Plan B confisqué
Par Thomas, le Cimbre le 6. juin 2006, - Catégorie : Constitution, Europe solidaire - Lien permanent
Jacques Delors avait toujours aussi dit qu’il y a un plan B.
Quand on soumet une telle décision du TCE à l’approbation des peuples selon le mode du vote par ses représentants ou directement par référendum, il faut avoir prévu qu’il n’y ait pas de majorité à 100%. Même les dictateurs n’y arrivent jamais!
Des Plan B existent, et s’ils n’existent pas dans l’esprit de certains observateurs en poste dans les instances décisives des Commissions et des ministères, il faut consulter les français et les hollandais - si les conclusions n’ont pas encore été tirées depuis le 29 mai - pour comprendre le message envoyé par les urnes.
Malheureusement l’Europe confisquée par ces édiles des bureaux a cru faire passer en force un texte et croit pouvoir faire traîner le tout jusqu’en 2008, voire plus longtemps, en pointant du doigt deux pays et sans doute en les accusant d’avoir appliqué leur droit démocratique à l’expression par les urnes. Cette Europe de fonctionnaires plus ou moins élus ne veut assumer son échec.
L’unanimité et les manipulations des médias lors de la campagne électorale avaient résonné comme dans une dictature, personne n’en était dupe et ceci avait aussi déclenché une aversion. Le marketing politique était arrivé à un paroxysme et les politiciens relayent aujourd’hui toujours leur autisme comme s’il n’y avait jamais eu de 29 mai. Par leur attitude ils confisquent les électeurs de leur volonté et de leur message. Cette pratique est certainement copiée sur la pratique française depuis un 21 avril de la confiscation de la démocratie.
Ce qui est triste, ce n’est ni la date anniversaire du 29 ma, ni le non, c’est l’incapacité des systèmes politiques, dédaigneux et arrogants, à réagir et à prendre en compte les propositions politiques claires et concrètes qui existent. Tous ces gens vont tellement détourner la démocratie de sa fonction de proposition et de décision, qu’elles lissent le tapis des chemises brunes. Nous allons d’une tristesse à l’autre.
Le non, ce n’est pas trois lettres, mais une lettre ouverte adressée aux dirigeants. Je suis un européen convaincu depuis 40 ans.