Je me sens mal en France, suis-je un citoyen sans papiers?
Par Thomas, le Cimbre le 6. juin 2006, - Catégorie : Précarisation - Lien permanent
Il existe pour les étrangers de bonnes raisons de se sentir mal dans notre belle “terre d’accueil” de France
Dans le “non-modèle” français Monsieur Sarkozy oublie sa calculette dans sa réflexion sur le chômage et ne se pose pas la question sur le taux de chômage en France selon la nationalité: 8,3% pour les français, de 25 à 36% selon la classe d’âge pour les non-ressortissants de l’Union Européenne, comme ceux du Maghreb, du Machrek, de l’Afrique, de la Turquie. Je vous invite à consulter le site “L’observatoire des Inégalités”, ce serait un bon contrepoids, lui bien réel, au marketing politique. Il y a les bavards du pouvoir et leurs pages, et il y a ceux qui souffrent.
Dans ses analyses au Karcher Monsieur Sarkozy devra aussi penser au taux de chômage des jeunes issus de l’immigration entrés dans la vie active, puis aux jeunes d’origine maghrébine face au risque de chômage et leur probabilité pour les titulaires d’un CAP ou d’un BEP d’être au chômage par rapport à un Français de même niveau de diplôme…
Ensuite il faudrait analyser le taux de pauvreté des travailleurs dans l’Union Européenne calculé sur le revenu de l’ensemble du ménage: 3% au Danemark, 4% en Allemagne, 8% an France.
Finalement il faut se demander ce que veut dire le mot emploi: 40 heures, 35 heures, 20 heures, 10, heures par semaine… selon le flex-time à l’anglaise?
Oui, il y a tellement de raisons de ne pas se sentir bien en France, Monsieur Sarkozy préfère diviser la République selon son Axe du Mal. Cet homme est comme Monsieur LePen ou Villier, il organise une phobie dirigée contre les étrangers pour assoir son pouvoir et non pas pour servir le pays et lui enseigner à bien vivre ensemble. Il applique des cautères de ci de là - aujourd'hui pour une poignée d'écoliers-sans-papiers - pour amadouer les myriades de molassons de gauche, voire du P(S) et pour rejoindre sa Cléopatre de Ségolène.
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Les techniques de développement du pouvoir personnel, à l’image de tout dictateur, sont très bien analysées par le sociologue Erich Hofer dans son livre “The true believer” dans lequel il analyse entre autre “The fear of the mob”.