant et incroyable encore, ils ont voté "contre" un amendement rappelant la règle de l'unanimité pour la ratification et du respect pour les votes français et néerlandais: Texte officiel du Parlement Européen. Il est d'autant plus grave, qu'au milieu de ladite Crise déclenchée avec la crise des Subprimes, les euro-électeurs avaient boudé les élections européennes le 7 juin 2009 et avaient offert une majorité écrasante aux partis de droite. L'occasion était de nouveau perdue que l'Europe fasse autre chose que d'organiser un marché qui n'est ni libre, ni non faussé et qui détruit l'emploi.

malevitch_suprematism_1915.jpg(à doite: Kazimir Malevitch, Suprématisme, 1915) Les lobbies organisent l'Europe directement à Bxl avec le Traité de Lisbonne et y sont officiellement invités par la Commission. La Commission de Bruxelles crée et convoque un groupe d’experts qui sera consulté par elle dans le cadre de la régulation des marchés financiers. La Commission a nommé à 93% des représentants du secteur financier, et cette pratique est courante et fait partie de son business-plan depuis plus de 60 ans. Le lobby des banques fête donc un nouveau succès contre l’Europe de la société civile. Le Commissaire européen au Marché Intérieur et aux services, Michel Barnier, UMP, a créé ce Groupe d’Experts en Affaires Bancaires, le Gebi (Group of Experts in Banking Issues). Parmi ses 40 experts qui le composent il n’y a qu’un syndicaliste et deux représentants d’associations de consommateurs. Le reste est composé de banques privées… américaines, dont la Goldman Sachs, de consultants financiers américains, et de banques européennes.

Il y avait comme candidat à siéger dans le Gebi, Jörg Reinbrecht, qui n’est pas employé par les banques mais qui est représentant du syndicat allemand des services Ver.di dans le Conseil de surveillance du groupe Allianz. Ver.di est le plus grand syndicat du monde avec 2,6 millions d'adhérents. Il n'est pas étonnant que ce soit un syndicat allemand qui détienne ce record du nombre d'adhérents après IG Metall qui est le second syndicat du monde. Jörg Reinbrecht n’avait pas postulé en son nom propre mais comme candidat commun de la Confédération Européenne des Syndicats et de l’UNI Global Union, l’organisation syndicale internationale. Malgré le soutien unanime qu’avait obtenu Jörg Reinbrecht pour cette candidature, il avait été écarté par Michel Barnier avec l'argument "qu’avec 120 candidatures il lui fallait réduire le groupe d’experts à une taille opérationnelle". Comme pour tout poste aux Communautés européennes, au départ, l'appel à candidatures est public et ouvert à tous. L'appel à candidatures destiné aux lobbies est appelé "appel à manifestation d'intérêt à participer au groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI)". Vous pouvez voir la liste des membres du GEBI ici.

Officiellement la mission du Gebi est la suivante: "Afin de faciliter la communication directe entre le secteur bancaire, les consommateurs et la Commission européenne, la Direction générale du Marché intérieur a créé un groupe d'experts en affaires bancaires (GEBI). Le groupe aura deux tâches principales. Premièrement, il conseillera la Commission sur les politiques et les propositions législatives concernant la réglementation bancaire. Deuxièmement, il fournira des analyses quant à l'impact de ces politiques bancaires et propositions législatives éventuelles sur les acteurs du secteur."

Dans les faits cette Europe de la lobbocracie qui alimente directement ses propres groupes d'experts est faite pour ignorer le Parlement Européen de Strasbourg et pour contourner sans putsch l'expression des urnes, qui elles-mêmes offrent toujours une confortable majorité de droite étayée de petits lutins d'une gauche européenne nivelée dans le "Manifesto" qui est adossé sur le Traité de Lisbonne. Dans le cas présent le Groupe d'experts en affaires bancaires Gebi a été mis en place pour faire oublier le vote du Parlement Européen qui avait offert une majorité de 536 voix Pour et de 80 voix Contre qui appelait la Commission à mettre en œuvre une étude sur la faisabilité de la Taxe Tobin-Spahn et son impact pour préparer le G20 de Toronto.

Depuis que mon site existe, j'ai mis dans la colonne de gauche le lien sur le Corporate Europe Obesvatory qui surveille le lobbying à Bruxelles auprès des instances européennes et de la Commission. Corporate Europe Observatory dénonce les activités de lobbying de Goldman Sachs à Bruxelles. Comme bel exemple du "conflit d'intérêt" vous avez le lobby financier Bruegel, qui se fait passer pour être un think-tank. Mais quand vous consultez la liste de ses membres vous êtes édifiés. Vous y trouvez la Goldman Sachs américaine, membre du Groupe Gebi, Syngenta le groupe inventeur des OGM, Qualcomm des solutions informatiques, Pfizer pour le secteur pharmaceutique, Ernst & Young pour le consulting financier à Bruxelles et membre du Groupe Gebi... En général ces lobbies financiers ne cachent pas qu'ils travaillent en étroite collaboration avec des lobbies américains. Ainsi le lobby Bruegel est lié par un partenariat avec GMF (the German Marshall Fund) dans l'objectif d'unir les points de vue de Washington et de l'Europe: "This strategic partnership will leverage Bruegel‘s intellectual expertise, GMF‘s convening capabilities and networks in Washington and across Europe". Il ne faut pas avoir peur d'utiliser les mots qui ont disparu depuis la fin de la guerre froide. Avec le maillage planétaire de la Goldman Sachs, ces lobbies financiers, qui siègent à Bruxelles, poursuivent l'impérialisme américain auquel se soumet de nouveau le Commissaire français Michel Barnier, UMP, en intégrant les banques américaines dans son Groupe européen d'Experts, le Gebi.

malevitch_homme_chemise_jaune.jpgLa Commission est habituée de pratiquer unilatéralement le choix des experts. Ceci est démontré par l'étude "The role of the financial industry in shaping the European Policy" qui a été publiée en Novembre 2009 par le réseau Alter-EU. Il existe 19 groupes d’experts qui sont consultés par l’Europe dans les affaires financières. Pour chacun de ces groupes, la distribution des membres n’est pas équilibrée, alors que le Communiqué Européen du 11 décembre 2002 intitulé "Améliorer la base de connaissances pour de meilleures politiques" (52002DC0713)  stipule que la Commission doit fonder une expertise et une évaluation scientifique à partir de diverses sources et qu’elle doit en tenir compte.

Comme le recense Alter-EU, la proportion entre les experts financiers et les scientifiques, les associations de consommateurs, les représentants de la société civile ou des syndicats est de 1 pour 4. Il y a 229 représentants de l’industrie financière dans les 19 groupes d’experts. Les lobbies des banques disposent d’une suprématie absolue face aux 150 fonctionnaires européens qui sont employés par Bruxelles dans le cadre de la régulation des marchés financiers. Les syndicats peuvent encore moins y prendre part. Le bureau bruxellois de UNI Global Union n’emploie à temps plein qu’une seule personne qui ne s’occupe que partiellement des marchés financiers.

Tout est mis en scène et en oeuvre pour organiser le dumping humain à tous les étages et pourtant il reste un mystère: pourquoi nous préférons l'architectone au réel? A cause de l'énormité du détournement de ce réel par des organisateurs plus zélés que nous? Par peur de devenir responsable? Parce que nous n'avons pas vu la dérive de visionnaires qui matérialisent avant nous, avant que l'on ne se fasse l'idée? Grâce au talent de notre meilleur potentiel, la compromission universelle?

(à gauche: Kazimir Malevitch, L'homme à la chemise jaune, 1930) L’Euro-Député vert, Sven Giegold, déplore que la Commission de Bruxelles ne s’oblige même pas à respecter la transparence à laquelle elle s’était engagée dans son Communiqué de 2002 et qu’elle ne publie pas les rapports des groupes d’experts qu’elle a commandités.

Ledit système "néo-libéral" est un architectone. Depuis 20 ans, on nous a fait habiter mentalement ce système et on nous a fait bavarder sur lui. Le nouveau système n'a pas été identifié par nous, car il a transposé le monde du réel dans un au-delà où il a pu se transformer librement en un Régime systémique autoritaire dans lequel les gouvernements ont adopté le rôle de concierge lobbiste. Cet au-delà est l'holocinétisme des capitaux. La démocratie est remise en selle grâce à la vigilance numérique des whistleblowers et c'est tant mieux que ce ne soit ni une révolution, ni le terrorisme, ni un après-guerre qui le fasse. Il est temps que le citoyen devienne adulte.

L'information n'est pas pure et parfaite, la concurrence n'est pas libre et non faussée, et l'électeur va vite au Aldi parce qu'il a conscience des prix.

28. novembre 2010

Les 27 créent le Mécanisme Permanent de Gestion de Crise et une Euro-Zone Parallèle soumise aux marchés financiers

Finlande_027.jpgLa Lutte de la Classe financière ajoute une victoire. Les 27 Ministres des finances européens et d'ECOFIN se sont mis d'accord le dimanche 28 XI 2010 sur la création d'un "Mécanisme Permanent de Gestion de Crise" qui succèdera en juin 2013 au FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière, l'actuel "parapluie européen" qui avait fait de l'Europe Unie une Europe Providence bancaire. La chancelière allemande Angela Merkel a dû accepter le principe du "cas par cas", voulu par le Président français Sarkozy, d'après lequel le secteur financier privé pourrait éventuellement participer au sauvetage d'un système financier d'un Pays affrontant une banqueroute d'État en supportant une partie de la perte. Cette responsabilité ne serait que limitée, la plus grande partie reviendrait de toute façon aux États.

Angela Merkel avait déclenché il y a 4 jours le "Merkel-Crash" sur les marchés financiers après avoir déclaré que le secteur financier privé doive supporter lui-même une partie des pertes aux côtés des contribuables. Depuis la création du FESF- Fonds Européen de Solidarité Financière et jusqu'à l'accord sur l'instauration du Mécanisme Permanent de Gestion de Crise nous assistons à une confusion grandissante entre la Zone-Euro et la Zone-non-Euro: participent en plus des Euros-Membres au FESF - European Financial Stability Facility - EFSF, la Pologne et la Suède et... les USA, et pour aider l'Irlande s'ajoutent au Mécanisme Permanent le Danemark, la Grande-Bretagne et la Suède, qui tous les quatres ne font pas partie de l'Euro-Groupe. Le plus grand contributeur au F Européen SF est les USA ! Le Fonds Européen est comme un yoghourt aux fruits, il y a de vrais morceaux d'américains dedans. La Grande-Bretagne qui va bientôt sombrer dans la Banqueroute d'État avait refusé de collaborer au FESF, mais réussit son oral de rattrapage en acceptant de collaborer avec le Mécanisme Européen de Gestion de Crise, avec un espoir de figurer parmi les prochains pays assistés par la solidarité européenne. (Photos: Rostock, juillet 2010)

Depuis plus de trois ans maintenant je vous parle du poker menteur et dénonceur organisé par les USA, la Grande-Bretagne et tous ceux qui ne sont pas encore des déçus du néolibéralisme. L'enjeu de ce poker est toujours de faire croire que l'Europe va plus mal que les USA, puis de la faire chuter avant les USA, pour pouvoir dire ensuite que les USA ont sombré dans le sillage de l'Europe au lieu d'avouer que le système néolibéral a fait sauter la planète. Les USA flairent le naufrage imminent de la Grande-Bretagne qui n'a pas voulu participer au FESF de 750 milliards dont 250 milliards proviennent du FMI. Washington et la Fed' propagent l'information que les USA vont augmenter leur participation au FESF par l'intermédiaire du FMI, et donc contribuer à "sauver" les banques systémiques européennes et les États européens en faillite... Mais les USA ne font plus que d'imprimer de la Helikopter Money, des billets de contrefaçon sur la planche à billets de Paper Mill of the Potomak.

Bien que les analystes économiques les plus engagés parlent de la méthode Obama/Berenanke/Geitner comme de la voodoo economics, et de la  witch’s brew, les spéculateurs sont euphoriques et les cours montent à Wall Street et ailleurs. Oui mais, la période des grandes révélations commence, et avec elle l'accélération de l'Histoire qui nous projettera dans Weimar 2. Le PIB des USA est équivalent à 14000 milliards de $ les "bonnes" années. Les USA ont déjà claqué 4000 milliards de $ pour rien, selon la version officielle, mais en réalité d'après les papiers internes comptables de la Fed' qui ne sont pas publiés par Wikileaks mais par le Financial Times ou le New York Times ou la Fed' elle-même, la Fed' a claqué 12,3 trillions de $, soit 12800 milliards de $: 3,3 trillions en helikopter money issue de la planche à billets et 9 trillions en rachat aux banques de Bons du Trésor et d'autres positions pourries et toxiques. Quand le vérité sortira... il y aura la guerre civile aux USA... qui sera transposée dans une guerre à l'extérieur. Je me souviens de l'un de mes rares commentateurs sur mon site qui m'affirmait que "j'écrivais du n'importe quoi" quand j'informais que temporairement les normes comptables IASB étaient "allégées"... pour maquiller les bilans et retarder la révélation des positions toxiques pourries. Ce commentateur n'est plus jamais revenu après mon argumentaire copieusement documenté.

L'Irlande de la rue radicalise ce week-end ses wildcat strikes pour démontrer qu'elle n'accepte pas d'être sauvée par l'Europe et Begg, le Secrétaire général irlandais de la confédération syndicale, a comparé les conditions liées à l'aide de sauvetage aux conditions du Traité de Versailles imposées à l'Allemagne. 50.000 manifestants irlandais se sont massés devant les bâtiments de la poste à Dublin où "l' Insurrection du lundi de Pâques" avait démarré en 1916 pour parvenir à l'indépendance de la République d'Irlande. La différence avec la guerre civile anglo-irlandaise et qu'à l'époque l'Irlande était rendue exsangue par la Grande Bretagne, alors que ces dernières 20 années, l'Irlande a pompé l'Europe avec ses opting out fiscaux et sociaux. L'Irlande avait importé 1 million de travailleurs pauvres issus des Pays Baltes et de Pologne pour parvenir comme Tigre Celtique à sa prospérité passagère des années 90 et 2000. Pourtant c'est officiel, Bruxelles renonce à demander à l'Irlande d'aligner son taux d'imposition aux bénéfices des sociétés sur la moyenne européenne et laisse ce pays poursuivre sa concurrence déloyale et faussée avec ses opting-out. En aménageant les opting out pour l'Irlande, le Traité de Lisbonne organise donc toujours la concurrence déloyale et faussée à partir de la violence du dumping social et fiscal britannique et irlandais. Pour les irlandais ces opting-out sont une manière de préserver leur indépendance. Grâce à l'ancien Commissaire Européen au Marché Intérieur, l'irlandais McCreevy, l'Irlande et la Grande-Bretagne jouissent totalement de la liberté de fausser la concurrence et de la rendre déloyale au détriment de tout le continent européen. Ces pays ne sont pas responsables en soi, c'est l'Europe toute entière qui autorise ces opting-out à ses propres Traités et Directives qui est seule responsable. L'Europe n'est pas lâche face à la Grande-Bretagne et à l'Irlande, elles veut adopter délibérément le modèle britannique appelé "Consensus de Bruxelles" sur le continent.

Finlande_023.jpgLes 27 se sont donc soumis ce dimanche 28 novembre 2010 au Diktat des marchés financiers et annoncent une éventuelle participation du secteur financier lors de pertes et dans "des cas extrêmes". Dans les cas qui ne sont pas extrêmes les investisseurs ne seront que "incités" à endosser une partie des pertes. La "participation" au "cas par cas" et dans des "cas extrêmes" ou avec "incitation" signifie que le secteur financier et/ou tout détenteur de Bons du Trésor d'un État défaillant pourrait éventuellement envisager d'accepter une partie des pertes encourues le cas échéant. Dri, dra, dradra. Un tel compromis des 27 est le signal fort envoyé en direction des marchés financiers qui signifie que les gouvernements européens, la Commission Européenne, la BCE n'auront jamais le courage d'aller contre la volonté des marchés financiers internationaux et qu'ils feront toujours passer le dette privée des banques dans la dette publique comme ils le font depuis le début de ladite Crise commencée officiellement dans les consciences publiques en Europe le 15 IX 2008 avec la faillite de la Lehman Brothers américaine. L'intégration de la dette privée des banques dans la dette publique est appelée en Europe "Plan de Sauvetage et de Relance". Le principe du "cas par cas" d'une éventuelle responsabilité des marchés financiers ne sera de toute manière applicable que pour les titres et valeurs et Bons du Trésor émis après juin 2013. Nous savons par exemple que le trou irlandais avoué n'est pas de 100 milliards d'euros, mais de 483 milliards d'euros. Le Portugal, l'Espagne, mais aussi l'Allemagne, la France, la Belgique, le Luxembourg ne sont pas encore passés aux premiers aveux quant au trou réel des positions toxiques et pourries de leurs systèmes bancaires et financiers. Pourtant la Société Générale rapatrie en France 100 milliards de pertes dites "actifs illiquides" sans s'en cacher.

Les 27 se sont mis d'accord sur une éventuelle "Collective Action Clauses" (CAC) qui serait instaurée et qui imposerait aux différents débiteurs de se mettre à une table lors d'une défaillance d'un État pour négocier collectivement un plan de restructuration de la dette assorti d'un éventuel renoncement partiel sur le montant en cours. Une décision collective CAC ne peut être adoptée qu'à une majorité de 75%, voire de 66%. Cet accord des 27 ne sert qu'à retarder l'effondrement total, imminent maintenant, en amadouant temporairement les marchés financiers et en augmentant de jour en jour ce que vont devoir payer les contribuables. Il n'y a donc plus d'épée de Damoclès qui pend sur la tête des investisseurs qui détiennent des Bons du Trésor des États en voie de défaillance, mais ceci n'empêche pas Axel Weber, Directeur de la BuBA - Banque Centrale allemande et les lobbies des analystes et experts financiers de faire pression sur Bruxelles, sur ECOFIN, sur l'Euro-Groupe et sur la BCE pour faire passer le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière de 750 milliards d'euros à 1500 milliards d'euros. Ceci permettra d'adoucir la frayeur des peuples quand les banques commenceront à dévoiler l'ampleur de leurs positions toxiques et les investisseurs seront remboursés de leur pertes futures. Si la vérité des banques ne sort pas par les voies naturelles, Wikileaks promet de la déverser dans l'opinion publique dans peu de temps. Personne ne peut critiquer l'action "anarchiste" de Wikileaks, la violence est du côté des institutionnels et des médias qui ne font pas leur travail pour entretenir une saine démocratie.

Les marchés financiers font aussi pression sur le BCE pour qu'elle rachète en plus en masse 100 milliards d'euros de Bons du Trésor des États émis par les membres de l'Euro-Zone afin de créer de la liquidité. Mais ceci ne relève que d'une fausse analyse, il n'y a pas de Crise de liquidités, mais une crise de confiance et un global meltdown économique très sévère. Le Baltic Dry Index est à 2000 depuis deux ans, alors qu'il était à 12000 avant ladite Crise. Au printemps 2010 la BCE avait déjà acheté pour 69 milliards en Bons du Trésor, mais toutes ces mesures de Qualitative Esasing ou de sauvetage n'ont aucun effet, il n'y a pas de reprise économique. L'argent "frais" déversé par la banque centrale pour racheter des Bons du Trésor ne va qu'aux banques qui se financent là-dessus pour cacher leurs trous de dettes irrécouvrables, d'actifs illiquides, de positions toxiques et pourries. Toutes ces mesures ne servent qu'à arroser les marchés de liquidités pour cacher que nous sommes pour l'instant dans une sévère période de déflation et qu'il y a destruction de valeurs organisée par les marchés. Mais il y aura un renversement violent de tendance qui nous projettera dans une hyperinflation d'ici peu de temps.

Il va de soi que le Mécanisme Permanent de Gestion de Crise constitue aussi une violation manifeste et avérée du Traité de Lisbonne, du Pacte de Dublin et qu'il rend totalement caduc les Critères, déjà néo-libéraux en eux-mêmes, de Convergence et de Maastricht du Pacte de "Stabilité et de Croissance" constituant l'Euro.

Ce Mécanisme Permanent de Gestion de Crise postule d'emblée que les États européens ne respecteront pas le critère du déficit budgétaire et des dettes cumulées mesurés par rapport au PIB. La magouille légale est inscrite désormais dans le texte de loi européen à côté des opting out britanniques et irlandais. Le Mécanisme Permanent de Gestion de Crise est un opting-out permanent offert à chacun des Membres de l'Euro-Groupe et à chacun des 27 pays de l'UE.

Finlande_030.jpgDe facto les pays européens non membres de l'Euro-Groupe sont intégrés dans une Shadow-Euro-Zone, une Zone-Euro parallèle puisque le Mécanisme Permanent de sauvetage de leurs finances et donc de leur monnaie leur serait appliqué comme aux Membres de l'Euro-Zone, canal historique. La Zone-Euro est elle-même une zone où ont été instaurés en novembre 2008 un euro-franc, un euro-Marc, une euro-lire, etc... et même un euro-£ après le sommet de Londres de novembre 2008 créant sur la proposition du Chancelier de l'échiquier britannique Gordon Brown et de son ministre des finances Alistair Darling la "Réponse européenne avec les Boîtes à Outils du Plan Européen de Sauvetage et de Relance". Cette réponse britannique métamorphosée en réponse européenne à ce Sommet de Londres avait consacré le principe du chacun pour-soi pour gérer sur son territoire ladite Crise financière. Ce chacun-pour-soi de novembre 2008 érigé en principe communautaire européen est consolidé ce dimanche soir du 28 novembre 2010 avec le Laisser Faire-Laisser Frauder du Mécanisme Européen Permanent de Gestion de Crise. Chaque pays européen est invité par le Mécanisme Permanent de Gestion de Crise à pousser à l'extrême sa libre circulation des capitaux sans la moindre des régulations par une Taxe Tobin-Spahn par exemple et sans contrôle, aux détriments des autres pays européens. Et ce ne sont pas les normes dites "prudencielles" Bâle II ou Bâle III ou Solvency II et la Directive européenne CRD - sur les Fonds propres réglementaires, la toute dernière Directive européenne AIFM sur les Hedge Fonds qui l'en empêcheraient. Il n'a pas été parlé d'une Gouvernance économique et fiscale qui est le constituant obligé d'une monnaie commune régionale. Le droit de cacher les risques reste la règle.

Le Traité de Lisbonne ayant dû être le symbole de la stabilité du droit est élastique quand il s'agit de sauver les banques systémiques "too big to fail". Les Travailleurs, retraités, chômeurs, assurés sociaux, étudiants, tous des "never too little to starve" n'ont qu'à payer et abandonner les acquis sociaux. Le principe de la concurrence déloyale, faussée et fraudée devient officiellement le pilier unique de l'Union Européenne et fait du Traité de Lisbonne et des Directives européennes et des Traités européens quelque chose comme les parchemins de Qumrân, des manuscrits de la Mer Morte mis sous séquestre par un vatican de nonces de la finance.

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Le Baltic Dry Index a chuté

de 43% en un an
de 39% en 6 mois
de 31% en 3 mois
de 19% en 1 mois
de 3,6% en 5 jours

Le commerce international est de nouveau complètement mort depuis un an,
les pics ne correspondaient qu'à l'achat massif par les chinois de matière première pour écouler des $.
Le Baltic Dry Index n'est pas un indice spéculatif mais un indice réel et avancé.
Le graphique en reality time est au bas de mon site, il suffit de choisir sa période mais le 5Y et le 10Y ont été squeezés par Wikinvest pour ne pas attraper la mort subite, car le BDI est autour de 2000 au lieu de 12.000 avant la crise.

Selon cet indicateur avancé BDI, les derniers six mois laissent augurer d'un exécrable printemps économique, car l'industrie rentre normalement les stocks de matière 6 mois avant de lancer un nouveau cycle de production. La récession économique grave va éclater au grand jour, elle s'appelle "double dip" (baisse de la production + baisse du pib et récessions en cascade). Obama et Bernanke parlent déjà d'un Q3, une troisième plan d'impression de fausse monnaie sur la planche à billets en croyant toujours que la crise est une crise de liquidités alors qu'elle est une crise de confiance. N'étant pas plus bêtes que d'autres, Bernanke et Obama sont au service des banques et leur financent en ligne directe leurs passifs toxiques et pourris sur le dos des peuples et de l'économie réelle au lieu d'initier la relance économique et d'investir dans du réel. Obama et Bernanke dévoient le keynésianisme au profit du club mafieux de Wall Street en faisant eux-mêmes du Ponzi Madoff. Mais eux, n'iront pas en prison. Pour financer sa campagne présidentielle Obama a touché entre autre 994795 $ de la Goldman Sachs (le deuxième contributeur), 701290 $ de la Citigroup, 695132 $ de JPMorgan Chase, 543219 de la UBS, 514881 de la Morgan Stanley, ceci juste pour les banques les plus importantes.

29. juin 2010

Il n'y a pas de "Crise" mais l'effondrement du Régime systémique autoritaire - Bulles Echoïques, Suite de Krachs majeurs

Pour cet été, voyagez dans la Zone-Euro si vous avez encore les moyens de partir en vacance. Depuis 2008 je vous écris que l'action du trio mafieux de Wall-Street, Obama-Geithner-Bernanke adossé sur le G8 de cancres, n'avait permis que l'illusion de la "jobless recovery" des faux "green shoots", les illusoires reprises sans emploi, et que la constitution d'une nouvelle bulle spéculative avec l'argent public offert à taux zéro et qui n'est allé que tourner en rond dans le circuit fermé des marchés des capitaux. Au sujet de la reprise du Dow Jones au-dessus de 10.000 points, il faut rappeler sur le graphique à droite ce qui s'est produit entre le Black Tuesday de 1929 et 1932. Ce n'était qu'un "Short Jobless Recovery". Actuellement, la Politique du Fonds d'Intervention Européen et toutes les politiques de relance font bien pire, puisque ces injections du centralisme "keynésien" ne servent qu'aux zombie banques pour leur trésorerie. L'argent prêté à taux zéro aux banques, ce crédit gratuit, pour qu'elles fassent leurs œuvres pathologiques de spéculation financière est une licence d'exploitation de casino qui leur est offerte gratuitement par l'État dit souverain. Au nom de la Libre Circulation des capitaux et des services financiers, aucune contrepartie ne leur est demandée pour soutenir l'économie réelle. Pour le drogué, y a-t-il Libre Circulation quand à chaque coin de rue sont accrochés en service libre et gratuit des distributeurs? Pas de méthadone, mais de la bonne.

Mesurées aux marges bénéficiaires actuelles, les actions du S&P-500 n'ont par exemple jamais été aussi chères aujourd'hui que depuis ces 100 dernières années. Entre temps les entreprises "valent" 140 fois leur bénéfice annuel, une valeur normale est de 30. Quelle éclatante bulle! Mais les "liquidités" offertes à un taux de 0% et à un taux relatif négatif de 20% sont de nouveau détournées de l'économie "réelle" vers cette spéculation post-réelle et simplement financière. Ce modèle de "reprise" s'appelle Bulle Échoïque ou bulle-écho, comme les 7 "short recoveries" de la Grande Dépression (graphique ci-dessus). Les banques centrales engraissent les banques et les spéculateurs sur le compte des contribuables et de deux générations futures.
2010 sera comme 1930. L'année 11 comme 31. En pire.

Nous allons payer jusqu'en 2029 pour cette Crise qui aura fait plus de dégâts économiques que les dernières grandes guerres. Il est temps de ne plus parler de crise, mais de l'effondrement du Régime systémique autoritaire, comme il y a eu l'effondrement du régime stalinien, du régime nazi. Une partie aussi de la population sous chacun de ces régimes s'était enrichie au détriment des autres qu'elle a détruits. Sous le Régime systémique autoritaire, adossé sur le Consensus de Washington et sur l'idéologie du trickle down-effect, l'effet de percolation, cet humanisme automatique, les banques et les investisseurs ont pris l'habitude depuis 20 ans de financer des projets spéculatifs ou même de réels investissements avec des emprunts à court terme qu'il faut rembourser et refinancer aussi souvent que passe un nuage de chichon dans le ciel. Les banques systémiques "d'investissement" savaient qu'elles finançaient des chimères gigantesques avec de l'argent qu'elles n'avaient pas et qu'elles n'auront jamais.

Avec de l'argent prêté par la banque centrale à un taux voisin de zéro, ce business-plan est de toute manière un casino gagnant et permet depuis 2008 à faire en sorte que l'argent des banques centrales est prêté, calculé sur la base annuelle, à un taux relatif négatif de 20 à 25 %. Quand ce jeu est fait entre plusieurs devises, il est appelé carry-trade. Quand il est fait par exemple sur la seule base de l'euro, il est du carry-trade intra-communautaire. Et justement jeudi 1 juillet 2010 les banques européennes doivent rembourser 442 milliards d'euros pour aussitôt se refinancer avec de nouvelles liquidités. Mais en reprendre où? Les banques ne se prêtent plus entre elles-mêmes, les marchés financiers font la rétention des liquidités. C'est d'autant plus risqué que les positions toxiques cachées dans les banques vont bien devoir ressortir de leurs bilans comptables un jour ou l'autre et qu'il faudra alors reprendre beaucoup plus de liquidités que prévu pour les refinancer, ou pour recapitaliser les banques, c'est à dire pour les renflouer avec l'argent des contribuables sans les nationaliser. Pour l'instant, la source de liquidités n'est pas tarie d'autant plus que la BCE a aussi déjà lancé la planche à billet depuis le Week-End du 8/9 mai 2010 avec sa politique du Fonds européen d'intervention. C'est la première fois que les banques se refinancent si massivement auprès de banques centrales, qui peuvent s'en payer le luxe car en théorie elles ne sont jamais too big to fail. Miraculeusement, la banque centrale reposant sur le principe cardinal de l'Indépendance de la Banque Centrale se confond avec l'État en cas de défaillance parce que la banqueroute d'un État se veut impossible dans ce Régime systémique autoritaire. D'un autre coté, ceci ne devrait pas poser de problème à la BCE car les banques ne faisant plus confiance entre elles-mêmes n'ont jamais autant déposé leur "surplus" à la BCE. Il n'y a "surplus" que tant que les positions toxiques des banques, les actifs pourris, les actifs en défaisance, les actifs en arrêt, etc... ne sont pas révélés. Il n'y a pas de "Crise de liquidités", l'analyse de la crise est fausse depuis 2006, mais les États continuent à arroser les marchés avec des crédits gratuits de la helicopter money, la planche à billets ou le qualitative easing avec le rachat des positions toxiques c'est à dire en monétisant les dettes des banques. Le 18 novembre 2009, la Société Générale avait pourtant préparé les mentalités au "Worst-case debt scenario" dans the Telegraph. Mais en France personne n'en a parlé.

Dans ce système euphorisant et cette modernité incantatoire de ce Régime systémique autoritaire du "capital risque" et de l'absence de risque du capital, les banques avaient exercé le centralisme automatique dans la création de liquidités en s'adossant sur la banque centrale qui restait indépendante dans son choix de devenir dépendante des banques d'investissement et de ne pas soumettre leurs opérations à une surveillance et au contrôle d'autant plus que l'aléa moral, la défaillance n'était plus possible comme la chute d'un empire millénaire était impossible... Les algorithmes du calcul du risque étaient plus forts que tout et renversaient la moindre des idéologies politiques. Dans un système bancaire classique, les banques récoltent les dépôts et octroient les crédits. Le marché des crédits a été totalement bouleversé par les innovations financières de ce Régime systémique autoritaire. Les entreprises pouvaient maintenant accéder facilement au marché financier via les émissions directes de titres CDS, CDO, CSO, RBS, RMBS, LBO.... Les banquiers s'étaient permis d'inventer ces nouveaux instruments financiers, appelés Véhicules, qui leur permettaient de diminuer l'utilisation de leurs fonds propres et d'augmenter la rentabilité du capital en réduisant à presque zéro le Fonds Propre Réglementaire, car comme il n'y avait plus de risque pour les banques, il n'y avait plus besoin de se couvrir. C'est d'autant plus fou que les activités principales des banques étaient devenues le commerce de la couverture du risque avec des produits qu'elles avaient elles-mêmes structurés comme les Credit Default Swaps (CDS) et autres produits financiers dérivés. Dans ce Régime Systémique autoritaire, le dictateur s'était octroyé son immunité.

Dans le métier de crédit où la marge avait été considérablement réduite par le développement des marchés financiers, les banques avaient pu augmenter leur rentabilité en opérant avec leur doigt une mutation darwinienne: à partir de leurs créances elles avaient structuré des titres qu'elles revendaient à d'autres organismes financiers et investisseurs en brouillant à chaque étape la traçabilité de leurs produits. Cette titrisation avait éveillé, chez les émetteurs de titres et chez leurs revendeurs intermédiaires, des talents structuralistes de mosaïste qui se sont ingéniés à élaborer des macédoines composées de créances diverses. Ces titrisations de titrisations existent, elles sont les "Collateralised Debt Obligations" (CDO). Ceci sont les titrisations au carré: 'CDO-squared' [a credit derivative manufactured out of other derivatives]. Il en existe au cube: des titrisations de titrisations de titrisations. Donc nous sommes dans la parfaite similitude avec les schémas de Ponzi de Bernie Madoff. Je lis dans le Guardian: "...in the years running up to 2007, too much of the developed world's intellectual talent was devoted to ever more complex financial innovations, whose maximum possible benefit was at best marginal, and which in their complexity and opacity created large financial stability risks."

Grâce à ces titres, les banques avaient "refilé" à d'autres, des investisseurs croyant s'enrichir encore plus rapidement, le risque de leurs créances dans un système unique centralisateur avec apparence de grande mutuelle fédérative. La liturgie du Régime systémique totalitaire dispense de réciter en boucles slogans et maximes comme "Wir geloben dem Führer..." parce que le risque n'existe plus et que la Croissance ne se discute pas. Il n'y avait pas besoin de créer KZ ou Goulag pour deleverager la société de ses sceptiques; celui qui ne croyait pas à la Croissance n'avait que le choix d'être Exclu de la Croissance ou de s'appeler Jagdish Bhagwati. Les banques avaient aussi racheté elles-mêmes à d'autres banques ou systèmes financiers des prêts immobiliers par titrisation. Elles voulaient donc s'enrichir deux fois, une fois avec les intérêts que les emprunteurs payent sur les crédits qu'elles avaient accordés, et une seconde fois avec les titres adossés à ces crédits (CDS). Ces titres qui en soit, n'étaient rien qu'un papier et qu'une promesse de rendement financier.

Le plus élégant, pour ces émetteurs de titres comme les banques et assurances, est que l'externalisation de leurs paquets de créances leur permettait d'inscrire hors-bilan leurs engagements (hors bilan = OTC / Over-the-Counter). La valeur en bourse de ces organismes de crédit s'en trouvait réévaluée d'autant. Les banques d'investissement, puis toutes banques classiques commerciales se sont engouffrées dans ce marché financier de ce Régime systémique qui avait fait seul autorité. Par exemple la filiale financière de Chrysler appartenant au fonds de pension Cerberus ou de GM, ou la Mercedes-Benz-Bank, ou la Volkswagen-Bank se sont aussi bien amusées à détourner dans la spéculation de titres les actifs gagnés avec les ventes des automobiles. Il en va de même pour Peugeot-Citroën Société Anonyme (PSA) qui a titrisé les actifs de son groupe dans sa filiale PSA Financial Service ou Banque PSA Finance. Ils ont obtenu une "aide" financière de l'État, ou plus simplement un rachat-élimination (bail out) de leurs créances toxiques par l'État. C'est tellement monstrueux que l'on a de la peine à le croire. Le 27 juin 2010 Siemens vient encore d'obtenir l'accréditation pour fonder sa propre banque.

Comme dans une pyramide de Ponzi à la Bernie Madoff, ce n'est pas le fond de tarte qui détermine la tenue de la pâtisserie sur l'assiette, mais l'idée que l'on se fait de cette tarte. La titrisation améliore le fonctionnement des marchés financiers si les créances initiales sont saines. Les crédits hypothécaires ont été distribués en masse aux débiteurs Ninja (no income, no job, no asset), sans revenu, sans emploi et sans garantie. Aux USA, mais aussi au Royaume-Uni, en Irlande et en Allemagne dans sa partie Est s'étaient ouverts par milliers des Credit-Shops, à côté des Mac'do, des boutiques à crédit qui n'avaient pas d'activité bancaire et dont la seule activité était de dire "oui" comme une putain gratuite et toujours au top.

Nous sommes face au schéma pyramidal de Madoff, mais aussi à des pyramides entrecroisées avec des filiales par-ci et par-là qui se rachetaient entre elles, encore à crédit, en entier ou par appartements. Vous pouvez alors comprendre que le processus d'épandage sur les marchés de ces macédoines et salades composées de titres est exposé à l'aléa moral (moral hazard), le risque résiduel, qui n'a pas été pris au sérieux par les commissions de contrôle des marchés financiers (SEC aux USA, où siégeait le gendre de Madoff...) et des régulateurs nationaux. Dans ce Régime systémique autoritaire, la banque qui titrise les créances n'est pas non plus obligatoirement celle qui les a distribuées. Ceci est encore plus élégant et agréable pour les banques qui ont titrisé, parce qu'elles ne sont plus responsables des risques de défaut une fois les titres et les tartes vendus. Et les intermédiaires avaient aussi amélioré eux-mêmes leurs macédoines de titres en les découpant et en les mélangeant à d'autres avec la salive du bonimenteur comme compost à dividendes. Repensez aux allemands de l'Est qui se sont rués sur les bananes vendues sur le Kurfürstendamm à Berlin par des allemands de l'ouest goguenards qui se croyaient au zoo entrain de nourrir les singes. Qui a été le plus grotesque? Le spéculateur ou l'encapsulé?

Comme dans une tarte à la macédoine, les morceaux multicolores sont agglutinés entre eux et sont adossés à la coupelle, à la fourchette, au bord de l'assiette, à la miette de pain, à la commissure des lèvres comme dans un régime autoritaire, ou encore à la boîte de conserve qui a servi pour l'intermédiation entre le Aldi et votre salle à manger. Ah bon! Vous achetez plutôt chez Félix Potin? Les titres sont tout aussi complexes et les agences de notation, auxquelles les investisseurs avaient fait une confiance aveugle, ne pouvaient pas les évaluer correctement. Par exemple avant l'effondrement de Lehman Brothers elles les classaient encore en AAA au lieu de junk bond (obligation à haut risque, ou si vous préférez valeur poubelle). Je vous mets encore 100 grammes de carottes? Ou je les emballe à part?

En augmentant les intermédiaires - ou comme dans tout bon régime autoritaire, en déclinant à foison et en multipliant la compromission universelle des sympathisants jusqu'aux partis de "gauche" - dans le processus aléatoire, guidé ou semi-guidé d'intermédiation entre les emprunteurs finaux et les agents à capacité de financement, l'illusion est créée que le risque correctement dilué et mutualisé devient source de profits considérables. A côté, un alchimiste est un gagne-petit, le bouffeur de banane est un crétin, et Eric Woerth est un puceau. Encore plus, celui qui l'a vendue sur le Ku'damm.

La relation avec le réel est chez les agents de l'intermédiation au minimum apocryphe. Je dirais même mieux, "l'information pure et parfaite", qui régit chez les classiques le marché, est devenue le mensonge et la duperie dans une concurrence déloyale et faussée. L'idéologie devient quelque chose d'universellement et de totalement admis et qui n'est pas adossée sur un mot. L'idéologie réside dans son avers non dit: il n'existe qu'une concurrence librement et parfaitement faussée. Vous observez en ce moment comme les banques traînent pour exposer le bilan trimestriel et vous voyez à chaque fois comme les désastres annoncés sont encore plus énormes avec de subites "nouvelles découvertes de positions négatives". Les intermédiaires de cette soupe populaire composée à la macédoine, motivés uniquement par les bonus liés aux profits astronomiques générés par cette formidable machine à catapulter des crédits et non tenus responsables par leurs pertes éventuelles au cas où la conjoncture sectorielle ou macroéconomique se retourne, ne se sont pas souciés des aléas moraux des emprunteurs et des autres intermédiaires. Les investisseurs, qui étaient eux-mêmes des intermédiaires et à la recherche des surplus de gain par rapport aux actifs sans risques tels que les obligations d'État des pays industrialisés et leurs couvertures en CDS, se sont précipités sur l'occasion pour acquérir des titres réputés comme peu risqués et bien notés par les agences de notation. La pression a été maximale, dans ce Régime systémique autoritaire, de participer à un marché où le profit paraissait infini et qui leur rapportait un gain immédiat important sans que les investisseurs ne soient personnellement exposés aux risques de perte. On avait juste oublié que gagner de l'argent se fait avec du travail. Qui a été responsable des chambres à gaz, au fond? Tout le monde, un peuple, ou un ou deux dignitaires?

A présent, alors que la société américaine est entrain de se désintégrer, il est de plus en plus courant de traduire en justice les "simples" banksters à la Kerviel qui ne faisaient pas autre chose que de vaquer à leurs affaires ordinaires, puisque toute la société économique capitaliste américaine, mais aussi anglaise, irlandaise, islandaise, d'Abou Dabi, de Dubaï, était organisée sur la pyramide Ponzi avec laquelle les apports des nouveaux entrants étaient versés sous forme de dividendes aux investisseurs plus anciens. Le système d'accélération de la vélocité de l'argent pour financer à crédit des projets de spéculation sur des produits titrisés dérivés financiers suit tout autant le système Ponzi, comme le système adossé sur la réduction à la valeur quasi nulle des réserves fragmentaires et des Fonds Propres Réglementaires (CRD).

Les banques ne se prêtent plus entre elles de l'argent car elles savent mieux que tous que l'on ne peut pas leur faire confiance. La Grande Dépression 2 arrive. Le commerce international est mort, vous pouvez le suivre en observant ci-dessous et en bas de page de mon site la chute continue du Baltic Dry Index. Le BDI, qui est un indice réel et non spéculatif, a perdu 46% au mois de juin 2010 et 38% en un an depuis juin 2009. Il atteint le niveau le plus bas qui était celui de 2008 où il était passé de 12000 à 2000. Les navires porte conteneurs restent vides et à quai. Vous pouvez obtenir les Explications sur les ghost fleets, les flottes fantômes qui sont à vide au mouillage le long des côtes maritimes.



Sur ce graphique actif ci-dessus, cliquez sur 1D = 1 day pour avoir le taux du jour! La courbe semble "plate". Pour voir une échelle annuelle cliquez sur 1Y = 1 année. Ce graphique s'actualise régulièrement tous les 2 jours. Les pics correspondent à des importations massives de matières premières et de minerais pas les chinois, rien d'autre. Le site Wikinvest a éliminé la possibilité de voir la courbe 2Y, ou 5Y ou 10 Y car en juin 2008 le BDI était à 12000... Allez directement sur le graphique de Wikinvest et faites glisser en haut le curseur du temps à gauche...

On a fait croire que le bail-out des banques systémiques en faillite offert sans contrepartie et sans limiter les bonus, les retraites chapô et les golden parachute, était nécessaire. On a fait croire que régulation et contrôle des marchés financiers ne pouvaient se faire de manière unilatérale, on vous fait croire que les plans d'austérité obligatoires suite aux budgets des États mis en faillite à cause des bail-out pharaoniques des banques seront nécessaires. Pourtant le Brésil a instauré une taxe sur les transactions financières depuis le 20 janvier 2009 et non pas une simple taxe annuelle sur les banques. Ah! Oui, Lula est donc un "gauchiste"... A la fin de l'été la Société Générale va rapatrier en France ses 100 milliards de dettes et de positions toxiques et pourries, d'actifs en arrêt pour jouir de la niche fiscale de la "patrie" française.

Dans ce Régime systémique autoritaire, faut-il siffler la Marseillaise? Comme le centralisme démocratique soviétique ou le totalitarisme nazi, le Régime systémique autoritaire a une apparence constitutionnelle et s'exerce au travers d'Organes d'État souverain. La Fed’, la Banque Centrale américaine, fait ce que le Congrès US lui demande de faire. Et le Congrès US fait ce que Wall Street lui demande de faire. Et Obama a été placé à la Présidence par les lobbies financiers et par Christopher Dodd, président démocrate de la Commission du Sénat pour les banques.

Le Congrès US avait révoqué sous Bush la Glass Steagall Act en janvier 1999. Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.

Le problème vient des 687 trillions de $ de ces produits financiers dérivés tels que les CDO, RBS, RMBS, LBO, CDS / Credit Default Swap ou les CSO / Collateralized Synthetic Obligations, qui sont tous des opérations OTC, Over-the-Counter ou hors bilan qui sont soustraits au fisc (... alors la Bettencourt n’est qu’une louloute à côté). Et tous ces produits OTC sont financés avec des emprunts à court terme qu'il faut continuellement refinancer en flux tendu avec d'autres emprunts à court terme. La "croissance" a été financée en flux tendu par la bulles des dettes, les CDS, les CDO, les CSO.

Le problème de ladite Crise vient des 70 à 90% des transactions financières spéculatives effectuées sur l’ensemble des transactions financières selon les chiffres officiels du FMI. Le rehaussement du taux du crédit en 2006 par la Fed', la Banque Centrale américaine après 15 années de monnaie facile et de "crédit gratuit" sous la Présidence Alan Greenspan, n’a pas été la cause de ladite crise mais un événement qui permet de la fixer dans le déroulement du calendrier. Il n’y avait pas besoin d’attendre la semaine dernière pour connaitre le déroulement exact de l’implosion.

Personne ne parle d’ailleurs de la crise des sub-subprimes préparée par Obama, la FHA et Ginnie Mae qui n'est que l'une des ultimes manifestations de cette "croissance" sous-tendue par le "crédit gratuit". Après la première augmentation historique du taux d'intérêt directeur des banques centrales en 2006 destinée à freiner cette inondation économicide des marchés avec des liquidités, suivra bientôt la seconde augmentation historique de ce taux d'intérêt. C'est à ce moment que l'on comprendra que ce centralisme keynesien de la helicopter money, de la planche à billets, a été adossé sur une fausse analyse de ladite Crise et qu'il a plongé le monde dans la Trappe à liquidité qui conduit inéluctablement à l'hyperinflation. Et c'est là que l'on se rendra compte que la Crise qui a commencé en 2006 a laissé une économie mondiale qui ne vit que grâce au crédit gratuit depuis 2008. Le Régime systémique autoritaire va imploser et sera partiellement renversé par des mouvements sociaux graves. Il suffira de suivre le Baltic Dry Index pour apprécier la vitesse de refroidissement du mort. Dans ce Régime systémique autoritaire, l'État a abandonné ses peuples "au nom de l'État".
C'est ce que j'avais prévu le 14 juillet 1990.

22. juin 2010

Parlement Européen: Révolte des Euro-Députés contre le lobby financier qui siège à la Commission de Bruxelles

Jean Monnet, Père-fondateur de l'Europe, disait: "Nous ne coalisons pas les États, nous unissons les hommes". Est-ce une révision de l'histoire ou de ce que nous nous plaisons à penser d'elle, que de se demander si Jean Monnet avait le sens de l'État, ou s'il l'avait oublié pendant les guerres nationalistes du XXème siècle au profit de ce que ne savent pas non plus faire les hommes, soit la non-faussée libre concurrence? J'affirme que l'Europe est adossée depuis son origine soit sur un mensonge, soit sur une manipulation, soit sur la déserrance de son entendement.

Le 22 juin 2010 un groupe transcourant d'Euro-Députés a lancé  un Appel "Call for a finance Watch" au Parlement Européen et a créé un "Greenpeace de la Finance".

Dans la première partie de mon article et dans mon introduction, je vous enrichi quelques extraits de ce que j'avais écrit le 26 novembre 2008 dans "Europe de Maastricht: Organisme de privation et de transfert de richesses, de savoirs, de pouvoirs et de droits". La pensée publique évolue très vite en ce moment et les forces construites pour la contenancer sont aussi violentes que ne l'est ladite Crise. Dans mes écrits, on peut aussi ne plus voir la perspicacité, voire la prémonition, parce que tellement de gens se mettent à bavarder en redisant la même chose, maintenant que tout va mal. Les ~~ 70.000 lecteurs mensuels qui me suivent ici depuis 2006 savent que mon ton décalé n'est en avance que depuis 1989.

Nous sommes à un stade, où nous nous sentons presque obligés de légitimer ce que nous pensons et avons pensé depuis plus de 20 ans au moins, ceci d'autant plus que nous assistons depuis le 15 IX 2008 à l'installation, à l'évolution et à l'enracinement d'un poker menteur et dénonceur qui claquemure encore plus la philosophie économique dans une simple continuité de tous ces influenceurs libertariens qui détestent l'État comme Ludwig von Mises, Augustus von Hayek, le banquier Jean Monnet, qui s'était enrichi aux USA dans le commerce de l'alcool prohibé; officiellement il était négociant en Cognac. Jean Monnet avait fondé à Paris la banque Blair and Monnet Co et dirigé aux USA la banque d'investissement Bancamerica-Blair avec laquelle il avait fait faillite en 1931, ce qui ne l'avait pas empêché de fonder en Chine la China Finance Development Corporation en collaboration avec T. V. Soong, gouverneur de la Banque centrale chinoise (1928-1931) et ministre des Finances (1932-1933), et beau-frère de Tchang Kaï-chek. Dans le même temps, il avait créé à New York, la société financière Monnet-Murnane and Co, destinée à canaliser des capitaux au bénéfice de la Chine.

Monnet avait confondu le monde avec son envie qu'il se faisait de celui-ci. Monnet n'a pas été un précurseur, mais juste quelqu'un qui a procédé à l'itération du similaire. Monnet a toujours été ouvertement un atlantiste qui rêvait de l'Amérique et son objectif en Europe était de créer des "ententes fonctionnelles" sur les principes du libéralisme commercial et financier (Archives à lire sur le site de la Fondation Jean Monnet pour l'Europe). Churchill et Monnet avaient voulu fonder la "Fusion franco-britannique de deux nations" en 1940. Par la suite Jean Monnet a été poussé par Washington et par Churchill, et a été aidé et suivi par les autres Pères-Fondateurs de l'Europe jusqu'aux constituants du Traité de Lisbonne. Au nom de la "Concurrence libre et non faussée" et de la "Libre Circulation des capitaux" ce sont ces libertariens européens qui conduisent la politique économique depuis 1945 et qui imposent aujourd'hui la légitimation des politiques d'austérité des États qui se sont mis en faillite pour organiser le bail-out des banques et pour leur offrir sur leur territoire in-shore la domiciliation et le rachat de leurs bad banks. Ces banques rapatrient sur le territoire métropolitain leurs dettes et positions toxiques, parce que sans cela elles, ces enfants de la patrie, ne jouiraient pas d'un bail-out total et national et feraient effectivement faillite. Ce sont toujours eux, ces libertariens, qui vont imposer le nouveau duo déprédateur -      augmentation des impôts / hyperinflation      - qui va poursuivre le transfert des richesses de la masse des peuples vers le monde financier libre d'agir et qui s'en donne les moyens dans sa Lutte de Classe financière du Congrès US à la Commission de Bruxelles. Ladite Crise a tout de même permis le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée sur la dette publique, en sachant que la dette privée est celle des banques qui se délestent de leurs positions toxiques et pourries qui sont rachetées par les banques centrales avec les (non)-moyens budgétaires des États.

Henry Ford avait dit: "it is well enough that people of the nation do not understand our banking and monetary system, for if they did, I believe there would be a revolution before tomorrow morning." (il est bien que les gens ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce s'ils le comprenaient, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin).

Première partie >>>

L'art du politique est l'art du réel: il s'agit de détourner à son compte, par la révolution ou de manière raffinée, les richesses, les savoirs, les pouvoirs et les droits en pérennisant le système dans une ochlocratie et dans un vide conceptuel sous-tendu, pourquoi pas, par des Critères de Convergence et de Stabilité de Maastricht et par une Constitution européenne en matière synthétique, autant qu'une constitution n'ait jamais pu être le livre broché qui unisse des gens qui ne se savent pas vivre ensemble.


Pour automatiser le système de privation et de transfert, il est naturel, en Europe, de le confier à la circulation libre et non faussée du message et à l'autorégulation des frictions, accompagnant nécessairement toute mutation, par la Main Vibrante des marchés d'Adam Smith. Cette main vibrante est un hybride qui combine la main de votre maman, quand vous pleuriez étant encore bébé, et la main de dieu. Les européens sont alors unis dans la plénitude de la chaîne des plaisirs. Dans la plus grande crise de l'histoire, les fondamentaux nous sont rappelés par ceux qui les détiennent. Il n'y a pas de déterminisme, il n'y a que ses serviteurs et ses servants de messe.

Le dieu financier avait la chance de toujours être secondé depuis Adam Smith par la main vibrante du marché, de la Richesse des Nations qui s'occupait bienheureusement de manière "invisible" de la bobologie des marchés clonés.

La chance qui a été donnée à l'homme par Adam Smith, est qu'il dispose d'un genre de dieu qui bosse pour lui, et que, quoique l'homme fasse de ses appétits personnels, il est inclus par un humanisme automatique dans un système de grégarité qui ne peut que relier les êtres dans de la congruence bénéfique pour tous et renforcée ces dernières décennies par le trickle-down effect, l'effet de percolation de l'École de Chicago et du Consensus de Washington, la manne de l'économie post-réelle qui crée des richesses, tend au plein-emploi et fonde la démocratie chez ceux qui ne l'ont pas encore ou qui cracheraient dans la soupe.

Redonnons la parole à Adam Smith dans sa Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, Livre IV, ch. 2, 1776: "À la vérité, son intention, en général, n'est pas en cela de servir l'intérêt public, et il ne sait même pas jusqu'à quel point il peut être utile à la société. En préférant le succès de l'industrie nationale à celui de l'industrie étrangère, il ne pense qu'à se donner personnellement une plus grande sûreté ; et en dirigeant cette industrie de manière à ce que son produit ait le plus de valeur possible, il ne pense qu'à son propre gain ; en cela, comme dans beaucoup d'autres cas, il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions ; et ce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus mal pour la société, que cette fin n'entre pour rien dans ses intentions. Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société, que s'il avait réellement pour but d'y travailler. Je n'ai jamais vu que ceux qui aspiraient, dans leurs entreprises de commerce, à travailler pour le bien général, aient fait beaucoup de bonnes choses. Il est vrai que cette belle passion n'est pas très commune parmi les marchands, et qu'il ne faudrait pas de longs discours pour les en guérir." Nous ne pouvons en vouloir au dernier dieu en date, l'investisseur d'AIG ayant une participation croisée avec la Goldman Sachs et la JP Morgan adossée sur le partenariat des CDS d'avoir mené jusqu'à l'apothéose la pensée d'Adam Smith en établissant à l'aide de la globalisation de l'OMC la symbiose respirante de l'industrie nationale et de l'industrie étrangère commerçant librement dans la Grande Maison du Grand Village de la globalisation où plus personne n'était étranger.

Le système du profit s'était déjà effondré en 2002/03 avec la crise DotCom Enron, Worldcom. Officiellement cette crise est passée dans l'histoire comme "La Crise du système des Profits" et a été oubliée par l'histoire comme telle. En réalité il y a eu volonté de l'oublier comme telle. Rassurez-vous, je ne pense pas à "quelqu'un qui tire les ficelles", ou à la "Théorie du Complot". Non, il y a eu l'application simple, méthodique et systémique d'un Business-Plan qui s'est poursuivi depuis 2007 avec le système de titrisation de dettes, de produits financiers dérivés et des Subprimes qui a donné à une élite de plus en plus réduite tout ce qu'il a pu et qui a fini par conduire à l'effondrement général de l'économie des peuples, activé par le management financier déconnecté de l'économie travaillée et du management d'entrepreneur.

Si le mot "systémique" est passé il y a deux ans dans le vocabulaire du café du bazar - car l'Homme a besoin de donner un nom quand il veut transposer dans une autre dimension ses actes et leur résultat, que ce soit en bonne part comme en mauvaise part - le Systémisme s'est agrégé sous forme de business-plan bien avant la Crise Enron-Worldcom, mais après la Chute du Mur de Berlin qui a laissé penser aux commerçants et à leurs serviteurs, les hommes politiques, que l'heure était venue de "Récolter les Dividendes de la Paix". Cette expression m'avait révolté en 1990, et avait laissé dans l'euphorie mon entourage. Je sentais bien que la force qui était engagée dans le martèlement de cette expression avait comme dessein d'expliquer que toute "mise en commun" ou toute situation de "globalité de groupe ou d'État" était à faire oublier et même à marquer de son urine comme un chien marque son territoire, pour brûler définitivement les derniers germes ou greffons qui poussent chez les Partageux ayant un sens pour l'État. Ce Business-Plan systémique appliqué depuis 1990 s'est implanté à tous les niveaux de la société, de l'arc-en-ciel politique, de l'esprit.

Devant la Globalisation qui mettait à genoux, l'individu a fini par se mettre de soi-même à genoux librement servi à son maître sans visage, la Commission de Bruxelles garante des acquis de l'OMC. Car "si nous ne pouvons plus vivre sur ce train de vie" ou bien si "nous ne pouvons plus vivre avec un tel endettement" (décuplé avec les bail out de l'organisation systémique des banques et de la spéculation financière), l'esprit de l'OMC de l'ouverture tous azimuts des marchés commerciaux reste le référenciel logiciel.

Donc, au management activiste financier de share-holder, de détenteur de part, il ne pouvait plus s'opposer le management d'entrepreneur, de stake-holder, de détenteur de tâche qui se donne pour saine perspective le... durable, le responsable, le citoyen, l'environnement naturel et social, et la répartition comme dans le système paritaire rhénan ou scandinave. J'espère que mes lecteurs seront d'accord avec ceci au lieu de me mobber pour mettre de leur côté des Indulgences utiles à leur épanouissement personnel ou à leur carrière. Il est vrai que depuis que le Chairman-Prince-Président français a dénoncé la "Dictature des Marchés", le référentiel est brouillé et il ne reste que les allégeances directes de forces aux forces. De la déontologie animalière. Luttant activement avec mes moyens qui sont les miens et dans mon milieu professionnel qui est le mien, je peux affirmer que cette fois-ci, ils se permettent de gagner en vous disant simplement que vous n'avez pas votre place parmi eux et que c'est bien la Fin de l'Histoire... de l'idéologie... Ils sont entre eux, transfèrent entre eux et vous jettent sans même générer le conflit. Nous sommes à un stade, où ils avancent à découvert et vous jettent. L'Europe a réimplosé dans ses États Nations, et la cellule sociale a réimplosé dans son agglomérat barbare. Au même moment, il existe des connards qui parlent au Parlement français de "la faillite du foot-ball français" et qui mobilisent tout un Gouvernement "pour les États Généraux du foot-ball français". Le Chairman-Prince président français NS avait annulé une réunion de travail avec 40 ONG pour préparer le G20 et prévue de longue date, au profit d'une discussion avec le footballeur Thierry Henry, looser de l'équipe de France au Mondial 2010 en Afrique du Sud. Il est temps de procéder à la relégation de ce tartufe tricolore (Photo: pompe à huile et circuit de dérivation/transfert)

L'État s'est désengagé, le citoyen a été privé des services publics et de santé, le chômeur est poursuivi comme un malfaiteur, le salarié a été privé de salaire, la durée de temps hebdomadaire de travail a été allongée alors que le gain de productivité a été de plus de 350% en 20 ans, le Code du Travail a été dérèglementé et cassé par la France comme par l'Europe, l'âge de l'accession à la retraite a été retardé, la réglementation sur la durée du temps de travail a été "assouplie", les caisses de retraites par répartitions ont été dépouillées des cotisations au profit de Fonds de Pension qui ont perdu des billions sur les marchés financiers systémiques, les fonds de pension ont dépouillé les entreprises, qu'ils possédaient, de leur vitalité pour accéder au profit immédiat ou à court terme dans les opérations de rachat-rejet. Nous déambulons en partant de la privation, pilotée par et pour le Désengagement de l'État pour favoriser le "Système de Profit" en conformité avec les Directives de Bruxelles, pour arriver au transfert des richesses organisé à partir des caisses des États pour le compte de ces entreprises spéculantes agissant dans le "Système des profits" et qui sont dans  la Crise en situation de faillite.

L'exonération des responsabilités est en ces temps de crise historique l'une de valeurs les moins volatiles qui puisse exister. Il est aussi curieux de voir avec quelle force d'acharnement et de chantage le troupeau des banques discute avec leurs États Providences et l'Europe Providence Bancaire qui leur donnent les fonds nécessaires à racheter leurs créances toxiques ou à les "recapitaliser" pour les extraire de la faillite latente. La collusion entre banques, gouvernements et Commission de Bruxelles me laisse pantois. Avant la rencontre, mardi matin 2 décembre 2008, les ministres des finances allemand et suédois avaient ouvertement mis en cause la "bureaucratie" de la Commission de Bruxelles. Le petit peuple a perdu et va perdre son emploi, être contraint à un chômage partiel ou total, mais les actionnaires de ces banques sont autorisés à s'enrichir, avec les fonds d'aide des États Providence et de la BCE.

Les États se font les supporters des banques qui ont triché avec cette spéculation pyramidale et économicide à la Ponzi pratiqué par la Société Générale, la Goldman Sachs, AIG, etc. Le business-plan de la privatisation et du transfert des richesses ne connaît aucune lacune dans son organisation. Le système continue de nourrir son autogestion, il n'y a même plus de dilution des responsabilités, mais un acte magique qui les efface toutes. Et si l'État s'en mêle, l'État organise deux choses en une seule fois: le maintien de la cannibalité d'un système des profits et des risques, et son propre maintien en tant qu'État sous forme d'un régime politique, offert comme le seul qui soit valable et valide. Une Europe peut en cacher une autre. Une Europe peut en tuer une autre, au nom du rétablissement de la confiance. Voici encore une raison pour avoir dû aller voter aux Européennes de 2009. Mais ces élections ont été boudées par les européens. Heureusement que le Président français "supprime la Garden-Party du 14 juillet pour montrer l'exemple". Vive la France, merde à la Prusse.

<<< Fin de la 1ère Partie


Les euro-députés en charge de réglementer les marchés financiers et les banques et spécialistes de la finance de toutes les fractions politiques qui composent l'Assemblée du Parlement Européen de Strasbourg ont lancé un appel solennel le 22 Juin 2010 "Call for a finance Watch": la Crise a révélé que  la société civile ne dispose pas d'un lobby.  Les Euro-Députés ont voté pour un genre de régulation plus sévère du commerce des produits financiers dérivés. Ils se sentent pourtant totalement impuissants en face des lobbies du secteur financier qui ont leur siège à Bruxelles à coté de la Commission. C'est dans une démarche totalement inédite que les Euro-Députés de toutes les fractions politiques se sont adressés à l'opinion publique et à la Commission.

Les 22 mutins du Bounty du Parlement Européen dénoncent "un danger pour la démocratie" et expliquent que des groupes de la société civile doivent se former d'urgence pour offrir une force d'opposition destinée à mettre en avant une analyse et un programme alternatifs face au lobby des banques et du secteur financier qui sont actifs à Bruxelles.

Un tel appel, aussi solennel et sérieux qu'il soit, montre à quel point le Parlement de Bruxelles constitue un nivellement vers les forces dites conservatrices, mais qui surfent en réalité sur ce qui est toujours vendu comme l'idéal de la modernité d'une économie efficace garantie par un système politique. Si ces 22 mutins transcourants du Bounty bruxellois se sentent obligés de crier leur désarroi, c'est qu'il n'y a pas au Parlement Européen la possibilité d'offrir une démarche politique alternative qui aboutisse. Et ceci confirme que la politique règlementaire européenne n'est qu'une politique de lobbies. L'Europe n'est qu'une lobbocracie catallactique dans laquelle "des hommes sont unis, mais pas des États" pour former un genre de "monades", en tous cas des "ententes fonctionnelles" chères à Jean Monnet. Bien sûr le Parlement de Strasbourg vient récemment de se prononcer à une majorité absolue de 538 Euro-Députés pour une étude d'impact sur l'applicabilité de la Taxe Tobin, mais comme toutes les déclarations de bonne intention, cette étude d'impact va se diluer dans les étages décisionnels de la Commission, de l'Euro-Groupe, de la BCE, du G8 et du G20 de Toronto en une taxe sur les banques qui peuvent donc à leur guise intensifier leur commerce de produits dérivés financiers comme les CDO, CDS, etc. Vous voyez au passage que le G8 illégitime, dit "le Club de Paris" reste une entente fonctionnelle alors qu'il y a 6 mois il avait été fait croire à la planète au G20 de Pittsburgh qu'il n'y aurait plus que des tenues de G20.

Les 22 révoltés du Bounty appartiennent cette fois-ci aux Verts, à la Gauche, aux Chrétiens-Démocrates et aux Libéraux. Cet évènement est exceptionnel et d'une intense gravité. "Nous, les Euro-Députés responsables des questions relatives à la régulation des marchés financiers et des banques, nous nous trouvons mis constamment sous la pression du secteur financier et bancaire, quand nous sommes mis à contribution pour influencer le renforcement du cadre juridique en vigueur". Selon ces 22 Euro-Députés, la proximité entre les politiciens et l'élite financière constitue un conflit d'intérêt manifeste et avéré et ne permet que la prise en compte unilatérale des intérêts et des besoins du secteur financier et limite la possibilité des responsables politiques élus de l'Assemblée et des décideurs politiques des Commissions de prendre des décisions indépendantes et raisonnées. Il n'existe pas à Bruxelles des mouvements organisés d'opposition contre cette hégémonie des lobbies financiers qui existe depuis plus de 50 ans, en réalité depuis la signature du Traité de Rome.

Depuis que mon site existe, j'ai mis dans la colonne de gauche le lien sur le Corporate Europe Obesvatory qui surveille le lobbying à Bruxelles auprès des instances européennes et de la Commission. Comme bel exemple du "conflit d'intérêt" vous avez le lobby financier Bruegel, qui se fait passer pour être un think-tank. Mais quand vous consultez la liste de ses membres vous êtes édifiés. Vous y trouvez la Goldman Sachs américaine, Syngenta le groupe inventeur des OGM, Qualcomm des solutions informatiques, Pfizer pour le secteur pharmaceutique, Ernst & Young pour le consulting financier à Bruxelles... En général ces lobbies financiers ne cachent pas qu'ils travaillent en étroite collaboration avec des lobbies américains. Ainsi le lobby Bruegel est lié par un partenariat avec GMF (the German Marshall Fund) dans l'objectif d'unir les points de vue de Washington et de l'Europe: "This strategic partnership will leverage Bruegel‘s intellectual expertise, GMF‘s convening capabilities and networks in Washington and across Europe".


Il ne faut pas avoir peur d'utiliser les mots qui ont disparu depuis la fin de la guerre froide. Avec le maillage planétaire de la Goldman Sachs, ces lobbies financiers, qui siègent à Bruxelles, poursuivent l'impérialisme américain. Ceci fait bizarre de réemployer ces mots issus de 68. Non, Non, rien n'a changé. Tout, tout a r'commencé. Le site de Goldman Sachs est sans équivoque, cliquez sur la photo à gauche. Corporate Europe Observatory dénonce les activités de lobbying de Goldman Sachs à Bruxelles.

"L'Internationale Socialiste" n'avait été qu'une chimère incapable qui n'avait pas su pérenniser son logo et son banner sans le KGB, la Securitate, la Stasi, des PC dociles. L'Internationale Socialiste a perdu la Lutte des Classes. En France l'Internationale socialiste a échoué entre un combat de poules, la madone du Poitu et le waterzoï de Lille; le caviar gauche - que l'on va presque regretter face à la médiocrité des "primaires" de 2012 qui nous attend - est depuis longtemps filtré à la station d'épuration.

L'Internationale Goldman Sachs se dispense d'idéologie et gagne la Lutte de la Classe financière. Elle agit, tisse, achète, corrompt, musèle, fait pression, exerce son chantage sur les États souverains en les conseillant pour falsifier leur comptabilité nationale pour entrer dans la Zone Euro. C'est l'impérialisme américain. Peu de temps après l’intégration de la Grèce dans la zone euro, la banque américaine Goldman Sachs avait ouvert en 2001 à la Grèce une 10ème ligne de crédit de plusieurs milliards de $. La Goldman Sachs avait accordé 9 autres fois depuis 1998 un crédit à la Grèce dans des accords swap. Les crédits offerts aux grecs par la Goldman Sachs n’avaient jamais figuré dans la comptabilité nationale grecque dans le poste des crédits et donc de dettes, mais comme un accord swap de devises. Le trader de la Goldman Sachs était à cette époque Mario Draghi, le vice-président pour Goldman Sachs International. Mario Draghi était aussi le supérieur de l'actuel Secrétaire d'État américain au Trésor, Tim Geithner. Mario Draghi est actuellement président de la Banque Centrale d'Italie et candidat à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque Centrale Européenne. Il n'est pas certain que Mario Draghi serve les intérêts européens comme Président de la BCE. Mario Draghi est soutenu par... Jean-Claude Juncker contre le candidat allemand Axel Weber, Président de la banque centrale allemande, la BuBa (Bundesbank). Donc Draghi ou Axel Weber se débrouilleront pour transformer la BCE en safe haven pour domicilier les bad banks des systèmes financiers européens. Mais, ils vous le jureront: l'indépendance de la BCE soulignée dans le Traité de Lisbonne et les directives européennes est un principe sacré.

L'impérialisme américain gagne. Il serait très grave que Draghi devienne le nouveau Directeur de la Banque Centrale Européenne. Le carnet d'adresse entre La Goldman Sachs et les décideurs publics en Europe est bien rempli. Petros Christodoulou a été nommé le 19 février 2010 à la tête de l'organisme de la gestion de la dette publique grecque. Petros Christodoulou est l'ancien responsable des marchés de la National Bank of Greece (NBG) et avait négocié les contrats relatifs à la dette grecque liant la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, et d'autres sociétés privées, semi-publiques et publiques au gouvernement d'Athènes. Petros Christodoulou avait supervisé au début de l'année 2009 la création, aux côtés de Goldman Sachs, de la société londonienne Titlos pour transférer la dette du bilan de la Grèce à celui de la NBG. Avant de rejoindre la NBG, il a été banquier à la Goldman Sachs. Le gouvernement grec a mis des sunkissed islands en vente: c'est ici.

Maintenant, ne me repoussez pas d'un revers en pensant que je suis encore l'un de ces gauchistes qui continue à dénoncer "l'influence du grand capital dans le monde politique". Petros Christodoulou est bien entouré. La Goldman Sachs a recruté depuis plus de 20 ans des collaborateurs et des informateurs informels qui agissent dans chaque gouvernement national en Europe tout autant que dans les Communautés Européennes, la Commission Européenne, à Bruxelles. Le réseau Goldman Sachs est une fourmilière plus ou moins opaque, mais efficace pour œuvrer dans les intérêts de la Goldman Sachs. C'est Peter Sutherland, président de Goldman Sachs International, la filiale européenne basée à Londres, qui organise le réseau Goldman Sachs dans l'Europe des Vingt-Sept. Peter Sutherland est président de l'European Policy Centre, de Goldman Sachs International, de BP (British Petroleum), et aussi de la section Europe de la Commission Trilatérale. Il est également membre du comité de direction du groupe Bilderberg. Il est aussi directeur non exécutif de la Royal Bank of Scotland. De 1985 à 1989, il a été en poste à Bruxelles comme Commissaire responsable de la politique de Concurrence. Entre 1989 et 1993, M. Sutherland a été président de Allied Irish Banks. Il fut directeur général du GATT et de l'OMC de 1993 à 1995.

En France, Charles de Croisset est depuis mars 2004 conseiller international de la Goldman Sachs et vice-président de Goldman Sachs Europe. Charles de Croisset est ex-chef du Crédit commercial de France (CCF). Au Royaume-Uni, Goldman compte sur Lord Griffiths, qui conseilla l'ancien premier ministre Margaret Thatcher et en Allemagne, sur Otmar Issing, ancien membre du directoire de la Bundesbank et ex-économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE). Ainsi, dans le Financial Times du 15 février 2010 et dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 20 février 2010, Otmar Issing a signé un texte hostile à l'opération de sauvetage de la Grèce par l'Union européenne. Comme conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 il ne peut travailler contre le Département Négoce de sa banque, qui a spéculé contre la monnaie unique et qui a tout à perdre d'une intervention européenne qui permettrait aussi à la Grèce d'émettre des Bons du Trésor avec un bien plus faible rendement pour l'investisseur, ce qui coûte moins cher au contribuable grec. Je le rappelle, l'investisseur a tout intérêt à entacher gravement la bonne foi de l'État grec pour qu'il ne parviennent à écouler ses Bons du Trésor que s'il promet un très fort taux d'intérêt.

Le cosignataire de l'Appel des 22, l'Euro-Député allemand, Udo Bullmann, SPD, a dit: "Nous avons justement besoin de toute urgence dans le secteur financier du Parlement Européen de Strasbourg d'une commission d'étude indépendante et d'un lieu où l'expertise puisse s'exprimer sans être chapeautée par les intérêts de l'industrie." Les Euro-Députés ont exigé de la Commission de Bruxelles de dégager les moyens afin de garantir institutionnellement une expression parlementaire libre et indépendante de la procédure d'enquête, d'étude, d'expertise et de consultation. Avec l'exemple de la crise de l'Ouzo, de la Grèce en difficulté de paiement, et des pays connus sous le désignation atlantiste PIGS (Portugal, Italie, Grèce et Espagne), nous voyons bien l'inachevé et l'impréparation de ladite politique de "Convergence et de Stabilité" de la zone Euro. Vous comprenez aujourd'hui sans doute bien mieux que l'organe du Parlement Européen fonctionne dans un cadre et sous un mode tout autant inachevé et non-préparé. Ce qui semble passer avec ladite Crise pour un aspect inachevé n'est que l'expression délibérée des constituants européens qui ont rédigé les Directives, Pactes, Traités Européens et le Traité de Lisbonne qui est le Traité Modificatif Simplifié mis à la place du TCE rejeté par référendum avec le NON, le NEJ, et le NO irlandais. La volonté des constituants européens est de mettre en œuvre un ensemble complexe règlementaire et communautaire à partir du moment où ceci engage et établit le retrait du pouvoir souverain des États dans le commerce concurrentiel dit libre et non faussé dans lequel circulent librement les biens, les services, les Travailleurs et les capitaux. C'est pourquoi la Commission de Bruxelles, soutenue par la CEJ (Cour Européenne de Justice)  dépasse par exemple ses prérogatives et attributions et intervient dans la législation du Travail des États dans des affaires Viking, Paretneri, Rüffert, Vaxholm qui assujettissent les intérêts des Travailleurs aux seuls intérêts des entreprises et de l'industrie.

L'Euro-Député allemand de droite, Burkhard Balz, CDU, a aussi dit qu'une expertise indépendante et objective est nécessaire. Selon l'Euro-Député allemand vert, Sven Giegold, "ceci est un appel au secours. Nous avons besoin de toute urgence de consulter ceux qui ne gagnent pas directement de l'argent dans le secteur financier". Par cet appel des 22, les Euro-Députés responsables des questions financières demandent à la société civile européenne de former des Organisations Non Gouvernementales capables d'entretenir au niveau européen des activités de lobbying. En même temps ces Euro-Députés dénoncent le cadre limité de leur possibilité d'accéder à l'information. Alors qu'il existe par exemple au Parlement allemand de Berlin un service spécialisé et indépendant, le Parlement Européen de Strasbourg et de Bruxelles en est totalement dépourvu.

L'altermondialiste Detlef von Larcher de Attac-Deutschland a dit: "Il est grand temps qu’à Bruxelles puissent s’exprimer de manière équilibrée les opinions et les opinions opposées". Mais Detlef von Larcher "ne connaît pas d’ONG qui nage suffisamment dans l’argent pour s’offrir à Bruxelles des avocats, des économistes et des lobbyistes". Un porte-parole de l’Organisation Weed (Économie Mondiale, Écologie et Développement – Weltwirftschaft, Ökologie & Entwicklung) dont vous avez aussi le lien dans ma colonne de gauche de mon site, a plaidé pour une redevance versée par les lobbies bancaires dans un Fonds d’intérêt public qui pourrait financer des structures de la société civile responsables des questions financières et bancaires. Même chez les altermondialistes de Attac il n’existe que très peu de personnes capables de comprendre un bilan d’une banque. La société vivote dans son ignorance et le ministère de l’éducation nationale français vient par exemple d’éliminer des cours d’économie tous les chapitres qui ont traits à ces questions comme à celle du chômage. L’esprit du market-drive et de la globalisation joyeuse doit y être enseigné avec militantisme. On demande, en français dans le texte officiel, aux professeurs d'être militants! Les banques ont les cartes en main et font passer la nécessité de la spéculation et du commerce des produits dérivés financiers comme une fertilisation du bien public et une contribution au bien-être social.

Jean-Claude Trichet, Président de la BCE a dit au journal "Welt am Sonntag": "Il lui est totalement incompréhensible que les banques croient pouvoir agir comme avant la faillite de la Lehman Brothers. Les banques auraient toutes disparu si nous ne les avions pas sauvées".

Les banques elles-mêmes ne se donnent pas les moyens de contrôler leurs traders de leurs départements des banques d’investissement. La preuve est la toute puissance dont jouissent des centaines de milliers de Kerviel, ces prolétaires de la finance, et qui sont bien plus rémunérés avec les boni que les PDG de ces banques. Les milliards de boni sont versés pour rémunérer des compétences spécifiques qui ne sont pas maitrisées par leurs supérieurs hiérarchiques. Ce contrôle impossible fait de l’investmentbanking une technologie du risque impossible à domestiquer. Il faut interdire cet investmentbanking et ces produits financiers dérivés qui n’existent que pour eux-mêmes. Selon le FMI lui-même, entre 70 et 90% des transactions financières ne sont réalisées qu’à des fins spéculatives.

Il serait naïf de croire qu’il suffirait que le Parlement Européen crée un service technique d’expertise financière ou que des ONG créent une centaine de postes d’experts financiers. Dans ce domaine du lobbying de Bruxelles, personne ne peut s’opposer à la concurrence des banques librement faussée tout comme au Congrès US qui lui est totalement vendu avec en ce moment à sa tête Christopher Dodd qui est capable d’anéantir pièce par pièce le Volcker Rule, cette Réforme sur le contrôle et la surveillance des marchés financiers qui est voulue par Obama, le mariole entreposé par les lobbies financiers à la Présidence. Ce combat ne pourra être gagné que si l’on rend inutiles ces spécialistes. Les marchés financiers des CDS, CDO, LBO, etc, doivent devenir transparents et ceci ne sera possible qu’en interdisant ces produits OTC (Over The Counter) appelés aussi les "Just-bteween-us" (juste-entre-nous) qui sont des opérations extra-bilancielles, hors bilan, de gré à gré entre investisseurs spéculateurs.

Donc le G20 de Toronto s'adossera sur un paquet de "réformes" vides et va se mettre d’accord sur une taxe des banques, c'est-à-dire que toutes ces opérations extra bilancielles seront toujours légalement opaques, et que l’on ne peut prélever une taxe sur des opérations qui n’apparaissent pas dans les bilans et sur des bénéfices qui sont délocalisés dans les paradis fiscaux.

Signer l'Appel des Eurodéputés >>> "Call for a finance Watch".

Les Eurodéputés français signataires de l'Appel:
  1. Sophie Auconie (France, PPE, membre de la commission des affaires économiques & monétaires),
  2. Pervenche Berès (France, S&D, rapporteure de la commission spéciale  sur la crise financière économique et sociale, présidente de la commission de l'emploi & des affaires sociales)
  3. Pascal Canfin (France, Verts, vice-président de la commission spéciale  sur la crise financière économique et sociale)
  4. Jean-Paul Gauzès (France, PPE, responsable pour le groupe  du Parti Populaire Européen  dans la commission des affaires économiques & monétaires, en charge de la directive sur les fonds spéculatifs),
  5. Eva Joly (France, Verts, présidente de la commission du développement, membre de la commission des affaires économiques & monétaires),
En résumé, seulement un seul Euro-Député français du PS... deux de droite et deux verts. La "gauche" française est lamentable.

Pétition Taxe Tobin / Taxe Robin des Bois avant le G20 de Toronto


Les banques ne se prêtent plus entre elles de l'argent car elles savent mieux que tous que l'on ne peut pas leur faire confiance. La Grande Dépression 2 arrive. Le commerce international est mort, vous pouvez le suivre en observant ci-dessous et en bas de page de mon site la chute continue du Baltic Dry Index. Le BDI, qui est un indice réel et non spéculatif, a perdu 40,3% au mois de juin 2010 et 33,4% en un an depuis juin 2009. Il atteint le niveau le plus bas qui était celui de 2008 où il était passé de 12000 à 2000. Les navires porte conteneurs restent vides et à quai. Vous pouvez obtenir les Explications sur les ghost fleets, les flottes fantômes qui sont à vide au mouillage le long des côtes maritimes.




Sur ce graphique actif ci-dessus, cliquez sur 1D = 1 day pour avoir le taux du jour! La courbe semble "plate". Pour voir une échelle annuelle cliquez sur 1Y = 1 année. Ce graphique s'actualise régulièrement tous les 2 jours.

Les pics correspondent à des importations massives de matières premières et de minerais pas les chinois, rien d'autre.
Le site Wikinvest a éliminé la possibilité de voir la courbe 2Y, ou 5Y ou 10 Y car en juin 2008 le BDI était à 12000...
Allez directement sur le graphique de Wikinvest et faites glisser en haut le curseur du temps à gauche...

On a fait croire que le bail-out des banques systémiques en faillite offert sans contrepartie et sans limiter les bonus et les retraite chapô était nécessaire, on a fait croire que régulation et contrôle des marchés financiers ne pouvaient se faire de manière unilatérale, on vous fait croire que les plans d'austérité obligatoires suite aux budget des États mis en faillite à cause des bail-out pharaoniques des banques seront nécessaires. Pourtant le Brésil a instauré une taxe sur les transactions financières depuis le 20 janvier 2009 et non pas une simple taxe annuelle sur les banques. Ah! Oui, Lula est donc un "gauchiste"...

Pervenche Berès a présenté le 1er juillet 2010 les premières conclusions de la commission spéciale du Parlement européen sur "La crise financière économique et sociale". Cette commission invite les États membres à boycotter Goldman Sachs et invite les euro-députés de l'Union à réfléchir à la partie inégale qui se joue entre les régulateurs et les institutions financières, dont le jeu trouble est à nouveau apparu avec l'éclatement de la crise grecque. Pour Pervenche Berès, Goldman n'est pas seulement "too big to fail" mais avant tout "too big to exist". La situation de la Goldman Sachs lui permet d'avoir une vision des marchés unique, dont ne disposent même pas les régulateurs censés la surveiller. Le rapport dénonce les moyens engagés par le lobbying de l'industrie financière: 4 milliards de dollars dépensés pour développer sa stratégie d'influence auprès du Congrès des Etats-Unis au cours des 10 ans qui ont précédé la crise. Un rapport de force inégal qu'ont d'ailleurs dénoncé 22 députés européens dont Jean-Paul Gauzès (coordinateur du parti populaire européen pour les questions économiques et financières) et Pascal Canfin (Europe Ecologie, vice président de la commission spéciale sur la crise).

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Deuxième partie >>>

Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires

5. juin 2010

Grande Dépression 2

  1. La Crise des Subprimes a détruit de 2006 à 2010 le système financier et le $ qui est à présent surévalué de 35 fois. Les pauvres sont au chômage et 10 millions de maisons individuelles ont été saisies par les huissiers.
  2. La 2ème crise immobilière que j'ai décrite en août 2009 est la Crise des Primes et des Alt-A. Nous allons subir la 2ème vague des grandes faillites des banques et le 2ème krach immobilier commercial et industriel. Cette Crise touche les classes moyennes ayant eu avant 2008/06 des garanties bancaires "normales". Elle détruira l'économie. Les classes moyennes américaines sombrent à leur tour dans l'insolvabilité et la pauvreté. Cette Crise se terminera en octobre 2011. Pour l'été 2010, restez dans la Zone-Euro!
  3. Avec l'accord d'Obama, la troisième crise des subprimes est préparée par Federal Housing Administration et Ginnie Mae (28 août 2009). Cette Crise que j'appelle Crise des Sub-sub-primes commencera en janvier 2014.

  4. Le G20 de Toronto n'apportera rien d'autre que des Réformes vides,
    consolidera le Plan Bilderberg de la Destruction par les marchés
    et des plans d'austérité pour rembourser les banques sur les peuples.
40,2 millions d'américains touchent les food stamps donnant droit aux repas quotidiens aux indigents.

La Crise des Sub-Subprime sera d'une violence extrême car elle aura lieu dans des finances et une économie détruites. Le $ est surévalué aujourd'hui de 35 fois, et, je pense, quand le Yuan va se découpler du $ d'ici quelques jours, nous allons comprendre que le Yuan n'était pas sous-évalué, mais qu'il avait permis au $ de rester à un niveau de monnaie internationale.

Le subprimes, le prime, le Alt-A sont différents niveaux de bonités et garanties bancaires offertes par les emprunteurs pour l'obtention d'un crédit. Le subprime est au particulier ce que le Bon du Trésor est à un État insolvable comme la Californie ou la Grèce. Les banques se permettent d'accorder un crédit ou d'acheter des Bons du Trésor à un quasi-défunt ou à un État en quasi-banqueroute d'État, parce qu'elles émettent avec les assurances des Credit Default Swap (CDS) pour s'assurer contre la défaillance de ces quasi-défunts faillitaires. Les banques gagnent donc leur argent en spéculant avec ces CDS, MBS, RMBS et ces autres produits financiers dérivés. Le subprime correspond à l'emprunteur NINJA ( No Income, No Job, no Asset - sans revenu, sans emploi, sans garanties).

Le gouvernement Obama a soutenu en vain le marché immobilier sinistré en rachetant pour 1425 milliards de $ de titrisations pourries (CDS, RMBS, RBS) adossées sur des subprimes et sur des primes et des Alt-A et en accordant des crédits d'impôts de 8000 milliards de $ aux ménages insolvables. Ces crédits d'impôts sont arrivés à terme en avril et mai 2010 et c'est ce qui explique la crise des Primes et des Alt-A. Le gouvernement Obama a organisé une classique relance par l'immobilier depuis 2008 et a garanti à 100% tous les crédits hypothécaires anciens à des emprunteurs insolvables ou entrain de le devenir et qui sont pris en charge par Fannie Mae, Freddie Mac et Ginnie Mae, ces instituts de crédits hypothécaires qui couvrent 100% de l'immobilier familial ou commercial et industriel. Le gouvernement a donc mis une couche de subprimes sur des anciens ou nouveaux subprimes. C'est ce que j'appelle les sub-subprimes. Je suis le seul sur le Net à avoir décrit ainsi cette 3ème bulle immobilière et à lui avoir donné un nom depuis août 2009. Obama a donc fait en pire ce que l'ancien Directeur de la Fed', Alan Greenspan, et Bush ont fait pour déclencher ladite Crise des Subprimes. Le marché américain ne pourra plus devenir "moteur" mondial de consommation et de croissance avant 2029 et la dette américaine ne vaut définitivement plus rien. Pendant 30 ans les USA se sont permis de produire de la dette et de la vendre sur la planète qui en avait fait un objet de spéculation. Ce cycle létal est terminé. Il faudra requalifier la Croissance que le Sommet climatique COP 15 de Copenhagen ou COP 3 de Kyoto le veuillent ou non.


Le G20-Finance de Busan, Corée du Sud, du 5/6 juin 2010 n'a rien apporté d'autre qu'un refus des membres du G20 de suivre Washington qui lance un x-ième plan de "stimulation" qui ne fait que de plomber la dette publique.

Le 17 juin 2010 les banques, les agences américaines de notation et les lobbies financiers menés par Christopher Dodd ont obtenu une nouvelle victoire contre la Réforme du Contrôle et de la surveillance des marchés financiers voulue par Obama est appelée "Volcker Rule". Ce Volcker Rule vidé de sons contenu est appelé Reform 59-39 et est enterré dans les faits: il n'y aura pas non plus d'autorité de surveillance des agences de notation. La spéculation peut se perpétuer avec l'accord de l'État américain qui vient aussi de faire passer de 100.000$ à 250.000$ la garantie pour les comptes bancaires individuels. Garantie avec quoi? Cette fois-ci, avec plus rien. Plus personne n'achète de la dette américaine en dehors des primary dealers et de direct bidders de la Fed' elle-même. La Fed' rachète ses Bons du Trésor US, les T-Bonds, avec l'argent de sa planche à billets.

Il n'y a pas et il n'y aura pas de reprise économique dans les conditions actuelles et la crise et l'État engraissent les banques (24 août 2009). Actuellement le gouvernement US garantit pour 5500 milliards de $ déposés dans des banques faillitaires ou en situation d'insolvabilité. Obama n'a ni la puissance ni la volonté d'empêcher la transformation de sa Volcker Rule en "Dodd Bill", du nom du président démocrate de la Commission du Sénat pour les banques qui a aussi réussi à entraîner le Sénat US à bloquer la Réforme des banques. Obama avait été entreposé à la Présidence par les lobbies financiers. L'Europe annonce qu'elle pourrait publier son stress-test des banques européennes, mais il ne faut s'attendre qu'à un scénario-mensonge égal au stress-test des 19 banques systémiques américaines organisé par Obama et Geithner son Secrétaire au Trésor. Le duo Merkel/Sarkozy annonce qu'il émettrait au G20 de Toronto l"idée d'une taxation sur les transactions financières (un Tobin édulcoré), mais qu'il sera d'accord avec une taxe sur les banques en demeurant tout aussi hypocrite que le Parlement européen qui s'était prononcé pour une étude d'impact de la Taxe Tobin.

En attendant, la consommation s'écroule aux USA, la production s'écroule et le chômage augmente. Les USA ont perdu presque 12 millions d'emplois depuis 2007. Le taux réel de chômage est entre 15 et 20% aux USA en juin 2010. 52 Sénateurs américains ont voté contre un élargissement de l'allocation chômage alors que le taux du chômage est le plus important depuis 1930.


























Sur ce graphique vous avez en rouge les effets sur l'emploi de ladite Crise des Subprimes. Il s'agit des chiffres officiels. Sur ce graphique vous avez toutes les récessions aux USA, les crises avec les pertes des emplois et les durées de plus en plus longues avant chaque reprise. La hausse de l'emploi de juin 2010 est fictive: le gouvernement américain a offert 411.000 emplois temporaires pour le recensement de la population et 362.000 pour des services d'aide temporaire. La Crise des Primes et des Alt-A va encore plus faire descendre la courbe du chômage en rouge. Quand les USA seront à 30% de chômage en octobre 2011, commencera la crise des Sub-sub-primes créée par Obama/FHA/Ginnie Mae...

L'Allemagne a lancé le 7 juin 2010 son plus grand plan d'austérité depuis 1945. 80 milliards d'euros vont être économisés jusqu'à 2014, principalement les chômeurs et les familles percevant des allocations familiales seront touchés. Pour assainir les finances des États, le FMI exige d'eux de rendre plus flexible le marché du travail et de réduire les aides au chômage pour y parvenir. Quand les USA lanceront au niveau fédéral leur plan d'austérité, il sera de 1000 milliards de $; nous pourrons manger de la morue séchée.

Les banques ne se prêtent plus entre elles de l'argent car elles savent mieux que tous que l'on ne peut pas leur faire confiance. La Grande Dépression 2 arrive. Le commerce international est mort, vous pouvez le suivre en observant ci-dessous et en bas de page de mon site la chute continue du Baltic Dry Index. Le BDI a perdu 41% au mois de juin 2010 et 36% en un an depuis juin 2009. Il atteint le niveau le plus bas qui était celui de 2008 où il était passé de 12000 à 2000. Les navires porte conteneurs restent vides et à quai. Vous pouvez obtenir les Explications sur les ghost fleets, les flottes fantômes qui sont à vide au mouillage le long des côtes maritimes.




Sur ce graphique actif ci-dessus, cliquez sur 1D = 1 day pour avoir le taux du jour! La courbe semble "plate". Pour voir une échelle annuelle cliquez sur 1Y = 1 année. Ce graphique s'actualise régulièrement tous les 2 jours.

Les pics correspondent à des importations massives de matières premières et de minerais pas les chinois, rien d'autre.
Le site Wikinvest a éliminé la possibilité de voir la courbe 2Y, ou 5Y ou 10 Y car en juin 2008 le BDI était à 12000...
Allez directement sur le graphique de Wikinvest et faites glisser en haut le curseur du temps à gauche...


Le site américain CMA spécialisé dans l'évaluation des CDS, des OTC, etc... commence à montrer dans ses tableaux des États fédéraux américains qui sont candidats à la faillite. Voici les dix premiers prochains États au bord de la banqueroute d'État. La Grèce, le Portugal, la Californie, l'Illinois,... Dès que le poker dénonceur mené par les agences américaines de notation mais aussi par Nouriel Roubini ou Paul Krugman, le pentito du libéralisme,... contre la Grèce, l'Espagne, l'Italie et le Portugal, ces pays du groupement appelé PIGS outre-Atlantique, aura montré qu'il n'était qu'un artefact, la situation de banqueroute d'État du Royaume-Uni et des USA sera reconnue et vécue comme telle. Et comme la BCE offre 750 milliards d'euros depuis le WE du 8/9 mai 2010 pour constituer un fonds de rachat des dettes pourries des Pays de l'Euro-Zone, de la Suède et de la Pologne... et qu'elle rachète en plus les Obligations des États "en difficulté" en promettant de continuer à le faire même si ce fonds d'intervention de 750 milliards d'euros devait être utilisé... la pression spéculative sur les pays PIGS se réduit aussi vite qu'elle est venue. Les contribuables européens paieront déjà avec des énormes plans d'austérité.






Selon l'Agence gouvernementale américaine Center on Budget and Policy Priorities, 46 États fédéraux américains sont dans la même situation de faillite technique que la Grèce








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24. mai 2010

Destruction par les Marchés - Les Réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA

Pour sortir de la "Crise", la Conférence Bilderberg d'Athènes avait décidé du 14 au 17 mai 2009 d'organiser la "Destruction par les marchés".

Selon le fascicule envoyé préalablement aux participants, Bilderberg était à la recherche de deux options, selon Daniel Estulin, observateur du Club Bilderberg: "Le thème principal de discussion de la rencontre de cette année 2009 était de traiter de la crise économique, en la conduisant dans une dépression plus prolongée et agonisante qui jette le monde pour des décades dans le désastre de la stagnation, le déclin et la pauvreté… ou en la conduisant vers une dépression intense mais plus courte qui va paver la route d'un nouvel ordre économique durable avec moins de souveraineté de la part des États mais avec plus d'efficacité". (Crédit photos: Amandla Mandela)

Ceci correspond à la "mondialisation heureuse" du market-drive, du tout-par-le-marché de Friedrich von Hayek. Selon Daniel Estulin "d'autres points de l'agenda fixé à Athènes à la Conférence Bilderberg en mai 2009 incluaient un plan destiné à tromper des millions d'épargnants et d'investisseurs qui croient au matraquage de la relance présupposée de l'économie. Dans les mois à venir ils vont s'exposer à des pertes massives et à de très graves désastres financiers et il y aura vers septembre ou octobre une pression ultime envers la ratification de la procédure de ratification du Traité de Lisbonne en direction du OUI irlandais, ce qui va conférer à l'Union Européenne une puissance massive sur ses États Membres en en faisant un gouvernement régional supranational avec une relégation à un statut plus régional de chacun des pays."

Ceux qui croient voir un retour subit de l'amour de l'État pour la Chose Publique doivent tout aussi violemment se détromper. Le "State is bad" initié par "The road of serfdom" de von Hayek, puis de l'École de Chicago, le Consensus de Washington, Ronald Reagan, Margaret Thatcher, Tony Blair, Jean Monnet, Gerhard Schröder, Lionel Jospin qui a vendu les services publiques au secteur privatisé en respect personnel et de gauche à l'AGCS, l'accord parallèle à l'OMC,... tout ceci n'a pas empêché la consolidation du retour du Titre III du TCE, rejeté par le NON français au référendum européen, bétonné dans le transfert copié-collé du Traité de Lisbonne imposé par la gauche abstentionniste au Congrès de Versailles de février 2008. Car l'État, empressé de sauver les tricheurs systémiques, spéculateurs et escrocs conserve toujours une certaine idée de l'État, et va légitimer sa gauche-attitude passagère de nationalisation des banques, par les caisses vides d'un budget en faillite qui ne permettra plus de maintenir les services publics et qui forcera des coupes violentes et de très fortes augmentations d'impôt comme en Irlande. Pour contenancer préventivement les futurs millions de déçus du bail out de Sarkozy face à la gestion versatile de crise et au chômage de masse, l'État fait appel à sa conscience supérieure déléguée, celle de l'OCDE qui continue à dérouler son bréviaire sur ses masses incultes et vénales. Si la rétention de l'espoir pour un État Nouveau et la contention des renouveaux de la conscience civique et politique ne devaient pas fonctionner, l'État saura organiser ses minériades roumaines privées pour conserver son Régime, à l'image de son laboratoire doom-toom d'Outre-mer où il s'essaye, pour garder en haleine son liberal fighting spirit, à se faire peur pour voir où se trouverait le point de sécession et pour étouffer dans l'œuf une éventuelle résilience créative des peuples. Les petites-gens sont toutes des nano-bonsaï qui vont ouvrir grand la bouche affamée et le porte-monnaie pour payer les frasques des flambeurs du casino et les croupiers du gouvernement.

Dans un rapport du 3 mars 2009 intitulé "Going for Growth" et rédigé par l'OCDE, cette organisation lance tous azimuts un cycle de vives recommandations destinées à entrainer les pays dans l'intensification de la libéralisation du commerce alors que tellement de voix de la société civile, de gouvernementaux, du secteur bancaire, du réseau industriel conjurent en même temps l'État d'intervenir à leurs côtés pour leur offrir sans contre-partie une aide financière, fiscale et conjoncturelle. La libre concurrence mondiale se ferait encore mieux pour eux si la politique de subvention du secteur agricole s'étendait à tous les secteurs industriels et commerciaux pour renforcer leur position concurrentielle dans le grand commerce libre, international et non faussé. Le club de défaisance du G20 montre une fois de plus son vrai visage. Il n'a pas l'intention de se soumettre aux lois de la libre concurrence quand il se sent lui-même menacé par elles, et il s'affaire à prendre sur les concurrents des parts de marché par tous les moyens. Les plus faibles comme les PED (Pays en Développement) et les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), mais aussi les Pays de l'Europe de l'Est, n'ont qu'à bien se tenir et s'en retourner à sarcler la terre, la rizière ou le dvor, et à importer un maximum de produits manufacturés provenant des pays industrialisés.

Partout dans le monde, en comptabilité nationale, toutes ces aides aux banques ne figurent pas pour l'instant dans le déficit budgétaire annuel ni dans les dettes cumulées des États souverains. Les populations n'ont pas conscience de ce qu'elles auront à rembourser sur deux générations. Dès lors que Bilderberg n'existe pas officiellement, il n'émet jamais le moindre des démentis et ceci est un bonbon pour les tenants de la théorie du complot. Les eurosceptiques sont convaincus que le futur développement de l'Union Européenne a été forgé aux Conférences Bilderberg – les Commissaires européens y ont toujours été bien accueillis avec leur favori Peter Mandelson, selon lequel "on a toujours été à l'aise avec les gens devenus riches de manière sale". Le consensus Bilderberg est que les problèmes nationaux sont au mieux résolus par une élite ouverte sur l'international, qu'un réseau global de décideurs doive avoir un langage commun et que les limites entre les classes politiques et les classes des financiers doivent être fluides. Et c'est ainsi qu'il y a eu une tendance naturelle à inviter les conservateurs et les libéraux prônant le marché. Les seuls socialistes invités étaient ceux qui "comprennent l'argent" (comme Manuel Valls du PS par exemple).

Toujours selon Daniel Estulin, "le Secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, et Carl Bildt ont fait du racolage en faveur d'une récession plus courte contre une récession de 10 ans… en partie parce que cette dernière nuirait aux industriels de Bilderberg eux-mêmes; alors que ceux-ci désirent avoir un ministère global du travail et un ministère global des finances, ils préfèrent toujours faire de l'argent et une récession à long terme leur coûterait de graves revers industriels parce que personne n'achèterait leurs jouets…; la balance est du côté du maintien d'une dépression courte." Après la clôture de la Conférence Bilderberg d'Athènes de mai 2009, Daniel Estulin avait informé que l'une des toutes premières préoccupations des Bilderberger est le danger que leur zèle de reformater le monde en instrumentant le chaos en vue de mettre en œuvre leur agenda à long terme pourrait entrainer un déraillement de tout contrôle et conduire éventuellement à un scénario ou Bilderberg et l'élite globale en général seront dépassés par les évènements et se terminerait en une perte de leur contrôle sur la planète.

Selon l'agence de presse Macedonian International News Agency du 21 mai 2009, "un nouvel article du Kremlin sur le Bilderberg Group de l'ombre, qui avait tenu la semaine dernière sa réunion annuelle en Grèce avec l'élite de la finance, de la politique et des industries de l'ouest s'était mis d'accord que le $ devait être totalement 'détruit' pour permettre de se diriger vers un Nouvel Ordre Mondial dominé par les puissances de l'ouest. De plus, selon cet article du Kremlin, la plupart des élites les plus aisées de l'ouest avaient décidé à New York dans une réunion exceptionnelle et préalable à la réunion d'Athènes, qui avait été convoquée et conduite par David Rockefeller, de préparer la fin du $." Cette agence de presse a écrit plusieurs articles sur le Bilderberg Group sans langue de bois.

En premier lieu les banques et assurances ont été "sauvées" pour elles-mêmes parce qu’elle n’ont rien fait d’autre de ce sauvetage que d’amplifier la spéculation et de gratter des marges bénéficiaires là où elles le pouvaient: dans l'économie post-réelle des marchés financiers qui tournent en tire-lire close. Par exemple la Fed a injecté dans AIG, la plus grande assurance du monde, 1725 milliards de $ pour la "sauver" de la plus grande faillite d'une entreprise privée de toute l'histoire de l'humanité. Selon la FAO, il "ne" faut que 30 milliards par an pour éradiquer la faim dans le monde.

A présent les États qui ont sauvé les banques, s’approchent d’une situation de banqueroute d’État s’ils n’y sont pas déjà comme les USA, le Royaume-Uni, la Grèce, l'Irlande. Et les banques centrales comme la Banque d’Angleterre, la Fed’ américaine et, comme dernier venu dans ce monde véreux des bad banks, la BCE européenne, viennent "sauver" les États. La facture finale sera comme toujours la même: un marché détruit dans une hyperinflation.

Le Plan Bilderberg se déroule comme du papier à musique: la "relance économique" de la "recovery" des "green shots" n'a pas eu lieu mais des millions d'épargnants et d'investisseurs ont été trompés en voulant bien croire au matraquage de la relance présupposée de l'économie. Les États ont prorogé au G4, d'un G20 à un autre G20, d'un G20-Finance à un autre G20-Finance, les mesures de contrôle et de surveillance des marchés financiers, parce qu'ils ne veulent pas faire payer aux spéculateurs leur activité financière criminelle, dont les lobbies financiers sont tout aussi omnipotents que leur principe fraudulé de la concurrence libre et non faussée. Le monde de la finance ne met en œuvre qu'un monde sauvage financier, où l'illusion de la libre circulation non faussée des capitaux, tombe dès qu'une situation de crise systémique surgit et que le soutien des États souverains est obtenu par chantage. Les falsifications officielles et légales des comptabilités (IASB / IFRS), le Stress-Test des banques, le rachat par les banques centrales de positions toxiques et pourries des plans TARP, TALF, PPIP, la planche à billet n'ont servi qu'à acheter du temps mais dans les mois à venir nous allons être exposés à des pertes massives et à de très graves désastres financiers privés et publics.

Le Congrès US a autorisé Obama de ne plus le prévenir à chaque fois que la Fed' continue à renflouer les instituts de crédits hypothécaires Freddie Mac et Fannie Mae par exemple. La Fed' n'a jamais publié le nom des instituts financiers auxquels elle a accordé les aides, ni leur montant. Aucune comptabilité nationale n'est fiable depuis 2008 et les États pratiquent à dimension gigantesque ce que la Grèce pratique depuis son entrée dans l'Euro-Zone. Les États souverains viennent de procéder depuis 2008 au plus grand transfert de la dette privée sur la dette publique. En procédant à la résorption de la dette par l'hyperinflation, les États souverains vont en profiter pour balayer hors de leurs devoirs régaliens les derniers services publics qui sont encore à leur charge, pour répondre au Plan Bilderberg de paver la route d'un "nouvel ordre économique durable avec moins de souveraineté de la part des États mais avec plus d'efficacité". Vous voyez avec quelle intelligence le néo-libéralisme capitalise sur le développement durable, sur l'État efficace parce que devenu absent. Les marchés financiers procèdent au meurtre du père encore plus vite qu'un adolescent sur ChatRoulette. C'est papa qui paye la connexion.

Pour faire de la bande passante sur le web et pour meubler les esprits, en attendant de ne rien faire, l'Allemagne interdit quelque chose qui n'existe pas sur le sol allemand, l'Europe imite la Fed' avec son fonds d'intervention de 750 milliards et les USA ont voté une Réforme vide des marchés financiers (Reform Bill 59-39).

L'objectif de ces "réformes" en trompe l'œil est de gagner du temps en laissant se réaliser la destruction chirurgicale par les marchés auxquels se soumettent les États souverains. Les États souverains tolèrent, puis accompagnent la destruction par les marchés de la dette. Ce n'est en réalité pas le cas, les États souverains font passer toute dette de banques dans la dette publique et la remise à zéro des compteurs sera payée par les peuples, qui auront cette fois-ci perdu en plus la souveraineté de l'État, car State is bad comme le pense l'École de Chicago qui a inspiré le Consensus de Washington et le Consensus de Bruxelles qui sont eux-mêmes une émanation de Ludwig von Hayek et de Augustus von Mises. A la sortie de la crise, en 2029 environ, les peuples auront tout perdu et les banques tout gagné avec en prime un État docile et plus efficace à leur convenance. Si les électeurs ne se réveillent pas et ne deviennent toujours pas adultes en démocratie, nous aurons comme au Zimbabwe une révolte réprimée dans le sang. Et nous mettrons beaucoup de temps à prendre exemple sur le Amandla Mandela des zoulous pour conquérir la démocratie et écarter l'apartheid dans lequel vivent les pauvres qui y ont été jetés par la croissance appauvrissante de ces 20 dernières années.

La Conférence Bilderberg d'Athènes de mai 2009 a jeté les fondements du Consensus de Washington 2. Dès l'automne 2008 avec l'éclatement de ladite Crise j'étais arrivé à la Conclusion avant la tenue de cette Conférence Bilderberg que le système ordolibéral mondial en arriverait à refonder la Croissance appauvrissante en consolidant son trickle up effect, son effet de percolation à rebours. Avec les injections massives des moyens publics dans les systèmes financiers et avec les plans d'austérité destinés à les permettre, vous n'en avez que la démonstration. En Allemagne on sait déjà que les plans d'austérité vont toucher en premier lieu les chômeurs et les allocations familiales...

Les gouvernements ont pompé des multi-milliards dans le secteur financier, les banques centrales ont suivi avec leur mise à disposition de multi-milliards et de billets de contrefaçon issus de la planche à billet (helicopter monney). A présent les États s’effondrent un à un, c’est pourquoi les États encore vaillants se sont unis pour leur fournir les multi-milliards nécessaires à l’illusion du sauvetage (bail-out) en leur rachetant - avec de l'argent de contrefaçon et de l'argent emprunté sur les marchés financiers - leurs positions toxiques, leurs papiers titrisés pourris, leur Bons du Trésor qui ne sont plus remboursables par faute de moyens, quand ils arrivent à maturité. 200 milliards arrivent à maturité au Royaume-Uni en juillet 2010, et les marchés financiers ne voudront plus payer de nouveaux Bons du Trésor pour ce pays qui a été le seul de l'UE à ne pas s'associer le 8/9 mai 2010 au Fonds d'intervention européen de 750 milliards d'euros. Le Royaume-Uni avait déjà connu l'humiliation en 1976 avec un sauvetage par le FMI, et depuis 2008 il reste en négociations avec le FMI pour être de nouveau sauvé de la banqueroute d'État, comme l'a été l'Islande il y a deux ans.

Dans 25 États fédéraux des USA, il y a 20% de ménages propriétaires de maisons individuelles qui sont en faillite personnelle; dans le Nevada 70%, dans l'Arizona 53%, en Floride 48%, dans le Michigan 43%, en Californie 33%. Ces ménages seront en majorité dépossédés de leurs biens par les banques via leurs huissiers. C'est ceci la croissance appauvrissante des pays industrialisés. En mai 2010, une banque sur 10 est au bord de la faillite aux USA et pour l'année fiscale 2009 il y a eu une augmentation de 34% des faillites d'entreprises. Un jour ou l’autre, la dernière banque capable d’organiser le dernier des bail-out, la banque centrale Fed’ ou BCE, etc… va aussi sombrer dans la faillite parce qu’elle s’est transformée en bad bank qui aura été la dernière a avoir porté en vain l’étiquette du too big to fail (trop importante pour faire faillite). Et qui organisera le bail-out des banques centrales ? Les États ? Non. C’est impossible, parce qu’ils se sont surendettés pour sauver le système financier. Une instance supranationale, peut-être comme le FMI ? Elle a repris de l’importance, et j’y reviendrai, mais elle seconde les banques centrales sans les remplacer, alors que Bilderberg aimerait en faire la Banque centrale des banques centrales pour gagner du temps et créer une zone d’élasticité et de distorsion pour permettre l’extension de ladite libre circulation des capitaux dans une zone circonscrite et privée de concurrence libre et non faussée. Il ne reste donc aux banques centrales que la solution de s’aider elles-mêmes en imprimant massivement de la monnaie pour faire fondre la valeur nominale des dettes et les faire disparaître.

Pour les États, l’inflation est la meilleure variante. Et l’hyperinflation serait là, qui anéantira des années d’effort d’épargne parce qu’elle détruira de nouveau les mini-possessions de chaque ménage. Elle rendra comme au Zimbabwe le coût de la vie insupportablement élevé, parce que les prix augmenteront d’heure en heure. Mais à la différence des inflations des années 50, 60, 70 et du début des années 80, cette hyperinflation-ci ne sera pas suivie d’une augmentation des salaires qui la rendait presque aussi drôle qu’un jeu vidéo où tout le monde est gagnant. Dans les années '60 à '70, les salaires suivaient avec une augmentation de 30% l'an. Cette fois-ci, les salaires resteront en très net retrait et la croissance appauvrissante, le transfert des richesses d’une classe à une autre serait encore plus effectif dans ce Consensus de Washington 2. Les États et la classe financière reconcentrée seront les seuls à pouvoir de nouveau respirer. La classe financière aura rendu "plus efficaces" les États souverains, comme le programme la Conférence Bilderberg d’Athènes de mai 2009 le demande. Et à l'occasion la Conférence Bilderberg aura gagné un peu de temps et permis à la Fed' d'être un tout petit peu plus efficace que la BCE pour tenter grâce aux agences de notation de la faire s'effondrer un peu juste après cette dernière.

Pour essayer de rendre un peu moins scandaleuse l’inflation, les États vont essayer d’en réduire la fièvre en appliquant d’énormes plans d’austérité bénis eux-mêmes par le futur prétendant à la présidentielle française de 2012, Dominique Strauss Kahn, Président du FMI, toujours à l’affut pour faire ses préconisations néo-libérales pour accroitre "l’efficacité des États". Les États vont donc réduire leurs dépenses et les investissements structurels, les trains vont dérailler comme au Royaume-Uni. Les États vont réduire les salaires des fonctionnaires, les transferts sociaux, les prestations sociales, les investissements pour la santé, l’éducation et la formation et la recherche, à la différence de la Chine et de l’Inde pour ces trois derniers postes budgétaires. Le gouvernement français est même heureux que ces satanées agences de notation américaines qui évoquent leur intention de dégrader la France du triple-A à AA+; ceci imposera l"idée du plan d'austérité comme une décision divine à accepter par les citoyens mis au chômage et les autres à cause de la crise des marchés financiers.

Les États manageront un genre de dictature froide avec suffisamment d’hyperinflation et suffisamment de plans d’austérité pour contenancer les populations juste en deçà des soulèvements insurrectionnels. Et les électeurs déçus de la démocratie n’iront toujours pas voter. En le for intérieur de chaque électeur règnera un couple optimisé de frères bessons, celui du maître et de l’esclave d’un Syndrome de Stockholm des temps modernes. A ceci s'ajouteront les augmentations d'impôt. Toutes les sources de création du PIB réel, ouvré, manufacturé et servi, se réduiront au profit du PIB d'initié, furtif et fictif de la spéculation du secteur financier. En ce moment, selon le FMI même, entre 70 et 90% des transactions financières sont réalisés dans la spéculation pour elle-même. L'État providence bancaire sera encore plus efficace pour le secteur financier et les politiciens seront encore plus en symbiose avec son lobby pour renforcer la privatisation de la création monétaire et intensifier l'efficacité du transfert des richesses dans la zone de plus en plus privée de la concurrence libre et non faussée. Une vache sans entrave est considérée comme libre et non faussée, même quand elle est en stabulation dans un enclos. Le paysan est juste astreint à la traire sans s'en soustraire. L'idée de la vue des pis éclatés sera toujours insoutenable au paysan, amoureux des bêtes et dont la mission publique est d'entretenir le paysage. Titulaire du duo besson des frères maître-esclave, il aura intégré en lui que la coalition rouge-vert n'est pas assez efficace pour gérer son état.

La combinaison de l’hyperinflation, du plan d’austérité, de l’augmentation des impôts, du transfert du PIB réel vers le PIB d’initié sera perçue comme le mal nécessaire de la catastrophe naturelle par les peuples désorganisés en individus qui vivent chacun leur non-vie et leur nolonté de leur côté. Cette combinaison de confinement et de contenancement ne sera jamais comprise comme une mauvaise économie politique. Ceci permettra aussi d’arrimer les individus clairsemés dans leur ville à une situation de non-guerre, de non-soulèvement civil, de non-identification à un groupe. L’Etat-Nation aura accédé à son apothéose en ayant construit l’harmonie intégrée et raisonnée, un genre d'OGM de peuple.

Le Plan Bilderberg d’Athènes de mai 2009, ne prévoit pas de réforme des marchés financiers par introduction du contrôle et de la surveillance. Nouriel Roubini, Doctor Doom, l’une des cassandres qui avait comme Joseph Stiglitz ou Jean Ziegler annoncé ladite Crise au moins une décennie à l’avance, a dit dans une conférence au London School of Economics que la Réforme 59-39 adoptée par le Sénat US est "cosmétique" et n’est qu’un "fake bill" (une fausse loi). Il s’oppose à tous ces économistes qui parlent de la crise en la comparant à un événement inattendu, un genre d’avènement du "moral hazard", de cet "aléas moral", qui était classé dans les impossibles de l'univers en évolution. Les économistes anglophones parlent du "black swan", le cygne noir, qui surgit parmi les cygnes blancs. Pour Nouriel Roubini : "The way I think about this crisis is not in terms of black swans (a sudden, rare event), but white swan events" et "Crises are much more common than we think." (Je pense la crise non en termes de cygne noir (un événement soudain et rare), mais en termes d'événements apparentés au cygne blanc - Les crises sont bien plus communes que l'on ne veuille le considérer). Selon Nouriel Roubini des réformes radicales sont nécessaires comme la fermeture d’institutions bancaires comme la Goldman Sachs, une entreprise qui opère dans une centaine de pays est absurde. Des banques de cette taille sont 1) too big to fail, 2) too big to be bailed out et 3) too big to be risk managed (trop grande pour faillir, trop grande pour être sauvées, trop grandes pour avoir un management du risque).

Parce que les instituts financiers sont trop complexes, il est une mission impossible d’y introduire le management du risque, même aux plus férus des managers. Lors de la création des produits financiers titrisés CDS / CDO, leur inventeur, JP Morgan était parvenu à la même conclusion, ce qui ne lui avait pas empêché de se lancer aveuglément dans ce nouveau secteur de spéculation et d’être suivi par tous et surtout par AIG dont ça a provoqué la faillite. Dans les années 1990, une jeune équipe de la banque d'investissement JP Morgan avait été pionnière en lançant une nouvelle manière de faire de l'argent: il s'agissait des dérivés des crédits. En une décade le marché de ces titrisations exotiques a explosé et dépassé les 620.000 milliards (620 trillions) de $ et quelques personnes les ont blâmées plus tard parce qu'elles fournissent le combustible au fiasco global financier. Cette innovation de génie a dépassé les intentions de leurs créateurs et a englouti tout le système. C'était à la fin de 1998 que les premiers signes sont apparus que ces paquets de dérivés de crédits inventés par les banquiers de JP Morgan pouvaient être un problème structurel. Dans les mois précédents, Blythe Masters and Bill Demchak, membres clefs du team des dérivés de crédit de la JP Morgan, avaient sévèrement critiqué les autorités de régulation financières. Ils avaient cru qu'en utilisant les produits financiers dérivés innovants, la JP Morgan aurait pu mieux gérer le risque dans son portefeuille de crédits industriels et réduire le montant de capital nécessaire à mettre de côté pour couvrir des éventuelles défauts de remboursement. La question était de combien.

Ces paquets de dérivés de crédits ont porté par la suite d'autres noms comme CDO, Collateralised Debt Obligations - Obligations adossées sur la dette (voir CDO sur Wiki), et à cette époque ces montages financiers étaient appelés "Bistro deals", l'abréviation de Broad Index Secured Trust Offering ( = ~~ produit de confiance largement sécurisé). Blythe Masters et Bill Demchak avaient fait les premières opérations Bistro sur ordre de leur propre banque JP Morgan sans connaître la réponse à la question posée. Mais quand ils ont réalisé les mêmes affaires pour le compte d'autres banques, la question de la couverture en fonds propres devenait plus importante, puisqu'elles aspiraient à réduire le niveau de réserve de capital de couverture requis. La couverture en fonds propres devenait pour elles une masse dormante, même réduite de 6% à 4% ou à 2%. Les régulateurs n'étaient pas sûrs. Quand l'Office of the Comptroller of the Currency (OCC) et la Banque centrale américaine, la Fed', avaient entendu parler pour la première fois des dérivés de crédits et des CDO, ils ont été séduits par l'idée que les banques essayent de gérer leur propre risque. Mais ils étaient aussi mal à l'aise parce que les dérivés innovants ne rentraient dans aucun cadre de la régulation existante. Et ils étaient particulièrement indécis au sujet de ce qu'il fallait faire avec le niveau inhabituellement bas du capital disponible nécessaire à couvrir les pertes subies avec les produits dérivés.

Quand le team de la JP Morgan avait réalisé sa première opération Bistro, il avait réuni dans un bassin plus de 300 prêts contractés auprès de leur banque pour un équivalent de 9.7 milliards de $, et il a émit des titres adossés sur le flux de rendements de ces prêts (service de la dette, les intérêts). L'attractivité de cette idée était évidente: le team avait calculé qu'il ne fallait mettre de côté que 700 millions de $ - une somme extraordinairement minime – en prévision du risque de défaut à couvrir pour plus de 300 prêts bancaires. Les agences de notation (rating agencies) avaient accepté les affirmations du team au sujet du risque, et le deal s'est amplifié avec l'assurance que si cet Armageddon devait échouer et dépasser le matelas financier de 700 millions de $, la JP Morgan absorberait elle-même les pertes supplémentaires. Pour Masters et Demchak, le risque que des pertes dussent engloutir plus de 700 millions de $ était minuscule. Cet argument ne passait pas auprès des régulateurs européens, et quelques uns demeuraient aussi sceptiques aux USA. Christine Cumming de la Fed' avait demandé à Masters et Demchak que la JP Morgan doive trouver un moyen d'assurer le reste du risque – les 9 milliards "manquants" dans leur modèle Bistro – si la banque voulait obtenir l'accord pour réduire ses fonds propres de réserve. Le team a donc commencé à donner un nom au paquet de risque non "assuré". Masters aimait se référer à quelque chose de plus que le triple A (AAA) des agences de notation, depuis que ceci a été considéré comme étant plus sûr que des titrisations notées AAA. Mais il aurait été trop maladroit de les commercialiser, si bien que le team a trouvé le qualificatif "super-senior". La prochaine étape était de voir si quelqu'un était disposé à les acheter ou les couvrir avec une assurance. C'est AIG qui était disposé à le faire et a devenir par ce biais un acteur majeur de l'économie américaine et mondiale, jusqu'à sa faillite.

Demchak savait que modéliser le risque impliqué dans une transaction sur des dérivés de crédit, avait ses limites. L'un des problèmes les plus délicats gravitait autour du résultat de la possible "corrélation" ou du degré de l'interconnexion entre les prêts d'un même paquet. Tenter de prédire la corrélation est comme essayer de révéler comment les pommes d'un même panier vont pourrir. Si vous regardez pendant quelques semaines ce qui arrive à des centaines de pommes qui n'ont rien à voir entre elles les unes les autres, vous pouvez estimer la chance qu'une pomme peut être pourrie ou non. Mais qu'en est-il si elles se trouvent dans un même panier? Si une pomme devient blette, ceci va-t-il faire pourrir les autres? Si oui, combien et à quelle vitesse? Quand Moody's avait réalisé son propre modèle d'un paquet d'entreprises réunies dans la première opération  Bistro, elle avait prévu que 0,82% d'entreprises ferait faillite chaque année. Si ces défauts n'étaient pas corrélés, ou s'ils étaient simplement légèrement corrélés, la chance qu'un défaut apparaisse pour 10% du paquet était ténue. C'était pourquoi JP Morgan pouvait déclarer que le risque super-senior était sûr, et pourquoi Moody's avait noté avec AAA tellement de titrisations.

Et l'effondrement en domino des banques pourries comme des pommes, des assurances et des États, vous le connaissez. Pour permettre à cette nouvelle activité financière de fleurir, le Congrès US et les gouvernements Clinton et Bush ont cassé le Glass Steagall Act qui interdisait la banque universelle qui spécule sur ses fonds propres et qui s'assure en même temps contre les risques de sa propre spéculation en vendant des produits financiers, les assurances CDS, pour couvrir les anciens CDO ou CDS, etc. Pour faire rentrer dans les moeurs la criminalité financière le Congrès US avait interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act. La Securities and Exchange Commission (SEC) avait adopté un principe d'autorégulation pour les banques d'investissement, ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé. La Reform Bill 59-39 du Sénat du 23 mai 2010 ne rétablit pas dans aucun de ces points la situation antérieure pour contrôler, surveiller et stabiliser les marchés et pour apporter de la transparence dans les "derivatives" qui sont appelés aux USA le "favorite multisyllabic wonderment" (New York Times, 28 mai 2010).

Que ce soit par Joseph Stiglitz ou Nouriel Roubini ou Jean Ziegler, l'opinion publique avait été alarmée depuis une décennie au sujet des dérivés de crédit qui sont des armes de destruction massive. Mais si l'opinion publique préfère mépriser ces personnes comme des "suppositoires de gauchiste" ou "Dr Doom" ou le "Guillaume Tell de la finance", rien n'a servi d'avoir refusé de nager dans le mainstream. Il ne sert toujours à rien de le faire parce que le Plan Bilderberg est la Destruction par les marchés. Pour Nouriel Roubini, le risque de tomber dans une Grande Dépression comme en 1933 est très grand. Pourtant comme depuis deux ans, la clairvoyance de Roubini s'arrête là, il ne voit la faiblesse que dans la zone euro, mais pas dans le $ surévalué environ de 35 (trente cinq) fois, ni en Californie en faillite ou dans 48 autres États fédéraux américains, ni dans le Royaume-Uni. Quand les agences de notation déclassent l'Espagne avant le Royaume-Uni, la Californie, l'Oregon, le Nevada ou les USA, elles organisent toujours ce que demande la Conférence Bilderberg: la destruction par les marchés, mais juste avant la destruction de l'Europe, car les agences de notation sont américaines.

Nous lisons dans le Huffington Post que le Sénat US a passé le 23 mai 2010 la Reform Bill 59-39 qui est depuis la Grande Dépression la loi la plus importante qui touche les PDG de Wall Street, les acquéreurs de biens immobiliers, les traders de haute volée… Cette loi a été voulue et promue par Obama. Cette loi doit encore être mise en accord avec une version de la Maison Blanche et passera au vote en décembre 2010.  Cette loi a pour objectif d’empêcher les grandes banques de se mettre dans une situation de faillite qui doive être sauvées par un bail-out. Cette loi ouvre de nouvelles voies pour observer le risque des systèmes financiers et rend plus facile la liquidation d’institutions financières en faillite. Elle donne aussi de nouvelles directives pour les produits financiers titrisés par lesquels a été provoquée la crise actuelle mondiale. Une nouvelle agence de protection du consommateur est créée. L'interconnexion des banques doit être restreinte.

Cette loi est vide et selon le Sénateur Russ Feingold du Wisconsin elle "n'élimine pas le risque causé à l'économie par les instituts financiers too big to fail et elle ne rétablit pas les gardes-fous qui ont fait leur preuve et qui ont été mis en place après la Grande Dépression (Glass-Steagall Act) qui séparaient les banques du 'Main Street' des entreprises de Wall Street pour prévenir d'un nouvel effondrement. Il est regrettable que la Réforme 59-39 n'inclue pas de telles mesures". Cette loi est louable mais ne ferme pas les brèches par lesquelles le commerce des produits dérivés titrisés a conduit l'économie dans la plus grande implosion depuis la Grande Dépression. Cette loi est tout autant vide et inutile que l'interdit prononcé par le gouvernement allemand Merkel/Schäuble contre les ventes à découvert. Reform Bill 59-39 est un document de 3000 pages, alors que Glass Steagall est un document de... 34 pages. Le Congrès et le Sénat US sont enferré dans leur volonté de permettre la poursuite de la Destruction chirurgicale par les Marchés, parce que s'il se mettait à légiférer sur les produits financiers dérivés, il entrainerait directement la responsabilité des spéculateurs et leur demanderait de supporter leurs pertes encourues.

Reporter le risque à la domiciliation au niveau des banques permet de le rendre anonyme et déconnecté du spéculateur. Si le spéculateur est toujours tellement choyé, c'est que notre système ordolibéral lui accorde toujours des capacités d'initiative et d'innovation agissant sur le marché omnipotent, libre et non faussé. La souveraineté nationale des États organise toujours, conformément au Programme Bilderberg, le terrain de jeu de la vache dans son enclos centrifuge autour duquel gravite l'univers qui lui déverse avec encore plus d'efficacité les vitamines, les oligo-éléments et les pains de sel nécessaires à sa vitalité. En bon français ceci s'appelle toujours le victoire de la lutte de la classe financière. Reform 59-39 met en place des instruments pour purger la prochaine crise. Ceci est-il de la croissance appauvrissante ou de l'appauvrissement croissant? "Yes, we can". Obama. Obama, le mariole de la Maison Blanche, a été entreposé à la présidence par les lobbies financiers. What else? L'espérance de vie du spéculateur est automatiquement rallongée et est rallongé l'âge du départ à la retraite des Travailleurs qui sont mis prématurément au chômage vers 54 ans. Selon les chiffres officiels il y a moins de 40% des seniors entre 55 et 64 ans qui sont encore employés en France.

Le Sénat a voté 59-39 sans l’amendement Merkley-Levin qui aurait imposé le langage strict du Volcker-Rule. La proposition la plus illustre pour la "Reform" était celle de Paul Volcker, conseiller du Président Obama, qui voulait interdire aux banques la spéculation sur les fonds propres et les séparer des activités habituelles et normales d’une banque. La proposition de Paul Volcker du "separating commercial banking from casino derivatives gambling" est connue dans les médias sous ce nom de The Volcker-Rule. Mais ceci est aussi un "fake fight" et le 25 février 2010 le conservateur Christopher Dodd, président de la Commission du Sénat pour les banques, avait réussi à entraîner le Sénat US et bloquer la Réforme des banques. Selon Dodd, "le travail de lobby pour garantir la concurrence libre et non faussée auprès des Nouveaux Démocrates et de Sénateurs républicains a été couronné de succès". L’amendement Levin-Merkley n’avait même pas été débattu au Sénat US, mais avait été tué dans une classique manoeuvre de dernière minute, ce qui démontre la puissance de Wall Street. Un autre amendement avait été tué de la même manière. Il aurait dû renforcer les restrictions imposées aux banques dans le domaine des activités à risque. Sans le Volcker-Rule cette Reform 59-39 est inutile et n'apporte aucune transparence sur les marchés des dérivés. Obama s'était personnellement mis dans la bataille pour faire passer son Volcker-Rule, mais comme d'habitude on lui rappelle qu'il n'a été élu par les Grands Électeurs que pour faire passer les poubelles. Peut-être que la masse des américains l'a élu pour autre chose. Dodd a affirmé lui-même dans une interview que "cette Reform n'empêchera pas la prochaine crise qui est entrain d'arriver". Même l'agence de notation Moody's a précisé que "le cadre régulateur proposé ne semble pas être différent de ce qui existe aujourd'hui". Reform 59-39, qui est déjà appelé "The Dodd Bill", produit l'effet inverse de ce qui est annoncé: cette loi confère une autorité exécutive illimitée pour procéder au bail-out. "The bill is all holes no cheese" (La loi n'est que des trous sans fromage).

Selon Jeffrey M. Lacker, Président de la Fed' du District de Richmond, Virginie, la Fed' n'avait accordé sa garantie qu'à 18% du secteur financier en 1999, et en 2008 elle en garantit 59% pour lui éviter la banqueroute.Lacker pense que Reform Bill 59-39 ne serve qu'à perpétuer le cycle de crises financières suivies par des sauvetages payés par les contribuables. J'ajoute, ce cycle démontre bien que ladite croissance, est une croissance appauvrissante, quand nous savons que de cycle en cycle, les richesses s'accumulent de plus en plus dans une partie de plus en plus réduite de la population. 1% des américains détiennent 50% des richesses. Selon Lacker: "Arguably, we will not break the cycle of regulation, bypass, crisis and rescue until we are willing to clarify the limits to government support, and incur the short-term costs of confirming those limits, in the interest of building a stronger and durable foundation for our financial system. Measured against this gauge, my early assessment is that progress thus far has been negligible." (Vous pouvez lire en entier son speech directement sur le site de la Fed de Richmond).

Deux jours avant la tenue du sommet européen du 8/9 mai 2010, s'est tenue à Dublin la Conférence Bilderberg et de la Trilatérale comme le relatent la presse et le gouvernement irlandais. C'est la première fois qu'une Conférence Bilderberg agisse à ce point à découvert et confirme son attachement au marché financier omnipotent. Ian Cowen, 1er Ministre irlandais n'a pas mis la main devant la bouche quand il avait dit dans son discours à la Conférence Bilderberg: "Indebted states must take tough fiscal action to satisfy markets" (les États endettés doivent prendre des mesures fiscales pour satisfaire aux marchés). Les marchés financiers canalisent entre 70 et 90% des transactions financières et rendent exsangue le PIB des États. Les autorités de l'État elles-mêmes rendent exsangue le PIB. Car par exemple, les 750 Milliards du Fonds européen d'intervention créé le 8/9 mai 2010 n'existent pas dans les caisses européennes, il faudra les emprunter sur les marchés financiers pour les offrir aux États qui offrent leur aide aux banques, et il faudra les rembourser avec un fort taux d'intérêt en puisant dans les caisses de l'État.

Les gouvernements n'ont même plus besoin de s'exercer à la pédagogie de masse pour expliquer la nécessité de plans d'austérité pour être capables de rembourser. Pour y parvenir, la Conférence Bilderberg et la Trilatérale utilisent aujourd'hui officiellement les communiqués du gouvernement irlandais et du Parti irlandais Fianna Fail. En France il n'existe pas d'information sur la Conférence Bilderberg (mon article du 23 mai 2009), mais le le site officiel de Trilataral.org précisait en novembre 2008 que le gouvernement et le Parlement français étaient présents et actifs: Éric Besson, Jean François Copé, Président de l'UMP; Michel Camdessus, Chairman, Société de Financement de l'Économie Française (SFEF); Nicolas Beytout, Chairman and Chief Executive Officer, D.I. Group; Former Editor of Le Figaro and Les Échos, Paris; Olivier Pastré, Professor of Economics at the University of Paris VIII-Vincennes St. Denis; Edmond Alphandéry, Chairman, CNP Assurances, Paris; former Chairman, Électricité de France (EDF); former Minister of the Economy and Finance; Jean-Pierre Jouyet, Minister for Foreign Affairs, France; Elisabeth Guigou, Member of the French National Assembly; former Minister for European Affairs, Paris,....  étaient à la Conférence Bilderberg d'Athènes de mai 2009. Manuel Valls du PS était à la Conférence Bilderberg de Chantilly en Virginie en 2008. AmericanFreePress.net relate encore l'aspect secret des Conférences de la Trilatérale. Il n'est pas étonnant que par le portail de l'Irlande la Trinationale/Bilderberg fasse son entrée publique au grand jour. Le Tigre Celtique a été l'exemple de la réussite par les activités de services financiers et de spéculation comme l'Islande ou la City de Londres et par les opting out européens et les dumping fiscaux et sociaux. Maintenant le Tigre Celtique est le modèle du Plan d'austérité et est toujours décrit comme étant un pays qui s'assume et qui croque à pleines dents dans la modernité.

Donc sachons observer la félonie des dirigeants du Nord de l'Europe qui feignent de faire un cadeau à la Grèce avec une aide initiale de 130 milliards pour lui éviter la banqueroute d'État. Mais comprenons aussi la signification de ce fonds de sauvetage de 750 milliards d'euro créé le week-end du 8/9 mai 2010. Il est un réalité un fonds d'intervention et est le FME, le fonds monétaire européen. Les gouvernements européens feignent de découvrir depuis le sommet européen du 8/9 mai 2010 qu'il n'existe pas d'euro-gouvernance économique à côté de l'Euro, et quand il s'agit d'évoquer une obligation des États membres de la Zone-Euro de produire les prévisions budgétaires annuelles devant la Commission de Bruxelles, avant de faire voter le Budget par les Parlements, les gouvernements eux-mêmes crient à l'ingérence et au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Pourtant le parapluie européen du Fonds d'intervention de 750 milliards d'euros a été construit en collaboration et avec l'aide du FMI. Les pays qui font une demande d'aide ou obtiennent cette aide du FMI, sont obligés d'accepter des inspecteurs du FMI dans leur ministère des finances et auprès de leur gouvernement. Ces inspecteurs sont habilités à consulter les comptes de l'État et à dégager des potentialités d'économie, de privatisation des services publics, etc... pour élaborer des plans d'austérité. Il n'existe aucune autre institution internationale qui n'aie un accès aussi direct dans les affaires intérieures d'un État. C'est pourtant ce que les pays industrialisés ont exigé du FMI à l'occasion des aides qu'il a données dans les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les PED (Pays en Développement). Le FMI est une organisation internationale et les voix sont comptées par quote-part pour ses décisions. Les USA ont la plus grosse quote-part et dirigent toutes les décisions. L'Europe en tant que telle paye le plus, mais ses voix additionnées ne font pas le poids. Le "Consensus de Washington" influe directement sur la politique du FMI et son Directeur, Dominique Strauss-Kahn ne peut dire que ce que les USA lui laissent dire. Le FMI émet aussi des "recommandations" de rendre plus flexible le marché du travail et de réduire les aides au chômage pour y parvenir.

Souvenons-nous qu'au regard des européens le FMI n'est pas un FMI, mais un genre de FME dirigé par les américains alors qu'il n'y apportent qu'un $ sur 6. Les européens y apportent 1 $ sur 3. L'Asie est déjà sur la voix de l'indépendance après avoir créé le Fonds Asiatique de Crise en mai 2009. L'Amérique du Sud a créé sa Banque du Sud en mai 2008. Le Royaume-Uni, isolé, devra se demander s'il ne devra pas entrer dans la Zone-Euro. La garantie offerte à l'Europe est la plus haute garantie jamais offerte par le FMI, et elle a été obtenue très rapidement. Les Pays ACP et les PED se plaignent qu'ils n'ont jamais eu de telles facilités comme les pays riches et industrialisés les obtiennent en ce moment. Le FMI reste un Club de riches, encore plus quand ils sont en faillite. La "gouvernance mondiale" voulue par la Conférence Bilderberg expose ici sa vision de domination.

En Europe, la Destruction chirurgicale par les Marchés, est un plan imposé par Bruxelles qui n'est que la face cachée des gouvernements des Pays membres de l'UE. Revenons à l'obligation européenne des Fonds Propres Réglementaires qui sont censés permettre aux banques d'éviter un run sur elles et de ne pas tomber dans une situation d'insolvabilité en cas de défaillance d'un grand compte. Si les banques devaient enfin supporter elles-mêmes leurs risques, elles doivent faire augmenter considérablement leur Fonds Propre Réglementaire en le faisant de nouveau passer de 2 ou 3% à 8 ou 10%. Même le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire a fait de raisonnables propositions de réforme qui devraient entrer en vigueur en Europe en 2011. Mais les lobbies financiers se sont conduits comme des fous furieux à Bruxelles et le Parlement de Strasbourg et la Commission ont décidé de reporter la date en attendant de voir ce que décideront les USA. Les USA ne veulent rien entendre d’une réforme sur les Fonds Propres Réglementaires. Bâle III n’entrera donc pas en vigueur, mais Solvency II qui permet aux assurances de minimiser le risque selon leur propre appréciation entrera en vigueur. Les Souverainetés nationale et régionale des banques et des assurances sont préservées et confortées par l'Euro-Démocratie bruxelloise et du Parlement européen de Strasbourg.

La version perso de Barack Obama de Reform Bill 59-39 ne sera pas différente. Barack Obama est contre la Taxe Tobin, mais pour un Fonds d'intervention financé par les banques. Les criminels financiers omnipotents sont cautionnés légalement par les gouvernements et inventent une fiction d'assurance tout risque, comme BP avec ses îles de forage off-shore dans le golfe du Mexique.


Le G20 de Toronto ne sera pas différent des autres G20.

Je vous invite à signer la pétition pour imposer la taxe Tobin sur les transactions financières.

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Selon le Timesonline du 3 juin 2010, la Conférence Bilderberg 2010 se tient en Espagne à Sitges près de Madrid du 4 au 6 juin et s'y retrouvera la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega qui a confirmé officiellement la présence de José Luis Rodriguez Zapatero qui y a prononcé un discours portant sur la crise économique mondiale. Bill Gates a annoncé publiquement sa venue. Le président de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude Trichet, le Britannique Peter Mandelson ancien Commissaire européen, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, l'ancien commissaire européen Pedro Solbes, Paul Volcker conseiller d'Obama, les rédacteurs en chef de The Economist et du Financial Times y assistent. D'autres participants comme la reine d'Espagne, Sofia, la Reine de Hollande et une bonne centaine de personnalités européennes et américaines -multimilliardaires, leaders politiques, chefs d'entreprises, leaders d'opinions, etc... qui doivent jurer de ne pas raconter ce qu'ils ont vu et entendu (Conférence Bilderberg, juin 2010, à Sitges près de Barcelone: Dépêches AFP / Le Monde 4 VI 2010, AFP / Le Figaro 4 VI 2010,  EcoDiario du 3 VI 2010, The Times du 3 VI 2010, Marinanne2 du 3 VI 2010, et The Guardian, The Telegraph du 4 VI 2010, The Independent du 4 VI 2010).


Les participants français sont:


1- Baverez Nicolas, chroniqueur à l’hebdomadaire Le Point, éditorialiste aux quotidiens Le Monde et Les Echos, associé au cabinet Gibson, Dunn & Crutcher LLP
2- Bompard Alexandre, patron d’Europe 1
3- Henri de Castries, patron d’AXA
4- Lagarde Christine, ministre de l’Economie du Gouvernement Sarkozy (UMP)
5- Lamy Pascal, patron de l’OMC (Parti Socialiste)
6- Thierry de Montbrial, patron de l’Institut Français des Relations Internationales
7- Olivennes Denis, patron du Nouvel Observateur (Parti Socialiste)
8- Oudéa Frédéric, patron de la Société Générale
9- Pisani-Ferry, Jean, patron du cercle de réflexion Bruegel
10- Trichet Jean-Claude, patron de la Banque Centrale Européenne

Bilderberg participants 2010 (in alphabetic order) :

BEL Davignon, Etienne F., Honorary Chairman, Bilderberg Meetings ; Vice Chairman, Suez Tractebel
DEU Ackermann, Josef, Chairman of the Management Board and the Group Executive Committee, Deutsche Bank AG
USA Alexander, Keith B. Director, National Security Agency
GRC Alogoskoufis, George Member of Parliament
USA Altman, Roger C. Chairman and CEO, Evercore Partners, Inc.
GRC Arapoglou, Takis Chairman and CEO, National Bank of Greece
TUR Babacan, Ali Minister of State and Deputy Prime Minister
GRC Bakoyannis, Dora Minister of Foreign Affairs
NOR Baksaas, Jon Fredrik President and CEO, Telenor Group
PRT Balsemão, Francisco Pinto Chairman and CEO, IMPRESA, S.G.P.S. ; Former Prime Minister
FRA Baverez, Nicolas Partner, Gibson, Dunn & Crutcher LLP
ITA Bernabè, Franco CEO Telecom Italia SpA
SWE Bildt, Carl Minister of Foreign Affairs
SWE Björklund, Jan Minister for Education ; Leader of the Lìberal Party
CHE Blocher, Christoph Former Swiss Counselor ; Former Chairman and CEO, EMS Group
FRA Bompard, Alexandre CEO, Europe 1
USA Boot, Max Jeane J. Kirkpatrick Senior Fellow for National Security Studies, Council on Foreign Relations
AUT Bronner, Oscar Publisher and Editor, Der Standard
FRA Castries, Henri de, Chairman of the Management Board and CEO, AXA
ESP Cebrián, Juan Luis CEO, Grupo PRISA
BEL Coene, Luc Vice Governor, National Bank of Belgium
USA Collins, Timothy C. Senior Managing Director and CEO, Ripplewood Holdings, LLC
GRC David, George A. Chairman, Coca-Cola Hellenic Bottling Co. (H.B.C.) S.A.
GRC Diamantopoulou, Anna Member of Parliament
ITA Draghi, Mario Governor, Banca d’Italia (éventuel successeur à JC Trichet à la BCE)
USA Eberstadt, Nicholas N. Henry Wendt Scholar in Political Economy, American Enterprise Institute for Public Policy Research
DNK Eldrup, Anders President, DONG Energy A/S
ITA Elkann, John Chairman, EXOR S.p.A. ; Vice Chairman, Fiat S.p.A. DEU Enders, Thomas CEO, Airbus SAS
ESP Entrecanales, José Manuel Chairman, Acciona
AUT Faymann, Werner Federal Chancellor
USA Ferguson, Niall Laurence A. Tisch Professor of History, Harvard University
IRL Gleeson, Dermot Chairman, AIB Group
USA Graham, Donald E. Chairman and CEO, The Washington Post Company
NLD Halberstadt, Victor Professor of Economics, Leiden University ; Former Honorary Secretary General of Bilderberg Meetings
NLD Hirsch Ballin, Ernst M.H. Minister of Justice
USA Holbrooke, Richard C. US Special Representative for Afghanistan and Pakistan
NLD Hommen, Jan H.M. Chairman, ING N.V.
INT Hoop Scheffer, Jaap G. de Secretary General, NATO
USA Johnson, James A. Vice Chairman, Perseus, LLC
USA Jordan, Jr., Vernon E. Senior Managing Director, Lazard Frères & Co. LLC
FIN Katainen, Jyrki Minister of Finance
USA Keane, John M. Senior Partner, SCP Partners ; General, US Army, Retired
USA Kent, Muhtar President and CEO, The Coca-Cola Company
GBR Kerr, John Member, House of Lords ; Deputy Chairman, Royal Dutch Shell plc
DEU Klaeden, Eckart von Foreign Policy Spokesman, CDU/CSU
USA Kleinfeld, Klaus President and CEO, Alcoa Inc.
TUR Koç, Mustafa V. Chairman, Koç Holding A.S.
DEU Koch, Roland Prime Minister of Hessen (bras droit de la Chancelière Angela Merkel)
TUR Kohen, Sami Senior Foreign Affairs Columnist, Milliyet
USA Kravis, Henry R. Senior Fellow, Hudson Institute, Inc.
INT Kroes, Neelie Commissioner, European Commission
GRC Kyriacopoulos, Ulysses Chairman and Board member of subsidiary companies of the S&B Group
FRA Lagarde, Christine Minister for the Economy, Industry and Employment
INT Lamy, Pascal Director General, World Trade Organization
PRT Leite, Manuela Ferreira Leader, PSD
ESP León Gross, Bernardino General Director of the Presidency of the Spanish Government
DEU Löscher, Peter CEO, Siemens AG
GBR Mandelson, Peter Secretary of State for Business, Enterprise & Regulatory Reform
INT Maystadt, Philippe President, European Investment Bank
CAN McKenna, Frank Former Ambassador to the US
GBR Micklethwait, John Editor-in-Chief, The Economist
FRA Montbrial, Thierry de, President, French Institute for International Relations
ITA Monti, Mario President, Universita Commerciale Luigi Bocconi
ESP Moratinos Cuyaubé, Miguel A. Minister of Foreign Affairs
USA Mundie, Craig J. Chief Research and Strategy Officer, Microsoft Corporation
CAN Munroe-Blum, Heather Principal and Vice Chancellor, McGill University
NOR Myklebust, Egil Former Chairman of the Board of Directors SAS, Norsk Hydro ASA
DEU Nass, Matthias Deputy Editor, Die Zeit
NLD Beatrix, H.M. the Queen of the Netherlands
ESP Nin Génova, Juan Maria President and CEO, La Caixa
FRA Olivennes, Denis CEO and Editor in Chief, Le Nouvel Observateur
FIN Ollila, Jorma Chairman, Royal Dutch Shell plc
GBR Osborne, George Shadow Chancellor of the Exchequer (gouvernement actuel Conservateur-Libéraux Démocrates Cameron-Gregg)
FRA Oudéa, Frédéric CEO, Société Générale
ITA Padoa-Schioppa, Tommaso Former Minister of Finance ; President of Notre Europe
GRC Papahelas, Alexis Journalist, Kathimerini
GRC Papalexopoulos, Dimitris Managing Director, Titan Cement Co. S.A.
GRC Papathanasiou, Yannis Minister of Economy and Finance
USA Perle, Richard N. Resident Fellow, American Enterprise Institute for Public Policy Research
BEL Philippe, H.R.H. Prince
PRT Pinho, Manuel Minister of Economy and Innovation
INT Pisani-Ferry, Jean Director, Bruegel
CAN Prichard, J. Robert S. President and CEO, Metrolinx
ITA Prodi, Romano Chairman, Foundation for Worldwide Cooperation
FIN Rajalahti, Hanna Managing Editor, Talouselämä
CAN Reisman, Heather M. Chair and CEO, Indigo Books & Music Inc.
NOR Reiten, Eivind President and CEO, Norsk Hydro ASA
CHE Ringier, Michael Chairman, Ringier AG
USA Rockefeller, David Former Chairman, Chase Manhattan Bank
USA Rubin, Barnett R. Director of Studies and Senior Fellow, Center for International Cooperation, New York University
TUR Sabanci Dinçer, Suzan Chairman, Akbank
CAN Samarasekera, Indira V. President and Vice-Chancellor, University of Alberta
AUT Scholten, Rudolf Member of the Board of Executive Directors, Oesterreichische Kontrollbank AG
USA Sheeran, Josette Executive Director, UN World Food Programme
ITA Siniscalco, Domenico Vice Chairman, Morgan Stanley International
ESP Solbes, Pedro Vice-President of Spanish Government ; Minister of Economy and Finance
ESP Sophia, H.M. the Queen of Spain
USA Steinberg, James B. Deputy Secretary of State
INT Stigson, Bjorn President, World Business Council for Sustainable Development
GRC Stournaras, Yannis Research Director, Foundation for Economic and Industrial Research (IOBE)
IRL Sutherland, Peter D. Chairman, BP plc and Chairman, Goldman Sachs International
INT Tanaka, Nobuo Executive Director, IEA
GBR Taylor, J. Martin Chairman, Syngenta International AG
USA Thiel, Peter A. President, Clarium Capital Management, LLC
DNK Thorning-Schmidt, Helle Leader ofThe Social Democratic Party
DNK Thune Andersen, Thomas Partner and CEO, Maersk Oil
AUT Treichl, Andreas Chairman and CEO, Erste Group Bank AG
INT Trichet, Jean-Claude President, European Central Bank
GRC Tsoukalis, Loukas President of the Hellenic Foundation for European and Foreign Policy (ELlAMEP)
TUR Ugur, Agah CEO, Borusan Holding
FIN Vanhanen, Matti Prime Minister
CHE Vasella, Daniel L. Chairman and CEO, Novartis AG
NLD Veer, Jeroen van der Chief Executive, Royal Dutch Shell plc
USA Volcker, Paul A. Chairman, Economic Recovery Advisory Board
SWE Wallenberg, Jacob Chairman, Investor AB
SWE Wallenberg, Marcus Chairman, SEB
NLD Wellink, Nout President, De Nederlandsche Bank
NLD Wijers, Hans Chairman, AkzoNobel NV
GBR Wolf, Martin H. Associate Editor & Chief Economics Commentator, The Financial Times
USA Wolfensohn, James D. Chairman, Wolfensohn & Company, LLC
USA Wolfowitz, Paul Visiting Scholar, American Enterprise Institute for Public Policy Research
INT Zoellick, Robert B. President, The World Bank Group
GBR Bredow, Vendeline von Business Correspondent, The Economist (Rapporteur)
GBR McBride, Edward Business Editor, The Economist (Rapporteur)

10. mai 2010

L'Europe providence bancaire engraisse la spéculation et la libre circulation des capitaux sur le dos des contribuables

Les critères de Maastricht de "convergence" et de "stabilité" n'étaient que des critères financiers et contenaient la clause de no bail out de tout membre défaillant de l'Euro-Group. Dans la Boîte à Outil de la riposte européenne à la crise "européenne", j’avais déjà expliqué en novembre 2008 que les euro-décideurs avaient inventé l’euro-£, et remis en selle l’euro-franc, l’euro-mark car chacun des États membres a été autorisé de bidouiller dans son coin à ses mesures conservatoires nationales. Aujourd'hui le FESF - Fonds Européen de Stabilité Financière est créé pour accélérer la libre circulation des capitaux destructeurs des richesses économiques réelles sans pour autant imposer leur contrôle et leur régulation. Les États et Bruxelles sont officiellement maître d'oeuvre du chantier de démolition européen. En des termes moins amusants, Bruxelles fait passer la dette privée des banques dans la dette publique des gouvernements au détriment des caisses d'assurance maladie, de retraite, de chômage et des services publics dont la privatisation va encore être accélérée car "l'État ne peut plus se les permettre"...


Signez la pétition Robin Hood Tax / Taxe Tobin-Spahn avant le prochain Kasino-G20 de Toronto !!

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màj du 29 octobre 2010:

ESMA, Écran de fumée avec la Directive Européenne AIFM sur la régulation des Fonds alternatifs.

le sommet européen des ministres des finances et de ECOFIN n'a rien apporté de nouveau. La libre circulation des capitaux et la spéculation financière ne sont ni règlementées ni jugulées. Les pays européens peuvent continuer à jouer, à perdre et à attendre les bail out communautaires. La clause de no-bail out est maintenue (Article 125 du Traité de Lisbonne), mais la clause 122 d'entre-aide entre les pays membres de l'Union en cas de catastrophe naturelle ou de manque en énergie a été élargie aux impasses financières, ce qui revient à contourner la clause de no-bail-out selon laquelle il est interdit aux États Membres du Pacte de Stabilité et de Croissance (Zone Euro) de porter secours à un membre en difficultés financières ou en banqueroute d'État. La Grèce avait triché avec ses critères de convergence pour entrer dans la zone euro, puis avec ses critères de Maastricht, et les banques françaises et allemandes principalement ont spéculé sur la dette grecque en parfaite connaissance de cause et on précipité l'effondrement financier de la Grèce, mais aussi de l'Espagne et du Portugal. Personne n'a rappelé que la Grèce est aussi victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe et d'ECOFIN.

Pour faire écran de fumée les ministres des finances européens et ECOFIN se sont mis d'accord sur un compromis qui va aboutir à une Directive Européenne AIFM qui sera signée le 11 Novembre 2010. Il s'agirait de créer un organisme européen de supervision des activités des hedge funds, des Private Equity, des Fonds Alternatifs, du Capital Investissement. Cet organisme s'appellera ESMA - EU Securities and Markets Autority / Autorité Européenne des Marchés Financiers.

La supercherie de la Directive AIFM est qu'il relève toujours comme avant aux États membres de l'UE d'accorder l'agrément à ces fonds, or 4/5 des transactions spéculatives, soit une masse 2000 milliards et certains jours plus de 50% de toutes les transactions financières en Europe, se font à la City de Londres. Et la Grande-Bretagne n'est pas membre de la Zone Euro et ne soutient pas le parapluie européen de 750 milliards pour venir en aide aux pays européens attaqués par la spéculation financière internationale. Selon la nouvelle Directive européenne, quand l'agrément est accordé à ces Fonds spéculatifs dans un pays (l'AMF - Autorité des Marchés Financiers pour la France par exemple), il est valable pour l'ensemble des pays européens. C'est ici que Bruxelles et toute l'Europe manifeste son incapacité à s'opposer à la City de Londres pour laquelle l'Europe n'est qu'une Association Européenne de Libre Échange. Il parait que cette nouvelle Directive européenne répondrait aux engagements pris au G20 de Washington. Le G20 de Crise de Washington s'était surtout distingué par l'annonce qu'il allait ouvrir les vannes des surliquidités avec l'impression de fausse monnaie sur les planches à billets et avec la qualitative easing, c'est à dire l'échange des positions toxiques pourries des banques contre du faux argent frais créé aussi avec l'émission des Bons du Trésor, c'est à dire en surgonflant la dette publique des États avec de la pourriture à faire avaler et payer par les peuples.

Uniquement en cas extrême, l'ESMA pourra donner son avis documentaire aux superviseurs nationaux, qui seront libres ou non de le suivre. C'est comme pour les critères de Maastricht qui ont été violés dès le début de l'introduction de l'Euro par tous les États Membres, ou comme pour les Critères de convergence destinés à évaluer la capacité d'un État européen à devenir membre de la Zone Euro.

Les standards fixés par l'ESMA n'entreront que progressivement en vigueur en 2015, 2017 et 2018. D'ici là le système monétaire et financier mondial se sera écroulé et la Région européenne ne se sera pas préparée à la période qui suivra l'hyperinflation et Weimar II. Donc l'Europe donne avec cette Directive le signal fort qu'elle ne s'oppose pas à la libre circulation des capitaux spéculatifs systémiques et qu'elle renforce sa bienveillance pour eux. Bruxelles ne s'est pas attaquées à toutes les opérations extra-bilancielle comme les LBO, les CDS, les CDO qui ont plongé la planète depuis juin 2006 dans une crise irréversible tant que les pratiques de création, de soutien et d'engraissement des bulles spéculatives comme moteur prépondérant de croissance ne sera pas arrêté. Par la Directive AIFM l'Europe démontre qu'elle ne pense pas à requalifier la croissance dans un Green New Deal.


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màj du 18 mai 2010 à 11:07:

le Parlement de Strasbourg, et la Commission de Bruxelles et Jean-Claude Juncker, président de l'Euro-Groupe semblent vouloir dégager un consensus pour instaurer un impôt sur les transactions financières des Hedge Fonds des pays tiers. Le Royaume Uni s'y oppose parce que 4/5ème des transactions financières en Europe passent par la City. A l'heure actuelle allemande centre-droit serait pour, mais les ministres des finances allemand et français, Wolfgang Schäuble et Christine Lagarde, font encore leurs caprices. Un impôt se prélève en fin d'exercice sur le bénéfices. Une taxe se prélève sur chacun des transactions et les obligent donc à abandonner le nomadisme des spéculateurs. Les transactions se font actuellement avec l'informatique au rythme de la nano-seconde et dans les marchés financiers 10 minutes passent pour être du long terme. Plus souvent les transactions se font et plus souvent les spéculateurs doivent verser une taxe sur chacune d'elles. Un chiffre infime de 0,05% comme le prévoit la Taxe Tobin finit par produire des sommes gigantesques pour les nomades compulsifs. Ceci redirige alors l'investissement dans la production et les services et les détourent de ces produits financiers dérivés et titrisés qui sont des "armes de destructions massives" comme le disent George Soros et Warren Buffet.
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Le bail out de la Grèce d'avril 2010 a induit en réalité la création de l’euro-drachme, car soutenu par une 100aine d'euro-milliards tombés du ciel il n'avait plus rien de ressemblant en théorie à une monnaie commune soumise aux mêmes conditions économiques, financières, monétaires libres et non faussées. Il a de toute façon été de notoriété publique dès son adhésion à la Zone Euro que la Grèce avait falsifié sa comptabilité nationale. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung ou les radios et TV françaises avaient toujours exposé sans ambages la réalité des faits constituants de la fraude. Aujourd'hui, il n'y a pas lieu de feindre une surprise post-opératoire.

Le sommet européen du 8 et du 9 mai 2010 constitue une violation du droit communautaire européen et a fait éclater en un claquement de doigt tous les critères de Maastricht mais a aussi consacré la libre circulation des capitaux sans y apporter un soupçon de contrôle et de régulation. J'ai toujours critiqué sur mon site l'aspect simplement financier des critères de Maastricht qui fondent l'Euro. Ce sommet européen a autorisé à la BCE de pratiquer la planche à billet (Quantitative Easing / Helikopter Money) et la Qualitative Easing par le rachat direct des créances et de Bons du Trésor des États membres de l'UE ou de la Zone Euro. Ces deux activités lui étaient interdites. L'arrosage par la monnaie de contrefaçon imprimée sur les planches à billet (Helikopter Monney) constitue le cadre de la politique de la gestion de la crise réalisée par la Destruction par les Marchés.

En rachetant les créances pourries des États, la BCE devient de facto la bad bank européenne. Le sommet européen a aussi autorisé à la BCE de s'endetter et d'émettre et de placer elle-même des Bons du Trésor sur les marchés financiers. La spirale de l'endettement est engagée à présent pour la BCE qui ne peut plus jamais être considérée comme un safe haven. Toute cette générosité pour soutenir les banques européennes qui ont accumulé des 1000er de milliards de positions toxiques, qui créent de manière compulsive des bad bank ou qui confient à l'État leurs créances toxiques pour qu'il les blanchit dans une bad bank publique à l'image du plan TARP de la Fed'.

L’Europe des peuples, du travail et des économies sont ratées, mais l’Europe de la finance veille et caquète. Halali sur les services publics, de santé, d'éducation, de formation, il faut justifier les plans d'austérité, de rigueur et "d'ajustement structurel" pour satisfaire aux marchés financiers. Quid du Pacte de Croissance. Cette Europe qui n'existe que dans sa recherche de la stabilité des marchés prouve de nouveau que le principe de l'Indépendance de la BCE n'a jamais existé.

Deux jours avant la tenue de ce sommet européen s'est tenue à Dublin la Conférence Bilderberg et de la Trilatérale comme le relatent la presse et le gouvernement irlandais. Ian Cowen, 1er Ministre irlandais ne met pas la main devant la bouche quand il dit dans son discours à la Conférence Bilderberg: "Indebted states must take tough fiscal action to satisfy markets" (les États endettés doivent prendre des mesures fiscales pour satisfaire aux marchés). Les marchés financiers canalisent entre 70 et 90% des transactions financières et rendent exsangue le PIB des États. Les autorités de l'État elles-mêmes rendent exsangue le PIB. Car par exemple, ces 750 Milliards du plan d'aide européen n'existent pas dans les caisses européennes, il faudra les emprunter sur les marchés financiers pour les offrir aux États qui offrent leur aide aux banques, et il faudra les rembourser en puisant dans les caisses de l'État. Les gouvernements n'ont même plus besoin de s'exercer à la pédagogie de masse pour expliquer la nécessité de plans d'austérité pour être capables de rembourser. Pour y parvenir, la Conférence Bilderberg et la Trilatérale utilisent aujourd'hui officiellement les communiqués du gouvernement irlandais et du Parti irlandais Fianna Fail. En France il n'existe pas d'information sur la Conférence Bilderberg (mon article du 23 mai 2009), mais le le site officiel de Trilataral.org précisait en novembre 2008 que le gouvernement et le Parlement français étaient présents et actifs: Éric Besson, Jean François Copé, Président de l'UMP; Michel Camdessus, Chairman, Société de Financement de l'Économie Française (SFEF); Nicolas Beytout, Chairman and Chief Executive Officer, D.I. Group; Former Editor of Le Figaro and Les Échos, Paris; Olivier Pastré, Professor of Economics at the University of Paris VIII-Vincennes St. Denis; Edmond Alphandéry, Chairman, CNP Assurances, Paris; former Chairman, Électricité de France (EDF); former Minister of the Economy and Finance; Jean-Pierre Jouyet, Minister for Foreign Affairs, France; Elisabeth Guigou, Member of the French National Assembly; former Minister for European Affairs, Paris,.... Manuel Valls du PS était à la Conférence Bilderberg de Chantilly en Virginie en 2008. AmericanFreePress.net relate encore l'aspect secret des Conférences de la Trilatérale. Il n'est pas étonnant que par le portail de l'Irlande la Trinationale/Bilderberg fasse son entrée publique au grand jour. Le Tigre Celtique qui a été l'exemple de la réussite par les activités de services financiers et de spéculation comme l'Islande ou la City de Londres et par les opting out européens et les dumping fiscaux et sociaux, redevient l'exemple européen avec ses plans d'austérité qu'il s'applique à lui-même depuis sa faillite d'il y a deux ans.

Depuis la décision des euro-décideurs du week-end du 8/9 mai 2010, les bourses jubilent, la BCE a fait un copié-collé de la Fed', de la banque centrale américaine et du plan TARP de rachat des créances pourries. Helikoper Ben (Ben Bernanke, Président de la Fed') a trouvé son pendant en Mirage-Trichet: Dow Jones >> +3,86%, Nasdaq Composite >> +4,36%, Euro Stoxx 50 >> +10,35%. Les banques vivent leur orgasme public télédiffusé en boucle. Avec une garantie européenne de 750 Milliards (dont 130 Mia pour l'Allemagne, la plus grande part) d'euros d'aide promise, la casino- capitalisme peut se célébrer lui-même au regard des Travailleurs et des chômeurs. Le Travailleur et le chômeur ont froid et faim. En l'espace d'un week-end l'aide européenne est passée de 130 Milliards décidée la semaine dernière à 750 Milliards. Les États européens utilisent le prétexte de la pression sur la Grèce pour décider de faire payer par les peuples européens les positions toxiques des banques, issues de la spéculation du casino-capitalisme, qui sont et seront sauvées par les États. Les États européens sont comme aux USA une assurance-vie pour les banques too big to fail. Les banques sont à présent sûres que l'État providence bancaire européen sera toujours là avec ses pâtes de fruits pour leur racheter toute position toxique et pourrie: SOCIÉTÉ GÉNÉRALE >> + 22,28 %, AXA >> + 20,98 %, BNP PARIBAS >> + 19,90 %, CREDIT AGRICOLE >> + 17,22 %,  Deutsche Bank >> +12,86 %, Commerzbank >> +8,97 %.

Pour justifier la bond quantique qu'effectue la BCE depuis le week-end du 8/9 mais 2010, Mirage-Trichet a dit hier au magazine allemand Der Spiegel: "Man befindet sich zweifelsohne noch immer in der schwierigsten Situation seit dem Zweiten Weltkrieg, vielleicht sogar seit dem Ersten" (On se trouve sans aucun doute dans la pire des situations depuis la seconde guerre mondiale, peut-être même depuis la première guerre mondiale). Mais plus les euro-décideurs font sauter les critères de Maastricht moins l'euro réagit "positivement" aux "réformes" de l'Euro-Zone du 8/9 mai 2010 qui sont simplement iconoclastes en plus en mauvaise part, parce qu'aucune régulation ni aucun contrôle des marchés financiers ne les accompagnent.

Souvenez-vous les noms qu'avait successivement pris la crise depuis 2008: la pire depuis 30 ans >>> la pire depuis la Seconde guerre Mondiale >>> la pire depuis 29 >>> la pire depuis la Première guerre Mondiale. Je répète ce que j'ai écrit dès 2008 et depuis 20 ans: "Staline et Hitler n'auront pas plongé la planète dans un tel désastre et un tel saccage global comme ce système ordolibéral financier. En 1989, la chance n'a pas été saisie de réfléchir sur les opérations de destruction de Hitler, de Staline, du Sowjetisme et du Capitalisme. Deux générations futures vont payer au moins jusqu'en 2029." Dans le mensonge global distillé vous avez les créateurs de l'événementiel qui ressortent du chapeau-claque les fraudes et mensonges de Goldman Sachs, du Crédit Agricole, de la Deutsche Bank qui ont vendu des CDS en présentant des chiffres erronés, maquillés ou falsifiés. Il n'y a pas à s'en émouvoir. Les normes prudentielles comptables de Bâle 2 permettaient justement à toute entreprise de choisir son mode d'évaluation du risque et les agences de notation accordaient leur meilleur AAA sur simple présentation des chiffres par les entreprises, les banques, les États. Elles leur accordaient la meilleure note même encore deux semaines avant leur faillite globale comme pour AIG, Lehman Brothers, etc... La découverte des fraudes de Tourre, de Kerviel, de la Goldman Sachs, de la Société Générale est un non évènement. Mais quand un système est des fonds jusqu'aux combles organisé sur le mensonge de la pyramide Ponzi, il lui est nécessaire pour assurer sa survie de circonscrire le fraude sur une petite tête à abattre: Kerviel, Madoff, Tourre. La tête grossit pourtant aux yeux des Sénateurs américains de la Commission d'enquête sur la crise et cette tête devient du lourd: la Goldman Sachs, le Crédit Agricole, la Commerzbank. En 4 années de matraquage de l'horreur les objets de l'effroi et d'une potentielle vindicte populaire ont grossi, mais ce qui pourrait devenir une prise de conscience mondiale et populaire de la destructivité appauvrissante du système ordolibéral est à présent canalisé dans un désir particulier, personnel et secret du plan d'austérité, car "on ne peut donc plus vivre comme ça au dessus de nos moyens" se dit aussi mon voisin qui est ouvrier dans une ballastière, qui est à la CGT mais qui vote Le Pen puis Sarkozy et maintenant le "ils-sont-tous-pourris". Souvenez-vous aussi que depuis 10 à 15 ans il était devenu sociétalement admis aux USA qu'un emploi n'était plus sensé permettre subvenir aux besoins, et qu'il était promu comme un modèle social, d'ingéniosité et d'esprit d'initiative de cumuler des petits boulots en même temps. Cette idéologie avait aussi été devenue une chose acceptée en France, mais on parlait des Travailleurs pauvres qui cumulent des emplois partiels. Donc, il n'est pas nécessaire de me traiter de gauchiste. Vous êtes qui, vous, au juste?

J'en ajoute une couche >>> ce qui est admis comme une réalité concrète et irréversible avec le Traité de Lisbonne et avec la Directive européenne sur la Libre Circulation des capitaux doit être désigné avec les mots qui conviennent: le contrôle de la circulation des capitaux est interdit en Europe. Interdit. Le parapluie d'aide de 750 Milliards accompagné de tous ses dénis du WE du 8/9 mai 2010 des critères de Maastricht et ses dénis intégraux du Pacte de Stabilité et de Croissance fait partie des révisions européennes ou des "retour en arrière" toujours faisables en Europe tant qu'ils endiguent tout dans la circulation "libre et non faussée" (ce qui n'est qu'un slogan sans réalité... en réalité) des capitaux et du reste. Mais en Europe un déni ne se réalise jamais avec l'instauration d'un contrôle ou d'une régularisation en dehors de la climatisation des étables ou des concombres et courgettes courbes qui ont de nouveau le droit d'être écoulés sur le marché légumier libre et non faussé. La Législation européenne et communautaire n'est donc pas un droit positif au sens de "plus / positif" mais un positivisme légaliste à l'écoute de la politique pour imposer un droit d'opposition et d'interdit à ce qui ne constitue pas la liberté. La Liberté des marchés financiers et de Bilderberg de gouverner la politique des États souverains. Le week-end du 8/9 mai 2010 a été un putsch au nom de la liberté. L'Europe lointaine des petites gens a autorisé le 8/9 mai 2010 la déclinaison du putsch financier dans le droit national des États membres de l'UE et de l'Euro-Zone. Et au Congrès de Versailles du 4 février 2008 nous avons vu que c'est la politique des politiciens qui fait l'Europe avec la trahison des députés et sénateurs français qui ont laissé passer le Traité de Lisbonne par abstention en l'offrant à Sarkozy. Vous avez sur mon site sous le banner des titres en hyper-lien qui vous conduisent sur un abrégé article par article du Traité de Lisbonne. Vous ne l'avez pas compris: ce que vous prenez encore pour un Euro n'est plus un Euro depuis le 8/9 mai 2010, mais simplement une monnaie de singe d'une république bannanière à l'image des USA ou du Zimbabwe. L'euro est tombé dans la trappe à liquidité. Une trappe à liquidité mène immanquablement à une hyper-inflation.

Sous le banner de mon site vous lisez ma devise que vous ne pouvez lire nulle part ailleurs, alors qu'elle est simple et s'impose d'elle-même: "Solidarités locales, régionales et globales". Avec ladite crise, la question va maintenant se poser de plus en plus souvent dans les médias si globalisation, démocratie et souveraineté nationale vont ensemble. Ce débat à venir sera-t-il sain ou biaisé dès son lancement? Il sera biaisé, car il expliquera une nécessité incontournable des plans de rigueur pour colmater les ponctions sur les caisses de l'État et des peuples, mais aussi pour expliquer un retour à une frilosité protectionniste là où elle ne gênera pas pour autant le libre circulation des capitaux. Avec l'invention il y a deux ans de l'euro-Mark, de l'euro-Franc du "Plan européen de la boîte à Outils", puis de l'euro-drachme avec le parapluie du 8/9 mai 2010, nous avons les premières applications du chacun pour soi, dans la simple défensive au coup par coup, au cas par cas, sans pour autant voir se dessiner un nouveau système monétaire international et un modèle de requalification de la croissance et du développement durable, social et vert. Un tel débat sur la triatralité Globalisation/Démocratie/Souveraineté nationale pourrait aussi préparer l'opinion publique à réduire la Zone-Euro aux pays membres du Nord dont les économies nationales sont ressemblantes. Mais en posant la question sur la triatralité GDS nous ne portons à notre conscience que ce que les pays riches de l'OMC et de l'Europe détruisent dans les PED (pays en développement) et avec les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) avec les APE, les ALE, l'AGCS et l'AGCS+, les accords sur les ADPIC et sur les ADPIC+ . La triatralité GDS qui a prétendu apporter la démocratie avec le commerce est simple un kit pour tuer, l'Europe "humaniste" et des Droits de l'Homme universel se rend compte avec la Grèce qu'elle est tuée elle-même.

Depuis l'annonce de ce parapluie de sauvetage européen de 750 Milliards, l'euro a perdu 5% face au $, mais on s'en tape, il n'a jamais été l'enjeu des pressions actuelles des marchés financiers et des banques. Une fois de plus, les États organisent depuis 2008 le plus grand transfert des dettes privées de toute l'histoire vers la dette publique pour créer une nouvelle bulle spéculative et le jobless recovery. Ceci s'appelle Gouvernement Économique de l'Europe. L'Europe a signifié aux marchés financiers le week-end du 8/9 mai 2010 qu'elle est un paradis fiscal pour les spéculateurs dans lequel il est autorisé de faire des bénéfices et dans lequel les pertes seront toujours absorbées par les déficits budgétaires des États qui sauvent toujours les banques systémiques en faillite. Les actionnaires jubilent de bonheur pendant que les Travailleurs sont chômeurs.

L'aide à la Grèce pour lui éviter la banqueroute d'État ne relève pas de la solidarité européenne envers l'un de ses États membres et bientôt envers le Portugal ou l'Espagne. Par exemple la Hypo Real Estate allemande, le deuxième institut de crédit hypothécaire d'Europe, détient 80 milliards d'euros de crédits pourris venant des PIGS (Portugal, Italie, Grèce, Spain). La HRE avait fait faillite l'année dernière et a été sauvée avec une aide de 100 milliards de l'État allemand. Malgré ceci, la HRE fait toujours des pertes. La bad bank allemande, la SoFFin a déjà injecté 500 milliards d'euros dans les banques allemandes qui détiennent des positions toxiques. Les chiffres français ne sont pas connus. Donc sachons observer la félonie des dirigeants du Nord de l'Europe qui feignent de faire un cadeau à la Grèce avec une aide initiale de 130 milliards pour lui éviter la banqueroute d'État. Mais comprenons aussi la signification de ce fonds de sauvetage de 750 milliards d'euro créé le week-end du 8/9 mais 2010. Il est un réalité un fonds d'intervention et est le FME, le fonds monétaire européen.

Les gouvernements européens feignent de découvrir depuis le sommet européen du 8/9 mai 2010 qu'il n'existe pas d'euro-gouvernance économique à côté de l'Euro, et quand il s'agit d'évoquer une obligation des États membres de la Zone-Euro de produire les prévisions budgétaires annuelles devant la Commission de Bruxelles, avant de faire voter le Budget par les Parlements, les gouvernements eux-mêmes crient à l'ingérence et au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Pourtant le parapluie européen du Fonds d'intervention de 750 milliards d'euros a été construit en collaboration et avec l'aide du FMI. Les pays qui font une demande d'aide ou obtiennent cette aide du FMI, sont obligés d'accepter des inspecteurs du FMI dans leur ministère des finances et auprès de leur gouvernement. Ces inspecteurs sont habilités à consulter les comptes de l'État et à dégager des potentialités d'économie, de privatisation des services publics, etc... pour élaborer des plans d'austérité. Il n'existe aucune autre institution internationale qui n'aie un accès aussi direct dans les affaires intérieures d'un État. C'est pourtant ce que les pays industrialisés ont exigé du FMI à l'occasion des aides qu'il a données dans les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les PED (Pays en Développement). Le FMI est une organisation internationale et les voix sont comptées par quote-part pour ses décisions. Les USA ont la plus grosse quote-part et dirigent toutes les décisions. L'Europe en tant que telle paye le plus, mais ses voix additionnées ne font pas le poids. Le "Consensus de Washington" influe directement sur la politique du FMI et son Directeur, Dominique Strauss-Kahn ne peut dire que ce que les USA lui laissent dire.

Souvenons-nous qu'au regard des européens le FMI n'est pas un FMI, mais un genre de FME dirigé par les américains alors qu'il n'y apportent qu'un $ sur 6. Les européens y apportent 1 $ sur 3. L'Asie est déjà sur la voix de l'indépendance après avoir créé le Fonds Asiatique de Crise en mai 2009. L'Amérique du Sud a créé sa Banque du Sud en mai 2008. Le Royaume-Uni, isolé, devra se demander s'il ne devra pas entrer dans la Zone-Euro. La garantie offerte à l'Europe est la plus haute garantie jamais offerte par le FMI, et elle a été obtenue très rapidement. Les Pays ACP et les PED se plaignent qu'ils n'ont jamais eu de telles facilités comme les pays riches et industrialisés les obtiennent en ce moment. Le FMI reste un Club de riche.

Pour l'instant, l'Europe s'est alignée ce week-end du 8/9 mai 2010 sur le Royaume-Uni et sur les USA dont les économies ne sont plus que soutenues par la planche à billet depuis la fin de l'année 2008. Les européens ont décidé de créer un Fonds de Sauvetage pour les pays membres de l'Euro-Zone. En un Week-End les européens ont fait sauter tous les critères de Maastricht et le Pacte de Dublin de Convergence et de Stabilité. Les 4 critères de Maastricht sont devenus caducs, un pays peut donc se mouvoir sur tout l'éventail qui mène à la banqueroute d'État. D'autre part, il est à présent autorisé à la BCE de se fournir en liquidités sur les marchés financiers internationaux, ce qui lui était défendu. Ceci est donc la porte ouverte à n'importe quelle forme de spéculation. D'un autre côté rien n'a été entrepris pour contrôler et réglementer la "Libre circulation des capitaux" malgré le vote du 11 mars 2010 au Parlement de Strasbourg où il y a eu une majorité de 536 voix contre 86 pour étudier l'impact d'une Taxe Tobin. Le Brésil, Taïwan, l'Indonésie, l'Inde, la Russie sont bien plus avancés pour freiner la libre circulation des spéculations sauvages.

En introduisant la taxe Tobin, l'Europe ne ferait que de suivre le Brésil qui l'a introduite depuis le 20 janvier 2009. L'Europe tergiverse sur la faisabilité et sur l'impact d'une taxe sur les transactions financières, mais d'autres pays que le Brésil agissent. L'information reste sous le boisseau, parce que les médias de l'Hémisphère riche ont tout intérêt à suivre les consignes de leur propriétaires et donneurs d'ordre. Depuis novembre 2009, le Brésil prélève auprès des investisseurs étrangers en plus une taxe de 2% pour l'achat d'action et pour les placements issus de l'étranger ou intérieurs. Depuis décembre 2009 Taïwan a interdit aux étrangers de placer des capitaux sur des marchés à termes. La Russie, l'Indonésie et l'Inde vont introduire des mesures similaires pour stopper la libre circulation des capitaux si elle ne sert pas à financer des investissements à long terme. Dans ce temps l'Europe tient encore le discours au sujet de la "perte d'un avantage concurrentiel", si elle se mettait à contrôler et réguler les marchés financiers. Le Brésil, Taïwan, l'Indonésie, la Russie, et l'Inde veulent éviter la création d'une bulle spéculative et une inflation

Personne ne vous en parle, alors c'est moi qui le fais: il existe un accord swap de devises entre la Fed et la BCE. La Fed a mis à le disposition de la BCE 583,1 milliards de $ pour aider les banques européennes impliquées en Grèce et qui ont des intérêts croisés avec les banques américaines. Souvenons-nous que l'argent de la Fed n'est plus que de la Helikopter Money. Le seul Sénateur socialiste du Congrès US, Bernard Sanders du Vermont, vient d'obtenir du Sénat que la Fed' soit soumise à un audit et qu'elle publie le nom de tous les bénéficiaires des aides (YouTube).

Le gouvernement français actuel fait a présent semblant de vouloir faire sauter le "Bouclier fiscal" ce qui ramènerait 660 millions d'euros dans les caisses. Comparez vous-mêmes les chiffres. Le PS jubile déjà, mais il ne sait pas comparer ces chiffres avec ces cadeaux faits aux banques. L'orgasme public des actionnaires n'a duré qu'un seul jour à la bourse à l'issue du week-end du 8/9 mai 2010. L'euphorie compulsive ne trouve plus son écho dès le mardi qui suit, car la réalité du problème est bien plus profonde. Mais attention, la pensée unique poursuit son nivellement et vous entretient sur les dettes souveraines des États "qui ne peuvent plus vivre au-dessus de leurs moyens". Ce langage est idéologique et si l'on vous exposait sous forme de bilan les dettes souveraines et les dettes privées révélées dans ce qui est appelé les créances pourries, les positions toxiques, vous verriez qu'il n'y a aucune commune mesure. 70 à 90% des transactions financières sont réalisées pour la spéculation et la seule valeur mondiale nominale des CDS est estimée communément à 650.000 milliards de $. Les CDS sont des produits titrisés dérivés financiers qui sont extra-bilanciels, ne figurent pas dans les bilans des entreprises. Mais l'argent pour investir dans ces véhicules de spéculation a bien existé et est issu soit de l'économie réelle, soit de la création monétaire et des crédits faits par les banques centrales et les banques de financements et d'investissements. Le PIB des USA en période "normale" est de $ 14.000 milliards.

Suite à l'effondrement en queue de dominos initié le 15 IX 2008 par la lâchage de la Lehman Brothers, la peur et l'effroi avaient fait vivre - comme une ou deux fois dans un siècle - une communauté de pensée du sommet à la base et vis-transversa. La crise était décrite avec les mots sans contours: "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", comme jouissait à se le dire si élégamment Karcher chairman prince-président. Souvenez-vous de notre pinocchio qui parlait des "marchés financiers fous", et qui vociférait à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin". Depuis que les peuples ont repris conscience que la crise de la dette des banques passe à la crise de la dette publique par le procédé classique de la nationalisation des pertes, les dirigeants de ce monde de droite et de gauche vous assurent "qu’ils ne tolèreront plus que…". Cette intolérance subite face à la liberté de l’hégémonie des banques est mise à jour en ce moment à l’occasion de la dette souveraine grecque. Mais les décideurs nationaux et les euros-décideurs se sont laissés attendrir par le monde de la finance et le Week-End du 8/9 mai 2010 ils ont conclu avec lui le pacte qui est aussi dénommé par les financiers comme la "nuclear option". A présent, il y aura une course entre les spéculateurs pour rafler la mise de la pyramide Ponzi qui vient d'obtenir sa coiffe européenne. Cette course à la bulle de la spéculation va s'accélérer jusqu'à ce que l'on tombe dans l'hyperinflation qui annoncera la Grande Dépression 2. Le chairman prince-président avait dit le 25 avril 2008 que les "agences de notations n'avaient pas fait leur travail", pourtant ce sommet européen qu'il affirme avoir inspiré, convoqué, dirigé et influencé ne propose que des réponses aux agences de notations qui dégradent du triple AAA un à un les pays européens et de la Zone Euro. Le Président français consolide tout autant la victoire de la Lutte de la classe financière. La politique est l'art du transfert des richesses, des savoirs et des pouvoirs.

La chance d'instaurer un nouveau système monétaire international en dehors d'un crash et poussé par une volonté de réforme est passée. Au G4 de Berlin de février 2009 nous étions fiers du parl'être de notre pinnochio local qui ne posait plus simplement son regard compatissant sur le peuple mais qui reprenait pour lui sa destinée en main en disant "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...". Il n'existe pas non plus de projet de loi destiné à démanteler les banques et à scinder les activités de dépôt des activités d'affaires. Il n'existe pas de projet de loi en France car il n'existe pas d'opposition capable et qui a un projet de société autre que celui de gagner des prochaines élections. Les banques commerciales, les banques d'affaire, les assurances, les départements finance des entreprises de bien et de service (comme chez Chrysler, GM, mais aussi Renault, Peugeot-Citroën) ont détourné la majorité de leurs activités génératrices d'une croissance de valeurs (Croissance furtive, fictive appréciée par les agences de notation) dans du négoce sur les risques de crédit (CDS) et des achats de protection (CDS). Elles se sont même protégées contre leurs propres risques de crédit avec des CDS. La seule faillite de la Lehman Brothers a elle-même entrainé autour d'elle 700 milliards de pertes nettes dans des entreprises de biens et de services, comme VW, Siemens, EADS Airbus, EON, RWE... mais aussi des syndicats, des villes, des communes... qui avaient chez elles des encours sous la forme de hedging transactions, des transactions de couverture. De tout ceci on n'a pas parlé au sommet européen du 8/9 mai 2010. Pourtant au G192 présidée par Joseph Stiglitz tout a déjà été débattu et les pistes des réformes ont toutes été exposées. Mais Nicolas Sarkozy, Angela Merkel préfèrent suivre les recommandations de la Conférence Bilderberg et de la relance par les Green Shoots des G8 à répétitions qui n'a même pas daigné envoyer un représentant au G192.

De la Conférence Bilderberg à Bruxelles, de la Fed à la Banque des Règlements Internationaux (BRI / BIS) en passant par la BCE, de Warren Buffet à Angela Merkel en passant par Sarkozy, la Lutte de la Classe financière célèbre sa victoire chaque jour, a pu et pourra le faire aussi souvent qu’elle en aura l’envie. Elle est la congrégation d’une institution systémique à laquelle appartiennent les investisseurs qui misent sur leur droit à la croissance privée et sans risque et sur la toute puissance débridée de la planche à billets. Quand on partage avec les politiciens l’opinion que la chute des marchés financiers constitue un dysfonctionnement on est du bon côté dans le safe haven des initiés, de ceux qui produisent un PIB à mis part et qui est le PIB furtif et fictif pour la masse qui n'en profite pas mais qui en parle comme si c'était aussi le sien comme l'enseigne le trickle down effect, l'effet de percolation, du Consensus de Washington de l'École de Chicago et de Bruxelles. Quand on est de ce côté du safe haven on est toujours une partie constitutive et intégrante du marché dont les décideurs politiques voudront toujours gagner la confiance. En économie politique comme dans les codécisions macroéconomiques ou les commentaires sur la macroéconomie jusque dans les instituts de statistique, la ligne directrice est donnée par la réaction des marchés. L’Europe de Jean Monnet a une fois de plus prouvé ce week-end du 8/9 mai 2010 qu’elle est un appareil de croissance appauvrissante et un organisme de privatisation des richesses et de transferts des savoirs, des pouvoirs et des droits au profit des marchés financiers et de transfert des dettes privées vers la dette publique. (Photos: Klipfiskmuseet, Musée de la Morue séchée, Kristiansund, Norvège, août '09)

Dans tous les communiqués des politiciens élus, décideurs et de partis de gauche à droite, il s’agit toujours de reconquérir la confiance des marchés, mais jamais des habitants des pays, des Travailleurs et des chômeurs. C’est pourquoi le seul objectif des décideurs et de donner aux marchés ce qu’ils réclament. Ce week-end du 8/9 mai 2010 l’Europe a promis une première tranche de 750 milliards de liquidités sans contrepartie, sans régulation ni contrôle des marchés. L’insolence des politiciens est telle qu’elle n’a même plus besoin de nourrir en boucle le discours sur les bonus des traders et sur les paradis fiscaux qui avaient été re-consacrés avec une mini "liste grise" 4 jours après avoir été dénoncés l’année dernière d’un sommet à l’autre. Les décideurs ont sauvé la Bear Stearns, AIG, Fannie Mae et Freddie Mac, GM, HRE, Commerzbank, Bank of Scotland, Northern Rock, HSBC, le Crédit Mutuel, les banques régionales et nationales, la Banque Populaire, la Caisse d’Epargne, Peugeot-Renault-Citroën tous "impactés" violemment par leur activités spéculatives morbides du casino capitalisme et propriétaires de trillions de créances financières pourries et de positions toxiques. Les décideurs ont mobilisé des trillions de liquidités sorties de la planche à billet en créant des déficits budgétaires historiques non encore imputés dans la comptabilité nationale, en créant des bad-banks ou autres centre de blanchiment par les peuples des dettes privées bancaires. De jour en jour la Lutte de la Classe financière célèbre sa victoire, l’Etat Providence bancaire lui offre une assurance vie pour tous les sinistres précédents, pour tous les sinistres cachés, pour tous les sinistres pas encore révélés et pour tous les sinistres futurs provenant de la nouvelle bulle spéculative que les États et les banques centrales financent de nouveau en ligne directe depuis 2006 pour initier la reprise économique qui n’a lieu que dans le Dow Jones, le Nasdac, le Cac 40, le Dax, le Nikkei. Depuis le début de la crise en 2006, les politiciens offrent encore 1000 fois plus à la finance les moyens dont elle a besoin pour jouir sans entraves. Ce qui est un hédonisme financier cosmique est un putsch de la finance piloté par Bilderberg, Capitol Hill, Bruxelles, la City, Francfort et Paris-Village.

La société civile solidaire de l’Etat Providence Bancaire rejette hors d’elle-même dans les cellules et sowjets de l’ultra-gauche de la gauche de la gauche, où dans les pâturages herbacés des altermondialiste - si elle s’est donnée la Divesity comme nouvelle branche de son marketing politique – toute forme de début de critique contre le short selling (vente à découvert), les produits dérivés financiers, les titrisations et autres subprimes dont les noms sont sortis du petit dictionnaire Larousse aussi vite qu’ils y sont entrés, les CDS, les paradis fiscaux, Bernie Madoff, le schéma Ponzi, le garçon Kerviel et son compatriote Tourre de Goldman Sachs, mais aussi Bâle 2 et lesdites normes prudentielles comptables et le leveraging des banques sous-capitalisées. Il est tout autant politiquement incorrect de parler d’évaluation de la probabilité de faillite ou de parler d’une augmentation du seuil du risque ou de la garantie en Fonds propres Réglementaires (CRD). Le 8/9 mai 2010, l'Europe a de nouveau démontré qu'elle sait se dispenser des Directives et du Traité de Lisbonne et des critères de Maastricht et du Pacte de Croissance et de Stabilité de Dublin qui n'étaient pour elle de toute façon que des manières de permettre la libre circulation de tout et de plus encore. L'un de mes étudiants m'a écrit sans ponctuation et sans vouloir faire un bon-mot ceci: "putain ces salops de spéculateurs nous niquent le monde, et en plus il faut leur payer leur retraite et moi j'peux pas m'achter un appartement parce que l'immobilier est trop cher". Cet étudiant qui a obtenu son Master Grande École, option Banque/Finance, est employé par Clearstream et a un bureau directement dans une bourse d'un pays européen. Il a été très ouvert et dynamique dans les débats de mes cours. Je pense qu'il arrivera à maturité d'ici quelques années.

Tout le monde savait que la Grèce avait triché avec sa comptabilité nationale pour faire croire qu'elle respectait les critères de convergence pour adhérer à la Zone-Euro, et tout le monde sait aussi que la France ou l'Allemagne ne respectent plus tous les critères de Maastricht depuis 2003 et qu'ils ne payent pas l'amende qui est prévue à cet effet. Maintenant on comprend aussi pourquoi je clame sur mon site depuis toujours que je ne suis pas d'accord avec ces critères qui ne sont que des critères financiers. Le seuil des 3% du PIB pour le déficit budgétaire et de 60% du PIB pour la dette qui ne sont plus respectés par la France et l'Allemagne auraient pu être respectés avec les outils actuels de plans d'austérité. Aujourd'hui on vous vend du plan d'austérité comme des petits-pain chauds dans lesquels vous avez la pulsion de croquer dedans sans entrave vous aussi. Mais le volet de la Croissance du Pacte de Stabilité et de Croissance n'est toujours pas respecté dans le pacte et les critères fondateurs de l'euro. Il n'y a toujours pas de politique macro-économique en dehors de celle du respect du NAIRU et de la stabilité des marchés financiers.

La "Diversity", ce nouveau produit de marketing politique doit être quelque chose comme une société solidaire d'endettés dans laquelle les intérêts des marchés sont manipulés. Depuis que mon site existe vous n’aviez pris que pour une boutade de gauchiste, sympathique, mais gauchiste quand je vous parlais de concurrence non libre et faussée garantie par les Directives européennes, le Traité de Lisbonne, l’OMC et ses accords connexes comme l’AGCS et les Accords sur les ADPIC. Les plus hardis d’entre vous avaient compris quand il s’agissait de l’Afrique, puis du riz Basmati breveté par RiceTech. Aujourd’hui vous pouvez plus comprendre avec la débauche des marchés attaquant la Grèce alors que le Royaume-Uni et 48 États fédéraux des USA sont en faillite réelle mais cachés par la planche à billet de la Fed et par les IOU (reconnaissances publique de dettes écrites sur un papier tamponné). Voilà, le travail fait sur mon site s’approche d’une conclusion.

Les banques poursuivent avec l'appui des gouvernements leurs criminalités financières à ciel ouvert, elles se mettent en faillite, les États les sauvent avec l’argent et les moyens de leurs habitants passés, présents et futurs. Ceci est du doping, du dumping, du délit d’initié démontré avec insolence au grand jour et commenté par les politiciens avec des "nous n’avons plus la possibilité de vivre au-dessus de nos moyens" pour expliquer le tonneau vide des caisses de l’Etat. L’Etat émet des bons du Trésor à court, moyen et long terme pour refinancer ses aides aux banques et devra les rembourser quand ils arriveront à maturité. Les Bons du Trésor ne sont que des Grands Emprunts de l’Etat qui se font à un rythme quotidien. Ceci est une orchestration par l’Etat de la concurrence non libre et faussée des marchés financiers. Attention, cher lecteurs libertariens et autres amis de la secte d’extrême droite qui font semblant d’être à gauche en parlant de solidarité et de progrès qui polluent mon lectorat, mon site n’est pas affilié à Augustus von Hayek et à son mentor Ludwig von Mises. Il demande surveillance et contrôle des marchés financiers dans le cadre de la requalification de la croissance par des activités économiques réelles de production et de services et dans le développement durable, vert et social et dans les solidarités locales, régionales et globales. Ça fait beaucoup? Ça fait utopique? Réécoutez donc les paroles de l’hymne européen pour voir et savoir.

En réalité ce que demande le marché c’est d’être trompé par lui-même et de regagner en lui-même sa confiance aveugle pour poursuivre les activités de l'organisation mondiale de la croissance appauvrissante généralisée en canalisant dans sa pyramide Ponzi les richesses vers ceux qui disposent encore des moyens de s'offrir l’espoir de sortir toujours gagnant. Avec les mesures correctives offertes par les décideurs politiques pour sortir des crises, les États rendent à chaque fois plus véreux pour les marchés ce retour à cette confiance du marché en lui-même. Les États se conduisent comme des entraves à la jouissance perpétuelle des marchés financiers. Mais il ne s’agit pas d’entraves imposées aux spéculateurs naturellement compulsifs qui vivent le "We are doing God’s work" du CEO Blankfein de la Goldman Sachs, mais de l’entrave des politiciens et autres commentateurs économiques et sociétaux qui ne mettent pas les mots sur les choses et parlent aux marchés avec les mots les plus urgents qu’ils réclament d’entendre. L’Europe a parlé comme Obama aux marchés ce week-end du 8/9 mai 2010. Les marchés décuplent leur spéculations sur tout ce qui bouge, sur de l'économiquement sain, sur les denrées alimentaires, sur les défaillances, sur les risques réels ou inventés avec les CDS, sur les Travailleurs financièrement licenciables, etc… A chaque décision des politiciens le marché est resauvé, et les bulles qui suivent se succèdent de plus en plus rapidement et sont de plus en plus énormes et graves. Mais le marché est sauvé "pour maintenir l’emploi" disent les décideurs politiques qui nourrissent leur propre illusion suprématiste de ceux qui croient qu’ils sont capables d’organiser le monde en soutenant les forces qui sont capables de se financer le lobby le plus puissant et qui sont capables de les entretenir financièrement. Heureusement qu’il existe un Pays comme l’Islande qui est organisée dans sa Constitution pour faire reconnaître la responsabilité civile ou pénale des décideurs politiques. Rien que pour ceci l’Islande devrait devenir membre de droit de l’Union Européenne. Aujourd’hui nous comprenons que depuis 2006 nous sommes à la fin car la mère de toute les crises a vidé les États de leur atout économique qui était le Credo des croyants, des mécréants et des incroyants: la confiance en l’Etat. Aujourd’hui les États ne jouissent plus de leur qualité rationnelle et divine de la Bonne Foi. L’Etat est devenu un acteur de Mauvaise Foi comme toute banque faillitaire. La seule issue est la guerre, l’extermination de concitoyens, une Shoah interconfessionnelle intercalée de guerres civiles régionales, une hyperinflation et une grande dépression. L'État? Un consensus se dégage pour dire que Platon et Aristote étaient des gauchistes quand il parlaient de l'État.

Mon article a de nouveau remué dans tous les sens mon chiffon du pessimisme, mais le week-end du 8 au 9 mai 2010 a permis de déposer les bases d'une entité européenne qui grignote l'association des États souverains pour tracer les fondements d'une fédération. Cette mutation dont personne ne parle s'est faite par chantage. En effet, le 9 mai 2010 les 27 ministres des finances de l'UE ont été sommés d'accepter les décisions des 16 États membres de l'Euro-Zone prises le 8 mai en dehors de tout Traité ou de Directive débattue au Parlement européen. Un refus des pays non membres de la Zone-Euro les aurait laissés en dehors du parapluie du Fonds d'intervention des 750 milliards d'euros. Seul le Royaume-Uni a refusé. Le Royaume-Uni se donnera en spectacle tout seul d'ici 2 à 3 mois quand il sombrera dans sa banqueroute d'État. D'ici l'été le Royaume-Uni devra trouver 200 milliards de £ parce que 200 milliards de £ sous forme de Gilts, les Bons du Trésor, arriveront à maturité et il faudra les rembourser avec de l'argent frais, qui sera introuvable.

2. avril 2010

Du Traité de Lisbonne à la Bad Bank - L'Européen libre et non faussé va payer pendant 80 ans

Dans cet article vous avez les Chapitres suivants:

  1. La Bad Bank de l'Irlande, la Nama

  2. La Deutsche Bank

  3. La situation financière des banques allemandes

  4. La Band Bank de l'Allemagne, la SoFFin

  5. La Bad Bank des USA, la Fed'

  6. La BCE "monétise" les dettes des banques et des États

  7. Les bad banks de France

  8. Banqueroute de l'Hémisphère Nord, Grande Dépression 2

Définition de la bad bank: c'est assurance universelle contre la défaillance illimitée.

Dans ce poker dénonceur et menteur de la planète, nous assistons à une course à handicap et à relais. Le relais n’est détenu et donné que par les agences de notations et que du même côté de l’Atlantique. Le handicap ne concerne que les PIGS (Portugal, Italie, Grèce et Espagne). Mais 48 États des USA sont au bord de la faillite, la cote ouest est en banqueroute technique, mais tous ont toujours la meilleure notation. La Fed’ a sorti 14000 milliards de fausse monnaie et est en réalité déjà en faillite. C’est une question d’idéologie que de faire tomber la Grèce avant la Californie. Si la Californie tombait avant, le capitalisme révèlerait son incapacité vitale. Quand la Californie tombera après, ce sera à cause du système monétaire international que l'on va réparer. La BCE monétise sûrement aussi les dettes, mais pas à cette échelle. Ne crions pas trop fort, car ce genre de néo-keynésianisme au profit de l’État Providence bancaire fera plus mal, là où il a été pratiqué le plus rapidement et le plus violemment, soit aux USA et au Royaume-Uni, qui pourrait dévaluer après le 6 mai, le lendemain des élections, pour cacher sa banqueroute d’État dans laquelle il se trouve déjà depuis un an.

Notre système économique centré sur la shadow finance est une illusion suprématiste. L’objectif de mon site est le monde des solidarités locales, régionales et globales. Nous nous retrouvons, une ou deux fois par siècle, devant la question de la responsabilité et de son envie de la comprendre.

Le logiciel d'audience de mon site montre que l'arc de mes visiteurs va de sites néo-libertariens, antennes de l'Institut Turgot, à des sites comme Bellaciao. Sur ces sites comme sur d'autres, des lecteurs que je ne connais pas déposent des liens redirigeant sur des articles de mon site. Veulent-ils légitimer ainsi les amis de Turgot, de Ludwig von Mises, d'Augustus von Hayek ou les amis de ladite "ultra-gauche"?

(Photo: JC Trichet, BCE) Platée, selon l'Opéra National du Rhin, la grenouille ne perçoit pas qu'à force d'avoir remué de ses palmes, elle a fait déborder l'eau de sa marre pour ne rester que dans la vase cimentée par des électeurs abstentionnistes et aphasiques, et par les partis et les syndicats contents qu'il n'y a plus qu'une vague lutte de classe entre la madone et le waterzooï. Chacune de ces baronnies maintient spéculatif l'ordre du monde et poursuit la multiplication du PIB d'initié, furtif et fictif de l'État Providence bancaire de la Classe Financière. Les têtards pensent ne plus avoir la force de ramener l'eau dans leur élément naturel. Vous avez déjà observé un têtard dans la vase? Il bouge, il bouge jusqu'à ce se forme un trou d'eau.

Depuis la Résolution Leinen du 14 juin 2006 ou depuis les 60% d'abstentionnistes français aux élections européennes de juin 2009, le citoyen, consommateur et européen se voue à perdre tête et queue. Des pattes il n'en aura de toute façon pas et il ne susurrera même plus get up, stand up. Il aura forcé son darwinisme obligataire, car il ne se vit à présent que comme une dette envers l'État. Il se doit d'être dette et n'ayant plus d'aspérités et d'aspiration il remplace la Constitution Universelle par un fromage de vase coulant qui le lie à l'autre dont il n'a plus besoin d'appréhender la référence.

Dans cette ochlocratie, nous sommes tous des étrangers, des immigrants, entre un guichet bancaire et la chaise du chairman prince-président. Le prince-président, dont on fait l'apologie de toute la famille jusqu'au palefrenier à la TV française comme on le fit avec les Hohenzollern-Habsbourg, avait promis de faire renier le NON des français au TCE du 29 mai. Il le fit et le PS suite au Manifesto du PSE s'était aligné au Congrès de Versailles du 4 février 2008, n'ayant entendu dans le NON que des turqueries franco-françaises. Sinus Deo et le TSE en prime.

La Bad Bank de l'Irlande, la Nama:

Anglo Irish Bank, la troisième banque de l'Irlande déjà entièrement nationalisée en janvier 2009, vient d’annoncer en mars 2010 la plus grande perte d’une entreprise de toute l’histoire du pays. Nous passons d'un superlatif à l'autre depuis le 15 IX 2009 avec la faillite de la Lehman Brothers. AIG a été la plus grosse faillite des USA et de l'histoire de l'humanité. La faillite de la Bank of Scotland a été la plus grande faillite de l'histoire du Royaume-Uni. Il passe totalement inaperçu, le 30 mars 2010, que l'Irlande ne parvient toujours pas à sortir de sa banqueroute d'État dans laquelle elle se trouve depuis plus de deux années. Le Ministre des Finances irlandais, Brian Lenihan, vient de créer pour l'Irlande la Bad Bank et a racheté 81 milliards d'euros d'actifs pourris aux banques Allied Irish Banks Plc, puis Bank of Ireland Plc et à Anglo Irish Bank Corp. Ces actifs pourris seront déposés dans la bad bank irlandaise qui vient d'être créée et qui s'appelle Nama - National Asset Management Agency (en irlandais: Gníomhaireacht Náisiúnta um Bainistíocht Sócmhainní). Après ce X-ème bail out irlandais, ces trois banques devront encore lever 43 milliards sur les marchés financiers pour se recapitaliser et pour prêter de nouveau de l'argent aux emprunteurs... si dieu le veut.

Ce dernier bail-out irlandais a doublé le déficit budgétaire de l'Irlande. Ce nouveau rachat des créances pourries en Irlande, appelé swapping asset for cash est à présent une pratique grossière, courante et répétée... aussi longtemps que la population des Têtards est d'accord que l'État Providence bancaire éponge les dettes issues de la criminalité financière du système Ponzi généralisé (voir mon article du 6 mars 2009). Nous avons tellement l'habitude de ces signes intérieurs et extérieurs de faillite des banques et des États que la décision du gouvernement irlandais passe inaperçue. Elle est cachée des grands médias parce que nous en sommes toujours au schéma habituel de la socialisation des dettes. Les obligations souveraines irlandaises et les CDS (swaps sur la défaillance des crédits) émis sur ces obligations ne sont pourtant pas la proie des spéculateurs internationaux qui épargnent pour l'instant les têtes de files du modèle anglo-saxon comme l'Irlande, le Royaume-Uni et les USA. A leur chute, le modèle capitaliste et Ponzi aura vécu. Le parti gouvernemental irlandais, Fianna Fáil ("Soldats du destin") avait travaillé en étroite collaboration avec la branche immobilière et est l'un des grands responsables de l'éclatement de la bulle des crédits hypothécaires pourris en Irlande. De nombreux politiciens du Fianna Fáil ont touché pendant la période du miracle économique du "Tigre Celtique" des pots-de-vin pour qu'ils transforment les terrains agricoles, les vases, les marécages et les zones inondables en terrains à bâtir. Nous disposerons toujours de noms, de noms de personnes actives dans la compromission locale ou universelle, de nom comme Bernie Madoff, mais il faudrait révéler la banque de données comportant le nom de tous ces électeurs actifs et passifs qui se sont tout autant baignés et abreuvés de compromission universelle en cautionnant ou en ne s'opposant pas à un modèle de société défini dans le Grand Livre du Traité Modificatif Européen, du Traité de Lisbonne, ou du Consensus de Bruxelles et du Consensus de Washington.

Mettez-vous dans la peau de l'agriculteur burkinabé et demandez-vous ce que vous valez. En Afrique le lait en poudre réengraissé avec des matières grasses végétales est fait passer pour du lait; dans l'hémisphère riche les banques réengraissées avec les liquidités et les dettes de l'État se font toujours passer pour des banques, des banques instantanées. En parlant du lait en poudre européen réengraissé au Burkina Faso qui a obtenu "l'Oscar du 1er prix de la Qualité", je suis plutôt un argument pour les néo-libertariens ou pour les révolutionnaires?

Le ton de mon site doit être juste assez radical pour être apprécié des uns et des autres: les uns aimeraient que je crie Freedom, les autres Révolution. Non. Il suffit d'être à gauche. Ensemble. Malgré toutes ces campagnes électorales faites en période de crise historique, le peuple français ne se sent pas encore prêt, ce qui arrange les affaires de la madone et du waterzooï.

Les libertariens savent très bien que ceci prendra politiquement du temps, les poly-révolutionnaires se réjouissent que ça traîne pour que germent les ferments de la révolution. Entre les pokers menteurs et dénonceurs, la Classe victorieuse est toujours plus rapide et elle a ses lobbies en place auprès d'Obama et en Europe. Ensemble à gauche.

Mais je constate sur mon logiciel de recensement de mes visiteurs et de leur manière qu'ils ont de cliquer sur google pour arriver sur mon site, que je ne suis pas référencé sur des sites amis du Parti de Gauche, du Front de Gauche, et évidemment du PS. Pour ce dernier, cela va de soi, dans son combat entre la madone 2012 et le waterzooï de Lille, il n'est pas à gauche et flotte dans le vase UMP.

Les banques gagnent toujours, leur Lutte de Classe est victorieuse, mais les Travailleurs continuent à accepter que "la Lutte des Classes, c'est ringard, car il n'y a plus de clivage". La "création de richesses" (PIB fictif d'initié) du secteur financier augmente massivement et ses réserves de productivité semblent être illimitées. Cette crise financière a tout pour plaire au secteur financier too big to fail, trop grand pour être laissé tombé en faillite par les États.

Selon les chiffres américains, qui ne valent pas plus que d’autres, simplement parce qu’ils sont disponibles, la création brute de richesses des entreprises non financières a chuté de 4,3%, et celle des entreprises financières a augmenté de 5,8%, après une augmentation de 8% en 2008. La part de secteur financier à la création nominale de richesses a augmenté de 16,2%, ce qui constitue déjà en soi un record. Dix ans plus tôt elle était de 12% et à la fin des années ’60 elle était de 6,5%.

Qui peut encore prétendre que le secteur financier offre des produits inutiles? La productivité du secteur financier est plutôt à prendre comme exemple par les grincheux. Depuis le pic de 2006, le secteur financier a réduit de 8,6% ses emplois mais a augmenté sa productivité de 16,4%. Les salaires et intéressements du personnel du secteur financier ont augmenté de 35,7%. Le système bancaire est l'exemple même de la modernité de l'OMC.

Entre 70 et 90% des transactions financières sont faites pour des seules raisons spéculatives. Chaque banquier vous le confirmera, les clients désirent être dévalisés et pillés comme au poker. Les investisseurs épient les moindres des intentions régulatrices d’Obama, de Merkel, de Juncker, de Trichet et ils applaudissent les subventions de l’Etat et les garanties qu’il offre aux crédits hypothécaires pourris et aux autres positions toxiques qu’il éponge. Il reste juste une ombre à ce jeu toujours gagnant des banques, celui de la correction des valeurs des obligations d’État… qui ont été émises sur les marchés financiers pour faire rentrer des liquidités dans les caisses de l’État pour organiser ses abonnements de bail out et de recapitalisation et de swapping asset for cash. Je suis sûr que les acteurs du secteur financier s’en remettent à la force magique et miraculeuse de la main vibrante des marchés, de la main de dieu qui s’est déjà fait homme en Obama/Geithner/Bernanke aux USA, en Alistair Darling et Gordon Brown au Royaume Uni, en Trichet et Juncker en Europe, en Brian Lenihan pour l'Irlande, en Angela Merkel pour l'Allemagne. La Commission Européenne associée aux gouvernements nationaux forme une vase qui a deux aspects selon qu'on la regarde de dessus ou de dessous: cette vase est l'État Providence bancaire et la Bad Bank. Quelque part, entre deux vases, les têtards étêtés font encore quelques bulles d'air pour geindre et des bulles financières, puisque tel est leur destin choisi depuis 20 ans de globalisation appliquée sans débat sociétal ni parlementaire. Le Traité de Lisbonne garantit la concurrence libre et non faussée qui crée des richesses et tend au plein emploi. Le Consensus de Washington offre par effet de percolation des richesses qui dégoulinent jusqu'en bas grâce à l'humanisme automatique des capitaux et de l'OMC. Les peuples, qui sont depuis des millénaires toujours plus forts que les appareils, ne s'opposent pas puisqu'ils sont adhérents de la vase à fric.

La Deutsche Bank:

La Deutsche Bank reste mondialement en 2010 l'une des banques most leveraged, c'est à dire une banque dont l'effet de levier des positions toxiques et pourries est le plus élevé. La Deutsche Bank qui était déficitaire à la fin de l'année 2008, parce qu'elle est un des grands acteurs mondiaux sur les produits financiers dérivés devenus des créances pourries, gagne en 2009 son argent sur l'une de ses autres grandes spécialités, à savoir le commerce des Bons du Trésor émis par les États. Quand il y aura un effondrement des dettes obligataires des États et de leurs CDS correspondants, nous verrons bien quelle est la situation réelle de la Deutsche Bank. Depuis deux années le commerce de Bons du Trésor souverains est le seul marché financier qui est florissant pour les banques; les États émettent des Obligations d'État, font des déficits publics abyssaux pour purger les créances pourries des banques et pour tenter de les sauver de l'insolvabilité définitive. Les banques font encore leurs affaires sur les assurances émises sur les défaillances des emprunteurs, les CDS - Credit Default swap qui mettent en ce moment en péril le budget de la Grèce. Les bénéfices dans ce domaine ont augmenté de 200% pour la Deutsche Bank. Cette source de bénéfice est la seule en ce moment pour cette banque d'investissement. La Deutsche Bank, comme global player, a coopéré dans la création de cette crise des risques qui balaye la planète. Sur le site de la Deutsche Bank vous avez en libre accès la page dboffshore spécialisée dans les affaires avec ses filiales domiciliées dans les paradis fiscaux. La Deutsche Bank n'a jamais cessé de proclamer des bénéfices et de promettre un rendement sur placements de 25%. Vous vous souvenez, pour le G20 de Londres du 2 avril 2009, il n'y a pas de paradis fiscaux. La Deustsche Bank vante sur son site ses "solution adaptées aux besoins des clients fortunés" ("maßgeschneiderte Lösungen"). La Deutsche Bank réalise ses affaires avec 499 filiales qu'elles entretient dans les paradis fiscaux, dont 151 dans les Îles Caïmans et 79 à Jersey. Selon l'ancien Ministre des finances allemand, Peer Steinbrück de la SPD, la Deutsche Bank soustrait au fisc 100 milliards d'euros. Dans un billet, je vous avais expliqué dans quel genre de "Conférence" s'est rendu son Directeur, Joe Ackermann. Ce n'est pas au G192 de l'ONU, ou dans les illégitimes et non-démocratiques G4, G8, ou G8+12, au regard du droit international que se décident le nouveau Système Monétaire International, mais à ce genre de Conférence Mondiale, qui travaille dans le secret comme la Banque Internationale des Règlements (BRI), qui est la véritable banque mondiale.

Le mot d'ordre actuel pour les gouvernants est d'organiser avec élégance une phyto-épuration des assets pourris sans agents chimiques polluants et sans laisser trace sur le papier carbone. Quand l'État ne parvient pas à infiltrer les groupuscules qu'il perçoit comme une Menace à la République, il infiltre les banques de liquidités sans pour autant annoncer à l'opinion publique qu'il leur rachète les assets pourris et qu'il les incinère dans une banque de défaisance qui n'est rien d'autre qu'une bad bank. Il est facile d'obtenir en Allemagne les chiffres, parce qu'en Allemagne la liberté et le fonctionnement du système de l'information est garanti par la Loi Fondamentale (Constitution allemande). Je serais content qu'un commentateur me mette au bas de mon billet l'état des banques françaises. En Irlande bad bank s'appelle Nama, en Allemagne elle s'appelle  SoFFin - Sonderfonds Finanzmarktstabilisierung, pour la Suisse la banque de défaisance de UBS a été officiellement et légalement délocalisée dans les Iles Caïmans. Si vous ne comprenez pas encore: la bad bank recèle les actifs pourris des banques en les payant avec l'argent volé dans les caisses de l'État, aux contribuables et à deux générations futures qui vont rembourser cette perte privée couverte avec de la dette publique. Cette dette publique sera remboursée sur du PIB réel et réellement produit dans le futur et les États priveront d'autant de moyens les services publics en vous expliquant que l'État est en faillite et qu'il n'a pas les moyens de ne pas repousser l'âge du départ à la retraite. Les 8 millions de pauvres en France n'auront pas non plus de miette. On ne peut pas tout vouloir, une assurance-vie pour les banques et une assurance chômage et une assurance maladie et une retraite par répartition, et une éducation et une santé. Autrefois on faisait des guerres mondiales pour qu'une génération pique les biens à la génération précédente qu'elle aura exterminée à grande échelle. Aujourd'hui on rend pauvres et malingres les générations précédentes et actuelles pour opérer dans une seule classe le transfert des richesses, des savoirs et des pouvoirs. Guerre et économie génèrent de la croissance appauvrissante. C'est leur modus vivendi.
Depuis le 8 avril 2010, la Deutsche Bank est traduite devant un tribunal de New York.

La situation financière des banques allemandes:

Comme je vous l'ai écrit il y a deux ans, la partie Est de l'Allemagne, rattachée à la République Fédérale d'Allemagne en 1989 n'est jamais parvenue à subvenir a elle-même économiquement malgré les aides structurelles européennes et du Bund (Fédération) et malgré le Solidarpakt qui permettait un grand transfert de liquidités vers l'Est et qui était financé avec des emprunts d'État. Il y a cinq ans l'Allemagne fédérale avait refinancé sa dette issue du programme du Solidarpakt en nouveaux emprunts d'États... adossés sur des CDS pour être à la pointe de la modernité. L'Allemagne est en réalité endettée pour les 50 années à venir pour financer la réunification qui est un raté économique. Seulement les réseaux de commerces associés, franchisés et de partenariat ainsi que l'immobilier ont connu un boom gigantesque. La partie Est de l'Allemagne a donc consommé et construit. Les allemands de l'Est qui ont encore en eux intégré une dialectique qui ne parvient jamais à la synthèse, plaisantent très vite sur eux-même et disent que l'État et les banques sont à la tête du plus grand parc automobile et immobilier d'Europe dans les nouveaux Länder. Cette situation est analogue dans tous les pays, mais en Allemagne les crédits sont accordés à des emprunteurs sans bonités bancaires. Dans certains Länder de l'Est de l'Allemagne le chômage monte toujours à 25%, vingt ans après la Réunification.

Ce qui a aussi du mal à être révélé dans toute l'Allemagne, est que la bulle hypothécaire des subprimes et la bulle des crédits à l'Est de l'Allemagne est similaire à la bulle des Subprimes des USA, d'Irlande, d'Espagne, du Portugal ou des Pays Asiatiques il y a plus de 10 ans. Et comme un monde parallèle, mais totalement réel, à la bulle des crédits hypothécaires et de consommation s'est accrochée la bulle des CDS, ces assurances sur les défaillances de crédit. Les systèmes bancaires en Allemagne aussi ont accordé sans contrôle et sans régulation, comme aux USA, des crédits, puisqu'ils avaient multumitualisé leur risques avec des CDS, des MBS, des RMBS et tous autres produits financiers en collaboration avec des assurances ou avec leur département d'assurance, quand elles étaient des banques universelles (à l'image de l'abrogation du Glass-Steagall Act). Avec la spéculation sur les produits dérivés, avec l'octroi insensé de crédits, avec les normes comptables "prudentielles" Bâle 2 qui permettaient en réalité d'interpréter à sa façon le risque et de réduire au maximum les Fonds Propres Réglementaires de garantie, la folie spéculative avait secoué l'Est de l'Allemagne et avait donné l'illusion de croissance, de création de richesses et de consolidation et de croissance du PIB. Cette démesure était telle que des théâtres municipaux, des opéras, des centres de jeunes et de loisirs, des communes entières se sont endettés et avaient cru financer leur endettement sur des promesses de gain réalisés avec la spéculation sur tous ces produits financiers dérivés. Aujourd'hui, ces théâtres communaux, ces villes et communes sont endettés et certaines sont en faillite. Le Land Ouest allemand du Schleswig-Holstein est en quasi faillite, comme la Californie, l'Oregon, l'Irlande...  La croissance a été à l'Est de l'Allemagne surtout, un architectone, une illusion suprématiste. Les faillites du système bancaire allemand sont réparties sur l'ensemble du pays.

Passons maintenant aux exemples des banques allemandes en faillite et nationalisées.

1] La banque Régionale de Bavière, Bayern LB (LandesBank) vient de nouveau de publier en mars 2010 une perte d’1 milliard d’euros. Les LB sont en Allemagne des banques régionales nationalisées. Y siègent de toute façon le Ministre-Président du Land. A la faillite et au scandale financier, révélé la plupart du temps avec réticences et inerties mais toujours révélée à la différence de la France, s’associe toujours un scandale politique suivi d’une démission des responsables. La Bayern LB rêvait déjà d’une présence dans les Balkans et avait acquis la Kärntner Bank Hypo Group Alpe Adria pour 3,25 milliards d’euros. La Commission d'enquête parlementaire vient de révéler que le président de la Bayern LB était parfaitement conscient lors de l'acquisition que la Kärtner Bank avait une valeur réelle inférieure sur les marchés évaluée à 2.43 Mia, mais il voulait favoriser des investisseurs privés sans analyser les risques. Deux ans plus tard la BLB a revendu pour 1 euro symbolique cette banque. Ce drame a coûté au contribuable allemand 3,7 milliards d’euros. A ceci s’ajoute une perte de 2,6 Mia d'euros pour la BLB. L’Etat de Bavière vient d’injecter 10 Mia d’euros dans la BlB et de garantir ses titres et positions toxiques à hauteur de 6 Mia d'euros. Le fonds de sauvetage de la Bad Bank allemande, la SoFFin, a injecté lui-même 5 Mia d'euros supplémentaires.

2] La Commerzbank, le second institut bancaire allemand, a touché 18,2 milliards en argent du contribuable. L’Etat allemand en détient maintenant 25% + 1 action. En 2009 la Commerzbank avait de nouveau publié un déficit de 4,5 Mia d'euros. La Commerzbank annonce redevenir bénéficiaire en 2011 et ne pouvoir commencer à rembourser les intérêts qu’à partir de 2011, et ne commencer à rembourser les aides qu’à partir de 2012.

3] La HSH Nordbank – Hambourg und Schleswig Holstein, rêvait d‘être cotée en bourse, mais a dû être sauvée avec une garantie de l’Etat de 40 Mia d'euros. Les Länder de Hambourg et du Schleswig Holstein ont injecté en plus 3 Mia d'euros et ont accordé une garantie de 10 Mia d'euros. Le Ministre de l’Economie a démissionné et sévèrement accusé le Ministre-Président. En 2009, la HSH a encore fait une perte de 679 Mio d’euros et la SoFFin a injecté 17 Mia d’euros.

4] La Hypo Real Estate allemande détient 80 milliards d'euros de crédits pourris venant des PIGS. Donc sachons observer la félonie des dirigeants du Nord de l'Europe qui feignent de faire un cadeau à la Grèce avec une aide de 100 milliards pour lui éviter la banqueroute d'État.

Le second institut de financement hypothécaire d’Europe, la HRE - Hypo Real Estate domiciliée à Münich, a obtenu de la SoFFin un capital de 6,3 Mia d’euros. Mais pour cacher que la HRE était en faillite, elle a été nationalisée à 100% en octobre 2008. Cette nationalisation a coûté 95 Mia d’euros au contribuable allemand. La HRE s’appelle aujourd’hui Deutsche Pfandbriefbank. La HRE était très active à l'Est de l'Allemagne pour simuler une croissance par la bulle hypothécaire. Le régulateur allemand, d'habitude très à cheval sur les fondamentaux et les critères de Maastricht, avait laissé accorder des millions de crédits à des emprunteurs de mauvaise foi et insolvable dès le début. Une plainte a été déposée devant la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) contre l'État allemand pour avoir nationalisé HRE et lui avoir accordé 100 Milliards d'aide qui constitue une distorsion de libre concurrence. La Deutsche Pfandbriefbank, déjà nationalisée pour un coût de 100 milliards de $ sous son ancienne raison sociale Hypo Real Estate, est de nouveau en situation de faillite. Elle va créer d'ici quelques semaines sa propre bad bank dans laquelle elle va cantonner 210 Milliards de positions toxiques et pourries, soit encore 50% de ses actifs. En Allemagne ces informations graves sont disponibles.

5]   La crise de la IKB de Düsseldorf avait été rendue publique en juin 2007. Cette banque avait obtenu 11 Mia d’euros et 10 Mia de garantie de l’Etat. Cette crise de la banque IKB est due à sa société mère, la Banque publique KfW, qui avait enregistré d’énormes pertes. IKB avait été recapitalisée et revendue à perte à l’investisseur financier Lone Star qui ne parvient pas à assainir la situation et qui est entrain de la revendre.

6] La banque du Baden-Württemberg, la LBBW a reçu 5 Mia d’euros d’aide de l’Etat et une garantie de 12,7 Mia. La Commission Européenne a demandé que cette banque réduise sa taille. La LBBW va se défaire de 40% de ses actifs. Malgré les aides la LBBW a enregistré une perte de 1,48 Mia d’euros après une perte de 2,06 Mia en 2009.

7] Les Sparkassen (Caisses d’Epargne) et la WestLB du Land Nordrhein-Westfalen ont été aidées par le Land et le Bund (la fédération). Des papiers toxiques d’une valeur de 87 Mia d’euros ont été rachetés et déposés dans la Bad Bank, la SoFFin. La SoFFin a offert en plus 3 Mia d’euros d’aide directe à ces caisses d'épargne.

Ce paragraphe a relaté les actes de l'élite financière en Allemagne. Et en France? Pendant quinze ans, déjà nos étudiants des Grandes Écoles, parcours Finances/Banques, nous ont répété avec la bêtise de la jeunesse, en ce qui les concerne, que nous n'étions que des pauvres imbéciles. Maintenant, ils se sont pris d'amour pour le Durable et pour la Diversité. Ça rapporte du fric. Ils organisent des salons annuels de la diversité. Vous y trouverez des pauvres en poudre réengraissés avec des graisses végétales.

La faillite globale des systèmes bancaires et financiers est due à la libre circulation des capitaux. La mafia de l'Union Européenne épargne les Hedge Fonds et interdit le contrôle des marchés financiers. Les banques allemandes détiennent 100 Milliards d'euros de la dette grecque. Ainsi les obligations de l'État grec en faillite qui sont dans les banques allemandes en faillite vont indirectement être monétisées par la bad bank d'Allemagne. Les citoyens grecs ont d'ailleurs commencé le run sur les banques pour sortir leur argent des banques. Les banques françaises, suisses et italiennes détiennent avec les banques allemandes 70% des obligations d'État grecques. Si l'État allemand est autorisé à se porter garant pour les dettes des banques allemandes, il n'a pas le droit de le faire pour les dettes d'autres États. Donc la bad bank SoFFin va monétiser d'autres dettes des banques allemandes, pour que les positions toxiques grecques ne les fassent pas tomber encore plus bas.

Mais nous parlons des banques et de la criminalité financières de leurs activités spéculatives qui les ont conduits à la faillite. Ceci concerne cette économie post-réelle de la finance. En Allemagne les sociétés de leasing et de factoring vont maintenant aussi recevoir une aide de l'État. Ces entreprises financières et d'assurance des défaillances sur factures et traites travaillent dans l'économie réelle et sur les factures et impayés entre les entreprises. En période normale ces sociétés avancent et prennent à leur compte entre 80 et 90% des impayés. En ce moment elles couvrent moins de 60% du risque de la défaillance inter-entreprise. Les activités de leasing se sont effondrées de 30% parce que les entreprises n'investissent plus et que les banques ne prêtent plus pour des projets économiques réels. L'économie réelle va de plus en plus mal et tout aussi rapidement que la dette souveraine grecque ou portugaise. Ceci entrainera aussi et par voie directe du chômage.

La Band Bank de l'Allemagne, la SoFFin:

Depuis 1 an et ½ le Fonds de Sauvetage des banques, la SoFFin, lutte contre l’effondrement du système bancaire allemand. En toute discrétion la SoFFin a mis sur pieds la première Bad Bank en Allemagne. Il s'agit de la plus chère et de la plus mystérieuse des start-up allemande. Les allemands sont devenus des experts dans la défaisance, parce qu'ils avaient créé le plus grand syndic de faillite du monde, la Treuhand Anstalt, qui était chargée de liquider les entreprises et Kombinat de l'ancienne RDA.

La SoFFin est située dans une villa à Francfort. A la table ronde se retrouvent régulièrement la Chancelière Angela Merkel, des ministres, des Directeurs de banque, des capitaines d’industrie. On y parle de milliards autour d’une pizza livrée par un gamin exploité par un pizza-opérateur comme Pizza Hut. La SoFFin s’appelle officiellement „Bundesanstalt für Finanzmarktstabilisierung", ceci lui donne une aura de haute administration, mais l’ambiance y est celle d’une start-up, dont le budget gigantesque tourne autour de 480 Milliards d’euros, soit 200 Milliards de plus que le budget de l’Allemagne fédérale. La moyenne d’âge des 42 employés est de 36 ans. Dans le monde, il n’existe pas d’équivalent à la SoFFin. La SoFFin a été constituée en une nuit d’octobre 2008 après le sauvetage dramatique de la Hypo Real Estate.

Selon la SoFFin, "la crise pèse de tout son poids sur ses épaules alors que la population a refoulé en elle la crise, croit qu’elle s’est déjà atténuée et que la croissance est bientôt de retour. Mais les employés de la SoFFin connaissent la gravité de la crise, savent dans quelle situation inextricable se trouvent les instituts bancaires, connaissent les risques qui sont encore cachés dans leurs bilans. Il y a même des raisons très sérieuses qui nous permettent de d’annoncer que la crise va encore s’amplifier. Il n’y a pas une seule banque en Allemagne qui ait passé le cap".

Son rôle initial était d’accorder aux banques des garanties à hauteur de 400 Mia d’euros et d’injecter directement 80 Mia comme aide d’urgence. Les activités de Bad Bank ont été ajoutées discrètement à partir de l’été 2009. La SoFFin offre un genre de zone de stockage pour tous les titres et papiers, pour tous les CDS, MDS, ABS, et autres produits dérivés qui ne trouvent plus de preneur sur les marchés financiers et qui ont forcé les banques à dévaloriser des milliards d’actifs en étant poussées à la ruine. Les banques peuvent y déposer ces positions toxiques et tenter un nouveau départ. La SoFFin est pour les banques la seconde chance, voire la seule chance de s’en sortir. Vous voyez au travers de cette description presque autant banale que celle de la conduite du budget d’un ménage, comme la catastrophe est sous nos pieds. Je ne m’imagine pas que la situation française soit meilleure. Mais en France, nous avons heureusement une personne qui agit.



La moitié du personnel de la SoFFin provient de la BuBa (Bundebank), la banque centrale d’Allemagne. La SoFFin a été créée en une nuit, les embauches ont été réalisées avec la même précipitation. A l’inauguration de la SoFFin, personne ne connaissait sa mission et sa fonction. Le siège de la BuBa n'est qu’à quelques mètres de la SoFFin et cet espace hygiénique permet aux employés respectifs de ne pas se postillonner dessus quand ils s’échangent les poubelles contre de la fraiche.


Avec la crise budgétaire et obligataire grecque, les élites européennes rappellent l'existence de la clause du no bail out qui fonde le Pacte de Croissance et de Stabilité de Dublin et les critères de Maastricht pour l'euro. La clause de no bail out interdit aux pays membres de la Zone Euro de sauver un autre pays de l'Euro. Un sauvetage interne à l'Europe n'a pas été prévu et vous souvenez des récentes querelles entre Sarkozy/Merkel et Lagarde/Schäuble. Les bad bank dans les États Membres de la Zone Euro sont tout autant illégales en vertu du droit européen et communautaire, elles sont une entrave à la "concurrence libre et non-faussée qui crée des richesses et tend au plein emploi". Mais vous voyez avec quelle souplesse la libre concurrence est contournée et que ces aides directes gouvernementales et ces opting out de fait dépassent de très loin les désirs de liberté catallactique du Royaume-Uni et de l'Irlande et de l'AELE. Par contre la Commission de Bruxelles continue son forcing pour privatiser les services publics, les services de santé, les SIG (Services d'Intérêt Général) pour faire une compote de pauvres au service des banques. L'Europe est une holding de défaisance et reste une agence de transfert et de privation des richesses, des savoirs et des pouvoirs. La villa de la SoFFin appartient à la BuBa. Dans les combles habitent des étudiants stagiaires qui font leur volontariat non payé à la BuBa. Les chaises, les tables, les agrafeuses sont fournies par la BuBa, seuls les pizzas et les sushis viennent de l'extérieur. Clause de confidentialité absolue pour les employés, sinon à quelques mètres de là, les cotations de ces banques à scandales s'effondrent. On n'y parle pas de déchetterie de positions toxiques mais de portefeuilles délocalisés ("das ausgelagerte Portofolio"). Personne n'y joue de Moritat. (Photo: Chepstow, Pays de Galles, 2007)

La Bad Bank SoFFin est née d’après une loi votée le 23 juillet 2009 au Bundestag de Berlin. La Loi ne contenant aucun article ni paragraphe s’intitule "Loi pour la poursuite de la stabilisation des marchés financiers" - "Gesetz zur Fortentwicklung der Finanzmarktstabilisierung". Des Teams de spécialistes ont tout inventé et codifié. Le Groupe de Travail "Operationalisation" réfléchit à l’action concrète de ses employés. Il n’existe pas de modèle ni de référence, tout est à inventer. Le droit communautaire européen, le Pacte de Dublin, le Traité de Maastricht, la BCE, ECOFIN, l'Euro-Groupe n’ont jamais prévu une telle situation.

Angela Merkel et son cabinet de la Grande Coalition ainsi que son nouveau cabinet avaient supplié les banques d'accepter les liquidités du Bund, mais aucune banque ne voulait faire le 1er pas de peur de voir sa cotation s'effondrer. Les banques s'approchaient de la banqueroute et ne prêtaient plus. En Allemagne, les dissimulations dans les bilans semblaient ne pas passer dans les médias et le scandale avait été dénoncé par le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 26 avril 2009. Le FAZ a titré son article comme suit: "Verlust der Dresdner Bank verschwunden " (Disparition de la perte de la Dresdner Bank). En effet des trous dans les bilans d'un rapport trimestriel à l'autre étaient de 6,3 milliard d'euros pour la Dresdner Bank, de 6,4 milliards d'euros pour Allianz, pour la Commerzbank, etc... On parlait en 2009 en Allemagne du "Phantomquartal", du trimestre fantôme. Les comptabilités commencaient ou s'arrêtaient à des dates saugrenues, d'autant plus que pour aider au sauvetage il y avait eu des fusions, si bien que le bilan consolidé des nouveaux groupes avaient des trous. La partialité des commissaires aux compte et des audits KPMG et PricewaterhouseCoopers (PwC), qui ont supervisé les fusions et signé les rapports d'activité, avait été publiquement gravement mise en cause en Allemagne. Souvenez-vous aussi de la fusion ordonnée d'en haut de la Banque Populaire et de la Caisse d'Épargne. On avait annoncé en France "une perte pouvant exister", mais on nous avait dit dans tous les médias français "que cette perte n'est pas connue pour l'instant". Peut-on fusionner deux banques sans connaître les bilans comptables et avec des rapports d'activité maculés de trous? La crise a tout pour plaire aux banques, qui deviennent encore plus too big to fail grâce aux fusions aidées par les gouvernements et non contredites par les Régulateurs ni la Commission européenne à la Concurrence (Graphique animé). Le too big to fail est une assurance-vie pour les banques payées sur le budget des États, par les contribuables et par deux générations futures.

Angela Merkel avait même menacé de nationaliser totalement ou partiellement les banques si elles ne demandaient pas d'elles-mêmes le soutien de l'État. Rien n'y fit. Mais le lendemain même de la création de la SoFFin, la WestLB s'est présentée avec sa requête et les autres banques ont suivi. Aujourd'hui, la SoFFin est ouverte 24h sur 24, et ceci n'est pas un de mes "bonmots". Les Teams sautent d'une deadline à une autre deadline et les dossiers sont bouclés just-in-time lors du Photo-Finish. Autour de tables rondes improvisées se regroupent à chaque fois les banquiers et leurs actionnaires, les représentants du gouvernement, de la BuBa, de la Commission de Bruxelles et de l’autorité allemande de régulation, la BaFin. Chacun est secondé d’avocats et de conseillers, d’auditeurs internes, de commissaires aux comptes et de consultants. Depuis juillet 2009, c'est une Rave-Party de criminels financiers et de juristes, tous en cravate, un seizième de pizza entre les doigts, et assis sur des piles de cartons comme dans une vraie start-up ou un "apéro populaire". Un morceau de pizza tombe à terre, et oups, une banque fait faillite. Il n'y a pas de droit à l'erreur, et les souris et les acariens n'ont rien à espérer. Même T i n a est désœuvrée, il n’y a pas de place pour There is no alternative, tout roule, tout s’écroule de manière chirurgicale. L'objectif idéal pour la SoFFin est de pouvoir écouler dans un jour futur sur les marchés financiers ces milliards de positions toxiques en ne faisant pas de perte. La HRE a délocalisé 210 Milliards dans la SoFFin, soit presque le budget annuel de la République Fédérale d’Allemagne. En octobre 2008, la SoFFin a repris en entier la HRE et lui a encore injecté 100 Milliards d'euros. Aujourd'hui la HRE vaut encore moins qu'elle ne valait lors de sa nationalisation. Officiellement il n'y a que la WestLB et la HRE qui se trouvent sous les bons offices de la SoFFin. Les autres instituts bancaires communiquent en terme d'image.

Axel Weber, Président de la BuBa, la Banque Centrale d'Allemagne, est un des fondateurs de la Bad Bank SoFFin et pense officiellement pérenniser cette institution sous la forme d’un Fonds de Crise. De toute manière la Bad Bank a entassé dans ses poubelles des "valeurs" mobilières qui arriveront à maturité dans 80 ans. Ils ne pourront pas être revendus avant sur e-Bay (Photo à gauche et lien). Et aucun des employés ne vivra jamais l’apurement de tous les comptes, une vie professionnelle et de têtard n’y suffira pas.

La Bad Bank des USA:

Aux USA la distance entre la bad bank et la banque centrale, la Fed' n’est même pas respectée. C’est la Fed qui a pris en charge le rôle de Bad Bank avec les différents plans TARP, TALF et PPIP par lesquels elle a racheté 4600 Milliards de $ de positions toxiques et elle offre des liquidités aux systèmes bancaires et d’assurance: swapping asset for cash. Ces 4600 Mia représentent 32% du PIB des USA et 130% du budget fédéral. Ces chiffres ne comportent pas les aides de stimulation économique ou les bail out de groupes comme GM, Chrysler, ni les chiffres des instituts de crédit hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac qui ont délocalisé à la Fed 1400 Mia de $ de crédits pourris. 14.000 Milliards ont été dépensés aux USA pour ces bail out réalisés avec l'argent des contribuables et les T-Bonds, les Bons du Trésor US, et il est mathématiquement impossible de les rembourser quand ils arriveront à maturité. Eux aussi se retrouveront sur eBay d'ici quelques décennies. En réalité, toutes les positions toxiques rachetées par la Fed' représentent 50% des "asset" de la Fed'. La Fed, qui est une entreprise privée divisée en 12 districts et dont les banques de ces districts sont actionnaires, est donc en réalité en banqueroute puisque 50% de ses assets sont des dettes pourries de ces banques actionnaires, des CDS, MBS, RMBS... rachetés contre des liquidités, et qui ne valent rien. Donc les USA sont en banqueroute. La Fed et les USA ont en réalité perdu depuis longtemps le AAA.

Au dessus de la Fed' il y a le Congrès américain. Il n'y a jamais eu aux USA l'Indépendance de la Banque Centrale, pourtant les statuts de la BCE ont été imposés sur ce principe en ayant prétendu copier le modèle de la Fed'. Aux USA, c'est le Congrès qui a le pouvoir de création monétaire depuis le "Farewell Address" de 1837 du Président Andrew Jackson. Le principe de "l'Indépendance de la Banque Centrale" est un principe de la laisser être manipulée par les lobbies et les banques because "State is bad" comme le pense Hayek. Les 6 plus grandes banques américaines regroupent 80% des contrats effectués sur les produits financiers dérivés comme les CDS. Ces 80% représentent 63% du PIB des USA. Leur objectif est la création monétaire pour nourrir la bulle des CDS et non pas pour innerver l'économie travaillante et productive. Et quand les banques se trouvent dans l'impasse, le PPT - Plunge protection Team intervient pour manipuler et soutenir les cours à Wall Street. Le Dow Jones est donc remonté à 11000, autant qu'en septembre 2008, et tout ceci pour une économie dépressive et avec un index de l'échange maritime transcontinental qui est passé de 12000 à 2920 et qui stagne dans le bas depuis septembre 2008 (voir et utiliser au bas de la page le graphique du Baltic Dry Index).

Ainsi, l'action du trio mafieux de Wall-Street, Obama-Geithner-Bernanke, n'a permis que la "jobless recovery" des faux "green shoots", les illusoires reprises sans emploi, et la constitution d'une nouvelle bulle spéculative avec l'argent public offert à taux zéro et qui n'est allé que tourner en rond dans le circuit fermé des marchés des capitaux. Au sujet de la reprise du Dow Jones au-dessus de 10.000 points, il faut rappeler sur le graphique ci-dessous ce qui s'est produit entre le Black Tuesday de 1929 et 1932. Ce n'était qu'un "Short Jobless Recovery". Actuellement les politiques de relance font bien pire, puisque les injections "keynésiennes" ne servent qu'aux zombie banques pour leur trésorerie. L'argent prêté à taux zéro aux banques pour qu'elles fassent leurs œuvres pathologiques de spéculation financière est une licence d'exploitation de casino qui leur est offerte gratuitement par l'État. Au nom de la Libre circulation des capitaux et des services financiers, aucune contrepartie ne leur est demandée pour soutenir l'économie réelle. Mesurées aux marges bénéficiaires actuelles, les actions du S&P-500 n'ont par exemple jamais été aussi chères aujourd'hui que depuis ces 100 dernières années. Entre temps les entreprises "valent" 140 fois leur bénéfice annuel, une valeur normale est de 30. Quelle éclatante bulle! Mais les "liquidités" offertes à un taux de 0% et à un taux relatif négatif de 20% sont détournées de l'économie "réelle" vers cette spéculation post-réelle et simplement financière. Ce modèle de "reprise" s'appelle Bulle Échoïque ou bulle-écho, comme les 7 "short recoveries" de la Grande Dépression (graphique à droite). Les banques centrales engraissent les banques et les spéculateurs sur le compte des contribuables et de deux générations futures. 2010 sera comme 1930. L'année 11 comme 31. En pire.

Les green-shoots que l'on voudrait voir dans l'augmentation de la valeur des actions sont en plus le fruit de manipulations du marché par une autorité gouvernementale de faussaires créée avec l’Executive Order 12631 par Ronald Reagan en octobre 1987 pour éviter un effondrement de Wall Street: il s'agit d'un groupe informel, mais qui porte un nom, c'est le PPT (wiki), le Plunge Protection Team dans lequel siège le Secrétaire au Trésor, le Directeur de la Fed', le Directeur de la première autorité de surveillance des marchés SEC, et le Directeur de la seconde autorité de surveillance des marchés Commodity Futures Trading Commission et... des membres de l'Exécutif de la Goldman Sachs. L'activité de la PPT, appelée un peu moins officieusement la Working Group on Financial Markets, est simple. Elle achète en masse des actions avec de l'argent imprimé par la Fed'. Ainsi la raréfaction artificielle des actions sur les marchés financiers conduit à une augmentation conditionnée et totalement faussée de leur valeur, et à l'illusion de leur bonne santé. Hank Paulson, qui a précédé Timothy Geithner au Secrétariat au Trésor, a remis en veille la PPT à partir de 2007 face à la volatilité des marchés qui redevenait dangereuse. Ladite Crise des Subprimes a commencé en 2006, il y a déjà plus de 4 ans. La PPT est donc en réalité le maître d'œuvre autoritaire du rallye boursier depuis février 2009 qui a apporté une augmentation de la valeur (négociée) des actions de 6 trillions de $, soit 6000 milliards, tout ceci avec l'argent public existant ou qui sera de la dette pour deux générations à venir. Les naïfs qui croient ou font croire à la rationalité de la concurrence et à la main invisible ou vibrante du marché vous forcent par tous les moyens à vous faire renforcer en vous la foi dans l'économie de marché, où la concurrence libre et non faussée qui apporte la création de richesses et tend au plein emploi. La PPT est sous l'autorité d'Obama. Son gang s'est chargé de réaliser par les deux bouts la dépossession systémique du peuple américain: d'un côté il a réalisé la plus grand transfert de l'histoire des USA de la dette privée dans la dette publique, et d'un autre côté il réalise le plus grands transfert de la dette publique vers de la création de richesse sur les marchés financiers. Dans les deux cas, c'est le contribuable qui paye. Ces instruments officiels de criminalité financière n'ont pas réussi à réduire pour autant les positions toxiques des systèmes bancaires qui sont toujours de 16,5 trillions de $ (16500 milliards) selon le dernier rapport de la Fed'.

La source de tous le système de crédit de mauvaise foi est le Congrès américain et ses représentants élus par le peuple. Le Congrès a créé le système de la Fed' et le système des organismes semi-public privilégiés comme Fannie Mae, Freddie Mac, Ginnie Mae, Sallie Mae, la FHA - Federal Housing Administration, la FHLB - Federal Home Loan Banks. Même l'ancien Président de la Fed', Alan Greenspan parlait d'eux en disant "the big fat gap". Depuis août 2008, le Congrès US est responsable de 75% de la création de la dette américaine en continuant à encourager l'octroi de crédits hypothécaires immobiliers alors que dans le même temps 4,5 millions de maisons individuelles vont encore être saisies en 2010. En 2009 les USA ont accordé des crédits hypothécaires adossés sur des titres, les MBS - Mortgage Backed Securities, équivalents à 49,6% du PIB américain. Dans la même période l'Allemagne en a accordés pour 0,2% du PIB allemand. L'administration Obama commet des actes 1000 fois plus dramatiques que l'administration Bush/Paulson/Greenspan. La plus grosse bulle de tous les temps est créée par Obama/Geithner/Bernanke. L'effondrement sera à la même échelle. Il n'y aura pas de reprise aux USA avant une vingtaine d'années, soit vers 2030.

Pourtant, les voix du regret se font entendre aussi aux USA. Un vent de panique a soufflé à Wall Street, quand l'autorité de surveillance des opérations boursières, la SEC, a annoncé le 16 avril 2010 qu'elle allait traduire en justice les dirigeants de la Goldman Sachs à cause de leurs manœuvres dolosives et falsifications en rapport avec les produits financiers dérivés complexes comme des CDO empaquetés avec des CDS. Goldman Sachs et l'un de ses responsables, le vice-président français Fabrice Tourre, sont accusés d'avoir fait "des déclarations trompeuses et passé sous silence des faits essentiels sur certains produits financiers liés aux prêts subprimes au moment où le marché de l'immobilier résidentiel américain commençait à chuter". Des terroristes financiers fantômes et corrompus ont fait couler des spéculateurs fantômes au profit d'autres spéculateurs fantômes. La SEC poursuit ses investigations et a annoncé vouloir porter plainte contre d'autres banques. Quand la SEC s'occupera de la Fed' ce sera la guerre civile ou sur un pays étranger. Parce que la Fed' est l'un... des principaux acheteurs des... Bons du Trésor américain pour inonder les USA de liquidités en billets de contrefaçon avec l'espoir infondé de créer la relance économique. C'est le dévoiement total du keynésianisme.

La bad bank de la BCE ou "monétiser" les "dettes" des banques:

(ce § est en cours de rédaction)

Pour expliquer comment la Commission de Bruxelles va violer le Traité de Lisbonne, le Pacte de Stabilité et de Croissance établissant l'Euro, le Traité de Maastricht... et les directives précédentes, il est plus simple de citer Natixis qui gère sa bad bank depuis plus d'un an.

Dans son Flash du 6 mars 2009, Natixis dans la tourmente et sombrant dans la faillite avait déjà posé les "bonnes" questions:

début de la citation >>>

"Pourquoi la BCE hésite tant à acheter des actifs ?

Alors qu’ils sont techniquement possibles, que plusieurs banques centrales ont franchi ce pas, et que le conseil des gouverneurs dit mener la discussion depuis quatre mois, la BCE n’achète toujours pas d’actifs (dettes ou actions). Nous soulevons ici les questions de principe que pose cet instrument non conventionnel et prospectons sur les réponses que la BCE pourrait trouver:

  • Pourquoi réaliser des achats fermes, puisque seulement 15% des actifs éligibles sont pris en pension ? Réponse : pour aider le marché à (re)trouver un prix.
  • La BCE prendrait-elle un risque par des achats fermes ? Réponse: pas plus de risque de crédit qu’en prenant les actifs en pension, mais un risque d’illiquidité.
  • La BCE peut-elle contourner les banques sans créer d’asymétrie ? Réponse : non, mais la politique monétaire par les taux n’est pas symétrique non plus.
  • A quoi servirait-il à la BCE de financer directement l’économie, quand la dette marchande ne représente que 3% du passif des entreprises?

Réponse: rendre les entreprises moins dépendantes des banques (credit easing). On le voit, l’assouplissement du crédit par la BCE est peu évident. Il ne faudra en aucun cas délaisser la politique de taux.

La BCE est indécise sur les achats fermes En matière de politique monétaire non conventionnelle, les banques centrales sont créatives:

  • La Banque du Japon (BoJ) achète des actions, celles des banques et celles des entreprises détenues par les banques
  • La Réserve fédérale américaine (Fed) achète des billets de trésorerie et les dettes émises par les agences de refinancement hypothécaire
  • La Banque d’Angleterre (BoE) achète la dette à court terme des entreprises et bientôt des titres du Trésor
  • La Banque nationale Suisse (BNS) émet des certificats de dette pour financer le rachat des actifs toxiques.

La BCE n’est pas en reste en matière de politique monétaire non conventionnelle et elle s’est particulièrement engagée dans la voie de l’assouplissement quantitatif pour endiguer les tensions sur le marché interbancaire. Mais elle n’a toujours pas franchi le pas des achats fermes, donc de l’assouplissement du crédit, alors que pourtant le conseil des gouverneurs dit mener une telle discussion depuis maintenant quatre mois. Techniquement, rien ne s’oppose aux achats fermes par la BCE, à l’exception des dettes publiques sur le marché primaire et des actions. Nous énumérons ici les principales questions de principe que posent les achats fermes à la BCE, pour tenter de comprendre son indécision".

<<< Fin de la citation

Et les bad banks de France?

Le Chairman Prince-Président a dit le 1er mars 2009 à Bruxelles ceci: "Est-ce que la France va avoir recours à ce que l'on appelle la "bad bank"? Non, nous préférons agir en encourageant les banques à prêter aux entreprises et aux ménages plutôt qu'en transférant sur le budget de l'Etat les pertes liées à des investissements passés dans des actifs américains douteux. Au fond, il s'agit pour nous de protéger le contribuable et c'est ce que nous avons fait bien sûr avec Dexia comme récemment avec les Caisses d'Épargne et les Banques Populaires. Faire une "bad bank", cela consiste à dire : voilà, une banque a fait des mauvais choix d'investissements, s'est perdue dans des actifs douteux aux États-Unis, eh bien désormais c'est le contribuable qui va payer en lieu et place des actionnaires de la banque."

Juste avant que AIG ne fasse faillite, la Société Générale lui avait acheté des CDS pour un montant de 62 Milliards de $. Il y a donc déjà au moins 62 Mia de positions toxiques dans la Société Générale. Mais la Société Générale avait fanfaronné il y a quelques mois en annonçant avoir déjà remboursé l'aide gouvernementale dont le montant n'était par exemple qu'une fraction de ces 62 Mia.

La Société Générale rapatrie en France TOUTES ses pertes et les vend au fisc et au Trésor Public.


1] Inter Conseil Europe
de la Société Générale: Les banques n'auront aucun mal à quitter les paradis fiscaux et à respecter le délai du 31 mars 2010 pour quitter les pays qui figurent sur la liste grise de l'OCDE. Les banques vont bientôt organiser une opération séduction en ce sens avec des campagnes publicitaires bucoliques. La Société Générale prouve déjà son patriotisme français et a annoncé au début de l'année qu'elle va créer entre juillet et octobre 2010 sa bad bank dans laquelle elle va rapatrier en France toutes ses positions toxiques qu'elle évalue à 35 Mia d'euros. Ceci lui permettra de "regrouper en une entité unique ces actifs peu liquides et lui permettra d'en optimiser leur gestion et leur fiscalité". La Société Générale pourra donc déduire les pertes de son résultat imposable en France. La Société Générale dispose de deux paradis fiscaux: en off shore pour les bénéfices non imposés en France, et un paradis fiscal en France pour les pertes déduisibles de l'impôt. Nous comprenons mieux pourquoi la Société Générale avait appelé ses clients dans le Telegraph du 18 novembre 2009 à se préparer à l'Effondrement Global économique et financier en exposant le "Worst-case debt scenario". La "structure de cantonnement" de la bad bank de la Société Générale sera domiciliée à La Défense dans l'une des ses filiales nommée Inter Conseil Europe. On ne connait pas la taille réelle des actifs cantonnés de cette bad bank mais on estime qu'elle sera de taille comparable celle de la bad bank de la banque d'investissement Natixis.

Si vous cherchez sur google Société Générale bad bank mon site est en A3 et A4.
Face à la petitesse d'un bloggeur indépendant et libre vous mesurez l'immensité de la médiocrité de notre démocratie?

2] Gestion Active des Portefeuilles Cantonnés
- GAPC de Natixis / Banque Populaire Caisse d'Épargne a été créée en août 2009. Natixis est détenue à 72% par le groupe bancaire BPCE issu de la fusion de la Caisse d'Épargne et de la Banque Populaire. La bad bank Natixis héberge 55 Mia d'euros d'assets toxiques. La bad bank de Natixis est un "canton" baptisé "GAPC - Gestion Active des Portefeuilles Cantonnés". Vous comprenez que ces banques sont en réalité en situation de faillite comptable et ne peuvent pas dégager de bénéfices. François Pérol, nommé par le Chairman-Prince Président, est président du directoire de BPCE et président du conseil d'administration de Natixis et a jugé que la garantie sur le portefeuille GAPC avait les mêmes effets qu'une cession du portefeuille à BPCE. La taille réelle de cette bad bank n'a jamais été publiée.

Pourtant, dans cette période d'illusion de reprise économique où seuls les cours de la Bourse ont retrouvé les niveaux du début de l'année 2009, BNP-Paribas et la Société Générale ont "remboursé" au gouvernement français les aides publiques de sauvegarde des banques en rachetant comme convenu à un taux fixé à l'avance les actions préférentielles obtenues en échange de cette aide par l'État. L'État français avait fait 400 millions d'euros de bénéfice, mais la BNP et la Société Générale avaient fait 12 milliards de bénéfice avec cette "aide". En octobre 2009 le Parlement français avait voté "par erreur" une Loi pour taxer ces bénéfices, mais deux jours après le Parlement a voté une Loi annulant cette Loi.

La fusion en France de la Caisse d'Épargne et de la Banque Populaire est un bon cas d'école de ces bail outs magiques. Cette fusion (CEBP) est entrée officiellement en vigueur le lundi 23 février 2009, l'État avait recapitalisé à hauteur de 20% ce groupe, mais les positions négatives catastrophiques, les pertes de la filiale Natixis, n'ont jamais été vraiment révélées... La confusion privé / public et la continuité de l'État ont été assurées par Monsieur Pérol, ami personnel du chairman prince-président français. L'État français avait feint d'acheter le chat dans le sac. Ce n'est qu'une feinte, c'est une manière de rapatrier en métropole toutes les activités spéculatives de hedge fonds des filiales de ces deux banques, de racheter les titres toxiques dans une forme de bad bank, de redonner une "santé" financière apparente à ces deux groupes en éliminant du bilan consolidé ces positions toxiques impactées et de les faire payer par le budget de l'État et le contribuable et les générations suivantes. Le rachat de titres pourris est aussi une manière de monétiser la dette et porte le nom de Qualitative Easing. L'État "qui était en faillite" en juin 2008 selon le 1er Ministre F. Fillion et bien avant l'éclatement de la crise en Europe continentale, cet État qui n'était pas disposé à aider les services publics, dépense des sommes astronomiques pour racheter de la merde déposée par le système spéculatif irresponsable et cautionné par tous les partis politiques comme l'incontournable nécessaire. Une fois de plus je rappelle, que l'électeur est adulte et qu'il a laissé tous les partis de droite à gauche composer avec cette organisation systémique "qui tend au plein-emploi et apporte croissance et bien-être". Avant l'été 2009 il y a eu des wildcat strikes (grèves sauvages non cautionnées par les syndicats) et des émeutes en Irlande et au Royaume-Uni comme à la Sodimatex en France en avril 2010. Émeutes contre qui? Contre soi-même? L'électeur avait préféré écouter les sirènes, il va maintenant se frapper lui-même sur la tête par personne interposée? Sur certains portails agrégateurs de contestations, j'en énerve certains avec ma confiance en l'information, l'engagement et la responsabilité politique des citoyens. L'africain est victime des régimes politiques, l'Européen a choisi son régime politique et son modèle de "concurrence libre et non faussée". Le TSE ne serait jamais passé en France si les sénateurs et députés PS n'avaient pas laissé le gouvernement en place agir au Congrès de Versailles du 4 février 2008. L'Europe est même plus active que les USA dans le domaine de la globalisation appauvrissante.

Banqueroute de l'Hémisphère Nord, Grande Dépression 2

Le Club de défaisance français a créé des fusions miraculeuses entre des banques, la Caisse d'Épargne avec la Banque Populaire d'une part, la BNP Paribas avec la Fortis d'autre part, etc... et vous a fait croire qu'il a créé "la plus grande banque d'Europe" et vous a vendu ce prédicat comme un gage de félicité globale et indicible de toute puissance qui tend de manière libre et non faussée vers le Graal du plein emploi et du bien-être en vous racontant que leurs dettes vont être publiées ultérieurement bien que l'État en devient actionnaire. Le bilan de chacune des banques a été maquillé, la part de la bulle des CDS / CDO détenue par chacune de ces banques n'a pas été évaluée parce qu'il est autorisé actuellement "d'assouplir" légalement les normes comptables IFRS et des Recommandations de Bâle 2, afin d'enjoliver la valeur au jour le jour du bilan (Zeitwertbilanzierung en allemand, mark to market en anglais). Je vous entretiens régulièrement de la falsification comptable légalement autorisée depuis 2 ans par les organismes internationaux des normes comptables. Il est bon que le Wall Street Journal le rappelle de temps en temps: sur ces 5 derniers trimestres, les banques américaines ont sous-évalué de 42% leurs pertes. Pourquoi ne pas le faire quand le Secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner l'a fait publiquement avec son Stress Test des 19 banques. Le Club de défaisance du G20, qui dispose de sa flottille d'avisos-escorteurs comme les Lyons'Club, Rotary, Kiwanis, Merkel, Sarkozy..., est entrain d'organiser une pyramide de la falsification bilanaire à la Madoff-Ponzi, du détournement des actifs encore sains, de la redirection secrète des dettes vers le Trésor public qui les rachète pour refinancer ces banques déjà trop pleines et qui confisquent les liquidités pour se refaire une santé agréée par leurs actionnaires et les agences de notations. Les banques & assurances, purgées plusieurs fois depuis 2 ans brillent en faisant croire à des profits, quand elles publient et si elles publient leurs bilans. Les banques communiquent sur des remboursements de leur part à l'État, mais ces remboursements ne correspondent pas à la recapitalisation directe ou indirecte de ces banques par l'État.

Mais avec cette vague de fusions et restructurations du système financier, Timothy Geithner, Secrétaire américain au Trésor, a transformé les troubled assets, actifs toxiques, en legacy assets, actifs légués, dans son x-ième plan appellé PPIP. En sachant que la bulle des produits dérivés financiers comme les CDS/CDO est estimée à 620.000 milliards pour la planète entière, ont s'aperçoit qu'il est facile pour la complexion américano-brownienne de piper les dés. Il suffit de mentir aujourd'hui, de mater les soulèvements sociaux demain, puis de faire payer les générations futures. Le club de défaisance avec ses petits gonfaloniers néo-libéraux privés et nationalisés est entrain de relocaliser vers les dettes cumulées publiques l'aspic venimeux de la bulle planétaire des CDS / CDO et va faire peser le remboursement des dettes, dont la publication est maintenue dans le niveau glauque et sous-marin d'un avenir non daté, jusqu'en 2029 au moins sur les impôts et les déficits budgétaires de deux prochaines générations à venir à moins d'organiser une hyperinflation qui aura le même effet, c'est à dire faire payer par les habitants des pays le vol pyramidal des entreprises privées soutenues par l'État en quête de continuité. L'État préfère transférer la bulle planétaire des dettes et assets pourris du secteur privé, avant son éclatement, à une bulle publique pour organiser un deleveraging, une atténuation de l'effet de levier, en se prenant pour un apprenti sorcier et en ne se rendant pas compte qu'il organise un Weimar II au lieu de lancer au travers de la représentation démocratique de l'ONU un Bretton Woods II qui n'organise pas un trickle up effect (cherchez trickle down effect et effet de percolation) pour le compte d'une puissance dominante gérée par le club de défaisance d'un G20+. Vous connaissez le G24, le vrai, celui des pauvres et son "Groupe Intergouvernemental des 24 pour les questions monétaires internationales et le développement"? Et la Déclaration de la 7ème édition du Forum des Peuples de Koulikoro au Mali en juillet 2008?

Ceux qui croient voir un retour subit de l'amour de l'État pour la Chose Publique doivent tout aussi violemment se détromper. Le "State is bad" initié par "The road of serfdom" de von Hayek, puis de l'École de Chicago, le Consensus de Washington, Ronald Reagan, Margaret Thatcher, Tony Blair, Jean Monnet, Gerhard Schröder, Lionel Jospin qui a vendu les services publiques au secteur privatisé en respect personnel et de gauche à l'AGCS, l'accord parallèle à l'OMC,... tout ceci n'a pas empêché la consolidation du retour du Titre III du TCE, rejeté par le NON français au référendum européen, bétonné dans le transfert copié-collé du Traité de Lisbonne imposé par la gauche abstentionniste au Congrès de Versailles de février 2008. Car l'État, empressé de sauver les tricheurs systémiques, spéculateurs et escrocs conserve toujours une certaine idée de l'État, et va légitimer sa gauche-attitude passagère de nationalisation, par les caisses vides d'un budget en faillite qui ne permettra plus de maintenir les services publics et qui forcera des coupes violentes et de très fortes augmentations d'impôt comme en Irlande. Pour contenancer préventivement les futurs millions de déçus du bail out de Sarkozy face à la gestion versatile de crise et au chômage de masse, l'État fait appel à sa conscience supérieure déléguée, celle de l'OCDE qui continue à dérouler son bréviaire sur ses masses incultes et vénales. Si la rétention de l'espoir pour un État Nouveau et la contention des renouveaux de la conscience civique et politique ne devaient pas fonctionner, l'État saura organiser ses minériades roumaines privées pour conserver son Régime, à l'image de son laboratoire doom-toom d'Outre-mer où il s'essaye, pour garder en haleine son liberal fighting spirit, à se faire peur pour voir où se trouverait le point de sécession et pour étouffer dans l'œuf une éventuelle résilience créative des peuples. Les petites-gens sont toutes des nano-bonsaï qui vont ouvrir grand la bouche affamée et le porte-monnaie pour payer les frasques des flambeurs du casino et les croupiers du gouvernement.

Dans un rapport du 3 mars 2009 intitulé "Going for Growth" et rédigé par l'OCDE, cette organisation lance tous azimuts un cycle de vives recommandations destinées à entrainer les pays dans l'intensification de la libéralisation du commerce alors que tellement de voix de la société civile, de gouvernementaux, du secteur bancaire, du réseau industriel conjurent en même temps l'État d'intervenir à leurs côtés pour leur offrir sans contre-partie une aide financière, fiscale et conjoncturelle. La libre concurrence mondiale se ferait encore mieux pour eux si la politique de subvention du secteur agricole s'étendait à tous les secteurs industriels et commerciaux pour renforcer leur position concurrentielle dans le grand commerce libre, international et non faussé. Le club de défaisance du G20 montre une fois de plus son vrai visage. Il n'a pas l'intention de se soumettre aux lois de la libre concurrence quand il se sent lui-même menacé par elles, et il s'affaire à prendre sur les concurrents des parts de marché par tous les moyens. Les plus faibles comme les PED (Pays en Développement) et les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), mais aussi les Pays de l'Europe de l'Est, n'ont qu'à bien se tenir et s'en retourner à sarcler la terre, la rizière ou le dvor, et à importer un maximum de produits manufacturés provenant des pays industrialisés.

Partout dans le monde, en comptabilité nationale, toutes ces aides aux banques ne figurent pas pour l'instant dans le déficit budgétaire annuel ni dans les dettes cumulées des États souverains. Les populations n'ont pas conscience de ce qu'elles auront à rembourser sur deux générations.

Pour faire diversion, l'Allemagne veut arriver au G20 de Toronto en juin 2010 avec un projet bouclé. Elle va instaurer un Fonds de Risque bancaire alimenté avec un impôt prélevé sur les bénéfices des banques. Mais cette taxe ne rapporterait que 1,2 Milliards d'euros, une somme qui n'est pas comparable avec les aides directes, les garanties et le swapping assest for cash effectué par la bad bank SoFFin. Un tel fonds, s'il n'est pas accompagné de mesures de régulation et de contrôle des activités bancaires ne sert à rien. Le laissez-faire bancaire sera stimulé avec ce nouvel impôt comme avec un nouvel outil, les Coco-Bonds, dont je vous entretiendrai dans un autre article. A l'opposé, la Taxe Tobin-Spahn casserait à la source les comportements spéculatifs et ramènerait les moyens financiers dans l'économie réelle et le Travail pour faire du PIB requalifié. Nous pourrons nous passer d'une réflexion sur la "Décroissance" comme celle d'un groupe politique vert qui s'est présenté aux dernières élections régionales, mais nous n'avons même pas entamé une réflexion sur un Green Bail Out, sur un Green New Deal, sur une Croissance Requalifiée de l'économie post-réelle vers le PIB naturel, économique et commercial qui est l'expression du Travail, de la Valeur Travail, de la Valeur Ajoutée par le Travail, de la Reconnaissance de la Valeur Travail. Le G20 de Londres de mars 2009 avait aussi consacré le déni du paquet climatique.

Dans un tel climat ordinaire de faillite généralisée il est étonnant que les assurances sur les défaillances des crédits, les CDS, ont été multipliées sur les défaillances des dettes souveraines et donc des banqueroutes d'État, non seulement pour la Grèce, mais aussi pour l'Italie, l'Allemagne, la France, les USA, etc. L'investisseur spéculant s'assure avec des CDS-Credit Defrault Swap contre le défaut de paiement de ces États auprès de banques qui se sont adossées sur la garantie de fait offerte par ces États parce qu'elles sont too big to fail et la garantie du bail out une fois que l'insolvabilité de la banque est révélée. Quand intervient l'incident de paiement d'un État, le défaut de crédit, la cessation de paiement, l'assurance CDS sera aussi sans valeur. Parce que le CDS est adossé sur la garantie d'un État en faillite, donc elle est adossée sur rien, puisque l'État ne peut pas non plus soutenir la banque: ceci est toujours la pyramide Ponzi-Madoff (voir le schéma des CDS ici). Les banques qui ont acheté les Bons du Trésor émis par ces États ont tout autant acheté des assurances CDS sur ces Bons du Trésor. Les banques se sont donc mis deux fois en faillite en une seule opération de spéculation à facettes doubles.

Que se passera-t-il quand les Etats seront en cessation de paiement? Celle-ci résulte de l'incapacité ou de la volonté de ne pas rembourser partiellement ou en totalité les dettes de l'Etat. Tous les pays industrialisés se dirigent vers la banqueroute d'État plus ou moins rapidement et plus ou moins gravement. Des demi-faillites comme pour les Pays Baltes, l'Islande, la Grèce vont s'accumuler. Ce sera encore plus dramatique quand ce sera le tour du Royaume-Uni, des pays fondateurs de l'Europe, de la Californie, du Japon, des USA. Le problème est l'interconnexion et la simultanéité des faillites souveraines de ces régions clefs de l'économie mondiale. Aucune de ces régions ne pourra assainir sa situation avec une dévaluation de sa monnaie en en faisant payer les coûts sur les autres régions. On tombe ensemble dans le trou, et ce qui avait été vendu comme le "découplage des Pays émergents" (Chine/Inde) ne sera pas une aide car nous ne pourrons rien leur acheter et nous n'aurons plus les moyens de produire ce qu'ils attendent de nous. D'ailleurs ont-ils encore besoin de nous sous notre forme actuelle? La Chine a réussi à monopoliser les fréquences du GPS européen Galiléo... Galiléo est mort, vive Beidou. (Graphique à gauche: le plus grand déficit, USA)

Au début de la crise, l'inflation que l'on avait fait tomber en disgrâce avec la NAIRU et les critères de Maastricht, est redevenue subitement le médicament miracle pour les décideurs. Les USA en tête ont voulu régler leur problème d'endettement avec une inflation plus élevée. Cet argument avait pris deux formes: 1) la création massive de monnaie par les banques centrales devaient automatiquement engendrer de l'inflation. Ce qui n'est pas encore vraiment le cas, même si les prix de matières premières ont beaucoup augmenté. Pourtant nous apprenons régulièrement que l'inflation s'était tassée au Royaume-Uni pendant un temps assez court et qu'elle est de nouveau de 3% depuis quelques mois. Mon site à toujours parlé d'une récessflation. 2) Il avait été supposé de part le monde que le gouvernement US activera de manière dynamique l'inflation. Pour l'instant il n'y a pas de résultat à la hauteur des attentes des Dr. Faustus qui interviennent entre les gouvernements et les banques centrales. Selon Shadowstats l'inflation est officiellement de 2% aux USA ou de 6% en données réelle. Beaucoup de site vous expose une déflation en s'appuyant sur l'immobilier et en cachant le reste.

Pour l'instant l'endettement massif continue à s'amplifier pour renflouer les banques en faillite. Mais à la fin il ne restera qu'une seule possibilité de les régler: les dettes ne seront plus honorées ni reconnues. Il restera juste à trouver la manière de l'expliquer aux pays partenaires et aux peuples qui auront aussi perdu tous leurs avoirs. S'il n'y aura pas l'Hyperinflation il y aura de toute manière la Grande Dépression. On perdra des kilos et des hommes, "actifs à risque dans le bilan" d'État. Le montant de leur "exposition" est égal à la nécessité de les éliminer. En ce moment nous ne sommes que des "actifs cantonnés" et le Travailleur reste le "vecteur privilégié de l'exposition à la crise financière." Les États ne lui apportent pas leur garantie comme à des véhicules structurés émettant des titres obligataires afin de leur permettre de bénéficier de la meilleure notation de crédit possible. "L'ampleur de ces pertes directement liées à la crise contribue cependant, a contrario, à ne pas remettre en cause l'existence de la banque ni la pérennité de son cœur de métier (affacturage, financements d'entreprises, gestion d'actifs...)." "La réorientation stratégique de la 'Banque de Financement et d'Investissement (BFI) pérenne' '", selon les termes de Natixis, "comprend en particulier un recentrage de la clientèle d'entreprises, une offre simplifiée de produits structurés et d'investissement, le resserrement de la présence internationale, la réduction du profil de risque par le renforcement des contrôles et l'arrêt des activités de négociation pour compte propre ou à niveau élevé de volatilité, et des réduction d'effectifs."

De la brevetabilité du vivant, on est passé à la stérilité contractuelle, et à l’aphasie politique.
J’ai toujours un faible pour les paysans burkinabés et leurs coopératives agricoles.
Nous sommes trop modernes pour ne plus vraiment nous rendre compte que l’économie relie les hommes.
Entre devenir pauvre et mourir de faim, il y a l’élasticité du temps qui est confortablement exploitée par les régimes politiques et les partisans qui vivent de leur paradigmes. Mais l’Europe, et ses consommateurs citoyens restent en tête des bad guys.

Pétition Taxe Tobin / Taxe Robin des Bois avant le G20 de Toronto. (Huile de Robert Dandarov sur Malevitch).




Le monde, de la finance, commence le long terme à la dixième minute. Le destin y est décidé avant. La spéculation représente 90% des transactions financières. Le Travailleur et le Paysan burkinabé n'existent plus. Le travail n'est même plus la valeur d'ajustement, le critère clandestin de Maastricht. Le Travail n'existe plus. Aucune politique macro-économique, budgétaire, fiscale et de répartition n'est possible parce que le PIB de référence ne comprend pas le PIB fictif, d'initié et furtif produit en site propre dans l'économie post-réelle de la finance. L'ultime création finit comme perte et pauvreté à la bad bank. L'Homme se doit d'être dette envers l'État et rembourse à long terme les assets en déserrance de l'économie toxique qui arrivent à maturité au plus tard dans 80 ans





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14. février 2010

Libre circulation des capitaux: Wall Street, Goldman Sachs, JP Morgan ont aidé 10 ans la Grèce à tricher

Le premier-ministre du paradis fiscal du Luxembourg, Jean-Claude Juncker a sévèrement sommé les pays européens de la périphérie de se discipliner pour ne pas mettre en péril ce que les fondateurs de l'Europe ont créé. Juncker ne dit pas que ces nouveaux entrants ne sont pas venus dans la même Europe que celle des fondateurs qui commerçaient librement seuls entre eux. Entre temps étaient entrées en vigueur les Directives sur la libre circulation des capitaux et le libre établissement des entreprises de services, ce qui inclue les services financiers. Il a toujours été de notoriété publique depuis 2001 que la Grèce avait délibérément triché avec sa comptabilité nationale pour faire croire qu'elle était compatible avec les critères de convergence du Pacte de Dublin de Stabilité et de Croissance afin d'introduire l'euro sur son territoire. Mais même si elle avait respecté les critères de Maastricht, elle était incapable comme les pays baltes de résister aux pénétrations abusives des groupes financiers des pays européens fondateurs. Une fois de plus la foi en l'automaticité des marchés qui fonde le Consensus de Bruxelles n'a pas fonctionné de manière harmonieuse mais déprédatrice. Que faut-il le plus blâmer: les tricheries comptables de la Grèce, ou les opting-out (exemptions légales face aux obligations communautaires) de l'Irlande, mais aussi du Royaume-Uni, ou l'impréparation habituelle de Bruxelles, ou la volonté de toujours tout passer avec les légumes de la "concurrence libre et non-faussée"?

Il passe totalement inaperçu, le 30 mars 2010, que l'Irlande ne parvient toujours pas à sortir de sa banqueroute d'État. Le Ministre des Finances irlandais, Brian Lenihan, vient donc de créer pour l'Irlande la Band Bank et a racheté 81 milliards d'euros d'actifs pourris aux banques Allied Irish Banks Plc, puis Bank of Ireland Plc et à Anglo Irish Bank Corp. Ces actifs pourris seront déposés dans la bad bank irlandaise qui vient d'être créée et qui s'appelle Nama - National Asset Management Agency. Après ce X-ème bail out irlandais, ces trois banques devront encore lever 43 milliards sur les marchés financiers pour se recapitaliser et pour prêter de nouveau de l'argent aux emprunteurs... si dieu le veut. Ce dernier bail-out irlandais a doublé le déficit budgétaire du pays. Ce nouveau rachat des créances pourries en Irlande, appelé swapping asset for cash est à présent une pratique grossière, courante et répétée... aussi longtemps que la population est d'accord que l'État Providence bancaire éponge les dettes issues de la criminalité financière du système Ponzi généralisé (voir mon article du 6 mars 2009). Nous avons tellement l'habitude de ces signes intérieurs et extérieurs de faillite des États que la décision du gouvernement irlandais passe inaperçue. Elle est cachée des grands médias parce que nous en sommes toujours au schéma habituel de la socialisation des dettes. Les obligations souveraines irlandaises et les CDS (swaps sur la défaillance des crédits) émis sur ces obligations ne sont pourtant pas la proie des spéculateurs internationaux qui épargnent pour l'instant les têtes de files du modèle anglo-saxon comme l'Irlande, le Royaume-Uni et les USA. A leur chute, le modèle capitaliste et Ponzi aura vécu. La parti gouvernemental irlandais, Fianna Fáil ("Soldats du destin") avait travaillé en étroite collaboration avec la branche immobilière et est l'un des grands responsables de l'éclatement de la bulle des crédits hypothécaires pourris en Irlande. De nombreux politiciens du Fianna Fáil ont touché pendant des années des pots-de-vin pour qu'ils transforment les terrains agricoles en terrains à bâtir.

Il est temps que l'Europe servile de l'idéologie dominante américaine s'en distancie et annule le Consensus de Bruxelles qui est le calque amplifié et décuplé du Consensus de Washington. Le 8 février 2010, les plus grands Hedge-Fonds du monde ont décidé de déclarer la guerre à l'Europe et l'Euro lors d'un buffet dinatoire à Manhattan. Ils sont très inspirés des méthodes de la Conférence Bilderberg. Ici, il n'y a plus lieu de s'associer aux "Thèses conspirationnistes" et de rationnellement se défendre de humer le fiel de l'interdit de penser des choses décalées, et vous savez que mon site met régulièrement sans ambages en garde. La guerre est déclarée et les grands fonds américains et mondiaux ont décidé de s'en donner les moyens coordonnés, d'attaquer l'euro, de spéculer à sa baisse, de déployer le carry trade, d'entacher l'euro de mauvaise réputation pour que l'Europe tombe avant les USA. Ce club dirigé par George Sorros, l'homme qui avait réussit le Coup sur la £ en la faisant plonger et en gagnant des milliards en une seule nuit, pense à l'après Weimar II et Grande Dépression 2 qui passera par l'Éclatement de la Bulle des CDS comme je vous l'avais écrit le 10 janvier 2009: si l'Europe tombe avant les USA, l'idéologie catallactique exacerbée dans le néo-libéralisme des USA pourra renaître de ses cendres pour consolider les places de la Classe financière. Parmi les hedge-fonds de cette réunion du 8 février de Manhattan étaient présents: SAC Capital, Soros Fund Management, Brigade Capital, et Moness, Crespi, Hardt & Co. Leur objectif est de manipuler les cours des devises et de ramener la parité entre le $ et l'euro, d'empêcher que l'euro se renforce comme monnaie de référence et de réserve.


Gardez en mémoire le père de tous les short sellers, George Sorosl'homme qui avait fait sauter la banque d'Angleterre, qui avait gagné avec son short (vente à découvert que l'on appelle aujourd'hui carry trade) sur la Livre un montant de 10 milliards de £ le 16 septembre 1992 en la faisant sévèrement chuter. Toutes ces agitations démontrent qu'il n'existe pas d'information pure et parfaite, mais que seuls mensonges, désinformations, manipulations, triches, guerres sont les moteurs prédominants de la concurrence qui n'est que déloyale et faussée, qui détruit les richesses (des masses) et qui éteint le plein emploi.

Le Pacte de Stabilité et de Croissance ne peut fonctionner parce qu'il n'a pas été pensé jusqu'au bout avec une politique commune macro-économique, budgétaire et fiscale. Pour les Constituants de Rome à Bruxelles il s'agissait de créer en Europe toutes les conditions de concurrence déloyale exerçant une pression ultime sur les coûts entre les pays européens et de ne pas les harmoniser entre eux. Le Pacte de Stabilité et de Croissance qui fonde l'Euro est encore moins applicable en période de crise, puisque 12 des 16 Pays européens membres de la Zone Euro violent gravement les critères de Maastricht avec un déficit qui est en moyenne de 7,5% du PIB au lieu des 3% prévus. La Commission Européenne a lancé une procédure d'avertissement pour déficit budgétaire contre 20 des 27 pays européens membre de l'UE. Dès le début de l'euro, c'était l'Allemagne qui a été la première à ne pas respecter le critère de 3% du PIB pour le déficit budgétaire et de 60% du PIB pour la dette cumulée. La France avait rapidement suivi l'Allemagne mais avait retardé en même temps avec arrogance l'entrée de nouveaux pays dans la zone Euro parce qu'ils ne respectaient pas encore tout à fait les critères. Comparativement les grands pays membres de la zone euro qui ne respectent pas les critères pèsent beaucoup plus gravement sur l'avenir de l'euro que la Grèce avec 2,2% du PIB européen et ses 11 millions d'habitants. Tous ces graves ratés n'empêchent pas Bruxelles de préparer le conscient collectif à intégrer l'Islande et la Grande-Bretagne dans la Zone Euro. Quand ces pays seront définitivement en banqueroute d'État, Bruxelles espère être en position dominante face à eux en leur offrant - gratuitement pour eux - une zone de bail-out.

La Commission de Bruxelles soufre aussi d'inconséquence en lançant contre les États membres de l'Union une procédure pour déficit budgétaire alors qu'elle les avait enjoint à stimuler la "relance" avec les stimulus fiscaux du European Recovery Program. Pour contresigner son comportement absurde, la Commission avait demandé aux États Membres d'opérer un bail-out de toutes les banques qui ont une dimension systémique, mais la Grèce a elle-même une dimension systémique et ne bénéficie que de critiques et d'atermoiements de la part de la Commission. La Commission prouve par toutes ses absurdités que cohésion et solidarité ne font pas partie de son idée de l'Europe dépourvue volontairement de gouvernance économique pour préserver les intérêts particuliers de chaque État Membre jusqu'à leur octroyer des opting-out. J'ai souvent déploré sur mon site l'aspect libéral des critères de Maastricht qui ne sont qu'un jeu d'ordre financier et dans lesquels manquent par exemple le taux de chômage et le niveau salarial médian (pas moyen). Car le problème européen n'est pas le déficit public, mais le chômage et l'appauvrissement de la population active, pas encore active, au chômage et à la retraite. Le TCE, le Traité de Lisbonne, les Directives sont tous adossés sur la "concurrence libre et non faussée qui crée des richesses et tend au plein emploi". C'est tout aussi illusoire que la "main vibrante" d'Adam Smith qui régule les marchés. La critique de l'Europe telle quelle est le constituant de mon site, le contenu de mes analyses, et est annoncée sous mon banner, car je suis un nonniste et européen convaincu. Mais pour aider les États Membres de l'Europe et de la Zone Euro, l'Europe doit devenir une autorité fiscale et budgétaire, doit pouvoir émettre des Bons du Trésor Européens et dépasser l'article 103a du Traité de Maastricht (voir en note de bas de page) qui prévoit une assistance possible des États Membres en difficulté.

J'ai rappelé dans mon article du 6 mars 2009, intitulé Banqueroute de la Zone Euro: Irlande, Italie, Grèce, Autriche - Éclatement de la bulle des CDS et des Obligations d'État qu'il était de notoriété publique que la Grèce courait à la faillite, mais l'Euro-Groupe et Bruxelles n'avaient pas agi pour demander à la Grèce de prendre des mesures. La Grèce avait continué à refinancer sa dette auprès de la Goldman Sachs.

Le 7 février 2010 j'étais ~~ le seul ~~ à titrer sans ambages: La Grèce, victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives EU, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN. Maintenant, à partir du 16 février, on commence à lire partout quelque chose d'analogue ou au moins une gène face aux autorités de Bruxelles, et l'on entend même que "la tricherie de la Grèce n'était pas illégale". Ceci a aussi été dit à l'instant dans les commentaires du JT de France-Musique. Pour l'instant la presse n'est pas aussi claire que moi, elle emboîte le pas sur Jean-Claude Juncker, 1er ministre du paradis fiscal du Luxembourg et Président de l'Euro-Groupe, qui a dit que "comme Président de l'Eurogroupe il aurait dû voir venir les choses". Ce n'était pourtant pas difficile de voir venir les choses, il ne fallait même pas être Pdt de l'Euro-Groupe, il suffisait de relire les Traités de Lisbonne, de Maastricht, et le Pacte de Dublin et les Directives de Bruxelles sur la libre circulation des capitaux et des services financiers. En réalité les médias jouent la sapho vexée car ils ont été bernés par la Grèce a postériori qui n'a pas demandé à Bruxelles l'autorisation de tricher. La presse ne joue pas encore sa sapho vexée en se sentant bernée a priori et ne commente pas les opting-out de l'Irlande ou du Royaume-Uni qui consistent à obtenir de Bruxelles légalement l'autorisation de tricher et à installer au sein de l'Europe et de la Zone-Europe une pression concurrentielle déloyale qui pousse à la baisse générale des coûts qui est du dumping économique et social pour pouvoir caracoler dans la globalisation. Ceci synthétise parfaitement le Consensus de Bruxelles. Bien, je suis toujours en avance dans ma réflexion face au mainstreet, mais je travaille la question depuis 2006 sur mon site web et depuis plus longtemps par ailleurs. Certains lecteurs m'écrivent en MP "que je suis excessivement imbu de ma personne". Oui, il faut rester clairvoyant pour ne pas simplement faire du saute-mouton d'un paradigme offert par les admissions historiques à un paradigme offert comme golden-parachute à chaque mauvais élève sans se poser la question du qui-sommes-nous. Les nouveaux "Pays entrants" mais aussi les anciens pays fondateurs de l'Europe n'ont pas non plus résisté aux attaques ou pénétrations abusives des grands groupes financiers américains. Les banques américaines comme Goldman Sachs, JP Morgan, qui ont été en faillite et sauvées par les bail-out Bush-Obama, ont aidé pendant des années le gouvernement grec à dissimuler l’endettement croissant de la Grèce. Selon une dépêche du New York Times des crédits ont été accordés à la Grèce dans des accords swap de devise.

L'Italie avait prélevé un impôt spécial avant son entrée dans la Zone Euro pour apurer les finances publiques et mettre le pays en adéquation avec les critères de convergence de Maastricht. Pendant une dizaine d’années, la Grèce avait violé les critères de stabilité de Maastricht avec l’aide de 15 instituts financiers américains comme Goldman Sachs, Morgan Stanley, Citigroup, ou l'anglais Barclays... mais aussi bien évidemment la Deutsche Bank qui est l'un des leaders mondiaux dans ce secteur et qui s'était plutôt occupée du Portugal de 1998 à 2001 pour l'aider à cacher sa dette publique et à être euro-compatible. Mais après avoir bien spéculé et même réalisé des opérations de spéculation à la baisse, le 26 février 2010 les banques allemandes comme Eurohypo, Hypo Real Estate, la Postbank, la Deutsche Bank et des banques régionales de Stuttgart et de Bavière annoncent qu'elles vont se retirer de ce secteur des Bons du Trésor grec.

Peu de temps après l’intégration de la Grèce dans la zone euro, la banque américaine Goldman Sachs avait ouvert en 2001 à la Grèce une 10ème ligne de crédit de plusieurs milliards de $. La Goldman Sachs avait accordé 9 autres fois depuis 1998 un crédit à la Grèce dans des accords swap. Les crédits offerts aux grecs par la Goldman Sachs n’avaient jamais figuré dans la comptabilité nationale grecque dans le poste des crédits et donc de dettes, mais comme un accord swap de devises. Le trader de la Goldman Sachs était à cette époque Mario Draghi, le vice-président pour Goldman Sachs International. Mario Draghi était aussi le supérieur de l'actuel Secrétaire d'État américain au Trésor, Tim Geithner. Mario Draghi est actuellement président de la Banque Centrale d'Italie et candidat à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque Centrale Européenne. Il n'est pas certain que Mario Draghi serve les intérêts européens comme Président de la BCE. Mario Draghi est soutenu par... Jean-Claude Juncker contre le candidat allemand Axel Weber, Président de la banque centrale allemande, la BuBa (Bundesbank). Axel Weber passe pour être dans la stricte observance des critères de Maastricht pour sa partie sur la stabilité (et donc... du NAIRU), mais l'Allemagne n'est pas non plus plus vertueuse, mais en Allemagne ça se sait, contrairement à la France: la chancelière allemande Angela Merkel, avait annoncé le 18 février 2009 la nationalisation de la Hypo Real Estate, qui est en Europe de par sa taille le second institut de crédit hypothécaire. Ce que l'on oublie toujours de dire, est que la HRE a boosté dans les Länder à l'Est de l'Allemagne les activités spéculatives sur les subprimes et les CDS sur des prêts hypothécaires de particuliers, commerciaux et industriels (RMBS) comme en Espagne, en Irlande ou aux USA. Cette institut de crédits hypothécaires HRE est insolvable ou en faillite technique malgré les 100 milliards d'euros d'aide que le Gouvernement allemand lui a donnés en automne 2008. Donc Draghi ou Axel Weber se débrouilleront pour transformer la BCE en safe haven pour domicilier les band banks des systèmes financiers européens. Mais, ils vous le jureront: l'indépendance de la BCE soulignée dans le Traité de Lisbonne et les directives européennes est un principe sacré.

Il serait très grave que Draghi devienne le nouveau Directeur de la Banque Centrale Européenne. Le carnet d'adresse entre La Goldman Sachs et les décideurs publics en Europe est bien rempli. Petros Christodoulou a été nommé le 19 février 2010 à la tête de l'organisme de la gestion de la dette publique grecque. Petros Christodoulou est l'ancien responsable des marchés de la National Bank of Greece (NBG) est avait négocié les contrats relatifs à la dette grecque liant la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, et d'autres sociétés privées, semi-publiques et publiques au gouvernement d'Athènes. Petros Christodoulou avait supervisé au début de l'année 2009 la création, aux côtés de Goldman Sachs, de la société londonienne Titlos pour transférer la dette du bilan de la Grèce à celui de la NBG. Avant de rejoindre la NBG, il a été banquier à la Goldman Sachs. Maintenant, ne me repoussez pas d'un revers en pensant que je suis encore l'un de ces gauchistes qui continue à dénoncer "l'influence du grand capital dans le monde politique". Petros Christodoulou est bien entouré. La Goldman Sachs a recruté depuis plus de 20 ans des collaborateurs et des informateurs informels qui agissent dans chaque gouvernement national en Europe tout autant que dans les Communautés Européennes, la Commission Européenne, à Bruxelles. Le réseau Goldman Sachs est une fourmilière plus ou moins opaque, mais efficace pour œuvrer dans les intérêts de la Goldman Sachs. C'est Peter Sutherland, président de Goldman Sachs International, la filiale européenne basée à Londres, qui organise le réseau Goldman Sachs dans l'Europe des Vingt-Sept. Il est président de l'European Policy Centre, de Goldman Sachs International, de BP (British Petroleum), et aussi de la section Europe de la Commission Trilatérale. Il est également membre du comité de direction du groupe Bilderberg. Il est aussi directeur non exécutif de la Royal Bank of Scotland. De 1985 à 1989, il a été en poste à Bruxelles comme Commissaire responsable de la politique de Concurrence. Entre 1989 et 1993, M. Sutherland a été président de Allied Irish Banks. Il fut directeur général du GATT et de l'OMC de 1993 à 1995. En France, Charles de Croisset est depuis mars 2004 conseiller international de la Goldman Sachs et vice-président de Goldman Sachs Europe. Charles de Croisset est ex-chef du Crédit commercial de France (CCF). Au Royaume-Uni, Goldman compte sur Lord Griffiths, qui conseilla l'ancien premier ministre Margaret Thatcher et en Allemagne, sur Otmar Issing, ancien membre du directoire de la Bundesbank et ex-économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE). Ainsi, dans le Financial Times du 15 février 2010 et dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 20 février 2010, Otmar Issing a signé un texte hostile à l'opération de sauvetage de la Grèce par l'Union européenne. Comme conseiller international de Goldman Sachs depuis 2006 il ne peut travailler contre le Département négoce de sa banque, qui a spéculé contre la monnaie unique et qui a tout à perdre d'une intervention européenne qui permettrait aussi à la Grèce d'émettre des Bons du Trésor avec un bien plus faible rendement pour l'investisseur, ce qui coûte moins cher au contribuable grec. Je le rappelle, l'investisseur a tout intérêt à entacher gravement la bonne foi de l'État grec pour qu'il ne parviennent à écouler ses Bons du Trésor que s'il promet un très fort taux d'intérêt.

En novembre 2009 une estafette de la Goldman Sachs avait été envoyée à Athènes alors que la crise du déficit budgétaire et la crise obligataire de la Grèce tendait à devenir irréversible. Les traders de la Goldman Sachs avaient proposé au gouvernement grec des instruments financiers adossés à des CDS destinés à permettre de refinancer la dette grecque et à reporter son remboursement à une date ultérieure, ce qu'ils proposèrent encore il y a 3 semaines. L’objectif de la Goldman Sachs était double: éviter de rendre public les problèmes budgétaires de la Grèce et éviter une attaque spéculative avec des short selling sur la Goldman Sachs, partenaire de la Grèce et qui avait prétendu renouer avec les bénéfices, grâce au fallacieux Stress Test de Tim Geithner de mars 2009, grâce à l’adoucissement légal autorisé par Obama des normes comptables "prudentielles" et grâce à ses activités de consulting financier et de négoces sur les CDS émis sur les dettes obligataires des États en récession et en dépression économique.

Même si la Grèce continue à se refinancer auprès de la Goldman Sachs, le gouvernement d'Athènes n’avait pas donné cette fois-ci son accord aux propositions de l'estafette de la Goldman Sachs. Partout en Europe, la Goldman Sachs, les banques sauvées et fusionnées JPMorgan Chase et d’autres banques américaines avaient développé et vendu des instruments financiers (donc agrandi la Pyramide Ponzi) qui ont aussi conduit à l’effondrement du marché hypothécaire américain et finalement à la crise financière mondiale. Les politiciens italiens et grecs ont réussi avec ces produits dérivés à dissimuler de plus en plus la crise budgétaire de leurs pays. Actuellement, le haut fonctionnaire du ministère grec des finances chargé de gérer la dette grecque est Petros Christodoulou. Christodoulou est un ancien manager de la Goldman Sachs comme expliqué plus haut dans cet article.

Que retenir de ces divulgations subites du NYT? Depuis la fin 2008, je vous écris au sujet du poker menteur et dénonceur qui est joué depuis les USA, dont Nouriel Roubini et Paul Krugman se sont fait délicieusement échos et promoteurs. Paul Krugman commence pourtant sur son blog domicilié au New York Times à vanter les bienfaits de la social-démocratie européenne: "But what European experience actually demonstrates is the opposite: social justice and progress can go hand in hand. Mais l'expérience européenne démontre actuellement le contraire: justice sociale et progrès peuvent fonctionner main dans la main)". Paul Krugman est un pentito du libéralisme, mais il se souvient de temps en temps que son directeur de thèse était Jagdish Bhagwati.

Nous allons voir comment Jean-Claude Juncker va poursuivre son coming-out commencé hier et comment il va expliquer son laxisme comme Président de l'Euro-Groupe. Bruxelles est de tout façon un machin qui ne délivrera pas d'explications. Pourtant l'Euro-Groupe, la BCE et Bruxelles étaient très actifs pour décerner des avertissements à la France, à l'Allemagne quand le déficit budgétaire passait de 3% à 3,2%...

En parlant de lui-même, le Chairman et CEO de la Goldman Sachs avait dit récemment, "qu'il n'est qu'un banquier qui accomplit l'œuvre de Dieu" ("I'm doing God's work"). Pourtant, les voix du regret se font entendre aussi aux USA. Un vent de panique a soufflé à Wall Street, quand l'autorité de surveillance des opérations boursières, la SEC, a annoncé le 16 avril 2010 qu'elle allait traduire en justice les dirigeants de la Goldman Sachs à cause de leurs manœuvres dolosives et falsifications en rapport avec les produits financiers dérivés complexes, des CDO empaquetés avec des CDS. Goldman Sachs et l'un de ses responsables, le vice-président français Fabrice Tourre, sont accusés d'avoir fait "des déclarations trompeuses et passé sous silence des faits essentiels sur certains produits financiers liés aux prêts subprimes au moment où le marché de l'immobilier résidentiel américain commençait à chuter". Des terroristes financiers fantômes et corrompus ont fait couler des spéculateurs fantômes au profit d'autres spéculateurs fantômes. La SEC poursuit ses investigations et a annoncé vouloir porter plainte contre d'autres banques. Quand la SEC s'occupera de la Fed' ce sera la guerre civile ou sur un pays étranger. Parce que la Fed' est l'un... des principaux acheteurs des... Bons du Trésor américain pour inonder les USA de liquidités en billets de contrefaçon avec l'espoir infondé de créer la relance économique. C'est le dévoiement total du keynésianisme.



Les USA ont autant de mal que la Grèce à écouler leurs Bons du Trésor. Sur le graphique à gauche vous voyez que depuis 2006 la Chine réduit ses achats de Bons du Trésor américain, et en décembre 2009 elle en a revendu 34 milliards de $. Dans trois semaines, la Grèce devra émettre 5 Mia en euros de Bons du Trésor... mais d'ici 6 mois les USA devront émettre 1500 (mille cinq cent) Mia de $ de Bons du Trésor (T-Bonds). Reste à savoir qui va les acheter, si ce n'est la Fed avec la planche à Billets, Quantitative easing, Helicopter Money de Paper Mill of the Potomac. 60% de la dette américaine sont détenus par les investisseurs étrangers, comme la Chine, la Russie, les pays de l'OPEC.




Cette fois-ci les USA se dirigent droit vers l'effondrement obligataire de leurs Bons du Trésor. Il y a quelques jours le Trésor américain a essuyé un très grave échec - dont personne ne parle (graphique à droite) - en tentant en vain de mettre aux enchères pour 25 milliards de Bons du Trésor à 10 ans et pour 16 milliards de Bons du Trésor à 30 ans. Il parait que de mémoire de trader on n'avait jamais connu un tel échec.

Cette fois-ci les marchés financiers, qui se réfugient toujours en dernier ressort dans les obligations d'État, agissent conformément à ce qu'ils perçoivent des USA ou ce qu'ils essayent de faire percevoir des USA: leur insolvabilité qui présage de la banqueroute d'État. Pour pimenter voici le graphique ci-dessus à droite qui montre la situation des dettes obligataires des USA pour les Bons du Trésor arrivant à maturité à 30 ans. Je vous ai déjà exposé que Wall Street dispose d'un club d'aficionados qui arrange les cours des actions et d'un autre club qui manipule les cours de l'or. La Fed' manipule le prix de l'or pour permettre au $ de ne pas plonger et de rester une monnaie de référence et d'échange. Le club de ces aficionados est appelé Plunge Protection Team - PPT. Voici le chart qui montre qui achète les 30Y T-Bonds US. Le Direct Bidder visible avec la courbe jaune et la barre rouge est la Fed. La Fed achète à hauteur de 28% ses propres Bons du Trésor pour manipuler les cours et pour éviter que les CDS qui sont émis sur eux ne soient pas trop chers. Des Bons du Trésor qui trouvent preneur sur le marché financier auront un rendement plus faible pour l'investisseur parce qu'ils ne seront pas émis à un taux d'intérêt élevé qui serait un surcoût pour le budget de l'État et le contribuable lors du remboursement à la date de maturité dans 30 ans. Et des Bons du Trésor qui trouvent preneur ne seront pas couverts pas des CDS (assurances sur défaillance) qui ont des coûts prohibitifs comme pour la dette souveraine grecque actuellement. La Grèce ne dispose pas de cet outil de manipulation des CDS, elle n'a pas de banque centrale, l'euro a remplacé le drachme depuis 2001. Le marché financier est lui-même capable de manipuler les cours des CDS en chargeant d'une mauvaise réputation l'émetteur des Bons du Trésor comme de tout autre émetteur privé d'une obligation. En une seule semaine le nombre de contrat CDS sur la dette souveraine grecque avait triplé, ce qui est exceptionnel et n'avait pas trouvé son corollaire pour l'Islande, l'Irlande, le Royaume-Uni, les USA, Abu Dabi.

Les CDS sont une spéculation sur la défaillance et l'objectif du spéculateur est d'attendre ou de provoquer la faillite de l'émetteur des obligations. N'importe qui peut contracter une assurance sur les défaillances de remboursement de n'importe qui, sans qu'il n'y ait la moindre des relations entre eux. Le marché des CDS est hautement spéculatif et volatile. Il reste malheureusement dans les pratiques comme une référence sur la bonne foi des emprunteurs, mais il se comporte aussi totalement indépendamment de la situation des titulaires des obligations publiques comme les Bons du Trésor, les Obligations d'État, ou privées, comme des CDO par exemple.

Les CDS sont des yogourts pourris avec des vrais morceaux de fruits dedans. Pour vendre de la pourriture - l'inventeur du CDS qui jouit du charisme nécessaire sur les marchés financiers - empaquète de la pourriture représentant des titrisations sur des créanciers qui ne jouissent pas de bonités bancaires ou qui sont des junk-bonds. L'inventeur ajoute dans ce yoghourt pourri un infime pourcentage de morceaux de fruits, c'est à dire d'une assurance sur des créanciers de bonne foi, puis fait une bonne publicité, et vend le CDS. La traçabilité finissait même par être impossible à réaliser pour l'inventeur de ces CDS. Il y a aussi eu des CDS-Square (au carré) ou des CDS-Cube (au cube). Et quand un CDS perdait de la notoriété, on l'atomisait et on recollait les morceaux avec d'autres CDS pour faire un nouveau CDS. Ce n'est toujours rien d'autre que le schéma Ponzi. Au 28 février 2010 il y a un peu moins de 700 banques aux USA qui sont au bord de la faillite, sauf si elles sont capables de se recapitaliser sur les marchés financiers...

Je vous invite à aller aussi loin que moi dans le raisonnement. Excusez-moi si je me référence moi-même comme intellectual tipping point & milestone, mais comme je n’ai à 1000% jamais lu ceci ailleurs que dans ma tête, il faut bien que je vous invite à prendre du recul face à ce que j’avance. Puisque ces négoces de ces "Conduits", ces Over The Counter / OTC, ces CDS, ces "just-between-us", ces CDO sont des opérations de gré à gré extrabilancielles, les bénéfices (comme les pertes) aussi sont hors bilan et donc impalpables par la moindre des comptabilités nationales, par le moindre des Instituts nationaux de statistiques, par la moindre des administrations fiscales. Ce marché des opérations extrabilancielles est "officiellement" de 605.000 milliards de $. La "crise" a 4 ans, aucune réforme n'est entrée en vigueur malgré les G4/G20/G7/G8, et les projets US et EU de Réforme des Normes Comptables sont déjà tellement amendés qu'ils seront sans effets en aménageant des exemptions aux entreprises qui portent le nom de "Balance Sheet Risk". Il y a donc un PIB des pauvres celui qui sert à faire payer les dettes publiques par exemple, et le PIB fictif, furtif et d’initié de la Classe en Lutte gagnante, l’élite financière qui jouit d’elle-même. Il est donc en réalité, à la vue des sommes colossales qui circulent dans le marchés des produits dérivés, impossible de réaliser la moindre des politiques macro-économiques et budgétaires puisque les assets effectifs issus de l’économie industrieuse, travaillée, commerciale et des services sont détournés dans le monde opaque des CDS, etc... et ces tutti derivatii ne sont que des détournements de fonds organisés dans toute économie nationale qui est sui generis un paradis fiscal in-board voulu par le législateur, par le régulateur, et spécifiquement par Bruxelles en ce qui concerne l’Europe. Et comme les banques centrales émettent des trillions de liquidités (graphique à gauche pour la Fed') pour permettre achats, ventes et paiements des annuités de ces assurances sur défaillances et de ces autres produits dérivés extrabilanciels, les banques centrales sont maîtresses d’œuvre de la privatisation et de la confiscation de la création monétaire et de son détournements vers la criminalité financière planétaire des investisseurs institutionnels.

Les réunions actuelles de l'Euro-Groupe ne prennent pas de décision concrète de soutien de la Grèce et sont destinées à contre-bluffer les investisseurs qui noircissent la réputation de la Grèce et des CDS sur sa dette obligataire. Sur le graphique ci-dessus, les Primary Dealers visibles avec la colonne orange sont des intermédiaires inconnus, des instituts bancaires ou des holding de groupes bancaires qui achètent pour le compte de la Fed dans des conditions glauques pour la transparency tout comme pour le PPT. Ce sont aussi un groupe qui manipulent l'information qui n'est jamais "pure et parfaite" dans un monde ou jamais "toute chose est égale par ailleurs" et où il n'y a pas de "concurrence libre et non faussée".

L'idéal d'Adam Smith n'existe pas et n'a jamais existé, mais ça fait 234 années que l'on vous fait croire que ça marche son humanisme automatique. Le marché des CDS sort institutionnellement et légalement du cadre idyllique décrit par Adam Smith: il n'est pas réglementé, est extrabilanciel et n'est qu'un contrat de gré à gré, alors qu'il draine plus de 68 trillions (milliers de milliards). Il constitue un enrichissement qui ne peut être saisi par la comptabilité nationale et est donc un PIB fictif, un PIB d'initié. Il est le paradis fiscal domicilié dans toute économie nationale et permet la liberté totale de circulation des liquidités. 9/10ème des transactions financières se font hors bilan et sur les produits financiers dérivés sur les marchés non régulés. La pitrerie des G20 voulant éliminer les paradis fiscaux ne peut jamais cacher que chaque État est un État Providence pour les Liquidités véhiculées par les CDS, les MBS, les RMBS, les CDO, les OTC. Cet État Providence est un État Providence pour les Liquidités et Liquidataire en accordant aux systèmes bancaires et financiers un octroi illimité dans le temps de droit de tirage illimité sur les contribuables. Pour sauver leurs instituts financiers et de fiducie, les États s'endettent en réalisant le plus grand transfert de toute l'histoire de la dette privée vers la dette publique. Les rentrées fiscales diminuant encore plus vites avec la Grande Dépression 2, les États liquidataires brûlent leurs moyens financiers pour sauver les peuples atteints par le chômage et la misère et pour rétablir effectivement les bases d'une croissance du PIB réel et pas du PIB d'initié. La prise de conscience du peuple va commencer à se faire dans le mainstreem, car les ayants droits au indemnités chômage seront en fin de droits. Le peuple ne prend conscience que quand l'estomac est vide, entre temps il s'arrange avec sa compromission universelle, s'abstient aux élections et pousse son caddie.

Pour sauver la Grèce, il se pourrait que les pays européens achètent officiellement des Bons du Trésor grec par l'intermédiaire de leurs banques publiques ou nationales qui seront officiellement les Primary Dealers de la BCE et de Bruxelles. En attendant le marché de la caisse enregistreuse fait un bond exponentiel en Grèce, parce que chaque vente n'était pas saisie et l'État grec offre une remise de 12.000 euros à tout commerçant qui gardera ses tickets de caisse. On ne peut donc pas reprocher aux commerçants grecs d'opérer les transactions hors bilan puisque 9/10ème des transactions financières mondiales se font hors bilan et sur les produits financiers dérivés sur les marchés non régulés.

La Fed' continue à légitimer par le marché l'abaissement du taux d’intérêt directeur et son maintien à une valeur voisine de 0% avec des Opérations d'Open Market pour pulvériser sur les USA et la planète de helicopter money libellée en $. Les Open Market Operations consistent dans le cas du trio mafieux Obama-Geithner-Bernanke (Obi, le roi du bricolage + Secrétaire d'État au Trésor + Président de la Fed') en l'achat ferme et définitif de titres souverains, de Bons du Trésor US par la banque centrale (la Fed' et la banque centrale anglaise) sur le marché interbancaire à travers d'acteurs plus ou moins masqués, les Primary Dealers. En procédant ainsi, la Fed' élargit la liquidité bancaire pour le bonheur surmultiplié des spéculateurs financiers et des autres. Au 27 juillet 2009 la liste des Primary Dealers serait selon la Fed': Banc of America Securities LLC,  Barclays Capital Inc., BNP Paribas Securities Corp., Cantor Fitzgerald & Co., Citigroup Global Markets Inc., Credit Suisse Securities (USA) LLC, Daiwa Securities America Inc., Deutsche Bank Securities Inc., Goldman, Sachs & Co., HSBC Securities (USA) Inc., J. P. Morgan Securities Inc., Jefferies & Company Inc., Mizuho Securities USA Inc., Morgan Stanley & Co. Incorporated, Nomura Securities International Inc., RBC Capital Markets, RBS Securities Inc., UBS Securities LLC. Cette liste est donc celle des truands systémiques qui écoulent de la fausse monnaie américaine imprimée à Paper Mill of the Potomac. Les Open Market peuvent aussi fonctionner en sens inverse pour restreindre les liquidités.

Pour soutenir les marchés mondiaux et abaisser le taux interbancaire, le Libor, la Fed' avait offert depuis la fin de l'année 2008 à un taux zéro des liquidités en $ à la BCE, la Bank of England et à la Banque Nationale Suisse dans des accords swap auxquels elle a mis fin au 1er février 2010 parce que les banques centrales elle-mêmes ne s'en sont servies que pour surexciter la spéculation et le carry trade au lieu de prêter pour des projets industriels. A partir du 1er février 2010 les banques centrales sus-citées n'ont plus un accès illimité à ces liquidités en $. La Fed' teste déjà depuis la mi-décembre 2009 le ralentissement de la planche à billets juste pour voir les premières réactions des marchés en espérant avoir restitué la solvabilité du système bancaire, car, il faut le rappeler, le système bancaire américain est insolvable. La Fed a annoncé en décembre 09 vouloir tester à partir du 1er février 2010 plus sérieusement les marchés, c'est pourquoi les banques et les marchés financiers sont entrain de paniquer, leur drogue va leur manquer et un drogué en manque se jette sur la Grèce... Les premières réactions du marché ont déjà prouvé que personne dans le secteur privé ne croit en une reprise économique possible. La demande intérieure américaine a baissé de 11,4 % aux USA en 2009, ce qui ne s'est pas vu depuis 1947. La Fed' va tomber dans sa propre trappe à liquidités de la planche à billet. Dans 2 mois s'accélère le doom loop. 7 millions d'américains ont perdu leur emploi depuis le début de la "Crise".

Il est à noter que le tir groupé actuel pour mettre en tort l'Europe et ses gouvernements européens est plus nourri ces dernières semaines. Il y a une semaine, le Chef du Département des Sciences Économiques du MIT, Ricardo Caballero, avait exposé dans une analyse publiée par CNN que les "responsables et fautifs du désastre financier et économique américains étaient les investisseurs étrangers". Le poker dénonceur américain s'amplifie pour faire diversion comme toujours et pour que "les alliés" se querellent en attendant que les USA renouvèlent leur abonnement pour sauver le monde avec le laser à haute énergie. Dans le même jeu du poker, la Suisse menace de dévoiler les noms des politiciens et hauts fonctionnaires allemands (ou européens) qui ont des comptes dissimulés en Suisse si l'Allemagne achète des CD avec les données sur les comptes bancaires. Le poker dénonceur s'amplifie parce que le "day of reckoning" s'approche pour les américains. A ce moment là je vous conseille de vite faire vos kilos de petits gâteaux de Noël et de vérifier vos stocks de morue séchée. Le growth national happiness sera pour dans trois générations, avant il faudra payer.

Qui sera le premier prochain dans l'assommoir du day of reckoning: la Grèce ou la Californie? Qui saura le plus gagner du temps? Les USA ou l'Europe? Concurrence libre et non faussée entre hard discounters sur le dos des peuples. Qui ont aussi élu leurs représentants politiques qui se sont prononcés pour le Traité de Lisbonne. Tout au moins en Europe existaient des alternatives politiques, démocratiques, parlementaires et respectueuses de la Constitution. Les européens ont voulu une Europe des marchés et subissent eux-mêmes ce qu'ils imposent eux-mêmes avec les APE et avec les ALE qui sont bien plus violents que les clauses de l'OMC. Photo à droite: Athènes, European Workers Unite... C'était plus simple d'aller voter aux élections européennes au lieu d'aller pêcher la truite ou le thon. L'alternative parlementaire pour une autre Europe existe.

Depuis l'automne 2008, les G20, le G4, Bruxelles ont tergiversé, n'ont rien entrepris pour bannir les paradis fiscaux off-shore et intra-communautaires et pour introduire contrôle et régulation des marchés financiers. En Europe, les gouvernants communautaires ont même fait le contraire en jetant les bases de Solvency 2 qui continue à garantir aux assurances, vendant des CDS..., le droit de cacher les risques. Il était égal aux gouvernants de traiter la question des CDS, parce que le peuple n'était de toute façon pas capable de joindre mentalement les CDS avec leur situation individuelle de mise au chômage, de restriction salariale, d'augmentation des taxes et impôts, de réduction de la qualité des services publics sociaux, de santé, d'éducation, de retraite, etc... Aujourd'hui les peuples comprennent avec la crise obligataire grecque que l'État est un État Providence Liquidataire qui offre aux systèmes financiers des droits de tirage sur le contribuable et sur sa petite aisance matérielle. Les peuples européens comprennent que l'Europe est une Union liquidataire d'États au profit de la concurrence muselée et faussée qui détruit les richesses, qui tend au chômage et à la dépréciation du travail. Bruxelles, le club privé des commerçants de la City et de Wall Street, devra se mettre à réfléchir. Le Parlement de Strasbourg aussi malgré sa majorité conservatrice issue de la médiocrité des élections européennes et des abstentionnistes du 7 juin 2009 et des mandatures précédentes. La Lutte des classes est toujours victorieuse: les conservateurs vont toujours voter et la finance réussit toujours à dominer.

Le 16 février 2010, l'inflation a dépassé 3,5% au Royaume-Uni, de 9,5% aux USA (shadowstats.com) ...en période de Dépression,
et ne cesse de croitre depuis 16 mois comme je le souligne régulièrement. Pour l'instant ceci s'appelle récessflation.

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Note: Article 103 A du Traité de Maastricht

  1. Sans préjudice des autres procédures prévues par le présent traité, le Conseil, statuant à l'unanimité sur proposition de la Commission, peut décider des mesures appropriées à la situation économique, notamment si de graves difficultés surviennent dans l'approvisionnement en certains produits.
  2. Lorsqu'un État membre connaît des difficultés ou une menace sérieuse de graves difficultés, en raison d'événements exceptionnels échappant à son contrôle, le Conseil, statuant à l'unanimité sur proposition de la Commission, peut accorder, sous certaines conditions, une assistance financière communautaire à l'État membre concerné. Lorsque les graves difficultés sont causées par des catastrophes naturelles, le Conseil statue à la majorité qualifiée. Le président du Conseil informe le Parlement européen de la décision prise.
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Lire la 1ère partie >>  La Grèce, victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives EU, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN

Lire mon article du 6 mars 2009 >>>
Banqueroute de la Zone Euro: Irlande, Italie, Grèce, Autriche - Éclatement de la bulle des CDS et des Obligations d'État

7. février 2010

La Grèce, victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives EU, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN

L'Europe est à ce point inapte malgré son Traité de Lisbonne et ses autres Traités et Pactes passés dans le seul consensus de l'hémicycle, qu'elle va demander au FMI de sauver la Grèce de la banqueroute d'État, au même titre que le Zimbabwe. La Grèce est le premier État européen victime du Traité de Lisbonne et de la BCE. J'ai expliqué le 28 novembre 2008 que le G4 de Crise du 5 X 2008 avait réinventé l'euro-mark, l'euro-franc, et avait introduit l'euro-£. Personne n'a relevé ceci dans les médias.
Les banques allemandes détiennent 100 milliards de la dette grecque. Il aurait fallu mener le débat sur l'in-appropriation de la cause européenne monétaire, macro-économique, budgétaire et fiscale par l'Euro-Groupe, Ecofin, Euro-Stat, Juncker, les Directives sur la Libre Circulation des capitaux, et par la politique de la BCE qui permet le carry-trade intra communautaire. Si l'on commence à parler de ceci, on révélera que le Traité de Lisbonne a été un empaquetage des cerveaux pour faire de la catallaxie et de la compression de coûts.

màj du 29 octobre 2010:

ESMA, Écran de fumée avec la Directive Européenne AIFM sur la supervision des Fonds alternatifs.

le sommet européen des ministres des finances et de ECOFIN n'a rien apporté de nouveau. La libre circulation des capitaux et la spéculation financière ne sont ni règlementées ni jugulées. Les pays européens peuvent continuer à jouer, à perdre et à attendre les bail out communautaires. La clause de no-bail out est maintenue (Article 125 du Traité de Lisbonne), mais la clause 122 d'entre-aide entre les pays membres de l'Union en cas de catastrophe naturelle ou de manque en énergie a été élargie aux impasses financières, ce qui revient à contourner la clause de no-bail-out selon laquelle il est interdit aux États Membres du Pacte de Stabilité et de Croissance (Zone Euro) de porter secours à un membre en difficultés financières ou en banqueroute d'État. La Grèce avait triché avec ses critères de convergence pour entrer dans la zone euro, puis avec ses critères de Maastricht, et les banques françaises et allemandes principalement ont spéculé sur la dette grecque en parfaite connaissance de cause et on précipité l'effondrement financier de la Grèce, mais aussi de l'Espagne et du Portugal. Personne n'a rappelé que la Grèce est aussi victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe et d'ECOFIN.

Pour faire écran de fumée les ministres des finances européens et ECOFIN se sont mis d'accord sur un compromis qui va aboutir à une Directive Européenne AIFM qui sera signée le 11 Novembre 2010. Il s'agirait de créer un organisme européen de supervision des activités des hedge funds, des Private Equity, des Fonds Alternatifs, du Capital Investissement. Cet organisme s'appellera ESMA - EU Securities and Markets Autority / Autorité Européenne des Marchés Financiers.

La supercherie de la Directive AIFM est qu'il relève toujours comme avant aux États membres de l'UE d'accorder l'agrément à ces fonds, or 4/5 des transactions spéculatives, soit une masse 2000 milliards et certains jours plus de 50% de toutes les transactions financières en Europe, se font à la City de Londres. Et la Grande-Bretagne n'est pas membre de la Zone Euro et ne soutient pas le parapluie européen de 750 milliards pour venir en aide aux pays européens attaqués par la spéculation financière internationale. Selon la nouvelle Directive européenne, quand l'agrément est accordé à ces Fonds spéculatifs dans un pays (l'AMF - Autorité des Marchés Financiers pour la France par exemple), il est valable pour l'ensemble des pays européens. C'est ici que Bruxelles et toute l'Europe manifeste son incapacité à s'opposer à la City de Londres pour laquelle l'Europe n'est qu'une Association Européenne de Libre Échange. Il parait que cette nouvelle Directive européenne répondrait aux engagements pris au G20 de Washington. Le G20 de Crise de Washington s'était surtout distingué par l'annonce qu'il allait ouvrir les vannes des surliquidités avec l'impression de fausse monnaie sur les planches à billets et avec la qualitative easing, c'est à dire l'échange des positions toxiques pourries des banques contre du faux argent frais créé aussi avec l'émission des Bons du Trésor, c'est à dire en surgonflant la dette publique des États avec de la pourriture à faire avaler et payer par les peuples.

Uniquement en cas extrême, l'ESMA pourra donner son avis documentaire aux superviseurs nationaux, qui seront libres ou non de le suivre. C'est comme pour les critères de Maastricht qui ont été violés dès le début de l'introduction de l'Euro par tous les États Membres, ou comme pour les Critères de convergence destinés à évaluer la capacité d'un État européen à devenir membre de la Zone Euro.

Les standards fixés par l'ESMA n'entreront que progressivement en vigueur en 2015, 2017 et 2018. D'ici là le système monétaire et financier mondial se sera écroulé et la Région européenne ne se sera pas préparée à la période qui suivra l'hyperinflation et Weimar II. Donc l'Europe donne avec cette Directive le signal fort qu'elle ne s'oppose pas à la libre circulation des capitaux spéculatifs systémiques et qu'elle renforce sa bienveillance pour eux. Bruxelles ne s'est pas attaquées à toutes les opérations extra-bilancielle comme les LBO, les CDS, les CDO qui ont plongé la planète depuis juin 2006 dans une crise irréversible tant que les pratiques de création, de soutien et d'engraissement des bulles spéculatives comme moteur prépondérant de croissance ne sera pas arrêté. Par la Directive AIFM l'Europe démontre qu'elle ne pense pas à requalifier la croissance dans un Green New Deal.
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màj du 18 mai 2010 à 11:07:

le Parlement de Strasbourg, et la Commission de Bruxelles et Jean-Claude Juncker, président de l'Euro-Groupe semblent vouloir dégager un consensus pour instaurer un impôt sur les transactions financières des Hedge Fonds des pays tiers. Le Royaume Uni s'y oppose parce que 4/5ème des transactions financières en Europe passent par la City. A l'heure actuelle allemande centre-droit serait pour, mais les ministres des finances allemand et français, Wolfgang Schäuble et Christine Lagarde, font encore leurs caprices. Un impôt se prélève en fin d'exercice sur le bénéfices. Une taxe se prélève sur chacun des transactions et les obligent donc à abandonner le nomadisme des spéculateurs. Les transactions se font actuellement avec l'informatique au rythme de la nano-seconde et dans les marchés financiers 10 minutes passent pour être du long terme. Plus souvent les transactions se font et plus souvent les spéculateurs doivent verser une taxe sur chacune d'elles. Un chiffre infime de 0,05% comme le prévoit la Taxe Tobin finit par produire des sommes gigantesques pour les nomades compulsifs. Ceci redirige alors l'investissement dans la production et les services et les détourent de ces produits financiers dérivés et titrisés qui sont des "armes de destructions massives" comme le disent George Soros et Warren Buffet.

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màj du 6 mai 2010 suite au "Plan d'aide" européen à la Grèce pour lui éviter sa banqueroute d'État: La Hypo Real Estate allemande détient 80 milliards d'euros de crédits pourris venant des PIGS. La HRE avait fait faillite l'année dernière et a été sauvée avec une aide de 100 milliards de l'État allemand. Malgré ceci, la HRE fait toujours des pertes. Donc sachons observer la félonie des dirigeants du Nord de l'Europe qui feignent de faire un cadeau à la Grèce avec une aide de 100 milliards pour lui éviter la banqueroute d'État.

màj du 9 mai 2010: les européens ont décidé de créer un Fonds de Sauvetage pour les pays membres de l'Euro-Zone. En un Week-End les européens ont fait sauter tous les critères de Maastricht et le Pacte de Dublin de Convergence et de Stabilité. Les 4 critères de Maastricht sont devenus caducs, un pays peut donc se mouvoir sur tout l'éventail qui mène à la banqueroute d'État. D'autre part, il est à présent autorisé à la BCE de se fournir en liquidités sur les marchés financiers internationaux, ce qui lui était défendu. Ceci est donc la porte ouverte à n'importe quelle forme de spéculation. D'un autre côté rien n'a été entrepris pour contrôler et réglementer la "Libre circulation des capitaux" malgré le vote du 11 mars 2010 au Parlement de Strasbourg où il y a eu une majorité de 536 voix contre 86 pour étudier l'impact d'une Taxe Tobin. Le Brésil, Taïwan, l'Indonésie, l'Inde, la Russie sont bien plus avancés pour freiner la libre circulation des spéculations sauvages.

En introduisant la taxe Tobin, l'Europe ne ferait que de suivre le Brésil qui l'a introduite depuis le 20 janvier 2009. L'Europe tergiverse sur la faisabilité et sur l'impact d'une taxe sur les transactions financières, mais d'autres pays que le Brésil agissent. L'information reste sous le boisseau, parce que les médias de l'Hémisphère riche ont tout intérêt à suivre les consignes de leur propriétaires et donneurs d'ordre. Depuis novembre 2009, le Brésil prélève auprès des investisseurs étrangers en plus une taxe de 2% pour l'achat d'action et pour les placements. Depuis décembre 2009 Taïwan a interdit aux étrangers de placer des capitaux sur des marchés à termes. La Russie, l'Indonésie et l'Inde vont introduire des mesures similaires pour stopper la libre circulation des capitaux si elle ne sert pas à financer des investissements à long terme. Dans ce temps l'Europe tient encore le discours au sujet de la perte d'un avantage concurrentiel, si elle se mettait à faire de même. Le Brésil, Taïwan, l'Indonésie, la Russie, et l'Inde veulent éviter la création d'une bulle spéculative et une inflation.

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Vous avez remarqué que les marchés financiers attaquent la Grèce, le Portugal, l'Espagne parce qu'ils espèrent que ces pays européens vont continuer à refinancer leur dette publique en mettant sur le marché financier mondial des Bons du Trésor avec la garantie d'un fort taux d'intérêt et de rendement. Je vous ai déjà exposé le 11 janvier 2009 et le 6 mars 2009 qu'il était facile de trouver sur le net les spreads (éventail) entre les CDS, les assurances sur les Obligations d'État des différents pays européens, mais pas de ceux de l'Irlande, du Royaume-Uni, des USA. D'après la CMA, la Californie fait partie des 10 premiers États au monde à risquer prochainement la banqueroute d'État avec la Grèce. Le PIB de la Californie est le plus élevé de tous les États de la fédération américaine. Les agences de notations place la Californie au même niveau que le Kazakhstan quant à sa solvabilité.

<<< Le premier-ministre du paradis fiscal du Luxembourg, Jean-Claude Juncker a sévèrement critiqué en février 2010 les pays européens de la périphérie et les a sommés de se discipliner pour ne pas mettre en péril ce que les pays fondateurs de l'Europe ont mis en œuvre. Juncker oublie de dire que ces nouveaux entrants ne sont pas venus dans la même Europe que celle qui existait quand les fondateurs commerçaient librement seuls entre eux. Entre temps étaient entrés en vigueur les Directives sur la Libre circulation des capitaux et sur le Libre établissement des entreprises de services, ce qui inclue les services financiers. Il a toujours été de notoriété publique depuis 2001 que la Grèce avait délibérément triché avec sa comptabilité nationale pour faire croire qu'elle était compatible avec les critères de convergence du Pacte de Dublin de Stabilité et de Croissance afin d'introduire l'euro sur son territoire. Mais même si elle avait respecté les critères de Maastricht, la Grèce était incapable comme les pays baltes de résister aux attaques ou pénétrations abusives des grands groupes financiers des pays européens fondateurs. Une fois de plus, la foi en l'humanisme automatique des marchés qui fonde le Consensus de Bruxelles n'a pas fonctionné de manière harmonieuse, mais déprédatrice. Comme toujours. Il faut se demander ce qui est le plus à blâmer: les tricheries comptables de la Grèce, ou les opting-out (exemptions légales face aux obligations communautaires) de l'Irlande, mais aussi du Royaume-Uni, ou l'impréparation habituelle de Bruxelles, ou la volonté de toujours tout passer avec les légumes de la "concurrence libre et non-faussée".

Il est étonnant que seulement maintenant, en mars 2010, Juncker et Angela Merkel avancent l'idée de la création d'un Fonds Monétaire Européen (FME). Et une fois de plus, ils en oublient le rôle fondamental que peut jouer un tel fonds monétaire international. Celui du FMI, mais déshabillé de son ingérence néo-libérale et de ses clauses d'attribution de prêts qui imposent comme le FMI une libéralisation totale de tous les marchés et une compression de la dette publique, sans analyser leur impact sur une économie nationale et l'intégration régionale des pays. En Afrique se fait de plus en plus corps l'idée d'un "protectionnisme intelligent". En l'état actuel, un transfert de l'argent des contribuables vers un Fonds Monétaire Européen constitue une violation de la Clause de No Bail Out du Pacte de Stabilité et de Croissance qui fonde l'Euro et l'Euro-Zone. Ceci démontre que l'Europe repose avant tout sur une chimère parce qu'elle n'a pas jugé nécessaire de prévoir la défaillance d'un État Membre et les moyens d'y répondre, comme elle n'avait pas jugé nécessaire d'organiser son institut de statistique EuroStat autrement que comme une boîte aux lettres. L'Europe voulait croire au commerce des commerçants. La subite volonté de créer un FME ne provient que de la volonté de réaliser sur le dos des contribuables européens, un bail-out des banques européennes qui détiennent les Bons du Trésor grec. Et comme les banques européennes qui détiennent ces Bons du Trésor grec sont domiciliées dans les pays fondateurs de l'Europe, l'Euro ne repose donc que sur des critères de divergence entre les 16 "pays du nord" et "pays du sud" parce qu'il n'existe ni cadre économique ni force centrifuge qui les font converger. Un paquet d'aide à la Grèce de 30 milliards d'euros sera de toute manière nécessaire pour la sortir momentanément des griffes de la Goldman Sachs et de ses agents non-secrets comme Peter Sutherland, Charles de Croisset, Otmar Issing, Petros Christodoulou, Lord Griffiths, Mario Draghi, etc... (voir article n°2 au sujet de la Crise de l'Ouzo). Les pays européens non membres de l'Euro-Zone préfèrent une aide du FMI pour la Grèce.
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<<< bail out de la Grèce >>> graphique à gauche.

màj du 6 mai 2010 >>> L'aide a la Grèce a été décidée. Les États européens donateurs empruntent sur les marchés financiers à 3% et se feront rembourser leur "aide" à 5%. Ceci est la libre circulation des capitaux garantie par les Directives et le Traité de Lisbonne. Le paradis fiscal du Luxembourg aidera à hauteur de 0,08%. L’Allemagne va payer 22,34 milliards, la France 16,78 Mia, l’Italie 14,75 Mia. Cette "aide" à la Grèce n’est pas un cadeau, c’est un "investissement", car 70% des Bons du Trésor grec sont dans les banques de ces 3 pays donateurs. Quand en France on va révéler ce qui traine dans la bad bank Inter Conseil Europe de la Société Générale et la bad bank Gestion Active des Portefeuilles Cantonnés de Natixis / Banque Populaire Caisse d’Épargne, etc... on se rendra compte que la Grèce est un brigand parmi les autres.

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La crise financière de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal est la reproduction parfaite de la Crise des Subprimes des USA. Ce Housing Bust méridional a été rendu possible en Europe avec la libre circulation des capitaux. Le Housing Bust a été financé avec l'ouverture des vannes des liquidités faciles et avec la multimutualisation des risques hypothécaires avec des titrisations ayant la forme de CDS, de MBS et de RMBS, etc. Les banques allemandes, les banques régionales allemandes d'État (Landesbank), les assurances allemandes, Real Hypo Estate, sont très fortement impliquées dans la Bulle des crédits hypothécaires des pays du Sud de l'Europe. Ce qui est mis sous silence, est que... l'Allemagne a, elle aussi, pratiqué en grand style dans sa partie Est la relance par la bulle immobilière et des crédits hypothécaires. La faillite du plus grand institut financier hypothécaire européen, l'allemand Real Hypo Estate, n'a jamais été exposée dans les médias comme une faillite systémique de même portée que celles de Fannie Mae, de Freddie Mac ou de AIG. C'est pourtant le cas. Cette information est extrêmement difficile à trouver. Il n'est pas étonnant que le Big Fat Bail-Out de la Grèce doive passer par l'Allemagne. L'Autriche est impliquée de la même manière que l'Allemagne, mais plus dans les Pays Baltes, la Hongrie, la Roumanie, l'Ukraine. Souvenons-nous qu'une bulle immobilière est mise en œuvre sur le terrain à bâtir, ou à incendier avant de le bâtir. Les politiques d'occupation des sols sont déterminées par les autorités politiques locales.

Dans quelles banques se trouvent les 1000 milliards en Euros constitués des dettes des Pays appelés PIGS, Portugal, Italie, Grèce, Espagne? Dans les banques européennes. L'Allemagne en détient 331 Mia., la France 307 Mia., le Royaume-Uni 156 Mia., la Suisse détient 47 Mia. de la dette grecque ce qui équivaut à 12% de son PIB. Il n'est pas étonnant que le Big Fat Bail-Out de la Grèce doive passer par l'Allemagne, la France, l'Autriche, mais aussi la Suisse et le Royaume-Uni. L'Autriche est comme les autres assise sur une pyramide (Ponzi) de positions toxiques et de créances pourries encore plus grande en détenant en plus une très grande part de la dette des Pays Baltes, de la Hongrie, de la Roumanie, de l'Ukraine. Sur le graphique cliquable à gauche vous pouvez évaluer le pourcentage par rapport aux PIB de la dette des pays PIGS détenue dans les banques des autres États membres de l'Europe ou de la Suisse, du Royaume-Uni. Le Royaume-Uni détient 16% de la dette des PIGS par rapport à son propre PIB, la Suisse 30% de la dette des PIGS face à son propre PIB. L'Autriche détient 64% de la dette européenne et 54% de la dette des PIGS face à son propre PIB. La France détient 30% face à son PIB. La banqueroute de l'un des ces pays PIGS du sud met en péril l'équilibre des autres pays européens du Nord.

Non seulement les Critères de convergence n'ont conduit les pays du sud et les nouveaux entrants que dans la divergence, mais en plus cette divergence organique de l'Europe s'est mutée en risque systémique pour l'ensemble du continent.

Comment l'Europe a-t-elle généré son propre déséquilibre interne? La libre circulation des capitaux permet les opérations du carry trade. Les banques européennes du nord se sont enrichies sur les dettes des pays européens du sud. Le carry trade consiste à acheter bon marché et vendre avec un fort bénéfice, ou à emprunter à bon marché et à prêter avec un fort taux d'intérêt. Ce carry trade intra-communautaire a été rendu possible par la politique monétaire de la BCE pour "stimuler" l'économie avec des prêts à court terme et à faible taux d'intérêt. Ceci permet aux banques qui se fournissent en liquidités à bon marché et à court terme auprès de la BCE de prêter ces liquidités à long terme aux pays européens du sud, en l'occurrence d'acheter leurs Bons du Trésor à taux d'intérêt élevés. Les banques du nord se sont enrichies sur les pays du sud, comme ils le font naturellement avec les dettes des pays africains par exemple. Bruxelles, la BCE, Jean-Claude Junker et l'Euro-Groupe, ECOFIN n'avaient pas ressenti le besoin de réguler cette libre circulation des capitaux en Europe, puisqu'il n'y a pas de politique budgétaire, fiscale et macro-économique en Europe. Et avec la moindre des défaillances de l'un des pays du sud, le domino des réserves fractionnaires va faire passer le risque systémique (moral hazard / aléas moral) dans la globalisation de la faillite de l'ensemble de l'Europe ou... du système monétaire international, comme c'était le cas pour le plus grand assureur du monde, l'américain AIG qui avait croulé sous la défaillance en chaîne des CDS et vécu la plus grande faillite d'une société privée de toute l'humanité.

L'Autriche, comme les autres "anciens" pays de l'Europe a réalisé une concurrence déloyale avec ses opérations de carry trade intra-communautaire dans les nouveaux membres de l'UE. Et pourtant l'Autriche est le premier pays européen qui va interdire sur son sol à partir du 10 mars 2010 le carry trade. Il ne sera plus possible d'obtenir en Autriche un crédit libellé en une devise étrangère comme le Franc Suisse, le Yen, etc... En Autriche, 1/3 des prêts immobiliers sont libellés en CHF ou en Yen (équivalents à 35 Mia euros), parce que les taux d'% dans ces devises sont plus bas qu'en euros. Si la valeur de ces devises baisse, la charge des intérêts sur ces crédits baisse. Le contraire est aussi vrai. C'est ce que subissent en ce moment les pays baltes, et les pays de l'Europe centrale qui ont contracté massivement dans des banques autrichiennes des crédits hypothécaires libellés en euro qui s'est fortement réévalué face à leurs propres monnaies. Ces pays sont de plus en plus incapables de rembourser leurs crédits immobiliers auprès des banques autrichiennes et les banqeroutes et insolvabilités privées s'accumulent comme aux USA. La Libre circulation des capitaux   est donc subitement freinée unilatéralement et sans préavis par l'Autriche, ce qui lui offre un avantage concurrentiel déloyal.

La politique monétaire de la BCE est adossée comme celle de toutes les banques centrales sur les réserves fractionnaires; elle n'arrête pas de pomper dans l'économie de la masse monétaire. Par exemple, la production industrielle a augmenté de 1,6% depuis 1980, mais la masse monétaire a augmenté de 16 fois pendant cette même période. L'argent circule plus vite. Mais pour quoi faire? Pour créer de l'endettement, de la financiarisation, de la titrisation, du négoce de produits dérivés, de l'incitation à l'endettement. Beaucoup de régions de la terre sont endettées jusqu'aux oreilles ou la racine des cheveux.

Qui sera le premier prochain dans l'assommoir du day of reckoning: la Grèce ou la Californie? Qui saura le plus gagner du temps? Les USA ou l'Europe? Concurrence libre et non faussée entre hard discounters sur le dos des peuples. Qui ont aussi élu leurs représentants politiques qui se sont prononcés pour le Traité de Lisbonne. Tout au moins en Europe existaient des alternatives politiques, démocratiques, parlementaires et respectueuses de la Constitution. Les européens ont voulu une Europe des marchés et subissent ce qu'ils imposent eux-mêmes avec les APE et avec les ALE qui sont bien plus violents que les clauses de l'OMC.

Le Big Fat Bail-Out américain est poursuivi par Obama qui a ajouté dans l'économie américaine avec Tim Geithner, son Secrétaire d'État au Trésor, et Bernanke, le Président de la Fed', 30% du PIB en liquidités issus de la Helicopter Money, de la monnaie de contrefaçon. Obama attire comme il peut les investisseurs étrangers et crée la mère de toutes les bulles qui cette fois-ci va conduire à Weimar II, l'hyperinflation et la Grande Dépression II. Pourquoi? Cette fois-ci il les USA se dirigent droit vers l'effondrement obligataire de leurs Bons du Trésor. Il y a quelques jours le Trésor américain a essuyé un très grave échec dont personne ne parle: elle a tenté en vain de mettre aux enchères pour 25 milliards de Bons du Trésor à 10 ans et pour 16 milliards de Bons du Trésor à 30 ans. Il parait que de mémoire de trader on n'avait jamais connu un tel échec. Cette fois-ci les marchés financiers qui se réfugient toujours en dernier ressort dans les obligations d'État agissent conformément à ce qu'elle perçoivent des USA: leur insolvabilité qui présage de la banqueroute d'État. 60% de la dette américaine sont détenus par les investisseurs étrangers, comme la Chine, la Russie, les pays de l'OPEC. Depuis un an la Chine a réduit ses achats de Bons du Trésor américain, et en décembre 2009 elle en a revendu 34 milliards de $.

Le graphique à gauche montre la Grande Dépression 2 qu'entament les USA. Le crédit à la consommation et à l'investissement commercial et industriel a chuté de 1000 milliards pour une économie nationale qui génère 14.000 milliards de PIB. Le crédit baisse alors que les banques ont été arrosées avec des trillions de $ et de helicopter money sans la moindre des obligations!! Mais que veut vraiment dire PIB pour une comptabilité nationale américaine qui est tout autant manipulée que la comptabilité des banques lors du stress-test des 19 grandes banques de Tim Geithner de mars 2009? Depuis le début de la fin de l'hégémonie économique américaine en 2001 avec l'échec des négociations de Doha pour l'OMC et du modèle du Consensus de Washington, les USA ne peuvent plus empêcher leur effondrement pur et simple commencé en 2007 avec la crise hypothécaire des Subprimes. C'est pourquoi les agences de notation font diversion en dénonçant dans leur poker les "Club Med spreads" ou bien encore les PIGS (Portugal, Italie, Greece, Spain), ou les UR PIGS en ajoutant l'Ukraine et la Roumanie. La presse américaine traite indifféremment le sujet de la "Euro-Zone Debt Default Risk Crisis", la défaillance de la dette souveraine de ces pays à la périphérie de l'Europe en illustrant les articles de cochons. Cette image de cochon doit plaire à Ricardo Caballero, Chef du Département des Sciences Économiques du MIT, avec plein de "bailing out PIGS", "fringe PIGS", etc. Cherchez donc sur Google Images ou Google le mot PIGS... Graphique ci-dessus à droite: "Il y a pire" >>> croissance de la dette publique depuis 2007 en %. Donc sachons exactement analyser le Greece-Bashing.

Les sites libertariens épris de von Mises et de von Hayek jubilent et déclarent déjà la fin de l'Euro.

Pour 2010 RealtyTrac estime que plus de 4,5 millions de nouvelles maisons individuelles seront saisies aux USA par les huissiers. Elles s'ajouteront aux 4,7 millions saisis en 2009. Fannie Mae et Freddie Mac garantissent pour 5000 milliards de $ d'hypothèques. Ces deux instituts de crédit hypothécaires garantissent la quasi totalité des crédits hypothécaires américains et sont nationalisés de fait à 100% depuis qu'ils bénéficient de bail-out successifs et depuis que le Congrès US a exempté  Obama de son devoir d'informations pour chaque prochain bail-out. Leurs plus grands créanciers sont la Chine, le Japon, le Luxembourg, la Belgique, la Russie. L'État américain est trop content des capitaux des investisseurs étrangers et n'a pas repris à son compte leurs créances comme celles des 66 autres banques qui soutiennent Freddie Mac et Fannie Mae. Freddie Mac et Fannie Mae sont devenus des objets de chantage entre la Chine, la Russie et les USA. Mais les USA sont seuls responsables de cette situation en ayant cru qu'ils pouvaient vendre leur pauvreté au reste du monde. Le Congrès US a aussi autorisé le Secrétaire au Trésor, Tim Geithner, de sortir de la comptabilité nationale le trou de Fannie Mae, Ginnie Mae, Freddie Mac et de la FHA et le trillion de $ dépensé pour leurs sauvetages répétitifs. Donc le déficit public des USA est nettement supérieur au chiffre officiel de 12,7% du PIB. Le déficit public de la Grèce serait d'ailleurs aussi de 12,7% du PIB. Vous pouvez donc comprendre pourquoi les spreads sur les CDS émis sur la dette souveraine américaine et les T-Bonds américains ne pourront jamais être une référence et que les hedge fonds se ruent sur la Grèce en faillite et non pas sur les USA. Les CEO et traders de ces instituts de crédits hypothécaires touchent toujours leurs boni, mais en liquide car les actions ne valant plus rien, les stock-options correspondants sont tombés en désuétude.

Depuis novembre 2008 nous savons que la Californie est en banqueroute d'État comme l'Islande ou comme 44 autres États fédéraux américains (Graphique à gauche). A la différence de la Grèce, la Californie ne paye ses dépenses depuis 1 an qu'avec des reconnaissances de dette IOU (I owe you - je te dois) nantis du tampon officiel. La Californie s'est fait aussi racheter par la Fed', ces papiers en échange d'argent créé in subito par Paper Mill of the Potomac, la planche à billets. La Californie, l'Oregon et l'Arkansas sont en situation de faillite technique depuis novembre 2008 et attendent de l'annoncer. Ce n'était pas grave, ça pouvait toujours continuer ainsi parce que la Fed' avait annoncé le 20 mai 2009, qu'elle allait racheter pour 1000 (mille) milliards d'emprunts d'État. Pour cela la planche à billets américaine avait encore une fois été accélérée.

Ceci n'est pas du keynésianisme, c'est de la contrefaçon de billets de banque, mais les agences de notation préfèrent dégrader l'Espagne, la Grèce, l'Autriche dans leur poker dénonceur.

Depuis le premier plan officiel appelé TARP de Bush-Paulson, tout le monde sait qu'il est mathématiquement impossible que les USA remboursent leurs dettes de 14.000 milliards claqués dans les bail out. En général, quand un pays est dans l'impasse il se lance dans une guerre pour détourner l'attention sur ses problème civils intérieurs et réduit ses dettes avec l'hyperinflation. Ce sera le deleverage et le retour à l'âge de guerre. Les USA sont en faillite comme l'Islande ou le Zimbabwe et ne se maintiennent qu'avec la planche à billets et la vente de Bons du Trésor. L'implosion d'un pays en faillite est plus lente que l'effondrement d'une entreprise, parce qu'un pays ne peut retomber au fond de l'Atlantique en noyant tous ses animaux et ses habitants et parce qu'il y aura toujours des investisseurs pour lui acheter momentanément ses obligations (ses dettes), même si le nombre s'effondre actuellement et si les chinois revendent leurs bons du trésors américains depuis un an.

Selon l'Administration américaine Center on Budget and Policy Priorities 48 États américains sont au bord de la faillite en mars 2010. 10 États sont aux bords de la banqueroute d'État: Californie, Illinois, Arizona, Floride, Michigan, Nevada, New Jersey, Oregon, Rhode Island et le Wisconsin.

Cliquez sur l'horloge de la dette américaine    >>>

Je vous ai aussi mis en garde le 22 mai 2009 sur les mécanismes de collusion entre les agences de notations et leurs donneurs d'ordre. Les grandes agences mondiales, Moody's et Fitch, ou Standard & Poor's ont du mal à dégrader l'Irlande, le Royaume-Uni, les USA ou font passer le mini-buzz du bout des lèvres "que le triple-AAA n'est pas garanti indéfiniment" pour ces pays. Depuis plus de 10 ans, les agences de notations n'ont fait que de donner des notes de complaisance à toutes les banques et assurances, aux hedge fonds, aux monoliners, aux fonds de pensions,... sans faire elles-mêmes d'analyses comptables et financières mais en ne se basant que sur les rapports fournis par leurs donneurs d'ordre.

Les agences de notations sont juges et parties et jouent en ce moment le poker dénonceur contre la Grèce, le Portugal, l'Espagne. Dubaï est oublié.

Cette attaque sur la notoriété et la bonne foi des pays européens du sud et des pays baltes a déjà un an et relève de ce que j'avais dénoncé comme étant le poker dénonceur. Même Doctor Doom, Nouriel Roubini, ou le pentito du libéralisme, Paul Krugman, Nobel d'économie, nourrissent régulièrement le plaisir de voir choir ces pays sans jamais les comparer avec la situation des USA et du Royaume-Uni. Ceux-ci, comme les agences de notation et les autres fonds spéculateurs ne se sont jamais attaqués à l'Irlande, qui est en banqueroute d'État depuis un an, au Royaume-Uni qui est techniquement en banqueroute d'État, ou plus simplement à la Californie, au Névada, à l'Oregon, et tous les USA qui cachent leur banqueroute d'État en imprimant des trillions de fausse monnaie sur la planche à billets.

En ce moment les aficionados du Traité de Lisbonne et de toutes les Directives Européennes qui garantissent "le marché libre et non faussé qui crée de la richesse et qui tend au plein emploi", pleurent et pestent contre cette attaque contre l'Euro et la Grèce, mais oublient d’écrire qu’il était officiel et su de tout le monde depuis l’adhésion de la Grèce à la zone euro, que ce pays avait triché et continuait de tricher avec les critères de convergence dont il a toujours été très loin. L'Euro-Groupe est une faillite institutionnelle et avait laissé se poursuivre cette violation du Traité de Maastricht et du Pacte de Dublin par la Grèce. Je n'ai jamais été pour ces 4 critères libéraux qui fondent l'euro, mais comme ils sont la règle commune de la zone euro, ils doivent être respectés par tous les pays membres. Le non respect des critères de convergence est tout simplement de la concurrence déloyale institutionnalisée par un État européen contre les autres États européens et voulue par Bruxelles qui espère toujours que toute concurrence est bonne à prendre quand elle fait baisser les coûts, les salaires, les investissements dans les services publics sociaux, de santé, d'éducation.

Alors au lieu d’arroser ce nouveau pays entrant depuis toutes ces années avec les fonds structurels européens, il aurait fallu lui imposer de mettre à jour sa comptabilité nationale si l’on voulait consolider les principes fondamentaux de l’euro dans son seul volet qui est mis en œuvre, à savoir celui de la "stabilité" mais pas celui de la "croissance" (Pacte de Dublin). Sans politique budgétaire européenne l'euro est une chimère. Mais éperdu par cette idée du marché "libre et non faussé" qui n’est rien d’autre que l’AELE des anglais, il fallait pour Bxl offrir à la Grèce cette situation de fait d’opting-out que les Irlandais avaient obtenue de droit, tout ceci pour faire croire que cette Europe des marchés fonctionne.

Toutes ces voix qui critiquent les attaques contre l'Euro et la Grèce font semblant de morigéner contre cette libre circulation des marchés des capitaux, mais elles l'ont toutes soutenue de toutes leurs forces en appelant au OUI du Référendum du TCE (Traité Constitutionnel Européen) et en soutenant le Traité de Lisbonne ratifié en force en France par le Congrès de Versailles et avec les voix ou les abstentions du PS. Mais cette libre circulation des capitaux qui brutalise l'Euro et la Grèce était dans la partie III du TCE rejetée par le Non au Référendum du 29 mai et se retrouve en entier dans le Traité de Lisbonne.

Selon le Traité de Lisbonne : "Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des capitaux est assurée", stipule l’article 26 du traité sur le fonctionnement de l’UE (ex-article 14 du Traité Constitutionnel Européen). En conséquence, indique l’article 63 (ex-article 56 TCE), "toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites" et l’Union est invitée à légiférer pour réaliser cet objectif. Toute dérogation à cette règle, qualifiée de "recul", est soumise à la règle de l’unanimité, ce qui la rend quasiment impossible, dans une Europe des 27.

Cette liberté sans entraves de circulation des capitaux implique, selon l’article 58 (ex-article 51 TCE), "la libération des services des banques et des assurances".

Une libéralisation, ajoute l’article 60 (ex-article 53 TCE), à laquelle les États membres "s’efforcent de procéder au-delà de la mesure qui est obligatoire". Ces dispositions vont de pair avec celles relatives à la liberté d’établissement dont bénéficient, au même titre que les autres services, les établissements financiers. "Les restrictions à la Liberté d’établissement sont interdites", stipule l’article 49 (ex-article 43 TCE).

Ces dispositions très strictes consacrent la liberté totale des marchés financiers, réduisent à néant les promesses de "régulation", "d’encadrement" des mouvements spéculatifs, et empêchent toute atteinte aux flux de capitaux, par exemple sous forme d’une fiscalité ou d’une taxe Tobin ou Tobin-Spahn. Ces dispositions laissent les mains totalement libres aux hedge fonds, aux fonds de pensions, aux fonds vautours, aux fonds souverains, à tous fonds spéculatifs qui ont détruit l’économie travaillée. A cette volonté de sceller dans le marbre la liberté totale de circulation des capitaux s’ajoute la volonté de ne pas installer le moindre des embryons d’une harmonisation fiscale en Europe. Ce point est de toute manière soumis à la règle de l’unanimité. La-dite lutte contre les paradis fiscaux comme Jersey, Andorre, Monaco, le Luxembourg, le Liechtenstein, et pourquoi pas la Suisse, ne sont que des promesses en l’air qu’il est chic de scander, surtout en ce moment quand on est président de la République.

L'euro est une chimère et au G4 du 5 octobre 2008 et au G20 de Novembre 2008, l'Europe avait feint d'assumer une réponse commune face à l'effondrement financier et économique global, mais avait inventé "Les Boîtes à Outils", qui ont relégué la prise de décision au niveau de chaque État européen en particulier. En réalité en automne 2008, l'Europe avait instauré le Euro-Mark, l'Euro-Franc, l'Euro-Lire, l'euro-Drachme... Bruxelles n'avait donc rien fait pour trouver une réponse commune à ces attaques contre l'un de ses membres de la Zone Euro et avait disserté sur la clause de non bail-out d'un membre failli de l'Euro. La non-gouvernance du TCE avait été reprise dans le Traité de Lisbonne et mise en œuvre en automne 2008 au début de la Crise "des Subprimes". Le 15 novembre 2008, les pays européens ont lancé un Plan de Sauvetage de l'Europe, mais ont consacré en réalité, avec la Boîte à Outils, la concurrence déloyale et non faussée, le déni réglementaire d'Europe et le chacun pour soi. L'attaque contre l'un des membres de la Zone Euro a donc été préparée par Francfort et Bruxelles. Tout le monde feint de se plaindre subitement en Europe que les CDS (assurances) sur les Obligations d'État augmentent énormément en Europe, mais on ne rappelle pas que le G4 de Berlin du 5 octobre 2008 avait donné longue vie aux CDS en relocalisant les paradis fiscaux destinés à accueillir les CDS et CDO toxiques et pourris pour les éloigner des bilans comptables des banques, des assurances, des entreprises. Il ne faut pas s'étonner si ce G4 a été un encouragement à continuer à émettre ces fausses assurances sur des obligations en racontant qu'elles permettent de fluidifier les liquidités et de multimutualiser les risques. Les CDS sont responsables de la faillite de AIG, la plus grande faillite de toute l'histoire de l'humanité d'une entreprise privée, comme des autres banques, de GM, de Chrysler, etc...

Donc méfions-nous de ceux qui miment en ce moment colères et critiques d’un système financier, ils sont et resteront pour cette-dite "liberté non-faussée des marchés" qui n’est que truquage et musèlement des européens dans un nivellement vers le bas de la valeur travail et de la valeur État. Ils se sont toujours prononcés pour toute forme de privatisation et de catallaxie. Ce sont ces mêmes personnes qui donnaient en 2007 la Californie comme exemple à suivre pour l'Europe.

Jean Monnet avait monétisé l'Europe et mis en forme la dissolution de l'État. Certains offusqués d'aujourd'hui feignaient même de contrer les voix de gauche il y a quelques années et expliquaient à juste titre que cette "liberté non faussée" provenait de Jean Monnet, Père fondateur de l'Europe qui en était l'un des auteurs. Cette fois-ci avec l'attaque contre la Grèce et l'Euro, le libéralisme de Jean Monnet dont ils sont les défenseurs ne leur plait plus. Ils réclament par opportunité populiste une intervention de l’État alors que Traité et Directives Européennes éliminent l’État. Pour faire passer le TCE, puis le Traité de Lisbonne et pour soutenir leur "concurrence libre et non faussée" ils ont écrit et écrivent sans relâche que "l'absence de droit de la concurrence, c’est une concurrence sans droit, la loi de la jungle, le désarmement unilatéral des pouvoirs publics face aux puissances de l’argent." Il suffisait d’offrir l’analyse des articles du TCE, puis du Traité Modifié Européen - Traité de Lisbonne pour comprendre qu'ils restent des stars du double-langage et que leur colère contre la spéculation sur la faillite de la Grèce n'est qu'une colère contre leur idée qu'ils ont de l'Europe et qui est écrabouillée par des gredins qu'ils vénèrent par ailleurs.

En résumé: Bruxelles n'a pas l'intention de freiner la libre circulation des capitaux du Traité de Lisbonne:

  1. l'article 26 du Traité sur le fonctionnement de l’UE, "Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des capitaux est assurée",
  2. l’article 63 (ex-article 56 TCE), "toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites"
  3. l’article 66 (ex-article 59 TCE) précise que des "mesures de sauvegarde" peuvent être prises "dans des conditions exceptionnelles", mais uniquement "pour une période ne dépassant pas six mois pour autant que ces mesures soient strictement nécessaires".
  4. l’article 58 (ex-article 51 TCE), "la libération des services des banques et des assurances".
  5. l’article 60 (ex-article 53 TCE), la libéralisation à laquelle les États membres "s’efforcent de procéder au-delà de la mesure qui est obligatoire".
  6. l’article 49 (ex-article 43 TCE) stipule au même titre que les autres services, les établissements financiers. "Les restrictions à la Liberté d’établissement sont interdites".
Personne ne s'émeut que le Franc Suisse s'est écroulé, avait atteint à l'automne 2009 la parité avec le $ et est inférieur au $ en février 2010. Personne ne s'émeut que la £ a perdu 1/3 de sa valeur par rapport à l'Euro. Depuis les attaques, l'Euro n'a perdu que quelques centimes face au $. Et alors? Le PIB de la Grèce équivaut à 2% du PIB de la Zone Euro, tandis que la Californie est le 8ème pays du monde... et elle compte pour presque 15% du PIB des USA, parce que les 3 États limitrophes, Nevada, Arizona, Oregon ne peuvent en être vraiment détachés. En 2002 la Californie était le 6ème État le + riche du monde.

Et de plus, si la création monétaire doit redevenir un Service Public, la répudiation de la dette privée des spéculateurs systémiques ne doit pas faire partie des services publics comme aujourd'hui. Les banques, assurances et hedge funds doivent apurer leurs bilans et faire peser tout le risque de leurs malversations et fraudes sur leurs actionnaires et sur leurs propres acteurs. Il faudra aussi démanteler les banques universelles (<<< Glass-Steagall) pour séparer la banque de dépôt, de la banque d'investissement et des activités d'assurances et exiger des banques d'investissement qu'elles aient de vrais bien supérieurs à ceux préconisés par la Directive sur les Fonds Propres Réglementaires (CRD) pour couvrir leurs risques systémiques et les défaillances du "moral hazard", de l'aléa moral. Le "moral hazard" ne correspond pas à la "main-vibrante-du-marché" qui n'est qu'une construction idéologique, une vue de l'esprit, un architectone.

L'économie néo-libérale est un travestissement de religion dans laquelle le clergé régulier des économistes et influenceurs néo-libéraux se fond dans le clergé séculier de Wall Street en conférant à sa main les pleins pouvoirs et en la dégageant de sa responsabilité patrimoniale, morale, civile, pénale et sociale. Le gouvernement US a offert depuis octobre 2008 à Wall Street $13 trillions (13000 milliards) pour lui payer son bail-out qui n'apporte rien à l'économie réelle. Ces 13 trillions sont prélevés dans la paroisse US et du reste du monde avec les déficits budgétaires et l'émission des Bons du Trésor US arrivant à maturité à 30 ans dans deux générations. Ce bail-out public n'est pas mathématiquement remboursable par les sujets de la paroisse US. Il faudra recourir à la succussion hippocratique de la main vibrante de l'hyperinflation pour ramener la valeur de la dette à zéro. Au passage l'hyperinflation dépréciera toute épargne et tout placement. La croissance sera appauvrissante pour tous, le travail et les énergies investies par les peuples "riches" du haut-phalanstère auront aussi perdu toute leur valeur. L'État dépréciera ses services publics et les ramènera au niveau de ceux du Tiers-Monde. Les réseaux ferroviaires ne seront plus entretenus et les trains vont dérailler.

La main vibrante n'existe pas, elle est concentré de l'irresponsabilité globale des banksters qui ont été embauchés pour exercer une tâche comme des pokercracks qui vivent dans l'esprit du "après-moi-le-déluge". Le système des incitations par les boni est une légitimation du crime en bande organisée qui devra être poursuivi au civil et au pénal comme le dealer du coin. Les décideurs politiques, mais aussi les électeurs et les Travailleurs n'auront plus à soutenir ce modèle de société. Les alternatives politiques parlementaires existent, le peuple et l'Europe doivent devenir démocratiquement adultes. A l'avenir, il faudra qu'une Commission européenne paritaire et publique de contrôle et de surveillance intervienne dès l'apparition de bulles systémiques. Il faudra qu'il n'y ai plus d'activité fantôme Over the Counter faites hors bilan et que les activités d'accession à de la liquidité se réalisent sous contrôle et surveillance et il faudra instaurer la taxe Tobin-Spahn comme au Brésil depuis le 20 octobre 2009 pour mettre fin à cet infantilisme spéculatif de gros bébé qui attend sa purée. Il faudra que EuroStat aie accès directement aux données de la comptabilité nationale de chaque membre de l'Euro-Zone, bien que les membres européens viennent encore de s'y opposer la semaine dernière malgré la fraude manifeste et avérée depuis 2001 de la Grèce.

Les USA jouent leur poker en n'ayant plus aucune carte en mains. Les fondamentaux économiques européens n'ont rien à voir avec les fondamentaux exécrables des USA. Une intervention de l'Europe pour soutenir la Grèce empêchera simplement les USA à gagner du temps avant leur banqueroute d'État. Ce n'est qu'une question de semaines.

Le Pacte de Stabilité et de Croissance ne peut fonctionner parce qu'il n'a pas été pensé jusqu'au bout avec une politique commune macro-économique, budgétaire et fiscale. Pour les Constituants de Rome à Bruxelles il s'agissait de créer en Europe toutes les conditions de concurrence déloyale exerçant une pression ultime sur les coûts entre les pays européens et de ne pas les harmoniser entre eux. Le Pacte de Stabilité et de Croissance qui fonde l'Euro est encore moins applicable en période de crise, puisque 12 des 16 Pays européens membres de la Zone Euro violent gravement les critères de Maastricht avec un déficit qui est en moyenne de 7,5% du PIB au lieu des 3% prévus. La Commission Européenne a lancé une procédure d'avertissement pour déficit budgétaire contre 20 des 27 pays européens membre de l'UE. Dès le début de l'euro, c'était l'Allemagne qui a été la première à ne pas respecter le critère de 3% du PIB pour le déficit budgétaire et de 60% du PIB pour la dette cumulée. La France avait rapidement suivi l'Allemagne mais avait retardé en même temps avec arrogance l'entrée de nouveaux pays dans la zone Euro parce qu'ils ne respectaient pas encore tout à fait les critères. Comparativement les grands pays membres de la zone euro qui ne respectent pas les critères pèsent beaucoup plus gravement sur l'avenir de l'euro que la Grèce avec 2,2% du PIB européen et ses 11 millions d'habitants.

La Commission de Bruxelles soufre aussi d'inconséquence en lançant contre les États membres de l'Union une procédure pour déficit budgétaire alors qu'elle les avait enjoint à stimuler la "relance" avec les stimulus fiscaux du European Recovery Program. Pour contresigner son comportement absurde, la Commission avait demandé aux États Membres d'opérer un bail-out de toutes les banques qui ont une dimension systémique, mais la Grèce a elle-même une dimension systémique et ne bénéficie que critiques et atermoiements de la Commission. La Commission prouve par toutes ses absurdité que cohésion et solidarité ne font pas partie de son idée de l'Europe dépourvue volontairement de gouvernance économique pour préserver les intérêts particuliers de chaque État Membre jusqu'à leur octroyer des opting-out. J'ai souvent déploré sur mon site l'aspect libéral des critères de Maastricht qui ne sont qu'un jeu d'orge financier et dans lesquels manquent par exemple le taux de chômage et le niveau salarial médian (pas moyen). Car le problème européen n'est pas le déficit public, mais le chômage et l'appauvrissement de la population active, pas encore active, au chômage et à la retraite. Le TCE, le Traité de Lisbonne, les Directives sont tous adossés sur la "concurrence libre et non faussée qui crée des richesses en tend au plein emploi". C'est tout aussi illusoire que la "main vibrante" d'Adam Smith qui régule les marchés. La critique de l'Europe telle quelle est le constituant de mon site, le contenu de mes analyses, et est annoncée sous mon banner, car je suis un nonniste et européen convaincu. Mais pour aider les États Membres de l'Europe et de la Zone Euro, l'Europe doit devenir une autorité fiscale et budgétaire, doit pouvoir émettre des Bons du Trésor Européens et dépasser l'article 103a du Traité de Maastricht qui prévoit une assistance possible des États Membres en difficulté.

Article 103 A du Traité de Maastricht
  1. Sans préjudice des autres procédures prévues par le présent traité, le Conseil, statuant à l'unanimité sur proposition de la Commission, peut décider des mesures appropriées à la situation économique, notamment si de graves difficultés surviennent dans l'approvisionnement en certains produits.
  2. Lorsqu'un État membre connaît des difficultés ou une menace sérieuse de graves difficultés, en raison d'événements exceptionnels échappant à son contrôle, le Conseil, statuant à l'unanimité sur proposition de la Commission, peut accorder, sous certaines conditions, une assistance financière communautaire à l'État membre concerné. Lorsque les graves difficultés sont causées par des catastrophes naturelles, le Conseil statue à la majorité qualifiée. Le président du Conseil informe le Parlement européen de la décision prise.

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Maintenant regardons la situation de l'Euro face au Dollar au niveau de la planète. L'Euro s'impose comme une monnaie de réserve. Selon Bloomberg, les banques centrales du monde détiennent dans leurs réserves 39% en $ et 31 % en euros, ce qui est une belle valeur en sachant que l'Euro âgé de seulement 10 ans ne doit sa bonne foi qu'à la force industrielle et commerciale et à la stabilité sociale des États européens et non à une quelconque force militaire et politique géoplanétaire, domaines où l'Europe n'est rien. L'Europe ne dispose pas de l'arrogance criminelle financière américaine de la planche à billets et les pays européens ne peuvent vendre des bons du trésor comme les américains qui savent qu'ils ne seront jamais capables mathématiquement de les rembourser. Selon Bloomberg, la Chine détient actuellement 800 milliards en $ et 1 trillion en Euros. Sur le tableau à gauche vous voyez que l'Euro supplante le $ comme monnaie en circulation. Il faudra bien sûr éviter de tomber dans l'euro-glut, comme les américains ont pratiqué le Dollar-Glut en répartissant sur le monde leur pauvreté et en disant que le Dollar est leur devise, mais que c'est le problème du reste du monde. Au sujet de ma position sur les critères libéraux qui sont le fondement de l'Euro, j'ai écrit suffisamment d'articles sur mon site.

Change au 7 février 2010 du $, du CHF, de l'Euro>>>


1.00 EUR

   =   1.36500 USD



1.00 EUR   =  

1.46457 CHF


Tim Geithner, Secrétaire d'État au Trésor américain a déclaré le 7 février 2010 que les USA garderont éternellement la note maximale AAA. “Absolutely not, that will never happen to this country” a-t-il répondu à ABC au sujet d'un downgrade des USA. Ceci me rappelle Hitler qui parlait de l'empire de 1000 ans. En attendant Obama se lance dans un nouveau deal humanitaire avec la Chine: il ne dévalue pas tout de suite le $ et les 2000 milliards en Bons du Trésor US dans les Caisses chinoises, mais il se prend le droit de faire le baise-main au Dalaï Lama. Et ça fait chic un Lama orange dans le salon ovale. Ça fait oublier l’orange de Guantanamo. La crise des subprimes est terminée, elle a fait ses ravages. Les subprimes ne représentaient que 14% des crédits hypothécaires. Depuis janvier 2010 commence la crise des alt-A dans une économie américaine effondrée. Les alt-A représentent que 27% des crédits hypothécaires. En janvier 2014 commence en plus la crise FHA et Ginnie Mae que Obama à créée avec ses Obama Mortgages, c'est à dire la création exponentielle de la dette privée pour "rembourser" la dette. Sur le site de la FHA vous avez un onglet et une page qui s'appelle "Obama Mortgage" (Crédit hypothécaire Obama) avec l'invite suivante: "In early 2009, the Obama administration announced a program called Making Home Affordable. This program is expected to help nine million homeowners keep their homes and avoid foreclosure through refinancing and modified loans designed to lower monthly mortgage payments" (Au début de l'année 2009, l'administration Obama a annoncé un programme appelé 'Rendre la maison individuelle accessible'. Avec ce programme 9 millions de propriétaires seront aidés pour garder leur maison individuelle et pour éviter la faillite grâce au refinancement et à la redéfinition des termes de leur emprunt avec de plus petites mensualités de leurs crédits hypothécaires.) La FHA garantit à 100% les crédits pour l'acquisition ou la construction immobilière. Pour l'année 2010, le gouvernement américain et la Fed' assistent les propriétaires immobiliers avec un dégrèvement d'impôt de 8000$ et en rachetant les titrisations adossées sur les crédits hypothécaires à hauteur de 1425 milliards de $ pour contenir les taux d'intérêts sur ces derniers. L'aide fiscale prendra fin en avril 2010 et le programme de rachat par la Fed' se terminera à la fin mars 2010. (Graphique à droite: faillite des CMBS, les crédits hypothécaires commerciaux et industriels)

Dans sa réforme présumée et à venir sur les banques, Obama laisse de côté Fanie Mae, Freddie Mac, Ginnie Mae et la FHA qui sont tous en faillite malgré les Big-Fat-Bail Out cycliques auxquels ils ont droit. Ces quatre établissements nationalisés dans les faits depuis 2008  continuent et amplifient ce pourquoi tout le système financier américain a sombré: ils empaquètent des crédits immobiliers, multimutualisent leurs risques en inventant des produits financiers dérivés MBS (équivalent à des CDS) qu'ils se font directement garantir par le gouvernement. Le bail-out de Fannie Mae et de Freddie Mac a déjà coûté 712 milliards $ et Obama vient de garantir le 24 décembre 2009 qu'il n'y aura pas de limite supérieure; Obama a réussi à faire passer une loi qui lui permet de ne plus demander l'autorisation au Congrès pour continuer à renflouer Fannie Mae et Freddie Mac. Le gouvernement américain amplifie la bulle hypothécaire et immobilière et ne se fait pas dicter sa conduite par des étrangers mais par le Congrès et le Sénat US.

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Lire la suite >>  Libre circulation des capitaux: Wall Street, Goldman Sachs, JP Morgan ont aidé 10 ans la Grèce à tricher
Lire mon article du 6 mars 2009 >>>
Banqueroute de la Zone Euro: Irlande, Italie, Grèce, Autriche - Eclatement de la bulle des CDS et des Obligations d'État

20. janvier 2010

Obama a été entreposé à la Présidence par les lobbies financiers de Wall Street - Le mariole de la Maison Blanche

Obama n'a pas échoué face à ses promesses. Obama n'a jamais gagné la Présidence, il y a été entreposé par les lobbies de l'ersatz capitalisme et de la botox economy. Obama est un raté global et n'a été élu que pour nettoyer les poubelles. Obama, Bush III, a fait passer le budget militaire annuel de $ 525 milliards à 635 milliards. Le discours donné par Obama à Strasbourg au Sommet de l'Otan le 4 avril 09 à son town-hall meeting était lamentable mais avait ravi un parterre filtré de jeunes UMP et d'étudiants ébaubis de Grandes Écoles de Commerce. Sous leurs applaudissements, il avait demandé dès la 10ème minute le soutien pour envoyer des GIs contre les terroristes. La jeunesse et les papy-boomers de Strasbourg avaient adoré dans le hall du Rhénus. Et il était tellement plein d'humilité avec sa bouteille d'eau minérale en plastique. Un homme, comme toi et moi, un magnifique raté.

(Bronze ci dessus: Plateau de Californie à Craonne)

Dans cette société de chuchoteurs, de menteurs et de dénonceurs, la réalité n'est plus partagée. Nous sommes comme au temps de Lénine où le langage est usurpé pour couvrir des actes de terrassement. "The U.S. government has a technology, called a printing press, which allows it to produce as many U.S. dollars as it wishes at essentially no cost." - Benjamin S. Bernanke, Président de la Fed'

Le système bancaire américain a testé en 2008 et 2009 le club de Wall Street présidé par l'administration Obama-Bernanke-Geithner, et est sûr que les futures positions toxiques seront épongées par les pouvoirs publics, le contribuable, les générations futures, et les investisseurs étrangers qui achètent les T-Bonds, les Bons du Trésor américain. Le gouvernement américain a déjà absorbé 80% des positions toxiques et des crédits pourris. Le gouvernement américain a pris a son compte le rôle de bad bank sans l'officialiser.

AIG appartient à 80% au gouvernement américain sans avoir été nationalisé. Ceci s'appelle le qualitative easing et est censé fluidifier les liquidités et en injecter des nouvelles comme le quantitative easing (planche à billets). Mais les banques ne font que de nourrir et d'amplifier la nouvelle bulle spéculative avec ces moyens mis à disposition par le gouvernement Obama. Helicopter Ben Bernanke, "ex officio lobbyist for high finance", est le Président de la Fed' qui a le plus amplement et le plus rapidement injecté des liquidités de toute l'histoire des USA. La Fed' annonce qu'elle voudra arrêter le Quantitative Easing en mars...


Pour financer sa campagne présidentielle Obama a touché entre autre 994795 $ de la Goldman Sachs (le deuxième contributeur), 701290 $ de la Citigroup, 695132 $ de JPMorgan Chase, 543219 de la UBS, 514881 de la Morgan Stanley, ceci juste pour les banques les plus importantes.

Pour soutenir les marchés mondiaux et abaisser le taux interbancaire, le Libor, la Fed' avait offert depuis la fin de l'année 2008 à un taux zéro des $ à la BCE, la Bank of England et à la Banque Nationale Suisse dans des accords swap auxquels elle va mettre fin au 1er février 2010 parce que les banques centrales elle-mêmes ne s'en sont servies que pour surexciter la spéculation et le carry trade au lieu de prêter pour des projets industriels. A partir du 1er février 2010 les banques centrales sus-citées n'auront plus un accés illimité à des liquidités en $. La Fed' teste déjà depuis la mi-décembre 2009 le ralentissement de la planche à billets juste pour voir les premières réactions des marchés en espérant avoir restitué la solvabilité du système bancaire, car, il faut le rappeler, le système bancaire américain est insolvable. La Fed a annoncé en décembre 09 vouloir tester à partir du 1er février 2010 plus sérieusement les marchés. Il se dit que les banques sont entrain de paniquer, leur drogue va leur manquer et un drogué en manque... Les premières réactions du marché ont déjà prouvé que personne dans le secteur privé ne croit en une reprise économique possible. La demande intérieure a baissé de 11,4 % aux USA en 2009, ce qui ne s'est pas vu depuis 1947. La Fed' va tomber dans sa propre trappe à liquidités de la planche à billet. Dans 2 mois s'accélère le doom loop. 7 millions d'américains ont perdu leur emploi depuis le début de la "Crise".

Le Sénat a reconduit le 28 janvier 2010 Bernanke pour son second mandat à la Fed'. Bernanke est le protégé d'Obama. Pour être à nouveau reconduit dans ses fonctions de Président de la Fed', Bernanke a rencontré 24 Sénateurs de la Commission Banque du Sénat pendant le mois de janvier 2010, ce qui est du jamais vu selon bloomberg.com. Il est étonnant que les USA s'offrent un simulacre d'élection par les représentants du peuple du Président de cette entreprise financière privée, la Fed', qui frappe la monnaie. Bernanke a dit: "I will be strictly independent of all political influences." La presse américaine le traite de menteur (a liar as well as a hypocrite), sans remarquer qu'il ne ment pas. Les sénateurs eux-mêmes ne sont pas indépendants de leurs sponsors. Ils servent les intérêts privés et sont eux-mêmes entreposés dans un lieu qui devrait servir les intérêts publics. Ils sont un architectone. Le Wall Street Journal divulgue même des preuves selon lesquelles des sénateurs se font acheter leur vote pour Bernanke.

Stiglitz avait été pressenti pour succéder à Bernanke à la Fed' auquel Obama avait déjà renouvelé sa confiance pour un second mandat. Le Times a fait de Bernanke la "Person of the Year 2009". Vu de Strasbourg et avec ma sensibilité, un Stiglitz comme Chef de la Fed' aurait été une "révolution", d'autant plus que Stiglitz avait depuis toujours décrié le leveraging comme outil de croissance qui ne repose que sur de l'information asymétrique, donc sur de l'information qui n'est pas disponible pour tous pour toutes choses devant être "égales par ailleurs", ce qui étouffe en même temps les protagonistes de la concurrence libre et non faussée qui tend au plein-emploi en créant automatiquement des richesses pour tous. Stiglitz ne croyait jamais au "moral hazard", à l'aléa moral, parce que pour lui il n'existe pas de "main vibrante" qui équilibre joyeusement les marchés. Mais Obama ne s'était pas rendu au G192 présidé par Stiglitz. Il est vrai que Stiglitz prône l'abandon du $ sous sa forme actuelle: "Il est clair, qu'une devise de réserve ne doive pas être adossée à une monnaie nationale, parce que ceci ne peut que conduire à l'abandon de la discipline financière avec des conséquences désastreuses pour le pays émetteur de cette monnaie de réserve et pour l'économie mondiale." Donc Stiglitz n'est pas Fed'-compatible pour les Républicains, les Néo-Cons, les Nouveaux Démocrates. On avait aussi parlé de Paul Krugman comme sucesseur de Bernanke à la Fed', mais c'est un pentito du libéralisme, même s'il a fait sa thèse en 1977 sous la direction de Jagdish Bhagwati. Krugman, reste dans son rôle d'américain et nourrit depuis un an le poker dénonceur en voyant de manière compulsive l'effondrement du système monétaire international à partir de la Grèce et des Pays Baltes, mais jamais à partir des USA, de la Californie, du Kansas, et du Royaume-Uni. Krugman qui dispose en lui de la double terminologie, celle du libéralisme et celle d'un développement à potentialité durable, pourrait avoir une vision phénoménologique du parl'être américain et devenir l'interface manquante pour lier la spéculation américaine à une certaine idée du développement.

Obama disposait jusqu'en janvier 2010 de la majorité qualifiée au Sénat et aurait pu utiliser cette période pour installer les réformes. Il a aggravé en un an de mandature toutes les causes qui ont mené à la Crise. Aujourd'hui Obama a perdu sa majorité qualifiée au Sénat avec l'élection surprise dans le Massachusetts d'un Sénateur Républicain, dans ce bastion démocrate de la dynastie Kennedy. Il ne reste que 6 mois à Obama pour agir, en automne 2010 la totalité de la Chambre des Représentants est changée comme 1/3 du Sénat. La paralysie des réformes se trouve en réalité dans l'administration nommée directement par Obama. Obama a enfoncé les USA dans le doom loop en détournant la pensée de Keynes pour injecter des liquidités au profit des intérêt privés et spéculatifs des banques. Quoiqu'il arrive, la Chine ne sera plus disposée à prêter à son premier débiteur, les USA abandonnés par la planète, mais elle achète des bons du trésor grecs par l'intermédiaire de... la Goldman Sachs. D'habitude c'est la Deutsche Bank qui s'enrichit sur le commerce des sovereign bonds, des obligations d'État. La Chine devient une Banque Mondiale ter et contourne en même temps le FMI qui n'est qu'un outil de domination comme l'OMC, la Banque Mondiale et la Banque Mondiale bis (BRI / BIS). Il faudra savoir composer avec.

La pensée de Keynes a été violée par tous les monétaristes quantitatifs des USA, dont Obama, qui ont versé 13 trillions de $ (13.000 milliards, et 27 trillions pour les pays du G20) ou presque une année de PIB pour ne pas relancer l'économie, mais pour sauver le système du Shadow Financial Banking. Aucun New Deal n'a été lancé, encore moins de Green New Deal. On a donné de la drogue à un drogué. L'Europe a imité les USA et le Royaume-Uni, parce qu'elle n'avait pas le courage d'avoir un taux d'intérêt directeur supérieur à celui de la Fed' et une politique monétariste quantitative plus restrictive qu'elle. C'était pour l'Europe la seule possibilité d'éviter une concurrence par la devise. L'Australie, le Canada, la Norvège agissent pourtant à l'opposé.

L'intérêt de la plus grande assurance du monde, AIG, comme de tout partenaire dans un contrat d'assurance reposant sur la vente à découvert de CDS négocié entre banque et assurances, est de spéculer sur la solidité (fragilité) financière d'un emprunteur et d'espérer qu'il soit défaillant, ou de spéculer sur les faillites et les CDO ou même de provoquer les faillites. Donc il fallait vendre des crédits et encore plus de CDS destinés à assurer les crédits, les CDO. Un sous-paiement de plus en plus intensif des salariés dans le pays, un inversement de tendance et de conjoncture mettent en œuvre automatiquement ce qui est appelé le moral hazard, l'aléa moral, le risque avéré qui opère le grand balayage. Même un tout petit pourcentage de défaillance du remboursement des crédits (subprimes, primes, alt-A, etc...) se retourne très vite et encore plus rapidement contre les partenaires qui ont échangés des CDS. Aux USA, la plus grande assurance du monde, AIG, qui est aussi la plus grande faillite d'une entreprise privée de l'histoire de l'humanité, a été "sauvée" avec 182 milliards de $ par l'État américain, mais elle a elle-même remboursé aux banques comme Goldman Sachs ou la Deutsche Bank 62 milliards de $. Ces banques étaient pour AIG les partenaires des produits dérivés CDS qui sont des titrisations adossées sur des crédits. AIG assurait les crédits contre des défaillances de l'emprunteur en multimutualisant les risques avec les CDS, qui ont conduit AIG à la faillite. L'assurance AIG et les banques avaient créé ensemble des centaines de millions de CDS pour s'enrichir ensemble en filtrant vers elles les richesses.

AIG a remis elle-même sur le marché spéculatif les 122 milliards restants du bail-out gouvernemental de 182 milliards de $. AIG avait caché au public la swap-transaction de 62 milliards avec les banques et l'utilisation de ces 122 milliards restants sur la demande et avec l'appui de la Fed' de New York, dont Timothy Geithner, Treasury apparatchik, était à l'époque président avant de devenir Secrétaire d'État au Trésor du gouvernement Obama. Avec les fonds publics AIG adosse sur ses activités spéculatives une nouvelle criminalité financière en s'indemnisant elle-même des dommages et des ravages causés par sa propre criminalité financière précédente. Ses banques partenaires elles-mêmes ont fait de même avec les liquidités obtenues d'AIG ou directement de l'État sous forme d'aide de sauvetage, parce que leur objectif est de ne pas sortir dernier et trop perdant de leur pyramide Ponzi-Madoff. Ceux qui ne sortent pas premiers de la pyramide Ponzi, ou du système boule-de-neige ne peuvent être que perdants. Le système économique et les programmes dits d'aide et de relance aident les banques à devenir le gagnant des derniers jours. Le gouvernement Obama ne fait que d'engraisser les banques et à émis pour ceci 2 trillions de $ (2000 milliards) en fausse monnaie issue de la planche à billets de Paper Mill on the Potomac et avec l'émission de Bons du Trésor qui ne sont que de la dette émise sur deux générations futures.

95% des crédits hypothécaires pour des maisons individuelles ont été placés sous la garantie du gouvernement depuis 2008 par l'intermédiaire de Fannie Mae, Freddie Mac et la FHA. 8 millions de crédits hypothécaires de maisons individuelles sont délinquants et repris par la Fed' à hauteur de 1,42 trillion de $. Photo à gauche, banner FHA "Un autre rêve américain devient réalité"; Photo à droite: banner de Ginnie Mae qui vante le soutien et la totale confiance du Gouvernement américain. Le parc immobilier ne vaut plus que 75% de sa "valeur" d'avant la crise et quand le gouvernement n'a plus les moyens d'aider aux remboursements des mensualités, ce sera l'effondrement total. Cette menace de ce "moral hazard" créé de toute pièce par l'administration Obama ne donne pas de leçon. 44% des prêts hypothécaires sont défaillants et la FHA n'a en réalité déjà plus les moyens d'aider les emprunteurs aux remboursements, ce qui amène à des expulsions par millions des maisons construites à crédit. Je vous ai écrit en août 2009 que c'est de nouveau par milliers de milliards de $ que les instituts de crédits hypothécaires, la Federal Housing Administration (FHA) et la Ginnie Mae (Government National Mortgage Association), accordent aux débiteurs NINJA (no income no job no asset, sans revenus sans emploi et sans garanties bancaires) des crédits... pour construire des maisons individuelles sur un marché saturé et en dépression.

Pour provoquer l'illusion d'une croissance, Obama a décidé de créer le Obama Mortgage, qui est un crédit hypothécaire accordé pour l'accession à la propriété mais à des conditions encore plus pourries et désastreuses que les subprimes précédemment attribués par Bush et soutenus par l'argent à taux d'intérêt excessivement bas de l'ancien directeur de la Fed' Alan Greenspan. Greenspan était appelé "le maestro" parce qu'il permettait l'enrichissement fictif des masses avec de la merde en leur permettant de s'endetter jusqu'au dessus de la tête. La politique économique de relance et de croissance de Bush trouve une prolongation décuplée dans la politique économique d'Obama qui est soumis aux lobbies financiers qui cherchent par tous les moyens à garantir leurs fonds propres contre la dévalorisation. Les banques se jettent sur les Obama Mortages, les titrisent en RMBS avec les partenaires assureurs comme AIG, parce qu'elles sont sûres que les défaillances de remboursement des emprunteurs sont garantis à 100% par l'intermédiaire de la Ginnie Mae et de la FAH: "The only mortgage-backed security that enjoys the full faith and credit of the United States Government". Même Bush n'était pas allé aussi loin dans la garantie gouvernementale du crédit et de la "valeur" de l'immobilier. Le gouvernement Obama a réussi aussi ce à quoi Bush n'est pas parvenu: à créer la symbiose totale de la banque universelle avec le Trésor Public américain. Souvenez-vous de la Freddie Mac et de la Fannie Mae, qui ont fait faillite en octobre 2008, et qui sont régulièrement recapitalisées par les différents plans gouvernementaux américains du nom de TARP, TALF, PPIP, etc... Graphique ci-dessus et à droite: La crise hypothécaire a la forme d'un dromadaire à 3 bosses, nous venons juste d'avoir quitté la première bosse, celle des subprimes. A présent commence celle des alt-A et des Primes, vers janvier 2014 commencera celle des Obama Mortgages de la Ginnie Mae et de la FAH. Ginnie Mae et FHA émettent de nouveau par centaines de milliards des titrisations  adossées sur des paquets de crédits hypothécaires (CDS et CDO, MBS > mortgage backed securities).


Le bilan pour les crédits hypothécaires du parc immobilier industriel et commercial (real estate) est tout aussi catastrophique. Graphique à droite: Situation inédite de l'immobilier industriel et commercial, real estate, aux USA, qui vous prouve la Grande Dépression 2. Selon Stiglitz a rappelé qu'il y a eu 2 millions de faillite de PME aux USA en 2009, et selon les analyses il y aura entre 2,5 et 3 millions qui seront en faillite en 2010.

C'est le greed, cette cupidité de l'ersatz capitalisme qui a amené la-dite Crise qui est payée par les peuples aujourd'hui, demain et par deux générations futures. Obama n'a aucun pouvoir pour réguler et imposer au système bancaire une augmentation conséquente des fonds propres qui les rend plus sûrs en cas de défaillance en chaine des emprunteurs. D'un côté des millions d'américains sont jetés à la rue et des millions de maisons individuelles sont saisies par les huissiers, voire immédiatement détruites - car ceci revient moins cher aux banques que d'entretenir un parc immobilier dont personne ne veut - et d'un autre côté on recrée la même bulle immobilière à crédit et au-dessus des moyens des emprunteurs. Obama n'est qu'une marionnette qui a été élue pour faire éponger les dettes et les positions toxiques par le Trésor Public et par la monnaie de contrefaçon de la planche à billet (Helicopter Money, quantitative easing). Depuis 20 ans the banksters use the sovereign debt of the US as the reserve basis for their rentier plunder, les banksters utilisent la dette publique comme une base de réserve pour leur pillage de rentier. Obama a accéléré le pillage par les banques. C'est un faible qui n'a pas su leur résister. Saura-t-il, au moment d'un soulèvement social généralisé, résister à la tentation totalitaire, ou sera-t-il le 1er dictateur noir américain? Cette question je la pose depuis plus d'un an sur mon site. Saura-t-il résister aux militaires ou va-t-il s'éliminer lui-même proprement pour ne pas avoir à assumer un régime totalisé? Il vient d'obtenir le Prix Nobel de la Paix, le "Du-bist-nicht-Bush-Preis" (le "Prix-Tu-n'es-pas-Bush") comme le titre le Financial Times Deutschland. Le tout  premier acte présidentiel d'Obama a été de gonfler le nombre de GI's en Afghanistan.

Obama, chef de gang et raté global, a annoncé hier vouloir taxer les 50 instituts financiers qui ont été "sauvés" avec les 700 milliards de $ du premier Plan de Sauvetage appelé TARP. Il prévoie un remboursement sur 12 ans si ces instituts ne versent pas de boni les 4 prochaines années. C'est facile de demander à un patient, pour lequel le pronostic vital est engagé, de rembourser ses soins. C'est d'autant plus drôle que les banques américaines communiquent depuis 3 mois sur le fait qu'elles ont déjà remboursé cette première aide ou qu'elles sont entrain de le faire après avoir levé des fonds sur les marchés financiers. AIG, la plus grande faillite de toute l'histoire des USA d'une entreprise privée, Fannie Mae, Freddie Mac, GM, Chrysler seront exemptés de cette taxe. La Deutsche Bank devra payer. La condition des boni est un leurre, car les salaires des banques ont augmenté de 30% en 2009 pour contourner les boni. Obama, comme Gordon Brown ou le prince-président français est un populiste qui vit depuis plus d'un an sur ses effets d'annonce.

Le système de banques universelles a causé l'effondrement et la faillite du système bancaire. Le système de confusion des genres et de recoupement des intérêts des banques universelles a été interdit sous Roosevelt en 1933 avec la Glass-Steagall Act. Le Glass-Stegall-Act avait été complété en 1956 avec le Bank Holding Company Act qui interdisait aux banques d'être partenaires des assurances dans des polices d'assurances pour leurs activités propres de placements, d'investissement et de spéculation. Toutes ces dispositions ont été révoquées avec le Gramm-Leach-Bliley-Act par l'administration du précédent président américain, Bill Clinton. Obama n'a introduit aucune mesure pour les remettre en vigueur. Ce sont les sénateurs McCain et Cantwell qui veulent réinstaurer la Glass-Steagall Act pour casser les banques universelles qui mêlent les activités de banques d'investissement aux activités de banques traditionnelles et aux assurances. McCain et Cantwell se sentent poussés et soutenus par l’énorme gène de l’opinion publique face aux instituts bancaires qui rentrent des bénéfices spéculatifs au sommet de la crise et qui déversent des milliards de boni alors que la population souffre massivement du chômage et est expulsée de ses domiciles par les huissiers. Obama, le "démocrate", a permis le 8 XII 2009 à AIG, qui a pourtant été la plus grande faillite de l'humanité et de l'histoire des USA, d'augmenter massivement les salaires et boni de ses traders. Obama avait le pouvoir de s'y opposer car AIG appartient à 80% au gouvernement à cause des sommes publiques investies pour la sauver. On comprend mieux la vague de remboursement à l'État américain par les banques. Elles veulent éviter une potentielle surveillance de l'État au plus vite, même si elles annoncent depuis le début de la semaine de nouvelles pertes et positions toxiques. Elles annoncent des bénéfices, mais c'est Obama et son Secrétaire au Trésor Geithner qui leur ont imposé de transformer les normes comptables pour éloigner des yeux et du cœur les positions toxiques, sur ordre des lobbies financiers.


Le graphique à gauche prouve que la "recovery" n'est que le résultat de maquillages comptables: la planche à billets (quantitative easing), le rachats par la Fed' d'actifs toxiques (swap) et de manipulations des normes comptables (FASB reversal ou "Stress-Test", FASB deferral, mortgage accounting treatment, etc). Avec toutes ces manipulations comptables faites légalement mais chacun à sa manière, aucune comptabilité nationale n'est possible, puisqu'il existe autant de normes comptables que de bilans d'entreprises, de banques, de petits commerces. Les cours du Nasdaq ne veulent encore moins refléter quelque chose en rapport avec la réalité ou l'irréalité d'une bulle spéculative. On est juste sûr que toutes les positions toxiques et tous les crédits pourris ressortiront quelque part sous forme de dette publique. Dans mes articles je vous ai déjà suffisamment exposé avec des faits concrets comment Wall Street gouverne le Sénat et le Congrès américains, et comment Tim Geithner, Secrétaire d'État au Trésor du gouvernement Obama avait réalisé le Stress-Test des 19 banques systémiques et imposé les manipulations des bilans des entreprises en ordonnant les "assouplissements" des normes comptables Bâle 2 et de la FASB. Dans cette société de chuchoteurs, de menteurs et de dénonceurs, la réalité n'est plus partagée. Nous sommes comme au temps de Lénine où le langage est usurpé pour couvrir des actes de terrassement. Quelle est la différence entre le Мир Мирoy - Mir Mirou (Paix au Monde) des sovjets et les mensonges de pillard de l'empire américain? La langue russe n'est pas plus pacifique qu'une autre. Le mal a de nouveau une adresse. Depuis la Chute du Mur de Berlin nous étions orphelins du mal. L'homme est de nouveau structuré. Ouf!

Encore en mai 2009, les plus naïfs pouvaient se dire que Wall Street était toujours aux commandes, le temps que Obama s'installe dans sa Présidence. Après tout il avait encore plus promis que le prince-président français et avait aussi dit "qu'il ne tolèrerait pas le capitalisme fou". Mon article du 8 mai 2009 "Stress Test des Banques - Y a-t-il un Eliot Ness pour arrêter Obama" vous a sûrement semblé comme un acte pyromane contre l'édifice du phalanstère, voire simplement des propos racistes. Je vais donc vous exposer à présent méticuleusement point par point et personne par personne comment Wall Street a entreposé Obama à la Présidence pour nettoyer les poubelles, c'est à dire pour les faire récurer par le peuple.

Obama est depuis un an chef de la Maison Blanche et il n’y a toujours pas de réforme du contrôle et de la surveillance financière aux USA parce que le Président Obama est entouré de consultants et d’amis du parti qui sont proches de Wall Street. Il n'apporterait rien à la vérité historique de préciser que le rapprochement Obama / Hillary Clinton s'était fait en juin 2008 à l'hôtel Westfields Marriott à Chantilly en Virginie du Nord où Henry Kissinger, David Rockfeller et le reste des mondialistes du groupe Bilderberg ont été convoqués. Mon site n'est pas affilié à ces conspirationnistes qui hantent le web dès que l'on expose des idées allant contre le mainstream. D'après mon logiciel d'audience qui compte les visites sur mon site et range leurs provenances, je vois bien qu'ils sont à l'affut et arrivent comme la marée pour voir si je fais partie de leur zone de chalandise, voire de leur secte internationale. Il existe même un ou des partis qui feignent d'être à gauche avec la terminologie adéquate, mais je n'écris pas leurs noms pour que google ne me range pas dans cette boîte à ordures-ci du ranking et du référencement qui les réunissent. A la réunion de Westfields Marriott étaient encore convoqués 125 influenceurs du monde réunis à huis clos pour discuter de l'avenir de la planète sur le sol des États-Unis. Nous avons vu comment Obama, très passionné par l'avenir de la planète, s'était ensuite fait tirer l'oreille jusqu'à la veille du sommet climatique COP 15 de Copenhagen, pour y faire ses discours tellement pleins d'humilité. Comme Bilderberg parvient à étouffer depuis presque 60 ans l'objet des rencontres des capitaines d'industrie, de la finances, et des politiciens de gauche "qui comprennent quelque chose à l'économie", comme Manuel Valls par exemple, nous avons un mal énorme à récolter de l'information en dehors de sites web gore et qui ont souvent une charte graphique à fond noir et avec des lettrages gothiques... Bill Clinton avait assisté à la Conférence Bilderberg de 1991 en Allemagne juste avant de devenir président des États-Unis, puis de nouveau en 1999, à Sintra, au Portugal malgré ses véhéments démentis. Hillary Clinton, actuellement Vice-Présidente d'Obama, aurait assisté à la réunion de 2006 à Ottawa, au Canada. Bill Clinton est l'acteur principal de l'abolition du Glass Steagall Act et c'est avec lui que le monde des finances à commencé son Shadow Financial Banking System qui a conduit à l'effondrement économique actuel. Obama agit dans la lignée Clinton et n'a jamais voulu ni évoqué l'intention de faire de nouveau éclater la banque universelle qui réunit en une association mafieuse les banques d'investissement, les banques traditionnelles et les assurances. Et dire que Bill Clinton se passait pour un gauchiste parce qu'il faisait semblant d'écouter Stiglitz. La suite de mon exposé vous permettra de vous éloigner de cette envie de croire à la conspiration Bilderberg ou de la Trinationale. Nous n'avons pas besoin de l'attrait du fiel pour regarder la vérité en face ni de se faire jalousement croire avec plaisir que nous abordons la troisième dimension du raisonnement intellectuel. Les informations plus simples sur les réalités historiques sont disponibles. Je vous livre ici un travail d'investigation journalistique que j'ai réalisé en parallèle au reste de la rédaction de mes billets depuis plus d'un an.

John Dugan est un dérégulateur de la première heure et avait révélé en 1991 dans son livre „Modernizing the Financial System“ qui fait autant référence que les pensées de Augustus von Hayek et les publications de l’Ecole de Chicago et du Consensus de Washington. John Dugan ne voyait dans toute autorité de surveillance financière pas moins qu’un instrument de satan. John Dugan s’était amplement vanté de son travail de lobby quand le Glass Steagall Act avait été aboli en 1999. Pourtant nous savons que cette loi était parvenue à minimiser depuis 1933 le risque pour le système financier. Aujourd’hui, John Dugan est employé dans l’administration Obama. Vous savez qu’aux USA, quand un président est élu, c’est toute l’administration qui change du haut en bas jusqu’à madame pipi. John Dugan est actuellement "Comptroller of the Currency" au ministère des finances, c'est à dire contrôleur de la monnaie, du $. La personne qui avait poussé à octroyer les pleines libertés aux banques est directement sous les ordres du Secrétaire d’Etat au Trésor, Tim Geithner, qui devrait officiellement prouver sa capacité à juguler les spéculateurs financiers qui sont de nouveau déchaînés et qui annoncent des milliards de bénéfices et des versements de milliards de boni. Quand Obama mimait la semaine dernière un courroux et menaçait de taxer les banques aidées par l'État et qui reversent des boni et qui font des bénéfices, John Dugan annonçait au même moment officiellement au Conseil d’Administration de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) qu’il était fermement opposé à ce nouvel impôt. John Dugan n’a pas changé de terminologie comme lobbyiste et contre le gouvernement Obama et son ami le plus proche est Tim Geithner, qui a toujours été extrêmement proche de Wall Street et du monde de la finance, tout comme beaucoup de Représentants démocrates du Congrès qui font partie du 1er cercle d’Obama. La Réforme de la Surveillance des opérations financières, qui était l'une des promesses électorales d'Obama, est régulièrement torpillée par eux dès qu’il en reparle. Aucune loi n'a été promulguée à ce sujet depuis une année de mandature d'Obama... parce qu'il n'existe pas la moindre des propositions de loi. Ce sont les sénateurs McCain et Cantwell qui ont déposé la proposition de loi de réinstaurer le Glass-Steagall Act. L'un est démocrate, l'autre républicain. Après 8 mois de débats, le Sénat a écarté les propositions de régulation avec une centaine d’amendements, d’exceptions et d'exemptions juste avant Noël 09 et le lobby bancaire a communiqué amplement sur son succès pour rassurer les "investisseurs" et les marchés financiers.

L’une des autres propositions d’Obama était de créer une autorité de défense du consommateur pour lui éviter d‘être trompé lors de l’attribution de crédits à la consommation, revolving, hypothécaires, automobiles, pour faire des études… Depuis un an l’industrie financière à rabâché aux oreilles des politiciens et par les médias qu’il serait préférable de laisser tomber ce projet qui nuirait à la croissance et à l’emploi. Le CEO de JP Morgan Chase, Jamie Dimon, a donné le coup de grâce à ce projet en octobre 2009 par un discours à New York largement retransmis. Un tel discours semble avoir la force d’un veto, le projet est abandonné. Christopher Dodd, Président démocrate de la Commission Banque du Sénat américain vient récemment d’abandonner les négociations. Les lobbies des agents et promoteurs immobiliers, des vendeurs d’automobiles et d’autres distributeurs ont officiellement annoncé s’être sortis des griffes des autorités avec la promesse de maintenir l’emploi… Ce sont justement les voix opposées des amis politiques d’Obama qui ont été déterminantes. Selon Dodd, le travail de lobby pour "garantir la concurrence libre et non faussée" auprès des "Nouveaux Démocrates" a été couronné de succès.

Pour contourner la démocratie on fait couler dessus un nappage de lobbying. A Bruxelles même combat. Le jugement de la Court Suprême des USA du 21 janvier 2010 autorise un financement illimité des campagnes électorales, ce qui va encore plus fluidifier les contacts entre les lobbyistes, les sponsors, les Sénateurs, les Représentants. Toute interdiction est soulevée et les entreprises peuvent faire des publicités pour des campagnes électorales. Les Républicains jubilent parce que les entreprises sont plus disposées à financer les candidats républicains.

Le groupe des „Nouveaux Démocrates“ est proche des entrepreneurs et parvient régulièrement à combattre des directives et résolutions plus sévères. Les Nouveaux Démocrates ont bénéficié de dons lors de leurs campagnes électorales. La tête de file est le député Mike McMahon… de souche allemande. A lui seul il a encaissé un demi million de dollars que la banque d’investissement Goldman Sachs lui avait versé. Il avait dit au magazine Capital que "la Goldman Sachs était absolument fiable dans le combat contre la crise et qu’il s’opposerait violemment à une imposition plus élevée des banques qui ferait fuir la Goldman Sachs de la ville de New York, parce que New York a besoin de la Goldman Sachs". Quand Obama avait annoncé vouloir surtaxer les banques, McMahon s’était révélé comme étant l’un des plus virulents opposants: "je ne pense pas que l’industrie financière doive être la tire-lire que le gouvernement doit briser à chaque fois quand il a des problèmes budgétaires à résoudre". Kenneth Thomas du Wharton Business School avait dit que "les politiciens devraient porter sur leur veston le badge de leurs sponsors, comme ceci on saurait au moins à quoi s’en tenir".

Souvenez-vous du comportement de la Ministre Française, Christine Lagarde, qui s'était opposée en France en octobre 2009 à la loi du Parlement français qui a été votée pour instaurer une surtaxe spéciale et temporaire sur les bénéfices des banques, justement de ces banques qui empruntent à taux zéro (Zero Interest Rate Policy) auprès de la banque centrale ou de la BCE pour l'Europe pour faire des affaires financières juteuses sans pour autant distribuer des crédits aux particuliers et aux entreprises qui en demandent pour réaliser leurs projets industriels et commerciaux. L'État français a aussi été trop lâche, a offert un 1/2 trillion aux banques pour réaliser leur bail-out (sauvetage) sans pour autant rentrer dans leur capital ou émettre des exigences de gouvernance. La Loi imposant une surtaxe temporaire aux banques française avait été votée au Parlement français le vendredi 23 Octobre 2009, mais avait de suite été annoncée comme relevant d'une "erreur technique" et avait été de nouveau soumise au vote et annulée. L'État français aussi engraisse les banques avec l'argent public ou les dettes publiques avec l'appui des ministres et de la majorité des Députés du Parlement (ou du Congrès américain aux USA). L'État orchestre la Lutte des Classes au grand bonheur du monde financier et organise le plus grand transfert de toute l'histoire des richesses à partir du budget de l'État et de l'endettement, de la défiscalisation des entreprises (abolition de la Taxe Professionnelle): l'unique groupe bénéficiaire du transfert est celui des traders, des banques, des assurances, des instituts financiers. Vous allez voir, pour imiter Obama, Christine Lagarde va faire voter une Loi qui va annuler la Loi qui a annulé la Loi qui avait instauré pour environ 30 minutes en octobre 2009 dans la vie républicaine française une surtaxation temporaire sur les bénéfices exceptionnels des banques qui ont bénéficié en France des aides gouvernementales replacées sur les marchés spéculatifs. Revenons à l'Administration Obama.

La députée des Nouveaux Démocrates de l’Illinois, Melissa Bean, passe pour être leur porte-parole. Elle a touché 1,4 million de $ du secteur financier depuis sa campagne électorale de 2008 et sa mission est de modifier des passages du texte de loi régissant la protection du consommateur. McMahon se trouvait dans l’assistance quand Obama avait tenu l'un de ses habituels discours incendiaires au 1er anniversaire de la faillite de la banque d’investissement Lehman Brothers. McMahon avait répondu que "les plans d’Obama de réguler les marchés de produits dérivés financiers nuisent aux entreprises partenaires et mettent en danger les emplois." Deux semaines après ce discours d'Obama les représentants des Nouveaux Démocrates se réunissent avec Geithner et la réforme du marché des produits dérivés est reportée à plus tard sans agenda. Il ne sera plus question d’obliger les instituts financiers d’établir des chambres de compensation destinées à intervenir et soutenir un partenaire comme la Lehman Brothers lors de sa défaillance et des grands groupes comme des compagnies de transport aérien, des distributeurs d’énergie et d’autres grands distributeurs de biens et services sont subitement écartés de la réforme.

Le Secrétaire d’Etat au Trésor, Tim Geithner lui-même, se révèle de plus en plus comme un pourfendeur de la régulation et intensifie ses contacts avec Wall Street. Quand il était directeur de la Fed’ de New York il était en contact permanent avec les CEO de la Citigroup, de Goldman Sachs, Morgan Stanley. Ceci n’a rien d’étonnant puisque la Fed’ américaine est divisées en 12 zones dans lesquelles les banques sont simplement actionnaires. Il n’y a pas d’indépendance de la banque centrale, puisque les banques d’investissement et les banques traditionnelles en sont les actionnaires et ont leur droit de vote dans les décisions de la Fed’. L’indépendance de la banque centrale américaine n’est qu’une dépendance absolue du secteur privé. La BCE européenne est construite sur le même principe de l’indépendance de la banque centrale. Geithner est aussi reçu dans les domiciles privés de ces CEO et Dimon, le Président de la JP Morgan, passe pour être le candidat le mieux placé qui succéderait à Geithner si Obama devait le laisser tomber.

La BCE a d'ailleurs rappelé le 29 janvier 2010, qu'elle trouve essentiel pour la future directive européenne sur la transparence financière d'autoriser les banques centrales à garder le secret sur des plans de sauvetage bancaire lancés en urgence. Vous pouvez comprendre que la stabilité du droit est nécessaire pour garantir l'existence d'un État de Droit. En économie ce sont la stabilité des normes comptables et "l'information pure et parfaite". Je ne vois pas pourquoi une banque qui a commis de la spéculation criminelle dans son shadow banking system des "just-between-us" mériterait une exemption, un opting out généralisé. C'est de la ploutocratie... conforme au Traité de Lisbonne.

Le jour où Geithner a été nommé par Obama comme Secrétaire d’Etat au Trésor la bourse a honoré la décision du Président et le Dow Jones a monté de 400 points. Mais sitôt nommé, Geithner avait dû se défendre face à la presse qui avait divulgué ses "irrégularités" sur ses déclarations d’impôts. Ses anciens amis de Wall Street le surnomment à présent Turbo-Tax-Tim alors qu’il aurait dû leur intimer crainte et respect. Et nous revenons au reproche qui lui est toujours fait d’avoir accordé des concessions extraordinaires à l’assureur AIG lors de sa faillite de l’automne 2008. Parmi ces concession il lui est reproché d’avoir fermé les yeux sur des dissimulations de positions toxiques de plusieurs centaines de millions de $.

A présent, le milieu financier spécule sur le fait que Obama, lui-même en chute libre dans les sondages de popularité, puisse laisser tomber Geithner aux prochaines élections du Congrès US en novembre 2010. Mais Obama devrait changer toute son administration qui n’est qu’un nid d’opposants à la régulation. Souvenez-vous que Obama avait "pris un temps bien plus long que la normale" quand il avait formé son administration parce qu’il multipliait les consultations. Obama est "un homme de consultation et du consensus". Pourra-t-il revenir en arrière et nommer enfin cette administration qui devrait correspondre à son programme politique pour lequel il a été élu en façade par le peuple et les Grands Électeurs? Un revirement ne sera qu’un aveu de son erreur politique d’appréciation sur les dispositions réelles de son personnel, et il ne sera encore que plus attaqué par les milieux financiers. On parle déjà de "mutinerie au Congrès". Une telle labilité politique ne pourra que faire perdre la confiance dans cette situation où le chaos économique et financier encore apparemment maîtrisé va se déchaîner dans un effondrement général. Obama devrait alors faire des crises d’autorité, mais jusqu’où le pourra-t-il sans craindre… pour sa personne dans des combats qui rappelleront l'assaut de Fort Cochise. Mais à ce moment là des millions d'américains au chômage seront aussi dans la rue avec des millions d'américains expulsés par les huissiers de leurs millions de maisons impayées (Graphique ci-dessus: courbes du chômage sur 47 mois depuis 1945. En rouge la courbe actuelle. En brun chômage de la crise Enron dot-com de 2001).

Michael Froman, un ami d’études de Harvard d’Obama a joué un rôle prépondérant dans le choix du Président relativement à son administration. Quand Froman avait prêté serment devant la Constitution américaine lors de sa propre nomination il touchait encore en plus de son salaire un bonus de la Citigroup de 2,25 millions de $ qui était elle-même à quelques jours de sa faillite sauvée avec les milliards de l’Etat américain. Aujourd’hui Froman travaille directement à la Maison Blanche, à la différence de Austan Goolsbee, qui est un critique de Wall Street mais qui a été le premier confident d’Obama lors de sa campagne présidentielle. Goolsbee n’a plus qu’un poste de consultant sans lettre de mission.

Le Chef de cabinet de Geithner, Mark Patterson a travaillé comme lobbyiste auprès de la Goldman Sachs, le Chef de cabinet d’Obama, Rahm Emanuel, a travaillé comme lobbyiste pour plusieurs enseignes financières à Wall Street.

Larry Summers , Lawrence H. Summers, deregulator, a été promu à la Maison Blanche par Obama comme la toute première personne auprès de laquelle il faut s'enquérir des conseils. Il est Président du Conseil Économique de la Maison Blanche (White House Economic Council ou encore appelé NEC - National Economic Council). Larry Summers avait touché comme simple invité en avril 2008 des honoraires de 135000$ pour avoir tenu une conférence à la Goldman Sachs. Larry Summers est comme Geithner un protégé de Robert Rubin qui a été Secrétaire du Trésor sous Clinton et top-manager de la Goldman Sachs et de la Citigroup. Larry Summers est directement le responsable de l’effondrement actuel financier et économique des États-Unis.

Quand Larry Summers était à la tête d'Harvard dans les années 70' il avait forcé de manière brutale l'hégémonie de l'économie comme discipline d'enseignement, de recherche universitaire et doctorale. Mais il avait consacré la suprématie des modèles mathématiques de l'économie sur les sciences humaines. Selon Larry Summers "les économistes étaient simplement plus intelligents que les politiciens et que les sociologues". Comme Conseiller économique de Ronald Reagan, Larry Summers avait fortement appuyé les allègements fiscaux pour les entreprises et les plus-values parce qu'il jugeait qu'ils permettaient le plus efficacement de stimuler la croissance économique. Larry Summers avait aussi demandé à Reagan de réduire l’assurance-chômage et les allocations sociales qui amplifiaient selon lui le chômage.

Comme Secrétaire d’Etat au Trésor de Bill Clinton de 1999 à janvier 2001, c’est Larry Summers qui a donné forme à la dérégulation qui a mené à la crise actuelle. C’est lui qui a joué le rôle prépondérant de conseiller de Clinton qui a révoqué le Glass-Steagall Act qui était en vigueur depuis 1933. En 2000 Larry Summers a aussi signé avec Bill Clinton le Commodity Futures Modernization Act qui a catapulté sur les marchés financiers des trillions de produits financiers dérivés qui peuvent être négociés entre les institutions financières complètement en dehors de toute surveillance du gouvernement et qui sous soustraits de l'impôt. Il s’agit des produits OTC (Over the Counter) et des CDS qui sont des contrats négociés de gré-à-gré appelés justement des "just-between-us", en dehors de tout marché régulé et qui ne figurent jamais dans le bilan comptable des partenaires de cet échange. AIG aussi a fait faillite à cause des CDS. La valeur nominale des CDS / CDO / OTC a été de plus de 62 trillions de $, mais personne n'est capable de vraiment évaluer le montant réel de ces produits dérivés en circulation ou cachés dans les institutions financières sous forme de positions toxiques, puisqu'ils sont négociés de gré-à-gré dans le Shadow Financial Banking System, le Système bancaire fantôme. Larry Summers qui est l'un des ingénieurs financiers qui a échafaudé et installé avec Alan Greenspan, Directeur de la Fed', et avec Robert Rubin la colossale fraude et criminalité financière de ce système bancaire fantôme, se trouve aujourd'hui dans le Conseil Économique de la Maison Blanche où il fait diversion auprès d'Obama pour le faire disserter sur la justice et la transparence dans le versement des bonus au lieu d'interdire simplement ces négoces "just-between-us", ce qui serait une mesure simple et radicale pour rétablir la confiance des marchés. Larry Summers siège à la Maison Blanche où il garantit la continuité des liens entre l'oligarchie financière, les décideurs politiques et l'administration américaine. Larry Summers est l'instigateur des tous les plans de bail-out des banques qui n'a fait que d'engraisser les banques et d'aggraver considérablement la crise en précipitant l'arrivé de l'effondrement total. Le premier objectif de Larry Summers est de sauver les banques d'investissement et leurs partenaires financiers, les assurances.

Obama avait nommé Paul Volcker l'ancien Président de la Fed' à la tête de son Conseil Présidentiel pour la Reconstruction Économique (Economic Recovery Advisory Board) en le chargeant de réformer le Code des impôts et de lutter contre la fraude. Mais suite aux différents répétés avec Larry Summers, Obama a mis Volcker à l'écart en ne lui confiant aucun agenda. Paul Volcker tient à cœur le "separating commercial banking from casino derivatives gambling" qui passera par le rétablissement du Glass-Steagall-Act. Il a pour ceci le soutien de Stiglitz. 

Pourquoi Obama attend-t-il de mettre en œuvre les réformes? A cause des engagements en Irak ou à cause de son travail a élaborer une sécurité sociale managée par les assurances privées qui toucheront de l'État les subventions correspondantes? Obama a enseigné pendant des années à la Chicago Law School et avait dit "qu'il n'y a pas aux USA une université qui soit plus pour la dérégularisation que celle de Chicago". Obama a de nouveau poussé le 21 janvier 2010 une colère et a menacé de démanteler les banques systémiques universelles et de ramener leur taille en dessous du "too-big-to-fail". Les marchés financiers lui ont donné la piqure pour lui rappeler ce qu'ils sont capables de faire: le Nasdac a perdu -0,93% le premier jour et -3.1% le second jour et le Dow Jones a perdu -2,1% le premier jour et -2,9% le second jour... et l'Euro a monté ces deux jours. A fake fight, avec Don Quichotte qui fait semblant d'attaquer les moulins, qui ont eux-mêmes planifié l'acte avec Sancho Geithner et font semblant d'être touchés? On a même lu dans la "bonne" presse que "Obama castre Wall Street", mais Tim Geithner avait aussitôt exprimé publiquement que de telles mesures seraient contre-cycliques, nuiraient à l'emploi et que les banques ne sont pas responsables de la crise. Obama compte donc ses jours. Mais lesquels? Il semble être le mariole du salon ovale et il avale les couleuvres qui lui glissent en masse sur son bureau. Mais c'est trop tard, le pronostic vital de "l'économie" américaine est engagé. Les trillions de $ ont été claqués pour de la nouvelles bulle spéculative et les trillions de Bons du Trésor ont servi aussi pour celle-ci. L'Amérique n'a plus de moyens pour éviter l'effondrement.

Quand Obama avait annoncé il y a deux jours la réforme des marchés financiers "la plus importante depuis 60 ans", se tenait derrière lui Barney Franck, Président de la Commission Finances de la Chambre des Représentants. Barney Franck est chargé d'obtenir des majorités au Congrès... mais trois heures après les philippiques d'Obama contre les dérives financières des banques, Barney Franck avait dit sur CNBC "qu'il trouvait la proposition justifiée, mais qu'elle ne devrai entrer dans les faits que dans 3 ou 5 ans. On ne doit pas semer le trouble pendant que l'économie est entrain de renouer avec la croissance. Ce serait une grave erreur de forcer en ce moment les banques de vendre leurs participations". Quoi que fasse Obama, il récolte dans les heures qui suivent un coup d'épée en face ou dans le dos de la part de ses ennemis républicains, de ses amis démocrates, des Nouveaux Démocrates et de l'administration qu'il a mise en place avec une lettre de mission. Dans les 3 ou 5 ans, disent aussi les Présidents des banques au Forum Économique Mondial de Davos pour gagner du temps pour les banques en faisant perdre du temps pour les pays qui hébergent leurs sièges et leurs activités. Plus on attend, plus les banques sont sûres que les États paieront pour elles et leurs actionnaires.

Christopher Dodd, Président démocrate de la Commission Banque du Sénat, se tenait aussi derrière Obama quand il avait annoncé la Réforme des banques. Dodd avait déclaré immédiatement après et en présence d'Obama qu'il allait scrupuleusement examiner sa proposition, ce qui n'est pas vraiment une garantie de confiance et de fidélité politique mais plutôt un outrage public. Obama se campe à présent dans une attitude de pré-martyre: "si ces gens cherchent le combat, je suis prêt", disait-il des banques. Le proposition vient du Conservateur Paul Volcker et la future loi, déjà appelée officieusement "The Volcker Rule", devrait porter son nom selon Obama. Ceci implique implicitement un désaveu de Geithner, mais cela suffira-t-il de ressortir Volcker de sa gibecière? Volcker passe pour être une personne de conviction et d'une absolue intégrité et Obama passe encore plus pour un Président instable à la recherche constante d'une majorité absente et qui s'éloigne définitivement de lui depuis la récente sénatoriale partielle du Massachusetts qui a cassé sa majorité qualifiée au Sénat.

En fait, je ne comprends pas Obama, quand il a dit dans sa dernière philippique contre les banques, que "le contribuable ne doit pas être l'otage des instituts financiers". A la dernière conférence Bilderberg de mars 2009 en Grèce, il avait été décidé de mettre en œuvre "une faillite planétaire organisée" et même... de "penser" à une pandémie planétaire (Times Online, 14 mai 2009). Dans ses philippiques du 21 janvier 2010, Obama ne parle pas de la taxe Tobin-Spahn et ne s'attaque pas aux agences de notations financées par les notés eux-mêmes qui produisent eux-mêmes leurs chiffres d'analyse. Obama n'a pas fait le 21 janvier le mental adjustment from Alice in Wonderland to reality. Depuis un an Obama a aggravé la situation de servitude du contribuable et de deux générations futures au profit des instituts financiers. C'est Obama qui a aidé les instituts financiers too-big-to-fail avec les fonds publics et qui les a poussés à se concentrer encore plus. L'Europe est plus élégante, personne ne porte cette question dans le débat public. Obama expose des idées que l'on n'entend en Europe qu'à "la gauche de la gauche", oui, mais... nous avons le Traité de Lisbonne qui règle la vie commune. Le Traité de Lisbonne offre une capsule dans laquelle il n'est pas nécessaire de penser. L'Européen ne va pas voter, les financiers agitent pour lui à Bruxelles, les nations sont leurs sous-traitants. Le Traité de Lisbonne est une assurance vie pour le spectre politique de "gauche" à droite, nous n'avons pas besoin de lobby nationalement en poste. Comme ils sont à Bruxelles, ils sont partout et nulle part, mais en tous cas jamais décryptés dans les médias. En France on est classé dans l'ultra-gauche quand on utilise la terminologie d'Obama au sujet des marchés financiers.

Selon Husserl, la phénoménologie prend pour point de départ l'expérience en tant qu'intuition sensible des phénomènes afin d'essayer d'en extraire les dispositions essentielles des expériences ainsi que l'essence de ce dont on fait l'expérience. L'Européen a la chance de se passer d'extraire les dispositions essentielles des expériences ainsi que l'essence de ce dont il fait l'expérience, car il n'apparait pas à ses yeux comme européen, mais seulement comme un national qui a perdu son chapeau pendant les vacances entre Rome et Bruxelles. Il n'accède pas à la porte de l'expérience en tant qu'intuition sensible puisqu'il n'existe pas à ses yeux sous la forme d'européen. Au sommet de l'Otan de Strasbourg, Obama est venu dire à l'européen sous quoi il doit apparaître  <<< Photo: 4 avril 2009, Strasbourg.

A partir du second trimestre 2010, le Département américain du Trésor, la Fed', la FHA et la FDIC ne pourront plus avoir d'influence sur la rapidité de l'effondrement du système. La FDIC prévoie jusqu'à 2000 nouvelles faillites de banques et la création d'une nouvelle agence de garantie des dépôts pour seconder la FDIC, elle-même en faillite. Ceci ne pourra plus rien changer. A ce moment là, l'Amérique entrera dans une phase qui sera le point de départ d'une nouvelle expérience, celle de l'intuition sensible de la dépréciation du "soi" que les américains auraient dû faire au plus tard en 1973 au moment du retrait unilatéral des accords de Bretton Woods et de l'abandon par les USA du Gold Standard. Dans cette société de chuchoteurs, de menteurs et de dénonceurs, la réalité n'est plus partagée. Nous sommes comme au temps de Lénine où le langage est usurpé pour couvrir des actes de terrassement. Plus aucun politicien n'aura de parole pour guider les consciences, les événements se chargeront de piloter le drone du monde.

En attendant, Franz Fehrenbach, Président de Bosch, le quatrième équipementier automobile du monde, met en action la pédale janissaire de son bureau en mahagoni et a rompu toutes relations avec l'une de ses banques qui verse à ses agents des boni. Bosch annonce que d'autres de ses banques partenaires sont sur la liste. Allianz s'est joint à Bosch dans ses exigences face aux banques. Un nouveau sport est né dans la Master Class: celui d'un match entre un capitalisme de Robin Hood et un capitalisme de flibustier. Le pendant de ce nouveau sport est audible à Davos, où les banksters, pour gagner leur temps en faisant perdre temps et argent aux Etats, disent que les "gouvernants ne doivent pas tomber dans le populisme en imposant une régulation plus prégnante que nécessaire". J'ai plus confiance en le plus grand syndicat du monde, IG Metall, qui menace de lancer des actions contre ce système financier. En Allemagne il ne faut jamais se moquer des syndicats. Le Master Class de Davos se prépare à sensibiliser les populations de la planète sur les responsables de l'effondrement économique: pour eux, c'est la faute à l'État qui a ouvert les vannes des liquidités... pour sauver les banques. Un tel argument montre que l'effondrement sera inéluctable, les banques connaissent le nombre de cadavres qu'elles stockent dans leurs placards.

Dodd-Frank-Bill.jpgCe qui est agréable pour moi dans ce Leichenschmauß 2009-10 est que nous sommes unis dans le haut-phalanstère riche pour signaliser notre Wertschätzung commune par laquelle nous partageons ensemble le repas des morts dans l'empathie et la congruence. Ce qui est doux pour moi est que je ne crains plus d'avoir à la maison ou sur le lieu de travail la visite de la future police politique que le gouvernement en place est entrain de former. J'entonne en choeur suite aux philippiques asthmatiques du prince-président français, mais aussi de gentils conservateurs ou de devins comme Nouriel Roubini, de pentito du libéralisme comme Paul Krugman, de critique de notre modèle de croissance comme Joseph Stiglitz mes couplets contre le casino-capitalisme, l'ersatz capitalisme, les banksters de la botox economy sans que l'on ne me prenne pour un militant de "l'ultra-gauche" qui n'existe que dans les rêves et abaques de MAM, Ministre de l'Intérieur française. Il existe de nouveau, depuis 1989, une symbiose des justes face au mal qui a de nouveau une adresse où il est joignable et nommable. Nous évoquons son nom et cela suffit pour se sentir structurés et agrégés dans le modèle de société que nous appelons toujours de nos vœux. L'essentiel est de prier son nom et de crever joliment. Au moins sous Napoléon 3, Clémenceau, Pétain, on savait d'où allaient venir les pruneaux.
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Mise à jour du 25 février 2010: Christopher Dodd a réussi à entraîner le Sénat US et à bloquer la Volcker Rule, le réforme d'Obama qui devait interdire les banques de dépôts d'avoir des activités de spéculation sur les fonds propres.

17. janvier 2010

Road to serfdom: Shadow Finances, nostalgies de l'Association de Libre Echange et de l'épiphane Dictature du Prolétariat

Les commentateurs et les euro-députés glosent sur la "possibilité de risque systémique" en expliquant scientifiquement aux peuples la modernité des produits financiers dérivés. Ils n'éprouvent que le besoin "d'améliorer" les marchés financiers. Les trillions (1000 milliards, 1012, échelle courte US) de produits dérivés financiers sont négociés hors bilan et en dehors de tout marché régulé! Ce sont des produits "Over The Counter", hors-bilan, équivalents à du marché noir ou à du capital asocial soustrait de l'économie nationale réelle pour aller tourner en rond au service de la trésorerie privée des actionnaires et des spéculateurs qui feignent de se promettre un renforcement du PIB réel à partager par percolation et issu de créations de richesses provenant d'une réalisation concrète industrielle et commerciale. Les produits financiers dérivés promettent des rendements financiers à deux chiffres qui ne sont possibles en réalité que pendant 5 à 7 années et pour une start-up pionnière dans une secteur économique.


(Photo: Torshavn, Iles Féroé, Webcam 13 janvier de 08:44 à 09:05, heure locale)

Autrement de tels rendements financiers ne sont possibles que sur un très court terme et en cassant l'outil industriel avec la "rationalisation" et le "lean management", le management à moindre coûts, qui ne permet plus une stratégie d'entreprise, mais seulement une stratégie financière. Les Grands Groupes industriels comme Chrysler, Ford, GM et bien d'autre, mais aussi les PME, qui sont en faillite technique depuis plus de 10 ans, avaient aussi réussi à se maintenir dans ce système économique port-réel pour deux raisons. Ils se sont fait racheter par des Hedge Fonds comme Cerberus dont l'activité est le rachat-rejet des entreprises en externalisant tout ce qui n'est pas un potentiel de dégagement de marge. Vous pouvez lire à ce sujet mes 2 articles sur Cerberus et Chrysler écrits le 4 juin 2007 et sur le management financier de share-holders (détenteurs de parts) qui n'a rien à voir avec un management de stake-holders (détenteurs de tâches) comme dans le cas de Airbus Industrie que j'ai décrit dans un article le 16 juin 2006.

Ce management financier a pratiqué de manières "créative" des "rationalisations", des licenciements, des liquidations de secteurs d'activités, des réductions ou arrêts des investissements dans Recherche & Développement, des fifth quarter sales, et toujours des reventes de leurs caisses internes de retraite, le tout toujours pour faire augmenter leur notoriété et l'appréciation par les agences de notation en bourse et la valeur des actions (mark to market, qui a fait loi, c'est-à-dire la valeur de marché, de rapport trimestriel en rapport trimestriel). La retraite américaine fonctionnant par capitalisation, les entreprises qui se croyaient toutes devenir des énochiens pouvant (accessoirement) verser pour un millénaire les retraites, mais qui ne se donnaient même pas les moyens de réaliser une croissance durable, voire à court terme, avaient des caisses de retraite internes ou étaient propriétaires de caisses de retraite. Ces entreprises en faillite se sont donc séparées de ces caisses en les externalisant (revendant) à bon prix pour s'en débarrasser le plus vite afin de nettoyer leurs positions comptables, rendre joli leur bilan et refaire monter leurs actions à la bourse en tentant d'atteindre un taux de marge opérationnelle de 20%. Ceci pouvait encore assez "bien" fonctionner, mais arrivent maintenant à la retraite les millions de papy-boomers, et ce système de retraite par capitalisation est par avance en faillite. Les fonds de pensions américains ont perdu 2 trillions de $ (1000 milliards) de 2008 à 2009 et ne les retrouveront plus. Les américains pauvres et de classe moyenne sont ruinés et ne veulent pas payer en plus pour la sécurité sociale d'Obama, qui n'est de toute façon qu'une dotation budgétaire globale versée par l'État aux grandes assurances privées qui vont offrir une "prestation sociale" élémentaire de base. Ici aussi, les lobbies ont gagné. Je reviendrai dans un futur billet sur la victoire des lobbies sur Obama, mais préparez-vous. Obama n'a pas perdu face à son manquement relativement à ses promesses. Obama n'a jamais gagné la Présidence, il y a été entreposé par les lobbies.

Toutes les activités de négoce et de spéculation sur des titrisations de ces véhicules financiers dérivés se pratiquent dans ce qui est appelé le shadow banking et le shadow financial system. Ce qui vous est vendu comme de la modernité d'une concurrence libre est non faussée qui rend les marchés plus fluides, plus liquides et plus réactifs doit se faire en dehors du regard du régulateur et du contrôleur, des Travailleur, des citoyens et des habitants des pays. L'opacité des produits et des marchés financiers est consubstantielle à ce mode de fonctionnement de l'économie. Elle a pour but d'éliminer l'État qui est pour les libertariens le cadre de la Road to serfdom, la Route de la servitude, chère à Augustus von Hayek, prix Nobel et disciple de von Mises. Il n'y a plus besoin d'avoir peur de réfléchir aux choses avant qu'elles n'existent, elles existent sans la réflexion. Il n'y a même plus de place pour une Association de Libre Échange comme il n'y a plus de place pour... une épiphane dictature du prolétariat. Nous nous étonnons presque à avoir la nostalgie de ces modèles de société... Nous ne savons même plus quel modèle était plus dictatorial ou épiphane que l'autre. Plus destructeur et appauvrissant que l'autre.

Ainsi, l'action du trio mafieux de Wall-Street, Obama-Geithner-Bernanke, n'a permis que la "jobless recovery" des faux "green shoots", les illusoires reprises sans emploi, et la constitution d'une nouvelle bulle spéculative avec l'argent public offert à taux zéro et qui n'est allé que tourner en rond dans le circuit fermé des marchés des capitaux. Au sujet de la reprise du Dow Jones au-dessus de 10.000 points, il faut rappeler sur le graphique ci-dessous ce qui s'est produit entre le Black Tuesday de 1929 et 1932. Ce n'était qu'un "Short Jobless Recovery". Actuellement les politiques de relance d'Obama font bien pire, puisque les injections "keynésiennes" ne servent qu'aux zombie banques pour leur trésorerie. L'argent prêté à taux zéro aux banques pour qu'elles fassent leurs œuvres pathologiques de spéculation financière est une licence d'exploitation de casino qui leur est offerte gratuitement par l'État. Au nom de la Libre circulation des capitaux et des services financiers, aucune contrepartie ne leur est demandée pour soutenir l'économie réelle. Mesurées aux marges bénéficiaires actuelles, les actions du S&P-500 n'ont par exemple jamais été aussi chères aujourd'hui que depuis ces 100 dernières années. Entre temps les entreprises "valent" 140 fois leur bénéfice annuel, une valeur normale est de 30. Quelle éclatante bulle! Mais les "liquidités" offertes à un taux de 0% et à un taux relatif négatif de 20% sont détournées de l'économie "réelle" vers cette spéculation post-réelle et simplement financière. Ce modèle de "reprise" s'appelle Bulle Échoïque ou bulle-écho, comme les 7 "short recoveries" de la Grande Dépression (graphique à droite). Les banques centrales engraissent les banques et les spéculateurs sur le compte des contribuables et de deux générations futures. 2010 sera comme 1930. L'année 11 comme 31. En pire.

Le shadow banking repose sur les "conduits", qui sont des véhicules d'investissement représentant des prêts financés par des papiers commerciaux qui sont des dettes de court ou moyen terme. L'homme, dans ce système, n'a plus de rôle que comme sauf-conduit qui n'a plus besoin de composer un langage qui fasse entendre sa pensée. En français ces véhicules sont appelés "Fonds Communs de Finances" (FCC) et en anglais "Conduit", "Special Purpose Vehicle" (SPV) ou encore "Structured Investment Vehicle" (SIV). Tous les conduits sont des structures ad hoc inventées pour un besoin quelconque de financement d'un projet réel de production industrielle, de distribution commerciale, de consommation, ou pour le financement d'un projet d'investissement spéculatif. Un porte-feuille boursier ou d'obligations peut donc aussi se financer avec un conduit. Il suffit d'avoir envie et de ne pas réfléchir, une institution financière vous précédera toujours sur ce giant causeway du désir. Les banques sont les interprètes de vos désirs, parlent pour vous dans une complexion de langage et d'acronymes pour ne pas cacher qu'elles vous filtrent. La plus grande assurance du monde, AIG, qui est aussi la plus grande faillite d'une entreprise privée de l'histoire de l'humanité, a été "sauvée" avec 182 milliards de $ par l'État américain, mais elle a elle-même remboursé 62 milliards aux partenaires des produits dérivés (les banques Goldman Sachs et la Deutsche Bank) dont elle assurait les titres de crédits avec des CDS. L'assurance AIG et les banques avaient inventés ensemble les CDS pour s'enrichir ensemble en filtrant vers elles les richesses. AIG a remis elle-même sur le marché spéculatif les 122 milliards restants. AIG avait caché au public la swap-transaction de 62 milliards avec les banques et l'utilisation des 122 milliards restants sur la demande et avec l'appui de la Fed' de New York, dont Geithner était à l'époque président avant de devenir Secrétaire d'État au Trésor du gouvernement Obama. Avec les fonds publics AIG adosse une nouvelle criminalité financière en se remboursant sur sa criminalité financière précédente. Les banques elles-mêmes ont fait de même avec les liquidités obtenues d'AIG ou directement de l'État, parce que leur objectif est de ne pas sortir dernier et trop perdant de leur pyramide Ponzi-Madoff. Le système économique fait en sorte d'aider les banques à devenir le gagnant des derniers jours, all is well for them, mais les anciens chômeurs arrivent déjà en fin de droits et la nouvelle vague de chômeurs se décuple.

Ce n'est pas parce que Bernanke, un an après les versement des fonds publics à AIG et aux autres sans obligation de contrepartie, a demandé à la court des comptes, la Government Accountability Office (GAO) de former une commission d'enquête, que la nolonté (avec un n) réformiste d'Obama va se transformer en volonté et en acte. Les trillions ont été dilapidés pour le renforcement de la spéculation au lieu de réformer le système, abolir le shadow banking et le shadow financial system et pour donner une confiance à l'économie, pour qu'elle reparte, qu'elle emploie et qu'elle produise. Il coûterait moins cher à la planète d'apurer légalement les bilans que de laisser le monde tomber dans Weimar II et la Grande Dépression 2.

Toutes ces techniques de titrisation de crédit prétendaient et prétendent toujours réduire les coûts du financement pour les investisseurs finaux, mais elles ne profitent qu'aux intermédiaires et représentent bien une filtration des richesses au profit d'un groupe d'acteurs très réduit. Les transactions sur les produits financiers dérivés représentent 10 fois le PIB mondial.

Les G20 et Bruxelles prétendent de manière chronique vouloir rendre plus transparent le système financier parallèle, shadow financial system, mais vous pouvez relire sur mon site que les rendez-vous des G20 et des G20-finance ne sont pas des rendez-vous ratés, puisqu'ils n'avaient jamais l'intention de réussir comme COP 15, le sommet climatique de Copenhague. Plus on parle de l'intention de rendre plus transparentes ces structures, plus on occupe la scène de bruits et bavardages pour poursuivre ou amplifier les rituels financiers opaques qui continuent à être vendus comme des gages de modernité qui permettent de "lisser au mieux la volatilité".

A côté de l'intervention officieuse de la Fed' pour soutenir avec des achats massifs les cours des actions dans le programme PPT, Plunge Protection Team, s'est amplifié le système boursier parallèle que l'on appelle shadow market system qui offre une plus grande fluidité de la circulation des liquidités avec la mention best execution rendue possible avec des caches qui reprennent toute leur dimension avec l'internalisation et les dark pools: du shadow banking avec ses "réserves fractionnaires" au shadow market system, au niveau gouvernemental officieux (PPT) et secret ou extra-bilanciel (OTC - Over The Counter), tous les canaux de circulation des richesses et des masses spéculatives ont dépassé la qualité de structures d'intermédiation financière pour devenir l'essence et la substance même de toutes opérations entre les différents agents économiques. Nous voyons ici que la pensée précède le langage et l'enrichissement. La communication se fait et l'enrichissement suit. Je parviens ici à mettre directement en collision Behaviourisme et Gestaltisme, où je voudrais voir la paresse de l'homme et sa volonté à vouloir s'endormir sur un magot en croissance qui font qu'il n'a plus à s'affairer à se demander quel est son rapport au monde, puisque le monde est sa maison de rapport et sa syntaxe le conduit. Le conduit est si riche et plaisant qu'il se dispense même de parler de sa propre condition de vérité.

En 2009 nous sommes quasiment parvenus au backlash idéal du retrait de l'État incorporant pour les libertariens la Road to Serfdom. La Crise a non seulement éliminé l'État comme dernier rempart contre la jungle, mais elle a rendu l'État servile contre les peuples au bénéfice des initiés. Il faudra analyser sagement les médias qui cultivent dans un coin de leurs pages une réflexion sur la thèse de la conspiration et se demander si ce débat extra-polé n'est pas destiné à éviter une réflexion d'investigation sérieuse et rationnelle sur le mode de fonctionnement de notre société post-réelle qui transforme la mort de l'État en chose rentable et en simple marché qui s'est même aliéné de ce qu'il aurait dû devenir depuis les années '50: une Association de Libre Échange. Nous voilà presque entrain de regretter la disparition de ces zones et associations de libre échange au profit de l'État Providence Bancaire. Tout est calculé pour que l'être humain s'épuise, crache de la valeur ajoutée, et meurt. Avant sa retraite. L'État, les banques et le marché ne font plus qu'un. L'esprit de Jean Monnet a vaincu. Jean Monnet a monétisé les peuples et mis en forme la dissolution de l'État.

L'électeur et le Travailleur sont seuls responsables de la Crise, mais ils font leur petit mijoré parce que papa a menti.

 

L'électeur est un animal qui se mange froid

Ceci ne suffisant pas, et à l'éclatement des bulles auquel nous assistons depuis la seconde moitié de l'année 2006 - la crise à déjà 4 ans - une autre bulle de produits dérivés est plaquée sur la "première" depuis janvier 2009 avec tous les plans dit de sauvetage et de relance de l'économie avec du quantitative easing (planche à billet) et avec du qualitative easing (rachat des obligations et dettes pourries des banques et assurances directement par les banques centrales). Et sur la nouvelle dette publique vouée à éponger les dettes toxiques privées sont émis par trillions de nouveaux CDS, qui sont sensés fluidifier et accélérer la circulation des liquidités dans une économie nationale en multumutualisant le risque des défaillances des emprunteurs. Dans les pays industrialisés, et surtout aux USA et au Royaume-Uni, l'économie nationale et la "croissance" ne sont plus du tout fondées depuis 15 années sur la réelle création de richesses mais uniquement sur des produits financiers créés sur de la dette des pays post-industriels contractée auprès de la Chine. La Chine, qui continue à créer du vrai PIB avec de la création de richesses issues de la production industrielle, est le premier créancier des USA. La Chine produit et gagne de l'argent, mais ne dépense pas. Les USA délocalisent en Chine, ne produisent plus, dépensent à crédit à partir des liquidités chinoises mises sur les marchés financiers mondiaux et américains en particulier. Le PIB des USA ou du Royaume-Uni est un PIB fictif ou d'initié créé sur de la valorisation de dettes packagées en produits dérivés financiers véhiculés.

 

 

Ensuite les commentateurs et les euro-députés noient de  nouveau le poisson en faisant une différence légitime entre toutes formes de crédit et d'obligations en se donnant des airs d'historicité et de scientificité qu'ils nous vendent comme la légitimation cardinale de leurs actes. Je pense à tous ces filtres et acronymes des CDS / CDO, RMBS, etc. Mais, personne sur cette planète ne peut prouver la certitude de l'existence de Dieu ou de la capacité à répondre au risque systémique, ni Bin Ladin, ni la Suisse qui a délocalisé en 2009 officiellement la bad bank de l'UBS dans les Iles Caïmans, ni les irlandais qui ont adopté en janvier 2010 une Loi contre la blasphémie, ni les inventeurs des produits financiers dérivés modernes que l'on appelle CDS ou CDO. Je vous redonne donc l'historique de l'invention des CDO par la JP Morgan. Tout le système bancaire et d'assurance américain a fait faillite à cause du risque systémique des CDS, CDO, OTC, RMBS, ABS, MBS, et autres produits financiers dérivés. Tous ces produits sont de la dette fragmentée, fagotée, packagée et titrisée. Titrisation, le mot à la mode à l'automne 2008 après les faillites multiples, a totalement disparu du langage vernaculaire de l'infocratie médiatante, alors que 2009 a décuplé une nouvelle bulle de nouveaux produits titrisés.

 

Donc pour cette multi-mutualisation du crédit, JP Morgan et les autres banquassurances parlent depuis son invention financière plus souvent avec le terme générique de securities ou securitization en désignant tous ces produits dérivés CDS (Credit Default Swaps), ces CDO (Collateralised Debt Obligations), etc... Parce que là où il y a du CDO, les CDS arrivent pour assurer les CDO et les combiner en un produit dérivé encore plus complexe qui sera lui-même remis sur le marché spéculatif. Les banques gagnent en prêtant, puis gagnent de nouveau sur la même opération en faisant le négoce des assurances CDS sur toutes les formes de prêts ou de mise à disposition de liquidités. Plus simplement tous les produits financiers destinés à "fluidifier" le crédit, et donc à octroyer aux banques la capacité privatisée de création monétaire en leur déléguant aussi la fonction exclusive de contrôle et de régulation, sont "couverts" par des ludiques CDS contre la défaillance. La Banque Centrale a abandonné sa Souveraineté au profit des banques et de leur shadow banking en un premier temps, puis de leur shadow financial system.

Dans le shadow financial system, je mets sous le terme générique "banque" toutes les institutions financières comme les banques de dépôt et les banques d'investissement, les mutuelles, les organismes de crédit spécialisé, les compagnies d'assurance, les SICAV, les hedge funds ou fonds spéculatifs, le private equity ou investissement privé, et toutes autres formes de véhicules de titrisation.  Les véhicules de titrisation sont des boîtes de macédoine de produits dérivés de la "seconde génération" ou "square", adossés sur toutes les sortes de crédits allant des crédits hypothécaires, aux crédits à la consommation, aux cartes bancaires, aux crédits automobile, aux crédits pour étudiant, etc... Ces véhicules sont désignés par leurs acronymes comme ABS, CDO's, CDS, MBS, RMBS, etc... Tous ces véhicules sont unis par un seul but à deux facettes: accélérer la circulation de liquidités ayant atteint le plus haut degré d'immatérialité en proclamant le rendement maximum garantit par l'infaillibilité de la multi-mutualisation du risque de l'investisseur. Le shadow financial banking permet la transsubstantiation en donnant par les burettes de la titrisation aux actifs illiquides, les créances, un corps échangeable. Ces corps travaillent tout seuls, sont parfaitement mélangeables, produisent de la richesse, il n'y a ni homme, ni travail, ni patience, ni persévérance. Il s'agit de gonfler le fantôme qui donne souffle et énergie. Ce Pantocrator fantôme est devenu le créateur.

Il existe une Commission aux USA qui commence à éplucher les livres comptables des organismes bancaires et qui met à jour l'aspect mafieux des émissions des CDS. Il leur est demandé "s'il était éthique de créer des instruments dérivés financiers contenant des subprimes des crédits hypothécaires et de profiter en même temps du short-selling, de la vente à découvert, contre ses propres instruments." Des richesses sont produites avec des procédés de filtration de plus en plus sophistiqués pour permettre une accumulation de plus en plus exclusive véhiculée dans un groupe de plus en plus restrictif. Nous sommes toujours en face du PIB d'initié, qui reste un PIB fictif et furtif pour le reste du pays. La comptabilité nationale intègre dans le PIB cette croissance de richesses, mais ne révèle pas qu'elle n'est qu'une croissance appauvrissante pour un groupe de plus en plus grand de la population des pays industrialisés eux-mêmes. L'espérance de vie des personnes est inférieure de 4 années aux USA par rapport à la France. C'est moderne de mourir plus tôt, pauvre et avant la retraite capitalisée.

Le pouvoir libertarien, exacerbé au nom de Augustus von Hayek et même de Von Mises par l'École de Chicago avec le Consensus de Washington décliné jusqu'à Bruxelles, de "l'Indépendance de la Banque Centrale" a été entièrement et aveuglément conféré à toute banque commerciale de dépôt et d'investissement. Cette qualité d'Indépendance de Banque Centrale est détenue par les banques sans qu'une contrepartie ne soit réservée à l'État qui était le Premier concessionnaire historique de la Monnaie depuis le début de l'ère de la Modernité. Cette contrepartie est historiquement la Surveillance et le Contrôle des activités de prêt et des activités financières des banques. Un avatar de contrôle et de surveillance a été confié aux marchés à des entreprises commerciales gérant le rating de ces banques et assurances: ce sont les agences de notations comme Fitch, Moody's, Standard & Poors qui travaillaient uniquement sur les rapports produits par les banques elle-mêmes pour délivrer des chapelets de triple-AAA.

Le triple-AAA a été effacé une première fois en mai 2009 pour les USA, le Royaume-Uni et l'Irlande et une seconde fois en janvier 2010 pour la Californie. Ce triple-AAA a un sens parce qu'il a été un genre de phare d'Alexandrie, une référence planétaire qui efface la pensée et qui ne conduit l'homme qu'au but. Une semaine avant les faillites de la Bear Stearns, de la Lehman Brothers, de Fannie Mae ou de Freddie Mac, AIG, WaMut, Wachovia, GM, Chrysler, etc, toutes les agences de notations avaient attribué la note maximale, dont la plus parlante est le triple-AAA. Il existe cinq grades avant que cette agence S&P's n'invite à se défaire des obligations ou autres valeurs mobilières d'un émetteur privé ou public. 



L'essentiel de l'évènement est la dégradation de la notation et non pas son ampleur. Quelque part ceci équivaut à tuer le père. A ce jeu, les agences de notation ont de la chance, parce qu'elles disposent d'un abonnement pour accorder de manière échelonnée la mort. L'essentiel est bien de se rendre compte que leur dieu n'est plus, même s'il jouit encore d'une qualité pas tout à faite négative, ou encore plus ou moins positive. Un Dieu ne peut plus se vendre deux fois sous la même forme. Il faudra puiser dans ses racines pour s'en fabriquer un nouveau. De la fabrique mondiale de la globalisation nous sommes passé au porte-feuille mondial multimédial, en éliminant l'homme, le Travailleur et l'électeur, car dieu n'a pas besoin de fidèles, seuls les prêtres vivent d'eux. Je suis sûr qu'une cellule va créer le signe pantocrator de l'ère qui suit l'ère post-réelle qui s'est écoulée de 1989 au 15 IX 2008. Et les petits seront heureux de se soumettre au nouveau rituel pour faire plaisir à papa au nom de Standrad & Poor's, de Fitch et de Moody's.

 




Les banques n'avaient qu'à demander à la Banque Centrale de la masse monétaire à faire tourbillonner, et elles la recevaient. Ici aussi, le Service Public de la Création monétaire a été privatisée, ou pire, confisquée par le monde bancaire et des assurances avec l'aval de tous les politiciens et décideurs d'État. Quand arrivera la Grande Dépression 2, dans quelques mois, il n'y aura plus de moyens financiers même de contrefaçon, comme ceux issus de la planche à billets, pour payer les frais du chômage de masse et de la misère. Et l'on vous expliquera qu'il faut privatiser les Services Publics, l'aide sociale, les retraites, l'Éducation Nationale, les pompiers, la police... Dans cette ère post-réelle la réalité vous sautera aux yeux et à la gorge. Pour éviter un effondrement complet de leur économie, les États-Unis ont offert aux banques en un peu plus d'un an, l'équivalent de toutes les réserves accumulées par la Chine en 20 ans.

 

 

Le nouveau dieu prépare déjà une sorte de parousie, prend déjà racine et le shadow financial system essaye de rapatrier le mode de fonctionnement du négoce de gré à gré de son parc de véhicules dans une chapelle qui s'appellera Chambre de Compensation. Ce dieu aussi ne sera pas Apollon ni Dionysos. Il sera l'expression d'une nouvelle épidémie. Si l'intention est bonne de vouloir clarifier le rite financier, l'objectif est en premier lieu d'implorer une entité officielle, en famille avec un reste rafraichi d'État, qui veuille bien momentanément faire de cette chambre de compensation une zone de défaisance qui blanchit les bad banks et les zombies banks en les indemnisant de leur risque encouru et en les recapitalisant avec de l'argent frais, si elles acceptent d'ouvrir les volets. Et on remet le tapis pour les Flush-Draws, Pot-Odds, les Gutshot Straights, les CDS et CDO. Ce n'est pas un hasard si les hedge funds, les systèmes bancaires emploient volontairement aux postes clefs des pokercracks, joueurs professionnels de poker ou des docteurs en mathématiques, en physique nucléaire, en physique des particules élémentaires. Il faut habiller la folie de formules et le meurtre de sagesse communautaire.

Aujourd'hui, le système bancaire veut miser sur les trois cartes:
1) Premièrement, les banques veulent toujours être libres de gérer la création monétaire sur simple demande de liquidités auprès de la Banque Centrale, ce qui est fait depuis 2009 avec la canalisation ouverte de la planche à billets pour poursuivre le bricolage spéculatif, sous couvert de bail-out.
2) Deuxièmement, les banques voudraient rétrocéder à la Banque Centrale cette Indépendance dite de la Création monétaire assimilée en mauvaise part à de l'Indépendance de Banque Centrale, en ce qui concerne les centaines de trillions de positions toxiques et illiquides de leurs dettes irrécouvrables qui plombent leurs comptabilités.
3) Les banques aimeraient même obtenir encore plus. Elles aimeraient restituer cette partie de l'Indépendance à la Banque Centrale en lui demandant de se rapprocher du Trésor public qui épongerait tout simplement ces dettes qu'elles ramènent à la grande maison car elles sont devenues avec elles plus que des bad banks, mais des zombie banks.

Ce triple scénario est en cours de réalisation en ce moment, il est juste plus visible avec le trio Obama, Tim Geithner, le Secrétaire d'État au Trésor US, et Bernanke le Directeur de la Fed', la Banque Centrale américaine.

Si la création monétaire doit redevenir un Service Public, la répudiation de la dette privée des spéculateurs systémiques ne doit pas faire partie des services publics comme aujourd'hui. Les banques et assurances doivent apurer leurs bilans et faire peser tout le risque de leurs malversations et fraudes sur leurs actionnaires et sur leurs propres acteurs. Il faudra aussi démanteler les banques universelles (<<< Glass-Steagall) pour séparer la banque de dépôt, de la banque d'investissement et des activités d'assurances et exiger des banques d'investissement qu'elles aient des Fonds Propres Réglementaires (CRD) pour couvrir leurs risques systémiques et les défaillances du "moral hazard", de l'aléa moral. Le "moral hazard" ne correspond pas à la "main-vibrante-du-marché" qui n'est qu'une construction idéologique, une vue de l'esprit, un architectone. La main vibrante n'existe pas, elle le concentré de l'irresponsabilité globale des banksters qui ont été embauchés pour exercer une tâche comme des pokercracks qui vivent dans l'esprit du "après-moi-le-déluge". Le système des incitations par les boni est une légitimation du crime en bande organisée qui devra être poursuivi au civil et au pénal comme le dealer du coin. Les décideurs politiques, mais aussi les électeurs et les Travailleurs n'auront plus à soutenir ce modèle de société. Les alternatives politiques parlementaires existent, le peuple doit devenir démocratiquement adulte. A l'avenir, il faudra qu'une Commission paritaire et publique de contrôle et de surveillance intervienne dès l'apparition de bulles systémiques. Il faudra qu'il n'y ai plus d'activité fantôme Over the Counter faites hors bilan et que les activités d'accession à de la liquidité se réalisent sous contrôle et surveillance et il faudra instaurer la taxe Tobin-Spahn comme au Brésil depuis le 20 octobre 2009 pour mettre fin à cet infantilisme spéculatif de gros bébé qui attend sa purée.

Il n'y avait pas besoin d'attendre Joseph Stiglitz pour dire que les spéculateurs et toute forme d'entrepreneuriat doivent tirer les conséquences de leurs actes. Même en lisant Walter Eucken (1891-1950), le fondateur de l'ordolibéralisme, nous le savions déjà. Il faut être très vigilant quand nous entendons des forcenés populistes et des princes-présidents qui parlent "du capitalisme fou, qu'ils ne toléreront pas". Il ne sont pas différents des commentateurs et des euro-députés qui manigancent des "améliorations de transparence" comme avec le futur Solvency II, comme avec le système prudentiel comptable de Bâle 2 par qui la crise a été créée sous couvert d'une volonté de régulation qui aménage des interprétations et des auto-régulations par les acteurs eux-mêmes, et bientôt comme avec Bâle 3.

Il faudra refonder la société à responsabilités contiguës. Il faudra casser l'oligopole des banques et des agences de notations qui sont aussi leurs consultants. Nous savons aussi au moins depuis Adam Smith que l'État doit exercer son contrôle lors de la création de nouveaux véhicules et instruments de financement, et nous savons aussi depuis John Maynard Keynes avec son "Tract on Monetary Reform" que les ardeurs des financiers doivent être jugulées et que la banque centrale ne doit pas agir en collusion avec eux. Dans une nouvelle réflexion économie politique, il faudra revisiter plusieurs nostalgies, et pas seulement celles d'une "Association de Libre Échange" ou d'une épiphane "Dictature du Prolétariat". Les réflexions sur les solidarités locales, régionales et globales pour un développement durable et social sont à concrétiser ailleurs qu'à des sommets climatiques. L'économie politique ne sera plus flashy et people. C'est plus scandinave. Par exemple les États des USA les moins touchés par les faillites et les banqueroutes sont ceux du centre-nord-ouest où les ancêtres immigrants étaient surtout issus de Scandinavie.

Obama, chef de gang et raté global, a annoncé hier vouloir taxer les 50 instituts financiers qui ont été "sauvés" avec les 700 milliards de $ du premier Plan de Sauvetage appelé TARP. Il prévoie un remboursement sur 12 ans si ces instituts ne versent pas de boni les 4 prochaines années. C'est facile de demander à un patient, pour lequel le pronostic vital est engagé, de rembourser ses soins. C'est d'autant plus drôle que les banques américaines communiquent depuis 3 mois sur le fait qu'elles ont déjà remboursé cette première aide ou qu'elles sont entrain de le faire après avoir levé des fonds sur les marchés financiers. AIG, la plus grande faillite de toute l'histoire des USA d'une entreprise privée, Fannie Mae, Freddie Mac, GM, Chrysler seront exemptés de cette taxe. La Deutsche Bank devra payer. La condition des boni est un leurre, car les salaires des banques ont augmenté de 30% en 2009 pour contourner les boni. Obama, comme Gordon Brown ou le prince-président français est un populiste qui vit depuis plus d'un an sur ses effets d'annonce.

En janvier 2010, les grandes banques d'investissement ont effectivement restitué à au Trésor américain une partie du 1er plan de sauvetage appelé TARP, mais juste suffisamment pour que le gouvernement américain n'aie pas une position d'actionnaire majoritaire ce qui lui aurait permis d'exprimer des exigences et de contrôler les affaires. Les mauvaises nouvelles recommencent à tomber en grappe et il s'avère évidemment que ces banques ont restitué trop rapidement au Trésor les aides et que leurs comptes se plombent de plus en plus avec les crédits pourris et les positions toxiques anciennes ou nouvelles. A côté des grandes banques d'investissement restent les banques de dépôt et d'affaire qui font faillite par dizaine par mois. Ces banques de proximité sont plus proches de l'économie réelle et ne parviennent plus à recouvrir leurs fonds qu'elles ont déposés dans les banques d'investissement à des fins spéculatives.

L'infocratie médiatante jubile à publier autour de la planète la dégradation par l'agence de notation Moody's de la Grèce qui perd son "triple-AAA".  Mais on ne publie pas pour autant les autres chiffres révélés par Moody's Economy.com: 1 million de foyers américains ont été chassés de leur maison par les huissiers en 2009 et 2,4 millions seront chassés par eux en 2010. Vous avez bien lu, le chiffre s'aggrave, à cause de la bulle des Alt-A et des Primes qui fait écho à la bulle des Subprimes. Mais cette fois si, les emprunteurs hypothécaires de mauvaise foi ne sont plus les indigents NINJA (No Income, No Job, no Asset), mais la classe moyenne. Les années 90 ont ajouté dans les pays industriels la paupérisation des classes moyennes. Le croissance du PIB leur a aussi filé sous le nez. Le PIB n'a été plus qu'un PIB d'initié.

On ne peut penser aux produits et véhicules financiers destinés à faciliter à une échelle macro-économique l'accès des demandeurs de prêt et obligation à des liquidités, sans penser à cette énorme bulle de CDS qui sont l'effet d'annonce d'une soi-disant multimutualisation du risque des emprunteurs (moral hazard). A un événement microéconomique, l'accès à des liquidités, on a greffé par simple automaticité un effet macro-économique, celui de la création monétaire, celui de l'augmentation de la masse monétaire, et celui de la mise en péril systémique de toute l'économie d'un pays, car cette accessibilité forcée et multi-multipliée au risque, si elle est procyclique en période de boom de croissance ou de boom spéculatif est anticyclique au moindre retournement de tendance. Un retournement de tendance est une difficulté de paiement d'un emprunteur ou d'un titulaire des obligations qui ne peut plus verser les intérêts et les rembourser à maturité. Le crédit est normalement intimement lié et connecté à la capacité de remboursement de l'emprunteur en fonction de son nantissement ou de ses garanties et de son aptitude à constituer dans le futur une création de richesse égale ou supérieure au montant du prêt ou de l'obligation ajoutés des intérêts.

Cette fluidification du crédit avec les véhicules financiers a totalement délié et déconnecté le crédit ou l'obligation de la capacité de remboursement en offrant une chimère de multimutualisation du risque répartie sur l'ensemble d'une économie nationale et finalement du dernier garant qui est l'État formé de ses contribuables et de son parc d'acheteurs de Bons du Trésors émis sur les marchés financiers pour ne rembourser uniquement que les positions toxiques des prêteurs qui ne rentrent plus les montants qu'ils ont prêtés et les intérêts qu'ils se sont promis et souhaités. L'émission de Bons du Trésor est aussi appelée vente de dette souveraine, ce qui ne cache pas que l'État Providence bancaire n'est qu'une nouvelle mise en œuvre de la pyramide Ponzi-Madoff, et une filtration des richesses véhiculées vers le seul groupe des actionnaires des systèmes bancaires.

Les contribuables électeurs et travailleurs trompés et floués n'ont pas le droit de se plaindre parce que ce système de société et d'économie est issu de leur adhésion politique par les urnes et leur consentement en fonction de programmes politiques précis tous chapeautés en Europe par le Traité de Lisbonne qui a été entériné en France aussi avec les voix des députés et sénateurs PS, suite au déni du NON du Référendum européen sur le TCE du 29 mai, par l'adoption du Traité de Lisbonne au Congrès de Versailles. Le citoyen n'a pas à se plaindre parce qu'il a mis à la tête de son pays, d'un coté le prince-président, héros limpide et absolu de sa Lutte de Classe, et de l'autre côté une majorité parlementaire totalement à son service. Un choix électoral doit s'assumer et ni être renversé par toute autre forme d'expression populaire ni par des Élections Régionales roses qui ne sont que la voix d'un pré-adolescent qui ne sait pas s'assumer et qui fait sa colère de petit mijoré. La Révolution financière n'est pas une invention de l'UMP mais a été introduite en France par les grands élus comme François Mitterrand, Laurent Fabius et Lionel Jospin qui a décidé le plan de privatisation de tous les services publics.

Une bulle créée sur des promesses non tenables à la Madoff-Ponzi est toujours une bulle prête à éclater. Peugeot, Renault, PSA Financial Service Ltd, Chrysler, GM qui vient encore de se refaire bailouter il y a une semaine, ont été actifs dans les Crédits hypothécaires et dans les CDS, etc... en croyant s'enrichir sur la spéculation encore plus vite qu'avec de la production d'automobile. La banque d'investissement américaine Goldman Sachs a un levier d'endettement de... 34262% en janvier 2010, avec des produits financiers dérivés. (Photo: Torshavn, Iles Féroé, Webcam 13 janvier de 08:44 à 09:05, heure locale)

 

Bear Stearns, Lehman B ont fait faillite à cause des CDS, Wachovia, Wamut, JP Morgan, etc. et sont rattrapés par les "plans de sauvetage"  TARP, puis par les autres programmes TALF, PPIP et par l'argent à taux zéro distribué par la FED qui leur permet de se refaire une trésorerie sur de la nouvelle spéculation de produits dérivés, etc, qui ne correspond toujours pas à de la réelle création de richesse.

AIG, est la plus grande faillite de l'histoire des USA, à cause des CDS / CDO. L'article de Forbes.com démontre bien que les CDO aussi étaient bourrés avec de la macédoine "packagée" de crédits hypothécaires Subprimes. D'ici très peu de temps seront révélées les fraudes commises par Tim Geithner, Secrétaire américain au Trésor d'Obama, avec son sauvetage de ces montagnes d'activités de rehaussement de crédit, de ces CDS / CDO d'AIG. Forbes prend moins de pincettes que les euro-députés et les commentateurs azimutés pour faire l'amalgame entre CDS et CDO : "These CDOs are mostly filled with subprimemortgage-backed securities that have plunged in value since sketchy U.S. borrowers began defaulting on their home loans in recent months. The Credit Default Swaps (CDS) on this kind of CDO account for the lion's share of AIG's problems with default insurance."

On ne parviendra pas non plus à cacher encore trop longtemps les activités de spéculation de la Société Générale et de la Deutsche Bank qui sont les banques européennes les plus actives dans le domaine des véhicules, des conduits, des CDS / CDO. Les CDO, les prêts collatéralisés, eux-mêmes, ont été rendus encore plus juteux grâce au repackaging en CDS. En réalité les CDS sont la plupart du temps une gigantesque pyramide posée sur la colossale pyramide de CDO. L'objectif des prêteurs n'était plus de s'assurer du remboursement de leurs sommes prêtées, mais de négocier sur les marchés financiers de la titrisation sur de la titrisation et de faire à chaque fois la "culbute" lucrative. La caboula se faisait jusqu'à 60 fois! La traçabilité des produits véhiculés sous-jacents n'était plus possible en un clic. Les néo-libéraux dénomment ceci de la catallaxie. C'est de la catallaxie irrémédiablement déprédatrice et économicide qui tue l'Électeur et le Travailleur. Fannie Mae et Freddie Mac qui ont "diversifié" leurs activités dans les CDS sont tous les 3 mois en faillite et sont bail-outés aussi tous les 3 mois, etc. Comme Fannie Mae et Freddie Mac ne suffisent plus à créer de la bulle de dette de relance, Obama invente un nouveau véhicule, le Obama-Mortgage, et booste un Ginnie Mae pour refaire des montagnes de nouveaux Subprimes, de nouveaux Alt-A tous plus illiquides et délinquants les uns que les autres alors qu'ils étaient destinés à fluidifier le crédit privé à la consommation et à relancer le marché et la croissance.

L'effet de levier permis par la multiplication de ce genre de contrats CDS / CDO, qui semblaient offrir un certain temps un haut rendement financier infaillible, s'est retourné encore plus violemment contre les banquassurances qui les ont mis sur le marché. Il n'est pas étonnant que le lobby des banques et assurances travaille à cacher une seconde fois par Solvency 2 ou Bâle 3 les risques déjà minimisés par Bâle 2.

J'avais déjà mis en ligne en 2009 le lien qui conduit au Rapport de référence de la BIS, publié le 7 décembre 2009. Les graphiques cliquables ci-dessous sont issus du document téléchargeable de la BIS en pdf.  >>>


Vous avez d'autres graphiques pour la période Q3 de 2009 du Comproller of the currency - Administrator of National Banks
qui montrent que les banques s'engagent en 2009 de manière encore plus furieuse dans les trading and derivatives activities.

Sur tous les produits financiers dérivés, voici, à l'unisson avec les euro-députés et autres commentateurs, ce que vient de publier la BIS dans son Rapport de juillet 2009: "Pour autant, il ne faudrait pas renoncer à l’innovation, mais s’efforcer de trouver un juste équilibre entre créativité et sécurité, en limitant les risques que de nouveaux instruments peuvent faire peser sur le système tout entier. Il faudrait prévoir une forme d’enregistrement des produits visant à en réduire l’accès en fonction du degré de risque, à l’instar de la certification des produits pharmaceutiques : les titres les moins risqués pourraient ainsi être en vente libre, comme les médicaments délivrés sans ordonnance ; viendraient ensuite les instruments accessibles avec autorisation expresse, comme les médicaments délivrés sur ordonnance ; puis viendraient les titres disponibles en quantités limitées destinés à l’usage de particuliers et d’établissements habilités, comme les médicaments au stade expérimental ; et enfin, au niveau le plus bas, on aurait les titres interdits à la vente. Un instrument pourrait être autorisé ou passer dans la catégorie supérieure seulement après des essais concluants (à l’instar des essais cliniques), sur une base réelle à petite échelle et sur une base théorique de simulation de graves tensions. Un tel système d’enregistrement et de certification de titres favoriserait la transparence et la sécurité. Mais, comme pour les fabricants de produits pharmaceutiques, un mécanisme devrait contraindre les émetteurs de titres à répondre de la qualité de ce qu’ils vendent. Autrement dit, les émetteurs endosseront une responsabilité accrue dans l’évaluation des risques de leurs produits".

Le Travailleur est un animal qui se mange froid

Ces techniques de titrisation du crédit prétendaient réduire les coûts du financement pour les investisseurs et consommateurs finaux. Elles ne profitent qu'aux intermédiaires et représentent une filtration des richesses au profit d'un groupe d'acteurs très réduit. Les transactions sur les produits financiers dérivés représentent 10 fois le PIB mondial. Moins d'1% de la population des pays industrialisés a profité dans les pays industrialisés du Leverage-effect  permis par la bulle spéculative sur les produits dérivés financiers. L'effet de percolation, le ruissellement, le trickle-down-effect du Consensus de Washington et de Bruxelles et du Traité de Lisbonne, la croissance enrichissante qui coule vers le bas dans "une concurrence libre et non faussée qui crée des richesses et qui tend au plein emploi" est un étouffoir et la fabrique du dumping humain. Les rendements financiers succulents de la bulle spéculative n'ont été possibles que dans les conditions de la moindre répartition des richesses créées du PIB d'initié et qu'avec la dépossession systémique par l'économie hoax. Les salaires de Travailleurs sont depuis 2006 au même niveau qu'en 1960. Graphique de gauche: Répartitions des richesses, Salaires et Profits, voir explications.



"Le clivage droite/gauche est dépassé" qu’ils disaient, qu’ils disent et qu’ils diront. Pour les uns c’est un état de fait, qui les arrange, pour les autres c’est un idéal permanent auquel il faut aboutir. D’autres encore, les plus pervers, jubilent en voyant des gauches qui se querellent, nourrissent la querelle, en sachant qu’il n’y a qu’une gauche, mais que le groupe dudit non clivage droite/gauche gonfle, et ça les arrange pour leurs affaires. Plus de débat, pas de contestation, pas de renversement.

Il est temps de retrouver de l’idéal et de l’idéologie. Car en face de moi et des désidentifiés (aliénés) globaux, la Lutte de la Classe financière est poursuivie avec brio et en totale réussite, avec de l’action en procédant au transfert des savoirs, des pouvoirs et des richesses du même côté, du côté où le consensus est le plus fortement imposé avec le soutien du PS/modem.

Vive la lutte des classes... à l'allemande.
Elle se fait dans les bureaux en Allemagne.
En France on carmagnole sur le tarmac le 14.




En France nous avons un syndicalisme à postériori qui est en plus "fluidifié" par le patronat.
En Allemagne n'existe pas la contention de l'ouvrier et la rétention de sa dignité, le syndicalisme fonctionne a priori.

Le patronat français est pourtant très content de la main d'œuvre en France et il sait le dire à ses actionnaires et aux investisseurs. Sur le graphique à gauche de l'INSEE vous voyez la répartition des Richesses en France. Le revenu salarial en France est plus bas qu'il y a 60 ans et avait surtout chuté sous la "gauche" de Mitterand.



Sur le graphique à droite vous avez la comparaison entre la croissance de la productivité et la croissance du salaire en France. De 1978 à 2009, l'augmentation des salaires est quasi nulle, est est négative à cause de l'inflation. Non seulement la productivité augmente, mais en plus la durée du travail augmente.

Ver.di, le syndicat allemand de la fonction publique fédérale et communale a commencé les nouvelles négociations salariales de la Tarifverhandlung pour 2 millions d'employés et demande 5% et promet comme d'habitude en Allemagne une très forte détermination. Lisez donc mon article: +0,8% en France, +8% en Allemagne - Vive la Lutte des Classes à l'allemande ou encore mieux: 8% - IG Metall, 1.165.000 grévistes non dupés par Crises des spéculateurs et Plans de Sauvetage du crédit.




Bruxelles fait pression depuis 10 ans sur l'Allemagne pour qu'elle élimine la Mitbestimmung (cogestion) et la Tarifautonomie (négociation autonome par branche des conventions collectives) qui sont selon bxl "une barrière à la concurrence libre et non faussée". Mais ces deux éléments de la démocratie du monde du travail sont inscrits dans la Loi Fondamentale allemande. Les ouvriers allemands ne se laisseront jamais voler par BXL et le Traité de Lisbonne leurs acquis qui remontent à... Rosa Luxembourg et... Bismarck!

Selon les chiffres officiels du rapport "Emploi en Europe" publié par la Commission européenne, les salaires en France sont inférieurs aux années 60... mais il y a la masse de chômeurs en plus et un PIB et une productivité qui se sont considérablement démultipliés.

Quand on lit actuchomage.org on n'a pas non plus à se demander s'il est chic, utile ou ringard d'être à gauche en 2010, ni de se demander si une certaine petite gauche doive s'associer au modem aux prochaines Élections R de mars 2010. On est du côté du Travailleur.
 

L'Africain est un animal qui se mange encore plus froid

L'Électeur Travailleur de l'hémisphère riche dispose juste encore de la force de dépecer des cadavres plus petits que soi. L'Électeur Travailleur, enrubanné dans sa compromission universelle, œuvre pour la pérennisation de l'espèce la plus apte: la Classe financière.

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Chaque habitant d'un pays doit puiser dans ses ressources d'historien, c'est à dire aussi être capable de percevoir l'histoire en constitution et donc de s'affranchir du langage du mainstream pour cerner les déclencheurs, les conceptions, les visions, les responsabilités mentales tout autant que les événements concrets et les actions inter-humaines qui concourent à orienter la marche du monde. D'où la nécessité d'une bonne éducation nationale qui n'élimine pas les cours d'Histoire et de Sciences Économiques et Sociales. Il faut penser de soi-même et l'infocratie médiatante ne nous y aide pas. Get up, Stand up, for your Mind. Le devoir de mémoire n'est pas une activité de musée, mais une interrogation active du citoyen dans une réflexion constante sur les solidarités locales, régionales et globales. Le citoyen est né avec une burka qui l'empêche de regarder autour de soi. Chacun est capable de mettre l'épistémologie en transhumance.

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La Road to serfdom de Hayek et von Mises, est parvenue premièrement à la même destruction économique que hitler & staline, que nous verrons de mieux en mieux venir cette année et que nous pourrons de mieux en mieux comparer d'ici un an, mais elle donne aussi à l'homme, comme sous chaque système totalitaire, la possibilité et le devoir d'éliminer massivement en groupe l'autre en groupe.

La subtilité de notre système libéral est meilleure que sous H et sous S, car nous accordons la mort sans plus même éprouver l'intention de la donner (ceci est le contenu entier de mon "roman"), sans même nous rendre compte que nous tuons, sans nous rendre compte que cette mort est issue de notre main. C'est pourquoi dans mon "roman" j'avais interdit au verbe d'exister, parce que je ne pouvais pas m'arroger le droit de reconnaître en moi la qualité de sujet qui en plus dispose de cette effronterie de s'adjoindre des objets directs et indirects. C'est pourquoi tu trouveras dans mon "roman" le verbe "morter" qui déconnecte l'acte criminel de l'effet recherché. J'avais donc fait parler des personnes dans mon "roman" avec des "je morter", en "inventant" des "pronoms-sujants", car l'exsitence même du pronom, d'un pour-le-nom, m'était insupportable car il signifiait un rapport de hiérarchie à sens unique pour le service du nom. Le pronom possessif était à mes yeux encore plus bannissable avec son insolence inouïe.

Sous H & S on faisait semblent de vivre de l'intérieur ce "wir haben es nicht gewusst" (nous ne l'avions pas su), mais - d'après mon père - tout strasbourg connaissait le "centre hospitalier" de Kapelrodeck pour handicapés, en face de strasbourg en allemagne nazie. Donc notre système libéral, ôte aux citoyens et habitants d'un pays la possibilité même de parvenir naturellement à ce mensonge non ébruité du "wir haben es nicht gewusst" et nous laissons courir à leur mort des couches entières de la population et des peuples moins aptes de la planète en forçant un darwinisme économique qui a reconnu la nécessité linnéenne des espèces les plus aptes. Le libéralisme plonge l'humanité dans un double-hit: morter et ne pas avoir à penser que "nous ne l'avions pas su". C'est un stade pré-Edenique de l'humain, où le meurtre a libre court et où la conscience de la "pomme" de la discorde est un non existant puisqu'elle ne réside même pas dans les moindres des limbes de la moindre des destinées. Voilà, même si c'est con ce que je t'écris, c'est une belle page. Lisez ceci:  http://mises.org/books/TRTS/

Je pense que ma littérature n'est pas déplacée ici, car je pense que mon "activité littéraire" a une légitimité d'existence. J'ai monté 5 pièces de Friedrich Dürrenmatt, et je me souviens du classique "was einmal gedacht wurde, kann nicht mehr zurück genommen werden" (ce qui a été pensé, ne peut plus jamais être repris). Je sais depuis au moins 40 ans que nous avons un devoir de penser, car l'homme doit avoir le soucis de tout le temps dire consciemment les choses autrement, pour sentir - comme Sartre et Camus - que la définition qu'il donne aux choses n'est qu'une petite cuisine qui l'arrange sur le champ et momentanément. Ensuite j'ai été éduqué par mon espagnole avec laquelle j'étais sorti un an et qui écrivait sa thèse sur Borges. Tous les soirs elle rentrait de la BNU et nous nous engueulions sur l'idée conne de Borges du Palimpseste, car Borges disait que "tout a été déjà écrit, et que l'on ne pourra jamais plus rien écrire de nouveau", ce qui pour un Hitzkopf comme moi ne pouvait que me fâcher, ne serait-ce justement que pour voir dans sa plume que dénommer n'est qu'un dénominateur commun, donc une falsification, un faux en écriture, une prévarication,... le stade d'avant l'expression. (Photo: Torshaven, Iles Féroé, août 2008)

Beaucoup d'abrutis, le mainstream, parlent du double-dip, de la crise qui a une forme du W. J'ai toujours parlé dès le début d'une crise avec un grand U, où le fond du U est très long et profond. Comme il n'y a jamais eu de "reprise" il n'y a pas de W. Nous ne sommes même pas au bas du U, nous ne sommes même pas à la moitié de la première branche du U. Reportez-vous aux graphiques de la crise de 28, du rebond en 30 et de l'effondrement total en 31.
 

31. décembre 2009

Obama confisque la Fed', la création monétaire au profit des banques - McCain veut rétablir le Glass-Steagall Act



Obama est une erreur de l'histoire auquel les américains ont confié leur schizophrénie raciste. Ce peuple a fait semblant d'avoir réalisé le saut quantique en mettant au pouvoir un noir d'un côté, et d'un autre côté en lui demandant de n'être qu'un éboueur pour sortir les poubelles du pays et maintenir l'illusion du rêve américain, celui de devenir milliardaire en sortant du garage. Il a été demandé à Obama de faire disparaître les dettes des emprunteurs délinquants et du système des prêteurs, des assureurs de ces prêts et des spéculateurs systémiques.

Pour ce faire Obama s'est prêté à ce jeu pervers en ne réalisant pas la réforme de régulation et de contrôle du système financier, mais en amplifiant tout ce qui lui conserve l'aspect grisant et compulsif de ceux qui osent le risque dans le cadre rationnel de la libre concurrence et de la libre entreprise non faussée pour parvenir d'abord à l'enrichissement personnel et pour initier ensuite la création globale de richesses par effet de percolation et pour tendre au plein-emploi (trickle-down effect). Obama est le raté global. La planète des médias et des désidentifiés globaux a voulu faire d'Obama un santo subito, lui a décerné le Prix Nobel de la Paix parce qu'il ne s'appelle pas Bush, et le Times a élu l'imprimeur de Paper Mill of the Potomac, Bernanke le directeur de la Fed', "Person of the year 2009". Le monde se choisit son destructeur avant et après son élection. Obama a envoyé en une seule année 54 drones armés en mission de guerre active sur le Pakistan, en dehors de tout mandat de l'ONU, Bush en a envoyés 34 en 8 ans. 

Le premier acte présidentiel d'Obama a été d'augmenter le jour de son investiture le nombre de GIs en Afghanistan. Obama a ensuite nommé comme Secrétaire américain au Trésor l'un des maîtres d'œuvre de la crise dite des Subprimes, à savoir Timothy Geithner, ancien Directeur de la Fed' de New York et qui avait été l'acteur majeur de la révocation en 1999 de la loi Glass-Steagall, c'est à dire en réalité de la confiscation de la Fed' et de la création monétaire du $ par Wall Street. Le Congrès américain avait révoqué avec la Loi Gramm-Leach-Bliley en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités de banque de dépôt, de banque d’investissement et d'assurances. Cette fusion est aussi à l’origine de la grande crise financière 2008-2009... 2015. Le Gramm-Leach-Bliley Act, Financial Services Modernization Act de 1999 est une loi américaine votée par le Congrès, dominé par une majorité républicaine, et promulguée par l'administration Clinton le 12 novembre 1999. Elle a mis en place des services de banques universelles qui assurent aussi bien les services d'une banque de dépôt que d'une banque d'investissement et qu'une compagnie d'assurance. La Loi Gramm-Leach-Bliley a initié un mouvement généralisé de fusion de systèmes bancaires destiné à leur offrir la position dominante sur le marché international des capitaux. (Photos: Kristiansund, Musée de la morue séchée, août 09)


Cette tendance à la fusion était aussi destinée à offrir aux systèmes bancaires la taille immunitaire du too-big-to-fail, qui est pour les spéculateurs la meilleure des assurances contre la faillite et qui permet d'ouvrir à l'infini la disposition des investisseurs à encourir le risque, le risque des marchés. Cette capacité infaillible à générer du Risque Zéro et de la Certitude de l'obtention du rendement à deux chiffres rendait encore plus efficace la non-efficacité des dites Normes Prudentielles Comptables de Bâle 2. Une banque classée too-big-to-fail, trop grande pour être en faillite, savait que pour elle ne compterait plus la loi de la "punition par le marché", car cette taille lui accordait l'immunité et lui conférait le caractère indispensable avec lequel un pays entier serait menacé en cas de faillite et mettrait toujours tout en œuvre pour lui racheter ses dettes et ses positions toxiques. L'objectif des ces Moloch bancaires est de tirer le maximum des richesses des pays qui les hébergent ou qui hébergent leurs activités et en cas d'aléas du marché de se garantir et de garantir à leurs actionnaires le transfert de leurs dettes vers la dette publique, puis de lutter contre la dette publique pour que les États privatisent les services publics toujours générateurs d'enrichissement quand on compresse aveuglément les "coûts", et pour que les États réduisent leurs dernières traces d'État Providence. Le monde est simple à comprendre. Mais êtes-vous prêts à vouloir le comprendre? Puis d'aller voter au bon endroit? Car nous n'allons ni refaire la Marche du Sel de Gandhi, ni laisser revenir l'État totalitaire, ni faire des guerres de diversion en Afghanistan ou en Iran. Il est temps d'accéder à la maturité politique.

92% des top managers, directeurs, top-dogs et traders des 17 groupes bancaires et d'assurance qui ont bénéficié du programme TARP de bail-out sont toujours à leur poste, souvent même avec une augmentation de 30% de leurs salaires.

Il était et il est toujours nécessaire pour le monde des affaires de ne pas introduire un système de contrôle et de régulation des activités et transactions financières parce que les banques d'investissement ou l'activité de banque d'investissement d'une filiale d'une banque traditionnelle de dépôt ou d'une assurance ne sont pas soumises à l'obligation d'avoir un Fonds Propre Réglementaire comme les banques traditionnelles. Pour ces dernières, même si le fonds propre réglementaire a été compressé au maximum entre 2 et 4% pour permettre de réinvestir les dépôts dans de l'activité spéculative à haut rendement, ce fonds entretenait une illusion de solvabilité en cas de run sur les banques ou de faillite d'un gros compte ou de faillites enchaînées. En Europe la déclinaison américaine de la (non)-tenue d'un fonds propre réglementaire a été établie avec la Directive Fonds Propres Réglementaires ou Directive CRD (Capital Requirement Directive, Texte de la Commission Européenne, Le Marché Unique de l'UE).

Pourtant le Brésil a introduit le 20 octobre 2009 la Taxe Tobin de 2% sur les flux de capitaux, applicable sur les actions et les obligations. Cette taxe ne concerne pas les investissements étrangers directs, mais les capitaux étrangers nomades qui font un aller-retour rapide dans le pays pour réaliser des bénéfices à court terme. Sur les marchés mondiaux des capitaux, le long terme commence à la 10ème minute. Ce taux de 2% dépasse de très loin les préconisations de James Tobin pour qui 0,2% serait nettement dissuasif pour le tourisme des vautours. Le Gouvernement Luiz Inácio Lula da Silva veut limiter l’entrée de capitaux, qui accélère la valorisation du Real, et grève la compétitivité des exportations brésiliennes et il veut éviter la formation d’une bulle boursière. Depuis le début de l’année, la devise brésilienne s’est valorisée de 45% contre le dollar et de 33% contre l'Euro. C’est la plus forte progression parmi les 16 devises mondiales les plus échangées et la preuve que l'argument de l'isolation d'un État tobiniste ne tient pas. Au COP 15 du Copenhagen climatique, le prince-président français a aussi fait l'un de ses sempiternels effets d'annonce en faveur de l'introduction de la Taxe Tobin sur les Transactions Financières.

A l'opposé, l'action du trio mafieux de Wall-Street, Obama-Geithner-Bernanke, n'a permis que la "jobless recovery" des faux "green shoots", les illusoires reprises sans emploi, et la constitution d'une nouvelle bulle spéculative avec l'argent public offert à taux zéro et qui n'est allé que tourner en rond dans le circuit fermé des marchés des capitaux. Au sujet de la reprise du Dow Jones au-dessus de 10.000 points, il faut rappeler sur le graphique ci-dessous ce qui s'est produit entre le Black Tuesday de 1929 et 1932. Ce n'était qu'un "Short Jobless Recovery". Actuellement les politiques de relance d'Obama font bien pire, puisque les injections "keynésiennes" ne servent qu'aux zombie banques pour leur trésorerie. L'argent prêté à taux zéro aux banques pour qu'elles fassent leurs œuvres pathologiques de spéculation financière est une licence d'exploitation de casino qui leur est offerte gratuitement par l'État. Au nom de la Libre circulation des capitaux et des services financiers, aucune contrepartie ne leur est demandée pour soutenir l'économie réelle. Mesurées aux marges bénéficiaires actuelles, les actions du S&P-500 n'ont par exemple jamais été aussi chères aujourd'hui que depuis ces 100 dernières années. Entre temps les entreprises "valent" 140 fois leur bénéfice annuel, une valeur normale est de 30. Quelle éclatante bulle! Mais les "liquidités" offertes à un taux de 0% et à un taux relatif négatif de 20% sont détournées de l'économie "réelle" vers cette spéculation post-réelle et simplement financière. Ce modèle de "reprise" s'appelle Bulle Échoïque ou bulle-écho, comme les 7 "short recoveries" de la Grande Dépression (graphique à droite). Les banques centrales engraissent les banques et les spéculateurs sur le compte des contribuables et de deux générations futures. 2010 sera comme 1930. L'année 11 comme 31. En pire.

Les green-shoots que l'on voudrait voir dans l'augmentation de la valeur des actions sont en plus le fruit de manipulations du marché par une autorité gouvernementale de faussaires créée avec l’Executive Order 12631 par Ronald Reagan en octobre 1987 pour éviter un effondrement de Wall Street: il s'agit d'un groupe informel, mais qui porte un nom, c'est le PPT (wiki), le Plunge Protection Team dans lequel siège le Secrétaire au Trésor, le Directeur de la Fed', le Directeur de la première autorité de surveillance des marchés SEC, et le Directeur de la seconde autorité de surveillance des marchés Commodity Futures Trading Commission et... des membres de l'Exécutif de la Goldman Sachs. L'activité de la PPT, appelée un peu moins officieusement la Working Group on Financial Markets, est simple. Elle achète en masse des actions avec de l'argent catapulté par la Fed'. Ainsi la raréfaction artificielle des actions sur les marchés financiers conduit à une augmentation conditionnée et totalement faussée de leur valeur, et à l'illusion de leur bonne santé. Hank Paulson, qui a précédé Timothy Geithner au Secrétariat au Trésor, a remis en veille la PPT à partir de 2007 face à la volatilité des marchés qui redevenait dangereuse. Ladite Crise des Subprimes a commencé en 2006, il y a déjà 4 ans. La PPT est donc en réalité le maître d'œuvre autoritaire du rallye boursier depuis février 2009 qui a apporté une augmentation de la valeur (négociée) des actions de 6 trillions de $, soit 6000 milliards, tout ceci avec l'argent public existant ou qui sera de la dette pour deux générations à venir. Les naïfs qui croient ou font croire à la rationalité de la concurrence et à la main invisible ou vibrante du marché vous forcent par tous les moyens à vous faire renforcer en vous la foi dans l'économie de marché, où la concurrence libre et non faussée apporte la création de richesses et tend au plein emploi. La PPT est sous l'autorité d'Obama, chef de gang. Son gang s'est chargé de réaliser par les deux bouts la dépossession systémique du peuple américain: d'un côté il a réalisé la plus grand transfert de l'histoire des USA de la dette privée dans la dette publique, et d'un autre côté il réalise le plus grands transfert de la dette publique vers de la création de richesse sur les marchés financiers. Dans les deux cas, c'est le contribuable qui paye. Ces instruments officiels de criminalité financière n'ont pas réussi à réduire pour autant les positions toxiques des systèmes bancaires qui sont toujours de 16,5 trillions de $ (16500 milliards) selon le dernier rapport de la Fed'.

Graphique à gauche: le sky-rocketing de la courbe exprime la Planche à billets aux USA et en UK en 2009. Cette bulle de monnaie de contre-façon ne peut qu'exploser. Sur qui? En mars 2010 va s'arrêter l'arrosage par la Helikopter-Monney, c'est là que toutes les positions toxiques vont aussi être révélées en même temps et que le fake de la recovery va être débusqué. A moins que l'on invente un événement planétaire qui va cacher ce dernier.

J'avais été particulièrement furieux en mars 2006 où la Fed' avait décidé de ne plus publier M3, la masse monétaire en $. Si vous êtes habitués de mon site, je vous ai exposé régulièrement des graphiques qui montrent que le tipping point, le point d'inflexion se trouve en 2006 et que la récession américaine et l'effondrement commencent cette année. La Fed' ne publiant plus M3, nous sommes en droit de mieux comprendre le PPT et qu'elle fait ce qu'elle veut et qu'elle achète elle-même des actions pour soutenir leur cours bien qu'elle ne soit pas habilitée à la faire. M3 n'étant pas publié, toute politique monétariste ou de pilotage macro-économique est encore plus déconnectée et déconnectant pour les banques qui préfèrent avoir directement recours à la banque centrale forcément laxiste plutôt qu'au marché interbancaire. Ne plus publier M3 veut simplement dire que la Fed' pratique aussi au moins depuis 2006 en continu son quantitative easing (planche à billets). Ne plus publier M3 équivaut à ne plus publier son bilan d'exploitation et à agir comme bon lui semble sans redevoir des comptes conformément au principe... de l'Indépendance des Banques Centrales. A ce niveau aussi, Obama n'apporte pas de transparence ni de réforme.

Le Fed' qui garde au secret les noms des instituts financiers et bancaires qui ont profité depuis 2008 des 2 trillions $ (2.000 milliards) d'aide de sauvetage va peut-être se voir contrainte de les révéler en fonction de la décision de la Court d'Appel de Manhattan suite à une action de Bloomberg LP. En tout 8,1 trillions ont été déversés sur ces instituts financiers qui demeurent en faillite technique parce que les positions toxiques ne sont que cachées pour l'instant et seront bientôt mises à jour. Des moyens fianciers présent et futurs (Bons du Trésor) perdus d'avance mais à rembourser par la suite.

La dette américaine équivaut à 375% du PIB. Elle était de 186% quand les USA sont tombés dans la Dépression de 1929. Si l'on ajoute les zombie banks - les 19 banques systémiques américaines -, et Fannie Mae / Freddie Mac / Ginnie Mae, et les 500 à 1000 banques menacées de faillite, la dette américaine équivaut à plus de 600% du PIB. Les USA ont dépassé de très loin la situation de Weimar. D'après le U.S. Supplemental Nutritional Assistance Program (SNAP), 1 américain sur 9 dispose d'un revenu annuel inférieur à 130% du seuil officiel de pauvreté. 1 sur 9 américains ou ~~ 32 millions de personnes, s'alimentent avec des tickets de rationnement. Mais de son côté, Obama alimente encore plus violemment la troisième bulle des crédits hypothécaires avec le Obama Mortgage qui garantit à 100% par l'intermédiaire de la Federal Housing Administration les nouveaux crédits hypothécaires de la Ginnie Mae qui explosent comme la bulle des Subprimes et la seconde bulle des Alt-A. En septembre 2008 la bulle CDS on Fannie/Freddie-backed mortgages, les CDS adossés sur les crédits hypothécaires garantis pas la Fannie Mae et la Freddie Mac s'élevait à elle seule à 1,47 trillions de $ (1470 milliards). En décembre 2009 elle a doublé.

Avec un record d'émissions obligataires en Europe (1.100 milliards € pour la zone Euro en 2009, et plus de 250 milliards € pour le Royaume-Uni) et un déficit fédéral américain de 9.000 milliards de $ sur les dix ans à venir, les finances publiques ne son t plus contrôlables.

La Fed' de Dallas a estimé le montant des T-Bonds, les Bons du Trésor américain à 99 trillions de $ (99000 milliards) et le programme de bail-out TARP à 24 trillions de $. A la fin de l'année 2010 le montant des T-Bonds s'élèvera à 120 trillions de $, alors que le gouvernement US parvient à avoir des recettes annuelles de 2 trillions de $ dans une bonne année. Le système des finances américain est entièrement une fraude Ponzi. La Fed' de Dallas? Ladite "Indépendance de la Banque Centrale" est à la fois une réalité et une illusion suprématiste. Elle doit être indépendante face au pouvoir politique, mais elle est dépendante des banques commerciales et d'investissement qui se trouvent dans la zone géographique de l'un des 12 districts de la Fed'. Les banques commerciales sont donc obligatoirement actionnaires des ces 12 Regional Federal Reserve Banks: New York, San Francisco, Chicago, Richmond, Atlanta, Boston, Dallas, Cleveland, Philadelphie, Kansas City, Saint-Louis et Minneapolis. Oui, le système de Banque Centrale américain est un choix de société inscrit dans la Constitution. Aucun des citoyens américains n'est censé l'ignorer.

Le Parlement islandais vient d'accepter le 31 XII 2009 le remboursement des avoirs perdus par les déposants britanniques et hollandais dans les banques d'investissement islandaises. Ces 3,8 milliards d'euros, 3/4 du PIB de cette île, seront remboursés entièrement en 2024. Les dettes des banques privées seront remboursées par l'État islandais et donc leurs contribuables, leurs habitants, leurs électeurs. Pour y parvenir les salaires islandais seront diminués de 15 à 20%, l'impôt islandais sera augmenté, les dépenses publiques islandaises seront laminées. Ce peuple est directement puni d'avoir accepté et cautionné un modèle de société d'exploitation. Il ne dispose pas du luxe américain de faire diversion par des conflits de guerre pour relancer la machine industrielle par les commandes des armées, ni de la capacité et de la crédibilité à émettre des Bons du Trésor comme la Fed'. Les spéculateurs britanniques et hollandais, alléchés il y a encore deux ans par les marges à 2 chiffres promises par les banques islandaises, vont récupérer leurs mises qui ont donc été à risque zéro pour eux. L'Islande n'a pas la force de chantage de la City de Londres ou des ports hollandais et doit accepter telles quelles les conditions et les termes du remboursement. L'Islande n'est pas une filiale de Paper Mill of the Potomac et n'a pas la capacité à lancer la planche à billets pour créer de la monnaie de contrefaçon et rembourser les dettes et les positions toxiques. La couronne islandaise est effondrée et toutes les importations se payent à présent à prix d'or. L'Islande n'a pas été too-big-to-fail et n'attend son secours que du saumon d'élevage aux hormones de croissance. Ils nous est aisé de comprendre que l'État et le peuple islandais doivent payer pour avoir accepté et développé un modèle de société et d'économie du Tigre de l'Atlantique fondées entièrement sur l'escroquerie internationale par le système de spéculation compulsive Ponzi-Madoff. Croyez-vous que la Grande-Bretagne et les USA disposent, eux, encore d'une valeur ajoutée en l'état à proposer? (L'Islande a rejeté le 7 Mars 2010 par référendum le remboursement au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.)

Le 5 janvier 10 le président islandais Olafur Ragnar Grimsson n'a pas ratifié la loi de remboursement et la décision est soumise au référendum en sachant que le remboursement est l'une des conditions à la candidature de l'Islande à l'adhésion à l'UE qui pourrait être refusée par... le maître des opting-out, le Royaume-Uni qui se sert de l'Europe comme de sa boîte à bonbons. Ce peuple islandais veut-il retourner à l'âge de mer, se vendre aux russes ou faire du chantage à l'UE pour obtenir des fonds européens avant l'adhésion? L'UE acceptera ce pre-opting-out islandais avant le holliday in de l'Islande dans l'Europe. Elle a bien accepté la Grèce alors que nous savions dès le début qu'elle falsifiait sa comptabilité nationale pour s'apparenter aux critères d'adhésion à la zone euro. L'âme protectionniste de Vauban plane à Bruxelles et dépasse la raison par la catallaxie mercantile. Le PIB de la Grèce équivaut à 2% du PIB de la Zone Euro, la Californie est le 6ème pays du monde... Où est le danger?

Ce peuple islandais ne pouvait ignorer son système Ponzi sur lequel était adossé le PIB du pays. Les islandais sont de toute façon bilingues, ont profité de l'un des meilleurs systèmes de sécurité sociale et de retraite du monde grâce à cet enrichissement subit de ces 15 dernières années. Et tout le monde est capable de lire en Islande aussi dans les devantures des banques les publicités vantant 25% de rendement. Les devantures de ces banques islandaises étaient visibles dans toute l'Europe où l'on sait aussi lire les chiffres. Dans un tel pays islandais où il est difficile de faire du PIB, ce chiffre devait passer comme la morue aux œufs d'or de ce consensus.

Barack Obama et ses boys sont dans la plus pure inspiration du Consensus de Washington. L'interventionnisme néo-keynésien de l'État n'est pas un déni de ce Consensus néo-libéral, mais son renforcement. L'objectif est toujours de créer les conditions pour que se mette en œuvre le trickle-down effect, l'effet de percolation par lequel la richesse dégouline vers le bas et inonde les masses populaires qui l'attendent le pieds ferme. Des moyens financiers sont créés pour que les banques défectueuses se fassent à nouveau une santé et se mettent de nouveau à prêter pour des projets industriels de l'économie réelle. Un étudiant m'a dit l'autre jour "qu'il est convaincu que si les hedge fonds sont de nouveau à flot, l'économie sera relancée". Barack Obama a donc injecté 2 trillions de fausse monnaie (2.000 milliards) créée à Paper Mill of the Potomac. Il a émis des centaines de milliards de Bons du Trésor, donc de la dette future. Avec ces milliards son Secrétaire au Trésor, Tim Geithner, rachète les positions toxiques des banques et prétend les mettre dans une unité de défaisance que son administration ne nomme pas la bad bank. Aujourd'hui encore 5 des 19 "Grandes banques" de taille systémique claironnent avoir remboursé les aides gouvernementales du 1er plan de sauvetage appelé TARP. Barack Obama n'a pourtant que fait d'accorder sa permission et les moyens financiers de la force de trappe de l'État américain aux systèmes de banques et d'assurance à poursuivre leurs activités de création de bulles. Avec les 8 vagues de la crise des subprimes et de la crise bancaire et financière, les fonds de pension privés américains ont perdu eux aussi 2000 milliards de $ qui ne seront plus jamais reconstitués. Les fonds de pension publics ont perdu, eux aussi, 2 trillions de $ (2000 milliards) qui ne seront pas non plus reconstitués, ce qui est le principe même de la retraite-par-capitalisation, celui de créer une bulle-pyramide Ponzi en espérant que l'arrivage naturel de néo-pappy-boomers continue à l'édifier.

Derrière la-dite Crise publique de la Bulle des Subprimes, il y a d'autres bulles cachées qui ont éclaté et d'autres en création qui entrent déjà en phase d'éclatement. La responsabilité de toutes ces bulles est portée en premier par Alan Greenspan, Gouverneur de la Fed' de 1987 à 2006, appelé  "l'économiste des économistes", ou le "Maestro", qui avait commis sur toute la période de son mandat une seule et même erreur: celle de l'argent facile. Alan Greenspan a été gravement mis en cause en 2006 pour avoir laissé fortement augmenter la masse monétaire par une politique de taux d'intérêts très bas (de l'argent facile), qui est un des facteurs de l’émergence de la crise dite des subprimes qui s'est déclenchée au second semestre 2006. La masse monétaire est devenue une arme de destruction massive. Obama, Geithner et Bernanke de la Fed' on créé en 1 an en 2009 plus de masse monétaire que ces 20 dernières années, toujours dans l'espoir que les banques d'investissement vont redonner le goût au risque de la spéculation, et par le biais du trickle down effect, le goût à la spéculation sur l'avenir par... l'investissement dans le travail productif de l'économie. Obama est un frère besson de Milton Friedman et des boys du Consensus de Washington. Il a été élu pour ceci, pour monétiser la dette privée avec ce quantitative easing de la masse monétaire et rien d'autre; le peuple américain savait qu'Obama était un faible, derrière des paroles.

Je vous redonne ci-dessous ma traduction de l'anglais du résumé (mon article du 18 mars 2009) d'un rapport de 253 pages publié par Essential Information de Ralph Nader au sujet de la livraison par les hauts fonctionnaires de l'État américain, par le Sénat, par le Congrès, de la Fed' et de l'activité de la création monétaire à Wall Street. Ces fonctionnaires ont organisé de manière planifiée la révocation de la Loi Glass-Steagall que le Républicain McCain, challenger d'Obama aux Présidentielles de 2008, veut remettre en vigueur. Vous comprenez sûrement que je ne suis pas non plus un admirateur de McCain. Obama est au service du lobby financier de Wall Street, il est leur électron captif et n'a strictement rien d'exotique. Un récent rapport a prouvé que les banques et assurances qui ont été le plus gravement en faillite avant leur bail-out fictif d'Obama-Geithner, sont aussi celles qui ont le plus investi dans le lobbyisme auprès du Congrès américain. Obama, raté global, n'a pas la force de s'en extraire et n'a pas été élu pour ceci. Vous comprendrez mieux à quoi doit servir le dogme de "l'indépendance de la Banque Centrale" tout autant cher à la BCE et au Traité de Lisbonne:

Rapport de Ralph Nader >>>
"Sod Out: How Wall Street and Washington Betrayed America 
Liquidation totale: Comment Wall Street et Washington ont trahi l'Amérique".

"5 milliards de dollars versés dans des "taxes politiques" pour acheter la liberté de Wall Street face à la régulation, pour acheter le contrôle et les rapports des commissions d'enquêtes.

Le marches qui mènent au cataclysme financier sont pavées des Dollars de l'industrie.

Le 4 Mars 2009 – Le secteur de la finance a investi plus de 5 milliards dans l'influence politique pour acheter Washington depuis plus de 10 ans avec plus de 3000 lobbyistes qui ont gagné des décisions politiques concernant la dérégulation et d'autres orientations politiques qui ont conduit directement à l'effondrement financier actuel.

De 1998 à 2008, les sociétés d'investissements cotées à Wall Street, les banques d'investissement, les hedge fonds, les promoteurs immobiliers, les groupes d'assurance on versé 1,725 milliards de $ dans le milieu politique et dépensé 3,4 milliards de $ pour les lobbyistes, un mastodonte financier destiné à dépouiller la régulation fédérale. Pas loin de 3000 lobbyistes officiellement enregistrés au niveau fédéral ont travaillé pour l'industrie en 2007. Une douzaine de vagues de dérégulations ont conduit au meltdown financier. Ceci inclut l'interdiction de réguler financièrement les produits dérivés; la révocation des barrières de régulations entre les banques de dépôt et les banques d'investissement; un système d'auto-régulation pour les grandes banques d'investissement; une volonté fédérale d'agir pour mettre fin au système prédateur des prêts et des subprimes.

Selon Harvey Rosenfield, Président à la Consumer Education Foundation, une organisation à but non lucratif qui siège en Californie, Washington s'est systématiquement vidé au profit de Wall Street. Des programmes déflationnistes, qui auraient dû empêcher le meltdown financier qui a commencé l'année dernière, ont été démantelés et les avertissements de ceux qui ont prévu le désastre ont été noyés dans des océans de 'monnaie politique'.  Les américains ont été trahis et nous payons un prix en trillions de $ pour cette trahison.

Selon Robert Weissman de Essential Information, le Congrès et l'Exécutif ont répondu à des pot-de-vin légaux provenant du secteur financier et ont dénié les critères du bon sens, ont barré la route à d'honnêtes personnes responsables de la régulation afin qu'elles ne produisent pas des règlements pour résoudre les nouveaux problèmes. Elles ont simplement mis au rebut leurs efforts de prendre des décisions. L'érosion progressive du cadre règlementaire restrictif a conduit à une immersion par des crédits pourris et à un tsunami de mauvaises spéculations adossées à ces crédits pourris. Il y a à présent un naufrage globalisé à travers tout le monde de la finance.


Les 12 décisions majeures qui ont conduit au cataclysme financier

La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de  restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque de dépôt, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  3. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  4. La Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'autorégulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques d'investissement de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque (ndtr: conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS)
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de milliards de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises.
La 'monnaie politique' du secteur financier et les 3000 lobbyistes ont dicté la politique de Washington

Entre 1998 et 2008:
  • les banques d'investissement ont dépensé plus de 154 millions de $ dans des campagnes de dons et elles ont investi $363 millions dans des lobbies officiellement enregistrés
  • les entreprises d'audit ont dépensé 68 millions de $ dans des campagnes de dons et 115 millions de $ dans le lobbyisme
  • les compagnies d'assurances ont fait des dons de plus de 218 millions de $ et dépensé 1,1 milliard de $ dans le lobbyisme
  • des gestionnaires de titres et de valeurs mobilières ont investi plus de 504 millions de $ dans des campagnes de dons et 576 millions de $ dans le lobbyisme.
  • Des sociétés d'investissement et de participation ont fait 56 millions de $ en dons à des candidats fédéraux et dépensé 33 millions de $ dans le lobbyisme.
  • les hedge funds ont dépensé 32 millions de $ en dons, dont la moitié aux dernières élections présidentielles de 2008
La trahison a été commise par les partis Républicain et Démocrate: 55% des dons sont allés aux Républicains et 45% aux Démocrates, ce qui représentait l'équilibre politique entre les pouvoirs de la dernière décennie. Les Démocrates ont touché un peu plus de la moitié des dons faits par le secteur financier pour les élections de 2008.

Le secteur financier a consolidé sa force politique en débauchant des agents à Wall Street pour les placer à des postes clefs des régulateurs, ce qui inclue le Secrétaire au Trésor (ministre des finances) issus de la direction de la Goldman Sachs, Robert Rubin et Henry Paulson.

Les entreprises fiduciaires ont employé une légion de lobbyistes, jusqu'à 3000 en 2007. Ces entreprises ont puisé lourdement dans le gouvernement pour le choix de leurs lobbyistes. Essential Information qui a surveillé 20 entreprises leader de la finance a découvert que 142 lobbyistes, que celles-ci employaient de 1998 à 2008, avaient été précédemment employés par les plus grandes agences de notation ou par le Congrès ou l'Exécutif.

<<< Fin du Rapport de Ralph Nader


Elle est loin, cette Amérique de Joan Baez, de Lou Reed, de Jimmy Hendrix. Nous aimions ce pays qui montrait qu'il était vital qu'un pays soit capable de se contester lui-même. Le 21 janvier 1969 j'étais au concert de Jimmy Hendrix à Strasbourg. J'étais conscient que j'avais vécu ce que la vie ne saurait plus jamais me donner et je ne suis plus jamais allé à un concert pop.

Le discours donné par Obama à Strasbourg au Sommet de l'Otan le 4 avril 2009 à son town-hall meeting était lamentable mais avait ravi un parterre filtré de jeunes UMP et d'étudiants de Grandes Écoles. Il ne lui avait pas fallu 10 minutes pour dérailler et demander sous les applaudissements le soutien pour envoyer des soldats en Afghanistan. A chaque génération son black d'adoption. Nous n'avions jamais eu à avoir honte de notre noir. Qu'il eût été noir ou violet, on s'en foutait. Nous étions unis contre l'injustice et la guerre. Les soixanthuitards sont aujourd'hui pappy-boomers réfugiés dans les fonds de pension. Je transmets toujours l'esprit de 68 à mes étudiants. Rien d'autre. Mais ils ne savent pas si je suis mou, séché ou fossile. Les chaussures en cuir ont-elles encore une valeur nutritive?


Du duo Greenspan/Bush au trio Obama/Bernanke/Geithner, les banques systémiques du groupe too-big-to-fail n'ont cessé de conquérir leur situation de monopole. Avec Obama cette situation de monopole a été amplifiée et consolidée avec les fonds publics et les différents plans de sauvetage (bail-out) appelés TARP, TALF, PPIP et l'argent public vomi par la banque centrale américaine, la Fed', sous forme de monnaie de contre-façon. Ces banques font de la Trésorerie et ont détourné les biens publics dans le carry-trade, le négoce spéculatif d'assurances contre la défaillance d'emprunteurs, les CDS/CDO.

Sur le graphique cliquable à gauche vous pouvez voir que les 29 premières banques US systémiques, dites "too big to fail", sont en faillite à cause de leur mégalo-spéculation opaque. Elles sont toutes des risques systémiques. Légendes: Billions = Milliards. Derivatives = la Bulle des OTC, CDO, CDS, les assurances sur défaut de paiement des crédits. Assets = les Fonds Propres. Attention: 4.807% = Quatre mille huit cent sept pour cent. Pour les seuls USA on estime la Bulle des CDS à 200 trillions = 200.000 milliards de $, contre 14,5 trillions pour le PIB des USA en 2008. Et pourtant, toutes ces banques annoncent des "bénéfices"... Goldman Sachs a un levier d'endettement de... 34262%. Ce tableau ne montre que la bulle des CDS dans le bilan de ces banques et non pas toutes les autres positions toxiques comme les subprimes, les Alt-A, les MBS... Vous comprenez que cette Élite de la Classe financière lutte pour cacher les risques, qu'ils soient les positions toxiques comme les assurances sur défaut de remboursement des crédits (CDS).
Graphique à droite
: too-big-to-fail, 2009 est l'année Obama.

C'est aussi Obama et Geithner qui ont imposé en février 2009 au Comité des normes comptables et financières, le FASB (Financial Accounting Standards Board) de modifier les normes comptables pour sousévaluer les positions toxiques et pour faire disparaitre les risques.

Le Stress Test des banques américaines n'a été qu'un acte criminel de plus d'Obama qui cultive sa filiation avec le gang Bush & Ponzi, Madoff & Bernanke, Paulson & Wall Street. L'augmentation des faillites d'entreprise va être particulièrement élevée en 2010 et sera à deux chiffres, parce que la clôture des comptes pour l'exercice 2009 va être publiée dans les bilans annuels qui révèleront les très mauvais chiffres de l'année 2009. De plus les rapports annuels vont présenter des projections concrètes pour l'année 2010 qui vont être très négatifs. L'objectif du Stress-Test des banques commandité par Obama et réalisé par Timothy Geithner était de rester au service de Wall Street en faisant croire que le système bancaire américain n'était pas en faillite technique et en lui permettant de réaliser des bénéfices, tant que la remontée du Nasdaq et du Dow Jones n'est pas perçue comme l'apocalyspse. Obama est un bon président. Il a fait en un an ce qui était attendu de lui: ne pas faire de réforme du système américain. Cette longue marche pan-américaine a été entamée avec Bush quand la banque d'investissement faillitaire, la Bear Stearns, a été rachetée en mars 2008 par la JP Morgan Chase avec l'argent de la Fed'. Cette procédure de bail-out indirect s'appelle le backdoor bailout, le sauvetage par la porte arrière. La JP Morgan Chase est l'exemple parfait de la confusion entre banque de dépôt et banque d'investissement. Entre 2005-2007, Bear Stearns fut reconnue comme la "plus admirable" (most admired) société de valeurs mobilières, par l'étude du magazine Fortune "America's Most Admired Companies", et seconde parmi les sociétés de titres. L'étude annuelle constitue un classement prestigieux révélateur du talent des employés, de la qualité de la gestion et de l'innovation. Cependant, en mars 2008, l'action de la société perd 80% de sa valeur, soit un retour en arrière de 10 ans, en relation avec la crise des prêts immobiliers dite des subprimes. En décembre 2009, le Times a choisi Bernanke comme "Person of the Year 2009".

La BIS, ou Banque Centrale des Banques Centrales a publié un Rapport de juillet 2009 dans lequel elle dénonce l'augmentation des banques systémiques: "Les banques doivent, certes, renouer avec l’activité de prêt, mais elles doivent aussi se résoudre à devenir plus petites, moins complexes et plus prudentes. Là encore, même s’ils ont été indispensables, les plans de sauvetage mis en œuvre jusqu’ici par les pouvoirs publics semblent entraver ce nécessaire ajustement, au lieu de le faciliter. En aidant les banques à se financer et à se recapitaliser, ils exonèrent leurs dirigeants des difficiles décisions requises pour réduire à la fois la taille du bilan (diminution de l’effet de levier) et le niveau de risque (réallocation des actifs). Et, en favorisant le rachat par d’autres banques des établissements en difficulté – solution classique –, les pouvoirs publics font naître des groupes financiers si grands et 130 79e Rapport annuel BRI si complexes que même leur direction, peut-être, n’est pas en mesure d’en appréhender l’exposition au risque. En dépit d’inquiétudes quasi générales entourant ces établissements « trop grands pour faire faillite », les mesures d’urgence prises par les autorités contribuent paradoxalement à accroître la concentration du secteur financier et le risque systémique.   [...]    Dans le domaine de l’évaluation des risques, les autorités pourraient aggraver les problèmes qu’elles s’efforcent de résoudre. Ainsi, comme indiqué précédemment, les plans de sauvetage accroissent la concentration au sein du secteur financier et le risque systémique, alors même que les réformes prudentielles visent à rendre ces risques plus gérables. Les autorités de nombreux pays en sont, heureusement, bien conscientes et s’emploient à trouver des solutions. En vérité, plus les établissements financiers deviennent complexes, plus les exigences en termes de gestion des risques se multiplient. Aujourd’hui, un conglomérat financier possède des centaines de filiales, opérant, toutes, de façon quasi indépendante ; personne n’est en mesure de comprendre les activités de chacune. Personne ne peut non plus appréhender totalement les interactions susceptibles de s’exercer en cas d’incident majeur : cela donnerait à penser qu’une gestion des risques à l’échelle du groupe est alors impossible. En outre, les banques sont souvent non seulement trop grandes mais aussi trop interdépendantes pour faire faillite, du fait des multiples relations qu’elles ont tissées. Les autorités doivent s’assurer que le fonctionnement des groupes reste compréhensible tant pour les dirigeants que pour les instances de réglementation et de surveillance. Dorénavant, un établissement trop grand ou trop interconnecté pour faire faillite devra aussi être trop grand pour exister."
 

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Des sénateurs américains travaillent maintenant à un retour de la séparation des banques de dépôt et des banques d’investissement. A la mi-décembre, le Sénateur Républicain John McCain et la Sénatrice Démocrate Maria Cantwell on déposé un Projet de Loi qui pourrait déjà être porté à la Commission du Sénat chargée des affaires bancaires. La revendication de McCain est radicale et n’est pas moins une tentative de faire tourner le temps en arrière: il s’agit de la réintroduction de certaines parties du Glass-Steagall Act qui avait introduit la séparation des banques de dépôt et des banques d’investissement. Cette Loi avait été promulguée en 1933 en réaction à la Grande Dépression. La conséquence était la scission de la JP Morgan en Morgan Bank, plus tard en Morgan Guaranty Trust puis en Investmentbank Morgan Stanley. Cette Loi Glass-Steagall avait été abolie par la Loi Gramm-Leach-Bliley sous Bill Clinton, dont la femme Hilary siège à côté d'Obama. Où que l'on regarde, du Salon Ovale au Secrétariat au Trésor, Obama s'est entouré des acteurs qui ont mené les USA au cataclysme global comme si les USA.

A la fin des années 50 et au début des années 60, nous, les enfants, devions lire en boucle dans Sélection du Readers's Digest en langue française le dramatique enlèvement du fils de Charles Lindbergh, le héros qui avait traversé l'Atlantique en avion. Et nous pleurions, et nous avions peur, et nous savions de quel côté se trouvait la Justice. Mais personne ne nous disait que Lindbergh était officiellement antisémite convaincu, admirateur de Hitler et qu'il envisageait d'immigrer à l'envers, c'est à dire à Berlin où il était allé choisir avec des agents immobiliers son nouvel hôtel particulier. Personne ne nous avait raconté qu'il avait été décoré le 19 octobre 1938 de l'ordre de l'Aigle germanique par Hermann Göring. À cette occasion, il avait qualifié Hitler de "grand homme". En mai 1941, Roosevelt lui avait demandé de renvoyer la "médaille de la honte" reçue des mains d'Hermann Göring, ce qu'il avait refusé de faire, préférant démissionner de son poste de colonel au Ministre de la Guerre. Après la Seconde Guerre mondiale, Charles Lindbergh avait été réhabilité et réintégré dans l'armée américaine au grade de général de brigade. Chaque génération a voulu avoir son noir même blanc, ou son blanc même noir. La couleur dépend du côté d'où on la regarde. Obama rendra-t-il un jour son Prix Nobel de la Paix, où préférera-t-il se reprendre la vie? Je le vois mal comme premier président totalitaire noir des USA. Il vaut peut-être mieux que ce soit McCain qui veuille réintroduire la Loi Glass-Steagall et démanteler les banques systémiques. Ceci pourrait faire éviter un clonage de Lee Oswald et Jack Ruby et de réinventer une balle de fusil qui fait 15 ricochets dans tout Dallas avant de rencontrer un Kennedy. La course du flambeau olympique est une invention du service de propagande nazie pour les Jeux Olympiques de Münich de 1936... La flamme dure plus longtemps que Jesse Owens. A partir de quand un noir est planétaire? Un noir planétaire pour quoi faire, au juste? King? L'Amérique a-t-elle usé toutes ses cartouches, ou n'auront-elles plus de sens matériel devant le dragon qui met fin à 500 années de suprématie de l'ouest? A partir de quand les chaussures en cuir n'ont-elles plus de valeur nutritive? La réalité augmentée n'est pas une invention contemporaine. Elle est mythologique.

Selon McCain, "l’argument qui avait prévalu pour la Loi Glass-Steagall est de nouveau actuel avec la crise: les dépôts des épargnants ne doivent pas être menacés par des activités bancaires à risques. Les instituts bancaires sont devenus trop grands en mélangeant les activités pour qu’elles puissent tomber en faillite. Ainsi il échoie au contribuable d’en endosser la responsabilité, quand les banques connaissent des problèmes, alors que ce ne sont que les actionnaires et les traders qui empochent les bénéfices quand tout va bien."

Le projet de Loi de McCain et de Cantwell prévoit que les banques qui font appel à l’épargne publique ne sont pas autorisées de réaliser des affaires en leur nom propre ou ne doivent pas être actives dans le négoce des titres ni percevoir de commissions.  "Pendant près de 60 ans, un garde-fou a maintenu l'intégrité du système bancaire, empêchant les conflits d'intérêt et les abus financiers, et limitant les spéculations boursières. Notre projet de loi rétablit ce garde-fou", a déclaré Mme Cantwell. "Avec cette proposition, les banques trop grosses pour faire faillite seraient obligées de s'en tenir à leur activité bancaire traditionnelle, laissant la prise de risque financière et la gestion aux autres", a assuré M. McCain. Ces déclarations rappellent furieusement les effets d'annonce habituels du président en France. Souvenez-vous du printemps 2009, une oreille distraite aurait pu croire que le prince-président français en exercice était de gauche quand il mettait son accent tonique sur les "marchés financiers fous" en vociférant à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." et qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin, si". Ou au G4 de Berlin de février 2009 nous étions fiers du parl'être de notre pinnochio local qui ne posait plus simplement son regard compatissant sur le peuple mais qui reprenait pour lui sa destinée en main en disant "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...". En France, les banques ont aussi été gonflées par fusion en 2009 et avec les aides de l'état et il n'existe pas de projet de loi destiné à démanteler les banques et à scinder les activités de dépôt des activités d'affaires. Il n'existe pas de projet de loi en France car il n'existe pas d'opposition capable et qui a un projet de société autre que celui de gagner les prochaines Élections Régionales comme en 2005.

McCain et Cantwell sont poussés et soutenus par l’énorme gène de l’opinion publique face aux instituts bancaires qui rentrent des bénéfices au sommet de la crise et qui déversent des milliards de boni alors que la population souffre massivement du chômage et est expulsée de ses domiciles par les huissiers. Obama, le "démocrate", a permis le 8 XII 2009 à AIG, qui a pourtant été la plus grande faillite de l'humanité et de l'histoire des USA, d'augmenter massivement les salaires et boni de ses traders.

Ce projet de loi, qui est soutenu par le Prix Nobel de l’Économie, Joseph Stiglitz, pourrait aboutir aux USA. Le Gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mervyn King, plaide pour la même cause. Bien sûr le lobby bancaire décuple de colère aux USA pour lequel ces faillites titanesques n’auraient jamais pu être empêchées avec un Glass-Steagall Act.

Le communisme a eu son goulag. La capitalisme a eu quoi?











< Prague, Monument pour les Victimes du communisme.








Le banner de mon site est clair. Je ne suis ni encarté, ni militant mais je vote le Parti de Gauche depuis sa constitution.


1. décembre 2009

CDS, CDO, OTC, RMBS - Deux décades perdues: le PIB furtif et fictif - Le PIB d'initié

Hier le prince-président français a encore pris avec des mimiques ostentatoires pour des demeurés ceux qui veulent "ralentir" la croissance et il a justifié l'aide aux banques donnée par des fonds publics et des garanties directes de l'État et par l'argent prêté à taux Zéro par la banque centrale BCE. Le prince-président et ses boys parlent de croissance du PIB.

Mais ce PIB n'est que leur avatar de leur préparation mentale en éprouvette de laboratoire structuratrice d'État, d'économie nationale et des relations économiques entre les habitants d'un pays et avec leurs voisins. Dans cette éprouvette, le prince-président, ses boys et ses apparentés comme le PS français, cultivent les habitants de leur pays comme l'on cultive des virus sur un substrat nourricier. Leur seul objectif est d'obtenir dans leur bouillon de la multiplication, qu'ils nomment croissance. Et ils en sont fiers de cette multiplication et la gauche godillote française jubile avec ses poupons en tête dont les joues sont gonflées par la cravate trop serrée. Ils veulent de la croissance du PIB coûte que coûte et regardent le peuple au labeur d'un œil compatissant. (Huiles de Robert Dandarov sur Malevitch)

Vous êtes invités à lire la 1ère partie de cet article et vous pouvez aller directement au paragraphe 4 si cet "essai littéraire" vous pèse. La non-objectivité de la "Reprise" économique n'est qu'une illusion suprématiste et ne concerne que les banques systémiques qui bénéficient des aides gouvernementales de sauvetage. Comme il existe la non-objectivité de la Reprise ou des "green shoots", il existe depuis presque 20 ans la non matérialité du PIB en croissance. Croissance sur dettes.

Les banques ne cessent en ce moment d'annoncer un bon résultat opérationnel, mais "résultat opérationnel" n'est pas une norme comptable internationale définie par les standards IASB / IFRS et chaque banque peut y faire figurer ce qu'elle veut, quand elle le veut, et changer ses propres critères selon ce qu'elle a envie de communiquer ou de cacher. Les médias et les politiciens ne restituent que ce mensonge planétaire qui doit servir de bain gingival à ceux qui prononcent ces mots. Le bouche est purifiée et peut donc parler de croissance. On peut nommer ceci le parl'être, le mensonge, le faux en écriture en fonction de sa foi ou de sa compromission personnelle. L'homme s'est adossé sur un marché cognitif unique. L'homme de l'hémisphère riche.

Face à cette immatérialité du PIB en croissance, il existe la réalité du NAIRU et de l'appauvrissement d'un prolétariat élargi aux classes moyennes qui se déprécient comme acteurs économiques titulaires d'une sécurité alimentaire et matérielle.

Face à cette croissance, l'Afrique est encore plus vite dépolluée de son désir de sécurité alimentaire, économique et politique dans le miroir suprématiste de l'organisation mondiale du commerce libre et non faussé (OMC) qui crée du bien-être et qui tend au plein emploi en apportant par-dessus le marché la démocratie (Traité de Lisbonne).

Les miroirs suprématistes se cumulent pour se concrétiser en un thaumatrope qui montre à chaque inclinaison différente la même image du cochon repu qui dit merci et qui n'éprouve même plus le besoin de nourrir une conscience politique et d'aller voter. La médiocrité de la nouvelle gouvernance européenne conformément au Traité de Lisbonne en est par exemple un résultat. Pour faire miroiter ce thaumatrope dans tous ses sens on n'a même plus besoin d'une urne électorale ou d'un doigt d'un Bilderberg, de la Trilatérale, de la Banque des Règlements Internationaux ou d'autres princes et imbéciles aux grands chœurs, le cochon bat la queue et ça lui suffit même s'il ne mange plus que du son. Il a en lui haut et fort une certaine image de croissance, du PIB à la tête dans la gamelle. Car il faut moins de temps pour ne plus le dire, la titrisation est oubliée. Aux excès de langage courant depuis 1989, mais que vous ne percevez subitement et intensément que depuis le début médiatique de la crise "des Subprimes" à partir du 15 IX 2008, je dois opposer des coups de butoir avec des mots qui vous semblent être des néologismes, pour que vous preniez conscience et admettiez de mettre des mots sur tous vos états. Mais ne vous inquiétez pas, je vais me remettre à mon langage économique plus bas, comme il se doit... et vous verrez que le monde de la finance fait encore pire depuis le 15 IX 2008 et avec la garantie, le soutien et l'aval des gouvernements. A une folie, j'ajoute la mienne. A vous de voir qui est le plus atteint. Le Stress-Test des banques ou moi? La Grèce qui falsifie ouvertement les critères comptables de Maastricht dès son adhésion à la Zone Euro, ou les USA qui font la guerre en plus? Thaumatrope ou Obama?




La tentative d'utiliser "Nobel" Obama comme miroir suprématiste destiné à endiguer les foules pâlit très vite (Photo: Signature de BO). Obama est un raté global. "Nobel" Obama réduit ses objectifs environnementaux et triple ses GIs expédiés dans le ‏هندوکش. "Je vous suis redevable d'une mission", son discours d'hier devant l'École des Cadets de Westpoint était le même que celui du Sommet de l'Otan à Strasbourg le 4 avril 2009 lors de son townhall meeting tenu devant les jeunes UMP et des Grandes Écoles, et au Sommet de Prague du 6 avril 2009a été consacré le déconstructivisme de l'État hormis de sa fonction ressentie comme régalienne d'État Providence Bancaire. Le suprématisme du primat de la croissance sur l'Homme est l'image inversée du déconstructivisme de l'État des habitants des pays et de l'état de l'homme en tant que dépositaire d'une enveloppe dans laquelle il génère et gère des aspirations paisibles et lentes dans lesquelles il n'est pas obligé de s'inventer ennemis & dangers avant chaque lendemain pour transformer une illusion de vivre en se bavardant de lui-même.




Paragraphe 4
) Rassurez-vous, je vais bientôt vous entretenir des réserves fractionnaires, des CDS / CDO, des RMBS et des bulles des produits titrisés adossés sur ce reste de vie. La mode du parl'être de la titrisation qui avait été collectivement nommée Titrisation et seulement en apparence identifiée comme étant la mère de toutes les bombes de l'éclatement de la nommée Bulle des Subprimes après le 1er lâchage de la Lehman Brothers le 15 IX 2008, avait très vite pâlit malgré la suite collectivisée des pertes issues des faillites de Goldman Sachs, de la Washington Mut, de AIG, de Chrysler, de General Motors, de l'Islande, de HSBC... et bientôt de Boeing. La bulle létale des titrisations a été pourtant amplifiée depuis septembre 2008 par le club de Wall Street, Obama-Bernanke-Geithner, avec les programmes de recapitalisation des banques et grâce à la non-indépendance des banques centrales aux ordres des porteurs du pouvoir politique légal des États et du pouvoir illégal du G8-20 qui n'est qu'un club informel de rencontres sans réalité juridique internationale et démocratique.

Je peux vous exprimer ceci plus simplement, mais vous auriez déconnecté parce que vous auriez cru lire marx dans mes propos: le pouvoir appartient aux banques. Il est tellement inscrit dans les gènes que le CAC 40, le Dow, le Nikkei soient notre credo et que l'État doive disparaître dans l'efficacité commerçante des marchés qu'il m'est nécessaire de faire repasser cette idée à double-face dans le double-face du suprématisme de la valeur et du PIB adossé au déconstructivisme de l'État pour faire reprendre conscience. Et bien que les banques fussent décriées puis nommées par le "too big to fail" à la fin de l'année 2008, leur recapitalisation leur a permis de fusionner entre elles et de devenir encore plus too big to fail en opérant leur croissance de leur nature systémique de risque. Mais ceux qui savent vous vendent cette croissance comme une "nécessité pour être encore plus prêt devant la concurrence internationale, pour être en mesure de rebondir après la crise et pour permettre de gagner des indices de croissance". On feint d'ouvrir et de nourrir le débat démocratique en faisant bavarder les foules sur une taxation temporaire des bonus bancaires de 2 à 3000 traders valable jusqu'en avril 2010, mais la perversité démultipliée du système financier global auto-centré est un billion de fois plus grave, peuplicide et économicide. La Lutte des Classes est parfaitement moderne, visible, lisible et présente devant la corbeille de la Bourse, mais ne l'est plus devant la gamelle de l'affamé, auquel on a dit que le clivage gauche-droite est ringard, et il l'a cru et intégré dans son comportement syndicalement, politiquement et sociétalement non revendicatif et soumis. L'affamé n'a plus que sa langue, mais elle lui sert à lécher sa gamelle. Dès 1989 j'ai basculé dans la Gauche du IIIème millénaire en donnant un nom aux choses. Depuis 1989, la Chute du Mur, la gauche a orchestré les Deux décades perdues parce qu'elle n'a perçu que le primat de la globalisation comme liant de l'humanité. La Gauche a transposé dans l'esprit global la nécessité nécessaire de la réalité des banques en lui donnant le packaging du progrès de la globalisation. Quand hitler était arrivé au pouvoir il avait aussi promis un reich de 1000 ans et il avait su convaincre en plaçant les individus au centre du miroir suprématiste et en en écartant juste ce qu'il fallait pour parvenir à son accomplissement. La droite fait son travail et elle le fait bien conformément aux aspirations de ses donneurs d'ordre électeurs. Le coupable est seule, la gauche. Là où elle renie la lutte des classes elle collabore, soutient, renforce et s'ajoute à la compromission universelle. La lutte des classes du IIIème millénaire ne se fera pas avec une x-ième révolution, mais avec le contrôle démocratique des pouvoirs conformément à la Constitution. L'électeur doit vouloir, il n'a qu'à écouter les alternatives qui existent. Il est tellement masochiste qu'il préfère attendre d'être un squelette sur lequel le monde s'écroule comme à l'écroulement de la République de Weimar.

paragraphe 5) Souvenez-vous du printemps 2009, une oreille distraite aurait eu pu croire que le prince-président français en exercice était de gauche quand il mettait son accent tonique sur les "marchés financiers fous" en vociférant à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." et qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin, si". Ou au G4 de Berlin de février 2009 nous étions fiers du parl'être de notre pinnochio local qui ne posait plus simplement son regard compatissant sur le peuple mais qui reprenait pour lui sa destinée en main en disant "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...".

Tous les G20 depuis l'automne 2008, Londres, Washington, Pittsburgh, etc.. le G4 de Lecce, ont consacré la victoire des banques, le maintien des paradis-fiscaux ou leur renforcement off-shore, le placement du quantitative-easing (planche à billet) au centre de l'économie politique en instrumentalisant à cet effet le Fonds Monétaire International (FMI), la non-régulation et le non contrôle des flux financiers. Même la nouvelle autorité de contrôle européenne créée la semaine dernière et présentée comme une victoire est une coquille vide selon les journaux financiers eux-mêmes. J'y reviendrai dans un prochain article.

Les G20, G8 ne sont que des clubs sans autorité et sans légitimité juridique internationale à la différence de l'ONU ou de la FAO, mais des décisions monétaires y sont prises et les états membres s'y tiennent. Le Sommet climatique de Copenhagen de décembre 2009 n'a été qu'un club et sa décision à minima n'a aucun caractère juridique contraignant et ne sera pas respectée.

Dans mon "essai littéraire" ci-dessus, qui est un libelle à la Montaigne, je vous ai demandé si nommer les choses intensément, si déposer son accent tonique sur des mots comme PIB ou croissance étaient des activités structuratrices d'État, d'état, d'une forme d'économie, des relations domestiques et internationales entre les habitants d'un pays et avec leur voisins. L'objectivité d'un mot ou la non-objectivité de ce mot est structurante dans son environnement où il a cours, tout comme les triple-A des évaluations infondées des agences de notations Moody's ou Standard and Poor's. Utiliser le contraire d'un mot pour cacher son revers est tout autant structurant. Ne plus utiliser un mot quand on a mis dessus pendant des mois l'accent tonique est tout aussi structurateur. La titrisation avait été dénommée toniquement au printemps, pour faire croire aux peuples que l'on détenait le grand coupable, même si l'on n'allait mettre au cachot que le nano-Madoff qui avait fait du joujou dans un coin de la scène Ponzi globale, destructrice et ordonnancée. Les peuples ont besoin de grands procès mais de petits coupables, sinon ils se mettraient à douter d'eux-mêmes et attaqueraient de front le dictionnaire, et leur colère serait encore plus violente s'ils se mettaient à comprendre qu'ils sont autant coupables en ayant accepté de se glisser dans la compromission universelle qui leur octroyait à eux aussi un lopin de confort furtif avec sa fiction de culture agricole et de l'ensemencement générique offert au plus petit d'entre nous. Il est confortant de se sentir être un organisme génétiquement manipulateur. Il est réconfortant d'être structuré. Chacun est agent d'un reich. Je reste profondément conscient de la responsabilité de chacun dans cette compromission universelle. Le chacun comme électeur par-ci, mais cultivateur de son lopin furtif par là. Le PIB n'est que l'expression de son propre besoin d'identification. Les rapports entre mon voisin et le PIB sont fluidifiés si l'identification se fait dans une société sans culture et sans éducation, dans un double-face du suprématisme de la croissance et du déconstructivisme de l'État. L'essentiel est de cravacher. La marche suivra son cours.

paragraphe suivant)  Le cours ne suivra pas la marche.  Je vous ai écrit au printemps qu'en réalité les décisions au sujet des parités des monnaies avec le Dollar comme pivot se prennent dans le système para-secret de la Banque Internationale des Règlements, qui a toujours été nommée "Banque Mondiale bis" depuis 1945. La Bank for International Settlements - Banque des Règlements Internationaux, BRI, est la banque centrale des Banques Centrales. C'est le cœur idéologique de la politique économique globale comme l'entendent les pays du G7. La BIS est un club de Banques Centrales qui siège à Bâle et dont l'objectif est de gouverner les gouvernements. Ce club n'a pas de statut officiel relevant du droit international comme le G8, le G20 à la différence de l'Otan et de l'ONU.

Pourtant c'est à la BRI que sont prises les décisions de dévaluer ou de défendre les monnaies, de fixer le prix de l'or, de réguler le système bancaire off-shore, d'augmenter ou de diminuer les taux d'intérêts à court terme. La BRI est aussi appelée le réacteur nucléaire qui surplombe avec sa tour de 17 étages le ville médiévale de Bâle. La BRI n'apparait quasiment jamais en public et ne fait pas de communiqué. Elle est faite de 55 membres mais en réalité ce ne sont que l'Allemagne, la France, les USA, la Suisse, l'Italie, le Japon et la Grande-Bretagne qui se rencontrent régulièrement à Bâle. La BRI est le club supranational le plus secret, le plus exclusif, le plus puissant de la planète. Elle avait été officiellement pro-nazi dès 1930. Elle a été le centre du système bancaire de Hitler cogéré avec les américains... Elle n'avait jamais été liquidée comme l'avaient demandé en 1944 les américains à la Conférence de Bretton-Woods. C'est du Comité de Bâle de la BRI que sont sorties en 2004 les Recommandations de Bâle, appelées Bâle II, qui sont à l'origine des interprétations libres qui ont mené à la crise des subprimes, des CDS / CDO, de ce Système du Risque des produits dérivés titrisés adossés au mark to market (à la valeur du marché) qui a plongé la planète dans la spéculation systémique et dans cette crise économique la plus grave de l'histoire économique de l'humanité. Les Recommandations de Bâle II étaient vendues comme des Normes Prudentielles Comptables, ont été déclinées avec les Directives CRD en Europe toujours friande du dernier cri du crétinisme néolibéral. Mais les normes prudentielles comptables n'ont organisé que la contagion planétaire du mark-to-market et détourné le capitalisme dans un Casino-capitalisme. Il pourrait paraître très drôle de voir en ce moment Abu Dabi réclamer à la Citigroup 7,5 milliards de $ pour qu'elle le dédommage d'avoir commis des "erreurs d'interprétations frauduleuses". En d'autre temps ceci serait un scénario de déclaration de guerre. Peut-être que nous sommes en guerre et que nous ne le savons pas. Nous ne le savons pas.

Je fais un amalgame entre la BRI et le FMI? Le FMI peut et veut devenir ce club bis de la BRI, puisqu'il s'agit d'organiser un système mondial centralisé de planche à billet, ce que la BIS ne pouvait pas faire sans sortir de l'anonymité. C'est à partir de l'analyse de la BRI depuis sa création que s'est développée la "Théorie de la Conspiration" qui buzz très bien sur le net et dont je ne vous conseille ni la lecture ni le visionnage, et dont je n'ai regardé que quelques secondes de vidéo. Pour moi, il n'y a pas de Conspiration s'il y a une démocratie forte, active, informée et éduquée à l'exercice de la dialectique dès la maternelle. L'altérité doit être politique; l'altruisme peut-être conservé par les églises, peut m'en chaut. Il n'y a pas de victimes d'un système mafieux féodal, il n'y a qu'une tolérance générale à cet occultisme parce que l'individu est plus enclin à s'arranger avec la quotidienneté de la compromission universelle.

Je vous sens attristé, à chaque fois que je vous promets que je vais revenir au langage économique plus bas, je me relance dans des phrases. Voilà: la BIS / BRI va publier le 7 décembre 2009 son rapport trimestriel sur la situation globale de la Titrisation des produits financiers dérivés que l'on nomme CDS, CDO, OTC. Vous l'avez compris, la crise n'est pas la crise de l'économie de marché, mais la crise du capitalisme dont le seul objectif est de réaliser et de canaliser la croissance des richesses financières. La Titrisation inventée par la JP Morgan (fusionnée depuis 2009 avec la Goldman Sachs) et qui a été copiée en 15 ans par tous les systèmes bancaires, d'assurance et par les banques centrales, est à l'origine de l'effondrement des pays industrialisés du Global Meltdown que certain appellent encore timidement Grande Dépression II.

Au printemps 2009, les économistes comme Krugman, Nouriel Roubini, parlaient de l'éclatement imminent de la bulle des CDS qui était évaluée à 68.000 milliards de $ (68 trillions). Dans le dernier document téléchargeable de la BIS / BRI nous voyons que cette bulle est non seulement considérablement sous-évaluée, mais qu'en plus elle a recommencé à gonfler.

Selon le rapport des statistiques de la BIS / BRI, le montant total notionnel de tous types de contrats OTC a été en juin 2009 de 605 trillions de $ (605.000 milliards) et a augmenté de 10% par rapport à décembre 2008.  Les OTC, Over The Counter, sont des contrats de gré-à-gré et des opérations extra-bilancielles réalisées sur le marché mondial financier qui ne sont pas encadrées par le moindre des contrôles (over the counter) selon la volonté des législateurs. La bulle plus spécifique des CDS a augmenté pendant la même période de 60%. Les CDS, Credit Default Swaps, qui sont des assurances contre la défaillance des emprunteurs et des produits financiers dérivés sur les emprunts pour permettre aux banques la multimutualisation des risques des emprunteurs, sont tout autant des contrats réalisés de gré-à-gré et des opérations extrabilancielles over the counter qui échappent à tout contrôle des autorités financières selon la volonté du législateur. Vous pouvez visualiser le Graphique de la BRI / BIS. Les liquidités mises sur le marché par les banques centrales dans des opérations de Sauvetage et de Relance dites "Bail-Out", ou TARP, TALF, PPIP, etc... sont tout autant soustraites des circuits monétaires et financiers réels et transparents de l'économie réelle pour se transformer directement en produits spéculatifs qui tournent en rond sans plus jamais rejoindre l'Économie Réelle. L'augmentation de ce nouveau gonflement de la bulle des CDS est d'autant plus grande qu'il existe dans la même période un ralentissement de la croissance de richesses (du PIB) lié au déclin de 30% de l'activité productive réelle de biens et de services. Ceci est un hold-up nourri et soutenu par les gouvernements et les autorités financières de contrôle dans un système pyramidal Ponzi-Madoff qui fonctionne en circuit fermé en vidant l'économie réelle de ses actifs et des liquidités financées par les dettes publiques et la planche à billet pour créer le retour de la Croissance. Si je vous dis "les krits, les martiens, les langoliers sont parmi nous" vous ne me croirez pas. Si je vous dis que les paradis fiscaux sont domiciliés sur le territoire métropolitain, vous penserez à Rudolph the Red-Nosed Reindeer et votre nez brillera d'incrédulité. Tous ces contrats de gré-à-gré sont extra-bilanciels et non contrôlés par les gouvernements et les autorités de contrôle.

Au nom de la liberté des marchés financiers et de service de capitaux les gouvernements et l'Europe dans son Traité de Lisbonne ont voulu ne pas aménager un système de contrôle et de surveillance qui instaurerait une "distorsion des marchés qui ne seraient plus libres et non faussés".  Autrement dit, la majorité des actifs des économies nationales de la planète est extraite du circuit concret et industrieux de l'économie réelle pour nourrir la Lutte des classes spéculatives. S'il n'existe pas d'autorité gouvernementale et intergouvernementale de contrôle et de surveillance des flux financiers intérieurs et internationaux, il est impossible d'observer le PIB et de définir le moindre des indices de Croissance. Les chiffres de PIB que l'on vous publie ne sont pas des notions non-objectives ou immatérielles, ou suprématistes, ou déconstructivistes, ce ne sont que des chiffres qui ne sont pas porteurs de sens. Donc toute comptabilité nationale, toute politique budgétaire d'un État, toute décision prise par les clubs privés illégitimes et sans fondements juridiques comme le G4, le G8, le G20, le G20-Finance, ne sont que des amoncèlements de mots dépourvus de sens tant que l'on n'aura pas installé la transparence des marchés. Du PIB, il y en a, il suffit de ramener les actifs non pourris dans le circuit économique réel industrieux et l'on pourra financer les services publics, la santé, le chômage, la sécurité sociale, la culture et l'éducation, et... la faim dans le monde... et le Green New Deal. Les intrications ne sont pas là où l'on veut vous simplifier et vous réduire.
Congrès du riz en Afrique 2010
à Bamako.

Dans cette situation fictive puis artificielle de carence économique due au casino-capitalisme, il est donc plus agréable de faire parler les peuples sur les paradis fiscaux off-shore et de laisser faire la multiplication des Langoliers sur le territoire domestique. Avec la dernière édition de Solvency II et la soi-disant nouvelle Autorité européenne de surveillance des marchés financiers dont la naissance a été proclamée le 1er décembre 2009, les gouvernements continuent à se donner les moyens légaux de cacher les risques réels de l'économie systématisée par les produits financiers dérivés et de faire exister un monde parallèle. Mais ce monde parallèle, c'est vous, c'est nous. Ce qui est structurateur d'État, d'état, des relations économiques et de la vie domestique ce sont Bâle II, l'OMC, l'AGCS, les APE / ALE, les Accords sur les ADPIC et les ADPIC+, Solvency II. Sous hitler, staline, mao, pol pot, honecker nous avions une prosopopée indentifiable en face de laquelle l'individu avait le loisir de se structurer. Dans ce creuset du monde parallèle des désidentifiés globaux, il faudra travailler à l'identité humaine des affamés, des spoliés, des chômeurs, des Travailleurs (terminologie des Directives européennes) et ne pas demander à des peuples à s'identifier contre 400 femmes qui portent la رقع, comme en France (chiffre officiel des RG).

La part salariale a diminué en 20 ans en France de 12% dans la répartition des richesses restantes et comptabilisées dans le PIB.

encore un paragraphe) En compensation ou pour donner le change, les législateurs pilotés par les recommandations Bâle II et Solvabilité II éditées par la BIS / BRI ont délibérément préféré laisser le grand voile sur le substrat nourricier de leur climat total d'opacité œuvrer en faveur de leur concurrence libre et non faussée de leurs marchés financiers. Imaginez-vous en plus de cet imbroglio que les banques d'investissements ne sont pas tenues d'avoir des fonds propres réglementaires, et imaginez-vous qu'en plus il y a le système de shadow-banking par lequel ont été diffusés en dehors de la Bourse pour une valeur de 600.000 milliards en produits financiers dérivés, titrisés ou adossés comme des CDS / CDO, qui sont des systèmes d'emprunts et d'assurances sur défaillances de l'emprunteur, en sachant que toutes ces opérations sont des OTC (Over the Counter), des opérations de gré-à-gré qui sont hors-bilan, et pour lesquelles personne n'est capable d'avoir une vision statistique et une vision que l'ont pourrait faire passer par un système de comptabilité analytique et de comptabilité nationale. Les autres banques d'affaire et commerciales pratiquant le négoce de ces "Services" financiers, ne sont pas tenue d'avoir des fonds propres pour ces activités-ci. C'est comme si un assureur n'est pas tenu d'avoir des fonds propres pour couvrir les sinistres ou les zones sinistrées qu'il assure. Ceci est criminel et voulu par les législateurs qui n'ont jamais voulu intervenir. Ces 600.000 milliards (600 trillions) sont des transactions financières qui se font en dehors du circuit des marchés financiers, qui offraient en temps de croissance des bénéfices spéculatifs non soumis au contrôle des autorités administratives et non soumis à l'impôt. C'est un système de blanchiment de l'argent, tant que nous nous trouvons en période de croissance ou de positions toxiques et pourries dès le moindre des retournements de tendance économique. L'éclatement de la bulle des CDS a commencé même si de nouveaux trillions de $ de nouveaux CDS sont mis sur le marché. On gonfle une bulle qui se vide encore plus vite pour garder présente... l'illusion de croissance, ou de reprise, de green shoots.

Ces bulles constituent un PIB d'initié, mais seront collectivisées en positions toxiques par les peuples comme aujourd'hui qui sont obligés de les racheter contre de l'argent frais de la planche à billet, des déficits publics, contre le "Grand Emprunt", contre des émissions de Bons du Trésor que l'État devra racheter dans quelques années avec l'argent des contribuables et des habitants du Pays. Tout ces rachats sont de la Dette pour un Trou, mais l'on vous dit que c'est pour remettre sur pieds la croissance.





Sur le graphique cliquable à gauche vous pouvez voir que les 29 premières banques US systémiques, dites "too big to fail", sont en faillite à cause de leur mégalo-spéculation opaque. Elles sont toutes des risques systémiques. Légendes: Billions = Milliards. Derivatives = la Bulle des produits dérivés, des OTC, CDO, CDS, les assurances sur défaut de paiement des crédits. Assets = les Fonds Propres. Attention: 4.807% = Quatre mille huit cent sept pour cent. Pour les seuls USA on estime la Bulle des CDS à 200 trillions = 200.000 milliards de $, contre 14,5 trillions pour le PIB des USA en 2008. Et pourtant, toutes ces banques annoncent des "bénéfices"... Goldman Sachs a un levier d'endettement de... 34262%. Ce tableau ne montre que la bulle des CDS dans le bilan de ces banques et non pas toutes les autres positions toxiques comme les subprimes, les Alt-A, les MBS... Vous comprenez que cette Élite de la Classe financière lutte pour cacher les risques, qu'ils soient les positions toxiques comme les assurances sur défaut de remboursement des crédits (CDS), etc. Obama, le veule, a permis aujourd'hui le 8 XII 2009 à AIG, qui a pourtant été la plus grande faillite de l'humanité et de l'histoire des USA, d'augmenter massivement les salaires et boni de ses traders. Graphique à droite: too-big-to-fail devient de + en + big. 2009 est l'année Obama.







Criminalité financière légale de la libre circulation des capitaux et des services financiers)


Quand vous voyez un Madoff quelque part vous croyez avoir tout vu, compris le monde et ça vous suffit pour vous structurer, pour renforcer votre identité nationale et éventuellement élaborer un argumentaire revendicatif entre l'action de grâce du thanksgiving et les fêtes de fin d'année. Avec madoff vous savez où est le ponzi. Vous savez où tourner la tête. Un petit voile par là, et ça repart.

J'avais écrit après la chute du Mur, en 1990 ceci: "Il n'y a pas de palimpsestes, il n'y a que des empalés. Ceci fait plaisir aux gouvernants de voir le peuple croire et vivre à tout jamais qu'il ne sait pas générer de la pensée. La recette a d'autant mieux pris que depuis 1989, la Chute, le fascisme est devenu un plaisir intérieur nourri en le for intérieur de l'individu qui s'est anesthésié et anéanti en laissant, dans le cadre d'une cuisson à l'étouffé de la globalisation et de l'OMC, bavarder en lui-même les deux derniers frères bessons qui l'habitent: le maître et l'esclave. Ainsi le gouvernant n'a plus besoin d'agir pour contenancer le peuple, il empoche. Le sniper est mort, mais le hedger guette et caquette, comme papon tapie guettent et caquettent."

Les dérivés de crédit, CDS sont des assurances contre les défaillances d'un emprunteur. Avec les CDS on peut aussi assurer les titres obligataires ou les créances commerciales que l'on ne possède pas. Ceci est un outil légal de criminalité financière qui permet d'organiser à l'échelle de la planète une spéculation déprédatrice et destructrice. La Banque Centrale Européenne, vous savez cette banque pour laquelle tous les partis et tous les politiciens garantissent et défendent l'indépendance, regarde d'un œil bienveillant la liberté des "investisseurs" d'intervenir le plus facilement possible sur les dérivés de crédit, pour permettre l'efficacité des marchés d'engendrer des synergies et pour nettoyer du marché ce qui n'est pas rentable à leurs yeux. Avec les dérivés de crédit n'existent pas les contraintes liées a la cotation et aux conditions des marchés boursiers qui sont soumis à une autorité de contrôle et de surveillance: la COB (Commission des Opérations de Bourse) et l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) en France, la SEC (Securities and Exchange Commision) aux USA, dont la Directrice Mary Shapiro a des démêlés de plus en plus violents avec Wall Street à cause des ses divergences de points de vue de plus en plus prégnantes.

Le CDS est une assurance contre une défaillance d'emprunteur. A la différence d'une assurance conventionnelle, vous pouvez assurer des titres obligataires ou des créances commerciales même si vous n'en êtes pas propriétaire. C'est comme les jeux et paris occultes sur les matchs de foot de la FIFA ou de la UEFA, il suffit de fluidifier l'arbitre et de fausser le jeu pour empocher les encours (enjeux). C'est comme si assuriez contre les risques d'incendie la maison de votre voisine, et que vous aviez le charisme organisé nécessaire pour lancer sur les marchés financiers votre produit financier en activant dessus les hystéries spéculatives. Vous pouvez mettre le soir le feu à la maison de la voisine en lançant dessus une fusée du Nouvel An. Il existe sur n'importe quelle créance titrisée, son équivalent en CDS qui mime de l'assurer. La défaillance des entreprises, des villes, des communes, des États est assurée par les CDS. Pour soigner l'opacité, les émetteurs de CDS créent à l'infini des macédoines de CDS d'un petit bout de cette entreprise, avec un petit bout de cette autre. Ils y mettent le tout dans un baratte, moulinent et réémettent des CDS sur des CDS qui sont des CDS-Square (au carré) ou Cube, etc... Le produit financier est mystérieux et attire de manière compulsive des acheteurs de protection que je peux appeler des tueurs à gage qui viennent avec leur mise de fonds mais qui obtiennent une concession et une licence d'extermination et dont l'activité et d'attendre qu'une répétition de meurtrissures mette fin à la vie de l'entité de référence sur laquelle ils ont acheté une protection. C'est l'acte fondateur de la mafia.

Les acheteurs de protection ont tout intérêt à agir à l'inverse du développement durable et de la croissance réelle pour que les entités de référence fassent faillite sur un parcours où la fin de vie est une issue normale et non fatale. C'est l'acte fondateur de l'empire du sens unique sans traçabilité. Entre l'achat des protections (CDS) et cette faillite de l'entité de référence, il faut que la valeur des CDS enfle rapidement, que les CDS s'échangent souvent sur les marchés financiers, qu'ils innervent les synergies spéculatives. Ceci est un acte fondateur du système pyramidal Ponzi. Il faut donc faire courir des bruits et rumeurs contre l'entité de référence pour créer et lui infliger un événement de crédit, pour venir encaisser et pour le laisser s'éliminer de lui-même. C'est tuer sans donner l'acte de la mort légale en conformité avec le Master-Agreement, la Convention cadre de l’ISDA (International Swap and Derivatives Association). Ce qui est le plus beau, dans un génocide, c'est de lui donner une structure et un aspect d'état. La modernité de ce génocide, est qu'il peut se pratiquer sans uniforme et de son bureau ou de sa table de cuisine avec l'ADSL.

Tous les partis, les gouvernements, les influenceurs, les G20, les G8, etc... s'inclinent devant les lobbies des banques. Les CDS sont économicides et peuplicides et ont comme objectif de vider les entreprises, les épargnes, les peuples, les économies nationales de leurs actifs. 90% des activités des entreprises résident depuis 15 ans dans les activités financières et dans la délocalisation de leurs bénéfices et de leurs actifs dans des produits externes financiers dérivés qui promettent des rendements à deux chiffres, et en tous cas toujours plus élevés que les bio- et nouvelles technologies.

Les économies nationales et d'entreprises se sont transformées en des réseaux logistiques de drainage et de canalisation des actifs, ceux qui devraient constituer le PIB réel, apporter emploi, bien-être et croissance. Le système économique a donc intérêt à sous-payer le personnel des Travailleurs, à mettre au chômage, à désinvestir dans la Recherche et le Développement, à déclarer leurs bénéfices d'entreprise ou de spéculation dans les paradis off-shore ultramarins ou domestiques, et à offrir à la collectivisation leurs pertes au pays dans lequel ils ont établi le siège de leurs entreprises, etc... Vous voyez, on vous impose un débat sur l'identité nationale, et on feint de s'offusquer dans les sphères du pouvoir que la notion d'État, de Nation, de République soit quelque chose d'informe chez les habitants d'un pays. Pays vautourisé.

Les CDS ne sont pas simplement des produits criminels parce qu'il n'existe pas de loi pénale qui interdise ces produits financiers dérivés qui sont tout autant une violation de l'esprit des lois pénales des sociétés modernes que l'est le système pyramidal boule-de-neige Madoff-Ponzi, la faillite frauduleuse, la corruption. La crise, "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", comme le dit si élégamment le prince-président français actuellement en poste, est le symptôme de l'œdème des CDS. Les banques commerciales, les banques d'affaire, les assurances, les départements finance des entreprises de bien et de service (comme chez Chrysler, GM, mais aussi Renault, Peugeot-Citroën) ont détourné la majorité de leurs activités génératrices d'une croissance de valeurs (Croissance furtive, fictive appréciée par les agences de notation) dans du négoce sur les risques de crédit (CDS) et des achats de protection (CDS). Elles se sont même protégées contre leurs propres risques de crédit avec des CDS. La seule faillite de la Lehman Brothers a elle-même entrainé autour d'elle 700 milliards de pertes nettes dans des entreprises de biens et de services, comme VW, Siemens, EADS Airbus, EON, RWE... mais aussi des syndicats, des villes, des communes... qui avaient chez elle des encours sous la forme de hedging transactions, des transactions de couverture.

Au final on se rend compte qu'aucune entité de référence est assurée en réalité parce que personne ne détient une masse de fonds propres suffisamment importante pour venir en aide à des entreprises défaillantes qui ont des difficultés de trésorerie et qui ne peuvent pas rembourser leurs crédits ou leurs titres obligataires. Avant ladite Crise, presque tous les CDS de la planète étaient détenus par le portefeuille de AIG ou réassurés par AIG. AIG a été il y a un an la plus grande faillite de toute l'histoire de l'humanité.

Le système économique ne générant plus que du PIB d'initié, mais plus du PIB réel, a donc pris congé dans son élan générateur de la durabilité, si bien qu'il s'est créé sa propre crise de la Non-Production de Richesses Réelles avant que ladite Crise ne devienne la crise des Titrisations, puis des Subprimes qui ne sont que la crise du marché des crédits immobiliers hypothécaires. Donc, avant de créer la Bulle des CDS le système économique a créé et nourri son inanition en inventant une système de normes comptables prudentiel (Bâle II) qui n'est qu'un système qui donnait une façade d'autorégulation mais qui aménageait toutes les failles nécessaires à favoriser la "concurrence libre et non faussée" et la libre circulation des capitaux et des marchés financiers. Les champignons vénéneux poussent et se multiplient sur le substrat nourricier naturel qui s'offre à eux. Le système des bonus et de l'intéressement à la croissance de ce PIB d'initié n'est qu'un résultat de cette idéologie déprédatrice et peuplicide.

La Grèce représente 2,5% du PIB de la zone Euro et 1,9% de celui de l'UE, si la Grèce fait une banqueroute d'État, c'est émouvant pour les européens, mais ceci restera à peine perceptible car. J'admire la souplesse des investisseurs et des agences de notations qui accordent un ordre de passage à la danse macabre: la Grèce, l'Espagne passent avant le Royaume-Uni et les USA pour la déclaration universelle de droits de la faillite. Les agences de notation qui manipulent l'information n'avaient jamais communiqué sur les risques simples ou systémiques des subprimes et n'avaient pas vu venir l'effondrement de Lehman Brothers et AIG. Elles ne communiquent pas sur la bulle des Alt-A, des RMBS, des CDS, des OTC, des Dettes souveraines (Bons et Obligations du Trésor), mais elles communiquent et fondent leur notation sur les bilans produits par les donneurs d'ordre, les entreprises elles-mêmes. Comme il n'existe pas une agence de notation grecque ou lituanienne, on n'entend que Ficht, Moody's, Standard & Poor's qui jouent ce que j'ai appelé dès l'automne 2008 le poker dénonceur. La Californie, qui est maintenue en forme comme les USA et le Royaume-Uni, est le 6ème pays du monde. Les traders ne sont pas mes ennemis, ils font leur job, comme l'élu Obama fait le leur à la tête des G20 et de ses clubs affiliés. Le Trésor américain émet lui-même des CDS sans doute aussi pour compenser l'éclatement de la bulle des CDS en donnant l'illusion que les investisseurs s'adonnent à de la croissance en investissant. Il parait que diriger des fonds sur les fonds qui font le négoce de ces fonds s'appelle investir. Ce n'est qu'une pandémie de plus, mais celle-ci est réelle.

Les peuplades de désidentifiés globaux des pays, où œuvre par hasard une économie nationale, écoutent les gouvernants qui s'inclinent devant les lobbies bancaires en structurant l'État Providence Bancaire et en faisant circuler la rumeur que des groupes financiers étrangers peuvent profiter de nous et qu'il faut renforcer ses capacités et sa force de frappe financière pour être en mesure de barrer la route à ces étrangers. Les lobbies financiers expliquent qu'il est antiproductif de créer des autorités de contrôle et de surveillance et qu'elles ne seraient assimilées par les marchés que comme des barrières protectionnistes qui rendraient instables les marchés financiers. Ces barrières, ne pourraient selon eux au mieux et dans le meilleur des cas que générer à court terme une certaine croissance sans avenir. Et nous, nous tournons la tête vers l'avenir tous les matins comme de bons citoyens sans se voiler la face parce que nous sommes amoureux de la transparence.

Quand l'ADSL aux œufs d'or de la globalisation est cassé, les lobbies bancaires demandent à la BIS / BRI de demander aux États de transformer l'inflation réelle normale de 8/12% en hyperinflation pour éliminer encore plus vite leurs positions toxiquement concrètes.

Ce texte était encore écrit pour démontrer que s'il n'est pas possible d'observer, de cerner, mais aussi de définir le PIB, c'est parce que le marché n'est non seulement pas libre et pas faussé, mais qu'il est manipulé, détourné et que l'information n'a jamais été pure et parfaite et que le mensonge jouit de sa suprématie devant lequel toute la sphère politique s'agenouille, car il est plus pratique de croire en des automatismes de marché que de se donner la peine de réguler et de se demander pour quel type de société et de convivialité (et de planète) on serait disposé à réguler. A l'illusion suprématiste du trickle-down effect (effet de percolation) qui enrichit les masses automatiquement avec la liberté des marchés et sa main vibrante qui régule, assainit, crée du bien-être et tend au plein emploi (OMC + Traité de Lisbonne) il faut dire que nous sommes des désidentifiés globaux unis par un mensonge auquel nous avons tous adhéré par action, pensée, parole, omission, compromission et élection. IASB, IFRS, le Stress-Test, les APE, l'OMC, les ADPIC, le Traité de Lisbonne, on s'étonne que nous arrivions encore à exister dans ce cadre. Nous y parvenons parce que nous disposons du luxe de ne pas nous poser la question. Ce luxe nous identifie face à l'Afrique.

La Grande Dépression II a été mise en œuvre à partir d'avril 2008) Je posais la question le 11 avril 2008 dans un article au sujet de la volonté et de la capacité de la Fed' à reprendre la situation des crédits délinquants et de la bulle des Subprime et des CDS. Henry Paulson, qui avait succédé au "gourou" Greenspan sur le poste de Secrétaire Général de la Fed' avait lui-même posé cette question. Et le global meltdown qui se transforme aujourd'hui en Grande Dépression II a été téléguidé par les banques à partir de cette contre-réplique répulsive de l'IIF - l'Institut International de la Finance.

Voici ci-dessous ce que j'écrivais en avril 2008 >>>

Quand la croissance durable du club des riches, composé de l'OMC, du FMI, de la Banque Mondiale, de l'OCDE, mais aussi à sa tête composé de la néolibérale Union Européenne, est elle-même menacée, le grand garant, l'IIF, sort de l'ombre pour porter le flambeau olympique de la finance et qui n'hésitera pas à commanditer sa milice privée.

L'IFF n'est pas une association secrète mais il n'était connu que des milieux spécialisés et il n'organisait ses réunions qu'à New York, Londres ou Washington. C'est la première fois dans ses 25 ans d'existence qu'il a siégé à l'étranger, soit à Francfort et qu'il a émis un catalogue de propositions d'une telle ampleur. L'IIF est une association bancaire qui regroupe 375 membres. Il s'agissait pour l'IIF de se demander si les politiciens des pays industrialisés de l'ouest allaient imposer des limites à la branche débridée du secteur bancaire. Dans ce cas, l'IIF reconnaît "la légitimité des politiciens face à la crise financière la plus virulente et la plus grave depuis la seconde guerre mondiale et qui est due à un octroi excessif de prêts en Amérique, à des spéculations inappropriées et à une politique lacunaire du risque de beaucoup de banques européennes et américaines".

Selon Charles Dallara, Président de l'IIF, l'organisation fera tout son possible pour "assainir d'elle-même la maison et pour ne pas abandonner cette tâche au législateur". L'IFF prévient les politiciens de ne pas "légiférer dans l'urgence et de manière inappropriée". La crise "qui n'avait commencé qu'en rien d'autre qu'une crise immobilière aux USA avait pris une telle ampleur parce que les banques avaient enveloppé les crédits immobiliers dans des constructions de plus en plus complexes et qu'elles les avaient revendues au niveau mondial". Ceci avait provoqué "une crise de confiance entre les banques parce que personne ne connaît en réalité ses pertes réelles et la forme et la hauteur des risques encourus".

Nous ne pouvons croire qu'au niveau de la direction générale de tous ces instituts financiers et bancaires l'on ne connaisse au jour le jour les positions comptables et l'orientation des affaires. C'est comme l'affaire montée du trader de la Société Générale qui aurait à lui seul provoqué la plus grande des pertes d'une banque. Non. Nous sommes bien au niveau du tout-laisser-faire où le seul objectif est de tromper le partenaire économique pour profiter de lui au maximum et le plus vite possible dans ce système des réseaux emboîtés du monde de la finance. Pourtant, il y a moins d'un an l'IIF répandait en 2007 sa mantra selon laquelle "ce système des réseaux financiers emboîtés concourrait justement à la stabilisation du système financier et que les instituts financiers se préoccupaient de répartir les risques de manière efficiente". Il y a un an aussi, Dallara chantait les louanges pour le "management du risque très amélioré des banques". Et c'est le contraire qui est réalité: l'opacité des produits structurés et imbriqués entre eux a échoué et a mis en péril la stabilité mondiale du système financier.

Les banquiers ont promis de faire pénitence et de "grandes lacunes ont été reconnues dans la pratique des affaires de la part des instituts de crédit". Un code de bonne conduite, qui sera publié cet été (2008), promet un meilleur management du risque contrôlé de manière plus accrue par le Président du directoire et du Conseil de surveillance de chaque institut financier. Dans un catalogue en 98 points l'IFF plaide pour améliorer la transparence de ces produits financiers complexes et pour rémunérer les banquiers qui prennent plus en compte les critères du long terme dans leurs calculs du risque. Vous voyez ce que la taxe Tobin n'a pas encore eu le droit d'appliquer, à savoir de freiner le tourisme spéculatif, l'IIF prétend vouloir le freiner. Ne nous faisons aucune illusion, ceci n'est qu'une pseudomnésie, rien d'autre. Il faut aux banques gagner du temps pour se régénérer dans la bubble economy et pour inventer une nouvelle bulle pour opérer en leur faveur les transferts de richesses auxquels elles aspirent. Les banques ne se sont jamais soumises elle-mêmes à leurs obligations volontaires de bonne conduite et leur dernier déni en date remonte à mars 2007 où l'IIF avait recommandé sans suite les banques à améliorer le management de la trésorerie (liquidités).

La crise a des racines bien plus profondes que l'éclatement de la bulle financière, le management défaillant du risque, etc... Les banques ont inventé depuis ces deux dernières décennies des produits de plus en plus innovants et sophistiqués avec lesquels elles se sont laissées dépasser. Les entreprises financières ont contribué de manière considérablement disproportionnée à la croissance économique des nations industrialisées (économie "réelle" / économie non-"réelle"). Les banques ont aussi gonflé leurs bilans avec des montagnes de dettes et se sont catapultées dans des proportions non tenables sur le long terme. Au début des années 80' la dette de la branche américaine de la finance correspondait à 1/10 du volume du crédit, elle est aujourd'hui de 50%.

Que la main ferme de l'État "bidouille" (selon Dallara) dans les affaires des banques, ou que ce soit la main tranquille des marchés qui s'en occupe, les banques devront rétrécir de manière incontournable le volume de leur dette et devoir restreindre le volume de leurs affaires. Pourtant l'IIF rejette de façon véhémente et à tout prix des lois plus astreignantes pour les banques mais les souhaite pour les sociétés de notation (rating). L'IFF attend aussi, en situation de crise, un plus grand soutien financier de l'État... cqfd. Oh, non, non pas pour sauver des banques, saperlotte, pécaïre, mais pour éviter une plus grande crise et la récession. Eh voilà, les gars, l'État doit de nouveau agir, avec l'aide du contribuable, comme une entreprise de réparation des marchés financiers internationaux pilotés par des opérateurs au comportement irresponsable et méprisant de la chose publique.

Vous n'avez toujours pas envie de vous demander, pourquoi il y a des européens nonnistes comme moi? Ah oui, c'est vrai le PS et ses boys de Solférino se sont "abstenus" le 4 février au Congrès de Versailles pour l'adoption du TSE, du Traité de Lisbonne.

C’est pourquoi nous, citoyens européens nonnistes, demandons l’abrogation du Chapitre 2 "Interdiction des restrictions quantitatives entre les États" du Traité de Lisbonne (TSE, Traité Simplifié Européen) de l’art. 56 qui, interdisant toute restriction à ses mouvements, offre au capital financier les conditions de son emprise écrasante sur la société. Et nous demandons également que soit restreinte la "liberté d’établissement" (chap. 2, art. 48), qui laisse opportunément au capital la possibilité de se rendre là où les conditions lui sont le plus favorables, et qui permettrait ici aux institutions financières de trouver asile à la City de Londres ou ailleurs. Vous voyez, même si le FMI devait émettre des recommandations de bonnes conduite, l'Europe s'est elle-même verrouillée de partout avec une adoption de la Constitution européenne "simplifiée" qui demeure la Loi fondamentale au-dessus de toutes les autres lois nationales et qui a force quasi immuable. J'ai voté NON le 29 mai, je vote toujours NON parce que je suis un européen convaincu. L'histoire punira d'elle-même tous ces partis qui ont abandonné les peuples au profit des affaires commerciales d'une UE qui n'est qu'une AELE, Association Européenne de Libre Échange conforme au modèle anglais, que notre nouveau Président, NS, est venu embaumer à la City avec ses chaussures à talons hauts.  <<< Fin de mon article d'avril 2008

Selon le rapport de la BCE du 18 XII 2009 les banques européennes vont encore révéler 189 milliards d'euros de pertes en 2010.

Tous les plans de "sauvetage" appelés bail-out totalisent en ce moment 12,7 trillions de $ (12.700 milliards) ou 20% du PIB mondial. Ces fonds ne seront jamais restitués et ont gonflé les poches des banques, de Wall Street, des traders, de Chrysler, de GM, AIG, des compagnies d'assurances, Peugeot, Renault, etc... qui sont à l'origine de la crise financière mondiale. L'État a payé une prime à la criminalité financière et sera jugé d'une manière ou d'une autre comme un criminel. Obama a reconduit les plans de sauvetage jusqu'à la fin de l'année 2010 et a renommé Bernanke de nouveau pour 4 prochaines années comme gouverneur de la Fed'.


Au trickle-up effect, ce détournement du PIB réel au profit des initiés financiers, l'État Providence bancaire ajoute le trickle-up effect légal avec le plus grand transfert régalien de l'histoire de l'Humanité de la dette privée (pas celle des ménages) vers la dette publique, en rachetant les positions toxiques et délinquantes des systèmes d'activité bancaire.


Le 28 XII 2008, j'ai commencé ma série appelée Global Meltdown 2009. En 2010 ce titre conservera son sens sans variante. Puis j'avais écrit le 6 juillet 09 l'Été sanglant.


Vous avez remarqué, plus personne ne parle d'Économie Réelle en simulant de dénoncer l'autre Économie. Les banques rédigent le Diderot et les bavards l'apprennent par cœur. Quand le mensonge et la manipulation auront perdu leur souffle, il y aura toujours le Traité de Lisbonne pour régler son compte sans faux-pas. La sclérose de la forme évite à l'homme de s'habiter. Il banque décapité.

8. novembre 2009

Berlin: deux décades perdues, et la Chute continue du PIB furtif et fictif

Les sociologues, les philosophes, les spécialistes de la psychologie économique, les anthropologues des humains à venir, les économistes, les politiciens, les ergothérapeutes, les syndicalistes, les consultants de l'hémisphère riche sont en accord sur un concept, celui de la société post-industrielle, quand ils décrivent par le biais de l'économie notre société qui a son pivot serré entre la commercialisation des services, d'un côté, et le temps libre, de l'autre.

Ils sont tous dans l'erreur. Notre société est post-réelle et a cassé l'industriel, le travail, l'homme et sa capacité de construire sa liberté, en déconnectant l'activité économique du réel.

Le seul réel communément de plus en plus partagé est le chômage, la pauvreté, l'appauvrissement, la précarité comme vécus personnels.

Dès 1989 j'avais écrit que je n'ai jamais été dupe du sens réel de la Chute du Mur de Berlin et je l'avais même peint dans mes huiles.

Dans cette semaine de la commémoration du vingtième anniversaire de la Chute du Mur de Berlin, le haut-phalanstère riche et industrialisé se fête lui-même tout en ne remarquant pas qu'il fait l'autodafé de sa propre sottise et qu'il fête la culture de son Miroir qu'il ne voit toujours pas continuer de chuter.

Toutes sortes d’investissements à risque comme les actions boursières, l’énergie, les matières premières, les denrées alimentaires et agricoles connaissent un boom depuis mars 2008. Parallèlement à ce boom les écarts des augmentations des placements à fort rendement ont chuté. De plus le $ s’est considérablement déprécié alors que les rendements des obligations souveraines (emprunts d’Etat, Bons du Trésor) ont légèrement augmenté mais restent toujours stables et à un niveau inférieur. Il n'y a pas de reprise économique, mais en ce moment ce sont les Futures à 100 $ sur le pétrole qui font fureur. En un seul mois les contrats pour mars 2010 ont été multipliés par 20.000 avec l'espoir que le baril sera vendu à 100$. Personne n'a enregistré que le pétrole sera commercialisé à partir du 1er janvier 2010 avec une nouvelle monnaie commune aux Pays du Golfe qui est le Khaleedji. Personne ne veut entendre le roi Abdullah et son ministre aux affaire pétrolières Ali al-Naimi qui ont répété qu'ils se souhaitent un baril à 75$ et qui ont aussi les moyens techniques de le maintenir à ce niveau. (Photo: Bergen, août 2009)

Après la folie des green shoots du printemps 2009 l'on fait croire au rétablissement économique de l'automne 2009. Mais il ne s'agit que du rétablissement des placements hautement spéculatifs à Wall Street, le seul miroir du monde "libre". Ce rétablissement des placements à risque est en partie lié à une amélioration des fondamentaux économiques. Peu importe si le rétablissement économique adopte une courbe en V – comme le pense la majorité - ou en U tout en restant exsangue, comme de plus rares personnes le pensent: les prix des placements doivent aller en augmentant. Mais mesurés aux réalités macroéconomiques ils ont augmenté trop fortement, de manière trop précoce et trop rapide.

Que se cache-t-il derrière ce rétablissement des activités furieusement spéculatives? La liberté. La liberté aidée. La Liberté aidée par l'État Providence bancaire. La Liberté de l'Élite financière de la lutte des classes. Pour elle le miroir de sa vanité est renforcé, le vécu de la précarisation commune et partagée ne la concerne pas. L'État, Washington, Londres, Bruxelles veillent pour elle.

Mesurées aux marges bénéficiaires actuelles, les actions du S&P-500 n'ont par exemple jamais été aussi chères aujourd'hui que depuis ces 100 dernières années. Entre temps les entreprises "valent" 140 fois leur bénéfice annuel, une valeur normale est de 30. Quelle bulle! Mais les liquidités qui sont détournées de l'économie "réelle" vers cette spéculation post-réelle et simplement financière.

Les flux de liquidités déversés par les banques centrales ont contribué à ce rétablissement de "l'Apocalypse Dow", du CAC-40, du Dax, du S&P's: 2000 milliards de $ de fausse monnaie imprimée sur la planche à billet de Paper Mill on the Potomak et le rachat des positions toxiques en échange de $ dans les plans de Sauvetage, de bail-out TARP, TALF, PPIP, etc... Mais le facteur le plus important est la chute du $ qui renforce très énergiquement la mère de tous les carry-trades. Le carry-trade est la spéculation sur le différentiel entre les devises: on emprunte avec une devise bon marché et on achète un produit que l’on revendra plus tard avec un bénéfice. Comme la Fed’ (Banque Centrale américaine) a gelé le taux d’intérêt directeur à zéro, le $ est devenu le "junk-bond" des devises, la principale monnaie dans laquelle se réalisent toutes les opérations de carry-trade de la planète. Dans un activité de short, le short selling (Leerverkäufe en allemand = ventes à découvert) les investisseurs misent sur la baisse. Dans la panique qui a suivi le 15 IX 08 la faillite de la Lehman Brothers, Banque d’investissement, le short selling avait été momentanément interdit, parce qu’il est un outil un peu trop violent dans des marchés financiers libres où il y a une trop forte volatilité. Ceci est une manière élégante de dire que toutes les banques, assurances et fiducies n’avaient pas prévu de cacher massivement leur positions à risques, toxiques et pourries et qu’il se révélait trop vite au grand jour qu’elles étaient en faillite. La liberté des marchés financiers aidant, et aidée par le club de Wall Street souverain avec à sa tête le trio Obama Bernanke Geithner, le short selling avait très vite été rétabli conformément aux clauses de l’OMC et de la libre circulation des capitaux et des services financiers. Les nouvelles normes comptables prudentielles Solvabilité II qui vont être adoptées au niveau international et par Bruxelles vont autoriser aux assurances de cacher le risque, "afin qu'il soit moins sensible à la volatilité des marchés". Les marchés financiers disposent de la Liberté sans entrave d'accéder à leur victoire. L'argent prêté à taux zéro aux banques pour qu'elles fassent leurs œuvres pathologiques de spéculation financière est une licence d'exploitation de casino qui leur est offerte gratuitement par l'État.

Gardez en mémoire le père de tous les short sellers, George Soros, l'homme qui avait fait sauter la banque d'Angleterre, qui avait gagné avec son short (vente à découvert que l'on appelle aujourd'hui carry trade) sur la Livre un montant de 10 milliards de £ le 16 septembre 1992 en la faisant sévèrement chuter.

Le Sommet des 192 du 1 au 3 juin 2009 dirigé par le Prix Nobel Joseph Stiglitz et convoqué par le Secrétaire Général de l'ONU avait été boycotté par le G7 dont quelques membres n'avaient daigné envoyer que des sous-fifres. Il s'agissait d'analyser à ce G 192 les Causes of the Crisis et de faire des propositions pour mettre en œuvre la liberté de tous les pays de la planète d'organiser un nouveau système monétaire international. Jospeh Stiglitz avait dit au G 192: " Il est clair, qu'une devise de réserve ne doive pas être adossée à une monnaie nationale, parce que ceci ne peut que conduire à l'abandon de la discipline financière avec des conséquences désastreuses pour le pays émetteur de cette monnaie de réserve et pour l'économie mondiale.

Le Document final du G192 rédigé en Points numérotés avait pourtant exprimé de manière simple la Chute de la Doctrine de Wall Street et qu'il fallait reconstruire sur ses ruines. Vous pouvez lire ci-dessous quelques points:

Point n°10 du Projet du Document final, 1ère révision: "Les moteurs financiers et économiques de la crise sont complexes. Nous reconnaissons que les racines incluent des crises structurelles dans l'environnement, l'énergie, l'alimentation et l'eau. Elles comprennent aussi des facteurs systémiques comme la concentration de revenus et de bien-être tout comme un cycle excessif de la volatilité des marchés. L'effet de ces des facteurs s'est considérablement amplifié avec des déséquilibres globaux et un dysfonctionnement grave de la régulation financière, du contrôle et de la surveillance du secteur financier. Ces défauts de régulation combinés avec une absence généralisée de transparence et de l'intégrité financière ont conduit à une prise de risque excessive, une instabilité des prix élevés des actifs, une irresponsabilité dans le décuplement des risques et un haut niveau de consommation nourri par le crédit facile et une inflation du prix des actifs. Les régulateurs financiers, les pouvoirs politiques et les institutions qui ont été chargés de traiter les questions formelles du secteur financier ont failli dans l'appréciation du risque du système financier parallèle ou l'expansion des vulnérabilités économiques et leurs interconnexions. D'autres faiblesses de nature systémique ont aussi contribué à la crise. La confiance aveugle dans l'autorégulation des marchés, la poursuite du profit non durable, l'insuffisante mise en évidence du développement humain équitable et éthique ont abouti dans de sévères déficiences du système financier global et de l'architecture économique et des inégalités significatives entre les pays et les peuples. Le déploiement de la crise a révélé la besoin d'une plus grande implication des gouvernements dans l'économie pour assurer un nouvel équilibre entre les marchés et l'intérêt public.".

Point n°12 du Projet du Document final: "La globalisation sans des institutions globales et régionales effectives conduit au chaos. Ceci empêche la prise de décisions globales et les actions nécessaire à faire face aux défis au regard de l'humanité et tout spécialement dans le domaine de l'environnement. Le contrôle des institutions globales qui sont réticentes à la démocratisation et plutôt empressées de la réduire a conduit à un malaise politique au niveau de la planète et une carence de solutions pour répondre aux problèmes urgents globaux. Certains pays ont découvert que la meilleure voie pour prendre en main le contrôle de leur destin se trouve dans des organisations régionales. Il faudra renforcer les Nations Unies et l'Assemblée Générale selon le principe de une nation une voix ce qui pourra conduire une institution globale légitime. Au même moment le niveau régional doit être renforcé."

Point n°11 du Projet du Document final: "Le marché sans régulation détruit l'environnement, concentre les revenues, le bien-être, la puissance, augmente les inégalités et favorise le capital financier qui conduit à la volatilité et aux effondrements financiers. La dérégulation systémique généralisée d'après 1980 a conduit aux crises et à l'imbrication malheureuse de la cupidité sans limite et de l'auto-régulation. Le principe est d'assurer un nouvel équilibre entre le marchés et le contrôle des forces des marchés par l'État en accord avec une économie centrée sur les gens pour donner priorité à l'accomplissement des besoins humains, des droits humains et de la sécurité humaine."

Point n°10 du Projet du Document final: "L'alimentation et l'énergie ont fait partie de la débauche spéculative des années2006-2007 qui a propulsé les prix à des sommets historiques avec 147$ le brent de pétrole et un crash à 30$ quelques semaines plus tard. L'échange de produits financiers dérivés, des marchés où s'appliquent de manière extrême les leviers de spéculation, les ventes à découvert (naked short sellings) et les Credit Default Swaps (assurance sur crédits) non couverts ont contribué à la volatilité. Les marchés de l'alimentation et de l'énergie doivent être spécialement protégés de la spéculation."

Point n°9 du Projet du Document final: "La volatilité devient particulièrement intense quand le capital financier devient hégémonique. Selon l'UNCTAD les profits générés par les services financiers sont passés de 6% dans les années 80' à 40% en 2007 dans les bénéfices des entreprises. La valeur du marché du secteur financière virtuel a augmenté de 6 fois (300.000 milliards de $US) avec le secteur financier parallèle, les hedge fonds, les produits financiers dérivés, par rapport à l'économie réelle (50.000 milliards de $US). Le principe est que le secteur financier doive fournir des services à l'économie réelle à un coût raisonnable et ne doit pas être mis au centre de l'accumulation de profits avec les conséquences désastreuses que nous connaissons aujourd'hui. Quand le secteur financier devient hégémonique une bulle et un crash s'ensuivent."

De l'automne 2008 au début du printemps 2009, l'Élite financière de la libre lutte des classes avait été un peu déboussolée avec le brouillage de sa doctrine car les nationalisations et recapitalisations des banques et les mesures d'interdiction des short selling (ventes à découvert) étaient des entraves, des mesures protectionnistes et des mesures règlementaires qui rendent momentanément caducs les clauses de l'OMC, du Traité de Lisbonne, des autres Traités, des Directives sur la libre circulation des capitaux et des services financiers.

Mais depuis les green shoots de mars 2009, l'Élite de la lutte des classes financière fête à nouveau sa liberté.

Revenons en à la liberté de spéculer et d’opérer toute forme de transaction financière. Les short sellers (vendeurs à découvert) s’endettent dans une devise faible et achètent de positions à haut rendement dans une autre devise. Dans le cas du $, ces vendeurs à perte n’empruntent pas seulement de l’argent à un taux d’% égal à zéro, mais à un taux négatif : calculé sur l’année ils jouissent d’un taux négatif de 10 à 20% dans leur réalité toute matérielle qu’ils s’ingénient à organiser comme ils le souhaitent. Pour cette Élite les désirs de Liberté se suivent toujours des actes, les leurs, et d’un bénéfice net. La raison est que la chute du $ offre un bénéfice gigantesque sur les short-positions en $. Vous l’avez compris la partie riche de la planète fête la Liberté calculée en Dollar. Les investisseurs disposent donc de la liberté d’emprunter à un taux négatif annuel de 20% de l’argent qu’ils investissent tout autour de la planète dans des Futures, des Options, des catégories de placements financiers dont les cours augmentent très rapidement à cause d’une surliquidité et d’un carry-trade massif. Il y a une surliquidité massive parce que l’argent mis à la disposition par les banques centrales n’est pas prêté depuis presque deux années aux entreprises qui ont des réels projets économiques. Cette augmentation de la cotation de ces valeurs hyper-sensibles est appelée, par une liberté de langage - liberté conditionnée - le rétablissement de la croissance. Il n'y a pas de reprise.

Pour cette classe d’opérateurs libres de tout mouvement et aidés par le gouvernement et la liberté d'agir de la banque centrale indépendante, le rendement financier est de 50 à 70%. A ce prix la liberté est belle. Chacun de ces acteurs qui contribue à l’entretien de ce jeu passe pour être un génie, même s’il agit dans une mégalo-bulle qui est encore pire que celle des subprimes, DotCom Enron Worldcom, parce que cette fois-ci il n'y a plus un tissus industriel réel qui poursuit un semblant d'existence économique. L'éclatement de cette bulle en construction sera même pire que celle de 1929 pour cette même raison. La Grande Dépression II est déjà actuellement plus longue que la Grande Dépression de 1929. Même Nouriel Roubini, n'a pas le courage, mais surtout la liberté, de raconter le réel.

Au regard de la Value-at-Risk de leur portefeuille ces investisseurs devraient se faire d’énormes soucis. On ne parle plus de Fair-Value ou de Mark-to-Market, de juste valeur ou de valeur du marché, mais de Value-at-Risk. Il est intéressant de voir les ripages de langage dans cette phase post-réelle de l’industrie et de l’économie, alors que la Doctrine de Wall Street de la Liberté d’agir pour son compte et contre Main-Street se festonne dans ses convictions et celles des politiciens qui les représentent. A Berlin, en 1989, lors des Montagsdemonstrationen, les manifestations du lundi, le Peuple scandait: "Wir sind das Volk, wir sind ein Volk". Et je vous garantie que l’ordre de leur slogan est bien celui-ci: "Nous sommes le peuple, nous sommes un peuple". Ceci signifie que le peuple qui avait cru acquérir une liberté s’était déjà lui-même festonné dans une idée d’unicité, en oubliant très vite qu’il est le peuple, main-street, celui qui décide. Le Peuple souverain s'est oublié dans son illusion d'unicité. Le jour de la Chute du Mur de Berlin, le Peuple de Berlin s’est transformé en un générique de peuple qui court directement à son emprisonnement.

La raison de cette appréciation vertigineuse des "valeurs" de cette nouvelle bulle en constitution, réside dans la croissance des relations interactives entre les risques spécifiques des différentes catégories de placements financiers qui sont tous supportés et subventionnés par une politique monétaire commune du G20 et par les Carry-trades qui avaient été interdits pour une courte durée de 2 à 3 mois mais auxquels le consensus international londonien et de Wall-Street avait très rapidement rendu la liberté. Depuis mars 2009, à la suite des dénis compulsifs des G20 de Washington, de Londres, de Pittsburgh, est né un gigantesque marché unique planétaire sur lequel n’importe quel placement à risque est acheté grâce à l’outil de destruction massive qui est le short-selling sur le $. Vous comprenez bien, que le combat d’Obama pour une sécurité sociale généralisée, est un mensonge face au pire qu’il organise avec son ministre des finances, Tim Geithner, secrétaire américain au Trésor, et avec Bernanke, Gouverneur de la Fed'. Geithner qui contribue à la création de surliquidités en $. 

Après la bulle de la multimutualisation du risque développée de manière gigantesque avec les CDS/CDO et les LBO et autres produits financiers dérivés adossés, la liberté a été organisée pour que les grands opérateurs spéculatifs puissent investir dans de l’irréel que l’on fait passer pour du rétablissement économique. Une fois de plus, le risque réel est déconnecté de la perception que l’on en a. Pourquoi en serait-il autrement, à partir du moment où cette horde libre de lemming-opérateurs dispose de l’assurance-vie gouvernementale qui éponge par trillions les positions négatives, toxiques et pourries, alors que la bulle des CDS qui est évaluée à 60 trillions de $ (60.000 milliards) n’a même pas encore commencé d’exploser, tout comme la bulle des Alt-A et la nouvelle bulle des subprime créée par un décret Obama, la Ginnie Mae et la FHA.

Il ne faut pas oublier une bulle de crédits hypothécaires dont personne ne parle et qui trouve son équivalent dans la "Crise des Subprimes". Il s'agit de la bulle qui devrait éclater dans la 1ère moitié de l'année 2010 au moment où vont commencer les chaines de faillites commerciales et industrielles. C'est la bulle des Commercial Mortgage-Backed Securities (CMBS) qui est l'agglutinement de la cupidité multimutualisée autour des assurances pour défaut de remboursements adossées sur des crédits hypothécaires pour l'immobilier commercial et industriel. Ces crédits hypothécaires ont tout autant été distribués à l'aveugle sans réelle étude de la solvabilité des emprunteurs commerciaux ou industriels, puisque le risque avait été épandu dans la verdure à l'aide de ces produits financiers dérivés que sont les CMBS. Dès qu'il y avait quelque part à octroyer du crédit, les banques et autres instituts apparentés se sont librement débrouillés pour vendre des CDS, des CDO, des CMBS, etc... qui sont des assurances contre les défauts de paiement des emprunteurs. En bon français on appelait ceci autrefois des créances titrisées. Plus personne ne parle de "titrisation" alors que ces produits financiers sont toujours vendus par milliards. Autrefois, c'était il y y a moins de six mois.

Les inventeurs de ces produits dérivés n'avaient jamais évalué le risque réel et encore moins le risque systémique que ces assurances représentent. Il n'y avait même plus de raison de se demander si les entreprises emprunteuses étaient capables de générer sur le moyen terme au moins de la création de richesses pour amortir les prêts. Il n'y avait plus besoin de se demander si les commerces et les industries se mouvaient dans de la production de biens et de services qui trouvent acheteurs. Donc il n'y avait pas de raison de se demander si derrière tout ceci il y avait des familles et des travailleurs. Et si une douce pensée était réservée à ces derniers, c'était pour ne plus les payer à leur juste valeur et pour leur vendre du crédit aux particulier adossé sur des CDS vendus sur les marchés financiers par les émetteurs de crédits en paquets exotiques de véhicules financiers.

Les gouvernementaux et les médias, la Commémoration de la Chute du Mur de Berlin, contribuent à festonner la société post-réelle dans son miroir de croissance économique et de démocratie. La démocratie, ça doit être quelque chose comme l'accès libre et non faussé de tout le monde à tout. Pour ces grands opérateurs financiers, le pire de l’existence a été aboli par la volonté du Gouvernement: la peine de mort donnée par la volatilité. La volatilité a été éliminée. Le Gouvernement est encore plus efficace que la Goldman Sachs qui avait inventé avec les CDS la multimutualisation du risque. La Volatilité a été éliminée, Vive la Liberté. Comme chaque classe de placement évolue de manière identique aux autres, il n’y a plus de diversification, il y a implémentation d’une réalité commune, celle de la volatilité disparue. De la précarisation des peuples on s’en fout. On fête la Chute du Mur à Brandebourg et à La Concorde.

L’effet combiné du taux d‘intérêt à zéro % de la Fed’, du Quantitative Easing (planche à billets) et l’achat massif d’instruments financiers dérivés de dettes (CDS/CDO, mais aussi des Bons du Trésor) à longs termes devraient, selon le Club de Wall Street avec à sa tête Obama Geithner Bernanke, rendre le monde plus sûr, mais pas comme l’a défini le G192, ni même les G20, mais plus sûr et plus libre pour la mère de tous les Carry Trades et la mère de toutes les bulles spéculatives qui sont fortement boostées avec les effets de levier. Cette politique de la liberté américaine et londonienne nourrit la nouvelle bulle des placements spéculatifs au niveau planétaire et américain. Un Dollar faible est bon pour les actions américaines parce qu’il augmente le bénéfice des groupes américains opérant à l’étranger.

La politique irresponsable du Gouvernement Obama qui donne l’énergie à ce Carry Trade oblige les autres pays de suivre cette politique imbécile de l’assouplissement de la politique monétaire avec un taux d‘intérêt directeur voisin de zéro et sans exiger la moindre des contreparties aux banques. Au nom de leur Liberté. Seule la Banque Centrale norvégienne vient d’avoir le courage d’augmenter ce taux d’intérêt. Les banques centrales pourraient même être obligées à poursuivre dans leurs propres pays cet abaissement du taux d’intérêt avec des opérations d'open market. Les Open Market Operations consistent dans le cas Obama Geithner Bernanke en l'achat ferme et définitif de titres souverains, de Bons du Trésor par la banque centrale (la Fed' et la banque centrale anglaise) sur le marché interbancaire au à travers d'acteurs plus ou moins masqués, les Primary Dealers. En procédant ainsi, la banque centrale élargit la liquidité bancaire pour le bonheur surmultiplié des spéculateurs financiers et des autres. Au 27 juillet 2009 la liste des Primary Dealers serait selon la Fed': Banc of America Securities LLC,  Barclays Capital Inc., BNP Paribas Securities Corp., Cantor Fitzgerald & Co., Citigroup Global Markets Inc., Credit Suisse Securities (USA) LLC, Daiwa Securities America Inc., Deutsche Bank Securities Inc., Goldman, Sachs & Co., HSBC Securities (USA) Inc., J. P. Morgan Securities Inc., Jefferies & Company Inc., Mizuho Securities USA Inc., Morgan Stanley & Co. Incorporated, Nomura Securities International Inc., RBC Capital Markets, RBS Securities Inc., UBS Securities LLC. Cette liste est donc celle des truands systémiques qui écoulent de la fausse monnaie américaine imprimée à Paper Mill on the Potomak. Les Open Market peuvent aussi fonctionner en sens inverse pour restreindre les liquidités.

Comme il n’y a pas d’intervention au niveau du change et comme les autres monnaies de la planète augmentent par rapport au $, les coûts négatifs des Carry-Trade deviennent encore plus négatifs et les spéculateurs se voient offrir par les politiques financières et monétaires un copieux supplément de liberté de spéculer. La politique monétaire et financière américaine se donne la liberté de nourrir massivement une bulle des valeurs mobilières et des actions et de la propager par contagion dans la planète entière. Nous sommes face à une bulle corrélée de la liberté des transactions financières et les bavardages répétés actuels de Gordon Brown au sujet de taxations financières (Tobin-Spahn?) sur celles-ci sont même rabroués par Washington pour qui ce n’est pas le moment.

Cette bulle va éclater bientôt et multimutualiser le plus grand effondrement des "valeurs" (depuis longtemps on ne parle plus de travail et de produits manufacturés). Si le Dollar devait augmenter, le Carry-Trade serait immédiatement stoppé parce que les vendeurs à perte doivent consolider leurs positions et il y aura un run panique de leur part puisqu’ils doivent rembourser pour couvrir leur risque systémique privé soutenu et renforcé par le gouvernement. Toutes les catégories de placements et aussi ceux de l’économie réelle qui subsistent seront gravement impactés et poussés aux égouts. Depuis le début officiel de la Crise, le 15 IX 2008, 16 millions d'américains sont tombés dans le chômage et la moyenne horaire hebdomadaire de travail est tombée à 33 heures aux USA. Dans la partie Est de l'Allemagne il y a 25% de chômage depuis 1989. Ce n'est que parce que l'Allemagne a été championne à l'exportation qu'elle a pu financer ce chômage. Aujourd'hui elle connaît 6% de récession.

Les Carry-Trades s’effondreront parce que le $ n’atteindra jamais le zéro absolu, il se stabilisera à un certain niveau. Les coûts de crédits seront alors voisin de zéro au lieu d’être négatifs, le risque que le $ s’apprécie conduira beaucoup à vouloir couvrir leur short-Position. La Fed’ ne pourra tout de même pas abolir à l'infini la volatilité. Au printemps elle va (en théorie) stopper son plan d’achat de 1800 milliards de $. Le moment arrivera où la Fed’ devra suivre la Banque centrale norvégienne et augmenter le taux d’intérêt directeur. Un risque géopolitique de conflit armé pourra aussi déclencher une fuite face au risque. Mais entre temps l’argent public aura été dilapidé dans de la spéculation qui n’aura rien produit, qui aura été retiré de l’économie réelle. (Mes autres huiles)

28. août 2009

Avec l'accord d'Obama, la troisième crise des subprimes est préparée par Federal Housing Administration et Ginnie Mae




Le club de Wall Street, avec à sa tête Bernanke Geithner Obama, organise un Coup d'État financier.

Sur ce graphique à gauche vous voyez

  1. que la 1ère crise des crédits hypothécaires (subprime) est entrain de se terminer,
  2. que la seconde crise des crédits hypothécaires (2400 milliards de $ en Alt-A,...) est entrain de naître,
  3. que la troisième crise des crédits hypothécaires, que j'appelle la crise des Sub-Subprimes ou des Helikopter-Loans, est déjà en préparation avec plusieurs milliers de milliards de $ de nouveaux crédits immobiliers toujours accordés... aux emprunteurs pauvres et sans garantie.
Pour les analystes la réalité se décrit en ces mots: "Alt-A mortgages are already mostly underwater" (les crédits hypothécaires de la classes des Alt-A sont pour la plupart irrécouvrables). Il n'y a rien à attendre du G20 de Pittsburgh.


Le facteur récessionnel le plus grave n'est pas la crise financière et économique, mais la situation de la dette américaine. Sur le graphique à droite publié par le FMI et la Banque des Règlements Internationaux (BRI) vous avez en noir la dette publique des USA et en bleu le PIB des USA. Puis vous avez de nouveau en noir la dette publique de tous les autres pays du monde et en bleu le PIB de tous les autres pays du monde (I trillion = 1000 milliards). Il faudra cette fois-ci inventer qq chose de meilleur que le 9 XI pour faire diversion. Avant l'attaque sur les Twins (on ne parle jamais de WTC 7 qui s'est aussi effondré) les USA ne se sortaient plus de la dotcom crisis et étaient à deux doigt du pire des krachs boursiers.



Obama a dit sur CNN: "We can't go back to an era where the Chinese or the Germans or other countries just are selling everything to us, we're taking out a bunch of credit card debt or home equity loans, but we're not selling them anything." Obama et Gordon Brown veulent faire du déséquilibre de la balance commerciale de leurs pays le point central du G20 de Pittsburgh. Selon Obama: "Nous ne pouvons retourner dans l'ère où les chinois et les allemands nous vendent tout alors que de notre côté nous accumulons des montagnes de dettes au travers des cartes de crédit et des crédits hypothécaires et nous ne vendons rien." Vous voyez la duplicité d'Obama: d'un côté il a créé la plus grosse bulle de dettes de toute l'histoire des USA avec la helikopter-money de Paper Mill on the Potomak, avec les émissions massives pour cette seule année 2009 de 7000 milliards de T-Bonds (Bons du Trésor) et avec les successions de Plans TARP, TALF, PPIP et d'un autre côté il aspire de tous ses vœux au protectionnisme en montrant du doigt deux pays. Si la Chine créé du PIB avec du dumping social et écologique face aux critères internationaux, les ouvriers allemands gagnent le double des ouvriers français et ont des conventions collectives très intéressantes face aux critères internationaux. Selon les anglais le FMI doit prescrire des règles aux pays trop fortement exportateurs afin qu'ils éliminent le déséquilibre. Obama voudrait créer l'Axe du Bien contre les pays qui travaillent, produisent du réel et exportent (voilà le nouvel ennemi qui remplace Ben Laden), les américains se cherchent une nouvelle guerre pour renforcer le $. Obama a été élu pour maintenir le fantasme américain et non pas pour faire des réformes. Tant que les américains ont pu tirer profit de l'Organisation Mondiale du (libre) Commerce (OMC), tout en le contournant eux-mêmes, ils ont imposé leur vision du monde. L'OMC, à la méthode américaine, ne fonctionne plus, ils trouveront en face d'eux cette fois-ci les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) et l'Europe si cacahuète Barroso le décide. Mais il ne le décidera pas, car les APE (Accords de Partenariat Économique) sont encore plus violents contre les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les PED (Pays en Développement).

Graphique à gauche: vous voyez la bulle des crédits hypothécaires "alt-A" qui va éclater de janvier 2010 à juillet 2015, avec le pic en janvier 2013. Les alt-A sont des débiteurs, qui, à la différence des Subprimes, avaient des garanties financières au moment où ils ont contracté un crédit hypothécaire. Malheureusement, ils sont passés dans la tranche des créances toxiques, irrécouvrables, pourries... Il s'agit ici de la classe moyenne américaine qui s'est appauvrie de manière accélérée. J'ai dessiné à droite du graphique en rouge la bulle FHA et Ginnie Mae, la 3ème bulle des subprimes, la bulle Obama. La situation comptable de la FHA avec un ratio d'exposition au risque de 50 pour 1 est dès aujourd'hui pire que celle qui avait existé avant la faillite de la Bear Stearns qui avait lancé en 2007 le grand cycle de faillites bancaires.


Le système bancaire a testé en 2008 et 2009 le club de Wall Street présidé par l'administration Obama-Bernanke-Geithner, et est sûr que les futures positions toxiques seront épongées par les pouvoirs publics, le contribuable, les générations futures, et les investisseurs étrangers qui achètent les T-Bonds, les Bons du Trésor américain. Le monde s'organise. Le BRIC a tenu le 18 juin 2009 son premier sommet à Jekateringburg (Екатеринбу́рг, anc. Swerdlowsk, Свердло́вск). Il avait réuni les 4 pays émergents, le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. Ces quatre pays sont divisés par la culture et la géographie mais ils sont unis par une croissance économique et par un problème commun: le record historique de la dette américaine et la sécurité de leurs réserves en $ (dollar-glut) et la stabilité de la valeur de leurs Bons du Trésor US (T-Bonds) libellés en $. La Chine a aussi fait un grand coup il y a 10 jours, passé totalement inaperçu, et dont je vais bientôt vous entretenir.

Le G20 de Londres de 2008 n'a jamais été suivi des mesures annoncées autrement que par du bavardage et quelques coups de patte cosmétique. Au lieu de réduire la taille des banques devenues des risques systémiques devant être recapitalisées par l'État, les gouvernements poussent et aident les banques à se concentrer (3 exemples sur le graphique à gauche).

 
Aux USA les mêmes erreurs qui ont généré la bulle immobilière des subprimes sont reconduites avec les plans gouvernementaux et la moindre des velléités de régulation est déniée avec force ou violence verbale et médiatique. Sur le graphique animé à droite, vous voyez que maintenant les 4 plus grandes banques US se partagent 39% des dépôts. Obama est un incapable il donne de l'argent sans demander de contreparties. Avec les aides gouvernementales chiffrées en trillions de $ (1.000 X) les banques techniquement en faillite se regroupent en continuant à cacher les positions toxiques elles-mêmes camouflées par le Stress-Test de Timothy Geithner. La CNBC a titré hier, le 15 IX 2009, un an après le déclenchement de la Crise par la chute de la banque d'investissement Lehman Brothers: "Wall Street taking same risks that caused crisis".D'autres journeaux américains titrent leurs arrticles ainsi: "The Government Does Have Authority to Break Up the Big Boys" ou bien "We Can't Break Up the Giant Banks, Can We? Yes We Can!". En France on fait encore croire que de telles questions posées ainsi émanent de groupes politique "à gauche de la gauche"... Le prince-président français NS est encore plus atlantiste que les Républicains américains de la trempe de McCainn challenger du pusillanime et bavard Obama aux Présidentielles et gourou du Yes-we-can, récité comme une prière, donc inutile et jamais transposé en acte.

C'est de nouveau par milliers de milliards de $ que les instituts de crédits hypothécaires, la Federal Housing Administration (FHA) et la Ginnie Mae (Government National Mortgage Association), accordent aux débiteurs NINJA (no income no job no asset, sans revenus sans emploi et sans garanties bancaires) des crédits... pour construire des maisons individuelles. Souvenez-vous de la Freddie Mac et de la Fannie Mae, qui ont fait faillite en octobre 2008, et qui sont régulièrement recapitalisées par les différents plans gouvernementaux américains du non de TARP, TALF, PPIP, etc...  Photo à ci-dessus gauche, banner FHA "Un autre rêve américain devient réalité"; Photo à droite: banner de Ginnie Mae qui vante le soutien et la totale confiance du Gouvernement américain.

Ginnie Mae et FHA émettent des titrisations  adossées sur des paquets de crédits hypothécaires (CDS et CDO, MBS > mortgage backed securities). C'est ce greed, cette cupidité, cette pratique qui a pourtant amené la-dite Crise qui est payée par les peuples aujourd'hui, demain et par deux générations futures. Obama n'a aucun pouvoir pour réguler et imposer au système bancaire une augmentation conséquente des fonds propres qui le rend plus sûr en cas de défaillance en chaine des emprunteurs. D'un côté des millions d'américains sont jetés à la rue et des millions de maisons individuelles sont saisies par les huissiers, voire immédiatement détruites - car ceci revient moins cher aux banques que d'entretenir un parc immobilier dont personne ne veut - et d'un autre côté on recrée la même bulle immobilière à crédit et au-dessus des moyens des emprunteurs. Obama n'est qu'une marionnette qui a été élue pour faire éponger les dettes et les positions toxiques par le Trésor Public et la monnaie de contrefaçon de la planche à billet (quantitative easing). C'est un faible. Saura-t-il, au moment d'un soulèvement social généralisé, résister à la tentation totalitaire, ou sera-t-il le 1er dictateur noir américain? Cette question je la pose depuis plus d'un an sur mon site. Saura-t-il résister aux militaires ou va-t-il s'éliminer lui-même proprement pour ne pas avoir à assumer un régime totalisé? Il vient d'obtenir le Prix Nobel de la Paix, le "Du-bist-nicht-Bush-Preis" (le "Prix-Tu-n'es-pas-Bush") comme le titre le Financial Times Deutschland. Le tout tout premier acte présidentiel d'Obama a été de gonfler le nombre de GI's en Afghanistan. Avez-vous remarqué, en haut de ce billet, sur le 2ème graphique intitulé "Crise du Système des risques - Crise des insolvabilités" que le dromadaire a 3 bosses? Cette petite bosse à droite est entrain de gonfler abruptement et aura la même taille que les autres.

Des crédits hypothécaires de mauvaise foi ont plongé le monde dans la plus grave crise depuis quelques décennies. En plein dans les programme de "Sauvetage" des centaines de milliers de crédits sont catapultés en direction des américains à faible revenu ou ne disposant d'aucun revenu. Il ne s'agit pas de micro-crédits destinés à lancer une petite activité de subsistance comme avec la Grameen Bank de Jagdish Baghwati, mais de crédits immobiliers.  Un nouvelle bulle de l'immobilier est créée sur le marché de l'immobilier américain en ce moment et menace déjà d'exploser. Après que le contribuable a soutenu et soutient avec des milliers de $ les deux instituts de crédit hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac (qui représentaient plus de 50% du marché américain), deux autres instituts publics, Federal Housing Administration (FHA) et la Ginnie Mae, menacent de s'engouffrer dans la faillite.

Sur le site de la FHA vous avez un onglet et une page qui s'appelle "Obama Mortgage" (Crédit hypothécaire Obama) avec l'invite suivante: "In early 2009, the Obama administration announced a program called Making Home Affordable. This program is expected to help nine million homeowners keep their homes and avoid foreclosure through refinancing and modified loans designed to lower monthly mortgage payments" (Au début de l'année 2009, l'administration Obama a annoncé un programme appelé 'Rendre la maison individuelle accessible'. Avec ce programme 9 millions de propriétaires seront aidés pour garder leur maison individuelle et pour éviter la faillite grâce au refinancement et à la redéfinition des termes de leur emprunt avec de plus petites mensualités de leurs crédits hypothécaires.) La FHA garantit les crédits pour l'acquisition ou la construction immobilière.

Ginnie Mae assure – avec le soutien du gouvernement américain – à l'aide des titrisations MBS identiques aux CDS / CDO - les crédits immobiliers qui sont garantis par la FHA. Une nouvelle chaine toxique est créée. Les MBS (Mortgage-backed Securities), les titres adossés aux crédits hypothécaires sont les seuls qui jouissent d'une garantie à 100% de l'État américain. Ces titres MBS, sont dès leur création des "positions toxiques", mais ils sont vendus par les banques qui font des bénéfices sur cette activité commerciale. Les spéculateurs se jettent dessus, puisque ces titres MBS sont sans risque (0%) puisqu'ils sont garantis par l'État américain en cas de défaillance en chaine des emprunteurs qui est l'issue obligatoire de la récession américaine et de l'énorme vague de faillites d'entreprises; car il n'y a ni reprise ni green shoot. J'admire la détermination du peuple américain a courir en masse vers le suicide collectif comme en Californie et sa volonté de faire partager sa pauvreté au monde entier.

La FHA et la Ginnie Mae réalisent en ce moment un niveau d'affaire record depuis leur fondation, et ceci sur la mauvaise foi bancaire des emprunteurs. Dans les médias américains l'on spécule déjà sur ces deux prochains candidats à un plan de sauvetage gouvernemental du genre TARP, TALF, PPIP, etc... Obama a été élu pour être le croupier qui fait gagner à tous les coups dans ce grand casino d'État. Depuis le début de la "Crise", les critères d'attribution de crédits ont été légèrement élevés et des millions d'américains ne reçoivent plus directement des banques des crédits immobiliers ou hypothécaires. Cette horde affamée d'emprunteurs toxiques se rend sur le secteur soutenu et stimulé par le gouvernement (voir la page du site de Ginnie Mae appelée Obama Mortgage). Comme la Fannie Mae et la Freddie Mac, la Ginnie Mae a été fondée dans les années 30 dans la période du New Deal qui a suivi la Grande Dépression pour permettre l'accès à la propriété des personnes à revenus faibles.

Dans ces conditions actuelles, la part de marché de la FHA a atteint cette année 63%, en 2008 elle n'était que de 24%. Selon la Bank of Amerika, les crédits accordés par la FHA représentent en ce moment plus de 50% de tous les nouveaux crédits immobiliers qui sont accordés, alors qu'ils ne représentaient que 10% au début de l'exercice 2008. Le volume de crédits garantis pour l'acquisition de maisons individuelles a plus que triplé par rapport à 2008 qui était de 180 milliards de $.

Les affaires explosent dans les mêmes proportions pour la Ginnie Mae. Le volume des titres garantis par cette agence (MBS) a augmenté de 680 milliards de $. Selon les analystes de la Bank of America, il va encore augmenter de 1000 milliards jusqu'à la fin de l'année 2010 grâce à une invasion d'emprunteurs pauvres ou récemment jetés dans la pauvreté et qui ne disposent d'aucune garantie bancaire. La FHA est la seule source de financement pour cette catégorie de lumpen-emprunteurs qui sont très hautement endettés.

Les exigences de la FHA sont extrêmement laxistes: un apport personnel de 3,5 est demandé pour l'octroi d'un prêt au lieu des 10 à 20% habituellement. Les emprunteurs ne sont pas obligés de produire le moindre des documents. L'autorité fédérale HUD (Housing and Urban Development Department) vient de publier un rapport accablant qui révèle que 7% de ces nouveaux emprunteurs sont déjà défaillants. Keneth Donohue a présenté ce rapport devant le Congrès et s'est plaint qu'aucun mécanisme de contrôle et de régulation n'est mis en place, et que la FHA n'est pas organisée pour filtrer et contrôler cette invasion de nouveaux emprunteurs. Malgré ces facilités hystériques accordées pour obtenir ce que j'appelle des helikopter-loans, Keneth Donohue constate une vague massive de fraude pour obtenir ces crédits hypothécaires et a annoncé en avril 2009 la création d'un service de contrôle et la construction d'un site web. Mais à la fin du mois d'août 2009, cette page indique "currently under construction"... Mais lisez bien le contenu du banner, attendrissant et copieusement ridicule, qui était prévu par Kenneth M. Donohue, une fois de plus ce "running on empty" se fait passer pour l'American dream qui doit être protégé. C'est le cri du lemming avant sa mort.

Contrairement à la Freddie Mac et à la Fannie Mae, la Ginnie Mae ne supporte aucun risque sur les crédits individuels, mais peut être gravement touchée par les assurances sur les titrisations (MBS).  Le schéma est strictement le même que celui qui a conduit à la crise, et ce schéma n'est qu'un schéma Madoff Ponzi pyramidal à la fin du cycle duquel il n'y aura personne d'autre pour rembourser que l'État américain qui va éponger les dettes, les positions toxiques et qui va recapitaliser l'entreprise en faillite. Cette masse de nouveaux crédits accordés à ces nouveaux emprunteurs n'est qu'une manière de les "recapitaliser". Mais avec quel argent? Avec la Helikopter Money, la planche à billet et le shadow banking, autrefois d'Alan Greenspan Bush, aujourd'hui de Bernanke Obama.

Bien que le Président de la Ginnie Mae, Joseph Murin, vient de démissionner, les politiciens soutiennent et attisent le boom de cette nouvelle bulle immobilière des sub-subprimes. La FHA profite de ces programmes avec lesquels les emprunteurs en difficultés ou les nouveaux emprunteurs sont soutenus par Washington pour accéder à la propriété ou continuer à la financer. Les emprunteurs qui ne peuvent plus rembourser leurs mensualités peuvent faire refinancer leurs crédits par la FHA. Les banques se ruent pour octroyer ces nouveaux crédits garantis avec un risque pour elles à 0%, puisque totalement garantis par le gouvernement américain. Ceci est même devenu valable pour des propriétaires ou des nouveaux propriétaires dont le besoin de refinancement dépasse les 125% de ce que vaut en réalité leur bien immobilier. Cette valeur était de 105% avant le déclenchement de la-dite Crise des Subprimes. Il s'agit bien de la crise des Sub-Subprime que Obama prépare et cautionne. Le plan porte même son nom.

Ci dessous vous à droite avez le graphique cliquable publié par le New York Times le 5 septembre 2009.
1/6ème des crédits immobiliers est pourri et irrécouvrable.

En réalité, le gouvernement américain détient ou garantit 2/3 de tous les crédits hypothécaires. Le gouvernement les détient ou les garantit avec une signature qui ne vaut plus rien. Pour être de bonne foi, le gouvernement américain devrait être à la tête d'un pays qui produit du PIB. Les USA ne produisent plus du PIB en réalité depuis plus de 10 ans, car ils couvrent leurs "skyrocketing" dettes avec une signature qui ne vaut plus rien et avec la vente de Bons du Trésor américains qui ne seront pas remboursés, quand ils arriveront à maturité, autrement que par une nouvelle émission de Bons du Trésor: nous appelons ceci la pyramide Ponzi Madoff. Il n'y a rien à attendre du G20 de Pittsburgh.

Obama a délibérément choisi la fuite et le vertige en avant pour retarder le "run on the Fed' and the US Government". Le run, la ruée bancaire, la panique bancaire lors de laquelle les déposants essayent de sauver leurs épargnes à n'importe quel prix, c'est à dire avec n'importe quelle perte. La Fed', la most over-leveraged banque du monde, est une zombie bank. Il en est de même avec le Gouvernement US qui produit des Bons du Trésor sur une photocopieuse. Les investisseurs se ruent sur ces T-Bonds, pour lesquels les agences de notation ne donnent même pas d'évaluation. Mais ces poubelles passent pour des valeurs refuges, puisque le club de Wall Street avec à sa tête Obama Geithner Bernanke garantit et rachète régulièrement les poubelles et leur contenu depuis juillet 2007 (faillite de la Bear Stearns).

Dans son communiqué du 23 Septembre 2009, la Fed a indiqué vouloir maintenir le taux d'intérêt toujours à son niveau le plus bas entre 0% et 0,25% et qu'elle va encore racheter pour un montant de 1450 milliards de $ de crédits hypothécaires et des titres de créances, et qu'elle prolongera son programme de rachat de ces créances toxiques jusqu'à mars 2010 au lieu de décembre 2009 comme prévu initialement.La Fed a aussi confirmé que "les conditions sur les marchés financiers se sont améliorées, et que le marché immobilier montre une reprise".

14. juin 2009

G192: effondrement du $ ou consécration de la nouvelle idéologie du G8 de Lecce: Relance des Green Shoots ?

Entre des mascarades organisées aux G20 de Washington et de Londres, au G8 de Lecce et au G192 de New York à l'ONU, qui ne sert à rien, il faut continuer à former son esprit politique. Avant que vous ne partiez en vacance, les médias et les politiques vous disent que la relance est arrivée, le fond est atteint, que vous pouvez aller sur la plage une sucette rafraichissante à la main. On vous a administré le suppositoire permanent. On à eu chaud depuis le 15 IX 08. L'été 09 sera radieux. Sans le sou, mais radieux.

Nous nous attendons en réalité à l'effondrement du système monétaire international, que toutes les manipulations légales des normes comptables ne pourront plus cacher.

Avant de commencer cet article je porte votre attention sur la propagande de plus en plus appuyée sur le "il faut continuer le rythme des réformes" du Président français en poste. Par ces discours répétés, pinocchio essaye de vous faire penser que la crise financières actuelle du système ordolibéral provient des dépenses des services publics, du "Public Sector black hole" (Trou noir du secteur public). Dans la même phrase pinocchio annonce par exemple la suppression de 16.000 postes dans l'enseignement, dont les Assistants de Vie, qui sont des aides aux élèves handicapés scolarisés. Souvenez-vous l'année dernière, le PM Fillion avait dit "l'État français est en faillite", avait refusé des dépenses supplémentaires sociales, mais un plan de sauvetage des banques faillitaires de 500 milliards a été accordé à l'automne 2008. Avec Jospin qui a privatisé les services publics dans le cadre de l'AGCS, le Président NS, va entrer dans l'histoire comme celui qui a cassé l'État au profit de l'État Providence bancaire.





Graphique à droite
:
De la Grande Dépression des années 30'
à la Seconde Dépression des années 10'









Officiellement la crise de 2008 à 2019...  a commencé avec les subprime, les crédits hypothécaires risqués accordés au ménages NINJA, No Income No Job No Assets (sans revenus, sans emplois et sans bonités bancaires). La crise va à présent connaître son effet de levier avec la catégorie de prêts intitulée Alt-A. Cette catégorie est située entre le subprime risqué et le prime sûr, accordé au demandeur qui n'a pas connu des incidents de paiement par le passé. Aux USA l’emprunteur n’a pas à donner d'informations sur ses revenus. Avec la récession économique et la chute du marché immobilier, ces emprunteurs ont aussi des problèmes pour rembourser leurs prêts. Selon l'agence de notation S&P, le taux de défaut sur les prêts Alt-A titrisés, c’est-à-dire les crédits Alt-A revendus sous forme de titres financiers Residential Mortgage Backed-Securities (RMBS) à d’autres investisseurs, a atteint 10% en février 2009, en hausse de 14% par rapport à janvier. Selon Ben Bernanke, Gouverneur de la Fed' "le niveau élevé des défauts de remboursement et des saisies immobilières n'est pas limité au subprime". Les prêts Alt-A vont engendrer le même désastre que les subprimes. Le scénario est rodé: dégradation de la notation de ces prêts et de leurs titrisations RMBS, dévalorisation de ces titres, dépréciation des portefeuilles détenus par les banques, et nouvelles pertes gigantesques des établissements financiers, faillites des banques et des assurances, bail out à répétitions et TARP-2, TALF-2, PPIP-2, etc... Sur les 2 graphiques cliquables vous voyez 1) la fin de l'éclatement de la bulle des subprimes, 2) le début de l'éclatement de la bulle des Alt-A. La crise a bien mérité son nom: Crise du système du risque. L'objectif de la politique économique a donc bien été de compresser les salaires vers le bas pour réduire les coûts de production et d'augmenter les crédits pour continuer à vendre et à vendre encore plus. Il parait que l'on appelle ceci le capitalisme.


Nous ne sommes pas dans une "crise de liquidités" mais dans une crise d'insolvabilité. Les USA, le Royaume-Uni, l'Irlande sont insolvables en tant qu'État, mais à l'intérieur de ces États le système bancaire et d'assurance est insolvable, les entreprises automobiles et leurs fournisseurs sont insolvables (pour les USA), les ménages endettés par des investissements immobiliers sont insolvables, etc... A la banqueroute d'État s'ajoutent toutes autres formes de banqueroute. Graphique à gauche: toutes les bulles de crédits irrécouvrables qui sont entrain d'éclater, éhelles en trillion = 1000 milliards.

Entourés en rouge
, ce sont les subprimes. Au-dessus vous avez les autres défauts sur les prêts: commerce et industrie, les Alt-A, l'immobilier industriel, les prêts hypothécaires Prime qui étaient réputés encore plus solvables que les Alt-A qui étaient réputés être encore plus solvables que les subprimes.







La plus grosse bulle de ce graphique ci-dessus est celle des prêts hypothécaires classés "Prime" parce que les emprunteurs étaient réputés être solvables avant le début de la crise. Cette bulle des futurs défaut de remboursement s'élève à 4500 milliards de §. Le déficit budgétaire des USA s'élève en réalité avec les différents plans de sauvetage (TARP, TALF, PPIP, etc...)  à 15000 milliards et sera de 30000 milliards à la fin de 2009. Cette déficit est irrécouvrable (Graphique à droite). L'automne 2009 sera chaotique. Les prévisions pour les années 2010 et suivantes sont fantaisistes.

Les faillites de la Bank of Scotland, de AIG et de GM sont en 6 mois les plus grandes faillites de toute l'histoire de l'économie mondiale.

Ce système du risque a cassé l'économie réelle. Il parait que l'on veuille réparer. Mais réparer quoi? Réparer ou cacher?


Les autorités comme la FASB (Financial Accounting Standards Board, autorité américaine) et IASB (Bureau des standards comptables internationaux et qui contrôle les normes IFRS) autorisent depuis septembre 2008 "d'assouplir", pour les USA et le reste du monde, les normes bilanaires pour que les créances illiquides et les positions toxiques et pourries n'agissent plus tellement comme un effet de levier sur les pertes. L'objectif est encore plus qu'avant de faire croire que la Valeur a encore de la valeur, que les actions et les assets des institutions bancaires systémiques de spéculation et de placement ont encore de la valeur, et qu'elle va en reprendre.

Le débat ne se pose même pas en terme voilés, et l'on se pose la question "si le mark to market, la valeur au jour le jour des actions par rapport au marché, n'a pas induit un effet multiplicateur qui a précipité la chute" qui a commencé avec sa partie vue par les médias, par la chute des subprimes en 2007. Avec une telle affirmation sur la norme comptable prudentielle définie par le Comité de Bâle dans Bâle 2, on occulte en même temps que l'activité économique décline fortement à partir de 2006 (tableaux ci-dessus et à droite), et que de 2007 à 2008 nous sommes déjà dans une situation de stagflation avec chute de l'activité économique et une très forte inflation des matières premières. Pour une fois les médias étaient aussi très clairs à l'époque, lors de la crise du pain et de la faim: ils disaient "que les spéculateurs n'avaient plus confiance en leurs subprimes ou autres d'objets de spéculation", ils se sont alors jetés sur les immédiatetés très sensibles à la spéculation: les futures, qui sont des contrats à terme touchant le produit dérivé financier comme le soja ou la tonne de blé, etc...


Les G20, G8 qui ne sont pas des organes internationaux et qui ne relèvent pas du droit international, ne sont pas des lieux où l'on réfléchit sur le système économique et monétaire, encore moins sur les systèmes socio-économiques tant qu'ils ne sont pas des freins à la maximisation de la Valeur des banques, le G20 de Londres du 2 avril est l'exemple type de la Victoire des banques au milieu d'un club de décideurs centré sur le Club de Paris (G7).

Personne ne vous dit que la crise a commencé en 2006. Je vous l'écris depuis septembre 2008, mais aussi depuis avril 2008, qu'avec tous ces Plans, un faux médicament est administré au faux malade suite à un faux diagnostique. Pire, vous verrez dans un § suivant de cet article, la crise est amplifiée avec les mêmes mesures perverses et économicides qui l'ont déclenchée.

Il n'y a pas de green shoot, de bull market (marché haussier à la bourse), pas de relance. Après le krach de 29, les actions avaient aussi augmenté de 150% avant la Grande Dépression des années 30' (Graphique à droite). Les premiers indices d'une relance, dont a parlé le G8 de Lecce ne se basent que sur la hausse à la bourse de ces 13 dernières semaines qui fait suite au krach de l'automne et de l'hiver 2008. Dans l'économie réelle, celle où il y a un travail humain réalisé, il n'y a rien à signaler d'autre que du chômage en très forte hausse ( de 500000 à 600000 emplois par mois sur les 10 derniers mois aux USA) et de la baisse des commandes, des activités et des prêts octroyés aux entreprises comme aux consommateurs.

Il n'y a pas de green shoot aux USA. La capacité industrielle a retrouvé le niveau de 2002, le taux d'utilisation de ces capacités a retrouvé le niveau de 1967, le taux d'endettement des entreprises américaines non-financières a atteint un record depuis 1952, date à laquelle cette dernière donnée statistique a été collectée pour la 1ère fois. Les investissements privés ont retrouvé le niveau de 1947. Depuis septembre 08 nous savons que les deux prochaines générations sont sacrifiées et vont payer et que les papy boomers devront travailler... jusqu'à 75 ans.

Si vous avez toujours envie de croire que les USA sont sur la voie de la relance, vous pouvez consulter online le rapport de la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation, définition sur Wiki) qui est une agence indépendante dont la mission est de préserver et de favoriser la confiance populaire dans le système financier des États-Unis en assurant les dépôts des particuliers dans les banques et les institutions d'épargne et en limitant l'effet de la faillite d'une institution financière sur l'économie et le système financier. Suite à la crise financière de 2008, son rôle s'est substantiellement modifié: elle a décidé d'assurer en partie les dettes des institutions financières américaines. Le rapport "Summer 2009" (Été 2009) révèle que 13900 milliards de $ en argent ou en dettes publics servent à soutenir les instituts bancaires pour qu'ils absorbent leurs propres pertes plus facilement.

Je vous entretiens régulièrement sur mon site depuis septembre 08 au sujet de l'assouplissement des Normes prudentielles comptables IFRS et Bâle 2. On vous raconte que les 19 grandes banques américaines malades et testées par le Stress Test du duo mafieux Obama/Geithner remboursent déjà les aides de sauvetage dites Bail Out accordées par le Trésor US dans les Plans TARP. C'est vrai, 10 des 19 plus grandes banques américaines ont rendu 68 milliards de $ sur les 199 milliards versés dans le cadre du Plan TARP d'octobre 08 à 600 banques des USA. Les comptabilités sont manipulées, les pertes n'apparaissent plus trop... en ce moment. Et la partie du TARP qui est remboursée d'un côté est redonnée aux banques avec le plan PPIP qui permet à la Fed' de racheter les créances pourries des banques.

On fait croire que la Valeur a de nouveau de la valeur. Les banques n'accordent pourtant toujours pas de prêts et se refont une santé de leur "balance sheet" avec la taxpayer money et le rachat par la Fed des créances pourries. Pour cette année 2009, 52 banques américaines ont déjà fait faillite (voir en temps réel les nouvelles banques qui font faillite). Le Los Angeles Times ne s'y trompe pas: "Just because 10 banks are repaying TARP and appear to be off government oversight doesn't mean the financial system is cured. [...] Simon Johnson, a professor at MIT Sloan School of Management, said the move by the 10 banks seeking to repay federal bailout money does signal 'a restoration of their ability to raise capital,' which is a crucially important development in the financial recovery." Ces banques estiment surtout qu'il leur coûterait moins cher de rendre au Trésor US cet argent du TARP plutôt que de se soumettre à des exigences de régulation et de réduction du salaire de leurs top managers. Pour ces banques le bail out, même en contrepartie d'exigences non obligatoires de la part des autorités publiques est "une ingérence de l'État dans la concurrence libre et non faussée des marchés".

Pour ces banques, il est aussi plus avantageux d'emprunter à taux zéro des liquidités auprès de la Fed' et d'appliquer entre elles le taux d'% Libor interbancaire élevé. Ces 10 banques ont obtenu l'autorisation de rembourser les aides TARP de la Fed'. Pour donner cette autorisation la Fed' a étudié si ces banques pourraient accorder des crédits après leurs remboursements... ce qui pour l'instant n'est pas le cas. Ces banques font leur chiffre d'affaire en ce moment en négociant les Bons du Trésor américain (T-Bonds) qui sont le dernier refuge des spéculateurs. Ces banques ne font pas de bénéfice, et encore moins dans le cadre de l'économie dite réelle. Elles contribuent à assécher les marchés des liquidités.

Le Plan d'Obama de reprise en main du contrôle des marchés financiers consiste en... un renforcement des pouvoirs de la Fed' qui est responsable de la crise avec son lobbying conduit auprès du Congrès. La Fed' et la création monétaire ont été privatisées en portant à son paroxysme le principe de "l'Indépendance de la Banque Centrale" américaine... mais qui est asservie à Wall Street. La Réforme de la Supervision et du Contrôle des marchés financiers annoncée hier par Obama ne revient pas sur cette confiscation de la banque centrale américaine par Wall Street. Obama-ci, Obama-là, Obama n'a pas de pouvoir face aux banques et à Wall Street. Obama ne sert qu'à réaliser le transfert de richesses (argent public, impression de monnaie, monétisation de la dette des banques compensée par l'émission de Bons du Trésor) en direction des banques et au détriment des contribuables, des générations futures et de l'État.

Ces 68 milliards remboursés par des grandes banques américaines ne sont qu'une goutte d'eau. Les plans de sauvetage ou de rachat des assets pourris ont déjà coûté aux USA 13900 milliards de $ et coûteront 30000 milliards de $ à la fin de 2009. Jusqu'à présent aucun effet de relance économique n'a été enregistré en dehors d'un regain de spéculation sur 13 semaines consécutives à la bourse de Wall Street. On parle du jobless recovery, de la relance sans l'emploi, même de la recoveryless recovery. Le seul green-shoot a été enregistré aux USA à Wall Street, mais il est un prétexte pour une euphorie mondiale orchestrée. Une telle irresponsabilité fiscale des USA va entraîner l'hyperinflation, un Weimar 2.


Le Baltic Dry Index s'était un peu envolé ces dernières semaines à cause des importations massives par les chinois qui convertissent leurs $ en minerai de tout genre. Le Baltic Dry Index, qui représente le fret maritime, avait chuté de 90% de juin à décembre 2008 (graphiques cliquables ci-dessus à gauche et à droite). Il est l'indice précurseur qui indique quelques mois à l'avance la reprise ou la récession. Il l'indique à l'avance à cause de l'élasticité ou de l'inertie des stocks. Il est plus sûr que le Dow Jones ou le Nasdaq. Le 3 juin 09 le Baltic Dry Index s'est totalement effondré et a perdu en plus 20% par rapport à son niveau existant avant le run chinois sur les minerais de la planète.

Hier la Britsh Airways a demandé à tous son personnel naviguant et à terre de renoncer à être payé une semaine chaque mois, ou d'abandonner immédiatement un mois de salaire cet été 2009. Par exemple, la moitié nord du Royaume-Uni était reliée à l'Islande, les Iles Féroé, la Norvège, la Suède et le Danemark par 15 lignes régulières de ferry en 2008. Depuis janvier 09, il n'y avait plus qu'une seule ligne entre Newcastle et Stavanger en Norvège. Depuis la semaine dernière (11 juin 09) cette ligne n'est plus desservie. Le Royaume-Uni n'a jamais été aussi isolé des voies maritimes que cette année. Même les cargos de fret ne partent de Scrabster-Thurso ou de Bergen que s'ils sont pleins après avoir attendu à quai quelques semaines. D'après Bloomberg le Baltic Dry Index run aground (s'est échoué). Il est voisin de Zéro. Pour les plus vigilants, les origines de la récession remontent à... 2006.

Contre cette lutte idéologique de la relance (green-shoot), même le G192 n'y pourra rien. Il faudra continuer à observer le BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui lance d'autres opérations destinées à contourner la Dollar Addiction et le FMI, et à fonder le Nouveau Système Monétaire International. Il n'y a donc pas lieu de parler du G8 de Lecce qui veut "un retour rapide au Status quo ante", la situation d'avant. Je ne comprends pas le sens d'un tel Communiqué, puisque les membres du G8 ont déclenché la plus grosse des bulles de l'histoire avec leurs dizaines de milliers de milliards injectés en monnaie de contrefaçon (planche à billet, quantitative easing) ou en creative easing (rachat de dettes pourries et dissimulation ultérieure de celles-ci). Le déclencheur de la bulle des subprimes, CDS, CDO a été le duo Bush/Greenspan en tête. Si leur bulle avait officiellement comme objectif de permettre à tous l'achat d'une maison, la bulle Obama/Geithner/Bernanke n'a comme but que le sauvetage des banques par la collectivisation de leurs pertes. Rarement il n'a été procédé dans l'histoire à un tel transfert de richesses (l'argent public) en direction d'intérêts privés (les banques et leurs actionnaires). Il reste toujours les 68000 milliards de la bulle des CDS/CDO dont l'éclatement est retardé par les manipulations comptables légales qui cachent les pertes. Les CDS/CDO sont des produits dérivés financiers négociés en de hors de la bourse par des entreprises avec l'intermédiaire des banques. Mais les banques ne sont pas tenues de les faire figurer dans leurs bilans, puisque ces CDS/CDO sont des contrats de gré à gré. Nous avons donc un shadow banking qui a contourné le système bancaire légal, transparent et pouvant être surveillé et contrôlé par les administrations régulatrices.

Depuis septembre 08 je vous ai offert 103 articles de fond souvent très longs qui font partie de mon travail de recherche et d'investigation. Je consacre au moins deux heures par jour à consulter une trentaine de sites en allemand, anglais britannique et américain et en français métropolitain et suisse ou international. La rédaction et la traduction dans les trois langues font partie de mon travail qui ressort en enseignement sous forme de polycopiés en Master 2 et Master Grande École. Autant dire que je suis assis sur une chaise musicale et on se charge bien de me le prouver. Je m'évertue à dire que "si Stiglitz le dit, je peux aussi le dire". Ceci ne suffit pas comme argument, et l'idéologie est beaucoup plus puissante maintenant qu'avant le 15 IX et que lors de ces deux décades perdues qui ont suivi la chute du Mur. Depuis 1990 je suis passé au IIIème millénaire, dans la Gauche décomplexée qui n'a pas besoin de Marx ou de "Révolutions" pour être. C'est simple d'être à Gauche et ça ne donne pas des boutons. Mais ceci demande énormément d'énergie, surtout depuis le 15 IX où l'idéologie est devenue tribale et fait des bonds entre des allégeances utiles et adhoc à des dominants détenteurs de pouvoirs. Depuis Largo Desolato de Václav Havel et Minetti de Thomas Bernhard, sont apparus à l'ouest à partir du 15 IX 08 des bassidjis de la bonne morale politique économique; ces voltigeurs sont là, veillent et nuisent. Pas qu'à Téhéran. En prévision de ce qui allait nous arriver, j'avais mis en scène et combiné ces deux pièces de théâtre en un spectacle unique en 1990 à Pôle-Sud à Strasbourg. Je voulais prouver que devant ou derrière le Mur il y avait la censure des autres et des intellectuels. Je ne pensais pas être à ce point en avance. La banqueroute d'État du 6ème pays du monde nécessite une idéologie bestiale, brachiale et chthonienne pour être cachée par les médias de la planète de l'Ouest... Dans le grand poker menteur et dénonceur, les yeux sont rivés sur la Lituanie avec à leurs têtes les ayatollahs de l'économie Paul Krugman et Nouriel Roubini.

Dans le proche immédiat Terminator 2 fera faillite et a expliqué que "les services publics de la Californie risquaient de fermer si les législateurs ne réussissaient pas à se mettre d'accord sur la façon de combler un déficit budgétaire estimé à 24 milliards de dollars." Aujourd'hui, 16 juin 09, la phrase fatidique est tombée dans le Washington Post: "Federal officials are worried that a bailout of California would set off a cascade of demands from other states" (De hauts fonctionnaires fédéraux sont consternés par le fait que le sauvetage (bail out) de la Californie déclencherait une cascade de requêtes émanant d'autres États). Ce tableau ci-dessous date d'octobre 08.


L'aide demandée par la Californie a été rejetée par Washington. Je rappelle que depuis octobre 08 nous savons que 44 autres États des USA sont dans la même situation que la Californie. Le Minnesota est à deux doigts de la banqueroute d’État. Cet État vient de réduire de 2,7 milliards de $ les financements des services de santé et liés à la personne, de l'éducation et des écoles. Selon le Gouverneur du Minnesota "The alternative would be to dramatically raise taxes on residents and businesses, which would limit possibilities for the state's future growth" (L'alternative serait d'augmenter considérablement les impôts sur les revenus des personnes et sur les bénéfices des entreprises ce qui limiterait énormément les possibilités en vue d'une croissance future de l'État). Le Gouverneur a donc émis pour 1 milliards en Bons du Trésor du Minnesota. Aux dettes et obligations de l'Union américaine s'ajoutent dettes et obligations de chaque État fédéral. En réalité ces 44 États sont déjà en situation d’insolvabilité.

Aujourd'hui le Président russe Dmitri Medwedew, la Chine et la BCE ont officiellement émis chacun de leur côté des doutes face au Dollar et à la capacité des USA à conserver le triple AAA accordé par l'agence de notation Standard & Poor's.

Le $ est peu à peu remis en question dans les discours et les actes:

  1. Le 1er janvier 2010 les Pays du Golfe lancent la monnaie internationale Khaleedji et le pétrole sera vendu dans cette devise.
  2. La Banque du Sud créée il y a 6 semaines relie tous les pays andins et contourne le $ et le FMI
  3. Le Fonds asiatique de Crise relie ASEAN + 3 et contourne le $ et le FMI
  4. Le G192 va siéger le 24-26 juin 09 contourne le $
  5. Le BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) siège le 15-16 juin à Jekateringburg (Swerdlowsk) en Russie et veut contourner le $.
  6. Les Swap de Devises nationales entre la Chine d’un côté et de l’autre côté l’Argentine, le Brésil, le Biélorussie, l’Ukraine, ASEAN-plus-3, et bientôt avec la Banque du Sud.
  7. La surévaluation du $ qui était de 15 fois en septembre 08, sera de 27 fois à la fin 2009 avec tous les Plans TARP, TALF, PPIP, de monétisation par la Fed’ des RMBS/CDS/CDO, etc... et avec la création de la monnaie de contrefaçon. (TARP, sera effectivement peut-être remboursé par quelques grandes banques du Stress Test, mais il sera redéployé autrement dans l’économie américaine)
  8. La Chine ralentit considérablement et en continu depuis le second trimestre 08 l’achat des T-Bonds (Bonds du Trésor US)
  9. La Chine achète en masse de l'or et envisage de garantir le Yuan Renminbi avec.
  10. La Chine a acheté en masse en $ des minerais de tout genre pour être prête quand il y aura la reprise. Ceci avait augmenté artificiellement le Baltic Dry Index, mais la Chine vient d’arrêter ses importations de minerais et le BDI s’est échoué (run aground) le 3 juin, a encore perdu 20% par rapport à sa valeur la plus basse de décembre qui était déjà de 90% inférieure à sa valeur de juin 2008 qui était le pic historique.
  11. Vous avez sûrement constaté que le $ fait des violents yo-yo depuis 10 jours. Il descend face à l’Euro, et la Fed’ imprime alors des milliards de monnaie de contrefaçon ou fait du creative easing pour euphoriser les marchés, et il remonte

Je m’étonne que parmi tous les commentateurs du $ personne ne fonde son raisonnement sur le Dollar surévalué de 15 fois en septembre 2008, et de 27 fois en décembre 2009. Ils articulent leurs propos sur ce qui est pour eux une Valeur, mais qui est en réalité une Valeur qui n’a plus de valeur.

Si Geithner-Obama peuvent légalement manipuler les normes "prudentielles" comptables privées (IAS, IFRS) ainsi que celles de la comptabilité publique, les marchés financiers du reste du monde sont plus libres que les gouvernements, face aux T-Bonds. Les Bons du Trésor US sont une nouvelle bulle de dette publique qui s’ajoute sur le double déficit américain (balance commerciale + budget) et sur la bulle de dette Greenspan-Bush qui a conduit à la croissance non-croissante par l'endettement généralisé pour de la sur-consommation à crédit, de la spéculation à crédit en direction des actions, mais surtout des produits financiers dérivés dérivés comme les CDS, CDO, RMBS, etc... et d'autres produits. Le meltdown 2008 va s’avérer n’avoir été qu’un petit creux avant la Global Meltdwon 2009 et la Grande Dépression qui s’en suivra jusque vers les années... 2019, à moins que l'hyperinflation ne vienne encore plus rapidement.

Je pense que la question n’est plus de savoir si "la fin du $ est pour demain" mais de savoir quand on reconnaîtra que la dollar n’est plus une finalité depuis longtemps et qu’il n’est plus une Valeur depuis encore plus longtemps.

Toujours selon les analystes indépendants, le green shoot est déjà oublié et le bear rally (marché haussier à Wall Street inscrit dans une tendance à la baisse à long terme) s’est terminé il y a deux jours, le 14 juin 09 selon les analystes financiers qui ne nagent pas dans le mainstream. A présent nous allons, selon eux, nous enfoncer encore plus lourdement dans la récession. Les régions du monde n’auront plus le choix du $ ou non, elles devront s’organiser régionalement entre elles. Les commentateurs du mainstream font, eux, comme si le Système Monétaire International n’allait pas s’effondrer quelque part cet été ou juste après à l'automne 2009.

Je vous souligne régulièrement depuis septembre 08 qu'un énorme poker menteur est dénonceur s’est organisé depuis le 15 IX entre les différentes régions du monde pour montrer du doigt celui qui est plus pieds et tête dans la fosse. Paul Krugman, ce bon produit de marketing et pentito du libéralisme, mais aussi Nouriel Roubini, adorent dire "que la situation européenne est tellement plus grave que celle des USA à cause de ses pays en périphérie, surtout à l’Est". D’accord, mais leur PIB n’a rien à voir avec celui du Royaume-Uni ou des USA. Aujourd’hui le site anglais MoneyWeek titre un article comme suit : "The next big shock for markets could come from Europe" (Le prochain grand choc pour les marchés pourrait venir de l’Europe).

Tout l’hiver 08 et tout le printemps 09 existait une telle propagande atlantique qui annonçait l’effondrement des pays de l’Est. Et on ne trouvait sur le net que les spreads des Bons du Trésor de ces pays, ou de la Grèce, ou de l’Autriche, ainsi que l’écart de leurs CDS, ces produits dérivés qui sont des formes d'assurance qui couvrent ces titres. Pendant des mois on ne trouvait rien pour l'Irlande, la Grande-Bretagne, les USA. Tout simplement parce que les agences de notation ne publiaient pas les chiffres pour ces pays. Maintenant, Standard & Poor's, ou Fitch, ou Moody's les publient et annoncent leur dégradation probable face à leur AAA dont ces pays jouissent sans raison. Car ces 3 pays atlantiques sont des non-Valeurs.

Saviez-vous aussi que la BCE soutient... la £ en achetant des Gilts (Obligations d’État du Royaume-Uni) libellés en £.

Je vous donne ici une liste de bonnes adresses au sujet de G192:


Sur le Web :


   http://www.un.org/fr/ga/econcrisissummit/
Portail de la Conférence - " L’Organisation des Nations Unies réunit à son Siège du 24 au 26 juin 2009 les responsables politiques du monde entier afin qu’ils puissent prendre la mesure de la plus grave récession économique qu’ait connue le monde depuis la grande crise des années 30. Ils auront à définir leur réaction immédiate, à trouver les mesures à long terme qui atténueront les effets qu’exerce la crise, notamment sur les populations vulnérables, et à procéder à l’échange de vues que cela suppose, en vue de transformer l’architecture financière internationale au regard des besoins et des préoccupations de tous les États Membres. "


   http://www.france.attac.org/spip.php?article9909
Les gouvernements des pays les plus puissants du monde sont-ils prêts à prendre en compte réellement la gravité de la crise, l’urgence des problèmes sociaux et écologiques à résoudre, c’est-à-dire l’intérêt général de toute l’humanité ?


   http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/63/838&referer=http://www.un.org/ga/president/63/interactive/uneconference.shtml&Lang=F
Les recommandations de la Commission Stiglitz.


Conf ONU 24-26 juin : Déclaration commune des ONG sur les négociations pour le document final de la Conférence:
   http://www.choike.org/nuevo_eng/informes/7515.html#fr

La société civile demande de la substance, et non des arguments procéduraux à la Conférence des Nations Unies sur la crise

Signez la déclaration du 15 mai 2009 à propos des négociations sur les aboutissements de la Conférence des Nations Unies sur la crise économique et financière mondiale et son impact sur le développement



   http://www.cetri.be/spip.php?article1154&lang=fr
Le 16 avril dernier l’Assemblée générale des Nations unies adoptait les modalités de réalisation de l’initiative de son président, Miguel d’Escoto, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Nicaragua, convoquant pour les 1,2 et 3 juin prochains, une Conférence des Chefs d’Etat des 192 pays de l’ONU sur la crise mondiale. Cette dernière, dont l’origine se situe au Nord, affecte gravement la périphérie. La Banque mondiale estime que les 129 pays les plus pauvres affronteront en 2009, un déficit de 700 mille millions de dollars. Le dysfonctionnement financier atteint aujourd’hui l’économie réelle. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), plus de 50 millions de travailleurs perdront leur emploi en moins d’un an.


   http://www.france.attac.org/spip.php?article9819
Dans sa rubrique Altermondialisme La Lettre 22 signalait la création, par l’Assemblée Générale des Nations Unies, de « La Commission sur la Réforme du Système monétaire et financier de l’Assemblée générale des Nations Unies » placée sous la présidence de Joseph Stiglitz. Ladite commission vient de publier, en anglais, l’inventaire des 79 recommandations qu’elle fait à Miguel d’Escoto, président de l’Assemblée Générale des Nations Unies qu’elle a pris soin de regrouper sous 10 rubriques :


   http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=18789&Cr=crise&Cr1=d%E9veloppement
Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz a recommandé jeudi à l’Assemblée générale de l’ONU un ensemble de mesures de réforme du système économique mondial, dont l’allocation de 1% des mesures de relance mondiales aux pays en développement, à la lutte contre la pauvreté et au renforcement de la demande mondiale.


   http://www.un-ngls.org/spip.php?article596
The impact of the financial crisis is affecting the whole world and is threatening long term objectives like the achievement of the Millennium Development Goals (MDGs). Not only the developed countries, but increasingly emerging economies and least developed countries are suffering the effects of this global financial crisis. Financial markets have collapsed, lending and investments opportunities are declining and exports are falling as demand decreases. In addition, developing countries, facing already higher food and energy prices, lack the means and resources to protect their financial institutions or banks from bankruptcy. The results are falling stock markets, rising interest rates, and less government resources for socio-economic investments that benefit the poor.


   http://www.socialwatch.org/en/noticias/noticia_352.htm
The event to take place on 30 May in New York will bring together people from the South and the North, from the US and abroad, women and men, workers and unemployed on the eve of the UN Summit Conference on the Economic and Financial Crisis.


   http://www.eurodad.org/whatsnew/articles.aspx?id=3622
But there is a problem. While many developing country governments are proposing to send their heads of state, many other developing and developed countries (in particular G-20 countries) aren’t. We need you to help try and change so that this meeting has the political weight it needs to challenge the status quo - send a letter to your head of state (below the English and Spanish versions of a template letter for Heads of State and Government).


   http://www.whiteband.org/Action/take-action/gcap-mobilisation-2009/unhlc-june-2009/un-high-level-conference-on-the-global-financial-and-economic-crisis-and-its-impacts-on-development
The initiative to hold a UN High Level Conference can be seen as an attempt by member states, especially developing countries, to provide the UN with a more prominent role in discussing and contributing to solutions to the global financial and economic crisis, and especially in giving focus to development concerns and the interests of developing countries
   http://www.franceonu.org/spip.php?article3953

En quatre points : * 1. Présentation * 2. Position de la France à l’ONU * 3. Textes de référence * 4. Liens utiles

Extrait " Il y a pour la France complémentarité des approches du G20 et des Nations Unies dans les actions à entreprendre pour améliorer de façon pragmatique la gouvernance économique et financière mondiale, accroître la cohérence des objectifs et la coordination des programmes."

Les liens vers notamment le texte des interventions de Sarkozy les 29 novembre 2008 - Doha - et 22 Septembre 2008 - 63e Assemblée générale des Nations Unies -




Sites de référence :


   http://aitec.reseau-ipam.org/spip.php?rubrique203
Un réseau de professionnels, de chercheurs et de citoyens engagés dans le mouvement social. Une expertise citoyenne et des propositions alternatives sur l’urbain, les services publics et le financement du développement.


   http://www.reseau-ipam.org/spip.php?article1566
Retrouvez dans ce dossier :
- le dossier d’articles et de textes ;
- une liste de sites de référence.


   http://www.ritimo.org/dossiers_thematiques/actualite/crise_2008.html
L’histoire datera sans doute le début de la crise financière internationale au printemps 2007, à partir du moment où la crise des subprimes du marché immobilier aux Etats-Unis a commencé à produire des défauts de paiement en cascade dans la plupart des marchés financiers.
L’étude des causes de la crise est un premier débat qui mérite qu’on s’y attarde...


   http://www.reseau-ipam.org/spip.php?rubrique406
Ils prétendent gouverner le monde et même l’avoir sauvé !
Des éléments pour se faire un avis.


   http://alternatives-international.net/
Alternatives International est un réseau d’organisations établies au Niger, en Afrique du Sud, en Inde, au Brésil, au Maroc, en Israël, en Palestine, en France et au Canada.


   http://crisesmagazine.org/
Crises is a quarterly magazine published by Alternatives International Federation to inform about and analyze the Rainbow of Crisis and popular alternatives to the global military crisis and the creation of new solidarities. The magazine explores the military and political realities created worldwide by the Bush administration in the post-Bush era.


   http://www.france.attac.org/spip.php?rubrique1061
La crise financière est le résultat de logique de trente années de politiques néolibérales.
Nous ne pourrons en sortir sans mettre fin à l’emprise de la finance sur l’ensemble de la société.


   http://speculand.com
Pourquoi cette pétition ? Une crise de plus, une crise de trop ! (Jean-Marie Harribey, Politis, n° 995, 27 mars 2008) La crise financière confirme les analyses et les pronostics les plus pessimistes. C’est la plus grave crise depuis la seconde guerre mondiale, dixit Alan Greenspan, ancien président de la FED ! Est-ce étonnant ? Elle est l’aboutissement de l’évolution du capitalisme vers sa logique la plus pure et en même temps la plus sauvage : rendre de la valeur aux actionnaires, finalité suprême de la libéralisation du mouvement des capitaux, de la déréglementation, de la prolifération des produits financiers, de la titrisation et de la dépolitisation des banques centrales pour qu’elles servent mieux les marchés financiers.


   http://www.bastamag.net/spip.php?mot46
Basta ! est un projet de nouveau média axé sur les enjeux sociaux et environnementaux. Il est porté par l’association Alter-médias et un réseau d’associations de solidarités locales et internationales (voir nos partenaires). Alter-médias a été fondée en 2004 par une équipe de journalistes, travaillant dans la presse engagée ou eux-mêmes investis au sein de mouvements sociaux, convaincus de la nécessité de renouveler la presse d’opinion. L’association a pour objet le développement et la promotion de nouveaux outils d’information indépendants sur les questions sociales, économiques, environnementales et de politique internationale.


   http://www.mouvements.info/
Chercheurs, journalistes et militants peuvent-ils s’essayer, ensemble, à décrire le monde social et contribuer au débat d’idées ? C’est le pari lancé par la revue Mouvements : se constituer en espace d’information critique, d’enquêtes sociales, de travaux théoriques et d’interpellation politique afin d’intensifier les échanges entre travaux de recherche, espaces de résistance et de proposition politique.


   http://www.argentsale.org/
Dans le prolongement de la coalition « 2005, plus d’excuses ! », les représentants de plusieurs ONG réunis à Paris le 2 février 2006 ont lancé une plate-forme Paradis fiscaux et judiciaires.


   http://www.whiteband.org
L’Appel Mondial contre la Pauvreté (AMCP) est une alliance qui ne cesse de prendre de l’ampleur de syndicats, de groupes communautaires, de groupes religieux, de mouvements de femmes, d’organisations de jeunesse, d’ONG et de militants qui travaillent ensemble dans plus de 100 plate-formes nationales. L’AMCP appelle les leaders mondiaux à passer à l’acte et à honorer leurs promesses de mettre fin à la pauvreté et aux inégalités.


   http://www.globenet.org/ifi/
Le réseau pour la réforme des institutions financières internationales regroupe une trentaine d’associations françaises. Il est coordonné par Agir ici, l’AITEC et le CRID et travaille en partenariat avec de nombreuses associations du Sud et du Nord.


   http://www.s2bnetwork.org
The S2B network aims at challenging the corporate-driven agenda of the European Union and other European governments for continued global trade and investment liberalisation. The S2B network is the European part of the global ’Our World Is Not For Sale’ network (OWINFS). It includes more than 60 organizations : development, environment, human rights, women and farmers organisations, trade unions, social movements as well as research institutes.


   http://www.europe-solidaire.org/spip.php?rubrique589


   http://www.alternatives-economiques.fr
Alternatives économiques, mensuel sur l’actualité économique, l’emploi, la mondialisation, la société, revenus, les inégalités, l’économie française, protection sociale, croissance, développement durable


   http://web.mac.com/fmorintlse/La_finance_globale/Bienvenue.html
Ce site est dédié à la finance globale, et à sa crise actuelle. On y trouvera des analyses relatives à :
- l’émergence récente de la finance globale,
- ses logiques d’expansion, ses bulles, et son hypertrophie.
Il s’interroge également sur les questions
- du “que faire ?”, des formes de régulation à promouvoir
- et des scénarios de sortie de crise.


   http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2008/regards-crise/report_fiche.php?report_id=270010078&pg=3


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12. mai 2009

Création de la Banque du Sud - Contournement du G20, arme financière de destruction massive des peuples

Les effondrements des cours boursiers ou les avalanches de faillites d'entreprises ou des ménages, les dépréciations de la valeur des entreprises, la chute de l'activité industrielle, la chute des échanges commerciaux internationaux et du Baltic Dry Index, la mise au chômage de plusieurs centaines de millions de Travailleurs, la réduction de 20% du niveau de vie en Afrique... constituent le deleveraging qui n'est que la réduction de l'effet multiplicateur du levier de la spirale spéculative et systémique des crédits accordés et des assurances vendues et sensées les couvrir (CDS, Subprimes). Ce deleveraging n'est réalisé qu'avec les complicités d'Obama Geithner aux USA, de Brown Darling au Royaume-Uni et de quelques aviso-escorteurs européens comme Angela Merkel en Allemagne et pinocchio en France. Ce deleveraging n'est réalisé qu'en gonflant une nouvelle hyper-bulle de crédits, de crédits publics issus des Trésors et des dettes publics et de la contrefaçon de monnaie, appelée quantitative easing, pour la planche à billet, ou creative easing si les dettes toxiques sont rachetées par les banques centrales ou si elles émettent des Bons du Trésor à partir de rien.

Le G20 poursuit sa campagne de destruction massive et ne s'aperçoit pas que son arme de poing, le FMI et la Banque Mondiale, sont contournés la semaine dernière par la création du Fonds Asiatique de Crise, et à la fin du mois de mai 2009 par l'entrée en fonction de la BancoSur, la Banque du Sud. L'Afrique est gardée sous la cloche des guerres civiles économiques et coloniales.

L'Afrique est aussi le Continent le plus riche en minerais.

Le G20 financier de Londres du 2 avril 2009 a été une injure qui n'a que renforcé l'Axe du Mal. La spirale spéculative de crédit et son système d'assurance des risques de l'incertitude systémique (moral hazard) par les CDS, les CDO, les LBO, etc... ont tué l'activité économique et fait du Travailleur et des Pays ACP et des Pays En Développement une espèce d'emmerdeurs compressibles à souhait  au gré de l'actionnariat de fonds spéculatifs de toute nature. Une refonte du système de crédit sera à engager dans la prochaine décennie en augmentant l'exigence des fonds propres de réserve ce qui réduira l'effet de levier financier revolving. Les fonds propres de réserve en banque devront remonter à 4%, puis à 6% et sans doute dépasser les 10%. Il faudra organiser le ralentissement de la circulation de la monnaie et le ralentissement de l'expansion du crédit. Il faudra alors avoir au niveau macro-économique comme au niveau des ménages et des entrepreneurs une gestion prudentielle durable verte et sociale conforme au moins au libellé des normes Bâle 2 et IFRS qui sont des "normes comptables prudentielles". Ceci nécessitera de requalifier la Croissance en un Green New Deal et d'y intégrer l'IDH, l'Indice de Développement Humain. Un ralentissement de la croissance des pays industrialisés devra s'organiser avec les Pays En Développement (PED) et les Pays Afrique Caraïbes Pacifique (ACP).

L'action de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International dans les pays en développement est dénoncée depuis plus de 20 ans. La fin de la guerre froide a mis fin au maintien des obédiences et allégeances mais n'a pas arrêté la gestion du monde par blocs. Ces deux Institutions Financières Internationales soumettent les prêts qu'elles réalisent à de strictes considérations financières, qui suivent le dogme monétariste qui est le seul mode de communication des USA avec les canons. Ces conditionnalités sont politiques et obligent les pays qui les acceptent à réduire leurs dépenses budgétaires, notamment dans l'éducation et la santé (voir aussi ADPIC et ADPIC+) qui sont pourtant des clefs pour le développement, afin de pouvoir rembourser plus vite une dette, dont une grande partie est souvent illégitime: dans les années 1970, les pays en développement avaient une dette modeste, mais libellée en dollar. Les réajustements monétaires durant ces années l'ont fait exploser et dès le début des années 1980 le Mexique se déclare insolvable, suivi d'autres pays. Mais la plupart des pays en développement reste dans le rang, ou le rejoigne peu après. Ils croient avoir trop besoin des investissements étrangers pour leur développement.

Avec l'apparition d'une majorité politique de gauche en Amérique Latine et surtout depuis l'éclatement de "La Crise du Nord" les pays latino-américains ont coupé leurs liens avec le Fond Monétaire International et la Banque Mondiale. Le Vénézuela en est sorti tout récemment en faisant grand bruit. Les pays émergents du Sud ont compris qu'ils ont seuls suffisamment de capitaux pour constituer leurs propres institutions financières, et proposer une politique de prêts au service du développement qui n'obéisse pas à la même logique que celle du FMI et de la Banque Mondiale. Seul le FMI est sorti "victorieux" du G20 de Londres du 2 avril 2008 où il a été donné aux marchés le signal que la helicopter money, qui est imprimée à Paper Mill on the Potomac et à Londres, va pleuvoir avec 1000 milliards de $ en direction du FMI et de la Banque Mondiale.

Vous comprenez mieux le choix politique de cette décision du G20 de Londres. Il ne s'agissait pas de renflouer les pays en détresse financière, mais il fallait étouffer toute volonté d'indépendance d'États Membres du FMI en leur faisant miroiter une aide financière internationale. La trappe à liquidité ne fait que de gonfler avec ces 1000 milliards de $ et toutes ces mesures n'auront qu'un effet de levier pour préparer Weimar 2, la misère et l'hyperinflation. Cette somme de 1000 milliards est historique pour le FMI. Ce Plan de renflouage du G20 de Londres est en réalité un plan coordonné de dévaluation du $ et de préparation à une inflation élevée pour faire disparaître d'une autre manière la dette et les créances pourries américaines. Le management d'évènements de Brown-Obama avait rebondi avec ce G20 de Londres pour euphoriser Wall Street.

Dans cette Crise du Nord, les perspectives sont d’autant plus moroses pour les Pays En Développement et les Pays ACP qu'ils ne disposent pas de moyens suffisants pour financer des plans de sauvetage et de relance de leur économie. Sans ressources internes et externes additionnelles, ils souffriront beaucoup plus gravement de la récession globale. Les moyens supplémentaires mis à leur disposition seront assez limités: sur les 1000 milliards de dollars annoncés par le G20 de Londres du 2 avril 2009 pour relancer l’économie mondiale, seulement 50 milliards reviendraient directement aux pays à faibles revenus. Cet apport additionnel constitué de prêts assortis de conditionnalités devrait être décaissé sur une période allant de deux à trois ans. Or, rien que pour l’année 2009, le FMI évalue à 216 milliards de dollars la facture de la crise financière pour les pays les plus pauvres. De plus le poids du remboursement de la dette continue à détourner une part conséquente des finances publiques des Pays En Développement. Selon la Banque Mondiale, le service total de la dette des pays à faibles revenus est passé de 21 milliards de dollars en 1990 à 31 milliards de dollars en 2007.

C'est ce qui expliques toutes les initiatives actuelles pour contourner la dépendance par rapport au FMI, à la Banque Mondiale et au Système monétaire International. La création de la Banco del Sur est signée le 9 décembre 2007 par les membres de l'Union des Nations Sud-Américaines. D'ici quelques semaines la Banque du Sud va commencer ses activités. Ayons une pensée pour Salvatore Allende et Pablo Neruda., cette gauche d'Amérique Latine qui avait été éliminée dans le sang par la CIA, les GIs et leurs dicatures téléguidées (Pinochet, etc).

Les parties de la planète non inféodées aux USA, ou qui en ont assez de l'avoir été, ou qui en comprennent enfin les dangers parviennent enfin - à l'inverse du G20 de Washington de novembre 2008 et du G20 de Londres du 2 avril 2009 - à poser au Système Monétaire International les questions fondamentales qui sont mises en avant par la Crise financière et économique. Toute la planète envasée dans le dollar-glut (les agglutinements de $ en dehors des USA) regarde avec gravité le $ comme monnaie de référence internationale. La Fed' avait lancé pendant 15 ans la planche à billets sous la direction de Bernanke, adulé mondialement comme "le Gourou", pour combattre la récession. La Paper Mill on the Potomac finançait l'endettement de la super-puissance américaine dont l'économie est fondée sur la consommation à crédits cumulés.

Les autres pays de la planète sont assis sur des réserves en $, 2000 milliards pour la Chine. Quand le $ va s'effondrer ce sera le fruit de quelques décennies de travail qui sera perdu pour ces pays. Selon Zhou Xiaochuan, gouverneur de la banque centrale chinoise, "il est unique dans l'histoire de l'humanité qu'une monnaie nationale adossée sur le crédit soit en même temps une monnaie de réserve internationale". Depuis De Gaulle, nous savons que "les américains font financer leur pauvreté par le reste du monde". Car les USA sont pauvres depuis presque 3 décennies. Le saviez-vous?

Nous sommes tous organiquement ancrés dans une contradiction interne du Système Monétaire International: l'Amérique ne peut revendiquer le rôle d'une réserve monétaire internationale et pratiquer en même temps une politique monétaire à ambition égocentrique nationale. Les parties du monde se rebellent et n'acceptent plus d'être au service de cet Axe du Mal du $. Il faut donc bien dépasser les ressentiments équivoques que peuvent susciter la Chine ou Hugo Chávez qui a lancé la Banque du Sud, et comprendre qu'un nouvel ordre international s'installe à côté des USA qui ont définitivement perdu toute crédibilité, mis à part la médiatique marionnette de Wall Street en la personne d'Obama. Il a quelque chose en négatif du Bip, Marcel Marceau le pantomime strasbourgeois, mais chez lui le tragique est une écriture réelle, une réelle écriture de l'épilogue américain. Nous sentons bien que son regard qui s'arrête à droite et à gauche de la dalle plasma ne regarde jamais le centre, vous. Il y a une énorme dimension tragique en cet homme, élu pour enlever les poubelles d'une nation.


La relation avec les USA, que ce soit pour l'Asie, l'Inde, et l'Amérique latine est précaire. Pour stimuler leurs exportations ces régions ont maintenu leur monnaie artificiellement basse en rachetant constamment du $. Ces régions ont éclusé en retour dans l'Amérique, pays de la réserve monétaire mondiale, ces $ achetés. Ils ont acheté des Bons du Trésor américain ou financé des emprunts. Ces flux de capitaux ont exercé une pression à la baisse sur les taux d'intérêts aux USA et ont puissamment alimenté les bulles spéculatives immobilières et les autres. La contradiction organique du Système Monétaire International a exercé un effet de levier multiplicateur sur l'éclatement de la crise. Tout, toujours et tout le temps devait passer par le Système Monétaire International au service des USA. Il faudra donc bien faire la différence entre ceux qui craignent le retour du "protectionnisme" parce qu'ils comprennent qu'ils sont étouffés par les USA, et ceux qui veulent continuer à être au service des USA.

Les chinois proposent comme mesure temporaire la création d'une réserve monétaire supra-nationale grâce aux Droits de Tirage Spéciaux (DTS) du FMI. Ceci mettrait enfin un terme à la vassalité envers le $ qui est imposée au reste de la planète depuis la Conférence de Bretton Woods de 1944. John Maynard Keynes avait proposé en vain en 1944 une unité de compte internationale appelée "Bancor". Les DTS actuels sont constitués d'une corbeille de monnaies basées sur le crédit ($, Euro, £, Yen) et le Chine aimerait bien y ajouter le Yuan. Comme ceci ne va pas assez vite elle organise aussi en Amérique latine des Accords swap, d'échange de monnaies, qui permettent de s'affranchir du $ pour financer les échanges bilatéraux des pays signataires. L'incertitude se trouve en ce moment sur la capacité des DTS, de cette monnaie synthétique, à être acceptée et à instaurer de la stabilité. C'est pourquoi se créent autour de la planète la Banque du Sud et des multipolarisations par régions économiques mondiales destinées à gérer régionalement des problèmes économiques et financiers. La grande réforme sur la vision de proximité de la Banque Mondiale et du FMI, lancée par Michel Camdessus, Président du FMI de 1987 à 2000 a été rejetée comme le Bancor.

Michel Camdessus n'en a pas moins été un libéral convaincu qui avait orienté de manière brutale le FMI en imposant aux pays pauvres ou en voie de développement des mesures de privatisations ou de réductions des dépenses publiques d’éducation et de santé en échange de prêts. Ce troc avait aggravé des crises existantes ou jeté ces pays dans des crises sans précédent: Mexique (1994), Thaïlande (1997) puis toute l'Asie du sud est (1997-1998), Russie (1998), Brésil (1999), Turquie (2001) et Argentine (2000-2001). L'Argentine constitue le cas d'école de l'échec du FMI, car elle a servi pendant des décennies d'exemple et de modèle au directeur du FMI et à ses États Membres, tous d'accord avec la politique du FMI, tous d'accord dans un système de vote censitaire où les USA sont actionnaires majoritaires et où seule la vision américaine compte. Rubens Ricupero, secrétaire général de la CNUCED, estimera, dans son Rapport sur le commerce et le développement que la politique de libéralisation a "provoqué le chaos en Extrême-Orient et en Russie et neutralisé les progrès accomplis en Amérique latine". Ce chaos en Amérique latine avait été aussi constamment consolidé par la CIA avec des régimes fascistes et dictatoriaux du genre de Peron, ou de Pinochet, etc...

Le temps semble donc être révolu pour une telle monnaie synthétique qui n'est qu'une monnaie politique aidée par les armes ou la torture le cas échéant. Ce que les pays industrialisés ont réclamé et instauré dans leurs systèmes, dans leurs Constitutions, dans le Traité de Lisbonne, dans le Pacte de Dublin de Stabilité et de Croissance et le Traité de Maastricht installant l'Euro, à savoir "l'Indépendance de la Banque Centrale", n'a curieusement pas été réalisé au niveau du FMI et de la Banque Mondiale qui ne sont que l'arme de poing des USA sans représentation et mode de fonctionnement démocratiques.

Greenspan qui a été 15 ans Gouverneur de la Fed' avait analysé en 1996 dans le rapport "L'or et la liberté économique" (Gold and Economic Freedom) l'effet fatal d'une politique monétaire laxiste, et pourtant c'est sous Greenspan que les USA ont pratiqué la politique la plus laxiste. Quand il y avait avant la 1ère Guerre Mondiale l'étalon-or qui mettait des limites "physiques" à l'expansion du crédit, les récessions économiques étaient relativement réduites. La Fed' avait été crée en 1913 et sa politique d'expansion monétaire des années 20 avait surchauffé un boom qui s'était effondré en 1929 et qui est identique à la crise actuelle qui a commencé dans les médias avec les Subprimes dès 2006. Trop d'argent à bon marché a développé des flux monétaires qui n'ont plus pu être maîtrisés. Comme je vous l'ai expliqué dans mon article précédent, il faudra requalifier et ralentir la croissance. Il n'est pas dit qu'une requalification de la Croissance entraîne une récession des Pays En Développement et des Pays ACP. Il faudra analyser à ce sujet l'analyse juste de la propagande idéologique des spéculateurs systémiques qui veulent poursuivre leur job et remplir leurs fouilles. Nous comprenons que les Pays d'Asie du Sud-Est et d'Amérique Latine s'organisent régionalement et veulent définir le rythme de leur propre croissance durable.

Il faut bâtir sur une stabilité. Certains préconisent le retour à l'étalon-or. L'avantage de l'étalon-or est qu'il ne permet pas non plus un endettement démesuré des États. Les déficits budgétaires chroniques des États sont le signe des États "modernes" qui mettent en avant la Croissance sans même tenter de la qualifier ou de s'enquérir de sa durabilité. L'expansion monétaire ne mène qu'à de l'inflation, qui est considérée jusqu'à un certain point comme une manne nécessaire venue du ciel, un enrichissement sans cause en réalité. C'est aussi pourquoi l'inflation réelle a été bien plus grande qu'avouée comme nous le voyons sur le graphique ci-dessous publié par shadowstats.com.


Chart of U.S. Consumer Inflation (CPI)

Il faudra réinventer un système, comme l'étalon-or, qui permette d'éviter l'expropriation cyclique des économies des peuples et des ménages par l'inflation. L'inflation du monde étant tirée par l'expansion monétaire, l'expansion monétaire étant tirée par Paper Mill on the Potomac, et est tirée aujourd'hui par Obama Geithner par les Plans TARP, TALF, PPIP de bail out, de rachat des créances toxiques pour les cacher avec de l'argent frais revolving, artificiel ou synthétique.

Les banques centrales sont un Janus protéiforme dont l'une des têtes cachées est hypertrophiée. Les idéologies dominantes doivent donc être à la hauteur de la pratique dans le système ordolibéral pour conserver toutes ces têtes sur le tronc du dominant. Pendant que les banques centrales nourrissent l'impression que leur politique monétaire contribue à la stabilisation des économies nationales, elles ont souvent réalisé le contraire, la déstabilisation, l'effondrement économique, l'hyper-inflation. Préparons-nous en passant à Weimar 2. Selon des analystes c'est historiquement un mythe que les banques centrales, à fortiori la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, ont été créés pour lisser les pics de conjoncture et pour stimuler la croissance. Elles servent à la politique fiscale ou à une autre forme de politique que je catalogue sous cet aphorisme de mon cru: la politique est l'art du réel, elle sert à organiser le transfert des savoirs, des pouvoirs et des richesses, mais toujours du même côté. La Fed' a excellé dans ce transfert planétaire, mais, si elle a permis l'élargissement de la domination américaine et la traite des richesses du monde, elle a conduit les USA dans la bulle de l'illusion de la richesse et en réalité à l'appauvrissement extrême des USA, et des autres têtes de ce Janus, le Royaume-Uni, l'Irlande, l'Islande, etc...

Il n'y a rien d'étonnant que le Fonds de Crise des Pays du Sud-Est asiatique et la Banque du Sud se promettent de ramener dans les capitales des pays concernés la gestion du devenir de leurs peuples et de leur économie. Mais il sera impossible d'adosser les monnaies nationales ou régionales à l'or parce qu'il n'y a pas assez d'or disponible. Le prix de l'or devrait alors se multiplier par 40 selon les analystes. Et il ne faudra pas non plus tomber dans l'idée chérie par Augustus von Hayek, le libéral de tous les néolibéraux, qui se souhaitait la concurrence libre et non faussée... des monnaies. Nous voyons comme les opérations carry trade sont nuisibles aux monnaies des pays et peuvent les démolir en une nuit de folle spéculation comme l'a fait Geroge Soros sur la £. Je ne me souhaite pas une guerre nationaliste par monnaie interposée, il faudrait alors inventer un système mixte entre un étalon-or et une corbeille de monnaies. Je m'imagine que tout l'or du monde pourrait être réparti dans un système mutualisé de Fonds Régionaux, comme la Banque du Sud, le Fonds de Crise Asiatique, un Fonds Africain, un Fonds des Pays Industrialisés, mais que la répartition devra être démocratiquement répartie selon le poids des populations dans un gouvernance globale.

La Chine voudrait créer une corbeille à métaux et mettre à côté de l'or d'autres réserves monétaires matérielles, c'est à dire d'autres métaux ou d'autres matières premières, mais pas des coquillages tout de même. Quoique, il suffirait d'instaurer une discipline dans les ratios de couvertures et nous ne sommes ici pas loin des fonds propres de réserves de ladite norme comptable prudentielle appelée Bâle 2 ou IFRS. Il suffit d'une discipline effectivement respectée avec des sanctions, au pire des cas comme celles prévues par exemple dans les Critères de Stabilité et de Croissance régissant l'Euro. Si les critères sont dépassés une forte amende est imposée. Cette disposition du Pacte de Dublin n'a jamais été appliquée dans la Zone Euro et chaque pays, à commencer par l'Allemagne, le plus intégriste monétaire, qui est allé au delà des seuils des Avertissements de Bruxelles. Ne parlons même pas des dépassements abyssaux dûs aux Plans de Sauvetage des Banques & Assurances ou du Plan-(s) Européen-(s) avec ses Boîtes à Outils.

Sur le long terme, les coûts de maintenance d'une corbeille de monnaies de réserve matérielle sont inférieurs aux coûts dûs aux éclatements de bulles provoquant des appauvrissements cycliques. Même si ma phrase, le néo-libéralisme a fait plus de dégâts économiques que Hitler ou Staline, semble, à la date du 12 mai 2009, n'être qu'une provocation de pétomane, il faudra avoir l'honnêteté d'y penser.

Banco del Sur

Aujourd'hui ne subsite plus aucun obstacle à la création de la Banco del Sur, la Banque du Sud. Les ministres de l'économie de l'Argentine, de la Bolivie, du Brésil, de l'Équateur, du Paraguay, de l'Uruguay et du Vénézuela se sont mis d'accord vendredi dernier le 8 mai 2009 à Buenos Aires sur la constitution de la banque multilatérale qui sera une alternative régionale à la Banque Mondiale et au Fonds Monétaire International (FMI). La procédure constituante avait commencé en 2007 et la ratification par les Parlements nationaux des États Membres suivra rapidement avant l'été 2009.

La Banco del Sur a pu être mise sur pieds grâce à la majorité de gauche des gouvernements actuels d'Amérique Latine. Face à la crise financière déclenchée par le nord, elle est le signe que l'Amérique Latine aspire aujourd'hui à son indépendance économique. Sa structure de gouvernance va aussi considérablement se démarquer de celles des Institutions Internationales Financières issues des Accords de Bretton Woods. Ainsi, exactement à l'opposé des pratiques du vote censitaire de la Banque Mondiale et du FMI où les USA usent et abusent de leur domination majoritaire, chaque État Membre de la Banco del Sur dispose d'une voix, même si les projets seront principalement financés par les pays financièrement les plus forts comme le Vénézuela, le Brésil et l'Argentine.

La Conférence interministérielle de Buenos Aires sera la dernière de ce type. Les Chefs d'États et de Gouvernements de ces Pays Membres se réuniront encore ce mois de mai et proclameront officiellement la naissance de la BancoSur. La Banque du Sud aura son siège à Caracas et dans deux annexes à Buenos Aires et à La Paz. La Banque du Sud est née d’une idée du président Hugo Chávez, qui a donné lieu à la tenue d’une dizaine de réunions techniques depuis 2007 entre les pays qui ont adhéré à cette proposition du dirigeant vénézuelien. La Banco del Sur doit commencer avec un capital de départ de 7 milliards de $. L'Argentine, le Brésil et le Vénézuela vont verser chacun 2 milliards de $. L'Équateur et l'Uruguay vont verser chacun 400 millions de $, la Bolivie et le Paraguay vont verser chacun 100 millions de $.

La Banco del Sur supplantera dans un avenir proche le FMI, la Banque Mondiale et la Banque Interaméricaine de Développement qui a son siège à Washington... mais comme son nom ne l'indique pas, son cahier de charge est de promouvoir l'économie et le commerce en Amérique Latine.

"La Banque du Sud doit être un premier pas vers la création d’une monnaie propre à l’Amérique du Sud. Une espérance naît pour nos pays avec la Banque du Sud" avait déclaré à la première réunion interministérielle Evos Morales, premier président de la République de Bolivie d'origine amérindienne. Pour le Président brésilien Lula, "la Banque du Sud est un pas important pour renforcer l’autonomie financière de l’Amérique du Sud. Elle pourra financer des projets dans des secteurs clefs de l’économie, tels que l’infrastructure, les sciences et technologies, et pour la réduction des asymétries dans la région".

Pour le Président équatorien, Rafael Correa, "la Banque du Sud sera au cœur d’un réseau financier pour le développement, en tant qu’alternative au FMI et à d’autres organismes. Nous avons débuté une nouvelle période, une nouvelle architecture internationale, avec une banque qui sera au cœur d’un réseau financier pour le développement. Plus de 250 milliards de dollars des banques centrales d’Amérique latine sont déposés hors de la région, dans le dénommé premier monde, sous prétexte de sécurité. De ce fait, il faut construire un fonds du sud, qui rassemble les réserves déposées en dehors du sud et les multiplie pour éviter les crises financières et équilibrer les balances de paiements. La longue et triste nuit néolibérale a non seulement conduit à la dépendance économique mais aussi à un pillage sans scrupule, avec ses politiques d’ajustement apatrides pour spolier les peuples. La Banque du Sud est la réponse politique au Fonds Monétaire International, qui est un désastre pour le tiers-monde. Le FMI est devenu le gendarme des créanciers de la région".

Le Président vénézuelien Hugo Chávez a souligné que "la Banque du Sud est devenue une réalité qui aurait été impensable pour le continent il y a 9 ans d’ici. Il y a eu de nombreux obstacles. L’obstacle majeur est le manque de conscience de notre part, car il s’agit d’un changement de paradigme. La Banque du Sud, à côté d’autres initiatives comme PetroSur, constitue l’union de l’effort des pays d’Amérique du Sud pour combattre la pauvreté, la misère, la marginalité, l’analphabétisme, pour garantir à nos peuples l’éducation, la santé, le logement, et un emploi digne. En résumé, il s’agit d’un instrument pour la libération. Il est maintenant temps de récupérer les capitaux latino-américains afin de les investir dans les besoins de la région. La Banque du Sud doit être un premier pas pour commencer à récupérer ces capitaux qui sont les nôtres, ceux de notre peuple, et les convertir en investissements pour le développement, en investissements dans la lutte contre la pauvreté. Nous ne devons rien attendre sinon de nous-mêmes."

Et maintenant, on fait quoi? Cette question, je la posais le 4 avril à la suite du G20 en pleine euphorie guerrière du Sommet de l'Otan dans ma ville à Strasbourg. La Banco del Sur, le Fonds Asiatique de Crise montrent la voie. L'Europe pourrait garder ou se découvrir une indépendance de manœuvre face aux USA. Mais elle vient, comme toujours de copier le Royaume-Uni et les USA en lançant l'expansion monétaire par la planche à billet pour racheter à hauteur de 60 milliards d'euros directement des créances pourries des instituts bancaires européens drogués par la spéculation systémique et se trouvant en phase terminale. Les USA auront de plus en plus de mal à organiser le trickle-west effect (l'effet de percolation qui ramène tout aux USA) quand on sait qu'il ont dans leurs caisses 11000 milliards de $ de créances pourries et 45000 milliards d'assets toxiques hors-bilan (CDS / CDO) à en lire le Financial Times Deutschland du 13 mai 2009. Plus personne ne croit en la note AAA toujours accordée aux USA par les agences de notation.

Comme pour la création du Fonds de crise Asiatique, l'information sur la création de la Banque du Sud passe presque inaperçue à 99,99 % sur le web en anglais, français et allemand. Je n'ai trouvé cette information, relative à cet évènement daté au mois de mai 2009 que sur deux sites allemands: Fachinformationsdienst für Globalisierung, Nord-Süd-Politik und internationale Ökologie qui est une plateforme des ONG, et le journal de gauche Neues Deutschland.

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