Rénovez Maintenant 67 - Journal d'un Cimbre

(publié la première fois le 5 juillet 06) Pour Monsieur Bayrou de l'UDF et pour beaucoup de commentateurs éclairés, il n'existe plus de gauche et de droite. Déjà le CERES, dans ses conférences-débats, la gauche du PS, disait dès 1981 qu'il n'y a plus de lutte de classe, il n'y a qu'un seul front de classe. Le ton était donné. La trahison vient toujours de sa propre famille. L'amollissement de la gauche entamé à sa gauche sous Mitterand-1, tanné pendant presque 30 ans à fleur de peau par la droite globale, s'était ensuite accompli dans une sublimation bourgeoise de la-dite gauche caviar, qui avait au moins les mérites des fastes et des banquets républicains. Cette gauche se croyait drôle, et comme les produits financiers commençaient sous son règne à caracoler de sommet en sommet, les gens de droite la remerciaient ouvertement et rapatriaient les capitaux de Suisse. La République française avait appris sous la gauche à cracher du cash et à évincer l'ouvrier, maître d'oeuvre de l'ouvrage. Cette sublimation bourgeoise de la gauche caviar s'est transformée ensuite en absence de la gauche qui elle-même est devenue une donnée existentielle pour les petites gens qui n'ont que leur temps et leurs compétences à proposer comme valeur. Mais dans l'absence il y avait encore l'espoir d'un retour. Or la gauche susceptible d'être un groupe de gouvernement n'existe plus depuis Mitterand-2. Le P(S) finaude des projets destinés à n'effrayer personne, ni les médias, ni lui-même.

Il paraît qu'au (P)(S) on cherche ses racines dans un glorieux passé lointain. J'ai même entendu une date:1848. Ouah!!!

("Du communisme au fascisme", huile de ma série prémonitoire "La Chute du Mur de Berlin" de 1986-87)

Depuis la Chute du Mur de Berlin, les peuples de l'hémisphère riche ont intégré en eux la dichotomie d'un système fasciste, dans laquelle un maître et un esclave s'opposent.

Depuis la Chute du Mur de Berlin, les peuples de l'hémisphère riche laissent habiter et copuler en eux cette dichotomie des deux frères bessons, le maître et l'esclave.

La compromission universelle face a un système totalitaire a pris une forme douce et endogène, où chacun poursuit avec un plaisir inégalé, pervers, mielleux et frelaté en son for intérieur ses petits arrangements avec le politique et la politique.

Honnis soient tous ces saltimbanques et ces Chef de claque, tous ces débateurs et ces pollueurs de la res-publica qui se web-bombent "d'amitiés socialistes".

de rerum natura.

Dans son autobiographie, Günter Grass, Prix Nobel de littérature, avoue s'être enrôlé, à 17 ans, pour 3 mois, à la fin de la guerre en 1945, dans la Waffen-SS,
comme de nombreux adolescents et préadolescents, dans cette atmosphère de régime totalitaire d'avant la chute finale.
Ils pensaient devoir défendre le pays et croyaient en l'intoxication propagandiste du Hitler morphinomane d'avant son suicide du bunker.