Les nuits du libéralisme - Après la crise: pauvreté, démocratie, sur-endettement, Etat policier?
Par Thomas, le Cimbre le 28. janvier 2009, - Catégorie : Constitution, Europe solidaire - Lien permanent
Voici tel quel un mail que je viens de recevoir de l'un de mes
étudiants qui fait une année d'échange pour son Master à l'Université
de Dublin.
Photo: "Human skull in space" (oil on canvas) by Damien Hirst, for the 150th
anniversary edition of Darwin's On the Origin of Species. Copyright:
Damien Hirst 2009
La possibilité existe cependant qu'une révolte (mais il faudra aller loin) change le cours des choses. Ce n'est pas improbable. Car si l'on considère que la crise dans les pays Anglo-saxons, et en France aussi, est due non a un problème financier, mais au fait que ces pays ne produisent plus rien, et qu'ils sont en réalité pauvres, il viendra bien un moment ou leurs États seront face a une impasse : soit ils ne pourront plus taxer personne car seules les supers-élites au pouvoir réel seront solvables, soit ces États seront dans un État d'endettement perpétuel toujours croissant.
Mais ils semble improbable qu'un État et une population donnée puissent s'endetter indéfiniment. Il y aura donc un clash.
Il semble que la situation en France soit particulièrement intéressante : un président aux velléités très autoritaires a été élu, dans la moins démocratique des démocraties, parce qu'il a réussi a tromper le peuple, en utilisant un vocabulaire (et une propagande) au ton parfois socialisant, parfois populiste, toujours démagogique et trompeur. Ledit président est l'archétype de cette nouvelle élite qui prend le contrôle de l'État pour mieux anéantir sa fonction sociale, et le transformer en machine a reverser l'argent des citoyens dans sa propre poche, et d'établir sur eux un contrôle policier. Le programme réel de Sarkozy est de faire exactement le contraire de ce qui permettrait de remédier a la crise, c'est a dire de construire un nouveau tissus industriel productif, responsable et écologique finance par la taxation des revenus himalayesques. Maintenant, le second round va commencer, parce que la France est aussi le pays ou la politique se fait le plus dans la rue, c'est a dire lorsque les institutions telles que les élections ou le gouvernement ne permettent pas d'aboutir a une politique bénéfique pour le pays.
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Mon commentaire:
quelle est la différence entre les inquiétudes de mon étudiant, 23 ans, ou de JP Fitoussi, 66 ans, dans son exposé sur les inégalités?
Rendez-vous sur le site "Observatoire Français des Conjonctures Économiques" animé par Jean Paul Fitoussi qui avait été mon professeur de macro-économie à la Faculté de Sciences économiques de Strasbourg.
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