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2. avril 2010

Du Traité de Lisbonne à la Bad Bank - L'Européen libre et non faussé va payer pendant 80 ans

Dans cet article vous avez les Chapitres suivants:

  1. La Bad Bank de l'Irlande, la Nama

  2. La Deutsche Bank

  3. La situation financière des banques allemandes

  4. La Band Bank de l'Allemagne, la SoFFin

  5. La Bad Bank des USA, la Fed'

  6. La BCE "monétise" les dettes des banques et des États

  7. Les bad banks de France

  8. Banqueroute de l'Hémisphère Nord, Grande Dépression 2

Définition de la bad bank: c'est assurance universelle contre la défaillance illimitée.

Dans ce poker dénonceur et menteur de la planète, nous assistons à une course à handicap et à relais. Le relais n’est détenu et donné que par les agences de notations et que du même côté de l’Atlantique. Le handicap ne concerne que les PIGS (Portugal, Italie, Grèce et Espagne). Mais 48 États des USA sont au bord de la faillite, la cote ouest est en banqueroute technique, mais tous ont toujours la meilleure notation. La Fed’ a sorti 14000 milliards de fausse monnaie et est en réalité déjà en faillite. C’est une question d’idéologie que de faire tomber la Grèce avant la Californie. Si la Californie tombait avant, le capitalisme révèlerait son incapacité vitale. Quand la Californie tombera après, ce sera à cause du système monétaire international que l'on va réparer. La BCE monétise sûrement aussi les dettes, mais pas à cette échelle. Ne crions pas trop fort, car ce genre de néo-keynésianisme au profit de l’État Providence bancaire fera plus mal, là où il a été pratiqué le plus rapidement et le plus violemment, soit aux USA et au Royaume-Uni, qui pourrait dévaluer après le 6 mai, le lendemain des élections, pour cacher sa banqueroute d’État dans laquelle il se trouve déjà depuis un an.

Notre système économique centré sur la shadow finance est une illusion suprématiste. L’objectif de mon site est le monde des solidarités locales, régionales et globales. Nous nous retrouvons, une ou deux fois par siècle, devant la question de la responsabilité et de son envie de la comprendre.

Le logiciel d'audience de mon site montre que l'arc de mes visiteurs va de sites néo-libertariens, antennes de l'Institut Turgot, à des sites comme Bellaciao. Sur ces sites comme sur d'autres, des lecteurs que je ne connais pas déposent des liens redirigeant sur des articles de mon site. Veulent-ils légitimer ainsi les amis de Turgot, de Ludwig von Mises, d'Augustus von Hayek ou les amis de ladite "ultra-gauche"?

(Photo: JC Trichet, BCE) Platée, selon l'Opéra National du Rhin, la grenouille ne perçoit pas qu'à force d'avoir remué de ses palmes, elle a fait déborder l'eau de sa marre pour ne rester que dans la vase cimentée par des électeurs abstentionnistes et aphasiques, et par les partis et les syndicats contents qu'il n'y a plus qu'une vague lutte de classe entre la madone et le waterzooï. Chacune de ces baronnies maintient spéculatif l'ordre du monde et poursuit la multiplication du PIB d'initié, furtif et fictif de l'État Providence bancaire de la Classe Financière. Les têtards pensent ne plus avoir la force de ramener l'eau dans leur élément naturel. Vous avez déjà observé un têtard dans la vase? Il bouge, il bouge jusqu'à ce se forme un trou d'eau.

Depuis la Résolution Leinen du 14 juin 2006 ou depuis les 60% d'abstentionnistes français aux élections européennes de juin 2009, le citoyen, consommateur et européen se voue à perdre tête et queue. Des pattes il n'en aura de toute façon pas et il ne susurrera même plus get up, stand up. Il aura forcé son darwinisme obligataire, car il ne se vit à présent que comme une dette envers l'État. Il se doit d'être dette et n'ayant plus d'aspérités et d'aspiration il remplace la Constitution Universelle par un fromage de vase coulant qui le lie à l'autre dont il n'a plus besoin d'appréhender la référence.

Dans cette ochlocratie, nous sommes tous des étrangers, des immigrants, entre un guichet bancaire et la chaise du chairman prince-président. Le prince-président, dont on fait l'apologie de toute la famille jusqu'au palefrenier à la TV française comme on le fit avec les Hohenzollern-Habsbourg, avait promis de faire renier le NON des français au TCE du 29 mai. Il le fit et le PS suite au Manifesto du PSE s'était aligné au Congrès de Versailles du 4 février 2008, n'ayant entendu dans le NON que des turqueries franco-françaises. Sinus Deo et le TSE en prime.

La Bad Bank de l'Irlande, la Nama:

Anglo Irish Bank, la troisième banque de l'Irlande déjà entièrement nationalisée en janvier 2009, vient d’annoncer en mars 2010 la plus grande perte d’une entreprise de toute l’histoire du pays. Nous passons d'un superlatif à l'autre depuis le 15 IX 2009 avec la faillite de la Lehman Brothers. AIG a été la plus grosse faillite des USA et de l'histoire de l'humanité. La faillite de la Bank of Scotland a été la plus grande faillite de l'histoire du Royaume-Uni. Il passe totalement inaperçu, le 30 mars 2010, que l'Irlande ne parvient toujours pas à sortir de sa banqueroute d'État dans laquelle elle se trouve depuis plus de deux années. Le Ministre des Finances irlandais, Brian Lenihan, vient de créer pour l'Irlande la Bad Bank et a racheté 81 milliards d'euros d'actifs pourris aux banques Allied Irish Banks Plc, puis Bank of Ireland Plc et à Anglo Irish Bank Corp. Ces actifs pourris seront déposés dans la bad bank irlandaise qui vient d'être créée et qui s'appelle Nama - National Asset Management Agency (en irlandais: Gníomhaireacht Náisiúnta um Bainistíocht Sócmhainní). Après ce X-ème bail out irlandais, ces trois banques devront encore lever 43 milliards sur les marchés financiers pour se recapitaliser et pour prêter de nouveau de l'argent aux emprunteurs... si dieu le veut.

Ce dernier bail-out irlandais a doublé le déficit budgétaire de l'Irlande. Ce nouveau rachat des créances pourries en Irlande, appelé swapping asset for cash est à présent une pratique grossière, courante et répétée... aussi longtemps que la population des Têtards est d'accord que l'État Providence bancaire éponge les dettes issues de la criminalité financière du système Ponzi généralisé (voir mon article du 6 mars 2009). Nous avons tellement l'habitude de ces signes intérieurs et extérieurs de faillite des banques et des États que la décision du gouvernement irlandais passe inaperçue. Elle est cachée des grands médias parce que nous en sommes toujours au schéma habituel de la socialisation des dettes. Les obligations souveraines irlandaises et les CDS (swaps sur la défaillance des crédits) émis sur ces obligations ne sont pourtant pas la proie des spéculateurs internationaux qui épargnent pour l'instant les têtes de files du modèle anglo-saxon comme l'Irlande, le Royaume-Uni et les USA. A leur chute, le modèle capitaliste et Ponzi aura vécu. Le parti gouvernemental irlandais, Fianna Fáil ("Soldats du destin") avait travaillé en étroite collaboration avec la branche immobilière et est l'un des grands responsables de l'éclatement de la bulle des crédits hypothécaires pourris en Irlande. De nombreux politiciens du Fianna Fáil ont touché pendant la période du miracle économique du "Tigre Celtique" des pots-de-vin pour qu'ils transforment les terrains agricoles, les vases, les marécages et les zones inondables en terrains à bâtir. Nous disposerons toujours de noms, de noms de personnes actives dans la compromission locale ou universelle, de nom comme Bernie Madoff, mais il faudrait révéler la banque de données comportant le nom de tous ces électeurs actifs et passifs qui se sont tout autant baignés et abreuvés de compromission universelle en cautionnant ou en ne s'opposant pas à un modèle de société défini dans le Grand Livre du Traité Modificatif Européen, du Traité de Lisbonne, ou du Consensus de Bruxelles et du Consensus de Washington.

Mettez-vous dans la peau de l'agriculteur burkinabé et demandez-vous ce que vous valez. En Afrique le lait en poudre réengraissé avec des matières grasses végétales est fait passer pour du lait; dans l'hémisphère riche les banques réengraissées avec les liquidités et les dettes de l'État se font toujours passer pour des banques, des banques instantanées. En parlant du lait en poudre européen réengraissé au Burkina Faso qui a obtenu "l'Oscar du 1er prix de la Qualité", je suis plutôt un argument pour les néo-libertariens ou pour les révolutionnaires?

Le ton de mon site doit être juste assez radical pour être apprécié des uns et des autres: les uns aimeraient que je crie Freedom, les autres Révolution. Non. Il suffit d'être à gauche. Ensemble. Malgré toutes ces campagnes électorales faites en période de crise historique, le peuple français ne se sent pas encore prêt, ce qui arrange les affaires de la madone et du waterzooï.

Les libertariens savent très bien que ceci prendra politiquement du temps, les poly-révolutionnaires se réjouissent que ça traîne pour que germent les ferments de la révolution. Entre les pokers menteurs et dénonceurs, la Classe victorieuse est toujours plus rapide et elle a ses lobbies en place auprès d'Obama et en Europe. Ensemble à gauche.

Mais je constate sur mon logiciel de recensement de mes visiteurs et de leur manière qu'ils ont de cliquer sur google pour arriver sur mon site, que je ne suis pas référencé sur des sites amis du Parti de Gauche, du Front de Gauche, et évidemment du PS. Pour ce dernier, cela va de soi, dans son combat entre la madone 2012 et le waterzooï de Lille, il n'est pas à gauche et flotte dans le vase UMP.

Les banques gagnent toujours, leur Lutte de Classe est victorieuse, mais les Travailleurs continuent à accepter que "la Lutte des Classes, c'est ringard, car il n'y a plus de clivage". La "création de richesses" (PIB fictif d'initié) du secteur financier augmente massivement et ses réserves de productivité semblent être illimitées. Cette crise financière a tout pour plaire au secteur financier too big to fail, trop grand pour être laissé tombé en faillite par les États.

Selon les chiffres américains, qui ne valent pas plus que d’autres, simplement parce qu’ils sont disponibles, la création brute de richesses des entreprises non financières a chuté de 4,3%, et celle des entreprises financières a augmenté de 5,8%, après une augmentation de 8% en 2008. La part de secteur financier à la création nominale de richesses a augmenté de 16,2%, ce qui constitue déjà en soi un record. Dix ans plus tôt elle était de 12% et à la fin des années ’60 elle était de 6,5%.

Qui peut encore prétendre que le secteur financier offre des produits inutiles? La productivité du secteur financier est plutôt à prendre comme exemple par les grincheux. Depuis le pic de 2006, le secteur financier a réduit de 8,6% ses emplois mais a augmenté sa productivité de 16,4%. Les salaires et intéressements du personnel du secteur financier ont augmenté de 35,7%. Le système bancaire est l'exemple même de la modernité de l'OMC.

Entre 70 et 90% des transactions financières sont faites pour des seules raisons spéculatives. Chaque banquier vous le confirmera, les clients désirent être dévalisés et pillés comme au poker. Les investisseurs épient les moindres des intentions régulatrices d’Obama, de Merkel, de Juncker, de Trichet et ils applaudissent les subventions de l’Etat et les garanties qu’il offre aux crédits hypothécaires pourris et aux autres positions toxiques qu’il éponge. Il reste juste une ombre à ce jeu toujours gagnant des banques, celui de la correction des valeurs des obligations d’État… qui ont été émises sur les marchés financiers pour faire rentrer des liquidités dans les caisses de l’État pour organiser ses abonnements de bail out et de recapitalisation et de swapping asset for cash. Je suis sûr que les acteurs du secteur financier s’en remettent à la force magique et miraculeuse de la main vibrante des marchés, de la main de dieu qui s’est déjà fait homme en Obama/Geithner/Bernanke aux USA, en Alistair Darling et Gordon Brown au Royaume Uni, en Trichet et Juncker en Europe, en Brian Lenihan pour l'Irlande, en Angela Merkel pour l'Allemagne. La Commission Européenne associée aux gouvernements nationaux forme une vase qui a deux aspects selon qu'on la regarde de dessus ou de dessous: cette vase est l'État Providence bancaire et la Bad Bank. Quelque part, entre deux vases, les têtards étêtés font encore quelques bulles d'air pour geindre et des bulles financières, puisque tel est leur destin choisi depuis 20 ans de globalisation appliquée sans débat sociétal ni parlementaire. Le Traité de Lisbonne garantit la concurrence libre et non faussée qui crée des richesses et tend au plein emploi. Le Consensus de Washington offre par effet de percolation des richesses qui dégoulinent jusqu'en bas grâce à l'humanisme automatique des capitaux et de l'OMC. Les peuples, qui sont depuis des millénaires toujours plus forts que les appareils, ne s'opposent pas puisqu'ils sont adhérents de la vase à fric.

La Deutsche Bank:

La Deutsche Bank reste mondialement en 2010 l'une des banques most leveraged, c'est à dire une banque dont l'effet de levier des positions toxiques et pourries est le plus élevé. La Deutsche Bank qui était déficitaire à la fin de l'année 2008, parce qu'elle est un des grands acteurs mondiaux sur les produits financiers dérivés devenus des créances pourries, gagne en 2009 son argent sur l'une de ses autres grandes spécialités, à savoir le commerce des Bons du Trésor émis par les États. Quand il y aura un effondrement des dettes obligataires des États et de leurs CDS correspondants, nous verrons bien quelle est la situation réelle de la Deutsche Bank. Depuis deux années le commerce de Bons du Trésor souverains est le seul marché financier qui est florissant pour les banques; les États émettent des Obligations d'État, font des déficits publics abyssaux pour purger les créances pourries des banques et pour tenter de les sauver de l'insolvabilité définitive. Les banques font encore leurs affaires sur les assurances émises sur les défaillances des emprunteurs, les CDS - Credit Default swap qui mettent en ce moment en péril le budget de la Grèce. Les bénéfices dans ce domaine ont augmenté de 200% pour la Deutsche Bank. Cette source de bénéfice est la seule en ce moment pour cette banque d'investissement. La Deutsche Bank, comme global player, a coopéré dans la création de cette crise des risques qui balaye la planète. Sur le site de la Deutsche Bank vous avez en libre accès la page dboffshore spécialisée dans les affaires avec ses filiales domiciliées dans les paradis fiscaux. La Deutsche Bank n'a jamais cessé de proclamer des bénéfices et de promettre un rendement sur placements de 25%. Vous vous souvenez, pour le G20 de Londres du 2 avril 2009, il n'y a pas de paradis fiscaux. La Deustsche Bank vante sur son site ses "solution adaptées aux besoins des clients fortunés" ("maßgeschneiderte Lösungen"). La Deutsche Bank réalise ses affaires avec 499 filiales qu'elles entretient dans les paradis fiscaux, dont 151 dans les Îles Caïmans et 79 à Jersey. Selon l'ancien Ministre des finances allemand, Peer Steinbrück de la SPD, la Deutsche Bank soustrait au fisc 100 milliards d'euros. Dans un billet, je vous avais expliqué dans quel genre de "Conférence" s'est rendu son Directeur, Joe Ackermann. Ce n'est pas au G192 de l'ONU, ou dans les illégitimes et non-démocratiques G4, G8, ou G8+12, au regard du droit international que se décident le nouveau Système Monétaire International, mais à ce genre de Conférence Mondiale, qui travaille dans le secret comme la Banque Internationale des Règlements (BRI), qui est la véritable banque mondiale.

Le mot d'ordre actuel pour les gouvernants est d'organiser avec élégance une phyto-épuration des assets pourris sans agents chimiques polluants et sans laisser trace sur le papier carbone. Quand l'État ne parvient pas à infiltrer les groupuscules qu'il perçoit comme une Menace à la République, il infiltre les banques de liquidités sans pour autant annoncer à l'opinion publique qu'il leur rachète les assets pourris et qu'il les incinère dans une banque de défaisance qui n'est rien d'autre qu'une bad bank. Il est facile d'obtenir en Allemagne les chiffres, parce qu'en Allemagne la liberté et le fonctionnement du système de l'information est garanti par la Loi Fondamentale (Constitution allemande). Je serais content qu'un commentateur me mette au bas de mon billet l'état des banques françaises. En Irlande bad bank s'appelle Nama, en Allemagne elle s'appelle  SoFFin - Sonderfonds Finanzmarktstabilisierung, pour la Suisse la banque de défaisance de UBS a été officiellement et légalement délocalisée dans les Iles Caïmans. Si vous ne comprenez pas encore: la bad bank recèle les actifs pourris des banques en les payant avec l'argent volé dans les caisses de l'État, aux contribuables et à deux générations futures qui vont rembourser cette perte privée couverte avec de la dette publique. Cette dette publique sera remboursée sur du PIB réel et réellement produit dans le futur et les États priveront d'autant de moyens les services publics en vous expliquant que l'État est en faillite et qu'il n'a pas les moyens de ne pas repousser l'âge du départ à la retraite. Les 8 millions de pauvres en France n'auront pas non plus de miette. On ne peut pas tout vouloir, une assurance-vie pour les banques et une assurance chômage et une assurance maladie et une retraite par répartition, et une éducation et une santé. Autrefois on faisait des guerres mondiales pour qu'une génération pique les biens à la génération précédente qu'elle aura exterminée à grande échelle. Aujourd'hui on rend pauvres et malingres les générations précédentes et actuelles pour opérer dans une seule classe le transfert des richesses, des savoirs et des pouvoirs. Guerre et économie génèrent de la croissance appauvrissante. C'est leur modus vivendi.
Depuis le 8 avril 2010, la Deutsche Bank est traduite devant un tribunal de New York.

La situation financière des banques allemandes:

Comme je vous l'ai écrit il y a deux ans, la partie Est de l'Allemagne, rattachée à la République Fédérale d'Allemagne en 1989 n'est jamais parvenue à subvenir a elle-même économiquement malgré les aides structurelles européennes et du Bund (Fédération) et malgré le Solidarpakt qui permettait un grand transfert de liquidités vers l'Est et qui était financé avec des emprunts d'État. Il y a cinq ans l'Allemagne fédérale avait refinancé sa dette issue du programme du Solidarpakt en nouveaux emprunts d'États... adossés sur des CDS pour être à la pointe de la modernité. L'Allemagne est en réalité endettée pour les 50 années à venir pour financer la réunification qui est un raté économique. Seulement les réseaux de commerces associés, franchisés et de partenariat ainsi que l'immobilier ont connu un boom gigantesque. La partie Est de l'Allemagne a donc consommé et construit. Les allemands de l'Est qui ont encore en eux intégré une dialectique qui ne parvient jamais à la synthèse, plaisantent très vite sur eux-même et disent que l'État et les banques sont à la tête du plus grand parc automobile et immobilier d'Europe dans les nouveaux Länder. Cette situation est analogue dans tous les pays, mais en Allemagne les crédits sont accordés à des emprunteurs sans bonités bancaires. Dans certains Länder de l'Est de l'Allemagne le chômage monte toujours à 25%, vingt ans après la Réunification.

Ce qui a aussi du mal à être révélé dans toute l'Allemagne, est que la bulle hypothécaire des subprimes et la bulle des crédits à l'Est de l'Allemagne est similaire à la bulle des Subprimes des USA, d'Irlande, d'Espagne, du Portugal ou des Pays Asiatiques il y a plus de 10 ans. Et comme un monde parallèle, mais totalement réel, à la bulle des crédits hypothécaires et de consommation s'est accrochée la bulle des CDS, ces assurances sur les défaillances de crédit. Les systèmes bancaires en Allemagne aussi ont accordé sans contrôle et sans régulation, comme aux USA, des crédits, puisqu'ils avaient multumitualisé leur risques avec des CDS, des MBS, des RMBS et tous autres produits financiers en collaboration avec des assurances ou avec leur département d'assurance, quand elles étaient des banques universelles (à l'image de l'abrogation du Glass-Steagall Act). Avec la spéculation sur les produits dérivés, avec l'octroi insensé de crédits, avec les normes comptables "prudentielles" Bâle 2 qui permettaient en réalité d'interpréter à sa façon le risque et de réduire au maximum les Fonds Propres Réglementaires de garantie, la folie spéculative avait secoué l'Est de l'Allemagne et avait donné l'illusion de croissance, de création de richesses et de consolidation et de croissance du PIB. Cette démesure était telle que des théâtres municipaux, des opéras, des centres de jeunes et de loisirs, des communes entières se sont endettés et avaient cru financer leur endettement sur des promesses de gain réalisés avec la spéculation sur tous ces produits financiers dérivés. Aujourd'hui, ces théâtres communaux, ces villes et communes sont endettés et certaines sont en faillite. Le Land Ouest allemand du Schleswig-Holstein est en quasi faillite, comme la Californie, l'Oregon, l'Irlande...  La croissance a été à l'Est de l'Allemagne surtout, un architectone, une illusion suprématiste. Les faillites du système bancaire allemand sont réparties sur l'ensemble du pays.

Passons maintenant aux exemples des banques allemandes en faillite et nationalisées.

1] La banque Régionale de Bavière, Bayern LB (LandesBank) vient de nouveau de publier en mars 2010 une perte d’1 milliard d’euros. Les LB sont en Allemagne des banques régionales nationalisées. Y siègent de toute façon le Ministre-Président du Land. A la faillite et au scandale financier, révélé la plupart du temps avec réticences et inerties mais toujours révélée à la différence de la France, s’associe toujours un scandale politique suivi d’une démission des responsables. La Bayern LB rêvait déjà d’une présence dans les Balkans et avait acquis la Kärntner Bank Hypo Group Alpe Adria pour 3,25 milliards d’euros. La Commission d'enquête parlementaire vient de révéler que le président de la Bayern LB était parfaitement conscient lors de l'acquisition que la Kärtner Bank avait une valeur réelle inférieure sur les marchés évaluée à 2.43 Mia, mais il voulait favoriser des investisseurs privés sans analyser les risques. Deux ans plus tard la BLB a revendu pour 1 euro symbolique cette banque. Ce drame a coûté au contribuable allemand 3,7 milliards d’euros. A ceci s’ajoute une perte de 2,6 Mia d'euros pour la BLB. L’Etat de Bavière vient d’injecter 10 Mia d’euros dans la BlB et de garantir ses titres et positions toxiques à hauteur de 6 Mia d'euros. Le fonds de sauvetage de la Bad Bank allemande, la SoFFin, a injecté lui-même 5 Mia d'euros supplémentaires.

2] La Commerzbank, le second institut bancaire allemand, a touché 18,2 milliards en argent du contribuable. L’Etat allemand en détient maintenant 25% + 1 action. En 2009 la Commerzbank avait de nouveau publié un déficit de 4,5 Mia d'euros. La Commerzbank annonce redevenir bénéficiaire en 2011 et ne pouvoir commencer à rembourser les intérêts qu’à partir de 2011, et ne commencer à rembourser les aides qu’à partir de 2012.

3] La HSH Nordbank – Hambourg und Schleswig Holstein, rêvait d‘être cotée en bourse, mais a dû être sauvée avec une garantie de l’Etat de 40 Mia d'euros. Les Länder de Hambourg et du Schleswig Holstein ont injecté en plus 3 Mia d'euros et ont accordé une garantie de 10 Mia d'euros. Le Ministre de l’Economie a démissionné et sévèrement accusé le Ministre-Président. En 2009, la HSH a encore fait une perte de 679 Mio d’euros et la SoFFin a injecté 17 Mia d’euros.

4] La Hypo Real Estate allemande détient 80 milliards d'euros de crédits pourris venant des PIGS. Donc sachons observer la félonie des dirigeants du Nord de l'Europe qui feignent de faire un cadeau à la Grèce avec une aide de 100 milliards pour lui éviter la banqueroute d'État.

Le second institut de financement hypothécaire d’Europe, la HRE - Hypo Real Estate domiciliée à Münich, a obtenu de la SoFFin un capital de 6,3 Mia d’euros. Mais pour cacher que la HRE était en faillite, elle a été nationalisée à 100% en octobre 2008. Cette nationalisation a coûté 95 Mia d’euros au contribuable allemand. La HRE s’appelle aujourd’hui Deutsche Pfandbriefbank. La HRE était très active à l'Est de l'Allemagne pour simuler une croissance par la bulle hypothécaire. Le régulateur allemand, d'habitude très à cheval sur les fondamentaux et les critères de Maastricht, avait laissé accorder des millions de crédits à des emprunteurs de mauvaise foi et insolvable dès le début. Une plainte a été déposée devant la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) contre l'État allemand pour avoir nationalisé HRE et lui avoir accordé 100 Milliards d'aide qui constitue une distorsion de libre concurrence. La Deutsche Pfandbriefbank, déjà nationalisée pour un coût de 100 milliards de $ sous son ancienne raison sociale Hypo Real Estate, est de nouveau en situation de faillite. Elle va créer d'ici quelques semaines sa propre bad bank dans laquelle elle va cantonner 210 Milliards de positions toxiques et pourries, soit encore 50% de ses actifs. En Allemagne ces informations graves sont disponibles.

5]   La crise de la IKB de Düsseldorf avait été rendue publique en juin 2007. Cette banque avait obtenu 11 Mia d’euros et 10 Mia de garantie de l’Etat. Cette crise de la banque IKB est due à sa société mère, la Banque publique KfW, qui avait enregistré d’énormes pertes. IKB avait été recapitalisée et revendue à perte à l’investisseur financier Lone Star qui ne parvient pas à assainir la situation et qui est entrain de la revendre.

6] La banque du Baden-Württemberg, la LBBW a reçu 5 Mia d’euros d’aide de l’Etat et une garantie de 12,7 Mia. La Commission Européenne a demandé que cette banque réduise sa taille. La LBBW va se défaire de 40% de ses actifs. Malgré les aides la LBBW a enregistré une perte de 1,48 Mia d’euros après une perte de 2,06 Mia en 2009.

7] Les Sparkassen (Caisses d’Epargne) et la WestLB du Land Nordrhein-Westfalen ont été aidées par le Land et le Bund (la fédération). Des papiers toxiques d’une valeur de 87 Mia d’euros ont été rachetés et déposés dans la Bad Bank, la SoFFin. La SoFFin a offert en plus 3 Mia d’euros d’aide directe à ces caisses d'épargne.

Ce paragraphe a relaté les actes de l'élite financière en Allemagne. Et en France? Pendant quinze ans, déjà nos étudiants des Grandes Écoles, parcours Finances/Banques, nous ont répété avec la bêtise de la jeunesse, en ce qui les concerne, que nous n'étions que des pauvres imbéciles. Maintenant, ils se sont pris d'amour pour le Durable et pour la Diversité. Ça rapporte du fric. Ils organisent des salons annuels de la diversité. Vous y trouverez des pauvres en poudre réengraissés avec des graisses végétales.

La faillite globale des systèmes bancaires et financiers est due à la libre circulation des capitaux. La mafia de l'Union Européenne épargne les Hedge Fonds et interdit le contrôle des marchés financiers. Les banques allemandes détiennent 100 Milliards d'euros de la dette grecque. Ainsi les obligations de l'État grec en faillite qui sont dans les banques allemandes en faillite vont indirectement être monétisées par la bad bank d'Allemagne. Les citoyens grecs ont d'ailleurs commencé le run sur les banques pour sortir leur argent des banques. Les banques françaises, suisses et italiennes détiennent avec les banques allemandes 70% des obligations d'État grecques. Si l'État allemand est autorisé à se porter garant pour les dettes des banques allemandes, il n'a pas le droit de le faire pour les dettes d'autres États. Donc la bad bank SoFFin va monétiser d'autres dettes des banques allemandes, pour que les positions toxiques grecques ne les fassent pas tomber encore plus bas.

Mais nous parlons des banques et de la criminalité financières de leurs activités spéculatives qui les ont conduits à la faillite. Ceci concerne cette économie post-réelle de la finance. En Allemagne les sociétés de leasing et de factoring vont maintenant aussi recevoir une aide de l'État. Ces entreprises financières et d'assurance des défaillances sur factures et traites travaillent dans l'économie réelle et sur les factures et impayés entre les entreprises. En période normale ces sociétés avancent et prennent à leur compte entre 80 et 90% des impayés. En ce moment elles couvrent moins de 60% du risque de la défaillance inter-entreprise. Les activités de leasing se sont effondrées de 30% parce que les entreprises n'investissent plus et que les banques ne prêtent plus pour des projets économiques réels. L'économie réelle va de plus en plus mal et tout aussi rapidement que la dette souveraine grecque ou portugaise. Ceci entrainera aussi et par voie directe du chômage.

La Band Bank de l'Allemagne, la SoFFin:

Depuis 1 an et ½ le Fonds de Sauvetage des banques, la SoFFin, lutte contre l’effondrement du système bancaire allemand. En toute discrétion la SoFFin a mis sur pieds la première Bad Bank en Allemagne. Il s'agit de la plus chère et de la plus mystérieuse des start-up allemande. Les allemands sont devenus des experts dans la défaisance, parce qu'ils avaient créé le plus grand syndic de faillite du monde, la Treuhand Anstalt, qui était chargée de liquider les entreprises et Kombinat de l'ancienne RDA.

La SoFFin est située dans une villa à Francfort. A la table ronde se retrouvent régulièrement la Chancelière Angela Merkel, des ministres, des Directeurs de banque, des capitaines d’industrie. On y parle de milliards autour d’une pizza livrée par un gamin exploité par un pizza-opérateur comme Pizza Hut. La SoFFin s’appelle officiellement „Bundesanstalt für Finanzmarktstabilisierung", ceci lui donne une aura de haute administration, mais l’ambiance y est celle d’une start-up, dont le budget gigantesque tourne autour de 480 Milliards d’euros, soit 200 Milliards de plus que le budget de l’Allemagne fédérale. La moyenne d’âge des 42 employés est de 36 ans. Dans le monde, il n’existe pas d’équivalent à la SoFFin. La SoFFin a été constituée en une nuit d’octobre 2008 après le sauvetage dramatique de la Hypo Real Estate.

Selon la SoFFin, "la crise pèse de tout son poids sur ses épaules alors que la population a refoulé en elle la crise, croit qu’elle s’est déjà atténuée et que la croissance est bientôt de retour. Mais les employés de la SoFFin connaissent la gravité de la crise, savent dans quelle situation inextricable se trouvent les instituts bancaires, connaissent les risques qui sont encore cachés dans leurs bilans. Il y a même des raisons très sérieuses qui nous permettent de d’annoncer que la crise va encore s’amplifier. Il n’y a pas une seule banque en Allemagne qui ait passé le cap".

Son rôle initial était d’accorder aux banques des garanties à hauteur de 400 Mia d’euros et d’injecter directement 80 Mia comme aide d’urgence. Les activités de Bad Bank ont été ajoutées discrètement à partir de l’été 2009. La SoFFin offre un genre de zone de stockage pour tous les titres et papiers, pour tous les CDS, MDS, ABS, et autres produits dérivés qui ne trouvent plus de preneur sur les marchés financiers et qui ont forcé les banques à dévaloriser des milliards d’actifs en étant poussées à la ruine. Les banques peuvent y déposer ces positions toxiques et tenter un nouveau départ. La SoFFin est pour les banques la seconde chance, voire la seule chance de s’en sortir. Vous voyez au travers de cette description presque autant banale que celle de la conduite du budget d’un ménage, comme la catastrophe est sous nos pieds. Je ne m’imagine pas que la situation française soit meilleure. Mais en France, nous avons heureusement une personne qui agit.



La moitié du personnel de la SoFFin provient de la BuBa (Bundebank), la banque centrale d’Allemagne. La SoFFin a été créée en une nuit, les embauches ont été réalisées avec la même précipitation. A l’inauguration de la SoFFin, personne ne connaissait sa mission et sa fonction. Le siège de la BuBa n'est qu’à quelques mètres de la SoFFin et cet espace hygiénique permet aux employés respectifs de ne pas se postillonner dessus quand ils s’échangent les poubelles contre de la fraiche.


Avec la crise budgétaire et obligataire grecque, les élites européennes rappellent l'existence de la clause du no bail out qui fonde le Pacte de Croissance et de Stabilité de Dublin et les critères de Maastricht pour l'euro. La clause de no bail out interdit aux pays membres de la Zone Euro de sauver un autre pays de l'Euro. Un sauvetage interne à l'Europe n'a pas été prévu et vous souvenez des récentes querelles entre Sarkozy/Merkel et Lagarde/Schäuble. Les bad bank dans les États Membres de la Zone Euro sont tout autant illégales en vertu du droit européen et communautaire, elles sont une entrave à la "concurrence libre et non-faussée qui crée des richesses et tend au plein emploi". Mais vous voyez avec quelle souplesse la libre concurrence est contournée et que ces aides directes gouvernementales et ces opting out de fait dépassent de très loin les désirs de liberté catallactique du Royaume-Uni et de l'Irlande et de l'AELE. Par contre la Commission de Bruxelles continue son forcing pour privatiser les services publics, les services de santé, les SIG (Services d'Intérêt Général) pour faire une compote de pauvres au service des banques. L'Europe est une holding de défaisance et reste une agence de transfert et de privation des richesses, des savoirs et des pouvoirs. La villa de la SoFFin appartient à la BuBa. Dans les combles habitent des étudiants stagiaires qui font leur volontariat non payé à la BuBa. Les chaises, les tables, les agrafeuses sont fournies par la BuBa, seuls les pizzas et les sushis viennent de l'extérieur. Clause de confidentialité absolue pour les employés, sinon à quelques mètres de là, les cotations de ces banques à scandales s'effondrent. On n'y parle pas de déchetterie de positions toxiques mais de portefeuilles délocalisés ("das ausgelagerte Portofolio"). Personne n'y joue de Moritat. (Photo: Chepstow, Pays de Galles, 2007)

La Bad Bank SoFFin est née d’après une loi votée le 23 juillet 2009 au Bundestag de Berlin. La Loi ne contenant aucun article ni paragraphe s’intitule "Loi pour la poursuite de la stabilisation des marchés financiers" - "Gesetz zur Fortentwicklung der Finanzmarktstabilisierung". Des Teams de spécialistes ont tout inventé et codifié. Le Groupe de Travail "Operationalisation" réfléchit à l’action concrète de ses employés. Il n’existe pas de modèle ni de référence, tout est à inventer. Le droit communautaire européen, le Pacte de Dublin, le Traité de Maastricht, la BCE, ECOFIN, l'Euro-Groupe n’ont jamais prévu une telle situation.

Angela Merkel et son cabinet de la Grande Coalition ainsi que son nouveau cabinet avaient supplié les banques d'accepter les liquidités du Bund, mais aucune banque ne voulait faire le 1er pas de peur de voir sa cotation s'effondrer. Les banques s'approchaient de la banqueroute et ne prêtaient plus. En Allemagne, les dissimulations dans les bilans semblaient ne pas passer dans les médias et le scandale avait été dénoncé par le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 26 avril 2009. Le FAZ a titré son article comme suit: "Verlust der Dresdner Bank verschwunden " (Disparition de la perte de la Dresdner Bank). En effet des trous dans les bilans d'un rapport trimestriel à l'autre étaient de 6,3 milliard d'euros pour la Dresdner Bank, de 6,4 milliards d'euros pour Allianz, pour la Commerzbank, etc... On parlait en 2009 en Allemagne du "Phantomquartal", du trimestre fantôme. Les comptabilités commencaient ou s'arrêtaient à des dates saugrenues, d'autant plus que pour aider au sauvetage il y avait eu des fusions, si bien que le bilan consolidé des nouveaux groupes avaient des trous. La partialité des commissaires aux compte et des audits KPMG et PricewaterhouseCoopers (PwC), qui ont supervisé les fusions et signé les rapports d'activité, avait été publiquement gravement mise en cause en Allemagne. Souvenez-vous aussi de la fusion ordonnée d'en haut de la Banque Populaire et de la Caisse d'Épargne. On avait annoncé en France "une perte pouvant exister", mais on nous avait dit dans tous les médias français "que cette perte n'est pas connue pour l'instant". Peut-on fusionner deux banques sans connaître les bilans comptables et avec des rapports d'activité maculés de trous? La crise a tout pour plaire aux banques, qui deviennent encore plus too big to fail grâce aux fusions aidées par les gouvernements et non contredites par les Régulateurs ni la Commission européenne à la Concurrence (Graphique animé). Le too big to fail est une assurance-vie pour les banques payées sur le budget des États, par les contribuables et par deux générations futures.

Angela Merkel avait même menacé de nationaliser totalement ou partiellement les banques si elles ne demandaient pas d'elles-mêmes le soutien de l'État. Rien n'y fit. Mais le lendemain même de la création de la SoFFin, la WestLB s'est présentée avec sa requête et les autres banques ont suivi. Aujourd'hui, la SoFFin est ouverte 24h sur 24, et ceci n'est pas un de mes "bonmots". Les Teams sautent d'une deadline à une autre deadline et les dossiers sont bouclés just-in-time lors du Photo-Finish. Autour de tables rondes improvisées se regroupent à chaque fois les banquiers et leurs actionnaires, les représentants du gouvernement, de la BuBa, de la Commission de Bruxelles et de l’autorité allemande de régulation, la BaFin. Chacun est secondé d’avocats et de conseillers, d’auditeurs internes, de commissaires aux comptes et de consultants. Depuis juillet 2009, c'est une Rave-Party de criminels financiers et de juristes, tous en cravate, un seizième de pizza entre les doigts, et assis sur des piles de cartons comme dans une vraie start-up ou un "apéro populaire". Un morceau de pizza tombe à terre, et oups, une banque fait faillite. Il n'y a pas de droit à l'erreur, et les souris et les acariens n'ont rien à espérer. Même T i n a est désœuvrée, il n’y a pas de place pour There is no alternative, tout roule, tout s’écroule de manière chirurgicale. L'objectif idéal pour la SoFFin est de pouvoir écouler dans un jour futur sur les marchés financiers ces milliards de positions toxiques en ne faisant pas de perte. La HRE a délocalisé 210 Milliards dans la SoFFin, soit presque le budget annuel de la République Fédérale d’Allemagne. En octobre 2008, la SoFFin a repris en entier la HRE et lui a encore injecté 100 Milliards d'euros. Aujourd'hui la HRE vaut encore moins qu'elle ne valait lors de sa nationalisation. Officiellement il n'y a que la WestLB et la HRE qui se trouvent sous les bons offices de la SoFFin. Les autres instituts bancaires communiquent en terme d'image.

Axel Weber, Président de la BuBa, la Banque Centrale d'Allemagne, est un des fondateurs de la Bad Bank SoFFin et pense officiellement pérenniser cette institution sous la forme d’un Fonds de Crise. De toute manière la Bad Bank a entassé dans ses poubelles des "valeurs" mobilières qui arriveront à maturité dans 80 ans. Ils ne pourront pas être revendus avant sur e-Bay (Photo à gauche et lien). Et aucun des employés ne vivra jamais l’apurement de tous les comptes, une vie professionnelle et de têtard n’y suffira pas.

La Bad Bank des USA:

Aux USA la distance entre la bad bank et la banque centrale, la Fed' n’est même pas respectée. C’est la Fed qui a pris en charge le rôle de Bad Bank avec les différents plans TARP, TALF et PPIP par lesquels elle a racheté 4600 Milliards de $ de positions toxiques et elle offre des liquidités aux systèmes bancaires et d’assurance: swapping asset for cash. Ces 4600 Mia représentent 32% du PIB des USA et 130% du budget fédéral. Ces chiffres ne comportent pas les aides de stimulation économique ou les bail out de groupes comme GM, Chrysler, ni les chiffres des instituts de crédit hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac qui ont délocalisé à la Fed 1400 Mia de $ de crédits pourris. 14.000 Milliards ont été dépensés aux USA pour ces bail out réalisés avec l'argent des contribuables et les T-Bonds, les Bons du Trésor US, et il est mathématiquement impossible de les rembourser quand ils arriveront à maturité. Eux aussi se retrouveront sur eBay d'ici quelques décennies. En réalité, toutes les positions toxiques rachetées par la Fed' représentent 50% des "asset" de la Fed'. La Fed, qui est une entreprise privée divisée en 12 districts et dont les banques de ces districts sont actionnaires, est donc en réalité en banqueroute puisque 50% de ses assets sont des dettes pourries de ces banques actionnaires, des CDS, MBS, RMBS... rachetés contre des liquidités, et qui ne valent rien. Donc les USA sont en banqueroute. La Fed et les USA ont en réalité perdu depuis longtemps le AAA.

Au dessus de la Fed' il y a le Congrès américain. Il n'y a jamais eu aux USA l'Indépendance de la Banque Centrale, pourtant les statuts de la BCE ont été imposés sur ce principe en ayant prétendu copier le modèle de la Fed'. Aux USA, c'est le Congrès qui a le pouvoir de création monétaire depuis le "Farewell Address" de 1837 du Président Andrew Jackson. Le principe de "l'Indépendance de la Banque Centrale" est un principe de la laisser être manipulée par les lobbies et les banques because "State is bad" comme le pense Hayek. Les 6 plus grandes banques américaines regroupent 80% des contrats effectués sur les produits financiers dérivés comme les CDS. Ces 80% représentent 63% du PIB des USA. Leur objectif est la création monétaire pour nourrir la bulle des CDS et non pas pour innerver l'économie travaillante et productive. Et quand les banques se trouvent dans l'impasse, le PPT - Plunge protection Team intervient pour manipuler et soutenir les cours à Wall Street. Le Dow Jones est donc remonté à 11000, autant qu'en septembre 2008, et tout ceci pour une économie dépressive et avec un index de l'échange maritime transcontinental qui est passé de 12000 à 2920 et qui stagne dans le bas depuis septembre 2008 (voir et utiliser au bas de la page le graphique du Baltic Dry Index).

Ainsi, l'action du trio mafieux de Wall-Street, Obama-Geithner-Bernanke, n'a permis que la "jobless recovery" des faux "green shoots", les illusoires reprises sans emploi, et la constitution d'une nouvelle bulle spéculative avec l'argent public offert à taux zéro et qui n'est allé que tourner en rond dans le circuit fermé des marchés des capitaux. Au sujet de la reprise du Dow Jones au-dessus de 10.000 points, il faut rappeler sur le graphique ci-dessous ce qui s'est produit entre le Black Tuesday de 1929 et 1932. Ce n'était qu'un "Short Jobless Recovery". Actuellement les politiques de relance font bien pire, puisque les injections "keynésiennes" ne servent qu'aux zombie banques pour leur trésorerie. L'argent prêté à taux zéro aux banques pour qu'elles fassent leurs œuvres pathologiques de spéculation financière est une licence d'exploitation de casino qui leur est offerte gratuitement par l'État. Au nom de la Libre circulation des capitaux et des services financiers, aucune contrepartie ne leur est demandée pour soutenir l'économie réelle. Mesurées aux marges bénéficiaires actuelles, les actions du S&P-500 n'ont par exemple jamais été aussi chères aujourd'hui que depuis ces 100 dernières années. Entre temps les entreprises "valent" 140 fois leur bénéfice annuel, une valeur normale est de 30. Quelle éclatante bulle! Mais les "liquidités" offertes à un taux de 0% et à un taux relatif négatif de 20% sont détournées de l'économie "réelle" vers cette spéculation post-réelle et simplement financière. Ce modèle de "reprise" s'appelle Bulle Échoïque ou bulle-écho, comme les 7 "short recoveries" de la Grande Dépression (graphique à droite). Les banques centrales engraissent les banques et les spéculateurs sur le compte des contribuables et de deux générations futures. 2010 sera comme 1930. L'année 11 comme 31. En pire.

Les green-shoots que l'on voudrait voir dans l'augmentation de la valeur des actions sont en plus le fruit de manipulations du marché par une autorité gouvernementale de faussaires créée avec l’Executive Order 12631 par Ronald Reagan en octobre 1987 pour éviter un effondrement de Wall Street: il s'agit d'un groupe informel, mais qui porte un nom, c'est le PPT (wiki), le Plunge Protection Team dans lequel siège le Secrétaire au Trésor, le Directeur de la Fed', le Directeur de la première autorité de surveillance des marchés SEC, et le Directeur de la seconde autorité de surveillance des marchés Commodity Futures Trading Commission et... des membres de l'Exécutif de la Goldman Sachs. L'activité de la PPT, appelée un peu moins officieusement la Working Group on Financial Markets, est simple. Elle achète en masse des actions avec de l'argent imprimé par la Fed'. Ainsi la raréfaction artificielle des actions sur les marchés financiers conduit à une augmentation conditionnée et totalement faussée de leur valeur, et à l'illusion de leur bonne santé. Hank Paulson, qui a précédé Timothy Geithner au Secrétariat au Trésor, a remis en veille la PPT à partir de 2007 face à la volatilité des marchés qui redevenait dangereuse. Ladite Crise des Subprimes a commencé en 2006, il y a déjà plus de 4 ans. La PPT est donc en réalité le maître d'œuvre autoritaire du rallye boursier depuis février 2009 qui a apporté une augmentation de la valeur (négociée) des actions de 6 trillions de $, soit 6000 milliards, tout ceci avec l'argent public existant ou qui sera de la dette pour deux générations à venir. Les naïfs qui croient ou font croire à la rationalité de la concurrence et à la main invisible ou vibrante du marché vous forcent par tous les moyens à vous faire renforcer en vous la foi dans l'économie de marché, où la concurrence libre et non faussée qui apporte la création de richesses et tend au plein emploi. La PPT est sous l'autorité d'Obama. Son gang s'est chargé de réaliser par les deux bouts la dépossession systémique du peuple américain: d'un côté il a réalisé la plus grand transfert de l'histoire des USA de la dette privée dans la dette publique, et d'un autre côté il réalise le plus grands transfert de la dette publique vers de la création de richesse sur les marchés financiers. Dans les deux cas, c'est le contribuable qui paye. Ces instruments officiels de criminalité financière n'ont pas réussi à réduire pour autant les positions toxiques des systèmes bancaires qui sont toujours de 16,5 trillions de $ (16500 milliards) selon le dernier rapport de la Fed'.

La source de tous le système de crédit de mauvaise foi est le Congrès américain et ses représentants élus par le peuple. Le Congrès a créé le système de la Fed' et le système des organismes semi-public privilégiés comme Fannie Mae, Freddie Mac, Ginnie Mae, Sallie Mae, la FHA - Federal Housing Administration, la FHLB - Federal Home Loan Banks. Même l'ancien Président de la Fed', Alan Greenspan parlait d'eux en disant "the big fat gap". Depuis août 2008, le Congrès US est responsable de 75% de la création de la dette américaine en continuant à encourager l'octroi de crédits hypothécaires immobiliers alors que dans le même temps 4,5 millions de maisons individuelles vont encore être saisies en 2010. En 2009 les USA ont accordé des crédits hypothécaires adossés sur des titres, les MBS - Mortgage Backed Securities, équivalents à 49,6% du PIB américain. Dans la même période l'Allemagne en a accordés pour 0,2% du PIB allemand. L'administration Obama commet des actes 1000 fois plus dramatiques que l'administration Bush/Paulson/Greenspan. La plus grosse bulle de tous les temps est créée par Obama/Geithner/Bernanke. L'effondrement sera à la même échelle. Il n'y aura pas de reprise aux USA avant une vingtaine d'années, soit vers 2030.

Pourtant, les voix du regret se font entendre aussi aux USA. Un vent de panique a soufflé à Wall Street, quand l'autorité de surveillance des opérations boursières, la SEC, a annoncé le 16 avril 2010 qu'elle allait traduire en justice les dirigeants de la Goldman Sachs à cause de leurs manœuvres dolosives et falsifications en rapport avec les produits financiers dérivés complexes comme des CDO empaquetés avec des CDS. Goldman Sachs et l'un de ses responsables, le vice-président français Fabrice Tourre, sont accusés d'avoir fait "des déclarations trompeuses et passé sous silence des faits essentiels sur certains produits financiers liés aux prêts subprimes au moment où le marché de l'immobilier résidentiel américain commençait à chuter". Des terroristes financiers fantômes et corrompus ont fait couler des spéculateurs fantômes au profit d'autres spéculateurs fantômes. La SEC poursuit ses investigations et a annoncé vouloir porter plainte contre d'autres banques. Quand la SEC s'occupera de la Fed' ce sera la guerre civile ou sur un pays étranger. Parce que la Fed' est l'un... des principaux acheteurs des... Bons du Trésor américain pour inonder les USA de liquidités en billets de contrefaçon avec l'espoir infondé de créer la relance économique. C'est le dévoiement total du keynésianisme.

La bad bank de la BCE ou "monétiser" les "dettes" des banques:

(ce § est en cours de rédaction)

Pour expliquer comment la Commission de Bruxelles va violer le Traité de Lisbonne, le Pacte de Stabilité et de Croissance établissant l'Euro, le Traité de Maastricht... et les directives précédentes, il est plus simple de citer Natixis qui gère sa bad bank depuis plus d'un an.

Dans son Flash du 6 mars 2009, Natixis dans la tourmente et sombrant dans la faillite avait déjà posé les "bonnes" questions:

début de la citation >>>

"Pourquoi la BCE hésite tant à acheter des actifs ?

Alors qu’ils sont techniquement possibles, que plusieurs banques centrales ont franchi ce pas, et que le conseil des gouverneurs dit mener la discussion depuis quatre mois, la BCE n’achète toujours pas d’actifs (dettes ou actions). Nous soulevons ici les questions de principe que pose cet instrument non conventionnel et prospectons sur les réponses que la BCE pourrait trouver:

  • Pourquoi réaliser des achats fermes, puisque seulement 15% des actifs éligibles sont pris en pension ? Réponse : pour aider le marché à (re)trouver un prix.
  • La BCE prendrait-elle un risque par des achats fermes ? Réponse: pas plus de risque de crédit qu’en prenant les actifs en pension, mais un risque d’illiquidité.
  • La BCE peut-elle contourner les banques sans créer d’asymétrie ? Réponse : non, mais la politique monétaire par les taux n’est pas symétrique non plus.
  • A quoi servirait-il à la BCE de financer directement l’économie, quand la dette marchande ne représente que 3% du passif des entreprises?

Réponse: rendre les entreprises moins dépendantes des banques (credit easing). On le voit, l’assouplissement du crédit par la BCE est peu évident. Il ne faudra en aucun cas délaisser la politique de taux.

La BCE est indécise sur les achats fermes En matière de politique monétaire non conventionnelle, les banques centrales sont créatives:

  • La Banque du Japon (BoJ) achète des actions, celles des banques et celles des entreprises détenues par les banques
  • La Réserve fédérale américaine (Fed) achète des billets de trésorerie et les dettes émises par les agences de refinancement hypothécaire
  • La Banque d’Angleterre (BoE) achète la dette à court terme des entreprises et bientôt des titres du Trésor
  • La Banque nationale Suisse (BNS) émet des certificats de dette pour financer le rachat des actifs toxiques.

La BCE n’est pas en reste en matière de politique monétaire non conventionnelle et elle s’est particulièrement engagée dans la voie de l’assouplissement quantitatif pour endiguer les tensions sur le marché interbancaire. Mais elle n’a toujours pas franchi le pas des achats fermes, donc de l’assouplissement du crédit, alors que pourtant le conseil des gouverneurs dit mener une telle discussion depuis maintenant quatre mois. Techniquement, rien ne s’oppose aux achats fermes par la BCE, à l’exception des dettes publiques sur le marché primaire et des actions. Nous énumérons ici les principales questions de principe que posent les achats fermes à la BCE, pour tenter de comprendre son indécision".

<<< Fin de la citation

Et les bad banks de France?

Le Chairman Prince-Président a dit le 1er mars 2009 à Bruxelles ceci: "Est-ce que la France va avoir recours à ce que l'on appelle la "bad bank"? Non, nous préférons agir en encourageant les banques à prêter aux entreprises et aux ménages plutôt qu'en transférant sur le budget de l'Etat les pertes liées à des investissements passés dans des actifs américains douteux. Au fond, il s'agit pour nous de protéger le contribuable et c'est ce que nous avons fait bien sûr avec Dexia comme récemment avec les Caisses d'Épargne et les Banques Populaires. Faire une "bad bank", cela consiste à dire : voilà, une banque a fait des mauvais choix d'investissements, s'est perdue dans des actifs douteux aux États-Unis, eh bien désormais c'est le contribuable qui va payer en lieu et place des actionnaires de la banque."

Juste avant que AIG ne fasse faillite, la Société Générale lui avait acheté des CDS pour un montant de 62 Milliards de $. Il y a donc déjà au moins 62 Mia de positions toxiques dans la Société Générale. Mais la Société Générale avait fanfaronné il y a quelques mois en annonçant avoir déjà remboursé l'aide gouvernementale dont le montant n'était par exemple qu'une fraction de ces 62 Mia.

La Société Générale rapatrie en France TOUTES ses pertes et les vend au fisc et au Trésor Public.


1] Inter Conseil Europe
de la Société Générale: Les banques n'auront aucun mal à quitter les paradis fiscaux et à respecter le délai du 31 mars 2010 pour quitter les pays qui figurent sur la liste grise de l'OCDE. Les banques vont bientôt organiser une opération séduction en ce sens avec des campagnes publicitaires bucoliques. La Société Générale prouve déjà son patriotisme français et a annoncé au début de l'année qu'elle va créer entre juillet et octobre 2010 sa bad bank dans laquelle elle va rapatrier en France toutes ses positions toxiques qu'elle évalue à 35 Mia d'euros. Ceci lui permettra de "regrouper en une entité unique ces actifs peu liquides et lui permettra d'en optimiser leur gestion et leur fiscalité". La Société Générale pourra donc déduire les pertes de son résultat imposable en France. La Société Générale dispose de deux paradis fiscaux: en off shore pour les bénéfices non imposés en France, et un paradis fiscal en France pour les pertes déduisibles de l'impôt. Nous comprenons mieux pourquoi la Société Générale avait appelé ses clients dans le Telegraph du 18 novembre 2009 à se préparer à l'Effondrement Global économique et financier en exposant le "Worst-case debt scenario". La "structure de cantonnement" de la bad bank de la Société Générale sera domiciliée à La Défense dans l'une des ses filiales nommée Inter Conseil Europe. On ne connait pas la taille réelle des actifs cantonnés de cette bad bank mais on estime qu'elle sera de taille comparable celle de la bad bank de la banque d'investissement Natixis.

Si vous cherchez sur google Société Générale bad bank mon site est en A3 et A4.
Face à la petitesse d'un bloggeur indépendant et libre vous mesurez l'immensité de la médiocrité de notre démocratie?

2] Gestion Active des Portefeuilles Cantonnés
- GAPC de Natixis / Banque Populaire Caisse d'Épargne a été créée en août 2009. Natixis est détenue à 72% par le groupe bancaire BPCE issu de la fusion de la Caisse d'Épargne et de la Banque Populaire. La bad bank Natixis héberge 55 Mia d'euros d'assets toxiques. La bad bank de Natixis est un "canton" baptisé "GAPC - Gestion Active des Portefeuilles Cantonnés". Vous comprenez que ces banques sont en réalité en situation de faillite comptable et ne peuvent pas dégager de bénéfices. François Pérol, nommé par le Chairman-Prince Président, est président du directoire de BPCE et président du conseil d'administration de Natixis et a jugé que la garantie sur le portefeuille GAPC avait les mêmes effets qu'une cession du portefeuille à BPCE. La taille réelle de cette bad bank n'a jamais été publiée.

Pourtant, dans cette période d'illusion de reprise économique où seuls les cours de la Bourse ont retrouvé les niveaux du début de l'année 2009, BNP-Paribas et la Société Générale ont "remboursé" au gouvernement français les aides publiques de sauvegarde des banques en rachetant comme convenu à un taux fixé à l'avance les actions préférentielles obtenues en échange de cette aide par l'État. L'État français avait fait 400 millions d'euros de bénéfice, mais la BNP et la Société Générale avaient fait 12 milliards de bénéfice avec cette "aide". En octobre 2009 le Parlement français avait voté "par erreur" une Loi pour taxer ces bénéfices, mais deux jours après le Parlement a voté une Loi annulant cette Loi.

La fusion en France de la Caisse d'Épargne et de la Banque Populaire est un bon cas d'école de ces bail outs magiques. Cette fusion (CEBP) est entrée officiellement en vigueur le lundi 23 février 2009, l'État avait recapitalisé à hauteur de 20% ce groupe, mais les positions négatives catastrophiques, les pertes de la filiale Natixis, n'ont jamais été vraiment révélées... La confusion privé / public et la continuité de l'État ont été assurées par Monsieur Pérol, ami personnel du chairman prince-président français. L'État français avait feint d'acheter le chat dans le sac. Ce n'est qu'une feinte, c'est une manière de rapatrier en métropole toutes les activités spéculatives de hedge fonds des filiales de ces deux banques, de racheter les titres toxiques dans une forme de bad bank, de redonner une "santé" financière apparente à ces deux groupes en éliminant du bilan consolidé ces positions toxiques impactées et de les faire payer par le budget de l'État et le contribuable et les générations suivantes. Le rachat de titres pourris est aussi une manière de monétiser la dette et porte le nom de Qualitative Easing. L'État "qui était en faillite" en juin 2008 selon le 1er Ministre F. Fillion et bien avant l'éclatement de la crise en Europe continentale, cet État qui n'était pas disposé à aider les services publics, dépense des sommes astronomiques pour racheter de la merde déposée par le système spéculatif irresponsable et cautionné par tous les partis politiques comme l'incontournable nécessaire. Une fois de plus je rappelle, que l'électeur est adulte et qu'il a laissé tous les partis de droite à gauche composer avec cette organisation systémique "qui tend au plein-emploi et apporte croissance et bien-être". Avant l'été 2009 il y a eu des wildcat strikes (grèves sauvages non cautionnées par les syndicats) et des émeutes en Irlande et au Royaume-Uni comme à la Sodimatex en France en avril 2010. Émeutes contre qui? Contre soi-même? L'électeur avait préféré écouter les sirènes, il va maintenant se frapper lui-même sur la tête par personne interposée? Sur certains portails agrégateurs de contestations, j'en énerve certains avec ma confiance en l'information, l'engagement et la responsabilité politique des citoyens. L'africain est victime des régimes politiques, l'Européen a choisi son régime politique et son modèle de "concurrence libre et non faussée". Le TSE ne serait jamais passé en France si les sénateurs et députés PS n'avaient pas laissé le gouvernement en place agir au Congrès de Versailles du 4 février 2008. L'Europe est même plus active que les USA dans le domaine de la globalisation appauvrissante.

Banqueroute de l'Hémisphère Nord, Grande Dépression 2

Le Club de défaisance français a créé des fusions miraculeuses entre des banques, la Caisse d'Épargne avec la Banque Populaire d'une part, la BNP Paribas avec la Fortis d'autre part, etc... et vous a fait croire qu'il a créé "la plus grande banque d'Europe" et vous a vendu ce prédicat comme un gage de félicité globale et indicible de toute puissance qui tend de manière libre et non faussée vers le Graal du plein emploi et du bien-être en vous racontant que leurs dettes vont être publiées ultérieurement bien que l'État en devient actionnaire. Le bilan de chacune des banques a été maquillé, la part de la bulle des CDS / CDO détenue par chacune de ces banques n'a pas été évaluée parce qu'il est autorisé actuellement "d'assouplir" légalement les normes comptables IFRS et des Recommandations de Bâle 2, afin d'enjoliver la valeur au jour le jour du bilan (Zeitwertbilanzierung en allemand, mark to market en anglais). Je vous entretiens régulièrement de la falsification comptable légalement autorisée depuis 2 ans par les organismes internationaux des normes comptables. Il est bon que le Wall Street Journal le rappelle de temps en temps: sur ces 5 derniers trimestres, les banques américaines ont sous-évalué de 42% leurs pertes. Pourquoi ne pas le faire quand le Secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner l'a fait publiquement avec son Stress Test des 19 banques. Le Club de défaisance du G20, qui dispose de sa flottille d'avisos-escorteurs comme les Lyons'Club, Rotary, Kiwanis, Merkel, Sarkozy..., est entrain d'organiser une pyramide de la falsification bilanaire à la Madoff-Ponzi, du détournement des actifs encore sains, de la redirection secrète des dettes vers le Trésor public qui les rachète pour refinancer ces banques déjà trop pleines et qui confisquent les liquidités pour se refaire une santé agréée par leurs actionnaires et les agences de notations. Les banques & assurances, purgées plusieurs fois depuis 2 ans brillent en faisant croire à des profits, quand elles publient et si elles publient leurs bilans. Les banques communiquent sur des remboursements de leur part à l'État, mais ces remboursements ne correspondent pas à la recapitalisation directe ou indirecte de ces banques par l'État.

Mais avec cette vague de fusions et restructurations du système financier, Timothy Geithner, Secrétaire américain au Trésor, a transformé les troubled assets, actifs toxiques, en legacy assets, actifs légués, dans son x-ième plan appellé PPIP. En sachant que la bulle des produits dérivés financiers comme les CDS/CDO est estimée à 620.000 milliards pour la planète entière, ont s'aperçoit qu'il est facile pour la complexion américano-brownienne de piper les dés. Il suffit de mentir aujourd'hui, de mater les soulèvements sociaux demain, puis de faire payer les générations futures. Le club de défaisance avec ses petits gonfaloniers néo-libéraux privés et nationalisés est entrain de relocaliser vers les dettes cumulées publiques l'aspic venimeux de la bulle planétaire des CDS / CDO et va faire peser le remboursement des dettes, dont la publication est maintenue dans le niveau glauque et sous-marin d'un avenir non daté, jusqu'en 2029 au moins sur les impôts et les déficits budgétaires de deux prochaines générations à venir à moins d'organiser une hyperinflation qui aura le même effet, c'est à dire faire payer par les habitants des pays le vol pyramidal des entreprises privées soutenues par l'État en quête de continuité. L'État préfère transférer la bulle planétaire des dettes et assets pourris du secteur privé, avant son éclatement, à une bulle publique pour organiser un deleveraging, une atténuation de l'effet de levier, en se prenant pour un apprenti sorcier et en ne se rendant pas compte qu'il organise un Weimar II au lieu de lancer au travers de la représentation démocratique de l'ONU un Bretton Woods II qui n'organise pas un trickle up effect (cherchez trickle down effect et effet de percolation) pour le compte d'une puissance dominante gérée par le club de défaisance d'un G20+. Vous connaissez le G24, le vrai, celui des pauvres et son "Groupe Intergouvernemental des 24 pour les questions monétaires internationales et le développement"? Et la Déclaration de la 7ème édition du Forum des Peuples de Koulikoro au Mali en juillet 2008?

Ceux qui croient voir un retour subit de l'amour de l'État pour la Chose Publique doivent tout aussi violemment se détromper. Le "State is bad" initié par "The road of serfdom" de von Hayek, puis de l'École de Chicago, le Consensus de Washington, Ronald Reagan, Margaret Thatcher, Tony Blair, Jean Monnet, Gerhard Schröder, Lionel Jospin qui a vendu les services publiques au secteur privatisé en respect personnel et de gauche à l'AGCS, l'accord parallèle à l'OMC,... tout ceci n'a pas empêché la consolidation du retour du Titre III du TCE, rejeté par le NON français au référendum européen, bétonné dans le transfert copié-collé du Traité de Lisbonne imposé par la gauche abstentionniste au Congrès de Versailles de février 2008. Car l'État, empressé de sauver les tricheurs systémiques, spéculateurs et escrocs conserve toujours une certaine idée de l'État, et va légitimer sa gauche-attitude passagère de nationalisation, par les caisses vides d'un budget en faillite qui ne permettra plus de maintenir les services publics et qui forcera des coupes violentes et de très fortes augmentations d'impôt comme en Irlande. Pour contenancer préventivement les futurs millions de déçus du bail out de Sarkozy face à la gestion versatile de crise et au chômage de masse, l'État fait appel à sa conscience supérieure déléguée, celle de l'OCDE qui continue à dérouler son bréviaire sur ses masses incultes et vénales. Si la rétention de l'espoir pour un État Nouveau et la contention des renouveaux de la conscience civique et politique ne devaient pas fonctionner, l'État saura organiser ses minériades roumaines privées pour conserver son Régime, à l'image de son laboratoire doom-toom d'Outre-mer où il s'essaye, pour garder en haleine son liberal fighting spirit, à se faire peur pour voir où se trouverait le point de sécession et pour étouffer dans l'œuf une éventuelle résilience créative des peuples. Les petites-gens sont toutes des nano-bonsaï qui vont ouvrir grand la bouche affamée et le porte-monnaie pour payer les frasques des flambeurs du casino et les croupiers du gouvernement.

Dans un rapport du 3 mars 2009 intitulé "Going for Growth" et rédigé par l'OCDE, cette organisation lance tous azimuts un cycle de vives recommandations destinées à entrainer les pays dans l'intensification de la libéralisation du commerce alors que tellement de voix de la société civile, de gouvernementaux, du secteur bancaire, du réseau industriel conjurent en même temps l'État d'intervenir à leurs côtés pour leur offrir sans contre-partie une aide financière, fiscale et conjoncturelle. La libre concurrence mondiale se ferait encore mieux pour eux si la politique de subvention du secteur agricole s'étendait à tous les secteurs industriels et commerciaux pour renforcer leur position concurrentielle dans le grand commerce libre, international et non faussé. Le club de défaisance du G20 montre une fois de plus son vrai visage. Il n'a pas l'intention de se soumettre aux lois de la libre concurrence quand il se sent lui-même menacé par elles, et il s'affaire à prendre sur les concurrents des parts de marché par tous les moyens. Les plus faibles comme les PED (Pays en Développement) et les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), mais aussi les Pays de l'Europe de l'Est, n'ont qu'à bien se tenir et s'en retourner à sarcler la terre, la rizière ou le dvor, et à importer un maximum de produits manufacturés provenant des pays industrialisés.

Partout dans le monde, en comptabilité nationale, toutes ces aides aux banques ne figurent pas pour l'instant dans le déficit budgétaire annuel ni dans les dettes cumulées des États souverains. Les populations n'ont pas conscience de ce qu'elles auront à rembourser sur deux générations.

Pour faire diversion, l'Allemagne veut arriver au G20 de Toronto en juin 2010 avec un projet bouclé. Elle va instaurer un Fonds de Risque bancaire alimenté avec un impôt prélevé sur les bénéfices des banques. Mais cette taxe ne rapporterait que 1,2 Milliards d'euros, une somme qui n'est pas comparable avec les aides directes, les garanties et le swapping assest for cash effectué par la bad bank SoFFin. Un tel fonds, s'il n'est pas accompagné de mesures de régulation et de contrôle des activités bancaires ne sert à rien. Le laissez-faire bancaire sera stimulé avec ce nouvel impôt comme avec un nouvel outil, les Coco-Bonds, dont je vous entretiendrai dans un autre article. A l'opposé, la Taxe Tobin-Spahn casserait à la source les comportements spéculatifs et ramènerait les moyens financiers dans l'économie réelle et le Travail pour faire du PIB requalifié. Nous pourrons nous passer d'une réflexion sur la "Décroissance" comme celle d'un groupe politique vert qui s'est présenté aux dernières élections régionales, mais nous n'avons même pas entamé une réflexion sur un Green Bail Out, sur un Green New Deal, sur une Croissance Requalifiée de l'économie post-réelle vers le PIB naturel, économique et commercial qui est l'expression du Travail, de la Valeur Travail, de la Valeur Ajoutée par le Travail, de la Reconnaissance de la Valeur Travail. Le G20 de Londres de mars 2009 avait aussi consacré le déni du paquet climatique.

Dans un tel climat ordinaire de faillite généralisée il est étonnant que les assurances sur les défaillances des crédits, les CDS, ont été multipliées sur les défaillances des dettes souveraines et donc des banqueroutes d'État, non seulement pour la Grèce, mais aussi pour l'Italie, l'Allemagne, la France, les USA, etc. L'investisseur spéculant s'assure avec des CDS-Credit Defrault Swap contre le défaut de paiement de ces États auprès de banques qui se sont adossées sur la garantie de fait offerte par ces États parce qu'elles sont too big to fail et la garantie du bail out une fois que l'insolvabilité de la banque est révélée. Quand intervient l'incident de paiement d'un État, le défaut de crédit, la cessation de paiement, l'assurance CDS sera aussi sans valeur. Parce que le CDS est adossé sur la garantie d'un État en faillite, donc elle est adossée sur rien, puisque l'État ne peut pas non plus soutenir la banque: ceci est toujours la pyramide Ponzi-Madoff (voir le schéma des CDS ici). Les banques qui ont acheté les Bons du Trésor émis par ces États ont tout autant acheté des assurances CDS sur ces Bons du Trésor. Les banques se sont donc mis deux fois en faillite en une seule opération de spéculation à facettes doubles.

Que se passera-t-il quand les Etats seront en cessation de paiement? Celle-ci résulte de l'incapacité ou de la volonté de ne pas rembourser partiellement ou en totalité les dettes de l'Etat. Tous les pays industrialisés se dirigent vers la banqueroute d'État plus ou moins rapidement et plus ou moins gravement. Des demi-faillites comme pour les Pays Baltes, l'Islande, la Grèce vont s'accumuler. Ce sera encore plus dramatique quand ce sera le tour du Royaume-Uni, des pays fondateurs de l'Europe, de la Californie, du Japon, des USA. Le problème est l'interconnexion et la simultanéité des faillites souveraines de ces régions clefs de l'économie mondiale. Aucune de ces régions ne pourra assainir sa situation avec une dévaluation de sa monnaie en en faisant payer les coûts sur les autres régions. On tombe ensemble dans le trou, et ce qui avait été vendu comme le "découplage des Pays émergents" (Chine/Inde) ne sera pas une aide car nous ne pourrons rien leur acheter et nous n'aurons plus les moyens de produire ce qu'ils attendent de nous. D'ailleurs ont-ils encore besoin de nous sous notre forme actuelle? La Chine a réussi à monopoliser les fréquences du GPS européen Galiléo... Galiléo est mort, vive Beidou. (Graphique à gauche: le plus grand déficit, USA)

Au début de la crise, l'inflation que l'on avait fait tomber en disgrâce avec la NAIRU et les critères de Maastricht, est redevenue subitement le médicament miracle pour les décideurs. Les USA en tête ont voulu régler leur problème d'endettement avec une inflation plus élevée. Cet argument avait pris deux formes: 1) la création massive de monnaie par les banques centrales devaient automatiquement engendrer de l'inflation. Ce qui n'est pas encore vraiment le cas, même si les prix de matières premières ont beaucoup augmenté. Pourtant nous apprenons régulièrement que l'inflation s'était tassée au Royaume-Uni pendant un temps assez court et qu'elle est de nouveau de 3% depuis quelques mois. Mon site à toujours parlé d'une récessflation. 2) Il avait été supposé de part le monde que le gouvernement US activera de manière dynamique l'inflation. Pour l'instant il n'y a pas de résultat à la hauteur des attentes des Dr. Faustus qui interviennent entre les gouvernements et les banques centrales. Selon Shadowstats l'inflation est officiellement de 2% aux USA ou de 6% en données réelle. Beaucoup de site vous expose une déflation en s'appuyant sur l'immobilier et en cachant le reste.

Pour l'instant l'endettement massif continue à s'amplifier pour renflouer les banques en faillite. Mais à la fin il ne restera qu'une seule possibilité de les régler: les dettes ne seront plus honorées ni reconnues. Il restera juste à trouver la manière de l'expliquer aux pays partenaires et aux peuples qui auront aussi perdu tous leurs avoirs. S'il n'y aura pas l'Hyperinflation il y aura de toute manière la Grande Dépression. On perdra des kilos et des hommes, "actifs à risque dans le bilan" d'État. Le montant de leur "exposition" est égal à la nécessité de les éliminer. En ce moment nous ne sommes que des "actifs cantonnés" et le Travailleur reste le "vecteur privilégié de l'exposition à la crise financière." Les États ne lui apportent pas leur garantie comme à des véhicules structurés émettant des titres obligataires afin de leur permettre de bénéficier de la meilleure notation de crédit possible. "L'ampleur de ces pertes directement liées à la crise contribue cependant, a contrario, à ne pas remettre en cause l'existence de la banque ni la pérennité de son cœur de métier (affacturage, financements d'entreprises, gestion d'actifs...)." "La réorientation stratégique de la 'Banque de Financement et d'Investissement (BFI) pérenne' '", selon les termes de Natixis, "comprend en particulier un recentrage de la clientèle d'entreprises, une offre simplifiée de produits structurés et d'investissement, le resserrement de la présence internationale, la réduction du profil de risque par le renforcement des contrôles et l'arrêt des activités de négociation pour compte propre ou à niveau élevé de volatilité, et des réduction d'effectifs."

De la brevetabilité du vivant, on est passé à la stérilité contractuelle, et à l’aphasie politique.
J’ai toujours un faible pour les paysans burkinabés et leurs coopératives agricoles.
Nous sommes trop modernes pour ne plus vraiment nous rendre compte que l’économie relie les hommes.
Entre devenir pauvre et mourir de faim, il y a l’élasticité du temps qui est confortablement exploitée par les régimes politiques et les partisans qui vivent de leur paradigmes. Mais l’Europe, et ses consommateurs citoyens restent en tête des bad guys.

Pétition Taxe Tobin / Taxe Robin des Bois avant le G20 de Toronto. (Huile de Robert Dandarov sur Malevitch).




Le monde, de la finance, commence le long terme à la dixième minute. Le destin y est décidé avant. La spéculation représente 90% des transactions financières. Le Travailleur et le Paysan burkinabé n'existent plus. Le travail n'est même plus la valeur d'ajustement, le critère clandestin de Maastricht. Le Travail n'existe plus. Aucune politique macro-économique, budgétaire, fiscale et de répartition n'est possible parce que le PIB de référence ne comprend pas le PIB fictif, d'initié et furtif produit en site propre dans l'économie post-réelle de la finance. L'ultime création finit comme perte et pauvreté à la bad bank. L'Homme se doit d'être dette envers l'État et rembourse à long terme les assets en déserrance de l'économie toxique qui arrivent à maturité au plus tard dans 80 ans





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9. janvier 2010

Dépression du Commerce transcontinental 2010 - Idle Fleet, Ghost Fleet, Lay-up, Super Slow Steaming

Les USA ont atteint en 2010 la Grande Dépression 2 commencée en 2006. La "crise" a 4 ans. La métallurgie américaine est concentrée autour des 3 Grands Lacs. Le transport par cargos, Great Lakes Shipping, connaît la pire année depuis 1938 pour le fer et depuis 1932 pour le charbon. Selon Railfax Transmatch, le transport ferroviaire aux USA de métaux a baissé de 82,7% depuis 2007, de 81,9% pour les automobiles, de 58,3% pour le bois. J'ai écrit le 14 novembre 09 que l'Allemagne a accordé une autorisation de mouillage dans la Baie de Gelting pour plus d'une 50aine de cargos à containers. Ces cargos ne sont pas encore en vue mais ils sont au mouillage à vide dans les ports allemands, danois, suédois, polonais, etc... Le 24 août 2009 j'ai écrit que dans le Baie de Singapour il y a plus d'un millier de cargos en attente à vide. Voici un bilan au 9 janvier 2010 du Super Slow Steaming pour les cargos à containers normalisés. Nous passons même du Super Slow Steaming au stade du Extra Slow Steaming avec l'argument de vouloir "respecter l'empreinte carbone"... Les navires voguent alors en dessous de 18 noeuds.

En mars 2009, il y avait 484 cargos à containers qui faisaient à vide le lay-up, selon JOC, the Journal of Commerce. Ces 484 cargos représentaient selon JOC 1,4 millions de TEU (unités normalisées, Twenty-foot Equivalent Unit). Les armateurs danois ont indiqué en janvier 2010 que 581 cargos à containers sont au mouillage à vide. Ces 581 cargos représentent une capacité de 1,32 millions de TEU. 

D'après Lloyd's Maritime Intelligence Unit ce sont même 663 cargos. D'après le canadien Chamber Shipping ce sont 11.7% de la flotte, comprenant 572 containerships pour une capacité de 1,5 TEU. La flotte mondiale de cargos à containers est de 5891, ou 13,6 millions de TEU.

La compagnie Maersk Line Shipping a mouillé à vide 6% de sa flotte, Hanjin Shipping a mouillé 24% de sa flotte, Misc Berhad a mouillé 42% à vide, Wallenius Wilhelmsen Logistics a mouillé 20%, etc. (Photos: à partir du ferry Oslo Copenhagen)

Vous observerez dans mon exposé que ni le rapport de proportion ni l'augmentation du nombre de TEU ne sont égaux à l'augmentation du nombre de cargos. Je n'ai pas d'explications en dehors du rapport entre le nombre de vaisseaux et le tonnage, mais des statistiques mondiales ne sont pas non plus centralisées en un organisme. Pour un indicateur de tendance plus affiné vous pouvez suivre le BALDRY (Baltic Dry Index) en reality-time au bas de mon site ou directement sur Wikinvest.

Selon Turkish Maritime de novembre 2009: "It could take five years to clear the fleet of idled containership capacity, according to a report. The report said increased scrapping, delayed vessel deliveries and increased slow-steaming in the coming months will likely minimize the growth of the idle fleet to below projections made earlier in the year. [...] The idle fleet could still reach 3 million TEUs by the end of 2011, based on the revised delivery schedule and a demand growth of 5 percent per annum over the next two years. Even with demand recovering progressively to 12.5 percent by 2014, it would still take five years for the idle fleet to be cleared.”    Traduction: "Selon un rapport il pourrait durer 5 années pour  parvenir à faire disparaître de la flotte les capacités inutilisées de transport maritime par container. L'augmentation de mise à la casse, le report de la date de livraison de nouveaux vaisseaux, l'augmentation du cabotage à vitesse lente dans les mois prochains pourraient faire passer la croissance de la flotte vide au mouillage en dessous des projections précédemment faites cette année. [...] La flotte vide en attente pourrait atteindre 3 millions de TEU à la fin de 2011, si l'on calcule à partir de nouveaux tableaux des livraisons et sur une croissance de la demande de 5% pour les deux années à venir. Même avec une demande qui retrouve progressivement 12,5% en 2014, ceci prendrait 5 années pour faire totalement disparaître de la flotte les cargos vides."  Pour Hellenic Shipping News il s'agit de 572 cargos vides à containers et une capacité de 1,52 millions de TEU.

Pour HKTDC et Alphaliner, les records successifs à la baisse sont battus en automne et au début de l'hiver 2009.

Ce bilan n'informe que pour les cargos à containers normalisés. Les autres types de vaisseaux, de tankers, super-tankers, méthaniers, minéraliers, céréaliers, etc... ne sont pas compris dans ce bilan. Aqua Gulf Transport pour le transport du pétrole a mouillé une capacité de 2 millions de TEU.

Le nombre de cargos vides au mouillage est déjà tellement élevé le long des côtes allemandes que les Verts ont déposé au Parlement de Berlin le 18 décembre 2009 une question au Gouvernement.

La Chine qui a été le grand profiteur du Ying-Yang pacifique et atlantique de la globalisation aux trois flux souffre beaucoup de la chute du commerce international, même si elle vient d'obtenir le titre de 1er exportateur mondial en valeur détenu ces 15 dernières années par l'Allemagne. Pour conserver l'attractivité de la Chine, l'autorité chinoise de contrôle et de régulation des affaires boursières, la CSRC - China Securities Regulatory Commission, vient d'autoriser le Short Selling, la vente à découvert sur des valeurs mobilières à la baisse, et l'échange des Indexfutures. Ceci doit permettre de mieux "lisser" les volatilités des marchés financiers et de la spéculation boursière.

En plus de mes recherches sur internet je suis le forum de marins, forum-schiff.de . Les contributeurs de ce web-forum me font à moitié le travail, mais ne s'occupent en principe que des côtes du nord de l'Europe. Ils sont sympas, car ils s'émeuvent sur des beaux cargos, ils donnent leurs horaires habituels ou différés, etc... Ils font une bonne veille. C'est un beau réseau qui n'idéologise rien, car ils aiment et parlent des navires.

Vous avez ci-dessous la webcam de la Baie de Gelting où sont attendus plus de 50 "cargos fantômes" qui ont obtenu l'autorisation administrative de mouillage au large. La webcam est rafraichie le jour toutes les 3 minutes. Le propriétaire de la webcam m'a confirmé par mail qu'elle serait dans le bon angle.



La mise au mouillage à vide des cargos à containers entraine la mise en arrêt technique des navires de collecte reliant les petits ports aux cargos des grands ports internationaux. Les grandes compagnies maritimes essayent d'élaborer un système d'indemnisation calculé sur le TEU, mais un soupçon d'entente entre ces compagnies s'est fait jour. Les compagnies maritimes voudraient augmenter artificiellement les tarifs des transports maritimes pour compenser l'effondrement de la demande que vous pouvez voir au jour-le-jour sur le BALDRY, Baltic Dry Index.

La Commission européenne a annoncé, le 15 janvier 2010, avoir ouvert une enquête antitrust concernant le projet « Baltic Max Feeder », en vertu duquel les propriétaires européens de navires de collecte sont convenus de prendre collectivement en charge les coûts de la mise hors service de ces navires. Les navires de collecte sont des petits porte-conteneurs utilisés pour le transport maritime à courte distance. Ils enlèvent des conteneurs dans différents ports et les transportent vers des grands terminaux à conteneurs (Hambourg ou Rotterdam par exemple) où ils sont chargés sur de plus gros navires. La Commission craint que le projet « Baltic Max Feeder » - qui s’apparente à une coordination des armateurs pour retirer ces navires de la circulation - ne vise en fait à réduire l’offre de navires de collecte en Europe, et donc à faire grimper leur coût d’affrètement. « Cette réduction coordonnée de capacité - et donc de l’offre - est potentiellement une infraction », a déclaré le porte-parole de la commissaire à la Concurrence Neelie Kroes. Lequel a pris les précautions oratoires habituelles pour indiquer qu’il n’y avait « pas de preuve établie d’infraction à ce stade ».

Le projet « Baltic Max Feeder » a été développé et promu par Anchor Steuerberatungsgesellschaft mbH, un cabinet allemand de conseil fiscal, afin de répondre au problème de surcapacité qui affecte le secteur des porte-conteneurs et qui entraîne une baisse du taux d’affrètement de ces navires.

C’est de sa propre initiative que la Commission a décidé d’ouvrir son enquête antitrust. Conformément aux règles européennes, l’ouverture de la procédure dessaisit les autorités de concurrence des États membres de leur compétence pour appliquer les règles de concurrence établies par le Traité.



Mise à jour du 26 février 2010, selon Alphaliner et le service d'information quotidienne portuaire THB - Täglicher Hafen-Bericht, les armateurs ont annulé la commande de construction de 140 portes-conteneurs pour un tonnage normalisé de 436.000 TEU. Parmi ceux-ci 98 ont été annulés par les armateurs allemands, 37 ayant dû sortir des chantiers navals allemands, et 47 des chantiers chinois.


Ce chiffre de 140 unités ne comprend pas les vaisseaux terminés et qui n'ont pas été livrés aux armateurs en faillite ou qui ne sont plus capables de payer.

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Antitrust: la Commission ouvre une procédure formelle d’examen concernant le projet «Baltic Max Feeder» réunissant les propriétaires européens de navires de collecte

La Commission européenne a ouvert une procédure formelle d’examen concernant le projet «Baltic Max Feeder» en raison d’une possible violation des règles de l'UE sur les pratiques commerciales restrictives (article 101 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne - TFUE). La Commission craint notamment que ce projet, en vertu duquel les propriétaires européens de navires sont convenus de prendre collectivement en charge les coûts afférents à la mise hors service de navires de collecte, n'ait pour but de réduire la capacité et, par conséquent, de provoquer une augmentation des taux d’affrètement de ces navires. En règle générale, les navires de collecte enlèvent des conteneurs dans différents ports et les transportent vers des grands terminaux à conteneurs où ils sont chargés sur de plus gros navires.

L'ouverture d'une procédure ne signifie pas que la Commission dispose de preuves concluantes attestant une infraction, mais simplement qu'elle mènera en priorité une enquête approfondie sur cette affaire.

Les enquêtes antitrust ne sont pas soumises à des délais stricts. Leur durée dépend de plusieurs facteurs, dont la complexité de l’affaire, le degré de coopération des entreprises concernées avec la Commission et l'exercice des droits de la défense.

Pourquoi la Commission Européenne a-t-elle décidé d'engager la procédure?

L’enquête de la Commission porte sur le projet «Baltic Max Feeder» en vertu duquel les propriétaires européens de navires de collecte entendent prendre collectivement en charge les coûts de la mise hors service de navires (également appelée «désarmement»). La Commission examinera notamment si ce projet vise explicitement à réduire la capacité disponible de navires de collecte en Europe, ce qui pourrait entraîner une hausse de leur taux d’affrètement.

Les navires de collecte sont des petits porte-conteneurs utilisés pour le transport maritime à courte distance, qui constituent généralement à la fois le premier et le dernier maillon de la chaîne du transport maritime. Ils transportent («enlèvent») des conteneurs entre les principaux terminaux à conteneurs (tels que les ports de Hambourg ou de Rotterdam), qui sont desservis par de grands navires porte‑conteneurs hauturiers, et les plus petits ports de la région. Les exploitants des navires de collecte en sont les propriétaires ou les affrètent auprès de leurs propriétaires.

Le projet «Baltic Max Feeder» a été développé et promu par Anchor Steuerberatungsgesellschaft mbH, un cabinet allemand de conseil fiscal, afin de répondre au problème de surcapacité qui affecte le secteur des porte-conteneurs et qui entraîne une baisse du taux d’affrètement de ces navires.

Quelle est la base juridique de la décision?

La base juridique applicable à cette étape de la procédure est l'article 11, paragraphe 6, du règlement n° 1/2003 du Conseil et l'article 2, paragraphe 1, du règlement n° 773/2004 de la Commission.

Conformément à l'article 11, paragraphe 6, du règlement n° 1/2003, l'ouverture de la procédure dessaisit les autorités de concurrence des États membres de leur compétence pour appliquer les règles de concurrence visées aux articles 101 et 102 du TFUE. L’article 16, paragraphe 1, de ce même règlement prévoit que les juridictions nationales doivent éviter de prendre des décisions qui iraient à l’encontre d’une décision envisagée dans une procédure intentée par la Commission.

En vertu de l’article 2 du règlement n° 773/2004, la Commission peut ouvrir une procédure en vue d'adopter ultérieurement une décision sur le fond en application des articles 7 à 10 du règlement n° 1/2003 à tout moment, mais au plus tard à la date à laquelle elle émet une communication des griefs ou rend une évaluation préliminaire dans une procédure.

29. novembre 2009

Guerre des terres en Afrique: la Lybie, l'Arabie Séoudite, Dubai, la Chine raflent les terres arables et irriguables

Pour équilibrer leurs comptes, les fonds spéculatifs et les fonds souverains raflent des millions d'hectares de terres arables dans les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et dans les PED (Pays En Développement). La Société Générale conseille à ses clients dans son Rapport de 68 pages signé par un cadre de la division Cross Asset du pôle Credit and investment de reporter leurs investissements spéculatifs sur les farm commodities et les denrées alimentaires.

Les pays riches se querellent avant le Sommet climatique de Copenhagen pour dévier l'attention devant la Crise financière en retardant de quelques jours l'effondrement imminent global des économies nationales et privées. "Nobel" Obama réduit ses objectifs environnementaux et triple ses GIs expédiés.

Le Green Bail Out n'aura pas lieu.

L'année 2010 sera en plus de l'effondrement du $ et du système monétaire international, l'année de la crise alimentaire. L'effondrement des récoltes de denrées alimentaires a atteint un record historique mondial en 2009... surtout aux... USA.

Le nombre des affamés a augmenté de plusieurs centaines de millions depuis deux ans a cause de la libre circulation des biens, des marchandises, des capitaux et des services financiers voulue par l'OMC, les Accords sur les ADPIC, des Accords de Partenariat Économique avec l'Europe.

L'Afrique est de nouveau effondrée et nous avons vu au récent Sommet de la Faim à Rome que les 8 Objectifs du Millénium, les G8 de Gleneagles ou le G8 de Heiligendam, le G4 de Potsdam sont de nouveau oubliés. Les ambitions de réduire de moitié la pauvreté pour 2015 se sont transformées en augmentation rapide de la pauvreté depuis le début de la crise à la fin de l'année 2006. Les G20+ n'invitent pas le continent africain à la table des discussions. Dans ce Global Meltdown, les capitaux étrangers délaissent les pays africains, là où il n'y a pas de pétrole, de diamants, de la bauxite, du minerai d'uranium... à piller. Les échanges transcontinentaux sont morts et l'indice du fret maritime transcontinental, le Baltic Dry Index a perdu 90% de son niveau d'avant 2008. Le BDI est une moyenne mondiale, une grande partie de cet indice est constituée par le transport de matières "sèches" (dry), donc par l'exportation de minerais et de matières agricoles non transformées. Les pays africains sont plus violemment percutés par la crise financière et économique mondiale, mais les médias des pays industrialisés n'en parlent pas. Les pays africains vendent en ce moment le dernier bien qu'il leur reste pour rester à flot: le sol.

Voici in extenso un communiqué d'un site ami, abcBurkina SEDELAN, de la Coopérative agricole burkinabée.


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Nous revenons aujourd’hui sur la question de l’accaparement des terres par les pays riches. Le phénomène se poursuit, et il va prendre des proportions dramatiques pour les paysans des pays pauvres si des règles internationales ne sont pas rapidement mises en place pour régulariser le marché des terres agricoles et  canaliser les puissances de l’argent. Il est urgent de dégager des principes qui assurent que les deux parties (les investisseurs) et les pays d’accueil (pas seulement les tenants du pouvoir politique, mais surtout les populations) seront gagnantes. Or ce que nous apprenons nous fait craindre le pire.

C’est ainsi que l’Arabie Saoudite a établi un vaste programme de « production alimentaire à l’étranger ». A cet effet elle a mise en place une société d’investissement nommé FORAS International, avec des capitaux du Gouvernement Saoudien, de la Banque Islamique de Développement et d’hommes d’affaires saoudiens.

« Foras a informé l'Institut international de recherche sur le riz (IRRI) de son acquisition de 500 000 ha de terres agricoles au Sénégal et de 200 000 ha de terres agricoles au Mali pour la production de riz »

L’IRRI a été informé parce que FORAS leur a demandé des conseils pour l’exploitation de ces terres maliennes et sénégalaises. Mais, à ma connaissance, les paysans maliens et sénégalais n’ont pas encore été informés par leur gouvernement. Et personne à l’extérieur, me semble-t-il ne connaît les termes des contrats. Les petits paysans des régions concernés ne sont même pas sûrs d’avoir une place dans le plan saoudien, intitulé « 7 x 7 », qui, sur une période de sept ans, prévoit la production annuelle de 7 millions de tonnes de riz sur ces 700 000 hectares de terres.

Le Mali a déjà cédé 100 000 hectares de terres irrigables de l’Office du Niger à la Libye. Que restera-t-il pour les maliens dans quelques années ?

 Les organisations paysannes maliennes et sénégalaises rendraient un fier service aux autres paysans africains s’ils pouvaient obtenir les termes des contrats et les publier. Ce serait une bonne préparation pour le « Congrès du riz en Afrique 2010 » qui se tiendra à Bamako, au Mali, du 22 au 26 mars 2010. Une analyse détaillée de ces contrats permettrait sans doute de dégager quelques principes.

Il faudra pouvoir répondre à cette question : Comment faciliter les investissements sans que cela ne s’apparente à une nouvelle colonisation ?

 Quand on sait que le Sénégal est le deuxième plus grand importateur de riz de l’Afrique (après le Nigeria), on peut penser qu’il vaudrait mieux chercher des investisseurs pour produire du riz pour les sénégalais, puis pour le marché commun de l’Afrique de l’Ouest.

Ces opérations risquent fort de renforcer la sécurité alimentaire de l’Arabie Saoudite aux dépends de celle des sénégalais et des maliens. Or, il y a sûrement plus de maliens et de sénégalais qui souffrent de la faim que de saoudiens !

 Et j'apprends que le prochain sommet mondial de la FAO sur la sécurité alimentaire est financé par l'Arabie Saoudite ! Les puissants peuvent dormir tranquilles ! Leur sécurité alimentaire sera garantie ! Les exploitations familiales ont intérêts à renforcer leurs organisations au niveau local, national, régional et mondial, si elles ne veulent pas disparaître au profit de l'agrobusiness ! Les consommateurs aussi s'ils veulent conserver une alimentation variée, saine et adaptée à leur culture.


Koudougou, le 24 octobre 2009
Maurice Oudet
Président du SEDELAN

<<< Fin de l'article

Les fonds spéculatifs ou d'autre nature ont tous investi leurs actifs mais pour se lancer dans leurs projets gigantesques ils ont employé l'effet de levier en empruntant sur les marchés financiers plusieurs multiples de ce qu'ils ont misés avec leur fonds propres. Ce levier peut aller de plusieurs centaines de % à plusieurs milliers de %, voire à plusieurs dizaines de milliers de %. Une explication plus romancée de la création du PIB furtif et fictif se trouve ici. C'est donc avec leur dette que ces fonds d'investisseurs payent leurs acquisitions ou leurs appropriations et le risque de leur dette a été multimutualisé par les systèmes bancaires au travers des CDS / CDO. Un moment donné arrivera très bientôt où l'on se rendra compte, comme en Islande ou à Dubaï, que ces investisseurs n'avaient jamais eu la possibilité de se lancer dans de tels projets spéculatifs. Puis les créanciers passeront avant pour se rembourser et, dans notre cas étudié par ce billet, les pays africains ne seront pas payés pour avoir offert les millions d'hectares de terre arable. C'est à ce moment qu'interviendront les Vulture Fonds, les Fonds Vautours pour donner le coup de grâce avec le revolver pointé à même la nuque.

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Mon implication dans cet article n'est vraiment pas grande, même si j'y ai mis plein de liens internes sur des billets que j'ai développés dans mon site depuis sa création. Je suis content que le site Food Crisis and the Global Land Grab me référence.

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Le Franc CFA n'est qu'un Euro-Franc CFA privé des qualités d'une monnaie autonome et qui est entièrement soumis au bon vouloir de la Banque de France. L'Afrique doit aussi rejeter le Franc CFA et son colonialisme financier français ( <<< regardez les Conférences sur Dailymotion).

L'Afrique se donnera-t-elle les moyens de lutter contre le Yuan Renmimbi?

14. novembre 2009

Il n'y a pas de reprise: Tankers fantômes / Ghost fleet of the recession à Singapour, dans la baie de Gelting

Il n'y a pas de reprise. Partout dans le monde les tankers et portes-containers au chômage sont au mouillage: de la baie de Singapour comme à Rotterdam, au Nord de l'Allemagne dans le Geltinger Bucht, à l'Est de Flensburg, dans la Mer baltique où sont attendus à partir du samedi 14 novembre 2009 les 50 premiers tankers de 140 à 300 mètres de long. Plus de 800 cargos vides de haute mer attendent dans les ports allemands une reprise qui n'est pas visible avant 2012 selon les experts maritimes. Voici des webcams de la Geltinger Bucht. Avec un peu de chance elles sont bien orientées.  Les webcams sont actives de 08:00 à 16:15 toutes les 3 ou 25 minutes.
L'indice du fret maritime, le Baltic Dry Index, est toujours aussi excessivement bas, les échanges sont morts. (Faites glisser le curseur de droite à gauche et observez bien à droite les unités dont l'échelle change sur le Graphique du BDI, explications sur le BDI. L'évolution en temps réel du Baltic Dry Index est affichée en bas de page de mon site)

Film YouTube sur les flottes fantômes:

  1. http://www.youtube.com/watch?v=Eb10dNyD0Wo
  2. http://www.youtube.com/watch?v=rutfPRhqaV0&annotation_id=annotation_815457&feature=iv
Photo: le phare de Kalkgrund. De 1975 à 1979 il n'y avait que 14 tankers au mouillage devant le phare de Kalkgrund. Cette zone est une zone Natura-2000... mais elle est idéale pour ce genre de dortoir.


Vorschau Ostseebad Strande
Webcam Ostseebad Strande








Graphique à droite
: Liens entre les retournements cycliques des tendances spéculatives boursières et les cycles lunaires >>>













A gauche
, voici la carte des États fédéraux américains qui sont au 13 XI 2009 en banqueroute d'État comme l'Islande. Selon PEW - Pew Charitable Trusts: en bleu foncé, la région de l'industrie lourde autour des Grands Lacs et les technologies nouvelles à l'ouest, la Floride, New York... Sur l'échelle de couleurs vous avez ensuite en bleu clair les autres États qui sont le plus (most similar) dans une situation similaire à la Californie qui est la scorecard de référence absolue. Ces États restent économiquement "en vie" grâce à la planche à billet et aux reconnaissances de dettes "IOU" avec lesquels payent leurs administrations biens et services. Aux USA le chômage est de 22,5%, il était de 25 lors de la première Grande Dépression. La moyenne horaire hebdomadaire de travail est tombée à 33 heures aux USA.

De 2000 à 2007 les USA obtenaient une croissance de 1$ pour 6,5$ de dettes. Aujourd'hui les USA n'obtiennent plus de croissance pour 18,5$ de dettes. Ce monde post-réel est réduit à la simple réalité d'un monde du mensonge. La violence de cette compromission universelle se révèlera bientôt physiquement.

Au sujet de la reprise du Dow Jones au-dessus de 10.000 points, il faut rappeler sur le graphique ci-dessous ce qui s'est produit entre le Black Tuesday de 1929 et 1932. Ce n'était qu'un "Short Recovery". Actuellement les politiques de relance font bien pire, puisque les injections keynésiennes ne servent qu'aux zombie banques pour leur trésorerie. L'argent prêté à taux zéro aux banques pour qu'elles fassent leurs œuvres pathologiques de spéculation financière est une licence d'exploitation de casino qui leur est offerte gratuitement par l'État. Au nom de la Libre circulation des capitaux et des services financiers, aucune contrepartie ne leur est demandée pour soutenir l'économie réelle. Mesurées aux marges bénéficiaires actuelles, les actions du S&P-500 n'ont par exemple jamais été aussi chères aujourd'hui que depuis ces 100 dernières années. Entre temps les entreprises "valent" 140 fois leur bénéfice annuel, une valeur normale est de 30. Quelle bulle! Mais les "liquidités" offertes à un taux de 0% et à un taux relatif négatif de 20% sont détournées de l'économie "réelle" vers cette spéculation post-réelle et simplement financière. Ce modèle de "reprise" porte un nom: c'est la Bulle Échoïque ou bulle-écho, comme la "short recovery" que vous voyez sur le graphique à droite. Les banques centrales engraissent les banques et les spéculateurs sur le compte des contribuables et de deux générations futures.

Je suis de la génération "d'après-guerre" et ceci avait quelque chose de drôle de vivre son commencement de vie dans les années 50, 60, 70. Le monde avait été détruit par nos parents avec les bombes et cette déséconomie ne pouvait que susciter reconstruction, croissance et peut-être démocratie. A ceci se sont ajoutés l'automobile, la télévision, les supermarchés, le transistor, les voyages à l'étranger pour donner à chacun de nos jours une nouveauté et un push-up, et le travail permettait de s'en offrir une tranche. Aujourd'hui ma génération a entièrement enlevé les énergies et les moyens financiers de tout l'appareil de production tout en polluant la planète. Les États se sont endettés à coups de trillions (1000 milliards) pour engraisser dans des "Plans de Sauvetage/Bail out" ces hyènes qui mangent tous les actifs et les assets, le "capital social" et le capital humain. Deux générations futures n'auront qu'à travailler pour rembourser cette dette que l'on fait passer pour de la "dette sociale" qui demandera une énorme réduction des services de l'État destinés au public.

Comme je vous l'ai écrit le "G20" de Pittsburgh de septembre 2009 qui a créé le "G20" en oubliant le G21 et le G192 a signé aujourd'hui 16 novembre 2009 son intention de vouloir rester les maîtres ordonnateurs du monde: le G8 ne s'est pas présenté à Rome au Sommet sur la Faim et la Sécurité alimentaire dans le monde, comme il a boudé le G192 en juin 2009.

Aujourd'hui, jeudi 19 Novembre 2009 le Franc Suisse a atteint la parité avec le $. Et face à l'Euro? On appelle ceci la "Punition par les marchés"... au profit de paradis fiscaux off-shore. Si la Suisse devait devenir pauvre, elle demandera l'adhésion à l'UE, elle a donc de toute manière signé presque tous les Traités européens et est le passager clandestin de l'UE après le Royaume-Uni et l'Irlande.

1.00 EUR

=

1.51158 CHF

Euro  Switzerland Francs
1 EUR = 1.51158 CHF   1 CHF = 0.661559 EUR

24. août 2009

Il n'y a pas de reprise économique - Chute continue du Baltic Dry Index - La crise et l'Etat engraissent les banques



Partout vous pouvez lire et entendre, que ce soit venant de la bouche du club de Wall Street avec à sa tête Obama Geithner Bernanke, ou de la bouche du prince président français, des fadaises de ce genre: "green shoots are sprouting up all over the road, ways and side walks"

Le graphique de gauche montre que le commerce international est entrain de diminuer de moitié en un an malgré les trillions (1 trillion = 1000 milliards offerts aux banques). Ces trillions ne sont pas des mesures néo-keynésiennes, ils engraissent les systèmes bancaires et assimilés à la finance.

Il n'y a pas de Reprise économique. Il n'y a rien à attendre du G20 de Pittsburgh.







Vous avez sur le graphique de droite, mesurées en mois sur une base d'indice 100, les variations de la consommation aux USA lors des récessions depuis 1969. En pointillé vous avez la récession actuelle. Les USA continuent à perdre depuis  l'été 2008 entre 600.000 et 1.000.000 d'emplois par mois. La courbe rouge est celle de la crise DotCom Enron Worldcom qui avait donné lieu au krach boursier et à la récession les plus graves depuis 1929.





J'ai télécharge du Wall Street Journal ce second graphique à gauche qui montre que la réelle récession a commencé aux USA dès 2007. Nous avons la chute du nombre de créations d'entreprises la plus importante et la plus longue depuis 1990. Les années 2009 et 2010 seront encore pires malgré un léger rebond au dernier trimestre 2008. En réalité on voit que les problèmes d'instabilité commencent en 2006 pour mener à la chute. En 2006 commence à être révélée au public l'imminence de l'explosion de la bulle des subprimes.

Le Baltic Dry Index à droite est l'indice du coût du fret maritime. Les échanges maritimes transcontinentaux sont morts depuis un an ce qui veut dire que l'activité industrielle de la planète a vécu au ralenti, produit du stock, créé du chômage partiel, licencié en masse et généré des faillites en chaine d'entreprises. Dans le même temps les banques, elles-mêmes en faillite, se sont occupées d'elles-mêmes, de leurs actionnaires et à utiliser les aides publiques destinées à éponger leurs dettes et à les sortir du gouffre où elles se sont projetées avec leur management financier irresponsable, cupide et calqué sur le schéma généralisé Ponzi Madoff. L'effondrement du système ordolibéral a commencé en 2006. Le Baltic Dry Index avait connu une petite reprise au printemps 09, mais ceci était dû aux achats massifs par les chinois de matières premières, de minerais, etc.. mais pas de machines-outils... destinés au stockage pour les années futures. Les chinois ont aussi reconverti en zinc, en cuivre, en fer... une partie de leurs avoirs en dollar. On dit même que s'il y avait une nouvelle monnaie internationale, comme le Yuan Renminbi, elle pourrait être indexée sur un panier de matières premières. Ce stockage de la part des chinois est terminé et depuis juin 09 le BDI a de nouveau perdu 40%.







Le Baltic Dry Index continue à s'écrouler en Octobre 2009 (courbe en bleu) et le cours du pétrole augmente (courbe en rouge) ce qui force encore plus les cargos à rester au mouillage.











Le Baltic Dry Index (BDI, les 2 graphiques ci-dessus), qui avait perdu presque toute sa valeur, soit plus de 90%, rechute et a la forme inversée de dromadaire des bulles des dettes et leur explosion aux USA (graphique à gauche). Des centaines de milliers de navires restent à quai. Le coût du fret maritime ne couvre plus les coûts fixes. Quand les insolvabilités américaines (et britanniques) augmentent, le BDI chute. Les USA, mais aussi les pays industrialisés ne consomment plus et ne produisent plus, et les banques n'offrent plus de crédits aux particuliers et aux entreprises.





A l'est de Singapour le nombre de cargos ancrés dépasse toute la flotte des USA et du Royaume Uni réunis. Il s'agit de la plus grande concentration maritime de tous les temps. La photo satellite cliquable de cette région est stupéfiante. On parle de la ghost fleet of the recession, de la flotte fantôme. Ces cargos n'ont plus d'équipage ni de destination. Vous pouvez cliquer ensuite sur la carte marine de positionnement de tous les vaisseaux. A n'importe quel moment la position de chaque navire est connue. Ces deux photos de positionnement ne montrent qu'une toute petite partie de cette flotte fantôme. Vous pouvez comparer ces photos avec une image ancienne de la cote de Singapour de Google Maps. Vous y distinguez aisément la petite poignée de navires au mouillage en temps normal.

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Voici un autre tableau à droite publié par l'Institut allemand de Brème du Fret maritime et de logistique (ISL - Institut für Seeverkehrswirtschaft und Logistik). Il vous montre que l'indice du coût du fret maritime est toujours de 80% inférieur à sa valeur de janvier 2008 et continue à descendre. Ici il ne s'agit plus du Baltic Dry Index qui mesure le fret en général et plus particulièrement des matières premières, mais le fret des produits manufacturés. Ceci veut dire que non seulement le commerce international est mort depuis un an, mais que la production industrielle suit le même chemin. Les économistes qui ont le plus le sens de l'humour parlent de "reprise sans consommation". En réalité cette année a été mise à profit par les banques pour effectuer leur reprise en main de leurs propres affaires et des trillions d'aides gouvernementales issues de l'argent du contribuable passé, présent et futur. C'est aussi "une reprise sans emplois" (jobless recovery). 












Sur ce graphique à gauche vous voyez que la chute du commerce international est pire qu'en 1929. Base 100, évolution en mois.









Sur ce graphique à droite publié par la Fed' (banque centrale US) vous voyez l'indice du taux d'utilisation de l'appareil de production aux USA. Les commentaires sont inutiles. Obama a "sauvé" temporairement les banques; content de lui, il a renouvelé hier le mandat de Ben Bernanke de la Fed', mais l'économie américaine ne produit plus. Une telle reconduction est pathologique et témoigne de l'organisation suicidaire systémique compulsive des USA. Les américains préfèrent entrainer dans leur propre suicide la planète entière avec la Helikopter-Money. L'économie américaine est insolvable et ne peut assurer les commandes qui restent ou réorganiser la production et obtenir des crédits qui ne sont de toute façon plus offerts par les banques. Les clients, les fournisseurs, les banques sont insolvables. L'État américain est insolvable et crée la plus grande bulle Ponzi Madoff de tous les temps en fabriquant de la contrefaçon de monnaie sur la planche à billets de Paper Mill on the Potomak (Helikopter-Money, monnaie jetée du ciel par hélicoptère, créée par Helikopter-Ben dans la pure lignée d'Alan Greenspan). Pourtant Bernanke, comme Tim Geithner le Secrétaire d'État aux finances ancien Gouverneur de la Fed' de New York, a contribué à privatiser la création de la monnaie dans le seul intérêt de Wall Street et des Banques. Y a-til un Eliot Ness pour arrêter Obama? Obama ne s'est entouré que de ces grands acteurs prédateurs: lisez les faits et l'historique complet. Sachez aussi que la Fed', la banque centrale américaine est composée de 18 Fed' régionales dans lesquelles les banques sont actionnaires. Donc ce qui est vendu comme le paradigme de l'Indépendance de la Banque Centrale est une indépendance face aux représentants politiques élus. Cette réflexion est à poursuivre quand on analyse l'Indépendance de la BCE. Indépendance au nom de quoi? Au nom du G20 de Londres où les banques sont sorties victorieuses. Et au nom de Wall Street.


J'ai téléchargé ce matin, 21 Septembre 2009, deux tableaux de la Fed', la Banque Centrale américaine.



La Fed a beau jeter par hélicoptère des trillions de liquidités subites en $ dans le système bancaire (tableau de gauche, et de droite appréciez la pente verticale)...

 




...les banques ne prêtent plus et n'ont jamais constitué de toute leur histoire de telles réserves pour soigner leurs actionnaires avec la tax payer money (tableau à droite). Obama, Geithner, Bernanke, le club de Wall Street avec sous leurs ordres le Trésor US et la Federal Reserve sont dénommés sur des sites américains plus virulents des "partners in crime with the “TOO BIG TO FAIL” institutions". Les réserves des banques sont passées d'un montant voisin de "zéro" à presque 900 milliards de $. De 1960 à 2009 ces réserves étaient "voisines de zéro" ou de quelques %. Les banques sont, elles, le mieux placées pour être au courant du Global Meltdown à venir et font par avance les provisions avec l'argent du contribuable qu'elles ne rembourseront jamais.




N'attendez rien de "l'embellie boursière" des ces derniers mois que l'on appelle aussi couramment les "green shoots". Vous avez sur le graphique à gauche la courbe du Dow Jones, son point culminant supérieur, le krach boursier de 1929, l'augmentation de 61% qui a suivi en 1930 à cause du remixage des cartes des entreprises, et finalement le gouffre de 1933. Le Dow Jones n'avait retrouvé son niveau qu'en 1953.

La-dite reprise des activités des banques est due à un remixage des cartes des entreprises qui font faillite, dont certains actifs pas trop pourris ou sains sont absorbés par d'autres entreprises. Le casino mondial est encore plus féroce et juteux qu'avant le 15 IX 2008 dans ces activités de réorganisation du capitalisme planétaire et les banques font des bénéfices sur ces transactions d'investmentbanking, dont la Deutsche Bank.

Depuis septembre 2008, 18000 milliards de $ d'argent public ont été injectés dans le système bancaire, soit 30% du PIB mondial, pour rembourser ses dettes et éponger ses "positions toxiques". Grâce au plus énorme réservoir de liquidités, celui des contribuables et de deux générations futures, destiné à "recapitaliser" le système bancaire, les banques ont décuplé leurs bénéfices, bien qu'elles soient globalement en faillite si l'on avait conservé les normes comptables "prudentielles" d'avant septembre 2008 (IAS, IFRS, Bâle II) alors que les dettes, les positions toxiques, les CDS et les CDO n'étaient pas "retirés" des bilans comme l'autorisent les législateurs américains et européens depuis 11 mois. Le Législateur autorise donc la criminalité financière, la falsification des bilans... avant la découverte de la réalité par les médias et les peuples.

Vous avez à gauche le graphique de l'historique de la dette américaine qui atteint son record absolu en 2009 avec 370% du PIB. Cette ne sera jamais remboursable, même une croissance annuelle du PIB à deux chiffres n'y parviendrait pas. Vous pouvez consulter en temps réel l'Horloge de la dette américaine.

Pour délester le système bancaire de ses dettes, les gouvernements ont fait exploser leur déficit budgétaire et doivent émettre des Titres, des  Bons du Trésors, des T Bonds, des Gilts ou... le "Grand Emprunt" de NS qui sont mis sur le marché financier et négociés par... les banques qui s'enrichissent par cette activité qui est devenue leur activité centrale. Le serpent mortel se suce la queue et s'enrichit grâce à ses dettes. En Europe, on abandonne, sans vision à long terme et sans contrepartie, les critères de Maastricht dont la stricte observance a coûté depuis 10 ans des millions d'emplois en ne mettant en œuvre qu'une politique de "Stabilité" et en oubliant la "Croissance" (voir Nairu sur mon site), bien que le Pacte de Stabilité et de Croissance (Maastricht) comporte ces deux objectifs. Comme la Sovereign debt, la dette publique augmente, les agences de notation dégradent la bonne-foi de ces États de la Providence bancaire en rétrogradant ou en menaçant de rétrograder leur ratio de solvabilité. Du AAA ils passent à AA, etc... Les gouvernements de ces États salvateurs de l'élite financière doivent alors augmenter les taux d'intérêts qu'ils promettent sur les Bons du Trésor (voir "spreads" sur mon site) et qu'ils devront payer aux banques quand ces Bons seront à maturité (à leur échéance: 3 mois, 1 ans, 3 ans, 5 ans, 10 ans, 30 ans, etc...). C'est une situation de win-win-win offerte aux banques par le peuple... oppressé. Boums. La politique, c'est l'art du réel à savoir, celui de faire passer d'une classe à une autre savoirs, pouvoirs et richesses. Les ouvriers et employés ne sont pas représentés en politique. Et les partis de gauche ne s'en intéressent pas, car alors il faudrait se battre pour des campagnes électorales. La mièvrerie leur suffit, rappelons-nous de la campagne absente des européennes de juin 09, regardons la campagne actuelle des législatives en Allemagne, souvenons-nous de la campagne de Jospin sur la sécurité. En politique, une croquette bien choisie suffit.

Comme l'émission des Bons du Trésor destiné à financer la dette publique, l'émission des obligations a explosé pour financer les emprunts des entreprises qui ne trouvent plus de fonds dans cette situation de "credit crunch", la raréfaction du crédit. Pour les seules entreprises non financières la vente de nouvelles obligations a dépassé en Europe 318 milliards de $ pour les six premiers mois de l'année 2009, ce qui est une augmentation de 50% par rapport à la moyenne de ces trois dernières années. En effet "dans le contexte actuel", les banques refusent les crédits aux entreprises, qui doivent alors émettre des obligations (titres de créance représentatif d'un emprunt) à des taux plus élevés, qu'ils devront aussi payer le jour de la maturité de ces obligations. Ces obligations sont mises sur le marché financier et négociés par... les banques qui s'enrichissent par cette activité. La crise apporte une situation de win-win-win-win aux banques qui sont grondées par le prince-président français qui se prépare déjà à s'agenouiller devant le britannique Gordon Brown qui est contre toute forme de régulation bancaire. Ce win-win-win-win est tellement juteux que les banques promettent de nouveau des taux de rendements très élevés ou à deux chiffres. Les banques islandaises promettent de nouveau des rendements de 25% comme la Deutsche Bank dirigée par Joseph Ackermann qui vient même de fêter son 60ème anniversaire... dans la chancellerie d'Angela Merckel, alors que cette banque est la most leveraged d'Europe, soit celle qui a le moins de fonds propres et qui représente un risque systémique majeur le plus élevé. L'État islandais a contracté un emprunt... auprès du Royaume-Uni et des Pays-Bas... pour rembourser les pertes des déposants britanniques et néerlandais. Ces deux États remboursent directement à leurs ressortissants leur argent perdu dans les banques islandaises, déposé pourtant par pure cupidité en sans la moindre observation des réalités du management d'entreprise et de l'économie de marché.

L'État de la Providence bancaire, l'État sous sa forme actuelle, est devenu un danger systémique pour les peuples.
La Raison d'État appartient à qui?

Quand les agences de notation auront le courage de retirer le triple AAA aux USA et au Royaume Uni, nous seront très proches de la vérité. Il faudra prendre des calmants ou lancer une peur planétaire comme celle de la pandémie de la fièvre du cochon H1N1 pour occuper le cerveau reptilien, qui sera afféré à assurer la survie de l'individu et de l'espèce. Un zeste de taxe carbone là-dessus et hop, la France se bavardera d'elle-même. Les banques ne se laisseront pas vacciner et "iront voir ailleurs"... c'est à dire se délocaliser dans des paradis irlandais ou londonien. Telle est leur menace publique. Le trader a besoin de son bonus, comme le citoyen a besoin de sa piqure. Le premier ne peut pas vivre sans, le second ne peut pas mourir sans. Telle est la raison d'État.

C'est une belle conclusion, mais elle est inutile. Depuis janvier 09 les grandes banques ont directement augmenté les salaires des élites de la finance. En 2009 les salaires de tout le système bancaire ont augmenté de... 20 à 30%, en sachant que la madone des cabinets reste en situation précaire et que le guichetier ne voit pas verser son 14ème mois. Le bavardage sur les bonus est un acte de mauvaise foi qui va occuper le cerveau reptilien du prince-président et de ses sujets. Parce que l'État est réellement plombé pour soutenir le système financier, le désengagement de l'État des services publics et la privatisation des systèmes de sécurité sociale et de retraite, conformément à l'AGCS, sont fortement appuyés, poursuivis, réactivés par les gouvernements et soutenus par les partis politique, voire les syndicats qui grommellent.

Le G20 de Londres de 2008 n'a jamais été suivi dans les faits des mesures annoncées, autrement que par du bavardage et quelques coup de patte cosmétique. Au lieu de réduire la taille des banques devenues des risques systémiques devant être recapitalisés par l'État, les gouvernement poussent et aident les banques à se concentrer (Graphique animé à gauche). Au USA les mêmes erreurs qui ont généré la bulle immobilière sont reconduites avec les plans gouvernementaux et la moindre des velléités de régulation est déniée. Ainsi c'est de nouveau par centaines de milliards de $ que les instituts de crédits hypothécaires, la Federal Housing Administration (FHA) et la Ginnie Mae, accordent aux débiteurs NINJA (no income no job no asset, sans revenus sans emploi et sans garanties bancaires) des crédits... pour construire des maisons individuelles. Souvenez-vous de la Freddie Mac et de la Fannie Mae, qui ont fait faillite en octobre 2008, et qui sont régulièrement recapitalisées par les différents plans gouvernementaux américains du nom de TARP, TALF, PPIP, etc... Ginnie Mae et FHA émettent des titrisations  adossées sur des paquets de crédits hypothécaires (CDS et CDO). C'est ce greed, cette cupidité, cette pratique qui a pourtant amené la-dite Crise qui est payée par les peuples. Obama n'a aucun pouvoir pour réguler et imposer au système bancaire une augmentation conséquente des fonds propres qui les rendent plus sûre en cas de défaillance de leurs emprunteurs. D'un côté des millions d'américains sont jetés à la rue et des millions de maisons individuelles sont saisies par les huissiers, voire immédiatement détruites - car ceci revient moins cher aux banques que d'entretenir un parc immobilier dont personne ne veut - et d'un autre côté on recrée la même bulle immobilière à crédit et au-dessus des moyens des emprunteurs. Obama n'est qu'une marionnette qui a été élue pour faire éponger les dettes et les positions toxiques par le Trésor Public et la monnaie de contrefaçon de la planche à billet (quantitative easing ou helikopter-money). C'est un faible. Saura-t-il, au moment d'un soulèvement social généralisé, résister à la tentation totalitaire, ou sera-t-il le 1er dictateur noir américain? Cette question je la pose depuis plus d'un an sur mon site. Saura-t-il résister aux militaires ou va-til s'éliminer lui-même proprement pour ne pas avoir à assumer un régime totalisé? Avez-vous remarqué, en haut de ce billet, sur le 2ème graphique intitulé "Crise du Système des risques - Crise des insolvabilités" que le dromadaire a 3 bosses? Cette petite bosse à droite est entrain de gonfler abruptement et aura la même taille que les autres.

Le gouvernement américain soutient et garantit directement ou indirectement les 19 grandes banques américaines avec des trillions de $ (1000 = 1 trillion) ou avec la falsification de bilan accordée par le-dit Stress-Test. La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) est l'administration fédérale américaine qui garantit les autres banques faillitaires et qui administre leur liquidation. La FDIC est aussi une administration qui collecte des données sur la situation économique des USA et qui établit des statistiques et des prospectives. Pour l'année 2009, 98 banques ont déjà fait faillite. Entre 900 et 2000 vont encore faire faillite avant la fin de l'année 2010. Vous avez ci-dessus à droite un tableau cliquable édité par la FDIC et qui montre la situation de ces autres banques. Les banques cotées F dans la colonne rouge à droite vont disparaitre. Les banques dans la colonnes B à D sont en difficulté. Le nombre des banques cotées A+ diminue. Vous pouvez trouver la liste des banques américaines qui ont fait faillite depuis 2000, mais comparez les années 2009/08 avec les années précédentes. Tout le tableau est quasiment occupé par les années 2009-08. Vous avez un tout petit pic pour la crise DotCom Enron Worldcom des années 2000-01. La crise DotCom était déjà passée dans l'histoire comme le crash le plus important depuis 1929. Les superlatifs s'accumulent: le déficit budgétaire américain est maintenant le plus important de toute l'Histoire des USA, et tout ceci pour renflouer les banques, les fiducies, les assurances, les filiales financières des 3 constructeurs d'automobiles Chrysler, Ford, GM, etc.

Les pertes à venir des banques faillitaires ou qui seront fusionnées avec d'autres en apportant avec elles des positions toxiques, sont estimées à plus de 1000 milliards de $. Pour couvrir ces pertes supplémentaires le club de Wall Street, avec à sa tête Obama Geithner Bernanke, devra encore inventer de la monnaie de contrefaçon imprimée à Paper Mill on the Potomak. La FDIC est déjà elle-même en situation de faillite technique. Pour assurer les pertes des déposants des banques en faillite, elle fait payer à tout le système bancaire une taxe. Elle peut emprunter en cas d'urgence 100 milliards de $ et sera autorisée à emprunter sur les marchés financiers 500 milliards en 2010. Mais les banques ne prêtent plus entre elles-mêmes, ce que l'on peut vérifier avec le taux LIBOR très élevé (voir dans mon site LIBOR et EURIBOR). La Loi américaine et tout simplement la loi du marché imposent à la FDIC de rembourser les fonds empruntés. Rappelons-nous que la FDIC avait à emprunter 15 milliards de $ il y a 20 ans lors de la Crise de l'épargne et des crédits (saving and loan crisis). La FDIC est toujours entrain de rembourser sur 30 ans ces fonds empruntés. Ne trouvant plus assez de fonds sur les marchés financiers, la FDIC touche des Bons du Trésor américain (T-Bonds) qu'elle revend. Ces Bons du Trésor US sont de la monnaie de contrefaçon imprimée par le Secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, et Bernanke, Gouverneur de la Fed', Banque Centrale américaine. Geithner, Obama, Bernanke sont synonymes de Madoff Ponzi. Les dernières crises économiques américaines sont toutes des Crises de l'Épargne et des Crédits d'un peuple qui vit au-dessus de ses moyens et qui fait financer sa pauvreté avec des outils préhistoriques comme les Bons du Trésor américains, ou des outils modernes comme les produits financiers dérivés comme les CDS, les CDO, les BMS, les OTC, qui ne sont que des véhicules destinés à reporter à plus tard le paiement des emprunts contractés dans le réseau bancaire ou le réseau du shadow banking.

Obama, Geithner, Bernanke, le club de Wall Street avec sous leurs ordres le Trésor US et la Federal Reserve sont dénommés sur des sites américains plus virulents des "partners in crime with the “TOO BIG TO FAIL” institutions". Mais pour ces sites, l'objectif est de critiquer l'administration Obama qui est en collusion avec des "RADICAL socialist and communist party affiliations and backgrounds". Ces sites en profitent pour discréditer toute régulation, tout contrôle de l'État, pour torpiller la Réforme d'Obama sur une Sécurité Sociale, et pour promouvoir la libre entreprise. Leur critique sur ce club de Wall Street ne rejoignent donc pas les miennes. Il sera intéressant de voir si leur idéologie exacerbée de la libre entreprise, malgré la Crise économique la plus grave de toute l'humanité, traversera l'Atlantique. Depuis avril 2008 j'écris sur mon site que nous avons déjà dépassé en gravité la crise de 1929.

D'ici quelques mois on parlera des 200 ans des USA comme d'une expérience ratée du libéralisme inspiré de la "Conquête de l'Ouest" du "Nouveau Monde" et qui a suivi avec un billet aller-retour la route du rêve américain: du plongeur au millionnaire avec en fin de processus incarcération en prison, protectionnisme et guerre. Y a-t-il un Eliot Ness pour arrêter Obama, Geithner, Bernanke, conspirateurs du Stress test des 19 plus grandes banques américaines? Vous avez un site américain qui s'appelle Bank-Implode-o-Meter où vous pouvez suivre au jour le jour les faillites des banques. Le banner de ce site montre par le dessus un champignon atomique à la place de la lettre O.

Pour vous démontrer d'une autre manière qu'il n'y a pas de reprise économique, voici le graphique de la contraction des crédits bancaires aux USA. En Europe la situation est la même. L'administration Obama a catapulté 3 trillions de $ (3000 milliards $) dans le système bancaire, mais les banques ne prêtent plus. Ces 3000 milliards de $ sont allés à Wall Street, mais pas à Main Street c'est à dire dans l'économie réelle. Obama a été élu pour préserver la libre entreprise et non pas pour réformer la société américaine. Il est donc un Président totalement à la hauteur des espérances de ses électeurs, il injecte de l'argent dans le capital même pourri. Obama est un bon américain, un excellent cow-boy, nothing else. Il n'y a rien à attendre du G20 de Pittsburgh.




Je viens de télécharger de la Fed de Philadelphie la situation de "recovery" présumée à la fin du mois d'août 2009. Il s'agit des State Coincident Indexes publiés chaque mois et qui montrent à chaque fois l'évolution sur 3 mois. Plus la couleur des États américains vire au rouge foncé, plus ils sont en récession. 40 États fédéraux américains sur 50 sont en récession. Vous ne mettrez pas en doute les statistiques officielles de la Fed?

Obama a dit sur CNN: "We can't go back to an era where the Chinese or the Germans or other countries just are selling everything to us, we're taking out a bunch of credit card debt or home equity loans, but we're not selling them anything." Obama et Gordon Brown veulent faire du déséquilibre de la balance commerciale de leurs pays le point central du G20 de Pittsburgh. Selon Obama: "Nous ne pouvons retourner dans l'ère où les chinois et les allemands nous vendent tout alors que de notre côté nous accumulons des montagnes de dettes au travers des cartes de crédit et des crédits hypothécaires et nous ne vendons rien.Vous voyez la duplicité d'Obama: d'un côté il a créé la plus grosse bulle de dettes de toute l'histoire des USA avec la helikopter-money de Paper Mill on the Potomak, avec les émissions massives de T-Bonds (Bons du Trésor) et avec les successions de Plans TARP, TALF, PPIP et d'un autre côté il aspire de tous ses vœux au protectionnisme en montrant du doigt deux pays. Si la Chine créé du PIB avec du dumping social et écologique face aux critères internationaux, les ouvriers allemands gagnent le double des ouvriers français et ont des conventions collectives très intéressantes face aux critères internationaux. Selon les anglais le FMI doit prescrire des règles aux pays trop fortement exportateurs afin qu'ils éliminent le déséquilibre. Obama voudrait créer l'Axe du Bien contre les pays qui travaillent, produisent du réel et exportent (voilà le nouvel ennemi qui remplace Ben Laden), les américains se cherchent une nouvelle guerre pour renforcer le $. Obama a été élu pour maintenir le fantasme américain et non pas pour faire des réformes. Tant que les américains ont pu tirer profit de l'Organisation Mondiale du (libre) Commerce (OMC), tout en le contournant eux-mêmes, ils ont imposé leur vision du monde. L'OMC, à la méthode américaine, ne fonctionne plus, ils trouveront en face d'eux cette fois-ci les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) et l'Europe si cacahuète Barroso le décide. Mais il ne le décidera pas, car les APE (Accords de Partenariat Économique) sont encore plus violents contre les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les PED (Pays en Développement).

En septembre 2009, après les élections législatives allemandes, il y aura la fin du moratoire patronal, un pacte avec le gouvernement de la Chancelière Merkel, et les chômages partiels se transformeront en licenciements. Ce pacte est soutenu par un programme gouvernemental qui finance le travail partiel. La récession allemande du PIB est de 6%. Les chiffres français ne sont pas connus à cause de la censure impériale.

14. juin 2009

G192: effondrement du $ ou consécration de la nouvelle idéologie du G8 de Lecce: Relance des Green Shoots ?

Entre des mascarades organisées aux G20 de Washington et de Londres, au G8 de Lecce et au G192 de New York à l'ONU, qui ne sert à rien, il faut continuer à former son esprit politique. Avant que vous ne partiez en vacance, les médias et les politiques vous disent que la relance est arrivée, le fond est atteint, que vous pouvez aller sur la plage une sucette rafraichissante à la main. On vous a administré le suppositoire permanent. On à eu chaud depuis le 15 IX 08. L'été 09 sera radieux. Sans le sou, mais radieux.

Nous nous attendons en réalité à l'effondrement du système monétaire international, que toutes les manipulations légales des normes comptables ne pourront plus cacher.

Avant de commencer cet article je porte votre attention sur la propagande de plus en plus appuyée sur le "il faut continuer le rythme des réformes" du Président français en poste. Par ces discours répétés, pinocchio essaye de vous faire penser que la crise financières actuelle du système ordolibéral provient des dépenses des services publics, du "Public Sector black hole" (Trou noir du secteur public). Dans la même phrase pinocchio annonce par exemple la suppression de 16.000 postes dans l'enseignement, dont les Assistants de Vie, qui sont des aides aux élèves handicapés scolarisés. Souvenez-vous l'année dernière, le PM Fillion avait dit "l'État français est en faillite", avait refusé des dépenses supplémentaires sociales, mais un plan de sauvetage des banques faillitaires de 500 milliards a été accordé à l'automne 2008. Avec Jospin qui a privatisé les services publics dans le cadre de l'AGCS, le Président NS, va entrer dans l'histoire comme celui qui a cassé l'État au profit de l'État Providence bancaire.





Graphique à droite
:
De la Grande Dépression des années 30'
à la Seconde Dépression des années 10'









Officiellement la crise de 2008 à 2019...  a commencé avec les subprime, les crédits hypothécaires risqués accordés au ménages NINJA, No Income No Job No Assets (sans revenus, sans emplois et sans bonités bancaires). La crise va à présent connaître son effet de levier avec la catégorie de prêts intitulée Alt-A. Cette catégorie est située entre le subprime risqué et le prime sûr, accordé au demandeur qui n'a pas connu des incidents de paiement par le passé. Aux USA l’emprunteur n’a pas à donner d'informations sur ses revenus. Avec la récession économique et la chute du marché immobilier, ces emprunteurs ont aussi des problèmes pour rembourser leurs prêts. Selon l'agence de notation S&P, le taux de défaut sur les prêts Alt-A titrisés, c’est-à-dire les crédits Alt-A revendus sous forme de titres financiers Residential Mortgage Backed-Securities (RMBS) à d’autres investisseurs, a atteint 10% en février 2009, en hausse de 14% par rapport à janvier. Selon Ben Bernanke, Gouverneur de la Fed' "le niveau élevé des défauts de remboursement et des saisies immobilières n'est pas limité au subprime". Les prêts Alt-A vont engendrer le même désastre que les subprimes. Le scénario est rodé: dégradation de la notation de ces prêts et de leurs titrisations RMBS, dévalorisation de ces titres, dépréciation des portefeuilles détenus par les banques, et nouvelles pertes gigantesques des établissements financiers, faillites des banques et des assurances, bail out à répétitions et TARP-2, TALF-2, PPIP-2, etc... Sur les 2 graphiques cliquables vous voyez 1) la fin de l'éclatement de la bulle des subprimes, 2) le début de l'éclatement de la bulle des Alt-A. La crise a bien mérité son nom: Crise du système du risque. L'objectif de la politique économique a donc bien été de compresser les salaires vers le bas pour réduire les coûts de production et d'augmenter les crédits pour continuer à vendre et à vendre encore plus. Il parait que l'on appelle ceci le capitalisme.


Nous ne sommes pas dans une "crise de liquidités" mais dans une crise d'insolvabilité. Les USA, le Royaume-Uni, l'Irlande sont insolvables en tant qu'État, mais à l'intérieur de ces États le système bancaire et d'assurance est insolvable, les entreprises automobiles et leurs fournisseurs sont insolvables (pour les USA), les ménages endettés par des investissements immobiliers sont insolvables, etc... A la banqueroute d'État s'ajoutent toutes autres formes de banqueroute. Graphique à gauche: toutes les bulles de crédits irrécouvrables qui sont entrain d'éclater, éhelles en trillion = 1000 milliards.

Entourés en rouge
, ce sont les subprimes. Au-dessus vous avez les autres défauts sur les prêts: commerce et industrie, les Alt-A, l'immobilier industriel, les prêts hypothécaires Prime qui étaient réputés encore plus solvables que les Alt-A qui étaient réputés être encore plus solvables que les subprimes.







La plus grosse bulle de ce graphique ci-dessus est celle des prêts hypothécaires classés "Prime" parce que les emprunteurs étaient réputés être solvables avant le début de la crise. Cette bulle des futurs défaut de remboursement s'élève à 4500 milliards de §. Le déficit budgétaire des USA s'élève en réalité avec les différents plans de sauvetage (TARP, TALF, PPIP, etc...)  à 15000 milliards et sera de 30000 milliards à la fin de 2009. Cette déficit est irrécouvrable (Graphique à droite). L'automne 2009 sera chaotique. Les prévisions pour les années 2010 et suivantes sont fantaisistes.

Les faillites de la Bank of Scotland, de AIG et de GM sont en 6 mois les plus grandes faillites de toute l'histoire de l'économie mondiale.

Ce système du risque a cassé l'économie réelle. Il parait que l'on veuille réparer. Mais réparer quoi? Réparer ou cacher?


Les autorités comme la FASB (Financial Accounting Standards Board, autorité américaine) et IASB (Bureau des standards comptables internationaux et qui contrôle les normes IFRS) autorisent depuis septembre 2008 "d'assouplir", pour les USA et le reste du monde, les normes bilanaires pour que les créances illiquides et les positions toxiques et pourries n'agissent plus tellement comme un effet de levier sur les pertes. L'objectif est encore plus qu'avant de faire croire que la Valeur a encore de la valeur, que les actions et les assets des institutions bancaires systémiques de spéculation et de placement ont encore de la valeur, et qu'elle va en reprendre.

Le débat ne se pose même pas en terme voilés, et l'on se pose la question "si le mark to market, la valeur au jour le jour des actions par rapport au marché, n'a pas induit un effet multiplicateur qui a précipité la chute" qui a commencé avec sa partie vue par les médias, par la chute des subprimes en 2007. Avec une telle affirmation sur la norme comptable prudentielle définie par le Comité de Bâle dans Bâle 2, on occulte en même temps que l'activité économique décline fortement à partir de 2006 (tableaux ci-dessus et à droite), et que de 2007 à 2008 nous sommes déjà dans une situation de stagflation avec chute de l'activité économique et une très forte inflation des matières premières. Pour une fois les médias étaient aussi très clairs à l'époque, lors de la crise du pain et de la faim: ils disaient "que les spéculateurs n'avaient plus confiance en leurs subprimes ou autres d'objets de spéculation", ils se sont alors jetés sur les immédiatetés très sensibles à la spéculation: les futures, qui sont des contrats à terme touchant le produit dérivé financier comme le soja ou la tonne de blé, etc...


Les G20, G8 qui ne sont pas des organes internationaux et qui ne relèvent pas du droit international, ne sont pas des lieux où l'on réfléchit sur le système économique et monétaire, encore moins sur les systèmes socio-économiques tant qu'ils ne sont pas des freins à la maximisation de la Valeur des banques, le G20 de Londres du 2 avril est l'exemple type de la Victoire des banques au milieu d'un club de décideurs centré sur le Club de Paris (G7).

Personne ne vous dit que la crise a commencé en 2006. Je vous l'écris depuis septembre 2008, mais aussi depuis avril 2008, qu'avec tous ces Plans, un faux médicament est administré au faux malade suite à un faux diagnostique. Pire, vous verrez dans un § suivant de cet article, la crise est amplifiée avec les mêmes mesures perverses et économicides qui l'ont déclenchée.

Il n'y a pas de green shoot, de bull market (marché haussier à la bourse), pas de relance. Après le krach de 29, les actions avaient aussi augmenté de 150% avant la Grande Dépression des années 30' (Graphique à droite). Les premiers indices d'une relance, dont a parlé le G8 de Lecce ne se basent que sur la hausse à la bourse de ces 13 dernières semaines qui fait suite au krach de l'automne et de l'hiver 2008. Dans l'économie réelle, celle où il y a un travail humain réalisé, il n'y a rien à signaler d'autre que du chômage en très forte hausse ( de 500000 à 600000 emplois par mois sur les 10 derniers mois aux USA) et de la baisse des commandes, des activités et des prêts octroyés aux entreprises comme aux consommateurs.

Il n'y a pas de green shoot aux USA. La capacité industrielle a retrouvé le niveau de 2002, le taux d'utilisation de ces capacités a retrouvé le niveau de 1967, le taux d'endettement des entreprises américaines non-financières a atteint un record depuis 1952, date à laquelle cette dernière donnée statistique a été collectée pour la 1ère fois. Les investissements privés ont retrouvé le niveau de 1947. Depuis septembre 08 nous savons que les deux prochaines générations sont sacrifiées et vont payer et que les papy boomers devront travailler... jusqu'à 75 ans.

Si vous avez toujours envie de croire que les USA sont sur la voie de la relance, vous pouvez consulter online le rapport de la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation, définition sur Wiki) qui est une agence indépendante dont la mission est de préserver et de favoriser la confiance populaire dans le système financier des États-Unis en assurant les dépôts des particuliers dans les banques et les institutions d'épargne et en limitant l'effet de la faillite d'une institution financière sur l'économie et le système financier. Suite à la crise financière de 2008, son rôle s'est substantiellement modifié: elle a décidé d'assurer en partie les dettes des institutions financières américaines. Le rapport "Summer 2009" (Été 2009) révèle que 13900 milliards de $ en argent ou en dettes publics servent à soutenir les instituts bancaires pour qu'ils absorbent leurs propres pertes plus facilement.

Je vous entretiens régulièrement sur mon site depuis septembre 08 au sujet de l'assouplissement des Normes prudentielles comptables IFRS et Bâle 2. On vous raconte que les 19 grandes banques américaines malades et testées par le Stress Test du duo mafieux Obama/Geithner remboursent déjà les aides de sauvetage dites Bail Out accordées par le Trésor US dans les Plans TARP. C'est vrai, 10 des 19 plus grandes banques américaines ont rendu 68 milliards de $ sur les 199 milliards versés dans le cadre du Plan TARP d'octobre 08 à 600 banques des USA. Les comptabilités sont manipulées, les pertes n'apparaissent plus trop... en ce moment. Et la partie du TARP qui est remboursée d'un côté est redonnée aux banques avec le plan PPIP qui permet à la Fed' de racheter les créances pourries des banques.

On fait croire que la Valeur a de nouveau de la valeur. Les banques n'accordent pourtant toujours pas de prêts et se refont une santé de leur "balance sheet" avec la taxpayer money et le rachat par la Fed des créances pourries. Pour cette année 2009, 52 banques américaines ont déjà fait faillite (voir en temps réel les nouvelles banques qui font faillite). Le Los Angeles Times ne s'y trompe pas: "Just because 10 banks are repaying TARP and appear to be off government oversight doesn't mean the financial system is cured. [...] Simon Johnson, a professor at MIT Sloan School of Management, said the move by the 10 banks seeking to repay federal bailout money does signal 'a restoration of their ability to raise capital,' which is a crucially important development in the financial recovery." Ces banques estiment surtout qu'il leur coûterait moins cher de rendre au Trésor US cet argent du TARP plutôt que de se soumettre à des exigences de régulation et de réduction du salaire de leurs top managers. Pour ces banques le bail out, même en contrepartie d'exigences non obligatoires de la part des autorités publiques est "une ingérence de l'État dans la concurrence libre et non faussée des marchés".

Pour ces banques, il est aussi plus avantageux d'emprunter à taux zéro des liquidités auprès de la Fed' et d'appliquer entre elles le taux d'% Libor interbancaire élevé. Ces 10 banques ont obtenu l'autorisation de rembourser les aides TARP de la Fed'. Pour donner cette autorisation la Fed' a étudié si ces banques pourraient accorder des crédits après leurs remboursements... ce qui pour l'instant n'est pas le cas. Ces banques font leur chiffre d'affaire en ce moment en négociant les Bons du Trésor américain (T-Bonds) qui sont le dernier refuge des spéculateurs. Ces banques ne font pas de bénéfice, et encore moins dans le cadre de l'économie dite réelle. Elles contribuent à assécher les marchés des liquidités.

Le Plan d'Obama de reprise en main du contrôle des marchés financiers consiste en... un renforcement des pouvoirs de la Fed' qui est responsable de la crise avec son lobbying conduit auprès du Congrès. La Fed' et la création monétaire ont été privatisées en portant à son paroxysme le principe de "l'Indépendance de la Banque Centrale" américaine... mais qui est asservie à Wall Street. La Réforme de la Supervision et du Contrôle des marchés financiers annoncée hier par Obama ne revient pas sur cette confiscation de la banque centrale américaine par Wall Street. Obama-ci, Obama-là, Obama n'a pas de pouvoir face aux banques et à Wall Street. Obama ne sert qu'à réaliser le transfert de richesses (argent public, impression de monnaie, monétisation de la dette des banques compensée par l'émission de Bons du Trésor) en direction des banques et au détriment des contribuables, des générations futures et de l'État.

Ces 68 milliards remboursés par des grandes banques américaines ne sont qu'une goutte d'eau. Les plans de sauvetage ou de rachat des assets pourris ont déjà coûté aux USA 13900 milliards de $ et coûteront 30000 milliards de $ à la fin de 2009. Jusqu'à présent aucun effet de relance économique n'a été enregistré en dehors d'un regain de spéculation sur 13 semaines consécutives à la bourse de Wall Street. On parle du jobless recovery, de la relance sans l'emploi, même de la recoveryless recovery. Le seul green-shoot a été enregistré aux USA à Wall Street, mais il est un prétexte pour une euphorie mondiale orchestrée. Une telle irresponsabilité fiscale des USA va entraîner l'hyperinflation, un Weimar 2.


Le Baltic Dry Index s'était un peu envolé ces dernières semaines à cause des importations massives par les chinois qui convertissent leurs $ en minerai de tout genre. Le Baltic Dry Index, qui représente le fret maritime, avait chuté de 90% de juin à décembre 2008 (graphiques cliquables ci-dessus à gauche et à droite). Il est l'indice précurseur qui indique quelques mois à l'avance la reprise ou la récession. Il l'indique à l'avance à cause de l'élasticité ou de l'inertie des stocks. Il est plus sûr que le Dow Jones ou le Nasdaq. Le 3 juin 09 le Baltic Dry Index s'est totalement effondré et a perdu en plus 20% par rapport à son niveau existant avant le run chinois sur les minerais de la planète.

Hier la Britsh Airways a demandé à tous son personnel naviguant et à terre de renoncer à être payé une semaine chaque mois, ou d'abandonner immédiatement un mois de salaire cet été 2009. Par exemple, la moitié nord du Royaume-Uni était reliée à l'Islande, les Iles Féroé, la Norvège, la Suède et le Danemark par 15 lignes régulières de ferry en 2008. Depuis janvier 09, il n'y avait plus qu'une seule ligne entre Newcastle et Stavanger en Norvège. Depuis la semaine dernière (11 juin 09) cette ligne n'est plus desservie. Le Royaume-Uni n'a jamais été aussi isolé des voies maritimes que cette année. Même les cargos de fret ne partent de Scrabster-Thurso ou de Bergen que s'ils sont pleins après avoir attendu à quai quelques semaines. D'après Bloomberg le Baltic Dry Index run aground (s'est échoué). Il est voisin de Zéro. Pour les plus vigilants, les origines de la récession remontent à... 2006.

Contre cette lutte idéologique de la relance (green-shoot), même le G192 n'y pourra rien. Il faudra continuer à observer le BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui lance d'autres opérations destinées à contourner la Dollar Addiction et le FMI, et à fonder le Nouveau Système Monétaire International. Il n'y a donc pas lieu de parler du G8 de Lecce qui veut "un retour rapide au Status quo ante", la situation d'avant. Je ne comprends pas le sens d'un tel Communiqué, puisque les membres du G8 ont déclenché la plus grosse des bulles de l'histoire avec leurs dizaines de milliers de milliards injectés en monnaie de contrefaçon (planche à billet, quantitative easing) ou en creative easing (rachat de dettes pourries et dissimulation ultérieure de celles-ci). Le déclencheur de la bulle des subprimes, CDS, CDO a été le duo Bush/Greenspan en tête. Si leur bulle avait officiellement comme objectif de permettre à tous l'achat d'une maison, la bulle Obama/Geithner/Bernanke n'a comme but que le sauvetage des banques par la collectivisation de leurs pertes. Rarement il n'a été procédé dans l'histoire à un tel transfert de richesses (l'argent public) en direction d'intérêts privés (les banques et leurs actionnaires). Il reste toujours les 68000 milliards de la bulle des CDS/CDO dont l'éclatement est retardé par les manipulations comptables légales qui cachent les pertes. Les CDS/CDO sont des produits dérivés financiers négociés en de hors de la bourse par des entreprises avec l'intermédiaire des banques. Mais les banques ne sont pas tenues de les faire figurer dans leurs bilans, puisque ces CDS/CDO sont des contrats de gré à gré. Nous avons donc un shadow banking qui a contourné le système bancaire légal, transparent et pouvant être surveillé et contrôlé par les administrations régulatrices.

Depuis septembre 08 je vous ai offert 103 articles de fond souvent très longs qui font partie de mon travail de recherche et d'investigation. Je consacre au moins deux heures par jour à consulter une trentaine de sites en allemand, anglais britannique et américain et en français métropolitain et suisse ou international. La rédaction et la traduction dans les trois langues font partie de mon travail qui ressort en enseignement sous forme de polycopiés en Master 2 et Master Grande École. Autant dire que je suis assis sur une chaise musicale et on se charge bien de me le prouver. Je m'évertue à dire que "si Stiglitz le dit, je peux aussi le dire". Ceci ne suffit pas comme argument, et l'idéologie est beaucoup plus puissante maintenant qu'avant le 15 IX et que lors de ces deux décades perdues qui ont suivi la chute du Mur. Depuis 1990 je suis passé au IIIème millénaire, dans la Gauche décomplexée qui n'a pas besoin de Marx ou de "Révolutions" pour être. C'est simple d'être à Gauche et ça ne donne pas des boutons. Mais ceci demande énormément d'énergie, surtout depuis le 15 IX où l'idéologie est devenue tribale et fait des bonds entre des allégeances utiles et adhoc à des dominants détenteurs de pouvoirs. Depuis Largo Desolato de Václav Havel et Minetti de Thomas Bernhard, sont apparus à l'ouest à partir du 15 IX 08 des bassidjis de la bonne morale politique économique; ces voltigeurs sont là, veillent et nuisent. Pas qu'à Téhéran. En prévision de ce qui allait nous arriver, j'avais mis en scène et combiné ces deux pièces de théâtre en un spectacle unique en 1990 à Pôle-Sud à Strasbourg. Je voulais prouver que devant ou derrière le Mur il y avait la censure des autres et des intellectuels. Je ne pensais pas être à ce point en avance. La banqueroute d'État du 6ème pays du monde nécessite une idéologie bestiale, brachiale et chthonienne pour être cachée par les médias de la planète de l'Ouest... Dans le grand poker menteur et dénonceur, les yeux sont rivés sur la Lituanie avec à leurs têtes les ayatollahs de l'économie Paul Krugman et Nouriel Roubini.

Dans le proche immédiat Terminator 2 fera faillite et a expliqué que "les services publics de la Californie risquaient de fermer si les législateurs ne réussissaient pas à se mettre d'accord sur la façon de combler un déficit budgétaire estimé à 24 milliards de dollars." Aujourd'hui, 16 juin 09, la phrase fatidique est tombée dans le Washington Post: "Federal officials are worried that a bailout of California would set off a cascade of demands from other states" (De hauts fonctionnaires fédéraux sont consternés par le fait que le sauvetage (bail out) de la Californie déclencherait une cascade de requêtes émanant d'autres États). Ce tableau ci-dessous date d'octobre 08.


L'aide demandée par la Californie a été rejetée par Washington. Je rappelle que depuis octobre 08 nous savons que 44 autres États des USA sont dans la même situation que la Californie. Le Minnesota est à deux doigts de la banqueroute d’État. Cet État vient de réduire de 2,7 milliards de $ les financements des services de santé et liés à la personne, de l'éducation et des écoles. Selon le Gouverneur du Minnesota "The alternative would be to dramatically raise taxes on residents and businesses, which would limit possibilities for the state's future growth" (L'alternative serait d'augmenter considérablement les impôts sur les revenus des personnes et sur les bénéfices des entreprises ce qui limiterait énormément les possibilités en vue d'une croissance future de l'État). Le Gouverneur a donc émis pour 1 milliards en Bons du Trésor du Minnesota. Aux dettes et obligations de l'Union américaine s'ajoutent dettes et obligations de chaque État fédéral. En réalité ces 44 États sont déjà en situation d’insolvabilité.

Aujourd'hui le Président russe Dmitri Medwedew, la Chine et la BCE ont officiellement émis chacun de leur côté des doutes face au Dollar et à la capacité des USA à conserver le triple AAA accordé par l'agence de notation Standard & Poor's.

Le $ est peu à peu remis en question dans les discours et les actes:

  1. Le 1er janvier 2010 les Pays du Golfe lancent la monnaie internationale Khaleedji et le pétrole sera vendu dans cette devise.
  2. La Banque du Sud créée il y a 6 semaines relie tous les pays andins et contourne le $ et le FMI
  3. Le Fonds asiatique de Crise relie ASEAN + 3 et contourne le $ et le FMI
  4. Le G192 va siéger le 24-26 juin 09 contourne le $
  5. Le BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) siège le 15-16 juin à Jekateringburg (Swerdlowsk) en Russie et veut contourner le $.
  6. Les Swap de Devises nationales entre la Chine d’un côté et de l’autre côté l’Argentine, le Brésil, le Biélorussie, l’Ukraine, ASEAN-plus-3, et bientôt avec la Banque du Sud.
  7. La surévaluation du $ qui était de 15 fois en septembre 08, sera de 27 fois à la fin 2009 avec tous les Plans TARP, TALF, PPIP, de monétisation par la Fed’ des RMBS/CDS/CDO, etc... et avec la création de la monnaie de contrefaçon. (TARP, sera effectivement peut-être remboursé par quelques grandes banques du Stress Test, mais il sera redéployé autrement dans l’économie américaine)
  8. La Chine ralentit considérablement et en continu depuis le second trimestre 08 l’achat des T-Bonds (Bonds du Trésor US)
  9. La Chine achète en masse de l'or et envisage de garantir le Yuan Renminbi avec.
  10. La Chine a acheté en masse en $ des minerais de tout genre pour être prête quand il y aura la reprise. Ceci avait augmenté artificiellement le Baltic Dry Index, mais la Chine vient d’arrêter ses importations de minerais et le BDI s’est échoué (run aground) le 3 juin, a encore perdu 20% par rapport à sa valeur la plus basse de décembre qui était déjà de 90% inférieure à sa valeur de juin 2008 qui était le pic historique.
  11. Vous avez sûrement constaté que le $ fait des violents yo-yo depuis 10 jours. Il descend face à l’Euro, et la Fed’ imprime alors des milliards de monnaie de contrefaçon ou fait du creative easing pour euphoriser les marchés, et il remonte

Je m’étonne que parmi tous les commentateurs du $ personne ne fonde son raisonnement sur le Dollar surévalué de 15 fois en septembre 2008, et de 27 fois en décembre 2009. Ils articulent leurs propos sur ce qui est pour eux une Valeur, mais qui est en réalité une Valeur qui n’a plus de valeur.

Si Geithner-Obama peuvent légalement manipuler les normes "prudentielles" comptables privées (IAS, IFRS) ainsi que celles de la comptabilité publique, les marchés financiers du reste du monde sont plus libres que les gouvernements, face aux T-Bonds. Les Bons du Trésor US sont une nouvelle bulle de dette publique qui s’ajoute sur le double déficit américain (balance commerciale + budget) et sur la bulle de dette Greenspan-Bush qui a conduit à la croissance non-croissante par l'endettement généralisé pour de la sur-consommation à crédit, de la spéculation à crédit en direction des actions, mais surtout des produits financiers dérivés dérivés comme les CDS, CDO, RMBS, etc... et d'autres produits. Le meltdown 2008 va s’avérer n’avoir été qu’un petit creux avant la Global Meltdwon 2009 et la Grande Dépression qui s’en suivra jusque vers les années... 2019, à moins que l'hyperinflation ne vienne encore plus rapidement.

Je pense que la question n’est plus de savoir si "la fin du $ est pour demain" mais de savoir quand on reconnaîtra que la dollar n’est plus une finalité depuis longtemps et qu’il n’est plus une Valeur depuis encore plus longtemps.

Toujours selon les analystes indépendants, le green shoot est déjà oublié et le bear rally (marché haussier à Wall Street inscrit dans une tendance à la baisse à long terme) s’est terminé il y a deux jours, le 14 juin 09 selon les analystes financiers qui ne nagent pas dans le mainstream. A présent nous allons, selon eux, nous enfoncer encore plus lourdement dans la récession. Les régions du monde n’auront plus le choix du $ ou non, elles devront s’organiser régionalement entre elles. Les commentateurs du mainstream font, eux, comme si le Système Monétaire International n’allait pas s’effondrer quelque part cet été ou juste après à l'automne 2009.

Je vous souligne régulièrement depuis septembre 08 qu'un énorme poker menteur est dénonceur s’est organisé depuis le 15 IX entre les différentes régions du monde pour montrer du doigt celui qui est plus pieds et tête dans la fosse. Paul Krugman, ce bon produit de marketing et pentito du libéralisme, mais aussi Nouriel Roubini, adorent dire "que la situation européenne est tellement plus grave que celle des USA à cause de ses pays en périphérie, surtout à l’Est". D’accord, mais leur PIB n’a rien à voir avec celui du Royaume-Uni ou des USA. Aujourd’hui le site anglais MoneyWeek titre un article comme suit : "The next big shock for markets could come from Europe" (Le prochain grand choc pour les marchés pourrait venir de l’Europe).

Tout l’hiver 08 et tout le printemps 09 existait une telle propagande atlantique qui annonçait l’effondrement des pays de l’Est. Et on ne trouvait sur le net que les spreads des Bons du Trésor de ces pays, ou de la Grèce, ou de l’Autriche, ainsi que l’écart de leurs CDS, ces produits dérivés qui sont des formes d'assurance qui couvrent ces titres. Pendant des mois on ne trouvait rien pour l'Irlande, la Grande-Bretagne, les USA. Tout simplement parce que les agences de notation ne publiaient pas les chiffres pour ces pays. Maintenant, Standard & Poor's, ou Fitch, ou Moody's les publient et annoncent leur dégradation probable face à leur AAA dont ces pays jouissent sans raison. Car ces 3 pays atlantiques sont des non-Valeurs.

Saviez-vous aussi que la BCE soutient... la £ en achetant des Gilts (Obligations d’État du Royaume-Uni) libellés en £.

Je vous donne ici une liste de bonnes adresses au sujet de G192:


Sur le Web :


   http://www.un.org/fr/ga/econcrisissummit/
Portail de la Conférence - " L’Organisation des Nations Unies réunit à son Siège du 24 au 26 juin 2009 les responsables politiques du monde entier afin qu’ils puissent prendre la mesure de la plus grave récession économique qu’ait connue le monde depuis la grande crise des années 30. Ils auront à définir leur réaction immédiate, à trouver les mesures à long terme qui atténueront les effets qu’exerce la crise, notamment sur les populations vulnérables, et à procéder à l’échange de vues que cela suppose, en vue de transformer l’architecture financière internationale au regard des besoins et des préoccupations de tous les États Membres. "


   http://www.france.attac.org/spip.php?article9909
Les gouvernements des pays les plus puissants du monde sont-ils prêts à prendre en compte réellement la gravité de la crise, l’urgence des problèmes sociaux et écologiques à résoudre, c’est-à-dire l’intérêt général de toute l’humanité ?


   http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/63/838&referer=http://www.un.org/ga/president/63/interactive/uneconference.shtml&Lang=F
Les recommandations de la Commission Stiglitz.


Conf ONU 24-26 juin : Déclaration commune des ONG sur les négociations pour le document final de la Conférence:
   http://www.choike.org/nuevo_eng/informes/7515.html#fr

La société civile demande de la substance, et non des arguments procéduraux à la Conférence des Nations Unies sur la crise

Signez la déclaration du 15 mai 2009 à propos des négociations sur les aboutissements de la Conférence des Nations Unies sur la crise économique et financière mondiale et son impact sur le développement



   http://www.cetri.be/spip.php?article1154&lang=fr
Le 16 avril dernier l’Assemblée générale des Nations unies adoptait les modalités de réalisation de l’initiative de son président, Miguel d’Escoto, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Nicaragua, convoquant pour les 1,2 et 3 juin prochains, une Conférence des Chefs d’Etat des 192 pays de l’ONU sur la crise mondiale. Cette dernière, dont l’origine se situe au Nord, affecte gravement la périphérie. La Banque mondiale estime que les 129 pays les plus pauvres affronteront en 2009, un déficit de 700 mille millions de dollars. Le dysfonctionnement financier atteint aujourd’hui l’économie réelle. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), plus de 50 millions de travailleurs perdront leur emploi en moins d’un an.


   http://www.france.attac.org/spip.php?article9819
Dans sa rubrique Altermondialisme La Lettre 22 signalait la création, par l’Assemblée Générale des Nations Unies, de « La Commission sur la Réforme du Système monétaire et financier de l’Assemblée générale des Nations Unies » placée sous la présidence de Joseph Stiglitz. Ladite commission vient de publier, en anglais, l’inventaire des 79 recommandations qu’elle fait à Miguel d’Escoto, président de l’Assemblée Générale des Nations Unies qu’elle a pris soin de regrouper sous 10 rubriques :


   http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=18789&Cr=crise&Cr1=d%E9veloppement
Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz a recommandé jeudi à l’Assemblée générale de l’ONU un ensemble de mesures de réforme du système économique mondial, dont l’allocation de 1% des mesures de relance mondiales aux pays en développement, à la lutte contre la pauvreté et au renforcement de la demande mondiale.


   http://www.un-ngls.org/spip.php?article596
The impact of the financial crisis is affecting the whole world and is threatening long term objectives like the achievement of the Millennium Development Goals (MDGs). Not only the developed countries, but increasingly emerging economies and least developed countries are suffering the effects of this global financial crisis. Financial markets have collapsed, lending and investments opportunities are declining and exports are falling as demand decreases. In addition, developing countries, facing already higher food and energy prices, lack the means and resources to protect their financial institutions or banks from bankruptcy. The results are falling stock markets, rising interest rates, and less government resources for socio-economic investments that benefit the poor.


   http://www.socialwatch.org/en/noticias/noticia_352.htm
The event to take place on 30 May in New York will bring together people from the South and the North, from the US and abroad, women and men, workers and unemployed on the eve of the UN Summit Conference on the Economic and Financial Crisis.


   http://www.eurodad.org/whatsnew/articles.aspx?id=3622
But there is a problem. While many developing country governments are proposing to send their heads of state, many other developing and developed countries (in particular G-20 countries) aren’t. We need you to help try and change so that this meeting has the political weight it needs to challenge the status quo - send a letter to your head of state (below the English and Spanish versions of a template letter for Heads of State and Government).


   http://www.whiteband.org/Action/take-action/gcap-mobilisation-2009/unhlc-june-2009/un-high-level-conference-on-the-global-financial-and-economic-crisis-and-its-impacts-on-development
The initiative to hold a UN High Level Conference can be seen as an attempt by member states, especially developing countries, to provide the UN with a more prominent role in discussing and contributing to solutions to the global financial and economic crisis, and especially in giving focus to development concerns and the interests of developing countries
   http://www.franceonu.org/spip.php?article3953

En quatre points : * 1. Présentation * 2. Position de la France à l’ONU * 3. Textes de référence * 4. Liens utiles

Extrait " Il y a pour la France complémentarité des approches du G20 et des Nations Unies dans les actions à entreprendre pour améliorer de façon pragmatique la gouvernance économique et financière mondiale, accroître la cohérence des objectifs et la coordination des programmes."

Les liens vers notamment le texte des interventions de Sarkozy les 29 novembre 2008 - Doha - et 22 Septembre 2008 - 63e Assemblée générale des Nations Unies -




Sites de référence :


   http://aitec.reseau-ipam.org/spip.php?rubrique203
Un réseau de professionnels, de chercheurs et de citoyens engagés dans le mouvement social. Une expertise citoyenne et des propositions alternatives sur l’urbain, les services publics et le financement du développement.


   http://www.reseau-ipam.org/spip.php?article1566
Retrouvez dans ce dossier :
- le dossier d’articles et de textes ;
- une liste de sites de référence.


   http://www.ritimo.org/dossiers_thematiques/actualite/crise_2008.html
L’histoire datera sans doute le début de la crise financière internationale au printemps 2007, à partir du moment où la crise des subprimes du marché immobilier aux Etats-Unis a commencé à produire des défauts de paiement en cascade dans la plupart des marchés financiers.
L’étude des causes de la crise est un premier débat qui mérite qu’on s’y attarde...


   http://www.reseau-ipam.org/spip.php?rubrique406
Ils prétendent gouverner le monde et même l’avoir sauvé !
Des éléments pour se faire un avis.


   http://alternatives-international.net/
Alternatives International est un réseau d’organisations établies au Niger, en Afrique du Sud, en Inde, au Brésil, au Maroc, en Israël, en Palestine, en France et au Canada.


   http://crisesmagazine.org/
Crises is a quarterly magazine published by Alternatives International Federation to inform about and analyze the Rainbow of Crisis and popular alternatives to the global military crisis and the creation of new solidarities. The magazine explores the military and political realities created worldwide by the Bush administration in the post-Bush era.


   http://www.france.attac.org/spip.php?rubrique1061
La crise financière est le résultat de logique de trente années de politiques néolibérales.
Nous ne pourrons en sortir sans mettre fin à l’emprise de la finance sur l’ensemble de la société.


   http://speculand.com
Pourquoi cette pétition ? Une crise de plus, une crise de trop ! (Jean-Marie Harribey, Politis, n° 995, 27 mars 2008) La crise financière confirme les analyses et les pronostics les plus pessimistes. C’est la plus grave crise depuis la seconde guerre mondiale, dixit Alan Greenspan, ancien président de la FED ! Est-ce étonnant ? Elle est l’aboutissement de l’évolution du capitalisme vers sa logique la plus pure et en même temps la plus sauvage : rendre de la valeur aux actionnaires, finalité suprême de la libéralisation du mouvement des capitaux, de la déréglementation, de la prolifération des produits financiers, de la titrisation et de la dépolitisation des banques centrales pour qu’elles servent mieux les marchés financiers.


   http://www.bastamag.net/spip.php?mot46
Basta ! est un projet de nouveau média axé sur les enjeux sociaux et environnementaux. Il est porté par l’association Alter-médias et un réseau d’associations de solidarités locales et internationales (voir nos partenaires). Alter-médias a été fondée en 2004 par une équipe de journalistes, travaillant dans la presse engagée ou eux-mêmes investis au sein de mouvements sociaux, convaincus de la nécessité de renouveler la presse d’opinion. L’association a pour objet le développement et la promotion de nouveaux outils d’information indépendants sur les questions sociales, économiques, environnementales et de politique internationale.


   http://www.mouvements.info/
Chercheurs, journalistes et militants peuvent-ils s’essayer, ensemble, à décrire le monde social et contribuer au débat d’idées ? C’est le pari lancé par la revue Mouvements : se constituer en espace d’information critique, d’enquêtes sociales, de travaux théoriques et d’interpellation politique afin d’intensifier les échanges entre travaux de recherche, espaces de résistance et de proposition politique.


   http://www.argentsale.org/
Dans le prolongement de la coalition « 2005, plus d’excuses ! », les représentants de plusieurs ONG réunis à Paris le 2 février 2006 ont lancé une plate-forme Paradis fiscaux et judiciaires.


   http://www.whiteband.org
L’Appel Mondial contre la Pauvreté (AMCP) est une alliance qui ne cesse de prendre de l’ampleur de syndicats, de groupes communautaires, de groupes religieux, de mouvements de femmes, d’organisations de jeunesse, d’ONG et de militants qui travaillent ensemble dans plus de 100 plate-formes nationales. L’AMCP appelle les leaders mondiaux à passer à l’acte et à honorer leurs promesses de mettre fin à la pauvreté et aux inégalités.


   http://www.globenet.org/ifi/
Le réseau pour la réforme des institutions financières internationales regroupe une trentaine d’associations françaises. Il est coordonné par Agir ici, l’AITEC et le CRID et travaille en partenariat avec de nombreuses associations du Sud et du Nord.


   http://www.s2bnetwork.org
The S2B network aims at challenging the corporate-driven agenda of the European Union and other European governments for continued global trade and investment liberalisation. The S2B network is the European part of the global ’Our World Is Not For Sale’ network (OWINFS). It includes more than 60 organizations : development, environment, human rights, women and farmers organisations, trade unions, social movements as well as research institutes.


   http://www.europe-solidaire.org/spip.php?rubrique589


   http://www.alternatives-economiques.fr
Alternatives économiques, mensuel sur l’actualité économique, l’emploi, la mondialisation, la société, revenus, les inégalités, l’économie française, protection sociale, croissance, développement durable


   http://web.mac.com/fmorintlse/La_finance_globale/Bienvenue.html
Ce site est dédié à la finance globale, et à sa crise actuelle. On y trouvera des analyses relatives à :
- l’émergence récente de la finance globale,
- ses logiques d’expansion, ses bulles, et son hypertrophie.
Il s’interroge également sur les questions
- du “que faire ?”, des formes de régulation à promouvoir
- et des scénarios de sortie de crise.


   http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2008/regards-crise/report_fiche.php?report_id=270010078&pg=3


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12. mai 2009

Création de la Banque du Sud - Contournement du G20, arme financière de destruction massive des peuples

Les effondrements des cours boursiers ou les avalanches de faillites d'entreprises ou des ménages, les dépréciations de la valeur des entreprises, la chute de l'activité industrielle, la chute des échanges commerciaux internationaux et du Baltic Dry Index, la mise au chômage de plusieurs centaines de millions de Travailleurs, la réduction de 20% du niveau de vie en Afrique... constituent le deleveraging qui n'est que la réduction de l'effet multiplicateur du levier de la spirale spéculative et systémique des crédits accordés et des assurances vendues et sensées les couvrir (CDS, Subprimes). Ce deleveraging n'est réalisé qu'avec les complicités d'Obama Geithner aux USA, de Brown Darling au Royaume-Uni et de quelques aviso-escorteurs européens comme Angela Merkel en Allemagne et pinocchio en France. Ce deleveraging n'est réalisé qu'en gonflant une nouvelle hyper-bulle de crédits, de crédits publics issus des Trésors et des dettes publics et de la contrefaçon de monnaie, appelée quantitative easing, pour la planche à billet, ou creative easing si les dettes toxiques sont rachetées par les banques centrales ou si elles émettent des Bons du Trésor à partir de rien.

Le G20 poursuit sa campagne de destruction massive et ne s'aperçoit pas que son arme de poing, le FMI et la Banque Mondiale, sont contournés la semaine dernière par la création du Fonds Asiatique de Crise, et à la fin du mois de mai 2009 par l'entrée en fonction de la BancoSur, la Banque du Sud. L'Afrique est gardée sous la cloche des guerres civiles économiques et coloniales.

L'Afrique est aussi le Continent le plus riche en minerais.

Le G20 financier de Londres du 2 avril 2009 a été une injure qui n'a que renforcé l'Axe du Mal. La spirale spéculative de crédit et son système d'assurance des risques de l'incertitude systémique (moral hazard) par les CDS, les CDO, les LBO, etc... ont tué l'activité économique et fait du Travailleur et des Pays ACP et des Pays En Développement une espèce d'emmerdeurs compressibles à souhait  au gré de l'actionnariat de fonds spéculatifs de toute nature. Une refonte du système de crédit sera à engager dans la prochaine décennie en augmentant l'exigence des fonds propres de réserve ce qui réduira l'effet de levier financier revolving. Les fonds propres de réserve en banque devront remonter à 4%, puis à 6% et sans doute dépasser les 10%. Il faudra organiser le ralentissement de la circulation de la monnaie et le ralentissement de l'expansion du crédit. Il faudra alors avoir au niveau macro-économique comme au niveau des ménages et des entrepreneurs une gestion prudentielle durable verte et sociale conforme au moins au libellé des normes Bâle 2 et IFRS qui sont des "normes comptables prudentielles". Ceci nécessitera de requalifier la Croissance en un Green New Deal et d'y intégrer l'IDH, l'Indice de Développement Humain. Un ralentissement de la croissance des pays industrialisés devra s'organiser avec les Pays En Développement (PED) et les Pays Afrique Caraïbes Pacifique (ACP).

L'action de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International dans les pays en développement est dénoncée depuis plus de 20 ans. La fin de la guerre froide a mis fin au maintien des obédiences et allégeances mais n'a pas arrêté la gestion du monde par blocs. Ces deux Institutions Financières Internationales soumettent les prêts qu'elles réalisent à de strictes considérations financières, qui suivent le dogme monétariste qui est le seul mode de communication des USA avec les canons. Ces conditionnalités sont politiques et obligent les pays qui les acceptent à réduire leurs dépenses budgétaires, notamment dans l'éducation et la santé (voir aussi ADPIC et ADPIC+) qui sont pourtant des clefs pour le développement, afin de pouvoir rembourser plus vite une dette, dont une grande partie est souvent illégitime: dans les années 1970, les pays en développement avaient une dette modeste, mais libellée en dollar. Les réajustements monétaires durant ces années l'ont fait exploser et dès le début des années 1980 le Mexique se déclare insolvable, suivi d'autres pays. Mais la plupart des pays en développement reste dans le rang, ou le rejoigne peu après. Ils croient avoir trop besoin des investissements étrangers pour leur développement.

Avec l'apparition d'une majorité politique de gauche en Amérique Latine et surtout depuis l'éclatement de "La Crise du Nord" les pays latino-américains ont coupé leurs liens avec le Fond Monétaire International et la Banque Mondiale. Le Vénézuela en est sorti tout récemment en faisant grand bruit. Les pays émergents du Sud ont compris qu'ils ont seuls suffisamment de capitaux pour constituer leurs propres institutions financières, et proposer une politique de prêts au service du développement qui n'obéisse pas à la même logique que celle du FMI et de la Banque Mondiale. Seul le FMI est sorti "victorieux" du G20 de Londres du 2 avril 2008 où il a été donné aux marchés le signal que la helicopter money, qui est imprimée à Paper Mill on the Potomac et à Londres, va pleuvoir avec 1000 milliards de $ en direction du FMI et de la Banque Mondiale.

Vous comprenez mieux le choix politique de cette décision du G20 de Londres. Il ne s'agissait pas de renflouer les pays en détresse financière, mais il fallait étouffer toute volonté d'indépendance d'États Membres du FMI en leur faisant miroiter une aide financière internationale. La trappe à liquidité ne fait que de gonfler avec ces 1000 milliards de $ et toutes ces mesures n'auront qu'un effet de levier pour préparer Weimar 2, la misère et l'hyperinflation. Cette somme de 1000 milliards est historique pour le FMI. Ce Plan de renflouage du G20 de Londres est en réalité un plan coordonné de dévaluation du $ et de préparation à une inflation élevée pour faire disparaître d'une autre manière la dette et les créances pourries américaines. Le management d'évènements de Brown-Obama avait rebondi avec ce G20 de Londres pour euphoriser Wall Street.

Dans cette Crise du Nord, les perspectives sont d’autant plus moroses pour les Pays En Développement et les Pays ACP qu'ils ne disposent pas de moyens suffisants pour financer des plans de sauvetage et de relance de leur économie. Sans ressources internes et externes additionnelles, ils souffriront beaucoup plus gravement de la récession globale. Les moyens supplémentaires mis à leur disposition seront assez limités: sur les 1000 milliards de dollars annoncés par le G20 de Londres du 2 avril 2009 pour relancer l’économie mondiale, seulement 50 milliards reviendraient directement aux pays à faibles revenus. Cet apport additionnel constitué de prêts assortis de conditionnalités devrait être décaissé sur une période allant de deux à trois ans. Or, rien que pour l’année 2009, le FMI évalue à 216 milliards de dollars la facture de la crise financière pour les pays les plus pauvres. De plus le poids du remboursement de la dette continue à détourner une part conséquente des finances publiques des Pays En Développement. Selon la Banque Mondiale, le service total de la dette des pays à faibles revenus est passé de 21 milliards de dollars en 1990 à 31 milliards de dollars en 2007.

C'est ce qui expliques toutes les initiatives actuelles pour contourner la dépendance par rapport au FMI, à la Banque Mondiale et au Système monétaire International. La création de la Banco del Sur est signée le 9 décembre 2007 par les membres de l'Union des Nations Sud-Américaines. D'ici quelques semaines la Banque du Sud va commencer ses activités. Ayons une pensée pour Salvatore Allende et Pablo Neruda., cette gauche d'Amérique Latine qui avait été éliminée dans le sang par la CIA, les GIs et leurs dicatures téléguidées (Pinochet, etc).

Les parties de la planète non inféodées aux USA, ou qui en ont assez de l'avoir été, ou qui en comprennent enfin les dangers parviennent enfin - à l'inverse du G20 de Washington de novembre 2008 et du G20 de Londres du 2 avril 2009 - à poser au Système Monétaire International les questions fondamentales qui sont mises en avant par la Crise financière et économique. Toute la planète envasée dans le dollar-glut (les agglutinements de $ en dehors des USA) regarde avec gravité le $ comme monnaie de référence internationale. La Fed' avait lancé pendant 15 ans la planche à billets sous la direction de Bernanke, adulé mondialement comme "le Gourou", pour combattre la récession. La Paper Mill on the Potomac finançait l'endettement de la super-puissance américaine dont l'économie est fondée sur la consommation à crédits cumulés.

Les autres pays de la planète sont assis sur des réserves en $, 2000 milliards pour la Chine. Quand le $ va s'effondrer ce sera le fruit de quelques décennies de travail qui sera perdu pour ces pays. Selon Zhou Xiaochuan, gouverneur de la banque centrale chinoise, "il est unique dans l'histoire de l'humanité qu'une monnaie nationale adossée sur le crédit soit en même temps une monnaie de réserve internationale". Depuis De Gaulle, nous savons que "les américains font financer leur pauvreté par le reste du monde". Car les USA sont pauvres depuis presque 3 décennies. Le saviez-vous?

Nous sommes tous organiquement ancrés dans une contradiction interne du Système Monétaire International: l'Amérique ne peut revendiquer le rôle d'une réserve monétaire internationale et pratiquer en même temps une politique monétaire à ambition égocentrique nationale. Les parties du monde se rebellent et n'acceptent plus d'être au service de cet Axe du Mal du $. Il faut donc bien dépasser les ressentiments équivoques que peuvent susciter la Chine ou Hugo Chávez qui a lancé la Banque du Sud, et comprendre qu'un nouvel ordre international s'installe à côté des USA qui ont définitivement perdu toute crédibilité, mis à part la médiatique marionnette de Wall Street en la personne d'Obama. Il a quelque chose en négatif du Bip, Marcel Marceau le pantomime strasbourgeois, mais chez lui le tragique est une écriture réelle, une réelle écriture de l'épilogue américain. Nous sentons bien que son regard qui s'arrête à droite et à gauche de la dalle plasma ne regarde jamais le centre, vous. Il y a une énorme dimension tragique en cet homme, élu pour enlever les poubelles d'une nation.


La relation avec les USA, que ce soit pour l'Asie, l'Inde, et l'Amérique latine est précaire. Pour stimuler leurs exportations ces régions ont maintenu leur monnaie artificiellement basse en rachetant constamment du $. Ces régions ont éclusé en retour dans l'Amérique, pays de la réserve monétaire mondiale, ces $ achetés. Ils ont acheté des Bons du Trésor américain ou financé des emprunts. Ces flux de capitaux ont exercé une pression à la baisse sur les taux d'intérêts aux USA et ont puissamment alimenté les bulles spéculatives immobilières et les autres. La contradiction organique du Système Monétaire International a exercé un effet de levier multiplicateur sur l'éclatement de la crise. Tout, toujours et tout le temps devait passer par le Système Monétaire International au service des USA. Il faudra donc bien faire la différence entre ceux qui craignent le retour du "protectionnisme" parce qu'ils comprennent qu'ils sont étouffés par les USA, et ceux qui veulent continuer à être au service des USA.

Les chinois proposent comme mesure temporaire la création d'une réserve monétaire supra-nationale grâce aux Droits de Tirage Spéciaux (DTS) du FMI. Ceci mettrait enfin un terme à la vassalité envers le $ qui est imposée au reste de la planète depuis la Conférence de Bretton Woods de 1944. John Maynard Keynes avait proposé en vain en 1944 une unité de compte internationale appelée "Bancor". Les DTS actuels sont constitués d'une corbeille de monnaies basées sur le crédit ($, Euro, £, Yen) et le Chine aimerait bien y ajouter le Yuan. Comme ceci ne va pas assez vite elle organise aussi en Amérique latine des Accords swap, d'échange de monnaies, qui permettent de s'affranchir du $ pour financer les échanges bilatéraux des pays signataires. L'incertitude se trouve en ce moment sur la capacité des DTS, de cette monnaie synthétique, à être acceptée et à instaurer de la stabilité. C'est pourquoi se créent autour de la planète la Banque du Sud et des multipolarisations par régions économiques mondiales destinées à gérer régionalement des problèmes économiques et financiers. La grande réforme sur la vision de proximité de la Banque Mondiale et du FMI, lancée par Michel Camdessus, Président du FMI de 1987 à 2000 a été rejetée comme le Bancor.

Michel Camdessus n'en a pas moins été un libéral convaincu qui avait orienté de manière brutale le FMI en imposant aux pays pauvres ou en voie de développement des mesures de privatisations ou de réductions des dépenses publiques d’éducation et de santé en échange de prêts. Ce troc avait aggravé des crises existantes ou jeté ces pays dans des crises sans précédent: Mexique (1994), Thaïlande (1997) puis toute l'Asie du sud est (1997-1998), Russie (1998), Brésil (1999), Turquie (2001) et Argentine (2000-2001). L'Argentine constitue le cas d'école de l'échec du FMI, car elle a servi pendant des décennies d'exemple et de modèle au directeur du FMI et à ses États Membres, tous d'accord avec la politique du FMI, tous d'accord dans un système de vote censitaire où les USA sont actionnaires majoritaires et où seule la vision américaine compte. Rubens Ricupero, secrétaire général de la CNUCED, estimera, dans son Rapport sur le commerce et le développement que la politique de libéralisation a "provoqué le chaos en Extrême-Orient et en Russie et neutralisé les progrès accomplis en Amérique latine". Ce chaos en Amérique latine avait été aussi constamment consolidé par la CIA avec des régimes fascistes et dictatoriaux du genre de Peron, ou de Pinochet, etc...

Le temps semble donc être révolu pour une telle monnaie synthétique qui n'est qu'une monnaie politique aidée par les armes ou la torture le cas échéant. Ce que les pays industrialisés ont réclamé et instauré dans leurs systèmes, dans leurs Constitutions, dans le Traité de Lisbonne, dans le Pacte de Dublin de Stabilité et de Croissance et le Traité de Maastricht installant l'Euro, à savoir "l'Indépendance de la Banque Centrale", n'a curieusement pas été réalisé au niveau du FMI et de la Banque Mondiale qui ne sont que l'arme de poing des USA sans représentation et mode de fonctionnement démocratiques.

Greenspan qui a été 15 ans Gouverneur de la Fed' avait analysé en 1996 dans le rapport "L'or et la liberté économique" (Gold and Economic Freedom) l'effet fatal d'une politique monétaire laxiste, et pourtant c'est sous Greenspan que les USA ont pratiqué la politique la plus laxiste. Quand il y avait avant la 1ère Guerre Mondiale l'étalon-or qui mettait des limites "physiques" à l'expansion du crédit, les récessions économiques étaient relativement réduites. La Fed' avait été crée en 1913 et sa politique d'expansion monétaire des années 20 avait surchauffé un boom qui s'était effondré en 1929 et qui est identique à la crise actuelle qui a commencé dans les médias avec les Subprimes dès 2006. Trop d'argent à bon marché a développé des flux monétaires qui n'ont plus pu être maîtrisés. Comme je vous l'ai expliqué dans mon article précédent, il faudra requalifier et ralentir la croissance. Il n'est pas dit qu'une requalification de la Croissance entraîne une récession des Pays En Développement et des Pays ACP. Il faudra analyser à ce sujet l'analyse juste de la propagande idéologique des spéculateurs systémiques qui veulent poursuivre leur job et remplir leurs fouilles. Nous comprenons que les Pays d'Asie du Sud-Est et d'Amérique Latine s'organisent régionalement et veulent définir le rythme de leur propre croissance durable.

Il faut bâtir sur une stabilité. Certains préconisent le retour à l'étalon-or. L'avantage de l'étalon-or est qu'il ne permet pas non plus un endettement démesuré des États. Les déficits budgétaires chroniques des États sont le signe des États "modernes" qui mettent en avant la Croissance sans même tenter de la qualifier ou de s'enquérir de sa durabilité. L'expansion monétaire ne mène qu'à de l'inflation, qui est considérée jusqu'à un certain point comme une manne nécessaire venue du ciel, un enrichissement sans cause en réalité. C'est aussi pourquoi l'inflation réelle a été bien plus grande qu'avouée comme nous le voyons sur le graphique ci-dessous publié par shadowstats.com.


Chart of U.S. Consumer Inflation (CPI)

Il faudra réinventer un système, comme l'étalon-or, qui permette d'éviter l'expropriation cyclique des économies des peuples et des ménages par l'inflation. L'inflation du monde étant tirée par l'expansion monétaire, l'expansion monétaire étant tirée par Paper Mill on the Potomac, et est tirée aujourd'hui par Obama Geithner par les Plans TARP, TALF, PPIP de bail out, de rachat des créances toxiques pour les cacher avec de l'argent frais revolving, artificiel ou synthétique.

Les banques centrales sont un Janus protéiforme dont l'une des têtes cachées est hypertrophiée. Les idéologies dominantes doivent donc être à la hauteur de la pratique dans le système ordolibéral pour conserver toutes ces têtes sur le tronc du dominant. Pendant que les banques centrales nourrissent l'impression que leur politique monétaire contribue à la stabilisation des économies nationales, elles ont souvent réalisé le contraire, la déstabilisation, l'effondrement économique, l'hyper-inflation. Préparons-nous en passant à Weimar 2. Selon des analystes c'est historiquement un mythe que les banques centrales, à fortiori la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, ont été créés pour lisser les pics de conjoncture et pour stimuler la croissance. Elles servent à la politique fiscale ou à une autre forme de politique que je catalogue sous cet aphorisme de mon cru: la politique est l'art du réel, elle sert à organiser le transfert des savoirs, des pouvoirs et des richesses, mais toujours du même côté. La Fed' a excellé dans ce transfert planétaire, mais, si elle a permis l'élargissement de la domination américaine et la traite des richesses du monde, elle a conduit les USA dans la bulle de l'illusion de la richesse et en réalité à l'appauvrissement extrême des USA, et des autres têtes de ce Janus, le Royaume-Uni, l'Irlande, l'Islande, etc...

Il n'y a rien d'étonnant que le Fonds de Crise des Pays du Sud-Est asiatique et la Banque du Sud se promettent de ramener dans les capitales des pays concernés la gestion du devenir de leurs peuples et de leur économie. Mais il sera impossible d'adosser les monnaies nationales ou régionales à l'or parce qu'il n'y a pas assez d'or disponible. Le prix de l'or devrait alors se multiplier par 40 selon les analystes. Et il ne faudra pas non plus tomber dans l'idée chérie par Augustus von Hayek, le libéral de tous les néolibéraux, qui se souhaitait la concurrence libre et non faussée... des monnaies. Nous voyons comme les opérations carry trade sont nuisibles aux monnaies des pays et peuvent les démolir en une nuit de folle spéculation comme l'a fait Geroge Soros sur la £. Je ne me souhaite pas une guerre nationaliste par monnaie interposée, il faudrait alors inventer un système mixte entre un étalon-or et une corbeille de monnaies. Je m'imagine que tout l'or du monde pourrait être réparti dans un système mutualisé de Fonds Régionaux, comme la Banque du Sud, le Fonds de Crise Asiatique, un Fonds Africain, un Fonds des Pays Industrialisés, mais que la répartition devra être démocratiquement répartie selon le poids des populations dans un gouvernance globale.

La Chine voudrait créer une corbeille à métaux et mettre à côté de l'or d'autres réserves monétaires matérielles, c'est à dire d'autres métaux ou d'autres matières premières, mais pas des coquillages tout de même. Quoique, il suffirait d'instaurer une discipline dans les ratios de couvertures et nous ne sommes ici pas loin des fonds propres de réserves de ladite norme comptable prudentielle appelée Bâle 2 ou IFRS. Il suffit d'une discipline effectivement respectée avec des sanctions, au pire des cas comme celles prévues par exemple dans les Critères de Stabilité et de Croissance régissant l'Euro. Si les critères sont dépassés une forte amende est imposée. Cette disposition du Pacte de Dublin n'a jamais été appliquée dans la Zone Euro et chaque pays, à commencer par l'Allemagne, le plus intégriste monétaire, qui est allé au delà des seuils des Avertissements de Bruxelles. Ne parlons même pas des dépassements abyssaux dûs aux Plans de Sauvetage des Banques & Assurances ou du Plan-(s) Européen-(s) avec ses Boîtes à Outils.

Sur le long terme, les coûts de maintenance d'une corbeille de monnaies de réserve matérielle sont inférieurs aux coûts dûs aux éclatements de bulles provoquant des appauvrissements cycliques. Même si ma phrase, le néo-libéralisme a fait plus de dégâts économiques que Hitler ou Staline, semble, à la date du 12 mai 2009, n'être qu'une provocation de pétomane, il faudra avoir l'honnêteté d'y penser.

Banco del Sur

Aujourd'hui ne subsite plus aucun obstacle à la création de la Banco del Sur, la Banque du Sud. Les ministres de l'économie de l'Argentine, de la Bolivie, du Brésil, de l'Équateur, du Paraguay, de l'Uruguay et du Vénézuela se sont mis d'accord vendredi dernier le 8 mai 2009 à Buenos Aires sur la constitution de la banque multilatérale qui sera une alternative régionale à la Banque Mondiale et au Fonds Monétaire International (FMI). La procédure constituante avait commencé en 2007 et la ratification par les Parlements nationaux des États Membres suivra rapidement avant l'été 2009.

La Banco del Sur a pu être mise sur pieds grâce à la majorité de gauche des gouvernements actuels d'Amérique Latine. Face à la crise financière déclenchée par le nord, elle est le signe que l'Amérique Latine aspire aujourd'hui à son indépendance économique. Sa structure de gouvernance va aussi considérablement se démarquer de celles des Institutions Internationales Financières issues des Accords de Bretton Woods. Ainsi, exactement à l'opposé des pratiques du vote censitaire de la Banque Mondiale et du FMI où les USA usent et abusent de leur domination majoritaire, chaque État Membre de la Banco del Sur dispose d'une voix, même si les projets seront principalement financés par les pays financièrement les plus forts comme le Vénézuela, le Brésil et l'Argentine.

La Conférence interministérielle de Buenos Aires sera la dernière de ce type. Les Chefs d'États et de Gouvernements de ces Pays Membres se réuniront encore ce mois de mai et proclameront officiellement la naissance de la BancoSur. La Banque du Sud aura son siège à Caracas et dans deux annexes à Buenos Aires et à La Paz. La Banque du Sud est née d’une idée du président Hugo Chávez, qui a donné lieu à la tenue d’une dizaine de réunions techniques depuis 2007 entre les pays qui ont adhéré à cette proposition du dirigeant vénézuelien. La Banco del Sur doit commencer avec un capital de départ de 7 milliards de $. L'Argentine, le Brésil et le Vénézuela vont verser chacun 2 milliards de $. L'Équateur et l'Uruguay vont verser chacun 400 millions de $, la Bolivie et le Paraguay vont verser chacun 100 millions de $.

La Banco del Sur supplantera dans un avenir proche le FMI, la Banque Mondiale et la Banque Interaméricaine de Développement qui a son siège à Washington... mais comme son nom ne l'indique pas, son cahier de charge est de promouvoir l'économie et le commerce en Amérique Latine.

"La Banque du Sud doit être un premier pas vers la création d’une monnaie propre à l’Amérique du Sud. Une espérance naît pour nos pays avec la Banque du Sud" avait déclaré à la première réunion interministérielle Evos Morales, premier président de la République de Bolivie d'origine amérindienne. Pour le Président brésilien Lula, "la Banque du Sud est un pas important pour renforcer l’autonomie financière de l’Amérique du Sud. Elle pourra financer des projets dans des secteurs clefs de l’économie, tels que l’infrastructure, les sciences et technologies, et pour la réduction des asymétries dans la région".

Pour le Président équatorien, Rafael Correa, "la Banque du Sud sera au cœur d’un réseau financier pour le développement, en tant qu’alternative au FMI et à d’autres organismes. Nous avons débuté une nouvelle période, une nouvelle architecture internationale, avec une banque qui sera au cœur d’un réseau financier pour le développement. Plus de 250 milliards de dollars des banques centrales d’Amérique latine sont déposés hors de la région, dans le dénommé premier monde, sous prétexte de sécurité. De ce fait, il faut construire un fonds du sud, qui rassemble les réserves déposées en dehors du sud et les multiplie pour éviter les crises financières et équilibrer les balances de paiements. La longue et triste nuit néolibérale a non seulement conduit à la dépendance économique mais aussi à un pillage sans scrupule, avec ses politiques d’ajustement apatrides pour spolier les peuples. La Banque du Sud est la réponse politique au Fonds Monétaire International, qui est un désastre pour le tiers-monde. Le FMI est devenu le gendarme des créanciers de la région".

Le Président vénézuelien Hugo Chávez a souligné que "la Banque du Sud est devenue une réalité qui aurait été impensable pour le continent il y a 9 ans d’ici. Il y a eu de nombreux obstacles. L’obstacle majeur est le manque de conscience de notre part, car il s’agit d’un changement de paradigme. La Banque du Sud, à côté d’autres initiatives comme PetroSur, constitue l’union de l’effort des pays d’Amérique du Sud pour combattre la pauvreté, la misère, la marginalité, l’analphabétisme, pour garantir à nos peuples l’éducation, la santé, le logement, et un emploi digne. En résumé, il s’agit d’un instrument pour la libération. Il est maintenant temps de récupérer les capitaux latino-américains afin de les investir dans les besoins de la région. La Banque du Sud doit être un premier pas pour commencer à récupérer ces capitaux qui sont les nôtres, ceux de notre peuple, et les convertir en investissements pour le développement, en investissements dans la lutte contre la pauvreté. Nous ne devons rien attendre sinon de nous-mêmes."

Et maintenant, on fait quoi? Cette question, je la posais le 4 avril à la suite du G20 en pleine euphorie guerrière du Sommet de l'Otan dans ma ville à Strasbourg. La Banco del Sur, le Fonds Asiatique de Crise montrent la voie. L'Europe pourrait garder ou se découvrir une indépendance de manœuvre face aux USA. Mais elle vient, comme toujours de copier le Royaume-Uni et les USA en lançant l'expansion monétaire par la planche à billet pour racheter à hauteur de 60 milliards d'euros directement des créances pourries des instituts bancaires européens drogués par la spéculation systémique et se trouvant en phase terminale. Les USA auront de plus en plus de mal à organiser le trickle-west effect (l'effet de percolation qui ramène tout aux USA) quand on sait qu'il ont dans leurs caisses 11000 milliards de $ de créances pourries et 45000 milliards d'assets toxiques hors-bilan (CDS / CDO) à en lire le Financial Times Deutschland du 13 mai 2009. Plus personne ne croit en la note AAA toujours accordée aux USA par les agences de notation.

Comme pour la création du Fonds de crise Asiatique, l'information sur la création de la Banque du Sud passe presque inaperçue à 99,99 % sur le web en anglais, français et allemand. Je n'ai trouvé cette information, relative à cet évènement daté au mois de mai 2009 que sur deux sites allemands: Fachinformationsdienst für Globalisierung, Nord-Süd-Politik und internationale Ökologie qui est une plateforme des ONG, et le journal de gauche Neues Deutschland.

2. avril 2009

G20 - Camouflet pour le Traité de Lisbonne et brown stiffy pudding pour le représentant français.









Le G20 salue le changement complet enregistré à Londres. Il salue le choix fait de revenir radicalement sur les traités de l'Union européenne et en particulier le traité de Lisbonne qui empêchaient toute intervention publique au nom de la sacro-sainte concurrence libre et non faussée. Brown salue la fin du "Consensus de Washington".
 

Une fois de plus j'avais raison sur toute la ligne.
Tout mon site est rédigé et travaillé en ce sens.

Ne relâchez pas la pression pour les Élections Européennes 2009.
En Alsace on ne se réjouit jamais sans avoir vu.

 






Le G20 s'est mis d'accord pour définir une black list des paradis fiscaux. Mais il s'est mis d'accord pour la publier "à une date ultérieure". Sur la carte cliquable vous pouvez voir quelques uns de ces biotopes. Le Guardian avait encore vite publié un papier où il a mit la Chancelière allemande, Angela Merkel, et pinocchio (Sarkozy) sous le terme générique de "awkward squad" (l'épouvantable escouade).

 
Sur la seconde carte cliquable, intitulée "Où l'argent se sent à l'aise".
Les 4 points noirs sont les 4 paradis fiscaux de la black list actualisée du G20 de Londres.
La liste grise: 1) les points rouges sont des centres balnéaires et des villages de vacance; 2) en bleu ce sont "d'autres centres financiers" mais... il manque la City et l'Irlande. Les pays de la liste grise ont signé les règles internationales de l'OCDE, mais ne les ont pas encore mises en œuvre. Jean-Claude Juncker, Président des ministres de la Zone-Euro (!!!) et 1er Ministre du Luxembourg fait sa sapho vexée. Ne lui en voulez pas et allez voter aux Élections Européennes 2009. L'OCDE avait déjà publié cette liste en 2000.

Dans le Leaders' Statement du G20 de Londres apparait d'abord le paragraphe "Restoring growth and jobs", puis arrive le paragraphe "Strengthening financial supervision and regulation". La croissance prudentielle durable ne fait pas partie du business plan du G20.
Rien pour le paquet climat/énergie.

Dans le Communiqué du London Summit surgit ensuite toute une palette de principes de réformes de la surveillance des banques et des marchés financiers. Mais il n'y a rien de concret. Pourtant les "sherpas" avaient eu tout le temps depuis le G20 de Washington de l'automne 2008 de rédiger des propositions concrètes pour ce London Summit, cette holding de la défaisance des crédits pourris. Avec une belle violence verbale les USA et le Royaume-Uni ont reconnu les défaillances du système qui ne peut se réguler de lui-même, mais en même temps ils se sont bien abstenus de faire des propositions concrètes car il craignent de trop de perdre quelques avantages concurrentiels pour la City ou Wall Street.

Le français pinocchio "a obtenu largement plus qu'il n'attendait" et est resté jusqu'au brown stiffy pudding. Il n'a pas bien digéré à la vue de sa mine triste à la photo de groupe. (Photo: brown stiffy pudding)

Pour le Frankfurter Allgemeine Zeitung "la délégation allemande n'a pas caché sa déception de n'avoir pas pu faire passer des formulations plus concrètes relativement aux questions de la régulation. La question soulevée au G8 de Heiligendamm en juin 2007 n'a pas non plus trouvé de réponse: les hedge funds doivent s'enregistrer à l'avenir et doivent se montrer plus transparents face aux autorités de contrôle. Mais un vrai contrôle n'est pas prévu par le G20. Des sanctions sont évoquées mais sans les définir. Pourtant le G20 s'est obligé à se retrouver en automne 2009 pour voir les progrès réalisés". Ce G20 est identique au(x) Plan(-S) Europen(-s) avec ses "Boîtes à Outils".

Les hedge fonds ne sont pas le problème, ce sont les banques qui ont délocalisé en eux leurs moyens parce que cette manière d'agir leur permettait de sortir du bilan leurs activités spéculatives. Comme je vous le démontre sur mon site, la crise, la crise financière, n'a pas été déclenchée par les hedge fonds, mais par les banques qui ont été mal contrôlées ou plutôt incitées à privatiser la création de la monnaie, par des règlements insuffisants, par une mauvaise évaluation du risque, par une mauvaise prise en compte dans les bilans des assets réels selon les mauvaises Recommandations comptables "prudentielles" de Bâle 2, par les Directives européennes CRD... Les gouvernements ont reconnu à ce G20 la complexité des causes comptables, financières et des marchés financiers spéculatifs. Ils n'ont pas reconnu l'hégémonie nécro-économique de Wall Street, de la City, de la dette américaine. Ils n'ont même pas évoqué les 62 trillions de la bulle des CDS / CDO qui est entrain d'éclater.

Au G20 de Londres du 2 avril 2009, le point 19 du Communiqué final a donné aux marchés le signal que la helicopter money, qui est historiquement et encore plus actuellement imprimée à Paper Mill on the Potomac et à Londres, va pleuvoir avec 1000 milliards de $ (= 1000 billions = 1 trillion) en direction du FMI et de la Banque Mondiale. Le FMI devient ainsi deux choses à la fois: un genre de détenteur d'une monnaie mondiale (DTS, Droits de Tirage Spéciaux) et l'ultimation du découplage entre monnaie et réalité économique, industrielle et commerciale en tant que créateur effectif de PIB.

La trappe à liquidité ne fait que de gonfler et toutes ces mesures n'auront qu'un effet de levier pour préparer Weimar 2, la misère et l'hyperinflation.  Cette somme est historique... si elle est effectivement versée. (ndr: en 2016 il a été versé 10 fois plus...). Ce Plan de la holding de défaisance du G20 de Londres est en réalité un plan coordonné de dévaluation du $ et de préparation à une inflation élevée pour faire disparaître d'une autre manière la dette et les créances pourries. En un premier temps, l'Armageddon est donc managé par perfusion. Le management d'évènement de Brown-Obama s'est terminé avec ce G20 de Londres pour euphoriser une dernière fois Wall Street. Et maintenant, on fait quoi?
(Photo: Strasbourg, Sommet de l'Otan, un jour avant, la nuit)

Suite au G20 de Londres, les gouvernements vont augmenter, en plusieurs phases étalées sur le temps... (!?),  les moyens de la Banque Mondiale et de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) de 100 milliards de $. Le Fonds Monétaire International reçoit à moyen terme 500 milliards de $. Il est autorisé à créer pour ces membres 250 milliards de Droits de Tirages Spéciaux (DTS). De nombreuses garanties d'État doivent être accordées au commerce afin de revitaliser les échanges internationaux. Ces mesures doivent avant tout aider les pays en développement qui ne sont pas responsables de la crise. A cette irresponsabilité d'avant la crise le FMI octroie une irresponsabilité durant la crise. Le FMI devient une énorme machine à crédit. Le FMI accorde ses aides à l'avenir sans les accompagner des conditions économiques de "bonne et saine utilisation et gouvernance de l'État". A présent il n'y a plus de retenue. Le Mexique vient de se procurer 47 milliards de $ sous ces conditions allégées. Plus personne ne va vérifier si cet argent est dilapidé ou non. Le mot d'ordre est "spend, spend, spend".

Le Fonds Monétaire International (FMI) est avec le G8, le G20 l'une de ces grandes organisations internationales qui violent les principes de la démocratie et de la représentativité des peuples de la terre. Le droit de vote des 185 membres du FMI est calculé au prorata de leurs cotisations et les décisions ne peuvent être prises qu'avec une majorité de 85%. Comme les américains disposent de 17%, ils ont bloqué jusqu'à présent toute aide du FMI si les projets de financements ne leur convenaient pas. Les américains ont aussi souvent des retards de quelques annuités et ils les débloquent à des moments où ceci les arrange. Ainsi, ils ont payé leurs arriérés de quelques années, avant la guerre du Golfe II, pour octroyer une ligne de crédit à la Turquie dont le bilan comptable était bon. Mais les GIs devaient justement passer par la Turquie pour rejoindre la base de l'Otan de Incirlik vers la frontière irakienne. Les fonds libérés par le FMI sont des crédits, des crédits accordés aux Pays en Développement ou aux Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), ou à d'autres pays, comme la Grande-Bretagne en 1976, l'Islande en 2008, les Pays baltes en 2009 qui ont des difficultés de trésorerie (banqueroute d'État. Ces crédits du FMI décidés au G20 de Londres vont augmenter la spirale de la dette de ces pays en développement. Le service de la dette, les taux d'intérêts sur les prêts, rapportent de toute façon plus aux États donateurs que cela ne leur coûte. Avec quoi les crédits au PED seront-ils alimentés du côté des Pays donateurs? Officiellement avec les réserves de devises des États membres du FMI. En réalité ce sera aussi de la planche à billet.

Il ne fallait pas être un devin pour ne plus croire en ce management d'évènement de Geithner-Brown-Obama. Le lendemain du Communiqué du G20, le 3 avril 2009, les cours à la bourse sont de nouveau dans le rouge toute la journée: Dow Jones, Nasdaq, Dax, Cac,... La supercherie des gouvernementaux du G20 est encore plus insoutenable qu'à Strasbourg nous avons ces derniers jours une atmosphère d'insurrection avec cet Anschluss de la France dans l'Otan. J'espère que vous avez compris qu'Obama est venu à Strasbourg pour entretenir la culture de l'Axe du Mal et faire la quête pour la lutte contre le terrorisme. 2009 est une très mauvaise année pour les USA: suite à l'effondrement du système monétaire international de l'été 2009, suite à la très forte dévaluation du $ qui est surévalué de plus de 20 fois, les américains n'auront plus de crédibilité militaire. Ils cherchent des cow-boys associés.

Le G20 a vaguement défini une liste grise des paradis fiscaux, contre lesquels des audits répétés mais sans sanctions seront effectués. Les terroristes sont mieux cernés, Obama nous a fait un cours à Strasbourg. "Il faut rétablir la confiance." Même les clowns anti-otan, totalement pacifistes, non-violents et qui ne se mêlent pas aux casseurs cagoulés, ont été refoulés avec les bombes lacrymogènes, matraques et canons à eau ailleurs dans la ville. "Il faut rétablir la confiance". Les transports publics sont arrêtés. Strasbourg est devenue une ville moche, une ville fantôme, une ville fantoche. "Il faut restituer la confiance." De vendredi à samedi nous avons passé une nuit infernale avec les hélicoptères sur nos têtes, des graves échauffourées, des coups de fusil à bombes assourdissantes et lacrymogènes. Ces casseurs jettent un très grave discrédit sur le contre-sommet alternatif et pacifiste qui réunit entre 30.000 et 50.000 personnes: Strasbourg, Capitale de la Paix - Ville ouverte. Sur la rive droite du Rhin, il est interdit aux allemands d'ouvrir volets et fenêtres, et si les riverains veulent quitter la maison pour faire pisser le chien, ils doivent appeler une escorte de policiers. Il faut restituer la confiance au chien.

Souvenez-vous. Avant la tenue du G20 de Londres du 2 avril 2008 il était dit que justement le FMI dispose des études statistique et de prospectives mondiales et des observatoires économiques dans tous les pays, et qu'il doive devenir cette autorité internationale destinée à la surveillance et au contrôle des flux financiers. J'avais même suggéré en septembre qu'il prenne place au Parlement européen de Strasbourg qui n'est utilisé que 2 jours par mois pour les sessions dédoublées avec celles de Bruxelles.

Le charme de la seule mesure concrète prise par le G20 est qu'elle se laisse bien vendre politiquement dans chacun de leurs parlements par les chefs d'État. On ne refuse rien, on ne claque pas la porte avant le brown stiffy pudding, mais on aide les plus faibles par le biais du FMI et de la Banque Mondiale. Ceci ne laisse pas de trace dans les budget prévisionnels des comptabilités nationales de chacun des membres du G20, tant qu'il n'y a pas de cessation de paiement.

D'un point de vue politique, le plus beau de telles décisions collective a été démontré: de nouveau personne n'a de responsabilité à prendre et à porter, s'il devait se révéler que des sommes pharaoniques ont été répandues sans provoquer le moindre des effets. Il n'avait pas été dit avant la tenue de ce G20 qu'il en allait de définir les causes et responsabilités qui ont mené à cette crise? Qu'il fallait s'attaquer aux leviers qui ont démoli la confiance des marchés financiers?

Pour les paradis fiscaux seuls 4 pays sont sur la black list: les Philippines, le Costa Rica, le territoire malaisien de Labuan et l'Uruguay, le reste est en ligne grise ou blanche... Les sanctions contre les pays de la liste noire peuvent aller jusqu'à des audits répétés pour ceux qui utilisent des instituons de ces pays. Les membres du G20 ont fait remarquer que les relations bilatérales avec les membres de cette liste pourraient également être modifiées. Chaque membre du G20 "a obtenu plus qu'il n'en attendait", et pinocchio n'avait pas besoin de "claquer la porte" avant d'engloutir le brown stiffy pudding. Andorre et Monaco sont sauvés. Le G20 a beaucoup d'humour: le Liechtenstein, Jersey, le Luxembourg, le Suisse sont sur la Liste grise. Le Royaume-Uni... est épargnés. Le Nevada et le Delaware aussi.
(Liste grise cliquable)

La Suisse a immédiatement publié le communiqué suivant: "Le secret bancaire reste en vbigueur, et nous rejettons catégoriquemnent un échange automatique d'informations".

Le G20 de Londres s'est défini lui-même comme la première réunion de longues négociations dans nombreuses commissions. Il faudra des mois, voire des années. Plus rien ne s'oppose à présent à l'effondrement du système monétaire international. Ou plutôt, il lui s'est vu autoriser à poursuivre ses affaires. La campagne d'Obama a été principalement financée par la Goldman Sachs. What else? Wall Street a confisqué la création de la monnaie et de la banque centrale et le Secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, travaille en droite ligne de ses injonctions avec son plan PPIP qui fait racheter 93% des crédits pourris par le contribuable. Obama fait partie à présent du risque systémique. Le prochain G20 aura lieu à l'automne 2008 en Écosse pour voir si des mesures et quelles mesures seront formulées et appliquées, autrement dit pour voir si la "Boîte à Outils" prévue dans le Leaders' Statement se remplit. D'ici là le système monétaire international se sera effondré.

Le pire est maintenant à venir, car, si vous ne le savez pas le commerce international est en chute vertigineuse depuis 2006 avant même que ne se déclenche ladite crise des subprimes. Regardez le Baltic Dry Index calculé sur les grandes routes internationales du fret maritime. Après une légère remontée en février, l'effondrement reprend. Pour comprendre le Baltic Dry Index allez sur le lien ci-dessus dans ce paragraphe. Pour voir la chute depuis 2008 du Baltic Dry Index cliquez ici.

Il n'a pas non plus été dit que ne peut plus fonctionner le partage mondial du travail entre des américains qui consomment, qui ne produisent rien, et qui revendent leurs dettes et leurs déficits budgétaires avec des Bons du Tésor et des assurances compliées et adossées sur des crédits amalgamés (subprimes, CDS, CDO, produits dérivés, produits titrisés..) d'une part, et des pays émergents qui produisent sans consommer et qui payent les dettes des améeicains d'autre part. Les chefs d'Etats étaient pressés d'aller à Strasbourg consolider leur alliance militaire de l'Otan. Strasbourg est en état de Siège. C'est absolument odieux d'organiser ce machin à côté du Parlement européen.

29. mars 2009

G20 - L'effondrement du système ordolibéral a commencé en 2006 - Ce n'est pas la Crise des subprimes, des banques...





Il est temps d'expliquer que la crise n'est pas "la crise des subprimes", la crise des banques, la crise du credit crunch, de la raréfaction des liquidités. Depuis le 1er juin 2006, où j'ai créé mon site, je vous explique les déraillements du système ordolibéral. Je vous expose ici que ladite crise a démarré en 2006. Depuis septembre 2008 je vous explique qu'avec tous les Plans TARP, TALF, PPIP, les Plans de sauvetage, de restitution de la confiance, de relance de la demande, des bail out et que le Plan(-S) Européen(-S) avec ses "Boîtes à Outils" ne sont qu'un faux médicament administré à un faux malade suite à une fausse analyse. (Photo: Auguste Rodin, Londres, les Bourgeois de Calais;
Courtesy: PB, étudiant à Dublin)





Le néolibéralisme a plongé le monde dans le plus grand désastre depuis Hitler et Staline. Deux générations futures vont payer au moins jusqu'en 2029 pour le monde (de "croissance") qui a été cassé par un système voulu par les papy-boomers. (Photo: Gordon Brown à NY)

 

 

 

 

 

Il faut repenser aux fondamentaux économiques.

Regardez le Graphique à gauche: Source FMI, récession des pays émergents, globale, des pays industrialisés. Depuis septembre 08 nous savons que nous aurons une récession à 2 chiffres. Constatez avec moi que la crise, qui n'est pas une "crise financière" a démarré à la fin de l'année 2006. La chute vertigineuse commence vraiment au milieu de l'année 2007. Rappelez-vous aussi de la faillite de la Bear Stearns aux USA, et de la 5ème banque britannique, la Northern Rock. Le déclenchement et la poursuite de l'effondrement du commerce international ne provient pas de l'effondrement de deux banques.

Le monde que l'on nous prépare n'est pas celui que l'on nous raconte.

Graphique à droite: Source FMI
Courbe en bleu = Croissance de la production industrielle globale, exprimée de +15 à -15%.;
Courbe en rouge = Croissance du commerce de marchandise, exprimée de +45 à -45%

Point d'inflexion à la moité de l'année 2007 ou de l'année 2008, donc avant la "crise des subprimes".

Cessation du commerce international, début de l'année 2008, avec effondrement de -75% en 6 mois, et une récession de -45% dès le mois de novembre 2008

20 Pays, ou un peu plus, sont invités au buffet dinatoire de la holding de défaisance du G20 du 2 avril à Londres. En réalité le G20, ne sera qu'un G2 entre les USA, débiteurs, et la Chine, créditrice. Qui domine dans ce rapport de force? Les USA, dont 70% des réserves du $ sont détenues à l'étranger, dont les Bons du Trésor américains sont détenus par les étrangers, avec en tête la Chine. La Chine ne se contentera plus tout à fait du petit os à ronger, à savoir d'un siège au FMI. L'Europe va agiter à Londres ses drapeaux bleus, comme les africains au passage de la limousine d'un haut dignitaire du régime d'un pays industrialisé européen.
(Graphique à gauche: Source FMI, Banque Mondiale, OMC; prévisions mondiales PIB et commerce) Point d'inflexion et Effondrement 2006 et 2007.

 

Vous pouvez aussi chercher sur le site du FMI des milliers de graphiques et de tableaux. Beaucoup sont interactifs pour affiner la recherche, le pays, l'année, le moment, la période. J'ai pu glisser le curseur sur l'année 2006. En 2006, il n'y a pas au niveau de la planète une crise des subprimes. 2006 est le point d'inflexion pour la Chute du PIB: en vert pour les Pays émergents, en noir pour le Monde, en rouge pour les Pays industrialisés. En 2006, il n'y a pas de raison pour qu'il y ait un point d'inflexion, dans les pays émergents. Il s'agit bien d'une crise économique mondiale majeure.

Je vous invite à cliquer sur le graphique à gauche qui montre la chute du Baltic Dry Index: le Baltic Dry Index (BDI) est un indice des prix pour le transport maritime en vrac de matières sèches. Créé en 1998, cet indice est géré par la société britannique Baltic Exchange à Londres. Il est établi sur une moyenne des prix pratiqués sur 24 routes mondiales de transport en vrac de matières sèches, tels que les minerais, le charbon, les métaux, les céréales, etc.

Ci-dessous voici à gauche 3 autres graphiques sur le fret maritime.
Tous montrent une chute vertigineuse du commerce international à partir de juin 2008. Vous pouvez chercher tous les types de graphique sur le fret maritime, ils seront tous identiques. Vous comprenez qu'il est l'une des plus grande supercherie du début de ce IIIème millénaire d'avoir fait croire à une crise bancaire, d'injecter des trillions de $ dans les appareils systémiques bancaires et de voir que ceci ne les empêche pas de se retrouver en insolvabilité à chaque fois quelques semaines seulement après le précédent plan de sauvetage. Le gouvernement Obama-Geithner a sombré dans le management d'évènement et essaye de pusher tous les 3 jours le Dow Jones et la Nasdaq en inventant une mauvaise blague, en faisant un discours pour tenir avec des paroles de bonimenteur l'amérique en haleine et le cow-boy de papier avec elle. Et même si le contribuable américain va payer 93% du coût du plan PPIP de Timothy Geithner de rachat des crédits industriels, les "investisseurs" n'y croient plus. "Crédit industriel" est le nouveau nom qui parait depuis hier dans la presse internationale pour les "créances toxiques" (dans lesquels il y a la bulle des CDS / CDO). Même Nouriel Roubini change d'opinion et explique "How Geithner's Plan can succeed". Tout est dans le "can". Yes, we.  Ne laissez pas le Parlement Européen entre des mains d'euro-députés médiocres aux Élections Européennes de juin 2009.

Caterpillar Obama préfère pousser devant lui la merde de la tour de Babel écroulée. 95% des produits dérivés, constituant la bulle des CDS / CDO est détenue par les 5 banques en faillite des USA: Bank of America, City Bank, JP Morgan Chase, HSBC Bank USA, Goldman Sachs. Au G20 de Londres, Caterpillar Obama a dit aujourd'hui le 1er avril 2009 "qu'il ne faut pas chercher le fautif, mais il faut voir comment nous nous sortirons de la crise car nous sommes dans un marché global". La bulle des dérivés, des CDS, des CDO va éclater maintenant, malgré les rackets sur le contribuables et les peuples de la planète effectués par les purges des TARP, TALF, PPIP, etc... et même si les normes "prudentielles" de Bâle 2 et de IFRS sont temporairement "assouplies" pour cacher les créances industrielles et privées pourries. Le FBI devrait s'occuper du polit-büro Obama-Geithner-Brown.

(Plan cliquable ci-dessus: G20 Summit in London, Protest, interactive map du Guardian)

L'autorisation temporaire légale de ne plus évaluer la valeur des actifs par rapport au cours du marché (mark to market, ou en allemand die Zeitwertbilanzierung) dupe de moins en moins les "investisseurs". Le système bancaire américain est en faillite. C'est comme les faillite de GM et de Chrysler qui sont connues depuis au moins l'année 2003. Mais la cavalcade des effondrements bancaires en dominos n'avait commencé que le 15 IX 2009 avec le lâchage de la Lehman Brothers. L'effondrement commercial vertigineux commence au début du mois de juin 2008. Le système économique ordolibéral américain est en faillite en réalité depuis le 9 XI. Depuis 2006 j'expose sur mon site que la croissance et la productivité américaines ne sont pas de la croissance et de la productivité. Une hystérie à la bourse qui fait monter artificiellement les assets, et une croissance qui est soutenue uniquement par le crédit omnibus et sans bonités, n'est pas une croissance.

La CRISE ouverte planétaire commence dans sa phase violente en juin 2008.
On la faisait passer à l'époque pour la "Crise des Subprimes".

 

 

 

 

 

 








Des pays comme les USA ou le Royaume-Uni, en faillite bancaire complète, essayent de plonger l’Europe dans la même erreur hystérique américaine: celle de faire administrer le faux médicament à un faux malade suite à une fausse analyse. Le cash for trash, le rachat des poubelles et de leur contenu, sans contrepartie ou gouvernance d’actionnaires publics (nationalisation) n’est pas un plan de relance et de restitution de la croissance, c’est un cadeau pour les boys de Wall-Street et leurs aviso-escorteurs. Et ces aviso-escorteurs essayent de faire monter la pression avant la holding de défaisance du G20 de Londres. Ce genre de relance par l’insémination par le trash va conduire simplement à Weimar 2.

Déjà en septembre 2008 le $ est réputé surévalué de 12 fois. A la fin de l’année 2009, Obi le Roi du Bricolage aura multiplié la masse monétaire des USA de 15 fois avec la helicopter money, la planche à billet (The paper mill on the Potomac River). Ce qui veut dire qu’à la fin de cette année le $ vaudra 27 fois moins en réalité. Qui voudra faire le bail out des bad banks et de la Fed’ qui est la cheftaine des bad banks? Personne. Donc, pour faire payer les dettes pourries rachetées par les bail outs il y aura une inflation galopante. Les USA, le Royaume-Uni et la Suisse pratiquent à ce jour à grande échelle la planche à billet. La Suisse, souvenez-vous en, personne n'en parle.

Avant l’été 2009, le système monétaire international va s’écrouler aussi sur le papier. Dans les faits il est déjà écroulé.

Le 4ème graphique à gauche montre l'effondrement du prix des navires d'occasion âgés de 5 ans. C'est catastrophique et ceci montre qu'à court et long terme plus aucun investissement en tonnage ne sera réalisé, et que le fret maritime transcontinental est paralysé à moyen terme.


Le chômage dans les pays industrialisés: l'OCDE annonce une augmentation de 25 millions de chômeurs dans les pays industrialisés avant la fin 2009. Source: Portail des Statistiques de l'OCDE. Les USA ont perdu 742.000 emplois simplement en mars 2009 et plus de 5 millions en un an.

Le chômage dans le G7: l'OCDE annonce 2 jours avant le G20, +18 millions de mars 2008 à mars 2009.

Le chômage dans les pays émergents: En Chine il y a eu une augmentation de 26 millions de chômeurs, et il y a l'exode urbain, le retour à la campagne qui ne les attend plus et qui n'a plus de quoi les nourrir.

Le chômage dans les Pays ACP et PED: nous ne parlons pas de l'Afrique et des Pays des Caraïbes et du Pacifique.

Le chômage en Allemagne: de décembre 2008 à mars 2009, +854.000 chômeurs et +1,625.000 chômeurs partiels, soit 26 fois supérieur à l'année précédente.

Chômage en France: ça va, grâce à pinocchio qui décrète des cacahuètes au sujet des bonus.


Mais on fait croire qu’il faut se battre contre la déflation en faisant de la helicopter money.

Or justement, curieusement hier, dans le Guardian parait un article intitulé : "Surprise rise in inflation defies City predictions" (Une surprenante augmentation de l’inflation défie les prévisions de la City). En février il y a eu 3.2% d’augmentation des prix en UK (Graphique à droite). L’illusion déflationniste due à la baisse de l’immobilier a engendré une gigantesque politique de helicopter money qui appelle automatiquement l’hyperinflation. Nous nous avançons vers la plus grande crise des surliquidités de tous les temps après avoir fait croire à un credit crunch, une raréfaction des crédits, alors que les liquidités n’ont été que confisquées par les banques qui ont essayé de financer leurs dettes avec l’argent des banques centrales et du Trésor public.

Le leadership américain a déjà été éliminé en 2001, suite à l'échec du Cycle de Doha de négociations pour le libre échange de l'OMC. Militairement le leadership américain a été éliminé en Irak et en Afghanistan, malgré les centaines de milliers de morts et les bombardements directs et latéraux. Mais le monde des pays industrialisés a peur et va faire semblant, à Strasbourg le 4 avril avec le sommet de l'Otan, et à Londres avec le G20 du 2 avril, que le monde est toujours unipolaire américain. L'Europe va un peu morigéner, ne va pas aller tout à fait dans le sens des suppliques d'Obama-Geithner et va signer des éphémères philippiques du pinocchio français contre les biotopes fiscaux de Jersey, des îles Caïman, etc... en oubliant dans le Communiqué comme paradis fiscal le Royaume-Uni, le Luxembourg, la Suisse, Andorre, Monaco...  Les États démontrent leur puissance mais le chômeur africain, européen peuvent crever. C'est de leur faute, ils  n'acceptent plus que l'on offre des trillions aux banques & assurances.

L'Europe aura-telle encore besoin longtemps d'un fantôme pour croire qu'elle ne peut exister d'elle-même?

Le G20 est composé de: Argentina, Australia, Brazil, Canada, China, France, Germany, India, Indonesia, Italy, Japan, Mexico, Russia, Saudi Arabia, South Africa, South Korea, Turkey, United Kingdom, United States. Le 20ième mebre est l'Union Européenne. Avez-vous entendu Barroso ou Junkers s'exprimer? L'Europe adore organiser "la concurrence libre et non faussée" et les normes de brosse à chien. Sont invités comme obesrvateurs, comme l'Union Européenne: le FMI, la Banque Mondiale, International Monetary & Financial Committee, Development Committee of the IMF & World Bank.


L E     CO M M U N I Q U E     D U     G20     D E     L O N D R E S     N E    P A R L E R A     P A S     D E     C E C I   > > >

  1. Oui au Développement des Pays de l'Afrique, des Caraïbes, du Pacifique.
  2. Non à l'achat par les fonds spéculatifs de millions d'hectares de terres arables en Afrique.
  3. Non aux Nécrotechnologies, OGM, Transgène, Mutagène,
    Terminator, Traitor, Superweed, stérilité contractuelle, brevet sur le vivant
    .
  4. Non aux APE, les Accords Bilatéraux qui contournent l'OMC.
  5. L'échec du dernier cycle de négociations des accords multilatéraux, le Cycle de Doha,
    a conduit à la mort de l'OMC en 2001. Il est temps de mettre en œuvre les solidarités locales, régionales et globales.
  6. L'Europe aura-t-elle le courage de dépasser le Consensus de Washington, Joseph Stiglitz, Jagdish Bhagwati?
  7. Non au déni du paquet climat/énergie.
  8. La Crise est l'accident de l'économie réelle du Pays des trois flux, les USA.
  9. Mon site est une Zone hors AGCS, Zone hors ADPIC.
  10. Non à la destruction des emplois et des entreprises par les fonds de pension et les hedge fonds.
  11. Abrogation de l'Article 58 du Traité de Lisbonne
  12. Abrogation des Directives européennes "Fonds Propres Réglementaire" (CRD), calquées sur Bâle 2
  13. Faire payer les assets pourris et les 62.000 de trillions de $ de CDS/CDO pourris
    par les actionnaires et non pas par les peuples et les Travailleurs.
  14. Pour la Répartition équitable des richesses
  15. Non au Traité de Lisbonne. Allez voter aux Élections Européennes 2009.


 

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  1. Les Chefs d'État africains demandent à Gordon Brown
    de s'engager au G20 pour les peuples.
    Oxfam - London Summit: Put People First
     
  2. Communiqué du site AVAAZ.org, le Monde en action: Sans d'intenses pressions internationales dans les jours à venir, nos dirigeants pourraient rater cette occasion historique. Nous avons donc décidé de lancer de toute urgence une pétition à l’occasion du Sommet de Londres. Celle-ci sera remise directement aux représentants officiels du sommet et aux dirigeants lors d’une marche de milliers de personnes ce week-end. Pour ajouter votre signature, cliquez sur ce lien:  http://www.avaaz.org/fr/global_economic_rescue

 

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