2007; Montebourg; la mascarade du gaulois moderne - Le citoyen français n'est pas encore né
Par Thomas, le Cimbre le 1. septembre 2006, - Catégorie : Législatives 2007 - Lien permanent
Je lance sur le site RM21 la question de fond ce matin, et on fond sur les mêmes tréfonds du nombrilisme RM. On laisse les commentateurs une journée tranquille et on retrouve sous les billets de la Rédaction le même Cri d'Edward Munch ou les adulés de Madonna calipige-rien.
Un seul intervenaute sur ce thread est resté ouvert, celui qui reparle de l'éventuel référendum sur les institutions françaises, l'autre qui parle du citoyen qui doit penser de par soi-même et ne pas tomber dans le culte de la personne. Quand je vois la dignité de la politique en Scandinavie ou en Allemagne je reste sidéré par ces gauloiseries. Alésia, c'est fini, et le Rideau de Fer est tombé. Je savais pertinemment pourquoi j'ai donné le "z" à mon site perso!! Le citoyen ne me semble pas encore être né en France. On y bavarde, on y révolutionne. Excusez-moi, mais un frontalier du nord ou de l'est a de toute manière deux mondes dans sa tête, le jacobin et un autre. Un frontalier est sui-generis dans la dialectique. Le francilien et ce qui grouille autour creusent le creuset français.
La question clef est: que faire après les Présidentielles pour gagner les Législatives? Car si Ségolène gagne, le "peuple de gauche" et les autres sympathisants vont se dire: "bien, on s'est maintenant encanaillé à frayer avec la 'gauche', passons au travail et passez moi les plats".
Pour gagner à long terme, il faut offrir l'alternative de gauche d'emblée parfaitement lisible pour donner envie aux électeurs de voter pour des députés de gauche. Et là est tout le problème dans ce P(S). Quels sont les candidats de gauche, d'un PS à se présenter avec une volonté marquée et indéfectible d'agir à gauche pour les "petites gens" comme moi, pour garantir que notre pays restera une République au service de ses habitants et qui ne se sera pas privatisée dans le cadre de l'AGCS pour parvenir à un modèle anglais ou américain qui énonce officiellement le principe "qu'un travail ne doit plus subvenir aux besoins, mais qu'il faut en avoir plusieurs, des emplois"? A chacun selon sa suée. J'ai l'impression qu'ici personne n'est conscient de ce à quoi le paraphe français - non soumis à consultation, ne serait-ce que de la 1ère Chambre - au bas de l'Accord instituant l'OMC, puis à son Accord Général connexe sur la Commercialisation des Services va nous mener. On bavarde, on broutille, on gauloise.
Je vois que les commentateurs d'aujourd'hui ne comprennent pas que les Présidentielles, c'est la mascarade du gaulois moderne, et que les choses sérieuses vont se passer après comme toujours. Même dans une progression présidentialiste de notre système constitutionnel, c'est le Parlement qui gouverne les ministres en votant l'investiture du 1er et de son cabinet à la lecture de son programme et en votant le cas échéant la motion de censure qui peut conduire à sa démmission.
Pour proposer un référendum sur les institutions françaises il faut une Assemblée Constituante qui rédige une nouvelle Constitution, proposer le texte après consultation globale, proposer aux Chambres le texte référendaire en 1ère lecture, en seconde, puis proposer le référendum. C'est un travail de plusieurs années, le TCE nous l'a montré. Et entre temps on fait quoi? Qui fait quoi? Un tel bouleversement, un changement de Régime, fera très peur aux électeurs de tout bord pour les Présidentielles. Pour obtenir l'adhésion des "petites gens", qui entre temps continueront à perdre à cause de la précarisation, qui est présentée comme "l'adaptation nécessaire à la modernité de la globalisation", il faut proposer un programme qui ne soit pas un resucé du centrisme libéral habituel garanti par le P(S).
A voir la persistance du ton gaulois, je finis par croire qu'un chef de claque est à l'oeuvre. Je m'ennuie de plus en plus à lire ceux qui continuent à détourner la chance inouïe que nous avons à débattre sur le site-forum de RM21 sous la douceur maîtrisée de Christine, animatrice.
La question clef est: que faire après les Présidentielles pour gagner les Législatives? Car si Ségolène gagne, le "peuple de gauche" et les autres sympathisants vont se dire: "bien, on s'est maintenant encanaillé à frayer avec la 'gauche', passons au travail et passez moi les plats".
Pour gagner à long terme, il faut offrir l'alternative de gauche d'emblée parfaitement lisible pour donner envie aux électeurs de voter pour des députés de gauche. Et là est tout le problème dans ce P(S). Quels sont les candidats de gauche, d'un PS à se présenter avec une volonté marquée et indéfectible d'agir à gauche pour les "petites gens" comme moi, pour garantir que notre pays restera une République au service de ses habitants et qui ne se sera pas privatisée dans le cadre de l'AGCS pour parvenir à un modèle anglais ou américain qui énonce officiellement le principe "qu'un travail ne doit plus subvenir aux besoins, mais qu'il faut en avoir plusieurs, des emplois"? A chacun selon sa suée. J'ai l'impression qu'ici personne n'est conscient de ce à quoi le paraphe français - non soumis à consultation, ne serait-ce que de la 1ère Chambre - au bas de l'Accord instituant l'OMC, puis à son Accord Général connexe sur la Commercialisation des Services va nous mener. On bavarde, on broutille, on gauloise.
Je vois que les commentateurs d'aujourd'hui ne comprennent pas que les Présidentielles, c'est la mascarade du gaulois moderne, et que les choses sérieuses vont se passer après comme toujours. Même dans une progression présidentialiste de notre système constitutionnel, c'est le Parlement qui gouverne les ministres en votant l'investiture du 1er et de son cabinet à la lecture de son programme et en votant le cas échéant la motion de censure qui peut conduire à sa démmission.
Pour proposer un référendum sur les institutions françaises il faut une Assemblée Constituante qui rédige une nouvelle Constitution, proposer le texte après consultation globale, proposer aux Chambres le texte référendaire en 1ère lecture, en seconde, puis proposer le référendum. C'est un travail de plusieurs années, le TCE nous l'a montré. Et entre temps on fait quoi? Qui fait quoi? Un tel bouleversement, un changement de Régime, fera très peur aux électeurs de tout bord pour les Présidentielles. Pour obtenir l'adhésion des "petites gens", qui entre temps continueront à perdre à cause de la précarisation, qui est présentée comme "l'adaptation nécessaire à la modernité de la globalisation", il faut proposer un programme qui ne soit pas un resucé du centrisme libéral habituel garanti par le P(S).
A voir la persistance du ton gaulois, je finis par croire qu'un chef de claque est à l'oeuvre. Je m'ennuie de plus en plus à lire ceux qui continuent à détourner la chance inouïe que nous avons à débattre sur le site-forum de RM21 sous la douceur maîtrisée de Christine, animatrice.
